2
Page 1. Editorial 3 2. Organisation 5
3. Qualité de la prise en charge 8
Les données cancérologiques 8 Les référentiels 14 Qualité et exhaustivité des RCP 15 Dispositif d'annonce 18 Le parcours de soins du patient 19 L'Espace de Rencontre et d'Information
4. Formation
5. Recherche 25
Accès à l'innovation et la recherche clinique pour tous les patients
6. Les orientations stratégiques dans le cadre 27 du projet médical d'établissement
Création de la Fédération en Cancérologie et intégration du 3C
7. Le CHU dans le paysage cancérologique 29
8. Projets et travaux en cours 31
Rapprochement CHU – ICM Déploiement au CHU de MO Cancer et accès au D.C.C.
9. Objectifs 2016 34
3
Editorial
Au cours de l'année 2015, l'activité de cancérologie au CHU de Montpellier est restée stable,
enregistrant quelques variations marginales selon les disciplines. Le nombre de fiches RCP est
en augmentation et dépasse aujourd'hui 9000 fiches. Malheureusement, ce progrès quantitatif
n'est pas accompagné par une progression de la qualité du remplissage des fiches et un effort
particulier sera nécessaire en 2016 avec le développement de l'ébauche du Dossier
Communicant de Cancérologie que constituera le déploiement de la fiche régionale
MOCancer.
La mise en place d'une Fédération de Cancérologie du CHU est devenue incontournable pour
améliorer la visibilité de nos activités dans ce domaine, tant vis-à-vis de nos partenaires
extérieurs que de nos propres équipes. Au sein de cette Fédération, le 3C restera la cellule
qualité, nécessaire pour veiller à la bonne application des directives des Plans Cancer. Ces
directives ont pour objectifs de permettre à tout malade atteint de cancer de recevoir une prise
en charge identique sur tout le territoire, notamment en ce qui concerne le respect des
référentiels et l'accès à l'innovation.
L'année 2016 sera particulièrement cruciale pour la cancérologie du CHU. En effet, il faudra
répondre à un triple enjeu :
• Au niveau régional élargi, la réforme territoriale rend plus que jamais nécessaire la
communication avec les acteurs de Midi-Pyrénées, tant au niveau hospitalier qu'au niveau
de la pratique de ville. Le déploiement de la fiche RCP commune devient une urgence et
les obstacles techniques doivent être rapidement levés.
4
• Au niveau du territoire de santé, la mise en place des Groupements Hospitaliers de
Territoires, fondés sur un projet médical partagé, devrait permettre de mieux identifier les
filières de soins en cancérologie avec nos partenaires départementaux. C'est une occasion
rêvée pour réaffirmer nos compétences et notre rôle de recours et de référence en matière
de cancérologie. C'est aussi un moment clé pour dynamiser les liens entre les
établissements publics et mailler le territoire de manière cohérente en matière de prise en
charge des cancers. En effet, le développement des prises en charge en ambulatoire ou
uniquement en consultation, vers lesquelles évoluent de plus en plus les pratiques
cancérologiques, impose une très bonne coordination entre recours et proximité pour que
le service rendu au malade soit la résultante d'un accès aux traitements les plus innovants
associés à un suivi de proximité.
• Au niveau local, les discussions avec l'Institut du Cancer de Montpellier doivent être
poursuivies sur des bases plus concrètes et pragmatiques. Les collaborations existantes
doivent être valorisées, les complémentarités doivent être développées. La réflexion sur
une plus grande intégration de nos pratiques et de nos complémentarités doit se substituer
à la simple mise en place d'un plateau commun de chimiothérapie. La mise en commun
de nos potentiels respectifs de recherche, le développement harmonieux et concerté des
plateaux d'imagerie et des soins de support est un objectif réaliste et qui doit permettre de
faire bénéficier aux patients des services d'un Pôle Hospitalo-Universitaire de
Cancérologie digne de ce nom.
Professeur Bernard Guillot Président des 3C CHU de Montpellier
5
Le mandat du président est arrivé à échéance fin 2015. Le 19 octobre 2015, le Professeur Bernard GUILLOT, président sortant, a été réélu pour un second mandat de trois ans. Le conseil du 3C a été renouvelé.
La perspective de création en 2016 d’une fédération de cancérologie a mis en attente la désignation des membres du bureau.
Organisation du
6
Membres du Conseil 2015-2018
MEMBRES de DROIT
Directeur général Mr Thomas LE LUDEC
Président de la CME Pr Patrice TAOUREL
Vice-président de la CME Dr Mickaël BISMUTH
Doyen de la faculté Montpellier-Nîmes Pr Jacques BRINGER
Directeur de l'offre de soins et de la qualité Mr Georges SANABRE
Directeur des Affaires médicales et Coopération Mme Anne MOULIN-ROCHE Mr Robert PEYRAT
Directeur de la Recherche Mr Rodolphe BOURRET
Directeur Coordonnateur Général des soins Mme Françoise ESTRIC Mme Catherine ZENONE Mme Josiane DELORME
Président de la délégation Recherche clinique et innovation
Pr Eric RENARD
Président de la délégation qualité et gestion des risques Pr Josh RUBENOVITCH
Représentant du DIM Dr Pierre AUBAS
Président du 3C Pr Bernard GUILLOT
Médecin adjoint au 3C Dr Candice LESAGE
Coordinatrice administrative du 3C Mme Sylvia MOTSCH
MEMBRES DESIGNES
Pôle HU Biologie-pathologie Pr Valérie COSTES-MARTINEAU
Pôle HU Cliniques Médicales Pr Guillaume CARTRON Pr Olivier DEREURE
Pôle HU Cœur-poumons Pr Charles MARTY ANE Pr Jean-Louis PUJOL
Pôle HU Digestif Pr Eric ASSENAT
Pôle HU Digestif - Chirurgie digestive Pr Fabrizzio PANARO
Pôle HU EMMBRUN Pr Rodolphe THURET
Pôle HU Gérontologie Dr Ernestine FERREIRA
Pôle HU Femme-Mère-Enfant Dr Gauthier RATHAT Dr Jochen ROESSLER
Pôle HU Neurosciences, tête et cou Dr Luc BAUCHET Pr Renaud GARREL
Pôle HU Os et articulations
Dr Cyril LAZERGES
Pôle HU Pharmacie Mme Laurence VERGELY
Pôle HU Urgences-psychiatrie Pr Sébastien GUILLAUME
Pôle HU Urgences Dr Emma PAGES-BOUIC
Représentant médical de médecine nucléaire Pr Denis MARIANO GOULART
Représentant médical d'oncogénétique médicale Pr Jérôme SOLASSOL
Représentant des soins palliatifs Dr Bruno RICHARD
Psychologue clinicienne Mme Lydwine ALRIC
IDE Mme Isabelle ADRAGNA
Assistante sociale Mme Céline GIRAUD-CHATILLON
Kinésithérapeute Mme Laurence MOROTTI
Représentant du 3C au Bureau du RRC OncoLR Pr Olivier DEREURE
Représentant du CHU au GSO Cancéropôle Pr Bernard GUILLOT
Coordonnateur du Département de pharmacologie médicale et toxicologie
Dr Dominique HILLAIRE-BUYS
MEMBRES ASSOCIES
Médecin Responsable de l'Institut de Recherche en Biothérapie
Pr Christian JORGENSEN
Représentant du COGAR Pr Xavier CAPDEVILA
Représentant du COGIM Pr Patrice TAOUREL
Représentant des usagers Madame Paule MIGAYROU
Représentant de la Clinique Beau Soleil Dr Christophe FONTAINE
Représentant du CHIBT de Sète Mr GIRAUDON Laurent
7
Qualité de la prise en charge
1. Les données cancérologiques
2. Les référentiels
3. Qualité et exhaustivité des RCP
4. Dispositif d'annonce
5. Le parcours de soins du patient
6. L'Espace de Rencontre et d'Information (E.R.I.)
8
1. Les données cancérologiques (Source DIM)
File active de Cancérologie
Séjours et hospitalisations
2010 2011 2012 2013 2014 2015
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
6167 6304
6887
73037087 7302
3737 3627 3521 37833357
3450
File active Nb nouveaux patients
28838
86367
28137
81869
28938
83497
2013 2014 2015
Nombre de séjours
Nombre de nuits
9
Origine géographique des patients
* Sont représentés ici les départements du Languedoc-Roussillon et les départements limitrophes où le CHU de Montpellier a une activité significative ; tous les autres départements et pays d’origine des patients sont regroupés dans "Autres départements".
61
61,5
62
62,5
63
63,5
64
Année 2013 Année 2014 Année 2015
Taux Ambulatoire
0
1000
2000
3000
4000
5000
2013 2014 2015
10
Localisations des cancers
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
2013 2014 2015
11
« Chaque personne est une rareté en soi.
Et il est de moins en moins rare d’être atteint d’un cancer rare.1 »
Les cancers rares représentent les cancers dont l’incidence est inférieure à 3/100 000 personnes par an ou nécessitant une prise en charge hautement spécialisée. L’organisation de la prise en charge des patients atteints de cancers rares s’appuie sur des centres experts régionaux ou interrégionaux, coordonnés par un centre expert national de référence adossé à un réseau national. 23 réseaux nationaux dont 18 ont été labellisés par l’INCa, et 4 réseaux nationaux anatomopathologiques ont été mis en place sur l’ensemble du territoire national, pour que chaque malade puisse être pris en charge dans l’établissement de son choix en étant assuré d’un avis d’expert pour le diagnostic, le traitement et le suivi de sa maladie. Le CHU de Montpellier est centre expert régional pour plusieurs pathologies avec représentation médicale dans les réseaux :
Cancers rares / RESEAU Centre Expert National
Représentants CHU (centre de compétence régional)
Incidence estimée par an
Cancers survenant pendant une grossesse CALG
AP-HP Tenon AP-HP Cochin IGR Villejuif
Pôle Femme-Mère-Enfant 500 cas
Cancer chez les patients infectés par le VIH CANCERVIH
. AP-HP Pitié-Salpetrière . Antoine Beclère CLAMART . Ste Marguerite MARSEILLE
Pr G. CARTRON, Pr JL PUJOL, Dr C.LEMANSKI Pr J.REYNES Pr B.GUILLOT Pr GPh PAGEAUX Dr A. MAKINSON
Cancers rares de la peau/T de Lerkel, T Annexielles et CBC localement avancés
CARADERM CHRU Lille Pr B. GUILLOT ≈ 800 cas
Cancer de la surrénale COMETE AP-HP Cochin
AP-HP Pompidou Dr I. RAINGEARD 100 à 150 cas
Lymphomes cutanés GFELC AP-HP St Louis Pr O. DEREURE 700 cas Cancers viro-induits chez le transplanté K-VIROGREF AP-HP Pitié-
Salpetrière Pr G.Ph. PAGEAUX
100 à 110 cas
Mésothéliomes pleuraux malins
MESOCLIN CHRU Lille Pr J.L. PUJOL 900 cas
Tumeurs trophoblastiques gestationnelles MTG HCL Lyon Sud Pôle Femme-Mère-
Enfant 180 cas
Tumeurs oligodendrogliales de haut grade POLA
AP-HA Pitié-Salpetrière AP-HM La Timone
Dr L. BAUCHET 600 cas
Maladie de Von Hippel-Lindau et prédispositions héréditaires au cancer du rein
PREDIR AP-HP Bicêtre Dr I. RAINGEARD 160 à 240 cas
Cancers ORL rares REFCOR I.G.R. Villejuif Pr R. GARREL 900 cas Tumeurs neuroendocrines rares
RENATEN CH La Timone Marseille Pr E. ASSENAT 1 200 cas
Thymomes malins et carcinomes thymiques RYTHMIC IGR Villejuif
HCL Louis Pradel Pr X. QUANTIN 250 cas
1 Rapport Think Tank : Les cancers rares- Coalition priorité Cancer au Quebec- Nov 2013
sur les cancers rares
12
2. Les référentiels
Les propositions de stratégie thérapeutique s’appuient sur des protocoles validés et actualisés. Ces référentiels sont accessibles aux médecins prescripteurs de chimiothérapie via le logiciel ASCLEPIOS. Le site du réseau de cancérologie OncoLR permet également d’accéder aux référentiels : http://www.oncolr.org/fr/espace-patients-et-public/recommandations-nationales-et-regionales/recommandations-regionales_48.html
Référentiels régionaux publiés par le Réseau OncoLR (source autorisée OncoLR)
Pathologie Nom du référentiel Mise à jour
Sein-gynécologie
Cancer - sein - localement avancé & métastatique Cancer - sein - Traitement Adjuvant
2015 2015
Cancer - ovaire 2012
Cancer - col Place du « staging » ganglionnaire dans les cancers du col utérin en 2013
2015 2013
Cancer endomètre 2015
Digestif Le Réseau OncoLR a adopté le référentiel national de la SNFGE
2014
Hématologie
- Lymphome diffus à grandes cellules B du sujet âgé - Leucémie lymphoïde Chronique B - Lymphome Folliculaire - Lymphome B de la Zone Marginale - Lymphome de Burkitt - Lymphome Cérébraux Primitifs
2013 2015 2013 2013 2013 2013
Neurologie Référentiel Neuro-Oncologique des principales tumeurs neuro-épithéliales
sept-09
Pneumologie Le Réseau OncoLR a adopté le référentiel national de l'INCa
2011
Urologie
Le Réseau OncoLR a adopté le référentiel national du CCAFU - Recommandations de bonnes pratiques cliniques 2013 du CCAFU : Diagnostic, traitement et suivi des cancers urologiques chez l’homme et la femme. - Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer urologique en France en 2012. Cancer de la prostate (CCAFU) Cancer du rein (CCAFU) Tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (CCAFU) Tumeurs germinales du testicule (CCAFU) Tumeurs de la vessie (CCAFU)
2013
O.R.L. Cancer - O.R.L. 2008
Autres localisations
Cancer - sarcome févr-07
Cancer - thyroïde en cours
Dermatologie Cancer - mélanome Cancer- carcinome basocellulaire
En cours
13
3. Qualité et exhaustivité des RCP
Un annuaire des RCP est accessible sur l'intranet du CHU, sa mise à jour est annuelle. On y trouve toutes les informations utiles (intitulé de la RCP, nom du médecin coordonnateur, spécialité et identité des médecins participants, fréquence des réunions, référentiels).
14
Les comptes rendus de RCP sont accessibles dans le dossier informatisé du patient.
Le tableau ci-dessous montre l'évolution de cette traçabilité depuis 2005.
La qualité du remplissage des fiches RCP reste un point à améliorer. Une fiche dont les items obligatoires, définis par l’INCa, ne sont pas remplis ne sera pas validée par la cellule d’évaluation du réseau régional de cancérologie. Malgré le rattrapage de ce remplissage par le 3C, de nombreux items restent non renseignés.
De 2012 à 2014, le pourcentage de fiches validées par OncoLR a chuté de 39 %.
841
3140
4051 4293
5726
6921 7098 71147640
8344
9072
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Nombre de fiches RCP - 2005 à 2015
85%
Rattrappage
3C
15%
9870
59
0
50
100
150
2012 2013 2014
% Fiches validées
15
Certaines RCP se déroulent par visioconférence locale, régionale ou inter régionale :
- Lymphomes cutanés : Montpellier - Avignon - Onco pédiatrie : Montpellier - Nice - Marseille - Gynécologie : Montpellier - Béziers - Hématologie : Montpellier -Nîmes
4. Dispositif d'annonce
L’effectif infirmier dédié au dispositif d’annonce est stabilisé à 4,5 ETP. L’activité IDE dispositif d’annonce, tracée et rapportée, se trouve dans le tableau ci-dessous :
Année 2015 – Activité Infirmière référente dispositif d’annonce
Dermato Neuro Onco
méd Pédiatrie* ORL Thorax Uro Gynéco Hémato
Nb patients prise en charge
Initiale 1052 52 81 487 45 280 66 36 5
Nb patients prise en charge
récidive 182 62 10 13 42 55
Présence IDE à la consultation
médicale 1262 80 67 240 37 230 608 0
Entretien IDE < 30 mn
283 49 192 37 5
39 Entretien IDE > 30 mn
497 65 208 140 48 36
Programmation « simple »
en hospitalisation 295 39 70 120 65 1
Programmation « complexe »
en hospitalisation 51 2 7 2 40
Programmation d’examens et
RdV en externe simple 380 16 70 165 128 1
Programmation d’examens et
RdV en externe complexe 76 0 3 29 44
Orientation vers d’autres
intervenants 327 66 70 54 37 10 5 85
Entretien de suivi des patients
en consultation 238 238
Entretien de suivi des patients
en hospitalisation 1652 39 31 1 1581
Entretien téléphonique de suivi
de patients 1431 82 34 153 278 3 881
* Les chiffres pour la pédiatrie ne concernent que les UF 4250 (onco-hématologie pédiatrique SI) et 4228 (soins protégés
pédiatriques). Les tumeurs cérébrales n’ont pas été prises en compte car les annonces se font en neurochirurgie à Gui de Chauliac
ainsi que le suivi et les traitements. Seuls les médulloblastomes ont fait l’objet d’une annonce sur ADV.
819
16
Au niveau institutionnel, des formations en direction du personnel soignant sont mises en place chaque année par l’Institut de Formation des Métiers de la Santé :
- Le toucher dans les soins - Les droits des patients et réflexion éthique - Gestion de l’annonce d’un dommage au patient
En mars et avril 2015, une formation intitulée « Accompagnement médico-soignant du patient lors de l’annonce du diagnostic cancéreux » a été dispensée, destinée au personnel médical et paramédical impliqué auprès des patients atteints de cancer. 5. Le parcours de soins du patient
Chaque malade doit être assuré d’un parcours personnalisé de soins efficace. Il doit pouvoir accéder à une information de référence adaptée, bénéficier des meilleurs soins, être accompagné pendant et après la maladie. Le plan cancer 2014-2019 a inscrit dans ses priorités l’amélioration de la coordination ville-hôpital et l’échange d’informations entre professionnels. Le développement de la chirurgie ambulatoire et de la chimiothérapie orale rend cet objectif incontournable. L’appel à projet lancé fin 2013 par l’ARS intitulé : « Pour un parcours personnalisé des patients atteints de cancer pendant et après le traitement », a permis au département d’hématologie de poursuivre l’action entreprise en 2011 et au département de dermatologie de mettre en place en décembre 2014, le projet PACODERM. Malgré l’absence de financement, les équipes d’oncologie thoracique et d’ORL ont mis en place une infirmière de coordination afin d’améliorer le parcours de soins du patient. Le rôle des infirmières de coordination est de faciliter l’articulation entre les professionnels hospitaliers, les professionnels des soins de ville, les patients et leur entourage. Elles interviennent à plusieurs moments du parcours, en particulier à la sortie du patient dans l’organisation du retour à domicile, et si besoin, d’une ré-hospitalisation directement dans le service hospitalier référent en évitant les urgences, ainsi que dans l’optimisation des délais de prise en charge.
6. L'Espace de Rencontre et d'Information
Ce lieu situé à Saint Eloi est ancré dans le paysage du CHU depuis 2007. Depuis 2013, le moment de la rencontre se situe davantage dans l'axe "pendant et après le traitement". Une réflexion est en cours pour créer un nouvel espace dans le hall d’entrée de l’hôpital Arnaud de Villeneuve.
17
Quelques statistiques extraites du rapport d’activité de l’accompagnatrice en santé de l’ERI : Fréquentation
Qui sont les visiteurs ?
0
100
200
300
400
500
600
700
800
464
621717
6452012
2013
2014
2015
0
50
100
150
200
250
300
350
Nombre de visites
Patients
Proches
Professionnels
18
Les femmes restent majoritaires.
La répartition par tranche d'âge fait apparaitre une fréquentation majoritaire par les adultes de plus de 50 ans. Des visiteurs de plus en plus fidèles
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Femmes % Hommes %
79
21
76
24
69
31
70
30
2012
2013
2014
2015
0
50
100
150
200
250
2012 2013 2014 2015
128
187
237250
39 % 33 % 30 % 28 %
19
L’accompagnatrice en santé a organisé ou participé à plusieurs actions au cours de l’année 2015 :
20
L’accompagnatrice en santé organise également des réunions thématiques annuelles ainsi que des permanences ponctuelles dans le hall des établissements éloignés de St Eloi. Le projet de l’ERI de s’implanter de manière plus visible sur le site Arnaud de Villeneuve-Lapeyronie, afin de développer les échanges avec l’oncologie du pôle femme-mère-enfant, sera réalisé en 2016.
21
FORMATIONS
22
ONCODEFI La prise en charge des personnes déficientes intellectuelles atteintes de cancer reste spécifique. Elle demande une meilleure connaissance de ces malades et de la façon de les impliquer dans leur traitement. Des formations en direction du personnel soignant s'avèrent nécessaires sur des thématiques telles que le "savoir-faire avec ces malades" ou "apprendre à les connaitre". Une première formation a été organisée par le 3C et l’association ONCODEFI le 2 octobre 2015.
23
Le taux de satisfaction à l’issue de la formation a été très satisfaisant.
Globalement satisfait 94 %
Temps adapté 88,5 %
Respect du Programme
94 % Clarté du message
94 %
Qualité et quantité d’informations délivrées
94 %
Transfert dans la vie quaotidienne
94 %
Enrichissement professionnel
91 %
Cette formation sera à nouveau proposée en 2016 au personnel impliqué en cancérologie intra et extra-CHU.
24
RECHERCHE
Accès à l'innovation et la recherche clinique pour tous les patients. Développer l'accès aux thérapeutiques innovantes et dépasser les objectifs du plan cancer en termes d'inclusion de patients dans les essais thérapeutiques
25
1. Activités recherche en cancérologie
Le nombre de personnels en recherche clinique en cancérologie au CHU (ART/TEC) est de 19,57 ETP. Le plan cancer prévoit de doubler le nombre des patients inclus dans les essais thérapeutiques, soit un objectif de 50 000 personnes par an en 2019 Bilan de l’activité de recherche clinique en cancérologie pour l’année 2015 (source direction recherche clinique CHU)
Année
2015
Nb études dans le champ d’une recherche biomédicale pour lequel l'établissement
de santé est le promoteur avec au minimum une inclusion dans l’année (entre le
01/01/2015 et le 31/12/2015) 8
tumeurs solides 6
hématologie 3
tumeurs de l'enfant2 1
adolescents et jeunes adultes3 1
Nb études dans le champ d’une recherche biomédicale pour lequel un autre
établissement de santé est le promoteur avec au minimum une inclusion dans
l’année (entre le 01/01/2015 et le 31/12/2015) 38
essais thérapeutiques 17
tumeurs solides 26
hématologie 12
sujet âgé de 75 ans ou plus 11
tumeurs de l'enfant 13
adolescents et jeunes adultes 25
Nb études dans le champ d’une recherche biomédicale à promotion industrielle
avec au minimum une inclusion dans l’année (entre le 01/01/2015 et le
31/12/2015) 29
Nb études dans le champ d’une recherche biomédicale à promotion autre avec au
minimum une inclusion dans l’année (entre le 01/01/2015 et le 31/12/2015) 26
Nb d’inclusions réalisées dans le cadre d’une recherche biomédicale pour lequel
l'établissement de santé est le promoteur dans l’année (entre le 01/01/2015 et le
31/12/2015) 779
tumeurs solides 323
hématologie 518
tumeurs de l'enfant 62
adolescents et jeunes adultes 62
Nb d’inclusions réalisées dans le cadre d’une recherche biomédicale pour lequel un
autre établissement de santé est le promoteur dans l’année (entre le 01/01/2015
et le 31/12/2015) 728
essais thérapeutiques 146
tumeurs solides 564
hématologie 190
sujet âgé de 75 ans ou plus 275
tumeurs de l'enfant 127
adolescents et jeunes adultes 310
Nb d’inclusions réalisées dans le cadre d’une recherche biomédicale à promotion
industrielle dans l’année (entre le 01/01/2015 et le 31/12/2015) 147
Nb d’inclusions réalisées dans le cadre d’une recherche biomédicale à promotion
autre dans l’année (entre le 01/01/2015 et le 31/12/2015) 236
2 Enfant : 18 ans ou moins ; spécifié dans les critères d’inclusions de l’étude.
3 Adolescents et jeunes adultes : 15-25 ans, spécifié dans les critères d’inclusions de l’étude. Les adolescents de 15 à 18 ans peuvent
figurer dans les deux catégories (lignes).
26
2. Patients et recherche en cancérologie
L'un des objectifs du plan cancer 2009-2013 était de donner la parole aux patients qui participent aux essais. L'ambition de cet objectif était d'atteindre 100 % des protocoles revus à la fin de ce plan. En 2012, le 3C a émis un avis favorable à l’expérimentation de la relecture des protocoles CHU promoteur par un comité de patients de la Ligue Nationale contre le Cancer. Cette relecture, et tout particulièrement l'amélioration de la note d'information patient jointe au consentement, s'organise avant la soumission de chaque étude au CPP.
3. C.R.B. – CHU Montpellier
La biobanque a obtenu la certification AFNOR en 2015. Une visite de renouvellement à un an est prévue en avril 2016. La mise en place, avec l'aide de la DIH, d'un consentement informatisé est en cours et permettra d'accroitre le nombre d'échantillons utilisables pour la recherche.
27
Les orientations stratégiques dans le cadre du projet médical
d'établissement
28
Le projet médical de cancérologie se décline dans la dynamique des référentiels de la HAS et de l'INCA. Il doit répondre aux impératifs des plans cancer I, II et III. Le CHU de Montpellier a inscrit dans son projet médical la réalisation d'un Institut de Biologie.
La création des Groupements Hospitaliers de Territoire incite à réfléchir sur la place de la cancérologie dans ces structures et le partenariat entre établissements publics et privés. Le développement et la valorisation des liens existant entre CHU-CHIBT et CHU-Clinique Beausoleil est une priorité.
29
Le CHU de Montpellier dans le paysage cancérologique
30
Le Réseau Régional de Cancérologie OncoLR Le 3C du CHU des Montpellier est représenté à toutes les instances du réseau
régional de cancérologie OncoLR (conseil général, conseil d'administration et bureau). Le représentant du 3C au bureau du réseau OncoLR est le Professeur Olivier DEREURE.
Le réseau s’est impliqué avec le GCS e-santé dans le déploiement du dossier communicant en cancérologie (MO-Cancer). Le réseau participe à la mise en ligne d’un annuaire national des RCP en centralisant les informations sur le fonctionnement des RCP de chaque établissement de santé de la région. Le 3C a fourni les informations sur le fonctionnement des RCP au CHU. La visibilité du CHU est faible à travers le réseau régional de cancérologie OncoLR. Les médecins du CHU doivent s’imposer lors des diverses manifestations mises en place par OncoLR.
SIRIC Le CHU est représenté dans les structures de gouvernance du SIRIC. Plusieurs
équipes de recherche du CHU sont impliquées dans les programmes de recherche de cette structure.
Cancéropole Grand Sud-Ouest (GSO) Le CHU est représenté au Conseil d’Administration et à l’Assemblée Générale du
GSO. Madame MOULIN et le Pr GUILLOT représentent le directeur général lors des réunions.
FHF Cancer Les représentants FHF Cancer pour le Languedoc Roussillon
sont le Pr Guillaume CARTRON pour le domaine médical et Madame LADOUCETTE, directrice générale du CHU de Nîmes. Le professeur Bernard GUILLOT est membre de la commission permanente. Une des tâches prioritaires de FHF Cancer est de promouvoir des parcours coordonnés de prise en charge des patients, élaborés pathologie par pathologie, permettant de fluidifier les prises en charge des malades au niveau régional.
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Projets et travaux en cours
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1. Rapprochement CHU-ICM
Le 22 décembre 2014, le comité de pilotage a signé un accord cadre relatif à la mise en place d’une alliance stratégique entre l’Institut du Cancer de Montpellier et le Centre hospitalier Régional Universitaire de Montpellier. Cette alliance renforcera l’offre de soins publique et hospitalo-universitaire en cancérologie dans la région ; elle concerne deux domaines : la biologie médicale et les activités de chimiothérapie. Le transfert de la biologie générale de l’ICM vers le CHU a été réalisé en 2015. L’activité de biologie générale est réalisée sur le site du CHU pour les deux établissements, la biologie du cancer de l’ICM sera transférée sur le CHU en 2018. Le projet de regrouper les chimiothérapies sur un site unique, à l’ICM, devrait se réaliser en 2016. Les modalités pratiques ne sont cependant pas encore définies et un travail filière par filière est indispensable. Le 30 octobre 2015, le Directeur Général du CHU et le Directeur Général de l’ICM ont signé les conventions constitutives des deux GCS dédiés l’un à l’oncologie médicale et l’autre à la biologie-pathologie du cancer.
2. D.C.C.
Le plan cancer 2014-2019 prévoit dans sa mesure 18.3 de « partager les données médicales entre professionnels de santé ». C’est dans cet objectif que le Dossier Communicant de Cancérologie (DCC) du Dossier Médical Personnel (DMP) est également en cours de déploiement au CHU. Des difficultés d’interfaçage entre le SIH et le logiciel mis à disposition par l’ARS et le réseau OncoLR ont entrainé un retard dans la mise en place de MO- Cancer au CHU, qui devrait intervenir courant 2016. Le projet MO-cancer par interface WEB a été présenté à l’ensemble des référents RCP par le Dr Candice Lesage au cours de l’année 2014. Une nouvelle information et une aide à l’utilisation sera assurée par le 3C dès l’installation du logiciel en vue d’une utilisation immédiate.
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Objectifs 2016
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1. Mise en œuvre opérationnelle du DCC 2. Mise en place de la Fédération de Cancérologie Un projet de création d’une Fédération de Cancérologie au CHU est lancé, afin de rendre plus lisible l’activité de cancérologie du CHU vis-à-vis des patients et des médecins correspondants, et améliorer la coordination transversale entre les disciplines et les modalités de prise en charge. Le 3C, cellule qualité, ne peut assurer à la fois le contrôle qualité et la lisibilité de l’activité. � La Fédération de Cancérologie aura pour mission :
- Etre force de proposition et de coordination dans les champs soins- enseignement-recherche
- Favoriser la coopération entre les pôles hospitalo-universitaires du CHU, la cancérologie étant une discipline transversale
- Développer et consolider la Recherche et l’Innovation - Participer au Réseau Régional de Cancérologie - Promouvoir une démarche d’assurance qualité en cancérologie - Rédiger le futur Projet Médical de la Cancérologie au CHU - Proposer des outils de communication et d’information, interne et externe, de
la Fédération de Cancérologie du CHU de Montpellier
� La Fédération de Cancérologie a pour projets :
- Le regroupement d’un plateau de consultations autour d’un plateau d’imagerie - L’implication dans les discussions de rapprochement avec l’ICM - La valorisation des traitements par voie orale, avec mise en place d’une
infirmière coordinatrice dans le parcours de soins et d’un pharmacien clinicien - L’état des lieux et la valorisation des soins de support, ainsi qu’un
engagement rapide de la mise en place d’une unité de soins palliatifs à la dimension du CHU et de la collaboration CHU-ICM
- La mise en dimension des services d’oncologie médicale et de l’hématologie clinique en rapport avec les besoins cliniques et l’activité
- Le développement de la prise en charge des cancers aux deux extrêmes de la vie : de l’oncologie pédiatrique à l’oncogériatrie…
� La Fédération de Cancérologie fonctionnera avec :
- Un président et un vice-président - Un conseil de Fédération qui remplacera le conseil du 3C - Un bureau nommé à partir du Conseil de la Fédération - Un bureau des 3C. Le 3C deviendra cellule qualité de la Fédération.