Download - 15 Organiser un parcours du citoyen
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N°15 Les fascicules
Organiser
un parcours du citoyen
Guide pratique et de méthode
Coordination : Denise Mail
Rédaction : Julie Banzet, Joëlle Longérinas
Prix : 5 euros
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Remerciements
Nous tenons à remercier particulièrement le Conseil Régional d’Ile de France et sa
vice-présidente, Mme Claire VILLIERS, ainsi que Mme Christine VILAIN, Vice
Présidente de la Communauté d’Agglomération de St Quentin en Yvelines, le
Conseil du développement de la Vie Associative (Ministère de la Jeunesse et des
Sports) et la Mission Ville de la Préfecture des Yvelines, car sans leur appui la
rédaction de ce guide n'aurait pas été possible.
Nous remercions aussi tous ceux qui ont participé pour assurer un travail efficace
et professionnel, Kémi FAKAMBI, Mourad CHARNY, Maud DELEVAUX,
Laurent LANYI, Laura LE GUEN, Joelle MOREL, Marie Dominique CALCA,
Xavier RENOUL, Marie Françoise REYNES et Mireille LUCENA. Leur
contribution a permis d’enrichir la démarche et de lui donner son sens.
Nous sommes heureux que la mobilisation autour de cette expérimentation ait aidé
à enrichir la démocratie locale en Ile de France. Elle est le signe de la capacité de
RECIT à relever ce défi : contribuer à favoriser et promouvoir une démarche de
construction collective résolument solidaire sur les territoires.
Denise MAIL, Coordinatrice du Parcours
Julie BANZET, Didier MINOT et Joëlle LONGERINAS
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Table des matières
1 Pourquoi ce guide ? ....................................................................................... 7
Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ? ................................. 9
Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ? ............................................................ 11
A qui s'adresse le parcours ?........................................................................... 12
Les âges ...................................................................................................... 12
Diversité de situations et de cultures .......................................................... 12
Diversité des motivations ........................................................................... 12
Conditions proposées pour participer au parcours .................................... 13
Que peut apporter le parcours aux jeunes ? .................................................... 14
Des rencontres et des liens ......................................................................... 14
Une construction personnelle ..................................................................... 14
Elaboration d’un projet de vie : ................................................................. 14
Des connaissances ...................................................................................... 15
La découverte des choses positives autour d’eux ....................................... 15
Emergence de projets collectifs et individuels............................................ 15
Une pédagogie émancipatrice......................................................................... 16
Un ancrage dans le territoire .......................................................................... 17
2 Préparation et mise en place ........................................... 19
1 Constitution d’une équipe d’animation. ...................................................... 20
Le rôle des accueillants .................................................................................. 21
La découverte des activités. ........................................................................ 21
Le dialogue et les échanges ........................................................................ 21
Durée et temps de la rencontre .................................................................. 21
Choix des expériences participantes ............................................................... 22
La mobilisation des jeunes ............................................................................. 24
Contacts via les organisations partenaires ................................................ 24
Réalisation de documents de communication ............................................. 24
L'importance de la mobilisation par les jeunes eux-mêmes ....................... 25
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Des réunions d'accueil ............................................................................... 25
Des entretiens préalables ........................................................................... 25
3 Les étapes du parcours ................................................... 27
Journée ou demi journée introductive ............................................................ 28
Rencontres de terrain ...................................................................................... 29
Deux exemples de feuille de route ............................................................. 30
Action menée .............................................................................................. 31
Les temps de mise en commun ....................................................................... 32
Restitution des rencontres .......................................................................... 32
Des échanges, des débats, des réflexions communes.................................. 33
Le travail sur le sens des mots .................................................................... 34
Des suites diversifiées .................................................................................... 36
L’importance des temps informels .............................................................. 36
Des participations, le cas échéant à des manifestations ............................ 36
Session finale.................................................................................................. 38
Évaluation ...................................................................................................... 39
4 L'accompagnement des jeunes dans la durée ................. 41
Contacts et entretiens préalables .................................................................... 42
Un accompagnement entre les sessions .......................................................... 43
A l'issue du parcours, accompagner de nouvelles formes d'engagement ....... 44
Accompagner l'émergence de projets ............................................................. 45
Conclusion : un parcours de conscientisation ................................................. 51
6 L’appui du réseau ........................................................... 47
RECIT, un réseau d'acteurs autour de l'éducation citoyenne .......................... 48
Quels appuis proposés par RECIT ? ............................................................... 49
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1 Pourquoi ce guide ?
RECIT a mis en place pendant deux ans (2007-2009) des Parcours du Citoyen en
Ile de France. Ceux-ci ont permis à des personnes de 18 à 35 ans de rencontrer des
actions porteuses de citoyenneté et de bien commun, afin de les aider à découvrir le
territoire sur lequel elles vivent et de se préparer à un engagement associatif.
Ce programme expérimental d'éducation à la citoyenneté, réalisé avec l’appui de la
Région Ile de France, a permis à de nombreux jeunes de faire le point avec d’autres
sur leurs motivations à agir, dans un contexte de confiance et de dialogue entre
pairs, de mieux connaître l’action associative locale, de repenser leur engagement.
La co-construction du projet avec les acteurs locaux et avec les collectivités a
également conduit à une meilleure connaissance réciproque des actions menées.
Aussi, il a paru utile de tirer de cette expérimentation quelques conseils et
préconisations afin que tous ceux qui le souhaitent puissent construire d'autres
parcours du citoyen, en adaptant l'outil à leurs propres besoins.
Nous vous proposons donc, avec ce fascicule, de parcourir les étapes de la
préparation et du déroulement d'un parcours en essayant de répondre à la
question « comment faire, quelles sont les conditions de réussite ? ».
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Qu'est-ce
qu'un parcours du citoyen ?
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Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ?
C’est une préparation à l’action citoyenne ayant pour objectif de susciter
l’engagement associatif.
Sur un territoire, le parcours se déroule sur une période de six mois. Le parcours
associe trois catégories de participants : des jeunes déjà investis autour d’un projet,
d’autres qu’il s’agit de sensibiliser et de motiver, et enfin quelques personnes
pouvant être plus âgées, soit au total 15 à 20 participants.
Il est proposé à un groupe d’une vingtaine de jeunes de 18 à 30 ans, par sous-
groupes de deux ou trois personnes, d’aller à la rencontre d’actions menées en
matière de coopération, de solidarité, d'éducation ou de développement culturel sur
le territoire proche (communes, bassin de vie), afin de donner envie aux jeunes de
s'engager et prendre des responsabilités. Ces rencontres peuvent comporter des
temps de participation aux actions et événements locaux.
Les premières des actions rencontrées sont recensées par les organisateurs, mais
d’autres lieux d’accueil peuvent être proposés par les jeunes ou par les partenaires
pendant le parcours.
Chaque rencontre est suivie d'une d'une journée ou soirée de mise en commun et de
débats permettant aux participants d’échanger sur leurs projets, leur propre
parcours et leurs raisons d’agir. Ces temps de rencontre sont complétés par une
journée préparatoire et une journée de synthèse et de conclusions, soit une dizaine
de réunions et de rendez vous au total.
Le levier de l'action est la mobilisation des jeunes. Avant le démarrage de
l’opération, il est nécessaire de s'appuyer sur les institutions locales qui se sont
appropriées le projet et peuvent communiquer et rassembler les jeunes pour la faire
connaître et lui donner une crédibilité qui repose sur la confiance.
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A qui s'adresse le parcours ?
Le parcours s'adresse à des jeunes d'âges, de cultures et de situations diverses.
Les âges
Il est positif de rassembler des participants d'âges différents. Les premiers parcours
se sont réalisés avec des jeunes de 18 à 35 ans. Cette diversité a permis une grande
richesse d'échanges, dès lors que les participants ont une autonomie suffisante et se
posent des questions sur les expériences rencontrées et le sens de leur engagement.
Les jeunes n'arrivent pas au point zéro. Ils ont déjà un parcours de vie, si ce n'est
un parcours de citoyenneté. Les échanges constituent un espace de reconnaissance
de ce parcours de vie et leur permet de mieux se situer.
En revanche, l'expérience d'un parcours avec des jeunes de 16 à 18 ans nécessite un
accompagnement plus rapproché du fait de la moindre autonomie des jeunes. Cela
nous conduit à distinguer plusieurs types de parcours selon l'âge des publics visés.
Diversité de situations et de cultures
Le parcours ne s'adresse pas seulement à des jeunes en difficulté, ni seulement à
des jeunes en situation de réussite. Le brassage des situations est essentiel pour
permettre une découverte mutuelle des différentes situations.
C'est pourquoi il est préconisé de ne pas sélectionner les jeunes sur des critères de
situations sociales, mais sur leur motivation, leur désir de découvrir. Critères que
l’on peut ressentir à l’entretien initial. Cela conduit à des groupes composés
d'étudiants, de jeunes salariés, de demandeurs d’emploi, d’animateurs associatifs,
de jeunes en parcours d’insertion, avec parfois une vraie diversité de cultures, qui
se traduit notamment par les nationalités représentées: française, vietnamienne,
sénégalaise…
Diversité des motivations
le groupe est également hétérogène par la diversité des motivations :
- certaines personnes n’ont pas d’attente spécifique, hormis, parfois, un vrai désir
de faire parti d’un groupe. Elles cherchent à mieux connaître ce qui se fait,
retrouver espoir, trouver peut-être un lieu d’engagement et un sens à leur
existence.
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- d’autres participants ont déjà en tête un projet personnel et trouvent avec le
parcours l'occasion de le préciser
- pour certains, le parcours représente une occasion de mieux connaître ce qui se
fait ou de s'ouvrir à de nouvelles perspectives professionnelles ou d’engagement
associatif
- des personnes, déjà engagées dans des organisations, en tant que salarié ou
bénévole sont intéressées par des échanges de pratiques ou d’expériences pour
décloisonner leur action et mieux travailler en réseau.
Il s'agira de trouver un équilibre entre ces différentes dimensions, qui
correspondent d'ailleurs à la dimension personnelle et à la dimension collective du
changement social.
Conditions proposées pour participer au parcours
- Les participants s’engagent à suivre l’ensemble du parcours.
- Le projet concerne en priorité des jeunes du territoire. Il est toutefois ouvert à
quelques jeunes venant d'autres territoires qui seraient motivés pour y participer.
- L'inscription et gratuite, les repas sont pris en charge. Chacun se déplace et
travaille sous sa propre responsabilité.
- Les temps d'échanges et de formation sont organisés plutôt en week-end.
- Les rencontres de terrain sont organisées selon les disponibilités de chacun.
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Que peut apporter le parcours aux jeunes ?
Le parcours du citoyen constitue pour les participants un lieu pour faire le point
avec d’autres sur leurs motivations à agir, dans un contexte de confiance et de
dialogue entre pairs.
Il leur permet aussi de mieux connaître leur territoire et de constituer un réseau
relationnel avec les autres membres du groupe et avec les structures locales
rencontrées.
Des rencontres et des liens
Les rencontres entre participants constituent un élément clef du parcours. Certains
jeunes viennent pour cette raison (rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles
expériences, par curiosité). A travers les réunions et les rencontres s’établit une
solidarité entre les jeunes participants et les acteurs qui partagent souvent les
mêmes valeurs. La participation au parcours de personnes plus âgées permet un
dialogue intergénérationnel. Tous les jeunes ont souligné qu’ils aiment venir aux
réunions : « il s’agit d’un réel plaisir » (importance des temps informels : repas,
transports).
Une construction personnelle
L’expérience des premiers parcours montre que ces éléments peuvent être à la
source d’une plus grande autonomie des personnes et de nouveaux projets,
professionnels ou associatifs :
- reprise de confiance en soi, dans les autres, adultes et pairs. Découverte de ses
propres compétences et de ses manques
- apprentissage à l’écoute, gestion de sa propre parole. Progressivement les jeunes
plus timides participent davantage.Le cadre est propice pour prendre la parole et
se former à l’écoute, aiguiser son esprit critique
- prise de conscience à travers les sujets de société abordés lors des débats
Elaboration d’un projet de vie :
La connaissance des différentes actions montre ce qui est réalisable et permet aux
jeunes de croire en leurs propres projets, en un passage possible à l’action.
Au fil des découvertes et des échanges, bon nombre de participants voient plus
clair dans leurs aspirations, leurs compétences. Leurs projets professionnels et/ou
personnels se précisent, prennent corps. Des associations, des adultes
accompagnants peuvent ouvrir des portes, des envies, des espoirs, et aider à la
formulation d’engagements, de perspectives.
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Des connaissances
Les échanges permettent l’acquisition de notions clefs « On donne du sens à des
mots qui correspondent à notre réalité, à notre quotidien ». Ceux-ci favorisent aussi
de l’aide pour comprendre le fonctionnement de la Cité. Les jeunes disent qu’ils
ont acquis des connaissances majeures pour leur ancrage social : fonctionnement
d’une association, des collectivités territoriales, outils d’animation de groupe, de
gestion de réunion, de conduite de projet, d’évaluation.
La découverte des choses positives autour d’eux
La diversité des expériences rencontrées donne une autre image du territoire, plus
positive. « Je ne savais pas qu'il y avait tant de choses intéressantes autour de moi »
La découverte du territoire. Le parcours est une occasion d’aller à la rencontre des
acteurs vivant sur un territoire
Emergence de projets collectifs et individuels
Pour plusieurs jeunes le parcours a été un “réveil” et un nouveau départ. Les
différents parcours ont fait émerger des projets collectifs et individuels induits par
la démarche engagée. Comme des soirées conviviales avec projection de film et
débat, un engagement associatif (association africaine), le lancement d’un groupe
local de RECIT, la reconversion professionnelle d’un participant (éducateur
spécialisé).
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Une pédagogie émancipatrice
La majeure partie des participants s’inscrit par curiosité au départ, avec la volonté
de découvrir des actions porteuses de solidarité, de participation, d'un mode de
développement responsable, de respect des droits et de lutte contre les
discriminations, etc... La découverte d'expériences apporte une vision nouvelle et
enrichit la réflexion.
L’approche privilégiée par RECIT est celle d'une pédagogie émancipatrice. Une
des conditions de réussite de l'opération est de sortir des méthodes scolaires en
« donnant à voir », en facilitant les rencontres avec des acteurs. Dans les
formations classiques, les formateurs considèrent souvent qu’ils ont un savoir à
dispenser sans prendre le temps de connaître les savoirs et les questions des
personnes auxquelles ils s’adressent. A l’opposé, le principe retenu pour le
parcours est basé sur un dialogue à partir des questions, du vécu et du croisement
des savoirs des uns et des autres.
Faciliter la parole, développer l’écoute, créer des situations de coopération permet
à chacun de trouver sa place, de gagner en autonomie, tout en agissant dans le
respect de l’autre, avec et pour eux : Il s’agit bien d’une formation par l’action
citoyenne, vers l’action citoyenne.
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Un ancrage dans le territoire
Il est proposé de privilégier la rencontre avec des acteurs et des expériences
proches, appartenant au même territoire (communaux bassins de vie). En effet, il
existe sur chaque territoire une multiplicité d'actions porteuses de coopération, de
solidarité et de citoyenneté. Il n'est pas nécessaire d'aller au loin chercher des
expériences connues, et il est beaucoup plus démonstratif pour un jeune de
découvrir que son voisin, sont proches réalisent déjà ce qu'il peut rêver vaguement
de faire. Les liens établis à cette occasion peuvent par ailleurs se poursuivre dans la
durée au-delà du temps du parcours.
Par ailleurs, les liens établis avec les porteurs de projets à l'occasion du parcours
contribuent à renforcer le réseau des associations locales qui oeuvrent dans le
même esprit de solidarité et de coopération. Parfois ces associations ne se
connaissent pas, et c'est peut-être une occasion de constituer une amorce de mise
en réseau, en créant des liens autour du parcours.
Enfin, la mise en place du parcours nécessite l'appui d'une ou plusieurs structures
bien implantées sur le territoire, pouvant d'emblée créer des liens de confiance et
cautionner cette opération sans qu'elle apparaisse comme parachutée de l'extérieur.
Cet appui peut être apporté par la collectivité territoriale elle-même ou une
association, une maison de l'emploi, etc. Il constitue un gage de continuité de
l'action entreprise.
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2 Préparation et mise en
place
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1 Constitution d’une équipe d’animation.
La première étape est de constituer une équipe d'animation. Celle-ci peut se
constitue à partir de 2 composantes :
- une ou deux personne disposant d'une expérience en matière d'animation et de
conduite de projet suffisante pour assurer le pilotage de l'opération.
- un partenaire de terrain, disposant de la capacité de mobilisation des jeunes et
d'organisation des rendez-vous sur le terrain. Par exemple, pour le parcours de
Versailles Chaville, SVP jeunes, club de prévention du quartier Jussieu à
Versailles a participé largement à la préparation et à la co animation du
parcours. L’association partenaire a également mis à disposition la salle
Charlemagne, en partenariat avec une association d’aide aux devoirs. Il en est
allé de même pour la Régie de quartier et le Centre Elisabeth du XIème
arrondissement de Paris.
La taille de cette équipe est fonction de la situation, de 2 personnes au moins à 5 ou
6. La participation de bénévoles peut-être un renfort précieux, notamment pour
l'accompagnement des jeunes, l'organisation et la réponse aux imprévus.
L'équipe d'animation va assurer 3 choses :
- le repérage des actions rencontrées
- la mobilisation des jeunes
- l'animation du parcours lui-même
Pendant le déroulement du parcours, l'équipe d'animation fait le point des rendez-
vous pris, de la réussite de leur déroulement et progrès réalisés, afin de préparer les
séances de mise en commun. C'est elle qui tire le bilan est réalise l'évaluation au
moment important du parcours
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Le rôle des accueillants
Comment recevoir les stagiaires pour constituer une étape dans le parcours du
citoyen ? Tout repose sur les questions que se posent les stagiaires, leur curiosité
par rapport à l'action et leur désir de trouver leur utilité.
L'objectif est de sensibiliser les jeunes à l'action menée en leur en faisant découvrir
le contenu et le sens, que souvent ils ignorent même s'ils habitent sur le territoire.
La découverte des activités.
Certains accueillants mettent les stagiaires directement dans le bain en leur faisant
réaliser un petit morceau d'action, par exemple aider à l'installation des décors de
théâtre, participer à un soutien scolaire, etc...
Dans d'autres cas on permettra aux jeunes de voir ce qui se passe pendant une
activité. Par exemple assister à une réunion d'équipe du Secours Populaire.
Dans d'autres cas enfin, on expliquera aux jeunes les activités qui sont menées, où
on fera visiter les installations. Par exemple une organisation qui travaille avec des
prisonniers ne peut pas amener directement des jeunes au parloir.
Le dialogue et les échanges
Il ne s'agit pas de faire un exposé ex cathedra, mais de répondre aux questions des
jeunes sur le contenu des actions, et surtout faire sentir à travers un dialogue les
objectifs de l'action, la motivation des acteurs, quelles sont les difficultés, comment
cette action répond à des enjeux globaux de la société.
Durée et temps de la rencontre
Toute latitude et laissée aux jeunes et à la structure d'accueil pour organiser la
rencontre en fonction des disponibilités des uns et des autres et de la nature des
activités. On peut envisager la participation des jeunes sur une demi-journée, en
continu, ou sous forme d'une soirée ou matinée.
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Choix des expériences participantes
Il existe sur chaque territoire de nombreuses actions porteuses de coopération, de
solidarité et de citoyenneté. Mais elles sont souvent peu visibles, peu connues. Le
premier travail de l'équipe d'animation est de détecter ces expériences, de
sélectionner les plus significatives et de contacter les acteurs.
On veillera à diversifier la gamme de ces actions afin de montrer aux participants
du parcours la diversité des actions dans les différents domaines : citoyenneté et
participation, éducation, solidarité, développement durable et environnement,
économie solidaire, lien social, action culturelle, sports, lien social, solidarité
internationale, …
Pour un groupe d'une vingtaine de participants, il est suffisant de disposer d'une
douzaine d'expériences proposées au départ, en les sélectionnant selon 3 critères :
diversité des domaines couverts, caractère démonstratif et incitatif pour les jeunes
qui y participeront, possibilités d'un accueil et d'une explication de l'action menée
par les acteurs.
Ce nombre est suffisant car les actions qui auront été présentées comme positives
lors des premières mises en commun seront souvent revisitées par d'autres, et des
expériences nouvelles seront proposées par les participants ou par des structures
partenaires en cours de route.
Concrètement, il est proposé de construire un tableau précisant les actions menées,
les personnes contacts et les questions qui peuvent être abordées pour démarrer les
entretiens.
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À titre indicatif, voici un tableau avec quelques actions proposées sur Viroflay
Versailles
Questions posées contact
Chantiers d’insertion et
environnement au parc de
Saint-Cloud (entretien du
parc, utilisation des
chevaux, etc..)
Quelles sont les actions menées
par Espaces 92 ? A quels
objectifs cela correspond ?
Quels sont les résultats pour les
personnes qui y participent ?
Prendre contact
avec Karim
Mansouri
Tél
Accueil et écoute des
sans-logis qui campent
dans les bois de Chaville.
Pourquoi l’essentiel est dans
l’écoute et non dans le service
rendu ?
Participation à un
petit déjeuner
Rencontre avec
Umagnyterre
(Construction d’une école
par des jeunes et création
d’une association
En quoi les voyages sont
porteurs d’éducation citoyenne ?
en quoi ils changent l’image que
les jeunes ont d’eux-mêmes et
quels sont les résultats dans le
temps après un tel voyage ?
Plutôt à une des
réunions
mensuelles
Les échanges de savoirs,
lieu de réciprocité et de
convivialité. participer à
l’un des échanges
A quels besoins répond le réseau
pour ses membres (apprendre,
être en lien) ? En quoi le réseau
montre que les échanges sont
aussi humains ?
Contact Cécile
BOUVERY
Tél
Avec Vive les étangs de
Meudon, comptage des
crapauds au moment de la
production et discussion
sur la qualité de l'eau
Quels sont les objectifs de
l’association de pollution de
l’eau et de maintien de la
biodiversité Quels sont les
résultats et les obstacles
rencontrés ?
Contact
Françoise
GOGUEL
Tél
Comment bien se nourrir
et participer au
développement durable :
l’expérience des AMAP
participation à un diner
mensuel de l’AMAP
Pourquoi l’association s’est elle
créée ? quels sont les objectifs ?
Est-ce que ceux-ci sont atteints
avec le fonctionnement actuel ?
quelles sont les perspectives et
les difficultés ?
Contact avec
François MER
Tél
Solidarités Nouvelles
pour le logement.
Rencontre avec une
famille et avec le
président
Quelles sont les solutions pour
sortir de la précarité quand on
n’a ni travail ni logement ?
Quelles sont les difficultés que
vous rencontrez ?
Contact Nacera
ESSLIMANI
Tél
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La mobilisation des jeunes
La mobilisation des jeunes est l’élément essentiel de la réussite d'un parcours. C'est
également le plus difficile.
Le processus de mobilisation des jeunes nécessite une durée de trois à quatre mois.
À partir d'un noyau initial d'organisations partenaires, il faut en effet se donner le
temps de faire comprendre la démarche aux différentes structures en contact avec
les jeunes et de leur donner le temps d'en parler aux jeunes.
Contacts via les organisations partenaires
Des contacts seront pris avec les organisations pouvant relayer le projet auprès des
jeunes pour les sensibiliser à la démarche et les associer à la mobilisation des
participants potentiels (associations locales, club de prévention, établissements
scolaires et universitaires, PIJ, CAE, foyers de jeunes travailleurs, etc.).
Lorsque ces structures se contentent de relayer l'information en distribuant la
plaquette de présentation du parcours ou en évoquant le projet lors d'une réunion,
les résultats sont peu probants. Trois types d'implications paraissent efficaces :
- une réunion d'information dans l’association relais ou la collectivité partenaire
au cours de laquelle un des membres de l'équipe d'animation et d'anciens
participants à d'autres parcours sont invités à présenter le parcours, avec un temps
informel après la réunion pour que les jeunes qui le souhaitent puissent établir un
contact
- les contacts individuels avec les jeunes que la structure pense pouvoir être
intéressés, ou pour lesquels le parcours peut répondre à une attente. Par exemple,
une Maison de l'emploi a parlé du parcours à plusieurs jeunes « pour qui le
parcours pourrait être positif, car ils se posent des questions de citoyenneté alors
qu'on nous demande de nous restreindre aux questions professionnelles »
- la sensibilisation de l'ensemble des animateurs ou éducateurs d'une structure
en lien avec les jeunes pour démultiplier la possibilité de contacts individuels. Sur
un groupe de 10 ou 15 éducateurs, quelques-uns seront très intéressés par le projet
et prendront des initiatives
Réalisation de documents de communication
Il est important d’avoir de bons supports de communication (plaquettes, affiches,
tract) et de diffuser l’information (affichages, presse spécialisée, revue interne
RECIT, réunions d’information). Les collectivités et les associations peuvent
également apporter leur soutien via leurs outils de communication Une fois
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réalisés, ces outils de communication rendent plus efficace la prise de contact avec
les acteurs locaux et augmentent la crédibilité de la démarche auprès de tous.
L'importance de la mobilisation par les jeunes eux-mêmes
Les jeunes eux-mêmes contribuent à mobiliser d’autres participants. Une fois
qu’ils s’investissent dans le parcours, depuis sa préparation à sa fin, les jeunes en
parlent autour d’eux, et ce bouche à oreille, de « Pair à pair », est essentiel pour
une mobilisation sur le long terme. Cette sorte de parrainage a favorisé la
participation de jeunes beaucoup plus motivés, notamment lorsqu’il y a eu
reconduction du parcours sur un territoire (et grâce au travail en amont effectué par
les associations qui s’approprient le projet comme Passerelles dans les Yvelines)
Des réunions d'accueil
Des réunions d'accueil ont été mises en place pour certains parcours avec les
premiers participants inscrits. Elles ont permis à chacun de se présenter, d'entendre
ce que font les autres, de commencer à constituer un groupe convivial et de vaincre
la timidité de chacun.
Des entretiens préalables
Quand un jeune se montre intéressé, un entretien préalable est souvent nécessaire
pour lui expliquer le déroulement et mieux cerner ses attentes. Ce travail peut
paraître simple, mais il demande en réalité un travail en profondeur, sur la durée,
pour que chacun se sente reconnu en tant que personne.
Propositions pour l'entretien préalable
Première phase Présentation L’accompagnateur se présente succinctement (il dit
de lui-même ce qu’il a envie de dire : prénom, lieu de vie, profession, goûts.. )
L’accompagnateur invite la personne à se présenter un peu de la même façon
Deuxième phase Qu’est-ce que le parcours du citoyen ? On peut procéder en
dialogue : qu’est-ce que tu imagines, qu’est-ce qu’on t’en as dit, à partir de là , on
brode la présentation du parcours : objectifs, déroulement général
Troisième phase On approfondit la connaissance de la personne On peut aborder
trois domaines : L’école (où, quand, comment, réussites, déceptions, goûts,
dégoûts… où la personne en est maintenant dans sa formation), les loisirs (quoi,
avec qui, copains, pas copains, solitaire, collectif), où (chez soi, dehors, en club…)
joies et déceptions, abandons, réussites, envies)…, les expériences de travail
(bénévole ou professionnel, stages)….(ici aussi réussites, satisfactions, échecs)
Quatrième phase dialogue Qu’est-ce qu’on va faire ensemble : présentation des
expériences, associations, occasion de revenir sur les goûts, réussites énoncées,
essayer de faire émerger des envies, des préférences.
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3 Les étapes du parcours
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Journée ou demi journée introductive
La session initiale d’une demi journée permet aux participants de se présenter et de
faire connaissance (motivations, attentes). C'est pourquoi cette journée doit avoir
avant tout un caractère convivial.
Elle permet aussi de préciser les finalités du parcours (individuelles et collectives),
de préciser ensemble les méthodes de travail sur le terrain. Il ne s'agit donc pas de
présenter un programme « tout bouclé », mais d'apporter un fil directeur, des idées
et des rendez-vous possibles pour co-construire avec les participants le parcours du
citoyen. Cela suppose de la part de l'équipe d'animations une attitude d'écoute et de
valorisation des propositions, parfois à préciser, émanant des participants.
Il est proposé d'alterner des temps de travail en petits groupes et d’échanges, en
réponse aux questions. Elle permettra aux participants de.
Exemple de déroulement d’une journée introductive
12h 30 Accueil et repas pris ensemble (préparé par l’équipe d’animation)
13h 30 Tour de table (noms, prénoms, lieux) suivi d’un temps de
présentation par groupes de deux, chacun ensuite présentant l’autre
Présentation du parcours (objectifs, déroulement, méthodes de)
14h 45 Discussion en petits groupes autour du parcours (questions,
attentes et propositions)
15h 15 Présentation des actions proposées pour les premiers rendez vous
et propositions d’autres actions par les participants
Constitution de groupes de 2 ou 3 personnes autour des actions
proposées (au tableau de papier)
16h 15 Travail des petits groupes de trois pour s’organiser (dates et
heures des visites, questions de déplacements)
16h 30
17h 00
Questions pratiques, évaluation
Fin de la journée
Pour organiser les premiers rendez-vous, les jeunes constituent des équipes de 2 ou
3 selon leur intérêt pour les actions proposées. Certaines actions pourront donc ne
pas être retenues. Ils reçoivent alors une feuille de route (voir plus loin). Le dernier
temps de la journée est occupé à s'organiser pour ce rendez-vous.
Cette démarche sera répétée lors de chaque mise en commun.
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Rencontres de terrain
On a vu que les participants sont invités à s'organiser par groupes de 3. Certaines
structures d’accueil préfèrent rencontrer un groupe de jeunes plus important,
estimant les échanges plus riches. Le choix de visites à deux ou trois favorise
l’entraide entre les participants moins habitués à ce type de démarche et ceux pour
qui l’exercice est plus facile. C’est aussi pour chacun l’occasion d’un temps de
travail sur ses propres attitudes : un témoignage de participant montre bien le
cheminement qu’il a dû faire pour reconnaître l’apport d’un autre participant moins
« intellectuel ».
La feuille de route reçue par chacun des groupes comporte une brève description
de l'action a rencontrer, les coordonnées de la personne contact et des dispositions
pratiques.
En règle générale, il appartient au groupe de s'organiser de façon autonome pour
prendre le rendez-vous, se déplacer et préparer le compte rendu. Mais l'expérience
montre qu’un accompagnement doit être assuré pour s’assurer que les rendez-vous
se prennent bien, car les incidents possibles sont nombreux (téléphone portable en
panne, difficulté à joindre la personne contact, oubli d’un rendez-vous, etc.).
Sur le terrain, les échanges sont basés sur le dialogue et sur des questions
spontanées, après un temps de préparation. Bertrand Schwartz, qui a conseillé la
mise en place des parcours en 2006, a mis en garde contre une conduite trop
fermée (guides d’entretiens) et a conseillé de laisser les questions « naïves » se
poser, celles auxquelles on ne s’attend pas.
Il est utile néanmoins pour certains de préparer le déroulement des RDV de terrain
en donnant aux participants des points de repères pour aller au-delà des faits.
L’analyse d’une expérience n’est pas un exercice facile pour tous et il peut être
utile de montrer aux participants là où il est intéressant de regarder.
Chaque mois, les rencontres de terrain seront organisées autour d’expériences
différentes, de façon à permettre aux jeunes de connaître la diversité des actions
réalisées sur le terrain
30
Deux exemples de feuilles de route
Espaces, à Meudon et dans les Hauts-de-Seine
Action menée
Espace est une importante association d’insertion, qui organise des chantiers
d’insertion et d’action sur l’environnement dans tout l’ouest des Hauts-de-Seine.
Plus de 40 chantiers sont organisés chaque année, par exemple pour l’entretien
des berges de la Seine, la remise en état des réseaux hydrauliques dans les forêts
et le parc de Saint-Cloud, etc..., avec une utilisation des chevaux pour des travaux
effectués.
Elle travaille à une prise en charge globale des jeunes et des moins jeunes, et elle
organise en particulier une aide à l’insertion par le temps libre
Participants
Pas d’inscrits à ce jour. A proposer le 18 octobre.
Proposition
Il est proposé de prendre rendez-vous avec Karim, le responsable de l’aide à
l’insertion par le temps libre, de participer à un dîner interculturel et de discuter
avec lui du sens de son travail.
Contact à prendre
Prendre contact avec Karim Mansouri (01) 55 64 13 40
Questions posées
Quelles sont les actions menées par Espaces 92 ? A quels objectifs cela
correspond ? Quels sont les résultats pour les personnes qui y participent ?
Pourquoi Espace a éprouvé le besoin d’organiser une aide à l’insertion par le
temps libre ?
Accès
A préciser avec Joëlle
Référent dans l’équipe
Joëlle Longérinas (06) 70 63 22 15
31
Second exemple Radio Marmite
FM, à Trappes dans les Yvelines
Action menée
Radio Marmite FM est une radio associative à vocation expérimentale, culturelle,
éducative et citoyenne à Trappes, créée en par la Compagnie Déclic Théatre. La
radio met en place des ateliers d’initiation radiophonique après de différents
publics, l’objectif est de permettre au plus grand nombre d’accéder au micro. Elle
travaille avec de nombreuses structures locales. L’équipe permanente est composée
de 4 animateurs
Proposition
Une visite est prévue autour du 15 mars
Lieu de rendez-vous 17 Avenue de Stalingrad Nord -78190 TRAPPES -
Appeler Norradine, reporter-médiateur de proximité
au 01.30.51.08.21 pour prendre rendez-vous
Questions posées :
Pouvez-vous nous raconter comment est née la radio ? Quels sont ses objectifs. ?
Quels sont ses moyens financiers ? Quels sont ses partenaires ? En quoi est-elle
une radio citoyenne ? Quelles sont les actions spécifiques ?
Accès
Voir Denise pour voir les modes de transport ( train, co-voiturage..)
Référente
Denise Mail (06) 74 63 59 73
32
Les temps de mise en commun
Chaque série de rencontres est suivie d’une journée ou d’une demi journée de mise
en commun. Le programme de ces journées peut revêtir plusieurs dimensions :
Restitution des rencontres
Suite aux visites sur le terrain, chacun des groupes restitue en 10 minutes ses
observations par rapport aux actions rencontrées : ce qui a été important, ce par
quoi il a été surpris, ce qu’ils ont appris, ce qu’ils ont ressenti. L'objectif fixé n’est
pas de décrire exhaustivement l'action, mais de préciser, même sur seulement une
activité particulière, dans quel esprit est menée l'action, avec quels objectifs et
quelles conditions de réussite.
Exemple de restitution
Lionel et Kevin présentent l’association AFODIM. Celle-ci récupère des
ordinateurs auprès des entreprises pour les mettre à la disposition des personnes qui
en ont besoin. Le principe est simple. L'association met à disposition d'une famille
un ordinateur pendant un an. Il s'agit d'ordinateurs très récents. La famille paie une
cotisation à l'association et selon son revenu participe plus ou moins. Elle peut
recevoir une formation à l’informatique C'est intéressant car ça permet aux familles
d'avoir des ordinateurs récents. La présence d'un ordinateur est un élément
important dans certaines familles. Par exemple, pour une famille avec un enfant
autiste, l'arrivée de l'ordinateur est un facteur d'intégration.
Les responsables sont très motivés. « Dans un monde où ce sont les pessimistes qui
dominent. Ça m'a fait plaisir de voir des optimistes ». La difficulté principale est
aussi de maintenir le cap du projet avec l'équipe.
Le débat porte sur l'importance d'avoir la pêche pour s'engager. Lors de la
restitution finale du parcours c'est un des points qui ressortira à partir de cet
exemple. Certains membres du groupe disent qu'ils aimeraient bien être formés eux
aussi. Hannane est prête à s'engager pour donner un coup de main et apprendre à
d'autres à maîtriser la bureautique.
Certains participants, ayant fait des études supérieures, ont plutôt suivi l’exercice
proposé (restitution structurée de 10 minutes). D'autres fournissent un travail plus
improvisé, mais avec parfois une aussi grande richesse d'analyse et de ressenti.
L'objectif n'est pas de faire rentrer tous les jeunes dans le moule d'une restitution
classique mais de consolider leur expérience.
33
Des échanges, des débats, des réflexions communes
Les débats qui suivent chacune des restitutions induisent souvent des questions
plus générales. Par exemple, une visite à l’AMAP1 conduit à un débat sur la crise
alimentaire et sur un questionnement pour savoir ce que nous mangeons, et
comment consommer de façon responsable.
L'usage des mots solidarité, citoyenneté, coopération conduite à s'interroger sur le
sens des mots et à débattre des principes d'action et des valeurs communes.
Quelques exemples de thèmes abordés:
- Solidarité et réciprocité, coopération
- Rapports Nord-Sud, inégalités et injustices, action humanitaire réciproque
- Ouverture aux autres (différence culturelle) et à la diversité - Décloisonnement
- Universalité (des valeurs, de l'humanité) à travers les différences culturelles
- Désir de changement et de transformation individuelle et dans la société
- Transmission du désir d'agir, passage de l'observateur/consommateur à l'acteur
(ex du parrainage)
- Engagement, raisons d'agir (en lien avec le choix de participer au parcours)
- Identité et citoyenneté française
- Jeunesse submergée par les problèmes
- Les politiques du logement social
- Méthodologie d'élaboration de projet (ex chantier de solidarité Passerelles)
- Importance de la bonne entente et de la convivialité dans le groupe
L'évaluation confirme que ces débats répondent à un besoin fort des jeunes et
constitue l'un des principaux acquis du parcours Les participants ont à chaque
session exprimé leur satisfaction sur la qualité des échanges.
Ces échanges peuvent déboucher sur les raisons d’agir de chacun, l’expérience de
l’action aux différents âges de la vie, son envie d'agir et ses projets.
Il convient pour l'équipe d'animation de rester ouverte aux prolongements possibles
de ces débats et de rendre possible les réponses aux aspirations qui se font jour
1 AMAP : Association pour le maintien de l'agriculture paysanne, qui regroupe 20
à 30 consommateurs et un producteur pour organiser des circuits de produits bio,
avec des relations différentes et un partage des risques.
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Le travail sur le sens des mots
Dans les différents parcours, une place importante a été réservée au travail sur le
sens des mots. Que mettons-nous, chacun à la place où il est, derrière les mots qui
font écho à la notion d’éducation citoyenne ? … citoyenneté, solidarité,
éducation, identité, démocratie, participation.. autant de mots dont le monde
parle, mais nous, que pensons-nous au juste de ces mots dans un parcours de
citoyenneté?
Le travail sur les sens des mots peut s’effectuer en trois temps :
- le choix collectif des mots
- le débat autour des mots choisis
- la définition collective qui en résulte.
Dans cet exercice très apprécié, ce n’est pas le résultat qui importe mais le
processus. Il est l’occasion de débats où chacun apporte son point de vue, et
contribue au travail collectif. On réalise ainsi que chacun ne met pas les mêmes
choses sous un même mot mais que l’on peut arriver à une définition commune
consensuelle.
On voit également que certains s'engagent par la suite parce qu'ils peuvent mettre
des mots sur les réalités qu'ils vivaient déjà.
Un des objectifs du Parcours est de comprendre la société dans laquelle nous
vivons, pour être en capacité de devenir citoyen et acteur d’un monde solidaire.
Le travail sur le sens des mots permet d’échanger, de débattre, de réfléchir pour
construire collectivement. Il devrait être un exercice préalable à toute action
collective. Nous avons tous des parcours de vie professionnels, personnels, des
expériences très différentes, mais ce qui est essentiel dans cette expérimentation,
c’est le partage de valeurs communes.
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Appartenance
Unité
S’entre connaître
Vivre ensemble
Brassage
Dialogue
Culture
Tolérance
Citoyenneté
Transmission
Nourriture
Parents
Histoire, Vécu
Traditions
Récit de vie
Origines
Valeurs
Education
Famille Cadre institutionnel
Citoyenneté
Drapeau
Insertion
Passeport
Cadre institutionnel
Citoyenneté
Drapeau
Insertion
Passeport
Dérives
Sectaire
Enfermement
Religion
Mouvement
Déplacement
Exil
Acculturation
Nomadisme
Dedans-Dehors
Un exemple : Identité
.
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Des suites diversifiées
Au sein de ces journées, la pédagogie employée permet l’intégration de tout un
éventail de personnes, par l’importance accordée à la mise en confiance des
participants. Des outils divers – voir 6ème
partie – permettent de varier les façons
d’aborder les points de vue, de faire jaillir les idées, et les interactions : exemple
d’outils utilisés. Sens des mots, ateliers, cercles samoans, théâtre débat, etc.
L’importance des temps informels
La journée est entrecoupée de temps informels (pause café et déjeuner qui sont des
vrais temps de co-formation), pendant lesquels, souvent, le débat se poursuit. Ces
temps sont essentiels pour la poursuite du parcours. En effet, ils permettent de
resserrer les liens et de dépasser le cadre formel de la restitution.
Des participations, le cas échéant à des manifestations
Certains parcours ont débouché sur la participation du groupe à des manifestations
culturelles, solidaire ou citoyenne. Par exemple, sept jeunes de St Quentin ont été
invités à participer aux Etats généraux de la démocratie locale, de la vie associative
et de la citoyenneté dans un arrondissement parisien dans l’atelier « Engagement
des jeunes ».
Les jeunes ont remarqué que dans un atelier consacré aux jeunes, il était étonnant
de ne trouver aucun jeune à la tribune, ils ont été choqués par le comportement des
élus présents, qui ne les ont pas écoutés, certains mêmes « ricanaient » et d’autres
ont été très agressifs lorsque les jeunes sont intervenus. Très critiques, ils en ont
déduit que les élus et institutions veulent qu’ils rentrent dans des cases et des
dispositifs mis en place par eux « conseils jeunes, comité de quartier…. » alors
qu’eux, les jeunes , souhaitent des lieux libres où ils peuvent vivre leur
citoyenneté.
Lors de la mise en commun, le débat a été centré sur la démocratie locale, la
participation. Après un travail sur le sens des mots, le groupe est arrivé à une
définition commune et des attentes : il faut trouver des moyens pour améliorer la
qualité d’écoute entre élus et jeunes, pour les rapprocher et non les opposer. Les
jeunes estiment qu’ils ont eux aussi des propositions à faire. Ceux qui décident
doivent entendre, cela améliorerait la démocratie.
Quatre d’entre eux ont par la suite participé à une émission de radio pour dire en
quoi consiste le fait d’être citoyen aujourd’hui.
37
Programme de la journée de mise en commun
avec participation à une manifestation à Paris
9h 00 Accueil – Café
9h 30 Qu’est-ce que la démocratie locale et la participation citoyenne ?
qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Aperçu des dispositifs
mis en place par les collectivités.
Débat en partant de nos perceptions et de nos points de vue
Travail sur ces mots - définition commune
11h 00 Préparation de notre participation aux Etats Généraux de la
Démocratie locale de la vie associative et de la citoyenneté à Paris
quels sont les enseignements importants tirés de notre expérience
collective du Parcours du citoyen qui nous permettront d’apporter un
témoignage fort à cette manifestation ?
11h 45 Départ pour Paris
Pique Nique participatif en musique sur le parvis et parc de la Mairie
du 14ème
14h 00 Participation à la table ronde « La place et la parole des jeunes »
Nous apporterons nos témoignages sur ce thème et nous nous
enrichirons d’autres expériences hors du territoire de St Quentin en
Yvelines
15h 30 Pause
15h 45 Retour pour une mise en commun des enseignements tirés des Etats
Généraux de la démocratie locale à Paris
Qu’avons-nous retenu de cette expérience hors du territoire de St
Quentin en Yvelines ?
17h 00 Conclusions de la journée
17h 30 Fin des travaux -
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Session finale.
La dernière journée de mise en commun doit être l'occasion de faire un bilan
partagé du parcours, et de faire ressortir les propositions, les projets induits par la
démarche entreprise. C'est aussi l'occasion de savoir comment continuer
ensemble ?
En général, ce bilan montre que même les participants qui se sont peu exprimés
peuvent avoir tiré beaucoup du parcours. À condition toutefois d'adopter des
méthodes participatives qui permettent à chacun de s'exprimer.
Proposition de méthode pour réaliser le bilan
Il est proposé de travailler en 2 temps
Un travail par équipes de deux : chacun interroge l'autre en lui posant 3
questions
- quel est ton meilleur souvenir de ce parcours
- qu'est-ce que le parcours a apporté
- qu'est-ce que ça donne envie de faire
Celui qui écoute prend des notes.
Une restitution en grand groupe (tour de table) où chacun rapporte non pas son
propre bilan, mais ce que son « binôme » lui a dit.
Le débat en grand groupe peut également poser la question de comment
continuer ?
A la fin de cette journée, une rencontre peut être organisée avec les élus, des
acteurs ayant accueilli des participants ou des responsables associatifs du territoire.
On veillera cependant à garder une place suffisante aux jeunes, qui doivent rester
majoritaires dans cette rencontre. Les jeunes peuvent faire part aux élus de leurs
observations et de leurs projets et débattre avec eux de la suite à donner.
39
Évaluation
Le bon déroulement du programme nécessite une évaluation en continu aux
principales étapes du déroulement. On parle ici d'une autoévaluation destinée à co
construire le parcours au fur et à mesure de son déroulement dénoncer l'évaluation
externe qui viserait à remplir tes tableaux d'indicateurs.
Le premier travail d'évaluation incombe à l'équipe d'animation qui doit se réunir
chaque mois pour analyser les acquis et les difficultés de la mise en place et du
déroulement. Il s'agit, comme dans tout groupe et projet, de faire le point sur ce qui
va et ce qui ne va pas au regard des objectifs et des méthodes émancipatrices qu'on
souhaite promouvoir, et de rectifier le tir en temps réel avant que l'éducation soit
importante.
Mais cette appréciation est dans une certaine mesure partagée avec les participants
si on les intterroge à la fin de chaque séance sur ce qu'ils ont pensé de la journée et
sur ce qui pourrait être amélioré ? Cela suppose qu’un temps suffisant soit réservé
à la fin des mises en commun.
La session finale peut être l'occasion, si on n'en a le temps, de proposer des
améliorations au dispositif.
C'est pourquoi le présent guide garde un caractère provisoire car il est susceptible
d'être largement amélioré par les parcours qu'il pourra susciter.
40
41
4 L'accompagnement des
jeunes dans la durée
Avant, pendant et après le déroulement du parcours, un accompagnement
individualisé des jeunes est nécessaire pour donner confiance, résoudre les
difficultés de relations ou d’organisation, rattraper les « décrocheurs », aider à
l’émergence de projets.
42
Contacts et entretiens préalables
Nous avons vu que quand un jeune se montre intéressé, un entretien préalable est
souvent nécessaire pour lui expliquer le déroulement et mieux cerner ses attentes.
Un lien de confiance s'établit avec un des membres de l'équipe d'animation, qui
sera souvent reconnu par la suite comme le référent du jeune. Ces contacts
préalables permettent de connaître la situation particulière de chacun (contraintes
familiales, hésitations, espoirs, projets) et d’en tenir compte dans le suivi
individualisé pendant le parcours.
A noter que ce travail en amont peut être effectué qui ont un déjà rapport de
confiance privilégié avec les jeunes, comme par exemple des associations de
prévention spécialisée
Ces contacts sont également nécessaires pour s'affranchir du lien de subordination
dans lequel se trouvent certains jeunes par rapport aux structures qui les ont
envoyés. Par exemple, la conseillère professionnelle d'une maison de l'emploi nous
envoie un jeune parce que celui-ci a besoin de mieux se situer dans la vie et que
cela dépasse sa mission vis-à-vis du jeune. Il est nécessaire d'instaurer d'autres
rapports pour sortir du cadre contraint de la recherche d'emploi. L'ouverture à une
logique de citoyenneté doit être amorcée dès le départ. Mais elle prend du temps et
ne pourra souvent être réalisée que pendant le parcours.
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Un accompagnement entre les sessions
Un suivi individualisé des participants est nécessaire pendant le parcours. Lors des
réunions de l'équipe d'animation, on passe en revue les différents participants pour
apprécier les progrès et les difficultés.
Un suivi entre les sessions permettent d’éviter les découragements, de résoudre les
difficultés d'organisation personnelles, de donner à certains plus d'estime de soi.
Cela nécessite de la part de l'équipe d'animation une disponibilité et une écoute des
attentes des participants, mais aussi de leurs difficultés et de leurs doutes. Par
exemple, quand une jeune estime ne pas être capable de suivre le parcours parce
qu'elle ne se sent pas au niveau des autres, il est important de passer du temps
avec elle pour la rassurer. Quand un jeune a oublié de venir à un rendez-vous, il
est nécessaire de reprendre contact avec lui pour raccrocher la relation. Il faut
parfois expliquer plus en détail le pourquoi et le comment des actions.
44
A l'issue du parcours, accompagner de nouvelles formes
d'engagement
Lors de la session finale d'un parcours, on voit souvent apparaître des aspirations
qui demandent à être accompagnées d'une autre manière dans les mois qui suivent.
La découverte d'expériences favorise une volonté d'engagement.
Mais celui-ci prend souvent d'autres formes que le travail classique du militant
dans une association.
Beaucoup de jeunes ne s’engagent plus dans la durée. Certaines actions (bénévolat,
humanitaire) sont ciblées sur un événement ou durent quelques mois mais n'ont pas
un caractère permanent
Certains sont prêts à modifier leur consommation, leur alimentation, à mieux
respecter des règles qui préservent l’environnement et à les promouvoir.
Pour certains, le temps disponible est étroitement subordonné aux rythmes
scolaires, car contrairement aux idées reçues beaucoup de jeunes travaillent dur
pour s'en sortir, et ne sont pas dans des conditions matérielles qui leur permettent
pendant le temps scolaire de mener de front leurs études et un engagement. Mais il
existe une volonté d'engagement pendant les vacances.
Ces formes d’engagement, rapidement énoncées, ne sont pas souvent reconnues
par les associations traditionnelles, qui peuvent reprocher aux jeunes de ne pas
suivre leur modèle.
C'est pourquoi il est essentiel pour l'équipe d'animation de mettre en place une
capacité d'accompagnement de ces nouvelles formes d'engagement dans la durée,
au-delà du temps du parcours. De ce point de vue, le parcours est également un
temps de formation pour l’équipe d'animation.
45
Accompagner l'émergence de projets
Assez souvent au cours des 6 mois on voit apparaître un certain nombre de projets
d'aspirations chez certains : reprendre une formation, s'impliquer sur le territoire,
faire la même chose que tel ou tel « héros » qu'on a rencontré, créer un jour une
association pour s'occuper d'enfants dans un autre pays, etc..
Pour un certain nombre de jeunes, le parcours es un “réveil” et permet un nouveau
départ. Des projets collectifs et individuels peuvent être induits par la démarche
engagée, comme par exemple :
- Le lancement d’un groupe local de RECIT
- Plusieurs jeunes s’engagent dans une association rencontrée au cours du parcours,
- L’organisation d’un événement sur un autre territoire (« Mémoire plurielles » à
Carrières sous Poissy)
- La tenue de réunions de quartier pour sensibiliser les plus jeunes à la citoyenneté
- Une soirée conviviale avec projection de film et débat
- La reconversion professionnelle d’un participant (éducateur spécialisé)
- L’engagement associatif d’une participante (association africaine)
- La poursuite de la découverte des actions du territoire à titre individuel
L'accompagnement de ces projets ne peut pas se limiter au temps du parcours. Il
demande un accompagnement dans la durée pour aider à passer de l'idée au projet,
mettre en lien avec des expériences similaires déjà réalisées, etc..Il est nécessaire
de prévoir pour cela que les jeunes disposent sur le terrain, en tant que de besoin,
d’un partenaire capable d'assurer ce suivi lorsque le parcours sera terminé.
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6 L’appui du réseau
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RECIT,
un réseau d'acteurs autour de l'éducation citoyenne
RECIT (réseau des écoles de citoyens) est né en octobre 2002 au Forum Social
Mondial (FSM) de Porto Alegre autour de la question « Comment répondre aux
enjeux qui nous attendent et construire un monde à finalité humaine ? Comment
chacun peut-il être acteur de sa propre vie et citoyen d’un monde solidaire ? »
RECIT est en lien aujourd'hui avec 3500 personnes et 300 organisations, en
France, au Québec, au Brésil, en Suisse et dans plusieurs autres pays. 500 d’entre
elles ont la qualité d’adhérents. Ces initiatives convergent largement sur des
principes de coopération, de solidarité, de responsabilité dans l’esquisse d’une
société plus solidaire.
RECIT a ouvert 6 chantiers principaux en 2009
■ Développer une plate-forme internationale d’échanges sur l’éducation citoyenne
à partir des liens noués aux FSM de Porto Alegre en 2005 et de Bélèm (Brésil) en
janvier 2009
■ Accompagner le développement ds pratiques alternatives pour sortir de la
logique dominante (marchandisation, lutte de tous contre tous,..) et contribuer à
l’émergence d’une société solidaire, durable et participative
■ Mettre en réseau localement tous ceux qui se demandent comment tenir malgré
la crise, en constituant des lieux de parole, de débat et d’actions concrètes, même
limitées, qui permettent de contribuer à inventer la société de demain.
■ Organiser une université d’été, du 9 au 14 juillet 2009 à Bourg lès Valence, dans
la Drôme, pour réfléchir ensemble au sens de notre action, et nous former
mutuellement
■ Mutualiser les expériences et les pratiques à travers un répertoire de 200
expériences et des rendez-vous de terrain
■ Commencer à préparer les 4èmes rencontres de l’éducation citoyenne, qui
rassembleront 500 à 600 participants de différents pays à l’automne 2010 et qui
porteront la dimension internationale consolidée au FSM de Belém en janvier
2009.
Pour toute information ou rejoindre un groupe local de RECIT, contacter
[email protected] ou 06 67 05 58 95. On peut consulter le site de RECIT
www.recit.net, sur lequel figurent de nombreuses informations
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Quels appuis proposés par RECIT ?
Un répertoire d’expériences locales dans les différents domaines
un répertoire d'une centaine d’expériences porteuses de coopération, de solidarité,
de citoyenneté, d'action culturelle, etc… est d'ores et déjà disponible sur le site.
Celles-ci constituent une « boîte à idées » pour chercher d’autres expériences
locales
Un répertoire d’actions réalisables localement sans moyens.
RECIT a réalisé un répertoire d’actions porteuses des valeurs de Sa charte de
principes, réalisables localement sans moyens publics. En effet, on considère trop
souvent que l'action locale passe exclusivement par l’utilisation de moyens publics
pour réaliser des prestations à base de travail salarié. Ce premier répertoire montre,
même s’il est très incomplet, que beaucoup de choses sont possibles en comptant
d'abord sur ses propres forces.
Des contacts et des personnes ressources
Sur de nombreux sujets, le réseau comprend des personnes compétentes
susceptibles d'apporter de façon bénévole quelques conseils et d'orienter sur les
bonnes sources d'information
La possibilité de participer à des échanges au sein du réseau
RECIT est un réseau ouvert, qui s'enrichit continuellement de nouvelles questions.
Il est tout à fait possible de participer aux échanges du réseau, notamment à
l'université d'été, aux rencontres et aux journées thématiques, à condition de
demander à être informé des activités du réseau.
50
51
Conclusion :
un parcours de conscientisation
L’engagement sur le parcours se fait sur une durée de plusieurs mois. Le long
terme présente un intérêt car il demande un réel investissement et donne le temps
de la maturation et de la prise de conscience. Les jeunes ne sont pas dans une
démarche ponctuelle, dont l’impact est immédiat mais l’enthousiasme, souvent
éphémère, peut retomber. La réflexion se poursuit dans le temps, évolue en
fonction du contexte (politique, économique, social et culturel) permettant une
démarche plus constructive.
Pour les participants, il s’agit d’un temps fort de conscientisation ayant un impact
sur leur façon de raisonner, pouvant déboucher, à court ou à long terme, sur un
engagement citoyen. Les jeunes acquièrent à travers le parcours la capacité à
trouver une place active dans la cité, s'engager dans une action citoyenne,
associative, voire syndicale ou politique. Les participants du parcours sont chacun
sur un chemin personnel, avec des objectifs personnels différents. Ces
cheminements se croisent au cours du parcours et interagissent les uns sur les
autres.
Il est apparu que l’adhésion au parcours est essentiellement motivée par :
- La volonté d’enrichir sa réflexion personnelle
- La rencontre avec les autres constitue la base essentielle de sa propre construction
- Les questionnements sur le mot citoyen
- Le souhait de mieux comprendre comment « ça fonctionne » (les institutions,
associations, collectivités, habitants…).
Nos interlocuteurs de terrain ont aussi contribué à la compréhension de la richesse
du parcours pour les participants : ces acteurs de terrain se trouvent confrontés à de
nombreux cas de personnes jeunes ou moins jeunes qui ont besoin de retrouver des
repères, de sortir de leur isolement, et de retrouver du lien. Le parcours du citoyen
peut donner à des jeunes une ouverture en les sensibilisant à de nouveaux types de
métiers et de nouveaux réseaux.
52
RECIT a mis en place pendant deux ans (2007-2009) des Parcours du Citoyen en Ile de
France. Ceux-ci ont permis à des personnes de 18 à 35 ans de rencontrer des actions
porteuses de citoyenneté et de bien commun, afin de les aider à découvrir le territoire sur
lequel elles vivent et de se préparer à un engagement associatif.
Les parcours du citoyen ont permis à de nombreux jeunes de faire le point avec d’autres
sur leurs motivations à agir, dans un contexte de confiance et de dialogue entre pairs, de
mieux connaître l’action associative locale, de repenser leur engagement. Pour les
participants, il s’agit d’un temps fort de conscientisation ayant un impact sur leur façon de
raisonner, pouvant déboucher, à court ou à long terme, sur un engagement citoyen.
Il a paru utile de tirer de cette expérimentation quelques conseils et préconisations afin
que tous ceux qui le souhaitent puissent construire d'autres parcours du citoyen, en
adaptant l'outil à leurs propres besoins.
Achevé d’imprimer le 31 mars 2009
RECIT (Réseau des Ecoles de Citoyens) [email protected]
15 avenue Robert Fleury 78 220 VIROFLAY (France)
06 67 05 58 95
Prix : 5 euros
PREFECTURE DES
YVELINES