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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

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RÉSUMÉ DE LA PIÈCE

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« Y'a des gens qui sont dans la merde et je ne peux rien faire ! Ok ? Je ne peux rien faire pour eux ! La seule chose que je peux leur répondre c'est : « Revenez plus tard, il n'y a pas de place ! ». Mon travail c'est de leur dire qu'ils sont dans la merde et qu'ils vont y rester ! Tous les jours je dois leur répondre ça ! »

  L’asile vu par les acteurs sociaux. L’humain sur papier. Amir et Leïla, deux jeunes marocains, débarquent en France et se retrouvent plongés dans les méandres du système administratif des demandeurs d’asile. Ministère, préfecture, acteurs sociaux, tous tentent de ne pas sombrer dans cette machine infernale et cauchemardesque.

Création de plateau, tirée de rencontres d'intervenants de France Terre d’Asile, RESF, l’ASSFAM, etc., Provisoire(s) apporte un autre regard sur l’immigration et plonge le spectateur dans une réalité dissimulée.

EXTRAITS

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Scène 8 : L’humanité respectée 

À la plateforme de pré-accueil de France Terre d’Asile de Créteil. Bureau de Mathias Clément.

LEÏLA - C’est le Centre de rétention qui nous a dit de venir ici… 

AMIR - Laisse-moi parler !

LEÏLA - Ils ont dit ici vous pouvez faire les papiers, avoir le logement…

MATHIAS - Oui, alors/

LEÏLA - /Ils ont aussi dit qu’on pouvait avoir l’adresse et tout…

MATHIAS - Oui tout à fait, mais/

LEÏLA - /Il faut nous expliquer Monsieur parce que nous/

AMIR - /LeÏla, arrête ! Laisse-moi parler ! Tu vas lui dire n’importe quoi !

MATHIAS - Oui…  effectivement je vais pouvoir vous domicilier ici pour que vous puissiez /notamment recevoir votre courrier. Mais, ça ne va pas…

LEÏLA - /Je veux pas que tu me parles comme ça, d’accord ?

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AMIR - Mais arrête à la fin ! Écoute ce qu’on te dit !

LEÏLA - Non Amir !! (en arabe : Tu ne me parles pas comme ça ! On doit expliquer au Monsieur. Pourquoi tu es agressif avec moi ?)

AMIR - (en arabe : Parce que toi tu es agressive ! Comment tu veux qu’il nous aide si tu lui sautes à la gorge ! /Donc tu me laisses parler et gérer ça, d’accord ?)

MATHIAS - /Excusez-moi ? Excusez-moi ? Est-ce que vous pouvez parler avec moi ?

AMIR - Pardon, Monsieur. On vous écoute.

MATHIAS - Oui, alors… il va me falloir vos papiers. Pour que je puisse voir ce qui est possible…

AMIR - Y’a pas de problème Monsieur ! Y’a aucun problème. Ça va être très rapide. Tenez, j’ai tout mis sur la feuille. 

LEÏLA - (en arabe  : Pourquoi tu dis : « y’a pas de problème ? » Hein ? On est ici, on n’a pas de logement, on n’a pas les papiers et toi tu dis « y’a pas de problème ? »)

AMIR - Excusez-là Monsieur. Elle est fatiguée. On sort du Centre de rétention, c’était pas facile…

MATHIAS - Oui, je vois… Sortez-moi…

LEÏLA - C’est pas moi le problème, Monsieur. On veut juste avoir un logement, c’est tout.

AMIR - LEÏLA !! 

MATHIAS - Je ne vais pas pouvoir vous donner le logement aujourd’hui, Madame. Mais je vais vous expliquer ce qu’il faut faire.

LEÏLA - Monsieur, on a pas d’endroit pour dormir. Le centre il a dit ici on aura le logement !

MATHIAS - Attendez, je/

AMIR - /Voilà les papiers Monsieur et la feuille pour la demande du statut. (En arabe : Tu la fermes, Leïla, s’il te plait ! / Tu me laisses gérer ça… Leïla ? Regarde-moi !) 

MATHIAS - /Excusez-moi ? Ca serait bien de parler en français. Je ne parle pas arabe, je ne comprends pas du tout ce que vous dîtes. 

AMIR - Je disais juste à ma sœur que tout allait bien. Elle est un peu stressée du voyage, du Centre…  MATHIAS (regardant les papiers) - Oui… donc… vous venez du Maroc ?

AMIR - Oui, tous les deux. C’est ma petite sœur. On vient de Laâyoune.

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MATHIAS (essayant de faire de l’humour) - C’est très beau le Maroc, belle destination… 

AMIR - Oui… Ça dépend… Silence gênant. Monsieur, s’il vous plait. On a vraiment besoin d’une chambre. Ma petite sœur, elle est malade, elle va pas tenir dehors. Déjà au Centre de Rétention, c’était compliqué…

MATHIAS - Je comprends… mais je ne peux pas vous trouver un logement aujourd’hui… d’abord, il faut qu’on vous pré-enregistre. Que vous ayez déposé une demande du statut de réfugié… ce n’est qu’à partir de l’enregistrement, qu’on pourra voir pour le logement.

LEÏLA - Explique-lui, Amir ! 

AMIR - Justement. Regardez, j’ai tout mis sur la feuille, le formulaire, pour le statut. Vous avez besoin de quels papiers en plus ?

MATHIAS - Oui… en fait… ce n’est pas… vous ne pourrez pas déposer une demande aujourd’hui… la seule chose que je peux faire avec vous, c’est la domiciliation pour le courrier. Pour la demande de réfugié, il faudra revenir. 

LEÏLA - Pourquoi on peut pas déposer la demande ? On nous a dit ici il faut faire la demande des papiers pour le logement/

AMIR - /Pardon Monsieur. Vous dites pour le logement, il faut la demande du statut ? Alors, on demande le statut, j’ai apporté la feuille. Y’a pas de problème. 

MATHIAS - Oui… mais, en fait… ça ne va pas aussi vite. Et le formulaire, c’est très bien mais ça ne se passe plus comme ça désormais… si vous voulez, ici, nous on vous pré-enregistre pour que vous puissiez avoir le  rendez-vous avec un agent de la préfecture. Mais il faudra revenir. Aujourd’hui on ne peut plus saisir de demande. 

LEÏLA - Pourquoi ? Les ordinateurs ils marchent pas ?

MATHIAS (embarrassé) - Non… c’est pas ça… on ne peut pré-enregistrer que  dix- sept personnes par jour et/

AMIR - /On n’est pas dix-sept, on est deux, ça tombe bien !

MATHIAS - Oui, mais… on a déjà rempli le quota des  dix-sept  pré-enregistrements. Pour aujourd’hui, je ne peux rien faire.

LEÏLA (agressive) - On fait comment alors ? Ça fait trois heures on est dans la queue, Monsieur ! Vous dîtes il faut l’enregistrement mais vous voulez pas enregistrer !

AMIR (la prenant par le bras) - Leïla, ça va aller. Ça sert à rien de s’énerver. Regarde-moi. Le Monsieur, il va nous expliquer comment on peut faire. Ça va aller.

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LEÏLA (poussant son frère et le frappant sur le bras) - Mais arrête de dire que ça va aller !/ T’entends ce qu’il dit ! (En arabe : Pas de logement. On dort à la rue ce soir ! Rien, tu comprends ? Rien du tout.)

MATHIAS (sans bouger) - /Madame, doucement, s’il vous plait…

AMIR (s’emportant, prenant Leïla fermement à part) - T’as vu tout ce que j’ai fait pour toi ? T’as vu TOUT ce que j’ai fait ? Et toi tu me frappes ?

LEÏLA - …

MATHIAS - TOI tu me frappes ?

LEÏLA - Mais j’ai pas…

AMIR - Tu oses me frapper ?? 

LEÏLA (au bord des larmes) - J’ai pas frappé… Mathias écoute de loin la conversation.

AMIR - ARRÊTE DE PLEURER ! Tu me frappes !!!/ J’ai tout quitté pour toi !

LEÏLA - /J’ai pas fait exprès ! 

AMIR - T’entends ce que j’te dis ? T’entends ? J’ai tout quitté pour toi !

LEÏLA - Je sais…

AMIR - Non tu sais pas ! Je suis parti pour que tu vives Leïla !

LEÏLA - Amir, arrête !

AMIR - T’es qui toi ? T’ES QUI ?

LEÏLA - Comment ça j’suis qui ? Je suis ta sœur !!!

AMIR - ET ALORS ???? T’as pas quitté la moitié des choses que MOI j’ai quitté pour venir ici ! D’ACCORD ? Tu veux frapper ? Moi j’ai des raisons de frapper, pas toi ! 

LEÏLA (en larmes) - STOP MAINTENANT, D’ACCORD ? Je t’ai dit je veux m’occuper de ça ! Alors laisse-moi faire !

AMIR - Si tu relèves la main sur moi, je rentre. T’ENTENDS ? Je rentre, je récupère le travail et toi tu te démerdes. J’te laisse toute seule ici !

LEÏLA - (en arabe : C’est comme ça que tu me traites ? Amir ?) 

MATHIAS - S’il vous plait. Essayons de rester calme. 

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AMIR - On le veut bien le calme ! 

Silence.

MATHIAS - Bon… (prenant une grande inspiration, s’avançant vers eux) aujourd’hui, je ne peux malheureusement rien faire pour le pré-enregistrement.  Pour l’hébergement, je vais voir. D’accord ? Voilà l’adresse d’un centre que je connais bien. Ils font des cours de français et plein d’autres choses aussi. Allez-y. Dites-leur que vous venez de ma part. Je m’appelle Mathias Clément. Demandez là-bas, à voir Edwige Clément. C’est ma femme. Et revenez ici demain matin. Très tôt. Je ne vous promets rien mais j’essaierai de vous pré-enregistrer. D’accord ? Ça va aller Madame.

LEÏLA (en larmes) - Oui, Monsieur. 

Temps.

MATHIAS - Je suis désolé. Je ne peux rien faire de plus.

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NOTE D’INTENTION ÉCRITURE

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Comment parler du phénomène migratoire au Théâtre sans passer par le misérabilisme ?

LES RENCONTRES POUR COMPRENDRE Suite à notre travail autour de la pièce J’appelle mes frères de Jonas Hassen Khemiri, j’ai réuni une équipe animée toujours par ce questionnement sur  l'origine étrangère. Je voulais abordé un autre aspect en lien avec notre actualité sociale: le phénomène des réfugiés.  Extraits de journaux, de séminaires, enregistrements de nos familles, chansons et vidéos ont nourri notre recherche sur Les réflexions personnelles ont fleuri autour de cette question. Une nécessité pour nous accorder collectivement sur notre fil d’Ariane, indispensable pour débuter notre travail à la table. Après une recherche active auprès de plusieurs institutions en vue d’obtenir des réponses à nos questions, nous avons été reçus au Musée National de l'Immigration, à Réseau Éducation Sans Frontières, à France Terre d'Asile Créteil, au Centre Kirikou, à l'ASSFAM (Association au sein des Centres de Rétentions Administratives de Paris). 

LE CHANGEMENT D’OPTIQUE Ces diverses rencontres ont finalement orienté notre recherche sur les phénomènes de migration. Pourtant, à défaut de parler du réel parcours du combattant des migrants, nous en sommes venus à soulever la complexité de notre organisation administrative et politique autour de cette problématique de la gestion des étrangers en France et en particulier de ceux relevant de la procédure de l'asile.  Afin de pouvoir s’immerger au sein d’une telle organisation complexe, chaque membre de l'équipe artistique a vécu une ou plusieurs journées au sein du centre d'accueil de France Terre d'Asile à Créteil, participé à des réunions d'acteurs sociaux en Centre de Rétention Administrative, parlé avec des migrants, interviewé de nombreux acteurs sociaux en Français Langue Étrangère, à la Préfecture, etc.

LES IMPROVISATIONS POUR THÉÂTRALISER LA RÉALITÉ Pendant deux mois, les sept comédiens ont improvisé au plateau divers personnages et situations en lien avec la procédure de demande d'Asile, jouant tour à tour migrants, acteurs sociaux, institutions. Une première trame a été écrite avec un personnage principal pour chacun : deux migrants, un agent d'accueil chez France Terre d'Asile, une directrice d'un Centre de Rétention Administrative, une professeur de Français Langue Étrangère, une agent de la Préfecture au service des étrangers et un jeune cadre du Ministère de l'intérieur, section droit des étrangers. Une vingtaine de « petits » personnages viennent agrémenter les différentes situations.

DU PLATEAU À L'ÉCRITURE M’isolant pendant deux semaines en vue de dégager de nos improvisations une première ébauche de texte, j'ai cherché à rester collée à une vérité poignante tout en permettant une source de jeu pour les comédiens. Je n’ai pas cherché un style d’écriture. J’essaie d’éviter les grands poncifs et d’écrire des moments de vie. 

Provisoire(s) a la singularité d’être constamment en mouvement, dans une volonté unique  : celle d’atteindre le plus vrai, le plus juste. 

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NOTE D’INTENTION MISE EN SCÈNE

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METTRE EN SCÈNE LE CAUCHEMAR Les rencontres avec les acteurs sociaux m’ont fait découvrir une véritable organisation de la déshumanisation  : un univers angoissé et angoissant, dans lequel les situations critiques scandent le quotidien dans un rythme effréné, sacrant la sensation de stress comme impératrice de son fonctionnement. Fuyant les atrocités de la guerre et les crises économiques de leurs pays d’origine, les migrants débarquent en France et se confrontent ainsi à un arsenal d'institutions, toutes sous haute tension.  M'est alors venue l'idée du cauchemar, celui d’une gestion de l'être humain en numéro de dossier, de cas à gérer.  L'arrivée d'Amir et Leïla, migrants marocains, est d'abord accueillie par une forte luminance. Parallèlement, leur arrestation les plonge dans l'arsenal administratif froid. Les lumières froides découpées en diagonale, en cercle, en carré accentuent toujours, en fonction des lieux où se déroulent l'action, cette idée de déshumanisation.  Deux praticables placés le long des murs de Cour et Jardin de la scène permettent de jouer sur différentes hauteurs et sont une manière réelle de symboliser l’enfermement mental. Ils sont régulièrement déplacer pour symboliser un nouvel espace scénique: un bureau, un lit, etc. Je poursuis ici ma recherche amorcée dans J’appelle mes frères, sur la création d’espaces scéniques par la lumière, les couleurs des gélatines, et les formes possibles de découpe.

UTILISER LES OUTILS TECHNOLOGIQUES DE NOTRE GÉNÉRATION Afin d’accentuer l’atmosphère froid et angoissant dans lequel évoluent les divers personnages, j’ai demandé à Alexis Prieur, créateur son, de venir assister à nos répétitions et de me proposer des musiques électroniques. Le son est toujours utilisé dans une optique concrète et en lien direct avec l’action au plateau  : accompagner une montée émotionnelle, ponctuer un changement de situation ou de lieu. Les comédiens travaillent leurs états, le rythme de leurs corps en lien avec celui-ci.  Ce travail de création musicale est également en lien avec celui de création vidéo, amorcé dans J’appelle mes frères. Elle permet davantage de toucher le réalisme : des visages en plan serré en noir et blanc, symbole du rêve et du non-présent. Elle amène à voir au spectateur l’intime, ce que chacun des personnage tente de dissimuler au fond de lui : l’angoisse, le craquage. 

L'HUMOUR : ARME DE LA RÉFLEXION Le pari est de réussir à amener le public à réfléchir sur cette problématique de la gestion de la migration, tout en évitant un quelconque misérabilisme. Passer du rire franc aux larmes lourdes est un concept, une volonté vers laquelle je tends toujours. Ainsi, j'ai mis un point d'honneur à l’infiltration de notes humoristiques dans l'écriture. L’humour comme survie, cela me paraît être une échappatoire nécessaire pour ne pas crouler sous la pression et la gravité du sujet.  Ce que je recherche est double  : sortir le spectateur du consumérisme culturel et l’amener dans une perpétuelle interrogation pendant le déroulé de l’action sous ses yeux. Même si le jeu des comédiens se veut réaliste, je les amène à étirer et à grossir les traits pour accentuer théâtralement l'idée du cauchemar et amener une touche de légèreté à certains moments choisis. Je considère la distanciation nécessaire au théâtre. Les personnages principaux sont quasi systématiquement dans un jeu ultra réaliste alors que les personnages

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secondaires, sans êtres caricaturés, sont eux davantage dessinés dans les corps, les voix, les accents.

PROVISOIRE(S), un titre comme résumé de cette pièce.  

Notre humanité n'est finalement que provisoire. Chaque situation vécue n'est que provisoire.

Rien ne tient, tout s’effrite. À nous de bâtir pour un avenir meilleur.

MÉLANIE CHARVY

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AUTOUR DU SPECTACLE

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Chaque atelier peut être envisagé individuellement. Il est impératif pour les ateliers 2 à 4 que la pièce ait été déjà lue ou vue.

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Atelier 1: Lecture et décryptage 2h à 4h

Un premier atelier peut être consacré à la lecture à voix haute de la pièce avec une distribution des divers rôles entre les élèves. Les rôles féminins et masculins sont également distribués dans l’écriture ce qui facilite donc l’attribution des personnages.

Il est ensuite demandé aux élèves de dégager les axes dramaturgiques contenus dans l’oeuvre, ce qui pour eux ressort de la pièce. En fonction de l’âge des élèves, une étude plus littéraire peut être envisagée.

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Atelier 2 : Ça veut dire quoi pour vous? 2h

Durant cet atelier, chaque élève doit apporter sa propre définition des notions ou situations dégagées dans la pièce : - Immigration - Demandeur d’asile - Réfugiés - Laïcité - Exil Les définitions sont ensuite lues à voix haute et pour chacune des notions, une définition sera choisie pour l’ensemble de la classe (qui ne répond pas forcément aux définitions classiques).

Les élèves sont ensuite placés en binôme représentant chacun le pour et le contre, ce qui les place déjà dans une situation dite de rôle. Chacun leur tour il devront donner un argument pour ou contre l’une des notions dégagées en incluant une émotion : joie, peur, colère ou tristesse.

La fin de l’atelier aura pour objectif de faire ressortir les stéréotypes souvent entendus autour du thème de l’immigration.

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Atelier 3 : Improvisations 3h (possibilités de l’envisager en plusieurs séances de 2h)

Quatre thématiques d’improvisation seront ici abordées, toujours en lien avec Provisoire(s): - l’exil - les relations frères et soeurs - le surmenage au travail - la peur de l’autre

Le travail d’improvisation partira de situations développées pendant la pièce: un contrôle des passeports à l’aéroport qui tourne mal, l’exil dans un pays en guerre, une dispute entre un frère et sa soeur devant un agent administratif, une policière au téléphone qui se fait constamment déranger, l’incompréhension du départ, etc.

L’idée n’est pas que les élèves reproduisent les scènes telles quelles sont écrites dans la pièce mais qu’ils apportent leur vision personnelle aux diverses situations.

(Si l’atelier d’écriture de plateau est également choisi, il peut être fondu avec cet atelier : les improvisations servent de base à l’écriture).

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Atelier 4: écriture de plateau Par session de 2h (minimum: 10h)

L’atelier d’écriture de plateau est constitué de la même manière que l’atelier d’improvisation mais l’écriture est rajoutée.

Certains élèves improvisent pendant que d’autres écrivent certaines phrases, mots, expressions, qu’ils entendent durant l’improvisation et qui leur parle. A la fin de chaque séance et pour la séance suivante, il est demandé aux élèves d’écrire une courte scène en lien avec les situations improvisées et qui doivent comporter certaines phrases, expressions entendues.

Toutes ces improvisations sont dirigées par l’intervenant de la Cie Les Entichés et enregistrées.

Il peut être envisagé, en lien avec un professeur, un travail sur une année scolaire par forme d’atelier hebdomadaire ou mensuel qui pourrait donner lieu à une véritable écriture de plateau pour la classe (écrite par l’intervenant avec l’aide des élèves) et donc à une présenttation ouverte en fin d’atelier.

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Atelier 5: l’immersion Une journée

Lors d’une journée de représentation avec un montage technique, un petit groupe d’élève peut suivre la mise en place du spectacle avant sa représentation en passant par les différents postes: costumes, lumières, plateau, comédiens, metteur en scène.

Cet atelier a pour objectif de faire découvrir les différents métiers du spectacle vivants et d’initier les élèves à la création d’un spectacle.

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CONTACTS PROVISOIRE(S)

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Mélanie CHARVY Directrice artistique

[email protected] 06-87-85-80-45

Clémence MARTENS Chargée de Diffusion

Histoire De [email protected]

06-86-44-47-99

Aurore BOURGOIS DEMACHY Attachée presse

[email protected] 06-62-64-35-11

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DURÉE - 01H35

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PRODUCTION COMPAGNIE LES ENTICHÉS

2, rue de la mairie - 18110 Saint-Eloy-de-Gy www.cielesentiches.com

LICENCE 2 - 1080284 SIRET - 800 553 406 00029

APE - 9001Z Provisoire(s) est une oeuvre protégée par la SACD

sous le numéro 000189240