Nathalie Novi Portrait, autoportrait

Nathalie Novi est née le 5 octobre 1963 en Lorraine, et a vécu sa petite enfance à Constantine en Algérie. Elle a suivi les cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy puis de Paris, dans l’atelier de gravure en taille-douce de Pierre Courtin, avant de se tourner vers l’illustration et la gravure. Elle dit « J’avais en moi des choses que j’ai depuis toujours mieux dites par le dessin que par la parole ». Diplômée en 1987, elle expose ses pastels à Paris, Bruxelles, Los Angeles, travaille pour la publicité et l’édition. Nathalie Novi illustre des livres pour enfants depuis 1992.

Autoportrait pour Citrouille ©

En tant qu’auteur-illustratrice, elle a publié son premier livre en 1997 aux éditions Nathan, intitulé la fête foraine en hommage à Jacques Tati.

Elle a publié de nombreux albums chez plusieurs éditeurs : Didier, Thierry Magnier, Rue du monde. Elle vit actuellement à Nancy, mais son rêve est de vivre un jour en Toscane. Petit autoportrait : Tati, Demy, Kapra, Vuillard, Balthus, Garouste, Rothko, Mozart, Vivaldi, Bach, Purcell, Fra Angelico, Piero Della Francesca, l'émouvante Italie, un petit air d'accordéon, une voix de haute-contre, les Romances de Chet Baker, Flaubert, Jane Austen, Colette, les contes de notre enfance, un petit garçon merveilleux, des carnets tout griffonnés de croquis, de souvenirs, de couleurs, de projets, la lumière dans les ombres, l'intemporalité... Ma petite minute d'Éternité... Je rêve de me fondre dans la couleur vivante, la lumière vibrante de Rothko, je voudrais aller vers la simplicité de la composition, des lignes, chercher l'essentiel toujours en m'inspirant des grands thèmes ou des petits sujets du quotidien, des textes qui m'évoquent plaisir, émotion et réflexion. http://www.didierjeunesse.com/

Nathalie Novi Analyse de l’oeuvre

Le style Elle utilise toujours le même matériau : le pastel à l’huile, toujours sur papier, parfois mais très rarement du pastel sec ou des lavis comme dans « le château fort et le château faible ». Malgré le foisonnement de ses débuts, elle essaie d’aller vers la sobriété, de ne garder que l’essentiel, tout en ayant un souci permanent du détail. Les couleurs

Ce qui n’empêche pas la profusion de couleurs : les couleurs chaudes, sépias, jaunes, ocres orangées et rose, prune mauve semblent la caractériser. Elle aime que les couleurs jouent ensemble comme dans les toiles de Pierre Bonnard (1867-1947), que les ombres soient colorées. Elle travaille par superposition de couleurs, jusqu'à saturation. Il y a toujours une interaction entre le texte et l’image, comme si les mots et les couleurs échangeaient entre eux et lui parlaient. Les couleurs vives, joyeuses, fraîches et lumineuses de ses pastels attirent l’ œil. La lumière est très importante à ses yeux

J’ai souvent l’impression d’être restée dans ce monde de lumière, du soleil de Constantine…depuis, j’aime les ombres qui s’étirent, longues ou courtes, colorées comme chez les Nabis. Dans mes peintures, c’est le goût de la lumière cachée dans l’ombre que l’on retrouve. Nathalie Novi laisse éclater librement ses émotions, suggère des atmosphères avec des couleurs foisonnantes, ensoleillées, des illustrations poétiques chargées de profondeur. Les influences Cette exubérance des formes, des couleurs, c’est à Jacques Tati le réalisateur poète qu’elle les doit. Il est son inspirateur, sa grande silhouette domine son atelier.

Elle aime aussi les compositions de Balthus (peintre français 1908-2001) dont elle apprécie le travail d’enchanteur, et du grand maître italien Piero Della Francesca.

Les personnagesLes personnagesLes personnagesLes personnages Nathalie Novi représente ses personnages avec des angles de vue particuliers. Pourquoi cet univers penché ? Tati bien sûr, avec ses êtres qui semblent suspendus entre ciel et terre. Nathalie Novi est toujours bouleversée par ce qui est penché. Si leurs pieds sont solidement ancrés au sol, ils sont étirés vers le ciel, vers un ballon, le soleil, une planète inconnue. Mais bientôt ces personnages aux jambes légères, la robe au vent ou le pantalon flottant sont emportés, happés bras tendus en dehors du cadre, s’arrachant à leur ombre, partie intégrante de leur corps. Des personnages tout en contradiction puisque tiraillés entre l’ancrage et l’envol, comme si leurs corps trop enracinés essayaient malgré tout de sortir du cadre qui leur est imposé. Il y a une impression évidente de mouvement dans ces peintures. Les robes, les cheveux, les écharpes sont gonflés par le vent comme prêts à s’envoler. Les attitudes des personnages sont dynamiques : bras en avant ou levés, courant, sautant, dansant dans une farandole sans fin. Elle représente souvent des fillettes encore dans l’enfance, visage ronds et lisses, couettes relevées, robes courtes aux couleurs acidulées. Enfin les effets de perspective sont intéressants dans ses albums, donnant une grande profondeur à l’image. Un élément récidivant apparaît dans ses albums : L’œil. On le retrouve dans Les douze manteaux de maman, et dans Sous le grand banian.

Les thèmesLes thèmesLes thèmesLes thèmes L’enfance de Nathalie Novi a une influence déterminante sur les thèmes de son œuvre, elle voit tout avec des yeux d’enfant. Si le rêve se mêle parfois à l’imaginaire dans ses histoires, elle aime aussi les textes engagés, c’est pourquoi elle s’est toujours associée à d’excellents auteurs jeunesse comme Jeanne Benameur, Joe Hoestlandt, Michel Piquemal. Elle a donc illustré quelques textes engagés comme Et les petites filles dansent, On n’aime guère que la paix, mais aussi des textes du patrimoine culturel comme La flûte enchantée, et Les Fables de la Fontaine, des poèmes comme L’oiseau bleu, , des recueils de chansons, des contes traditionnels comme La belle au bois dormant, Dame hiver, des textes à portée philosophique tel Le petit être, et des thèmes de société difficiles à aborder comme l’inceste dans Le cœur de violette.

Nathalie Novi Les oeuvres

Les Les Les Les albumsalbumsalbumsalbums

Le Petit être / Jeanne Benameur ; ill. Nathalie Novi . - Paris : T. Magnier, 2000. Résumé : le petit chemine à travers la ville. Il traîne derrière lui une lourde charrette pleine de trésors pour les offrir à tous les gens qu'il rencontre. Car il voudrait se faire des amis.. Une rencontre va changer sa vie.

Cote: A BEN

Moi, Ming / Clotilde Bernos ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Rue du monde, 2002. - (Pas comme les autres) . Résumé : ce conte raconte d’abord ce que chacun aurait pu être : reine d'Angleterre, crocodile au bord du Nil ou empereur du monde... mais la suite fait tout basculer : ce n'est que Ming, un grand-père chinois qui accompagne sa petite-fille Nam à l'école. Un bonheur simple, loin des grands de ce monde, du pouvoir et de l'argent.

Cote: A BER

L'Ane Canaillou / Willy Boulnois ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Bayard, 2005. - (Les trésors des belles histoires) . Résumé : chaque jour, Canaillou, l'âne du roi Gontran, doit traverser la forêt pour apporter des victuailles au château. Mais, en chemin, un grand danger le guette : le loup rôde…Une belle histoire d’amour et de confiance.

Cote: A BOU

Au bonheur des enfants : le magasin des tout-petits / Dominique Brisson ; ill Nathalie Novi . - Paris : La Martinière, 2003. Résumé : courts textes à chuchoter, entre comptines et ritournelles, faisant l'inventaire des différentes sortes de bisous et de mots doux, de grimaces et de gros mots, de joujoux et de bobos....

Cote: A BRI

L'Oiseau bleu / Blaise Cendrars ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Rue du monde, 2001. - (Petits géants) . Résumé : les sept couleurs de cet oiseau extraordinaire renvoient aux couleurs d'objets du quotidien. En fin d'album, on décolle avec lui. Il est magique, il s'appelle Septicolore..

Cote: A CEN.

Rendez-vous sous les cerisiers / Cendrine Genin ; Nathalie Novi . - Paris : Le Baron perché, 2006. Résumé : une grand-mère révèle un secret douloureux à sa petite-fille, un amour de jeunesse que la Première Guerre mondiale a dévasté. Elles relisent des lettres que se sont échangées les deux amoureux. Henri est parti au front et Marguerite l'attend. Leurs lettres croisent mots tendres et vie quotidienne au village et au front. Mais l'amour laisse peu à peu place à l'angoisse et au silence....

Cote: A GEN

Le Bois des arbres / Pierre Grosz ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Paris-Musées, 2005. - (Sans fées ni dragons) . Résumé : cet album explore les questions simples que l'enfant peut se poser à propos des arbres : la matière, l'odeur, la couleur et la vie qui s'y diffuse. Le récit part de l'observation de la réalité et s'ouvre au fil de la lecture sur les portes de l'imaginaire, de la sensation et de l'émotion et témoigne avec poésie de l'essence des arbres, à la fois si proche et si différente de celle des humains..

Cote: A GRO.

Le Bouquet de roses / Claude Helft ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Desclée de Brouwer, 2004. - (D'aujourd'hui) . Résumé : un acteur français en visite au Japon reçoit en cadeau de la grand-mère d'un de ses amis un kimono. Pour la remercier, il lui fait porter un bouquet de roses. Ce n'est que plus tard qu'il apprend que ce kimono avait été ajusté à ses mesures et que ce bouquet avait eu une grande importance pour cette femme. Une jolie histoire tirée de l'expérience de l'acteur Alain Cuny.

Cote: A HEL

Un Mouchoir de ciel bleu / Jo Hoestland ; Nathalie Novi . - Paris : T. Magnier, 2003. Résumé : Les grandes douleurs du monde ne sont guère consolables. Mais il arrive qu'un bout de ciel bleu, aussi petit qu'un mouchoir, se détache pour sécher les larmes d'un chagrin d'enfant..

Cote: A HOE

Le Songe de Constantin / Jo Hoestlandt ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Syros, 2005. - (Albums) . Résumé : en hommage au tableau de Piero della Francesca, l'auteur imagine sur les traces de l'empereur un Constantin qui s'identifie au petit page, sort de l'image et va à la rencontre des hommes et de l'amour…

Cote: A HOE

Fred et Fred / Sébastien Joanniez, Nathalie Novi . - Paris : Sarbacane, 2005. Résumé : Fred a un frère jumeau qui s'appelle Fred. Et tous les deux s'ennuient. Ils attendent avec impatience le retour de l'été et décident d'aller dans la campagne à sa recherche. Un texte poétique sur le double et la complémentarité entre frères..

Cote: A JOA.

Sous le grand banian / Jean-Claude Mourlevat ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Rue du monde, 2005. - (Pas comme les autres) . Résumé : Deux soeurs vivent dans un petit village en Inde. L'une est aveugle mais, sous le grand banian où l'autre l'accompagne, tous les possibles s'offrent à elle. C'est l'arbre magique de toutes les rêveries comme ce somptueux mariage qu'un jour elles vivent, avec tous les fruits et toutes les musiques de l'Inde....

Cote: A MOU

Roméo et Juliette / d'après William Shakespeare ; Adaptation de Michel Piquemal ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Albin Michel, 2006. Résumé : Adaptation de l'histoire des amants de Vérone. Au XVIe siècle, lors d'un bal, les héritiers de deux familles rivales, Roméo Montaigu et Juliette Capulet, tombent amoureux l'un de l'autre. Malgré la guerre qui déchire les deux clans, ils décident de vivre leur amour..

Cote: A PIQ

Les Douze manteaux de Maman / Marie Sellier ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : A. Biro, 2004. Résumé : divisé en douze strophes, comme les douze mois de l'année, cet album présente douze humeurs d'une maman à travers chacun de ses douze manteaux. Il y a le manteau de rose que la maman porte pour la douceur, un manteau de vent pour le rêve, un manteau de pages pour les contes qu'elle lit le soir, un manteau noir quand elle interdit tout, etc.

Cote: A SEL

Les contes et romansLes contes et romansLes contes et romansLes contes et romans

Peau d'âne : histoire ancienne et véritable de la Peau d'âne / racontée par Jean-Jacques Fdida ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Didier, 2006. Album- CD. Résumé : voici une version qui retourne aux sources, car J.J. Fdida s’est inspiré d'un conte populaire antérieur au récit de Perrault. N. Novi rêvait depuis longtemps d’illustrer Peau d’Ane, et elle choisi de recréer la féérie du film de Jacques Demy.

Cote: C FRI

Dame Hiver = Frau Holle / Jacob et Wilhelm Grimm ; Ill. Nathalie Novi ; trad. de l'allemand François Mathieu . - Paris : Didier, 2002. Résumé : un conte sur le thème de Cendrillon dans le pays de la vieille sorcière Dame Hiver. Le grand format se prête à une représentation impressionnante des paysages enneigés et de cette Dame Hiver dont la chevelure est constituée de branches d’arbre sec.

Cote: C GRI

La Belle au bois dormant : conte de Grimm / Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Nathan, 2006. - (Les petits cailloux; 1). Résumé : cette collection accompagne les premiers pas de votre enfant dans le monde merveilleux des contes..

Cote: C GRI

Château fort et château faible / Jo Hoestland ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Syros, 2000. Résumé : iI était une fois, un gros et grand seigneur qui vivait dans un grand et gros château et un gringalet et jeune seigneur, bien timide et poltron, qui vivait dans un modeste château. Mais un jour, une jeune princesse, délicate et fragile, passa par là....

Cote: C HOE

Portraits en pied des princes, princesses et autres bergères des contes de notre enfance / Joe Hoestland ; Nathalie Novi . - Paris : T. Magnier, 2001. Résumé : cet ouvrage est une galerie de portraits de personnages de contes, connus de tous, de grands et de petits, peints par des peintres tout aussi connus et dont le tableau est mis en regard de l'histoire : Hansel et Gretel d’après Chagall, la Reine des neiges d’après Balthus, Peau d'Ane d’après Ingres, etc.

Cote: C HOE

Maudit corbeau / Thierry Lenain ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Nathan, 2001. - (Demi-lune Conte; 50) Résumé : Mila marche avec son père tout au bord de la sombre forêt interdite. Ils sont si proches de la lisière qu'une ombre surgit des ténèbres et happe l'homme accroché à sa fille. La mère de Mila arrive juste à temps pour sauver son enfant. Puis, comme son mari, elle disparaît à son tour. Mila est alors élevée par un vieil homme. Après sa mort, elle entre dans la forêt interdite où une voix l'appelle....

Cote: C LEN

L’Amour hérisson / Thierry Lenain ; ill. Nathalie Novi. — Paris : Nathan, 1996. — (Demi-lune ; 5) Résumé : on croit que le hérisson pique, mais c'est l'animal de l'amour. Quand on a des hérissons dans son jardin, il ne faut pas les chasser si on veut rester heureux. Un roman que Nathalie Novi accompagne d’illustrations pleine page et de jolies vignettes tête de chapitres.

Cote: R LEN

Le Coeur de Violette / Michel Piquemal ; Nathalie Novi . - Paris : La Martinière, 2000. Résumé : la princesse Violette n’a pas de cœur, ne peut s’attacher à personne, même pas au prince qui l’aime éperdument. Son insensibilité est incomprise de son entourage. Comment un cœur de petite fille brisé dès la petite enfance par un père peut-il rebattre un jour ? Grâce à la patience, à la douceur et à l’amour sincère, une étincelle peut-elle se rallumer, la vie refluer, un cœur tout neuf battre à nouveau ? Le sujet grave de l’inceste abordé avec beaucoup de pudeur.

Cote: C PIQ

La Reine de l'île / Anne-Marie Pol ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Hachette, 2004. - (Le livre de poche jeunesse) . Résumé : au large des côtes bretonnes, se dresse Roc-Aël, une île de granit rose, balayée par les vents. Liselor et son grand-père y vivent heureux, dans le vieux manoir familial. Pourtant, ce matin d'automne, Liselor sent ce bonheur menacé. Son grand-père a un secret qui le tourmente et sa petite fille veut le découvrir..

Cote: R POL

Les chansons et comptines

A l'ombre de l'olivier : le maghreb en 29 comptines / Magdeleine Lerasle, Hafida Favret ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Didier, 2001. Livre-CD. Résumé : 29 comptines arabes et berbères issues d’un collectage en France et au Maghreb, complétées par deux comptines françaises, et réunies pour la première fois sur un livre et sur un CD. Les comptines sont transcrites en langue et caractères arabes. En annexe, des informations sur l'origine, la gestuelle ou le contexte culturel de chaque comptine.. .

Cote: 398.8 LER

Le Roi Arthur = King Arthur / Henry Purcell ; Alfred Deller ; Nathalie Novi. - Paris : T. Magnier, 2000. - (Premier CD; 1) . 1 livret + 1 CD. Résumé : Une pièce de musique mise en image par l'illustratrice Nathalie Novi, dans une collection qui vise à faire connaître le monde musical classique aux tout-petits, et à créer la "rencontre d'un univers musical et d'un univers pictural, plaisir des yeux et des oreilles".

Cote: 7 PUR (disponible à l’espace cinéma / musique)

Mon amant de Saint-Jean / Une chanson de Léon Agel et Emile Carrara ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Didier, 2002. - (Guinguette) . Résumé : la célèbre chanson traditionnelle, rendue populaire en 1942 par Lucienne Delyle, est mise en images dans cet album dont les personnages semblent danser au rythme de la célèbre rengaine.

Cote: 782.4 AGE

Les poésies

Feu de joie et autres chansons / Louis Aragon ; ill. Nathalie Novi. - Paris : Gallimard, 2000. - (Enfance en poésie). Résumé : Voici des poèmes et textes de chansons extraits de "Feu de joie" et du "Mouvement perpétuel" du grand poète Louis Aragon : des vers à l'insolence échevelée, comme l'enfance.

Cote: 841 ARA

Et patati, et patata... : Les objets ont la parole / Pierre Coran ; ill. Nathalie Novi . - Toulouse : Milan, 2001. - (Milan poche cadet. Poésies; 48) . Résumé : de petits poèmes sur les objets de la vie quotidienne : le couteau, la fourchette, la chaussette, la télécommande... Des objets qui parlent d'eux-mêmes à la première personne, pour expliquer leur compagnonnage avec les enfants.

Cote: 841 COR

On n'aime guère que la paix / Jean-Mary Henry, Alain Serres ; ill. Nathalie Novi . - Paris : Rue du monde, 2003. - (Des poèmes dans les yeux) . Résumé : premier titre de la collection, ce recueil présente 20 à 25 poèmes illustrés d'images, des photographies de guerre en noir et blanc prises par des grands photographes du 20e siècle et des images de paix en couleur. Les poèmes, signés J. Prévert, Eluard et d'autres auteurs connus, dénoncent la guerre et racontent la vie. Animé par des jeux de volets.

Cote: 841 HEN

Autres livres

Une Cuisine tout en chocolat : recettes autour du monde et du chocolat / Texte d'Alain Serres ; images de Nathalie Novi. - Paris : Rue du monde, 2006. Résumé : ce livre revisite les fondants, les brownies, et propose des recettes plus originales comme la tartelette potiron-érable-cacao, la salade roquette-mangue-pépites de chocolat, les petits lingots au fromage de brebis et chocolats basques, les râbles de lapin aux oranges sanguines poudrées de cacao. Comporte des petites informations entre recettes et illustrations et des extraits littéraires.

Cote: 641.5 SER

Charlie Charlot / Michelle Humbert ; Illustrations de Nathalie Novi . - Paris : Desclée de Brouwer, 2003. - (Petite collection clé). Résumé : ce récit relate des épisodes de l'enfance et du début de la carrière de Charlie Chaplin, jusqu'à la fin de la période du film muet. Il évoque des films tels que Une vie de chien (1918), Charlot soldat (1918), Le kid (1921) et Le cirque (1928).

Cote: 791.4 CHA

Nathalie Novi Entretien

Interview de Nathalie Novi par Jo Hoestlandt (auteur de l’album Et les petites filles dansent) Citrouille © - n°27, décembre 2000, pp. 5-7.

L’Ombre et la lumièreL’Ombre et la lumièreL’Ombre et la lumièreL’Ombre et la lumière Novi…Novi…Novi…Novi…

Ou la lumière cachée dans l’ombre. A l’occasion d’animations initiées par la librairie Ou la lumière cachée dans l’ombre. A l’occasion d’animations initiées par la librairie Ou la lumière cachée dans l’ombre. A l’occasion d’animations initiées par la librairie Ou la lumière cachée dans l’ombre. A l’occasion d’animations initiées par la librairie La luciole autour de leur album «La luciole autour de leur album «La luciole autour de leur album «La luciole autour de leur album « Et les petites filles dansentEt les petites filles dansentEt les petites filles dansentEt les petites filles dansent »,»,»,», nous avons demandé nous avons demandé nous avons demandé nous avons demandé à Jo Hoestlandt de s’entretenir avec Nathalie Novi de son travail d’illustratrice.à Jo Hoestlandt de s’entretenir avec Nathalie Novi de son travail d’illustratrice.à Jo Hoestlandt de s’entretenir avec Nathalie Novi de son travail d’illustratrice.à Jo Hoestlandt de s’entretenir avec Nathalie Novi de son travail d’illustratrice. -Jo Hoestlandt : Dessines-tu depuis toujours ? -Nathalie Novi : Je suis d’une famille de filles qui avait le goût des histoires, des mots pour rire, lancés comme des balles, que mes sœurs rattrapaient plus aisément que moi, plus timide. J’avais en moi des choses que j’ai depuis toujours mieux dites par le dessin que par la parole. Et puis j’aimais feuilleter des livres d’art, les plus gros surtout, du Japonisme d’Hokusaï à Van Gogh… Je me souviens très bien du jour où Picasso est mort ; c’était un dimanche, quand j’avais douze ans. Je savais déjà que moi aussi je serais peintre… Une phrase de Picasso souvent me revient en tête : « Les enfants heureux sautent plus haut que leurs genoux… » C’est une phrase qui me fait rêver, qui m’offre du ressort. - J’aime, pour ma part, cette phrase de Giono : « Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière ». J’ai l’impression qu’elle illustre bien ta façon de peindre. Tout est clair, et pourtant quelque chose nous échappe. Comme s’il restait secret… -Quelque chose toujours s’échappe, c’est vrai, et j’en suis heureuse. Je n’aimerais pas capturer l’image. Tout ne m’est pas dévoilé à moi-même d’ailleurs. J’aime être surprise et que les autres le soient aussi. Je préfère suggérer plutôt qu’affirmer, même si je ne le décide pas vraiment ; ça se fait presque tout seul, parce que je suis ainsi. Je traduis ce que je perçois de façon spontanée. Je suis comme un filtre, avec ma part d’ombre et ma part de lumière… Finalement, c’est plus fort ainsi je crois… -Qu’est-ce qui t’a influencée, dans cette exaltation, cette exubérance des formes et des couleurs ? -Jacques Tati ! Le poète dans les nuages, à la démarche élastique, ce personnage si tendre, si revigorant… C’est comme un petit air d’accordéon… Il y a les compositions silencieuses de Balthus aussi. Et puis l’intemporalité du Rêve de Constantin de Piero

Della Francesca. Tout cela, comme un tourbillon, m’entraîne quand je dessine… Quoi de plus émouvant qu’un beau rose se mariant à un jaune de Naples, qu’un mauve jouant avec un orangé ? J’aime que les couleurs jouent ensemble, comme dans Bonnard, que les ombres soient colorées. En général, je ne tâtonne pas trop. Je marche à l’intuition, et souvent, la première idée, celle qui est venue naturellement, est la bonne… Je pose une couleur sur une autre couleur, puis encore une autre par-dessus, et à un moment donné, je sais que c’est fini : qu’en en mettant une de plus, je n’ajouterais rien. C’est comme si les textes et les couleurs que je leur donne s’entretenaient entre eux et me parlaient. -Comment travailles-tu l’espace ? -J’aime qu’il soit large. Mais si je suis devant un personnage démuni, comme dans L’amour hérisson, mon espace se restreint naturellement, pour dire le sentiment d’oppression. Je dirais que l’espace, c’est le fond, le fondement, ce n’est pas le décor. Il se confronte aux formes, et de cette confrontation naît une impression. -On me dit souvent que je me tiens toujours légèrement penchée… Dans ton univers aussi, tout est légèrement penché. C’est, je crois, quelque chose d’étrange qui nous rapproche. -Tati, toujours !… J’aime penser que cet univers penché me vient de lui, de ses personnages comme suspendus entre ciel et terre. Ce qui est penché me bouleverse toujours… La place d’Arezzo, en Italie, par exemple, très penchée, si penchée qu’on est obligé de la dévaler. J’aime la sensation vertigineuse d’être comme entraînée dans le tourbillon de la vie… Je suis tiraillée entre l’ancrage et l’envol ; comme si le corps enraciné essayait de sortir du cadre qui lui est imposé. Il faut dire, plus prosaïquement, qu’à cause de mon astygmatie et mon hypermétropie tout ce que je dessine s’allonge et se penche naturellement… ce qui m’inscrit dans la famille du Greco ! -Tu mêles le rêve et le réel ; ils se côtoient, se tutoient, liés dans une même approche visant à saisir sans retenir. Je pense en particulier à notre album, Les Petites filles dansent Cela a-t-il à voir avec ton amour des contes ? -A la lecture de Et les petites filles dansent tout est venu spontanément, comme si ce texte avait été en moi depuis toujours. On avait sans doute cette histoire en commun. J’ai eu l’impression de redevenir une de ces petites filles à la fois attirée par la légèreté du rêve et figée tout à coup par la dure réalité. C’est vrai, on y reconnaît aussi l’univers des contes, quoique les petites filles ne soient pas des princesses mais de vraies petites filles toutes vives. Par contre on y retrouve le fou, le roi, les puissants, tous ceux par qui le drame arrive… Et l’échiquier comme dans Alice, le chasseur de vent qui se rapproche de Papageno, les rideaux lourds et pourpres… -Tes images sont pleines de fantaisie, généreuses… -Je donne au mieux ce que j’ai en moi. Mais après le foisonnement de mes débuts, j’ai envie d’aller vers la sobriété, de ne garder que l’essentiel, sans tomber dans le

minimalisme. Cela n’empêche pas la profusion des couleurs, ni je l’espère, la générosité. J’évolue de texte en texte. Dans Le petit être de Jeanne Benameur, je me suis inspirée de Rothko dont la simplicité et la lumière m’ont terriblement émue. -Dans la création, le risque, c’est la répétition. Comment explores-tu de nouvelles voies ? Utilises-tu toujours le même matériau ? -J’espère être une personne qui apprend de la vie et des gens, qui apprend de ses lectures aussi. Mais je n’ai pas peur de la répétition ; ça m’aide à progresser. J’utilise toujours le même matériau, le pastel à l’huile, toujours sur papier. Le livre sur Barbara, Square des Batignoles a été le seul à être réalisé au pastel sec, comme mon travail personnel. Il arrive que j’introduise des lavis, par exemple dans Le château fort et le château faible, parce que le dessin à la plume, c’est ce que je fais souvent pour mes recherches et c’est alors comme si je dévoilais un petit coin de mon atelier. Le trait, c’est une force qui surgit. -J’ai une dernière question, Nathalie ; j’ai parfois envie, et d’autres auteurs avec moi, d’aborder des thèmes « graves » : la vie, l’amour, la mort, la solitude. J’aime ta façon de nous accompagner sur ces chemins-là. Peux-tu nous dire comment tu abordes ces textes-là ? -Le bonheur n’a de valeur que parce que l’on sait ce qu’est le malheur. Je ne souhaite pas parler de mon enfance, mais la gravité y a malheureusement tenu une grande place. Les enfants sont intelligents, ils peuvent tout comprendre. Vos mots et mes images les y aident. Vous abordez ces thèmes avec toute votre sensibilité, votre intelligence, avec grand respect pour les enfants. Je suis fière de vous accompagner sur ces chemins-là, émouvants. Il y a place pour tout dans la littérature jeunesse et ma lumière prend tout son sens quand elle s’appuie… sur vos ombres.

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SOUVENIR D’ENFANCESOUVENIR D’ENFANCESOUVENIR D’ENFANCESOUVENIR D’ENFANCE

Un texte de Nathalie Novi. Citrouille © - n°27, décembre 2000, pp. 6.

Si je dois parler de mon enfance, j’ai envie de raconter le seul vrai souvenir de ma petite enfance, celui qui me revient du plus loin qu’il m’en souvienne… C’était en Algérie, où nous avons vécu quelques années, je devais avoir trois ou quatre ans. C’était un jour brûlant, nous longions une rue ombragée qui nous menait à la boutique du glacier. Une grande fraîcheur nous saisissait dès que nous poussions sa porte. L'atmosphère était jaune citron - à moins que ce ne fut le parfum de ma glace. L’odeur des sorbets se mêlait à celle de la gaufrette, et par dessus tout, ouvrant l’essentiel de mon souvenir, il y avait un invraisemblable gazouillis d’oiseaux multicolores, piaillant de cage en cage, petit chant de plumes léger… La musique, le goût, le contraste du chaud et du frais, de l’ombre et de la lumière, tout se mêle… Délicieuse gourmandise de ma petite enfance… J’ai souvent l’impression d’être restée dans ce monde de lumière, du soleil de Constantine, sensations douces comme un bonbon… Depuis, j’aime les ombres qui s’étirent, longues ou courtes, colorées comme chez les Nabis… L’ombre d’un tilleul centenaire sur l’herbe de l’été, quand la nature bourdonne et que l’on ferme les yeux. Dans mes dessins, c’est ce goût de la lumière cachée dans l’ombre que l’on retrouve.

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� Citrouille, la revue de l’ ALSJ, Association des Libraires Spécialisés Jeunesse http://www.citrouille.net

� Les éditions Didier jeunesse http://www.didierjeunesse.com

� Le site officiel de Jacques Tati http://www.tativille.com