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DossierLes jeunes couplesdans les END

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END Lettre 91 - couv 29/04/11 16:30 Page1

Rédaction et administration : 12, rue André Fauchille • 1150 Bruxelles � Prix de vente au numéro :2,50€ � Coût de l’abonnement annuel : 10,00 € – La revue est envoyée gratuitement à tous lesmembres des Equipes Notre-Dame � En cas de changement d’adresse, prière d’en aviser larédaction � Editeurs responsables : William & Dominique Quaeyhaegens • 12, rue André Fauchille• 1150 Bruxelles �Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz (Editions Fidélité) � Impression :Bietlot (6060 Gilly) � Routage : Atelier Cambier (6040 Jumet) � Bureau de dépôt : Charleroi X.

Editorial 1 Allons et témoignons !

Dossier 2 Les jeunes couples dans les END 2 Un grand brainstorming à la Maison des

Equipes 5 Témoignage à Beauraing 7 Nouvelles Equipes à Namur11 Les jeunes ont-ils peur du mariage ?12 Les jeunes couplesdans les END aujourd’hui16 Une expérience dans un Centre de préparation

au mariage

National18 Rencontre à l’Archevêché

19 Notre CS nommé évêque auxiliaire àBruxelles

21 Olivier Le Gendre à Gand

23 En route… Ultreïa !27 Agenda et Vie du Mouvement

Courrier ERI28 Ensemble vers Brasilia

Encart central Nos thèmes d’étude en équipe

2011-2012

Som

mai

re

Nous rappelons aux lecteurs que seuls lesarticles signés de l’ESRB et de l’ERI expri-ment la position actuelle du mouvementdes END. Les autres articles sont proposéscomme matière de ré flexion dans le respectd’une di versité fraternelle. La rédaction seréserve le droit de condenser ou de réduireles contributions envoyées en fonction desimpératifs de mise en page.

No 91 • avril - mai - juin • 2011

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l ALLONS ET TÉMOIGNONS !

Nous avons la grande joie de vous annoncer que six nouvelles équipes sont en pilotage actuellement !

Ce sont donc environ 60 jeunes mariés qui viennent de décider de che-miner ensemble, accompagnés d’un Conseiller Spirituel, en vue d’appro-fondir leur sacrement de mariage.

Oui, les END ont le vent en poupe. Oui, les END répondent au besoindes jeunes couples de chez nous.

Ils ont demandé le sacrement de mariage et accepté la présence et l’aidede Dieu dans leur vie de couple. Ils savent que la vie conjugale n’est pas fa-cile. Ils voient autour d’eux beaucoup de divorces, avec les conséquencesdouloureuses pour les enfants qu’ils ont conçus ensemble !

Ils savent combien le dialogue conjugal est à retravailler constammentet que l’on doit se « remarier » tous les jours. Ils sont heureux de rencontrerd’autres couples avec qui partager leurs joies, leurs peines et leurs soucis.L’entrée des jeunes couples dans les END a fait l’objet de longues ré-

flexions et de plusieurs journées de brainstorming en Belgique depuis unan. Chacun a été invité à venir à Beauraing avec un jeune couple. Les mé-dias catholiques ont beaucoup parlé des END ces derniers mois : la presse,la radio et la télévision.Où et comment trouver ces jeunes couples ? Vous trouverez de nom-

breuses pistes et idées dans ce numéro de la Lettre !Si chaque couple END de Belgique se sentait « responsable » et prenait

la peine d’inviter un jeune couple pour lui partager son bonheur de vivreen équipe ?

Ce serait une vraie Pentecôte ! Forts de toutes les grâces dont l’EspritSaint nous a comblés, allons et témoignons !

rWilliam & Dominique QuaeyhaegensResponsables Nationaux

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Un grand BRAINSTORMINGà la Maison des éqUipes

Le 6 février 2011, sont présents unevingtaine d’équipiers enthousiasteset conscients de tout ce que le mou-vement peut apporter aux jeunescouples qui « naviguent souvent àvue » et se sentent forts seuls s’ilsveulent vivre leur idéal chrétien.Nous ne pouvons reproduire dans laLettre toutes les idées jaillies à cetteoccasion mais nous en donnons leslignes de force.

Comment donner envie aux jeunes ?En partageant son enthousiasme

d’une vie chrétienne et les bienfaits re-çus des END dans son couple, par undialogue vrai, par des lectures vivi-fiantes et par la présence d’autres équi-piers engagés dans le même chemine-ment.

Les END, un mouvement toujoursd’actualité pour les jeunes couples ?

Peu de couples pratiquants se limi-tent actuellement à la fréquentationde la messe dominicale. La plupart

La Lettre 91 • 2

Dos

sier LES JEUNES COUPLES

DANS LES END

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3

cherchent à rencontrer d’autres chré-tiens dans des petites cellules d’Eglise :groupes de prière, groupes bibliques,équipes, où ils peuvent approfondirleur foi par une étude de la Bonne Nou-velle et des partages vrais.

Les END répondent vraiment à unbesoin fondamental des jeunescouples d’aujourd’hui.

Le père Caffarel, notre fondateur,était un visionnaire en créant les END.

Chaque équipier, chaque CS devraitse sentir « responsable », conscient queles END sont un trésor pour les cou -ples, en ayant envie de les faire con -naître autour de lui.

Lieux privilégiés pour sensibiliser lesjeunes couples aux END4 les CPM (Centres de préparation

au mariage), parce que tout couplequi se marie aujourd’hui souhaitevraiment réussir son mariage ;

4 les retraites ou sessions pour fu-turs mariés : ils savent que se marier,c’est se redire « oui » tous les jours ;

4 les paroisses :- les prêtres ou couples respon-

sables des mariages dans la pa-roisse peuvent proposer aux futursmariés de continuer leur chemine-ment après le mariage ;

- lors d’une préparation au bap-tême d’un enfant les parents sedemandent souvent commentpar ler de Dieu à leur petit ;

- les parents, dont les enfants prépa-rent une communion ou confir-mation, se sentent souvent « inter-

pellés » par la démarche de leursenfants, mais beaucoup se sententdémunis ;

- les couples qui sont déjà engagésdans la paroisse : lecture, chorale,catéchèse, liturgie des enfants,messes de jeunes, JCR (Jeuneschrétiens en route) etc. ressententsouvent un besoin d’approfondis-sement spirituel pour mieux com-muniquer avec les enfants, lesjeunes et les adultes ;

- il faudrait accroître la communica-tion dans les bulletins paroissiaux,dans les médias pour jeunes, dansla presse chrétienne.

4 les réunions du doyenné : uncouple témoigne de son vécu et desapports des END aux prêtres pré-sents en précisant les spécificitésdes END par rapport à d’autres mou-vements ;

4 les associations de parents : les pa-rents qui s’y engagent sont généra-lement des parents soucieux detransmettre leurs valeurs aux en-fants, dont les valeurs chrétiennes ;

4 autres endroits privilégiés : aumô-neries, séminaires, centres de re-traite, monastères ;

4 les activités ecclésiales ou so-ciales : chaque équipier devrait par-ler des bienfaits des END pour lui enosant dire le bonheur d’être mem -bre des END, en écrivant des articlesdans la revue de son activité, par desrencontres personnelles avec unautre couple ou par la distributionde dépliants END.

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Comment s’y prendre pratiquement ?Plusieurs secteurs ont un ou plu-

sieurs foyers informateurs attentifs àcréer des contacts.

Quelle est leur action ?Dans un premier temps, ils contac-

tent les couples personnellement lorsd’une activité paroissiale ou à l’églisepour un rendez-vous, puis les convientpar mail à une réunion d’informationcollective pour leur présenter les END.Il ne s’agit pas dans un premier tempsd’expliquer la Charte et la structure desEND mais de présenter des sujetsconcrets et le témoignage d’un coupleet éventuellement d’une équipe qui aplusieurs années d’existence.

Souvent, les couples pratiquantssont déjà engagés dans la paroissemais il y a aussi les couples non prati-quants et qui sont en recherche. Il fautparler des END à tous nos amis.

La place des enfants est importante.Il y a des candidats qui ont des enfants,d’autres pas ! Ils ont des visions diffé-rentes. Toutes sortes de questions sontposées.

Comment intégrer dans les équipesdes couples qui ne peuvent se remarierà l’église ?

Il y a des couples qui cherchent unespiritualité superficielle et vont danstelle paroisse où l’homélie rencontreplus de succès ! Peu importe, il fautcréer des rencontres et nouer descontacts personnels (téléphone puisvisite) par un couple très motivé, cha-leureux, exprimant le bonheur. Nousavons la grande responsabilité de pou-

voir témoigner de notre bonheur à cesjeunes couples.

Le couple informateur peut aussi serendre chez le jeune couple car celui-ci se sent plus à l’aise chez lui, dans soncadre familial, avec ses enfants. Il parlede ce qu’il vit vraiment et des trésorsreçus des END. Il convient égalementde parler des exigences, mais en évo-quant la gradualité dans leur ap-proche…

Il répondra aux questions du jeunecouple et sera à l’écoute de ses sou-haits et ses soucis. Cette rencontre doitêtre joyeuse pour donner envie de re-joindre le Mouvement. Après cette ren-contre, on laisse un temps de réflexionau jeune couple.

Si plusieurs couples semblent pou-voir former une équipe, le responsablede secteur cherche un foyer pilote quiva accompagner l’équipe pendant unan, puis assurer un suivi pendant unpeu plus longtemps. On peut deman-der à chaque couple de trouver dansson entourage d’autres couples sus-ceptibles de former équipe avec lui.

Nouveau site InternetUn nouveau site est en préparation.

Nous souhaitons le faire connaître auxnon-membres des END, leur annoncerque notre site existe. Nous y mettronsdes informations mais aussi des témoi-gnages. Signalons aussi que nousavons de nouveaux dépliants et qu’il yaura bientôt de nouvelles affiches (àdemander au secrétariat).

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Comment introduire un couple dansune équipe « existante » ?

Lorsque plusieurs couples entrentdans une équipe existante, toute la vied’équipe se focalise sur l’introductiondu nouveau couple en acceptant cha-cun là où il est, en choisissant un thèmeadapté et en introduisant progressive-ment les points concrets d’effort.

Il est bon qu’un couple ancien soit« parrain » du nouveau couple, en lerencontrant plus régulièrement. Il estégalement bon que chaque couple del’équipe accueille personnellement lenouveau couple pour un contact pluspersonnalisé.

Nous invitons particulièrement leséquipiers d’équipes renouvelées à par-ticiper ensemble à un week-endSouffle Nouveau, afin que les nou-veaux prennent conscience de l’appar-tenance aux END et des bienfaits de lapédagogie proposée. Introduire unnouveau couple dans une équipe est

souvent l’occasion d’« un souffle nou-veau » pour l’équipe, un réveil, un sti-mulant et une ouverture.

Foyers informateurs à contacter :4 ARLON : André-Louis & Carine Jadot

andre-louis.jadot@tvcablenet.be4 BRABANT : Michel & Brigitte Simons

michel.simons@skynet.be4 BRUXELLES : Stéphane & Christine

Hayois chrishayois@hotmail.com4 CHARLEROI : Pierre & Marie-France Is-

tasse pierreistasse@hotmail.com4 GAND : Xavier & Bénédicte de Wagter

benedicte@dewagter.com4 MONS : Françoise Coutelier coute-

lier.hyon@skynet.be4 NAMUR : Bernard & Stéphanie Brandt

stebercribra@gmail.com4 TOURNAI : Gérard & Christiane Du-

cobu famille.ducobu@gmail.com 4 VERVIERS : Michel & Huberte Beckers

michel.beckers@tvcablenet.be

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TéMoignage à BeaUraing

Les équipiers présents le 26 septembre2010 ont été touchés par le témoi-gnage de Laurent & Carine Temmer-man (Bruxelles B217) et ont demandéde pouvoir relire leur message.

CARINE : Témoigner ici, aujourd’hui, aumilieu de vous tous équipiers des END,mais aussi dans ce sanctuaire marial,c’est un rêve qui devient réalité. C’estun moyen qui nous est offert de revivrenotre mariage, notre engagement l’unpour l’autre. De rendre grâce de l’irra-tionnel de notre rencontre. Cette ren-contre du hasard qui devient un par-cours de toute une vie. « Qui chanterale bonheur sublime de noces réussies.Je me suis mariée croyant que c’étaitbien, mais c’est tellement mieux. »

LAURENT : Nous voici mariés depuis 14ans cette semaine ! Parents de quatremerveilleux enfants. Le mot clé quidonne sens à la vieest l’« Amour », quece soit en couple, enfamille, envers lesamis et les autres etsurtout envers Dieu.Cela donne évidem-ment tout le sens denotre quotidien.Beaucoup de che-mins sont possibleset les écueils sontnombreux pourvivre cet idéal.

Pour Carine et moi, il nous sembleindispensable de mettre en évidencece sacrement qui nous unit l’un pourl’autre, et donc de le rendre signe vi-sible.

Cette vocation se réalise pour nousnotamment à travers les END. Nousavançons pas à pas dans la volonté etla réalisation d’un mariage que nousdésirons authentique et profond. Al’idée de Lacan pour que le coupletienne sur le plan humain, il faut qu’undieu soit là.

CARINE : Lorsque, chaque matin, dans lecalme du lever du jour, nous parta-geons notre petit-déjeuner en tête àtête, que nous offrons notre shalommutuel (ce qui signifie : « je ferai uneplace pour toi aujourd’hui »), nous res-sentons la présence du Père comme té-moin et complice de nos échanges etde nos partages. Nous cultivons notreamour, nous lui donnons couleur et re-lief. Nous alimentons notre admiration

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réciproque pour ce que tu es vraiment,dans toute ta personne. Poser un re-gard positif sur toi et te le partager. Nepas être avare de mots doux ou plusdurs, mais oser se le dire car nous avonsune bienveillance au dessus de nosdeux êtres. Ce moment, nous le chéris-sons tellement tous les deux.

LAURENT : Les préparations de réunionnous permettent de nous octroyer desmoments de vide pour goûter la pré-sence du Christ, de nous sentir épauléspar la force de l’Esprit Saint. Si noussommes dans des moments où nousavons l’impression d’avancer à tâtons,dans le brouillard, en parler à deux, osers’affronter, se regarder, nous aide à fairerejaillir notre espérance d’avenir, notrecapacité de profiter de cet idéal quinous habite. Assis, l’un près de l’autre,échanger en vérité nous fait aussi pren -dre conscience de notre bonheur.

CARINE : Mais seuls, même à deux, noussommes encore pauvres. La dimensiond’équipe donne une largeur à notre viede couple. Confier nos soucis, nos joiessans demander de solutions, juste desoreilles attentives, des amis qui vontdans la même direction. Nous y appre-nons aussi à partager, à pardonner, àrire des choses belles, à grandir dansun esprit d’amitié. Poursuivre et allerau-delà de toutes nos réflexions. Notreéquipe, c’est aussi grandir dans une foiadulte, une foi consciente des réalités.C’est s’aider à se situer dans notreEglise. Sortir de nos réunions réinitia-

lise le chemin de recherche sur nous –mêmes, sur nos projets. Ce chemin, oùgrâce à l’équipe, nous ne nous sentonspas seuls.

J’envoie un clin d’œil particulier auxmembres de notre équipe présents.

LAURENT : Finalement, nous devonssimplement rendre grâce. Merci denotre rencontre l’un vers l’autre. Denotre mariage, ce défi vécu jour aprèsjour comme un cadeau. De toutes lesrencontres, de la découverte de toutun chacun. Des choix conscients quenous faisons en tant que chrétienspour vivre au mieux notre foi. De cetterengaine entendue depuis plus dedeux mille ans : ce défi à l’Amour quinous fait découvrir, poursuivre nos ré-flexions en vérité. A l’image du Père.

Père,accorde à chaque couple

d’accueillir jour après jourle souffle de ton Espritpour que vive l’Eglise

et que le monde soit plus beau.

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V q c V d o t d

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noUvelles eqUipes à naMUr

UN AMI en pleine procédure de di-vorce répète depuis des mois : « Je

n’ai pas eu d’éducation sentimentale.Voilà pourquoi j’ai épousé la premièrefille qui m’a aimé. Cette éducation sen-timentale m’a manqué pour réussirmon mariage ».

Une amie, elle aussi divorcée, ren-chérit : « Je l’ai épousé car il m’aimait.Je ne savais pas exactement quelsétaient mes sentiments pour lui. Alorsj’ai pensé qu’il nous aimerait assez pournous deux. »

Comment savoir quels sentimentson porte à quelqu’un ? Pourquoi passe-t-on du « Je t’aime » à « Ma-rions-nous » ? A-t-on pris letemps de découvrir nos sen-timents ? Comment en arri-ver après 15 ans de mariageà se dire : « Nos sentimentsn’étaient pas les bons » ?Comment s’aider à éviter untel déchirement ?

Des sentiments à la réalitéPour nous, la question du

pourquoi se marier devantDieu et les hommes relevaitde l’évidence. Cela nouscorrespondait. C’est-à-direque nous n’avions jamaisimaginé un autre idéal devie : rencontrer notre alterego et fonder une familleavec lui, si possible enrichisd’enfants. Et confier le tout

au Seigneur, c’était une questiond’éducation chrétienne.

Les sentiments relevaient de lamême logique : si nous sommes bienensemble et portés vers le même but,c’est donc de l’amour ! L’autre me con -vient, c’est donc que nous nous aimons.

La retraite de préparation au ma-riage souhaitée par le prêtre n’a faitqu’effleurer la question des sentiments,privilégiant à raison les notions de l’en-gagement, de la spiritualité et du res-pect de soi et de l’autre. Ainsi préparés,nous sommes arrivés au jour de notremariage pleins d’entrain et remplisd’idéaux.

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Avec le temps, chacun a découvertque la personne idéale que nous avionsépousée s’avérait en fait une personneréelle, faite donc de qualités et de dé-fauts. A partir de ce constat, des ten-sions et des remises en question se sontinsinuées dans notre rêve éveillé. Lessentiments au départ fusionnels et idyl-liques ont fait place à une variété desentiments allant du bonheur à la frus-tration, du plaisir à l’étonnement, de latendresse à la colère…

Construit sur du rocPar chance pour nous, ni l’un ni

l’autre n’avait construit son rêve sur lesable des illusions modernes. Avant denous rencontrer, nous avions connudes désillusions qui ont adouci le choc.Heureusement, sinon nous n’aurionspu affronter les épreuves de notre vie,ni nous engager avec confiance dansla démarche des END.

Lors de notre cheminement initial,pilotés par les membres d’une autreéquipe, nous avons été amenés à nousinterroger intelligemment grâce auxcarnets de pilotage des END, ce quinous a permis de solidifier notrecouple. En outre, les trois autres cou -ples formant notre équipe ont apportéune résonance incalculable à nos pro -pres réflexions. L’opportunité d’a voirpu constituer un groupe d’amis assezrapidement a enrichi nos partages etrenforcé les sentiments qui nous res-serrent tant en couple qu’en famille eten équipe. Et aujourd’hui, quand souf -fle la tempête, le foyer est plus fort.

Cette chance nous avons voulu lapartager autant que possible. C’estpourquoi, lorsque lors d’une réuniondu secteur à Namur, on a demandé desvolontaires pour s’occuper des équi -pes nouvelles, nous avons sauté surl’occasion.

Réseau sans filEngagés au niveau paroissial, nous

espérions pouvoir aider les couples denotre entourage à s’interroger sur cequi était vraiment important pour pas-ser de leur rêve fabuleux à une réalitéenthousiaste. Très vite, nous noussommes rendus compte qu’il était dif-ficile de parler des END sans se con -fronter à deux contraintes : le mondemoderne fuit le sacré et l’homme mo-derne s’enfouit dans le rêve.

La plupart des couples qui noussemblaient prêts à affronter le désen-chantement du mariage étaient éga-lement enclins à affronter un mondeoù Dieu n’a pas vraiment de place : « s’ilfaut renoncer aux illusions, pourquois’encombrer d’une Eglise catholiquequand on voit l’image qu’on donned’elle dans les médias ? »

Pour les couples encore bercés parles promesses du « ils furent heureux eteurent beaucoup d’enfants », imaginermettre à plat leur relation dans un plai-sir de s’asseoir risquait de faire chuter àla fois le prince charmant et la princesseau rang de névrosés et de psycho-tiques : « Pourquoi mettre nous-mêmesle rêve en danger ? Le temps se char-gera bien de nous réveiller. »

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Heureusement, il y a quelques ex-ceptions. Nous avons eu la chance derencontrer deux couples prêts à se lan-cer. Pour eux aussi, faire face à la réalitédu quotidien est tout à fait compatibleavec la recherche d’un idéal commun,empreint de spiritualité. Malheureuse-ment, deux couples ne suffisent paspour faire une équipe.

La providence nous a alors fournil’aide de nos aînés. Anne et Hedwige,enrichies de leur expérience et decelles de leurs conjoints, ont prêtél’oreille aux jeunes couples rencontrés.De cette écoute attentive ont surgi huitcouples intéressés eux aussi par ce che-min. Anne et Hedwige nous ont con -tactés et longuement parlé de cesjeunes engagés dans la vie avec leursrêves, leurs projets et leur foi. Cela a dé-bouché sur le lancement de deuxéquipes extraordinaires. Le 24 juin2007, Spy 1 prenait son envol. Le 14 dé-cembre 2009 voyait l’avènement deNamur 33.

Spy 1Pour accompa-

gner l’envol de cetteéquipe, nous avonsfixé un premier ren-dez-vous dans unlocal paroissial deSpy. Sur six couplesinvités, quatreétaient représentésce soir-là. En outre,un couple membred’une équipe de

Bruxelles mais habitant Spy était aussiprésent car pressenti pour piloter con -crètement l’équipe durant une année.

On fit une brève présentation dechacun, puis du mouvement. Ensuite,on partagea sur ce que nos aînés etnous-mêmes vivions en équipe et es-timions important de partager. En finde soirée, on se donna rendez-vouschez l’un des couples pour une pre-mière réunion-test.

Le 24 juin 2007, neuf couples se ré-unirent à Spy, y compris le couple pi-lote et nous-mêmes. L’agenda avaitsurchauffé mais on y était arrivé.

L’hétérogénéité du groupe était pro-metteuse de partages profonds, maisaussi lourde de difficultés diverses.L’agenda de huit couples et d’un CSs’annonçait délicat à fixer. Les attenteset possibilités divergentes créèrentquelques situations difficiles, même sivécues de façon très humaine. Enfin, ladiversité des attentes spirituelles termi-nera de dessiner les contours actuels decette équipe qui vole aujourd’hui de ses

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propres ailes. Ils sont encore quatrecouples, accompagnés d’un CS. Si d’a -venture un cinquième couple se pré-sentait, la porte reste ouverte…

Namur 33Fin 2009, Anne et Hedwige nous

contactent pour nous demander d’ai-der quelques couples à se lancer. Cettedemande est rapidement partagée ausein de notre équipe. Comme nousavions eu la chance d’être accompa-gnés par une équipe complète et quecela nous avait plu, nous décidons desuivre l’équipe nouvelle, si elle l’ac-cepte, à quatre couples en alternance.

Les couples qui souhaitent se lancerne nous sont pas tous inconnus. Deuxd’entre eux avaient participé à la ré-union test de Spy. Un autre avait déjàfait le partage de quelques élémentsdes carnets de pilotage dans une ex-périence du côté de Huy. Les deuxautres couples se montraient très cu-rieux d’en savoir plus.

Aux quatre couples impliqués danscette demande, il convient d’ajouter lepère Schiltz, grand habitué des END etprêt à s’engager comme CS dans unenouvelle aventure, « à condition qu’il yait un vrai pilotage ».

Rendez-vous est pris chez l’un desnouveaux couples pour préparer uneréunion. Après une soirée très enrichis-sante et quelques mails échangés pourtrouver une date, le départ de l’équipeest fixé au cœur de l’Avent. Le 14 dé-cembre 2009, les équipiers ont l’im-mense joie de participer à une ren-

contre rythmée par la prière, le par-tage, la discussion et l’organisation : leplanning est fixé au 3 juillet 2010 pourun pilotage tout en finesse. Namur 33vole maintenant de ses propres ailes.

Et maintenant ? Le réseau sans fil,composé d’Anne et Charles, d’Hed-wige et Bruno, et de nous-mêmes secontacte de temps en temps. Mais celaest insuffisant pour le secteur de Na-mur et la Basse Sambre. Il nous faudraitl’aide de tous les équipiers pour en-tendre l’appel de tous ces couples quiveulent se projeter en avant et se rap-peler qu’ils veulent « vieillir » ensemblesous le regard de Marie. A bon enten-deur, salut !

r Bernard & Stéphanie BrandtNamur 32

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les jeUnes onT-ils peUr dUMariage ?

Un couple de l’équipe de la Lettre estallé interviewer le père StéphaneBraun, dominicain, prieur du cou-vent de Louvain-La-Neuve.Voici sa réponse.

LES JEUNES, en général, sont amenés, dans l’avenir chahuté qui sera sans

doute le leur, à avoir peur d’un enga-

gement dans la durée. Ils connaissent,moins bien que leurs aînés à leur âge,le chemin que prendra leur vie. Ils s’in-terrogent donc, bien plus que leurs aî-nés, sur leur capacité à être fidèles, nonseulement à une promesse, mais aussià l’autre, c’est-à-dire sur leur capacité àse choisir à nouveau chaque jour, envue d’un projet commun. Ainsi, lesjeunes ont peur d’eux-mêmes et del’autre. Les conditions de vie ont bienchangé en 50 ans. La vie affective et lasexualité sont devenues possible hors

mariage. Réussir son couple est de-venu un challenge dans une société,où tout va à l’encontre d’un tel projet.

Le mariage civil, promesse d’assis-tance, ne donne pas suffisamment desens à l’humain. L’amour doit être cé-lébré plus noblement et l’Eglise reste àce sujet le lieu de choix. Certes, les diffi-cultés actuelles de l’Eglise sont con -nues de tous et certains jeunes, pour-tant engagés chrétiennement, hési-tent à faire partie de l’institution ; d’au -

tres font le choix du mariageà l’Eglise. Les uns et lesautres peuvent cependantfaire cette grande décou-verte qu’aimer peut menerà Dieu.

« Bâtir sur un roc », nousdit l’Evangile. Si le mariageest ce roc, il n’est pas l’an-crage définitif, il ne peut êtreque le point de départ, unepremière rencontre, unepremière promesse. Il peutêtre l’expérience suffisante

qui permettra de « suivre le chemin ».« Un couple ne peut durer que s’il a

dans la tête une cathédrale à con -struire » (Boris Cyrulnik, psychothéra-peute).

Propos recueillis parGuy & Suzanne Daenen

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les jeUnes coUplesdans les end aUjoUrd’hUiRésultats d’une vaste enquête

EN OCTOBRE 2007, lors de la mise en route des Equipes Satellites (ES), à

Fatima (Portugal), l’ERI demande àl’une d’elles de réaliser un documentde réflexion sur l’expérience religieusedes jeunes couples des END et sur lanécessité de leur formation catéché-tique (quelle catéchèse ? comment laréaliser ?)

Ainsi en partant de don-nées fournies par le Mouve-ment, une vaste enquête estadressée, en 5 langues, àtous les jeunes couples desEND. 1400 réponses sont ré-coltées entre le 19 mai et le30 juin 2008. Un peu plus dela moitié des réponsesémane du Brésil, un cin-quième émane de la France,tandis que les autres régionsse répartissent le reste desréponses. Devant la richessedes réponses, l’ES a souhaitéélargir la réflexion à d’autresaspects de la vie des jeunescouples. Ce document pré-sente 3 parties : 1) initiation,formation et expérience re-ligieuses 2) couple et ma-riage 3) relations avec lesEND. Après ce premier tra-vail et à partir des donnéesrecueillies, l’ES aura commedeuxième objectif fixé par

l’ERI : élaborer un thème d’étude sur lesbesoins des jeunes couples à l’intérieurdu Mouvement.1. La famille est, unanimement, la pre-

mière source d‘initiation à la foi desjeunes couples. Certains découvrentseulement la foi à l’âge adulte,d’autres ont comme objectif le ma-riage avec un ou une croyante. Laparticipation féminine aux sacre-ments est plus importante. La for-mation catéchétique est jalonnéepar la préparation de chaque sacre-

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ment personnel et les principauxlieux de formation sont, à des degrésvariables et parfois préférentiels, laparoisse, l’école et la famille. Certainschoisissent les END pour initier leurchemin spirituel. Presque tous re-connaissent une phase « d’assoupis-sement en terme de pratique reli-gieuse », pour différentes raisons, àla suite de cette période de forma-tion catéchétique. Ils constatent,dans la grande majorité des cas, unelacune dans leur formation. Quel -ques questions s’intéressaient à lareligion dominante de la SR ou Ré-gion, à l’existence ou non d’unestructure d’accueil avec dynamisa-tion des jeunes, d’un centre de pré-paration au mariage ou encore de-mandaient le pourcentage de ma-riages et celui de divorces.

2. Les jeunes couples qui ont répondupartagent généralement les mêmesidées et difficultés sur la façon de

vivre et de comprendre le mariage.La majorité croit cependant que lagrâce de Dieu renforce et nourritleur union, même si la motivationinitiale d’un mariage religieux peutêtre une contingence familiale. Ce-lui-ci peut, par ailleurs, être un pointde départ pour « démarrer » une viede famille chrétienne. Les différentstypes d’engagement (union horsmariage, union avant mariage, ma-riage civil ou encore divorcés rema-riés) sont différemment admis : cer-tains, tolérants, justifiant leur avispar « l’amour avant tout », les autresn’admettant comme seule valeurque la valeur sacramentelle du ma-riage. La question, importante maisdifficile de la vocation conjugale —dont la réponse est d’accepterl’autre pour le libérer (cardinal Dan-neels) —, est éludée par la grossemajorité des jeunes couples, au pro-fit de l’énumération de la répartition

des tâches maté-rielles entre lesdeux conjoints. Parailleurs, très majori-tairement, ils relè-vent le manque detemps dont ils dis-posent pour le cou -ple lui-même etl’oraison, au pro fitdes occupationspro fessionnelles etdes occupationsliées à l’éducationdes enfants. Pour

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eux, les cou ples se séparent en rai-son d’une mauvaise communica-tion con jugale, de l’immaturité d’unou des deux con joints ou encore del’inadaptation à une vie de partage.La méconnaissance de l’autre et desoi, la relation insuffisante avec Dieuet avec l’Eglise, l’influence des fac-teurs extérieurs au couple, ainsi quel’évolution des mœurs et des cou-tumes sont autant de facteurs re-connus, pouvant favoriser les sépa-rations. Les jeunes couples souli-gnent cependant le fossé pouvantparfois exister entre leur idéal (dia-logue conjugal, spiritualité, pardon,éducation des enfants…) et la réa-lité de leur vécu. La sexualité au seindu couple est généralement traitéeavec beaucoup d’indifférence dansles réponses.

3. Dans le Mouvement, les jeunescouples cherchent un soutien et unecroissance spirituelle ; accessoire-ment, l’adhésion à un mouvementstructuré et aussi la découverte denouvelles amitiés. La méthodologieproposée par les END est très large-ment appréciée, quoique pas tou-jours applicable. Les thèmes propo-sés par les END leur sont moins bienadaptés. La communication verti-cale au sein du Mouvement est diffi-cile. Dans une même équipe, des dif-férences d’opinion sont parfois diffi-cilement vécues. Enfin des difficul-tés financières sont parfois un freinà faire partie des END.

Les conclusions de l’Equipe Satellite,qui a mené l’enquête, tout en rappe-lant le charisme fondateur des END, quiest un don et un trésor, la source et laboussole, citent le père Caffarel, lequeldisait déjà en 1987 : « une constante ré-flexion sur les ajustements à la mé-thode doit être effectuée ». L’ES sou-haite que le Mouvement s’adapte auxréalités vécues par les jeunes couples.Ceux-ci affrontent un monde différent.Leurs difficultés semblent les mêmes,où qu’ils vivent. Le Mouvement doit yêtre attentif et répondre à leur attente.

De multiples propositions d’actionsont enfin énumérées par l’ES. Tous lesresponsables, de l’ERI aux équipes desecteur, devraient en tenir comptepour adapter le Mouvement « aux nou-veaux venus ». Ce sera l’objet dudeuxième objectif fixé par l’ERI à l’ES.

r Guy & Suzanne DaenenLiège 108

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Une expérience dans UncenTre de préparaTion aUMariage

Evelyne & Pierre, vous avez été pen-dant une vingtaine d’années actifsdans les équipes du Centre de Prépara-tion au Mariage, dans la région deCharleroi. Que pouvez-vous nous direde cette expérience ?

A la demande des évêques, ce centreorganisait des rencontres avec les cou -ples qui souhaitaient « se marier à l’é -glise ». Dans un premier temps, leurparticipation à une session était biensouvent exigée avant la cérémonie.Une matinée était consacrée à des ex-posés : un médecin pour les méthodescontraceptives, un juriste à propos descontrats de mariage et un psychologueconcernant la vie de couple, outre lesinterventions d’un prêtre et de couplestémoins.

Afin de mieux répondre aux attentesdes participants, un questionnaire a étéélaboré, où les couples cochaient lessujets par ordre de préférence ; celanous permettait de les aborder en fonc-tion de l’importance que leur don-naient les futurs mariés. Ces questionsportaient sur la vie de tous les jours, ledialogue, la sexualité, le désir d’enfant,la contraception, le religieux, les con -trats de mariage, la séparation… C’étaitune manière d’amener les fiancés àéchanger en profondeur — pour cer-tains, il s’agissait de la première fois età hiérarchiser leurs priorités. Quant ànous, nous étions ainsi plus à leur

écoute. Et, lors du bilan, certains se di-saient d’ailleurs contents de rencontrerune communauté d’Eglise ouverte,alors qu’ils percevaient souvent celle-ci comme fort autoritaire.

Vous avez ensuite décidé d’arrêtercet engagement, pourquoi ?

Même si celui-ci nous avait aidé nous-mêmes dans notre vie de couple ennous amenant à échanger avant etaprès les rencontres, nous avons estiméqu’il valait mieux nous retirer. En effet,devenus nous-mêmes parents d’en-fants ayant l’âge des fiancés, nous étionsrenvoyés aux préoccupations de nospropres enfants, outre le souci de nosparents âgés, et donc moins à l’écoutedes participants. Les relations affectivesavaient aussi beaucoup évolué.

Vous avez constaté vous-mêmesune évolution importante au coursdes 20 ans de présence ?

L’encouragement a peu à peu rem-placé l’obligation. Le nombre de parti-cipants a diminué tandis que l’éventaildes âges s’est élargi. Actuellement, deplus en plus de jeunes ont l’expérienced’une vie de couple avant le mariage.Cependant presque tous continuent àse dire soucieux de réussir leur vie decouple et attendent des pistes de ré-flexion et d’action en ce sens. A la ques-tion : « Pourquoi voulez-vous vous ma-rier ? », ils invoquent la recherche d’unesécurisation quant à l’avenir de leurcouple, ainsi que l’utilité d’une recon-naissance sociale. (suite p. 17)

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2011–2012Nos thèmes d’étude

en équipe

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Nous vous proposons comme chaque année une liste de thèmes d’étude.Dans le souci de mieux répondre à vos attentes, nous présentons d’aborddes thèmes proposés par le mouvement : une façon de vivre avec notreéquipe une réflexion proposée à tous les équipiers du monde, faisant Egliseavec eux. Nous présentons ensuite d’autres thèmes pour approfondir notrefoi et l’Ecriture Sainte. Une dernière partie présente des livres proposéspar des équipiers.

Nous avons besoin de vous pour enrichir chaque année cette liste.Envoyez-nous vos réactions et vos suggestions, soit sur notre site inter-

actif, soit par courriel ou courrier postal.

Les thèmes proposés par le Mouvement sont disponibles à la Maisondes Equipes. Toutes vos commandes peuvent être effectuées directementsur le site, par téléphone, par écrit ou par courriel à :

END-Belgique12, rue André Fauchille

1150 BRUXELLESTél. : 02 770 38 94

end.bel@skynet.bewww.equipes-notre-dame.be

A votre envoi sera joint un bulletin de virement indiquant le montanttotal à payer, frais de port inclus.

Les livres suggérés sont à acheter en librairie.

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1re partie

1. ThèmES DES ÉquiPES NoTrE-DamEm 1.1. « Va�et�toi�aussi�fais�de�même », thème préparatoire au Rassemble-

ment Brasilia 2012 (disponible en septembre 2011), env. 7,00 € –A l’occasion des rassemblements internationaux, le mouvement in-vite tous les équipiers du monde à choisir le même thème d’étudedans un esprit d’unité, de partage et de fraternité, vers l’objectifcommun qui nous réunira à Brasilia.La parabole du Bon Samaritain (Luc 10, 30-37) sera le fil rouge duprochain Rassemblement. Ce texte nous fera entrer peu à peu dansla réflexion qui nous attend à Brasilia et qui nous demandera de ré-pondre avec espoir et courage à l’exhortation : « Oser l’évangile ! »Tous les chapitres suivent le même schéma :- Ecouter et Réfléchir = se mettre avant tout à l’écoute attentive dela Parole de Dieu.- Voir = élargir son regard et le poser sur la réalité du monde et del’histoire actuelle.- Evaluer = non pas juger mais comprendre et réaliser une cohé-rence entre notre foi et notre vie.- Agir = Quels sont les gestes qui peuvent donner vie à nos choix ?- Partager = en couple et en équipe, nous sommes invités sur le che-min d’une authentique conversion.

m 1.2. Vie�et�discernement, père Tommy Scholtes,s.j. 5,00 € – Etre croyant, qu’est-ce que cela im-plique dans la conduite de sa vie ? Est-ce quema foi me dicte des attitudes à adopter, des dé-cisions à prendre ? Comment faire pour y voirclair, comment faire pour discerner ? Face auxmultiples petits choix de la vie quotidienne, oubien face à des choix plus importants qui peu-vent donner une nouvelle orientation à ma vie,est-ce que le Christ a quel que chose à me dire, à me conseiller ?Comment faire pour l’écouter et l’entendre ?Quelques pistes de réflexion :- Le temps dont nous disposons- Le travail, la profession- L’éducation des enfants

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NOUVEAU

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- Les loisirs, les vacances, les engagements- L’argent- Faire face à des situations difficiles

m 1.3. Lecture�des�Actes�des�Apôtres, père Bernard Rey, o.p. (2009) 7,00 €– Chaque chrétien, cha que couple chrétien, chaque communautéchré tienne ne doit pas garder pour soi la Bonne Nouvelle de JésusChrist. Soutenus par l’Esprit Saint, nous sommes appelés à témoi-gner du Christ auprès de tous ceux que nous rencontrons sur notreroute. Cette prise de con science, cette mise en route, cet élan queles premiers chrétiens ont vécu nous sont racontés dans les Actesdes Apôtres. C’est le don de l’Esprit qui permet aux disciples de Jé-sus, d’hier et d’aujourd’hui, de se rassembler pour en vivre et pour-suivre son œuvre.

m 1.4. Le� mariage,� un� sacrement� pour� la� route(2008) 5,00 € – Basé sur le discours que Paul VIprononça devant un rassemblement d’équipiersen 1970 à Rome, et complété par des commen-taires du père Caffarel, ce thème composé parles Equipes Notre-Dame de la région France –Suisse – Luxembourg est un petit chef-d’œuvrede simplicité et de concision.Ce discours du pape Paul VI est d’une actualitétotale. Il nous aide à revisiter les fondements du sacrement de ma-riage. Les commentaires du père Caffarel expriment l’essentiel dela pensée du fondateur des Equipes.

m 1.5. L’Evangile�selon�saint�Luc, père Bernard Rey, o.p. (2008) 6,00 € –C’est le plus long des Evan giles et il forme le premier tome d’uneœuvre qui se prolonge avec les Actes desApôtres. Luc y fait l’histoire du christianismenaissant. En mariant les dimensions histo-riques, théologiques et catéchétiques de sonEvangile, Luc manifeste qu’il désire rencontrerles lecteurs dans la pratique de leur foi et les re-joindre sur leur propre chemin.Les huit réunions ne permettent pas d’étudiercet Evangile en entier mais en privilégiant lesapports propres à Luc, elles abordent huit sujets principaux.

m 1.6. L’Equipe,�communauté�chrétienne (2007) 5,00 € – ème de basedes END. Faire équipe est une chance et est une tâche. Chaqueéquipe est une petite communauté où chacun trouve sa place, où la

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prière, l’échange, l’entraide jouent à plein dans un climat d’amitiéfraternelle. Les couples enracinés dans cette communauté chré-tienne peuvent alors être mieux présents aumonde dans lequel ils vivent.

m 1.7. Textes�choisis�du�père�Caffarel (2003) 9,50 € –ème réalisé à l’occasion du centenaire de lanaissance du fondateur des END, il peut êtrel’occasion de relire ses textes pour retrouver lecharisme de départ auquel il ramenait sanscesse. Ont donc été choisis parmi ses éditoriauxde la Lettre mensuelle quelques-uns de ceux quiont le plus marqué les esprits et les cœurs à leur parution. Présentéssous forme d’un thème d’étude en huit chapitres, puissent ces textesalimenter chez tous ceux qui les méditeront, la « recherche de Dieu »en couple, dont le père Caffarel s’était fait l’apôtre et dont il fut, audire du cardinal Lustiger, « le prophète ».

m 1.8. Notre�Père (2006) – Ce thème permet de redécouvrir des formulesque nous disons souvent machinalement. Plutôt que des formules,il s’agit de la Bonne Nouvelle, de la prière que Jésus lui-même a ap-prise à ses disciples. C’est le fondement de notre foi et le lien com-mun à tous les chrétiens.La prière du « Notre Père » est découpée en huit phrases qui fontchacune l’objet d’une réunion.

m 1.9. Magnificat, père Bernard Olivier (mise à jour 2003) 8,00 € – LeMagnificat a été, depuis l’origine, la prière des Equipes Notre-Dame.Ce thème est proposé en quatre réunions soit pour compléter uneannée, soit pour approfondir le Magnificat en une année en dédou-blant chaque chapitre pour le traiter en deux réu nions. Le texte estdivisé en quatre étapes :- Mon âme exalte le Seigneur- Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses- Il a déployé la force de son bras- Il a porté secours à Israël son serviteur.

2. ThèmES Pour LES aîNÉSm 2.1. Un�grand�amour�m’attend�(1998) 7,00 € – C’est pour nos équipiers

aînés que ce thème a été créé, avec l’aide de quelques-uns d’entreeux, dont un conseiller spirituel, un médecin et un psychologue. Ilpourra aussi être proposé à nos parents et amis de grand âge. Dans

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une optique sereine, éclairée par la lumière de l’Evangile, les diffé-rents aspects de cette période de la vie sont abordés.

m 2.2. La�souffrance,�la�vieillesse�et�la�mort�(proposé par l’équipe de Wa-terloo, 2006) – L’équipe, fondée en 1961, a consacré beaucoup detemps à échanger en profondeur sur les problèmes liés à l’âge : lavieillesse, la maladie et la mort. A partir du livre de Job, réflexiondans le concret de la vie sur base de documents, de livres et de ques-tions rédigées par plusieurs membres, dans le but d’aider d’autreséquipes à prendre ce thème, difficile mais très fondamental. Desquestions personnelles et une courte bibliographie complètent letexte.Trois propositions de lecture sur le même sujet :

m 2.3. L’âge�de�vivre, Colette Nys-Mazure (Desclée De Brou-wer, 2007) – Il devient impératif pour chacun d’appa-raître au mieux de sa forme… Et si ce n’était qu’unleurre ? Avancer en âge, c’est peut-être approcher l’âgede vivre authentique, celui de recevoir différemmentles autres, les choses, l’existence. Réflexion qui allie gra-vité, humour et poésie.

m 2.4. L’art�de�bien�vieillir, Anselme Grün (Albin Michel,2008) – Vieillir, oui, puisqu’il le faut bien, mais comment ? Avecl’âge, même le grand âge, se présentent aussi de nouveaux horizons,de nouvelles chances, comme à chaque étape de l’existence. AnselmeGrün invite à accepter le vieillissement comme la promesse d’unevie riche et renouvelée. Il initie à l’art de rencontrer — non pas mal-gré la vieillesse mais à travers elle — notre vérité la plus intime.

m 2.5. Vieillir�et�se�réaliser�pleinement, Joan Chittister (Bellarmin, 2009) –S’inspirant de faits vécus, cette moniale bénédictine aborde de frontce que signifie vieillir, être plus vieux, devenir un aîné dans la so-ciété. Elle le fait à partir de thèmes comme la solitude, la nostalgie,les souvenirs, le temps qui passe ou les croyances religieuses. Bienconnue pour son franc-parler, elle montre que l’âge ne fait pas obs-tacle à la force d’attraction de la vie. Vivre n’est pas que subsister.Vivre, c’est se réaliser pleinement à tout âge.

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3. ThèmES « ÉCriTurE SaiNTE » ET aPProfoNDiSSEmENT DE La foiCes livres sont régulièrement utilisés par des équipiers comme thèmes

d’étude, mais ne contiennent pas de guide de lecture (sauf mention) ni dequestions pour vous aider dans votre réflexion.

m 3.1. Apprendre�à�lire�la�Bible, Charles Delhez, s.j.et Jean Radermakers, s.j. (Fidélité, 2008) – C’estavec une simplicité d’accès et beaucoup de pé-dagogie que les auteurs nous aident à décoderla Bible. Afin de permettre à chacun de s’y plon-ger, en tenant compte de notre compréhensionmoderne, les auteurs nous rappellent d’abordl’histoire biblique, puis nous proposent une re-lecture croyante de la Bible. Ensuite, ils parcou-rent le Premier et le Nouveau Testament en décrivant les différentsgenres littéraires, expliquant la manière de les lire et analysant l’unou l’autre texte clé.

m 3.2. Mettre�sa�vie�en�paraboles, Dominique Collin,o.p. (Fidélité, 2010) – Quand il parlait de la pré-sence du Royaume de Dieu aux foules, Jésus deNazareth racontait des histoires tirées du travailde la nature ou de l’activité humaine. Ces para-boles fonctionnent comme des énigmes à dé-chiffrer, offrant au lecteur la possibilité de lesinterpréter en redécouvrant des lieux de crois-sance et d’humanisation.De plus, les paraboles ne parlent pas de Dieu dans un langage théo-logique mais dans celui de la vie. A l’heure où l’Église se préoccupede la transmission de la foi dans un monde sécularisé, le langageparabolique offre une surprenante actualité.

m 3.3. Fragments�de�bonheur.�Homélies�pour�les�di-manches�de�l’année�C.�Préface�de�Timothy�Rad-cliffe, Philippe Cochinaux, o.p. (Fidélité, 2006).

m 3.3 bis. Promesses�de�bonheur.�Homélies�pour�lesdimanches�de�l’année�A.�Préface�de�TimothyRadcliffe, Philippe Cochinaux, o.p. (Fidélité,2007) – L’Evangile ne nous fournit pas unesomme de données sur Dieu mais nous inviteà considérer le monde, les autres et soi-même

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d’une manière nouvelle. Il se garde de nous dire ce qu’il nous revientde faire. Comme Jésus dans les Evangiles, il pose des questions etdit : « A toi de jouer ! » A nous de décider ou pas d’empoigner la joieet la liberté que Dieu nous donne en cadeau.

m 3.4. Ballade�au�pays�de�la�foi�par�les�sentier�du�Credo, Michel Salamo-lard (Signe, 2004) – En 28 courts chapitres, l’auteur prend les motsdu Credo et les commente dans un langage simple et précis quiéclaire les notions abstraites et rejoint la vie. Ce prêtre suisse s’ef-force de lancer des passerelles entre foi et sciences humaines, entretradition et modernité.

m 3.5. Que�croire ?�Questions�sensibles�autour�de�la�foichrétienne, Charles Delhez (Fidélité, 2007,130 p.) – A l’heure du brassage culturel et surtoutde l’ignorance en matière de religion, ces ques-tions-réponses rendront un précieux service àtous ceux qui veulent rafraîchir leurs connais-sances religieuses, à ceux qui cherchent une ré-ponse aux objections portées par l’air du tempscomme à ceux qui témoignent de l’intérêt pourla foi catholique, même s’ils n’y adhèrent pas ou s’en sont détour-nés.

m 3.6. Une�nouvelle�fois.�Vingt�chemins�pour�recommencer�à�croire, An-dré Fossion, s.j., (Lumen Vitae, 2003, 174 p.) – Se rendre au-delàde la crise qui affecte la transmission de la foi, là où celle-ci com-mence ou recommence, tel est le projet du père Fossion. Il nous yentraîne par vingt courts chapitres qui sont autant de chemins quel’on peut nommer : désirer, rendre grâce, être heureux, vivre en re-lation, compatir, vivre libre, faire grandir, célébrer, créer, évangé-liser… Guide de lecture disponible au secrétariat.

m 3.7. Paul�de�Tarse.�Un�homme�aux�prises�avec�Dieu,Daniel Marguerat (Ed. du Moulin, 2008, 109 p.)– Au départ de thèmes précis, comme l’anti- féminisme de Paul ou son esprit doctrinaire,Daniel Marguerat, professeur à l’Université deLausanne, nous donne un accès direct à œuvrefondatrice de Paul. Que serait devenu le chris-tianisme sans le génie de Paul à formuler les vé-rités fondamentales de la foi nouvelle ? Paul aété ce passeur par qui la Parole est parvenue aumonde. Ouvrage accessible à tous.

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m 3.8. Le�Royaume�révélé�« aux�petits », Eloi Leclerc (DDB, 2009) – Quisont ces petits à qui Jésus, dans l’Evangile, promet de révéler les se-crets du Royaume ? Et quel est ce Royaume de Dieu, annoncé parles Prophètes et tant attendu par le peuple juif ? Tout en faisant dela venue du Royaume le thème central de sa prédication, Jésus sedémarque nettement de tout messianisme temporel et politique.Le Royaume qu’il annonce est sans éclat aux yeux du monde. Onne le découvre qu’au prix d’une profonde conversion intérieure.Pour y parvenir, il faut naître de l’Esprit.

m 3.9. Lecture�en�communauté�de�l’Evangile�de�Matthieu, Luis Martinez(Lumen Vitae, 2011, 124 p.) – « Je suis avec vous jusqu’à la fin destemps ». Ce parcours propose une lecture de l’Evangile de Matthieuà partir de la vie pour accueillir aujourd’hui la présence du Seigneur.

m 3.10. Luc,�un�Evangile�en�pastorale.�Commencements, Philippe Bacq(Lumen Vitae, 2011, 158 p.) – Ce livre désire faire sentir les troispremiers chapitres de saint Luc comme des pages qui éveillent ennous des sources d’humanité. On écoute la parole comme ons’abreuve à une source vive. L’ouvrage aborde les questions théo-logiques et pastorales relatives à l’Evangile de l’enfance de Jésus.

2e partie

4. ProPoSiTioNS DE LECTurE rEçuES DES ÉquiPiErSm 4.1. Pourquoi�je�ne�crois�pas�à�la�faillite�du�christianisme, Eric de Beu-

kelaer (Nouvelle Cité, 2009) — Le christianisme offre-t-il un bonproduit à nos contemporains ? Une relecture dynamique et pers-picace des fondamentaux de l’Eglise : la personne de Jésus, la foi, ladémarche spirituelle, la vie ecclésiale, l’impact social du christia-nisme et son avenir dans un monde où la concurrence religieuseest forte. Au plus près de l’actualité d’aujourd’hui.

m 4.2. Le�rêve�de�Jérusalem, cardinal Carlo Maria Mar-tini (DDB, 2008, 195 p.) – Le cardinal Martini,archevêque de Milan de 1979 à 2002, confie à soninterlocuteur ce qui lui tient le plus à cœur, sesconvictions sur l’avenir de l’Eglise et de la foi. Car,dans nos sociétés en crise, marquées à la fois parl’abondance et la pauvreté, que peut signifier au-jourd’hui le Christianisme ? Quel avenir pour les

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jeunes ? Que dirait Jésus face à noter monde ? L’Eglise peut-ellechanger pour mieux annoncer l’Evangile ?

m 4.3. Devenir�humain.�La�proposition�chrétienne�au-jourd’hui, Yves Burdelot (Cerf, 2007, 352 p.) –Parmi ceux qui cherchent le sens de l’existence,les chrétiens parlent du salut en se référant à Jésusle Nazaréen qui porte le visage d’un Dieu bien in-accoutumé. Appuyés sur sa Parole, ils voudraientadopter une certaine façon de vivre qui pourraitsauver la vie. La proposition chrétienne constitueune des voies par lesquelles chacun peut devenirplus humain. Un chemin d’humanité humble et ouvert.

m 4.4. J’aimerais�vous�dire.�Entretiens�avec�DennisGira, Albert Rouet (Bayard, 2009, 345 p.) – L’ar-chevêque de Poitiers nous livre, en toute profon-deur et en toute franchise, son expérience et cequi lui paraît essentiel après de longues annéesde responsabilité. Il nous donne à réfléchir àtoutes les grandes questions qui se posent à l’E -glise et auxquelles tous les baptisés sont con -frontés. C’est un témoignage exceptionnel.

m 4.5. Quelle�transmission ?�Hélène Carrère d’Encausse, Henri Derroitte,Benoît Lobet, Isabelle Saint-Martin (Lumen Vitae, « Foi chré-tienne » no 19, 2009, 110p.) – Comment poser aujourd’hui la ques-tion de la transmission de la foi alors qu’il s’agit de proposer la foiet pas seulement de garder vivantes des pratiques reçues en héritage.Plusieurs auteurs mettent en lumière divers aspects humains, théo-logiques et pastoraux de la transmission.

m 4.6. Jésus�non-violent.�Nouvelle�lecture�de�l’Evangile�de�Marc,�Tome 1,Changer�notre�regard, Benoît & Ariane iran (Fidélité, 2010) –Jésus nous apprend à vivre notre violence et à développer notrenon-violence. Les lecteurs découvriront que cet Evangile les engageà sortir de la violence et leur offre une aide efficace pour améliorerles relations.

m 4.6 bis. Jésus�non-violent.�Nouvelle� lecture�de�l’Evangile�de�Marc,Tome 2,�Traverser�nos�peurs, Benoît & Ariane iran (Fidélité,2011) – Les auteurs nous aident à mieux comprendre la vraie signi-fication de la personne et de la mission de Jésus, et en quoi il a étéun vrai non-violent avant la lettre.

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m 4.7. Croire�en�un�Dieu�Trinitaire, Ignace Berten (Fidélité, 2008) – Celivre repose sur la conviction profonde que ce qui se dit ou chercheà se dire dans le mot « Trinité » est porteur de sens en lien avec notreexpérience et notre existence. Il cherche à ré-pondre aux questions : Si nous disons croire queDieu est Père, Fils et Esprit, quel sens cela a-t-ilpour nous ? Que disons-nous ainsi de Dieu ? Quedisons-nous de nous-mêmes, de notre existencedans le monde présent ?

m 4.8. L’invincible� espérance, Christian de Chergé(Bayard, 2010) – Ce livre présenté par BrunoChenu comprend des textes écrits entre 1974 et1996 et nous amène à voir l’islam d’une touteautre manière et à mieux comprendre « l’autre ».Le prieur de Tibhirine savait de quoi il parlait etle vivait.

m 4.9. Les�10�commandements.�Les�lois�du�cœur, JoanChittister. (Bayard, 2009) – Cette moniale béné-dictine nous livre un commentaire inspirant àpartir d’une formulation nouvelle des fameux « Dix commande-ments de Dieu » présentés par Moïse dans l’ancien testament. Àpartir d’exemples de la vie quotidienne, elle présente un véritablechemin de croissance humaine et spirituelle, ouvert à toute per-sonne en quête de sens et d’authenticité. Avec simplicité et péda-gogie, elle invite à un profond renouvellement de la vie intérieure.

m 4.10. Pourquoi�aller�à�l’église ?�L’Eucharistie, Timothy Radcliffe. (Cerf,2009) – En clair, il s’agit d’aller à la messe. Pas à la manière d’une« obligation dominicale » inculquée depuis l’enfance, mais parcequ’il s’agit d’un cadeau — tout simplement ! Or, tout le monde saitque ce n’est pas si simple. Mais les questions, voire les réponses, sefont lumineuses. Il est de faire valoir la nature de l’Eucharistiecomme don qui nous attend. Le don du corps et du sang du Christ,dont il serait tout de même « étrange que nous ne souhaitions pasl’accepter » si nous croyons en Jésus.

m 4.11. Pour�libérer�l’Evangile, Paul Tihon (Cerf, 2009) – L’enjeu, c’estla possibilité pour la « joyeuse nouvelle » qu’est l’Évangile de re-joindre vraiment « toutes les nations » auxquelles il est en principedestiné. Et ce message est-il, aujourd’hui encore, capable de trans-former la vie des individus, et aussi d’influencer la marche des so-ciétés ? Peut-on libérer l’Évangile ?

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m 4.12. Quand�l’Eglise�perd�son�âme, Eric de Beukelaer (Fidélité, 2011) –Réflexions sur les erreurs, fautes et péchés commis au nom de l’Egliseau cours de son histoire.L’auteur prend un peu de distance et réfléchit sereinement pour aiderun large public à dépasser les lieux communs et à faire la part deschoses entre « émotions confuses et arguments objectifs ».

m 4.13. Qu’arrive-t-il�à�l’Eglise�aujourd’hui ? Isabelle de Gaulmyn, PaulinPoucouta, Paul Scolas , Armand Veilleux (Lumen Vitae, 2011) – Laperte de crédibilité de l’Eglise est impressionnante tant au regard deceux qui lui demeurent proches que pour ceux quilui sont extérieurs. Qu’arrive-t-il donc à cetteÉglise pour que, moins de cinquante ans après unconcile qui sut parler avec pertinence aux hommesde ce temps, l’impression d’insignifiance soit siprégnante ? Peut-on apercevoir les signes annon-ciateurs d’une (re-)nais sance sans doute très diffé-rente de ce qui fut jusqu’ici ?

m 4.14. Chemins�d’espérance�pour�l’avenir�de�l’Eglise,Pierre Goudreault (Lumen Vitae, 2011) – Rêver à l’Eglise de de-main ! Des chemins inédits la conduisent vers un nouvel avenir.Pour découvrir ces nouveaux chemins, l’auteur a parcouru de nom-breux pays et y a découvert des signes de vitalité et des initiativesqui donnent de l’audace et affermissent les communautés chré-tiennes.

Rappel : tous les livres suggérés sont à acheter en librairie.

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Vous parlez d’une recherche de sécu-risation, est-elle liée à la fidélité ?

Oui, très clairement, mais surtout dela part des jeunes filles. Désir de fidélitéréciproque mais en même temps con -science de sa difficulté, doute et craintede ne pas y arriver… Se ressententégalement à la fois la perte de crédibi-lité de la parole des adultes à ce propos— un grand nombre de fiancés étanteux-mêmes enfants de parents sépa-rés — et l’absence fréquente, au coursde l’éducation d’exigences claires de lapart de parents qui n’osent plus riendemander à leurs enfants.

Par ailleurs, pourquoi vouloir semarier à l’église ?

La question est également abordée.A côté d’éléments sociologiques (ha-bitudes familiales, souhait de faire plai-sir aux parents…), beaucoup souli-gnent la recherche d’une force supplé-mentaire et également pour certains,la reconnaissance par une commu-nauté paroissiale. L’attente expriméepermet d’aborder le sujet du sacre-ment de mariage.

Vous êtes toujours membres d’uneéquipe Notre-Dame. Pensez-vousque le mouvement END est suscep-tible de répondre à l’attente de cer-tains de vos interlocuteurs ? Vousest-il arrivé d’en parler avec eux ?

Sont sûrement présents, pour l’unou l’autre couple en tous cas, le besoind’un groupe de réflexion et pour cer-tains un intérêt à y participer. Nous lan-

çons des pistes de réalisation possible,sans nous limiter au mouvement etsans l’exclure pour autant. Il y a certai-nement dans la méthode END nombred’éléments susceptibles de répondreau besoin rencontré. Nous pensons enparticulier à tout ce qui favorise le dia-logue au sein du couple, comme aussià l’aspect partage et échange dans lavie d’équipe.

Cependant nous n’avons guère puamener de jeunes à faire partie d’uneéquipe. Le mouvement leur est peuconnu et paraît peu les attirer. Il faut re-connaître que la formulation fait réfé-rence à une spiritualité mariale sansdoute moins actuelle qu’elle ne l’étaitau moment de la fondation des END.Par ailleurs, notre public est souvent issude milieux sociaux assez éloignés duterreau habituel des END, du moins enBelgique. Se pose aussi souvent pour lescouples ayant des enfants en bas âge etoù les deux époux ont une activité pro-fessionnelle prenante, la question dutemps disponible. Enfin, il nous paraîtque la vie affective et sexuelle a fortchangé et que le mouvement peinesouvent à se remettre en question et àassumer les adaptations nécessaires.

Propos recueillis parJacques & Geneviève hermans

Nivelles 5

Dossier

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COMME le veut la tradition, Roland & Monique Pioge, ayant terminé

leur mandat de responsables natio-naux, nous ont présentés à Monsei-gneur Léonard comme leurs succes-seurs. Le père Tommy Scholtes, à quinous avons demandé de poursuivre lechemin avec nous en tant que Con -seiller Spirituel National, nous accom-pagnait.

Une heure de conversation simpleet directe nous a réunis dans le bureaude Mgr Léonard. Il nous a écoutés at-tentivement en s’intéressant vivementà ce que nous sommes et à ce que nousfaisons pour l’Eglise. Il connaît très bienles équipes pour avoir été lui-mêmeconseiller spirituel début des années1970 à Louvain.

Il nous a félicités à plusieurs reprisespour notre initiative de créer des

équipes flamandes en Flandre. Il nousinvite d’ailleurs à participer activementaux journées des 27 et 28 août àScherpenheuvel et à Koekelberg, oùil présentera notre Mouvement et oùnous aurons l’occasion de présenter unstand END. Ces journées réuniront lescouples mariés, les jeunes parents ouparents en devenir, en vue de renou-veler leur engagement de mariage.Mgr Léonard bénira également les en-fants. Ce sera une grande fête pourtous les équipiers et nous espéronsvous y rencontrer très nombreux. Belleoccasion aussi d’inviter les jeunes cou -ples amis et de leur faire connaîtrenotre Mouvement qui est un véritabletrésor pour nous tous.

rW. & D. quaeyhaegensresponsables Nationaux

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l RENCONTRE À L’ARCHEVÊCHÉ

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JEANCOCKEROLS est arrivé dans notre équipe en 1996. Depuis, quel che-

min parcouru !Lors de nos réunions, Jean est très à

l’écoute, disponible, très apaisant, pro-fondément humain, nuancé, sensibleet même pédagogue !

Il porte à la fois un regard très éclairésur l’Ecriture en la rendant accessibleet en disant exactement la phrase quinous touche, tout en restant concret,enraciné dans notre quotidien.

Ce que nous apprécions particuliè-rement chez lui, c’est qu’il a « les pieds

sur terre » (grâce entre autres à son par-cours de vie). Comme Jésus sur la mon-tagne, il nous enseigne d’aller à l’essen-tiel… Il aime d’ailleurs beaucoup lamontagne.

Jean veille aussi à ce que chacunprenne un moment la parole, ait saplace dans l’équipe, surtout les plus ti-mides !

Mais cheminer avec Jean, c’est aussifêter Noël ou l’Epiphanie avec nous etnos enfants. Une fois, il a déballé un àun les personnages de la crèche de-vant nos enfants médusés… quand

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NOTRE C.S. NOMMÉ ÉVÊQUEAUXILIAIRE À BRUXELLES

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nous vous disons qu’il a le don de cap-ter l’attention !

Une autre année, c’est lui qui s’estplacé sous la table en mentionnanttous les prénoms (ceux des 9 adulteset 14 enfants sans en oublier aucun !)pour distribuer la galette des rois…

Un jour, il nous a invité à la cathé-drale Saint Michel et a fait pour nous leguide privilégié de ce superbe édifice.Et dire que c’est « sa » cathédrale main-tenant !

Si vous visitez la cathédrale, vous re-marquerez les statues des douzeapôtres. Parmi elles, un seul apôtre estsans barbe : celle représentant l’apôtrele plus jeune : Jean.

Eh bien ! aujourd’hui, dans l’équipeépiscopale, Jean est le plus jeune desévêques et il est le seul…. à porter labarbe !

Quand il vient chez nous, on sait qu’ilaime un bon repas et particulièrement

« les fruits de la vigne et du travail deshommes » ! En outre, il aime partagerle quotidien de nos familles.

Que dire encore ? Que Jean est unfervent supporter des END (la réuniond’équipe, c’est aussi sa « souspape »… !) et qu’à force d’en parler,une nouvelle équipe s’est formée danssa paroisse !

Enfin, vous qui l’avez vu dimanchepassé lors de son ordination, il étaitrayonnant, avec un sourire éclatant àcette cérémonie simple et grandiose àla fois.

Merci, Jean, pour tout ce que tu nousapportes dans l’équipe, nous ne sa-vons comment te remercier… Mercidu cadeau de ta présence, de tes pa-roles vivifiantes, de ton enseignementsi précieux à chaque fois.

Merci de nous faire confiance.

r Toute l’équipe Bruxelles C206

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LES ÉQUIPIERSdu secteur Flandres ont eu la joie d’accueillir Olivier Le

Gendre à Gand, le 18 février 2011, avecla participation d’équipiers du secteurTournai Mouscron et des amis desEND. Beaucoup ont lu son livre Confes-sion d’un Cardinal. Le but n’est pas icide reproduire toute sa conférence,mais de vous en partager les grandeslignes.

Tout le monde sait que l’âge d’or duchristianisme est terminé. Avons-nousla nostalgie de cette époque ou de-vons-nous recréer les conditions d’unvrai dialogue avec la société ?

Le concile Vatican II a-t-il ouvert la

crise ou identifié une crise qui se pré-parait ? L’Eglise n’a-t-elle pas attachétrop d’importance à la richesse exté-rieure, aux conflits avec la science, à lamorale, en passant à côté de l’Amour ?Sommes-nous coupables de ne pasavoir fait passer le message ou lesconditions de vie actuelle sont-ellesimperméables à ce message ?

Qu’est-ce qu’évangéliser ? Etre chré-tien aujourd’hui, c’est laisser s’épanouirle message que nous avons reçu de Jé-sus. Nous avons pour mission d’huma-niser une société qui se déshumanisetrès vite.

Quand le Cardinal reste en silencependant trois heures au chevet d’unmourant, c’est pour qu’il sente qu’il estdigne que quelqu’un passe du tempsprès de lui, pour exprimer la tendressede Dieu pour chacun de ses enfants.Comme chrétiens, nous avons pourmission de témoigner du Dieu auquelnous croyons, de devenir acteurs dusalut. Trouvons l’énergie d’être fidèlesà notre foi et au message d’amour duChrist, en revenant à l’essentiel del’Evangile.

Le geste le plus important du JeudiSaint est le lavement des pieds : Jésusse fait serviteur pour que nous fassionsde même. C’est un signe capital car semettre au service des autres est plus

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OLIVIER LE GENDRE À GANDcoMMenT êTre chréTiens aUjoUrd’hUi dans Une sociéTéqUi seMBle ne plUs voUloir l’êTre ?

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qu’un devoir, c’est une manière d’êtreheureux.

Le dialogue constitutif de l’Egliseest : « Pierre, m’aimes-tu ? » Nous don-ner du temps pour répondre à cettequestion suffit par nature à donner descouleurs au visage que nous offrons àla société. Essayons, nous aussi, de ré-pondre à cette question du Christ, sansnous demander si le renouveau se feradans 10 ou 50 ans. Nous devons pren -dre le temps de réfléchir, de nous ques-tionner, de douter même, de tenter decomprendre. Nous quittons nos certi-tudes mais nous recherchons la matu-rité de la foi. Les structures sont misesà mal mais le tissu chrétien est encoreriche et vigoureux. Réinventons descomportements qui vont de pair avecnotre foi. Faisons résonner ces ques-

tions dans nos lieux de vie et dans nosgroupes, comme les END. La revitalisa-tion du tissu chrétien est de notre res-ponsabilité à chacun. Soyons conta-gieux !

r anne-marie Bombaertset l’équipe Courtrai 2

Olivier Le Gendre nous annonce lamise en librairie le 4 mai de L’Espérancedu Cardinal.

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L’IDÉE du chemin de Compostelle nous est venue après une retraite

vécue au Foyer de Charité de Spa-Ni-vezé à l’automne 2009. Au début, nousenvisagions cela comme une sorte dedéfi. Cette aventure de cinq jours sur letronçon Le Puy-en-Velay – Nasbinalsallait pourtant prendre une dimensionspirituelle que nous étions bien loind’imaginer !

En ce début de mois d’août 2010,après des mois de préparation, d’inter-rogations et parfois de doute, notrerêve se réalise enfin. Cette entrée dansl’inconnu nous inquiète un peu ; nousmanquons sans doute encore de cetteconfiance qui doit animer le pèlerin. Al-lons-nous pouvoir tenir physique-ment ? Et moralement ? Un début deréponse me vient aux lèvres : « Si le Sei-gneur nous a appelé à faire le chemin,il n’a plus qu’à prendre soin de nous. »Un début de confiance qui ne fera quecroître au long de ces cinq jours de pé-régrination. Un début de réponse du

Seigneur à nos questions. Le début duprocessus de désencombrement.

Après une première journée consa-crée à la découverte des trésors du Puyque sont la chapelle Saint-Michel d’Ai-

EN ROUTE… ULTREÏA !

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guilhe et Notre-Dame de France, nousrejoignons la superbe cathédrale ro-mane. Dans une atmosphère propiceau recueillement, nous nous age-nouillons devant la Vierge noire et lecœur empli d’une angoisse diffuse, jelui demande de nous donner la forcede mener à bien notre projet. Il mesemble que c’est àcet instant précisque nous nous met-tons en chemin.Chemin vers l’Ul-time, chemin versl’Intime, chemind’épuration. De-main sera le vrai dé-part. Abandonnonsnos peurs. Ayonsconfiance en Celuiqui nous envoie. Va,pèlerin, va vers la

vie, va vers la vie qui t’est donnée.Cet envoi, nous le vivons intensé-

ment lorsque après la traditionnellemesse des pèlerins, nous descendonsles marches de la cathédrale pour re-joindre quelques centaines de mètresplus bas, le début de la via Podiensis.

Au long des 125 kilomètres quenous allions modestement parcourir,cette voie, où tant d’autres nousavaient précédés, allait nous réserverde bien belles rencontres comme cecouple de Bretons ayant déjà accomplile pèlerinage jusqu’à Compostellemais désirant donner un bref avant-goût à un couple d’amis. Ou cettedame seule, au physique un peu frêle,décidée à rallier la ville sainte après1600 km sous le soleil et sous la pluie.Quelle force irrésistible la poussait à ac-complir ce périple ? Vers où, vers quimarchait-elle ? Comment aussi ne pasgarder gravé dans notre mémoire cecouple qui venait de fêter ses 65 ans demariage et qui voyant notre état

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d’épuisement nous invita généreuse-ment à boire un sirop de myrtilles. Oucette famille de Versailles qui rayonnaitd’un bonheur simple.

Et puis Marie-Madeleine dont la cha-pelle creusée dans le roc au détourd’un sentier de montagne nous invitaità la réflexion. Marie-Madeleine, figuretellement humaine, pécheresse re-le-vée, ressuscitée par la parole libératricedu Christ au point qu’elle fut choisiepar le Seigneur pour annon-cer la Résurrection. Son his-toire nous rappelle quenotre vie est une successionde chutes et de relèvements,de résurrections qui noussont offertes sur le seul gagede notre foi. « Ta foi t’asauvé », a souvent répété leChrist. Une foi qui permetd’ouvrir des brèches dans ladure carapace des situationssans issue.

Saint Jacques aussi nous

encourageait sur lechemin. Quandnous le rencon-trions au détour desnombreuses églisesou chapelles ro-manes, me venaittoujours en mé-moire le surnom af-fectueux — fils duTonnerre — que leChrist utilisait pourles désigner lui etson frère Jean. Rien

ne les arrêtait tellement leur foi était vi-vante. Chemin de Compostelle, au tra-vers de la rencontre des autres et desoi-même, tu nous mènes dans la foi àla rencontre du Tout Autre.

Au gré des kilomètres, nous repen-sions à ce qui nous avait amenés à don-ner vie à ce rêve. Pourquoi étions-nousici sur ce chemin que tant d’autresavaient parcouru avant nous pousséspar tant de motivations différentes ?

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Déjà, la marche n’était plus un but ensoi, mais un instrument creusant lecœur et l’esprit afin d’y faire place aubeau, à la voix intérieure. Le cheminnous ramenait à l’essentiel. Nous nousdésencombrions ! Merveilleux bon-heur !

Au fil des jours et des rencontres, laréponse allait lentement, patiemmentémerger, un peu comme lève le blé

après la pluie : « Lève-toi, vavers toi-même, cherche ettrouve la paix en toi ! »

Mais déjà, notre chemintouche à sa fin. Nous profi-tons des derniers instants decommunion entre nous etavec la nature : le cri d’un oi-seau, un paysage superbe,des rencontres enrichis-santes. Tout ce qui est es-sentiel, finalement. Et puis,

le bonheur d’avoir réalisé un projetcommun ensemble, une aventure quenous ne sommes pas prêts d’oublier.Ces 125 kilomètres ont permis de nousredécouvrir !

« Va pèlerin, à chacun son chant, safaçon de se remémorer, de revenir àson cœur à l’instant favorable. Tourneton esprit vers le Souffle et ton cœurvers le cœur de l’Etre. En marche et nete laisse pas enfermer. »

r raymond & Nadine CollardBruxelles B 211

Si vous souhaitez des informations, contacterles Amis de Saint-Jacques de Compostelle :

amis@st-jacques.wsou

www.st-jacques.be

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Nationalg Les 27 et 28 août 2011 : « Fête du

mariage » à Koekelberg et Scher-penheuvel.

gDimanche 2 octobre 2011 : Jour-née nationale des Responsables deSecteur à la Maison des Equipes.

RetraitesgDu 14 au 16 octobre 2011 à Spa-

Nivezé : retraite « Souffle Nou-veau » avec le père TommyScholtes, pour les équipes de plusde 5 ans.

g Les 11 et 12 mars 2012 : retraitespour les Equipes Nouvelles à LaForesta (Leuven).

gDu 21 au 26 juillet 2012 : XIe Ras-semblement des Equipes à Brasilia.

Vous pouvez trouver sur notre site lebulletin d’inscription et toutes les in-formations pratiques :

www.equipes-notre-dame.be

AVIS — Un nouvel outil de communi-cation a vu le jour : la chaîne KTO - Bel-gique sur le canal 299 de Belgacom ousur Internet. La première émission surl’Eglise belge, une interview dans la ba-silique de Koekelberg, a réuni le 14 avril2011 Mgr Léonard, Tommy Scholtes etdiverses personnalités.

A revoir sur www.ktotv.com

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AGENDAET VIE DU MOUVEMENT

ACCUEILLISAUPRÈS DU PÈRE

g Céline Parant, Rixensart 2g André Delbar, Rixensart 2g Guy Magermans, Dolhain 3g Henri Boniver, Verviers 3g Jules Deutsch, Louvain-la-Neuve 3g Luc Mikolajczak, Bruxelles B170g Père Jean-Pierre Mols, CS Hasselt 2g Fernand Schoonbroodt, Dolhain 1g Abbé Jean Palmers, CS Hannut 7g Herman Goetghebuer,

Bruxelles E29g Gaston Cobben, Welkenraedt 1

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ENSEMBLE VERS BRASILIA

Avec cet article commence une série de cinq édito-

riaux de l’Equipe Responsable In-ternationale qui auront commesujet la signification de nos Ras-semblements internationaux.

L’ERI a en effet estimé oppor-tun de dédier à ce thème une ré-flexion plus approfondie, afin quele Rassemblement vers lequelnous nous acheminons, et quinous mènera à Brasilia en juillet2012, ne soit pas seulement l’occasion d’un très beau moment de se re-trouver autour du nom de Dieu et du père Caffarel, qui est notre guide etmaître dans le chemin de sainteté, mais aussi, et surtout, l’occasion de réa-liser un voyage d’approche vers un vrai rendez-vous spirituel en suivantla signification des pèlerinages qui ont traversé notre temps.

Nous commençons par un article plus général pour mieux comprendrela signification dans l’histoire des hommes de l’expérience d’un pèlerinageet pour connaître les rassemblements qui ont fait partie de l’histoire denotre mouvement. Cette démarche sera une découverte pour les couplesplus jeunes et sera un moment spécial de souvenir, de nostalgie peut-être,mais aussi de retour aux sources pour les couples équipiers les plus âgés.

Ensuite, nous approfondirons le contenu des différents rassemblementsqui se sont déroulés depuis 1954 jusqu’à aujourd’hui, en regardant le dé-veloppement de notre Mouvement qui a toujours cherché à approfondirle thème du mariage sacramentel et du couple, tout en restant attentif auxsignes des temps et aux évolutions de l’histoire de ces dernières décennies.

Notre défi résidait justement dans la découverte de l’esprit caché, desbattements voilés du pouls de la présence de Dieu en chacun de ces grandsévènements qui ont, peu à peu, construit l’histoire et la structure du Mou-vement. Il est certain que les grands rassemblements ont joué un rôle im-portant dans l’histoire et le cheminement des END.

Le Seigneur nous a permis de voir sa main agissant dans l’histoire des

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Équipes. Il nous aide, maintenant, à partager ces réflexions, pour resternous-mêmes, de plus en plus émerveillés par le cheminement des ENDtout au long de leurs 70 années d’existence.

Le sens et l’histoire des pèlerinagesLe thème du pèlerinage occupe un vaste espace dans l’anthropologie re-

ligieuse. Au-delà du phénomène commun du pèlerinage, de ses motiva-tions et de ses autres composantes, on peut noter les caractéristiquespropres à diverses démarches : juives, chrétiennes, musulmanes, boud-dhistes, hindoues…

Les pèlerinages sont des voyages, à sens religieux, vers des endroits ré-putés sacrés. Dès l’antiquité, on voit des pèlerins, seuls ou en groupe, quise dirigent vers des lieux où l’on croit que la divinité se manifeste de façonmiraculeuse, comme le temple d’Atargatis en Syrie ou le temple d’Apollonà Delphes, et d’autres lieux célèbres.

Chez les juifs, il y avait, par exemple, lepèlerinage au Temple de Jérusalem troisfois par an. En Orient, on connaît laMecque ou les pèlerinages hindous.

Mais ce fut surtout dans la traditionchrétienne que les pèlerinages se sont dé-veloppés. Au ive siècle, après que sainteHélène eut retrouvé la croix de Jésus, Jé-rusalem et la Palestine se sont transfor-mées en centres de pèlerinages ininter-rompus. Rome, avec les tombes desapôtres Pierre et Paul, a attiré des foules.

Courrier ERI

Le Mur des Lamentations, à Jérusalem, où les Juifs viennentpleurer la destruction du Temple

Pèlerinage des musulmans à La Mecque Pèlerinage hindou à Vanarasi, sur les bords du Gange

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Compostelle, avec le sanctuaire de Saint-Jacques a toujours été très fré-quentée ; actuellement, les pèlerinages aux sanctuaires mariaux sont trèsforts, par dévotion ou pour des supplications ou pénitences.

Dans l’Antiquité, les pèlerinages étaient marqués par les risques et lesnuisances : longs voyages, à pied ou à dos d’animal, danger d’agressions,manque de service d’appui. Aujourd’hui encore, les pèlerins subissent cer-tains inconforts, qui peuvent avoir un sens de recherche de conversion,de disponibilité.

Un pèlerinage signifie toujours des rencontres, parfois une hospitalitéqui s’offre et qui s’accepte, la perception que l’on appartient à un groupeplus ample, mais, surtout dans l’intimité de son âme, un pèlerinage est larencontre avec soi-même.

Un dernier aspect important est à soulever : le point de départ est tou-jours un acte de foi, d’attente et de recherche, motivé par un état d’âme enrapport avec le sacré. En fin de compte, le pèlerinage finit à un endroitsacré ou un lieu d’intérêt important où l’on pense obtenir ce qu’on attend

ou désire : la guérison, lasanté du corps ou del’âme, le pardon et la ré-conciliation, un acte degratitude, une recherched’un nouveau style de vie,donc une conversion.

Ces quelques idées peu-vent être utiles pour unemeilleure compréhensionde l’institution des grandsrassemblements qui sontdevenus des rendez-vousréguliers et fondamen-taux pour les activités denotre Mouvement.

Aujourd’hui, nous parlons de rassemblements, mais nous pouvons vous assurer que les convocations originales faites aux équipiers pour se

rassembler aux quatre premiers grands événements étaient des appels àparticiper à de vrais pèlerinages et non pas à des rassemblements. Il estévident que dans un genre de pèlerinage comme celui des Equipes Notre-

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Lourdes, exemple typique de lieu de pèlerinage où l’on désire la guérison,avec au point de départ un acte de foi

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Le dernier Rassemblement international des Equipes avait eu lieu à Lourdes en 2006

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Dame, la rencontre et être ensemble sont inséparables des autres objectifs.Nous vivons le pèlerinage pour pouvoir nous rencontrer, nous rassembler.Le titre est peu important : si maintenant nous utilisons plutôt le termerassemblement au lieu de pèlerinage, au fond l’essence et l’objectif finalsont pratiquement les mêmes.

Jusqu’à présent, il y a eu 10 rassemblements internationaux : 4 à Lourdes, 4 à Rome et Assise, 1 à Fatima et 1 à Saint-Jacques de Compostelle.

Pour permettre une meilleure vue d’ensemble et pour vous présenterces rassemblements d’une façon plus didactique et en apercevoir le filconducteur, nous avons classé ces rassemblements en trois étapes. Ceciest le résultat de nos réflexions personnelles, ce classement n’existe pasdans les rapports historiques ni dans les conférences du père Caffarel.

Étape de l’intuitionLourdes – 1954Rome-Assise – 1959Lourdes – 1965

Étape de la redéfinition et de la réaffirmation du MouvementRome-Assise – 1970Rome-Assise – 1976Rome-Assise – 1982

Étape du renouveau (retour aux sources) et engagement missionaireLourdes – 1988Fatima – 1994Santiago – 2000Lourdes – 2006

Et maintenant ? Par l’analyse des contenus des Rassemblements, quenous commencerons à faire dans les prochains éditoriaux, il sera possiblede comprendre quelle orientation assume le mouvement pour rester fidèleà son charisme et à son esprit prophétique.

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La cotisation annuelle au Mouvement

Le Mouvement demande de verser l’équivalent d’une journée de revenuspour chaque membre de l’équipe, par l’intermédiaire des Responsables d’équipe,pendant le 1er trimestre de l’année calendrier, sur le compte des END, 1150Bruxelles, IBAN BE86 0013 0507 2150, BIC GEBABEBB.

Votre cotisation 2011 devra nous aider à construire un nouveau site internet.Il sera plus clair, plus facile d’utilisation, plus interactif, plus jeune…. unplus pour les END belges qui souhaitent être plus visibles dans notreEglise actuelle, et particulièrement pour les jeunes couples mariés, quicherchent souvent à rejoindre un mouvement qui les soutienne et lesaccompagnent dans leurs engagements !Nous savons que nous pouvons compter sur une contribution équitablede chacun de vous !

L’équipe nationale des END Belgique

La Maison des Equipes

12, rue André Fauchille • 1150 Bruxelles3 02 770 38 94

@ end.bel@skynet.bewww.equipes-notre-dame.be

Une permanence y est assuréele mardi, de 10 h 00 à 15 h 00.

Vous pouvez laisser un message sur le répondeur téléphonique.

Equipe de rédaction de ce numéro : Anne-Marie Bombaerts, rédactrice en chef ; Guy & SuzanneDaenen ; Alexandre & Marie-Claire Franck ; Jacques & Geneviève Hermans ; Anne-Michèle Lovens ;William & Dominique Quaeyhaegens ; Tommy Scholtes, s.j.

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Ecoute,entends�la�voix�de�Dieu

Écoute, écoute la voix de Dieu,À celui qui a soif, Il vient se révéler.

Écoute, que tout en toi se taise,Que tout en toi s’apaise et que parle ton Dieu.

Écoute, laisse là ton souci,Que se taisent les mots, que s’éloignent les cris.

Écoute, Dieu sème sans compter.sa Parole est le pain qui vient nous rassasier.

Écoute, Dieu t’invite au désert,Au silence du cœur, à la source sans fin.

Écoute, Il se tient à la porte,Il frappe et bienheureux celui qui ouvrira.

Écoute, Dieu passe près de toi,Dans la brise légère, dans le vent de l’esprit.

Écoute, tu es aimé de Dieu,tu es choisi de Dieu, Il veut pour toi la vie.

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