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“Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur.” Stendhal P. 11 JEU-CONCOURS JOUEZ & GAGNEZ 1 IPAD page 6 : Au secours de l’eau région Rhône-Alpes pages 6 & 7 région Auvergne page 8 régions Picardie & Bretagne page 9 L’engagement au sein des mutuelles de proximité dossier : n°56 janvier 2012 page 3 : Le retour des maladies de la misère page 11 : nutrition Les graines de la discorde Retrouvez toutes les actualités mutuelles de vos régions…

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“Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur.”Stendhal

P. 11 JEU-CONCOURS

JOUEZ & GAGNEZ1 IPAD

page 6 :Au secoursde l’eau

région Rhône-Alpes

pages 6 & 7région Auvergne

page 8régions

Picardie & Bretagne

page 9

L’engagement au sein des mutuelles de proximité

dossier :

n°56janvier2012

page 3 : Le retour des maladies de la misère

page 11 : nutritionLes grainesde la discorde

Retrouvez toutes les actualités mutuelles de vos régions…

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Entretien

C

par Franck MeccaPrésident de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie

l’édito

• La hausse de la taxation des complémentaires santé (+3,5 % depuis le 1er octobre pour atteindre un montant total de 13,27 %).

• Une nouvelle vague de déremboursement de médicaments.

• L’augmentation du reste à charge pour les soins de santé dits coûteux.

En ce qui concerne les taxes, pour une cotisation encaissée de 100 €, nous reversons 13,27 € à l’État, il ne reste donc plus que 86,73 € pour la couverture santé complé-mentaire des adhérents.

En sachant qu’en plus des +3,5 % de taxe, nous subirons égale-ment un transfert de charges de +2 % lié au désengagement de la Sécurité Sociale, auxquels il convient aussi d’ajouter le taux d’aug-mentation des dépenses de santé visé par le gouvernement, soit +2,5 % pour 2012.

Le calcul est alors simple, nous avons : 3,5 % + 2 % + 2,5 % = 8 % d’augmentation incompressible des cotisations qui n’est pas de notre fait. Dans ce contexte, il est donc facile de trouver un coupable tout désigné comme les mutuelles pour faire diver-sion en masquant les vrais problèmes. Quand sortirons-nous de cette spirale infernale ? Quand est-ce qu’enfin nos élus prendront conscience de l’aberration de cette politique de gestion comptable ? n

Le comité de rédaction de Bonne Santé Mutualiste.

Quelles sont vos missions et fonctions au sein d’Entis ? En qualité de directeur général adjoint, j’ai en charge les activités liées à la santé : la gestion des contrats mutualistes et des remboursements, le service développement et l’informatique. L’objectif consiste à améliorer les prestations et les outils mis à disposition des mutuelles partenaires d’Entis, afin qu’elles puissent offrir par elles-mêmes le meil-leur service à leurs adhérents. Depuis quelques années, les exigences pour pouvoir exercer les différents métiers d’une mutuelle sont de plus en plus fortes : la concur-rence s’intensifie, les autorités publiques imposent de nouvelles contraintes pour protéger l’adhérent, ce dernier demande davantage d’accompagnement et de conseils concernant les soins, la santé… Bref, les mutuelles doivent sans cesse se remettre en question et renforcer la qualité de leurs services.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler pour Entis, les mutuelles de l’être ? Parce que le projet de construction d’une union qui aide les mutuelles par la mutualisation de moyens et de compétences répond pour moi à une forte conviction : l’union fait la force. Je trouve que la création de cette structure est visionnaire et ambitieuse, car elle donne du sens aux valeurs mutualistes reposant sur l’entraide et la solidarité. Les dirigeants actuels m’ont inspiré confiance. J’ai donc accepté leur proposition de m’associer à cette construction. Par ailleurs, je trouve la région accueillante et riche en découvertes, notamment grâce aux montagnes à proximité. n

Taxe sur la santé

Fric-frac sur les mutuellesDans le cadre du plan de rigueur, le Premier ministre, François Fillon, a annoncé une batterie de mesures affectant notamment le champ de la santé. Nous n’en citerons que trois, mais non des moindres, à savoir :

La construction d’Entis est visionnaire et ambitieuse

Claude Valente,

48 ans,

est le nouveau

directeur général

adjoint d’Entis,

les mutuelles

de l’être.

Son parcours en quelques dates

• 1992 : Directeur du développement de la Mutualité française de l’Aveyron.• 1996 : Directeur des garanties de la mutuelle La Roussillonnaise à Perpignan.• 2001 : Directeur général de la mutuelle Oréade à Agen.• 2011 : Directeur général adjoint d’Entis, les mutuelles de l’être.

hers adhérents, chers lecteurs, je profite de cette tribune pour me présenter à vous. J’ai été élu pré-sident de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie lors de l’Assemblée Générale le 5 octobre 2011. Issu du monde ouvrier, du militantisme, de différentes associations, je souhaite travailler avec vous au sein de la mutuelle et construire de nou-veaux projets, toujours dans le même état d’es-prit que mes prédécesseurs. Nos valeurs ont une origine et notre devoir est de ne pas oublier nos aînés en la matière, avec le respect dû à chacun. Ce numéro de Bonne Santé consacre d’ailleurs son dossier à l’engagement au sein des mutuelles, qui est aujourd’hui indispensable, tant les enjeux sont désormais cruciaux pour obtenir un accès aux soins de qualité pour tous.

Je tiens en particulier à remercier Lucien Carette qui a exercé cette fonction avant moi et m’a fait bénéficier de ses conseils et de son expérience au cours de nombreux échanges constructifs. Cela a permis au novice que je suis de bien comprendre les rouages de la mutualité.

Ensemble, travaillons pour défendre le social, innovons pour établir de nouvelles solidarités, continuons à bâtir un vrai monde mutualiste.

Nous devons être plus proches et à l’écoute de nos adhérents et nous différencier de nos concurrents par plus de proximité et d’engagement social.

Je vous souhaite, à toutes et à tous, une très bonne et heureuse année 2012. n

Un nouveau président à la MFHSAdministrateur depuis 2007 de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie (MFHS), Franck Mecca a été élu président par l’assemblée générale d’octobre à la suite de Lucien Carette, qui a fait valoir ses droits à la retraite.

Son parcours en 3 dates :

• 1978 : Recruté chez Stäubli.• 1990 : Élu au CE et représentant syndical.• 2011 : Élu président de la MFHS.

Ensemble, travaillons pour défendre le social, innovons pour établir de nouvelles solidarités…

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Les CAM organisent trois conférences-débats en janvier

Des Comités d'Actions Mutualistes (CAM) se sont formés à Annecy, Faverges et Bonneville en Haute-Savoie, afin de renforcer les liens entre les adhérents et susciter des nouvelles vocations de bénévoles, militants et délégués mutualistes. Ils organisent leurs premières conférences débats les 17, 18 et 19 janvier prochain. Bernard Teper, Co-animateur du Réseau éducation populaire y interviendra sur le thème « Face au libéralisme, quel avenir pour la protection sociale ? ». Leurs outils d'intervention sont la prévention et la promotion de la santé, l'éducation populaire et les réflexions politiques, et l'action sociale. Les comités locaux seront amenés à collaborer avec les structures associatives ou du mouvement social déjà engagées sur les mêmes terrains. Ce sont les membres des CAM qui décident des activités à mener, en fonction notamment des besoins constatés dans le bassin de vie où ils sont ancrés. Par exemple une ancienne professeur souhaite travailler sur la solidarité en direction des jeunes. Des membres du CAM à Faverges souhaitent mettre en place des actions concrètes qui répondent aux attentes d'adhérents au chômage. n

Les premières conférences sont organisées :• le 17 janvier 2012, de 17 h à 19 hSalle Georges Hermann, 6, chemin de la prairie74000 Annecy ;• le 18 janvier 2012, de 17 h 30 à 19 hFaverges ;• le 19 janvier 2012, de 17 h à 19 hSalle l’Agora, 42, avenue de la gare74130 Bonneville.

En bref & en chiffres

Prévention

Le retour des maladies de la misèreDans son rapport annuel 2010-2011, l’ONG Médecins du Monde interpelle les candidats à la prochaine élection présidentielle, sur la situation sanitaire et met en garde contre « une crise humanitaire aux portes du système de santé français » en 2012, si rien n’est fait.

Dans le cadre du plan de rigueur, le Premier ministre, François Fillon, a annoncé une batterie de mesures affectant notamment le champ de la santé. Nous n’en citerons que trois, mais non des moindres, à savoir :

AG de l’UnamBoycottez la taxe et formez des CAM !L’assemblée générale de l’Union nationale alternative mutualiste (Unam) s’est déroulée à Valence, le 29 septembre 2011. Une trentaine de mutuelles et 75 délégués ont participé à cette AG qui, au-delà de la partie statutaire, devait relayer avec force l’action de l’Unam par un appel au « boycott de la taxe ». L’accès aux soins aujourd’hui est en effet limité du fait des désengagements de la Sécurité Sociale et des diverses taxes qui s’élèvent à 13,27 %. Face à cette criante injus-tice et afi n d’amplifi er le mouvement, une pétition a été lancée auprès de l’ensemble des mutuelles adhérentes de l’Unam. Un courrier a, par ailleurs, été envoyé à la Fédération nationale de la mutualité française pour lui demander de rejoindre notre positionnement.

Le rapport moral présenté par le président de l’Unam, Jean-Jacques Verchay a porté sur la mise en place de comités d’actions mutualistes (CAM), qui visent à redon-ner du sens à nos mutuelles. Ces CAM ont trois domaines d’intervention : l’action sociale, l’éducation populaire ainsi que les actions de prévention et de promotion de la santé. L’action sociale doit viser à aider les personnes ou les groupes les plus fragiles à mieux vivre. Cette dernière ainsi que l’éducation populaire doivent demeurer notre raison d’être et notre moteur dans l’action. Il faut conti-nuer à impulser des débats, des formations sur la pro-tection sociale. Les CAM doivent devenir notre marque politique. Cela fera notre force en redonnant sens à notre mouvement mutualiste, qui ne peut se limiter à un rôle de payeur aveugle. L’assemblée générale a été suivie d’une conférence sur le médicament animée par Georges Ducel, diplômé de la Faculté de médecine et de pharma-cie de Lyon. n

75 % de la popu-lation vit à moins de 25 minutes d’un établisse-ment hospitalier

Selon la Drees1 qui publie une étude sur le sujet (sur la base de la situation en 2007), les trois-quarts de la population ont accès aux soins hospita-liers courants en moins de

25 minutes et 95 % ont accès à des soins de proximité en moins de 15 minutes. Mais il faut quand même pousser le curseur jusqu’à trois quarts d’heure de route pour que 95 % de la population puissent se rendre dans un établissement hospitalier. En Auvergne, 1,5 % des habitants vit à plus de 15 minutes d’un médecin généraliste, alors qu’en Corse, ils sont 11 %. Un point noir dans cette étude : une part impor-tante des femmes vit à plus de 45 minutes d’une maternité : 31 % en Corse, 11 % dans le Limousin, 8 % en Franche-Comté, 7 % en Poitou-Charentes. n

Études et résultats : Distances et temps d’accès aux soins en France métropolitaine

1 - Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.

Médecins du Monde dresse un état des lieux catas-trophique de l’accès aux soins des plus démunis en France. « Après le krach boursier », elle dénonce un « krach sanitaire » qui pour elle « n’a pas seulement pour origine la crise économique », mais aussi « une politique qui volontairement écarte du soin les plus vulnérables » et « fait disparaître les quelques solu-tions même temporaires de mise à l’abri et de prise en charge ». Selon l’association, c’est d’abord la politique du logement qui est en cause : 133 000 personnes vivent dans la rue, dans des abris de fortune ou dans des hôtels pour quelques nuits. Parmi elles, de plus en plus de familles et de jeunes. Les expul-sions et l’absence de proposition de relogement les condamnent à des conditions de vie extrêmement précaires et les exposent à un risque épidémique accru : tuberculose, coqueluche, rougeole. L’ONG rappelle en effet qu’une épidémie de rougeole sévit en France, plus de 22 000 cas ont été déclarés entre début 2008 et octobre 2011, et indique également que le non-accès à l’eau potable entraîne la recru-descence de cas de gale et d’hépatite A.Elle alerte tout particulièrement au sujet des femmes enceintes reçues par les soignants de l’as-sociation, dont 77 % n’ont pas de logement stable et

8 % vivent dans la rue. Cette situation sociale a de graves conséquences sur le suivi de leur grossesse : premier contact tardif, nombre de consultations prénatales et d’échographies insuffi sant, absence de dépistage de pathologies liées à la grossesse. 68 % de ces futures mères n’ont pas accès aux soins prénataux ordinairement proposés aux femmes enceintes.

Dans son rapport, Médecins du Monde note éga-lement une augmentation de 10 % en deux ans des consultations médicales et dentaires dans ses centres de soins gratuits en France. Parmi les patients, l’association a enregistré une hausse de 30 % de mineurs. Ils représentent 12 % des patients et n’ont, pour la majorité, toujours pas accès à la vac-cination ni même à une simple couverture maladie. Dès lors, il n’est pas étonnant que seul un tiers des enfants de moins de six ans reçus pour la première fois soit à jour dans leurs vaccinations. Les huma-nitaires constatent aussi que « près de la moitié des malades vus en consultation en 2010 aurait besoin d’une prise en charge d’au moins six mois », mais que « ces personnes accèdent de plus en plus diffi ci-lement au système de soins ou n’arrivent pas à faire valoir leurs droits à la couverture maladie ». n

De gauche à droite :Sylvie Dubois,Jean-Jacques Verchay, Lucien Carette, Yannick Beaumont, Bernard Desaire.

photo©J-P Pascaud

Bernard Teper

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Bonne Santé mutualiSte

Dans le monde des mutuelles, les fusions, rapproche-ments et absorptions se succèdent à un rythme effréné : de 6 000 au début des années 1990, les mutuelles sont passées à moins de 600 en 2009. C’est notamment le résultat des directives européennes sur l’assurance mises en place avec la bénédiction du président de la Fédération nationale de la mutualité française d’alors, René Davant. Ces règles imposent aux mutuelles d’avoir à disposition des fonds propres importants. Une exigence qui a du sens pour les banques, mais aucun pour des complémentaires santé confrontées à

des risques annuels, donc beaucoup plus courts. Elles ouvrent également le champ de la protection sociale complémentaire aux assurances, tout cela au nom de la sacro-sainte concurrence libre et non faussée. Les principales victimes de cette politique sont les mutuelles de proximité, les mutuelles d’entreprise. Leur nombre a considérablement diminué. De par leur taille « humaine », le fonctionnement de ces structures, gérées et animées par leurs membres élus est plus démocratique et beaucoup moins tech-nocratique que dans les mutuelles qui comptent plu-

sieurs centaines de milliers d’adhérents, où il est lar-gement plus difficile, voire impossible pour l’adhérent de participer à la prise des décisions sur l’avenir de la structure, tant il est éloigné des véritables centres de décision. « Comme nous côtoyons au quotidien nos adhérents, ils nous parlent de leurs difficultés d’accès aux soins », explique Pierre Zilber, le directeur de la MFCA.

« À la Samir, nous dit son président Yannick Beaumont, sur 5 000 adhérents, une centaine parti-cipent aux AG. Je serais étonné que dans ces grandes mutuelles, il y en ait plus de 300. » Et de s’interroger : « Comment les mutuelles peuvent amorcer un mou-vement de résistance à la marchandisation de la santé ? »

Pour répondre à cette question, il faut se reporter à “l’histoire” de ces mutuelles de proximité. Pour la plupart, elles sont nées dans l’après-guerre et sont les héritières des mutuelles ouvrières, des mutuelles de travailleurs. Elles ont été créées pour beaucoup par des syndicalistes qui avaient fait leurs les valeurs du programme du Conseil National de la Résistance. Ils avaient assisté à la mise en place de ces mesures sociales novatrices au lendemain de la seconde guerre mondiale. Dans ce contexte, ces mutuelles ont gardé un attachement très fort à une protection sociale de haut niveau autour de la Sécurité Sociale. De même, elles adhèrent pleinement à leur objet, puisque selon le code de la Mutualité, les mutuelles agissent pour “contribuer au développement culturel, moral, intel-lectuel et physique de leurs membres et à l’améliora-tion de leurs conditions de vie”.

Le lien entre les mutuelles de proximité et leurs adhérents est primordial

Aussi, ne faut-il pas s’étonner que ces mutuelles fassent passer un message de résistance dans un contexte de destruction de notre système social soli-daire, système qui prévalait à la création de ces mutuelles. Dans ce cadre, elles se servent de leur fonctionnement démocratique pour faire connaître leur message, notamment lors des étapes importantes de leur vie statutaire, comme l’assemblée générale. D’autres moyens sont à leur disposition, comme votre journal Bonne Santé, et comme toutes les commu-nications que ces mutuelles peuvent avoir avec leurs adhérents. Faire prendre conscience aux adhérents mutua-listes des enjeux qui sont posés aujourd’hui, à savoir le droit de se soigner, est un travail de tous les jours qui se retrouve dans l’action quotidienne de ces mutuelles qui combattent l’exclusion en formant des collectivités

Aux origines de vos mutuellesLes origines de la Mutualité remontent au Moyen Âge, lorsque des compagnons s'entraidaient financiè-rement, quand un membre de la « coalition » cherchait du travail. Cependant, aux environs de l'an mille avant J.-C. les bâtisseurs du Temple de Jérusalem pratiquaient déjà l'assistance mutuelle. Leur premier congrès se déroule en 1883. Le député Hippolyte Maze y revendique que les individus puissent s'associer hors de tout contrôle de l'État et exclut aussi bien la charité publique que l'assurance obligatoire. La loi sur la Mutualité de 1898 contient le principe de neutralité et les différencient des assu-rances. Les cotisations y sont forfaitaires, voire proportionnelles aux revenus et non établies en fonction du risque propre à l’assuré. En 1930, les assurances sociales obligatoires sont votées pour tous les salariés de l'industrie et du commerce dont le salaire n'excède pas un certain revenu. Chaque groupement mutualiste peut créer sa propre caisse, ce qui aboutit à ce que les effectifs mutualistes augmentent de 4,5 à 6 millions entre 1920 et 1938. Les Mutuelles s'investissent pleinement dans les assurances sociales et sont bien vite accapa-rées par leur gestion. Le tissu mutualiste y perd une partie de son côté dynamique, associatif, militant au profit d'un aspect beaucoup plus technocratique. La création de la Sécurité Sociale mettra un terme à cet épisode. Après avoir bataillé contre le projet, la Mutualité décide de participer à l'administration de la Sécurité Sociale aux côtés du patronat et des syndicats. Elle définit son rôle comme complémentaire au régime obligatoire. À partir du milieu des années 1950, des militants syndicaux se sont engagés dans l'action mutualiste sous l'impulsion de Louis Callisti, qui dirige l'Union départementale mutualiste des Bouches-du-Rhône. Ils trouvent là un formidable instrument de transformation sociale : la lutte concerne, déjà à l'époque, une franchise sur les médicaments, qui s'élevait à 3000 anciens francs. Cela aboutit à la création des mutuelles qui forment aujourd'hui Entis. Leurs fondateurs étaient des travailleurs qui avaient besoin d'une couverture complémentaire et qui voulaient aussi utiliser leur mutuelle comme outil de mobilisa-tion pour la Sécurité Sociale.

Source : Contribution à l'histoire de la Mutualité, 1998, Daniel Lebrun, directeur de la MGO à l'époque.

L’engagement au sein des mutuelles de proximité

Le dossier de Bonne Santé, la revue d’Entis, les mutuelles de l’être.

Une mutuelle œuvre pour la santé des personnes qui la forment. Ses membres mutua-

lisent leurs moyens pour obtenir un meilleur accès aux soins. Depuis dix ans, la loi

soumet les mutuelles à des règles draconiennes, qui les conduisent à devoir se regrou-

per pour continuer à exister. Vos mutuelles se sont unies au sein d’Entis, les mutuelles

de l’être. Leur choix s’explique par leur conviction qu’il faut conserver un maillage de

mutuelles de proximité animées par des militants mutualistes engagés dans les actions

sociales et politiques initiées par chacun de leur CA élu. Tout cela aurait été perdu si

vos mutuelles avaient opté pour l’absorption des petites structures par les plus grosses.

Ce dossier présente les mutuelles de proximité et la pertinence de ce modèle dans le

contexte de restriction dans l’accès aux soins.

“Comment les mutuelles peuvent amorcer un mouvement de résistance à la marchandisation de la santé ?”

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Véronique SalamanConseillère mutualiste pendant 22 ans à l’agence d’Annecy, Véronique Salaman est désormais la référente de l’action sociale aux Mutuelles de France. Elle présente le Relais des Solidarités mis en place début décembre.

Entretien

« Avant de devenir chargée de projet Action sociale, j’étais conseillère mutualiste référente sur le disposi-tif chèque santé. Ce poste m’a permis d’établir mes premiers contacts avec les assistantes sociales de la Haute-Savoie, ainsi qu’auprès d’associations travail-lant dans le secteur social. Des connaissances qui me seront très utiles pour rendre opérationnel le Relais des Solidarités. Les Mutuelles de France ont toujours eu à cœur d’être proches de leurs adhérents, ainsi que la volonté inébranlable de développer encore plus le lien social, de promouvoir le contact humain et l’autonomie des adhérents. C’est dans cette idée qu’est né le premier service du Relais des Solidarité. Il apporte aide, conseil et soutien dans les démarches administratives. Ce ser-vice est gratuit et confidentiel. Il permet aussi de sou-tenir nos adhérents dans leurs démarches auprès de notre commission de secours (aides financières ponc-tuelles aux personnes qui n’arrivent plus à financer leur santé) et auprès d’autres institutions (Sécurité Sociale, Caisses de retraite, les CCAS des Mairies…) L’exigence pour constituer ces dossiers est certainement l’explica-tion de la chute des demandes des deux précédentes années. Pour être plus proches de nos adhérents dans cette démarche et rendre un meilleur service, des per-manences sont tenues dans les agences :• sans rendez-vous le mercredi après midi de 14 h à 17 h à Cran-Gevrier,• avec rendez-vous dans six agences : Annecy, Anne-masse, Cluses, Faverges, Rumilly et Thonon. Dans un deuxième temps, nous souhaiterions qu’une équipe de bénévoles prenne jour et qu’après une formation, et encadrée par un référent, elle sup-porte ce service. Cela me permettra de partir vers

d’autres idées de solida-rité, comme celle d’aller à la rencontre de nos adhérents âgés, isolés, malades, pour un temps d’écoute et d’échange afin de lutter contre la solitude et l’exclusion sociale. On peut éga-lement envisager des actions vers les nouveaux parents, les jeunes, les ados… ces actions seront toujours menées en relais avec des per-sonnes bénévoles.J’ai conscience de l’im-portance du travail en réseau afin d’acquérir la connaissance pour

rendre un meilleur service, afin de pouvoir orienter nos adhérents le mieux possible. Le Relais des Solidarités fait partie intégrante des Comités d’Action Mutualiste pour nous permettre de construire une action sociale ambitieuse. » n

pour les retraités sortis de leur contrat collectif, pour les salariés licen-ciés, pour les familles en grande précarité… Ces actions sont relayées auprès des correspondants d’entreprise, des associations, des adhé-rents, etc. qui sont autant de relais d’information quant à nos proposi-tions en matière de protection sociale et d’accès aux soins. Emmanuelle Préau, élue au CA de la MFHS, fait partie de la commission de secours qui accorde une aide aux mutualistes qui ne peuvent plus payer leurs frais de santé. Elle témoigne : « Dans cette commission, nous sommes amenés à chercher des réponses face aux diffi cultés fi nancières de nos adhérents. Cela nous ramène à la réalité. » Ces exemples prouvent que les valeurs d’entraide et de solidarité sont réellement mises en pratique par les mutuelles de proximité.

L’organisation de débats, comme Entis peut nous le proposer, est un autre vecteur important de prise de conscience, d’éducation populaire sur des thèmes divers que peuvent être le médicament, le fi nancement de la protection sociale… Les œuvres sociales qu’elles animent, les cam-pagnes de prévention qu’elles mènent ont également leur importance. Le lien entre les mutuelles de proximité et leurs adhérents est donc primordial. Et c’est par l’action quotidienne de ces mutuelles, en adé-quation avec l’affi rmation claire de leurs valeurs mutualistes qu’elles auront la capacité à mobiliser autour des problématiques de santé.

Comme nous l’avons vu, l’ambition de ces mutuelles trouve son origine dans leur histoire. Elles ont été fondées par des collectifs de travailleurs dans la seconde moitié du siècle dernier et donc après la création de la Sécurité Sociale. Elles ne se sont jamais considérées comme ses concur-rentes. Bien au contraire et les militants engagés en leur sein ont tou-jours lutté contre les hausses des frais de santé à la charge des malades. Ainsi Bernard Desaire confi e à propos de son entrée comme militant à la Mutuelle familiale de Haute-Savoie il y a 31 ans : « Mon engage-ment syndical trouvait un prolongement en santé dans la bataille pour l’accès aux soins » et de rappeler cette revendication centrale qu’est le droit à la santé pour tous.

« La plus belle des mutuelles, c’est la Sécurité sociale »

« L’exercice de la solidarité ne peut se faire que dans un cadre d’uni-versalité des droits et à ce titre la plus belle des mutuelles, c’est la Sécu-rité Sociale », affi rme Yannick Beaumont.Une utopie ? Non. Rembourser les malades à 100 %, c’est possible, puisque cela fonctionne déjà aujourd’hui en Alsace-Moselle avec un modèle d’assurance maladie hérité du système allemand, où la Sécu-rité Sociale prend totalement en charge les frais d’hospitalisation et rembourse les médicaments à 90 %. Mieux, le régime est excédentaire. Alors pourquoi pas à 100 % ? Puisque les mutuelles de proximité continuent d’exister contre vents et marées, grâce à des salariés et des citoyens qui ont ressenti le besoin de se regrouper, il est aujourd’hui possible pour leurs adhérents de mieux s’approprier cet outil, afi n qu’ils servent au mieux les mutualistes. Restant ouvertes à la participation du plus grand nombre, les mutuelles maintiennent leur objectif que les adhérents citoyens deviennent plus encore les acteurs de leur protection sociale. À ce titre, ils ne peuvent rester éloignés du combat social, tant les enjeux sont aujourd’hui impor-tants pour un accès aux soins de qualité pour tous. n

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Pour contacter le Relais des Solidarités : Par mail : [email protected] Tél. : 04 50 08 38 52 Vous pouvez en parler à votre conseillère mutualiste en agence.

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Débats d’idées et parole donnéeau sein des mutuelles

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Bonne Santé mutualiSte

Évènement

Au secours de l’eau !

Du 12 au 17 mars 2012, il y aura deux forums de l’eau à Marseille, l’offi ciel et l’alternatif, avec des visions différentes des politiques à mener. Le Conseil mon-dial de l’eau, qui regroupe des multinatio-nales qui distribuent l’eau aux personnes solvables et les États les plus puissants, est à l’initiative du FME1. Son concurrent, le FAME2, se veut le rendez-vous de celles et ceux qui se battent pour le droit de tous d’accéder à une eau saine. Associations, mutuelles, syndicats, ONG, citoyens et élus de toute la planète y participe-ront. Des responsables mutualistes de la MFHS interviendront aux côtés de méde-cins dans l’une des trois tables rondes coordonnées par Marie-Lou Benoît sur l’eau et la santé. La première se situe dans la continuité du forum de Dakar, qui a abouti à la revendication que l’accès à une eau saine fasse partie intégrante de la protection sociale. La deuxième présen-tera des solutions mises en place en Inde et en Afrique pour assurer l’eau potable à tous, pour faire reculer la mortalité et

éradiquer les maladies liées à l’eau. Le troisième s’intitule « Pollutions de l’eau, sources de danger pour la santé publique, quelles actions ? ». C’est dans cet atelier que des responsables mutualistes sont invités à débattre. Marie-Lou Benoît rap-pelle qu’« historiquement, les mutuelles ont un rôle éducatif et de prévention, notamment par rapport à l’hygiène. Nous avons montré les dangers de la politique des “multinationales du médicament” et leurs dérives liées à la recherche du pro-fi t, dont le dernier exemple en date est l’affaire du Médiator. Comme les multi-nationales de l’eau sont animées par la même logique marchande, nous sommes en droit de craindre que notre santé ne soit pas leur première préoccupation et qu’elles n’investissent donc pas suffi -samment pour fournir une eau saine. Les mutualistes doivent donc être informés sur les pollutions de l’eau. Il nous faut développer une vigilance plus active pour éviter des problèmes de santé publique, car l’eau est notre bien commun. » n

Région : Rhône-AlpesRégion :

La répartition et l’assainissement sont les clés pour un accès à l’eau pour tous. Tel sera un des thèmes majeurs abordés au FAME ( forum alternatif mondial de l’eau) pour que l’eau soit une source de vie, pas de profi t. Marie-Lou Benoît, administratrice de la MFHS, et membre du comité d’action mutualiste de Cran-Gevrier, nous présente cet évènement, faisant suite au forum social mondial de Dakar.

Sans elles...Que ferait-on sans l’efficacité du souriant tandem formé par Kahina Nabet et Marion Lavorel ? C’est en ce sens qu’un témoi-gnage bien sympathique fut rendu par le président d’Entis, Lucien Carette, aux deux jeunes collaboratrices chargées de l’orga-nisation de l’assemblée générale d’Entis, les mutuelles de l’être, qui s’est tenue le 17 novembre à Valence. 140 personnes étaient présentes, représentant plus d’une soixantaine de mutuelles différentes. Signalons ici que plus de 200 réunions (bureaux, initiatives, évènements, AG, CA...) ont été organisées en un an par le secré-tariat d’Entis, actions représentant près de 6 000 constitutions de dossiers. n

Lons-le-Saunier Des mutualistes de cœur et d’actionLe 28 octobre dernier, la Mutuelle Familiale Centre Est inaugurait au 35 rue Jean Moulin à Lons-le-Saunier, un nouvel espace mutua-liste, lieu d’accueil et d’échange. Ce fut l’occasion pour Francis

Balay responsable de secteur de remercier la fidélité de ses adhérents et de mettre à l’honneur ces femmes, ces hommes, qui depuis plus de 20 ans œuvrent pour une protection sociale solidaire de haut niveau. Une journée d’inauguration placée sous le signe de la prévention avec la participation de l’association

ADOT (association pour le don d’organes et de tissus humains) ; son président Pierre Noir nous rappela l’importance du don et les manques à ce jour. Ce sont plus de 90 personnes adhérentes qui ont fait honneur à cette manifestation dont le président des Maires de France, Jacques Pélissard, le vice-président du Conseil général du Jura, André Lamy. L’ensemble du personnel présent à cette journée remercie tous les adhérents et participants. n

En bref & en chiffres

Les 25 printemps de la MGPLa Mutuelle Générale de Prévoyance a fêté son 25e anniversaire le 14 octobre 2011 en présence de 280 mutualistes, partenaires et amis. Certains d’entre eux ont accompagné notre mutuelle de pré-voyance depuis sa création.

Cette manifestation fraternelle et chaleureuse a permis au président Michel Duret de retracer la vie de la MGP, son engagement auprès des mutuelles partenaires et le rôle important qu’elle a joué dans la mise en place des différentes structures mutualistes pour maintenir un tissu de mutuelles de proximité. La MGP a toujours été au premier rang pour défendre une protection sociale de haut niveau. De plus, son approche non sélective per-met aux adhérents des mutuelles partenaires de bénéfi cier de garanties de prévoyance de qualité. Il revenait au directeur, Jean-Jacques Verchay, de remercier les plus anciens salariés. Il a rappelé que sans les salariés, les administrateurs et les mutuelles qui s’y sont investis, la MGP ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui… et qu’elle est donc une œuvre collective au service des mutuelles et des mutualistes. Pour en revenir à la partie conviviale, la soi-rée s’est terminée fort tard dans la joie et la bonne humeur… et tous les participants ont pu se féliciter de sa parfaite organisation due à Kahina Nabet, res-ponsable du secrétariat, que nous remercions. nn

Une retraite méritée…Marguerite Coissieux a rejoint les Mutuelles de France en 1992. En 2009, avec la mise en place d’Entis, elle devient animatrice de proximité jusqu’à sa retraite, fin 2011. Toute son ancienne équipe était présente le 22 novembre à son pot de départ. n

À l’honneur égale-ment, Lucien Carette, qui a fait valoir ses droits à la retraite en 2011. Lucien Carette était président de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie (MFHS)

depuis le 23 juin 2006. Il a contribué, tout au long de son mandat, à faire évoluer la MFHS et à mettre en avant les valeurs mutualistes. Il a également par-ticipé activement à la création d’Entis, les mutuelles de l’être, et animé de nombreux débats sur les pro-blèmes de santé dans les différents conseils d’ad-ministration et les entreprises adhérentes du dépar-tement. n

Environ 884

millions de

personnes n’ont

pas accès à l’eau

potable et salubre

et plus de 2,6

milliards n’ont pas

accès à des services

d’assainissement.

1 - Forum mondial de l’eau2 - Forum alternatif mondial de l’eau

De gauche à droite : Michel Duret, Kahina Nabet, Jean-Jacques Verchay

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Les « Pères Noël verts » du Secours populaire

Le Secours populaire organise l’opération des « Pères Noël verts » pour permettre aux plus dému-nis de passer un agréable moment à l’occasion des fêtes de fin d’année. Le service Action sociale des Mutuelles de France a décidé, pour la première fois, de lui apporter son aide. Une collecte de jouets, de livres et de jeux vidéo a eu lieu avant Noël dans cha-cune des agences de la Haute-Savoie. Par ailleurs, des enfants ont remis au Père Noël des jouets qu’ils n’utilisent plus, afin qu’il se charge de les redistri-buer à l’occasion de l’arbre de Noël organisé pour la famille du personnel de la mutuelle. Grâce à ces dons, des enfants issus de familles défavori-sées ont pu pro-fiter de la magie de Noël : une ambiance de réveil-lon et la découverte de présents au pied du sapin. n

la santé au cœur de son action et…toujours plus de proximité

Rappel des horaires d’ouverture des agences.

CROLLES61, rue Henri Fabre - Espace Belle Étoile38920 CrollesTél. : 04 76 92 10 32 - Fax. : 04 76 92 82 70Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30, fermé le mercredi.

FONTAINE13, rue Aristide Briand - 38600 FontaineTél. : 04 76 26 58 40Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 17 h 30, fermeture à 17 heures vendredi.

GRENOBLE34, avenue Marcelin Berthelot38029 Grenoble cedex 2Tél. : 04 76 28 30 10Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 heures, fermeture à 17 heures le vendredi.

VOIRON8, rue des quatre chemins - 38500 VoironTél. : 04 76 65 82 27Ouvert le lundi de 12 h 30 à 17 h 30, du mardi au ven-dredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30.

buer à l’occasion de

mutuelle. Grâce à ces dons, des enfants issus de familles défavori-sées ont pu pro-fiter de la magie de Noël : une ambiance de réveil-lon et la découverte de présents au pied

La « Communauté Entis » compte à ce jour près d’une centaine d’adhérents référents qui ont tous répondu au questionnaire de profi l. C’est un bon début et nous sommes très heureux de votre participation, nous vous en remercions.

Voici quelques éléments de résultat de l’en-quête de premier contact.

Constat préalable : vous pensez majoritai-rement manquer d’information sur nos métiers et la protection sociale en général, sur nos garanties, prestations et services en particulier. Sachez que nous allons, dans ce sens, publier prochainement un numéro Hors Série de Bonne Santé mutualiste qui sera pratique, ludique et accessible, avec un réel contenu informatif et des explications claires sur notre secteur d’activité. Nous développons également un lexique (papier et internet) sur lequel vous pourrez vous appuyer. Nous tenons ensuite à vous rappe-ler que nous ne rémunérons pas d’action-naires : les mutuelles sont des sociétés de personnes qui sont régies par le principe « un Homme / une Voix », nous ne versons donc aucun dividende, tous nos excédents étant réinvestis. La plupart d’entre vous connaissent bien les Mutuelles de France, mais vous avez plus de diffi cultés avec l’union de groupe mutualiste Entis. À ce titre, sachez que cette dernière est un regroupement de mutuelles, à laquelle votre mutuelle est adhérente, qui lui permet d’avoir plus de poids et donc, qui la rend plus forte face aux contraintes réglementaires notamment. Vous vous estimez par ailleurs glo-balement satisfaits de votre mutuelle. Nous souhaitons réellement poursuivre notre relation de confi ance avec vous et tenterons de vous satis-faire un peu plus chaque jour. C’est l’ambition de la Communauté Entis, c’est pour cela que votre avis nous est essentiel ! Vous exprimez le besoin de consulter des praticiens de médecines dites douces. La plupart de nos garanties prennent en charge une partie de vos frais, regardez la partie « Bien-être » de votre contrat. Vous souhaitez arrêter de fumer et estimez important que votre mutuelle vous accompagne ? Vérifi ez la partie « Medi’Zen » de votre contrat, nos garanties peuvent prendre en compte une partie ou l’intégralité de votre traitement. Si vous avez des besoins importants en ce qui concerne l’optique et le den-taire, une montée en gamme serait peut-être plus avantageuse pour vous : prenez contact avec nos conseillers mutualistes. Enfi n, nous avons fait le choix de ne pas rembourser les vignettes oranges car ces médicaments ont un résultat insuffi sant au regard de la médecine et la hausse des cotisa-tions engendrée serait disproportionnée.

Voilà, nous vous donnons rendez-vous pour continuer à tisser ce lien social et rejoindre la Communauté Entis en devenant adhérent réfé-rent sur www.mutuelle-entis.fr/webpanel.

Pensez aussi à nous rejoindre sur Facebook…

communauté entiscommunautécommunauté

Vos mutuelles étendent leurs offres. En complément de vos garanties santé ou prévoyance, vous pouvez désormais souscrire auprès d’elles vos contrats Automobile, Habitation, Pro-tection Juridique, Route tranquille, Vie tranquille, Commerce et Immeuble.

NOS 7 ENGAGEMENTS

• Vous apporter la force d’un groupe au service de vos droits ;• Vous offrir des garanties étendues pour répondre à vos demandes ;• Être à votre écoute au quotidien grâce à notre service de conseils et d’informations juridiques ;• Vous permettre de garantir effi cacement vos droits et l’accès à la justice en prenant en charge les frais et honoraires de procédure ;• Mettre à votre disposition des intervenants qualifi és et spé-cialisés pour défendre vos intérêts ;• Vous confi rmer notre intervention dans les 48 heures sui-vant votre déclaration de sinistre et vous garantir une gestion active de votre dossier ;• Suivre votre dossier et vous assister jusqu’à l’aboutissement complet de votre litige.

> Pour toute demande, nous contacter :[email protected]él. : 0802 802 801Fax : 04 50 57 98 02

Protégez-vous bien !

7

pour répondre à vos

notre service de

et l’accès à la justice en prenant en charge les frais et honoraires de

De la protection de votre voiture à celle de votre domi-cile en passant par l’assurance professionnelle, les pro-duits diffusés par la Mutuelle d’Assurance Solidaire (MAS) concernent de multiples domaines, qui étaient jusqu’à présent désignés par l’acronyme I.A.R.D dési-gnant les assurances Incendie, Accidents et Risques Divers. Tous ces contrats ont été étudiés avec soin, pour satisfaire chaque adhérent dans un souci d’esprit d’ou-verture mutualiste avec des garanties complètes à des tarifs attractifs. La gestion de vos sinistres sera assurée en direct par nos équipes, vous évitant ainsi les longs délais de procédures que vous pouvez rencontrer chez de nombreux assureurs.

Nous en profi tons pour vous rappeler notre partenariat avec la Mutuelle des Motards pour vos véhicules motorisés à 2 roues.

Vous pouvez découvrir nos offres depuis le 1er janvier 2012 dans les bureaux mutualistes de l’Ain, Ardèche, Drôme, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Saône-et-Loire et Haute-Savoie. La proximité de nos bureaux mutua-listes vous permettra de faire réaliser sur place des études personnalisées de vos contrats. Ce service de devis est gratuit et sans engagement. N’hésitez pas à venir rencontrer nos conseillères mutualistes muni de votre carte grise, de votre bonus et du kilométrage de votre véhicule. n

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Bonne Santé mutualiSte

Le groupement de coopération sanitaire « dans les tuyaux » depuis juin 2008, et qui laissait croire qu’il sauverait la chirurgie à Ambert, était en fait une ruse destinée à tromper les élus et les usagers. Face à cette stratégie désastreuse pour la population, plusieurs manifestations ont eu lieu, une pétition a réuni plus de 5 000 signataires, un livre noir a été remis au directeur de l’ARS, diverses interventions ont été faites dans les médias, les élus ont été alertés… Avec l’Observatoire régional de la santé, qui regroupe comités de défenses, collectifs et associations, et à l’initiative de la Coordi-nation nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité, des centaines d’usa-gers, personnels de santé, syndicats, partis politiques et élus ont manifesté leur mécontentement le 2 avril 2011 devant le siège de l’ARS. Ils y ont dénoncé les me-naces de disparition des blocs opératoires des hôpitaux de proximité de Thiers, Ambert, Riom, Issoire, Brioude

et Langeac. À Montluçon, c’est un partenariat avec une clinique privée qui se dessine. In fi ne, en Auvergne, comme sur l’ensemble du territoire, c’est tout notre système de santé qui est démantelé. À Ambert, la situa-tion ne cesse de se dégrader avec la demande de mise à disposition du praticien de chirurgie polyvalente de l’hôpital par ceux-là mêmes qui ne cessent de mettre en avant l’impossibilité de recruter des chirurgiens sur des territoires comme celui d’Ambert. Finalement, il n’y a plus d’interventions chirurgi-cales dans cet hôpital. La lecture du quotidien régional La Montagne nous confi rme qu’après Ambert, c’est Thiers qui est dans le collimateur avec un défi cit de 2,5 millions d’euros. Et comme la seule fi nalité dans le fonctionnement des structures hospitalières est au-jourd’hui l’équilibre budgétaire, nul besoin d’être de-vin pour imaginer la suite et les combats qui attendent les usagers thiernois. n

La MFCA et la MIRFT ont procédé, cette année encore, à une campagne de vaccination contre la grippe sai-sonnière durant le mois de novembre. Avec leur parte-naire, l’association ISBA Santé Prévention, des points de vaccination ont été ouverts à Vichy, Moulins, Mont-luçon et Clermont-Ferrand. Tous les adhérents entre 60 et 64 ans ont été contactés individuellement et invi-tés à prendre rendez-vous pour être vaccinés gratuite-ment. Prévenir, voilà le maître mot car mieux vaut une petite piqûre qu’une grippe violente et ses éventuelles complications. La grippe saisonnière touche chaque année plusieurs millions de personnes en France et cause près de 900 décès. Depuis deux ans, l’équipe médicale d’ISBA constate vacciner de moins en moins contre la grippe. On leur demande régulièrement si la souche H1N1 est présente dans le vaccin. Ils répondent que c’est effectivement le cas depuis 1978. L’équipe médi-cale cherche avant tout à rassurer les méfiances. Pour ce faire, ils ont établi l’argumentaire qui suit en faveur de cet acte de prévention bénéfique pour la santé

publique : Tout le monde peut être touché par la grippe. La vaccination est le meilleur moyen de prévenir cette maladie puisqu’il existe très peu de médicaments et qu’en cas d’infection, seuls des traitements sympto-matiques sont proposés. Cela permet également de protéger son entourage. La durée de l’immunité confé-rée est de plus ou moins neuf mois. La grippe est sou-vent à l’origine d’une fatigue intense pouvant persister plusieurs semaines, empêchant la pratique des acti-vités quotidiennes. Chez certaines personnes, cette maladie peut entraîner des complications graves. Contrairement aux idées reçues, les vaccins antigrip-paux ne peuvent pas provoquer la grippe puisqu’ils sont composés de particules virales inactivées. Ils sont d’ailleurs généralement bien tolérés. n

Coup de bistouri fatal à l’hôpital d’Ambert…

En bref & en chiffres MFCA-MIRFTUne taxe qui ne passe pas…

La MFCA et la MIRFT ont réagi dès l’annonce de la mise en place d’une nouvelle taxe de 3,5 % sur les cotisations des mutualistes. Non seulement les administrateurs des deux mutuelles se sont élevés contre l’injustice de cet impôt1, mais ils ont aussi dénoncé ses effets sur l’accès aux soins. Le 26 sep-tembre, ils ont organisé une conférence de presse pour populariser leur analyse et lancer la pétition de l’Unam appelant l’ensemble des mutuelles à boycotter la taxe. Depuis ce jour, une large bande-role barre la façade de la mutuelle, les signatures recueillies sont très nombreuses et les élus dépar-tementaux ont été interpellés. La même démarche a été entreprise auprès des organisations syndi-cales. Les deux mutuelles restent mobilisées sur cette question, notamment à travers la pétition, en attendant des initiatives de plus grande ampleur ou plus médiatiques… n1 - voir le Bonne santé précédent.

Depuis février 2011, les militants du comité de défense de l’Hôpital du bassin d’Ambert, les collectifs de défense et de développement des services publics Thiers Ambert et Marsac en Livradois unissent leurs efforts avec l’union locale CGT pour contrecarrer les manœuvres de l’Agence régionale de santé (ARS) qui veut transformer le service de chirurgie d’Ambert en centre de consultation pour le plus grand profi t d’établissements clermontois, essentielle-ment des cliniques privées. Rappelons que le partenariat public-privé est le fer de lance de la loi Bachelot, à l’origine des ARS.

Région : Auvergne /// Mutuelle Familiale Centre Auvergne

• Les bénéfi ciaires de la couver-ture maladie universelle (CMU) représentent 12,87 % des patients hospitalisés dans le public, contre 7,13 % dans les cliniques privées, selon les chiffres de la Direc-tion générale de l’offre des soins (DGOS) du ministère de la Santé.

• La Fédération hospitalière de France observe que les dettes des hôpitaux ont explosé passant de 10 milliards d’euros en 2005 à 24 milliards en 2010.

• Selon la Fédération hospitalière de France, près de 10 000 postes (hors médecins) ont ainsi été supprimés en 2009 dans les hôpitaux publics.

Prévention MFCA-MIRFT

Pourquoi se vacciner contre la grippe ?

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9

Région : Bretagne /// Mutuelle Familiale de France

Grande œuvre de Jean-Baptiste André Godin, un patron philanthrope et paterna-liste, il s’agit d’un ensemble de logements collectifs accolé à une usine et pourvu de divers services (crèche, buanderie, piscine et théâtre…). Le souhait de Godin était d’améliorer les conditions de logement et de vie des familles, en remplaçant « par des institutions communes, les services que le riche retire de la domesticité ». Il imaginait que les habitants du Familis-tère, aussi appelé Palais social, pourraient accéder, par la coopération, à l’ensemble des conditions de confort et de salubrité que la bourgeoisie s’offraient. Godin met également en place tout un système de protection sociale en créant des caisses de secours protégeant contre la maladie,

les accidents du travail et assurant une retraite aux plus de 60 ans. Après la dis-solution de l’Association coopérative en 1968, les logements du Palais social ont été mis en vente à prix modéré par l’entreprise Godin. En 2002, on recensait dans l’ensemble des trois bâtiments d’habitation 202 logements, dont un tiers était vacant. On constate que sans coopération entre ses résidents, le Familistère a perdu de son attrait. Cependant, son immense verrière qui surplombe une cour et ses innom-brables coursives et escaliers intérieurs impressionnent les visiteurs. Certains architectes s’inspirent, encore actuelle-ment, de la modernité de l’organisation spatiale de ce vestige du XIXe siècle. n

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Mutuelle Familiale Centre Auvergne

Une couverture sur mesure pour les retraités de l’AFPAVoilà plus de six mois que la MFCA et le syndicat national CGT de l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes se sont engagés dans un groupe de travail, afin de créer une couverture complémentaire facultative au sein de l’AFPA. La préoccupation de tous a été de mettre en œuvre le principe de solidarité, indispensable dans le contexte de démantèlement de cette association. Les participants du groupe de travail, très à l’écoute des demandes et des attentes qui ont été exprimées au sein des différentes instances de cette organisation, comme le comité des régions, ont voulu trouver une réponse face à la précarisation croissante du travail au sein de l’AFPA. Ainsi, le contrat qui a été signé en octobre couvre notamment les retraités actuels et à venir, les salariés précaires de l’associa-tion ou des entreprises extérieures en lien avec l’AFPA, ainsi que leur famille. n

la Picardie, c’est aussi…

Le Familistère de GuiseRégion de partage et de solidarité, la Picardie regorge de lieux témoins de ces valeurs. Le Familistère de Guise, préfi gurant une utopie sociale et humaniste, est l’un de ses symboles. Situé dans l’Aisne, ce monu-ment historique est classé depuis 10 ans.

Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Territoriaux

« Ne laisser personne de côté »Le phénomène de démutualisation a été évoqué le 23 septembre à l’AG de la Mutuelle interrégion des fonctionnaires territoriaux à Montluçon. D’un côté, la taxation croissante et les transferts de charges du régime obligatoire vers les complémentaires santé alourdissent les cotisations des mutualistes, tandis que de l’autre, la montée de la précarité et les plans d’austérité du gouvernement rendent l’accès à une mutuelle de plus en plus difficile. Com-ment répondre à cette double problématique ? Les intervenants disent tous qu’il ne faut laisser personne de côté. Délégués et adhérents ont affirmé la nécessité que les mutualistes s’impliquent davantage pour la défense de notre système de protection sociale et dans la vie de leur mutuelle, afin de lui redonner du sens et de l’action politique. Les résolutions ont été soumises au vote des délégués ainsi que le renouvellement du tiers sortant des administra-teurs. Enfin, Didier Lavediaux a été réélu président de la MIRFT lors du CA, qui a suivi. L’AG s’est terminée de façon conviviale autour d’un buffet fraternel n

La MGO en action contre la TCA« Le conseil d’administration de la Mutuelle générale de l’Oise a décidé d’être partie prenante des actions lancées contre la taxe sur les conventions d’assurances (TSCA) par l’Union nationale alternative mutualiste », explique son directeur, Dominique Mau-ger. « Nous avons envoyé une pétition contre la TSCA à l’ensemble de nos adhérents. Celle-ci a recueilli à ce jour plus de 1 200 signa-tures et il en arrive encore de nouvelles. Nous avons également transmis une lettre aux députés et sénateurs, pour leur demander de voter contre cet impôt caché, cette taxe injuste privant certains de mutuelle faute de moyens financiers. Enfin, de nombreux mutua-listes et l’ensemble du conseil d’administration ont répondu à l’ap-pel à la manifestation nationale d’octobre, où notre banderole a été très remarquée et félicitée. » n

Le familistère en chiffres

• 30 000 m2 de surfaces pour l’ensemble des trois pavillons du Palais social.• 495 appartements étaient aménagés dans l’ensemble des cinq pavillons avant 1918.• 1 748 personnes habitaient au Familistère en 1889.• 50 berceaux pouvaient être installés dans la nour-ricerie du Familistère.• 1 526 employés travaillaient dans les usines de la Société du Familistère en 1887.

Forum du Casc de la ville de LanesterLe Forum du Casc (Comité d’action sociale et culturelle) de Lanester s’est tenu les 30 septembre et 1er octobre dernier.

Le Casc est l’équivalent d’un comité d’entreprise dans les entre-prises privées. Les activités du Casc sont diverses (arbre de noël, loisirs, voyages, billeterie…). Sept cent personnes étaient invitées à y participer, regroupant les actifs et les retraités. La présidente du Casc, Marie-Noelle Jaffro, accompagnée de Mme Berthelot Joëlle, Mme Guegan Chantal et de M. Le Saec Patrick, ont apporté

leur bonne humeur et leur dynamisme. Cela a été un moment convivial, fort en échange. Les agents territoriaux de la ville de Lanester sont très attachés à leur Casc et ce sont des centaines de personnes qui sont passées tout au long des deux journées. Notre mutuelle était invitée comme partenaire, nous avons eu le plaisir de recevoir Madame Le Maire à notre stand ainsi que tous les agents territo-riaux. Ces deux jours nous ont permis d’être directement à la rencontre des agents territoriaux de Lanester. Nous avons récolté des centaines de signa-tures concernant notre pétition contre les taxes imposées aux mutuelles. n

“Toute l’équipe de la Mutuelle Familiale de France vous présente ses meilleurs vœux pour la nouvelle année.”

De gauche à droite : M. Le Saec Patrick, Mme Berthelot Joelle, Mme Jaffro Marie-Noelle, Mme Guegan Chantal.

Ils ont gagné !Les deux heureux gagnants de la tom-bola organisée par la Mutuelle Familiale de France lors du Forum du Casc de Lanester, sont M. Le Hen Claude et Mme Falquerho Christine. Leurs lots leur ont été remis le 1er décembre dernier. Madame Calloch Maryvonne avait remporté l’Ipad du jeux concours Bonne Santé N°53.

De gauche à droite : Mme Calloch Maryvonne, M. Hochet Gilbert, Mme Krynicki Viviane.

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En bref & en chiffres

Diabète, les chiffres du fléau…3 à 4 millions de personnes souffrent du diabète en France. Il est cependant très difficile de déterminer un chiffre précis car de nombreux malades s’ignorent. Parmi les adultes, on estime que, d’ici 2030, ils seront environ

5,2 millions à être diabétiques. Au cours des trente dernières années, le nombre de diabétiques dans le monde a plus que dou-blé pour atteindre 347 millions de malades en 2008, d’après une enquête publiée dans la revue scientifique médicale britanniqueThe Lancet. Dans 85 à 95 % des cas, il s’agit d’un diabète de type 2, égale-ment appelé diabète non insulinodépendant. Il est plus courant chez les personnes de plus de 45 ans en surpoids. Les régions les plus touchées par cette progression se trouvent en Asie, en Amérique, aux Caraïbes, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Parmi les pays développés, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l’Espagne figurent dans le classement des pays où la prévalence du diabète a le plus augmenté. Ainsi, la prévalence du diabète est de 9,6 % en Chine et de 12,6 % parmi les Américains contre 6,1 % en 1980. n

Aide à la complémentaire santéDepuis le 1er janvier 2012, le seuil d’accès à l’aide à la complémentaire santé a été relevé. Concrètement, les personnes dont les revenus dépassent de 35 % le plafond de la couverture maladie universelle complémentaire pourront en bénéficier. Le seuil en vigueur était précédemment de 26 %. n

Bonne Santé mutualiSte

« Le salaire est porteur d’une subversion du capitalisme, déjà expérimentée à grande échelle avec succès et bonheur : il s’agit de la qualifi ca-tion attachée à la personne - et donc du salaire à vie - et de la cotisation fi nançant du salaire socialisé. Premièrement, le salaire à vie des retraités et des fonctionnaires est un tremplin pour qualifi er toutes les personnes. Dans l’em-ploi, ce sont les postes de travail qu’on paye et non les employés qui les occupent : c’est la cause du chômage, qui n’existerait pas si les per-sonnes étaient elles-mêmes rémunérées, et non pas leur poste. Dès lors, revendiquer le plein-emploi ne permet pas du tout de sortir d’une logique qui maintient le chômage. Il vaut mieux exiger la qualifi cation irréversible de chacun et donc le salaire à vie pour tous de 16 ans à la mort. Un salaire de base de 1 600 euros net pourrait croître jusqu’à quadrupler au fi l des épreuves de qualifi cation. Ce système de rémunération serait fi nancé par une cotisation salaire préle-vée sur le PIB et gérée par la Sécurité Sociale professionnelle.

Deuxièmement, nous faisons l’expérience qu’il n’y a pas besoin d’accumulation fi nancière pour payer des engagements de long terme. En effet, les pays européens qui, comme la France, fi nancent les pensions sans faire appel à l’épargne ont de meilleurs taux de remplace-ment1. Sur ce modèle, une cotisation écono-mique peut fi nancer l’investissement en siphon-nant la totalité du profi t. Aucun remboursement ou paiement d’intérêts ne serait attendu en retour, puisqu’il n’y aurait plus d’accumulation privée de la valeur produite par le travail de tous. Pour conclure, nous devons sortir de l’auto-censure, qui nous fait penser qu’il n’est ni pos-sible, ni souhaitable d’affecter la moitié du PIB aux salaires et le reste au fi nancement des inves-tissements et au fonctionnement des services publics, sans passer par l’emploi et par le profi t. Nous pouvons nous débarrasser du chantage à l’emploi en remplaçant le marché du travail par le salaire à vie, et du chantage à la dette en remplaçant le profi t par une cotisation écono-mique ! » n

« Remplacer le marché du travail par le salaire à vie et le profi t par une cotisation économique ! »

Vrai ou faux ? Voici un petit questionnaire pour tester vos connaissances en matière d’hydratation.

1. L’eau représente 60 % de la composition du corps d’un adulte.2. Il n’est nécessaire de boire que lorsque l’on a soif.3. Pour boire le litre et demi recommandé par jour, on peut s’hydrater avec différentes boissons.4. Boire est le moyen pour notre organisme de s’hydrater.5. Mieux vaut éviter de boire pendant les repas.6. La sensation de soif se fait moins forte avec l’âge.7. Boire trop « fatigue » les reins.8. Le thé, le café, les boissons alcoolisées sont diurétiques.

1. Vrai : Ce pourcentage atteint 75 % pour un nourrisson et passe, après 50 ans, à 50 %.2. Faux : La soif est un mécanisme d’alerte signalé par le corps, lorsqu’il a déjà commencé à se déshydrater. Pensez donc à boire régulièrement.3. Vrai : Si l’eau est la seule boisson indispensable à l’orga-nisme, d’autres boissons, comme les jus de fruits ou le choco-lat, aident à compléter nos besoins hydriques.4. Faux : Notre alimentation nous apporte en moyenne 20 à 30 % de nos besoins quotidiens en eau.5. Faux : Il s’agit d’une idée reçue. Boire pendant les repas ne perturbe pas la digestion. Les repas constituent au contraire une bonne occasion de s’hydrater.6. Vrai : Les personnes âgées ont tendance à moins ressen-tir la soif. Pourtant, leurs besoins en eau restent les mêmes qu’avant. Avec l’âge, il faut penser à boire régulièrement7. Faux : L’abondance du volume d’urine contribue au contraire au bon fonctionnement des reins.8. Vrai : Ces boissons diurétiques font perdre davantage d’eau qu’elles n’en apportent. C’est pourquoi, si vous en buvez, il faut consommer la même quantité d’eau pour compenser. n

Bernard Friot, professeur émérite à l’Université Paris Ouest, est notamment l’au-teur de L’enjeu du salaire aux éditions La Dispute. Il animera une formation sur ce sujet, à l’invitation d’Entis, à Annecy, au premier trimestre 2012.

S’hydrater : les bons réfl exes

Débat d’idées

Prothèses auditives, toujours trop chères…« Les freins psychologiques à l’appareillage et son coût élevé constituent les principales raisons qui font que ceux qui savent qu’ils ont besoin d’une prothèse auditive pour entendre n’en portent généralement pas », affirme Philippe Metzger, audioprothésiste à Paris. La plu-part des malentendants de plus de 40 ans sont atteints de presbyacousie. Il s’agit d’un vieillissement naturel de l’audition qui provoque des difficultés à percevoir les sons aigus et à détacher les sons les uns des autres. C’est généralement les personnes de son entourage qui incitent le malentendant à se faire dépister, lorsqu’il les fait fréquemment répéter car il ne comprend pas. De son côté, la personne malentendante éprouve des réticences à se résoudre à porter un appareil auditif, parce que c’est le signe d’un handicap, une marque de l’âge et donc l’accep-tation d’une dépendance définitive à une prothèse pour vivre normalement. Le prix d’une prothèse auditive consti-tue également un frein. Il varie entre 1 500 et 1 700 euros, sachant que le remboursement de la Sécurité Sociale pla-fonne à 120 euros depuis plusieurs dizaines d’années. Il existe aussi des prothèses moins perfectionnées entre 600 et 700 euros, qui sont tout de même réglées sur-mesure par l’audioprothésiste qui les vend. n

1 - Rapport entre le montant de la retraite et du dernier salaire perçu.

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JEU CONCOURS BONNE SANTÉ 56

1) annoncée dans le cadre du plan de rigueur par le gouvernement, une hausse de 3,5 % des taxations touche, à nouveau, les complémentaires santé. À combien s’élève, aujourd’hui, le montant total de ces taxes sur les complémentaires santé ?

❑ 7,54 % ❑ 11,87 % ❑ 13,27 %

2) la loi sur la mutualité de 1898 contient :

❑ le principe de neutralité ❑ le principe de suppléance

❑ le principe de précaution

3) De quel modèle d’assurance maladie est hérité celui en place en alsace-moselle permettant à la Sécurité Sociale de prendre entièrement en charge les frais d’hospitalisation et de rembourser les médicaments à 90 % ?

❑ le modèle anglais ❑ le modèle allemand ❑ le modèle japonais

4) Selon l’unef, l’usem et la lmDe, si un tiers des étudiants a renoncé à un traitement en 2010, combien d’entre eux déclarent ne plus être couverts par une mutuelle ?

❑ 1 sur 20 ❑ 1 sur 10 ❑ 1 sur 5

5) Dans quel forum sur le thème de l’eau, qui se tiendra du 12 au 17 mars prochain à marseille, sont invités à débattre des responsables mutualistes ?

❑ le Fame ❑ le Fme ❑ le Cme

Nom :

Prénom :

Adresse :

CP : Ville :

Numéro d’adhér ent :

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JEU CONCOURS BONNE SANTÉ 56

Menaces sur la santé des étudiantsUn tiers des étudiants a renoncé à un traitement en 2010. Un sur cinq n’est même plus couvert par une mutuelle. Ces informations alarmantes sont à relier avec la hausse du coût des études et onze années de baisse du pouvoir d’achat des étudiants. L’Union nationale des étudiants de France (Unef) et la Fédé-ration des associations générales étudiantes (Fage) ont déclaré qu’une « crise sanitaire » menace les étu-diants. Les organisations étudiantes (mutuelles, syn-dicats et associations) ont parlé pour la première fois d’une seule voix pour dénoncer la nouvelle taxe sur les complémentaires santé, que les mutuelles seront contraintes de répercuter sur le montant des cotisa-tions. L’Unef et la Fage demandent l’exonération de la taxe sur les mutuelles, et un plan national pour la santé des étudiants. La mutuelle LMDE, la Smerep et la Caisse nationale d’assurance maladie ont signé, début décembre, un accord de fi nancement por-tant la «remise de gestion» accordée par l’État aux mutuelles à 85 millions d’euros par an, soit 40 cen-times par étudiant protégé. n

Nutrition

Les graines de la discorde

1 - Agence nationale de sécurité sanitaire

Qu’est-ce qu’une graine germée ? C’est une jeune pousse qui s’obtient par humidifi cation d’une graine. Il est possible de les cultiver chez soi, c’est rapide et ne nécessite aucun matériel plus coûteux qu’un ger-moir ou un bocal, un élastique et du tulle. On peut aussi les acheter déjà germées. Elles connaissent un succès grandissant en raison de leurs qualités nutri-tionnelles (elles sont notamment riches en magné-sium) et de la dimension ludique et pédagogique de la germination. Le plus souvent, elles sont consommées crues, en salades ou saupoudrées sur des plats. Les graines germées font partie des aliments qui peuvent contenir des bactéries pour deux raisons. D’une part, elles constituent un bon support pour les microbes car elles contiennent tout ce dont ils ont besoin pour se multiplier. D’autre part, leur culture exige le main-tien des graines dans un milieu chaud et humide pendant plusieurs jours, ce qui favorise le développe-ment des bactéries. L’observation d’épidémies asso-ciées à leur ingestion a montré que, dans la plupart des cas, c’était la graine elle-même qui était conta-

minée, comme cela était le cas au printemps, indique d’ailleurs l’OMS.

Quelles graines peut-on manger ? Les légumineuses (azuki - petit haricot rouge -, hari-cots -sauf les verts-, fénugrec, alfalfa ou luzerne, lentilles, petits pois, pois chiche, soja, trèfl e), les céréales (avoine, blé, épeautre, orge, sarrasin, seigle, quinoa…), les oléagineux (sésame, tournesol), les ombellifères (carotte, céleri, fenouil), les mucilagi-neux (cresson, lin) et les crucifères (moutarde, radis, navet, chou).

Quelles sont les recommandations en France ? Si vous les faites pousser chez vous, veillez à les laver avant la germination, et à rincer les pousses avant de les consommer. L’Anses recommande d’une façon générale de ne pas donner de graines germées crues aux enfants, aux personnes âgées et à ceux qui pré-sentent une défi cience du système immunitaire. En revanche, tout le monde peut les manger cuites. n

Au printemps 2011, des cas d’infections par une bactérie Escherichia coli se sont décla-rés entraînant 48 décès en Europe. La consommation de graines germées importées d’Égypte - du fénugrec notamment - est à l’origine de ces épidémies, selon l’Anses1. Les lots de produits mis en cause ont été détruits. Les graines germées sèment la dis-corde : alors que certains leur attribuent de nombreuses vertus nutritionnelles, d’autres les accusent des pires maux.

• 72% des étudiants déclarent disposer d’une couverture complémentaire.

• 13% déclarent ne pas avoir de couverture complémentaire

• 10 % déclarent l’ignorer.

Sources : Unef, Usem, LMDE

Pour participer, retournez le coupon avant le 15 février 2012 inclus à l’adresse suivante :Jeu concours Bonne Santé n°56 - entis, les mutuelles de l’être39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier BP 9029 - 74991 annecy Cedex 9

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses.

Avez-vous bien lu votre magazine ? Répondez à ce questionnaire pour le vérifi er. Un tirage au sort parmi les bonnes réponses vous fera peut-être remporter un IPAD 16 giga !

1 IPAD 16 GIGA - WIFI1 IPADJOUEZ & GAGNEZ

ELLE A GAGNÉ ! madame Zouyed Jacqueline (74) a remporté l’ipad en jeu lors du dernier tirage au sort.

Erratum : une erreur s’était glissée dans le jeu du numéro précédent concernant la question 1. Toutes les réponses à cette question ont donc été considérées comme justes pour la validation des bulletins lors du dépouillement.

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L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

Le Kiosqueà infos

Bonne Santé est la revue trimestrielle d’Entis, les mutuelles de l’Être - 39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier - BP 9029 - 74991 Annecy Cedex 9 • Janvier 2012 • n°56 • Directeur de la publication : Lucien Carette • Directeur de la rédaction : Damien Fortun • Conseil éditorial : Didier Levallois • Direction artistique et maquette : Romain Fourcy • Rédaction : Robin Assous • S. R. : Jérémy Echard • Conception et réalisation : Critères • Photographies : Critères, Phovoir, Fotolia.com (dalaprod, Bandika, lightpoet, Julienl, Yuri Arcurs, geronimo, Gilles Paire, Joanna Zielinska, Adam Borkowski, Kelly Young) • Imprimé sur papier recyclé. numéro de CPPAP : 0910 M 05566

Ta première consultation médicale sans les parents

Si tu as moins de 18 ans, tu as tout à fait le droit d’aller voir un médecin seul, sans en avertir tes parents. Par contre, en cas d’examens complémentaires ou de traitement, le médecin aura besoin de leur consentement. Le médecin est tenu au secret médical pour tout mineur de plus de 15 ans : par contre, en dessous de cet âge, il doit révéler l’état de santé du patient aux parents. En ce qui concerne les remboursements, tu es rattaché à ton père ou à ta mère en tant qu’ayant droit de la Sécurité Sociale jusqu’à l’âge de 20 ans maximum. Du coup, ce sont eux qui seront remboursés si tu vas voir le médecin et ils seront donc forcément au courant de ta visite… Pour éviter cela, il faut payer comptant et ne pas être remboursé du tout ! Cependant, dès l’âge de 16 ans, tu peux obtenir, si tu en fais la demande, le

statut d’ayant droit autonome et bénéfi cier sur ton compte en banque des remboursements des frais médicaux.

Quel médecin aller voir et comment préparer la consultation ? En cas de problème de santé, la personne qui peut le mieux t’ai-der est généralement ton médecin de famille. Il s’agit de celui que tu as probablement déclaré comme médecin traitant si tu as plus de 16 ans et celui que tu vas voir depuis que tu es tout petit, qui te connaît, qui t’a vu grandir… Et avec qui tu es certaine-ment en confi ance. Cependant, tu peux être gêné et avoir envie de voir quelqu’un qui ne connaît pas toute ta famille… Dans ce cas, tu seras moins bien remboursé. Il est donc préférable que tu te renseignes bien sur le médecin, notamment s’il est en sec-teur 1 (tarif de la Sécurité Sociale) ou 2 (honoraires libres, donc consultation plus chère). Tu obtiendras des informations en l’appelant ou bien à l’adresse internet http://ameli-direct.ameli.fr. Il faut préparer la consultation. Renseigne-toi sur tes anté-cédents médicaux. Ils sont normalement inscrits sur ton carnet de santé. Apporte-le, le médecin pourra ainsi vérifi er en même temps si tes vaccinations sont à jour. Tu peux venir accompa-gné d’une personne de ton choix à la consultation, si cela ne t’empêche pas de répondre à certaines questions intimes. Si tu angoisses ou si tu n’oses pas te faire examiner, signale-le à ton médecin pour que vous en discutiez, et qu’il trouve une solution qui vous convienne à tous les deux. n

à lire 1925 : la belle lutte des sardinières de DouarnenezLe dernier opus de la série de cinq livres a été publié par l’Institut CGT d’histoire sociale de Bretagne. Il revient, 80 ans après, sur la grève vic-torieuse des sardinières de Douarnenez dans le Finistère. Les coura-geuses bretonnes ont dû faire preuve d’endurance et d’imagination pour tenir les sept semaines de lutte. C’est seulement après que des tueurs à gage venus de Paris ratent l’attentat qu’ils voulaient commettre contre Daniel Le Flanchec, le maire de Douarnenez le 1er janvier 1925, que tous les patrons des conserveries cédèrent aux revendications. Écrit à la gloire de ces femmes, ce livret riche en photos, gravures et coupures de presse de l’époque est disponible à la vente au siège de l’institut : 4 rue Jean Moulin 29740 Lesconil ou auprès de l’association « Mémoire ouvrière », Tél. : 02 97 76 90 36 n n

Ta

santé t’appartient ! T

asa

nt artient!

Concours de nouvelles « des ÊTRES et des LIENS »

Le thème de cette troisième édition sera « Au bout du voyage, un horizon de promesses ». Il y aura, comme durant la deuxième édition, deux concours, l’un pour les lycéens et l’autre pour les adultes. Les nouvelles doivent être envoyées avant le 28 février 2012 à LCE 74 / BP237 au 12 rue de la République, 74006 Annecy. Les 8 meilleures nouvelles de chaque catégorie seront éditées sous forme d’un ouvrage collectif. Cette année, l’auteur de Dix ans trois-quarts, Fred Paronuzzi, accompagnera le jury. n

Trois Romans en QuestionsTrois Romans en Questions est un jeu littéraire autour de trois auteurs et leurs livres. Il se déroulera le 15 juin 2012. Les écrivains choi-sis sont Carole Martinez pour Du domaine des murmures, aux éditions Gallimard, qui a reçu le prix Goncourt des Lycéens 2011, Ahmed Kalouaz pour Une Étoile aux cheveux noirs, aux éditions du Rouergue, et Laurent Cachard pour Le poignet d’Alain Larrouquis, aux éditions Rai-son et Passions. n

Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire

coécrit par A. Grimaldi, D. Tabuteau, O. Lyon-Caen, F. Bourdillon et F. Pierru, Odile Jacob, 2011.Notre système de santé solidaire est à la croisée des chemins car il doit affronter plusieurs crises :

économique, sanitaire, professionnelle… Les périls les plus lourds viennent des choix « libéraux » opérés depuis le début des années 2000. Alors que le service public hospitalier est remis en cause, le financement des soins courants connaît une privatisation ram-pante et pour ce qui concerne la médecine de ville, la pratique des dépassements d’honoraires se banalise tandis que, sur le territoire, les déserts médicaux se multiplient. « Cette politique qui sape un peu plus chaque jour les principes fondateurs de la Sécurité Sociale n’est pas une fatalité. Une autre politique est possible, pour confor-ter et développer les services publics de la santé. » n

Le Planning FamilialOn trouve des centres de planifica-tion et d’éducation familiale (CPEF) un peu partout en France et ils ne sont pas réservés qu’aux filles ! Les garçons peuvent y aller par exemple pour le dépistage du sida et des infec-tions sexuellement transmissibles, pour des consultations médicales et des entretiens individuels, pour une écoute face aux violences sexuelles et psychologiques… C’est vrai que les CPEF sont avant tout très pra-tiques pour les mineures qui peuvent y consulter seules et sans rien payer. Le secret médical et l’anonymat y sont respectés. En plus de prescrire des contraceptifs, le rôle des CPEF est aussi le suivi des grossesses pour les femmes en difficulté, la prise en charge des interruptions volontaires de grossesse, l’information sur la vie affective et la sexualité…

économique, sanitaire, professionnelle… Les périls les plus lourds

Tu dois consulter un médecin et tu as envie d’y aller seul, sans ton père ou ta mère ? Voilà comment s’y prendre !

Toute l’équipe d’Entis, les mutuelles de l’être,

vous présente ses meilleurs vœux de bonheur & de santé