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Dossier : La succession à la présidence du Groupe de la Banque mondiale L’événement : 11 ème édition du Colloque de Fès “ une âme pour la Mondialisation “ Projets : Projet d’Appui à la Réforme de l’Education de Base La SFI lance son émission obligataire “ Inaugurale ” en dirhams sur le marché marocain La lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc 35488 Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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  • Dossier : La succession à la présidence du Groupe de la Banque mondiale

    L’événement : 11ème édition du Colloquede Fès “ une âme pour la Mondialisation “

    Projets : Projet d’Appui à la Réformede l’Education de Base

    La SFI lance son émission obligataire “ Inaugurale ”en dirhams sur le marché marocain

    La lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc

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  • La Lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc - Mars 2005 - N°5

    NOTRE MISSIONLutter contre la pauvreté avec passion et professionnalisme pourobtenir des résultats durables.Aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leurenvironnement via l’offre de ressources, la transmission deconnaissances, le renforcement des capacités et la mise en placede partenariats dans les secteurs public et privé.Exceller en tant qu’institution capable d’attirer, de motiver, dedévelopper un personnel dévoué, aux compétencesexceptionnelles, qui soit à l’écoute et capable d’apprendre.

    NOS PRINCIPESTravail et partenariat selon une approche participative permettantl’appropriation des projets par les pays, engagement à obtenir desrésultats de qualité, souci d’intégrité financière et de coût-efficacité,motivation et innovation.

    NOS VALEURSHonnêteté personnelle, intégrité, volonté de travailler en équipe,dans un esprit ouvert et un climat de confiance qui renforce lapuissance d’agir de chacun, respecte les différences, encourage laprise de risque et la responsabilité et favorise l’épanouissementprofessionnel et familial.

    Bureau de la Banque mondiale au Maroc7, Rue Larbi Ben Abdellah, Souissi, RabatTél : 037 63 60 50 - Fax : 037 63 60 51 www.worldbank.org.ma

    Société Financière Internationale7, Rue Larbi Ben Abdellah, Souissi, RabatTél : 037 65 24 79 - Fax : 037 65 28 93 www.ifc.org

  • EDITORIAL 3

    ZOOM 4� La Stratégie de Coopération de la Banque mondiale avec le Royaume du Maroc

    (CAS 2005-2009) : Phase de finalisation� Le Ciblage : des leçons à considérer� Les Etudes Economiques et Sectorielles Programmatiques (PESW) dans la Région MENA� Le Protocole de Kyoto entre en vigueur : Les gouvernements et le secteur privé

    soulignent le rôle de la Banque mondiale dans le relancement du marché du Carbone

    L'EVENEMENT 12� “Une âme pour la Mondialisation”: Leçons du Colloque de Fès sur la Mondialisation� M. Christiaan Poortman, le Vice-Président de la Banque mondiale pour la Région MENA

    effectue une visite au Maroc

    PROJETS 16� La Banque mondiale approuve un nouveau prêt pour le Projet d'Appui à la Réforme de

    l'Education de Base (PARSEM)� Projet d'élaboration d'un rapport sur l’éducation dans la Région MENA -

    « La réforme éducative dans la Région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord :Un chemin pas encore parcouru »

    � Projets de la Banque mondiale en cours de préparation au Maroc

    DOSSIER LA SUCCESSION À LA PRÉSIDENCE DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE 19� Monsieur James D. Wolfensohn : Biographie� James Wolfensohn à la présidence du Groupe de la Banque mondiale 1995-2005 :

    principales réalisations� Commentaires de la presse internationale sur la succession à la présidence du Groupe

    de la Banque mondiale

    BREVES 28� La SFI lance son émission obligataire « Inaugurale » en dirhams sur le marché marocain� Gender Entrepreneurship Markets : une nouvelle orientation pour la SFI� Les réformes du commerce des produits agricoles jouent un rôle essentiel

    dans la réduction de la pauvreté selon un nouveau rapport de la Banque mondiale� Mise en œuvre du Nouveau Plan de Développement Social� Dialogue entre ONG et Banque mondiale sur l’approvisionnement en eau potable

    et l’assainissement en milieu urbain� Calendrier des Evénements

    BILAN DES ACTIVITES DES CPI : JUIN-DÉCEMBRE 2004 33

    DERNIERES PUBLICATIONS 37

    La Lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc - Mars 2005 - N°5

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    SOMMAIRE

  • La Lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc - Mars 2005 - N°5

    Nawafid

    Nawafid - Nouvelles de la banque mondiale au Marocest publiée chaque trimestre par le bureau de la Banque mondiale à Rabat.

    Les articles publiés dans cette lettre d’information ne représentent pasnécessairement les points de vue de la Banque mondiale.

    © 2005 droits réservés.Dépôt légal : 2004/0089

    ISSN : 1114 - 7784

    La Lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc - Mars 2005 - N°5

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    La Lettre d’information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maroc - Mars 2005 - N°5

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    Ce numéro de printemps de NAWAFID consacre une large couverture au legs de JimWolfensohn. Aux espoirs, aux doutes et aux succès qui auront traversé cette présidenceremarquable. Quand il quittera ses fonctions, le 31 mai 2005, James David Wolfensohn,JDW pour les férus d’acronymes, Jim, simplement, pour tous ses collègues, aura marqué une décenniede transformations et de réformes à la Banque mondiale.

    Que l’on se souvienne. En 1995 c’est le mouvement « 50 ans cela suffit » (50 years is enough), quitenait le haut du pavé, avait l’écoute de l’opinion mondiale et déstabilisait une institution sur ladéfensive, qui voyait ses stratégies décriées et ses réunions annuelles transformées en campsretranchés. Alors, commença à poindre le doute quant à la pérennité de la Banque mondiale, voireson utilité. Combien fragiles, en effet, peuvent être les constructions les plus robustes quand elless’assoupissent en ignorant les fracas du monde extérieur.Quand ne se fait pas l’aggiornamento de leurcredo.Quand, éblouies par leur inertie, elles perdent le sens du mouvement. Jim Wolfensohn a été cemouvement, ce changement et cette dynamique nouvelle.

    Avançant à travers les réticences, Jim Wolfensohn a souhaité une approche plus globale et intégréedu développement et de la lutte contre la pauvreté. Il a battu en brèche certains vieux tabous de laBanque, en acceptant la pertinence d’appréhender la gouvernance, la lutte contre la corruption ou laréforme des systèmes juridiques et judiciaires comme autant de conditions au développementharmonieux et pérenne. Ce faisant, il a lié la croissance économique aux transformations sociales. Ila instillé dans le champ global du dialogue de la Banque avec ses partenaires, la dimension combienfondamentale de l’ouverture vers la société civile, vers les récipiendaires premiers des efforts dedéveloppement menés par la Banque mondiale.

    Jim Wolfensohn a souhaité lancer la Banque mondiale dans le domaine du partage du savoir et de laconnaissance, donnant souffle et dimension à la recherche pour le développement. Pour que cetteinstitution mette au service des pays partenaires sa formidable capacité d’analyse et son expertiseinternationale. Bref, que les valeurs échangeables de la Banque mondiale dépassent celles libellées ensimples monnaies. Que cette Banque ne soit pas simplement une banque.

    Aujourd’hui, l’œuvre de reconstruction et de réforme bâtie sur le dialogue, l’écoute et le changementprogressif et volontariste porte ses fruits. La mission de cette institution, ses buts et ses stratégies dedéveloppement sont d’actualité et nul ne peut ignorer son impact dans un monde globalisé. Pourpreuve, l’intérêt suscité par le processus de nomination de son prochain président.

    Avec le Maroc, Jim Wolfensohn a une relation privilégiée. Il a fréquemment visité le pays et toutes lesopportunités étaient saisies pour un passage, quand bien furtif. Il a trouvé en l’espace du Festival desMusiques Sacrées de Fès une continuité de l’effort lancé pour le dialogue des civilisations et desreligions. Il s’est engagé de manière forte dans le contenu et la substance du programme decoopération entre le Maroc et la Banque mondiale. Il a présidé, avec M. le Premier Ministre, en février2003, un séminaire de réflexion et d’échanges à Tanger, qui a relancé notre partenariat et quiconstitue le socle de la Stratégie de Coopération 2005-2009 que nous finalisons ces jours ci.

    EDITORIAL

    Ferid BelhajChef du Bureau de la Banque mondiale au Maroc

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    STRATÉGIE DE COOPÉRATION DE LA BANQUE MONDIALEAVEC LE ROYAUME DU MAROC (CAS 2005-2009)

    Phase de finalisation

    Dans le but de renforcer ledialogue avec tous lesacteurs de développementdu pays, la préparation du CAS Maroc aété ancrée dans un processus participatifbasé sur de larges consultations.

    Etant donné la transition complexe parlaquelle passe le Maroc depuisquelques années ainsi que les grandsdéfis de développement auxquels lepays fait face, il existe dans plusieurssecteurs les bases d'un dialogue entreune société civile dynamique et desdécideurs de plus en plus convaincusde la nécessité d'une ouverture verstous les acteurs socio-économiques.Cette opportunité unique dans larégion Moyen Orient et Afrique duNord nous a permis de lancer de largesconsultations en vue de la préparationdu CAS.

    Le processus de consultations qui a ciblétous les acteurs de développement enplace à travers un dialogue constructifautour de questions cruciales dudéveloppement du pays a été lancé àpartir du mois de Juin 2004 et s'estdéroulé en deux phases : une premièrephase au niveau national et unedeuxième au niveau sectoriel ciblantparticulièrement les prioritésidentifiées lors de la première phase.

    Dans la conception et la mise en placede ce processus, l'équipe de la Banquea pris en compte la diversité desacteurs tout en respectant lesmodalités de leurs interactions, et aciblé lors de la première phase lesreprésentants au niveau national dusecteur public, du secteur privé et de lasociété civile avec ses différentes composantes : ONGs, parlementaires,milieu académique, associations

    professionnelles et ce sur desquestions transversales liées auxgrands défis de développement dupays. Cette phase de consultationsélargies était caractérisée par desdébats ouverts et francs et a abouti àl'identification des principales prioritésde développement du pays.

    La deuxième phase de consultations aciblé les acteurs au niveau sectoriel.Ces séances de travail ont été mises enplace en partie en collaboration avec leMinistère des Affaires Economiques etGénérales dans le but de renforcerl'appropriation de ce processus et pourconsolider le dialogue avec tous lesacteurs clés. Cependant, les secteursde l'éducation, de l'eau et celui dudéveloppement social, ont fait l'objetde séances de travail spécifiques avectous les acteurs concernés. Cetteapproche a permis de mieuxappréhender la vision des uns et des autres et de mieux comprendre lesdéfis spécifiques à ces secteursidentifiés comme stratégiques par lesparticipants aux consultations de laphase précédente.

    Ce processus à travers ces des deuxphases (Juin 2004 - Mars 2005) a permisdes échanges très riches avec tous lesacteurs dans leur diversité. Lors detoutes les consultations les participantsont salué l'initiative de la Banque, etont recommandé à ce que cesconsultations soient pérennisées toutle long de la mise en place de lastratégie de coopération 2005-2009 et àtravers les étapes d'implantation desdifférents projets.

  • Première version du Rapport d'achèvement du CAS 2001-2004 Novembre 2004Consultations avec le Gouvernement marocain sur le Rapport d'achèvement Janvier/Février 2005du CAS 2001-2004Consultations finales avec le Gouvernement marocain, version française du CAS finalisée Février/Mars 2005Présentation du CAS 2005-2009 au Conseil d'Administration de la Banque mondiale. Mai 2005

    II. RAPPORTS

    Calendrier des Consultations CAS (mise à jour)Juin 2004 - Janvier 2005

    I. CONSULTATIONS

    Phase I : Consultations Nationales

    Développement social (Ministères et ONGs) 20 septembre 2004Développement social (chercheurs universitaires: sociologues) 19 octobre 2004Aspects macro-économiques (chercheurs universitaires et économistes) 19 novembre 2004Aspects macro-économiques (Société Civile) 21 novembre 2004Développement rural - (Organisations Professionnelles Agricoles) 26 novembre 2004Secteur de l'eau (Ministères) 9 décembre 2004Secteur de l'eau 10 décembre 2004Secteur de l'agriculture 13 décembre 2004Secteur de l'habitat 14 décembre 2004Amélioration de la compétitivité de l'économie et du développement du secteur privé 16 décembre 2004Politique sociale-(santé, accès aux services et infrastructures de base, couverture sociale) 16 décembre 2004Secteur de l'agriculture 17 décembre 2004Secteur de l'éducation 20 décembre 2004Secteur de l'eau 21 décembre 2004Compétitivité de l'économie 22 décembre 2004Secteur Social 28 décembre 2004Consultations sur la dimension Genre 2 février 2005Secteur de l'éducation 11 mars 2005

    Consultations avec la Société Civile 8 juin 2004Consultation/Retraite : Equipes du Ministère des Finances, du Ministère des Affaires Générales et de la Banque mondiale 26-27 juin 2004Consultations avec les membres de la Chambre des Représentants 13 juillet 2004Consultations avec le Secteur privé, CGEM et GPBM 16 juillet 2004Consultations avec les bailleurs de fonds 21 novembre 2004

    Phase II : Consultations Sectorielles

    Phase III : Consultation/Information des partenaires et des principaux acteurs sur les résultats du processus de consultations :

    Consultation/information société civile Février 2005Réunion de travail entre le Premier Ministre et le Vice-Président de la Banque mondiale Février 2005

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  • Le ciblage fin est une action deconcentration des ressourcespubliques qui sont limitées, surcertaines populations spécifiques.Beaucoup de pays font usage du ciblagepour aider les pauvres et les groupesvulnérables. Si elles sont réussies, lespolitiques se proposant d'identifier lespauvres et de les cibler peuvent jouerdes rôles essentiels dans la redistributionet l'allègement des aléas et del'insécurité dans une économie libérale.Toutefois, le ciblage a un coût, y comprispour les pauvres eux-mêmes. Dans cesens, les questions clés sont (i) quel est leniveau de ciblage requis? et (ii) quelleforme ce ciblage doit-il prendre? Cetarticle examine dans un premier temps leniveau de connaissances des méthodesde ciblage en pratique, et leurs coûts. Ala lumière de cet examen global, cetarticle se propose d'examiner ensuite lesprogrammes de lutte contre la pauvretéau Maroc.

    Méthodes de ciblage

    Les politiques de ciblage fin utilisentl'une des deux méthodes principalessuivantes. La première est le ciblage del'indicateur, par lequel une caractéristique(un “indicateur”) qui est hautementcorrélée à un faible revenu réel - mais quipeut être observé plus facilement et àmoindre coût que le revenu - est utilisécomme substitut pour le revenu afind'identifier et de cibler les pauvres. Unexemple typique consisterait en la régionde résidence; du fait que la plupart despays présentent de grandes disparitésspatiales sur le plan du niveau de vie, leciblage géographique a fait l'objet d'uncertain engouement et constitue en faitla principale méthode de ciblage utiliséeau Maroc. BAJ1 en est un exemple.D'autres indicateurs, tels que la classe depropriétaires fonciers, le sexe, l'étatnutritionnel, l'invalidité, ou la taille desménages sont également souvent utilisésaux fins d'identification desbénéficiaires. Au Bangladesh, laGrameen Bank associe les corrélats : lemicro crédit a essentiellement pour cibleles femmes rurales appartenant à desménages ne disposant pas de terres.La deuxième approche est l'auto ciblage. Au lieu de se fier à un administrateur

    pour le choix des bénéficiaires, cesmécanismes induisent les participants àse sélectionner eux-mêmes en créant desmesures incitatives favorisant les pauvreset seulement les pauvres commebénéficiaires. L'approche de l'autociblage agit en incorporant un coût departicipation qui augmente avec lerevenu, ce qui a pour résultat certain leretrait des populations non pauvres.Par exemple, les programmes publicspour l'emploi exigent des participants detravailler pour recevoir des prestations.Ceci aide à dépister et à écarter les nonpauvres. Les programmes desubventions peuvent sélectionner desarticles que les pauvres consommentmais que les riches ne consomment pasou utiliser l'emballage comme moyen dedépistage basé sur la sélection. D'autresexemples se fondent sur la périoded'attente ou sur les stigmates pourdissuader les nantis de participer.

    La Tunisie a converti un programme desubvention alimentaire universel peuviable financièrement en un programmeplus restreint et plus en faveur despauvres à travers l'auto ciblage. Étantdonné qu'il n'existe pas de différenceréelle dans les paniers de consommationdes différents groupes de revenus, lasolution adoptée par le gouvernementconsistait à différencier les produits nonpas sur la base de leur qualitéintrinsèque, mais sur la base de leuremballage extérieur. Des produits dits“inférieurs” - perçus par les richescomme étant de moins bonne qualité-ont été créés, et les subventions ont ététransférées vers l'achat de ces produits.Par exemple, le lait a été conditionnédans de petits emballages plastiques peurobustes qui devaient être vidés une foisouverts. La taille et l'inconvénientconstituaient le “coût de participation”,et ceci avait pour résultat de dissuaderl'achat de ces produits par les nantis.Cette politique a donné de bonsrésultats dans le sens où elle a permis deréduire assez significativement les coûtsdu programme tout en évitant uneinstabilité sociale et en concentrant lesdépenses du programme sur les groupesà faible revenu.

    Le coût de participation encourage l'autosélection et contribue à identifier qui estpauvre et qui ne l'est pas; il aide

    également à maintenir les incitations às'extirper de la dépendance et de lapauvreté. Par exemple, des programmespublics pour l'emploi à un salairesuffisamment bas dissuaderont l'état dedépendance, puisque les participantsquitteront de leur propre chef ceprogramme lorsqu'un travail leur estoffert par le secteur privé. Par ailleurs, enréduisant l'influence des fonctionnairespublics, ceci diminue les occasions decorruption et de favoritisme.

    Quels sont les coûts duciblage?

    Le ciblage fin implique trois types decoûts. Le premier coût provient du faitque les décideurs disposentd'informations imparfaites. L'obtentiond'informations supplémentaires etpertinentes entraîne des fraissupplémentaires. L'identification précisedes pauvres et la possibilité d'éviter lesfuites en atteignant seulement lespauvres nécessitent souvent des frais degestion élevés. Bien que le ciblaged'indicateurs spécifiques promette deréduire les charges administratives,même les meilleurs indicateurs onttendance à être corrélés de manièreimparfaite aux faibles revenus.L'association de quelques indicateursaméliore souvent le ciblage mais peutinfluer sur les charges administrativeségalement. Certes, l'auto ciblagecontribue à éviter ces coûts.Le comportement des gens peut changersuite à une politique et par conséquentpeut avoir pour effet d'augmenter lesfrais. Dans le cas du ciblage del'indicateur, les destinataires potentielsdes dépenses publiques sont tentés dedonner de fausses indications sur leniveau de leur revenu et de changer leurcomportement soit pour devenir soitpour demeurer éligibles. Les genspeuvent se déplacer en réaction à unciblage géographique. Les bénéficesofferts par le ciblage aux chômeurspeuvent réduire leurs efforts à trouverdu travail.

    LE CIBLAGE : DES LEÇONS À CONSIDÉRER Par Dominique Van de Walle,Economiste PrincipaleBanque mondiale

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  • Le problème d'incitation peut êtregrave pour les personnes ayant unrevenu proche du seuil limite derevenu pour leur éligibilité. Lespersonnes ayant un revenu légèrementplus faible se voient devenir éligiblespour un transfert, alors que celles quiont un revenu légèrement plus élevé sevoient disqualifiées. Certes, si la pertede transfert dépasse l'augmentation derevenu, il n'y aura pas d'incitation des'échapper à la pauvreté ; ce quientraînera un “engrenage de lapauvreté.”

    Les non bénéficiaires peuventégalement modifier leur comportement.Les donateurs peuvent réduire lesversements privés en réaction auxtransferts publics. A l'instar du ciblagede l'indicateur, l'auto ciblage peutimpliquer des frais occultes découlantde revenus perdus ou de modificationsde comportement induits par les coûtsde participation. Ces coûts peuventcontribuer à centrer les bénéfices surles pauvres, mais peuvent égalementréduire les bénéfices de transfert netssur les pauvres.

    Un coût supplémentaire souventassocié à des programmes ciblés est lemanque perçu d'appui politique, dufait que ces derniers aident seulementles pauvres qui manquentgénéralement de poids politique. Laclasse moyenne 'composée le plussouvent des électeurs les plusdynamiques et les plus importants surle plan politique' peut alors cesser desoutenir même les efforts bien ciblésde réduction de la pauvreté.

    Il peut être difficile en pratique detrouver des indicateurs pour le ciblagequi peuvent être identifiés de manièreadéquate et à faible coût, qui sontfortement corrélés au revenu, et nepeuvent pas être facilement manipulés.A la lumière des coûts potentiels duciblage, les décideurs devraient mettreen place des programmes dont lafinalité n'est pas le degré de ciblage,mais la satisfaction des objectifsdéclarés compte tenu des restrictionsbudgétaires, des informations mises àla disposition des responsables desorientations politiques, et desréactions comportementales et

    politiques vis-à-vis des interventionsciblées. Le ciblage ne constitue pasl'objectif en soi; l'objectif est plutôt delutter contre la pauvreté et ainsi leciblage peut ou peut ne pas être lemeilleur moyen pour réaliser cetobjectif.

    Les programmes de lutte contre lapauvreté au Maroc se fondentpresque exclusivement et de manièregénérale sur le ciblage géographique.Le projet de développement desrégions pauvres, BAJ1, est destiné àcibler les 14 provinces les plus pauvres.L'Entraide Nationale localise sescentres de formation et d'assistancedans les régions périurbaines pauvres.Les programmes de prévention contreles effets de la sécheresse et les projetsd'approvisionnement en eau potablesont également alloués selon desconsidérations géographiques. LaPromotion Nationale 'programmed'emploi public qui pourrait enprincipe être auto ciblé' fixe un tauxsalarial beaucoup trop élevé pourdissuader les non pauvres et est réputéne pas atteindre les pauvres.

    Malheureusement, les informations auniveau du ménage sur la participationdans les programmes 'nécessaires pourévaluer l'incidence et le ciblage et leurscoûts concomitants' ne sont pasdisponibles au Maroc. Les enquêtesactuelles auprès des ménagescollectent trop peu d'informations surla participation à des programmespublics. La conception de programmesefficaces destinés aux pauvresnécessite la collecte de donnéesappropriées pour la compréhension dela pauvreté et pour examiner lesimpacts des politiques macro-économiques et ciblés. Le Maroc devracollecter ces informations.

    Étant donné les limites des donnéesexistantes, des méthodes plusindirectes pour l'inférence del'incidence des programmes sociaux auMaroc ont été utilisées récemmentpour le « Rapport sur la Pauvreté » de laBanque mondiale (voir Banquemondiale 2004, Van de Walle 2004). Cesméthodes s'appuient sur une based'informations de niveau provincial sur

    les dépenses et sur la carte de larépartition de la pauvreté. L'étude arévélé que les programmes semblentêtre relativement bien ciblés sur lesrégions rurales pauvres mais non surles zones urbaines pauvres. Desbénéfices significatifs sont dévolus auxcitoyens urbains non pauvres, alorsque les bénéfices n'atteignent pas unegrande partie des populations urbainespauvres. La carte de la pauvreté auniveau provincial et communalcontribue à expliquer ces résultats etsuggère par ailleurs que les gainsstatiques d'une intervention fondéeseulement sur le ciblage géographiqueau Maroc sont susceptibles d'êtremodestes, reflétant le fait que lespauvres sont hétérogènes dans le sensque tous ne peuvent pas être identifiéspar les mêmes indicateurs. Quoiquecertaines régions du Maroc soient pluspauvres que d'autres, on ne peutpourtant pas affirmer qu'elles abritentl'ensemble des pauvres, ni d'ailleursqu'elles excluent l'ensemble desriches. Par conséquent, le ciblagegéographique sera inévitablementimparfait.

    Le BAJ1 constitue un exemple concret.L'on estime que les 14 provincesrentrant dans le cadre du BAJ1comptent seulement 37% de la totalitéde la population pauvre du Maroc, et48% de la population rurale pauvre. Ilest important de garder à l'esprit, alorsque le BAJ1 cible les pauvres quihabitent des régions rurales, que 63%de la population marocaine pauvren'est probablement pas couverte parce programme.

    La Carte de la Pauvreté révèle que lesprovinces marocaines sont trèshétérogènes. Les inégalités d'uneprovince à l'autre constituentseulement 29% de l'inégalité totaledans le milieu rural et 10% del'inégalité totale urbaine, le reste étantdû à l'inégalité à l'intérieur desprovinces.

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  • Les « fuites » vers les non pauvresdues au ciblage géographiqueseront réduites significativement siles programmes de lutte contre lapauvreté ciblaient plutôt lescommunes rurales : l'inégalitéentre communes représente 55%de l'inégalité rurale totale.Toutefois, même dans ce cas, leniveau de fuites resterait élevé. Lespolitiques de lutte contre lapauvreté au Maroc ne devraient pasuniquement se limiter au ciblagegéographique mais inclureégalement d'autres indicateurs dela pauvreté au Maroc et incorporerdes mécanismes d'auto ciblage.Le Maroc pourrait atteindredavantage les populations pauvresen associant le ciblagegéographiques au niveaucommunal dans les zones ruralesavec le ciblage utilisant desinformations soigneusementobtenues sur la base de profils depauvreté géographique tirésd'enquêtes sur la consommationdes ménages. Il reste à déterminersi l'on peut trouver des indicateursfixes, faciles à mesurer et qui sontrévélateurs des ménages à revenufaible.Les résultats de l'étude suggèrentpar ailleurs que le ciblagegéographique, même au niveaucommunal, a de faibles probabilitésde donner de bons résultats dansles zones urbaines, où seulement17% du taux d'inégalité totale estdû à l'inégalité entre communes.Certes, le domaine le plusprometteur pour les programmesde ciblage destiné aux populationsurbaines pauvres est l'utilisationdes mécanismes d'auto ciblage. Lesparticularités qui encouragent lespauvres à procéder à leur propresélection pourrait être un moyende s'assurer que les incitationspour échapper à la pauvreté nesoient pas détruites et qu'ellessoient meilleures aussi bien pourles participants que pour leursadministrateurs.

    Références

    - Van de Walle, Dominique, 1998. “Targeting Revisited” TheWorld Bank Research Observer, vol. 13, no. 2 pp.231-248

    - Van de Walle, Dominique, 2004. “Do Basic Services andPoverty Programs Reach the Poor in Morocco? Evidencefrom Poverty and Spending Maps” Middle East and NorthAfrica Working Paper Series No. 41 World Bank,Washington, DC, November.

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  • Le transfert des connaissances atoujours été un objectif principalde la stratégie de coopération dela Banque. Ce transfert a eu lieu, jusqu'àrécemment, principalement à traversdes opérations de prêt et d'assistancetechnique. La question à laquelle laBanque mondiale essaye d'apporter desréponses est : Comment la Banquepeut-elle renforcer ce processus detransfert de connaissance sur une basedurable et en l'absence de prêt?Ceci est une question éminemmentimportante pour les pays à revenuintermédiaire, tels ceux de la région duMoyen-Orient et de l'Afrique du Nord,où le prêt pourrait ne pas être possibleoù bien ne constituerait pas la meilleureoption pour les pays partenaires. Pourrépondre aux besoins spécifiques despays à revenu intermédiaire, la régiondu Moyen-Orient et de l'Afrique duNord (MNA) a lancé l'expérience pilotedes Études Économiques et SectoriellesProgrammatiques (PESW).

    Définition de l'approche PESW. Leconcept PESW est une nouvelleapproche de transfert de connaissancesqui utilise l'association des instrumentsexistants, tels que les services d'analyseet de consultation, la formation etl'assistance technique de manièreadaptée aux besoins en matière derenforcement de capacité du partenaire.

    Mode de fonctionnement de l'approchePESW. Le concept PESW offre aux paysune assistance technique sur une duréedéterminée et convenue dans le cadred'un protocole d'accord spécifiant lesrésultats attendus mutuellement desdeux partenaires. Il établit des objectifsintermédiaires par étapes, avec lapossibilité d'adaptation au cas où il y ades changements dans les conditions demise en place, ainsi qu'une séried'étapes en vue d'une évaluationcommune de l'état d'avancement. Ilimplique une obligation de rendrecompte de l'utilisation des ressourcesinvesties dans ce cadre que ce soitcelles de la Banque ou bien celles dupays partenaire.Autrement dit, l'approche PESW :

    � Constitue une nouvelle approchepartenariale envers différents acteursde développement en tant que partiesprenantes d'un projet dans lequel ilstravaillent ensemble et en équipe, � Comprend une composantecommunication, la recherche deconsensus, le renforcement desinstitutions et le perfectionnement dupersonnel pour réaliser des résultatsspécifiques, � Implique des partenariats avec le payset potentiellement avec d'autresbailleurs de fonds, des cellules deréflexion ainsi qu'avec le mondeacadémique,� Engage la Banque en vue d'unpartenariat plus durable qui peuts'étendre sur plusieurs années.

    Qu'est-ce qui rend l'approche PESWdifférente des autres instruments de laBanque ?� Certains partenaires pourraient nepas avoir besoin d'un transfert financier,mais surtout de savoir-faire, � Les besoins des partenaires enmatière de renforcement de capacitésne peuvent tous être satisfaits par lesprêts, � Les partenaires ont besoin d'unengagement continu, non seulement auniveau de la conception mais égalementau niveau de la mise en place. Ceci étaitpossible avec les prêts, mais non avecles travaux d'analyse courants, � Les partenaires recherchent dessolutions aux questions qu'ils se posenten commun accord avec la Banque maisavec la possibilité de s'adapter auxchangements des conditions et del'environnement, � La Banque et le pays partenairepeuvent parfois avoir besoind'engagements réciproques explicitesau-delà du prêt pour réaliser leursobjectifs communs, � Les partenaires ont besoin dedifférents types d'instruments et d'uneassistance sur une base pluriannuelle.

    Pourquoi l'approche PESW convient-elle si bien aux pays du Moyen-Orient etde l'Afrique du Nord?Dans les pays à revenu intermédiairedans la Région MNA, le prêt n'a pas

    toujours constitué la meilleure optionpour la coopération avec la Banque oubien n'a pas toujours été possible pourdiverses raisons. Dans ces cas, laformation et l'assistance techniquepeuvent encore être nécessaires.L'approche PESW est une nouvelleopportunité pour mettre ces services àla disposition de nos partenaires.

    Où l'approche PESW a-t-elle donné desrésultats?La Banque mondiale a lancé dans laRégion MNA les cinq projets pilotessuivants dans le cadre de procéduresPESW convenues : �Maroc - Éducation Tertiaire�Maroc- Administration Publique� Tunisie - Emploi �Maroc - Agriculture � Iran - Revue des dépenses publiquesSur ces cinq projets pilotes, celui de l'Éducation Tertiaire et del'Administration Publique au Marocainsi que celui de l'Emploi en Tunisieont été mis en place officiellement entant que PESW. L'état d'avancement deces activités fait l'objet d'un examenannuel et est mesuré par rapport à unensemble d'indicateurs et de mesuresde déclenchement que les chefs deprojets et les partenaires ont identifiéconjointement et dont ils ont convenudans le protocole d'accord.

    La poursuite des deux autres activités -Agriculture au Maroc et Revue desdépenses publiques en Iran - n'a pas étéconfirmée comme PESW, mais ellespourraient continuer selon unéchéancier d'activités planifiées sur uneéchelle réduite pour le moment.

    Lors des examens d'état d'avancementde cette année, plusieurs nouveauxcandidats ont été proposés. Deux de cesderniers - le projet de lutte contre laPauvreté au Maroc et le Régime desPensions en Jordanie - sont prêts,essentiellement du fait de leurappropriation par le partenaire etpeuvent donc passer à une étapesuivante ou ils seront considéréscomme PESW.

    LES ETUDES ECONOMIQUES ET SECTORIELLES PROGRAMMATIQUES(PESW - PROGRAMATIC ECONOMIC AND SECTOR WORK) DANS LA RÉGION DU MOYEN ORIENT ET DE L'AFRIQUE DU NORD

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  • Avec l'entrée en vigueur duProtocole de Kyoto, les hautsfonctionnaires et des leadersdu secteur privé de pays industrialiséset en développement à travers lemonde, ont salué le rôle joué par laBanque mondiale dans la facilitationd'un marché de Carbone viable.

    La Banque mondiale a tenu uneréunion avec son groupe consultatif de45 pays afin de discuter des moyens decatalyser une réaction de l'offre dansles marchés des pays endéveloppement à même de favoriserde nouveaux investissements dans latechnologie propre et écologiquementrationnelle pour les deux prochainesannées.

    “La Banque mondiale a joué un rôledéterminant dans le développementdu marché du carbone qui apporteraune très grande contribution dans lamanière de traiter le changementclimatique mondial,” a déclaré Jack D.Cogen, Président de Natsource, uncourtier dans le domaine du carbone,“je pense qu'il nous appartient tous devoir le chemin parcouru et dereconnaître que ces efforts étaientessentiels pour illustrer les bienfaitsdes projets de réduction desémissions, pour traiter laproblématique du changementclimatique et pour promouvoir ledéveloppement durable.”

    La Banque mondiale gère quelque 800millions de dollars américainsreprésentant différents fonds pour lecarbone. Des efforts significatifs ontété déployés par la Banque afin dedévelopper le marché du carbone,d'abord à travers le lancement duFonds Prototype pour le Carbone (PCF)

    visant à démontrer comment réaliserdes réductions des émissions de gaz àeffet de serre de manière efficace auniveau des coûts tout en contribuantau développement durable. Plusrécemment, la Banque a lancé unesérie de fonds pour le carbone pourélargir l'apprentissage sur le tas auxpays pauvres, et pour traiter les échecsdu marché. Le fonds de Carbone pourle Développement Communautaire(CDCF) et le Fonds pour le BioCarbone(BioCF) offre l'occasion auxcommunautés rurales des pays pauvresde bénéficier de financement pour lecarbone avec des objectifs dedéveloppement durable. Récemment,le gouvernement Espagnol a demandéà la Banque mondiale de gérer le Fondspour le Carbone Espagnol (SCF) decréation récente.

    “La Banque mondiale est perçue par legouvernement Espagnol comme l'unedes institutions qui disposent d'uneexpérience très riche dans ce marché,” adéclaré Teresa Ribera Rodríguez,Directrice, Division du ChangementClimatique, Ministère de l'EnvironnementEspagnol. “L'expérience de la Banquemondiale nous aidera à apprendre et àintégrer nos connaissances dans notrepropre stratégie, ainsi que nous assurerque l'investissement que nous faisonsest lié à des projets sociaux etrespectueux de l'environnement.”

    Au total, 141 nations ont ratifié leProtocole. Cent trente huit paysindustrialisés, à savoir le Canada, leJapon, les pays de l'Union Européenneet de l'Europe de l'Est ont convenu deréduire leurs émissions des gaz à effetde serre de 5,2 en moyenne en dessousdes niveaux de 1990.

    Les Activités de Financement pour leCarbone de la Banque mondialeutilisent les mécanismes de marchéflexibles du Protocole qui permettentaux pays riches de satisfaire certains deleurs engagements à travers l'achat deréductions d'émissions de gaz à effetde serre axées sur les projets auprès depays en développement à travers : leMécanisme pour un DéveloppementPropre (CDM), dans les pays àéconomie en transition; l'Application

    Conjointe (JI); ou à travers le Négocedes Émissions Internationales (EIT). Cesmécanismes du marché sontabsolument essentiels pourl'engagement à long terme de lacommunauté internationale et offrentdes solutions efficaces au niveau ducoût pour lutter contre leschangements climatiques.Les recherches faites par la Banquemondiale montrent que si l'on arrive àréduire de moitié les émissions par lespays de l'OCDE en interne, le « déficiten matière de Conformité », à satisfaireà travers les échanges commerciauxavec des pays en développement et deséconomies en transition d'ici 2012,serait de 2,5 milliards de tonnes - soit 10fois le niveau des contrats actuelsd'achat de Carbone. A un prix de ventede US$5-US$10 la tonne, les paiementsde Carbone versés aux pays endéveloppement et aux économies entransition entre aujourd'hui et 2012,pourraient varier entre US$12,5milliards et US$25 milliards.

    La Banque à la frontière du Marché Plusieurs pays en développement ontsalué le rôle décisif joué par la Banqueen tant que catalyseur pour leursmarchés. Dans plusieurs cas, la Banquea été la première à acheter des permisde réduction d'émissions dans certainspays spécifiques, dans certainestechnologies ou secteurs donnés oudans des communautés pauvres.“Le rôle de la Banque mondiale a étédéterminant dans la création d'unmarché de carbone depuis le début,”déclare Marcela Main Sancha, de laCommission de l'Environnement duDépartement des RelationsInternationales du Chili. “La Banque aacquis les premiers crédits et acontribué à asseoir une crédibilité pourle concept.

    LE PROTOCOLE DE KYOTO ENTRE EN VIGUEUR

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    Les gouvernements et le secteur privé soulignent le rôlede la Banque mondiale dans le relancement du marchédu Carbone

  • Elle continue à fournir les services deconseil et à renforcer les capacités à lafois des pays en développement etdéveloppés sur le mode opératoire ducommerce du carbone. Elle nousfournit le conseil juridique, l'analyse durisque, les données concernantl'établissement des prix et desinformations contribuant au processusdécisionnel tant au niveau du marchéqu'au niveau politique, ce qui a été trèsutile.”

    Les premières transactions ont étémenées dans plusieurs pays dont : leBrésil, le Chili, l'Ouganda, l'Afrique duSud et l'Indonésie. Le Commerce duFinancement du Carbone est en traind'ouvrir de nouveaux grands marchésde MDP, démontrant un marchépotentiel certain dans d'autres paystels que l'Égypte et l'Iran. Le Commercedu Financement de Carbone a servi decatalyseur pour des programmes dansplusieurs secteurs notamment celuides ciments, du fer, de l'acier et del'industrie des engrais, ainsi quel'électrification rurale, le traitement deseaux usées et le reboisement, l'agro-foresterie et la conservation des forêts.Les efforts sont actuellement axés surla technologie de charbon épuré àgrande échelle, la conversion houillegaz et des projets de transmission àgrande valeur.

    Levée de poids lourds pour lefinancement pour le carbone

    Selon les responsables gouvernementauxet les dirigeants d'entreprise, l'un desavantages de l'implication de la Banquemondiale dans le marché du carbone aété l'assistance donnée aux pays endéveloppement pour la créationd'institutions et de procédures qui ontpermis à d'autres acteurs (privés etpublics) à accéder au marché.

    “Les activités de financement pour lecarbone de la Banque mondiale nousont été utiles pour asseoir undéveloppement institutionnel auniveau national; améliorer le travaild'analyse et de consultation; générerdes informations commerciales

    accessibles au public et créer desoccasions précoces pour lesprestataires de services de vérificationde carbone,” a déclaré Marcos Castro,Directeur, Bureau de la Promotion duMécanisme pour un DéveloppementPropre, Ministère de l'Environnementde l'Équateur. “Ces activités ontcontribué de manière significative àfaçonner l'offre et la demande pour lesmarchés émergents de carbone.”

    Selon les recherches effectuées par laBanque mondiale, 24% des émissionsprévues créées à l'horizon 2012 à partirdu portefeuille du commerce duFinancement du carbone sontdisponibles à l'achat par le secteurprivé (plus de 18 millions de tonneséquivalent-CO2). Ce chiffre atteint 88%pour les acquis post 2012. Cetteproportion augmentera à mesure quede nouveaux fonds deviennentopérationnels.

    Réduction du Risque d'Accès sur leMarché pour les acquéreurs decarbone

    Pour plus de soixante opérateurspublics et privés sur le marché ayantfait le choix de participer dans les huitfonds pour le carbone gérés par laBanque mondiale, la participation de laBanque a bel et bien réduit le risqueinhérent à leur entrée sur le marché encréant un centre d'excellence et par lamise en commun des ressources. Lesentreprises et les gouvernementsdéclarent être attirés par les différentsfonds pour le carbone parce que laBanque a de très bons antécédentslorsqu'il s'agit de fournir auxactionnaires des avantages certains entermes de réduction des émissionsobservant les règles du Protocole deKyoto à un prix bas garanti.

    Par ailleurs, plusieurs pays participantaux fonds pour le carbone de laBanque ont déclaré que ces fonds lesaident à mieux intégrer les procédurescommerciales dans leurs propresmécanismes d'acquisition de Carbone,réduisant par conséquent sensiblementle risque de leur accès au marché.

    Jean-Claude Steffens, Directeur,Environnement et Innovation, Suez,S.A, et Président du Comité desParticipants du Fonds Prototype pourle Carbone (FPC), a déclaré : “Il existedes moments dans l'histoire où aucunacteur unique - que ce soit ungouvernement ou que ce soit uneentreprise - ne peut donner uneimpulsion suffisante pour opérer deschangements importants dans lesgrandes structures. En même temps,l'identification des partenaires et lamise en commun des forces pouravancer dans un contexte hautementincertain n'est pas le produit du hasard.On a besoin d'un catalyseur et c'estprécisément ce rôle qu'a joué laBanque mondiale : un catalyseuroffrant une valeur ajoutée.”Les participants aux fonds bénéficientaussi de l’acquisition de connaissanceset d'informations à forte valeur ajoutéedans le domaine du financement pourle Carbone et des marchés nationaux,régionaux et internationaux émergents.

    Plus d'informations sontdisponibles sur les sites suivants :

    � Le Financement pour le Carboneà la Banque mondialehttp://carbonfinance.org/

    � Changement Climatique -Environnement et Droit Internationalhttp://www4.worldbank.org/legal/legen/legen_climate.html

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    Le Maroc fait figure de pionnierdans le dialogue interculturel àtravers une formule à la foisaudacieuse et innovatrice, alliantmusique, traditions sacrées et dialoguesur les défis auxquels est confronté lemonde d'aujourd'hui. Cet événement àplusieurs facettes s'articule autour duFestival Annuel des Musiques Sacréesdont le Colloque “Une Ame pour laMondialisation“, parrainé par laBanque mondiale, est devenue partieprenante.

    Le Festival des Musiques Sacrées deFès est devenu un événement culturelimportant au niveau mondial et a faitl'objet de plusieurs articles etémissions très médiatisées. Cettemanifestation est hautement respectéecomme forum spécial où les traditionsculturelles de différentes régions dumonde, sous une forme musicale ou deréflexion, se rencontrent et semélangent dans une harmoniecertaine. Le festival est devenuaujourd'hui un événement phare pourla ville de Fès, s'appuyant sur l'histoireremarquable de la ville spirituelle etfaisant ressortir sa richesse artistique etartisanale ainsi que ses traditionsséculaires de respect de la différenceet de la diversité.

    Des équipes de travail elles-mêmesdiversifiées et complémentairesveillent chaque année a la bonne miseen place de ce festival. Faouzi Skalli,Fassi de pure souche et anthropologuesoufi, a joué un rôle prépondérantdans la création du Festival et dans sonévolution. Il a eu une reconnaissanceinternationale pour son travail, dont letitre qui lui a été décerné par lesNations Unies dans le cadre duprogramme de reconnaissance deshéros méconnus du dialogueinterculturel. Katherine Marshall estune partenaire du Colloque de Fès surla mondialisation, qui s'est jointe àFaouzi Skalli comme modératrice. Al'instar de Faouzi, Katherine estrésolument engagée dans l'appui de la

    vision du dialogue interculturel et apris part à l'organisation du Colloquedepuis 2001.

    Le Festival de Fès

    Le Festival des Musiques Sacrées deFès a été initié en 1995, et est devenuaujourd'hui un rendez-vous culturelannuel et un événement qui attire lesgroupes et les personnes dedifférentes régions du monde. Il setient dans l'ancienne ville (la médina)de Fès, ville chargée d'histoire et depatrimoine culturel réputémondialement. Il s'inspire destraditions millénaires de la villemarquée par une harmonie culturelleet par l'excellence intellectuelle, néede la confrontation dynamique descaractéristiques modernes etanciennes qui font le Fès d'aujourd'hui.

    Le festival de musique a pour objectifde réduire la fracture culturelle et decélébrer la diversité à travers lamusique et l'art. Son thème sous-jacent: une Ame pour laMondialisation, un concept aussiexigeant que subtil qui se veut le refletdu souhait de l'instauration d'unevision du monde respectueuse descultures et qui reconnaît la dimensionsacrée des traditions culturelles, maiségalement des processus économiqueset sociaux de changement à visagehumain.

    Le programme artistique du Festival estinvariablement riche etremarquablement diversifié. Il se tientà trois endroits : à Bab Makina (sur lesremparts de l'ancienne médina de Fès),au Musée de Batha, sous un chêne auxfeuilles étalées, et à Volubilis, anciensite romain dans la région de Fès où lescigognes viennent nidifier sur lescolonnes lors des présentationsartistiques du Festival. Outre lesconcerts inscrits au programmeofficiel, le Festival s'est développé et alancé un programme pour jeunes, dessoirées rencontres à thème soufi et desconcerts donnés sur la place publique

    à l'attention du grand public. Le Festivalcompte également des expositions dephotographies et des films remarquables.

    En mars 2004, le Festival de Fès s'estlancé dans une aventure nouvelle etambitieuse, en parrainant unvoyage/circuit de 17 états des États-unisd'Amérique, appelé "l'Esprit de Fès". Lethème central en est la Paix, ce voyageréunit des artistes appartenant auxtraditions musulmanes, juive etchrétienne en célébrant la paix. Lecircuit a été un franc succès et undeuxième circuit est en préparationavancée pour des grandes villesaméricaines en 2006, avec l'implicationde Columbia Artists (CAMI). Le Festivalde 2006 sera une aventure encore plusambitieuse que l'édition précédente. Ilcapitalisera sur les défis multiculturelsqui se présentent dans le monde ainsique sur les relations avec lescommunautés musulmanes, aux États-unis et dans le monde.

    L’EVENEMENT

    “UNE ÂME POUR LA MONDIALISATION” : LEÇONS DU COLLOQUE DE FÈS SUR LA MONDIALISATION

  • Le Colloque

    Depuis 2001, le Colloque “une Âmepour la Mondialisation” constitue unélément important et central duFestival. Cet événement a été lancé, enpartie en réaction à la situation critiqueau Moyen-Orient et dans le monde,mais avec une particularité spécifiqueaccordée au dialogue difficile et tenduautour de la mondialisation, qui amarqué cette période. Cette tension aété illustrée par le climat desrencontres sur le commerce mondial àSeattle ainsi que par la polarisationaiguë véhiculée par les forumsmondiaux telles les images du ForumÉconomique Mondial à Davos et duForum Social Mondial à Porto Allègre.

    Le but de l'organisation d'un colloquedans le cadre de ce festival estd'ajouter une nouvelle dimension àcelle de la musique, et de tenter decontribuer aux grands dialoguesmondiaux sur le “clash” par rapport au“dialogue” des civilisations. A l'instardu Festival, le Colloque a adopté lethème central une "Ame pour laMondialisation " et depuis sonlancement en 2001, il est devenu partieintégrante du Festival.

    Dans ce sens, le Colloque propose unevision audacieuse dans le but de lancerdes ponts pour le dialogue entre desvisions du monde très différentes et enutilisant l'inspiration de la musique etde l'art ainsi que les exemples tangibleset perceptibles de l'échangeinterculturel qui constituent le Festivalde Fès pour stimuler de nouvellesréflexions sur les problématiquesmondiales. L'idée que Fès puisse servirde pont entre des visions du mondediamétralement opposées - illustréespar les rencontres annuelles du ForumÉconomique Mondial de Davos et celledu Forum Social Mondial de PortoAllègre - était très présente depuis ledébut. Un autre espoir était que leColloque de Fès puisse donner lieu àun "Club de Fès" permanent, avec desréseaux et des activités diverses quivont au-delà d'une année et qui

    continuent entre la tenue de chacundes festivals annuels.

    Le Colloque en est à sa quatrièmeédition annuelle, chacune de ceséditions possède un thème et uncaractère propres, mais elles sonttoutes marquées par l'esprit de lacréation et de l'édification depasserelles pour réduire le fossé causépar des mondes différents et/ou enconflit. Le Colloque constitue un forumintervenants oeuvrant pour laréalisation d'avancées significativesdans le dialogue et pour la création denouveaux réseaux mondiaux.

    Ainsi, ce Colloque ne se veut pas uneconférence ou un séminaire commeles autres : les participants sont choisissoigneusement et participent en leurpropre nom, et non en tant quereprésentants d'organisations ou deposition politique. Ils appartiennent àdes mondes et à des disciplines trèsdifférents et souvent ont des points devue aux antipodes les uns des autres.Mais ils partagent tous, d'un côté laconviction que le dialogue est vital etde l'autre la curiosité de connaître desperspectives et des points de vuedifférents. Le Colloque est inspiré enpermanence par le festival de musique,qui se déroule de jour comme de nuit.

    Une des caractéristiques, peucourantes, de cet évènement, est unetradition instaurée depuis longtempset qui consiste dans le fait que chaqueparticipant est invité à se présenteravec un objet symbolique. La gammed'objets est tout simplementextraordinaire, depuis les symbolesélémentaires de la lumière, de la terreet de l'eau jusqu'aux défis symboliquesplus complexes tels que les vêtementspolyvalents en tissu, un kaléidoscopeet les gazouillements des oiseaux. Cesobjets contribuent à la création d'undiscours avec des métaphores pourfaire passer des points de vuedifférents et directs sur lamondialisation, qui font ressortir bienmieux que ne le feraient des phrasesstandards de déclarations de diversorateurs. Les introductions musicales

    et la tradition des symbolesintroductifs contribuent à la réalisationde l'objectif central qui est de rompredans ce dialogue avec les sentiersbattus. Ces objets aident également àinstiller un niveau de confiance et depersonnalisation, les symboles laissentsouvent derrière eux des impressionsque les mots ne peuvent pas fairepasser.

    Le Festival de Fès est dans une trèsgrande mesure ancré et géré au Marocmais c'est un événement international,qui attire un public élargi et de divershorizons. L'événement a attiré jusqu'àce jour un auditoire fidèle atteignantplusieurs centaines, dont certains sontdevenus des inconditionnels qui fontle déplacement à Fès pour la deuxième,troisième et quatrième éditions, avec laferme intention d'y revenir pendantplusieurs autres années à venir! Entreautres participants des hommespolitiques, des artistes du mondeentier, des chercheurs universitaires etdes lauréats du prix Nobel ainsi quedes activistes et militants pour la paix.Des personnes sont venues dedifférents continents attirées parl'alliance rare de la musique, du débatet de la réflexion. L'intérêt des médiaspour cet événement n'a cesséd'augmenter de manière soutenue,avec un intérêt aussi bien dans leprogramme musical que sur le contenudu dialogue auquel appelle leColloque.

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  • Un certain nombre de traditions ontété créées, parmi lesquelles des levéesde rideau musicales avant decommencer chaque conférence ouatelier et une nouvelle initiativeconsistant à demander à chaqueparticipant de poser la question restéesans réponse lors de la plénière. Parailleurs, étant donné que le Colloquese tient sous forme de séances detravail pendant les matinées durant

    cinq jours consécutifs, une initiative aété très applaudie car elle consistait àprésenter le résumé matinal quotidiendes débats de la veille. Ces résumésont permis de forger les débats en liantles différentes sessions. C'était aussiune reconnaissance explicite del'importance des idées et points de vuequi sont exprimés lors des discussions.

    Un tel événement n'est, naturellementpas, facile à gérer et fait face à plusieursdéfis dont le financement qui est loind'être acquis et l'aspect de la logistiquequi continue d'être un vrai défi. Il

    existe, toutefois, un potentiel aussigrand qu'inexploité de capitaliser surce colloque, ainsi un livre remarquablea été publié en juin 2004, L'Esprit deFès, qui reproduit les contributionsd'un grand nombre de participants,dont Mme Chirac, le Prince Charles etM. James Wolfensohn.

    Aujourd'hui des questions se posentsur l'avenir réservé à ce Colloque. Bienqu'il compte des appuis remarquableset offre un potentiel fantastique pourdes contributions tant nationales quemondiales, il n'en reste pas moins queces opportunités sont difficiles, étantdonné qu'elles exigent la création d'uncadre institutionnel et des ressourcesentièrement affectées à cette fin.

    La Banque mondiale est fière deparrainer ce Colloque. Ceux qui yparticipent dont Jean-Louis Sarbib,Christiaan Poortman, et Mats Karlsson,sont enchantés par l'événement et yvoient un potentiel de dialogue et deréflexion riche et à même de faire ladifférence. Bien que les besoins et lastructuration institutionnelle doiventfaire l'objet de discussions, les plansdes préparatifs du Colloque de 2005sont en très bonne voie.

    Le thème retenu pour cette année pourle Festival est les “Chemins del'Espérance”. Il traitera d'un ensemblede problématiques complexes, dont

    plusieurs remontent aux éditionsprécédentes. Le thème du colloquecette année est : “Médias etmédiations”. Le thème de la résolutiondes conflits a émergé comme un rêveet objectif central, et l'importance de lacommunication, dans toutes sesformes comme voie pour la résolutiondes conflits constitue l'inspiration pourle thème du Colloque.

    M. Jean Louis SarbibVice-Président Principal

    Banque mondiale

    Assemblée du colloque

    Kathrine Marshal et Faouzi SkalliModérateurs du colloque de Fès

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  • Monsieur ChristiaanPoortman, vice-présidentde la Banque mondialepour la Région Moyen-Orient etAfrique du Nord (MENA), a effectué les22 et 23 février derniers une visite detravail au Maroc.Lors de cette visite, M. Poortman a eudes entretiens avec de hautsresponsables du gouvernementmarocain autour des avancéesréalisées par le Maroc dans le domaineéconomique et social. Ces discussionsont aussi porté sur les principauxobjectifs de la stratégie de coopérationMaroc/Banque mondiale (CAS 2005-2009) qui est en phase de finalisation etqui sera présentée au Conseild’administration de la Banquemondiale au cours du mois de maiprochain.

    En effet, le 23 février, à l’issue d’uneréunion avec, Monsieur le PremierMinistre, M. Christiaan Poortman atenu à rappeler les solides relations departenariat et de dialogue entre laBanque mondiale et le Maroc. Pour sapart, Monsieur Driss Jettou a salué "lacoopération fructueuse" entre legouvernement marocain et la Banquemondiale illustrée, entre autres, parl'accompagnement technique et lesoutien financier de plusieursprogrammes de développement mis enplace par le gouvernement. Le Premierministre s'est également félicité de ladémarche de concertation et deconsultation avec l'ensemble desacteurs marocains qui a été suivie par laBanque mondiale dans la préparationde la stratégie de coopération pour lapériode 2005-2009. M. Jettou a soulignéque les axes principaux de cettestratégie s'inscrivent dans le cadre de lapolitique de développement du pays,telle que définie à travers lesorientations de S.M. le Roi MohammedVI et les engagements dugouvernement".

    De son côté, M. Poortman a salué lesefforts déployés par le Royaume duMaroc pour rattraper les déficitssociaux, renforcer la croissance,stabiliser le cadre macroéconomique

    et doter le pays d'infrastructuresmodernes. Il a également réitéré ladisposition de la Banque mondiale decontinuer à soutenir les efforts dedéveloppement menés par le Marocainsi que les processus de réformesmises en place dans le Royaume.

    Les entretiens de monsieur le PremierMinistre avec M. Poortman, ont étésuivis d’une réunion de travail, plusélargie, regroupant plusieurs membresdu gouvernement marocain qui ontsouligné l’importance du partenariatavec la Banque mondiale en matière demise en œuvre de stratégies

    industrielles sectorielles, durenforcement de la politique del'emploi et de la promotion des PME,ainsi que dans les secteurs del'éducation, de l'agriculture et dudéveloppement rural.

    Dans ses déclarations à la presse,M. Poortman a précisé que le CAS2005-2009 se distingue par sa flexibilitépar rapport aux programmes du passé etcomporte, selon la demande dugouvernement marocain, des projetstrès concrets. Il a indiqué que le soutiende la Banque mondiale portera sur dessecteurs sociaux tels que l'éducation. "C'est un moment très important pourfaire le point de ce qu'on a réaliséet discuter de l'avenir", a affirméM. Poortman.

    A la veille de ces réunions, M. Poortmanavait également pris part, le 22 février, àun atelier de travail organisé au sein de

    la Bibliothèque Nationale du Royaumedu Maroc. Cet atelier qui a réuni diversopérateurs du secteur privé, des acteursde la société civile et du mondeacadémique a eu pour objectif deprésenter les résultats des consultationsCAS et l’état d’avancement du processusde préparation et de la stratégie decoopération Maroc/ Banque mondiale.

    Il est à signaler que lors de sa visite,M. Poortman a été accompagné deM. Théodore Ahlers, Directeur duDépartement Maghreb de la Banquemondiale.

    Mr. Ahlers s’est aussi entretenu avecmonsieur Ahmed Lahlimi, le HautCommissaire au Plan, sur les relationsde coopération entre la Banquemondiale et le Maroc dans le domainede la mise à niveau du systèmed’information dans la perspectived’améliorer la performance destechniques de sondage aux niveauxquantitatif et qualitatif.M. Ahlers a donc confirmé ladisposition de la Banque Mondiale derenforcer davantage ses relations avecle Maroc et mettre à la disposition duRoyaume son soutien technique et sonexpérience.La visite de M. Poortman et lesimportantes réunions de travail tenuesà cette occasion reflètent l’excellentpartenariat et les relations parfaites decoopération qui existent entre leRoyaume du Maroc et la Banquemondiale.

    M. CHRISTIAAN J. POORTMAN,LE VICE-PRÉSIDENT DE LA BANQUE MONDIALEPOUR LA RÉGION MENA EFFECTUE UNE VISITEAU MAROC

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    M. Christiaan J. Poortman,le Vice-Président de la Banque mondiale

    pour la Région MENA

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    Le 8 février 2005, le Conseild'administration de la Banquemondiale a approuvé un prêtd'un montant de 80 millions de $EU soitl'équivalent de 60,4 millions d'Eurospour financier le Programme d'Appui àla Réforme du Système EducatifMarocain (PARSEM).

    Le PARSEM a pour objectif degénéraliser l'accès à l'éducation de base,d'améliorer la qualité de l'éducation,d'encourager la participation desdifférents intervenants dans le secteurde l'éducation, d'assurer la pérennité dufinancement et de promouvoir laresponsabilisation dans la gestion de cesecteur.

    Le Maroc a enregistré des progrèsremarquables au niveau dudéveloppement de son systèmeéducatif en dépit de conditionséconomiques difficiles. Le pays atraversé une période de ralentissementéconomique à la fin des années 90 et audébut des années 2000 due à lasécheresse qui a eu un impact négatifsur une économie à prédominanceagricole, avec des taux moyens decroissance du PIB de 2,5% au cours desannées 90. Malgré ces conditionsdifficiles, d'importants efforts ont étéaccomplis par les pouvoirs publics

    pour accroître de manière significativel'accès à l'éducation. Comme résultat,le taux de scolarisation national netdans l'enseignement primaire aaugmenté, passant de 52,4% (1990-1991) à 92,0% (2003-2004). Pendant lamême période, le taux de scolarisationnet est passé de 17,5% à 32% dansl'enseignement collégial et de 6,1% à14,9% dans l'enseignement secondaire.

    Le système éducatif marocain fait faceactuellement à de nouveaux défis. Leniveau d'efficacité interne est faible,reflété par les taux élevés d'abandon etde redoublement. Les disparitésgéographiques et entre les sexes sontégalement toujours très importantes àtous les niveaux de l'éducation. Lesnouveaux défis auxquels le Maroc setrouve confronté sont notamment lacroissance rapide de la demande dansl'enseignement collégial qui est laconséquence de l'accès élargi àl'enseignement primaire. L'allocationbudgétaire au secteur de l'éducationest déjà substantielle avec 6,6% du PIB,limitant les opportunitésd'accroissement du budget du systèmeéducatif.

    Pour relever ces défis, le PARSEMappuie les efforts du gouvernement etvise à assurer un enseignementfondamental de meilleure qualité à

    tous les enfants âgés de 6 à 14 ans et ced'une manière soutenable sur le planfinancier. Les actions appuyées par lePARSEM se répartissent en troiscomposantes : (i) la généralisation del'enseignement fondamental d'ici 2008;(ii) l'amélioration de la qualité del'enseignement en réduisant les tauxd'abandon et de redoublement et enaméliorant l'apprentissage; (iii) lerenforcement des capacitésinstitutionnelles en améliorant lacapacité de gestion des ressourceshumaines, administratives etfinancières, à tous les niveauxadministratifs. Le PARSEM adopte uneapproche sectorielle (SWAp) à mettreen œuvre en tant qu'Opérationd'Investissement Programmatique(OIP).

    Ce projet s'inscrit dans la Stratégie deCoopération de la Banque mondialeavec le Maroc (CAS) qui accorde uneimportance particulière à la réforme dusecteur de l'éducation et à ladécentralisation, un élément crucialpour accélérer le développementsocial, la croissance et la réduction dela pauvreté au Maroc.

    PROJETS

    LA BANQUE MONDIALE APPROUVE UN NOUVEAU PRÊT EN FAVEURDU MAROC POUR UN PROJET D'APPUI À LA RÉFORME DEL'EDUCATION DE BASE

    Projet d'Appui à la Réforme de l'Education de Base

    ID du projet : P043412Agence d'exécution : Ministère Chef du Projet : Ousmane DiaganaDate d'approbation : 8 février 2005Date de clôture : 30 juin 2008Numéro du prêt : 72730 Montant du prêt : 60,4 millions d'Euros

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    Les systèmes d’éducationdoivent contribuer d’unemanière importante au bien-être social et économique des pays.Néanmoins, dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, lesdonnées disponibles suggèrent quel’investissement dans l’éducation n’apas toujours les résultats attendus (àtitre d’exemple le Rapport sur leDéveloppement Humain dans les PaysArabes de 2003). Malgré lesaméliorations notables réalisées auniveau de l’accès, surtout pour les filleset les populations rurales, il est souventremarqué que la qualité de l’éducationlaisse à désirer et que le systèmeéducatif est inefficace. En outre, le tauxde chômage croissant et persistantparmi les jeunes instruits donne àpenser que le système éducatif nefournit pas les éléments nécessairespour réussir dans un monde oùl’économie est de plus en plus axée surle savoir.

    La Banque mondiale lance le processusde préparation d’un rapport surl’éducation qui tentera d’apporter desréponses aux questions sur lessystèmes éducatifs dans la région etjusqu'à quel point ils contribuenteffectivement au développementéconomique et social. Ce rapportproposera aussi « comment » mieuxatteindre les résultats attendus de cesecteur. Ce rapport sera la cinquièmeédition d’une série de rapportsrégionaux sur le développement dansla région du Moyen Orient et del’Afrique de Nord. Les autres rapportspubliés précédemment ont porté sur lecommerce, la gouvernance, l’emploi etle genre.

    Tout en accordant une attentionparticulière à l’analyse et au diagnostic,la plus grande partie du rapport mettra

    l’accent sur les stratégies à considérerpour traiter cette problématique.En faisant le point sur les progrèsréalisés à ce jour, le rapport passera enrevue les réalisations et les échecs surla base d’indicateurs quantitatifs etqualitatifs. L’examen des effortsdéployés par le passé couvrira tous lesépisodes significatifs de la réforme,qu’ils soient ou non accompagnés parun appui de la Banque mondiale. Lorsde l’identification d’options futures, lerapport fera ressortir de manière égalela nécessité d’améliorer le systèmeéducatif lui-même ainsi que lademande.

    LES COMPOSANTES DURAPPORT

    Le rapport sera divisé en trois sections:La première présentera un diagnostic dusecteur éducatif dans la région etargumentera la nécessité d’entreprendreou d’accélérer des réformes. Ladeuxième section proposera un cadreconceptuel des réformes éducatives etutilisera ce cadre pour analyser lestentatives de réforme dans la région.Quant à la dernière section, elleprésentera les résultats de cetteanalyse et fera une typologied’approches de réformes porteusesprenant en compte les conditionsspécifiques de départ de chaque pays.

    LES RÉSULTATS DE L’ÉTUDEET LEUR DISSÉMINATION

    L’étude régionale sur le systèmeéducatif a pour but d’élaborer, d’unepart, une analyse approfondie desréussites et d’échecs du secteuréducatif dans un certain nombre depays, et d’autre part, proposer un cadrepour les réformes prochaines. Lesrapports concrets suivants seront ainsiélaborés :

    � Un rapport régional, couvrant tout lespectre de problématiques du secteurde l’éducation;

    � Un rapport de synthèse, quicontiendra un résumé succinct desprincipales constatations du rapportprincipal; et

    � Une série de documents d’analyse,qui seront publiés de manièreautonome (par ex. La contribution del’éducation à la croissanceéconomique, à l’égalité et à laréduction de la pauvreté dans la région ;Les taux de rentabilité sociale surl’éducation, Les politiques en matièred’éducation et de migration dans laRégion du Moyen-Orient et de l’Afriquedu Nord).

    Ces documents seront publiés et ferontl’objet d’une large dissémination parmiles acteurs clés de la région dont lesdécideurs et responsables desorientations politiques, la société civile,les bailleurs de fonds et toutes lesparties intéressées par la réforme del’éducation. Les modes de diffusionprendront la forme d’une série d’ateliersde travail dans la région elle-même, laprésentation du rapport lors desAssemblées Annuelles de la Banquemondiale et du FMI, l’insertion derapports dans les sites web et laparticipation à des forums organisés pardes tiers.

    “Réforme éducative dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord :Un chemin pas encore parcouru”

    PROJET D’ÉLABORATION D’UN RAPPORT SUR L’ÉDUCATIONDANS LA RÉGION MENA

  • LES PROJETS DE LA BANQUE MONDIALE EN COURS DE PRÉPARATIONAU MAROC

    Projet d’Eau Potable et d’Assainissement en Milieu Rural P 086877

    Montant du prêt proposé : 40 millions de $EUCoût total du projet : 60 millions de $EUChef du Projet : Marie Laure LajaunieAgences d’exécution : Office National d’Eau

    Potable (ONEP)

    Description du projet :Le projet aura pour objectifs de : (i) appuyer lesprogrammes du gouvernement pour augmenterl’accès des communautés rurales à l’eau potable età l’assainissement et améliorer les pratiquesd’hygiène ; et (ii) assurer la pérennité de cesprogrammes dans le secteur.Des objectifs détaillés seront définis lors desdiscussions avec les partenaires pendant lesdifférentes étapes de préparation du projet.

    Projet de Développement Rural Intégré des Zones Forestières et Péri Forestières P 075561

    Montant du prêt proposé : 10 millions de $EUMontant total du projet : 50 millions de $EUChef du Projet : Abdelkrim OkaAgence d’exécution : Haut Commissariat

    Chargé des Eaux et Forêts

    Description du projet :Le projet a pour objectif d’améliorer la gestion de labiodiversité et des ressources naturelles. Les actionssuivantes seront mises en place : (i) une gestiondurable des ressources forestières, hydrauliques eten sols et à l’amélioration de la production agricoledans les zones péri-forestières ; (ii) l’amélioration desconditions socio-économiques de la populationrurale ; (iii) la protection de la biodiversité du pays ;(iv) une production industrielle et artisanale accruede bois ; et (v) le renforcement des services forestiersà usage et jouissance de la population tant urbaineque rurale. Par ailleurs, un meilleur stockage ducarbone grâce à l’expansion du couvert végétal et àune meilleure gestion forestière contribuera àréduire les émissions nettes de gaz à effet de serre.

    Projet de Conservation de la Biodiversité dans le Parc National du Bas Draa - Projet GEF P 068904 (Fonds Mondial de l’Environnement)

    Description du projetLe projet appuie les trois grands objectifs suivants :(i) renforcer la capacité institutionnelle de certainsprogrammes (exp. Communication) ; (ii) améliorerles conditions de vie des populations locales detrois zones forestières importantes ; et (iii) établir leparc national proposé du Bas Draa, site d’uneimportance internationale pour sa biodiversité.

    Montant du Don : 1 million de $EUMontant total du projet : 3 millions de $EUChef du Projet : Abdelkrim OkaAgence d’exécution : Haut Commissariat

    des Eaux et Forêts

    Projet de Centrale Thermo-Solaire – Projet GEF (Fonds Mondial de l’Environnement) P 041396

    Montant du Don : 50 millions de $EUCoût total du projet : 190 millions de $EUChef du projet : Nourredine BouzaherAgence d’exécution : Office National de

    l’Electricité (ONE)

    Description du projet :Le projet aura pour objectifs de : (i) accroîtrel’utilisation des sources énergétiques au Maroc ; (ii)permettre au Maroc de devenir un chef de file pour cequi est de l’application des technologies thermo-solaires ; et (iii) permettre au Maroc de s’embarquersur la voie du développement durable.

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    Message de M. James Wolfensohn

    Le 31 mai 2005, mon second mandat en tant que Président du groupe de la Banque mondiale vient à expiration. C'est pourmoi un grand privilège que d'avoir pu servir cette institution. Je serai à jamais reconnaissant pour l'occasion qui m'a étédonnée, car on ne peut imaginer un meilleur groupe de collègues avec qui travailler ou une cause plus noble qu'onpuisse servir. Je désire prendre ma retraite à la fin de mon mandat et recommande au Conseil de rechercher un nouveauprésident pour l'institution. Je préfère, en effet, ne pas être pris en considération pour un troisième mandat. Soyez assurésde mon entière coopération.

    Nous préparons à l'heure actuelle à l'intention du nouveau président des instruments de briefing sur le groupe de laBanque mondiale pour faciliter la transition. Je suis heureux d'avoir eu la chance de travailler avec tous nos actionnaireset avec le Conseil d'administration, et je suis convaincu que nous pourrons assurer une transition dans l'ordre et dansl'harmonie.

    A nouveau, en mon nom et en celui de Elaine, mon épouse, permettez moi de réitérer l'estime profonde dans laquelleje vous tiens ainsi que tous nos collègues du groupe de la Banque mondiale pour votre appui et votre amitié durant maprésidence.

    Jim

    LA SUCCESSION À LA PRÉSIDENCEDU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

    Le 3 janvier 2005, le Président du Groupe de la Banque mondiale, M. James Wolfensohn, a envoyé un message à M. YahyaAlyahya, le doyen du Conseil des Administrateurs, annonçant sa décision de prendre sa retraite et de ne pas se présenter

    pour un troisième mandant à la présidence du Groupe.

    James D. Wolfensohn, neuvièmeprésident du Groupe de la Banquemondiale, a mené une carrière internationale de banquier

    d'affaires parallèlement à des activitésdans les domaines du développementet de l'environnement au niveaumondial. Le 27 septembre 1999, il a étéreconduit dans ses fonctions àl'unanimité par le Conseil desadministrateurs pour un nouveaumandat de cinq ans, à compter du 1erjuin 2000. M. Wolfensohn est letroisième président de l'histoire de laBanque mondiale à effectuer unsecond mandat.

    Depuis son entrée en fonction, le 1erjuin 1995, M. Wolfensohn s'est rendudans plus de 100 pays pour s'enquérir

    des défis auxquels sont confrontés laBanque mondiale et ses 184 paysmembres. Au cours de ses voyages, il anon seulement visité des projets dedéveloppement parrainés par laBanque mondiale, mais aussi rencontrédes membres des gouvernementspartenaires ainsi que des représentantsdes milieux d'affaires, desorganisations de la société civile, desmédia et du monde académique. Cefaisant, il a pris l'initiative de lancer denouveaux partenariats stratégiquesentre la Banque et les pays auxquelsl'institution apporte son concours.

    En 1996, en collaboration avec leFonds monétaire international (FMI),M. Wolfensohn a lancé l'Initiative enfaveur des pays pauvres très endettés(PPTE) qui est le premier programmeglobal d'allégement de la dette établi

    pour répondre aux besoins des paysles plus pauvres et les plus endettés dumonde.

    En janvier 1999, M. Wolfensohn aprésenté le concept du Cadre dedéveloppement intégré (CDI) quipréconise une stratégie globale à longterme dans le cadre de laquelle le payss'approprie le programme dedéveloppement qu'il mène.M. Wolfensohn a fait de la lutte contrela pauvreté l'élément central de lamission de la Banque et a orienté lestravaux de l'institution de manière àappuyer les efforts que déploie lacommunauté internationale dedéveloppement pour assurer laréalisation des Objectifs dedéveloppement pour le millénaire.

    BIOGRAPHIE DE MONSIEUR JAMES D. WOLFENSOHN, PRÉSIDENTDU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

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  • M. Wolfensohn a engagé plusieursautres initiatives dans le cadre de laBanque mondiale telles que le Portaildu développement, le Réseau mondiald'échange du savoir au service dudéveloppement, le Dialogue sur lescroyances et le développement, laculture et la paix.

    A v a n t d ' i n t é g r e r l a B a n q u e , M. Wolfensohn était banquierd'affaires international et, juste avant sanomination, président-directeurgénéral de James D. Wolfensohn Inc,société d'investissements qu'il a lui-même fondée en 1981 pour fournir desservices de conseil à de grandesentreprises américaines etinternationales. Il a cédé les intérêtsqu'il y détenait lorsqu'il est entré à laBanque mondiale.

    Avant de fonder sa propre société, M. Wolfensohn a occupé divers postesde haut niveau dans le secteurfinancier : associé principal deSalomon Brothers à New York, où ildirigeait le groupe banques d'affaires ;premier vice-président etadministrateur général de SchrodersLtd à Londres, président de J. HenrySchroders Banking Corporation à NewYork, et directeur général de Darling &Co en Australie.

    Tout au long de sa carrière, M. Wolfensohn a activement participéà de multiples activités culturelles etbénévoles, en particulier dans ledomaine des arts. Il est devenumembre du Conseil du Carnegie Hallde New York en 1970, puis sonprésident, de 1980 à 1991. Pendant cettepériode, il a dirigé avec succèsl'entretien et la restauration de cetédifice historique. Il est aujourd'huiprésident honoraire du Carnegie Hall.En 1990, M. Wolfensohn est devenuprésident du Conseil d'administrationdu John F. Kennedy Center for thePerforming Arts de Washington. Le 1erjanvier 1996, il en a été élu présidenthonoraire.

    M. Wolfensohn a été président de laFédération internationale desassociations de la sclérose en plaques,

    directeur du Conseil des entreprisespour un développement durable, etprésident du Comité financier et duConseil d'administration de laFondation Rockefeller et du Conseil dela population, et administrateur del'Université Rockefeller.

    En dehors de ses fonctions deprésident du Groupe de la Banquemondiale, M. Wolfensohn préside leConseil d'administration de l'Institutd'études supérieures de l'Université dePrinceton. Il est en outreadministrateur honoraire de laBrookings Institution et membre duConseil des relations extérieures et dela Century Association à New York.

    Né en Australie en décembre 1933, M. Wolfensohn est titulaire d'unelicence ès lettres (BA) et d'une licenceen droit (LLB) de l'Université de Sydneyet d'un MBA de la Harvard GraduateSchool of Business.

    Avant d'intégrer Harvard, M. Wolfensohn était avocat au cabinetjuridique australien Allen Allen &Hemsley. Il a également été officier del'armée de l'air australienne et membrede l'équipe australienne d'escrime auxJeux olympiques de 1956. M. Wolfensohn est membre del'Académie américaine des arts et dessciences et de la Société américaine dephilosophie. Il a reçu de nombreusesrécompenses pour ses activitésbénévoles, notamment le premier desprix David Rockefeller décerné par leMusée d'art moderne de New Yorkpour son action dans le domaineculturel et artistique.

    En mai 1995, M. Wolfensohn a éténommé Chevalier honoraire par lareine Élisabeth II pour ses activités enfaveur des arts. Il a également étédécoré par les gouvernementsallemand, australien, français,marocain et norvégien.

    M. Wolfensohn et son épouse, Elaine,spécialiste de l'éducation et diplôméede Wellesley (BA) et de l'UniversitéColumbia (MA et MEd), ont troisenfants, Sara, Naomi et Adam.

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    M. James WolfensohnPrésident du Groupe de la

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  • JAMES WOLFENSOHN À LA PRÉSIDENCE DU GROUPE DE LABANQUE MONDIALE 1995-2005 : PRINCIPALES RÉALISATIONS

    Pendant ses deux mandats à la présidence du Groupe de la Banque mondiale, Wolfensohn a réussi à décentraliser laBanque mondiale dans 100 pays visant l'efficacité dans l'aide au développement à travers plus d'écoute desgouvernements des pays et des organisations non gouvernementales, avec une concentration des efforts sur lastratégie globale de réduction de la pauvreté.

    La Banque Mondiale fait plus, aujourd'hui, que toute autre organisation publique pour lutter contre la pauvreté.The Economist, Septembre 2004

    Les Changements Significatifs dans les activités de la Banque mondiale pendantla dernière décennie

    � Allégement de la dette : Cet axe de travail fait maintenant partie du programme de la Banque mondiale, alors qu'il y a dix ans cela n'était pas le cas. 27 pays ont bénéficié d'un allégement de la dette d'un montant total de 54 milliards de dollars.

    � Corruption : La corruption est un obstacle pour le développement et la Banque, sous la présidence de M. Wolfensohn a soutenu 600 programmes de lutte contre la corruption dans plus de 100 pays.

    � SIDA /VIH et la question du genre : La Banque mondiale est le premier bailleur de fonds en terme de ressources externes pour le traitement et prévention du SIDA. La Banque a aussi consacré 7 milliards de dollars pour l'éducation des filles, les soins de santé, et pour des projets visant le bien-être des populations qui ciblent les femmes en majorité.

    � Reconstruction : La Banque mondiale est intervenue en Bosnie au milieu des années quatre vingt dix, ainsi qu'au Kosovo, Ghaza, au Timor de l'Est et dans une trentaine d'autres pays, cherchant à restaurer la croissance économique et la paix dans ces régions, tout en faisant de ces initiatives une priorité et une obligation pour la Banque mondiale.

    � Conseil, Connaissance et Expérience Globale : La Banque est une institution qui produit des connaissances et se concentre de plus en plus sur l'importance d'accorder des conseils et de l'expérience internationale, ce qui est facilité par l'utilisation des vidéoconférences, l'Internet, et par un portail web sur le développement intitulé 'Development Gateway' .

    � Ouverture et Transparence : Wolfensohn a personnellement encouragé toutes les équipes de la Banque mondiale à collaborer avec les organisations internationales, le secteur privé, et la société civile.

    � Elargissement des Activités dans le secteur de l'Environnement : La Banque est le plus grand bailleur de fonds pour des projets d'environnement, ayant atteint un montant de 1,3 milliards de dollars pour l'année 2004.

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    La Banque mondiale s’intéresse plus à : 1996 2004*

    Approfondir la définition de la pauvreté Economique Multidimensionnelle

    Soutenir des Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté (PRS) - 0 - 25 complétées / 50

    pour les pays partenaires en intérim

    Encourager la mise en place du Cadre de Développement Intégré (CDF) - 0 - Dans plus de 50 pays

    Soutenir la lutte contre la corruption dans les projets Peu Dans plus de 95 pays

    et programmes avec les gouvernements

    Le personnel de la Banque mondiale est plus proche 1996 2004*

    et plus attentif aux besoins des clients

    Plus de directeurs de pays (Country Directors) sur le terrain 0% 73%

    Augmentation du personnel régional sur le terrain 28% 44%

    Diminution du temps investi dans la préparation des projets 24 mois 16 mois

    L’approche et le travail de la Banque mondiale sont plus ouverts 1996 2004*

    et plus participatifs

    Publication de la Stratégie de Coopération (CAS) None 97%

    Implication de la Société Civile dans les projets Moins de 50% 72%

    Valeur Ajoutée aux éléments communautaires dans les projets $700 millions $2 milliards

    La Banque mondiale réagit au conflit et à la dette 1996 2004*

    Prêt et Conseil dans l’après Conflit 15 pays 40 pays et

    territoiresOpération pour l’allégement de la dette PPTE - 0 - 27 pays qui bénéficient de(Pays Pauvres très Endettés) l’allégement de la dette.

    14 pays Point d’achèvement

    Valeur Nominale de l’engagement à l’allégement de la dette - 0 - Approx. $54 milliards

    Une meilleure promotion du secteur privé 1996 2004*

    Les éléments de réserve privée dans les projets d’infrastructure 21% 39%

    Société Financière Internationale (IFC) - Engagements d’investissements $2.1 milliards $4.75 milliards

    L’Agence Multilatérale de Garantie D’Investissements (AMGI)- $0.9 milliards $1.1 milliards

    Les Garanties totales fournies

    Plus d’accès à l’information et au partage de connaissances 1996 2004*

    Réseau Mondial de Formation pour le développement (GDLN) - 0 - 68

    Nombre d’activités de GDLN - 0 - 858

    (Réseau Mondial de Formation pour le développement)

    Nombre de Réseaux lancés et établis Moins de 30 Plus de 80

    Nombre de vidéo