dossier _ faire la peau 2

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FAIRE LA PEAU 2 Partition suspendue pour un Bodhràn _Dossier de présentation_ Photographies de la performance du 8 novembre 2008_Ferme du Buisson(77) SYNOPSIS Faire la peau2 est une partition suspendue pour bodhràn. Le bodhràn est un instrument irlandais. Le grand cercle de bois sur lequel est tendue la peau permet une variation subtile de sons. La peau conserve toujours la mémoire des plis, des veines et des nerfs. Les lignes, qui se devinent à la surface de l’instrument, sont une carte et une empreinte à la fois, celles du corps de la bête (une chèvre). Dès lors, la peau ne marque plus et le son n’est que le résidu de tentatives d’empreintes ratées. Le bodhràn se travaille avec le gras de la paume, le plat de la main, le gras des doigts, le sec des phalanges, le bout des doigts et les ongles. Ça tapote, ça racle, ça froe, ça grae et ça cogne. C’est dum et c’est tak, avec toutes les variations possibles qu’on imagine entre l’un et l’autre, du bord au centre de la peau.

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document de présentation de la partition suspendue "faire la peau 2" contact : mathevetf_at_wanadoo.fr

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FAIRE LA PEAU 2Partition suspendue pour un Bodhràn

_Dossier de présentation_

Photographies de la performance du 8 novembre 2008_Ferme du Buisson(77)SYNOPSISFaire la peau2 est une partition suspendue pour bodhràn. Le bodhràn est un instrument irlandais. Le grand cercle de bois sur lequel est tendue la peau permet une variation subtile de sons. La peau conserve toujours la mémoire des plis, des veines et des nerfs. Les lignes, qui se devinent à la surface de l’instrument, sont une carte et une empreinte à la fois, celles du corps de la bête (une chèvre). Dès lors, la peau ne marque plus et le son n’est que le résidu de tentatives d’empreintes ratées. Le bodhràn se travaille avec le gras de la paume, le plat de la main, le gras des doigts, le sec des phalanges, le bout des doigts et les ongles. Ça tapote, ça racle, ça frotte, ça gratte et ça cogne. C’est dum et c’est tak, avec toutes les variations possibles qu’on imagine entre l’un et l’autre, du bord au centre de la peau.

C’est un instrument du corps : il y en a un de chaque côté de l’épiderme. « Faire la peau 2 » est en quelque sorte une tentative de réalisme magique. La peau de l’instrument (et celle de l’instrumentiste par extension ou contamination) est une interface où l’on trouve d’un côté la cartographie d’un corps imaginaire et de l’autre, le corps et les nerfs de l’instrumentiste présent. Ce corps à corps est parfois percé (le perce-oreille de la partition) par des moments subjectif d’apparition de l’autre, d’un autre corps qui ouvre vers une réalité.

Mode d’emploi

Comme toutes les partitions suspendue, «  Faire la peau 2» est pensé comme un méta-instrument: la partition, programmée avec Director, le dis-positif technique (capture vidéo et double projec-tion de la vidéo), s’ils sont des informations de jeux pour l’instrumentiste, ils sont aussi l’intégralité de l’instrument avec lequel le percussionniste joue. Bref, le Bodhràn n’est qu’une petite par-tie de l’instrument-partition que propose «  faire la peau 2 », cette partition suspendue est à la fois l’instrument et la partition.

-La partition se présente sous la forme d’une grande carte imaginaire représentant le système nerveux d’un corps. Même si cette carte se rapproche de planche encyclopédique d’anatomie, témoignant d’une volonté objective et scientifique, le montage des différents morceaux du corps, et les objets in-solites qui s’y trouvent (mouches, perce-oreilles, bulles...), affirment au contraire l’approche subjec-tive, voire magique, de la représentation mentale du corps. Cette carte est projetée à la fois sur un écran et en partie sur le bodhràn (voir dispositif technique). L’instrumentiste peut déplacer la cartographie du corps en frottant ou en laissant glisser sa main sur la peau du bodhràn, par la même, il se propose d’une part de jouer avec la partition scénarisée en

excitant par exemple les nerfs représentés, ou il décide de jouer sur le bodhràn en re-dessinant les nerfs présent sur la peau.

S’il touche le perce-oreille qui se balade sur la totalité de la carte, la partition laisse place à une vidéo qui relance le programme à zéro.Il faut bien comprendre que cette pièce n’a pas été pensé comme une pièce de concert ( même si elle peut s’y prêter) mais comme une installation où le corps de l’instrumentiste présent, n’est pas en représenta-tion.

Dispositif technique

Espace scénique de 10x10m1 bodhràn de 20 pouces1 vidéo-projecteur pour projection sur un écran de 2m de base1 vidéo-projecteur pour projection sur le bodhràn (diamètre 50 cm)1 écran de rétroprojection de 2m de base1 ordinateur t PC (Core 2 Quad 2,5 GHz, 3 Go de RAM, carte graphique Geforce 8800 GTS) avec in-terface firewire 800 (pour la caméra)1 interface audio (RME Fireface 400)1 caméra haute cadence (Sony XCD-60) avec filtre de lumière visible (Kodak 89B,88A…)2 micros pour le bodhràn (Neumann KM 184, Shoeps MK4)1 console de mélange pour équilibrer le son direct avec les sons de l’ordianteur1 système de diffusion quadriphonique de puissance adaptée à l’audience1 pied pour le bodhràn, 1 pied pour les micros, 1 pied pour la caméraCâblage en conséquence