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DOSSIER de PRESSE 2012

46ème année

Autour des filiations musicales

Contacts : Eugène BERTRAND Claude SEIGNEURET Joël BUCHOT

03 85 59 23 83 03 85 59 05 73 06 43 46 56 08

06 71 61 61 26

MUSIQUE ET VIN

Les Grandes Heures de Cluny en Bourgogne

Un des cinq sites du

FESTIVAL MUSICAL des GRANDS CRUS de BOURGOGNE

27ème année

27ème an

Cloître Abbaye de CLUNY

Haendel Corelli Vivaldi

Jean S. Bach Rameau

Carl P. Bach

Lully

Haydn Mozart

Carl Maria Weber

J.S. Bach

C.P. Bach

SOMMAIRE du DOSSIER de PRESSE 2012

Sommaire Page 3 Location – prix des places Page 4 Le mot du président Page 5 Programmation Page 6 Message de la Commission artistique Page 7 Présentation et moment musical le 23 Juin Page 8 Concert du 22 Juillet, Les Magnificat en Majesté Page 10 Concert du 31 Juillet, De l’influence de Corelli Page 12 Concert du 7 Août, Rameau, fils de Lully ? Page 14 Concert du 10 Août, Un air de famille ? Page 16 Concert du 14 Août ? Fils D’Europe centrale Page 18 Rétrospectives saison 2011

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LES GRANDES HEURES DE CLUNY EN BOURGOGNE 2012 46ème année Concerts de musique classique avec dégustation de vins de Bourgogne, offerte après concerts dans notre tradition Samedi 23 Juin 18h30 Abbaye de Cluny Présentation du programme 2012 sous forme d’un moment musical avec entrée libre

Dimanche 22 juillet 20h45 Église St-Marcel Mardi 31 juillet 20h45 Église St Marcel Mardi 7 août 20h45 Église St Marcel Vendredi 10 août 20h45 Église St Marcel Mardi 14 août 20h45 Église St Marcel LOCATION - Le Journal de Saône-et-Loire - 03 85 38 23 74 dès le 1er juin - Espace Accueil Abbaye ou par téléphone au 06 02 25 66 70 de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h du 17 juillet au 14 août, les jours de concert et du mardi au samedi - Les Cahiers Lamartine, rue Lamartine Cluny – 03 85 59 09 09 tous les jours à partir du 1er juillet aux heures d’ouverture - à l’entrée du concert une demi-heure avant le spectacle - Office de tourisme de Tournus – 03 85 27 00 20 - Harmonia Mundi à Chalon-sur-Saône – 03 85 48 71 87 - Réseau Ticketnet (Auchan, E.Leclerc, Cora)

PRIX des PLACES : tarif normal tarif réduit tarif jeunes Par concert 24 € 20 € 12 € Abonnement 2 concerts 43 € 35 € 20 € 5 concerts 100 € 80 € 50 € Tarif réduit : (avec carte justificative) Amis de Cluny, École de Musique et Danse, Harmonie municipale, Clef de Cluny

cartes Access et Cezam, demandeurs d’emploi Tarif jeunes : (avec carte justificative) 12 à 18 ans et étudiants

27ème année du FESTIVAL MUSICAL DES GRANDS CRUS DE BOURGOGNE Ce festival, créé en 1986 à Meursault, s’est enraciné en région de Bourgogne et s’étend à l’ensemble de la Bourgogne des vins, depuis le Chablisien jusqu’aux monts du Mâconnais, en passant par l’Auxerrois, la côte de Nuits et la côte de Beaune. Le thème commun est l’association de la MUSIQUE et du VIN. . Outre LES GRANDES HEURES de CLUNY en BOURGOGNE y sont associés L’association du FESTIVAL du CHABLISIEN Les Rencontres Musicales de NOYERS et du TONNERROIS Musique au Chambertin à GEVREY-CHAMBERTIN

Les Amis de la Musique - De Bach à Bacchus à MEURSAULT Président d’honneur Yves Henry Président Emmanuel de Malézieux

Chers amis, Le mot du président

2012 est la 46è année de notre festival d’été. C’est avec bonheur que nous y recevrons une nouvelle fois le nombreux public mélomane qui nous honore de son intérêt, public de résidents de notre coin de Bourgogne et public de visiteurs touristes venus à Cluny de tous horizons, de France ou des pays voisins.

Après la saison consacrée à l’anniversaire de naissance de Franz LISZT et aux compositeurs d’attaches hongroise ou slave dans sa mouvance, notre Commission artistique a choisi de construire un programme très éclectique autour des filiations musicales. Elle l’a développé en dialogue avec les musiciens que nous aurons l’honneur et le plaisir d’accueillir et nous sommes convaincus que sa richesse et sa diversité vous plairont et que vous apprécierez le jeu des musiciens retenus pour l’interpréter. Les cinq concerts seront donnés en l’église Saint-Marcel du XIIème siècle de Cluny, dont l’accès et l’acoustique sont très favorables.

Fidèles à notre tradition, nous vous présenterons ce programme le 23 juin dans le cadre de l’abbaye de Cluny où nous serons reçus par le Centre des Monuments Nationaux. La présentation sera accompagnée d’un moment musical consacré au thème des filiations, avec le concours du TRIO REJOICE et de notre ami et conseiller Jean-Louis RÉBUT, qui sera le récitant. L’entrée sera libre comme dans le passé.

Suivant notre tradition « MUSIQUE et VIN » cette manifestation et les concerts de 2012 seront suivis d’une rencontre conviviale avec les musiciens, avec dégustation d’excellents vins de Bourgogne offerts par nos amis, caves, celliers et restaurateurs, et le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, BIVB. Il nous tient à cœur de remercier les nombreux partenaires qui nous apportent leur concours : la Région de Bourgogne, le Conseil Général de Saône-et-Loire, la Municipalité de Cluny et ses services techniques, les responsables des lieux qui nous accueillent, le BIVB et les partenaires de nos dégustations, les mécènes annonceurs de notre programme 2012, la presse et les médias qui communiquent pour nous, et les nombreux amis et membres bénévoles de notre association qui consacrent beaucoup de temps et de bonne volonté à la préparation et au bon déroulement des concerts. Chers amis mélomanes, nous vous souhaitons de très agréables soirées de concert cet été à CLUNY et vous espérons nombreux à venir les apprécier. Le président,

Eugène BERTRAND CONSEIL D’ADMINISTRATION COMMISSION ARTISTIQUE Eugène BERTRAND Président Claude SEIGNEURET Vice-président Claude SEIGNEURET Président Jean-Claude AMIOT Vice-président Jean-Claude AMIOT Conseiller artistique Yvonne POTHIER Trésorière Michelle FILLION-ROBIN Conseiller artistique Corinne LORON Secrétaire Laurent CHABOT Conseiller artistique Michelle GOSSE Membre Sylvain CORNIC Conseiller artistique Lucette LAPALUS Membre Guy DELUZ Conseiller artistique Maggy GUEUGNEAU Membre Philippe MERLIN Conseiller artistique Jean-Pierre BONNET Membre Jean-Louis RĒBUT Conseiller artistique Maxime LAPALUS Membre Edward STEEVES Conseiller artistique Guy PINTO Membre Jean-Louis RÉBUT Membre Edward STEEVES Membre

Programmation 2012 AUTOUR des FILIATIONS MUSICALES Samedi 23 juin PRĔSENTATION de la SAISON 2012 Abbaye de Cluny 18h30 MOMENT MUSICAL DANS L’ESPRIT DES FILIATIONS par le Trio REJOICE

Michelle FILLION-ROBIN, violoncelle - Denis KRYPIEC, clarinette et cor de basset - Jérôme PETAIN, Hautbois et cor anglais - Jean-Louis RÉBUT, récitant et compositeur

Dimanche 22 juillet Les MAGNIFICAT en MAJESTĔ Ēglise St Marcel 20h45 de GABRIELI et SCHÜTZ à VIVALDI et BACH père et fils Chœurs et orchestre Cappella Cluniacensis, Ensemble vocal A.Dodici, et Manécanterie Saint-Odilon Direction : Jean-Louis RÉBUT Mardi 31 juillet De l’INFLUENCE de CORELLI sur ses CONTEMPORAINS Ĕglise St Marcel 20h45 Œuvres pour flûte à bec et clavecin de CORELLI, HAENDEL, VIVALDI par le duo Stefan TEMMINGH et Olga WATTS de Münich Mardi 7 août RAMEAU fils de LULLY ? Ĕglise St Marcel 20h45 Le merveilleux à l’opéra aux XVIIème et XVIIIème siècles Œuvres de LULLY et RAMEAU par le CONCERT de PHILOMĒLE Isabelle GORSSE, soprano et Alexandre NICOLE, baryton Vendredi 10 août UN AIR de FAMILLE ? Ėglise St Marcel 20h45 HAYDN, MOZART, HUMMEL, WEBER par le TRIO PORTICI de Bruxelles Christian DELAFONTAINE, flûte - Luc TOOTEN, violoncelle Stéphane DE MAY, piano Mardi 14 août « FILS d’EUROPE CENTRALE » Ěglise St Marcel 20h45 J. SUK, J.K. NERUDA, DVORAK TROMPETTE et ORCHESTRE Romain LELEU, trompette solo L’ORCHESTRE d’AUVERGNE direction : Roberto FORES VESES Tous les concerts sont suivis d’une dégustation de vins de Bourgogne offerte par nos partenaires du vin et de la restauration sous les auspices du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, B.I.V.B.

Le message de la Commission artistique pour présenter la saison 2012 : Fidèles amis auditeurs des Grandes Heures de Cluny, Nous avions consacré notre saison 2011 à honorer un grand fils de la musique : Franz Liszt à l’occasion du 200ème anniversaire de sa naissance. L’année 2012 nous donnerait elle aussi l’occasion de célébrer d’autres anniversaires de musiciens et non des moindres comme celui du 150ème anniversaire de la naissance de Claude Debussy ou du 50ème anniversaire de la disparition d’un autre grand français moins connu : Jacques Ibert !... Mais si tous les compositeurs (et compositrices) sont tous fils ou filles de la Musique ils ont quasiment tous aussi des liens entre eux sous forme d’influences, d’héritages ou d’avancées artistiques divers, qu’ils soient dans une lignée familiale ou stylistique ou rattachés à des pays qui, non seulement ont un fonds musical qui leur est propre, mais l’ont aussi propagé dans des échanges fructueux ; pensons par exemple aux « extensions » de la musique hongroise ou slave ou à celles plus subtiles de la musique baroque dans les mélanges qui en ont résulté en Amérique du sud par l’intermédiaire des Jésuites ou encore aux interpénétrations entre musiques occidentales et orientales…Notre thématique 2012 « autour des filiations musicales » découle de cette approche. Nous ne jouerons pas cependant au jeu des 7 familles, quoique nous eussions pu vous proposer de chercher dans les familles Bach, Haydn, Mozart Schumann, Strauss et autres, les pères, fils, femmes, et proches ou lointains parents et descendants ! Mais avec les musiciens qui ont répondu et participé à notre proposition de thématique nous essayerons de vous faire approcher d’autres types de liens que vous pourrez dérouler ou découvrir avec eux. Lors du premier concert Jean-Louis Rébut vous guidera dans la lignée des grands Magnificat et les filiations de genre et de style entre musiciens avec des liens familiaux pour certains. Pour le deuxième concert le flûtiste à bec Stefan Temmingh et la claveciniste Olga Watts vous éclaireront sur l’influence sur ses contemporains de l’immense virtuose italien du violon Arcangelo Corelli. Le troisième concert donnera à Sylvain Cornic et son ensemble Le Concert de Philomèle l’occasion d’établir les liens qui unissent Lully à Rameau dans l’opéra baroque à la Française des 17ème et 18ème siècles, notamment le recours au « merveilleux » dans les scènes d’enfer de deux de leurs tragédies lyriques : respectivement Armide et Zoroastre. Lors du quatrième concert, le Trio Portici, sous l’égide de son violoncelliste Luc Tooten que vous avez déjà fort apprécié à Cluny, jettera un éclairage sur les liens musicaux et… familiaux qui unissent Haydn, Mozart, Hummel et Weber. Enfin l’Orchestre d’Auvergne et le superbe trompettiste Romain Leleu que vous avez déjà entendus à Cluny avec bonheur ont composé un programme dans lequel figureront plusieurs compositeurs tchèques ou hongrois, fils d’Europe Centrale, et le compositeur Georges Delerue qui n’en est pas originaire mais dont les célèbres musiques de film et les compositions de forme classique (ici son délicieux Concertino pour trompette et orchestre) en font un grand frère musicien. Nous espérons que vous vous régalerez de ces programmes, vous, chers auditeurs, qui vous unissez à ces moments de musique en étant ainsi et aussi ses enfants ! Bons moments d’écoute. Pour la Commission artistique, Claude Seigneuret, son président et Vice-président des Grandes Heures de Cluny.

Samedi 23 juin à 18h30

Abbaye de Cluny - Entrée libre

Présentation des concerts d’été au public

Moment musical autour des filiations musicales

par le TRIO REJOICE avec le concours de

Michelle FILLION-ROBIN violoncelliste Denis KRIPIEC clarinette et cor de basset Jérôme PETAIN hautbois et cor anglais Jean-Louis RĖBUT récitant et compositeur PROGRAMME I. Chanson (A. de FEVIN vers 1500) II. Have merci (TOMKINS 1600) Il moi martir (C. MONTEVERDI 1584) Ayez pitié (Frank MARTIN 1958) Ave Maria (KODALY 1950) Pavane (ARBEAU 1587) Suscepit Israël (J-S BACH Magnificat) Pavane, gaillarde, saltarelle, Sarabande, gigue (JL REBUT)* *création pour les Grandes Heures de Cluny

MUSIQUE et VIN sous les auspices du

Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne B.I.V.B. Dégustation de vins de Bourgogne offerte après concert par le 23 juin, Le Cellier de l’Abbaye, CLUNY le 22 juillet, Les Vignerons de BUXY et LAROCHETTE Aubergiste, Bourgvilain le 31 juillet, COLLIN-BOURISSET, Crèches-sur-saône le 7 août, Les Vignerons d’IGE le 10 août, Les Vignerons des Terres Secrètes, PRISSÉ le 14 août, La Cave de LUGNY

Dimanche 22 Juillet à 20 h 45 Église St Marcel, Cluny

Les MAGNIFICAT en MAJESTÉ

de GABRIELI et SCHÜTZ à VIVALDI et BACH père et fils

Chœurs et orchestre Cappella Cluniacensis Manécanterie St Odilon

Ensemble vocal A. Dodici

Direction : Jean-Louis RÉBUT ________________________________________________________________________

1. William BYRD (1543-1623) Magnificat Chœur à 7 voix

2. Heinrich SCHÜTZ (1585-1672) Magnificat 4 chœurs et orchestre 3. Giovanni GABRIELI (1557-1612) Magnificat 12 voix en 3 chœurs et orchestre 4. Mikolaj ZIELINSKI (1550-1615) Magnificat 12 voix en 3 chœurs et orchestre 5. Isabella LEONARDA (1620-1704) Magnificat Chœur et orchestre 6. Jean-Louis RĖBUT Magnificat instrumental 3 chœurs d’orchestre (Œuvre dédiée aux Grandes Heures de Cluny) 7. Jean-Sébastien BACH (1685-1750) «Suscepit Israel et sicut locutus est » Chœur à 4 voix et orchestre (Extrait du Magnificat) 8. Carl P. Emanuel BACH (1714-1788) «Et misericordia » (Extrait du Magnificat) Chœur à 4 voix et orchestre 9. Antonio VIVALDI (1678-1741) «Et misericordia et Gloria Patri » Chœur à 4 voix et orchestre (Extrait du Magnificat) 10. Henry DU MONT (1610-1684) Magnificat Chœur à 4 voix et orchestre (Extrait du Magnificat)

A propos du programme :

« Le concert que vous allez écouter ce soir a comme thème un ensemble très riche de pièces polyphoniques vocales et instrumentales à travers les siècles, du chant monodique du XIème siècle à une création pour les Grandes Heures de Cluny par l’orchestre.

MAGNIFICAT : voilà le thème qui va porter le texte de Luc racontant la rencontre de Marie et d’Elisabeth. Avec des moyens musicaux différents les compositeurs vont tenter d’exprimer l’attente, la joie, l’action de grâce d’un peuple qui attend un messie glorieux… De BYRD à SCHÜTZ, de LEONARDA à VIVALDI, de GABRIELI à ZIELINSKI et de Jean-Sébastien BACH à Carl Philipp Emanuel BACH, de 1523 à 1732, deux fils conducteurs importants :

- Les mêmes mots animent les compositeurs,

- Les expressions musicales qui dédient les thèmes aux familles de voix ou d’instruments

La filiation musicale qui, rejoignant le thème de l’année, va nous emmener de BYRD à Londres à SCHÜTZ à Venise ; de GABRIELI à Venise à ZIELINSKI à Prague ; de LEONARDA à Novare à VIVALDI à Venise et de Jean-Sébastien BACH à Leipzig à son fils Car Philipp Emanuel à Hambourg.

Il est à noter la présence de la religieuse Isabella LEONARDA supérieure de couvent, compositrice vers 1600 à Novara, état rarissime pour l’époque qui ne reconnaissait pas aux femmes le droit de chanter ou de jouer à l’église. A cela s’ajoute un Magnificat pour orchestre en 3 chœurs par votre serviteur et dédié aux Grandes Heures de Cluny en honneur à mes Maîtres Stravinsky, Reichel, Jeandin, Ginastera qui m’ont donné la foi musicale et surtout la foi en la musique sacrée toujours ancienne et toujours moderne. »

Votre dévoué Jean-Louis RĖBUT, maître de chapelle

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Mardi 31 Juillet à 20 h 45 Église St Marcel, Cluny

De l’influence de CORELLI sur ses contemporains Œuvres pour flûte à bec et clavecin par le duo Stefan TEMMINGH, flûte à bec et Olga WATTS, clavecin

Arcangelo CORELLI (1653-1713) Op. 5, Sonate n° 7 en sol mineur Preludio (Vivace), Corrente (Allegro) Sarabanda (Largo) ,Giga (Allegro)

Georg Philipp TELEMANN (1681-1767) Sonate en Fa dièse mineur Tirée de “Sonate methodiche a Violino solo o flauto traverso” Grave , Vivace , Cunando , Vivace

Francesco Saverio GEMINIANI (1687-1762) Chaconne sur le thème de la Sarabande de Corelli Op. 5, sonate n° 7

Arcangelo CORELLI Op.5, Sonate n° 10 en Do majeur Preludio (Adagio) ,Allemanda (Allegro) ,Sarabanda (Largo) ,Giga (Allegro) ,Gavotta(Allegro)

— Entracte —

Georg Frédéric HAENDEL (1685–1759) Sonate en sol mineur (HWV 360) Larghetto , Andante , Adagio ,Presto

Antonio VIVALDI (1678–1741) Sonate en Mi majeur, RV 806 Andante , Allegro , Largo , Allegro

Arcangelo CORELLI Op. 5, Sonate n° 12 « Follia » en sol mineur ( basée sur la version de Veracini)

Stefan TEMMINGH, flûte à bec

Né au Cap en 1978 d’une famille musicienne sud-africaine d’origine hollandaise, Stefan TEMMINGH a été distingué pour la musique contemporaine en 2008 par la Ville de Münich où il réside. Son premier disque en solo « Corelli à la mode » a été encensé par la presse internationale dès sa sortie en 2009. Il fait partie de la jeune génération de flûtistes à bec de rang mondial. Le deuxième disque « The gentleman’s Flute » a été nominé par les « International Classic Music Awards 2011 » et depuis lors Stefan TEMMINGH est comparé au légendaire Frans BRUGGEN. Grâce à sa personnalité prégnante sur scène, ses forts concepts musicaux et sa virtuosité, il produit, avec une distribution variée d’instruments, des interprétations que l’on n’aurait pas crues possibles sur une flûte à bec

Olga WATTS, clavecin

Olga Watts est née à Moscou et y étudia la piano et la musicologie au Conservatoire. Elle étudia le clavecin à Munich avec Lars Ulrik Mortensen et Christine Schornsheim. Des cours d’interprétation avec Menno van Delft et Bob van Asperen ainsi que la collaboration avec Reinhard Goebel, Frans Brueggen et Thomas Hengelbrock l’influencèrent grandement dans sa carrière. Avec son ensemble Lyriate elle fut plusieurs fois lauréate de concours internationaux de musique de chambre.

Olga Watts est une spécialiste renommée dans les domaines du continuo ; en tant qu‘accompagnatrice au clavecin elle est apparue entre autres au concours Bach de Leipzig, au concours de l‘ARD à Munich et au festival van Vlaanderen à Bruges. Depuis 2005 elle enseigne à la Musikhochschule de Munich. Olga Watts est aussi présente comme claveciniste continuo dans des CDs : avec l‘ensemble Lyriate elle a déjà sorti quatre enregistrements, entre autres la première des sonates pour violon de

Geminiani et Veracini et l‘intégrale des « Sonates du Rosaire » de Biber.

A propos du programme : Arcangelo Corelli est né le 17 février 1653 à Fusiniano, petite ville entre Ravenne et Bologne. D'une famille aisée, il se montre très précoce. Il prend ses premières leçons de violon avec un prêtre puis poursuit ses études à Lugo et en 1666, se rend à Bologne. A dix sept ans, il est admis à faire partie de la célèbre Accademia Filarmonica de cette ville. Sa biographie est très simple. Il gagna Rome vers 1675 et n'en bougea à peu près plus jusqu'en 1713, année de sa mort. Il y est rapidement très célèbre, professeur, organisateur de spectacles, compositeur, il est comblé d'honneurs et admiré de toute l'Europe.

Virtuose du violon, son art est fondé sur une conception qui sera celle de la grande Ecole italienne et des écoles qui en sont dérivées telles que l'Ecole franco-belge, allemande... conception selon laquelle le violon est l'équivalent de la voix humaine. On lui doit cette remarque "pour bien jouer, il est nécessaire de bien chanter". Corelli est un chantre de la "belle ligne mélodique" et ses compositions se tiennent dans le registre moyen du violon. En 1700, il compose l'Opera Quinta (Opus 5) son oeuvre de loin la plus connue et qui fera un triomphe dans l'Europe entière. Cette ligne mélodique ne l'empêche pas d'utiliser le contrepoint dont il use avec beaucoup d'"aération". Il rencontrera Haendel à Rome puis se retire de la vie publique et prépare son Opus 6, seule oeuvre orchestrale de ce compositeur et aujourd'hui la plus connue. L'Opus 5 (12 sonates pour violon seul et basse), connu de toute l'Europe et l'Opus 6 (12 concerti grossi) ont été publiés à Amsterdam en 1714 après la mort du compositeur. (d’après les informations données sur Wikipédia)

Le modèle à suivre et la filiation corellienne : Les sonates de Corelli étaient le standard pour la sonate baroque et Corelli était littéralement son père. Les musiciens du baroque les plus connus dans la suite de Corelli ont joué ses sonates op.5 avec leurs propres ornementations dans toute l’Europe pendant environ 50 ans entre 1700 et 1750. C’est exactement cette filiation qu’illustre le programme ou l’on trouve d’autres sonates et pièces de Telemann, Geminiani, Haendel et Vivaldi (utilisant le fameux thème de la Follia) qui ont été influencées par l’opus 5 de Corelli une génération plus tard. Et si l’on veut évoquer aussi les filiations thématiques ou de genres musicaux on peut souligner qu’un des thèmes de la sonate du programme sera réutilisé par Haendel dans son opéra Agrippine.

http://membres.multimania.fr/magnier/notions/notion5.html

http://membres.multimania.fr/magnier/composit/haendel.html

Mardi, 7 Août à 20 h 45 Église St Marcel, Cluny

RAMEAU fils de LULLY ?

par l’ensemble « Le CONCERT de PHILOMĖLE »

Isabelle GORSSE, soprano

Alexandre NICOLE, baryton

Solistes : Isabelle GORSSE, soprano Alexandre NICOLE, baryton

« Le concert de Philomèle »

Solistes instrumentaux : Caroline GERBER, violon et alto Cécile DĖSIER, violon et alto Emilie VOLLE, hautbois Lucile PERRET, basson Annabelle HES, violoncelle Guy DELUZ, contrebasse Sylvain CORNIC, direction et clavecin ____________________________________________________________________________________

Le Merveilleux à l’opéra aux 17ème et 18ème siècles « Affreux Mystères… » : Scènes d’enfer dans les opéras de Lully à Rameau

Première partie Jean-Baptiste LULLY (1632-1687) 1. Extraits d’Armide (1686) la dernière tragédie en musique de Lully 2 . Le « récitatif d’Armide » finale de l’acte II 3 . L’acte III (la Haine) en entier

ENTRACTE Deuxième partie Jean-Philippe RAMEAU (1683-1764) 1. Extraits de Zoroastre (1749) – Acte IV Le Concert de Philomèle : Fondé en 2006 et formé de musiciens aux parcours très diversifiés, l’ensemble Le Concert de Philomèle a choisi de se consacrer au répertoire infiniment séduisant des cantates françaises au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi qu’à la musique de scène et de danse : c’est tout naturellement qu’il se tourne aussi vers les opéras en version de chambre. Il joue sur instruments anciens (ou inspirés de la facture ancienne), en respectant dans la mesure des connaissances et du possible le style d’interprétation, le diapason et les manières d’accorder de l’époque. Il opte en particulier, chaque fois que c’est indiqué, pour la « belle déclamation » en usage sur la scène tragique et à l’opéra, dont de nombreux traités d’époque nous aident à restituer la saveur unique. Isabelle GORSSE a débuté le chant au conservatoire de Saint-Etienne, puis a poursuivi ses études au C.N.R. de Chalon-sur-Saône où elle a obtenu son diplôme d’études musicales – chant lyrique en 2011. Alexandre NICOLE, parallèlement à des études universitaires lyonnaises de musicologie, histoire de l’art, archéologie et civilisations des mondes anciens, il poursuit ses études de chant jusqu’à l’obtention du DEM de chant en 2003. Il a participé à divers ensembles de musique à Lyon et Genève dans des répertoires allant de la musique ancienne à la création contemporaine, en passant par le jazz, la chanson populaire, les musiques traditionnelles et le rock avec une spécialisation dans l’interprétation de la musique baroque.

A propos du programme : S’il est une filiation fascinante dans l’histoire de la musique, c’est bien celle qui unit Lully à Rameau. Le « récitatif d’Armide », célèbre page d’opéra de Lully qui servit de cheval de bataille durant la « Querelle des Bouffons » entre partisans de la musique italienne et fidèles de la tradition esthétique française, fut ardemment défendue par Rameau dans ses Observations sur notre instinct pour la musique de 1754 : il s’y fait le champion de la tradition lulliste, dans laquelle il se reconnaît pleinement, émouvant – et rare – hommage d’un compositeur de génie à un confrère disparu… Pour que les auditeurs jugent par eux-mêmes de ce que Rameau conserve de Lully, et en quoi il le dépasse, l’ensemble Le Concert de Philomèle propose une comparaison de deux opéras, deux tragédies en musique, deux moments dramatiques similaires par leur sujet : une évocation infernale, une « messe noire », une liturgie maléfique. La première partie du concert sera ainsi consacrée à de larges extraits de la dernière tragédie en musique de Lully, Armide (1686) : une partie de l’acte II (dont le célèbre récitatif « Enfin il est en ma puissance ») et l’acte III (la cérémonie infernale proprement dite). La magicienne Armide, nièce d’Hidraot roi de Damas, se dépite de ne pas avoir capturé Renaud, le plus vaillant des chevaliers chrétiens. Elle lui tend un piège sur une île enchantée, où elle réussit à l’endormir par ses pouvoirs magiques. Mais au moment où elle va le poignarder, elle tombe amoureuse de lui et, incapable de le tuer, ordonne à ses démons transformés en Zéphyrs de le transporter « dans les plus reculés déserts ». Grâce à ses sortilèges, elle parvient à rendre Renaud aussi amoureux d’elle. Mais combien cet amour, et donc sa victoire, lui apparaissent factices ! Déchirée entre sa passion et son désir de vengeance, elle décide d’appeler la Haine à son secours. À sa voix, cette divinité surgit des enfers, accompagnée de sa suite (les Furies, la Cruauté, la Rage), et commence sur elle une sorte d’exorcisme inversé, dont le but est de la délivrer d’un démon qui n’est autre, paradoxalement, que l’Amour. Mais Armide, incapable d’aller jusqu’au bout du noir rituel sans « s’arracher le cœur », choisit de rester « sous les lois d’un si charmant vainqueur » et congédie la Haine. Celle-ci se retire avec des menaces, et prophétise le dénouement tragique de l’opéra : la libération de Renaud par ses compagnons et le désespoir d’Armide, qui détruira son palais dans un grand brasier L’acte IV de Zoroastre : Tragédie lyrique en 5 actes créée à l’Académie Royale de Musique en décembre 1749. La scène se passe cette fois-ci en Bactriane (un royaume aux confins des actuels Iran et Afghanistan). Le roi vient de mourir, et sa succession est disputée entre deux rivaux que tout oppose : d’un côté Zoroastre (le Zarathoustra de l’histoire, le Sarastro de La Flûte enchantée…) qui sert le bienfaisant Roi des Génies Oromasès ; face à lui, le redoutable Abramane, grand-prêtre de la religion du Mal, principe incarné dans le terrible dieu Ariman. Abramane aimerait monter sur le trône en épousant Amélite, princesse héritière de Bactriane dont il est amoureux, mais celle-ci le repousse au profit de Zoroastre. Il s’allie donc à Érinice, une autre princesse du sang qui pourrait prétendre à la couronne ; celle-ci accepte de conspirer avec lui par dépit contre Zoroastre, qu’elle aime mais qui est épris d’Amélite. Dans un temple souterrain, Abramane et Érinice, rendus fous de rage par l’échec de toutes leurs entreprises criminelles et par l’amour qui ne cesse de grandir entre Zoroastre et Amélite, décident de faire appel à la puissance épouvantable d’Ariman. Sacrifice sanglant, chants et danses d’invocation, surgissement des démons et de la Vengeance précèdent l’arrivée du dieu des ténèbres lui-même, qui leur promet son aide. L’acte s’achève sur un chœur général de haine, conduit par un Abramane et une Érinice déchaînés et entièrement possédés par l’esprit du mal. Les potentialités de Rameau dans la violence et la noirceur sont ici poussées à un degré paroxystique : dans cet opéra manichéen aux résonnances maçonniques évidentes (on a évoqué plus haut le parallèle avec La Flûte enchantée), il démontre par la puissance et l’énergie de sa musique la capacité de celle-ci à envoûter l’auditoire aussi bien dans l’exaltation du mal que dans celle du bien. En fournissant cette lecture comparée d’Armide et de Zoroastre, l’ensemble « Le Concert de Philomèle » tente ici sa première incursion hors du répertoire intime de la cantate et propose une interprétation chambriste des deux chefs-d’œuvre de Lully et Rameau, comme les pratiques musicales de l’époque le permettaient (petit orchestre, pas de danseurs ou de machines). L’unique partition de Zoroastre publiée par Rameau en 1749 est d’ailleurs établie pour ce genre de petit effectif pour en faciliter la vente.

Vendredi 10 Août à 20 h 45 Église St Marcel, Cluny

Un air de famille ? par le TRIO PORTICI de Bruxelles

Stéphane DE MAY, piano - Luc TOOTEN, violoncelle - Christian DELAFONTAINE, flûte

Joseph HAYDN (1732–1809) Trio pour flûte, violoncelle et piano en ré majeur (Hob XV.16)

Allegro, Andantino pui tosto Allegretto, Vivace assai

Franz DANZI (1763–1826) Variations sur Don Giovanni de Mozart pour violoncelle et piano

Johann HUMMEL (1778–1837) Trio pour flûte, violoncelle et piano en la majeur op.78 Introduction cantabile, Tema et variations Quasi Allegretto

Entracte

Wolfgang Amadeus MOZART (1756–1791) Variations en sol majeur «La Bergère Célimène» pour flûte et piano

Carl Maria von WEBER (1786-1826) Trio pour flûte, violoncelle et piano op.63

Allegro moderato, Allegro vivace, Andante espressivo, Allegro Quel est cet air de famille ? Voici en quelques mots les liens qui unissent les différents compositeurs programmés et qui leur donnent en quelque sorte un air de famille ! Constanze WEBER (1762 – 1842), cousine germaine du compositeur Carl Maria von WEBER, a été l’épouse de Wolfgang Amadeus MOZART. Johann Nepomuk HUMMEL, enfant prodige, né à Bratislava a été l’élève le plus doué de MOZART qui l’a hébergé et formé durant deux années. Il fut le successeur de HAYDN à la tête de la chapelle de la famille Esterhazy. Franz DANZI, ami de Carl Maria von WEBER est aussi le fils et successeur de son père Innocenz, violoncelliste de la Chapelle de l’électeur palatin très admiré par MOZART. . Et pour HAYDN et MOZART on connaît les liens spirituels, tels d’un père et d’un fils, et stylistiques qui unissent les deux musiciens

Christian Delafontaine – flûtiste, termine ses études avec un 1er prix de virtuosité au Conservatoire de Genève, dans la classe d’André Pépin, alors flûte solo de l’Orchestre de la Suisse Romande. Finaliste du Concours International de Montreux, il suit dès 1976, des Master-classes au Canada avec Alin Marion et William Benett. Sélectionné avec trois jeunes musiciens suisses, il fait partie de l’Orchestre Mondial des Jeunesses Musicales sous la direction entre autres de Leonard Bernstein, lors d’une tournée en Autriche, en Angleterre, au Canada et aux USA. En 1977, il est nommé à l’Orchestre Symphonique de Lucerne, puis devient flûte solo de l’Orchestre Sinfonietta de Lausanne. Actuellement il est directeur artistique de l’orchestre de la ville d’Yverdon-les-Bains Christian Delafontaine aime se produire en récitals et comme soliste. Ses concerts l’ont conduit notamment en Russie, aux Ėtats-Unis et dans de nombreux pays d’Europe. Il privilégie les répertoires originaux ainsi que les découvertes de sonorités et de musiques inédites.

Luc Tooten – violoncelle, soliste du Brussels Philharmonique, est diplômé du Conservatoire de Bruxelles et s’est perfectionné auprès de Reine Flachot et de Mstislav Rostropovitch. Il a entamé une carrière de chambriste et de soliste qui l’a conduit à plusieurs enregistrements. L’enregistrement sur cd du Poème Symphonique « Naar Hoger Licht » de L. de Vocht pour violoncelle et orchestre lui a valu un « choc du Monde de la Musique ». Ses nombreux concerts de musique de chambre avec le Quatuor Arriaga, avec le Trio Portici et avec le pianiste Stéphane de May, l’ont mené dans toute l’Europe ainsi qu’au Canada, en Chine, en Israël, au Mexique et aux Etats-Unis. Avec le Trio Portici il a enregistré des trios à clavier de Mendelssohn, de César Franck, de Chopin, de Debussy, de Schubert et sous le label « Kalidisc » un recueil original des œuvres des compositeurs argentins Piazolla et Bragato.

Stéphane De May– pianiste, après avoir obtenu le diplôme supérieur de Piano à l’Ecole Normale A. Cortot de Paris et le diplôme de Concertiste au Conservatoire de Rotterdam, il complète sa formation par l’obtention du diplôme supérieur de Musique de Chambre au Conservatoire Royal de Mons. Cela avec les félicitations du Jury et sous la direction de grands maîtres tels que A. Delle-Vigne, A. Rahman El Bacha, T. Evdokimova, G. Van Waas. Actuellement il enseigne le piano et la musique de chambre au Conservatoire de Rotterdam et à l’IMEP de Namur ainsi qu’à l’académie de Bruxelles. Il défend généreusement la musique contemporaine et belge en particulier. C’est ce qui l’a amené à enregistrer un disque reprenant des œuvres de M. Lysight ainsi qu’un autre consacré à la musique consonante postmoderne avec le violoniste D. Pardoen. Sa discographie déjà séduisante se complète d’œuvres de C.M. Von Weber interprétées en compagnie du violoncelliste L. Tooten, du flûtiste M. Grauwels et aussi de Variations de F. Chopin, C. Franck , Mompou , pour piano. A propos du programme : A l’air de famille en termes de liens humains qui relient les compositeurs du programme, on pourrait aussi évoquer les liens stylistiques qui relient Haydn et Mozart et conduisent aux œuvres de Hummel et Weber : la forme du trio, les variations, la flûte en sont des éléments. ▪Trois Trios pour flûte, violoncelle et piano constituent la base du programme :

- Celui de Haydn, destiné à la flûte tout autant qu’au violon, est le second d’une série de 3 trios composés vers 1790. Il confie au piano le soin d’énoncer le joyeux motif initial de son Allegro. L’Andantino a des allures de marche lente et il s’enchaîne à un Vivace assai en forme de rondo.

- Celui de Hummel composé en 1818 est dans la tradition mozartienne dans ses deux mouvements et montre les aspects d’une musique bien faite mais qui a tendance à s’extérioriser avec des effets virtuoses et qui n’a pas l’intensité et la profondeur de Beethoven, son contemporain.

- Celui de Weber, dont le mouvement lent fut écrit dès 1813 alors que le reste ne fut entrepris qu’en 1818, révèle une certaine originalité d’écriture si on le considère comme une contrepartie instrumentale de l’opéra le Freischütz, prototype génial de l’opéra allemand crée en 1821. Il comporte quatre mouvements. Le premier est un Allegro Moderato de caractère romantique. Il débute sobrement avec une certaine gravité mélancolique. Le thème secondaire, sous forme de questions/réponses, ne fera qu’accentuer cette impression. Le scherzo qui fait suite – un Allegro vivace en sol mineur/majeur – dissipe les ombres et fait place à la légèreté avec une flûte virtuose. Le troisième mouvement non moins concis, -Andante espressivo- est titré « la plainte du berger ». Une flûte agreste (semplice) exhale, en un thème (lamento), la tristesse d’une âme « romantique ». Le quatrième mouvement plus long, plus répétitif en ses formules à « ritournelle », l’Allegro final s’ouvre par un motif qui semble emprunté à la Chanson à boire de Caspar dans le Freischütz ; il adopte le style brillant, très « allemand », du premier mouvement.

▪ Deux autres œuvres complètent ce programme dans le genre très prisé des variations : - de Danzi, ami de Weber comme on l’a souligné et un des pionniers du romantisme, une suite de variations sur le

Don Giovanni de Mozart, - de Mozart une série de 12 variations sur l’air français « la bergère Célimène » pour flûte et piano, œuvre de style

galant où le piano prime sur la flûte qui n’a qu’un rôle modeste d’accompagnateur.

Mardi 14 Août à 20 h 45 Église St Marcel, Cluny

FILS D’EUROPE CENTRALE TROMPETTE et ORCHESTRE

« Révélation classique » ADAMI 2005 Victoire de la Musique Classique 2009

Romain LELEU, trompette

Antonin DVORAK (1841-1904) Nocturne Opus 40

Direction : Roberto FORES VESES

Antal DORATI (1906-1988) Sérénade américaine 1. Spiritual Lento, rubato, 2. Dance Allegro con brio Johann Baptist Georg NERUDA (1708–1780) Concerto pour trompette et orchestre en mi bémol majeur 1. Allegro, 2. Largo, 3. Vivace (cadences : Romain Leleu)

ENTRACTE

Georges DELERUE (1925-1992) Concertino pour trompette et orchestre 1. Allegro, 2. Très lent, 3. Vivace (enchaîné au 2ème mouvement) Josef SUK (1874-1935) Sérénade pour cordes Opus 6 1. Andante con moto, 2. Allegro ma non troppo e grazioso, 3. Adagio, 4. Allegro giacoso ma non toppo presto

L’Orchestre d’Auvergne Copyright Denis POURCHER

A la fois orchestre de région et orchestre de chambre présent dans de nombreux festivals en Europe et dans le monde,

l'Orchestre d'Auvergne développe une importante activité artistique depuis sa fondation en 1981. Ambassadeur culturel assurant la diffusion de la musique vivante en région, en France, et au-delà dans plus de 18 pays, l'ensemble constitué de 21 musiciens recrutés au niveau international doit son unité et sa cohésion exemplaires aux directions musicales de Jean-Jacques Kantorow et Arie van Beek. Dans la continuité de cet esprit d'excellence, le jeune chef espagnol Roberto Forés Veses a été nommé Directeur musical et artistique de l'Orchestre pour succéder à Arie van Beek à partir de 2012. La grande stabilité de l'effectif de l'Orchestre a permis d'enrichir son répertoire, qui s'étend à ce jour de la musique baroque à la musique la plus contemporaine, et d'entretenir des relations privilégiées avec le monde musical qui lui ont permis de jouer sous la conduite des chefs les plus prestigieux

Romain LELEU trompettiste, a intégré le CNSM de Paris à 15 ans et reçoit à 20 ans, en 2003 le premier prix de trompette mention Très bien suivi d’un Prix de musique de chambre mention Très bien à l’unanimité. Lauréat du Concours International « Festival musical d’automne de Jeunes Interprètes » il remporte en 2005 le troisième Prix du concours international de Musique de chambre de Lyon et est nommé « Révélation classique » de l’ADAMI. Il remporte les Victoires de la Musique classique 2009 dans la catégorie « Révélation soliste instrumental ». En 2011, il reçoit le Prix de l’Académie des Beaux Arts, Fondation Cino et Simone Del Duca."Nouveau phénomène de la trompette, ce jeune musicien de 27 ans, simple et généreux, offre à chaque apparition une sonorité et une musicalité impressionnantes, une délicatesse et une douceur d’approche de son instrument. Il y a une sorte d’agilité et d’espièglerie dans le jeu de Romain Leleu qui ne laisse personne indifférent."

A propos du programme : Pour répondre à notre thématique l’Orchestre d’Auvergne et Romain Leleu ont choisi de composer le programme avec des œuvres de musiciens tchèques ou hongrois, moins connus que Liszt, Dvorak, Janacek ou Bartok, mais eux aussi (ou presque) « fils d’Europe centrale ».

Le programme en 2 parties commencera cependant avec une pièce de DVORAK mais qui n’est pas parmi les plus jouées : « Nocturne » op 40 pour orchestre. Cette pièce résulte de plusieurs métamorphoses puisqu’elle devait être un des mouvements Intermezzo du Quintette à cordes en sol majeur achevé en 1875, mouvement lui-même dérivé d’un de ceux du Quatuor en mi mineur ; Dvorak le retira pour en faire une version pour orchestre qui conduira pour finir au Nocturne inscrit au programme. Vient ensuite la « Sérénade américaine » d’Antal DORATI plus connu sans doute comm e un très gra nd chef d’orchestre, hongrois m ais naturalisé américain en 1947. Sérénade en de ux mouvements, savoureuse pièce avec le « spiritual » du premier mouvement et la danse brillante du second. Pour terminer la première partie la trompette de Romain Leleu s’associera à l’orchestre pour un concerto pour trompette et orchestre de Johann Baptist NERUDA : vous découvrirez sans doute ce compositeur et cette œuvre de belle facture. De ce musicien nous ne possédons que peu d’informations : il fut recensé à la cour de Dresde en la fonction de violoniste et soixante-huit opus de sa plume, influencés par les écoles italiennes et de Mannheim, furent proposés au catalogue de l’éditeur Breitkopf entre 1762 et 1771. Ce concerto fut initialement composé pour corno da caccia (cor naturel) et il est plaisant de penser que sous l’impulsion d’un Maurice André, les trompettistes dépossédèrent cette pièce du répertoire des cornistes qui semblent avoir oublié l’origine première de l’ouvrage !

La deuxième partie s’ouvrira par une exception au fil conducteur thématique du concert mais, peu importe, car c’est d’un vrai fi ls de la musique dont il sera question : Georges DELERUE, originaire du nord de la France, que vous connaissez sans doute davantage comme compositeur de musiques de films (Jules et Jim, Le Mépris, Le denier métro, l’Eté meurtrier, A little Ro mance… cela vo us dit certainement quelque chose…). Mais c’était u n musicien complet formé à l’école de Darius Milhaud et J ean Rivier et qui laisse de nombreuses œuvres « classiques ». Le C oncertino pour trompette et orchestre composé en 1951 est une de ses plus intéressantes réussites : il débute par un « allegro » joyeux suivi d’un 2ème mouvement « très lent » d’une grande plénitude expressive auquel s’enchaîne un « vivace » trépidant de vie avec sa virtuosité savoureuse et vigou reuse. Voici ce q u’en dit lui-même Romain Leleu : « Ce Concertino, composé par l'un de nos plus grands compositeurs français du 20e siècle fait partie intégrante du répertoire de la trompette. C'est une œuvre majeure de notre répertoire de musique française. Georges Delerue s'est beaucoup intéressé aux cuivres, en composant un quintette, et toute une série de Fanfares pour tous les Temps, magnifiquement enregistrées par Maurice André. J'éprouve beaucoup de plaisir lorsque je joue ce concertino, que je trouve fort empreint de poésie, pouvant être parfois violent (début et cadence du premier mouvement), ou parfois mystérieux et inquiet (second mouvement). L'œuvre qui est certes relativement courte, met en avant toutes les facettes de mon instrument et se révèle être parfaitement composée par un compositeur qui connaît et maitrise les techniques et les modes de jeu de la trompette ». Le concert s’achèvera par la Sérénade pour cordes Op 6 de Joseph SUK. M usicien tchèque très lié à Dvorak puisqu’ayant reçu son enseignement et …ép ousé sa fille Otilie en 1898, double filiation n’est ce p as ! Son style, influencé d’abord par Dvorak, est ensuite marqué par une grande audace harmonique à la limite d e l’atonalité. La Sérénade op 6 créée en 1894 à Prague est une œuvre fraîche et savoureuse écrite dans l’esprit de la Sérénade de Dvorak mais qui traduit de m anière très personnelle l es états d’âme du c ompositeur..Une boucle est ainsi bouclée pour le programme de ce dernier concert.

Eglise St Marcel – CLUNY en Saône et Loire‐ Roman tardif vers 1159

Conception et mise en page : Corinne LORON

Dossier de presse Grandes Heures de Cluny 2012

dossier de presse 2012 - vins-bourgogne.fr · harmonie municipale, clef de cluny. cartes access et...

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