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DOSSIER DE PRESSE

www.village-ardouvin.com

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ENFANTS ACCUEILLIS , originaires de la Drômeou d’autres départements55

( )+FRATRIES16 ENFANTS SEULS6

MAISONS D’ENFANTS accueillant 6 à 8 enfants8

MAISONS REL AIS3APPARTEMENTSPOUR LES PARENTSlors de leurs visites

3 +

1 DES ATELIERS MANUELS ET ARTISTIQUES, DES BIBLIOTHÈQUES…

RESTAURANT

1 UNITÉ SCOL AIRE d’enseignement adapté

1 TERRAIN MULTISPORTSENTIÈREMENT RÉNOVÉ EN 2014 GRÂCE AUX MÉCÈNES

RÉPARTIS DANS LE VILLAGE

Sans but lucratif, la Fondation est reconnue d’utilité publique par décret ministériel. Créée en 2005 par

l’association les Amis des Enfants de Paris, elle a repris entièrement le patrimoine et les missions de

celle-ci en faveur des enfants en difficulté dans leur milieu familial.

Dans la continuité du travail accompli depuis 1946 par Robert Ardouvin et son équipe, dénommée

« la Collectivité Pédagogique », la Fondation gère le village d’enfants de Vercheny et cherche à apporter une

réponse pertinente aux besoins des enfants et des jeunes qui lui sont confiés aujourd’hui.

L’établissement accueille des enfants, seuls ou en fratries, confiés par les services sociaux de l’Aide Sociale

à l’Enfance ou les juges des enfants dans le cadre d’une mesure de placement. Les enfants sont répartis

dans des maisons individuelles tenues par des couples, les éducateurs familiaux, qui ont fait le choix de

vivre sur place avec eux.

Soutenus par l’équipe pluridisciplinaire et les services internes de la Fondation, les éducateurs

familiaux prennent en charge les enfants dans tous les aspects de la vie quotidienne et partagent une vie

de village.

Le village d’enfants de Vercheny est le seul établissement de ce type dans la Drôme.

LA FONDATION ROBERT ARDOUVIN,

UN VILLAGE DANS LE VILLAGE

VER CHENYLe village est situé à 50 km de Valence dans la vallée de la Drôme,

entre Crest et Die, pays de la Clairette. Il compte 434 habitants

répartis entre le hameau du haut (Vercheny-le-Haut) et le hameau

du bas (Vercheny-la-Plaine).

François-Xavier Fayol,président de la Fondation Robert Ardouvin LA DONNE EST

EN TRAIN DE CHANGER

La Fondation met à la disposition des enfants qu’elle accueille des maisons qui sont des lieux de vie familiale. Depuis plusieurs décennies nous développons notre action autour d’un schéma de prise en charge de jeunes enfants jusqu’à leur autonomie. La donne est en train de changer. Les pouvoirs publics, sous couvert de favoriser l’insertion professionnelle, tendent

à faire sortir des placements les adolescents de 17 ans pour les inclure dans des dispositifs d’activités de jour.

Cette orientation risque d’interrompre brutalement la construction du projet de l’en-fant, projet qui devait trouver son aboutissement au terme d’un parcours dessiné jusqu’à la majorité, voire jusqu’à 21 ans. Une rupture à 17 ans, âge de l’incertitude

et du questionnement ne sera-t-elle pas vécue comme un abandon de trop ? Quel soutien les jeunes en difficulté trouveront-ils ? Tout cela semble résulter de contraintes budgétaires toujours plus prégnantes…

Plus que jamais notre Fondation doit réagir et agir. Le Conseil d’administration s’est en-gagé sur la voie de la diversification de nos modes d’accueil et d’accompagnement. Nous allons évoluer, encore plus que par le passé, vers la construction de parcours personnalisés

diversifiés, afin que chaque jeune soit inscrit au plus tôt dans un processus d’accès progressif à l’autonomie. Cette construction doit aussi inclure un suivi hors site des adolescents de 17 ans et des jeunes majeurs afin qu’ils ne quittent pas prématuré-ment les dispositifs mis en place pour eux.

En réagissant ainsi nous répondons aux principes inscrits dans nos statuts qui nous interdisent l’immobilisme et nous font obligation de mettre en œuvre tous les moyens socio-éducatifs pour réaliser le but de la Fondation qui est l’accueil,

l’éducation, l’insertion sociale et l’accompagnement d’enfants, mineurs et jeunes majeurs. C’est de notre responsabilité de veiller à ce que nos jeunes puissent se construire un avenir.

PLUS QUE JAMAIS NOTRE FONDATION

DOIT RÉAGIR ET AGIR

C’EST DE NOTRE RESPONSABILITÉ

DE VEILLERÀ CE QUE NOS JEUNES

PUISSENT SE CONSTRUIRE UN AVENIR

Maquette du village réalisée par les enfants de Vercheny

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LES PROJETS 2015-20161 maison des adolescents à Vercheny-le-Bas (6 places)

1 résidence des jeunes à Valence (8 places)

EN PROJETPOUR 2015

LES MÉCÈNES DE LA FONDATION ROBERT ARDOUVIN

■ SOCIÉTÉ BUSSEUIL ■ ANNOM SECTION DROME ■ AQUATERRA SOLUTION ■ ASSOCIATION

ENTREPRISE SOLIDARITÉ ENFANCE ■ CAP FRUIT SAS ■ C’PRO GROUPE ■ ESPRIT LIBRE

■ HERO FRANCE / CHARLES INDUSTRIES ■ SAS REFRESCO FRANCE ■ REYES GROUPE ■ REYES

INDUSTRIES ■ ROTARY CLUB ■ SA FAYOL ■ SARL FUJIBO ■ SARL MULTI TEC ■ SARL SIETRA

■ SAS MARKAL ■ SARL B CHARTRON ■ SFS INTEC SAS ■ VALRHONA SAS ■ ASSOCIATION

COEUR GOURMAND ■ VALO CLUB VALRHONA ■ LION’S CLUB ■ PALAIS DES CONGRES ■

ENTREPRISES ET ASSOCIATIONSSOUTIENNENT LES PROJETS

DE LA FONDATION

Le Conseil Général, les services de l’ASE, les parents et parmi les ressources de la

société civile : les établissements scolaires des environs, les familles de parrainage,

les donateurs, les bénévoles, les entreprises mécènes, la commune de Vercheny, des

associations locales, des sportifs, des artistes…

En 2014, l’Association Entreprises Solidarité Enfance et ses mécènes ont financé l’équipement en fibre

optique de la Fondation Robert Ardouvin, équipé le village d’enfants d’un nouveau standard téléphonique

et de nombreux ordinateurs. Au passage, c’est tout le village de Vercheny le haut qui a bénéficié des

travaux et de l’accès dans chaque maison à la fibre optique.

Ce chantier mené en collaboration avec le département a contribué au désenclavement du village et à

la modernisation des moyens de communication de la Fondation, un enjeu essentiel pour l’éducation

des enfants de Vercheny.

Le 28 février 2015 aura lieu l’inauguration du chantier en présence de Didier Guillaume, Président du

Conseil Général, Sénateur de la Drôme et de Monsieur Franck Monge, Maire de Vercheny.

L’Association Entreprises Solidarité Enfance sera représentée par Maître François Xavier Fayol, Président

de la Fondation Ardouvin, Laurent Giommetti, Président de l’association, Jean Luc Grisot, Fondateur et

Pieric Brenier.

PARTENAIRES

LA FIBRE OPTIQUEAU VILLAGE D’ENFANTS

Lorsqu’un jeune atteint 18 ans la prise en charge s’arrête, sauf à ce qu’il obtienne un « contrat Jeune Majeur ». Cet accord conclu avec le Conseil Général permet en principe au jeune d’être pris en charge jusqu’à 21 ans, le temps de terminer une formation. Mais ce dispositif se réduit aujourd’hui comme peau de chagrin. Faute de moyens financiers, les Conseils Généraux en accordent de moins en moins et pour moins de temps (jusqu’à 20 ans). Et pour nos jeunes, pas de retour possible « au nid » en cas d’erreur de parcours comme dans bien des familles. Avec cela, le soutien familial à la sortie est souvent fragile voire inexistant…Cette évolution récente a obligé la Fondation à repenser profondément sa façon d’accompagner les jeunes vers leur vie d’adulte. Il nous faut viser une autonomie à 18 ans voire un début d’autono-mie à 17 ans, compte tenu des orientations de la politique sociale ! C’est une gageure vu le contexte économique et les difficultés personnelles des enfants que nous accueillons. Aujourd’hui la Fondation étudie un nouveau dispositif d’accompagnement des adolescents avec une préparation individuelle sous forme de parcours, mis en place de manière précoce.

LES 15-16 ANS : les amener à quitter progressi-vement le cocon de la maison familiale en intégrant une Maison des adolescents fonctionnant comme un foyer de jeunes, avec un accompagnement éducatif collectif et individuel. Les engager dans un parcours de formation professionnelle.

LES 17-20 ANS : les installer en appartement (création d’une résidence sur Valence) pour une mise en situation d’autonomie, un premier emploi, un stage, une formation, tout en bénéficiant d’un accompagnement individuel.Pour ces projets, le travail en réseau est essentiel (partenariats avec d’autres structures, la Mission Locale des jeunes, le département…). La Fondation souhaite aussi s’appuyer sur les entreprises qui la soutiennent. Déjà quelques jeunes se sont vus donner leur chance par des mécènes : un stage, un premier emploi, des contacts. Grâce aux mécènes, la Fondation a un pied dans l’économie et le monde du travail. Nous devons développer les passerelles pour nos jeunes qui ont vraiment besoin qu’on les soutienne.

ACCOMPAGNERLES ADOS

VERS L’AUTONOMIE

Les jeunes ont beso in de temps pour

constru i re leur v ie d ’adul te.

La Fondation est dotée sur la commune de Vercheny d’un patrimoine immobilier assez divers. Des maisons d’habitation, des terres et des vignes, deux grands bâtiments type « Le Corbusier » qui accueillent les bureaux et les activités. Une partie de ces biens est mise au service de son projet. Une autre est louée (terres, vignes). Une dernière partie, en mauvais état, fait l’objet d’études quant à son devenir.

L’équipe technique interne (trois techniciens) réalise une partie du programme immobilier. L’autre partie est confiée à des entreprises extérieures. Les objectifs pour les années à venir sont les suivants : - rénover les maisons d’enfants et les mettre en

conformité,- isoler au maximum pour réduire les charges de chauffage,

- passer à des énergies moins coûteuses en

installant des chaudières à bois déchiqueté,- adapter le patrimoine pour accueillir les nouveaux

projets (maison des adolescents…).La rénovation des maisons et l’installation de chaudières à bois ont commencé. L’isolation du grand bâtiment de la Plaine et les aménagements pour abriter les nouveaux projets commenceront en 2015. La rénovation des maisons d’enfants (un très gros chantier) reste une priorité pour les années 2015, 2016 et 2017.

Ces programmes sont négociés avec le Conseil Général qui en finance une partie à travers le budget annuel accordé à l’établissement. Les besoins financiers restent importants pour les mener à bien car la Fondation doit apporter des fonds propres dans chaque montage financier à hauteur de 30% environ. Ce qu’elle ne peut faire que grâce aux dons des particuliers et des entreprises qui la soutiennent.

RÉNOVER ET ADAPTER

LE PATRIMOINE IMMOBILIER

La rénovat ion to ta le de la

maison MJ1-sud est presque terminée

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LE RÔLE DES ÉDUCATEURS ET AIDES FAMILIAUX

Les éducateurs familiaux des maisons principales sont recrutés en couple sur leur expérience et leur motivation à partager la vie des enfants, plutôt que sur la base de leurs diplômes. Etre éducateurs familiaux c’est un choix de vie. Vivant sur place avec leurs propres enfants, ils partagent la vie quotidienne des enfants qui leur sont confiés. Préparer les repas, s’occuper du linge, suivre la scolarité, l’hygiène, la santé, les loisirs des enfants. Organiser la vie de la maison, éduquer et ouvrir les enfants sur le monde qui les entoure. Mais aussi comprendre leurs pro-blématiques, les soutenir, leur apporter l’affection et les repères qui leur permettent de se (re)construire. Sans prendre la place des parents, chaque couple s’efforce de créer dans la maison une vie de type familial structurante et d’accompagner les enfants vers l’autonomie, avec le soutien de l’équipe pluridisciplinaire.

Les éducateurs familiaux des « maisons relais » accueillent, en alternance, les enfants de deux maisons durant les congés et repos de leurs éducateurs référents. Leur intervention, avec celle des aides familiaux qui remplacent ou suppléent ponctuellement les éducateurs familiaux, permet d’avoir des regards croisés sur le développement de l’enfant et lui offre une ouverture dans ses rapports à autrui.

L E S M A I S O N S P R I N C I P A L E S L E S M A I S O N S R E L A I S

DEVENIR ÉDUCATEUR FAMILIAL

Danièle, 48 ans, et Jean-Philippe, 46 ans, ont été recrutés cet été. Interrogés sur leur motivation à venir au village d’enfants, ils racontent qu’éducateurs spé-cialisés tous les deux, ils ont chacun une expérience longue et variée du travail social. Danièle travaillait auprès des personnes handicapées et Jean-Philippe auprès d’enfants autistes dans un établissement assez éloigné, ce qui les obli-geait à avoir chacun leur appartement.

Leurs enfants devenus grands, tous deux avaient envie de changer de région, de trouver un emploi qui leur permette d’être ensemble, mais pas n’importe lequel ! Ils souhaitaient un travail qui donne du sens, dans une structure « humaine ».

Lorsqu’ils ont postulé pour travailler à Vercheny, c’était un peu par curiosité car le travail d’éducateurs familiaux leur paraissait très atypique. Mais, très vite, après un entretien avec la direction et la visite du lieu, ils se sont sentis bien. Aujourd’hui, Danièle et Jean-Philippe ne regrettent pas leur choix.

YAKARI

L A T OUP IE

Avec Sandro et Béatrice.

Avec Christophe.

LES D IABOLOS

Avec Danièle et Jean-Philippe.

L A FARANDOLEAvec Laure et Yannick.

PITROUS

Avec Anne.

L’AWALÉ

Avec Agnès et Richard.

LES SCOUBIDOUSAvec Caroline et Franck.

LES GAVROCHES

Avec Sonia et Guillaume.

LES CHAT S PERCHÉS

Avec Caroline.

LES COPAINS D ’ABORDAvec Laëtitia et Laurent.

CHOUPACHOUP

Avec Fabienne.

Les huit maisons principales sont rassemblées sur Vercheny le haut.

Chaque maison, qui accueille 6 à 8 enfants, est l’espace où s’organise

le quotidien de ses occupants. Les trois maisons relais sont réparties

dans le village de Vercheny.

LE VILLAGE D’ENFANTS AUJOURD’HUI

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REVUE DE PRESSE

REVUE DE PRESSE

L’HUMANITÉ DIMANCHE19-25 02 2015

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REVUE DE PRESSEREVUE DE PRESSE

dans un cadre éducatif situé entre la cellule familiale et la vie de groupe.

Le projet pédagogique

Robert Ardouvin (1928-1997) a créé la collectivité péda-gogique de Vercheny comme un milieu vivant, ouvert et créatif en soutenant les activités économiques (vignobles, élevages, plantes aromatiques) mettant en avant l’appren-tissage du vivre ensemble, du partage et de la solidarité avec des pratiques artistiques, artisanales et sportives.

Ainsi, l’art et la culture tiennent une place importante dans le projet pédagogique de la fondation en tant que vec-teurs d’ouverture, de développement et d’épanouissement des enfants. Œuvres et objets d’art divers font partie de l’environnement quotidien grâce à l’acquisition patiente, au fil du temps, d’un patrimoine culturel de qualité financé en partie par des dons. La présence occasionnelle d’artistes en résidence et des ateliers de pratiques créatives, comme les arts graphiques et peinture, la couture en lien avec l’impres-sion végétale et la poterie, complètent la sensibilisation artistique des enfants.

L’atelier « Impressions végétales » de la fondation Robert Ardouvin

De tout temps, les hommes se sont entourés de couleurs, pour leurs vêtements, leur habitat et leurs objets. La décou-verte des colorants artificiels date seulement de la fin du XIXe siècle. Pour les périodes antérieures, les nombreuses plantes tinctoriales, l’utilisation de certains insectes (le kermès ou la cochenille) ou la pourpre du murex étaient les sources de ces couleurs. Ces dernières sont généralement conservées de manière remarquable et nous pouvons apprécier toute leur beauté et leur fraicheur sur des tentures, des vêtements ou encore des objets conservés dans de nombreux musées dont le musée du quai Branly.

L’utilisation des couleurs végétales est, depuis quelques années, une démarche de plus en plus répandue comme al-ternative aux colorants artificiels. Elle s’appuie sur de nom-breux travaux réalisés par les chercheurs au cours des siècles précédents, et sur des recherches plus récentes menées aus-si dans les musées qui sont de plus en plus nombreux à se doter d’une structure d’analyses.

Les couleurs naturelles sont en effet nombreuses et en-core utilisées aujourd’hui, que ce soit pour teindre la laine, la soie, le coton et les autres fibres cellulosiques dans l’ha-billement et la décoration intérieure. Elles sont également employées pour colorer le papier et fabriquer des encres pour l’écriture et l’aquarelle.

Les fleurs du jardin de la fondation ; les couleurs des fleurs sur le papier.

La collection textile du musée compte plus de 25 000 pièces représentatives de l’étonnante variété des matériaux, pro-cédés, usages et formes employés par les hommes à travers le monde. La plupart date des XIXe et XXe siècles, même si la collection comprend aussi quelques tissus archéologiques et historiques, notamment en provenance d’Amérique.

Une multitude de fibres s’y côtoient, végétales (coton, lin, chanvre), animales (soie, laine) et parfois aussi minérales (mé-taux précieux). Les techniques de tissage, de teinture, d’appli-cation ou de broderie mettent en œuvre des savoir-faire, pra-tiqués dans des ateliers professionnels ou au sein du groupe familial, qui se transmettent d’une génération à l’autre, tout en intégrant des procédés nouveaux.

Quotidiens ou exceptionnels, profanes ou rituels, les tis-sus se retrouvent à tous les instants de la vie dans le décor de l’habitat (tapis, tapisseries, couvertures), dans les vêtements, mais également dans de nombreux objets profanes ou sacrés, supports de l’expression religieuse. A travers ces éléments et leurs coloris s’affirment les identités régionales et sociales. Genres, âges de la vie, rites de passage, hiérarchies au sein d’une même société s’y expriment, ainsi que les relations entre les hommes et les dieux, les vivants et les morts.

www.quaibranly.fr

LES COLLECTIONS TEXTILES DU QUAI BRANLY

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JOKKOO N°21, REVUE DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE

DU QUAI BRANLYJANVIER-MARS 2015

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La fondation Robert Ardouvin

La fondation Robert Ardouvin, collectivité pédagogique située à Vercheny dans la Drôme, accueille des enfants et des adolescents qui lui sont confiés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance ou par les juges des enfants dans le cadre de l’assistance éducative. Reconnue d’utilité publique en 2005, la fondation a été créée pour prolon-ger l’action d’origine et protéger le patrimoine acquis : culturel, immobilier et foncier. Le statut de « Village d’enfants » lui est attribué en 2009, consolidant ainsi son évolution juridique.

Cette collectivité doit son existence à Robert Ardouvin, qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, créé l’association « Les Amis des Enfants de Paris » en 1946, pour venir en aide à des familles dans la précarité et aux enfants délaissés, errant dans le Paris de l’après-guerre. Installée dans un premier temps à Montreuil, l’associa-tion se voit mettre à disposition en 1948, grâce au geste généreux d’une bienfaitrice, deux maisons et quelques hectares de terrains à Vercheny, un petit village du Diois, également très marqué par la guerre et les déportations.

Encadrés par Robert Ardouvin, les enfants de l’associa-tion s’y installent peu à peu, s’organisant avec les hommes et les femmes qui constituaient alors l’équipe pionnière pour former une collectivité humaine. Les décrets régissant la protection de l’enfance verront le jour seulement en 1958 et les premiers financements réguliers de l’Etat en 1962.

Implantée sur le site de Vercheny-le-Haut, la fondation Robert Ardouvin bénéficie maintenant d’un cadre privilé-gié, offrant terrains de jeux et vastes espaces naturels aux enfants. Le village s’organise autour de nombreux bâtiments conçus par l’architecte suisse Hans Von Moos (1919-1987) : un bâtiment collectif comprenant les bureaux administra-tifs, un restaurant dans une belle salle décorée, utilisée éga-lement pour des expositions et des fêtes, plusieurs ateliers, une bibliothèque, un gymnase et un ensemble de maisons pour l’accueil des enfants.

Chaque maison est tenue aujourd’hui par des éduca-teurs familiaux, qui ont fait le choix de venir travailler et partager leur vie avec les enfants et adolescents. Ainsi accueillis au sein d’une structure stable, ils grandissent

La fondation Robert Ardouvin, qui accueille dans la Drôme des enfants et des adolescents confiés par les services sociaux, place les pratiques artistiques et culturelles au cœur de son projet pédagogique. Œuvres d’art exposées dans les lieux de vie, bibliothèque accessible, ateliers et sorties culturelles font partie intégrante du projet d’établissement. Michèle Sinic, animatrice bénévole de l’atelier couture, et Franckie Micholin, animatrice des ateliers couleur végétale « Au fil de la soie » et intervenante à la fondation, puisent souvent leur inspiration dans les collections du musée du quai Branly.

De gauche à droite : les débuts de la fondation Robert Ardouvin, Montreuil, 1947 ; bâtiment collectif, bibliothèque de la fondation, 2014.

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REVUE DE PRESSEREVUE DE PRESSE

Le bogolanfini est un textile de coton traditionnel ba-mana (Mali) très populaire, qui tire son nom de la tech-nique particulière de teinture à la boue et se décline aujourd’hui largement dans la mode contemporaine afri-caine. Ce tissu, généralement constitué de six bandes, est tissé par les hommes mais ce sont les femmes qui produisent son décor graphique. La technique est origi-nale puisque les dessins apparaissent en clair sur fond sombre, obtenus par l’application de la boue autour des dessins. La couleur originelle du coton, légèrement tein-tée par la décoction de feuilles où le textile a d’abord été mis à tremper, est ensuite blanchie au savon suivant le dessin constitué en général de motifs géométriques. Le fer contenu dans la boue réagit chimiquement avec le tanin des feuilles et fixe cette couleur noire ou brune définitivement après lavage. Vêtement de chasseur, de l’initiation féminine et de la jeune accouchée, le bogolan est entré dans tous les domaines de la vie sociale, en particulier en Occident où il est devenu l’archétype du textile « ethnique ».

La collection du musée du quai Branly compte de très beaux exemplaires collectés dans les premières décen-nies du XXe siècle qui illustrent l’évolution du répertoire graphique attestant de la dimension historique du textile. François de Zeltner, à la suite de ses missions au Soudan français au début du siècle, en a donné une très belle série au musée d’Ethnographie du Trocadéro (ill. 2 et 3) et a publié un article à ce sujet en 1910 dans les Bulletins et mémoires de la Société d’Anthropologie.

H.J.

LA TECHNIQUE DU BOGOLANFINI

tissu est trempé dans une décoction de plantes à tanin : l’étoffe se colore et les motifs apparaissent quant à eux en brun ou en noir.

Ces ateliers éveillent la curiosité des enfants et les in-citent à mieux regarder autour d’eux. Ils apprennent ainsi à reconnaitre et à nommer les arbres, les baies, les fleurs. Ils découvrent également les couleurs insoupçonnées des plantes ; leur utilisation est une approche à la chimie et une source d’éveil à la créativité.

Nous réalisons avec les tissus et les papiers décorés différents types d’objets : des cartes et des carnets aqua-rellés en lien avec l’atelier d’arts graphiques et peinture ou encore des pochettes, des sacs et des coussins créés avec l’aide de l’atelier de couture.

En 2015, nous souhaitons organiser un voyage au musée du quai Branly afin de faire découvrir aux enfants intéressés les riches collections du musée, en leur mon-trant que les techniques qu’ils ont appris à utiliser sont présentes sur un grand nombre de textiles des collections et que les motifs qu’ils ont reproduits avec les tampons ont été et sont toujours des techniques utilisées par de nombreuses cultures.

Michèle Sinic et Franckie Micholin

Quelques objets réalisés lors de nos ateliers.

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De gauche à droite : pagne bogolan, Mali, 80,5 x 148 cm, Inv. 71.1964.0.2 (ill. 2) ; pagne bogolan, Mali, 138,5 x 86,5 cm, Inv. 71.1930.61.537 (ill. 3).

FONDATION ROBERT ARDOUVIN WWW. VILLAGE-ARDOUVIN.COM

AU FIL DE LA SOIE WWW.AU-FIL-DE-LA-SOIE.COM

COULEUR GARANCE WWW.COULEUR-GARANCE.COM

Dossier spécial

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JOKKOO N°21, REVUE DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE

DU QUAI BRANLYJANVIER-MARS 2015

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A Vercheny, dans la Drôme, la fondation Robert Ardou-vin organise des ateliers pour les enfants mais aussi pour les adultes intéressés. Durant les vacances scolaires, les enfants apprennent à utiliser les belles couleurs que nous donnent les plantes de notre environnement : le jaune des fleurs d’œillet d’Inde, de la gaude ou grand réséda et du genêt des teinturiers ; l’orange des fleurs de coréopsis et des cosmos ; le rouge des racines de garance ; le bleu des feuilles de pastel ou le gris bleuté des baies de troène ; le rose des baies du mahonia ; le vert avec celles du nerprun et enfin les bruns foncés du brou de noix et le noir des galles de chêne.

Dans le jardin de la fondation, les enfants, accompa-gnés de notre jardinier bénévole, apprennent au fil des sai-sons à cultiver des plantes tinctoriales et à cueillir dans la nature environnante feuilles, baies, brous et galles, dans le respect des plantes rares et de celles qui sont protégées.

Les enfants et les adultes qui participent à ces ateliers fabriquent des encres avec ces plantes suivant des recettes

anciennes. Ils découvrent ainsi pour l’aquarelle, mais aussi pour l’écriture, une riche gamme de couleurs. Nous utili-sons également les fleurs d’iris, de géranium, de pétunia, de rose trémière, d’œillet d’Inde ou encore de pivoine. Cueillies fraîches, elles sont ensuite écrasées sur le papier pour le colorer de belles nuances. La chimie des plantes est parfois magique : sur le papier, le rouge peut devenir violet, le vert bleuit, le tanin et le fer noircissent.

En nous inspirant des techniques connues telles que le shibori et le batik, nous nouons, nous ligaturons et nous cousons les tissus afin de garder certaines parties de l’étoffe en réserve. Ainsi, dans le bain de teinture, ces parties sont préservées de la couleur et créent des motifs.

Nous puisons principalement dans l’inépuisable ré-pertoire des techniques présentes dans les collections du musée du quai Branly (ill. 1). En nous inspirant des bogo-lans africains, dont le musée conserve plusieurs exemples, nous imprimons des motifs sur le tissu avec l’argile de notre rivière à laquelle nous ajoutons du fer. Ensuite, le

Dossier spécial

De gauche à droite : voile de visage maghmouq, Sanaa, Inv. 70.2009.16.5 (ill. 1) ; tissu shibori.

Cueillette de baies de Mahonia ; réalisation de bogolans.

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REVUE DE PRESSEREVUE DE PRESSEMARIE CLAIRE

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REVUE DE PRESSE

«ENFANTS PLACÉS : IL FAUT DISSOCIER L’AUTORITÉ PARENTALE

DU MAINTIEN DU LIEN FAMILIAL»

QUOI DE NEUF AU VILLAGE ?la newsletter de la Fondation Robert Ardouvin

Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, des personnes âgées et

de l’autonomie, répond aux questions de Marieclaire.fr.

REVUE DE PRESSEMARIE CLAIRE

01 2015 SUR LE WEB

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http://www.marieclaire.fr/,laurence-rossignol-enfance-famille-interview,731141.asp

http://issuu.com/groupeespritlibre/docs/lettre_ardouvin_n__1

1

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LES PR OJET S DE L A F ONDATION

S’OUVRIR AU MONDE

LE VILL AGE D’ENFANT S

AUJOURD’HUI

RAC ONTE MOI

SOUTENIR L A F ONDATION

LA LETTRE D’INFORMATION DU VILLAGE D’ENFANTS DE VERCHENY

N 01 D É C E M B R E 2 0 1 4

S’ENGAGER POUR L’ENFANCE

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DEVENIR PARTENAIRES

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PARTICULIERS

ENTREPRISES

Vous pouvez choisir de devenir donateur, bénévole ou famille de parrainage.

Reconnue d’utilité publique, la Fondation est habilitée à recevoir des dons et legs. Affectation des dons : votre don peut être affecté à un projet particulier qui vous tient à cœur, ou laissé en libre-affecta-tion par la Fondation. Un reçu fiscal vous est adressé systématiquement.

Vous pouvez opter pour un don en numéraire, en nature ou en compétences, offrir des lieux de stages pour un jeune...

...faire découvrir votre entreprise aux enfants ou partager des projets sportifs, culturels avec eux. Vous pouvez aussi rejoindre l’association ENTREPRISES SOLIDARITÉ ENFANCE qui soutient la Fondation de diverses façons. Vous pouvez aussi la faire connaître dans votre entourage pour multiplier les soutiens à ses actions.

Vous participez à l’amélioration permanente de la prise en charge des enfants à travers :

La rénovation, l’adaptation des maisons et des espaces qui les accueillent (isolation, mise en conformité…)

L’accompagnement à plus long terme des jeunes majeurs sans soutien familial,

La création de nouveaux modes d’accueil adaptés aux besoins (maison des adolescents, résidence de jeunes)

Le financement d’actions innovantes conçues pour les enfants (projets culturels, sportifs, environnementaux, projets de l’unité scolaire…).

PARTICULIERS

Impôt sur le revenu : réduction d’impôt égale à 75% du montant de votre don dans la limite de 526 € (au-delà, le taux est de 66% de votre don dans la limite de 20% du revenu net imposable. En cas de dépassement du plafond, le bénéfice de la réduction peut être reporté sur les 5 années suivantes.

Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) : réduction de 75% du montant du don, dans la limite de 50 000 € pour les dons effectués avant la date de dépôt de la déclaration d’imposition. La fraction du versement ayant donné lieu à l’avantage fiscal ne peut donner lieu à avantage fiscal au titre d’un autre impôt.

ENTREPRISES

L’article 238 bis 1° du code général des impôts permet à votre entreprise de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 60 % du montant de votre don effectué en numéraire, en compétence ou en nature, dans la limite de 5 ‰ (pour mille) du chiffre d’affaires annuel H.T. En cas de dépassement de ce plafond ou en cas d’exercice déficitaire, l’excédent est reportable sur vos cinq exercices suivants, dans la limite du plafond annuel.

Vous ouvrez votre maison à un enfant pour faire un bout de chemin à ses côtés, l’encourager et lui montrer qu’il compte, qu’il a de la valeur, et l’ouvrir sur le monde.

Vous offrez vos compétences et un peu de votre temps aux enfants, pour leur partager une passion, leur transmettre des savoirs, dans un échange réciproque.

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www.village-ardouvin.com

C O N T A C T P R E S S E

Fondation Robert ARDOUVIN - Village d’enfants - 26340 VERCHENYDirecteur : Jérôme AUBERT

Contact : 04 75 21 60 00@ : [email protected]

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Président : Laurent Giomemetti - Reyes Industries

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