dossier collégial - | fameqen questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ......

72
Fédération des Associations de Musiciens Éducateurs du Québec Dossier collégial Les Actes du colloque sur l’arrimage collégial universitaire La liste des programmes du collégial Les 100 ans de Marianopolis Le collégial au Conservatoire ________________________ Courrier national Actualités régionales La création par la voix… mythe ou réalité Do ré mi fa sol la science Le timbre musical Musique d’ici : Daniel Pilon Bernard Hébert, musicien éducateur de l’année au Canada Le musicothérapeute dans une école pour enfant autiste L’enseignement à distance Les prix nationaux Essor Les congrès 2007 et 2008 Calendrier formation Calendrier des activités La revue FAMEQ à la une • volume 22 • numéro 2 • Hiver 2008 Poste publication 41082511 Rassembler les jeunes du Québec par la musique

Upload: others

Post on 20-Jun-2021

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Fédération des Associationsde Musiciens Éducateurs du Québec

Dossier collégial

Les Actes du colloquesur l’arrimage collégialuniversitaire

La liste des programmesdu collégial

Les 100 ans de Marianopolis

Le collégial au Conservatoire________________________

Courrier national

Actualités régionales

La création par la voix…mythe ou réalité

Do ré mi fa sol la science

Le timbre musical

Musique d’ici : Daniel Pilon

Bernard Hébert, musicienéducateur de l’année auCanada

Le musicothérapeute dansune école pour enfantautiste

L’enseignement à distance

Les prix nationaux Essor

Les congrès 2007 et 2008

Calendrier formation

Calendrier des activités

Larevu

eFA

MEQ

àlaun

e•vo

lume22

•num

éro2•H

iver

2008

Postepub

licat

ion

4108

2511

Rassembler les jeunes du Québec par la musique

Page 2: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 3: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 4: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 5: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

La Fédération des associations de musi-ciens éducateurs du Québec (FAMEQ)regroupe et soutien les musiciens éduca-teurs dans leur tâche. La Fédération fait lapromotion de l’éducation musicale à tousles niveaux en participant notamment àl’élaboration des politiques relatives àl’enseignement de la musique.

Pour plus d’information sur la FAMEQ, sesmembres et ses activités, consultez le siteInternet www.fameq.org ou communiquezavec un membre du comité exécutif. Vouspouvez devenir membre et participer audéveloppement de l’éducation musicale enremplissant le formulaire.

COMITÉ EXÉCUTIF

Présidente Pauline [email protected] (450) 799-4443

1er vice-président Stéphane [email protected] (819) 847-1419

2e vice-présidente Christiane [email protected]

Secrétaire-trésorier Gilbert [email protected] (514) 270-9684

Administratrice Anne-Marie [email protected] (819) 561-2656

Administrateur Jean-François [email protected] (418) 666-1851

Administrateur Gaétan [email protected] (819) 563-7736

ASSOCIATION RÉGIONALES

Présidents et représentants

Abitibi-Témiscamingue Luc [email protected] (819) 727-2689

Estrie Claire [email protected] (819) 563-0755

Est-du-Québec Pascal Bélanger(418) 775-1489

[email protected]

Saguenay - Lac-St-Jeanvacant

Laval-Laurentides-Lanaudière Nathalie [email protected] (450) 965-9922

Montréal Monique [email protected] (514) 382-1859

Montérégie Chantal [email protected] (450) 361-2183

Outaouais Anne-Marie [email protected] (819) 561-2656

Québec-Chaudière-AppalachesMarc-André Dubé

[email protected] (418) 694-1962

Mauricie-Centre-du-QuébecMarie-Claude Pinard

[email protected] (819) 478-8332

COMMUNICATIONS

Jean-Sébastien [email protected] (450) 674-6645

www.fameq.org

Fédérationdes Associations de

Musiciens Éducateurs du Québec

MOT DE LA PRÉSIDENTE

Pauline [email protected]

Quand vous lirez ces lignes, novembre, le Congrès, l’assemblée générale seront loin derrière nous et 2008

bien amorcée !

L’édition 2007 du congrès a été, sans contredit, le meilleur des 40 années de l’existence de la FAMEQ, dixit un

participant qui en a vu plusieurs depuis trente ans. Le Concert a été un des beaux moments. Peut-être un peu

long, toutefois, il a été agréable de voir défiler des groupes du primaire au collégial. Des jeunes qui nous ont

fait vivre des moments tout en émotion et en couleurs musicales des plus riches. Bref, un Congrès qui restera

longtemps dans la mémoire. Un immense «Merci» à Marie-Claude Pinard qui a mené le travail de coordina-

tion de mains de maître. «Au cœur du Québec», nous avons rencontré des gens de cœur qui ont travaillé sans

compter les heures afin de faire de notre rassemblement annuel un succès sur toute la ligne. Merci à tous les

bénévoles pour cette fin de semaine, vous avez su vous impliquer pour la collectivité.

Le nouvel exécutif élu à l’assembléegénérale du15novembre est composéde : StéphaneProulx, 1ervice-président,

Christiane Lemieux, 2e vice-présidente, Gilbert Bourgoin aux finances. Jean-François Laprise et Gaétan Bell se sont

joints à Anne-Marie Mathieu comme administrateurs. Merci à Céline Potvin, présidente sortante qui en était à sa

dernière assemblée générale. Céline ta présence au sein de nombreux conseils d’administration en tant que prési-

dente de l’AMEQ d’abord et par la suite Vice-présidente de l’Exécutif FAMEQ, nous a transmis ta passion pour le

Beau Métier que nous faisons tous. Je sais que tu garderas longtemps la FAMEQ dans ton cœur. MERCI! pour tout

ce que tu as «donné» à la FAMEQ .Merci à Chantal Fournier qui a fait un travail immense pour la refonte des Statuts

et règlements de la FAMEQ durant la dernière année. Merci à toi, Sylvie Bolduc, tes questionnements, ton souci du

détail ont permis d’approfondir nos réflexions. Les membres de l’exécutif se sont rencontrés le 1er décembre. À

l’ordre du jour : la validation des enjeux de l’éducationmusicale et notre plan d’action en ayant commepréoccupa-

tions : la qualité de l’enseignement, la formation continue pour les musiciens éducateurs et les projets avec nos

partenaires.

Le 7 décembre, j’ai assisté à une rencontre des présidents des associations membres du Conseil Pédagogique

Interdisciplinaire du Québec. Cette journée de concertation et d’orientation a permis une réflexion sur la

raison d’être du CPIQ, sa vision, sa mission, son pouvoir. Une journée où se sont amorcées des discussions

intéressantes entre les associations et l’importance du CPIQ pour le MELS. Pour une deuxième année, j’ai

participé au Gala des Prix Essor, le samedi 8 décembre. Une occasion de voir des projets artistiques réalisés

dans nos écoles avec des jeunes pour qui la musique et les arts sont des moyens vivre des expériences de

dépassement. Des jeunes qui viennent bien souvent de milieux défavorisés et qui trouvent dans ces projets

des raisons de venir à l’école avec plaisir. Il est décevant de ne voir aucun journaliste à ce gala pour diffuser

des bonnes nouvelles au sujet de la réforme et des arts.

Le 15 avril, la FAMEQ collaborera avec la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) pour aller por-

ter unmessage positif à l’Assemblée nationale. Nous voulons aider à identifier un premier compositeur national

pour le Québec,Claude Vivier, espérant rencontrer la ministre de la Culture, Christine St-Pierre ainsi que notre

ministre de l’éducation, madame Michèle Courchesne. Des étudiants se réuniront sur la colline

parlementaire, à Québec, pour interpréter une de ses œuvres «Pulau Dewata». Des musiciens éducateurs se

joindront à l'ensemble de façon virtuelle, en interprétant l’œuvre, ou en faisant entendre une composition de

Vivier enmême temps, dans leur milieu scolaire. Une occasion de célébrer ClaudeVivier et de souligner l'impor-

tance de l'éducation musicale pour tous les jeunes à travers le Québec. Je vous invite à vous inscrire à ce grand

projet en visitant le site pour tous les détails : http://www.fameq.org/projets/vivier/index.html. Ce projet s’intè-

gre à notre Plan d’action : promouvoir l’éducation musicale afin d’augmenter la visibilité des musiciens éduca-

teurs et de la musique à l’école. Il est très important que vous fassiez la promotion de ce projet, j’ajouterai que

plus nous compterons demusiciens éducateurs participants, plus nous renforcerons notre crédibilité auprès des

instances décisionnelles. «Passez le mot au suivant» ! Il faut faire connaître Vivier et faire participer toutes les

écoles duQuébec à ce projet. Nous aimerions annoncer lors de la visite à l’Assemblée nationale que plus de 2000

écoles participent à la journée VIVIER. Serez-vous des nôtres le 15 avril ?

Réussirons-nous cette année, «La Symphonie des Mille Membres FAMEQ» comme le souhaitait Céline Potvin

en 2006? Nous avons encore beaucoup à faire pour rejoindre lesmusiciens éducateurs dans toutes les régions

même les plus actives. Le travail ne manque pas ! �fameq.org | volume 22 | numéro 2

CHERSMUSICIENS ÉDUCATEURSET PARTENAIRES !

5

Page 6: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 7: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

7

NOTE DE L’ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

Jean-Sébastien [email protected]

Quels sont les effets du manque de communication entre les

musiciens éducateurs des différents ordres d’enseignement? Si

les enseignants veulent que la musique joue pleinement son

rôle dans la réussite de l’élève, le développement de la

complicité entre les niveaux primaire, secondaire, collégial et

universitaire pourrait être le prochain défi.

À des enseignants de musique du primaire qui lui demandaient ce

qu’il attend des élèves qui arrivent du primaire, un enseignant du

secondaire leur a répondu avec conviction : « Qu’ils aiment faire de

la musique !» Cette réponse est assurément celle d’un prof d’expé-

rience et l’une des plus solides, si l’on comprend la réalité de terrain

et les enjeux en cause. Toutefois, est-ce une réponse complète?

Pour leur part, les enseignants de musique du collégial, qui ont à

préparer les étudiants pour lemarché du travail et pour l’université,

ont une perspective différente sur la préparation des jeunes. Ainsi,

lors du Colloque sur l’arrimage collégial universitaire tenu en

novembre 2006, le constat était clair : le niveau de préparation des

étudiants du secondaire s’inscrivant en musique au collégial varie

grandement et se révèle souvent insuffisant. Ils se retrouvent ainsi

au sein de groupes non homogènes et beaucoup d’entre eux

doivent suivre des cours de mise à niveau. Mais qu’ont-ils appris au

secondaire?

En questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce

sont les finalités du cours demusique à l’école qui surgissent. Sur le

plan disciplinaire, l’enseignement de la musique au primaire et au

secondaire n’a pas pour objectif de transformer les étudiants en

musiciens professionnels, mais devrait-elle être la porte d’entrée

des études postsecondaires? De manière pratique, est-ce que le

cours de 5e secondaire fournit les acquis pour accéder aux

programmes collégiaux? Sinon, comment adapter adéquatement

ce passage pour les étudiants?

Ainsi, il faut se demander si le passage d’un ordre d’enseignement

à l’autre s’inscrit dans un réel continuum d’enseignement en

musique. Lors du Colloque, les enseignants des niveaux collégial et

universitaire souhaitaient un arrimage entre les ordres d’enseigne-

ment. Dans cette perspective, les enseignants du collégial

reconnaissent une grande importance au travail de leurs collègues

du primaire et du secondaire. Par exemple, pour améliorer la

préparation au collégial, un enseignant proposait de renforcer le

chant au primaire.

Reformulons le sujet d’une autre erspective : est-ce que lors de son

passage au Ministère de l’Éducation, Jean-Marc Fournier a eu

raison de sacrifier la continuité disciplinaire au profit de l’explora-

tion? Aujourd’hui, lorsqu’on lit le Régime pédagogique et la

dernière version du programme, il est difficile de croire que pour le

MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit

important. On serait plutôt amené à croire que les disciplines

artistiques sont un genre de pudding, liées par des apprentissages

fondamentaux communs.

« La formation musicale au secondaire s’inscrit dans la continuité

de celle du primaire, quelles que soient les disciplines artistiques

auxquelles l’élève a été initié. Elle prend appui sur les apprentis-

sages fondamentaux communs aux disciplines du domaine des

arts, qu’elle vient approfondir et consolider. »

- Programme de formation de l’école québécoise, page 441

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il semble que rien ne favorise

actuellement un réel continuum de l’enseignement de la musique

entre le primaire, le secondaire et le collégial. Pour simplifier, on

pourrait dire que les ambitions du programme de musique au

primaire et au secondaire sont remises en question par le Régime

pédagogique et les conditions d’enseignement. Pour ajouter à la

situation, l’isolement dans lequel les musiciens éducateurs

oeuvrent limite la collaboration entre les différents ordres

d’enseignement.

Au moment où les effets de l’implantation du renouveau

pédagogique au secondaire commencent à se faire sentir, il

serait particulièrement important de rassembler les musiciens

éducateurs de tous les ordres d’enseignement et de refaire l’unité

autour des finalités de l’éducation musicale. À ce moment seule-

ment ils seront en mesure de collaborer ensemble et avec les

partenaires de l’éducation pour trouver les solutions permettant

au cours de musique de répondre à ces finalités. Voilà un défi

ambitieux pour la FAMEQ. Ne pas l’adresser serait risquer d’être les

spectateurs d’un voyage dont la destination est incertaine. Est-ce

que bientôt le préalable pour entrer en musique au collégial se

limiterait à ce «qu’ils aiment faire de la musique? �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

QU’ILS AIMENT FAIRE DE LA MUSIQUE?

Page 8: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 9: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

INFORMATIONS NOMINATIVES

NOM PRÉNOM

ADRESSE

VILLE CODE POSTAL

TÉLÉPHONE (RÉS.) TÉLÉCOPIEUR (RÉS.)

COURRIEL (RÉS.)

EMPLOI PRINCIPAL

EMPLOI OU FONCTION

ÉCOLE OU INSTITUTION

ADRESSE

VILLE CODE POSTAL

TÉLÉPHONE (BUR.) TÉLÉCOPIEUR (BUR.)

COURRIEL (BUR.) SITE WEB

COMMISSION SCOLAIRE

TYPE D’ADHÉSION

A. FAMEQ �� INDIVIDU ( 75 $ ) �� INSTITUTION ( 125 $ ) �� ÉTUDIANT ( 20 $ )

B. Association canadienne des musiciens éducateurs www.cmea.org �� ( Ajouter 35 $ )

C. Don Pour le développement de la promotion de l’éducation musicale �� 25 $ �� 50 $ �� 100 $ �� Autre montant : _____ $( un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout montant de plus de 25 $ )

Fédérationdes Associations de

Musiciens Éducateursdu Québec

Ces actions s'orientent en fonction de 3 principaux objectifs:• Regrouper, soutenir et concerter les musiciens éducateurs• Représenter les musiciens éducateurs auprès des différentes instances nationales• Promouvoir l’éducation musicale

NIVEAU D’ENSEIGNEMENT�� PRÉSCOLAIRE

�� PRIMAIRE

�� SECONDAIRE

�� COLLÉGIAL

�� UNIVERSITAIRE

�� ÉCOLE DE MUSIQUE PRIVÉE

�� AUTRE : ____________________

RÉGION�� EST-DU-QUÉBEC

�� SAGUENAY / LAC-ST-JEAN

�� QUÉBEC

�� MAURICIE / BOIS-FRANCS

�� CANTONS-DE-L’EST

�� MONTÉRÉGIE

�� MONTRÉAL

�� LAVAL / LAURENTIDES / LANAUDIÈRE

�� OUEST-DU-QUÉBEC

�� ABITIBI / TÉMISCAMINGUE

�� AUTRE

En adhérant, vous recevrez la revue FAMEQ 3 fois par année

À travers ses différentes actions, la FAMEQ soutient le développement de la qualité de l'éducation musicale au Québec.

REMPLIR ET RETOURNER CE FORMULAIRE AVEC VOTRE CHÈQUE À L’ORDRE DE FAMEQ À :

FAMEQ, Gilbert Bourgoin (trésorier), 779, rue de l'Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1

Téléphone : 514 270-9684 Télécopieur : 514 270-5644 Courriel : [email protected]

RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION

Région : No membre :

Date : Montant reçu :

Payé par : Dépôt :

Congrès 2007 : Commentaires :

FORMULAIRE D'ADHÉSION 2007 - 2008www.fameq.org

9fameq.org | volume 22 | numéro 2

( ) ( )

( )( )

Page 10: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

05 Mot de la présidente

07 Mot de l’éditeur délégué

19 Calendrier formation

71 Calendrier des activités

Courrier national

12 Association canadienne des musiciens éducateurs du Québec

14 International association for jazz education - section Canada

16 La Fédération des harmonies et orchestres symphoniques du

Québec

18 Orff-Québec

20 Association québécoise de musicothérapie

21 Actualités régionales

Astuces et projets pédagogiques

26 La création par la voix… mythe ou réalité

28 La chorale de la commission scolaire English Montreal

30 Les projets FAMEQ

34 Do ré mi fa sol la science

Recherche et formation

19 Calendrier formation

36 Le timbre musical : composition, interprétation, perception

et réception

Pratique enseignante

40 Bernard Hébert, prof de musique de l’année au Canada

42 Le rôle du musicothérapeute dans une école pour enfant

autiste

44 Rencontre des écoles à projets particuliers en art...

45 Actes du colloque sur l’arrimage collégial universitaire

53 Liste des programmes du collégial au Québec

54 Questions et réponses sur le programme collégial des

Conservatoires

56 Les 100 ans de Marianopolis

58 L’enseignement à distance

Musique d’ici

55 Daniel Pilon

Activités

62 Prix nationaux Essor

64 Concours

65 Congrès 2007

71 Calendrier des activités

10

SOMMAIRE

FAMEQ à la une | fameq.org

�� ��

�� ��

�� �

Rassembler les jeunes du Québec par la musique d’iciLe Congrès 2007 était encore une fois l’occasionde rassembler des jeunes de partout au Québecpour former l’Harmonie FAMEQ. Cette année,devant plus de 800 spectateurs, le Grand Concertdonné pour l’occasion nous a encore permis detémoigner de l’enseignement de la musique auprimaire, au secondaire et au collégial.

Jean-Sébastien Gascon, éditeur délégué

Phot

o de la cou

vertur

e : M

agalie D

agen

ais

Page 11: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

11fameq.org | volume 22 | numéro 2

AUTEURS INVITÉSFAMEQ à la une : Musique et pédagogie

La revue québécoise de l’éducation musicale,est publié 3 fois par année.

Abonnement : Individus 75$ / annéeInstitution 125$ / année

gratuit pour les membres de la FAMEQ

ÉditeurFédération des Associations de Musiciens Éducateurs du Québec(FAMEQ)779, rue de l'ÉpéeOutremont (Québec) H2V 3V1

Administration et abonnementGilbert [email protected] téléphone : 514 270-9684télécopieur : 514 270-5644

Édititeur délégué Agent d’information FAMEQResponsable de la publicitéJean-Sébastien Gascon [email protected] 674-6645

Collaborateurs à la rédaction volume 22 no. 2Patricia Abbott, Pauline Chaput,Mary Dinn, Anne Fleischman,Chantal Fournier, Jean-Sébastien Gascon,Françoise Grenier, Lillian Héron,Christiane Heuzey, Chantal Isabelle,Serge Lacasse, Sylvaine Martin-Kostajinsek,Paul Read, Claire Rousseau,Marty Summers, Caroline Traube,Guylaine Vaillancourt

Collaborateurs des régionsLynda Poulin, Manon Duhaime, Pascal Bélanger, Nathalie Blais,Chantal Fournier, Monique Gallant

Photographe Magalie Dagenais.

Conception graphique Pixel [email protected] 679-1582

FAMEQ À LA UNE accepte la soumission detextes et de photos, selon les directives énu-mérées sur le site www.fameq.org/revue.

L’éditeur ne peut être tenu responsable desdocuments perdus. L’éditeur se réserve le droitde refuser, de corriger et d’abréger les textessoumis. Les textes publiés engagent leur(s)auteur(s) et ne sont pas nécessairement endos-sés par la FAMEQ.

Dépôt légal : ISSN 0841 9428

Sylvaine Martin-Kostajnsek �

Sylvaine Martin-Kostajnsek est née au Québec. Elle est compositrice agréée du Centre de musique canadienne et elle a

fait des études au Québec, en Autriche et en France où elle a obtenu une maîtrise et un D.E.A. en musicologie de

l’Université de Paris 8. Elle fait actuellement un doctorat en Sciences de l’Information à Paris 8 en codirection avec le

Conservatoire de musique du Québec à Rimouski. Le sujet de sa thèse est « L’enseignement à distance de la musique ».

Lillian Héron

Madame Héron enseigne la formation auditive et la théorie musicale depuis 1994 à Marianopolis. Elle détient un

M.C.M. (Southern Seminary), un B.Mus. et un C.A.P.E.M. (Vincent-d'Indy), le A.R.C.T. (Royal Conservatory) et une

Première Médaille en solfège et en dictée musicale (Conservatoire de Musique). Elle a étudié avec Maurice

Hinson, Lucille Brassard, Jean Walkinshaw et François Morel. Lillian Héron a dirigé plusieurs chorales et elle a été

juge lors de nombreux festivals de musique.

Martin Summers �

As a music educator with the Surrey and Langley School Districts, Marty has become well known for his outstan-

ding enthusiasm and dedication to arts education, inspiring many young musicians. He is coordinator of the

British Columbia Music Educator’s Association's (BCMEA) Provincial Honour Jazz Band, and was selected to

become a member of the faculty at Trinity Western University as their Jazz Band Director. Marty has served as

president of Canadian section of the International Association for Jazz Education since 2005. His outstanding

service to arts education was recognized in 2003 by the BCMEA as they presented him with the distinguished

Professional Music Educator Award. Jazz Report magazine also selected Marty for the Outstanding Secondary

Jazz Program Award in 1997.

Anne Fleischman �

Anne Fleischman est rédactrice en chef à la Société pour la promotion de la science et de la technologie (SPST).

Récipiendaire de la bourse Fernand Seguin, décerné par l’Association des communicateurs scientifique du

Québec, et titulaire d'une maîtrise en sciences de l'environnement, sa carrière de journaliste scientifique l'a

menée à la télévision, à la radio et en presse écrite. Elle oeuvre depuis quatre ans à la SPST à titre de chargée de

projet et de rédactrice en chef du cyberzine « Pluie de science ».

Caroline Traube �

Caroline Traube est professeur adjointe à la faculté de musique de l'Université de Montréal et directrice du

Laboratoire d'informatique, acoustique et musique (LIAM). Elle enseigne l'acoustique musicale, la psychoacous-

tique, la synthèse sonore et le traitement du signal. Elle est diplômée de la Faculté Polytechnique de Mons,

Belgique, du Conservatoire Royal de Mons, Belgique, de l'Université Stanford, États-Unis et de l'Université McGill.

Ses recherches portent sur l'étude du timbre des instruments de musique et des relations entre les caractéristiques

physiques de l'instrument, les paramètres du geste instrumental et les attributs perceptuels des sons produits.

Serge Lacasse �

Spécialiste de la musique populaire, Serge Lacasse est professeur agrégé à la Faculté de musique de l'Université

Laval. Il y enseigne l'analyse, l'histoire, l'écriture et la théorie de la musique populaire. Il est chercheur au Centre

de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises, de même qu'à l'Observatoire interna-

tional sur la création musicale. Serge Lacasse a obtenu son doctorat de l'Institute of Popular Music de l'Université

de Liverpool et détient également une maîtrise en musicologie de l'Université Laval. �

� � � � �

Page 12: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Baddeck, Nova Scotia, home of Alexander Graham Bell, was the site

of the first controlled powered aircraft – the Silver Dart – to fly in the

British Empire. It was also the destination of choice during the last

weekend in October 2007, as educators from Nova Scotia and

beyond gathered to avail of professional development oppor-

tunities in dance, music, visual art, and drama.

Nova Scotia’s Music Educators’ Association conference, Taking

Flight Through the Arts, provided energizing and informative

sessions, empowering educators to embrace teaching in and

through the arts. The CMEA/Acmé board also took the oppor-

tunity to hold its annual meetings and share in the work of our

Nova Scotian colleagues.

Joining CMEA/Acmé around the table were other invited guests,

partners and representatives from other national music organiza-

tions, - Kodaly Society of Canada, CMIEC - to mention just a few. Of

particular note, for the first time in many years, an Alberta represen-

tative sat at the board table. Alberta has nine provincial associations

dedicated to various specific aspects of music education (band,

strings, choral, Orff, Kodaly, fine arts) but currently no umbrella orga-

nization. A special welcome was extended to Paul Grindlay (Alberta

Choral Federation) who represented a loose coalition of five Alberta

music education associations.

As conference delegates selected their own PD ‘flight’ itinerary,

CMEA/Acmé was already charting a flight plan of its own. Under the

capable facilitation skills of Dr. Ninette Babineau, the meetings ope-

ned with a revisioning session around the mission of CMEA/Acmé.

Dr. Babineau skillfully piloted board members through a morning of

preliminary exercises and reflection on an evolving vision of the

association. The effects of this first leg of our revisioning journey per-

meated throughout the remainder of the weekend’s meetings.

Amidst this revisioning process, CMEA/Acmé took time to acknow-

ledge and celebrate the following :

Special People Congratulations are extended to the winners of the

2007 CMEA/Acmé performance awards and essay competitions, as

administered by Kevin Merkley and Dr. Ed Wasiak respectively. A

isting of these notable award winners can be found in our CME

Journal, eNewsletter, and website – (www.cmea.ca) – with thanks to

Dr. Lee Willingham, Jayne Evans and David Ennis for their work in

these areas.

There was another opportunity for celebration during the Baddeck

conference, as Dr. Eric Favaro received the Jubilate Award and Dr.

Betty Hanley, the Honorary Life Award. Mr. Gregg Bereznick,

CMEA/Acmé past president, will be honored with the CMEA/Acmé

executive award during OMEA’s upcoming fall conference.

Special thanks go to Dr. Favaro and NSMEA, for providing the

CMEA/Acmé board with meeting room facilities and tremendous

east coast hospitality. Memorable indeed!

Partnerships In an attempt to create a unified and strong national

voice for music education, CMEA/Acmé has continued to avail of

opportunities to strengthen ties and discuss shared key issues with

other national music organizations such as MIAC and the Coalition.

Discussions revolved around the differing roles of each organization

and how the organizations can collaborate in activities and projects.

Some tangible collaborative opportunities being entertained are the

creation of an on-line resource for music educators, an advocacy kit,

and research projects.

Publications Our publications – eNewsletter, Journal, and Biennial

Book series – were also celebrated as positive, valuable and tangible

products of CMEA/Acmé. In addition to the journal, under the edito-

rial expertise of Dr. Lee Willingham and team, is the biennial book

series, headed up by Dr. Lee Bartel. Volume 3 in the series, Listen to

Their Voices: Research and Practice in Early Childhood Music, is expec-

ted to be released November 2007. Calls for the 4th volume,

Envisioning and Enacting Social Justice in Music Education, went out

spring 2007, with a March 2009 release.

While there were many current happenings to celebrate and ack-

nowledge, the revisioning process has already taken flight. One tan-

gible marker of ‘take off’, was the adoption of the revised

CMEA/Acmé Constitution and By-Laws and the official French name

change to L’association canadienne des musiciens éducateurs

during the 2007 AGM.

In acknowledging these accomplishments, I would be remiss if I did

not recognize the dedicated efforts and collaborative spirit of the

members of the CMEA/Acmé board, who are the driving force behind

past and future efforts. It is this collaborative spirit that will allow us to

meet these new challenges, to advance the cause of music educators,

and to improve music education across our country. The journey has

just begun. Fasten your seat belts. �

12

COURRIER NATIONAL

AIR CMEA/ACMÉ TAKES FLIGHT

PAR MARY DINN — présidente — Association canadienne des musiciens éducateurs (ACME) - [email protected]

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 13: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 14: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

IAJE Canada (formerly Jazz Canada) is the Canadian section of the

International Association for Jazz Education (IAJE). Canadian mem-

bers of the IAJE are automatically members of IAJE Canada and enjoy

exactly the same privileges as they always have as Canadian Section

members of IAJE (IAJE Journal, conference notification and access to

programs and resources). More than being an IAJE affiliate, IAJE

Canada addresses issues specific to Canadian music educators

and publishes its own newsletter and website

http://iajecanada.org.

Five percent of all IAJE membership fees are provided to IAJE

Canada in support of Jazz Education in Canada. These funds

together with corporate donations allow IAJE Canada to pursue

Canada wide initiatives and projects, and to produce and distri-

bute its own outstanding Canadian newsletter, the Bulletin.

IAJE’s Conference is in Toronto in January 2008

This wonderful conference is coming to Toronto, for the second time,

on January 9 – 12, 2008, and brings with it all of the excitement of the

last time it was in TO in 2003. IAJE and IAJE Canada are gearing up for

an unforgettable jazz experience for all who attend. A large number of

Canadian jazz artists and ensembles will be showcased during the

conference and I know we’re going to be more than ready to show the

world our own outstanding jazz heritage!

IAJE Canada continues to work on a large number of projects, awards,

and scholarships including the following:

The SOCAN/IAJE Canada Phil Nimmons Compositions Awards

IAJE Canada is now entering the third year of a wonderful partnership

with the Society of Composers, Authors and Music Publishers of

Canada (SOCAN). These two awards are designed to showcase the

compositional talents of an established and emerging Canadian com-

poser. The awards are named in honour of Canada's own

"Grandfather of Jazz" - noted jazz artist, composer and educator,

PhilNimmons. The winning composers will write a new work to be

performed at the annual IAJE Conference, this year in Toronto in

January 2008. This year, the two new compositions will be performed

by the Paul Read Orchestra from Toronto.

The winning established composer this year is Fred Stride from

Vancouver. Fred is well known for his compositional contributions for

many forms of music, from jazz to full orchestra, and as a band leader

and educator.

The winning emerging composer this year is Andrew Jones from

Toronto. Andrew is an active trombonist, composer and educator

whose compositions and arrangements are a part of the repertoire for

many of the Toronto area's university and professional big bands.

14

COURRIER NATIONAL

GLEANINGS FROM THE INTERNATIONAL ASSOCIATION FOR JAZZ

THE VALUE OF JAZZ ASSOCIATIONS IN CANADA PAR PAUL READ

FAMEQ à la une | fameq.org

I need not preach to the choir or the converted (whichever you pre-

fer), but there is tremendous potential and much more to be done in

developing the quality and diversity of our curricula in jazz at all levels

of education in Canada. And we now offer jazz tuition to nearly every

age category. Witness the excellent programs offered to the very

young at the Humber College Community Music Program. You can

hear their results and the tremendous accomplishments of students

enrolled in schools at the high school level, colleges and universities

in all provinces. And yet we have merely begun. Just as my personal

experiences and yours have shown that we have so much to learn

from each other through associating at festivals and conferences,

there is much we can do using contemporary technologies. Did you

know there is a Resource Team forum on the IAJE website? How about

the forum set up but barely used on the IAJE Canada site? Do you

want to contribute an article to the IAJE Canada Bulletin? We would

love you to do so and to share your expertise and experiences.

One of the goals of IAJE (in all countries) is to ensure that high quality

jazz pedagogy courses are offered to music education majors in uni-

versities and colleges. In many schools, NO courses of this type exist

and new teachers must simply swim or sink (or stay out of the water)

once they enter the profession full time. Associations can help to

make changes of this sort where individuals may have less or much

slower rates of success.

There is much more to be said about this organization. It has excellent

leadership. President Chuck Owen(University of South Florida) heads

an international executive board (all volunteers) and a small (salaried)

Page 15: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

15

COURRIER NATIONAL

The 2007 Dr. Oscar Peterson/Verve Canada Scholarship

This scholarship has been awarded to pianist, Chris Donnelly from

Toronto. A recent recipient of his Masters of Music in Jazz

Performance degree at the University of Toronto, Chris has been a

faculty member of the Humber College Community Music School,

and has performed with many of the luminary jazz artists in the

Toronto area.

IAJE Canada High School Scholarships

Three scholarships were awarded to graduating high school students

from across the country this year.

The IAJE Scholarship was awarded this year to saxophonist and

Vancouver resident Eli Bennett. Eli has been a member of many outs-

tanding all-star ensembles including the Grammy Jazz Combo. He is

currently attending Humber College in Toronto.

The Yamaha Canada Phil Nimmons Scholarship was awarded to saxo-

phonist Angela Kinder from Nova Scotia. Angela has been a member

of many outstanding regional Jazz ensembles and is currently atten-

ding Nova Scotia Community College in the Music Arts Program.

The Yamaha Canada Don E. Clark Scholarship was awarded this year

to trombonist Katie Harper from Aldergrove, BC. Katie has also been

a member of many regional and national all-star ensembles and is

currently attending Humber College in Toronto.

The Jazz Mobil Projects

Four Workshop/Clinic tours took place this past Spring in four diffe-

rent locations across the country. The overall mandate is to send a

professional Jazz Quartet or Quintet out into six high schools, over

one week, to present a concert and a clinic for the students that may

or may not be involved in playing in a big band or jazz combo. After

the performance, the groups entertain any questions the students

may have, and then they run an interactive improvisation clinic for

students that are already experienced, or for students bold enough to

Improvise for the first time. The four Jazz Mobilprojects this year were

directed and organized by Jason Munroe in Winnipeg, Christine

Jensen in Ottawa, Pat Belliveau in Calgary, and Ashley Summers in

Toronto.

The Oh Canada! Project

As a member of IAJE Canada you are able to download two free jazz

band arrangements of our national anthem, Oh Canada. These two

arrangements, one for Senior high school and one for Junior high

school, were written by renowned Canadian Arranger/ composer

Fred Stride. �

staff led by Bill McFarlin (Executive Director), now work year round.

This is no longer an organization with one conference and a journal.

There are members now in over 40 countries and while bigger is not

always better, the organization remains focused on its mission and its

purpose and its successes have been and continue to be truly remar-

kable.

Please consider this a personal invitation to attend an IAJE confe-

rence, to visit the websites and to join with the rest of us in advancing

the quality of jazz education in our country. If you do make it to an

IAJE conference you will not only hear how wonderfully well our

Canadian students compare to international standards, but you will

also come away with a sense of great potential for the future of jazz

education in our country and around the world.

The current IAJE Canada Executive Board is:

President: Marty Summers, Langley BC

Vice President: Jeremy Hepner, Vancouver, BC

Executive Director: Brent Campbell, Brandon, MB

Treasurer: John Reid, Calgary, AB

Newsletter Editor: Paul Tynan, Halifax, NS

Education Chair: Denny Christensen, Toronto, ON

Communications Chair: Dave Staples, Halifax, NS

Canadian Representative, IAJE Executive Board:

Paul Read, Toronto, ON �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

EDUCATION - CANADA PAR MARTY SUMMERS — president — IAJE

Page 16: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

La FHOSQ s’est longuement questionnée sur la pertinence du

projet dans sa forme précédente d’« Harmonie Élite » et a validé

auprès de musiciens pour mieux cerner leurs points d'intérêt à

l’aide d’un sondage effectué durant le Concours Solistes et petits

ensembles de la FHOSQ 2007. Benoit Bertholet, membre du

conseil d’administration de la FHOSQ et responsable du

projet, a procédé à l’élaboration, la distribution et la compilation

de ce sondage et est arrivé avec un projet d’Harmonie Élite «

nouveau et amélioré », soit l’Orchestre à vents Prestige Québec.

L’OVPQ est un ensemble composé de musiciens issus des

harmonies scolaires triés sur le volet et qui permet à l’élite des

jeunes interprètes du Québec de goûter à la préparation d’un

concert propre au monde professionnel sous la direction de

Madame Josée Laforest, chef de renom et figure musicale bien

connue dans le milieu des harmonies.

L’activité est offerte aux musiciens de 21 ans et moins jouant d’un

cuivre, bois, percussions ou contrebasse.

Et, pour ajouter au « prestige » de l’ensemble, c’est l’OVPQ qui

présentera le concert d’ouverture du Festival des harmonies et

orchestres symphoniques du Québec le 15 mai 2008 à la salle

Maurice-O’Bready de Sherbrooke. Ce concert traditionnellement

présenté par des ensembles professionnels sera confié à ces jeunes

musiciens pour une prestation mémorable avec tous les honneurs

qui leur reviennent.

La sélection finale sera annoncée sous peu sur le site Web de la

FHOSQ. En attendant, nous pouvons à tout le moins vous

témoigner du haut niveau de qualité des candidatures et de la

diversité régionales de celles-ci :

Cégep de Sherbrooke, Cégep St-Laurent (Montréal), Collège de

Montréal, Collège Notre-Dame (Montréal), Conservatoire de

musique de Montréal, Ensemble à vents du Haut-St-François

(Estrie), Harmonie Curé-Antoine-Labelle (Laval), Harmonie

d'Asbestos, Harmonie des Pionniers (Trois-Rivières), Harmonie

Harricana (Amos), Harmonie La Découverte (St-Léonard d’Aston),

Harmonie La Frontalière (Coaticook), Harmonie Le Mistral

Mont-Joli), Harmonie Les Montagnards (Thetford Mines),

Harmonie Mgr.-A.-M.-Parent (St-Hubert), Harmonie Mitchell-

Montcalm (Sherbrooke), Harmonie Polyvatente Curé-Mercure

(Tremblant) et Harmonie Vicas Inspiration (Victoriaville)

Une fin de semaine de répétition intensive aura lieu du 2 au 4 mai

2008 au Collège de Montréal où la présence de tous les musiciens est

requise. Par la suite, l’ensemble se retrouvera à nouveau le jeudi

15 mai à Sherbrooke pour une générale avant le concert de la soirée.

Nous sommes très heureux de pouvoir annoncer que, grâce à la

participation financière de la Fondation des harmonies et orches-

tres symphoniques du Québec et du Festival des harmonies et

orchestres symphoniques du Québec, nous pouvons offrir des

places au sein de l’OVPQ au tarif exceptionnel de 100 $.

Nous insistons sur le travail que chaque musicien doit mettre sur

les partitions qui seront envoyées. Le niveau élevé des pièces

demande qu’ils y mettent le temps nécessaire afin de bien les

maîtriser avant les répétitions de l’OVPQ qui auront lieu au Collège

de Montréal du 2 au 4 mai 2008. En effet, nous aurons très peu de

temps, entre l’arrivée des musiciens jeudi soir et le départ

dimanche après-midi, pour fignoler le produit final. Cela implique

donc que chaque musicien arrive bien préparé.

Nous sommes persuadés qu’une expérience excitante et profitable

attend chacun d’entre eux. Encore une fois bravo à tous les

musiciens sélectionnés.

Madame Josée Laforest, direction musicale

Madame Laforest est détentrice d’une maîtrise en direction

d’harmonie (Wind conducting) et d’un baccalauréat en

musique (interprétation) de l’Université McGill ainsi que d’un

baccalauréat en enseignement de l’UQAM. Elle a étudié la direc-

tion avec Paula Holcomb, Glenn Price, Frederick Fennell, Alain

Cazes, Jerry Junkin, Frank Battisti et Craig Kirchhoff. Elle est

enseignante en musique au secondaire et juge au Festival des

harmonies et des orchestres symphoniques du Québec, au

Musicfest Québec et au Atlantic Band Festival d’Halifax.

Madame Laforest dirige divers ensembles musicaux, dont

l’Harmonie Calixa-Lavallée de Sorel. Elle est la première

ormatrice accréditée par la FHOSQ avec laquelle elle offre un

programme inédit de formation de chef d'harmonie. �

16

COURRIER NATIONAL

L’OVPQ – ORCHESTRE À VENTS PRESTIGE QUÉBEC

PAR CHANTAL ISABELLE — coordonnatrice — Fédération des harmonies et des orchestres symphoniques du Québec

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 17: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Service des admissionsÉcole de musique Schulich de l’Université McGill555 rue Sherbrooke ouestMontréal H3A 1E3

L’école de musique la plus importante au Canada, dans une institution de

réputation internationale consacrée à l’éducation et à la recherche.

Située au centre-ville de Montréal,

l’une des plus belles et plus vivantes villes d’Amérique du Nord.

Des programmes d’études de premier,

deuxième et troisième cycles y sont offerts.

514-398-4546514-398-8061

www.mcgill.ca/music

Page 18: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Avec la nouvelle année qui vient de s’installer, l’association Orff-

Québec a le vent dans les voiles. Tout d’abord, la formation des

maîtres continue sous forme d’ateliers en janvier et en mars

prochain. Puis, une formation Orff de niveau I (60 heures) aura lieu

les 2e et 3e du 11 au 22 août. Les formatrices seront Guylaine

Myre en Orff, France Bourque-Moreau en mouvement, Lucie

Allyson en flûte à bec et Patricia Abbott en chant choral. Autant

dire que l’équipe est des plus qualifiées et que les participants

auront de quoi acquérir un bagage solide et absolument

pertinent. Pour en savoir plus, surveillez notre site Internet :

www.orffquebec.ca

Entre-temps, ne manquez pas le Congrès de Carl Orff Canada à

Edmonton : Encore, la crème de la crème ! du 24 au 28 avril 2008.

Pour plus de renseignements, visitez le site du congrès :

www.encore2008.ca

ATELIERS

Lieu : Dépt. de musique de l’UQAM.

1440, rue Saint-Denis, Local F-3080 (3e étage).

Métro Berri/Uqam sortie Maisonneuve.

Le samedi 26 janvier 2008 de 12h30 à 15h30

Jeux de mots, jeux d’hiver. En avant le Carnaval!

Françoise Grenier propose un atelier en trois parties pour jouer avec

les mots menant à la percussion corporelle, la percussion, le mouve-

ment et la voix avec les jeunes. Profitant de la période de l’année, il

sera question du Carnaval, de son esprit et de son exploitation pour

jouer, chanter et danser. Il y aura la création de partitions musicales

avec les participants. Françoise s’adresse à vous pour partager sa

passion pour les mots, les coutumes et les signes comme amorces de

la musique élémentaire avec vos jeunes musiciens.

Le samedi 15 mars 2008 de 12h30 à 15h30

Chansons coups de cœur.

Les membres du CA de Orff-Québec vous proposent un éventail de

chansons qui ont particulièrement eu du succès auprès de leurs

élèves. Ces chansons ont été retenues tant pour l’intérêt de leur texte

et la beauté de leur mélodie que pour leur valeur pédagogique.

Hommage à Félix Leclerc

Isabelle Pépin propose aux élèves de découvrir le « père » de la chan-

son québécoise en mettant en scène plusieurs de ses grands succès.

Par le biais d'arrangements pour instruments Orff, de chorégraphies,

de costumes, de décors, nous verrons que l'héritage extraordinaire

légué par notre poète national – chansons, poèmes, maximes et

contes – est accessible aux enfants. Un rendez-vous avec notre patri-

moine. �

18

COURRIER NATIONAL

NOUVELLES DE ORFF-QUÉBEC

PAR FRANÇOISE GRENIER — présidente — Orff-Québec - www.orffquebec.ca - [email protected]

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 19: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

19

RECHERCHE ET FORMATION

fameq.org | volume 22 | numéro 2

CALENDRIER DES ACTIVITÉS DE FORMATIONVISITEZ LE SITE WEB DE LA FAMEQ POUR LE CALENDRIER COMPLET ET LES MISES À JOUR.

CONGRÈS ET CONFÉRENCES

24 au 27 avril 2008.

Carl Orff Canada - Musique pour enfants - conférence nationale

Edmonton, Alberta — Encore! la crème de la crème

www.encore2008.ca

1 au 3 mai 2008.

34e Congrès de l'Association de musicothérapie du Canada

Québec — Orchestrer perspectives cliniques et scientifiques

www.musictherapy.ca

20 au 25 juillet 2008.

28th ISME World Conference

Bologne, Italie

www.isme.org

13 au 15 novembre 2008.

Congrès FAMEQ / 4 arts

Trois-Rivières

www.fameq.org

28 octobre au 2 novembre 2009.

The 31th Annual Meeting of the Society for Music Theory

Montreal

www.societymusictheory.org

LISTE DES ATELIERS ORFF 2007-2008Pour en savoir plus visitez le site : www.orffquebec.ca

26 janvier 2008)

Jeux de mots, jeux d’hiver.

En avant le Carnaval! avec Françoise Grenier (Montréal)

15 mars 2008)

Chansons Coups de cœur avec les membres

du CA de 0rff-Québec

et

Hommage à Félix Leclerc

avec Isabelle Pépin (Montréal)

7 juin 2008.

Le corps musical avec Pierre Tanguay (Montréal)

FORMATION DU MELSCes formation s’adressent aux conseillers pédagogiques ainsi

qu’aux enseignants formateurs ou délégués par leur commis-

sion scolaire

Approfondir sa compréhension des compétences Inventer

ou Réaliser et Apprécier en Arts au primaire pour mieux les

évaluer

1er et 2 avril 2008. Session Laval

15 et 16 avril 2008 Session Longueuil

29 et 30 avril 2008 Session Québec

FORMATEURS RECHERCHÉSLa FAMEQ fournit une liste de formateurs spécifiques à

l’éducation musicale aux commissions scolaires et aux régions

qui en font la demande. Si vous croyez être en mesure d’animer

des ateliers de formation, n’hésitez pas à communiquer avec

nous.

Les priorités identifiées par la FAMEQ sont la création

musicale, l’évaluation et la gestion de classe, aussi bien au

primaire qu’au secondaire. Notez que nous encourageons

l’ensemble des formateurs à soumettre leurs proposition afin

d’offrir un soutien adéquat à l’ensemble des demandes des

organisateurs d’activités de formation.

Information complète et mise à jour

www.fameq.org/formation/

Atelier de Gilles Le Boutillier dans le cadre du Congrès FAMEQ 2007.Photographe : Magalie Dagenais

Page 20: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Au cours des dernières décennies, les publications cliniques et

scientifiques se sont multipliées en musicothérapie. Comment en

tant que cliniciens et chercheurs intégrons-nous ces connaissances à

notre pratique clinique? Dans une perspective clinique, notre

préoccupation première est d’utiliser la musique de manière à

répondre le plus adéquatement possible aux besoins multidi-

mensionnels de nos clients. Dans une perspective scientifique,

nous nous attardons à la recherche et à sa contribution au

développement de la musicothérapie. Quelque soit la manière

dont nous orchestrons ces diverses perspectives, nous devons

continuellement trouver un équilibre entre notre créativité,

notre intuition, nos connaissances et nos habiletés en restant

attentif à la musique d’ensemble comme aux parties solos.

Le 34e congrès de l’Association de musicothérapie du Canada,

présentera entre autres les conférenciers suivants :

� Dr. Gabriela Wagner, musicothérapeute d’Argentine, présidente

de la Fédération mondiale de musicothérapie.

� Jean-Pierre Gagnier, PhD, psychologue, formateur et consultant,

Réseau de l'éducation, santé et services sociaux, Université du

Québec à Trois-Rivières

� Randi Rolvsjord, musicothérapeute et professeure associée à

Bergen University, Norvège

Parmi les activités, il y aura une table ronde en recherche en

musique, jeudi le 1er mai de 13h30 à 17h sous le thème : Orchestrer

perspectives cliniques et scientifiques… à partir d’horizons musi-

caux multiples.

La recherche interdisciplinaire en musique étant en pleine explosion,

les musicothérapeutes s’y abreuvent pourtant peu. Et si on s’inspirait

de nos pairs musiciens pour aborder ce fameux défi d’orchestration

entre recherche et clinique? Cette table ronde réunit des chercheurs

de différentes disciplines en musique (musicothérapie, improvisa-

tion, ethnomusicologie, neurosciences de la musique et musicologie

cognitive) qui, sous la gouverne des groupes de recherche BRAMS et

CIRMMT, ont échangé à partir d’écrits en musicothérapie en vue de

tisser des ponts entre leur spécialisation respective et la pratique

musicothérapeutique.

34e Congrès annuel de l’Association de musicothérapie du Canada

1 au 3 mai 2008 Hôtel Pur, Québec

www.musicotherapieaqm.com

Information : [email protected]

20

COURRIER NATIONAL

QUÉBEC REÇOIT LE 34E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DE MUSICOTHÉRAPIE DU CANADA

ORCHESTRER PERSPECTIVES CLINIQUES ET SCIENTIFIQUESPAR GUYLAINE VAILLANCOURT, MTA — présidente — Association québécoise de musicothérapie — Coordonnatrice Congrès AMC 2008

FAMEQ à la une | fameq.org

« La musicothérapie en milieu scolaire : une meilleure reconnaissance pour de meilleurs services »

C’est sous ce thème que se tiendra un forum sur la musicothérapie en milieu

scolaire vendredi après-midi. Ce sera l’occasion pour les différents intervenants

de mieux comprendre la place de la musicothérapie.

Cette conférence présentera les résultats d’une enquête réalisée en 2007 auprès

des membres de l’AQM qui pratiquent dans les écoles. Le but était de dresser un

portrait de la musicothérapie en milieu scolaire, incluant les conditions de travail

et d’embauche, afin de déterminer des actions concrètes pour le développement

futur de la profession. Aujourd’hui, malgré que le corps d’emploi « musicothéra-

peute » ait été refusé lors de la dernière révision du Plan de classification des

professionnels des commissions scolaires, on en compte plus de vingt-trois qui

travaillent dans ce réseau. Les résultats de l’enquête font ressortir clairement une

relation entre la reconnaissance professionnelle du musicothérapeute par le

milieu et ses conditions de pratique qui ont un impact sur la qualité des services

offerts aux élèves.

La conférence permettra de mieux comprendre et définir les enjeux soulevés par

cette question. Les participants tenteront aussi d’identifier les stratégies pour

améliorer les conditions de pratique de la musicothérapie dans les écoles.

Ces points seront discutés avec les participants à l’occasion d’une période de

questions et d’échanges.

Les principales conférencières seront Christiane Heuzey, B. Mus., MTA, musicothé-

rapeute au secteur de l’autisme de l’école Saint-Michel (Québec), Aimée Gaudette

Leblanc, Interne, pratique la musicothérapie à l’école Saint-Lucien (Saint-Jean-

sur- Richelieu) et Nadia Delisle, B. Mus., MTA, musicothérapeute à l’école primaire

Anne-Hébert et à l’école secondaire Notre-Dame-de-Roc-Amadour (Québec).

Des représentants du milieu scolaire (syndicat des professionnels, des

commissions scolaires ou du MELS) seront invités, soit à titre de participants ou

d’observateurs. Le témoignage d’une musicothérapeute dont le poste a été créé

récemment viendra enrichir la conférence. �

Page 21: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

ACTUALITÉS RÉGIONALES

LE « GRAND CONCERT DE NOËL 2007 »

Le 24 novembre dernier à Amos, la Chorale Saint-Viateur,

L’ensemble vocal Saint-Viateur et la chorale « Les Piccolos », ont

participé au « Grand concert de Noël 2007 » en collaboration avec

l’Orchestre symphonique de l’Abitibi-Témiscamingue. Dans le

cadre de leur tournée régionale, l’orchestre avait invité ces groupes

du primaire à chanter avec eux. En première partie, les 600

personnes dans l’assistance ont pu entendre des airs de Noël de

tous genres interprétés par les différents ensembles. Dans la

deuxième partie, les spectateurs étaient très enchantés d’entendre

les musiciens et plus de 120 choristes réunis pour offrir des

musiques du temps des Fêtes. Le résultat du travail colossal accom-

pli par toutes les personnes impliquées dans le projet depuis

septembre a impressionné les spectateurs et les participants. Pour

la plupart des élèves, c’était la première fois qu’ils entendaient un

orchestre symphonique et ils ont été impressionnés par la richesse des

sonorités et la beauté des instruments présents. L’émerveillement a

amené les élèves à se surpasser dans l’interprétation de leurs pièces.

Ce fut une belle rencontre musicale et humaine! �Conseil d’administration régional :

Luc Mathieu, président

Manon Duhaime, vice-présidente

Lynda Poulin, secrétaire-trésorière

Diane Dallaire, administratrice

Julie Morin, administratrice

Jean-Pierre Pelletier, administrateur

PROJET « JE DÉCOUVRE ET J’APPRENDS LES VENTS »

À la Commission Scolaire Harricana, des élèves du troisième cycle

des écoles Sacré-Cœur/Saint-Viateur et Saint-Thomas de Berry ont

vécu un projet fort stimulant. De septembre à décembre 2007, ces

160 élèves provenant de groupes d’adaptation scolaire, du régulier

et des groupes à vocation particulière en musique ont découvert

l’univers des instruments à vent par diverses activités. De plus, ils

ont eu la possibilité de faire l’apprentissage d’un de ces instru-

ments avec monsieur Mario Thivierge. Ces apprentissages se sont

faits en petits groupes de deux élèves, pour ensuite augmenter à

quatre, puis huit, pour enfin former des harmonies de 21 à

35 élèves. Ces groupes instrumentaux se sont produits à différents

concerts, dont le concert de Noël de l’Harmonie Harricana où les

élèves du primaire et du secondaire étaient réunis afin d’interpré-

ter deux pièces. En plus de faire découvrir aux élèves la polyphonie,

le plaisir de jouer en groupe et de développer une meilleure

connaissance des instruments à vent, ce projet a comme objectif

premier de démontrer aux élèves ce qu’est la musique au secon-

daire. Nous croyons que vivre cette expérience pendant trois mois

suffit pour que les élèves réalisent que l’apprentissage d’un instru-

ment d’harmonie est accessible et qu’en plus, c’est amusant.

Ce projet a été rendu possible grâce au programme « La culture

à l’école ». Soulignons le grand soutien et la collaboration de

l’Harmonie Harricana ainsi que de l’école de musique Harricana. �

FAMEQ ASSOCIATIONABITIBIwww.fameq.org/association/abitibi/

PAR LYNDA POULIN — professeur de musique et conseillère pédagogique PAR MANON DUHAIME — responsable du projet

21

Page 22: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

PAR PASCAL BÉLANGER — président [email protected]

PAR NATHALIE BLAIS — présidente [email protected]

Les membres de notre conseil d’administration s’impliquent acti-

vement dans la préparation d’événements dédiés à nos membres

en plus d’être à l’affût pour défendre les intérêts des musiciens

éducateurs de notre région. Cette belle équipe fait le maximum

pour dynamiser notre association et je crois que chacun d’entre

nous a intégré le principe que l’implication est un investissement

qui rapporte autant à soi qu’à tous les autres.

Être membre Fameq, une question qui ne se pose plus

Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que le geste d’être membre

est un besoin. À titre de président de mon association, je réalise de

plus en plus que la portée et la force de notre fédération est pro-

portionnelle à notre capacité à nous unir et à nous impliquer

comme individu. Être membre Fameq, c’est d’abord et avant tout

faire preuve de solidarité. C’est aussi un geste qui contribue à

amplifier chacune de nos revendications, chacune de nos voix.

Aujourd’hui, toutes les raisons sont bonnes pour adhérer à notre

fédération. En étant membre et en participant à nos rencontres

vous contribuez directement à l’avancement de votre situation et

de votre profession.

Atelier de direction d’orchestre animé par M. Luc Chaput, chef de

l’Orchestre symphonique de l’Estuaire (OSE)

Les enseignants du primaire et du secondaire qui désiraient

perfectionner leur geste de direction ont pu profiter des conseils

d’un chef réputé. Cet atelier, animé par M. Luc Chaput, s’est déroulé

le samedi 12 janvier dernier à l’école Paul-Hubert de Rimouski.

Merci à madame Marie-Annick Arsenault et à ses élèves de

l’Harmonie Vents du Fleuve qui ont eu la gentillesse de bien vou-

loir nous recevoir! D’autre part, un atelier préparé pour les ensei-

gnants du primaire sera offert en hiver. Celui-ci sera présenté par

M. Gaétan St-Laurent et aura comme sujet la réparation des instru-

ments de percussions. C’est un rendez-vous!

L’Améeq, ma voix, mon instrument!

Conseil d’administration régional :

Pascal Bélanger, président

Gaétan St-Laurent, 1er vice-président

Suzanne Lavoie, 2e vice-présidente

Lise Pelletier, trésorière

Élisabeth Pelletier, secrétaire

Annie Beaulieu, administratrice �

Une autre année s’amorce pour l’ AME Région Laval – Laurentides -

Lanaudière. Cette année, dans notre région, nous étions 51 adhé-

rents. En 2007-2008, nous souhaitons que, par votre collaboration,

notre région ait encore plus de membres actifs. La première

réunion de l’année 2007-2008 eut lieu le 22 novembre 2007. Les

dates et les lieux des prochaines réunions seront sur le site de la

FAMEQ. Nous sommes toujours à l’écoute de vos besoins, de vos

idées et à l’affût de projets qui rejoindraient tous les membres de

notre région. N’hésitez pas à nous contacter. Un de nos objectifs,

cette année, est de faire connaître, un peu plus, la FAMEQ sur ce

vaste territoire couvert par l’AME Laval – Laurentides – Lanaudière.

Idéalement, nous aimerions que, pour chacune des commissions

scolaires, un représentant soit désigné pour transmettre les informa-

tions provenant de la FAMEQ aux musiciens – éducateurs, membres

et non-membres. Nous sommes toujours ouverts à de nouvelles

recrues au sein du conseil d’administration; avis aux intéressés.

D’ailleurs, nous sommes heureux d’accueillir au sein de l’équipe,

à titre de 2e vice-président, M. Raymond St-Georges, notre

premier représentant du secondaire de la région Lanaudière.

M. St - Georges nous revient à la suite de plusieurs années d’impli-

cation à titre de président de l’association. Nous tenons aussi à

remercier Sylvie R. Carrière, notre présidente sortante, ainsi que

Line Rouleau, administratrice, pour leur précieuse implication au

sein de l’ AME Région Laval – Laurentides – Lanaudière. Nous

soulignons également la collaboration de Louise Thomas de la

région Lanaudière. Nous tenons à féliciter tous les musiciens – édu-

cateurs de Laval - Laurentides – Lanaudière qui, nous le savons,

font un excellent travail dans leur milieu.

Conseil d’administration régional :

Nathalie Blais, Présidente (Laurentides - primaire)

Claude Paquin, 1er vice – président (Laval - primaire)

Ronald Lapointe, Trésorier (Laurentides - primaire)

Marielle Patoine, Secrétaire (Laurentides -primaire) �

ACTUALITÉS RÉGIONALES

FAMEQ ASSOCIATIONEST-DU-QUÉBEC

22 FAMEQ à la une | fameq.org

FAMEQ ASSOCIATIONLAVAL - LAURENTIDES -LANAUDIÈRE

Page 23: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

FAMEQ ASSOCIATIONMONTÉRÉGIE

PAR CHANTAL FOURNIER — présidente [email protected]

Appelée par de nouveaux défis j’ai laissé ma place à l’exécutif FAMEQ

pour prendre la présidence de la Montérégie. Mon appel pour les

projets de terrain, le contact avec les gens et les structures en place

m’ont mené à partager et collaborer à mettre sur pieds les nombreux

défis que l’exécutif dynamique de la région montérégienne me

ancent. Poursuivre dans les souliers de notre présidente FAMEQ n’est

pas une mince affaire, mais avec l’équipe du tonnerre que nous

avons, la route est stimulante et remplie de succès.

Pour une première fois depuis des années, le conseil d’administra-

tion de la FAMEQ-montérégie est constitué de gens très variés tant

au niveau des années d’expérience, du niveau d’enseignement et de

la provenance régionale. En effet, six commissions scolaires y sont

représentées. C’est une première depuis des années. Nous en

sommes très fiers car c’est notre meilleur atout pour connaître votre

réalité. Pour plus de facilité dans les écrits, nonobstant les change-

ments à l’exécutif nous avons créé une adresse courriel permanente :

[email protected] N'hésitez pas à nous écrire vos

attentes, vos déceptions, vos besoins, vos réussites. Nous vous

invitons également à nous partager vos dates d’événements, vos

concerts, vos ressources locales (formation ou commerces) et si

besoin est, votre désir de nous recevoir avec votre équipe de

spécialistes dans votre commission scolaire.

Un des mandats que je me suis donné c’est d’aller vers les membres

de la région pour connaître votre réalité et pour répondre le mieux

possible à vos besoins en formation, soutien souhaité, informations,

etc. Pour ce faire, nous avons débuté en novembre dernier des visites

régionales en rencontrant les enseignants de la Commission Scolaire

du Val-des-cerfs à Granby. Certaines commissions scolaires n’ont pas

de Conseiller pédagogique. Ce genre de rencontre pourrait permet-

tre aux membres de ces commissions scolaires de verbaliser leurs

besoins et qui sait de voir naître un réseau interne. Nos collègues de

l’Estrie ont d’ailleurs mis à profit ce réseautage et en ont récolté bien

des fruits. Suffit de nous inviter, nous irons avec plaisir jaser avec

vous, chez vous.

En plus de son assemblée générale annuelle, la FAMEQ-

Montérégie organise des ateliers de formation et des journées de

regroupement musical pour les jeunes de divers niveaux. Nous en

sommes présentement à l’organisation d’un grand rassemblement

choral, « enchantons-nous », qui se tiendra le 19 avril prochain à

Saint-Hyacinthe. Cette journée de perfectionnement en chant

choral est ouverte à tous les enseignants et élèves de la région. Vous

pouvez y participer seuls (comme perfectionnement en chant

ou direction chorale) ou avec un groupe de jeunes du primaire

ou du secondaire. Vous pourrez assister à des ateliers en chant,

donnés par des formateurs chevronnés. Cette année nous

retrouverons Michel Aubert pour une deuxième année auprès

des adolescents. Se greffera à eux des ateliers de musique

internationale avec Sylvie Carrière, chansonnier du Quebec

avec Isabelle Petit (pour une 2e année), musique de film avec

Marie-France Durocher et musique jazz avec Louise Lessard. Pour

plus d’informations, surveiller votre courrier, notre page régionale du

site Web de la FAMEQ ou encore écrivez-nous directement.

Saviez-vous que votre Association régionale offre des subventions

aux projets locaux organisés par les membres pour les jeunes ?

Informez-vous ! Ça fait parti de vos ressources comme membre

FAMEQ de la Montérégie.

Nous sommes assurés du grand dynamisme de nos écoles montéré-

giennes. Plusieurs enseignants se démarquent par leur vivacité,

professionnalisme et renommée. Nous aimerions connaître vos

trésors locaux. Écrivez-nous pour « ébruiter » le bon travail d’un

collègue. Le soulignement de la qualité en enseignement musical

nous tiens à cœur. À ce titre, il me semble important de souligner la

réussite de notre collègue Michel Laliberté, récipiendaire d’une

bourse de 10 000$ de la CARAS. Nous sommes très heureux de voir

tes efforts et ton travail reconnus. Bravo !

Vous avez aussi des collègues qui se démarquent par leur excellent

travail et leur réalisations de toutes sortes ? Écrivez-nous. Nous en

parlerons avec plaisir. En espérant avoir de vos nouvelles !

Conseil d’administration régional :

Présidente : Chantal Fournier, CS du Val-des-Cerfs, primaire

Vice-Président : Michel Laliberté, CS de Saint-Hyacinthe, primaire

Trésorier : Vincent Valentine, CS de Saint-Hyacinthe, primaire

Secrétaire : Claire Bélanger, CS des Patriotes, primaire

Conseillers : Yannick Turcotte, CS Marie-Victorin, primaire et

secondaire; Martin Labrie, CS Riverside, primaire anglophone;

Lyse Archambault, CS Vallée-des-Tisserands, primaire. �

ACTUALITÉS RÉGIONALES

23fameq.org | volume 22 | numéro 2

Page 24: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

NOUVELLES DES RÉGIONS – EN BREFPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

L’assemblée générale du 10 octobre dernier nous a permis d’élire

neuf personnes au conseil d’administration. Madame Pauline

Chaput était présente. Selon la tradition, nous étions au restaurant

Le Colbert et avons offert vin et bouchées aux membres présents.

Nous avons eu le plaisir d’échanger plus longuement au souper

qui a suivi et auquel a participé une bonne partie de l’assistance.

Présentement, trois projets musicaux retiennent notre atten-

tion : un souper-bénéfice pour le « Refuge des jeunes » sous

l’égide de Tom Ansuini et le rassemblement choral scolaire de

l’Île de Montréal organisé avec l’Arcim, les 17 et 18 avril. « On

joue ensemble », sous la direction de Jocelyne Boucher,

regroupe les enseignants de la Commission scolaire de la

Pointe-de-l’Île et se vivra les 11 et 12 février. Nous développons des

stratégies de soutien envers ces initiatives qui sont un trem-

plin efficace pour favoriser l’implication des musiciens édu-

cateurs et, éventuellement, susciter de nouvelles adhésions.

Le conseil élabore aussi des moyens pouvant favoriser et

faciliter les liens entre les musiciens : nous avons toujours eu

au menu rencontres et perfectionnement. Nous serons en

mesure de vous présenter les détails de ces actions prochai-

nement. Nous avons vécu le congrès et en profitons pour

féliciter celles et ceux qui se sont dévoués afin d’offrir des

activités variées et intéressantes et mener à bien cette belle

et grande aventure! Par un curieux concours de circonstance,

j’ai renoué avec le projet Ronde et Bleue pour la paix de

monsieur Nil Parent. Visitez le site qui rappellera sûrement

des souvenirs inoubliables à plusieurs d’entre vous : des pho-

tos en témoignent. Que l’année 2008 soit gratifiante et pas-

sionnante dans tous les aspects de votre vie! Que les dieux

de la musique veillent sur nous!

ASSOCIATION MONTRÉAL

www.fameq.org/association/montreal/

Conseil d’administration régional :

Monique Gallant, Présidente

Tom Ansuini, 1er vice-président - secondaire

Marie Verge, 2e vice-présidente - primaire

Gilbert Bourgoin, trésorier

Jean-Sébastien Gascon, secrétaire

Julie Savard, conseillère

Louise Tanguay, conseillère

Jacinthe Morin, conseiller

Pierre-Antoine Rivard, conseiller �

Développement d’une synergie efficace entre la Fédération et

les associations régionales

C’est devant les représentants de neuf régions que le comité

exécutif de la FAMEQ a déposé le plan d’action triennal 2007–

2010. Au-delà des actions qui y sont énoncées, ce plan repose sur

le développement d’une synergie efficace entre la Fédération et les

associations régionales. C’est pourquoi au cours des dernières

années, beaucoup d’efforts ont été investis pour redévelopper les

associations au sein de chaque région. L’an dernier aura permis de

réactiver deux régions : l’Outaouais formait un conseil d’adminis-

tration régional et Marie-Claude Pinard reprenait le flambeau de

l’Association Mauricie – Centre-du-Québec après plusieurs années

d’absence.

Cette année, le mouvement se poursuit. D’abord, après avoir été

représentée par Luc Mathieu durant plusieurs années, l’Association

Abitibi-Témiscamingue a remis sur pied un conseil d’administra-

tion régional. Une seule région demeure inopérante au sein de la

Fédération, soit le Saguenay- Lac-St-Jean. Une première rencontre

a eu lieu à l’automne et plusieurs enseignants de la région étaient

présents au congrès. Avec la vitalité musicale qui y règne, on peut

s’attendre à ce que cette région soit de retour à la table de la

Fédération d’ici la fin de l’année. La famille des musiciens éduca-

teurs se retrouvera de nouveau complète.

ASSOCIATION QUÉBEC - CHAUDIÈRE - APPALACHES

www.ameq.info

Au cours des prochains mois, l’Association réalisera de nouveau les

événements Viens Jazzer Avec Nous (5 avril) et Viens Jouer Avec

Nous (25 mai).

Conseil d’administration régional :

Marc-André Dubé, président

Guy Auclair, 2e Vice-président et responsable de Viens jouer avec

nous 2008

Catherine Lavoie, 1re Vice-présidente et coordonnatrice de Viens

Jazzer Avec Nous

Jean-François Laprise, Trésorier

Nicolas Tesier, Secrétaire

Marie-Hélène Bilodeau, directrice

François Dorion, directeur

Marie-Claude Dubé, directrice

Sylvie Plamondon, directrice

Alain Trottier, directeur

Sandra-Émilie Veilleux, directrice

24

ACTUALITÉS RÉGIONALES

FAMEQ ASSOCIATION MONTRÉAL

PAR MONIQUE GALLANT — présidente [email protected]

FAMEQ à la une | fameq.org

Jocelyne Boucher

Tom Asuini

Page 25: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

ASSOCIATION ESTRIE

www.fameq.org/association/estrie/

Conseil d’administration régional :

Claire Ouellette, présidente

Maryse Allard, vice-présidente

Gaétan Bell, trésorier

Marie Jobin, secrétaire

Alexandre Mongeon, administrateur

Événements : Le 11 février, la Commission scolaire de la Région-de-

Sherbrooke organise une journée de formation pour les musiciens

éducateurs.

ASSOCIATION OUTAOUAIS

www.fameq.org/association/outaouais/

Conseil d’administration régional :

Anne-Marie Mathieu, présidente

Adèle Dufour, vice-présidente

Sonia Ouellet, secrétaire

Bernard Hébert, trésorier

Myriam Baril, administratrice

Louise Lavigne, administratrice

Événement : Les Choralies

ASSOCIATION MAURICIE - CENTRE-DU-QUÉBEC

www.fameq.org/association/mauricie_centre_du_quebec/

Représentante : Marie-Claude Pinard,

L’organisation du Congrès FAMEQ 2007 a permis de créer des liens

entre les musiciens éducateurs de la région et aura certainement

servi à dynamiser la région. Il faut se rappeler que la région est

inactive depuis plusieurs années. La région est toutefois de retour

autour de la table de la Fédération grâce à la représentation de

Marie-Claude Pinard. L’Association doit maintenant relever le défi

de créer un comité régional qui se penchera sur le suivi des

dossiers locaux. Elle bénéficie d’un atout important : la région

dispose du plus grand nombre de membres depuis plus de 10 ans.

Les intéressés peuvent communiquer avec Marie-Claude Pinard.

ASSOCIATION SAGUENAY - LAC-SAINT-JEAN

www.fameq.org/association/saguenay_lac_st_jean/

Représentant : aucun �

ACTUALITÉS RÉGIONALES

25fameq.org | volume 22 | numéro 2

Le comité exécutif et les représentants des régions se retrouvaient lors de l’assemblée générale tenue le 15 novembre 2007 à Drummondville.Photographe : Magalie Dagenais

Page 26: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

L’utilisation de la voix dans le cours de musique, que ce soit au

primaire, au secondaire ou encore aux études supérieures, se limite

généralement à l’interprétation. Pourtant, la voix peut servir à exploi-

ter les trois compétences distinctes du Renouveau pédagogique :

l’interprétation, l’appréciation et la création. Sans être une spécialiste

du domaine de l’évaluation des compétences ni des structures de

programme, je vous propose une réflexion sur les diverses compo-

santes de la création qui peuvent être utilisées dans le travail vocal.

L’article actuel se concentre sur la création vocale en lien avec le

programme du primaire. Dans un prochain article, nous approfondi-

rons l’adaptation au programme du secondaire.

La musique vocale occidentale

Afin de poser un regard éclairé sur la question, il importe de se

demander ce qu’est la création et ce que nous propose le pro-

gramme de formation de l’école québécoise au primaire. Selon

Wikipédia, « Un compositeur est un musicien qui invente de la

musique. » De manière plus générale, la musique est selon le Petit

Robert : « l’Art de combiner des sons d'après des règles (variables

selon les lieux et les époques), d'organiser une durée avec des élé-

ments sonores; productions de cet art (sons ou œuvres) ». Ce qui me

semble particulièrement important dans ces définitions c’est l’as-

pect de variabilité « selon les lieux et les époques ». Ce qui nous

donne souvent, à première vue l’impression que la création n’est pas

accessible par la voix c’est, qu'on s'en tient principalement à la fonc-

tion mélodico-rythmique de la voix lorsque l’on fait de la

création avec les élèves. Il serait très intéressant de comparer

l’approche créative en fonction des divers milieux géographiques.

Probablement que nous pourrions en tirer quelques conclusions fort

utiles à notre pratique cependant, nous nous restreindrons ici à

l’approche qui nous est le plus familier : l’approche occidentale de

l’apprentissage de la musique. Veuillez noter que je ne parle pas ici

du type de répertoire mais bien de la vision dans la structure de la

musique et de manière dérivée, dans son apprentissage. La musique

occidentale telle que nous la définissons aujourd’hui est régie par

quatre composantes principales : la durée (temps et rythmes), la

hauteur (registre, mélodie et harmonie), l’intensité et le timbre.

En prenant chacun de ces paramètres, il est possible d’exploiter la

création vocale. Et ce n’est qu’une des avenues possibles. L’important

est de garder à l’esprit que la musique a plusieurs cadres esthétiques

et même émotifs selon l’époque et le lieu de sa création. Dans un

contexte de création vocale, s’en tenir à la composition de chanson

serait se priver de bien des avenues. Et que dire des influences

musicales d'ailleurs qui mettent en lumière d'autres bases à la

création sonore ou au type de sonorité (pensons simplement à la

musique orientale).

Les bases de la création

Pour apprendre à composer des textes littéraires, l'enfant doit tout

d'abord savoir parler, puis lire et enfin écrire. Mais, est-ce que la

création littéraire se limite à l'écriture d'un texte? Les enfants créent

des histoires dès leur plus jeune âge sans pour autant les écrire sur

papier. L'important est d'avoir un minimum de vécu, de connais-

sance de base des émotions et du matériau à utiliser soit les mots.

Pourquoi en serait-il autrement en musique? Bien entendu, plus le

vocabulaire est riche, la structure mentale souple, plus la création

sera intéressante sur un plan émotif ou intellectuel. Jongler avec les

mots ou les sons suppose l'intégration de quelques notions de base.

Quels sont ces concepts de base avec lequel l’enfant doit jongler

dans la musique qui nous est propre ? En quoi ces notions peuvent

servir de fondation à la création vocale ?

Les paramètres musicaux peuvent servir de base à nos activités de

création vocale avec nos élèves. Tous les exercices qui vous seront

proposés sont transposables avec l'un ou l'autre des paramètres

(durée, hauteur, intensité, timbre) ou en combinant diverses possibi-

lités. Il importe également de se rappeler qu’un processus créatif

peut être individuel ou collectif selon les besoins et les modes

d'évaluation.

1. LA DURÉE La durée est probablement l’un des paramètres les plus

accessibles aux enfants. Tous les enfants aiment bouger, sentir le

rythme, jouer à la statue, etc. Comment transposer cet attrait pour le

rythme à la voix?

a.Tout d’abord, lors d’activités d’échauffement comme les vitamines

rythmiques très populaires en pédagogie Orff, transposer la percus-

sion corporelle en création vocale. Pour ce faire, on peut associer une

partie du corps avec un son inventé par les enfants en équipes. Par la

suite, faire interpréter les sons à l’aide d’un chef (un par petite équipe

ou un pour toute la classe en mélangeant les différents sons.)

b. Le rap et le scat sont deux autres styles nous permettant

d’apprivoiser le rythme vocal avec nos élèves. Il suggère également

l’apprivoisement à l’accent tonique et du phrasé. Nul besoin de

grandes connaissances dans ce style pour exploiter le rap. Faire

composer des phrases sur un thème donné aux élèves et les inviter

à faire entrer leur phrases sur un nombre de pulsations données. Un

refrain commun plus carré rythmiquement permet une composition

de groupe intéressante. L'accompagnement peut être fait par

l'enseignant ou les étudiants.

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

LA CRÉATION PAR LA VOIX… MYTHE OU RÉALITÉ?

PAR CHANTAL FOURNIER — commission scolaire Val-des-cerfs —[email protected]

26 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 27: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

27

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

c. Un simple exercice de gamme chantée en modifiant au choix le

rythme permet d’intégrer les diverses composantes tout en favori-

sant les aptitudes à l’improvisation. Cela constitue une bonne initia-

tion aux divers modes et ancre davantage la fonction tonale ou

modale chez l’élève. Un accompagnement orff, au piano ou des

bandes d’accompagnement en guise de soutien et vous voilà prêts

à chanter sur les degrés ou sur des phonèmes prédéterminés. Pour

encadrer les étudiants, leur donner selon leur niveau, une restriction

de notes et présélectionner quelques rythmes à travers lesquels les

élèves feront leurs choix. À cet effet, deux ateliers présentés par

Mesdames Dominique Primeau et Jan Steele lors des derniers

congrès FAMEQ abondent dans ce sens.

d. Tout ce qui touche aux diverses formes musicales (ABA, rondo,

forme libre) sont exploitables à travers le rythme chanté. La sélection

d’extraits chantés coupés par phrase peut constituer un patch work

créatif. Il développe assurément le développement du chant interne

chez l’élève.

e. En inventant une pièce qui joue sur les timbres et le rythme

comme les "Récitations" de Georges Aperghis (1945 - ).

f. Finalement, ne pas négliger la superposition des créations ryth-

miques au plan vocal. Il suffit d'utiliser la boucle comme procédé et

l'on obtient une création dynamique. Cette utilisation fréquente

dans la musique gospel donne aisément des résultats intéressants.

Ces divers exercices s’inscrivent totalement dans la 3e composante

de la compétence 1 (inventer) du programme d’éducation musicale

au primaire : L’élève exploite des éléments du langage musical. Ils

permettent également d’apprivoiser la composante 5 de la compé-

tence : L’élève structure les éléments résultant de ses choix.

2. LA HAUTEUR Avec le rythme, la hauteur constitue l'un des para-

mètres les plus exploités au plan vocal. Nombreux sont les enfants

qui inventent des chansons spontanées dans la cours de récréation,

en jouant dans la classe, durant un examen ou même lors d'une pré-

sentation impromptue devant la classe. Il peut être exploité :

a. En demandant aux élèves de réaliser des vitamines rythmiques

vocales qui exploitent les divers registres. Ceci constitue un bon

exercice préparatoire à la technique vocale.

b. En apprenant aux enfants le principe de thème et variation et leur

demander d'inventer avec leur voix une variante à une courte mélo-

die inventée en groupe.

c. En favorisant l'utilisation d'ornements pour enjoliver des chansons

déjà connues.

d. En cultivant le chant à deux voix (chez les plus vieux) et en invitant

à la création d'une 2e partie vocale.

e. En inventant une pièce qui joue sur les timbres et le rythme

comme les "Récitations" de Georges Aperghis (1945 - ).

3. L’INTENSITÉ Un paramètre souvent utilisé en musique instrumen-

tale et qui gagnerait à être plus stimulé en chant est la variation de

l'intensité. Les enfants ont intérêt à développer leur habileté vocale

pour parler et chanter en douceur.

a. Bien des enfants n'ont que deux intensités: silence ou FFF. En plus

de stimuler leur technique vocale, la création vocale basée sur

l'intensité raffine leur sens esthétique et musical. Présenter une

chanson déjà connue et demander aux élèves d'inventer des

nuances en respectant un sens esthétique traditionnel ou en explo-

rant toutes les possibilités. Faire ensuite un choix collectif pour

l'interprétation finale.

b. Une création complète peut être réalisée à partir d'un paramètre

donné: crescendo-decrescendo, pp à ff, l'utilisation du forte-piano (Fp).

c. Le travail jumelé de l'intensité et du timbre donne d'intéressants

résultats.

4. LE TIMBRE L'exploration des divers timbres vocaux constitue une

des parties les plus créatives qui puisse être exploitées par la voix. La

variété des sons, des phonèmes et des modes de production vocale

mérite d'être exploitée. Ce travail peut être amorcé par l'écoute

d'une oeuvre du répertoire contemporain telle la pièce "Stimmung"

de Karlheinz Stockhausen (1928-2007). Par la suite, travailler le réper-

toire vocal appris ou inventer des oeuvres :

a. En changeant les voyelles, les consonnes. L'utilisation unique des

consonnes peut amener de belles découvertes... et bien du plaisir.

b. En superposant les sons puis en utilisant la répétition ou les

entrées en strettes.

c. En utilisant le timbre vocal en exploitant le chuchoté (très utile en

classe), le son granuleux, lisse, l'imitation de bruitages, les sons

étouffés, clairs, nasillards.

Bien entendu, le travail de la compétence "créer" n'a de limite que

votre propre créativité. Ces activités de création constituent un bon

moyen de vérifier la compréhension et la maîtrise des acquis de vos

élèves.

Vous exploitez la création vocale sous une autre forme avec vos

élèves ? Vous aimeriez entendre traiter d'autres thèmes portant sur

la voix et le chant ? Écrivez-moi afin de me partager vos commen-

taires.

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Karine Bonin dirigeait la chorale de l’école Duvernay dans le cadre du Grand concert FAMEQ à Drummondville.Photographe : Magalie Dagenais

Page 28: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Chaque samedi matin (ou presque!) de septembre à mai, quelques

75 élèves de la Commission scolaire English Montréal (CSEM) se

réunissent pour répéter le meilleur répertoire choral disponible

pour jeunes voix et ce depuis maintenant 28 ans. Choisis par

audition, les choristes sont répartis en deux volets: une chorale

junior pour les élèves de 9 à 11 ans et une chorale senior pour les

12 à 16 ans. Ils bénéficient d’une tradition qui met en valeur la

technique vocale, l’excellence du répertoire et l’encadrement

professionnel des concerts. La chorale senior, qui participe à un

plus grand nombre de concerts et d’événements par saison que

les plus jeunes, se rencontre aussi le mardi soir. Les deux volets

profitent aussi de deux stages de fin de semaine par année.

Depuis sa fondation, la Chorale a été un fier et digne ambassadeur

de la commission scolaire en se produisant dans tous les grands

lieux de concerts à Montréal, ainsi qu’en Europe, aux États-Unis, à

travers le Canada et sur les ondes de Radio-Canada et de la CBC.

Un peu d’histoire

Vers la fin des années 70, la conseillère pédagogique pour les arts

de la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal,

Georgie Crawford, rêvait d’offrir aux élèves les plus doués et

intéressés par la musique un lieu d’épanouissement et de dépas -

sement au-delà de ce que pouvait leur offrir une seule école.

S’inspirant des chorales de jeunes qui commençaient à s’établir un

peu partout aux États-Unis et au Canada, elle a mis sur pied en

1980 une chorale qui réunirait des mordus de la musique de

plusieurs écoles. Soutenue par les Services pédagogiques de la

commission scolaire, elle a invité Iwan Edwards, alors une étoile

montante du chant choral à Montréal, à en être le premier chef.

Monsieur Edwards et Madame Crawford ont établi des paramètres

de base qui ont à la fois permis une fondation solide du projet

et son évolution avec le temps, tant du côté musical qu’organisa-

tionnel. Quand Monsieur Edwards a quitté pour poursuivre ses

activités à l’école FACE, à McGill et avec le Choeur St-Laurent, Jean

Sult a pris la relève. Avec la croissance du groupe et la division en

deux volets, elle a ensuite invité Erica Phare à diriger la chorale

junior. J’ai eu le bonheur de succéder à Jean Sult comme directrice

de la chorale senior en 1990, prenant également en main la chorale

junior en 1999 au départ de Madame Phare ainsi que l’administra-

tion du programme en 2000 suite à la retraite de Madame

Crawford.

Valeurs sures et projets emballants

Misant sur les valeurs sûres de la technique vocale, l’apprentissage

d’une grande variété de répertoire, mais toujours de qualité, et le

travail avec des musiciens professionnels, la Chorale de la CSEM

(adoptant son nouveau nom en 1998 avec la réorganisation des

commissions scolaires) s’est taillé une réputation de choix dans le

monde choral. En plus de produire ses propres concerts, la chorale

a pu donc aussi profiter de projets de collaboration avec de nom-

breux ensembles et institutions et participer à des festivals et des

échanges fort intéressants tant au Canada qu’à l’étranger. Parmi ses

meilleurs souvenirs?

LA CHORALE DE LA COMMISSION SCOLAIRE ENGLISH-MONTRÉAL

PAR PATRICIA ABBOTT — directrice générale — Association canadienne des chefs de chœur — directrice — chorale English Montreal school board- [email protected]

28

Photographe : Jean-Guy Corbeil

Parmi les projetsemballants dans

lesquels la choraleparticipe figure sa

participationdepuis cinq ans à

un concert gala dechorales de jeunesdans la cadre de lasérie de concertsradiophoniques

CBC/McGill.Réunissant cinq ou

six chorales dehaut calibre

chaque année.

Page 29: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Ils sont nombreux, mais mentionnons la chance de travailler avec des chefs tels

que Erkki Pojhola et Sanna Valvanne de Finlande, Bob Chilcott du Royaume-Uni

(et anciennement des King’s Singers), Lyn Williams d’Australie et plusieurs grands

chefs canadiens comme Wayne Riddell, Barbara Clark, Patrick Wedd, Nicole

Paiement, Scott Leithead, Jean Ashworth Bartle et Yuli Turovsky. Le choeur a

représenté le Québec au World of Children’s Choirs en 2001 à Vancouver, festival

qui a regroupé 32 chorales de jeunes de tous les continents, et s’est rendu deux

fois au prestigieux Festival 500 à St-Jean, Terre-Neuve, partageant la scène avec

les meilleures chorales canadiennes et internationales.

Parmi les projets emballants dans lesquels la chorale participe figure sa participa-

tion depuis cinq ans à un concert gala de chorales de jeunes dans la cadre de la

série de concerts radiophoniques CBC/McGill1. Réunissant cinq ou six chorales de

haut calibre chaque année, le concert permet à chaque groupe de présenter

quelques pièces de son répertoire et aussi de se joindre aux autres dans des chants

communs sous la direction d’un chef invité. Le concert du 2 décembre 2007 à la

salle Pollack de l’université McGill à Montréal a réuni Les Voix Boréales (Laval), le

Choeur des enfants de la Rive-Sud, le Choeurs des enfants de Montréal, l’Ensemble

vocal senior De La Salle (de l’école publique française d’Ottawa), le Choeur des

jeunes du Conservatoire de McGill et la Chorale senior de la CSEM. Le concert a été

les 24 et 25 décembre à la radio de CBC, sur le réseau de Sirius Satellite, ainsi que

sur le site web de la radio national. C’est à la fois une récompense pour le travail

accompli et un défi de taille, parce que la diffusion radiophonique exige un haut

niveau de performance. Ce défi annuel, parmi tant d’autres, nous confirme que les

paramètres d’excellence fixés il y a 28 ans par les fondateurs nous servent encore

aujourd’hui, car l’excellence inspire... l’excellence. �1 Le concert est disponible sur le site www.cbc.ca/radio2/

Page 30: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Depuis trois ans, le nombre de projets auxquels la FAMEQ collabore

a grandement augmenté. Ainsi, en combinant les ressources de la

Fédération à celles des partenaires, les musiciens éducateurs qui le

désirent bénéficient de nouvelles ressources et d’autant de nou-

veaux moyens pour faire rayonner l’éducation musicale auprès de

la communauté. Vous trouverez l’information à jour sur le site

www.fameq.org dans la section des projets.

Les musiciens éducateurs qui désirent s’impliquer au sein de ces

projets, que ce soit pour partager ou développer du matériel péda-

gogique ou encore pour en assurer la mise en œuvre, peuvent

communiquer avec Jean-Sébastien Gascon.

DO RÉ MI FA SOL LA SCIENCEPartenaire : LA SOCIÉTÉ DE PROMOTION DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE

(SPST)

Ce partenariat original avec la SPST permettra de mettre en valeur

le travail des scientifiques de la musique, de fournir des explica-

tions scientifiques à plusieurs questions que posent la musique et

d’expliquer la place qu’elle prend dans la société. Do ré mi fa sol la

science nous permettra aussi de constater que bien des scienti-

fiques sont eux aussi des passionnés de musique. De manière

concrète, le projet fournit de l’information et des outils aux ensei-

gnants. Si la matière musicale s’adresse d’abord au prof de

musique, la science permettra d’allonger l’utilisation de la musique

dans d’autres disciplines. Est-ce que la musique deviendra popu-

laire auprès des collègues des autres matières pour dynamiser des

situations d’apprentissage en physique, en biologie, ou en sciences

humaines?

MUSIQUE POUR LA PAIXPartenaire : ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE MUSICOTHÉRAPIE

La musique est un instrument de paix. Depuis plusieurs années,

l’Association québécoise de musicothérapie profite du mois de

décembre pour fêter la musique et paix. En s’associant au projet de

l’AQM, l’événement permet aux musiciens éducateurs de souligner

l’apport de la musique pour la paix et la non-violence. Les musi-

ciens éducateurs sont invités à partager leur matériel pédagogique

sur le sujet à travers le site Internet de la FAMEQ.

LES PRIX ESSOR ET LA SEMAINE QUÉBÉCOISE DES ARTSET DE LA CULTURE À L’ÉCOLEPartenaires : MELS, AQESAP, RQD, ATEQ ET AUTRES

La complicité avec le MELS et les autres associations en arts

permettent à chaque année de réaliser les Prix Essor et la Semaine

québécoise des arts et de la culture à l’école. Ces projets qui n’ont

pas besoin de présentation, permettent de mettre en valeur le

travail des enseignants en musique et en arts.

30

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

DES PROJETS POUR LA MUSIQUE

PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

FAMEQ à la une | fameq.org

La remise des prix régionaux Essor pour la région de Montréal avait lieu à l'École Le Carignan. Pour une deuxième année consécutive, le musicien éducateur Jean-Yves Cardin recevait le prix en présence de plusieurs personnalités, dont la ministre Line Beauchamp, Richard Silverman de Yamaha Canada et le directeurgénéral de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île, monsieur Antonio Bernardelli.Les élèves étaient très fiers!

Photographe: Magalie Dagenais

Page 31: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

31

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

Cadre d’organisation – questions et réponses1. Qui peut proposer une candidature ? Toutes et tous peuvent proposer une candidature. Une élève actuelle ou un élève actuel,une ancienne élève ou un ancien élève, un parent, une ou un collègue, une administra-trice ou un administrateur ou un membre de la collectivité peut décider de reconnaîtreles efforts exceptionnels d'une enseignante ou d'un enseignant en proposant son nom.Ils n’ont qu'à remplir le formulaire pour soumettre toute candidature. Les candidaturesproposées pour soi-même ou des membres de la famille ne seront pas acceptées. 2. Qui peut être candidate ou candidat ? Toute enseignante ou tout enseignant œuvrant dans les écoles élémentaires et secon-daires du Québec.3. Comment doit-on procéder ? Remplir le formulaire électronique en ligne en inscrivant les renseignements pertinentssur l'enseignante ou l'enseignant de votre choix afin d'appuyer la candidature. Vousdevrez expliquer votre choix et décrire de quelle façon la personne que vous proposezrépond aux critères. Vous devrez également donner deux références appuyant la candidature dans une lettre de soutien qui fait référence aux critères. Après avoir soumisle formulaire, ce dernier sera acheminé à la Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec où un comité l'examinera. Si le formulaire est accepté, un jury, parla suite, le passera en revue. Les mises en candidatures multiples pour la même personneseront considérées comme une seule candidature. La première mise en candidaturereçue sera prise en considération. Il serait préférable de fournir des lettres d’appui supplé-mentaires plutôt que d’envoyer de nouvelles mises en candidature. 4. Qui peut être une référence ? Toutes et tous peuvent être cités comme référence. Vous pouvez choisir une ou un collègue qui a assisté à une classe de l'enseignante ou de l'enseignant, une ou un élèvequi a bénéficié d'un appui exceptionnel, un membre de la collectivité qui a été témoind'un acte de leadership ou toute personne connaissant le travail de l'enseignante ou del'enseignant. 5. Qu'est-ce qu'une référence ? Une référence est une autre personne qui appuie votre candidate ou votre candidat parune lettre de référence, jointe au formulaire de mise en candidature, qui utilise les critèresdes prix.6. Quels sont les prix ? Les personnes honorées seront invitées à une cérémonie de remise des prix au printempsou à l’été, où on leur remettra un prix de 500 $ et un certificat de reconnaissance. Leurécole recevra également un certificat de reconnaissance. Les lauréates et les lauréatsseront présentés dans le cadre de la Revue FAMEQ et d’une campagne média. Chaquecandidate et chaque candidat recevra un certificat de mise en nomination. 7. Quand va-t-on décerner les prix ? Une cérémonie de remise des prix dévoilant le nom des personnes honorées se tiendraau printemps ou à l’été.8. Quelle est la date limite ? La date limite pour poser toute candidature est le 31 avril 2008 à minuit. Le site Web cessera d'accepter les candidatures après cette date limite.

9. Qui sont les juges ? Les candidatures sont acheminées par voie électronique à la Fédération des associationsde musiciens éducateurs du Québec. Un comité formé d'enseignantes et d'enseignantspassera en revue les formulaires et dressera une liste restreinte pouvant compter jusqu'à10 candidatures par catégorie qui seront examinées par le jury. Le jury sera composé dereprésentantes et de représentants de la Fédération et du milieu de la musique. 10. Qui décerne le prix ? La Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec et les commandi-taires sont heureux de reconnaître et de célébrer l'excellence en matière d'enseignementen commanditant ce programme. 11. Je désire soumettre une candidature. Comment dois-je procéder ? Il suffit de remplir le formulaire de mise en candidature en expliquant ce qui fait de votrecandidate ou de votre candidat une personne exceptionnelle au moyen de lettres d’appui de deux autres références en vous assurant qu’elles renvoient toutes aux critères.Des documents justificatifs supplémentaires, comme des attestations, des échantillonsde travail des élèves, des enseignantes ou des enseignants, peuvent être envoyés avantla date limite avec une copie de la confirmation de la mise en candidature électronique àl’adresse suivante : Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec, 779, rue de l’Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1. Vous devrez également indiquer lescoordonnées de votre candidate ou de votre candidat, ainsi que le nom de son école etde sa commission scolaire. 12. Quels sont les critères ? Ces prix visent à souligner le travail des enseignantes et des enseignants qui : • donnent le goût de la musique à leurs élèves;• utilisent des méthodes d'enseignement novatrices, conçoivent des programmes

créatifs et élaborent des expériences éducatives captivantes pour les élèves québécoiset québécoises ;

• engagent les élèves dans le processus d'apprentissage, tout en provoquant leurenthousiasme en les encourageant à viser plus haut, à élargir leurs horizons et à améliorer leur potentiel d'apprentissage;

• suscitent le partage des ressources collectives et individuelles au sein des écoles denotre provinc ;

• encouragent l'utilisation créative de la technologie en salle de classe; et• témoignent de leur engagement personnel à l’endroit de l’acquisition continue du

savoir. Les enseignantes proposées et les enseignants proposés démontreront les habiletés etcaractéristiques décrites dans les critères mentionnés. De plus, le prix décerné à l'enseignante débutante ou à l'enseignant débutant prendra en considération :

• la volonté d'apprendre et de mettre au point les nouvelles connaissances, ainsi que derecueillir l'avis des collègues et d'agir en conséquence. Le comité des prix de la FAMEQ examinera les candidatures et dressera une courte listede candidates et de candidats que le jury du Prix FAMEQ passera en revue.

13. Qui peut se classer parmi le personnel enseignant débutant ? Les personnes qui enseignent depuis cinq ans et moins.

fameq.org | volume 22 | numéro 2

LES PRIX FAMEQ DU MUSICIEN ÉDUCATEUR DE L’ANNÉEPartenaire : FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ DE MONTRÉAL

Le prix FAMEQ de l’enseignant de l’année vise à reconnaître le

travail dédié et acharné des musiciens éducateurs au Québec qui

aident à garder la musique vivante à l’école. Trois prix seront remis

annuellement, soit un pour chaque niveau du primaire et du secon-

daire ainsi qu’un troisième pour un nouvel enseignant. Le prix sera

remis à un musicien éducateur qui a eu un impact sur la vie de ses

étudiants et contribué à l’avancement de l’éducation musicale dans

sa communauté. Pour la première année, les gagnants se verront

remettre un certificat encadré ainsi qu’une bourse de 500 $ remis par

le Festival International de Jazz de Montréal.

Processus de sélection

La candidature des enseignantes et enseignants doit être propo-

sée par des élèves, des parents et des collègues qui ont chacune et

chacun une histoire unique à raconter pour illustrer la façon dont

la personne candidate travaille pour motiver, mettre au défi et

inspirer les élèves, la façon dont elle donne inlassablement de son

temps, se dévoue et accorde la priorité aux besoins des élèves. La

date limite pour soumettre une candidature est le 31 avril 2007.

Tous les documents à l’appui doivent être reçus au plus tard à cette

date. Une présélection d’un maximum de 10 dossiers par prix sera

fait. Le jury fera son choix parmi cette sélection.

Page 32: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

VIVIER : FÊTER NOS COMPOSITEURS D’ICIPartenaire : LA SOCIÉTÉ DE MUSIQUE CONTEMPORAINE DU QUÉBEC (SMCQ) ET

LE CENTRE DE MUSIQUE CANADIENNE (CMC)

Claude Vivier, c’est un véritable «trésor national»! De septembre

2007 à mai 2008, la FAMEQ collabore à la célébration en l’honneur

du compositeur. Les jeunes du Québec peuvent entre autres

découvrir Claude Vivier en bande dessinée! Écrite par la bédéiste et

compositrice Sylvie-Anne Ménard (Zviane), la BD Vivier, lancée

dans le cadre du congrès de la FAMEQ, est un petit bijou qui fait

vibrer le monde imaginaire et la grande sensibilité des jeunes.

Le Grand jeu / La Grande écoute : La partition est arrivée!

Pierrette Gingras, directrice générale, SMCQ

Enfin un projet qui met en évidence la place primordiale des musiciens

éducateurs !

Enfin une campagne politique où tous les acteurs de la musique par-

lent d’une même voix !

Les professeurs désirant participer au projet Le Grand jeu / La

Grande écoute peuvent maintenant se procurer la partition sur

Internet ! En interprétant avec vos élèves Pulau Dewata de Claude

Vivier, adaptée pour les harmonies scolaires par le compositeur

Michael Oesterle, ou en écoutant en classe l’une des œuvres de

Vivier au cours de la « Semaine Vivier » (14 au 18 avril), vous ferez

partie des milliers de personnes à travers la province à souligner

l’anniversaire de naissance d’un des compositeurs québécois les

plus significatifs de l’histoire!

« Le Grand jeu / La Grande écoute », c’est aussi une campagne poli-

tique et promotionnelle. Le 15 avril, à l’Assemblée nationale, la

ministre de la Culture, des Communications et de la Condition

féminine du Québec rendra un hommage officiel au compositeur

Claude Vivier, une première dans les annales de la musique du

Québec ! Lors de la conférence de presse qui suivra, la présidente

de la FAMEQ fera connaître la liste de toutes les écoles participant

à la Semaine Claude Vivier au Québec. Pour la première fois de

notre histoire, la SMCQ, le CMC et la FAMEQ s’associent autour

d’une campagne provinciale de promotion de la musique : tous les

médias du Québec seront contactés ! Chaque journal local recevra

la liste des écoles participantes dans sa ville, avec photos et textes

personnalisés pour chaque école.

Pour assurer le succès de cette campagne provinciale, nous avons

besoin de vous. Ne tardez pas, posez un geste politique pour la

reconnaissance de notre propre histoire musicale. Affirmez le rôle

primordial des musiciens éducateurs auprès des jeunes, en vous

inscrivant au plus tôt! Les partitions, les extraits musicaux, le

formulaire d’inscription et la liste des enregistrements sont

disponibles aux adresses suivantes : www.smcq.qc.ca ou

www.fameq.org

Informations : 1 866 515-1055

32

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 33: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

33

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

LA FRANCOFÊTE : DES MOTS POUR ENCHANTERPartenaire : CONSEIL PÉDAGOGIQUE INTERDISCIPLINAIRE DU QUÉBEC

Chaque année, l’Office québécois de la langue française organise la

Francofête. La portion scolaire de cet événement qui met en valeur

la langue française est pilotée par le Conseil pédagogique interdis-

ciplinaire du Québec, duquel la FAMEQ est membre. Cette année,

la FAMEQ participe à l’événement en reprenant une ancienne

tradition : le soutien d’un concours national de chanson. Quel

meilleur événement pour mettre en lumière l’importance de la

chanson pour explorer la langue et la culture!

Concours : Des mots pour enchanter

La chanson joue un rôle important pour explorer et promouvoir la

langue. Quoi de mieux que de composer une chanson pour décou-

vrir la richesse du français! En composant une chanson, les élèves

jouent avec les mots. C’est pourquoi la FAMEQ organise un concours

de chanson dans le cadre de la Francofête en éducation.

Participation

Le concours est ouvert aux élèves du primaire et du secondaire en

formation générale, en formation professionnelle, à l’éducation des

adultes et aux étudiants du collégial.

Important : chaque chanson doit avoir un titre, le nom de l’élève ou

du groupe d’élèves et le nom de l’école. Faites parvenir, avant le

3 mars 2008, par courrier, par courriel ou par télécopieur, avec un

coupon de participation pour chaque classe.

Description

Composer une chanson en incluant obligatoirement un minimum

de cinq mots de la Francofête 2008.

• Au moins deux (2) couplets et un refrain ou toute autre forme

équivalente

• À cappella ou accompagnée d’instruments au choix

• Gravée sur un CD

• À partir d’une musique existante ou originale

• Style : musique du monde, traditionnelle ou populaire franco-

phone d’ici ou d’ailleurs.

Les mots

Apprivoiser, boussole, jubilatoire, palabre, passerelle, rhizome, s’atta-

bler, tact, toi, visage

Prix

Les prix seront décernés selon la qualité du français et l’originalité

des mélodies reçues dans chacune des catégories suivantes :

primaire, secondaire, éducation des adultes et collégial.

1er PRIX : PLI 2008 | 2e PRIX : PLI 2008 | 3e PRIX : PLI 2008

PRIX DE L’ENSEIGNANT(E)

Des prix seront remis à une enseignante ou un enseignant qui aura

fait participer ses élèves au concours et dont la participation est

conforme. (Ce prix sera attribué par tirage au sort).

Vous pouvez vous procurer le formulaire sur le site Internet de la

FAMEQ et du CPIQ. �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

FORMULAIRE

Francofête 2008 : concours Des mots pour enchanter

École : _____________________________________________________________________________________________________________

Adresse : ___________________________________________________________________________________________________________

Ville : ______________________________________________________________________ Code postal : ________________________

Téléphone : ______________________ Télécopieur : ______________________ Courriel : _________________________

Nom de l’élève : _______________________________________________________________________ Âge : ___________________

Nom de l’enseignant : ________________________________________________________

Primaire �� secondaire �� formation professionnelle �� éducation des adultes �� collégial

Coupon à retourner au CPIQ avant le 3 mars 2008

1319, chemin de Chambly, bureau 202, Longueuil (Québec) J4J 3X1 Télécopieur : 450-928-8771

Page 34: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Tiens, tiens, des scientifiques dans ma revue de la FAMEQ… Une

erreur de partition, monsieur l’éditeur?

Au contraire : l’univers musical est une porte ouverte sur une multi-

tude de savoirs. La Société pour la promotion de la science et de la

technologie (SPST) a décidé d’organiser une grande promenade

dans votre monde, mesdames et messieurs les musiciens, histoire

d’explorer la formidable diversité de thèmes scientifiques qui peu-

vent être abordés à partir de quelques notes de musique. En un mot,

une balade en forme de ballade : do ré mi fa sol… la science!

Pourquoi la musique? Parce que l’art est un tremplin naturel pour

parler de science. Parce que, depuis Pythagore, musique et mathé-

matique marchent main dans la main. Parce que la science et la

musique se lisent et s’écrivent. Parce qu’être « sensible » au monde,

c’est aussi vouloir « l’interpréter »…

Et puis, c’est bien connu, les musiciens font souvent de bons scienti-

fiques, et inversement!

Mais laissez-moi d’abord nous présenter. La SPST est un organisme à

but non lucratif qui, depuis plus de 25 ans, œuvre dans l’information,

la formation et l’animation en culture scientifique. Notre public se

compose surtout d’enseignants et de bibliothécaires. Notre mission

: mettre en lumière l’ingéniosité et l’engagement des scientifiques

d’ici et d’ailleurs, rappeler que l’expérience scientifique va bien

au-delà des portes du laboratoire, débusquer des pratiques de

médiation novatrices, favoriser le dialogue entre la science et la

société… et, qui sait, faire naître des vocations.

Pour ce faire, nous développons des projets et des programmes à

l’échelle provinciale. Par exemple, Les Innovateurs à l’école et à la

bibliothèque, un réseau de quelque 250 scientifiques bénévoles,

offrent des ateliers gratuits aux jeunes d’un peu partout au Québec.

L’éventail des disciplines proposées est large, à l’image du spectre de

la science et de la technologie.

Interdisciplinarité, quand tu nous tiens…

Depuis une dizaine d’années, la Société développé un programme

intitulé La science se livre. Du roman à la bande dessinée, en passant

par la fable et le conte, les liens étroits entre science et littérature y

sont dévoilés, exploités, et mis en image. Scientifiques et écrivains ont

tant de choses en commun… Apprendre à lire et lire pour apprendre

ne sont-ils pas les deux facettes de la curiosité universelle?

Avec le chantier Do ré mi fa sol… la science!, nous plongeons avec

enthousiasme dans le grand bain de la musique. Nous croyons

fermement que la culture scientifique et la culture musicale ont mille

et une choses en commun. Plus encore, nous sommes convaincus

que la science est une porte d’entrée tout à fait passionnante pour

aborder l’univers musical, et que la musique est un merveilleux

prétexte pour s’intéresser à la science.

34

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

DO RÉ MI FA SOL… LA SCIENCE!

PAR ANNE FLEISCHMAN — Rédactrice en chef — Société pour la promotion de la science et de la twechnologie - Do ré mi fa sol… la science! est sur Internetau awww.spst.org

FAMEQ à la une | fameq.org

Anne Fleischman, SPST, Marcel Benoit, coordonnateur du département de musique du Cégep de Drummondville, Pauline Chaput et Gilbert Bourgoin de la FAMEQ.Photographe: Magalie Dagenais

Page 35: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

35

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

La preuve : lancez votre moteur de recherche

favori en tapant « musique et science ». Si vous

n’en croyez pas vos yeux, répétez l’opération

avec « science et musique ». C’est ainsi : plus de

trois millions de portes s’ouvriront, avec plus ou

moins de bonheur, sur un vaste paysage

numérique où science et musique s’entremêlent

allégrement. Une jungle aux innombrables

cachettes.

Est-ce à dire que le sujet a été arpenté dans

toutes les directions et qu’il n’y a plus rien à en

dire ? Ou qu’il est au contraire tellement fertile

qu’il a donné naissance à un véritable labyrinthe

de connaissances, sans cesse remises au goût

du jour ? On penche pour la deuxième option.

« Le savoir parle, mais la sagesse écoute »

Une citation de Jimi Hendrix, notre « maître à

penser » pour cette première année du projet

Do ré mi fa sol… la science! Cet automne, vous

avez reçu avec votre revue une affiche qui vous

a peut-être intrigués : une carte de visite toute

en couleur qui donne un aperçu de notre

démarche. En novembre dernier, à l’occasion du

congrès de la FAMEQ, nous vous avons présenté

notre site Internet. Et peut-être croisez-vous de

plus en plus de gens affichant nos couleurs sur

leur T-shirt… Adeptes du « marketing viral »,

nous n’avons qu’un désir : vous rendre curieux.

Mais soyons clairs : l’idée n’est pas de réinventer

la roue! Il existe en effet une multitude de

projets pédagogiques de qualité qui creusent

déjà les liens entre musique et science : analyse

de la voix ou de l’appareil phonatoire, étude des

ondes du point du vue de la physique, des

gammes du point de vue des mathématiques…

Et c’est tant mieux.

Avec Do ré mi fa sol.. la science!, nous cherchons

davantage à faire des liens, présenter des

musiciens scientifiques, proposer des lectures

accessibles, explorer des thèmes peut-être

moins évidents à première vue. La preuve : dans

notre numéro de septembre du cyberzine Pluie

de science consacré à ce thème, nous vous

parlions d’histoire grâce à la cloche, de transe,

de bandes dessinées ou encore de botanique!

Il existe de multiples manières d’interpré-

ter notre partition : partir à la découverte

de disciplines en s’appuyant sur des exem-

ples musicaux, choisir un compositeur et

en faire le tour scientifique, découvrir les

laboratoires où l’on étudie la musique

sous toutes ses coutures, de sa conception

à son interprétation, en passant par sa

diffusion… Les portes sont entrouvertes.

À vous de créer votre propre itinéraire.

Et ce n’est qu’un début. Le projet Do ré mi

fa sol… la science! devrait nous accom-

pagner encore pendant plusieurs

années. Sous cette appellation, viendront

progressivement se glisser des idées, des

réseaux, des projets. Rêvons un peu :

pourquoi ne pas imaginer de développer

une thématique « science et musique »

dans la tournée scolaire des Innovateurs

à l’école et à la bibliothèque? À quand

des camps musicaux à consonance scien-

tifique? La seule limite est l’imagination.

Ainsi, mesdames et messieurs les musi-

ciens éducateurs, si vous souhaitez mettre

la science à votre menu, créer des projets

avec vos classes et vos collègues, ou

simplement aiguiser votre curiosité

naturelle, vous avez trouvé vos complices.�

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Page 36: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

36

RECHERCHE ET FORMATION

FAMEQ à la une | fameq.org

Le dernier numéro des Cahiers de la SQRM, portant sur le timbre

dans la composition, l’interprétation, la perception et la réception de

la musique, comprend des articles découlant de communications

présentées au Colloque interdisciplinaire de musicologie 2005

(CIM05), organisé par l’Observatoire international de la

création et des cultures musicales (OICCM) à la Faculté de

musique de l’Université de Montréal en mars 2005.

Reflétant l’interdisciplinarité et la pluridisciplinarité du

colloque CIM05, auquel tous les auteurs de ce numéro ont

participé, ce volume comprend des contributions de

chercheurs provenant de diverses disciplines connexes à la

musicologie : acoustique, anthropologie, étude de la

musique populaire, études culturelles, histoire, informatique,

interprétation, linguistique, philosophie, psychologie,

sociologie, synthèse et traitement du son, techniques

d’enregistrement et théorie/analyse.

Lors du colloque, les axes thématiques suivants avaient été

explorés : le timbre dans la composition, dans l’interprétation, dans

la perception et la réception de la musique.

Dans ce numéro, nous avons regroupé les articles en quatre

sections :

� Acoustique, perception et cognition

� Musique populaire et folklore

� Musique électroacoustique et transformation du timbre

� Musique instrumentale contemporaine

D’emblée, le volume s’ouvre sur une question fondamentale :

« Le timbre est-il un paramètre secondaire? ». Selon Jean-Jacques

Nattiez, la question est plus complexe qu’il n’y paraît. D’abord,

l’importance du timbre varie bien sûr en fonction des cultures et

des traditions musicales. Mais Nattiez raffine son analyse en posant

le problème selon les points de vue de la production (niveau

poïétique), de l’œuvre elle-même (niveau immanent) ou de la

réception (niveau esthésique). Cette approche lui permet de nuan-

cer le discours sur le timbre, dont la principale erreur « est d’essayer

de retrouver du côté de l’esthésique les hiérarchies entre paramè-

tres qui sont évidentes du côté poïétique ». Il faut plutôt tenter de

concevoir une démarche créatrice fondée sur la rétroaction

constante entre l’esthésique et le poïétique : « De ce fait, l’observa-

tion esthésique peut devenir le point de départ d’une construction

poïétique explicite. (Mais l’histoire de la musique a-t-elle jamais

fonctionné autrement?) » C’est donc en gardant à l’esprit ce statut

à la fois relatif et incontournable du timbre musical que nous vous

proposons de suivre les réflexions des auteurs ayant contribué à ce

numéro.

La section « Acoustique, perception et cognition » débute avec

l’article de Michèle Castellengo et Danièle Dubois, dont le titre est

également en forme de question : « Timbre ou timbres? Propriété

du signal, de l’instrument, ou construction(s) cognitive(s)? ». Sur la

base d’une expérience d’écoute – à laquelle participent trois

groupes d’auditeurs se distinguant par leur formation – et de

l’étude linguistique des verbalisations associées, les auteures

proposent un cadre cognitif de la perception du timbre intégrant

deux conceptualisations distinctes : la première, globale et catégo-

rielle, que les auteures désignent par « timbre causal », suggère

que « le son est perçu et conçu comme effet d’une source sonore

sur le sujet », le timbre dans ce cas permettant de reconnaître et

repérer l’identité des sources; la seconde, la couleur sonore,

« se rapporte au son construit comme dimension abstraite des

sources, comme peuvent l’être les catégories de couleurs ». Dans ce

second registre d’activité perceptive, il s’agit donc de qualifier la

source sonore et non seulement de la reconnaître.

Cet article s’enchaîne très naturellement avec celui de Pascal

Gaillard, Michèle Castellengo et Danièle Dubois, intitulé

« Variabilité temporelle dans la perception des transitoires

d’attaque de sons percussifs », dans lequel les notions de timbre

causal et de catégorisation perceptive, présentées dans l’article

précédent, sont appliquées au cas particulier de la perception de

sons de steeldrum. L’analyse des résultats d’une expérience de

catégorisation libre permet aux auteurs d’émettre l’hypothèse que

les auditeurs peuvent adopter différentes stratégies d’écoute,

variant la durée de la portion du transitoire d’attaque prise en

compte lors de l’évaluation cognitive du timbre. Pour générer les

stimuli de l’expérience de catégorisation libre, les chercheurs ont

recours à la technique de l’analyse-resynthèse qui consiste à

modifier le timbre d’un son enregistré en effectuant une analyse

spectrale (décomposition du son en ses partiels) et en modifiant

avant resynthèse la fréquence, l’amplitude et/ou le moment de

déclenchement de l’attaque de quelques partiels soigneusement

choisis.

« LE TIMBRE MUSICAL : COMPOSITION, INTERPRÉTATION, PERCEPTION ETRÉCEPTION »PAR CAROLINE TRAUBE — Université de Montréal ET SERGE LACASSE — Université Laval

Page 37: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

37

RECHERCHE ET FORMATION

fameq.org | volume 22 | numéro 2

La technique d’analyse-resynthèse est également exploitée pour

produire les stimuli d’une expérience d’écoute par les auteurs de

l’article suivant de cette section, portant sur l’« Évaluation de

modèles de vibrato ». Vincent Verfaille, Catherine Guastavino et

Philippe Depalle tentent, dans cet article, d’établir une définition

du vibrato applicable à l’ensemble des familles d’instruments,

englobant la classique modulation de fréquence que l’on retrouve

dans la technique de vibrato des instruments à cordes (variation de

la longueur vibrante de la corde), la modulation d’amplitude

présente dans la technique de vibrato à la flûte par exemple, mais

aussi et surtout la modulation d’enveloppe spectrale. L’étude vise

plus précisément à évaluer l’influence de cette dernière sur la

qualité perçue du vibrato, les participants à l’expérience ayant à

juger le caractère plus ou moins naturel d’un ensemble de sons

obtenus par analyse-resynthèse combinant les différents types de

modulation du modèle. Du point de vue de la pratique musicale, le

vibrato peut très bien être considéré comme une dimension

perceptive du timbre, et cette étude confirme justement le

caractère timbral de cet effet sur les plans acoustique et psychoa-

coustique en révélant la pertinence de prendre en compte la

modulation d’une partie de l’enveloppe spectrale pour la modéli-

sation du vibrato.

La dernière contribution de cette section, intitulée « L’analyse

spectrale comme aide à l’orchestration contemporaine », rapporte

un projet de collaboration mené par le compositeur François Rose

et le physicien James Hetrick. L’objectif de cette recherche est donc

davantage orienté sur des considérations pratiques, puisqu’il s’agit

ici de la mise au point par les deux chercheurs d’un outil informa-

tisé d’aide à l’orchestration qui tire profit de l’analyse spectrale par

Transformée de Fourier. L’outil est composé de deux parties et

permet d’analyser une mixture d’instruments ou encore de propo-

ser différentes orchestrations qui imitent la répartition énergétique

d’un spectre d’amplitude de référence. Les auteurs illustrent le

potentiel de cet outil à partir d’exemples tirés du répertoire

traditionnel (extraits d’œuvres de Schœnberg et Ravel) et d’une

œuvre contemporaine.

Comme le suggère Nattiez, le timbre constitue un paramètre

capital dans la plupart des genres musicaux populaires, de même

qu’en musique électroacoustique. Du côté populaire, certains

instruments peuvent jouer un rôle de premier plan, comme le

démontrent les deux articles portant sur le violon. Dans « Le timbre

du “violon à pavillon” dans les enregistrements du début du

XXe siècle », Ludivine Isaffo se penche sur le cas du « stroviol »,

inventé par Agustus Stroh à la fin du XIXe siècle. Après un survol

historique et une description du fonctionnement de l’instrument,

l’auteure constate que le timbre particulier du stroviol (qui

comportait un pavillon afin de favoriser sa captation à l’époque de

l’enregistrement acoustique) a suscité l’intérêt de plusieurs

musiciens et compositeurs. Même s’il est tombé en désuétude dès

l’apparition de l’enregistrement « électrique » (1925), l’étrange

instrument est encore présent aujourd’hui dans plusieurs courants

de musique savante, jazz, populaire et traditionnelle, notamment

en Roumanie, en Bretagne et ailleurs en Europe.

De leur côté, Danick Trottier et Audrée Descheneaux y vont d’une

analyse plus spécifique. Dans « Le timbre du violon dans la

musique rock québécoise actuelle : Les reflets d’une identité en

construction », les auteurs nous proposent une lecture socio-

musicologique de l’utilisation du violon par des groupes qualifiés

de « néo-traditionnels ». Bien que relevant toujours du rock, la

musique de ces groupes accorde une place de choix au violon, qui

partage souvent l’avant-scène avec la guitare solo et la voix :

« Le timbre qui en ressort se rattache à des significations sociopo-

litiques et idéologiques bien précises que sont l’attachement à un

passé à réinventer, la dénonciation des conditions outrancières des

anciens Canadiens français et la valorisation de projets collectifs

communs pour le Québec à venir, ainsi que la différentiation sur le

plan sonore par rapport à la musique rock américaine. »

Du fait qu’elles découlent de l’utilisation de la technologie, toute

l’esthétique des musiques électroacoustiques repose avant tout

sur la construction et la manipulation du timbre. Toutefois, et

comme le montre Marc Battier dans son article « La réinvention du

son : De la lutherie électrique à la pensée du timbre des sons

artificiels », cette façon de concevoir une musique si « concrète »

n’est pas apparue subitement. Il semble en effet que ce soit à

travers un long questionnement sur la fabrication du son, à la suite

de l’avènement de l’électricité, que va prendre forme une

conscience du rôle central joué par le timbre dans une tradition

musicale à naître. C’est par l’analyse de textes publiés dès la

seconde moitié des années 1920 par divers penseurs et composi-

teurs que l’auteur retrace la genèse d’une conception de

Page 38: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

la musique comme son, exprimée à travers la technologie, ouvrant

ainsi la voie aux expérimentations bien connues menées après la

Seconde Guerre mondiale.

Parmi ces expérimentations, on note le travail effectué sur la voix

en musique électroacoustique, sujet qu’aborde Bruno Bossis dans

son texte intitulé « L’intervocalité ou les avatars de la voix dans le

matériau sonore ». Source sonore à la fois complexe et familière, la

voix demeure au cœur de nombreuses œuvres électroacoustiques.

C’est notamment cette familiarité qui rend la manipulation de la

voix si saisissante. Mais comment envisager cette rupture de la voix

d’avec le corps, une voix qui se désincarne pour mieux se fondre

dans des entrelacs de timbres humains et machiniques? Selon une

perspective intertextuelle, l’auteur propose d’étudier les liens qui

peuvent s’établir entre sons vocaux et artificiels, faisant ainsi émer-

ger la notion d’« intervocalité » : « Ces liens vont de la simple cita-

tion (par collage) à l’ambiguïté, de l’interpolation à l’hybridation,

de l’emprunt clairement affirmé à l’allusion la plus imperceptible,

de l’en-deçà à l’au-delà de la voix (d’une voix réduite à son expres-

sion primordiale à l’extension de sa virtuosité). »

Cette section sur la musique électroacoustique et la transforma-

tion du timbre s’achève sur l’article de Sophie Stévance traitant de

« L’ambiguïté perceptive du timbre dans la musique mixte ».

L’auteure y propose une analyse de l’œuvre mixte Clair-Obscur de

Roger Tessier, compositeur s’inscrivant dans le courant de la

musique spectrale. S’inspirant du titre et du concept de l’œuvre,

Sophie Stévance tente d’identifier les mécanismes de la perception

de l’opposition et la juxtaposition des matières sonores de cette

œuvre mixte : « Si, en peinture, le clair-obscur consiste à moduler la

lumière sur un fond d’ombre en créant des nuances propres à exal-

ter la profondeur, la musique pourrait découler de la réunion entre

sons instrumentaux et sons électroniques, voix organique et voix

électronique. » L’auteure définit également la notion de « son-bruit

» proposée par Tessier, et applique celle de l’« infra-mince » propo-

sée par Duchamp pour illustrer l’ambiguïté perceptive ressentie

lors de l’écoute de l’œuvre de Tessier.

Bien entendu, les compositeurs de musique instrumentale

contemporaine cherchent tout autant à exploiter les possibilités

du timbre musical. Aussi, dans son article intitulé « Son organisé et

spéculation sur les distances chez Varèse », Philippe Lalitte pro-

pose-t-il de croiser l’analyse musicologique traditionnelle avec des

méthodes appartenant à l’acoustique, la psychoacoustique et les

statistiques descriptives, afin de rendre compte de la « pluralité de

l’approche compositionnelle » de Varèse. Trois notions sont fonda-

mentales dans la pensée de Varèse : la masse sonore, la projection

du son et l’organisation de la dissonance. Lalitte discute ces

notions en regard de la Théorie physiologique de la musique

d’Helmholtz, dont Varèse avait lui-même pris connaissance. Dans

cet article, l’auteur présente une analyse comparée d’agrégats de

onze sons tirés de l’œuvre Intégrales (1925) et montre que « toutes

les dimensions du phénomène sonore obéissent à une même

logique pour concourir à l’élaboration d’une architecture du tim-

bre qui, à grande échelle, devient une architecture du temps ».

Dans l’article suivant, « Le timbre de la flûte et la figure du chat

dans Samedi de Lumière de Karlheinz Stockhausen », Marie-Hélène

Breault traite de la question du symbolisme instrumental dans le

cycle d’opéras Lumière, les sept jours de la semaine (1977-2002), de

Stockhausen. En tant qu’interprète, l’auteure a eu l’occasion d’«

incarner » divers personnages instrumentaux issus de cette œuvre,

notamment le chat-flûtiste chamanique issu de Samedi de

Lumière, le second opéra du cycle. Connaissant ainsi de l’intérieur

ce phénomène de la théâtralisation de la musique instrumentale,

Marie-Hélène Breault examine en détail la notion de personnage

musical que Stockhausen nomme « entité », terme faisant réfé-

rence « à l’essence d’un être ou d’un genre, ce qui le distingue de la

notion de personnage, telle qu’employée dans l’opéra traditionnel

». En utilisant comme angle d’analyse trois niveaux de définition du

timbre (timbre-identité, timbre-individualité, timbre-qualité), l’au-

teure propose une interprétation des liens entre le timbre de la

flûte et la figure du chat dans Samedi de Lumière, en se basant sur

les écrits de spécialistes de la musique de Stockhausen, notam-

ment Richard Toop et Günter Peters, de même que sur son expé-

rience concrète d’interprétation de la musique pour flûte de

Stockhausen.

Le numéro se clôt sur le chapitre de Grazia Giacco, qui étudie les «

Interactions entre timbre et espace formel dans la musique

contemporaine ». Dans le prolongement des réflexions de Battier

et Bossis, et comme dans une sorte de conclusion à ce périple,

l’analyse de Giacco montre que nous en sommes arrivés à une

conception plus intégrée, plus synthétique du timbre : ici, le timbre

est formalisé et constitue le fondement même de la composition.

En s’appuyant sur la notion d’« espace formel », l’auteure s’intéresse

à « ces organisations qui ont de fortes analogies avec des configu-

rations spatiales (surfaces, masses, figure-fond, accumulation,

RECHERCHE ET FORMATION

38 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 39: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

39

RECHERCHE ET FORMATION

raréfaction, …) et qui jouent un rôle fondamental dans la constitu-

tion de la forme ». Elle se penche ainsi sur des œuvres de Ligeti,

Grisey et Gervasoni, avant de conclure : « Le timbre a cette double

propriété : être l’objet de la formation du son – le son n’est plus

seulement une hauteur fixe, mais aussi le résultat d’une sculpture

interne – et être le sujet de la forme – le timbre peut délinéer

l’espace formel de la pièce (ou d’une section). » Ainsi, le timbre

« n’est pas seulement un “composé”, mais aussi un “composant” ».

Le timbre, même s’il est au cœur de toute pratique musicale,

demeure toujours difficile à cerner. Toutefois, comme l’illustrent

bien les réflexions exprimées dans ce numéro, c’est probablement

en l’abordant de toutes les perspectives qu’on arrivera à en saisir de

mieux en mieux la portée, tant sur le plan purement acoustique

que du point de vue de la création, de l’interprétation et de la

perception. Peut-être nous reste-t-il à trouver une façon de combi-

ner de façon synthétique ces différentes approches, dans une

manière de Glasperlenspiel. �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Élaboré pour les jeunes musiciens âgés de 13 à 17 ans, le

Camp de blues offre une opportunité exceptionnelle aux ado-

lescents d’ici de bénéficier, en une semaine, d’une formation

musicale de haut niveau et uniquement dédiée au blues.

Cette année encore, une cinquantaine de jeunes musiciens

pourront participer à ce camp, entièrement gratuitement.

Inscriptions : www.campdeblues.ca

Instruments recherchés : guitare, basse, batteur, chant,

clavier, saxophone, trompette, trombone et harmonica.

Date des auditions : 26 et 27 avril 2008

Lieu des auditions : École Marguerite-de-la-Jemmerais

Information : Isabelle Boudreault 514 288-1424 poste 5531

Partagez votre expérience et faites avancer la qualité de l’éducation musicale

au Québec. C’est cet esprit de professionnalisme et de collégialité qui oriente

la rédaction de la revue. Nous souhaitons qu’elle soit un véritable canal

d’échange entre les musiciens éducateurs, en phase avec la réalité vécue

dans les classes de musique de la province. Pour le meilleur ou pour le pire,

c’est en partageant les idées que nous serons à même de trouver des solu-

tions et d’améliorer collectivement la qualité de l’éducation musicale. C’est

aussi en partageant l’information avec les différents partenaires de la

Fédération qu’ils seront en mesure de mieux comprendre les bienfaits de

l’éducation musicale lorsqu’enseigné dans un encadrement adéquat.

Que ce soit pour :

� Présenter un super projet que vous avez réalisé avec vos élèves…

� Décrire les horribles conditions dans lesquelles vous enseignez…

� Partager du matériel pédagogique qui pourrait intéresser vos collègues…

� Donner votre opinion sur le nouveau programme…

� Expliquer votre situation de jeune enseignant…

� Suggérer des solutions reliés à l’encadrement scolaire…

Ça nous intéresse et ça risque bien d’intéresser vos collègues!!!

Vous pouvez aussi nous écrire pour nous faire vos commentaires sur la revue

ou nous suggérer des idées de textes que vous aimeriez voir paraître dans le

magazine.

Envoyez votre texte

ou communiquez

avec Jean-Sébastien Gascon

(450) 674-6645

[email protected]

Page 40: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

L’Académie canadienne des arts et des sciences de l’enregistre-

ment (CARAS) annonçait que Bernard Hébert est le récipiendaire

du prix MusiCan du professeur de musique de l’année 2007.

Bernard Hébert enseigne la musique à la Polyvalente Nicolas-

Gatineau de Gatineau au Québec. Des dignitaires locaux ont

souligné cet honneur le 18 octobre dernier à la polyvalente en

compagnie d’étudiants et de diplômés.

Hébert s’est envolé vers Las Vegas au mois d’octobre pour rencontrer

la mégastar internationale Céline Dion, artiste québécoise comman-

ditaire du prix de cette année. En plus de se voir remettre le prix du

professeur de l’année par Céline Dion elle-même, Monsieur Hébert a

également reçu une bourse de 10 000$, une statuette créée par

l’artiste canadienne Shirley Elfort et une invitation de la part de

CARAS à assister à la cérémonie des prix JUNO 2008 qui aura lieu du

4 au 6 avril à Calgary, en Alberta. Le programme de musique de la

polyvalente recevra également un don de 20 000$.

« C’est avec joie que nous rendons hommage à ce professeur qui a

eu un si grand impact auprès de ses étudiants et de sa commu-

nauté, a déclaré Melanie Berry, présidente de CARAS. Je souhaite

aussi remercier Sony BMG Musique (Canada) Inc. et tout particuliè-

rement Céline Dion pour son soutien incroyable et pour avoir pris

le temps de rencontrer M. Hébert et de lui présenter ce prix malgré

son horaire chargé. »

« Je suis ravie de présenter ce prix prestigieux à M. Hébert, a remar-

qué Céline Dion. À travers son dévouement pour l’enrichissement

de la vie de ses étudiants avec la musique, il contribue à la création

d’un monde meilleur. »

Le prix MusiCan du professeur de l’année rend hommage aux

exploits d’un professeur de musique exceptionnel qui a eu un

impact sur la vie de ses élèves et sur sa communauté. « Je suis vrai-

ment touché d’avoir été désigné professeur de musique de l’année

par MusiCan pour l’année 2007. Ce fut pour moi un grand honneur

et un immense privilège que de rencontrer Céline Dion et de rece-

voir le prix de ses mains. Au nom de tous les professeurs de

musique du Canada - qui se dévouent corps et âme pour partager

avec les autres les joies indicibles que procure la musique - je sou-

haite remercier MusiCan de m’avoir fait vivre cette expérience

inoubliable, a déclaré M. Hébert. »

PRATIQUE ENSEIGNANTE

CÉLINE DION REMET LE PRIX MUSICAN DU PROFESSEUR

PAR CARAS / MusiCan

40 FAMEQ à la une | fameq.org

Bernard Hébert et l’harmonie de la Polyvalente Nicolas-Gatineau Mélanie Berry, présidente de CARAS lors

Phot

o : C

ARAS

Phot

o : C

ARAS

Page 41: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

41

PRATIQUE ENSEIGNANTE

Monsieur Hébert enseigne la musique depuis 32 ans, dont 28 à la

Polyvalente Nicolas-Gatineau. Il a partagé son amour de la musique

avec plus de 5 000 élèves et a inscrit ses élèves dans plusieurs

concours, en plus de jouer de chaque instrument qu’il enseigne.

« Monsieur Hébert est un professeur fantastique et une personne

merveilleuse qui mérite qu’on souligne qu’il a communiqué sa

passion pour la musique à des milliers d’étudiants. Il a toujours été

disponible pour aider les gens qui l’entourent, » a déclaré Claude

Beaulieu, le directeur de la Polyvalente Nicolas-Gatineau qui a

soumis la candidature de M. Hébert.

À propos de MusiCan

Grâce à MusiCan, l’Académie canadienne des arts et des sciences de

l’enregistrement contribue à maintenir la musique bien vivante dans

les écoles d’un bout à l’autre du Canada. La mission de MusiCan

consiste à faire en sorte que chaque enfant du Canada ait accès à un

programme complet d’enseignement de la musique dans le cadre

de son programme scolaire. MusiCan offre notamment des subven-

tions pour achat d’instruments de musique dans le cadre de Band

Aid, le prix MusiCan du professeur de musique de l’année, des

bourses et autres initiatives relatives à l’enseignement de la musique.

MusiCan reçoit un soutien financier à la faveur de diverses initiatives

telles que le CD de compilation où l’on retrouve les artistes nommés

pour les prix Juno, les contributions annuelles de CTVglobemedia,

de EMI Music Canada Inc., de SONY BMG Music Canada Inc.,

d’Universal Music Canada et de Warner Music Canada Ltd., de même

que de Songwriters’ Circle parrainé par l’Association canadienne des

éditeurs de musique et la Société canadienne des auteurs, composi-

teurs et éditeurs de musique (SOCAN), la Coupe Juno, l’Association

canadienne des industries de la musique et enfin à des contributions

individuelles et de sociétés.

Si l’on tient compte des contributions de cette année et de celles qui

ont été octroyées depuis la création du programme en 1997, plus de

2,3 millions de dollars auront été versés, influant ainsi sur la vie de

164 diplômés en musique d’établissements postsecondaires et de

120 732 élèves, de leurs écoles et de leurs collectivités d’un océan à

l’autre. MusiCan continue également de rendre hommage aux

professeurs de musique extraordinaires. Pour de plus amples rensei-

gnements sur MusiCan et pour savoir comment lui prêter votre sou-

tien, veuillez visiter le site suivant : www.musican.ca �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

DE MUSIQUE DE L’ANNÉE À BERNARD HÉBERT

Dans le cadre du congrès, Monsieur Hébert a expliqué comment lesmusiciens éducateurs peuvent solliciter le soutien du programmeMusiCan.

Eric Favaro, vice-président de l’ACME, Mary Dinn, présidente de l’ACME et Pauline Chaput, présidente de la FAMEQ ont profité du congrès pour féliciter Bernard Hébert.

Phot

o : M

agalie D

agen

ais

Phot

o : M

agalie D

agen

ais

de l’annonce du Prix

Page 42: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

En 1979, sous l’initiative de quelques parents et de la psychologue

Ulla Hoff, un projet-pilote pour jeunes autistes voyait le jour dans

une école de la région de Québec. Le but de ce nouveau centre

était d’offrir des services répondant aux besoins particuliers de ces

enfants dans un cadre scolaire. Une équipe thérapeutique

formée d’une psychologue et d’une ergothérapeute se

joignait à l’équipe des enseignants. Dès l’année suivante, une

orthophoniste et une musicothérapeute s’ajoutaient à

l’équipe des professionnels. Aujourd’hui le secteur de l’autiste

de l’école Saint-Michel de la C.S. des Découvreurs accueille

45 enfants autistes ou ayant un diagnostic de troubles

envahissants du développement âgés entre 4 ans et 12 ans

(TED). Ayant un mandat régional, l’école reçoit des élèves de la

région de Québec et de Chaudière-Appalaches.

L’école Saint-Michel a été la première école publique à engager

une musicothérapeute à titre de professionnelle. Après l’obtention

de mon diplôme en musicothérapie, il y a 16 ans, j’ai eu la chance

de travailler une année au secteur de l’autisme. Ceci m’a donné

l’expérience pour développer des services de musicothérapie dans

2 autres écoles pour élèves multi-handicapés de la région de

Québec pour enfin revenir au secteur et ce depuis 10 ans.

Comme professionnelle, mon rôle est de soutenir l’enfant, les

enseignants et les intervenants des classes ainsi que la famille afin

d’offrir à l’élève des conditions propices à l’apprentissage et au

développement de sa personnalité et de son autonomie. Comme

les autres professionnels de l’école, j’évalue l’enfant dès son entrée

au secteur et périodiquement lors des suivis. Les évaluations et les

rapports d’évolution sont transmis soit par écrit ou oralement à la

famille et sont en partie partagés lors du plan d’intervention.

L’évaluation est constituée d’activités musicales libres et dirigées

permettant d’observer l’enfant sur les plans de l’interaction, de

l’expression, des comportements musicaux et non musicaux, de la

communication, de la cognition ainsi que sur les plans moteur et

sensoriel. Le contexte musical offre un regard particulier sur

l’enfant où certains traits de sa personnalité, certains aspects de

son comportement, certaines forces ou limitations nous apparais-

sent de façon parfois évidente. On dit d’ailleurs en musicothérapie

que le comportement musical du client est le reflet de son compor-

tement dans la vie courante.

Suite à la mise en commun des observations et des besoins identi-

fiés par l’équipe, nous élaborons le plan d’intervention dans lequel

la musicothérapie pourra être une intervention mise en place pour

la réalisation de certains objectifs. La plus grande partie de mon

travail se situe au niveau de l’intervention directe. Je reçois les

enfants en séances individuelles ou de groupe. Étant donné la

problématique des enfants ayant un diagnostic d’autisme ou de

troubles envahissants du développement, telles que des limita-

tions au niveau de l’interaction sociale, de la communication et des

difficultés sensorielles, il est souvent recommandé dans un premier

temps d’offrir des thérapies en séances individuelles. Lorsque

l’enfant démontre une plus grande conscience de son environne-

ment et des autres, une meilleure attention et le goût de plus en

plus présent d’interagir musicalement avec autrui, l’intégration

dans un petit groupe est alors possible. Les objectifs travaillés en

musicothérapie sont variés mais les domaines de l’interaction et de

la commutation sont toujours présents.

La consultation est un autre aspect de mon travail. Je peux, comme

mentionné plus haut, contribuer à mieux comprendre l’enfant et

ainsi développer des outils ou des attitudes pour mieux intervenir

avec celui-ci. Je peux aussi préparer du matériel musical comme

par exemple aménager un coin dans la classe pour que les enfants

puissent écouter de la musique. Je peux préparer des montages de

musique que les enfants pourront écouter lors des loisirs ou de leur

période de relaxation. Je suggère des activités musicales et des

moyens pour faciliter certains apprentissages ou certaines routines

en classe. Je peux aussi encourager la classe ou la famille à utiliser

la musique pour entrer en relation avec l’enfant. Une musique peut

parfois calmer un enfant qui devient agité. Une consigne chantée

est parfois mieux entendue que lorsqu’elle est dite. Une chanson

avec mouvement ou une activité rythmique peut aider à augmenter

le niveau d’éveil et rendre l’enfant plus disponible aux apprentis-

sages.

Je travaille parfois conjointement avec un autre professionnel.

Par exemple, l’ergothérapeute m’a sollicitée afin d’amener un

enfant à manger plus lentement. Nous avons pensé qu’une

chanson pourrait aider à ralentir son rythme lorsqu’il s’alimentait.

Les liens musicaux qui se sont tissés entre nous lors des thérapies

me donnaient la base pour intervenir dans ce contexte. Un jour, je

suis entrée dans la salle du dîner et j’ai commencé à chanter sur l’air

de « I Wish You a Merry Christmas » les paroles suivantes « Je mange

et je dépose... et je mastique bien. » Et ça a fonctionné instantané-

ment. L’enfant m’a regardé et s’est mis à suivre les paroles. Ces

gestes étaient en rythme avec la musique. D’autres interventions

42

PRATIQUE ENSEIGNANTE PRIMAIRE

LE RÔLE DU MUSICOTHÉRAPEUTE DANS UNE ÉCOLEPAR CHRISTIANE HEUZEY — MTA —Musicothérapeute au Secteur de l’autisme de l’école Saint-Michel, C.S. des Découvreurs

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 43: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

43

PRATIQUE ENSEIGNANTE PRIMAIRE

avaient été essayées mais aucune n’avait eu un résultat aussi

manifeste. Les parents, qui ont trois autres enfants, trouvaient ce

moyen beaucoup plus pratique qu’une intervention physique

puisqu’ils avaient déjà les mains bien occupées. Ils pouvaient

chanter tout en donnant à manger à leur bébé. Par la suite, j’ai

travaillé l’écoute intérieure dans les séances de musicothérapie

pour que l’enfant puisse lui-même régulariser son rythme en

chantant la chanson dans sa tête pendant qu’il mange.

Voici quelques aspects du rôle du musicothérapeute en milieu

scolaire. La musicothérapie est un moyen privilégié pour intervenir

avec les enfants autistes pour différentes raisons. La plus

importante est que la plupart d’entre eux démontrent beaucoup

d’intérêt pour la musique. Même pour les enfants avec des intérêts

limités, la musique apparaît très souvent dans leurs activités

préférées. Lors de sa conférence donnée à Québec en mars dernier,

Mme Catherine Barthélémy, chercheuse française en autisme

mentionnait que les aspects les plus importants à développer chez

l’enfant autiste sont l’interaction sociale, la communication et

l’aspect sensoriel et moteur. La musicothérapie nous permet de

travailler tous ces plans dans un contexte agréable pour l’enfant. La

musicothérapie peut aussi aider d’autres jeunes vivant avec

certaines limitations ou difficultés. Elle peut contribuer à leur

développement et s’intègre ainsi au projet éducatif de l’école. Un

enfant heureux, disponible au plan affectif est un enfant qui

apprend mieux. La musique et la musicothérapie peuvent jouer un

rôle dans la réussite scolaire des élèves. �Références

Direction de l’adaptation scolaire et des services complémentaires (2002).

Les services éducatifs complémentaires : essentiels à la réussite.

Gouvernement du Québec, Ministère de l’éducation.

Catherine Barthélémy; États des lieux de la recherche en autisme,

Conférence du 20 mars 2007 à Québec, Autisme Québec

Tony Wigram (2000) ; A method of Music Therapy Assessement for the

Diagnosis of Autism and Communication Disorders in Children, Perspectives,

volume eighteen issue 1, 11-27.

École Saint-Michel, Secteur de l’autisme; document de présentation du secteur,

Commission scolaire des Découvreurs.

fameq.org | volume 22 | numéro 2

POUR ENFANT AUTISTE

Découvrez les détails du prochain congrès FAMEQ / 4arts sur le site

de la Fédération. N’hésitez pas à le consulter fréquemment pour

obtenir les nouvelles les plus récentes.

Vous y trouverez l’information sur :

� Le processus d’inscription

� Les ateliers

� Les conférences

� Les activités

� Le Grand concert FAMEQ

� L’Harmonie FAMEQ 2008

Il est encore temps de proposer un atelier mais faites vite !

Si vous voulez vous assurer de recevoir l’information, assurez-vous

que la FAMEQ dispose de votre adresse, de votre téléphone et de

votre courriel.

Harmonie FAMEQ 2008

Directeur artistique : Michel Laliberté

APPEL DE CANDIDATURES

À partir du 1er mars, consultez le site Internet de la FAMEQ afin d’obtenir

les informations sur l’édition 2008 de l’Harmonie FAMEQ et d’y inscrire

vos élèves. Cette année, la période d’inscription démarre plus tôt afin de

donner un maximum de chance à l’ensemble des enseignants d’en faire

profiter leurs élèves. Vous pouvez aussi profiter de l’occasion pour revoir

et écouter les concerts de plusieurs années précédentes. À ce sujet,

nous avons retrouvé l’enregistrement de plusieurs concerts de

l’Harmonie FAMEQ, dont ceux de 1975 et 1976.

Congrès FAMEQ / 4 artsTrois-RivièresJeudi 13 au samedi 15 novembre 2008

www.fameq.org

Page 44: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

PRATIQUE ENSEIGNANTE PRIMAIRE-SECONDAIRE

44 FAMEQ à la une | fameq.org

Les 23 et 24 octobre derniers se réunissaient à Montréal quelque

120 représentants des écoles à projets particuliers de formation en

arts. D’entrée de jeu, je qualifierais cette rencontre d’historique

puisque c’est la première fois que le MELS en est l’initiateur. Est-ce

un signe des temps? Trois fois plus de gens que prévus se sont

présentés composés de directions d’écoles, conseillers pédago-

giques, enseignants. J’y étais comme représentante de mon école

en compagnie du directeur.

Les écoles à projets particuliers doivent adresser une demande de

reconnaissance au MELS et rédiger leur programme spécifique

dans le cadre de cette demande à tous les 5 ans. Il existe un docu-

ment d’information et de soutien aux écoles concernées qui a été

mis à jour en 2006. Celui-ci fait état de la classification des écoles à

projets : « préparatoire », monodisciplinaire, pluridisciplinaire,

interdisciplinaire. Ce premier rendez-vous visait à éclaircir plusieurs

points pour faciliter la rédaction de la demande que ce soit pour les

projets déjà reconnus ou en voie de l’être.

Il va sans dire que le programme doit s’arrimer au projet éducatif

de l’école et offrir un contenu enrichi. Il doit aussi être étoffé

d’exemples de situations d’apprentissage et d’évaluation

conformes aux exigences du nouveau programme d’art, tant au

primaire qu’au secondaire. Plusieurs questions relatives à l’évalua-

tion sont restées sans réponse, Georges Bouchard, responsable des

programmes d’arts au ministère, les reportant aux journées de

formation sur le sujet prévues en avril 2008. Ces journées de forma-

tion sur l’évaluation offertes par le MELS auront lieu les 1er et 2 avril

à Laval, 15 et 16 avril à Longueuil, 29 et 30 avril à Québec.

Dans l’ensemble, les participants se sont dits satisfaits des propos

échangés et des éclaircissements apportés. Tous ont souhaité une

nouvelle rencontre dans l’année en cours. Depuis, nous avons reçu

la liste des participants de notre niveau ainsi que les adresses

électroniques de chacun pour garder le contact et poursuivre nos

échanges. �

RENCONTRE DES ÉCOLES À PROJETS PARTICULIERS EN ART… UNE PREMIÈRE!

PAR CLAIRE ROUSSEAU — École Le Plateau, Commission scolaire de Montréal

PROCHAINE PARUTIONDans la prochaine édition de la revue Fameq à la une : Musique et pédagogie, nous vous

présenterons les entrevues avec la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de

la Famille, Mme Michelle Courchesne et la ministre de la Culture, des Communications et de la

Condition féminine, Mme Christine St-Pierre.

Photographe : Magalie Dagenais

Page 45: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

45fameq.org | volume 22 | numéro 2

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

ARRIMAGE MUSIQUE ! VERS UN CONTINUUM D’ÉTUDES EN MUSIQUE… »ACTES DU COLLOQUE COLLÉGIAL-UNIVERSITAIRE

Le 3 novembre 2006, à la Faculté de musique de l’Université Laval, se

tenait un important Colloque collégial-universitaire sur le thème

«Arrimage musique ! Vers un continuum d’études en musique… »

Après avoir publié l’allocution de Claude Parenteau (Fameq à la une,

volume 21 no. 2) et de Thomas De Koninck (FAMEQ à la une, volume

21 no. 3), nous publions les compte-rendus des ateliers. Le docu-

ment complet des actes du Colloque est disponible sur Internet à

l’adresse http://arrimagemusique.ep.profweb.qc.ca/

Liste des ateliers :

1. Table ronde des doyens, coordonnateurs et représentants des

conservatoires

2. La formation auditive

3. La littérature musicale et l’histoire de la musique

4. La formation musicale instrumentale – langage classique

5. La formation musicale et instrumentale – langage populaire et

Jazz

6. Les technologies musicales

7. L’arrimage secondaire‐collégial

TABLE RONDE DES DOYENS, COORDONNATEURS

ET REPRÉSENTANTS DES CONSERVATOIRES.

Animateur : Gilles Simard Secrétaire :Martin Le Sage

1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial

L’élève n’a parfois pas suivi de musique au secondaire, mais dans

une école privée ou municipale. Parfois il a fait de la musique au

secondaire dans le cadre d’une option Musique ou encore il a suivi

une très courte formation d’à peine une année. Le niveau atteint de

compétence est donc très varié et correspond à une réalité : celle

d’un éclatement de la formation musicale.

Le niveau des élèves est relativement varié et les élèves n’ont pas

tous un niveau de formation approprié. Par ailleurs, on mentionne

que le mandat des professeurs de musique au secondaire pose des

défis au regard de l’approche dans l’enseignement de la musique.

Le problème de la continuité dans la formation aux niveaux primaire

et secondaire est soulevé. Il y a trop souvent, dans le continuum de

formation, des «trous», des temps d’arrêt dans la formation.

Beaucoup d’efforts sont investis par l’ensemble des intervenants à

tous les niveaux d’enseignement. Le seuil d’accueil varie cependant

parfois selon l’instrument, la culture des jeunes. Aussi, les interve-

nants du niveau collégial ont à composer avec une diversité de

niveaux parfois déconcertante.

Dans certains aspects de la formation reçue, on rencontre divers

écueils selon la spécialisation classique ou populaire. La question de

la formation auditive est soulevée. Une proportion d’élèves a suivi

une formation musicale au premier cycle du secondaire puis arrête

pour recommencer à la dernière année du secondaire. Cet état de

fait pose des défis au regard de l’assimilation et du transfert des

connaissances.

La formation en double DEC au collégial accueille une clientèle

parfois différente de celle qui s’inscrit au DEC régulier.

Le problème du niveau de compétence atteint en formation auditive

semble une préoccupation de premier plan pour l’ensemble des

intervenants du niveau collégial, quelle que soit la voie de formation

choisie par les étudiants du niveau collégial.

Au niveau secondaire, on souligne l’importance de stimuler, motiver

et inspirer les jeunes élèves. Les enseignants sont des modèles et ils

doivent trouver des moyens de communiquer. Il faut élargir les hori-

zons de nos élèves, et peut‐être aussi les nôtres. La première cohorte

du nouveau programme a commencé son cheminement en 2005 et

on semble positif à cet égard. Les choix qui y sont faits tiennent

compte d’un ensemble de réalités vécues au niveau secondaire. Il est

important que les intervenants de tous les ordres connaissent égale-

ment l’approche programme implantée au niveau secondaire. On

évoque des problèmes aussi épineux que variés passant de l’impos-

sibilité pour l’élève d’apporter l’instrument chez lui au manque de

temps consacré à l’enseignement.

En résumé :

� On retrouve des profils d’élèves différents;

� La provenance des élèves est variée (école publique versus cours

privés);

� Les intervenants du niveau secondaire expriment également un

besoin d’arrimage.

2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial

Plusieurs institutions offrent des cours de mise à niveau en session

d’accueil et intégration. Les étudiants plus faibles en formation

auditive, par ailleurs, risqueraient de voir leur accès à la formation

compromis s’il n’y avait pas cette session de mise à niveau, malgré

des aptitudes certaines démontrées à l’instrument. L’obligation de

cours de formation générale ne semble pas nécessairement

démotivante pour les étudiants. �

Page 46: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

La question de la disparité amène l’assemblée à discuter des tests de

classement en formation auditive à l’entrée au collégial : tests

d’aptitudes et tests d’habiletés. La question est très partiellement

documentée. Certains font un test conçu localement alors que

d’autres semblent procéder avec un test de classement plus

traditionnel. Dans l’ensemble, on semble tenir compte des aptitudes

et des habiletés puisque de bonnes aptitudes en instrument et en

formation auditive semblent un atout indéniable.

L’adaptation de l’étudiant à l’arrivée au collégial est mentionnée.

Entre autres, la persévérance est un aspect qui pose certains défis. La

formation semble beaucoup plus « éclatée ». Le tutorat par les pairs

est mentionné comme moyen de permettre un cheminement plus

solide de l’étudiant. La problématique des instruments dont

l’apprentissage s’amorce plus tardivement est mentionnée à l’égard

de la réussite scolaire.

Une question est soulevée par les universités : devrait‐on repenser letest de classement en formation auditive en fonction des réalités

soulevées par les intervenants du niveau collégial ?

Il se dégage, en raison des différentes orientations locales des cégeps,

divers profils dans les DEC et doubles DEC du programme Musique.

L’admission d’étudiants plus faibles contribue à des niveaux de

formation disparates. Dans ces cas, les collèges encadrent la forma-

tion avec le souci de maximiser les chances de réussite et d’orienter

ces étudiants vers une formation universitaire qui soit réaliste par

rapport à leurs aspirations et à leurs possibilités.

On se questionne quant à la pertinence de regrouper, sur un même

site Internet, les tests de formation auditive, tant ceux du niveau

collégial que du niveau universitaire.

En résumé :

� On constate le besoin croissant de cours de mise à niveau en

formation auditive.

� La formation plus «éclatée» présente un défi.

� Un partage d’information concernant les tests d’entrée est‐il envisageable?

� L’encadrement des étudiants plus faibles vise à la réussite de leur

parcours collégial dans une perspective d’admission dans un des

programmes universitaires en Musique.

3. Le profil de sortie de l’étudiant

Selon les besoins de chacun des profils de formation (interprétation,

professionnel et autres), les exigences peuvent varier.

Une couleur locale d’épreuve synthèse se définit de plus en plus

dans chaque collège.

On y fait la description des habiletés acquises dans la formation

professionnelle comme préuniversitaire. Dans le cas de la formation

en Jazz et populaire, l’aspect populaire gagnerait à être davantage

valorisé. Certains aspects plus polyvalents de la formation en

musique Jazz et populaire au niveau collégial gagneraient à trouver

un arrimage nouveau avec le niveau universitaire. Plusieurs cégeps

offrant la formation en Jazz et populaire semblent souhaiter une

ouverture plus grande quant au contingentement.

L’absence de programme Musique au collégial dans la région de

l’Outaouais crée un vide avec des conséquences qui dépassent le

simple manque de formation. Ces conséquences semblent se faire

sentir aux différents niveaux d’enseignement et l’ensemble de

l’éducation musicale de cette région est touché.

On souhaite un partage, entre institutions, sur le niveau de sortie des

étudiants au regard des disciplines de formation spécifique en

musique.

La diversification des programmes est un défi, mais aussi un atout

dans la qualité de la formation en musique. Qu’il s’agisse de la forma-

tion classique ou populaire, il importe certes de s’arrimer entre

ordres d’enseignement, mais également de s’arrimer aux réalités

socioculturelles actuelles, et c’est dans cet idéal commun que

s’inscrivent les discussions actuelles.

L’ensemble des intervenants semble unanime, à ce stade, à déplorer

l’absence des universités de la région montréalaise à la table des

discussions sur l’arrimage… Toutefois, les trois universités présentes

et les représentants des conservatoires ont l’occasion d’exprimer leur

lecture des besoins des étudiants et de l’actuel marché du travail,

particulièrement au regard de la musique populaire et d’apporter un

éclairage sur quelques‐uns des points soulevés. En résumé :

� Le programme en «Jazz et populaire» gagnerait à trouver un

nouvel arrimage. ‐ Les exigences de différents profils au niveau

collégial correspondent aussi aux orientations locales des

programmes.

� L’épreuve synthèse est certainement un outil qui pourrait

favoriser un arrimage entre les niveaux collégial et universitaire.

� Une problématique particulière en Outaouais : pas de DEC en

Musique (sauf pour la clientèle du Conservatoire).

� L’absence de plusieurs universités de la région de Montréal est

déplorée unanimement par les intervenants de niveau collégial

de cette table de discussion.

4. Les exigences d’accueil des universités

Au‐delà des discussions qui portent sur le seuil d’accès à l’université,une activité de type étudiant d’un jour serait souhaitée, de manière

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

46 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 47: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

à favoriser la connaissance des programmes offerts, de la dynamique

des différents départements et aussi de la réalité qu’est le seuil

d’entrée des universités.

Université de Sherbrooke : Deux examens dont un de dictée et un

d’harmonie. Ce sont des examens de classement et l’audition instru-

mentale est très importante. Le test est d’un bon niveau et permet

de situer le niveau d’acquisition de compétences. En raison du

contexte d’anxiété lié à l’audition, il n’y a pas de test de solfège.

Le constat du nouveau programme est posé et on fait part d’une

ouverture pour un seuil d’entrée adapté à ce nouveau contexte.

Université de Montréal : En raison de circonstances particulières, les

informations sur les déterminants universitaires sont remises, pour le

moment, sans information supplémentaire.

Université Laval : Il y a un test d’admission instrumental éliminatoire.

Les tests de matières théoriques portent sur le solfège et la dictée.

Dans le cas du jazz, on demande des pièces représentatives du

répertoire et une improvisation (10 minutes).

Conservatoire : Les tests prévalent pour les niveaux collégial et

supérieur. Ils comportent un examen instrumental et, si celui‐ci estadmissible, un test de classement en formation auditive.

En fin d’atelier, la FAMEQ a transmis aux participants le message

suivant : La mission de la FAMEQ touche à la qualité de l’enseigne-

ment. L’arrimage entre les différents ordres d’enseignement est un

enjeu national pour assurer la qualité de l’enseignement et favoriser

la réussite de l’élève. Ainsi, la FAMEQ souhaite qu’une rencontre sur

l’arrimage entre les quatre ordres d’enseignement (primaire, secon-

daire, collégial et universitaire) se tienne dans un délai raisonnable.

La FAMEQ souhaite s’impliquer dans la réussite de cette démarche.

Recommandations

� On devrait se préoccuper également d’arrimage primaire‐ secondaire et secondaire‐collégial.

� Il faut améliorer l’apprentissage de la formation auditive au

niveau secondaire.

� On doit maintenir la mise à niveau à l’entrée du collégial et

l’encadrement des étudiants faibles.

� Le programme en «Jazz et populaire» gagnerait à trouver un

nouvel arrimage avec les programmes universitaires.

LA FORMATION AUDITIVE

Animateur : Réal Toupin Secrétaire : Gilles Ouellet

1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial

Les participants à cet atelier sont unanimes à dénoncer le manque

généralisé de préparation en F.A. au niveau secondaire.

La formation en formation auditive au secondaire devrait être en

conformité avec les exigences du cours 534.

2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial

Conséquemment au manque généralisé de préparation cité plus

haut, un élève qui ne rencontrerait pas les exigences en formation

auditive devrait bénéficier du cours de mise à niveau, et ce, avec le

financement requis.

Les réformes débutent trop souvent par les études supérieures : la

formation théorique et générale (musicalement parlant, bien sûr)

serait tellement plus efficace si on la débutait au primaire.

3. Le profil de sortie de l’étudiant

Les Cégeps devraient envoyer leurs plans‐cadres et/ou leurs plansde cours descriptifs en F.A. aux universités et aux conservatoires.

4. Les exigences d’accueil des universités

Les universités devraient envoyer leurs plans‐cadres et/ou leursplans de cours descriptifs en formation auditive aux cégeps.

Les universités devraient rendre accessible, le plus régulièrement

possible, lʹinformation concernant leurs examens dʹentrée.

Finalement, les gens de lʹAtelier de F.A. déplorent lʹabsence de pro-fesseurs de F.A. des universités (sauf lʹUniversité Laval).

Recommandations

� Le financement adéquat de la mise à niveau.

� Le partage des informations par un échange respectif de

plans‐cadres et de plans de cours entre les institutions. � La formation dʹun comité interordre qui assurera un suivi en

regard des recommandations formulées à ce Colloque.

� La tenue d’États généraux de la Musique au Québec

prochainement. �

fameq.org | volume 22 | numéro 2 47

Photographe : Jean-Sébastien Gascon

Page 48: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

LA LITTÉRATURE MUSICALE ET L’HISTOIRE DE LA MUSIQUE

Animateur :Marc‐André Roberge Secrétaire :Marie‐Ève Bouchard

1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial

Le niveau de connaissance des étudiants qui se retrouvent dans nos

classes est très varié. Certains ont déjà abordé la littérature musicale

au secondaire (dans des programmes de concentration musique),

d’autres ne possèdent aucune connaissance en ce domaine, n’ont

jamais écouté de musique classique et craignent même (surtout en

région) le regard parfois perplexe de leur entourage sur la musique

qu’ils auront à étudier. Notre défi principal est donc de rejoindre tous

ces étudiants à la fois et de s’assurer de la compréhension des uns en

gardant l’intérêt des autres.

Plusieurs participants ont aussi souligné le fait qu’il était difficile de

garder l’intérêt des étudiants inscrits en jazz ou en musique

populaire pendant les sessions consacrées à l’histoire de la musique

classique. Nous sommes cependant majoritairement convaincus

qu’il est important de permettre aux étudiants, quel que soit leur

profil, d’entrer en contact avec tous les styles de musique.

2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial

D’abord, nous devons aborder des notions qui permettent à

l’étudiant d’acquérir un vocabulaire musical de base. Il semble,

d’après nos observations, que l’élève qui sort du secondaire ne

possède pas ce vocabulaire et éprouve de la difficulté à identifier les

différents timbres et à écouter, à décrire et à parler de musique de

façon appropriée. Des méthodes d’écoute et des notions de

méthodologie appliquée aux travaux de recherche en musique sont

donc préconisées lors de la première session.

Nous abordons ensuite les grandes périodes de l’histoire de la

musique classique ainsi que la vie et les oeuvres de compositeurs

représentatifs de ces périodes.

L’étudiant doit identifier à l’écoute certaines de ces oeuvres lors des

examens. Aussi, l’histoire du jazz et de la musique populaire est

abordée dans la plupart des cégeps, mais dans des proportions

variables, et tous les professeurs ont exprimé la difficulté d’intégrer

ces nouveaux domaines à l’intérieur de quatre sessions.

Des travaux de différents types sont également exigés dans le cadre

des cours (biographies, critiques de concerts et de disques, etc.) afin

que l’étudiant puisse assimiler les notions de méthodologie.

3. Le profil de sortie de l’étudiant

À sa sortie du cégep, nous espérons avoir formé un étudiant qui est

à même de :

� distinguer les différentes périodes de l’histoire de la musique ;

� connaître la vie de compositeurs représentatifs de ces périodes ;

� identifier à l’écoute des oeuvres importantes du répertoire ;

� suivre et décrire les éléments d’une partition et d’en faire une

analyse sommaire ;

� écrire un travail de recherche en utilisant la méthodologie

appropriée.

De plus, il nous semble primordial de voir germer chez l’étudiant une

nouvelle curiosité face à l’histoire de la musique, de lui transmettre

notre passion, de lui donner le goût de connaître la musique et d’en

écouter davantage.

4. Les exigences d’accueil des universités

Il est difficile d’avoir un regard pertinent sur ce point puisqu’un seul

professeur de niveau universitaire était présent lors de l’atelier. De

plus, contrairement à d’autres disciplines, il n’y a pas de tests d’entrée

ou de préalables pour la littérature musicale ou l’histoire de la

musique.

Le professeur présent s’attendait idéalement à recevoir des

étudiants qui ont développé un vocabulaire de base et connaissent

les grandes lignes de l’histoire de la musique ainsi que la vie des

compositeurs importants de chaque période. Ces acquis lui permet-

traient ainsi de développer certains sujets plus en profondeur et de

s’attarder davantage sur des préoccupations plus contemporaines

de la musicologie (musique et politique, musique de film, etc.). De

plus, ce professeur déplore que les nouveaux étudiants ne connais-

sent qu’une infime partie du répertoire et qu’il soit difficile de les

convaincre de l’importance d’écouter de la musique et d’assister aux

concerts.

Recommandations

� Que des notions de base comme le vocabulaire musical et l’iden-

tification des timbres soient introduites dans le cours Musique

534 et évaluées selon des critères précis, ce qui ne semble pas

être le cas;

� qu’il y ait dans les cégeps une bonne collaboration entre les

professeurs d’instruments (tant classique que jazz) et les

professeurs de littérature afin de valoriser l’importance de

l’écoute et de la connaissance de l’histoire de la musique pour

former un musicien complet;

� que les professeurs des universités soient plus impliqués dans la

tenue de pareils colloques afin de faciliter les échanges et de

s’assurer d’une meilleure coordination des programmes, et ce,

dans l’intérêt de tous et chacun, et surtout des étudiants.

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

48 FAMEQ à la une | fameq.org

Phot

ogra

phe : J

ean-S

ébas

tien

Gas

con

Page 49: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

49

LA FORMATION MUSICALE ET INSTRUMENTALE — LANGAGE

CLASSIQUE

Animatrice et secrétaire : Johanne Perron

1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial

On constate que la préparation des étudiants est assez sommaire.

Ce manque de préparation se retrouve principalement dans les

matières théoriques, mais surtout en formation auditive.

Les professeurs du secondaire doivent être souvent des vendeurs de

projets pour animer leurs classes et le portrait de l’élève qui arrive au

collégial est que, de cette base d’approche, lʹétudiant n’a pas développé cette discipline personnelle qui s’acquiert dès le plus

jeune âge par l’exposition à la culture et aux arts. (voir l’exposé de

monsieur De Koninck)

Les jeunes formés dans des écoles spécialisées en art ou dans un

milieu familial propice à cette pensée, sont ceux qui réussissent le

mieux dans leurs études, dans leur adaptation sociale et dans leur

façon d’absorber les sujets interdisciplinaires. Aussi, d’autres pays le

font déjà et obtiennent un succès impressionnant dans l’éducation

de leurs jeunes. Il est très regrettable que, même malgré les exem-

ples qui pleuvent, cette évidence ne soit toujours pas appliquée

dans notre système d’éducation.

Certains stages en enseignement de la musique ne sont pas

supervisés par des musiciens, mais plutôt par des généralistes.

On convient que ce problème n’émane pas d’une décision du

Ministère de l’Éducation mais qu’il devrait y avoir consensus pour

que ce genre de chose ne soit jamais appliqué dans une institution

d’enseignement de la musique.

2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial

Certains collèges arrivent à remédier au manque de préparation dans

les matières théoriques. Mais, au plan instrumental, il est trop tard

pour ces jeunes pour acquérir la base nécessaire permettant de pour-

suivre avec succès les études en interprétation, à moins de cas très

exceptionnels comme ceux qui ont un talent extraordinaire ou ceux

qui sont en chant par exemple ou jouent d’un instrument à vent. Pour

ce qui est du piano et des cordes, c’est extrêmement difficile.

Ils arrivent souvent sans base. On les bombarde d’informations qu’ils

ne sont pas capables d’absorber. Les professeurs vont tenter de les

former (tout est à faire au point de vue technique d’instrument par

exemple) et l’élève n’est pas préparé à faire ce genre de travail. C’est

à l’enseignant que revient le rôle de faire comprendre à l’élève le

choix qu’il a à faire et faire preuve d’honnêteté envers l’étudiant face

à ses possibilités. Souvent, au‐delà des exigences d’un tel travail, cegenre d’intervention n’est pas nécessairement facile dans le contexte

d’étude.

3. Le profil de sortie de l’étudiant

Le mandat des collèges est de former des étudiants vers :

� Interprétation

� Musique générale

� Musicologie

� Composition

� D’autres champs d’études.

4. Les exigences d’accueil des universités

On retrouve un certain « flou » dans les critères d’auditions. C’est

normal et bien que les universités aient des critères différents selon

les régions et aussi selon les classes d’instrument (par ex. en chant,

piano, cordes et vent). Il semble qu’au bout de la ligne, nous soyons

capables de bien placer les étudiants qui font leur entrée à

l’université. �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Phot

ogra

phe : J

ean-S

ébas

tien

Gas

con

Page 50: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

50 FAMEQ à la une | fameq.org

LA FORMATION INSTRUMENTALE —

LANGAGE POPULAIRE ET JAZZ

Animateur : Daniel Lessard Secrétaire : Sylvain Marcotte

1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial

De façon générale

� Portrait d’entrée très varié d’un étudiant à l’autre. On retrouve le

même phénomène d’une année à l’autre.

� Les formations préparatoires sont très variées dans les différentes

écoles secondaires, ce qui rend difficile l’homogénéité du niveau

d’entrée au collégial.

� On note que la musique jazz était souvent transmise et traitée de

façon orale. Cette réalité n’est plus, car la formation d’aujourd’hui

offre des moyens pédagogiques adéquats qui permettent de

meilleurs apprentissages.

Commentaires par instruments

� La clientèle est de moins en moins variée, de moins en moins de

vents, beaucoup de guitaristes et de chanteur.

� Les pianistes arrivent en général avec un certain niveau, mais tout

de même faible.

� En batterie, on rencontre souvent des gens placés par défaut en

percussions au secondaire, rarement avec formation en privé. On

sent l’intérêt des étudiants, mais ils n’ont pas le niveau.

� En chant jazz, la lecture très faible. Même ceux qui ont suivi des

cours privés ont peu ou pas de formation ni en théorie ni en

solfège et dictée.

Commentaires sur les matières théoriques

� Les matières théoriques sont souvent négligées au secondaire à

cause du manque d’intérêt de la clientèle. Les professeurs

négligent l’enseignement de ces matières en créant entre autres

des activités d’apprentissage adaptées à la clientèle.

� Il y a beaucoup de discipline à faire en classe, rendant difficile la

réalisation des activités d’apprentissage de base.

Les étudiants vraiment intéressés prennent des cours privés afin

d’atteindre le niveau d’entrée au collégial. On doit cibler les gens

intéressés et leur permettre de recevoir une formation adéquate

dans les matières de base.

Urgence

Il y a urgence au niveau de la préparation des étudiants au secon-

daire. Il faut prendre position face au ministère de l’Éducation, lancer

un cri d’alarme aux professeurs du secondaire au niveau de la disci-

pline instrumentale. Sensibiliser profs et étudiants sur la réussite du

cours de musique au secondaire.

Il faut convaincre les jeunes du secondaire à prendre la musique plus

au sérieux. On ne commence pas à faire de la musique profession-

nellement en entrant au cégep (parallèle avec le sport). On a encore

affaire à une clientèle de gens qui se retrouvent en musique pour

essayer. Certaines écoles, avec des programmes arts‐études, donnent des formations plus sérieuses.

Concertation

Les profs du secondaire devraient être présents à ce genre de

colloque, ils sont à l’origine du processus de l’enseignement de la

musique.

La communication et la concertation entre professeurs du cégep

et du secondaire sont souhaitables. Par exemple, les auditions : les

auditions pourraient être effectuées plus tôt, au mois de novembre.

Il serait plus facile de cibler les cas problèmes et on pourrait mettre

en place de cours de rattrapage.

Des cours d’instruments en individuel devraient être offerts plus

jeunes. Une concertation entre profs et parents d’élèves du secon-

daire est aussi nécessaire. Tous pensent que le ministère de l’Éduca-

tion devrait être sensibilisé à ce besoin de concertation et que des

moyens devraient mis en oeuvre afin de permettre aux professeurs

de réaliser plus d’activités de concertation.

2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial

La première tâche à faire est de s’assurer que les étudiants sont sur la

bonne voie. Les objectifs sont de plus en plus difficiles à rencontrer.

On doit apprendre à l’étudiant à prendre son rêve en main.

Faire prendre conscience à l’étudiant du métier de musicien (respon-

sabilité, sacrifices à faire, les problèmes de retard, etc.) et de la place

du cégep dans sa formation. On note beaucoup d’abandons dus au

fait que les étudiants ne savent pas dans quoi ils s’embarquent.

Les différences de niveaux font en sorte qu’il est difficile de faire un

même programme avec tous les étudiants. On doit traiter chaque

étudiant cas par cas.

Piste de solutions

Les étudiants doivent jouer en groupe en plus de faire leur pratique

personnelle. L’intérêt pour la pratique personnelle peut se dévelop-

per à partir de là. Encore une fois, c’est du cas par cas.

Avec les étudiants trop faibles, il faut entamer dès le début une

réflexion sur un choix à faire. Les mettre sur des pistes d’intérêt autre

que la musique ou dans des domaines connexes.

On suggère la formule du rassemblement des étudiants, en début

de trimestre, pour leur expliquer ce qu’ils ont à faire.

Page 51: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

51

On suggère également un programme de tutorat (encadrement)

individualisé afin d’aider les étudiants trop faibles.

Certaines notions, au niveau des matières théoriques, relatives au

vocabulaire jazz devraient être abordées plus rapidement. Même à

l’audition d’entrée au collégial, les étudiants en jazz devraient être

mieux préparés qu’en classique.

En lien avec l’approche programme, de façon générale, les liens

doivent être mieux faits entre les cours.

3. Le profil de sortie de l’étudiant

Normalement, l’examen d’entrée à l’université devrait être la finalité

de son DEC. Les étudiants arrivant de plus en plus faibles au collégial,

on doit faire attention à ce que l’arrimage se fasse vraiment bien.

Beaucoup d’appelés, peu d’élus…

On doit amener l’étudiant le plus loin possible en négligeant le

moins de détails possible. Le cheminement à faire pour entrer dans

une université ou une autre, ou même le marché du travail, est

semblable. Nous savons tous ce qu’il doivent atteindre comme

niveau pour pouvoir entrer à l’université

4. Les exigences d’accueil des universités

En terme de contenu, on suggère :

Lecture à vue, solfège, gammes et enchaînements harmoniques

II‐V‐1 dans les 12 tons, une pièce classique, un blues, des « Rythm’

Changes », les formes, du répertoire de standards (ex. : Body and

Soul, un blues, une transcription), une improvisation, de la créativité.

Recommandations

� Les enseignants du secondaire devraient être présents à ce type

de rencontre, compte tenu du rôle important qu’ils jouent dans la

préparation des jeunes musiciens professionnels.

� Dès le primaire, les jeunes devraient être encouragés à faire du

chant choral. Le fait de chanter leur permettrait de faire un lien

avec le solfège et, par la suite, d’y voir plus clair dans le choix

d’un instrument lorsqu’ils arrivent au secondaire. Cette

démarche permettrait aussi une meilleure initiation aux

matières théoriques.

LES TECHNOLOGIES MUSICALES

Animateur : André Guay Secrétaire : Daniel Couture

1. Le portrait de l’étudiant arrivant au collégial

� Il y a beaucoup d’intérêt, mais peu de connaissance en techno-

logies musicales.

� Les expériences en technologies musicales sont très variables

d’un étudiant à l’autre.

� Les enseignants du secondaire auraient avantage à utiliser diffé-

rents logiciels pour rendre le travail de solfège, dictée et théorie

plus attrayant.

� L’Université Laval propose déjà une formation en technologies

musicales pour les futurs profs au primaire et au secondaire.

� Il serait intéressant que le ministère oblige l’achat d’un logiciel

« solfège‐dictée » plutôt que de manuels théoriques plus

rébarbatifs pour les étudiants. Du même coup, les lacunes des

nouveaux étudiants collégiens en matière de solfège et dictée

seraient peut‐être moindres.

2. Le cheminement de l’étudiant au niveau collégial

� On y fait un survol de différents logiciels (partitions), des

expériences en studio, mais peu d’approfondissement.

� On aurait avantage à enseigner le langage informatique plutôt

qu’un logiciel afin que l’étudiant puisse passer d’un logiciel à un

autre sans trop de difficulté.

� On doit développer l’autonomie «informatique» chez l’élève. Il ne

faut pas sous‐estimer les limites budgétaires des collèges. Il faut

insister sur l’importance des technologies musicales dans la

réussite de la carrière du musicien.

� Il y a disproportion de l’intérêt et de l’utilité des technologies

musicales entre les programmes de musique classique et ceux de

pop‐jazz, les étudiants en musique classique ne voyant que peu

d’applications directes.

3. Le profil de sortie de l’étudiant

Les étudiants collégiens semblent en avance comparativement aux

exigences universitaires.

4. Les exigences d’accueil des universités

Il est difficile de préciser puisqu’il n’y a aucun intervenant provenant

d’une université présent à la réunion.

D’après les connaissances des autres participants, il n’y a aucune

exigence spécifique de la part des universités en matière technolo-

gique (sauf peut‐être pour les programmes universitaires en

composition). �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Photographe : Jean-Sébastien Gascon

Page 52: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Recommandations

� Encourager l’apprentissage des technologies musicales au niveau

secondaire, en particulier, en support à l’apprentissage des

matières théoriques.

� Développer au collégial l’autonomie de l’étudiant en matière de

technologies musicales.

� Équilibrer la formation en technologies musicales tant dans les

programmes classiques que populaires.

L’ARRIMAGE SECONDAIRE-COLLÉGIAL

Animateur : Claude Parenteau Secrétaire : René Béchard

Quelques constats soulignés par les participants

Le programme de musique au secondaire

� Le programme du secondaire est un bon programme, mais nous

n’avons pas de moyens pour le mettre en oeuvre.

� Les groupes hétérogènes causent des difficultés pour l’organisa-

tion scolaire.

� On doit prendre l’élève où il est et le faire progresser.

� Les enseignants de musique ne sont pas tous formés adéquate-

ment.

� L’attribution de 2 crédits seulement au 2e cycle est peu souhaita-

ble, alors que la demande initiale était de 4.

� Le suivi fait défaut à cause des directions d’écoles et des

programmes locaux (situation aberrante).

� Il y a perte de foi dans le système scolaire québécois.

� On doit éviter les accusations trop faciles et mettre ses énergies

ailleurs que dans la critique négative.

Arrimage secondaire-collégial

� La compétence associée à la formation auditive dans le pro-

gramme du secondaire est peu présente. Elle semble couverte

dans les compétences «Apprécier et Interpréter».

� On est conscient que les élèves du secondaire ont des lacunes.

Peu de collèges sont satisfaits sur ce point. La situation est iden-

tique à celle décriée lors du colloque de 1999.

� La sanction à la 4e secondaire devrait améliorer les choses.

� Le mode de conception des programmes est inversé : il aurait fallu

procéder autrement.

Des questions furent soulevées concernant l’enseignement de lamusique au secondaire :

� Pourquoi doit‐on toujours référer au secteur privé ou à celui desConservatoires pour assurer un suivi adéquat?

� Reconnaît‐on le droit de tous les étudiants à un enseignement de

qualité?

� Comment justifier la compétence Créer dans le programme alors

qu’elle n’est pas traitée au collégial?

� Le Ministère ne devrait‐il pas évaluer les pratiques des ensei-gnants pour s’assurer que le programme est enseigné tel qu’écrit?

� N’y a‐t‐il pas trop de liberté laissée à chaque école dans le choixde son enseignement?

Certaines réponses furent exprimées :

� Le régime pédagogique du secondaire est fermé, pour le moment.

� Les décisions concernant le programme furent prises suite au

dépôt de mémoires issus du milieu; il n’y avait pas là non plus

unanimité, comme dans le reste du milieu musical et artistique.

� Le premier mandat du programme de musique au secondaire est

d’assurer d’abord une bonne formation générale : ensuite de pré-

parer l’étudiant qui le souhaite à des études musicales au niveau

collégial.

� La compétence de création est traitée au collégial.

Des problèmes soulevés :

� Il est faux de prétendre que tous les étudiants qui ont réussi

le cours Musique 534 ont ce qu’il faut pour réussir à l’entrée

du collégial.

� Il est difficile de mener les évaluations parce que les chemine-

ments sont très variés.

� Le cours de mise à niveau du collégial devrait être financé pour

tous ceux qui en ont besoin.

� Certains cégeps acceptent tous les étudiants, par manque de

clientèle.

Certaines réalités s’imposent :

� Nos musiciens doivent maintenant faire face à la compétition

suscitée par la mondialisation.

� La formation artistique s’inscrit dans un mouvement mondial pour

les arts en général, et ce, dans une approche dite « holistique ».

Des perspectives évoquées :

� Il est temps que le système scolaire s’adapte à la nouvelle clientèle.

� Les niveaux primaire et secondaire ont commencé à modifier leur

approche : il est temps que le collégial et l’universitaire amorcent

aussi leur réflexion.

� Il est important de ne pas perdre de vue un autre arrimage : celui

qui se situe entre la fin des études universitaires et le début du

niveau primaire : la formation des enseignants.

Des recommandations furent formulées :

� Que des tables de concertation soient mises en place, pour

permettre aux enseignants de mieux saisir un code approprié de

lecture des programmes.

� Que la formation sur l’approche par compétences soit poursuivie,

afin d’en favoriser la compréhension chez tous les intervenants.

� La FAMEQ, qui a comme préoccupation la qualité de l’enseigne-

ment musical, recommande la tenue d’une autre journée sur

l’arrimage, mais avec les intervenants de tous les paliers : du

primaire à l’universitaire.

� Que l’on reconsidère le financement du cours de mise à niveau au

collégial pour les étudiants qui ont réussi le 534 : cette mesure

s’appliquant pendant le temps requis à la bonne implantation du

nouveau programme au secondaire. �

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

52 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 53: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

53

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

fameq.org | volume 22 | numéro 2

LES PROGRAMMES COLLÉGIAUX

Cégep de Drummondville www.cdrummond.qc.ca �� �� �� �� �� �� �� �� ��

Cégep Régional de Lanaudière à Joliette www.collanaud.qc.ca �� �� �� �� ��

Cégep Lionel-Groulx www.clg.qc.ca �� �� �� �� �� ��

Cégep d'Alma www.calma.qc.ca �� �� �� �� �� ��

Cégep de Trois-Rivières www.cegeptr.qc.ca �� �� ��

Cégep de Saint-Laurent www.cegep-st-laurent.qc.ca �� �� �� �� ��

Cégep Vanier www.vaniercollege.qc.ca �� �� �� ��

Cégep de Ste-Foy www.cegep-ste-foy.qc.ca �� �� ��

Cégep de Sherbrooke www.cegepsherbrooke.qc.ca �� �� �� ��

Cégep Marie-Victorin www.collegemv.qc.ca �� �� �� �� ��

École nationale de la chanson

Cégep de Granby Haute-Yamaska www.jechante.org �� �� �� ��

COLLÈGES PRIVÉS SUBVENTIONNÉS

Collège Marianopolis www.marianopolis.edu/ �� �� �� ��

Campus Notre-Dame-de-Foy www.cndf.qc.ca �� �� �� �� �� �� �� �� ��

École de musique Vincent d’indy

Collège Jean-de-Brébeuf www.emvi.qc.ca �� �� �� ��

RÉSEAU GOUVERNEMENTAL

Le réseau des Conservatoires de musique du Québec

(Gatineau, Montréal, Québec, Rimouski, Saguenay,

Val-d'Or Trois-Rivières) www.conservatoire.gouv.qc.ca ��

COLLÈGES PRIVÉS NON-SUBVENTIONNÉS

Musi-Technic www.musitechnic.com ��

Trebas www.trebas.com ��

Institut d’enregistrement du Canada ��

DEC

pré-universitaire

501.A0Musique D

ouble DEC

200.11 - Sciences de la nature et M

usique

300.11 - Sciences hum

aine

s et M

usique

500.11 -A

rts et lettres et M

usique

501.13 - Musique et A

rts plastiq

ues

501.15 - Musique et D

anse

Programmes professionnels

551.A0 Techn

iques profession

nelles de

musique et chanson

Attestation d'études collé

giales (AEC

)

NNC01 C

hanson

NNC.0M C

hanson

NNC.0G C

hanson

: form

ation de

base

NNC.0H C

hanson

: form

ation avancée

NNC.0L Chant français

NNC07 Son

, musique et techn

iques nu

mériques appliquées

NNC.08 Création et m

ontage

son

ore

NNC.0A Traitemen

t de sons et con

ception sono

re

NNC.0B Techn

iques de

son

orisation et d'enreg

istrem

ent m

usical

NNC.0C A

udio Recording

Techn

olog

y

NNC.0D Son

orisation et enreg

istrem

ent

NNC.0J Création et m

ontage

son

ore

NNC.0K Spé

cialiste en sono

risation

Liste des établissements qui offrent des

programmes d’études collégiales en musique

Source : MELS

Page 54: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Quelles sont les étapes à franchir pour s’inscrire au DEC en

musique, si on n’est pas déjà inscrit au Conservatoire?

Le candidat doit faire une demande d’admission au Conservatoire au

plus tard le 1er mars. Le candidat est ensuite convoqué à une audition

et à des examens d’admission. Suite à ces examens, le candidat peut

être déclaré « admissible ». Si le candidat a été déclaré « admissible »

et que des places son disponibles, le candidat est admis et devient un

élève du Conservatoire. C’est ensuite le Conservatoire qui effectue les

démarches nécessaires auprès d’un Collège pour inscrire chaque

élève aux différents cours de formation générale.

Est-il possible de faire un double-DEC?

Oui, bien sûr. Pour ce faire, l’élève doit déposer une demande

d’admission dans un autre Collège. Afin de faciliter le jumelage des

deux horaires, le Conservatoire accepte de transmettre à l’élève son

horaire par téléphone au début du mois de juillet. De plus, l’élève

reçoit les autres horaires disponibles pour les cours de formation

auditive, harmonie et littérature musicale.

Quelle est la différence entre le programme d’études intermé-

diaires du Conservatoire et le DEC en musique?

Le Diplôme d’études intermédiaires en musique (DÉIM) du

Conservatoire concerne uniquement des cours de musique. Il est

accordé à l’élève qui complète tous les cours de formation spécifique

(instrument, ensembles, formation auditive, langage musical) qui

font partie du programme préuniversitaire conduisant au DEC en

musique. Le Diplôme d’études collégiales en musique (DEC musique)

est accordé à l’élève qui complète le programme d’études préuniver-

sitaires en musique (programme 501.A0). Ce programme est élaboré

par le MELS. Il comprend un bloc de cours de formation générale

(langue d’usage et littérature, philosophie, éducation physique et

langue seconde) ainsi qu’un bloc de cours de formation spécifique en

musique (instrument, ensembles, formation auditive, langage musi-

cal). De plus, l’élève doit réussir l’épreuve synthèse ainsi que l’épreuve

uniforme de français afin de sanctionner le DEC.

Les cours de niveau « intermédiaire » du Conservatoire peuvent-ils

servir de cours au choix dans un programme d’études collégiales

autre que le programme préuniversitaire en musique 501.A0?

Oui, bien sûr puisque tous les cours du programme intermédiaire (à

l’exception des cours # 201 et 202 en alto, violon, violoncelle et piano)

du Conservatoire sont équivalents aux cours inscrits au programme

d’études collégiales en musique.

Est-il possible de suivre des cours de formation générale dans plus

d’un Cégep, par exemple par Internet?

Oui, il est possible de suivre des cours via le Cégep à distance (Cégep

de Rosemont). L’élève peut aussi suivre des cours de formation géné-

rale durant la session d’été. Pour ce faire, le Conservatoire émet une

« commandite » parce que le Conservatoire demeure responsable de

la gestion du dossier de ses élèves inscrits au programme d’études

préuniversitaires en musique (501.A0).

Le DEC est-il un pré-requis pour les études supérieures au

Conservatoire?

Pour être admis aux études supérieures au Conservatoire, que ce soit

en interprétation ou en composition, il faut avoir obtenu le Diplôme

d’études intermédiaires en musique du Conservatoire (DEIM) et le

Diplôme d’études collégiales (DEC). Le candidat qui provient de

l’extérieur doit démontrer qu’il satisfait aux exigences par équivalence.

Le DEC obtenu au Conservatoire permet-il de poursuivre des

études supérieures au Conservatoire ou dans une autre institution

de niveau universitaire?

Le Conservatoire est autorisé à dispenser le programme de formation

pré-universitaire en musique (501.A), qui conduit à l’obtention d’un

Diplôme d’études collégiales (DEC) délivré par le MELS. Le DEC

obtenu au Conservatoire permet donc de poursuivre des études

supérieures soit au Conservatoire, soit dans toute autre institution

offrant une formation universitaire.

Quelles sont les conditions d’admission aux études collégiales au

Conservatoire?

Les conditions d’admission aux études collégiales sont déterminées

par le Règlement sur le régime des études collégiales du MELS : pos-

séder un Diplôme d’études secondaires (DES) et avoir réussi certains

cours (DES « plus ») dont ceux-ci : histoire et sciences physiques de

4e secondaire; langue d’enseignement et langue seconde de 5e secon-

daire; mathématiques de 5e secondaire ou mathématiques de

4e secondaire qui présentent un niveau de difficulté comparable.

Un collège ou un Conservatoire peut toutefois admettre une

personne qui possède une formation qu’il juge équivalente. De plus,

le Conservatoire a ses propres exigences : avoir obtenu le Certificat

d’études préparatoires en musique (CEPM) du Conservatoire ou avoir

démontré les aptitudes requises lors de l’audition de l’examen

d’admission. �

54

ASTUCES PÉDAGOGIQUES

QUESTIONS ET RÉPONSES SUR LE PROGRAMME COLLÉGIAL DES CONSERVATOIRES

Source : Les Conservatoires de musique et d’art dramatique du Québec

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 55: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

PISCOLERIES

PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

MUSIQUEE D’ICI

Les musiciens éducateurs qui suivent l’harmonie FAMEQ depuis

longtemps se souviendront du compositeur Daniel Pilon. Il

recevait en 1995 la commande annuelle du Centre de musique

canadienne dans le cadre de l’Harmonie FAMEQ. La pièce

Diabolicus story était alors jouée par les jeunes dans le cadre du

congrès de la Fédération. Dernièrement, nous étions informés que

l’une de ses œuvres était éditée chez

Avondale Press (Vancouver). C’est avec

enthousiasme qu’il entrevoit que la pièce

soit jouée par les étudiants : « Je suis

convaincu que cette courte pièce de 3

minutes pourrait s'inscrire dans tous les

établissements qui enseignent la musique...

École secondaire, cégeps, universités,

écoles privées... » Il raconte la naissance de

l’œuvre :

« En 2001, Pascale Lafrance – une

clarinettiste – me commandait une pièce

pour clarinette solo afin d’avoir entre les

mains une œuvre originale d’un composi-

teur canadien pour alimenter son cours

d’analyse musicale à la Faculté de musique

de l’Université d’Ottawa. Les PISCOLERIES

voyaient alors le jour.

Il appert que cette œuvre eût un franc succès au sein de la classe

puisque c’était la seule pièce originale expressément composée

pour Mme Lafrance; œuvre qui se retrouvait alors auscultée sous

toutes ses coutures par ses confrères et ses consoeurs de classe. Ce

n’est qu’en septembre 2005 que Pascale Lafrance inscrivait à

son concert de fin de maîtrise les PISCOLERIES composées

quelque quatre ans plus tôt. Ainsi la

boucle était bouclée… »

Dans le même élan, on apprend que

Diabolicus Story n’est pas tombé dans

l’oubli : « Cet été, j'ai réécrit la pièce,

l'allongeant de plusieurs minutes, afin de la

présenter au concours « Coups de Vents »

qui se tient dans la région du Pas-de-Calais.

Un concours international dédié aux

écritures pour orchestres à vents... Et pour

paraphraser des confrères compositeurs : je

te nous souhaite la meilleure des chances !»�

55fameq.org | volume 22 | numéro 2

Biographie de Daniel Pilon

Né à Montréal en 1957, Daniel Pilon s’intéresse très tôt à la musique. Dès

l’âge de 12 ans, il prend des cours de saxophone avec MM. François Dugal

et Guy McDougall. Plus tard au cégep – dans la classe de René Masino –, il

découvre les possibilités multiples du quatuor de saxophones.

Initié à cette époque à la composition par MM. Serge Dion et Michel

Longtin, il canalise ses énergies vers l’écriture de musiques de chambre. De

fait, dans son catalogue sont inscrits à ce jour une quinzaine de

quatuors de saxophones, quelques pièces pour orchestre, deux musiques

de film, quatre musiques de radio-théâtre et plusieurs œuvres en solo, duo,

trio, quintette, septuor où les instruments à vents sont présents.

Parallèlement à ses activités compositionnelles, Daniel Pilon poursuit une

carrière d’instrumentiste au saxophone baryton en se produisant depuis

plusieurs années avec des orchestres de jazz et de variétés d’ici et d’ailleurs.

Aussi, ses activités de copiste – un des rares à encore utiliser la plume – lui

ont données l’occasion, au fil des vingt dernières années, de participer à

l’enregistrement d’une multitude de disques, d’émissions de radio et de

télévision et de musiques de film.

Daniel Pilon ne considère pas sa musique comme « contemporaine ».

Terme un tant soit peu galvaudé, selon ses dires. Il est plus enclin à la

considérer comme « actuelle ». Une musique écrite au moment présent

avec passion et honnêteté à l’instar de ceux et celles qui l’ont précédés

depuis des décennies, voire des siècles. Homme de peu de mot, Daniel

Pilon a toujours fait sienne cette maxime de l’écrivain belge Louis

Scutenaire (1905-1987) : « J’ai quelque chose à dire et c’est très court… »

Page 56: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Imprégné d’histoire, le Collège Marianopolis plonge ses racines

jusqu’en 1908, alors que la Congrégation de Notre-Dame fonde le

premier collège bilingue pour femmes du Québec, soit l’École

d’Enseignement Supérieure et Notre Dame Ladies College. Ce

collège se trouve à la Maison Mère sur la rue Sherbrooke

(aujourd’hui le site du collège Dawson), et près de l’emplacement de

la première école à Montréal, établie en 1657 par cette même

Congrégation dirigée par Marguerite Bourgeoys. L’affiliation du

nouveau collège bilingue à l’Université Laval lui permet d’offrir des

cours et de faire passer des examens conformes aux règlements et

aux normes universitaires. En 1919, l’Université Laval décerne ses

derniers diplômes à des étudiantes du collège.

C’est en 1926 que les secteurs français et anglais du collège

déménagent dans l’édifice de l’avenue Westmount, construit

l’année précédente pour héberger l’Institut Pédagogique. Mère

Sainte-Anne-Marie, directrice générale des études de la

Congrégation, a la vision de former aussi des maîtres en musique.

C’est ainsi qu’elle fonde, cette même année, l’École Normale de

Musique. Des professeurs de réputation internationale y sont invités.

Le programme de pédagogie musicale est offert, et dès 1929, est

dirigé par M. Robert Schmitz. Jusqu’à sa dernière directrice, Sœur

Marcelle Corneille, cnd, cette école rayonne pendant 50 ans, tant sur

le plan de préparer des spécialistes pour le système scolaire québé-

cois, que de former des musiciens interprètes dont plusieurs sont

reconnus aujourd’hui à travers le monde.

Par ailleurs, le secteur anglais du collège, maintenant appelé Collège

Marianopolis («Ville de Marie»), déménage en 1945 sur la rue Peel, et

deux ans plus tard les premiers diplômes de baccalauréat en

sciences y sont décernés à ses étudiantes par l’Université de

Montréal. C’est sous la direction de Sœur Mary O’Neill, cnd, que le

programme de musique se développe ; elle reste en poste pendant

une vingtaine d’années. Le diplôme de baccalauréat en arts, concen-

tration musique, est approuvé en 1964. Le collège continue son

affiliation à cette même université, et ses diplômes y sont remis

jusqu’en 1972. Ce programme s’épanouit, et plusieurs de ses diplô-

mées contribuent à la vie musicale de Montréal encore aujourd’hui.

C’est en 1969 que le Collège Marianopolis ouvre ses portes pour la

première fois aux hommes et introduit un programme d’études de

deux ans menant à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales

(D.E.C.). Pour satisfaire aux exigences ministérielles quant aux grands

ensembles de ce programme, et dans la tradition des affiliations

universitaires du collège, les doyens de Marianopolis et de la faculté

de musique de l’Université McGill forment une entente dans laquelle

les étudiants en musique du Collège Marianopolis participent aux

chorales et aux ensembles instrumentaux de l’Université McGill.

Quelques années plus tard, on y ajoute les leçons privées d’instru-

ments et de chant qui sont aussi données par les professeurs de

cette université.

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

UN COLLÈGE QUI FÊTE SES 100 ANS!

PAR LILLIAN HÉRON — professeure et coordonnatrice du programme de musique au Collège Marianopolis Sources : Les archives du Collège Marianopolis et de la Maison Mère de la Congrégation de Notre-Dame. Remerciement spécial à Sœur Marcelle Corneille.

56 FAMEQ à la une | fameq.org

� �

��

Page 57: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

57

PRATIQUE ENSEIGNANTE COLLÉGIALE

Le Collège Marianopolis se trouve un nouvel emplacement en 1975

dans l’édifice de l’ancien Petit Séminaire de Philosophie, sur le

chemin de la Côte-des-Neiges. Pendant plus d’un quart de siècle, le

collège voit raffermir sa réputation d’excellence académique, et sa

population étudiante augmente. En 2002 le Conseil général de la

Congrégation accepte de louer pour une longue durée la Maison

Mère actuelle au collège Marianopolis. C’est alors qu’au cours de l’été

2007, le collège retourne à son foyer sur l’avenue Westmount,

retrouvant un édifice complètement rénové. Le programme de

musique aménage dans les anciens locaux de l’École Normale de

Musique. En plus de jouir de l’auditorium Art Deco (construit en

1955) pour ses concerts, le programme s’enrichit de laboratoires

informatiques équipés de la dernière technologie pour l’enregistre-

ment, la rédaction musicale, la reproduction de son, l’écriture de

partition et la formation auditive.

Aujourd’hui, le Collège Marianopolis demeure le seul collège anglo-

phone privé au Québec offrant le D.E.C. en musique de 2 ans, ainsi

que trois double D.E.C.s de trois ans, soient sciences et musique,

sciences humaines (incluant le profil administration) et musique, et

arts et lettres et musique. Son association avec l’École de Musique

Schulich de l’Université McGill continue: la participation aux ensem-

bles réputés de McGill—orchestre, chorales, symphonie à vent;

leçons privées avec les professeurs de l’université; et accès à la biblio-

thèque de l’université. Tous les autres cours, ainsi que les concerts,

sont donnés au collège. Au fil des années, cette coopération entre les

deux institutions est devenue une recette pour le succès de plusieurs

diplômé(e)s en musique du collège. On y retrouve des interprètes,

professeurs, compositeurs, dirigeants de chorales et d’orchestres,

musicologues, animateurs de radio, ingénieurs de son, et bien d’au-

tres encore.

Le fil d’Ariane qui relie sa riche histoire et sa dynamique présente

reste la détermination du collège à offrir à ses étudiants l’excellence

académique dans un cadre accueillant et motivant.

Le collège célèbre son centenaire en 2008. Bonne fête,

Marianopolis!

fameq.org | volume 22 | numéro 2

� �

��

��

� Concert rue Peel

� Répétition pour un concert

� Campus avenue Westmount

� Campus rue Peel

� Concert etudiant Cote-des-Neiges

� Concert des diplome(e)s Olga Gross et Annamaria Popescu

Concert de chorale

Concert de chorale

� Concert à la chapelle, Côte-des-Neiges

�� Campus Côte-des-Neiges

�� Campus rue Sherbrooke

Page 58: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Résumé

Cet article propose une analyse de la situation actuelle de l’appren-

tissage à distance de la musique de niveau universitaire ou de

niveau de conservatoire supérieur. Y sont décrits : les outils

nécessaires et disponibles aujourd’hui pour créer cet enseigne-

ment, c’est-à-dire la norme MIDI et le concept des chaînes

éditoriales qui, parmi d’autres fonctions, ont celle de permettre

la réalisation de cours en ligne; et la principale difficulté

rencontrée dans la création de formation à distance de la

musique, à savoir la question des droits d’auteurs et des droits

d’exécution relatifs aux enregistrements de musique commerciaux

qu’on peut souhaiter utiliser pour constituer des exemples

musicaux. Enfin, à quels nouveaux groupes d’étudiants s’adresse

l’enseignement à distance de la musique, soit les étudiants réguliers

mais aussi les amateurs de musique, de tout âge et de diverses

formations.

Le monde de l’éducation, l’informatique et la communication ADSL

Depuis l’avènement de l’informatique et le développement des

moyens multimédias associés, les domaines de l’éducation sont

régulièrement sollicités pour être révisés en fonction de ces

nouveaux vecteurs de l’information. Le monde industriel s’est tout

de suite emparé des systèmes d’exploitation originaux que

proposaient cet univers informatique doublé de la communication

ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line ou « liaison numérique à

débit asymétrique sur ligne d’abonné ») qui peut reproduire son

espace virtuel où il veut et à volonté.

La norme MIDI en musique

En musique, le dispositif de la norme MIDI a permis la parfaite

correspondance entre machine et tout instrument de musique élec-

tronique ou acoustique, directement par l’instrument ou

indirectement par l’enregistrement de son émission sonore. Par

conséquent, la plupart des écoles de musique, universités comme

conservatoires, ont employé les derniers moyens de diffusion et

d’enregistrement et maintenant la communauté des musiciens,

interprètes, compositeurs, enseignants, journalistes, etc. s’est

complètement approprié l’ensemble du nouveau système

technique de la musique numérique.

58

PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE

ENSEIGNEMENT À DISTANCE DE LA MUSIQUE DE NIVEAU UNIVERSITAIRE ET CONSERVATOIRE SUPÉRIEUR.

PAR SYLVAINE MARTIN-KOSTAJNSEK — étudiante en doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Paris 8 et en codirection de thèse avec le Conservatoire de musique du Québec à Rimouski.

FAMEQ à la une | fameq.org

Page 59: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

59

PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE

Les développements généraux de l’E-learning

De son côté, l’e-learning ou l’enseignement à distance a développé

des méthodes qui permettent à l’avenir de penser une formation

dans quelque domaine que ce soit qui serait distribuée essentielle-

ment par voie d’ordinateurs : le système des tuteurs pour la correc-

tion des devoirs, la diversité de la présentation de l’enseignement et

des moyens de communication développés entre le professeur et

l’élève, la facilité de la correspondance entre les différents services

mis en œuvre pour répondre à la demande de l’étudiant et aux

exigences des professeurs, tous ces facteurs sont démonstratifs de la

grande capacité de l’enseignement à distance à se diversifier et à

atteindre toutes les sphères de l’enseignement.

Les droits d’auteurs et les droits d’exécutions, obstacle à la

diffusion de cours de musique

Cependant, dans l’enseignement de la musique, il existe des incon-

vénients qui font que l’emploi des procédés informatiques s’est

rapidement cantonné à un exercice local, sans publicité et qu’on

pourrait qualifier à la fin d’ « artisanal ».

En effet, le problème de droits d’auteur et d’exécution qui accom-

pagne chaque enregistrement de musique limite leur utilisation

dans le domaine de l’éducation et il n’a jamais été aussi constant que

depuis qu’il empêche la diffusion (par la télévision ou la radio) des

enregistrements des enseignements qui comportent des bandes

musicales « illégales » : les enseignements qui utilisent ces enregis-

trements ne peuvent pas être divulgués sur une grande échelle ou

dans un système ouvert comme la radio, la télévision ou l’internet.

Or, tant que cet enseignement s’exerce dans une classe d’individu,

l’utilisation des musiques en question (copie des partitions ou

utilisation de leurs bandes) est tolérée mais il n’en demeure pas

moins que les organisateurs comme les consommateurs se sentent

fautifs de l’emploi de ces enregistrements alors qu’ils font partie de

la vie de tous les jours, que ce soit des enregistrements qu’on entend

à la radio, ou qu’on écoute chez soi.

Il est paradoxal d’interdire de diffuser cet enseignement alors qu’on

se le soit procuré légalement en premier, qu’il ne comporte aucun

danger pour la population et qu’au contraire il contribue à son bien-

être. La large diffusion que permet l’enseignement à distance met

en lumière ce contresens et montre la nécessité qu’une solution

soit apportée à un malaise aussi superflu que contre productif : en

effet, s’il y a des enregistrements, c’est pour qu’ils soient utiles et

utilisables, et il faut donc trouver un moyen légal de pouvoir les

utiliser en toute circonstance. C’est le système des droits qui est

aujourd’hui inadapté et non pas l’utilisateur qu’il stigmatise et il est

par conséquent devenu incontournable de résoudre cette difficulté

car les procédés qui sont à présent disponibles dans le contexte

technique de l’e-learning forcent les derniers barrages vers un renou-

vellement des méthodes d’enseignement et leur épanouissement.

Autre objection, un cours de musique peut-il s’enseigner « à

distance » ?

On peut maintenant opposer une résistance face aux méthodes de

l’e-learning lorsqu’on veut les appliquer à l’enseignement de la

musique : plusieurs professeurs, d’aujourd’hui et émérites, doutent

justement de l’aspect de « distance » attaché à la formule de

l’e-learning et de la pertinence de ce facteur dans l’apprentissage

musical.

En réalité, chacun sait qu’on apprend à jouer d’un instrument auprès

d’un professeur en le rencontrant régulièrement et par un contact

physique avec sa voix, sa présence et l’observation de son jeu à

l’instrument de musique. On sait bien que le maître montre et

corrige la manière de faire du futur jeune interprète sur son propre

instrument. Cette proximité de l’enseignant à l’élève est une dimen-

sion primordiale dans l’apprentissage d’un instrument de musique.

Le modèle type du cours de musique traditionnel

Par voie de conséquence, tous les autres cours musicaux sont des

prolongements de cette forme d’enseignement : que ce soit les

cours d’analyse musicale, d’écritures, de solfège ou de dictées. Tout

l’enseignement musical est à l’aune de ce barème.

Pourtant nombre de matières (ou disciplines) peuvent être démon-

trées par l’enseignement à distance et le sont déjà : depuis quelques

années plusieurs écoles réalisent des logiciels de pratique musicale

destinés à faire s’exercer l’étudiant en musique par l’écoute de pas-

sages musicaux de toutes sortes en vue d’améliorer sa performance

et sa compréhension de tous les aspects de la musique.

Ces exercices réalisés et produits maison sont mis à la disposition des

étudiants mais, dès qu’ils comportent des enregistrements musicaux

commerciaux d’œuvres classiques servant à illustrer leur propos, ils

ne peuvent pas sortir d’un encadrement scolaire strict et limité.

Par contre, cette démonstration réussit à prouver l’autonomie de

certains cours et éclaire les avantages d’une utilisation plus person-

nelle des outils multimédias au service de l’apprentissage musical.

Cours sur vidéos et logiciels d’autoformation

De là à pouvoir répandre par l’internet l’accès à ces logiciels

d’autoformation il n’y a qu’un pas à faire. Et pourtant, si on continue

d’étudier la catégorie de cours de musique qui se prête à

l’expérience, on découvre que tous les cours qui font déjà l’objet de

livres et de manuels d’emploi sont des candidats à l’expérience de

cours sous forme d’e-learning.

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Page 60: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Entrent alors dans ce groupe les cours d’harmonie tonale, de

contrepoint, d’analyses musicales, d’histoire de la musique, d’instru-

mentation et d’orchestration musicales, etc.

De ce fait ces cours à distance ne servent plus à « éloigner un élève

de son professeur » mais plutôt à l’engager à mieux se préparer à des

cours en présence du professeur (« en présentiel » selon le jargon de

l’e-learning).

C’est déjà le cas, par exemple, dans les cours d’administration de

l’Université Paris-Dauphine : les cours à distance s’adressaient d’abord

à des cadres de grandes entreprises et maintenant ils contribuent à

apporter un apprentissage bien délimité que doivent connaître les

étudiants avant de fréquenter les classes de l’établissement.

Il devient facile désormais de répertorier toute une gamme de cours

de musique qui pourraient être enseignés à distance et qui ne souf-

friraient pas de « l’éloignement » d’un professeur car beaucoup de

ces leçons musicales demandent en fait un exercice prolongé et

réitératif qui relève des capacités de l’élève à devenir son propre

maître dans cette acquisition.

Les chaînes éditoriales numériques à l’aide de la fabrication de

cours à distance

On peut se demander quels outils multimédias peuvent rendre

l’esprit et la lettre d’un cours vécu en classe et désormais on sait qu’il

existe une panoplie de moyens apportés par l’instigation et les

recherches dans les champs de l’informatique qui viennent remplir

ce rôle de multiples façons. L’évolution de l’hypermédia permet à

présent de faire contribuer tous les moyens développés dans ce

domaine : divers langages de programmation ou codes de commu-

nication (XML, Java, etc.) sont au service de cette évolution et il est

possible aujourd'hui à un professeur ou un auteur de cours d’utiliser

des chaînes éditoriales numériques qui lui permettent de réaliser en

solo chez lui un cours qui peut être directement mis en ligne sur

l’Internet et qui comporte une grande variété d’outils pour illustrer

son enseignement : des images, des enregistrements sonores et

vidéos, des petites animations, etc. Il existe dorénavant des chaînes

éditoriales dont le but est de faciliter la création de formation à

distance, par exemple, en France, la suite logicielle de Scenari conçue

par des chercheurs de l’Université de technologie de Compiègne,

mais on peut nommer aussi Jaxe (éditeur XML multiplateforme) et

MindOnSite (Plate-forme d’apprentissage en ligne), et tous les

logiciels issus de la technologie SCORM (Sharable Content Object

Reference Model) ou LOM (Learning Object Data ou « métadonnées

des objets d’apprentissage »).

Plateforme expérimentale d’échanges de cours (harmonie et

autoformation musicales) entre institutions musicales :

Département de musique de Paris 8 et Conservatoire de musique

de Rimouski.

L’auteur de l’article, pour sa part, peut parler d’une expérience de

mise en ligne d’un cours d’harmonie tonale réalisé avec le logiciel

libre Opale de Scenari : ce cours fait partie de son doctorat et veut

démontrer la parfaite adéquation entre l’enseignement de l’harmo-

nie tonale en classe de conservatoire et ce même enseignement

lorsqu’il est diffusé sur le Net.

Il a été possible de réaliser ce cours avec l’agrément de Josée April,

professeur d’harmonie tonale au Conservatoire de musique du

Québec à Rimouski, auteur du cours utilisé, et codirectrice de ma

thèse.

Ce cours d’harmonie est le point de départ d’un plus vaste champ

d’expérimentation où est démontré qu’il est possible à deux institu-

tions musicales de collaborer à la diffusion de plusieurs cours de

musique en ligne. Cette expérience collaborative se fait actuelle-

ment entre le Conservatoire de musique du Québec à Rimouski et le

Département de musique de l’Université de Paris 8 avec le soutien

de la Faculté des Sciences de l’Information et de la Communication

de l’Université Paris 8.

Les moyens multimédias qui ont été employés dans le cours d’har-

monie sont une caméra vidéo dont s’est servie Josée April pour enre-

gistrer son cours d’harmonie en classe puis ces enregistrements ont

ensuite été déployés par l’auteur (de l’article) sous format de cours à

distances, comportant les vidéos et le texte du cours explicité et

commenté avec divers exemples musicaux sonores et écrits (réalisés

avec le logiciel d’écriture Finale).

Ces leçons d’harmonie tonale, une trentaine au total, commencent

actuellement à être mises en ligne sur le Site du Centre de

Documentation de la Maison des Sciences de l’Homme de Paris

Nord et les cours d’autoformation fabriqués par le département de

musique de Paris 8 les avoisineront bientôt. (Voir les références à la

fin de cet article)

Solution apportée par Nicolas Desjardins à la problématique des

droits d’auteurs et des droits d’exécutions :

Lors d’une réunion où se sont rencontrés Nicolas Desjardins,

Directeur général des conservatoires de musique et d’art drama-

tique du Québec, Henri Hudrisier, Maître de Conférence à l’Université

de Paris 8, Guillaume Loizillon, codirecteur du programme de licence

en musique et professeur au Département de musique de

l’Université de Paris 8, Gabriel Popovici, Responsable du Centre de

Documentation de la MSH, et Priscilla Velut, Représentante de la

chaîne éditoriale Scenari, de nombreuses facettes de la question de

l’enseignement à distance ont été examinées.

PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE

60 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 61: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

61

PRATIQUE ENSEIGNANTE UNIVERSITAIRE

Par exemple, Nicolas Desjardins a évoqué une possibilité de résolu-

tion du problème de droits d’exécution des œuvres et du droit des

auteurs (professeurs). Il a suggéré l’éventualité de payer un droit

forfaitaire dès la première présentation de l’enregistrement par

l’interprète-musicien pour ainsi régler à l’origine la problématique

des droits puisqu’il devient impossible par la suite d’exercer un

contrôle sur toutes les diffusions subséquentes. Il reste à déterminer

le montant de ce forfait mais la mesure légale serait parfaitement

plausible et réalisable à ce moment-là de la diffusion du matériau

sonore.

Ainsi, les droits des professeurs pourraient leur être rémunérés dès

l’acquisition de leur cours sous format PDF (Portable Document

Format) ou sous formes de vidéos ou toute autre forme d’enregistre-

ment.

Autrement dit l’acquisition des droits de reproduction et de diffusion

moyennant un montant forfaitaire est une issue très probable de la

question du règlement du droit d’auteur et du droit d’exécution.

Possibilité de distinction du matériau du cours du matériau

d’extraits musicaux

Pour ce qui est des cours qui ont déjà fait une utilisation « fraudu-

leuse » d’enregistrements musicaux pour illustrer l’enseignement en

question, on pourrait estimer qu’avec les moyens technologiques

actuels il est parfaitement faisable de dissocier le contenu des exem-

ples musicaux de la partie « enseignement » qu’ils viennent expli-

quer : en effet, il est possible d’avoir un logiciel de la matière du cours

(sur support édité ou diffusable en réseaux) et un autre logiciel

incluant les exemples sonores (lui aussi sur CD ou DVD, ou disponi-

ble en musique ou vidéo à la demande) que les étudiants pourraient

acheter en début de session d’enseignement comme ils le feraient

avec un livres ou des cahiers de classe. Il suffit d’informer la maison

de disques de l’utilisation de ces extraits de musiques tirées de son

répertoire et de lui demander une édition spéciale en vue d’un

enseignement ultérieur.

A qui peuvent s’adresser les cours à distance de musique

Par ailleurs, il a été discuté à « qui pouvait s’adresser ces cours à

distance » et naturellement du fait de l’extrême souplesse de

diffusion des cours lorsqu’ils se passent sur le Net, l’idée d’élargir la

clientèle des étudiants à un plus large public s’impose : en fait, cet

enseignement pourrait s’adresser tout autant à des étudiants

conventionnels qui sont éloignés des centres de formation, comme

il pourrait s’adresser à une clientèle plus hétéroclite de mélomanes

qui souhaitent parfaire leur savoir en musique, mais qui aimeraient

aussi avoir un diplôme à la clé faisant état de leurs nouvelles connais-

sances et de sa légitimité.

L’e-learning, un outil de modernisation de l’enseignement musical ?

Pour terminer est apparu qu’il revient aux écoles et aux chefs

d’établissements d’autoriser ou non un développement qui permet-

trait à ce type d’enseignement de prendre son essor et de contribuer

à une modernisation de la façon d’enseigner la musique.

Dans ce sens il faut réunir une sorte de conseil pour étudier tous les

aspects de la question et se demander à prime abord si l’enseigne-

ment à distance peut répondre à un véritable besoin de l’institution

dont il dépendrait et, plus important, s’il peut devenir aussi valable

que l’enseignement traditionnel dont on bénéficie immédiatement

dès qu’on s’inscrit dans une école de musique reconnue.

Enfin il est normal de se demander ce que l’e-learning peut apporter

de neuf à un enseignement traditionnel qui a fait ses preuves et qui

correspond à la physionomie sociale actuelle dans les villes comme

hors des villes ? Nous pensons que l’e-learning peut apporter une

vision nouvelle de la formation musicale et qu’il peut aider à montrer

et à souligner les incohérences qui parsèment et rendent parfois

caduque le système d’enseignement actuel.

En conclusion de ce bref aperçu des diverses possibilités que

propose l’enseignement à distance de la musique de niveau

universitaire ou de conservatoire supérieur, nous invitons les

lecteurs à consulter l’adresse du Centre de documentation de la

Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord où seront mis, au fur et

à mesure de leur parution durant cette année 2007-2008, à disposi-

tion des internautes, les cours d’harmonie de Josée April, professeur

au Conservatoire de musique du Québec à Rimouski, et les cours

d’auto-formation musicale du département de musique de

l’Université de Paris 8. Ces cours seront disponibles sur le site le

temps de l’exercice de la thèse de l’auteur en prévision d’une

diffusion ultérieure dans un autre cadre. �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Référence :1. Maison des Sciences de l’Homme – Paris Nord http://www.mshparisnord.org/2. Centre de documentation de la MSH Paris Nord http://documentation.mshparisnord.org/Rubriques : - Ressource documentaire

- Documents MSH Paris Nord (Site de publication)- Divers- Voir le fichier

Page 62: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Encore une fois cette année, la cérémonie des Prix nationaux Essor a

permis de reconnaître six projets artistiques à travers le Québec. Pour

l’occasion, la ministre de la Culture, des Communications et de la

Condition féminine, madame Christine St-Pierre était présente pour

remettre plusieurs prix. L’événement qui a eu lieu le 8 décembre, dans

les studios de Télé-Québec, a fait l’objet d’une émission diffusée sur

les ondes de Télé Québec. Il faut souligner au passage que Gilbert

Bourgoin a représenté la FAMEQ sur le jury du concours.

« L’école, on ne le répétera jamais assez, est le lieu par

excellence pour s’initier à cet univers merveilleux de la

culture où la spécificité humaine trouve à s’exprimer dans

toute sa plénitude, dans ce qu’elle a de plus noble », a

déclaré la ministre St-Pierre, lors de la remise des prix. « Ce

milieu favorable au développement culturel, nous le

devons aux enseignantes et aux enseignants qui se

dépensent sans compter pour communiquer aux jeunes

le goût d’explorer, de découvrir et de créer », a-t-elle pour-

suivi.

« Je tiens à féliciter les lauréats et les lauréates et à souli-

gner le travail exceptionnel du personnel enseignant. Le

gala des prix Essor est l’occasion non seulement de célé-

brer le talent des élèves, mais aussi de souligner le

dévouement du personnel enseignant, qui prend

l’initiative de leur faire vivre des expériences originales,

des expériences qui ouvrent des portes sur le monde et

qui contribuent à faire de l’école un véritable milieu de vie

où on a le goût de passer du temps et de réussir », a sou-

ligné la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et

ministre de la Famille, Mme Michelle Courchesne.

L’école Le Carignan remporte le Prix éducation-artistique

Pour une deuxième année consécutive, le musicien éducateur Jean-

Yves Cardin et l’équipe de l’école Le Carignan, située à Montréal-Nord,

figure parmi les lauréats nationaux des prix Essor. En effet, le jury du

concours lui a décerné le prix Éducation artistique pour son projet

« L’enfant au cœur de robot », accompagné de bourses totalisant

2 000 $ offertes par la FAMEQ, l’AQESAP, le RQD, l’ATEQ et AQCCS. Il

récompense un projet qui se distingue par son originalité et son

caractère novateur au regard de différents aspects tels que la

démarche disciplinaire, les approches pédagogiques, le type de

participation des élèves, les activités, ainsi que la contribution des

différentes disciplines et formes d’expression concernées.

L’enfant au cœur de robot est une comédie musicale mettant en

scène près de 200 enfants dans laquelle les quatre disciplines artis-

tiques enseignées au primaire – l’art dramatique, la danse, la musique

et les arts plastiques – ont été mises à contribution. Les 545 élèves de

l’école Le Carignan ont été sollicités pour l’élaboration du spectacle

soit pour l’écriture des chansons, la fabrication des décors et des

costumes soit pour les ateliers de mime. L’enfant au cœur de robot a

pris la forme d’une production contemporaine dans une atmosphère

ludique et caricaturale reflétant la vie à l’école primaire.

L'école Antoine-Roy remporte le prix Télé-Québec

Après avoir remporté le premier Prix national Essor en 2005, le

musicien éducateur Steve Boulay et l’équipe de l'école Antoine-Roy,

de Gaspé, figure de nouveau parmi les lauréats pour son projet

« Belles, dormez-vous? ». Cette année, le jury du concours lui a

décerné le prix Télé-Québec, accompagné d'une bourse de 1 500 $ et

d'une œuvre d'art de Michel Lancelot. Il récompense un projet qui se

distingue par la présence d'activités liées à la promotion active des

arts et de la culture à l'école ou par le rayonnement des arts et de la

culture dans la communauté.

Redonner vie au patrimoine chanté de la péninsule gaspésienne,

patrimoine autrefois vénéré, mais maintenant presque oublié,

a été la motivation initiatrice du projet Belles, dormez-vous? La

collecte de textes traditionnels, l'enregistrement d'un disque et la réa-

lisation d'entrevues télévisuelles sont quelques manifestations du tra-

vail des jeunes qui auront sensibilisé la population au problème de la

fragilité des liens intergénérationnels et de la survie de l'héritage cul-

turel de la Gaspésie.

L'école de Berry remporte le prix Culture-Éducation

L'école de Berry a reçu le prix Culture-Éducation pour son projet

« Le paradis, c'est ici », accompagné d'une bourse de 3 500 $ remis par

le MCCF. Il est décerné chaque année au projet qui se distingue parti-

culièrement par la présence d'un partenariat actif et dynamique entre

le milieu scolaire et les ressources du milieu culturel.

Dans le projet de l'école de Berry, quatre écoles rurales et une école

amérindienne ont joint leurs efforts pour faire partager l'histoire de

l'Abitibi à leurs concitoyens. Pendant huit mois, les élèves ont étudié

l'histoire de l'Abitibi et mis en scène leurs découvertes dans un

spectacle à grand déploiement présenté à la population d'Amos et

des environs.

ACTIVITÉS

REMISE 2007 DES PRIX NATIONAUX ESSOR

Source : MELS

62 FAMEQ à la une | fameq.org

Page 63: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

63

L'école l'Arbrisseau remporte le prix Isabelle-Aubin

L'école l'Arbrisseau, située dans l'arrondissement Laurentien de

Québec, s’est vue remettre le prix Isabelle-Aubin pour son projet

« Sous l'Arbrisseau, la musique et les mots de monsieur Vigneault ». Ce

prix, offert par le MELS, est accompagné d'une bourse de 2500$. Il

récompense un projet qui se distingue par l'importance qu'il accorde

à la contribution active des arts au cours de sa réalisation et par la

mise en valeur de la formation artistique offerte à l'élève.

La rencontre avec l'univers de l'auteur, compositeur et interprète

Gilles Vigneault aura permis de sensibiliser les jeunes à la beauté de la

langue et du patrimoine québécois, ainsi qu'au pouvoir des mots par

l'intermédiaire de la chanson, de la danse et des instruments

traditionnels. Cette incursion dans certaines manifestations de la

culture québécoise aura également été l'occasion de découvrir la

culture du Japon par les Haïkus (petits poèmes), particulièrement

appréciés de Gilles Vigneault.

L'école l'Oasis remporte le prix Renouveau pédagogique

L'école l'Oasis, située à Lachute, a reçu le prix Renouveau pédago-

gique pour son conte musical « Arthur au pays des dragons ». Ce prix,

offert par le MELS, est accompagné d'une bourse de 3 500 $. Il est

décerné au projet qui se distingue le plus par la qualité des

démarches disciplinaires qu'il implique et la richesse des activités

proposées liées au développement des compétences, à la pertinence

des liens interdisciplinaires, à l'interaction dynamique entre les

personnes liées au projet et à la place centrale accordée à l'élève.

Le projet présenté par l'école l'Oasis met à profit l'art dramatique, la

danse et la musique. Dans le cadre de son plan de réussite, l'école a

choisi de mettre en place des outils qui ont permis aux élèves

d'accroître leur estime personnelle et leur persévérance scolaire. La

réalisation de ce conte musical a été rendue possible grâce à l'impli-

cation des 250 élèves de l'école et de leurs enseignants et à la très

grande participation des artistes de la région. Les élèves ont ainsi pu

se familiariser avec différentes formes d'art comme le cirque, la

musique et la danse.

L'école les Hauts-Bois remporte le Grand Prix national Essor

L'école des Hauts-Bois, de Mascouche, remporte le Grand Prix natio-

nal 2007 pour son projet « Quand il fait noir ». Ce prix est accompagné

d'une bourse de 7 000 $ décernée par Hydro-Québec et d'un piano

d'une valeur de 7 000 $ offert par Yamaha Canada Musique ltée. Il est

décerné au projet qui se démarque le plus par son originalité, son

caractère novateur, le partenariat suscité entre les milieux scolaire et

parascolaire, la qualité et la diversité de l'ensemble des activités qu'il

comprend et ses effets sur la communauté scolaire et extrascolaire.

Le projet a permis aux élèves de réfléchir sur eux-mêmes et sur ce qui

caractérise chacun, en plus d'élargir leurs connaissances sur des uni-

vers moins connus. La création d'une œuvre plastique autour du

thème des peurs et des rêves a été le déclencheur de la rencontre et

de l'échange avec des personnes différentes. La réalité des non-

voyants est-elle différente? Est-ce que les aveugles rêvent? Ont-ils

peur de vivre dans le noir? Voilà autant de questions que les jeunes

ont pu approfondir par des rencontres avec des aveugles et diffé-

rentes personnes-ressources. �

fameq.org | volume 22 | numéro 2

Le prix Éducation artistique Susan Alexander, secrétaire du conseil d'administra-tion du RQD, madame Josée St-Pierre, représentante de l'ATEQ, Jean-Yves Cardin,enseignant et responsable du projet, Christine St-Pierre, ministre, MichelMaréchal, directeur de l'école, Pauline Chaput, présidente de la FAMEQ et DanielCharest, président de l’AQESAP

Le prix Télé-Québec Steve Boulay, enseignant et responsable du projet, Christine St-Pierre, ministre, Claude Plante, directeur général des Régions et des Partenariats àTélé-Québec, Claudio Bernatchez, directeur de l'école en compagnie d’Ubald Boulayet des jeunes de l'école qui ont offert une prestation lors du gala.

Le prix Isabelle-Aubin Lucie Bruneau, directrice de l'école, Christine St-Pierre, ministre, et Judith Marcoux, enseignante et responsable du projet.

Le prix Renouveau pédagogique Annie Reddy, responsable du projet et directricede l'école, Christine St-Pierre, ministre et madame Louise Villeneuve, enseignante.

Page 64: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

ACTIVITÉS

64 FAMEQ à la une | fameq.org

ENCORE DU NOUVEAU AU CONCOURS DE MUSIQUE

CLERMONT-PÉPIN

Après s’être ouvert davantage aux participants de l’extérieur de la

Beauce en 2007, le Concours de musique Clermont-Pépin innove

encore cette année. En effet, pour la 23e édition du concours, le

comité organisateur a instauré un nouveau classement des partici-

pants. Ces derniers ne seront plus choisis par catégorie

(débutant, intermédiaire ou avancé) mais seront plutôt

regroupés selon leur âge. Ainsi, il y aura une catégorie pour

les 6 à 10 ans, une pour les 11-13 ans, les 14-16 ans, et ainsi

de suite. Cette nouvelle approche permettra à un plus grand

nombre de participants d’avoir accès aux bourses offertes

lors des finales. Les éliminatoires auront lieu les 11 et 12 avril,

les demi-finales, le 13 avril 2008, à la Chapelle du Centre

culturel Marie-Fitzbach, Saint-Georges (Québec). La finale aura lieu

au même endroit le 26 avril. Des bourses totalisant près de 10 000 $

seront distribuées lors de la finale. La date limite d’inscription est fixée

au 15 février 2008.

Information : 418 222-6690, www.concours-clermontpepin.org

Noémi Vachon a remporté le grand prix du jury dans le cadre du

Concours Clermont-Pépin 2007. Elle a commencé le piano à 5 ans

avec Chantal Bureau et a complété son 11e degré à l’extension de

l’Université Laval en juin 2007. Pour ce qui est du violon, de 6 à 10 ans

elle a étudié avec François Fréchette. À 11 ans, elle a fait un an avec

Julie Tanguay au pré-conservatoire. Depuis l’âge de 12 ans, elle étu-

die l’alto avec François Paradis au Conservatoire de musique de

Québec. Noémi étudie présentement au Cégep Beauce-Appalaches

en sciences de la nature et elle continue son apprentissage de l’alto

au conservatoire.

24E CONCOURS ANNUEL DE L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE

TROIS-RIVIÈRES

Auteur : Denis Morneau, production, OSTR

Il me fait plaisir de vous annoncer la tenue du 24e Concours annuel

de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Cet événement aura

lieu les 28, 29 février et 1er mars 2008 au Conservatoire de musique

de Trois-Rivières. Signalons que le prochain concours s'adresse cette

fois à une seule discipline musicale : le chant. En outre, le jury du

Concours sera de nouveau présidé par le directeur artistique et chef

attitré de l’OSTR, maestro Jacques Lacombe. Le jury est complété par

Michel Beaulac, Directeur artistique de l’Opéra de Montréal, Odile

Magnan, réalisatrice à Espace musique et de Richard Turp, président

et directeur artistique de la Société musicale André-Turp.

J’attire votre attention sur une date capitale : les dossiers de candida-

ture doivent parvenir à l’OSTR au plus tard le vendredi 18 janvier 2008.

Information : 819 373-5340 www.ostr.ca

68E CONCOURS OSM – STANDARD LIFE

Auteur : JSG

Des jeunes musiciens de partout au Canada s’étaient donné rendez-

vous dans le cadre du concours OSM Standard Life, qui se tenait pour

la première fois à la Salle Tanna Schulich de l’École de musique

Schulich de l’Université McGill. Le concours national offrait plus de

75 000 $ en prix et bourses, selon trois catégories Cordes (violon,

alto, violoncelle, contrebasse) classe A (18 à 25 ans) et B (17 ans et

moins) et harpe.

Le Premier prix, catégorie cordes classe A

Andrew Wan, violoniste de l’Alberta

Le Premier prix, catégorie cordes classe B

Stéphane Tétreault, violoncelliste du Québec

Le Premier prix, catégorie harpe n’a pas été décerné. Les harpistes

Caroline Cole de l’Ontario et Valérie Milot, du Québec ont reçu le

deuxième prix ex aequo.

Le lauréat du Grand Prix OSM Standard Life, décerné à l'un des

gagnants d'un premier prix (harpe et cordes) qui s'est le plus démar-

qué, pendant le concours, a été remis à Andrew Wan . En plus de se

voir octroyer une bourse de 11 000 $ offerte par la Standard Life,

Andrew Wan jouera en concert avec l'OSM. Il remporte également

plusieurs autres prix dont le Prix Espace musique et le Prix Étoiles

Galaxie de Radio-Canada – Centre d'arts Orford.

LISTE DES CONCOURS QUÉBÉCOIS

Voici la liste des concours actuellement répertoriés à la FAMEQ. Pour

obtenir plus d’information sur ces événements, veuillez consulter

le site Internet de la FAMEQ. Pour ajouter un concours, veuillez

communiquer avec Jean-Sébastien Gascon.

Concours de musique du Canada

Concours musical international de Montréal

Concours OSM – Standard Life

Concours annuel de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières

Concours de composition pour orgue de l’Ensemble Musica Nova

Concours Clermont-Pepin

Concours Mozart de la Sinfonia de Lanaudière

Le Prix d’Europe

Le Festival de musique du Royaume

Le Concours solistes et petits ensembles

Secondaire en spectacle

Cégep en spectacle

Noémie Vachon Andrew Wan Caroline Cole Valérie MilotCONCOURSPhotographe : Jean-Sébastien Gascon

Photographe : Jean-Sébastien Gascon

Page 65: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

RÉFLEXIONS POST-CONGRÈS

PAR CLAIRE ROUSSEAU — École Le Plateau, Commission scolaire de Montréal

ACTIVITÉS

À l’évidence, les ateliers pratiques, ceux qui font bouger, les

cliniques d’instruments auront toujours la cote d’amour à notre

congrès annuel. Ce qui a alimenté ma réflexion, c’est plutôt la

rencontre des chercheurs au congrès depuis quelques années,

faisant état de la recherche en éducation musicale.

D’abord, la conférence d’ouverture de Joséphine Mukamurera de

l’université de Sherbrooke a tracé très justement le portrait de la

situation des enseignants en général, des spécialistes en musique

en particulier. Sa démonstration nous a donné l’heure juste quant

à nos valeurs, notre regard sur la profession, nos conditions maté-

rielles, notre isolement, et enfin quant à notre degré de satisfaction

qui est, somme toute, assez encourageant. À partir de là, on est en

mesure de tirer les bonnes ficelles pour changer des choses, amé-

liorer son sort.

L’atelier présenté par Francis Dubé de l’université Laval a aussi

provoqué beaucoup de réflexion. Monsieur Dubé a démontré sa

méthode d’apprentissage des gammes pour les pianistes débu-

tants qui repose essentiellement sur le cycle des quintes et n’utilise

pas le pouce! L’université Laval adoptera cette approche à

l’automne 2008 parallèlement au programme de piano déjà en

place. Quant à moi, je mise sur le cycle des quintes dans mes

classes de 6e année pour sa logique si simple, ce qui simplifie

grandement la notion de tonalité et la compréhension des

gammes. Les mines illuminées de mes élèves m’ont convain-

cue que j’avais (enfin!) trouvé la meilleure façon.

Un autre chercheur de l’université d’Ottawa – Jonathan

Bolduc - a provoqué chez moi beaucoup d’intérêt depuis le

congrès de 2005 à Magog où il a exposé son expérimentation de la

lecture et de l’écriture chez des enfants de maternelle. L’article paru

dans le dernier numéro de notre revue résume très bien sa

recherche. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, le seul fait d’inciter

des enfants du primaire à lire sur la portée semblait inconcevable

et relevait d’un exploit irréalisable. Que dire de l’écriture!

65fameq.org | volume 22 | numéro 2

Bruno Gendron Chantal Dubois Jan Steele

Jo-Anne Fraser Jonathan Bolduc Joséphine Mukamurera Monica Lang

Photographe : Magalie Dagenais

Page 66: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Entre temps, j’ai mis la main sur « Le Miracle de l’écriture »

(Time - Life, 1978) dans lequel on présente de nombreux spécimens

d’écriture gravés sur la pierre. J’y ai trouvé la plus ancienne partition

musicale datant de 3400 ans, découverte en Syrie. Celle-ci comporte

10 lignes de signes décryptés en 1972 : la poésie en lettres cunéi-

formes occupe les 4 lignes supérieures et les indications musicales

sont placées sur les 6 lignes du bas. On distingue aussi des hachures

ajoutées tant dans le texte que dansla partie musicale qui pourraient

aussi bien apparaître dans une gravure moderne. L’œil profane

d’aujourd’hui ne reconnaît ici aucun signe musical.

Ce qui m’a frappée, c’est la similitude de «pensée» entre cette toute

première partition connue et celles des tout-petits d’aujourd’hui qui

ajoutent lettres et dessins à travers les notes de musique. Les petits

aiment bien faire étalage de TOUT ce qu’ils ont appris en même

temps en mélangeant les codes.

Également, un récent rapport de l’OCDE divulgue la recherche d’un

étudiant de l’UQAM, Steve Masson qui se penche sur la neuroéduca-

tion, jeune science à cheval sur les neurosciences et les sciences de

l’éducation. Le jeune chercheur affirme que le « cerveau est

plastique. Les professeurs, chaque jour, ont le pouvoir de modifier

physiquement le cerveau des élèves, ce qui est très encourageant. »

Comme langage, la musique s’inscrit tout naturellement dans le

même processus de décodage qu’une langue.

À la lumière de ces études, je crois qu’on doit fournir à nos élèves le

plus de façons possibles d’apprendre, sans crainte d’ajouter la

lecture et l’écriture musicale. Plusieurs d’entre vous invoqueront le

manque de TEMPS dévolu à notre matière, j’en conviens. Je crois

encore que le secret est d’y aller à petites doses, d’avancer à petits

pas en choisissant, par exemple, un groupe et tester sa propre

expérimentation. Pour développer son savoir-faire, ses compé-

tences, l’enfant doit comprendre, dans le sens premier du terme,

c’est-à-dire « prendre avec soi, faire sien ». À mon sens, la musique

joue alors pleinement son rôle et devient un formidable outil de

formation. �

ACTIVITÉS

66 FAMEQ à la une | fameq.org

Pierre Mocion Ursula Stuber

Debout : Normand Laprise (1972–1973); Céline Potvin (2005–2006); Pauline Chaput (2006 - ); Gilles Fortin(1967–1969); Berthe Sylvain-Dufresne (1989–1992); Roger Mongeon (1969–1970, 1975–1978, 1982–1985) Assis : Claire Rousseau (2002 – 2005); Marielle Therrien-Cyr (1985–1989); Louise Gaulin (1995–1996); Louise Gingras (1996–1999); Monique Gallant (1999 – 2002)

Photographe : Magalie Dagenais

40 ANS D’HISTOIRE

Dans le cadre du congrès 2007, tous les présidents

qui ont fait l’histoire de la FAMEQ ont été invités au

banquet.

Malgré des moyens limités, nous préparons actuelle-

ment le livre des 40 ans de la FAMEQ. La récolte

de plusieurs témoignages ainsi que la collecte

d’archives nous permettent de préparer un ouvrage

présentant quarante ans de réalisations au sein de

la Fédération, en parallèle avec l’avancement de

l’éducation musicale au Québec.

Page 67: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

ACTIVITÉS

67fameq.org | volume 22 | numéro 2

SURVOL DU CONGRÈS 2007

Le comité organisateur et lesprincipaux maîtres d’œuvre de cecongrès étaient fiers de se rassembler pour fêter le succèsdu Grand concert FAMEQ. Marie-Claude Pinard et SylvainMarcotte ont co-coordonné cecongrès qui s’est révélé un succèstant au niveau de la participationque par la qualité des activités.

Des représentants du Nouveau-Brunswick. Julie Lebel et Louis Dallaire entourant Pauline Chaput, étaient présents pour souligner le 50e anniversaire

du Concours de musique du Canada.

Lancement de la dernière édition de la revue Recherche en éducation musicale,publiée par la faculté de musique de l’Université Laval,

présentée par Denyse Blondin et Maïté Moreno.

Pour une deuxième année, le congrès permettait la présentation

d’affiches scientifique par les chercheursuniversitaires.

Eric Favaro et Mary Dinn de l’ACEM accompagnent Mike Singh,représentant de Roland Canada.

Les étudiants ont profité de plusieurs conférences offertes lors des repas.

Plusieurs mini-concerts ont été offerts par des étudiants.Jean-Guy Parenteau et les élèves de l’école Jean-Raimbault présentaient un exercice d’improvisation jazz.

Photographe : Magalie Dagenais

Page 68: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

Cette année encore, le Grand concert FAMEQ était l’occasion de

rassembler des élèves de partout au Québec sous l’Harmonie

FAMEQ. Pendant trois jours, les jeunes ont veillé à la préparation du

programme du concert. Ils ont notemment travaillé sur l’œuvre

d’Alain Payette qu’ils ont créée en présence du compositeur.

La contribution artistique exceptionnelle des partenaires de la

région Centre-du-Québec a permis d’enrichir le concert et d’en

faire un événement grandiose, devant plus de 800 spectateurs.

Ainsi, s’est ajouté à l’Harmonie FAMEQ, le talent des élèves du

primaire de l’école Duvernay, de la Symphonie des jeunes de

Drummondville et des étudiants en musique du Cégep.

Enfin, le Grand concert aura aussi été le moment de rendre un

hommage pleinement mérité à Monsieur Gilles Fortin, président

fondateur de la Fédération. Il y a 40 ans, il a eu le panache de

réunir 300 musiciens éducateurs.

Félicitations à Monsieur Serge Fréchette, directeur artistique, ainsi

qu’aux nombreux individus et partenaires qui ont soutenu l’événe-

ment. Le programme et une captation audiovisuelle sont disponi-

bles sur le site Internet de la FAMEQ. �

68

ACTIVITÉS

L’HARMONIE FAMEQ 2007

FAMEQ à la une | fameq.org

Photographe : Magalie Dagenais

Page 69: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

69

ACTIVITÉS

fameq.org | volume 22 | numéro 2

EXPOSANTS CONGRÈS FAMEQ 2007

Congrès FAMEQ / 4 arts

Le Congrès FAMEQ / 4 ARTS aura lieu à Trois-

Rivières du 13 au 15 novembre 2008. Tous les

détails sont disponibles sur le site Internet de la

Fédération.

Harmonie FAMEQ 2008

Michel Laliberté sera le directeur artistique

de l’Harmonie FAMEQ 2008. Les information et

les documents d’inscription seront disponibles

prochainement sur le site Internet de la FAMEQ.

Archambault Centre d’Art OrfordLa Boutique du musicien

La Drumerie Les Éditions CEC Les Éditions De L’Envolée

MELS MusiClub Musique de Marc

Centre National des Arts

Les Éditions Marie-France

Musique Gendreau

Jeunesse musicales du CanadaMusique Steve’s Twigg Musique Voyage Tour Étudiant

Michel Laliberté et ses étudiants au festival de jazz de la Polyvalente Hyacinthe Delorme

Photographe : Magalie Dagenais

Photographe : Jean-Sébastien Gascon

Page 70: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait
Page 71: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait

71

CALENDRIER

fameq.org | volume 22 | numéro 2

8 et 9 février 2008QBA annual Honour Bandwww.quebecbandassociation.com

11 au 18 février 2008La semaine des arts et de la culture à l’écolewww.mels.qc.ca

11 et 12 février 2008On Joue Ensemblewww.fameq.org/association/montreal/

28 février au 1er mars 2008Concours annuel de l’OSTRwww.ostr.ca

13 au 19 mars 2008La Semaine nationale de musicothérapiewww.musicotherapieaqm.com

20 au 23 mars 2008Musicfest Québec www.musicfestquebec.com

29 mars 2008� Jazzfest des jeunes du Québec www.jazzfestdesjeunes.qc.ca. � La Grande Harmoniewww.fameq.org/association/abitibi/

5 avril 2008Viens Jazzer Avec Nouswww.fameq.org/association/quebec/

11 au 13 avril 2008Le 8e Concours solistes et petitsensembleswww.concourssolistes.com

11, 12, 13 et 26 avril 2008Le Concours Clermont-Pepinwww.concours-clermontpepin.org

17 et 18 avril 2008Rassemblement choral scolaire del’Île de Montréalwww.fameq.org/association/montreal/

19 au 21 avril 2008 Cégeps Rock www.cegepsrock.qc.ca

19 avril 2008Enchantons-Nouswww.fameq.org/association/monteregie/

24 avril au 10 mai 2008Le Festival de musique duRoyaume www.festivalduroyaume.com

25 avril 2008Festival de musiqueRassemblement musical de l’Est-du-Québecwww.fameq.org/association/est_du_quebec/

26 avril 2008Cégep en spectacle www.riasq.qc.ca/ces/

2 au 4 mai 2008L’Ochestre à vents Prestige Québec www.fhosq.org

3 mai 2008 Festival de Jazz de la polyvalenteHyacinthe-Delorme www.fameq.org/association/monteregie/

5 mai 2008 Lundi en musique www.musiquepourtous.ca

7 au 9 mai 2008Les Choralies (Outaouais) www.csdraveurs.qc.ca/musique/

8 au 11 mai 2008Le Festival de musique classiquedu Bas-Richelieu www.festivalclassiquebr.com

13 au 17 mai 2008 MusicFest Canada www.musicfest.ca

15 au 18 mai 2008 Festival des harmonies et orchestres symphoniqes duQuébec www.festivaldesharmonies.com

20 au 30 mai 2008Concours musical international deMontréal www.concoursmontreal.ca

24 mai 2008Viens Jouer Avec Nouswww.fameq.org/association/quebec/

2 au 6 juin 2008Le Prix d’Europewww.prixdeurope.ca

23 juin au 6 juillet 2008Le Concours de musique duCanadawww.cmcnational.com

CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2008

Tous les détails sont sur le site www.fameq.orgPour inscrire votre activité dans le calendrier, communiquez avec Jean-Sébastien Gascon [email protected]

annulé

Dernière rangée : Yolanda Kondonassis,Lucie Gascon, Caroline Lizotte,Josh Layne, Robin Best, Lori Gemmell2e rangée : Judy Loman,Rita Costanzi, Valérie Milot, Jennifer Schwartz,Caroline Cole, Manon Le Comte,Véronique CouturierPremière rangéedevant :deux étudiantes enharpe dont nous n’avonspas les noms et Valérie Gariépy-Duvalétudiante auConservatoire

Seize harpistes dans une même salle, ça mérite une photo!

Cette année, le Concours de musique OSM-Standard Life a permis cette rencontre

entre plusieurs générations de harpistes du Canada et des États-Unis, venus comme jury, participants ou auditeurs.

Page 72: Dossier collégial - | FAMEQEn questionnant l’arrimage entre les ordres d’enseignement, ce ... MELS l’apprentissage du langage disciplinaire artistique soit important. On serait