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TROIS RUPTURES de Rémi De Vos
mise en scène Othello Vilgard
Compagnie Solaris
La compagnie Solaris
2 T ro is ru p tu re s est la dernière pièce de Rémi De Vos, le texte est publié aux Éditions Actes Sud-‐Papiers et a reçu l’aide à la création du Centre National du Théatre (CNT).
Équipe
Texte Rémi De Vos Interprétation Pierre-Alain Chapuis & Johanna Nizard
Mise en scène, Scénographie et Son Othello Vilgard Assistante à la mise en Scène Louise Loubrieu
Lumières Franck Thévenon Costumes Cécile Ponet & Fleur Peyfort
Contact Diffusion Olivier Talpaert -‐ 06 77 32 50 50
Production Compagnie Solaris
Coproductions : Les Scènes du Jura, Château Rouge – Annemasse La compagnie Solaris a été créée le 12 avril 2011 par Rémi De Vos, auteur de théatre et Othello Vilgard, metteur en scène. Elle est née du désir de confronter écriture et recherches visuelles et sonores.
La compagnie Solaris
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CRITIQUES (extraits)
(affiche pour le Lucernaire)
PARISCOPE : Fulgirance comique, noirceur drôlatique : on a droit ici à du grand De Vos !
LE CANARD ENCHAÎNÉ : Des Dialogues au couteau, ping-‐pong verbal éblouissant de rapidité, de précision, de violence, mis en scène avec une efficacité maximum.
MARIANNE : Rémi De Vos attaque au couteau verbal. Âme sensible s’abstenir. C’est de l’explosif, du provocateur.Ni circonvolution, ni gants 8
SCÈNEWEB : L'écriture est grinçante et l’humour est dévastateur. La mise en scène et la scénographie sont magnifiques. Une pur moment de binheur, notre coup de cœur !
LES ÉCHOS : On est plongé dans un drôle de Sitcom désincarné qui pourrait avoir été écrit par un robot malicieusement programmé. Les acteurs sont excellents, à la fois totalement impliqués et flottant dans un ailleurs déshumanisé.
TÉLÉRAMA : D’une écriture absurde et abrupte à la Ionesco, Rémi De Vos nous renvoie au traditionnel enfer du couple qu’ont si bien mis en théâtre Courteline et Feydeau.
LA TERRASSE : Une analyse de la condition humaine, dans le goût du jeu et le plaisir du verbe, un verbe qui tire plus vite que son ombre et provoque le rire.
FRANCE CULTURE (La Dispute) : Une mise en scène extrêmement fine et subtile. Les acteurs sont impeccables. Un spectacle à voir !
La compagnie Solaris
4 FRANCE INTER (5/7) : Un auteur génial qui excelle dans le tragi-‐comique, deux super comédiens.
THÉÂTRAL MAGAZINE : Le jeu des comédiens est d’une étonnante précision millimétrée. On en aimerait la cruauté tant elle est, ici, réjouissante.
WEBTHÉA : Une mise en scène d’une grande rigueur, les trois explosions sont subtilement agencées. Trois beaux moments de comédie moderne !
FROGGY’S DELIGHT : La direction d’acteur est rigoureuse et l’interprétation sans faille.
REG’ARTS : Le public se retrouve comme des laborentins face à l’expérimentation sur le vivant. Le rire est ici trempé dans l’acide !
THÉÂTRE DU BLOG : Des acteurs comme en vitrine (…) derrière laquelle ils se meuvent, tels des insectes observés au microscope.
LES TROIS COUPS : Les interprètes, exceptionnels, servent remarquablement le texte. Mais la mise en scène au scalpel contribue également beaucoup à la qualité du spectacle… De la mécanique plaquée sur du vivant.
L’AVANT-SCÈNE : Habile, cynique et clinique, Johanna Nizard et Pierre-‐Alain Chapuis sont parfaits. La soirée réinvente ce que les auteurs d’autrefois appelaient la « comédie rosse ». Allègrement désepérant !
LE NOUVEL OBSERVATEUR : Trois saynètes féroces et brutales. Le rire qu’elles arrachent brûle la gorge.
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© othello vilgard* Pourquoi se séparer d’un commun accord
alors qu’une rupture déchirante est la meilleure façon de montrer à l’autre qu’il a beaucoup compté ?
© othello vilgard*
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Texte Trois ruptures parle de la violence dans le couple. Ce n’est pas la première fois que j’aborde le sujet dans mes pièces. Si l’on y regarde bien, le thème revient sans cesse : la violence sociale se répercute dans l’intime, le couple devenant ainsi le lieu du combat. Une scène de ménage poussée à fond à toujours un aspect comique. La part de l’humour dans mes pièces est parfois mal comprise. L’humour, -‐ les rires qu’il peut provoquer -‐ ne cherche pas à amoindrir ou dédouaner la violence qui s’exerce. Il rend simplement possible sa représentation. La force du théâtre réside dans son effet miroir ; dans le meilleur des cas, il permet la prise de conscience de réalités inacceptables. Pour l’écrivain, il s’agit alors d’écrire au plus juste. « Une pièce de théâtre devrait pouvoir provoquer cette réaction chez le spectateur : oui, c‘est comme ça… Est-‐ce que nous ne pourrions pas faire quelque chose pour améliorer un peu la situation ? » Tchekhov.
Rémi De Vos
Comédie C’est une comédie. Sur quoi est fondée la comédie ? Pour moi ? Sur le tragique. C’est comme ça que je vois les choses. Alors c’est peut-‐être ce qu’on appelle une tragi-‐comédie. Le terme sonne très ancien. Ça ne fait rien. Le théâtre est quelque chose de très ancien et qui s’intéresse depuis longtemps aux relations entre hommes et femmes. C’est un sujet inépuisable. Là, je parle du moment où rien ne va plus, où l’on se quitte parce que la relation ne peut aller plus loin. Ce ne sont pas des scènes de ménage, ce sont des instants où tout s’écroule, où quelque chose meurt en soi. Ce n’est pas drôle quand on y pense. C’est même dévastateur. On perd pied. On est pris de vertige. Tout se casse la gueule, c’est terrible. C’est là que l’humour peut nous venir en aide. Il n’y a pas grand-‐chose d’autre à attendre de toute façon. Mieux vaut en rire, c’est ce que je pense. Pour ma part, je suis incapable de faire autrement.
Rémi De Vos
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Extraits « Sa Chienne » (extrait 1) Une femme quitte son compagnon après lui avoir préparé un festin. La cause : elle ne supporte plus sa chienne. En guise de vengeance, l'homme l'oblige à manger la pâtée de l'animal. L’homme -‐ A cet instant précis je ressens une satisfaction totale La femme -‐ Grâce au repas ? L’homme -‐ Au repas que tu m’as préparé oui La femme -‐ Tant mieux L’homme -‐ Quel festin La femme -‐ Je te quitte Il la regard. L’homme -‐ Ou vas-‐tu ? La femme -‐ Non je te quitte vraiment L’homme -‐ Pardon ? La femme -‐ Je te quitte pour de bon Temps. L’homme -‐ Blague ? La femme -‐ Non L’homme -‐ Pas blague ? La femme -‐ Non Il la regarde. L’homme -‐ Comprends pas La femme -‐ C’est simple à comprendre L’homme -‐ Tu me quittes ? La femme -‐ C’est ça Il la regarde. L’homme -‐ Blague ? La femme -‐ Toujours pas L’homme -‐ Pas blague ? La femme -‐ Non L’homme -‐ Tu veux me quitter ? La femme -‐ C’est fait je te quitte L’homme -‐ Maintenant ? La femme -‐ Oui L’homme -‐ Au dessert ? La femme -‐ Tu prendras le café tout seul Il la regarde.
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« Pompier » (extrait 2) Un homme avoue à sa femme la liaison qu’il entretient avec un pompier rencontré à la salle de sport. La femme veut le quitter, l'homme l'oblige à téléphoner au pompier. La femme -‐ Ce que je te demande c’est qui a quitté qui ? L’homme -‐ C’est moi qui l’ai quitté La femme -‐ Non L’homme -‐ Bien sûr que si La femme -‐ C’est lui qui t’a quitté L’homme -‐ Parce que je l’ai quitté La femme -‐ Tu ne voulais pas qu’il te quitte L’homme -‐ Je ne voulais pas te quitter toi La femme -‐ C’est moi qui te quitte L’homme -‐ Ne me quittez pas La femme -‐ Pardon ? L’homme -‐ Je ne veux pas que tu me quittes La femme -‐ Tu viens de dire ne me quittez pas L’homme -‐ Je suis complètement déboussolé La femme -‐ Je vois ça L’homme -‐ Cela fait deux ruptures dans la journée La femme -‐ Tu dois avoir un horoscope de merde L’homme -‐ Je vais craquer La femme -‐ Nous ne sommes pas obligés de vivre ça dans le drame L’homme -‐ Je craque complètement La femme -‐ Reprends-‐toi L’homme -‐ J’ai l’impression de m’écrouler de l’intérieur La femme -‐ Respire à fond L’homme -‐ Ça ne va pas du tout La femme -‐ Reprends-‐toi L’homme -‐ Je ne peux pas La femme -‐ Respire L’homme -‐ Je ne peux pas respirer La femme -‐ Qu’est-‐ce que je peux faire ? L’homme -‐ Aide-‐moi
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« Un Enfant » (extrait 3) Un couple au bord de la crise de nerfs finit, après avoir envisagé de se débarrasser de leur enfant, par se séparer. L’homme -‐ Eh ho La femme -‐ Quoi ? L’homme -‐ Ça va oui ? La femme -‐ Quoi ? L’homme -‐ C’est quoi ça ? La femme -‐ Qu’est-‐ce que t’as ? L’homme -‐ Ça va bien là La femme -‐ Quoi ? L’homme -‐ Je peux quand même te regarder ? La femme -‐ Bon allez ho L’homme -‐ Quoi bon allez ho ? La femme -‐ Ça va je te dis L’homme -‐ Quoi quoi quoi ? La femme -‐ Ça va maintenant L’homme -‐ Non mais dis donc ? La femme -‐ Quoi ? Qu’est-‐ce que ? Qu’est-‐ce qui ? L’homme -‐ Dis donc La femme -‐ Plus bas L’homme -‐ Quoi plus bas ? La femme -‐ Parle plus bas L’homme -‐ Je peux pas te regarder ? La femme -‐ Si regarde-‐moi L’homme -‐ Non mais dis La femme -‐ Quoi ? L’homme -‐ Je peux te regarder La femme -‐ Oui tu peux L’homme -‐ Il est pas là La femme -‐ Oui d’accord L’homme -‐ Alors ? La femme -‐ Je disais ça pour toi L’homme -‐ Quoi pour moi ? La femme -‐ Plus bas L’homme -‐ Quoi plus bas ? La femme -‐ Parle plus bas L’homme -‐ Dis donc La femme -‐ Juste plus bas
L’homme -‐ Mais dis donc La femme -‐ La même chose mais plus bas L’homme -‐ Ça va oui ? La femme -‐ Oui ça va mais parle plus bas.
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Notes de mise en scène Trois Ruptures s’organise en trois séquences distinctes d’une durée à peu près égale. Chacune des séquences présente un couple dans une situation particulière de rupture. Nous faisons ici le choix de glisser d’une séquence à l’autre avec un même couple d’acteur et de ne pas séparer les trois parties du texte en trois petites pièces autonomes. Nous jouons la pièce en continu.
Le couple
Le texte aborde trois situations qui ébranlent certains fondamentaux de nos sociétés, comme la domination masculine, la place de la femme, la question de l’homosexualité et l’avènement de la toute-‐puissance de l’enfant. Un des enjeux du texte est de savoir finalement qui va quitter l’autre. Mais mettre en scène Trois Ruptures, c’est chercher aussi à découvrir ce qui les attache. C’est aussi faire le choix de la rupture avec le texte, donner à voir l’innommable, le sans-‐mot, la solitude des corps. C’est chercher la rupture dans la rupture, relever les transitions qui s’étirent, appréhender les répétitions du quotidien, articuler les gestes appris par cœur (…). mais c’est enfin redécouvrir le comique implacable et souvent « border line » qui parcourt la pièce. Un homme, une femme, un couple, trois histoires drôles et tragiques qui s’organisent suivant les principes de la rupture : rupture de la relation homme/femme, rupture de la relation parents/enfants, rupture avec l’organisation sociale
Construction rythmique
Comme toujours chez Rémi De Vos, la construction rythmique et les didascalies sont des éléments indissociables de son écriture. Nous avons choisis de respecter à la lettre ces indications qui sont pour nous le squelette de la mise en scène. Rémi De Vos a pris soin de titrer chaque séquence et d’en indiquer le rythme, comme pour une partition musicale : Allegro pour Sa Chienne, Moderato pour Pompier et Presto pour Un Enfant. C’est pourquoi nous jouons sur l’enchaînement des scènes et des dialogues en respectant cette rythmique. Notre dramaturgie est intimement liée au temps, au rythme et à l’espace agencé dans le texte. Dans le solfège, le tempo est l'allure (la rapidité relative, la vitesse ou encore le mouvement) d'exécution d'une œuvre musicale. Chez Rémi De Vos, c’est la même chose, le tempo est toujours en avant de son écriture. Pour Trois Ruptures, c’est clairement indiqué. Dans l’œuvre de Rémi De Vos et particulièrement ici, le fond et la forme procèdent toujours de la même intention. Ce n’est en aucune manière une posture littéraire mais plutôt une nécessité qui surgit de son rapport à l’écriture, un geste unique regroupant des énergies multiples. Ainsi, les situations se succèdent, se suspendent, s’accélèrent et se ralentissent, et l’on passe très rapidement d’un dialogue à l’autre. On est tenu en haleine par l’intrigue et ses rebondissements jusqu’au dénouement final de chaque séquence.
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11 Le texte est également parsemé d’indications de pauses entre les dialogues : « Temps / Il la regarde / Elle le regarde / etc… » Notre travail consiste donc à trouver la justesse et la résonance de ces points d’orgue, de ces silences et de ces pauses en élaborant de très précis tempi dramaturgiques. Le rythme mis ainsi en rapport est exactement ce qui détermine la durée des dialogues et des silences.
Scénographie Dans les didascalies, l’espace n’est pour ainsi dire pas ou peu décrit : une table, un chaise, une porte, une pièce à côté… Le décor que nous avons imaginé suggère un intérieur d’appartement très simple et totalement épuré. Des murs blancs encadrent un espace quasiment vide, avec pour tout mobilier une table et deux chaises en formica marron et chrome (pour la première rupture), un fauteuil de dentiste imposant en cuir marron et chrome (présent durant les deux premières ruptures) et deux chauffeuses (présentes à la dernière rupture). Enfin cet espace est fermé par une grande baie vitrée à quatre pans qui isole totalement les acteurs des spectateurs. Il s’agit, en salle de conserver cette ambiance intimiste et l’impression pour le public d’entrer lui même dans un rôle de voyeur. Cet espace clos fermé par ces quatre vitres, place de fait le spectateur à distance de la scène qui se déroule sous ses yeux, les acteurs étant amplifiés par des micros HF. Ces choix scénographiques ne sont évidemment pas anodin à une époque où il est tellement question d’images dérobées et de conversations privées étalées chez la plupart des médias.
© othello vilgard
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Biographies
Rémi De Vos te x te
En 2002, il écrit Jusqu’à ce que la mort nous sépare. En 2003, Laisse-‐moi te dire une chose. En 2004, Occident et Ma petite jeune fille. En 2005, il devient auteur associé au CDDB. Ma petite jeune fille et Laisse-‐moi te dire une chose sont créées la même année. Il écrit Alpenstock. Séjour à Beyrouth dans le cadre d’une résidence d’écriture. En 2006, Occident (mise en scène Hervé Guilloteau) et Jusqu’à ce que la mort nous sépare (mise en scène Éric Vigner) sont créées. Rémi De Vos reçoit le Prix Diane et Lucien Barrière pour Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Il écrit Beyrouth Hotel, Intendance -‐ saison 1 pour les élèves du CNSAD (mise en scène Christophe Rauck). En 2007, il traduit Othello avec Éric Vigner. Jusqu’à ce que la mort nous sépare, Occident et La Camoufle sont jouées à Paris. Il écrit Le Ravissement d’Adèle. En 2008, Alpenstock est créée à Athènes. Le Ravissement d’Adèle est créé à Bussang (mise en scène Pierre Guillois). Othello est créé au CDDB -‐ Odéon (mise en scène Éric Vigner.) Beyrouth Hotel est créée au Studio des Champs-‐Elysées dans une mise en scène de Niels Arestrup. En 2009, il écrit Sextett pour Eric Vigner, Intérimaire pour Anne-‐Laure Liégeois. Sextett est créé à Lorient (mise en scène Éric Vigner). Débrayage (4 extraits et un inédit) est créée au CDN de Montluçon (mise en scène Anne-‐Laure Liégeois). Alpenstock est créé au théâtre de Vanves (mise en scène de David Lejard-‐Ruffet). Il écrit En difficulté. En 2010, Il écrit Cassé pour Christophe Rauck. Il séjourne à Kinshasa (RDC) et écrit Botala Mindele. En 2011, il crée sa propre compagnie, Solaris, avec Othello Vilgard.
Il passe un bac en 1981 avant d’arrêter ses études. Entre 1981 et 1993, il fait différents métiers (gardien, magasinier, réceptionniste d’hôtel, ouvreur de théâtre, surveillant d’internat, ouvrier dans la métallurgie, maçon, assistant –photographe, comédien, peintre en bâtiment, employé de banque, vendeur au porte à porte, garçon de bureau, déménageur… En 1994, l’Association Beaumarchais lui attribue une bourse. Il écrit Débrayage qu’il crée lui-‐même au CDDB -‐ CDN, théâtre de Lorient en 1996. Il écrit Pleine lune. En 1997, il écrit avec les acteurs André le magnifique (Molière du meilleur auteur, du meilleur spectacle de création, de la meilleure pièce comique, de la révélation masculine et féminine 1998). En 1998, Il passe plusieurs mois au Paraguay. Il écrit Projection Privée et Conviction intime. En 2000, Projection privée et Conviction intime sont créées par Alain Barsacq à Béthune (CDN -‐ Nord-‐Pas-‐de-‐Calais). Il écrit La Camoufle. En 2001, La Camoufle est créée par Laurent Vacher.
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13 En 2012, Cassé est créée au TGP -‐ CDN de Saint Denis dans une mise en scène de Christophe Rauck. Il écrit Trois ruptures et Le licenciement. Ses pièces sont publiées aux Editions Actes -‐ Sud Papiers et sont traduites en quinze langues. Il est auteur associé au Théâtre du Nord, à Lille et enseignant à Paris 3 – Sorbonne Nouvelle.
Othello Vilgard m is e e n s c è n e / s c é n o g r a p h ie / s o n Il est cofondateur de l’Etna (2000) -‐ Structure d’aide à la création cinématographique. Artiste Associé au CDDB -‐ CDN de Lorient de 2005 à 2010. Il enseigne le cinéma expérimental et ses pratiques à l’université Paris X Nanterre de 2004 à 2011. En 2011, il crée la compagnie Solaris avec Rémi De Vos. Au cinéma, il réalise plusieurs films, présentés à la Cinémathèque française, à Beaubourg, à New-‐York, Tokyo, ou encore à la Tate Moderne de Londres, en 16 mm et/ou en vidéo (9 Images d’un Lion en Mouvement, High, Terrae, Sally Gardner, Lighting, Demeny au Carré, La Vue Chancelle sur des Ressemblances…, Je Vous Aime, Biotop, Errance, Corpus Machina, La Vie en Rose, El Lion d’Argent, Où Sont les Déchets (en Inde)). Au théâtre, il réalise des films à partir de plusieurs mises en scène d’Eric Vigner (Savannah Bay, La pluie d’été et Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, Où Boivent les Vaches, de Roland Dubillard, Jusqu’à ce que la mort nous sépare, Débrayage et Sextett de Rémi De Vos, In the Solitude of Cotton Fields de Bernard-‐Marie Koltès (aux Etats-‐Unis), Othello de William Shakespeare) Il suit et filme l’élaboration du Bourgeois Genthilhomme de Molière, monté par Éric Vigner avec le Théâtre National de Séoul (en Corée) ( 2004). Il réalise des films à partir de Sur la Grand Route, d’Anton Tchekov, dans une mise en scène de Johanna Nizard (2005), il crée les vidéos de la pièce Phèdre, de Sénèque, mise en scène de Julie Recoing ( 2006), Le Lien de Laurent Mauvignier, mise en scène de Laurence de la Fuente (2008), et conçoit une installation vidéo pour Le Barbier de Séville de Beaumarchais, mise en scène d’Eric Vigner (Albanie, 2009). Il crée également le son de la plupart de ces spectacles (comme celui de ses films). Il signe le son, la vidéo, la lumière et la scénographie pour Le Fou d’Elsa de Louis Aragon, mis en scène par Johanna Nizard et Audrey Bonnet (en 2008) ; de Stan Kokovitch, Acteur, de Renaud Danner, mise en scène de Rémi De Vos (2010) ; du Mensonge, de Nathalie Sarraute, mise en scène de Johanna Nizard ( 2010) ; et de Projection Privée, de Rémi De Vos, mise en scène de l’auteur (en 2011). En 2012, il signe la scénographie, le son, et collabore à la mise en scène de Si ça va, bravo de Jean–Claude Grumberg, mis en scène par Johanna Nizard. La même année, il réalise la création lumière et l’espace pour Les Météores, écrit et mis en scène par Mathieu Genêt et un film autour de Tout Mon Amour de et avec Laurent Mauvignier. Il vient de terminer Amor, un film sur Jean Epstein pour la Cinémathèque française et mettra en scène Une Légère Blessure de Laurent Mauvignier avec Laurent Mauvignier la saison prochaine.
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Johanna Nizard la fe m m e
Elle monte et joue Le Fou D’Elsa de Louis Aragon avec Audrey Bonnet. Elle est missionnée à Quito (Equateur) par Culturefrance pour Laisse moi te dire une chose de Rémi De Vos. En 2011 elle joue dans Marie stuart de Schiller mis en scène par Daniel Hurstel. En 2012, elle met en scène Si ça va, bravo de Jean-‐Claude Grumberg au Lucernaire et travaille avec Marion Aubert La saga des habitants du val de moldavie et Marion Lévy Dans le ventre du loup. Elle tourne pour la télévision et le Cinéma (Gilles Béhat, Xavier Durringer, Claire Simon, Michel Hazanavicius, Eric Besnard, Joyce Bunuel, Arnauld Mercadier, Julien Petit, Leos Carax…) et participe régulièrement depuis une douzaine d’années aux fictions de France Inter et France Culture.
Pierre-Alain Chapuis l ’h o m m e
Pierre-‐Alain Chapuis a joué avec Jean Christophe Blondel L’echange ; Guy Pierre Couleau Maitre Puntila et son valet Matti ; Hannibal avec Bernard Sobel ; Le Dindon, Protée avec Philippe Adrien ; Dominique Pitoiset La Mort d’un commis voyageur d’A. Miller ; Georges Werler et Michel Bouquet Le Malade imaginaire ; Jorge Lavelli Chemin du ciel (Himmelweg) et Le Garçon du dernier rang de J. Majorga ; Claude Baqué Eaux dormantes de L. Noren ; Lisa Wurmser La Mouette de Tchekhov, Le Maître et Marguerite de Boulgakov, La Bonne Âme du Se-‐Tchouan de B. Brecht ; Gilles Bouillon Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Des Crocodiles dans la tête de Tchekhov et En attendant Godot de Beckett ; Jean Boillot Coriolan de Shakespeare ; Yvan Blanlœil L’Ignorant et le fou de T. Bernhard ; René Loyon Isma de N. Sarraute ; Denis Podalydes Je crois de E. Bourdieu ; et aussi avec Stéphane Braunschweig Amphytrion, Le Conte d’hiver et La Cerisaie ; Elisabeth Chailloux ; Sylvain Maurice ; Alain Ollivier ; Philippe Adrien Rêves de Kafka et Ké Voï. Cinéma avec J.-‐L. Godard Prénom Carmen et R. Féret Baptême, promenade d’été.
Elle a été formée au Conservatoire de Nice et à l’Ecole Régionale d’acteurs de Cannes (ERAC). Elle débute avec des textes de Arthur Schnitzler, Dario Fo ou encore Carlo Goldoni. Elle joue avec Jacques Lassalle dans Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute (Canada, Bogota), La vie de Galilée de B. Brecht, et Un jour en été de Jon Fosse. En 2001, elle rencontre Laurent Mauvignier, et réalisera un court métrage en 16 mm d’après le roman Loin d’eux, qu’elle porte à la scène au Théâtre Nanterre-‐Amandiers. Elle jouera l’année prochaine un seul en scène Une légère blessure du même auteur, montée par Othello Vilgard. Elle met régulièrement en scène suite à une collaboration de 2000 à 2010 avec la maison du comédien Maria Casarès où elle monte quelques pièces comme Sur la grand’route de Tchekhov, le Mensonge de Nathalie Sarraute… Elle y joue Mirbeau, Mauvignier, Lescot, Cocteau…Et poursuit son parcours d’actrice avec Philippe Calvario, Grand et petit et Le jeu de l’amour et du hasard au Liban puis Eric Vigner, Pluie d’été à Hiroshima, et Sextett au Théâtre du Rond Point.
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Franck Thévenon lu m iè re
Il débute en 1978 au théâtre en rond, comme régisseur plateau et son. Il signe ses premières lumières en 1981 au Théâtre du Lucernaire dans une mise en scène de Serge Karp. Depuis, il travaille pour le théâtre et l’opéra. Parmi ses créations récentes : La Traviata de G. Verdi, mise en scène de Frédéric Bélier-‐Garcia, Premier Amour de Samuel Beckett, mise en scène de Sami Frey, Je l’aimais d’Anna Gavalda, mise en scène de Patrice Leconte, L’école des femmes de Molière, mise en scène de Jacques Lassalle, Comédie Française. Parrallèlement il a éclairé des évènements tel que : l’Arc de triomphe à l’occasion des cérémonies du 8 mai 1982 ou la réalisation de l’éclairage de la coupole du théâtre d’Angoulême avec le scénographe Jacques Gabel et les architectes Valentin Favre et Jean Perrottet. En 2000, il est nommé aux molières pour Hôtel des Deux Mondes d’Éric Emmanuel Schmitt, mise en scène de Daniel Roussel au Théâtre Marigny.
Louise Loubrieu a s s is ta n te à la m is e e n s c è n e Elle est titulaire d’une formation de comédienne et de marionnettiste, elle obtient un master de mise en scène et une maîtrise sur l’écriture dramatique de Wajdi Mouawad. Comme metteur en scène, elle monte Puisque tu es des miens de Daniel Keene, Antigone d’Anouilh et Barbe-‐Bleue, espoir des femmes de Dea Loher. Depuis 2003, elle assiste de nombreux metteurs en scènes dans leurs créations au théâtre et à l’Opéra : Vicente Pradal à la Comédie Française, Elisabeth Chailloux et Adel Hakim au théâtre des Quartiers d’Ivry, Vincent Goethals, Côme De Bellescize, Sedef Ecer. Forte d’un diplôme d’état d’enseignement, elle transmet sa passion en intervenant à l’atelier théâtral d’Ivry et en option théâtre dans des lycées. Avec Clémence Barbier, elle monte des spectacles avec des comédiens amateurs. (Lagarce, Bogaiev, Marlowe, De Vos, Rambert, Shimmelpfenning, Marivaux). Depuis 2010, elle est également assistante à la réalisation pour les Fictions radiophoniques de France Culture et de France Inter auprès des réalisateurs : Juliette Heymann, François Christophe, Christine Bernard-‐Sugy, Blandine Masson, Laure Egoroff, Jacques Taroni, Etienne Vallés, Jean-‐Matthieu Zahnd, Cédric Aussir, Alexandre Plank. Cette saison, elle termine d’écrire sa première adaptation de feuilleton radiophonique avec le roman de Delphine De Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit. Elle assiste Othello Vilgard pour Trois Ruptures, dernière pièce de l’auteur dramatique Rémi De Vos, crée en mars 2014 à Dole (Scène Nationale du Jura) avec Rémi De Vos et Johanna Nizard.
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Cécile Ponet c o s tu m e s d e la fe m m e Après un Bac littéraire option Arts plastiques, spécialité Histoire de l'Art, Cécile Ponet poursuit ses études entre Toulouse et Grenade et obtient une Licence d'espagnol. Mais son projet professionnel la réoriente dans ce qui a toujours été pour elle une véritable passion : la couture. Sensible aux spectacles vivants et à la culture, elle passe d'abord un CAP Couture Flou en candidat libre et intègre en 2012 le DMA (Diplôme des Métiers d'Art) Costumier-‐Réalisateur à Dole (Jura). Durant ces deux années d'études, elle réalise un stage de deux mois à Barcelone dans l'atelier de création de costumes « Goretti » où elle travaille notamment pour des productions du Théâtre National de Catalogne et du Théâtre Espagnol de Madrid. Dans un second stage, qu'elle fait à l'Opéra de Marseille, elle participe aux productions de Lucia di Lammermoor de Geatano Donizetti, et d'Otello de Verdi présenté aux Chorégies d'Orange. C'est lors de son projet de fin d'études qu'elle rencontre la Compagnie Solaris et réalise pour le spectacle Trois Ruptures les costumes féminins. Elle suit désormais une formation « tailleur pour Dames » en apprentissage à l'École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne et à l'Opéra de Marseille.
Fleur Peyfort c o s tu m e d e l ’h o m m e Après un Bac scientifique, Fleur Peyfort s’oriente dans le monde du spectacle vivant. Elle apprend la rigueur de la couture en passant un CAP Tailleur, mais c’est un diplôme de Technicien des Métier du Spectacle (DTMS) option habillage qui lui permet de découvrir l’envers du décor. Elle se forme ensuite au métier de costumière et obtient un Diplôme des Métiers d’Art (DMA) option costumier-‐réalisateur. Elle effectue plusieurs stages au théâtre du Capitole, à la Comédie Française ou encore au Théâtre National de Prague. Elle rencontre la compagnie Solaris et réalise le costume de L’Homme pour la pièce Trois Ruptures. Elle passe ainsi avec ce projet son diplôme de fin d’étude. Actuellement elle complète sa formation “en coupe” à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Art et Techniques du Théâtre).
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