do_ped06

Dossier pdagogique Et si on sla jouait fraternel ? ! Ligue de lenseignement 2006/ 1

D o s s i e r p d a g o g i q u e d e l o p r a t i o n E t s i o n s l a j o u a i t f r a t e r n e l ? !

Edito

Principe gnral de lopration

Prcautions dusage

Propositions de parcours pdagogiques

Pistes pour les ateliers dcriture

Fiches pdagogiques- Fiche Haku- Fiche pome en cho

Fiches de lecture des visuels 2006 :- Photo de Frdric Vielcanet- Publicit de Y bon Banania- Affiche Anne Frank- A propos du Braille- Contexte de ralisation du dessin de Ryan Baker- Dpche du journal le Monde, suite

Annexes :- Russir lexpdition du 21 mars 2006- Lecture de laffiche de Bruce Clark- Charte pour un atelier dcriture

Repres pour une ducation contre le racisme - Bibliographie- Discographie- Filmographie- Sources


E d i t o___________________________________________________________________________________________________

Pour la Ligue de lenseignement, lopration Et si on sla jouait fraternel ? ! , initie enrgion Rhne-Alpes et poursuivie depuis chelle nationale, repose sur un double objectifdducation populaire : lducation la citoyennet, autant que lducation artistique etculturelle.

Adresser un inconnu tir au sort dans lannuaire, une carte postale portant une uvredart au recto et un message personnel son recto : ce que nous proposons aux enfants etaux jeunes est un geste potique et un engagement citoyen

Dans le dossier pdagogique qui suit, vous trouverez les outils et les ressources que nousavons pens devoir rassembler. Chaque adulte qui portera auprs des jeunes cette oprationdevrait y trouver les repres pour cheminer avec son groupe.

Cette anne, le comit de pilotage a fait le choix dlargir lopration et si on sla jouaitfraternel ? ! toutes les formes de discriminations, en proposant diffrentes illustrations :affiche, publicit, presse, dessin, photoautant de supports qui permettent de diversifier lesmessages envoys par les enfants et escompter des rponses tout aussi diversifies enretour.

De mme, les pistes pour mener bien les ateliers dcriture reposent sur lengagementintime et personnel de tout crivant, dans la solitude dune criture dinvention, mais aussisur lappui critique et bienveillant du groupe.

Au moment o nous pouvons imaginer les premiers regards sur les cartes, les mainstendues pour sen emparer, choisir, stonner, nos remerciements vont vers tous les adultesqui, chaque anne plus nombreux, accompagnent lavenir en croyant avec nous unerpublique damateurs dart et de fraternit.

La Ligue de lenseignement


P r i n c i p e g n r a l d e l o p r a t i o n

Lopration Et si on sla jouait fraternel ? ! repose sur une ide simple : le 21 mars dechaque anne, journe mondiale de lutte contre le racisme, lantismitisme et lintolrance.des enfants et des jeunes, envoient des personnes tires au hasard dans lannuaire de leurdpartement, une carte postale avec un message de fraternit. A leur tour, ces destinatairessont invits leur rpondre laide dun coupon dtachable, envoy aux fdrationsdpartementales de la Ligue de lenseignement qui les font suivre aux enfants et jeunesexpditeurs.

Ainsi, chaque anne, des milliers de cartes sont envoyes des inconnus travers laFrance, ce qui cre une relation indite base sur lchange et la sensibilit. Le but est detoucher le destinataire par le message envoy qui, au-del de loriginalit de la relation quilprovoque, vise susciter un intrt pour le sujet abord (le racisme, la discrimination et lafraternit), et damener celui ou celle qui le reoit rpondre en donnant son avis sous laforme qui lui convient. Le simple fait que le message reu de lenfant ou du jeune provoqueune rponse est en soi un lment positif

En 2002, le support utilis tait le Haku, petite forme de posie japonaise, adapte aux plusjeunes. En 2003-2004, la forme choisie tait le dessin humoristique et la citation littraire.Pour 2005, cest la photographie ayant pour thme lEurope qui a t retenue. En 2006,cest la diversit des visuels qui a t choisie pour illustrer toutes les formes dediscriminations.

Cette opration permet : aux enseignants et animateurs, daborder avec les jeunes la question du racisme de

manire active.

aux jeunes, de sentir quils peuvent s'engager et que leur expression peut treentendue.

au public qui reoit les cartes ou qui en entend parler, de percevoir le rle de lcoledans la transmission des valeurs de fraternit

Mode demploi :

Les cartes postales sont distribues gratuitement aux enseignants et animateursdassociations par les fdrations dpartementales de la Ligue de lenseignement pour treutilises comme supports danimation avec les enfants et les jeunes.

Laffranchissement est la charge de lexpditeur.

Chaque jeune crit sa carte et ladresse une personne tire au sort dans lannuaire de sondpartement.

Toutes les cartes sont expdies le Mardi 21 mars 2006, journe mondiale de lutte contre leracisme, lantismitisme et lintolrance.

Le destinataire est invit rpondre en dtachant une partie de la carte et en la renvoyant la Ligue de lEnseignement du dpartement qui la fera suivre au jeune concern.

Les plus beaux textes de cette correspondance sont mis en valeur au niveau dpartementalpar des expositions, ditions papier ou lectronique, etc.


Le don dune image ou dun texte potique pour un instant de surprise, dmotion etpeut-tre de rflexion, tel est le sens de cette campagne qui fait le pari quel'expression artistique et est aussi un moyen dagir sur le monde

P r c a u t i o n s d u s a g e

La prsence dun volet rponse dtachable lintrieur de la carte ne doit pas laisserimaginer, pour autant, des retours en masse.

Lexprience passe montre que les taux de rponses se situent dans une moyenne de 6 12% des envois : cest dire que sur une classe de trente, la moyenne des retours vararement au-del de deux ou trois.

Cest peu pour lattente des jeunes, et dans le mme temps, cest un trs bon rsultat pourun envoi comme le ntre, dit mailing laveugle , o les retours sont trs souvent placsen dessous de 1% .

Il est donc trs important de bien prparer les jeunes et de ne pas leur laissersimaginer des choses extraordinaires avec les retours, ce qui pourrait avoir deseffets contre productifs par rapport lobjectif de lopration.

1. Commencer par expliquer que cela ne va pas forcment de soi pour quiconque ayant reuune carte de prendre un stylo, dcrire quelque chose, daller ensuite se procurer un timbreavant enfin de faire un dtour pour dposer la carte dans une bote aux lettres.

2. Insister ensuite sur la dynamique de lopration qui est celle du don gnreux et du jeu :

Le don qui est celui dune belle posie au dos dune image, pour un instant de surprise,dmotion et peut-tre de rflexion, offerte une personne inconnue.

Le jeu qui est celui du courrier expdi au hasard avec peut-tre, mais peut-tre seulement,la bonne surprise dune rponse en retour.

3. Faire comprendre, enfin, que la russite de lopration ne sera pas mesure par le nombrede retours obtenus, mais par le nombre et la qualit des cartes qui auront effectivementatteint un destinataire ; et surtout par la participation une action collective.


P r o p o s i t i o n s d e p a r c o u r s p d a g o g i q u e s

Exemple de cycles en cinq sances

1re sance Recueil des reprsentations autour du mot Racisme -Recherche individuelle -Mise en commun -Etablissement dune liste :

de dfinitions dhypothses de questions

Recherche thmatique : quest-ce que le Racisme ?- en BCD, CDI, bibliothque municipale, Internet- Apport de documents crits

Confrontation des documents avec les dfinitions, questions ethypothses de la premire sance, suivi de dbat

Une autre entre possible sur le thme :- un spectacle- une exposition- un film- une nouvelle- Ractions chaud

2me sance Comment agir contre le racisme ?- Prsentation de laction Et si on sla jouait fraternel ?! - Lecture et analyse des photographies proposes.

3me sance exemple datelier dcriture :voir les fiches dcriture dans ce dossier

4me sance Recherche des destinataires, rdaction des adresses et mise en crituresur les cartes postales, suivis de la validation des responsables desgroupes et des enseignants

5me sance Participation au temps fort du 21 mars. Noubliez pas de conserver lesproductions des enfants


P i s t e s p o u r l e s a t e l i e r s d c r i t u r e

Il y a mille et une faons d'accompagner des enfants et des jeunes dans un atelier d'criture.Rapprochez-vous de votre fdration dpartementale de la Ligue de lenseignement, qui estsusceptible de vous conseiller ou dorganiser des formations dans le cadre de lopration Et si on s'la jouait fraternel ? ! .

Vous trouverez aussi des repres dans la Charte pour un atelier dcriture issue du travaildun groupe national de la Ligue sur cette question.

Un cadre dfini

Dans lopration Et si on s'la jouait fraternel ? ! , latelier dcriture a demble un cadre quiaide sa dfinition :

- lcriture un contexte : celui de lopration, qui doit faire lobjet dchanges sur le fondde la question avant lentre en criture

- lcriture a une caractristique : elle est accroche une photographie, qui estdclencheur a priori, et qui accompagne le texte quelle a contribu faire natre. Desoutils de lecture dimage et de ces images en particulier vous sont proposs dans cedossier.

- lcriture est adresse : un lecteur imaginaire lira le texte, ce qui est une des conditionsmajeures du dclenchement dune criture.

Une forme choisir

Des formes d criture courte sont privilgier. Lexprience des annes prcdentes permetde conseiller le Haku, ou le pome en cho, sur lesquels vous trouverez ci-aprs desconseils.

Quelques repres dontologiques

Une part de choix doit tre rserve au jeune crivant, sans laquelle tout investissementpersonnel est impossible : choix de la photo, choix de la forme, Il sagit dune criture dinvention, dcale du scolaire, et chappant toute valuation.Un crit est toujours amendable : on crit rarement dun seul jet.La lecture des textes, intermdiaires ou achevs, permet lcriture personnelle dtreentendue par un collectif et dvoluer.Lors des commentaires, les personnes doivent tre rsolument protges.

Fiches pdagogiques

Pour faciliter une meilleure appropriation de cette opration et une bonne entre en matiredans les ateliers dcriture, des fiches pdagogiques et pratiques ont t conues comme desoutils daccompagnement. Elles ne sont pas des recettes ou des modes demploi suivre telsquels, mais bien des pistes ou des indications gnrales.


Fiche Haku

Le Haku est une forme japonaise de posie, un crit qui nous livre lnergie dune motion travers un vnement rellement vcu par lauteur.

Sur le fond :

Pour crire un Haku, il faut dj chercher dans nos souvenirs ce moment o nous avonsprouv une motion bien relle. Pour laction civique qui nous concerne, elle doit en plus treen lien, de prs ou de loin avec le thme du Racisme et des discriminations.

Une fois cet vnement, cette motion, identifis, vient le temps de lcriture : le Haku nesobtient pas au premier jet, il scrit, se rcrit, spure et se charge en motion. Celles-cipeuvent tre de natures diverses (tristesse, joie, colre, injustice), le plus souvent, le Hakutmoigne simplement dun regard port sur le monde sans priori, sans excs.Pour vous aider dans ce vritable chantier dcriture, voici quelques conseils sur la formeque revt en gnral le Haku.

Sur la forme :

Pour les puristes le Haku :- comporte, 17 syllabes rparties en 3 vers courts de 5, 7 et 5 syllabes (respecter ce

rythme court, long, court en saccordant la libert du nombre de syllabes),- vite les rimes,- dbute souvent par un grand angle termine par un zoom , la clef du Haku est

souvent dans le dernier vers avec une vritable monte en puissance de lmotion.- comporte toujours un mot (le kigo ) permettant de situer dans le temps linstant

motionnel vcu.

Ex : Quand elle fondLa glace avec leauSe raccommode (Teitoku) (glace hiver)

- repose sur les cinq sens- a un style trs simple et limpide : pas dexplications, pas ou peu darticles, dadverbes- est crit au prsent- commence, pour ses trois vers, par une majuscule- vite la ponctuation.

Cest un texte potique o lon joue avec les mots, les doubles sens, les expressions de notrelangue. Le Haku doit unir le bonheur de la parole la justesse de lmotion (J.H.Malineau).

Si petit soit-il le haku ne peut se rsumer aux lments que nous vous livrons ici, accordez-vous des liberts et mme si, une fois, remani, pur, votre haku vous semble encore loindu cur, de lesprit et de la culture du pote japonais, vous pouvez toujours tre satisfaitsdavoir essay de vous en approcher


Exemples de Haku crits par des enfants, en 2005

Ne laissez pas les personnes ges seulesElles ont besoin de nousChanger pour arrter lindiffrence ;Aurlie, 6 , dpartement de lAisne (02)

Lamiti protge du dangerDeux filles saidentPour ne pas tomberOrlane, CP - cole de Villefranche-du-Prigord (dpartement de Dordogne 24)

Vivre dans le mme mondePas un calvairePas la misreGwendoline, 4 Collge de Chateaubriand Combourg (dpartement dIlle-et-Vilaine 35)

Vous voyez cette personne juivePrs des camps de concentrationElle pense sa famille morte iciAlors partagez sa peineElle nest peut-tre pas franaiseMais elle a deux yeux, un nez, une bouche, des mainsMais surtout un cur.Andria, Collge Anne de Bretagne Rennes (extrait de hakus) (dpartement dIlle-et-Vilaine 35)

Disons-nous bonjourJe suis mtisse aux cheveux noirsEt refuse la bagarre.Samia, CE2-CM1 Ecole La Volga Rennes (dpartement dIlle-et-Vilaine 35)

Les hommes sont comme des ptales de fleurs,Ils ne sont pas tous de la mme couleur.Mais ils ont tous le mme cur comme la fleur.Philippine, Ecole primaire - LAunois de Laigneville (dpartement de lOise 60)

Dans la rue jentendsDes gens traiter les indiensDes mots qui me blessent !Jentends ma familleInsulter mes amis car ils sont diffrentsEt la colre menvahit.Sandrine, 5e - collge Victor Hugo Noisy-le-Grand (dpartement de Seine-St-Denis 93)

Pourquoi ces pouvantailssont-ils l ?Cest la questionque je me pose.Est-ce quils reprsentent des gens morts la guerre ou est-ce quelquun qui est seul et quicherche de la compagnie. Est-ce normal quon sinvente une famille ?Maxime, dpartement de la Charente (16)

Jai 5 ans et je trouve que les gens ne sont pas assez gentils dans le monde Thomas grande section maternelle INGUINIEL (56)


F i c h e s p d a g o g i q u e s_______________________________________________________________________

Fiche pome en choPar Yves Bal, pote, formateur et animateur dateliers dcriture

Un pome en cho, cest un pome qui entre en dialogue avec ce qui la initi On doit doncy retrouver des lments issus du support initial que celui-ci soit un tableau, une photo,une formule, un texte, un autre pome ces lments en cho amnent le lecteur comprendre le support de dpart dune autre manire, le voir diffremment, et ainsi accrotre la richesse des significations et des images suggres. Et si on sla jouait fraternel ?! Tu vas aller la rencontre du regard quun

photographe a pos sur un bout de monde mais avant, quand tu penses tarencontre avec un bout de monde , quel est le mot qui te vient tout de suite entte . (diffrence) et celui qui vient juste aprs . (main).Ces deux mots contiennent chacun un bout de monde trange. Pour le dcouvrir,mlange les lettres, les syllabes, les sonorits, trouve 4 ou 5 mots cachs lintrieurde chacun deux et choisis les deux qui sont les plus tranges, ceux auxquels tu netattendais pas du tout : . (frre) . (ennemi).

Ensuite, tire au sort une des 8 photos bout de monde (ou choisis-la).Regarde-la puis retourne-la. Un mot te reste en mmoire . (pouvantail) etun autre arrive en cho . (oiseau). Dans ce mot, se cache encore un mottrange comme un cho dcal ...(oser)Regarde nouveau la photo retourne-la. Ecris un mot qui nomme quelque chose que tunavais pas encore vu . (bataille) et ce mot en entrane un autre .(enfant). Dans ce dernier mot, se cache un autre mot si trange quon peut lui trouver deuxfaons diffrentes de lcrire .. (fte) . (fate) sans changer lasonorit.

Regarde nouveau la photo retourne-la. Ecris un mot qui nomme quelque chose que tunavais pas encore vu . (bataille) et ce mot en entrane un autre .(enfant). Dans ce dernier mot, se cache un autre mot si trange quon peut lui trouver deuxfaons diffrentes de lcrire .. (fte) . (fate) sans changer lasonorit.

Conseil 1Les lments qui produisent lcho, pour faire simple, seront de 3 registres qui secombinent :- les chos de sens : pour les obtenir, on travaillera les associations dides partir des

lments signifiants du support , cette anne une photo, une affiche, un dessin- les chos matire : pour les obtenir, on travaillera sur la matire sonore et visuelle de

quelques mots fort dans la prsence sera renforce par ces mots en cho ;- les chos structure : pour les obtenir, on choisira une structuration du texte

favorisant lcho dforme petit petit, par exemple aussi, on pourra jouer avec larpartition, mais aussi la rengaine, le refrain, la ritournelle par exemple encore, onpourra rcuprer un couple de mots homophones mer/mre, mare/marre, faire/fer,pre/perd, terre/taire, mur/mre, et se donner la rgle de dbuter le texte par lun etterminer par lautre).

Conseil 2.Avant de commencer lcriture, penser simprgner de posie, penser organiser un dbatsur le thme. Expositions, livres ou films supports sont disponibles la Ligue delenseignement de votre dpartement. On peut aussi puiser des pomes dans La Courcouleurs


Anthologie de pomes contre le racisme Collectif - Ed Rue du monde

Conseil 4.La langue fonctionne sur 2 ples :

- le ple idel (associations dides, ce qui vient lesprit)- le ple matriel : on fabrique dautres mots en utilisant la matire dun mot initial,

cest dire ses lettres, ses syllabes, ses sonorits. Les mots trouvs de cette manirepermettent de sortir du champ smantique de dpart et de densifier le texte grceaux rimes internes (allitrations, assonances). La combinaison des deux ples facilitelmergence de mtaphores

Conseil 5.Les enfants doivent rajouter tous les petits mots (dterminants, prpositions,connecteurs) mais viter dajouter trop de mots signifiants (noms, adjectifs, verbes)nouveaux. Ecrire, cest un travail de tissage et pour le thme qui nous occupe de mtissage .

Conseil 6.Mme si le texte 1 a dj t travaill partir des mots qui se font cho, il est essentiel queles enfants soient amens porter un regard neuf sur ce quils ont crit en 1er jet. Lacontrainte de la formulette modifier oblige tranger son regard. Il est important quelenseignant soit prsent aux cts de lenfant afin de laider reprer la formulette, puis la faire varier (en utilisant le dictionnaire des synonymes par exemple).

Conseil 7.Les modifications peuvent tre faites

- en faisant varier lettre lettre : parmi partis pardi perdus mordus- en faisant varier une partie plus importante : parmi ces parsems ; ces marcheurs

immobiles ces charmeurs immobiles, ces charmeries mobiles ; ces marches heuresimmobiles

en utilisant un dictionnaire des synonymes : marcheurs immobiles passantsConseil 8.Cest lors de la rcriture que lon peut rappeler que le texte a un destinataire. On peutchercher avec les enfants une faon originale de solliciter une rponse. Nous suggrons :soit lenfant termine son pome par une question, soit il enlve volontairement un bout deson texte le laissant ainsi en suspension

A la fte des pouvantails, ils ne sont pas invits, les oiseauxCherchez la main, cherchez la boucheCe qui te servait dil est dj dans le becAu champ des morts, ils ne sont pas invits, les vivantsOserai-je voir lenfant, le frre, lamiOu lennemi parmi ces marcheurs immobilesAu fate des arbres, ils regardent, les oiseauxIls se prparent, ils afftent leur chant

A la bataille du silence et du vent.

Mme aprs tout ce travail, un crivain ne peut se satisfaire de ce premierjet. Il lui faut au moins une rcriture. Je te propose, crivain en herbe, derelire ton texte la recherche dune formulette, dun bout de phrase que tuaimerais placer ct de ta photo : une expression qui fait cho ce bout de monde (parmi ces marcheurs immobiles).


Cette expression, tu vas la travailler dabord en cherchant des modifications lgres(transformer une ou deux lettres dun mot), puis en cherchant des mots de sens voisins,enfin en cherchant les mots cachs dans la matire sonore et visuelle.

Parmi ces marcheurs immobilesParmi ces passants ptrifisParmi ces soldats pouvantsParmi ces humains fossiles

Quand tu as obtenu au moins 3 expressions voisines, rcris le pomeen organisant les chos

A la fte des pouvantails, ils ne sont pas invits, les oiseauxParmi ces marcheurs immobilesCherchez la main, cherchez la boucheCe qui leur servait dil est dj dans le bec

Au champ des morts, ils ne sont pas invits, les vivantsParmi ces passants ptrifisOserai-je voir lenfant, le frre, lami ou lennemiAu fate des arbres, ils regardent ltat du monde, les oiseauxParmi ces soldats pouvantsIls se prparent, ils afftent leur chantA la bataille du silence et du vent.

A la parade des esprits, ils se regardent dans le miroir, les vivantsParmi ces humains fossiles

Oserai-je voir lavenir surgir du ciel, de lherbe, du cimetire des oiseaux

Version envoyerA la fte des pouvantails, ils ne sont pas invits, les oiseaux

Parmi ces marcheurs immobilesCherchez la main, cherchez la boucheCe qui leur servait dil est dj dans le bec

Au champ des morts, ils ne sont pas invits, les vivantsParmi ces passants ptrifisOserai-je voir lenfant, le frre, lami ou lennemi

Au fate des arbres, ils regardent ltat du monde, les oiseauxParmi ces soldats pouvantsIls se prparent, ils afftent leur chantA la bataille du silence et du vent.

A la parade des esprits, ils se regardent dans le miroir, les vivantsParmi ces humains fossiles

Oserai-je voir lavenir surgir du ciel, de lherbe, du cimetire des oiseaux


F i c h e s de l e c t u r e d e s v i s u e l s 2005_______________________________________________________________________

Fiche 1 : Photographie de Frdric Vielcanet

Frdric Vielcanet vit Paris et pratique la photographie en professionnel depuis unevingtaine dannes. Il est ce quon appelle un photo journaliste. Il travaille pour les journauxen illustrant des articles mon mtier me permet davoir accs des endroits interdits auxautres et je dcouvre ainsi des tas de choses passionnantes ( Une fois jai mme escalad laTour Eiffel au bout dune corde !). Jaime faire la connaissance de personnes inconnuespour faire leur portrait et discuter avec elles. Ce ne sont pas ncessairement des gensclbres, toutes ces rencontres sont enrichissantes pour moi.De temps en temps je pars en voyage ltranger pour le travail ou pour le plaisir, jaimebeaucoup voyager surtout en Asie. Jai eu ainsi loccasion de sjourner au Vietnam, auCambodge, au Laos, en Thalande, en Birmanie, en Indonsie, en Chine, au Japon Cest une grande chance de pouvoir voyager. Cela permet de dcouvrir dautres modes de vieet ainsi daccepter les diffrences. Quand on est loin de son pays, on devient un tranger son tour pour les autres. La photo qui vous est prsente t ralise au Laos, un despays les plus pauvres du monde. Sa capitale est Ventiane , mais jai pris cette photo plus ausud, dans la rgion de Luang-Prabang. Jai rencontr cette petite fille dans un village depcheurs o je mtais abrit cause de la pluie (ctait la mousson). Son regard a attirmon attention. Je lai trouve un peu triste et mlancolique. Aprs sa mre ma offert du thet ma prsent sa famille. Nous avons chang un sourire et puis je suis parti. Plus tard enregardant son portrait, jai ralis que je ne connaissais pas son nom

Frdric VIELCANET112 Bd de Rochechouart75018 [email protected]

Fiche 2 : Publicit de Y bon Banania, Un article de Wikipdia, l'encyclopdie libre.

L'ami Y'a bon est la mascotte de la marque de chocolat en poudre Banania. C'est un hommenoir aux traits grossiers et l'allure joyeuse qui reprsente un tirailleur Sngalais,dgustant du Banania et disant "Y'a bon" (retraant une caricature des Africains parlant unfranais biscornu). Issu d'une gnration colonialiste, "l'ami Y'a bon" finira par treconsidr comme un symbole raciste, et perdra plusieurs de ses traits jusqu' sa quasidisparition totale.

Histoire de l'Ami Y'a bonEn 1912 aprs un sjour au Nicaragua, le journaliste Pierre Lardet dcouvre un breuvagedlicieux compos de farine de banane, crales piles, cacao et sucre. De retour Paris ilse lance dans la fabrication industrielle. En 1914 il dpose plusieurs noms pour son produit: Bacao, Bana-Cacao, Bananette, Bananose, Banarica et enfin Banania et le dessin del'"Antillaise" destine orner les botes de Banania.

Banania, d'aprs de Andreis 1915-1917Le tirailleur Sngalais apparat dans la publicit ds le dbut de la guerre. Pierre Lardetprofite de la grande popularit des troupes coloniales pour lancer massivement son produit.Il va mme distribuer lui-mme son produit "pour nos soldats la nourriture abondante quise conserve sous le moindre volume possible". Dans cette premire affiche on trouve lestrois couleurs qui resteront emblmatiques de la marque jusqu' aujourd'hui. Le fond jaunequi rappelle la banane, le rouge et le bleu l'uniforme des tirailleurs. L'invention du slogan"Y'a bon" s'inspire du langage de ces soldats. Peu peu le personnage et le slogan serontassocis sous l'expression "l'ami y'a bon".


Banania, d'aprs Georges Elisabeth - 1936Le personnage va voluer, il ne restera que la tte et la main tenant la cuillre. Cette versionva durer jusqu'au milieu des annes 1950.Banania, Anonyme - 1951Annonce presse-magazine.Banania, Herv Morvan - 1957Tentative pour renouveller "l'ami y'a bon".Banania, Herv Morvan - 1959Retour au personnage dans l'attitude traditionnelle et au code couleur de la marque.Stylisation.Banania, Anonyme - 1966Annonce presse-magazine.Banania, Seki (Sekigushi) 1977Du personnage il ne reste que le sourire et le regard. Le slogan disparat

90 ans plus tard, les "tirailleurs" sont encore mis en avant de faon peu positive.Par Herv Mbouguen de lassociation Collectif Dom

Troisime marque de boisson chocolate en France derrire Nesquik et Poulain, Banania estla proprit de la socit Nutrimaine. Licne de cette marque est un personnage noir.Lassociation Collectif Dom juge cette image ainsi que le slogan Ya bon racistes et assignela socit Nutrimaine en justice. Nutrimaine dit avoir cr ce personnage pour les enfantsdans un esprit de pluriculturalisme.

Voici largumentaire dvelopp par lassociation du Collectif Dom :D'o vient le slogan "y'a bon"? La lgende est cruelle pour nos anctres : dans leur grandegnrosit, les crateurs de la marque auraient embauch un tirailleur bless au front, quiils auraient fait goter leur fameux breuvage, et l'infortun se serait cri "y'a bon" et unslogan tait n. Sans commentaire.Les lments de leur marketing sont donc en place : une boisson revigorante, symbolisepar un tre cens ne pas manquer de vigueur et force, au sourire niais et un sloganreprsentatif du peu d'intelligence qu'on lui prte.Pas trs flatteur pour nos anctres, mais d'un autre ct on est en 1915, en pleine priodecoloniale, mme aux Etats-Unis les noirs ne peuvent pas encore voter : la situation et lareprsentation des noirs ne peuvent que s'amliorer.Les annes passent, le slogan simplismes reste : si la chchia rouge et bleue demeure, legrand niais a maintenant de grosses lvres bien rouges, des dents bien blanches, des yeuxexorbits de plaisir (probablement sa joie devant le bon bol de Banania!).La seconde guerre mondiale voit une accalmie de nouveaux changements de slogans,inspirs par l'actualit, comme D.C.A. : Dfense contre l'anmie et Aprs l'alerte, lerconfort . L'accalmie est de courte dure, car le personnage et le slogan niais reviennentaprs la guerre, sur fond de dcolonisation, au point de rendre furieux Lopold SedarSenghor lui-mme qui affirma vouloir "dchirer les rires Banania sur tous les murs deFrance".

Evolutions de la boite au fil des annesUn enterrement sans tambour ni trompette aux dbuts des annes 80...Comme beaucoup d'anachronismes, la marque Banania finit par s'teindre au dbut desannes 80, ce qui fait que beaucoup d'entre nous ne la connaissent pas.Jusqu'ici pas de quoi fouetter un grioonaute.Et pourtant... ... 2003 le phnix renat de ses cendres!Nous restons incrdules quand un collgue journaliste nous appelle pour nous dire "ils ontressorti Banania!".Nous commenons par le Monoprix des Champs Elyses o en diffrentes tailles Banania


est bien disponible. Fourniture identique aux Galeries Lafayettes et mme dans certainsMonoprix de banlieue : nous sommes en 2005, mais Banania est revenu, et les ingrdientssont hlas toujours les mmes : La chchia rouge et bleue du tirailleur. Le dessin a taffin mais les lvres demeurent normesMme s'il est bien plus jeune, le "tirailleur" a toujours les yeux carquills devantl'apptissant bol!S'agit-il d'une simple concidence? Une observation de l'arrire de la bote montre que lejeune homme a la mme tenue que son grand-pre... mais en plus lgre : normal il estcens vivre en Afrique alors que son grand-pre s'est battu en France!Mme si la socit Nutrial qui a rachet la marque Unilever en 2003 affirmeraprobablement n'avoir rien voir avec son historique charge, pouvons-nous tolrerlongtemps qu'en 2005, nous soyons reprsents comme nos anctres il y a 90 ans?Pouvons-nous tolrer longtemps qu'une marque engendre des profits colossaux ens'asseyant sur notre image?Quelques semaines aprs avoir montr sa mobilisation au moment de la vente desdocuments sur l'esclavage, et quelques mois aprs avoir contraint Max Gallo revenir surses propos, il ne tient qu' notre communaut de montrer qu'elle doit tre elle prise ausrieux autant que les autres, il y va de l'galit rpublicaine...

Article tir du sitehttp://www.grioo.com/ o vous pourrez accder la totalit des articles et visualiser toutesles reprsentations de Banania depuis 1915-1917

Fiche 3 : Affiche dAnne Frank

Lexposition internationale itinrante Anne Frank, une histoire daujourdhui conue parla Fondation Anne Frank en 1999, a dj t visite par plus de dix millions de visiteursdans le monde o elle circule dans quarante langues.En partenariat avec le dpartement international de la Maison dAnne Frank, le CIDEMassure lexclusivit de la prsentation en France de cette grande exposition, qui est lesupport un Parcours Civique de la mmoire lducation la citoyennet .Traduite en franais depuis 2002, elle a dj reu en France plus de 50 000 visiteurs, enmajorit des scolaires. Les visites sont animes par des guides

Le CIDEM, en partenariat avec la Fondation Anne Frank, uvre ladaptation en franais et la diffusion en France des outils ducatifs et pdagogiques dits par la Maison AnneFrank.Vous pouvez vous procurer en ligne ou commander par courrier les dernires nouveautsdites par la Maison dAnne Frank en franais:- un DVD, La brve vie dAnne Frank , etun livre Lhistoire dAnne Frank .Ces outils ducatifs dune grande qualit peuvent tre utiliss en classe ou simplementofferts en complment du livre : Le Journal dAnne Frank.Pour ces documents, que vous ne trouverez pas en librairie, le CIDEM est le distributeurexclusif en France

Lexposition en France :

Lexposition illustre par laffiche Ane Frank a t prsente par la fdration de la Ligue delenseignement du Gard du 2 au 28 janvier 2005.Accder au programme de lagora et des animations auxquelles avaient donn lieulexpositionhttp://www.falep.org/fede/a_frank/index.php

En savoir plus sur lexposition et les outils Anne Frank et les commander :


Civisme et Dmocratie - CIDEM16, Boulevard Jules Ferry75011 [email protected] : 01 43 14 39 40Fax : 01 43 14 39 50

Le Journal dAnne Frank

Le 12 juin 1942, Anne Frank a treize ans : cest son anniversaireAnne vit Amsterdam, en Hollande, cest la guerre. Depuis dj deux ans les Pays-Bas sontoccups par larme allemande. La famille Frank est allemande, mais comme ils sont juifs,ils sont en danger. Depuis prs de dix ans, en Allemagne, le parti nazi est au pouvoir.

Le 12 juin 1942, Anne reoit un merveilleux cadeau pour son anniversaire: un journalintime. Elle commence y crire le jour mme : elle dcide que ce journal sera sonconfident. Elle y rdige des lettres, comme sa meilleure amie, une amie imaginaire. Elle luia mme trouv un nom : Kitty.Je vais pouvoir, jespre, te confier toutes sortes de choses, comme je nai pu le faire personne, et jespre que tu me seras dun grand soutien. (Anne Frank - 12 juin 1942)

Deux jours plus tard, quand elle entame la rdaction de son journal, elle ne se doute pasque sa vie va brusquement basculer et quelle devra partir se cacher.Pendant plus de deux ans, Anne va noter, dans ce cahier tout ce qui lui arrive, au jour lejour. Elle ne peut imaginer que, plus tard, des millions de personnes dans le monde entierliront ce Journal

Anne Frank y raconte :

Les lois antijuives se sont succdes sans interruption et notre libert de mouvement fut deplus en plus restreinte. Les juifs doivent porter ltoile jaune ; les juifs doivent rendre leursvlos, les juifs nont pas le droit de prendre le tram ; les juifs nont pas le droit de circuler enautobus, ni mme dans une voiture particulire ; les juifs ne peuvent plus faire leurs coursesque de trois heures cinq heures, les juifs ne peuvent aller que chez un coiffeur juif ; les juifsnont pas le droit de sortir dans la rue de huit heures du soir six heures du matin ; les juifsnont pas le droit de frquenter les thtres, les cinmas et autres lieux de divertissement ; lesjuifs nont pas le droit daller la piscine, ou de jouer au tennis, au hockey ou dautressports ; les juifs nont pas le droit de faire de laviron ; les juifs ne peuvent pratiquer aucunesorte de sport en public. Les juifs nont plus le droit de se tenir dans un jardin chez eux ouchez des amis aprs huit heures du soir ; les juifs nont pas le droit dentrer chez deschrtiens ; les juifs doivent frquenter des coles juives, et ainsi de suite, voil comment nousvivotions et il nous tait interdit de faire ceci ou de faire cela.

Des publications :

Le CIDEM, en partenariat avec la Fondation Anne Frank, uvre ladaptation en franais et la diffusion en France des outils ducatifs et pdagogiques dits par la Maison AnneFrank.Vous pouvez vous procurer en ligne ou commander par courrier les dernires nouveautsdites par la Maison dAnne Frank en franais :- un DVD, La brve vie dAnne Frank , etun livre Lhistoire dAnne Frank .Ces outils ducatifs dune grande qualit peuvent tre utiliss en classe ou simplementofferts en complment du livre : Le Journal dAnne Frank.


Pour ces documents, que vous ne trouverez pas en librairie, le CIDEM est le distributeurexclusif en France http://annefrank.parcoursciviques.org/

Fiche 4 : A propos du Braille

Louis Braille est mort il y a 150 ans, le 6 janvier 1852, presque dans l'anonymat.Louis Braille le prcurseur passe presque inaperu en ces temps d'hommage Victor Hugo,le grand homme mort en pleine gloire et admir par des millions de lecteurs. Et pourtant, lesystme d'criture qu'il a invent l'Institut Royal des jeunes Aveugles, o il a tpensionnaire partir de 10 ans, a rvolutionn la vie des aveugles du monde entier.Louis Braille est aussi le premier petit aveugle intgr dans une cole ordinaire, l'cole deson village de Coupvray en Seine et Marne. En effet, devenu aveugle 5 ans, il a la chanced'tre accept par l'instituteur de son village, bien qu' cette poque les aveugles nepuissent pas crire. La lecture, il la dcouvrira dans les quelques livres de l'Institut Royal Paris, livres constitus avec de grandes lettres en relief. Il faut toucher chaque lettre avec undoigt pour lire un mot.C'est la suite d'une rencontre avec Charles Barbier, qui prsente une criture faite depoints et de traits en relief, que Braille va inventer le systme des 6 points qui se combinentastucieusement et sont suffisamment petits pour tre lus avec le doigt comme l'il voit lalettre. C'tait en 1824, mais il faudra plus de 20 ans pour que le braille soit accept par lesvoyants en France. Il a tout de suite t adopt par les jeunes aveugles de l'institut et trsvite dans de nombreux pays o des instituts se crent pour enseigner aux aveugles, l'image de celui de Paris.Aujourd'hui, le braille est universel. Il est suffisamment moderne pour s'adapter de faongniale aux techniques du XXI ime sicle.Nous avons choisi pour lui rendre hommage, d'abord de faire parler les enfants aveugles dece braille qui leur permet tant de choses, mais aussi d'voquer le dessin en relief quicomplte et fait rver les doigts de nos petits coliers, dans les livres scolaires ou dans leslivres loisirs, sans oublier le braille dans les techniques de l'information et de lacommunication avec le cartable lectronique.Pour ce cent cinquantenaire, de nombreux articles lui sont aussi consacrs, mais il fautgalement visiter et faire visiter le muse install dans sa maison natale de Coupvray, afinque cet inventeur gnial ne soit pas oubli.

Extrait de La revue Comme les autres n151, publie par lANPEA

Association Nationale des Parents d'Enfants Aveugles ou gravement dficients visuels avecou sans handicaps associs - ANPEA

L'Association Nationale des Parents d'Enfants Aveugles ou gravement dficientsvisuels a t cre en mai 1964 par Andr Glatigny et quelques familles de la rgionparisienne.Elle est reprsente sur la plus grande partie du territoire par des dlgusdpartementaux.La quasi-totalit de ses animateurs sont des parents d'enfants handicaps visuels.Elle a t reconnue d'Utilit Publique le 19 mars 1971 et agre le 14 mai 1985 parle Ministre de la Jeunesse et des Sports comme Association Nationale de Jeunesseet d'ducation populaire.Ses moyens financiers sont constitus par des cotisations, abonnements la revue,dons, legs et subventions.Informe les familles en rpondant aux multiples questions concernant l'ducation deleur enfant, de la naissance l'entre dans la vie active et en ditant une revue :Comme les autres.


Soutient les familles les mettant en contact avec d'autres parents et des centresd'ducation favorisant l'panouissement des enfants dficients visuels.Agit auprs des pouvoirs les pouvoirs publics et des organismes concerns pourpromouvoir :

l'accs aux coles comme les autres ; l'accs des lieux d'ducation et de vie pour les enfants multihandicaps et

ceux d'entre eux devenus adultes ; l'accs la lecture, tous les livres en braille, relief et gros caractres... pour

tous les enfants aveugles ou malvoyants.

ANPEASige socialVie associative, relation avec les familles12 bis rue de Picpus75012 PARISTl. : 01 43 42 40 40Fax : 01 43 42 40 [email protected]://perso.wanadoo.fr/anpea/index.htm

Fiche 5 : Contexte du dessin de Ryan Baker

11me concours exposition daffiches dtudiants discriminations STOP Chaumont du 14 mai au 27 juin 2004 o fut prsent le dessin de Ryan Baker

Le concours Etudiants, tous Chaumont ! , a pour cadre un festival dart graphiquedenvergure internationale. Cela ne doit pas occulter le contexte donn chaque anne sonsujet : la ralit du champ social et citoyen. Dj en 2003, un souci d utilit publique animait lappel contributions consacr aux risques et aux ambivalences des toxicomanies,permettant plusieurs associations daboutir ou de prciser leurs besoins en images decommunication et de sensibilisation.

Cette double dynamique vite lcueil dune comptition sans autre enjeu quune vainedmonstration de dextrit. Il faut que la question pose ait une quelconque valeur pourque la rponse puisse en possder une son tour, mais il ne sagit en aucun cas dedemander des tudiants de prendre la place des professionnels ni den possder avantlheure le savoir-faire.

Slectionner puis rcompenser des crations ainsi appeles exige davoir en tte ces troisfacteurs : une population en formation, interroge dans le cadre dun vnement culturelsur un sujet de socit.Dans cette perspective, Discriminations stop ! , thme choisi pour cette quinzime ditiondu festival a paru au jury, et aux 800 participants tre un bon sujet. Discrimination positive , communautarisme, la discrimination est une donne au premier plan des sujetsdactualit en France et au niveau international en mme temps quelle constitue un thmede rfrence pour laffiche politique ou civique. Ainsi les images Nord/Sud de Grapus et desstudios qui en sont issus se retrouvent cites par certains participants au concours. Au deldes maladresses de traitement ou de propos, quil faut accepter de la part dtudiants, nousavons parfois d constater une profonde mconnaissance des enjeux essentiels du sujet,mais aussi de laffiche en terme dexpression et de conception.

On comprendra que la posture publicitaire nest pas lobjet de la manifestationchaumontaise et ne savre gure approprie concernant un domaine o rien nest vendre.Il convenait de se demander quelle affiche faire avec un tel sujet, mais que faire pour le


sujet avec une affiche. Est-ce la formulation concise de lintitul qui a si souvent conduit sa reprise sous forme daccroche avec, servi en guide de seule explication, le sous-titre Discriminations, raciales, sexuelles, religieuses, politiques, sociales, syndicales stop ! ?Dans le mme registre, figure le recours aux symboles : lternel code barre et, nouveaut delanne, la mention lgale faon paquet de cigarettes.

Si laffiche gnraliste reste possible, elle savre une voie moins aise suivre qui passenotamment par lnumration ou la symbolique. Le problme survient notamment lorsquilfaut dsigner la sgrgation sans stigmatiser davantage les discrimins. Le doigt tendu,reprsent sous forme pictographique, fut une piste largement emprunte. Allgorieimmdiate et remde radical cette mise lindex, une amputation parfois trop nette delappendice Rapidement le consensus sest tabli pour que fussent exclus les batteries devilains petits canards et les troupeaux de moutons noirs, simples mtaphores quioubliaient, une fois de plus, dentamer le dialogue sur le sujet, de sy engager.

Une voie intressante concerne la recherche dun dnominateur commun via le retour llment premier : chromosome ou squelette.Gopolitique (clivage Nord Sud,), racisme, homophobie, handicaps moteurs, sensoriels etmentaux, discrimination lembauche le traitement de problmatiques resserres et decas prcis permis des discours plus construits et pertinents que la production gnraliste.On retrouve ainsi des thmes dactualit comme le voile, le conflit Isral Palestine ou laTchtchnie ainsi que quelques hommes politiques pris parti. Autre stratgie intressante,agir sous lgide virtuelle dune ONG comme Amnesty International commanditaire reconnudans le domaine. Certaines crations reprenaient, pour les dnoncer, le langage de ladiscrimination : insultes, brimades ou blagues douteuses, mais il est vain de vouloirneutraliser la vracit dun tel vocabulaire et dommage de se contenter dun modedexpression aussi limit. Quelle thique adopter pour combattre un tel mal ? La vision decorps dforms ou scarifis par limage se justifie-t-elle ? Frquemment une intentionpositive fut ainsi anantie par un rsultat en complte contradiction.

Si le modle de laffiche tract fonctionne ici trs bien et tire parti dune rhtorique binaire,aucune construction fonctionnelle ne fut prsente. Marque dune large varit de tonspossibles, la couleur, indice de diversit positive, rpond prsent sous forme de jouets et debonbons aciduls. Autre constat positif, le recours loutil informatique est loin dtre aussisystmatique quil ny paraissait et la main demeure un outil dactualit.

Pour plus de 800 affiches reues, 229 ont t retenues et une cinquantaine firentlunanimit et nous semblent indiscutables. Nous avons tent de construire une slectionreprsentative de lensemble des envois en choisissant les exemples les plus aboutisplastiquement des typologies rcurrentes, en faisant figurer les diffrents thmes abordsLe choix fut fait de maintenir la qualit des crations exposes en restreignant le nombre,meilleur moyen selon le jury que de lensemble merge un propos cohrent et audible sur ladiscrimination, mais galement le discours sur les arts graphiques dune gnration enmergence.

Jos Albergaria, Maria Arnold, Cyril Cohen, Valrie Debure, Etienne Hervy

Festival International de l'Affiche et des Arts Graphiques de ChaumontOrganisation - Serenella Valriani et Lucie VincentTel: + 33 (0) 3 25 03 86 80 / Fax: + 33 (0) 3 25 03 86 98Email: [email protected] - Etienne Bernard et Lucie GarnierTel: + 33 (0) 1 40 03 94 70 / Fax: + 33 (0) 1 42 06 66 06Email: [email protected]://www.ville-chaumont.fr/festival-affiches/index.html


Fiche 6 : Dpche du journal le Monde du 5 Aot 2005, suite...

DISCRIMINATION : la grante dune agence immobilire toulousaine a t condamne,mercredi 3 aot, huit mois de prison avec sursis pour ne pas avoir soumis des offres delogements, pendant des annes, des candidats trangers ou dorigine trangre. SOS Racismeavait dpos plainte contre lagence Sud-Location aprs le tmoignage dune ancienne salarie qui

dnonait des pratiques discriminatoires lencontre de certaines populations, principalement

originaire du Maghreb et dAfrique noire. (AFP)

Logement, ces portes qui ne souvrent pas

Le constat est irrfutable : sur 5.000 signalements de discriminations raciales faits au 114(le numro vert mis en place depuis mai 2000 pour dnoncer les discriminations), 12% desappels concerneraient lhabitat. Les responsables des actes dnoncs sont aussi bien despropritaires privs que des bailleurs sociaux, des agents de services municipaux ou deslus locaux.Dans son troisime rapport, le Groupe dtude et de lutte contre les discriminations (GELD)sest pench sur ces discriminations raciales et ethniques dans laccs au logementsocial . De fait, sur 855.000 mnages ayant dclar, en 1996, avoir fait une demande delogement HLM, 200.000 taient dorigine trangre. L encore, les chiffres parlent deux-mmes : parmi ces demandeurs, 19% des immigrs ont attendu au moins trois ans, contreseulement 8% pour lensemble, taille de famille gale. Inversement, si 75% desdemandeurs ont obtenu un logement dans les six mois, ce taux nest plus que de 58% chezles immigrs.Il est difficile de conclure une volont dlibre de sgrgation lencontre des immigrs.Selon le GELD, le responsable de ces discriminations multiples dans laccs au logementsemble tre le principe devenu quasi sacro-saint de mixit sociale Quil sagisse des luslocaux ou des bailleurs eux-mmes, il est invoqu de plus en plus souvent pour justifier desrefus. Ainsi, les lus nhsitent pas citer des quotas ou des seuils pour viter de recevoirdavantage de population trangre. Dautres lus refusent galement ces populations auprtexte que leur arrive ferait fuir les Franais de souche .

De leur ct, les bailleurs sociaux voient souvent dans les populations dorigine trangredes catgories risques, synonymes de dvalorisation du parc immobilier et entranant la fuite des bons candidats . Ds lors, selon le GELD, beaucoup dorganismesentretiennent volontairement lopacit du systme : manque de rigueur dans la gestioninterne du fichier, information parcimonieuse sur les logements vacants, raccourcissementdes dlais dont disposent prfets et mairies pour proposer leur candidatures ou lenteuradministrative. Autant dobstacles dans laccs au logement pour les populations trangresou issues de limmigration.

Rf : discriminations raciales, pour en finir par Jean-Michel Blier et Solen de Royer, GuideFrance Info - d. Jacob Duvernet 2001

A n n e x e s

Russir lexpdition des cartes le 21 mars 2006

1. Annuaire de l'anne : veiller utiliser un annuaire rcent pour la slection desdestinataires. Cela limitera le nombre des retours NPAI (non parvenu l'adresseindique) qui peut tre considrable et trs dcevant pour les lves.


2. Vrification : pour chaque carte de la signature de l'enfant dans le volet infrieur de la carte :

elle comporte le prnom - et seulement son prnom ! (protection des mineurs) , laclasse et le nom de l'tablissement. Indispensable pour l'acheminement des retours.

de l'orthographe et de la correction des textes (on a dj eu des surprises!...)3. Pliage : merci de bien craser les plis de la carte avec un objet dur pour lui viter de

bailler ou de souvrir dans les machines de la Poste.

4. Scotcher, si ncessaire, les bords de la carte, sans oublier daffranchir! le tarif lent 0.45 est suffisant.

5. La Poste : prenez contact avec le receveur de votre bureau de Poste, peut-tre sera-t-il daccord pour exposer des travaux dlves ou pour accueillir votre classe et donner unpeu de solennit lexpdition.

Beaucoup de choses sont possibles : lectures de pomes, mise en scne thtrale,participation des lves lapposition du tampon, musique, etc

6. Presse : Lobjectif est doccuper largement les colonnes de la presse locale journauxpendant quelques jours pour ;

prparer le terrain par rapport aux gens qui vont recevoir une carte, amplifier limpact de notre action au moment o elle devient publique, faire parler de lducation contre le racisme,

Faites passer un communiqu au correspondant du journal local ds le jeudi 17 mars,afin d'annoncer lexpdition du 22 mars Avec un peu de chance, il se dplacera pourlexpdition.Dans le cas contraire, surtout ne pas se dcourager: transmette un compte rendusuccinct, avec une citation de texte d'enfant et une photo. L'exprience montre que c'esttrs souvent publi.

7. Date dexpdition : cest le 21 mars (et pas un jour avant ou deux semaines plustard.). Comme pour une manifestation, y participer na de sens que si l'on y est, le bonjour, la bonne heure.

8. Florilge : Merci de communiquer la Fdration dpartementale : un chantillon des meilleurs textes : merci de pratiquer une slection - 2 ou 3

par classes suffisent, le ou les articles parus dans la presses locale, le nombre effectif de cartes expdies (pour les statistiques et mesure de

l'impact dpartemental).

Fiche lecture de laffiche bilan 2003 de Et si on sla jouait fraternel ? pour que cessele racisme ! ralise par Bruce Clarke

Objectifs : Faire sexprimer les ressentis face la stimulation visuelle de laffiche

(perception/1re connotation) Conduire une description complte de laffiche (description)


Mettre en relation les ressentis et les codes utiliss (interprtation/2me niveau deconnotation)

Confronter les diffrentes interprtations (constat de la polysmie)

Dmarche gnrale Une seule affiche est suffisante. Elle est accroche au tableau de faon pouvoir

par moment tre occulte. Lenseignant procde par consignes successives. Les consignes sont suivies individuellement par les lves qui notent leurs

observations avant les diffrentes tapes de mise en commun et de dbat.

Etapes possibles de la sance

1. Exprimer le ressenti

1.1 Montrer laffiche 30 secondes au groupe, sans consigne particulire sinon celle dtreattentif

1.2 Demander aux enfants de noter par crit : Une chose quils ont retenu de laffiche Limpression quelle dgage ou le ressenti quils en ont eu en la dcouvrantCette tape est importante; elle permettra, dans la phase suivante, d'viter l'effet demimtisme avec ce qu'un autre aura dit prcdemment.

1.3 Communication au groupe - mise en commun.Au tableau, classer les rponses dans deux colonnes ("Le ressenti" et "Description").Accepter toutes les rponses, sans commentaires ; ne pas engager le dbat dans cettepremire tape.

2. Dcrire laffiche

2.1 Vrifier si les lments dcrivant l'affiche (ceux que les jeunes avaient nots) sonttous bien prsents. Apporter les corrections dans le tableau si ncessaire, en supprimant decette liste ce qui ne figure pas sur l'affiche.

2.2 Complter la colonne "Description" en ajoutant des lments qui n'avaient pas tnots.On pourra distinguer par des codes de couleurs :- Les lments visuels non scripturaux (les visages, un sourire, des taches de couleurs,logo)- Elments scripturaux (noter ce qu'on peut lire de loin, des textes qu'on ne distingue pas deloin : les situer)- Les couleurs, les contrastes (couleurs chaudes ou froides; aplats, couleurs estompes)- Les lignes et masses, la "matire" (effets de papier dchir, visages raliss en peinture,utilisation d'une partie de photo)- Lorganisation de la page, diffrence haut bas (les visages dans la partie suprieure,direction des regards, texte le plus lisible au tiers infrieur de l'affiche)

2.3 Voir de loin / S'approcher(La particularit de cette affiche est son double niveau de lecture : de loin et de prs)Demander aux jeunes si tous les lments peuvent tre dcrits par une observation distance. Noter dans la colonne "Description" les lments qui ncessitent de se rapprocherde l'affiche (une partie des lments scripturaux crits en plus petits caractres)Nota : L'analyse du contenu de ces lments est propose dans une autre fiche du dossier

3. L'interprtation


3.1 Faire justifier par chacun la signification avance en citant un (ou des) lment(s)reprable(s) sur l'affiche.Mettre en relation, terme terme, dans le tableau, les lments de la colonne "ressenti" etceux de la colonne "description". ("J'ai ressenti ceci cause de tel lment particulier")C'est le moment du dbat dans le groupe, de la confrontation collective des diverses"rceptions" de l'affiche.

3.2 Constater ventuellement la polysmie qui a pu apparatre lors de la premireobservation de l'affiche.Mettre en vidence que si nous n'avons pas tous donn une interprtation identique c'estque nous avons privilgi, dans notre mmoire immdiate de l'affiche, un lment pluttqu'un autre.Constater aussi, si c'est le cas, qu'un lment est tellement fort qu'il entrane uneinterprtation unanime (par exemple ici l'antiracisme). C'est souvent l'effet que lespublicitaires recherchent.

Charte pour un atelier dcriture

La Ligue de l'Enseignement promeut une ducation artistique fonde sur des pratiquesartistiques et culturelles au service de lmancipation de la personne tout au long de sa vie.Les pratiques de lecture et dcriture reposent sur un enjeu majeur : laccs aux signes quirgissent la socit.

La pratique des ateliers dcriture garantit une rencontre entre des amateurs et desprofessionnels, sur le principe dun aller-retour entre lindividu et le groupe, la part dintimede chacun et le caractre universel dune dmarche culturelle.

Un atelier dcriture propose dexprimenter :- laccs un espace imaginaire par un acte qui met en jeu lmotion et la capacit

dinvention des crivants- la rencontre de la littrature travers des uvres et des crivains- un processus de cration avec ce quil comporte de prise de risque et de plaisir- un rapport la littrature par le plaisir de lire et dcrire

Un projet culturelLensemble dun projet sarticule entre :- le temps des pratiques culturelles (connaissance des uvres, frquentation des lieux et

des mtiers du livre, tout acteur de ldifice culturel autour du livre) qui encadrent etsoutiennent

- le temps de pratique artistique de latelier dcriture proprement dit.

Un projet datelier dcriture est laffaire de tous les acteurs de la chane du livre sur unterritoire : les auteurs (crivains, illustrateurs, ), les artisans du livre, les diteurs, leslibraires, les mdiateurs du livre (bibliothcaires, enseignants, ducateurs, animateurs, ...).Lun dentre eux, porteur du projet, en est le matre duvre.Lenseignant, lanimateur ou le bibliothcaire est garant du processus ducatif et culturel :cest le matre douvrage.Lauteur est garant de lexprience du processus de cration : il est le matre datelier duranttout ou partie du projet.

Ces partenaires saccordent sur :- une articulation entre le temps des pratiques culturelles et celui de latelier proprement

dit- un projet littraire associant un groupe dcrivants et un auteur sur une dure qui

garantit son dveloppement


- une proposition dcriture dinvention et une forme de production retenues comme objetde latelier

- une circulation, voire une socialisation, des traces du chemin parcouru

Une pratique artistique en atelierDans un atelier dcriture constitu en groupe dchanges, chaque crivant est sollicit pourproduire du texte, le partager par des lectures et le faire voluer.Quelque soit lobjet de latelier, lcrivant est amen mettre en uvre sa propre libertdcrire.Que lcriture soit individuelle ou collective, le groupe fonctionne sur le principe desolidarit, par le biais dune criture toujours adresse et dune lecture toujours partage.

la mise en criture, ou comment commencerIl faut que soient runies les conditions propices cette entre dans la fiction :- un lieu, lieu de l'atelier, de la fabrique- un matre d'atelier(l'crivain, lillustrateur, lauteur)- des opportunits d'criture

Ces dernires :- sont proposes par l'auteur (jeux d'criture, contraintes de formes, de sens ...)- dcoulent de la situation cre : scnographie de l'atelier, mise disposition de livres,

lectures - sont recherches (visite d'expo, contact avec la nature...)- sont issues du croisement avec d'autres champs artistiques (photos, objets, tableaux,

vido)

Chaque crivant est sollicit personnellement dans ce temps de travail individuel. Onproduit sans attendre. On s'entre - lit dans le collectif de fabrication, on vrifie, on dbat.On apprend recomposer et complexifier progressivement.Les commentaires qui suivent les lectures (de la part du matre datelier, des autresparticipants) ne sont ni des jugements sur le propos ni des apprciations sur la "qualit"mais plutt des rfrences la littrature, des mises en cho d'un texte par rapport unautre, pour que chacun peroive la diversit des rponses possibles face une mmesituation d'criture.

1. la rcriture, ou comment continuerLa premire tape de l'atelier a pour but de conforter les participants dans l'ide qu'il estpossible d'crire, de faire chemin avec la pratique d'criture.Dans un second temps, pour aller plus loin, le matre datelier va proposer de nouvellescontraintes pour amener les participants dstabiliser leur premire production.C'est dans ce mouvement perptuel stable-instable que chacun va aller plus loin sur lechemin de l'criture, de son criture.

Les gestes correcteurs :- Aprs l'tape d'amplification du texte, apprendre la concision- Observer les textes des auteurs, les tissages qu'ils gnrent conscients ou inconscients- En dduire des pistes de travail lies au potentiel du premier texte crit (se fixer ses

propres rgles de rcriture : univers de nombre, couleurs )

2. la finalisation ou comment terminerUn texte peut toujours tre retravaill .L'crivain trouve sa limite temporelle face l'objectif de dpt du texte l'diteur.Dans le cadre de l'atelier il faut admettre et faire admettre qu' un moment donn,l'exprience collective et individuelle de l'atelier a atteint sa limite.


Cette limite est souvent impose par la disponibilit de l'auteur et les limites budgtaires,mais aussi par le postulat de dpart : un atelier d'criture n'est pas une cole d'crivain.C'est une exprience de cration littraire.Ds lors se pose la question de l'objectif que l'on se donne. Il convient de marquer la fin duparcours.

Quels modes de finalisation pour les textes crits ?Il faut qu'il y ait trace, valorisante, de ce parcours exceptionnel. Et que son usage dcouled'une dcision ngocie dans le groupe : lecture pour d'autres en petit comit, lecturepublique lors d'un vnement, dition artisanale individuelle ou destine de lieux delecture publique ou de manifestation autour du livre,

Pour plus dinfos, contacter :CREAL, Centre de Ressource de lEcriture et des Arts du Livre / http://[email protected] / Tl : 02 96 62 37 49

Autres ressources des clics et des classes , parcours pdagogique sur la photo de classe ralis par labibliothque nationale de France : http://classes.bnf/clics

R e p r e s p o u r u n e d u c a t i o nc o n t r e l e r a c i s m e

1 - Dfinition du racismeLe racisme, est le fait de stigmatiser, agresser (verbalement ou physiquement) une personne,de lui refuser un droit ou un avantage, de la perscuter, de la dporter ou de lexterminer enraison de caractristiques physiques, morales ou culturelles dfinissant lappartenance ungroupe qualifi de race, ethnie ou culture.

2 Le racisme au regard de la loiLa justice franaise protge les individus et les groupes. Il ne faut pas hsiter sen servir.Exemple :Un patron de bar qui refuse de servir un Maghrbin, le videur d'une bote qui ne laisse pasentrer un noir ou l'employeur qui vous dit Ca va pas tre possible , cause de votre nomtranger : tous sont passibles des tribunaux. En vertu du nouveau code pnal, adopt en1994. Personne n'est au-dessus des lois.Un maire qui interdit des enfants l'accs la cantine en raison de leur nationalit risquedeux ans de prison et 200 000 F d'amende.

Si c'est un policier qui se montre raciste, les peines grimpent trois ans et 300000 F. Lespersonnes ne sont pas les seules concernes : administrations et entreprises peuvent tresanctionnes. La loi rprime aussi le racisme de certains discours politiques. Quand uncandidat aux lections diffuse un tract contre les immigrs, on peut saisir la justice pourfaire interdire sa distribution. Mme chose pour les journaux ou les affiches. La diffamationet linjure publique sont condamnables. Celui qui profre des insultes sale ngre , salejuif , etc.) ou des jugements du style les gitans sont tous des voleurs tombe sous le coupde la loi. La justice ne protge pas seulement les individus, mais aussi les groupes depersonnes , les communauts.

Enfin, ceux qui tentent de justifier les crimes contre l'humanit, ou qui les nient,notamment les crimes nazis, peuvent encourir de un cinq ans de prison et risquent de


payer jusqu' 300 000 F d'amende. La lgislation franaise permet de se dfendre contretoutes les formes de racisme.Mais il a fallu beaucoup de temps pour la mettre en place.

La premire loi prvoyant des sanctions contre tous les actes racistes n'a t vote qu'en1972. Elle a t complte par la loi Gayssot de 1990 et par le code pnal de 1994. Ces loispermettent de faire respecter les principes de la Constitution franaise et ceux de laDclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui, ds 1789, affirmait: les hommesnaissent et demeurent libres et gaux en droits .

Dpt de plainteQuand on est victime d'un acte raciste, il faut porter plainte, soit directement auprs duprocureur de la Rpublique, soit auprs de la police ou de la gendarmerie. Et faire vite.Aprs trois mois, les crits ou les propos racistes ne peuvent plus faire l'objet de poursuites.La plainte dpose, il faut des preuves. Pensez collecter toutes les traces possibles:papiers, photos, enregistrements."Et demandez aux personnes prsentes de tmoigner, si l'on assiste soi-mme un acte deracisme, il ne faut pas hsiter se porter tmoin, voire inciter la victime porter plainte sielle n'ose pas le faire.En cas de difficults, adressez-vous aux associations antiracistes, qui sont l pour vousaider.

La justice europennePlus svre, la lgislation europenne contre les discriminations raciales est obligatoire, enFrance, depuis le 19 juillet 2003. Elle introduit la notion de discrimination dguise .Celle-ci apparat quand un critre ou une pratique apparemment neutre est susceptibledentraner un dsavantage pour une personne dune origine ethnique donne . Le texteeuropen prend en compte les discriminations intervenant autant dans le secteur priv quepublic. Et ce, dans divers domaines : lemploi, lorientation professionnelle, le logement, laprotection sociale, Dans le cadre du droit europen, toute personne (europenne ou non)peut saisir la cour europenne des droits de lhomme quand elle a puis toutes les voies derecours devant les tribunaux franais. Elle peut aussi aller devant le tribunal de premireinstance de la Cour de justice des communauts europennes.

3 Le racisme au regard de la science

Les "races" humaines n'existent pasLes thories racistes jouent sur un malentendu en prtendant que les diffrents groupeshumains correspondent une diffrence de "nature", c'est--dire biologique. Or, diversestudes scientifiques prouvent que tous les tres humains ont les mmes anctres, et lemme systme gntique. C'est ce qui permet d'ailleurs de pratiquer des transfusionssanguines entre individus du mme groupe... sanguin, quelle quel soit la couleur de leurpeau !

La gntique progresse, la notion de race rgresseLa famille gntique, donc, "raciale", de tous les tres humains est unique, mais la varitdes patrimoines gntiques est, elle, infinie. "quand, au dbut du sicle, on a dcouvert queles tres humains avaient, des caractres gntiques, explique Andr Langaney, gnticienau muse de l'Homme, des anthropologues sont partis la recherche de gnes quidfiniraient les Noirs, les Jaunes, les Blancs, et surprise pour eux, les Noirs, les Blancs etles Jaunes avaient le mme groupe sanguin. Depuis, on a dcouvert des milliers d'autressystmes gntiques. Ils ont en commun, pour 80 90 % d'entre eux, d'avoir une normediversit entre les individus d'une mme population, ce qui explique les difficults decompatibilit entre les greffes d'organes. .." Toutes les tentatives scientifiques de classementgntique des humains par races n'ont jamais abouti.


Des anctres communs, des trajectoires et des aspects multiplesLes lieux de vie ont eu, au cours des millnaires, une influence sur la couleur de la peaudes hommes. La pigmentation fonce protge contre le fort ensoleillement des rgionstropicales. l'inverse, les peaux claires des rgions nordiques sont mieux armes pour"fabriquer" la vitamine D, dont le corps a besoin, partir des faibles rayons de soleil. Grandet mince dans les rgions dsertiques chaudes, plutt de taille moyenne dans les savanes oules prairies tempres, le corps humain s'est adapt son environnement. Mais cettevolution s'est accomplie sur des dizaines de milliers d'annes, durant lesquelles lesgroupes humains ont aussi t en contact les uns avec les autres, mlant peu peu leursgnes...

Le succs du mot "race" repose sur un malentenduTous les tres humains ne se ressemblent pas. Qu'elles soient physiques ou culturelles, lesdiffrences existent, et cette diversit fait la richesse de l'humanit. Les thories racistesjouent sur un malentendu, faisant de ces diffrences un critre scientifique de classificationraciale. Dans le mme esprit, certains s'efforcent de trouver le gne de l'agressivit ou del'intelligence... Mais de nombreux travaux, comme ceux du Dr Henri Laborit, ont montrque ce ne sont pas les gnes qui dterminent la personnalit d'un individu, mais ce qu'il avcu, ressenti, appris depuis sa naissance.

La "puret du sang", invente pour dtruireEn 1449, en Espagne, sous l'influence de l'Inquisition, la municipalit de Tolde invente lanotion de "puret du sang". Objectif interdire aux Juifs diverses charges municipales etreligieuses. Ds la fin du XV" sicle, Juifs et Maures sont traqus et chasss du royaume,leurs biens confisqus. "II s'agissait l, non plus d'une forme de xnophobie, d'une haine l'gard d'un peuple extrieur son territoire, mais de la haine l'gard de certainshabitants du pays, quels que soient leurs choix culturels ou religieux, mais parce que leurorigine- leur 'sang' -n'tait pas considre comme pure. " .

4-Quelques arguments pour combattre le racisme

Sur la notion de race" Ltranger appartient une autre race. Les races sont diffrentes donc ingales et certainessont infrieures "Les plus grands gnticiens et anthropologues ont dmontr que le concept de race taitscientifiquement faux. Chaque tre humain est unique. Et les ressemblances et diffrencesmorphotypiques qui existent entre tous se dclinent, sentrelacent plus quelles nepermettent de dfinir de manire tranche des groupes ethniques. Au mieux il est possiblede parler de groupes, mais qui sont caractriss par des diffrences socioculturelles (modede vie, traditions, coutumes), cest--dire la faon dont ils se sont organiss pour vivreensemble, en socit, que par des caractres prtendument hrditaires.

Sur lidentit nationale" Les trangers vont dissoudre lidentit franaise "La nation franaise nest pas une communaut de sang, mais une communaut de destin,fonde sur un " vouloir vivre ensemble ".Il ny a pas de race franaise, pas plus que lon ne peut parler de " Franais de souche "puisque la France, telle que nous la connaissons est le fruit des diffrentes vaguesdimmigration et dun brassage des populations. 1 Franais sur 4 a un grand parentimmigr.Les populations arabes, bouc - missaire prfr du raciste, ont aussi fait de la cultureoccidentale ce quelle est (nombres, algbre, gomtrie, mdecine, astronomie).


Sur les flux migratoires" Il y a six millions et demi dtrangers en France "Les chiffres de limmigration sont la proie de multiples fantasmes, des estimationsparfois fantaisistes. Le Raciste se plait entretenir le trouble en jouant de la confusion entretrangers et immigrs.Un immigr nest pas forcment tranger. Il peut avoir acquis la nationalit franaise.De mme quun enfant n de parents trangers en France est Franais.Il y a aujourdhui selon lInstitut National dEtudes Dmographiques, 3,6 millionsdtrangers en France "

Sur le cot de limmigration" Limmigration cote de largent lconomie franaise "Les trangers sont des consommateurs, ils participent donc lconomie du pays. Silspartaient, la demande intrieure diminuerait. Ce qui aurait des consquencescatastrophiques sur le commerce et lindustrie, donc sur lemploi des Franais en gnral.Par ailleurs, tous les trangers qui vivent en France sacquittent de tous des impts payspar les Franais. Ils participent ainsi la solidarit nationale alors quils ne jouissent pasdes mmes droits que les Franais : sils ont les mmes droits sociaux, ils nont pas dedroits politiques.

Sur lemploi" 3 millions dtrangers = 3 millions de chmeurs "Dj sur les 3,6 millions dtrangers vivant en France, seuls 1,6 millions sont des actifs.Parmi eux de nombreux ressortissants de lUnion Europenne qui viennent contrebalancerle choix quont fait certains Franais de travailler ltranger." Les trangers prennent lemploi des Franais. Les emplois tenus par les immigrs pourraienttre pourvus par des Franais au chmage "Pendant longtemps, les trangers sont venus en France car on les a fait venir. Notreconomie avait alors besoin de main duvre. Aujourdhui force est de constater quilsoccupent pour la plupart des emplois dont les Franais ne voudraient pas : travaux nonqualifis, mal pays, dangereux (ils subissent 2 fois plus daccidents du travail que lamoyenne) ou bien des emplois de trs haute qualifications dont la France a besoin maisquelle narrive pas pourvoir.

Sur la protection sociale" Les immigrs reoivent plus dallocations ou de remboursement quils ne versent decotisations la scurit sociale. Ils profitent du systme "Cette affirmation est fausse et relve des fantasmes vhiculs par lextrme droite. Si lonregarde srieusement les quilibres des caisses de scurit sociale, on saperoit que si lestrangers peroivent plus dallocations familiales que les Franais, ils reoivent par contremoins dallocations vieillesse et moins de prestations maladies. Au total les quilibressociaux sont les mmes entre Franais et trangers.

Sur la prtendue baisse du niveau scolaire" A lcole, les enfants dimmigrs font chuter la moyenne et prendre du retard aux autreslves "Ce nest pas lorigine mais le milieu social qui conditionne la russite scolaire des enfant. Silon compare les rsultats obtenus par des lves franais et dorigine trangre issus demilieux comparables (dont les parents jouissent des mmes diplmes et revenus), leursrsultas sont les mmes


Bibliographie

Sur le racisme :Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, de lindigne limmigr, dcouvertes Gallimard, 1998Albert Memmi, Le Racisme, Gallimard, collection Folio , 1997.Tahar Ben Jelloun, le racisme expliqu ma fille seuil Le racisme, les essentiels Milan Ed.Milan Claude Liauzu, Race et Civilisation, lAutre dans la culture occidentale, une anthologiehistorique, Siros, Alternative, 1992.Pierre-Andr Taguieff, La Force du prjug, essai sur le racisme et ses doubles, Gallimard,collection Tel , 1990.Pierre-Andr Taguieff, sous la direction, Face au racisme, 2 volumes, Gallimard, collection Points-essais , 1993.Pierre-Andr Taguieff, en collaboration avec Gilles Delannoi, Thories du nationalisme(nation, nationalit, ethnicit), ditions Kim, 1991.Pierre-Andr Taguieff, Les Fins de l'antiracisme, ditions Michalon, 1995.Pierre-Andr Taguieff, Le racisme, Flammarion, Dominos , octobre 1997.Pierre-Andr Taguieff, La Couleur et le sang (doctrines racistes la franaise), dition Milleet une Nuits, collection Les Petits Libres , janvier 1998.Pierre-Andr Taguieff, en collaboration avec Michle Tribalat, Face au Front national,arguments pour une autre offensive, La Dcouverte, septembre 1998.Michel Wieviorka, LEspace du racisme, Le Seuil, 1991.Michel Wieviorka, Racisme et Modernit, La Dcouverte, 1993.Michel Wieviorka, La France raciste, Le Seuil, collection " Points ", 1993.Michel Wieviorka, La Dmocratie l'preuve : nationalisme, populisme, ethnicit, LaDcouverte, 1993.Michel Wieviorka, Racisme et Xnophobie en Europe : une comparaison internationale, LaDcouverte, 1994.Jean-Michel Blier et Solen de Royer, Discrimination raciales, pour en finir d. Jacob-Duvernet

Ouvrages de base pouvant servir d'introduction gnrale ltude de lextrme droitefranaise :Jean-Yves Camus, LExtrme Droite aujourd'hui, collection Les Essentiels Milan , 1997.Jean-Yves Camus, Le Front national, collection Les Essentiels Milan , 1998.Ariane Chebel d'Appolonia, LExtrme Droite en France de Maurras Le Pen, ditionsComplexe, 1996.Pierre Milza, Fascisme franais, pass et prsent, Garnier-Flammarion, collection Champs, 1990.Jean-Christian Petitfils, LExtrme Droite en France, PUF, collection Que sais-je ? , 1988.Michel Winock, Histoire de l'extrme droite en France, Le Seuil, collection Points Histoire ,1994.

Sur le dbat autour de l'immigration :Jean Faber, Les Indsirables, Grasset, octobre 2000.Grard Noiriel, Le Creuset franais, histoire de l'immigration (XIXe-XXe sicles), Le Seuil,collection Points , 1992.Grard Noiriel, Population, Immigration et Identit nationale en France(XIXe-XXe sicles), Hachette, 1992.Patrick Weil, La France et ses trangers, Gallimard, collection Folio , 1995.Philippe de Witte, Amigration et intgration : ltat des savoirs, La Dcouverte, collection Textes lappui , mars 1999.Commission de la nationalit, tre franais aujourd'hui et demain,


La Documentation franaise, 1988.Conseil l'intgration, LIntgration la franaise, 10/18, 1993. La petite fabrique de limage J.C.Fozza, A.M. Garat et F. Parfait

Discographie

Alpha Blondy Les imbcilesGeorges Brassens La ballade des gens qui sont ns quelque partLouis Chdid Anne, ma sur AnneColuche Le CRS ArabeRomain Didier Tom au MaliJacques Dutronc Et moi, et moi, et moiMichel Fugain La Bte immondeJean-Jacques Goldman N en 17 ) LeidenstadtIAM Tam Tam de lAfriqueKent Jaime un paysMaxime Le Forestier N quelque partGilbert Lafaille Dents divoire et peau dbneGeorges Moustaki Le MtqueClaude Nougaro AmstrongJimmy Ohid Ici et l-bas, migrPierre Perret Le bte est revenuPierre Perret LiliRenaud Deuxime gnrationFlix Laputaragne AssezMarc Lavoine Cest a la FranceSinsemilia La flammeSteel Pulse Ku Klux KlanPierre Vassiliu Qui cest celui lPapa Wenba EsclaveSteevie Wonder Village Ghetto landJacques Brel LAir de la btiseCarte de sjour Douce France

Filmographie

. Une journe porte disparue de Philip Brooks et Alan Hayling (1992) Le 17 octobre 1961 nexiste pas. Gomm, oubli, occult. Ce jour-l, 30 000 Algriensmanifestent contre le couvre-feu instaur Paris. Au cur de la France dmocratique, lapolice assassine 200 personnes et laisse sur le pav des milliers de blesss, le Prfetsappelle Papon. Ralis par des Anglais, ce film relate un pisode de la guerre dAlgrie quidemeure absent de lhistoire officielle.

. Classified X de Mark Daniels (1997) A travers plus de 70 citations, le cinaste Melvin Van Peebles, auteur du mythique Sweetsweetbacks Baadassss song(1971), passe en revue les diffrents strotypes de lareprsentation des noirs dans le cinma hollywoodien depuis ses origines, en passant parles films indpendants destins aux salles rserves aux noirs.

. Classified People de Yolande Zauberman (1987)Tourn clandestinement en Afrique du Sud, ce film dnonce les dchirures sociales etaffectives engendres par lapartheid. En 1948, la vie de Robert qui se croyait blanc,bascule. Il est class mtis,, sa femme et ses enfants rests blancs le renient. Il refait


sa vie avec Doris qui est noire et cest ensemble quils nous racontent, avec humour etcomplicit, leur histoire pourtant tragique.

. Bams et Moumy, jeunes filles africaines Paris de Laurence Petit-Jouvet (1997)Portraits croiss de deux jeunes filles dont les parents sont respectivement camerounais etmauritaniens. Elles vivent Paris et racontent leurs espoirs, leurs luttes et leursinquitudes : Bams, jeune rappeuse de choc et de charme, clame haut et fort son identit.Moumy, plus secrte et blesse, voque la tradition musulmane dans laquelle elle est leve.

Chaque film est accompagn dune fiche pdagogique, ralise par la Ligue delenseignement, au format dun 4 pages en couleur.Modalits de diffusion : lot individuel = 1 cassette + 200 fiches

. On lappelait la Vnus Hottentote de Zola Maseko (1998)Ne en 1790 en Afrique du Sud, Sara Baartman arrive au Cap o elle est embauche par unfermier hollandais. Elle est issue dun peuple de nomades, les Khoi Khoi, qui fascine leseuropens en raison des rumeurs qui circulent au sujet de la disproportion de leursorganes gnitaux. Un impresario la convainc de partir avec lui Londres o, considrecomme un monstre, elle sera exhibe nue dans les foires sous le nom de scne de Vnushottentote. A sa mort, 25 ans, son corps est donn au musum dhistoire naturelle, puisdissqu par Cuvier. Son rapport, inscrit dans la volont du temps dtablir une grandeclassification des races, sera la source du racisme scientifique.

. 140 000 Chinois pour la Grande Guerre de Olivier Guiton (1997)Parmi ceux qui, de tout temps, ont voulu fuir la misre de leur pays, 140 000 Chinois furentvendus la France en 1916-17 pour les besoins de la Grande Guerre. La plupart ont romputout lien avec la Chine. Ceux qui n'ont pas pri rapidement ont fait leur vie en France, entrenostalgie du pays d'origine et justification de l'acte d'migrer. Images d'archives etd'aujourd'hui s'entrecroisent.

. Les absentes de Catherine Berstein (1999)Photographies : une classe de filles au lyce de Kassel, entre 1924 et 1934. Sept filles, lessept juives de la classe, ont disparu la fin des annes trente sans quaucune de leurscondisciples nait cherch savoir ce quelles taient devenues. Le film retrace l'enqutemene par la ralisatrice pour retrouver ces "absentes".

Chaque film est accompagn dune fiche pdagogique, ralise par la Ligue delenseignement, au format dun 4 pages en couleur.Modalits de diffusion :. un lot : 3 cassettes (1 cassette par film) + 300 fiches (100 fiches par film). lot individuel : 1 cassette + 100 fiches

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Dans la collection Les fiches Cinma et Education , le Groupe cinma et Educationde la Ligue de lenseignement a ralis une fiche pdagogique pour soutenir et accompagnerles films suivants :

. Promesses de Justine Shapiro, B.Z. Goldberg et Carlos Bolado (2002) En 1997, B.Z. Goldberg, 34 ans, revient Jrusalem o il a pass son enfance, pouss parla curiosit de rencontrer les gamins qui grandissent dans cette rgion du monde. C'est unepriode de calme relatif, aprs la signature des Accords d'Oslo et avant l'Intifada de 2000.Enhardi par son prcdent travail de reporter au Proche-Orient, il sillonne les communautset les villages palestiniens de Cisjordanie - endroit o il ne s'est jamais aventur lorsqu'iltait enfant- et les quartiers plus familiers de Jrusalem. Accompagn d'une quipe de


tournage, Goldberg rencontre sept enfants gs de neuf treize ans, et les fait parler sur leconflit qui divise leurs peuples.

. La vie sans Brahim de Laurent Chevallier (2004) Soisy sur Ecole est un petit village de l'Essonne de 2000 habitants. C'est l que j'ai connuBrahim, le seul Arabe du village. Le seul, jusqu' l'arrive de Mostafa venu y racheterl'picerie. C'est dans cette petite boutique que se fera la premire rencontre entre les deux hommes, des milliers de kilomtres de leur Maroc natal. Mostafa n'aura de cesse alors de vouloiraider Brahim remonter la pente. Car, aprs 22 ans d'exil, Brahim est devenu SDF. Unsolard vivant dans les bois. Mostafa va lui donner la possibilit de ne plus vivre comme unclandestin, de retourner voir une famille marocaine reste 22 annes dans l'oubli et surtoutde trouver un travail en lui confiant la gestion de son picerie.En quelques annes Brahim va devenir le personnage le plus aim, le plus indispensable la vie de ce petit village d'le de France.Et puis, l'an dernier, de retour du Maroc, Brahim n'a pas survcu aux consquences de sesnoires annes. Aujourd'hui, Soisy, Mostafa doit apprendre continuer sans celui qu'ilaimait plus qu'un frre, continuer "la vie sans Brahim".

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Lexposition Toute la France, histoire de limmigration en France au 20me sicle . Lecontenu de cette exposition est le fruit dune collaboration entre la Ligue de lenseignementet la BDIC.

Sources

- Dossier pdagogique de Et si on sla jouait fraternel ralis par lURFOL Rhne-Alpesen 2003

- Les Ides en Mouvement, Hors srie n 3, mars 2001- Les Cls de lactualit de 1997 et 1998 consacrs la Semaine dEducation contre le

Racisme- Agir contre le racisme, journal dinformation de la semaine dEducation Contre le

Racisme 2003

Contacts et Structures pour les ateliers dcritures

Pour vous aider dans la mise en place dateliers dcritures, et dans la mesure o vous nedisposez pas localement de personnes ressources ou de structures habilites, vous pourrezdemander conseil au CREAL qui dispose de ressources importantes dans le domaine delcriture et du livre Saint-Brieuc (22)Dautres structures nationales peuvent vous aider mettre en place des stages ou ateliersdcritures dont certaines disposent dantennes dpartementales.

- CREAL, Centre de Ressource de lEcriture et des Arts du Livrehttp://www.creal22.net [email protected] - Tl : 02 96 62 37 49- Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse (Michle Bayar)39, rue de Chateaudin, 75009 Paris- [email protected] Apelh, les ateliers dcriture, 7, rue Saint Jacques, 75005 Paris- [email protected] Maison des mots, 10 rue Lopold Marcel, Immeuble Meuse, 27400 LOUVIERS Tl : 02.32.25.97.02. [email protected] Maison de la posie - Passage Molire, 157, rue Saint-Martin - 75003 ParisTl : 01 44 54 53 00 - Fax : 01 42 71 11 02 - [email protected]


Ont particip la ralisation de ce dossier :

- Yves Bal, pote, formateur et animateur dateliers dcriture- Yves Bon, union rgionale des fdration de Rhne Alpes- Francis Jolly, Conseiller Arts visuels au Dpartement Arts et culture du SCEREN-CNDP- Philippe Moscarola, dlgu culturel la Fdration de la Savoie- Sylvie Regnier-Prat, dlgue culturelle la Fdration de lIsre- Cyrille Seassau, charg de mission la Ligue de lenseignement- Mouloud Chajia, charg de mission la Ligue de lenseignement- Batrice Guihaire, assistante Solidarits et territoires , la Ligue de lenseignement- Frdric Vielcanet, photographe

Contact : Ligue de lenseignement- 3, rue Rcamier 75007- ParisMission Lutte contre les discriminations, territoires urbains

Tl : 01 43 58 97 01 fax : 01 43 58 97 88 [email protected]

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