Eté 2011

Nous sommes aujourd’hui le 21 Juillet, L’été a commencé depuis un mois sur le calendrier.

Nous connaissons actuellement un temps perturbé avec des précipitations fréquentes et des températures assez basses pour la saison.

Ces conditions nous rappellent l’été 2007. La vigne possède la même avance et les pluies ont été les bienvenues pour aider à la reprise des plants de remplacement et activer le début de véraison très précoce : en effet nous avons environ trois semaines d’avance par rapport à une année normale ce qui laisse à penser que nous allons commencer les vendanges fin Aout.

Les excellentes conditions climatiques de Avril à Juin ont été très favorables et jusqu’à maintenant aucune maladie (oïdium ou mildiou) n’a été constatée.

Appareil à sulfater la vigne

Les orages de grêle ont épargné notre secteur de la Côte de Nuits mais la Côte Chalonnaise (Mercurey – Rully) a subi un terrible orage la semaine passée et les dégâts sont dans certaines parcelles proche de 100%. Cela est toujours très difficile à admettre à la veille des vendanges ; mais il faut être philosophe et se dire qu’un tel fléau fait partie de notre métier.

Impacte de grêlons sur les raisins

Néanmoins, malgré l’assurance grêle à laquelle souscrivent une partie des viticulteurs (et qui ne règle pas tout !) les dégâts sur les bois de taille auront une influence sur la récolte de l’année prochaine (qui ne sont pas indemnisé par l’assurance).

Nécrose sur le bois de taille provoquée par la grêle

Après un orage aussi violent on se pose la question de savoir pourquoi la lutte aérienne a été abandonnée. Cette lutte était effectuée avec des avions Pilatus basés à Dijon qui ensemençaient les nuages d’orages avec un produit qui avait pour but de réchauffer la masse nuageuse. La précipitation était identique en eau mais pas en grêle. L’efficacité de cette lutte a été de nombreuses fois démontrée et le paiement de celle-ci avait fait l’objet d’une mise en recouvrement obligatoire chez tous les propriétaires de foncier.

Mais tout système n’est pas parfait et après un orage de grêle qui aurait été encore plus catastrophique sans lutte aérienne, un recours devant le tribunal a mis fin au recouvrement et la lutte a été abandonnée quelques temps plus tard au profil de grandes compagnies d’assurances…

Je pense qu’il vaut mieux s’en prendre aux racines du mal que de se dire que l’on a les moyens de le soigner ce qui reste encore à démontrer.

Revenons au vin et en particulier sur le millésime 2009 que nous commercialisons maintenant : tous les clients l’ayant gouté ne cessent de louer la gourmandise et l’accessibilité de ce millésime.

Malgré sa jeunesse il offre un très grand plaisir à la dégustation et nous ne pouvons encore pas dire s’il sera profitable de le garder pour qu’il se bonifie encore. Nous en reparlerons.

Le millésime 2010 est complètement différent, il vient de terminer sa fermentation malolactique. La structure en bouche est plus importante que sur 2009 et fait plus pensé à un vin de garde avec une grande concentration due à la très faible récolte, il possède des tanins très ronds et une belle acidité. Ce millésime n’a pas fait de bruit médiatiquement mais on devrait très vite en reparler car sa grande qualité ne fait pas de doute.

Rogneuse sur enjambeur

Il nous reste donc un bon mois et demi avant les vendanges et tout le travail de la vigne est presque terminé. Nous allons encore procéder à un écimage et quelques parcelles seront encore labourées en raison de la prolifération d’une herbe qui se développe très vite et qui possède des milliers de graines : il s’agit de l’amarante. Ensuite viendra le temps de quelques jours de repos avant la préparation de la cuverie.

Amarante

Les nouvelles règlementations nous ont incités à changer de logiciel informatique pour être plus performant. La formation qui accompagne ce changement est importante et prend du temps.

Notre tâche au bureau devrait être facilitée quand nous maitriserons le logiciel. On ne peut cependant s’empêcher de penser que la simplification administrative prôné ici et là ressemble plus à un vrai mot. Le vigneron a l’impression que sa tâche au bureau est toujours plus lourde et compliquée et monopolise du temps au détriment de celui passé dans les vignes et dans la cave.

Malgré cela, il faut savoir évoluer avec son temps comme le vin évolue dans la bouteille.

A votre santé et au mois d’octobre, nous pourrons déjà vous parler des vendanges 2011. Bonnes vacances.

AUTOMNE 2011

Nous arrivons à la dernière décade d’octobre, et nous pouvons maintenant faire un premier bilan

de la récolte 2011.

Les vendanges, comme prévu dans notre dernière rubrique ont débuté fin août : la raison de la

précocité est à rechercher au niveau météorologique dans le printemps plus que dans l’été pluvieux que nous avons connu.

Pour reprendre les paroles de notre président de la CAVB (Confrérie des Appellations et des Vignerons de Bourgogne), 2011 est un millésime tout en nuance.

Le travail à la vigne a été prépondérant cette année ; compte-tenu des chaleurs printanières on imaginait mal que juillet et août allaient être des mois très différents. Un effeuillage fin juin et début juillet était risqué, cependant, nous l’avons fait et cette méthode a encore montré toute son efficacité. Dans les parcelles où la grêle a sévi, on est en droit de penser le contraire.

L’effeuillage a permis une bonne aération des raisins, une meilleure pénétration des produits phytosanitaires et limité les attaques de botrytis (pourriture grise). C’est le principal fléau auquel nous avons dû faire face pour ce millésime, l’oïdium et le mildiou ont été contenus et nous n’avons pas utilisé d’insecticide cette année.

Casse croûte à FXIN.

Le volume récolté est supérieur à celui de l’an passé sans atteindre des sommets : les plants de remplacement repiqués au printemps ne donneront pas de fruit avant trois ans.

Les vins 2011 se dégustent déjà très bien et sont très équilibrés : les teneurs en sucre, malgré la précocité du millésime ne sont pas exceptionnelles mais convenables, l’acidité est intéressante et les tanins sont assez présents. A la vinification, nous avons découvert de très belles couleurs rouge sombre, des arômes de fruits rouges sont déjà bien marqués. En bref, c’est un millésime tout en équilibre et qui devrait ravir les connaisseurs dans quelques années.

La vente des vins des Hospices de Beaune qui aura lieu le 20 novembre permettra à l’ensemble de la presse spécialisée et des prescripteurs du vin de se faire une idée de la qualité du millésime.

Egrappoir et Elevateur pendant les Vendanges

Ce millésime doit nous inviter à être humbles et nous faire remarquer que malgré une météo exceptionnelle au printemps, un été mi-figue, mi-raisin, rien n’est gagné d’avance, « la patte du vigneron » demeure très importante quand il faut exploiter au maximum le potentiel du raisin.

Aujourd’hui de nombreux chefs d’entreprises se plaignent continuellement ; que devrait dire le vigneron dont l’entreprise n’a pas de toiture pour le protéger des intempéries et nous pensons particulièrement à nos collègues qui ont subi les ravages de la grêle du côté de Mercurey et Rully.

Ils n’ont pas connu comme nous la gelée l’an passé mais cette année, ils ont aussi leur misère.

Le vigneron d’aujourd’hui est aussi trop souvent la cible de campagnes contre l’alcoolisme, la cible aussi de nouvelles taxes en tout genre.

On a tendance à oublier trop vite ce que le vin peut apporter, outre le plaisir qui n’est plus à démontrer mais aussi en termes de balance commerciale (6 milliards d’euros pour la filière vin),

d’emplois, de prestige… La Bourgogne est beaucoup enviée à l’étranger, dommage que cette impression ne soit pas la même en France.

Cela devient peut-être une habitude, mais notre domaine est toujours heureux quand il reçoit une distinction du Guide Hachette des Vins. Cette année, le lauréat est le Gevrey-Chambertin « La Justice » 2009, vous retrouverez les commentaires de dégustation dans notre rubrique distinctions.

C’est aussi en quelque sorte pour nous une récompense de tout le travail que nous avons effectué dans cette vigne au printemps 2011 après la gelée de 2009.

Le millésime 2009 est très demandé, la presse spécialisée en fait un large écho et c’ est justifié.

Cela marque aussi une évidence : l’amateur de Bourgogne préfère maintenant les vins jeunes et fruités aux vins plus traditionnels et plus anciens. 2009 offre en plus la gourmandise pour combler les palais les plus délicats.

Cette évolution est un phénomène qui ne laisse pas le vigneron indifférent mais qui néanmoins n’est pas sans poser problème : doit-on orienter sa vinification chaque année vers de tels vins ? Pour notre part, nous ne le pensons pas. Chaque millésime doit avoir sa typicité, chaque terroir doit montrer son authenticité.

Pose casse croûte à Lavaux.

2008 et 2010 sont des millésimes très différents de 2009 avec des qualités peut être supérieures en ce qui concerne l’équilibre et le potentiel de garde mais avec la gourmandise en moins.

Pour répondre aux nombreux clients qui nous ont déjà posé la question 2009 est-il un millésime de garde, nous nous contenterons de faire deux remarques :

- au regard des analyses œnologiques, avec le peu d’acidité dont on dispose dans ces vins, il serait surprenant qu’ils vieillissent longtemps mais on ne sait jamais, le millésime 2003 auquel on peut le comparer dispose encore d’une très grande fraîcheur.

- la seconde remarque est d’ordre organoleptique, à la dégustation, les 2009 apportent déjà beaucoup de plaisir et nous ne sommes pas certains que ces vins vont encore énormément de bonifier en vieillissant plus de 5 à 6 ans.

Le choix est peut-être cornélien mais la dégustation est avant tout, chez chacun de nous, une question de goût et de subjectivité : on peut aimer une bouteille aujourd’hui et on peut être déçu avec le même vin le lendemain parce que l’accord mets-vin n’a pas été respecté par exemple.

C’est bien la preuve que le vin n’est pas un produit comme un autre et qu’il ne faut pas faire l’amalgame avec les autres boissons alcoolisées. Nous nous apercevons qu’il y a 25 ans, nous vendions encore une boisson, il y a 10 ans, nous vendions du plaisir et, aujourd’hui en plus, le dégustateur recherche de la culture.

Les fêtes de fin d’année seront bientôt là, n’attendez pas le dernier moment pour vous approvisionner.

Ces dernières lignes ne peuvent que vous encourager à venir nous voir pour déguster nos vins et emporter un souvenir de notre région.

A votre santé!

HIVER 2011-2012

Mais où est donc passé l’hiver ? Nous sommes le 27 janvier et, nous n’avons connu que quelques jours de gelée et quelques giboulées de neige. En outre, la pluie absente en octobre, novembre est très présente depuis début décembre. Les vignes sont gorgées d’eau et empêchent certains travaux comme le buttage.

La pré-taille est presque terminée et le brûlage des bois est très avancé. Un épisode plus froid est annoncé pour début février, il serait le bienvenu.

A cette période de l’année, les fêtes de Saint-Vincent se déroulent dans tous les villages : Saint-Vincent est le patron des vignerons et les sociétés d’entraide et de secours mutuel dites Saint-Vincent ont vu le jour il y a très longtemps. Elles avaient été créées pour venir en aide aux viticulteurs accidentés ou malades : un groupe de viticulteurs se retrouvait alors pour compenser le retard accumulé dans les travaux des vignes du fait de l’indisponibilité du vigneron.

Chaque année, dans un village différent est fêtée la Saint-Vincent Tournante ; (Gevrey-Chambertin l’a accueillie en 1980 et 2000). Cette année, c’est une fête particulière ; ce n’est pas la Saint-Vincent d’un village ou d’une appellation mais celle des climats de Bourgogne et de l’ensemble des appellations.

Elle aura lieu les 28 et 29 janvier 2012 à Dijon, Nuits-ST-Georges et Beaune.

Les climats de Bourgogne constituent un site unique au monde, l’ensemble des vignerons des villages, des élus de la région travaille pour l’inscription de cet héritage exceptionnel sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. L’effet bénéfique pour la région serait considérable dans le cas du classement de cette zone géographique, nous ne manquerons pas d’en reparler.

Il est utile de revenir sur la vente des vins des Hospices de Beaune le 3e dimanche de novembre.

La dernière édition a connu un large succès compte-tenu des nombreux lots mis en vente, le millésime 2011 a été plébiscité.

L’intérêt des acheteurs asiatiques s’est confirmé avec 13% des achats. Une série d’événements a été organisés en Chine afin de faire découvrir les cuvées des Hospices aux amateurs de Pékin, Shanghai et Hong Kong. Pour plus d’informations visiter le site des hospices de Beaune.

A cette occasion, nous avons reçu à notre domaine une délégation d’acheteurs chinois très intéressés

par notre production .

Notre activité commerciale a été intense au mois de décembre et en ce début d’année 2012.

La notoriété du millésime 2009 a joué un rôle important et notre cave s’est bien vidée.

Actuellement, nous préparons la mise en bouteilles du millésime 2010 qui aura lieu du 14 au17 février 2012. Les vins sont ronds et équilibrés avec de très belles couleurs. A la dégustation, on remarque une belle structure et la persistance aromatique est impressionnante. De nombreux dégustateurs préfèrent ce millésime au précédent 2009.

Nous serons probablement pénalisés par la très faible quantité récoltée avec ce millésime suite au gel du 19 décembre 2009 et à la coulure de la vigne. Nous essaierons de faire en sorte que nos fidèles clients puissent néanmoins avoir accès à ce beau millésime.

Quant au millésime 2011, il est étonnant : toutes les fermentations malolactiques sont déjà terminées ce qui s’explique en partie par des vendanges précoces et une acidité peu important dans ces vins. Nous avons de belles concentrations, des arômes riches, une belle structure en bouche et des tanins qui demandent encore à s’arrondir.

Nous sommes réellement surpris par la qualité de ce millésime quand on se rappelle de l’été pluvieux que nous avons connu. Nous n’en sommes qu’au début de l’élevage, nous surveillerons attentivement l’évolution en fûts de ce millésime.

Séchage de liège

A l’invitation de notre fournisseur de bouchons, la maison Embag à Beaune, nous nous sommes rendus au Portugal à une trentaine de kilomètres de Porto et avons visité pendant deux jours le Groupe Bourrassé (http://www.bourrasse.eu/), 2ème fabricant mondial de bouchons. Nous avons découvert l’énorme parc de réserves de liège en phase de séchage puis les différentes étapes jusqu’à la fabrication du bouchon.

Dans un premier temps, nous avons assisté à la fabrication des bouchons naturels dont nous sommes utilisateurs. Ce secteur nécessite une main d’œuvre qualifiée très importante ; plus de 300 personnes travaillent sur le site.

A la seconde partie de la visite, nous avons vu comment étaient réalisés les bouchons agglomérés avec les déchets des bouchons naturels. Cette visite a été enrichissante et passionnante. Le processus de fabrication est en constante évolution, de nombreux investissements récents le prouvent, en particuliers pour le triage des bouchons et l’élimination de ceux comportant un défaut.

Triage optique Triage manuel

Un laboratoire analyse en permanence des échantillons prélevés pour détecter la moindre anomalie : les mauvais goûts, les piqûres d’insectes, les moisissures sont éliminés scrupuleusement car générateurs de « goût de bouchons » ; on parle alors de T.C.A. (tri, chloro, anisole) qui ont diminué considérablement ces dix dernières années. Cette visite nous a sécurisés, nous avons constaté un véritable effort dans la recherche depuis le choix des lièges dans la forêt jusqu’au produit fini.

Cette usine fabrique environ 700 millions de bouchons par an et est en développement constant.

Eric Bornert Juan Diaz Directeur de SOCORI

Gérant Embag Groupe Bourrassé

Repas dégustation avec Monsieur Christian BOURASSE PDG Groupe BOURASSE

Nous avons terminé notre séjour à la découverte du nectar local « Le Porto » ; nous avons effectué plusieurs dégustations dans la belle ville du même nom et rapporté quelques délicieuses bouteilles.

Un beau souvenir, merci encore au groupe Bourrassé , à ses collaborateurs pour les explications ainsi qu’à la maison Embag et les accompagnateurs Eric Bornert et Bruno Malessieu.

Vue de Porto et du pont Eiffel

Cette région du Portugal mérite une visite plus approfondie où l’on peut découvrir le long du fleuve Douro les vignobles en terrasses où sont produits les raisins pour l’élaboration du porto.

Le climat en hiver est tempéré et nous a changé de l’humidité de l’hiver bourguignon.

Quinta De Vargellas

Actuellement, nous préparons les commandes de nos importateurs japonais et anglais avant de repartir aux vignes pour effectuer la taille. Le printemps arrive dans deux mois et annoncera la semaine des Grands Jours de Bourgogne (du 19 au 24 mars) Cette manifestation qui a lieu tous les deux ans est une vitrine de la Bourgogne pour les professionnels du vin du monde entier. De Macon à Chablis, en passant par les villages de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, des dégustations sont organisées où chaque vigneron peut faire découvrir sa production.

Jérôme participera cette même semaine à Beaune, le 23 mars au Salon des Jeunes Talents pour présenter les vins du domaine.

Restez en bonne santé, dégustez du vin avec modération peut vous y aider !

PRINTEMPS 2012

Nous sommes déjà le 18 avril 2012, la végétation nous a laissé peu de temps libre, la vigne a débourré le 2 avril, soit 4 jours avant 2011, année la plus précoce connue jusqu’à maintenant.

Les données sont cependant bien différentes : l’épisode de froid prévu début février a bien eu lieu et nous avons enregistré des températures jusqu’à moins 12 avec peu de neige. Cette période froide avec des relevés négatifs a duré une quinzaine de jours. Le beau temps est revenu vers la fin février et le mois de mars a été très ensoleillé et chaud (18 à 23° les après-midis) ; la pousse de la vigne a été ainsi favorisée.

Château du Clos Vougeot en Hiver

Hélas, depuis début avril, le temps est maussade et froid (de 2 à 10°), il pleut fréquemment et le vent du nord refroidit l’atmosphère. Les pousses de vignes n’évoluent pas et la météo n’annonce pas d’amélioration. La vigne craint le gel actuellement et ce soucis ne sera pas évacué avant la première décade de mai et les « Saints de Glaces », les 11-12 et 13 mai.

Nous venons de terminer l’important travail de repiquage des plants de vignes cette semaine et ainsi effacer les derniers stigmates de l’hiver 2009-2010.

Plant de vigne

Nous avons déjà procédé au débuttage des vignes (on referme le sillon creusé en hiver, le buttage) ; un nouveau passage est cependant rendu nécessaire par la pousse de l’herbe.

Nouveau tracteur 809

A cet effet, nous avons investi dans un nouveau tracteur enjambeur en remplacement de l’ancien qui datait de 1986. Le nouveau tracteur 809 effectuera les travaux de labourage, d’écimage et prétaille.

Sur le second tracteur 808 acquis en 2000, les outils tarière, plateaux, semoir et pulvérisation ont été adaptés. Les tracteurs enjambeurs sont des matériels de petites séries, très perfectionnés, mais à puissance égale beaucoup plus chers à l’achat que les tracteurs à champs, la conduite est beaucoup plus délicate compte-tenu de la hauteur du centre de gravité, ils ne sont pas à confier entre toutes les mains sans une formation préalable adaptée.

Avec ce nouvel investissement, le domaine est maintenant équipé d’un ensemble de matériels modernes et performants.

Les outils de pulvérisations ont été modernisés avec un régulateur de débit : de la qualité de la pulvérisation dépend le résultat, facteur important dans le cadre de la lutte raisonnée que nous menons.

Nous faisons le maximum pour éviter les passages et ainsi le tassement des sols.

Tracteur 808 équipé en pulvérisation

Beaucoup d’idées fausses circulent, la vigne ne peut pas se passer de tout traitement. Les matières actives ont énormément évolué depuis 30 ans et le nombre de passages a été divisé par deux. Nous n’employons plus d’insecticide depuis trois ans.

De nombreuses études toxicologiques sont menées avant de mettre un produit sur le marché. Nous essayons de concilier le respect de l’environnement et la pérennité économique du domaine. Nos interventions en pulvérisation sont transparentes et consignées dans un registre. Elles sont issues de constatations et réflexions menées dans les vignes et aidées par la consultation des avertissements agricoles que nous recevons chaque semaine de la Chambre d’Agriculture ; toute cette démarche répond aux critères de développement durable.

Pour clore ce chapitre, comment ne pas parler de l’interdiction des traitements par l’hélicoptère sauf dérogation dûment motivée : vignes en terrains très accidentés, manque de portance des sols ou urgence à intervenir (suite à averses de grêle par exemple).

Traitement aérien

Les avis sur la question sont très partagés et il est parfois difficile à prouver l’intérêt du traitement aérien sur la santé et l’environnement. Le recourt à l’hélicoptère est aussi une solution de confort, la durée de l’épandage aérien est sans comparaison avec le traitement à dos d’hommes ou avec l’enjambeur. L’exposition des ouvriers viticoles aux phytosanitaires est en outre plus importante…

En Bourgogne l’an passé seulement 50 ha sur 27 000 ha ont été traités à l’hélicoptère soit 6 fois moins que les années précédentes.

Cette année on notera que le désherbage a connu une régression importante dans notre vignoble. De nombreuses vignes sont maintenant labourées ce qui constitue un barrage à l’érosion, la conservation de notre terroir s’en trouve améliorée.

Au Domaine, depuis plus de 25 ans nous ne n’utilisons plus de désherbant.

La dernière édition des Grands Jours de Bourgogne fin Mars a rencontré un très vif succès en terme de visiteurs : à cette occasion nous avons pu nouer de nouveaux contacts et enregistrer de nouvelles commandes.

Nous avons présentés en particulier les vins du millésime 2010 mis en bouteilles seulement un mois avant : les vins ce déguste admirablement bien et n’ont pas été stressés par la mise. Les professionnels ont appréciés la concentration, la puissance, la couleur, la richesse aromatique du millésime 2010.

Vu le faible volume que nous avons récolté suite au gel et à la coulure, nous aurons des problèmes pour satisfaire les demandes qui arriveront tardivement et d’avance nous le regrettons.

On pourra se consoler avec le millésime 2011 qui évolue de très belle façon en fûts, nous avons pu le constater en début de semaine avec notre importateur Allemand accompagné de 7 sommeliers de grands restaurants étoilés de différentes villes d’Allemagne (5 restaurants 3 étoiles et 2 restaurants 1 étoile Michelin)

Les vins sont déjà très ronds, élégants, équilibrés avec un fruité bien présent : un millésime réussi que nous suivrons attentivement pendant la suite de son élevage.

La météo des prochains jours s’annonçant toujours médiocre, nous ne devrions pas commencer les travaux en vert avant début Mai sauf gelée très importante. Il est encore trop tôt pour estimer l’ampleur des dégâts causés par la gelée d’hier matin 17 Avril. Quelques bourgeons semblent avoir séché en zone basse, nous espérons que cette gelée n’aura pas trop de conséquence sur le volume de récolte à venir. Nous en reparlerons dans notre prochaine intervention.

Vignes gelées

Profitez des belles journées du mois de Mai pour venir en Bourgogne et déguster les vins de notre terroir.

Nous espérons vous rencontrer très prochainement.

ETE 2012

Notre page actualités est restée silencieuse depuis le 18 avril 2012. Aujourd’hui,

17 septembre, avant la période des vendanges qui débutera samedi 22 septembre, voici quelques nouvelles du domaine et nos réflexions sur plusieurs sujets qui ont fait la une de l’information.

En tout premier lieu, il faut revenir sur la météo calamiteuse de cet été avec des cumuls de précipitations jamais rencontrés à ce jour : entre début avril et le 12 juin, nous avons eu 40 jours de pluie et 280 mm d’eau. Les orages ont pris ensuite le relais et les précipitations ont été encore abondantes jusqu’aux jours de canicule de mi-août. On a pu vérifier le dicton « quand il pleut à la Saint Médard, il pleut quarante jours plus tard ». Le temps est depuis cette période idéal pour la vigne et ce n’est pas trop tôt.

De nombreux dégâts ont été occasionnés par les orages ; notre secteur a été très peu touché, mais la Côte de Beaune et Marsannay ont subi des averses de grêle importantes.

Ces conditions climatiques ont provoqué outre la coulure, suite à la période de froid pendant la fleur de vignes, des attaques de maladie contre lesquelles il a fallu lutter sans arrêt. Le mildiou a donné beaucoup d’inquiétude et les cadences de traitements ont dû être rapprochées (8 jours au lieu de 12). L’oïdium a ensuite sévi début juillet, c’est une maladie à ne pas négliger car les grappes sont vite emportées.

Pour compléter le tableau, les fortes chaleurs de fin juillet ont provoqué de l’échaudage :

Les grumes face au soleil ont grillé. Avec le gel de début de campagne, nous aurons donc eu la totalité des calamités cette année.

Mildiou Oïdium

Echaudage

Aujourd’hui cependant, nous sommes résolument optimistes quant à la qualité du millésime 2012. Les dernières semaines avant la vendange sont prépondérantes et la qualité du vin se joue souvent à cette période. La récolte ne sera pas abondante en raison des éléments cités plus haut mais devrait être d’excellente qualité, nous aurons l’occasion d’en reparler après les vendanges.

Les vins du millésime 2011 poursuivent leur élevage en fûts et nous effectuerons une partie de la mise en bouteilles pour certaines appellations dès le début novembre. Ces vins sont déjà très gourmands et ne nécessitent pas un élevage trop long en fûts. Le fruit domine beaucoup dans ce millésime et il serait dommage de le masquer par un boisé trop prononcé.

Les vins du millésime 2010 sont très demandés comme nous l’avons souligné dans notre page actualités du printemps. La qualité est reconnue unanimement et le Guide Hachette 2013 qui vient de paraître a distingué deux vins du domaine.

- Gevrey-Chambertin « Les Crais » 2010 a obtenu une étoile

- Gevrey-Chambertin « Vieilles Vignes » 2010 a été élu « Coup de Cœur » de l’appellation.

C’est la deuxième fois en huit ans que ce vin obtient un « Coup de Cœur », c’est la valeur sure du domaine comme aime à le répéter notre importateur allemand.

Voici le texte paru dans le Guide Hachette :

550 coups de coeur dans le guide hachette 2013

La qualité du vin français fait rêver le monde et c’est une bonne nouvelle mais quand un investisseur chinois arrive dans notre pays et dépense 8 millions d’euros pour acheter le Château de Gevrey-Chambertin et ses 2 hectares, la population viticole s’interroge.

Cette affaire qui a fait grand bruit dans les médias renforce la notoriété de Gevrey-Chambertin auprès de plus de 1 milliard de nouveaux consommateurs potentiels, c’est aussi très bon pour l’image de la Bourgogne.

L’argent qui déchaîne les passions existe de moins en moins en France mais de plus en plus dans le reste du monde. Les grands vins de Bourgogne sont vendus et dégustés de plus en plus à ‘étranger. Ils représentent la rareté, l’excellence, la réussite.

Il est évident que les gens très fortunés qui les boivent aient envie un jour de pouvoir être propriétaires de l’un de ces joyaux.

A Gevrey-Chambertin, la polémique est née du fait qu’une surenchère importante a été faite (le double) par rapport à une proposition d’investisseurs locaux. Les vendeurs ont sans état d’âme choisi la meilleure proposition. Il ne faut pas pour autant condamner le nouveau propriétaire ; en effet, en 2006, la Romanée Conti a été opposée à François Pinault pour le rachat du domaine Engel à Vosne-Romanée. Les enchères sont montées aussi très hauts et c’est Pinault qui l’a emporté.

François Pinault vient tout juste de se rendre acquéreur de une ouvrée de Montrachet Grands Crus pour un million d’euros (vingt-quatre millions d’euros l’hectare) ainsi que de deux ouvrées de Batard Montrachet à un prix similaire. L’affaire n’a pas fait autant de bruit car les deux acquéreurs sont français mais les cours du foncier se sont déjà envolés.

Château de Gevrey-Chambertin

C’est l’un des aspects qui pose problème à la population viticole ; certains s’en réjouiront en pensant que leur domaine, à la suite de ce rachat chinois, a pris une grande valeur. Revers de la médaille cependant, la flambée du foncier aura un impact certain sur le coût de la transmission du patrimoine : les droits de succession vont considérablement augmenter avec tous les problèmes que cela peut engendrer. Les soultes à payer entre héritiers pourront conduire au délabrement des petites exploitations.

Le prix élevé du foncier peut inciter des exploitants à vendre.

A Gevrey-Chambertin, depuis le début de l’année, le domaine Maume (5 hectares) a été racheté par des canadiens (7.5 millions d’euros) ; un Clos prestigieux en 1er Cru « Le Chapitre » a été rétrocédé par la SAFER à une cave de Chablis avec l’aide d’investisseurs alors que cinq jeunes vignerons de Gevrey-Chambertin, mitoyens du Clos étaient sur les rangs pour acheter au même prix…

Avec la crise économique et financière, la vigne devient-elle une valeur refuge ?

On en arrive ainsi à comprendre le mécontentement des vignerons qui voient leur patrimoine partir à l’étranger ou chez de riches investisseurs : il est difficile de mesurer les conséquences d’une telle orientation…

Une bonne nouvelle dans tout ce tintamarre, l’acheteur chinois de Macao s’engage à rénover entièrement le Château de Gevrey-Chambertin qui en a bien besoin.

En espérant vous donner d'excellentes nouvelles du millésime 2012 dans notre prochaine intervention, nous vous souhaitons une bonne rentrée, un bon automne, de bonnes dégustations.

Nous vous rappelons la fête bourguignonne de la vente des vins à Beaune le troisième dimanche de novembre, une date à cocher dans vos agendas.

AUTOMNE-HIVER 2012

Nous sommes arrivés en fin d’année 2012 : Chantal, Gérard et Jérôme SEGUIN vous souhaitent une bonne année 2013, que vos projets se réalisent, qu’une excellente santé vous accompagne avec le plaisir de déguster un bon vin.

Chantal prépare le casse-croute convivial des vendanges

Dans notre dernière rubrique, parue juste avant les vendanges, nous faisions état de la météo calamiteuse de l’été 2012 qui a provoqué de nombreux incidents climatiques. Un mois d’août salvateur a offert cependant du beau temps qui a dominé jusqu’aux vendanges. Cette période des vendanges a été très perturbée, mais la pluie n’a pas compromis l’excellente qualité de la récolte 2012. Celle-ci est l’une des plus faibles recensée depuis de nombreuses années. La coulure est pour notre domaine l’une des raisons principales : les conditions humides et fraîches du mois de juin ont rendu difficile le passage de la fleur, il s’est passé deux semaines entre l’apparition des premières fleurs et la fin floraison. Les parcelles les plus précoces et les plus âgées ont particulièrement souffert.

Entre le 24 et le 26 juillet des montées de températures très rapides ont provoqué de l’échaudage dans de nombreuses parcelles et l’on estime là encore des pertes de récolte de l’ordre de 10 à 20%.

Nous ne nous plaindrons pas de trop car nos collègues de la Côte de Beaune ont souffert de violents orages à grêle qui ont encore amoindri la récolte.

La qualité des vins du millésime 2012 est au rendez-vous. Ils sont d’une couleur rouge très profonde, dense et presque noire pour certains. Ils exhalent des arômes de fruits rouges riches et intenses, les tanins mûrs et soyeux leur confèrent une belle harmonie en bouche. 2012 s’annonce comme une valeur sûre : ces vins reflètent la diversité de chaque terroir et constituent l’épilogue heureux d’une année hors du commun.

Photos de raisins avec de la coulure / raisin normal

Deux cents journalistes ont été accrédités pour la vente des vins des Hospices de Beaune cette année : la curiosité pour l’excellent millésime 2012 n’y est pas étrangère. Les résultats de la vente sont impressionnants ; une augmentation de 58% du prix moyen par pièce par rapport à 2011 a été enregistrée. Une nouvelle fois, de nombreux acheteurs asiatiques se sont rendus acquéreurs des lots de cette vente de charité.

Vendanges 2012 et ramassage des caisses avec le tracteur à plateaux

Nous avons déjà effectué une petite partie de la mise en bouteilles des vins de la récolte 2011 en particulier la cuvée de Fixin pour faire face à la demande de fin d’année. Cette cuvée se prêtait bien à une mise en bouteilles avancée et un élevage plus long en fûts aurait trop boisé le vin. Il faut se rappeler que 2011 avait été une année très précoce avec des vendanges fin août.

Nous effectuerons le reste de la mise en bouteilles du millésime 2011 les 6, 7 et 8 mars prochain. Tous les vins se dégustent admirablement bien, ils sont très fruités au nez et en bouche, avec de jolis tanins. La finale est persistante et très plaisante avec beaucoup de gourmandise. Nous reparlerons de ces vins après la mise en bouteilles avec une dégustation commentée pour chaque vin dans notre rubrique de printemps.

Casse-croute à Chambolle-Musigny

Pour notre domaine, les ventes de fin d’année ont été excellentes en France et nous avons de belles perspectives à l’export pour 2013.

Malgré une économie mondiale qui s’essouffle, la tendance générale pour les vins de bourgogne est à l’optimisme : les efforts constants des viticulteurs depuis de nombreuses années, la régularité qualitative des millésimes successifs commencent à porter leurs fruits. Les nouvelles tendances de consommations « boire moins mais mieux », l’essor du pouvoir d’achat des pays asiatiques contribue à une demande plus importante avec des stocks à la propriété bien moins importants en raison des petites récoltes de ces trois dernières années.

Il faudra maîtriser une augmentation inévitable des prix consécutive à ces faibles volumes rentrés en cave.

Photos des vendangeurs 2012

Près d’un million de touristes viennent chaque année en Bourgogne visiter notre région. Celle-ci peut compter sur ses atouts naturels et humains pour se démarquer : authenticité, terroirs atypiques, convivialité et richesse inégalée de ses vins.

En cette fin d’année où chacun de nous élabore des projets pour 2013, pourquoi ne pas venir en Bourgogne nous rendre une petite visite et découvrir les vins du dernier millésime, prendre rendez-vous sera toutefois nécessaire.

Nous vous renouvelons nos meilleurs vœux pour 2013, oublions la morosité de l’année précédente,

soyons confiants en l’avenir, dégustons de temps en temps une bonne bouteille, cela ne fera de mal à personne et le vigneron vous dira merci.

A bientôt.

A votre santé!

Printemps 2013

Ouf, nous sommes enfin au printemps le 19 avril 2013 avec plus de 3 semaines de décalage avec la date officielle. Nous savons que tout le monde a souffert de cet hiver long et interminable. Voici un bilan climatique extrait de la Chambre d’Agriculture :

- la période d’octobre à mars montre un cumul de pluviométrie largement supérieur à la normale (453mm contre 356). De décembre à mars, plus 50% de pluie avec pour cette période 67 jours de précipitations ; quant aux températures, la fraîcheur a dominée. La fin de l’automne a été clémente en outre, de décembre à mars les températures ont constamment avoisiné les 0° avec des gelées plus marquées en février. Les moyennes se situent entre 1 et 3° en dessous des normales saisonnières.- l’ensoleillement a été en berne, la grisaille a dominé, le record a été atteint en janvier avec seulement 15 heures de soleil pour Dijon. La persistance de nuages bas, de brouillard et de passages perturbés expliquent cette grisaille. Sur l’ensemble de la période, l’ensoleillement est déficitaire de 30% environ avec 77% d’insolation en moins sur le seul mois de janvier.

Le vignoble heureusement n’a pas eu à souffrir de tout cela, les vignerons par contre ont trouvé le temps long et ont dû s’armer de courage pour affronter les intempéries. L’incidence la plus marquante aujourd’hui est le retard de la vigne car nous n’en sommes qu’au stade gonflement du bourgeon. 2013 enregistre un retard de 18 jours sur 2012, 2011 et 2007. Si le printemps veut s’installer durablement, ce qui ne semble pas le cas avec les prévisions des prochains jours, le retard pourrait être comblé rapidement.

Le fossé du Grand Vaux le 19/04/2013

Il traverse notre propriété en Craipillot. Ce ruisseau descend directement de la Combe de Lavaux et, selon les précipitations, il coule environ 2 mois dans l’hiver. Cette année, il a coulé sans interruption depuis le mois de décembre avec un débit relativement important d’une belle eau claire et de l’ordre de 5 à 8 mètres cubes à l’heure. Il draine aussi notre parcelle de Craipillot en son milieu et l’été, en cas d’orage avec de fortes précipitations, les eaux du coteau de Lavaux rejoignent aussi ce petit cours d’eau.

Petit plant 2013

Nous avons effectué la totalité de la mise en bouteilles des vins du millésime 2011, les 6 et 7 mars derniers. Compte-tenu des turbidités excellentes, aucune filtration n’a été nécessaire. Les vins après mise ont conservé leur qualité de fraîcheur aromatique et de gourmandise. En bouche, un bel équilibre est ressenti, les tanins sont ronds, souples et élégants. Voici les commentaires de dégustations de toutes les cuvées.

Dégustation des vins du millésime 2011 avec Bruno Michéa notre œnologue (laboratoire AOC à Beaune) :

Bourgogne Cuvée Gérard : Belle robe brillante, nez discrètement fruité. La bouche demande encore un peu de vieillissement pour s’ouvrir.

Bourgogne cuvée Chantal : Robe intense et brillante. Le nez est plus ouvert que sur le vin précédant. La bouche est élégante et séductrice avec une belle finale.

Fixin la Place : Nous avons aussi une belle robe brillante sur ce vin. Le nez est complexe avec un jolie boisé. La bouche est déjà bien fondue avec de la minéralité qui lui donne de la précision.

Chambolle Musigny Derrière le Four : Nez dominé par la cerise. Bouche marquée par un boisé agréable mais avec de l’élégance et du fondue. Vin soyeux.

Gevrey-Chambertin Les Crais : Belle robe également. Nez fin complexe avec du fruit noir et de la brioche. Bouche fine, ciselé avec une finale très élégante et puissante.

Gevrey-Chambertin La Justice : Nez dominé par la brioche et le fruit rouge. Bouche puissante, pleine, qui nécessite un peu de garde pour gagner en raffinement.

Gevrey-Chambertin Vieilles-Vignes : Belle robe foncée, nez complexe de fruits noir, fruit rouge, vanille, brioche. Bouche ample, généreuse, profonde en milieu avec une finale puissante et persistante. Beau vin de garde.

Gevrey-Chambertin 1 er cru Craipillot : Nez riche et complexe, l’attaque en bouche est discrète et le milieu se révèle au grumage avec une grande complexité. La finale est persistante et dotée de tanins fins avec une touche de réglisse.

Gevrey-Chambertin 1 er cru Lavaux St Jacques : Nez fin et complexe avec des notes florales et fruités. La bouche est puissante et persistante, raffinée et élégante.

Les vins du millésime 2012 poursuivent lentement leur élevage en cave, une partie des fermentations malolactiques est terminée. A la dégustation, les vins révèlent déjà une belle maturité, les robes sont très soutenues, nous en reparlerons dans notre prochaine rubrique.

Cicadelle verte Enroulement flavescence dorée

La Bourgogne doit faire face à une très grave contamination par la flavescence dorée ; cette maladie commence à être très présente en Saône et Loire et en Côte d’Or du Sud. L’agent de contamination de cette maladie est la cicadelle verte qui est déjà très répandue dans notre vignoble. Dans les zones affectées, un arrêté préfectoral oblige à 3 traitements par an pour lutter contre ce fléau. Les pieds touchés doivent être arrachés et si plus de 20% sont ceps sont atteints dans une vigne, l’arrachage de la parcelle est impératif ; aucune indemnité n’existe à ce jour.

Il est nécessaire de réagir impérativement avant que le vignoble soit infecté pour éviter un désastre comme le phylloxéra à la fin des années 1890. Tous les domaines devront utiliser un insecticide préventif. Par respect pour l’environnement, un insecticide compatible avec la lutte biologique a été choisi. Un organisme suit attentivement le développement de cette maladie et indiquera la date optimum pour traiter.

L’origine de cette maladie aurait plusieurs causes, le fait de ne plus appliquer d’insecticide depuis plusieurs années a eu un rôle certainement déterminant sur la propagation de cicadelles vectrices de cette maladie.

Une autre cause proviendrait de l’origine des plants de vignes : obligation est faite aux pépiniéristes de traiter ceux-ci à l’eau chaude (des sanctions sont prévues en cas de non-respect de cette obligation. Une surveillance préventive dans les vignes est indispensable pour que la lutte soit efficace et tous les domaines y sont conviés.

Symptômes d’ESCA sur Feuilles

Le vignoble souffre en outre d’une autre maladie appelée ESCA ; les ceps meurent subitement, un champignon est à l’origine de cette maladie qui cause de nombreux dégâts sur certaines parcelles(jusqu’à 5% des pieds atteints).

Bois nécrosé par l’ESCA

La dernière phase de rénovation de notre cuverie touche à sa fin : nous avons fait réaliser cet hiver un carrelage sur toute la surface du sol. Par rapport au béton brut, l’entretien sera facilité et les conditions d’hygiène progresseront encore. La pose de portes sectionnelles viendra terminer cette modernisation début mai.

La commercialisation des vins de Bourgogne ne pose actuellement pas de problème aux vues des informations que nous avons par l’interprofession : les faibles quantités récoltées ces dernières années, la progression qualitative générale, la promotion faite par tous en sont les principales raisons. En ce qui nous concerne, notre clientèle s’enrichit chaque semaine de nouveaux contacts et nos clients fidèles ne manquent pas de passer au domaine pour s’approvisionner : à cet effet, nous les remercions encore pour la publicité qu’ils n’hésitent pas à faire de nos vins, le bouche à oreilles est encore le meilleur vecteur de communication.

Dans l’attente d’un printemps chaud et d’un bel été qui nous conduiraient vers une récolte 2013 un peu plus généreuse que les années précédentes, nous vous souhaitons une belle saison.

Profitez des nombreux ponts et fêtes en mai pour venir nous rencontrer sans oublier de prendre rendez-vous auparavant.