doc1

6
RESUMES ANGEIOLOGIE 4 2010 (décembre) PRISE EN CHARGE EXTRA-HOSPITALIÈRE DES DÉTRESSES VITALES: QUE FAIRE EN ATTENDANT LAIDE DES SECOURS OU DUNE UNITÉ DE RÉANIMATION MÉDICALE MOBILE? B. Toledano; médecin vasculaire attaché, CHU Avicenne, Bobigny. E. Martinod; PUPH, chirurgien thoracique et vasculaire, CHU Avicenne, Bobigny. C.Vaislic chirurgien vasculaire,Parly II. Y. Cohen; PUPH, Réanimation Médico-Chirurgicale, CHU Avicenne, Bobigny. Dans l’esprit du public, tout médecin, quelque soit son orientation ou sa discipline de qualification, est compétent pour dispenser, en cas de nécessité, les premiers soins urgents. Pour le législateur, il existe une compétence universelle du diplôme de docteur en médecine. Notre pratique quotidienne de médecine vasculaire, n’exclue pas d’avoir à gérer une détresse vitale. Celle ci peut être liée aux différentes pathologies que nous prenons en charge quotidiennement ou à leurs comorbidités. L’embolie pulmonaire, pour ne citer qu’elle, vient en premier à l’esprit. La détresse vitale peut aussi être induite (beaucoup plus rarement) par une activité de soins comme par exemple un traitement sclérosant ou une anesthésie locale. Au delà de notre exercice quotidien, nous pouvons être sollicités pour donner les premiers soins à un blessé ou à quelqu’un d’inconscient. Il ne faut pas s’y soustraire en temps que citoyen à fortiori médecin, le code pénal est clair et le qualifie de non assistance à personne en danger. Les jurisprudences sont convergentes et les magistrats sans clémence pour les praticiens responsables. A l’inverse, tous praticien «honnête» ayant donné les premiers soins avec les moyens minimum requis, ne devrais pas être inquiété. De façon plus anecdotique, à l’heure où les défibrillateurs automatiques font leurs apparition dans bon nombre de lieux publics, il parait normal qu’un médecin sache utiliser cet outil, parfaitement simple d’emploi et qui peut sauver des vies. Bon nombres d’enfants ou d’adolescents manipulant quotidiennement leur console de jeux pourraient sans problème mettre en œuvre ces défibrillateurs automatiques ou semi-

Upload: sfaangeiologie

Post on 11-Nov-2014

908 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Doc1

RESUMES ANGEIOLOGIE 4 2010 (décembre)

PRISE EN CHARGE EXTRA-HOSPITALIÈRE DES DÉTRESSES VITALES: QUE FAIRE EN ATTENDANT L’AIDE DES SECOURS OU D’UNE UNITÉ DE RÉANIMATION MÉDICALE MOBILE?

B. Toledano; médecin vasculaire attaché, CHU Avicenne, Bobigny.E. Martinod; PUPH, chirurgien thoracique et vasculaire, CHU Avicenne, Bobigny.C.Vaislic chirurgien vasculaire,Parly II.Y. Cohen; PUPH, Réanimation Médico-Chirurgicale, CHU Avicenne, Bobigny.

Dans l’esprit du public, tout médecin, quelque soit son orientation ou sa discipline de qualification, est compétent pour dispenser, en cas de nécessité, les premiers soins urgents. Pour le législateur, il existe une compétence universelle du diplôme de docteur en médecine. Notre pratique quotidienne de médecine vasculaire, n’exclue pas d’avoir à gérer une détresse vitale. Celle ci peut être liée aux différentes pathologies que nous prenons en charge quotidiennement ou à leurs comorbidités. L’embolie pulmonaire, pour ne citer qu’elle, vient en premier à l’esprit.La détresse vitale peut aussi être induite (beaucoup plus rarement) par une activité de soins comme par exemple un traitement sclérosant ou une anesthésie locale.Au delà de notre exercice quotidien, nous pouvons être sollicités pour donner les premiers soins à un blessé ou à quelqu’un d’inconscient. Il ne faut pas s’y soustraire en temps que citoyen à fortiori médecin, le code pénal est clair et le qualifie de non assistance à personne en danger. Les jurisprudences sont convergentes et les magistrats sans clémence pour les praticiens responsables. A l’inverse, tous praticien «honnête» ayant donné les premiers soins avec les moyens minimum requis, ne devrais pas être inquiété.De façon plus anecdotique, à l’heure où les défibrillateurs automatiques font leurs apparition dans bon nombre de lieux publics, il parait normal qu’un médecin sache utiliser cet outil, parfaitement simple d’emploi et qui peut sauver des vies. Bon nombres d’enfants ou d’adolescents manipulant quotidiennement leur console de jeux pourraient sans problème mettre en œuvre ces défibrillateurs automatiques ou semi-automatiques.Cette mise au point s'adresse à un public de médecins non familiarisés à la prise en charge des urgences. Nous passerons en revue, les différentes détresses vitales et leurs prises en charges initiales. Nous ferons également le point sur la trousse d’urgence minimum.

MESURE DE L’ÉPAISSEUR INTIMA MÉDIA CAROTIDIENNE DANS UNE POPULATION

D’HYPERTENDUS SÉNÉGALAIS: UNE ÉTUDE TRANSVERSALE À PROPOS DE 144 CAS.

MBAYE A, YAMEOGO N.V, SAÏZONOU F.U, GAYE S, KAGAMBEGA L.J, KANE M,

M.B. NDIAYE, Ad. KANE, M. BODIAN, DIAGNE-SOW D, DIACK B, M. DIAO, KANE

A. Mail: [email protected]

Page 2: Doc1

Introduction

L’épaisseur intima média est considérée comme un marqueur du risque cardio-vasculaire. Elle

représente la forme la plus précoce actuellement décelable de l’athérosclérose.

Dans ce travail, nous avons mesuré l’épaisseur intima-média carotidienne dans une population

d’hypertendus, déterminé la prévalence d’épaisseur intima-média carotidienne augmentée et,

avons recherché la corrélation avec les facteurs de risque cardio-vasculaire classiques et le

niveau de risque cardio-vasculaire global calculé selon le score de Framingham.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude transversale dans une population d’hypertendus suivis en consultation

externe dans un service de cardiologie. Les facteurs de risque cardio-vasculaire ont été

recensés et le risque cardio-vasculaire déterminé selon le score de Framingham. La mesure de

l’épaisseur intima-média était réalisée par méthode manuelle au mur postérieur des carotides

communes droite et gauche puis la moyenne des deux valeurs était retenue.

Résultats

La population était composée de 144 patients hypertendus (60,4 % de femmes) âgés en

moyenne de 61,75 ± 7,5 ans (35 et 89 ans). Les facteurs de risque cardio-vasculaire identifiés

étaient dominés par le diabète (16 %), l’obésité (18,7 %), l’hypercholestérolémie totale (59

%) et l’hypertrophie ventriculaire gauche (40,2 %). Le risque cardio-vasculaire global était

très élevé chez 18 % des patients selon l’équation de Framingham. L’épaisseur intima-média

carotidienne était augmentée chez 70,1 % de nos patients. Elle était corrélée avec l’âge

supérieur à 50 ans et le niveau du risque cardio-vasculaire (p = 0,02).

Conclusion

La prévalence de l’épaisseur intima-média augmentée est élevée chez les hypertendus

sénégalais (70,1 %). Sa mesure peut permettre de mieux déterminer le niveau de risque

cardio-vasculaire de nos patients. Son utilisation devrait être vulgarisée pour une meilleure

prévention cardio-vasculaire.

Mots clés : Epaisseur intima-média, carotide ; échographie ; risque cardio-vasculaire.

Page 3: Doc1

PEUT-ON PRÉVENIR LES AMPUTATIONS MAJEURES CHEZ LES DIABÉTIQUES NEUROPATHIQUES ?

F Lengua, A La Madrid, J Vargas

Service de Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire de l’hôpital de la Police – (Lima-Pérou)

Correspondance : [email protected]

But de l’étude.- Montrer la possibilité d’éviter et même prévenir des amputations majeures par pontage d’artérialisation à la cheville chez des diabétiques neuropathiques avec pouls à la cheville et lésions nécrotiques de l’avant-pied à tendance récidivante.

Matériel et Méthodes.- dix diabétiques, 9 hommes et 1 femme avec lésions nécrotiques distales en dépit de la présence de pouls à la cheville, ont été artérialisés entre janvier 2007 et octobre 2009. Il y avait 9 hommes et 1 femme, moyenne d’âge de 55 ans et 9 mois, (extrêmes : 46-62 ans) 2 avait un œdème chronique au pied et à la jambe, huit des nécroses des orteils, 1 un mal perforant plantaire et un autre un ulcère au gros orteil.

L’évaluation des pouls a été déterminante dans la décision de l’artérialisation. Le pouls a été  coté par de croix de 0 à 4+. Six avaient 1 seul pouls et les 4 autres les deux pouls palpables au cou-de-pied. L’examen Doppler a été par contre un examen complémentaire. Tous les patients ont eu l’indice cheville-bras dans des limites normales et une artériographie comprenant le pied. Ils ont été traités par un pontage à la cheville entre une artère au bon flux et la veine marginale interne du pied.

Résultats. Sur les 10 artérialisations il a eu 1 échec suivi d’une amputation de jambe et 9 succès avec un recul moyen de 17 mois. Sept pontages se sont thrombosés après 6 mois en moyenne et 2 sont encore perméables. Deux récidives : l’un 2 ans et 5 mois après son opération et l’autre après 5 mois. Pas de décès, pas d’amputation majeure, pas de surcharge cardiaque ni de varices

Conclusions.- Ces résultats plaident en faveur de l’artérialisation comme moyen d’éviter où même de prévenir des amputations majeures chez des diabétiques neuropathiques. Un plus grand nombre d’opérés avec un suivi plus long est nécessaire pour que ces conclusions soient définitives.

Mots clefs : Pied diabétique - Artérialisation pied - Pontage à la cheville

DEVANT UNE PLAIE DES MEMBRES INFÉRIEURS, QUELS DIAGNOSTICS ÉVOQUER ?F. Glauser, M. Depairon Service d’angiologie, CHUV, rue du Bugnon 44,

1011 Lausanne, Suisse [email protected]

L’ulcère des membres inférieurs se définit comme une plaie située sur la partie déclive des membres inférieurs évoluant depuis plus d’un mois sans tendance à la cicatrisation spontanée. La lenteur de guérison d’un ulcère ne s’explique pas seulement par sa taille et sa

Page 4: Doc1

profondeur mais également par l’existence d’une pathologie sous-jacente qui doit mener à un traitement spécifique pour induire la guérison de la plaie. La prévalence de l’ulcère des membres inférieurs toutes causes confondues est de 1 % dans la population générale. Une origine vasculaire est retrouvée dans la majorité des cas. On retrouve plus rarement une origine infectieuse, dermatologique, hématologique, tumorale, métabolique, neurologique, iatrogène ou traumatique. Il est essentiel de connaître l’ensemble des pathologies pouvant amener à l’ulcère de jambe afin de pouvoir assurer une prise en charge adaptée qui seule permettra d’amener à la guérison.