dlep-lettre-31 10 2010
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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,
portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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Dr.M.SAMAÏ,
Maître de conférences,
Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre,
Département d’Architecture,
Université Ferhat Abbas de Sétif. Sétif le 31octobre 2010
A Madame la Responsable de la Direction du Logement
et des Equipements Publics (DLEP) de Sétif
Objet : Dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel
Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre ouvert en octobre 2010 à l’Université Ferhat Abbas de Sétif
Madame,
J’aurais aimé avoir eu l’honneur de vous adresser une lettre pour vous dire la
reconnaissance des enseignants et des étudiants, pour la haute qualité, tant de la conception
que de la réalisation, des bâtiments de l’institut d’architecture et des sciences de la terre
ouvert à l’utilisation en début octobre de cette année. Malheureusement, la lettre que je vous
écris ici est, au contraire, une lettre de protestation.
Je suis un enseignant du département d’architecture de cet institut et ce que je fais
ici est une initiative personnelle. Il se trouve que je suis, à la base, ingénieur de formation et
spécialisé dans les installations civiles et industrielles du bâtiment. Dans tout le processus de
maîtrise d’œuvre du bâtiment, les ingénieurs en installations s’occupent d’éclairage aussi bien
naturel qu’artificiel, des installations électriques, des études de thermique du bâtiment et des
installations thermiques et d’alimentation en eau froide et chaude et d’évacuation des eaux
usées et pluviales. Par voie de conséquence, j’utilise moi-même un lot d’appareils qui
permettent de mesurer un grand nombre de paramètres dans le bâtiment et en particulier
ceux liés au confort visuel, au confort acoustique et au confort hygrothermique. C’est bien
cela qui explique pourquoi est-ce que c’est spécialement moi qui écris cette lettre et non un
autre enseignant de l’institut.
Les malfaçons que je dénonce et dont je donne les détails techniques dans les pages
qui vont suivre, ne sont pas de simples petits défauts, ce sont à l’inverse de véritables
scandales.
Madame, dans ma compréhension des choses et d’ailleurs dans la compréhension de
tout un chacun, pour notre institut, la DLEP est jusqu’à ce jour le maître de l’ouvrage et elle
n’a fait qu’accepter, en l’état, la conception ainsi que tous les travaux de réalisation de
l’institut d’architecture et des sciences de la terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif
même lorsque ceux-là ont été d’une très mauvaise qualité. Alors qu’il n’a pas été
réceptionné, l’institut avec la totalité de ses bâtiments a été ouvert à l’utilisation.
Au nouvel institut d’architecture et des sciences de la terre de l’université Ferhat
Abbas de Sétif, tout visiteur est saisi de prime abord par le faste des entrées monumentales
avec leurs belles colonnades, par les revêtements de différentes sortes de marbres et de
carrelages de qualité et par les grandes surfaces de murs rideaux en verre rutilant. Cela fait
plaisir et engendre une sensation de confort liée à l’aspect des bâtiments et un sentiment de
fierté.
Cependant, en vérifiant un grand nombre de paramètres, lié au confort et à la qualité
des bâtiments, il en est ressorti que la DLEP qui aurait dû empêcher un très grand nombre de
malfaçons, comme le dicte normalement sa mission, a au contraire failli, en donnant son aval
pour un ensemble de bâtiments qui, une fois maintenant ouverts à l’utilisation, abritent, pour
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portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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nous l’utilisateur, des conditions de travail, on ne peut plus lamentables. Etudiants comme
enseignants, nous sommes en train de souffrir le martyre en essayant de faire notre travail
dans les locaux de cet institut qui est complètement non fonctionnel.
En la circonstance, il n’est pas tout à fait inutile de rappeler qu’un bâtiment est un
ensemble de locaux, constitués par des enveloppes durables dont le but premier est
d’abriter des activités humaines dans les meilleures conditions de confort et de sécurité
possibles. Pour son bon déroulement, chaque activité humaine nécessite des conditions de
confort déterminées. A chaque fois, ces conditions de confort ne sont pas un luxe, elles
constituent au contraire un droit. Les bâtiments de l’institut d’architecture et des sciences
de la terre ont pour but premier d’abriter l’activité de l’enseignement qui elle-même se
compose d’un ensemble d’activités de base dont on peut citer : 1- (pour l’enseignant), faire
son cours en parlant sans effort, 2- (pour l’étudiant) écouter et comprendre distinctement et
sans effort ce qui est dit par l’enseignant, 3- lire clairement et avec facilité sur le tableau
noir, 4- lire clairement et sans effort et écrire sur le cahier.
A cause de très graves fautes de conception, doublées de très graves fautes de
réalisation, tous les principaux locaux de l’institut, en l’occurrence les salles de travaux dirigés
et les salles d’atelier d’architecture ainsi que les laboratoires et surtout les amphithéâtres, sont
complètement impropres à l’activité de l’enseignement. La très très très forte réverbération à l’intérieur de ces locaux empêche les étudiants de
comprendre ce que dit l’enseignant. Les niveaux d’éclairement trop trop trop bas sur les
tableaux noirs, fatiguent beaucoup trop les étudiants, s’ils ne les empêchent complètement
de lire ce qui y est écrit et dessiné. Les niveaux d’éclairement beaucoup trop bas sur la table
de l’enseignant et sur les tables des étudiants, conduisent dans la journée, à la fatigue
prématurée des uns comme des autres.
Si les enseignants ainsi que les étudiants sont contraints, par je ne sais quelle force,
de travailler dans ces locaux restés en l’état, cela portera en plus, de façon certaine et
durable, atteinte à leur santé.
Eu égard à ce qui a été dit ci-dessus, les étudiants et les enseignants de l’institut
d’architecture et des sciences de la terre, sont en droit de se demander, pourquoi et
comment est-ce que le maître de l’œuvre (bureau d’études d’architecture), le maître de
l’ouvrage (DLEP) et les entreprises de réalisation, 10 ans après le début du 21ème
siècle, ont
uni leur efforts pour consommer l’enveloppe de ce projet, qui se chiffre en milliards de
dinars, pour aboutir à un tel désastre. Les fautes qui par ailleurs s’étalent au su et au vu de
tout le monde à l’institut et qui peuvent par conséquent être vérifiées par quiconque, ne
cessent chaque jour d’agresser tant l’intelligence que la santé des citoyens algériens que
sont les utilisateurs de ces bâtiments. Avant que les fautes tant de conception que de
réalisation ne soient levées, l’état actuel de l’institut d’architecture et des sciences de la
terre constitue un échec des plus sanglants et une honte pour les trois intervenants de la
maîtrise d’œuvre. Ces fautes-là, dans d’autres pays, sont connues de tout professionnel du
bâtiment ; elles sont décrites dans tous les livres que nos intervenants devraient lire et elles
sont étalées dans tous les sites internet que nos intervenants devraient consulter.
Tous les intervenants cités ci-dessus ont été payés pour leur savoir et pour leur
savoir-faire, ils n’ont par conséquent pas le droit de ne pas savoir ou de ne pas savoir faire.
Dans les pages qui vont suivre, on donne les détails techniques de ce que l’on
appelle : les douze (12) scandales de maîtrise d’œuvre de l’institut d’architecture et des
sciences de la terre.
Cependant, dans cette affaire, il n’est pas admissible que les scandales en question
ne soient pas levés. La présente lettre de protestation a été écrite dans ce but et
uniquement dans ce but. Tous les étudiants de l’institut ainsi que tous les enseignants sont
déjà au courant des détails techniques de ces scandales. Le dossier de cette affaire est
pour le moment cantonné à Sétif, il pourrait le cas échéant être connu de tous les algériens
parce que nous, de notre côté nous disons, non non non et mille fois non, les citoyens
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algériens que nous sommes n’acceptons plus et sommes vraiment fatigués de voir, de plus en
plus, et quasiment toujours, que ce sont les services de l’Etat, qui normalement ont pour
mission de veiller à nos intérêts, que c’est justement ces mêmes services qui sont à l’origine
de la violation de nos droits.
L’Etat nous a payé un institut tout neuf et il a pour cela déboursé beaucoup
d’argent. Nous sommes par conséquent en droit d’exiger un institut au moins fonctionnel.
Quoi de plus normal ? Il ne saurait être question que notre institut tout neuf, demeure
aussi non fonctionnel. Que la honte soit sur les gens qui ont dilapidé les deniers publics, qui
nous ont tellement méprisés et qui nous ont tellement manqué de respect, à nous ainsi qu’à
nos étudiants et à tout le personnel administratif et de soutien de l’institut. Ce sont ces
gens-là qui, par leur ignorance, leur comportement très négatif ont contraint l’enseignant
que je suis à écrire la présente lettre que j’aurais aimé ne pas écrire du tout. En d’autres
termes, le foisonnement et la gravité des scandales de cette affaire, ont fait qu’il m’était
devenu impossible de ne pas écrire cette lettre. La longueur de cette lettre (16 pages) est
proportionnelle à la multitude et à la gravité des scandales qu’elle dénonce.
Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
M.SAMAÏ
Copies:
- Monsieur le Wali de Sétif
- Monsieur le Recteur de l’Université Ferhat Abbas de Sétif
- Monsieur le Directeur de l’Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre
- Monsieur le Chef du Département d’Architecture
- Monsieur le Chef du Département des Sciences de la Terre
- L’ensemble des Enseignants de L’institut d’Architecture et des Sciences de la Terre
- L’ensemble des Etudiants de L’institut d’Architecture et des Sciences de la Terre
Remarque : Cette lettre est constituée de deux parties: la première ci-dessus en trois (03)
pages et la seconde partie (de la page 04 à la page 16) contient les détails techniques des
douze (12) très graves malfaçons à quoi nous avons donné le nom de scandales et qui sont
numérotés de 01 à 12.
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Scandale n° 1 Niveaux d'éclairement scandaleusement bas dans toutes les salles de l’institut, sans exception. Source du tableau ci-dessous: www-energie.arch.ucl.ac.be
Éclairement moyen recommandé sur le plan de travail (en lux) suivant la norme :
EN 12464-1
(La hauteur du plan utile est variable suivant la tâche à réaliser).
Type d'intérieur, tâche ou
activité Em (lux) Plan de référence
Salle de classe en primaire et
secondaire 300 Banc
Salle de classe pour les
cours du soir et
enseignement aux
adultes
500 Banc
Salle de conférence 500 Table de conférence
Tableau noir 500 La surface verticale du
tableau
Salle de dessin
industriel 750 Table à dessin
Salle de travaux
pratiques et laboratoire 500 Table de laboratoire
Salle de travaux manuels 500 Table de travail
Atelier d'enseignement 500 Établi, axe machine outil
Salle de pratique informatique 500 Table de travail
Atelier et salle de préparation 500 Table de travail
Zones de circulation et
couloirs 100 Sol
Escaliers 150 Escalier
Salles des professeurs 300 Table de travail
Bibliothèque :
rayonnages 200 Rayonnage
Bibliothèque : salle de
lecture 500 Table de travail
Hall de sport, gymnases et
piscines 300 Voir EN 12193
Cantine scolaire 200 Table
Il n’a été prévu aucun éclairage des tableaux noirs des amphithéâtres ni de
ceux des salles de TD ni de ceux des salles d’atelier.
Le niveau d’éclairement mesuré à l’aide d’un luxmètre sur ce plan de travail capital, est juste
de 120 lux. Une des activités de base abritée par un amphithéâtre d’université, qui est la
lecture sur le tableau noir, est par conséquent rendue très pénible est préjudiciable à la santé
des étudiants. Les étudiants des derniers rangs de l’amphithéâtre ne voient tout
simplement pas ce qui est écrit sur le tableau.
A l’université Ferhat Abbas de
Sétif, dans le nouvel Institut
d’architecture et des sciences
de la terre, ouvert en octobre
2010, le niveau d’éclairement
donné par l’éclairage artificiel
et mesuré, à l’aide d’un
luxmètre, dans les salles de
TD, les salles d’atelier et les
laboratoires est de l’ordre de
130 lux et dans beaucoup
d’endroits de ces locaux il
descend jusqu’à 80 lux. Il
n’y a aucun bureau d’études
d’architecture de par le monde
qui ne sache les niveaux
d’éclairement qu’il faut assurer
dans les salles destinées à
l’enseignement. Ce qui a été
fait dans notre institut est donc
un manque de respect total aux
normes mondialement connues
et un manque de respect tout
aussi total aux étudiants ainsi
qu’aux enseignants. Avant que
l’institut ne soit réceptionné, la
première de toutes les
urgences, consistera à installer
beaucoup plus de luminaires
qu’il n’y en a actuellement de
sorte à atteindre les niveaux
d’éclairement recommandés. Il
n’est pas question que le
niveau d’éclairement dans ces
salles reste à ces valeurs aussi
scandaleusement basses. Cet
institut a été payé par l’état
dans le but premier d’abriter
l’activité de l’enseignement.
Des valeurs aussi
scandaleusement basses du
niveau d’éclairement
empêchent le bon déroulement
de cette activité et nuisent à la
santé des étudiants et des
enseignants. Nous
n’accepterons jamais cela et
nous ferons tout ce qui sera en
notre pouvoir pour que notre
institut ait dans toutes ses
salles les niveaux
d’éclairement exigés par les
normes internationales.
Les étudiants et les enseignants
algériens sont eux aussi des
êtres humains autant que le
sont des étudiants français ou
des étudiants marocains ou
tunisiens.
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En évoquant rien que le tout premier scandale, appelé sciemment ci-dessus scandale N°1, lié aux
niveaux d’éclairement misérablement bas sur tous les plans de travail de l’établissement
d’enseignement supérieur qu’est cet institut, on est complètement démonté, et, pendant un moment on
perd totalement ses moyens et on ne comprend plus rien. Seulement, en reprenant petit à petit ses
esprits, on se rappelle alors qu’on se trouve en Algérie et non pas par exemple en France ou même
chez nos tout proches voisins, au Maroc ou en Tunisie. Dans ces pays-là, il est impensable que telles
inepties puissent exister.
Force est alors de se rappeler que, comme une évolution irrésistible et irrémédiable, dans notre pays, la
forme est en train de prendre complètement et très dangereusement le dessus sur le fond. Beaucoup de
gens soi-disant et se disant cultivées sont en train de prendre activement part, et sans état d’âme
d’ailleurs, à ce génocide intellectuel.
Construire un établissement d’enseignement supérieur moyennant un coût qui se chiffre en milliards
de dinars et où finalement toutes les salles sont complètement impropres à l’activité de
l’enseignement, vraiment ..., il faut le faire. Vous savez, à ce gigantesque scandale on pourra quand
même nous rétorquer : « et pourtant il y a beaucoup de luminaires dans les salles »!
A ces gens, on leur fera remarquer au passage que leurs « beaucoup » à eux, peuvent être de très petits
beaucoup, beaucoup moins beaucoup que nos très grands beaucoup. Il est aujourd’hui plus que temps
d’arrêter avec cette mentalité para-magique des siècles des ténèbres. Surtout lorsqu’il est question de
milliards de dinars et de préjudices portés aux personnes, on ne peut plus travailler avec des beaucoup
et des pas beaucoup. Cela suffit ! Il faut arrêter avec cela ! On ne peut plus continuer comme cela !
Le bureau d’études a été payé à concurrence de 2% de l’enveloppe totale du projet pour faire l’étude
tous corps d’état du projet. Cela constitue une très grande somme d’argent. Cette somme aussi est
aussi grande parce que le travail à faire est très étendu. Or, nous voyons qu’il y a de très gros
problèmes dans l’étude de ce qu’on appelle les corps d’états secondaires. Il y a à assurer un
éclairement de 500 lux dans les salles et non pas 130 lux ou 80 lux. C’est cela la vérité.
Pour assurer un éclairement de 500 lux, il faut d’abord faire faire l’étude d’éclairage artificiel, par des
gens qui savent le faire et dont c’est la spécialité et qui par conséquent n’obtiendront jamais, dans les
locaux réalisés, un niveau d’éclairement de 130 lux ou de 80 lux au lieu des 500 lux attendus. La
simple division500
3.84130
lux
lux , montre qu’avec ce qui été installé comme luminaires, on tente
d’obliger chaque étudiant de l’institut d’architecture et des sciences de la terre, à travailler pendant
cinq ans de sa vie, dans des salles, 3.84 fois moins éclairées que celles où travaillent des étudiants
français ou bien tunisiens ou marocains.
Non, non et mille fois non. On ne peut pas contraindre les milliers d’étudiants, appartenant aux
dizaines de promotions qui vont se succéder sur les bancs de cet institut, à accepter de souffrir,
pendant tout le temps qu’ils seront dans les salles en question, et à accepter de plus le préjudice qui
sera porté de façon certaine et définitive à leurs yeux, sans pour autant, aussi bizarrement que cela
puisse paraître, d’un autre côté, ne pas inquiéter du tout le bureau d’études qui a été à l’origine de ce
scandale. Un bureau qui ne sait pas faire des études n’est pas un bureau d’études, il ne peut par
conséquent pas être payé pour une mission qu’il n’a pas faite ou bien qu’il a complètement bâclée. Il
doit de plus répondre des préjudices qu’il a causés autour de lui. Ceci est la loi et on gagnerait
beaucoup si les services publics concernés arrêtaient de couvrir, comme c’est le cas ici, les
responsables de ce genre de scandales, et arrêtaient par la même de bafouer les droits des citoyens
comme c’est le cas, par exemple ici, pour les étudiants et aussi pour les enseignants de cet institut.
Maintenant , la seule et unique solution à ce problème, consiste à faire une étude
d’éclairage artificiel en bonne et due forme, normalement à la charge du maître de l’œuvre,
et de faire placer les luminaires manquants de sorte à réaliser les niveaux d’éclairement
requis.
On le répète une dernière fois : l’éclairage très miséreux des salles de l’institut
d’architecture et des sciences de la terre ne peut pas demeurer en l’état.
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Scandale n° 2 ( deux en un) 1- Niveau acoustique dans les amphithéâtres trop élevé comparativement à ce qui est
demandé par les normes. (Valeurs disponibles sur tous les livres d’acoustique)
2- Temps de réverbération beaucoup trop grand comparativement à ce qui est demandé
par les normes. (Valeurs disponibles sur tous les livres d’acoustique)
1- Parce que les amphithéâtres ont pour principale fonction de permettre l’écoute de la parole dans de
bonnes conditions, il est donc demandé que le niveau sonore y soit inférieur à 40 dBA. Les salles
et surtout les amphithéâtres de notre institut n’ont subit aucun traitement acoustique ; ils sont, par voie
de conséquence, le siège d’un niveau acoustique très élevé. En effet, le niveau acoustique dans les
amphithéâtres a été mesuré après avoir demandé aux étudiants de faire le silence total et tout le monde
a pu constater que la valeur sur le sonomètre n’est pas descendue en dessous de 48,5 dBA.
2- Un amphithéâtre d’université d’un volume de l’ordre de 2000 m3, comme c’est le cas de ceux de
notre institut, qui est par conséquent destiné à l’écoute de la parole, doit avoir un temps de
réverbération qui n’excède pas 1.0 à 1.2 secondes. A mesure que le temps de réverbération y
dépasse cette valeur, la compréhension de la parole devient de plus en plus difficile jusqu’à devenir
très pénible et même impossible. Dans nos amphithéâtres le temps de réverbération que nous
avons calculé mais également mesuré est de l’ordre de 17 secondes.
Ce chiffre est très révélateur ; tous les enseignants et tous les étudiants sans exception
sont en train de se plaindre en continu de ce très très très très grave problème.
Il faut nous secourir parce que nous sommes en train de souffrir le martyre dans nos salles
et surtout dans nos amphithéâtres. On voit qu’aucun travail n’a été fait pour le traitement
acoustique de ces salles. Le maître de l’œuvre (bureau d’études d’architecture), en
omettant totalement le traitement acoustique des salles et des amphithéâtres, traitement
normalement crucial dans ce projet, a été à l’origine d’un véritable désastre.
Les amphithéâtres sont de ce fait complètement non fonctionnels et il n’y a aucune
échappatoire, le traitement de leur acoustique est de toute façon une absolue nécessité.
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Scandale n° 3
Cette photo représente le troisième grand scandale (3) que nous dénonçons dans cette
lettre.
Exemple sur la photo: Amphi 1 dans le nouvel Institut d’Architecture et des sciences de la terre,
ouvert en octobre 2010, à l’université Ferhat Abbas de Sétif.
L’étudiant est ébloui par la lumière du jour et le tableau est mis, pour lui, à contre-jour.
L’éclairage, tant naturel qu’artificiel doit éclairer les plans de travail que sont le tableau et les tables
des étudiants et non pas éclairer les yeux des étudiants, c'est-à-dire les éblouir.
Ce que représente la photo ci-dessus est une faute de conception très grave. A ce stade, nous sommes
en droit de nous demander : comment et pourquoi se fait-il que la DLEP ait pu accepter ce projet avant
sa réalisation et pourquoi, même après coup, est-ce qu’aucune tentative, ne serait-ce mineure, de
correction de ce scandale n’ait été apportée lors du suivi de ce projet ????
Vu la direction du regard des étudiants dans ces amphithéâtres, la seule possibilité, maintenant, de
corriger cette situation sera d’empêcher la lumière du jour de passer à travers ces vitrages. La solution
optimale serait tout simplement de desceller les châssis des fenêtres et de maçonner leurs réservations.
De toutes les façons, il est urgent de corriger cette situation parce qu’une des fonctions essentielles de
l’amphithéâtre à l’université, à savoir la lecture sur le tableau, est rendue très pénible voire impossible
pendant l’après midi lorsque le soleil éblouit les étudiants.
Le maître de l’œuvre (bureau d’études
d’architecture), le maître de l’ouvrage
(DLEP) et les entreprises de réalisation
ont tous laissé passer ce scandale et l’on
cautionné jusqu’à sa réalisation complète.
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Scandale n° 4 (et dilapidation des deniers publics)
Le quatrième grand scandale (4) que nous dénonçons dans cette
lettre est celui des luminaires de tubes fluorescents en
montage DUO placés, dans toutes les salles de l’institut, dans
le mauvais sens.
A l’université Ferhat Abbas de Sétif,
dans les salles de TD du nouvel Institut
d’Architecture, ouvert en octobre 2010,
sur un très grand nombre de
montages duo, il n’y a qu’une
seule réglette qui est allumée
alors que l’autre tube est
éteint.
Pourquoi est-ce qu’une chose pareille
arrive dans des bâtiments flambant
neufs ?
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, dans toutes
les salles de TD, les salles d’atelier et les
laboratoires du nouvel institut d’architecture et des
sciences de la terre, ouvert en octobre 2010, tous
les montages DUO de l’éclairage sont
placés dans le mauvais sens en relation
avec l’axe de vision des étudiants et de
l’enseignant. Les lames (ventelles) ci-contre sont destinées à
protéger l’usager des salles contre l’éblouissement
causé par les tubes fluorescents. Pourquoi a t’on
placé tous les luminaires de toutes les salles de
TD, de toutes les salles d’atelier et de tous les
laboratoires de l’institut dans le mauvais
sens ??? Ceci n’est pas une mince affaire
parce qu’il faut comprendre qu’à partir
d’aujourd’hui et cela jusqu’à la fin de vie
des bâtiments, toutes les promotions
d’étudiants qui vont se succéder sur les
bancs de l’institut ainsi que leurs
enseignants seront gênés durant leur
travail par ces luminaires placés de
travers.
Les luminaires avec ventelles coûtent plus cher
que les luminaires sans ventelles. Pourquoi dans
ce cas avoir payé des luminaires avec ventelles si
au final on ne profite pas de ces ventelles. Vu le
nombre de luminaires placés, ceci n’est pas
uniquement un simple petit gaspillage, ceci est au
contraire un véritable scandale.
Pourquoi est-ce que le maître de l’œuvre (bureau d’études
d’architecture), le maître de l’ouvrage (DLEP) et les
entreprises de réalisation, ont tous laissé passer ce scandale
et l’on cautionné jusqu’à sa réalisation complète ? Est-ce qu’il
s’agit d’ignorance ou bien d’autre chose ? Quoi qu’il en soit, ce
ne sera pas les utilisateurs qui vont payer à la place des trois
intervenants cités ci-dessus, qui eux, ont été payés pour
faire du bon travail ; ils n’auront donc aucun justificatif
valable.
Source des schémas :www-
energie.arch.ucl.ac.be
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Scandale n° 5
Le cinquième scandale (5) dans la réalisation de l’institut d’architecture et des sciences de la
terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif, ouvert en octobre 2010, trouve son expression dans
les verrières soi-disant étanches de la cour centrale.
EN DESSOUS DE LA
VERRIERE CI-
DESSUS. DES JOURS
APRES LA PLUIE, L’EAU
AINSI QUE SES TRACES,
SONT TOUJOURS LÀ
POUR ATTESTER DE
L’AMPLEUR DU
DESASTRE.
Dans des bâtiments
tout neufs !
A l’université Ferhat Abbas de
Sétif, dans le nouvel Institut
d’Architecture, ouvert en octobre
2010, après chaque pluie, les
enseignants et les étudiants
pataugent dans quatre piscines qui
se forment en dessous de chacune
des quatre verrières de la cour
centrale, du fait du ratage total de l’étanchéité de
l’ensemble de ces quatre
verrières. Comment est-ce qu’il
possible d’imaginer que l’on puisse
accepter et payer des travaux d’une
aussi mauvaise qualité ? Quel a
alors été le rôle de la DLEP lors
suivi de la réalisation de ce projet.
Ces verrières sont un
véritable scandale.
UNE DES QUATRE
VERRIERES
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Scandale n° 6 (et très grave dilapidation des deniers publics)
Le sixième scandale (6) lié à la conception et à la réalisation de l’institut d’architecture et
des sciences de la terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif, ouvert en octobre 2010 et
que nous dénonçons dans la présente lettre, est lié au fait que sur la totalité de la très
grande cour centrale dallée, il n’existe aucun siphon de plancher pour l’évacuation des eaux
usées de nettoyage.
A l’université Ferhat Abbas de
Sétif, au nouvel Institut
d’Architecture et des sciences de
la terre, ouvert en octobre 2010,
la cour centrale qui est d’une
surface de (2500m2) ne comporte
aucun siphon de plancher.
Comment sera t-il possible
de nettoyer ce très grand
espace ? L’eau du nettoyage est
pour le moment évacuée vers les
espaces verts. Dans juste une
année ou deux, on peut imaginer
l’état dans lequel se trouveront
ces espaces verts, surtout avec
l’utilisation de produits
détergents.
2500 m2 : 0.25 hectare
Avec aucun siphon de plancher !
Une des quatre verrières
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Scandale n° 7 (et dilapidation des deniers publics)
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel
Institut d’architecture et des sciences de la terre,
ouvert en octobre 2010, la quasi-totalité des
robinets de remplissage des réservoirs de
chasse des WC sont fermés parce que si jamais
ils sont ouverts c’est l’inondation. Il n’est pas question que ces robinets restent dans cet
état parce qu’ils commencent déjà, juste quelques
jours après l’ouverture de l’institut, à causer des
dégâts aux bâtiments tout neufs.
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel Institut
d’architecture et des sciences de la terre, ouvert en octobre 2010,
on peut constater dans tous les WC de tous les bâtiments que
lorsque les robinets de tous les réservoirs de chasse sont
maintenus ouverts (même s’ils fuient), que ces réservoirs de
chasse ne retiennent pas du tout l’eau en réserve, comme c’est normalement leur fonction, mais qu’ils la
laissent au contraire couler en continu dans la cuvette. Conclusion :
1- le réservoir de chasse ne remplit pas sa fonction ;
2- le réservoir de chasse est à l’origine d’un gaspillage
d’eau inqualifiable.
Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,
portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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Scandale n° 8 (et grave dilapidation des deniers publics)
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel
Institut d’architecture et des sciences de la terre,
ouvert en octobre 2010, dans tous les
bâtiments de l’institut, toutes les
chasses d’eau de tous les WC ne
fonctionnent pas. Lorsqu’on tire la chasse, aucun mécanisme n’est actionné
et il ne se passe tout simplement rien du
tout. Si toutes les chasses d’eau ne
fonctionnent pas, pourquoi alors les avoir
payées et pourquoi avoir payé toutes
leurs canalisations ; il ne fallait par
conséquent placer ni les réservoirs de
chasses eux-mêmes ni toutes les
canalisations qui leur sont afférentes.
Ceci n’est pas uniquement un scandale ou une honte, ceci est tout bonnement inqualifiable. Donc, Il
n’est pas question que ces chasses d’eau restent dans cet état. Un institut neuf doit avoir dans ses WC
des chasses d’eau qui fonctionnent puisque ces chasses d’eau ont été payées. L’effet de ce
manque de respect total envers les étudiants ainsi qu’envers les enseignants et le personnel
administratif et de soutien de cet institut se fait déjà « sentir» dans tous les couloirs de tous les
bâtiments de notre institut tout neuf.
Pourquoi est-ce que le maître de l’œuvre (bureau d’études
d’architecture), le maître de l’ouvrage (DLEP) et les entreprises
de réalisation, ont tous laissé passer ce scandale et l’on
cautionné jusqu’à sa réalisation complète ? Est-ce qu’ils n’ont
pas du tout vérifié la plomberie ou bien c’est autre chose ?
Quoi qu’il en soit, ce ne sera pas les utilisateurs qui vont payer
à la place des trois intervenants cités ci-dessus, qui eux, ont
été payés pour faire du bon travail.
Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,
portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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Scandale n° 9
La ventilation par les fenêtres est une ventilation intensive périodique qui
permet une élimination rapide des polluants émis dans l'ambiance.
Taux de CO2 mesuré dans une salle de classe dans laquelle
on ventile par ouverture des fenêtres lors des intercours.
Source : www-energie.arch.ucl.ac.be
A l’institut d’architecture et des sciences de la terre, ouvert en octobre 2010
à l’université Ferhat Abbas de Sétif, puisqu’il n’y a aucune fenêtre dans des
amphithéâtres de 400 places, le taux de CO2 et d’humidité ne cesseront
donc d’augmenter et le taux d’oxygène de diminuer et cela depuis 8H00 du
matin jusqu’à 18H00. On demande ici aux gens qui tiennent à nous confiner
dans cette atmosphère malsaine, qui n’est propice ni au bon déroulement
des cours ni à la préservation de la dignité des étudiants et des enseignants,
de venir assister à des séances de cours en fin d’après midi avec nous. Ils
auront une idée pratique sur le chiffre en ppm de CO2 et
d’humidité qui sera atteint dans l’air, en fin d’après midi,
dans ces locaux neufs mais insalubres.
Est-il possible d’imaginer un
amphithéâtre de 400 places (AMPHI
1 AMPHI 2) sans aucune ouverture
pour la ventilation ? Venez voir à
l’institut d’architecture et des sciences de
la terre, ouvert en octobre 2010 à
l’université Ferhat Abbas de Sétif et
vous vous rendrez compte du sérieux
dont ont fait preuve les intervenants de la
maîtrise d’œuvre, à savoir la conception
(bureau d’études d’architecture) la
réalisation (entreprise de réalisation de la
menuiserie d’aluminium) et le suivi
(DLEP).
Dans les amphithéâtres de 220 places on
peut voir qu’il y a quatre petites baies
vitrées qui s’ouvrent. On nous
expliquera certainement que ces
ouvertures ont été prévues pour la
ventilation de ces amphithéâtres. Deux
questions s’imposent alors à esprit :
1- Comment peut-on imaginer que des
ouvertures d’une aussi petite dimension
(0.5m2) puissent permettre la ventilation
d’un aussi grand local ou respirent 220
personnes de 8 heures du matin jusqu’à
18 heures ?
2- Quelle réponse la maîtrise d’œuvre
pourra donner lorsqu’on lui demandera
de nous expliquer pourquoi elle a alors
prévu et réalisé des ouvertures, même
aussi minuscules soient-elles, pour la
ventilation des amphithéâtres de 220
places, mais qu’au contraire aucune
ouverture dans les amphithéâtres de 400
places n’a été réalisée ??????
La seule réponse, à ces deux questions,
qui s’impose également à l’esprit, est
bien le manque de respect pour le
citoyen algérien dont ont fait preuve tous
les intervenants de la maîtrise d’œuvre.
Laisser des choses pareilles se passer est
tout simplement une honte. Jusqu’à
quand va durer, dans notre pays, tout ce
manque de respect envers le citoyen et
toute cette impunité ?
Amphithéâtre de 400 places sans aucune
ouverture pour la ventilation, excepté
deux minuscules ouvertures au dessus
des deux portes de l’amphithéâtre, et qui
s’ouvrent, qui plus est, de l’extérieur de
l’amphithéâtre et vers un hall très
bruyant.
Il n’est donc pas question que ces
amphithéâtres demeurent en
l’état, c'est-à-dire sans
ventilation aucune.
Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,
portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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Scandale n° 10 (et très grave dilapidation des deniers publics)
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au
nouvel Institut d’architecture et des
sciences de la terre, ouvert en octobre
2010, il faut compter 90% des portes
et des fenêtres qui ont été placées
sans leurs deux joints en caoutchouc
respectivement sur le dormant et sur
l’ouvrant. Cela conduit à une
surventilation pendant les journées de
vent surtout en site très exposé au vent
comme celui d’El Bez où est justement
sis l’institut.
Dans un bâtiment et dans le but de
réduire les déperditions de chaleur par
ventilation pendant l’hiver et les apports
de chaleur pendant l’été, il est
absolument nécessaire de soigner
l’étanchéité des ouvertures au vent
comme celle des ouvertures sous le
vent. De plus, il est possible de poser la
question à tout étudiant ou à tout
enseignant de l’institut ou de venir
écouter soi même le vacarme
assourdissant que font ces fenêtres sans
leurs joints, pendant les journées de
vent. Les journées de vent, pendant que
ces fenêtres sifflent de partout, dans la
salle même où vous vous trouvez, ainsi
qu’en provenance de toutes les fenêtres
de tout l’institut, et qui plus est avec
l’amplification de la réverbération,
enseigner pendant ces journées devient
une véritable torture sans compter la
blessure à la dignité que l’on ressent.
Il n’est pas non plus question que
ces fenêtres demeurent sans
leurs joints. Ces fenêtres avec
leurs joints ont été payées, il
faut leur monter leurs joints.
Présence de joints sur
l’ouvrant de la fenêtre
Présence de joints sur
le dormant de la fenêtre
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au
nouvel Institut d’architecture et des
sciences de la terre, ouvert en octobre
2010, il n’y a que 10% des fenêtres en
menuiserie d’aluminium qui portent leurs
joints en caoutchouc. Deux joints, l’un
sur le dormant et l’autre sur l’ouvrant sont
prévus pour réduire de façon très
importante la perméabilité de ces fenêtres
au vent. Ces joints, dont la présence est
obligatoire, empêchent également que les
fenêtres ne fassent du bruit (sifflement)
lorsque celles-ci sont en façade au vent (en
surpression) comme lorsqu’elles sont en
façade sous le vent (en dépression).
Aucun joint sur
l’ouvrant de la fenêtre.
Présence des rainures
devant accueillir les
joints mais aucun joint
n’a été placé sur le
dormant de la fenêtre.
Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,
portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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Scandale n° 11
A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel institut d’architecture et des sciences de la terre, ouvert en
octobre 2010, les bureaux du directeur le l’institut et des chefs de départements qui sont situés, dans le bâtiment
de l’administration, les uns au dessus des autres sur trois niveaux, communiquent complètement par cet espace
béant entre le mur rideau en verre et les planchers. En d’autres termes, cet espace béant s’étend sur toute la
hauteur du bâtiment de l’administration. Tout ce qui se dit dans l’un de ces bureaux est entendu dans les autres et
entendu même dans le hall du bâtiment de l’administration au rez-de-chaussée. La fumée d’une cigarette allumée
au rez-de-chaussée monte et pénètre dans tous les bureaux de tous les niveaux.
Est-ce-que ces bureaux peuvent rester comme cela ? Peut-on imaginer, une seconde, une chose pareille se passer
en France par exemple ou bien chez l’un de nos proches voisins le Maroc ou la Tunisie ? Non, du tout, tout le
monde dira que non, cette chose ne peut pas s’y passer. Et en Algérie alors, pourquoi est-ce que ces
dépassements ne cessent d’arriver ? La réponse est d’une part unique, c'est-à-dire qu’il n’est pas possible de
trouver une autre réponse, et d’autre part cette réponse est très claire et très simple à comprendre et à vérifier.
Ces scandales-là ne cessent d’arriver en Algérie parce que ce sont tout simplement les services publics qui ont
été créés pour les empêcher, ce sont ces mêmes services qui les cautionnent. En plus du suivi des travaux pris en
charge par le maître de l’œuvre, la DLEP, dont la principale fonction est de faire de la maîtrise d’ouvrage, n’a
pas du tout fait son travail dans le projet qui nous concerne. Si la DLEP accepte et signe pour le payement de
travaux qui sont inacceptables, pourquoi est-ce que l’entreprise de réalisation qui trouve cette facilité, ou bien ce
laisser-aller, ou bien cette négligence ou bien cette incurie ou bien cette complicité, n’en profiterait pas. Ce sont
donc les services concernés de l’Etat qui sont les premiers responsables de cet état des choses. Si les services
concernés de l’Etat veulent que ces choses-là cessent, ces choses-là cesseront. On le répète encore une fois pour
éviter toute équivoque : ce sont les services concernés de l’Etat qui sont responsables de tous les dépassements
que nous avons considérés depuis le début de cette lettre. Lorsque l’Etat a obligé l’automobiliste algérien à
attacher sa ceinture de sécurité, tous les automobilistes ont attaché leur ceinture de sécurité sans rechigner parce
que cela est bon pour eux. De même, si la DLEP avait vraiment voulu que les scandales que nous avons décrits
jusqu’ici n’existent pas, ils n’auraient jamais existé. Au contraire, ce qu’ont fait les services publics concernés
dans cette affaire, c’est qu’ils ont laissé passer des choses qui sont bonnes pour le maître de l’œuvre et pour
l’entreprise de réalisation mais qui ne sont pas du tout bonnes pour le citoyen. Donc le citoyen, lui, il est en train
de rechigner.
Espace béant tout le long du
mur rideau en verre dans le
bureau du chef de département
d’architecture au 1er
étage.
Radiateur au rez-de-chaussée,
visible à partir de ce bureau.
Plafond du
bureau du chef
de département
d’architecture,
au premier
étage.
Espace béant, tout
le long du mur
rideau en verre dans
le bureau du chef
de département
d’architecture, vers
le deuxième étage.
Mur rideau en
verre.
Plancher du bureau du chef de
département d’architecture, au
premier étage.
Le maître de l’œuvre (bureau d’études
d’architecture), le maître de l’ouvrage
(DLEP) et les entreprises de réalisation
ont tous laissé passer ce scandale et l’on
cautionné jusqu’à sa réalisation
complète.
Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,
portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.
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Scandale n° 12 (scandales : deux en un)
D’autres très graves malfaçons n’ont pas été évoquées ci-dessus parce qu’elles sont liées à
l’architecture elle-même et qu’il n’est plus possible de leur trouver des solutions. Dans ce cadre, on
peut citer les scandales suivants:
- Largeur des couloirs des salles de TD et des salles d’atelier : 2.70 mètres (40 étudiants par
salle) scandaleusement exigus alors que la largeur des couloirs des bureaux des enseignants est de 4.10
mètres. Pourquoi?????????
- Eclairage naturel des salles complètement raté. Baies vitrées trop petites donnant un
éclairement de misère 50 lux (mesuré). Nos étudiants de 3ème
année savent faire le dimensionnement
des baies vitrées pour obtenir le niveau d’éclairement qu’ils désirent. Pourquoi est-ce que le maître de
l’œuvre n’a pas fait ce travail.
- Brise-soleil horizontaux en orientation est et ouest complètement inefficaces. Aucun bureau
d’études d’architecture n’ignore ce b-à-bas. Les quantités gigantesques de béton qui ont été
nécessaires pour la réalisation de ces avancées horizontales ont été coulées en vraie pure perte.
- ...etc.
2- Espace béant entre de ce coté-ci une salle d’atelier et de l’autre côté un
bloc de WC collectifs. Impossible d’utiliser les deux locaux en même temps ; ou bien on ferme les WC pour utiliser
la salle d’atelier ou bien ferme la salle d’atelier pour utiliser les WC.
Il existe des gens qui voudront nous forcer à expliquer pourquoi est-ce qu’on ne peut pas
utiliser les deux locaux en même temps. He bien, ces gens-là ne réussiront pas cette fois-ci à
nous obliger à leur expliquer les règles les plus élémentaires de l’hygiène et de la bienséance.
Ces gens-là sont ceux-là mêmes qui ont permis qu’une horreur pareille existe dans notre
institut. Le maître de l’œuvre (bureau d’études d’architecture), le maître de l’ouvrage (DLEP)
et les entreprises de réalisation ont tous laissé passer ce scandale et l’on cautionné jusqu’à sa
réalisation complète.
1- Bloc de WC collectifs avec une baie vitrée et
demie, mais qui ne s’ouvrent aucunement, en parlant
et da la baie vitrée et du demi de baie vitrée qui se
trouve dans le bloc de WC collectifs. Le bloc de
WC n’a donc aucune communication avec
l’extérieur ; il est donc sans ventilation
aucune.
Remarque : la deuxième moitié de baie vitrée qui
manque, et qui ne s’ouvre pas non plus, se trouve
dans la salle d’atelier.
Mur séparant le
bloc de WC
collectifs de la
salle d’atelier.