dlep-lettre-31 10 2010

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010, portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre. Page 1/16 Dr.M.SAMAÏ, Maître de conférences, Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre, Département d’Architecture, Université Ferhat Abbas de Sétif. Sétif le 31octobre 2010 A Madame la Responsable de la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) de Sétif Objet : Dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre ouvert en octobre 2010 à l’Université Ferhat Abbas de Sétif Madame, J’aurais aimé avoir eu l’honneur de vous adresser une lettre pour vous dire la reconnaissance des enseignants et des étudiants, pour la haute qualité, tant de la conception que de la réalisation, des bâtiments de l’institut d’architecture et des sciences de la terre ouvert à l’utilisation en début octobre de cette année. Malheureusement, la lettre que je vous écris ici est, au contraire, une lettre de protestation. Je suis un enseignant du département d’architecture de cet institut et ce que je fais ici est une initiative personnelle. Il se trouve que je suis, à la base, ingénieur de formation et spécialisé dans les installations civiles et industrielles du bâtiment. Dans tout le processus de maîtrise d’œuvre du bâtiment, les ingénieurs en installations s’occupent d’éclairage aussi bien naturel qu’artificiel, des installations électriques, des études de thermique du bâtiment et des installations thermiques et d’alimentation en eau froide et chaude et d’évacuation des eaux usées et pluviales. Par voie de conséquence, j’utilise moi-même un lot d’appareils qui permettent de mesurer un grand nombre de paramètres dans le bâtiment et en particulier ceux liés au confort visuel, au confort acoustique et au confort hygrothermique. C’est bien cela qui explique pourquoi est-ce que c’est spécialement moi qui écris cette lettre et non un autre enseignant de l’institut. Les malfaçons que je dénonce et dont je donne les détails techniques dans les pages qui vont suivre, ne sont pas de simples petits défauts, ce sont à l’inverse de véritables scandales. Madame, dans ma compréhension des choses et d’ailleurs dans la compréhension de tout un chacun, pour notre institut, la DLEP est jusqu’à ce jour le maître de l’ouvrage et elle n’a fait qu’accepter, en l’état, la conception ainsi que tous les travaux de réalisation de l’institut d’architecture et des sciences de la terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif même lorsque ceux-là ont été d’une très mauvaise qualité. Alors qu’il n’a pas été réceptionné, l’institut avec la totalité de ses bâtiments a été ouvert à l’utilisation. Au nouvel institut d’architecture et des sciences de la terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif, tout visiteur est saisi de prime abord par le faste des entrées monumentales avec leurs belles colonnades, par les revêtements de différentes sortes de marbres et de carrelages de qualité et par les grandes surfaces de murs rideaux en verre rutilant. Cela fait plaisir et engendre une sensation de confort liée à l’aspect des bâtiments et un sentiment de fierté. Cependant, en vérifiant un grand nombre de paramètres, lié au confort et à la qualité des bâtiments, il en est ressorti que la DLEP qui aurait dû empêcher un très grand nombre de malfaçons, comme le dicte normalement sa mission, a au contraire failli, en donnant son aval pour un ensemble de bâtiments qui, une fois maintenant ouverts à l’utilisation, abritent, pour

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Page 1: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

Page 1/16

Dr.M.SAMAÏ,

Maître de conférences,

Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre,

Département d’Architecture,

Université Ferhat Abbas de Sétif. Sétif le 31octobre 2010

A Madame la Responsable de la Direction du Logement

et des Equipements Publics (DLEP) de Sétif

Objet : Dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel

Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre ouvert en octobre 2010 à l’Université Ferhat Abbas de Sétif

Madame,

J’aurais aimé avoir eu l’honneur de vous adresser une lettre pour vous dire la

reconnaissance des enseignants et des étudiants, pour la haute qualité, tant de la conception

que de la réalisation, des bâtiments de l’institut d’architecture et des sciences de la terre

ouvert à l’utilisation en début octobre de cette année. Malheureusement, la lettre que je vous

écris ici est, au contraire, une lettre de protestation.

Je suis un enseignant du département d’architecture de cet institut et ce que je fais

ici est une initiative personnelle. Il se trouve que je suis, à la base, ingénieur de formation et

spécialisé dans les installations civiles et industrielles du bâtiment. Dans tout le processus de

maîtrise d’œuvre du bâtiment, les ingénieurs en installations s’occupent d’éclairage aussi bien

naturel qu’artificiel, des installations électriques, des études de thermique du bâtiment et des

installations thermiques et d’alimentation en eau froide et chaude et d’évacuation des eaux

usées et pluviales. Par voie de conséquence, j’utilise moi-même un lot d’appareils qui

permettent de mesurer un grand nombre de paramètres dans le bâtiment et en particulier

ceux liés au confort visuel, au confort acoustique et au confort hygrothermique. C’est bien

cela qui explique pourquoi est-ce que c’est spécialement moi qui écris cette lettre et non un

autre enseignant de l’institut.

Les malfaçons que je dénonce et dont je donne les détails techniques dans les pages

qui vont suivre, ne sont pas de simples petits défauts, ce sont à l’inverse de véritables

scandales.

Madame, dans ma compréhension des choses et d’ailleurs dans la compréhension de

tout un chacun, pour notre institut, la DLEP est jusqu’à ce jour le maître de l’ouvrage et elle

n’a fait qu’accepter, en l’état, la conception ainsi que tous les travaux de réalisation de

l’institut d’architecture et des sciences de la terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif

même lorsque ceux-là ont été d’une très mauvaise qualité. Alors qu’il n’a pas été

réceptionné, l’institut avec la totalité de ses bâtiments a été ouvert à l’utilisation.

Au nouvel institut d’architecture et des sciences de la terre de l’université Ferhat

Abbas de Sétif, tout visiteur est saisi de prime abord par le faste des entrées monumentales

avec leurs belles colonnades, par les revêtements de différentes sortes de marbres et de

carrelages de qualité et par les grandes surfaces de murs rideaux en verre rutilant. Cela fait

plaisir et engendre une sensation de confort liée à l’aspect des bâtiments et un sentiment de

fierté.

Cependant, en vérifiant un grand nombre de paramètres, lié au confort et à la qualité

des bâtiments, il en est ressorti que la DLEP qui aurait dû empêcher un très grand nombre de

malfaçons, comme le dicte normalement sa mission, a au contraire failli, en donnant son aval

pour un ensemble de bâtiments qui, une fois maintenant ouverts à l’utilisation, abritent, pour

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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nous l’utilisateur, des conditions de travail, on ne peut plus lamentables. Etudiants comme

enseignants, nous sommes en train de souffrir le martyre en essayant de faire notre travail

dans les locaux de cet institut qui est complètement non fonctionnel.

En la circonstance, il n’est pas tout à fait inutile de rappeler qu’un bâtiment est un

ensemble de locaux, constitués par des enveloppes durables dont le but premier est

d’abriter des activités humaines dans les meilleures conditions de confort et de sécurité

possibles. Pour son bon déroulement, chaque activité humaine nécessite des conditions de

confort déterminées. A chaque fois, ces conditions de confort ne sont pas un luxe, elles

constituent au contraire un droit. Les bâtiments de l’institut d’architecture et des sciences

de la terre ont pour but premier d’abriter l’activité de l’enseignement qui elle-même se

compose d’un ensemble d’activités de base dont on peut citer : 1- (pour l’enseignant), faire

son cours en parlant sans effort, 2- (pour l’étudiant) écouter et comprendre distinctement et

sans effort ce qui est dit par l’enseignant, 3- lire clairement et avec facilité sur le tableau

noir, 4- lire clairement et sans effort et écrire sur le cahier.

A cause de très graves fautes de conception, doublées de très graves fautes de

réalisation, tous les principaux locaux de l’institut, en l’occurrence les salles de travaux dirigés

et les salles d’atelier d’architecture ainsi que les laboratoires et surtout les amphithéâtres, sont

complètement impropres à l’activité de l’enseignement. La très très très forte réverbération à l’intérieur de ces locaux empêche les étudiants de

comprendre ce que dit l’enseignant. Les niveaux d’éclairement trop trop trop bas sur les

tableaux noirs, fatiguent beaucoup trop les étudiants, s’ils ne les empêchent complètement

de lire ce qui y est écrit et dessiné. Les niveaux d’éclairement beaucoup trop bas sur la table

de l’enseignant et sur les tables des étudiants, conduisent dans la journée, à la fatigue

prématurée des uns comme des autres.

Si les enseignants ainsi que les étudiants sont contraints, par je ne sais quelle force,

de travailler dans ces locaux restés en l’état, cela portera en plus, de façon certaine et

durable, atteinte à leur santé.

Eu égard à ce qui a été dit ci-dessus, les étudiants et les enseignants de l’institut

d’architecture et des sciences de la terre, sont en droit de se demander, pourquoi et

comment est-ce que le maître de l’œuvre (bureau d’études d’architecture), le maître de

l’ouvrage (DLEP) et les entreprises de réalisation, 10 ans après le début du 21ème

siècle, ont

uni leur efforts pour consommer l’enveloppe de ce projet, qui se chiffre en milliards de

dinars, pour aboutir à un tel désastre. Les fautes qui par ailleurs s’étalent au su et au vu de

tout le monde à l’institut et qui peuvent par conséquent être vérifiées par quiconque, ne

cessent chaque jour d’agresser tant l’intelligence que la santé des citoyens algériens que

sont les utilisateurs de ces bâtiments. Avant que les fautes tant de conception que de

réalisation ne soient levées, l’état actuel de l’institut d’architecture et des sciences de la

terre constitue un échec des plus sanglants et une honte pour les trois intervenants de la

maîtrise d’œuvre. Ces fautes-là, dans d’autres pays, sont connues de tout professionnel du

bâtiment ; elles sont décrites dans tous les livres que nos intervenants devraient lire et elles

sont étalées dans tous les sites internet que nos intervenants devraient consulter.

Tous les intervenants cités ci-dessus ont été payés pour leur savoir et pour leur

savoir-faire, ils n’ont par conséquent pas le droit de ne pas savoir ou de ne pas savoir faire.

Dans les pages qui vont suivre, on donne les détails techniques de ce que l’on

appelle : les douze (12) scandales de maîtrise d’œuvre de l’institut d’architecture et des

sciences de la terre.

Cependant, dans cette affaire, il n’est pas admissible que les scandales en question

ne soient pas levés. La présente lettre de protestation a été écrite dans ce but et

uniquement dans ce but. Tous les étudiants de l’institut ainsi que tous les enseignants sont

déjà au courant des détails techniques de ces scandales. Le dossier de cette affaire est

pour le moment cantonné à Sétif, il pourrait le cas échéant être connu de tous les algériens

parce que nous, de notre côté nous disons, non non non et mille fois non, les citoyens

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algériens que nous sommes n’acceptons plus et sommes vraiment fatigués de voir, de plus en

plus, et quasiment toujours, que ce sont les services de l’Etat, qui normalement ont pour

mission de veiller à nos intérêts, que c’est justement ces mêmes services qui sont à l’origine

de la violation de nos droits.

L’Etat nous a payé un institut tout neuf et il a pour cela déboursé beaucoup

d’argent. Nous sommes par conséquent en droit d’exiger un institut au moins fonctionnel.

Quoi de plus normal ? Il ne saurait être question que notre institut tout neuf, demeure

aussi non fonctionnel. Que la honte soit sur les gens qui ont dilapidé les deniers publics, qui

nous ont tellement méprisés et qui nous ont tellement manqué de respect, à nous ainsi qu’à

nos étudiants et à tout le personnel administratif et de soutien de l’institut. Ce sont ces

gens-là qui, par leur ignorance, leur comportement très négatif ont contraint l’enseignant

que je suis à écrire la présente lettre que j’aurais aimé ne pas écrire du tout. En d’autres

termes, le foisonnement et la gravité des scandales de cette affaire, ont fait qu’il m’était

devenu impossible de ne pas écrire cette lettre. La longueur de cette lettre (16 pages) est

proportionnelle à la multitude et à la gravité des scandales qu’elle dénonce.

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

M.SAMAÏ

Copies:

- Monsieur le Wali de Sétif

- Monsieur le Recteur de l’Université Ferhat Abbas de Sétif

- Monsieur le Directeur de l’Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre

- Monsieur le Chef du Département d’Architecture

- Monsieur le Chef du Département des Sciences de la Terre

- L’ensemble des Enseignants de L’institut d’Architecture et des Sciences de la Terre

- L’ensemble des Etudiants de L’institut d’Architecture et des Sciences de la Terre

Remarque : Cette lettre est constituée de deux parties: la première ci-dessus en trois (03)

pages et la seconde partie (de la page 04 à la page 16) contient les détails techniques des

douze (12) très graves malfaçons à quoi nous avons donné le nom de scandales et qui sont

numérotés de 01 à 12.

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 1 Niveaux d'éclairement scandaleusement bas dans toutes les salles de l’institut, sans exception. Source du tableau ci-dessous: www-energie.arch.ucl.ac.be

Éclairement moyen recommandé sur le plan de travail (en lux) suivant la norme :

EN 12464-1

(La hauteur du plan utile est variable suivant la tâche à réaliser).

Type d'intérieur, tâche ou

activité Em (lux) Plan de référence

Salle de classe en primaire et

secondaire 300 Banc

Salle de classe pour les

cours du soir et

enseignement aux

adultes

500 Banc

Salle de conférence 500 Table de conférence

Tableau noir 500 La surface verticale du

tableau

Salle de dessin

industriel 750 Table à dessin

Salle de travaux

pratiques et laboratoire 500 Table de laboratoire

Salle de travaux manuels 500 Table de travail

Atelier d'enseignement 500 Établi, axe machine outil

Salle de pratique informatique 500 Table de travail

Atelier et salle de préparation 500 Table de travail

Zones de circulation et

couloirs 100 Sol

Escaliers 150 Escalier

Salles des professeurs 300 Table de travail

Bibliothèque :

rayonnages 200 Rayonnage

Bibliothèque : salle de

lecture 500 Table de travail

Hall de sport, gymnases et

piscines 300 Voir EN 12193

Cantine scolaire 200 Table

Il n’a été prévu aucun éclairage des tableaux noirs des amphithéâtres ni de

ceux des salles de TD ni de ceux des salles d’atelier.

Le niveau d’éclairement mesuré à l’aide d’un luxmètre sur ce plan de travail capital, est juste

de 120 lux. Une des activités de base abritée par un amphithéâtre d’université, qui est la

lecture sur le tableau noir, est par conséquent rendue très pénible est préjudiciable à la santé

des étudiants. Les étudiants des derniers rangs de l’amphithéâtre ne voient tout

simplement pas ce qui est écrit sur le tableau.

A l’université Ferhat Abbas de

Sétif, dans le nouvel Institut

d’architecture et des sciences

de la terre, ouvert en octobre

2010, le niveau d’éclairement

donné par l’éclairage artificiel

et mesuré, à l’aide d’un

luxmètre, dans les salles de

TD, les salles d’atelier et les

laboratoires est de l’ordre de

130 lux et dans beaucoup

d’endroits de ces locaux il

descend jusqu’à 80 lux. Il

n’y a aucun bureau d’études

d’architecture de par le monde

qui ne sache les niveaux

d’éclairement qu’il faut assurer

dans les salles destinées à

l’enseignement. Ce qui a été

fait dans notre institut est donc

un manque de respect total aux

normes mondialement connues

et un manque de respect tout

aussi total aux étudiants ainsi

qu’aux enseignants. Avant que

l’institut ne soit réceptionné, la

première de toutes les

urgences, consistera à installer

beaucoup plus de luminaires

qu’il n’y en a actuellement de

sorte à atteindre les niveaux

d’éclairement recommandés. Il

n’est pas question que le

niveau d’éclairement dans ces

salles reste à ces valeurs aussi

scandaleusement basses. Cet

institut a été payé par l’état

dans le but premier d’abriter

l’activité de l’enseignement.

Des valeurs aussi

scandaleusement basses du

niveau d’éclairement

empêchent le bon déroulement

de cette activité et nuisent à la

santé des étudiants et des

enseignants. Nous

n’accepterons jamais cela et

nous ferons tout ce qui sera en

notre pouvoir pour que notre

institut ait dans toutes ses

salles les niveaux

d’éclairement exigés par les

normes internationales.

Les étudiants et les enseignants

algériens sont eux aussi des

êtres humains autant que le

sont des étudiants français ou

des étudiants marocains ou

tunisiens.

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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En évoquant rien que le tout premier scandale, appelé sciemment ci-dessus scandale N°1, lié aux

niveaux d’éclairement misérablement bas sur tous les plans de travail de l’établissement

d’enseignement supérieur qu’est cet institut, on est complètement démonté, et, pendant un moment on

perd totalement ses moyens et on ne comprend plus rien. Seulement, en reprenant petit à petit ses

esprits, on se rappelle alors qu’on se trouve en Algérie et non pas par exemple en France ou même

chez nos tout proches voisins, au Maroc ou en Tunisie. Dans ces pays-là, il est impensable que telles

inepties puissent exister.

Force est alors de se rappeler que, comme une évolution irrésistible et irrémédiable, dans notre pays, la

forme est en train de prendre complètement et très dangereusement le dessus sur le fond. Beaucoup de

gens soi-disant et se disant cultivées sont en train de prendre activement part, et sans état d’âme

d’ailleurs, à ce génocide intellectuel.

Construire un établissement d’enseignement supérieur moyennant un coût qui se chiffre en milliards

de dinars et où finalement toutes les salles sont complètement impropres à l’activité de

l’enseignement, vraiment ..., il faut le faire. Vous savez, à ce gigantesque scandale on pourra quand

même nous rétorquer : « et pourtant il y a beaucoup de luminaires dans les salles »!

A ces gens, on leur fera remarquer au passage que leurs « beaucoup » à eux, peuvent être de très petits

beaucoup, beaucoup moins beaucoup que nos très grands beaucoup. Il est aujourd’hui plus que temps

d’arrêter avec cette mentalité para-magique des siècles des ténèbres. Surtout lorsqu’il est question de

milliards de dinars et de préjudices portés aux personnes, on ne peut plus travailler avec des beaucoup

et des pas beaucoup. Cela suffit ! Il faut arrêter avec cela ! On ne peut plus continuer comme cela !

Le bureau d’études a été payé à concurrence de 2% de l’enveloppe totale du projet pour faire l’étude

tous corps d’état du projet. Cela constitue une très grande somme d’argent. Cette somme aussi est

aussi grande parce que le travail à faire est très étendu. Or, nous voyons qu’il y a de très gros

problèmes dans l’étude de ce qu’on appelle les corps d’états secondaires. Il y a à assurer un

éclairement de 500 lux dans les salles et non pas 130 lux ou 80 lux. C’est cela la vérité.

Pour assurer un éclairement de 500 lux, il faut d’abord faire faire l’étude d’éclairage artificiel, par des

gens qui savent le faire et dont c’est la spécialité et qui par conséquent n’obtiendront jamais, dans les

locaux réalisés, un niveau d’éclairement de 130 lux ou de 80 lux au lieu des 500 lux attendus. La

simple division500

3.84130

lux

lux , montre qu’avec ce qui été installé comme luminaires, on tente

d’obliger chaque étudiant de l’institut d’architecture et des sciences de la terre, à travailler pendant

cinq ans de sa vie, dans des salles, 3.84 fois moins éclairées que celles où travaillent des étudiants

français ou bien tunisiens ou marocains.

Non, non et mille fois non. On ne peut pas contraindre les milliers d’étudiants, appartenant aux

dizaines de promotions qui vont se succéder sur les bancs de cet institut, à accepter de souffrir,

pendant tout le temps qu’ils seront dans les salles en question, et à accepter de plus le préjudice qui

sera porté de façon certaine et définitive à leurs yeux, sans pour autant, aussi bizarrement que cela

puisse paraître, d’un autre côté, ne pas inquiéter du tout le bureau d’études qui a été à l’origine de ce

scandale. Un bureau qui ne sait pas faire des études n’est pas un bureau d’études, il ne peut par

conséquent pas être payé pour une mission qu’il n’a pas faite ou bien qu’il a complètement bâclée. Il

doit de plus répondre des préjudices qu’il a causés autour de lui. Ceci est la loi et on gagnerait

beaucoup si les services publics concernés arrêtaient de couvrir, comme c’est le cas ici, les

responsables de ce genre de scandales, et arrêtaient par la même de bafouer les droits des citoyens

comme c’est le cas, par exemple ici, pour les étudiants et aussi pour les enseignants de cet institut.

Maintenant , la seule et unique solution à ce problème, consiste à faire une étude

d’éclairage artificiel en bonne et due forme, normalement à la charge du maître de l’œuvre,

et de faire placer les luminaires manquants de sorte à réaliser les niveaux d’éclairement

requis.

On le répète une dernière fois : l’éclairage très miséreux des salles de l’institut

d’architecture et des sciences de la terre ne peut pas demeurer en l’état.

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

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Scandale n° 2 ( deux en un) 1- Niveau acoustique dans les amphithéâtres trop élevé comparativement à ce qui est

demandé par les normes. (Valeurs disponibles sur tous les livres d’acoustique)

2- Temps de réverbération beaucoup trop grand comparativement à ce qui est demandé

par les normes. (Valeurs disponibles sur tous les livres d’acoustique)

1- Parce que les amphithéâtres ont pour principale fonction de permettre l’écoute de la parole dans de

bonnes conditions, il est donc demandé que le niveau sonore y soit inférieur à 40 dBA. Les salles

et surtout les amphithéâtres de notre institut n’ont subit aucun traitement acoustique ; ils sont, par voie

de conséquence, le siège d’un niveau acoustique très élevé. En effet, le niveau acoustique dans les

amphithéâtres a été mesuré après avoir demandé aux étudiants de faire le silence total et tout le monde

a pu constater que la valeur sur le sonomètre n’est pas descendue en dessous de 48,5 dBA.

2- Un amphithéâtre d’université d’un volume de l’ordre de 2000 m3, comme c’est le cas de ceux de

notre institut, qui est par conséquent destiné à l’écoute de la parole, doit avoir un temps de

réverbération qui n’excède pas 1.0 à 1.2 secondes. A mesure que le temps de réverbération y

dépasse cette valeur, la compréhension de la parole devient de plus en plus difficile jusqu’à devenir

très pénible et même impossible. Dans nos amphithéâtres le temps de réverbération que nous

avons calculé mais également mesuré est de l’ordre de 17 secondes.

Ce chiffre est très révélateur ; tous les enseignants et tous les étudiants sans exception

sont en train de se plaindre en continu de ce très très très très grave problème.

Il faut nous secourir parce que nous sommes en train de souffrir le martyre dans nos salles

et surtout dans nos amphithéâtres. On voit qu’aucun travail n’a été fait pour le traitement

acoustique de ces salles. Le maître de l’œuvre (bureau d’études d’architecture), en

omettant totalement le traitement acoustique des salles et des amphithéâtres, traitement

normalement crucial dans ce projet, a été à l’origine d’un véritable désastre.

Les amphithéâtres sont de ce fait complètement non fonctionnels et il n’y a aucune

échappatoire, le traitement de leur acoustique est de toute façon une absolue nécessité.

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 3

Cette photo représente le troisième grand scandale (3) que nous dénonçons dans cette

lettre.

Exemple sur la photo: Amphi 1 dans le nouvel Institut d’Architecture et des sciences de la terre,

ouvert en octobre 2010, à l’université Ferhat Abbas de Sétif.

L’étudiant est ébloui par la lumière du jour et le tableau est mis, pour lui, à contre-jour.

L’éclairage, tant naturel qu’artificiel doit éclairer les plans de travail que sont le tableau et les tables

des étudiants et non pas éclairer les yeux des étudiants, c'est-à-dire les éblouir.

Ce que représente la photo ci-dessus est une faute de conception très grave. A ce stade, nous sommes

en droit de nous demander : comment et pourquoi se fait-il que la DLEP ait pu accepter ce projet avant

sa réalisation et pourquoi, même après coup, est-ce qu’aucune tentative, ne serait-ce mineure, de

correction de ce scandale n’ait été apportée lors du suivi de ce projet ????

Vu la direction du regard des étudiants dans ces amphithéâtres, la seule possibilité, maintenant, de

corriger cette situation sera d’empêcher la lumière du jour de passer à travers ces vitrages. La solution

optimale serait tout simplement de desceller les châssis des fenêtres et de maçonner leurs réservations.

De toutes les façons, il est urgent de corriger cette situation parce qu’une des fonctions essentielles de

l’amphithéâtre à l’université, à savoir la lecture sur le tableau, est rendue très pénible voire impossible

pendant l’après midi lorsque le soleil éblouit les étudiants.

Le maître de l’œuvre (bureau d’études

d’architecture), le maître de l’ouvrage

(DLEP) et les entreprises de réalisation

ont tous laissé passer ce scandale et l’on

cautionné jusqu’à sa réalisation complète.

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Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 4 (et dilapidation des deniers publics)

Le quatrième grand scandale (4) que nous dénonçons dans cette

lettre est celui des luminaires de tubes fluorescents en

montage DUO placés, dans toutes les salles de l’institut, dans

le mauvais sens.

A l’université Ferhat Abbas de Sétif,

dans les salles de TD du nouvel Institut

d’Architecture, ouvert en octobre 2010,

sur un très grand nombre de

montages duo, il n’y a qu’une

seule réglette qui est allumée

alors que l’autre tube est

éteint.

Pourquoi est-ce qu’une chose pareille

arrive dans des bâtiments flambant

neufs ?

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, dans toutes

les salles de TD, les salles d’atelier et les

laboratoires du nouvel institut d’architecture et des

sciences de la terre, ouvert en octobre 2010, tous

les montages DUO de l’éclairage sont

placés dans le mauvais sens en relation

avec l’axe de vision des étudiants et de

l’enseignant. Les lames (ventelles) ci-contre sont destinées à

protéger l’usager des salles contre l’éblouissement

causé par les tubes fluorescents. Pourquoi a t’on

placé tous les luminaires de toutes les salles de

TD, de toutes les salles d’atelier et de tous les

laboratoires de l’institut dans le mauvais

sens ??? Ceci n’est pas une mince affaire

parce qu’il faut comprendre qu’à partir

d’aujourd’hui et cela jusqu’à la fin de vie

des bâtiments, toutes les promotions

d’étudiants qui vont se succéder sur les

bancs de l’institut ainsi que leurs

enseignants seront gênés durant leur

travail par ces luminaires placés de

travers.

Les luminaires avec ventelles coûtent plus cher

que les luminaires sans ventelles. Pourquoi dans

ce cas avoir payé des luminaires avec ventelles si

au final on ne profite pas de ces ventelles. Vu le

nombre de luminaires placés, ceci n’est pas

uniquement un simple petit gaspillage, ceci est au

contraire un véritable scandale.

Pourquoi est-ce que le maître de l’œuvre (bureau d’études

d’architecture), le maître de l’ouvrage (DLEP) et les

entreprises de réalisation, ont tous laissé passer ce scandale

et l’on cautionné jusqu’à sa réalisation complète ? Est-ce qu’il

s’agit d’ignorance ou bien d’autre chose ? Quoi qu’il en soit, ce

ne sera pas les utilisateurs qui vont payer à la place des trois

intervenants cités ci-dessus, qui eux, ont été payés pour

faire du bon travail ; ils n’auront donc aucun justificatif

valable.

Source des schémas :www-

energie.arch.ucl.ac.be

Page 9: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 5

Le cinquième scandale (5) dans la réalisation de l’institut d’architecture et des sciences de la

terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif, ouvert en octobre 2010, trouve son expression dans

les verrières soi-disant étanches de la cour centrale.

EN DESSOUS DE LA

VERRIERE CI-

DESSUS. DES JOURS

APRES LA PLUIE, L’EAU

AINSI QUE SES TRACES,

SONT TOUJOURS LÀ

POUR ATTESTER DE

L’AMPLEUR DU

DESASTRE.

Dans des bâtiments

tout neufs !

A l’université Ferhat Abbas de

Sétif, dans le nouvel Institut

d’Architecture, ouvert en octobre

2010, après chaque pluie, les

enseignants et les étudiants

pataugent dans quatre piscines qui

se forment en dessous de chacune

des quatre verrières de la cour

centrale, du fait du ratage total de l’étanchéité de

l’ensemble de ces quatre

verrières. Comment est-ce qu’il

possible d’imaginer que l’on puisse

accepter et payer des travaux d’une

aussi mauvaise qualité ? Quel a

alors été le rôle de la DLEP lors

suivi de la réalisation de ce projet.

Ces verrières sont un

véritable scandale.

UNE DES QUATRE

VERRIERES

Page 10: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 6 (et très grave dilapidation des deniers publics)

Le sixième scandale (6) lié à la conception et à la réalisation de l’institut d’architecture et

des sciences de la terre de l’université Ferhat Abbas de Sétif, ouvert en octobre 2010 et

que nous dénonçons dans la présente lettre, est lié au fait que sur la totalité de la très

grande cour centrale dallée, il n’existe aucun siphon de plancher pour l’évacuation des eaux

usées de nettoyage.

A l’université Ferhat Abbas de

Sétif, au nouvel Institut

d’Architecture et des sciences de

la terre, ouvert en octobre 2010,

la cour centrale qui est d’une

surface de (2500m2) ne comporte

aucun siphon de plancher.

Comment sera t-il possible

de nettoyer ce très grand

espace ? L’eau du nettoyage est

pour le moment évacuée vers les

espaces verts. Dans juste une

année ou deux, on peut imaginer

l’état dans lequel se trouveront

ces espaces verts, surtout avec

l’utilisation de produits

détergents.

2500 m2 : 0.25 hectare

Avec aucun siphon de plancher !

Une des quatre verrières

Page 11: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 7 (et dilapidation des deniers publics)

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel

Institut d’architecture et des sciences de la terre,

ouvert en octobre 2010, la quasi-totalité des

robinets de remplissage des réservoirs de

chasse des WC sont fermés parce que si jamais

ils sont ouverts c’est l’inondation. Il n’est pas question que ces robinets restent dans cet

état parce qu’ils commencent déjà, juste quelques

jours après l’ouverture de l’institut, à causer des

dégâts aux bâtiments tout neufs.

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel Institut

d’architecture et des sciences de la terre, ouvert en octobre 2010,

on peut constater dans tous les WC de tous les bâtiments que

lorsque les robinets de tous les réservoirs de chasse sont

maintenus ouverts (même s’ils fuient), que ces réservoirs de

chasse ne retiennent pas du tout l’eau en réserve, comme c’est normalement leur fonction, mais qu’ils la

laissent au contraire couler en continu dans la cuvette. Conclusion :

1- le réservoir de chasse ne remplit pas sa fonction ;

2- le réservoir de chasse est à l’origine d’un gaspillage

d’eau inqualifiable.

Page 12: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 8 (et grave dilapidation des deniers publics)

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel

Institut d’architecture et des sciences de la terre,

ouvert en octobre 2010, dans tous les

bâtiments de l’institut, toutes les

chasses d’eau de tous les WC ne

fonctionnent pas. Lorsqu’on tire la chasse, aucun mécanisme n’est actionné

et il ne se passe tout simplement rien du

tout. Si toutes les chasses d’eau ne

fonctionnent pas, pourquoi alors les avoir

payées et pourquoi avoir payé toutes

leurs canalisations ; il ne fallait par

conséquent placer ni les réservoirs de

chasses eux-mêmes ni toutes les

canalisations qui leur sont afférentes.

Ceci n’est pas uniquement un scandale ou une honte, ceci est tout bonnement inqualifiable. Donc, Il

n’est pas question que ces chasses d’eau restent dans cet état. Un institut neuf doit avoir dans ses WC

des chasses d’eau qui fonctionnent puisque ces chasses d’eau ont été payées. L’effet de ce

manque de respect total envers les étudiants ainsi qu’envers les enseignants et le personnel

administratif et de soutien de cet institut se fait déjà « sentir» dans tous les couloirs de tous les

bâtiments de notre institut tout neuf.

Pourquoi est-ce que le maître de l’œuvre (bureau d’études

d’architecture), le maître de l’ouvrage (DLEP) et les entreprises

de réalisation, ont tous laissé passer ce scandale et l’on

cautionné jusqu’à sa réalisation complète ? Est-ce qu’ils n’ont

pas du tout vérifié la plomberie ou bien c’est autre chose ?

Quoi qu’il en soit, ce ne sera pas les utilisateurs qui vont payer

à la place des trois intervenants cités ci-dessus, qui eux, ont

été payés pour faire du bon travail.

Page 13: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 9

La ventilation par les fenêtres est une ventilation intensive périodique qui

permet une élimination rapide des polluants émis dans l'ambiance.

Taux de CO2 mesuré dans une salle de classe dans laquelle

on ventile par ouverture des fenêtres lors des intercours.

Source : www-energie.arch.ucl.ac.be

A l’institut d’architecture et des sciences de la terre, ouvert en octobre 2010

à l’université Ferhat Abbas de Sétif, puisqu’il n’y a aucune fenêtre dans des

amphithéâtres de 400 places, le taux de CO2 et d’humidité ne cesseront

donc d’augmenter et le taux d’oxygène de diminuer et cela depuis 8H00 du

matin jusqu’à 18H00. On demande ici aux gens qui tiennent à nous confiner

dans cette atmosphère malsaine, qui n’est propice ni au bon déroulement

des cours ni à la préservation de la dignité des étudiants et des enseignants,

de venir assister à des séances de cours en fin d’après midi avec nous. Ils

auront une idée pratique sur le chiffre en ppm de CO2 et

d’humidité qui sera atteint dans l’air, en fin d’après midi,

dans ces locaux neufs mais insalubres.

Est-il possible d’imaginer un

amphithéâtre de 400 places (AMPHI

1 AMPHI 2) sans aucune ouverture

pour la ventilation ? Venez voir à

l’institut d’architecture et des sciences de

la terre, ouvert en octobre 2010 à

l’université Ferhat Abbas de Sétif et

vous vous rendrez compte du sérieux

dont ont fait preuve les intervenants de la

maîtrise d’œuvre, à savoir la conception

(bureau d’études d’architecture) la

réalisation (entreprise de réalisation de la

menuiserie d’aluminium) et le suivi

(DLEP).

Dans les amphithéâtres de 220 places on

peut voir qu’il y a quatre petites baies

vitrées qui s’ouvrent. On nous

expliquera certainement que ces

ouvertures ont été prévues pour la

ventilation de ces amphithéâtres. Deux

questions s’imposent alors à esprit :

1- Comment peut-on imaginer que des

ouvertures d’une aussi petite dimension

(0.5m2) puissent permettre la ventilation

d’un aussi grand local ou respirent 220

personnes de 8 heures du matin jusqu’à

18 heures ?

2- Quelle réponse la maîtrise d’œuvre

pourra donner lorsqu’on lui demandera

de nous expliquer pourquoi elle a alors

prévu et réalisé des ouvertures, même

aussi minuscules soient-elles, pour la

ventilation des amphithéâtres de 220

places, mais qu’au contraire aucune

ouverture dans les amphithéâtres de 400

places n’a été réalisée ??????

La seule réponse, à ces deux questions,

qui s’impose également à l’esprit, est

bien le manque de respect pour le

citoyen algérien dont ont fait preuve tous

les intervenants de la maîtrise d’œuvre.

Laisser des choses pareilles se passer est

tout simplement une honte. Jusqu’à

quand va durer, dans notre pays, tout ce

manque de respect envers le citoyen et

toute cette impunité ?

Amphithéâtre de 400 places sans aucune

ouverture pour la ventilation, excepté

deux minuscules ouvertures au dessus

des deux portes de l’amphithéâtre, et qui

s’ouvrent, qui plus est, de l’extérieur de

l’amphithéâtre et vers un hall très

bruyant.

Il n’est donc pas question que ces

amphithéâtres demeurent en

l’état, c'est-à-dire sans

ventilation aucune.

Page 14: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 10 (et très grave dilapidation des deniers publics)

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au

nouvel Institut d’architecture et des

sciences de la terre, ouvert en octobre

2010, il faut compter 90% des portes

et des fenêtres qui ont été placées

sans leurs deux joints en caoutchouc

respectivement sur le dormant et sur

l’ouvrant. Cela conduit à une

surventilation pendant les journées de

vent surtout en site très exposé au vent

comme celui d’El Bez où est justement

sis l’institut.

Dans un bâtiment et dans le but de

réduire les déperditions de chaleur par

ventilation pendant l’hiver et les apports

de chaleur pendant l’été, il est

absolument nécessaire de soigner

l’étanchéité des ouvertures au vent

comme celle des ouvertures sous le

vent. De plus, il est possible de poser la

question à tout étudiant ou à tout

enseignant de l’institut ou de venir

écouter soi même le vacarme

assourdissant que font ces fenêtres sans

leurs joints, pendant les journées de

vent. Les journées de vent, pendant que

ces fenêtres sifflent de partout, dans la

salle même où vous vous trouvez, ainsi

qu’en provenance de toutes les fenêtres

de tout l’institut, et qui plus est avec

l’amplification de la réverbération,

enseigner pendant ces journées devient

une véritable torture sans compter la

blessure à la dignité que l’on ressent.

Il n’est pas non plus question que

ces fenêtres demeurent sans

leurs joints. Ces fenêtres avec

leurs joints ont été payées, il

faut leur monter leurs joints.

Présence de joints sur

l’ouvrant de la fenêtre

Présence de joints sur

le dormant de la fenêtre

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au

nouvel Institut d’architecture et des

sciences de la terre, ouvert en octobre

2010, il n’y a que 10% des fenêtres en

menuiserie d’aluminium qui portent leurs

joints en caoutchouc. Deux joints, l’un

sur le dormant et l’autre sur l’ouvrant sont

prévus pour réduire de façon très

importante la perméabilité de ces fenêtres

au vent. Ces joints, dont la présence est

obligatoire, empêchent également que les

fenêtres ne fassent du bruit (sifflement)

lorsque celles-ci sont en façade au vent (en

surpression) comme lorsqu’elles sont en

façade sous le vent (en dépression).

Aucun joint sur

l’ouvrant de la fenêtre.

Présence des rainures

devant accueillir les

joints mais aucun joint

n’a été placé sur le

dormant de la fenêtre.

Page 15: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 11

A l’université Ferhat Abbas de Sétif, au nouvel institut d’architecture et des sciences de la terre, ouvert en

octobre 2010, les bureaux du directeur le l’institut et des chefs de départements qui sont situés, dans le bâtiment

de l’administration, les uns au dessus des autres sur trois niveaux, communiquent complètement par cet espace

béant entre le mur rideau en verre et les planchers. En d’autres termes, cet espace béant s’étend sur toute la

hauteur du bâtiment de l’administration. Tout ce qui se dit dans l’un de ces bureaux est entendu dans les autres et

entendu même dans le hall du bâtiment de l’administration au rez-de-chaussée. La fumée d’une cigarette allumée

au rez-de-chaussée monte et pénètre dans tous les bureaux de tous les niveaux.

Est-ce-que ces bureaux peuvent rester comme cela ? Peut-on imaginer, une seconde, une chose pareille se passer

en France par exemple ou bien chez l’un de nos proches voisins le Maroc ou la Tunisie ? Non, du tout, tout le

monde dira que non, cette chose ne peut pas s’y passer. Et en Algérie alors, pourquoi est-ce que ces

dépassements ne cessent d’arriver ? La réponse est d’une part unique, c'est-à-dire qu’il n’est pas possible de

trouver une autre réponse, et d’autre part cette réponse est très claire et très simple à comprendre et à vérifier.

Ces scandales-là ne cessent d’arriver en Algérie parce que ce sont tout simplement les services publics qui ont

été créés pour les empêcher, ce sont ces mêmes services qui les cautionnent. En plus du suivi des travaux pris en

charge par le maître de l’œuvre, la DLEP, dont la principale fonction est de faire de la maîtrise d’ouvrage, n’a

pas du tout fait son travail dans le projet qui nous concerne. Si la DLEP accepte et signe pour le payement de

travaux qui sont inacceptables, pourquoi est-ce que l’entreprise de réalisation qui trouve cette facilité, ou bien ce

laisser-aller, ou bien cette négligence ou bien cette incurie ou bien cette complicité, n’en profiterait pas. Ce sont

donc les services concernés de l’Etat qui sont les premiers responsables de cet état des choses. Si les services

concernés de l’Etat veulent que ces choses-là cessent, ces choses-là cesseront. On le répète encore une fois pour

éviter toute équivoque : ce sont les services concernés de l’Etat qui sont responsables de tous les dépassements

que nous avons considérés depuis le début de cette lettre. Lorsque l’Etat a obligé l’automobiliste algérien à

attacher sa ceinture de sécurité, tous les automobilistes ont attaché leur ceinture de sécurité sans rechigner parce

que cela est bon pour eux. De même, si la DLEP avait vraiment voulu que les scandales que nous avons décrits

jusqu’ici n’existent pas, ils n’auraient jamais existé. Au contraire, ce qu’ont fait les services publics concernés

dans cette affaire, c’est qu’ils ont laissé passer des choses qui sont bonnes pour le maître de l’œuvre et pour

l’entreprise de réalisation mais qui ne sont pas du tout bonnes pour le citoyen. Donc le citoyen, lui, il est en train

de rechigner.

Espace béant tout le long du

mur rideau en verre dans le

bureau du chef de département

d’architecture au 1er

étage.

Radiateur au rez-de-chaussée,

visible à partir de ce bureau.

Plafond du

bureau du chef

de département

d’architecture,

au premier

étage.

Espace béant, tout

le long du mur

rideau en verre dans

le bureau du chef

de département

d’architecture, vers

le deuxième étage.

Mur rideau en

verre.

Plancher du bureau du chef de

département d’architecture, au

premier étage.

Le maître de l’œuvre (bureau d’études

d’architecture), le maître de l’ouvrage

(DLEP) et les entreprises de réalisation

ont tous laissé passer ce scandale et l’on

cautionné jusqu’à sa réalisation

complète.

Page 16: DLEP-LETTRE-31 10 2010

Lettre à la Direction du Logement et des Equipements Publics (DLEP) avec copie à Monsieur le Wali de Sétif, en date du 31 10 2010,

portant dénonciation des trop graves malfaçons constatées dans le nouvel Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre.

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Scandale n° 12 (scandales : deux en un)

D’autres très graves malfaçons n’ont pas été évoquées ci-dessus parce qu’elles sont liées à

l’architecture elle-même et qu’il n’est plus possible de leur trouver des solutions. Dans ce cadre, on

peut citer les scandales suivants:

- Largeur des couloirs des salles de TD et des salles d’atelier : 2.70 mètres (40 étudiants par

salle) scandaleusement exigus alors que la largeur des couloirs des bureaux des enseignants est de 4.10

mètres. Pourquoi?????????

- Eclairage naturel des salles complètement raté. Baies vitrées trop petites donnant un

éclairement de misère 50 lux (mesuré). Nos étudiants de 3ème

année savent faire le dimensionnement

des baies vitrées pour obtenir le niveau d’éclairement qu’ils désirent. Pourquoi est-ce que le maître de

l’œuvre n’a pas fait ce travail.

- Brise-soleil horizontaux en orientation est et ouest complètement inefficaces. Aucun bureau

d’études d’architecture n’ignore ce b-à-bas. Les quantités gigantesques de béton qui ont été

nécessaires pour la réalisation de ces avancées horizontales ont été coulées en vraie pure perte.

- ...etc.

2- Espace béant entre de ce coté-ci une salle d’atelier et de l’autre côté un

bloc de WC collectifs. Impossible d’utiliser les deux locaux en même temps ; ou bien on ferme les WC pour utiliser

la salle d’atelier ou bien ferme la salle d’atelier pour utiliser les WC.

Il existe des gens qui voudront nous forcer à expliquer pourquoi est-ce qu’on ne peut pas

utiliser les deux locaux en même temps. He bien, ces gens-là ne réussiront pas cette fois-ci à

nous obliger à leur expliquer les règles les plus élémentaires de l’hygiène et de la bienséance.

Ces gens-là sont ceux-là mêmes qui ont permis qu’une horreur pareille existe dans notre

institut. Le maître de l’œuvre (bureau d’études d’architecture), le maître de l’ouvrage (DLEP)

et les entreprises de réalisation ont tous laissé passer ce scandale et l’on cautionné jusqu’à sa

réalisation complète.

1- Bloc de WC collectifs avec une baie vitrée et

demie, mais qui ne s’ouvrent aucunement, en parlant

et da la baie vitrée et du demi de baie vitrée qui se

trouve dans le bloc de WC collectifs. Le bloc de

WC n’a donc aucune communication avec

l’extérieur ; il est donc sans ventilation

aucune.

Remarque : la deuxième moitié de baie vitrée qui

manque, et qui ne s’ouvre pas non plus, se trouve

dans la salle d’atelier.

Mur séparant le

bloc de WC

collectifs de la

salle d’atelier.