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- 1 - Les ECHOS de L’AMICALE N° 26 Journal de l’Amicale des Retraités KSB - N° 26 - juin 2014 Les ECHOS de L’AMICALE ÉDITO L’époque est au changement, Il en est de même pour notre Association comme pour tous groupes humains. Ainsi il apparaît naturel et logique, que nous nous l’appli- quions également à nous même au Bureau exécutif de notre Amicale. Après plus de trois mandats, quinze ans pour être plus précis, Henri-Paul DESPREAUX, Denise LAGAY, et moi-même avons décidé d’un commun accord de ne plus renouveler les fonctions qui étaient les nôtres au sein de ce Bureau. Quinze ans au cours desquelles, vous nous avez, chaque année, renouvelé votre confiance, ce dont nous vous remercions, mais preuve aussi, s’il en était, que beaucoup d’entre-vous ont été sensibles à notre impli- cation dans l’évolution de notre Amicale dans différents domaines : diversification de nos réunions festives, de nos voyages, création de notre journal «Les Échos de l’Amicale», recherche constante de la communication et de l’information, et ce en étroit partenariat avec tous les autres Membres du Bureau. Aujourd’hui, un nouveau Président du Bureau directeur est élu, Gerhard LUTZ, que la majorité d’entre vous connaît, je lui transmets avec plaisir et sérénité le témoin, à charge pour lui de présider à d’innovants et riches projets pour notre Amicale. Nous lui souhaitons en ce domaine une pleine réussite. Pierre FRITIERE Passage de Témoin Lors de la réunion du bureau exécutif de notre Amicale du 17/03/2014 les membres du bureau m’ont élu Président de notre Amicale, honneur que j’ai accepté avec plaisir. Tout d’abord, je voudrais remercier les membres du bureau de leur confiance et je prends l’ engagement de tout faire pour assurer la continuité de notre Amicale. Mais aujourd’hui ma première mission est de dire MERCI ; Merci à Pierre Fritière , Denise Lagay et Henri- Paul Despreaux pour le travail qu’ils ont accompli pendant toutes ces années pour faire progresser l’Amicale et l’amener à son bon fonctionnement d’aujourd’hui. Pierre Fritière a été un Président exemplaire et un véritable animateur de l’équipe du bureau, proche de tous et d’une très grande disponibilité. Il me fait le grand plaisir de continuer à siéger au bureau de l’Amicale et en particulier d’assurer les relations avec le gestionnaire de notre Mutuelle, la société MERCER. Une des priorités du nouveau président sera de trouver de nouveaux membres pour le bureau de l’Amicale afin de pérenniser les activités actuelles et développer de nouveaux projets dans l’intérêt de tous. A bientôt Gerhard LUTZ

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  • - 1 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Journal de l’Amicale des Retraités KSB - N° 26 - juin 2014

    Les ECHOS de L’AMICALE

    ÉDITO

    L’époque est au changement, Il en est de même pour notre Association comme pour tous groupes humains. Ainsi il apparaît naturel et logique, que nous nous l’appli-quions également à nous même au Bureau exécutif de notre Amicale. Après plus de trois mandats, quinze ans pour être plus précis, Henri-Paul DESPREAUX, Denise LAGAY, et moi-même avons décidé d’un commun accord de ne plus renouveler les fonctions qui étaient les nôtres au sein de ce Bureau.

    Quinze ans au cours desquelles, vous nous avez, chaque année, renouvelé votre confiance, ce dont nous vous remercions, mais preuve aussi, s’il en était, que beaucoup d’entre-vous ont été sensibles à notre impli-cation dans l’évolution de notre Amicale dans différents domaines : diversification de nos réunions festives, de nos voyages, création de notre journal «Les Échos de l’Amicale», recherche constante de la communication et de l’information, et ce en étroit partenariat avec tous les autres Membres du Bureau.

    Aujourd’hui, un nouveau Président du Bureau directeur est élu, Gerhard LUTZ, que la majorité d’entre vous connaît, je lui transmets avec plaisir et sérénité le témoin, à charge pour lui de présider à d’innovants et riches projets pour notre Amicale. Nous lui souhaitons en ce domaine une pleine réussite.

    Pierre FRITIERE

    Passage de Témoin

    Lors de la réunion du bureau exécutif de notre Amicale du 17/03/2014 les membres du bureau m’ont élu Président de notre Amicale, honneur que j’ai accepté avec plaisir.Tout d’abord, je voudrais remercier les membres du bureau de leur confiance et je prends l’ engagement de tout faire pour assurer la continuité de notre Amicale.

    Mais aujourd’hui ma première mission est de dire MERCI ; Merci à Pierre Fritière , Denise Lagay et Henri-Paul Despreaux pour le travail qu’ils ont accompli pendant toutes ces années pour faire progresser l’Amicale et l’amener à son bon fonctionnement d’aujourd’hui.

    Pierre Fritière a été un Président exemplaire et un véritable animateur de l’équipe du bureau, proche de tous et d’une très grande disponibilité.

    Il me fait le grand plaisir de continuer à siéger au bureau de l’Amicale et en particulier d’assurer les relations avec le gestionnaire de notre Mutuelle, la société MERCER.

    Une des priorités du nouveau président sera de trouver de nouveaux membres pour le bureau de l’Amicale afin de pérenniser les activités actuelles et développer de nouveaux projets dans l’intérêt de tous.

    A bientôt

    Gerhard LUTZ

  • - 2 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...

    Sommaire 1 Edito2 Voyages - Notre soirée parisienne

    du 11 mars au théâtre Édouard VII - Le voyage en Vendée13 Douce France - Une vie d'instit' à la campagne

    juste après la guerre16 Le Saviez-vous - L’hydraulique avant les pompes

    KSB/GUINARD - Le P'tit Lu - Quelles sont les combinaisons de

    lettres interdites dans un numéro d’immatriculation d’automobile ?

    22 Nos meilleures recettes - Biscuit aux poires - Verrines de fruits d’été22 Photos de pompes22 Nos peines23 Petites annonces - A louer à Palavas les Flots - Le site internet de l'amicale

    fait peau neuve www.amicaleksb.fr

    Notre soirée parisienne du 11 mars au théâtre Édouard VII

    C’est un peu devenu une habitude de nous retrouver chaque année dans ce mer-veilleux théâtre parisien.

    Le foyer d’Édouard VII est chaleureux ; des sièges confortables, des photographies de théâtre...on s’y sent bien. La plupart d’entre nous se réunirent au restaurant, pour échanger des nouvelles autour d’un agréable dîner avant de se rendre dans la salle pour le lever du rideau.

    Ce soir, la pièce écrite par Fabrice Roger-Lacan, s’intitule « La porte à côté ». Mise en scène par Bernard Murat, elle est inter-prétée par Emmanuelle Devos et Edouard Baer. Comédie bien enlevée, remarquable-ment écrite, sentimentale et drôle.

    En cinq tableaux, ce couple se découvre, se déteste, croit se détester, adore se détester, puis s’aime.

    La réunion de deux contraires. Elle est psy. Lui est chef de produit chez un fabri-cant de produits laitiers. Histoire du je t’aime moi non plus, souvent reprise dans la comédie moderne, tant au théâtre qu’à l’écran, mais qui, depuis Marivaux, a inspiré bien des auteurs.

    Ils vivent tous deux, dans le même immeuble, dans des appartements donnant sur le même palier. Ils sont tous deux céli-bataires, et, à leur insu, recherchent l’âme sœur sur le même site de rencontre.

    Au premier tableau, il est dans son appar-tement, le soir, et il danse sur le scherzo de la septième symphonie en mi majeur d’An-ton Bruckner. Elle frappe violemment à sa porte. Il ouvre et elle dit :

    Vous êtes au courant que Bruckner était le compositeur préféré d’Adolf Hitler ?

    En fait, elle est venue lui demander de baisser le son de sa musique de nazi, qu’il la condamne à supporter, elle et ses patients.

    Une suite de rencontres, fortuites ou non, va leur permettre de se découvrir l’un l’autre. Les échanges sont autant de provocations et d’éclats de voix jusqu’à l’embrassade finale. Le chemin de ce rap-prochement sentimental, que l’on sent iné-vitable, est chaotique et délicieux à la fois.

    Un grand bravo à l’auteur pour ce texte qui nous tient en haleine, au metteur en scène, et aux deux merveilleux acteurs qui réussissent là un numéro étourdissant et dont on devine qu’il peut être, dans les nuances de l’interprétation, un peu différent chaque soir.

    Merci à Denise pour ce choix très judi-cieux et à l’année prochaine.

    Henri-Paul Despréaux

    • Annick Gérard,• Denise Lagay-Dupont,• Gerhard Lutz,• Pierre Fritière,• Henri-Paul Despréaux,• Lucien Pinault,• Francis Kim

    Contact :Henri-Paul Despréaux5, rue de Naples78150 ROCQUENCOURTTél. : 01 39 55 62 25

    Le comité de rédaction

  • - 3 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...

    Lundi 23 septembre.En 2012, en Camargue, nous étions conve-nus de nous retrouver en 2013 en Vendée, promesse tenue.

    Nous sommes 22 participants à avoir répondu à l’invitation de Denise pour un hôtel de charme «Le Rabelais» à Fontenay-le-Comte avec à la clé un programme de visites séduisantes. Encore faut-il pour les non-initiés situer, sur la carte Michelin, Fontenay-le-Comte, sous-préfecture de 14 000 habitants. Avec le concours de Google, pas de problème, c’est à 17 kms au Nord-Ouest de Niort, en bordure du marais poitevin.

    Rendez-vous nous est donné pour le milieu de l’après-midi, l’acheminement laissé au libre choix de chacun. La majo-rité de nos amies franciliennes ayant pris le TGV jusqu’à Niort puis le car jusqu’à l’hôtel. Les autres utilisèrent leur voiture person-nelle : Jacques CHAMOUX du Morbihan, Andrée GUILLOT de Loire-Atlantique, Jean et Bernadette LEBOUCHER de la Seine-Maritime, Jacques et Jacqueline TREMESAIGUES des Landes, Luce et Adrien BESSAGUET, Pierre et Michèle

    FRITIERE, Lucien PINAULT, Pierre RIBAUDEAU de la région parisienne, enfin Peter et Gisela RAAB de Nuremberg en Bavière.

    A l’arrivée à Fontenay le Comte, le GPS est nécessaire pour repérer, légèrement excentré, «Le Rabelais». Nous ne sommes pas déçus, la sélection de notre amie Denise est conforme à nos attentes. Un hôtel 3* au décor sobre et moderne mais de très bonne facture, des chambres spa-cieuses et confortables donnant sur un jar-din-parterre magnifiquement fleuri au milieu duquel se trouve la piscine, superbe. Pour les sportifs, d’autres activités, sauna, salle de sports équipée.

    Mais au fait, pourquoi «Le Rabelais» ? François Rabelais (1483-1553) prêtre catho-lique, médecin et écrivain humaniste, com-mence sa vie de moine au couvent des Cordeliers de la Baumette à Angers, avant de rejoindre celui du Puy St. Martin à Fontenay-le-Comte. Devenu secrétaire du Père Abbé et précepteur de ses neveux, il y séjourna quatorze ans.

    Nous sommes chaleureusement accueil-lis par Alexandre, notre correspondant, un

    homme jeune mais professionnel et fort sympathique, attentif à chacun.

    Avant le souper, il nous convie au tra-ditionnel cocktail de bienvenue. Heureux de nous retrouver ou, pour certains de se découvrir pour la première fois, on s’em-brasse, on se salue, c’est du plaisir.

    Dans le même temps, nous faisons connaissance avec Bernard ALEM, notre guide pour la semaine.

    Un homme enthousiaste, chaleureux, attentionné, un guide professionnel plein d’anticipation, chacun aura l’occasion d’ap-précier ses qualités tout au long de notre séjour, notamment notre amie Andrée GUILLOT pour sa serviabilité. Un Vendéen de cœur et de «tripes», intarissable sur l’économie de sa région.

    Notre dîner a lieu dans une salle du restaurant qui nous est réservée pour la semaine. Nous apprécierons une cuisine sans doute traditionnelle mais variée et appétissante.

    Mardi 24 septembre Rochefort : Le Chantier de l’Hermione:Le temps est superbe. Petit déjeuner copieux et alléchant, en particulier pour sa vraie brioche artisanale* vendéenne.

    Départ pour Rochefort et son Arsenal maritime et la visite du Chantier de l’Her-mione, dans un car de grand tourisme, piloté pour la semaine par Dominique, chauffeur expérimenté et prévenant.

    L’Hermione était un navire de guerre fran-çais en service de 1779 à 1793. Connu pour avoir conduit le marquis de La Fayette aux États-Unis en 1780, lui permettant de rejoindre les insurgés américains luttant pour leur indépendance. C’est une frégate de 12, bâtiment plus léger et plus maniable qu’un vaisseau. Navire de 1166 tonnes avec une longueur hors tout de 66 m, une largeur de 11,50 m et un tirant d’eau de 5 m. Elle comporte trois mâts dont un grand mât de

    Le voyage en Vendéedu lundi 23 au Dimanche 29 septembre 2013

    Notre hôtel « le Rabelais ».

  • - 4 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...

    56,50 m et une voilure de 2 200 à 3 315 m². Elle dispose de trois ponts, le pont gaillard, le pont de batterie et le faux-pont. Le pre-mier sert à la manœuvre, le second à l’ar-tillerie, le troisième au repos. Armée de trente-quatre canons, dont vingt-six tirant des boulets de douze livres, d’où le terme de «frégate de 12», et huit canons de huit livres, elle pouvait embarquer 316 hommes.

    L’ambition de l’Association Hermione-La Fayette, à l’initiative du Président fonda-teur Erik-Orsenna, écrivain, financée avec le soutien des collectivités territoriales envi-ronnantes, a été de reconstruire le plus fidè-

    lement possible la frégate d’origine, tout en tenant compte des contraintes réglemen-taires actuelles. Ce projet s’est révélé être un véritable succès populaire : près de 250 000 visiteurs par an, le seuil symbo-lique des trois millions et demi a été franchi.

    La construction de la coque et de tout le gros œuvre de la charpente ont été confiés en 1997 à une entreprise locale des Deux-Sèvres. Nécessitant 2 000 chênes sélectionnés dans les forêts françaises, un puzzle de plus de 400 000 pièces de bois et de métal, 1 000 poulies, près d’une cen-taine de kms de cordage et plus de 2 500 m² de voilure. Le résultat est impressionnant et

    magnifique pour les néophytes de la voile que nous sommes.

    La mise à l’eau a eu lieu en grande pompe le 6 Juillet 2012, et la première tra-versée France-Etats-Unis est programmée pour le mois de Mai 2015 avec 85 membres d’équipage.

    Une exposition très didactique et dyna-mique, précédait notre visite du navire, présentant notamment des ateliers opé-rationnels des différents corps de métiers contribuant à sa construction.

    Cette visite particulièrement instructive, fut suivie par un agréable déjeuner au res-taurant «Les Longitudes» situé à proximité de la Corderie royale. Agapes que nous avons plaisir à partager avec nos amis Daniel et Thérèse BOUTTIER en villégia-ture dans la région et qui souhaitaient, tout simplement, nous rendre visite au cours de cette mi-temps.

    La Corderie royale : Louis XIV et son ministre Colbert voulaient une marine royale digne du royaume de France. Pour construire ces navires de guerre il fallait des arsenaux. Colbert décida d’en établir un à Rochefort avec l’ambition d’en faire le plus grand et le plus beau. La Corderie royale due à l’architecte François Blondel, fut l’un des premiers bâtiments réalisé lors de la création de la ville en 1666, et l’un des plus importants de l’arsenal. Avec ses 374 m de long, il fut pendant longtemps l’un des bâti-ments les plus longs d’Europe. Sa réalisa-tion ne fut pas simple en raison du terrain situé en bordure de la Charente. Pendant près de deux cents ans ce bâtiment fut uti-lisé pour réaliser les cordages de la marine royale. Sa longueur correspondait à la fabri-cation d’un cordage d’une longueur supé-rieure à une encablure, soit 200 m, sachant que le cordage fini se réduit d’un tiers dans le processus de sa fabrication. Toutes les étapes de celle-ci étaient prises en charge à l’arsenal, jusqu’au goudronnage, traitement indispensable pour éviter que les cordages ne pourrissent en mer.

    L’aile principale du bâtiment est bornée par deux pavillons : au nord, celui destiné au stockage du chanvre, au sud celui des-tiné au goudronnage.

    Chaque cordage en fonction de son utili-sation pour une tâche précise a une appel-lation bien spécifique : grelin, amarre, attache, filin, garcette, drisse, écoute, hau-ban, et plus généralement «bout».

    l'Hermione, vue de la poupe.

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    Voyages, Voyages...

    A l’époque, le chanvre va devenir, par sa facilité de culture et son prix modique, la principale fibre utilisée pour confectionner les cordages.

    Le produit de base est le «fil de carret». Ce fil est produit à partir de fibres, similaire à la confection d’un fil de laine. Le fil ainsi créé est enroulé autour d’un tambour qui va lui donner son nom, le «carret » Certains gros cordages comprennent plus de 2 000 fils de «carret».

    La fabrication est effectuée sous la direc-tion d’un «maître cordier» dont l’expérience permet de vérifier les différents paramètres comme la vitesse de rotation de la machine «la toronneuse» qui va assurer la torsion des brins, il est assisté d’un «maître de roue» fileur expérimenté dans la manœuvre du rouet qui va faire tourner les crochets sur lesquels sont accrochés les brins. L’ensemble est appelé «le commettage» qui consiste à enrouler ensemble et sur eux-mêmes trois, voire quatre brins dans le sens inverse de l’enroulement de chacun des brins. Le «brin» pouvant être un fil de «car-ret, un toron, ou une aussière».

    Un toron, ce sont des cordons formés de 6 à 9 fils de «carret» qui vont permettre de constituer les cordages. Ils sont tordus en sens inverse des fils qui les constituent.

    Les aussières sont formées de trois torons. Ce sont les cordages les plus répandus à bord des navires.

    Dans les cordages composés, il y a les «grelins» composés de plusieurs aussières, trois ou quatre, commises ensemble. Ils servent au remorquage ou à l’amarrage des navires.

    Pour les ancres, ce seront des «câbles » qui sont en fait des grelins mais dont la sec-tion est deux fois supérieure au grelin de base.

    A l’invitation de la guide, notre ami Jacques CHAMOUX effectue, devant nos yeux admiratifs, le «commettage» d’un toron sur une toronneuse miniature, se fabriquant ainsi en souvenir de sa visite un «bout».

    Nous poursuivons notre visite par l’ate-lier de matelotage, une formation rapide en nœuds marins qui nous met en lumière la complexité de cette technique.

    C’est en 1867 que les cordiers cessèrent leur activité sur le site de Rochefort, mais c’est le 10 Septembre1926 que fut décidée la fermeture de l’arsenal, au grand émoi de la population locale.

    Laissée à l’abandon jusqu’à l’occupation par les allemands en 1940, ceux-ci incen-dieront la Corderie en août 44. Ce n’est que vingt ans plus tard que les militaires entre-prendront le nettoyage du site.

    En 1974, la municipalité de la Rochelle devenue propriétaire des lieux, décide de lancer des travaux de réhabilitation qui ne seront achevés qu’en 1988.

    Poursuite de notre visite par la librairie maritime avant de récupérer notre car, en traversant «le Jardin des Retours», agréable parc mettant en valeur le site de la Corderie.

    Après une visite rapide de Rochefort, sur le chemin du retour, nous fîmes un petit détour par Fouras et sa Pointe dite «de la Fumée », avec sa vue panoramique sur l’île d’Aix, l’ile de Ré, la côte Charentaise, l’île d’Oléron et le fameux Fort Boyard.

    De retour à l’hôtel la température de l’air est si avenante qu’elle incite, quelques-uns d’entre nous, avant dîner, à piquer une tête dans la piscine.

    Mercredi 25 septembre.Les Marais Poitevin : La météo est toujours avec nous. Départ en direction de Coulon, dans les Deux-Sèvres, petite cité de 2 100 h. capitale de la «Venise Verte» implantée au sein du parc inter-régional du marais poitevin, territoire du marais mouillé. Cité à l’héritage histo-rique pratiquement inexistant si ce n’est son église «la Sainte Trinité». Fondée en l’an

    830 par les moines de l’Abbaye de Saint Sauveur de Charroux, saccagée, incendiée, elle fut reconstruite au XIe siècle et restau-rée au XVe. Elle offre une particularité assez rare, une tour avec un auvent, en fait une chaire extérieure.

    Mais, nous sommes venus essentielle-ment pour visiter la Maison du Marais poi-tevin qui va nous permettre de découvrir, selon les principes d’un écomusée, l’histoire du Marais poitevin, en particulier du marais mouillé dit de la «Venise verte» et la vie de ses habitants.

    L’ensemble que constitue le marais poite-vin de Niort à la Baie de l’Aiguillon s’étend sur environ 100 000 hectares à cheval sur trois départements (Deux-Sèvres, Vendée, Charente-Maritime)

    Petit fleuve côtier, La Sèvre Niortaise en est l’artère centrale.

    A partir du VIIe siècle, de grands sei-gneurs féodaux, ont procédé à des conces-sions et donations de parties du marais au bénéfice des abbayes alentour, Maillezais, Nieul-sur-l’Autise, l’Absie Saint Maixent et Luçon. Des travaux d’aménagement sont ainsi lancés dans le but d’exploiter, de manière plus organisée, la culture de ces milieux. Les premiers endiguements de marais desséchés sont réalisés à partir du Xe siècle et des travaux d’assèchement sont repris et intensifiés sous Henri IV. Napoléon Ier prend en 1808 un décret d’aménage-ment de la Sèvre Niortaise pour en confor-ter la vocation navigable.

    La Corderie royale.

  • - 6 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...

    Cette décision constitue le premier acte d’une campagne de grands travaux qui vont, entre le début du XIXe siècle et celui du XXe, donner au Marais mouillé l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui.

    Le Marais mouillé, c’est l’image touris-tique et romantique du marais. Sur une sur-face d’environ 29 000 hectares, il présente un paysage extraordinaire, pays de terre et d’eau, dit de la «Venise Verte» qui a obtenu le label «Grand site de France». Les par-celles de terre sont entrelacées d’un très dense réseau de canaux bordés de frênes, de saules et de peupliers.

    Les canaux ont différents noms, selon

    leur importance croissante : le fossé, la conche de 4 à 8 m de large, le bief, la route d’eau, la broue, la gonnelle, la rigole de 12 à 14 m de large, le canal et enfin le contre-bot. Les parcelles sont exploitées en pâtu-rages, en jardins maraîchers ou en espaces de plantation de frênes destinés à la pro-duction de bois de chauffage. Tributaire des inondations, on y développe des cultures de cycle court comme celles des mojhettes, haricots blancs. Faune et flore y sont d’une richesse exceptionnelle.

    Tous les hivers, ces terres sont inon-dées. C’est l’Evaïe, la crue en patois. Seuls les arbres émergent de cette vaste étendue d’eau. A la décrue, une pellicule grasse de

    sédiments recouvre les terrains. L’Evaïe est la richesse biologique et agricole du marais mouillé.

    Cet espace est en crise. De plus en plus de parcelles sont abandonnées à la friche, tandis que des dizaines de kilomètres de canaux, d’année en année se bouchent et disparaissent, faute d’entretien.

    Le marais desséché, ce terme ne signi-fie pas qu’il n’y a plus d’eau mais qu’il n’est théoriquement plus inondable, c’est le plus grand du marais poitevin. D’environ 65 000 hectares, il est en fait un vaste polder. Son paysage moins beau est bien moins connu. Il s’agit d’un paysage nu, avec seulement quelques arbustes au milieu de terrains plats exploités en pâturages, mais surtout en culture céréalière intensive. Ces terrains sont préservés des inondations, cernés de digues qui le protègent à la fois de la mer et de l’eau du bassin versant. L’eau est éva-cuée au moyen de portes à flot, qui laissent partir l’eau à marée basse. A marée haute, la pression de la mer ferme les portes empêchant l’eau salée de refluer dans les cultures.

    Le marais poitevin est un milieu fragile, en grande partie dessiné par l’homme, soumis à la loi de l’hydraulique, un organisme com-plexe, en perpétuel équilibre instable.

    Un syndicat mixte est chargé de gérer cet écosystème et de la rédaction de la nou-velle Charte pour l’inscription au label de Parc Naturel Régional.

    L’assèchement du marais étant artificiel, son maintien en état demande un entretien permanent. Les fossés doivent être curés pour ne pas s’envaser et les berges conso-lidées pour ne pas s’effondrer. On trouve donc différentes variétés d’arbres plantés spécialement dans ce but : des peupliers très présents, des frênes taillés en têtards, c’est-à-dire que l’on ne laisse pas le tronc pousser au-dessus d’un mètre cinquante. L’arbre reste donc trapu, développant un réseau de racines important qui maintient les berges. On y trouve également des saules pour la production d’osier.

    Quant à sa faune, le marais abritait autre-fois de nombreuses anguilles, faisant l’objet d’une pêche traditionnelle, aujourd’hui très menacée du fait de la surpêche des civelles ou pibales, encouragée par le braconnage. Les ragondins, espèce prolifique introduite pour sa fourrure au XIXe siècle d’Amérique du Sud, étant sans prédateur, deviennent un problème majeur en raison des ravages

    La découverte du marais.

    La promenade en plate dans le marais.

  • - 7 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...

    qu’ils créent dans les berges. On y trouve également des loutres, des hérons, des plu-viers et autres échassiers.

    Après ces deux bonnes heures de riches informations, un déjeuner sur une terrasse ombragée nous revigore quelque peu avant notre embarquement non pas pour Cythère, mais pour le cœur de la «Venise Verte». S’en suivent deux heures de balade, au fil de l’eau, embarqués dans une «plate», au rythme silencieux d’une poussée à la «pigouille», par notre maraîchin de guide.

    Une balade presque romantique, si ce n’est que nous sommes sept dans cette barque.

    Nous découvrons des paysages magni-fiques dans un parcours unique, bucolique et ombragé. Les amateurs de photos s’en donnent à cœur joie. Impossible d’en don-ner le détail, ce marais-là vaut le voyage.

    Dans le marais, on ne parle pas de barque. On utilise plutôt «bateau», «batai» ou «plate». Les appellations changent selon les secteurs. Longtemps, le bateau a été le seul moyen de transport des hommes et des marchandises. Jusqu’aux années 1960, les maraîchins n’ont guère circulé autrement. Depuis, la construction de chemins et de passerelles a permis l’accès aux véhicules terrestres.

    A l’origine, les bateaux sont en bois ou en fer, quelquefois en ciment conçus pour les animaux et le fumier.

    Aujourd’hui, ils sont souvent en résine et utilisés principalement pour le tourisme.

    La taille du bateau correspond à la nature de l’activité ou du poids de la charge trans-portée. Pour la chasse ou la pêche, un petit bateau maniable de 8 à 12 pieds de long, pour les transports agricoles et transports de marchandises de 13 à 22 pieds, pour les transports d’animaux, vaches, chevaux, matériel agricole, un grand bateau bien stable de 21 à 22 pieds.

    Chaque famille maraîchine possède plu-sieurs types de bateaux. Pour diriger une barque, on se place à l’arrière. Le bateau se pousse à la «pelle» ou à la «pigouille».La «pelle» est une rame en bois. Son manche est court ou long. On peut donc ramer assis ou debout. La «pigouille» est une longue perche en bois munie à son extrémité d’un embout métallique fourchu. On pique au fond de l’eau et on s’appuie sur la perche pour faire avancer la barque. Un peu plus loin, on replante la «pigouille» et ainsi de suite. Le geste est fluide et beau !

    Jeudi 26 septembre.La Rochelle, l’Île de Ré Nous n’avons pas à réclamer le beau temps; il est là, idéal pour découvrir La Rochelle et l’Île de Ré.

    La Rochelle : visite guidée de la capitale historique et perle de l’Aunis, préfecture de la Charente-Maritime. Cité millénaire, dotée d’un riche patrimoine urbain, elle conserve plus que jamais son titre de «Porte océane» avec ses trois ports de pêche, de com-merce, et de plaisance.

    Par où commence-t-on la visite de la ville à la Rochelle ? Tout naturellement par son Vieux Port, à l’emplacement actuel depuis le XIIIe siècle, et qui dès l’origine fut forti-fié. Les trois tours qui subsistent datent du XIVe et XVe siècle. Elles ont survécu à la destruction de l’enceinte, en 1628, lors du siège de la ville par Richelieu. La tour St. Nicolas, véritable donjon seigneurial, tour-née vers la mer, et haut de 42 m, symbolise la puissance et la richesse de la Rochelle. Son architecture s’articule autour d’un laby-rinthe d’escaliers et de couloirs dans l’épais-seur des murs. La Tour de la Chaîne, construite de 1382 à 1390, abrite le système de relevage de la chaîne qui fermait le port la nuit. La Tour de la Lanterne, dite «des

    Le vieux port de la Rochelle.

  • - 8 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...

    4 Sergents», haute de 70 m est surmon-tée d’une flèche gothique octogonale. Elle servit tout au long de son histoire de phare et de prison. En 1822, deux des quatre sergents Carbonari y furent emprisonnés avant leur exécution à Paris. A l’opposé, La

    Tour de la Grosse Horloge du XIVe siècle, ancienne porte de l’enceinte qui séparait le port de la cité, avec son dôme orné de pilastres, colonnettes et amours, supporte des mappemondes et des drapeaux.

    Sans contexte, les charmes de la Rochelle, sont ses rues à arcades, ses mai-sons médiévales à pans de bois et ardoises ou à façades de pierres sculptées et ses grands hôtels d’armateurs : un patrimoine architectural unique du XVe au XVIIIe siècle.

    En un mot La Rochelle vaut le voyage.Cette visite culturelle, trop brève, nous

    incite à revenir. Nous quittons la Rochelle pour l’île de Ré par la magnifique allée du Mail.

    L’île de Ré, très touristique est surnom-mée «Ré la Blanche» en raison de la teinte caractéristique de ses maisons tradition-nelles. Elle s’étire sur une longueur de 7,5 km et sa largeur varie de 70 m à 5 km avec 100 km de côtes dont la moitié de plages. Le point culminant de l’île atteint 20 m. A l’origine, Ré formait un archipel composé d’au moins trois îles : deux petites et une plus grande.

    Formée de dix communes dont la plus importante avec sa voisine La Flotte est St. Martin-de-Ré. Avec 18 000 habitants, la population de l’île n’a cessé de croître,

    L'entrée du port de St Martin de Ré.

    Notre groupe réuni devant le phare des baleines.

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    Voyages, Voyages...

    ce chiffre est multiplié par dix en pleine sai-son estivale.

    On connaît peu de choses sur ses ori-gines historiques, si ce n’est qu’au XIIe siècle, l’abbaye cistercienne des Châteliers de Notre Dame de Ré est fondée sous l’égide des Mauléon, seigneurs de La Flotte. Elle dominera bientôt la majeure partie de l’île, en dépit de nombreux pillages.

    Au début du XVIIe siècle, les Anglais emmenés par le duc de Buckingham tentent d’envahir l’île et assiègent Saint Martin. Par deux fois, ils sont refoulés laissant de nom-breux morts. En 1681, Vauban revisite les défenses des trois redoutes de l’île, fait reconstruire la citadelle de Saint Martin, laquelle servira d’étape, aux XIXe et XXe siècle, aux condamnés au bagne, avant leur départ par bateau vers la Nouvelle-Calédonie puis la Guyane. Aujourd’hui, la citadelle est devenue la plus importante maison centrale de France, avec 485 déte-nus condamnés à de longues peines.

    L’île de Ré possède quelques monuments historiques notables. Le plus touristique, le Phare des Baleines, a été construit en 1853, à la pointe Ouest de l’île. Sa hauteur est de 57 m et sa portée de 39 km. Un phare plus ancien, moins haut, situé à côté du grand, a été édifié à l’époque de Vauban. Il faut éga-lement citer, à Saint Martin, l’enceinte de la citadelle avec ses deux portes, ses nom-breux corps de garde et sa poudrière. A Ars en Ré, le clocher de l’église St Étienne du XVe siècle, peint en noir, sert d’amer pour les navigateurs.

    Les ressources économiques de l’île sont essentiellement touristiques, mari-times (ostréiculture) et agricoles (vignes et maraîchères)

    Sur cette dernière activité, une petite visite conférence nous est proposée à la Coopérative des vignerons de l’île de Ré au Bois Plage en Ré, regroupant 98% des viti-culteurs rétais. La production provient exclu-sivement des 650 hectares de vignobles de l’île. Dans ce terroir aux éléments contras-tés, mais à l’ensoleillement exceptionnel, naissent des produits typiques et de carac-tères : pineau, cognacs, vins rouges et blancs.

    La totalité de la production est vendue ou consommée dans l’île. Au détour de la visite nous avons eu la surprise de trouver de nombreuses vannes papillon AMRI et quelques Pompes Guinard.

    De retour à l’hôtel, c’est dans le plaisir

    des «retrouvailles» que nous accueillons nos collègues et amis Michel MAFFRE de Grenoble et Lyliane et Jean-Claude MORIN de Bordeaux venus partager avec nous nos deux dernières journées de visites.

    Ils arrivent à point nommé pour partici-per à une gouleyante «trousse-pissette», organisée par Bernard. Notre avenant et sympathique guide nous a préparé une dégustation de vins provenant de son exploitation et de sa propre vinification, accompagnée de tranches du fameux pain à l’ail régional, le «Préfou»*.

    L'abbaye de St Vincent.

    Vendredi 27 septembre.L’abbaye St. Vincent à Nieul sur l’Autize – Fontenay le Comte :Après un petit déjeuner agréable parmi les voyageurs commerciaux, plus pressés que nous par le temps, nous nous hâtons lentement. La journée se présente bien, le temps est beau. Quelques petits nuages cotonneux ne signalent pas de pluie pour la journée.

    Sous un soleil de fin d’été, l’Abbaye royale de Saint Vincent sur l’Autise, notre première étape, est magnifique.

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    Voyages, Voyages...

    Une charmante hôtesse vétue en sauva-geonne nous attend sur le parvis de l’ab-baye juste devant la façade de l’abbatiale.

    Accueil plein de gentillesse et de sym-pathie, elle va nous conter l’histoire de ce lieu du début de sa construction jusqu’à nos jours. Celle-ci commence en 1068 avec le Seigneur Vouvant qui offre, pour le pardon de ses péchés, les terres néces-saires à la construction, sans oublier les dons en argent des Ducs d’Aquitaine. Les travaux vont commencer sous la conduite des chanoines obéissant à la règle de Saint Augustin, assèchement et culture des terres, construction des bâtiments.

    La route sera longue et bien compliquée. Après un long temps de prospérité et d’em-bellissement vînt une période de vandalisme. Pendant la guerre de cent ans, l‘abbaye fût presque abandonnée par les moines. En 1862 lors de son passage, Prosper Mérimée alors ministre tomba amoureux du lieu. Il fit classer le site en monument historique alors même qu’il était encore dans la sphère pri-vée. Sous son impulsion, commença la res-tauration de l’abbaye, elle était sauvée. Elle devient en 1968 la propriété du Conseil Général de Vendée.

    La façade romaine de cet édifice attire notre attention par son harmonie et sa simplicité. En l’observant de plus près, nous voyons mille sculptures qui détaillent et expriment la Bible. Sur les entablures, droites et gauches de l’entrée du portail principal nous retrouvons les facettes peu

    glorieuses des travers de l’homme. A l’intérieur de l’Abbatiale, le calme et la

    sérénité nous envahissent. Nous admirons le dortoir des chanoines, la salle capitulaire et la chapelle. Nous pouvons observer les colonnes penchées supportant les voûtes, bizarrerie d’architecture.

    Nous découvrons ensuite le réfectoire, le dortoir des Moines de Saint Benoît et le cloître, qui malgré des transformations importantes, est assez bien conservé. Centre de la vie monastique où les moines venaient se détendre et se ressourcer, il garde fière allure.

    Puis nous montons à l’étage, espace bien aménagé en musée. d’où l’on peut voir par de larges baies, le plat pays environnant.

    Nous poursuivons notre visite à pieds à la rencontre de la vie d’artisans vendéens.

    Retour à l’hôtel pour le déjeuner

    Après-midi visite de Fontenay-le-Comte où coule la Vendée petite rivière, rafraîchis-sante et bien sympathique.

    Le christianisme s’est installé très vite en Vendée vers la fin du 5ème siècle. Une première église paroissiale dédiée à Saint Pierre fût construite. Elle n’existe plus, détruite, sans doute, par les normands au 8ème siècle. Aujourd’hui s’élève l’église Notre Dame.

    L’histoire de Notre Dame fut douloureuse.

    Commencée en 1423, terminée vers 1500, il fallut la reconstruire en grande partie. En effet, les calculs mathématiques étaient rudimentaires à l’époque, les architectes utilisant les crémonas comme mode de calcul pour élever des édifices. La pierre pas toujours de très bonne qualité prove-nait des environs, on privilégiait la proximité à l’époque.

    Les guerres, les incendies ont aussi fait la ruine partielle de Notre Dame.

    Au cours des guerres de religions, elle fut pillée, incendiée à plusieurs reprises par les Huguenots entre 1562 et 1568.

    En 1594, l’édit du Roi Henri IV remettait l’église Notre Dame aux catholiques, mais ils ne purent en prendre possession qu’en 1599. Beaucoup de travaux furent réalisés à partir de 1600.

    A la révolution, Notre-Dame devint Temple de la Raison et de l’Être Suprême. En 1794, on fit disparaître tous les signes religieux du culte catholique. La croix et le coq de la flèche furent remplacés par un gigantesque bonnet phrygien. Elle servit de fabrique d’instruments de guerre.

    Elle fut rendue et rétablie au culte catho-lique le 11 février 1801.

    L’empereur Napoléon accompagné de l’Impératrice Joséphine, de passage à Fontenay les 7 et 8 août 1808, ordonna qu’une messe y soit chantée le 15 août suivant.

    Sous ce beau soleil de septembre, le clocher massif se dresse majestueux et impressionnant. La flèche octogonale entourée de 4 clochetons est l’une des plus élégantes de France. Elle s’élève à plus de 82,50 m du sol et rayonne sur cette terre de Vendée et sur ces hommes courageux et tenaces que sont ces vendéens dont l’his-toire a marqué la destinée.

    A l’intérieur de l’église nous retrouvons beaucoup de cicatrices, des blessures de l’édifice dues aux hommes, aux guerres et au temps qui épuisent les pierres.

    C’est un édifice à dominante gothique avec des lignes sobres, aux dimensions modestes.

    Différents styles sont présents: du pré-roman de la crypte, en passant par le gothique des voûtes centrales, la renais-sance en la chapelle et le flamboyant des voûtes de l’abside. Nous parcourons ainsi dix siècles d’architecture.

    Détail du cloître.

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    Voyages, Voyages...

    Les vitraux aux couleurs chatoyantes sont l’œuvre du maître verrier Lobin, de Tours.

    C’est une construction qui garde de la noblesse dans la simplicité.

    Lorsqu’il y a une église, un château n’est pas très loin. Fontenay le Comte par son environnement agréable a reçu d’illustres visiteurs attirés par ce lieu où ils venaient se reposer : Saint Louis, Philippe II, Louis XI, François Ier, Henri IV, Charles X et Louis XIII, également des femmes célèbres Jeanne d’Arc, Catherine et Marie de Médicis, la Duchesse d’Angoulême.

    Nous terminons la visite de Fontenay par celle du château renaissance de Terre Neuve situé à quelques centaines de mètres de la ville.

    Le château fut construit en 1580 par Nicolas Rapin, grand Prévôt et compagnon d’Henri IV.

    Les descendants d’Élisabeth Roulhac de Rochebrune y habitent à l’année.

    Nous avons été reçus dans la cour et le

    parvis du château par le propriétaire qui bichonne et soigne amoureusement sa pro-priété en investissant dans de nombreux travaux d’entretien.

    Beaucoup de personnalités ont séjourné en ce lieu: Le duc de Sully, Georges Clemenceau, Georges Simenon qui y écri-vit de nombreux romans.

    Le château est classé monument histo-rique : boiseries de Chambord et plafonds sculptés, beaucoup de tableaux et pièces diverses habillent harmonieusement les salles. C’est un véritable écrin de la renais-sance française.

    De retour à l’hôtel, ce sont des nou-veaux venus et amis, Claudine et Bernard DESCOTTES, qui nous accueillent ce soir, souhaitant se joindre à nous pour notre visite, du lendemain, au Puy du Fou.

    Eux aussi, arrivent à point nommé, pour partager le verre de l’amitié, dans un cock-tail offert par les membres présents du Bureau de l’Amicale.

    Samedi 28 septembre.Le Puy du Fou :Ce matin, la météo est particulièrement pessimiste, orageuse avec de nombreuses averses, nous les subirons toute la journée, sous la protection de ponchos achetés, dès notre arrivée, au Parc.

    Le Puy du Fou n’est pas un village, mais un lieu-dit de la commune des Epesses, situé dans le bocage Vendéen, à 22 kms au Sud de Cholet.

    Ce parc de loisirs de 50 hectares à thématique historique, créé en 1989, élu «Meilleur Parc du monde» en 2013, est une succession, dans un parcours savamment proposé, d’amphithéâtres aux décors moye-nâgeux où se mêlent truquages, effets spé-ciaux et magie, offrant chacun un spectacle sur une thématique donnée et mettant en scène des acteurs en costumes d’époque, tels que :

    «Les Chevaliers de la Table ronde» réa-lisé par Dani Lari,

    «Le Signe du Triomphe», spectacle gran-diose dans un stadium gallo-romain de

    le château renaissance de Terre Neuve.

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    Voyages, Voyages...

    115 m de long, au 6000 places, où se déroulent courses de chars, combats de gladiateurs, avec lions et tigres,

    «Les Mousquetaires de Richelieu» spec-tacle de cape et d’épée, dans un théâtre de 6 000 m² dont 2000 m² de scène.

    «Le bal des Oiseaux fantômes» ce spec-tacle fait voler dans un vaste ballet plus de 200 rapaces et échassiers : aigles,

    Les Vikings.

    Le bal des oiseaux fantômes.

    faucons, milans, vautours, cigognes, dont 150 simultanément.

    Arrêtons là notre énumération, trop de spectacles nous sont offerts.

    Toutefois, ne passons pas sous silence, «Les Orgues de Feu» spectacle fée-rique nocturne, où apparaissent en émer-geant d’un vaste plan d’eau des musiciens, avec leurs costumes de lumières, sur des

    musiques de Mozart, Bach, et Bizet, faisant danser en glissant sur les eaux : des balle-rines, nymphes et autres farfadets, le tout accompagné d’une symphonie fantastique d’effets d’eau et de feu.

    On ne saurait oublier que nous avons pris, quand même, le temps de nous restau-rer avec deux très bons repas, un déjeuner au «Bistrot», un dîner-spectacle à «La Halle Renaissance».

    Nous repartons vers Fontenay, sans doute un peu fatigués, mais avec dans les yeux, des images féeriques.

    Dimanche 29 septembre.Fontenay le Comte :Ce matin, le temps est chagrin, comme notre esprit de devoir nous séparer de nos si sympathiques compagnons et amis de séjour dans une semaine de convivialité, d’empathie réciproque, avec un programme de visites diversifiées, agréablement cultu-relles.

    Pour pérenniser cette semaine de décou-verte, de la Vendée à la Charente-Maritime, chaque participant a reçu, une vidéo, pro-fessionnellement conçue et réalisée, par notre ami Lucien Pinault, compilation de ses meilleures photos et celles de Pierre Ribaudeau.

    Luce et Adrien BESSAGUETPierre FRITIERE

    (*) Artisan boulanger : Patrice GUITTON 31, rue Georges Clemenceau85200 FONTNAY le COMTE - tél. 02 28 13 00 26

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    Douce France

    Les années Trégarvan (1945-1952)Avant de s’installer à Ergué-Gabéric, le nou-veau maître était à Trégarvan, petite com-mune sise au pied du Menez Hom, face nord, dans l’isthme de la presqu’île de Crozon, où se trouve aussi Camaret.

    Ce bourg est situé au bord de l’Aulne, fleuve prenant sa source au centre-Bre-tagne, dont la partie aval avait été aména-gée pour construire le Canal de Nantes à Brest. Il débouche dans la rade de Brest.

    L’école, transformée de nos jours en musée, (voir sur Google : Musée de Trégarvan) avait été construite à mi-hauteur pour occuper une position centrale par rap-port aux différents hameaux et fermes.

    Au sortir de la guerre, il manquait bien quelques carreaux aux fenêtres, mais la structure était intacte et le matériel à peu près complet. Le maître y emménagea à la rentrée de 1945. Il était accompagné d’un garçon de deux ans, d’une petite fille de deux mois et de leur mère.

    Quelques années auparavant.Nous n’eûmes pas trop de détails sur ses années de guerre. Il nous fit juste part des moments les moins durs. Mobilisé dans les chasseurs alpins, il fut affecté dans des forts du sud-est. Chargé de la garde d’un relais de transmissions au Mont Faron, sur les hauteurs de Toulon, il garda le souve-nir agréable de lapins rôtis au feu de bois et parfumés aux herbes de Provence cueil-

    lies sur place. Quelques Italiens trop curieux furent repoussés par des tirs en l’air, ce qui fit dire à l’escouade que les Ritals, ils les avaient surtout vus de dos !

    Après un passage à Rognac, au bord de l’étang de Berre, il put s’initier au pilotage à bord des hydravions de la base voisine. Il fut ensuite replié sur la caserne Xantrailles à Bordeaux et y fut démobilisé. Il rejoignit alors sa famille et sa fiancée à Brest, ville qui avait déjà bien souffert des bombarde-ments. Ils se marièrent en 1943 au Relecq-Kerhuon, bourg distant d’une vingtaine de kilomètres et plus à l’abri. Des cousins y tenaient le bistrot « Aux rats blancs », allez savoir pourquoi. Dans la grande salle atte-nante ils purent fêter dignement cet événe-ment malgré la pénurie de denrées.

    Sa première nomination le conduisit au collège de Crozon, grosse bourgade de 7.000 âmes où il enseigna le français et l’anglais. Il était comblé par cette fonction. Féru de littérature et de grammaire, il s’at-tacha toujours à parler et transmettre un excellent français. Maniant avec brio l’im-parfait du subjonctif, il énervait parfois son entourage, surtout en société. Une façon de se faire remarquer, ou juste le goût de la chose bien dite ?

    Il avait aussi un attrait pour les langues étrangères. Il eut l’occasion de pratiquer son anglais par la suite et nous étonna souvent, plusieurs années après, au contact de tou-ristes d’outre-manche.

    Il ne resta à Crozon que deux ans. Son épouse souffrant de décalcification après son deuxième accouchement, il dut se résoudre à sacrifier sa carrière de pro-fesseur où il aurait été titularisé. Il n’ob-tint qu’un poste d’instituteur en campagne où ils trouveraient plus facilement à man-ger. Le médecin avait été très clair sur les risques encourus pour la santé de la mère et du nourrisson.

    Un autre argument dut jouer, sans qu’il le confirmât. La presqu’île de Crozon était un lieu stratégique face au port de Brest. Les troupes d’occupation étaient nombreuses, la Résistance très active, les rafles fré-quentes. Sa connaissance connue de la langue anglaise ne jouait pas en sa faveur.

    Il rejoignit donc Trégarvan qui se trouvait disponible.

    L’installation à Trégarvan.Le Maire de Trégarvan, Gabriel Goas, dit « Biel » vit arriver avec plaisir ce jeune ins-tit’, malgré tout très motivé. Agriculteur voi-sin de l’école, il avait poussé ses études assez loin (l’équivalent du bac) et savait ce que cette éducation lui avait apporté. Elle avait développé chez lui des qualités très utiles à l’exercice de sa fonction d’élu et à la gestion de sa ferme. Ils formèrent une bonne équipe, conscients malgré tout que l’on ne pouvait dégager beaucoup de moyens dans une commune de 350 habitants. (Elle n’en compte plus que 140 aujourd’hui).Cette école, géminée, n’avait pas beau-coup d’atouts pour attirer les enseignants. Elle se composait de deux classes pour une bonne quarantaine d’enfants, distin-guées non pas par le sexe, mais par la tranche d’âge. Chaque enseignant avait donc trois niveaux mixtes, effectif en aug-mentation chaque année. La petite sec-tion était animée par une jeune maîtresse, Mademoiselle Chauvelier.Les logements de fonction, situés à l’étage, étaient corrects pour l’époque suite à quelques travaux d’aménagement. Eau par pompe à bras à l’extérieur, toilettes au fond de la cour comme partout ailleurs.

    Nouvelle vie à la campagne.Les difficultés alimentaires purent être réglées assez rapidement. Le maire-agri-culteur put fournir lait, beurre et légumes en dépannage la première année. La famille s’organisa par la suite pour devenir moins dépendante. Il y avait de la place pour créer un potager et élever quelques poules et lapins. En saison, le maître pouvait améliorer son ordinaire en travaillant aux champs comme journalier agricole. Il n’était pas d’origine paysanne, mais était jeune et vigoureux, très courageux. Les fermiers notaient ses heures et les réglaient en nature quand ils tuaient le cochon. C’était une coutume à l’époque, où peu d’argent circulait. On

    Une vie d'instit' à la campagne juste après la guerre

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    Douce France

    manquait encore de bras car beaucoup de jeunes gens n’étaient malheureusement pas rentrés du « régiment ». Il n’avait pas la fibre campagnarde. Il était né à Asnières en banlieue parisienne. Ses parents, comme beaucoup de Bretons, étaient « montés à Paris » après la première guerre. Le mari devint cheminot, sa femme employée de maison. Excellente cuisinière, elle trouva toujours de bonnes places et ils finirent par ouvrir un commerce.Ils revinrent à Brest quelques années plus tard et reprirent une pension de famille dans le quartier de Recouvrance. Elle dut fermer juste avant le deuxième conflit, suite au décès du mari, en mauvaise santé et trop généreux envers des clients parasites. Enfant de ce quartier populaire, c’était donc un jeune urbain genre titi parisien, que l’on appelait à Brest les « p’tit zef ».Point d’ascendance agricole donc, mais une envie forte de combler cette lacune. Ayant foi dans les livres, il commanda Le guide Clause, s’abonna au Chasseur Français (pas pour les petites annonces) et suivit à la lettre les conseils qui s’y trouvaient. Des agronomes commençaient à publier des conseils qui dénotaient parfois d’avec les pratiques courantes du monde agricole. Combinant l’avis des scientifiques et la véra-cité des dictons et pratiques locales, il se fit fort d’entrer en compétition avec les gens du coin, qui ne manquaient pas de scruter l’avancement des potagers de leurs voisins.Il s’aligna d’abord pour les produits de base, faisant livrer par la poste les fameuses «graines d’Élite Clause » dont j’ai cru un moment que c’étaient les prénom et nom d’une dame. Il put ainsi semer des graines sélectionnées germant à coup sûr, résis-tantes et hâtives qui sortirent de terre bien plus tôt que celles des autres. Les rieurs ne furent pas déçus, eux qui s’étaient amu-sés de le voir défricher autant de surface (200m2) pour un résultat qu’ils prévoyaient nuls. Il en tira une certaine gloriole et per-sista dans sa méthode.Nous pûmes donc découvrir toutes sortes de plantes, la plupart à consommer au fur et à mesure en fonction des saisons, mais aussi à conserver pour l’hiver, soit en bocaux, encore rares, soit sous forme de légumes secs. J’ai plaisir à retrouver parfois ces légumes que l’on appelle maintenant les « oubliés ». Il y avait même un carré de fleurs pour égayer le logement.

    Ce couple très uni donna naissance à un nouveau garçon en 1946. Il fut, ainsi que ses aînés, nourri sans sucre grâce au miel récolté dans les ruches installées à l’ombre, en haut du potager. Les abeilles suivirent à chaque déménagement.

    Agréable, mais loin de tout.Cette installation à la campagne était bénéfique pour la santé, mais présentait quelques inconvénients. La proximité des fermes était un gros atout, mais la distance pour atteindre une plus grande aggloméra-tion un lourd handicap.

    L’école était située au lieu-dit Kergroas, carrefour entre la route Châteaulin-Argol (où certains ont pu visiter le musée des vieux métiers) et le chemin en impasse menant du Menez-Hom au bourg. Là se trouvaient, en dehors du traditionnel calvaire, la ferme du maire et une petite épicerie-dépôt de pain-bistrot où l’on achetait la petite épicerie et quelques ingrédients de première néces-sité. Une salle de taille suffisante pour rece-voir les mariages et des bals de campagne apportaient de l’animation à la belle saison.

    C’était aussi l’arrêt du car de la SATOS qui, outre des passagers, transportait les

    colis pour les commerces qui jalonnaient son parcours et faisait office de Point-Relais comme on les appelle maintenant.

    C’est par ce moyen que fut livrée la première commande de chez Manufrance, célèbre Manufacture des Armes et Cycles de Saint-Étienne. Ce fameux catalogue en a fait rêver plus d’un ! Le couple y trouva de nombreux accessoires de ménage, livrés dans une caisse de bois. Nous assistâmes ébahis à l’ouverture de cette malle à trésors.

    Malheureusement la fête fut gâchée par la casse d’un des articles. L’objet incriminé, une belle pendule murale en faïence, dut être réexpédiée. Encore fallut-il trouver du carton pour la protéger. Pour l’emballage, on assembla plusieurs morceaux de papier à l’aide de colle blanche, fourniture toujours présente dans une école ! Pas en stick, comme maintenant, mais en pot avec une petite cavité pour le pinceau. Qui n’a jamais goûté à cette colle en léchant le pinceau ?

    Pour les autres courses, il fallait se rendre à Argol ou Dinéault, distants chacun de 6 km par une route jadis goudronnée, mais laissée à l’abandon faute de crédits. En l’absence d’une voiture (jusqu’en 1950), le vélo était le seul moyen de locomotion pour

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    Douce France

    aller chercher la bouteille de gaz, 13 kg sur le porte-bagage, plus quelques articles de quincaillerie pour bricoler. La situation de l’école sur une hauteur impliquait que le retour se faisait toujours avec le vélo à pleine charge.

    C’était un vélo rouge assez perfec-tionné, bien que lourd. Avec seulement trois vitesses, il demandait de gros efforts dans les nombreuses côtes du parcours. Par contre, le freinage par rétropédalage était très utile dans les descentes, debout sur les pédales, en zigzaguant entre les nids de poules. C’était le trésor de la maison.

    Il ne fallait pas oublier le nécessaire en cas de crevaison. Des pastilles taillées dans d’anciennes chambres à air, les grat-toirs, la « Dissolution », ou colle à rustines (on n’en sniffait pas encore) et les démonte-pneus. La pompe à vélo était toujours à por-tée de mains.

    Le maître noua de bons rapports avec les parents d’élèves qui appréciaient ses efforts pour obtenir de bons résultats. Peu visaient l’enseignement secondaire pour leurs pro-génitures, l’obtention du certificat d’études à la sortie, vers 14 ans était déjà une satisfac-tion. Certains se laissèrent convaincre et il y eut de belles carrières par la suite. D’autres accédèrent même à l’École Normale.

    Un quatrième enfant.La vie personnelle du couple évolua avec la naissance d’un quatrième enfant en 1949, un garçon. La charge de travail domestique devint importante. En plus des repas, du ménage, de la lessive il fallait aussi habil-ler tout le monde. La grand-mère paternelle, repliée sur Châteaulin, apporta son aide pour la couture. Les vêtements des garçons se passaient de l’un à l’autre, après répara-tion ou retouches. La sœur fut jalousée car toujours habillée « sur mesure ». Les pulls étaient détricotés, la laine lavée réunie avec d’autres. On héritait alors de jolis pulls mul-ticolores. La maman trouvait sur « Modes et Travaux » des modèles originaux agrémen-tés de torsades ou côtes en Jersey du meil-leur effet.

    La grand-mère, infirme, venait en car, ce qui n’était pas commode. Il fallut ache-ter un véhicule ; ce fut cette vieille traction déjà citée qu’ils arrivèrent à conserver 4 ans avant qu’elle ne rende l’âme.

    Les trois aînés, très encadrés, appor-tèrent leur aide, d’abord … en se tenant

    tranquilles. Discipline ! De bonne grâce malgré leur jeune âge, ils participaient à quelques tâches, toujours présentées sous forme de jeux.

    L’un des travaux de confiance était de tenir l’écheveau de laine fraîchement lavé et séché pendant que la maman reconsti-tuait les pelotes. Travail de coordination des gestes qui nécessitait une grande concen-tration. Ils étaient aussi incités à partici-per aux cueillettes et aux petits travaux de bricolage. Ce n’était pas valorisant de se contenter de passer les outils ou les clous, mais la technique rentrait au fur et à mesure. Tous devinrent bricoleurs.

    Une anecdote.A Trégarvan, sous l’influence des marées, l’eau de l’Aulne est saumâtre propice à la reproduction et l’affinage des huîtres. Comme la collecte en était interdite, il fallait sévir. La gendarmerie plaçait donc un véhi-cule au carrefour de l’école, passage obligé de ceux qui remontaient de la grève.

    Dans cette région frondeuse qu’est la Bretagne, une parade fut trouvée. La femme du maire, vite prévenue par un passant, téléphonait au secrétaire de mairie qui se chargeait de porter la nouvelle aux contre-venants. La fin d’alerte était annoncée par la même voie, que l’on pourrait qualifier en

    l’occurrence d’administrative. C’étaient les deux seuls téléphones du village.

    Drôle de région où celui qui vole son voi-sin est un filou, celui qui fraude l’Administra-tion est un débrouillard, drôle de monde où celui qui exploite les failles des systèmes d’imposition se glorifie de faire de « l’opti-misation fiscale ». Droit et morale, un beau débat.

    Fin de l’épisode.Il était temps de songer à relancer sa car-rière. Les inspecteurs primaires ne pous-sant pas leurs tournées jusqu’à ces endroits éloignés, la note « au mérite » n’évoluait pas et il fallait envisager une nouvelle affec-tation.

    La famille semblait maintenant stabilisée. Avec un aîné de 9 ans, il fallait se rappro-cher d’une plus grande agglomération pour éviter le pensionnat. L’instit’ se mit donc en quête d’un nouveau poste et pourquoi pas d’une direction d’école, fonction exi-geant plus de travail, mais beaucoup mieux rémunérée.

    C’est ainsi qu’il atterrit à Ergué-Gabéric à la rentrée de 1952. C’est ce que je vous avais raconté dans le numéro précédent et que je poursuivrai dans le prochain.

    Gérard Queffélec( A suivre)

  • - 16 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...Le saviez-vous?

    L’hydraulique avant les pompes KSB/GUINARD

    Préambule

    Nous avons eu l’honneur et la joie de vivre l’expérience de l’hydraulique dans nos jeunes années, cela m’a incité à vous proposer cet article, mais résumer (conter) son histoire et son évolution à travers les âges dans un seul numéro m’a paru une gageure tant le sujet est vaste ; j’ai donc divisé celui-ci en deux parties.

    Première partie : Avant le machinisme... (ou avant notre ère) parue dans le N°25Deuxième partie : Les premiers pas du machinisme...

    Les premiers pas du machinisme...

    La machine de Denis PapinDenis Papin (1647 - 1712). était un physicien, mathématicien et inventeur français. Connu notamment pour ses travaux sur la machine à vapeur, sa principale préoccupation.En 1687, il donna une première théorie d’une machine fonctionnant par le jeu alternatif d’un piston. Cette machine était du même type que les machines atmosphériques de ce temps-là. Son fonctionnement était le suivant : on plaçait au fond d’un cylindre vertical, dans lequel se déplaçait un piston, de l’eau que l’on faisait chauffer (ce qui provoquait la vapeur); la tension de la vapeur d’eau, atteignant une certaine pression atmosphérique, soulevait le piston. On laissait ensuite la vapeur se condenser et le piston redescendait en soulevant des poids par le biais d’une ou plusieurs poulies, ce qui permettait de mieux répartir la force appliquée å ces poids.

    Malheureusement, on ne pouvait recommencer qu’au bout de plusieurs minutes afin de laisser refroidir le cylindre. La machine atmosphérique à piston flottant ou machine de Denis Papin ne fut donc qu’une tentative ratée, mais qui a mis les autres chercheurs tels Otto Von Guericke, Tomas Savery et Thomas Newcomen sur la bonne piste.

    La machine de Newcomen Mécanicien anglais contemporain de Denis Papin, Thomas Newcomen (1664 – 1729), mit au point un appareil, toujours du type atmosphérique, c’est-à-dire dans lequel la force motrice utilisable est due en grande partie à la pression atmosphérique, mais en accélérant considérablement le mouvement. En effet, pour activer la descente du piston, il imagina d’introduire de l’eau froide dans le cylindre au moment où ce piston arrivait en bout de course soit en position haute... Il activait ainsi la condensation de la vapeur et la descente du piston était plus rapide !

    Le résultat fut tout à fait satisfaisant et la première machine de ce type fut mise en place dans le Straffordshire en 1712. Elle obtint un succès mérité et la première pompe fonctionnant avec ce dispositif fut installée en France en 1726, à Passy pour être plus précis !

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    Voyages, Voyages...Le saviez-vous?

    La machine à vapeur

    Bien des années plus tard, en 1763, James watt, ingénieur mécanicien écossais, chargé de réparer un modèle réduit de la machine de Newcomen, observa qu’avec cet appareil, la plus grande partie de la chaleur contenue dans la vapeur était gaspillée en pure perte. Il préconisa que cette vapeur soit condensée ailleurs que dans le cylindre et conçut, pour ce faire, un condenseur séparé. Il continua dans cette voie et après quelques années d’études, d’expériences et d’inventions diverses, il déposa en 1769 les brevets de la première machine à vapeur ! Il y apporta par la suite quelques modifications en y adjoignant un régulateur à boules, puis un lourd volant chargé d’uniformiser le mouvement de la machine...

    L’élan était donné, la machine à vapeur devait être à l’origine d’un extraordinaire développement industriel et économique, dont les effets se font sentir encore de nos jours...

    Origine du Cheval-vapeurLe cheval-vapeur, bien connu de tous puisqu’il fut autrefois l’unité de mesure de puissance (nous disons encore aujourd’hui « ma voiture fait 12 chevaux ») fut déterminé et calculé par J. watt lui-même. (C’est pourquoi à notre époque, ce n’est plus le cheval-vapeur qui est la mesure légale de puissance mais le « watt »!!...)En électricité, le watt est l’unité de puissance d’un système débitant une intensité de 1 ampère sous une tension de 1 volt. C’est le produit de la tension par l’intensité :

    P (puissance en watt) = U (tension en volt) x I (courant électrique en ampère)

    A cette époque donc, la machine à vapeur prenant une extension considérable, la nécessité de mesurer et d’exprimer la puissance qu’elle développait se faisait de plus en plus sentir, ne serait-ce que pour appâter et convaincre les nouveaux clients ! J. watt eut donc l’idée d’exprimer la puissance de sa machine par une valeur qui serait immédiatement compréhensible et en quelque sorte comparable avec ce que l’utilisateur connaissait ! Les premières machines avaient été vendues aux brasseurs qui, en les utilisant, économisaient les chevaux habituellement chargés de manœuvrer les manèges !Afin de pouvoir argumenter avec ces clients sur des bases solides, J. watt se livra à quelques expériences. Il put déterminer qu’un cheval développait une puissance correspondant à l’élévation verticale de 528 pieds-cube à une hauteur de 1 pied par minute. Cette valeur, déterminée en 1784 fut proposée comme unité et appelée en Grande-Bretagne « Horse-power » et cheval-vapeur en France.Pour faire simple et compréhensible, c’est la force nécessaire pour élever une charge de 75kg en une seconde à un mètre du sol.

    Le XIXe siècle et les élévateurs de liquidesAu cours du XIXe siècle, les applications de la machine à vapeur se développèrent. Les besoins en énergie étant de plus en plus nombreux, on vit apparaître les moteurs à explosion, d’abord à gaz pauvre, puis à gaz de pétrole et enfin à essence... L’ère industrielle se préparait, les cher-cheurs cherchèrent... et trouvèrent !... Le moteur électrique à son tour vit le jour en appliquant le principe dit, à cette époque, de « réversibilité » :« Si, au lieu de faire tourner une dynamo pour faire du courant électrique on fait l’inverse en lui envoyant du courant, elle se mettra à tourner et pourra entraîner d’autres appareils... ».L’expérience fut tentée et réussie lors de l’exposition de Vienne en 1873 !Parallèlement à ces inventions, les recherches pour l’exploitation d’autres sources d’énergie naturelles comme la force du vent ou l’énergie hydraulique d’une chute d’eau ou des marées étaient entreprises, parfois améliorées et souvent réalisées ! le domaine du pompage en est un exemple frappant ! Faisons donc un tour d’horizon sur ces « nouveautés » en reprenant pour cela, classement et définitions en vigueur aux alentours des années 1900...

    http://fr.wikipedia.org/wiki/…lectricitÈhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Courant_Èlectriquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/AmpËre_(unitÈ)http://fr.wikipedia.org/wiki/Tension_Èlectriquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Volthttp://fr.wikipedia.org/wiki/Puissance_(physique)http://fr.wikipedia.org/wiki/Courant_Èlectriquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/AmpËre_(unitÈ)

  • - 18 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...Le saviez-vous?

    Appareils employant comme force motrice l’ac tion d’un fluide en mouvement

    Les éjecteurs à eauCes appareils sont encore très utilisés de nos jours

    Sachons que, parfaitement statiques, ils sont constitués par deux cônes divergents opposés sans aucune pièce mobile. Lorsqu’un éjecteur est traversé par un fluide à grande vitesse, il se produit un phénomène d’aspiration qui est mis en application dans différents problèmes de pompage.

    Dans le présent exemple, le fluide traversant l’éjecteur est de l’eau et il est possible avec un tel système, (appelé également « trompe à eau ») de pomper des liquides propres bien sûr, mais également des liquides chargés : eaux usées, eaux sableuses ou contenant des minerais etc.

    De tels éjecteurs étaient en 1862 employés en Angleterre au titre de premier secours, pour combattre les incendies : une eau motrice provenant de réservoirs prévus à une certaine hauteur entraînait, au passage de l’éjecteur, l’eau des canalisations de distribution en lui donnant le surcroît de pression nécessaire.

    Les aéro-éjecteurs (fig. ci-contre)Nous trouvons dans cette catégorie, les appareils appelés « aéro-éjecteurs » qui prirent naissance autrefois dans les raffineries de sucre et les usines de produits chimiques.

    Leur principe est simple : on utilise un gaz comprimé pour chasser d’un réservoir quelconque le liquide qu’il contient. L’opération effectuée, le gaz est évacué à l’extérieur, une nouvelle quantité de liquide réintroduite et le cycle recommence. Lorsque le processus de remplissage et de refoulement devient automatique par l’ouverture d’une électrovanne sur la tuyauterie du gaz comprimé asservie à des régulateurs de niveaux situés dans le réservoir, l’appareil prend le nom de « Pulsomètre ».

    Les aéro-éjecteurs sont réservés à l’évacuation des eaux-vannes (eaux usées très chargés) quand une conduite d’air comprimé existe à proximité de l’installation, par exemple dans les stations du métro parisien, ils ne nécessitent pas l’adjonction d’un dégrillage très contraignant en exploitation de réseau d’eaux usées.

    La pompe Mammouth (fig. ci-contre)C’est cette fois d’un nouveau procédé dont nous allons parler : l’émulsion appliquée à l’élévation des liquides...

    Le principe de base est le suivant : si l’on injecte de l’air à l’extrémité inférieure d’une tuyauterie plongée dans l’eau, cet air produit une émulsion c’est-à-dire un mélange de fines bulles d’air et de liquide dont la densité est plus faible que celle de l’eau et qu’il est plus facile d’élever à une certaine hauteur !

    Un émulseur des plus simples est celui connu sous le nom de pompe Mammouth et qui est représenté à la figure ci-contre. Parmi ceux dont la documentation d’époque relate l’existence, peut-être est-il bon de citer l’émulseur Pohié mis en services au Canada vers 1890 et utiliser pour pomper l’eau dans des puits dont le niveau atteignait 30 m de profondeur ! Sans dénier le principe de l’émulsion, son inventeur préférait expliquer le fonctionnement de son appareil par « une alternance de couches d’air et de liquides », ces couches d’air au fur et à mesure de leur montée jusqu’au sol, ayant tendance à se dilater du fait de la résistance moindre rencontrée !... D’autres modèles combinèrent bien entendu les avantages de l’émulsion avec ceux de la pression propre à l’air comprimé introduit dans la tuyauterie, et toutes ces installations connurent en ces temps un franc succès on le comprend !....

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    Les origines et le développement des pompes centrifuges

    Pompe Le DemoursNous allons maintenant constater le chemin parcouru en un peu plus de deux siècles dans le domaine des pompes centrifuges. Certains historiens fixent leur naissance vers 1680 avec la mise au point d’une pompe rudimentaire! La Grande Encyclopédie précise que le principe de l’application de la force centrifuge à l’élévation de liquides, semble avoir été présenté pour la première fois en 1732 par Le Demours. Voilà la description qui en fut donnée : « l’appareil en question était composé d’un baquet circulaire rempli d’eau sur l’axe duquel était fixé un tube incliné. En faisant tourner sur lui-même cet axe vertical, le tube plongé dans l’eau engendrait autour de lui, par sa rotation, un mouvement circulaire faisant monter l’eau à l’intérieur du tube».

    La pompe de GwynneEn 1851, fut présentée la pompe de Gwynne, ce modèle fut bientôt perfectionné et comporta, cette fois, 6 ailes courbes. Son constructeur le diffusa sous le nom de « l’Invincible » et c’est surtout sur les bateaux qu’il fut le plus utilisé, avec des performances non négligeables pour l’époque : 70 mètres cube par minute en pompe de cale et même, d’après la revue « Engineer » de mai 1897, 125 m3/minute en pompe d’irrigation !

    Le problème de l’alimentation des condenseurs sur les navires était, à cette époque, à l’ordre du jour et un autre type de pompe centrifuge, la pompe Allen connut un certain renom dans cet emploi. Ce même type de pompe équipa par ailleurs, la station de relevage des docks de Yokohama avec un débit de 130 à 180 m3/minute.

    La pompe DumontCe furent ensuite les productions de la firme Dumont qui s’im-posèrent, bien conçues et surtout bien étudiées, ces pompes étaient munies de roues à aubes dont le tracé hydrau lique permettait d’obtenir d’excellents résultats. D’ailleurs les pro-ductions de la firme Dumont ne se limitèrent pas aux pompes centrifuges pour eau claire. Des pompes spéciales pour eaux chargées destinées au dragage ou à l’entraînement de sable, furent lancées avec succès.

    Aménagées spécialement avec des roues au profil simple et ne comportant que quelques ailettes, ces pompes pou-vaient transporter des eaux contenant 15 à 30 % de matières solides en suspension. Pour assurer un plus long service à ce matériel, car l’usure se faisait rapidement sentir notam-ment sur les ailettes, Mr Dumont avait imaginé d’utiliser des ailettes amovibles en acier qu’il suffisait de démonter et de remplacer si le besoin s’en faisait sentir....

    Par la suite, d’autres types de centrifuges virent le jour, bénéficiant de perfectionnements ingénieux :La pompe Decœur, la pompe NEZERAUX qui pourrait

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    Voyages, Voyages...Le saviez-vous?

    être considérée comme l’ancêtre de la pompe auto-amorçante puis qu’elle comportait une batterie d’éjecteurs incorporés, la pompe double Dujardin ancêtre, elle, de la multicellulaire, les pompes Pilter, Schabaver, Bernouilli-Barlow, Tangye, Pinette, etc.

    Les pompes Rateau, du nom du célèbre hydraulicien, professeur à l’école des Mines, auteur de diverses théories très poussées sur les turbo-machines, les pompes centrifuges, les ventilateurs, les turbines à vapeur, les éjecteurs etc.

    La Société qui porte son nom est toujours à l’avant garde dans le domaine de l’hydraulique et de la mécanique des fluides. Mr Rateau affirmait, dans « le Génie Civil » du 15/02/1902 qu’en accouplant une pompe de sa fabrication, munie d’une seule roue, avec une turbine å vapeur, il avait pu obtenir une hauteur d’élévation de 300 mètres !

    Il ajoutait qu’une pompe comportant plusieurs roues permettrait d’atteindre une hauteur d’é1évation de 500 mètres. !

    Les pompes Farcot du nom de l’industriel connu et réputé réalisèrent,dans le domaine du pompage, des installations de gros et même de très gros volume, en particulier la station de relevage d`eaux d’égouts de Gennevilliers débitant 500 litres à la seconde, puis en 1885 celle de l’usine élévatoire de Khatarbeh en Egypte sur le Nil.

    Cette dernière était composée de 5 pompes centrifuges actionnées par une machine à vapeur pouvant débiter chacune 6 m3 d’eau å la seconde ! Ces pompes du type vertical étaient de dimensions absolument inusitées puisque leurs roues seules faisaient 3,3 mètres de diamètre et tournaient dans un corps de 7 mètres de diamètre, les tuyauteries d’aspiration ayant un diamètre de 3 mètres ! (fig. ci-contre).

    A côté de ces réalisations gigantesques, la maison Farcot lança sur le marché de nombreuses pompes centrifuges de types et de conception divers souvent munies d’astuces techniques remarquables et bien entendu parfaitement étudiées du point de vue hydraulique.

    D’autres constructeurs, et non des moindres tels que GUINARD et KSB que nous connaissons bien et pour cause et dont nous avons eu l’honneur de faire partie, apportèrent leurs idées, leurs nouveautés et leur expérience dans un domaine å cette époque en pleine révolution industrielle... Le début du XXe siècle est riche de ces noms prestigieux. !...

    Une curiosité : la pompe spirale appelée autrefois hélicoïdeLa dénomination pompe hélicoïde est, à notre époque parfaitement définie, elle s’ap-plique aux pompes à très gros débit constituées essentiellement d’une tuyauterie de plus ou moins large section dans laquelle tourne une hélice analogue à celle d’un bateau.

    Voyons donc son fonctionnement :Dans cette pompe, l’arbre de commande comporte une spirale dont le diamètre va

    croissant jusqu’à atteindre celui d’un tambour cylindrique, lequel, par la force centrifuge, éjecte à l’extérieur l’eau pompée.

    Les spécialistes ne manqueront pas de faire le rapprochement entre ce système et celui actuel (mais ô combien plus performant) constitué par la roue à vis centrifuge.

    Les développements des pompes centrifuges devaient se poursuivre jusqu’à notre époque contemporaine.

    Les dernières évolutionsDepuis près d’un siècle, aucun autre principe de pompe à eau n’a été découvert. Seuls les matériaux utilisés et la précision d’usinage ont permis d’obtenir de meilleurs ren-dements, un débit plus grand et une pression plus haute.

    Gilbert Ondella

  • - 21 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Voyages, Voyages...Le saviez-vous?

    Bon à savoir

    Quelles sont les combinaisons de lettres interdites dans un numéro d’immatriculation d’automobile ?

    Seules l’association des deux lettres SS est interdite, en application du Code pénal qui « réprime le port ou l’exhibition d’insignes emblèmes rappelant ceux d’organisations ou de personnes responsables de crimes contre l’humanité ».

    Quelques lettres ne sont pas utilisées, le I et le O pour éviter les confusions avec les chiffres 1 et 0 ainsi que le U pour éviter la confusion avec le V. Par ricochet, certaines combinaisons plus ou moins inopportunes sont évitées.

    Pour rappel : le numéro d’immatriculation est produit par un système informatique centralisé générant une suite alphanumérique calculée automatiquement. Il est attribué au véhicule lors de sa première immatriculation et perdure jusqu’à sa destruction. Il n’est pas possible de choisir son numéro immatriculation, ni d’en changer.

    Le P'tit Lu

    Lorsque, à NANTES, en 1886, Louis LEFEVRE UTILE, fils des fondateurs de la Société LU imagine ce biscuit, son but est de créer un gâteau qui puisse être mangé tous les jours. D’où son idée originale de représenter le «temps».✓ Les 52 dents représentent les semaines

    de l’année.✓ Les quatre coins représentent les

    saisons.✓ Ce biscuit qui mesure 7 cm fait référence

    aux 7 jours de la semaine .✓ Les 24 petits points s’identifient aux

    24 heures de la journée Pour la forme et le lettrage, il s’est inspiré d’un napperon de sa grand-mère. La recette à bien fonctionné puisque, 6 400 tonnes de véritables Petits Beurre LU se vendent chaque année !

  • - 22 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Trouvez et publiez des photos concernant la pompe.

    Photos « pompes »Nos meilleures recettes

    Biscuit aux poires• 250 gr de farine et 180 gr de sucre• 125 gr de beurre et 4 œufs• 1 boîte de poires au sirop• 1 paquet de levure alsacienne et

    1 cuillerée à café rase de bicarbonate de soude

    • ½ cuillerée à café de cannelle en poudre et ½ cuillerée à café de vanille

    - Mélanger farine, levure, bicarbonate, cannelle et vanille.

    - Battre les œufs avec le sucre et les ajouter au mélange précédent.

    - Beurrer un moule à biscuit et verser la pâte au 2/3 du moule y disposer les moitiés de poires côté plat sur le dessus.

    - Saupoudrer légèrement de sucre en poudre et faire cuire à four moyen (th 6/7) environ 50 minutes.

    Faire tiédir dans le moule.Ce biscuit peut se servir accompagné d’une crème anglaise.

    Verrines de fruits d’été (délicieux dessert frais et léger)(Pour 4 personnes). Préparation 10 minutes. Réfrigération 2 heures.Ingrédients :• 4 gros abricots mûrs et le jus d’une

    grosse orange.• 1 grosse pêche mûre et 4 fraises.• 2 cuillerées à soupe de framboises (ou

    groseilles).• 25O gr de mascarpone.• 5 cuillerées à soupe de sucre en poudre.

    - Pressez l’orange et répartissez le jus dans 4 verrines.

    - Lavez et séchez délicatement tous les fruits.

    - Dans chaque verrine, répartissez tous les fruits en ayant soin de réserver quelques framboises pour la décoration, saupoudrez de sucre en poudre. Fouettez légèrement le mascarpone avant de le disposer sur les fruits, puis placez 2 h au réfrigérateur.

    - Avant de servir, parsemez au-dessus de chaque verrine des éclats d’amandes et les quelques framboises réservées.

    Nos Peines

    C’est avec beaucoup de tristesse que nous déplorons la disparition de nos amis et collègues :

    Xavier BOCQUET, ancien Directeur régional Bâtiment pour l’Agence Ile de France-Normandie-Nord, terminera sa carrière comme Responsable du marché Bâtiment Services Généraux pour l’Agence Ile de France-Normandie-Nord-Est.Il s’en est allé, prématuré-ment, le 03 Mai 2014, après la récidive d’une longue maladie.

    Anne-Marie LAGARRIGUE, ancienne Responsable de groupe administratif et comptable chez KSB SA, nous a quittés trop prématurément, elle aussi, le 18 Mai 2014, suite à une récidive intempestive de cette cruelle maladie.

    Photo, pleine d’humour, qui nous est adressée par notre ami Michel Maffre.Elle est intitulée pompes de rêve.

    En revanche, Je ne retrouve pas dans ma correspondance le nom de la personne qui nous a adressé la photo de la pompe à membrane.

    Qu’elle veuille bien se remanifester pour que nous puissions la remercier comme il se doit.

    Henri-Paul Despréaux

  • - 23 -Les ECHOS de L’AMICALE N° 26

    Petites annonces

    Appartement T2 double expositionVue imprenable 60 m2 + balcon (Est / mer, plage et jardin)

    • Parking privé, accès direct à la plage, 4ème et dernier étage (Ascenseur, Vide-ordures)

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    • Entrée cabine 1 lit double ou 2 lits superposés

    Animaux non autorisés

    Location à la semaine du samedi 16 h au samedi 11 heures

    Contacter : Henri Chaix - Tél. 06.11.05.94.85

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    Juillet et août 610 euros, Juin et sept 510 euros, Hors saison 410 euros

    Le site internet de l'amicale fait peau neuve

    www.amicaleksb.fr

    Notre nouveau site est désormais en service.Pierre Ribaudeau & Francis Kim se sont efforcés de le rendre plus attrayant et simple d’utilisation.Vous y trouverez toutes les informations relatives à notre association, le programme de nos activités pour l’année en cours, les numéros de notre journal « Les Echos de l’Amicale » depuis 2002 ainsi que les albums photos de nos manifestations et voyages depuis 2005.