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Dimanche 4 Septembre 1870 No. 71 DIXIÈME ANNÉE ORGANE LIBERAL DU VALAIS Paraissant le Jeudi et le Dimanche. PRIX DE L'ABONNEMENT: Pour la Suisse : t an, 10 fr; 6 mois, 5 fr. 50; 3 mois, 3 francs. Peur Pèlrangvr : le port en sus. POUR CE QUI CONCERNE LA REDACTION On est prié de s'adresser au bureau du JOURNAL, à Sion. On peut aussi s'abonner à tous les bureaux de poste. Tous les envois doivent être affranchis. PRIX DES ANNONCES : 10 centimes la ligne ou son espaoe. Les annonces se payent d'avance et doivent être adressées à Vimprimerie. La situation. On s'attend à une ou plusieurs rencontres entre les armées prussiennes et le corps com- mandé par le maréchal Mac-Manon. Inutile de dire quelle influence la bataille qui est immi- nente peut exercer sur le résultat, de toute la campagne. Vainqueur, le général français peut opérer sa jonction avec le maréchal Bazaine, et les armées du roi Guillaume sont nécessai- rement forcées de rétrograder au plus vite pour ne pas laisser couper leurs communications avec l'Allemagne: le théâtre de la lutte est déplacé; au lieu de marcher sur Paris, il faut que le prince royal de Prusse recule jusqu'à la ligne des Vosges, peut-être même jusqu'à la frontière des provinces rhénanes. — Si, au contraire, les soldats français sont encore une fois écra- sés sous le nombre, ils doivent en foute hâte se replier sur Paris, et c'est autour et en avant de la grande ville que se livrera encore une bataille avant que l'armée du prince Frédéric- Guillaume puisse approcliéi-ae l'enceinte de Paris: pendant ce temps, Bazaine, abandonné à ses seules Forces, aura les plus grandes diffi- cultés, soit à rompre le cercle de fer qui l'en- toure, soit à trouver les vivres et les approvi- sionnements nécessaires pour son armée qui doit être (Tau moins cent mille hommes, sans compter les blessés et la population civile de Metz. L'enjeu de la bataille qui est peut-être livrée au moment où nous écrivons ces lignes, est donc immense C'est en définitive sur l'habileté et le bonheur du maréchal duc de Magenla que repose en ce moment le salut de la France. Cette grande nation est sans doute en de très-bonnes mains, et le vaincu de Reischolfen pourrait bien FEUILLETON DU CONFÉDÉRÉ Bataille de Gravelotle. Divers récits de la sanglante bataille du 18 qui a été la plus importante jusqu'à présent de la guerre entre la France et l'Allemagne, soit par ses conséquences, soit par le nombre des troupes engagées, complètent maintenant l'exposé som- maire qui en a été donné, d'après les premiers renseignements. Les communications du maréchal étant inter- rompues ou peu s'en faut avec Paris, aucun rap- port officiel n'est venu de l'état-major français sur la bataille du 18. Cela explique pourquoi le Journal de fienève a dû recourir, pour tracer le tableau de cette jour- née, aux narrations des journaux allemands et à une remarquable correspondance adressée à un journal de Londres par un Anglais qui a montré aux Prussiens qu'en escomptant préma- turément la victoire, comme ils le font depuis quelques jours, ils allachent une importance exagérée à la supériorité de leurs forces, su- périorité réelle, mais bien moindre, suivant toute apparence que dnns les engagements qui avaient eu lieu jusqu'ici. Le secret qui a enveloppé quelque temps la marche de l'armée commandée par Mac-Mahon, est aujourd'hui à peu près l§vé. Nous savons que le maréchal se trouvait le 28 à Mézières, que les ambulances destinées à recevoir les blessés de la prochaine bataille sont déjà instal- lées à Sedan, où se trouve probablement le quarlier-général, que des troupes françaises sont à Slcnay, qu'un engagement a eu lieu entre cette ville et Monlmedy, et un autre en- gagement d'avant-postes à Altigny, près Vou- ziers. L'on peut admettre, par conséquent, que l'armée française est concentrée dans de for- midables positions aux défilés des Ardennes oc- cidentales et sur les hauteurs qui dominent la vallée de la Meuse. D'autre part, les Prussiens qui ont arrêté leur marche sur Paris et se sont détournés vers le nord, ont été vus aux environs de Reims, de Relhel ; ils sont à Vouziers, à Grand-Pré, à la Croix-aux-Bois; une de leurs divisions a at- taqué la place de Verdun, et un corps dont nous ignorons l'importance, paraît suivre la vallée de Ja Chiers, se dirigeant vers Sedan. Ces indications sommaires prouvent qu'aux dernières nouvelles les deux armées étaient en présence. Cependant, à Paris, les armements se pour- suivent sur une immense échelle, et la popula- tion se résigne, avec plus de patriotisme que assisté à celte journée du côté de l'armée prus- sienne. Voici ce récit : « Dans la nuit du 17 au 18, dit ce témoin ocu- laire de la bataille, quelques instants après minuit, toutes les trompettes commencèrent à sonner, à plusieurs milles à la ronde, et jusqu'à l'aube le bruit ne cessa pas. Pas une route, pas un chemin de traverse qui ne fût couvert de soldats en mar- che. A ce moment, le front de l'armée alleu.ande s'étendit à un mille ou deux en ayant du village de Gorze, qui est situé sur la rive gauche, de la Moselle, à 12 milles au nord de Pont-à-Mousson. A Noveant-aux-Près, sur la Moselle, à peu près à moitié chemin entre Pont-à-Mousson et Metz, je trouvai des corps considérables de cavalerie, uhlans et hussards, passant la rivière sur un pont de ponton, et courant de toute leur vitesse du côté de Gnrze: Pressant le pas, je ne tardai pas à entendre le premier tonnerre de la canonnade, qui semblait venir du centre d'une ligne de colli- nes sur la droite. Traversant le village et mon- tant jusqu'à la plaine élevée qui s'étend au-delà, je trouvai tout à coup sur un champ de bataille, ne le préveyaiént les Prussiens, aux sacrifices nécessaires pour assurer la défense de la grande ville. De plusieurs lieues à la ronde tout le monde se réfugie dans Paris: récoltes, bes- tiaux, mobilier, tout est dirigé ver la capitale, dont les portes ne suffisent plus à ce flot en- vahissant. C'est la preuve de l'utilité désormais incontestable de l'enceinte fortifiée, dont le mi- nistère Thiers fit prévaloir l'idée, malgré une opposition qui comptait dans ses rangs même des sommités militaires. Le canon devant jouer le rôle prépondérant dans le cas d'une attaque contre Paris, c'est à l'artillerie de la marine, qui a déjà fait ses preuves au siège deSébasto- pol, que sont dévolus le soin et l'honneur de des- servir les pièces de siège de l'enceinte et des forts détachés. La garde nationale, composéo pour une bonne partie d'anciens soldats ; les gardes mobiles, qui ont eu le temps d'ap- prendre le maniement des armes et les manoeu- vres indispensables, auront, derrière les rem- parts, une solidité bien suffisante pour tenir tète aux assiégeants. Vu l'immensité de son enceinte, Paris ne peut être bloquée : l'armée prussienne n'a donc que deux systèmes d'attaque : ou s'emparer de quelque fort détaché et de quel- que point de l'enceinte et de là bombarder à outrance, pour avoir raison des assiégés par l'incendie ; — ou organiser tout autour de Paris un immense réseau de guérillas, appuyés sur quelques corps plus solides, pour couper les approvisionnements de la population assié- gée. Paris doit avoir des vivres pour six semai- nes à deux mois. Le succès de l'un et de l'aulre hiode d'atta- que est chanceux. jonché, à la lettre, des cadavres aussi loin que ma vue pouvait porter : c'était le champ de bataille de Vionville, et l'oeuvre dont je voyais ainsi les traces était celle du 16 août. Dans un ou deux endroits on enterrait encore les morts, principa- lement les Prussiens. Les Franç-iia, qui naturel- lement en enterraient les derniers, gissaient en grand nombre sur le terrain. Quelques-uns d'entre eux, j'en découvris six, étaient encore vivants. Comme je marchais rapidement, un superbe régiment de cavalerie survint par derrière; arrivé au bas de la colline, il se déploya au cri à-es hourrah et s'élança en avant. En quelque pas j'eus atteint le sommet et je vis la scène qui avait occasionné leurs cris de triomphe, et qui semblait même exciter l'ardeur de leurs chevaux. Il serait difficile de s'imaginer un plus beau champ de bataille. Du haut de ma colline, qui était aussi celle où se tenait le quartier général, ma vue embrassait les centres prussiens et fran- çais, et une bonne partie des ailes. L'endroit •était affreux, car j'étais entouré de cadavres et de chevaux morts. C'était le champ de bataille du

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  • Dimanche 4 Septembre 1870 No. 71 DIXIÈME ANNÉE

    ORGANE LIBERAL DU VALAIS Paraissant le Jeudi et le Dimanche.

    PRIX DE L'ABONNEMENT: Pour la Suisse : t an, 10 fr; 6 mois, 5 fr. 50;

    3 mois, 3 francs. Peur Pèlrangvr : le port en sus.

    POUR CE QUI CONCERNE LA REDACTION On est prié de s'adresser au bureau du JOURNAL, à Sion.

    On peut aussi s'abonner à tous les bureaux de poste. Tous les envois doivent être affranchis.

    PRIX DES ANNONCES : 10 centimes la ligne ou son espaoe.

    Les annonces se payent d'avance et doivent être adressées à Vimprimerie.

    La situation. On s'attend à une ou plusieurs rencontres

    entre les armées prussiennes et le corps com-mandé par le maréchal Mac-Manon. Inutile de dire quelle influence la bataille qui est immi-nente peut exercer sur le résultat, de toute la campagne. Vainqueur, le général français peut opérer sa jonction avec le maréchal Bazaine, et les armées du roi Guillaume sont nécessai-rement forcées de rétrograder au plus vite pour ne pas laisser couper leurs communications avec l'Allemagne: le théâtre de la lutte est déplacé; au lieu de marcher sur Paris, il faut que le prince royal de Prusse recule jusqu'à la ligne des Vosges, peut-être même jusqu'à la frontière des provinces rhénanes. — Si, au contraire, les soldats français sont encore une fois écra-sés sous le nombre, ils doivent en foute hâte se replier sur Paris, et c'est autour et en avant de la grande ville que se livrera encore une bataille avant que l'armée du prince Frédéric-Guillaume puisse approcliéi-ae l'enceinte de Paris: pendant ce temps, Bazaine, abandonné à ses seules Forces, aura les plus grandes diffi-cultés, soit à rompre le cercle de fer qui l'en-toure, soit à trouver les vivres et les approvi-sionnements nécessaires pour son armée qui doit être (Tau moins cent mille hommes, sans compter les blessés et la population civile de Metz.

    L'enjeu de la bataille qui est peut-être livrée au moment où nous écrivons ces lignes, est donc immense C'est en définitive sur l'habileté et le bonheur du maréchal duc de Magenla que repose en ce moment le salut de la France. Cette grande nation est sans doute en de très-bonnes mains, et le vaincu de Reischolfen pourrait bien

    FEUILLETON DU CONFÉDÉRÉ

    Bataille de Gravelotle.

    Divers récits de la sanglante bataille du 18 qui a été la plus importante jusqu'à présent de la guerre entre la France et l'Allemagne, soit par ses conséquences, soit par le nombre des troupes engagées, complètent maintenant l'exposé som-maire qui en a été donné, d'après les premiers renseignements.

    Les communications du maréchal étant inter-rompues ou peu s'en faut avec Paris, aucun rap-port officiel n'est venu de l'état-major français sur la bataille du 18.

    Cela explique pourquoi le Journal de fienève a dû recourir, pour tracer le tableau de cette jour-née, aux narrations des journaux allemands et à une remarquable correspondance adressée à un journal de Londres par un Anglais qui a

    montré aux Prussiens qu'en escomptant préma-turément la victoire, comme ils le font depuis quelques jours, ils allachent une importance exagérée à la supériorité de leurs forces, su-périorité réelle, mais bien moindre, suivant toute apparence que dnns les engagements qui avaient eu lieu jusqu'ici.

    Le secret qui a enveloppé quelque temps la marche de l'armée commandée par Mac-Mahon, est aujourd'hui à peu près l§vé. Nous savons que le maréchal se trouvait le 28 à Mézières, que les ambulances destinées à recevoir les blessés de la prochaine bataille sont déjà instal-lées à Sedan, où se trouve probablement le quarlier-général, que des troupes françaises sont à Slcnay, qu'un engagement a eu lieu entre cette ville et Monlmedy, et un autre en-gagement d'avant-postes à Altigny, près Vou-ziers. L'on peut admettre, par conséquent, que l'armée française est concentrée dans de for-midables positions aux défilés des Ardennes oc-cidentales et sur les hauteurs qui dominent la vallée de la Meuse.

    D'autre part, les Prussiens qui ont arrêté leur marche sur Paris et se sont détournés vers le nord, ont été vus aux environs de Reims, de Relhel ; ils sont à Vouziers, à Grand-Pré, à la Croix-aux-Bois; une de leurs divisions a at-taqué la place de Verdun, et un corps dont nous ignorons l'importance, paraît suivre la vallée de Ja Chiers, se dirigeant vers Sedan. Ces indications sommaires prouvent qu'aux dernières nouvelles les deux armées étaient en présence.

    Cependant, à Paris, les armements se pour-suivent sur une immense échelle, et la popula-tion se résigne, avec plus de patriotisme que

    assisté à celte journée du côté de l'armée prus-sienne.

    Voici ce récit : « Dans la nuit du 17 au 18, dit ce témoin ocu-

    laire de la bataille, quelques instants après minuit, toutes les trompettes commencèrent à sonner, à plusieurs milles à la ronde, et jusqu'à l'aube le bruit ne cessa pas. Pas une route, pas un chemin de traverse qui ne fût couvert de soldats en mar-che. A ce moment, le front de l'armée alleu.ande s'étendit à un mille ou deux en ayant du village de Gorze, qui est situé sur la rive gauche, de la Moselle, à 12 milles au nord de Pont-à-Mousson. A Noveant-aux-Près, sur la Moselle, à peu près à moitié chemin entre Pont-à-Mousson et Metz, je trouvai des corps considérables de cavalerie, uhlans et hussards, passant la rivière sur un pont de ponton, et courant de toute leur vitesse du côté de Gnrze: Pressant le pas, je ne tardai pas à entendre le premier tonnerre de la canonnade, qui semblait venir du centre d'une ligne de colli-nes sur la droite. Traversant le village et mon-tant jusqu'à la plaine élevée qui s'étend au-delà, je trouvai tout à coup sur un champ de bataille,

    ne le préveyaiént les Prussiens, aux sacrifices nécessaires pour assurer la défense de la grande ville. De plusieurs lieues à la ronde tout le monde se réfugie dans Paris: récoltes, bes-tiaux, mobilier, tout est dirigé ver la capitale, dont les portes ne suffisent plus à ce flot en-vahissant. C'est la preuve de l'utilité désormais incontestable de l'enceinte fortifiée, dont le mi-nistère Thiers fit prévaloir l'idée, malgré une opposition qui comptait dans ses rangs même des sommités militaires. Le canon devant jouer le rôle prépondérant dans le cas d'une attaque contre Paris, c'est à l'artillerie de la marine, qui a déjà fait ses preuves au siège deSébasto-pol, que sont dévolus le soin et l'honneur de des-servir les pièces de siège de l'enceinte et des forts détachés. La garde nationale, composéo pour une bonne partie d'anciens soldats ; les gardes mobiles, qui ont eu le temps d'ap-prendre le maniement des armes et les manœu-vres indispensables, auront, derrière les rem-parts, une solidité bien suffisante pour tenir tète aux assiégeants. Vu l'immensité de son enceinte, Paris ne peut être bloquée : l'armée prussienne n'a donc que deux systèmes d'attaque : ou s'emparer de quelque fort détaché et de quel-que point de l'enceinte et de là bombarder à outrance, pour avoir raison des assiégés par l'incendie ; — ou organiser tout autour de Paris un immense réseau de guérillas, appuyés sur quelques corps plus solides, pour couper les approvisionnements de la population assié-gée. Paris doit avoir des vivres pour six semai-nes à deux mois.

    Le succès de l'un et de l'aulre hiode d'atta-que est chanceux.

    jonché, à la lettre, des cadavres aussi loin que ma vue pouvait porter : c'était le champ de bataille de Vionville, et l'œuvre dont je voyais ainsi les traces était celle du 16 août. Dans un ou deux endroits on enterrait encore les morts, principa-lement les Prussiens. Les Franç-iia, qui naturel-lement en enterraient les derniers, gissaient en grand nombre sur le terrain. Quelques-uns d'entre eux, j'en découvris six, étaient encore vivants.

    Comme je marchais rapidement, un superbe régiment de cavalerie survint par derrière; arrivé au bas de la colline, il se déploya au cri à-es hourrah et s'élança en avant. En quelque pas j'eus atteint le sommet et je vis la scène qui avait occasionné leurs cris de triomphe, et qui semblait même exciter l'ardeur de leurs chevaux.

    Il serait difficile de s'imaginer un plus beau champ de bataille. Du haut de ma colline, qui était aussi celle où se tenait le quartier général, ma vue embrassait les centres prussiens et fran-çais, et une bonne partie des ailes. L'endroit •était affreux, car j'étais entouré de cadavres et de chevaux morts. C'était le champ de bataille du

  • 2 LE CONFÉDÉRÉ

    Théâtre de la guerre. Nous avons des nouvelles sûres de Strasr

    bourg-, dit la Liberté: L'armée assiégeante ne dépasse pas 40,000

    hommes. Le quartier-général prussien établi, d'abord à Holtzeim^ a été transporté à la co-lonie pénitentiaire d'Oswald.

    Dans la nuit du 13 au 14 août, Strasbourg a été ravitaillé par l'entrée dans la place d'un fort convoi de vivres et de 4 à 5,000 hommes de troupes venues du Haut-Rhin.,

    Tous les villages à portée de canon de la place sont en ruines.

    — Madame de Gasparin, auteur de plusieurs livres remarquables par l'élévation de la pensée et l'éclat du style, adresse l'appel suivant aux femmes de France et d'Allemagne :

    Femmes de France et d'Allemagne, La plus ignorée d'entre vos sœurs jette un

    cri vers vous. Vos patriotiques tendresses soulagent des

    milliers de blessés. Nous pouvons faire mieux. Levons-nous. Jetons nos cœurs et nos prières

    entre les deux peuples qui s'égorgent. L'antiquité nous montre des femmes païennes

    dont les bras étendus ont séparé les combat-tants. Nous, chrétiennes, ferons-nous moins?

    Plus de massacres f Plus de corps mutilés! Plus de cœurs déchirés ! Plus de générations fauebéesî La terre est ivre du sang de nos fils. Femmes de tous les pays, tendons-nous la

    main par-dessus toutes les frontières. Contraignons de s'aimer les nations qui se

    tuent, mais qui ne se haïssent pas. Si nous, les mères, les épouses, les fiancées

    et les sœurs de France et d'Allemagne, nous voulons la paix, la paix se fera.

    Au nom de Dieu, levons-nous; unissons-nous, gagnons cette bataille!

    Ce sera la suprême victoire de 1870. COMTESSE DE GASPARIÏY.

    Cet appel, hélas! arrive trop tard, et la guerre actuelle prouve trop cruellement que la frater-nité des peuples est un rêve d'avenir encore lointain.

    m . 'OOCI l

    16, du côté prussien. Sur la gauche on voyait comme un ruban argenté s'allonger la roule de Verdum et de Paris entre deux lignes de peu-plier dont on n'apercevait pas la fin du côté de Metz. Sur cette route étaient du jolis villages ayant chacun un clocher, bien qu'ils soient peu éloignés les uns des autres. Mars la-Tour, Fla-viguy (un peu au sud de la route,) Vionville, Re-zonville ; plus au nord, Gravelotte, Malmaison. Sur nia droite étaient les collines boisées derrière lesquelles s'abrite l'important village de Gorze que je venais de quitter. L'espace que je viens de circonscrire est d'environ quatre milles carrés.

    Vers midi, au moment où j'arrivais sur le pla-teau, les français tentèrent un etïort désespéré pour se maintenir sur la dernière partie de la route de Verdun, qui s'étend entre Resonville et Gravelotte : effort désespéré, effort inutile. Ils étaient un contre deux, et leur ligne commençait à. fléchir. Bientôt, il fut aisé de voir que cette aile — la droite française prenait une nouvelle position. Cela se fit instantanément sous la pro-tection d'un feu continu- d'artillerie dirigée des

    NOUVELLES DES GANTOIS.

    ! BALE-CAMPAGNE. — Jeudi dernier est décédé à Lausanne l'ancien conseilles d'Etat, Christophe Rolle, qui avait joué un rôle si brillant durant ces dernières années à la tête du parti révisionniste de Bûle-Campagne.

    VAUD: — Le lundi 29 août, un vieillard, âgé de 71 ans, été; tué sur la voie du chemin fer, au passage dit des Vernies, rière Ependes. Il parait que ce malheureux a ouvert le clédard, alors fermé pour le passage d'un train de mar-chandises, et, qu'étant atteint de surdité, il n'a

    "pas entendu le signal du chemin de fer plusieurs fois répété.

    Atteint par la locomotive, il a eu la tempe droite enfoncée ; la mort a été instantanée. Il résulte des renseignements recueillis par l'au-torité judiciaire qu'aucune faute ne peut être imputée aux employés du chemin de fer et que la mort du sieur Gonrard est le résultat de sa grande imprudence.

    NOUVELLES ÉTRANGÈRES.

    France . Ces jours derniers, tous les commissaires de

    police de Paris reçurent l'ordre de procéder à l'arrestation des individus de leurs quartiers signalés comme vagabonds.

    A minuit ou une heure du matin, la razzia commençait. Tous les garnis, toutes les mai-sons suspectes, tous les chantiers, tous les ponts, tous les refuges habituels des gens sans asile lurent minutieusement visités et les per-sonnes suspectes immédiatement arrêtées.

    Douze à quinze cents individus furent ainsi capturés..

    Parmi eux se trouvent beaucoup de repris de justice, de forçats en rupture de ban, etc.

    En même temps d'autres agents s'emparaient t de toutes les femmes de mauvaise vie qu'ils

    rencontraient sur le boulevard et les rues la-térales.

    Dans la journée suivante, ces arrestations ont continué, et toute la journée on a vu des es-couades de sergents de ville traverser nos rues, escortant des individus de mauvaise mine.

    La nuit suivante enfin, on a encore u enlevé »

    hauteurs en arrière du village. Le mouvement se fit en bon ordre, et la position était telle que neuf militaires sur dix l'auraient déclarée impre-nable.

    De ce moment, le champ de bataille fut trans-porté sur le terrain au-delà de Gravelotte. Les champs sur le front de ce village tourné de mon côté étaitent complètement couverts de réserves prussiennes, et des lignes interminables ne ces-saient de les traverser pour aller plus loin, dis-paraissant dans le village et en ressortant de l'autre côté avec des salves de mousqueterie.

    Ce second champ de bataille était moins étendu que le premier, et plaçait les combattants très près les uns des autres. Il consistait en deux émiuen ces coupées par un ravin profond. Ce ravin boisé à 100 pieds de profondeur et sa largeur de crête en crête est de 200 à 300 mètres. Les Prussiens occupaient la crête la plus basse, en sorte que les Français tenaient l'ennemi sous leur feu. Leur artillerie était placée à quelque distance sur la route da Metz, entre les arbres ; son tonnerre ne cessait pas un instant, et l'on distinguait en ' tre le sifflement _des mitrailleuses. L'artillerie

    environ deux cents personnes tombant sous le I coup de l'arrêté d'expulsion du général Trochu.

    — On lit dans le Journal des Débats: u Les feuilles et le? correspondances des

    départements signaient'des faits très-graves, sur lesquels il est argent d'appeler l'attention du gouvernement. Il ne s'agit plus seulement de-citoyens honorables qui sont pris pour des es-pions prussiens et qui en celte qualité sont ex-posés à: tous les outrages. Les faits dont nous entendons parler ou. dont.nous lisons les récils sont plus graves encore. Ce n'est plus contre de prétendus espions que la population des cam-pagnes se porte aux dernières violences, c'est contre des citoyens paisibles que l'on accuse, sans ombre de vraisemblance, de trahir leur pays et de fournir de l'argent aux Prussiens. Nous avons déjà dit le mot, il y a quelques jours : c'est une sorte de jacquerie qui semble j s'organiser, et malheureusement nous ne voyons pas que l'administration départementale prenne aucune mesure pour remédier à un pareil état de choses et calmer une foule aveugle et igno-rante rendue furieuse par des excitations ve- j nues on ne sait d'où. Puisque l'administration départementale méconnaît ainsi ses devoirs, c'est à l'administration centrale que nous nous adressons, et il est vraiment difficile de com-prendre comment les faits dont il s'agit, et dont tout le monde s'entretient depuis quelque temps, n'ont pas encore attiré l'attention du Corps législatif. „

    --Les lignes suivantes, extraites de la Revue contemporaine de Paris, constatent singulière-ment avec le langage d'autres journaux pari-siens :

    " ....De quel côté que tournent les dernières chances de la guerre, il faut prévoir ce qui peut advenir. A qui allons-nous faire supporter la j peine de nos revers? à un ministre? à un em-pereur? à une dynastie? soit, mais lorsque nous aurons puni dans les uns l'imprévoyance, dans les autres l'incapacité, dans le malheur, nous j n'aurons pas rendu justice. Ne nous sommes-

    ! nous pas nous-mêmes affaiblis par les inces-santes fluctuations de notre esprit et les dépla-cements continuels de notre politique? Voilà: bientôt un siècle que nous ne négligeons aucune occasion de changer de régime ; tout nous est bon pour satisfaire ce besoin maladif. C'est avec un profond sentiment de tristesse que, dans ces derniers jours, nous avons entendu.

    prussienne était postée au nord et au sud du vil-lage, et de ce dernier point les-canons devaient être pointés de bas en haut. Français et Prussiens-tombèrent là par centaines, les premiers en maintenant leur position, les seconds en l'atta-quant. .

    Cela a duré une heure ou deux qui me smblè-rent des siècles. Des renforts arrivèrent aux Prussiens du bois des ognons £au sud de Grave-lotte), et c'est en ce moment qu'on put entrevoir la force numérique de l'armée d'm^asiqn qui est aujourd'hui au cœur de la Fiance.Pendant quatre heures des troupes sortirent de ce bois sans in- , terruption. C'était à croire à une résurrection des-tués et des blessés de l'avant-veille.

    De 4 à 5 h. les Français dirigèrent sur ce point un feu concentré de toute violence, et ne cessé-, rent de cribler le bois de leurs boulets. Ce ne fut passans résultats. La ligne d'infanterie prussienne s'éclaircit sensible. Toutefois, vers 5 h., une bri-gade d'infanterie apparut encore sur ce point ; elle ressemblait à un serpent monstrueux sortant du sol. Mais ce serpent laissait dernière lui une trace — une trace sombre — et cette truce, vue

  • WOÊÊÊÈU • M

    LE CONFÉDÉRÉ.

    saluer la nouvelle de nos éehecs par:des cris qui trahissent l'espérance de quelque nouveau changement.

    u Une nation qui accuse de semblables dé-faillances, qui est travaillée, par cette passion mortelle des innovations, peut-elle acquérir de la force? Chaque évolution qu'elle accomplit la place dans des conditions d'expériences et de tâtonnements ; dès qu'elle commence à se raf-fermir, un nouveau; caprice l'emporte ; il faut tout reprendre ; la constitution, les finances, l'armée subissent des systèmes divers, et tou-jours quand le système va donner ses fruits, on l'abandonne pour recourir à un système nou-veau. Les. éléments nationaux, la nation de la patrie, la fidélité au drapeau, la sincérité ne sont plus que des fictions. Les forces se désa-grègent, et quand arrive le danger commun, rien n'est prêt, ni les fusils, ni les caractères. Il faut se relever de celle infériorité ;. avertis par les coups du sort, nous devons voir nos faiblesses et mettre à les réparer la prompti-tude que nous avons mise à réparer les défail-lances matérielles, cause de nos revers. »

    latrie. On annonce que les Italiens vont prochaine-

    ment faire leur entrée à Rome. Le ministère a décidé que l'occupalion aura lieu et les repré-sentants des puissances étrangères ont été in-vités à faire part de cette décision à leurs gou-vernements respectifs. Le général Cadorna est désigné pour le commandement en chef des troupes, et les médecins ainsi que les ambu-lances lui ont élé expédiés, ce qui annoncerait que l'on est prêt à entamer la lutte avec les troupes papales et qu'il n'est pas question de protéger le pouvoir temporel du pape infailli-ble, mais bien de s'emparer de Rome.

    — L'arrestation de Mazzini n'aura pas pour lui les conséquences que ses amis affectent de craindre. Il y a dans les régions du pouvoir trop d'hommes intéressés à éviter un éclat ; chacun sait que le portefeuille du célèbre cons-pirateur fournirait matière à des révélations non moins piquantes que celles de M. de Bismark. Mazzini, contrairement à ce qu'on a dit d'abord, ne venait pas de Gênes, mais de Naples. Il pa-raît qu'il est en rupture avec ses amis du sud qui ne veulent pas démordre de leur république parlhénopéenne.

    Les troubles qui viennent d'avoir lieu dans quelques villes serviront peut-être de prétexte

    à !a lunette, se résolvait en hommes tombés et se débattant contre la mort. Plusieurs se re!e vaient et couraient reprendre leur rang.

    Une demi-heure après, de grandes masses qui faisaient, à ce que je crois, partie du corps du général Gœben , commencèrent à arriver par l'angle méridional de la colline, route moins ex-posée que les autres. La bataille sur la gauche prussienne devint alors si furieuse qu'elle dispa-raissait entièrement pour moi, cachée qu'elle était sous la fumée. Çà et là, une éclaircie nous montrait les Français gravement éprouvés, mais se maintenaient avec fermeté.

    Pour mieux voir ce qui se passait, je m'avançai-d'un demi, mille, et il trie parut que dans la diree lion de Malmaison, les Français avaient l'avan-tage. En. ce moment, de nouvelles troupes s'a-vançaient co.ntr'eux, venant de Vionvill. C'é-taient les hommes et les canons nie Steinmelz, qui venaient d'effectuer leur jonction avec l'armée (lu prince Frédéric-Chailes et compléter l'inves-tissement de Meta.

    La bataille devint alors d'une furie indescrip-tible. Les-généraux français devaient savoir que,

    auj gouvernement pour s'assurer eucore de. la personne de Gàrhbaldi. On veut paraître repu-1-dier les chefs de la révolution, mais c'est pour accomplir plus sûrement son programme.

    — La princesse Clotilde n'a pas consenti à s'éloigner de Paris. A l'invitation de se rendre eniltalie^elle a,répondu, qu'elle regarde comme un acte de faiblesse de se séparerde l'impéra-trice et quitter la France en ces graves cir-constances.

    — On travaille a la villa Vicenliana, près Goritz sur l'Isonzo (propriété de là'famille Bo-naparte, laquelle fait partie du patrimoine du prince impérial), comme si on devait l'Habiter dans un bref délai.

    • — Le 27 août, à 2 heures de l'après-midi, a été exécuté, dans le château de Milan, l'arrêt de mort prononcé par le conseil de guerre contre le caporal Barsanli. L'exécution a eu lieu dans la première cour, en présence d'une corporation composée de toutes les armes de l'armée.

    Le caporal Barsanti a marché au supplice d'un pas assuré, en refusant même les paroles de consolation des aumôniers de son régiment. Un piquet de soldats d'élite du 17e régiment ac-complit la douloureuse tâche exigée par la loi. A la première décharge, la justice humaine a suivi son cours.

    ROME. — L'entrée des Italiens à Rome n'est pas encore un fait accompli, mais ne tardera guère à l'être au dire des journaux italiens. La ville éternelle est cernée par 60,000 Italiens commandés par le général «osenza. Elle est dans un état pitoyable. Les femmes n'osent plus y sortir dans la rue, même le jour. Partout ce sont des patrouilles. Ne pouvant plus supporter un pareil état de choses, les habitants souscri-vent (ceux qui savent, — et ils ne sont pas nombreux à Rome) une adresse au gonverne-ment italien le priant de venir occuper la capi-tale naturelle de la Péninsule. Ira-t-il? n'ira-t-il

    1 pas? les paris sont ouverts.

    Autriche. On annonce de Vienne la mort d'un homme

    qui, il y a vingt ans environ, a joué un grand rôle en Allemagne.

    M. Gustave Struve, chef du parti républicain en 1848, vient de mourir.

    Il était né le 11 octobre 1805, en Livonie.

    V

    si leur droite se retirait, ils seraient enfermés dans Metz. Combien de temps tinrent-ils, je ne sais au juste. A en juger d'après le ralentissement du feu, jo crois qu'ils ne cessèrent qu'à 9 heures du soir environ. La figure du roi, pendant qu'il regardait ce champ de bataille, était empreinte d'une émouvante tristesse. Son attention se par- i tageait entre la bataille et les morts du combat précédent, que l'on s'occupait à enterrer tout près de lui. Le comte Bismark ne regardait que le champ de bataille ; il avait l'air très agité et sem-blait vouloir, désirer se rapprocher du théâtre de la lutte.

    Enfin, quand les Français eurent abandonné leur position, toat le quartier général s'ébranla au galot et arriva à quelque distance du village, au milieu des cris et des applaudissements des trou-pes présentes sur ce point.

    Un peu après 4 heures il s'était passé sons uns yeux une épisode que je n'oublierai jamais. Un superbe régimen-t s'élança sur la route de Metz, dont le point) culminant était alors occupé par les Français. On comprend qu'il n'y eutquela moitié de ce régiment qui survécut, et je sais ce que les

    Après s'être occupé successivement de juris-prudence, de diplomatie et de journalisme, il se plaça à la tête du mouvement républicain de' l'Allemagne*

    La légion qu'il coifliriândaït ayant été disper-sée près de Fribourg, par les Prussiens, Struve' 'fut- arrêté- et condamné à l'emprisonnement.: Il fut mis en liberté par le penple et se réfugia en' Amérique.

    Il retourna en 1863 à Cobourg e

  • LE CONFEDERE.

    lomnicuses : u Je suis persuadé, dit-il, que tous les Français n'ont plus aujourd'hui qu'une reli-gion: celle du patriotisme. »

    M. Ernest Picard observe que derrière les ministres il pourrait bien y avoir encore un gouvernement secret.

    M. Chevreau proteste contre cette insinua-tion, déclarant que le moment de lancor des accusations pareilles n'est pas propice (Applau-dissements).

    Le ministre de l'intérieur donne les rensei-gnemenls suivants du théâtre de la guerre :

    La marche des ennemis sur Paris paraît sus-pendue. Mac-Manon continue ses mouvements sans qu'aucun combat sérieux ait été engagé.

    Châlons a élé évacué par l'ennemi. La garde nationale de l'Aisne et des autres

    départements organise une énergique défense. Bruxelles, 1" septembre. (Dépêche alle-

    mande). — L'Indépendance belge donne les nouvelles suivantes de Thonne-le-Thil, près Monlmédy, en date du 31 août :

    Après avoir rejeté dans la bataille d'hier les troupes de Mac-Mahon jusque sur les hauteurs de Vaux, les troupes allemandes ont renouvelé aujourd'hui l'attaque. La bataille a recommencé à cinq heures du matin.

    Les Allemands avancent, ils occupent déjà Carignan.

    Mac-Mahon s'est retiré à Sedan où il sera probablement bloqué.

    Les troupes allemandes ont pris 4 mitrail-leuses. La lutte s'est approchée jusqu'à dix ki-lomètres de la frontière Belge.

    Administration des Postes. L'entreprise de transport du Courrier du Sim-

    plon et du Service d'Eté., sur le relais de Bérisal à Siinplon et retour, est mise au concours.

    En conséquence les personnes qui auraient l'in-tention de se charger de ces prestations sont in-vitées à adresser leur soumission, sous plis cache-lés et portant la suscription sur l'adresse « Sou-mission pour entreprise de transport, » d'ici au 15 septembre prochain inclusivement, au Directeur soussigné.

    Les cahiers des charges sont déposés aux Bureaux des Postes à Brigue et à Simplon, où les intéressés pourront en prendre connaissance.

    Lausanne, le 29 août 1870. Le Directeur des Postes du 2me arrond.

    A. ROCHAT.

    St-LÉONARD, le 8 septembre, fête de Notre Dame. Aux deux Pavillons chez père Deydicr, il y aura jeux de quilles ; jeux de boules; course dans le sac -, jeux de crapean ; jeux de la poule, tour de la poêle. Bonne consommation.

    Ecole polytechnique fédérale Suisse L'année scolaire 1870-71 commence pour toutes les divisions de l'Ecole polytechnique fédérale

    le 17 octobre 1870. Les annonces pour l'admission doivent êire envyoées à la Direction jusqu'au 10 octobre au plus

    tard. Elles doivent contenir l'indication de la division et de la volée où l'on désire entrer, et l'auto-risation des parents, ou du tuteur avec lour adresse exacte. On doit y joindre un certificat d'âge, (l'âge réglementaire est 37 ans révolus) un certificat de mœurs et des certificats portant soit sur les études antérieures préparatoires des candidats, soit sur leur pratique et leur professiou.

    Le programme donne des renseignements relatifs à l'époque de l'admission et le règlement pour les examens d'admission donne ceux qui concernent les connaissances préalables exigées et les conditions auxquelles peut-être accordé la dispense des examens. On peut se procurer le tout à la Chancellerie de la Direction.

    Zurich, le 30 août 1870. Par ordre du Conseil de l'Ecole polytechnique Le Directeur de VEcole :

    H-4444-Z 2 - * l E. LANu^LT.

    i • Une chambre meublée ou non meu , A l O U e r blée. — S'adresser, maison de Tor-

    r.enté au 3me étage, sur le denière, en cas d'ab-i sence, chez M. Koebel pharmacien. ! .

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    1 Froment, mesure fédérale 2 Seigle 3 Orge 4 Avoine . . . . . . . 5 Fèves 6 Pommes de terre . . . 7 Maïs 8 Haricots 9 Châtaignes

    10 Beurre la livre . . . . 11 Bœuf, Ire qualité la livre , 12 >• 2me qualité 13 Veau 14 Mouton 15 Lard » 16 Fromage » 17 Oeufs la douzaine . . 18 Pain, 1 re qualité, la livre 19 id. 2me » » 20 id. seigle »

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