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mtDodque

et

pXf tique

^^

'f^imm

fraBakes

DICTIONNAIREmthodiqueet

pratique

DES RIMES FRANAISES

TRENTE-TROISIME MILLE

.

OUVRAGES DU MME AUTEURComment on prononce le franais, trait complet Un yolume, format 1 2 x 18,3 Comment on parle en franais, la langue parle.

de prononciation pratique

correcte

compare avec

familire.

Un

la langue littraire et la langue volume, format 12x18,5.

LIBRAIRIE LAROUSSE,13-17, rue Montparnasse, Paris (6")

DICTIONNAIREmthodiqueet

pratique

DES RIMES FRANAISESPrcd d'un trait de versification ^^A'

\

Par PH.

MARTINON

3^JJ^^!>

45.000 mots

n-

LIBRAIRIE LAROUSSE

-

PARIS

(6)

i3 A SI, RUE Montparnasse, et boulevard Raspail, 114 SyccuRSALE : Rue des coles, 58 (Sorbonne)

TOUS DROITS DE REPRODUCTION,DE TRADUCTION, d'aDAPTATION ET d'exCUTION

RSERVS POUR TOUS PAYS.

COPYRIGHT 1915, BY THE LIBRAIRIE LAROUSSE, PARIS

?c

PREFACE

l

Voici un livre assez diffrent de tous ceux qui ont paru jusqu' prsent dans le mme genre. Aussi bien e tels ouvrages sont-ils gnralement des travaux librairie, dont on s'acquitte au meilleur compte possible. Outre que la plupart de ceux que nous avons sont fort anciens et, par suite, fort peu au courant des enrichissements de la langue, il n'en est pas un qui ait t fait avec le soin voulu et l'exprience ucessaire, pas un qui prsente la mthode et les caractres pratiques indispensables un ouvrage de cette espce. Aprs avoir crit plus de douze mille vers de traductions littrales, c'est--dire des vers (lui exigent l'emploi constant du dictionnaire des rimes, puisque la pense est toujours impose partexte, l'auteur a cru qu'il pouvait faire profiters

autres d'une exprience qui n'est sans doute pas

frquente au

mme

degr. Peut-lre aurait-il renoncs'il

son entreprise,

avait su

dans quel labeur

il

PREFACEen com|)lant la correction des preuves, lui aura pas cot moins de deux ans de travail, car ce n'est pas sans de longs ttonnements qu'il a pu raliser son dessein. Il espre que les rimeurs lui en auront quelque reconnaiss'engageaitce:

mince volume ne

sance,

comme

aussi tous ceux

grammairepensable.

franaise, car

un

tel livre

qui s'occupent de leur est indis-

Une

cliose frappera tout d'abord

ce dictionnait-e, c'est la division de

quand on ouvrira chaque page enles

deux parties. Le principal inconvnient de tous

autres, c'est que les mots vraiment utiles y sont souvent noys dans des listes interminables. Plus

l'ouvrage est complet, plus le dfaut est choquant; mais il l'est mme dans les plus courts, car il y a une foule de mots qui sont fort peu employs enposie, et qui cependant sont trop connus pour qu'on

puisse les exclure. Et je ne parle pas seulement de certaines listes qu'il est impossible d'utiliser dans

comme celles des mots en ment ou en tion; dans une infinit d'autres, on est galement gn par une surabondance de mots dont on a rarement besoin. Qu'on regarde seulement les listes de mots en ie : on croirait y trouver un choix considrable, et l'on est singulirement du; partout c'est l'ences livres,

combrement

:

ici

des

noms propres,

l

des mots tech-

pas rimer ensemble. Pour parer cet inconvnient, le plus grave de tous, nous avons rsolument coup le vocabulaire en deux.niques, qui ne peuvent

mme

Nous n'avons conserv, en gnral, dans

la partie

PREFACE

ne

principale que les mots vraiment usits en posieles

;

amateurs de rimes rares ou peu employes n'y perdront rien ils les trouveront en note. Chaque:

m

examen spcial et d'une Mais cette dcision ne dpenelle ddait pas seulement de la nature du mot pendait plus encore des circonstances et particulirement du nombre des mots qui riment ensemble. Pour une liste trs courte, il n'y a pas de notes deux ou trois mots rares n'y sont pas gnants. Mais aussitt qu'une liste s'allonge et se subdivise, les otes deviennent ncessaires. Plus les listes sont ngues, plus nous les avons rduites, mme en proportion. Alors que les listes moyennes sont rduites ^environ de moiti, les plus longues le sont des quatre inquimes, voire des neuf diximes. Par exemple, ur plus de 300 mots en isme, c'est bien assez d'une cinquantaine dans la partie principale; c'est--dire qu'au lieu de choisir les mots liminer, on choisissait dans ce cas les mots . garder, devenus une petite minorit. Ainsi la liste des mois en it, ou mme celles des mots en tioti et en ment deviennent pour la premire fois utilisables. On voit aisment l'avantage considrable que cette ivision des mots en deux parts prsente pour la ratique. Mais d'abord elle permettait d'avoir un vocabulaire assez complet. Je dis assez, sans plus. rclament parfois un dictionnaire de IQuel(|ues-uns limes contenant tous les mots de la langue. Tous les mots Qui donc oserait se flatter de dnombrer tous les mots d'une langue vivante? On pourrait doumot at ainsi l'objet d'un

dcision d'espce.

:

:

!

bler et tripler les 32,000 mots

du Dictionnaire de

IV

PliKFACR(|u'ij

a plu M. narres de pur P. Bourget, est-ce une raison pour en encombrer mme des notes dj trop cliarges? Faudra-l-il, d'autre part, ainsiqu'on l'a l'ait, dverser dans un dictionnaire de rimes tout le contenu de je ne sais ression:

d'une des deux csures

dutrimtre on aurait ainsi un hmistiche de quatre syllabes, et un de huit avec accents mobiles. L'ducation progressive de l'oreille peut assurment nous prparer d'autres rythmes que ceux que nous go(l) Il faut observer, en effet, qu' l'inverse des vers nitriques, les vers syllabiques peuvent souvent tre scands de diffrentes faons ttranictres ou trinitres, la seule condition est qu'on y trouve un rythme;

.'iaisissaldc

l'oroillc.

28

VERSIFICAriON FRANAISE

tons aujoui'd'hui, mais nous n'avons pas les pi'voir. En tout cas, le trimtre a dsormais droit de cit dansla versification franaise.lui faire?

Son rythme

n'est-il

Quelle objection pourrait-on pas parfaitement sensible

qu'on est en droit de demander Notons qu'il rentre exactement dans la dfinition du vers moderne, telle que nous l'avons indique plus haut douze syllabes rparties entre un nombre variable d'lments rythmiques disposs avec symtrie. Nous ajouterons pourtant que le trimtre, si lgitime qu'il soit, ne saurait cependant prendre la place de l'alexandrin doit l'emil serait vite monotone. On ne ordinaire ployer qu'avec discrtion, et justement pour rompre la monotonie de l'autre. Mais le vers essentiel, le vers fondamental de la posie franaise, sera sans doute toujours l'alexandrin classique, avec moins de rigueur lal'oreille? C'est tout ce

un

vers.

:

:

csure. 6.

Le

rejet.

L'accent de la csure n'est pas le seul que les romantiques aient affaibli. Ils en ont fait autant pour celui de la rime. Les classiques, soucieux avant tout de conservertoute sa valeur l'accent final de la rime, s'interdisaient expressment ce qu'ils appelaient V enjambement, c'est-

-dire le rejet au vers suivant de mots lis par le sens au dernier mot du vers prcdent. S'ils voulaient qu'il

y et repos en Vhmistiche, plus forte raison voulaient-ils qu'il y et suspension du sens la fin du vers. Ils ne tolraient

l'enjambement que

si

les

mots rejets taientle

complts par un dveloppement qui terminaitOui, j'accorde qu'Auguste a droit de conserver L"empire, o sa vertu l'a fait seule arriver;

vers

:

(Corneille.)

ou en cas de rticence, de suspension, qui empchaitvers de s'achever:

le

N'y manquez pas du moins; j'ai quatorze bouteilles D'un vieux vin... Boucingot n'en a pas de pareilles. (Boileau.)

LEMais ya-t-il l

RYTHMEenjambement? En

29

un

vritable

fait, le

gnralement employ par ceux ui blment la chose (et les classiques taient dans le cas), et le mot rejet par ceux qui l'approuvent. Nous pensons qu'il y aurait lieu de conserver les deux mots en leur donnant des sens distincts. Il y a rejet lorsqu'un memlue de phrase qui termine un vers s'aclive au vers suivant, sans que les mots spars par le rythme ient trop iatimement lis par le sens; il y a enjambeent quand les mots sont tellement lis qu'il ne peut y avoir aucune espce de repos la fin du vers. En ce sens on pourrait dire que le rejet est lgitime et que l'enjambement ne l'est pas. Par exemple, il y a rejet, quand le mot renvoy est un erbe. On peut mme dire en ce sens qu'il peut y avoir

mot enjambement

est

rejet d'un hmistiche l'autre, surtoutest

quand un monosyllabe. Reprenons l'exemple:

le

verbe

Le duel reprend. La mort plane,

le

sang

ruisselle.

fee

ous avons dit qu'on pourrait, si l'on y tenait, prendre vers pour un trimtre. Nous prfrons de beaucoup mettre un fort accent sur mort et isoler ///ne. Des rejets de cette espce sont parfaitement lgitimes d'un vers l'autre, puisqu'ils permettent toujours un arrt, si court qu'il soit, la fin du vers, afin de mieux mettre en relief le mot rejet. Ce sont l justement des rejets que les classiques se permettaient parfois, non sans scrupules, sous le nom d'enjambements ; leur seul tort tait de n'enuser qu'avec une discrtion excessive, car ils se privaient par l d'une ressource prcieuse. I.a Fontaine seul usait sur ce point d'une assez grande libert:

L-dessus matre rat... Se sent pris comme aux lacs; car l'hutre tout d'un coup Se referme. Et voil ce que fait l'ignorance.il faut arriver Andr Chnier pour trouver le rejet employ de propos dlibr, mais presque

Api's l.a Fontaine,

30

VER^lFICAriON FRANAISE

toujours en vue d'un effet potique produire. Les ro-

mantiques l'ont imit; seulement ils sont alls beaucoup plus loin que lui ils ont tellement abus du rejet qu'ils ont fini par traiter l'accent final du vers, aussi bien que celui de la csure, avec la mme libert que les accents mobiles. Ce ne sont plus des l'ejets, mais des enjambements, au sens restreint que nous donnons ce mot, et l'on ne peut guAre les approuver. Quand, la premire;

d'ffernani, les

partisans des classiques protestaient

si

nergiquement contre VescaherW Drob, ils n'avaient pas tout fait tort, les deux mots faisant l'effet d'une expression presque inspai'able. Encore pourrait-on soutenir quela posie

dramatique,

comme

la posie lgre, a droit

une certaine libert; mais les disciples du matre on' mis la fin du vers des prpositions, des pronoms, des articles, des mots totalement dnus d'accents, ce quiest partout inadmissible.

Quand

Banville crit 3a la

rime, et Pomme au vers suivant, c'est une bravade et un outrage volontaire au bon sens. Il est vrai que les romantiques prtendaient offrir une compensation dans la richesse des rimes. Mais, en vrit, c'est une trange contradiction que celle qui con-

supprimer toute espce de repos et mme d'accent la fin du vers, l'instant mme o l'on dclare qu'on attache la rime une importance capitale. Les choses vont parfois un point qu'au thtre, avec lesiste

1

absurde qu'ont les acteurs de dire les vers de la prose, bien des spectateurs n'arrivent pas distinguer si on leur dit de la prose ou des vei's. C'est qu'en effet, s'il n'y a pas de vers sans rime, il n'y a pas de rime sans accent. Au rejet on oppose quelquefois le contre-rejet, qui est le procd inverse. Si la phrase peut s'achever au milieu du premier hmistiche, elle peut s'achever aussi au milieu du second, surtout quand il y a rejet, et c'est l une source de coupes trs heureuses, dont les classiparti pris

comme

LE

RYTHMEcas,

31

ques ont us encore trop discrtement. Or, en cephi'ase nouvelle

une

commence

du vers c'est le mais ici, comme:

avec les dernires syllabes contre-rejet. Rien n'est plus lgitime; plus haut, il faut se garder avec soinla

de trop afaiblir l'accent de

rime

(1).

7.

Le vers libre.

Nous ne terminerons pas ce chapitre sans dire un mot du vers libre. On appelait autrefois vers libres des vers de diffrentes mesures et de rimes mles le vers de La Fontaine dans les Fables et de Molire dans Amphitryon. Une cole nouvelle (1885) a qualifi vers libre un vers affranchi de toutes les rgles traditionnelles du vers franais, un vers sans rime ou peu prs, csure libre, d'un nombre de syllabes peu prs quelconque, un vers, une strophe, dont l'unit ft plutt psychique que syllabique, et variable en nombre et en dure, selon;

les ncessits musicales . C'est l'cole qui parle ainsi. Le vers libre Et un thoricien plus rcent ajoute n'existe pas en lui-mme, en tant que vers libre; les vers ne peuvent tre des vers libres que par. rapport un ensemble. Et pour prciser (?) il dit encore Le rapport qui existe entre les vers libres et les vers de La Fontaine est sensiblement gal au rapport qui existe entre le vers rgulier de notre poque et le vers de:

:

i

acine.

\BourgeQis gentilhomme

plus loin. Alors qu'autrefois on enseignait au que tout ce qui n'est pas vers est prose et tout ce qui n'est pas prose est vers, nous aurions

On va

aujourd'hui, parat-il, quatre

modes d'expression da

la

(1) Il faut viter aussi d'accumuler los rejets et contre-rejets de six syllabes les hmistiches lis par le sons, tant alors situs do part et d'autre de la rime, constituent un rythme nouveau qui contredit l'autrei:

et l'on ne

s(iit

plus

oi\

coramonceat et o finissent

les ver.

32

VERSIFICATION FRANAIS!:::

pense entre le vers rgulier et la prose, il y aurait pardon les vers libres et d'abord le vers libre puis encore autre chose, qu'on appellerait le verbe euphonique ou eurythmique. On parat bien convenir que ce dernier mode d'expression n'est autre chose que la prose potique, laquelle n'a rien de nouveau; mais quelle difTrence y a-t-il entre lui et le vers libre? C'est ce que beaucoup de bons esprits n'ont pu apercevoir. La prose potique, elle aussi, est rythme, quoique moins rgulirement que le vers; et puisque les vers libres ne sont, de l'aveu mme de leurs tlioriciens, que des phrases musicales, puisque la rime y est rduite au plus l'assonance, quand elle n'est pas supprime, il est impossible aux lecteurs non prvenus d'y voir autre chose que de la prose trs cadence, imprime d'une certaine manire. Au surplus, parmi les fervents du vers libre, on doit constater que la plupart, et les principaux, sont peu peu revenus, ou peu prs, aux formes traditionnelles. C'est qu'apparemment ces formes s'imposent. Il est possible toutefois que le vers libre soit commode pour l'expression de certaines ides philosophiques, qui exigent l'emploi de mots absolument propres, et qui s'accommodent mal des peu prs ou des chevilles auxquelles la mesure et la rime condamnent parfois le pote Mais ceci ne peut tre qu'exceptionnel.

!

8.

Les vers de diffrentes mesures.

Nous avons parl plus haut du vers de dix syllabes et de ses deux csures. Les vers de neuf, onze et treize syllabes sont fort peu usits, malgr les potiques essais de Paul Verlaine on ne les emploie gure qu'en vue de la musique. Il semble que la csure doive les partager en principe en deux partie^ aussi peu ingales que pos:

lE RYTHMEsible, la plus courte tant la

33

de cette faon, d'une syllabe muette qui "ajouterait au premier hmistiche pour rtablir la symtrie dont l'oreille a besoin (1). D'autres csures ont t aussi employes, et, sans doute, le pote peut bien mettre la csure oii il voudra, pourvu qu'il ne la change un rythme pas de place au cours de la mme posie:

premire

csure

fait

peu prs

l'effet

:

une

fois adopt,

il

doit

y rester

fidle (2).

On a partag quelquefois

Et

ois parties gales (3),

nt monotone, et la Au-dessous de neuf syllabes, il n'y a plus de csure fixe, mais des accents mobiles. C'est le cas du vers de huit syllabes, qui emprunte prcisment toute sa valeur la mobilit de ses accents intrieurs. Tantt il en a deux, qui divisent le vers en trois lments, tantt il n'en a qu'un, qui partage le vers en deux; et toujours le rytlime est facile saisir, car si l'un des lments est long, c'est qu'il n'y en a que deux, et s'il y en ac'est qu'ils

le vers de neuf syllabes en mais cette coupe est singuliremusique seule peut l'admettre.

sont courts1

:

PIIra(t)

ses de rose, Qui, pareil les l'pouse, Visitez le lis du coteau, O surs des corol les vermeilles, Filles de la lumire, abeilles,II

Chastes buveu

1

1

I

I

Envolez-vous de ce manteau.I

i

A mesure que

les vers sont

plus courts,

ils

ont un

ractre plus rapide. Aussi les vers de sept et six syl-

Tournez, tournez, bons chevaux de bois. (Verlaine.) Los sylphes lgers s'en vont dans la nuit bruno. (Banville.) Dans ronil)rcaiiiour lie moi vibrent dos frissons d'amour. (Richkpin.) Jetons nos chapeaux et nous coiffons do nos serviettes, Et tambourinons de nos couteaux sur nos assiettes. (Scakron.)| 1 I I

I

Un Un Un Un

chagrinfrisson|

|

sourire sanglot

|

|

qui voudrait s'assoupir. qui fait mal et qui charme, en qui glisse une larme, qui finit en soupir.I|

]

|

(Greoh.)

niCT. DES RIMES

2

34

VERSIFICATION FRANAISE

labes ont-ils rarement deux accents intrieurs. Dans levers de sept syllabes, l'accent se mettra de prfrence sur la troisime ou la quatrime, pour la raison nonceToreille ajoute spontanment une syllabe plus haut muette l'lment le plus court pour rtablir la symhmistiche ti'ie. Le vers de six syllabes n'est qu'un:

d'alexandrin. Les vers de cinq syllabes et au-dessous n'ont gnralement plus d'accent du tout on court tout de suite:

la rime

(1).

amu(I) D'ailleurs les vers trs courts ne sont gnralement que des settes et s'emploient rarement seuls. Voir, dans les Odes et Ballades, le Pas d'armes du roi Jean , en vers de trois syllabes, et la Chasse duBurgraveet, dans les Orientales, les Djinns a, , on vers do huit et une succession rgulire de vers do toute mesure, depuis deux syllabes jusqu' dix. Voici d'autre part le fameux sonnet monosyllabique de Jules de Ressguier, qu'on a plusieurs fois imit, mais qu'on n'a pu galer; :

FortBelle,

Elle

Dort;Sort Prle! Quelle

MortlRoseClose,

4

LaBrise L'aPrise.

III

la

LA RIMEet fminines.

Rimes masculinesavonse l rsultedit

que

rime

tait

Vhomophonie de

la(1).

oyelle finale et des lments sonores qui la suivent

une premire distinction

faire entre les

imes masculines et les rimes fminines. La rime est fminine quand la syllabe finale accentue est suivie d^une syllabe muette (2), masculine dans le cas contraire (3).

rime fminine, il y a toujours un lment ft-ce qu'un e muet, la suite de la voyelle ^^ccentue dans la rime masculine, le plus souvent il ^^l'y en a pas. Mais alors, si l'homophonie se rduit la ^^oyelle, peut-on dire qu'il y ait rime? Thoriquement, ^^Biii pratiquement, non; autrement dit, la rime n'est ^^feas suffisante. Parl et imit riment plus que mal, vaincula

^^__ Dans

^Hlonore, ne

;

;

Des mots comme terne et ferme ne riment donc pas. Les finales en aient des imparfaits et des conditionnels ne sont naturellement pas fminines, les lettres ent ne comptant pas. (3) Cette dtinition tait d'autant plus fonde l'origine que l'e muet se prononait encore Icgrement. A la vrit, on no voit plus gure aujourd'hui en quoi chair et chaire par exemple, ou David et vide, se dis(1)

(2)

tinguent pour l'oreille la fin d'un vers. La distinction entre les rimes masculines et fminines est donc devenue en partie conventionnelle, puisqu'elle s'adresse parfois l'il plus qu' l'oreille. Si l'on ne tenait compte que de l'oreille, il faudrait qualifier de rime fminine toute rime dont le son ne se termine pas avec la voyelle accentue. Il est clair que pour l'oreille seule Jadis rimerait mieux avec prjudice qu'avec paradis, mieux mme qu'avec fils. Pourtant la distinction classique s'est maintenue. C'est que, pour les vers comme pour l'ortliograplic^ les mots ont une physionomie propre, la(|uelle on est accoutum, et qui en fait pour ainsi dire partie intoranlc on les voit en mme temps qu'on les eniond, et les adversaires les plus acliarns des conventions de la rime acceptent celle-l sans se douter que c'en est une.:

36

VERSIFICATION FRANAISE;

mdiocrement parlant et imilunl, gure mieux (1). On tolre bien la rime dieu et bleu cause du petit nombre des mots en eu, mais dieux et bleus ne riment plus. Il faut pourtant faire une exception pour leet rendu, trs

cas o les voyelles finales accentues constituent elles seules toute la syllabe, c'est--dire quand elles sont pr-

Eloa ri nie trs correctement cdes d'une voyelle avec nympha (2). Hors ce cas, la rime masculine ne com:

mencedonc

tre suffisante que;

si

une consonne sonoreil:

s'a-

joute la voyellequ'illa

et

s'il

n'y en a point la suite,c'est

faut

nomme

y en ait une devant consonne d'appui.2.

celle-l

qu'on

La rimela

riche.

Il

suit de l

que

elle seule, constituer ce

consonne d'appui ne suffit pas, qu'on appelle une rime riche,:

ainsi aim et bien qu'elle en soit l'lment essentiel charm, rendu et perdu sont des rimes trs ordinaires. La rime n'est proprement riche que lorsque la voyelle est

accompagne de deux consonnes sonores, qu'elles soient avant ou aprs espre &i pre, jadis et de profundis, joufflu:

Minerve et conserve (3). Quand il n'y a pas deux consonnes sonores ct de la voyelle, il faut deux voyelles pour faire une rime riche Eloa et boa, rendu et pendu. Toutefois, quelle que soit la richesse de la rime, elle ne peut tout de mme tre excellente que si elle ne pret superflu,:

(1) Gnie et folie mme, rimes fminines, riment assez mal, l'lment sonore qui suit la voyelle tant rduit un e muet. prcdes de voyelle autre que i; au (2) Peut-tre faudrait-l dire moins ne faut-il pas que 1'/ fasse diphtongue Eloa rime peut-tre suf::

fisamment avec pria, mais fort mal avec charabia. ou il n'y a pas de rime (3) Dans ce dernier cas, il n'y a pas de milieu du totit, ou la rime est oxcollcnte. Mais on voit aussi que dans la iilupart dos cas, et spcialement dans les rimes fminines, c'est la consonne d'appui qui fait la rime riche.:

LA

fil

ME

37

Iune mal

sente pas deux mots de mme espce, ou appartenant un suffixe ne saurait catgorie trop nombreuse faire une bonne rime, et admirable rime encore moins;

avec

table

qu'avec vnrable,

comme

habilement rime

iBiieux avecrespiration

tourment qu'avec utilement; admiration et

ne font qu'une rime mdiocre, ainsi qu'admi-

reront et respireront.

Toute rime trop facile est mdiocre, et c'est pourquoi on ne doit pas faire rimer ensemble des mots de mme racine et de sens voisins, comme dfait avec refait, ou ami avec ennemi. Mais la rime est admissible si les sens sont suffisamment loigns on peut donc faire rimer'

;

Kiniet

garde et regarde, court et secourt, fait, effet ei parfait, voire au besoin parjure et injure, perdu ei perdu, lustreillustre,

prendre et surprendre.

Les rimes banales, comme songe et mensonge, larmes et alarmes, sont galement mdiocres, car une bonne rime, en

mme tempsEn rsum,il

qu'elle satisfait lattente, doit procurer

aussi l'agrment de la surprise.faut

aux rimes deux qualits

:

richesse elil

raret; on peut y joindre aussi la sonorit, car

ne faut

pas abuser des rimes souides. Toutefois on n'oubliera pas

que l'excs en tout est un dfaut, que la raret extrme conduit au coq--l'ne, et la richesse extrme au calembour, et toutes les deux l'improprit des mots. Nous ajouterons encore qu'il faut viter de faii"ti rimer ensemble des sons longs et des sons brefs, des sons ouverts et des sons ferms, par exemple de faire rimer grceel place, trne et couronne, rle el parole;;

De rpter la mme rime trop courte distance De faire assoner la rime avec une syllabe fortement accentue du mme vers ou du vers suivant:

Aux Saumaises

futurs prparer des tortures (1);

(1) Comiiie aussi de faire assoner les premiers hmistiches de deux vers conscutifs.

38

VERSIFICATION FRANAISE

De faire assoner les rimes masculines et fminines qui se suivent. Enfin, il est lgant, et parfois ncessaire, de faire participer Tavant-dernier mot la rime, quand le dernierest un monosyllabe, comme de faire rimer amoureux avec par eux on pour eux, Attila avec il a ou elle a.

3.

La rime

et l'orthographe.

La rime tant faite pour l'oreille, il en rsulte que des mots qui ont la mme orthographe et une prononciation diffrente ne sauraient rimer ensemble. La rime mer et aimer, dite normande, a pu tre autorise autrefois par la prononciation (1); on ne saurait la tolrer aujourd'hui, d'autant plus que Ve est ouvert dans un cas et ferm dans l'autre (2). Si, au contraire, les mots ont la mme prononciation avec une orthographe diff('rente, la question est plus complexe. On a presque toujours admis que les lments qui prcdent. la lettre finale sont indiffrents, quand dis-je et prodige, clalauts et ils ne se prononcent pas temjis, vidence et danse sont des rimes qu'on a rarement contestes (3). En revanche, on s'est montr longtemps fort exigeant pour la consonne finale. On admettait l'assimilation de s, X etz, de (/ et t, de c et g, de m et n dans:

les tinfiles nasales, et c'tait tout

;

et

il

tait interdit

de

faire

rimer

un-

mot

consonne

finale avec

un mot qui

De mme crotre et paratre, lois et franais, et quelques autres. De mme, malgr l'usage constant de Victor Hugo, Amudis rimo assez mal avec paradis, ou Xerxs avec succs. (Victor Hugo va jusqu' faire rimer vit avec David.) La tolrance ne peut se fonder que sur le(l)f2)

nombre des rimes consonne linale sonore avec consonne d ap])ui mais la coniionne finale sonore a toujours plus d'importance que la consonne d'appui, et Amadis rime encore m eux avec fils qu'avec paradis :petit;

ccia rsulte de la dfinition(8)

mme

de la vime.

On

ne voitrai/p

'ciiidrc.

pas pourquoi on un forait pas rimer moindre et et oreille, et mme ouale et moite, on toile et squale.

mme

LA RIME

39

n'en avait pas. Ces exigences sont surannes. On s'est aperu que la consonne d'appui avait beaucoup plus d'importance que la consonne finale muette, et que sang, par exemple, rimait beaucoup mieux avec puissant qu'avec rang ou flanc. On a donc admis d'abord le mlange des consonnes autres que s, x et s. On est all plus loin, et, to-ut en respectant les scrupules que beaucoup de potes ont conservs sur ce point, on peut admettre que persan rime mieux avec puissant qu'avec roman, et aujourd'hui avec conduit qu'avec ennui : c'est la consonne d'appui qui fait de l'assonance une rime. Si bien qu'en dfinitive, de toutes ces conventions faites pour l'il, il n'y a plus qu'une rgle qui soit reste debout ou peu prs, c'est la rgle de Vs : encore est-elle fortement battue en brche, etil y a beaucoup de potes contemporains qui se soucient fort peu de faire rimer des singuliers avec des pluriels (1).

i

4.

La succession des rimes.

Depuis la fin du xvi sicle jusqu' nos jours, on a gnralement admis que les rimes masculines et les rimes fminines devaient alterner, et, quoique d'heureux essais aient pu tre faits en rimes d'une seuleespce, l'alternance prvaut encore aujourd'hui (2). Quand les rimes alternent deux par deux, on lesappelle plates ou suivies.

Onappelle rimes croises celles qui alternent uneune Manjuise, si moa visagetraits un peu vieux, Souvenez-vous qu' mon ge Vous ne vaudrez gure mieux.

;

A quelques

(Corneille.)

Quelques-uns font mme rimer, par exemple, picorent avec encore. il semble bien que la rgle de \'s soit en voie de disparatre brve ccliance. f2)0n ne peut mconnatre cependantle caractre un peu conventionnel de cet usage, d'autant plus que les rimes masculines consonne sonore, comme jadis, ressemblent beaucoup plus pour l'oreille aux rimes fminines qu'aux autres rimes masculines.(1)

En

tout cas

4

V E n s I r I c a tio

n fra na i se

Elles sont embrasses, quand deux riines (Fune espce sont enfermes entre deux rimes de l'autre:

Comme,

fermer ces pages inllc.xiblcs, Sur les trnes croulants, perdus par leur sauveur, La guerre s'est drosse, et j'ai vu, moi rveur, Passer dans un clair sa face aux cris terribles. (V. Hugo.)j'allais

I.es

libre,

rimes sont mles, quand la succession en est sauf l'interdiction de mettie la fjuite l'une de

l'autre

deux

finales

masculines ou fminines diffrentes

:

De

dtache. Pauvre feuille dessche, O vas-tu ? Je n'en sais rien. L'orage a frappe le chne Qui seul tait mon soutien. De son inconstante haleine. Le zphir ou l'afiuilon Depuis ce jour me promne De la fort la plaine.la tige

De

la

montagne au

vallon.

Je vais o le vent me mne,' .Sans me plaindre ou m'efl'iayer; Je vais o va toute chose, O va la feuille de rose, (Au.nau:,t.).. Et la feuille de laurier.

IV

LA LANGUE ET L'HARMONIE 1.

Les mots.

\.a vieille

thorie des mots nobles et des mois roturiers

t i

nous n'en sommes plus nous extasier sur l'usage que Racine a pu faire en vers du mot c/iien, et l'obligation o il s'est cru d'ajouter au lot une pithte noble pour le faire passer. On n'en aurait conclure pourtant que la langue de la posie oit la mme que celle de la prose. Ce n'est pas le lieu d'entrer ici dans le dtail; mais il y a une infinit de choses qui ne peuvent tre dites qu'en prose, et donc c ine inJinit de mots qui n'ont jamais figur et ne figueront jamais dans la posie srieuse. D'autre part, on trouverait encore des mots qu'on n'emploie pas en prose, et qui sont encore usits en posie, d'autres qui prennent en posie un sens qu'ils !4'ont pas d'ordinaire en prose, il faut convenir qu'il y n a fort peu, mais on peut c 1er forfait, coursier, mortels,lispani depuis longtemps, et

courroux, /n/men, fer, onde, nef, glaive, cit, etc., trpas luimme, et le singulier de dcombres et de pleurs.

2.ais ^^^Ma

Les licences potiques.

il n'y a pas seulement des mots, il y a aussi des faons de parler ou d'crire inusites en prose, et que la posie admet parfaitement. C'est ce qu'on appelle licences potiques. La plupart sont des archasmes, et les potes en usent de moins en moins; mais si quel-

ques-unes sont condamnables,nterdire toutes,

il

serait excessif de lesl'a

comme

Banville

prtendu.

VEnSiriCA TION FRA NA ISEEn voici d'abord qui touchent l'ortliographe. On peut toujours crire encore et encor, zphijr et zphire, mettre ou ter Vs certe, h mme dans certains cas (maisnon gure ni grce ), ainsi qu' beaucoup de noms en revanche jusques tend disparatre, propres nous-mme est choquant, et remord aussi. Quant la suppression de Vs aux premires personnes des verbes, je voi, je di, que Victor Hugo se permet encore, cette orthographe, fonde sur l'tymologie, tait lgitime autrefois en prose aussi bien qu'en vers aujourd'hui, elle n'est plus admissible. On remarquera que la plupart du temps les licences d'orthographe ont pour objet de faciliter la rime; ,;

:

CommentLeIl

se pourrait-il que de moi ceci vnt? chiffre de mes ans a pass quatre-vingt.

d'tre

va sans dire que celles-l n'ont plus gure de raison pour les potes qui ne respectent pas la rgle de Vs.

Voici d'autres licences (ou archasmes), qui touchent

la

grammaire

et qui

interdire, ni toutes

ne sont pas toutes non plus encourager:

Entre aiuc jours ternelsIl

et sort

des jours changeants.

De

convient pas faire une autre peur que celle o j'ai coutume.? es-tu

ne

me

Mais qu'importeCe

pas

le

grand aigle

?...

vieillard possdait dosest

champs de

bls et d'orge.

Le burg

aux lichens

comme

le glaive attx rouilles.

Car on voyait passer dans

la nuit,

par moment

..

3.

L'inversion.

Mais la principale de toutes les licences potiques, encore un Banville prtendra qu'il n'y en a pas. Comment n'y en aurait-il pas en vers, alors que la prose elle-mme en admet quelques-unes, et qu'on regrette parfois qu'elle n'en admette pas davan*c'est Vinversion. Ici

LA LANGUE ET L'HARMONIEl^ptage? Lavrit est

43

tout particulier, qui est

que l'inversion a souvent un charme le privilge de la posie, mais qu'il ne faut en user qu'avec beaucoup de sobiit. [-es inversions taient beaucoup plus nombreuses autrefoisqu'aujourd'hui, et souvent pnibles; elles servaient surtout renforcer la csure, c'est--dire marquer le rythme avec plus de nettet. Nous avons vu qu'une des

modernes ont aU'uibli csure tait prcisment d'conomiser les inversions. Mais conomiser n'est pas supprimer.raisons pour lesquelles les potesla

L'inversion

du complment

indirect,

comme:

celle

du

rgime de

l'adjectif, n'a

pas cess d'tre usite

peut devenir aux curieuM fcheue.

IElleCelle

Une goutte de sang

tait

sw

lui tombe.

Chacun son

pilier s'adosse et tient sa lance.

du sujet:

est plus rare, hors le cas

o

la

prose

l'admet

Par qui furent

L'histoire est l ce sont toutes les panoplies jadis tant d'uvres accomplies.:

Enfin, on admet trs bien l'inversion du complment dlerminatif du sujet, et mieux encore de celui du rgime direct, la condition qu'il y ait au moins un mot entre le rgime et son complment, quand ils sont dans le mme hmistiche:

Restons-y. Nous avons du monde atteint le

les

bornes;

mieuxsoit

^^H rect^^^B:

^^Boccupe^^^K

est encore que dans le premier hmisticlie, et que le second hmistiche tout entierle:

complment du rgimele

di-

rgime

Avoir du combattant

l'ternelle attitude.(1).

Regardaient du couchant la sanglante rougeur

1) Ce sont l des formes proprement que Victor Hugo et mieux aim dire, si

classif|Uos etla

il

faut convenir:

rime

l'avait

permis

Regardaient

la roiigcin-

sanglante du couchant.Il

I

Il

va sans

dire qu'il

y a des mots qu'on no peut pas sparer.

y a aussi

44

VERSIFICATION FRANAISELes autres inversions en principe doivent tre vites. n'crira donc pas avec Malherbe:

On

Mais mon me qu' vous ne peut tre asservie,ni avec VolLaireJe n"ai pu de:

monfils

fils

consentir la mort,

parce que derect;

mon

est

complment d'un rgime:

itidi-

mais on Ala

dirait fortfils

correctementje n'ai

mort de mon

pu consentir.

4.

L'harmonie. est

Un

heureux choix de mots harmonieux

sans

contredit la premire condition de la posie, et s'il y a des mots qui ne peuvent pas figurer en vers cause du sens qu'ils expriment, il y en a d'autres qui doivent

galement en tre bannis, cause des sons dont ils sont forms; car c'est la qualit des sons qui, en deliors du rythme, constitue essentiellement Yharmonie. Non qu'il y ait des sons bannir du vers aucun son par lui-mme n'est contraire l'harmonie; ce sont les groupes de sons qui souvent sont durs et dsagrables l'oreille. Or cela tient presque toujours ce que les mmes sons ou des sons analogues (nasales, gutturales, etc.) sont rpts plusieurs fois dans un espace trop court. Le principe et ceci rsume tous les i'ondamehtal de l'harmonie conprceptes particuliers qu'on en pourrait donner:

des cas o la prposition de n'annonce pas un complment, et Th. Gautier pouvait bien railler les inversions classiques dans sa formule clbre :Qui de chemia suit son petit bonhommenaisici;

pas du tout complment de petit bonhomme c'est petit bonhomme qui est une apposition chemin; or c'est cela seul qui rend l'inversion ridicule, si bien que la raillerie de Th. Gautier (tait amusante, mais sans porte. cheminn'est

.

LA LANGUE ET VHAHMONIEsiste introduire la plus

45

grande varit possible dans

la

succession des sons qui forment les syllabes (1). Ce principe semble en contradiction avec ce que l'on sait de Vharmonie imitative, qui essaye d'tablir un rapport plus intime entre les mots et les choses, en repro-

duisant les bruits naturels par la rptition des mmes lettres, gnralement des consonnes [allitration), quelquefois des voyelles {assonance):

Se mlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.

Le

fleuve grand bruit roulefrais

un

flot

rapide et jaune.:

Un

parfum

sortait des toufTes d'asphodle

I

Les

souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

I

Sans doute l'harmonie de ces vers est incomparable mais il en est prcisment de l'hai-monie imitative comme du. rejet, qui est en contradiction avec les lois du rythme, et qui pour ce motif mme produit d'heureux effets, mais ne les produit qu' la condition qu'on n'en abuse pas. Faut-il dire encore que l'exception;

confirme la rgle? Au surplus, l'harmonie imitative est spontane, car elle se fonde, en dfinitive, sur l'onomatope, qui a Jou un rle plus considrable qu'on ne croit dans la cration mme du langage. Mais si elle est excellente quand elle est spontane, elle ne vaut plus rien quand elle se transforme en procd l'allitration perptuelle ou simplement frquente ne peut produire qu'une posie artificielle et fatigante, et c'est folie que de vouloir fonder l'harmonie sur l'allit:

ration.

Wilhem Tnint, a fort judicieul'harmonie imitative ce qu'il a appel Vharmonie figurative, qui peint par des mots tout autre chose que le bruit. Cela est fort difficile dfinir, mais

Un

prosodiste oubli,

sement oppos

(1) Et particulirement maintenir une proportion normale entre les voyelles et les consonnes.

46

VERSIFICATION FRANAISE

on le comprendra, par l'opposition de ces deux vers, l'un de Boileau, l'autre de Victor Hugo:

Le moment o

je parle est dj loin de moi.le soir.

Les grands chars gmissants qui reviennent

extrme du premier, la majest grandiose du second sont d'excellents exemples d'harmonie figurative. Beaucoup de rejets ou de coupes diverses, la longueur ou la brivet des vers, particulirement pourraient en fournir d'autres dans La Fontaine exemples; mais ici nous entrons dans le domaine de

La

rapidit

et lenle

,

l'art

pur

:

ni prceptes ni conseils n'ont plus rien

y

faire.

V

LES STROPHES1.

Dfinitions.

Les longues suites d'alexandrins rimes plates ou croises conviennent particulirement aux sujets graves; les suites de vers plus courts ou de dift'rente me-

i

aux sujets lgers. La posie lyrique ne s'accommode bien ni des unes, ni des autres; il lui i'aut une forme potique spciale, intermdiaire, relcilivL'inenl. fixe, mais dont la varit puisse traduire aismont les motions varies du pote, une foi'me dont lalluie soit tantt rapide, tantt lente, acre comme une llrche, ou large comme un lleuve 'est ce qu'on trouve dans les systmes limits forme:

sure, les rimes mlres, conviennent

qu'on appelle les strophes (1). donc qu'une strophe (2)? On se tromperait singulirement si l'on pensait qu'une combinaison de vers de toute mesure en nombre quelconque puisse constituer une stro[)he. A ce compte, il y en aurait un nouibre inllni. Mais la plupart des combinaisons possibles seraient mauvaises, parce qu'elles ne seraient pas viables, n'ayant pas de rythme saisissable l'oreille. On en a d'ailleurs essay des milliers, et il s'en fautfixeQii't,'st-ce

(1) AiiJr Chriicr et, aprs lui, Aug. Barl/ter et quelc|ues autres ont appliqu la satire une coniljinaisou suivie d'alexandrins rimes t'niinincs et d'octosyllalies rimes masculines, qui est intermdiaire entre ils l'ont appele iamOes, par le vers hroque et la strophe lyri((uo comparaison avec les satires ianibiquos d'Archiloque. on a dit slance plutt que strophe. Strophe a pr(2) Aprs Ronsard, valu chez les romantiques et leurs successeurs depuis on a rei)ris stance, qui est moins ambitieux, et convient mieux aux strophes courtes, presque::

peules employes aujourd'iiui.

48

VERSIFICATION FRANAISEPourdfinir la strophe,

qu'elles soient toutes bonnes.

nous reprendrons, en et nous dirons Une strophe est une:

la modifiant, la dfinition

du vers,

suite

de vers soumise un rythme

dtermin.Et, en effet, il en est de la strophe comme du vers; et, quoique les strophes courtes soient beaucoup plus usites que les vers courts, entre la composition de la strophe et celle du vers il y a des rapports intimes. D'une part, les vers sont comme les syllabes de la strophe, et le nombre des vers est limit dans la strophe comme celui des syllabes dans le vei's les strophes composes d'alexandrins peuvent avoir jusqu' six ou sept vers, les strophes de vers plus courts peuvent aller:

jusqu' douze.D'autre part, comme les lments rythmiques du vers, partir de cinq ou six syllabes, ne sont pas les syllabes elles-mmes, mais des groupes de syllabes termins par des accents, et distribus de part et d'autre de la c-

quand il y en a une, ainsi les lments rythmiques de la strophe, partir de cinq ou six vers, ne sont pas les vers eux-mmes, mais des groupes de vers termins par des rimes pareilles, qui sont comme les accents de la strophe, et spars les uns des autres par une ponctuation, qui en est comme la csure (i). Enfin, de mme que le sens s'achve d'ordinaire avec le vers sur l'accent final que l'oreille attend, de mme la rime finale de la strophe, attendue galement par l'oreille, marque la fois la fin du sens et la fin du systme. Ainsi la strophe forme un tout harmonieux, car si les lments sont spars par la ponctuation, ils sont en chans par les rimes. Ce tout est mme plus parfait que celui que forme un vers, car, outre qu'au vers il faut unesure,

(1)

On puut mme

strophe,

comme dans

ajouter qu'il peut y avoir deux csures le vers.

Jans

la

LES STROPHESrime,la

49

vers, et les rejets sont frquentsplie l'autre

pense ne peut pas toujours s'achever avec le les rejets d'une stro:

sont extrmement rares, et il faut des raisons bien puissantes pour qu'ils ne soient pas choquants. Une srie de strophes identiques constitue une ode ou un pome lyrique. On peut aussi dans un long pome employer des sries, alternes ou non, de strophes de systmes diffrents, car les combinaisons diverses des strophes doivent correspondre la diversit des ides ou des sentiments qui peuvent se partager l'me du pote. On peut encore alterner une une des strophes de systmes diffrents. On peut en un mot mettre dans

un pome

entier

un rythme comparable

celui

du vers

et celui de la strophe (1);

mais on ne peut pas plus y emer des strophes quelconques en dsordre qu'on ne peut, dans une strophe, faire succder les vers et les rimes dans un ordre quelconque.2.

I

Les diverses espces de strophes.

-Nous allons passer en revue les principales combinaisons des strophes. On appelle isomtriques ou isomtres celles qui sont formes d'une seule espce de vers, htromtriques celles qui en admettent deux ou plus. Mais les combinaisons de plus de deux espces sont rarement heureuses, car la trop grande diversit des vers impose l'oreille un surcrot d'efoit fatigant ou elles ne sont pas symtriques, ou leur symtrie est trop complexe. Les longues strophes mme n'admettent gnralement qu'une seule espce de vers.:

r.es

drins rimes plates, avec arrtdistique.

strophes de deux vers ne sont que des alexandu sens aprs chaque

(l) Cf. le

Napolon II de Victor Hugo.

oO

VERSIFICATION FliANAISE

Les strophes de trois vers ou tercets sont construites sur une seule rime; ou bien le vers du milieu de chaque strophe rime avec le premier et le dernier de la suivante, et l'ensemble se termine par un vers isol c'est le rythme de Dante, tena rima ou rimes tierces.:

Les strophes de quatre vers en vers de mme mesure sont rimes croises ou embrasses (voyez les strophes cites p. 39 et 40). Quand les rimes sont embrasses, l'ordre des rimes est renvers d'une strophe l'autre (1). On fait aussi des quatrains en alternant des vers pluslongs avec des vers plus courts, les rimes tant gnralement croises:

La pauvre

fteur disaitIl

Ne

au papillon cleste fuis pas! : :

:

Vois

comme

nos destins sont diffrents Tu t'en vas

je reste

;

(V.

Hugo.)

Ou bien un;

vers plus court sera

combin avecla tin

trois

vers plus longs, et plac de prfrence strophe (2);

de

la

Sa voix aigre sonnait comme une calebasse Ses ijuolibets mordaient l'orateur au cur chaud mis l'me la plus basse Ils avaient, insenss (V. Huoo.) Au fate le plus haut:!

On combine rarement trois vers courts avec un long. D'autres mlanges sont galement possible-, et cela avec des vers de toute longueur c'est le quatrain qui admet le plus grand nombre de combinaisons, parce qu'avec sa brivet tous les rythmes sont aisment saisissables :

tontes les fois que des strophes commencent el mme espce mais le cas est rare en dehors des quatrains. En gnral, on prfre commencer la stroplie par une rime fminine, afin de la terminer par une rime masculine, dont le son plein marque mieux la fin simultane de l'ide et de la stiojihe. (2) Quand les vers d'une stroplie sont de longueur diffrente, les pli\s petits iircdent quel(|uefois et amnent les plus grands: mais en(1) Il

en est de

mme

finissent par des rimes

de

;

gnral les plus courts se mettent i la

tin,

pour rsumer et conclure.

LES STROPHESl'oreille-

mais

les meilleures

combinaisons sont celles

huit syllabes ou celui de l'alexandrin avec le vers de lments de la strophe de six, car il est bon que les simple. C'est pour ce soient 'entre eux dans un rapport gnralement seul. motif que le vers de sept syllabes va

ncessairement trois rimes La strophe de cinq vers a peuvent se suivre que lorspareilles. Ces trois rimes ne embrasses par les deux autres, combi^ qu'elles sontelles sont croises naison assez rare. Le plus souvent, de manire que deux seulement puisavec les autres forme ordinairement un sent se suivre, et l'ensemble formule ab aab ; on a et un tercet, suivant la distique rarement ahhab. Cette strophe est aussi aah ah, et plus fait bon gnralement isomtre, mais un vers plus courteffet

la suite de quatre alexandrins!:

:

filles Hlas que j'en ai vu mourir de jeunes il faut une proie au trpas C'est lo destin des faucilles; faut que l'herbe tombe au tranchant!;

n

Il

quadrilles faut que dans le bal les foltres Foulent des roses sous leurs pas.

("V.

Huao.)

divise en La strophe de six vers est presque toujours deuxteicets,lisensembleparlarimedeleurderniervers. strophe de la page 3.3), Elle peut tre isomtre (voyez la en offrent un beau spciet les Stances Tircis, de Racan, men en alexandrins toutefois, quand on emploie l'alexanvers on termine volontiers chaque tercet par un;

drin,

plus court

:

quand il btissait de sa main colossale, Pour son trne, appuy sur l'Europe vassale, Co pilier souverain, Ce bronze, devant qui tout n'est que i)oudre et Sublime monument, deux fois imprissable.

Oh

!

sable.(V.

Fait de

g-loire et d'airain...

Hugo.)

Souvent aussi un seul tercet est termine par un versplus court.

VERSIFICATION FRANAISEDors, nous tirons chercher ce jour viendra peut-tre Car nous t"avons pour dieu sans t'avoir eu pour matre Car notre il s'est mouill de ton destin fatal,: !

!

Et, sous les trois couleurs

comme

Nous ne nous pendons pas

sous l'oriflamme, cette corde infme(V.

Qui t'arrache ton pidestal.

Hugo.)

Ou bien encore(in

de laL

deux vers plus courts sontruni.s la strophe, sans que l'ordre des rimes soit changles::

*

-

se perdent ces noms de matres de la terre, D'arl)itres de la paix, do foudres de la guerre Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs,

Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que la fortuneFaisait leurs serviteurs.Il

(Malherbe.)

mlanger des vers courts un ou deux vers plus longs. De toute faon, les meilleures comest plus rare de

binaisons sont toujours celles de l'alexandrin avec le vers de huit syllabes ou celui de six. Nous signalerons pourtant la jolie combinaison que les romantiques ont reprise aprs les potes du xvi* sicle, et o les tercets sont composs de deux vers de sept syllabes enclavant

un

vers de trois

:

Sarah, belle d'indolence, Se balance Dans un hamac, au-dessus Du bassin d'une fontaine.

Toute i)lciiie D'eau puise l'Ilissus

(1).

(V. Hugo.)

trois rimes, tantt

vers, plus rare, est compose; sur d'un quatrain suivi d'un tercet abab, aab; chcb. ccb, tantt d'un tercet suivi d'un quatrain Mais la meilleure forme est aab, ccch, drive du sixain,

La strophe de sept

:

:

plutt que aaab, ccb.

(1) Ici encore les deux tercets sont enchans parla rime finale. Voici pourtant d'autres combinaisons, assez rares abba, ce (voyez les ContemII, xxvm), et ab, ab, ab (voyez les Hayons et les Ombres, xxxix). Les stances libres sur deux rimes de Namouna et autres pomes de Musset n'ont pas une forme proprement lyrique.:

plations,

La strophe de huit v.ers ne peut tre compose de deux quatrains juxtaposs que si elle se termine par un* refrain. Hors ce cas, deux quatrains lis seulement par lesens ne font pas vritablement une stroplie il faut encore qu'ils soient lis par la rime, ce qui ne peut gure abab, se produire qu'avec les combinaisons suivantes:

:

cccb et aaab, cccb.

Un

vrai sire

O

Chtelain Laisse crire

Le vilain Sa main digne. Quand il signe,;

Egratigne

sont, enfants du Caire, Ces flottes qui nagure Emportaient la guerre Leurs mille matelots ? Ces voiles, o sont-elles, Qu'armaient les infidles, Et qui prtaient leurs ailes

Le

vlin.

(V.

Hugo.)

A

l'ongle des brlots ?

(V.

Hdgo.)ccb,

On

trouve aussi la strophe

tripartite

:

aab,

cb.

Toutes ces strophes sont dj trop longues pour n'tre pas en vers courts, et gnralement isomtres. Signalons cependant une jolie combinaison du deuxime type:

Comme uti vain rve du matin, Un parfum vague, un bruit lointain,C'est je ne sais quoi d'incertain Que cet empire :

Lieux qu' peine vient clairer Un jour qui, sans rien colorer, A chaque instant prs d'expirer, Jamais n'expire (1).

(C.

Delavigne.)

La strophe de neuf vers est assez rare. On la fait le plus souvent en ajoutant au sixain un troisime tercet, li aux prcdents par la rime du troisime vers. Il y a d'autres formules, dont les principales sont abab, ccdccl, et abab, cdccd, qui font du neuvain une sorte de dizain diminu.

La strophe de dix

vers,

gnralement en octosyllabes.

1) Il ne faut pas confondre les stroplios de luiit et di.v vers avec les huitains et dizains de l'ancienne posie, qui ont servi particulirement former les couplets des ballades; on en parlera plus loin.

V E H S IFICATIO N F RINAI S Ea toujoui's partag avec les stances de quatre et six vers On l'a compose quelquefois de deux tercets suivis d'un quatrain, mais la disposition inverse estde beaucoup prfrable etaprvalu. On a hsit galement sur la disposition des rimes. La strophe la plus usite au xvu sicle tait peut-tre celle qui a lala faveur des potes lyriques.

forme ahba,

ccd, aie.

Flambeau dont

la clart fconde;

Fait vivre et mourir tous les corps Qui, sans puiser les trsors, Ne cesses d'enrichir le monde Doux pre des fruits et des fleurs, Qui, par tes fertiles chaleurs, Achves leur vive peinture. Eternel arbitre des jours.;

BrillantSoleil,

poux de la natiire, adore Dieu qui gouverne ton cours.

(Godeau.)

Cette forme de strophe se rapproche singulirement du sonnet peut-tre n'est-elle que le sonnet amput;

d'un quatrain; peut-tre s'est-elle ainsi constitue parcequ'c l'origine on faisait souvent la strophe d'un distique entre deux quatrains, ce qui n'est plus du tout une strophe. Mais, les tercets une fois adopts dfinitive-

lors,

ment, la symtrie entre eux finit par s'imposer; ds pour que la dernire rime ne ft pas de mme espce que la premire, on renona d'autre part au quatrain rimes embrasses. On eut ainsi la forme dfiniahah, ccd, eed. tive, et qui seule a survcu:

Nil a vu sur ses rivages Les noirs habitants des dserts

Le

Insulter par leurs cris sauvages L'astre clatant de l'univers. Cris impuissants fureurs bizarres!

I

Tandis que ces monstres barbares Poussaient d'insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrire. Versait des torrents do lumire Sur ses obscurs blasphmateurs

(PojmcNAN-.)

On

voit

que

les tercets seuls

Le quatrain est

comme un

sont lis par la rime. pidestal qui Ifs porte; ou

LES STROPHESplutt, puisqu'on

55

compare volontiers

la

strophe un

oiseau, c'est comme le corps de la strophe, au-dessus duquel se dploient les ailes symtriques.

On a essay de faire des strophes de onze vers, soit en ajoutant un vers au quatrain de celle de dix, soit en triplant la rime double d'un des tercets mais la seule cration vraiment belle qui ait t faite en ce genre est la strophe de douze vers, que Victor Hugo constitua en triplant les deux rimes doubles des tercets, transforms ainsi en quatrains toujours symtriques. La strophe a acquis ainsi une envergure tonnante.;

Oh demain, c'est la grande chose De quoi demain sera-t-il fait? L'homme aujourd'hui sme la cause, Demain Dieu fait mrir l'effet.!

!

C'est le

Demain, c'est l'clair dans la voile, nuage sur l'toile, C'est un tratre qui se dvoile,C'est le blier qui bat les tours,

C'est l'astre qui

change de zone.:

C'est Paris qui suit liabylone Demain, c'est le sapin du trne,

Aujourd'hui, c'en est le velours

Cette strophe n'a donc, elle aussi, que cinq rimes. Il ne semble pas qu'on puisse dpasser dans une strophe viable, mme en vers courts, ni le chiffre de cinq rimes, ni celui do douze vers.

VI

LES POMES A FORME FIXE

Une pense fine ou dlicate, madrigal ou pigramme, peut s'exprimer d'une faon complte par un distique, nn quatrain ou un sixain; mais ce ne sont pas l proprement des pomes forme fixe, pas plus que l'lgie, la satire .ou la fable. Ces formes appartiennent la littrature plutt qu' la versification. L'acrostiche non plus n'est pas un pome forme fixe, tant une pice de vers indtermine, dans laquelle les initiales runies de tous les vers forment un nom ou une phrase mais on peut d'ailleurs faire un pome quelconque en forme d'acrostiche. La terza rima est galement un pome de longueur indfinie nous en avons dit un mot propos du tercet.Enfin, nous ne dirons rien ici de certains pomes forme fixe qui semblent plutt appartenir l'histoire, ou qui mme ne sont gure que des curiosits littraires,;:

commetriolet',

le rondel, le chant royal, le lai et le virelai, la sex-

line, la glose et le

de

la villanelle,

pantoum; nous parlerons seulement du du rondeau, de la ballade et sur-

pomes qui vritablement usit, le seul qui ne semble pas encore tomb ou prs de tomber en dsutude, ayant trouv depuis un sicle des potes remarquables pour le remettre en honneur et l'y maintenir.tout du sonnet, le seul peut-tre de tous cessoit

1.

Le

Triolet.

S

Le TRIOLET a huit vers sur deux rimes, le quatrime rptant le premier, les deux derniers rptant les deux

LES POEMES A FORMEpremiers:

l'IXE

57

il

n'y a donc, en fait,

que cinq vers abaa, abah.:

Le premier jour du mois de mai Fut le plus heureux de ma vie. Le beau dessein que je formai Le premier jour du mois de maiJe vous vis et je vous aimai Si ce dessein vous plut, Sylvie, Le premier jour du mois de mai Fut le plus heureux de ma vie.:

!

2.

La

Villanelle.

La VILLANELLE est coniposc d'un nombre impair de quatrain. Le premier et le dernier vers du premier tercet, qui riment ensemble, se rptent alternativement pour terminer ch;icun des autres, oi ils riment avec le premier vers, et ensemble pour terminer le quatrain final. Tous les seconds vers riment ensemble,tercets suivis d'unest construit sur deux rimes. Tel est du de lajolie pice de Passerai que voici, et qui a depuis servi de modle, l'exclusion des autres.et ainsi le

pome

moins

le tj^pe

J'ay perdu ma tourterelle. Est-ce point elle que j'oy ? Je veux aller aprs elle.

Tu

regrettes ta femelle;:

HlasSi ton

aussy fa3-jc

moy

:

J'ay perdu

ma

tourterelle.

amour

est fidle,

Aussy

est ferme

ma

foy

:

Je veux aller aprs

elle.

Ta

plainte se renouvelle;:

Toujours plaindre je me doy /'ay perdu ma lourtercUe.

En ne voyant plus la belle, Plus rien de beau je ne voy Je veux aller aprs elle.

:

Mort, que tant de fois j appelle, Prends ce qui se donne toy J'ay perdu ma tourterelle, Je veux aller aprs elle:

VERSIFICATION FRANAISE 3.

Le Rondeau.

Le RONDEAU a treize vers, gnralement de dix sylladeux rimes, dont une se rple huit aahba, aab, uabba. Les premiers mots fois, l'autre cinq du premier vers doivent se rpter, en dehors de la rime, la fin du tercet et la fm du rondeau. On sait que Benserade, pour complaire Louis XIV, qui lui en avait suggr l'ide, a mis en rondeaux les Mtamorphoses d'Ovide. En voici un spcimen bizarrebes, construits sur: :

DEUCALION ET PYRRHAils ne s'attendaient guro De repeupler l'univers solitaire. Deucalion et Pyrrha seuls restaient, Et par-dessus leurs ttes ils jetaient, Non sans horreur, les os de leur grand'mre. Simples cailloux en langage vulgaire taient les os sur la foi du mystre, Le grand dbris du monde ils rajustaient A coups de pierre.

A.

coups de pierre

;

Tous deux avaient leurs pareils refaire. Qui n'tait pas une petite affaire. De leur travail, comme ils s'y comportaient, Corps, ttes, bras, mains, pieds, jambes sortaient. Us firent l ce qu'on ne voit plus faire

A

coups de pierre.

Un autre rondeau, appel rondel, a aussi treize vers sur deux rimes un quatrain embrass, abba ; un quatrain crois, abab, qui se termine par les deux premiers vers du premier quatrain un quatrain embrass, abba, qui se complte par le premier vers du rondeau, rpt seul.:

;

4.

La

Ballade.

La BALLADE se compose de trois couplets et demi conssur les mmes rimes. Chaque couplet, divis en deux, comprend gnralement huit veis de huit ou dixsyllabes sur trois rimes abab, bcbc, ou dix vers de dixtruits:

LES POMES A FORME FIXEsyllabes sur quatre rimes:

59

abab, bccdcd; c'est le huitain

et le dizain de l'ancienne posie. Les trois couplets de vers, qui sert de la ballade se terminent par le

mme

refrain.

Le demi-couplet final, qui porte le nom 'envoi, commence gnralement par le mot Prince, ou un mot quivalent, et i-eproduit la disposition de la seconde moiti des couplets, avec les mmes rimes et le refrain. La ballade a donc en tout vingt-huit vers sur trois rimes ou trente-cinq vers sur quatre rimes (1). A dfaut de ballades, qu'on pourra trouver dans La Fontaine ou dans Banville, voici du moins des spcimens du huitain et du dizain, qui ont t pendant fort longtemps un des cadres prfrs de l'pigramme :

DE SOY-MESMEPlus ne suis ce que j'ay est, Et ne le saurais jamais astre Mon beau Printemps et mon Est Ont faict le saut par la fenestre.:

Amour,Jet'ai

tu as est

mon

maistre,

servi sur tous les dieux. O si je pouvais deux foys naistre Comme je te servirois mieulx !

(Marot.)

PITAPHE DE MOLIRESous ce tombeau gisent Plante et Trence, Et cependant le seul Molire y gt. Leurs trois talents ne formaient (ju'un esprit (2), Dont le bel art rjouissait la France. Ils sont partis, et j'ai peu d'esprance De les revoir. Malgr tous nos eil'orts, Pour un long temps, selon toute apparence, (La Fontaine.; Trence et Plaute et Molire sont morts.(1) Une autre forme de ballade, qui n'est pas soumise aux mmes exigences de rimes, et qui est en ralit la forme primitive de ce pome s'est conserve en Ecosse et en Allemagne, o elle a t reprise par les romantiques, aprs Millevoye. Elle j)rtendait reprsenter sous une forme nave des lgendes et des traditions populaires, et n'avait .i)liis gure de commun avec la ballade classiiiue que l'emploi du refrain encore Victor Hugo s'en est-il affranclii. Cette forme n'a pas survcu aux potes romantiques qui l'ont employe;

(2)

Cette disposition de rimes est irrgulire.

VEliSlFlCA riON

FRANAISE

CONTRE LA HARPECe petit homme son petit compas Veut sans juideur asservir le gnie Au bas du l'inde il trotte petits pas. Et croit franchir les sommets d'Aonie. Au grand Corneille il a fait avanie Mais, vrai dire, on riait aux clats De voir ce nain mesurer un Atlas Et, redoublant ses efforts de pygmo, Burlosquement raidir ses petits bras, Pour touffer si haute renomme:!

(Le Brun.)

5.

Le Sonnet.Il

T-e

SONNET, d'origine italienne, a quatorze vers.

est

compos de deux quatrains rimes embrasses, construits sur les mmes rimes, et de deux tercets, o la disposition des rimes a vari. Auxvi^ sicle, les tercets sont gnralement symtriques, comme dans la sti'ophe de six vers; la disposition est donc la suivante abba, abba,:

sous l'influence de la strophe de dix vers pratique cette poque, on prit l'habitude de faire rimer le troisime vers du premier tercet avec le second vers du deuxime tercet; on eut ainsi abba, abba, ccd, ede. Cette forme la disposition suivanteccd, eed.:

Au

xvii^ sicle, peut-tre

a prvalu et quoique le grand succs de la strophe de dix vers tercets symtriques ait contribu faire revivre la disposition antrieure, nos principaux sonnettistes prfrent gnralement la seconde. D'autres liberts ont t prises avec les rgles du sonnet, comme de construire les quatrains rimes croises ou sur des rimes diffrentes, mais alors c'est un pome de quatorze vers, ce n'est plus un sonnet. Ajoutons que le sonnet n'admet ni mdiocrit, ni aucune espce de ngligence. Enfin l'ide essentielle du sonnetdoits'exprimer dansle dernier vers, qu'on appelait autrefois la chute ; c'est pourquoi les;

sonnettistesle

commencentle

dernier vers. Outre

volontiers leurs sonnets par sonnet que nous avons cit . la

LES POMES

A F OU MIC l'JXE

01

page 34, nous donnerons ici, pour terminer, un des sonnets les plus fameux de J. M. de Heredia:

Comme ua

vol de gerfauts hors du charnier natal, Faligus de porter leurs misres hautaines, Palas de Mogiier routiers et capitaines De Partaient, ivres d'un rve hroque et brutal.Ils allaient

conqurir le fabuleux mtallointaines,

Que Cipango mrit dans ses minesEtles

Aux

vents alizs inclinaient leurs antennes bords mystrieux du monde occidental.

soir, esprant des lendemains piques, L'azur phosphorescent de la mer des tropiques Enchantait leur sommeil d'un mirage dor;

Chaque

Ou, penchs l'avant des blanclies caravelles, Ils regardaient monter dans un ciel ignor Du fond de l'Ocan des toiles nouvelles.

DICTIONNAIRE DES RIMESABRVIATIONS PRINCIPALESa.

DICTIONNAIRE DES RIMESmil.

63

DICTIONNAIRECOMPLET, MTHODIQUE ET PRATIQUE

DES RIMES FRANAISES

a,

verbe

ala,

hasard

camlia, planle gardnia, piaule malaria, fivre av Maria, prireparia {Inde) maestria, /". mal rise,

lliuya,lia,

arbre(4

(3(5

gna

ba

ca

alina boa, serpent (2i-a,

ou

ia

acacia, arbre fantasia, /.allluia,til.

dahlia, plante

tapioca [3] coca, /"., plante moka, caf inca [t'rou) polka, /"., danse

3* personne da aingnller dn prtrit 1) Ajouter chaque srie la Voir aussi des verbes en er ; suppla, cra, etc. ; choua, loua, etc. mots en a et at consonne muette. (lettre), (pr;>.), ha! ah! Uni.); ah! ah brouhaha, cahin-caha, t) a. cobaea {6o(.), nympha (o/.), miscellanea djemaa [m. ar.); Nausicaa; (coUectan-, litt.). pica (-, bot.), althaea [bot.); Gouda, Gaea, La, El Guipuzcoa, Goa, Antigoa, Gola, Nouma, Rlia, Andra, Thrasa; pouah Papoua; tamandua (soo2.), Delagoa, Eloa, Samoa, Bidassoa; voluntas tua; Gargantua, Nantua. fit

les

!

1

sdia [sige papal), cardia [coiff.], 3) charabia, tibia, (anat.), tafia (ra-, liqueurs), loggia (arch.), rgalia (cigare), juvenilia, tnia (ver solit.), sopia (encre), aria (embarras), varia, opcra sria, gloria (lit. et boisson), noria (agric), Victoria (voit.), quassia (pharm.), razzia plantes : aralia, {pillage), tliapsia (pAarni.), raa (Turquie), quia; magnolia, ratanliia, gloxiiiia, zinnia, bgonia, paulownia, ptunia, coIschia, chlaria, araucaria, hortensia, ixia, fuchsia, opuntia, squoia. Civiia Vecchia, Hercdia, Glodia, Borgia, Lia, Allia, Julia, Christiania, Calpurnia, Olympia, Arya, Beccaria, Libria, Andr Doria, Pretoria, Brescia, Laetitia, Terentia, Garcia, Porcia, Alsia, Bastia, Hestia, Batavia, Sylvia; Bahia, Himalaya, Maa, Freya, Tarpia, Goya.dia[int.),

chchia

4)

drilla (taur.);.5)

Bianzanilla (vin), camarilla (coterie), gurilla (coj-ps franc), quaaoria, Orcagna; et les prtrits correspondants.

(yteait), rester baba, mastaba (ant. cV/.), macouba (lahac), simarouba (arbre), prima gam))a (rfanse), carambal (juron csp.), (Ironipetle), anguis in hcrba, novissima verba, acta non verba, tromba Kaaba, Ali-Baba, reine de Saba, casba (fort arabe), isba (Hiissie).

bah! baba

Cuba, Juba, Galba, Rosalba, Colomba.UtCT.I)r..S

HIMBS

.

A (rhu-mcmazurka,cha/".,

66

danse

(1

alpha, lettre gr.

(4

l, arft).,par-,

gaas'ha, bacliagha, ar.(2

eldel, au-, parhalte-, qui vavoil, re-, hol

schah de Perse pacha, padiscliahda

Malaga, vin,

gof/.

alpaga, toffe/'..

falbala gala, fte

armada,

flotte

omga,ja

lettre gr. (5

rsda, plante vda, lut. hhid. oui-da, nenni-da vranda, galerie

smala, /"., m. ar. Marsala, vin, gufj.villa, f.

djraja,lail

tombola,

f.

prince hind.

(G

bamboula,

f.

(7

agendafa fa,

(3

note de mus. sofa, lit de repos

la,

ou elle a mus.

panama, chapeau

cela, celui-l

panorama maxima, mini-

(8

1) k {lettre), caca, alla polacca (.?.), alpaca [zool.), raca (Bible), ipca Ivomilif), eurka {f/r.), romaka [danse], mica [min.), vis comica (7/.), narmouica (inus.), anca (pharm.), \nca. {md.), spica [bandaqc], derboiika [mus., ar.), yucca [bol.), fcvc de tonka, gutta-perclia, briska Lac Titicaca, Malacca, Cliuquisaca, R{calche), chapska {shako). hecca, Slika, Costa Rica, Fricka, Nasica, Broca, Amilcar Barca, Alaska, Franccsca, Ziska, la Cnisca, Lcckzinska, Kamtclialka.

geisha {Japon), prchi-prcha {pop.), cachucha {danse); Acha. Cf. Ja. dada, prima spada {taur.), cdda {myth. scand.), brcdi-breda (rtrfu.), spina bifida {md.), corrida {laur.), olla podrida, assa ftida {bot.), coda (mus.), soda {boisson), lambda {lettre gr.) addenda, czarda, smrsum corda. Torquemada, Canada, sierra Nevada, Djedda, Lda, Vellda, quartier Brda, Ida, Aida, Blida, Lrida, Procida, Vida, Kachoda, Bouddlia, roy. de Juda, Esmralda, Amanda, Manda, Krda, Borda, Aliouramazda. 4) Difa {festin ar.), opcra buffa, alfa {bot.), fctfa; Jaffa, Mustapha. plantes rutabaga, galga, galanga, seringa, 5) gaga, saga; Braga, Omga, Vga, Lope de Vga, Riga, Ladoga, syringa, becabunga. Olga, Volga. Ajouter Qua des verbes en quer. 6) na.]a. {serpent), navaja; Kadidja, Mitidja, Dobroudja; prt, en (^ea7) la {art.), tralala, palla {ant.), fellah {paysan ij.), a capella {unis.),2)

S)

:

zingarella (bohm.) cella {ant.), panatella (cigare), chinchilla {fourrure), mettre le hol, noix do kola, mollah, quinola (Jeu), gorgonzola, stola {ant.y acta est fabula, inter pocula, pnula {ant.), guzla (mus.), fla (mil.), flafl;i - Allah, Caracalla, Alcala, Magdala, Walhalla, Guatemala, In-Salali, Atala, Sakountala, Bengula, Venezuela, GrazielJa, Stradella, Pamla, Campanolla, CapcUa, Dalila, Sylla, Scylla, Attila, Fabiola, Loyola, Agricola, Angola, Rolla, Zola, Scvola, Caligula; Hybla, Hkla.

grand lama (dala-, diorama (cosmo-, stro-, etc.), sclima (figure), ulma (docl. trma [gram.\ eczma (md.), terza rima [litt.), comii[md.), comma (mus.), zygoma l^anat.), curcuma (bot.), magma (ft. nat.), sigma (stig-. Baliama, Yoko(tett^ gr.), zcugma.(j/ratn.), parma (ant.), plasma (n/int.). hama, Haceldama, Vasco de Gama, Panama, Uama, Bi-ahma, Zama, Hobbma, Lima, Xuma, Montzuma, Aima, Talma, la Norma, Fathma,8)

ma (iidj.), gamma, (di-, gr,), pyjama, lama (oo/.),

Tibet),

turc),

ti7

[nu-ta)

A

sierra, /., mont. esp. libra, lit.n"a,

sa

[s (s

dur]

(5

on

a, elc.

sa

doux)

hosantia, lit. nirvana, wy.), la palis-, glis-, dip-; pavesade {mar.), cami-, sopiembri-, arquebu-, cruzadc (monn.). Shhrazade, Dinarzade.5)

6)

mousquetade, gnaf

souffle-, capilo- (cuis.), crous- {cuis.).{t

Van Ostade.

^)8)

V. ad {d sonore) ou at

sonore).

(pop.), bat. d'Af. (pop.), pat {ivre), pif, paf!

Raff, Falstaff.

AFLE - AGEonolaphe, sm.(1

74

yage, liage, gnage

cagecage,sf., en-, v,s., v.

aflerafle, s., v., rafle, v.

nettoyage voyage, s.,bailliage

v.

placage saccage,

appareillage

marcage bocage (8chage

afreaffres

treillage feuillage

de la morl

balafre, s.,v. (2

babillage pillage gaspillage coquillage

branchagedage adage,

(9

maquillagegrillage

maxime

chafaudage

gege

sillage

maraudagemarivaudage bandage brigandage vagabondage dvergondage sondage bavardage bordage, abordage cordage (10fage

outillage enfantillage

page rouage [cf. oige) nuage (4i-age

barbouillage dgribouillage mouillage, mar.lignage

tmoignagebage

(6

verbiagealliage

mariagetriage^o

aml)ages, sans-

herbage

(7

sarcophage, tombe

eau de naffe {parfum), patarafe {fani.) mots en graphe 1) podoscaphe, maro-, sismo-, spliygmo-, cinimato-, panto-, et autres instruments ; tachy-, calii-, clialco-, dactylo-, topo-, hydro-, litho-, carto-; chor-,' poly-, palo-, no-, biblio-, hagio-, historio-, lexico-, logo-, mimo-, cosmo-, porno-, ethno-, micro-, mythe-, crypto-, etc. anpi- (a.).;

:

;

2) 3)

bfre

(s., V.,

pop.), safre {sm., chim., et a.).

Mf Affre,

Cafres.

drag, zigzag;

Agag;

landtag, reichstag; Ranelagh.(af-,

4)

fago

{fend.),

rcnflou-, tou- {mar.), tatou-; cocu-,

mare- (mac.) ;chou-, fouremuage.

fod.), lou-, enclou-,

rapatr-, sciage, tiage. 5) liage, pliage, charr-, color-,6)

Astyage.

balay-, dlay-, monnay-, quay- (mac), d6bray-(omb-\ esay*. mtav-, corroy-, troy-, l'ossoy-,essuy-;empail-(dp-, rem-), aiguil-, habil- (rliab-), dgotil-, clienil-, grappil-, quil- {mar.), quadril-, bousil-, pointil-, tortilgagn-, peign-, barguign-, provign-, (en-), accastil- bafouil-, patrouil; ;

7) 8)

jam-, flam-, bom-, colom-, plom- (d-), gerbage. pa-(s.r.),piqu-(d-, re-),masti-,blo-, tru-, dniarqu-,parc-, remorqu-.

cubage,

tu-,

affl-, cli-, dfri-, pio-, guillo-, 9) arrachage, rab-, g-, l-, se-, rop6-, jaugeage. dro-, bro-, bau-, embau-, fau-, bou-, cou-, pluchage 10) dvidage, accommo- (r-), clabau-, chau-, badau-, tarau-, ravau-, marchan-, achalan-, galau- {cloison), glan-, pau-, ten-, guin-,;

falvau-,lin-,

mon-, cafar-, toouchr-,

tor-,

nourdagoi

E

(gage-raye)

AG

anlliropophage (1 sophage, anat. chauflagegage

ramage,image,

s., u.

sf.

hommagedommage, s., en-,fromaged-

personnage carnage hivernage (6pagepage, sm. page, >/". tapage

gage,

s., w.,

d-,

i;.

engage, ren-, v. bagage langage tangage, mar. (2lage

chmage plumagefermagenage(5

nage, s., apanage,lainage

v., sur-, v.5.,i'.

quipage aropage, et np. propage, v. (7,

emballage, dbal-

engrenagemnage,*.,v., a-, i\

rage

I

lalage

rage,v.s.

5/".,

en-,

v.

pelagevasselage, fod. atlelage village volage, a.

dmnage, em-, remue-mnage,concubinage badinagejardinage plerinage voisinage patinagelibertinage

barrage parageclairage

commragemiragetirage, sou-

moulagesoulage, V.(3

cirage

assemblagepersiflage plage, sf. (4

orage labourage courage, s., en-, dfourrage, s.,v,

espionnage

mage mage,1)

griffonnagehist. anc.

patronage

entourage pturage (8lillio-,

cro-, ichtyo-, xylo-, hippo-, dendro-, copro-,

etc.

Loto-.;

2)

lagagc, dragage, seringage, zingage, bastingages [viar.).

3) ha-, trimbal-, dal-, nal- (hyp-, f/ram.), sa-, dta-, ava-, entoi- (r-) gabe-, mode-, craque-, nicko-, ressem-, carre-, bosse-, puce-, bte-, botte-, marte-, jave-, cuve-; dm-, maquercl-; hui-, fi- (af-, of-, d-, par-), muci-, tussi- (6o^), carti- {a/!rt'o!rt3e), Mnage, Borinago. mar-, bor-, cor-, four-, tour-.(eni-!, cousi-, liniousi-, sati-, caboti-, vi-, ccliovi-, alevi-,;

7)

dcapage,

attra-, rota-, r-, ce- (re-), stop-, cou- (d-), trem-, estant-.

8) garage, amar- (dni-), moi-, passe- {bot.), a-, aci-, for-, comp-, arr-, icr- (ait-), vi-, do-, fo-, bour- (rem-}, eu- (-, r-), pressu-, niesu-, coutti-, peiulu-, voitu-. Abencrajjes,

AGE -AGNEombrage,s., v.

76

visage,

.V.,

en-, d-, .

courtagestage(4

iianfragc, s., v. saxifrage, sf., fleur suffrage plAlrage, rc-

usagetage

(3

vagelavage, roV.

sauvetagetage, s., laitage erniilagelirilage

arbilrage vilrage outrage, s.,

v.v. []

esclavage ravage, s., levage

v.

ouvrage,sage

*.,

sage, a.

massagepassage, re-

otage cabotage cottage radotageballottage

breuvage veuvagerivage

sauvageservage(3f*

messagel)laiichissage reiiiplissage

escamotage canotage potagetripotage

agme

agneiv. oigne)bagne cocagne [pays, mt)gagne, regagne, v. pagne, sm., ceinture

vernissageallcrrissage

apprentissage

pansagecorsage(2

chantage arpentage parentageavantage, ds-, s.,v. davantage, adv. pointage partage, s., v., d-, u.tlirtage

pesage, t. de spoi't prsage, s., v.

campagne Champagne, vin, g. compagne, ac-, v.montagne,tranche-(7

paysage

1)

met-, feiict-, salpt-, feut-, calfeut-,

calil)rage,tinib-,anc-, enc-, cylind-, gauf-, souf-, cpamp-, plat- (re-), tlt-, filt-, cint-, lust-, sev-, cuivrage.

2) cassagc, la-, gla-, bras-, dpe-, rapi-, dres-, frrais-(d-), bleuis-, rouis-, serfouis-, cuis-, ourdis-, fourbis-, lis-, palis-, polis-(d6-), plis- (d-), crpis- (d-), cjuarris-, nourris-, pourris-, lambris-, ptris-, tis-, ratis-, mtis-, sortis-, vis- (d-), bos- [arch.), eml)os-, bros-, lan-, dfon-, pon-, pin-, rin-, hers-, per-, cor-, for-, fixage. Le Sage.

finis-, brunis-,

boisage (re-),empe-, creu-, pui-, Osages. arro-, bronzage.3)

bali-, remi-,

fami-, gri-, do-, po-,

4) bat- (a-l, calfa-, sulfa-, lat-, frta-, dm-, colma-, ra-, grat-, embo-; caille-, feuille- {pt.), cacbc- (d-), croche-, vale-, dcolle-, caque-, paque-

em-) brique-, parque-, cure-, furo-, rapice-; fa-; caho-, agio-, papillo-, jabo-, rabo-. barbo-, trico-, cluiclio-, fago-, gargo-, orgo-, pelo-, jiilo-, culot-, flot-, marmot-, clapo-, papo-, dpo- (cmp-, rem-), chipo-, numro-, dcrot-, frot-; tuyau-, biseau-; caillou-, gout-, ajou-. filou-; ati'-, aju-, blu-; brocan-, pian- (d), pourcen-, racon-, mon- (d-, re-) Tage, l'Ermitage, Carthage. fac-, vol-, por- (re-, col-), les-, ajustage.(d-,,

;

dlav-, embla-, pa- (d-, re-), abrou-, le-, bali-, soli-, cli-, arri-, lessi-, esti-, avi-, cou-, eu- (d-, en-), salvage [fod.). Caravage.5)

6)7)

diaphragmefagne

(anat.);

drachme

(ttra-,

monn. anc).

{i/ol.),

aragne, lazagnes (ptes).

Ascagne, Ccrdagne, Alle-

magne, Ciiarlemagne,Limagne, Romagne, Espagne, Bretagne (Grande-).

AG

m:ail

ML E

agre

gaie,

/".

j'aie [que)

ail

agueLague. s., v. digne, s., t. lague, V.scrilague, niUil.

laie, l'em.

du

san/l.

l)ail

saulaie claie, treillageplaie

bercailmail, boulerard

ramail, collet ecdcs.nioiHiaic porlc-, papierraie, lu/ne

mailgouvernailrail

drague, s., v. zipzague, v. vague, s.^a.

trace

I

vague,di-,exlra-,f.(2

braie, culotte

srail,allirail

caravau-

craie

soupirailcorail poitrailvitrail

coudraie orfraie, oiseau

aible

[v.

ble)

vraie, af. ivraie, mauv. herije

aiche (v. che) aid [v. et) aide [v. de)aiehaiebaie, golfe, fruil, etc.

lche sur l'il fulaic, haule- (4laie,

btail dtail ventail

aeaig'le{v.

'"

pouvanlailportailtravail (6

gl)aile{ij.

aigne(y.g'ne) aig're(y.gre)

lej

1)

pod- (chir-, etc.{v.),

;

pell-, md.),{s., v.,

2)

raguc (mar.), blaguegyrovagtic

s"vaguc

(ynoirie),

onagre. agrc, Mlagre, Tanagre. tabac), madrague valdrague, noctivague vulgivague{filel),

(a.),

(a.).

La Hague, Copenhague, Birague, d'Entragues, Prague. Gonzaguc. 3) La finale ai se prononait autrefois comme ferm; celte prononciation ne s'est gure conserve pure que dans j'ai, et tout au plus la 1" personne du singulier des prtrits des verbes en er (auxquels on peut joindre, si l'on veut, les futurs de tous les verbes) partout ailleurs le son de ai s'est fortement rapproch do celui de ais (V. es).;

4) baie (jument), pagaie (rame), zagaie {javelot), laie {sentier et af.), ma.\e (ptrin), raie (poisson), effraie {cliouetle), saie (vt. anc.), fresaie

(chouette), taie

(d'oreiller)

;

lieux plants d'arbrks kt d'arbustks;

:

jonch-; amand-: pruncl-, foutol-, saul-, bout-; troml)!-; orm-: cann-, platan-, chn-, frn-, pin-, aun- fouger-, chtaigner-, [)cuplor-, pommer-, palnier-, roncer-, oser-, roser-, noiser-; coudr-, htr-, rouvr-: ajouter le prsent de beaucoup de verbes sauss-, houss- cerisaie

en

aijer.

Lahae

;

;

Haye, Saint-Germain-en-Laye, Houssaye.!

5)

ae

!

cobaye, cipaye.

Biscaye, Lucayes, Ilendaye, Blaye.

I

chandail, aiguail (rose), trmail (filet), formait, batail (/os.), vantail Raspail, Ponson du Torrail, noms en ai. {de porte), ventait {de liainne].6)

M

T.

LEaille

78

m m'aillemilraille enlrailles

boral, a. floral, mois,

s. (3

ouaille, brebis vicluaillccaille,

hroussaillcfianailles['i]

oiseau

proverbial

racaille,

populace

caille rocaille

reprsaille grisaille, peinf.cisailles

mondialcordial, .,s.

primordialfilial

mdaille,

pousailles, fam.s., v.

lilial

accordailles, pop.l'aille,l'aille,

Laille,

slalure

soie

fenle

haule-, basse-, TOx laille, re-, en-, s., v. pierre de tailleinlaille,p;e/'. grai'.

familial gnial

crmonial,seigneurial imprial

sin.

l'aille {qti'il)

draille, v.j'aille, V.

bataille valetaille, nip.futaille,

prairial, s., jnoia

mmorial,

stn.

inangeailleil ou elle aille volaille

tonneauquevaille

immmorialarmoriai, sm.glacial spcialinitial

vaille, subj.

vaille

maille-, colle

de-

relevailles trouvaille (1

Bcmailleslimaille de mtal marmaille

social, anli-

aiixi,

aime,

canailletenaille

ain, aine,air, aire, etc.^de-,

provincial, a., nuptial martialpartial, bestialIrivial

s.

im-

sonnaille, clochellepaille,

hommefam.

jovial

la courle-, hacheripaille,i'erraille

alidal, a.,ral,s.

fluvial

pluvial, a.,fal, ., s.yal,s.

s.

(4

gnal

funraillesl) fouaille(iin.),

monn..

loyal, dloyalautiqu-, hloi:- [inaon.),;;

menu-; monac-, passac-(rfae),; ;

froc-, clinc-, quinc- iDlanch- {fretin) goil-, ribaud-, truand-, mord- gogmaille (ronge-, fesse-, pince-), rini-(.); nioin-, pen-, gron-, cochonn-, poissonn- trip-; pierr-, mor- (lenailles), tr- {bac), prtr-; gueus-; prtint-; vkbbks fou-; b- (entre-); c-: se cliam-, m- s'encau-, ton-, crev-;;

:

;

cmp-:(lt-.2)'S)

r-. s'r-. dr-. frrr-. br-, se db-, mitr-; ass-. tress-; t- (en-), Ijatravit-; trav-, etc. Noailie.s, Cornouailles. Xainlrailles. Vort-aillos.

Voir d'une part

/..

i)icrc.

indre. etc.. d'autre part me, une, er, cic.

franc-ral (poire), nival. vorqua-l {rtac'i, avoual {vt. ar.), lingual Baal, Saint-Graal, Transvaul, Montral. (snb-). Ajouter poil.

;

rad-, nicd-, prsid-, labial, tib-.advcrb.- l)ra(ii-, brandi-, Ijrom'iiallod-; coUcg- doman-, colon-, inatrinion-, patrinion-, antiinon-. testiniarsup' notar-, vicar-, for-, ceu!-or-, seiisor-. ('Miualorniou-, canon dictator-, ditor-, moiiitor-, territor-, mquisitor (a., s.), spator;

;

;

;

,

,

[hol-nal

A

f.

royal, Palais-, Portorignal, quadrupde.ignal,

marchal,archal,dalfil

l'cld-, snt.

l'anal, sin.

feld-marshall.,sm.d'-,

sm.

sm.

chenal, S)n. arsenal, sm. biennal, tri-, e!c.

balbil,

phnomnalpnal vnal

sm. ^obal

fodal fs{al$.

Umbalvn-bal, ., pi'ocs-,f(Ol-ball,:al

sm.

PaiVsiM [de Wagner] triomphalgai

machinalcardinal, a., ordinalfinal, a., s.y.

(1

cbacal,

quadrupde

monacalrtdical, a., s.

gal, ingal lgal, illgal rgal, sm.

original, a., virginal

s.

nominalgerminal, terminaldoctrinals.,

mdicalpontifical

madrigal, sm. conjugalfrugal (4

mois

amicaldcminicil tropical inter,

mdicinalmalvicinals.,

clrical, a., s.

mal,

adv.,ha.\ila., s.

musicalvertical

liiinal

matinal mridionalrgional septentrional national, interconl'essionnal[o],

animal,

bccal, sm.local, a., s.

lacrymal dcimal, duo-

vccalducal, grand-, arcbibancal, ,, s. patriarcal pascal ['ichai

brumaltliennal

.im.

automnaltribunal, sm.

normal, anormal baptismal (5nal

communalinfernal\Qvi\a.\,

du printemps(6

banals?rt.

snchal,

canal, sm.

hivernal journal, sm.

dircetoi'-, tinctor-, cousistor-, cur-, trial- (/Am^); abbat-, tac-, primat-, paroiss-, fcial {ant. rom.), ofrtc- {dr. can.), .solslic-, ci'uc-, commerc-,

quiiiox-; gavial {zol.), synov-, alluv-.1)

Bolial, Escurial, Martial.

Aniiibal, Ithobal, AsiJrubal, Tuba!. Maliarbal, Adherbal.;

2) cal (rfuri7/on), zodia-, ammonia-, thria-, stoma-, cara- (ooi.) f-; syndi-, chifurgi-, beyli-, ombiii-, arseni-, canoui-, obsttri-, vdsi-, gramPascal. mati-, corti-, cervi-; fo-; bue-; fis-.

3) sphoro-, hniorro-, tr.'tpc'zo-, etc.

pyrami-; mo-, syno-, eau-; san-, Cadoudal, Durandal, Lally-Tollendal, .Stendhal, Tyndali, Ruysdaol.;

4) tliolo-, ju-.

Gall, agals, Sngal, Portugal, Fingal, Saint-Gall

5)

vicsimal, (cenl-, infinit-, qnadrag-, etc.), aromal, rliumatismai

6)anal,an-, bacc!ia-(.), dca-; r-(sui'-); ingui-, longitudi-, vagi-, niargi-, smi-, al)donii-, pronomi- (uni-), crbro-spi-, uri- [vnse), raci- [charp.), olici-, niatuti-, intesti-; ratio- {ant. jud.), proce.ssio- (lit.), diaco-, mikado-, diago- (polyg-, ortliog-, etc.), goro- {os), patro-, to-, cantoliurnal. Lakanal, .Juvnal, Vimiiial. Fliiinal, Qtiiriiiah

;

ALpal

ypul-val)

SO

rural, a.,

s.

capital, a., s.iipital,

pal, s.,

pieu ainuisa., s.

guUuralpictural

sm.

papal municipal,

maritalvital

sculptural (2

principal, a., s. piscopal, archi- (1rai

crbral vertbral spulcral intgralthtral central spectralastral

sacerdotaltotal, a., s.

libral, a., 5.

brutal oriental occidental

fdral sidral

numralgnral, a., s. minral, a., s. vespral, du soirlatral, a., col-, g. , s.lillral

mental fondamental ornementalsentimental

magistralmistral, s., vent austral claustral (3sal

monumentalinstrumentalcontinental, transsantal, s., bois quintal, sm.frontal, a.. .

amiral,

5., a.

vice-, contre-, 5.

oral choral, a., s. chloral, a., s,floral

vassal, sm. colossal

horizontalpidestalcristal,[3],

commensal, sm.provenal, a., transversai paradoxal (4tals.

sm.

sm.

(5

moral, immoral caporal, sm.aurorallilloral, a., *.

val, s.,

en

aval, adv.

navalcarnaval, S7n. cheval, fer -, sm. ogivalrival,

fatal

pectoral doctoral pastoral augurai, in-

nataltal,

sm.

vgtal, n., s,

sm.

mtal, sm.gnital, con-

estivalfestival, .im. (6

mural

1)

copal {rtine), nopal

{bot.).

ssurbanipal, Assur-nazir-pal.lit.),

2) catarrlial; rude-,

hume-, vesp-(.,

visc-, quilat-{uni]-, bit-),

presbyte- (arclii-); spi- [a.,.), triumvi- (dccmv-, etc.); fmo-, liumo-, tempo-, corpo- {s., lit.), prolcsso-, prolecto-, lcoto- {corps), recto-, Aral, Oural. prcepte-; plu-, cru-, conjectu-, arcliitectu-, scriptural.

3) tral.4)

palpbral, septcmb-, diamt-, gomt-, urth-, arbit-, vent-, cadasCabrai, Saint-Gral, Mistral.

abj'ssal, tattersall {cowm), dorsal, bursal, kursaal {casino), coxal

causal, iiasal.."))

^ol etChapsal,

;

Upsal, Hiempsal, Vauxhall

;

Casai.

parital, digi-, znith-, occipi-, sincipi-, rci- [s., mua.), do-, prv-, azimu-; den-, transcendan-, sacramen-, gouvernemen-, exporimcn-, dpartemen-, poin- {charp.), dialec-, captai (.), cos- et composs, pos-. Natal (Port-), l'Hospital, Saint-Vital, Cantal, Chantai, Chaptal, Ppin d'Hristal; Stahl, de Staal, de Stal. 6) aval {comm.), mdi-, gingi-, nar- (zooL), ner-. ser- {zooD. Laval Fval, Bonneval, Hoiigival. i^ancival. Buzenvnl. drard de Nerv:il.

ALDE ALEalhe"ald^',,

alc'^

chrysocale, S7n.percale, toffe intercale, v. escale, s.,v., mar. (8cbale

aide*

maie malle dcimale,

s.

tithymale, sm., bol.

aie'halle,

Aumale,snchale marchale, la dale

g., hist.

normale, gom.

march[2] {cf. oile)

crale

moelle

annales, fpl.s.,

squale, sm., requin moniale, 7-eligreuse

dalle,

impriale, s. mercuriale, s.initiale, s.

u.,d-, v. ddale, sm. et np.

bacchanales Mnale, gog. une.[iiiale,

sm.,mus.

martiale

{loi,

cour)

pdale, .v., v. scandale, sm. sandale

royale, barbiche (6signale, v.

Vandale, sm.,np.

(9

obsidionale, of. diagonale, gom. infernale (pierre) saturnales, fpl,pale

rafale,

coup de vent

s'affale, v.

balle, pelote, houle balle, porle-balle, s.

bicphale (aigle)philosophale, af. (10gale

pale, ./"., sens div. Sardanap