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DGCD Rapport annuel 2008 ROYAUME DE BELGIQUE Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement DGCD - Direction générale de la Coopération au Développement

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Page 1: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

DGCD Rapport annuel 2008

ROYAUME DE BELGIQUE

Service public fédéralAffaires étrangères,Commerce extérieur etCoopération au Développement

DGCD - Direction générale de la Coopération au Développement

Page 2: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

Le rapport annuel 2008 de la DGCD est une publication du Service Public Fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement.

Disponible gratuitement en français, néerlandais et anglais.

Quelques mots à propos de la forme. Cette année, ce rapport annuel est publié pour la première fois sur CD-ROM uniquement et plus sur papier. Autre nouveauté : nous publions ce rapport en même temps que celui de la CTB, notre partenaire d’exécution de la coopération bilatérale. Comme chaque année, vous trouverez en annexe le rap-port financier et les données statistiques de 2008, du moins en ce qui concerne les chiffres globaux de la DGCD. D’autres départements contribuent également à l’aide publique belge au développement (APD), cependant l’ensemble de ces données n’était pas encore disponible au moment de la parution.

Dans le courant des prochains mois, des données plus complètes seront publiées sur le site Internet de la DGCD et de la CTB et sur un CD-ROM plus détaillé.

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Table des maTières

Photo couverture et cette page: Novo Mundo

Préface de Charles Michel,

Ministre de la coopération au développement 2

1. Contexte politique international :

l’agenda du développement sous pression 5

1. Lente progression des objectifs du millénaire 7

2. La crise économique frappe les pays pauvres 8

3. Flambée des prix alimentaires, pénurie mondiale 13

4. Une coopération au développement sensible au climat 18

2. Efficacité de l’aide 20

1. Le contexte international 23

2. La pratique belge 27

3. Exemple d’un nouveau programme de coopération : le Mali 29

4. Exemple d’un nouveau programme de coopération : le Niger 31

5.AideefficaceetréalitédesÉtatsfragiles 33

6. Une gestion axée sur les résultats 36

7. Aligner l’aide sur les systèmes du pays partenaire 39

8. L’harmonisation avec des acteurs non-gouvernementaux 43

9.Efficacitédelacoopérationmultilatérale 46

3. Activités de sensibilisation de la DGCD 49

4. Annexes 53

1. Aide publique belge au développement (APD) 2004-2008 54

2. Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56

3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58

Organigramme 62

Abréviations 65

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1Préface

La pauvreté mondiale reste un phénomène impitoyable aux multiples vi-

sages. C’est pourquoi le monde de la coopération internationale évolue

sans cesse, à la recherche de la méthode la plus efficace pour obtenir des

résultats et juguler la pauvreté de manière durable. La coopération belge

au développement adhère résolument à cette dynamique. L’année der-

nière a été riche en discussions et en changements divers, et une mise à

niveau eu égard aux nouveaux paradigmes du développement s’est opéré

dans les programmes bilatéraux.

Dans ce rapport annuel, nous voulons présenter cette évolution et, en

particulier, les résultats du travail effectué. Ce qui est plus compliqué qu’il

n’y paraît. Nous avons trop souvent tendance à faire d’un rapport annuel

un compte-rendu d’activités : nous y présentons toutes les réalisations et

les montants dépensés.

Comme l’année dernière, nous avons préféré présenter les effets, les

résultats obtenus grâce à notre coopération. Il va de soi qu’il s’agit fina-

lement de résultats à long terme sur le terrain. En effet, toute forme de

coopération au développement tend finalement à améliorer les condi-

tions de vie des groupes de population les plus pauvres, c’est-à-dire ceux

qui en ont le plus besoin. Mais pour cela, de nombreuses étapes intermé-

diaires sont souvent nécessaires. En effet, l’objectif des pays donateurs

consiste de moins en moins à se singulariser sur le terrain. Ce sont nos

pays partenaires eux-mêmes, leurs responsables politiques, leur popu-

lation et leurs institutions qui sont responsables du processus de dé-

veloppement et ils doivent se l’approprier. Ce qui signifie que pour être

vraiment efficaces à long terme, nous devons adapter notre mode de

coopération et parfois le modifier radicalement. Nous tirons également

des enseignements dans ce domaine, au sein de notre propre administra-

tion et dans notre relation avec les différents acteurs de la coopération,

et nous obtenons des résultats dont nous voulons faire état.

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Mais la coopération au développement n’opère pas en vase clos. L’année

dernière, nous avons constaté d’importants changements dans les

domaines politiques, financiers, économiques, climatiques, et dans le prix

des denrées alimentaires. À chaque fois, ces crises ont un grand impact

tant sur les possibilités de développement de nos pays partenaires que

sur les budgets de la coopération au développement. Nous souhaitons

les aborder dans ce rapport annuel et expliquer quelle réponse nous y

avons donné en matière de coopération au développement.

Aussi ce rapport annuel ne sert-il pas seulement à se retourner sur le

passé. Il doit être considéré comme une invitation à progresser, à agir

encore plus et encore mieux, car les défis à court et moyen terme sont

énormes.

Plusieurs échéances nous attendent dans les prochaines années, et la

Belgique doit tenir compte d’un certain nombre de principes et de décla-

rations auxquels elle a souscrit.

En 2010, notre coopération fera l’objet d’un examen par le comité de dé-

veloppement de l’OCDE. Lors de cet examen par nos pairs, toute la politi-

que, les procédures et les programmes de développement seront soumis

à l’appréciation de deux autres membres de cette organisation interna-

tionale. En 2010, la Belgique sera chargée de la présidence européenne.

Un moment idéal pour faire avancer l’agenda du développement. En 2011,

nous devrons montrer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la

déclaration de Paris et du programme d’action d’Accra en termes d’effica-

cité de l’aide. Et enfin en 2015, le monde attend la réalisation des objec-

tifs du millénaire pour le développement.

Charles Michel

Ministre de la coopération au développement

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inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

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1. Lente progression des objectifs du millénaire

2. La crise économique frappe les pays pauvres

3. Flambée des prix alimentaires, pénurie mondiale

4. Une coopération au développement sensible au climat

COnTexTe pOliTique intErnAtionAl : l’AGEnDA du dévelOppemenT sOus

pressiOn1

© Béatrice Petit

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Dans ce chapitre, le rapport annuel aborde surtout les conséquences de

l’année de crise 2008 pour les pays en développement. la Belgique a

déployé des efforts pour endiguer les conséquences négatives de la crise

économique et financière pour les pays en développement.

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7

1 COnTexTe pOliTique intErnAtionAl : l’AGEnDA du dévelOppemenT sOus

pressiOn

1. lente progression des objectifs du millénaire

2008 a été une année mouvementée. Alors que le

monde réfléchissait aux risques du changement cli-

matique pour le Sud, une crise alimentaire et énergé-

tique a d’abord éclaté, suivie par une grave récession

économique. L’urgence de l’actualité a déterminé pour

une grande part l’agenda mondial du développement

en 2008.

Entre-temps, la communauté internationale a pour-

tant poursuivi son travail. La réalisation des objectifs

du millénaire pour le développement (en abrégé

OMD) d’ici 2015 reste le principal cadre politique.

Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies,

a publié en septembre 2008 un rapport sur les OMD

d’où il ressort que les progrès enregistrés sont insuf-

fisants. Selon le rapport, l’objectif relatif à la pauvreté

sera globalement atteint (grâce à une forte croissance

économique en Chine et en Inde) mais ce ne sera cer-

tainement pas le cas pour tous les pays. Les objectifs

1. Réduction de l’extrême

pauvreté et de la faim

2. Assurer l’éducation primaire

pour tous

3. Promouvoir l’égalité des sexes

et l’autonomisation des femmes

4. Réduire la mortalité infantile

5. Améliorer la santé maternelle

6. Combattre le VIH/sida, le paludisme

et d’autres maladies mortelles

7. Assurer un environnement

durable

8. Mettre en place un partenariat

mondial pour le développement

en matière de genre et d’enseignement ne seront glo-

balement pas atteints, bien que l’on observe souvent

certain progrès. L’élément le plus décevant est le peu

de progrès enregistrés sur le plan de la mortalité in-

fantile et maternelle. En ce qui concerne l’approvision-

nement en eau et les installations sanitaires, le fossé

entre les progrès réalisés et ceux que l’on s’était fixés

demeure très large.

Des analyses plus détaillées révèlent que les progrès

se répartissent de façon inégale entre les différentes

régions. Bien que la plupart progressent, le rythme

est trop lent pour que l’échéance de 2015 puisse être

respectée. Le rapport est préoccupé par l’augmenta-

tion des inégalités internes, y compris dans les pays

qui obtiennent une bonne moyenne. Le fossé entre

les riches et les pauvres s’est élargi dans de nombreux

pays. Chaque année, la DGCD présente au parlement

un rapport consacré aux OMD. Ce rapport est disponi-

ble sur le site www.dgcd.be.

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1les problèmes. Les pays à revenus moyens semblent

souffrir davantage de la crise économique que les

pays à bas revenus, parce qu’ils sont plus fortement

intégrés dans l’économie mondiale et sur les marchés

financiers. Mais les pays à bas revenus ont moins de

ressources et de capacités pour conjurer la crise. Il

est clair que celle-ci frappe l’ensemble des pays en

développement, y compris les plus pauvres, presque

totalement absents des marchés financiers.

Les 18 pays partenaires de la coopération gouvernementale belge

Diminution de la croissance

La croissance économique mondiale a enregistré un

recul important en raison de la crise économique

et financière. Bien que les pays pauvres n’aient pas

d’intérêts majeurs sur les marchés financiers inter-

nationaux, ils ressentent malgré tout les effets de

la crise. Les conséquences diffèrent fortement en

fonction de la situation économique du pays, de son

exposition aux risques et de sa capacité à résoudre

2. la crise économique frappe les pays pauvres

CLAssIFICAtION DEs PAysLa Banque mondiale classe les économies en fonction du revenu national brut (RNB) par habitant. sur cette

base, la banque détermine les modalités et les conditions d’octroi des prêts.

Pays à bas revenus : un RNB par habitant de moins de 936 Us dollars. Onze pays partenaires de la coopéra-

tion belge au développement sur 18 sont des pays à bas revenus.

Pays à revenus moyens moins élevés : un RNB par habitant entre 936 et 3 705 Us dollars. L’Algérie, la Bolivie,

l’Équateur,lesTerritoirespalestiniens,lePérouetleMarocsontlespayspartenairesappartenantàcegroupe.

Pays à revenus moyens plus élevés : un RNB par habitant entre 3 706 et 11 455 Us dollars. L’Afrique du sud

est le seul pays partenaire dans cette catégorie.

Pays à revenus élevés : un pays dont le RNB par habitant est supérieur à 11 455 Us dollars. La Belgique entre

dans cette catégorie. Source : Banque mondiale, 2009 (chiffres basés sur le RNB par habitant 2007)

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35 4

6

789

15

16

17

10

13

12

11

1418

Afrique du Nord : 1. Maroc2. Algérie

Amérique latine :15. Equateur16. Pérou17. Bolivie

Moyen Orient :14. Territoires palestiniens

13. Afrique du Sud

Afrique de l’Ouest : 3. Mali4. Niger5. Sénégal6. Bénin

Afrique Centrale :7. République Démocratique du Congo8. Rwanda9. Burundi

Afrique de l’Est :10. Ouganda11. Tanzanie12. Mozambique

Asie18. Vietnam

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Quatre conséquences de la crise frappent durement les pays en développement :

1. le commerce diminue. De nombreux pays du Sud

dépendent des exportations de matières premières.

En raison de la récession économique, le prix d’un

certain nombre de matières premières a fortement

chuté au second semestre 2008. Le pétrole et les mi-

nerais surtout ont vu leur prix en chute libre. Les pays

en développement dont les exportations de matières

premières sont importantes, constatent une forte

diminution de leurs revenus. La demande d’exporta-

tions diminue également parce que les pays indus-

trialisés passent moins de commandes.

LE tCX : UN FINANCEMENt INNOVANt DANs LA DEVIsE LOCALELescrisesfinancièresdémontrentl’existenceréelle

d’un risque de change qui pénalise les entrepre-

neurs et les banques locales dans les pays en dé-

veloppement. Les hyper-dévaluations notoires de

lafindesannées90ontclairementmontréleurs

effetsdévastateurssurlessystèmesfinancierset

les économies. De nombreuses entreprises se sont

retrouvées dans l’incapacité de rembourser leurs

prêts parce qu’ils étaient devenus beaucoup trop

chers.

Destiné à favoriser les investissements dans la

devise locale, le Currency Exchange Fund (tCX) offre

une solution à ce problème. Le fonds peut pren-

dre en charge les risques de change qui reposaient

auparavant sur les entités locales, ce qui évite de

compromettre leur expansion. Ainsi, les institu-

tions ne sont plus exposées à des risques qu’elles

ne peuvent supporter elles-mêmes. la société

belge d’investissement pour les pays en déve-

loppement (BIO) a investi 10 millions de dollars

dans des tCX.

Le fonds est unique en son genre. Le tCX ambi-

tionnederéduiredemanièresignificativeleséven-

tuels défauts de paiement des entreprises et de

contribuer fortement au développement des mar-

chés de capitaux locaux. À l’origine, le tCX est une

initiativedelaFMO(sociéténéerlandaisedefinan-

cement pour les pays en développement), dont plu-

sieurs institutions bilatérales et multilatérales sont

actionnaires.

www.tcxfund.com

2. les investissements se tarissent. Les investis-

seurs considèrent que les pays en développement

présentent un plus grand risque que les pays indus-

trialisés. De plus, les flux d’investissements entre le

Nord et le Sud diminuent de manière frappante. La

confiance est absente. Les banques et les fonds

d’investissement resserrent les cordons de la bourse.

En 2007, les investissements dans les pays en déve-

loppement s’élevaient à environ 1 milliard de dollars,

soit 8% du PNB mondial. En 2008, le flux d’inves-

tissements a diminué de moitié pour passer à 500

milliards de dollars.

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LABELgiquErEsTEdÉcidÉEàrEsPEcTErLA NORME DE 0,7%La Belgique a décidé d’atteindre la norme des

Nations Unies d’ici 2010. Cette norme stipule que

les pays industrialisés doivent consacrer 0,7% de

leur revenu national brut (RNB) à la coopération au

développement. Cette décision a été coulée dans

une loi de 2002. La Belgique est dès lors plus am-

bitieuse que l’Union Européenne qui s’est donné

jusqu’à 2015 pour atteindre cette norme de 0,7%.

Cette croissance s’est poursuivie jusqu’en 2005.

Les dépenses fédérales pour la coopération au

développement ont stagné en 2006 et 2007. En

outre, la période des opérations d’allègement

dedettesparticulièrementélevéesaprisfin.En

conséquence, l’aide publique totale pour la coo-

pération au développement a diminué, aussi bien

en Belgique que dans les autres pays membres du

comité de développement de l’OCDE.

Pour inverser cette tendance négative, le gouver-

nement a décidé d’augmenter le budget 2008 de

la DGCD à 1,11 milliard d’euros, soit une augmen-

tation de 244 millions d’euros (ou 28% par rapport

aux réalisations de 2007). Le montant budgétisé

a été intégralement dépensé. La dynamique de

3. les transferts de fonds diminuent. Les mi-

grants représentent le pont le plus important entre

les pays en développement et le reste du monde. Le

montant total des transferts de fonds vers les pays

d’origine dépasse le budget total de la coopération

au développement de l’ensemble des donateurs. Mais

ces montants ont diminué en raison de la crise. Les

migrants perdent leur emploi ou le coût de la vie aug-

mente, ayant comme conséquence une diminution

des transferts vers les familles du pays d’origine.

croissances’estconfirméeaumomentd’établirle

budget 2009 : en dépit d’une situation budgétaire

difficile,lebudgetdeladgcdaaugmentéde252

millions d’euros (près de 23%), portant le budget

2009 à 1,362 milliard d’euros.

le total de l’aide publique belge au développe-

ment (apd) comprend :

les dépenses à charge du budget de la DGCD ■

les dépenses de développement des Affaires ■

étrangères, des Finances et de quelques autres

services publics fédéraux (sPF)

les opérations d’allègement de dettes de ■

l’Officenationalduducroire(ils’agitd’une

institution publique qui assure les entreprises

exportatrices contre divers types de risques,

comme les défauts de paiement, les coups

d’état, etc.)

quelques dépenses des communautés, régions, ■

provinces et communes.

L’APD totale pour 2008 est estimée à 0,47% du RNB

(un chiffre provisoire) contre 0,43% en 2007. La

forte augmentation des dépenses de la DGCD est

neutralisée en partie par une nouvelle diminution

des opérations d’allègement de dettes.

4. l’aide au développement risque de diminuer.

Outre les investissements et les transferts de fonds,

l’aide au développement représente le troisième

grand flux monétaire vers les pays pauvres. Mais le

budget de l’aide est sous pression. C’est l’un des

effets les plus notables de cette crise. Les années

précédentes, de nombreux pays donateurs avaient

promis d’augmenter leurs dépenses en faveur de

l’aide au développement. Mais il se pourrait bien qu’il

s’agisse là de promesses sans lendemain étant donné

la tendance actuelle à resserrer les cordons de leur

bourse. Ce qui serait catastrophique, surtout pour

l’Afrique subsaharienne : près des deux tiers des flux

de capitaux nets proviennent de l’aide au dévelop-

pement. Dans de nombreux pays donateurs, l’aide

au développement est liée au revenu national. Si

l’économie se contracte, cela signifie une diminution

automatique du budget de l’aide.

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Belgian Poverty reduction Partnership.

Il s’agit d’un programme que la Belgique finance

auprès de la Banque mondiale depuis 2000.

Dans le cadre de celui-ci, la Belgique soutient entre

autres 10 pays partenaires (Sénégal, Mali, Niger,

Bénin, Ouganda, Burundi, Rwanda, RDC, Tanzanie et

Mozambique) dans l’élaboration et la mise en œuvre

de leurs stratégies de lutte contre la pauvreté.

Grâce à cette contribution, la Banque mondiale met

des ‘économistes de la pauvreté’ au service de ces

pays. Le programme a été évalué en 2006. Les résul-

tats positifs ont servi de base pour le lancement

d’une nouvelle phase du programme.

C’est ainsi qu’au Mozambique, cette expertise est

étroitement liée au programme d’aide budgétaire

générale que la Belgique a soutenu pendant quelques

années (voir chapitre 2, page 40) et qui concernait la

réforme des finances publiques. L’expert a soutenu

le ministère de la planification et du développement

dans une étude sur les effets de la politique de lutte

contre la pauvreté.

La Belgique et la Banquemondiale

Pour s’attaquer aux conséquences de la crise du

crédit, la Banque mondiale a dégagé en 2008 100

milliards de dollars supplémentaires destinés à des

prêts classiques aux pays à revenus moyens. La

banque a également réservé 42 milliards de dollars

supplémentaires pour des prêts à octroyer aux pays

à bas revenus à des conditions avantageuses. Les

pays les plus pauvres ont pu bénéficier d’un crédit

d’urgence de 2 milliards de dollars, à long terme et

sans intérêts.

En 2008, la coopération belge au développement a

réservé plus de 195 millions d’euros pour la Banque

mondiale, un montant engagé dans le cadre des

contributions volontaires et obligatoires. Ces fonds

ont permis de financer notamment les programmes

ci-dessous.

© FIDA / R. Grossman

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ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

12

Fast track initiative (Fti). L’objectif de cette initia-

tive est d’accélérer les progrès relatifs à l’enseigne-

ment primaire universel dans les pays à bas revenus

(OMD 2 et 3). Les donateurs s’engagent aux côtés de

la FTI à faire en sorte que chaque pays partenaire

puisse élaborer un plan national crédible pour un en-

seignement primaire universel de qualité. Ils fournis-

sent les moyens financiers nécessaires à ce program-

me. Un fonds aide le pays partenaire à préfinancer

les dépenses de l’enseignement en attendant que les

donateurs bilatéraux prennent le relais. Depuis 2003,

la Belgique participe au financement de ce fonds FTI

en versant une contribution annuelle volontaire d’ 1

million d’euros. Au Vietnam, ce processus est étroite-

ment lié à l’aide budgétaire sectorielle octroyée par la

Belgique dans le secteur de l’éducation.

Foire du développement pour la diaspora afri-

caine en Europe (D-Made). D-Made encourage les

personnes issus de la diaspora africaine (vivant en

Europe) à créer des entreprises dans leur pays d’ori-

gine. En 2008, D-Made a offert à 16 entrepreneurs

africains la possibilité de créer une entreprise dans

leur pays d’origine. Ainsi, près d’ 1 million de dollars

seront investis dans 11 pays africains. Plus de 500

entreprises ont introduit une proposition. Parmi les

lauréats, il y avait trois entrepreneurs africains vivant

en Belgique, l’un proposant un projet d’implantation

d’une brasserie de bière de sorgho au Burkina Faso,

un autre un projet d’extraction d’huile de Jatropha

en Côte d’Ivoire, et un troisième un projet d’éthique

publicitaire pour le Mali et le Burkina Faso.

© Banque mondiale / Simone D. McCourtie

© Béatrice Petit

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13

Actions humanitaires

Les actions à caractère humanitaire s’attachent à

apporter une aide alimentaire en cas de pénurie. Il

s’agit de prêts d’urgence à court terme. l’aide ali-

mentaire belge est octroyée en grande partie via le

Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation

des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

(FAO) et l’Office de secours et de travaux pour les

réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

L’aide alimentaire est en outre acheminée par le biais

des organisations non-gouvernementales. Le budget

consacré à l’aide alimentaire s’élevait en 2008 à 22,1

millions d’euros.

La Belgique joue également un rôle moteur sur la

scène politique internationale où elle défend farou-

chement l’aide alimentaire non liée en espèces,

c’est-à-dire sans obligation d’acheter des denrées

dans le pays donateur. La Belgique plaide également

auprès du PAM et de la FAO pour l’achat de denrées

alimentaires à des organisations agricoles locales

et sur les marchés locaux (voir encadré P4P). Sous

l’impulsion de la Belgique, le PAM a pris récemment

une décision en ce sens dans le cadre de sa politique

d’achat.

La sécurité alimentaire sous pression

L’année 2008 a vu une autre crise, celle de la flam-

bée des prix des denrées alimentaires et de la pé-

nurie alimentaire mondiale. Des émeutes de la faim

ont éclaté du Bangladesh à Haïti en passant par

l’Éthiopie. L’Organisation mondiale de la santé parle

de plus de 178 millions d’enfants qui ont souffert de

malnutrition en 2008. Un constat bouleversant dans

le contexte du premier objectif du millénaire pour le

développement, à savoir réduire de moitié l’extrême

pauvreté et la faim d’ici 2015.

Bien que l’agriculture et la sécurité alimentaire

soient depuis longtemps l’un des cinq secteurs prio-

ritaires de la coopération belge au développement,

la Belgique a décidé d’accroître ses efforts dans le futur :

d’ici 2010, 10% du budget d’aide total devront être

consacrés à l’agriculture et à la sécurité alimentaire.

Ce pourcentage devra passer à 15% d’ici 2015. Dans

les 7 programmes indicatifs de coopération approu-

vés en 2008 (voir chapitre 2), 5 pays partenaires ont

choisi l’agriculture et le développement rural comme

secteurs prioritaires (Bénin, Bolivie, Mali, Niger et

Mozambique).

Pour pouvoir garantir la sécurité alimentaire, la poli-

tique belge suit deux pistes : des actions à caractère

humanitaire et des interventions structurelles.

«lA FlAMBéE DEs Prix AliMEntAirEs En 2008 Et lA malnuTriTiOn qu’elle a enTraînée OnT prObablemenT Provoqué DEs DoMMAGEs CoGnitiFs ou PhysiquEs irrévErsiBlEs à 44 Millions D’EnFAnts.»

(BAnquEMOndiALE,PErsPEcTivEsÉcOnOMiquEsMOndiALEs2009)

3. Flambée des prix alimentaires, pénurie mondiale

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de denrées alimentaires, c’est-à-dire suivant la

logique des achats locaux.

La coopération au développement belge a libéré

557 500 euros en 2008 pour le projet P4P en

République démocratique du Congo. La Belgique

est le premier pays à soutenir activement cette

initiative de réforme P4P. En tant que pionnière, la

Belgique a donc aussi un effet multiplicateur.

Dans les 5 prochaines années, le P4P sera lancé

dans 20 pays pilotes d’Afrique et d’Amérique cen-

trale. Au moins 350 000 agriculteurs locaux auront

plusfacilementaccèsàdesmarchésfiablesoùils

pourront écouler leurs marchandises à des prix

équitables et concurrentiels.

P4P - LA BELGIqUE PIONNIèRE DANs LA LUttE CONtRE LA CRIsE ALIMENtAIREL’un des fers de lance de la politique belge est

l’achat de denrées alimentaires sur les marchés

locauxafinderenforcerleurdéveloppement.c’est

ainsi qu’au Nord-Kivu (RDC), la Belgique encourage

depuis plusieurs années l’achat de maïs et de hari-

cots auprès des paysans locaux.

Grâce à des efforts soutenus au niveau interna-

tional, la politique belge a fait des émules. En sep-

tembre 2008, le Programme alimentaire mondial

a lancé l’initiative révolutionnaire ‘Purchase for

Progress’ (P4P). Cette initiative veut réformer en

profondeur la manière dont le PAM organise l’achat

© FAO

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«il Est iMPortAnt DE DéGAGEr DEs MoyEns DEstinés à lA rEChErChE DE MéthoDEs D’AGriCulturE DurABlEs, Car la prOduCTiOn alimenTaire mOndiale a ClAirEMEnt AttEint un PlAFonD.»

OLiviErdEschuTTEr,rAPPOrTEursPÉciALAuPrèsdEsnATiOns

UNIEs POUR LE DROIt À L’ALIMENtAtION DEPUIs LE 1ER MAI 2008

Interventions structurelles

Tout aussi importantes, les interventions structurel-

les permettent d’accroître et d’améliorer la pro-

duction alimentaire. Alors que l’aide alimentaire

doit réagir de toute urgence à une pénurie, les in-

terventions structurelles doivent prévenir de telles

disettes. le Fonds belge de survie (FBS) a été créé

spécialement pour améliorer la sécurité alimentaire

dans les pays africains les plus pauvres à l’aide de

projets à long terme. Ce fonds a été créé en 1999 à

l’initiative du parlement, il est le successeur d’une

initiative parlementaire plus ancienne. Les projets

du Fonds de survie visent une approche intégrée de

la sécurité alimentaire : outre des initiatives visant à

améliorer ou à accroître la production d’aliments, le

fonds se concentre également sur la santé, l’assainis-

sement, la formation, le renforcement institutionnel…

Un exemple éloquent de projet de promotion de la

sécurité alimentaire, soutenu par le Fonds belge de

survie, concerne le Tigray oriental, dans le Nord de

l’éthiopie. En raison de sécheresses répétées, d’une

dégradation de l’environnement et de conflits fronta-

liers, la région est constamment menacée de disette.

Les résultats en disent long. Plus de 10 000 ména-

ges ont bénéficié du projet. Traditionnellement, les

femmes n’avaient pas le droit de cultiver la terre. Le

tabou a pu être levé par une formation et par des

activités de sensibilisation dans les communautés.

Depuis, 391 femmes seules responsables de leur

famille cultivent leur propre champ.

La courte saison des pluies ne permet en général

qu’une seule récolte par an. Grâce à l’irrigation, les

paysans peuvent désormais entretenir un petit pota-

ger qui peut leur apporter jusqu’à 3 récoltes par an.

En outre, les légumes représentent un bon complé-

ment nutritionnel au régime traditionnel. Après 2 ans,

519 potagers avaient déjà été aménagés.

Enfin, la qualité et la productivité de l’élevage local

(bovins) ont pu être améliorées sans qu’il faille ac-

croître le nombre d’animaux. Et ce, en prévoyant

davantage de fourrage, en améliorant les services

vétérinaires et en mettant à disposition d’excellents

taureaux reproducteurs. Depuis, 486 veaux issus de

l’espèce améliorée sont nés.

Le FBS a été évalué l’an passé et a tiré certains

enseignements qui serviront à préparer un nouveau

programme pluriannuel (voir chapitre 2, page 37).

Une seconde forme d’intervention structurelle est

le soutien au secteur agricole à travers la coopéra-

tion bilatérale, multilatérale et indirecte. Le finance-

ment accru de la recherche agricole internationale

via le Groupe consultatif pour la recherche agricole

internationale (CGRAI) en est un exemple. Ce groupe

consultatif fait le lien entre les bailleurs de fonds

et des instituts de recherche agricole et soutient

la recherche agricole au bénéfice des pauvres. Les

instituts de recherche sont spécialisés et couvrent

ensemble la quasi-totalité des cultures vivrières et

des élevages les plus importants pour les pays en

développement (pisciculture et élevage, riz, pommes

de terre, maïs, bananes...) mais s’intéressent aussi à

des thématiques plus larges comme la biodiversité ou

la déforestation.

© DGOS / Jean-Yves Standaert

© DGOS / Jean-Yves Standaert

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inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

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16

en ce qui concerne le contrôle de la production et

la commercialisation des noix de cajou.

Au Mali, la Belgique soutient le développement de

l’élevage via un projet de sélection et de multipli-

cation de la race bovine Azawak. L’objectif est de

faire en sorte qu’un maximum d’éleveurs dans le

Cercle de Menaka soient propriétaires du bétail, ce

qui garantira la sécurité alimentaire et les protége-

ra contre la pauvreté. Pour cela, un changement de

mentalitéestnécessairepourmodifieraussibien

l’objectif que les méthodes d’élevage, d’autant plus

après les sécheresses successives qu’a connu le

pays. Les éleveurs abandonnent progressivement à

l’idée que leur survie dépend de la simple posses-

sion d’un grand nombre d’animaux. La qualité de

leur entretien, la valorisation de leur production et

la préservation de l’environnement sont désormais

des objectifs plus importants.

Le projet a permis un nouveau développement

de la race bovine Azawak, qui avait pratiquement

disparu de la région suite à la sécheresse et aux

conflitsqu’aconnulenordduMali.Lesconditions

générales de l’élevage se sont améliorées (nutri-

tion et santé) et la production laitière a redémarré.

On s’attend à d’autres progrès suite à la création

Au niveau bilatéral, on accorde de plus en plus

d’importance au secteur agricole dans les nou-

veaux programmes pluriannuels avec les pays

partenaires : voici quelques exemples de ces

projets et programmes.

Au Bénin, la Belgique est très active dans l’amé-

lioration de la productivité agricole. Via plusieurs

programmes, la Belgique aide le gouvernement à

mettre en œuvre cette stratégie. L’un de ces pro-

grammes est le projet d’appui au monde rural dans

l’Atacora et la Donga : le PAMRAD. Ce projet veut

s’attaquer à la sécurité alimentaire de manière

durable et accroître les revenus des agriculteurs

en encourageant d’autres cultures que le coton, à

savoir le riz, les cultures maraîchères, les noix de

cajou et l’élevage à cycle court. Les premiers résul-

tats étaient assez mitigés. En mettant surtout l’ac-

cent sur le renforcement institutionnel et moins sur

la production même, l’impact sur les revenus était

assez limité. Pour une sécurité alimentaire dura-

ble, des revenus plus élevés sont toutefois essen-

tiels. Pourtant, il est possible de tirer de meilleurs

revenus de la culture maraîchère si l’on résout les

problèmes d’entreposage (conservation) et de dé-

bouchés, ce qui nécessite des organisations plus

fortes. Des résultats concluants ont été obtenus

© Béatrice Petit

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des organisations coopératives. La phase en cours,

se concentre sur l’amélioration génétique et la re-

valorisation de la production et des revenus tirés

de l’élevage.

Au Niger, la Belgique soutient le projet de promo-

tion et de diffusion de la chèvre rousse de Maradi.

Ce sont les femmes de la région qui s’occupent de

l’élevage de ces chèvres. Cette action vise à ac-

croître les revenus des éleveuses en améliorant

la productivité des chèvres. Le résultat provisoire

est une augmentation de cette productivité et par

conséquent des revenus, ce qui renforce l’autono-

mie des femmes.

En tanzanie, la Belgique soutient le projet d’amé-

lioration durable de la culture bananière. Dans la

région de Kagera et dans le district de Kibondo,

ce projet vise à accroître les revenus et à garantir

la sécurité alimentaire. Pour cela, il est nécessaire

de renforcer la capacité institutionnelle et la colla-

borationpublic-privéafinquelesinnovationsdans

la culture soient diffusées de manière durable.

Pendant la première phase du projet, l’introduc-

tion de plusieurs variétés de bananes de qualité

supérieure a permis d’accroître la productivité. Ce

qui a généré des revenus alternatifs et permis de

© Vétérinaires sans Frontières

créer un secteur de transformation et de commer-

cialisation des produits bananiers (vin, bière, chips,

farine). Entre-temps, 2,5 millions de bananes ap-

partenant à ces variétés ont été plantées entrai-

nant un effet positif sur les revenus ainsi que sur

l’environnement (sol et biodiversité). Parallèlement,

ce projet a eu un effet boule de neige sur d’autres

paysans non impliqués initialement.

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Le changement climatique a un impact direct sur les

actions de développement. D’après la Banque mon-

diale, des risques considérables pèsent sur au moins

un quart de ses projets en raison des conséquences

néfastes du changement climatique. Une étude de

l’OCDE a montré que ces risques peuvent atteindre

jusqu’à 65% dans certaines régions. Ces chiffres sont

inquiétants, raison pour laquelle la coopération belge

au développement a organisé en mars 2008 une

conférence intitulée ‘Les changements climatiques et

la politique belge de coopération au développement :

défis et opportunités’.

Un rapport du professeur et climatologue belge

Jean-Pascal van Ypersele a clôturé cette conférence.

Le rapport parle de ‘l’injustice fondamentale des

changements climatiques’. Alors que la responsabi-

lité du réchauffement planétaire incombe en majeure

partie aux pays développés, ce sont les pays pauvres

qui en ressentent les effets les plus dévastateurs. Et

ce sont eux aussi qui ont le moins de moyens pour s’y

adapter.

La réponse aux changements climatiques combine

deux éléments : l’atténuation et l’adaptation.

l’atténuation ou modération (mitigation en

anglais) consiste en des mesures visant à réduire

les émissions de gaz à effet de serre : transports

à faible intensité énergétique, industrie à faible

intensitécarbonique,efficacitéénergétique...

l’adaptationsignifieprendredesmesurespourli-

miter les conséquences du changement climatique

sur notre société : construction de digues, réduc-

tiondeladésertification,semencesrésistantàla

sécheresse et méthodes agricoles adaptées…

UN CERtIFICAt CLIMAtIqUE POUR CHAqUE PROjEtannemarie van der avort est la nouvelle collabo-

ratrice climat à la DGCD où elle vient renforcer les

programmes environnementaux multilatéraux. Elle

brosse un tableau de la situation.

où en est la DGCD en ce qui concerne l’intégra-

tion de la réflexion sur le climat ?

«Une cellule de réflexion sur le climat a été créée et

comprend des représentants de la DGCD, de la CTB

et du cabinet du ministre. Ce groupe de travail a pour

mission de traduire en actions concrètes les recom-

mandations figurant dans le rapport sur le climat. La

première action a été de créer une cellule environne-

ment/climat dans notre service. Le groupe de travail a

rédigé un plan d’action climat en se basant sur les 13

recommandations du professeur van Ypersele.»

Jean-Pascal van Ypersele présente au ministre Charles Michel son rapport sur le climat

(© DGCD / Dimitri Ardelean)

4. une coopération au développement sensible au climat

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quelles recommandations reprises dans le rap-

port seront relativement faciles à mener à bien

et quelles sont celles qui seront plus malaisées ?

«Sur les 13 recommandations, il y en a deux auxquel-

les nous avions déjà travaillé les années précédentes.

Nous avons accumulé beaucoup d’expertise en ce qui

concerne la gestion forestière durable. Nous avons

accumulé de l’expérience avec des projets d’énergie

renouvelable, par exemple, au Rwanda. Nous effec-

tuons également un travail de préparation de la po-

litique sur les biocarburants. Un objectif plus difficile

consiste à accroître ou à réorienter le budget de la

coopération au développement. Lors de la mise en

œuvre de la coopération bilatérale, dont l’élément

central est le principe d’appropriation (ownership), il

faut aussi que le pays partenaire demande cette réo-

rientation. L’initiative ne dépend donc pas toujours

de la DGCD. En 2007, la DGCD a consacré environ 5%

de son budget total à des activités propres au chan-

gement climatique.»

Dans un premier temps, les nouveaux projets

seront examiné sous l’angle du climat, mais il

est prévu que cet examen soit étendu à l’ensem-

ble des projets. quels sont les risques de devoir

annuler des projets en cours parce qu’ils ne ré-

pondent pas aux objectifs climatiques ?

«L’objectif est d’examiner, projet par projet, dans

quelle mesure des adaptations sont nécessaires. La

cellule de réflexion climat aimerait que dans les bud-

gets de la coopération au développement, on prévoie

une marge permettant de rendre les projets climate

proof (insensibles au climat). Il s’agit toutefois d’un

choix politique, qui doit aussi être validé par nos

partenaires dans le Sud.»

à quoi peut-on s’attendre en 2009 ?

«Nous organisons une formation pour le personnel

de la DGCD. Grâce à cette sensibilisation interne,

nous espérons pouvoir intégrer la lutte contre le

changement climatique en tant que thème transver-

sal dans la coopération belge au développement, par

exemple, lors de l’établissement des prochains pro-

grammes indicatifs de coopération (PIC) avec les pays

partenaires. Bien sûr, il y a aussi les négociations sur

le climat, notamment avec la ‘COP 15’ à Copenhague,

l’importante conférence au sommet sur le climat qui

doit rédiger un protocole post-Kyoto. Une action très

concrète est la compensation des émissions de CO2

dues aux voyages en avion du personnel de la DGCD.»

4. une coopération au développement sensible au climat

La Belgique soutient le «programme pour la

conservation de la biodiversité dans les sites du

patrimoine mondial en RDC». Ce programme a été

mis en œuvre par l’UNEsCO, l’Institut congolais

pour la conservation de la nature (ICCN) et des

ONG spécialisées. Le programme vise à protéger

cinq sites, qui présentent chacun une biodiversité

très riche. quelques actions pilotes ont déjà été

menées en vue de leur préservation et pour accroî-

tre l’implication des communautés locales dans ce

programme. Les capacités de contrôle de l’ICCN ont

été renforcées. Plusieurs plans d’action urgents

d’assainissement des parcs nationaux ont été

lancés par ailleurs.

En Bolivie, la Belgique soutient un programme de

gestion forestière intégrale dans les forêts tropica-

les de la région de Cochabamba. Le résultat qu’en

attend le programme ne se limite pas au simple re-

boisement des parcelles de forêt utilisées. Il veut

parvenir à une gestion collective et durable, menée

à bien par les communautés locales. Ces commu-

nautés sont formées à la culture de jeunes plants

et à la gestion écologique des parcelles de forêt

plus ou moins grandes.

(© Béatrice Petit)

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eFFiCaCiTé de l’aide2

1. Le contexte international

2. La pratique belge

3. Exemple d’un nouveau programme de coopération : le Mali

4. Exemple d’un nouveau programme de coopération : le Niger

5.AideefficaceetréalitédesÉtatsfragiles

6. Une gestion axée sur les résultats

7. Aligner l’aide sur les systèmes du pays partenaire

8. L’harmonisation avec les acteurs non-gouvernementaux

9.Efficacitédelacoopérationmultilatérale

(© Béatrice Petit)

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la déclaration du millénaire des nations unies décrivait pour la première

fois les obligations réciproques des pays donateurs et des pays bénéfi-

ciaires. la déclaration précisait également les huit objectifs concrets du

millénaire qu’il faut atteindre d’ici 2015 (voir chapitre 1). En 2002, ces pays

se sont à nouveau réunis à Monterey, Mexique, pour concrétiser ensemble

un partenariat de développement global. ils ont également débattu de la

question du financement du plan.

Mais il n’y a pas que la quantité qui compte. Pour que ces flux monétaires

aient un impact sur le fond du problème - l’accès des plus pauvres aux

droits élémentaires - il a fallu définir des règles de qualité. tel était

le thème des rencontres internationales qui ont abouti en 2005 à la

Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide.

Dans ce second chapitre, le rapport annuel approfondit certains aspects de

ce programme de promotion de l’efficacité de l’aide.

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La Déclaration de Paris

La Déclaration de Paris a défini cinq principes qui

tous ensemble permettent de déterminer l’efficacité.

Ils découlent d’un constat général, à savoir le manque

de productivité de la coopération au développement

qui, bien que fondée sur de bonnes intentions, était

guidée de manière insidieuse par des intérêts parti-

culiers contradictoires.

Les cinq principes sont les suivants :

1. Appropriation (ownership) : les pays en déve-

loppement doivent définir eux-mêmes leur politique

de développement et mettre en œuvre leurs plans

directeurs.

2. alignement : les plans directeurs du pays parte-

naire sont le point de départ sur lesquels les dona-

teurs doivent aligner leur politique de coopération.

Les flux monétaires doivent transiter par les systè-

mes financiers des pays partenaires.

3. harmonisation : l’efficacité signifie également

l’obligation pour les pays donateurs de coordonner

leurs actions, de faire en sorte qu’elles se complètent

et de s’abstenir de faire cavalier seul.

4. Gestion axée sur les résultats : il faut définir

des résultats pour pouvoir justifier les dépenses.

5. responsabilité mutuelle : on parle désormais de

partenariat, chaque partie devant rendre des comp-

tes à l’autre.

Le programme d’action d’Accra

Un large fossé séparait les objectifs de ‘Paris’ et leur

réalisation par les États et autres acteurs. C’est ainsi

que la coordination entre donateurs a entraîné une

perte de visibilité individuelle étant donné que les

bailleurs de fonds forment un tout, ce qu’ils accep-

tent difficilement et refroidit leur enthousiasme.

1. le contexte international

eFFiCaCiTé de l’aide

Un sommet a donc été organisé en septembre 2008 à

Accra, Ghana. L’objectif était d’insuffler un vent nou-

veau dans la déclaration et d’insister pour que l’on

accélère l’exécution des principes énoncés. Plusieurs

mesures adaptées et de nouvelles échéances doivent

renforcer la Déclaration de Paris. Un nouveau rap-

port, qui devra préciser dans quelle mesure chacun a

respecté ses promesses, est prévu en 2011.

Le programme d’action d’Accra comprend des

recommandations que la Belgique et les autres pays

de l’OCDE doivent intégrer dans leur coopération

au développement. Ce qui suppose un changement

d’attitude indispensable si le pays veut faire en sorte

que ces objectifs politiques deviennent une réa-

lité sur le terrain. Il s’agit notamment des aspects

suivants :

moins de dispersion géographique et thématique ■

concentration sur les pays et les secteurs où ■

nous avons accumulé une expertise et des

compétences

davantage de coordination avec d’autres dona- ■

teurs bilatéraux ou multilatéraux

recourir davantage aux systèmes existants dans ■

les pays partenaires, les accompagner par des

mesures de soutien visant à réformer les institu-

tions et les formations locales

prévisibilité de l’aide ■

une meilleure coordination avec tous les ■

intéressés au sein de la coopération au dévelop-

pement, chacun dans ses propres limites et avec

ses propres procédures.

En d’autres termes, Accra souhaite que les pays par-

tenaires tout comme les pays donateurs respectent

leurs promesses : une aide plus importante, plus

efficace et plus rapide.

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l’améliOraTiOn des COndiTiOns de vie des pOpulaTiOns esT le vériTable CriTère permeTTanT d’évaluer l’eFFiCaCiTé de l’aide.

EnquêTEEFFEcTuÉEEn2006surLEsuividELAdÉcLArATiOndEPAris,

synThèsEdEsrÉsuLTATs,OcdE2007

LEsrÉsuLTATssOnTTOujOurscOLLEcTiFs Interview de Marc Denys, Directeur de la coopéra-

tion bilatérale

Depuis le 1er décembre 2008, Marc Denys

est le nouveau directeur de la Direction de la

Coopération bilatérale. C’est son premier poste

à la direction générale de Bruxelles, après plus de

31 ans de services passés sur le terrain. Il a com-

mencé sa carrière en Afrique comme jeune cher-

cheur en agriculture pour la FAO. Aujourd’hui, il

revientd’Ougandaoù,enqualitéd’attachéàla

coopération internationale, il a notamment présidé

les groupes de donateurs ‘politique de santé’ et

‘décentralisation’.

Alors que l’accent était mis sur la réflexion et

l’action en matière de développement interna-

tional, on se concentre aujourd’hui sur l’efficaci-

té. Mais n’était-ce pas déjà le cas dans le passé ?

Le premier basculement ayant entraîné une ap-

proche beaucoup plus systématique et ciblée est

intervenu il y a déjà une vingtaine d’années, lors-

que nous avons commencé à utiliser un cadre mé-

thodologique au niveau des projets. Cependant,

même les projets élaborés avec le plus grand soin

restaient beaucoup trop isolés, ils étaient réalisés

par des donateurs, gérés par des donateurs et éga-

lement évalués par eux. Dès que les collaborateurs

étrangers se retiraient, les projets s’effondraient

trop souvent, il n’y avait pas d’impact, pas de

suivi. De même, lorsque des coopérants étrangers

étaient employés dans un ministère d’un pays par-

tenaire, il y avait souvent trop peu de suivi et d’in-

teraction. À l’époque, les programmes d’enseigne-

ment du ministère compétent au Rwanda étaient

préparés par des conseillers étrangers. C’était eux

qui préparaient les examens et les corrigeaient.

seuls les cours étaient donnés par des enseignants

rwandais, et encore, ce n’était pas toujours le cas.

On retrouvait cette même approche dans la gestion

du personnel de l’AGCD de l’époque. Les coopé-

rants étaient accrédités pour des périodes de 1 à

2 ans. Vous deviez pouvoir présenter vos propres

résultats,prouvercequevousvaliez.Enfinde

compte, vous aviez intérêt à vous rendre indispen-

sable - et certains collaborateurs locaux trouvaient

cela un peu facile.

quels sont les résultats de votre longue carrière

sur le terrain ?

Il y a eu des résultats à court terme incontestables,

des résultats directs : bâtiments scolaires, for-

mation du personnel, plantations… mais ils n’ont

pas abouti à un changement durable parce qu’ils

n’étaient pas solidement ancrés dans un plan local

et national. Le bâtiment scolaire en béton armé

tenait debout, mais l’enseignement ne s’amélio-

rait pas foncièrement. Le plus souvent, il n’y avait

d’ailleurs pas de cadre politique propre.

‘lE BâtiMEnt sColAirE En Béton ArMé tEnAit DEBout, MAis l’EnsEiGnEMEnt nE s’AMéliorAit PAs FonCièrEMEnt’

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je considère que le fait d’aider nos pays partenai-

res à élaborer leur propre politique est une évolu-

tion positive. La mise au point de programmes de

développement de qualité qui leur sont propres,

dans le domaine général et dans les différents sec-

teurs, est un résultat majeur.

Et si un tel programme existe, il est possible de

le soutenir par une aide budgétaire. Il vaut mieux

ne plus autoriser de projets isolés. Chaque projet

entraîne des inégalités, même dans les meilleures

conditions. si un donateur soutient un district bien

précis, il crée un déséquilibre au niveau de la ré-

partition. soit un district est privilégié par rapport

à un autre, soit le gouvernement du pays déduit

l’aideexternedesonproprefinancement.Etilya

toujours une tendance à utiliser les ressources d’un

projet de donateur de manière moins scrupuleuse

ques’ilfautjustifierlesbudgetsutilisésvis-à-visde

son propre gouvernement.

Mais cela suppose l’existence d’un système

de suivi et de reddition des comptes qui soit

opérationnel…

C’est là précisément ce que nous devons soutenir

: des programmes sectoriels de qualité par le biais

d’une aide budgétaire et, parallèlement si néces-

saire, par des projets et une assistance technique,

lerenforcementdesinstitutionsdeplanification,

de contrôle et d’évaluation. souvent, les pays par-

tenairesn’ontpasencoresuffisammentprogressé

pour être capables de le faire, notamment parce

que les donateurs ont suivi leurs propres projets

pendant trop longtemps. Mais là aussi, je constate

qu’il y a eu des résultats ces dix dernières années.

Ainsi, en Ouganda, l’implication du parlement est

beaucoup plus forte. Il existe un comité des comp-

tespublicsrelativementefficacequi,surlabase

des rapports d’un auditeur général indépendant

(unesortedecourdescomptes),examinelajustifi-

cation des dépenses publiques et les résultats

atteints, ministère par ministère, y compris en ce

qui concerne l’aide budgétaire.

Mettre l’accent sur les résultats n’est-il pas en

contradiction avec le fait de se concentrer da-

vantage sur la coordination, l’harmonisation et

l’appropriation ? Au fur et à mesure que l’aligne-

ment sur les politiques nationales des pays par-

tenaires s’améliore, n’est-il pas de plus en plus

difficile de parler encore des résultats de la coo-

pération belge ?

seconcentrersurlesrésultatsnesignifiepasfaire

cavalier seul, mais il s’agit d’être clair à propos de

ce que nous voulons réaliser. En tant que pays do-

nateur, nous devons comprendre que les résultats

sont collectifs et qu’ils appartiennent avant tout

© Banque mondiale / Scott Wallace

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au pays partenaire. Le fait que nous ayons soutenu

pendant 10 ans le développement de l’enseigne-

ment primaire en tanzanie via une aide budgétaire

et en collaboration avec différents donateurs, a

permis d’améliorer les institutions scolaires en

tanzanie et de tirer de meilleurs résultats de l’en-

seignement. Il s’agit d’un résultat collectif. Les do-

nateurs ne doivent pas formuler eux-mêmes ces

résultats mais les emprunter au pays partenaire.

Les pays partenaires doivent pouvoir élaborer leurs

propres indicateurs. Nous devons encourager la

réalisation d’études de référence.

En quoi le rôle de la coopération belge au déve-

loppement évolue-t-il ?

La Belgique est plus active dans le dialogue tech-

nique et politique avec le pays partenaire et avec

les autres donateurs. Il s’agit beaucoup plus d’un

travail politique et beaucoup moins de détails

d’exécution.

En effet, l’aide budgétaire est plutôt une question

politique. Vous négociez avec un pays à propos de

la manière dont il dépense les maigres ressour-

ces. De ce fait, l’aide budgétaire est un énorme

levier. Dans le cadre d’un groupe de donateurs,

vous pouvez exercer une pression si trop d’argent

est consacré à la défense, par exemple, ou si les

dépenses ne sont pas réparties de manière équi-

librée entre les régions. C’est un travail de terrain

dont l’équipe de l’ambassade doit se charger – non

seulement l’attaché mais aussi l’ambassadeur -, et

qu’elle doit soutenir grâce à l’expertise de la CtB.

Pourréagirrapidement,cetteéquipedoitbénéfi-

cierd’unpouvoirdedécisionsuffisantetêtrebien

formée. En collaboration avec les experts techni-

ques, il faut évaluer si toutes les conditions po-

litiques et les conditions de suivi sont réunies et

si les résultats prévus ont été atteints avant de

verserunenouvellecontributionfinancièred’1ou

plusieurs millions au budget du pays partenaire.

C’est un tout autre type de responsabilité, et il faut

vouloir l’assumer.

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27

Avec plusieurs pays partenaires, la Belgique a or-

ganisé en 2008 une opération de mise à niveau par

rapport aux nouveaux paradigmes du développement

des nouveaux programmes de coopération. Le PIC,

programme indicatif de coopération en abrégé,

est le document de politique principal de la coopé-

ration bilatérale. Il définit la relation que la DGCD

entretiendra avec chacun de ses pays partenaires

pendant les quatre années à venir. Le PIC respecte

les priorités des programmes de lutte contre la pau-

vreté et des programmes de développement sectoriel

du pays. Le document définit également les secteurs

prioritaires et les résultats visés, ainsi que la straté-

gie qui permettra de les atteindre. Le PIC sert aussi

de base aux positions prises par la Belgique dans le

cadre du dialogue politique avec chacun des pays

partenaires et dans le cadre du processus de coordi-

nation avec d’autres pays donateurs.

2. la pratique belge

(© DGCD / Dimitri Ardelean)

En rédigeant les nouveaux PIC, la Belgique s’est

efforcée d’adhérer à la nouvelle dynamique en

matière d’efficacité de l’aide. Conformément au

code de conduite européen concernant la division

du travail entre les pays donateurs, la coopération

belge au développement se concentrera désormais

sur deux secteurs prioritaires dans chaque pays

partenaire (à l’exception des pays de la région

d’Afrique centrale en raison de l’ampleur de la coopé-

ration belge au développement). Préparer un PIC est

un travail de longue haleine dans lequel différents

acteurs sont impliqués. La rédaction se fait en deux

étapes : le diagnostic ou analyse du pays et la des-

cription de la stratégie.

La Belgique veut intensifier la collaboration entre le

programme bilatéral et les autres acteurs belges

actifs dans le pays partenaire (ONG, universités…).

Les possibilités de partenariats et de synergies sont

étudiées et encouragées dans le but de promouvoir

l’échange d’expériences et de bonnes pratiques. C’est

pourquoi les ONG sont déjà impliquées dans les com-

missions mixtes au Mali, au Niger et en Ouganda. Au

Mali et en Ouganda, les représentants des ONG ont

été invités en qualité d’observateurs. La Belgique met

à disposition du pays partenaire un fonds d’études

dont l’utilisation peut servir, entre autre, à aider le

pays partenaire à mettre en pratique la Déclaration

de Paris’.

La Belgique veut aussi examiner la possibilité de délé-

guer davantage l’exécution de certaines interventions

à d’autres donateurs (bilatéraux ou multilatéraux). La

Belgique consacrera environ 5% du budget des PIC à

des actions qui ne concernent pas des secteurs prio-

ritaires. Ces interventions sont cependant axées sur

Henrique Banze, vice-ministre des affaires étrangères et de la coo-pération au développement du Mozambique, et le ministre Charles Michel signent un nouvel accord de coopération le 10 avril 2008

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2828

La Belgique n’est pas restée inactive, elle a signé en 2008 de nouveaux PIC avec 7 pays partenaires. Ces PIC

couvrent les quatre prochaines années et concernent les pays et secteurs suivants :

Pays secteurs montant du piC

Palestine Education et cohésion de la société 50 millions d’euros

(2008-2011)

Bénin Agriculture et santé 52 millions d’euros

(2008-2011)

Mozambique Aide budgétaire générale, développement rural et santé 48 millions d’euros

(2009-2012)

Bolivie Santé et agriculture 40 millions d’euros

(2009-2012)

Mali Décentralisation, développement rural et sécurité alimentaire 50,5 millions d’euros

(2009-2012)

Niger Santé, développement rural et sécurité alimentaire 52 millions d’euros

(2009-2012)

Ouganda Santé et éducation 64 millions d’euros

(2009-2012)

des thématiques importantes comme les droits des

femmes (par ex. les mutilations génitales), l’environ-

nement, l’économie sociale, la lutte contre le VIH/

SIDA, les droits des enfants (par ex. la lutte contre

l’exploitation et la traite des enfants), mais aussi la

création d’entreprises et le secteur privé (mesures

visant à améliorer le climat commercial, par exemple).

Page 31: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

29

3. exemple d’un nouveau programme de coopération : le Mali

Le contexte malien

Sous l’impulsion du Comité d’assistance au dévelop-

pement de l’OCDE, le Mali a adhéré à un exercice de

révision de l’aide en 1996. Entre-temps, le pays a

beaucoup progressé sur le plan de l’harmonisation

de l’aide. Il a notamment adopté une stratégie d’aide

commune et mis en place une cellule technique et un

secrétariat à l’harmonisation. La Belgique a défendu

cette initiative en sa qualité de présidente des pays

donateurs (entre l’automne 2006 et le printemps

2007).

La cellule technique est un groupe de soutien qui sti-

mule la réflexion au sein de la communauté des do-

nateurs afin qu’un dialogue s’établisse avec le Mali.

L’objectif général de cette cellule est de contribuer

à la mise en œuvre de la Déclaration de Paris. La

Belgique finance le fonctionnement du secrétariat.

C’est ce groupe de donateurs, appelé Partenaires

techniques et financiers, qui a mis au point la stra-

tégie commune d’assistance (stratégie commune

d’assistance au pays ou SCAP), qui se veut conforme

aux orientations de développement et aux priorités

du gouvernement. La division du travail est l’une

de ses composantes, tout comme la complémenta-

rité des donateurs dans leur soutien aux efforts de

développement du Mali. L’objectif est d’aider le Mali à

mener à bien sa politique de lutte contre la pauvreté

et de croissance en définissant une stratégie de ré-

ponse commune basée. sur de nouvelles modalités

de travail et de collaboration, sur un plan de finance-

ment et sur un dialogue avec le gouvernement malien

basé sur un cadre conjoint de suivi.

De plus, une matrice détaillée des donateurs a été

élaborée : elle donne une vue d’ensemble de l’aide

actuelle et future (2007-2011) et décrit les différen-

tes tâches des donateurs, secteur par secteur. La

Belgique arrive en onzième position des pays dona-

teurs au Mali. L’aide de la Belgique représente 2,4%

du total de l’aide internationale octroyée à ce pays.

Le Mali est l’un des 31 pays sélectionnés pour une

accélération de la division du travail prévue dans la

Déclaration de Paris.

© BTC

© CTB

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3030

quelle place la Belgique occu-pe-t-elle dans ce processus ?

Pendant la période 2004-07, la coopération bilaté-

rale belge s’est engagée dans sept secteurs et six

régions. Cette dispersion n’a pas favorisé l’impact et

l’efficacité de l’aide. Pour rectifier le tir, l’aide prévue

dans le nouveau PIC 2009-2012 se limite à deux

secteurs prioritaires dans lesquels la valeur ajoutée

de la Belgique est reconnue par le Mali et par ses

autres partenaires techniques et financiers.

Le Mali est un pays extrêmement vaste, ce qui suppo-

se d’importants investissements en temps et en capi-

tal humain pour assurer le suivi des interventions. En

raison de la dispersion géographique, il est difficile de

créer des synergies et une complémentarité entre les

interventions. En limitant cette dispersion en nombre

et en lieux, les ressources pourront être utilisées de

manière plus efficace, ce qui permettra d’atteindre

les résultats souhaités par le Mali. La Belgique veut

continuer à appuyer la politique nationale, s’inscrire

dans la continuité et adopter une vision à long terme

en matière d’interventions bilatérales.

Les interventions financées par la coopération belge

au développement sont inscrites dans le budget du

Mali. Cet aspect est important parce qu’il permet

au pays de planifier beaucoup plus facilement les

ressources et les dépenses attribuées aux différents

secteurs. En 2005, 82% de l’aide belge étaient déjà

inscrits dans le budget malien. Ce pourcentage devra

passer à 85% en 2010.

l’appropriation des interventions est confiée aux

institutions maliennes responsables. Un meilleur ali-

gnement sur les systèmes de financement nationaux

est également recherché.

L’étape suivante consistera à utiliser les systèmes

definancementpublicsduMalipourcanaliserl’aide

à ce pays (versements via le trésor malien). En

2005, le pourcentage était encore de 0%, en 2010,

il devra atteindre 60%. Nous avons déjà fait des

progrès dans l’utilisation des systèmes maliens de

procédures des marchés publics, puisque le pour-

centage était déjà de 79% en 2005.

Dans le nouveau PIC, la Belgique a prévu un montant

de 50,5 millions d’euros qui permettront de

soutenir le Mali dans sa politique pour la croissance

et la lutte contre la pauvreté, formulée de la manière

suivante : «Promouvoir une croissance redistributive

et une réduction de la pauvreté par la relance des

secteurs productifs et la consolidation des réformes

du secteur public».

Le financement se concentre par conséquent sur :

le développement rural et la sécurité alimentaire ■

(premier axe du cadre stratégique malien) par le

soutien à des secteurs tels que l’élevage, la pêche

et l’agriculture ;

la consolidation des réformes dans le secteur ■

public (deuxième axe), par la consolidation des

acquis de la décentralisation dans la région de

Koulikoro.

La Belgique participe au groupe technique ‘agricultu-

re et environnement’ dans le cadre de la coordination

des donateurs. En raison de ses interventions précé-

dentes (soutien institutionnel au ministère de l’agri-

culture et projet concernant la race bovine Azawak),

la Belgique occupe une place privilégiée dans ce

secteur. Elle a apporté une véritable plus-value au

secteur du développement rural, en particulier en ce

qui concerne l’élevage. Dans ce domaine en effet,

la Belgique est le principal donateur bilatéral et le

leader du groupe.

La Belgique a aussi apporté une valeur ajoutée au

projet de décentralisation à Koulikoro (dans les ré-

gions de Banamba, Kolokani et Nara). La Direction

nationale des collectivités territoriales le considère

comme un projet pilote de référence.

En ce qui concerne la coopération au développement

déléguée, la Belgique effectue une intervention pour

le compte de Chypre pour la seconde année consé-

cutive. Cette intervention (2008-09) s’inscrit dans le

cadre de la décentralisation de la région de Koulikoro.

© CTB

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31

4. Exemple d’un nouveau programme de coopération : le niger

Le contexte du Niger

Le Niger est moins avancé que le Mali dans la mise en

œuvre de la Déclaration de Paris. La coordination des

pays donateurs reste encore relativement discrète et

aucune matrice regroupant l’ensemble des contribu-

tions des donateurs ou formulant des objectifs com-

muns n’a été établie. Le processus de coordination

interministérielle est peu développé et ne permet pas

encore au gouvernement de prendre le leadership, ce

qui freine le dialogue. Pourtant, des efforts ont été

fournis dans le domaine de la coordination interne

des pays donateurs, dans le sens d’une plus grande

efficacité de l’aide. D’autre part, le gouvernement

a déjà mis en place plusieurs cadres sectoriels qui

s’inscrivent en droite ligne dans les stratégies, les

plans d’action et le cadre de planification des dépen-

ses à moyen terme (MTEF, medium term expenditure

framework ou cadre de dépenses à moyen terme).

Le Niger ne s’est pas encore totalement approprié

l’approche sectorielle qui considère que le dévelop-

pement d’un secteur (santé, agriculture, enseigne-

ment…) doit être envisagé comme un tout, ce qui ne

permet donc plus l’exécution pure et simple de pro-

jets isolés. Cependant, cette approche semble bien

acceptée, et elle commence à porter ses fruits dans

les secteurs de l’enseignement et de la santé. Les

partenaires techniques et financiers doivent encore

intensifier leurs efforts en ce qui concerne l’aligne-

ment de l’aide sur les priorités du gouvernement.

quelle place la Belgique occu-pe-t-elle dans ce processus ?

Le dernier PIC 2004-08 s’était déjà rallié aux objectifs

du programme de lutte contre la pauvreté du Niger

et se concentrait sur trois secteurs : l’éducation

de base, les soins de santé de base (y compris

la santé postnatale, le VIH/SIDA, la nutrition, l’eau

et l’assainissement de l’eau) et le développement

rural (élevage, travaux hydrauliques dans les campa-

gnes et genre). Le PIC présentait déjà une concentra-

tion géographique, ce qui a permis des synergies et

une complémentarité entre les interventions.

La préparation du prochain PIC 2009-2012 n’a pas pu

se baser sur une matrice reprenant les contributions

de tous les donateurs, étant donné qu’elle n’existe

pas encore.

Suivant les mêmes principes qu’au Mali, la Belgique

a pu sélectionner deux secteurs prioritaires dans

lesquels sa valeur ajoutée est reconnue par le Niger

et les autres donateurs.

L’objectif global de la coopération bilatérale directe

2009-12 entre la Belgique et le Niger s’inscrit dans

une stratégie nationale visant à accélérer le déve-

loppement et la lutte contre la pauvreté. L’aide

se concentre sur deux secteurs : la santé et le déve-

loppement rural/la sécurité alimentaire. Pour réaliser

ce PIC, un montant de 52 millions d’euros a été mis

à la disposition du Niger.

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3232

© Béatrice Petit

le renforcement des capacités a toujours été une

priorité. Le nouveau programme prévoit une prolon-

gation du soutien institutionnel. L’assistance tech-

nique ne doit pas se substituer aux institutions du

pays, mais elle doit contribuer à les renforcer.

Dans le cadre de l’harmonisation, la Belgique travaille

activement avec d’autres donateurs présents dans

les mêmes régions : le Luxembourg dans la région

de Dosso et Vétérinaires sans Frontières et l’Unicef

à Maradi. La Belgique et le Niger n’ont pas encore

formulé d’objectifs (à atteindre en 2010) en matière

de coordination, d’harmonisation et d’alignement. Ce

travail est prévu dans le courant de 2009.

Les interventions financées par la Belgique s’inscri-

vent dans le prolongement des priorités nationales et

des programmes sectoriels. La Belgique joue un rôle

actif dans la coordination de l’aide, surtout dans le

secteur de la santé où elle dirige le groupe des dona-

teurs. Dans la mesure du possible, la Belgique utilise

les systèmes nationaux et la législation nationale,

par exemple pour les marchés publics. Cependant, le

recours aux systèmes de financement nationaux se

limite à l’aide budgétaire sectorielle pour l’éducation.

L’aide budgétaire sectorielle pour l’éducation a

montréleslimitesdessystèmesfinanciersnatio-

naux.unauditfinancieraeneffetrévélédesmal-

versations. Parallèlement, cette aide montre à quel

point le dialogue entre le gouvernement du Niger

etlespartenairestechniquesetfinanciersjoueun

rôle dans la résolution constructive de cette crise.

Pour certains, cette ‘affaire’ a montré que la dé-

mocratie est en bonne voie au Niger : arrestation

des plus hauts responsables, débat parlementaire

et remaniement ministériel. Il n’empêche que cette

question doit faire l’objet d’un suivi constant.

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33

5. Aide efficace et réalité des états fragiles

Les beaux principes qui doivent aboutir à une plus

grande efficacité de l’aide se heurtent à la dure

réalité de la coopération au développement. Cette

confrontation est d’autant plus rude dans les pays

qualifiés d’États fragiles dans le jargon du dévelop-

pement. Ce sont des pays aux structures fragiles, qui

parviennent difficilement à rompre le cercle vicieux

des conflits et du sous-développement. Ce groupe

est important pour la coopération belge : d’après

la définition utilisée, au moins 6 pays partenai-

res sur 18 entrent dans cette catégorie, à savoir la

RDC, le Burundi, le Rwanda, le Niger, la Bolivie et les

Territoires palestiniens.

Tout le monde s’accorde sur le fait que les États fra-

giles nécessitent d’autres réponses que les pays qui

ont de meilleures performances. À Accra, les pays

partenaires et les donateurs se sont formellement

engagés à adapter leur politique et leurs pratiques

d’aide aux situations fragiles et à suivre de près cette

approche plus spécifique.

Les difficultés auxquelles la coopération belge est

confrontée dans les pays partenaires fragiles illus-

trent la nécessité d’une approche plus spécifique.

Dans des pays comme le Niger, l’harmonisation et

l’alignement nécessitent plus de temps, comme

le montre le processus préparatoire du nouveau

programme de coopération (voir ci-dessus).

Burundi

Au Burundi également, la Belgique recherche une ap-

proche différenciée. Les systèmes de gestion (finan-

cière) ne sont pas encore suffisamment au point pour

que les donateurs puissent y recourir. Les bailleurs

de fonds sont donc peu enclins à intervenir d’emblée

sous la forme d’une aide budgétaire. Dans le secteur

de l’éducation, une étape intermédiaire est prévue

qui prend la forme d’un fonds commun dans lequel

les donateurs versent leur contribution. Au lieu d’une

injection directe dans le budget, géré par le Burundi,

ce fonds est administré conjointement par le Burundi

et les donateurs participants. En même temps, la

gestion du fonds s’oriente vers un renforcement des

capacités de gestion au niveau du ministère de l’édu-

cation. Durant les 3 premières années, la Belgique

assurera la coordination des donateurs du Fonds

(voir aussi page 42).

© Béatrice Petit

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3434

RD Congo

En RD Congo, un pays qui non seulement présente

toutes les caractéristiques d’un État fragile mais qui

est en outre très vaste et très diversifié, la commu-

nauté de l’aide internationale se heurte à des diffi-

cultés. Le Congo concentre un grand nombre de do-

nateurs venus du monde entier. En 2006, ceux-ci ont

lancé un processus important, le Country Assistance

Framework ou cadre d’assistance du pays, qui a

pour but d’harmoniser et de coordonner l’aide par

un système de groupes thématiques, de forums de

concertation et de décision devant offrir un cadre de

mise en œuvre de l’aide. Le volet congolais du Belgian

Poverty Reduction Partnership de la Banque mondiale

(voir également la première partie du rapport annuel)

soutient ce processus grâce à un certain nombre

d’experts et d’études.

Deux après le lancement de ce processus, on peut

affirmer que les résultats sont mitigés. Une mission

externe de la Banque mondiale et le programme de

développement des Nations Unies (PNUD) recon-

naissent que le système est exemplaire sur le plan

conceptuel, cependant, le fossé entre la théorie et la

pratique est grand.

Le cadre d’aide commun (CAF) et le programme

congolais de lutte contre la pauvreté comportent des

secteurs fortement politisés, comme la sécurité, la

réforme de l’administration publique, le soutien aux

institutions démocratiques. Il s’agit encore trop d’une

affaire réservée aux ‘spécialistes du développement’,

© Béatrice Petit

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3535

sans que la prise de décision politique ne soit impli-

quée. Après dix ans de guerre, l’aide au développe-

ment se réduisait pratiquement à une aide humani-

taire, gérée par des organisations humanitaires. Elle

ne visait pas la mise au point d’une politique par le

pays même. Dans ce contexte, il est difficile d’inté-

grer politiquement le développement économique et

la lutte contre la pauvreté auprès des partenaires ex-

ternes ou dans les structures congolaises. En répon-

se à la faiblesse des structures publiques, privées et

des structures des ONG, les donateurs et leurs inter-

locuteurs congolais accordent trop souvent une aide

de substitution qui ne tient pas compte de la réalité

sociopolitique du Congo : trop souvent les assistants

techniques effectuent eux-mêmes le travail alors qu’il

faudrait renforcer les organisations congolaises.

L’absence d’une véritable ‘appropriation’ explique le

disfonctionnement des mécanismes qui viennent tout

juste d’être créés dans le but de rendre l’aide plus ef-

ficace. D’autres facteurs entrent en ligne de compte.

Le cadre macroéconomique reste abstrait pour les

spécialistes et chacun attend de plus en plus des

institutions publiques, dans un État dont le budget

est égal à celui du pays voisin, le Congo-Brazzaville,

qui compte 15 fois moins d’habitants. L’État n’est pas

encore suffisamment présent partout et éprouve sur-

tout des difficultés à canaliser correctement les inté-

rêts des investisseurs privés congolais et étrangers.

Certains d’entre eux sont les premiers à dénoncer

l’incompétence mais d’un autre côté, ce chaos profite

à certaines entreprises véreuses.

Ces tristes constatations sont partagées par de nom-

breux intéressés sur le terrain, avec comme consé-

quence une approche de l’aide de plus en plus adap-

tée. Ainsi, l’UE et plusieurs États membres veulent

réformer en priorité l’assistance technique et moins

se concentrer sur la capitale Kinshasa. Des diploma-

tes sont de plus en plus impliqués dans le dialogue

relatif à l’aide - ce qui montre que le caractère politi-

que est mis en évidence et qu’il ne s’agit pas simple-

ment d’une question technique.

En outre, des initiatives sont prises afin de renforcer

structurellement les organisations de la société

civile plutôt que de les impliquer simplement dans la

mise en œuvre de l’aide. Et enfin, on attache de plus

en plus d’importance à l’économie informelle, qui

représente 80% de la réalité congolaise.

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36

Il ne suffit pas de préciser les montants qu’une orga-

nisation dépense et les activités qu’elle organise. Il

est surtout important de savoir ce qu’elle fait de ces

fonds. La coopération doit donc être axée sur des

résultats, ce qui est moins évident qu’il n’y parait. En

effet, on a plutôt tendance à préciser le montant des

dons et les activités organisées. Durant le processus

préparatoire des nouveaux programmes indicatifs de

coopération, on cherche aussi à définir clairement les

résultats visés. Lorsque l’on subventionne des ONG,

on leur demande de formuler des résultats. Mais

quels résultats peut-on attendre des programmes de

développement ?

types de résultats

Les résultats ne sont pas toujours facilement mesu-

rables ni même perceptibles. Il est important de bien

définir le type de résultats qu’un projet ou un pro-

gramme envisage :

S’il s’agit de réalisations matérielles immédiates ■

comme un bâtiment scolaire, une pompe hydrau-

lique, des routes, un programme de formation ou

un nouveau modèle d’organisation, on parle de

produit ou de résultat.

Les résultats à court et moyen terme montrent ■

les effets directs du projet ou du programme de

développement. Le bâtiment scolaire a-t-il permis

d’augmenter le nombre d’enfants qui suivent

l’enseignement ? La pompe hydraulique a-t-elle

permis aux femmes d’avoir plus de temps disponi-

ble pour vaquer à d’autres occupations?

L’impact sur le développement : ce résultat à long ■

terme est plus difficile à mesurer ou à allouer.

Il s’agit très souvent de la résultante de nombreux

6. une gestion axée sur les résultats

facteurs. Outre les efforts fournis par le pays

partenaire concerné et les contributions collec-

tives des différents donateurs, des éléments

contextuels externes jouent également un rôle,

par exemple, le climat, la politique, les situations

conflictuelles, les turbulences économiques.

Enfin, il y a les résultats à long terme sur le ter- ■

rain. Mais ceux-ci nécessitent souvent un grand

nombre d’étapes intermédiaires. Ce rapport

évoque également les leçons tirées et les résul-

tats obtenus durant ces étapes intermédiaires,

dans les procédures et l’organisation de la propre

administration et dans la relation avec les diffé-

rents acteurs de la coopération.

Des résultats basés sur des évaluations

Les évaluations des programmes de développement

permettent de vérifier si l’aide belge au développe-

ment est bien dépensée et si elle contribue à réduire

la pauvreté dans le monde. Mais si des informations

sur les résultats sont nécessaires, elles sont insuf-

fisantes. Il ne suffit pas de savoir ce que les évalua-

tions ont à dire. Une évaluation pertinente et efficace

montre aussi clairement comment tirer parti de l’ex-

périence accumulée.

L’importance des évaluations est indiscutable.

Utiliser les résultats suppose que l’on prenne des

décisions et des mesures en se basant sur eux. En

même temps, une évaluation peut montrer en quoi

les connaissances accumulées, les techniques et

les nouvelles attitudes peuvent influencer ces déci-

sions. Cette méthode de travail est particulièrement

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3737

importante pour évaluer le renforcement des capaci-

tés organisationnelles. En effet, chacun doit pouvoir

en tirer des enseignements. Les évaluations dans ce

domaine donnent des informations qui permettent

d’améliorer les stratégies de renforcement des capa-

cités et de les rendre plus durables. Et elles permet-

tent aussi d’affiner et d’améliorer le mode de fonc-

tionnement administratif de la DGCD.

Le service des évaluations et la direction de la DGCD

ont donc la responsabilité d’utiliser les résultats des

évaluations à bon escient et de suivre correctement

les recommandations. Chaque évaluation suppose

une réponse, une réaction du pouvoir de décision

politique et de la direction. Si dans un passé récent,

on a trop peu mis à profit les recommandations, un

changement est intervenu en 2008. Un des indica-

teurs que le plan de gestion de la DGCD a définis pour

garantir une gestion axée sur les résultats est le fait

que 100% des évaluations doivent faire l’objet d’une

réaction de la direction. Mais la direction n’est pas

seule responsable. Les rapports d’évaluation doivent

être clairs et de bonne qualité, avec des conclusions

fondées sur des informations correctes, solides et

argumentées.

Un processus participatif peut également soute-

nir l’évaluation. Le service d’évaluation de la DGCD

s’y efforce pendant la préparation et l’exécution des

évaluations. Dans chaque évaluation, les principaux

éléments positifs découlent de ce que les gestionnai-

res, les membres du personnel et d’autres intéressés

ont réalisé. Il s’agit pour eux d’un important proces-

sus d’apprentissage. Les changements proposés en-

6. une gestion axée sur les résultats

couragent ces participants à prendre des décisions,

à agir.

Les évaluations de la coopération belge au dé-

veloppement, qu’elles soient l’œuvre du service

d’évaluation de la DGCD ou du service d’évaluation

spéciale, peuvent être consultées sur les sites

www.dgcd.be et www.diplomatie.be. quand une

réaction de la direction a été formulée, elle appa-

raît également sur le site.

L’évaluation du Fonds de survie

Le programme du Fonds belge de survie (FBS) se

concentre sur la sécurité alimentaire et fonctionne

en partenariat avec la Coopération technique belge

(CTB), les ONG et les institutions multilatérales. Le

programme d’activités 1999-2007 a récemment fait

l’objet d’une évaluation. Le rapport d’évaluation est

utilisé de manière active et sert à élaborer le nou-

veau programme pluriannuel du Fonds de survie. Il a

fait l’objet de nombreuses discussions tant au parle-

ment qu’entre les différents acteurs chargés de l’exé-

cution des projets dans le cadre du FBS.

Les conclusions de l’évaluation montrent que le

contexte de la coopération a fortement évolué

ces dernières années. Mais l’approche du FBS reste

malgré tout pertinente :

l’accent est mis sur l’agriculture, ■

une approche de la problématique alimentaire ■

intégrée à d’autres services sociaux,

le renforcement des capacités des organisations ■

de base et des administrations décentralisées,

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3838

l’attention portée à la problématique des capaci- ■

tés individuelles des personnes et aux stratégies

de défense contre les chocs externes.

De plus, les projets du FBS servent souvent de tests,

de laboratoires pour une nouvelle approche, ce qui

permet d’étudier une thématique complexe avec rela-

tivement peu de moyens.

Mais ils ont aussi leurs points faibles. Dans la prati-

que, l’aspect ‘stratégie de défense’ face aux menaces

pour la sécurité alimentaire est trop peu développé.

Il manque de lignes directrices plus concrètes per-

mettant d’appliquer une telle stratégie. Quant aux

critères de choix des pays, ils se sont avérés peu

opérationnels dans la pratique. Le programme ne

touche pas suffisamment et systématiquement les

groupes les plus pauvres et les plus vulnérables.

De nombreux projets semblent contribuer de façon

assez limitée à la sécurité alimentaire proprement

dite – bien qu’ils répondent incontestablement aux

besoins des bénéficiaires. Il y a (trop) peu de synergie

avec d’autres initiatives de coopération (FBS même et

autres canaux).

Ces conclusions et recommandations ont permis

d’élaborer les lignes de force de la nouvelle phase du

FBS.

La contribution du FBS à la coopération au dévelop-

pement est plus que jamais d’actualité étant donné la

crise alimentaire actuelle. Pour accroître l’efficacité

de son nouveau programme, les aspects suivants

seront davantage pris en compte :

L’accent mis plus particulièrement sur la sécurité ■

alimentaire doit être renforcé davantage ;

Une meilleure intégration dans les autres pro- ■

grammes de la coopération belge au développe-

ment. Ce point s’applique incontestablement aux

programmes de coopération bilatéraux mais aussi

au travail relatif à une nouvelle note stratégique

sur l’agriculture, l’application des principes de la

Déclaration de Paris, etc. ;

Il faut attacher plus d’importance au soutien des ■

institutions locales, décentralisées.

© Vétérinaires sans Frontières

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39

7. Aligner l’aide sur les systèmes du pays partenaire

Aide aux projets et aidebudgétaire

En général, l’aide aux projets classique n’est pas

alignée sur les systèmes de gestion du pays parte-

naire. Dans de nombreux cas, un projet est exécuté

en dehors du budget national, très souvent aussi

en dehors du cadre politique, les achats de matériel

qui lui sont destinés étant souvent effectués par (et

dans!) le pays donateur. Les organes de gestion du

pays partenaire ne s’en trouvent pas renforcés, tout

au contraire.

Dans de nombreux cas, l’aide budgétaire est un ins-

trument plus approprié. La contribution financière est

directement versée au budget du pays partenaire

– qui en porte la responsabilité et la gère lui-même,

sous certaines conditions (voir encadré).

Depuis plusieurs années, la Belgique expérimente

différentes formes d’aide budgétaire. Ces expérien-

ces ont été évaluées en 2007 et ont abouti, au début

de l’année 2008 à la rédaction d’un nouveau vade-

mecum. Celui-ci propose un cadre assorti de critères

d’évaluation permettant de juger de l’opportunité

ou non de recourir à l’aide budgétaire dans un pays

donné - ainsi qu’ un guide pratique de procédures et

de mécanismes de justification.

Nous présentons ci-dessous trois exemples d’aide

budgétaire belge : le Mozambique, le Vietnam et le

Burundi.

qu’EsT-cEquEL’AidEBudgÉTAirE?L’aide budgétaire est un instrument de la coopéra-

tion au développement, tout comme les projets ou

les programmes plus importants. Le grand avan-

tage de l’aide budgétaire est qu’elle utilise les sys-

tèmes de gestion du pays partenaire, ce qui rend

inutiles l’utilisation de circuits parallèles qui impo-

sent une lourde charge à l’administration du pays

partenaire.

L’aide budgétaire n’est pas un chèque en blanc.

Il s’agit de fonds versés directement au budget du

pays partenaire, selon des conditions bien préci-

ses, en tant que contribution à la politique géné-

rale du pays (aide budgétaire générale) ou à un

secteur donné (aide budgétaire sectorielle). Les

gouvernements des pays donateurs (de préférence

conjointement) et le pays partenaire procèdent

eux-mêmes à l’évaluation. En 2008, la DGCD a éla-

boré un nouveau vade-mecum qui décrit précisé-

ment sous quelles conditions la Belgique accorde

une aide budgétaire. Ainsi, la Belgique n’accorde

plus d’aide budgétaire générale directe, mais elle

peut la déléguer à la Banque mondiale ou à l’Union

européenne (ce qui avait été convenu en 2008

pour le Mozambique, par exemple). La Belgique

est toutefois active dans l’aide budgétaire secto-

rielle, surtout dans les secteurs de la santé et de

l’éducation.

L’aide budgétaire est conditionnée par le dialo-

gue politique entre le pays partenaire et les do-

nateurs. Pendant ce dialogue, les parties se met-

tent d’accord sur les conditions (plans directeurs,

objectifs, indicateurs) et garantissent le suivi (en

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40

Les résultats sont présentés dans le rapport d’avan-

cement annuel sur les réalisations et les défis, établi

par le Mozambique. Dans un avis commun au sujet de

ce rapport, la Banque mondiale et le FMI déclaraient

en janvier 2009 que le Mozambique a réellement pro-

gressé dans un certain nombre de domaines cruciaux

pour son développement. En dépit du malaise éco-

nomique, le Mozambique a réussi à attirer de nou-

veaux capitaux d’investissement privés. La croissance

économique s’est maintenue à 7%. Le Mozambique a

aussi réussi à générer davantage de revenus propres

grâce à une taxation plus performante.

Le FMI et la Banque mondiale font l’éloge de sa politi-

que monétaire prudente et de la stabilité des prix. Un

constat important est le fait que le Mozambique par-

vient réellement à faire reculer la pauvreté, notam-

ment dans les campagnes. Mais il reste encore des

points problématiques. Parallèlement au recul réel de

la pauvreté, il y a un risque d’accentuation des inéga-

lités – une évolution qu’il faut suivre de près. Le pays

est encore très dépendant de l’aide internationale.

Jusqu’en 2007, il remboursait scrupuleusement sa

dette intérieure mais, en 2008, il n’a plus pu le faire

car l’aide étrangère a été versée avec retard…

Le Mozambique contrôle difficilement l’inflation, no-

tamment en raison des chocs climatiques (inonda-

tions !) et de la flambée des prix des denrées alimen-

taires. Il reste très fragile d’autant plus en raison de

la crise actuelle. De nombreux points problématiques

sont encore à discuter dans le cadre du dialogue po-

litique entre le Mozambique et la communauté des

donateurs. Cependant le pays réussit incontestable-

ment à prendre en main son propre développement.

Il est impossible de chiffrer précisément la contribu-

tion de l’aide belge à ce résultat, étant donné qu’il

s’agit d’une aide budgétaire générale. Mais il ne fait

aucun doute que la Belgique a réellement contribué à

cette évolution positive.

fonction de conventions en matière de reporting,

d’évaluations, d’audits obligatoires…). De plus,

une expertise technique est très souvent prévue.

Il est désormais presqu’impossible de retrouver la

contribution précise de la Belgique ou d’un autre

donateur. La Belgique ne peut donc pas démontrer

que ses fonds ont permis d’atteindre un résultat

bien précis. Mais là n’est pas la question. Le but est

de renforcer le pays partenaire pour lui permettre

d’atteindre les résultats visés. La Belgique peut

alorsêtrefièred’yavoircontribué.

Mais il n’y a pas que l’aide budgétaire. Les projets

sont souvent utiles pour faire face aux demandes

spécifiquesd’unpayspartenairequinepeutpasles

satisfaire lui-même, notamment dans le domaine

de la formation,… Il faut aussi que ces projets

se rapprochent le plus possible des systèmes du

pays partenaire et les renforcent, par exemple,

en matière de procédures des marchés publics, de

reportingetdesétatsfinanciers.

Mozambique – aide budgétaire générale

Ces six dernières années, le Mozambique a reçu 11

millions d’euros de la Belgique sous forme d’aide bud-

gétaire générale. Ce montant est venu s’ajouter aux

ressources budgétaires générales du Mozambique,

sans affectation particulière à l’un ou l’autre secteur.

Il ne s’agit pas d’un chèque en blanc : les fonds doi-

vent soutenir la politique de développement que le

Mozambique a lui-même élaborée.

Un dialogue politique sur cette stratégie s’ins-

taure avec les différents bailleurs de fonds. Chaque

année, dans le cadre d’une consultation entre le

Mozambique et les donateurs, on analyse en détail

dans quelle mesure cette politique est effectivement

exécutée. L’aide budgétaire générale va de pair avec

des mesures d’accompagnement visant à améliorer la

gestion des finances publiques. En plus de l’aide bud-

gétaire générale, la Belgique a contribué à un pro-

gramme de réforme du ministère des finances et du

système fiscal. Indirectement, via un financement de

la Banque mondiale, la Belgique a en outre soutenu le

ministère de la planification et du développement, en

mettant un expert de la lutte contre la pauvreté à sa

disposition.

© Banque mondiale / Eric Miller

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41

langues étrangères et le soutien à la formation

professionnelle.

Les principaux indicateurs établis dans le but de

mesurer les progrès du programme, montrent une

évolution positive continue. Ainsi, le Vietnam a

considérablement renforcé les moyens affectés à

l’enseignement des enfants des minorités ethniques.

Par le biais du programme ‘Éducation pour tous’ et

d’autres programmes dans le secteur de l’éducation,

le Vietnam parvient à réellement mettre sur pied un

enseignement primaire et secondaire inférieur gé-

néralisé. Le pays s’attache à améliorer la qualité et

l’accessibilité de l’enseignement. Il est possible de

mesurer ces éléments grâce à des indicateurs, par

exemple, le nombre d’écoles disposant d’une infras-

tructure minimale, le nombre d’enseignants qui sui-

vent une formation permanente, le nombre d’élèves

par enseignant, le pourcentage d’élèves en échec

scolaire et de ceux qui abandonnent l’enseignement,

le nombre de diplômés par sexe, par groupe de popu-

lation, par lieu…

Le versement des contributions des donateurs

dépend de la qualité des rapports qui doivent être

soumis deux fois par an (rapport d’activités, rapport

financier et audit). Cette approche permet d’améliorer

le contrôle et le ‘reporting’ financier des institutions

vietnamiennes, entre autres grâce à une meilleure

collaboration entre les ministères de l’éducation, de

la planification et des investissements, et le Trésor.

Vietnam - Aide budgétaire pour l’éducation

La Belgique est l’un des sept donateurs apportant

un soutien budgétaire ciblé et contribuant au pro-

gramme d’éducation vietnamien ‘Éducation pour

tous’. Ce plan directeur 2003-2015 a été établi par le

Vietnam, en concertation avec les bailleurs de fonds.

La contribution personnelle du Vietnam représente

environ 75% du budget total du programme. Il n’y a

plus de contributions de donateurs prévues en 2009.

À la demande du ministère de la planification et des

investissements, les donateurs participent à hauteur

de 25% au financement de 5 éléments des ‘National

Targeted Programs’ pour l’enseignement primaire :

généralisation de l’enseignement primaire et ■

secondaire inférieur,

modernisation du programme de cours et des ■

manuels scolaires,

meilleure formation des enseignants grâce à ■

l’amélioration de l’infrastructure des instituts de

formation et de la qualité des programmes de

formation,

soutien à l’enseignement dans les régions défavo- ■

risées et à l’enseignement prodigué aux minorités

ethniques,

amélioration de l’infrastructure scolaire générale. ■

Le gouvernement vietnamien a pris en charge les

volets formation informatique et application dans

les écoles, le renforcement de l’apprentissage des

© DGCD / Dimitri Ardelean

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4242

différentes. Il n’y a qu’un seul point de contact qui

diffuse les informations nécessaires. Il est beaucoup

plus facile de travailler avec un tel cadre uniforme.

quels sont les aspects financés par le Fonds ?

Ces points sont développés dans le plan sectoriel.

L’enseignement primaire s’adjuge la part du lion avec

50 à 60% du budget. L’enseignement secondaire

reçoit 25% et l’enseignement supérieur et les univer-

sités 17%. Le premier plan sectoriel, actuellement en

phase de démarrage, porte sur l’infrastructure : des

estimations de coûts pour quelque 400 à 500 classes.

D’autres éléments concernent plutôt la qualité : ma-

nuels scolaires et formation des enseignants.

Formation du personnel des institutions de gestion financière Lagestionfinancièredesfondspublicsestd’une

importance capitale pour la mise en œuvre de stra-

tégiesdedéveloppementefficacesetdurables.

Pendant la période de décembre 2007 à novembre

2008,laBelgiqueafinancéauprèsduFondsmoné-

taire international (FMI), deux formations destinées

au personnel des banques centrales et des minis-

tèresdesfinancesdeplusieurspaysafricains(pays

partenaires et autres). Ces deux programmes de

formation ont été particulièrement bien accueillis

par ces pays.

La première formation portait sur un programme

de‘programmationetpolitiquesfinancières’et

s’adressait à 33 participants originaires de 17 pays

africains francophones (dont des pays partenai-

res, à savoir la RDC, le Mali, le Maroc, le Niger, le

Rwanda et le sénégal). La deuxième formation

était axée sur ‘la gestion macroéconomique et la

politiquefiscale’ets’adressaità26participants

provenant de 15 pays africains (dont des pays

partenaires, à savoir le Mozambique, le Rwanda,

l’Afrique du sud, la tanzanie et l’Ouganda).

Étantdonnéleursuccès,leFMiadécidédeprolon-

ger les programmes de formation, à nouveau grâce

à une contribution de la Belgique.

Burundi – fonds communéducation

Le nouveau gouvernement élu du Burundi s’est

donné comme objectif l’enseignement pour tous

et l’enseignement primaire gratuit. Mais les défis

sont immenses : il y a pénurie d’enseignants,

de classes, de livres, de fonds... Quelques pays

donateurs comme la France, le Royaume-Uni, le

Luxembourg et la Belgique, se sont proposés pour

soutenir cet ambitieux projet. Sous la direction

du ministre burundais de l’enseignement saïdi

kibeya, un important exercice de dialogue politique

s’est instauré en ce qui concerne un plan sectoriel

national, l’harmonisation des procédures, etc. L’aide

des donateurs transite par un fonds commun.

Saïdi Kibeya : «Nous avons une stratégie nationale

de lutte contre la pauvreté. Le troisième axe de cette

stratégie porte sur le développement du capital

humain qui passe essentiellement par l’éducation.

C’est pourquoi nous avons commencé à travailler dès

2005 à un plan sectoriel pour l’éducation, aligné sur

la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.

Mais il va de soi que ce plan nécessite des moyens

financiers...»

le rôle des donateurs est-il donc purement

financier ?

C’est certain, mais ils ont aussi un rôle d’accompa-

gnateurs. Ils peuvent mobiliser les partenaires techni-

ques et financiers.

le Fonds commun rassemble quatre pays diffé-

rents. n’est-il pas difficile de travailler avec un

tel groupe ?

Comparé aux mécanismes antérieurs, ce cadre unique

est très efficace. Il existe désormais une structure

de coordination avec les partenaires. Les procédures

sont uniques, les relations uniformes. Le ministre de

l’enseignement ne doit pas réagir à quatre projets de

programmes différents, chacun avec des procédures

© Béatrice Petit

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8. l’harmonisation avec les acteurs non-gouvernementaux

et la CTB, une dizaine d’ONG, la VVOB, la BIO et les

représentants locaux de la coopération universitaire.

Le Forum se réunit quatre fois par an. Nous échan-

geons des informations et débattons de thèmes

et de secteurs qui intéressent différents membres.

C’est ainsi qu’en 2008, nous avons organisé un ate-

lier consacré aux méthodes agricoles particulières et

instauré un dialogue avec les responsables politiques

équatoriens à propos d’une nouvelle constitution.

Dans ce cadre, le FABEC a été impliqué dans la pré-

paration des notes stratégiques et des programmes

de coopération gouvernementaux, un aspect qui

sera développé davantage en 2009, pendant la pré-

paration de la commission mixte de 2010. Le FABEC

joue également un rôle dans le ‘reporting’ collectif

et le positionnement commun par rapport aux pro-

positions et options politiques du gouvernement

équatorien.»

Considérez-vous que les efforts des partenaires

non-gouvernementaux locaux et belges, d’une

part, et de la coopération gouvernementale,

d’autre part, sont complémentaires ?

Il existe déjà plusieurs accords de coopération. Les

ONG et la VVOB ont participé à la formulation et à

l’exécution de projets bilatéraux - surtout en ce qui

concerne le développement rural et l’agriculture. De

plus, un projet bilatéral a abouti à un projet de for-

mation universitaire dans le secteur de la santé. Le

plus souvent, ces formes de coopération intensives

donnent de bons résultats. L’exemple le plus élo-

quent est le projet bilatéral PROLOZA, qui travaille à

une infrastructure sociale et productive dans les pro-

vinces de Loga et de Zamora Chinchipe. Les îles de

paix, la VVOB et leurs partenaires locaux ont

L’un des principes de fonctionnement de la

Déclaration de Paris est l’harmonisation de l’aide des

différents donateurs, tant des différents pays que

des divers acteurs, y compris les organisations mul-

tilatérales et non-gouvernementales (ONG). L’an der-

nier, de nombreuses discussions ont eu lieu avec le

secteur des ONG dans le but de poursuivre l’harmo-

nisation, et des résultats ont été enregistrés à la fois

sur le terrain et en Belgique. La réforme du cofinan-

cement du secteur (voir ci-dessous) veut améliorer la

qualité dans le futur.

Concertation sur le terrain - l’exempledel’Équateur

En Équateur, les différents acteurs concernés n’ont

pas attendu la Déclaration de Paris pour collaborer

plus étroitement puisqu’ils le font déjà depuis 2000.

lieven De la Marche, attaché à la coopération in-

ternationale, explique comment la concertation se

déroule dans ce pays partenaire avec et entre les

différents partenaires gouvernementaux et non-gou-

vernementaux, et à quels résultats elle a abouti au fil

des années.

«En Équateur, nous avons créé le ‘Forum des ac-

teurs belges de la coopération au développement

en Équateur’ - www.fabec.org.ec. Le FABEC veut

créer une structure locale de concertation et de coo-

pération qui servira de cadre de référence pour la

coopération belge au développement dans ce pays

partenaire. Nous voulons arriver ainsi à plus d’effi-

cacité dans le fonctionnement de chacune des orga-

nisations. Le FABEC compte quinze membres, dont le

Bureau de la coopération au développement (DGCD)

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vironnement et droits de l’homme/participation ci-

toyenne) se concentrent sur une thématique précise

et travaillent dans une perspective à long terme. Pour

d’autres, comme Volens, l’approche par programme

est relativement neuve.

Concertation en Belgique

1) La réforme du cofinancementLa réforme du système de cofinancement stimule le

renforcement de la qualité des ONG. Des organisa-

tions qui justifient d’un fonctionnement transparent,

d’une santé financière, d’une bonne gestion et d’une

action efficace peuvent obtenir un financement par

programme sur trois ans (au lieu des plans d’action

annuels ou même des projets isolés). Le fait d’être

agréée en tant qu’ONG signifie pour l’organisation

concernée, une plus grande sécurité financière et

moins de tracas administratifs.

Sur 76 ONG candidates, 58 sont déjà agréées pour ce

financement de trois ans. La DGCD a déjà financé les

programmes (2008-10) de 51 ONG. Dix d’entre elles

ont introduit des projets en 2008 – car cette possibi-

lité subsiste.

Parallèlement, il faut aussi des mesures visant à as-

surer le suivi, l’évaluation et le contrôle de ces projets

et programmes, en étroite concertation avec les ONG

mêmes. Des procédures administratives et financiè-

res sont déjà opérationnelles, mais il est encore pos-

sible de les simplifier.

2) Un dialogue avec l’ensemble des acteurs indirects belgesLe ministre de la coopération au développement a

instauré un vaste dialogue avec l’ensemble des ac-

teurs qui reçoivent un financement de la DGCD (ONG,

universités, etc.). Le dialogue veut améliorer l’effica-

cité de l’aide et de la coopération au développement.

Dans le cadre de ce dialogue, le rôle des onG a été

examiné, tant en ce qui concerne leurs activités dans

le Sud que dans le Nord, et ce dans différents domai-

nes :

sensibilisation, éducation et appels auprès du ■

public en faveur d’une plus grande égalité dans les

relations Nord-Sud ;

mobilisation, coordination, élaboration de propo- ■

sitions concernant la relation Nord-Sud : contrôle

participé à ce projet sur le plan financier et en termes

de gestion. Les accords de coopération peuvent

prendre différentes formes. Nous attachons de plus

en plus d’importance au renforcement des instan-

ces publiques. Celles-ci doivent élaborer une politi-

que adéquate et garantir un service de qualité. C’est

ce que nous pratiquons notamment dans les nou-

veaux programmes qui ont été proposés dans le PIC

2007-2010. Les ONG travaillent encore plus avec le(s)

groupe(s) cible(s) final(ux) et les ‘utilisateurs’ des ser-

vices publics. Elles viennent compléter les program-

mes bilatéraux, par exemple, en organisant et en en-

cadrant ces utilisateurs ou en établissant un contrôle

social. Les expériences en Équateur nous apprennent

que les formes de coopération sont réellement effi-

caces lorsque l’appropriation de l’approche, le mode

d’intervention et la dynamique de chacune des or-

ganisations sont reconnus et lorsque de bonnes

conventions ont été établies en ce qui concerne les

responsabilités et les objectifs visés.

sur le terrain, remarquez-vous l’impact de la réfor-

me des onG : l’approche par projet isolé dans le

cadre de plans d’action annuels qui a cédé la place

à une approche pluriannuelle par programme ?

Plusieurs ONG sont actives ici depuis plusieurs

années déjà, et elles ont clairement développé leur

propre terrain d’action. Les réformes permettent aux

ONG de garantir la continuité de leur approche. Des

ONG telles que VECO (agriculture durable), Protos

(gestion intégrale de l’eau), Broederlijk Delen (en-

© VVOB

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avantages comparatifs et affiner leur efficacité. Il est

possible de suivre ce dialogue sur le site Internet de

la DGCD (www.dgcd.be).

Dans ce cadre, les ONG ont effectué une autocritique

de leurs points forts et de leurs points faibles en ma-

tière d’efficacité. Cette étude est également disponi-

ble sur le site Internet de la DGCD.

Les auteurs de cette réflexion déclarent qu’en ce

qui concerne «l’efficacité du secteur des ONG en

Belgique, il ne faut se montrer ni euphorique ni pes-

simiste. Les ONG belges sont capables, mais elles

doivent incontestablement remédier à leurs faibles-

ses». Le gouvernement veut participer à ce dialogue

sincère.

du gouvernement et du secteur privé pour que

leurs actions et leurs mesures politiques tiennent

compte des droits des groupes de population plus

faibles dans le Sud ;

renforcement des ONG locales et de leurs efforts ■

visant à améliorer durablement leurs droits ;

interventions dans des situations sensibles et ■

d’extrême urgence.

Le nouveau rôle des ONG a été abordé tout au long

de ce débat.

Le dialogue se poursuit par conséquent. Il cherche

à établir un consensus sur ce que les ONG peuvent

faire pour encore améliorer leur expertise et leurs

Forces Faiblesses

Au niveau des ONG mêmes

La cohérence des programmes des ONG avec leur

cadre stratégique y compris l'élaboration d'une spéci-

ficité propre

La complémentarité entre le fonctionnement au Nord

et au Sud

Le fait que leurs interventions sont axées sur les ré-

sultats. Leur stratégie visant à atteindre leurs objec-

tifs et à bien évaluer leurs résultats

L’application insuffisante d’un cadre logique surtout

en ce qui concerne les indicateurs et la pratique d'un

contrôle performant et d'une évaluation

La plus-value qu'elles représentent pour leurs parte-

naires dans le Sud et la valorisation de leurs partenai-

res dans un contexte plus large

Le développement d'une vision de leurs nouveaux

rôles, des rapports entre partenaires

Les relations formelles avec les partenaires

Leur vision de la synergie dans le Sud et leur collabo-

ration avec différents acteurs, mais dans une moindre

mesure avec les acteurs belges

La description de leurs modalités de coopération et

de leurs sources de financement

Leur solvabilité et leur liquidité Certaines ONG sont fortement dépendantes du finan-

cement de la DGCD

Leur vaste réseau et leur fonctionnement décentralisé

en Belgique

Un fonctionnement assez moyen de leurs organes de

gestion

Au niveau de l’ensemble du secteur

La diversité du secteur qui relève de nouveaux défis Dans le cadre de cette diversité, les seuils relatifs à la

division interne du travail, aux économies d’échelle et

à l’harmonisation

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La Belgique a décidé de modifier fondamentalement

le financement des organisations multilatérales par-

tenaires. La Belgique a choisi de contribuer davanta-

ge aux ressources générales d’une organisation (core)

et souhaite simultanément diminuer progressivement

les contributions affectées, c’est-à-dire les mon-

tants qu’elle consacre aux projets spécifiques d’une

organisation. En outre, le financement des organisa-

tions multilatérales se fait désormais sur la base de

programmes pluriannuels – ce qui rend l’aide belge

plus prévisible. Cette nouvelle politique répond bien à

l’appel à plus d’efficacité dans le fonctionnement des

organisations multilatérales de développement.

Le secrétaire général de l’ONU, les responsables des

Fonds et des programmes et les États membres de

l’ONU ont insisté à plusieurs reprises sur la nécessité

de revaloriser les contributions de base. Les prati-

ques actuelles de financement des donateurs sont

en effet coresponsables de la fragmentation, du che-

vauchement et du manque de cohérence du système

multilatéral. En raison du nombre trop important de

contributions ‘affectées’, il devient difficile pour une

organisation d’élaborer sa propre politique à long

terme. Dans ce cas, elle doit se limiter à exécuter

les différents projets et programmes demandés par

toute une série de donateurs. Un petit nombre de

canaux de financement ne passeront pas des contri-

butions ‘affectées’ aux contributions ‘de base’. Il

s’agit des contributions au Fonds belge de survie, des

allocations de base destinées à la consolidation de la

paix (diplomatie préventive et prévention des conflits)

et d’une partie des financements humanitaires.

Dans le cadre de la coopération bilatérale avec les 18

pays partenaires, la coopération belge au développe-

ment pourra en outre financer des programmes spé-

cifiques avec les organisations multilatérales. Dans

les enveloppes bilatérales disponibles à cet effet, un

pourcentage donné peut en effet être utilisé pour

une coopération déléguée avec d’autres acteurs,

comme les organisations multilatérales. Ce qui doit

évidemment se faire dans le respect de la politique

bilatérale avec ce pays partenaire. Dans le passé, la

Belgique a financé certaines interventions de ses par-

tenaires multilatéraux, en raison de la spécialisation

de ce partenaire, pour mener des activités de déve-

loppement dans un domaine donné. Citons par exem-

ple le PNUD pour le renforcement des parlements,

l’UNIFEM pour la prise en compte du genre, l’UNICEF

pour la protection de l’enfance, etc.

Cependant, mettre d’avantage l’accent sur le finan-

cement de base signifie que la possibilité de soutenir

des politiques belges particulières disparaît et que la

visibilité doit être déterminée d’une autre manière.

En janvier 2009, le ministre a envoyé un courrier aux

organisations partenaires et leur a rendu visite pour

leur faire part de ce changement de politique. Ce

changement entraînera également des modifications

dans la manière dont la DGCD effectue le suivi de

l’organisation. La DGCD participera de manière plus

proactive aux instances de gestion.

9. Efficacité de la coopération multilatérale

Page 49: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

4747

9. Efficacité de la coopération multilatérale

© Unicef / G. Pirozzi

Efficacité de la coopération multilatérale :projets pilotes ‘Une ONU’

Depuis le début de l’année 2007, l’ONU organise des

projets pilotes dans 8 pays, le but étant de faire

fonctionner ses nombreuses organisations de dé-

veloppement sur le terrain comme une seule entité.

C’est le concept ‘Une ONU’.

Les projets pilotes sont la conséquence directe du

rapport ‘Delivering as One’ qui date de 2006. Établi

sous l’impulsion du secrétaire général de l’époque

Kofi Annan, ce rapport a pour but de rendre les ac-

tivités opérationnelles des Nations Unies plus cohé-

rentes et efficaces. Les organisations de l’ONU sont

regroupées sur le terrain suivant le principe des ‘Four

Ones’ : un dirigeant, un programme, un budget et un

bureau.

Après une première année, les projets pilotes ‘Une

ONU’ semblent déjà donner des résultats concrets. Ils

donnent lieu à une appropriation nationale beaucoup

plus forte du processus de développement et à un

meilleur alignement sur les priorités nationales. On

observe des signes évidents d’une plus grande cohé-

rence, moins de dispersion et de doubles emplois. On

signale en outre une diminution des coûts de tran-

saction et des frais administratifs pour l’exécution

de l’aide. En revanche, l’élaboration d’une nouvelle

méthodologie a exigé des efforts intenses et parfois

coûteux des organisations concernées. De cette ma-

nière, l’ONU souhaite exécuter les programmes de

développement de façon plus rapide et plus efficace

et accélérer la réalisation des objectifs du millénaire.

Page 50: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

48

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49

3 aCTiviTés de sensibilisaTiOn de lA DGCD3

© Béatrice Petit

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50

inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

De impact van de klimaat-verandering is dramatischTegen 2080:

ondervoed.

weinig of te veel water.

laaggelegen gebieden moeten vluchten.

hebben risico op malaria. Bron: UNDP

L’impact du changement climatique est dramatique D’ici 2080:

seront sous-alimentées.

pénurie ou d’excès d’eau.

les zones côtières et les régions de basse altitude.

taires courront le risque de contracter la malaria. Source : UNDP

The impact of climate change is dramaticThe situation in 2080:

nourished.

flooding or drought.

flee coastal zones and low-lying areas.

risk of contracting malaria. Bron: UNDP

Millenniumdoelstelling 7 : Waarborgen van een duurzaam milieuObjectif du Millénaire 7: Assurer un environnement durableMillennium development goal 7 : Ensure environmental sustainability

www.diplomatie.be

Grâce à des expositions mobiles, la DGCD informe le public de la problématique Nord-sud. Ces expositions sont mises gratuitement à la disposition des écoles belges, des communes, des organisations socioculturel-les, des associations…

sEnsiBilisErinGsACtivitEitEn vAn DGos

La Coopération belge au développement était présente au sPF Affaires étrangères, à l’occasion de la journée portes ouvertes des entreprises, le dimanche 5 octobre 2008. Une grande exposition a permis à la DGCD de présenter ses activités à quelque 2 000 visiteurs.

Le ministre Charles Michel visite le stand de la Coopération belge au développement pendant les journées européennes du développe-ment 2008 à strasbourg (du 15 au 17 novembre 2008).

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5151

En 2008, la DGCD a de nouveau subventionné plusieurs produc-tions audiovisuelles, dont ‘Les damnés de la mer’, un documen-taire du Belgo-Marocain jawad Rhalib.

La présentation de Dimension 3, le magazine de la coopéra-tion belge au développement, a été complètement revue et son contenu a été réorienté en fonction des résultats d’une vaste étude réalisée auprès des lecteurs. Cinq numéros de Dimension 3 ont paru en 2008.

Activité de sensibilisation dans les gares bruxelloises à l’occasion de la journée mondiale de l’eau le 22 mars 2008. Environ 20 000 cartes d’information ont été distri-buées.

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5252

En 2008, la DGCD a publié plusieurs brochu-res dont l’une consacrée à la protection de l’environnement et la coopération au déve-loppement’ et l’autre à l’aide alimentaire et la sécurité alimentaire.

www.diplomatie.be

Bodemvriendelijke landbouw herstelt gedegradeerd land in de Uluguru-bergen (Tanzania)Door massale ontbossing en intensieve landbouw op de hellingen stroomt de vruchtbare bodem weg. Hierdoor brengt de landbouw weinig op en vervuilt het water in de vallei. Duurzame bodemvriendelijke landbouw biedt een oplossing: minimale landbewerking, maximale bo-dembedekking (onder meer met bomen), roteren van gewassen. Ook traditionele kennis wordt benut: com-posteren op het veld, terrasbouw.

L’agriculture respectueuse du sol restaure les terres dégradées dans les montagnes Uluguru (Tanzanie)La déforestation massive et l’agriculture intensive sur les coteaux provoquent le déplacement des terres fer-tiles, réduisant ainsi la production agricole et polluant l’eau de la vallée. L’agriculture durable respectueuse du sol offre une solution : travail minimal du sol, cou-verture maximale du sol (entre autres par des arbres), cultures alternées. Le savoir traditionnel est également mis à profit : compostage des champs, construction de terrasses.

Soil-friendly agriculture revives deteriorated land in the Uluguru mountains (Tanzania)As a result of massive deforestation as well as intensive agriculture on the hills, fertile land is washed away. Hence, agriculture is low-productive and the water in the valley is contaminated. Sustainable soil-friendly agriculture offers a solution: a minimum of soil dis-turbance, a maximum of soil cover (e.g. with trees), culture rotation systems. Traditional knowledge is also being used: in-field composting, terrace cultivation.

Interuniversity co-operation of KULeuven (VLIR-UOS)Budget: 300,000 EUR – 1997 2007

MOD 1 : Honger uitroeien MOD 7 : Duurzaam milieuOMD 1 : Eradiquer la faim OMD7 : Environnement durableMDG 1 : Eradicate hunger MDG7 : Sustainable environment

ER IS MAAR EEN AARDEVOOR 6,6 MILJARD MENSEN

SAMEN DE AARDE

LEEFBAAR HOUDEN !

Daarom wil de Belgische ontwikkelingssamenwerking deze landen bijstaan om zich te beschermen tegen het veranderende klimaat. Voor het welzijn van de hele aarde.

© NASA

De opwarming van de aarde is het gevolg van de enorme uitstoot van broeikasgassen door vooral de rijke landen. Toch betalen de arme landen de grootste prijs : ondervoeding, armoede, ziekte, migratie en milieuschade.

FOD BUITENLANDSE ZAKEN, BUITENLANDSE HANDEL EN ONTWIKKELINGSSAMENWERKING • www.dgos.be

22 april: Dag van de Aarde

MENSEN

‘NSEN

22 avril : Journée de la Terre

UNE SEULE TERRE POUR 6,6 MILLIARDS D’ÊTRES HUMAINS

TOUS ENSEMBLE

POUR UNE TERRE VIABLE !

C’est pourquoi la Coopération belge au développement s’engage à aider ces pays à se protéger des changements climatiques, pour lebien-être de toute la Terre.

SPF AFFAIRES ETRANGERES, COMMERCE EXTERIEUR ET COOPERATION AU DEVELOPPEMENT • www.dgcd.be

Le réchauffement de la Terre est le résultat des énormes quantités de gaz à effet de serre que rejettent surtout les pays riches. Cependant, ce sont les pays pauvres qui en paient le prix fort : malnutrition, pauvreté, maladies, migrations, dégradation de l’environnement.

© NASA

Le cycle d’information général, le programme de formation destiné à ceux qui veulent s’investir activement dans la coopération au développement, a amorcé un nouveau tournant en 2008. Désormais, les cycles d’in-formation seront encore plus interactifs et davantage axés sur un engagement concret.

Une annonce publiée dans le cadre de la journée de la terre le 22 avril 2008 a paru dans Het Nieuwsblad, Het Laatste Nieuws, Le soir, La Dernière Heure et Metro. Ces journaux ont touché un million et demi de lecteurs.

© Jan Crab

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53

3

© Béatrice Petit

annexes4

1. Aide publique belge au développement (APD) 2004-2008

2. Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire

3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008

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inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

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1. Aide publique belge au développement (APD) 2004-2008

annexes

2004 2005 2006 2007 2008

Direction Générale Coopération au Développement (DGCD)

Coopération gouvernementale

Coopération technique et

bourses84.038.873 116.882.862 122.055.980 131.827.879 164.074.553

Coopération financière et

aide budgétaire20.820.769 17.678.158 29.053.860 31.351.646 47.751.840

Aide d’urgence spéciale

Afrique Centrale (démarré

en 2006)

0 0 10.000.000 5.000.000 20.500.000

Frais de gestion CTB 9.472.500 23.029.208 19.053.589 20.306.000 21.032.890

Contribution aux

annulations de dettes13.634.000 20.208.491 0 0 0

Prêts d’état à état 22.706.038 20.226.866 26.767.703 25.559.245 16.045.620

sous-total Coopération gouvernementale

150.672.179 198.025.585 206.931.131 214.044.770 269.404.903

Coopération non gouvernementale

Coopération avec les ONG 90.564.124 93.284.701 96.284.169 99.150.043 99.612.783

VVOB 7.875.062 8.028.469 8.400.000 8.596.316 8.452.767

APEFE 7.905.188 7.725.953 7.234.846 8.524.332 8.094.522

VLIR - Conseil interuniver-

sitaire flamand 24.160.539 26.805.442 28.327.157 26.607.871 28.729.722

CIUF/CUD - Centre interu-

niversitaire de la CFWB22.858.533 21.070.392 24.927.496 23.910.341 23.782.966

Institutions scientifiques 11.249.727 11.795.108 12.977.337 13.476.508 14.150.776

Autres non

gouvernementales9.303.627 18.662.082 9.049.536 7.456.760 10.425.793

sous-total Coopération non gouvernementale

173.916.799 187.372.146 187.200.541 187.722.171 193.249.328

Coopération multilatérale

Contributions multilatéra-

les obligatoires7.052.650 7.407.129 7.440.313 6.678.391 8.296.267

dont aux NU 6.753.929 7.120.875 7.171.625 6.422.346 8.018.560

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55

1. Aide publique belge au développement (APD) 2004-2008

Contributions multilatéra-

les volontaires92.490.130 79.412.997 96.389.812 90.791.450 95.567.930

dont aux NU 65.411.069 62.229.604 72.770.395 62.478.816 67.159.693

Fonds Européen de

Développement et Banque91.771.261 103.496.574 104.669.938 104.860.013 132.560.006

Groupe Banque Mondiale 82.322.583 152.333.333 78.325.000 76.000.000 175.320.000

Banques régionales de

développement 19.710.918 18.379.920 29.938.415 27.266.541 30.860.353

Traités de protection de

l’environnement9.926.777 10.067.313 9.738.378 12.668.806 12.679.354

Annulation multilatérale

de dettes0 0 8.161.708 12.832.368 18.674.711

sous-total Coopération multilatérale

303.274.319 371.097.265 334.663.565 331.097.570 473.958.621

Fonds belge de survie

Gouvernemental/gestion/

sensibilisation2.290.174 2.166.659 6.568.713 4.620.058 13.313.634

Via ONG 8.728.110 9.142.301 12.584.625 13.363.246 13.843.855

Via organisations

multilatérales8.981.241 8.690.648 8.346.622 12.014.882 6.484.181

sous-total Fonds belge de survie

19.999.526 19.999.608 27.499.960 29.998.186 33.641.671

Consolidation de la société

9.488.497 4.615.834 14.948.666 15.242.863 19.262.250

Aide humanitaire alimentaire

14.858.849 17.355.827 15.359.000 14.525.000 25.882.000

onG locales du sud 715.896 3.985.539 6.890.296 5.007.409 5.999.580

Africalia 1.680.000 1.628.651 1.935.000 2.310.000 2.015.000

soutien au secteur privé (entre autres via biO)

30.592.014 27.895.000 19.871.551 28.138.365 44.626.496

Bonifications d'intérêts 6.468.051 8.192.718 11.409.718 11.009.296 13.053.489

sensibilisation et for-mation en belgique

5.523.781 5.575.389 6.275.862 6.944.171 6.022.631

Administration, évalua-tion, autres

3.444.369 1.399.181 1.689.470 1.958.388 1.213.826

total DGCD 720.634.281 847.142.744 834.674.759 847.998.189 1.088.329.793

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inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

56

2. Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire

nouveaux accords bilatéraux pluriannuels conclus en 2008

Pays Projet/Programme montant (en euros)

Bénin

Soutien à l'agriculture dans les départements de Mono et Couffo 5.500.000

Fonds d'expertise 1.250.000

Soutien institutionnel au ministère de l'agriculture 3.500.000

Soutien institutionnel au secteur de la santé 4.300.000

Burundi

Soutien institutionnel et opérationnel à l'appareil judiciaire 5.800.000

Soutien institutionnel au ministère de la santé publique 900.000

Soutien à la réforme de la formation paramédicale 2.000.000

Soutien institutionnel à l’ISABU (institut de recherche agricole) 3.000.000

Soutien institutionnel au ministère de l'éducation nationale et de

la recherche scientifique 800.000

Soutien à l'enseignement professionnel 5.000.000

Développement social et économique local – travaux routiers 10.000.000

Cambodge Soins de santé de base - phase de consolidation 3.000.000

Maroc

Programme de formation dans le Nord du Maroc 3.000.000

Micro-crédits 2.000.000

Traitement des déchets 14.500.000

Mozambique Réhabilitation de l'infrastructure de base 3.400.000

PalestineConstruction et réhabilitation d'écoles 10.000.000

Renforcement des soins de santé 5.000.000

Rwanda

Soutien institutionnel au développement sanitaire de Kigali 15.000.000

Soutien à l'élevage du petit bétail 5.000.000

Reconstruction de l'hôpital de Bushenge 1.800.000

Développement socioéconomique et culturel de la province du

Nord

4.000.000

Approvisionnement en eau potable et assainissement 12.320.000

Sénégal

Système d'assurance soins de santé 2.500.000

Renforcement des capacités des systèmes financiers

décentralisés

4.400.000

Tanzanie

Amélioration durable de la culture des bananes 1.500.000

Activités génératrices de revenus à Kigoma et dans la région

côtière

2.162.000

VietnamApprovisionnement en eau et assainissement 7.500.000

Renforcement institutionnel au niveau provincial et du district 2.500.000

Divers pays

partenaires

Complément / prolongement des projets et des fonds 6.130.000

Total 147.762.000

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57

2. Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire

récapitulatif des nouveaux engagements pluriannuels relatifs à l’aide budgétaire 2008

Pays programmemontant

(en euros)

Ouganda Processus de décentralisation - Plan d'investissement adminis-

trations locales

4.000.000

Secteur de la santé 10.000.000

Pérou Secteur de la santé (assurance-maladie) 3.000.000

Burundi Secteur de l'enseignement 5.000.000

Soutien aux réformes économiques (par le biais d'un fonds fidu-

ciaire de la Banque mondiale)

4.000.000

Total 26.000.000

Ce tableau ne comprend que les montants transférés au pays partenaire, et non les coûts d’expertise qui s’y

rapportent.

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inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

58

3. Programmes pluriannuels des onG approuvés en 2008

Programmes pluriannuels des onG approuvés en 2008

Programme 2008-2010

ONG Intitulé Subsides (en euros)

11 11 11Dans une perspective internationale, imposer de meilleures relations Nord-Sud en conjuguant les forces en Flandre

16.568.039

ACTEC Un métier pour tous 7.109.885

AQUADEVProgramme pour le renforcement des organisations de microfinance africaines

2.199.936

ARCB-CD RotaryVacci-plus en RD du Congo – Province Ville de Kinshasa – secteur de la santé

1.258.448

ATOLSoutien méthodologique des initiatives de développe-ment dans le Sud

917.860

Autre Terre Entreprendre autrement au Nord et au Sud 1.630.641

Médecins Sans Vacances

Renforcement du système de santé en mettant l'accent sur les hôpitaux

1.653.600

Bevrijde Wereld Alimentation pour l'avenir 4.205.596

Broederlijk Delen

Solidarité pour un développement durable 22.232.465

CARAESSoins orthopédiques et de santé mentale dans la région des Grands Lacs

3.037.978

CDI-BwamandaContribution au développement socioéconomique de la province du Nord Équateur (RD Congo), de la région de Yaka (RD Congo) et du Sud de Borgou (Bénin)

3.086.883

CEMUBACDévelopper le bien-être des populations par l’améliora-tion de la santé et la lutte contre la faim dans le respect des OMD

1.969.508

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59

3. Programmes pluriannuels des onG approuvés en 2008

ONG Intitulé Subsides (en euros)

CETRIMieux comprendre le monde pour le changer - points de vue du Sud

577.372

CNCD-11.11.11Coordonner les acteurs de la coopération internationale pour promouvoir les objectifs du millénaire et le droit au développement

1.912.430

COMIDEFormation intégrale axée sur la mobilité ascensionnelle et la citoyenneté active des jeunes dans le Sud et le Nord

16.363.835

COTAInformation, sensibilisation et appui-qualité aux acteurs de coopération

1.048.269

Croix-Rouge Belgique

Présents, toujours, partout 6.499.815

Action DamienAmélioration de la santé de base dans les pays en déve-loppement en luttant contre la lèpre et la tuberculose

13.720.686

DISOP Employabilité et citoyenneté 11.562.652

Djapo De l'école primaire à l'école du monde 1.838.030

Échos Communication

Promouvoir de nouvelles pratiques de coopération au développement pour accompagner l’émergence d’un nouveau paradigme de coopération au développement centré sur l’homme

1.156.874

Entraide et fraternité

Promouvoir l’agriculture paysanne par des démarches citoyennes

3.536.276

Solidarité socialiste

Renforcement d’acteurs sociaux du Sud et du Nord en-gagés dans des réseaux pour la promotion de la démo-cratie et des droits économiques et sociaux

9.123.039

FOSOrganisations du Nord et du Sud solidaires par rapport au droit à la santé et à un travail digne

10.937.501

Handicap international

Vivre debout : pour une société qui prévient les han-dicaps évitables, pour une société pour tous où les personnes en situation de handicap jouissent de leurs droits

13.295.362

Les Îles de Paix Une opinion publique plus éclairée et agissante 1.145.477

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6060

ONG Intitulé Subsides (en euros)

IPISService d'information et de conseil sur des thèmes qui intéressent les acteurs de développement non gouvernementaux

436.582

ITECOL’éducation comme vecteur de changement social Nord-Sud

1.177.642

Louvain développement

Le bien-être et la dignité recherchés par les populations démunies de pays défavorisés sont améliorés. LD contri-bue ainsi à la politique de relations internationales de l’UCL comme acteur dynamique de service à la société

8.560.418

Max HavelaarPlus de développement durable au Sud grâce à plus de commerce de produits labellisés Fairtrade au Nord

1.358.844

MEMISARenforcement du système de santé aux différents niveaux

9.663.471

Miel Maya Honing

Apiculture, développement durable et commerce équitable

660.984

Médecins sans Frontières

Amélioration de l'accès aux soins pour les personnes at-teintes du sida et/ou de la tuberculose

12.258.964

Le Monde selon les Femmes

Le genre comme condition du développement 1.314.827

Oxfam magasins du monde

La démarche Made in Dignity avec les publics jeunes 1.328.783

Oxfam Solidarité

Machtsverhoudingen wijzigen om respect voor sociale en economische rechten af te dwingen - Changer les rapports de force pour contraindre au respect des droits sociaux et économiques

10.795.967

Oxfam WereldWinkels

Fairtrade: une alternative équitable pour le Nord et le Sud

2.493.827

Petits PasRenforcement des capacités au Nord et au Sud pour un développement endogène et éco-responsable

477.945

Page 63: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

6161

ONG Intitulé Subsides (en euros)

Protos Eau : levier du développement 8.701.896

Rode Kruis Vlaanderen

Améliorer la situation des plus fragiles 5.674.699

SCI Action/Formation Nord-Sud 495.393

Fonds de Soutien Tiers Monde

Empowerment pour le droit à la santé 2.733.885

SLCDLutte contre la pauvreté des communautés rurales ci-blées par un programme de développement socioécono-mique intégré

3.199.999

Solidarité Protestante

Appui à la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et la lèpre en Afrique centrale et de l’ouest

3.422.476

SOS Faim Soutenir les ruraux dans leur lutte contre la pauvreté 10.980.845

TRIASÉtablissement de liens : développement économique local dans un monde globalisé

17.163.553

UCOSCitoyenneté mondiale active pour plus de solidarité in-ternationale et un développement durable au Nord et au Sud

426.765

VIC De l'intégration à l'autodétermination 3.878.401

Îles de paixUne existence digne d'être vécue pour les familles pay-sannes grâce à une participation aux marchés

17.772.898

Vétérinaires sans Frontières

Optimiser la contribution de l’élevage dans l’économie et la vie sociale des ménages agro-éleveurs

4.355.527

Solidarité mondiale

Promouvoir ensemble, avec les mouvements sociaux, le travail digne et la protection sociale pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale

12.073.830

299.996.880

Page 64: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

62

orGAniGrAM van de FoD Buitenlandse Zaken, Buitenlandse handel en ontwikkelingssamenwerking

orGAniGrAMMEdu sPF Affaires étrangères, Commerce extérieur etCoopération au développement

S0.4Évaluateur spécial

S0.1Centre de Crise

S0.3Carrefour Régions et Communautés

S0.6Modernisation

et Supportau management

P&CPresse et

Communication

S0.2Inspectiondes Postes

P&SProtocole et

Sécurité

S0.5Prévention des

Conflitset Consolidation

de la Paix

S0.7Sécurité

Page 65: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

63

orGAniGrAM van de FoD Buitenlandse Zaken, Buitenlandse handel en ontwikkelingssamenwerking

orGAniGrAMMEdu sPF Affaires étrangères, Commerce extérieur etCoopération au développement

Ministre

PrésidentComité deDirection

Cellulestratégique

DGCoopération

au Développement (D)

DGAffaires Consulaires

(C)

DGAffaires Juridiques

(J)

DGCoordination et

Affaires Européennes (E)

DGAffaires

Multilatéraleset Mondialisation

(M)

DGAffaires Bilatérales

(B)

P&OPersonnel etOrganisation

B&B Budget et Contrôle

de gestion

ICT Technologie de

l'information et de la Communication

Page 66: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

inTernaTiOnale beleidsCOnTexT:

ontwikkElinGsAGEnDA Onder druk

1

64

orGAniGrAMMEDirection générale de la Coopérationau Développement (DGCD)

Directeur général D

Appui à la politique

D0.1

Contrôle de qualité

et évaluationD0.2

Budget et APDD0.3

Secrétariat & AppuiD0.0

Programmes spéciaux

D2

Programmesgouverne- mentaux

D1

Programmes multilatéraux et européens

D4

Programmes non

gouverne- mentaux

D3

Programmes de sensibilisation

D5

Nations Unies et

Institutions de Bretton WoodsD4.1

Union européenne

D4.2

Fonds et programmes

sectorielsD4.3

Sensibilisation par les tiers

D5.1

Sensibilisation par

la DGCDD5.2

Autres partenaires

D3.3

ONGD3.1

Afrique du nord et

Moyen-OrientD1.1

Afrique centrale

D1.2

Afrique de l’ouest

D1.3

Afrique austral,

Afrique de l’estD1.4

Amérique latine

et AsieD1.5

Coopération régionale

D1.6

Aided’urgence –

RéhabilitationAide

alimentaireD2.1

Fonds de survieD2.2

Programmationbudgétaire et

Contrôle financierpour les

Programmesnon

gouvernementauxD3.4

UniversitésInstitutions scientifiques

D3.2

Page 67: DGCD Rapport annuel 2008 · 2016. 3. 23. · Conventions bilatérales pluriannuelles et aide budgétaire 56 3. Programmes pluriannuels des ONG approuvés en 2008 58 Organigramme 62

65

orGAniGrAMMEDirection générale de la Coopérationau Développement (DGCD)

Abréviations

APD Aidepubliquebelgeaudéveloppement(OfficialDevelopmentAid)BIO Sociétébelged’investissementpourlespaysendéveloppementCTB CoopérationtechniquebelgeDG DirecteurgénéralDGCD DirectiongénéraledelaCoopérationauDéveloppementFAO OrganisationdesNationsUniespourl’alimentationetl’agricultureFBS FondsbelgedesurvieFMI FondsmonétaireinternationalOCDE OrganisationdecoopérationetdedéveloppementéconomiquesOMD ObjectifsdumillénairepourledéveloppementONG Organisationnon-gouvernementaleONU OrganisationdesNationsUniesPAM ProgrammealimentairemondialPIC ProgrammeindicatifdecoopérationPNUD ProgrammedesNationsUniespourledéveloppementRDC RépubliquedémocratiqueduCongoRNB RevenunationalbrutUE UnioneuropéenneUNRWA OfficedesecoursetdetravauxpourlesréfugiésdePalestinedansleProche-OrientVIH/AIDS Virusd’immunodéficiencehumaine–Syndromed’immunodéficienceacquisVVOB VlaamseVerenigingvoorOntwikkelingssamenwerkingenTechnischebijstand (Associationflamandepourlacoopérationaudéveloppementetl’assistancetechnique)

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Dépôt légal : 0218/2009/09

Avril 2009

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