deux cas de fracture du fémur secondaire à un prélèvement osseux par ria

2
S288 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique canne, dix avec une canne. Neuf pertes de substances cutanées ont été traitées par lambeau. Onze infections ont été identifiées. Le délai entre la prise en charge de la PSO et la reconstruc- tion (greffe osseuse) allait de 0 à 9,5 mois. Le délai entre la prise en charge de la PSO et la consolidation a varié de 3,5 à 28,5 mois. Le délai entre la reconstruction et la consolidation a été de 1,5 à 19 mois. Aucune comorbidité n’a été relevée sur le site donneur. Le traitement des PSO par RIA est une technique fiable et reproduc- tible, permettant une consolidation avec reprise de la marche dans un délai identique ou plus court par comparaison avec les autres techniques. La morbidité du site donneur est inférieure à celle d’un prélèvement de crête iliaque. Plusieurs points restent discutés comme le délai entre entretoise et apport osseux, l’utilité ou non d’adjonction de substitut osseux ou de protéines ostéo-inductrices, et le type de synthèse idéale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.035 58 Le reamer-irrgator-aspirator (RIA) peut-il remplacer le prélèvement de crête iliaque dans le comblement des pertes de substance des pseudarthroses diaphysaires des os longs ? Jean-Philippe Vivona , Xavier Flecher , Patrick Tropiano , Benjamin Blondel , Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout 11, rue Sauveur-Tobelem, 13007 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— Le gold standard pour combler des pertes de sub- stance osseuse dans le traitement des pseudarthroses diaphysaires aseptiques reste l’autogreffe au dépend d’une crête iliaque anté- rieure (CIA). Néanmoins, cette technique présente un taux de complications spécifiques sur le site de prélèvement. Le but de ce travail était d’évaluer si le produit d’alésage représentait, comparé à une CIA, une source d’autogreffe : — suffisante pour combler des pertes de substance inférieure ou égale à 2 cm ; — efficace en termes de délai et taux de consolidation ; — avec une morbidité moindre. Patients et méthodes.— Nous avons comparé deux groupes de patients ayant bénéficiés d’une autogreffe pour pseudarthrose diaphysaire aseptique du tibia ou du fémur : 30 patients avec une autogreffe du produit d’alésage récupéré grâce au rea- mer/irrigator/aspirator system (Synthes, Solothurn, Switzerland) (groupe RIA) et 29 patients avec une autogreffe par CIA (groupe CIA). Un questionnaire comprenant les questions du SF 12, et de l’AAOS lower limb core scale a été rempli. Nous avons comparé le délai et le taux de consolidation, la durée d’intervention, la consommation d’antalgiques, le nombre de patients transfusés, la durée de séjour, le taux de complications, et le préjudice esthétique. Résultats.— La quantité d’os recueilli dans le groupe RIA a été suffisante dans tous les cas et aucun prélèvement supplémentaire n’a été nécessaire. Le volume d’os récupéré a été de 60 cm 3 en moyenne (30 à 75 cm 3 ). Les scores fonctionnels étaient comparables dans les deux groupes ainsi que les taux et délai de consoli- dation (90 % (RIA) et 89,7 % (CIA) ; p = 0,965) mais au délai de 8,63 ± 1,47 mois (RIA) contre 10,08 ± 1,7 mois (CIA) (p = 0,006). La durée d’intervention (p < 0,0001), la consommation d’antalgique (p = 0,013) et la durée de séjour (p < 0,0001) ont été moins impor- tantes dans le groupe RIA. Le taux de complications a été de 3,3 % dans le groupe RIA contre 13,8 % dans le groupe CIA (p = 0,195). La morbidité du prélèvement était présente dans le groupe CIA avec dix patients présentant des douleurs chroniques de la CIA et six se plaignant d’un préjudice esthétique. Discussion.— Pour le traitement des pseudarthroses diaphysaires limitées à 2 cm, le RIA permet d’obtenir une quantité d’autogreffe suffisante avec un taux et un délai de consolidation équivalents aux greffes de CIA sans la morbidité réelle liée au prélèvement. Des améliorations techniques et des études ultérieures seront néan- moins nécessaires pour étendre son usage à des défects importants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.036 59 Intérêt de la préservation du cal mou lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert dans un modèle de fracture chez le rat Jean-Charles Aurégan , Danoff Jonathan , Coyle Ryan , Burky Reb , Akelina Yelena , Rosenwasser Melvin Departement of Orthopedic Surgery, Columbia University Medical Center, 622 West 168th Street, 10032 New York, États-Unis Auteur correspondant. Introduction.— Lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert, l’hématome fracturaire organisé est souvent retiré pour faciliter la réduction et l’ostéosynthèse. Avec l’augmentation des délais opératoires, cet hématome fracturaire correspond bien souvent à la première phase du cal fracturaire encore appelé cal mou. Certains chirurgiens réap- pliquent le cal mou en fin d’intervention afin de limiter le risque de pseudarthrose. À notre connaissance, le bénéfice de ce geste n’a jamais été étudié. L’objectif de notre travail était d’estimer l’importance du cal mou dans la consolidation d’une fracture sur un modèle chez le rat. Matériel.— Il s’agit d’une étude expérimentale sur rats. Quatre- vingt femelles Sprague-Dawley ont subi une fracture diaphysaire du fémur ostéosynthèsée de fac ¸on centro-médullaire selon un modèle précédemment décrit. Trois groupes étaient réalisés: un groupe CR+ (30 rats) subissant l’ablation et la réimplantation du cal mou à une semaine, un groupe CR— (30 rats) subissant l’ablation du cal mou à une semaine et un groupe contrôle (20 rats) subissant la voie d’abord chirurgicale sans manipulation du cal à une semaine. La moitié de chaque groupe était sacrifiée à trois semaines et l’autre à six semaines. Méthode.— Dans chaque groupe, le degré de consolidation était analysé par radiographie standard selon le score de Warden modifié. Le volume du cal était analysé par acquisition microCT. Enfin, la qualité du cal était analysée par histologie standard et par test torsionnel (énergie maximum à rupture). Résultats.— Un cal radiographique était retrouvé chez tous les ani- maux. Le volume de cal normalisé était plus important dans les groupes CR+ et contrôle que dans le groupe CR—. Les tests biomé- caniques ont retrouvé des propriétés structurales inférieures dans les groupes CR— en comparaison avec les groupes CR+ et contrôle. L’analyse histologique a confirmé la présence d’un cal fracturaire en cours de remodelage dans tous les cas. Discussion.— Cette étude expérimentale souligne l’importance du respect du cal mou et de sa réimplantation lors d’une ostéosynthèse différée sur un modèle animal. Ainsi, l’ablation, la conservation dans de bonnes conditions et la réimplantation du cal mou peuvent être rapprochés d’une autogreffe. Conclusion.— Par un modèle expérimentale chez le rat, nous montrons la place importante du cal mou dans la consolidation osseuse après ostéosynthèse différée. Des études cliniques à grande échelle permettraient d’éclaircir l’intérêt de cette pratique chez l’humain. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.037 60 Deux cas de fracture du fémur secondaire à un prélèvement osseux par RIA Olivier Cantin , Olivier Cantin , Christophe Lienhart , Jean-Luc Besse , Michel Henri Fessy

Upload: michel-henri

Post on 05-Jan-2017

219 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Deux cas de fracture du fémur secondaire à un prélèvement osseux par RIA

S Socié

coLtp2ddLtutdcde

h

5LrcpJB

Isarctà—é——Ppdum(UlldlRsnmdd8d(tdmdpDl

saDm

h

5IofJB

C∗

IfehdpdnluMvfpCàmdmàMaLqtRmgclLeDrddêCmoél

h

6Deux cas de fracture du fémur secondaire à un

288 87e réunion annuelle de la

anne, dix avec une canne. Neuf pertes de substances cutanéesnt été traitées par lambeau. Onze infections ont été identifiées.e délai entre la prise en charge de la PSO et la reconstruc-ion (greffe osseuse) allait de 0 à 9,5 mois. Le délai entre larise en charge de la PSO et la consolidation a varié de 3,5 à8,5 mois. Le délai entre la reconstruction et la consolidation a étée 1,5 à 19 mois. Aucune comorbidité n’a été relevée sur le siteonneur.e traitement des PSO par RIA est une technique fiable et reproduc-ible, permettant une consolidation avec reprise de la marche dansn délai identique ou plus court par comparaison avec les autresechniques. La morbidité du site donneur est inférieure à celle’un prélèvement de crête iliaque. Plusieurs points restent discutésomme le délai entre entretoise et apport osseux, l’utilité ou non’adjonction de substitut osseux ou de protéines ostéo-inductrices,t le type de synthèse idéale.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.035

8e reamer-irrgator-aspirator (RIA) peut-ilemplacer le prélèvement de crête iliaque dans leomblement des pertes de substance desseudarthroses diaphysaires des os longs ?ean-Philippe Vivona ∗, Xavier Flecher , Patrick Tropiano ,enjamin Blondel , Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout

11, rue Sauveur-Tobelem, 13007 Marseille, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le gold standard pour combler des pertes de sub-tance osseuse dans le traitement des pseudarthroses diaphysairesseptiques reste l’autogreffe au dépend d’une crête iliaque anté-ieure (CIA). Néanmoins, cette technique présente un taux deomplications spécifiques sur le site de prélèvement. Le but de ceravail était d’évaluer si le produit d’alésage représentait, comparéune CIA, une source d’autogreffe :suffisante pour combler des pertes de substance inférieure ou

gale à 2 cm ;efficace en termes de délai et taux de consolidation ;avec une morbidité moindre.

atients et méthodes.— Nous avons comparé deux groupes deatients ayant bénéficiés d’une autogreffe pour pseudarthroseiaphysaire aseptique du tibia ou du fémur : 30 patients avecne autogreffe du produit d’alésage récupéré grâce au rea-er/irrigator/aspirator system (Synthes, Solothurn, Switzerland)

groupe RIA) et 29 patients avec une autogreffe par CIA (groupe CIA).n questionnaire comprenant les questions du SF 12, et de l’AAOS

ower limb core scale a été rempli. Nous avons comparé le délai ete taux de consolidation, la durée d’intervention, la consommation’antalgiques, le nombre de patients transfusés, la durée de séjour,e taux de complications, et le préjudice esthétique.ésultats.— La quantité d’os recueilli dans le groupe RIA a étéuffisante dans tous les cas et aucun prélèvement supplémentaire’a été nécessaire. Le volume d’os récupéré a été de 60 cm3 enoyenne (30 à 75 cm3). Les scores fonctionnels étaient comparablesans les deux groupes ainsi que les taux et délai de consoli-ation (90 % (RIA) et 89,7 % (CIA) ; p = 0,965) mais au délai de,63 ± 1,47 mois (RIA) contre 10,08 ± 1,7 mois (CIA) (p = 0,006). Laurée d’intervention (p < 0,0001), la consommation d’antalgiquep = 0,013) et la durée de séjour (p < 0,0001) ont été moins impor-antes dans le groupe RIA. Le taux de complications a été de 3,3 %ans le groupe RIA contre 13,8 % dans le groupe CIA (p = 0,195). Laorbidité du prélèvement était présente dans le groupe CIA avec

ix patients présentant des douleurs chroniques de la CIA et six selaignant d’un préjudice esthétique.iscussion.— Pour le traitement des pseudarthroses diaphysaires

imitées à 2 cm, le RIA permet d’obtenir une quantité d’autogreffe

pOJ

té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

uffisante avec un taux et un délai de consolidation équivalentsux greffes de CIA sans la morbidité réelle liée au prélèvement.es améliorations techniques et des études ultérieures seront néan-oins nécessaires pour étendre son usage à des défects importants.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.036

9ntérêt de la préservation du cal mou lors d’unestéosynthèse à ciel ouvert dans un modèle deracture chez le ratean-Charles Aurégan ∗, Danoff Jonathan , Coyle Ryan ,urky Reb , Akelina Yelena , Rosenwasser Melvin

Departement of Orthopedic Surgery, Columbia University Medicalenter, 622 West 168th Street, 10032 New York, États-UnisAuteur correspondant.

ntroduction.— Lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert, l’hématomeracturaire organisé est souvent retiré pour faciliter la réductiont l’ostéosynthèse. Avec l’augmentation des délais opératoires, cetématome fracturaire correspond bien souvent à la première phaseu cal fracturaire encore appelé cal mou. Certains chirurgiens réap-liquent le cal mou en fin d’intervention afin de limiter le risquee pseudarthrose. À notre connaissance, le bénéfice de ce geste’a jamais été étudié. L’objectif de notre travail était d’estimer’importance du cal mou dans la consolidation d’une fracture surn modèle chez le rat.atériel.— Il s’agit d’une étude expérimentale sur rats. Quatre-ingt femelles Sprague-Dawley ont subi une fracture diaphysaire duémur ostéosynthèsée de facon centro-médullaire selon un modèlerécédemment décrit. Trois groupes étaient réalisés : un groupeR+ (30 rats) subissant l’ablation et la réimplantation du cal mouune semaine, un groupe CR— (30 rats) subissant l’ablation du calou à une semaine et un groupe contrôle (20 rats) subissant la voie’abord chirurgicale sans manipulation du cal à une semaine. Laoitié de chaque groupe était sacrifiée à trois semaines et l’autresix semaines.éthode.— Dans chaque groupe, le degré de consolidation étaitnalysé par radiographie standard selon le score de Warden modifié.e volume du cal était analysé par acquisition microCT. Enfin, laualité du cal était analysée par histologie standard et par testorsionnel (énergie maximum à rupture).ésultats.— Un cal radiographique était retrouvé chez tous les ani-aux. Le volume de cal normalisé était plus important dans les

roupes CR+ et contrôle que dans le groupe CR—. Les tests biomé-aniques ont retrouvé des propriétés structurales inférieures danses groupes CR— en comparaison avec les groupes CR+ et contrôle.’analyse histologique a confirmé la présence d’un cal fracturairen cours de remodelage dans tous les cas.iscussion.— Cette étude expérimentale souligne l’importance duespect du cal mou et de sa réimplantation lors d’une ostéosynthèseifférée sur un modèle animal. Ainsi, l’ablation, la conservationans de bonnes conditions et la réimplantation du cal mou peuventtre rapprochés d’une autogreffe.onclusion.— Par un modèle expérimentale chez le rat, nousontrons la place importante du cal mou dans la consolidation

sseuse après ostéosynthèse différée. Des études cliniques à grandechelle permettraient d’éclaircir l’intérêt de cette pratique chez’humain.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.037

0

rélèvement osseux par RIAlivier Cantin ∗, Olivier Cantin , Christophe Lienhart ,ean-Luc Besse , Michel Henri Fessy

Page 2: Deux cas de fracture du fémur secondaire à un prélèvement osseux par RIA

emNmotEappcddpfcsÀrpalLggdft

h

6RdmT

IrddeMdmiMdRrLL2LLOtHCfT

Résumés des communications

Service d’orthopédie et traumatologie, centre hospitalierLyon-Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénitecedex, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le reamer irrigator aspirator system (RIA) est unmode de prélèvement autologue osseux apparu récemment pourle traitement des grandes pertes de substance osseuse. Dansnotre expérience, c’est une méthode complémentaire et inno-vante mais nous avons observé deux cas de fractures du fémursecondaire.Patients et méthode.— De juillet 2010 à février 2012, huit patientsopérés par quatre chirurgiens seniors ont bénéficié d’un prélève-ment osseux par RIA. Il s’agissait de cinq hommes et trois femmesâgées de 51 ans en moyenne. Pour quatre cas, l’étiologie étaitune reconstruction arthrodèse tibio-calcanéenne secondaire à unéchec de prothèse de cheville et quatre cas de pseudarthrose (troistibia, un fémur). Les prélèvements s’effectuaient selon la techniquedécrite par le laboratoire. L’alésage était effectué sous amplifi-cateur de brillance sans effraction corticale constatée. Pour troispatients, le prélèvement était controlatéral à la cure de greffeavec appui immédiat du côté du prélèvement ; les cinq autresavec prélèvement homolatéral étaient sans appui au moins sixsemaines.L’analyse des complications portait sur le type de fracture, la taillepréopératoire du fût fémoralla taille de l’alésoir utilisé lors du pré-lèvement et le délai chirurgie/complication.Résultats.— Deux fractures du fémur ont été observées secondai-rement : patient jeune (un homme 38 ans — une femme 45 ans) unmois après le prélèvement. Dans les deux cas, le prélèvementétait controlatéral au site de greffe, les patients étaient en appuimonopodal du côté prélevé. Le diamètre d’alésage utilisé étaitadapté au diamètre du fût fémoral. Il n’existait pas d’ostéopéniede décharge chez ces patients qui appuyaient du côté prélevé avantl’intervention. Une chute de leur hauteur était rapportée dans lesdeux cas. Ces deux fractures ont été traitées par enclouage centro-médullaire verrouillés, sans complications.Conclusion.— Le RIA est un mode de prélèvement rapide et efficace.La fracture du fémur secondaire au prélèvement est une complica-tion potentielle à connaître. Une analyse de la littérature en 2011 ena rapporté quatre cas sur 233 patients (1,7 %).Notre expérience nous incite à recommander d’éviter si possiblele prélèvement du côté contro-latéral au côté mis en décharge ;et à revoir de facon strict les recommandations pour ce type deprélèvement osseux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.038

61Reconstruction osseuse et BMP-2 (Inductos) : uneexpérience de 70 patientsHenry Van Cauwenberge ∗, Pierre Georis , Sébastien Figiel ,Philippe GilletChirurgie de l’appareil locomoteur, traumatologie, CHUSart-Tilman (B.35), avenue de l’Hopital, 13, 4000 Liège, Belgique∗Auteur correspondant.

Dès la fin des années 1990, l’utilisation de Bone Morphogenic Protein(BMP) est reconnue et documentée dans le traitement des pseudar-throses du tibia et en association des cages dans les arthrodèsesintersomatiques.Depuis 2005, suite à une demande spéciale d’un patient ne voulantpas subir une prise de greffe iliaque et ses conséquences fonction-nelles, nous avons débuté une série de reconstructions osseuses

par utilisation de copeaux osseux lyophilisés et de BMP-2 de typeInductos (Metronic).Nous avons pris en charge 34 tibias, 19 fémurs, six avant-bras, huithumérus et trois autres cas que nous préférons isoler de la série

pNSts

S289

n raison de leurs types particuliers (un scaphoïde, un cotyle, unétatarsien), soit 70 patients.os critères de sélection étaient l’absence de consolidation à sixois (définition propre de la pseudarthrose), un défect osseux égal

u supérieur à 5 cm3 (dans notre série, la longueur de la reconstruc-ion maximale pour un fémur était de 17 cm).n cas d’infection, un traitement par spacer et antibiotique nouspermis d’obtenir une stérilisation du foyer avant la mise en

lace des greffes et du BMP-2. Dans tous les cas, une seule dosear site et par patient a été employée. L’utilisation d’un spa-er et la réalisation d’un curetage agressif suivi d’une période’attente de six semaines avant mise en place des greffes, permet’espérer une désinfection et la création d’une membrane pseudo-ériostée contenant des cellules souches. Un lambeau pédiculéascio-musculaire ou libre a été réalisé en collaboration avec leshirurgiens plastiques lorsqu’un problème de couverture cutanéeemblait probable.

l’heure actuelle, cette technique nous a permis d’obtenir uneeconstruction et une consolidation dans 81,5 % (57 patients), huitatients sont toujours en cours de traitement (12,5 %) et cinq ontbouti a une amputation (6 %). Les délais de consolidation sont éga-ement très satisfaisants avec une moyenne de six (3—18) mois.’ensemble de ces résultats nous semble particulièrement encoura-eant. À la lecture ce ces données, plus de 90 % de nos patients sontuéri ou en bonne voie de guérison. Les délais de consolidation ete reconstruction sont réduits quasi de moitié et les conséquencesonctionnelles sont pour ainsi dire nulles par rapport à des méthodesraditionnelles.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.039

2ésultats à plus de dix ans des reconstructionsiaphysaires post traumatiques des os longs par laéthode de la membrane induite

akaakira Kishi ∗, Pierre Etienne Benko , Alain-Charles Masquelet16, rue Seveste, 75018 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le but de ce travail était de revoir les patients opé-és, il y a plus de dix ans, d’une perte de substance osseuse et’évaluer, le résultat fonctionnel global, le degré de satisfactiones patients, la survenue éventuelle de complications à long termet l’aspect radiologique de la reconstruction.atériel.— Révision des patients consolidés depuis plus de dix ans’une perte de substance osseuse (PSO) traitée par la méthode de laembrane induite. Il s’agissait initialement de fractures ouvertes

nfectées.éthode.— L’évaluation comportait un questionnaire préalable àistance, un examen clinique et des radiographies standards.ésultats.— Seize patients, quatre femmes et 12 hommes ont étéevus sur une série initiale de 37 patients.’âge moyen au moment du traumatisme était de 30 ans.e recul depuis la prise en charge spécialisée s’étageait de dix à5 ans.a PSO initiale variait de 5 à 25 cm.es segments concernés étaient 14 tibias, un ulna, un humérus.nze patients marchent sans appareillage. Un patient a une pro-hèse d’avant pied.uit patients présentaient une boiterie.inq patients étaient indemnes de toute douleur, 11 patients souf-raient de douleurs mécaniques intermittentes.ous les patients pratiquent du sport, 13 avaient repris leur activitérofessionnelle antérieure, trois patients avaient changé de travail.euf patients ont une inégalité des membres variant de 1 à 4 cm.

ept patients présentaient un défaut d’axe frontal de 5 à 16 dontrois patients sans signes radiologiques d’arthrose aux articulationsus et sous jacentes.