dessins, tableaux, mobilier & objets d’arts gros & …

LUNDI 13 DÉCEMBREHôtel Drouot - salle 9

9, rue Drouot - 75009 Paris

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DESSINS, TABLEAUX, MOBILIER & OBJETS D’ARTS

LE DÉPARTEMENT « DESSINS, TABLEAUX, MOBILIER & OBJETS D’ART »

Richard des NOËTTES Responsable de vente

Charles-Edouard DELETTREZ Commissaire-Priseur

Henri GROS Commissaire-Priseur

SVV

n° 2

002-

033

vente aux enchères


LUNDI 13 DÉCEMBRE à 16hHôtel Drouot - salle 99, rue Drouot - 75009 Paris

EXPOSITIONS• Vendredi 10 décembre de 11h à 18h• Samedi 11 décembre de 11h à 18h• Lundi 13 décembre 11h à 12h

COMMISSAIRES-PRISEURSCharles-Edouard DELETTREZHenri GROS RESPONSABLE DE VENTERichard des NOËTTES+33 (0)1 73 54 07 [email protected]

EXPERTS• Dessins anciens

M. Benjamin PERONNET [email protected]

• Tableaux anciens Cabinet TURQUIN M. Stéphane PINTA [email protected]

• Mobilier & Objets d’art M. Antoine LESCOP de MOY [email protected]

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GROS & DELETTREZCommissaires-PriseursCommissaires-Priseurs22, rue Drouot – 75009 ParisTél. : + 33 (0)1 47 70 83 04Fax : + 33 (0)1 42 46 77 [email protected] www.gros-delettrez.com

• Art d’Afrique M. Bernard DULON Expert près la Cour d’Appel de Paris et expert CNE Assisté de Marie Duarte-Gogat [email protected]

• Vins M. Ambroise de MONTIGNY [email protected]

DESSINS ANCIENSCollection de Monsieur F.

4 GROS & DELETTREZ - DESSINS, TABLEAUX, MOBILIER & OBJETS D’ARTS - 13 DÉCEMBRE

1 Entourage de Jost Amman (1539-1591)Scène biblique Plume et encre noire 16,5 x 22,6 cm.

600 / 800 €

2 École hollandaise, vers 1700Vue du forum à Rome Plume et encre noire, traits d’encadrement à la plume et encre noire Avec ins-cription « Herman/ f.t » sur le montage (encadré) 16,7 x 27,5 cm.

300 / 500 €

3 École hollandaise, fin 17ème sièclePaysage avec des ruines romaines Pierre noire, lavis brun et gris, traits d’encadrement à la plume et encre noire, filigrane HIS avec croix au centre. 26 x 41,2 cm.

500 / 700 €

5GROS & DELETTREZ - DESSINS, TABLEAUX, MOBILIER & OBJETS D’ARTS - 13 DÉCEMBRE


4 Jan van Goyen (1596-1656) Rivière avec pêcheurs et forteresse Pierre noire (insolé) Traces de signature et date en bas à gauche et avec ins-cription « J. van Gooye » sur le montage (encadré) 11,5 x 17 cm.

3 000 / 5 000 €


5 Jan van Goyen (1596-1656)Rivière avec barque et une habitation sur la droite Pierre noire, traits d’encadrement à la pointe noire (insolé) Signé (?) et daté « VG 1649 » (?) en bas à gauche et avec inscription « J. van Gooy » sur le montage (encadré) 11,5 x 17 cm.

3 000 / 5 000 €


6 Aelbert Cuyp (1620-1691)Deux vaches Pierre noire, lavis gris, traits d’encadrement à la plume et encre noire 13,5 x 18,5 cm. Caractéristique par sa technique et son style des études d’animaux de Cuyp, ce dessin peu plus particulièrement être comparé à une Étude de vache allongée dans une collection privée ou bien une Étude de vache debout aujourd’hui au British Museum, tous deux exécutés vers 1645-1650 (cat. exp. Washington, National Gallery of Art et autres lieux, 2001-2002, nos. 101 et 103). La vache sur la gauche du pré-sent dessin se retrouve sans grand changement sur un tableau de la National Gallery de Londres, Troupeau près de Dordrecht, datant de la fin de la décennie 1640 (S. Reiss, Aelbert Cuyp, Londres, 1975, no. 79).

8 000 / 12 000 €


7 École hollandaise, 17ème siècleGarçon assis, le buste penché vers l’avant Pierre noire, craie blanche, traits d’encadrement à la plume et encre noire. 22,5 x 16,2 cm.

1 000 / 1 500 €


8 Entourage de Peter Paul Rubens (1577-1640)Baptème du Christ (?) (recto) ; Étude d’homme assis (verso) Sanguine, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc (recto) ; pierre noire (verso) Avec inscription « P.P. Rubens » (verso) 12,2 x 22,5 cm.

400 / 600 €


9 École bolonaise, 17ème siècleUn bosquet d’arbres sur un promontoire Plume et encre brune 23,5 x 16,7 cm. Marque de collection non identifiée (L.1792)

400 / 600 €


10 École italienne, 17ème siècleFemme assise tenant un enfant agenouillé Plume et encre brune, lavis gris, rehauts de blanc (abimé) Avec inscription « guide » 14,8 x 17,3 cm. (irrégulier) Peut être rapproché, malgré de nombreuses différences, des deux figures à l’extrême droite du Saint André conduit au martyre, fresque, vers 1609, de Gui-do Reni à l’église San Gregorio Magno à Rome (S. Pepper, Guido Reni. L’opera completa, Novara, 1988, no. 32, fig. 31).

400 / 600 €


11 École génoise, vers 1700Une allégorie des arts, avec deux cariatides tenant un rideau Pierre noire, plume et encre brune, lavis brun Avec une attribution à « Van Thulden » sur le montage. 35 x 24,7 cm.

400 / 600 €


12 Domenico Corvi (1721-1803)Homme drapé, les deux bras levés Pierre noire, craie blanche sur papier brun Avec inscription « Corvi.R. » 40,5 x 27 cm. Peut être comparé à un dessin représentant Saint Jean-Bap-tiste de même technique et portant la même inscription « Corvi.R. » reproduit dans cat. exp. Domenico Corvi, Viterbe, Museo della Rocca Albornoz, 1998-1999, p. 57 fig. 8.

800 / 1 200 €


13 Entourage de Adam François van der Meulen (1632-1690)Vue de Marly Mine de plomb, sur trois feuilles jointes, les contours partiellement inci-sés, deux filigranes grappe de raisin, un autre de fabricant (abimé) deux filigranes 34,2 x 131 cm. Le château est dessiné du même point de vue que sur le tableau de Jean-Baptiste Martin, aujourd’hui en collection particulière, de Jean-Baptiste Martin, Le roi revenant de voir les travaux de Louveciennes (D. Brouzet, « Jean-Baptiste et Pierre- Denis Martin, peintres des maisons royales », L’Estampille / L’Objet d’art, n°328, octobre 1998, repr. pp. 64-65). Le ta-bleau a été gravé par le fils de l’artiste, Pierre- Denis.

1 500 / 2 000 €


14 École française, 17ème siècleSatyre poursuivant une nymphe (recto et verso) Pierre noire, plume et encre brune, filigrane grappe de rai-son, coin supérieur droit déchiré Avec inscription « Dyck » (recto) et avec numéro « 540 » 27,2 x 41,2 cm.

500 / 700 €


15 École française, 17ème siècleUne femme nue allongée dans un paysage, une autre femme derrière (recto) ; Etudes de figures et de têtes (verso). Plume et encre brune, lavis gris, filigrane illisible Avec inscription « Dyck » (verso), avec numéro « 457 » (recto) 26,8 x 41,7 cm.

500 / 700 €


16 Attribué à Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803)Vue du Tibre à Rome avec un pont en ruine et deux pêcheurs au premier plan Plume et encre noire, lavis gris, rehauts de blanc, traits d’encadrement à la plume et encre noire. 20,8 x 34,3 cm.

200 / 300 €


17 Leblanc, actif fin 18ème siècleUne grotte avec deux figures ; Une mère avec deux enfants dans une grotte avec des tombes. ; Une barque sur une rivière, une montagne sur la gauche Pierre noire, plume et encre brune, lavis brun et aquarelle Signé (?) « Leblanc in f. » sur le mon-tage (1) 19,8 x 25,7 cm.; 19,2 x 25,5 cm. et 19,8 x 28 cm.

600 / 800 €


18 Attribué à Louis Masreliez (1748-1810)Frise antique avec Minerve et Hercule ; et Frise à l’antique avec une allégorie de la peinture Pierre noire, plume et encre brune, lavis brun, filigrane D&C Blauw et filigrane fleur de lys surmontée d’une couronne 33 x 48 cm et 28,5 x 43,7 cm.

500 / 800 €


20 Hortense Haudebourt-Lescot (1785-1845)Une romaine en costume traditionnel devant une statut antique Mine de plomb Signé et daté « hortense Lescot/ 1819 » Provenance : Marquis Philippe de Chennevières ( L. 2072) ; Paris, Hôtel Drouot, 4-7 avril 1900, partie du lot 640.

300 / 500 €

19 Attribué à Antoine Raspal (1738-1811)Un sarcophage à l’antique Plume et encre noire, lavis gris, aquarelle Signé « ARaspal d. vit. /en pierre » tache de colle en bas à gauche 16,4 x 17,5 cm. On y joint un dessin, Étude de pilastres, de l’école française fin 18ème siècle.

200 / 300 €


21 École allemande, vers 1800Paysage italien Pierre noire Avec une étiquette « Cascade/ du Tyrol » 87,8 x 60,3 cm.

1 500 / 2 000 €


22 École française, 19ème siècleElévation de la façade principale du Palais de Justice de Rouen Plume et encre noire, lavis brun (insolé, abimé) 102,5 x 173 cm.

500 / 700 €

23 Alphonse de Neuville (1835-1885)Deux fantassins secourant un soldat blessé Plume et encre brune, rehauts de blanc Signé et daté « A de Neuville/ 1883 » et avec inscription « A mon ami/ Jean Thivet- Mazede (?) en souvenir de l’inau-guration du 17 nov. 89/ Vve Alph de Neuville/ mars 90. » 42,7 x 29 cm. Étude pour un groupe au centre du tableau, Le combat de la platrière, épisode de la bataille de Champigny en 1870, aujourd’hui au Château de Versailles (inv. MV6308). Le des-sin montre la mort du capitaine adjudant-major Forest-Defraye du 122e de ligne.

500 / 700 €

Tableaux anciens


24 École ITALIENNE du XVIIe suiveur d’Andrea del SartoLa Sainte Famille Panneau (agrandi sur trois côtés) Hauteur : 101 cm Largeur : 76 cm Restaurations anciennes et fentes

8 000 / 12 000 €


25 Jan BRUEGHEL II (Anvers 1601- 1678)La Sainte Famille entourée d’anges dans une guirlande de fleurs sur un fond de paysage Panneau de chêne, trois planches, non parqueté, peint au revers Hauteur : 106.5 cm Largeur : 84 cm Acheté dans les années 1960 par le grand-père de l’actuel propriétaire. Manques et soulèvements Restaurations anciennes

20 000 / 30 000 €

Ce panneau reprend, avec quelques petites variantes, une création de Jan Brueghel l’Ancien, dit de velours (1568 - 1625), et d’Hendrick van Balen, vers 1619/1629, de dimension similaire en collection privée (Klaus Ertz et Christa Nitze-Ertz, Jan Brueghel der Altere (1568 - 1625), Luca Verlag Lingen, 2008-2010, vol. III, p.1017, cat.483, reproduit p.1019).

Une autre version avec variantes, par ces deux mêmes peintres, est conservée au Virginia Museum of Fine Arts à Richmond, le saint Joseph étant remplacé par sainte Anne. Jan II Brueghel dirige l’atelier familial dès 1625. Cette composition de son père a eu tant de succès qu’il la reprend dans un tableau de la collection du baron Coppée à Bruxelles, asseyant les figures sur un bas-relief antique (Bettina Werche, Hendrick van Balen (1575-1632) : Ein Antwerpen Kabinettbilldmaler der Rubenszeit II, Pictura Nova, Brepols publischer, 2004, vol. 1 p. 150 n°A42 et repr. vol. 2, p.345) Il existe une véritable culture du tableau à plusieurs mains dans le milieu anversois du 17e siècle. Jan II Brueghel s’est ici réservé la guirlande de fleurs et de fruits, les petits animaux au sol et le paysage, la renommée des Brueghel dans ce domaine étant insurpassable à l’époque, et a ap-pelé, en collaboration pour les figures, un peintre de l’ate-lier d’Hendrick van Balen. La demande de ce type de petits bijoux virtuoses, où chaque fleur est identifiable malgré sa miniaturisation, émanait alors de toute l’Europe.


26 Martin Ryckaert ( 1587 - 1631 )Village au bord d’un fleuve Cuivre Hauteur : 18 cm Largeur : 27 cm Porte au dos une attribution à Brueghel Restaurations anciennes

8 000 / 12 000 €


27 Nicolaes LACHTROPIUS (vers 1656 - 1700)Bouquet de fleurs dans un vase d’argent d’Adam Van Vianen posé sur un entablement Toile Hauteur : 53 cm Largeur : 65 cm Provenance: Vente à Berlin, 10 mars 1914, N° 47 (Selon le catalogue annoté du RKD peut-être le tableau vendu chez Stern, DUSSELDORF, 2 avril 1932, n° 2 avec une signature de Guil. Van Aelst et la date 1671); - Rudolf Lepke, Berlin, 22 mars 1917, N°98 (sans reproduction, il s’agit peut-être de notre tableau); - P.de Boer, Amsterdam 1954; - Brian Koetser, London vers 1956; - René Laurin, 9 dec. 1958, n° 32 (rep. Nb), comme Willem van Aelst. Publicité dans The Connoisseur, Avril. 1971, p. 69, illustré en couleur. Notre tableau portait autrefois la signature de Willem van Aelst Notre tableau est référencé sur le site du RKD souls le lien https://rkd.nl/explore/images/4678.

10 000 / 15 000 €


Bouquet de fleurs


28 Attribué à Hendrick Van BALEN (1575 - 1632)L’Enlèvement de Proserpine par Pluton Panneau parqueté Hauteur: 47 cm Largeur: 73 cm Le panier de fleurs peut-être attribué à Jan Brueghel le jeune. Au dos une marque à la plume sur le parquetage AP (liés) N54. Une autre version de ce sujet est conservée à Brighton, Art Gallery; elle est reproduite in: Bettina Werche, Hendrick Van Balen (1575-1632): Ein Antwerpener Kabinettbildmaler Der Ru-benszeit II, Pictura Nova VII, Brepols, 2004, page 398.

8 000 / 12 000 €


29 WILT (?)*** école HOLLANDAISE du XVIIème siècleNature morte aux oiseaux Panneau de chêne, une planche, non parqueté Signé en bas à gauche: .ilt.. Hauteur : 26,5 cm Largeur : 31,5 cm

1 000 / 1 500 €


30 Jusepe de RIBERA (Jativa 1588 - Naples 1656)Saint Pierre repentant Toile Signé et daté en bas à gauche : « Jusepe de Ribera espanol F/ 1638» Hauteur : 76 cm Largeur : 64 cm Cadre d’origine en bois mouluré et doré, travail italien du 17ème siècle. Provenance: - Collection du Cardinal Flavio Chigi (1631-1693) comme l’indique un cachet de cire présent sur un fragment du châssis d’origine qui sera remis à l’acquéreur. - Collection Blaise Léon Rochette de Lempdes (1809 - 1876); - Puis par descendance jusqu’à nos jours. Nous remercions monsieur Antoine Lescop de Moÿ pour l’authentification du cachet de cire.

200 000 / 300 000 €


Le tableau est décrit dans l’inventaire du palais Chigi ai Santi Apostoli à Rome (aujourd’hui palais Chigi-Odescalchi), vers 1670/1679 : «Un quadro tela di p.mi tre cornice tutta dorata, et intagliata con una mezza figura di un San Pietro piangente con le mani piegate, mano dello Spagnoletto » (cité p.79 dans Francesco Petrucci, Quadri napoletani della collezione Chigi: Ribera, Rosa, Gior-dano e altri , in Gli amici per Nicola Spinosa, sous la direction de F. Baldassari, M. Confalone, Ugo Bozzi Editore, Roma 2019, pp. 74–85). Il est ensuite mentionné dans l’inventaire de Flavio Chigi de 1692 et dans celui de son cousin, Agostino Chigi, en 1698.

Flavio Chigi (fig.1) est fait cardinal par son oncle le pape Alexandre VII (Fabio Chigi 1599-1667) en 1657 à 25 ans. Il mène une brillante carrière au sein de la Curie. Il vient en France en mission auprès de Louis XIV en 1664 et lui donne la Bataille héroïque de Salvator Rosa aujourd’hui au musée du Louvre. Il commande à Francesco Trevisani en 1687 et 1688, entre autres œuvres, deux retables pour la cathédrale de Sienne. Sa prestigieuse collection d’œuvres d’art comprenait sept toiles de Ribera dont la Madeleine en méditation (collection privée, vers 1620).

Lorsqu’il signe et date de 1638 ce tableau, Ribera est âgé de 47 ans. Il est alors au sommet de son art et considéré comme le peintre majeur de Naples. Il vient de peindre, un an auparavant, les célèbres Appolon et Marsyas (deux versions Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts et Naples, Capodimonte), et la Pietà de la Chartreuse de san Martino. en 1638, il réalise le Portrait du maître de chapelle (Toledo Museum of art) et La vieille usurière (Madrid, musée du Prado) et reçoit la commande de la décoration de la nef de ce même monastère de san Martino. C’est justement aux prophètes Moïse et Élie de ce cycle pictural que nous pouvons comparer notre œuvre.

(Fig. 1) Jacob Ferdinand Voet (1639-1689), Portrait du Cardinal Flavio Chigi, Ariccia, Palazzo Chigi


Cachet de cire avec les armes du Cardinal Flavio Chigi présent sur un fragment du châssis d’origine et conservé.


L’apôtre Pierre est saisi dans une forte expression de regret. Il prend conscience de son reniement du Christ (Évangiles selon Matthieu 26-34 ; Marc 14-30 ; Luc 22-34 ; Jean 13-38). La composition est construite sur une diagonale dynamique ascendante allant des clefs au mains jointes en prière puis au visage. Cet oblique est accentué par le manteau jaune d’or qui occupe l’angle droit en dessous. Les yeux sont rougis et une larme presque imperceptible coule sur la joue. L’écriture serrée du pinceau creuse des sillons, capte la lumière, décrit chaque poil du visage ou chaque ride, alors que la brosse se fait plus dynamique dans le manteau. Les empâtements qui accrochent la lumière donnent une forte vivacité au visage, traité presque comme un portrait (comme le fera Rembrandt dix ans plus tard, pour ses figures à mi-corps). Le spectateur est en face à face direct avec le modèle, frappé par son humanité.Une composition très proche de la nôtre, où le personnage est cadré de façon plus rapproché et incliné de façon un peu différente, appartient au musée Soumaya de Mexico (fig.2).

Une copie, peut-être d’atelier, rognée sur les côtés (sans les clefs), est conservée au musée de Carcassonne (fig.3).

Le sujet de saint Pierre revient régulièrement dans la carrière de Jusepe de Ribera, presque aussi souvent que saint Joseph et un peu moins que saint Jérôme, ce qui témoignent de la forte demande pour ces saints intercesseurs dans la piété hispanique de la Contre-Réforme (les autres peintres du 17e siècle les ont aussi souvent repré-sentés).

On connait une vingtaine de représentations de l’apôtre Pierre par Ribera à mi-corps et une dizaine, où le saint est représenté en entier. L’artiste varie à chaque fois la pose et l’expression des sentiments. Citons parmi elles : - Les larmes de saint Pierre, New York, The Metropolitan Museum of Art, vers 1612-1613 (fig.4) ;- Saint Pierre et saint Paul, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts, vers 1615-1616 ;- Saint Pierre pénitent ; Collégiale de Osuna, musée paroissial, vers 1621 ;- Les larmes de saint Pierre, Milan, collection Koelliker, vers 1630 ? ;- Saint Pierre, Madrid, musée du Prado, en pendant d’un saint Paul, 1632 ;- Saint Pierre pénitent, Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage, vers 1636-1638 ;- Saint Pierre debout, Vittoria, Museo de bellas artes de Alava ;- Saint Pierre tenant un livre, Jacksonville, Cummer Museum of Art.

On retrouve dans notre toile le contraste entre obscurité et lumière, hérité du Cara-vage. Vers 1630 -1640, le réalisme, le clair-obscur brutal de ce mouvement passent de mode. Ribera évolue et atténue légèrement le naturalisme des débuts et porte plus d’attention aux émotions des personnages qu’il traduit par des choix chromatiques plus lumineux. Ses apôtres ne sont plus présentés de façon frontale, mais en mou-vement. Notre tableau s’inscrit dans le virage «néo-vénitien» du peintre, ouvert aux nouvelles tendances artistiques baroques entre Rome, Gènes et Palerme. Il sera suivi par la jeune génération de peintres napolitains comme Stanzione, Cavallino et Antonio de Bellis qui apportent plus d’élégance, mais moins de piété.

Nous remercions le professeur Nicola Spinosa pour avoir confirmé l’attribution à Ribera de cette œuvre et pour les informations qu’il nous a données et qui ont servi à la rédaction de cette notice. Une lettre du professeur Nicola Spinosa en date du 2 octobre 2021 sera remise à l’acquéreur.

Bibliographie de la version du musée Soumaya à Mexico, la nôtre étant inédite: Nicola Spinosa, L’opera completa del Ribera, Classici dell’Arte, Rizzoli Editore, Milano 1978, p.134, n°333. Nicola Spinosa, Ribera. L’opera completa, Electa, Napoli 2003(prima edizione), p.276, n°A79 02; 2006 (seconda edizione) p.300, n°97.

(Fig. 2)

(Fig. 3)

(Fig. 4)


31 Maître de l’Emmaüs de Pau (Filippo Vitale ? Naples, 1585/1590 - 1650)Saint Jérôme écrivant Toile Hauteur : 77 cm Largeur : 100 cm

30 000 / 50 000 €


Notre saint Jérôme est un exemple caractéristique de la peinture naturaliste caravagesque du début du 17e siècle. Le cadrage à mi-corps, torse nu, accompagné de livres usés et d’un crâne, initié par Caravage lui-même dans trois tableaux, a été repris par ses disciples, de Nicolas Ré-gnier, Claude Vignon à Jusepe de Ribera. Le traducteur de la bible semble ici surpris dans sa lec-ture et se retourne vers l’apparition de la croix à droite, le geste est saisi dans son instantanéité. Le clair-obscur met en évidence les rides du front dégarni et du corps âgé et laisse apparaître une réelle finesse picturale dans le rendu des boucles de cheveux et de la barbe du saint. Ce mélange de naturalisme et d’idéalisme n’est pas sans rappeler les premiers Georges de Tour (par exemple, le Musicien aveugle du musée du Prado à Madrid, ou les détails des doigts et des ongles). On connait deux autres versions de cette composition du Maître de l’Emmaüs de Pau, avec de légères variantes. La nôtre semble d’une qualité supérieure au Saint Jérôme de la Fondation Roberto Longhi à Florence, de même dimension, peint légèrement plus sec et usé (fig. 1., 71,5 x 101,5 cm) . Une troisième toile (74 x 88 cm), parfois considérée comme une copie, a été exposée à la galerie Lodi à Milan en 2008.Autour d’une Cène à Emmaüs conservée au musée des Beaux-Arts de Pau, Roberto Longhi dès 1956, puis Ferdinando Bologna (1991) et Stefano Causa (1994 ; 1999) ont regroupé un corpus d’une dizaine d’œuvres sous le nom de convention de Maître de l’Emmaüs de Pau . Gianni Papi a récemment ajouté d’autres tableaux à ce corpus (2005 ; 2006) qui relève de l’école carava-gesque napolitaine. Ce peintre a vu les premiers Ribera (les philosophes, les saints Pierre et Paul du musée des Beaux-arts de Strasbourg), mais il tempère le graphisme ribéresque par la connaissance des œuvres de Cecco del Caravaggio et par une inflexion flamande inspirée de Louis Finson (celui-ci, ami proche de Caravage, est documenté à Naples entre 1605 et 1612).Dans un premier temps, Stefano Causa avaient pensé rendre ce groupe d’œuvres au peintre espagnol actif en Sicile Alonso Rodriguez (1578-1648), mais cette hypothèse a été très vite refu-sée. Depuis le début du 21e siècle, un consensus émerge pour considérer les toiles du Maître de l’Emmaüs de Pau comme la première partie de la carrière de Filippo Vitale (Naples vers 1585-1650) . Notre saint présente une véritable analogie avec le vieil homme tourné de trois-quarts dans le Saint Pierre délivré de prison par un ange (musée d’Arts de Nantes), attribué à Vitale, ou encore avec le profil perdu du pèlerin de gauche dans le tableau de Pau. Après 1630, Vitale adoucit son style et se rapproche alors de Stanzione et de Van Dyck.

Maître de l’Emmaüs de Pau, Saint Jérôme, toile, Florence, Fondation Roberto Longhi


32 École LOMBARDE vers 1600, suiveur de SavoldoSaint Paul Panneau monté sur chassis, une traverse, le dos enduit de cire Hauteur: 56cm Largeur: 42 cm Restaurations anciennes Reprise partielle de la figure de saint Paul dans le retable de Giovan Gerolamo Savoldo conservé à l’église Santa Maria in Organo de Vérone.

1 500 / 2 000 €


33 École ITALIENNE du XVIIe siècleSaint Ignace de Loyola Toile Hauteur: 66 cm Largeur: 52 cm Restaurations anciennes

800 / 1 200 €


34 École BOLONAISE du XVIIe siècle, suiveur de Guido RENIMarie Madeleine en méditation Toile Hauteur: 75 cm Largeur: 61 cm Cadre Restaurations anciennes

1 200 / 1 500 €


35 Attribué à Francesco TREVISANI (1656-1746)Vierge tenant la couronne du Christ Toile Hauteur: 74 m Largeur: 58 cm Porte une ancienne attribution à Francesco Guardi Restaurations anciennes

2 000 / 3 000 €


36 École ITALIENNE du XVIIIe siècle, entourage de Giuseppe BAZZINILe vénérable Bartolomeus Canalis méditant sur la mort Toile ovale Hauteur: 123cm Largeur: 97 cm Une inscription identifie le modèle, Bartolomeus Canalis

1 200 / 1 500 €


37 Johan Anton RICHTER (Stockholm 1665 - Venise 1745)Venise de la Guidecca Fondamente Zattere Spririto Santo Toile Hauteur : 70 cm Largeur : 103,5 cm Une autre vue similaire par Richter (avec un pendant, Vue de la pointe de la Dogana) est passée en vente à Londres, Sotheby’s 8.12.2016, n° 211. Restaurations anciennes

10 000 / 15 000 €


38 Ecole FRANCAISE vers 1700Portrait en buste d’un homme en cuirasse portant le cordon du Saint-Esprit Toile Sans cadre Hauteur : 74 cm Largeur : 61 cm

800 / 1 200 €


39 Ecole FRANCAISE vers 1700, entourage d’Alexis Simon BELLEPortrait présumé du grand Dauphin Toile Sans cadre Hauteur : 74 cm Largeur : 61 cm

1 200 / 1 500 €


40 Ecole FRANCAISE vers 1706, Bonot***Portrait d’un gentilhomme Toile anciennement octogonale Sans cadre Hauteur : 82,5 cm Largeur : 68,5 cm Autrefois au chateau du Touvet près de Grenoble. Inscription sur la toile de rentoilage: «bonot pinxit a Grenoble 1706» Restaurations anciennes

1 200 / 1 500 €


41 Jean Martial FREDOU (1711-1795)Portrait du duc de Berry, futur Louis XVI Toile Sans cadre Hauteur : 74 cm Largeur : 61 cm Restaurations anciennes Notre portrait de Louis-Auguste de France (1754-1793), duc de Berry et futur Louis XVI, peut-être rapproché du tableau de Jean-Martial Fredou conservé au musée de Versailles (Inventaire V.2013.16), où le duc de Berry est représenté portant le même costume, mais plus jeune de quelques années. Le tableau de Versailles fait partie d’une série de onze tableaux représentant les Enfants de France, commandés à l’artiste par Marie-Josèphe de Saxe entre 1760 et 1762. Le portrait du frère ainé du Duc de Berry, le Duc de Bourgogne (1751-1761) fait partie de cette série. Ce tableau, également conservé au musée de Versailles (Inventaire V.2013.15), peut être considéré comme le pendant du portrait du Duc de Berry, les deux ont été acquis ensemble par le musée en 2013 (vente Milon, 26 juin 2013, lots no. 35 & 36, Drouot-Richelieu). Un pastel de Fredou (vente Piasa, 7 décembre 2011, lot no. 45, ?Succession de Monsieur X. Itinéraire d’un collectionneur’, Drouot-Richelieu) représentant un enfant de la famille royale pourrait être rapproché de cet ensemble. Les portraits à différents âges du Duc du Berry, habillé de la même façon, concordent avec l’habitude de Fredou de reprendre les mêmes modèles et costumes.

10 000 / 15 000 €


42 Ecole française vers 1820, entourage de Jean Victor BertinPaysage classique animé Toile Hauteur: 73 cm Largeur: 108 cm

2 000 / 3 000 €


Mobilier & Objets d’Art


43 SUITE DE QUATRE IMPORTANTS TERMES en bois sculpté relaqué gris représentant des hommes partiellement drapés, au torse dénudé, portant un putti sur la tête, la partie basse en forme de gaine. Flandres, XVII/XVIIIème siècle (accidents, restaurations, les gaines rapportées) Haut. 262 cm Larg. 54 cm

12 000 / 15 000 €


44 DANS LE GOUT de Jacques DE LA JOUE DEUX IMPORTANTS ELEMENTS DE BOISERIE formant pendant, en forme de console, en bois mouluré, sculpté, laqué crème et bleu pâle, à décor Rocaille. Celui de gauche orné d’un amour assis, celui de droite d’un vase couvert. Epoque Louis XV. Haut. 167 cm Larg. 73 cm

4 000 / 6 000 €


45 Exceptionnelle et rare paire de miroirs de forme violonée en bois sculpté, doré et laqué vert, à décor d’oves et d’une coquille en partie haute. Elle présente une riche ornementation en verre blanc, bleu et vert à motif de volutes et feuilles d’acanthe surmontées d’un masque de femme en relief. Les glaces églomisées figurant Apollon et Diane Chasseresse sur une console à lambrequins surmontés d’un dais en nœud rubané dans un encadrement de pampres de vignes et grappes de raisin. Venise, début du XVIIIème siècle. Haut: 115 cm Larg: 52 cm. Petits accidents, restaurations et piqures, parties postérieures.

6 000 / 8 000 €


46 Lustre en bronze doré à fût balustre agrémenté de feuilles d’acanthes, cannelures et frises feuillagées, et orné de huit termes masculins et féminins d’où s’échappent les bras de lumière en volutes affrontées. Binets et bobèches à décor de feuilles. Il se termine par un culot. Beau modèle Louis XIV exécuté au XIXe siècle Haut : 64 cm

4 000 / 6 000 €


47 Important miroir en bois richement sculpté et doré à décor de feuillages et fleurettes, le fronton ajouré en forme de co-quille au centre de laquelle se trouve un bouquet de roses noué par un ruban. Epoque Louis XV (restaurations) Dim. : 240 x 135 cm

2 000 / 3 000 €


48 Paire de chenets en bronze patiné et bronze doré en forme de colonne cannelée, sommée d’une palmette et posée sur une base rectangulaire ornée d’une tête de Bacchus et d’instruments de mu-sique. A l’une des colonnes sont suspendues une dépouille de lion et une coupe, à l’autre une draperie et tambourin. Ils posent sur quatre pieds griffes flanqués de feuilles d’acanthe. Style néoclassique, seconde moitié du XIXème siècle (manque la barre de foyer). Haut.: 71 cm - Long. : 44 cm

3 000 / 4 000 €


49 Attribué à GIUSEPPE PARVIS (1831-1909) CURIEUX BUREAU «A L’EGYPTIENNE», double face, à caissons, en bois laqué noir et or à décor néo-égyptien sculpté et gravé de scènes d’offrande, hiéroglyphes, vautours aux ailes déployées, fleurs de lotus, têtes et profils coiffés.... ouvrant par deux portes sur chaque face. Les montants en colonne déta-chée, la base ornée de têtes d’ibis ailées reposant sur des longrines. Le plateau gainé de cuir noir. Début du XXème siècle (fentes). Haut. 77,5 cm Larg. 126 cm Prof. 76 cm Provenance : Galerie Olivier d’Ythurbide et Associés à Saint Ouen en 2014. Bibliographie : Eugène Warmenbol, Luc Delvaux et Jean-Marcel Humbert, «De l’Egypte à l’Orient : dans les meubles de Pharaon. L’égyptomanie d’un roi de Siam», article publié le 4 juillet 2016 dans la revue KOREGOS, Revue et Encyclopédie Multimedia des Arts, sous l’égide de l’Académie Royale de Belgique où notre bureau est décrit et reproduit en couleur.

8 000 / 12 000 €

Ce bureau est à rapprocher d’une vitrine au décor similaire réalisée pour le roi de Siam, Rama V Chu-lalongkorn, en 1907, et qui a été vendue chez Sotheby’s le 28 novembre 2017, lot 98. Mais il est, d’une part, entièrement en bois sans aucune garniture en bronze ou en métal doré. D’autre part, les hiéroglyphes utilisés et les scènes représentées sont purement décoratifs alors que Parvis s’est inspiré pour d’autres meubles et notamment pour cette vitrine des planches de «l’Atlas de l’Art Egyptien» d’Emile Prisse d’Avesnes paru de 1858 à 1878. Ce qui laisse à penser que ce bureau a pu être fabriqué dans les ateliers de Giuseppe Parvis, ou alors au Royaume de Siam (actuelle Thaïlande), pour constituer un ensemble avec la vitrine : « Nous n’excluons pas que le bureau mentionné plus haut, qui a été acquis aussi en Thaïlande, ait constitué un ensemble avec la vitrine, mais il nous semble plausible qu’il s’agisse d’une imitation locale (sia-moise donc)», Eugène Warmenbol p. 82.


50 Emile HEBERT (1828-1893) Buste d’Isis en bronze à patine vert foncé et or. Signé. Haut. 30,5 cm

800 / 1 200 €


51 Dans le goût de Renzo Mongiardino PAIRE D’IMPORTANTES OBELISQUES en ébène ou bois noirci, or-nées chacune de vingt plaques encastrées en porphyre, lapis-lazu-li, marbre brocatelle, onyx et malachite. Elles posent sur des socles cubiques garnis de quatre plaques de marbre rubané et supportés par des bases en bois mouluré, sculpté et doré reposant sur des pieds à enroulements feuillagés. Style du XVIIème (petits accidents). Haut. totale 219 cm La base : 40,5 x 40,5 cm.

5000 / 7000 €

Ancienne collection Louis Begué


52 Masque planche Peuple Bobo Burkina Faso Bois, pigments H. 79 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Petit masque planche Bobo. Quelques accidents. Morceau cassé collé en haut à droite. « Poignée » centrale décollée. Belle décoration en quadrillage polychrome au dos.

400 / 600 €


53 Masque planche Peuple Bobo Burkina Faso Bois, pigments H. 136 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Grand masque planche Bobo à décor géométrique sur les deux faces. Ancienne restauration visible en bas au niveau du masque.

2 500 / 3 500 €


54 Statue masculine Peuple Dan Côte d’Ivoire Bois H. 60,5 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Cette imposante statue masculine aux bras courts et arrondis est campée sur deux jambes massives dont l’une, légèrement repliée, amorce un mouvement caractéristique de ce type de statuaire Dan. Elle est surmontée d’une coiffe en demi-lune aux bords crantés dont l’arrière est décoré de stries et d’une sorte de crête.

800 / 1 200 €


55 Masque Gunye Ge Peuple Dan Côte D’ivoire Bois H. 24 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Exemplaire classique de masque de coureur. Légers manques à son œil et sourcil droit ainsi que sur la lèvre supérieure gauche. L’ensemble reste har-monieux et équilibré avec une belle patine noir brillant. Quelques traces de reste de matière et pigments autour des yeux. Belle matière de portage à l’intérieur.

2 000 / 3 000 €


56 Masque Gu Peuple Gouro, style du « maître de Bouaflé » Côte d’Ivoire Fin 19ème – Début 20ème siècle Bois, traces de kaolin H. 37 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Cet important masque de danse célèbre la féminité, incarnée dans la divine Gu, personnage primordial du panthéon gouro. Elle apparaissait régulièrement aux côtés de Zauli et de Zam-blé, son époux, pour qui elle avait coutume de déployer ses charmes lors de danses suggestives et désordonnées dans le but de le séduire. Le style sculptural des Gouro, reconnaissable entre tous, at-teint son apogée avec la culture du masque dont ils seraient à l’origine dans cette région du centre de la Côte d’Ivoire. L’appellation « maître de Bouaflé », quoi qu’arbitraire, fait sans doute référence à la situation de cette ville de la Marahoué, proche et équidistante des terres des Bété, Yahouré et Baoulé avec qui les Gouro partagent traditions culturelles et modes d’expression artistique. L’objet de cette notice répond parfaitement aux critères sty-listiques attribués au maître de Bouaflé : des yeux fermés finement fendus et très étirés, un front bombé dont la courbe s’inverse au niveau des yeux pour terminer sur un petit nez fin et délicat. Un élément cependant diffère des autres chefs d’œuvres pro-duits par le maître : l’agencement des sourcils qui épousent habituellement très subtilement la ligne de la paupière, voire sont absents, forment ici une courbe presque inversée qui vient répondre à celle de l’œil, ce qui accentue la présence du masque en appuyant son regard. Cette singularité témoigne peut-être d’une volonté de réa-lisme accrue voulue par le sculpteur. Les arcades sourcilières sont ici également support des dernières traces de pigments dont le masque devait autrefois être recouvert. La moue de la bouche aux lèvres closes s’inscrit quant à elle dans le style traditionnel de la sculpture Gouro ainsi que la coiffure à 3 pointes travaillée très finement en relief pour figurer un nattage très serré. Le haut de la coiffe dont l’élabo-ration est proportionnelle au statut élevé d’une femme gouro est composé d’un bandeau de cuir maintenant la chevelure et renfermant des versets du Coran parés des vertus d’une amu-lette. La double natte retombant de part et d’autre de ce bandeau évoque sans doute les cornes de Zamblé, époux de Gu. Ce très élégant masque gouro aux trait féminins et doux té-moigne une fois de plus de la maîtrise du sculpteur de Boua-flé, maître incontesté des masques de cette région et star, s’il en est, au sein des sculpteurs gouro de son temps.

12 000 / 18 000 €


57 Masque Peuple Dan/Mano Côte d’Ivoire/Libéria Bois à patine sombre H. : 27 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Ce masque, dont l’étroite fente des yeux représenterait une entité féminine, témoigne d’une certaine délicatesse de sculpture, notamment avec son nez fin et sa bouche qui se termine en léger « bec d’oiseau » conférant au visage une moue presque souriante. La belle patine très sombre vient modeler l’ensemble de façon harmonieuse. Malgré les légers manques au niveau des paupières, la construction trouve un parfait équilibre grâce aux oreilles, rarement représentées si ce n’est dans cette région frontalière entre les populations Dan et Mano qui en ont fait leur marque de fabrique. La surface au dos confirme l’usage et l’ancienneté de ce masque.

400 / 600 €


58 Masque Peuple Dan Côte d’Ivoire Bois dépatiné H. : 24,5 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Ce masque Dan a été dépatiné et ciré bien que son intérieur montre toujours des marques de portage.

100 / 200 €


59 Maque Gunye Ge Peuple Dan-Diomandé Côte D’ivoire Bois H. 23,5 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Masque classique aux yeux ronds dit « de course ». Les stries latérales confirment l’attribution aux Diomandé, voisins des Dan dans cette région de la Côte d’Ivoire et dont les visages étaient scarifiés du même motif. Belle patine noire et brillante et trace d’usage à l’intérieur du masque.

300 / 400 €


60 Masque oiseau Peuple Dan Côte d’Ivoire Bois H. 32 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Masque anthropo-zoomorphe Dan de Côte d’Ivoire évoquant le calao avec son long bec stylisé. Le front bombé et les yeux ronds rappellent les masques de courses de la même région. L’ensemble est très graphique et harmonieux malgré l’état quelque peu endom-magé sur la partie gauche du visage. Belle ancienneté. La patine intérieure du masque témoigne de son usage répété.

400 / 600 €


61 Paire de statuettes Peuple Sénoufo Côte d’Ivoire Bois à patine crouteuse H. 32 et 33 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Très belle paire de statuettes Sénoufo au style très épuré et abs-trait. Belle patine d’usage crouteuse.

1200 / 1800 €


62 Panneau décoratif Style Sénoufo « colonial » Côte d’Ivoire Bois H. 86 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Panneau décoratif composé de représentations zoomorphes et deux petits masques faisant référence aux kpelié des Sénoufo.

200 / 300 €


63 Masque cracheur de feu Peuple Sénoufo Côte d’Ivoire Bois H. 76 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Bel exemplaire ancien de masque dit cracheur de feu. Patine intérieure montrant traces de portage répété.

600 / 800 €


64 Masque Style Yahouré Côte d’Ivoire Bois H. 25 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Petit masque de style Yahouré de côte d’Ivoire évoquant le masque antilope Zamblé. Très décoratif, pas de patine d’ancienneté ni d’usage.

100 / 200 €

65 Fragments de pieds de chaise Peuple Sénoufo Côte d’Ivoire Bois H. 30,5 et 40 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935

80 / 120 €


66 Couple de statuettes Peuple Sénoufo Côte d’Ivoire Bois H. 27,5 cm Patine épaisse et noire. Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935

400 / 600 €


67 Statue féminine Peuple Sénoufo (style tardif) Côte d’Ivoire Bois H. 59 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935

400 / 600 €


68 Masque portrait Ndoma Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois H. 23 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Chez les Baoulé les masques ndoma avait généralement vocation de représenter une per-sonnalité de la communauté. Ils étaient utilisés lors de grandes cérémonies et notamment à l’occasion des danses Mblo. Ce masque très élégant reprend parfaitement l’esthétique baoulé avec une coiffe très élaborée à trois coques, des petites oreilles latérales ainsi que les scarifications traditionnelles ornant le visage. L’intérieur est sans patine.

400 / 600 €


69 Statuette féminine Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois à patine noire et brillante H. 29 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Statuette féminine Baoulé de style classique debout les mains posées sur le ventre, le nombril proéminent et la poitrine lourde, autant d’éléments devant assurer la fertilité de la femme Baoulé. Beau visage aux traits fins et doux. Matière noire et brillante. Bois légè-rement fendu à l’arrière.

400 / 600 €


70 Statuette masculine Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois H. 29 cm Modèle masculin d’une statue baoulé classique. Le visage fin et serein campé au-dessus d’un coup élancé contrebalance la facture plus ramassé du reste de la sculpture. Belle patine noire et brillante, quelques fentes à l’avant et léger manque sur la base.

300 / 500 €


71 Statue Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois H. 30,5 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935

300 / 500 €


72 Statue féminine Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois à patine brun clair H. 44 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Statue de facture classique en position debout avec les jambes légèrement fléchies, les mains posées sur le ventre autour d’un nombril proéminent qui attestent du statut de mère - passé ou à venir - de cette femme baoulé. Le cou annelé surplombé d’un visage aux traits doux et fins ainsi que la coiffe sophistiquée à quatre nattes sont également des caractéristiques de cette statuaire. Belle patine brun clair. Quelques fentes et un manque oreille gauche.

300 / 500 €


73 Poulie de métier à tisser konantré Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois H. 23 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Rare poulie de métier à tisser montrant un danseur portant un masque de bovidé. Sans fonction rituelle, l’ornementation des konantré té-moigne d’un art prononcé des Baoulés pour les arts décora-tifs et de l’attention qu’ils accordaient aux objets de la vie quotidienne.

150 / 200 €

74 Poulie de métier à tisser konantré Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois H. 17,5 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Poulie de métier à tisser ornée d’une tête humaine. Le tra-vail en stries de la coiffe et la présence de scarifications sur le cou attestent une origine Baoulé.

100 / 200 €

75 Poulie de métier à tisser konantré Peuple Baoulé Côte d’Ivoire Bois H. 21 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Poulie de métier à tisser surmontée d’une belle sculpture évoquant un masque de bovidé placé à l’horizontale sur la tête d’un danseur. Sans fonction rituelle, l’ornementation des konantré témoigne d’un art prononcé des Baoulé pour les arts décoratifs et de l’attention qu’ils accordaient aux objets de la vie quotidienne.

300 / 400 €


76 Copie de cimier représentant une Antilope de style Bambara Mali Bois H. 130,5 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935

300 / 500 €


77 Pipe Peuple Bamiléké Cameroun Terre cuite, bois, métal H. 69 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Pipe Bamiléké dont le fourneau en terre cuite re-présente un personnage assis aux mains jointes. Cassure à l’arrière à la jonction avec le tuyau.

50 / 100 €

78 Masque Peuple Bini Nigéria Bois, pigments H. 36 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935 Masque classique de la région du style Bini au Ni-géria. Belle patine intérieure d’usage

100 / 200 €

79 Masque Peuple Wé Cote d’ivoire Bois, cheveux tissus, métal H. 30 cm Provenance : Collecté in situ par Monsieur Begué entre 1931 et 1935

100 / 200 €

80 Lot de bracelets, torques et jambières en laiton, bronze et fer forgé, coquillages. Burkina Faso, Gana, Côte d’ivoire. Provenance : collecté in-situ par Monsieur Bé-gué entre 1931 et 1945

150/250 €


77


81 Ensemble de onze poids Ashanti, peuple Akan, en laiton à la cire perdue. Les Ashantis utilisaient ces petites sculptures pour peser la poudre d’or. Provenance : collecté in-situ par Monsieur Bégué entre 1931 et 1945

100/200 €

8080

VINS



82 PETRUS 12 bouteilles de Pétrus (Pomerol) 1983 Etiquettes légèrement froissées, 3 griffées, 10 niveau bas goulot. Caisse bois d’origine

15 000 / 25 000 €

CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE

COMMISSION ACHETEURL’acquéreur paiera à l’ordre de GROS & DELETTREZ, en sus du prix d’adjudication, une commission acheteur de 30% TTC.

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T.V.A.La TVA ne sera remboursée que sur les frais de vente, aux per-sonnes non résidentes de l’Union Européenne à condition qu’elles en fassent la demande écrite au service comptable dans un délai de 3 mois après la vente, et sur présentation de l’exemplaire 3 du document douanier d’exportation (DAU) sur lequel GROS & DELETTREZ devra fi gurer comme expé-diteur et l’acheteur comme destinataire. L’exportation doit intervenir dans les délais légaux.

RÉGLEMENTATION CITES∆ : Les documents fournis par l’étude « Gros et Delettrez » pour les articles CITES d’espèces inscrites aux annexes A, B ou C du règlement CE338/97 sont valables uniquement dans l’UE. Toutes les sorties vers un pays tiers doivent faire l’objet d’une demande de permis d’exportation ou de réex-portation auprès de l’organe de gestion CITES du lieu de ré-sidence de l’acheteur. Nous vous conseillons de vous mettre en rapport avec l’organe de gestion CITES du pays de desti-nation, afi n d’avoir confi rmation de la possibilité d’importer ces articles. Certains pays peuvent interdire la délivrance des documents pour des raisons propres à leurs législations. Ces démarches sont à eff ectuer par l’acheteur et restent à sa charge. Contacter Gros & Delettrez pour plus d’informations.

AVANT LA VENTE

Caractère indicatif des estimationsLes estimations sont fournies à titre indicatif. Toute off re dans la fourchette de l’estimation basse et de l’estimation haute a des chances raisonnables de succès. Nous vous conseillons toutefois de nous consulter avant la vente car les estima-tions peuvent faire l’objet de modifi cations. Les estimations fi gurant dans le catalogue de vente ne comprennent pas la commission acheteur.

L’état des lotsNous sommes à votre disposition pour vous fournir un rap-port détaillé sur l’état des lots. Tous les biens sont vendus dans l’état dans lequel ils se trouvent au moment de la vente avec leurs imperfections ou défauts. Les dimensions, les cou-leurs et les poids des objets sont donnés à titre indicatifs et ne sont pas contractuels. Aucune réclamation ne sera pos-sible relativement aux restaurations d’usage et petits acci-dents. Il est de la responsabilité de chaque futur enchérisseur d’examiner attentivement chaque lot avant la vente et de se fi er à son propre jugement afi n de prendre connaissance de ses caractéristiques et de ses éventuelles réparations ou restaurations. Il ne sera admis aucune réclamation une fois l’adjudication prononcée.[Montres et bijoux]- Les cadrans restaurés ou repeints, constituant une mesure

conservatoire et non un vice, ne seront pas signalés. L’état des bracelets ainsi que l’étanchéité des montres à fond vis-sé ne sont pas garantis, ainsi que l’authenticité des boucles déployantes ou des boucles à ardillons. Il est à noter que la plupart des montres résistantes à l’eau ont été ouvertes pour identifi er le type et la qualité du mouvement.

- On ne peut garantir que ces montres soient encore résis-tantes à l’eau et il est conseillé à l’acheteur de consulter un horloger avant d’utiliser l’objet.

- Les dimensions des montres sont données à titre indicatif.- L’absence d’indication de restauration ou d’accident n’im-

plique nullement qu’un bijou soit exempt de défaut.- Les pierres précieuses et fi nes peuvent avoir fait l’objet de

traitements destinés à les mettre en valeur. (Ex. : huilage des émeraudes, traitement thermique des rubis et des saphirs, blanchissement des perles).

- Ces traitements sont traditionnels et admis par le marché international du bijou.

- Vu la recrudescence des nouveaux traitements, les pierres présentées pendant la vente sans certifi cats sont vendues sans garantie quant à un éventuel traitement.

- Il est précisé que l’origine des pierres et la qualité (couleur et pureté des diamants) refl ètent l’opinion du laboratoire qui émet le certifi cat. Il ne sera admis aucune réclamation si un autre laboratoire émet une opinion diff érente, et ne saurait engager la responsabilité du commissaire-priseur et de l’expert.

- Les bijoux annoncés dans notre catalogue en or jaune ou or gris sans mention de titrage sont toujours en or 18k, c’est-à-dire 750 ‰ - Or 14k : 585 ‰ - Or 9k : 375 ‰.

[Tableaux]- Le ré-entoilage, le parquetage ou le doublage constituant

une mesure conservatoire et non un vice ne seront pas si-gnalés. Les dimensions sont données à titre indicatif.

Exposition avant la venteL’exposition précédant la vente est ouverte à tous.GROS & DELETTREZ s’eff orce d’exposer les objets de la ma-nière la plus sûre dans un souci de sécurité. Toute manipula-tion d’objet non supervisée par la société GROS & DELETTREZ se fait à votre propre risque.

LES ENCHÈRESLes enchères peuvent être portées en personne, par télé-phone ou par l’intermédiaire d’un tiers. Les enchères seront conduites en euros. Un convertisseur de devises pourra être visible pendant les enchères à titre purement indicatif, seul le prix en euros faisant foi.

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LA VENTE

Conditions de venteComme indiqué ci-dessus, la vente aux enchères est régie par les règles fi gurant dans ce catalogue. Quiconque a l’in-tention d’enchérir doit lire attentivement ces conditions. Elles peuvent être modifi ées par affi chage dans la salle des ventes ou par annonces faites par la personne habilitée à diriger la vente.Accès aux lots pendant la ventePar mesure de sécurité, l’accès aux lots sera interdit pendant la vente.

Déroulement de la venteL’ordre du catalogue sera suivi pendant la vente. Les en-chères commencent et se poursuivent au niveau que la personne habilitée à diriger la vente juge approprié. Celle-ci se réservant le droit d’enchérir de manière successive ou en réponse à d’autres enchères, et ce au nom et pour le compte du vendeur à concurrence du prix de réserve.

APRÈS LA VENTE

Résultats de la venteSi vous voulez avoir des renseignements sur les résultats de vos ordres d’achat, veuillez contacter :GROS & DELETTREZ : +33 1 47 70 83 04www.gros-delettrez.com

PaiementLe paiement doit être eff ectué immédiatement après la vente.Le paiement peut être eff ectué :• En espèces en euro dans les limites suivantes : 750 euros

pour les commerçants. 1 000 pour les particuliers français. 10 000 euros pour les particuliers n’ayant pas leur domicile fi scal en France sur présentation d’une pièce d’identité et justifi catif de domicile.

• Par carte de crédit visa ou mastercard.• Par virement en euro sur le compte :

GROS ET DELETTREZ 22 RUE DROUOT - 75009 PARIS Domiciliation : BNP PARIBAS A CENTRALE Code banque : 3 0004 Code agence : 00828 N°compte : 00011087641 Clé RIB : 76 IBAN : FR76 3 000 4008 2800 0110 8764 176 BIC : BNPAFRPPPAC Siret : 440 528 230 00012 APE 741A0 N° TVA Intracommunautaire : FR 54 440 528 230

Enlèvement des achatsLes achats ne pourront être enlevés qu’après leur paiement. Tous les lots pourront être enlevés pendant ou après la va-cation sur présentation de l’autorisation de délivrance du service comptable de la société GROS & DELETTREZ. Nous recommandons vivement aux acheteurs de prendre livrai-son de leurs lots après la vente.

Exportation des biens culturelsDes certifi cats d’exportation pourront être nécessaires pour certains achats et, dans certains cas, une autorisation doua-nière pourra être également requise. L’état français a faculté d’accorder ou de refuser un certifi cat d’exportation au cas où le lot est réputé être trésor national. GROS & DELETTREZ n’assume aucune responsabilité du fait des décisions admi-nistratives de refus de certifi cats pouvant être prises. Sont présentées ci-dessous les catégories d’œuvres ou objets d’art et les seuils de valeur respectifs au-dessus desquels un certifi cat pour un bien culturel peut être requis pour que le lot puisse sortir du territoire français :• Meubles et objets d’ameublement, tapis, tapisseries, horlo-

gerie ayant plus de 50 ans d’âge : 50 000 euros.• Livres de plus de 100 ans d’âge 50 000 euros.• Estampes, gravures, sérigraphies et lithographies origi-

nales et affi ches originales ayant plus de 50 ans d’âge 15 000 euros.

• Incunables et manuscrits, y compris cartes et partitions 1 500 euros.

• Archives de plus 50 ans d’âge.

Droit de préemptionL’état peut exercer sur toute vente publique d’œuvre d’art un droit de préemption sur les biens proposés à la vente, par déclaration du ministre chargé de la culture aussitôt pronon-cée l’adjudication de l’objet mis en vente. L’état dispose d’un délai de quinze jours à compter de la vente publique pour confi rmer l’exercice de son droit de préemption. En cas de confi rmation, l’État se subroge à l’adjudicataire.

13 DÉCEMBREHÔTEL DROUOT - Salle 99, rue Drouot - 75009 Paris

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NUMÉRO ACHETEUR(ne pas remplir)

N° Lot Description succincte Enchère maximale hors frais

La vente aux enchères se déroulera conformément aux conditions générales de Gros & Delettrez imprimées dans le catalogue et les enchères proprement dites seront régies par ces mêmes conditions. Ne signez pas le présent formulaire avant d’avoir obtenu réponse à toutes les questions relatives aux conditions générales que vous pourriez vous poser. Ces conditions générales font état des engagements contractuels auxquels les enchérisseurs et adjudicataires s’obligent.

Mastercard Visa

Nom du titulaire

Numéro de carte

Date d’expiration

Cryptogramme

Signature

En cas d’adjudication, merci de débiter ma carte

En signant ce formulaire, vous reconnaissez avoir été en possession, avoir lu et compris les Conditions générales de Gros & Delettrez, et reconnaissez en outre les avoir acceptées sans réserve.

DATE

SIGNATURE

ORDRE D’ACHAT / DEMANDE D’ENCHÈRES TÉLÉPHONIQUES

Références Carte bancaire :

Dessins, Tableaux, Mobilier & Objets d’Arts

Nos coordonnées pour renvoyer ce formulaire :

GROS & DELETTREZ - 22, rue Drouot - 75009 Paris – Tél. : + 33 (0)1 47 70 83 04 - Fax : + 33 (0)1 42 46 77 79 – [email protected]

CREDITS

PhotographiesAdrien Alleaume

Conception du catalogueSophie Josse

ImprimerieArt d’Imprimer/STIPA

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