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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 950 - 8 JANVIER 2016 Entre le vécu des agriculteurs et les reportages de presse, le fossé peut être grand ou le coup de projecteur utile. Revue de détails. Presse et agriculture Des hauts et des bas Grande région C’est parti p. 3 et 4 Ferme Gironde Bilan 2015 Nouvelles plantations 2016 : 439 ha en Gironde p. 9 Installation Focus sur le Point Accueil Installation Transmission (PAIT) de la Chambre d’agriculture. pages 10 à 11 p. 8 p. 13 et 14

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Page 1: Des hauts et des bas«Fermes en Fêtes», à Langon. Les 23 et 24 avril, les gour-mands seront à Etauliers pour la fête de l’asperge du Blayais Du 14 au 22 mai, l’Aquitaine se

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 950 - 8 JANVIER 2016

Entre le vécu des agriculteurs et les reportages de presse, le fossé peut être grand ou le coup de projecteur utile. Revue de détails.

Presse et agriculture Des hauts et des bas

Grande régionC’est parti

p. 3 et 4

Ferme Gironde Bilan 2015

Nouvelles plantations 2016 : 439 ha en Gironde

p. 9

Installation

Focus sur le Point Accueil Installation Transmission (PAIT) de la Chambre d’agriculture.

pages 10 à 11

p. 8

p. 13 et 14

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02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Agenda

Les rendez-vous de 2016

> LE 4 FÉVRIERLa maison des vins de Cadi l lac organise une soirée «Best of wine», le 4 février. Au programme : de 17 à 18 heures : conférence présentée par Philippe Roudier sur l’his-toire du vignoble bordelais ciblé sur l’Entre-deux-Mers. A 19 heures : soirée «Best Of Wine Tourism» avec les acteurs du tourisme.

05 57 98 19 20

> JUSQU’AU 20 FÉVRIERLe musée de la Poterie, place Fouragnan, à Sadirac, organise une exposition de photographies et céra-miques contemporaines jusqu’au 20 février. Elle se compose des nouvelles acquisitions du musée de la poterie associées au travail photographique de Bernard Petit. Regards Indiscrets, car ces photogra-phies proposent le regard d’un photographe sur des détails «intimes et particu-liers» des œuvres. Entrée : 2 euros.

05 56 30 60 03

> JUSQU’AU 6 MARSLes archives dépar te-mentale de la Gironde proposent, jusqu’au 6 mars, une exposition intitulée «le cœur des moulins». Pour évoquer un patrimoine largement représenté sur le territoire girondin, cette exposition sur le monde des moulins, du Moyen Âge aux années 1930, invite le visiteur à pénétrer au cœur d’une économie rurale et de réseaux de sociabilité développés autour de la mouture des céréales et la vente des farines. L’exposition est organisée autour de trois grands axes : les moulins à la conquête de l’espace, l’exploitation technique et commerciale des moulins et le choc de la révolution industrielle.Une approche à la fois sociale, économique et paysagère rendue possible par une scénographie construite à partir de docu-ments d’archives originaux manuscrits mais également iconographiques, audiovi-suels, et de maquettes.Entrée libre aux Archives départementales de la Gironde, 72 cours Balguerie-Stuttenberg, à Bordeaux.

http://archives.gironde.fr

Sorties

Et aussiBlaye au comptoirAprès avoir fêté ses 20 ans à Paris en novembre dernier, l’évè-nement Blaye au Comptoir se prépare à faire son grand retour à Bordeaux, les jeudi 4 et vendredi 5 février. Pour l’édition 2016, Blaye Au Comptoir Bordeaux capitalise sur une recette qui fait son succès depuis sa création : proposer pendant 2 jours des rencontres avec 50 vignerons de l’appellation, dans 50 bars à vin, restaurants et maintenant cavistes de la capitale girondine. Une formule conviviale avec un 1er verre de dégustation offert et la possibilité pour la clientèle de l’établissement de commander son vin à prix propriété. «C’est cette proximité qui est la clé du succès de Blaye au Comptoir.» déclare Mickaël Rouyer, directeur de l’appellation.

Renseignements : www.blaye-au-comptoir.com

EuralisL’Assemblée de section Bordeaux-Gascogne d’Euralis Coop aura lieu à Planète bordeaux, à Beychac-et-Caillau, le mercredi 27 janvier, à 9 heures. Dans le prolongement de cette assem-blée, la conférence-échange portera sur le thème suivant : «les enjeux d’une approche collective pour mener sa straté-gie individuelle» avec la participation de Joël Aubert, ancien directeur de la rédaction de Sud-Ouest, rédacteur en chef de Aqui! et de Thomas Solans, viticulteur et éleveur à Courpiac (33), président des Jeunes Agriculteurs Gironde et membre de la commission territoriale Euralis sur le Territoire Bordeaux.

Le 10 février, le Vinopôle Bordeaux – Aquitaine organise les quatrièmes «Rencontres Viticoles d’Aquitaine», de 9 à 17 heures, à l’amphithéâtre de l’EPLEFPA de Blanquefort. Animée par des experts, cher-cheurs, œnologues et techni-ciens, cette journée destinée aux viticulteurs et profession-nels du secteur viti-vinicole sera consacrée à la diffusion des résultats des expérimentations menées par le Vinopôle.Du 27 février au 6 mars, les

Girondins seront présents au salon international de l’agricul-ture à Paris. La journée de la Gironde est fixée au 4 mars et, cette année, la race Bazadaise sera à l’honneur. Les viticul-teurs pourront participer au concours des vins qui sera, cette année, élargi. Parmi les 16 000 échantillons admis aux préselections régionales, le taux de produits présenté durant la phase finale va être relevé de 50 à 55 %. «Le concours a la réputation d’être

CALENDRIER Chaque année, il est des incontournables à noter sur les agendas. Voici ceux des prochains mois.

hyper sélectif, voire démobili-sateur pour certains», explique Benoit Tarche. Toutefois le nombre de lauréats restera le même. «Nous serons toujours aussi sévères», promet-il.

Printemps festifLes 19 et 20 mars, les agricul-teurs rencontreront le grand public lors de la manifestation «Fermes en Fêtes», à Langon.Les 23 et 24 avril, les gour-mands seront à Etauliers pour la fête de l’asperge du BlayaisDu 14 au 22 mai, l’Aquitaine se retrouvera au salon de l’agri-culture d’Aquitaine, au parc des expositions à Bordeaux. Le 21 mai, le concours de Bordeaux

Vins d’Aquitaine fêtera ses 60 ans. La journée de l’élevage et des produits du terroir aura lieu le 3 juin. Bordeaux fêtera le vin du 23 au 26 juin.

Des salons plus techniquesLes 6 et 7 juillet, un salon Tech & Bio dédié à la viticul-ture sera organisé en Gironde, à Montagne. Pour mémoire, Tech&Bio, organisé à l’initiative des Chambres d’agriculture et soutenu par plus de 40 parte-naires, s’adresse à tous les agriculteurs, conventionnels ou bio, qui souhaitent appréhen-der des marchés en profonde évolution.Enfin, du 29 novembre au 1er décembre, le Vinitech-Sifel se tiendra au parc des exposi-tions, à Bordeaux, pour que les professionnels puissent échanger autour des évolutions du secteur et découvrent les nouveautés tant au niveau du matériel que de la commerciali-sation dans les filières viticoles et fruits et légumes.

L’Avenir Agricole et Viticole Aquitain reviendra au fil des mois sur ces rendez-vous incontournables.

CIVB ET ENVIRONNEMENTLe CIVB organise son 8e forum environnemental le mercredi 20 janvier, à 8 h 30, au palais des congrès de Bordeaux-Lac. Le thème 2016 est : «un vignoble durable et responsable, fruit de notre engagement»Au programme de la mati-née animée par Denis Cheissoux,• 9 heures, «Enjeux environ-

nementaux de la Filière des Vins de Bordeaux», par Bernard Farges , président du CIVB ;

• 9 h 15, bilan et pers-pectives du Système d e M a n a g e m e n t Environnemental avan-cement et déploiement du SME du vin de Bordeaux en 2015, voies d’évolu-tion pour 2016, et témoi-gnages d’acteurs du SME par Éva Mondini du CIVB et Jeanne Chaumont, 1ère association SME ;

• 10 heures, présentation du Plan Climat 2020 de la filière des vins de Bordeaux, présentation

de la démarche, et de ses résultats à travers la «Feuille de Route Des ré u s s i te s Te r r a i n » : success stories et témoi-gnages d’acteurs de la f i l ière par Stéphane Amant de Carbone 4 et Jeanne-Marie Voigt, du CIVB ;

• 11 h 15, présentation du plan de lutte contre le dépérissement du vignoble. Le plan national : démarche et program-mation puis déclinaison du plan à l’échelle du vignoble bordelais avec des témoignages d’ac-teurs par Marie-Laetitia des Roberts, associée du BIPE et Muriel Barthe du CIVB ;

• 12 h 30, conclusion et remise du 2e rappor t Développement Durable de la filière par Bernard Farges, président du CIVB.Inscriptions sur http://tms.bordeauxprof.com /8eme-forum-enviro/

index.html

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> QUESTIONS À… Jean-Pierre Raynaud, vice-président en charge de l’agriculture

AGRICULTURE Jean-Pierre Raynaud, ancien vice-président aquitain en charge de l’agriculture et nouveau vice-président en charge de l’agriculture, l’agroalimentaire, la forêt, la mer et la montagne. Une responsabilité à la tête de l’un des poids lourds de l’agriculture française.AAVA : Quelle importance a l’ALPC dans l’agriculture nationale ? Jean-Pierre Raynaud : C’est la première région agricole de France en surface. Elle est la première région agricole euro-péenne en valeur de la produc-tion. Il s’agit notamment de la principale région française sur les élevages allaitants, l’ostréi-culture, le maïs, la viticulture (en valeur de production), les

Signes Officiels de Qualité et d’Origine (455 SIQO), une vraie force pour notre agriculture.

AAVA : Quels sont les premiers chantiers à mener ?J.-P. R. : Le premier chan-tier va consister à réunir rapi-dement les partenaires de la filière laitière pour étudier les pistes à mettre en route, trouver de nouvelles solu-tions, car cette filière ne doit

pas disparaître. Ensuite, le deuxième chantier est de mesurer les conséquences de la grippe aviaire, sur une production emblématique de notre région.

AAVA : A plus long terme, quel est votre programme ?J.-P. R. : On veut continuer à développer des dispositifs permettant de modifier les pratiques agricoles, pour mieux prendre en compte le

changement climatique, l’agro-écologie, etc. On a doublé les surfaces en bio en Aquitaine, mais on veut aller au-delà, car si on veut avoir un impact réel, il faut que tous les acteurs du monde agricole aillent dans le même sens. Et cela doit se faire dans un objectif d’amélio-ration de la productivité.

AAVA : Comment jugez-vous l’extension du périmètre géographique de

la région ?J.-P. R. : On a atteint une dimension optimale pour travailler. L’extension de la région permet d’être présent sur tous les marchés, et il va falloir travailler pour mettre en valeur tous ces territoires. Tout en sachant que l’on a la plus belle carte de visite posible à l’export, avec notamment nos vignobles.

Propos recueillis par Sylvain Desgroppes

Toute l’équipe de l’Avenir Agricole et viticole Aquitain vous souhaite une belle et heureuse an-née. Que 2016 vous permette de réaliser tous vos projets en surmontant les difficultés d’où qu’elles viennent. Pour vous aider, nous serons, avec force et conviction, toujours présents à vos côtés.

Zoom

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Panorama

Ils ont dit“ S’il y a un état d’urgence sécuritaire, il y a aussi un

état d’urgence économique et social > François Hollande, président de la République française, lors

de ses vœux pour 2016

Une élection sans surprise

«Une région agricole forte»

TERRITOIRE Alain Rousset a été élu, lundi 4 janvier 2016, président de la nouvelle région, toujours dénommée Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.Six régions aux périmètres inchangés connaissaient déjà leur président. Ce lundi 4 janvier 2016, les sept nouvelles régions ont également élu leurs présidents. En Aquitaine – Limousin-Poitou-Charentes (ALPC), Alain Rousset a été élu au premier tour, avec cent-huit voix en sa faveur.

BulletinsQuarante-six votes blancs ou nuls ont été comptabilisés, ainsi que vingt-neuf votes pour le seul autre candidat, Jacques Colombier (FN). Retour sur une

séance plénière historique, la première pour cette nouvelle région, la plus grande de France (13,1 % du territoire national), plus grande que l’Autriche ou encore l’Irlande. L’histoire retiendra que c’est Michel Veunac (Modem), le maire de Biarritz (64), qui a présidé l’ouverture de cette première séance plénière, en qualité de doyen de l’assemblée. Après son discours d’introduction, il a invité son secrétaire de séance, le benjamin de l’as-semblée Benjamin Delrieux (PS, 24) à procéder à l’appel

de l’ensemble des cent quatre-vingt-trois conseillers régionaux.Est ensuite venu le temps du vote, puis du dépouillement. Une formalité pour Alain Rousset, élu avec cent-huit voix, soit une de plus que le nombre de sièges obtenus par la liste d’union de la gauche qu’il a mené.

Soutien à l’économieCelui qui entame son quatrième mandat de président du conseil régional a alors prononcé son discours d’investiture. L’occasion de dérouler les

grandes thématiques de sa poli-tique. Le président du conseil régional y est resté fidèle à ses combats habituels, notamment autour du thème du soutien à l’économie : «il faut accom-pagner ceux qui créent, qui innovent. Un fonds d’investisse-ment régional fort est un besoin en ce sens», a-t-il expliqué. Sans oublier de préciser que sa prési-dence se ferait sans qu’il n’y ait «de centralisme bordelais, ni sur le plan économique, ni sur le plan culturel, ni sur le plan éducatif». Cette première journée de travail s’est conclue par l’installation d’une commis-sion permanente, composée de soixante et un membres : le président du conseil régional, les quinze vice-présidents, et

quarante-cinq membres (dont quinze de l’union de la droite, et neuf du Front National). Parmi les vice-présidents, 4 sont giron-dins : Jean-Louis Nembrini (PS, Gironde) pour l’éducation et lycées ; Isabelle Boudineau (PS, Gironde) pour l’Europe et international ; Catherine Veyssy (PS, Gironde) pour la formation professionnelle, apprentissage et emploi ; Nicolas Thierry (EELV, Gironde) pour l’environnement et biodiversité. Geneviève Barat (PS, Creuse) est chargée de la ruralité, vivre ensemble, vie associative et citoyenne-té. Jean-Pierre Raynaud (PS, Dordogne), s’occupe d’agricul-ture, agroalimentaire, forêt, mer et montagne.

S.D.

Rejoignez l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain

sur

www.facebook.com/aveniraquitain

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Une grande région agricole sous signes de qualité IDENTITÉ Pour l’instant, elle s’appelle ALPC pour Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Et cette grande région de près de 6 millions d’habitants est riche d’une agriculture vivante, qui fait la part belle aux productions sous signes de qualité ou labellisées. On le sait et c’est une richesse qui s’exporte autant qu’elle attire nombre de touristes : la France est une terre de gastro-nomie et elle recèle en son sein un trésor de produits de qualité issus de terroirs variés.

85 000 exploitationsLa région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (APLC) est celle qui compte le plus de labels de qualité en France, soit pas moins de 155. D’ailleurs, sur les quelque 85 000 exploi-tations agricoles régionales, plus de 19 000 bénéficient d’un signe d’identification de qualité ou d’origine. Le vin de Bordeaux, la noix du Périgord, la tomate du Marmandais, la truffe du Périgord, le sel de l’Île de Ré, la pomme reinette de Brive, le piment d’Espe-lette, le melon du Haut-Poitou et combien d’autres dessinent une carte de la gourmandise qui est une véritable invitation au voyage gustatif.

Des vignobles…Cette agriculture de qualité génère un chiffre d’affaires de 9,4 milliards et représente plus de 180 000 emplois. La région ALPC la première région agri-cole européenne en valeur. La région ALPC couvre également 20 % de la surface viticole de l’hexagone. Une terre de vins avec les prestigieux et renom-més bordeaux bien sûr mais aussi les bergerac, les duras,

les gaillac, les jurançon et les irouléguy, sans oublier les vins du Pays Charentais, du Haut-Poitou… Tous ces vins trouve-ront leur place dans la Cité des civilisations du vin à Bordeaux qui ouvrira ses portes en juin prochain. Le vignoble régio-nal, c’est aussi l’armagnac et l’incontournable cognac, réputé dans le monde entier.

… et des terres d’élevageLimousine, Blonde d’Aquitaine, Bazadaise, Par thenaise… Ces noms mettent à l’hon-neur les éleveurs de viande bovine de qualité. On peut y ajouter l’agneau. De Pauillac aux Pyrénées-Atlantiques, nombreux sont les terroirs à produire des agneaux spéci-fiques. Évidemment, le foie

gras, sous signe officiel de qualité représente pas moins de la moitié de la produc-tion française sans oublier les volailles labellisées. De vache, de chèvre ou de brebis, le lait se récolte du nord au sud pour fabriquer d’innombrables fromages. Ce panorama de la production de qualité régionale, non exhaustif, serait incomplet sans évoquer les produits de la mer et l’aquaculture. Les huîtres du bassin d’Arcachon et maintenant du Médoc, celles d’Hossegor, d’Oléron ont ravi nombre d’amateurs durant les fêtes sans oublier les poissons issus de la pêche en mer ou en rivière comme lamproie qui évoque forcément la Garonne ou la Gironde quand la morue fait penser à Bègles, le bar de

La région Aquitaine-Limousin- Poitou-Charentes (APLC) est celle qui compte le plus de labels de qualité en France

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Politique

L’agriculture de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charente pèse 9,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ce qui en fait la première région européenne. 85 000 exploitations agricoles se répartissent sur les plus de 83 000 km2 de cette nouvelle grande région.

Le temps d’une image

produits de qualité de la grande région.

Promotion Il s’agit de l’Aapra, Agence aqui-taine de promotion agroalimen-taire, du Crépal, Comité régional de promotion des produits agricoles et alimentaires du Limousin, et de l’Irqua, Institut régional de la qualité agroali-mentaire en Poitou-Charentes. Tous les trois défendent et font la promotion non seulement des produits sous signes offi-ciels de qualité, mais également ceux sous marques - comme le cabécou du Périgord- ou dont les filières de producteurs sont organisés, comme les huîtres du bassin d’Arcachon ou de l’Île de Ré ou le caviar d’Aquitaine.

L. R.

ligne à Royan ou La Rochelle et le merlu à Saint-Jean-de-Luz.À l’heure actuelle, trois orga-nismes régionaux sont en charge de la promotion des

Et aussi

Xavier Beulin estime que les mesures annoncées le 3 septembre ne sont pas toutes appliquéesEn présentant ses vœux à la presse le 6 janvier, le président de la FNSEA Xavier Beulin a estimé que les pouvoirs publics doivent redoubler d’effort pour «la ferme France» où «il y a le feu». S’il considère que «le 3 septembre le premier ministre nous a entendus en annonçant le plan de soutien d’urgence, toutes les mesures n’ont pas été appliquées». Il cite en particulier la mise au point des mesures réglementaires qui doit changer de méthode, surtout en introduisant des études d’impact et en consultant davantage les agriculteurs. En particulier, «le plan Ecophyto 2 ne convient pas du tout et doit mieux prendre en compte la dimension économique des exploitation». «Il y aura là dessus des discussions très actives dans les jours qui viennent» annonce Xavier Beulin. Il a également regretté que les engage-ments sur des prix minimums obtenus l’été dernier soient deve-nus lettre morte. «Où allons nous récupérer les centimes qui se baladent et qui ne sont pas chez nous» interroge-t-il, évoquant, dans certains autres pays (Belgique, Allemagne, Pays Bas, Danemark) la création de fonds alimentés par le commerce ou les industriels et remontant aux agriculteurs pour leurs revenus ou leurs investissements.

Crise de l’élevage : depuis l’été «on est revenu en arrière», estime Stéphane Le FollRéagissant en conférence de presse à une question d’Agra Presse sur le bilan qu’il tirait des tables rondes organisées au ministère, qui avaient abouti, cet été durant la crise de l’élevage, à des engagements de hausse des prix, le ministre de l’Agricul-ture Stéphane Le Foll a répondu qu’il était «d’accord pour dire qu’on est revenu en arrière». Lors de cette conférence de presse, le 6 janvier, il a décliné sa stratégie pour les filières d’élevage: réorganiser les filières (interprofessions, cotations...), diminuer les charges opérationnelles (autonomie fourragère) et développer les mécanismes d’assurance. Il a également souhaité que la filière porcine engage des «stratégies de différenciation».

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UE : les projets de la présidence néerlandaiseEuropE Les Pays-Bas assurent la présidence du Conseil de l’UE au cours du premier semestre 2016. Production biologique, simplification de la Pac et évolution des marchés seront leurs travaux prioritaires.Le programme de la présidence néerlandaise de l’UE pour le premier semestre de 2016 sera présenté aux ministres de l’agriculture des Vingt-huit lors de leur première session de l’année qui est prévue le 15 février.

Stratégie pour la rechercheAu cours de cette réunion, selon le calendrier prévisionnel établi par les Pays-Bas, la Commission européenne présentera une «stratégie à long terme pour la recherche agricole», un état des lieux des négociations commerciales internationales et une «plateforme de l’UE sur le bien-être animal», tandis que la présidence fournira des informations sur deux confé-rences consacrées à la résis-tance antimicrobienne et aux droits d’obtention végétale. Le

14 mars, les ministres auront des échanges de vues sur la simplification de la Pac et sur l’utilisation des instruments financiers dans le secteur agri-cole, sur la base d’informa-tions de la Commission. Les 11 et 12 avril, à Luxembourg, les Vingt-huit feront le point de l’évolution des marchés et des mesures de soutien en vigueur. Ils prendront aussi connaissance d’informations de la présidence sur une confé-rence consacrée au gaspillage et aux pertes agricoles.

Equité et transparenceDébut mai, le Conseil agricole aura des échanges de vues sur les droits d’obtention végétale ainsi que sur le programme de lutte contre le commerce illégal du bois.Les 27 et 28 juin, à Luxembourg, les ministres pourraient

parvenir à un accord permet-tant de boucler les négociations entre les États membres et avec le Parlement européen sur la réglementation de l’agri-culture biologique. Les Vingt-huit auront aussi, sur la base d’états des lieux dressés par la Commission, des échanges de vues sur la simplification de la Pac et sur «l’équité et la transparence dans la chaîne alimentaire». Ils devraient enfin adopter des conclusions sur la résistance antimicro-bienne et sur le gaspillage et les pertes agricoles, et prendre connaissance d’un rapport de la Commission sur la protection durable des plantes.

Climat et économie circulaireDe leur côté, les ministres de l’environnement débattront le 4 mars, selon le programme

La commision européenne veut faire une proposition sur l’utilisation des terres et leur changement d’affectation et la foresterie dans le cadre de la limitation des émissions de gaz à effet de serre.

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Politique

prévisionnel de la présidence néerlandaise, d’un plan d’ac-tion et d’une proposition légis-lative sur les déchets, dans le cadre de la «stratégie pour l’éco-nomie circulaire» présentée en décembre par la Commission, ainsi que du suivi de la confé-rence de Paris sur le climat (CoP 21). Le 20 juin, à Luxembourg, le Conseil environnement pour-rait adopter des conclusions

sur l’économie circulaire et prendre connaissance d’une proposition de la Commission sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie dans le cadre de la limitation des émis-sions de gaz à effet de serre, ainsi que d’informations de la Commission sur les directives Oiseaux.

On ne va jamais aussi loinque lorsqu’on sait d’où l’on vient

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L’INAO revendique son rôle dans la qualité

Jean-Luc Dairien, directeur de l’INAO, a voulu répondre aux critiques qui sont adressées aux signes officiels de qualité. Le sens de son message, est que les mécanismes de régu-lation mis en place lors de la création de l’INAO en 1935 restent valables pourvu qu’on les adapte à la situation écono-mique du temps présent. «Il ne s’agit pas d’en faire un modèle, ni d’affirmer que c’est la solu-tion unique, mais de dire que dans des régions en difficul-tés ce système apporte des réponses».

Apporter des réponsesL e s c r i t i q u e s , « p a r f o i s violentes» , reprochent au système des signes de qualité de ne pas être adapté aux réali-tés d’aujourd’hui, de cultiver «une certaine nostalgie». Pour Jean-Luc Dairien, les labels de qualité, très réglementés par des cahiers des charges sous l’égide des pouvoirs publics mais élaborés par les profes-sionnels eux-mêmes dans une volonté collective, ne sont pas des outils handicapants pour les filières. Le système mis en

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Politique

place en 1935 en réponse «à des situations économiques catastrophiques» permet à des filières de qualité de vivre là où des filières d’exportation périclitent, et à des multinatio-nales représentant l’excellence

française d’exporter dans le monde entier, a souligné le directeur de l’institut. «Vaut-il mieux être un apporteur de porcs à une grosse structure ou être discrètement apporteur pour le jambon de Bayonne ?

Nous n’avons pas entendu manifester les éleveurs de la filière du jambon de Bayonne». Sans prétendre se poser comme un modèle, le système des signes de qualité «est un outil» qui est utilisé tant par les

Et aussiLe landais Michel Prugue nouveau patron de Coop de FranceMichel Prugue a été élu à la présidence de Coop de France le 17 décembre. Président du groupe coopéra-tif Maïsadour, il va remplacer Philippe Mangin à la tête du syndicat des coopératives agricoles. âgé de 57 ans, Michel Prugue est agricul-teur dans les Landes (en Chalosse) et président du groupe coopératif Maïsadour. Cinq vice-présidents ont été é lus à ses côtés : Christian Pèes (Euralis), Boris Calmette (Terroirs de la Voie Domitienne), Olivier de Bohan (Cristal Union), Jean-Marie Gabillaud (Cavac) et Hubert Garaud (Terrena).

Qualité À l’occasion de ses 80 ans, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) revendique son rôle dans la construction des politiques de qualité alimentaire. Au même titre que les stratégies de marques des firmes agroalimentaires.

L’INAO a compétence pour éclairer la décision des pouvoirs publics. C’est le cas pour le projet de construction de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux.

vignerons de Bordeaux que par les éleveurs de moutons dans les Causses pour le roquefort.

Expertise pour la LGV L’INAO s’est adapté aux réalités des années 2010. Il est passé en trois ans de 25 sites régio-naux à 18, il introduit désormais systématiquement des études d’impact économiques dans les révisions de cahiers des charges. La loi d’avenir agri-cole lui a confié une mission d’expertise pour les travaux d’infrastructures qui ont des enjeux fonciers sur des terri-toires délimités pour les signes collectifs de qualité. Face au grignotage foncier par l’urba-nisation, l’INAO a compétence pour éclairer la décision des pouvoirs publics. C’est le cas pour le projet de construction de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, avec prolon-gement prévu en Espagne. Par ailleurs, il développe la coopéra-tion internationale en exportant les labels. Une retombée de cette forme de coopération, ce sont des alliances à long terme avec ces pays pour défendre la conception d’une agriculture soucieuse de la qualité et de la valeur ajoutée.

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07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Technique

Engagée depuis plusieurs années dans la démarche collective 3D pour Destination Développement Durable la coopérative «Les vignerons de Tutiac» entame depuis cet automne – avec l’aide du Conseil Général et de la Région, et de l’association Arbres et Paysages de Gironde- la plantation de haies sur plus de 2,5 kilomètres. Au total, plus de 3 500 noisetiers, chênes, aubépines, pruneliers, pruniers, pommiers bordent maintenant les parcelles des vignerons adhérents de la coopérative. Ces haies réguleront les eaux pluviales, seront de véritables brise-vent, protégeront des dérives et participeront à la biodiversité.

Le temps d’une image

En 2014, millésime doux et pluvieux, le Black Rot a provo-qué des attaques sur feuilles et sur grappes dans plusieurs secteurs de notre vignoble : Libournais, Entre-Deux-Mers et Graves. En 2015, les symp-tômes sur le feuillage se sont rapidement étendus à la quasi-totalité du vignoble. Sur les parcelles les plus atteintes, d’autres organes verts ont été touchés : pétioles, pédoncules, inflorescences, rameaux, vrilles.

ContaminationsLes contaminations ont eu lieu lors des pluies de la deuxième quinzaine d’avril. Or à cette période, la protection phytosa-nitaire n’avait pas débuté ce qui explique l’étendue des symp-tômes. Les attaques sur baies ont été moins fréquentes, mais localement dommageables. Elles sont issues des pluies de mi-juin, fortement contamina-trices. Des parcelles avec des symptômes foliaires qui ont été protégées correctement, c’est à dire avec une bonne qualité de pulvérisation et avec un fongi-cide agissant contre le black rot à la vieille de ces pluies ont eu des grappes saines. Au contraire, celles qui ne l’étaient pas ont eu des attaques sur baies.

Comment lutter ?La hausse de la pression sani-taire et des symptômes au vignoble amène à poser les questions suivantes : à quoi

est-elle due ? Comment aborder la lutte contre le Black Rot en 2016 ?Le réseau de suivi des Témoins Non Traités de l’IFV montre que le vignoble Girondin a connu de 1993 à 2012 une période d’accalmie où les fréquences d’attaque moyennes étaient inférieures à 5 % (feuilles et grappes cumulées). La maladie était présente, telle «un bruit de fond» essentiellement sur le feuillage. L’IFV émet comme hypothèse que l ’élément déclencheur de la recrudes-cence des symptômes serait la succession des printemps froids rencontrés depuis 2008 – 2010.Face à l’augmentation de cette pression, comment aborder

la lutte contre le Black Rot en 2016 ?Le Black Rot se conserve dans les baies momifiées, les vrilles, les feuilles tombées au sol et sur les sarments atteints. Les mesures prophylactiques consistent à les supprimer des parcelles. Un enfouissement de ces organes ne fait que retarder le processus de contamination primaire. En secteur Liquoreux, les déchets de grappes laissés au sol lors des tries sont aussi une source de contamination. Cette lutte est partiellement efficace, mais s’avère onéreuse.

Aide à la décisionActue l lement le modèle Potent ie l Système Black Rot suivi par l’IFV n’est pas

Black rot sur inflorescence. (ph. Aurélie Vincent)

Et encoreLe Black RotLe Black Rot, champignon originaire d’Amérique du Nord, a été introduit en France par l’importation des porte-greffes résistants au phylloxéra. Son développement est favorisé par l’eau sous forme de pluies ou d’humidité et des températures comprises entre 9°C et 32°C (optimal atteint à 26°C). Cette maladie est habituellement maîtrisée par la lutte contre le mildiou et l’oïdium qui emploie des fongicides ayant une action secondaire contre le Black Rot.

Encore des inconnuesSelon l’IFV, l’état des connaissances actuelles ne permet pas de comprendre complètement la conservation et le processus de maturation de l’inoculum pendant la phase de repos végétatif de la vigne. L’institut a suivi en Gironde sur 4 millésimes de 1993 à 1996 le taux d’organes reproducteurs (périthèces) vides ou globuleux. Il varie de 40 % à 70 % au moment du débourrement de la vigne. Cette étude montre que l’inoculum du Black Rot, contrairement à d’autres maladies comme le mildiou, ne suit pas le cycle végétatif de la vigne.

Pour en savoir plusBase d’information sur les maladies et ravageurs agricoles de l’INRA : http://ephytia.inra.fr/fr/Home/index«Les attaques de black rot sur le Bordelais en 2015 : état des lieux des connaissances et analyse des données des réseaux d’observation et outils de modélisation», présentation novembre 2015, Institut Français de la Vigne (IFV), M Raynal, M Vergnes, C Debord, A Davy, B Molot, T Coulon.

Témoin Non Traité est un bon outil pour évaluer à posteriori la stratégie mise en œuvre sur le vignoble.En conventionnel, la lutte phyto-sanitaire consiste à employer des fongicides à action préven-tive comme ceux à base de mancozèbe ou de métirame. D’autres comme les IBS du groupe 1 ou les strobilurines ont une action stoppante s’ils sont appliqués quelques jours après les pluies.

En agriculture bioEn Agriculture Biologique, aucune spécialité commer-ciale n’est homologuée contre le Black Rot. L’association de cuivre et de soufre agit contre cette maladie. Le réseau des Chambres d’Agriculture va conduire en 2016 des essais pour affiner la stratégie en AB.

Terrain Chaque mois, les techniciens des antennes ADAR de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble.

Vignoble à la loupe

suffisamment calé pour s’en servir d’outil d’aide à la déci-sion. Par contre, le suivi d’un

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

ContactAurélie Vincent, Cédric Elia, Joël Ortiz, Jean-Baptiste Meyrignac, ADAR des Deux Rives, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], [email protected], [email protected], [email protected]

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Mon avenir est dans le préInstallatIon Toute création d’entreprise démarre par une idée… Encore faut-il la structurer. Le Point Accueil Installation Transmission (PAIT) permet, depuis début 2015, aux personnes intéressées d’obtenir tous les renseignements liés à la création/reprise d’entreprise ou la cessation d’activité.Malgré un contexte économique qui n’épargne pas le secteur, l’agriculture continue pourtant d’attirer des candidats à l’ins-tallation. Le PAIT (Point Accueil Installation Transmission) a ainsi rencontré plus de 400 porteurs de projet en 2015. Avec une majorité de projets en viticulture, mais aussi une large palette de productions diversifiées, leurs projets, leurs états d’avancement et les moti-vations ainsi que les profils sont très divers.

Écoute et accompagnementQuelle que soit la situation des personnes - en formation, sala-riés, demandeurs d’emploi, en reconversion profession-nelle, fils d’agriculteurs ou non, jeunes ou moins jeunes, avec de l’expérience ou sans - ces projets méritent une attention, une écoute et un accompagne-ment. C’est le rôle d’Éléonore Daly, chargée de mission PAIT pour la Gironde. Ainsi, Fanny, après une période d’apprentis-sage lui ayant permis d’obtenir son Bac agricole, et une phase de salariat sur une exploitation viticole, envisage de s’associer avec son père d’ici un an. «Je ne savais pas par où commencer, c’est sur internet que j’ai décou-vert le PAIT. Le rendez-vous que j’ai eu m’a permis de mieux cerner ce dont j’avais besoin pour avancer». Autre profil :

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Technique

Mathieu, 42 ans, qui après une carrière dans l’environnement a le projet de rejoindre la société familiale. «Au départ, vu mon âge, je pensais que le PAIT n’était pas pour moi mais seule-ment réservé aux personnes qui veulent les aides Jeunes Agriculteurs. J’ai rencontré, avec mes parents,la conseillère de la Chambre d’agriculture de mon secteur et elle m’a orienté vers Eléonore Daly».

Échanger pour clarifier et avancerAu quotidien, Eléonore rencontre les porteurs de projet de façon individuelle ou collective lors

de réunions d’information, organisées tous les 15 jours dans les locaux de la Chambre d’agriculture de Bordeaux. Ces moments d’échanges permettent aux candidats de clarifier et d’avancer leur projet. Comme pour Mathieu, l’entre-tien individuel, peut avoir lieu sur divers sites des antennes ADAR de la Chambre d’agri-culture (Saint-Savin, Pauillac, Castillon, Mazères) ou bien à Gujan-Mestras pour les conchy-liculteurs. Les besoins des candidats sont tout aussi variés que les profils : démarches d’installation, recherche de foncier, besoin d’acquisition

cer tes passionnant mais demande de mobiliser de nombreuses compétences (technique, gestion écono-mique, commerciale…).

Analyser ses forces et ses faiblessesLe document d’autodiagnos-tic, remis par Eléonore lors du RDV, permet au candidat de se positionner sur les compé-tences qu’il devra mettre en œuvre, d’écrire son projet et d’analyser ses forces mais aussi ses faiblesses. Eléonore Daly insiste aussi sur la néces-sité d’être accompagné pour monter le projet afin de le rendre plus solide et orientent donc, en toute neutralité, vers les structures agréées pour les accompagner. Au-delà du PAIT, le dispositif d’accompagnement à l’instal-lation est indispensable, incon-tournable et très utile : 90 % des installés en agriculture ayant poussé la porte du Point Accueil Installation sont toujours en activité au bout de cinq ans.

Le PAIT (Point Accueil Installation Transmission) a rencontré plus de 400 porteurs de projet en 2015.

Et encore

Pour l’installationLabellisé par la région Aquitaine et la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, le Point Accueil Installation Transmission est la «porte d’entrée unique» des projets d’installation/transmission, c’est une structure pivot de l’information. Le PAIT a donc formalisé les relations avec toutes les structures susceptibles de proposer une prestation pour accompagner les porteurs de projets souhaitant s’installer. Cette relation partenariale entre le PAIT et chaque structure impliquée dans la préparation à l’installation a pour finalité de garantir l’information la plus complète et la plus actualisée possible à destination des porteurs de projet. Ceux-ci semblent s’y retrouver. Pour Fanny, «le guide que la conseillère du PAIT m’a remis est très complet et m’a rapidement permis de prendre les bons contacts».

Pour la transmission aussiPour la partie Transmission, les agriculteurs girondins peuvent obtenir tous les renseignements liés à la cessation d’activité et à la reprise des exploitations dans chaque antenne ADAR de la Chambre d’agriculture. C’est souvent l’occasion pour les parents de venir avec l’enfant candidat à la reprise à un rendez-vous. Le sujet de la transmission est plus complexe car la cessation est souvent vécue, à tort, comme une fin et non comme le début d’un autre projet.

La 12ème «Semaine de la Transmission en agriculture» aura lieu le vendredi 18 mars, à partir de 13 h 45, dans les locaux de Planète Bordeaux à Beychac-et-Caillau. Cette rencontre permet aux futurs cédants et aux repre-neurs d’être informés sur les différents «outils» pour bien transmettre son exploitation et connaître les modali-tés pour prendre sa retraite. Les experts de la FDSEA, de la MSA, de la SAFER et de la Chambre d’agriculture sont à leur disposition pour répondre à toutes leurs questions. Une date à retenir.

Le temps d’une image

de la capacité professionnelle, statuts, aides et avantages de l’installation aidée, etc. Eléonore fournit les informations néces-saires à la réflexion propre à chaque situation.

Toutes les compétences mobiliséesLe métier d’agriculteur est

ContactEléonore Daly, PAIT 3317 cours Xavier Arnozan - 33082 BORDEAUX Cedextél. 05 35 38 06 08, [email protected]

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8 057 ha de plantations nouvelles possibles en FrancePlantations 8 057 ha de plantations nouvelles de vignes pourront être plantées en 2016. Chaque bassin viticole a proposé des contingents. En Gironde ce sont 439 ha en AOP.8 057 hectares c’est le plafond de surfaces nouvelles qui pour-ront être plantées en vignes en 2016. Il représente 1 % de la superficie totale viticole française estimée au 31 juillet 2015. C’est le maximum qui sera autorisé en France pour les plantations nouvelles, mais le potentiel de production ne sera pas augmenté forcément d’au-tant. En effet, chaque année, 2 000 hectares arrachés ne sont pas replantés.

Objectif de croissance maximaleJusque-là, dans le régime des droits de plantation qui s’est achevé le 31 décembre, les producteurs avaient la possibili-té d’accumuler en «portefeuille» des droits sans les utiliser. Au bout de huit ans sans utilisation, ces droits tombaient et allaient à la réserve nationale pour deux ans supplémentaires. Désormais, une demande d’autorisation accordée devra être suivie d’une plantation, sous peine de sanction dont les modalités ne sont pas encore définies. Le Ministère de l’Agri-culture fixe chaque année un objectif de croissance maximal limité à 1 % du vignoble francais après avis du conseil spécialisé viticole de FranceAgriMer et du comité national de l’INAO.

Plus libéral mais plus contraignantLes arrêtés encadrant le nouveau dispositif d’autorisa-tions de plantation permet-tront à l ’État d’autoriser chaque année la plantation de nouvelles vignes, sur une superficie correspondant au maximum à 1 % du vignoble actuel. La réforme européenne à l’origine de ce changement inverse les règles pour les

09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Technique

autorisations de plantation. Jusqu’alors, l’extension des vignobles était interdite a priori et devait être justifiée par les demandeurs (producteurs ou négociants).

Refus motivéA présent, les plantations sont autorisées a priori, dans la limite de 1 % du vignoble exis-tant dans chaque pays. Il revien-dra aux autorités de motiver un refus d’extension à hauteur de 1 % – pour cause de sur production ou de détournement de notoriété- seuls ces deux critères pouvant être retenus. De plus, des autorisations de plantations pourront désor-mais être délivrées à des vignes destinées à la production de vins non couverts par une indication géographique (AOC ou IGP), et qui correspondent à la catégorie des vins sans indication géographique (vins de France) et à l’ancienne

catégorie des «vins de table».Sur demande des représentants professionnels régionaux des différents segments (AOP, IGP et VSIG) et après avis des comi-tés nationaux (FranceAgriMer et INAO), les autorisations peuvent être délivrées sous réserve d’un engagement de ne pas détour-ner la notoriété d’une appella-tion ou indication protégée, et donc d’en respecter le cahier des charges au moins jusqu’en 2030. Cette demande permet également de proposer des contingents de moins de 1 % par zone de production. Si les demandes d’autorisation sont supérieures au contingent défi-ni, une priorité sera accordée aux producteurs âgés de moins de 40 ans. De plus, le nouveau régime exempte d’autorisation les plantations destinées à l’expérimentation, à la consom-mation familiale et assimilée, les plantations de vignes-mères de greffons et les superficies plantées ayant été perdues

en raison d’expropriation pour cause d’utilité publique.

C’est partiLe nouveau système de gestion des autorisations de planta-tions de vignes est désormais entièrement dématérialisé et a démarré réellement le 4 janvier, jour de lancement sur Internet de Vitiplantation, le module de téléprocédure destiné aux viticulteurs.Depuis cette date le système permet de demander la conver-sion des droits de plantation détenus en portefeuille en auto-risation de plantation et de faire des demandes de replantations et de plantations anticipées. A la fin de cette première demi-journée, l’ouverture ayant eu lieu à midi, 192 conversions de droit ont été délivrées, indique FranceAgriMer. Le système permettra de solliciter des plan-tations nouvelles à partir de mars-avril 2016.

L’ancien régime des droits de plantations était lié à l’exploitation, monnayable et transférable. Avec le nouveau régime il passe à un système d’autorisations qui est gratuit, lié à l’exploitant et qui n’est pas transférable.

Et aussi

Ventes à distance : les Vignerons Indépendants revendiquentComme il faudra attendre plusieurs années pour que les vignerons puissent vendre facilement leur vin aux parti-culiers dans d’autres pays européens, les Vignerons Indépendants «demandent la conclusion d’accords bila-téraux dans l’immédiat». La direction générale Taxud (fiscalité et taxes) de la Commission européenne a confirmé, lors d’une réunion du groupe de contact accises le 9 décembre à Bruxelles, en présence des représen-tants des États membres et des organisations profes-sionnelles, qu’elle envisage «la création d’un guichet unique pour le paiement des accises et de la TVA sur le long terme», rapporte la Confédération européenne des vignerons indépendants (Cevi).

Des solutions concrètes«Nous avons besoin de solut ions concrètes et immédiates pour que nos entreprises restent compéti-tives», a commenté Thomas Montagne, président de la Cevi et des Vignerons indépendants de France. En attendant une solution communautaire commune, « n o u s d e m a n d o n s a u gouvernement de mettre en place le plus vite possible des accords bilatéraux pour que le commerce de nos vins vers les particuliers européens soit finalement réalisable», plaide-t-il.

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10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Dossier

Santé et alimentation avant tout

CommuniCation «On ne parle jamais de nous…» Combien de fois les agriculteurs se sont-ils sentis les parents pauvres des média. Pour comprendre, voici un tour d’horizon sur le fonctionnement de la presse écrite et parlée française, et les conclusions que le monde agricole doit en tirer.

Presse Dans beaucoup de rédactions, la rubrique agriculture a été remplacée par la rubrique société. Plus vaste et moins précise.

De l’exceptionnel et de l’audience : voilà ce que doit susciter une information pour «faire un titre» dans les médias généralistes. Ce qui est vrai en général l’est en particulier pour l’agriculture. Et lorsque le sujet le justifie, ces médias peuvent «mettre le paquet». Jamais BFMTV ni ITélé n’avaient autant couvert l’infor-mation agricole que cet été, lors de la crise de l’élevage et ses manifestations.Le fait de ne pas avoir, dans ces chaînes, de chargés de rubrique régulière, ne les empêche pas de mobiliser une demi-douzaine de journalistes. Ceux-ci, en d’autres temps, couvrent les infos sociales, politiques ou générales. Et, pour l’analyse, elles invitent des spécialistes extérieurs, jour-nalistes aussi ou professionnels, syndicalistes.

Radio : faire de l’audience«En soi, l’agriculture n’a pas valeur de sujet. Il faut que l’in-fo soit spectaculaire, quelque chose de fort». Contrairement à

l’environnement, la santé, l’édu-cation, la rubrique agriculture est inexistante lorsque Pascal Berthelot arrive chez Europe 1. Le journaliste s’efforce d’en recréer une pendant quatre ans. «J’ai eu pour consigne de passer 15 % de mon temps sur l’agriculture», indique-t-il. Pascal Berthelot se rappelle des bonnes audiences concernant la crise du lait. Tout le problème est de se renouveler. «Une info sexy trouve illico sa place à l’antenne, explique-t-il. Mais concernant l’agriculture… pas simple d’en dénicher. Et le grand public réclame de la nouveauté». En manque d’ins-piration, le journaliste quitte la rédaction fin 2014. Son poste de spécialiste de l’agriculture n’est toujours pas pourvu. France Inter y dédie un journaliste à temps partagé. «On ne parle plus beaucoup d’agriculture à l’antenne», observe le spécialiste de la maison, Philippe Lefebvre, qui s’est réorienté vers le service Société depuis deux ans. «Ou alors quand ça va mal». La raison

première est que «la rédaction de France Inter comprend beaucoup de citadins», insiste le journaliste.

«De bonnes gueules, de belles histoires»A l’exception d’Arte et France 5, les magazines télévisés (Complément d’enquête, Enquête d’action, Zone interdite…) sont à la recherche de «belles histoires» et de «personnages», explique Christophe Brulé qui fournit des contenus pour ces émissions. David Bercher, qui travaille essen-tiellement pour M6, confirme : «Ça m’intéressera beaucoup plus d’avoir un agriculteur du Doubs qui a une bonne gueule et du franc-parler, et qui me parlera concrètement de l’absurdité des normes européennes, qu’un responsable professionnel qui m’en parlera depuis son bureau parisien». Dans un magazine télé, pas de sujet qui ne soit pas incarné. «Le récit télévisé, parce qu’il est en mouvement, nous oblige à suivre quelqu’un qui fait des choses. Ce n’est pas

Les sujets agricoles ne sont pas toujours simples à faire passer dans la presse écrite nationale.

L’agriculture dans les médias

FocusPRoximité> Dans la presse locale…

Dans beaucoup de régions, l’agriculture est le premier secteur pourvoyeur d’emploi. Un agriculteur, c’est sept emplois induits. Pourtant, c e r t a i n s m é d i a l o c a u x semblent l’avoir quelque peu oubl ié . «Comment avoir l’ambition de rendre compte de la vie d’un terri-toire, d’une région sans s’intéresser de près à l’agri-culture et aux agriculteurs ?» interroge Joël Aubert, ancien directeur de la rédaction de Sud-Ouest, et directeur de la publication Aqui.fr. Ce fils de viticulteur du Blayais devenu un grand journaliste reconnu par toute la profession précise : «ceux qui l’oublieraient s’éloi-gneraient tout simplement de la vie locale, de son histoire,

des évolutions de la société et de ses aspirations. C’est une exigence plus que jamais nécessaire pour la presse et elle l’est d’autant plus que le nombre des agriculteurs diminue dans une société de plus en plus urbaine qui a besoin de racines et de savoirs vivants». Du côté de Ouest-France, François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef du journal, affiche clairement la position du quotidien régional : «Ouest-France est un media généraliste, mais l’agriculture est quelque chose d’incontour-nable. Aussi, depuis la fin des années 40, il existe un service agricole à Ouest-France. Quand l’agriculture tousse, tout le reste s’enrhume».

Les reportages diffusés dans les journaux télévisés sont générale-ment commandés par la rédac-tion, lorsqu’il s’agit d’actualité «chaude» telles que les manifes-tations d’agriculteurs, les crises sanitaires… Le traitement de l’ac-tualité agricole varie également en fonction de l’édition qui diffusera le reportage. «C’est la rédaction du 13h qui reçoit le mieux les sujets agricoles» indique-t-on à France 2. «Le 20h et l’édition du week-end sont plus difficiles à convaincre s’il ne s’agit pas d’un sujet essen-tiel».Cependant, même quand l’actualité nécessite clairement la diffusion de reportages sur l’agri-culture, l’angle choisi est en partie dicté par l’édition qui diffusera. Dans l’édition du 13h, il s’agira de réagir vite à une information souvent sortie le matin même.

Reportages plus poussés au 20 heures«La difficulté, explique Hélène Vergne journaliste, c’est d’être quasiment aussi réactif que nos confrères des chaînes d’informa-tion continue, tout en vérifiant nos informations et en apportant une réflexion de fond». Dans le 20 heures, les reportages se veulent «plus poussés», plus complets. Dans l’édition du week-end enfin, un sujet, déjà abordé dans le 13 heures et dans le 20 heures, pourra être traité à nouveau, sous un angle différent. Les conclu-sions d’analyses effectuées en laboratoire par exemple, et la

confrontation argumentée de deux parties qui s’opposent. Parfois, indique-t-on à France 2, les caméras peuvent être un frein au traitement d’une info. «Nous sommes rarement mal accueillis, mais certains endroits, comme les grands élevages refusent souvent d’être filmés».

Presse écrite : un traitement «de crise»«S’il y a une actu Air France ou Club Med, ça primera toujours sur l’agriculture», explique Marie Nicot, journaliste au Journal du dimanche (JDD) en charge de l’agriculture. Les sujets agricoles ne sont pas toujours simples à faire passer dans la presse écrite nationale. Néanmoins, certaines portes sont grandes ouvertes : les crises, le spectaculaire et les sujets consommation. Ainsi, la presse quotidienne nationale traite systématiquement des «grandes» crises agricoles : mani-festation nationale, Sivens…Outre les sujets agricoles «extraordi-naires», le citadin et le consom-mateur sont un argument clé pour que l’agriculture apparaisse dans les colonnes de la presse nationale. «Le Salon de l’agricul-ture… cela se passe dans la ville, on le traite», résume Marie Nicot. Depuis une dizaine d’années, le traitement de l’agriculture dans la presse nationale évolue. Sur les sites Web des journaux les titres et les sujets «chocs» priment. Les sujets de fond sont plutôt

destinés à la version papier du journal. D’autres journaux utilisent leur site Internet pour traiter plus régulièrement d’agriculture.

Regard grand public de l’AFPL’Agence France Presse (AFP) aborde l’agriculture avec un regard grand public sur un secteur professionnel. Cela n’empêche pas l’agence de considérer l’agri-culture sous ses aspects sociaux, comme tout autre secteur professionnel. L’aspect social est particulièrement crucial en agriculture, qui est une compo-sante à nombreuses facettes de la société et au carrefour des secousses engendrées par la mondialisation des échanges. Les principales sources de l’AFP pour écrire sur l’agriculture «sont les agriculteurs eux-mêmes, et non les consommateurs».

Rendre compréhensible par un large public«Nous essayons de vulgariser les problèmes rencontrés par les agriculteurs, qui peuvent être très techniques de prime abord (Pac, prix, agronomie, contraintes envi-ronnementales…) pour les rendre compréhensibles par un large public». Par ailleurs, les sujets sur l’agriculture et l’alimentation en général «rencontrent de plus en plus d’échos». C’est pourquoi l’AFP a élargi sa couverture de ces thèmes ces dernières années.

Pour faire une place aux agriculteurs en télévision, il faudra désormais évoquer l’exceptionnel, trouver «de bonnes gueules» ou de «belles histoires».

Les enfants et adolescents, citoyens de demain, semblent curieux des enjeux connexes à l’agriculture, notamment celui de l’environnement. Pour aborder des sujets sérieux et parfois difficile d’accès, Géo Ado se met à la portée de ses lecteurs. «Souvent, ce sont des enfants qui parlent à d’autres enfants. Nous faisons régulièrement des reportages photos, sur des enfants qui vivent dans des villages paysans dans différents pays». Des «histoires humaines» dont lesjeunes lecteurs - âgés de 12 à 15 ans- se sentent finalement assez proches.

Le temps d’une image

une approche analytique, il faut que ça raconte quelque chose». Ainsi «les bons interlocuteurs pour le combat syndical ne sont pas toujours les bons pour la télé-vision. On recherche des profils particuliers, des personnages qui vivent des choses intéressantes, qui mènent des combats, qui ont des projets», étaye Christophe Brulé. À l’écouter, dans les maga-zines, le récit semble primer sur l’explication, ou du moins le précéder, et la qualité du contenu d’un reportage magazine rési-dera beaucoup dans le choix des personnages. «Un défaut de la télé, c’est d’être clivant. En banlieue, on montre des gens qui ont du shit, pas ceux qui jouent au foot, sinon les gens ne regardent pas. La télé a tendance à simplifier, amplifier les phéno-mènes. Ces défauts peuvent être gommés si l’on trouve des personnes qui ont un discours fin, intelligent».

Un autre regardLe regard que portent les maga-zines télé sur l’agriculture a beaucoup changé ces dernières années. «Il y a encore dix ans, c’était un monde à part et pous-siéreux, estime Christophe Brulé. Aujourd’hui c’est vu comme un monde utile et noble, qui nous rapproche de la nature». Pour lui, les agriculteurs portent désor-mais «des valeurs positives d’en-gagement, de durabilité, alors qu’avant on disait qu’ils étaient figés, qu’ils étaient lents.» Mais ce regain d’image ne profite pas

à tous les agriculteurs, estime-t-il. «Ce sont les petits producteurs, bio, qui réconcilient l’agricul-ture avec le public». Pour lui, ces valeurs sont le plus souvent incarnées par «les paysans qui se battent contre l’agro-industrie». Quid des agriculteurs, petits ou grands, qui ne sont ni bio, ni des agro-industriels ? «On les voit comme une grande masse qui fournit l’agro-industrie, constate-t-il. Les magazines viennent les voir quand «ça craque», quand il y a des crises. Globalement, l’agriculture reste «un sujet qu’on a du mal à vendre aux chaînes». Même si «L’amour est dans le pré» a un peu changé les choses.

L’effet «Capital»L’autre angle majeur des maga-zines TV pour aborder l’agricul-ture, c’est l’alimentation, vue par le consommateur. Qu’est-ce qui se cache dans notre assiette ? L’émission Capital de M6 a beau-coup changé la façon dont les spectateurs perçoivent l’écono-mie, dont celle de l’agriculture. «En vingt ans de Capital, toutes les problématiques des entre-prises ont été vulgarisées. Ça s’applique au monde rural». Pour Christophe Brulé, «tout le monde prétend, à tort ou à raison, avoir un avis sur les conditions de production, parce qu’il a regardé Capital et c’est nouveau. Mais en prenant le point de vue du consommateur, on prend parfois le sujet par le petit bout de la lorgnette».

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Une reprise en cours d’annéeVin En ce début d’année, quoi de plus naturel que de revenir sur les résultats de toutes les productions pour l’année 2015. Une photographie de la ferme Gironde. En débutant par la production dominante… la viticulture.Après la très faible récolte 2013 (moins de 4 millions d’hl) du fait d’accidents climatiques, la récolte 2014 avait retrouvé un niveau plus correct à 5,275 millions d’hl et 2015 devrait se situer entre 5,3 et 5,4 millions d’hl. La faible récolte 2013 a continué à faire ressentir ses effets sur les volumes de sorties de propriété (- 9 % sur 12 mois à fin juillet 2015, à 4,71 millions d’hl). Malgré des volumes retrouvés avec la récolte 2014, les contrats vrac avec le négoce ont continué leur baisse cumu-lée sur la campagne à -9 % à un niveau historiquement bas à fin juillet. On note toutefois une reprise des volumes des contrats depuis le printemps 2015. Les prix du vrac se sont repliés en Bordeaux (1 212 euros/tonneau sur 12 mois) et Côtes, après la hausse de la campagne précédente du fait des manques de disponibilités.

Export en baissePar ailleurs, le volume des exportations baisse de 5 % sur 12 mois du fait surtout de l’Europe et du Japon. En revanche, les marchés chinois et Hong-Kong, devenus ces dernières années le premier marché en volume des vins de Bordeaux, se redressent depuis le début de l’année. Le marché français accentue sa baisse des volumes avec -7 % en GMS sur

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Économie

12 mois, mais seulement - 1 % en valeur. La récolte 2014, correcte en volume, a permis un retour en 2015 des contrats vrac en VSIG, soit près de 100 000 hl sur la campagne. Les conditions climatiques 2015 ont permis une matura-tion optimale des raisins qui devrait aboutir à un excellent millésime avec des volumes faibles en blancs et proches de la moyenne en rouges, malgré des disparités.

Le contexte international et français La production mondiale de vin augmenterait de 2 % en 2015 après la baisse de 4 %

de 2014. Le vignoble mondial s’accroît légèrement du fait essentiellement de la Chine (11 % des surfaces mondiales mais fortement orientées vers la production du raisin de table) et de l’Amérique du Sud, alors qu’il continue sa diminution en Europe (Italie, Portugal) ou en Australie. La France, avec 47,4 millions d’hl (+ 1 %) en 2015, serait le 2ème producteur talonnant l’Italie. Le volume des exportations dans le monde a augmenté de + 2,5 % à 104 millions d’hl. La part des vins exportés en vrac poursuit sa hausse. La France, malgré une baisse de ses exportations en volume et

Les Etats-Unis en têteEn revanche, les Etats-Unis sont devenus les premiers consom-mateurs mondiaux devant la France. Sur le marché français, les transactions vrac IGP rouges et blancs ont baissé en volume sur la campagne 2014/2015, mais augmenté en valeur. Par contre, les transactions IGP rosés ont progressé en volume et en valeur. Les transactions AOC/AOP ont légèrement bais-sé en volume et en valeur, et leurs ventes ont sensiblement chuté en GMS. L’engouement pour les vins rosés observé depuis une dizaine d’années ne se ralentit pas. La France est le 1er producteur mondial de vins rosés et le plus grand consom-mateur (+ 50 % en 10 ans). Ils représentent aujourd’hui 16 % de la production nationale. Un autre phénomène est la progression continue de la vente en Bag In Box dans les enseignes de la grande distri-bution (+ 6,4 % en volume). Ce mode de conditionnement représente maintenant 35 % du total des ventes de vins tran-quilles en GMS. Sont sur tout concernées les IGP, mais aussi les AOP pour près d’un quart des volumes.

Le vignoble mondial s’accroît légèrement du fait essentiellement de la Chine et de l’Amérique du Sud, alors qu’il continue sa diminution en Europe et en Australie.

Et encore

Un millésime agritouristique 2015 satisfaisant Plus de 400 exploitations girondines proposent une activité d’agritourisme et 3 sur 4 une prestation d’hébergement (gîtes meublés de tourisme, chambres d’hôtes…). En 2015, sur la période d’avril à fin septembre, les gîtes du réseau Gîtes de France, gérés en centrale de réservation ont connu un taux d’occupation de 60,30 % soit 5,2 % de plus que l’année précédente. L’agglomération bordelaise et l’Entre-deux-Mers ont connu la plus forte hausse (+ 13,19 % et + 7,26 %). Les chambres d’hôtes labelisées connaissent une diminution de leur offre due au développement de nombreux sites de commercialisation en ligne. Elles sont de plus en plus confron-tées à des réservations de dernière minute plus contraignantes pour les propriétaires. Les fermes de découverte et pédago-giques ont enregistré une légère baisse de fréquentation due à des budgets transports fortement diminués.Les Marchés des producteurs de pays ont connu, comme à l’accoutumée, un fort succès auprès d’une clientèle locale, mais aussi auprès de la clientèle touristique littorale avec l’organisation de nouveaux rendez-vous à Arès et Audenge. Ils sont venus compléter les soirées de Biganos et Hourtin. La Chambre d’agriculture a coordonné 49 marchés festifs en collaboration avec 27 communes. Près de 30 000 visiteurs ont participé à ces manifestations.

Comme le souligne le président de la Chambre d’agriculture de la Gironde : «l’agriculture et la forêt occupent les trois-quarts du territoire girondins et contribuent grandement à sa dynamique économique et sociale mais aussi à sa renommée internationale grâce au vignoble bordelais et à ses autres productions de qualité (huîtres du Bassin d’Arcachon, Agneau de Pauillac, Bœuf de Bazas, Asperges du Blayais…).»

Le temps d’une image

valeur (plus de 1 % de baisse), reste le 1er exportateur mondial en valeur (7,7 milliards d’euros) mais seulement le 3ème expor- tateur en volume après l’Italie et l’Espagne. La consommation mondiale de vin a légèrement baissé à 240 millions d’hl. Ceci est lié notamment à la baisse de consommation en Europe (France, Italie, Allemagne…) et en Chine (- 11 % en 2 ans) du fait de la campagne anti-corrup-tion menée dans le pays.

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2015 : entre crises et maintienÉLEVAGE Les «bovins viande» sous signes de qualité ont tiré leur épingle du jeu. La production laitière nettement moins. Les ovins se maintiennent.

Pour les «bovins viande» sous signes de qualité, 2015 fut un bon cru facilité par le repli chronique de la production. Déjà enclenchée en 2014, la hausse des cours de la viande bovine «haut de gamme» s’est relativement confirmée au 1er semestre (de 5 euros à 5,40 euros/kg de carcasse) pour s’in-fléchir légèrement au second semestre (- 0,10 euros à 0,20 euro/kg) suite à un repli de la demande locale. Cette embel-lie constatée depuis 2 ans n’a malheureusement pas suffi à renverser la courbe au niveau de l’offre départementale qui a eu tendance, une nouvelle fois, à s’effriter en 2015.

Pas suffisantCette situation est d’autant plus paradoxale que les conditions météo ont été globalement plutôt favorables (malgré une sécheresse d’été) et ont permis la constitution de stocks fourra-gers confortables. Par ailleurs, l’indice IPAMPA (baromètre du coût des moyens de production) s’est légèrement infléchi du fait de la baisse du prix de l’énergie. Au niveau du maigre, qui reste la production majoritaire en Gironde, les cours du brou-tard se sont plutôt bien tenus (750 euros à 1 000 euros) et ce, même au 4e trimestre, le département ayant «bénéficié» de l’embargo sanitaire lié à la fièvre catarrhale ovine dans les

sont restés stables avec 28 200 ovins viande et 2 250 ovins lait pour 1 600 éleveurs dont 180 significatifs. Pour l’IGP Agneau de Pauillac, les 25 éleveurs ont produit 1 661 agneaux de Pauillac labellisés et 881 agneaux laitons. Les prix ne cessent de progresser. Ils sont passés de 7,36 euros/kg de carcasse fin 2012 à 8 euros début 2015. On continue à assister à un déve-loppement de la vente directe en caissettes par le réseau des AMAP notamment, et de nouvelles initiatives en circuits courts, ainsi qu’au développe-ment de la production en bio. La production laitière, en légère augmentation, avec transforma-tion à la ferme et vente directe reste un débouché intéressant. Seul bémol en cette fin 2015, le retour de la fièvre catarrhale ovine qui inquiète les éleveurs par ses conséquences sur les mouvements d’animaux, notamment les reproducteurs.

qui livrent maintenant plus de 400 000 litres de lait en moyenne par an avec un bon niveau technique des éleveurs.

Ovins viande : l’après rééquilibrage de la PAC En Gironde, la production ovine se maintient tant en production viande que lait. Les effectifs

grosses régions productrices du centre de la France.

Bovins lait : la crise laitière se confirme En 2015, le marché du lait a été nettement orienté à la baisse. À l’échelle mondiale, on note une chute de la demande en produits laitiers en particulier sur la Chine et la Russie. Par ailleurs, la production mondiale de lait est abondante en parti-culier en Europe depuis la fin des quotas. Cette situation a pour conséquence une baisse des prix payés aux produc-teurs. On s’attend à un prix du lait aux alentours de 305 euros la tonne contre 365 euros il y a un an. Même si le prix du fioul et des aliments du bétail sont à la baisse,

d’autres charges augmentent comme les engrais ou produits vétérinaires. Globalement, les trésoreries des élevages laitiers sont très tendues et les professionnels sont très attentifs aux aides conjonctu-relles proposées par l’Etat et les collectivités territoriales. Les experts annoncent une remontée des cours en 2016. À ce contexte se rajoutent des incertitudes liées à la réforme de la PAC et l’extension des zones vulnérables. Le moral des éleveurs laitiers est au plus bas. En Gironde, ce sont 90 producteurs qui produisent 37 millions de litres de lait par an. Le département conserve néan-moins de nombreux atouts en particulier la dimension écono-mique des élevages laitiers

En Gironde, 90 producteurs produisent 37 millions de litres de lait par an.

13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Économie

Et encore

Grandes cultures : résultats satisfaisants en cultures d’hiver, décevants en cultures d’étéEn raison d’une forte baisse des surfaces de maïs semences et de la mesure diversification de la PAC, les surfaces de maïs s’effritent en Gironde. L’année a été marquée par une séche-resse précoce. Le contexte de marché reste très compliqué avec de fortes fluctuations de prix nous conduisant en dessous des coûts de production. Les surfaces d’orge progressent en 2015 avec 500 ha de plus, principalement sur le secteur de la Haute Lande pour répondre aux exigences de la nouvelles PAC. Les céréales à paille ont profité d’un contexte climatique très favorable jusqu’à début mai, à savoir un hiver plutôt sec et sans inondation, un printemps tempéré et pluvieux au moment clé de l’élaboration du rendement.

OléagineuxLes surfaces de tournesol et de soja ont progressé respective-ment en 2015 de 1 000 ha et 600 ha, profitant de la réforme de la PAC. Le tournesol a encore été malmené au semis par les attaques de pigeons et autres ravageurs aboutissant à des parcelles totalement détruites. Les fortes températures sur la floraison et les conditions de sécheresse ont fortement impacté le potentiel, avec une perte de 20 % par rapport à 2014. En revanche, les prix de vente restent à un bon niveau depuis trois ans.

Fruits et légumesL’année 2015 a été caractérisée par une amélioration du niveau de la production et des cours après une année 2014 difficile qui a vu les surfaces cultivées et les prix en forte baisse. La situation est toutefois très diverse suivant les productions.

Maintien des cours du bois Suite à la hausse 2013/2014 post-tempête, les cours du bois d’œuvre se sont maintenus à un bon niveau sur l’année 2015. La demande reste soutenue.

Les services de la Chambre d’Agriculture ont identifié 242 nouvelles installations (hors transferts entre époux) sur l’année. 41 % des nouveaux déclarants sont cotisants solidaires. Les productions principales développées sont la viticulture (116), le maraîchage (23), les élevages canins et félins (9), les élevages équins et activités équestres (30), les grandes cultures (11) et l’élevage de volailles (10). 17 sont en production bio. Les moins de 40 ans représentent 61 % des nouveaux installés (148 personnes). 66 nouveaux installés se sont inscrits dans le cadre de l’installation aidée (dossiers approuvés en CDOA en 2014) : 64 % concernent la viticulture, 12 % l’ostréiculture et 5 % le maraîchage. 55 nouveaux installés avec les aides sont prévus en 2015.

Le temps d’une image

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La compétitivité françaiseen EuropeTRAVAIL «Les dispositions juridiques nationales en matière de droit du travail et de droit de la protection sociale conduisent aux écarts de coût du travail» révèle le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales et du conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).En comparant la France avec sept autres pays euro-péens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Pologne) sur la période 2003-2013, le constat est sans appel : La France perd en compétitivité sur l’ensemble de ses produits agricoles. Les parts de marché régressent d’année en année passant de 44 % à 34 % pour les vins français, de 8 % à 4 % pour les fruits frais, de 2,24 %. En viande de boucherie - bovine et porcine- les volumes exportés sont restés globalement stables même si les importations ont pour leur part augmenté de + 21 % en provenance d’Alle-magne et d’Espagne principale-ment. Les parts de marché ont reculé de 11 % à 9 %.

PréoccupantLe rapport juge cette perte de compétitivité «préoccupante» à l’instar de la multiplication par 16 des importations de viande de volaille en prove-nance de Pologne en l’espace de 11 ans. Comment expliquer cette dégradation de la situa-tion française ? Le pays reste toujours leader européen avec près de 66 milliards d’euros de production agricole. Mais pour combien de temps encore ? Le texte publié par le CGAAER précise que le coût du travail a augmenté sur l’ensemble des

14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Économie

pays étudiés, et que les pays à faible coût de main d’œuvre ont «tous connu une phase de rattrapage correspondant à une élévation du niveau de vie». Pour exemple, le différentiel de coût du travail entre la France et l’Espagne est passé d’un rapport de 1 à 2 en 2004 à un rapport de 1 à 1,6 en 2012.

Salaire français 27 % de plus que l’AllemagneLes disparités entre la France, l’Espagne et l’Allemagne en

termes de coût du travail et des charges sociales sont jugées «incontestables» dans le rapport. Selon l’avis des experts auteurs de la publication, les salaires minima sont «le déter-minant premier du coût du travail». La France possède les salaires horaires des plus élevés après le Danemark à 9,43 euros. Ils sont deux fois plus élevés que l’Espagne, quatre fois plus que la Pologne et 27 % de plus que l’Allemagne. Notons toutefois que la récente mise en

la main d’œuvre étrangère». En conclusion, l’étude souligne les distorsions de concurrence en raison d’une compétitivité-coût, mais les caractéristiques des systèmes de production ou de transformation font également partie des facteurs explicatifs.

Coût salarial dans la production de viandesEn viande de boucherie, depuis 2008, le coût moyen annuel du personnel a fortement évolué aux Pays-Bas (+ 21,5 % passant de 35 400 à 43 000 euros/salarié) et en France (+ 14,2 % de 34 400 à 39 300 euros). La progression est plus modérée en Italie (+ 6,5 %), en Belgique (+ 5 %), en Allemagne (+ 2,1 %), et en Espagne (+ 1,5 %). Au Danemark, l’évolution est néga-tive mais reste la plus élevée (à 43 800 euros). Notons qu’en Pologne, le montant atteint est le plus faible d’Europe avec 8 700 euros. La France reste le pays où la part employeur des charges sociales est la plus élevée en pourcentage des dépenses de personnel avec 30,5 % contre 28,7 % en Belgique. Les deux pays les plus bas sont l’Allemagne (17,1 %) et le Danemark (10,8 %) car une part importante est prise en charge par le financement fiscal.

En France, les salaires horaires sont deux fois plus élevés qu’en Espagne, quatre fois plus qu’en Pologne et 27 % de plus qu’en Allemagne.

Et aussiLes organisations viticoles se fâchent contre la «prétendue simplification» de BruxellesLes organisations professionnelles de la production viticole (Cnaoc, VinIGP, CCVF et Vif) «se fâchent» contre une «prétendue simplification» des textes réglementaires par la Commission, qui revient de fait à multiplier les textes et à laminer la spécificité viticole. «On en a assez d’entendre parler de simplification mais de ne rien voir venir. Qu’on nous explique en quoi le remplacement d’un texte par plusieurs, qui plus est avec des discussions séparées dans le temps permet de simplifier les choses», ont-elles dénoncé dans un courrier commun adressé le 7 janvier au ministre de l’Agriculture et aux députés européens. Les organisations pointent le risque de suppression des règles spécifiques au secteur et «l’entêtement de la Commission à vouloir faire entrer la viticulture dans un cadre horizontal», autrement dit dans le moule de l’OCM unique. En l’occurrence, les textes en question sont relatifs aux appellations d’origine protégées, aux indications géographiques protégées, aux mentions traditionnelles, et à l’étiquetage.

place progressive au 1er janvier 2015 d’un salaire minimum national en Allemagne attein-dra sa valeur définitive à 9,10 euros au 1er janvier 2017. Cela tendra à réduire les écarts. Par ailleurs, la protection sociale jugée «élevée» en France et le recours massif des pays voisins à de la main d’œuvre étran-gère accentueront les écarts de coûts salariaux. à ce titre, le rapport informe que la France «ne dispose pas de données sur

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Un 5ème Sécateur d’or pour Gilles FontalirandConCours Lors de la 3ème rencontre des tailleurs de France en bordelais, le 12 décembre, des Girondins ont affronté à la taille des spécialistes venus d’autres régions.Après le Médoc en 2013 et les Graves de Pessac-Léognan en 2014, l’ASAVPA Gironde, asso-ciation de salariés agricoles soutenue par la Chambre d’agri-culture et le Conseil Général de la Gironde, s’installait le samedi 12 décembre dernier en Sauternais pour lancer sa saison 2015/2016 de concours de taille de vigne avec la 3e édition de sa «Rencontre des tailleurs de France en bordelais».

15 pieds en 20 minutesPour l’occasion, l ’ASAVPA Gironde a reçu des délégations des autres Associations de Salariés agricoles françaises : l’Aude, l’Indre et Loire et la Manche que l’association avait pris soin de recevoir la veille pour une formation express à la taille locale directement sur les lieux de l’épreuve au Château La Tour Blanche à Bommes.

Pour les vignes, le rapport indemnisations versées par les assureurs et les primes perçues par ces assureurs est de 100 % en 2010, 38 % en 2011, 130 % en 2012 et 120 % en 2013.

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Société

Après le discours de bienvenue de Pascal Monge, président de l’ASAVPA Gironde, et les consignes de taille, les 50 participants, dont 7 venant des ASAVPA extérieurs se sont

lancés dans la taille de leurs 15 pieds en 20 minutes.La remise des prix a couron-né meilleur vigneron de la journée Gilles Fontalirand, du Château Beychevelle. Il

avait terminé second l’année passée et il décroche ainsi son 5e Sécateur d’Or depuis qu’il fait des concours de taille. La seconde place revient à David Trancard, Les Vignerons du 33,

qui avait terminé l’an passé 3ème de l’épreuve. Yanis Patarin, du Château Léoville Las Cases est venu compléter ce podium en décrochant la 3ème place. Le premier des délégations Françaises arrive de l’Aude : Thierry Marouze a décroché une 10ème place au classement général. Enfin, la 1ère vigne-ronne, elles n’étaient que 3 cette année, est Nathalie Kauffmann du Château Meyney. L’ASAVPA Gironde poursuivra sa saison de concours de taille en 2016 avec les 2 manches du «Challenge inter-châteaux des tailleurs de vigne médocains» programmées le 23 janvier et le 12 mars avec une finale au Château Rauzan-Segla à Margaux.

Renseignements et inscriptions auprès de

l’ASAVPA Gironde au 05 56 81 27 67

De bonnes conditions de logement sont indispensables pour des vaches en bonne santé et un lait de qualité… et donc pour limiter les mammites et cellules qui impactent durablement les élevages !

De l’air, de l’air !Une vache en lactation dégage des quantités importantes de chaleur et de vapeur d’eau : près de 25 litres par jour ! L’accumulation d’humi-dité favorise la multiplication de bactéries res-ponsables des mammites. Favoriser le renou-vellement d’air en aménageant des entrées et sorties d’air. La présence de moisissures ou de rouille peut-être un indicateur de manque de ventilation.

Attention. En hiver, évitez les courants d’air !

De la lumière pour le confort des vaches !

Curer, racler autant que de besoin.L’hygiène du bâtiment est une priorité ; d’une part pour lutter contre les mammites cau-sées par les bactéries présentes dans la litière, d’autre part pour que les animaux soient moins souillés. Pour les aires paillées, réalisez un curage régu-lier afin d’éviter un échauffement de la litière favorable au développement de bactéries. Repère : un curage est nécessaire lorsque la température de la litière atteint 36°C. à 10 cm de profondeur. Il est conseillé de racler l’aire d’exercice au minimum 2 fois par jour.

« Ebousez » et curez l’arrière des logettes quo-tidiennement.

Une litière de qualité et en quantité.L’objectif, pour la propreté des animaux, est d’apporter :• en aire paillée : 1 à 1,2 kg de paille par m2.• en logette - « système » lisier : 0,5 kg / logette,

- « système » fumier : 5 kg / logette.Après curage, et afin de reconstituer la litière, multipliez par deux la quantité de paille appor-tée (2 à 2,5 kg par m2).Pour les aires paillées, une surface de couchage de 6 m2 minimale par vache est conseillée.

Avec le réchauffement climatique, pensez brumisateurs !La brumisation c’est la pulvérisation de très fines gouttelettes d’eau froide. Associée à une bonne ventilation, elle permet de rafraîchir l’air sans mouiller les animaux ou la litière.

Attention, n’oubliez pas :Ne négligez pas la qualité du logement des vaches taries.Les logettes doivent être dimensionnées selon la taille des vaches. La qualité des sols est primordiale: sol plat, évitez les zones humides ou sur-occupées (abreuvoirs…).

N’hésitez pas à demander conseil. Pour les mammites cliniques et cellules, mieux vaut prévenir que guérir !

PUBLI RÉDACTIONNEL

Bien logées, les vaches ont moins de mammites !

Le plan national « les mammites j’anticipe ! »Un programme pour prévenir et réduire les mammites en élevage qui vise à apporter aux éleveurs et à leurs conseillers les éléments nécessaires à la maitrise des mammites : outils, formations, informations… La mobilisation de tous est nécessaire.

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Déclarer pour ne pas être pénaliséHANDICAP Chaque année, les employeurs ayant au moins 20 salariés doivent remplir leur Déclaration Obligatoire d’Emploi des Travailleurs Handicapés (DOETH).

Chaque année au plus tard au 1er mars, les employeurs employant au moins 20 salariés doivent transmettre à l’AGEFIPH une déclaration décrivant les modalités selon lesquelles ils se sont acquittés de leur obligation l’année civile précédente.Cette déclaration peurt réali-sée au moyen d’un formulaire papier (CERFA n°11391* 16) ou en ligne à l’adresse suivante: www.teledoeth.travail.gouv.fr.A défaut de déclaration l’em-ployeur est considéré comme ne satisfaisant pas à l’obliga-tion d’emploi et encourt une pénalité dont le montant est égal à 1500 fois le SMIC horaire majoré de 25 %, multiplié par le nombre de travailleurs handica-pés manquants.

Un exemplePour une exploitation de 27 salariés, l’obligation d’emploi est égale à 27 x 6 % = 1,62 soit 1 travailleur handicapé.Si l’exploitation n’a pas renvoyé la déclaration d’obligation d’em-ploi des travailleurs handicapés au plus tard le 1er mars, elle sera passible de la pénalité suivante :1 500 x 9,61 majoré de 25 % soit 18 018, 75 euros pour un travailleur manquant.

Les exploitations et travailleurs concernésToutes les entreprises de 20 salariés et plus ont obligation d’employer (à temps plein ou à temps partiel) des travailleurs handicapés et autres bénéfi-ciaires de l’obligation d’emploi dans la proportion de 6 % de l’effectif total de leurs salariés.Il y a plusieurs situations qui peuvent donner droit au statut «travailleurs handicapés». Tout d’abord, il y a la reconnaissance du handicap par la MDPH. Les victimes d’accident du travail et de maladie professionnelle

ayant entraîné une incapacité permanente au moins égale à 10 % et titulaire d’une rente et les personnes titulaires d’une invalidité ont également ce statut. Même chose pour les anciens militaires ou assimi-lés, titulaires d’une pension d’invalidité et leur conjoint survi-vants non remariés, titulaire d’une pension, les orphelins de guerre de moins de 21 ans, les conjoints survivants remariés ayant au moins un enfant à charge issu du mariage avec le militaire décédé, les conjoints d’invalides internés imputable à un service de guerre. Enfin,

A défaut de déclaration l’employeur est considéré comme ne satisfaisant pas à l’obligation d’emploi et encourt une pénalité.

Et aussi

La proposition de loi sur le «manger local» sera examinée le 14 janvier à l’AssembléeLes députés ont adopté en commission des Affaires écono-miques la proposition de loi écologiste visant à développer la consommation locale en matière d’alimentation. Ainsi, le texte sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale le 14 janvier. Porté par la députée EELV Brigitte Alain, il a pour objectif de «favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation», constatant qu’«une denrée alimentaire parcourt en moyenne 3 000 kilomètres avant d’atterrir dans nos assiettes.» Ainsi, la proposition de loi demande dans son premier article l’intro-duction dans la restauration collective publique «dès 2020, de 40 % de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison.» Cet article a été adopté en commission des Affaires économiques, mais sera réécrit avant la séance publique.

Stéphane Le Foll veut introduire de l’agro-écologie dans les filières sous indications géographiquesLe ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll veut introduire de l’agro-écologie dans les filières sous indications géogra-phiques (IG), parce qu’il voit dans ces deux démarches une complémentarité concourant aux «stratégies gagnantes pour l’agriculture». Commençant son allocution aux vœux de l’INAO, (institut national de l’origine et de la qualité), le 5 janvier, par la crise de l’élevage et la dispersion de la valeur ajoutée, il a indiqué avoir commandé une étude à ses services et à l’INAO. Motif : lui «faire des propositions qui doivent déboucher sur un contrat entre les IG et l’agro-écologie pour la captation de la valeur ajoutée». IG et agroécologie concourent à la fixation de la valeur ajoutée, en évitant la banalisation des produits et en évitant les charges par une plus grande autonomie des exploitations, a-t-il expliqué, en attendant les conclusions de ce rapport, prévues pour le Salon de l’agriculture, fin février-début mars.

Le plan de soutien à l’élevage prévoit une restructuration de la dette des éleveurs pouvant aboutir dans cer-tains cas à une «année blanche» totale ou partielle. Initialement fixée fin décembre, le ministre de l’Agriculture a décidé de reporter jusqu’au 31 janvier 2016 la date limite de dépôt des dossiers à la DDTM (Cité Administra-tive, BP 90, 33090 Bordeaux Cedex) pour les mesures de restructuration de la dette.

Le temps d’une image

16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Société

peuvent aussi bénéficier de ce statut les titulaires dune alloca-tion ou d’une rente d’invalidité des sapeurs pompiers, de la carte d’invalidité ou de l’alloca-tion adultes handicapés.

Il existe des aides pour embau-cher des salariés handicapés. Pour bénéficier des aides finan-cières et services de l’Agefiph, l’entreprise doit recruter ou maintenir dans l’emploi un sala-rié bénéficiaire de l’obligation d’emploi. Cette reconnaissance est délivrée par différents orga-nismes selon l’âge et la situa-tion de la personne. Le montant des aides va de 1 000 à 4 000 euros par salarié en fonction des cas. La demande d’aide doit être faite à l’Agefiph dans les trois mois suivant la date d’embauche.Il existe aussi des aides pour aménager des postes de travail pour des salariés de l’entreprise qui subissent une situation de handicap.

Contact : Christelle Capdeboscq,

SACEA, tél. 05 56 00 73 67

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Une nouvelle aide pour compléter vos revenus

17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Social

PRESTATION Depuis le 1er janvier 2016, la Prime d’activité permet, sous certaines conditions, de bénéficier d’une aide pour compléter vos revenus.

Votre activité vous amène à travailler en hauteur et vous expose au risque de chutes. La MSA vous aide à mieux appréhender ce risque et à améliorer votre organisation du travail.

à partir de janvier 2016, le RSA activité et la prime pour l’emploi seront supprimés pour être remplacés par un dispositif unique : la prime d’activité. Attention, le RSA dit «socle» sera toujours versé aux personnes sans activité professionnelle. Cette prestation incite à l’exer-cice et à la reprise d’activité professionnelle c’est pourquoi elle complète les ressources des travailleurs aux revenus modestes. Voici ce qui a changé au 1er janvier.

Avoir 18 ans ou plusVersée mensuellement par la MSA à ses adhérents, la Prime d’activité est ouverte à tous les travailleurs de 18 ans et plus : les salariés, les exploitants, mais aussi les étudiants sala-riés et les apprentis. A la diffé-rence du RSA «activité» qu’elle remplace, la Prime d’activité pourra être demandée pour les personnes âgées de 18 à 24 ans.

Gagner moins de 1 500 euros net par moisLa nouvelle prestation est destinée aux salariés dont les

revenus sont inférieurs à environ 1 500 euros net par mois. Les exploitants agricoles, dont les bénéfices agricoles annuels ne dépassent pas environ 16 330 euros (pour une personne seule), pourront également percevoir l’aide.Pour bénéficier de la prime, les étudiants salariés et les apprentis devront justifier de revenus compris entre environ 890 euros et environ 1 500 euros net par mois au cours de chacun des trois derniers mois.Les ressources prises en compte pour calculer le montant de la prime sont les revenus d’activité profession-nelle ou de remplacement (indemnités chômage, indem-nités maladie...), les prestations et les aides sociales, et les reve-nus de capitaux, du patrimoine et autres revenus imposables.

132 euros par mois pour une personne au SmicLe montant de la Prime d’acti-vité dépendra des ressources mais aussi de la composition du foyer. Par exemple, pour une personne seule qui travaille à

plein temps, au Smic, la prime pourra atteindre 132 euros par mois.

Demander sa Prime d’activité par Internet La demande de Prime d’acti-vité pourra être réalisée par Internet. Pour ce faire, un service en ligne sera disponible à compter de début janvier 2016 sur le site Internet de votre MSA.Si vous remplissez les condi-tions d’attribution, la demande de Prime d’activité pourra être effectuée à partir de votre espace privé, accessible sur le site Internet de votre MSA. Si vous n’avez pas encore d’espace privé, créez-le dès à présent.

Toutes les informations sur la Prime activité

sont consultables sur le site Internet de votre MSA : www.msa33.fr /

rubrique Conseils, Droits et Démarches / Solidarité /

RSA et Prime d’activité.

Le travail en hauteur dans le secteur agricole

Les situations de travail concernéesDans le secteur agricole, de nombreuses situations de travaux en hauteur sont rencontrées :• Le travail sur des plateformes

(arboricultures, nettoyage d’engins agricoles…).

• L’accès à des zones de travail (cuves de vinification, silos de stockage céréaliers, montée et descente de tracteurs…).

• Les interventions sur les toitures fragiles des bâtiments agricoles ou sur les serres.

La prévention du risque de chuteLa prévention des chutes de hauteur doit être prise en compte dès la conception des lieux de travail, puis tout au long de la vie de l’entreprise, à l’occasion, par exemple, d’un chan-gement de matériel ou de la création d’un nouveau bâtiment ou à l’arrivée

d’un nouveau salarié. Ce risque est identifié et évalué dans le document unique d’évaluation des risques (DUERP).Les postes de travail doivent être régulièrement analysés pour s’as-surer de l’efficacité des mesures de prévention et pour réaliser les aménagements nécessaires. Pour évaluer votre niveau de prévention sur les chutes de hauteur, réalisez le test de prévention en ligne dispo-nible sur le site www.chutesdehau-teur.com.

Des aides financières pour améliorer vos installationsPour les entreprises employant entre 0,5 et 10 salariés en équi-valent temps plein, les Aides Financières Simplifiées agricole (AFSA) permettent, sous certaines conditions, de bénéficier d’un soutien financier pour améliorer les

conditions de travail. C’est notam-ment le cas pour prévenir du risque spécifique des chutes de hauteur telles que notamment :• passerelles d’accès et de circula-

tion sur les cuves de vinification (caves coopératives de vinification ou chai particulier),

• plateformes d’intervention pour le nettoyage d’engins agricoles (CUMA, exploitations agricoles),

• escaliers et garde-corps sur les mezzanines de stockages (coopé-ratives céréalières),

• échafaudages mobiles (entreprise d’entretien des espaces verts).

Renseignez-vous auprès de votre MSA Service SST – pôle Prévention des Risques Professionnels 05 56 01 97 71 ou 05 56 01 97 52

Page 17: Des hauts et des bas«Fermes en Fêtes», à Langon. Les 23 et 24 avril, les gour-mands seront à Etauliers pour la fête de l’asperge du Blayais Du 14 au 22 mai, l’Aquitaine se

18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Petites annonces

PPNU : une nouvelle

collecte en novembreENVIRONNEMENT La Chambre d’Agriculture de la Gironde, la société AVIDALOR et

l’ensemble des distributeurs du département organisent une collecte de Produits

Phytopharmaceutiques Non Utilisables (PPNU) les 5 et 6 novembre.

Réservée aux utilisateurs profes-

sionnels, actifs ou retraités

(exploitants agricoles, profes-

sionnels des espaces verts,

collectivités, entreprises…),

cette collecte constitue le

moyen le plus économique de

se défaire de ces produits consi-

dérés comme dangereux pour

la santé et l’environnement,x et

ce en toute légalité. La loi impo-

sant aux usagers de les éliminer

dans de bonnes conditions

sous peine d’une forte amende.

Les produits

Tous les produits phytopharma-

ceutiques sont concernés, qu’ils

soient conservés dans leur

emballage d’origine, entamés

ou non, ne pouvant plus être

utilisés car hors d’usage. Leurs

caractéristiques physiques ou

techniques sont dégradées

(produits périmés, gelés, mouil-

lés…), interdits du fait de l’évo-

lution de la réglementation ou

inutiles suite au changement

de stratégie ou de culture de

l’entreprise.

Le principe

Tous les produits phytopharma-

ceutiques concernés doivent

être déposés par les utilisateurs

sur l’un des 18 sites participant

à l’opération. Le ramassage

à la «ferme» étant impossible

compte tenu de l’étendue

du département. Une pré-

inscription est indispensable,

les formulaires de demande

d’élimination sont d’ores et

déjà disponibles auprès des

distributeurs.

Le déroulé

Les agriculteurs sont invités à

mettre leurs vieux bidons de

côté dans leur local de stoc-

kage, dans leurs emballages

d’origine en prenant garde à ne

pas les transvaser ou les mélan-

ger. Puis ils doivent sur-embal-

ler les produits en mauvais

état ou souillés dans un sac

d’un montant de 15€ (quelle que

soit la quantité apportée). A titre

de comparaison, faire appel

à une entreprise spécialisée

coûte environ 5 à 10 euros/

kg. Si un produit est refusé le

jour de la collecte, l’agriculteur

peut faire appel à une entre-

prise spécialisée dans l’élimi-

nation des déchets dangereux.

Toutes les coordonnées

s o n t d i s p o n i b l e s s u r

w w w. d e ch et s - g i ro n d e . f r

ou sur www.adivalor.fr.

Sites de collecte ouverts

les 5 et 6 novembre

En Gironde, les exploitants

peuvent rapporter leurs PPNU

aux entreprises suivantes :

Chatelier Viticulture (Isidore), à

Saint-Sulpice-de-Faleyrens, tél.

05 57 24 66 66,

CIC, à Beychac-et-Caillau, tél. 05

56 72 55 72,

Bayard (Isidore), à Saint-Trojan,

tél. 05 57 64 36 17,

Euralis Distribution, à Cussac

(tél. 05 56 58 90 64), Fronsac

(tél. 05 57 25 41 21), Grézillac

(tél. 05 57 74 99 88), Langon

(tél. 05 56 63 36 59), Port-

Sainte-Foy (tél. 05 53 63 79

60), Sauveterre-de-Guyenne

(tél. 05 56 61 57 99),

Salellas SA (Isidore), à Saint-

Estèphe, tél. 05 56 59 33 74,

SRA Cadillac, à Loupiac, tél. 05

56 62 65 77,

Terres du Sud, à La Réole, tél.

05 56 71 05 30,

Vitivista à Berson (tél. 05 57

33 09 48), Pauillac (tél. 05 56

59 46 91), Sainte-Magne-de-

Castillon (tél. 05 57 40 30 12),

Soufflet Vigne à Martillac (tél.

05 56 30 71 04), Montagne (tél.

05 57 74 57 87), Pauillac (tél.

05 56 59 11 04).

Les agriculteurs sont invités à mettre leurs vieux bidons de côté dans leur local de stockage, dans leurs embal-

lages d’origine en prenant garde à ne pas les transvaser ou les mélanger.

Les anciens exploitants de la SDAE sont actifs. Ils ont, dans un premier temps participé à une journée tou-

ristique dans le Lot-et-Garonne, à Cancon, pour visiter la coopérative Unicoque, spécialisée dans les fruits à

coque. De quoi découvrir les locaux d’une structure qui traite la quasi totalité de la production française de noi-

settes et regroupe 250 producteurs de France. La trentaine de participants a ensuite partagé un repas dans

une ferme-auberge puis visité le musée des Bastides, à Monflanquin, et la ville avec un guide haut en couleur.

Les anciens ont également participé, le 26 septembre, à Saint-Bonnet-de-Salers, à l’assemblée générale de la

SDAE du Cantal à laquelle les Girondins sont jumelés depuis plus de 10 ans.

Le temps d’une image

20

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Société

transparent en les manipulant

avec précaution et en utilisant

les équipements de protec-

tion adaptés. Ils peuvent alors

transporter les produits dans

un véhicule aéré et se munir

d’un chèque pour le règlement

le jour de dépôt sur site. Une

attestation de dépôt leur sera

délivrée le jour J. Celle-ci est à

conserver dans la mesure où

elle constitue une preuve de la

prise en charge des PPNU.

Le coût

La collecte est gratuite si le

produit comporte le picto-

gramme ADIVALOR dans la

limite de 100 kg de PPNU appor-

tés. Au delà, il faut compter 2

euros HT/kg. Si le produit ne

comporte pas le pictogramme

ADIVALOR, le tarif est de 2

euros HT/kg dès le premier kilo.

Il faut ajouter à cela un coût fixe

pour la prestation d’éco-service

S’abONNER pOuRquOI ?

Tout simplement pour recevoir la bonne information au bon moment. Pour rester connecté avec ce qui se passe en Gironde. Parce que l’Avenir Aquitain est le journal agricole et viticole, il est pour vous un véritable outil de travail pratique et efficace. Avec détermination et conviction nous vous apportons, tous les 15 jours, toutes les informations qui vous sont utiles pour la bonne marche de vos exploitations.S’abonner c’est recevoir régulièrement des informations techniques, sociales, juridiques et fiscales, des dossiers des reportages et des témoignages, les annonces Safer et nos petites annonces matériel, foncier…

uN auTRE REgaRd SuR l’acTualITé

De nombreux dossiers tout au long de l’année économie, technique et bien d’autres encore

Salaires au 4 avril 2014MAIN D’ŒUVRE La FDSEA et les partenaires sociaux sont parvenus à un accord.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 18 Avril 2014 Technique

Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié viennent, sauf

clause contraire, en déduction des salaires.

1. NourritureLe prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur de deux heures

et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,43 x 2,5 = 23,58 e

Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend la boisson.

Le repas de midi est évalué à une fois la valeur du salaire horaire

à la catégorie A, soit 9,43 e.

La nourriture sera saine, variée et en quantité suffisante, la boisson

loyale et marchande.

2. LogementA) Pour un logement remplissant les conditions permettant de

bénéficier de l’allocation logement, la valeur mensuelle sera

fixée de gré à gré entre les parties dans la limite de 70 % de

la valeur locative des logements d’habitation à loyer modéré

de la zone considérée.

B) Dans les autres cas, l’évaluation mensuelle du logement est

déterminée en valeur d’heures de travail d’après le salaire

horaire afférent à la catégorie B, soit 9,52 e

- Première pièce (égale ou supérieure à 9 m2 et comprenant un

compteur électrique individuel) ..............5 h de travail : 47,60 e

- Par pièce supplémentaire (égale ou supérieure à 9 m2)

.................................................................... 4 h de travail : 38,08 e

- Salle d’eau complète (lavabo, douche ou baignoire, bidet) avec

une installation de production d’eau chaude

..................................................................10 h de travail : 95,20 e

- Salle d’eau incomplète (lavabo et douche) avec une installation

de production d’eau chaude ..................8 h de travail : 76,16 e

- WC intérieur avec effet d’eau .................6 h de travail : 57,12 e

- WC intérieur sans effet d’eau ................ 2 h de travail : 19,04 e

- WC extérieur avec effet d’eau ............... 2 h de travail : 19,04 e

C) Les logements ne comportant ni installation électrique ni poste

d’eau intérieur ne donneront lieu à aucune retenue. Un état

des lieux doit être établi (avec sous-seing privé) lors de la prise

en charge. Cet état, rédigé en deux exemplaires dont l’un est

remis au salarié, est signé par ce dernier et l’employeur. Le

logement sera remis en état de propreté, par l’employeur, à

chaque changement d’occupant et préalablement à l’installa-

tion du nouveau salarié.

3. Autres fournitures en nature

Dans le cas où d’autres fournitures en nature sont convenues

avec l’ouvrier, celles-ci sont décomptées sur la base de leur prix

réel et actuel à la production si elles proviennent de l’exploitation

et de leur valeur d’achat si elles ont été acquises à l’extérieur par

l’employeur et rétrocédées au dit ouvrier.

4. Blanchissage et entretien

Le prix mensuel du blanchissage et de l’entretien des vêtements

est évalué à six fois le montant du salaire horaire correspondant

à la catégorie A : 9,43 x 6 = 56,58 e

Réglementation d’ordre général

évaluation mensuelle de la chambre meublée

mise à la disposition d’un salarié

3,51 e (salaire minimum garanti au 01/01/2014) x 8 = 28,08 e

Évaluation des fournitures en nature au 4 avril 2014

Rémunération minimaleApplicable dans toutes les communes de la Gironde à compter

du 4 avril 2014.

SMIC horaire : 9,53 euros bruts - Minimum garanti : 3,51 euros

Plafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2014 :

3 129 e mensuel - 37 548 e annuel

n Salaires horaires correspondant aux catégories professionnelles

Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire minimum de croissance : 9,53 e.

Catégories Salaires Catégories Salaires

A 9,43 e* D 9,81 e

A2 9,43 e* E 9,97 e

B 9,52 e* F (horti. champ.) 9,94 e

B2 9,52 e* G (horti.) 9,81 e

F (agent de maîtrise) 11,22 e

C 9,61 e V (vendangeur) 9,52 e*

n Salaires des cadres à compter du 4 avril 2014

Coefficients Salaires mensuels

III A 2 018,58 e

III 2 560,35 e

II 3 084,71 e

I 3 514,85 e

n Salaires des jeunes travailleurs liés par un contrat d’apprentissage

au 1er janvier 2014

Salaire horaireA. Apprentis âgés de moins de 18 ans

1ère année : 30 % du SMIC : 2,86 e

2ème année : 40 % du SMIC : 3,81 e

3ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

B. Apprentis âgés de plus de 18 ans

1ère année : 45 % du SMIC : 4,29 e

2ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

3ème année : 65 % du SMIC : 6,19 e

C. Apprentis âgés de plus de 21 ans

1ère année : 55 % du SMIC (1) : 5,24 e

2ème année : 65 % du SMIC (1) : 6,19 e

3ème année : 80 % du SMIC (1) : 7,62 e

(1) ou du salaire minimum conventionnel

correspondant à l’emploi occupé pour les jeunes

de 21 ans et plus.

La déduction des avantages en nature s’éta-

blit à :- nourriture journalière : 75 % x 2,5 x M.G.

- logement mensuel : 75 % x 8,0 x M.G.

sans pouvoir de plus être supérieure à 75 %

des salaires susvisés.M.G. = 3,51 e au 1er janvier 2014.

n Salaires des jeunes travailleurs non liés par un contrat d’apprentissage

A. Ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité :

- âgés de moins de 17 ans : 80 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie

- âgés de 17 à 18 ans : 90 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie.

B. Après 6 mois de pratique professionnelle quel que soit son âge :

- le salaire alloué à l’ouvrier adulte de même catégorie.

ATTENTION !Le SMIC a été réévalué au 01/01/2014, donc tous les salaires et

prestations indexés sur celui-ci sont applicables au 01/01/2014.

De même les salaires non indexés sur le SMIC sont applicables

au 04/04/2014.

Repères

*Un salarié ne pouvant être rémunéré en-deça du SMIC, les échelons A, A2, B, B2, et V

seront rémunérés au minimum au taux horaire de 9,53 e. En revanche, pour le calcul de la

prime d’intempéries, de l’indemnité de panier, le taux horaire à prendre en considération

est celui de l’échelon B à 9,52 e.

Plaidoyer pour la diversitéEUROPE Comment faire de la diversité des exploitations et de la production de l’Union un

atout pour l’économie, la création d’emplois et l’environnement ? Tel est le thème de la

réunion informelle des ministres de l’agriculture des Vingt-huit organisée du 4 au 6 mai à

Athènes par la présidence grecque du Conseil.Diversifié, le modèle agricole européen fournit à la fois «des produits compétitifs à large échelle et de nombreux produits de niche à haute valeur ajoutée», fait valoir la présidence grecque de l’UE dans un document de 6 pages destiné à alimenter un échange de vues entre les ministres de l’agriculture des Vingt-huit lors de leur réunion informelle du 4 au 6 mai à Athènes.Le thème de cette discussion «Faire de la diversité agricole européenne un atout» – est proposé dans le contexte d’une concurrence de plus en plus vive avec des pays comme le Brésil, les États-Unis et la Chine, dont les secteurs agri-coles sont très différents de celui de l’Union où sont très présentes les petites exploi-tations familiales. À cela s’ajoutent les négociations de libre-échange en cours avec les États-Unis, le Mercosur ou encore le Japon, qui risquent d’avoir un impact sur le modèle agricole européen.Durabilité à long terme«Préserver la diversité aide à accroître l’efficacité, l’adap-tabilité et la résilience de l’agriculture», assure aussi la présidence grecque, voyant là «la base pour la produc-tion d’une gamme diversifiée d’aliments». Le document souligne par ailleurs le rôle que la diversité peut jouer pour

la création d’emplois, pour les jeunes notamment, mais aussi pour la durabilité à long terme, car «un modèle agricole diver-sifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes» tels que les maladies ou le changement climatique.Les ministres seront appelés à évaluer les bénéfices et incon-vénients de cette diversité, les mesures qui peuvent être prises pour la préserver dans le cadre de la Pac réformée, ainsi

que les attentes des acteurs de la chaîne alimentaire.Selon la présidence grecque, l’Union Européenne pour-rait améliorer le transfert de connaissances des chercheurs aux agriculteurs, en particu-lier via le nouveau Partenariat européen pour l’innovation, et mieux promouvoir l’utilisa-tion durable des ressources génétiques.La semaine précédente, dans un «Manifeste en vue des élec-tions européennes de 2014»,

Un modèle agricole diversifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes tels que

les maladies ou le changement climatique

06

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 9 Mai 2014 Politique

le Comité des organisations professionnelles agricoles (Copa) et la Confédération générale des coopératives agri-coles (Cogeca) de l’UE détail-laient les priorités du secteur pour les années à venir, à desti-nation de la future assemblée issue du scrutin qui se tiendra du 22 au 25 mai. Celle-ci tien-dra sa session constitutive du 1er au 3 juillet à Strasbourg. Parmi les priorités énoncées par les organisations profes-sionnelles agricoles, on trouve le maintien d’un juste «équi-libre» dans les négociations commerciales avec les pays tiers, la «prudence» vis-à-vis de la dernière proposition de la Commission de Bruxelles sur l’énergie et le climat et l’«examen» minutieux de la charge administrative de la PAC réformée lors de sa révi-sion à mi-parcours.

Et aussiL’APCA et les Entreprises de l’eau veulent protéger les captages d’eau«Le renforcement de notre partenariat avec les entreprises

de l’eau (FP2E) permettra d’accompagner le doublement

de captages d’eau prioritaires qui doivent passer de 500

à 1 000 d’ici à 2015», a déclaré Guy Vasseur, président de

l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture),

lors d’une conférence à Paris, le 30 avril. Les captages d’eau

identifiés comme prioritaires Grenelle sont «parmi les plus

menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates

et les produits phytosanitaires», selon le ministère de l’Éco-

logie. En France, 10 % des eaux sont traitées à cause des

nitrates et 20 % à cause des phytosanitaires. «Notre objectif

est de diminuer encore ces chiffres», assure Guy Vasseur.

Les moyens d’actions sont les changements de pratiques

agricoles : agriculture biologique, agriculture raisonnée,

agriculture de précision, etc. Philippe Maillard, président de

FP2E, a rappelé que l’eau potable est une ressource très

sûre d’un point de vue sanitaire : «dix millions d’analyses

sont réalisés tous les ans».Thomas Montagne, nouveau président des Vignerons Indépendants de FranceThomas Montagne, vigneron dans le Vaucluse en Luberon,

âgé de 48 ans, vient d’être élu à la présidence des Vignerons

Indépendants de France, a indiqué le 5 mai la confédération

des Vignerons Indépendants français. Il succède à Michel

Issaly, qui n’a pas souhaité renouveler son mandat après six

années de présidence. Thomas Montagne en était le secré-

taire général depuis six ans, après avoir été successivement

président de la fédération du Vaucluse et de la fédération

régionale PACA. «Nous allons continuer à nous battre pour

l’amélioration de l’écosystème réglementaire, fiscal et social.

Nos entreprises ont avant tout besoin qu’on les laisse se

développer dans un environnement clair, constant et sans

contraintes inutiles», a-t-il souligné, visant entre autres les

entraves fiscales à la vente directe d’un pays à l’autre dans

l’UE.

Vin à la loupeSO2 Les doses maximales autorisées de SO2 total dans les vins ont toujours tendance à

diminuer. Actuellement, la limite est de 150 mg/L dans les vins rouges. Ce produit, très

polyvalent avec ses actions principalement antiseptiques et antioxydantes, doit être utilisé

avec précaution pour que chaque apport soit efficace.La première chose à mettre en œuvre est de récolter un raisin le plus sain possible. En effet, la laccase présente dans les raisins pourris est une enzyme d’oxydation redoutable autant pour la couleur que pour les arômes. En présence de pour-riture, la dose de sulfitage sur vendange peut passer de 4 g/hL à plus de 8 g/hL. Un inertage bien conduit pendant toute la période de vinification puis lors de l’élevage permettra égale-ment de limiter les apports d’oxygène et donc les pertes en SO2.

Au niveau microbiologique, une hygiène parfaite est indispen-sable pour limiter à la fois les besoins en SO2 et les risques. Pour le cas particulier de Brettanomyces, un suivi micro-biologique régulier, piloté par la méthode Brett’less, est une méthode très efficace.Limiter les combinaisonsIci encore, la récolte d’un raisin sain permet de limiter les combinaisons liées à l’acide gluconique produit par Botrytis. La réalisation d’une fermenta-tion alcoolique franche et sans stress pour les levures limite également la production de composés combinants par la levure. Parmi les activateurs indispensables sur cet aspect, la thiamine est sans doute le produit le plus efficace pour limiter la production de ces molécules indésirables. Il faut alors parler du combinant n°1 du SO2 libre : l’éthanal.

L’oxydation de l’alcool en étha-nal entraîne une combinaison totale du SO2. Il n’est pratique-ment pas possible de trouver du SO2 libre dans un vin conte-nant de l’éthanal (à l’odeur de pomme verte caractéristique). Tant que cet éthanal ne sera pas entièrement combiné par du SO2 apporté, le SO2 libre disparaîtra et donc un apport supplémentaire sera néces-saire. La prévention de la forma-tion de ce composé par une protection sans faille contre l’oxydation sera ainsi néces-saire pour ne pas risquer de dépasser les doses maximales légales.Le SO2 ne s’apporte pas n’im-porte comment, surtout si l’on souhaite en limiter l’usage. La solution sulfureuse est adap-tée à l’apport sur vendange, le plus progressivement possible

(goutte à goutte ou pompe doseuse) car elle se mélange très mal lors des remontages d’homogénéisation. Sur vin, il vaut mieux l’apporter lors d’un transfert, plutôt en début de pompage pour faciliter son mélange. Le SO2 liquide libéré sous forme de gaz est adapté aux réajustements en cuve. Si le diffuseur est placé suffi-samment bas (sans toucher les lies), la répartition pourra être suffisante. Les cachets effervescents sont adaptés aux petits contenants, barriques ou garde-vins. Ils ne doivent pas tomber dans des lies (à réserver aux vins propres) mais leur homogénéisation est très bonne.

Un produit dont on ne peut se passer ?Certains vinificateurs travaillent

Pur sous forme de gaz, en solution ou en cachets effervescents, les formes d’apport du SO2 sont nombreuses…

leurs conditions d’emploi aussi !

Et aussiLe SO2 total Le SO2 total est limité dans les vins. Il est le résultat de

l’ensemble des apports réalisés auxquels s’ajoute la produc-

tion par les levures (même si aucun sulfitage n’est réalisé, les

levures en produisent elles-mêmes pendant la fermentation :

le vin sans SO2 n’existe pas !). C’est lui qui est limité dans les

vins à la dose de :- 150 mg/L pour les vins rouges,- 200 mg/L pour les vins blancs et rosés présentant moins de

5 g/L de sucres,- 250 mg/L pour les vins blancs et rosés contenant plus de 5

g/L de sucres,- 300 ou 400 mg/L pour les vins liquoreux selon les AOC.Mis à part pour respecter cette contrainte réglementaire, le SO2

total n’est pas utile sur le plan technique en vinification sauf

lorsque la fermentation malolactique est désirée car la fraction

combinée peut inhiber les bactéries lactiques. Un sulfitage sur

vendange trop important (supérieur à 8 g/hL) peut ainsi retarder

nettement le déclenchement de la fermentation malolactique.

Le SO2 total ne diminue que lors des oxydations où il se trans-

forme en sulfate.Le SO2 libreLe SO2 libre est la forme qui permet de protéger le vin des

oxydations. Il représente généralement moins d’un tiers du SO2

total. Pour les vins blancs et rosés aromatiques, une dose de 25

à 30 mg/L en conservation est souhaitable. Lors de la mise en

bouteilles, une teneur supérieure doit être apportée. Une mise

en bouteilles bien faite apporte en général 2 mg/L d’oxygène

qui vont diminuer le SO2 total de 8 mg/L. Cependant, l’apport

peut aussi atteindre 6 à 7 mg/L.Pour les vins rouges, la dose en élevage est plus faible car les

polyphénols du vin ont aussi une action antioxydante.Le SO2 actifLe SO2 actif est la seule forme du SO2 qui est active sur les

levures et les bactéries. Les teneurs en SO2 actif souhaitables

en fonction des cas sont les suivantes :- 1,2 mg/L pour muter un blanc moelleux ou liquoreux,- 0,8 à 1 mg/L pour conserver un vin liquoreux,- 0,6 à 0,8 mg/L pour inhiber les Brettanomyces.

07

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Technique

la plus naturelle : le vinaigre ou devenant totalement détruit sur le plan aromatique par les Brettanomyces. Se priver du SO2 est comme rester sur un fil au-dessus du vide, la moindre erreur se payera très cher. Tout doit être irréprochable pour y parvenir. Il existe aussi différents produits présentant des actions complémentaires au SO2 : Acide sorbique, lysozyme, DMDC… Leur utilisation est très spéci-fique et présente des limites. Ils doivent être utilisés avec l’enca-drement d’un œnologue.

Les différentes formes du SO2 sont un préalable indispensable à connaître. Le SO2 apporté va se répartir entre

3 formes différentes.

Le temps d’un graphique

ContactJean-Christophe Crachereau, service Vigne et vin, Chambre d’agriculture de la Gironde,Vinopôle bordeaux Aquitaine tél. 05 56 35 00 00

sans apport de SO2. Il faut bien reconnaître que dans certains cas, la qualité des vins est bien réelle. Dans de nombreux cas aussi, le vin peut être imbu-vable, atteignant son évolution

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 923 - 17 OCTOBRE 2014

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La SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens désignés ci-après qu’elle possède ou qu’elle envisage d’acquérir à

SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE

Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-3 et R 142-3 du Code Rural

Les personnes intéressées devront manifester leurs candidatures par écrit AU PLUS TARD le 23 janvier 2016 au Bureau de la SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE, LES BUREAUX DU LAC, 16 avenue de Chavailles - CS 10235 - 33525 BRUGES Cédex, où tous compléments d’information peuvent être obtenus : Téléphone : 05 56 69 29 99, Télécopie : 05 56 39 59 84. Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidats.Vous pourrez retrouver toutes ces publications sur le site internet de la SAFER Aquitaine Atlantique : www.saferaa.fr

LOUPIAC : «Les roques» : 3ha20a85ca «Arrouillas» «Caillives» «Cornet» «Lebret» «Les garsaudes» : 2ha80a14ca

SAINTE-CROIX-DU-MONT: «A l ile» «Hongran» «Pavillon» : 8ha16a31ca

AMBARES-ET-LAGRAVE : «La palue de sabareges» : 1ha35a83ca

SAINT-ANDRE-DU-BOIS : «Aux pins» «Douail» «Gillardeau est» «Les planes» «Quartier de terre fort» 1ha60a27ca

PAREMPUYRE : «Le recoin» : 3ha49a00ca

PAUILLAC : «De la grotte» : 34a23ca

LESTIAC-SUR-GARONNE : «Barrail» «L ile est» «L ile ouest» «La gourgue» : 8ha06a73ca

SAINT-CHRISTOLY-MEDOC : «Le breuil» : 1ha10a75ca

COUQUEQUES : «La lande» : 1ha88a45ca

NERIGEAN : «Fourens» «Moulin de luquet» : 2ha94a60ca

SAINT-QUENTIN-DE-BARON : «A monfaucon» «Au sours nord» : 15ha26a46ca

LALANDE-DE-POMEROL : «Le biscarlat» : 4ha77a65ca

BERSON : «La chapelle» «Les hivers» «Per-drias» «Pre de la plagne»: 2ha53a89ca

SAINT-CHRISTOLY-DE-BLAYE : «La mouli-

nasse» «Pas de vignol»: 72a60ca

TEUILLAC : «Boivinelle» «Chaudron nord» «Chaudron sud» «Cottiere» «La grosse planche» «Les aubastons» «Les hermats»: 14ha70a11ca

CARTELEGUE : «Le jard de peyre»: 35a 42ca et «Le jard de peyre»: 40a03ca

PEUJARD : «Caulet» «La moquette»: 6ha48a70ca

LA RIVIERE : «Leraude»: 14a60ca

SAINTE-TERRE : «Au rouergue» «Barreyre» «Bigarette» «La croix ouest» «La vergne» «Lechau» «Merlande est»: 11ha61a35ca

VIGNONET: «Micouleau» «Rasclet» «Teste courbe»: 6ha45a75ca

SAINT-MAGNE-DE-CASTILLON : «A cafol sud» «Du stade»: 1ha81a04ca

CASTILLON-LA-BATAILLE : «Chainchon» «Champ de moreau» «Cote de chainchon»: 5ha26a85ca

DOULEZON : «A diodet» «A liauley» : 5ha31a77ca

GARDEGAN-ET-TOURTIRAC: «Roucaud» «Toureau» : 6ha99a12ca

SAINT-MAGNE-DE-CASTILLON : «A cafol nord» «A pillebois» «Au pont de la donne» «Du stade» «Finchette» «Fompeyre macou» : 22ha51a67ca

LANGON : «Brondelle» «La mourasse ouest» «Passager» : 2ha86a35ca

LANSAC : «La richarde» «Les androns» : 1ha17a95ca

CIVRAC-DE-BLAYE : «Dordonneau est» : 3ha88a93ca

SAINT-MARIENS : «Au coudrey» «Au pont» «Bouchet» «Souchet» : 5ha54a46ca

SAINT-ETIENNE-DE-LISSE : «Fourney sud» «Pont de l’engranne» : 6ha26a05ca

SAINT-TROJAN: «Bouberaud» : 2ha07a10ca

LUGON-ET-L’ILE-DU-CARNAY : «Mograt nord»: 52a44ca

VILLEGOUGE : «A campailley» «Eyneau» «La marzelle» «Le silleau» : 4ha78a48ca

SAINT-GIRONS-D’AIGUEVIVES : «Cabane de violet» : 72a20ca

LANSAC : «La richarde» : 32a78ca

BUDOS : «Les parages» : 3a30ca

BIEUJAC : «Arroudes» : 16ha01a70ca

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Page 18: Des hauts et des bas«Fermes en Fêtes», à Langon. Les 23 et 24 avril, les gour-mands seront à Etauliers pour la fête de l’asperge du Blayais Du 14 au 22 mai, l’Aquitaine se

19 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Petites annonces

Si une offre ou une demande vous intéresse, veuillez contacter : ADEFA GIRONDE Espace Kennedy 69, avenue Kennedy 33700 MERIGNAC Tél : 05 56 52 84 09 - Fax : 05 56 48 94 74 [email protected] Heures d'ouvertures : 9h-17h du lundi au vendredi

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Gérants :

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Directeur de la publication :

Joël BONNEAU

Directrice déléguée

Rédactrice en Chef

Geneviève MARCUSSE-ARTIGUE

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Régie Nationale

TOP AGRI - 75010 Paris

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Pyrénées Presse Pau

6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex

Abonnement annuel 49 e (22 numéros, bi-mensuel)

ISSN : 0300-2942

Commission paritaire 0320 T 79610

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Page 19: Des hauts et des bas«Fermes en Fêtes», à Langon. Les 23 et 24 avril, les gour-mands seront à Etauliers pour la fête de l’asperge du Blayais Du 14 au 22 mai, l’Aquitaine se

Du poulet de A à ZCommerCialisation Emilie et Michel Dudon sont «producteurs et commerçants» avec une exigence : maîtriser leurs produits pour satisfaire les consommateurs.

Emilie Dudon a un emploi du temps réglé comme du papier à musique… Les lundis, c’est pour l’administratif, les mardis, mercredis et jeudis, c’est pour les bêtes, les vendredis, same-dis et dimanches, c’est pour les clients. Installée comme éleveuse de volailles, la proprié-taire de la Ferme d’Illats gère son temps au millimètre pour être sûre de mener à bien les nombreuses tâches d’éleveur en vente directe. «Comme cela, nous sommes soit éleveurs, soit commerçants. Nous nour-rissons, évidemment nos bêtes tous les jours, mais les jours consacrés à l’élevage, nous ne faisons quasiment pas de vente et nous nous occupons à fond des volailles».

Reconversion Cette éleveuse de 38 ans s’oc-cupe de son exploitation avec Michel, son mari, depuis 2011. «C’est une reconversion. Je ne suis pas originaire du monde agricole. Je viens du monde commercial. Mais je voulais contrôler l’intégralité de mes produits. C’est pourquoi je me suis installée en production de volailles maigres et en vente directe.»Après 2 ans de production sur une exploitation louée et une affaire qui «marche bien», Emilie et Michel décident

Avec 4 rôtisseries et un parcours pédagogique à la ferme, Emilie et Michel adhèrent au réseau «Bienvenue à la Ferme».

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 8 Janvier 2016 Société

d’acheter leur exploitation. Et c’est le parcours du combat-tant… En 2014, ils trouvent des terres près de chez eux, obtiennent un financement, passent en CDOA, mais «nous n’avons pas obtenu de permis de construire alors que le compromis était signé. Le bâti-ment agricole que nous avions

envisagé de construire était soit trop proche des construc-tions de l’exploitation, soit trop proche de l’habitation.» Sans permis, pas d’achat. Le coup est dur. Mais Emilie et Michel ne se laissent pas abattre.Le même hiver, ils trouvent -et achètent- une terre agricole de 4 hectares à vendre, «de

Et encore

116 agriculteurs adhérents au réseau Bienvenue à la ferme en GirondeBienvenue à la ferme réunit aujourd’hui 6 500 agriculteurs, présents sur l’ensemble du territoire français dont 116 adhé-rents en Gironde. Ils participent, par leur action quotidienne, à faire vivre les terroirs, à valoriser les paysages et préserver ainsi le patrimoine rural. Depuis plus de 20 ans, ces agricul-teurs offrent un accueil personnalisé en lien direct avec leur activité agricole ainsi que la saveur de leurs produits fermiers à tous les visiteurs qui souhaitent, lors d’un passage, d’un séjour à la ferme ou d’une rencontre au marché, retrouver ou conserver ce lien qui les unit à la nature. Fédéré par les Chambres d’agriculture depuis 1988, le réseau Bienvenue à la ferme propose une offre regroupée en quatre thématiques majeures – produits fermiers, restauration, séjours et loisirs - encadrée par une charte éthique et des cahiers des charges spécifiques garantissant la qualité de cette offre. Acteur des circuits de proximité et du tourisme vert, Bienvenue à la ferme représente pour ses adhérents l’opportunité de diversifier leur activité et d’assurer la pérennité de leur exploitation et ainsi de concourir au maintien de l’identité des régions.

partie de la table de fête et je sais ce que je donne à manger à mes bêtes. Je suis aussi très attachée au bien-être animal, à la qualité et au système exten-sif.» Ses poulets fermiers sont élevés en plein air avec une alimentation sans OGM.

Vente directe et pédagogieAvec 4 rôtisseries et un parcours pédagogique à la ferme, Emilie et Michel adhèrent au seul réseau «Bienvenue à la Ferme». «Je ne veux pas faire partie d’un système intégré et être un «ouvrier». Nous faisons nos choix, on ne se plaint pas et on assume.» Et ils remontent la pente. «Notre fragilité finan-cière ne sera sans doute pas résolue avant le deuxième trimestre 2016. Quand ce sera fait, je passerai en jeune agriculteur pour bénéficier des aides nécessaires à la construction d’un abattoir sur place. Pour l’instant, nous n’avons que des cabanes à volailles et un chalet réalisé en auto-construction par Michel pour la vente.» Dans tous les cas, Emilie et Michel tiennent à leur exploitation ouverte : les clients visitent les parcs à volailles et ont le temps de discuter avec les producteurs. En attendant, Emilie met à jour son site Internet où les clients peuvent passer commande en ligne (www.lafermedillats.com).

M. R.

l’autre côté de la route par rapport à l’exploitation louée que nous devions rendre le 1er février 2015.» Depuis, «nous produisons et nous vendons entre 100 et 150 bêtes par semaine. Après 6 mois d’arrêt, nous remontons une affaire, même si nous conservons notre raison sociale.»

Produire et transformerLeur credo : produire et trans-former car «ma motivation, c’est de nourrir les gens. Je sais que mes volailles font

Le Bordelais, 3ème «Bar à Vins Bordeaux» de Shanghai a été inauguré le 17 décembre 2015, en présence du consul de France. Ouvert en partenariat avec le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et à l’initia-tive de Franck Boudot, un investisseur privé, ce 3ème bar à vins 100 % Bordeaux proposera des châteaux et marques reflétant la gamme des vins de Bordeaux et représentant les différentes appellations bordelaises. Les professionnels bordelais qui se rendront à Shanghai, pourront s’ils le souhaitent y faire déguster leurs vins et y tenir des rendez-vous. Des animations seront également prévues.

Le temps d’une image