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Michelie Fortin Analyse de la propagation des erreurs spatiales induites par l'intégration de données multisources dans le modèle de vulnérabilité de la nappe d'eau souterraine DRASTIC Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval pour l'obtention du grade de maître ès Sciences (M.Sc.) Département des sciences géomatiques Faculté de foresterie et géomatique Université Laval Mai 1998 O Micheiie Fortin, 1998

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Michelie Fortin

Analyse de la propagation des erreurs spatiales

induites par l'intégration de données multisources

dans le modèle de vulnérabilité de la nappe d'eau souterraine DRASTIC

Mémoire

présenté

à la Faculté des études supérieures

de l'université Laval

pour l'obtention

du grade de maître ès Sciences (M.Sc.)

Département des sciences géomatiques

Faculté de foresterie et géomatique

Université Laval

Mai 1998

O Micheiie Fortin, 1998

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RÉsUMÉ

Dans le cadre du programme PREDIR, conduit par le Centre de recherche en géomatique de

l'Université Laval en collaboration avec MIR Télédétection, un modèle de vulnérabilité de la

nappe d'eau soutemine a été implanté sur Arc/Info'N U s'agit du modèle DRASTIC,

onguialement d6veloppé aux États-unis et maintenant reconnu par les agences gouvernementales

canadiennes et américaines. L'objectif du présent projet était de développer un modèle d'erreur

permettant d'évaluer la fiabilité des résultats du modèle DRASTIC. DRASTTC est basé sur

l'évaluation de sept pararnktres qui influencent la vulnérabilité de la nappe d'eau souterraine: la

profondeur de l'eau, la recharge, le milieu aquifêre, le type de sol, la topographie, L'impact de la

zone vadose et la conductivité hydraulique. Un poids est attribué à chaque paramètre selon son

influence sur la vulnérabilité. Pour une région homogène domée, l'indice DRASTIC est d c d é

par la somme pondérée des wtes attribuées à chaque param&re, selon les chartes du modèle

DRASTIC. Pour évaluer les différents paramètres, des données de diverses sources ont été

utilisées, incluant des données ponctuelles de forages, des cartes numénsdes, un modèle

numérique de terrain et une image Landsat classinée. Tel qu'il a eté implanté, le modèle foumit

une surface de vulnhibilit6 en format matriciel. Pour créer le modèle d'erreur, trois différents

modèles ont été combinés: (1) la variable interpolée, (2) le modèle polygonal flou et (3) un

modèle de classification mixte adapté à une image classinée. C'est par une approche statistique

que les trois modéles ont pu être intégrés afin de produire le modèle d'erreur global.

L'application du modèle d'erreur s'est faite sur le paramètre "recharge". Le calcul de la recharge

fait intervenir les trois différents modèles d'erreur et c'est le seul paramètre de DRASTIC qui

introduit une image satellitaire. L'application du modèle d'erreur a permis d'obtenir une surface

d'incertitude associée B la d a c e de la cote de recharge. Il a aussi permis d'isoler la contribution

des différents modèles sur I'erreur finale. Les résultats demontrent que le modèle polygonal flou

est celui qui contribue le plus fortement à la variabilité spatide de l'incertitude W e , suivi du

modèle de classification mixte. C'est l'apport du modèle de la variable interpolde qui est le plus

faible. Le modèle développé constitue une version pdliminnire B laquelle des arn6liorations

pourraient encore être apportées. Il est bas6 sur une méthodologie originale qui pourrait être

transposée a d'autres modèles impliquant l'int6gration de données multisources.

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Avant-propos

J'aimerais remercier toutes les personnes qui ont contribué à appuyer les travaux de recherche

présentés dans ce mémoire. Je tiens à adresser particulièrement de sincères remerciements aux

personnes suivantes. À mon directeur Keith Thomson pour son appui de même que pour son

support financier du début a la fin des travaux. À mon codirecteur, GeofEey Edwards pour son

apport indispensable qui fut grandement apprécié. Je tiens à les remercier pour l'encouragement

et la grande aualité de su~ervision que j'ai eu la chance de recevoir de leur part, grâce auxquelles

ces deux années se sont avérées riches en apprentissage. J'aimerais aussi remercier Madame

Jacynthe Pouliot pour ses travaux originaux sur le modèle DRASTIC, ainsi que pour sa

disponibilité lors de la poursuite des travaux.

Michelle Fortin

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Table des matières

Liste des tableaux ....................................................................................................... .......................................................................................................... Liste des figures

Liste des annexes ..................... ... ............................................................................ ............................................................................................. Chapitre 1 : Introduction

1.1 ProbIématique ....................................................................................................... .................................................................................... 1.2 Objectifs du projet

................................................................................... Chapitre 2 : Travaux antérieurs

2.1 La télédétection en hydrogéologie ............................................................ 2.1.1 Introduction ...............................................................................

2.1.2 La télédétection appliquée à l'exploration hydrogéologique ..... 2.1.3 La télédétection comme outil de gestion des eaux souterraines

............................................................................... 2.1 -4 Conclusions

2.2 La propagation des erreurs dans les modèles spatiaux ............................... ............................................................................. 2.2.1 Introduction

2.2.2 Les difficultés de représentation dues à la continuité et

.......................... l'hétérogénéité des classes dans le monde réel

2.2.3 Les erreurs d'acquisition des données ....................................... 2.2.4 Les erreurs introduites par le traitement ....................................

2.2 .4.1 Introduction ........................ ..... .............................. 2.2.4.2 Les données en format matriciel .................................

................................. 2.2.4.3 Les données en format vectoriel

2.2.4.4 Les données ponctuelles .................. ... .....................

...................................... 2.2.4.5 La combinaison des données

2.2.4.6 La propagation des erreurs ......................................... 2.2 .4.6.1 Théorie de propagation des erreurs .......... 2.2 .4.6.2 La propagation d'erreurs dans les SIRS .....

............................................................................... 2.2.5 Conclusions

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................................................................. Chapitre 3: Le modèle DRASTIC original

3.1 Le modèle théorique ................................................................................. 3.2 Application du modèle original ................................................................

.................................... .. Chapitre 4: Méthodologie proposée et modèle d'erreur ....... 4.1 Méthodologie proposée ............................................................................

.................................................... 4.1.1 Le modèle de base

4.1 -2 Approche méthodologique ..........................................

............................................. 4.1 -3 Phase 1 : la modélisation

4.1.4 Phase 2 : application du modèle d'erreur au SIRS ArclInfoTY .. ................................................................................... 4.2 Le modèle d'erreur

................. 4.2.1 Description des sources d'erreurs sur le modèle DRASTIC

4.2.1.1 Erreurs sur le modèle lui-même ..................................... ... ...... 4.2.1.2 Description des sources d'erreurs pour l'application de

..................................................... DRASTIC au SIRS

4.2.1.2.1 Modifications de la structure du modèle dues à

......... son implantations dans un SIRS (ArclInfoM)

..................... 4.2.1.2.2 Détermination nappe libre ou captive

...................................... .... . 4.2.1 2.3 La profondeur de l'eau ..

4.2.1.2.4 La recharge .............................................................. ................................................... 4.2.1.2.5 Le milieu aquifère

..................................................... 4.2.1.2.6 La texture du sol

........................................................ 4.2.1.2.7 La topographie

................................ 4.2.1.2.8 L'impact de la zone vadose ..... .................................... 4.2.1.2.9 La conductivité hydraulique

............................................................ 4.2.2 Conception du modèle d'erreur

......................................... 4.2.2.1 Le modèle polygonal flou

4.2.2.2 La variable interpolée ............................................. ............................... 4.2.2.3 Le modèle de classification mixte

4.3 Application du modèle d'erreur .........................................................

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............................................................................... 4.3.1 Introduction

4.3.2 Application du modèle à la recharge ...................................... 4.3.3 Application du modèle à la détermination du CN et de son

................................................................................. incertitude

........ ..................................... 4.3.3.1 Texture du sol .... ..................................................................... 4.3 -3 -2 Drainage

4.3.3.3 Utilisation du temtoire ................... ... ...................... 4.3.3.4 Pente ...........................................................................

4.3.3.5 La combinaison des modèles pour la détennination

du CN ..........................................................................

4.3.4 Calcul de l'incertitude sur le ruissellement, la recharge et

la cote de recharge .................................................................... ....................................................................... Chapitre 5 : Les résultats et discussion

5.1 Ajustement du modèle de ruissellement par les précipitations

........................... (surfaces de CN, de ruissellement et de recharge)

.......... 5.2 La cote de recharge : étude de sensibilité des différents modèles

5.3 Description de la surface finaie d'incertitude sur la cote et discussion

............................................ sur l'apport des différents modèles

..................................................... 5.4 Généralités sur les résultats

............................................................................................. Chapitre 6: Conclusions

Liste de références .................................... ... .........................................................

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Liste des tableaux

Tableau 3 . 1

Tableau 3-2

Tableau 3-3

Tableau 3-4

Tableau 3-5

Tableau 3 -6

Tableau 3 -7

Tableau 3-8

Tableau 4- 1

Tableau 4-2

Tableau 5- 1

Pondération pour les paramètres de DRASTIC ................................... Cotes pour la profondeur .....................................................................

Cotes pour la recharge ........................................................................ ............................................................... Cotes pour le milieu aquifère

.................................................................... Cotes pour le type de sol

Cotes pour la pente .............................................................................. Cotes pour le matériel de la zone vadose .............................................

.......................... ...............**................. Cotes pour la conductivité ... Valeurs de CN pour les différentes combinaisons de classes des

............................................................................................ paramètres

Synthèse des sources d'erreurs dans le modèle DRASTIC .................

Comportement du ruissellement en fonction des valeurs de

........................................................................................ précipitations

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Liste des figures

............... Figure 4-1 Représentation des approches pour modéliser l'incertitude

Figure 4-2 Variation du niveau d'eau pour une nappe libre et une nappe captive ...

.... Figure 4-3 Modélisation de la recharge. exemple d'application à une cellule i j

......................................................... Figure 4-4 Modèle polygonal flou

Figure 4-5 Modèle de classification mixte ........................... ... ............................ Figure 4-6 Modélisation de l'incertitude sur la recharge, exemple

................................................ d'application à une cellule i j

Figure 4-7 Vecteur de probabilité d'appartenance aux différentes classes de

............................................................. texture dam l'évaluation du CN

.... Figure 4-8 Exemple d'un cas de somme des appartenance différente de l'unité

Figure 4-9 Vecteur de probabilité d'appartenance aux différentes classes

................................ d'utilisation du temtoire dans l'évaluation du CN

.................................... Figure 4-10 Graphique de lacote en fonction de larecharge

Figure 5-1

Figure 5-2

Figure 5-3

Figure 5-4

Figure 5-5

Figure 5-6

Figure 5-7

Figure 5-8

Surface de CN moyen ............................................................................

Surface de ruissellement pour une valeur de précipitations de

.......................................................................................... 1 . 065 pouces

Surface de recharge pour une valeur de précipitations de

1 . 065 pouces ..........................................................................................

Surface d'appartenance a la classe "sable et gravier" du CN selon

........................................................................ le modèle polygonal flou

Surface de ruissellement pour une valeur de précipitations

........................................................................................ de 3.53 pouces

Surface de recharge pour une valeur de précipitations

........................................................................................ de 3.53 pouces

Cote de recharge pour une valeur de précipitations de 3.53 pouces ......

Surface d'incertitude sur la cote de recharge pour une fenêtre

......................................... de 9 * 9 pixels et une zone tampon de 300 rn

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Figure 5-9 Incertitude sur la cote de recharge pour une fenêtre de 9 * 9 pixels

et une zone tampon de 1 OOm ...................... ................... ............... .... .... Figure 5-10 Incertitude sur la cote de recharge pour une zone tampon de 300111

et une fenêtre de 3 * 3 pixels .. .. . .. .. .. .. .. .. .. . . . . . . . . . .. .... . . .. . .. .. . . . .... . ... .. .. .. . . ... Figure 5-1 1 Incertitude sur la cote de recharge pour une zone tampon de 300m

et une fenêtre de 19 * 19 pixels ............................................................. Figure 5- 12 Surface représentant la distribution des 4 classes d'utilisation

d'après le processus de classification .................................................... Figure 5-13 Surface d'incertitude sur le CN moyen pour une zone tampon

de 300m et une fenêtre de 9 * 9 pixels ......... .. ......................................

Figure 5- 14 Surface d'incertitude sur le ruissellement pour une zone tampon

de 300111 et une fenêtre de 9 * 9 pixels ..................... .. ......................... Figure 5-1 5 Surface d'incertitude sur la recharge pour une zone tampon de

300m et une fenêtre de 9 * 9 pixels ....................................................... Figure 5- 16 Surface d'incertitude avec l'apport unique du modèle de la variable

interpolée . . . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Figure 5-1 7 Surface d'incertitude avec l'apport unique du modèle de

classification mixte (fenêtre 9 * 9) ......................................................... Figure 5- 18 Lncertitude sur la cote de recharge avec l'apport unique du modèle

polygonal flou (zone tampon de 300m) .................................................

Figure 5- 19 Régression entre la surface d'incertitude finale sur la cote et

l'incertitude avec le seul apport du modèle polygonal flou ...................

Figure 5-20 Régression entre la surface d'incertitude finale sur la cote et

l'incertitude avec le seul apport du modèle de la variable interpolée .... Figure 5-21 Régression entre la surface d'incertitude finale sur la cote et

l'incertitude avec le seul apport du modèle de classification mixte . .. ....

Figure 5-22 Régression entre la surface d'incertitude finaie sur la cote et

l'incertitude avec le seul apport du modèle polygonal flou,

pour une valeur de précipitations de 1 .O65 pouces ................................

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Figure 5-23 Régression entre la surface d'incertitude finale sur la cote et

l'incertitude avec le seul apport du modèle de la variable interpolée

pour une valeur de précipitations de 1 .O65 pouces .............................. 90

Figure 5-24 Régression entre la surface d'incertitude h a l e sur la cote et

l'incertitude avec le seul apport du modèle de classification mixte

pour une valeur de précipitations de 1.065 pouces ................................ 90

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Liste des annexes

Annexe 1

Annexe 2

Annexe 3

Annexe 4

Annexe 5

Annexe 6

Annexe 7

Annexe 8

Annexe 9

Annexe 10

Annexe 11

Surfaces intermédiaires calculées avec des précipitations

de 1 -065 pouces ........ .... . .. . .. ............ . .................. ..... .... ...... . .. .. .....-......- Surfaces d'incertitudes générées avec l'apport de chaque modèle

isolé pour des précipitations de 1 .O65 pouces .................... .... ..... ....... Programme AML: calcule l'appartenance aux différentes classes

de pente .............................................................................................

Programme AML: appartenance à la texture "sable et gravier",

classe A . .. . .. .. . . . . .... . .. . . .... . . . - .. . . . . .. . .. . . . .. . . .. ..-... . .. .. . .. . .. . .. .. .. -. . . . . . ... . . . . . . . .. . . Programme AML: appartenance à la classe 3 d'occupation du sol ...

Programme AML: calcule le CN moyen et son incertitude ............... P r o g r m e AML: recharge et son incertitude associée .................... Programme AML: cote de recharge et son incertitude associée ........

Programme AML: exemple du calcul de l'incertitude nulle pour

le modèle polygonal ........................................................................... Programme AML: exemple du calcul de l'incertitude nulle pour

le modèle de la variable interpolée (pente) ...................................... Programme AML: exemple de calcul d'une incertitude nulle pour

le modèle de classification mixte (classe 3, culture intensive) .... . .. . . . .

xii

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Chapitre 1 Introduction

1.1 Problématique

Le présent projet de recherche s'intègre dans la poursuite du programme PREDIR (Projet de

Recherche sur l'Exploitation des Données Images Radar) conduit par le Centre de recherche en

géomatique de l'université Laval, en collaboration avec MIR Télédétection. Dans le cadre du

module 2 de PREDIR, orienté vers les possibles applications géologiques des images radar, deux

domaines d'étude distincts ont été déterminés: l'exploration minière et l'hydrogéologie.

L'implantation d'un modèle de vulnérabilité de la nappe d'eau souterraine (DRASTIC) sur

ArcIIdom constitue l'essentiel du travail qui a été effectué dans le volet hydrogéologique. Parmi

les diverses sources de données nécessaires à l'élaboration de ce modèle, une image satellitaire

(Landsat TM) est utilisée.

L'intégration de la télédétection aux systèmes d'information à référence spatiale est une pratique

de plus en plus courante. Malheureusement, l'utilisation de données multisources dans un modèle

nécessite des opérations particulières qui introduisent des erreurs supplémentaires. On sait que

des erreurs sont introduites dans les données depuis l'acquisition, en passant par toutes les

opérations que subissent les données brutes jusqu'au produit final. Généralement, en

télédétection, deux types d'emeurs sont évaluées. La première est l'erreur locationnelle qui

évalue l'exactitude du positionnement des pixels sur les projections de coordonnées, par le RMSE

(root-rnean-square-error). Le deuxième type est l'erreur thématique qui est évaluée par la matrice

de confusion et les coefficients qui en sont dérivés. Ces deux formes d'évaluation ne suffisent

pas a bien caractériser l'erreur et nous discuterons plus en détails de leurs limitations dans les

chapitres qui viennent. Mais il y a plus. Lorsque des images sont intégrées à d'autres ensembles

de données dans les SIRS, on peut faire face à une incompatibilité a plusieurs niveaux: structure

des données (matriciel, vectoriel), type de données (binaire, ordinal, nominal), niveau de

généralisation. Des opérations sont nécessaires pour permettre la combinaison des divers

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ensembles de données. Jusqu'a maintenant, on a porté peu d'attention à la contribution de ces

opérations sur la précision du produit final. Or, l'élaboration de la plupart des modèles sur SIRS

se fait dans l'éventualité qu'ils soient utilisés comme outils d'aide a la décision. L'évaluation de

la fiabilité de ces produits devient donc un facteur qu'on ne peut plus se permettre de négliger.

C'est pourquoi nous pensons que, avant de poursuivre le projet avec l'évaluation de l'imagerie

radar, l'analyse de la propagation des erreurs spatiales dans DRASTIC est une étape

indispensable. Ainsi, le projet de recherche vise essentiellement à évaluer la fiabilité du modèle

de vulnérabilité, tel qu'il a été implanté sur Arc/InKoTM.

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1.2 Objectifs du projet

L'objectif principal du projet est d'élaborer un modèle d'erreur permettant de quantifier,

localement, l'incertitude sur les résultats du modèle DRASTIC.

Les objectifs spécifiques se présentent comme suit:

Détermination détaillée des sources d'erreurs dans Ie modèle DRASTIC

Détemination de modèles d'erreurs spécifiques caractérisant chaque ensemble de données

utilisés dans DRASTIC

Conception du modèle global d'erreurs par la combinaison des différents modèles d'erreurs

Obtention d'une surface de fiabilité associée à la cote h a l e par l'application du modèle

conceptuel sur ArcAnfom

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Chapitre 2 Travaux antérieurs

2.1 La télédétection appliquée à l'hydrogéologie

La prochaine section est extraite d'un article publié dans la revue Arpenteur géomètre (Fortin

1996). Il résume l'essentiel des éléments tirés d'une revue de littérature sur la télédétection

appliquée à l'hydrogéologie.

2.1.1 Introduction

La conservation de la qualité de l'environnement fait l'objet d'une préoccupation omniprésente

dans nos sociétés en cette fin de siècle. Dans cette optique, l'eau souterraine est de plus en plus

reconnue comme une ressource précieuse et tous réalisent l'importance de la préserver, comme

source d'eau potable, des diverses formes de contamination. Au delà du domaine préventif, le

manque de ressources en eau constitue déjà un problème sérieux dans certaines régions du

monde. Assurément, on accueillerait favorablement d'une part, le développement d'outils

favorisant une meilleure gestion des ressources en eau et des activités à risque de contamination,

et d'autre part, les innovations sur les techniques existantes d'exploration hydrogéologique. Un

aperçu de la contribution de la télédétection envers ces deux domaines distincts est présenté ici.

2.1.2 La télédétection appliquée à l'exploration hydrogéologique

Dans certains pays en voie de développement, la rareté de l'eau potable entraîne de nombreux

problèmes aux populations locales. Trop souvent, d'importantes sommes d'argent allouées au

développement ont été inutilement perdues dans l'aménagement de puits qui se sont avérés

improductifs. C'est pourquoi il existe actuellement une demande pour des techniques permettant

d'améliorer l'efficacité des campagnes d'exploration afin de mieux cibler les zones présentant les

meilleurs potentiels en eau potable. De toutes les applications de la télédétection aux ressources

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terrestres, l'anaiyse hydrogéologique d'images satellitaires et aériennes est une des plus

complexes. Le fait que les eaux souterraines ne soient évidemment pas disponibles a

l'observation directe représente la difficulté majeure. Pour être en mesure d'utiliser efficacement

la télédétection, l'emphase doit être mise sur l'interprétation d'indicateurs visibles sur image, qui

suggéreraient la présence de structures souterraines contrôlant l'écoulement.

Afin d'aider le lecteur à mieux comprendre la problématique, introduisons ici quelques notions

hydrogéologiques de base. On appelle aqu@re un massif de matériaux géologiques perméables

comportant une zone saturée qui conduit suffisamment d'eau pour permettre l'écoulement

significatif d'une nappe souterraine et le captage de quantités d'eau appréciables (Gélinas et

Lefebvre, 1990). L'histoire géologique du massif rocheux est responsable des conditions

hydrauliques qui prévalent aujourd'hui dans l'aquifêre. Pour ne donner qu'un exemple, lorsque le

socle rocheux subi des déformations par le tectonisme et la météorisation, la roche est cisaillée,

les hctures se multiplient et s'élargissent. Ces modifications tendent à créer un meilleur réseau

d'écoulement favonsant l'emmagasinement et la circulation d'eau. Dans un socle ainsi altéré par

le tectonisme, plusieurs fractures seront perceptibles en surface sous forme de linéaments

géologiques.

Plusieurs études visaient à évaluer le potentiel de la corrélation entre une grande densité de

linéaments géologiques correctement identifiés sur une image et une zone de conductivité et

porosité fortes dans le socle rocheux. Utilisée à des fins d'exploration hydrogéologique, la

corrélation permettrait de détecter une zone de fort potentiel, en plus de donner des indices sur la

direction de l'écoulement; cependant, plusieurs facteurs contribuent à compliquer l'interprétation

(Waters 1990). Par exemple, le fait qu'une structure géologique perceptible en surface puisse

avoir un effet autant positif que négatif sur l'écoulement explique en partie pourquoi

l'identification d'une forte densité de linéaments ne suffit malheureusement pas à conclure qu'on

est en présence d'une zone potentiellement productive. Une deuxième corrélation applicable à

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l'exploration a été identifiée. Cette approche suggère, à partir d'images, l'étude du patron de

drainage de surface en tant qu'indicateur du mouvement d'eau souterraine (Wencai et Deliao

1993) (Waters 1990). Le patron de drainage est fondamentalement déterminé par la lithologie

sous-jacente, donc, fournit une des plus importantes informations sur les conditions

hydrogéologiques. A la suite de diverses études, il est maintenant reconnu que la télédétection

foumit un apport intéressant et utile dans les campagnes d'exploration des eaux souterraines à

l'aide des corrélations mentionnées. Mais étant donné la complexité des phénomènes impliqués

dans l'écoulement, le succès de l'approche repose fortement sur la justesse de l'interprétation des

indicateurs hydrogéologiques. En plus d'une bonne connaissance des processus

hydrogéologiques, la collecte et l'analyse de données complémentaires sur la géologie sont

indispensables à la réussite de la démarche (Biémi et d., 1992) (Waters 1990).

2.1.3 La télédétection comme outil de gestion des eaux souterraines

La préservation de la qualité des eaux souterraines ne peut être assurée que par une gestion des

activités à risque de contamination, basée sur l'évaluation de la vulnérabilité des nappes d'eau.

Pour évaluer cette vulnérabilité à la contamination, de nombreux facteurs physiques doivent être

pris en considération et les interactions complexes entre ces facteurs rendent la modélisation

difficile. Certains modèles de vulnérabilité ont quand même été élaborés et implantés sur

système d'information à référence spatiale. Jusqu'à maintenant, il semble que le rôle de la

télédétection dans ces modèles demeure très restreint, cantonné à la délimitation de classes

d'utilisation du sol, soit une application connue depuis longtemps (Broers et al., 1990). Dans le

cadre d'un sous-projet de PREDIR (Projet de Recherche sur l'Exploitation des Données Images

Radar), conduit par I'llniversité Laval en collaboration avec MIR télédétection, une compagnie

privée de Montréal, un modèle de vulnérabilité de la nappe d'eau souterraine a été implanté sur

ArcAdom. 11 exploite déjà une base de données multisources comprenant des images

satellitaires. Dans la poursuite du projet, l'apport de l'imagerie RADARSAT sera étudié.

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Dans la recherche dune exploitation optimale des ressources en eau, les systèmes d'information à

référence spatiale devraient pouvoir être utilisés avantageusement parce qu'ils pemettent une

analyse plus globale en combinant l'information recueillie sur tous les facteurs à considérer.

Certaines des informations nécessaires à ces bases de données seraient fournies par les images

satellitaires. Il existe quelques exemples intéressants de telles applications. Bukata et al. (1 99 1)

ainsi que Zevenberg et Rango (1992) donnent l'exemple de l'utilisation d'un indice de végétation

(NDVI) comme indicateur de recharge du réservoir d'eau souterraine. L'indice NDVI est utilisé

pour évaluer le pourcentage de couverture végétale au sol qui est par la suite converti en valeurs

relatives de recharge, élément important de la dynamique de l'écoulement souterrain.

La télédétection fournit une présentation synoptique du territoire, des informations en temps réel

et l'on reconnaît son efficacité dans la détermination de classes d'utilisation du sol. Grâce à ces

caractéristiques, combinées avec l'apport d'information sur les directions d'écoulement par

l'analyse des linéarnents, les images satellitaires s'avèrent de bons outils pour aider a déterminer

l'emplacement de puits d'observation. Elles ont fourni l'information nécessaire pour compléter un

réseau d'observation existant, ayant pour but d'étudier l'impact des différents types d'utilisation du

sol sur la qualité des eaux (Zevenberger et Rango 1992, Broers et al., 1990).

Dans certaines régions côtières, le problème de salinisation de l'eau douce par l'eau de mer

menace l'approvisionnement en eau potable. 11 existe des exemples où des images satellitaires

ont été utilisées avec succès en contribuant à la compréhension des conditions d'intrusion de l'eau

de mer dans la nappe d'eau douce. Les informations fournies par les images ont aidé à cerner

différents aspects du problème nécessaires à une action efficace, notamment en permettant

l'analyse des structures géoiogiques (Stefouli 1990).

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2.1.4 Conclusions

Ce sont là quelques exemples d'une utilisation réussie de la télédétection appliquée à une

meilleure gestion des ressources en eau. La géologie et l'hydrogéologie sont des domaines dans

lesquels une grande part d'interprétation et de subjectivité est chose commune. Les ambiguïtés et

difficultés inhérentes à ces disciplines se reflètent dans les études de télédétection appliquées à

l'hydrogéologie.

En gestion des ressources, l'intégration d'images satellitaires dans les SIRS est une procédure de

plus en plus commune. Cependant, comme nous l'avons mentionné plus haut, l'utilisation qu'on

fait des images demeure restreinte à la détermination de l'occupation du territoire. Étant donné

que de nombreux facteurs entrent en interaction complexe pour influencer le comportement de

l'eau souterraine, il serait intéressant d'évaluer le potentiel des images (visible ou radar) à foumir

des informations supplémentaires sur certains de ces facteurs.

En gestion des ressources, l'intégration d'images satellitaires dans les SIRS est une procédure de

plus en plus commune. Cependant, si les produits finaux doivent être utilisés dans les processus

de prise de décision, il est d'abord essentiel d'évaluer la précision de ces modèles. C'est ce qui

nous amène à introduire la deuxième partie de la revue de littérature qui se concentre sur la

propagation des erreurs dans les modèles spatiaux.

2.2 La propagation des erreurs dans les modèles spatiaux

2.2.1 Introduction

Pour présenter un survol des travaux antérieurs sur la propagation des erreurs dans les modèles

spatiaux, nous tenterons de diviser le sujet en trois catégories d'erreurs plus ou moins distinctes,

qui, en réalité, se recoupent inévitablement. Dans la première catégorie on fait référence aux

données de type a catégoriées D. À chaque élément spatial est assignée une classe ou catégorie

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définie par un ou plusieurs attributs. Il existe nécessairement un écart entre cette forme simplifiée

de représentation thématique et la complexité du monde physique. Pour l'illustrer par un

exemple, mentionnons le cas très connu des cartes forestières. Généralement, les classes des

différents peuplements ne sont pas parfaitement homogènes et les transitions entre les classes

s'étalent sur des distances variables. Or, sur les cartes forestières, les divers peuplements sont

séparés en polygones de classes homogènes par des frontières distinctes. Dans la deuxième

catégorie, on discutera des erreurs qui sont introduites par l'inaptitude des instruments à

« mesurer » la réalité. On fait d o n référence aux erreurs présentes dans les domees brutes, qui

sont dues aux limites expérimentales. Dans la troisième catégorie, on se penchera sur les erreurs

introduites par toutes les opérations effectuées sur les données brutes avant l'obtention d'un

produit final. Finalement, on abordera le sujet de la propagation de ces erreurs, lorsque des

données multisources sont combinées.

2.2.2 Les difficultés de représentation dues a la continuité et l'hétérogénéité des

classes dans le monde réel

Les objets contenus dans une base de données spatiales correspondent à des modèles abstraits du

monde réel. Comme tous les modèles, ils représentent la réalité de façon imparfaite. Ces

modèles sont adaptés à partir de concepts mathématiques classiques qui limitent la justesse de la

représentation. En mathématiques, on apprend qu'il n'y a que deux situations acceptables pour

un élément : appartenir ou ne pas appartenir à un sous-ensemble d'un référentiel. La logique

booléenne repose sur cette base. En réalité, la presque totalité de l'action réciproque des humains

avec le monde extérieur implique des constructions abstraites qui ne sont pas des « ensembles n

dans le sens classique du terme, mais plutôt des « ensembles flous ». C'est à dire que les classes

sont séparées par des frontières indéterminées dans lesquelles la transition d'appartenance à non-

appartenance est plutôt graduelle que brusque. Contrairement aux instruments informatiques

existants, l'intelligence humaine possède cette aptitude de penser et de raisonner en termes

imprécis, non-quantitatifs, « flous ». Dans la recherche d'une plus grande précision, on a tenté

d'ajuster le monde réel à des modèles mathématiques ne permettant pas le flou. Évidemment, la

conscience de cette discordance devait faire appmAtre la nécessité de trouver de nouvelles

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méthodes permettant de traiter le flou d'une manière systématique. C'est de là qu'un nouvel outil

mathématique a été élaboré. Le concept des sous-ensembles flous a été introduit par Zadeh

(1965) pour décrire l'imprécision qui est caractéristique du raisonnement humain. Cette théorie

est, en fait, un pas dans le rapprochement entre la précision des mathématiques classiques et la

subtile imprécision du monde réel.

La théorie des sous-ensembles flous fournit un outil mathématique, avec lequel les opérations

classiques sur les ensembles sont possibles. Cependant, il possède la particularité de permettre

qu'un élément appartienne partiellement à plus d'une classe. Pour indiquer le degré

d'appartenance, le concept de fonction caractéristique (d' appartenance) est introduit. La fonction

prend ses valeurs dans un ensemble d'appartenance couvert par I'intervalle [O, 11.

L'utilisation de la théorie des sous-ensembles flous a été expérimentée dans de nombreux

domaines des sciences appliquées. Entre autres, plusieurs auteurs l'ont utilisée dans les systèmes

d'information à référence spatiale, sous diverses formes intéressantes.

A partir d'une base de données à références spatiales, Wang er al. (1990) ont développé une

méthode d'évaluation de N l'aptitude )) d'une terre a recevoir une culture particulière. Avec la

méthode conventionnelle, la portion de terre était classifiée selon une hiérarchie, de très

convenable (SI) à non convenable (S5 par exemple), par l'évaluation de plusieurs

caractéristiques. Le processus de classification demeurait alors conforme aux principes de la

théorie classique des ensembles. La caractéristique la plus limitante pour une terre donnée, était

utilisée pour déterminer la classe d'aptitude de cette terre. Donnons un exemple simplifié. Une

région présente les caractéristiques suivantes : D'après le critère (< conditions de drainage N la

tene serait classifiée S2. D'après le critère « texture D, on la classifierait S3 et, pour le critère

profondeur des racines D, elle serait classifiée SS (non convenable). Dans cet exemple, la classe

d'aptitude de la portion de terre sera S5 (non convenable). Pour une autre portion de terre, si les

critères mentiornés (drainage, texture et profondeur des racines) sont conformes aux classes S1

(très convenable) , S1 et S5 respectivement, la classe h a l e sera encore S5. Ainsi, aucune

information ne permettrait de faire une distinction entre les deux régions. Wang (1990) introduit

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la notion des sous-ensembles flous de la façon suivante. Il associe à chacune des régions, un

vecteur caractéristique X, et à chaque classe, un vecteur classe pi, représentatif de la classe i. Les

vecteurs sont de la forme:

oll n est le nombre de caractérktiques physiographiques à considérer,

qj est la valeur de la jième caractéristique pour la région x

u, est la valeur de la jième caractéristique requise pour la classe d'évaluation i.

La distance Euchdieme est calculée (opération sur les sous-ensembles flous) entre le vecteur-

région X et le vecteurclasse pi . La distance donne un indice de la similarité entre les vecteurs,

qui indique le degré pour lequel la région x appartient à la classe i. Selon une partition dite

dure », la portion de terre serait classifiée dans la classe pour laquelle la similarité est la plus

grande (distance plus faible). Mais l'auteur introduit une partition floue, en calculant un niveau

d'appartenance à la classe la plus proche, par la détermination d'une fonction d'appartenance Fc.

Fc (x) = distance entre X et la classe correspondante / * facteur de normalisation (2-3)

( * somme des distances entre le vecteur-région et les autres vecteurs-classes )

L'utilisation de la logique booléenne n'est pas bien appropriée a l'évaluation des terres à cause de

la nature continue des variations dans les caractéristiques du sol. Davidson (Davidson et al.,

1994) a démontré les avantages de l'utilisation de la théorie des sous-ensembles flous pour

l'évaluation des sols, en la comparant avec la méthodologie booléenne de classification

conventionnelle. Sa méthode implique une conversion des propriétés continues du sol en valeurs

d'appartenance aux diverses classes d'évaluation. De plus, il attribue une pondération a chaque

paramètre selon son importance relative dans l'évaluation. Davidson (1994) conclue qu'il y a

deux avantages principaux à l'application du concept des sous-ensembles flous dans un tel

contexte. Le premier est l'élimination de l'effet masquant N des caractéristiques qui ont moins

d'importance dans l'évaluation (avec la méthode conventionnelle, la région est classée selon la

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caractéristique la plus limitante, indépendamment de l'influence relative de la caractéristique).

Le deuxième avantage est la possibilité de tenir compte des effets causés par certaines propriétés

dont les valeun se trouvent près des limites des classes établies.

Suryana (1993) a appliqué les concepts des sous-ensembles flous et de la théorie de l'évidence

dans un modèle d'érosion ainsi que dans un processus de classification d'une terre. Dans les

deux cas, l'imprécision est représentée par un facteur de certitude, CF.

Dans le premier exemple, le modèle d'érosion est basé sur la théorie de l'évidence, telle que

développée par Shafer (1976). La théorie débute avec l'utilisation d'un nombre de O à 1 pour

indiquer le degré de support N qu'une évidence foumit à une proposition donnée, c'est à dire le

degré de croyance qu'on pourrait accorder à une proposition en se basant sur l'évidence connue.

La théorie de l'évidence permet la déduction d'un degré de croyance attribuable à la proposition

évaluée à partir de la combinaison des degrés de croyance provenant d'évidences distinctes.

L'exemple de Suryana permet de clarifier le concept. La présence d'érosion, pour une région

donnée, est déterminée par plusieurs facteurs de formation interreliés et inséparables (évidences).

Le modèle d'érosion, tel qu'il est conçu, consiste en une relation dans laquelle la variable

dépendante (présence d'érosion) est de type vraie/faux. Cette expression est dépendante de la

présence de certains critères, qui sont les variables indépendantes (propositionnelles ou logiques).

Chaque variable (évidence) est caractérisée par un facteur de certitude (CF), selon son effet

augmentant ou abaissant (-1 à 1) sur la probabilité de présence d'érosion. Le CF est employé

pour représenter le degré de confiance des experts sur la proposition de base (présence d'érosion)

en estimant ['effet augmentant ou diminuant d'évidence(s) simple ou combinées. Par exemple,

une unité de terrain est couverte de forêt (première évidence) et présente une pente entre 15% et

35% (deuxième évidence). La variable présence de forêt » a un effet diminuant sur la

probabilité de présence d'érosion ; un facteur de certitude CF = -1 lui est appliqué. Les

observations de terrain ont démontré qu'il n'y avait jamais d'importante érosion dans une région

de forêt dense. La variable pente N a un effet augmentant la probabilité de présence d'érosion ;

un facteur de certitude CF = 0'6 lui est appliqué. La combinaison des CF sur les évidences

recueillies permet de déterminer un facteur de certitude sur l'hypothèse de base qui est la

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présence d'érosion. Ainsi, selon le degré de certitude (exprimé par le CF) sur l'expression

logique (présence ou absence d'érosion), on peut classer l'unité de terrain dans une catégorie

d'érosion (présence d'érosion absolument probable, à absolument improbable).

Dans son deuxième exemple, Suryana emploie la théorie des sous-ensembles flous pour la

cartographie de classes d'évaluation des terres. Le concept est utilisé pour gérer l'incertitude liée

à I'assignement des paramètres nécessaires à l'évaluation. Confornément aux concepts qui sous-

tendent la théorie des sous-ensembles flous, on se base sur l'expérience des experts pour

déterminer l'incertitude. Grâce à leur expérience, ils ont généralement une inhution sur la qualité

des données. Leur jugement peut être exprimé verbalement, avec des termes tels que: absolument

certain que l'unité appartienne à la ciasse i, probable, non probable, etc. Dans l'exemple présenté

par Suryana, on a demandé aux experts de ranger ces idenfiants flous en termes de facteurs de

certitude, CF, avec des valeurs de O à 1. Le CF peut alors être utilisé pour gérer I'incertitude,

avec les opérateurs de la théorie des sous-ensembles flous, tels que la conjonction et disjonction.

Ainsi, la théorie permet de prédire la classe d'évaluation du sol avec un facteur de certitude

associé à Ia classification.

Dans les deux exemples de Suryana (1993)' la théorie des sous-ensembles flous telle qu'elle est

appliquée dans la classification des terres et la théorie de l'évidence sur laquelle est basé le

modèle d'érosion de Suryana se rapprochent étroitement. Dans le cas du modèle d'érosion, un

CF est appliqué a chaque évidence accumulée afin de déterminer un CF final sur l'hypothèse de

base, pour une unité de terrain donnée. Dans le processus de classification d'une terre, le CF est

appliqué directement à l'unité de terrain selon une probabilité basée sur l'expérience des experts.

En faif ce qui permet aux experts de fournir leur jugement sur l'appartenance aux diverses

classes, ce sont des évidences qui sont présentes sur le terrain et qu'ils ont appris à reconnaître. 11

est propre à chaque personne de savoir interpréter l'effet augmentant ou diminuant de ces

évidences, pour en déduire la qualité des données. C'est donc l'application plus ou moins directe

de la théorie de l'évidence, puisque l'intuition qui permet de déterminer 17incertitude, est possible

grâce à l'expérience, qui automatise ou rend inconscient l'accumulation des évidences. Tandis

que la théorie de l'évidence sépare et analyse les effets des évidences, le même processus,

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accumulation d'évidence, se fait plus ou moins inconsciemment par l'expérience qui forme

1' intuition.

Un exemple de l'utilisation des sous-ensembles flous applique à l'analyse spatiale dans une base

de données est apporté par Altman (1994). Son approche permet de représenter, dans la base de

données, les relations spatiales qualitatives linguistiques de proximité ou de direction, telles que

PRÈS de, à l'OUEST de, etc. Il est possible d'évaluer les relations spatiales imprécises entre des

éléments représentés par des régions floues dans la base de données.

Quand à Gopal (Gopai et al.,1994), il a proposé une nouvelle méthode pour l'évaluation de la

précision d'une carte thématique, basée sur la théorie des sous-ensembles flous. L'hypothèse

selon laquelle chaque région peut être attribuée à une catégorie unique, sans mélange de classes et

sans ambiguïté est à la base des évaluations conventionnelles. L'approche de Gopal tient compte

de l'incertitude de la classification sur le terrain même. Sa méthodologie est basée sur le fait que

Les experts, la plupart du temps, utilisent des constructions linguistiques pour décrire la précision

des cartes. Pour construire une vérité terrain mieux adaptée, des experts ont attribué à chaque

unité de terrain, une cote d'appartenance de 1 à 5 aux différentes classes, dépendant des

conditions. Cette approche permet de répondre aux questions suivantes : à quelle fiéquence la

catégorie assignée sur la carte est le meilleur choix pour le site, a quelle fiéquence la catégorie

assignée sur la carte est acceptable, en plus de donner des informations sur la magnitude des

erreurs.

Finalement, en télédétection, la théorie des sous-ensembles flous a aussi été exploitée pour les

opérations de classification. L'algorithme a funy-C-means )) partitionne un espace de données

de façon à ce que les échantillons individuels puissent appartenir à plus d'un groupe. (Bezdek et

al. 1984) (Cannon et al., 1986). Fisher et Pathirana (1989, 1990) et Pathirana (1992) ont

démontré que la proportion de chaque classe d'utilisation du sol à laquelle appartient un mixed

pixel )) est reflété dans la valeur d'appartenance floue dérivée de l'algorithme FCM. Quant à

Iomata et Ogata (1992)' ils ont proposé l'utilisation de l'histogramme comme fonction

d'appartenance pour une classification floue, autant supervisée que non s u p e ~ s é e .

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La théorie des sous-ensembles flous foumit des outils mathématiques qui permettent de

déterminer une valeur d'appartenance résultant d'une union ou intersection de différents sous-

ensembles (Bevington 1969). Ces opérations peuvent être utilisées pour propager les erreurs dans

un contexte de combinaison de données spatiales.

En terminant, il est intéressant de noter l'apport des travaux de Aubert et al. (1994) sur

l'incertitude des frontières en cartographie forestière. Par des interprétations multiples sur

photographies aériennes, ils ont démontré que sur plusieurs interprétations, la position de la

frontière entre deux classes (peuplements forestiers) est distribuée de façon gaussienne autour

d'une position médiane. Des travaux se poursuivent actuellement pour le perfectionnement d'une

vérité temin qui tient compte de l'incertitude due au (< flou >>, à partir des interprétations

multiples.

On constate qu'avec l'outil mathématique des sous-ensembles flous, il est possible d'introduire

l'aptitude humaine à raisorner en termes flous dans les bases de données à référence spatiale.

L'approche peut servir à gérer un aspect de l'incertitude spatiale, dans le cas où il n'est pas

possible de calculer de façon systématique les probabilités associées à la détermination des

paramètres utilisés. Cependant la technique demeure contestable quant à la subjectivité qu'elle

nécessite. C'est dans la détermination de la fonction d'appartenance et de la valeur que prendra

celle-ci pour un élément spatial donné que le problème demeure. L'opération est généralement

faite à partir de l'expérience de certaines personnes dans le domaine. Or, l'expérience varie, et il

est légitime de douter de la constante validité de ces interprétations. C'est à ce niveau que

l'apport des travaux sur les interprétations multiples est intéressant. En connaissant la

distribution de la position d'une frontière à partir de plusieurs interprétations, la position

moyenne ou médiane peut être considérée comme la plus juste, ou la probabilité d'appartenance

aux classes voisines est de 0.5. La connaissance de la distribution par interprétations multiples

permet d'introduire des probabilités pour gérer l'incertitude spatiale sur la position des frontières.

L'attribution de la probabilité d'appartenance à chacune des classes serait alors faite de façon plus

systématique que par l'interprétation subjective de la théorie des sous-ensembles flous. En effet,

les valeurs seraient basées sur une expérimentation avec un échantlllomage significatif. Les

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travaux introduisent l'incertitude due au (< flou » de la réalité, en permettant de la caractériser de

façon mathématique, statistique.

2.2.3 Les erreurs d'acquisition des données

Toute mesure directe d'un phénomène est ((contaminée » par des éléments aléatoires plus ou

moins contrôlables. Des opérations sont généralement nécessaires pour tenter de nettoyer les

données brutes, de façon a en tirer l'information désirée. Dans cette deuxième catégorie, on

s'intéresse aux erreurs sur les données brutes, avant traitement, qui sont dues aux limites

instrumentales de mesure.

II serait d'abord intéressant de faire une distinction entre les termes précision et exactitude. La

précision d'une mesure est liée à l'échelle de graduation de I'instnunent de mesure. Pour donner

un exemple simple, la précision d'une mesure faite avec une règle graduée au millimètre est plus

grande que celle d'une mesure faite avec une règle graduée au cm. Par ailleurs, lorsqu'on parle

d'exactitude d'une mesure, on fait référence à un décalage possible dans les valeurs mesurées,

indépendamment de la précision. L'inexactitude d'une mesure peut être introduite par une erreur

de manipulation telle une mauvaise calibration d'un appareil.

En télédétection, la précision est liée à la résolution du capteur, aux niveaux spatial et spectral.

La limite de résolution spatiale est responsable des effets de pixel mélangé (mixed pixel), tandis

que la limite de résolution spectrale empêche la distinction entre des objets qui possèdent des

caractéristiques spectrales rapprochées. Parmi les erreurs d'acquisition qui affectent l'exactitude

des données au niveau spectral, mentionnons les effets atmosphériques. Ils peuvent introduire

une erreur indésirable si on veut f&e une mesure des caractéristiques spectrdes au sol. Dans le

domaine spatial, les distorsions géométriques peuvent affecter l'exactitude du positionnement des

données. Les causes des distorsions spatiales peuvent être nombreuses: relief du terrain,

particulièrement en imagerie radar (effets de repliement et raccourcissement), turbulence, dans le

cas d'un capteur aéroporté, qui affecte l'altitude et l'attitude de l'avion, etc.

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Présentons maintenant un survol de l'aspect statistique lié aux erreurs d'acquisition de données.

Pour toute observation ou mesure d'un phénomène, il existe un écart entre la valeur mesurée et la

valeur réelle caractérisant le phénomène. La différence entre ces deux valeurs définit l'erreur sur

la mesure. Étant donné que dans la plupart des cas, la valeur réelle demeure inconnue, on connaît

rarement l'erreur exacte sur une mesure. Pour tenir compte de l'imperfection des moyens utilisés

pour mesurer ou obtenir une valeur caractérisant un phénomène, on exprime plutôt la valeur avec

une incertitude associée-

Imaginons la répétition d'une mesure d'un phénomène, avec les moyens imparfaits que nous

possédons (la mesure d'une table avec une règle par exemple). Si le nombre de répétitions

tendait vers l'infini, on pourrait observer une distribution normale des valeurs mesurées xi. Sur

cette population de mesures, la moyenne des valeurs correspondrait à la meilleure représentation

de la valeur réelle.

p = l i m ( l / N L x i ) N-w

où xi : la valeur de l'observation i

N: le nombre d'échantillons

Chacune des déviations di entre la valeur moyenne p et la valeur mesurée xi correspondrait à

l'erreur sur cette mesure.

Et la déviation moyenne a, correspondant à l'erreur moyenne serait:

Pour éviter la valeur absolue qui rend l'analyse statistique plus difficile, les ternes de variance et

écart-type sont généralement utilisés pour caractériser la distribution.

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La variance et l'écart-type (la racine carrée de la variance), sont des mesures de dispersion de la

population qui caractérisent, dans le présent contexte, l'incertitude associée aux limites

expérimentales pour déterminer la valeur réelle du phénomène.

2.2.4 Les erreunr introduites par le traitement

2.2.4.1 Introduction

Avec la technologie existante aujourd'hui et la prolifération des SIRS autant dans l'industrie que

dans les affaires publiques, les donnés brutes sont de plus en plus manipulées avant d'être

utilisées en format final. Que les données soient introduites dans les systèmes sous forme

vectorielle ou matricielle, elles subiront nécessairement des modifications. Le troisième niveau

d'erreurs que nous abordons concerne les erreurs qui sont introduites par toutes les opérations que

subiront les données brutes. La compréhension des effets de ces opérations sur l'incertitude, quoi

qu'on y porte de plus en plus d'attention, demeure faible.

2.2.4.2 Les données en format matriciel

Le modèle matriciel identifie la classe dominante dans chaque cellule et l'exemple typique est

représenté par une scène en télédétection. Lunetta (Lunetta et al., 199 1) a publié un intéressant

sommaire des différentes sources d'erreurs et de leur accumulation lors de l'intégration d'images

satellitaires dans les SIRS. Au cours des étapes subséquentes à l'acquisition, les erreurs

continuent de s'accumuler lors du traitement, de l'analyse, des conversions de formats, des

généralisations, etc. La présence des erreurs géométriques sur les données brutes a été notée

précédemment. Si les images doivent être combinées avec d'autres données spatiales, la

correction de ces erreurs est nécessaire. Les techniques de corrections géométriques existantes

impliquent généralement un rééchantillonnage dont l'effet sur l'intégrité des données originales

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est peu connu. Par ailleurs, les effets du traitement des images sur l'intégrité radiométrique des

données onginales ne sont pas toujours connus ou considérés. De plus, une des importantes

sources potentielles d'erreurs en analyse d'images est le processus de classification, pour

plusieurs raisons, mentionnées dans la première partie: inhabilité du système à classifier les

classes mixtes, zones de transition, systèmes dynamiques, classes de définition ambiguës ou mal

définies. La classification introduit un élément d'erreur particulièrement difficile à quantifier.

Les convenions de formats appliquées aux images et les généralisations aux niveaux spectral

(filtres), thématique ou spatial, sont toutes des opérations qui introduisent des erreurs

supplémentaires. Finalement, les transformées dans les formules ou modèles mathématiques

appliquées aux données introduisent de nouveaux coefficients, qui, étant eux-mêmes estimés,

possèdent leur propre erreur qui se propage.

Généralement, en télédétection, l'évaluation des erreurs n'est effectuée qu'après toutes les étapes

mentionnées précédemment. L'évaluation est alors faite sur deux types d'erreur différents. La

première est l'erreur locatiomelle qui réfère à l'exactitude avec lequel les algorithmes placent les

pixels sur les projections de coordonnees, indépendamment de la précision des fkontières entre les

classes. Elle est évaluée par le RMSE (root-mean-square-error), qui est dérivée d'algorithmes qui

géoréférencent l'image. Le RMSE ne reflète pas vraiment la précision locationnelle de tous les

pixels de l'image, mais seulement celle des points de contrôle, et seulement par rapport une carte

de référence utilisée, qui comporte elle-même une certaine erreur (acquisition, interprétation).

Quant à l'erreur thématique, elle est évaluée à partir de la matrice de confusion. La matrice

exprime le nombre de pixels assignés à une certaine classe, par rapport à la classe réelle sur le

terrain. Elle sert ensuite de base pour une série de mesures statistiques descriptives et

analytiques, telles que le coefficient Kappa (Rosenfield et Fitzpatrick, 1986). La matrice donne

des estimations empiriques des probabilités de trouver la classe i en un point si, en réalité, la

classe j est présente, pour tous i j . Sa principale limite est l'assomption implicite que les

probabilités sont constantes sur toute la région couverte par la scène classifiée. La matrice ne

fournit pas d7infonnation locale sur les erreurs, et on sait que l'imprécision peut être plus grande

dans les zones de transitions ou de mélange de classe sur le terrain.

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2.2.43 Les données en format vectoriel

Lorsque les données sont introduites dans les SIRS en format vectoriel, la réalité est représentée

par des éléments tels que points, lignes ou polygones. Si l'ensemble de données provient de

cartes thématiques, on l'introduit dans la base de données avec I'opération de numérisation. La

numérisation introduit une incertitude supplémentaire sur les données, principalement à cause des

variations significatives dans l'interprétation d'une carte entre différents opérateurs. Le niveau de

généralisation variera en créant un effet adoucissant plus ou moins important sur les contours, en

plus d'introduire une variation dans le nombre de polygones numérisés. Le modèle d'erreur

epsilon de Perkal (1956) a été repris par Chrisman (1982) pour tenir compte de l'incertitude de

frontière introduite de façon aléatoire dans un contexte de numérisation. À l'intérieur de la bande

epsilon, la probabilité de kouver la fkontière est de 1. Pour ce qui est de la classe et de ses

attributs, la probabilité d'appartenance aux classes voisines est de 0.5. Ce modèle ne tient pas

compte de l'incertitude liée au nombre de polygones qui peut varier selon l'opérateur et ne fournit

pas d'information sur la distribution de l'incertitude autour de la fkontière. L'incertitude due à la

numérisation est ajoutée à celle qui existe déjà sur la carte initiale. Cependant, selon Goodchild

et al., (1992), les erreurs introduites lors du processus de numérisation de données catégoriées

sont généralement négligeables si on les compare aux erreurs déjà présentes dans le document de

base et qui seront transférées dans la base de domees spatiales (acquisition, interprétation).

2.2.4.4 Les données ponctuelles

Si des données sont recueillies de façon ponctuelle puis introduites dans les SIRS, les erreurs

d'acquisition sur la mesure elle-même et les erreurs possibles de positionnement seront

introduites dans la base de données. Souvent, afin de combiner les données ponctuelles à d'autres

ensembles de données, on voudra obtenir une couverture continue et une opération

d'interpolation sera alors nécessaire. Il existe plusieurs techniques d'interpolation qui sont basées

sur la modélisation d'une variable spatiale continue par des fonctions mathématiques.

Cependant, la nature de la plupart des propriétés spatiales est telle qu'elle défie une simple

description mathématique. Les propriétés physiques naturelles semblent se comporter comme

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des variables essentiellement aléatoires' avec une certaine structure spatiale (Oliver et Webster

1990). Une meilleure description de la variation spatiale est fournie par la théorie de la variable

régionalisée, développée par Matheron (1965, 1971). La méthode d'interpolation krigeage est

basée sur cette théone et c'est en partie pourquoi eiie est considérée par Oliver et Webster comme

la meilleure méthode d'interpolation pour les applications dans les SIRS. Par une approche

stochastique, le comportement de la variable est décrit, en tenant compte de l'aspect aléatoire et

de l'aspect structural de la variation spatiale. L'interpolation est sous-tendue par une hypothèse

de base et la validité de l'opération en dépend. 11 faut que la variation spatiale du phénomène

représenté par les valeurs ponctuelles soit statistiquement homogène sur toute la surface, c'est à

dire que le même patron de variation puisse être observé à toutes les positions de la surface. La

variation est mesurée en utilisant la semi-variance, qui peut être estimée à partir d'un échantillon

de données avec l'équation:

où Z(xJ : valeur du paramètre à interpoler, à la position q

y: semi-variance, exprimée dans les mêmes unités que les valeurs z à interpoler,

h: distance entre la paire de points

n: nombre de paires de points de l'échantillon séparés par la distance h qui varie.

La clé de l'investigation de la semi-variance est la construction du semivariogramme. Le semi-

variogramme est un graphique de la semi-variance y (h) sur l'axe des y en fonction de la distance

h entre les paires de points de l'échantillon sur l'axe des x. Le semivariogramme représente la

forme générale de la variation, sa magnitude et son échelle spatiale (Arc/InfoTU 1991). Le

semivariogramme est caractérisé par trois éléments principaux. Le seuil indique la valeur pour

laquelle la fonction demeure constante tandis que la distance augmente. Le a rayon

d'influence », défini seulement pour les semivariogrammes dits limités correspond à la distance

critique pour laquelle la structure de corrélation cesse d'exister et les valeurs varient de façon

aléatoire. Finalement, le (( nugget » (Co) indique la contribution à la variance par le bruit. 11 peut

être défini comme la limite de la fonction lorsque la distance h tend vers O.

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Un des grands avantages qu'offre la méthode du krigeage par rapport aux autres techniques

d'interpolation est qu'il fournit une estimation de l'erreur (la variance) pour chaque valeur

prédite. La théorie de la variable régionalisée sur laquelle se base la méthode d'interpolation

krigeage fait intervenir L'importante notion d'autocomélation spatiale dans les données.

L'autocorrélation spatiale fait référence à l'innuence d'une valeur en une position donnée sur les

valeurs aux positions voisines et devrait être considérée dans la modélisation de la plupart des

phénomènes naturels. La difficulté à définir exactement la structure de l'autocorrélation dans

différents types de données (matriciel, vectoriel) amène une des plus grandes difficultés en

propagation des erreurs. Les modèles de propagation développés jusqu'à maintenant ne

s'appliquent qu'à des données qu'on considère non corrélées spatialement.

2.2.4.5 La combinaison des données

Il existe une demande grandissante pour les produits qui intègrent des données multisources, aux

SIRS. Cependant, les ensembles de données spatiales qui proviennent de sources variées

modélisent la réalite de façon différente, ce qui les rend souvent incompatibles. Pour combiner

des données spatiales multisources, il est d'abord nécessaire de les rendre compatibles. Les

principales différences entre les ensembles de données se trouvent (Wang et Howarth, 1994):

dans la structure des données, vectorielle ou matricielle

dans les types de données, binaire, nominal, ordinal, etc.

dans le contexte spatial et les caractéristiques géométriques

dans le niveau de généralisation

Des transformations seront nécessaires pour rendre compatibles les différents ensembles de

données et chaque transformation introduira une erreur supplémentaire par rapport a la réalité

initiale. A mesure que la donnée est manipulée, elle risque de s'éloigner de la réalité qu'elle

servait a représenter par modélisation.

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2.2.4.6 La propagation des erreurs

2.2.4.6.1 Théorie de propagation des erreurs

Après avoir mentionné les différentes sources d'erreurs présentes dans les données, dues à la

difficulté de représentation de la complexité de la réalité, aux limites expérimentales l o s de

l'acquisition et aux opérations nécessaires sur les données brutes, introduisons maintenant la

notion de propagation des erreurs qui permet de faire un lien entre les différents niveaux

d'erreurs.

Lorsqu'un attribut est difficilement mesurable ou observable directement, on peut avoir recours à

la modélisation. On se sert alors de paramètres plus faciles à mesurer pour dériver l'attribut en

question.

Dans un tel cas, la problématique, en propagation des erreurs est la suivante: connaissant la valeur

moyenne et l'écart-type sur les attributs d'entrée, déterminer la moyenne et l'incertitude (écart-

type) sur l'attribut dérivé. La valeur la plus probable de x est donnée par:

- et l'incertitude sur la valeur résultante de x peut être déterminée en considérant la distribution des valeurs xi résultant de la combinaison des mesures individuelles u fi . v ZP . ..-

Pour un nombre infini d'expérimentations, la moyenne de la distribution correspondra avec la

moyenne x de l'équation 2-1 0 et la variance sera exprimée par l'équation 2- 12.

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4 - - Si on exprime les déviations (xi - x) en tennes de déviations (ui - u) , (vi - v) des paramètres

observés par l'expansion des séries de Taylor suivante:

2- 12 devient

Les deux premiers termes peuvent être exprimés en termes de variance

- - cru2= lim l / N (~ i - u)' q 2 = l i m l / N ~ ( v i - v ) '

et pour exprimer le dernier terme sous la même forme, on introduit la notion de covariance

ainsi, l'équation 2- 14 devient

où les deux premiers termes, qui domineront probablement (Bevington, 1 969), correspondent aux

apports des paramètres respectifs sur l'incertitude h a l e tandis que le dernier terme tient compte

de la corrélation entre les fluctuations des différents facteurs. Si on présume que les fluctuations

de u et v sont non corrélées, l'équation peut être réduite en négligeant le terme de covariance.

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L'incertitude finale correspondra à l'addition des iduences respectives des incertitudes apportées

par chaque paramètre.

2.2.4.6.2 La propagation d'erreurs dans les SIRS

Les paragraphes précédents présentent la théorie de propagation des erreurs lorsque différentes

données d'entrée sont combinées par une fonction quelconque. Il est intéressant de noter les

applications de cette théorie dans le contexte spatial des SIRS (système d'information a

références spatiales). Les utilisateurs des SIRS ne désirent pas seulement retrouver des entités

spatiales et leurs attributs associés mais aussi, désirent combiner les bases de données pour en

former des modèles. Les utilisateurs réalisent de plus en plus l'importance d'obtenir de

l'information sur la qualité des résultats si la modélisation doit servir d'argument pour des prises

de décision. Dans le contexte spatial des SIRS, le problème de la propagation des erreurs peut

être approché de deux façons distinctes: la simulation stochastique ou l'approche analytique.

L 'approche stochastique

Dans l'approche stochastique, il s'agit d'effectuer un grand nombre de simulations du modèle

jusqu'à l'obtention d'un nombre suffisant de réalisations qui permette de connaître la forme de la

distribution d'une population (qui correspond aux formes possibles du résultat du modèle). La

connaissance de la distribution permet de dériver la valeur moyenne et l'écart-type des résultats,

qui correspondent respectivement à la valeur résultante la plus près de la réalité et a l'incertitude

sur le résultat du modèle.

Selon Goodchild et al., (1992) un modèle d'erreur pour une base de données spatiales peut être

défini comme un « processus stochastique, pouvant générer une population de versions

distorsionnées d'un même patron de variation géographique D. La différence entre les membres

de la population représente les incertitudes dans les données brutes, interprétées ou traitées. La

plus simple représentation d'un modèle d'erreur est la distribution gaussienne, qui constitue une

base pour la description des erreurs plus qu'un modèle exact. Ce modèle implique que le

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processus d'induction d'erreurs combine un large nombre de distorsions aléatoires, indépendantes

et additives, d'origine inconnue. Lorsque plus d'information est disponible sur les sources

d'erreurs, le modèle gaussien doit être remplacé par un modèle plus spécifique. Le modèle

d'erreur présenté par Goodchild s'applique a des données catégoriées en format matriciel. Il

propose l'attribution d'un vecteur de probabilité d'appartenance à chaque classe présente, pour

chaque pixel. La probabilité que la cellule i j , tombe dans la catégorie k est donnée par hj. Le

vecteur associé à chaque cellule est de la forme:

En télédétection les probabilités peuvent être interprétées comme une indication d'une

classification incertaine (inclusions ou mélange de classes, créant Le pixel mélangé, transitions

floues, classes hétérogènes, inclusions). En cartographie interprétative, (tramfornée en format

matriciel pour les besoins du modèle), l'approche par vecteur de probabilité peut être utilisé pour

caractériser des classes hétérogènes (90% classe A et 10% classes B) ou les zones de transition

entre des classes. Par exemple, la transition entre un polygone de classe A et polygone de classe

B peut être représenté par des cellules avec vecteurs de probabilités variant graduellement ( (1, O )

( O , O ) ( O , 1 ) Le degré de flou d'une limite est représenté par un gradient de probabilité.

Le vecteur de probabilité associé avec chaque pixel caractérise l'information connue à propos de

la variation géographique détaillée dans la région cartographiée. Chaque échantillon de carte

produite par le modèle d'erreurs est une réalisation d'un processus stochastique défini par les

probabilités du vecteur. Si une cellule de la matrice est comparée sur un grand nombre de

réalisations, la proportion de réalisations dans laquelle cette cellule sera assignée à une catégorie

donnée correspondra à une approximation de la probabilité du vecteur.

L 'approche analytique

Pour ce qui est de l'approche analytique, elle est basée sur les équations de propagation de la

section 2.2.4.5. Selon cette approche, Heuvelink et al., (1989) ont proposé un modèle de

propagation des erreurs qui s'applique au contexte spatial des SES. Le modèle s'applique plus

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particulièrement au cas ou des données quantitatives de plusieurs couvertures sont combinées par

une fonction mathématique continue pour dériver une variable de sortie. La discussion est limitée

aux modèles qui utilisent les opérations arithmétiques simples (+ - I * exp, puissance, etc) ou une

combinaison de ces dernières, comme dans les équations de régression multiple. Chaque cellule

est traitée comme une position spatialement indépendante, x. Les valeurs P dérivées du modèle

provie~ent du vecteur vertical des valeurs des attributs à la position x, a travers les

superpositions, pour chaque cellule x. Le modèle peut généralement être exprime par

P = f ( Al, A2, A3, ... An) (2- 1 9)

où Al, A2, ... An sont les valeurs des propriétés originales à la position x utilisées pour calculer P

à la position x. La carte ha le de P pour toute la surface est obtenue en effectuant l'opération

indépendamment pour chaque cellule. Pour effectuer la propagation des erreurs dans un tel

modèle, Heuvelink et al. ont repris l'extension de séries de Taylor (équation 2-17). Connaissant

les valeurs et écart-type des attributs d'entrée, il est possible de dériver, en plus de l'attribut fmal

P, son incertitude (écart-type) associé q. La contribution de chaque donnée d'entrée sur l'erreur

h a l e peut être analysée indépendamment.

Les modèles existant dans la réalité ne se limitent pas toujours à la combinaison de données par

des opérations simples selon un vecteur vertical. II existe un autre type de modèle pour lequel la

nouvelle valeur dérivée P' au point x dépend des associations spatiales dans une région W autour

de la position x.

P' = f (Alw, A2w, ..., Anw) (2-20)

où Al w, A2w, ..., Anw sont les valeurs des propriétés originales dans toute la région W.

On peut se demander de quelle façon l'autocorrélation spatiale dans les données d'entrée affectera

l'erreur sur le résultat d'une combinaison de ces données. Le modèle d'erreur développé par

Heuvelink et al. et basé sur I'équation (2-17) ne permet pas de toucher à ce problème. Jusqu'a

maintenant, il n'existe pas d'outil mathématique au point qui permette d'effectuer la propagation

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des erreurs en tenant compte de l'autocorrélation spatiale des données, par une approche

analytique. Le facteur de corrélation de la formule 2- 17 s'applique à la relation existant entre les

données propagées verticalement et non a l'autocorrélation existant dans les différents ensembles

de données. La seule façon présente de tenir compte totalement de l'autocorrélation spatiale des

données est de déterminer l'erreur par simulation stochastique.

2.2.5 Conclusions

A la fin de ce survol sur la propagation des erreurs spatiales, on perçoit aisément que l'on

s'attaque à un domaine très complexe dans lequel beaucoup d'éléments doivent être considérés.

Jusqu'à maintenant, on a vu que plusieurs problématiques principales ont été ciblées. Pour les

présenter dans les sections précédentes, nous avons choisi une subdivision en trois catégories. La

difficulté de représentation de la continuité des classes dans le monde physique avec les outils

mathématiques conventio~els constitue la première de ces problématiques principales. La

théorie des sous-ensembles flous et les interprétations multiples sont les principales avenues

empruntées pour tenter de caractériser l'erreur à ce niveau. La deuxième problématique touche

aux erreurs dues aux limites des instruments par lesquels on acquiert les domees. La partie

considérée comme aléatoire de cette erreur est depuis longtemps gérée en la représentant par une

distribution statistique normale. La troisième catégorie comprend probablement les erreurs les

plus complexes et difficiles à caractériser. Ces erreurs sont introduites par les opérations

effectuées sur les données brutes. Avec la technologie aujourd'hui accessible pour traiter

l'information des bases de données, ces opérations sont de plus en plus nombreuses et

nécessaires. Finalement, il est aisément possible de propager des erreurs apportées à différents

niveaux dans un modèle, comme le démontre la théorie mathématique présentée dans la section

précédente. Cependant, les ensembles de données et les erreurs doivent être de même type,

contrairement à la réalité de bien des bases de données actuelles. De plus, la propagation est

limitée à un vecteur de données vertical, impliquant l'hypothèse que les données sont exemptes

d'autocorrélation spatiale. Chacun des travaux mentionnés auparavant se penche sur un aspect

particulier du problème de propagation et les pas se font graduellement.

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La modélisation des erreurs dans un modèle spatial qui implique l'intégration de données

multisources demanderait de tenir compte et de combiner tous les niveaux d'erreurs qui ont été

étudiés plutôt séparément jusqu'à maintenant. Le travail demanderait de faire ressortir les

sources les plus signincatives et de combiner plusieurs modèles d'erreurs. Cette tentative de

combiner les différents modèles d'erreurs, est ce qui constitue la nouveauté dans l'effort entrepris

au cours du présent projet de maîtrise.

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Chapitre 3: Le modèle DRASTIC original

3.1 Le modèle théorique

Le modèle DRASTIC a été originalement développé aux États-unis afin de permettre l'évaluation

du potentiel de pollution des nappes d'eau souterraines (Aller et al., 1987). Le développement du

modèle est basé sur quatre hypothèses majeures:

La contamination provient de la surface du sol.

Le contaminant se propage dans le sous-sol par les précipitations (infiltration efficace).

Le type de contaminant n ' in te~en t pas sur le degré de vulnérabilité.

La zone d'étude est plus grande que 100 acres (environ 400 000m2).

Pour concevoir le modèle, les divers paramètres affectant la vulnérabilité de la nappe

d'eau souterraine ont été évalués afin de déterminer leur importance relative. Suite à cette

évaluation, les facteurs qui ont été retenus pour la détermination de l'indice DRASTIC sont les

suivants :

D - (Depth to water) Profondeur de la nappe d'eau

R - (Recharge (net)) Recharge nette

A - (Aquifer Media) Milieu aquifère

S - (Soi1 media) Type de sol

T - (Topograhpy) Pente

1 - (Impact of the vadose zone) Impact de la zone vadose

C - (Conductivity) Conductivité hydraulique de l'aquifère

Un poids (de 1 à 5) a été attribué à chaque facteur selon son importance relative sur la

vulnérabilité de la nappe. Les facteurs les plus significatifs ont un poids de 5 tandis que les

moins significatifs ont un poids de 1. (tableau 3-1)

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Tableau 3- 1 Pondération pour Ies param&tres de DRASTIC

1

1 Impact de la zone vadose 1 5 1

- -

Paramètre L

Profondeur de la nappe d'eau Recharge

Milieu aquifêre Type de sol

1

1 Conductivité hydraulique 1 3 1

Pondération 5 4 3 2

Pour chaque paramètre, le modèle propose des chartes pour l'attribution de cotes, qui sont parfois basées sur des fonctions continues. (Les tableaux 3-2 à 3-8)

Relief 1

TabIeau 3-4 Cotes pour le milieu aquifère

Tableau 3-2 Cotes pour la profondeur Tableau 3-3 Cotes pour la recharge Recharge

t

Intervalle 1 - 2 2 - 4 4 - 7 7 - 10 10 +

I

Cote 1 3 6 8 9

Milieu aquirere

1 Grès massif 1 4 - 9 1 6

Roche Ignée/Métamorphique Ignée/Métamorphique météorisée

Till glaciaire Calcaire, grès lités et Séquences Shale

1 Calcaire massif 1 4 - 9 1 6

Cote typique 2

Intemalle Shale massif

I 1

1 Sable et gravier 1 4 - 9 1 8

Cote 1 - 3 2 - 5 3 - 5 4 - 6 5 - 9

3 4 5 6

~ a s & e Karst calcaire

2 - 10 9 - 10

9 10

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Tableau 3-5 Cotes pour le type de sol Tableau 3-6 Cotes pour la pente

Type de sol 1 Intervalle 1 Mince ou absent 1 10 1

Gravier Sable

Tourbe

10 9 8

~ x r e « aggregated and or Shrinking N Glaise sableuse

7 6

Glaise Glaise silteuse

1 non< aggregated and Shrinking » 1 1 1

5 4

Glaise argileuse Fumier

1 Relief (%pente) 1

3 2

1 Intervalle 1 Cote 1

Tableau 3-7 Cotes pour le matériel de la zone vadose TabIeau 3-8 Cotes pour la conductivité

Impact de la zone vadose Intervalle

Couche confinée Siltkrgile

Shale Calcaire

Grès Calcaire, Grès, S hale

lités Sable et gravier avec silt

et argile significafifs Roche

Basalte

Cote 1

2 - 6 2 - 5 2 - 7 4 - 8 4 - 8

Ignée/Métamorphique Sable et gravier

Karst calcaire 1 8 - 1 0 1 10 1

Cote typique 1 3 3 6 6 6

4 - 8

2 - 8

6

4

6 - 9

L'indice DRASTIC, pour une région homogène donnée, se calcule à l'aide d'un modèle additif,

représenté par l'équation 3- 1.

~onductivitéhydraulique -

8

Intervalle 1 - 100

100 - 300 300 - 700 700 - 1000 1000 - 2000

Cote 1 2 4 6 8

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où y: cote attribuée au paramètre selon les chartes DRASTIC

q: poids du paramètre selon le modèle DRASTIC

Lorsque l'indice est calculé, il est possible d'identifier les zones où la nappe d'eau est plus

susceptible à la contamination. Plus l'indice est élevé, plus le potentiel de pollution est élevé.

L'indice DRASTIC est conçu pour effectuer une évaluation relative de la vulnérabilité et non

pour fournir des réponses absolues.

3.2 Application du modèle original

Dans le document original du modèle DRASTIC, le concept de G contexte hydrogéologique »

(hydrogeological setting) est utilisé. Un contexte hydrogéologique est caractérisé par une

description de tous les facteurs majeurs hydrogéologiques et hydrologiques qui affectent et

contrôlent le mouvement de l'eau souterraine dans une région. Elle est définie comme étant une

unité cartographiable dont les caractéristiques hydrogéologiques sont communes à l'unité, et par

conséquent, dont la vulnérabilité à la contamination introduite par des polluants est commune à

l'unité. Les compositions hydrogéologiques, déterminées a priori par observation, sont

représentés par des diagrammes de blocs correspondant à un environnement hy drogéologi que

dont les conditions sont homogènes. Ces compositions servent de guide lors de la création d'une

carte DRASTIC de vulnérabilité pour une région donnée. Les étapes suggérées pour la création

d'une carte DRASTIC selon le modèle original sont les suivantes:

Identification de la région sur laquelle portera la cartographie de vulnérabilité. Familiarisation

avec l'hydrogéologie de la région et identification préliminaire du (( contexte

hydrogéologique N qui correspond le mieux aux conditions de la région.

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Récolte de toute l'information disponible sur la région et pouvant être utile pour définir les

paramètres de DRASTIC (rapports, cartes, forages, etc.). Lecture et évaluation de ces

données.

Choix préliminaire de l'aquifere ou des aquifères qui devraient être évalués. Différents

aquifères peuvent être évalués sur une carte. Ceci est nécessaire lorsque l'aquifere n'est pas

continu dans la région. Le modèle DRASTIC demande de caractériser l'aquifère comme étant

captif ou libre (le choix d'un état intermédiaire n'est pas possible). Le choix entre nappe

captive et libre aura un influence sur la détermination de plusieurs autres paramètres.

Début de la cartographie sur des cartes topographiques. La cartographie est possible à partir

de la création d'une série de transparents superposés qui représentent les différents paramètres

DRASTIC. En théorie, un transparent est nécessaire pour chacun des paramètres. Cependant,

les facteurs DRASTIC sont souvent étroitement associés. Par exemple, dans certaines régions,

le sol et la topographie sont intimement reliés. Daos ces circonstances, il n'est pas nécessaire

de créer sept superpositions séparées. On propose de débuter la cartographie avec le paramètre

« milieu aquifère » parce que les valeurs pour les autres paramètres peuvent dépendre du choix

de l'aquifere (exemple la profondeur). En se référant à l'information disponible, il faut

délimiter les unités homogènes pour le paramètre DRASTIC, en utilisant les catégories

proposées (intervalles de valeurs et catégories). Puisque les données proviennent de sources

différentes, elles sont produites à diverses échelles. Lorsque la carte de potentiel est créée, il

est alors important de faire correspondre les échelles, soit en recueillant de l'information

supplémentaire pour combler les manques, en effectuant des interpolations prudentes dans

certains cas (conductivité) ou en généralisant l'uiformation dans d'autres cas. Cet effort pour

essayer d'évaluer les données à des échelles relativement égales produit une meilleure carte

finale. La délimitation de zones d'après les intervalles des paramètres doit être faite pour

chacun des paramètres.

Superposition des transparents des différents paramètres et traçage de toutes les lignes de

limites qui ont été faites. Si les régions ainsi délimitées deviennent plus petites que 100 acres

(400 000 m2), il faut à nouveau généraliser. Le choix des lignes restantes, lorsqu'il faut

généraliser, sera basé sur la superposition de plusieurs lignes, la fiabilité des données, le poids

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des paramètres délimités par la ligne à éliminer ou conserver, etc. Une part de subjectivité est

inévitable.

Identification des « contextes hydrogéologiques » présente sur la carte résultante.

Sommation et identification de l'indice résultant pour chaque région délimitée. Pour chaque

unité, on note l'indice DRASTIC et le contexte hydrogéologique correspondant.

Une fois la carte de vulnérabilité finalisée, les lignes de contour impliquent une progression

séquentielle entre les unités et non un changement abrupt.

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Chapitre 4

Méthodologie proposée et modèle d'erreur

4.1 Méthodologie proposée

4.1.1 Le modèle de base

Dans le cadre du programme PREDIR (programme de recherche sur l'exploitation des domees

images radar) le modèle DRASTIC a été implanté sur le système Arc/XnfoTM par Jacynthe Pouliot.

La région pour laquelle le modèle DRASTIC a été appliqué se trouve au Nord-Ouest de Montréal

(Lachute), Québec, Canada Elle couvre une superficie d'environ 40 lan * 30 km. Différentes

sources de données ont été utilisées pour élaborer le modèle : cartes numérisées, données

ponctuelles provenant de forages et de stations météorologiques, une image satellitaire et un

modèle numérique de terrain. De nombreuses opérations étaient requises pour rendre les données

compatibles et concevoir le modèle. Toutes les opérations nécessaires a la combinaison des

données pour créer le modèle DRASTIC ont été effectuées a partir des commandes disponibles

avec le SIRS Arc/Infow et automatisées à l'aide du langage de programmation AML (Arc Macro

Language). Toutes les données ont été transformées en format matriciel afin de fournir, comme

produit final, une couverture matricielle de l'indice DRASTIC. L'objectif du présent projet était

de concevoir un modèle d'erreur qui permettrait de générer une couverture matricielle des valeurs

d'incertitude associée à la couverture des valeurs fournies par le modèle DRASTIC. Les détails

du modèle dans sa version Arc/Infom sont présentés a la section 4.2.1.2 avec l'inventaire des

sources d'erreur.

4.1.2 Approche méthodologique

Comme nous l'avons mentionné dans la section 2.2.4.6, deux orientations peuvent être

considérées pour caractériser les erreurs dans un modèle spatial : une simulation stochastique du

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modèle ou une propagation analytique. Dans le présent projet, l'approche analytique est

favorisée, mais rappelons quand même brièvement ce qui caractérise chacune de ces approches.

Soit un modèle simple représenté par l'équation 2-9 :

l'approche stochastique demande d'opérer le modèle un grand nombre de fois, de façon à obtenir

une distribution des différents résultats 'Y. Cette distribution permet d'estimer la valeur

résultante qui sera la plus proche de la réalité ainsi que son incertitude associée, à partir de

paramètres qui décrivent la distribution (tels que la moyenne et la variance).

Quant à l'approche analytique, elle implique une modélisation mathématique basée sur l'équation

de propagation des erreurs 2-1 7 dont le développement est présenté à la section 2.2.4.6.

Dans le cas de domees en format matriciel, le modèle est conçu pour être appliqué cellule par

cellule, pour une propagation verticale des erreurs. La figure 4-1 représente la différence entre les

deux approches.

Parce qu'elle est empirique (on regarde les résultats pour estimer l'incertitude), la simulation

stochastique est présentement la seule approche qui permet de traiter adéquatement

l'autocorrélation spatiale. La propagation modélisée par l'approche analytique est verticale et ne

tient pas compte de l'effet qu'aura l'autocorrélation spatiale sur la distribution de l'incertitude

résultante. Malgré cette faiblesse, c'est l'approche analytique qui a été retenue pour deux raisons

principales. D'abord, un modèle complexe comme DRASTIC (section 4.2.1.2) implique un très

grand nombre de paramètres et d'opérations qui rendraient la simulation stochastique trop lourde

à opérer. De plus, il est important de noter que notre intérêt principal portait sur les erreurs

introduites par les données satellitaires. Comme nous l'avons mentionné auparavant, l'approche

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analytique permet d'analyser l'apport de chaque attribut d'entrée de façon indépendante dans la

propagation des erreurs tandis que la simulation stochastique ne permet pas cette dissociation.

Figure 4- 1 Représentation des approches pour modéIiser I'incertitude

La simulation stochastique L'approche analytique

x = f (qv, ...)

t & = f (u, V, du, dv, ...) Modklisation basée sur l'équation 2- 17

- x moyen o,

Ainsi, la contribution de la télédétection sur l'erreur finale du modèle peut être isolée. Les

difficultés potentielles causées par l'autocorrélation spatiale seront rapportées à la h de l'étude

et on se concentrera pour l'instant sur le problème d'intégration verticale des erreurs dans le

modèle.

Le projet a été divisé en deux phases : d'abord la conception du modèle d'erreur, puis son

application sur Arcfidom.

4.1.3 Phase 1 : la modélisation

Pour un modèle simple dont on connaît l'incertitude associée aux paramètres d'entrée (u et v de

l'équation 2-91, l'équation de propagation 2-1 7 permet de dériver l'incertitude sur le résultat «x »

du modèle. L'incertitude sur x est simplement estimée par la sommation des dérivées partielles

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de la fonction (le modèle) par rapport a chacun des paramètres (u et v) multipliées par

l'incertitude de ces paramètres. On y additionne le facteur de corrélation, dernier terme de

l'équation. Avec un modèle comme DRASTIC l'équation ne peut pas être appliquée telle quelle.

DRASTIC est modélisé a partir de différents types de données combinés par de multiples

opérations (rappelons que les détails de la version Arc/Infom de DRASTIC sont présentés à la

section 4.2.1.2). En observant l'équation 2-17, on voit que le modèle d'erreur sera lui-même

encore plus complexe que le modèle DRASTIC auquel il sera appliqué. La difficulté du présent

projet était de mettre de l'ordre dans cet ensemble de données et d'opérations afin de donner une

structure logique à un modèle d'erreur qui sera applicable à DRASTIC. Pour initier cette

entreprise, le modèle DRASTIC a été décomposé de façon à permettre l'inventaire de toutes les

sources d'erreurs présentes pour le calcul de chaque paramètre. Par la suite, il fallait tenter de

hiérarchiser les erreurs des différentes sources, selon leur apport respectif sur l'erreur finale. En

se basant sur cette pondération, il fallait trouver des modèles globaux d'erreur qui

représenteraient de façon juste I'incertitude sur les différents ensembles de données. Finalement,

il fallait trouver la façon de combiner ces différents modèles d'erreurs, pour former le modèle

d'erreur global.

4.1.4 Phase 2 : application du modèle d'erreur au SlRS Arcllnfom

Pour la deuxième phase du projet, le modèle conçu a été appliqué directement sur Arc/Infom.

Pour ce fiiire, les commandes Arc/Infom ont été utilisées et les opérations ont été automatisées à

l'aide de la programmation AML (Arc Macro Language). Tel que mentionné précédemment, le

modèle d'erreur est appliqué cellule par cellule, verticalement. Pour cette deuxième phase, de

nombreuses couvertures intermédiaires ont dû être créées. Étant donné que les opérations

demandaient beaucoup de mémoire, nous n'avons pas pu traiter la surface totale que couvrait le

modèle DRASTIC original. Nous avons dû nous limiter à une sous-région, en prenant soins de

nous assurer de sa représentativité. Seule la sous-région choisie est présentée dans les résultats

du chapitre suivant. De plus, pour alléger la présente version du modèle d'erreur, le facteur de

corrélation de l'équation 2-1 7 n'a pas été calculé. Selon Bevington (1969)' les deux premiers

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termes de l'équation domineront probablement, c'est pourquoi nous nous sommes permis cette

simplification. L'omission du facteur de corrélation dans le modèle sera rapportée en discussion.

DRASTIC est composé de la sommation pondérée de cotes attribuées à sept paramètres (tableaux

3-1 à 3-8) : profondeur, recharge, milieu aquifère, etc., décrits à la section 3-1. Nous avons limité

la programmation du modèle au paramètre (mecharge >> de DRASTIC. Le calcul de la recharge

fait intervenir tous les différents types de données présents dans DRASTIC. La principale raison

pour laquelle l'analyse a été concentrée sur la recharge est qu'il s'agit du seul paramètre de

DRASTIC qui fait intervenir une image satellitaire, tel que décrit a la section 4.2.1.2. Dans le

calcul du paramètre arecharge » on retrouve toutes les difficultés de modélisation de la

propagation d'erreurs présentes dans le modèle DRASTIC intégral. Le modèle d'erreur développé

pour le paramètre recharge peut par la suite être facilement adapté aux six autres paramètres pour

créer le modèle estimant l'incertitude sur l'indice DRASTIC final.

La version ArcAnfow de DRASTIC développée par Mme Pouliot fournit une couverture en

format matriciel de l'indice DRASTIC. L'objectif était de développer un modèle d'erreur

applicable à cette version (( SIRS )) de DRASTIC, mais en fait, étant donné la nature de la

modélisation, le modèle lui-même (DRASTIC) ne peut pas être dissocié du calcul de son

incertitude. Il est important de saisir que le modèle développé dans le cadre de ce projet produit

une couverture matricielle de la valeur finale de cote de recharge (tableau 3-3) et une couverture

de l'incertitude associée a cette cote. Ces couvertures sont présentées et décrites au chapitre 5, de

même que quelques-unes des nombreuses couvertures intermédiaires qui ont dû être générées

pour concevoir le modèle. Ainsi, seules les couvertures initiales de Mme Pouliot ont été utilisées

et non son modèle intégral. Sa méthodologie originale pour implanter le paramètre recharge de

DRASTIC a été généralement respectée (même sources de données et opérations). Les quelques

modifications qui ont été apportées sont décrites à la section 4.3.

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4.2 Le modèle d'erreur

4.2.1 Description des sources d'erreurs sur le modèle DRASTIC.

Même si le modèle d'erreur n'a été appliqué qu'au paramètre recharge, nous avons choisi de

présenter une description des sources d'erreurs sur les sept paramètres DRASTIC. La Section

4.2.1.2 présente la façon dont chacun de ces paramètres a été implanté sur ArcMo selon

l'approche de Mme Pouliot. Pour chacun des paramètres, une couverture matricielle a été créée.

Les valeurs de la matrice (composée de i colonnes et j rangées) correspondent à la cote attribuée

au paramètres a la position i j, selon les tableaux 3-2 à 3-8 et les conditions présentes. Toutes les

opérations nécessaires à la modélisation sont décrites, suivies de l'inventaire des sources

d'erreurs liées à cette modélisation. Les paramètres autres que la recharge sont présentés à titre

informatif seulement et le lecteur peut facilement en éviter la lecture s'il le désire.

Même si nous nous intéressons aux sources d'erreurs attribuables à l'intégration de données

multisources dans un modèle implanté sur un SIRS nous soulignons, à la section 4.2.1.1 qu'il

existe toujours des sources d'erreurs attribuables au modèle original lui-même (DRASTIC).

4.2.1.1 Erreurs sur Ie modèle lui-même

Tout modèle est une représentation approximative de la réalité et il en est de même pour le

modèle DRASTIC. Nous ne donnerons pas une description détaillée des points qui pourraient

être discutés sur la validité du modèle DRASTIC (certains experts dans le domaine pourraient

fournir beaucoup plus d'uiformation sur le sujet) mais mentionnons quand même quelques

éléments.

Le respect des quatre hypothèses de base: le modèle est basé sur quatre hypothèses qui ne sont

peut-être pas toujours respectées là où le modèle est appliqué (section 3-1).

Le choix des paramètres du modèle: dans la réalité, la combinaison des différents facteurs qui

influencent la vulnérabilité est complexe. Pour élaborer le modèle, un choix a été fait sur les

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paramètres qui devaient être retenus dans le calcul de l'indice de vulnérabilité. Sept facteurs

ont été retenus (profondeur, recharge, milieu aquifère, etc.). Tel que mentionné dans le livre

de base, ce choix fut basé sur I'influence des paramètres mais aussi sur la possibilité de

mesurer les parametres (Aller et al., 1987).

Les coefficients du modèle (la pondération accordée aux différents paramètres tableaux 3-1 à

3-8): les coefficients sont attribués selon des relations surtout empiriques. Ces relations ne

s'appliquent peut-être pas aussi aisément à tous les cas rencontrés. Par exemple, le modèle

DRASTIC est appliqué au Québec mais les coefficients ont été détermines à partir

d'observations sur le terrain aux ~tats-unis. Les coefficients sont estimés et les erreurs qui y

sont associées sont inconnues.

Même si le modèle DRASTIC est maintenant utilisé par des agences gouvernementales

américaines et canadiennes, qu'il est intégré dans des programmes de formation universitaire et

qu'il est sans doute le meilleur modèle de vulnérabilité actuellement disponible, il n'en demeure

pas moins critiqué par les hydrogéologues. La vulnérabilité est évaluée selon un indice généré

par DRASTIC. L'indice permet de comparer la vulnérabilité de différents sites, mais en tant que

tel, de façon absolue, il n'a pas de signification particulière.

4 3 - 1 2 Description des sources d'erreurs pour l'application de DRASTIC au SIRS

Présentons maintenant la description des opérations effectuées pour modéliser DRASTIC de

même que les différentes sources d'erreurs associées à ces opérations pour chacun des

paramètres. Mais auparavant la section 4.2.1.2.1 soulève un problème d'échelle qui est du à

l'implantation de DRASTIC sur un SIRS. Ce problème a été identifié dès le début du projet.

4.2.1.2.1 Modifications de la structure du modèle dues à son implantation dans un SIRS

(ArclInfoy

L'implantation du modèle DRASTIC sur Arc4nfoTM exige certaines modifications dans la

structure du modèle original. Rappelons que le modèle DRASTIC original, donne comme

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produit final, une carte de polygones homogènes caractérisés par un indice DRASTIC variant de

1 à 9. L'indice permet de comparer la vulnérabilité des différentes régions homogènes

(polygones). Plus l'indice est élevé, plus la vulnérabilité est grande. Des le début du projet, un

problème d'échelle a été identifié. La quatrième hypothèse sur laquelle est basé le modèle

original stipule que la région couverte doit être plus graude que 100 acres, c'est à dire environ

400 000 m2. Lon de la détermination finale des zones homogènes (polygones), lorsque l'unité

devient plus petite que 400 km2 après superposition des différents paramètres, il est suggéré de

faire à nouveau des généralisations (section 3.2). Donc, les plus petits polygones suggérés ont

une superficie d'environ 400 km2. Or, la version Arc/infofM du modèle a été implantée pour une

région d'environ 30 * 40 km, une superficie inférieure à l'unité homogène minimale proposée par

DRASTIC. Étant donnée la nature des données utilisées et leur transformation pour

l'implantation dans un SIRS, il est nécessaire d'effectuer une dissociation des unités homogènes

par rapport au modèle original. Toutes les données sont transformées en format matriciel, avec

des cellules unitaires de 12.5 ou 25 m2. Le problème d'échelle se trouve au coeur d'une

problématique importante en modélisation environnementale sur SIRS. Dans un contexte de

prises de décisions on est généralement intéressé aux attributs applicables à des régions plus

grandes que la cellule unitaire introduite dans les SIRS. Il sera alors désirable d'effectuer une

agrégation des valeurs résultantes afin d'obtenir des unités homogènes plus grandes. Ce

problème fait intervenir l'autocorrélation spatiale et la façon dont elle influencera la propagation

des erreurs lors de l'étape d'agrégation. Cependant, dans cette première version du modèle

d'erreur, comme nous avons mentionné précédemment, on se penchera sur la propagation

verticale des erreurs, sans effectuer l'agrégation et sans tenir compte de l'influence de

I'autocorrélation spatiale. Ce problème d'échelle n'est soulevé qu'à titre informatif puisque dans

le cadre du présent projet, le modèle d'erreur devait être appliqué au modèle conçu par Mme

Pouiiot, sans qu'il soit question de modifier la base de données.

4.2.1.2.2 Détermination nappe iibre ou captive

Le type de nappe (libre ou captive) ne correspond pas à un des sept paramètres DRASTIC mais sa

détermination est nécessaire à l'évaluation de plusieurs paramètres : la profondeur de l'eau

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souterraine, la recharge annuelle, l'impact de la zone vadose et la conductivité hydraulique. Une

couverture du type de nappe a dû être créée pour servir de masque lorsque le calcul de certains

paramètres variait en fonction du type. Par exemple, dans le cas d'une nappe captive, la

profondeur de la nappe d'eau ne correspond pas au niveau physique de la nappe. Dans une nappe

captive, l'eau est emmagasinée sous pression par une couche imperméable. Lorsqu'un forage

atteint la nappe, la pression fait remonter le niveau d'eau au-dessus du niveau physique de la

nappe (figure 4-2).

Figure 4-2 Variation du niveau d'eau pour une nappe libre et une nappe captive

1 Forage 1 Forage

Nappe libre Nappe captive

La mesure du niveau d'eau varie selon le type de nappe même lorsque la profondeur de l'aquifere est la même.

Le type de nappe a été déterminé à partir de l'information obtenue par forages (type de matériel,

perméabilité et profondeur d'eau) de la façon suivante : s'il y a une couche imperméable (limite

de perméabilité de 1odm/s) et que la différence entre la profondeur de cette couche (toit

supérieur) et le niveau d'eau est différent (niveau d'eau plus haut que la couche), on assume que

la différence est due à la pression et qu'il s'agit d'une nappe captive. Si le niveau d'eau est plus

bas ou égal à la couche imperméable, on assume qu'il s'agit d'une nappe libre. S'il n'y a pas de

couche imperméable, il s'agit d'une nappe libre.

Sources de données originales ~ o u r évaluer le ~ararnètre

Données ponctuelles provenant de forages, compilées dans un fichier «points ».

Les o~érations DOW produire une couverture pour le modèle

détermination nappe libre ou captive pour tous les points de forages

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interpolation des points pour obtenir une surface nappe libre ou captive

transformation en polygones pour permettre la superposition (masque) nécessaire au calcul des

autres paramètres

Sources d'erreurs dans le processus de création de Ia couverture

erreurs d'interprétation du matériel lors des forages

erreurs de positionnement des forages

erreurs dues au processus de détermination nappe libre-captive. Par exemple, si la couche est

mince et inefficace, et que l'eau monte au-dessus non par pression mais de façon naturelle, on

l'interprète de façon erronée comme nappe captive. Il y a une possibilité d'eneur due à la

subjectivité de 1' interprétation

erreurs dues au processus d'interpolation

erreurs dues à la transformation en polygones

4.2.1.2.3 La profondeur de I'eau

Pour une nappe libre, la profondeur correspond au niveau statique compilé lors des forages. Dans

le cas d'une nappe captive, la profondeur correspond au toit supérieur de la couche imperméable

(figure 4.2, à cause de la pression, le niveau statique dans le forage montera au-dessus du niveau

physique de la nappe). L'observation des valeurs compilées le long des cours d'eau a démontré

que le niveau de la nappe était plus haut à proximité des cours d'eau. À partir de cette

observation, l'hypothèse suivante a été faite : la profondeur de la nappe sous les cours d'eau

principaux et les lacs est de 1.5 m et elle est de 3.0 m sous les cours d'eau secondaires. En se

basant sur cette hypothèse, des points supplémentaires ont été ajoutés à l'ensemble des points

existants. Cette opération a été effectuée lors de l'implantation du modèle sur Arc/Infom, sur la

couverture originale ((profondeur de l'eau » .

Source de données DOW évaluer le ~ararnètre

Données ponctuelles provenant de forages et compilées dans un fichier ((points »

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Les opérations

superposition de la surface nappe librekaptive

ajout des points sous les cours d'eau et les lacs.

interpolation des données ponctuelles (valeurs de profondeur) pour obtenir une couverture en

format matriciel

attribution de la cote de profondeur, selon le tableau 3-2

On obtient une couverture matricielle de la cote de profondeur selon le tableau 3-2

Sources d'erreurs

erreurs de mesure de profondeur lors du forage

erreurs de positionnement des forages

erreurs sur la profondeur aux points ajoutés sous les cours d'eau

L'hypothèse des cours d'eau a pour objectif de réduire l'erreur due a l'interpolation en

augmentant la densité des points de contrôle. Mais elle induit une incertitude de source

différente, difficile à quantifier. Il faudrait pour quantifier cette incertitude, des

comparaisons avec des données provenant du tenain.

erreur sur la détermination du type de nappe, (étape précédente)

erreur due au processus d'interpolation

4.2.1.2.4 La recharge

Un schéma de la modélisation de la recharge est présenté à la figure 4.3. On suggère au lecteur

de s'y référer pendant la lecture de la présente section.

Dans le modèle initial, tel qu'implanté dans le cadre de PREDIR, la recharge a été calculée à

partir du bilan hydrologique présenté par l'équation 4-1.

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Figure 4-3 Modélisation de la recharge, exemple d'application h une cellule i j

Couvertures onginales

Carte des sols numérisée Valeurs ponctuelles (m) Image satellitaire (4 classes thématiques) d'C1évation (provenant (niveaux de gris)

de points cotés et contours)

tranSforrnation en format matricieI

C interpolation classification

(4 classes)

texture tij = sabIe

Clévation Eij = 5

C occupation Oij = llrbah

l calcul pente sur fenëtre 3*3

p=((E2-El)/d) 100 I 1 (Drainage = Bon)

Valeurs ponctuelles (pouces) de précipitations et d'évapotranspiration

Stations météorologiques

C interpolation

C interpolation

l (équation 4-1 3, d :distance) /(voir section 4.3.3.1)

précipitations évapo transpiration

1 Tableau CN 1

Ru = f (CN, P) - (équation 4-2, ruissellement)

I

R=f@u, P, Et) uation 4-1 ou 4-8, recharge)

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où recharge P: précipitations

Et: évapotranspiration

Ru: ruissellement

Le ruissellement est évalué à partir de la méthode Mon% reconnue en hydrogéologie (Monfet,

1979)

Ru= (P-0.2(100O/CN- 1 0 ) ) 2 / ( ~ + ~ . 8 ( 1 ~ 0 0 / ~ ~ - 1 0 ) ) (4-2)

Le CN est une variable appelée numéro de courbe qui est utilisée pour intégrer les influences de

quatre paramètres sur le ruissellement : la pente, le type de sol, la classe de drainage et

l'utilisation du territoire. La valeur de CN est extraite du tableau 4- 1.

Les valeurs P et Et sont obtenues à partir de stations météorologiques (données ponctuelles) dans

la région étudiée. Les mesures aux stations ont été faites en 1994. Pour l'obtention des surfaces

nécessaires à l'évaluation du CN, les données proviennent d'une carte des sols (drainage et type

de sol), d'un modèle numérique de terrain produit à partir d'une carte topographique (pente) et

d'une image Landsat classifiée (utilisation du territoire).

Sources de données originales

Données ponctuelles provenant de stations météorologiques (précipitations et

évapotranspiration)

Image satellitaire (utilisation du temtoire)

Carte des sols (texture et drainage)

Carte topographique et points cotés (élévation et pente)

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Tableau 4-1 Valeurs de CN pour les différentes combinaisons de classes des paramètres

1 t I I

> 8 % 1 Pauvre 1 72 81 88

l l ~ Culture intensive

Pente

< 3 %

3 - 8 %

Culture extensive

Boisé

< 3 % Pauvre 39 61 74

3 - 8 %

Résidentielle

Drainage

Pauvre

Bon

Pauvre

Bon

Pauvre

1 Bon 1 49

Texture du sol

> 8 %

I L

< 3 % 1 Pauvre 25

49

sable fin et limon

80

78

84

83

gravier et sable

63

60

65

63

Pauvre

sable

74

70

76

75

69

68

3 - 8 %

79

> 8 %

1 Peu dense / 59

Bon

Pauvre

< 3 %

argile

22

41

Bon

Pauvre

Opérations

Pour P et Et

25

47

Bon

Dense

interpolations des données P et Et / obtention d'une couverture matricielle

Pour le CN, fonction de la pente, utilisation du territoire, texture et drainage

41

73

pente

numérisation d'une carte contour et de points cotés

interpolation des contours et points cotés pour obtenir le MNT

application de l'opération Pente (slope de Arc/Infow) (l'opération se fait sur une

fenêtre 3 *3)

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texture et drainage

numérisation de la carte thématique des sols

transformation de la carte en format matriciel

utilisation du territoire

classification de l'image Landsat TM

détermination de la valeur du CN d'après le tableau 4-1 par la combinaison des couvertures

des quatre paramètres

combinaison des couvertures pour le calcul du ruissellement (formule 4-2)

combinaison des couvemires pour le calcul de la recharge (formule 4- 1)

Après la détermination de la valeur de recharge cellule par cellule, l'attribution de la cote de

recharge est faite selon le tableau 3-3.

Tous les calculs sont fait par des AML (Arc Macro Language) le langage de programmation de

Arc Infom et les opérations disponibles avec ArcllnfoTU.

Sources d'erreurs

Sur le calcul de la recharge

erreurs de mesures aux stations météorologiques

erreurs dues aux variations annuelles (par rapport à l'année 1994)

erreurs dues à l'interpolation

sur le CN

calcul de ruissellement : erreur sur le modèle de ruissellement lui-même

pente

erreurs de précision de la carte originale pour les contours

erreurs de numérisation des contours

précision des mesures aux points cotés, et positionnement exact

erreurs dues à l'interpolation

erreurs dues au calcul de la pente (par exemple, échelle, grosseur de la

fenêtre)

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utilisation du temtoire

erreurs d'acquisition sur l'image

traitements faits sur l'image

erreurs locationnelles de 1' image (géoréférence)

erreurs de la classification dues à l'échantillonnage, aux transitions floues,

aux inclusions, etc.

texture et drainage

erreurs d'interprétation de la carte originale (classes non

homogènes et transitions floues)

erreurs dues à la numérisation de la carte

erreurs dues à la transformation du format vectoriel à matriciel

Accumulation des erreurs à travers la propagation, lors de la combinaison de ces couvertures

pour le calcul de la recharge.

Les détails de l'application du paramètre recharge dans le modèle global, de même que les

modifications apportées au calcul du paramètre dans la poursuite du projet sont donnés dans la

section 4.3. C'est sur ce paramètre que le modèle de propagation d'erreurs a été appliqué.

4.2.1.2.5 Le milieu aquif'ère

Un aquifère peut se trouver aussi bien dans le socle rocheux que dans les dépôts meubles (Gélinas

et Lefebvre 1990). Dans la présente version du modèle DRASTIC, on a choisi d'évaluer la

vulnérabilité de l'aquifère qui se trouve dans le socle rocheux (et non les dépôts meubles), pour

toute la région couverte. L'évaluation de la vulnérabilité est basée sur une carte géologique de la

région.

Source de données originales

Carte géologique

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Opérations

numérisation de la carte géologique

attribution de la cote de selon le tableau 3-4

transformation en format matriciel

Sources d'erreurs

erreurs d'interprétation pour I'élaboration de la carte originale

erreurs dues à la numérisation

erreurs dues à la subjectivité nécessaire pour choisir la cote parmi l'intervalle proposé

(tableau 3-4)

erreurs dues à la transformation de format

4.2.1.2.6 La texture du sol

La texture du sol est évaluée à partir d'une carte thématique des sols pour la région.

Opérations

numérisation de la carte

attribution de la cote selon le tableau 3-5

transformation en format matriciel

Sources d'erreurs

erreurs d'interprétation sur la carte originale interprétée à partir de photographies aériennes et

queiques contrôles sur le terrain (hétérogénéité des classes et transitions floues).

erreurs dues à la numérisation

erreurs dues à la transformation de format

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42.1 J.7 La topographie

Le paramètre est évalué à partir d'un modèle numérique de terrain produit à partir d'une carte

topographique (tel que décrit à la section sur la recharge 4.2.1.2.4).

4.2.1.2.8 L'impact de In zone vadose

L'impact de la zone vadose est directement lié à la perméabilité du matériel qui la compose

(tableau 3-7). Le type de matériel a d'abord été déterminé à partir de forages. S'il y avait

plusieurs types de matériaux présents dans la zone vadose, la cote du matériel le plus

imperméable a été attribuée.

Source de données originales

Données ponctuelles de forages compilées dans un fichier ((points »

O~érations

interpolation des points

assignation de la cote selon le tableau 3-7

Sources d'erreurs

interprétation des forages sur le terrain

positionnement des forages

erreurs dues à l'interpolation

4.2.1.2.9 La conductivité hydraulique

La conductivité hydraulique est évaluée par une formule impliquant des paramètres mesurés aux

puits présents dans la région étudiée. Les valeurs de conductivité sont donc obtenues de façon

ponctuelle. La capacité spécifique aux puits doit d'abord être évaluée, par l'équation 4-3 pour les

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forages terminés dans le roc et par l'équation 4-4 pour les forages terminés dans les dépôts

meubles.

Qs=de/(Nd-Ns) (4-3 )

Qs=de/e, (4-4)

où Qs est la capacité spécifique

de est Ie débit

e, est l'épaisseur de dépôts meubles

Nd est le niveau dynamique après 4 heures de pompage (m)

Ns est le niveau piézométrique

La conductivité hydraulique est calculée avec l'équation suivante:

où T est la transmissivité du matériel

e est l'épaisseur saturée de l'aquifère

K est la conductivité hydraulique

L'épaisseur saturée est évaluée par l'équation 4-6 pour une nappe libre et par l'équation 4-7 pour

une nappe captive.

où p, est la profondeur du forage

p, est la profondeur à l'eau

pc est la profondeur de la couche imperméable

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Source de données originales

Données ponctueiles mesurées aux puits dans la région

Opérations

mesures aux puits : débit (de), Nd et Ns

évaluation de l'épaisseur saturée

calcul deQs

détermination de la transmissivité à partir de tables

caIcul de la conductivité

interpolation des points calculés

attribution de la cote selon le tableau 3-8

Sources d'erreurs

mesures aux puits (niveaux piézométrique et dynamique, épaisseur saturée de l'aquifère)

erreurs sur la détermination nappe librekaptive (calcul de l'épaisseur saturée différente selon

le type de nappe)

profondeur réelle de l'aquifère inconnue, on prend la profondeur du forage

erreurs dues aux modèles de calcul K et Qs

calcul de Qs pour les forages tenninés dans les dépôts meubles : on ne connaît pas l'épaisseur

totale des dépôts meubles

pour les forages terminés dans les dépôts meubles: on calcule la conductivité des dépôts

meubles tandis qu'on assigne la roche comme milieu aquifère sur toute la surface.

erreurs dues à l'interpolation

Le tableau 4-2 résume les principales sources d'erreur à différents niveaux dans la modélisation

de DRASTIC.

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Tableau 4-2 Synthèse des sources d'erreurs dans le modéle DRASTIC

ruissellement) Choix des données originales Choix des opérations (transformation en

1 1 matriciel. tvw d'interpolation) 1

4.2.2 Conception du modèle d'erreur

Données ponctuelles

Image classifiée

Cartes interprétées

À la suite de l'inventaire des sources d'erreurs présentes à tous les niveaux dans le modèle

DRASTIC, on constate la complexité du processus de propagation. Pour arriver à élaborer LUI

modèle d'erreur, il est nécessaire d'évaluer l'importance de chaque source sur l'erreur h a l e afin

de faire ressortir des modèles plus généraux. Conçue à partir des sources les plus influentes, la

modélisation de l'incertitude devrait englober les erreurs les moins significatives. Trois modèles

principaux ont été choisis pour représenter l'incertitude des différents types de données présents

dans DRASTIC. Ces trois modèles sont: la variable interpolée pour les ensembles de données

ponctuelles, le modèle polygonal flou pour les cartes thématiques intégrées au modèle et

finalement, le modèle de classification mixte pour les données satellitaires.

Acquisition, mesures, positionnement du point Opération d'interpolation Acquisition, erreurs géométriques Processus de classification Interprétation des frontières Processus de numérisation Transformation de format

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4.2.2.1 Le modèle polygonal flou

Le modèle polygonal flou caractérise l'incertitude des données de type thématique. Dans le cadre

d'études antérieures sur le sujet, on a déterminé que sur un grand nombre d'interprétations, la

distribution spatiale d'une frontière interprétée entre deux classes est gaussienne autour d'une

position médiane (Aubert et al., 1994). Connaissant cette distribution, il est possible d'attribuer à

chaque élément de la surface, une probabilité de se trouver à l'intérieur ou à l'extérieur du

polygone, selon sa proximité de la fiontière. Les facteurs « drainage et texture » dans le calcul de

la recharge seront caractérisés par ce modèle d'erreur. (Les paramètres DRASTIC « aquifère et

texture de sol » sont aussi caractérisés par le même modèle). Il s'agit bien du même cas

d'interprétation d'une fiontière car ces paramètres sont évalués a partir de la carte des sols, une

carte dont les frontières sont interprétées a partir de photographies aériennes et points de contrôle

sur ie terrain. Le processus de numérisation des cartes introduit une incertitude qui est

négligeable comparée à l'incertitude décrite a la section 2.2.2 (difficultés d'interprétations,

continuité des classes, transitions floues). Pour la modélisation, des zones tampons ont créées

autour des polygones numérisés. Dans le corridor central qui contient la frontière on assigne une

valeur d'appartenance de 0.5 a chacune des classes voisines de la fiontière. Pour les autres

comdos, selon leur proximité de la frontière originale, des valeurs d'appartenance sont

assignées, de 0.1 à 0.9. La couverture est ensuite transformée en format matriciel. Une

couverture matricielle de probabilité d'appartenance est créée pour chaque classe. Puis ces

couvertures sont combinées en un couverture pour laquelle on assigne à chaque pixel i j un

vecteur de probabilité d'appartenance à chacune des classes présentes. On considère que l'erreur

introduite par la transformation de format est négligeable par rapport à l'incertitude de

l'interprétation. En effet, les cellules créées ont une dimension de 12.5 * 12.5 m tandis que

l'incertitude globale sur la frontière varie de 100 à 300 m dans le cas de la carte des sols. Ces

valeurs d'incertitude minimale et maximale sur le positionnement des frontières ont été suggérées

par un photointerprète professionnel, dans le cadre du présent projet. À partir de la carte des sols,

deux couvertures du modèle polygonal flou ont été créées avec les valeurs extrêmes suggérées :

une couverture avec une zone d'incertitude totale de IOOm et une de 300m. Chacune de ces

couvertures sera utilisée dans le modèle d'erreur global afin d'étudier la sensibilité du modèle à

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une variation dans le modèle polygonal flou seulement. Nous verrons que des tests de sensibilité

ont été ffaits sur différentes composantes du modèle d'erreur @olygonal flou, classification mixte,

variable interpolée) et les résultats de ces tests de sensibilité sont présentés au chapitre 5. La

figure 4.4 donne un exemple du modèle d'erreur polygonal flou.

Figure 4-4 Modéle polygonal flou

I I

b, = 0.3 p,, = (0.3, 0.7) P , = 0.7 où hi : probabilité d'appartenance aux diverses classes p : vecteur de probabilité

4.2.2.2 La variable interpolée

Le deuxième modèle, la variable interpolée, caractérise l'incertitude pour les données recueillies

de façon ponctuelle. Les variables pente, précipitations et évapotranspiration dans le calcul de la

recharge sont caractérisées par ce modèle. (Les paramètres DRASTIC profondeur de l'eau »,

topographie », (( impact de la zone vadose N sont aussi caractérisés par ce modèle).

Les données recueillies aux stations météorologiques proviennent de l'année 1994. Les

variations annuelles de précipitations sont source d'erreurs mais on ne les a pas considérées dans

la modélisation. Ces faiblesses sont rapportées à la fin de l'étude mais nous avons choisi

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d'élaborer le modèle d'erreur a partir de la base de données disponible, en ne tenant compte que

des opérations subséquentes, qui sont nécessaires à l'intégration dans le SIRS.

Pour ce qui est de la topographie (nécessaire au calcul de la pente), nous croyons que les erreurs

introduites par le processus de numérisation sont négligeables. Dans le cas des données

interpolées, on considère que l'incertitude sur la variation spatiale des données entre les points

connus dominera. Cette incertitude est modélisée par le processus d'interpolation lui-même, tel

que décrit à la section 2.2.4.3. Les interpolations ont été effectuées par krigeage dans Arc/Infom,

avec la méthode circulaire. Nous sommes conscients que le krigeage est une méthode

d'interpolation relativement complexe, que des précautions sont nécessaires et que beaucoup de

travail supplémentaire aurait pu être consacré a cette étape particulière. Si la méthode est mal

appliquée, la surface de variance génerée n'est pas fiable. Dans le cadre du présent projet, la

méthode d'interpolation a été utilisée comme un outil nécessaire en cours de route, et nous avons

décidé de ne pas approfondir le sujet a h de conserver une vision globale de notre problématique.

Donc, l'interpolation crée la surface matricielle du paramètre en question de même que la surface

d'incertitude qui y est associée et qui sera utilisée dans la modélisation.

4.2.2.3 Le modèle de classification mixte

Le troisième modèle s'applique à l'image satellitaire utilisée pour déterminer l'utilisation du

territoire (calcul de la recharge). On désire modéliser l'incertitude due aux mélanges de classes,

aux inclusions et aux transitions floues. On suppose que la probabilité d'appartenance à chacune

des classes sera proportionnelle à la distribution des classes autour d'un pixel donné. Ainsi, à

chaque cellule, on assigne un vecteur de probabilité d'appartenance en fonction de la proportion

des différentes classes dans une fenêtre donnée (figure 4-5). Pour permettre des études de

sensibilité, différentes versions de la couverture d'appartenance ont été créées en faisant varier la

dimension des fenêtres d'analyse sur l'image. Ce modèle d'erreur constitue une version

préliminaire à laquelle des améliorations pourraient être apportées : particulièrement en utilisant

le résultat de la matrice de confusion dans le modèle. Nous reviendrons sur ce point plus loin

dans la discussion.

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Figure 4-5 Modéle de classification mixte

L'image globale contient trois classes : f, g, h. L'appartenance de chaque pixel est évaiud selon la proportion des classes présente dans les pixels voisins. Exemple pour une fenêtre de 3 * 3 pixels. - -

hj = 619 p ij = (lifij, P~, , Pwj) P, = 319 pij = (0,66; 0.33,0,0) cb, = O19

où Pij est la probabilitt d'appartenance aux diverses classe du pixel i j

pij est le vecteur de probabilitd d'appartenance du pixel i J

Les trois modèles sont finalement combinés à l'aide de la formules de propagation d'erreurs 2-1 7

décrite à la section 2.2.4.6. Cependant, le facteur de corrélation n'a pas été calculé pour cette

première version du modèle d'erreur. Tel que mentionné précédemment, la zone d'application du

modèle a été restreinte a une sous-région représentative de la couverture totale onginale et le

modèle d'erreur a été appliqué pour au paramètre recharge seulement. La section suivante décrit

les détails de la combinaison des modèles décrits pour former le modèle d'erreur global.

4.3 Application du modèle d'erreur

4.3.1 Introduction

Dans l'application d'un tel modèle, la difficulté principale provient du fait qu'il faut intégrer des

ensembles de données de types différents représentés par des modèles d'erreurs différents. Le

modèle DRASTIC transforme en valeurs numériques tous les paramètres puis toutes les

couvertures sont transformées en format matriciel avant d'être combinées, ce qui permet

d'obtenir assez aisément une couverture finale de l'indice DRASTIC. Cependant, pour la

propagation des erreurs, il ne faut pas oublier que l'information provient de différents types de

données et il est nécessaire d'y revenir.

Nous verrons que la détermination du paramètre CN implique un modèle différent d'une relation

mathématique continue. L'évaluation du CN est faite a partir d'un tableau de type « look up

table » (« LUT » tableau 4-1). Une approche statistique permet de déterminer une valeur

moyenne de CN avec son incertitude associée de façon à obtenir une forme compatible avec les

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autres paramètres nécessaires à l'évaluation de la recharge. La modélisation globale de

l'incertitude est basée sur l'attribution d'un vecteur de probabilité d'appartenance à chaque

cellule pour chaque paramètre impliqué dans les calculs.

Pour l'implantation du modèle d'erreur sur la recharge, certaines modifications ont été apportées

à la première version de DRASTIC sur Arc/InfoTU. Toutes les interpolations ont été faites avec la

méthode krigeage, afin d'obtenir une surface d'incertitude foumie par le calcul de variance.

Il est important de mentionner que les différences d'échelles des diverses sources de données

avant les transformations causent une difficulté incontournable pour le calcul de certains

paramètres dont la recharge. Pour cette raison, le bilan hydrologique original (équation 4-1) a été

adapté. Pour appliquer la formule originale, il aurait fallu que tous les paramètres impliqués

soient évalués à la même échelle.

4.3.2 Application du modèle à la recharge

Pendant la lecture, le lecteur peut se rapporter à la figure 4.10 qui schématise les différents

niveaux du modèle d'erreur appliqué à la recharge.

Les précipitations et l'évapotranspiration sont recueillies aux stations météorologiques, ce sont

des données ponctuelles. Quant au ruissellement, il provient d'une surface continue où les

valeurs sont obtenues localement selon les caractéristiques de chaque cellule. Ces paramètres,

qui sont nécessaires pour l'évaluation de la recharge, se présentent sous des formes différentes et

à des échelles différentes. Il est ici nécessaire de faire quelques ajustements au modèle original.

L'évapotranspiration, mesurée aux stations météorologiques, est valide pour une surface plane.

On connaît la portion des précipitations qui est évaporée aux stations météorologiques.

Cependant, s'il y a ruissellement (surface inclinée), la portion évaporée n'est plus la même. Le

temps d'accumulation de l'eau diminue et la mesure d'évapotranspiration n'est pas valide en cet

endroit.

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Figure 4-6 Modélisation de l'incertitude sur la recharge, exemple d'application à une cellule i j

Couvertures originales Carte des sois numérisée Valeurs ponctuelles(m) Image satellitaire Valeurs ponctuelles (pouces) (4 classes thématiques) d'kldvation (provenant (niveaux de gris) de précipitations et d'évapotranspiration

de points cotés et contours) Stations météorologiques

trandormailon en C

interpolation format matriciel

A/ I

tg (texture) Eij GEïj

rnod2F polygonal flou , \

calcul pente sur fenêtre p=((E2-El)/d) 100 T3

4 classification

4 interpolation

C interpolation

ij Pij Etij modéle class. mixte I I

Vecteur h i j

(Drainage = Bon) / (d :di,pnce) \ / (voir section 4.3.3.2) 1 1

-Y/ Pij /\ tableau CN équ. 4-16 9 4-19

(equation 4-2, ruissellement)

R = f (Ru, P. Et) = (SWSP)~ c$ + ( s R / ~ E ~ P (kquation 4-8, recharge) q t 2 + ( 6 ~ 1 6 ~ u ) t oRu2 -

f fi'

- 6 w2ij

C = f ( R ) (tquation 4-20) . ~~2 = SC GR^ Cij

=Cu-

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L'équation 4-8 est la version du bilan hydrologique (4-1) adaptée en fonction des variations

locales de topographie qui font varier le ruissellement.

R = ( l -Et/P) * ( P - R U )

où R : recharge

Et : évapotranspiration

P : précipitations

Ru : ruissellement

Le premier terme de la multiplication correspond au pourcentage des précipitations non évaporées

(général) tandis que le deuxième terme correspond à la partie qui n'est pas ruisselée (local),

disponible a la recharge ou l'évapotranspiration. Donc, la recharge locale correspond à la partie

des précipitations qui n'est pas ruisselée, multipliée par la partie non évaporée.

Selon l'équation (2-1 7)' l'incertitude sur la recharge est décrite par l'équation:

Les dérivées partielles (au carré) de la fonction de recharge (4-8) sont multipliées par l'incertitude

(au carré) de chaque variable (P, Et et Ru). Les précipitations et l'évapotranspuation proviennent

de données ponctuelles et le modèle d'erreur qui les caractérise est la variable interpolée. Les

termes d'incertitude des précipitations et évapotranspiration op2 et o,* nécessaires au calcul de

l'incertitude sur la recharge correspondent aux valeurs de variance données par les surfaces

interpolées.

Toujours selon l'équation 2-17, I'incertitude sur le ruissellement (équation 4-2) est calculé par

l'équation 4- 1 0.

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On connaît déjà la valeur d'incertitude q.? par la surface de variance de l'interpolation et il est

nécessaire de c o ~ a î t r e l'incertitude sur la variable CN (cr, ). La section qui suit démontre la

façon dont on a modélisé le CN et son incertitude.

4.3.3 Application du modèle à la détermination du CN et de son incertitude

La détermination du CN et de son incertitude apporte un problème particulier, car il Were des

autres variables nécessaires au calcul de la recharge et de son incertitude. La valeur CN est

déterminée non par une fonction continue, mais par un tableau de type « LUT ». Tel que

mentionné à la section 4.2.1.2.4, le CN est évalué à partir des quatre facteurs du tableau 4-1.

Chaque unité de terrain (pixel) appartient a une des classes possibles de chacun des quatre

paramètres. Pour calculer une valeur moyenne de CN et son incertitude associée pour chaque

pixel, on doit passer par la détermination de vecteurs de probabilités d'appartenance pour chaque

paramètre. Le CN est fonction de la texture du sol, du drainage, de la pente et l'utilisation du

sol.

4.3.3.1 Texture du sol

La classe texture est évaluée à partir de la carte des sols. Pour chacune des classes k (1 à 4) une

couverture a été créée. La probabilité d'appartenance pkj à la classe k, pour chaque cellule i j a

été déterminée selon la description du modèle d'erreur polygonal flou. En combinant les

couvertures de chacune des classes, on obtient une sudace dont chaque cellule contient un

vecteur de probabilité d'appartenance à chacune des classes k, (figure 4-6). Le vecteur est

normalisé par la somme des appartenances aux classes pour chaque cellule i j . Le vecteur

résultant prend la forme de l'équation 4- 1 1.

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où ph, est le vecteur de probabilité d'appartenance aux diverses classes texture du tableau CN

k est Ia classe de texture de 1 à 4

ph, est l'appartenance de la cellule ij à la classe k

Figure 4-7 Vecteur de probabilité d'appartenance aux différentes classes de texture dans ITCvaluation du CN

Classe 1 p, , = 0.5

Classe 2 k, = 0.3

Classe 3 p, , = 0.2

Classe 4 p4 i,, = O. 1

vecteur résultant

Le vecteur doit être normalisé parce que la somme des appartenances aux diverses classes n'est

pas toujours égaie à 1. Par exemple, si un pixel a un probabilité d'appartenance non nulle pour

trois classes différentes, la somme peut être différente de 1, tel que le démontre la figure 4.7.

Figure 4-8 Exemple d'un cas de somme des appartenances différente de l'unité

p, = 0.1 p.. = (0.1, 0.7. 0.3) paij = 0.7 p cij = 0.3 où pi,: appartenance aux diverses classes p: vecteur de probabilité d'appartenance non normalisé pour le pixel ij

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433.2 Drainage

Pour le drainage, étant donné que certaines informations n'étaient pas accessibles, on a considéré

que le drainage était bon pour toute la surface, ce qui correspond au choix le plus conservateur

(qui augmente la vulnérabilité de la nappe d'eau souterraine).

4.3.3.3 Utilisation du territoire

Pour l'utilisation du territoire, le modèle de classification mixte a été appliqué sur la surface.

L'utilisation du temtoire est déduite d'une classification sur image (section 4.2.1.2.4). En accord

avec la description du modèle de classification rnixte (section 4.2.2.3), à chaque cellule i j on a

attribué un vecteur de probabilité d'appartenance, qui prend la forme :

4

Puij = ( ~ i i j * k i j y k j * k i jY 1 (Aij) (4- 1 2) k - 1

où p,j est le vecteur de probabilité d'appartenance aux diverses classes d'utilisation du temtoire

du tableau CN (tableau 4-1, culture intensive, extensive, résidentielle, boisé).

k est la classe d'utilisation de 1 à 4

pbj est l'appartenance de la cellule ij à la classe k

Figure 4-9 Vecteur de probabilité d'appartenance aux diffërentes classes d'utilisation du terrritoire dans l'évaluation du CN

vecteur résultant p, = ( 0.6,0.2,0.2,0.1) 1 ( 0.6 + 0.2 + 0.2 + O. 1) p,=(O.55,0.18,0.18,0.09)

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433.4 Pente

Pour la pente, on doit déterminer un vecteur de probabilité d'appartenance à chacune des trois

classes présentes dans le tableau 4-1. L'interpolation par kngeage crée une surface d'élévation E

ainsi qu'une surface d'incertitude associée, 02. Le pourcentage de pente est calculé par la

commande « slope » de Arc/Infom, selon la formule suivante:

oG d : distance

D'après la formule 2- 1 7, l'incertitude sur la pente devient

En connaissant l'incertitude et la valeur de pente, il est possible de déterminer la valeur

d'appartenance aux trois classes selon l'étendue et la position de l'intervalle d'incertitude

(référence, AML en annexe).

Par exemple, pour une pente de 3% avec une incertitude de plus ou moins 2%' on obtient un

intervalle de pente possible variant de 1% à 5%. Les classes de pente du tableau 4- 1 sont :

Classe 1 : < 3 %

Classe 2 : 3 à 8 %

Ainsi, 66% de l'intervalle possible se tro tuve d ans la classe 1 tandis que 33% de l'intervalle

possible se trouve dans la classe 2. Ces valeurs ont servi à déterminer une probabilité

d'appartenance à chacune des classes. C'est ainsi que pour chaque cellule, on a attribué un

vecteur de probabilité d'appartenance aux classes de pente, qui prend la fome de l'équation 4-1 5.

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433.5 La combinaison des modèles pour la détermination du CN

À cette étape, pour les quatre variables C N on a créé une couverture pour laquelle chaque cellule

possède un vecteur de probabilité d'appartenance aux différentes classes du tableau 4-1. Une

approche statistique est utilisée pour combiner les quatre paraxnètres du tableau CN et ainsi

calculer une valeur moyenne et une incertitude sur le CN. Cette opération est faite à partir des

vecteurs de probabilités pour chaque paramètre, cellule par cellule, verticalement.

Toutes les (( réalisations >> possibles de C N (valeurs du tableau) sont considérées, sauf celles qui

impliquent un drainage mauvais (pour faciliter la représentation, les quatre facteurs seront

impliqués dans les formules). Chaque valeur qui apparaît dans le tableau correspond à une

combinaison particulière (( texture, drainage, utilisation, pente D. Pour chaque réalisation de CN

du tableau, un facteur de probabilité d'occurrence est calculé. Évidemment, pour un pixel donné,

la possibilité d'occurrence d'une valeur particulière du tabIeau est fonction de la probabilité

d'appartenance du pixel à chacune des classes de la combinaison t,d,u,p qui caractérisent cette

valeur particulière. C'est ainsi que nous avons développé un facteur appelé facteur de probabilité

d'occurrence.

où cp ,, est le facteur de probabilité d'occurrence pour une réalisation spécifique de t,d,u,p du

tableau CN.

est la probabilité d'appartenance de la cellule à la classe spécifique, pour le paramèwe x

Le facteur cp ,duPest calculé pour chaque valeur possible du tableau. On détermine ensuite un facteur de normalisation :

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Le CN moyen correspond à :

* CNmoyen = ( I N ) * XZZL(cp,, ghp)

où ghp correspond à la valeur CN de la combinaison t,d,u,p selon le tableau 4-1.

Pour un pixel donné, l'incertitude sur le CN moyen correspond à :

Cette procédure, qui s'applique cellule par cellule, permet d'obtenir une couverture de la valeur

moyenne de CN et une couverture de son incertitude associée o,.

Étant donné qu'il s'agit d'un développement complexe, donnons un exemple simplifié avec un

tableau CN fictif qui est fonction de deux paramètres: texture et pente. Chacun des paramètres

possède deux classes. Considérons le tableau CN suivant :

texture

Tl T2 Pour une cellule i j, posons :

Pente P l 44 3 1 ps, = (uI h) = (0.4,0.7)

P2 38 42 Ppij = (KI pP2 ia) = (0-2,0-8)

Pour le pixel évalué, i j, l'équation 4- 16 est calculée pour chaque valeur possible de CN.

Pour CN = 44 : & i P i = 44 <p, = H * H> = 0.4 * 0.2 = 0.08

Pour CN = 42 : g cP2 = 42 < ~ t p = * H =0.7 * 0.8 = 0.56

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On calcule le facteur de normalisation (équation 4- 17).

Le CN moyen correspond à (équation 4-1 8) :

CN moyen =(lm * L Z (q, * g,) CN moyen = (1/1.1) * [ (0.08 + 44) + (0.32 * 38) + (0.14 * 31 ) + (0.56 * 42) ]

CN moyen, = 39.58

Pour le pixel i j , l'incertitude sur le CN moyen correspond à (équation 4- 19) :

Ainsi, sur la couverture CN le pixel i j a une valeur de

une valeur de 3.8.

39.58 et sur la couverture 0,. le pixel i j a

4.3.4 Calcul de l'incertitude sur le ruissellement, la recharge et la cote de recharge

À cette étape, on a tous les éléments nécessaires au calcul de l'incertitude sur la recharge et le

ruissellement.

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Ces équations sont encore appliquées cellule par cellule, afin d'obtenir une couvemire de

recharge R et une couverture d'incertitude associée 4.

On en vient maintenant à la demière étape de modélisation. Dans le modèle DRASTIC, les

valeurs des paramètres sont transformées en cotes, selon les chartes de DRASTIC (tableaux 3-2 à

3-8). La charte de la recharge a été faite à partir d'une fonction continue et cette fonction a servi

à créer le tableau 3-2. Dans le modèle original, c'est le tableau qui est utilisé pour attribuer une

cote en fonction de la valeur de recharge. Dans le présent modèle, la fonction originale (figure 4-

9), qui est continue et permet d'obtenir des cotes numériques a été utilisée.

Figure 4- 10 Graphique de la cote en fonction de la recharge

Cote en fonction de la recharge

O 2 4 6 8 1 O

Recharge (pouces)

On a déterminé que la fonction est bien représentée par le polynôme de deuxième ordre suivant:

C = -0,043 * R2 + 1,3507 * R - 0,2605 (4-20)

De l'équation 2-17, on trouve que l'incertitude sur la cote est

02 = (6C/6R)* * 02

a,* = (-0,086 * R + 1,3507)~ * 02

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L'équation 4-20 est appliquée à la couverture de recharge pour obtenir la couverture de cote de

recharge. A partir de la couverture de la recharge et la couverture d'incertitude 02, on calcule

l'incertitude sur la cote (équation 4-22) pour obtenir la couverture d'incertitude sur la cote.

Toutes les opérations décrites dans les sections 4.3.2 à 4.3.4 ont été effectuées dans Arcilnfow à

partir des commandes disponibles, cellule par cellule. Les opérations ont été automatisées avec le

langage AML. Ainsi, l'application du modèle a pennis d'obtenir une couverture fuiale de la cote

de recharge, de même qu'une couverture représentant l'incertitude qui y est associée oc2 . Au

chapitre suivant, ces couvertures sont présentées avec une analyse des résultats du modèle et des

tests de sensibilité.

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Chapitre 5: Les résultats et discussion

A la suite de l'application des opérations décrites à la section 4.3, des surfaces de la cote de

recharge, de son incertitude ainsi que de nombreuses couvertures intermédiaires ont été générées.

Quelques unes des surfaces générées sont présentées au cours de ce chapitre et les programmes

AMI, qui ont permis le calcul des surfaces sont présentés en annexe. Comme nous l'avons

mentionné précédemment, une étude de sensibilité a été effectuée en faisant varier certains

paramètres des différents modèles. De plus, l'apport de chacun des modèles sur l'incertitude

finale a été analysé et cette procédure est décrite dans les sections qui suivent. Pour toutes les

figures présentées au cours du chapitre, les teintes pâles correspondent aux valeurs les plus

élevées et les teintes foncées correspondent a w faibles valeurs. Mentionnons aussi que les

valeurs de ruissellement et de recharge sont présentées en pouces, comme le demandent les

chartes du modèle DRASTIC (modèle américain).

5.1 Ajustement du modèle de ruissellement par les précipitations (Surfaces de

CN, de ruissellement et de recharge)

Les figures 5-1 à 5-3 représentent des surfaces de CN moyen, de ruissellement selon l'équation 4-

2 et de recharge selon l'équation 4-8, telles qu'elles ont été générées. Nous avons constaté, sur

ces premières surfaces, qu'il y avait un problème dans la modélisation du ruissellement. Le

calcul du ruissellement provoquait une inversion des zones de forte et faible recharge. Les zones

de forte pente et de matériaux imperméables (CN élevé d'après le tableau 4-1) devraient entraîner

un ruissellement plus élevé mais elles correspondaient plutôt à un faible ruissellement et une forte

recharge. Quant aux zones de matériaux perméables et de faibles pentes (CN faible), elles

correspondaient aux faibles valeurs de recharge. Le modèle faisait même apparaître des zones de

recharge négative. La figure 5-4 représente l'appartenance à la classe sable et gravier D de la

carte des sols selon le modèle polygonal flou (AML annexe 4). Si on compare les zones de sable

et gravier (appartenance forte, zones pâles) avec la surface de recharge, on voit que les zones de

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sable et gravier correspondent à de faibles valeurs de recharge. En réalité, les sables et graviers

sont les matériaux les plus perméables, qui favorisent la recharge et diminuent le ruissellement. Il

y avait donc un important problème de modélisation, dont on a trouvé la source.

En fait, dans le calcul du niissellement, on fait face à un problème de différence entre les types de

données. Le modèle de ruissellement (équation 4-2) est conçu pour le calcd d'un événement

pluvial donné. Or, les données de précipitations recueillies aux stations météoro~ogiques sont des

valeurs de précipitations annuelles. Il était donc nécessaire de faire une hypothèse permettant de

déduire une valeur de précipitations pour un événement pluvial. Nous avions conservé

l'hypothèse du modèle de Mme Pouliot soit, un événement pluvial aux 10 jours dans l'année

(Pouliot, 1995). Cette hypothèse sert au calcul du ruissellement mais par la suite, la recharge est

calculée annuellement. 11 faut donc multiplier l'événement de ruissellement pour obtenir un

ruissellement annuel (AMI, annexe 7) compatible avec le calcul de la recharge.

Figure 5- 1

Min: 22.0

Max: 89.0

Moyenne: 64.742

Écart-type: 1 1.830

Surface de CN moyen

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Figure 5-2

Min: 0.0 po.

Max: 1.254 po.

Moyenne: 0.065 po.

Écart-type: 0.125 po.

Surface de ruissellement pour une valeur de précipitations de 1.065 pouces.

Figure 5-3

Min: -3 -3 1 8 po

Max: 18.593 po

Moyenne: 14.995 po

Écart-type: 2.08 1 po

Surfàce de recharge pour une valeur de précipitations de 1 .O65 pouces.

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Figure 5-4

Surface d'appartenance & la classe « sable et gravier » du CN seIon le modéle polygonal flou.

C'est selon cette hypothèse (un événement aux 10 jours) que les figures 5-2 et 5-3 ont été

générées. Les figures démontrent que l'hypothèse n'est pas juste parce qu'elle entraîne des

résultats illogiques. Pour tenter de contrer le problème, on a fait une analyse de sensibilité sur

l'équation de ruissellement en faisant varier le facteur précipitations. Selon l'hypothèse d'un

événement aux dix jours, la moyenne des précipitations pour un événement pluvial est d'environ

1 .O65 pouces pour la surface couverte. On a appliqué cette valeur à l'équation de niissellement,

puis on a fait varier la valeur de précipitations. On a constaté que le comportement de l'équation

change pour une valeur de précipitations P = 1.85 pouces. L'importance du ruissellement varie

de la façon suivante:

Tableau 5- 1 Comportement du ruissellement en fonction des valeurs de précipitations

CN diminue

Ruissellement augmente t Ruissellement baisse &

Précipitations < 1.85 pouces

Précipitations > 1 .85 pouces

CN augmente t

Ruissellement baisse

Ruissellement augmente ?

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Ainsi, a partir d'un événement de précipitations de 1.85 pouces, le modèle de ruissellement

fonctionne alors qu'il semble devenir problématique pour des valeurs de précipitations plus

faibles. Nous avons donc reformulé l'hypothèse d'un événement aux dix jours et avons choisi

une fréquence plus faible. La surface de précipitations générée par la nouvelle hypothèse a une

valeur moyenne de 3.53 pouces, pour un événement de précipitations.

Pour l'analyse de toutes les d a c e s présentées à partir d'ici, c'est l'hypothèse d'un événement

pluvial de 3.53 pouces qui a été retenue (3'53 est la moyenne de toute la surface de précipitations

pour un événement donné). Les figures 5-5 et 5-6 représentent les surfaces de ruissellement et

recharge, recalculées avec la nouvelle surface de précipitations. Les zones de forte recharge

correspondent bien avec les matériaux perméables et les faibles pentes (CN faible).

Figure 5-5

Min: 0.0 po

Max: 2.402 po

Moyenne: 0.85 1 po

Écart-type: 0.506 po

Surface de ruissellement pour une valeur de précipitations de 3.53 pouces.

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Figure 5-6

Min: 5.05 1 po

Max: 18.019 po

Moyenne: 12.126 po

Écart-type: 2.5 13 po

Surface de recharge pour une valeur de précipitations de 3.53 pouces

5.2 La cote de recharge: étude de sensibilité des différents modèles

La figure 5-7 représente la transformation en cote de la surface de recharge, selon la relation (4-

20). On constate qu'il y a saturation des valeurs sur l'image et toute la zone grise correspond a

une valeur de cote = 8.94. La cote maximale pour le paramètre recharge selon le modèle

DRASTIC est de 9 (graphique figure 4-5) pour toute valeur de recharge supérieure à 10. Dans les

calculs de la cote (AML annexe 8)' on a limité les valeurs de recharge à 10, ce qui correspond à

une cote de 8.94 selon le polynôme qui décrit la fonction continue entre la recharge et la cote

(équation 4-20). (On aurait pu à l'inverse, calculer la cote avant de limiter la valeur de recharge

puis imposer une limite de 9 a la cote elle-même).

Comme mentionné auparavant, des surfaces d'incertitude ont été générées en faisant varier

certains paramètres dans les modèles, de façon à visualiser la sensibilité de la surface

d'incertitude face à de telles variations. La zone tampon (d'incertitude) sur les polygones de la

carte des sols varie de 100 à 300111. Ces largeurs pour la zone d'incertitude sur la fiontière ont été

proposées par un photointerprète professionnel comme la frontière floue maximale et minimale.

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Pour le modèle de classification mixte, nous avons fait

d'analyse.

varier la dimension de la fenêtre

Figure 5-7

Min: 5.45

Max: 8.946

Moyenne: 8.774

Écart-type: 0.4 19

Cote de recharge pour une valeur de précipitations de 3.53 pouces

La figure 5-8 conespond à I'incertitude sur la cote générée par l'application du modèle d'erreur,

pour le cas d'une zone tampon de 300 m (modèle polygonal flou) et une fenêtre de 9*9 pixels

(modèle de classification mixte).

La figure 5-9 représente l'incertitude sur la cote, pour une zone d'incertitude de lOOm autour des

polygones des classes de sols, pour une fenêtre de 9*9 pixels. Visuellement, on perçoit bien la

zone de forte incertitude (zones pâles) devenir plus fine autour de certaines frontières de

polygones de la couverture des sols, lonqu'on passe de 300 à 100m. Sur les statistiques de la

couverture totale, l'incertitude finale sur la cote diminue de 24% pour la couverture lOOm par

rapport a la couverture 300m.

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Figure 5-8 A

Min: 0.050

Max: 2.772

M o Y ~ M ~ : 1.1 7 1

Écart-type: 0.570

Surface d'incertitude sur la cote de recharge pour une fenêtre de 9 * 9 pixels et une zone tampon de 300m. La signification de la droite AB est décrite B la section 5.3.

Figure 5-9

Min: 0.050

Max: 2.762

Moyenne: 0.894

Écart-type: 0.525

incertitude sur la cote de recharge pour une fenêtre de 9 9 pixels et une zone tampon de 100m.

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Dans le modèle de classification mixte, pour une fenêtre de 9 * 9 pixels, on considere l'influence

d'une zone de 225 m * 225 m autour du pixel classifié (pixel de 25 m). Pour visualiser la

sensibilité du paramètre, on a généré des surfaces à partir de fenêtres de 3 * 3 pixels (75 * 75 m

d'influence) et 19 * 19 pixels (361 * 361 m d'influence), en fixant l'incertitude du modèle

polygonal a 300m. La fenêtre 3 * 3 correspond au minimum pour le modèle de classification

mixte et on a considéré que L 9 * 19 correspondait environ à une zone maximale d'influence sur le

pixel classifié. Certe dernière valeur a été choisie plutôt subjectivement. On aurait pu vérifier le

rayon d'influence par l'analyse d'un semi-variogramme créé a partir d'un échantillonnage sur

l'image. Le choix des paramètres montre quand même bien I'innuence générale d'une variation

de la fenêtre d'analyse sur la surface d'incertitude finale. Les figure 5-1 0 et 5-1 1 correspondent à

des fenêtres d'analyse de 3 * 3, et 19 * 19 pixels. Afin de pouvoir comparer les influences, on

présente, à la figure 5-12, le résultat de la classification sur l'image, avec les quatre classes

présentes.

Figure 5- 10

Min: 0.048

Max: 2.775

Moyenne: 1 -028

Écart-type: 0.6 1 1

Incertitude sur la cote de recharge pour une zone tampon de 300m et une fenêîre de 3 * 3 pixels

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Figure 5- 1 1

Min: 0.055

Max: 2-677

Moyenne: 1.233

Écart-type: 0.540

incertitude sur la cote de recharge pour une zone tampon de 300m et une fenêtre de 19 * 19 pixels.

Figure 5- 12

Surface reprdsentant la distribution des quatre classes d'utilisation d'aprks le processus de classification.

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Sur la figure 5-10 on perçoit l'effet discriminant d'une petite fenêtre d'analyse qui fait apparaître

la structure fine de la classification sur la surface d'incertitude. L'incertitude moyenne diminue

de 12% par rapport au cas d'une fenêtre 9 * 9 pixels et la distribution des valeurs est plus large

(écart-type). Dans le cas de la plus grande fenêtre (figure 5-1 1)' le mélange de classes devient

plus continue sur la surface, ce qui a pour effet de faire disparaître la structure de la classification

sur la surface d'incertitude. L'incertitude moyenne est plus grande (augmentation de 4.4% par

rapport à la fenêtre 9 * 9)' mais la distribution est plus serrée avec l'effet filtrant d'une plus

grande fenêtre qui homogénéise la surface.

5.3 Description de la surface finale d'incertitude sur la cote et discussion sur

l'apport des différents modèles

Les statistiques sur les surfaces d'incertitude finale de la cote démontrent que l'incertitude

moyenne varie environ entre 0.9 et 1.2 cotes, avec un écart-type de l'ordre de 0.5 - 0.6 cotes. De

façon générale, l'observation des surfaces d'incertitude finale démontre qu'environ 40% de la

région étudiée présente de bons résultats, ce qui correspond a une incertitude plus faible qu'une

valeur unitaire de la cote de recharge DRASTIC. Pour environ 50% de la surface, l'écart-type

varie entre 1 et 2 valeurs unitaires de la cote, ce qui représente des résultats moyens. Finalement,

pour environ 10% de la surface, l'écart-type est plus grand que deux cotes, ce qui implique une

faible fiabilité des résultats (l'intervalle de cotes varie entre O et 9). Les incertitudes les plus

faibles semblent souvent correspondre avec les zones de faibles cotes.

Visuellement, il semble que l'apport du modèle polygonal flou soit plus important que les autres

modèles sur la variabilité de l'incertitude hale. Avant le calcul du ruissellement, le facteur CN

implique déjà l'intégration des trois modèles d'erreur (AML annexe 6). Si on observe les

surfaces d'incertitude intermédiaires (0, fig 5-1 3, u, fig. 5- 14, o, fig. 5- 1 5 et a, fig.5-8)' on

constate que la variabilité spatiale de l'incertitude est déjà dessinée sur la surface d'incertitude du

m.

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Figure 5- 1 3

Surface d'incertitude sur le CN moyen pour une zone tampon de 300m e

figure 5-14

:t une fenêtre de 9 9 pixels

Surfàce d'incertitude sur le ruissellement pour une zone tampon de 300n n et une fenêtre de 9 * 9 pixels

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Figure 5- 15

Surface d'incertitude sur la recharge pour une zone tampon de 300m et une fenêtre de 9 9 pixels

Si on porte attention aux équations de ruissellement, recharge et cote, on constate qu'à la suite de

la détermination d'un CN moyen, les calculs n'intègrent plus que le modèle de la variable

interpolée avec les paramètres météorologiques de précipitations et évapotranspiration (équations

4-2 et 4-8). L'analyse visuelle des surfaces intermédiaires combinée à cette constatation

permettraient de supposer que l'apport du modèle de la variable interpolée sur la variabilité de

l'incertitude finale est faible. Pour vérifier les hypothèses sur l'apport des différents modèles sur

l'incertitude, des surfaces d'incertitude qui n'incluent que l'apport d'un seul modèle d'erreur ont

été créées. Pour créer ces couvertures, on a supposé une incertitude nulle pour tous les paramètres

sauf celui pour lequel on considère l'apport. Par exemple, pour créer une couverture d'incertitude

avec l'apport du modèle polygonal flou seulement, on a supposé une incertitude nulle sur les

précipitations et évapotranspiration (surface de variance de la variable interpolée) et une

incertitude nulle sur la classification. Les figures représentant l'apport des différents modèles

sont présentées aux figures 5- 16 à 5- 18.

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Figure 5-16

Min: 0.046

Mm: 1.659

Moyenne: 0.278

Écart-type: 0.338

Surface d'incertitude avec l'apport unique du modéle de la variabte interpolée

Figure 5- 17

Min: 0.0

Max: 1.888

Moyenne: 0.607

Écart-type: 0.397

Surface d'incertitude avec l'apport unique du modéle de classification mixte (fenêtre 9 * 9)

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Figure 5- 18

Min: 0.0

Max: 2.707

Moyenne: 0.784

Écart-type: 0.65 1

incertitude sur la cote de recharge avec l'apport unique du modéle polygonal flou (zone tampon de 300m).

Pour vérifier la corrélation entre l'incertitude h a l e apportée par les 3 modèles combinés (fig. 5-

8) et l'incertitude hale avec l'apport de chacun des modèles, un échantillonnage de valeurs sur

les surfaces a été effectué. Une centaine de points ont &e échantillonnés le long de la droite AB

(figure 5-8), sur les différentes surfaces (5-8, 5-16, 5-17 et 5-18). Les droites de régression de

même que les coefficients de corrélation correspondants sont présentés aux figures 5- 19 a 5-2 1.

Figure 5- 19

modele polygonal flou (P=3.53)

Incertitude modeles combinhs

Régression entre la surface d'incertitude hale sur la cote (fig. 5.8) et l'incertitude avec le seul apport du modéle polygonal flou (fig. 5.18) A partir de l'échantillonnage sur la droite AB.

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Figure 5-20 - -

Modele variable interpolee (Pz3.53)

O 0.5 1 1.5 2 2.5 Incertitude m o d h s corn bines

Régression entre la surface d'incertitude finale sur la cote (fig. 5.8) et l'incertitude avec le seul apport du modéle de la variable interpolee (fig. 5.16) & partir de l'échantillonnage sur la droite AB.

Figure 5-2 1

M o d h classification mixte (P=3.53)

O 0.5 1 1.5 2 2.5

Incertitude modhles combines

Régression entre la surface d'incertitude finale su. la cote (fig. 5.8) et l'incertitude avec le seul apport du modete de classification mixte (fig. 5.17) ii partir de l'échantillonnage sur la droite AE3.

Les coefficients de régression confirment que la variabilité de l'incertitude sur la surface h a l e

est plus fortement influencée par le modèle polygonal flou (3 = 0.7159) que par les autres

modèles. Le modèle de la variable interpolée contribue très faiblement à la variabilité spatiale de

la surface d'incertitude finale (? = 0.0002) et le modèle de classification mixte contribue

moyennement (8 = 0.3642). Ces résultats confirment ce que l'analyse visuelle laissait supposer.

Sur les couvemires d'incertitude générées par les modèles isolés, on voit la structure des autres

modèles qui s'intègrent. Par exemple, la structure de la classification s'intègre sur la surface

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d'incertitude du modèle polygonal flou (fig. 5-1 8). Ce phénomène est introduit par le calcul de

l'incertitude sur le CN (AML annexe 6), où deux facteurs sur trois sont alors gérés selon la

logique booléenne d'appartenance ou non appartenance (AML annexe 9). Lorsque d'un pixel à

un pixel voisin il y a un changement de classe d'occupation, la valeur CN change brusquement.

La valeur du CN moyen est impliquée dans le calcul de l'incertitude (O,). C'est ce qui provoque

de brusques changements sur l'incertitude apportée seulement par le modèle polygonal floy selon

l'appartenance "dure" (non flou) aux classes d'utilisation (classification).

Avec l'intégration des trois modèles et leur propagation à travers les différents calculs, le modèle

d'erreur devient complexe et il est difficile de prévoir son comportement face à la variation de

certains paramètres. C'est pour cette raison que les études de sensibilité ont été effectuées afin de

visualiser les changements dans la variation spatiale de l'incertitude lorsque certains paramètres

sont modifiés.

Comme demière étape, on a comparé les régressions en faisant varier les valeurs de précipitations

dans le calcul du ruissellement. Originalement (section 5.1)' on avait généré des surfaces avec

une valeur moyenne de précipitations de 1.065 pouces et c'est à partir de ces surfaces que de

nouvelles régressions ont été faites. Les surfaces intermédiaires obtenues avec des précipitations

de 1.065 pouces sont présentées à l'annexe 2. Les figures 5-22 à 5-24 présentent les régressions

entre l'incertitude des trois modèles combinés et l'incertitude apportée par chacun des modèles

isolés, pour des précipitations moyennes de 1 .O65 pouces.

Le modèle polygonal flou domine toujours avec sont apport sur la variabilité spatiale de

l'incertitude (? = 0.7525)' suivi du modèle de classification mixte (3 =0.5917). Avec des

précipitations plus faibles dans le calcul du ruissellement, le modèle de la variable interpolée

contribue de façon plus significative à la variabilité spatiale de l'incertitude finale (9 = 0.3069).

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Figure 5-22

Modele polygonal flou (Pz1 .O65)

E - O 1 2 3 4

Ince tiiude modeles corn binds

Rdgression entre la surface d'incertinide finale sur la cote (fig.5.8) et l'incertitude avec le seul apport du modéle poiygonal flou (annexe 2), pour une valeur de prdcipitations moyennes de 1 .O65 pouces.

Figure 5-23

Moddle variable iriterpolde (P=1.0ô5)

E , - O 1 2 3 4

Incertitude m o d h s corn bines

Rdgression entre la surface d'incertitude finale sur la cote (fig. 5.8) et ['incertitude avec le seul apport du modele de la variable interpolée (annexe 2) pour une valeur de precipitations moyennes de 1 .O65 pouces.

Figure 5-24

Modale clasdfica tion mixte (P=1 .O6S)

Incertitude mode les combines

Régression entre la surface d'incertitude finale sur la cote (fig. 5.8) et l'incertitude avec le seul apport du modéle de classification mixte (annexe 7) pour une valeur de précipitations moyennes de 1 .O65 pouces.

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5.4 Généralités sur tes résultats

Tel que mentionné dans description de la méthodologie, le facteur de corrélation de l'équation 2-

17 n'a pas été calculé afin d'alléger le modèle d'erreur. Selon Bevington (1969), les deux

premiers termes de l'équation domineront probablement. C'est à partir de cette hypothèse que

nous avons choisi de simplifier le modèle. Si l'afhnation est juste, l'ordre de grandeur de

l'incertitude calculée ne variera pas significativement en ajoutant le facteur de corrélation au

modèle. Par contre, si l'apport du facteur était significatif, la méthodologie demeurerait la même

mais les résultats présentés pourraient varier de façon significative.

Il est important de noter que de façon générale, les erreurs ont été sous-estimées dans les modèles.

Les surfaces d'incertitude générées par le modèle d'erreur représentent donc une limite supérieure

de fiabilité.

Pour le modèle polygonal flou, l'incertitude modélise l'erreur sur le positionnement de la

fiontière, selon l'avis d'un expert. Cependant, nous croyons que l'incertitude sur

l'interprétation de la fiontière a été sous-estimée. De plus, la possibilité d'erreur thématique

d'interprétation, quoi qu'elle soit faible, n'a pas été considérée.

Pour le modèle de la variable interpolée, les erreurs d'acquisition (mesure et positionnement)

n'ont pas été considérés.

Pour ce qui est du modèle de classification mixte, il modélise l'incertitude due aux mélanges

de classes et m i t i o n s floues par une approche spatiale mais n'introduit pas l'erreur

thématique intrinsèque au processus de classification.

Dans un contexte de prises de décisions, une limite supérieure de fiabilité des résultats permet de

limiter l'utilisation des zones a risque, mais ne permet pas d'assurer la sécurité pour l'utilisation

des meilleures zones. Il serait intéressant de pouvoir obtenir une limite uiférieure de fiabilité.

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Pour ce faire, il serait nécessaire de compléter les modèles qui sous-estiment l'erreur. Ainsi, la

surface de fiabilité générée au cours de ce projet pourrait constituer une étape préliminaire vers un

modèle d'erreur plus complet.

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Chapitre 6: Conclusions

Le modèle d'erreur développé dans ce projet fournit une surface d'incertitude qui permet

l'évaluation de la fiabilité du paramètre recharge de DRASTIC. II permet de cibler les zones qui

présentent un risque élevé que les résultats ne soient pas représentatifs de la réalité. La

modélisation de la propagation des erreurs a été possible par la combinaison de trois différents

modèles d'erreurs qui caractérisent les différents types de données utilisées. Ces modèles sont la

variable interpolée, le modèle polygonal flou et le modèle de classification mixte. Une approche

statistique permet de les combiner de façon à obtenir le modèle d'erreur global. La propagation

est effectuée cellule par cellule, verticalement.

La méthodologie utilisée permet d'isoler la contribution des différents modèles d'erreurs sur

I'incertitude finale. Le modèle polygonal flou contribue de façon plus significative à la

variabilité spatiale de l'incertitude h a l e que les autres modèles. Le modèle de la variable

interpolée est celui qui fournit l'apport le plus faible. La surface d'incertitude générée par le

modèle représente une limite supérieure de fiabilité, les erreurs ayant été sous-estimées dans le

modèle. 11 s'agit en fait, d'une version préliminaire d'un modèle de propagation auquel des

améliorations pourraient être apportées.

Le modèle de classification mixte pourrait être amélioré par l'intégration de l'information

fournie par la matrice de confusion. Une modélisation plus complète pourrait cependant

devenir très complexe avec l'intégration des effets de i'autocorrélation spatiale liée au

processus de classification. Il est possible que les techniques de classifications floues

suggérées dans I'inîroduction (furzy-C-means) puissent o f E r une avenue intéressante pour

l'amélioration de ce modèle d'erreur spécifique.

Pour les frontières floues, on a assumé que l'unique frontière représentée sur une carte

constituait la médiane 2i partir de laquelle il était possible de modéliser la probabilité (fonction

gaussienne) d'appartenance aux classes. En fait, c'est à partir d'interprétations multiples qu'il

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est possible de modéliser la distribution. Dans le cas présent, un seul échanti1lon de la

population était disponible. Idéalement, il aurait fallu obtenir des versions supplémentaires

des interprétations, qui auraient permis de mieux modéliser l'erreur sur le positionnement de la

fiontière mais aussi sur l'interprétation de la frontière.

Peu d'attention a été porté aux opérations d'interpolation. Comme nous l'avons mentionné

auparavant, c'est une contribution dans l'ensemble du processus de propagatiori d'erreurs qui

était visée et le cadre de ce projet ne permettait pas d'approfondir ce sujet particulier.

Évidemment, du travail supplémentaire pourrait être fait afin d'optimiser l'opération. Les

données météorologiques recueillies aux différentes stations ont été interpolées. Mais il n'est

pas facile d'effectuer une juste modélisation car il existe probablement des variations locales

qui seraient très complexes à prédire avec les modèles disponibles. 11 serait nécessaire

d'intégrer plusieurs facteurs climatiques dont nous ne disposons pas.

Dans une prochaine version du modèle d'erreur, le facteur de corrélation de la formule 2-1 7

devrait être intégré dans la propagation de l'erreur.

Pour compléter l'analyse de propagation, les sources d'erreurs apportées par le modèle lui-

même pourraient être étudiées.

le modèle DRASTIC original (forme, coefficients)

les opérations et les données choisis pour la modélisation sur Arc/InfoW

la modélisation de la recharge implique des modèles différents (annuelle, ponctuel pour le

ruissellement) et les corrections apportées ne permettent pas de modéliser de façon exacte la

recharge locale. 11 serait intéressant de se pencher davantage sur cet aspect.

Il serait intéressant de se pencher sur le problème d'échelle qui a été soulevé plus tôt. On sait

que le modèle original se compose d'unités homogènes plus grandes que dans cette version sur

S N . Les dissociations des unités homogènes étaient nécessaires à cause du type de données

utilisées et du contexte spatial des SIRS. II s'agit d'une problématique importante en

modélisation environnementale. Du point de vue des prises de décision, ce n'est pas l'erreur

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d'une simple cellule qui est intéressante mais plutôt l'erreur associée à une zone définie pour

des fins d'aménagement. 11 serait donc souhaitable de pouvoir effectuer des généralisations et

de déterminer l'erreur associée à une région plus grande. Ainsi, à partir de cette version du

modèle, les erreurs obtenues pour chaque cellule pourraient être combinées à travers la région

d'intérêt pour déterminer une nouvelle erreur finale. La difficulté de cette opération est

principalement due au fait que la structure de l'autocorrélation spatiale pour la surface de

recharge et sa fiabilité sont inconnues. On ne connaît présentement pas d'outil pour propager

l'autocorrélation spatiale à travers plusieurs couvertures, sauf par simulations.

Les points soulevés ici sont un aperçu des avenues proposées pour la poursuite du travail entamé

au cours de ce projet sur la propagation des erreurs.

Finalement, maigre les limites du modèle, le travail présenté constitue un pas dans le monde

complexe de la propagation des erreurs spatiales. Son originalité réside dans l'intégration de

différents modèles d'erreurs dans un contexte spatial. Le modèle développé est basé sur une

méthodologie qui pourrait être transposée à d'autres modèles impliquant l'intégration de données

multisources. Les modèles d'erreurs proposés pourraient être appliqués aux différentes sources

de données puis combinées par l'approche statistique basée sur les vecteurs de probabilité

d' appartenance.

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Annexe 1

Surfaces intermédiaires calculées avec des précipitations de 1.065 pouces.

incertitude sur le ruisseiiement pour une zone tampon Incertitude sur la recharge pour une zone tampon de de 300111 et une fenêtre de 9 * 9pkels. 300m et une fenêtre de 9 * 9 pixels

Cote de recharge Incertitude sur la cote de recharge avec une zone tampon de 300m et une fenêtre de 9 * 9 pixels

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Annexe 2

Surfaces d'incertitudes générées avec l'apport de chaque modèle isolé pour des précipitations de 1 .O65 pouces

du modtle de la variable interpolke du rnodéIe de ta classification mixte

Incertitude sur la cote de recharge avec l'unique apport du modèle polygonal flou

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Annexe 3 Programme AML: calcule I'appartenance aux différentes classes de pente

/* calcule l'appartenance de chaque p ixe l aux d i f f e r e n t e s classes de pente (3 c l assesl /* s'effectue dans 1 e rodul e g r i d

K2 = Pente + dpsnt K i = Pente - dpent

begl n pentappl = 1 .O pentapp2 = 0.0 pentapp3 = 0.0

end

i f C X2 <= 8.0 & X I >= 3.0 1 begi n pentappl = O pentapp2 = 1. O pentapp3 = O

end e l se if C X i >= 8.0 1

begi n pentappl - O pentapp2 = O pentapp3 = 1 .O

end el se

i f C X 1 > = 3 ) begi n

i f C KI == 3.0 1 begi n pentappl = 0 pentapp2 = C 5 d i v I n t 1 pentapp3 = C C X2 - 8 1 / I n t 1

end e l se

begi n pentappl = 0 pentapp2 - C C 8 - X I 1 / Int 1 pentapp3 = C C X2 - 8 1 / I n t 1

end end

e l se i f C X2 >= 8 1

begi n pentappl = C C 3 - X1 1 / I n t 1 pentapp2 = C 5.0 d i v I n t 1 pentapp3 = C C X2 - 8 1 / I n t 1

end e l se

begi n pentappl = C C 3 - X t 1 / I n t 1 pentapp2 = C C 5.0 - C 8.0 - X2 1 1 / I n t 1 pentapp3 = 0.0

end endi f

ri11 X2 al1 ; i l1 X l al1 511 I n t al1

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Annexe 4

Programme AML: appartenance à la texture 'sable et gravier", classe A

aptextB300. ad Cal cul e 1 'appartenance a la texture b pour l e calcule du CN pour 1 e b u f f e r de 300m

/* dans 1 e module g r i d

aptextb300 = C sol63OOc. app + sol S3OOc. app + sa1 23OOc. app 1 / apptot300 Y

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Annexe 5

Programme AML: appartenance a la classe 3 d'occupation du sol

calcule 1 'appartenance de 1 a ce1 1 uf e a l a cf asse d'occupation 3 s'effectue dans l e module g r i d

occ3 = test ( occupa, "value = 3") /* cree un gr id dans lequel l a valeur = 1 pour l a classe 3, sinon value = O surnocc3 = focalsus ( 0x3. rectangle, 9,s 1 /* Cree un gr id dans lequel on trouve l a somme des valeurs 1 pour une fenetre /* 9*9 apocc3 = surnocc3 div 81 .O ki11 occ3 a l 1 k i 11 suiocc3 a l 1

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Annexe 6

Programme AML: calcule le CN moyen et son incertitude

h b u f f e r de 300 r /* s 'ef fectue dans 1 e module CRID

Ni = ( apocc3 * aptextA300 * pentappl + C apocc3 * aptextA300 * pentapp2 + ( apocc3

* aptextA300 * pentapp3 1 + C apocc3 * aptextB300 * pentappl ) + ( apocc3 * aptextB30 aptextB300 * pentapp3 1 + ( apocc3 * aptextC300 * pentappl

O ) * + pentapp2 c apocc3 ) * + a p t e x t ~ 3 0 0 ( apocc3 : pentapp* + ( apocca * a p t e x t ~ 3 0 0 * pentapp3 + ( apocc3 * aptextD300 * pentappl ) + ( apocc3 * aptextD300 * pentapp2 1 + ( apocc3 * aptextD300 * pentapp3 1 + ( apocc4 * aptextA300 * pentappl 1 + C apocc4 * aptextA300 * pentapp2 1 + ( apocc4 * aptextA300 * pentapp3 + ( apocc4 * aptextB300 * pentappl 2 + ( apocc4 * aptextB300 * pentapp2 1 + ( apocc4 * aptextB300 * pentapp3 ) + C apocc4 aptextC300 * pentappi ) + ( apocc4 * aptextC300 * pentapp2 ) + ( - 0 ~ ~ 4 * aptextC300 * pentapp3 1 +

C apocc4 * aptextD300 * pentappl ) + C apocc4 * aptextD300 * pentapp2) + C aPocc4 * a p t extD300 * pentapp3 1

~2 = ( apocc5 * aptextA300 * pentappl + C apocc5 * aptextA300 * pentapp2 1 + ( apoccS * aptextA300 * pentapp3 ) + C apocc5 * aptextB300 * pentappl + C apocc5 * aptextB30

O * pentapp2 ) + ( apocc5 * aptext8300 * pentapp3 ) + C apoccS * aptextC300 * pentappl ) + ( apocc5 * aptextC300 * pentapp2 ) + ( apocc5 * aptextC300 * pentapp3 1 + ( apocc5 * aptext0300 * pentappl ) + ( apocc5 * aptextD300 * pentapp2 1 + ( apocc5 * aptextD300 * pentapp3 ) + ( apocc6 * aptextA300 * pentappl ) + C apocc6 * aptextA300 * pentapp2 1 + ( apocc6 * aptextA300 * pentapp3 ) + C apocc6 * aptextB300 * pentappl ) + ( w c c 6 * aptextB300 * pentapp2 ) + ( apocc6 * aptextB300 * pentapp3 ) + ( apocc6 * aptextC300 * pentappl ) + C apocc6 * aptextC300 * pentapp2 ) + C apocc6 * aptextC300 * pentWp3 1 +

( apocc6 * aptextD300 * pentappl ) + ( apocc6 * aptextD300 * pentapp2) + ( apocc6 * a p t

extD300 * pentapp3 1

k i l l NI a l 1 kif1 N2 a17

/* c a l c u l de l a moyenne du CN

moyl = ( ( apocc3 * aptextA300 * pentappl 1 * 22 + C ( apocc3 * aptextA300 * PentapP2 ) * 25 ) + ( ( apocc3 * aptextA300 * pentapp3 ) * 41 ) + ( ( apocc3 * aptextB300 * pen

t app l ) * 53 ) + ( ( apocc3 * aptextB300 * pentapp2 ) * 55 ) + ( ( apocc3 * aptext8300 * pentapp3 ) * 63 ) + ( ( apocc3 * aptextC300 * pentappl ) * 65 ) + ( ( apocc3 * ap tex t ~ 3 0 0 * pentapp2 1 * 70 ) + ( C apocc3 * aptextC300 * pentapp3 ) * 75 ) + ( ( apocc3 * a ptextD300 * pentappl ) * 74 ) + C ( apocc3 * aptextD300 * pentapp2 ) * 77 ) + ( ( apocc 3 * aptextD300 * pentapp3 1 * 81 1

moy2 = ( ( apocc4 * a p t e x t w o u * pentappi ) * 60 ) + C ( apocc4 * aptextA300 * pentapp2 ) * 63 ) + ( ( apocc4 * aptext-00 * pentapp3 1 * 67 ) + C ( apocc4 * aptextB300 * Pen

tapp l ) * 70 ) + ( ( apocc4 * aptextB300 * pentapp2 ) * 75 1 + C C apocc4 * aptext8300 * pentapp3 ) * 78 ) + ( ( apocc4 * aptextC300 * pentappl ) * 78 ) + ( C a p 0 ~ ~ 4 * ap tex t ~ 3 0 0 * pentapp2 ) * 83 ) + ( C apocc4 * aptextC300 * pentapp3 ) * 85 ) + C ( ~ P O C C ~ * a ptextD300 * pentappl ) * 81 ) + ( C apocc4 * aptextD300 * pentapp2 * 87 ) + ( ( apocc 4 * aptextD300 * pentapp3 * 89 )

~ o y 3 = ( ( apocc5 * aptextA300 * pentappl ) * 25 ) + ( ( apoccS * aptextA300 * pentapp2 ) * 39 ) + ( ( apocc5 * aptextA300 * pentapp3 ) * 49 ) + ( ( apoccS * a p t e x t ~ 3 0 0 * Pen

tapp l ) * 40 ) + ( ( apoccS * aptextB300 * pentapp2 * 61 1 + C C apocc5 * aptextB300 * pentapp3 ) * 69 ) + C ( apocc5 * aptextC300 * pentappl ) * 70 1 + C C apocc5 * ap tex t C300 * pentapp2 ) * 74 ) + ( C apocc5 * aptextt300 * pentapp3 ) * 79 ) + C C apocc5 * a ptextD300 * pentappl ) * 78 ) + ( ( apocc5 * aptextD300 * pentapp2 ) * 80 ) + ( ( apocc 5 * aptextD300 * pentapp3 * 84

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moy4 = ( ( apocc6 * aptextA300 * pentappl ) * SS ) + C ( apocc6 * aptextm00 * ~ e n t a ~ ~ 2 ) * 59 ) + ( ( apocc6 * aptextA300 * pentapp3 ) * 59 ) + C C apocc6 * aptextB300 * W n t a ppl ) * 74 ) + ( ( apocc6 * aptextB300 * pentapp2 * 74 ) + C ( apocc6 * WtextB300 * p entapp3 ) * 74 ) + ( ( apocc6 * aptextC300 * pentappl ) * 82 ) + C C ~ P O C C ~ * ~ t e x t C 3 0 0 * pentapp2 ) * 82 ) + C ( apocc6 * aptextC300 * pentapp3 ) * 82 + ( C apocc6 * W t e x t

D300 * pentappl ) * 86 ) + ( C apocc6 * aptextD300 * pentapp2 1 * 86 1 + C C apocc6 * ap textD300 * pentapp3 * 86

k i l l moyl al1 ki Il moy2 al 1 kit 1 moy3 al 1 k i l l m0y4 al1

/* ca lcu l de l ' i n c e r t i t u d e sur l e CN

A = C apocc3 * ap tex tM00 * pentappl ) * sqr ( 22 - moycn300 1 + C apocc3 * aptextA300 * pentapp2 ) * sqr C 25 - moycn300 + C apocc3 * ~ t e x t A 3 0 0 * pentapp3 ) * sqr C 41 - 00

ycn300 ) + C apocc3 * aptextB300 * pentappl ) * sqr ( 53 - rnoycn300 ) + ( apocc3 * aptex tB300 * pentapp2 ) * s q r ( 55 - moycn300 1 + C apocc3 * aptextB300 * pentapp3 1 * s q r ( 63 - moycn300 1 + C apocc3 * aptextC300 * pentappl 1 rnoycn300 ) + ( apocc3 * aptextCJO0 * pentapp2 1 * spr ( 70 - ioycn300 ) + (*$::ci ~ s ~ t e x t C 3 0 0 * pentapp3 ) *

sqr ( 75 - moycn300 ) + ( apocc3 * aptextD300 * pentappl * sqr ( 74 - moycn300 + C apocc3 * aptextD300 * pentapp2 ) * sqr ( 77 - moycn300 + ( apocc3 * aptextD300 * penta pp3 ) * sqr C 81 - moycn300

B = ( apocc4 * aptextA300 * pentappl ) * sqr ( 60 - moycn300 ) + ( apocc4 * aptextA300 * pentapp2 ] * sqr ( 63 - moycn300 1 + ( apocc4 * aptextA300 * pentapp3 1 * sqr C 67 - mo

ycn300 ) + ( apocc4 * aptext8300 * pentappl ) * sqr ( 70 - moycn300 1 + ( apocc4 * aptex tB3OO * pentapp2 ) * s q r C 75 - soycn300 ) + C apocc4 * aptextB300 * pentapp3 ) * s q r ( 78 - moycn300 ) + ( apocc4 * aptextC300 * pentappl ) * sqr ( 78 - moycn300 ) + C apocc4 * aptextC300 * pentapp2 ) * sqr C 83 - moycn300 1 + ( apocc4 * aptextt300 * pentapp3 1 *

sqr ( 85 - moycn300 ) + ( apocc4 * aptextD300 * pentappl ) * sqr ( 81 - moycn300 + C apocc4 * aptextD300 * pentapp2 ) * sqr ( 87 - moycn300 ) + ( apocc4 * aptextD300 * penta pp3 ) * sqr C 89 - moycn300

C = C apocc5 * aptextA300 * pentappl 1 * sqr C 25 - moycn300 1 + C apocc5 * aptextA300 * pentapp2 ) * sqr ( 39 - moycn300 ) + ( apoccS * aptextA300 * pentapp3 1 * sqr C 49 - mo

ycn300 ) + C apoccs * aptext6300 * pentappl ) * sqr C 40 - moycn300 1 + ( a p 0 ~ ~ 5 * aptex t ~ 3 0 o * pentapp2 ) * sq r ( 61 - moycn300 + C apocc5 * aptext8300 * pentapp3 1 * s q r C 69 - moycn300 ) + ( apocc5 * aptextC300 * pentappl ) " sq r ( 70 - moycn300 ) + ( apocc5 * aptextC300 * pentapp2 ) * sqr ( 74 - moycn300 1 + C apocc5 * aptextC300 * pentapp3 *

sqr ( 79 - moycn300 ) + C apoccs * aptextD300 * pentappl 1 * sqr ( 78 - 1aoycn300 ) + C apocc5 * aptextD300 * pentapp2 1 * sqr ( 80 - noycn300 + ( apocc5 * aptextD300 * penta pp3 ) * sqr ( 84 - moycn300 )

D = ( apocc6 * aptextA300 * pentappl ) * sqr ( 59 - moycn300 + C apocc6 * aptextA300 * pentapp2 ] * sqr ( 59 - moycn300 1 + ( apocc6 * aptextC4300 * pentapp3 ) * sqr ( 59 - mo

ycn300 ) + ( apocc6 * aptext0300 * pentappl ) * sqr ( 74 - moycn300 ) + C apocc6 * aptex tB300 * pentapp2 ) * sq r ( 74 - moycn300 ) + C apocc6 * aptextB300 * pentapp3 ) * s q r ( 74 - moycn300 ) + ( apoccS * aptextC300 * pentappl ) * sqr C 82 - moycn300 ) + C apocc5 * aptextC300 * pentapp2 1 * sqr C 82 - moycn300 ) + C apocc5 * aptextt300 * pentapp3 1 *

sqr C 82 - moycn300 ) + C apocc6 * aptextD300 * pentappl * sqr ( 86 - moycn300 ) + ( apocc6 * aptextD300 * pentapp2 ) * sqr ( 86 - moycn300 ) + C apocc6 * aptextD300 * penta pp3 ) * sqr ( 86 - moycn300 1

k i11 A al1 k i l l B a l1 k i l l C a l1 k i l l D al1 @il N al1

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Annexe 7

Programme AML: recharge et son incertitude associée

recha300. am1 ca lcu le 1 a recharse e t son i n c e r t i t u d e pour l e buffer de 300 Q

j* s'effectue dans l é module C R I O

/* calcul du ru isse l lement (ruis) e t son i n c e r t i t u d e dRu /* 1 es couvertures in te rpo lees (preci p e t evap) sont p lus grandes, a l o r s 1 a fene t re d'anal yse do i t e t r e determi nee,

se t ce l l occupa setwi ndow occupa

/* transforme l e s couvertures en pouces

precip = precipmm / 25.4 evap = evapmm / 25.4 varprec = varprecmm / 25.4 varevap = varevapmm / 25.4

/* Le ru i sse l lement e s t ca lcu le pour un evenement p luv ia l . (d iv ise par 36.5 parc equ'on assume qu ' i l y a un evenement aux j o u r s dans l'annee 94)

Ruis300 = ( sqr C ( p rec ip / 36.5 ) - 0.2 * ( ( 1000 ! moycn300 - 10 ) / C ( p r e c i p / 36 .5 ) + 0.8 * ( (1000 / moycn300) - 10 1 )

u = sqr C C p rec ip / 36.5 1 - 0 . 2 * C C 1000 / moycn300 - 10 1 )

v = ( prec ip / 36.5 ) + 0.8 * C C 1000 / moycn300 ) - 10 1

dupr = C 2 / 36.5 1 * C C precip / 36.5 ) - 0.2 * ( C 1000 / moycn300 1 - 10 1 1

dvpr = 1 / 36.5

dRudpr = ( C v * dupr 1 - C u * dvpr ) 1 / sqr C v

k i l l dupr a l 1 k i l t dvpr a l 1

ducn = C 2 * C p rec ip / 36.5 - 0.2 + ( 1000 / moycn300 - 10 1 ) 1 * ( 200 * C 1 / sqr ( moycn300 ) 1 1

dvcn = -800 * C 1 / sq r C moycn300 ) )

dRudcn = ( ( v * ducn 1 - C u * dvcn ) ) / sq r C v 1

k i l l ducn a l 1 k i l l dvcn al 1

dRu300 = s q r t C C sqr C dRudpr 1 * sqr C 1 / 25.4 1 * varprec ) + C sqr ( dRudcn 1 * sqr ( dcn300 1 1 1

k i l l dRudpr a l 1 ki 11 dRudcn a l 1 k i l l u a l 1 k i l l v a l 1

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/*,Calcul de l a recharge annuel le. 1 e r u i s s e l l eiient pour un evenement es t remu 1 ti p l i e par 1 e nombre d'evenemants p l uv i aux annuel 1 einent

Rech300 = C 1 - ( evap / prec i p 1 1 * ( precip - ( ruis300 * 36.5 1

dRe-dev = C 36.5 * ruis300 / p rec ip 1 - 1 dRe-dPr = ( -36.5 * ruis3OO * evap 1 / sqr ( precip 1 + 1 dRe-dru = ( 36.5 * evap / prec ip 1 - 36.5

drech300 = sqr t ( sqr ( dRe-dev ) * sqr ( 1 / 25.4 ) * varevap + sqr ( dRe,dPr 1 * sqr C 1 / 25.4 1 * varprec + sqr C dRe,dru 1 * sqr C dRu300 1 1

/* kt11 fuis300 al1 /* k i l l dru300 al1 k i l l varprec al1 k i l l varevap al1 k i l l precip al1 k i l l evap al1

11 dRe-dev al1

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Annexe 8

Programme AML: cote de recharge et son incertitude associée

e r t i t u d e sur l a cote pour l a recharge dans l e cas d'un

/* s'effectue dans 1 e module g r i d

rechl = 0.195 el se

rechl = rech300 endi f

if ( rech300 > 10 1 rech2 = 10

el se rech2 = rechl endi f

cote i = C -0.043 * sqr ( rech2 ) ) + C 1.3507 * rech2 1 - 0.2605

dcote300 = sqrt C sqr C -0.086 * rech2 + 1.3507 ) * sqr C drech300 1 1

docel l

i f C co te i >= 9 1 cote300 = 9 el se cote300 = cotei endi f end

k i l l cote i al1 k i l l rechl al1 k i l l rech2 al1

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Annexe 9

Programme AMI.: exemple du calcul de l'incertitude nulie pour le modèle polygonal

% calcule 1 'appartenance de 1 a c e l l u l e a l a classe d'occupation 3 en app = 1 ou O . sans i nce r t i tude

/* s'effectue dans l e module g r i d

1 apoccî = test ( occupa, 'value = 3')

1 /* Cree un g r i d dans lequel 1 a valeur = 1 pour l a c l asse 3, s i non value = O

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Annexe 10

Programme AML: exemple du calcul de I'incertitude nulle pour le modèle de la variable

interpolée @ente)

ntes classes de pente selon 1 a 1 ogi que bool eenne, sans i n c e r t i tude /* s'effectue dans l e module g r i d

if ( pente <= 3 1 begi n

pentappl = 1 . O pentapp2 = 0.0 pentapp3 = 0.0

end e l se

if ( pente, <= 8.0 & pente > 3.0 begi n

pentappl = O pentapp2 = 1.0 pentapp3 = O

end e l se

i f C pente > 8.0 1 begi n

pentappl = O pentapp2 = O pentapp3 = 1.0

end endi f

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Annexe 11

Programme AML: exemple de calcul d'une incertitude nulle pour le modèle de classification

mixte (classe 3, culture intensive)

Y* calcule 1 'appartenance de l a ce1 lule a l a classe d'occupation 3 en app = 1 ou O. sans i ncerti tude

/* s'effectue dans l e module grid

1 apocc3 = test ( occupa. 'value = 3') '

/* Cree un grid dans lequel l a valeur = 1 pour l a classe 3. sinon value = O -

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IMAGE EVALUATION TEST TARGET (QA-3)

APPLIED - 1 I W G E . lnc = 1653 East Main Street - -. - - Rochester. NY 14609 USA -- -- - - Phone: 716/482-0300 -- -- - - Fa: 71 6/288-5989

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