demo la parenté 2010

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Tous droits réservés 2009-2010 © www.objectif-p1.com LA PARENTE I. INTRODUCTION. Claude Lévi-Strauss 1956 « la famille ». Christian Ghasarian 1996 « introductions à l'étude de la parenté ». L'ethnologie. II. LES DIFFERENCES ENTRE LES SOCIETES. A. La condition des célibataires. B. La parenté et le codage des attitudes. 1. Dans les sociétés occidentales. 2. Dans les sociétés traditionnelles. C. Les groupes de filiations. 1. Les clans. 2. Les lignages. 3. Les règles de filiations. 4. Les unions conjugales. a. Nombre de conjoints possibles. b. Type de conjoints autorisés. c. Le lieu de résidence des conjoints. d. Le rôle dans l'éducation. e. Les différents types de mariage. Le mariage classique. Le mariage légal entre femmes. Le mariage fantôme. III. LES CARACTERISTIQUES COMMUNES AUX STRUCTURES DE PARENTE. A. les relations d'alliance. Les échanges de femmes. B. la prohibition de l'inceste. Justification de la prohibition de l'inceste.

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C. Les groupes de filiations. A. La condition des célibataires. Tous droits réservés 2009-2010 © www.objectif-p1.com 1. Dans les sociétés occidentales. 2. Les lignages. 2. Dans les sociétés traditionnelles. 1. Les clans. 3. Les règles de filiations. L LA A P PA AR RE EN NT TE E PA AR RE EN NT TE E. . I I. . I IN NT TR RO OD DU UC CT TI IO ON N. . I II I. . L LE ES S D SO OC CI IE ET TE ES S. . I II II I. . L LE ES S C DI IF FF FE ER RE EN NC CE ES S E EN NT TR RE E L LE ES S S

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Page 1: DEMO La parenté 2010

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LLAA PPAARREENNTTEE

II.. IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN..

Claude Lévi-Strauss 1956 « la famille ».

Christian Ghasarian 1996 « introductions à l'étude de la parenté ».

L'ethnologie.

IIII.. LLEESS DDIIFFFFEERREENNCCEESS EENNTTRREE LLEESS SSOOCCIIEETTEESS..

A. La condition des célibataires.

B. La parenté et le codage des attitudes. 1. Dans les sociétés occidentales. 2. Dans les sociétés traditionnelles.

C. Les groupes de filiations. 1. Les clans. 2. Les lignages. 3. Les règles de filiations. 4. Les unions conjugales.

a. Nombre de conjoints possibles. b. Type de conjoints autorisés. c. Le lieu de résidence des conjoints. d. Le rôle dans l'éducation. e. Les différents types de mariage.

Le mariage classique.

Le mariage légal entre femmes.

Le mariage fantôme.

IIIIII.. LLEESS CCAARRAACCTTEERRIISSTTIIQQUUEESS CCOOMMMMUUNNEESS AAUUXX SSTTRRUUCCTTUURREESS DDEE PPAARREENNTTEE..

A. les relations d'alliance. Les échanges de femmes.

B. la prohibition de l'inceste.

Justification de la prohibition de l'inceste.

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II.. IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN.. Pour étudier la notion de parenté, on va se tourner vers les travaux des ethnologues, et plus particulièrement vers ceux de :

Claude Lévi-Strauss 1956 « la famille ».

Né en 1908, Claude Lévi-Strauss se dirigea d'abord vers la philosophie, dont, à l'époque, le caractère de construction gratuite et l'enseignement desséchant eurent vite fait de le décevoir. Marqué par les démarches formelles de la géologie, du marxisme et de la psychanalyse, qui, dans leurs domaines respectifs - la terre, les groupes sociaux, l'individu -, lui apparaissaient comme des efforts pour intégrer, sans rien sacrifier de ses propriétés, le sensible au rationnel, par quoi se manifeste l'homogénéité secrète du monde et de l'esprit, Lévi-Strauss opte alors pour l'ethnographie. Nommé professeur de sociologie à l'université de São Paulo, il séjourne au Brésil de 1934 à 1939, se nourrissant des écrits, méconnus en France, des grands anthropologues américains : Boas, Kroeber, Löwie. Au cours de cette période, il effectue dans l'est sauvage du pays plusieurs missions ethnographiques, dont les résultats seront publiés dans divers articles, dans un premier ouvrage (1948) et dans Tristes Tropiques (1955). À New York, pendant la guerre, il découvre, notamment au contact de Roman Jakobson, la linguistique structurale, où il voit le modèle d'une démarche proprement scientifique appliquée aux faits humains. Il s'en inspirera désormais pour élaborer de nouveaux modèles anthropologiques qui visent moins à schématiser la réalité sociale et culturelle qu'à découvrir les ressorts mentaux qui lui donnent forme.

Christian Ghasarian 1996 « introductions à l'étude de la parenté ». Professeur d'ethnologie à l'Université de Neuchâtel et chercheur associé au LAIOS (CNRS).

L'ethnologie, c'est l'étude comparative des ethnies qui a pour objectif d'analyser ce qui différencie les ethnies les unes des autres et ce qu'elles ont en commun.

L'ethnologie compare les modes de vie, les productions culturelles et prend appui sur ces comparaisons pour en déduire :

Les différences et les ressemblances.

La diversité et l'unité.

L'altérité et l'universalité.

Appliquer l'ethnologie à la notion de parenté, c'est comparer des systèmes de parenté afin de faire deux choses :

Montrer les différences d'une société à une autre.

Voir si au-delà de ces différences il n'est pas possible de dégager des caractéristiques universelles. Les ethnologues se sont beaucoup intéressés à la parenté notamment parce que dans les sociétés traditionnelles la parenté joue un rôle très important. Cela conduit donc à se poser la question de savoir comment les indigènes perçoivent les ethnologues, et de savoir quel biais cela introduit.

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C. Les groupes de filiations. Dans la majorité des sociétés traditionnelles, la base de la structure sociale est constituée par les groupes de filiations, c'est l'armature de la structure sociale.

Groupe de filiations : il s'agit de l'ensemble des individus qui se considèrent comme étant pas entre eux en tant qu'ils descendraient tous d'un ancêtre commun.

Il existe deux sortes de groupes de filiations : 1. Les clans.

Ce sont des groupes de filiations dans lesquels les individus ne sont pas capables de retracer le détail des liens généalogiques qui les relient à l'ancêtre fondateur du groupe de filiations. Dans les clans, les individus sont parents entre eux mais ne peuvent pas donner le détail de leur généalogie (ils ne peuvent remonter que sur quatre ou cinq générations) et en réalité c'est normal qu'ils n'arrivent pas à trouver leur ancêtre commun puisque en fait cet ancêtre est mythique.

2. Les lignages.

Ce sont des groupes de filiations dans lesquels les individus sont capables de relier leur généalogie à l'ancêtre commun.

Ils arrivent à remonter sur sept ou huit générations et peuvent indiquer l’enchainement généalogique. Cependant cela ne veut pas dire que c'est forcément vrai, ils peut y avoir des manipulations lignagères, c'est-à-dire que leur généalogie peut être fausse ou fantasmatique.

Le plus souvent dans les sociétés traditionnelles, il y a des lignages emboîtés dans des clans.

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Par exemple, dans un lignage 1, les individus peuvent retracer leurs liens jusqu'à l'ancêtre fondateur du lignage et en plus de cela ils se considèrent comme parents avec le lignage 2 car les ancêtres des lignages 1 et 2 auraient eux-mêmes un ancêtre commun dans le clan. 3. Les règles de filiations. Évidemment, si il y a des groupes de filiations il y a forcément des règles de filiations, et ses règles diffèrent selon les ethnies. Les deux règles de filiations les plus importantes sont :

Les règles de filiations patrilinéaires : chaque individu appartient au clan où lignages de son père.

Les règles de filiations matrilinéaires : chaque individu appartient au clan ou lignage de sa mère.

Généralement dans ces sociétés ces règles sont associées à une règle d'exogamie clanique (le mari doit choisir son épouse dans un clan différent).Il existe beaucoup d'autres règles de filiations qui peuvent être beaucoup plus compliquées. Dans les sociétés traditionnelles, très souvent les groupes de filiations ont un rôle extrêmement important dans la structure sociale.

Par exemple, chez les Bororos, qui sont des Indiens agriculteurs avec une division sexuelle du travail très avancé, Claude Lévi-Strauss remarque lors de son séjour dans le village kejare à quel point les clans sont importants. Le village est composé de 150 indigènes répartis dans huit clans portant des noms d'animaux.