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1 Demande de Renouvellement Zone Atelier Alpes

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Demande de Renouvellement

Zone Atelier Alpes

2

I. FICHE D’IDENTITE DE LA ZONE ATELIER (1 page)

(dans la configuration prévue au 1er janvier 2018)

Intitulé complet de la Zone Atelier

Zone Atelier Alpes (ZAA)

Coordonnées de la ZA

Localisation et établissement : UMR INEE de rattachement principale (gestionnaire des crédits alloués par le

CNRS) :

Localisation et établissement : Laboratoire d’Ecologie Alpine (UMR 5553)

Tutelles du laboratoire : CNRS, Université Grenoble Alpes, Université Savoie Mont Blanc

Numéro, voie : 2233, rue de la Piscine

Boîte postale : BP 53

Code postal et ville : 38041 Grenoble Cedex 9

Téléphone : 04 76 51 42 78

Section de rattachement principale : CID 52

Section de rattachement secondaire : 30

Responsable (s)

M./Mme Nom Prénom Corps-

Grade

Etablissement d'enseignement

supérieur d'affectation ou

organisme d'appartenance

M.

M.

Philippe

Thomas

CHOLER

SPIEGELBERGER

DR2

DR2

CNRS

Irstea

Zone Atelier en renouvellement avec une mise à jour des thématiques et une extension du périmètre

géographique et du partenariat scientifique et institutionnel.

3

Les sites géographiques où sont installés les dispositifs de suivis (préciser l’empreinte

territoriale des sites retenus, les questionnements, les compétences scientifiques, les

complémentarités ainsi que les bases de données sur le long terme)

Emprise géographique :

Un territoire de référence : le massif alpin français au sens de la Convention Alpine et de la Loi

Montagne (voir la figure 1)

Trois espaces ateliers ou master sites :

1. le grand site Lautaret, 2. le sillon alpin, 3. l’espace Arves-Mont-Blanc

Des réseaux de sites ateliers intégrés dans cinq dispositifs d’observation à long terme :

1. Observatoire ORCHAMP, 2. Alpages sentinelles, 3. Petits bassins versants des lacs sentinelles, 4. Projet

GLORIA, 5. Refuges sentinelles (en projet)

Questionnements : Trajectoires et fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne

dans un contexte de changements climatiques et de mutations des territoires

Compétences scientifiques : Agronomie, Ecotoxicologie, Géosciences, Paléosciences, Sciences de la

biodiversité, Science des systèmes, Sciences humaines et sociales,

Bases de données : climat & bioclimat, biodiversités (taxonomique, fonctionnelle, multi-trophique),

imagerie de haute résolution spectrale temporelle et spatiale, gestion agropastorale, usages du sol

Site internet : http://www.za-alpes.org/home/

4

Figure 1 : Emprise géographique de la Zone Atelier Alpes montrant le territoire de référence - le massif alpin français

délimité par le trait vert, les trois espaces ateliers - master sites - délimités en rouge et les sites ateliers des dispositifs

d’observation. Pour ORCHAMP, les sites représentés par les triangles verts ont été installés en 2016. La couleur orange

est pour les sites 2017 et rouge pour les sites 2018. Les territoires partenaires (Parc Naturel Régionaux ou nationaux)

sont également indiqués.

5

Partenaires de la structure1 :

Parc National des Ecrins (PNE)

Parc National de la Vanoise (PNV)

Parc National du Mercantour (PNM)

Parc Naturel Régional du Vercors (PNRV)

Parc Naturel Régional du Massif des Bauges (PNRMB)

Parc Naturel Régional de Chartreuse (PNRC)

Parc Naturel Régional du Queyras (PNRQ)

Parc Naturel régional des Baronnies Provençales (PNRBP)

Centre de Recherche sur les Ecosystèmes d’Altitude (CREA)

Asters, Conservatoire d’Espaces Naturels Haute-Savoie

Conservatoire Botanique National Alpin (CBNA)

Unités membres de la ZA au 1er janvier 2017

Label et

n°2 Intitulé de l’unité Responsable

Etablissement de

rattachement

support et institut

Domaine

scientifique

principal

UMR 5553 Laboratoire d’Ecologie Alpine

(LECA)

François

POMPANON

CNRS INEE

Univ. Grenoble Alpes

Univ. Savoie Mont Balnc

Ecologie

UR

EMGR/DTGR

Ecosystèmes Montagnards (EM)-

Développement des Territoires

Montagnards (DTM)

Emmanuelle

GEORGE-

MARCELPOIL

Irstea

Ecologie,

Agronomie

Economie,

Sociologie,

UMR 5564 Institut des Géosciences de

l’Environnement (IGE)

Pierre

BRASSEUR

CNRS INSU

Univ. Grenoble Alpes

IRD

Grenoble INP

Hydrologie,

Climatologie,

Environnement

UMR 5194 Politiques publiques, Action politique,

Territoires (PACTE)

Anne-Laure

AMILHAT SZARY

CNRS INSHS

Univ. Grenoble Alpes

IEP

Sciences sociales

1 Les nouveaux partenaires pour le contrat 2018-2022 sont soulignés.

2 Les unités soulignées appartiennent à la Fédération de Recherche en Ecologie et Environnement Alpes (FREE-

ALPES), celles en italique souhaitent rejoindre la ZAA pour le nouveau contrat

6

UMR 5204 Environnements, Dynamiques et

Territoires de Montagne (EDYTEM)

Fabien

ARNAUD

CNRS INEE

Univ. Savoie Mont Blanc

Ministère de la Culture

Paléosciences,

Géosciences,

Géographie

UMS 3370 Station Alpine Joseph Fourier (SAJF) Jean-Gabriel

VALAY

CNRS INEE

Univ. Grenoble Alpes

Station d’écologie

expérimentale

UMR 042

Centre Alpin de Recherche sur les

Réseaux Trophiques et les

Ecosystèmes Limniques (CARRTEL)

Bernard

MONTUELLE

INRA

Univ. Savoie Mont Blanc Ecologie

EA 1651 Laboratoire de Chimie Moléculaire

et Environnementale (LCME)

Jean-Luc

BESOMBES Univ. Savoie Mont Blanc

Chimie

environnementale,

Ecotoxicologie

UMR 7263 Institut Méditerranéen de Biodiversité

et d’Ecologie marine et continentale Thierry TATONI

CNRS INEE

Aix Marseille Univ.

Univ. d’Avignon

IRD

Ecologie

Organigramme de la ZAA au 1er janvier 2017

Un organigramme fonctionnel révisé pour le nouveau projet est présenté dans la figure 5 (partie

Projet).

7

Liste des acronymes utilisés dans le document :

ANAEE-S : Analyse et Expérimentation sur les Ecosystèmes- volet Services.

CBNA : Conservatoire Botanique National Alpin

CBNMED : Conservatoire Botanique National méditerranéen de Porquerolles

CEN : Centre d’Etude de la Neige

CERPAM : Centre d'Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes-Méditerranée

CREA : Centre de Recherche sur les Ecosystèmes d’Altitude

COMUE : Communauté d’Universités et Etablissements

DIPEE : Dispositif de Partenariat en Ecologie et Environnement

DTM-Irstea : Unité de recherche Développement des Territoires Montagnards (Irstea)

EDYTEM : Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne

FAI : Fédération des Alpages de l'Isère

FREE-ALPES : Fédération de Recherche en Ecologie et Environnement - Alpes

LAHRA : Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes

LECA : Laboratoire d’Ecologie Alpine

IGE : Institut de Géosciences et Environnement

IMBE : Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale

LCME : Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnementale

LT(S)ER : Long Term (Socio) Ecological Research

ONF : Office National des Forêts

ORCHAMP : Observatoire des Relations Climat-Homme-milieux sylvo-Agropastoraux du Massif alPin

OSUG : Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble

PAGE (pôle) : Physique des particules, Astrophysique, Géosciences, Ecologie et environnement

PACTE : Politiques publiques, Action politique, Territoires

PNE : Parc National des Ecrins

PNM : Parc National du Mercantour

PNV : Parc National de la Vanoise

PNRC : Parc Naturel Régional de Chartreuse

PNRMB : Parc Naturel Régional du Massif des Bauges

PNRQ : Parc Naturel Régional du Queyras

PNRBP : Parc Naturel régional des Baronnies Provençales

PNRV : Parc Naturel Régional du Vercors

PSS (pôle) : Pôle de Sciences Sociales

RBI : Réserve Biologique Intégrale

SAJF : Station Alpine J. Fourier

SES : Socio-EcoSystèmes

TEGR : Unité de recherche Territoires et Ecosystèmes Montagnards de Grenoble (Irstea)

UGA : Université Grenoble Alpes

USMB : Université Savoie Mont Blanc

ZAA : Zone Atelier Alpes

8

Bilan Quinquennal pour la période 2013 - 2017

I. BILAN DU FONCTIONNEMENT DE LA ZONE ATELIER (au cours du quinquennat

précédent) (Maximum 5 pages)

a. Présentation du dispositif

Le projet de la ZAA

L’objectif de la ZAA est de développer des recherches sur la problématique « Diversité,

fonctionnement et services des écosystèmes alpins dans un contexte de changements climatiques

et de mutations des territoires de montagne ». Ces recherches s’appuient à la fois sur des

observations et des expérimentations. Elles sont menées en étroite concertation avec les

gestionnaires du territoire.

Le projet de la ZAA a pour triple vocation :

- de placer les écosystèmes de montagne au cœur de ses recherches avec des dispositifs

permettant de mieux comprendre leurs organisations, leurs histoires, leurs fonctionnements, leurs

usages et les services qu’ils rendent aux sociétés;

- de promouvoir des recherches aux interfaces entre l’écologie des écosystèmes, les géosciences

(climatologie, hydrologie, nivologie) et les sciences humaines et sociales (histoire, sociologie,

économie territoriale);

- de consolider et d’étendre ses partenariats avec les acteurs des territoires (gestionnaires

d’espaces protégés, collectivités territoriales).

La ZAA fédère les initiatives locales portant sur l’observation des écosystèmes de montagne afin

de disposer de séries temporelles représentant une diversité de situations écologiques. Les

couplages entre dynamiques climatiques, dynamiques écologiques et dynamiques des sociétés

humaines constituent la trame de l’ensemble des questions de recherches. L’articulation entre

temps court et temps long pose un défi particulier et le projet entend faciliter les circulations entre

dynamiques récentes et les dynamiques plus anciennes reconstituées grâce à des archives

(naturelles ou historiques).

Notre projet 2013-2017 était construit autour de trois thèmes : (i) l’étude des dynamiques des

diversités biologiques dans les Alpes; (ii) le fonctionnement des écosystèmes et les services rendus

par ces écosystèmes et (iii) les interrelations entre systèmes écologiques et systèmes d’activité

humaines.

L’ensemble des publications, thèses et projets (voir les tableaux ci-dessous) que nous associons

aux différents projets se réclamant de la ZAA témoigne d’un très bon dynamisme scientifique

autour de ces thématiques au cours des cinq années écoulées.

Le schéma conceptuel de la ZAA

Dans le cadre de l’atelier inter-ZA « Schéma conceptuel des ZAs » et en animation intra-ZA, nous

avons travaillé à des déclinaisons du schéma conceptuel commun à l’ensemble du réseau. Il n’est

pas envisageable de figurer l’ensemble des problématiques couvertes par la ZAA sur un seul

schéma. C’est la raison pour laquelle nous donnons à titre d’illustration une déclinaison de ce

schéma pour le programme Alpages sentinelles (Figure 2).

9

Figure 2 : Schéma conceptuel de type ZA pour le dispositif Alpages sentinelles.

Dispositif d’auto-évaluation mis en place

Sur la période 2013-2017 les éléments que nous retenons pour montrer l’activité de la ZAA sont les

suivants:

- le développement et la maintenance de dispositifs d'observation à long terme permettant de

mieux comprendre l'organisation, l'histoire, le fonctionnement, les usages et les services des

écosystèmes de montagne.

La ZAA a lancé le projet ORCHAMP (Observatoire des Relations Climat-Homme-milieux Agro-

sylvo-pastoraux du Massif alpin) en 2015. L’initiative a reçu un accueil extrêmement favorable des

espaces protégés des Alpes françaises, des collectivités territoriales, des partenaires techniques

(botanistes, pastoralistes). Avec cette initiative, la ZAA entend fédérer une large communauté

d’acteurs académiques et non-académiques autour d’un objectif commun : celui de mieux saisir

dans le temps et dans l’espace les dynamiques couplées entre le climat, l’utilisation des terres et les

biodiversités des écosystèmes de montagne. ORCHAMP, est actuellement à l’échelle des Alpes

françaises, le seul dispositif cohérent d’observation à long terme de ces dynamiques quand bien

même existe un large consensus sur le caractère unique de ce massif pour observer, comprendre

et modéliser les changements de l’environnement.

La ZAA s’est davantage investie dans le projet Alpages Sentinelles dont la coordination est

assurée par Irstea DTM. La ZAA a contribué à ce projet en proposant des cadres méthodogiques et

des approfondissements thématiques. Deux thèses s’inscrivent dans cette dynamique : la thèse de

Baptiste Nettier et celle de Monica Cecilia Corona. Des collaborations avec le labex ITEM

(Innovation et territoire de Montagne) portés par les collègues de Sciences Humaines et Sociales se

sont développées dans le cadre de ce projet et doivent se poursuivre. Il nous semble que ce type

d’action est exemplaire pour la ZAA dans la mesure où le projet Alpages Sentinelles étudie la

dynamique et les vulnérabilités des agro-écosystèmes pastoraux dans un contexte de

changements globaux et rassemble pour ce faire une grande diversité d’acteurs : la profession

agricole (éleveurs et bergers), les services pastoraux (par exemple CERPAM, FAI), les gestionnaires

d’espaces, le mode académique (écologues, géographes, climatologues, sociologues). Les

estives, et plus généralement leurs places au sein de l’exploitation, constituent un modèle

particulièrement riche pour interroger les relations environnement-sociétés.

1

0

- l’animation scientifique à travers l’organisation d’ateliers ou la participation à des colloques.

Parmi ces manifestations, nous pouvons citer un séminaire de réflexion sur les stratégies scientifiques

à développer sur le grand site du Lautaret (en travaillant notamment sur les articulations entre les

dispositifs d’observations portés par la ZAA et les possibilités d’expérimentation sur les écosystèmes

avec la plateforme SAJF membre d’AnaEE), un atelier sur l’état des lieux et les perspectives de la

télédétection appliquée à l’étude des biodiversités en montagne. Plus récemment, la ZAA a

soutenu l’organisation de rencontres autour des enjeux de l’interdisciplinarité en sciences de

l’environnement.

- le soutien à l’émergence de projets de recherche situés aux interfaces entre l’écologie des

écosystèmes, les géosciences (climatologie, hydrologie, nivologie) et les sciences humaines et

sociales (histoire, sociologie, géographie, économie territoriale). Sur appel à projets annuel la ZAA

a financé depuis 2013 une trentaine de projets pour un montant total de 110 k€ (voir l’annexe 3)

- la forte contribution des membres de la ZAA à l’IDEX Université Grenoble Alpes : Université de

l’innovation et en particulier à travers son volet « Cross Disciplinary Program » qui vise à favoriser

l’interdisciplinarité entre sciences sociales et sciences de la nature à l’échelle du site académique

(voir la partie Projet).

- l’intégration dans des actions et réseaux à l’international :

Participation aux réponses à des AP internationaux (COST, Belmont Forum) & représentation de la

ZAA aux conférences internationales

Séjours scientifiques au LTER Niwot Ridge, CO, USA

La ZAA coordonne ou participe à des expérimentations/observations distribuées à l’échelle

internationale tels que Teacomposition, Gnomo_s.

- le partenariat étroit qui se construit avec les acteurs des territoires. Faisant suite à l'extension

géographique de la ZAA dans le projet 2013-2017 et à l’intégration réussie des nouveaux

partenaires, de nouveaux espaces protégés et acteurs de la conservation souhaitent rejoindre la

ZAA pour le nouveau projet (voir la partie Projet). Nous estimons que la ZAA joue de plus en plus un

rôle de tête de réseau et de coordination scientifique des dispositifs d’observations des socio-

écosystèmes de montagne (alpages, lacs, bassins versants).

Indicateurs permettant d’évaluer la ZAA

Les indicateurs proposés pour la période 2013-2017 pour l’évaluation de la ZAA sont les suivants.

Financement des recherches par d’autres sources : Les travaux de préparation au sein de la ZAA

permettent de répondre conjointement à des appels à projets régionaux, nationaux et

internationaux. Une quinzaine de projets en lien direct avec les préoccupations de recherche de la

ZAA ont été ainsi financés entre 2013-2017 pour un montant total de 18 500 k€ (voir le tableau 6).

Sur ce montant, environ 15 % sont directement dédié à des travaux dans la ZAA. Par rapport à la

somme d’environ 250 k€ investie par le CNRS et Irstea dans la ZAA sur les cinq dernières années, le

rapport est d’environ 1 : 10. Il reste cependant très difficile d’évaluer précisément ce qui relève

d’un véritable effet levier de la ZAA dans ces montants.

Faible participation des enseignants/chercheurs non-écologues : le nombre de participants de la

ZAA qui se déclarent ne pas appartenir à la discipline de l’ « écologie » (au sens large) reste autour

de 6-10 ETP environ sur une moyenne 30 ETP entre 2013-2017, soit 20% à 30%. Le nombre de

publications interdisciplinaires varie entre 10% et 30%.

Interfaces avec les acteurs socio-économiques et politiques des territoires

La ZAA est un interlocuteur de premier plan pour les espaces protégées. Deux représentants des

territoires font partie du comité de pilotage de la ZAA. Les relations privilégiées qu’entretient la ZAA

avec les espaces protégés alpins s’illustrent avec deux actions emblématiques : le projet alpages

sentinelles et le projet ORCHAMP. Les gestionnaires de territoires font partie de ces deux

observatoires à la fois pour l’organisation et l’animation, mais également sur le terrain avec la mise

à disposition des agents. Il existe désormais des perspectives pour nouer des partenariats plus

institutionnels avec l’Agence Française pour la Biodiversité (voir la partie Projet).

1

1

Depuis 2012, les espaces protégés (PNE, PNV, RNHPV) abondent à l’appel à projet annuel de la

ZAA, si les recherches proposées sont inscrites dans leur programme d’action et se situent sur leur

territoire. C’est également le cas depuis 2016 pour le département de l’Isère via son AP

« Biodiversité » qui est pour partie intégré dans l’AP de la ZAA.

Les apports de la ZAA aux problématiques inter-ZA, LTER-EU, ILTER et au partenariat US LTER

La ZAA joue un rôle pilote dans la mise en œuvre de l’actions inter-ZA « Rétro-Observatoire des

Zones Ateliers (ROZA) » et contribue fortement au projet « QRCode - gestion des échantillons et des

protocoles ». Des membres de la ZAA participent et contribuent aux projets « Gouvernance dans

les SES », « Schéma conceptuel SES » et « TeaComposition ». Des collaborations entre la ZAA et

d’autres ZAs ont eu lieu durant la durée du contrat : entre ZAA-ZAAJ sur les campagnols. Une thèse

en codirection entre la ZAA et la ZAAr a été terminée en 2015. En janvier 2014, la ZAA a hébergé le

conseil scientifique du réseau RZA dans le Vercors.

Dans le cadre du projet eLTER, la ZAA est une de deux ZAs françaises inscrites au départ dans le

programme « Transnational Access ».

Un co-directeur de la ZAA (Ph. Choler) participe au groupe de travail inter-instituts CNRS (INEE,

INSU) en charge de porter conjointement les dispositifs RZA et OZCAR dans le projet d’Infrastructure

de Recherche européenne eLTER.

Actions internationales

La ZAA a participé aux réponses à des appels à projets internationaux (COST, Belmont Forum).

La ZAA était représentée à des conférences internationales par T. Spiegelberger lors du colloque

"Global Fair and Workshop on Long-Term Observatories of Mountain Social-Ecological Systems" (16-

19 juillet 2014, Reno, USA) et par Philippe Choler au ILTER Open Science Meeting (9-13 octobre

2016) en Afrique du Sud. En 2015, T. Spiegelberger a participé à la création du Global Network of

Mountain Observatories. Dans GNOMO (http://gnomo.ucnrs.org/), des équipes de chercheurs,

couvrant une large gamme de disciplines, travaillent ensemble sur les questions de biodiversité,

fonctionnement et services écosystémiques appliquées aux régions de montagne.

La ZAA est également organisateur et/ou participant pour des expérimentations et observations

distribuées à l’échelle internationale. A titre d’exemple, T. Spiegelberger organise et anime en tant

que membre de la ZAA le projet GNOMO_s : Globally Assessing the Impacts of Disturbances on

Montane Soil Diversity and Function réunissant une vingtaine de gradients dans différentes

montagnes du monde. La ZAA contribue actuellement avec 18 sites à l’expérimentation

internationale « TeaComposition » animée par l’Environment Agency Austria.

A deux reprises, des chercheurs de la ZAA se sont rendus à la Colorado State University et à

University of Colorado, qui gère le site LTER Niwot Ridge pour renforcer les collaboration entre les

deux sites, notamment sur les questions de compensation écologique appliquées aux zones

humides.

b. Personnels

Nombre (ETP) 2013 2014 2015 2016 2017

Chercheurs CNRS 4,6 5,4 4,3 4,4 4,4

Ens. chercheurs Univ 3,0 3,1 2,8 2,7 2,7

Chercheurs autres organismes (Irstea, IRD) 6,5 5,7 5,6 5,5 5,5

Ingénieurs/ Techniciens CNRS 0,5 1,6 4,0 4,0 4,0

Ingénieurs/ Techniciens Université 2,1 0,2 1,2 1,2 1,2

Ingénieurs/ Techniciens autres organismes 1,0 2,0 2,6 2,4 2,4

Autres (PN, PNR, ONF, doctorants, post-docs) 12,3 15,1 12,1 12,5 12,5

1

2

Total 30 33,1 32,6 32,7 32,7

Tableau 2. Bilan personnel ETP (selon les années)

c. Bibliométrie

La ZAA a mis en place un identifiant Researcher-ID (www.researcherid.com/rid/P-4132-2015) afin

de recenser, mettre à jour et afficher plus facilement ses publications. Une liste complète des

articles publiés, par année, est fournie dans l’Annexe 1.

Tableau 3. Bilan des publications

Tableau 4. Bilan des publications interdisciplinaires, inter-équipes et inter-ZA

Thèses

Une liste complète des thèses (avec titre) par année est fournie dans l’annexe 2.

Nombre de thèses soutenues 2013 - 2016 Nombre de thèses en cours au 1er janv 2017

Total : 19 (2013 : 5 ; 2014 :1 ; 2015 : 4 ; 2016 : 9) 5

Tableau 5. Bilan des thèses

NOMBRE

par ANNÉE

PUBLICATIONS

RANG A

(référencées

dans WOS)

PUBLICATIONS

RANG B

OUVRAGES

COMMUNICAT°

INVITÉES

COMMUNICAT°

COLLOQUE

INTERNATIONAL

COMMUNICAT°

COLLOQUE

NATIONAL

EXPERTISES

BREVETS

2013 30 3 2 8 11

2014 15 3

2015 9 1 3

2016 12 1 2

NOMBRE par

ANNÉE

PUBLICATIONS RANG A

INTERDISCIPLINAIRES

(référencées dans WOS)

PUBLICATIONS RANG A INTER

EQUIPES

(référencées dans WOS)

PUBLICATIONS RANG A INTER

ZA

(référencées dans WOS)

2013 3 3

2014 5 7

2015 1 4 1

2016 1 1

1

3

d. Bases de données

Voir la section 1.6 dans la partie Projet quinquennal.

e. Projets financés

Nom du Projet Acronyme Nom

Porteur

du

Projet

Nom du

Porteur dans

la ZA

1ère

Année

de

financ

ement

Implic

ation

de la

ZA

Origine du

financeme

nt

Montant

du

finance

ment en

Montant

dédié à

la ZA3

Ecosystem services network futures for

the Grenoble region.

ESNET Lavorel Lavorel 2013 Dans

un/des

WP

ONEMA 178000 150000

Resilience of marginal grasslands and

biodiversity management decision

support.

REGARDS Lavorel Lavorel 2012 Dans

un/des

WP

ERANET 355000 231700

Linking biodiversity CONservatioN and

ecosystem services : advancing

insights in tradeoffs and synergies

between biodiversity, ECosysTem

functioning and ecosystem service

values for improved integrated

biodiversity policy.

CONNECT Lavorel Lavorel 2011 Dans

un/des

WP

ERANET 260000 259400

Metacode-barre ADN pour une

nouvelle génération de suivi de la

biodiversité

METABAR Taberl

et

Taberlet 2012 Dans

un/des

WP

ANR 550000 30000

Operational Potential of Ecosystem

Research Applications

OPERA Angel

a

Noble

(Edimb

urg)

Lavorel 2012 Dans

un/des

WP

PCRD 8997909 150000

Advanced Multifunctional Forest

Management in European Mountain

Ranges

ARANGE Manfre

d Lexer

Cordonnier 2012 Dans

un/des

WP

PCRD 2991000 326000

Towards eco-evolutionary models of

biodiversity TEEMBIO Thuiller Thuiller 2012

Dans

un/des

WP

ERC 1500000 45000

De nouvelles voies pour la

modélisation des dynamiques

d’assemblages d’espèces intégrant

l’écologie et l’évolution: le cas des

écosystèmes de montagne des Alpes

et des Carpates

ODYSSEE Choler Choler 2014

Dans

un/des

WP

ANR 350000 10000

Alpages Sentinelles Alpages

Sentinelles Nettier Nettier 2016

Dans

un/des

WP

FEDER 400000 100000

Diversité, stabilité et fonctionnement

des écosystèmes forestiers : quelle

ingénierie et quels mélanges pour

l’adaptation au changement

climatique, de la Provence aux Alpes

DISTIMACC Morin Cordonnier 2014

Dans

un/des

WP

Appel

d'Offres

Ministères

120000 30000

3 Cette formulation reflète mal la réalité. Il n’y a pas de « montant dédié » à la ZAA dans le montage financier de ces projets. Des

actions de recherche conduites dans le cadre de ces projets peuvent être en lien plus ou moins direct avec le projet de la ZAA et

son ambition de construction interdisciplinaire autour des SES. La ZAA en tant que telle n’est pas porteur de projet. Les chiffres

indiqués sont donc très approximatifs et il est illusoire de penser qu’ils puissent être ventilés plus précisément par axe de recherche

ZAA.

1

4

du Nord ?

TRAJECTORIES TRAJECTORI

ES Lavorel Lavorel 2017

Dans

un/des

WP

CDP Idex

UGA 1700000 300000

Pastures vulnerability and adaptation

strategies to climate change impacts

in the Alps

PASTORALP DI BARI ARPIN 2017

Dans

un/des

WP

LIFE

Program

(EU)

300000 40000

Tableau 6. Projets financés en lien avec les activités de la ZAA

II. BILAN FINANCIER

La ventilation de la dotation annuelle des organismes CNRS-INEE et Irstea est décrite plus en

détail dans la partie Projet (section 3). Il n’y a pas de soutien de la région Auvergne Rhône Alpes à

la ZAA. Il est peu probable que cette situation change étant donné les attentes du nouveau

Schéma Régional pour l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région

Auvergne Rhône Alpes (http://www.auvergnerhonealpes.fr/aide/57/89-soutien-aux-projets-de-

recherche-academique-enseignement-superieur-recherche-innovation.htm).

La ZAA a amorcé à partir de 2016 une politique de soutien plus affirmée aux dispositifs

d’observation. En parallèle, le soutien aux projets de recherche émergents a été réduit. Il existe sur

le site Grenoble Alpes d’autres leviers de financement pour ce type d’action (DiPEE, labex ITEM et

OSUG@2020, projets de l’Idex, appel à projet Pays de Savoie etc). Nous veillons à ce qu’existe une

bonne complémentarité entre ce que finance la ZAA et ce qui peut être financé par ailleurs.

Année de

financement

Soutien aux

projets

émergents

(fonctionnement)

Soutien aux

dispositifs

d’observation

(missions +

équipement)

Soutien à

l’animation

scientifique

(colloques,

workshops)

Actions de

communication,

prestations de

services et

budget

direction

Montant

total (€)

Soutien

région (€)

Soutien état

(€) (CNRS +

Irstea)

2013 30 5+4 2.5 11.5 53 0 38 + 15

2014 34 2+6 5 6 53 0 38 + 15

2015 35 1+4 3 10 53 0 38 + 15

2016 11 17+15 3 6 52 0 37 + 15

Tableau 7. Bilan de la répartition des crédits annuels passés

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Projet Quinquennal pour la période 2018 - 2022

I. OBJECTIFS DE LA ZONE ATELIER POUR 2018 – 2022

I.1. Résumé exécutif – message de politique générale

L’objectif général de la ZAA pour ce nouveau contrat se situe dans la continuité du précédent

projet. Nous souhaitons poursuivre nos recherches et nos observations sur le thème Trajectoires et

fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne dans un contexte de changements

climatiques et de mutations des territoires. Ce cadrage thématique s’inscrit pleinement dans le

projet commun à l’ensemble du réseau des ZAs. Les missions que nous nous fixons sont d’observer,

de comprendre et de modéliser la réponse des socio-écosystèmes de montagne aux

changements globaux qui incluent le changement climatique et les changements de l’usage des

sols. Notre projet est une contribution à la science des socio-écosystèmes qui s’ancre dans la

théorie des systèmes complexes (objectifs d’une recherche amont). Il vise aussi à fournir des

éléments d’aide à la décision pour la gestion durable des territoires de montagne (objectifs d’une

recherche impliquée). Les questions abordées nécessitent des approches croisées et co-construites

entre sciences sociales et sciences de la nature, entre acteurs académiques et non académiques.

La ZAA s’appuiera sur un large réseau de partenaires qui s’est mis en place au cours des 10

dernières années pour relever ce défi de l’interdisciplinarité. Les compétences réunies au sein de la

ZAA incluent l’écologie des écosystèmes, les géosciences (climatologie, hydrologie, nivologie) et

les sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, économie territoriale). En lien étroit avec les

acteurs des territoires, la ZAA sera engagée dans des projets de recherche aux interfaces entre

environnement & société, entre nature & culture. Ce faisant, la ZAA s’affichera comme un

démonstrateur des futurs LTSER européens.

Nous serons particulièrement vigilants à la pérennisation des dispositifs d’observations et de

recherche qui ont été progressivement mis en place depuis la création de la ZAA en 2008. Notre

double enjeu sera ici de consolider le réseau d’espaces et de sites ateliers existants et de faire

émerger de nouveaux sites ateliers à condition qu’ils s’intègrent dans des réseaux d’observation

labellisés. Plus encore que dans le précédent projet, la politique de la ZAA visera à mettre en

cohérence et à soutenir de manière récurrente les dispositifs d’observation pérennes ayant pour

objet de mieux comprendre l’organisation, l’histoire, le fonctionnement des socio-écosystèmes de

montage ainsi que la quantification des services qu’ils rendent aux sociétés.

Le projet de la ZAA est en prise directe avec les enjeux des territoires de montagne. Les

partenariats noués au fil des années avec les acteurs des territoires (gestionnaires d’espaces

protégés, collectivités territoriales, profession agricole, acteurs du tourisme) sont une des principales

forces de notre dispositif. Des relations de confiance se sont établies. Nous avons largement

dépassé le schéma de territoires « support d’opérations de recherche » et sommes aujourd’hui

dans une configuration où questions et projets se co-construisent entre partenaires académiques

et non-académiques. La pérennisation de la labellisation Zone Atelier est aussi la pérennisation de

ce capital relationnel extrêmement précieux.

I.2. Le positionnement stratégique de la Zone Atelier Alpes

Afin de mieux affirmer la place et les spécificités de la ZAA, nous nous fixons trois objectifs :

(1) s’agissant du positionnement thématique, nous resserrerons le périmètre des actions de la

ZAA autour des chantiers d’observation à long terme des socio-écosystèmes. Le primat sera donné

aux actions contribuant à l’émergence d’une stratégie d’observation intégrée des territoires de

montagne associant plus étroitement géosciences, sciences écologiques, sciences humaines et

sociales et sciences des données. A l’échelle locale cela passera par une réflexion commune et

une mise en synergie des dispositifs existants dans le but de mieux définir et observer les variables

clefs du fonctionnement et de la dynamique des socio-écosystèmes de montagne. A l’échelle du

réseau et européenne projet eLTER, cela revient à mieux afficher l’identité de la ZAA comme une

plateforme LTSER montagne dans le cadre de la construction eLTER.

(2) s’agissant du positionnement institutionnel, nous adosserons plus clairement le projet de la

ZAA dans les axes de recherche en écologie – environnement qui sont portés à l’échelle du site

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académique Grenoble-Alpes par la COMUE UGA et l’Idex UGA Université de l’innovation. La ZAA

qui rassemble des unités de recherche regroupées au sein du pôle PAGE et du pôle PSS de cette

COMUE (cf. partie II). La ZAA devra contribuer à la dynamique de projets associant ces deux pôles

et les structures qui leur sont rattachées (Fédération de Recherche en Ecologie Environnment,

Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble, labex OSUG@2020 et labex ITEM). Les deux

objectifs sont : (i) de faire en sorte que les recherches en écologie environnement se déploient

prioritairement sur les espaces et sites ateliers de la ZAA et (ii) d’œuvrer pour que la science des

socio-écosystèmes devienne un axe stratégique de la politique de site portée par la COMUE et

Idex. Cela est en parfaite cohérence avec les enjeux de l’interdisciplinarité considérés comme un

des principaux défis du projet Idex.

(3) s’agissant du positionnement géographique (cf. Fig. 1), nous proposons deux inflexions par

rapport au précédent projet : (i) élargissement du territoire de référence de la ZAA à l’ensemble de

l’arc alpin français considéré comme unité fonctionnelle, mais aussi unité de développement

territorial et de gouvernance tels que définie par la loi du 9 janvier 1985 relative au développement

et à la protection de la montagne, dite « loi Montagne » et (ii) concentration des efforts de

recherche et d’observation sur un ensemble d’espaces et de sites ateliers mieux hiérarchisé et

identifié. Cela signifie un partenariat étendu à de nouveaux gestionnaires d’espaces et ou

nouvelles structures de gouvernance (notamment le comité de massif, l’agence Française pour la

Biodiversité) pour co-construire des programmes d’observation et des questions de recherche le

long de gradients écologiques et de gradients d’anthropisation (des milieux péri-urbains aux

réserves intégrales).

I.3. Le projet scientifique de la ZAA

Les deux grandes problématiques de recherche à travers lesquelles la ZAA souhaite contribuer à

la science des socio-écosystèmes sont ;

AXE 1. Les trajectoires des socio-écosystèmes et des territoires de montagne

Ces questions seront abordées à plusieurs échelles de temps (du temps long correspondant à la

période Holocène au temps court correspondant à la variabilité interannuelle) et à travers une

approche résolument systémique et intégrative. Une attention particulière sera portée aux

trajectoires récentes - typiquement depuis la révolution industrielle du 19ème siècle. Il s’agit d’une

période clé de transformation des territoires de montagne mais aussi d’une période pour laquelle

les de nombreuses sources d’informations sont disponibles que ce soit en histoire, en socio-

économie, en climatologie et en écologie. Le projet visera notamment à mettre à jour les

différentes temporalités de ces trajectoires (changements graduels, mutations, transitions, crises,

effets retards), à mieux saisir les couplages entre les dynamiques sociales et les dynamiques

naturelles afin d’éclairer les questions de vulnérabilités et de résiliences. La compréhension de ces

couplages permettra d’améliorer notre représentation des socio-géo-écosystèmes de montagne

dans les modèles de fonctionnement du système terre et à réduire l’incertitude actuelle des

scénarios de leurs évolutions dans un contexte de changements globaux. L’objectif est aussi de

mieux comprendre les dynamiques non-linéaires des socio-écosystèmes et développer des

modèles conceptuels et théoriques de leurs trajectoires.

Les travaux de cet axe 1 seront menés en lien étroit avec le projet Trajectoires, doté de 1.7 ME sur

quatre ans (2017-2020), financé par l’Idex UGA au titre de l’action CDP (Cross Disciplinary Program)

et impliquant à part égale les sciences sociales et les sciences de la nature (encadré 1).

Encadré 1. Focus sur le projet CDP Trajectoires (2017-2020). Coordination N. Buclet (PACTE), S.

Anquetin (IGE) et S. Lavorel (LECA)

Ce projet entend améliorer la connaissance des interactions entre sociétés humaines et environnement

dans trois vallées alpines : la vallée de l’Arve, l’ensemble haute vallée de la Romanche-vallée de la Guisane

situé de part et d’autre du col du Lautaret et la vallée de la Maurienne. Les deux premiers territoires

correspondent à deux master sites du nouveau projet de la ZAA et plusieurs sites ateliers (ORCHAMP, Alpages

sentinelles) sont présents en haute Maurienne. Les principaux volets du projet sont :

- l’observation des évolutions à la fois sociales, économiques et environnementales d’un territoire sur une

fenêtre de temps d’environ deux siècles;

- la modélisation des dynamiques couplées société - environnement, en se concentrant sur les interactions

milieu-climat ; interactions milieu-pratiques sociales ; interactions pratiques sociales-régimes socio-

économiques;

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- un diagnostic territorial visant à définir les activités humaines structurantes pour chaque territoire, la façon

dont ces activités puisent dans leur milieu et métabolisent les ressources afin de les transformer en richesses,

mais également la façon dont cette métabolisation se traduit en dégradations du milieu de vie.

Observation, modélisation et diagnostic territorial doivent nourrir un dialogue entre chercheurs et acteurs du

territoire et définir des scenarios prospectifs élaborés sur un mode itératif. Le pari est celui d’une définition des

politiques publiques éclairée par une meilleure compréhension des phénomènes d’adaptation et de co-

évolution entre sociétés humaines et milieux.

AXE 2. Les processus clé de couplage entre biosphère, géosphère et anthroposphère dans les socio-

écosystèmes de montagne

Les travaux de cet axe visent à mieux comprendre quels sont les processus clés qui régissent les

dynamiques et le fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne en examinant les actions

et rétroactions entre forçage (bio)climatique, utilisation des terres, dynamique des biodiversités et

fonctionnement des écosystèmes. Les travaux porteront notamment sur les grands cycles

biogéochimiques (C, N, P) et les flux de matières qui leurs sont associés (particules, nutriments,

matières organiques). Une attention particulière sera donnée à l’intégration de ces flux à l’échelle

des paysages et des territoires de montagne. Les recherches autour du concept de métabolisme

territorial constitueront un lieu d’échanges privilégié entre sciences sociales et sciences de la

nature. Les recherches sur le fonctionnement des écosystèmes serviront à définir les bases

agroécologiques des services fournis par les socio-écosystèmes de montagne. Les actions en lien

avec cet axe prolongeront les recherches entreprises dans les précédents contrats en particulier

sur les thèmes suivants : (i) l’étude des modalités par lesquelles les diversités biologiques (qu’elles

soient taxonomique, fonctionnelle, phylogénétique) régulent ou modulent le fonctionnement des

écosystèmes et, en retour, comment le fonctionnement des systèmes oriente les dynamiques de

ces biodiversités ; (ii) l’étude des réseaux d’interactions ou de co-occurences au sein et entre

niveaux trophiques et ses liens avec le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes ; (iii)

l’étude des forçages climatiques et des forçages anthropiques sur le fonctionnement et la

dynamique des écosystèmes de montagne. Ces recherches s’appuieront sur les données

d’observation collectées dans les différents programmes de suivi de la ZAA. Une attention

particulière sera portée aux liens entre cryosphère et biosphère, vus comme un exemple

emblématique et fécond des couplages qui se nouent entre compartiments biotiques et

abiotiques (encadré 2).

Encadré 2. Focus sur les questions liées aux couplages entre cryosphère et biosphère

Une des originalités du projet de la ZAA est d’être en capacité d’aborder les questions de couplages entre

la cryosphère et la biosphère en s’appuyant sur un environnement scientifique unique. Ces recherches se

placent dans un contexte marqué par une baisse tendancielle de la durée de l’enneigement en montagne

depuis la fin des années 80 mais aussi par de très fortes variabilités interannuelles. Les recherches se déploient

ici selon plusieurs orientations :

- les effets de l’enneigement saisonnier sur la phénologie des écosystèmes (dynamiques de croissance et de

sénescence des couverts), sur la qualité des fourrages et ses répercussions sur la gestion agropastorale des

estives. Les questions connexes touchent à la place de l’estive dans l’exploitation et à la vulnérabilité des

exploitations aux aléas climatiques (voir plus bas le dispositif Alpages sentinelles).

- le fonctionnement biogéochimique des écosystèmes enneigés avec une attention particulière portée sur le

compartiment sol. Comment la neige impacte-t-elle le climat du sol ? Quels sont les effets de la neige sur la

structure et le fonctionnement des communautés microbiennes (approches « omiques », mesures des activités

enzymatiques) ? Quelle est la contribution de la période hivernale aux cycles des nutriments (C, N, P) ?

- les interrelations entre la dynamique de la cryosphère et les dynamiques de la végétation en examinant

plus particulièrement le cas de la dynamique des ligneux en situation de déprise agricole. Comment la

densification du couvert arbustif et arboré impacte-t-elle les propriétés physiques (conductivité thermique),

chimiques et biologiques (efflorescences algales) du manteau neigeux ? En quoi cette rétroaction du vivant

sur le régime nival amplifie-t-elle les dynamiques de végétation ?

Ces projets associent les géosciences et les sciences agro-écologiques. Ils se déploient sur des sites ateliers

communs aux observatoires de la zone critique et à la ZAA. Un site emblématique hébergeant ces recherches

est le grand site Lautaret avec les infrastructures de la SAJF, partenaire du projet AnaEE (tour à flux bientôt

complété par une tour à neige, instrumentation microclimatique distribuée etc). Des développements

méthodologiques particuliers concernent l’acquisition, le traitement et la validation au sol d’images de haute

résolution spatiale, temporelle et spectrale acquises par satellite (programme Sentinelle) ou par drone

(imagerie hyperspectrale, Lidar). Ces activités sont adossées aux ateliers thématiques de l’OSUG.

1

8

1.4. Les dispositifs d’observation de la Zone Atelier Alpes (espace et sites ateliers)

L’ambition de la ZAA est de contribuer à l’émergence d’une stratégie intégrée de l’observation

des socio-écosystèmes de montagne. Notre constat est que les dispositifs d’observations existants

sont insuffisamment coordonnés, rendent insuffisamment compte du fonctionnement et de la

trajectoire des systèmes complexes et souffrent d’un manque de structuration et de partage des

données collectées. La ZAA souhaite améliorer cette situation en apportant son soutien à quelques

dispositifs déployés à l’échelle du territoire de référence. C’est à travers cet engagement pour les

dispositifs d’observation que nous entendons répondre aux critères d’évaluation de la ZAA. Cela

concerne (i) la mise à disposition et la bancarisation des données collectées, (ii) l’activité de

recherche qui s’appuie sur des longues séries de données pour comprendre et modéliser le

fonctionnement et les trajectoires des SES, (iii) la pluridisciplinarité qui nécessite de faire converger

les expertises et les recherches sur des sites ateliers partagés, (iv) les liens avec les actions de

gestion et les politiques publiques qui nécessitent de mettre en résonance nos actions de

recherche avec les enjeux des territoires.

Les trois principaux dispositifs d’observation soutenus par la ZAA sont :

- l’observatoire ORCHAMP, observatoire pluridisciplinaire des écosystèmes, des paysages et des

territoires « communs » de montagne. ORCHAMP est un dispositif d’observation ayant pour

principal objectif de documenter les dynamiques de biodiversités et d’usage des sols le long des

gradients d’altitude dans différents contextes climatiques (http://www.za-alpes.org/projets-en-

cours/observatoire-orchamp/).

- le programme « Alpages sentinelles », observatoire des espaces pastoraux des Alpes associant

les gestionnaires d’espaces protégés, la profession agricole (éleveurs et bergers), des partenaires

techniques spécialisés en agropastoralisme et des chercheurs avec l’objectif de suivre l'évolution

conjointe des alpages et des activités pastorales dans un contexte de changement climatique

marqué (réduction de l’enneigement, sécheresse estivale). L’enjeu est de comprendre la place

des estives dans le fonctionnement de l’exploitation et les vulnérabilités de ces exploitations aux

aléas climatiques de montagne (en été) et de plaine (intersaison).

- le projet GLORIA qui assure un suivi à long terme de la dynamique des biodiversités sur les hauts

sommets des montagnes du monde et qui rassemble désormais plus d’une centaine de sites sur

tous les continents (http://www.gloria.ac.at/method_multisummit.html). En partenariat avec le

PNM, la ZAA est depuis 2010 en charge du suivi des sites GLORIA de la haute vallée de la Tinée.

En collaboration avec la ZABR, la ZAA appuiera également des projets de recherche et

d’observations sur les bassins versants des petits lacs de montagne intégrés dans le dispositif « Lacs

sentinelles », réseau de suivi des lacs d’altitude (http://www.lacs-sentinelles.org/). Un des objectifs

poursuivis sera de comprendre les liens entre l’activité pastorale, la dynamique et le

fonctionnement des versants et les indicateurs fonctionnels de l’écosystème lacustre.

Enfin, un projet intitulé « Refuges sentinelles » est en cours de labellisation par la ZAA. Ce dispositif

aura notamment pour objectif de suivre l’évolution des pratiques sportives et récréatives en

montagne en lien avec les changements climatiques et nivologiques. Il rassemblera les acteurs

académiques (principalement des chercheurs en sciences sociales et en géosciences) et les

professionnels de la montagne (http://www.ecrins-parcnational.fr/actualite/refuges-sentinelles-

observatoire-haute-montagne).

Sur ce chantier de l’observation, la ZAA contribuera à la mise en synergie de ces dispositifs à

travers différentes actions : incitation à intégrer des mêmes sites dans plusieurs dispositifs, mise en

place d’un portail unique d’accès aux métadonnées et données, partage des expertises en

métrologie environnementale etc. C’est dans ce contexte qu’un projet de partenariat avec

l’Agence Française pour la Biodiversité est envisagé pour constituer une plateforme « Sentinelles

des Alpes » (voir encadré 3).

C’est aussi pour encourager cette dynamique de regroupement géographique et de mise en

synergie des sites ateliers sur quelques espaces emblématiques que la ZAA souhaite mettre en

avant trois « master sites » dans son prochain contrat.

- le grand site Lautaret pour les problématiques touchant aux relations climat-usages-biodiversités-

écologie et services des écosystèmes de tête de bassins versants avec des enjeux de mise en

synergie des plateformes expérimentales de la SAJF (AnaEE) et les dispositifs d’observation de la

ZAA. Le grand site Lautaret a vocation à accueillir des sites démonstrateurs (par exemple pour le

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dispositif ORCHAMP) et à construire des passerelles entre l’accueil du public, la formation et la

recherche dans les sciences de l’environnement.

- le sillon alpin (entendu au sens d’un axe Grenoble-Chambéry-Annecy) pour les questions

touchant notamment aux relations entre vallées urbanisées et espaces de montagne, à

l’évaluation des services écosystémiques et ses liens avec les changements d’utilisation des terres

(par exemple l’étalement urbain, les changements de mode de production agricole etc) et la

pollution.

- l’espace Arves-Mont Blanc pour les problématiques de métabolisme territorial, de

vulnérabilités/résiliences des vallées alpines face aux pressions anthropiques et aux aléas hydro-

climatiques. Il s’agira notamment de mieux relier les travaux en cours portant sur les dynamiques

des compartiments physiques (évolution des masses glaciaires, des régimes nivologiques et

hydrologiques, risques gravitaires), biologiques (dynamiques de végétation, modèles de

biodiversité), socio-économiques et politiques. Cet espace est un des territoires cible du projet

Trajectoires.

Encadré 3. La plateforme « Sentinelles des Alpes » : un partenariat entre la Zone Atelier Alpes et

l’Agence Française pour la Biodiversité

Des discussions ont été engagées avec la direction de la recherche, de l'expertise et du développement

des compétences (DREC) de la nouvelle Agence Française pour la Biodiversité (AFB) afin de mettre en place

une plateforme « Sentinelles des Alpes », outil collaboratif d'élaboration, de partage et d'analyse des données

relatives à la biodiversité à l'échelle du massif alpin français. La ZAA s’est positionnée comme porteur de ce

projet et déposera dans le courant de l’année 2017 une demande de conventionnement avec l’AFB pour

accompagner ce projet d’intérêt national.

Dans une première phase de deux ans, la ZAA hébergerait un CDD (financé par l’AFB) dont les missions

principales seraient la définition et la mise en œuvre d'une stratégie scientifique cohérente d’observation des

écosystèmes et de la biodiversité à l'échelle des Alpes, la consolidation et l’extension des dispositifs-sentinelles

existants sur le territoire de référence de la ZAA et l’animation scientifique de la ZAA. Le projet sera construit en

partenariat étroit avec les trois parcs nationaux alpins (sous l’égide de Parcs Nationaux de France) et

notamment pour la mise en place d’une infrastructure inter-opérable de partage et d'analyse des données.

Cette première phase devra aboutir à la définition d’objectifs et de méthodologies partagés entre l’AFB et

la ZAA et pourrait constituer une étape vers un partenariat pérenne ayant valeur d’exemple pour d’autres

territoires. La plateforme « Sentinelles des Alpes » sera également un atout pour la définition, le portage et la

mise en œuvre de programmes de coopération transfrontalière européenne entre la France et l’Italie

(Alcotra), des Appels à Projets de la Convention Interrégionale du Massif des Alpes (CIMA) et du Programme

Opérationnel Interrégional des Alpes (POIA).

1.5. Les liens avec le réseau des Zones ateliers

A l’image du précédent contrat, la ZAA contribuera à l’animation scientifique et la dynamique

collective du réseau des ZAs à travers des actions de recherche spécifiques et une participation

aux animations transversales. S’agissant des actions spécifiques, il convient de mentionner :

- en lien avec la ZA Bassin Versant du Rhône, l’étude des relations entre les trajectoires climatiques

et socio-écologiques des bassins versants et les flux de matière transportés ou accumulés dans le

milieu fluvial et périfluvial rhodanien. Les sites d’étude conjointe seront l’espace atelier Arves-Mont

Blanc et les petits bassins versants des lacs sentinelles ;

- en lien avec le projet de ZA Pyrénées Garonne, des questions communes autour des

dynamiques d’enneigement en montagne et de ses conséquences socio-économiques et

écologiques ainsi que des partages d’expertise en imagerie aérienne et satellite pour le suivi des

états de surface appliqué aux environnements d’altitude ;

- en lien avec la ZA Arc Jurassien avec la pérennisation du système d’observation des populations

de campagnol terrestre, mis en place en 1998 sur le grand site Lautaret par le Parc National des

Ecrins puis par la communauté de commune du Briançonnais. Ce dispositif a bénéficié, de 2012 à

2015 d’un soutien spécifique du PNE, des Fédération des chasseurs du Doubs et du Jura et de

l’Association nationale recherche technologie (bourses CIFRE). Les données collectées servent

actuellement à valider un modèle de simulation multi-agents conçu et élaboré conjointement au

sein de Chrono-environnement (Patrick Giraudoux) et FEMTO-ST (Nicolas Marilleau et Christophe

Lang)

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Nos contributions aux actions transversales inter-ZA se répartissent comme suit : un rôle leader

pour l’action archives sédimentaires (projet RETROZA) et ses développements connexes sur la

gestion et la traçabilité des données, un engagement fort pour inclure plusieurs sites de suivis dans

les observations/expérimentations distribuées (décomposition des litières, matières organiques

dissoutes) et enfin une volonté de promouvoir la place des sciences sociales de l’environnement

dans le projet ZA/LTSER en associant plus étroitement le potentiel de chercheurs de la COMUE UGA

dans ce domaine (Irstea, PACTE, IEP).

Sur ce dernier point, notre proposition est de mettre en place un cycle de séminaires sur

l’actualité des recherches en sciences sociales de l’environnement et plus spécifiquement sur les

socio-écosystèmes. Ces séminaires seront organisés successivement par et dans les différentes

zones ateliers intéressées pour mettre à profit la dimension comparative des territoires de ce

réseau. L’objectif est de mettre au jour les points de contact entre les différentes recherches en SHS

et les préoccupations actuelles des sciences écologiques, L’objectif de ces rencontres sera la co-

construction d’un agenda de recherche partagé en SHS, qui viendra alimenter le schéma

conceptuel du réseau des ZA/eLTSER. L’enjeu est ainsi méthodologique, avec une démarche

participative, sans préfiguration préalable de l’orientation donnée au séminaire. Ce cycle de

séminaires s’articulera avec les travaux engagés sur la gouvernance des SES.

1.6. La bancarisation des données

Un catalogue de métadonnées mutualisées a été mis en place au cours du précédent contrat à

travers un partenariat avec le LECA et EDYTEM (http://leca-bdgis.ujf-

grenoble.fr/geonetwork/srv/fre/catalog.search#/home). Les fonctionnalités sont celles d’un

geonetwork, outil adopté par plusieurs ZAs. Les métadonnées propres aux projets portés par Irstea

seront progressivement intégrées dans ce portail unique. Un travail est également cours pour doter

chaque dispositif d’observation d’un portail de données en open access en utilisant les

fonctionnalités PostGreSQL.

Il convient ici de souligner la grande difficulté à mener ce type d’action en l’absence de moyens

humains dédiés (notamment du temps ingénieur). Plus encore que lors du précédent contrat, la

ZAA demandera à ce que des futures fiches de poste de type ingénieur (Irstea, CNRS et/ou

universités) puissent inclure un temps consacré à la gestion et la mise à disposition des données

issues des différentes dispositifs d’observation soutenus par la ZAA. Nous veillerons également à ce

que le partenariat en construction avec l’AFB (voir ci-dessus) comporte un effort tout particulier

dans ce domaine.

La ZAA a participé au projet inter-ZA « Bancarisation des données et traçabilité des échantillons ».

L’expertise acquise (notamment par C. Pignol) sera précieuse pour la gestion des échantillons

collectés dans les différents projets d’observation. A titre d’exemple, l’ensemble des échantillons

de sol du projet ORCHAMP sera très prochainement intégré à la pédothèque d’Irstea avec le

système de traçabilité par code-barres développé dans l’atelier inter-ZA.

La refonte du site internet de la ZAA a été achevée début 2017 avec une migration sur un serveur

Irstea-Grenoble. D’importantes difficultés ont été rencontrées pour reprendre la main sur ce site. La

maintenance et l’actualisation du site se heurtent aux difficultés mentionnées ci-dessus : absence

de moyens humains dédiés.

II. CONTEXTE

II.1. La place de la Zone Atelier Alpes dans l’écosystème académique Grenoble-Alpes

A la suite de la mise en place de la COMUE UGA qui porte le projet Idex UGA : université de

l’innovation, la recherche de l’académie de Grenoble est désormais structurée en six pôles. Ces six

pôles sont des composantes de la COMUE UGA. Les unités de recherche membres de la ZAA sont

pour la plupart rattachées au pôle de recherche PAGE ou au pôle PSS (PACTE). Six d’entre elles

sont également regroupées au sein de la fédération FREE-Alpes (Fig. 4). Toutes celles ayant pour

tutelle l’UGA ou Irstea font partie de la fédération OSUG. Les deux tutelles financeurs de la ZAA

(CNRS & Irstea) sont partenaires de l’Idex. A travers ses unités membres, le projet ZAA a des liens

avec deux labex : le labex OSUG@2020 en sciences de l’environnement et le labex ITEM en

sciences sociales.

2

1

Le projet ZAA est principalement inscrit dans l’axe 2 du pôle PAGE intitulé Terre et anthropisation :

climat, écosystèmes, ressources risques. La science des socio-écosystèmes et la nécessité de

construire une stratégie d’observation intégrée des relations environnement–société figurent en

bonne place dans le document Recherches et prospectives du pôle PAGE. A l’horizon 2019-2020

(fin de la période probatoire de l’Idex et fin des labex), la cible est d’adosser l’ensemble des projets

en environnement à l’axe 2 du pôle PAGE : cela concerne les financements pérennisés des labex

(sous réserve de succès du projet Idex) et les futurs projets PIA3 (notamment les Ecoles Universitaires

de Recherche). Cette logique d’intégration des sciences de l’environnement au sein du pôle

PAGE inviterait également à ce que s’estompent à terme les différences de périmètre entre OSUG

et fédération FREE.

Figure 4 : Place de la Zone Atelier Alpes dans l’écosystème académique Grenoble-Alpes.

Enfin, nous proposons que l’IMBE (Aix Marseille Université), c’est-à-dire une unité de recherche

hors périmètre UGA, soit également associé au projet de la ZAA. Cette intégration se mettra en

place progressivement au cours du prochain contrat et permettra d’associer les quelques

chercheurs et enseignants chercheurs de l’IMBE ayant témoigné d’un intérêt pour le projet ZAA,

notamment pour les actions se développant dans la partie du massif alpin située en région PACA

II.2. Gouvernance de la ZAA

Il n’y aura pas de modification substantielle par rapport au précédent contrat. La ZAA sera co-

dirigée par un représentant du CNRS (Philippe Choler) et d’Irstea (Thomas Spiegelberger)4. La

direction travaillera avec un comité de pilotage réunissant un représentant par unité de recherche

(nommé par la direction du laboratoire) et deux représentants des territoires partenaires. Afin de

mieux faire connaître et reconnaître les activités de la ZAA au sein de l‘écosystème académique

Grenoble–Alpe, nous mettrons en place un comité de direction réunissant une fois par an les

directions de laboratoires, la direction de l’OSUG, les directions des pôles de recherche PAGE et

PSS et les représentants des tutelles (universités et organismes). Le comité de direction sera consulté

sur les orientations scientifiques de la ZAA, les questions touchant à la mutualisation des moyens et

les questions de politique institutionnelle.

4 Avant la fin du prochain mandat, des discussions seront engagées pour renouveler cette équipe de direction qui est en place

depuis 2013.

2

2

Figure 5 : Schéma de gouvernance de la Zone Atelier Alpes.

III. PROJET FINANCIER

La dotation récurrente de la ZAA sera ventilée selon six grands volets. Les pourcentages sont ici

donnés à titre indicatif et correspondent peu ou prou à la ventilation moyenne sur les derniers

appels à projets. On notera que la moitié de la dotation est allouée aux dispositifs d’observation

labellisés, en accord avec la politique générale de la ZAA. Les projets de recherche se déployant

hors sites ateliers ne seront plus financés par la ZAA mais pourront l’être par d’autres canaux (DiPEE,

FREE, Conseil Général de l’Isère etc).

Volet 1 (10%). Animation scientifique. Organisation d’ateliers de travail, invitation de

conférenciers, participation à des colloques organisés par le réseau des ZA. Une attention

particulière est portée à la structuration & animation de collectifs hybrides (académiques / non

académiques

Volet 2 (5%). Chercheur(e)s en résidence. Financement de missions pour des chercheur(e)s des

unités membres de la ZAA au sein des services scientifiques des structures partenaires.

Volet 3 (15%). Amorçage de projets de recherche exploratoire sur espaces et sites ateliers.

Volet 4 (50%). Soutien récurrent aux dispositifs d’observations labellisés : (i) Alpages Sentinelles, (ii)

ORCHAMP et (iii) Petits Bassins Versants des Lacs Sentinelles (iV) GLORIA. Les dépenses éligibles

concernent l’extension ou la jouvence des instruments de métrologie environnementale et des

dispositifs d’observations, les missions, les analyses de laboratoire. Une attention particulière sera

portée aux actions permettant de mieux harmoniser les dispositifs d’observation existants dans les

différents sites.

Volet 5 (10%). Expérimentation distribuée. Mise en place ou suivi de sites intégrés dans des

expérimentations distribuées à l’échelle internationale. Il s’agit principalement de projets de

recherche à bas coût répliqués dans un grand nombre d’écosystèmes à travers le monde.

(exemples : TeaComposition (https://www.ilternet.edu/content/litter-decomposition), NutrientNet

(https://www.nutnet.umn.edu/), DroughtNet (http://wp.natsci.colostate.edu/droughtnet/), DIRT

(http://harvardforest.fas.harvard.edu/dirt-detritus-input-and-removal-treatments) WARM Ce volet

contribuera à accroître la visibilité internationale de la ZAA au sein du eLTER ou ILTER à travers la

participation à.

Volet 6 (10%). Budget de fonctionnement de la direction utilisé principalement pour les missions

de représentations, la réunion des conseils et de l’assemblée générale, les actions de

communication (y compris le site web)

2

3

Pour les cinq premiers volets, un appel d’offre annuel sera organisé selon les modalités identiques

à celle du précédent contrat : appel à l’automne n-1 pour le financement de projets en année n.

A noter qu’il s’agit d’un appel conjoint entre le DiPEE, la fédération FREE-Alpes et la ZAA. Chaque

dispositif conserve son autonomie dans l’évaluation de ses projets et dans la répartition des crédits

qu'elle verse à l’appel. Le choix d’un calendrier et d’un format commun pour cet appel répond à

une demande des chercheurs et des partenaires de la ZAA pour la simplification et la mise en

cohérence de multiples sources de petits financements. Des co-financements peuvent être

attribués par les partenaires de la ZAA si les observations et/ou recherches sont déployés sur des

sites ateliers localisés dans leurs territoires. Cela concerne déjà deux parcs nationaux et deux parcs

naturels régionaux. Signe du bien-fondé de ce mode de fonctionnement, le conseil général de

l’Isère a récemment choisi de confier une partie de son AP au titre biodiversité à cet appel.

Date et signature du (des) responsable(s) de la structure

Philippe CHOLER, le 15.03.2017 Thomas SPIEGELBERGER, le 15.03.2017

2

4

Annexes

1. Bibliométrie

Liste des articles publiés pendant le contrat, par année

1. Baptist F., Secher-Fromell H., Viard-Cretat F., Aranjuelo I., Clement J.C., Creme A., Desclos M., Laine P.,

Nogues S., Lavorel. S. (2013) Carbohydrate and nitrogen stores in Festuca paniculata under mowing

explain dominance in subalpine grasslands. Plant Biology. 15 : 395-404. doi 10.1111/j.1438-

8677.2012.00652.x.

2. Benot M.L., Saccone P., Reydet E., Vicente R., Colace M.P., Grigulis K., Clement J.C. & Lavorel S. (2013)

Management, not summer climate manipulation, drives changes in biodiversity and functioning of a

subalpine grassland. Ecosystems, On Line. DOI : 10.1007/s10021-013-9734-4

3. Benot, M. L., P. Saccone, R. Vicente, E. Pautrat, A. Morvan-Bertrand, M. L. Decau, K. Grigulis, M. P.

Prud'homme, and S. Lavorel. 2013. How extreme summer weather may limit control of Festuca

paniculata by mowing in subalpine grasslands. Plant Ecology & Diversity 6:393-404.

4. Binet M.N., Sage L., Malan C., Clément J.C., Redecker D., Wipf D., Gérémia R., Lavorel S.,

Mouhamadou B. (2013) Cessation of mowing promotes leaf endophyte symbiosis and reduces

mycorrhizae in Festuca paniculata subalpine grasslands. Fungal Diversity, 6 : 246-255.

5. Binet, M. N., L. Sage, C. Malan, J. C. Clement, D. Redecker, D. Wipf, R. A. Geremia, S. Lavorel, and B.

Mouhamadou. 2013. Effects of mowing on fungal endophytes and arbuscular mycorrhizal fungi in

subalpine grasslands. Fungal Ecology 6:248-255.

6. Binet, M. N., L. Sage, C. Malan, J. C. Clement, D. Redecker, D. Wipf, R. A. Geremia, S. Lavorel, and B.

Mouhamadou. 2013. Effects of mowing on fungal endophytes and arbuscular mycorrhizal fungi in

subalpine grasslands. Fungal Ecology 6:248-255.

7. Carlson B. Z., Randin C. F., Boulangeat I., Lavergne S., Thuiller W., Choler, P. (2013) Working toward

Integrated Models of Alpine Plant Distribution. Alpine Botany, 123 :41-53.

8. Csillery, K., M. Seignobosc, V. Lafond, G. Kunstler, and B. Courbaud. 2013. Estimating long-term tree

mortality rate time series by combining data from periodic inventories and harvest reports in a

Bayesian state-space model. Forest Ecology and Management 292:64-74.

9. De Bello F., Lavorel S., Lavergne S., Albert C.H., Boulangeat I., Mazel F., Thuiller W. (2013) Hierarchical

effects of environmental filters on the functional structure of plant communities : a case study in the

French Alps. Ecography, 36 : 393–402.

10. Duparc A., Redjadj C., Viard-Crétat F., Lavorel S., Austrheim G., Loison A. (2013) Covariation between

plant aboveground biomass and phenology in alpine grasslands. Applied Vegetation Science, 16 :

305-316.

11. Grigulis K., Lavorel S., Krainer U., Legay N., Baxendale C., Dumont M., Kastl E., Arnoldi C., Bardgett R.,

Poly F., Pommier T., Schloter M., Tappeiner U., Bahn M. & Clement J.C. (2013) Relative contributions of

plant traits and soil microbial properties to mountain grassland ecosystem services. Journal of Ecology.

101 : 47-57. doi : 10.1111/1365-2745.12014

12. Ibanez S., Bernard L., Coq S., Moretti M., Lavorel S., Gallet C. (2013) Herbivory differentially alters litter

dynamics of two functionally contrasted grasses. Functional Ecology, 27 : 1064-1074.

13. Ibanez, S., M. Bison, S. Lavorel, and M. Moretti. 2013. Herbivore species identity mediates interspecific

competition between plants. Community Ecology 14:41-47.

14. Ibanez, S., O. Manneville, C. Miquel, P. Taberlet, A. Valentini, S. Aubert, E. Coissac, M. P. Colace, Q.

Duparc, S. Lavorel, and M. Moretti. 2013. Plant functional traits reveal the relative contribution of

habitat and food preferences to the diet of grasshoppers. Oecologia 173:1459-1470.

15. Ibanez, S., S. Lavorel, S. Puijalon, and M. Moretti. 2013. Herbivory mediated by coupling between

biomechanical traits of plants and grasshoppers. Functional Ecology 27:479-489.

16. Lamarque P., Artaux A., Nettier B., Dobremez L., Barnaud C., Lavorel S. (2013) Taking into account

farmers’ decision making to map fine-scale land management adaptation to climate and socio-

economic scenarios. Landscape and Urban Planning, 119: 147-157.

17. Legay N., Grassein F., Robson T. M., Personeni E., Bataillé M.-P., Lavorel S., Clément J.-C. (2013)

Comparison of inorganic nitrogen uptake dynamics following snowmelt and at peak biomass in

subalpine grasslands. Biogeosciences, 10 : 7631-7645. doi : 10.5194/bg-10-7631-2013

18. Legay N., Grassein F., Robson T.M., Personeni E., Bataillé M.P., Lavorel S., Clément J.C. (2013) Effect of

land-use on inorganic N uptake by vegetation and soil microbes at the end of snowmelt in subalpine

grasslands – Comparison with peak biomass data. Biogeosciences, published online 25 November

2013, http://www.biogeosciences.net/10/76....

2

5

19. Moretti M., de Bello F., Ibanez S., Fontana S., Pezzatti G.B., Dziock F., Rixen C., Lavorel S. (2013) Linking

traits between plants and invertebrate herbivores to track functional effects of environmental

changes. Journal of Vegetation Science, 24 : 949-962.

20. Mouhamadou B., Puissant J., Personeni E., Desclos M., Kastl E.M., Schloter M., Roy J., Geremia R.A.,

Lavorel S. (2013) Effects of two grass species with contrasting nutrient economies traits on soil fungal

communities. Biology and Fertility of Soils, 49 : 1131-1139.

21. Rome S., Bigot S., Louis S. (2013) Analyse de la variabilité bioclimatique des forêts du Vercors (Préalpes

françaises du Nord) à partir des données NDVI de SPOT-VGT (1998-2009), Télédétection, 2013.

22. Roy, J., C. H. Albert, S. Ibanez, P. Saccone, L. Zinger, P. Choler, J. C. Clement, S. Lavergne, and R. A.

Geremia. 2013. Microbes on the cliff: alpine cushion plants structure bacterial and fungal

communities. Frontiers in Microbiology 4.

23. Saccone P., Morin S., Baptist F., Bonneville J.M., Colace M.P., Domine F., Faure M., Geremia R., Lochet

J., Poly F., Lavorel S., Clément J.C. (2013) The effects of snowpack properties on litter decomposition

during winter in subalpine meadows. Plant & Soil. 363 : 215-229 - doi 10.1007/s11104-012-1307-3.

24. Saenger, A., L. Cecillon, D. Sebag, and J. J. Brun. 2013. Soil organic carbon quantity, chemistry and

thermal stability in a mountainous landscape: A Rock-Eval pyrolysis survey. Organic Geochemistry

54:101-114.

25. Benot M.L., Saccone P., Pautrat E., Vicente R., Colace M.P., Grigulis K., Clément J.C., Lavorel, S. (2014)

Stronger short-term effects of mowing than extreme summer weather on a subalpine grassland.

Ecosystems, 17 : 458-472.

26. Carlson B. Z., Renaud J., Biron P. E., Choler P. (2014) Long-term modeling of the forestgrassland

ecotone in the French Alps: implications for land management and conservation. Ecological

Applications 24 : 1213-1225.

27. Gardarin, A., É. Garnier, P. Carrère, P. Cruz, D. Andueza, A. Bonis, M.-P. Colace, B. Dumont, M. Duru, A.

Farruggia, S. Gaucherand, K. Grigulis, É. Kernéïs, S. Lavorel, F. Louault, G. Loucougaray, F. Mesléard, N.

Yavercovski, and E. Kazakou. 2014. Plant trait–digestibility relationships across management and

climate gradients in permanent grasslands. Journal of Applied Ecology:10.1111/1365-2664.12293.

28. Giguet-Covex C., Pansu J., Arnaud F., Rey P. J., Griggo C., Gielly L., Domaizon I., Coissac E., David F.,

Choler P., Poulenard J., Taberlet, P. (2014) Long livestock farming history and human landscape

shaping revealed by lake sediment DNA. Nature Communications 5:7.

29. Grassein F., Lavorel S., Till-Bottraud I. (2014) The importance of biotic interactions and local adaptation

for plant response to environmental changes: field evidence along an altitudinal gradient. Global

Change Biology, 20 : 1452-1460.

30. Homolova, L., M. E. Schaepman, P. Lamarque, J. Clevers, F. de Bello, W. Thuiller, and S. Lavorel. 2014.

Comparison of remote sensing and plant trait-based modelling to predict ecosystem services in

subalpine grasslands. Ecosphere 5.

31. Jung V., Albert C.H., Violle C., Kunstler G., Loucougaray G., Spiegelberger, T. (2014) Intraspecific trait

variability mediates the response of subalpine grassland communities to extreme drought events.

Journal of Ecology 102 : 45-53

32. Lamarque P., Lavorel S., Mouchet M., Quétier F. (2014) Plant trait-based models identify direct and

indirect effects of climate change on bundles of grassland ecosystem services. Proceedings of the

National Academy of Sciences, 111 : 13751–13756.

33. Lamarque P., Meyfroidt P., Nettier B., Lavorel S. (2014) How ecosystem services knowledge and values

influence farmers’ decision-making. Plos One, 9, e107572.

34. Legay N., Baxendale C., Krainer U., Lavorel S., Grigulis K., Dumont M., Kastl E., Arnoldi C., Bardgett R.,

Poly F., Pommier T., Schloter M., Tappeiner U., Bahn M., Clément J.-C. (2014) The relative importance of

above-ground and below-ground plant traits as drivers of microbial properties in grasslands. Annals of

Botany, 114: 1011-1021.

35. Monteil. C., Lafolie F., Laurent J., Clément J.C., Simler R., Travi Y., Morris C.E. (2014) Soil water flow is a

source of the plant pathogen Pseudomonas syringae in subalpine headwaters. Environmental

Microbiology, 16(7) : 2038–2052, doi: 10.1111/1462-2920.12296.

36. Mouchet, M. A., P. Lamarque, B. Martin-Lopez, E. Crouzat, P. Gos, C. Byczek, and S. Lavorel. 2014. An

interdisciplinary methodological guide for quantifying associations between ecosystem services.

GLOBAL ENVIRONMENTAL CHANGE-HUMAN AND POLICY DIMENSIONS 28:298-308.

37. Pottier J., Malenovský Z., Psomas A., Homolová L., Schaepman M. E., Choler P., Thuiller W., Guisan A.,

Zimmermann N. E. (2014) Modelling plant species distribution in alpine grasslands using airborne

imaging spectroscopy. Biology Letters 10.

38. Redon M., Bergès L., Cordonnier T., Luque S. (2014) Effects of increasing landscape heterogeneity on

local plant species richness: how much is enough? Landscape Ecology 29 : 773-787.

2

6

39. Redon M., Luque S., Gosselin F., Cordonnier T. (2014) Is generalisation of uneven-aged management in

mountain forests the key to improve biodiversity conservation within forest landscape mosaics? Annals

of Forest Science 71 : 751-760.

40. Balent, G., S. Lavorel, G. Loucougaray, G. Bertoni, I. Boisdon, M. Capitaine, M. P. Colace, L. Dobremez,

A. Gibon, P. Gos, and X. Mesmin. 2015. Ecological intensification prospects of fodder services provided

by pastures of French mountains. A comparative analysis. Fourrages:3-14.

41. Bison, M., S. Ibanez, C. Redjadj, F. Boyer, E. Coissac, C. Miquel, D. Rioux, S. Said, D. Maillard, P. Taberlet,

N. G. Yoccoz, and A. Loison. 2015. Upscaling the niche variation hypothesis from the intra- to the inter-

specific level. Oecologia 179:835-842.

42. Bleu, J., I. Herfindal, A. Loison, A. M. G. Kwak, M. Garel, C. Toigo, T. Rempfler, F. Filli, and B.-E. Saether.

2015. Age-specific survival and annual variation in survival of female chamois differ between

populations. Oecologia 179:1091-1098.

43. Carlson, B. Z., P. Choler, J. Renaud, J.-P. Dedieu, and W. Thuiller. 2015. Modelling snow cover duration

improves predictions of functional and taxonomic diversity for alpine plant communities. Annals of

Botany 116:1023-1034.

44. Choler, P. 2015. Growth response of temperate mountain grasslands to inter-annual variations in snow

cover duration. Biogeosciences 12:3885-3897.

45. Crouzat, E., M. Mouchet, F. Turkelboom, C. Byczek, J. Meersmans, F. Berger, P. J. Verkerk, and S.

Lavorel. 2015. Assessing bundles of ecosystem services from regional to landscape scale: insights from

the French Alps. Journal of Applied Ecology 52:1145-1155.

46. Dobremez, L., C. Chazoule, G. Loucougaray, Y. Pauthenet, B. Nettier, S. Lavorel, S. Madelrieux, A.

Dore, and P. Fleury. 2015. Debate and controversy surrounding the intensification of grassland use in

the Vercors region of France: the farming practices and concepts under discussion. Fourrages:33-45.

47. Halliez, G., F. Renault, E. Vannard, G. Farny, S. Lavorel, and P. Giraudoux. 2015. Historical agricultural

changes and the expansion of a water vole population in an Alpine valley. Agriculture Ecosystems &

Environment 212:198-206.

48. Loucougaray, G., L. Dobremez, P. Gos, Y. Pauthenet, B. Nettier, and S. Lavorel. 2015. Assessing the

Effects of Grassland Management on Forage Production and Environmental Quality to Identify Paths

to Ecological Intensification in Mountain Grasslands. Environmental Management 56:1039-1052.

49. Obojes, N., M. Bahn, E. Tasser, J. Walde, N. Inauen, E. Hiltbrunner, P. Saccone, J. Lochet, J. C. Clement,

S. Lavorel, U. Tappeiner, and C. Koerner. 2015. Vegetation effects on the water balance of mountain

grasslands depend on climatic conditions. Ecohydrology 8:552-569.

50. Pansu, J., S. De Danieli, J. Puissant, J.-M. Gonzalez, L. Gielly, T. Cordonnier, L. Zinger, J.-J. Brun, P. Choler,

P. Taberlet, and L. Cecillon. 2015. Landscape-scale distribution patterns of earthworms inferred from

soil DNA. Soil Biology & Biochemistry 83:100-105.

51. Rey, F., L. Cecillon, T. Cordonnier, R. Jaunatre, and G. Loucougaray. 2015. Integrating ecological

engineering and ecological intensification from management practices to ecosystem services into a

generic framework: a review. Agronomy for Sustainable Development 35:1335-1345.

52. Saenger, A., L. Cecillon, J. Poulenard, F. Bureau, S. De Danieli, J.-M. Gonzalez, and J.-J. Brun. 2015.

Surveying the carbon pools of mountain soils: A comparison of physical fractionation and Rock-Eval

pyrolysis. Geoderma 241:279-288.

53. Colloff, M. J., M. D. Doherty, S. Lavorel, M. Dunlop, R. M. Wise, and S. M. Prober. 2016. Adaptation

services and pathways for the management of temperate montane forests under transformational

climate change. Climatic Change 138:267-282.

54. Crouzat, E., B. Martin-Lopez, F. Turkelboom, and S. Lavorel. 2016. Disentangling trade-offs and synergies

around ecosystem services with the influence network framework: illustration from a consultative

process over the French Alps. Ecology and Society 21.

55. Dedieu, J.-P., B. Z. Carlson, S. Bigot, P. Sirguey, V. Vionnet, and P. Choler. 2016. On the Importance of

High-Resolution Time Series of Optical Imagery for Quantifying the Effects of Snow Cover Duration on

Alpine Plant Habitat. Remote Sensing 8:481-481.

56. Frejaville, T., T. Curt, and C. Carcaillet. 2016. Tree cover and seasonal precipitation drive understorey

flammability in alpine mountain forests. Journal of Biogeography 43:1869-1880.

57. Gos, P., G. Loucougaray, M.-P. Colace, C. Arnoldi, S. Gaucherand, D. Dumazel, L. Girard, S. Delorme,

and S. Lavorel. 2016. Relative contribution of soil, management and traits to co-variations of multiple

ecosystem properties in grasslands. Oecologia 180:1001-1013.

58. Jusselme, M.-D., P. Saccone, L. Zinger, M. Faure, X. Le Roux, N. Guillaumaud, L. Bernard, J.-C. Clement,

and F. Poly. 2016. Variations in snow depth modify N-related soil microbial abundances and

functioning during winter in subalpine grassland. Soil Biology & Biochemistry 92:27-37.

59. Lefebvre, T., A. Millery-Vigues, and C. Gallet. 2016. Does leaf optical absorbance reflect the

polyphenol content of alpine plants along an elevational gradient? Alpine Botany 126:177-185.

2

7

60. Legay, N., F. Grassein, M. N. Binet, C. Arnoldi, E. Personeni, S. Perigon, F. Poly, T. Pommier, J. Puissant, J.

C. Clement, S. Lavorel, and B. Mouhamadou. 2016. Plant species identities and fertilization influence

on arbuscular mycorrhizal fungal colonisation and soil bacterial activities. Applied Soil Ecology 98:132-

139.

61. Schermer, M., I. Darnhofer, K. Daugstad, M. Gabillet, S. Lavorel, and M. Steinbacher. 2016. Institutional

impacts on the resilience of mountain grasslands: an analysis based on three European case studies.

Land Use Policy 52:382-391.

62. Wahl, A.-L., and T. Spiegelberger. 2016. Arbuscular mycorrhizal fungi in changing mountain grassland

ecosystems: a challenge for research. Botany 94:435-458.

63. Walz, A., A. Gret-Regamey, and S. Lavorel. 2016. Social valuation of ecosystem services in mountain

regions. Regional Environmental Change 16:1985-1987.

64. Winkler, M., A. Lamprecht, K. Steinbauer, K. Huelber, J.-P. Theurillat, F. Breiner, P. Choler, S. Ertl, A. G.

Giron, G. Rossi, P. Vittoz, M. Akhalkatsi, C. Bay, J.-L. B. Alonso, T. Bergstroem, M. L. Carranza, E. Corcket,

J. Dick, B. Erschbamer, R. F. Calzado, A. M. Fosaa, R. G. Gavilan, D. Ghosn, K. Gigauri, D. Huber, R.

Kanka, G. Kazakis, M. Klipp, J. Kollar, T. Kudernatsch, P. Larsson, M. Mallaun, O. Michelsen, P. Moiseev,

D. Moiseev, U. Molau, J. M. Mesa, U. M. di Cella, L. Nagy, M. Petey, M. Puscas, C. Rixen, A. Stanisci, M.

Suen, A. O. Syverhuset, M. Tomaselli, P. Unterluggauer, T. Ursu, L. Villar, M. Gottfried, and H. Pauli. 2016.

The rich sides of mountain summits - a pan-European view on aspect preferences of alpine plants.

Journal of Biogeography 43:2261-2273.

2. Liste des thèses soutenues pendant le contrat, par année

Doctorant Encadrant Sujet de thèse Début Fin

Anaïs Sanger Jean-Jacques

Brun

Élaboration d’un indicateur synthétique de la qualité

du sol en zone de montagne (devenir de la matière

organique sous forçages anthropique et climatique)

2009 2013

Laure Gallien Wilfried Thuiller Comprendre et prédire l'expansion géographique

des plantes envahissantes en environnement alpin

2009 2013

Nicolas

Legay

Sandra Lavorel

& Jean-

Christophe

Clément

Une approche fonctionnelle des relations plantes-

microorganismes dans le cadre du cycle de l'azote.

Cas des prairies de montagnes

2009 2013

Florian

Boucher

Wilfried Thuiller Evolution de la niche climatique et de la distribution

géographique des espèces végétales alpines

2010 2013

Pierre Gos Sandra Lavorel Bouquets de services des écosystèmes et orientation

des pratiques agricoles vers une intensification

écologique du système d’élevage du Nord-Vercors

2010 2013

Johan Pansu Pierre Taberlet

& Philippe

Choler

Evaluation de l’impact des activités anthropiques sur

la biodiversité : une approche spatiale et temporelle

par metabarcoding environnemental

2011 2014

Bison

Marjorie

Anne Loison Approches taxonomique et fonctionnelle des

interactions trophiques entre grands herbivores et

communautés végétales dans un écosystème de

montagne

2012 2015

Chamandrier

Loïc

Wilfried Thuiller De la communauté à la méta-communauté,

décrypter les patrons de diversité

2011 2015

Crouzat

Emilie

Sandra Lavorel Etude des compromis et synergies entre services

écosystémiques et biodiversité : Une approche

multidimensionnelle de leurs interactions dans le

socioécosystème des Alpes Française

2013 2015

Puissant

Jeremy

Jean-Jacques

Brun

Stabilité du carbone organique des sols :

mécanismes et sensibilité aux changements

climatiques en milieux Alpins

2012 2015

2

8

Perrimond

Benoit

Sylvain Bigot &

Hervé Quénol

Les variations climatiques régionales observées et

potentielles à l'échelle de 2 zones ateliers : Alpes et

Armorique

2010 2015

Bourdier

Thomas

Benoit

Courbaud

Hétérogénéité des peuplements forestiers et

production : interactions avec les traits fonctionnels

des espèces

2012 2016

Byczek

Coline

Sandra Lavorel Modélisation des services écosystémiques à l’échelle

locale : Application au cas du Grésivaudan et de

scénarios de développement de l’agglomération

grenobloise

2012 2016

Carlson Brad Philippe Choler

& Wilfried

Thuiller

Modélisation de la distribution spatiale des espèces

et des communautés végétales dans les paysages

de haute montagne: apport de l'imagerie spatiale

de haute résolution

2013 2016

Devaux

Caroline

Sandra Lavorel Dynamiques des services des écosystèmes à

l’échelle du paysage : passé, présent et résilience

selon des scénarios de changements globaux

2012 2016

Janssen

Philippe

Marc Fuhr &

Christophe

Bouget

Réponse de la biodiversité au vieillissement des

peuplements et à l'ancienneté des forêts

2013 2016

Lefebvre

Tiphaine

Christiane

Gallet &

Gregory

Loucougaray

Réponses fonctionnelles des plantes à l'herbivorie

sauvage et domestique en milieu alpin

2013 2016

Nettier

Baptiste

Laurent

Dobremez &

Gilles

Brunschwig

Modéliser le fonctionnement du système alpage-

exploitations pour prendre en compte les

implications du changement climatique, dans une

optique d'aide à la gestion

2013 2016

Wahl Anne-

Lena

Thomas

Spiegelberger

et Jean-

Jacques Brun

Importance des interactions entre plantes et

mycorhizes dans le maintien de la productivité des

écosystèmes pastoraux montagnards soumis à des

forçages climatiques

2013 2016

3. Liste des projets (co-)financés par la ZAA

(hors soutien récurrent aux dispositifs d’observation, programme chercheurs en résidence & participation

aux colloques scientifiques)

Isabelle ARPIN & Jean-Jacques BRUN. Penser, organiser, animer et valoriser l’interdisciplinarité entre

écologie et sciences humaines et sociales. Projet Irstea DTM, Irstea EM.

Isabelle ARPIN. Techniques d’implication et de fidélisation des participants dans le programme

Alpages sentinelles. Projet Irstea DTM, Irstea EMGR.

Xavier BODIN. Couplage de suivis hydro-nivo-meteorologiques et par photogrammétrie terrestre

pour la compréhension des dynamiques écologiques et géomorphologiques dans le secteur du

Lautaret. Projet EDYTEM.

Laurent BORGNIET. Suivi des espaces forestiers pionniers de la Réserve des Hauts Plateaux du Vercors

: couplage drone-satellite. Projet Irstea EMGR.

Jean-Jacques BRUN. Suivi de la qualité de la matière organique des tourbières en contexte de

changement climatique dans le Parc national des Ecrins Projet Irstea EMGR.

Brad CARLSON. Effets de la couverture végétale sur la température du sol et sur la dynamique nivale

en milieu alpin. Projet LECA, SAJF

Thomas CORDONNIER. Dynamique des espaces forestiers protégés : étude préalable à la mise en

place d'une très grande placette permanente. Projet Irstea EMGR.

Philip DELINE. Dynamique de déglaciation tardiglaciaire dans le massif des ecrins. Projet EDYTEM,

PACTE, ISTerre, SAJF

2

9

Christiane GALLET. Conséquences de l'herbivorie sur le continuum « plante-litière-sol » en prairie

subalpine: contribution de l'analyse spectrale. Projet LECA, Irstea EMGR.

Charline GIGUET-COVEX. Sols archéologiques : mémoire et héritage. Projet EDYTEM.

Philippe JANSSEN. Metabarcoding des collemboles dans les Alpes. Projet Irstea EMGR, LECA, SAJF

Jean-Paul LAURENT. Evaluation des Potentialités du réseau SigFox pour la Télétransmission de Mesures

éco-hydro-climatiques. Projet IGE

Sandra LAVOREL. Suivi à long terme des prairies et de l’alpage de l’adret de Villar d’Arène. Projet

LECA, Irstea DTM, SAJF.

Sandra LAVOREL Vulnérabilités territoriales en Haute‐Romanche – Cas de la crise du Chambon -

LECA, Edytem, PACTE.

Sandra LAVOREL Projet WARM_Lautaret. Participation à une expérimentation distribuée. Projet LECA

& SAJF.

Sandra LAVOREL. Résilience à la gestion des prairies de fauche de l’adret de Villar. Projet LECA.

Grégory LOUCOUGARAY. CSV AIGUILLE – Suivi permanent des conditions climatiques, du sol et de la

végétation sur la pelouse sommitale du Mont Aiguille. Projet Irstea EMGR, LECA.

Grégory LOUCOUGARAY. Variations locales de l’impact du changement climatique sur la

composition floristique des pelouses subalpines. Projet Irstea EMGR, LECA.

Clémence PERRIN-MALTERRE. Qualifier et Quantifier les Interactions homme - faune sauvage lors de

pratiques récréatives et cynégétiques. Projet EDYTEM, LECA

Clémence PERRIN-MALTERRE. Etude sociologique et écologique des interactions homme-faune lors

de la pratique de sports hivernaux. Projet EDYTEM, LECA

Gilles MENARD. Vercors: des débordements karstiques contrôlés par l’évolution du couvert forestier ?

Projet EDYTEM.

Christine PIOT & Pierre SABATIER. AEROSED (Aérosols dans les sédiments lacustres). Projet EDYTEM.

Philippe SCHOENEICH. Eboulis froids - ABYS38. Projet PACTE, Irstea EMGR

Irène TILL-BOTTRAUD. Suivi démographique individu-centré du Chardon bleu des Alpes (Eryngium

alpinum L.), espèce emblématique et menacée. Projet LECA.

Pierre TABERLET. MetaLOVER: Metabarcoding des Lombriciens du Vercors. Projet LECA, Irstea EMGR.

4. Lettres de soutien des partenaires de la ZAA

Maison du Parc - 38380 St Pierre de ChartreuseTél. : 04 76 88 75 20 - Fax. : 04 76 88 75 [email protected]

St Pierre de Chartreuse, Le 17 février 2017

Mme Dominique JOLYDirectrice adjointe scientifique de l’Institut écologie etenvironnement du CNRS

Mr Vincent BRETAGNOLLEChargé de mission Zones Ateliers

Objet : lettre de soutien au renouvellement de la labellisation Zone Atelier AlpesDossier suivi par : Laure Belmont

Madame, Monsieur,

Le nouveau projet de la Zone Atelier Alpes (2018-2022) entend poursuivre et amplifier lespartenariats entre le monde académique et les acteurs des territoires. La Zone AtelierAlpes représente un dispositif unique pour la co-construction de problématiquesscientifiques en lien direct avec les enjeux de nos territoires : effet des changementsglobaux sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes, couplages entre lesdynamiques des milieux et les dynamiques socio-économiques, relations entre vallées etmontagne etc. Avec son nouvel espace de référence, la Zone Atelier Alpes conforte son rôle decoordination et d’animation scientifique à l’échelle du massif alpin français. Cela ouvre denouvelles perspectives pour le déploiement et/ou le développement de réseaux de sitesateliers couvrant les principaux gradients environnementaux des Alpes françaises (parexemple dans l’observatoire ORCHAMP ou le dispositif Alpages Sentinelles).

La Chartreuse, massif externe de moyenne montagne, s’attend à connaître de manièrenotable les incidences du changement climatique. En période de révision de charte, lesévolutions du territoire et l’accompagnement de ses acteurs est l’une de nospréoccupations premières. C’est pourquoi le Parc suit depuis 2013 une station PhénoClim,depuis 2014 trois Alpages sentinelles et projette de mettre en place un site de suivi del’observatoire ORCHAMP.

Le Parc naturel régional de Chartreuse, territoire d’innovation et d’expérimentation,souhaite donc devenir un nouvel espace partenaire de la Zones Atelier Alpes et contribuerà la réussite du projet.

Restant à votre disposition pour tout complément à ce sujet, nous vous prions d'agréer,Madame, Monsieur, l'expression nos plus sincères salutations.

Le vice-président en charge de la biodiversité et du paysage

Gérard ARBOR

Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude Observatoire du Mont-Blanc • 67 lacets du Belvédère • 74400 Chamonix• France

Tél. +33(0)4 50 53 45 16 • C O N T A C T @ C R E A M O N T B L A N C . O R G • W W W . C R E A M O N T B L A N C . O R G

Association d’intérêt général loi 1901- n° SIRET : 410 162 663 00026

Mme Dominique JOLY Directrice adjointe scientifique

de l’Institut écologie et environnement du CNRS

& Mr Vincent BRETAGNOLLE

Chargé de mission Zones Ateliers

Chamonix Mont-Blanc, le 22 février 2017

Objet : lettre de soutien au renouvellement de la labellisation Zone Atelier Alpes Madame, monsieur, Le nouveau projet de la Zone Atelier Alpes (2018-2022) entend poursuivre et amplifier les partenariats entre le monde académique et les acteurs des territoires. La Zone Atelier Alpes représente un dispositif unique pour la co-construction de problématiques scientifiques en lien direct avec les enjeux de nos territoires : effet des changements globaux sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes, couplages entre les dynamiques des milieux et les dynamiques socio-économiques, relations entre vallées et montagne, etc. Avec son nouvel espace de référence, la Zone Atelier Alpes conforte son rôle de coordination et d’animation scientifique à l’échelle du massif alpin français. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour le déploiement et/ou le développement de réseaux de sites ateliers couvrant les principaux gradients environnementaux des Alpes françaises (par exemple dans l’observatoire ORCHAMP ou le dispositif Alpages Sentinelles). A ce jour, le Mont-Blanc ne figure pas sur la liste des sites ateliers en dépit d’un intérêt certain. Ce massif offre à la fois un gradient d’altitude unique, une forte dynamique des écosystèmes et de l’usage du paysage, une portée symbolique en matière d’interface avec la société (imaginaire collectif, pressions touristiques, etc.), un territoire riche en recherches en sciences physiques et de la terre (en particulier en glaciologie) mais paradoxalement encore peu en écologie, et un massif sans statut de protection fort en son cœur mais entouré de réserves naturelles.

Depuis 20 ans, le CREA œuvre par conséquent à développer au sein de ce territoire une recherche de long-terme en écologie (dynamique des écosystèmes alpins face aux changements climatiques et socio-économiques) tout autant qu’à établir des ponts entre cette recherche et la société. Le CREA interagit avec les acteurs territoriaux du Mont-Blanc pour porter à leur connaissance les études et données disponibles, et imprégner une démarche scientifique aux politiques locales de gestion de la nature. Pour certains de ces protocoles, le CREA adopte une démarche de science participative, pertinente à l’échelle de la ZAA. Sur le territoire du Mont-Blanc, le CREA a développé de nombreuses collaborations scientifiques en particulier avec le LECA, mais aussi le CEFE, le WSL et l’Université de Lausanne en Suisse, l’Agence régionale pour l’environnement du Val d’Aoste en Italie, l’Université Arctique de Norvège à Tromsø en Norvège, attirant ainsi de nombreux chercheurs sur ce territoire. Les collaborations entre le LECA et le CREA se sont traduites par exemple par la mise en place en 2016 d’un gradient d’étude ORCHAMP sur lequel le CREA met à disposition ses équipes et équipements. L’intégration du Mont-Blanc à la ZAA permettra de dynamiser les collaborations scientifiques interdisciplinaires sur le territoire et de mieux assoir le dialogue entre gestionnaires et partenaires scientifiques dans une perspective d’échelle plus large, temporelle et géographique. Le Mont-Blanc, à travers le CREA Mont-Blanc, acteur scientifique en écologie du massif du Mont-Blanc souhaite ainsi devenir un nouvel espace partenaire de la Zone Atelier Alpes et contribuer à la réussite du projet.

Nigel Gilles Yoccoz Anne Delestrade Président Directrice