del ’usaged ’uneb oîteàoutils2.0 dansler epreneuriat

20
Revue Internationale d’Intelligence Économique 2 (2010) 29-47 doi:10.3166/R2IE.2.29-47 © 2010 Lavoisier SAS. Tous droits réservés De l’usage d’une boîte à outils 2.0 dans le repreneuriat ³ Par Katia Richomme-Huet a et Aude d’Andria b a Professeure Associée, MCF HDR détachée à : EUROMED MANAGEMENT Ecole de Marseille Laboratoire CEMM – Equipe GRIDS [email protected] b Maître de Conférences Université d’Evry Val d’Essonne CEDAG Gestion Paris 5 Descartes [email protected] Résumé Cet article s’intéresse aux outils 2.0 dédiés à la reprise en TPE / PME. Nous explorons l’hy- pothèse que l’usage d’Internet ouvre au repreneur (actuel ou en devenir) la possibilité d’accéder à une boîte à outils 2.0 et de l’utiliser comme aide dans sa prise de décision. À partir d’une recherche exploratoire de 26 sites spécialisés en repreneuriat, nous propo- sons une lecture et une analyse conjointes des outils d’informations du processus global de la reprise et de la pratique managériale de l’intelligence économique. Les résultats de l’étude empirique montrent que l’usage des outils 2.0 favorise, d’une part, une réponse appropriée pour la veille informationnelle et stratégique du repre- neur et, d’autre part, une émergence certaine quant à la pratique d’intelligence éco- nomique. Ces résultats viennent donc confirmer qu’une plus grande facilité d’accès à l’information et un emploi plus ciblé, via une boîte à outils 2.0 dans le repreneuriat, représentent un avantage décisif dans le dispositif d’exploitation du système d’intelli- gence économique du repreneur. © 2010 Lavoisier SAS. Tous droits réservés Mots clés : Intelligence économique, outils 2.0, repreneuriat, TPE/PME, prise de décision Abstract Using the Takeovership Toolbox 2.0. This article is interested in Web 2.0 tools, espe- cially those dedicated to takeovership for SME or VSE. We explore the assumption that the use of Internet gives to the buyer (current or in becoming) the possibility to reach a toolbox 2.0 and to be helped in its decision-making. From an exploratory research on 26 specialized websites, we propose a joint reading and analysis of the information tools for the global process of takeover and the managerial practice of business intelligence. 04Richomme.indd 29 10-08-31 10:36 Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur r2ie.revuesonline.com

Upload: others

Post on 22-Oct-2021

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Revue Internationale d’Intelligence Économique 2 (2010) 29-47

doi:10.3166/R2IE.2.29-47 © 2010 Lavoisier SAS. Tous droits réservés

De l’usage d’une boîte à outils 2.0

dans le repreneuriat

³ Par Katia Richomme-Hueta et Aude d’Andriab

aProfesseure Associée, MCF HDR détachée à :

EUROMED MANAGEMENT Ecole de Marseille Laboratoire CEMM – Equipe GRIDS

[email protected]ître de Conférences Université d’Evry Val d’Essonne

CEDAG Gestion Paris 5 Descartes

[email protected]

Résumé

Cet article s’intéresse aux outils 2.0 dédiés à la reprise en TPE / PME. Nous explorons l’hy-pothèse que l’usage d’Internet ouvre au repreneur (actuel ou en devenir) la possibilité d’accéder à une boîte à outils 2.0 et de l’utiliser comme aide dans sa prise de décision. À partir d’une recherche exploratoire de 26 sites spécialisés en repreneuriat, nous propo-sons une lecture et une analyse conjointes des outils d’informations du processus global de la reprise et de la pratique managériale de l’intelligence économique. Les résultats de l’étude empirique montrent que l’usage des outils 2.0 favorise, d’une part, une réponse appropriée pour la veille informationnelle et stratégique du repre-neur et, d’autre part, une émergence certaine quant à la pratique d’intelligence éco-nomique. Ces résultats viennent donc con�rmer qu’une plus grande facilité d’accès à l’information et un emploi plus ciblé, via une boîte à outils 2.0 dans le repreneuriat, représentent un avantage décisif dans le dispositif d’exploitation du système d’intelli-gence économique du repreneur. © 2010 Lavoisier SAS. Tous droits réservés

Mots clés : Intelligence économique, outils 2.0, repreneuriat, TPE/PME, prise de décision

Abstract

Using the Takeovership Toolbox 2.0. This article is interested in Web 2.0 tools, espe-cially those dedicated to takeovership for SME or VSE. We explore the assumption that the use of Internet gives to the buyer (current or in becoming) the possibility to reach a toolbox 2.0 and to be helped in its decision-making. From an exploratory research on 26 specialized websites, we propose a joint reading and analysis of the information tools for the global process of takeover and the managerial practice of business intelligence.

04Richomme.indd 29 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4730

The �ndings point out that the use of Web 2.0 tools enhances an appropriated answer for strategic watch and an emergent practice for business intelligence. This con�rms that a greater accessibility to information and a more targeted employment, via a toolbox 2.0 specialized in takeovership, represent a decisive advantage in the exploitation device of the business intelligence system of the buyer. © 2010 Lavoisier SAS. All rights reserved

Keywords: Business intelligence, Web 2.0 tools, takeovership, VSE/SME, decision-making

Lorsque Chaussetteonline.com, site d’e-commerce créé en 2003, a été mis en vente en 2006 sur le site de mise aux enchères eBay, le « buzz » organisé autour de cette opération inédite, a semble-t-il dépassé toutes les espérances des deux cofondateurs. Même si (…) « on n’en est pas encore à vendre une boîte sur un clic », la vente a suscité « une demande de

renseignement toutes les 4 minutes�ª��(Q�GpÀQLWLYH��©�130 dossiers ont été demandés (…) », se réjouit T. Decroix (cofondateur), qui avoue que « seuls 5 dossiers auraient été récoltés

par un canal classique » (http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39332558,00.htm, mars 2006). Ces premiers balbutiements sur la toile sont encourageants, puisqu’ils VH�PHWWHQW�DX�VHUYLFH�GH�O·HVSULW�G·HQWUHSUHQGUH��PDLV�VHPEOHQW�LQVXIÀVDQWV��DX�UHJDUG�d’une médiatisation somme toute sporadique. Alors que faire ? À quel moment céder son entreprise ? À quel prix en racheter une ? Quels sont les pièges à éviter ? Comment monter son dossier ? La liste des questions que peuvent se poser les cédants et les repreneurs est légitimement longue… d’autant plus que les parties prenantes se multiplient.

Le développement exponentiel et récent des outils de la sphère web 2.0 offre de nou-velles opportunités favorisant la rencontre entre des entrepreneurs qui voudraient vendre et d’autres qui, au contraire, cherchent à acheter une entreprise. Certes, il y a probablement un effet de mode, mais à l’heure de « l’entreprise 2.0 », du travail collaboratif et des réseaux communautaires, les repreneurs ont aussi besoin de plateformes interactives permettant un rapprochement entre les différents acteurs ainsi qu’un partage de ressources, de services, d’informations et de connaissances1. Dès lors, s’il est acquis que le web est source d’infor-mations, nous souhaitons explorer cette assertion et l’élargir à l’usage des outils du Web comme aide à la prise de décision pour un repreneur. C’est pourquoi, notre problématique de recherche s’articule autour de la question de savoir si l’usage d’une boîte à outils 2.0 ne concourt pas à faire émerger une pratique managériale d’intelligence économique dans le processus de reprise ? En effet, ce dernier mérite une attention accrue pour accélérer les transmissions d’entreprises tout en améliorant l’intelligence de ces transactions, au sens GH�PHLOOHXUH�LGHQWLÀFDWLRQ�GX�SUREOqPH�HW�VROXWLRQ�DSSRUWpH��1RXV�QRXV�SURSRVRQV�GH�répondre en trois parties : tout d’abord, nous posons notre modèle de recherche, issu d’une revue de la littérature ; ensuite, nous abordons la méthodologie appliquée à l’exploration GX�ZHE�j�OD�UHSULVH�GHV�30(���HQÀQ��QRXV�SUpVHQWRQV�HW�GLVFXWRQV�OHV�SUHPLHUV�UpVXOWDWV�GH�cette recherche.

1 Notre propos n’est pas d’entrer dans le débat autour de ce qu’est ou n’est pas le web 2.0. Il sera retenu que le 2.0 est un terme générique pour désigner des technologies et plus particulièrement l’ensemble des évolutions concernant l’usage de technologies via le web et pour lequel une des caractéristiques observées est la possibilité pour les internautes utilisateurs d’entrer en interaction pour trouver l’infor-mation dont ils ont besoin.

04Richomme.indd 30 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 31

1. Intelligence Économique et repreneuriat : quels usages ?

Face à l’ampleur du phénomène de transmission (Oséo, 2005 ; KPMG, 2008), la problématique interpelle les chercheurs, les praticiens ainsi que les pouvoirs publics qui favorisent toute initiative en faveur de l’ensemble des acteurs2. Modalité de transmission parmi d’autres, le repreneuriat nécessite une recherche de renseignements par tout acquéreur potentiel. Pour ce faire, ce dernier devra mobiliser plus qu’une veille et se ranger dans la FDWpJRULH�GHV�©�WUDTXHXUV�ª�VWUDWpJLTXHV��DÀQ�GH�GRQQHU�GX�VHQV�DX[�LQIRUPDWLRQV�FROOHFWpHV��de se mettre en capacité d’agir, voire de pro-agir, et, partant de décider.

1.1. Le repreneuriat : un processus de prise de décision et une rencontre à plusieurs inconnues

Quels que soient la forme et le statut juridiques de l’entreprise (entreprise individuelle ou société), le processus qui conduit à la transmission de l’entreprise affecte conjointement, de façon synchrone ou non, le transfert de sa propriété et de sa direction. Ce dernier peut s’effectuer à l’interne ou à l’externe (Haddadj et d’Andria, 2001), selon quatre modalités (De Freyman et Richomme-Huet, 2010) schématisées ci-après (Cf. tableau n°1).

Tableau n° 1 : Représentation des modalités de transmission d’une entreprise

Modes SUCCESSION CESSION

Transmission

Interne à la famille

Externe à la famille

Interne à l’entreprise

Interne à l’entreprise

Externe à l’entreprise

A qui ? A un ou plusieurs héritiers

A un ou plusieurs salariés

A un tiers, personne physique

A un tiers, personne morale

Littérature Succession RES3 RPP4 Croissance Externe5

Source : De Freyman et Richomme-Huet (2010)345

2 Pour la France, nous citerons notamment la loi Dutreil de 2003, la loi PME du 3 août 2005, le décret du 29 mars 2007 et la loi de finances de novembre 2009.3 RES : Reprise d’entreprise par les salariés.4 RPP : Reprise par une personne physique (le repreneur est un individu qui, face à deux options entrepre-neuriales, a délaissé la création d’entreprise pour se consacrer à la reprise d’une organisation existante).5 Bien que dans certains cas, ces personnes morales peuvent être en réalité des sociétés unipersonnelles de jure (EURL), ou de facto (SARL, SA ou SAS dont les parts ou actions seraient détenues par une seule main).

04Richomme.indd 31 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4732

Parmi ces différentes modalités, il semble désormais acquis que la succession (ou trans-mission interne à la famille) décline fortement, puisque la vocation des héritiers naturels WHQG�j�VH�UDUpÀHU�TXH�FH�VRLW�HQ�)UDQFH�DYHF������2VpR���������HQ�(XURSH��&RPPLVVLRQ�(XURSpHQQH��������RX�HQ�$PpULTXH�GX�1RUG�PDOJUp�SOXV�GH������HQ�PR\HQQH��7UDQVUHJLR��2006 ; PwC, 2007). De même, rares sont les salariés (en équipe ou seul) qui reprennent OD�VWUXFWXUH�TXL�OHV�HPSORLH�������VHORQ�2VpR���������3DU�DLOOHXUV��OH�UDFKDW�SDU�XQH�DXWUH�HQWUHSULVH��GDQV�XQH�VWUDWpJLH�JOREDOH�GH�FURLVVDQFH�H[WHUQH��FRQFHUQH������GH�VWUXFWXUHV�sur le marché (Oséo, 2005). Finalement, ces trois modalités ne représentent en France que �����GX�WRWDO�GHV�WUDQVPLVVLRQV�

Aussi, convient-t-il de s’interroger plus avant sur le repreneuriat par un individu (RPP), GpÀQL�VHORQ�XQ�SURFHVVXV�GDQV�OHTXHO�V·HQFKDvQHQW�SOXVLHXUV�SKDVHV�SDUWLFXOLqUHV�HW�VXFFHV-sives (Deschamps, 2002 ; Deschamps et Paturel, 2002 à 2009) qui vont, selon les auteurs et les périodes, de trois à cinq (Barbot et Richomme-Huet, 2007). Globalement, dans la

première étape��LO�V·DJLW�G·LGHQWLÀHU�HW�GH�UHFRQQDvWUH�OD�SULVH�GH�GpFLVLRQ�G·HQWUHSUHQGUH�par le « futur » repreneur, à travers ses motivations et ses freins personnels (bilan). Cette période est fondamentale puisque le choix de ne pas opter pour la création ex nihilo mais de racheter une structure existante va conduire l’entrepreneur à une autre approche6. La

deuxième phase est le processus technique du dossier de reprise. Il démarre avec la forma-lisation du projet, se poursuit avec le repérage de la (des) cible(s) potentielle(s) jusqu’au PRPHQW�GpFLVLI�GH�OD�QpJRFLDWLRQ�GH�O·HQWUHSULVH�UHWHQXH��(QÀQ��OD�troisième et ultime phase du processus repreneurial concerne l’entrée du repreneur dans l’entreprise qu’il vient de racheter (d’Andria et Chalus-Sauvannet, 2007) et le management post-reprise, lorsque le FpGDQW�TXLWWH�GpÀQLWLYHPHQW�O·RUJDQLVDWLRQ��DSUqV�DYRLU�RX�QRQ�DFFRPSDJQp�OH�QRXYHDX�dirigeant). Ces étapes ne s’enchaînent pas toujours de façon linéaire et des allers-retours SHXYHQW�V·REVHUYHU�ORUVTXH�GHV�GLIÀFXOWpV�VXUJLVVHQW��(Q�FRQVpTXHQFH��QRXV�HVWLPRQV�important de décrire le déroulement de la reprise dans une démarche plus générique de résolution de problème et de recherche ou de construction d’une solution satisfaisante. 6HORQ�5HL[���������OH�PRGqOH�GH�6LPRQ��������PHW�HQ�H[HUJXH�OD�QpFHVVDLUH�GpÀQLWLRQ�GX�problème et la rationalité limitée de la recherche de solution dans un processus qui peut être séquentiel et/ou itératif. Dans le cadre de la reprise, la décision initiale d’entreprendre ou non dépend de la reconnaissance subjective d’un écart entre une situation souhaitée et celle existante : il s’agit d’un problème pour l’individu qui s’interroge et qui réalise alors un diagnostic de son existant. Si la différence persiste et que les compétences détenues l’autorisent, alors l’acteur pourra envisager de trouver une alternative repreneuriale à sa condition problématique.

Pour formaliser cette volonté de résolution, nous proposons une lecture conjointe des processus de reprise (Siegel, 1989 ; Deschamps, 2002 ; Deschamps et Paturel, 2002 à 2009 ; De Freyman, 2009) et de prise de décision (Mintzberg et al., 1976 ; Simon, 1983 ; Reix, 2000) (Cf. Figure n°1).

6 Cette démarche s’apparente à celle de l’acheteur d’un bien immobilier qui doit choisir entre la construction de sa future habitation (virtuelle) versus la visite d’appartements ou de maisons réelles.

04Richomme.indd 32 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 33

LE PROCESSUS GLOBAL DE LA REPRISE(adapté de Siegel, 1989 ; Deschamps, 2000 ;

Deschamps et Paturel, 2002 à 2009 ; De Freyman, 2009)

LE PROCESSUS DE PRISE

DE DÉCISION(Mintzberg et al., 1976 ; Simon, 1983 adapté par

Reix, 2000 : 13)

PROCESSUS RELATIF À LA DÉCISION D’ENTREPRENDRE

NAISSANCE DE L’IDÉE���&RPSRUWHPHQW�

entrepreneurial���0RWLYDWLRQV�

et freins

Étape 1 :��5HFRQQDLVVDQFH��%LODQ�SHUVRQQHO

INTELLIGENCE,GHQWLÀFDWLRQ� du problème :��5HFXHLO�GHV�données��5HSpUDJH�GHV�signaux importants

PROCESSUS PRATIQUEDE LA REPRISE

PROJET'pÀQLU�OD�cohérence HQWUH�OHV�SURÀOV�individus/entreprises

Étape 2 :Recherche et/ou construction d’une solution

MODÉLISATION

Recherche des actions envisageables :���*pQpUDWLRQ�

d’alternatives.

DÉTECTIONRepérer les entreprises en fonction de critères SUpGpÀQLV

Étape 3 :Sélection de plusieurs alternatives.

CHOIXApplications de règles pour choisir une action :���([SORUDWLRQ�

des conséquences des choix

DIAGNOSTIC ET NÉGOCIATIONÉtude de la cibleet tractations

Étape 4 :��Jugements��1pJRFLDWLRQ

ÉVALUATIONde la solution envisagée :���-XVWLÀFDWLRQ�

du choix

PROCESSUSD’ENTRÉE

PHASE DE TRANSITION��'XUpH��PLVVLRQV

Étape 5 :Rachat et gestion de l’entreprise (avec ou sans accompagnement par le cédant)

EXÉCUTION��3ODQL¿FDWLRQ�

��2UJDQLVDWLRQ

���$QLPDWLRQ�

GX�FKRL[�Gp¿QL�PROCESSUSDE GESTION

MANAGEMENTPOST-REPRISE��)RQFWLRQ�GH�dirigeant/manager

Figure n°1 : Une lecture conjointe des processus de reprise et de prise de décision

04Richomme.indd 33 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4734

/D�ÀJXUH�Q���LOOXVWUH�O·LPSRUWDQFH�GHV�LQIRUPDWLRQV�j�WRXWHV�OHV�pWDSHV�GH�OD�UHSULVH�SRXU�DFWHU�OD�SULVH�GH�GpFLVLRQ�ÀQDOH��/HV�SKDVHV�GLVWLQJXpHV�SDU�O·HQVHPEOH�GHV�DXWHXUV�IXVLRQ-nent en cinq étapes, sachant que la cinquième correspond pour Simon (1983) au résultat du processus de décision. En effet, seule cette dernière phase (le management post-reprise) repositionne le repreneur dans un statut réel, celui de propriétaire-dirigeant-manager de l’entreprise acquise. Avant d’atteindre cette situation idéale, l’acteur des processus synchrones PHW�HQ�SODFH�XQH�YHLOOH��LQIRUPDWLRQQHOOH�HW�VWUDWpJLTXH���WHQWH�G·LQÁXHQFHU�OHV�GLYHUVHV�SDUWLHV�prenantes tout en protégeant sa propre action (en termes d’intentions ou de moyens).

1.2. L’intelligence économique au service de la reprise : un apport par les outils ?

Depuis ses premières évocations internationales (à partir des travaux pionniers de Luhn en 1958, de Simon en 1960 et de Wilensky en 1967) et nationales (voir Baumard, 1991 et le rapport Martre en 1994), les auteurs s’accordent sur le fait que l’intelligence économique (IE) repose a

minima sur la combinaison de trois fonctions informationnelles (Levet et Paturel, 1996 ; Larivet, 2006 ; Larivet et Brouard, 2007 ; Paturel, 2008 ; Paturel et Richomme-Huet, 2009). Celles-ci se déclinent en veille ou renseignement, qu’elle soit recherche ou traitement stratégique d’infor-mations (Lesca, 1994 ; Revelli, 2000 ; Bulinge, 2006 ; Janissek-Muniz et al., 2006 ; Mevel et $EJUDOO���������HQ�LQÁXHQFH�RX�HQ�OREE\LQJ��%DXPDUG���������)UDQoRLV���������&ODPHQ���������Huyghe, 2008) et en protection ou gestion du risque informationnel (Larivet, 2002 ; Bouchet et *XLOKRQ���������%URXDUG�HW�/DULYHW���������&HV�WURLV�IRQFWLRQV�VHURQW�GpÀQLHV�GDQV�O·HQVHPEOH�de la discussion comme suit : tout d’abord, la veille est un processus informationnel par lequel une entité (une entreprise, un service ou une personne isolée) se met à l’écoute de son environ-nement dans le but créatif de découvrir des opportunités et de réduire son incertitude (Lesca, 1994). Ensuite, O·LQÁXHQFH�FRUUHVSRQG�j�XQH�VWUDWpJLH�©�KRUV�PDUFKp�ª��%DURQ��������TXL�YLVH�j�PRGLÀHU�OD�SHUFHSWLRQ�G·XQ�SUREOqPH�DÀQ�G·RULHQWHU�OHV�GpFLVLRQV afférentes par des actions de lobbying, notamment en fournissant de l’information à une cible pour que celle-ci puisse prendre des décisions attendues et favorables à l’informateur (Paturel et Richomme-Huet, 2009). (QÀQ��OD�SURWHFWLRQ�UHSRVH�VXU�XQH�JHVWLRQ�DQWLFLSpH�GHV�ULVTXHV�G·XQH�GLIIXVLRQ�G·LQIRUPDWLRQV�non souhaitée tant en interne qu’à l’externe. Elle intègre la maîtrise d’une dimension sécuritaire de l’ensemble du patrimoine matériel et immatériel (Levet et Paturel, 1996). Bien que concept encore en maturation (Salles, 2003), l’IE peut être comprise comme « une démarche organisée,

au service du management stratégique de l’entreprise, visant à améliorer sa compétitivité (…) ;

FH�SURFHVVXV�G·DLGH�j�OD�GpFLVLRQ�XWLOLVH�GHV�RXWLOV�VSpFLÀTXHV��PRELOLVH�OHV�VDODULpV�HW�V·DSSXLH�

sur l’animation des réseaux internes et externes » (Bournois, 2006 : 472), ce qui « est, à des

degrés divers, le quotidien de toute organisation » (Chirouze et Moinet, 2006 : 3). De même, la recherche académique, qui s’était principalement développée auprès des grandes

entreprises, s’est étendue aux PME qui, selon les auteurs, maîtrisent surtout la veille (Levet et Paturel, 1996 ; Dussuc et Paturel, 1999 ; Salles, 2003 ; Larivet, 2006 ; Brouard et Larivet, 2008). (Q�HIIHW��WDQGLV�TXH�OHV�ÀUPHV�GH�WDLOOH�LPSRUWDQWH�DVVXUHQW�FRXUDPPHQW�OHXU�SURSUH�LQÁXHQFH�SDU�des groupes de pression que ce soit dans les sphères politiques, auprès des médias ou de l’opi-nion publique (entre autres), les PME doivent toujours convaincre en éduquant les institutions et organismes publics pour faire reconnaître un nouveau métier, une activité non référencée, etc. (Larivet, 2006). De même, les coûts, la lourdeur des démarches et l’aspect juridique de la protection matérielle et/ou immatérielle contraignent la majorité des dirigeants à assurer un QpFHVVDLUH�DUELWUDJH�HQWUH�SUL[�LQWpUrW�VXEVWLWXDELOLWp�WHPSV���XQH�YLVLWH�VXU�OH�VLWH�GH�O·,13,�HVW��

04Richomme.indd 34 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 35

à cet égard, assez éclairante. Finalement, l’analyse des renseignements recueillis, la diffusion des connaissances et la protection se font généralement de manière plutôt informelle par le chef d’entreprise qui gère, souvent seul, le risque inhérent au cycle de l’information. Cette collecte concentrée dans les mains d’une seule personne (Lang, Calentone et Gudmondson, 1997) nourrit les prises de décisions régulières, plus ou moins complexes, routinières ou uniques. 'DQV�OH�FRQWH[WH�SDUWLFXOLHU�GH�OD�UHSULVH�G·XQH�HQWUHSULVH��O·,(�SHXW�rWUH�GpÀQLH�FRPPH�

une pratique managériale de coordination des activités et des acteurs centrés sur la recherche, O·DQDO\VH��O·H[SORLWDWLRQ��O·LQÁXHQFH�HW�OD�SURWHFWLRQ�GH�O·HQYLURQQHPHQW�UHSUHQHXULDO�SRXU�faciliter le processus de reprise et aider à une prise de décision fondamentale pour un indi-vidu : devenir chef d’entreprise (Cf. Figure n°2). Il s’agit alors de se détacher de la prégnance de l’information, erreur récurrente selon Simon (1997), en s’interrogeant davantage sur OD�GpFLVLRQ��(Q�HIIHW��OD�YUDLH�GLIÀFXOWp�RX�OH�©�JRXOHW�G·pWUDQJOHPHQW�ª�VH�VLWXH�EHDXFRXS�plus au niveau de la capacité d’attention et d’interprétation des individus, qu’au niveau de l’information (Vidal et Leszczynska, 2003). Aussi, la question n’est pas de savoir s’il faut utiliser Internet, mais de s’interroger, de façon plus pertinente, sur comment l’employer (Porter, 2001). Dans ces conditions, une plus grande facilité d’accès à l’information et une utilisation d’outils plus adaptés représentent un avantage décisif dans le dispositif d’exploi-tation d’un système d’IE du repreneur. Et c’est, sans doute, là qu’il faut rechercher l’intérêt des outils 2.0 en général, et dans la reprise en particulier, puisqu’ils suscitent des pistes de recherche ou d’action et provoquent des contacts qui n’auraient pas existé sans cela.

Figure n°2 : Intelligence économique, processus de reprise et de prise de décision

8

Naissance de

l’idée

entrepreneuriale.

Modélisation

Projet

Evaluation

Diagnostic et

négociation.

Choix

Détection

- Entrée.

- Management

post-reprise.

- Anticiper menaces et

opportunités.

- Diminuer l’incertitude.

- Contribuer au cycle de

l’information (définir les

besoins, recueil,

traitement et diffusion).

- Informations détenues ou

émises.

- Sécurité et sûreté.

- Pression

informationnelle.

- Evitement ou

Entente avec un rival.

04Richomme.indd 35 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4736

2. Méthodologie appliquée à l’exploration du Web dans la reprise des PME

L’objectif de la recherche est de repérer la façon dont contribue l’ensemble des diffé-rents outils accessibles sur Internet au processus de reprise des PME. Il s’agit de décrire et d’expliquer en quoi ils peuvent aider les repreneurs dans chacune des étapes de leur démarche. À terme, nous souhaitons produire de nouvelles connaissances, activables par les acteurs et leur environnement.

2.1. Le choix d’une méthode incrémentale pour examiner le Web et ses outils

Le web 2.0, en se banalisant, favorise l’émergence d’usages novateurs et le développement d’outils plus collaboratifs entre internautes, comme les blogs (d’Andria et Richomme-Huet, 2009) ou les wikis (Caby-Guillet et al., 2009), qui apportent une valeur ajoutée dans la chaîne de production de contenus. Dans ce contexte technique et technologique en perpé-tuelle évolution (Poncier, 2009), la particularité du Web 2.0 repose sur l’ouverture d’un espace interactif théoriquement illimité, dans lequel chaque internaute peut transcender son rôle d’utilisateur/novice pour se créer une place ou un statut de producteur/expert dans le domaine de son choix. Il va à la fois prendre et produire de l’information, pour lui et pour les autres, avec un minimum de censure et pour un coût (presque) nul. Le web 2.0 renvoie donc à un ensemble d’outils et d’usages dans « une double relation homme/information et

homme/communauté » (Huyghe, 2009 :1) grâce à la multiplication des innovations ou à l’extension d’applications existantes : syndication de contenus, signets, pairs, wikis, sites de réseaux sociaux, blogs, vlogs, folksonomies… (Crépel, 2008 ; Huyghe, 2009).

Dans le cas des repreneurs, il existe un premier recensement (Richomme-Huet, De Freyman et Paturel 2006) comprenant dix sept sites parmi les plus connus et reconnus, regroupant les ressources numériques accessibles en ligne et spécialisées en repreneuriat. À partir de OD�FODVVLÀFDWLRQ�GH�%LEHDX�������7, ces auteurs posent les premiers éléments d’analyse de ce qu’ils appellent les cyberoutils. L’étude des sites fournit une taxinomie descriptive des ressources mais aussi une lecture de celles-ci en fonction des étapes de la reprise. Or, la multiplication de technologies nouvelles et de leurs usages construit des « générations spontanées » de liens sur le thème de la reprise, ce qui nécessite une réactualisation des GRQQpHV�HW�GH�O·DQDO\VH��1RXV�SURSRVRQV�XQH�PLVH�j�MRXU�GH�FHWWH�OLVWH�LQLWLDOH�HQ�LQWpJUDQW�des outils plus récents et mieux adaptés à un processus de prise de décision repreneuriale.

2.2. Le recueil des données dans une démarche heuristique : audit de sites

Selon Revelli (2000), Internet est bien l’accélérateur d’intelligence stratégique qui optimise le cycle de l’information, notamment pour un repreneur, souvent isolé dans les SKDVHV�LPSRUWDQWHV�GH�OD�UHSULVH��,O�V·DJLW�DORUV�GH�PHWWUH�HQ�SODFH�XQ�SODQ�G·DFWLRQ�HIÀFDFH�pour attirer les acteurs pertinents, grâce aux outils disponibles sur le Web. Pour décrire les possibilités offertes aux repreneurs, nous avons mené une nouvelle exploration de type

7 Pour Bibeau (2005), il existe 5 grandes catégories de ressources numériques : (1) les portails et moteurs de recherche, (2) les logiciels outils et éditeurs, (3) les documents de référence générale, (4) les banques de données protégées et (5) les applications de formations.

04Richomme.indd 36 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 37

heuristique des principaux sites web dédiés à la reprise d’entreprise. Dans un premier temps, nous avons repéré les sites à partir d’une requête sur Google avec, comme mots clés : « reprise entreprise » (avec un résultat de 74 400 réponses au total) ; dans un second temps, nous avons approfondi notre recherche en suivant les liens proposés sur les sites jusqu’à atteindre une redondance et une saturation par rebouclage. En suivant les recommandations formulées par Akoka et Comyn-Wattiau (2003), nous avons mené une recherche qualita-tive par analyse de contenu des sources documentaires situées sur le Web8. Une première collecte de données, échelonnée sur une période de trois mois a été réalisée. Les données recueillies sont de nature secondaire (Baumard et al., 1999), préexistantes à notre étude et UDSLGHV�j�REWHQLU��DYHF�XQH�YDOHXU�KLVWRULTXH�PDOJUp�OHXU�SRVVLEOH�REVROHVFHQFH��1RXV�QRXV�sommes focalisées plus sur les contenus intrinsèques des sites (à savoir la pertinence – en nombre et étendue de thèmes abordés – des informations fournies et la variété des outils proposés) que sur les qualités extrinsèques des sites (ergonomie, facilité d’usage, etc.). 1RWUH�DQDO\VH�D�FRQVLVWp�j�OHV�UDQJHU��G·XQH�SDUW��VHORQ�OHV�pWDSHV�GX�SURFHVVXV�JOREDO�GH�OD�reprise, et d’autre part, dans la dimension managériale de l’IE. L’exploration puis l’analyse GH�FKDFXQ�GHV�VLWHV�RQW�pWp�PHQpHV�HQ�pTXLSH�DÀQ�G·H[HUFHU�XQH�LQWHUVXEMHFWLYLWp�FDSDEOH�de contrôler la solidité de notre compréhension mutuelle. Il a donc été possible d’effectuer, à défaut d’une recherche exhaustive, une analyse poussée par saturation.

3. Description et analyse de l’exploration des sites (et de leurs outils) spécialisés dans la reprise des PME.

1RWUH�WHUUDLQ�GH�UHFKHUFKH�VH�FRPSRVH�GH����VLWHV�LQWHUQHW�SRXU�OHVTXHOV�QRXV�DYRQV�UHSpUp���OH�QRP�GX�O·RUJDQLVPH�RX�GH�O·LQGLYLGX�j�O·RULJLQH�GX�VLWH��LGHQWLÀDQW����OHV�RXWLOV�utilisés pour structurer les données (automatisés, humains ou un mixage des deux) ; l’exis-tence d’informations et d’outils (matérialisée par le signe 3) au regard du processus global de la reprise et de la pratique managériale de l’IE. La lecture des sites à partir de la grille G·DXGLW�SHUPHW�GH�©�GpEURXVVDLOOHU�ª�OH�SDUFRXUV�FRPSOHW�GHV�DFWHXUV��1RXV�SUpVHQWRQV�O·DQDO\VH�GHV�UpVXOWDWV�SRXU�YLVXDOLVHU�OHV�SULQFLSDX[�VLWHV�HW�OHXU�LQWpUrW�SUDWLTXH��DÀQ�GH�révéler l’utilité des outils 2.0 en tant qu’accélérateur d’intelligence dans le processus de reprise d’une entreprise par une personne physique.

3.1. Présentation des résultats

$SUqV�DYRLU�FROOHFWp�XQ�PDWpULDX�ULFKH��H[WUrPHPHQW�YROXPLQHX[�HW�GLIÀFLOH�j�UHWUDQV-crire dans son intégralité, nous en présentons une synthèse dans le tableau suivant (Cf. Tableau n°2).

8 À partir d’un modèle hiérarchique multicritère, les auteurs proposent une démarche structurée d’audit de site web. Ils procèdent à l’évaluation de la qualité du site (analyse des flux et des statistiques associés à son utilisation) en fonction d’un nombre limité de critères : adéquation aux besoins, sécurité, fiabilité, documentation, cohérence, performance, maintenabilité et rentabilité.

04Richomme.indd 37 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4738

Identi�ant

Processus de reprise IE

Analyse et commentaires

1 2 3 4 5 V I 3

http://www.apce.com/Site Internet incontournable avec un « Espace Repreneur » et un compte personnalisé et sécurisé en lien avec OHV�pWDSHV�GH�OD�UHSULVH��

3 3 3 3 3 3 3 3

%RvWH�j�RXWLOV���¿FKHV�SUDWLTXHV�RX�

W\SHV���DQQRQFHV��IRUXPV��OLEUDLULH���

DQQXDLUHV�SURIHVVLRQQHOV�DYHF�DLGHV�

ou organismes d’accompagnement

�PLVH�HQ�UHODWLRQ�GLUHFWH��

http://www.reprisedentreprise.com/1er portail avec exhaustivité des sites dédiés à la reprise d’une entreprise en )UDQFH�����VLWHV�G¶DQQRQFHV�UpIpUHQFpV�

3 3 3 3 3

2EWHQWLRQ�GHV�FRRUGRQQpHV�GHV�

FpGDQWV�

Dépose gratuite d’annonce de

UHSULVH�

'pSRVH�G¶DOHUWH�SRXU�HIIHFWXHU�XQH�

veille par secteur d’activité et zone

JpRJUDSKLTXH�

http://www.reprise-entreprise.fr/ 3RUWDLO�GpGLp�j�OD�YHQWH�HW�j�OD�UHSULVH�d’entreprise (100 000 repreneurs FKDTXH�PRLV��

3 3 3

,QIRUPDWLRQ�JpQpUDOH�HW�TXHOTXHV�

WpPRLJQDJHV��7HPSV�G¶pFRXWH�GH�

podcasts extrêmement long pour

REWHQLU�GHV�FRQVHLOV�

http://www.transmission-entreprise.fr 3RUWDLO�GX�JURXSH�(TXLO\EUH�PHWWDQW�en relation directe des acheteurs et des FpGDQWV�G¶HQWUHSULVH�

3 3 3 3

Site d’intermédiation (annonces

SDU�VHFWHXU��SDU�pWDW���VDLQH�RX�

GLI¿FXOWp���1RPEUHXVHV�LQIRUPDWLRQV�

HW�H[FHOOHQWH�EDVH�SRXU�OD�IRUPDWLRQ�

GDQV�OD�SDUWLH�©�LQIRV�FpGDQWV�ª�

http://www.actinbusiness.com3ODWHIRUPH�GpGLpH�j�OD�UHSULVH�d’entreprises en partenariat avec )XVDFT�$QQXDLUH�G¶DFFqV�j�����VLWHV�GH�UpIpUHQFH�

3 3 3

%RXUVH�DX[�DIIDLUHV��������SUR¿OV�GH�

FHVVLRQ�HW�GH�UHFKHUFKH�G¶DFTXLVLWLRQ��

Dépôt gratuit d’annonce + alerte

SRXU�OHV�QRXYHOOHV�RIIUHV���

DERQQHPHQW�JUDWXLW�j�OD�QHZVOHWWHU�

www.infogre�e.fr 6LWH�VXU�O¶LQIRUPDWLRQ�OpJDOH�GHV�HQWUHSULVHV��.ELV��ELODQV��VWDWXWV�HW�DFWHV��SURFpGXUHV«���

3 3 3 3 3

,QIRUPDWLRQV�VXU�OD�FLEOH�HW�VXU�OD�

prévention pour des entreprises en

GLI¿FXOWp�

Service payant d’e-surveillance

G¶HQWUHSULVH��

www.netpme.frSite complet dans le domaine des DIIDLUHV��SOXV�GpGLp�DX�FUpDWHXU�HW�FKHI�G¶HQWUHSULVH�HQ�SRVWH��%ORJ�HW�)RUXP�

3 3 3 3 3

1RPEUHX[�FRQVHLOV�SUDWLTXHV��

documents et outils de pilotage avec

possibilité d’achat de services

�H[���NLW�%XVLQHVV�3ODQ��VHXLO�GH�

UHQWDELOLWp«���

http://www.documents.fr/ %DQTXH�GH�PRGqOH�GH�GRFXPHQWV���������3UpVHQFH�G¶XQ�PRWHXU�GH�recherche (mots clés)

3 3

$LGH�j�OD�UpGDFWLRQ�G¶DQDO\VH�

G¶HQWUHSULVH�IRUPDOLVpH��

3UpYLVXDOLVDWLRQ�SRVVLEOH�HW�

SHUVRQQDOLVDWLRQ�DXWRPDWLTXH�GX�

GRFXPHQW��

04Richomme.indd 38 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 39

http://pme.service-public.fr/6LWH�GH�O¶DGPLQLVWUDWLRQ��IDFLOLWH�GH�QRPEUHXVHV�GpPDUFKHV�HQ�OLJQH���

3 3

3UpVHQFH�G¶XQ�RQJOHW�GpGLp�

j�OD�UHSULVH��

/LHQV�SRXU�OH�VLWH�GH�O¶$3&(�

�(VSDFH�UHSUHQHXU��

http://www.inpi.fr/6LWH�GH�OD�SURSULpWp�LQGXVWULHOOH�� 3 3 3 3 3

Recherches et démarches en ligne

SRXU�GpSRVHU�EUHYHWV��PDUTXHV��

GHVVLQV�HW�PRGqOHV��

http://www.ccible.fr/Base de données d’annonces FRQWU{OpHV�HW�YDOLGpHV�SDU�OHV�&&,��������DQQRQFHV��

3 3 3

Intermédiation cédant/repreneur

�UHFKHUFKH�FLEOpH�HW�FRQ¿GHQWLDOLWp���

7pPRLJQDJH�GH�FpGDQW�SRXU�XQH�

UHSULVH�UpXVVLH�����������

http://www.cci.fr/Groups/thematiques/ 6LWH�30,�&RQWDFW��FUpp�SDU�OHV�&5&,��VSpFLDOLVp�GDQV�OD�UHSULVH��

3 3 3 3

3XEOLFDWLRQ�HW�UHFKHUFKH�G¶RSSRUWXQLWpV�

HQ�FHVVLRQ��UHSULVHV�HW�UDSSURFKHPHQW�

�DQRQ\PH���%DVH�GH�GRQQpHV�VXU�OHV�

DLGHV�DX[�HQWUHSULVHV�

http://www.fusacq.com/index/reprise-d-entreprise.html 3ODFH�GH�PDUFKp�GpGLpH�DX[�IXVLRQV�DFTXLVLWLRQV�HW�j�OD�UHSULVH�������DQQRQFHV��

3 3 3 3 3 3

,QWHUPpGLDWLRQ�WUqV�FRPSOqWH��

UHFKHUFKH�FLEOpH��1RPEUHX[�VHUYLFHV�

RQOLQH���GRVVLHUV�WKpPDWLTXHV��

EDVH�GH�FRQQDLVVDQFH��DQQXDLUHV��

QHZVOHWWHUV��*DGJHW�"�,�SKRQH�

)XVDFT�

http://www.cession-commerce.com/Base de données (3500 commerces avec vidéo ou photo) et catalogue ©�&RQWUDW�([SHUW�ª������GRFXPHQWV�HW�¿FKHV�FRQVHLOV��7DJ�HW�PRWV�FOpV�GHV�WKqPHV�

3 3 3 3

Spécialiste de la reprise et nombreux

OLHQV��SHX�PLV�HQ�YDOHXU���

Boîte à outils de simulation simples

HW�HI¿FDFHV��SODQ�GH�¿QDQFHPHQW���

)RUXP�GHV�FRPPHUoDQWV�

http://www.intercessio.fr/Site d’un cabinet spécialisé dans la FHVVLRQ�GH�30(�30,�LQGpSHQGDQWHV������RSpUDWLRQV�UpDOLVpHV���(GLWHXU�GH�5HSUHQHXU���HU�PDJD]LQH�GpGLp�j�OD�WUDQVPLVVLRQ�G¶HQWUHSULVHV�

3 3 3 3

6LWH�WUqV�FRPSOHW��FRQFHSWLRQ�

G¶XQ�PRGqOH�G¶pYDOXDWLRQ�GH�VRQ�

HQWUHSULVH�HQ�OLJQH��9$/(17,1®���

%RvWH�j�RXWLOV�MXULGLTXH��([FHOOHQWV�

RXWLOV�GH�IRUPDWLRQ�HW�OLHQ�YHUV�XQH�

IRUPDWLRQ�(VVHF�

http://www.cra.asso.fr/Site d’une association de 190 bénévoles anciens dirigeants ayant SRXU�REMHW�GH�IDYRULVHU�OD�FHVVLRQ�HW�OD�WUDQVPLVVLRQ�GH�30(�30,�

3 3 3 3 3 3 3 3

Site d’accompagnement et de

SDUWDJH�SDU�OHV�DFWHXUV�GH�OD�UHSULVH��

,QIRUPDWLRQV�VXU�OHV�DIIDLUHV�j�

UHSUHQGUH��7pPRLJQDJHV�GH�FpGDQWV�

HW�GH�UHSUHQHXUV��3RVVLELOLWp�GH�

IRUPDWLRQ�HW�GH�PLVH�HQ�UpVHDX�

�FOXE��

http://www.lentreprise.fr 6LWH�GH�PDJD]LQH�VSpFLDOLVp� 3 3 3

*pQpUDOLVWH�HQ�HQWUHSUHQHXULDW��

TXHOTXHV�PRGqOHV�HW�RXWLOV��/LHQ�

GLUHFW�VXU�)XVDFT�

http://www.enviedentreprendre.com/Blog.

3 3 3

Site de partage (expérience et

FRQQDLVVDQFHV��QRQ�VSpFL¿TXH�

j�OD�UHSULVH��HQWUHSUHQHXULDW��

04Richomme.indd 39 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4740

http://jentreprends-et-jaime-ca.typepad.com/%ORJ��$GYDQFLD���VXU�OD�)UDQFH�HW�OH�PRQGH�

3 3 3

Site de partage (expérience

et connaissances) et de veille

TXRWLGLHQQH�HQ�HQWUHSUHQHXULDW�

http://www.reprise-entreprise.oseo.fr/Site spécialisé pour assurer une continuité dans la chaîne de ¿QDQFHPHQW��1RPEUHX[�OLHQV�DYHF�GHV�SDUWHQDLUHV�

3 3 3 3 3 3 3

6LWH�G¶LQIRUPDWLRQ��JXLGH�SUDWLTXH���

GH�UHFKHUFKH�G¶HQWUHSULVH��ERXUVH���

G¶DFFRPSDJQHPHQW�HW�GH�¿QDQFHPHQW��

7pPRLJQDJHV�G¶HQWUHSUHQHXUV��

'LVSRVLWLI�G¶DOHUWH�HW�FRPSWH�

SHUVRQQDOLVp�

www.viadeo.com/hubs/130 )RUXP�SRXU�FUpDWHXUV�HW�UHSUHQHXUV�(principe de la communauté) : pFKDQJHV�HW�SDUWDJH�G¶H[SHUWLVH�&RQWDFWV�SURIHVVLRQQHOV��

3 3 3 3 3

���)RUXP�UHSULVH�������PHPEUHV�

�SURFpGXUHV��IRQFWLRQQHPHQWV��UpVHDX[�

HW�DOHUWHV�VXU�FLEOHV��

���)RUXP�WUDQVPLVVLRQ��������

PHPEUHV��FRQVHLOV�DFKHWHXUV�YHQGHXUV��

EDQTXLHUV��DFKHWHXUV��FpGDQWV�IRQGV�

G¶LQYHVWLVVHPHQW��DQQRQFHXUV����

http://www.caravanedesentrepreneurs.com/HQ�OLHQ�DYHF�ZZZ�WYGHVHQWUHSUHQHXUV�6LWH�DYHF�IRUPDWLRQ��IRUXP�HW�EORJ�

3 3 3 3 3 3 3

,QIRUPDWLRQV�HW�IRUPDWLRQV�

JUDWXLWHV��YLGpR��SRXU�DLGHU�OH�FKHI�

d’entreprise à prendre les bonnes

GpFLVLRQV��)RUPDWLRQ�HQ�H�OHDUQLQJ�

http://www.amoncompte.fr/3ODFH�GH�PDUFKp�VSpFLDOLVpH� 3 3

Intermédiation entre des

SURIHVVLRQQHOV�GH�OD�UHSULVH�HW�OHV�

DFTXpUHXUV�RX�OHV�FpGDQWV��

http://www.bnoa.net/ Bourse nationale d’opportunités DUWLVDQDOHV�6LWH�UpVHDX�GHV�&0$��HQWUHSULVHV�DUWLVDQDOHV��

3 3 3 3 3 3

$QQRQFHV��GLDJQRVWLF�G¶XQ�H[SHUW�

HW�PLVH�HQ�UHODWLRQ�FRQ¿GHQWLHOOH��

Lien avec KWWS���LVP��LQIRPHWLHUV�RUJ�

LQGH[�SKS�TXL�VH�SUpVHQWH�FRPPH�XQ�

RXWLO�G¶,(�SRXU�FKHI�G¶HQWUHSULVH�

http://www.aides-entreprises.fr/3RUWDLO�GH�UpIpUHQFH�VXU�OHV�DLGHV�DX[�HQWUHSULVHV��,60��DYHF�OH�VRXWLHQ�GH�O¶(WDW��

3 3 3 3 3

5XEULTXH�UHSULVH�G¶HQWUHSULVH��

LQIRUPDWLRQV�VXU�OHV�SULQFLSDX[�

GLVSRVLWLIV�G¶DLGHV�¿QDQFLqUHV�HW�

G¶DFFRPSDJQHPHQW�j�OD�UHSULVH��

www.eurallia.com/ 6LWH�HW�UpVHDX� 3 3 3 3 3 3 3

Réseau de partenaires indépendants

G¶LQWHUPpGLDWLRQ��,QIRUPDWLRQV�

FRPSOqWHV�

Tableau n° 2 : Résultats de l’audit des sites Web spécialisés dans la reprise

/D�FRORQQH�LGHQWLÀDQW�SURFXUH�XQ�OLHQ�GLUHFW�SRXU�DFFpGHU�DX[�VLWHV��DÀQ�GH�IDFLOLWHU�XQH�YDOLGLWp�H[WHUQH��1RXV�DYRQV�HQVXLWH�SURSRVp�OHV�RXWLOV��VDFKDQW�TXH�l’accès premier vient d’outils automatisés et que l’exclusion des liens redondants a été réalisée par une intervention humaine (la nôtre en l’occurrence). Les deux colonnes suivantes valident la présence ou l’absence des cinq étapes de la reprise HW�GHV�WURLV�IRQFWLRQV�GH�O·LQIRUPDWLRQ�GpÀQLVVDQW�O·LQWHOOLJHQFH�pFRQRPLTXH��(QÀQ��OD�GHUQLqUH�H[SULPH�OHV�SRLQWV�VDLOODQWV�HW�VSpFLÀTXHV�RIIHUWV�SDU�OH�VLWH�FRQFHUQDQW�la reprise ou l’intelligence.

04Richomme.indd 40 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 41

3.2. Éléments d’analyse et de discussion des résultats

1RXV�DYRQV�UpFDSLWXOp�OHV�UpVXOWDWV�JOREDX[�GH�O·H[SORUDWLRQ�GHV����VLWHV�ZHE�VSpFLDOL-sés dans la reprise (Cf. Tableau n°3). Ils vont permettre de dégager les premiers éléments VDLOODQWV�DÀQ�GH�QRXUULU�QRWUH�DQDO\VH�

Processus global

Reprise d’entreprise

Intelligence économique

Phases 1 2 3 4 5 1 à 5 V I P VIP

7RWDO 8 23 18 14 10 5 24 13 9 �

% ����� 88,5 69,2 ���� ���� 19 % 92,3 50 ���� 27 %

Tableau 3 : Résultats synthétiques

Trois points majeurs retiennent notre attention en fonction des processus étudiés.

1- En ce qui concerne le processus global de la reprise

1RV�UpVXOWDWV�FRQFOXHQW�j�OD�SUpVHQFH�GHV�FLQT�SKDVHV�GH�OD�UHSULVH�VXU�OHV�VLWHV�VSpFLD-OLVpV��1RWUH�UHFKHUFKH�FRQIRUWH�DLQVL�OHV�UpVXOWDWV�GH�6LHJHO���������'HVFKDPSV�HW�3DWXUHO�������j�������HW�GH�'H�)UH\PDQ���������1RXV�SRXYRQV�HQ�GpGXLUH�TXH�OH�SURFHVVXV�WKpRULTXH�PLV�HQ�pYLGHQFH�GDQV�OD�ÀJXUH���HVW�HPSLULTXHPHQW�YDOLGp�SXLVTXH�FKDFXQH�GHV�SKDVHV�DSSDUDvW��&HOD�VLJQLÀH�TXH�OHV�LQIRUPDWLRQV�UHFKHUFKpHV�VRQW�RIIHUWHV�SRXU�WRXWHV�OHV�étapes de la reprise (la phase 1 étant la moins observée et la phase 2 la plus fréquente, avec UHVSHFWLYHPHQW��������HW����������&HSHQGDQW��LO�HVW�j�QRWHU�TX·XQ�IDLEOH�QRPEUH�GH�VLWHV�couvrent l’intégralité du processus de reprise. Seuls, trois sites sont complets et s’intéressent à l’ensemble des cinq étapes. Il s’agit de Cédants et Repreneurs d’Affaires (http://www.cra.asso.fr), de la Caravane des entrepreneurs (http://www.caravanedesentrepreneurs.com) et de l’Apce �KWWS���ZZZ�DSFH�FRP���1RXV�HVWLPRQV�TXH�GHX[�VLWHV�VXSSOpPHQWDLUHV�SHXYHQW�rWUH�DMRXWpV�j notre analyse puisque quasiment complets avec quatre étapes exposées. Il s’agit du site dérivé de celui originel de l’organisme Oséo et spécialement dédié à la reprise (http://www.reprise-entreprise.oseo.fr/), ainsi que celui du site d’intermédiation du réseau d’indépendants Eurallia (www.eurallia.com/), particulièrement précis. Au total, ces cinq sites représentent �����GH�QRWUH�pFKDQWLOORQ��3OXV�VSpFLÀTXHPHQW��OHV�SKDVHV���HW����TXL�WRWDOLVHQW��������HW���������DSSDUDLVVHQW�

FRPPH�SUpSRQGpUDQWHV�DX�UHJDUG�GH�O·HQVHPEOH�GX�SURFHVVXV��1RXV�QRWRQV�pJDOHPHQW�que ces deux étapes ont été conjointement relevées sur les sites spécialisés dans l’in-termédiation ou sur les bourses d’affaires. En effet, en phase 2 ou phase de projet, le repreneur a besoin de collecter un maximum d’informations en vue de construire sa GpPDUFKH�GH�UHSULVH��6·LO�OHV�MXJH�VXIÀVDQWHV�RX�VDWLVIDLVDQWHV��OH�UHSUHQHXU�SHXW�DERUGHU�la phase 3 ou phase de détection dans l’optique de repérer les entreprises potentielles

04Richomme.indd 41 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4742

puis sélectionner celle(s) qui sera(ont) sa ou (ses) cibles. Ce résultat demeure logique du point de vue du processus de décision. De fait, lors de la phase d’intelligence (étape ����O·LQGLYLGX�VH�FRQWHQWH�G·LGHQWLÀHU�OH�SUREOqPH�TXL�VH�SRVH�j�OXL���LO�YD�UHFXHLOOLU�des données et repérer des signaux importants (Mintzberg et al., 1976 ; Simon, 1983 ; Reix, 2003) mais essentiellement tourné sur lui-même. Il va réaliser un travail de reconnaissance de son éventuel comportement entrepreneurial par un bilan personnel qui éclaire ses motivations et ses freins. Ses recherches sur Internet le conduisent plutôt sur des sites personnalisés comme les blogs où il peut trouver une démarche à ODTXHOOH�V·LGHQWLÀHU�FDU�SURFKH�GH�OD�VLHQQH��G·$QGULD�HW�5LFKRPPH�+XHW���������6XU�FH�type de sites, les informations recueillies lui permettent de combler autant sa curiosité TXH�VRQ�EHVRLQ�GH�FRPSUpKHQVLRQ��GpÀQLWLRQ�GHV�WHUPHV��H[SOLFDWLRQV�SRXU�SDVVHU�GH�salarié ou chômeur à chef d’entreprise). Et ce n’est que dans un deuxième temps qu’il construit une solution, sous forme d’actions envisageables et d’alternatives, à partir GH�OD�FRQIURQWDWLRQ�HQWUH�VRQ�SURÀO�HW�OHV�HQWUHSULVHV�H[LVWDQWHV�VXU�OH�PDUFKp��pWDSHV���HW�����(QÀQ��OHV�GHUQLqUHV�SKDVHV��pWDSHV���HW����VRQW�SOXV�WHFKQLTXHV�HW�UHTXLqUHQW�GHV�informations ponctuelles sur la forme et les obligations d’une lettre d’intention, d’un protocole d’accord ou de garanties de passif, voire sur les droits et devoirs du cédant par rapport au repreneur.

2- En ce qui concerne le processus d’intelligence économique.

1RV�UpVXOWDWV�FRQFOXHQW�pJDOHPHQW�j�OD�SUpVHQFH�GHV�WURLV�SKDVHV�G·,(�VXU�OHV�VLWHV�spécialisés dans la reprise. Ils corroborent donc notre modèle théorique consistant à croiser la démarche de reprise d’entreprise et d’IE (Cf. Figure 2). Il ressort plus VSpFLÀTXHPHQW�XQH�SUppPLQHQFH�GH�OD�SKDVH�GH�YHLOOH�GDQV�OH�SURFHVVXV�G·,(��DYHF�XQ�WDX[�WUqV�pOHYp�GH��������GHV�REVHUYDWLRQV�FRQVWDWpHV���(Q�HIIHW��OH�SURFHVVXV�GH�reprise nécessite d’accéder à plus d’informations externes (Daft et al, 1988) pour mieux appréhender la réalité d’un environnement incertain et opaque, pour se créer des RSSRUWXQLWpV�G·DIIDLUHV��%HDO��������WRXW�HQ�UpGXLVDQW�OHV�ULVTXHV��DÀQ�TXH�OH�UHSUHQHXU�puisse agir très vite, au bon moment et de façon appropriée (Blanco et Lesca, 2002). Finalement, l’acteur des processus synchrones aura réellement mis en place une veille �LQIRUPDWLRQQHOOH�HW�VWUDWpJLTXH���LQÁXHQFp�OHV�GLYHUVHV�SDUWLHV�SUHQDQWHV�HW�SURWpJp�VD�propre action par rapport à ses intentions et à ses moyens. Cela concorde avec le fait que la reprise d’une entreprise est par nature une décision stratégique, tout à la fois peu structurée, peu répétitive et complexe (Mintzberg et al. 1976). Concrètement, le repreneur souhaite prioritairement anticiper les menaces et guetter les opportunités, JpQpUDOHPHQW�HQ�V·LQVFULYDQW�VXU�GHV�VLWHV�DYHF�GHV�ERXUVHV�HW�EpQpÀFLHU�GH�O·DOHUWH�JpQpUpH�SDU�OHV�ÁX[�566��'H�PrPH��FHWWH�WUDTXH�GH�VLJQDX[�IRUWV�RX�IDLEOHV��/HVFD��1994 ; Mevel et Abgrall, 2009) permet de diminuer son incertitude en formalisant et en contextualisant le cycle d’information.

Concernant plus particulièrement la fonction d’influence de l’IE, il est à noter qu’il ne nous a pas été possible d’acter la réalité de celle-ci mais seulement d’en supputer, à défaut de sa teneur exhaustive, sa présence (pour la moitié des sites avec XQ�WDX[�GH��������&H�UpVXOWDW�YD�GDQV�OH�VHQV�G·+X\JXH��������SRXU�OHTXHO��©�il n’y

04Richomme.indd 42 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 43

a pas d’influence en soi, mais des preuves d’influence (...) ou plutôt des soupçons

car elle ne se mesure pas avant d’avoir agi et se présume à ses résultats » (Huygue, 2009 :2). Ainsi, sur les sites d’Oséo-reprise ou de la CRA, il est possible d’accéder à une sélection de récits de repreneurs (sous forme écrite ou vidéo), comme autant de success stories en faveur des démarches de reprises accompagnées par ces organismes. Il s’agit bien d’influence comme relation asymétrique (influent/influencé), avec pour objectif de modifier les perceptions et les représentations de l’influencé au moyen d’une action indirecte exercée par des signes (Huygue, 2009). Enfin, la protection des informations détenues relève généralement d’accès privés, reconnaissables par leur login et leur code secret. Il s’agit souvent de devenir membre, avec ou sans cotisation, pour prétendre à l’obtention de plus de données décisives.

Dans l’ensemble, sept sites semblent répondre aux critères conjoints de veille, d’in-ÁXHQFH�HW�GH�SURWHFWLRQ��VRLW�SOXV�GX�TXDUW�GH�O·pFKDQWLOORQ���������,O�V·DJLW�GHV�VLWHV�GH�l’Apce, de la CRA, d’Oséo-reprise, d’Eurallia, de l’Inpi (http://www.inpi.fr/ ), du site d’intermédiation Fusacq (http://www.fusacq.com /index/reprise-d-entreprise.html), et également du site de bourse nationale dans l’artisanat (http://www.bnoa.net/). Ce résultat est en cohérence avec les travaux de Larivet et Brouard (2007 :9) qui montraient que �����GHV�30(�GH�OHXU�pWXGH�DYDLHQW�GHV�SUDWLTXHV�G·,(��DYHF�XQH�IRUWH�SUpSRQGpUDQFH�des activités de veille, quelles soient informationnelles ou stratégiques.

3- En ce qui concerne le croisement des processus

Quand les deux processus sont croisés, c’est-à-dire lorsqu’il est adjoint une pra-tique managériale d’intelligence économique dans le processus de prise de décision GH�OD�UHSULVH��VHXOV�WURLV�VLWHV�RQW�pWp�UHSpUpV��VRLW������QRWUH�pFKDQWLOORQ��,O�V·DJLW�SOXV�particulièrement des sites de l’Apce, d’Oséo et d’Eurallia. Bien que nous constations XQH�IDLEOHVVH�DYpUpH�GDQV�O·XWLOLVDWLRQ�VLPXOWDQpH��VRQ�H[LVWHQFH�FRQÀUPH�QpDQPRLQV�l’émergence d’outils 2.0 dans le processus global de reprise. Sur ces sites, les repreneurs peuvent trouver « des appuis divers, aussi bien d’information que de formation, de FRQVHLO��YRLUH�GH�ÀQDQFHPHQW�ª��G·,ULEDUQH�HW�*DGLOOH�����������������&·HVW�G·DLOOHXUV��le parti pris par Oséo lors de l’ouverture du site spécialisé dans une bourse-rencontre consacrée aux potentiels acheteurs et vendeurs d’entreprise. « OSEO (…) fédère sur FHWWH�ERXUVH�QDWLRQDOH�OHV�DFWHXUV�IUDQoDLV�GH�OD�WUDQVPLVVLRQ��GDQV�OH�EXW�GH�ÁXLGLÀHU�le marché de la transmission, trop souvent entravé par la mauvaise circulation des informations et la dispersion des acteurs, de promouvoir des standards de qualité et de fournir des services d’accompagnement aux repreneurs et cédants » (www.reprise-entreprise.oseo.fr). Ces premiers éléments sont instructifs dans la mesure où sur Internet, la mise à disposition de l’information étant peu onéreuse, elle autorise conjointement la diffusion de données précises et complètes, ainsi que les possibilités de réactuali-sation (quasi-impossible sur un support presse) et la mise en œuvre d’actions ad hoc HW�G·LQWHUDFWLRQV�SUHVTXH�LPPpGLDWHV��(Q�GpÀQLWLYH��FH�Q·HVW�SDV�WDQW�VRQ�H[LVWHQFH�qui en fait un dispositif intelligent mais c’est plutôt son mode de fonctionnement, qui grâce aux outils 2.0, laisse aux acteurs une marge de manœuvre tout en enrichissant le système (Moinet, 2009 :33).

04Richomme.indd 43 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4744

Conclusion

Cet article avait pour objectif d’explorer les usages d’une boîte à outils 2.0 dans le repreneuriat. Le modèle de recherche mobilisé a permis de rapprocher les champs du repre-neuriat, de la prise de décision et des pratiques managériales d’intelligence économique. L’analyse de la littérature nous a conduit à en proposer une lecture conjointe où l’intelligence économique de la reprise d’une entreprise est bien une pratique managériale de coordination GHV�DFWLYLWpV�HW�GHV�DFWHXUV�FHQWUpV�VXU�OD�UHFKHUFKH��O·DQDO\VH��O·H[SORLWDWLRQ��O·LQÁXHQFH�HW�la protection de l’environnement repreneurial. Elle concourt en effet à faciliter le processus de reprise et aide l’individu dans sa prise de décision, à savoir devenir chef d’entreprise.

Pour approfondir cette thèse, nous avons mené une étude exploratoire de 26 sites, les plus connus et reconnus, et dédiées à la reprise d’entreprise. Les premiers résultats sont encourageants et semblent vouloir conforter le modèle élaboré d’une pratique managériale de l’intelligence économique dans le processus de reprise. L’étendue des résultats se doit d’être tempérée puisqu’il a été également observé une incomplétude de l’ensemble des processus conjoints, où la place et le rôle de la recherche d’informations sont très présents.

C’est pourquoi, il convient de prolonger ce travail, dans un premier temps, en direction GHV�DFWHXUV�HX[�PrPHV�DÀQ�GH�FRQIURQWHU�DYHF�HX[��O·XVDJH�G·XQH�ERvWH�j�RXWLO�����GDQV�OH�repreneuriat, puis, dans un deuxième temps, de poser les bases pour une échelle de mesure G·HIÀFDFLWp�GH�FHV�RXWLOV�����FRPPH�PDUTXHXU�GH�OHXU�SUDWLTXH�PDQDJpULDOH��(Q�HIIHW��QRXV�arrivons ici aux limites des outils du Web lorsque le repreneur doit s’approprier une démarche après une phase d’apprentissage et d’accompagnement par un professionnel compétent et présent sur place. La toile ne remplace pas la prise de décision et l’analyse dans des cas toujours uniques. En revanche, la possibilité de sortir d’un contexte de solitude du chef d’entreprise et de se créer un réseau avec des confrères et des professionnels du repreneuriat, favorise l’émergence de partage d’outils et de compétences. Dans un milieu réputé opaque et peu accessible, l’échange de « bonnes pratiques » entrepreneuriales apparaît comme un premier pas d’une démarche à encourager.

Bibliographique

$.2.$�-���&20<1�:$77,$8�,���$XGLW�G·XQ�VLWH�ZHE�²�8QH�GpPDUFKH�VWUXFWXUpH���e Congrès de l’Association Information et Management (AIM), 22-23 mai, Grenoble, 2003.

$1'5,$��G·��$���&+$/86�6$89$11(7�0�&���5pDOLWpV�HW�GLIÀFXOWpV�GH�O·HQWUpH�j�OD�VRFLDOLVDWLRQ�RUJDQLVDWLRQQHOOH�du repreneur. Le cas d’un établissement hôtelier, Economies et Sociétés, Série K Economie de l’Entreprise, n°16, janvier, p. 121-144, 1/2007.

$1'5,$��G·��$���5,&+200(�+8(7�.���([LVWH�W�LO�XQH�FRPPXQDXWp�GX�UHSUHQHXULDW�����"�,OOXVWUDWLRQ�SDU�OH�FDV�français, 37e Congrès Administrative Sciences Association of Canada (ASAC), ���� MXLQ�� 1LDJDUD� )DOOV��Ontario, Canada, 2009.

BARBOT M.C., RICHOMME-HUET K., Pilotage de la reprise et de la succession dans le cas des entreprises

artisanales, Economies et Sociétés, Série K Economie de l’Entreprise, n°16, janvier, p. 57-90, 1/2007.

%$521�'�3��The Nonmarket Strategy System, Sloan Management Review, vol. 37, n°1, p.73-85, 1995

BAUMARD P., Stratégie et surveillance des environnements concurrentiels, Masson, Paris, 1991.

%$80$5'�3���'21$'$�&���,%(57�-���;8(5(%�-�0���/D�FROOHFWH�GHV�GRQQpHV�HW�OD�JHVWLRQ�GH�OHXUV�VRXUFHV��in THIETART R.A et al., Méthodes de recherche en sciences de gestion, Dunod, Paris:, p.224-256, 1999.

04Richomme.indd 44 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 45

BAUMARD P., Analyse stratégique : mouvements, signaux concurrentiels et interdépendance, Dunod, Paris, 2000.

BEAL R. M., Competing effectively: Environmental scanning, competitive strategy, and organizational

SHUIRUPDQFH�LQ�VPDOO�PDQXIDFWXULQJ�ÀUPV, Journal of Small Business Management, vol. 38, n°1, p.27-47, 2000.

%/$1&2�6���/(6&$�+���&RQWULEXWLRQ�j� OD� FDSDFLWp�G·DQWLFLSDWLRQ�GHV� HQWUHSULVHV�SDU� OD� VHQVLELOLVDWLRQ�DX[�signaux faibles, 6e Congrès International Francophone sur la PME (CIFPME), Octobre, Montréal, 2002.

%28512,6�)���$FWLYHU�O·LQWHOOLJHQFH�pFRQRPLTXH�HW�VWUDWpJLTXH�GDQV�O·HQWUHSULVH��LQ�-��3(55(77,��7RXV�'5+��Eyrolles, Paris, , p.471-479, 2006.

BROUART F., LARIVET S., Prévention et gestion des crises en PME : apports de la veille et de l’intelligence économique, 9e Congrès international francophone en entrepreneuriat et PME (CIFEPME), 28-31 octobre, /RXYDLQ�OD�1HXYH��%HOJLTXH�������

%28&+(7�0�+���*8,/+21�/H�)5$3(5�GX�+(//(1�$��� ,QWHOOLJHQFH�pFRQRPLTXH�HW�JHVWLRQ�GHV�ULVTXHV��Pearson Education, 2007.

%8/,1*(�)���Le cycle du renseignement : analyse critique d’un modèle empirique, Market Management, Vol. 3, n°3, p.36-52, 2006.

&+,528=(�<���02,1(7�1���L’intelligence économique, Market Management, Vol.6, p.2-4, 2006.

&/$0(1�0���0DQXHO�GH�OREE\LQJ��'XQRG��3DULV�������

&200,66,21�(8523((11(��(QWUHSUHQHXUVKLS�DFWLRQ�SODQ, 2004.

CREPEL M., Les Folksonomies comme support émergent de navigation sociale et de structuration de

l’information sur le web, Réseaux, n° 152, p. 169-204, 2008.

'$)7�5��/���625081(1�-���3$5.6�'���Chief executive scanning, environmental characteristics and company

performance: an empirical study, Strategic Management Journal, Vol. 9, n° 2, march-april, p.123-139, 1988.

'(�)5(<0$1�-���/D�WUDQVLWLRQ���SKDVH�HVVHQWLHOOH�GH�OD�UpXVVLWH�G·XQH�UHSULVH��7KqVH�GH�'RFWRUDW�qV�6FLHQFHV�GH�Gestion, Université de Bretagne Occidentale, IAE de Brest, 2009.

'(� )5(<0$1� -��� 5,&+200(�+8(7� .��� Entreprises familiales et phénomène successoral. Pour une

approche globalisante des modes de transmission, Revue Française de Gestion, n°200, janvier, p.161-179, 2010.

DESCHAMPS B., /HV�VSpFLÀFLWpV�GX�SURFHVVXV�UHSUHQHXULDO, Revue française de gestion, n°138, avril- juin, p.175-188, 2002.

'(6&+$03�%���3$785(/�5���5HSUHQGUH�XQH�HQWUHSULVH«�VDLQH�RX�HQ�GLIÀFXOWp��'XQRG��3DULV��eGLWLRQV�������2005 et 2009.

DUSSUC B. et R. PATUREL, /D�SUDWLTXH�G·LQÁXHQFH�HVW�HOOH�SRVVLEOH�SRXU�OHV�30,�"�/H�FDV�0DUNDO, Revue d’Intelligence Économique, n° 5, Octobre, p. 138-143, 1999.

)5$1d2,6�/���%XVLQHVV�VRXV�LQÁXHQFH��(GLWLRQV�G·2UJDQLVDWLRQ��3DULV��������

+$''$'-�6��HW�G·$1'5,$�$���0HVXUHU� OHV�SKpQRPqQHV�DJLVVDQW� VXU� OD� WUDQVPLVVLRQ�GHV�30(� IDPLOLDOHV, Revue Française de Gestion, janvier-février, p. 11-22, 2001.

+8<*+(�)�%���0DvWUHV�GX�IDLUH�FURLUH���GH�OD�SURSDJDQGH�j�O·LQÁXHQFH��9XLEHUW��3DULV��������

HUYGHE F.-B., :HE������LQÁXHQFH��RXWLOV�HW�UpVHDX[, Revue Internationale d’Intelligence Économique, Série 3XEOLFDWLRQV�1XPpULTXHV��KWWS���U�LH�IU�QI��MDQYLHU������

,5,%$51(��G·��$���*$',//(�0���/D�GLIIXVLRQ�G·,QWHUQHW�GDQV�OHV�30(���PRWLIV�G·DGRSWLRQ�GDQV�OHV�UpVHDX[�HW�ressources mobilisées, Réseaux, Vol. 18, n°104, p.61-92, 2000.

-$1,66(.�081,=��)5(,7$6�+���/(6&$�+���9HLOOH�$QWLFLSDWLYH�6WUDWpJLTXH��,QWHOOLJHQFH�&ROOHFWLYH��9$6�,&�� �� XVDJH� LQQRYDQW� GX� VLWH� :HE� SRXU� OD� SURYRFDWLRQ� G·LQIRUPDWLRQV� G·RULJLQH� WHUUDLQ, La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion, n°128, avril, p.19-30, 2006.

.30*��5LVTXHV�HW�RSSRUWXQLWpV�GH�OD�WUDQVPLVVLRQ�GHV�HQWUHSULVHV�LQGXVWULHOOHV��5DSSRUW�ÀQDO�SRXU�OH�0LQLVWqUH�de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, janvier 2008.

04Richomme.indd 45 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-4746

/$1*�-�5���&$/(1721(�5�-���*8'021'621�'���6PDOO�ÀUP�LQIRUPDWLRQ�VHHNLQJ�DV�D�UHVSRQVH�WR�HQYLURQPHQWDO�threats and opportunities, Journal of Small Business Management, Vol.35, Issue 1, p.11-31, 1997.

LARIVET S., Les réalités de l’intelligence économique en PME, Thèse pour le doctorat en Sciences de Gestion, Université du SUD Toulon-Var, 2002.

LARIVET S., L’intelligence économique : un concept managérial, Market Management, Vol.6, p.22-35, 2006.

LARIVET S., BROUARD F., Stratégies des PME et pratiques d’intelligence économique et de veille stratégique, 5e Congrès l’Académie de l’Entrepreneuriat (AE), 4-5 octobre, Sherbrooke, 2007.

LESCA H., Veille stratégique pour le management stratégique. Etat de la question et axes de recherche », Economies et Sociétés, Série Sciences de Gestion, n°20, p. 31-50,1994.

LEVET J.L., PATUREL R., L’intégration de la démarche d’intelligence économique dans le management stratégique », Ve Congrès de l’Association Internationale de Management Stratégique (AIMS), mai, Lille, 1996.

/8+1�+�3���$�EXVLQHVV�,QWHOOLJHQFH�6\VWHP, IBM Journal of Research and Development, vol. 2, n°4, p. 314-319, 1958.

MARTRE H., Intelligence Économique et stratégie des entreprises, Rapport du Commissariat Général du Plan, La Documentation Française, Paris, 1994.

MEVEL O., ABGRALL P., 0DQDJHPHQW� GH� O·LQIRUPDWLRQ� GDQV� O·RUJDQLVDWLRQ� �� XQH� DSSURFKH� GH� OD� YHLOOH�informationnelle fondée sur le captage et le traitement des signaux faibles, Revue Internationale d’Intelligence Économique, Vol 1, n°1, p.123-137, 2009.

0,17=%(5*� +��� 5$,6,1*+$1,� '��� 7+(25(7�$��� The structure of “unstructured”decision processes, Administrative Science Quaterly, Vol.21, n°2, p.246-275, 1976.

02,1(7�1���L’intelligence territoriale entre communication et communauté stratégique de connaissance :

O·H[HPSOH�GX�GLVSRVLWLI�UpJLRQDO�GH�3RLWRX�&KDUHQWHV, Revue Internationale d’Intelligence Économique, n°1, p.29-38, 2009.

OSEO, La transmission des petites et moyennes entreprises, l’expérience d’Oséo BDPME, juin, 2005.

PATUREL R., L’intelligence économique dans la petite entreprise : une démarche accessible et performante », in Les pratiques de l’intelligence économique, Levet (éd.), 2e édition, Economica, PAris2008.

PATUREL R., RICHOMME-HUET K., Les conceptions modernes et opérationnelles de l’Intelligence Économique et de l’Artisanat, Livre 6 : L’intelligence économique au service de l’Artisanat et de la petite entreprise, in Traité de l’Artisanat et de la Petite Entreprise, S. Boutillier, M. David et C. Fournier (éds.), Editions EDUCAWEB, p.489-500, 2009.

321&,(5�$���La gestion de l’image de l’entreprise à l’ère du web 2.0, Revue Internationale d’Intelligence Économique, Vol 1, n°1, p.81-91, 2009.

PORTER M., 6WUDWHJ\�DQG�WKH�,QWHUQHW, Harvard Business Review, March, p.62-78, 2001.

PRICEWATERHOUSECOOPER, Making a difference: a US perspective, PwC Family Business Survey, 2007/2008.

5(,;�5���6\VWqPHV�G·LQIRUPDWLRQ�HW�PDQDJHPHQW�GHV�RUJDQLVDWLRQV��9XLEHUW��3DULV�������

5(,;�5���(YDOXDWLRQ�GHV�6LWHV�:HE��1RXYHOOHV�SUDWLTXHV��$QFLHQQHV�WKpRULHV��$FWHV�GX��e colloque AIM, 22-23 mai, Grenoble, 2003.

5(9(//,�&���,QWHOOLJHQFH�VWUDWpJLTXH�VXU�,QWHUQHW���FRPPHQW�GpYHORSSHU�HIÀFDFHPHQW�GHV�DFWLYLWpV�GH�YHLOOH�HW�de recherche sur les réseaux, Dunod, Paris, 2000.

5,&+200(�+8(7� .��� '(� )5(<0$1� -��� 3$785(/� 5��� 2SSRUWXQLWpV� HW� OLPLWHV� GX� &\EHU�RXWLO� HQ�entrepreneuriat : le cas français des reprises d’entreprises, AFME Workshop on Frontiers of the Organization Manage Core Business, UQAM Montréal, Canada, 19-20 juin, 2006.

SALLES M., Stratégies des PME et intelligence économique : une méthode d’analyse du besoin, Economica, Paris, 2003.

SIEGEL D., Contribution en vue d’une démarche stratégique de la reprise d’entreprise par des particuliers : le FDV�DOVDFLHQ�HW�IUDQF�FRPWRLV��7KqVH�SRXU�O·REWHQWLRQ�GX�'RFWRUDW�1RXYHDX�5pJLPH�qV�6FLHQFHV�GH�*HVWLRQ��Grenoble, 1989.

04Richomme.indd 46 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

Katia Richomme-Huet et al. / R2IE 2(2010) 29-47 47

6,021��+�$����7KH�QHZ�VFLHQFH�RI�PDQDJHPHQW�GHFLVLRQ��1�-���3UHQWLFH�+DOO�������

6,021�+�$���$GPLQLVWUDWLRQ�HW�SURFHVVXV�GH�GpFLVLRQ��(FRQRPLFD��3DULV��������

6,021�+�$���0RGHOV�RI�%RXQGHG�5DWLRQDOLW\��WRPH�,,,��&DPEULGJH��7KH�0,7�3UHVV�������

75$165(*,2��(QTXrWH�VXU�OD�WUDQVPLVVLRQ�G·HQWUHSULVH�GDQV�VHSW�SD\V�HXURSpHQV�������

9,'$/�3���/(6=&=<16.$�'���/HV�30(�IDFH�j�OD�´�QRXYHOOH�UpYROXWLRQ�LQIRUPDWLRQQHOOH�µ���,QIRUPDWLRQ�"�Attention ! Intelligence…, 8e Congrès de l’Association Information et Management (AIM), 22-23 mai, Grenoble, 2003.

:,/(16.<�+�/�� 2UJDQLVDWLRQDO� ,QWHOOLJHQFH� �� .QRZOHGJH� DQG� 3ROLF\� LQ� *RYHUQPHQW� DQG� ,QGXVWU\�� %DVLF�%RRNV��1HZ�<RUN�������

04Richomme.indd 47 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com

04Richomme.indd 48 10-08-31 10:36

Cet

art

icle

des

Edi

tions

Lav

oisi

er e

st d

ispo

nibl

e en

acc

es li

bre

et g

ratu

it su

r r2

ie.r

evue

sonl

ine.

com