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Soutien de la Banque africaine de développement au secteur agricole Présenté par M. Racine KANE, Représentant Résident, CMFO Yaoundé, le 04 décembre 2013 DÉGAGER UNE VISION DE L’AVENIR DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE ET DU NOUVEAU RÔLE DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS

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Soutien de la Banque africaine de développement au secteur agricole Présenté par M. Racine KANE, Représentant Résident, CMFO Yaoundé, le 04 décembre 2013

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Page 1: DÉGAGER UNE VISION DE L’AVENIR DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE ET DU NOUVEAU RÔLE DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS

Soutien de la Banque africaine de développement au secteur agricole

Présenté par M. Racine KANE, Représentant Résident, CMFO

Yaoundé, le 04 décembre 2013

DÉGAGER UNE VISION DE L’AVENIR DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE ET DU NOUVEAU RÔLE DES ORGANISATIONS DE

PRODUCTEURS

Page 2: DÉGAGER UNE VISION DE L’AVENIR DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE ET DU NOUVEAU RÔLE DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS

Introduction : Caractéristiques du secteur

Principaux obstacles au développement du secteur

I

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III Contexte : Evolution des politiques et stratégies

IV But de l’Agss de la Banque

V Mobilisation des ressources : partenariat/fonds fiduciaire

TABLE DES MATIERES

VI Objectifs et domaines d’intervention de la Banque

VII Portefeuille de la Banque et besoin de financement

VIII Conclusion

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I- Introduction : Caractéristiques du secteur

L’agriculture constitue la base de l’économie pour beaucoup de pays du Continent. Dans la plupart des pays, l’agriculture occupe plus de 80 % de la population, Le secteur agricole fournit 60 % des emplois du continent.

La croissance basée sur l’agriculture est un facteur avéré de réduction de la pauvreté. Lorsque l’agriculture stimule la croissance en Afrique, cette croissance est deux fois aussi efficace dans la réduction de la pauvreté que la croissance tirée par d’autres secteurs.

Par ailleurs, le lien entre le changement climatique et l’utilisation des terres souligne l’importance de l’agriculture, sa vulnérabilité et son potentiel. Les émissions émanant de la dégradation des terres et des feux de brousse contribuent au changement climatique

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II- Principaux obstacles au développement du secteur

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Les principaux obstacles au développement du secteur sont :

La forte dépendance vis-à-vis de l’agriculture pluviale et risque intermittent de sécheresses graves et prolongées ;La gestion inadéquate des ressources naturelles ;L’importance des pertes après récolte et adoption insuffisante des technologies disponibles ;La complexité des régimes fonciers ; L’instabilité et les troubles civils persistants dans certains pays la tendance à la baisse en termes réels des cours internationaux de la plupart des produits de base agricoles ;L’exposition et la vulnérabilité des communautés rurales aux risques que posent pour la santé les maladies virales et à transmission vectorielle (tels le paludisme, la bilharziose, le VIH/SIDA, etc.

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III- Contexte: Evolution des politiques et stratégies

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En 2010, le Groupe de la Banque a approuvé sa Stratégie du secteur de l’Agriculture (Agss) pour la période 2010-2014 et a lancé sa mise en œuvre pour s’attaquer, avec plus d’efficience, aux contraintes et défis auxquels sont confrontés ses PMR.

La nouvelle AgSS s’appuyait sur le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), lancé par l’Union africaine en 2003, qui constitue le cadre fondamental du continent pour l’élimination de la famine et la réduction de la pauvreté.

L’AgSS a été élaborée pour contribuer à la réalisation des «objectifs de développement plus globaux d’amélioration de la productivité agricole, de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté»,

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III- Contexte: Evolution des politiques et stratégies (suite)

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Principes clés ayant guidée son élaboration : i) la sélectivité ; ii) l’appropriation par les pays ; iii) la performance axée sur les résultats ; iv) l’accent à mettre sur les petites exploitations agricoles et le cadre de commercialisation ; v) les partenariats ; vi) les considérations environnementales ; vii) la problématique hommes-femmes ; et viii) la production du savoir.

L’actuelle AgSS est basée sur deux des quatre piliers du PDDAA axés sur l’infrastructure et la gestion des ressources naturelles.

Le pilier 1 du PDDAA porte essentiellement sur l’extension des zones faisant l’objet d’une gestion durable des terres et dotées de systèmes fiables d’approvisionnement en eau.

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III- Contexte: Evolution des politiques et stratégies (suite)

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Quant au pilier 2 du PDDAA, il est axé sur l’amélioration de l’infrastructure rurale et sur le renforcement des capacités dans le domaine commercial pour garantir l’accès aux marchés.

L’AgSS pour la période 2010-2014 prévoit la fourniture d’un appui pour :

1. les systèmes d’irrigation viables, ainsi que le stockage et la gestion de l’eau au titre du pilier I ;

2. et les forêts, la gestion durable des terres et l’atténuation des effets du changement climatique et l’adaptation à ses effets au titre du pilier II.

Il est prévu que les principaux piliers de l’AgSS conduisent à la viabilité de la production alimentaire et de la sécurité alimentaire, grâce à l’amélioration de l’infrastructure et de l’accès aux marchés, ainsi qu’à la durabilité de la gestion des terres et d’autres ressources naturelles.

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IV- Buts de l’Agss de la Banque

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Le but de l’actuelle AgSS de la Banque est d’accroître la productivité agricole, d’augmenter les revenus et d’améliorer la sécurité alimentaire de manière durable, par le biais de la mise en œuvre d’activités au titre des deux piliers ci-après:

1. Pilier I: Infrastructure agricole – Ce pilier est axé sur l’amélioration des routes rurales et communautaires, ainsi que de l’infrastructure agricole, y compris les marchés et/ou les installations de stockage et de transformation des produits agricoles, l’utilisation de l’eau pour l’agriculture et le stockage de l’eau, ainsi que d’autres infrastructures d’appui à l’élevage, à la pêche et à l’énergie rurale.

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IV- Buts de l’Agss de la Banque (suite)

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1. Pilier II: Ressources naturelles renouvelables – Ce pilier est axé sur les forêts, la gestion durable des terres et le changement climatique et l’adaptation à ses effets, afin d’améliorer la gestion des ressources naturelles renouvelables (ressources en eau, ressources forestières et ressources foncières), qui fournissent un appui fondamental et permettent d’atténuer les effets de la désertification, de la déforestation et de la dégradation des sols.

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V- Mobilisation des ressources : partenariat/Fonds fiduciaire

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Encadré 7: Le Fonds pour les forêts du bassin du Congo (FFBC)

Pour inverser la tendance à la déforestation dans le bassin du Congo, les gouvernements des pays du bassin du Congo, avec l’aide de diverses organisations bilatérales/multilatérales, ont lancé une série de programmes en vue d’améliorer la gestion des ressources naturelles dans cette zone. Le Groupe de la Banque a participé à la création du FFBC en 2008, et les principaux contributeurs financiers de ce fonds sont la Norvège et le Royaume-Uni.

Le secrétariat du FFBC est basé au siège de la Banque, tandis que le personnel technique est basé aux bureaux de la Banque à Yaoundé et

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V- Mobilisation des ressources : partenariat/Fonds fiduciaire (suite)

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Kinshasa. Le FFBC a été créé pour financer les activités et les projets visant à promouvoir l’utilisation équitable et durable, la conservation et la gestion des forêts et écosystèmes du bassin du Congo aux fins de réduction de la pauvreté, de développement social et économique durable, et de coopération régionale et environnementale. L’inversion de la tendance à la déforestation dans le bassin du Congo sera un moyen hautement rentable de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

Dans le contexte de ses objectifs, le FFBC a identifié un certain nombre de domaines thématiques clés, notamment : i) la gestion des forêts et les pratiques durables en la matière ; ii) les moyens de subsistance et le développement économique ; iii) le suivi, l’évaluation et la vérification ; iv) les avantages découlant des marchés du carbone et du paiement des services des écosystèmes ; v) le renforcement des capacités dans les domaines de la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts ; du suivi, de l’évaluation et de la vérification ; et de la gestion durable des forêts.

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VI- Objectifs et domaines d’intervention de la Banque

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Les activités de la Banque dans le secteur agricole vise quatre objectifs principaux  :

Croissance économique équitable, inclusive et accélérée ;

Réduction de la pauvreté et sécurité alimentaire;

Gestion des ressources naturelles et protection de l’environnement ;

Renforcement des capacités humaines et institutionnelles.

Pour atteindre ces objectifs, la Banque envisage de centrer essentiellement ses programmes d’aide au développement agricole et rural sur les domaines suivants :

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VI- Objectifs et domaines d’intervention de la Banque (Suite)

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Mise en place de l’infrastructure rurale qui contribuera à la viabilité des économies rurales. Il s’agira notamment des réseaux routiers, des structures de stockage et de fourniture d’eau pour la consommation et la culture irriguée, de l’électrification rurale et des moyens destinés à faciliter la fourniture rationnelle de services sociaux complémentaires qui permettent de limiter l’exode rural et retenir les ressources humaines qualifiées nécessaires au développement des économies rurales en Afrique ;

Expansion des activités agro-industrielles du secteur privé dans le cadre du développement des chaînes de valeur afin de faciliter le stockage, le conditionnement, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, afin de limiter les pertes après récoltes, d’une part, et d’améliorer la valeur ajoutée de l’agriculture, accroissant ainsi les revenus des ménages, d’autre part.

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VI- Objectifs et domaines d’intervention de la Banque (Suite)

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Meilleure gestion des ressources naturelles centrée sur des régimes fonciers novateurs assurant à long terme aux ménages ruraux les incitations requises pour une gestion durable des terres, de l’eau et des autres ressources naturelles ;

  Renforcement des capacités : a) renforcer la capacité des institutions

gouvernementales décentralisées desservant les communautés rurales et appui aux institutions et associations rurales ; b) renforcer les capacités des communautés de base pour permettre aux populations rurales de fixer leurs priorités et d’accéder à l’aide correspondant à leurs besoins et c) apporter un appui institutionnel aux organismes professionnels émergents assurant la promotion du développement du secteur agricole et la mise en place de chaînes spécifiques par produits

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VII- Portefeuille la Banque et besoins de financement

Le portefeuille public agricole de la Banque est constitué de 112 opérations pour un montant total de 1,9 millions d’UC, soit environ 2,165 milliards d’Euros.

Au niveau du privé, la Banque a financé sur son guichet prive 8 projets entre 2007 et 2012, pour un montant total de 282 millions de dollars des Etats Unis.

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VII- Portefeuille la Banque et besoins de financement (suite)

La réserve indicative de projets et programmes se chiffre à 3,4 milliards de dollars EU pour la période 2010 -2014. La décision sur l’instrument de prêt sera prise, en fonction des résultats d’une évaluation plus approfondie et du volume de ressources nécessaires.

Le coût total des engrais et des semences améliorées nécessaires pour réaliser une croissance de 7,5% est estimé à 9 milliards de dollars EU par an. Compte tenu du niveau et de la tendance actuelle de l’utilisation des engrais et des semences améliorées, le coût supplémentaire de ces intrants se chiffre à 6,8 milliards de dollars EU par an. La Banque - jouera un rôle catalyseur, en contribuant au Mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE),

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PROJET GRASSFIELD II AU CAMEROUN DOMAINES DE CONCENTRATION

Composante 1 : Infrastructures rurales :278 km de pistes rurales dans quatre bassins de production14 systèmes d’irrigation gravitaire avec 1 mise en valeur de 610 ha 12 systèmes d’alimentation en eau potable et 10 marchés19 magasins de stockage des produits agricoles,50 km de réseau d’alimentation en électricité

Composante 2 : Renforcement des capacités 317 sessions de formation en faveur de 12000 producteurs2000 ha de palmier à huile à régénérer et 250 ha de cacaoyer à régénérer,2 millions de boutures de manioc, 2000 ha de maïs, 384 000 rejets de bananiers plantains300 000 boutures/plants de caféiers, 50 séchoirs de cacao02 unités d’extraction d’huile de palme, 01 unité de transformation du café arabica et 01 système d’informations sur les marchés

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VIII- Conclusion

La Banque est capable de contribuer significativement au financement des activités de la stratégie du secteur par des instruments existants. La capacité accrue de mobilisation de ressources et d’exécution de la Banque, comme en témoigne sa réponse à la montée des prix des denrées alimentaires et à la crise financière, lui donne la possibilité de consacrer au secteur agricole des montants qui iront en s’accroissant.

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MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION