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La ville de Kyiv, capitale de l’Ukraine, illustrée ici par l’église Saint-André, symbole de paix et d’échange inter-culturels, représente à merveille l’accueil qui a été réservé au Syndicat d’Initiative de Montmartre du 25 au 27 mai dernier. Par sa vocation première, le S.I. Montmartre a mis en valeur notre village et ses artistes. Il a participé au développement des relations culturelles entre le quartier de Saint-André et Montmartre qui ne manqueront pas de se poursuivre et de se renforcer. Une belle aventure commence… C’est avec le plus grand plaisir que le S.I. exprime ses plus vifs remerciements à l’Association « Initiative Saint-André/Allée paysagée (Ukraine) » représentée par Maryna Soloviova qui a tout mis en œuvre pour que le séjour de notre délégation soit le plus agréable possible. Par ailleurs, le S.I. développe une politique internationale, d’autres projets pour la promotion de Montmartre sont en gestation. N° 49 Octobre - Novembre - Décembre 2013 - 1 $ LA VOIX DU VILLAGE de M Montmartre La Gazette Montmartre à Kyiv en Ukraine Délégation montmartroise et ukrainienne entourant le maire de Kyiv, Monsieur Oleksandr Popov.

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La ville de Kyiv, capitale de l’Ukraine, illustrée ici par l’église Saint-André, symbole de paix et d’échange inter-culturels, représente à merveille l’accueil qui a été réservé au Syndicat d’Initiative de Montmartre du 25 au 27 mai dernier.Par sa vocation première, le S.I. Montmartre a mis en valeur notre village et ses artistes.Il a participé au développement des relations culturelles entre le quartier de Saint-André et Montmartre qui ne manqueront pas de se poursuivre et de se renforcer.Une belle aventure commence… C’est avec le plus grand plaisir que le S.I. exprime ses plus vifs remerciements à l’Association « Initiative Saint-André/Allée paysagée (Ukraine) » représentée par Maryna Soloviova qui a tout mis en œuvre pour que le séjour de notre délégation soit le plus agréable possible.Par ailleurs, le S.I. développe une politique internationale, d’autres projets pour la promotion de Montmartre sont en gestation.

N° 49 Octobre - Novembre - Décembre 2013 - 1 $L a v o i x d u v i L L a g e

deMMontmartreLa Gazette

Montmartre à Kyiv en ukraine

▲ délégation montmartroise et ukrainienne entourant le maire de Kyiv, Monsieur oleksandr Popov.

La Gazette de Montmartre N°49 / 03

Roger DANGUEUGER,Rédacteur en chef

EditoSommaire

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La sortie de notre gazette coïncide avec la 80ème Fête des Vendanges placée cette année sous le signe de l’amour. Elle se déclinera autour de

l’art des mets et l’art d’aimer : un programme alléchant parrainé par Nolwenn Leroy et Thomas Dutronc.

Le stand du Syndicat d’Initiative de Montmartre sera situé, comme tous les ans, place Jean Marais. Nous serons heureux de vous y accueillir. Les visites des vignes seront assurées par notre guide et historien Jean-Manuel Gabert.

Un collectif des associations montmartroises se réunit chaque mois pour servir, sauvegarder notre Butte et travailler à redynamiser son image. Une quinzaine d’associations y est représentée.

En mai dernier, nous avons participé à un voyage à Kyiv, en Ukraine. Montmartre a été mis à l’honneur dans cette ville magnifique.

Fin août j’ai représenté le SIM à Eguisheim en Alsace, élu « village préféré des Français ». Nous avons fêté les quarante années d’amitié qui nous lient.

Nous avons essayé du mieux possible de participer à l’anniversaire du Carré aux Artistes, malgré le manque d’enthousiasme évident de certains.

Cet anniversaire aurait mérité plus d’éclat !

L’actualité du Syndicat p.04

La vie du village p.10

Photos de couverture : Frédéric Loup Texte : Nadia Laraba

Des Montmartrois à Kyiv p.8

DossierHistoires d’eau

à Montmartre p.22

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Montmartre insoliteEugène Lantz p.28 D

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Philippe-Marie Christophe p.19

Montmartre des Montmartrois

Gamal Atta

p.31

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Montmartre et ses ruesEn descendant la rue Lamarck... p.20D

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du SyndicatL’actualité

04 / La Gazette de Montmartre N°49

Sortie de la Gazette 48 à L’entracte

Adhérents, partenaires… tous ont répondu présents à la sortie de la Gazette le 26 mars dernier !Gilles, notre hôte et patron du restaurant l’Entracte, nous a réservé le meilleur des accueils : festif, convivial et… gourmand !

Toute l’équipe du S.I Montmartre le remercie chaleureusement.

Les animations du SyndicatLa Chasse aux œufsLe week-end du 6 et 7 avril dernier, le Syndicat d’Initiative organisait sa grande chasse aux œufs de Pâques an-nuelle. Cette année encore, le succès fut au rendez-vous, plus d’une centaine d’enfants s’était inscriste pour partir à la recherche des précieuses friandises en chocolat. Les enfants et leurs pa-rents devaient suivre un parcours constitué pour l’occasion sur le thème des peintres montmartrois. Ensuite, dans le jardin de l’Eglise Saint Pierre de Montmartre, les enfants sont partis à toute vitesse à la conquête des œufs ! Toute l’équipe du SIM tient à remercier chaleureusement l’Eglise Saint Pierre de Montmartre et le Père Sonnier, pour avoir accueilli, de nouveau cette année, notre chasse aux œufs de Pâques qui plaît tant aux enfants de Montmartre. ◆

Fête des Mères Le dimanche 26 mai dernier, jour de célébration de la fête des mamans, le Syndicat d’Initiative de Montmartre or-ganisait deux ateliers créatifs. Les enfants préalablement inscrits avaient pour mission de décorer un petit cadre en bois vierge avec des feuilles aux motifs colorés et amu-sants et de la colle décopatch pour l’offrir ensuite à leur maman. Le plus de l’animation, un photographe profes-sionnel de Reportage Image, Adrien, que nous remer-cions chaleureusement pour sa gentillesse et son écoute, est venu pour prendre une photo de l’enfant et de la ma-

man, qu’il a ensuite imprimée dans l’heure. En somme, les mamans sont reparties avec un joli petit cadre et une photo souvenir de ce moment convivial. ◆

Le Tournoi des Poulbots

Le samedi 8 juin dernier, la Pé-tanque du Tertre, située au 7 bis rue Becquerel, accueillait le célèbre Tournoi des Poulbots, une vraie compétition organisée par le Pré-sident de la Pétanque, François Tardy, que nous remercions chaleu-reusement pour sa gracieuse colla-boration et sa gentillesse. Cette ani-mation mise en place chaque année par le Syndicat d’Initiative rem-porte un vif succès par sa convivia-lité. Les enfants répartis en dou-blette (en duo) formaient 8 équipes.

3 parties à gagner pour accéder à la grande finale. 2 coupes ont été remises aux gagnants de la finale, Jules Enée et Sarah et 2 trophées pour les perdants de la finale, Marco et Kellian. ◆

Samantha et Sarah

Jules Enée, Sarah, François Tardy

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La Gazette de Montmartre N°49 / 05

Sortie de la Gazette 48 à L’entracte

Balades à Montmartre sur Smartphones

Au sein de l’application de visites guidées GuidiGO, le Syndicat d’Initiative de Montmartre a publié 4 visites exclusives pour Smartphones et tablettes, 4 visites thématiques conçues par Jean-Manuel Gabert, guide conférencier et grand spécialiste de Montmartre, amoureux de l’histoire de l’Art et de Paris.

Balade impressionniste, balade bohême, balade insolite et les icônes de Montmartre.• Au total, plus de trois heures de commentaires audio, synchronisés avec des photos, actuelles ou anciennes, et des reproductions d’œuvres d’art.• Idéal pour découvrir ou redécouvrir le village de Montmartre en famille ou entre amis.• Parcours guidés et géo localisés sur la carte au fil des étapes. Après téléchargement, utilisables hors connexion internet (sans frais d’opérateur tèl.).• Téléchargeables au sein de l’application GuidiGO (2,69€

la visite) ou au S.I Montmartre (4.90€ le Pass de 4 visites).• Visites disponibles en français et en anglais.• Location d’IPod au S.I Montmartre.

Les 30 ans du Carré aux artistes Du 4 juillet au 14 août der-

nier, dans le cadre des 30 ans du Carré aux Artistes, la Mairie du 18ème en collaboration avec les peintres de la place du Tertre avait organisé une ma-gnifique exposition rendant hommage aux artistes de la place du Tertre. Parallèlement à cette exposi-tion, le Syndicat d’initiative de Montmartre, l’Association des commerçants du Haut-Mont-martre et Paris Montmartre présidé par Midani M’Barki ont organisé tous les dimanches une chasse au tableau et un par-cours découverte du Carré aux artistes.Le S.I Montmartre félicite pour leur contribution Robert Gal-lier, fidèle collaborateur, chan-teur et joueur d’orgue de bar-barie qui a animé ces festivités, Michel Coulon pour sa dispo-nibilité, les peintres : Ebip Séra-fédino, Kinga, Tjoa, Bahman, Viola, Georges Behrakis qui ont fait don d’une de leurs œuvres et, sans qui la chasse au tableau n’aurait pu se faire.Un grand merci aux guides Françoise Lumale et Jean-Ma-nuel Gabert qui ont pu faire découvrir les secrets de la place du Tertre et le fonctionnement actuel du Carré aux Artistes.Nous remercions également nos partenaires qui ont permis la réa-lisation d’une tombola dans le cadre de cet événement : Le Moulin Rouge, la Mascotte, le Chant des Oliviers, Coquelicot, L’Eden Montmartre. ◆ N.L.

Chasse au tableau du 11 août « La place du Tertre » par Georges Behrakis. De gauche à droite Michel Coulon, Georges Behrakis (Artiste-Peintre), la gagnante Irène Guédé, Jean Manuel Gabert, Midani M’Barki.

Chasse au tableau du 21 juillet « Paris Jazz » par Bahman. De gauche à droite Bahman, la gagnante Sahrah Henrickson, Midani M’Barki.

Chasse au tableau du 7 juillet « Montmartre » par Ebip Serafedino. De gauche à droite Ebip Serafe-dino, Georges Behrakis, Midani M’Barki, Jacques Bachellerie, Robert Gallier (orgue de Barbarie).

Chasse au tableau du 28 juillet « Les filles de Paris » par Tjoa. De gauche à droite Tjoa, la gagnante, Marielle-Frédérique Turpaud, Midani M’Barki.

Chasse au tableau du 4 août « Coquelicots » par Violat Schwiz. De gauche à droite Michel Coulon, Marielle-Frédérique Turpaud (Maire de la Commune Libre de Montmartre, la gagnante Cathy Peigné, Violat Schwiz.

Chasse au tableau du 14 juillet « Tour Eiffel » par Kinga. De gauche à droite Kinga, la gagnante Kirstein Elisabeth, Midani M’Barki.

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L’actualité

06 / La Gazette de Montmartre N°49

Chez ma CousineA deux pas du Sacré-Cœur. Ouvert tous les jours

Restaurant-cabaret depuis 1928. Un vrai dîner spectacle, Chansonniers, Magiciens, Imitateurs, Humoristes…

Tél. : 01 46 06 49 35 - Fax : 01 42 64 27 8712, rue Norvins 75018 Paris

E mail : [email protected] Site : cabaretchezmacousine.com

du Syndicat

Chaque membre du collectif asso-ciatif a pu, ce soir-là, apprécier le

caractère exceptionnel à plus d’un titre de ce domaine, propriété de la Ville, qui s’étend entre les rues Nor-vins, Girardon et de l’Abreuvoir : on y découvre, visible depuis la rue Norvins, l’ancienne ferme du Point de vue, attenante au Moulin Radet, moulin qui se dressait en ces lieux depuis 1717 jusqu’à son déménage-ment, en 1834, par les meuniers Debray, dans l’enclos de leur pro-priété voisine : il y devint alors cé-lèbre sous le nom de « Moulin de la Galette ». Cette ferme historique, l’un des plus vieux témoins du vil-lage, se présente comme un long bâtiment d’un étage, modeste et in-

moire montmartroise, le 24 rue Norvins verrait la constitution d’un domaine réservé aux artistes, à la création contemporaine sous toutes ses formes – raison pour laquelle de nouveaux ateliers furent avantageu-sement construits, en 1970, le long des murs mitoyens de la rue Girar-don, sans empiéter sur le parc boisé.Ce parc possède la valeur d’une vé-ritable réserve naturelle pour la faune et la flore, où de nombreuses espèces d’oiseaux protégées ont été répertoriées : équilibre qui a été malheureusement déstabilisé par la coupe de nombreux arbres, ces der-nières années, et la création d’un petit jardin public côté rue Nor-vins, dans l’enceinte du domaine. De fait, le collectif montmartrois a noté avec regret, malgré le charme et la magie toujours opérants de ce lieu unique à Paris, des signes pré-occupants d’abandon, aussi bien concernant les pittoresques pavil-lons de l’allée intérieure, que dans le parc. Celui-ci, fortement déboisé, qui apparaît en friche complète, im-praticable, n’est visiblement l’objet d’aucun entretien, et les maladies des arbres continuent de se propa-ger sur les survivants. Le collectif a décidé de mettre ce sujet, primordial pour Montmartre, de la protection et de l’entretien du 24 rue Norvins au programme de ses dossiers de travail et d’actions communes, dès la rentrée pro-chaine. ◆

Jean-Manuel GABERT

temporel : elle est complétée d’une construction de 1840 et de deux petits pavillons de la même époque, dissimulés dans le grand jardin qui descend vers la rue de l’Abreuvoir, jusqu’à l’arrière de la Villa Radet, maison bourgeoise de 1870, s’ou-vrant à l’angle de la place Dalida. Cette cité verdoyante, à la fois champêtre et bohème, dotée d’une buvette et d’un jeu de boules, fut habitée ou fréquentée par nombre de personnages légendaires de la Butte : Gérard de Nerval, la Gou-lue, Toulouse-Lautrec, Courteline, Modigliani, Marcel Aymé, Gen Paul, etc.En 1948, Paul Yaki et Claude Char-pentier, de la société Le Vieux Montmartre, obtinrent que ce do-maine exceptionnel, fortement me-nacé, fût acheté par la Ville de Paris et restauré, afin d’y créer une cité d’artistes, qui constituerait un pôle créatif essentiel pour garantir la pé-rennité de Montmartre. Le 15 mars 1949, la commission des sites inscrivait le site de Montmartre sur l’Inventaire des monuments na-turels et légendaires. Les moyens nécessaires furent ainsi votés pour la restauration de deux domaines de la même valeur historique, le 24 rue Norvins et le 12 rue Cortot, repré-sentant en quelque sorte l’armature du plan de sauvegarde dans la conception de Claude Charpentier : tandis que la rue Cortot abriterait le pôle muséal, le centre culturel, la défense du patrimoine et de la mé-

Le 24 rue Norvins : un domaine exceptionnel à MontmartreLe 24 mai dernier, à l’occasion d’une soirée portes ouvertes des ateliers de la Cité Internationale des Arts, située au 24, rue Norvins, le Syndicat d’Initiative de Montmartre a organisé pour le collectif des associations montmartroises une visite commentée de ce site, l’un des plus remarquables et néanmoins méconnu de Montmartre. Les représentants des associations y ont été accueillis par M. Jean-Yves Langlais, le directeur de la Cité, fondation reconnue d’utilité publique, qui gère ici 37 ateliers, réservés à l’accueil temporaire d’artistes internationaux : ceux-ci ont la chance de travailler quelques temps en ces lieux, au côté d’artistes montmartrois, résidents permanents du 24.

Stagiaires du S.i de MontmartreCette année, le Syndicat d’Initiative a de nouveau accueilli plusieurs étudiants afin de les former au secteur touristique. Charlotte Pla, étudiante en première année de MBA Tourisme à l’école EFHT et stagiaire en alternance pour toute l’année au Syndicat, a été une collaboratrice dynamique et efficace. Participant à toutes les grandes manifestations montmartroises, elle a contribué aux nombreux projets du SIM avec beaucoup d’application et de sérieux afin d’apporter à l’équipe un soutien fort. Le SIM tient à la remercier chaleureusement pour sa collaboration enthousiaste. Elle sera remplacée pour l’année 2013-2014 par une camarade de classe, Laure Dedours qui débutera mi-septembre. Le SIM a également accueilli d’autres jeunes étudiantes pour des stages de courte durée. Caroline, étudiante en BTS Communication et Harmonie, élève de 3ème Pro du Foyer du Sacré-Cœur, rue Saint-Rustique. Toutes deux ont découvert l’univers montmartrois en plein ébullition aux mois de juin et juillet. Notre équipe les remercie également pour leur participation.

La Cité des Arts - 24, rue Norvins.

Le Collectif des Associations.

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La Gazette de Montmartre N°49 / 07

Le Starbucks Coffee de la Place du Tertre E videmment, comme tous les

amoureux de Montmartre, nous aurions préféré préserver une en-seigne historique qui fit les beaux jours de la Place du Tertre des an-nées 50 : le Pichet du Tertre, caba-ret d’Attilio, où se pressaient peintres, chansonniers, chanteurs et compositeurs. Mais depuis bien longtemps, il ne restait ici qu’une enseigne sur une façade, et un lieu de restauration rapide où même les fantômes ne retrouvaient plus leur place.Tout a été fait pour sauver cette en-seigne dans l’espoir de lui redonner son lustre (lire ci-contre). En vain. Aujourd’hui s’est donc ouvert au numéro 10 de la rue Norvins le 82ème salon de café français du leader mondial de la torréfaction, Star-bucks Coffee.On peut le regretter mais on ne peut nier l’évidence : aucune injure n’a été faite au village, l’aménagement des salles est réussi, l’accueil est chaleu-reux, le café et ses petits plaisirs de bouche est en osmose avec une grande tradition parisienne.D’une superficie de 82 m² et dispo-sant de 50 places assises, le salon de café Starbucks est ouvert toute l’an-née, du lundi au vendredi de 7h30 à 20h, et le weekend de 8h à 21h. Pour servir les clients parisiens et les nombreux touristes, une équipe de dix-huit partenaires (salariés) a été recrutée, tous en CDI.Le design s’inspire du bistrot pari-sien typique, à l’atmosphère agréable et conviviale, s’inscrivant dans le quartier historique de Montmartre, la façade d’origine a d’ailleurs été

conservée. Le salon propose un dé-cor relaxant où se côtoient une table communautaire en bois et des en-droits plus intimes, où il fait bon prendre le temps de déguster un café, seul ou à plusieurs. On y déguste des cafés purs arabicas de qualité, cultivés et commerciali-sés de manière éthique. Les boissons Starbucks sont à déguster aussi bien sur place, qu’à emporter partout avec soi. ◆

A propos de Starbucks Coffee FranceStarbucks Coffee a ouvert son pre-mier salon de café en France en jan-vier 2004, avenue de l’Opéra à Paris. Aujourd’hui, Starbucks compte 82 salons de café en France (Paris, Marseille, Nice et Lyon), et em-ploie 1 022 partenaires (employés) de 49 nationalités, tous en CDI. www.starbucks.fr

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’installation de la petite sirène de Starbucks à Montmartre n’aura laissé personne indifférent. Au point de voir certains esprits échauffés reprocher aux associations montmartroises – à commencer par le SIM,

bien sûr ! – de ne pas avoir « pris les armes » pour empêcher le leader mondial du « salon de café » de s’implanter sur la Butte ! J’avais pourtant pris la parole dans un édito, révélant comment les enseignes montmartroises s’étaient regroupées pour acheter l’ancien Pichet du Tertre, adresse historique qui périclitait pour manquement aux règles de l’hygiène, son propriétaire ayant choisi la mise en vente plutôt que la mise aux normes. Or, c’est au refus catégorique de ce dernier de vendre à ses confrères montmartrois, à son choix délibéré de céder son établissement à une enseigne internationale, et, ce faisant, aux règles de la liberté du commerce, que nous devons l’installation du Starbucks près de la place du Tertre. Dès lors, que peuvent nous reprocher les esprits échauffés ? Et eux, qu’ont-ils fait ?Conscient de l’évolution du commerce, et du risque d’installation de nouvelles grandes enseignes sur le haut de la Butte, le Collectif des Associations montmartroises interviendra dès la rentrée pour demander la mise en place d’un droit de préemption de la Ville de Paris sur le changement d’affectation de commerce de proximité en faveur d’enseignes internationales et la protection des aspects intérieurs et extérieurs de lieux montmartrois particulièrement remarquables. Non aux détracteurs systématiques, oui à la protection efficace de notre village ! Roger DANGuEuGER

Une institution, datant de 1793 La Mère Catherine L a Mère Catherine, c’est un pan

entier de la Butte et de sa riche histoire; une institution, datant de 1793, lorsque Catherine Lamothe installa ses fourneaux dans l’ancien presbytère du haut village : elle y ac-cueillit Danton et ses amis, à com-mencer par le tout premier maire de Montmartre, élu en 1790, Félix Des-portes. Après plus de deux siècles, le monde entier connait cette jolie fa-çade à pignon pointu, issue du vil-lage originel, qui est devenue l’une des plus belles adresses du Mont-martre artistique de l’âge d’or : peintres et écrivains, de Mac Orlan à Jules Romains, d’Utrillo à Gen Paul, se sont attachés au lieu, l’ont peint et dépeint avec tendresse.Aujourd’hui, deux patrons de Mont-martre, Jean François Rocques et Henri Boulard, attachés à préserver le vrai visage du village, se sont réunis pour reprendre les rênes de la maison historique et y perpétuer la tradition.La Mère Catherine comporte 280 places et un jardin intérieur de 50 places, donnant sur la rue Saint-Rus-

tique : comme au Lapin Agile, au Vieux Chalet ou Chez ma cousine, c’est l’un des derniers établissements de la Butte à avoir conservé son dé-cor intérieur d’origine. Les nouveaux propriétaires nous promettent une cuisine bourgeoise

française, de qualité, pour satisfaire la clientèle française et internatio-nale, une cuisine à la hauteur de cette adresse historique, en précisant qu’un accueil privilégié y sera ré-servé aux associations montmar-troises ! Qu’on se le dise…

Et surtout, 2014 s’annonce gran-diose, puisque cette année marquera le bicentenaire de la naissance du mot « bistrot », lancé ici par les co-saques assoiffés… de belles surprises et festivités en perspective ! ◆

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En septembre 2012 à Paris, le Syn-dicat d’Initiative de Montmartre,

représenté par son Président Roger DANGUEUGER et l’association « Initiative Saint-André/Allée paysa-gée (Ukraine) représentée par Ma-ryna SOLOVIOVA ont signé, un accord d’échanges afin de promou-voir la coopération culturelle, artis-tique, urbaine, touristique et des programmes permettant de dévelop-per les contacts entre les jeunes. Ce pacte d’amitié a été signé entre les deux associations, à l’initiative de l’Association Ukraine Art (Paris 18)

présidée par Nathalie PASTER-NAK, marquant ainsi le souhait d’une collaboration entre les deux quartiers.La délégation ukrainienne, menée par Maryna SOLOVIOVA et composée de Iryna NIKIFOROVA (secrétaire géné-rale), de Iryna NEVMERZHYTSKA, Nataliia SOMINA (photographe) et de Konstantin SKRYTUTSKYY (sculp-teur), Iryna KLYMENKO, a rencontré un accueil très chaleureux.Capitale européenne dominant le large Dnipro, Kyiv riche de son pa-trimoine plus que millénaire, et

- Inauguration de l’exposition de Midani M’BARKI au centre de l’Art Contemporain « Soviart », première exposition d’un peintre montmar-trois à Kyiv !- Inauguration du 1er Festival « Montmartre sur Saint-André » créé pour l’occasion par le chanteur rock ukrainien Oleg Skrypka, qui avait organisé en janvier 2009, « Le Bal ukrainien » à l’Elysée Montmartre- Conférence de presse à l’agence Ria-Novosti sur le thème « France-Ukraine, la descente St. André – la Butte Montmartre : collaboration et amitiés », en présence des membres des associations et des diplomates de l’Ambassade de France, Eric Tozatti (premier conseiller), Franky… (conseiller culturel).Au cours de la conférence l’accent a été mis sur la volonté d’échanges culturels et « d’importation » du sa-voir-faire français en matière d’urba-nisation, et préservation du patri-moine. Une douzaine de médias (TV et presse écrite) étaient présents, signe d’un intérêt certain pour cet accord.

luxuriante de la végétation de ses nombreux parcs, était en fête pour les « Journées de Kyiv ». En arpentant les rues de la capitale ukrainienne, découvrant une archi-tecture éclectique et colorée, de larges avenues et aussi de petites rues piétonnes, on comprend qu’elle ne peut être qu’une ville d’inspira-tion pour les artistes. Nos ren-contres avec quelques exceptionnels sculpteur, chanteurs, peintres, conservateurs de musée, galeriste, ou restaurateurs, nous a permis de partager avec chacun d’entre eux l’amour qu’ils ont pour leur ville où la tradition reste omniprésente.

La délégation de Montmartre était composée de : - Roger DANGUEUGER Président S.I. Montmartre - Frédéric LOUP Vice-Président - Christine ULLMANN THOU-MIEUX Secrétaire Adjointe- Michel COULON : Administra-teur S.I. Montmartre- Midani M’BARKI : Président Paris Montmartre et Artiste Peintre- Nadia LARABA : Responsable Ac-cueil S.I. MontmartreDurant le séjour à Kyiv, Valentyna COLDEFY, membre d’Ukraine Art a été la traductrice officielle de la dé-légation Montmartroise, Nathalie et Jean-Pierre Pasternak notre trait d’union entre Kyiv et Paris.

Trois jours de visite intense et un programme très chargé nous attendait ! - Visite du patrimoine de Kyiv (Ca-thédrale Sainte Sophie, Eglise Saint Michel, Allée Paysagée, musée d’arts traditionnels Honchar, Monastère des Grottes de la Laure)

08 / La Gazette de Montmartre N°49

du Syndicat

des Montmartrois à KyivImpatients de retrouver les « Montmartrois », les Kyiviens rentrés en hibernation, ont attendus le printemps pour accueillir la délégation du SI de Montmartre, en ce dernier week-end de mai 2013.

L’actualité

Hôtel de Ville de Kyiv : La délégation montmartroise et ukrainienne entourant Roger DANGuEuGER, Président du S.I Montmartre et Monsieur le Maire de Kyiv Oleksandr POPOV.

Roger Dangueuger remettant le « Clos Montmartre » à Oleksandr Popov.

- Rencontre à l’Hôtel de Ville de Kyiv avec le Maire, Monsieur Oleksandr POPOV, et signature d’accords sur les échanges, et engagement de s’ins-pirer de l’expérience du SI Mont-martre pour la création d’un SI ukrainien à Kyiv.- Remise de la Médaille de la Répu-blique de Montmartre par Frédéric Loup, au Maire de la Ville- Roger Dangueuger décoré de l’Ordre de la Reine Anna « l’Hon-neur de la patrie » sur l’étoile d’argent pour le service dévoué à l’Ukraine, à l’occasion du Millénaire de la nais-sance d’Anna Yaroslavna, Princesse de Kyiv, Reine de France - Réception à la Résidence de son Excellence Monsieur Alain Rémy, Ambassadeur de France en Ukraine, en présence des français résidants en Ukraine, entrepreneurs, universi-taires et artistes.- Visite du Centre Educatif et Culturel « Master Class », et signature d’un pro-tocole d’intention avec la fondatrice : Iryna BUDANSKA. Extrait : « L’asso-ciation Initiative Saint-André/Allée Paysagée de la Maison d’éducation et de culture « Master Class » invite le Syndicat d’Initiative de Montmartre à participer aux échanges des jeunes ta-lents entre la France et l’Ukraine et as-sister au Festival International annuel OKechkin Jazz en mai-juin, ainsi qu’au programme pour les jeunes du Festival annuel GOGOLFEST en automne à Kyiv. Les parties, en signant ce proto-cole, fondent la base des programmes permettant de développer les contacts entre les jeunes ». Echanges de cadeaux.

Nous tenons à remercier le Moulin Rouge, le Comité des Fêtes et d’Action sociale, et Monsieur Mostafa Bou-laich, fidèles partenaires, qui ont contribué aux présents remis à nos in-terlocuteurs.On l’aura compris ce voyage a été prospère en rencontres et en émo-tions. Partout, et à chaque instant l’accueil a été riche et chaleureux, tant par la délégation ukrainienne que par les guides, les restaurateurs, les officiels, les directeurs de musées, les artistes, les galeristes…La richesse des monuments et la qua-lité de la gastronomie n’ont pas dérogé aux relations humaines conviviales.Ce voyage constitue le tremplin du rayonnement de la France en Ukraine et le développement de l’Ukraine au sein de l’Europe, avec comme point de départ Mont-martre. ◆Nathalie PASTERNAK & Nadia LARABA

Conférence de presse.

Signature d’un protocole d’intention avec la fondatrice du Centre Educatif et Culturel « Master Class » : Iryna Budanska.

Oleksandr Popov - Maire de Kyiv présentant une photo du Conseil d’Administration du S.I Montmartre.

Roger Dangueuger décoré de l’Ordre de la Reine Anna par Maryna Soloviova, Présidente de l’Association « Initiative Saint André/Allée Paysagée.

Frédéric Loup, Vice-Président du S.I Montmartre et Ministre de la photographie à la République de Montmartre, remettant la médaille de la République de Montmartre au Maire de Kyiv Oleksandr Popov.

Le folklore ukrainien «s’empare» de Roger Dangueuger !

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De gauche à droite : Christine ullmann,

Roger Dangueuger, Nathalie Pasternak.

10 / La Gazette de Montmartre N°49

La viedu village

Cette 8ème édition a eu lieu dimanche 23 juin à la

pétanque du Tertre ;Comme chaque année, une ambiance

conviviale et champêtre régnait et le « buffet – barbecue » a régalé tous nos

invités présents parmi lesquels Michou, Bernard Menez et son épouse, Yvan, Zaza,

tous les amis fidèles et joyeux de Montmartre ainsi que les membres du club. Un concours en triplette montée a eu lieu finalisant la victoire de Caroline, Stéphan et Manix qui ont ainsi gagné un dîner à L’entracte, chez notre Gilles qui est aussi à l’initiative et « aux manettes » de ce trophée. La participation de 15 accordéonistes du groupe « Accords Nacre et Soufflet » a égayé la fête durant

laquelle un bel hommage à notre poulbot chinois Yin, à Hubert Thoubon et

Doumé Valentini (les doyens du club ) qui nous ont quittés récemment, a été rendu.

Merci à Gilles pour ta générosité innée !

Trophée Carlos

disparitionGuy CarcassonneDisparu le 26 mai à Saint Petersburg, Guy Carcassonne est revenu dormir chez lui ; à Montmartre... Cet éminent juriste, professeur apprécié et conseiller d’état nous a quitté dans l’une des plus belles ville du monde au terme d’une carrière saluée par toutes les plus hautes personnalités politiques et médiatiques.En effet, l’amateur de rugby passionné qu’il était, époux de la des-

sinatrice Claire Bretécher a réuni pour son dernier voyage, des figures telles que : Patrick Bruel, Michel Rocard, Anne Sinclair, DSK... La tristesse ne s’est pas défendue; les visages en témoignaient...

Les 3 Baudets

O livier Poubelle est le fondateur d’Asterios spectacles (producteur

de Cali, Alex Beaupain, Vincent Delerm, Olivia Ruiz, Têtes Raides, Thomas Fersen, Brigitte Fontaine, Loïc Lantoine, Jeanne Cherhal, etc.),

Le 3 janvier 2013, la société 3 ânes prod a fait son entrée officielle aux Trois Baudets. À sa tête 3 figures déjà connues des amateurs de spectacles à Paris.

gérant de la Maroquinerie, co-gérant du Bataclan et de la Flèche d’Or, co-directeur des Bouffes du Nord. Alice Vivier est directrice de La Loge (11ème) et Renaud Barillet est directeur de La Bellevilloise (20ème). Aux Trois Baudets, on vient, comme partout ailleurs, pour voir un artiste en particulier, mais on vient surtout y découvrir et soutenir les nouveaux artistes d’une programmation ouverte, dynamique et exigeante. Les 130 « Soirées Trois Baudets » de la saison vous permettent de découvrir 3 artistes à différent niveau de professionnalisation.Un Pass annuel a été mis en place. Vendu au prix de 30€ (20€ en tarif réduit pour les moins de 26 ans, plus de 60 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA), il donne ensuite accès gratuitement pendant 1 an à toutes les « Soirées Trois

Baudets ». Sans le pass, le billet d’entrée coûte 10€, avec le pass annuel vous avez accès gratuitement et pendant 1 an à l’ensemble des Soirées Trois Baudets. Avant, pendant et après les concerts, le restaurant des Trois Baudets, totalement indépendant de la salle de concert, est ouvert du lundi au samedi de 19h à minuit. Il vous propose tout aussi bien des planches et sandwichs à manger sur le pouce que des plats élaborés à savourer tranquillement face à la vue panoramique qu’offre le restaurant sur le boulevard de Clichy.Aux Portes de Montmartre, Les Trois Baudets ont aussi bien à cœur de participer au rayonnement du 18ème arrondissement, haut lieu du tourisme parisien, que d’être un lieu de proximité ouvert à tous les habitants du 18ème. ◆

PROGRAMMATIONEn octobre et novembre, on pourra retrouver : Cyclops, Bertrand Burgalat, Benoît Dorémus, Eddy La Gooyatsh, Verone, La Fête Des Vendanges, Alexandre Kinn, Les Yeux D’la Tête, Le Mama, Les Colettes, Erevan Tusk, Jérémy Kisling, Ben Mazué, Louis-Jean Cormier, Madeleine Besson, Elisa Jo, Francois Raoult, Melanie Pain, Gael Faure, Mineral, Paul et Louise, ...Retrouvez le détail de la programmation sur notre site : www.montmartre-guide.comEt sur le site des 3 Baudets : www.lestroisbaudets.com

Nouvel adhérent

Bruno-emile Laurent, un Amoureux de MontmartreUn des derniers grands peintres Montmartrois vous accueille dans le cadre authentique son Atelier-Galerie !Bruno-Emile Laurent vous fera découvrir l’âme de la Butte et des lieux magiques au travers de ses œuvres au réalisme poétique et empreintes de fantaisie, dans la lignée des grands artistes comme Maurice Utrillo.« Laurent fait partie de ces autodidactes qui ont réussi à se faire un nom sur Montmartre. Paysagiste urbain, dans la tradition locale, influencé par Utrillo et Maclet, et parfois Génin, tout au moins au début de sa carrière, il peint sans cesse les sites connus ou inconnus de la Butte.Ses œuvres ont été exposées en France et aux Etats Unis, en particulier à Fort- Lauderdale, à la Deligny Art Gallery, dirigée par Len Artel ».On peut voir également une de ses œuvres au Musée de Montmartre : « Théâtre de l’Atelier sous la neige ».L’Atelier 21 se visite tous les jours de 10h à 12h et de 14h30 à 19h.Atelier 21 – Bruno-Emile Laurent21, rue Henri Monnier-75009 ParisTél. : 01 48 74 54 [email protected]

Nouvel adhérent

Christophe Truchi auteur et Comédien

Il découvre le théâtre et le répertoire classique dans la classe de Lucien Rosso au Conservatoire de Menton où il reste quatre ans.En 2006 il arrive à Paris et intègre le cours de Jean-Laurent Cochet qu’il fréquente assidûment pendant 3 années.De là il en sort avec un amour de la littérature, qu’il met en pratique en adaptant l’un des plus grands textes d’Oscar Wilde « De Profundis », qu’il crée au Chat Noir (76, rue Jean Pierre Thibault Paris 11) au mois d’octobre 2009 puis repris avec succès dans le cadre du Festival off d’Avignon 2010. Il a également été l’instigateur et le metteur en scène d’un projet ambitieux au sein de la Compagnie du Cadran. « La Sauvage » de Jean Anouilh a été créée au mois d’avril 2012 à Nancy.Parallèlement à ce travail, en 2009, il écrit et met en scène *

« Dialogues de sourds » qu’il joue, avec ses camarades Marjolaine Humbert et Valentin Papoudof avec qui il crée le groupe Les Alcoolytes.Ce spectacle a été joué plus de 350 fois à Paris et en province de 2009 à aujourd’hui. Cette premiere mouture a été jouée lors du festival d’Avignon 2012 au théâtre Le Tremplin.Fort de cette expérience, il a décidé d’écrire de nouveaux sketchs et de repartir à l’aventure avec « Dialogues 2 sourds » qui se joue depuis septembre 2012.Contact : Les Alcoolytes- Compagnie du Cadran - 28 rue Letort - 75018 Parishttp://lesalcoolytes.over-blog.com - Tél. : 06 35 22 49 33

*Du 10 au 31 août 2013 au Théâtre du Funambule.

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La Gazette de Montmartre N°49 / 11

Bruno-emile Laurent, un Amoureux de Montmartre

Le S.I Montmartre accueille parmi ses nouveaux adhérents un nouveau meublé : il est situé à 5mn à pied de la rue des Abbesses et de la rue Lepic, c’est un magnifique appartement de 43m2, situé au 3ème étage, avec ascenseur. Lumineux et calme, il donne sur une très grande cour et offre une vue dégagée. La cuisine américaine est entièrement équipée : four, plaques vitro-céramique, micro-ondes, lave vaisselle, lave-linge, réfrigérateur et congélateur. Le balcon filant de 9 mètres dessert le séjour et la chambre, par des baies vitrées. Le séjour dispose d’un canapé-lit de 120 cm x 200 cm. Deux grandes penderies sont situées dans le couloir menant à la chambre. La salle de bains dispose d’une baignoire/douche, d’un sèche-serviettes et de rangements. Les toilettes sont séparées. Dans la chambre, le lit, de 160 cm x 200 cm, est neuf (avril 2013) Le + : une place de parking est disponible dans l’immeuble (+ 15e/ jour).Tarif : 100€ / nuitée (condition : minimums 4 nuits) 10% de réduction pour 7 nuits et plus. [email protected] – Tél. : 06 09 11 93 85

appartement au pied de la ButteNouvel adhérent

Christine Capron, gérante de la boutique est « la maîtresse de mai-

son », l’accueil est chaleureux, tout en étant discret.Il émane de sa boutique de prêt-à-porter féminin : élégance, sophistica-tion et féminité.Les collections sont sélectionnées par Christine : un choix de très bon goût, sobre et raffiné (pulls, robes, pantalons, chemises…). Elle donne une place primordiale à la qualité des matières qu’elle choisit «natu-relles» (lin, coton, laine...).Les marques sont essentiellement françaises tout comme les accessoires qui ont une place importante dans la boutique. Ainsi, « Ganteb’s » (marque de la région de Limoges) propose des chapeaux, gants, écharpes.A découvrir également de très jolis parapluies (de la marque Bisetti) aux couleurs vives et « fun ».C’est une boutique, où l’on peut prendre son temps pour essayer, choisir… toujours sur les bons conseils de Christine. Elle adore son métier et le fait avec beaucoup de cœur, le côté relationnel est très im-portant pour elle. Impliquée également dans la vie asso-ciative du quartier, elle est trésorière de l’ACLC (Association des Com-merçants Lamarck Caulaincourt) et adhérente du S.I Montmartre.

Elle revendique et aime ce côté vil-lage qui perdure encore dans la rue Caulaincourt.A découvrir la collection de cet hi-ver : les pulls aux couleurs cha-toyantes de la marque Des Petits Hauts, Pablo de Gérard Darel, Jocavi (les coupes de pantalons sont su-perbes !) mais aussi deux nouveautés, Nathalie Chaize et Pause-Café. Christine sera très heureuse de vous accueillir dans sa boutique de la rue Caulaincourt, pour vous conseiller et vous satisfaire, Mesdames, ou… Messieurs ! ◆ N.L.De 10h45 à 12h45De 14h30 à 19h30Tél. : 01 46 06 60 79

La boutique NaNa 119, rue Caulaincourt

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Fermeture de la boutique Yves Rocher Décision du groupe Yves Rocher de fermer la boutique de la rue Lepic devenu pour eux trop petite!Les temps et les mentalités changent, …Encore un commerce de proximité qui disparait, La Boutique Yves Rocher ferme.Etait-il nécessaire après 26 ans de maison, que la société

Yves Rocher remercie Sylviane la gérante, aussi abruptement ? En tout cas, Montmartre souhaite une bonne retraite à Sylviane, nous avons tous en mémoire ta gentillesse, tes bons conseils depuis 26 ans.Et la présidente et le bureau de l’Association des Commerçants Lepic Ab-besses la remercient encore pour son engagement efficace au sein du bureau de l’association. N.L.

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12 / La Gazette de Montmartre N°49

La viedu village

Une salle à louer en plein cœur de Montmartre… L’espace Montmartre

Salle située en haut du funiculaire à 2 pas de la place du Tertre et du

Sacré-Cœur !Ce lieu privilégié vous est proposé pour toutes vos manifestations, tant conviviales (réunions, séminaires, an-niversaires, mariages…) qu’événe-mentielles (expositions, concerts, conférences, dédicaces de livres, inter-views presse, castings, lancement de produits, etc…).La capacité est de 100 personnes as-sises et 150 debout. La salle est sono-risée, équipée d’un vidéo projecteur et écran, d’une estrade et de mobiliers de réunion, et dispose d’un éclairage sophistiqué.

L’Espace Montmartre est une salle unique à Montmartre avec une vue panoramique sur Paris, le Sacré-Cœur, la Tour Eiffel... dans un bâtiment construit pour l’Exposition Universelle de 1900.

Possibilité de restauration : devis sur demande et selon besoin (cocktails, buffets, petits déjeuners, pauses, pla-teaux repas, demandes particulières).Pour les Montmartrois, un tarif spé-cial vous sera proposé. ◆

Contacts et adresse : ESPACE MONTMARTRE 5 RuE SAINT ELEuTHERE 75018 PARIS Tél. : 01 40 87 26 [email protected]@relay.fr

Prix Wepler Fondation La PosteLundi 11 novembre 2013Créé à l’initiative de la librairie des Abbesses, avec le soutien de la Fondation La Poste, et de la Brasserie Wepler, ce prix distingue, chaque année au mois de novembre, un auteur contemporain, loin du marketing et des pressions de toutes sortes. A l’inverse des principaux prix littéraires français, le prix Wepler fonctionne avec un système de jury tournant (hormis le bureau permanent des personnes organisatrices).Pour toutes informations : Marie Rose Guarnieri – Librairie des Abbesses – Tél. : 01 46 06 84 30

1er mai, Fête du TravailAmis lecteurs, profitez-en car la modification des noms de congé va grand train ! Vacances de Noël devient vacances d’hiver ; vacances de Pâques devient vacances de Printemps etc...

etc... Ainsi la Fête du Travail deviendra... Fête du Muguet, n’en doutons pas !Deux jeunes d’avant-guerre (1939 - 1945), voulant perpétuer cette fête, se sont mis au «Travail» pour vendre du «muguet». Seuls sur le Haut de la Butte Montmartre, ils nous ont permis de fleurir nos compagnes. Sans oublier les P’tits Poulbots, fleuris eux aussi par les billets du bénéfice des ventes. Et la Butte ne meurt pas ! PM / JP

disparitionNous renouvelons toutes nos sincères condoléances à Frédéric Loup (Vice-Président du S.I Montmartre et Président de l’Association du Haut Montmartre) dont la maman est décédée en juillet dernier.Toutes nos pensées, à notre Vice-Président et sa famille.

Le 23 avril dernier le LIONS Club « Paris Place du Tertre Grandes Carrières » a eu le grand plaisir de présenter une conférence d’Antoine Brunet lors d’un dîner-dé-bats qui s’est déroulée chez Thierry Campion à « La MASCOTTE ».Formidable et très sympa-thique soirée qui a réuni près de quarante participants dont deux anciens gouverneurs Jean-Louis Heid et Pierre Ponthus qui nous ont fait l’honneur de venir à cette manifestation, la présence de Nadine Davesne chargée de la presse et communication du district de PARIS ainsi que celle de nombreux autres amis.Pour faire trace à la conférence qu’il a prononcé ce soir-là, Antoine Brunet nous a livré un texte succinct qui à la fois synthétise et actualise le livre « La visée hégémonique de la Chine » qu’il a publié en janvier 2011 avec Jean-Paul Guichard aux Editions L’Harmattan (livre disponible sur Amazon).Vous pouvez retrouver l’intégralité du texte sur notre site, dans la rubrique « actualité » : www.montmartre-guide.com Gilbert L’HôTE

Les P’tits Poulbots chez Mickey

Sortie des P’tits Poulbots le 3 juillet dernier à Disney Land sous le parrainage de Michou.

A l’occasion du Dimanche de la Paix de Pax Christi, et pour les fêtes de Noël et du nouvel an, sera inaugurée, le Dimanche15 décembre 2013 (salle paroissiale de St Pierre), une exposition d’Art Sacré, organisée et présentée par l’Amicale des Artistes N.-D. de Montmartre : son thème sera cette année : « Figure de Jésus et de Marie dans l’Art de l’Occident et de l’Orient chrétiens » - une sélection des plus belles œuvres (reproductions photographiques). Du dimanche 15 décembre 2013 au jeudi 3 janvier 2014. Entrée libre. (Eglise Saint-Pierre de Montmartre, 2 rue du Mont-Cenis Paris 18ème). Philippe-Marie CHRISTOPHE

exposition d’art Sacré

Conférence du LioNS Club

Le S.I Montmartre est ravi d’accueillir deux nouveaux adhérents :Monsieur Jean Pailherey, Président du Lions Club Place du Tertre Grandes Carrières et Monsieur Patrice Brard, Trésorier de cette même association.Nous leur souhaitons la bienvenue.

deux nouveaux adhérents Nouveaux adhérents

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Comment la Chine entend imposer son hégémonie dans le monde.

La Gazette de Montmartre N°49 / 13

Créé en 1889, le célèbre cabaret de la place Blanche attire immédiatement une foule de personnes de toutes conditions sociales désireuses de faire la fête et d’être surpris !Une volonté de la part de ses fondateurs Oller et Zidler qui souhaitaient que ce cabaret soit le plus grandiose au monde… Plus de 120 ans après son ouverture, cette volonté fait encore foi dans ce cabaret légendaire.

C’est en 1962 que Jacki Clérico re-prend la Direction du Moulin

Rouge avec des projets pharaoniques plein la tête : l’agrandissement de la salle, un escalier suspendu, la créa-tion d’un aquarium géant de 40 tonnes d’eau, et un ballet aquatique avec danseuses topless ! Tout un pro-gramme. Un aquarium géant qui verra passer tout au long de son histoire de cu-rieux visiteurs pour le plus grand plai-sir des spectateurs venus du monde entier. Parmi eux, Kiki le dauphin coquin qui déshabille une danseuse dans la revue « Fantastic »… du ja-mais vu !, de grosses volutes de fu-mées s’échappant de l‘aquarium… petite pause cigarette originale et

impertinente pour notre danseuse, ou bien encore le petit jeu surpre-nant entre un crocodile et son dres-seur qui adorait mettre sa tête entre les crocs acérés de l’animal sauvage ! La magie opère toujours dans le re-gard des spectateurs…Aujourd’hui encore, dans la revue « Féerie », l’aquarium géant remplit son rôle à merveille, apparaissant comme par magie dans le tableau « Sandokan et les Pirates ». Une hyp-notisante danseuse charme cinq py-thons à l’issue d’un formidable ballet

aquatique ! Là encore, la surprise et le plaisir sont au rendez-vous pour les 620 000 spectateurs qui viennent chaque année admirer la revue « Fée-rie »…Un aquarium unique qui ne cessera de faire rêver les spectateurs dans la prochaine revue du Moulin Rouge et qui accueillera très certainement encore de curieux visiteurs… des otaries chanteuses, des tortues acro-bates ou des pingouins farceurs ? Les paris sont ouverts ! ◆

Melanie MOYA

Plongez dans le grand bain du

Moulin Rouge

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Retrouvez toute l’histoire du Moulin Rouge et les informations en live sur Facebook : www.facebook.com/lemoulinrougeofficiel Kiki le dauphin

Les pythons de la revue actuelle “Féerie”

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14 / La Gazette de Montmartre N°49

La viedu village

disparitionPatrick LegrandLe S.I Montmartre, le Bureau et ses Administrateurs adressent avec émotion leurs sincères condoléances à Christine Thoumieux Ullmann (Secrétaire Générale Adjointe du S.I), qui a perdu son beau papa, à son époux Xavier et à ses enfants.

Vide Grenier organisé par le LioNS Club

Par ce samedi où un soleil radieux, par moment et deux averses de

grêle dans l’après-midi, a eu lieu notre manifestation annuelle sur la Place des Abbesses. Nous avons, grâce au concours des participants LIONS et Amis, par cette journée, donné l’op-portunité à chacun des deux Clubs d’avancer ou de conclure un projet humanitaire en cours.Le Club « Paris Marais » qui tenait deux stands, continue à aider l’Asso-ciation « Amitiés villages » en partici-pant aux projets de la Fondation du Lions Club, en particulier une « Ecole de la rue » pour les jeunes à Pointe Noire en République du Congo.

« Paris Place des Abbesses » le samedi 25 mai 2013

Le Club « Paris Place du Tertre Grandes Carrières » a permis d’offrir un système P.A.U.L. à une mission médicale au Sénégal qui réalise la fil-tration de l’eau pour la rendre po-table, cette unité mobile est portable à dos d’homme.Il faut rappeler que le LIONS Club est une Association Internationale de bénévoles qui propose des manifes-tations telles que ce vide grenier mais aussi concerts, conférences et autres moyens médiatiques, pour permettre grâce aux fonds collectés une aide à caractère humanitaire totalement désintéressée et intégralement rever-sée (sur les cinq continents mais aussi en France lors de cataclysmes par exemple).Nous profitons de cet article pour remercier la Mairie du XVIIIème, l’Hôtel de Ville de Paris ainsi que tous les Services Publics qui nous ont permis de mettre en place cette fort sympathique manifestation de solidarité qui se déroule chaque an-née sur le même lieu, la veille de la fête des Mères. ◆ Gilbert L’HôTE

Les compagnons de la Butte Montmartre

Messieurs, à vos pupitres !Le 12 juin la chorale des Compagnons de la Butte Montmartre clôturait sa saison. La chorale, qui s’est étoffée, a proposé un répertoire varié. Le groupe a fait, sous la conduite de Brigitte, leur chef de chœur, d’énormes progrès. Malheureusement les pupitres hommes leur font cruellement défaut. Alors, Messieurs, à vos pupitres, pour la saison prochaine.Contactez Arlette, la présidente au 06 71 07 18 24.

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La Gazette de Montmartre N°49 / 15

L ’incontournable Fête des Ven-danges de Montmartre revient sur

les hauteurs de la Butte du 9 au 13 octobre 2013. Cette année Mont-martre Fête l’art des mets et l’art d’ai-mer et a choisi une marraine et un parrain de choix et de charme pour ce thème : Nolwenn Leroy et Tho-mas Dutronc ! Nolwenn Leroy devenue une grande chanteuse populaire avec son album reprenant des chansons bretonnes et Thomas Dutronc auteur entre autres de l’album « Comme un manouche sans guitare », fan absolu de Django Reinhardt, artiste qui hante encore les murs de la brasserie Le Clairon des Chasseurs (place du Tertre) où il a joué de nombreuses fois.Du 9 au 13 octobre 2013, le 18ème fêtera la 80ème Fête des Vendanges de Montmartre. Depuis 1934, en oc-tobre, on célèbre le vin du Clos Montmartre durant cinq jours joyeux de fête populaire où le goût et la gastronomie sont à l’honneur ! Expositions, concerts, défilés, dégus-tations de produits artisanaux et pro-duits du terroir et animations di-verses sont au rendez-vous chaque année pour ravir petits et grands, touristes et parisiens. Les points forts

attendus chaque année sont le Grand Défilé, le Ban des Vendanges et le Feu d’artifice en musique au Sacré-Cœur. On compte également le Par-cours du Goût et ses villages à la dé-couverte de nos régions, des vins du monde et de l’eau ; et bien d’autres surprises en préparation. Cette année, Montmartre fête l’Amour. Un thème qui présage une belle affiche à venir. Outre ces événe-ments incontournables, le pro-gramme favorisera un élan rassem-bleur en proposant des manifesta-tions autour de ce thème central : deux grands bals amoureux, les non-demandes en mariage, un parcours amoureux, des scènes de balcons et aubades dans les rues du 18ème etc.Pour la cinquième année consécu-tive, le stand du Syndicat d’Initiative de Montmartre vous accueillera Place Jean Marais devant la célèbre église Saint Pierre de Montmartre, en partenariat avec le CRT Ile-de-France.Jean-Manuel Gabert, Guide Confé-rencier du S.I, écrivain et créateur de nombreuses balades sur la Butte as-surera les visites guidées de la vigne les jeudi, vendredi et samedi (ins-cription obligatoire).

Durant ces trois jours de fête, nous vous proposerons en exclusivité des dégustations du Clos Montmartre animées par Tony, le vendredi 11, le samedi 12 et dimanche 13 octobre.Le Clos Montmartre sera en vente également sur notre stand, entière-ment au profit des œuvres sociales du 18ème arrondissement.Le programme de la fête sera à votre disposition sur notre espace (place Jean Marais) et dans nos locaux (21, place du Tertre).Toute l’équipe du Syndicat d’Initia-tive et ses amis bénévoles seront pré-sents pour vous accueillir dans un esprit de fête et de convivialité. ◆

Le Musée de Montmartre vous in-vite à découvrir l’âge d’or de la

gravure à Montmartre vers 1900. Eugène Delâtre (1864-1938), grand maître de l’eau-forte, collabora avec de nombreux artistes de la Butte dont Müller, Picasso, Toulouse-Lau-trec et Steinlen. L’exposition pré-sente ses œuvres majeures : vues de Montmartre et de sa vie nocturne, portraits. Les gravures d’Alfredo Müller (1869-1939) représentent notamment ses actrices de prédilec-tion : Sarah Bernhardt, Suzanne Desprès, Marthe Mellot et Cléo de Mérode. L’exposition met à l’hon-neur ses grandes compositions, ainsi que des illustrations de la Vita Nuova de Dante. ◆

Du 14 septembre 2013 au 12 janvier 2014, le musée de la rue Cortot continue sur sa lancée sa série d’expositions inédites...

exposition impressions à Montmartre Delâtre, Müller

Montmartre fête l’amourPour la 80ème édition de la Fête des Vendanges de Montmartre, Montmartre fête l’Amour, le 18ème sera amour !

La Fête des vendanges a 80 ans ! Le Comité des Fêtes et d’Actions Sociales et la municipalité du 18ème ont rassemblé 80 ans d’archives pour une exposition exceptionnelle. Celle-ci se tiendra à la mairie du 18ème du 16 septembre au 5 octobre 2013.Depuis 1934, Montmartre fête sa vigne. Le Clos Montmartre fruit de la butte est vendu exclusivement par le COFAS au profit des œuvres sociales du 18ème et en collaboration avec le S.I Montmartre situé au 21, place du Tertre (seul lieu de vente), qui le vend toute l’année, également au profit du COFAS.L’exposition « Vendanges à Montmartre : 80 ans de fêtes ! » présente une abondante documentation inédite, conservée depuis toutes ces années sur les fêtes successives. Les programmes, les parrains, les marraines, les affiches, des témoignages, des objets autour de la Fête et de la vigne. Avant de fêter la 80ème édition de la Fête des Vendanges de Montmartre du 9 au 13 octobre prochain, venez découvrir et redécouvrir l’histoire de cette fête populaire.

L’hôpital Bretonneau fête l’amourDans le cadre de la Fête des Vendanges de Montmartre 5ème concours d’Art Floral le 10 octobre et visite du Clos Bretonneau le 11 octobre.

Jeudi 10 octobre• De 10 h à 15 h : 5ème concours d’Art Floral, thème : « Langage des fleurs : l’Amour ».• 15h30 : passage du jury composé des résidents.

Vendredi 12 octobre• De 14 h 30 à 16 h 30 : visites de la vigne avec A. Golovko, œnologue-viticulteur et dégustation du « Clos Bretonneau ».• 19 h : Halle Pajol (18ème)La Chorale Aria Chorus se joint aux 1 000 choristes du 18ème pour chanter des chansons d’amour.

Samedi 13 octobre•De 15 h à 18 h : participation de la 1ère Confrérie de l’hôpital Bretonneau au Grand Défilé de la Fête des Vendanges de Montmartre.

Plus d’informations : 01 53 11 18 05

Portes ouvertes d’ateliers d’anvers aux abbesses les 15, 16 et 17 novembre 2013

Plus de 130 artistes et artisans d’art du pittoresque quartier des Abbesses - peintres, sculpteurs, photographes, céramistes, graveurs... - ouvrent les portes de leurs univers artistiques au grand public.

Ateliers, maisons d’artistes, ateliers-boutiques… plus de 70 sites des 18e et 9e arrondissements sont prêts à accueillir les amateurs d’art contemporain.Les ateliers ouvriront leurs portes : le vendredi 15 novembre de 18h à 21h et le samedi 16 et dimanche 17 novembre de 11h à 20hwww.anversauxabbesses.fr

La Cuvée du Cœur…La cuvée du Clos Montmartre cette année sera celle de « l’Amour » , avec plus de 700 bouteilles collector du Clos Montmartre. Et pour permettre de réaliser toutes les actions sociales menées par le Comité des Fêtes et d’Actions So-ciales, les vignerons de Gigondas se mobilisent en appor-tant une « cuvée du Cœur » généreuse et solidaire dans le respect de la belle tradition festive. A Gigondas, elle constitue une culture multiséculaire, tout comme celle du partage et de la convivialité. L’exposition unique en Vallée du Rhône, tout comme l’altitude des vignes, confèrent aux vins de Gigondas une expression tout en finesse et en fraîcheur, qui vient équilibrer la généro-sité naturelle du grenache en climat méridional. Autant dire que ces deux cuvées teintées de grandes couleurs chaudes, issues des vignes de Montmartre comme d’un des meilleurs Crus des Côtes du Rhône vont faire couler de la joie !

Brigitte HOuDINIèRE

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16 / La Gazette de Montmartre N°49

La viedu village

un village a besoin d’hommes engagés !

José Algaba, quel Montmartrois êtes-vous ? Bonjour à toutes et à tous, j’ai 37 ans, je suis marié et père d’un mer-veilleux petit garçon de 4 ans qui se prénomme Raphaël. Je suis un « jeune Montmartrois » puisque j’y travaille depuis près de 2 ans, même si comme tout le monde, je connaissais et me rendais sur la Butte depuis de nombreuses années ! En tant que banquier, j’ai très vite eu l’opportunité de décou-vrir et créer des liens durables avec les Montmartrois. Par conséquent, je suis vite tombé sous le charme du « village » tant par sa dimension humaine qu’économique !

Qu’entendez-vous par dimension économique ? Montmartre est avant tout un lieu de vie dont les habitants souhaitent conserver l’âme et les spécificités. Pour autant, ceci n’empêche pas Montmartre d’avoir une activité économique des plus dynamiques de la capitale ! C’est sa grande force : ici les commerçants, les

José Algaba a récemment été intronisé au rang d’Ambassadeur de la République de Mont-martre, parrainé par Alain Coquard, Président de RDM, et Christine Thoumieux, Secrétaire ad-jointe du SIM et propriétaire de l’Atelier Arts et Créations. La Gazette de Montmartre est allée à sa rencontre pour en savoir un peu plus sur lui, sa vision de Montmartre et les actions qu’il envisage de mener prochainement. Interview…

artisans, les professions libérales sont de vrais acteurs économiques, créateurs de valeur et de lien so-cial, tout en protégeant un patri-moine hors norme.

Quel est le rôle d’une banque au niveau du territoire montmartrois ? Nous, chez BNP Paribas, nous fai-sons partie intégrante de la com-munauté montmartroise. D’une part, parce qu’une banque est aux côtés de ses clients (les 3 agences BNP Paribas de Montmartre gèrent plus de 17 200 relations clients) mais aussi parce qu’elle participe activement à la vie de Montmartre : nous soutenons le tissu associatif, notamment des associations de commerçants. Nous parrainons des événements comme la Biennale du livre de la République, des kermesses, ou les illuminations de Noël. Enfin, nous organisons des événements sur Montmartre comme par exemple, le café des voisins que nous renou-velons chaque année. Cela nous

terme, la banque accompagne ses clients, particuliers et profession-nels, tout au long de leur parcours et de leur vie : banque, crédits, assurance, épargne, produits et services à la personne comme les forfaits de téléphonie mobile ou encore la protection de l’habitat. En bref, je pourrais résumer en disant qu’un village a besoin d’une banque pour l’ensemble des échanges mar-chands mais plus largement pour faciliter la vie de ses habitants.

Un dernier mot, Monsieur l’Ambassadeur ? Oui, pour les commerçants et les artisans indépendants, mon rôle d’Ambassadeur et de Banquier est de les accompagner dans leurs pro-jets et leurs idées de développement en contribuant à ma manière aux travaux d’embellissement de leurs « boutiques ». Il consiste, au quoti-dien, à les conseiller et les soutenir dans leurs activités. Montmartre doit garder son ADN constitué de petits commerces de proximité de qualité qui lui permet cet esprit et cette âme de village. C’est aussi ça d’être engagé pour notre beau quar-tier de Montmartre ! ◆

Christine ULLMANN

permet de rencontrer les Mont-martrois dans un cadre convivial et de parler de leurs projets pour toujours mieux répondre à leurs attentes.

En tant qu’Ambassadeur de Montmartre, que pensez-vous pouvoir apporter à Montmartre et à ses habitants ? Je souhaite participer pleinement à la vie de Montmartre avec mes équipes, qu’il s’agisse de conseil-ler ou d’accompagner les profes-sionnels comme tous les habitants, tant dans leur vie au quotidien que dans leurs projets à plus ou moins long terme. Un exemple concret de la vie de tous les jours : au cœur de la Butte, à ce jour, il est très diffi-cile de pouvoir retirer des espèces. Or la grande majorité des petits achats du quotidien se fait en es-pèces ! L’idée serait donc d’iden-tifier un lieu où l’on pourrait im-planter un distributeur de billets, avec un cahier des charges précis afin de respecter scrupuleusement l’harmonie du quartier. A plus long

Naissances

Adeline Guillemain Vice-Présidente du SI Montmartre et Nicolas Serrie sont heureux de vous annoncer la naissance d’Octave arrivé le 6 août au soir. Il est à croquer et les parents sont très heureux.

Rencontre avec José Algaba, banquier à Montmartre…

Alima et Jean-Christophe Tic sont heureux de vous annoncer la naissance de Gabriel né le 9 juin.

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La Gazette de Montmartre N°49 / 17

disparitionAndré RoussardC’est le 20 avril dernier qu’André Roussard, historien et marchand de tableaux de renom, très investi dans la vie de notre village, nous a quittés. Mais il était avant tout un grand directeur de galerie, un vrai, choisissant et exposant des artistes qu’il appréciait et défen-dait, dont il suivait la production

et auxquels il avait donné son amitié. C’est son oncle André Roussard, homonyme de son neveu, qui ouvrit la première Galerie d’Art Roussard au marché Vernaison de St Ouen en 1945, puis il fonda en 1948. La Galerie Roussard au 7 rue du Mont-Cenis, à la place de la blan-chisserie du village.En 1963, l’oncle et parrain d’André, malade, propose à son neveu de l’aider à tenir la maison ; on y vend toujours des Utrillo, mais aussi des Vlaminck, des Maclet, des Verbrugghe... En ce temps-là, le jeune André collabore au journal Pilote de René Goscinny puis est assistant journaliste au «bottin de la commère” à France-Soir pour Carmen Tessier. À Montmartre, le soir, il fréquente la maison Barbe, restaurant où tout le village se retrouvait autour de sa cuisine bourgeoise, puis le “Gre-nier” chez Fred Bretonnière, maison bien connue des noctambules.

En 1968, à la mort de son oncle, il reprend la galerie à son compte et y accroche des Bonas, Cébal, Dufy, Maclet, Moretti, Utrillo. C’est en 1969 qu’André Roussard expose ses premiers Gen Paul, chez qui Attilio le patron du Pichet l’avait emmené, en 1963 : entre-vue assez agréable puisque l’irascible Eugène de l’avenue Junot lui avait déclaré : “Finalement, t’es pas trop con”. En 1971, il ouvrit une deuxième galerie au 13 rue du Mont-Cenis, adresse mythique de l’ancien cabaret Chez Patachou, faisant, de ce lieu où débuta Brassens, une antre dédiée à l’art et aux artistes.Inaugurée en octobre, on y admire, accrochés aux cimaises, des Moretti, Vlaminck, Camoin, Gen Paul, Picasso, Renoir… En 1974, il crée l’association culturelle “Montmartre des arts” ayant pour but d’organiser des manifestations picturales de l’ “École de Paris” dans des musées étrangers.André Roussard, grand spécialiste du peintre Gen Paul, disparu en 1975, savait faire découvrir et apprécier ses toiles expressionnistes de belle facture prouvant que Gen Paul, était un artiste de grand talent. Il défendit aussi des artistes contemporains comme Robert Delval, André Renoux, Marko Stupar, Pierre Gougerot…André Roussard fut un des quatre membres fondateurs du Baillot Bordelais et avec son ami Houdinière, le créateur du Syndicat d’Ini-tiative du Vieux Montmartre en 1985 dont il resta président pendant 20 ans. À ce titre, il organisa 4 congrès, la mise en place de relations avec Kobé, l’installation de la patinoire devant le Sacré-Coeur pour les J.O. d’Albertville de 1992, la création de La Gazette de Montmartre

et beaucoup de manifestations comme les soirées costumées 1900, le 1er salon de la BD, le Salon de la Poupée, l’exposition de crèches miraculeuses, le Salon des Automates… André Roussard écrivit trois ouvrages de première importance: le Dictionnaire des Peintres à Montmartre (1999), le Dictionnaire des Lieux à Montmartre (2002), Les Montmartrois (2003), sans oublier une biographie de Gen Paul (2006). Il était en train de rédiger son cinquième livre, La véritable histoire des rues de la Butte Mont-martre.Il fut membre de nombreuses associations comme “Les Amis de Francisque Poulbot”, “La République de Montmartre”, “Montmartre à la Une ”, “ Paris Montmartre ”, “ Le Clos Montmartre ”, “ La société d’histoire et d’archéologie du Vieux Montmartre ”… Il a fait beau-coup pour “ Les Petits Poulbots” et leur a permis d’aller au Japon.André Roussard fut aussi commissaire de nombreuses grandes expositions au Musée de Montmartre : Modigliani, Gen Paul, Pascin, Foujita…André Roussard, véritable encyclopédiste des Arts, vrai découvreur de talents artistiques, disparu à l’âge de 74 ans, restera dans nos mémoires comme une personnalité montmartroise de premier plan. Ses ouvrages feront référence pour les générations à venir.Nous avons une pensée pour son épouse Maryse, pour son fils Julien et son épouse Sophie. Merci à eux pour leur aide apportée, lors de la rédaction de cet article.

Jacques BACHELLERIE

Vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 mai 2013, ces journées ont rassemblé sous les cieux montmartrois, trois étoiles de la danse de l’Opéra de Paris : Mme Liane DAYDE (également co-fondatrice du Grand Ballet classique de France), Nicolas LERICHE et Claire Marie OSTA, pour des rencontres et entretiens passionnants. Samedi soir, un très beau concert classique avec l’orchestre russe UNIART et les jeunes boursiers 2012 David-Huy NGUYEN-PHUNG (pianiste) et Anastasia KARIZNA (violoniste), nous enchantèrent. La journée de dimanche commençait par la messe de N.-D de Beauté suivie de l’hommage œcuménique des Artistes à leur patronne, l’après-midi nous réservait une belle conférence du Père Sonnier sur la parole et la Beauté, puis un remarquable fusain réalisé en direct devant le public par l’artiste peintre ANIMAEV, représentant la ravissante Juliette (6 ans). Enfin, le pianiste Fabrice BIBAS, et la jeune cantatrice Marie CARPENTIER-LEROY, nous éblouirent par leur immense talent. L’Amicale leur remit à chacun une bourse de 500 euros pour les aider dans leurs études musicales professionnelles.Un grand merci à nos fidèles mécènes montmartrois, Roger DANGUEUGER (Syndicat d’Initiative de Montmartre), Alain COCQUARD (République de Montmartre) et Frédéric LOUP (Association des Commerçants du Haut-Montmartre) grâce à leur soutien moral et financier nous pouvons aider tous ces jeunes talents (samedi et dimanche soir) !A l’occasion de ces journées, l’exemplaire de la petite statue domestique de N.-D. de Montmartre toute nouvellement créée, a été offerte à nos mécènes MM. DANGUEUGER, COCQUART et LOUP – statue dont les parrains sont Mme Liane DAYDE, et S. exc. M.Mernard DORIN. Philippe-Marie CHRISTOPHE

Les Journées des artistes N.-d. de Beauté 2013 à Montmartre

Les petites histoires de Marielle

D eux guides ont fait parcourir les salles du château privé, en relatant

avec pédagogie l’histoire de ce lieu prestigieux, et le destin tragique de son créateur, trop bien inspiré ! Cer-tains enfants ont pu se vivre en sei-gneurs et princesses !Après cette immersion culturelle im-pressionnante, un vrai repas digne de Vatel a été servi à l’Ecureuil , restau-rant au service royal ! Ensuite chacun a pu profiter du musée des équipages, et des jardins « Le Nôtre », s’adon-nant aux joies des cascades, bassins et jardins… Après un goûter réparateur, le retour à Paris s’est effectué dans la joie d’une journée appréciée de tous qui conforte le Comité des Fêtes dans sa mission sociale et festive ! ◆

Brigitte HOUDINIèRE

les P’tits Poulbots à vaux-le-vicomte le 8 juin , invités par le Comité des FêtesSous un soleil estival, de bon augure, 62 petits et grands sont partis tôt pour découvrir le très beau Château de Vaux-le-Vicomte.

De gauche à droite : Philippe Marie CHRISTOPHE, musicien, Claire-Marie OSTA, Albane (élève danseuse au C.N.S.M.D.P.), Nine et Léa (élèves de l’Ecole de Danse de l’Opéra) entourant Nicolas LERICHE, à droite Frédéric Loup, Président de l’Association des Commerçants du Haut Montmartre.

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La viedu village

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Directeur de le publication et rédacteur en chef : Roger Dangueuger

Comité de rédaction : Jacques Bachellerie, Sylvie Fourmond, Mélanie Moya, Nadia Laraba, Roger Dangueuger, Gilles Chiriaux, Daniel Besson, Marielle-Frédérique Turpaud.Création /Réalisation : Philippe Simon Secrétariat de rédaction : Géraldine Dujat

Email : [email protected]

Ont participé à ce numéro : Nadia Laraba, Frédéric Loup, Sylvie Fourmond, Charlotte Pla, Catherine Roudon, Alain Barta, Nathalie Pasternak, Catherine Loup, Jacques Bachellerie, Marielle-Frédérique Turpaud, Philippe-Marie Christophe, Daniel Besson, Mélanie Moya.Impression : DCFA 34 allée des Soudanes 78430 Louveciennes Commission paritaire : en cours ISSN : 1626-9640

NaissanceNous souhaitons la bienvenue à un nouveau Montmartrois : Louis !En effet, Géraldine et Rodolphe Duprey ont eu la joie de nous annoncer

la naissance de Louis.Né le 15 mai 2013, pesant 3600 grammes et mesurant 52 centimètres.Nos sincères félicitations à toute la famille !

Le mot du Père SonnierL e changement du rythme scolaire à

la rentrée 2013, nous oblige à réagir et à repenser notre mission commune en faveur de l’éducation religieuse des enfants qui se tiendra le mardi de 15h15 à 18h00.Parmi les encadrements qui sont pro-posés à vos enfants sur le quartier de Montmartre, peu intègrent la foi aux activités artistiques et culturelles. Saint Pierre de Montmartre vous propose dès septembre un catéchisme innovant ouvert sur l’expression artistique. Parce que la foi en Jésus-Christ est source d’épanouissement spirituel et humain, et en continuité de l’enseignement de la catéchèse nous ouvrons les Ateliers de la foi.Ces ateliers animés par des professeurs compétents parmi lesquels des reli-gieuses et des laïcs de la paroisse, concernent plusieurs domaines : le Théâtre, la Musique et le Chant, la Peinture et l’Expression corporelle.Notre objectif est d’aider votre enfant à grandir dans la foi en développant ses talents artistiques qui révèlent l’amour de Dieu et du prochain. Nous espérons ainsi pouvoir répondre au mieux à vos attentes en matière d’éducation religieuse.Inscription à la paroisse dès le mardi 3 septembre ou sur notre site Internet www.saintpierredemontmartre.net ◆

Patrice Sonnier2, rue du Mont-Cenis, 75018 [email protected]él. : 01 46 06 64 10

Pop in Breaks,découvrir Montmartre autrement

Voici un bon moyen de découvrir ou redécouvrir le quartier de Montmartre, Pop In breaks est une course urbaine basée sur des les rencontres et la découverte.

T rois heures de course, les partici-pants munis d’un dossard, d’une

carte et d’un roadbook, doivent réali-ser 4 challenges qui leur feront décou-vrir différentes facettes du quartier.Les 40 participants sont amenés à cuisiner, dessiner, pointer et tirer, manier le rapporteur pour s’orienter, sillonner le quartier, fabriquer une machine infernale, 3 heures de

course incroyable où sont au rendez-vous lieux insolites ou fermés habi-tuellement, rencontres inoubliables, fun, dépassement de soi !Le but de Pop In Breaks est de mettre en avant de façon nouvelle l’extraordinaire quartier de Mont-martre et de permettre aux touristes et aux parisiens de le découvrir au-trement.

Rendez-vous en septembre pour les prochaines sessions. (7 et 21 sep-tembre, puis 26 et 30 octobre)Connectez-vous sur : www.popinbreaks.com et suivez l’actualité sur notre page FB. Nous remercions le S.I Montmartre, Les Commis, la pétanque du Tertre, Dimitri et Marie-Noëlle, Adrien, la paroisse de Saint-Pierre de Montmartre. ◆

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La vocation de pianiste de balletPhilippe grandit dans une famille d’artistes parisiens. Sa maman est Françoise Manescau, pianiste et compositrice, fille d’Eugène Manes-cau, compositeur et poète, et son père est Pierre Chaillé, violoniste, chef d’orchestre et directeur de l’enregistrement chez Barclay, où il est arran-geur pour Henri Salvador, Aznavour…Logique de voir le gamin devant un piano à trois ans, et sa sœur à la danse à sept ans – autre héritage : leur grand-mère fut une « isa-dorable », élève d’Isadora Duncan !Il « fit » l’Académie Marguerite Long (1964-1695) puis l’Ecole Normale de Musique, (1965-1966), encore vibrante du souvenir d’Al-fred Cortot. A partir de 1969, il est un concer-tiste reconnu pour son intégrale de Chopin. Sa soeur Claire étant danseuse du Corps de Bal-let de l’Opéra de Paris, il décide de proposer sa candidature comme pianiste et entre comme pianiste de l’Ecole de Danse et du Ballet de l’Opéra en 1977, sous le pseudonyme de Phi-lippe-Marie Christophe. A l’Opéra, alors diri-gé par Rolf Lieberman, Claude Bessy dirige l’Ecole de danse (les « petits rats » enseignés par Christiane Vaussard, Claire Motte, …); dans le Ballet, enseignent notamment Yvette Chauviré, Alexandre dit Sacha Kalioujni, et Gilbert Mayer dont j’ai déjà parlé dans mon article sur la Cité Véron dans cette GAZETTE). Rudolf Noureev sera le directeur de 1983 à 1989. La musique de Christophe rythme les exercices rigoureux des jeunes danseurs passionnés jusqu’en 1987 pour l’Ecole, et jusqu’en 1995 pour le Ballet.En 1988 Christophe est pianiste au Conser-vatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, au département des Etudes chorégraphiques. Il accompagne les plus grands : Jacqueline Rayet, Wilfride Piollet, Jean Guizerix, Cyril Atanassoff…; Muriel Bel-mondo, maître de ballet (Junior Ballet),…

découverte de Notre-dame de MontmartreMais revenons en arrière. En 1972 une visite anodine à « la Vierge des artistes » dans l’église St-Pierre de Montmartre va changer sa vie: il découvre, grâce au poète Jean Louis Vallas, l’œuvre du peintre GAZI, et sera son succes-seur à partir de 1977.Le peintre Gazi (de son vrai nom Gazi-Igna Ghireï) est un prince de Crimée en exil. Installé sur la Butte, il découvre, grâce à ses recherches historiques et à Suzanne Valadon l’existence du culte de Notre-Dame de Montmartre.

La statue à St-Pierre a les bras croisés, les yeux baissés: c’est le type « de l’Annonciation ». Elle est une copie non peinte de la statue des Au-xiliatrices du Purgatoire de la rue Yvonne Le Tac, qui, elle, était polychrome et couronnée. On suppose qu’elle est arrivée dans l’église lors de la restauration par Sauvageot en 1905. Au moment de la guerre de 1914, elle est cachée, on l’enterre dans une chapelle à St-Pierre... et on l’oublie. Des travaux de 1941 la déterrent. Elle est honorée publiquement pour la pre-mière fois le 1er mars 1941.En novembre 1942, le culte de Notre-Dame de Montmartre est canoniquement restauré par le Cardinal SUHARD, sous les titres de « Patronne de la Butte Montmartre et des artistes du monde entier ». Le 23 décembre 1945, est créée, sous l’impulsion de Gazi, l’Amicale des Artistes Notre-Dame de Montmartre qui existe toujours, devenue aujourd’hui « l’Amicale des Artistes et des Ecrivains N.- D.de Montmartre- N.-D. de Beauté, Reine de la Paix».En 1946 est attribué à la Vierge de Mont-martre le second vocable de « Notre-Dame de Beauté ». En 1948 son troisième vocable « Reine de la paix », avec une Confrérie spiri-tuelle attachée, toujours active aussi (la devise de l’ancienne abbaye bénédictine de Mont-martre était «PAX»).Désormais elle sera simultanément honorée de ces trois noms, inséparables.

de la vocation au destin : « s’occuper » du pèlerinageGazi meurt le 1er novembre 1975. L’appre-nant, Philippe-Marie Christophe monte à Montmartre, où officie le curé Huerre, le 5 juillet 1977 :« Je viens pour « m’occuper » de Notre-Dame de Montmartre, dit-il. - Je mets trois conditions, dit le curé : d’abord c’est un artiste professionnel qui doit s’en occuper. - Je le suis ! - Je veux qu’il s’y consacre complètement. - Je le peux ! - Et qu’on y amène «de gros pavés». Des grands personnages. - Je les aurai ! - Alors c’est bien, je vous confie cette mission», accorda le curé.C’est là que Philippe - désormais Philippe-Marie, le 18 juillet - voit sa vocation se bascu-ler en destin. Et il va raviver et créer des ren-dez-vous annuels correspondant aux vocables.La première célébration fondée par Gazi est

Philippe-Marie Christophede Chopin à Notre-dame

Notre-Dame de Montmartre patronne de la Butte Montmartre et des artistes du monde entier célébrée en novembre. A partir de mai 1946, l’hommage annuel des artistes est fixé au mois de mai. Depuis, quelle liste magni-fique d’artistes participants !Avec la création de la confrérie de N.-D. de Montmartre, Reine de la Paix en 1948, elle est honorée comme telle le dimanche le plus proche du 21 novembre: le corps diplomatique est représenté, l’Ordre souverain de Malte y est accueilli à partir de 1982 sous la présidence du Bailli Prince Guy de Polignac (1905-1996). En 2004, Philippe-Marie invite l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Les Chevaliers reviennent chaque année.La célébration créée par notre Montmartrois est la messe de pèlerinage du monde combattant et mi-litaire à Notre-Dame de la paix, le 2me dimanche de février, à la demande de M. VANDERHEY-DEN, alors Président de la 18ème section de l’U.N.C. de Paris. Lors de la première édition, en 1986, vint la maréchale Leclerc de Hauteclocque (1903-1996), marraine de cette grande célébra-tion et y reviendra plusieurs années.Une autre initiative est la procession du 15 août, dès 2001. Partant de St Pierre, elle passe au Carmel – dont l’invocation est «O Reine, beauté du Carmel, priez pour nous» - puis devant le buste de Dalida par Aslan, le Passe-Muraille de Jean Marais... Enfin il fait faire deux médailles, une statuette et une image, en vente à tous sur demande (on peut les commander à la paroisse Saint Pierre de Montmartre).La statuette de 27 cm sculptée par les mou-lages Gérard est sortie le 10 mai 2013. La 1ère médaille réalisée à la Monnaie de Paris est sculptée par Paul Belmondo en 1981, mais il meurt le 1er janvier 1982 ; elle sort en mai 1982, portant la maxime de St Augustin : « Per pulchritudinem ad Deum / Vers Dieu par la beauté » La médaille de cou (auteur : Louis BOURSIER), édition particulière de la Monnaie (novembre 2011), est d’un symbo-lisme splendide trop long à dire ici.Quant à la prière de l’image (ci-contre), elle rappelle à notre esprit vagabond l’essentiel : mé-diter la beauté trinitaire de Marie pour trans-mettre un peu de cette beauté dans notre art.Et même si on est parfaitement athée, on créera de la beauté, tout de même, parce qu’on est artiste et lié par cette passion de donner de la beauté plus fortement que par aucun vœu religieux.Il faudrait être croyant pour entrer à St-Pierre ? la bonne blague ! Il suffit d’être amoureux de la beauté pour y venir, entre deux portraits brossés, deux mor-ceaux d’orgue, deux touristes fatigants, rece-voir de ce sourire maternel un peu de tendre lumière. ◆

Marielle-Frédérique TuRPaud, dessinatrice, portraitiste à la

place du Tertre de 1965 à1975.

En cette année où nous fêtons les 30 ans du Carré aux Artistes (association non dogmatique, évidemment), c’est à une redécouverte de notre tradition artistique mariale que nous conduit cette rencontre avec Philippe-Marie Christophe.

Invocation de la médaille : Notre-Dame de Montmartre,Notre-Dame de Beauté, Patronne universelle des artistes,Reine de la paix,unissez vos enfants et veillez sur eux.

Prière officielle :VIERGE TOuTE BELLE, obtenez-nous la beauté de l’âme et du corps.Je vous salue, Marie, rayonnante de grâce, miroir de pureté où l’ESPRIT se contemple, ô Vierge toute belle, choisie entre les femmes pour donner un Visage à la splendeur du PèRE.Que votre beauté resplendisse en nous qui vous invoquons, et puis nous ravisse, éternellement glorieux et beaux, dans votre Lumière, auprès de JESuS.Amen.Imprimatur de Mgr François Pourcines, Vicaire Général à Montpellier, le 8 septembre 1979.

Montmartredes Montmartrois

La Gazette de Montmartre N°49 / 19

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Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck (1744–1829) a ré-alisé au début du XIX° siècle la classifica-tion des invertébrés, qui regroupent envi-ron 80 % des animaux. Il est un de ceux

qui ont pour la première fois utilisé le terme de « biologie » pour désigner la science qui étudie les êtres vivants.Il est aussi le premier à proposer une théorie ma-térialiste et mécaniste des êtres vivants à partir de laquelle il élabore une théorie de leur évolution. Sa « théorie transformiste » est fondée sur deux principes : le métabolisme de chaque espèce la porte à se complexifier, et ce même métabolisme la conduit à s’adapter. Ce n’est pas l’angle de re-cherche de Darwin qui, lui, s’occupait à réfuter le pasteur Paley.Lamarck fut contré par Cuvier qui, du haut de ses honneurs universitaires, railla son travail jusque dans son éloge funèbre de l’Académie des Sciences. Cette mesquinerie perdura pour inter-préter de travers les travaux de notre Jean-Bap-tiste.Une rue qui porte le nom du « père du transfor-misme », comme dit le dictionnaire, en plein Montmartre, c’est trop beau…Refrénons notre sourire et regardons autour de nous.

Le haut de la rue Utrillo nous a comme un par-fum familier : c’est qu’en bas de cette rue-escalier, nous retrouvons la rue Müller, déjà racontée dans la GAZETTE. Quel vertige vu d’ici ! On a beau dire, habiter là, à l’ombre du campanile du Sacré-Cœur, dans cet escalier qui tombe à pic comme une falaise, c’est quelque chose. D’ailleurs c’est un des mètres carrés les plus chers de la Butte.Le campanile (fini en 1912), c’est encore une vengeance du sous-sol : les vibrations des énormes cloches que l’orgueil avait fondues auraient tué

Montmartreet ses rues

en descendant la rue Lamarck...

La douceur d’une après- midi d’été, c’est l’idéal pour flâner. Flânons donc rue Lamarck. Nous allons la descendre à partir de l’arrêt Utrillo de notre joyeux petit Montmartrobus. C’est lui qui s’est farci la pente : nous, nous n’aurons plus que la flâne.

▲ Le Chevalier de Lamarck

l’église bâtie sur des piliers descendant jusqu’à la roche. En effet la plus grosse cloche de France est là : Françoise-Marguerite, dite la Savoyarde, de la fonderie des frères Paccard, d’Annecy. Ce bour-don a 3 mètres de hauteur, 9,60m de circonfé-rence extérieure, 18 835 kg, frappée par un bat-tant de 800 kg. On a encore des photos de son arrivée sur la Butte en octobre 1895.Descendons. A gauche un mur protégeant une friche sauvage qui sent bon le bois libre. A droite, des restaurants : le Cabanon de la Butte, le La-marck qui est corse par sa cuisine comme par ses musiciens, le Grand Huit dont on n’oubliera pas le numéro…Sur le sol, un texte au pochoir inattendu : deux couplets très lisibles de Ne me quitte pas, de Jacques Brel. Il avait débuté chez Patachou (au-jourd’hui Tartempion, rue du Mont Cenis). On prend le temps de s’arrêter et de relire ces éter-nelles perles de pluie...

Au 10, une plaque nous apprend que ce fut la maison de Simone Jaffray, une résistante tuée par la gestapo (sans majuscules) le 20 août 1944. Si près du but!...A côté le Clocher de Montmartre, avec le nom d’Antoine Heerah gravé dans la vitre. Un vieil ami des fêtes montmartroises. Nous reverrons ce nom plus bas dans la rue…

Au 16, une crèche israélite. Mis à part son archi-tecture vitrée très lumineuse, et les joyeux dessins d’enfants collés sur les murs qu’on peut voir d’en bas, c’est la grande plaque de marbre du mur qu’on va lire en entier. Elle le mérite. «L’asile de jour, l’asile de nuit et la crèche israé-lite en hommage de reconnaissance au cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, 1870-1956.Admirable animateur de la Résistance.Aux heures sombres de l’Occupation il fit en-

tendre la voix de la conscience humaine révol-tée devant le déchaînement du racisme et de l’antisémitisme hitlérien.Par son attitude généreuse et courageuse fidèle aux nobles traditions de la France, il apporta alors aide et secours aux innocentes victimes de la persécution nazie. »Quel beau dépassement, de part et d’autre, des murs qu’on voudrait élever entre les hommes !On se prend à rêver à ce destin d’un archevêque de soixante-dix ans, qui renonce aux douces four-rures épiscopales pour courir ces risques mortels au sens littéral du terme. Si, après coup, on a pu mettre du romantisme dans cette épopée, ceux qui l’ont vécue ont dû d’abord être très rationnels dans leur idéal. Bien des réseaux ont péri non par une odieuse dénonciation mais par une impru-dente étourderie.Je contourne le bâtiment jusque dans cette por-tion provençale de la rue du Chevalier de la Barre, qui descend pour devenir la rue Paul Albert qui rejoindra la rue Müller... Une autre plaque sur un autre mur, au 27 de la rue :«79 enfants juifs hébergés dans cet établisse-ment jusqu’au bombardement du 20 avril 1944 puis installés au 70 avenue Secrétan furent arrêtés par la Gestapo le 21 juillet 1944 et déportés à Auschwitz où 71 d’entre eux furent assassinés.»Cette date d’avril, je la connais: il y a une plaque à côté de la statue de Notre-Dame de Mont-martre qui la remercie de sa protection. Mais le miracle c’est aussi après coup. Pour protéger les petits du bombardement on les a changés de col-line, allant vers les buttes Chaumont. Mais là...Aussi, si près du but ! Le dernier convoi de Drancy vers Auschwitz partira le 31 juillet. Le visage inconnu de ces gamins, poulbots comme les autres séparés de la vie par les délires nazis, me frappe...

▲ Quittant le mur de Thomas et Lecomte, le Carmel et le Chemin de lumière, la rue du Chevalier de la Barre descend vers un silence provincial...

▲ Le vertige de la rue Becquerel vers la rue Custine.

▲ Le Café des Ambassadeurs.▲ Au 22 et 24 l’Ermitage.

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La Gazette de Montmartre N°49 / 21

A gauche, la rue du jeune chevalier devient un escalier dans les pavés duquel on a inséré deux Chemins de lumière : les constellations de notre ciel au 1er janvier et au 1er juillet, posées en 1995 par Henri Alekan (spécialiste de la lumière, qui a travaillé avec Cocteau, René Clément, Carné et Wim Wenders) et Patrick Rimoux (sculpteur).Mais la pente entraîne. Descendons.

Au 22, une maison médiévale à un étage, médié-vale comme une parodie - qu’elle est : le cadastre indiscret révèle qu’elle est de 1916 – et au 24 un joli corps de bâtiment plus haut avec son nom : l’Ermitage.Au 28, une jolie croix sur le porche de 1920.Sur ma gauche, les arbres ont été remplacés par des maisons. Un sourire nous vient devant «Le plus petit bar de Paris», la Cave 27, à côté du Garage de la Butte. C’est ma foi vrai qu’il est pe-tit ! Le cadastre lui attribue 12 mètres carrés. On pense alors que nous avions le plus petit musée du monde, la chambre d’Erik Satie (1866-1925). Il était au 6 rue Cortot. C’était un des locaux où il avait habité dans cette maison, de 1890 à 1898, et faisait 3 mètres sur 3. Fermé en 2008, il laissa son titre-record au Musée Alphonse Allais, à Hon-fleur... ville qui a organisé un parcours en l’hon-neur de l’enfant du pays, dans les Maisons Satie, expo bercées de ses musiques. La boucle est bou-clée !Un joli carrefour : celui où nous croisons sur notre gauche la rue de la Bonne, qui monte, la rue Becquerel, qui monte, avec le surplomb du Café des Ambassadeurs au-dessus, et sur notre droite l’à-pic brutal de la rue Becquerel jusqu’en bas, vers la rue Custine et la rue Lecuyer. Quand je le dis, que c’est une montagne !Un autre carrefour m’est cher, celui avec la rue du Mont Cenis, la rue qui est l’accès direct, par la face nord, de la Mairie à la place du Tertre (une hivernale par la face nord, je l’ai faite en mon jeune temps, c’est du sport !). A ma gauche, une maison au charme biscornu adorable, avec sa tou-relle et ses vitrages, à ma droite au N° 46 Les Arts créatifs.Très joli lieu, d’Art et Création où Christine et son équipe (Anaïs et Sophie) vous accueillent du

lundi au samedi pour des cours encadrés dans son atelier déco et raffiné et où vous serez charmé par cette parenthèse créative. Et en face Au Relais, halte pendant l’ascension (on est au 44), fraîcheur pour l’été dans sa cour im-provisée puisque le Mont Cenis tourne escalier, aux arbres doux et tendres, et chaleur pour l’hiver dans ses murs garnis de bois, de miroirs et de livres. Combien de fois y ai-je lu ou écrit !Mais aujourd’hui non, je résiste aux sirènes.Marche !

Le carrefour suivant est celui de la rue de l’abbé Patureau. Il était juste que le plus tonitruant des curés de St Pierre ait sa rue.Bref rappel des faits : Marie Charles François Pa-tureau (1853-1930) est entré dans notre légende dorée lorsqu’après la scrupuleuse restauration de St Pierre de Montmartre par Sauvageot (1899-1905) pour un anticlérical afin de faire contre-poids au Sacré-Cœur, on délibéra pour savoir quoi en faire. Un musée ? un théâtre ? Un matin, Patureau et son enfant de chœur forcent les ver-rous des portes de bois, laissent les battants grands ouverts et commencent à dire la messe. La nou-velle de sa présence traverse la Butte, on se préci-pite. Quand il se retourne pour son «Ite missa est» c’est une église pleine comme un œuf qui lui ré-pond un vibrant «Deo gratias!» Patureau alors ex-plique : il a dit la messe à nouveau à Saint Pierre, pour la première fois depuis la Révolution, elle est donc reconsacrée. Qu’on vienne l’en déloger ! Per-sonne n’osa. Et voilà comment il devint notre curé.A droite, à l’angle de la chute vers la rue Custine, c’est le 52 de la rue, une maison de 1889, c’est l’ancien Beauvilliers (1974-2003) d’Edouard Car-lier (1938-2003), chef et montmartrois regretté de tous – il y a eu pile dix ans ce 28 juillet. C’est depuis 2007 l’actuel Chamarré d’Antoine Hee-rah, où celui-ci, Mauricien devenu parisien à l’âge de 8 ans, peut donner tout son savoir (8 ans d’Ecole Hôtelière, chef de partie chez Alain Pas-sard…) au service de toute son imagination.Le Chamarré offre sa création de vingt façons différentes : en menus entrée-plat, plat-dessert, plat seul, en portion dégustation ou en parts

généreuses, et dans le Déjeuner du marché, le midi, qui change tous les jours. Un exemple d’août : l’entrée est de langoustine et de seiche, avec leur crème d’ail aux anchois et une émul-sion de piquillos, précédant un carré de cochon à la marjolaine et cromesquis au piment d’Es-pelette, accompagné d’aubergines confites au miso. Le dessert concluant ce repas de prince – peut-être de son jeune pâtissier Adrien Pa-lombe ? - est fait de ravioles d’ananas avec leur sorbet de citron vert.Les piquillos sont les plus goûteux des poivrons, le miso est une chose japonaise qu’on commence à mieux connaître ; quant aux cromesquis, dont j’avais appris l’existence chez Auguste Escoffier, c’est comme une croquette mais en mieux, dont la réussite dépend totalement du savoir-faire du chef : ce repas, menu d’un jour, en un tel lieu, devait être un enchantement. Est-ce pour aggra-ver les regrets qu’il était encore affiché à cinq heures du soir ?J’avais lu dans une interview qu’une de ses créa-tions préférées unissait ses deux cultures : en par-tant de notre baba au rhum il avait élaboré un Savarin punché au rhum « arrangé » et sa glace au riz au lait basmati.La tête pleine de rêves aussi flous qu’inaccessibles j’atterris en face, au Comptoir des Belettes, vis-à-vis du CAFJ, le centre d’accueil français pour les Japonais (à Montmartre ça se comprend...) Le Comptoir est une maison de poupée qui s’est ar-rêtée aux années 50 et 60, avec la gamme des si-rops Monin, qu’on peut marier à l’eau, au Perrier, à la limonade, à l’un de leurs vingt cafés, un de leurs trente thés ou un de leurs vingt chocolats. Le temps passe à la vitesse de ce moineau qui sautille, cherchant si j’avais fait tomber des miettes de gâ-teau…. Dans mon dos, sans moi, la rue Lamarck frôle le pied de la rue des Saules, traverse en biais la rue Caulaincourt, plonge plus bas encore, vers Paris…Le soleil, encore haut, berce la rue que re-monte, sans bruit, le Montmartrobus électrique, qui me ramènera vers la foule internationale de la place du Tertre... ◆

Marielle-Frédérique TURPAUD

▲ Le Relais, vu depuis l’ombre fraîche de la rue piétonne du Mont Cenis.

▲ Le Chamarré d’Antoine Heerah.▲ un très joli lieu, L’atelier “art et création”.

▲ Sirops et rinquinquin en été, chocolats chauds et viandox en hiver, c’est le nostalgique Comptoir des Belettes, en face du Chamarré d’Antoine Heerah.

▲ La crèche israélite.▲ une maison au charme biscornu adorable.

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22 / La Gazette de Montmartre N°49

Selon mes sources, que d’eau, que d’eau à Montmartre et depuis les temps les plus anciens ! Des flancs de cette butte, jaillissaient des fontaines naturelles d’eau fraîche et pure dont l’abondance suffisait à la consommation de ses habitants. Ruisselante mamelle, Montmartre alimentait alors de ses eaux le grand étang des Poissonniers ainsi que les marais de la Grange-Batelière et des Porcherons.

▲ Ancien abreuvoir de la Fontaine du But.

Histoires d’eau à Montmartre

Dossier

Une simple promenade sur la Butte suffit pour s’en convaincre puisque la toponymie rappelle la présence de cette eau bienfaisante : rue le la Fontaine-du-But, rue de l’Abreu-

voir, rue de la Bonne, rue du Ruisseau.De nos jours la présence de l’eau est marquée dans notre paysage par ces grandes terrasses monumentales flan-quées de tourelles semblant former un bastion à la basilique et par cette citerne de béton, rue du Mont-Cenis, comme une tour de guet semblant surveiller la

plaine Saint-Denis. Tous ces bâtiments récents, réservoirs et château d’eau, ne reflètent en rien l’état hydrologique ancien de Montmartre puisque ce n’est qu’au XIXème siècle que ces construc-tions sont venues prendre la place des sources, des lavoirs et des abreuvoirs.

Les sources anciennes Elles ont alimenté et rafraîchi la vie des hommes, de la faune et de la flore. Depuis longtemps disparues elles ont laissé place aux puits, bassins et fon-

taines puis aux édifices plus modernes assurant la distribution de l’eau chez tous les Montmartrois.

Source de la FontenelleCitée dans des actes à partir de 1272, elle était située sur le versant Est de la butte, à proximité de l’actuelle rue du Chevalier-de-la-Barre entre les rues Lamarck et Paul Albert. L’exploita-tion d’une carrière de gypse voisine ayant causé des éboulements, la source Fontenelle fut tarie dès le début du XVIIIème siècle.

Source de la Bonne-FontaineC’est l’excellente qualité de ses eaux qui lui valut ses différents noms de Bonne-Fontaine ou fontaine de la Belle-Étoile et même de la Bonne-Fée.Elle coulait près du chemin occupé aujourd’hui par notre rue de la Bonne et descendait en contrebas de l’actuelle rue St-Vincent. Elle servait aux usages

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Rafraîchissement sous les cariatides de la fontaine Wallace et sous l’oeil du Chevalier de la Barre.

des religieuses de l’abbaye puisqu’elles réclamèrent des tuniques noires pour remplacer leurs blanches, trop salis-santes et usant trop d’eau de la Bonne pour les laver.

Source de RanitreuElle est mentionnée dans les actes à partir de 1375. Désignée le plus sou-vent sous ce vocable mais aussi sous des noms différents comme Ranicay, Ranitau, Ravenau, Ranitru, Raintru…, elle avait sa place le long du chemin de Montmartre à St Denis (notre rue du Mont-Cenis) en dessous du chemin devenu la rue St Vincent et à proximité de notre rue Lamarck. Elle était un peu en retrait et sa résur-gence coulait derrière la Croix de Rani-treu.

Source de la Fontaine-du-ButÀ partir du XIVème siècle, elle fut dési-gnée sous diverses appellations, source de Bue, du Buc, de Bu et enfin du But au XVIIIème siècle. Son nom signifiait

simplement “eau à boire”, donc po-table. Un abreuvoir pour chevaux et bestiaux, désigné sous le nom de “Gué aux chevaux” avait été adjoint à cette fontaine. On raconte que sa margelle était formée d’une pierre tumulaire da-tant de St Louis et sur laquelle on dis-tinguait la représentation d’une abbesse tenant une crosse à la main.La source était située au bas de la sente qui, à partir de l’ouest du village, conduisait, par une large courbe, au chemin de Montmartre à Clignancourt (nos rues Cortot, de l’Abreuvoir et Gi-rardon). À l’origine, ce sentier s’appe-lait le Chemin des Fontaines. La fontaine du But était sans doute la plus abondante des sources montmar-troises puisque l’abbé Lebeuf, chanoine d’Auxerre et consciencieux auteur d’une Histoire de la Ville et des Dio-cèses de Paris de 1738, n’hésite pas à la comparer à “un petit torrent coulant vers Clignancourt à travers un sentier”.Selon Michel de Trétaigne, auteur de Montmartre et Clignancourt de 1862,

la fontaine du Buc pourrait être celle nommée au XVIIIème siècle, fontaine de Mercure, en mémoire d’un temple ro-main existant autrefois dans ces lieux. Ainsi, il semblerait plus vraisemblable de voir dans le mot buc, une origine celtique, indiquée dans le mot de vieux français buc, devenu bouc ( les Gal-lo-romains consacraient cet animal à Mercure). Elle était remarquable par sa situation et par les beaux horizons découvrant St Denis et les riantes perspectives l’envi-ronnant.Gérard de Nerval nous en a laissé un souvenir exquis dans quelques lignes de son œuvre Bohème galante au chapitre intitulé La Butte Montmartre : “Ce qui me séduisait dans ce pittoresque espace abrité par les grands arbres du châ-teau des Brouillards, c’était le voisinage de l’abreuvoir qui, le soir, s’anime du spec-tacle de chevaux et de chiens que l’on y baigne et d’une fontaine construite dans le goût antique où les laveuses causent et chantent[…] On obtient, à l’ombre des vieux tilleuls qui se penchent sur le monument, un admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures, et qui rappelle cer-tains points de la campagne romaine ”.

La Gazette de Montmartre N°49 / 23

Source de la fontaine Merdillière ou MerdilliéCitée dans des actes de 1239, elle était située plus bas que la Fontaine de Buc et se trouvait le long du chemin qui occupait l’emplacement de notre rue du Ruisseau. D’ailleurs, un véritable ruisseau, ali-menté par les eaux des deux sources, dévalait la pente. Vers la fin du XIVème siècle, elle sera parfois nommée Fon-taine des Fosses, cette appellation évo-quant les carrières ouvertes à proximité.

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▲ Petits Poulbots à la fontaine de la Place du Tertre.

La fontaine St Denis dans le square

Suzanne Buisson.

24 / La Gazette de Montmartre N°49

Source de la Fontaine Saint-denisAppelée aussi fontaine des Martyrs, certains la situent à l’ouest de notre moulin de la Galette près de la rue Caulaincourt ; d’autres plutôt à l’en-droit où notre rue Lepic rejoint la place Jean-Baptiste Clément. Cette vénérable fontaine était celle où, selon la légende, le saint évêque de Paris, après avoir été décapité, se serait arrêté et aurait lavé sa tête. Pendant cette ablution, des anges, dit-on, volaient autour du saint en chan-tant ses louanges et c’est pourquoi, très vite, cet endroit fut appelé Les Bour-donnements.De plus, l’eau de la fontaine avait conservé du passage de St Denis, la miraculeuse particularité de guérir les fièvres et de rendre les épouses ver-tueuses. L’historien Sauval, dans son Histoire de Paris de 1650, affirme qu’un adage populaire disait “Jeune fille qui a bu de l’eau de la fontaine St Denis, reste fidèle à son mari.” Au XVIIème siècle, il y avait encore près de la fontaine, une statue de pierre très ancienne en l’honneur de l’évêque mar-tyr. Cet endroit délicieux par ses om-brages et ses pentes boisées était devenu un lieu de pèlerinage très en vogue. Les paysans de Montmartre, les dimanches d’été, venaient s’y rafraîchir, danser, chanter, nouer de tendres idylles et y révérer le souvenir du bienheureux martyr. Ignace de Loyola et ses compa-gnons venaient s’y reposer et prier. La sottise destructrice de l’administra-tion fit disparaître la sainte fontaine car

on autorisa l’extraction du gypse dans les terrains voisins. La direction du cours des eaux de la source fut changée puis un jour, la fontaine fut engloutie dans un brusque éboulement. C’est ainsi que disparut définitivement “l’eau miraculeuse” de la fontaine St Denis.

Source de la Fontaine de la FosseApparue dans des actes de 1376, elle re-çut probablement son nom des carrières voisines creusées “en fosses” pour l’exploi-tation du gypse. Elle était située légère-ment en dessous du haut de notre rue Le-pic, près de l’actuelle rue d’Orchampt. La faiblesse de son débit n’autorisait qu’un médiocre approvisionnement.Les habitants de Montmartre avaient quelque souci avec l’entretien de leurs fontaines puisque leur réparation fit l’objet d’une réclamation parue à l’ar-ticle 10 de leur Cahier des plaintes et doléances de 1789.De nos jours plus de vestiges de ces fon-taines et de leurs sources, plus de chevaux, plus de lavandières : les herbes folles et les ronces qui avaient remplacé ces lieux bucoliques ont, à leur tour, cédé la place à l’urbanisme même si notre quartier pos-sède encore quelques agréables squares et jardins dans lesquels fontaines et bassins modernes ont pris place.Où sont allées les eaux de nos an-ciennes fontaines épuisées ? Ont-elles rejoint les torrents souterrains de la butte ou bien se sont-elles perdues dans des nappes d’eau, découvertes lors des fondations de l’Opéra et des églises

Dossier Histoires d’eau à Montmartre

▲ ça mousse Place Pigalle !▲ Le premier réservoir de Montmartre et sa fontaine néo-renaissance.

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▲ Fontaine abreuvoir pour les chevaux de l’ancien relais de poste du Bas-Montmartre.

La Gazette de Montmartre N°49 / 25

de la Trinité et de Notre-Dame-de-Lorette, qui forment le cours de cette rivière souterraine nommée la Grange-Batelière ?

Les aménagements du xixème siècle Au début du XIXème siècle, les fontaines montmartroises étaient encore utilisées par les plus défavorisés mais surtout par les porteurs d’eau qui venaient y remplir régulièrement leurs seaux puisque des habitants du quartier avaient recours à leur service. D’autres Montmartrois uti-lisaient aussi l’eau des puits qu’ils avaient creusés dans leurs jardins. Peu à peu, ces eaux de source eurent leur débit qui diminuait alors que la population du village augmentait.En 1834, une compagnie se forma afin de fournir de l’eau de Seine aux vil-lages de la rive droite, proches de Paris. Donc les eaux du fleuve furent amenées sur notre butte et les sources perdirent de leur importance. Pour faire gravir l’eau de Seine jusqu’à Montmartre, une machine hydraulique fut établie à St Ouen et une pompe à vapeur fut instal-lée à mi-côte près de l’ancien abreuvoir.À partir de 1835, un premier château d’eau fut érigé en haut de notre place Jean-Baptiste Clément. Ce réservoir consistait en une tour octogonale d’une contenance de 125 m³ ; puis, ayant été surélevé d’un étage en 1865, sa capacité fut augmentée de 25 m³. Dès 1860, date du rattachement de Montmartre à Paris, il fut alimenté par les eaux de l’Ourcq et de la Dhuys, pour pallier les graves difficultés d’approvi-sionnement en eau de notre ancien vil-lage de Montmartre. Une machine fut installée passage Cottin. Aujourd’hui,

ce château d’eau fait office de siège de la Commanderie du Clos Montmartre. Il est attribué à l’architecte Titeux de Fresnoy et à Bandeville pour les sculp-tures. Sa décoration de façade datant du temps de Louis-Philippe, est soignée et ornée de deux pilastres en bas-relief de style Renaissance encadrant une niche en hémicycle surmontée d’une voûte en cul-de-four sculptée en forme de coquille. De part et d’autre d’un arc en plein cintre, deux dragons déploient leurs ailes et leurs queues. Sous un fronton triangulaire, une plaque de marbre porte des inscriptions qui sont une copie gravée du contrat entre la commune de Montmartre et la société de construction. Au centre de la niche, une magnique urne de bronze est décorée de naïades, de tritons et d’une tête de lion, les anses étant constituées d’animaux marins.Un mince filet d’eau s’en écoule.Encore au début du Second Empire en 1851, très peu d’immeubles sont des-servis par un abonnement au service de l’eau et les porteurs d’eau sont encore très actifs.En 1854, avec les travaux de réno-vation du préfet de Paris, le Baron Haussmann, c’est l’ingénieur Eugène Belgrand qui est chargé d’améliorer et de moderniser les installations pour l’eau de Paris et de notre nouvel arron-dissement.Belgrand décide la création de deux réseaux indépendants d’alimentation en eau : l’un, d’eau potable, destiné à

l’alimentation des habitants et l’autre, d’eau non potable, pour l’entretien des voies publiques et des jardins. Il com-mence la recherche d’eaux de source dans le Bassin Parisien et fait réaliser leur captage puis leur acheminement vers Paris par des aqueducs clos, pré-servant ainsi ce précieux breuvage de toutes sortes de pollution.L’eau de Paris provient à parts égales d’eaux superficielles (la Seine et la Marne) et de captages d’eaux de sources situées dans les régions de Sens, Provins, Fontainebleau et, à l’ouest, près de Dreux, dans un rayon de 80 à 150 km de la capitale.

L’ensemble hydraulique en service dans notre quartierAfin de “ne pas rester le bec dans l’eau”, c’est auprès d’ Eau de Paris, entreprise municipale chargée de la production et de la distribution de l’eau dans la capi-tale, que je vais “vérifier mes sources”, afin que mon travail reste, pour vous lecteurs et lectrices, “clair comme de l’eau de roche”.

▲ Les pompes de l’usine de relevage de la place St Pierre.

▲ Le réservoir.

▲ L’intérieur du réservoir.

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En haut : la construction des réservoirs.

En dessous : coupe du reservoir

montrant les niveaux de stockage de l’eau.

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Datant de la fin du XIXème siècle et des premières décennies du XXème, l’ensemble se compose d’une usine de relevage de l’eau, de réservoirs et d’un château d’eau.

L’usine de relevageÉdifiée en 1889, au pied des jardins du Sacré-Cœur, au coin de la rue Seveste, l’usine de relevage est dotée de 8 pompes permettant à l’eau de s’élever jusqu’en haut de la butte : 4 pompes conduisent l’eau aux réservoirs et les 4 autres au château d’eau. L’eau qui arrive à l’usine provient de la source de l’Avre, en Nor-mandie, près de Dreux (acheminée par aqueduc, elle est stockée dans le réser-voir de St Cloud) et de la Seine et de la Marne (traitée et filtrée dans les usines de Joinville et d’Orly).

Les réservoirsIls ont été bâtis de 1887 à 1889, rue Azaïs, près du Sacré-Cœur, sur l’em-placement de l’ancien pressoir à rai-sins de l’abbaye des Dames de Mont-martre. Transformer de l’eau en vin, on connaissait cette pratique depuis longtemps, par l’épisode miraculeux des Noces de Cana de l’ Évangile mais “mettre de l’eau dans son vin” c’est à Montmartre que cela eut lieu !Construits par Bechmann et Journet, sur des plans de Diet, ils se composent de deux édifices accolés, l’un ayant trois étages d’eau en souterrain et l’autre deux. Dans le premier réservoir, celui le plus proche de la basilique, deux étages contiennent l’eau potable et un, le plus bas, l’eau non potable ; il en est de même dans l’autre (étage du haut, eau potable ; étage du bas, eau non potable). La capacité totale de ces réservoirs est de 11 000 m³ environ : 5 700 m³ d’eau potable et 4 900 m³ d’eau non potable.Les architectes et les ingénieurs qui, depuis la construction du Sacré-Cœur, connaissaient bien la nature du sol de notre butte, ont pourtant décidé, pour des raisons d’économie, de ne pas construire de fondations et ont pris le pari d’élever les réservoirs, sur un châ-teau de sable !Sachant que la pression de l’eau conte-nue dans les réservoirs permettrait de stabiliser la nappe de sable située en dessous, à condition naturellement, qu’il n’y ait pas d’infiltration, il a fallu imaginer un grand nombre de prouesses techniques et d’astuces pour que les édifices des réservoirs soient totalement étanchéisés.

Le château d’eauSitué rue du Mont-Cenis, face à la rue Cortot, il fut construit en 1927 afin de remplacer le château d’eau de la rue

Norvins. Haut de 43 m, il peut stoc-ker dans sa partie supérieure environ 900 m³ d’eau : 660 m³ d’eau potable et 200 m³ d’eau non potable. Il sert à alimenter en eau les immeubles les plus hauts du quartier.

eau de Paris : un grand cru dans la rueDepuis 2010, la société Eau de Paris as-sure la qualité de l’eau, gère, entretient, protège et restaure tout le patrimoine lié à son acheminement dans tous les quartiers. Elle veille également à favoriser l’accès à l’eau pour tous par l’installation de 1 200 points d’eau dans les rues, les parcs et les bois : ce sont les fontaines Wallace, les puits artésiens de l’Albien, les fontaines de l’an 2 000, les fontaines pétillantes, les fontaines totem, les fon-taines arceau et les fontaines points d’eau.Dans notre quartier, nous disposons d’un puits artésien Square de la Ma-done (seulement trois dans Paris), de quelques fontaines Wallace et d’autres fontaines plus simples permettant de nous désaltérer.

Le puits artésienSitué dans le quartier de La Chapelle, il fut creusé à partir de 1863 mais ne fut achevé qu’en 1891. Ce puits est ali-menté sous forme de fontaine par les

nappes d’eau de l’Albien qui jaillissent naturellement, après forage, de la nappe aquifère à 718 m de profondeur. Ce phénomène a été mis en évidence pour la première fois par les moines de l’abbaye de Lillers, en Artois, en 1126. Les eaux renfermées dans la couche sa-bleuse de l’Albien représentent environ 700 milliards de m³. Faiblement minéralisées, moins cal-caires que les eaux de distribution habi-tuelle, elles sont en revanche un peu plus ferrugineuses. Cette eau est mise gracieusement à la disposition du public : certains ama-teurs de thé viennent s’y approvision-ner. Les consommateurs apprécient ses apports en sels minéraux et ses bien-faits pour la santé. Certains trouvent son goût meilleur que celui de l’eau minérale. Goûtez-la et, si vous souhaitez en rapporter à la maison, utilisez plutôt des récipients en verre. Attention ! Sa consommation régulière ne convient pas aux tout petits car elle est naturelle-ment riche en fer et en fluor.

Les fontaines Wallace :Fontaines d’eau potable, elles se pré-sentent sous la forme de petits édicules en fonte et tiennent leur nom de l’an-glais Sir Richard Wallace qui a financé leur édification.Ayant hérité du pair d’Angleterre, le marquis de Hetford en août 1870, Ri-chard Wallace décide d’en faire profiter les Parisiens car, suite au siège de Paris et à la Commune, il est ému et marqué par les souffrances de la population pa-risienne, la misère et le manque d’eau au cours de ces terribles années. Ce philanthrope, afin d’éviter aux indi-gents et aux démunis de plonger dans l’ivrognerie et tout en réalisant son souhait d’embellir Paris, crée très rapi-dement les dessins de ces “brasseries des quatre femmes” et c’est le sculpteur Charles-Auguste Lebourg qui modifie les croquis pour faire de ces fontaines de véritables œuvres d’art.Wallace offre 50 fontaines à la Ville de Paris. La réalisation des fontaines est l’œuvre des fonderies du Val d’Osne, en Haute-Marne, près de St Dizier. C’est Belgrand qui détermine les emplace-ments et la pose commence dès 1875.Sur un soubassement de pierre, repose un socle à 8 pans sur lequel vient s’ajus-ter la partie supérieure composée de 4 cariatides se tournant le dos et sou-tenant à bout de bras un dôme orné d’une pointe et décoré de dauphins. Les 4 cariatides représentent la bonté, la simplicité, la charité et la sobriété.Elles sont différentes, soit par la posi-tion de leurs genoux et de leurs pieds, soit par la manière dont leur tunique est nouée au niveau du corsage.

Dossier Histoires d’eau à Montmartre

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▲ Le Chäteau d’eau d’hier à aujourd’hui.

La Gazette de Montmartre N°49 / 27

Deux ont les yeux fermés (Simplicité et Sobriété) et les deux autres (Bonté et Charité) les ont ouverts. Elles symbo-lisent également les 4 saisons. Les huit faces du soubassement sont décorées d’un trident avec un triton enroulé, d’une conque de laquelle s’écoule un chapelet de perles et de délicats roseaux. L’eau tombe du dôme, en un mince filet, dans une vasque protégée par une grille.À l’origine, deux gobelets en fer étamé retenus par des chaînettes, étaient à la disposition des passants. Les Parisiens furent très vite conquis par cette inno-vation.La Ville s’empressa d’en installer 30 supplémentaires et aujourd’hui on dé-nombre 120 fontaines Wallace. Eau de Paris gère également un réseau d’eau non potable, appelée aussi “eau brute”, produite à partir de trois usines prélevant l’eau de la Seine et du canal de l’Ourcq.La quasi-totalité de l’eau non potable distribuée est consommée par les ser-vices municipaux pour l’alimentation des lacs et rivières des bois de Vincennes et de Boulogne, l’arrosage des espaces verts, le coulage des caniveaux, le lavage des trottoirs et des rues et l’alimenta-tion des bassins et fontaines décoratives des parcs, des places et des squares. Parmi les plus connues et les plus re-marquables, que vous pourrez admi-rer en vous promenant au fil des rues et dans les jardins de notre quartier, citons : - la Fontaine des Innocents érigée en 1907, dans l’esprit du Manneken Pis de Bruxelles, avec l’inscription rabe-laisienne « Mieux vaut de ris que de larmes escrire » . Elle est dûe au sculp-teur Émile Derré. Elle est aujourd’hui reléguée à l’écart, dans la partie basse

du jardin Louise Michel, un peu per-due dans la végétation. - la Fontaine des Dieux Marins, érigée en 1932, dans la partie haute du square Louise Michel est dûe au sculpteur Paul Gasq : 3 grandes vasques avec des pieds à visage sculpté sont placées au fond de niches et déversent leur eau dans un vaste bassin. - la Fontaine de Saint-Denis, érigée en 1941, est l’œuvre de Fernand Guignier. - la Fontaine Steinlen, de 1936, square Constantin Pecqueur, est de Paul Van-nier. - la Fontaine de la Turlure, érigée en 1988 dans le square Marcel Bleustein-Blanchet, est une cascade sous la forme d’un mur aquatique qui apporte de la fraîcheur au jardin. C’est l’œuvre d’An-toine Grumbach et de Pierre Caillot. - la Fontaine de la Place Pigalle, érigée en 1863 à la place d’un puits encagé et de la Rotonde de Ledoux, est un grand bassin circulaire avec en son milieu un piédestal surmonté d’une vasque en fonte. C’est l’oeuvre de Gabriel Davioud.

Au cours de vos promenades dans l’ar-rondissement vous rencontrerez, bien sûr, beaucoup d’autres fontaines. Plus originaux et plus insolites, vous pourrez aussi découvrir la mare du Jardin Sauvage de la rue St Vincent, le petit bassin du Musée de Montmartre, couvert, aux beaux jours, de superbes nymphéas et renfermant de nombreux tritons ; dans le Bas-Montmartre ce sont d’anciens bains-douches et un abreuvoir à chevaux d’un ancien relais de poste qui vous attendent ainsi que le dernier puits découvert en 1988, au 17 bis rue André Del Sarte et pour lequel une association “Les Amis du Puits” fut créee. Enfin si, pour regagner le Haut-Mont-martre, vous empruntez le funiculaire, sachez que le premier modèle, installé en 1900, fonctionnait grâce à un sys-tème à eau : des cuves étaient présentes sous chaque cabine et l’on remplissait d’eau la cuve de la cabine amont pour faire partir l’installation. Une fois arri-vée en bas, un système de pompe vidait la cuve et remplissait celle qui venait d’accoster en gare amont.Souhaitons que ce bref voyage dans le temps et au fil de l’eau ne soit pas trop parti à vau-l’eau et vous ait permis de découvrir un aspect différent de notre Montmartre ; lors d’une prochaine promenade, si le cœur vous en dit, ne vous noyez pas dans un verre d’eau mais choisissez plutôt un grand cru Eau de Paris et dégustez-le à une fon-taine d’un coin de rue. Mes remerciements à la Société d’His-toire et d’Archéologie du Vieux Mont-martre qui m’a permis de consulter et d’utiliser ses archives et à la Société Eau de Paris pour son accueil sur sites. ◆

Jacques BACHELLERIE

▲ Portrait de Sir Richard Wallace.

▲ Laurie appréciant l’eau de source du puits artésien du square de la Madone.

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▲ Deux laveuses Place du Tertre.

▲ Les trois modèles de fontaines Wallace.

▲ La mare aux tritons du jardin sauvage rue St Vincent.

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eugène Lantz, de Turckheim à Montmartre

Place du Tertre, tout près du Syn-dicat d’Initiative de Montmartre, se tient encore le café-restaurant piano-bar, Chez Eugène. C’est un alsacien Eugène Lantz,

originaire de Turckheim qui créa ce lieu connu plus tard pour la qualité de ses frites. D’ailleurs, dans sa chan-son “Madeleine”, Jacques Brel évoque cet endroit puisqu’il “attendait Made-leine pour aller manger des frites Chez Eugène”.Eugène Lantz trônait derrière son comptoir, aidé par un couple de suisses vaudois de Leysin, les Varpelin, lui étant patron taxi et c’était une troisième employée, Renée, compagne du contre-bassiste Gilbert Chappa, qui avait la res-ponsabilité du comptoir à frites.“Eugen” Lantz était né à Turckheim en 1890 en Haute-Alsace à l’époque où cette région appartenait à l’Allemagne : en effet, après la défaite de Napoléon III en 1870, la Prusse annexa l’Alsace et la Moselle qu’elle conserva jusqu’en 1918.Eugène était le fils cadet d’une fratrie de neuf enfants nés de Jean-Baptiste Lantz et de Marie-Catherine Hirsinger. Son père, comme l’atteste l’acte d’état-civil, est sans emploi lors de son ma-riage ; vivait-il peut-être de petits mé-tiers comme journalier dans les vignes ou employé dans l’une des papeteries de la ville ? Plus tard il devint cuvelier. Eugène passa une brève jeunesse en Alsace et très vite il quitta sa région natale qu’il aimait tant pour aller tra-vailler dans un grand hôtel de Londres, peut-être le Savoy.Après la Première Guerre Mondiale, on le retrouve à Montmartre puisque c’est là qu’il épouse, à la mairie du XVIIIème arrondissement, le 6 mars 1919, Mar-celle Lame née à Paris en 1896, dans le Xème.Eugène, domicilié 6 rue d’Orchampt, est barman et son épouse Marcelle exerce le métier de couturière. Les témoins du mariage sont Georges Dessessaire (restaurateur), Antoine Gagnard (cordonnier, 10 rue d’Or-

champt), Jean Lantz (hôtelier à Melun) et Ulysse Roy (artiste peintre demeu-rant rue Custine).Quand Eugène Lantz créa-t-il le res-taurant Chez Eugène, place du Tertre ? Pour le moment nous ne pouvons le dire. Mais nous espérons que bientôt les archives du Registre du Commerce de Paris nous fourniront une réponse. Des lecteurs de notre Gazette qui au-raient connu Eugène pourraient peut-être nous donner des informations.Nous avons la certitude que, vers la fin des années 50, Eugène a déjà installé son restaurant Place du Tertre parce que c’est là qu’il reçoit son grand ami de Turckheim, Adolphe Heitzler, ac-compagné de sa très jeune fille Brigitte. C’est Maurice Varpelin, le patron taxi de Chez Eugène, qui vient les accueil-lir à la Gare de l’Est car Adolphe est amputé de ses deux jambes : enrôlé de force dans l’armée allemande, sur le front russe, comme beaucoup d’Alsa-ciens, “les Malgré Nous”, Adolphe fut gravement blessé durant les combats.La jeune Brigitte qui accompagnait son

papa aimait beaucoup le Montmartre de cette époque : très souvent, lors de ses venues, elle participait aux festivi-tés, accompagnant, habillée en Alsa-cienne, le groupe des Petits Poulbots.C’est Adolphe Heitzler qui sélection-nait, auprès de quelques vignerons lo-caux, de bons vins qu’il faisait parvenir à Eugène, ardent défenseur de sa région natale.Sur sa publicité Eugène Lantz avait écrit “Chez Eugène : on y mange de jeunes poulets à la sauce de vieilles chansons françaises, arrosés de vins du Rhin et de liqueurs alsaciennes”.Mais il y a un autre lien entre Turc-kheim et Montmartre puisque, juste avant la création de la cave coopéra-tive, Eugène Lantz et Adolphe Heitz-ler initièrent une plantation de ceps de Gewurtztraminer dans le Clos Mont-martre et ce sont Paul Meyer et Louis Grimmer qui furent délégués par le Syndicat Viticole pour planter les ceps amenés de Turckheim.Eugène vendait un Edelzwicker de la cave coopérative de Turckheim à son

Tout a commencé lorsque Frédéric, le maître apothicaire préféré des habitants du Haut-Montmartre m’a fait suivre un message reçu de son collègue de Turckheim, Jean-François, relatant des événements montmartro-alsaciens intéressants concernant un Turckheimois du nom d’Eugène Lantz.

▲ étiquette du vin d’Alsace de la réserve Eugène Lantz, servi à Montmartre.

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effigie et ainsi notre alsacien participait à la promotion des vins de Turckheim à Paris.Après-guerre et jusque dans les années 70, la terrasse devant Chez Eugène était le point de passage obligé pour l’apéri-tif du soir : vin blanc d’Alsace et frites. C’était là que l’on décidait de sa soirée : des groupes se formaient pour le dîner et des couples pour la nuit.Par dizaines les Montmartrois et les visi-teurs admis dans les cercles d’initiés se réunissaient Chez Eugène. Parfois ils dî-naient dans la salle du bas ou dans celle de l’étage, plus intime et plus calme.Eugène Lantz vendit son restaurant et quitta Montmartre au début des années 70 et c’est alors qu’il se retira dans sa propriété du Val d’Oise, à Ableiges et La Villeneuve-Saint-Martin où il mou-rut le 26 août 1974. La maison Chez Eugène fut reprise par Jacques Canonne qui la transforma en une sorte de lieu semblable à un café de banlieue misérable. Il faut préciser qu’à cette époque le misérabilisme s’instal-lait dans tous les palais nationaux et dans les galeries.Par la suite, les frères Long firent de Chez Eugène une brasserie fort accueil-lante, et c’est en avril 1996 qu’ils fer-mèrent la dernière friterie de la place du Tertre qu’Eugène Lantz avait créée et rendue célèbre par ses frites et ses dégus-tations de vins et de liqueurs d’Alsace.Aujourd’hui encore l’enseigne Chez Eugène se dresse fièrement sur la place avec une terrasse ensoleillée et des salles au décor étonnant, dans l’ambiance

Une belle d’histoire d’amour que celle d’Eugène Lantz qui réussit à unir deux buttes : le Brand à Turckheim et la Butte Montmartre à Paris.

Un très grand merci à Madame Brigitte Kirstetter, la jeune Brigitte des années 50 qui participait aux fêtes de Mont-martre en costume alsacien au milieu des Petits Poulbots.Toujours très passionnée et très impli-quée dans sa ville de Turckheim dont elle est si fière, elle a su m’apporter sa précieuse collaboration et me fournir des documents interessants pour cet article, lors de notre rencontre. ◆

Jacques BACHELLERIE

inimitable de la Butte Montmartre. Richard, Rudy et leur équipe vous ac-cueilleront de jour comme de nuit pour vous faire passer un agréable moment autour d’un verre ou d’un repas dans un cadre parisien pittoresque et vous aurez le choix, au gré de vos envies, entre un simple repas de crèpes, des salades copieuses, un dîner bourgeois ou un festin gastronomique.Tous les soirs, l’ambiance est assurée et les artistes musiciens animateurs vous présenteront leur spectacle de chansons d’hier et d’aujourd’hui toujours renou-velé au cours duquel vous retrouverez la chanson de Jacques Brel “Madeleine” et les frites de Chez Eugène.

▲ Photos du haut : le restaurant chez Eugène d’hier et d’aujourd’hui avec sa décoration étonnante.Photo ci-dessus :la ville de Turckheim.

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U n ami travaillant dans un restau-rant rue Danrémont lui fait connaître André Lalanne ancien

patron du Cabaret Chez ma Cousine, celui-ci pour le dépanner l’embauche comme plongeur, une nouvelle histoire commence. Madame Gisèle Lalanne le prend sous ses ailes. Il débute par la plonge, puis petit à petit fait les crêpes. Gisèle lui fait conjuguer les cours de français et l’initiation à la cuisine fran-çaise.Roger Dangueuger, alors responsable du cabaret Chez ma Cousine l’aide, le conseille et lui permet petit à petit de découvrir un nouvel univers. Les mois passent, Gamal s’intègre avec passion dans sa nouvelle vie.Gisèle Lalanne l’inscrit à l’école de l’Hôtellerie de Montparnasse, il se spé-cialise dans la pâtisserie et découvre avec passion l’univers du chocolat.En 1983, Monsieur Lalanne quitte son cabaret, Roger Dangueuger, l’actuel propriétaire, reprend l’établissement.Deux ans plus tard, Roger lui confie le poste de Chef de Cuisine. Une nouvelle vie commence, en complément de son poste de chef de cuisine, un ami, un grand pâtissier monsieur Ahmed Sho-kry, lui enseigne également les grands secrets des techniques du chocolat. Le temps passe très vite, nous sommes en 2013 et déjà plus de 30 ans que Gamal et sa brigade de cinq seconds dont Hussein, un de ses frères assument les responsabilités culinaires du Cabaret Chez Ma Cousine.

Ces trente années lui ont permis de vivre sa vie, la rencontre de Muriel, l’amour de sa vie, lui permet de construire une famille, un nouvel univers.Aux deux enfants de Muriel, Sophie et Cindy, viennent s’ajouter deux sœurs (Loubna, Mandy) et un frère (Ryan). Egyptien depuis un siècle, français de-puis trente ans, Montmartrois depuis plus de dix ans, Gamal nous confie avec fierté le bonheur d’avoir assimilé la force, la richesse, les valeurs de ces cultures plurielles, le résultat est là si Ryan, le petit dernier est au collège, Mandy est architecte et Loubna a in-

L’égyptien de la Butte Montmartre gamal atta

tégré avec brio l’Ecole Supérieure des Commissaires de Police — quelle joie et fierté de la voir défiler avec sa promo le 14 juillet dernier ! Le petit étudiant égyptien est devenu au fil des ans un amateur et collec-tionneurs de peintres Montmartrois : Dago, Sérafedino, Bahman, Midani… Sa deuxième passion après la cuisine !Dans la cuisine du cabaret… les sons mé-lodieux de la radio, les rythmes enivrant de la culture de son enfance « résonnent » avec bonheur et lui rappelle non sans nostalgie le regret de ne pas avoir pu montrer la Butte à ses parents et souligne avec tristesse l’absence de ses quatre frères et sœurs résidant toujours au Caire.Comment ne pas évoquer également la longue amitié qui le lie depuis de très nombreuses années à Mostapha Hemdan, compatriote et une des figures de la Butte (c’est le patron du restaurant « la Pétaudière » 7, rue Norvins) !Lorsqu’il parle de la Butte, les yeux de Gamal s’illuminent, c’est son village comme il dit, il est très impliqué dans la vie du quartier et nous rappelle avec bonheur qu’être montmartrois c’est aussi et surtout voir les choses d’un peu plus haut… ◆

Nadia L.

Il était une fois, toutes les belles histoires commencent par il était une fois, un soir de juillet 1977 un jeune étudiant égyptien arrive en vacance en France. La langue française lui est inconnue, la vie parisienne le fascine, il décide de rester, mais il faut vivre et il n’a pas un sou en poche.

Quelques personnalités pour lesquelles a cuisiné gamal alain Juppé, daniel vaillant, Michel Serrault, alain delon, Robert Hossein, Michel galabru, Jean-Paul Belmondo (son portrait en chocolat !), Professeur Cabrol (un gâteau extraordinaire tout de chocolat… en forme de cœur !), Henri Leconte, John Mac enroe…

▲ De gauche à droite Mandy, Ryan, Gamal, Loubna.

La Gazette de Montmartre N°49 / 31

Montmartredes Montmartrois

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