de la statistique au cameroun - actualités · site web: de la statistique au cameroun 50 1960 2010...

23
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 0 5 10 15 20 REPUBLIC OF CAMEROON Peace – Work - Fatherland --------- REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix – Travail - patrie Octobre 2010 Réalisé par l’Institut National la Statistique BP: 134 Yaoundé Tél: (237) 22 22 04 45 Fax: (237) 22 23 24 37 Site Web: www.statistics-cameroon.org DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 ANS 1960 2010

Upload: dangdat

Post on 12-Sep-2018

220 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

0 5 10 15 20

REPUBLIC OF CAMEROON Peace – Work - Fatherland

---------

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix – Travail - patrie

Octobre 2010

Réalisé par l’Institut National la Statistique BP: 134 Yaoundé Tél: (237) 22 22 04 45 Fax: (237) 22 23 24 37 Site Web: www.statistics-cameroon.org

DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN

50 ANS 1960 2010

Page 2: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

S.E Paul BIYA

« Les compétences que vous aurez acquises et qui feront de vous les élites de demain, devront être mises au service du développement de votre pays.

J’ai en effet la conviction que dans les prochains mois, nos grands projets de développement vont connaître une évolution qui avait été ralentie par la crise et, il faut bien le dire, par l’inertie de certaines administrations. Les domaines de l’énergie, des mines, de l’industrie, de l’eau, des infrastructures, de l’agriculture seront concernés. Nous aurons donc besoin de plus d’ingénieurs, d’économistes, de médecins, d’enseignants, de statisticiens, de techniciens, de spécialistes de tous ordres».

Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010.

Page 3: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

Sigles et abréviations

ACBF African Capacity Building Foundation AFRISTAT Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Subsaharienne APU Administrations publiques BAD Banque Africaine de Développement BIT Bureau International du Travail BUCREP Bureau Central de Recherche et d’Etudes de la Population CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CITI Classification Internationale Type Industrie CNS Conseil National de la Statistique CPC Classification Centrale des Produits DNDR Direction Nationale du Deuxième Recensement DSCE Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi DSCN Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale DSF Déclaration Statistique et Fiscale DSRP Document de stratégie pour la Réduction de la Pauvreté EAI Enquête Annuelle pour l’Industrie EBMSP Enfants ayant besoin des Mesures Spéciales d’intervention ECAM Enquête Camerounaise auprès des Ménages EDS Enquête Démographique et de Santé EESI Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture IHPC Indice Harmonisé des Prix à la consommation INS Institut National de la Statistique IPI Indice sur la Production Industrielle IPSBLSM Institution publique sans but lucratif au service des ménages MICS Multiple Indicators Clusters Survey NACAM Nomenclature des Activités du Cameroun NAEMA Nomenclature des Activités des Etats Membres d’Afristat NOPEMA Nomenclature des Produits des Etats Membres d’Afristat NPC Nomenclature des Produits du Cameroun OCAM Organisation Commune Africaine et Malgache OHADA Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires OMD Objectif du Millénaire pour le Développement PETS Public Expenditure Tracking Survey PIB Produit Intérieur Brut PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement RGE Recensement Général des Entreprises RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat RI Recensement Industriel RIB Revenu Intérieur Brut RIC Recensement industriel et Commercial RTF Partenaires Techniques et Financiers SGDD Système Général de Diffusion des Données SCN Système de Comptabilité Nationale SNDD Système National de Diffusion des Données SNIS Système National d’Information Statistique SSN Système Statistique National TBS Tableau de Bords Social UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

Page 4: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix – Travail – Patrie

REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work - Fatherland

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

NATIONAL INSTITUTE OF STATISTICS

CINQUANTE ANS DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN

Institut National de la Statistique

BP 134, Yaoundé

Tél : 237 22 22 04 45 Fax : 22 23 24 37

Site Web : www.statistics-cameroon.org

Page 5: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

1

PREFACE

La célébration du cinquantenaire de l’indépendance et de la réunification du Cameroun nous offre

l’opportunité de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru dans le domaine de la statistique

au Cameroun.

Ce regard fait remarquer que l’évolution a été plutôt dynamique et progressive dans son

développement tant sur le plan institutionnel que sur le plan de la production et de la diffusion. Les

résultats engrangés sur la période ont fini par conférer à la statistique une place de plus en plus

importante, voire indispensable dans le vaste chantier de l’élaboration et du suivi/évaluation des

politiques et programmes de développement économique et social.

En effet, à la veille de l'indépendance, les autorités nationales, conscients de l'importance de

développer leur propre système d'information, ont d'abord mis en place le Bureau de la statistique

générale et de traitement des données, qui était alors la structure en charge de la production

statistique. Initialement placé sous l'autorité du Haut Commissaire de la République française au

Cameroun, il est changé en 1964 en Direction de la Statistique Générale et de Traitement des

Données du Ministère de l'Économie Nationale. Par cet acte, les autorités affichent le premier signe

de leur volonté de faire de ce précieux outil d’aide à la décision une question de souveraineté

nationale.

Par conséquent, de la Direction de la Statistique et de la comptabilité nationale (DSNA) à la création

de l’Institut national de la statistique (INS) en avril 2001, le gouvernement camerounais a toujours été

favorable et politiquement impliqué dans le développement des statistiques en tant qu'instrument de

mise en œuvre de ses politiques économiques et sociales. En effet, d'énormes ressources financières

sont consacrées chaque année à de nombreuses activités de développement de la production

statistique. En outre, le soutien des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) a permis de réaliser

une remarquable amélioration en qualité des données statistiques.

Étant donné les nouvelles contraintes imposées par la mondialisation et la nécessité d'une

harmonisation, ce partenariat a été renforcé grâce à la conformité du Système Statistique National

(SSN) aux normes de l'ONU ainsi qu'une participation active à l'échange d'expériences et au respect

des bonnes pratiques statistiques.

La Vision diffusée par Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, visant à

hisser le Cameroun au rang de "pays émergent et démocratique, unie dans sa diversité, d'ici 2035"

garantit la nécessité de mettre à disposition des données statistiques de qualité. Cela a contraint le

SSN à adopter la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD) comme cadre d’évaluation et de

certification internationale de la qualité de la production statistique officielle.

Le succès de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS),

récemment adoptée comme cadre de référence pour l’essor de la statistique au cours des 05

Page 6: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

2

prochaines années en soutien à la Stratégie de Croissance et de l’Emploi, constitue en cela un enjeu

majeur.

Le Ministre de l’Economie, de la Planification

et de l’Aménagement du Territoire,

S.E. Louis Paul MOTAZE

Page 7: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

3

1. Evolution institutionnelle: du Service central à un système statistique national

De la genèse La mise en place du tout premier service de

Statistique au Cameroun remonte à la période

coloniale, à la suite de l’Arrêté N°4241 du

20/11/1946 créant un Service Local de Statistique Générale par le Haut

Commissaire de la République Française au

Cameroun. Le siège de ce service était à

Douala, mais ce n’est qu’en 1950 qu’il a été

opérationnel et doté d’un atelier de

mécanographie.

En 1952, ce service devient le «Service Général de Statistique et de Mécanographie». Il est transféré à Yaoundé

en 1957 et est rattaché à la Direction des

Affaires économiques et du Plan dont il

constitue une section.

Dix ans plus tard, le 02 mai 1967, il devient la

« Direction de la Statistique Générale et des Comptes Economiques » rattachée au

Secrétariat Général de la Présidence de la

République.

Le 29 septembre 1967, il est créé la

« Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale » (DSCN). Sa

structure est composée de 5 services : i) le

service des statistiques économiques et

financières, ii) le service de production des

statistiques des prix et de transport, iii) le

service des enquêtes et de la démographie, iv)

le service de la comptabilité nationale et v) le

service des synthèses économiques.

A partir de cette date, la Direction de la

Statistique et de la Comptabilité Nationale qui

garde la même structuration sera tour à tour

rattachée à différents ministères (voir annexe).

Par Décret N° 2001/100 du 20 avril 2001, la

Statistique sera désormais administrée par

l’Institut National de la Statistique (INS). L’INS

est appelé à coordonner les activités du

système national d’information statistique

(SNIS). Son Conseil d’Administration sera

composé de dix membres nommés par décret

présidentiel.

L’INS qui naît en lieu et place de la Direction de

la Statistique et de la Comptabilité Nationale est

un établissement public administratif, doté de la

personnalité juridique et d’une autonomie

financière.

Il a pour principales missions :

d’assurer la coordination des activités

du système national d’information

statistique ;

de rendre disponible les données et

les indicateurs statistiques nécessaires

à la gestion économique et sociale ;

d’assurer la conservation des fichiers

des recensements et enquêtes

réalisés par les administrations

publiques et les organismes

subventionnés ou contrôlés par l’Etat ;

de favoriser le développement des

sciences statistiques et les recherches

économiques relevant de sa

compétence, de promouvoir la

formation du personnel spécialisé pour

le fonctionnement du système national

d’information statistique.

Le 31 décembre 2005, un décret présidentiel

met fin à la transition assurée par la DSCN en

nommant le Directeur Général et le Directeur

Général Adjoint de cette institution. Le

Président du Conseil d’Administration est

quant à lui nommé le 12 septembre 2006.

Page 8: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

3

Mise en place des services statistiques régionaux et sectoriels Sur le plan spatial, les services en charge des

questions statistiques dans les provinces

(aujourd’hui régions) ont relevé, sur le plan

administratif du secrétariat général du

ministère en charge de la statistique, et sur le

plan technique, de la DSCN. Depuis la création

de l’INS, ces services ont été transformés en

agences régionales de l’INS.

Au niveau central, des structures d’importance

relative selon la configuration de chaque

ministère (Direction, Sous Direction ou Cellule,

service ou bureau), ont été créées avec une

dénomination claire faisant référence à la

production statistique. Cette évolution était

réalisée en respect d’une recommandation du

Conseil national de la statistique (CNS).

Aucun texte officiel n’a formalisé cette

pratique. D’une manière générale, le dispositif

statistique des ministères sectoriels est à

repenser dans le cadre de cette stratégie. Car,

en s’inscrivant dans le cadre d’un système

global ou holistique, il est impératif qu’il n’y ait

pas des maillons faibles dans la chaîne.

Cette insuffisance institutionnelle mérite par

conséquent d’être corrigée par une disposition

réglementaire qui doit veiller à faire apparaître

explicitement dans l’organigramme de chaque

ministère, à l’instar des cellules de

communication et des contrôles financiers et

ou des inspections, des structures en charge

de la production statistique.

Le cadre de coordination: le Conseil National de la Statistique La loi portant sur le secret statistique est

promulguée en 1963 pour réglementer la

gestion de l’information statistique par les

producteurs des données statistiques. La loi du

21 juillet 1983 relative aux obligations et secret

en matière de statistique précise, d’une part,

davantage les devoirs des producteurs en

terme de secret statistique, d’autre part, les

obligations de réponse des personnes vivant

sur le territoire camerounais. Le 16 décembre

1991, une loi relative aux recensements et

enquêtes statistiques est promulguée par le

Président de la République. Un décret du

Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

signé le 07 mai 1993 fixe les modalités

d’application de cette loi. C’est ce Décret qui

porte création du Conseil National de la

Statistique.

Ayant un statut d’organe Consultatif auprès du

Gouvernement, le Conseil National de la

Statistique (CNS) est chargé d’assurer la

coordination et le contrôle de l’activité

statistique. Ses missions couvrent toutes les

différentes phases de la production que sont :

la conception, l’exploitation, le traitement,

l’analyse, la publication et la diffusion. Il est

présidé par le Ministre chargé de la Statistique

et tient chaque année une session annuelle

sur convocation de son Président. Le CNS est

doté d’un secrétariat technique chargé de la

préparation de ses travaux et du suivi de

l’exécution de ses actes.

Ledit secrétariat est assuré par l’Institut

National de la Statistique qui est également

responsable de la coordination technique de

l’activité statistique au Cameroun.

Cette coordination se heurte souvent au non

respect des normes, ce qui entraîne une

mauvaise qualité des données. Il s’avère de ce

fait important de faire appliquer les textes

législatifs réglementaires ainsi que toutes

dispositions régissant le fonctionnement du

système statistique national. C’est dans cette

optique que l’INS a lancé récemment un appel

à manifestation pour l’actualisation des textes

devant régir l’activité statistique au Cameroun.

Page 9: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

4

2. Évolution de la production

2.1 Les statistiques démographiques et sociales Les statistiques de population

Pendant la période coloniale et durant les

années 60, les statistiques de population

s’obtenaient essentiellement par le biais des

enquêtes démographiques réalisées par ville

ou par région.

On peut citer ainsi l’enquête démographique

de 1962 (Adamaoua, Sud Bénoué, etc.) ;

l’enquête Alimentation-Budget en 1963-64,

réalisée par l’ORSTOM, l’enquête

démographique de 1964 ; l’enquête nutrition

et budgets des ménages ruraux de la zone

cacaoyère du Centre en 1964-65, l’enquête sur

le niveau de vie à Yaoundé 1964-65, le

recensement de Douala en 1964-65, etc. Le

Recensement Administratif de 1967 visait des

objectifs beaucoup plus fiscaux.

Sur le plan national, le tout premier

Recensement Général de la Population et de

l’Habitat (RGPH) a été réalisé par la DSCN en

1976. En 1985, une structure ad hoc pour la

réalisation du deuxième recensement Général

de la Population et de l’Habitat (2ième RGPH) à

été créée, à savoir la Direction Nationale du

Deuxième Recensement (DNDR) ; la DSCN

étant chargée du contrôle à travers un comité

technique mis en place à cet effet. Cette

DNDR a été érigée en 1998 en Bureau Central

des Recensements et des Etudes de

Population (BUCREP). C’est cette structure qui

a réalisé le troisième Recensement Général de

la population et de l’habitat (3ème

RGPH) en

2005.

Les autres statistiques sociales

Dans l’ensemble, l’évolution institutionnelle

s’est accompagnée d’une amélioration de la

production statistique dans le sens d’une

couverture géographique plus large, d’un

regain d’intérêt pour la production des

statistiques sociales, notamment sur

l’éducation, la santé, l’emploi, l’enfant, etc. et

de la prise en compte de l’approche genre.

Bâti sur le modèle décentralisé, le Système

Statistique National (SSN) promeut le

développement des statistiques sectorielles de

sources administratives. Ainsi, des premiers

plans quinquennaux jusqu’au Document

Stratégique pour la Réduction de la

Pauvreté/Document de Stratégie pour la

Croissance et l’Emploi, les statistiques

sectorielles ont toujours été au centre des

préoccupations pour l’élaboration et le

suivi/évaluation des politiques et programmes

de développement. Les enquêtes sur les

conditions de vie, à périodicité variable selon

les champs d’intérêt, ont été menées par

l’Institut National de la Statistique, alors que

les statistiques administratives ont été à la

charge des ministères respectifs.

Les enquêtes démographiques des années 60

ont fourni au Gouvernement des données sur

les caractéristiques sociodémographiques de

la population de certaines grandes villes

notamment Yaoundé et Douala en vue d’une

meilleure allocation des ressources. Le

Recensement administratif de 1967 a répondu

surtout à un besoin du Gouvernement de

connaître la population imposable.

Les RGPH ont permis au Gouvernement

d’avoir les caractéristiques

sociodémographiques de la population et ses

activités économiques et le profil de son

habitat au plan national et au niveau des unités

Page 10: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

5

administratives ; des informations nécessaires

au cadrage de la politique de population et de

planification et qui serviront de base à la

réalisation des enquêtes futures.

Les résultats des EDS de 1991, 1998 et de

2004 ont permis au Gouvernement de mettre

au point les stratégies sectorielles de la santé.

Les résultats des ECAM de 1991, 2001 et

2007 ont permis respectivement de connaître

l’ampleur de la pauvreté dans le pays, de

finaliser le DSRP, socle de la politique

Gouvernementale en matière de lutte contre la

pauvreté et d’alimenter le DSCE.

Les résultats de l’EESI réalisée en 2005 ont

amélioré la visibilité du Gouvernement en

matière d’emploi au Cameroun notamment la

contribution et les contraintes du secteur

informel en matière d’offre d’emploi, le niveau

et le profil du chômage et du sous emploi et

ont permis de prendre des mesures

appropriées. Les enquêtes MICS1 (2000) et

MICS réalisée en 2006 ont permis au

Gouvernement et à l’UNICEF et les autres

partenaires impliqués d’avoir une meilleure

connaissance de la situation de la femme et de

l’enfant. Les indicateurs de ces opérations ont

permis de mesurer le chemin parcouru vers

l’atteinte des 0bjectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD) depuis l’année 2000

d’une part et d’autre part de suivre et d’évaluer

l’état de mise en œuvre du DSRP et des

stratégies sectorielles ciblées sur les enfants et

les femmes.

Il en est de même des Tableaux de Bord

Sociaux (TBS) 1 de 1999 et 2 de 2003 et

particulièrement du TBS 3 de 2009 qui en plus

a couvert les enfants ayant besoin des

mesures spéciales d’intervention (EBMSP).

Sur le plan sectoriel, les ministères sociaux

perçoivent de plus en plus l’importance de

disposer de bonnes statistiques pour la

planification de leur activité. Dans cette

mouvance, le secteur de l’éducation a élaboré

sa première carte scolaire dès l’année 2000, le

Ministère de la Santé Publique a mis en place

un Système National d’Information Sanitaire

(SNIS) et une carte sanitaire. L’Institut National

de la Statistique les appuie dans leurs efforts.

L’accent a été également mis sur la

désagrégation des statistiques selon le sexe et

les groupes cibles vulnérables de la

population.

Les statistiques de prix

En matière d’indice des prix, la production de

cet indicateur a commencé en 1965 au Service

de la Statistique, avec un indice ciblé sur les

familles non originaires. Cette activité a été

initiée sous l’impulsion des experts de la

Coopération française. Cet indice guidait la

politique de rémunération des expatriés

originaires des pays occidentaux. De 1968 à

1989, parallèlement à cet indice, la DSCN a

élaboré un indice dénommé "Indice des Prix

des Familles Originaires ou familles de

condition moyenne à Yaoundé et à Douala".

La production de ce second indice qui était

limitée aux métropoles de Yaoundé et de

Douala s’est interrompue entre 1989 et 1993

suite aux restrictions budgétaires du fait de la

crise économique. En décembre 1993, la

DSCN a élaboré l’Indice National des Prix qui

couvre les cinq grandes villes (Yaoundé,

Douala, Garoua, Bafoussam et Bamenda). Ce

nouvel indice est venu en remplacement des

deux indices cités ci-dessus et continue d’être

publié. L’Indice Harmonisé des Prix (IHPC) est

en cours d’élaboration par la Communauté

Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale

(CEMAC)/INS depuis les années 2000 et son

officialisation permettra d’avoir des indices

dont la méthodologie de production sera

harmonisée pour tous les états membres de la

Page 11: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

6

CEMAC. Les rapports sur les différents indices

des prix à la consommation ont permis au

Gouvernement d’être éclairé sur l’évolution du

pouvoir d’achat des ménages et de prendre

des mesures idoines y relatives notamment

pour juguler l’inflation.

2.2 Les statistiques économiques Les comptes économiques et les

synthèses

Les premiers travaux de comptabilité nationale

au Cameroun datent de 1964 et portent sur les

années 1959, 1962/1963 et 1963/1964 pour

l’ex-Cameroun oriental. Ces comptes,

commandés pour asseoir les grandes

orientations du deuxième plan quinquennal de

développement économique du Cameroun

(1966 – 1971), furent élaborés par les experts

du Centre d’Information de Documentation et

d’Etude du Plan – CIDEP. Pour tenir compte

du statut fédéral du pays intervenu le 1er

La méthodologie d’Oleg Arkhipoff dérivait

directement du système Courcier pratiqué en

France. Les données de base provenaient des

recensements industriels de 1962/63 et

1965/66 et des statistiques des administrations

publiques notamment l’administration fiscale.

Quatre principaux agrégats sont retenus dans

le système de Courcier Camerounais : (i) la

production intérieure brute (la PIB) qui est la

somme des valeurs ajoutées de l’agent

entreprise ; ainsi, les administrations et les

ménages n’ont pas de valeur ajoutée ; (ii) le

produit intérieur brut (le PIB) qui est la somme

de la PIB, des salaires et traitements payés

par l’administration et des gages payés par les

ménages aux personnels de maison ; (iii) le

revenu intérieur brut (RIB) qui est égal au PIB

augmenté des subventions versées par les

administrations aux entreprises et diminué des

impôts indirects ; et (iv) la dépense intérieure

brute (DIB) qui représente la consommation

des ménages et des administrations

augmentée des salaires et traitements payés

par eux ainsi que de l’excédent brut

d’exploitation de la Nation. Ces agrégats sont

calculés dans les cinq comptes d’agents : le

compte de production et le compte

d’exploitation, le compte d’affectation pour les

opérations affectant le patrimoine des agents,

le compte de capital, et le compte de l’agent

extérieur.

Le SCN68 est mis en application dès 1971

d’abord par une transcription des comptes de

1971/72 élaborés dans le système Courcier.

Dans le SCN68, les agents sont décomposés

en unités institutionnelles et en établissements.

Les unités institutionnelles sont des unités

résidentes jouissant d’une autonomie de

décision dans l’exercice de leur fonction

principale. L’introduction de la notion de

résidence qui suppose l’existence d’un centre

d’intérêt sur le territoire économique introduit

un écart avec le système Courcier

camerounais qui incluait certaines

administrations étrangères et certains

organismes internationaux.

octobre 1961, un compte virtuel de la

fédération fut établi pour les années 1959 et

1963/1964. Oleg Arkhipoff, assistant technique

français, fut le premier à proposer et mettre en

œuvre une méthodologie d’élaboration des

comptes qui fut utilisée jusqu’en 1970/71,

année qui marque l’application du SCN1968

au Cameroun.

Le regroupement des unités institutionnelles

sur la base de la fonction principale débouche

sur les secteurs institutionnels. Les 5 secteurs

institutionnels sont : les sociétés et les quasi-

sociétés non financières (SQS), les institutions

Page 12: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

7

financières, les administrations publiques

(APU), les ménages et les institutions privées

sans but lucratif au service des ménages

(IPSBLSM). S’agissant des agrégats, la

production intérieure brute – la PIB - disparaît

pour laisser libre cours au PIB jugé plus

significatif et le revenu intérieur brut devient le

revenu national brut disponible. La séquence

des comptes s’enrichit de la fusion du compte

de production et d’exploitation et de

l’éclatement du compte d’affectation pour

produire le compte de revenu et dépense et le

compte de consommation finale. Une des

grandes nouveautés du SCN68 fut la

présentation des comptes à prix constant.

En 1993, la Direction de la Statistique et de la

Comptabilité Nationale, s'engage dans un

processus de refonte et de modernisation des

comptes nationaux. Ce faisant, elle poursuivait

trois objectifs principaux : (i) La prise en

compte du nouveau Système de Comptabilité

Nationale des Nations Unies (SCN 93), de la

révision 3 de la classification internationale

type par industrie (CITI), ainsi que de la

nouvelle classification centrale des produits

(CPC) ; (ii) L'utilisation des possibilités de la

micro-informatique dans l'élaboration des

comptes de la nation ; et (iii) La mise à jour

des comptes nationaux à partir d'une nouvelle

année de base 1989/90. Pour ce faire, la

DSCN bénéficie de l’appui de l’Union

Européenne, du ministère français de la

coopération et de l’Observatoire Economique

et Statistique d’Afrique Subsaharienne –

AFRISTAT. Le projet de rénovation s’intègre

dans la conception d’un progiciel d’élaboration

des comptes nationaux dénommé ERETES,

pour lequel le Cameroun est retenu comme

pays pilote. Ce travail aboutit à la publication

d’une série de comptes en novembre 2004

relatifs aux comptes définitifs des exercices

1989/90 et 1992/93 à 2000/2001, aux comptes

semi-définitifs de 2001/2002 et aux comptes

provisoires de la période transitoire 2002. Ces

résultats sont présentés à la fois en année

fiscale et en année civile (année N). Depuis

lors, selon la norme OHADA, la publication est

accompagnée d’une note méthodologique qui

décrit les nomenclatures, les sources de

données et leur traitement.

Par rapport au SCN68, les changements

méthodologiques du SCN93 sont importants.

Trois grands groupes de comptes sont définis :

les comptes d’opérations, les comptes

d’accumulation et les comptes de patrimoine.

Le compte d’exploitation est séparé du compte

de production qui est lui-même élaboré pour

les secteurs marchands et non marchands ; la

consommation finale effective et le revenu

disponible ajusté pour les ménages, les

administrations publiques et les institutions

sans but lucratif au service des ménages

(ISBLSM) sont définis pour mieux appréhender

le rôle des pouvoirs publics ; la notion de

revenu mixte est introduite pour tenir compte

des entreprises non constituées en société et

refléter la rémunération du propriétaire de

l’entreprise et de l’entrepreneur ; une meilleure

définition de l’unité institutionnelle et de

l’établissement avec l’introduction des unités

de production homogène ; une définition plus

précise des activités des ménages rentrant

dans le cadre de la production par l’exclusion

de son champ des services personnels et

domestiques destinés à la consommation

finale pour compte propre des ménages ; une

évaluation du volume de travail volontaire sur

la base des rémunération effectivement

versées par exemple dans le cadre de la

production des immobilisations collectives ;

une affectation du service d’intermédiation

financière indirectement mesuré ; une prise en

compte de toutes les productions illégales ;

l’introduction d’une distinction entre le prix de

Page 13: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

8

base qui est perçu par le producteur et le prix

d’acquisition qui est le coût total supporté par

l’acheteur.

En termes de perspectives, le SSN envisage

le passage au SCN2008 avec la mise en place

de l’année de base 2005, une retropolation

des résultats jusqu’en 1959 et l’élaboration des

comptes trimestriels. La sortie du SCN2008

coïncide avec la révision 4 de la classification

internationale type des industriels (CITI 2008).

Parallèlement, l’INS met en place un dispositif

d’élaboration des comptes trimestriels. Ce

dispositif s’inscrit dans le grand mouvement

d’ensemble initié par AFRISTAT qui vise à

doter les pays de l’Afrique subsaharienne

d’outils d’analyse conjoncturelle adaptés.

D’autres enjeux de taille restent à inscrire dans

les chantiers de la comptabilité nationale à

l’instar de la production des comptes régionaux

afin d’accompagner le processus de

décentralisation.

Les statistiques d’entreprises Le tout premier recensement industriel et

commercial (RIC) est réalisé au Cameroun en

1964/65 par la Direction de la Statistique et de

la Comptabilité Nationale rattachée à la

Présidence de la République. Il porte sur

l’exercice 1962/63 et fournit une masse

d’informations chiffrées sur l’appareil de

production.

Les RIC qui ont suivi jusqu’en 1971/72 ont

permis d’actualiser ces informations au fil du

temps. Ces recensements ont tous eu pour

appui, le Plan Comptable Français de 1957.

Une étape importante est franchie en

1972/1973 avec l’institution d’un nouveau plan

comptable dénommé « Plan Comptable

Général des Entreprises » en abrégé « Plan

OCAM ». Ce nouvel instrument donne

naissance à la Déclaration Statistique et

Fiscale (DSF). A partir de cette source

d’information, la production des comptes

nationaux devient plus régulière et la

publication dénommée « Situation économique

et financière des entreprises » voit le jour. Un

« Fichier des Entreprises Assujetties à la

DSF » est tenu et permet d’améliorer les

statistiques d’entreprises.

Les normes comptables connaissent une

évolution notable en 2003 avec l’entrée en

vigueur du Plan Comptable de l’Organisation

pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des

Affaires (OHADA). Ce nouveau référentiel

comptable a permis d’approfondir les

connaissances sur les comportements

économiques et financiers des entreprises.

En ce qui concerne le suivi de la production

industrielle, la deuxième moitié des années 70

se caractérise par la confection des premiers

indices sur le secteur productif, véritables

baromètres de conjoncture économique.

L’indice de prix industriels est régulièrement

publié jusqu’en 1990. L’indice de la production

industrielle (IPI) continue à être publié jusqu’à

nos jours. Le champ s’est progressivement

étendu aux deux autres secteurs d’activités

(primaire et tertiaire) qui produisent également

des indicateurs de conjoncture depuis 2001.

Un recensement industriel (RI) est réalisé en

1986 et porte sur l’exercice 1983/1984. Face à

la crise économique qui secoue le Cameroun,

un dispositif dénommé « Enquête Annuelle

dans l’Industrie (EAI) » est mis en place au

début des années 90 pour pallier à l’absence

de données issues du recensement. Dès lors,

une publication dénommée « L’Industrie

Camerounaise » est publiée jusqu’en 1998 et

des bases de données constituées jusqu’en

2001/2002 qui marque l’interruption de l’EAI.

Page 14: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

9

L’EAI de 2001/2002 intègre les secteurs

primaires et tertiaires.

Une nouvelle vision s’est concrétisée tout

récemment avec la réalisation en fin 2009 d’un

recensement Général des Entreprises (RGE).

Celui-ci intervient 20 ans après le dernier

recensement industriel. Cette opération

d’envergure nationale va permettre de

disposer d’une photographie détaillée de

l’appareil productif et mesurer le chemin

parcouru, de confectionner un répertoire de

référence des unités économiques et de

procéder à la refonte du système de

statistiques conjoncturelles et structurelles.

3. Evolution de la qualité statistique

3.1 A travers l’arrimage aux différentes méthodologies, normes et nomenclatures adoptées au plan international ou régional

Le Cameroun s’est efforcé au fil des années à

assurer le respect des cadres de normalisation

et des méthodologies conformes aux

standards internationaux. Cette discipline lui a

valu d’être souvent cité en exemple et servir de

pays pilote dans l’application de nouvelles

approches méthodologiques en matière

statistique (ERETES, Enquête 1-2-3, PETS,

REDATAM, etc.).

Le sens de l’initiative lui a aussi valu de bonne

référence tant au niveau africain

qu’international dans le cas de bonnes

pratiques (Manuel de concepts et définitions,

Dictionnaire des enquêtes statistiques).

L’ambition aujourd’hui affichée dans le

Système National de Développement de la

Statistique (SNDS) est d’obtenir une

certification ISO de ses produits.

Ainsi, dans le cas des nomenclatures et

classifications internationales pour les activités

et produits, le Cameroun a suivi tous les

changements de la CITI. A chaque fois des

adaptations locales ont été élaborées. On peut

citer la Rev 2 (date) CITICAM, Rev 3 (1993)

NACAM & NPC derivés de NAEMA et

NOPEMA d’AFRISTAT, Rev 4 de la CPC, Rev

0, Rev 1.

Dans le domaine des Comptes nationaux, à la

suite du SCN1968 et du SCN93, la mise en

œuvre du SCN 2008 sera faite de commun

accord avec tous les pays africains dans le

cadre du Programme de Comparaison

International (PCI), round 2010.

Dans le domaine de la Balance des paiements,

le Cameroun est en phase avec la

communauté internationale par l’application du

Manuel 6, depuis 2005.

3.2 Du SGDD depuis 1998 à la NSDD Le passage du Système Général de Diffusion

des Données (SGDD) à la Norme Spéciale de

Diffusion des Données (NSDD) reste un

objectif pour le Cameroun. En effet, le

Cameroun s’engage à passer du SGDD à la

NSDD à l’horizon 2015. Cet objectif constitue

d’ailleurs un des défis majeurs de la SNDS.

Pour cela, le Système National d’Information

Statistique devra i) mettre à jour régulièrement

et diffuser les métadonnées du Système

statistique national et ii) respecter les normes

et les contraintes de diffusion selon le SGDD

et se soumettre à l’évaluation de la qualité de

la production statistique nationale.

Le pays est d’ailleurs postulant au Mécanisme

d’Evaluation pour les Pairs (MEP) soutenu par

Paris21/OCDE et l’Observatoire économique

et statistique d’Afrique subsaharienne

(AFRISTAT) et STATCOM-AFRICA.

Page 15: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

10

4. Méthodes et traitement de l’information

4.1 Évolution des traitements des

données

Globalement les grandes étapes du processus

de traitement des données n’ont pas

fondamentalement varié au cours des années.

Seules les méthodes et les instruments ont

évolué ; ils permettent à ce jour de gagner en

efficacité et en temps. L’informatisation des

processus a rendu les traitements et l’analyse

des données plus rationnels et rapides.

La grande variation dans le processus se situe

au niveau de l’évolution technologique.

4.2 Apport de l’évolution technologique

aux traitements et à la diffusion des données

L’évolution enregistrée au niveau des

traitements et de la diffusion est intimement

liée à celle des technologies de l’information.

Avant le Recensement Général de la

Population et de l’Habitat (RGPH) de 1976, la

seule technique de saisie des données

expérimentée au Cameroun était la perforation

sur cartes au moyen des machines appelées

perforatrices. Ce système informatique ne

disposait pas de support de stockage assez

performant. Chaque bit d’information était

représenté par un trou sur la carte perforée.

Les programmes en langage PL/1 s’écrivaient

sur des lignes de 72 caractères au maximum.

Avec le RGPH de 1976, l’on assiste à une

mutation ; la saisie des données est réalisée

sur mini disque souple au moyen des

enregistreurs doubles IBM 3742. Les

disquettes 8 étaient directement lues par un

Mini-ordinateur IBM 32 qui était connecté à un

ordinateur IBM/370/158, fonctionnant sous le

système d’exploitation OS/VS1 d’une capacité

de 1500 ko. Compte tenu des délais

considérables de lecture et de transmission

(16 minutes environ par disquette pleine), le

mini-ordinateur se limitait aux opérations de

listage des disquettes et de suivi de

l’avancement de la saisie.

Le système de saisie des données sur IBM

3740 a apporté rapidité, flexibilité, efficacité

dans la saisie des données.

A partir de 1980, les ordinateurs NCR avec

deux lecteurs de disques (un pour les

programmes et un second pour

l’enregistrement des données saisies) ont fait

leur entrée dans l’univers du traitement des

données au Cameroun

En 1986, la DSCN s’est dotée de quelques

ordinateurs de type 486 avec un système

d’exploitation DOS. Les données pouvaient à

ce moment être sauvegardées sur le disque

dur de l’ordinateur pour une utilisation

ultérieure.

A ce jour, le parc informatique est constitué

d’un ensemble d’ordinateurs fonctionnant

généralement soit sous le système

d’exploitation Windows XP ou Vista. Ces

acquisitions d’ordinateurs dotés de capacités

de stockage important (jusqu’à 160 Go),

d’écrans plats de 17 pouces, de double

processeurs et d’onduleurs adaptés permettent

aujourd’hui d’assurer un traitement rapide et

efficace des données. La mise en place du

réseau informatique de l’INS a apporté un plus

dans la gestion de la saisie des données. Les

différents postes de saisie sont connectés à un

mini serveur pour assurer le contrôle, la qualité

et l’exhaustivité de la saisie.

Au niveau des outils de la saisie, ils se sont

rapidement adaptés à l’évolution. Pour le

RGPH de 1976, divers outils ont été utilisés :

Page 16: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

11

(GAPII), la saisie proprement dite, le contrôle

de cohérence (programme PL/1), la création

des fichiers bruts (programmes IEBUPTE et

IERGENER) et le traitement (par CENTS). La

création des fichiers, la détection, la correction

des erreurs et la tabulation se faisaient grâce

au progiciel CENTS développé par le Bureau

des Recensements des États-Unis

d’Amérique. En 1987, les logiciels IMPS et

ISSA avaient été utilisés pour la saisie des

données, la détection des erreurs et la

tabulation des données.

Les publications des opérations statistiques

étaient saisies à partir des machines à écrire,

tandis que les machines à calculer servaient à

faire des calculs pour des analyses. Certains

traitements étaient faits manuellement,

notamment les graphiques (la pyramide des

âges), les courbes de tendances et les cartes

thématiques. Les tableaux statistiques issus de

la tabulation subissaient de nombreux

retraitements et mises en forme avant leur

incorporation dans les documents. Ces

retraitements se faisaient généralement en

trois étapes à savoir : (1) la conception, la

confection et le dessin définitif des maquettes

des tableaux, (2) la transcription manuscrite

des chiffres sur les maquettes à partir des

tableaux sortis de l’ordinateur et (3) la

dactylographie au propre sur papier glacé.

Chaque document avant son envoie définitif à

l’imprimerie était dactylographié au propre sur

papier glacé et paginé. Le travail de

l’imprimeur se restreignait alors à la réduction

photographique des tableaux trop grands au

format A4, au tirage offset et à la reliure.

Les impressions se faisaient sur imprimantes

matricielles, avec des listings (blocs de papiers

continu et perforé aux bords).

A ce jour, le logiciel gratuit CSPro fournit un

grand nombre d’outils permettant de réaliser la

saisie des données, le contrôle de cohérence

et de l’exhaustivité, l’exportation des données

et le développement d’un module de suivi de

saisie des données. C’est ce logiciel qui est

actuellement utilisé à l’INS pour l’exploitation

des opérations statistiques. S’agissant des

aspects de tabulation, de traitement ou de

production des indicateurs, le logiciel SPSS est

généralement utilisé depuis ses versions

antérieures jusqu’à l’actuel ; à côté d’autres

plus spécialisés : STATA, SAS, SPADN, R,

RODE.

Page 17: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

12

5. Publications et conservations

- Sur le plan quantitatif

Evolution du nombre de productions statistiques de l’INS

Année 1990 2000 2003 2005

Nombre 16 36 57 60

Depuis 2005, les publications sont également

disponibles sur support CD et sur le Site

Internet de l’INS.

- Sur le plan qualitatif

Les publications périodiques classiques

Les comptes nationaux du Cameroun

(base annuelle) ;

L’évolution des prix à la consommation

finale des ménages (bases

mensuelle, trimestrielle et annuelle) ;

Le bulletin trimestriel de conjoncture

(base trimestrielle) ;

Les statistiques du commerce

extérieur (bases mensuelle,

trimestrielle et annuelle) ;

L’annuaire statistique du Cameroun ;

Le Cameroun en chiffres ;

L’Etude économique et financière des

entreprises.

Evolution du nombre de périodiques 1970 1980 1990 2002 2006

Mensuels 12 12 12 24 24

Trimestriels 4 4 12 12

Annuels 1 1 1 6 3

Total 13 17 17 42 391

La diffusion de la production statistique a vu

ses supports se diversifier. A la traditionnelle

1 L’actualité a fait concentrer beaucoup plus d’efforts sur les publications sous forme d’études ponctuelles.

publication sur support papier, principal – voir

unique- moyen de diffusion jusque dans les

années 80, est venue s’ajouter la diffusion sur

support électronique et sur l’Internet.

S’agissant de la diffusion sur Internet, la mise

en place du Site Internet à partir de 2005 a

permis à ce jour la diffusion des différents

outputs des résultats obtenus ainsi que leur

dissémination. On est passé de la diffusion des

informations (indicateurs) de manière statique

à la diffusion dynamique des informations.

Ainsi, l’utilisateur qui jadis se limitait

uniquement aux indicateurs présentés dans les

publications peut en plus aujourd’hui produire

les indicateurs qu’il souhaite à des niveaux de

désagrégations poussés et voulus en se

connectant directement en ligne sur le

Système Intégré de Gestion des Informations

(IMIS).

L’archivage des informations a subi de

profondes mutations. En effet, on est passé de

l’archivage des données sur cartes perforées

aux bandes magnétiques, avec le RGPH 76,

en passant par les disquettes 8 pouces. Ce fut

ensuite le tour des CD et disquettes 3 pouces

1/2. Bien que très fragile, le papier est

cependant resté à toutes les périodes un

support important d’archivage. Actuellement,

en plus des supports papier, l’INS est passé à

l’archivage électronique. Les supports

électroniques d’archivage recouvrent

l’ensemble des outils permettant de conserver

les données sous format numérique. On cite

les CDROM, les DVD, l’Internet.

Si jusqu’à l’aube des années 90, les

informations conservées sur bande

magnétique ne contenaient en général que les

fichiers des données des opérations

statistiques et n’étaient pas directement

accessibles à un public plus large, l’évolution

Page 18: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

13

technologique a permis de développer de

puissants outils d’aide à l’archivage. Les

archives ainsi produites sont mises sur Internet

pour faciliter l’accès à un public plus large.

Actuellement, la diffusion des archives de l’INS

se fait au travers de deux systèmes inter reliés

que sont l’ANADOC et IMIS.

L’ANADOC permet de diffuser les données

brutes (conformément à la politique de

diffusion de l’INS) et les métadonnées des

opérations statistiques tandis que IMIS donne

un accès direct en ligne aux fichiers de

données à des utilisateurs qui peuvent

produire directement et de manière sécurisé

les indicateurs pertinents pour leurs travaux.

Ceux-ci peuvent même directement être portés

sur des cartes ou des graphiques par le

système.

6. Le financement de la statistique au Cameroun Le financement de la statistique est assuré par

l’Etat à travers son budget. En outre, le

Gouvernement sollicite l’assistance de ses

partenaires techniques et financiers (RTF) au

développement. C’est ainsi que le SSN

entretient de nombreuses relations de

partenariat/coopération avec plusieurs

partenaires bilatéraux et multilatéraux. Ces

partenariats se confirment par les appuis

multiformes que reçoit le SSN et que les

cadres de l’INS apportent également à d’autres

pays et organisations internationales. On peut

citer sans exhaustivité et par ordre

alphabétique : ACBF, AFRISTAT, les agences

du système des Nations Unies (UNICEF,

UNFPA, UNESCO-ISU, BIT, PNUD), la BAD,

la Banque Mondiale, la Coopération française,

la FAO, le FMI, Paris 21 (OCDE), l’Union

Européenne, etc.

7. Rayonnement international Au cours de ce cinquantenaire, le système

statistique national a aussi contribué au

développement de la statistique dans le

monde. Bien que difficile à quantifier, la

participation du Cameroun aux délibérations

des instances chargées de la statistique a été

l’occasion de faire des propositions pertinentes

qui ont été prises en compte pour la mise en

place des normes, des nomenclatures et des

méthodes communes. Au rang de ces

instances, il convient de signaler notamment la

Commission Statistique des Nations Unies, la

Commission Statistique de l’Afrique (StatCom-

Africa), l’Observatoire Economique et

Statistique de l’Afrique Subsaharienne

(AFRISTAT) et le Comité Statistique de la

Communauté Economique d’Afrique Centrale

(CEMAC).

Au-delà de la participation aux réunions et

conférences sur le développement de la

statistique, le système statistique national a

aussi donné l’occasion à des cadres nantis

d’une riche expérience à se mettre au service

des institutions internationales au sein

desquelles ils contribuent au développement

de la statistique dans le monde. Ils sont, pour

bon nombre d’entre eux, en activité au sein

des institutions suscitées.

Il est aussi important de noter que dans le

cadre de la coopération sud-sud, le Cameroun

accueil les représentants de certains pays

africains dans le cadre des échanges de

bonnes pratiques dans plusieurs domaines,

notamment la comptabilité nationale, les

enquêtes auprès des ménages, les

recensements généraux de la population et de

Page 19: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

14

l’habitat (RGPH), la mise en place des bases

et des banques des données ainsi que

l’archivage.

Enfin et non le moindre, les années 2000 ont

été marquées par l’engagement de l’INS à

réaliser des consultations statistiques pour le

compte des pays et de certaines agences des

Nations Unies. C’est ainsi que l’INS a appuyé :

le Burundi dans la réalisation, sur financement

de la Banque Mondiale, de l’enquête sur la

qualité de la dépense publique et la

satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs

de la santé, de l’éducation et de la justice ; le

Mali dans la formation, sur financement de

l’Union Européenne, des cadres à l’utilisation

de certains outils statistiques. Il a aussi appuyé

en 2009 le Tchad dans l’exploitation des

données de son recensement général de la

population et de l’habitat (RGPH).

8. Perspectives d’évolution Dans le cadre de la SNDS (2009-2013) validée

par le Gouvernement en janvier 2009, le

système statistique national (SSN) du

Cameroun retient prioritairement 07 axes

majeurs pour son développement, à savoir :

1. Le renforcement du dispositif institutionnel

et de coordination du SSN en rendant plus

efficace la coordination des activités du

SSN ;

2. L’amélioration de la qualité et de la

couverture de la production statistique en

produisant les informations statistiques

nécessaires à la gestion des politiques

économiques et sociales ;

3. L’amélioration de la diffusion, de

l’archivage et de l’utilisation des données

statistiques par la facilitation de l’accès à

l’information statistique à tous les acteurs

de la société ;

4. Le renforcement des capacités en

ressources humaines et la promotion de la

recherche en vue d’accroître l’efficacité

des services statistiques par le développement de la formation et la

promotion de la recherche statistique

appliquée ; 5. Le renforcement des capacités de

financement en vue d’accroître l’efficacité

de l’activité statistique en assurant un

financement suffisant et pérenne des

activités du SSN ;

6. Le renforcement du partenariat et de la

coopération internationale ;

7. La promotion de la culture de la gestion de

la qualité en introduisant une culture

d’amélioration progressive de la qualité

dans tout le SNIS. Cette stratégie constitue à ce jour, le principal

instrument d’orientation et de plaidoyer pour le

développement de la statistique au Cameroun,

en soutien à la stratégie de croissance et

d’emploi déclinée dans le DSCE.

Page 20: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

15

ANNEXES

Les Ministres de tutelle technique

Période Nom du Ministre Ministère en charge

Depuis le 07 sept 2007 Louis Paul MOTAZE Ministère de l’Économie, de la planification et de l’Aménagement du Territoire

Déc. 2004 – sept 2007 Augustin Frédéric KODOCK Ministère de la Planification, de la Programmation du Développement et de l’Aménagement du Territoire

Août 2002–Déc. 2004 Martin Aristide OKOUDA Ministère des Affaires Économiques, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire

Avril 2001–août 2002 Michel MEVA’A m’EBOUTOU Ministère de l’Économie et des Finances

Mars 2000–avril 2001 Édouard AKAME MFOUMOU Ministère d’Etat chargé de l’Économie et des Finances

Jan 1997–mars. 2000 Édouard AKAME MFOUMOU Ministère d’Etat chargé de l’Économie et des Finances

Juil. 1994–Jan. 1997 Justin NDIORO Ministère de l’Économie et des Finances

Nov. 1992–juil. 1994 Augustin Frédéric KODOCK Ministère d’Etat chargé du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Avr. 1991–nov. 1992 TCHOUTA MOUSSA Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Sept. 1990–avr. 1991 Marcel NYAT DJIFENJI Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Mai 1988–sept. 1990 Mme Élisabeth TANKEU Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Déc. 1987–mai 1988 René ZE NGUELE Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Août 1985–déc. 1987 SADOU HAYATOU Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Fév. 1984–août 1985 YOUSSOUFA DAOUDA Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Avr. 1983–fév. 1984 TORI LIMANGANA Ministère du Commerce

Nov. 1982–avr. 1983 Pierre Désiré ENGO Ministère de l’Économie et du Plan

Jan. 1982–nov. 1982 Maïgari BELLO BOUBA Ministère d’Etat chargé de l’Économie et du Plan

Juil. 1980–jan. 1982 YOUSSOUFA DAOUDA Ministère de l’Économie et du Plan

Juin 1975–juil. 1980 YOUSSOUFA DAOUDA Ministère de l’Économie et du Plan

Juil. 1972–juin 1975 Abdoulaye MAIKANO Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Jan. 1971–juil 1972 Charles ONANA AWONA Ministère du Plan de l’Aménagement du Territoire

Août 1968–jan. 1971 Vincent EFON Ministère du Plan et du Développement

Mai 1965–août 1968 Daniel MASUKE Ministère des Affaires Économiques et du Plan

Juin 1961–mai 1965 Victor KANGA Ministère d’Etat chargé de l’Économie Nationale

Page 21: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

16

Les dirigeants de la statistique au Cameroun depuis 1960

Période Dénomination Fonction Nom et prénom

1. Depuis déc. 2005 Institut National de la Statistique

Président du Conseil d’Administration

Emmanuel NGANOU DJOUMESSI

Directeur Général Joseph TEDOU

Directeur Général Adjoint Joseph G. B. SHE ETOUNDI

2. 2001 - 2005 Institut National de la Statistique Intérimaire Joseph TEDOU

3. 1993 - 2001 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur Joseph TEDOU

4. 1985 - 1993 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur Thomas NKONGUEP

5. 1983 - 1985 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur Martin BALEPA

6. 1980 - 1983 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur Thomas NKONGUEP

7. 1972 - 1980 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur NGAE à MOUBEKE Moïse

8. 1968 - 1972 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur MOUYEBE NDEDI Rodolphe

9. 1967 - 1968 Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

Directeur ESSOME Antoine

10. 1960 - 1967 Service de la Statistique Générale et du Mécanographie

Chef de Service L.M. SOLE

Page 22: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

17

Les textes qui ont marqué l’évolution de la Statistique au Cameroun

1. Arrêté N° 4241 du 20/11/1946 créant à Douala au Cameroun un Service Local de Statistiques

Générales par le Haut Commissaire de la République Française au Cameroun (siège Douala).

2. Arrêté N° 895 du 7 mars 1950 portant rattachement provisoire du Service Local de Statistique au Service des Affaires Économiques de Douala dont il devient «le Bureau des Statistiques ».

3. Arrêté N° 430 du 13 août 1950 rendant autonome le service local des statistiques.

4. Arrêté N° 624 du 27 janvier 1955 portant rattachement du Service Local de Statistique au Service des Affaires Économiques et du Plan. Ce service constituera un Bureau de la Sous-direction des Affaires Economiques à Douala ».

5. Arrêté N° 1003 du 08 février 1957 prescrivant le transfert du Service de la Statistique Générale et de Mécanographie à Yaoundé à partir du 2 janvier 1957 et le rattachant directement à la Direction des Affaires Economiques et du Plan dont il constitue une section.

6. Décret N°64/DF/375 du 08 septembre 1964 portant réorganisation du Ministère de l’Économie Nationale (la Direction de la Statistique Générale et de la Mécanographie y est rattachée).

7. Décret N°65/DF/368 du 23 août 1965 portant réorganisation du Ministère des Affaires Économiques et du Plan. (la Direction de la Statistique Générale, de la Mécanographie et des Comptes Économiques y est rattachée).

8. Décret N°67/DF/220 du 22 mai 1967 portant rattachement de la Direction de la Statistique et des Comptes Economiques au Secrétariat Général de la Présidence de la République.

9. Décret N° 67/427 du 29 septembre 1967 portant réorganisation de la Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DSCN).

10. Décret N° 69–DF–81 du 29 mars 1969 portant organisation du Ministère du Plan et du Développement, la DSCN y est rattachée.

11. Décret N° 71–DF–118 du 12 mars 1971 portant organisation du Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire, la DSCN y est rattachée.

12. Décret N° 72/710 du 14 décembre 1972 portant réorganisation du Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire, la DSCN y est rattachée.

13. Décret N° 75/467 du 28 juin 1975 portant réorganisation du gouvernement de la République Unie du Cameroun. Ce décret créée le Ministère de l’Économie et du Plan (la DSCN y est rattachée).

14. Décret N° 81/119 du 19 mars 1981 portant organisation du Ministère de l’Économie et du Plan

(la DSCN y est rattachée; le Bureau Central des Recensements et Enquêtes créé y fait partie).

15. Décret N° 82/385 du 30 août 1982 portant réorganisation du Ministère de l’Économie et du Plan (la DSCN y est rattachée).

16. Décret N°83/173 du 12 avril 1983 modifiant le décret 79/473 du 15 novembre 1979 portant

réorganisation du Gouvernement. Ce décret crée le Ministère du Commerce (la DSCN y est

rattachée).

17. Décret N°83/174 du 12 avril 1983 fixant la structure du Ministère du Commerce (la DSCN y est

rattachée).

18. Décret N°84/797 du 17 juillet 1984 portant organisation du Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire (la DSCN y est rattachée).

19. Décret N° 84/1531 du 30 novembre 1984 modifiant certaines dispositions du décret 84/797 du 17 juillet 1984 portant organisant le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire. Ces modifications concernent le SCIFE et les délégations provinciales du MINPAT.

Page 23: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN - Actualités · Site Web: DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN 50 1960 2010 ANS. ... Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010

18

20. Décret N° 89/487 du 20 mars 1989 portant réorganisation du Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire.

21. Décret N° 94/138 du 21 juillet 1994 créant le Ministère de l’Économie et des Finances (la DSCN y est rattachée).

22. Décret N° 95/168 du 16 août 1995 portant organisation du Ministère de l’Économie et des Finances.

23. Décret N° 98/217 du 09 septembre 1998 réorganisant le Ministère de l’Économie et des Finances.

24. Décret N° 2001/100 du 20 avril 2001 portant création et fonctionnement de l’Institut National de la Statistique.

25. Décret N° du 24 août 2002 portant réorganisation du Gouvernement. Ce décret crée le Ministère des Affaires économiques, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire (l’INS y est sous sa tutelle).

26. Décret N° 2004/320 du 08 décembre 2004 portant organisation du Gouvernement. Ce texte crée le Ministère de la Planification, de la Programmation du Développement et de l’Aménagement du Territoire (l’INS est sous sa tutelle).

27. Décret 2005/492 du 31 décembre 2005, portant nomination du Directeur général et du Directeur général adjoint de l’Institut National de la Statistique.

28. Décret 2006/295 du 12 septembre 2006, portant nomination du Président du Conseil d’Administration de l’Institut National de la Statistique.

Les textes ayant influencé le fonctionnement et/ou la coordination statistique au Cameroun 1. Loi N°63/10 du 19 juin 1963 portant obligation et secrets statistiques;

2. Décret N°67/DF/150 du 07 avril 1967 portant statut particulier du corps des fonctionnaires de la statistique;

3. Instruction N°14/Cab/PR du 8 juillet 1967 déterminant les modalités d’établissement des statistiques douanières.

4. Décret N°69/DF/254 du 14 juin 1969 portant création d’une prime de rendement pour les personnels de la Direction de la Statistique et de Comptes Economiques;

5. Décret N°74/869 du 22 octobre 1974 portant application dans les entreprises du plan comptable général de l’UDEAC;

6. Décret N° 75/780 du 18 décembre 1975 portant statut particulier des corps des fonctionnaires des services démographiques et statistiques;

7. Loi N°83/17 du 21 juillet 1983 relative aux obligations et secret en matière de statistique;

8. Loi N°91/023 du 16 décembre 1991 relative aux recensements et enquêtes statistiques;

9. Décret N°93/407/PM du 07 mai 1993 fixant les modalités d’application de la loi relative aux recensements et enquêtes statistiques. Ce texte crée auprès du Ministre chargé de la statistique un conseil national de la statistique (CNS);

10. Décret n°2004/0134/PM du 09 janvier 2004, rendant obligatoire l’utilisation des nomenclatures d’activités et des produits des pays membres d’AFRISTAT.