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David et Bethsabée (Bathsheba)… un sujet de tous les temps. Analyse des œuvres des peintres, de la littérature religieuse et non religieuse… des kabbalistes à nos jours.. Si vous avez 30 minutes ou plus… Bonne promenade Attendre que la musique commence , puis avancer à votre rythme au clic de la souris pour voir les analyses et commentaires Sculpture Iannorbury

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Page 1: David et Bethsabée (Bathsheba)… un sujet de tous les temps. Analyse des œuvres des peintres, de la littérature religieuse et non religieuse… des kabbalistes

David et Bethsabée (Bathsheba)… un sujet de tous les temps. Analyse des œuvres des peintres, de la littérature religieuse et non religieuse… des kabbalistes à nos jours.. Si vous avez 30 minutes ou plus… Bonne

promenadeAttendre que la musique commence , puis avancer à votre rythme au clic de la souris pour voir les analyses et

commentaires ou pour changer d’image.

Sculpture Iannorbury

Page 2: David et Bethsabée (Bathsheba)… un sujet de tous les temps. Analyse des œuvres des peintres, de la littérature religieuse et non religieuse… des kabbalistes

1ère partie: Récit biblique 2ème partie: les kabbalistes (prédestination): de 1120 à 13253ème partie: des primitifs Flamands (1482 Memling) à 1575 Véronèse4ème partie: de 1591 Saluste du Bartas à 1635 Rubens puis Rembrandt5ème partie: de 1640 Guercino à 1832 Karl Brulloff 6ème partie: de 1889 Jean-Léon Géröme à 1914 Lubicz Milosz7ème partie: de 1951 Susan Hayward à 1976 Carlo Coccioli 8ème partie: ces 15 dernières années, de Frederick London à Charles Mopsik

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« Le roi David, se promenant sur la terrasse de son palais, aperçoit Bethsabée en train de se baigner. Bien qu'il ait appris qu'elle est mariée à Urie l'un de ses soldats parti assiéger une ville. Il a une relation avec cette femme qui tombe enceinte et le lui fait savoir. » « David rappelle le mari de Bethsabée de la guerre pour qu'il dorme avec sa femme, mais celui-ci refuse. Le roi pousse alors le commandant à lancer une attaque et Urie décède pendant le combat. »

'Bathsheba Bathing', from the Book of Hours (1498-9) of Louis XII

1ère partieRécit biblique

2 Samuel 11

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« Après la période de deuil, David prend Bethsabée pour femme et l'enfant de leur union naît. Le prophète Nathan apprend à David que cette façon de faire a déplu à Dieu et qu'en châtiment, ce n'est pas le fils aîné de David qui héritera du trône, mais le fruit de la semence que David a planté en Bethsabée, au terme de luttes qui décimeront la famille royale. David implore le pardon, l'enfant de Bethsabée tombe malade, David jeûne plusieurs jours jusqu'au décès de l'enfant le septième jour, ce que David interprète comme sa punition. David réconforte Bethsabée. »

Tapisserie Bruxelles, 1510-1515

«Un nouvel enfant naîtra: Salomon. David promet solennellement à Bethsabée, devenue son épouse favorite, que cet enfant héritera de son trône. »

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« Le Seigneur envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit : Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait des brebis et des boeufs en très grand nombre. Le pauvre n'avait rien du tout qu'une petite brebis, qu'il avait achetée ; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. Un voyageur arriva chez l'homme riche. Et le riche n'a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses boeufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui ; il a pris la brebis du pauvre, et l'a apprêtée pour l'homme qui était venu chez lui.

Nathan and David

2 Samuel 12 ( parabole de Nathan) :

La colère de David s'enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : Par la vie du Seigneur ! L'homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié. Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël »

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« Les traditions juive et chrétienne antiques ont généralement cherché à atténuer les aspects scandaleux du récit de 2 Samuel 11, et diverses excuses sont avancées pour la double faute de David. Bathsheba était destinée à devenir l’épouse de David dès la création du monde, mais il la posséda prématurément (b. Sanhédrin 10a). En fait les traditions juive et chrétienne ont un présupposé commun, c est que la faute de David est une felix culpa (faute chanceuse), un péché exceptionnel et fondateur, comme celui d’Adam, à cause de la naissance de Salomon car le Messie descendra du Roi David (Isaïe 11:1) via Salomon (1 Chron. 22:8-10) » (cf Ollivier Millet et Philippe de Robert )

Salomon

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« Les exégètes et commentateurs juifs ont peu à peu fait évoluer le sens du verset de Genèse 2:24 : « C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère et il s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » en direction d’une approche de plus en plus «spiritualiste». On est passé d’un énoncé qui parle de l’union physique, charnelle entre l’homme et la femme,

à une lecture qui y décèle une référence à l’union avec Dieu. »

Tree of life

2ème partieEcrits de kabbalistes

“Les couples prédestinés”

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«Les œuvres du Créateur sont extraordinaires”, qui comprendra leur secret? En effet, toutes les créatures ont été créées mâle et femelle tandis que l’homme a été créé un » « qu’ils soient une seule chair » Gen. 2:24

ECRIT:1120-1197 Rabad III « elle doit l’aimer comme son âme…»

Tapisserie Bruxelles, 1510-1515

« Autrement dit: Celle-ci est apte à être sans cesse auprès de moi, et moi auprès d’elle, c’est-à-dire “une seule chair”. Il faut donc que l’homme aime sa femme comme son corps, qu’il l’honore, s’attendrisse sur elle et qu’il la garde, de la même façon qu’il garde un de ses membres…elle doit l’aimer comme son âme, car de lui elle a été prise. »

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«  «..la «chair une» fait référence au fait que seul le couple humain est stable et vraiment uni, à l’opposé des couples d’animaux où chaque sexe est pour l’autre un partenaire occasionnel, sans relation hiérarchique et sans attache exclusive: « Os de mes os et chair de ma chair, [...] c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère...” (Gen. 2:24), »

ECRIT: 1235-1310 Rashba «..la «chair une»

Tapisserie Bruxelles, 1510-1515

à savoir: elle a été créée os de ses os pour que leur attachement soit vrai et solide, davantage que celui qui lie le fils au père et à la mère, lui qui provient de leur corps, cet [attachement à la femme] est plus, car il s’agit d’une chose qui a été prélevée en tant que partie substantielle de ses membres. »

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« Comment la «chair une» du verset de la Genèse se rapporte aussi bien à la nature de l’âme et que « le juste » « mérite d’épouser la femme qui lui était destinée » :« La reconstitution par le mariage et l’union charnelle de l’âme de l’homme avant sa venue sur terre et sa séparation en deux parties séparées est évoquée par le verset de Genèse 2:24. »

ECRIT: 1248-1325 R. Joseph Gikatila Le Mariage de David et Bethsabée,

« le juste » « mérite d’épouser la femme qui lui était destinée » 

Tapisserie Bruxelles,

1510-1515

« De plus, l’unité divine équivaut à l’unité du couple humain et en découle, parce que l’homme (le «juste») qui, par la vertu de ses actes, unifie les deux aspects masculin et féminin de la divinité mérite d’épouser la femme qui lui était destinée avant sa venue en ce monde et de retrouver pour lui-même l’unité originelle de son âme: au «un» divin correspond le «un» de la chair constitué par le «mariage». »

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« En s’unissant à sa femme, l’homme retrouve ainsi sa plénitude.« Le texte de Gikatila décrit la dynamique des âmes et leur rencontre après leur venue en ce bas-monde. Les versets du deuxième chapitre de la Genèse qui décrivent la création de l’homme et de la femme, celle-ci ayant été tirée d’un côté de l’homme puis amenée à lui, sont relus comme relatant les étapes du voyage de l’âme: de sa descente ici-bas, de sa séparation en deux parties, une masculine et une féminine, et de la reconstitution de son unité brisée grâce au mariage avec le partenaire idéal. Ces versets ne décrivent donc pas la création matérielle de l’homme et de la femme au sens ordinaire et ne se rapportent pas à la situation générale et commune au sort de tous les hommes, mais ils traitent du processus de formation, de scission et de reconstitution de l’unité de l’âme des justes. La création de l’homme exposée dans la Genèse signifie pour le cabaliste l’élaboration de l’homme idéal en tant que juste parfait, dotée d’une âme dont les parties masculine et féminine ont été réunifiées. » »

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 « Selon l'auteur, il existe ainsi trois sortes de mariages : 1-      les mariages où les deux parties de l'âme androgynale se rencontrent au bon moment

2-      les mariages retardés qui finissent par aboutir après que les âmes aient été unies à d'autres que celles qui leur étaient prédestinées (David et Bethsabée)3-      enfin les mauvais mariages au sein desquels les âmes prédestinées se ratent. » Les actes vertueux qui unissent les Sephiroth (forces de la volonté Divine) Yessod (Fondation) et Malkhut(Royaume), donnent à l'homme le mérite de s'accoupler à sa partenaire féminine originelle. »

« Et ces deux parties de l'âme doivent se rencontrer en ce monde : 

Selon le style de Chagall, nous apercevons les visages de David et Bethsabée, en blanc, puis deux anges, un orange, l’autre se trouvant le long du visage de David en couleur brune, et enfin, en haut en violet il s’agit du prophète Nathan qui lit la Torah, c’est à dire la Loi, parce que c’est lui qui ira voir David pour lui faire remarquer sa faute. Sur le dessin, les deux visages sont en fusion, l’artiste veut en effet faire ressortir la confusion du couple dans le récit biblique.

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3ème partieAprès les kabbalistes place aux peintres, écrivains, poètes…

des primitifs Flamands (1482 Memling) à 1575 Véronèse

Govert Flinck 1659

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Tableau:En fin de Renaissance Le Bain de Bethsabée, surpris par David, sous le pinceau de Hans Memling

Autour de 1482

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« Le Panneau des «Deux dames vénitiennes» aurait fait partie d'un polyptyque profane de Carpaccio.. elles ne s'ennuient pas, elle SONT ennuyées.. pourquoi ? la partie gauche était elle vraiment vide? Enquête de: http://a-t-l-a-s.hautetfort.com/les_deux_venitiennes/

1495 Carpaccio Tableau dit des « Deux dames vénitiennes»

Une enquête digne de « Sherlock Holmes »

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« Il manquerait dans la partie gauche: Bethsabée nue.

Les deux femmes assises incarnent le cycle de la vie: une jeune fille, pure (collier de perle), habillée de jaune, et une femme âgée, penchée, un peu matrone fatiguée, habillée de rouge (soleil couchant)..

Les «âges de la vie» sont toujours représentés en trois figures: matin, midi, soir. Entre la jeune fille et la matrone il manque une femme à son midi.

« La lagune » a retrouvé

« Deux dames vénitiennes »

Lorsqu'on a superposé les deux panneaux en 1999 le lys retrouvait pour la première fois depuis des siècles son vase.

Les deux chaussures abandonnées sont à elle. L'épisode de l'histoire de Bethsabée qui a le plus souvent été peint est celui où elle reçoit une lettre de David la convoquant à son palais. Tout est en place: le messager qui apporte la lettre, la lettre, les chaussures que Bethsabée vient d'enlever pour se baigner, les amies/suivantes/sœurs qui l'accompagnent et qui expriment dans leurs attitudes le conflit dans lequel se trouve Bethsabée, prise entre la fidélité à son mari et à son roi, les objets et fruits qui ne parlent que d'amour, terrestre ou éternel, fertile ou dangereux. Histoire «pleine de larmes, de sang et de drames», mais aussi pleine de promesse inouïes puisque le second enfant de David et de Bethsabée s'appellera Salomon. »

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« La dernière réplique de l’épisode dans la bouche de David, qui répond à Nathan l’assurant de la grâce de Dieu: « Hélas! encor ay je espérance / Que Dieu me face quelque grâce ».. « David et Batsheba sont ici les figurations d une humanité en attente du salut. ».. « Batsheba est représentée, dans la scène du bain, avec complaisance dans sa mondanité , selon le stéréotype de la femme vaniteuse, aimant le luxe, fière de ses pouvoirs de séduction, etc. Cette scène débouche sur une scène du miroir, symbole de vanité narcissique et de complaisance orgueilleuse. »… 

« Batsheba, épouse par ailleurs honnête et fière de son mari, qui sera désespérée par la mort de celui-ci, est surtout soucieuse, quand elle accepte la proposition de David (présentée comme difficile à refuser), de garder son honneur au moyen de la discrétion qu elle sollicite de la part de son amant; son désespoir de veuve s efface instantanément devant la proposition de mariage que lui fait David à la fin de l épisode. Le texte n est pas soucieux de psychologie ; il essaie simplement de rendre cohérent le comportement des personnages avec le caractère qu ils incarnent. »

Théatre: 1506 Le Mystère du Vieil Testament par

Personnages« histoire d’un péché qui conduit à une repentance,

signe d espérance »

« MYSTERE. C'était une espèce de Poème dramatique fort grossier et fort irrégulier, souvent très long, dont le sujet, toujours pieux, était tiré ou de l'Ecriture-sainte ou de la légende des Saints. Au commencement les représentations se donnaient dans les Eglises, et faisaient partie des cérémonies écclésiastiques : dans la suite elles furent données sur l'Echaffaud, et en divers endroits de Paris. » 

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« Les œuvres de Raphaël se reconnaissent par l'ovalité des visages. Le style de Raphaël se caractérise par une utilisation presque égale du dessin et de la couleur à savoir que contrairement à nombre de peintres, il ne laisse pas prédominer l'un par rapport à l'autre: il est aussi précis dans le trait que dans la répartition des teintes. Cela se doit à sa manière de travailler: imiter les artistes de son époque et ses prédécesseurs en sélectionnant ce qui pourrait lui être utile. Par exemple, il reprend la douceur des modèles de son maître le Pérugin mais innove en y ajoutant un modelé des corps plus proche de celui de Michel-Ange. Raphaël utilise parfois le sfumato, inventé par Léonard de Vinci (technique qui estompe les contours). »

Tableau: 1515 Raphaël

David and Bathsheba

David Bathsheba Raffaello 1515

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Tableau: 1536Lucas Cranach the Elder

David and Bathsheba« David joue de la harpe au balcon du château et regarde la scène en bas où, en habits typiques Saxons, une servante lave le pied de Bethsabée qui, d’une main, relève sa jupe. »

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« Jan van Scorel a placé cette histoire biblique en pleine nature. Bathsheba est sortie pour se baigner. David envoie un de ses messagers pour la faire venir. Le roi se penche hors d'une haute fenêtre. Bien qu'il soit minuscule, on le reconnaît à sa couronne. Bathsheba se repose dans le premier plan à gauche. Elle semble totalement naïve. Une rangée d’arbres la sépare de David en signe d’avertissement contre l'abus de pouvoir. »

Tableau: 1545 Jan van Scorel David and Bathsheba

« Van Scorel a relié Bethsheba à David par une chaîne de personnages de plus en plus petits. L'œil va ainsi de Bathsheba à David. Une ligne imaginaire relie l'arbre au premier plan gauche au bas de l’escalier à droite. Les statues participent à l'histoire. A gauche de Bathsheba c’est Venus, déesse de l'amour, en train de descendre du socle. On voit un IBIS, réputé pour son impureté, symbole de la honte et du déshonneur. Il avertit de l'adultère. »

« Une statue d’homme vomit de l'eau dans la fontaine avec contraste entre lui et le scintillement translucide de l’eau. Le premier plan est représenté en hauteur, alors que la partie centrale est plus basse. Le peintre a réalisé cet effet en employant des couleurs plus légères et en peignant les figures du centre plus petites que celles du premier plan. Cela donne plus de perspective. La fontaine souillée suggère l'impureté de l'amour adultère. »

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« Ce poème illustre la rencontre humaniste de la tradition chrétienne et de la tradition classique ». « L ‘Amour personnifié va séduire David; c'est un démon ailé. Cet Amour est Cupidon, le fils de Vénus, et ce Cupidon est en même temps un démon séducteur caché. Cupidon aperçoit Batsheba, décrite comme une beauté érotique latine, et dialoguant avec lui-même , il décide de faire de cette beauté l instrument de son entreprise. Pour cela, Cupidon se métamorphose en corps aérien (ce que lui permet sa qualité de démon) invisible, et il se cache dans les yeux de Batsheba, ce qui rend celle-ci maîtresse des gestes de la séduction érotique. Au cours de la scène du bain, David est aveuglé par une pareille lumière , et l’amour se répand en lui.

Poème : 1548 Théodore de

Bèze« le pardon face à David pécheur »

David séduit Batsheba, la rend enceinte, et l épisode est rapidement conduit jusqu à la mort d Urie. La colère de Dieu, représenté comme un Jupiter irrité sur son Olympe, donne lieu à une description de Justitia et de Clementia, qui préconise le pardon face à David pécheur. Un ange est envoyé sur terre. Revêtant une apparence humaine, cet ange va trouver Nathan. Ce dernier intervient auprès du roi pécheur. Le prophète lui annonce qu il verra sa famille déchirée, etc. Cupidon est vaincu, David exprime directement son repentir. »

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« Ici, pas de lettre, David est venu en personne. Des amies/suivantes/sœurs accompagnent Bethsabée à son bain. L’une nous regarde: nous savons ce qu'elle sait. »

Tableau: 1562 Jan Metsys David et Bethsabée

« La terrasse et sa balustrade qui donne, dans un paysage lointain, sur le monde «affairé» des hommes, le petit garçon, le levrier et sa laisse, le petit bouvier, les grenades, la paonne, les vases, le doigt pointé, tout raconte cette même histoire que dans le tableau « deux dames vénitiennes » de Carpaccio. »

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« La gamme chromatique riche et vive, les surfaces lisses, le mouvement, la pose et la qualité sculpturale des personnages est comparable aux œuvres de Zucchi au Palazzo Vecchio et au Palazzo Pitti à Florence. »

Tableau: 1573 Jacopo ZUCCHI The Toilet of Bathsheba

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« Il relate un thème mythologique avec des personnages majestueux dans un cadre architectural où abondent portiques et colonnes. Véronèse est un immense coloriste, avec les rouges et les ors du lourd manteau de l'homme, les mauves et les gris de la robe de la femme, et la blancheur des marbres du Palais.

Tableau: 1575 Véronèse

Bethsabée au bain

Quel éblouissement pour les yeux ! Le Véronèse, préfère anticiper les problèmes avec l'église de son époque qui supporte mal le nu dans les scènes religieuses et il garde les personnages habillés »

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« Du jardin du fond au plan d’eau aux pieds de la jeune femme, un même espace où se jouent pourtant deux scènes bien distinctes: d’un côté, c’est l’harmonie architecturale, de l’autre, la relation entre deux figures. Il s’agit d’une intrusion masculine dans l’espace intime d’une femme. Toutefois, les corps communiquent à travers le regard et le geste de la main: il est bien question d’érotisme entre eux. Car si les corps sont recouverts, les plis des étoffes, et la statue qui surplombe l’action, rappellent ce qui reste caché. Et l’oreille rouge, le pied crispé et la main jouant avec le filet d’eau parlent pour la jeune femme. »

«Officiellement, ce vieil homme, couvert par le manteau des doges, est l’émissaire qui annonce à Bethsabée que le roi David, l’ayant aperçue au bain, la convoite. Que reste-t-il de l’épisode biblique ? Il semblerait que David, suivi de sa cour, se trouve dans la partie droite du tableau. »  Or, l'émissaire porte le même manteau qu'un personnage sous les colonnades : les deux scènes sont-elles simultanées, ou liées dans une logique narrative ? Si l’on doute de l’identité des personnages, on peut aussi se demander si le jardin représente la demeure du roi, ou celle de Bethsabée - lieu propice aux rencontres secrètes, mais aussi scène où les personnages s’exposent. »

« Le voyeurisme est du reste représenté par le personnage qui se penche du haut de la terrasse: il nous renvoie à notre propre position de voyeurs. La statue concentre l’ambiguïté de la scène: son cadrage met en évidence l’érotisme d’un corps pas si minéral que cela, et la tête de Bethsabée est singulièrement placée sous ce témoin si provocant, qu’à la Cour de Louis XIV, on lui a ajouté une tête et des bras afin d’éloigner le moindre doute ; en effet, prêter la vie à cette effigie, ce serait mettre en doute la vertu de Bethsabée, dont on ne saurait plus si elle est outrée par ce qu’elle entend, ou si elle est prête à admettre l’homme, de ce côté du jardin où la fontaine porte une tête de satyre. »

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4ème partie Du poète Guillaume de Saluste du Bartas

à Rembrandt

Jacob Adriaensz. Backer 1640

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« La scène du bain donne lieu à une extraordinaire amplification poétique dans le style baroque. David est frappé par les éclats de lumière que réfléchit l eau du bain, sorte de miroir aveuglant et mouvant où se reflètent simultanément plusieurs images d êtres réels (des poissons), mythologiques (Vénus) ou artistiques (la statue d une Grâce maniériste en stuc).L érotisme et la signification spirituelle de l ‘épisode sont ainsi également assumés, puisque par exemple David repentant versera de «  perleuses » larmes, qui rappellent et effacent la précieuse eau du bain. Le but est le même que celui de Bèze, mettre en oeuvre dans le cadre de cet épisode biblique restreint un maximum d effets poétiques profanes (y compris un style épique intégré aux mignardises maniéristes de l’idylle amoureuse), au service d une vision totalisante de l’histoire du salut. »

Poème: 1591Guillaume de Saluste du BartasPoème « Seconde semaine »

« Quatrième jour » « la signification spirituelle de

l’épiaode »

Giovanni Balducci (dit il Cosci)

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« Montchrestien a concentré l action de sa pièce sur l épisode de la faute, sur la mort d Urie et la repentance. La pièce commence quand Batsheba devient enceinte de David, et la femme aimée ne réapparaît qu’au cinquième acte pour pleurer la mort d Urie (ce qui innocente en quelque sorte son comportement antérieur). »

Théatre: 1601 Antoine de Montchrestien  Tragédie : « David ou l’adultère » « la faute et la repentance »

David's Promise to Bathsheba by Frederick Goodall

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« Le tableau date du retour de Stella dans sa patrie au moment où Richelieu lui demande de rester à Paris pour devenir peintre du Roi. Le tableau est partagé en deux parties par la colonne de soldats commandée par Urie, l’époux de Bethsabée, qui part pour la guerre : à droite, la colonnade du Palais de David – le roi se penche pour regarder l’effet de sa missive – ;

à gauche, dans une piscine alimentée par une monumentale fontaine, Bethsabée prend son bain. Une servante tend un voile pour dérober sa maîtresse aux regards du messager. L’architecture qui structure le tableau est simple et classique. La lumière blonde d’un jour très doux enveloppe les formes.

Tableau: 1635 Jacques Stella Bethsabée recevant le message de

David

« Les personnages, aux lignes allongées et fluides, racontent clairement l’anecdote. On remarquera le geste de la servante qui voile et en même temps souligne aux yeux du spectateur la beauté de la mère de Salomon. On admirera la très jolie nature morte sur la table, à gauche du groupe des femmes et particulièrement le couteau en équilibre instable au bord de la nappe. »

« C’est une vanité : ces réunions d’objets qui parlent des fins dernières et de l’illusion des valeurs de ce monde ; l’objet en équilibre signifie la présence de la mort et du péché. L’histoire de David et Bethsabée, nous rappelle ce petit détail, est une histoire d’amour et de mort, ce que les séductions du tableau auraient pu faire oublier. Le thème est courant dans la peinture du XVIIe siècle. »

« Généralement, les artistes de l’époque se contentent de représenter de façon allusive l’anecdote : une servante qui apporte le message à une dame plantureuse dans son bain . L’originalité de Stella apparaît bien ici qui, dépassant l’anecdote graveleuse, peint le roi David, l’armée partant au combat et tous les protagonistes du drame. Ce faisant il souligne ainsi la faiblesse de l’Homme devant ses passions. »

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Voici Rubens, cliquer pour voir successivement Willem Drost

et enfin Rembrandt

Voici 3 tableaux peints à peu près à la même époque :

1635 Peter Paul Rubens, en 1654 Willem Drost et Rembrandt

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La comparaison des 2 tableaux de Rubens et de Rembrandt est passionnante et montre comment

Rembrandt arrive à son but

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« Dans l'attitude légère et galante, Rubens par rapport à Rembrandt n'exprime pas du tout la même chose. Rubens ignore volontairement la morale. Pas Rembrandt. Rubens est célèbre pour avoir dépeint dans ses toiles des figures féminines aux formes généreuses et sensuelles. Cette manière nouvelle de traiter la nudité de la femme par une exaltation des chairs et des rondeurs est en rupture avec l'idéalisation classique. Chez Rubens l'attitude des personnages est souvent provocante car le but du Baroque est d'émouvoir coûte que coûte. Par rapport à Rubens et au mouvement Baroque, Rembrandt peint relativement peu de nus, lorsqu'il le fait la composition s'inspire de Rubens, mais l'éclairage dramatique exprime une profonde émotion de l'âme. Plus Rembrandt avance dans la vie plus ses oeuvres révèlent le soucis d'exprimer des qualités spirituelles… »

« En 1635 lorsque Rubens réalise sa toile « Bethsabée au bain » il a 58 ans. Il épouse en avril 1630, la jeune Hélène Fourment, alors âgée de 17 ans. Sa vie familiale est heureuse, femme et enfants se portent bien. En 1654 lorsqu'il réalise « Bethsabée » Rembrandt est âgé 48 ans. Sa femme Saskia décède de la peste en 1642, laissant Rembrandt seul avec son cadet, Titus. En 1654 la situation financière de Rembrandt est chancelante. » . « Le « moment » est identique la Bethsabée de Rembrandt a déjà lu l’invitation, celle de Rubens pas encore mais son attitude suppose qu’elle l’attends avec impatience. L’expression de visage est radicalement différente dans les 2 toiles. Chez Rubens Bethsabée est frivole, légère , enjouée, insouciante et sensuelle, elle est en train d’être peignée par sa servante. L’idée de la rencontre prochaine semble la ravir. Chez Rembrandt Bethsabée est profondément mélancolique elle pense à Urie et l’image de l’adultère la hante. »

« Chez Rubens la position du corps est orientée vers la droite, vers le futur et vers David. Rembrandt nous montre une Bethsabée tournée vers la gauche vers le passé et vers Urie. Une Bethsabée qui se réjouit chez Rubens, une Bethsabée prise de remords chez Rembrandt. En 1654 Rembrandt a vu la toile de Rubens et celle de Willem Drost. Cette interprétation sensuelle de l’épisode biblique ne lui plait pas. Il cherche à toucher l’âme plutôt que les sens. Rembrandt dit «  vos valeurs ne sont pas les miennes » et il le dit en employant le langage de Rubens (rondeurs et volupté du corps ) »

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« Même ligne d’horizon au tiers supérieur. Même point de vue avec lignes de force à droite. L’espace est vide chez Rembrandt pour les zones extérieures à Bethsabée afin de montrer l’aspect psychologique et mélancolique du personnage. Le tableau de Rubens est construit sur la grande diagonale ascendante de gauche à droite pour évoquer l’euphorie, Rembrandt construit sur la même ligne mais en fait une diagonale descendante par le regard de Bethabée. Le corps de Bethsabée monte chez Rubens et descends chez Rembrandt. Rubens souligne l’exaltation , Rembrandt la conscience de sa chute morale. Tout en utilisant les mêmes couleurs chaudes, la toile est éclairée du côté gauche chez Rubens et du côté droit chez Rembrandt. » Et Rembrandt arrive ainsi à son but. (cf http://www.peintre-analyse.com/bethsabee.htm)

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5ème partiede 1640 Guercino à 1832 Karl Brulloff

Matthaeus Merian the Elder 1625

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« Les superbes qualités graphiques de Guercino et la manière personnelle qu’il a de narrer un épisode et de développer un sentiment poétique sont mises en valeur dans cette esquisse préparatoire pour un grand tableau.»

Tableau esquisse: 1640 Giovanni Francesco Barbieri, dit Guercino

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« Jan Steen peintre de l'école hollandaise peint souvent des tableaux représentant les valeurs morales dans des scènes du quotidien. Trois de ses tableaux sont consacrés à Bethsabée : « Après le bain », puis « Une servante apporte la lettre de David »et enfin « Bethsabée à reçu la lettre ». »

1659-1665: Trois tableaux de Jan Steen

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« C’est un des plus beaux tableaux de Chiari. Remarquer le geste de Bethsabée arrangeant ses cheveux, c‘est ce qui traduit les sensibilités raffinées, rococo du dix-huitième siècle. »

Tableau: 1700

Giuseppe Bartolomeo Chiari,Bathsheba at Her Bath,

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« Dans les 2 tableaux de Sébastiano RICCI (Bathsheba at the Bath et Bathsheba in her Bath ) Bathsheba, dans un jardin clos, se consacre à une toilette raffinée. Plusieurs servantes l’entourent… un page tient un miroir… la forme et la couleur rappellent l’âge d’or de la peinture vénitienne au 16ème siècle, en particulier de Veronèse. » Ces deux tableaux peuvent être considérés comme un « pont » entre les peintures baroques et les peintures rococo.

1720 -1725 Deux tableaux de Sébastiano RICCI

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« Les peintres du Rococo comme Jean-François de Troy ou Carle Vanloo font du bain de Bethsabée une scène légère et galante dans l'esprit de leur mouvement, une manière de fuir la réalité pour se réfugier dans la jeunesse et la beauté éternelle. »

Tableaux: 1760 Carle Vanloo Jean-François de

Troy

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« La pièce s inspire du pamphlet de Peter Annet « The Man after God s Own Heart » (1761) et comme lui vise délibérément à déconsidérer les personnages bibliques.David y est présenté sous les traits d un despote grossier et sans scrupule (ancêtre de l Ubu roi d Alfred Jarry), et Batsheba comme une sorte de mégère apprivoisée . Apprenant qu elle est enceinte de lui, David rédige sous ses yeux la lettre qui envoie Urie à la mort.

Théâtre : 1763 Saül pièce de Voltaire« déconsidérer les personnages bibliques »

David par Rubens

A l acte IV, après une dispute entre Batsheba et Abigaïl, David annonce qu il est détrôné par Absalon, pour lequel Abigaïl l abandonne alors en lui lançant: Tu n’es qu un barbare débauché, qui te moques de Dieu, des hommes et des femmes . La scène suivante présente de façon dérisoire les reproches de Nathan, et David rassuré compose des chansons gaillardes , pastiches de versets sanguinaires ôtés de leur contexte en dansant de façon indécente devant Batsheba scandalisée. »

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William Blake était un peintre et un poète romantique britannique,

Tableaux: William Blake 1800 Karl Brulloff 1832

Karl Brulloff un peintre russe néoclassique/romantique

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6ème partiede 1889 Jean-Léon Géröme à 1914 Lubicz Milosz

DAVID AND BETHSHEBA, by Ernst Fuchs

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« Jean-Léon Gérôme, emblématique de la peinture académique du Second Empire, représenta souvent des scènes orientales ainsi que des thèmes chers aux néoclassiques. Ses compositions sont très académiques, il est amoureux du fini et du détail objectif. »

Tableau: 1889 Jean-Léon Gérôme

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« Gustave-Adolphe Mossa est un peintre symboliste niçois. On retrouve, comme chez Carpaccio, la terrasse, la lettre au sol, le lévrier et son collier (ici orné d'un crâne), le paysage urbain au loin. Bethsabée n'est pas en train de se baigner, David est l'homme à cheval qui nous tourne le dos et laisse Bethsabée à ses pensées. Encore comme chez Carpaccio, pas de baigneuse, pas d'eau, pas de pieds nus. Les figures féminines sont habillées. Bethsabée incarne la bourgeoise 1900, comme les Vénitiennes de Carpaccio les bourgeoises de son temps.

Tableau : 1900 Gustave-Adolphe Mossa, David et Bethsabée

« Elles sont enfermées (par les hommes), elle s'ennuient, cet ennui «métaphysique» fait qu'elles ne sont «pas là», elles sont de l'«autre côté», «vers la mort», leur ennui fait d'elles des « expressions de la mort», pendant que les hommes s'agitent dans la banalité de la «vie».L'ambiance œdipienne est palpable. Il y a un compte à régler. Le désir de David, dont la trace écrite palpite sur le marbre de la terrasse, se paiera d'un enfant mort-né. Pas de joie ici, comme chez Carpaccio, comme chez Dor, mais du calcul. La dette impayée et impensable est figurée ici (comme chez Freud) par un chapeau posé sur les genoux. »(cf http://a-t-l-a-s.hautetfort.com/tag/Mossa)

Elle a l'air lasse, légèrement blasée mais avec encore un petit reste de rêverie innocente qu'elle perdra bientôt. C'est une élégante, une fille de famille; elle est bien coiffée et porte à son cou un collier de perle. La matrone quant à elle, semble sortir d'un conte fantastique, elle est penchée en avant, de profil, comme celle de Carpaccio. Sa coiffe « phallo-vaginale » où serpente un filet rouge sang qui finit en hameçon, son air d'intrigante, sa cape richement ornée, l'emprise qu'elle a sur sa jeune protégée: elle a tout de la mère maquerelle, ou de sa version bourgeoise: l'entremetteuse. »

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« Ce bonheur, pour avoir séduit Bethsabé, « la brebis que le pauvre avait pour tout bien », dit la parabole de Nathan , David ne pourra jamais le connaître ni en jouir. Sous cet angle le désir conduit à l'insatisfaction. Il laisse vide, sans repos ; il n'y a plus de sommeil possible pour David. »« Lorsque le roi David a commis cet odieux abus de pouvoir d’enlever la femme de son pauvre et dévoué serviteur Urie, il est déçu, non que Bethsabé ne soit merveilleusement belle et délectable, mais ce que le puissant souverain avait envié, ce n’était pas seulement Bethsabé, c’était tout l’ensemble de ce qui constituait l’humble bonheur d’Urie, c’est-à-dire évidemment la sincérité de l’amour et la simplicité du cœur. Cela, rien ne peut le lui donner. »

Ecrit: 1903 André Gide « Bethsabé, un autre traité du vain désir »

 

« le désir conduit à l'insatisfaction »

« Il renvoie Bethsabé et se flatte qu’Urie ignorera tout. « Car la trace du navire sur l’onde, de l’homme sur le corps de la femme profonde, Dieu lui-même ne la connaîtrait pas. » Mais Urie a été tué au siège de Raba, par la faute d’un courtisan qui, croyant plaire à David, a exposé ce brave à l’endroit le plus périlleux. Un premier crime engendre toujours une série de désastres. Et le vieux roi, qui ne peut plus supporter la vue de Bethsabé en deuil, sera désormais obsédé de remords. »« La plus grande qualité de cette œuvre , par-delà sa richesse thématique et sa subtilité psychologique, réside dans l élégance de sa prose poétique :

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Bethsabé! Bethsabé... Es-tu la femme? Es-tu la source?

Objet vague de mon désir.Joab, quand dans mes bras enfin je

l ai tenue,Le croirais-tu, je doutais presque si

ce que je désirais c était elle,Ou si ce n était pas peut-être le

jardin...Et ce vin! ce vin que j ai bu,Le vin de sa petite vigne!

Ai-je bu tout ce qu il en avait? J en ai peur.

C est de ce vin que j avais soif, te dis-je;

Il semblait qu il touchât, qu il mouillât goutte à goutte

Un coin aride de mon coeur...Tu te souviens: cette eau de

BethléemQu Urie alla chercher pour moi un

jour de fièvre;Seule elle pouvait étancher ma soif;

pas une autre:J ai soif de ce bonheur d Urie

Et qu il soit fait de peu de choses… »

Giovanni Battista Naldini 1570

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« L entrée en scène de Bath-Shebah est précédée par une voix de femme anonyme où David reconnaît une chanson de son enfance, avant d apercevoir celle qui chante en se baignant. Saisi par l’émotion, il a la vision fugitive d un mystérieux enfant de sa descendance. Il fait alors appeler Bath-Shebah, qui se montre très consentante L intention globale de la pièce est en effet de montrer que le drame humain du rapt de Bath-Shebah et du meurtre d’ Urie est sinon justifié du moins absorbé par le plan divin de salut.

Théatre: 1914 Méphiboseth de Oscar Vladimir de Lubicz Milosz

« Batsheba était destinée de toute éternité à David »

Bathsheba, Philip Wilson Steer, c. 1919-21

Milosz, de mère juive et de père chrétien, semble s’inspirer de la tradition talmudique qui veut que Batsheba était destinée de toute éternité à David, en même temps que de l affirmation paulinienne que là où le péché a abondé, la grâce surabonde. » «  Est-ce le passé de la lune qui chante ainsi? la douce et triste voix! son écho éploré sonne au fond de mon cœur comme au creux de la conque le souvenir de la mer. »« Le style de Lubicz Milosz n est pas moins remarquable que la pensée: ample prose poétique à la forte saveur biblique, souvent hiératique, et maniant volontiers l image.:

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« Je la vois... qu elle est grande et belle! elle laisse tomber ses voiles... O Beauté! que tu es chaste. O sœur du bonheur, qui n est pas venu, je te reconnais! Maintenant, elle incline l’urne brillante et l’eau ruisselle avec la lune sur ses fortes épaules et sur ses nobles flancs. Ce n est pas une vierge, c est une figure de l été puissant. » »

Bethsabee

Gustave Moreau 1850

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7ème partiede 1951 Susan Hayward à 1976 Carlo Coccioli

Gregory Peck Susan Hayward

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« Sa beauté lui permet d'accéder aux couvertures des magazines et d'être retenue pour les auditions du rôle de Scarlett dans Autant en emporte le vent. »« Vendeur Pour Dames" (1951) va enfin lui apporter la gloire. Ensuite, chacun de ses films est un succès: "David Et Bethsabée", "With A Song In My Heart" lui vaut la médaille d'or des cinéphiles puis "Les Neiges Du Kilimandjaro". Elle incarne la plupart du temps des femmes d'action, volontaires. »

Cinéma: 1951 Susan Hayward joue Bethsabée

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Suzanne Clairac a peint, depuis 1952, environ 300 tableaux spirituels .

« Voici David en contemplation devant Bethsabée, livrée à son caprice. On devine sur le visage de celle-ci la honte et le dégoût qu'elle ressent devant son ravisseur. »

Tableau: 1951 Suzanne Clairac alias « giffie »

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« La composition est nettement dominée par la diagonale qui emporte, sur un cheval ailé, le roi David et Bethsabée. Son effet dynamique est accru par le mouvement des ailes déployées du coursier et par la présence de la ville au-dessus de laquelle l'équipage apparaît projeté en plein ciel. Les harmonies sont plus sombres: rouges orangés rehaussés de traits noirs.

4 autres tableaux de Chagall de 1979 à 1983

Le cheval ailé est un thème très ancien du légendaire russe. La symbolique du cheval est en fait à peu près la même chez tous les peuples, et elle est double : chtonien (relatif à l’enfer) à l'origine et lié au feu, il figure l'impétuosité du désir, la jeunesse de l'homme et sa fécondité. »

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Les 3 autres sont des lithographies. Comme la figure masculine porte une couronne et est munie d’une harpe, nous pouvons identifier facilement le couple : Il s’agit de David et de Bethsabée..

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« Dans l’épisode de Batsheba outre le récit biblique, qu il enrichit à l’aide de

citations des Psaumes ou des annales et qu il amplifie de façon romanesque,

l’auteur fait place à l interprétation juive, par exemple en mentionnant les opinions qui disculpent David en partant au front,

Urie aurait concédé un divorce de principe à son épouse; en refusant d obéir au roi, il aurait mérité la mort

mais surtout en faisant dire à David que dès l’abord il eut l intuition que Batsheba

lui était prédestinée, conformément à l’affirmation talmudique. L’aventure

amoureuse est contée avec une sensualité délicate, relevée par des formules inspirées du Psaume 98:

« Quand tu me permettras de te connaître,

les collines éclateront en clameurs de joie,

 les arbres battront des mains! » »

Ecrit: 1976 « Mémoires du roi David » de Carlo Coccioli « David eut l intuition dès son abord que Batsheba lui était prédestinée »

Cezanne Bethsabee

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Photographe: 2000 Frederick London dit flondo « Bathsheba »

8ème partieces 15 dernières années, de Frederick London à Charles Mopsik,

photographe, ecrits … tableaux…continuent… sur Bethsabée

Tableau: 2000 Warren Dennis Bathsheba

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« Lindgren ne s'écarte pas des sources, et la dimension tragique, qu'il confère à ses héros, les passions qu'il leur attribue, les obsessions qu'il leur donne s'organisent comme une amplification orchestrale de la tradition. Bethsabée devient ainsi un roman éblouissant sur l'amour, la sensualité, le couple, les interdits, la mort et le pouvoir. »

Ecrit: 1999

Torgny Lindgren « Bethsabée »

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 « Bethsabée pensant avoir entendu le char de son mari qui rentrait dans la ville se précipite dans la rue et croise le regard d’un très bel homme, un regard qui ne cesse de la hanter, et dont elle ne peut se défaire. Cet homme, c’est David, et ni l’un ni l’autre ne savent encore ce que cet échange de regards va entraîner… pour la femme, pour le roi, et pour le peuple… »

Maria Cristina HAIZE

ECRIT: 2006 Marek Halter

«  Bethsabée Ou l’Eloge de l'adultère »

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« J'ai souhaité dépeindre Bathsheba lorsque la lune se lève, sa beauté dorée par la lumière d'or de la lune et réfléchie sur le mur derrière sa baignoire en mosaïque. Le sentiment de son être intemporel est souligné par les divers feuillage utilisés, et j'ai utilisé volontairement une palette de couleur chaude avec des tons rouille et pourpres.

Tableau en tissus : Ruth Powers

J'aime ce défi de trouver dans le commerce les tissus adéquats pour montrer mes sujets de façon réaliste. Matériaux et techniques : Ce travail est cousu, pas collé, excepté pour le talon et l’oreille. C'est un ensemble qui peut bouger, fixé avec divers fils métalliques et de rayonne. Tous les tissus utilisés sont en coton 100%, ainsi que l'ouate en feuille. » Ruth Powers

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Deux livres de Charles Mopsik:« Joseph Gikatila. Le Secret du mariage de David et Bethsabée » et « Le sexe des âmes. Aléas de la différence sexuelle dans la cabale » (éd. de l’Éclat, 2003)« L'homme étant créé à l'image de Dieu, il est nécessaire qu'il soit comme lui une unité duelle"... "L'homme, à l'image de Dieu, est structurellement masculin et féminin, il est couple"... » » «Loin d'être le fruit du hasard, de rencontres occasionnelles ou de passions aléatoires, les couples réussis résultent des retrouvailles entre les deux moitiés d'une âme unique, celle-ci ayant été scindée en deux lors de sa venue en ce monde »

On terminera par Charles Mopsik qui continue les travaux des Kabbalistes

« les couples réussis résultent des retrouvailles entre les deux moitiés d'une âme unique »

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« Reconstituant la "forme androgyne" primordiale, un tel couple ne peut être que bien assorti, fécond et heureux. Quand Adam a été crée, Eve sa compagne le fut simultanément. Lorsque l'âme d'un homme est produite, l'âme de sa conjointe l'est aussi. Quand un male est crée, nécessairement sa partenaire féminine est crée en même temps que lui, parce que l'on ne fabrique jamais une demi-forme, mais toujours une forme entière. Ce type de couple est le couple parfait, il est comme la réunion de deux jumeaux nés d'une matrice unique. Mais retrouver et épouser sa partenaire primordiale dépend des actions de l'homme. Dans le cas de l'homme moyen, avant de se retrouver ensemble et de s'unir, les deux moities se "marient" à d'autres personnes, qui ne leur sont pas appropriées, ce qui donne des couples mal assortis. Ce n'est qu'après que ces âmes finissent par se rejoindre.

Par le lien physique du mariage, par la relation corporelle dans sa plénitude, l'homme a la possibilité de rétablir l'unité de la forme de son âme Ce n'est pas « une » femme que l'homme épouse, mais « sa femme », celle qui est déjà sa moitie depuis le commencement des temps, quand les âmes ont été crées, ainsi le roi David épousa Batsheva qui lui était destinée "des les six jours de la création". Bien sur, la réalité concrète est rarement parfaite dès le début et, comme il en alla de David, il faut parfois des détours et diverses péripéties plus ou moins malheureuses pour que les deux partenaires prédestinés parviennent a se retrouver et à se réunir. Lorsque l'un des conjoints ne va pas bien, l'autre doit garder a l'esprit qu'ils sont tous deux les deux moities d'une même âme. »

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« Artistes, peintres, écrivains.. on n’a pas encore fini de se raconter la délicieuse et terrible histoire de David et Bethsabée, le couple du péché et à la fois, paradoxalement, le couple de la gloire d’amour…. »

JE VOUS SOUHAITE D’ETRE DANS UN COUPLE REUSSI AVEC CELLE QUI VOUS EST PREDESTINEE…

Bethsabée conduisant au trône son fils Salomon Sébastien Bourdon (1616-1671)

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Musiques: Fauré (Après un rêve), Saint-Saëns (Le cygne), Kreisler (Chagrin d’amour)

TEXTES ET PHOTOS INTERNETDaniel Avril 2007 [email protected] Ce diaporama numéro 22 est strictement privé. Il est à usage non commercial.

Sculpture Iannorbury