danse sankaÏ juku - odyssud.com · président du jury des rencontres internationales de bagnolet....
TRANSCRIPT
MEGURI
Exubérance marine, tranquillité terrestre Création mondiale: Kitakyushu Performing Arts Center, Japon, 28 mars 2015 Durée: 1h20 (sans entre acte, no interval) Choreographie, concept, direction: Ushio AMAGATSU Musiques : Takashi KAKO, YAS-KAZ, Yoichiro YOSHIKAWA Huit danseurs : Ushio AMAGATSU SEMIMARU Toru IWASHITA Sho TAKEUCH Akihito ICHIHARA Dai MATSUOKA Norihito ISHII Shunsuke MOMOKI Régisseur, chef de plateau: Kazuhiko NAKAHARA
Technicen lumières: Satoru SUZUKI
Régisseur assistant:: Keizuke WATANABE
Technicien son: Akira AIKAWA
Réalisation du mur de fond: ROSHI
Réalisation des costumes : Masayo IIZUKA
Administration: Midori OKUYAMA,
Yasuko TAKAI
Tournées Europe, Amérique Latine: Pierre BARNIER /
Per Diem & Co ([email protected])
Co-production
• Théâtre de la Ville Paris, France, • Kitakyushu Performing Arts Center, Fukuoka Pref. Japon • Esplanade - Theatres on the Bay, Singapore, • Sankai Juku, Tokyo, Japon Maquillage fourni par Shiseido Avec le soutien de Agency for Cultural Affairs Government of Japan in the year 2017 Cds and DVs en vente sur: http://www.io-factory.com/html_en/index_en.html
MEGURI Français
Exubérance marine, tranquillité terrestre
Le mot MEGURI vient de MEGURU qui s ’écrit 回 en caractère chinois (écriture figurative), et fait référence à une rotation, à un cycle comme celui de l ’eau par exemple, et, au-de-là, à toute chose en mouvement circulaire. MEGURI signifie donc par extension ce qui circule en suivant un certain ordre ; par exemple, le passage du temps, les changements de saison, et l ’évolution des choses, etc… Le mur qui constitue le fond du décor s’inspire des fossiles de crinoïdes, animaux aquatiques en forme de plantes, apparus dès l ’époque du paléozoïque.
Ushio Amagatsu Tableaux: I Voix du lointain II Métamorphoses au fond des mers III Deux surfaces IV Présage – Quiétude – Vibration V Forêt de fossiles VI Trame VII Retour
Français Ushio Amagatsu et Sankai Juku
Sankai Juku a été formé en 1975 par Ushio Amagatsu qui fait partie de la deuxième
génération de danseurs Buto ; Tatsumi Hijikata et Kazuo Ohno en étant les pères
fondateurs.
Le Buto est une forme qui transcende les réactions de la génération « post-Hiroshima » au Japon et qui jette les
bases d’une approche radicale de la danse contemporaine japonaise à partir de la fin des années 50.
Avant cela, Amagatsu avait suivi une formation en danse classique et moderne à Tokyo et avait aussi approché les
danses traditionnelles japonaises.
En 1975, il entame une série de longs stages sur plusieurs mois pour former sa propre compagnie. Des 30 garçons
et filles du début il ne restera à la fin que 3 hommes. Sankai Juku sera donc masculin !
Son nom signifie littéralement « l’atelier de la montagne et de la mer » par référence à ces deux éléments
déterminants de la topologie du Japon.
Sankai Juku, compagnie totalement indépendante, commence alors ses représentations au Japon dans des salles de
spectacle louées.
La première production d’importance de Sankai Juku fut « Kinkan Shonen » en 1978. Elle révéla la direction
artistique d’Amagatsu qui donna du Buto une image plus claire, plus transparente, plus cosmogonique.
La force de chaque expression, de chaque mouvement, de chaque élan, ramène toujours aux origines du monde
pour offrir une appréhension passionnée de la vie et de la mort.
En 1980, Sankai Juku est invité pour la première fois en Europe. De cette première rencontre physique avec des
cultures étrangères, Amagatsu développe sa théorie d’un équilibre entre les cultures « ethniques » dont la sienne,
japonaise, avec une forme de recherche d’universalité.
Pour Amagatsu, le Buto n’est pas simplement une technique formelle ou un style académique, mais il tend à
articuler le langage du corps afin de trouver, au plus profond des êtres, un sens commun, une universalité
humaniste, quitte à recourir parfois à la cruauté ou à la brutalité.
Sa recherche personnelle est basée sur un « Dialogue avec la gravité », titre de son ouvrage paru en 2001. Le
danseur utilise la pesanteur non pas comme un adversaire mais comme un allié dans son mouvement.
Sankai Juku, dont tous les membres vivent au Japon, y prépare ses nouvelles œuvres souvent crées en France au
Théâtre de la Ville, Paris, ou à l’Opéra de Lyon/Biennale de la danse. MEGURI a été créée au Japon en 2015. La
compagnie a déjà parcouru 45 pays et plus de 700 villes de par le monde.
Hors Sankai Juku, Amagatsu a crée 2 pièces pour danseuses et danseurs occidentaux aux USA et à Tokyo. Il a
aussi chorégraphié la danseuse indienne Shantala Shivalingappa. Il a mis en scène Barbe Bleue de Bela Bartok au
Japon et les créations mondiales des opéras Trois Sœurs et Lady Sarashina de Peter Eotvos à l’Opéra de Lyon.
Books:1982 "SANKAI JUKU I" livre de photographies Shinyasosyo 1983 "SANKAI JUKU II" livre de photographies Shinyasosyo 1986 "LUNA - Sayoko/Sankai Juku"
photographies de Noriaki YOKOSUKA PARCO publishing
1994 "UNETSU SANKAI JUKU" photographies de Gan FUKUDA, direction Ushio AMAGATSU
Libro port
1994
"SANKAI JUKU AMAGATSU DELAHAYE" photographies de DELAHAYE
ACTES SUD
1995 "Yoshihiko UEDA photo book AMAGATSU" photographies de Yoshihiko UEDA
Korin-sya
2000
DIALOGUE AVEC LA GRAVITE" De Ushio AMAGATSU, essai
ACTES SUD
2003 "SANKAI JUKU AMAGATSU DELAHAYE" <nouvelle édition> ACTES SUD 2014 “DES RIVAGES DE L’ENFANCE AU BUTO DE SANKAI
JUKU” autobiographieACTES SUD
Distinctions : Chevalier des Arts et Lettres. France.
Président du jury des Rencontres Internationales de Bagnolet. France.
Prix du Ministère des Affaires Etrangères du Japon.
Prix du Syndicat National de la Critique pour « Trois Sœurs ». France.
Prix de l’Association des critiques du Japon.
Laurence Olivier Award: meilleure production chorégraphique « Hibiki ». Grande-Bretagne.
Président du Jury du Toyota Choreography Award. Japon.
Art Encouragement Prize du Ministère de la Culture et Education du Japon.
Grand Prix of the 6th Asahi Performing Arts Awards. Japon.
Prix du Syndicat National de la Critique en France pour « Lady Sarashina »
Commandeur des Arts et Lettres, France
Références Presse Japanese press releases to come. Les articles de la presse japonaise sont en traduction.
(21/05/2015)
April 6, 2015
A space breath beyond the difference of cultures
Butoh, born in Japan to question the modern dance of those days, is now internationalized, and a variety of expressions
coexist. At the center of this art form, Sankai Juku has caught spectators’ hearts long.
The relief of fossils stands upstage. Sand is laid thinly on the floor. The space shines in beige as a color of the earth. In
silence, Amagatsu appears and embraces the air around him gently. Four dancers lying back in the center stage begin
moving four limbs as if they were fetuses. Tranquility dominates the space every inch. A perfect opening for this piece.
Amagatsu doesn’t try to explain anything with concrete gestures, but his choreography fully conveys the atmosphere
and the presence of the body as it is. Gradually the space itself begins breathing deeply. This is Amagatsu’s way to give
a clear outline to something uncertain by reeling in ancient layers of images that lie far beyond the unrestful reality.
Amagatsu has been searching for space and time beyond the dichotomy between the two such as birth and death,
shigan (this world) and higan (another world for life after death), virtual images and real images, and he has given
shapes on them in this dense space where we feel as if a chamber music of fine quality is played. Here lies
something that sympathetically vibrates many people beyond the boundary of language and culture. I realized it
while I watched this new piece.
By Tatsuro Ishii, Dance Critic
Meguri... La beauté claire et sereine du Butô "Meguri", Théâtre de la Ville, Paris Assister à une représentation de Butô (1) est comme voir une danse de l'âme avec sa fragilité des
mouvements, puisant à l'intérieur des corps, et sa gestuelle qui fait un pacte avec le Temps, avec son
écoulement et sa sérénité.
Il est appelé parfois "danse des ténèbres" car il relie l'être vers un espace-temps appelé "ma" où les esprits
habitent. Cette conjonction avec la Mort fait la mesure, entre autres, du Butô dans une revendication aussi
politique, à ses origines, de rejeter l'influence occidentale et de déroger aux tabous sexuels et sociaux. La
danse est d'une clarté et d'une sérénité assez confondante.
Elle fait surtout appel à un travail intérieur où les deux faces de notre être, le Ying et le Yang, le conscient et
l'inconscient, ou l'ange et le démon selon le référentiel adopté par chacun, se réunissent pour faire corps avec
un extérieur, celui du monde. Les danseurs sont recouverts de plâtre blanc, le crâne rasé.
La danse est lente avec des membres toujours en équilibre. Cela demande une grande concentration, de la
puissance et du souffle. Les mouvements sont décomposés de façon très fluide, ponctués parfois de sauts,
sans grandes enjambées. Le corps est tiré par les mouvements des membres. Le tronc est l'axe central,
régulateur sur lequel ils prennent appui faisant du corps une source de tensions.
C'est l'histoire d'un temps qui se glisse dans des corps, d'une fable entre une pression et un équilibre, d'une
rencontre entre la Vie et la Mort autour d'un processus de circulation, de passage d'un état à un autre.
Le spectacle est proche de la nature dans son concept où la Terre est représentée par un sol ocre de
poussière, l'eau par une étendue bleue et le feu par un éclairage aux couleurs chaudes. La scénographie est
dans un camaïeu de couleur blanche-ocre, autant pour la scène que pour les costumes ou le maquillage des
danseurs.
Les bras levés, les mains ouvertes, les jambes écartées ou repliées, le corps est tel un accordéon organique
qui se plie et se déplie, comme une onde sur scène accompagnée de mouvements larges, étendus, étirés,
ramassés ou recroquevillés. C'est une tranquillité en distension, une sagesse corporelle qui prend ses racines
avec une musique omniprésente, calme, fluide et toujours dans le même tempo.
Pour autant, la gestuelle est rarement identique même si une similitude se dessine dans ses contours, dans
cette façon de se mouvoir, dans cette communion de groupe quand les différents danseurs investissent la
scène. Leur solitude est omniprésente. Plongés dans une grande concentration, ils sont comme suspendus
dans l'espace, faisant abstraction du public.
Nous sommes dans une fausse monotonie scénographique, musicale et artistique car tout évolue, de façon
constante, légère comme pour ne pas déranger un équilibre originel dont le "barycentre" bougerait au détour
d'un souffle, d'une tension, d'un pas, d'une inflexion.
Bachtrack/ParisMegurideSankaiJuku:uneexpérienceesthétiquehorsducommun« Quand la danse se fait offrande »… Chaque représentation est une expérience unique, comparable à un
moment de méditation, une séance d’hypnose, un voyage initiatique, une incantation ésotérique, un profond
bouleversement de l’âme. Le fondateur et directeur de la compagnie, Ushio Amagatsu, a chorégraphié pour
le quarantième anniversaire de Sankai Juku un spectacle intitulé Meguri (terme qui évoque un mouvement
circulaire, un cycle), sous-titré « Exubérance marine, tranquillité terrestre ». Une véritable offrande visuelle et
spirituelle, à la beauté ineffable, à l’intensité désarmante.
Meguri est une œuvre qui relève plus de la poésie que de la danse, comme toutes les autres créations
d’Ushio Amagatsu. La force du spectacle est sans équivalent, associant ancrage absolu dans le présent de
la représentation et libération d’un imaginaire nourri d’histoire et de culture. Le public est confronté à une
proposition scénique à la fois épurée, remarquablement sobre, extrêmement pudique, et chargée en
émotion, en expressivité, en évocations. Il est impossible de rester indifférent face à un tel type de danse :
l’immense majorité des spectateurs est captivée. Le sous-titre « Exubérance marine, tranquillité terrestre »
prend sens très rapidement – il fait d’ailleurs écho au nom de la compagnie, qui signifie « l’atelier de la
montagne et de la mer ». Ce sont les quatre éléments qui constituent l’inspiration fondamentale du
chorégraphe, ombre se détachant sur un fond de lumière destiné à mettre en valeur le magnifique décor de
Roshi (un mur de bronze où sont gravées des plantes aquatiques). Les lumières ne sont pas le seul effet qui
accentue la gestuelle quasi mystique des danseurs : il y a aussi les mouvements discrets du décor, le
tournoiement perpétuel d’une vasque emplie d’eau (parfois près du sol et parfois en hauteur), la récurrence
de certains gestes remarquables, stupéfiants (bouche ouverte tendue vers le public, rotation avec la tête
baissée et les bras écartés, ouverture mimée d’une porte, sauts dirigés vers le sol et non vers le haut…).
Bien évidemment, l’esthétique du spectacle se suffit à elle-même, et il n’est nullement exigé d’interpréter la
composition de ces tableaux, de leur donner une signification métaphysique. Mais interprétation ou pas, on
est absolument transportés, du début à la fin, et on sort de Meguri irrémédiablement transformés.
Par Julie Joswiak, 29 Juin 2016
odyssud.com
#odyssud1718
Des
ign
: ww
w.a
telie
rjam
jam
.com
| M
ise
en p
age
ww
w.p
lace
publ
ique
.net
| Li
cenc
es :
1/ 1
100
08
2 -
110
00
83
- 11
00
08
4 -
110
00
85,
2/
110
00
86,
3/
110
00
87
4, avenue du Parc 31706 Blagnac Cedex05 61 71 75 15
Tramway Ligne T1 Arrêt Odyssud ou Place du Relais Direct depuis Toulouse centre
SAIS
ON 2
017/
2018
Espace pour la Culture de la ville de Blagnac.
Scène Conventionnée par l’État, la Région et le Département.
Simple, sans contrainte et à tout moment, connectez-vous 24h/24h et 7j/7j, pour acheter des places ou vous abonner sur www.odyssud.com !
Acheter des places ou s’abonner
réservez en ligne !odyssud.com
odyssud.com
#odyssud1718
Des
ign
: ww
w.a
telie
rjam
jam
.com
| M
ise
en p
age
ww
w.p
lace
publ
ique
.net
| Li
cenc
es :
1/ 1
100
08
2 -
110
00
83
- 11
00
08
4 -
110
00
85,
2/
110
00
86,
3/
110
00
87
4, avenue du Parc 31706 Blagnac Cedex05 61 71 75 15
Tramway Ligne T1 Arrêt Odyssud ou Place du Relais Direct depuis Toulouse centre
SAIS
ON 2
017/
2018
Espace pour la Culture de la ville de Blagnac.
Scène Conventionnée par l’État, la Région et le Département.
Simple, sans contrainte et à tout moment, connectez-vous 24h/24h et 7j/7j, pour acheter des places ou vous abonner sur www.odyssud.com !
Acheter des places ou s’abonner
réservez en ligne !odyssud.com
Des
ign
: ww
w.a
telie
rjam
jam
.com
| M
ise
en p
age
ww
w.p
lace
publ
ique
.net
| Li
cenc
es :
1/ 1
100
08
2 -
110
00
83
- 11
00
08
4 -
110
00
85,
2/
110
00
86,
3/
110
00
87