JEUDI 14 MAI 2015 - 25 RADJEB 1436 - N° 7483 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

La Tunisiedans l’attentedes touristes

algériens

La Tunisiedans l’attentedes touristes

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l «Ces frontières qu’on ne protégera jamais assez», ou encore«existe-t-il une potion magique pour endiguer ce fléau (contrebandeet terrorisme)» ? Le quotidien Le Temps mais aussi l’hebdomadaireTunis-Hebdo s’interrogent sur des lendemains incertains pour

l’économie tunisienne. L’attentat terroriste contre le musée du Bardoà Tunis, où ont été tuées 22 personnes, dont 20 touristes, a compliquédavantage la situation. Secoué par la «révolution» et ébranlé par

la menace du terrorisme, le tourisme de masse en Tunisie est en pertede vitesse. Son salut ? «Nous comptons beaucoup sur notre voisinde l’Ouest», nous dira avec insistance le directeur de cabinet

de la nouvelle ministre du Tourisme.

Editio

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- 0074

l AFFAIRES AUTOROUTE EST-OUEST,SONATRACH, KHALIFA...

Des procèsvidés deleur sensl Le grand déballage n’aura pas eu lieu.

L’opinion publique restera sur sa faim en dépitde la succession de procès pour corruption. Ni leprocès de l’autoroute Est-Ouest, ni celui de

l’ancien P-dg de Sonatrach, ni encore moins celuide Khalifa en cours n’ont permis de dévoiler lesliens entre politique et affaires douteuses. Lacélérité avec laquelle sont liquidées ces affairescache mal la volonté d’en finir au plus vite, au

détriment de la vérité.PAGE 5

Lire en pages 8 et 9

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l ABDELMALEK KERKEB

La part du feuPar Badr’eddine Mili (P. 24)

Sur les stations-services implantées tout au long de l’autorouteSur les stations-services implantées tout au long de l’autorouteEst-Ouest, il n’existe aucun bureau de tabac et les fumeurs, parmi lesEst-Ouest, il n’existe aucun bureau de tabac et les fumeurs, parmi lesusagers du projet du siècle, sont souvent gênés de ce fait.usagers du projet du siècle, sont souvent gênés de ce fait.Ce qui n’a pas manqué de pousser certains employés de cesCe qui n’a pas manqué de pousser certains employés de ces

stations-services à jouer les «dépanneurs» en proposant (austations-services à jouer les «dépanneurs» en proposant (auprix du marché noir, bien sûr) les fameux paquets tantprix du marché noir, bien sûr) les fameux paquets tantrecherchés. De l’argent que les circuits officiels ne verrontrecherchés. De l’argent que les circuits officiels ne verrontnaturellement pas passer.naturellement pas passer.

Ultimatum jordanien Le provider jordanien qui fournit les

services satellitaires au profit de la majoritédes chaînes TV algériennes privées a fixé unultimatum pour les mauvais payeurs. Troischaînes ont déjà cessé d’émettre et troisautres risquent de voir le signal interrompu àla fin de la semaine. Le provider jordanien,

sous-traitant de Nile Sat,accorde aux chaînesgénéralement un délai de30 jours pour s’acquitterde leurs factures. Maiscette fois-ci, il a changéde politique à l’égard decertains partenairesalgériens.

PP

La parade marocaineAyant perdu du terrain face à Ramtane Lamamra, legouvernement marocain a décidé de jouer sur leterrain de Youcef Yousfi. Le Maroc cherche, depuisquelques mois, à réduire sa dépendance au gaz de

Sonatrach. Rabat s’est tournédernièrement vers Shell pourl’importation du gaz naturelliquéfié (GNL) et s’est permismême d’aller se ravitailler engaz russe. il y a trois semaines,le ministre marocain del’Energie a rencontré sonhomologue russe pour

débattre de contrats defourniture de gaz.

Jeudi 14 mai 2015 - Page 3 Soirperiscoop@yahoo.fr

Quand l’informel est encouragéEn fait, comme

cette rubrique a deslectrices et lecteursplus talentueux quele tenant du titre,j ’ e m p r u n t eallégrement cespropos à l’un d’entreeux, ou plutôt à l'uned’entre elles. Elleveut garderl'anonymat. Bien.Mais voici lepropos :

«Le tableau depicasso "Femmesd'Alger" vendu à 176M de dollars ! Onpeut dire à M.Haddad que lafemme algériennefinalement n'a pasde prix...»

A. T.arrisetouffan@yahoo.farrisetouffan@yahoo.fr

DIGOUTAGELa valeur de la

femme algérienne

Par Arris TouffanPar Arris Touffan

Un jour, un sondage

NON Sans opinion

Oui : 57,89 %

NON : 31,91 %

S. OpiNiON :10,2 %

Etes-vous tenté par la destinationTunisie pour vos vacances d’été ?

Résultat sondage

Pensez-vous que Abdelkader Bensalah va démissionnerdu secrétariat général du RND ?

OUI

ERISCOOPERISCOOP

C’EST MA VIEMili ou «Le songe d’une nuit d’été»

Son rêve est devenu réalité. Mili, la cinquantaine bien entamée,rachète un hôtel à Azzaba (Skikda), abandonné depuis quinze

années suite à un crime commis aux alentours. Téméraire et courageuse, elle négociera très serré avec

son propriétaire et finira par avoir le dernier mot.

VOYAGE CULINAIREEzviti, un plat qui nous fait pleurer

Cette semaine, nous allons découvrir un plat époustouflant qui va nousdonner des sueurs bien chaudes, ezviti, une entrée qui tient ses racines

de la ville de M’sila. Ce plat authentique et rustique est encoreaujourd’hui préparé de la façon la plus traditionnelle, comme

cela se faisait du temps de nos grands-parents.

ENQUÊTE-TÉMOIGNAGESLes maths, casse-tête ou passion ? A vous de juger !

«Je suis nul en maths» est l’une des expressions les plus utilisées dans le milieuscolaire et le phénomène de «math anxiety» a fait couler beaucoup d’encre chez lesspécialistes anglo-saxons dès les années 50. Les mathématiques n’ont cessé d’attiser

les passions et de remuer les esprits. Témoignages.

L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE«Les insuffisances sont dans les approches et les méthodes

d’enseignement des mathématiques, qui ne sont pas adéquates»Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder, Ahmed Nouar cernera la place des mathématiquesdans le système scolaire tout en précisant que pour être doué dans cette matière, il suffit d’avoir

le sens de l’abstraction et l’esprit de synthèse.

SSommaireommaire Retrouvez ce samedi le n°173 de Soirmagazine

Le Soird’Algérie Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 4Actualité

La justice n'aura finalementpas tranché, hier mercredi, dansl'affaire du prochain congrès duFront de libération nationale à lasuite de sa saisine par le groupede Abderrahmane Belayat. C'estreporté au 20 mai prochain. Celan’empêchera pas Amar Saâdanide faire montre, encore une fois,d'une imperturbable sérénité !En fait, même les derniersdétails relatifs au 10e congrès,objet du litige, ont été finalisés.

Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Hier mercredi, Amar Saâdani réunis-sait au siège du parti, à Hydra, lesmouhafedhs. Ces derniers, désormaisau nombre de 118 avec la création desnouvelles mouhafadhas, se sont vuremettre, à l'occasion, toute la docu-mentation inhérente au congrès prévules 28, 29 et 30 mai prochains à laCoupole du Complexe olympiqueMohamed-Boudiaf, à Alger.Notamment, le mode de désignationdes congressistes. Et sur ce plan, il a été décidé de

désigner un seul participant parkasma, à savoir près de 1 800 en tout.Aussi, chacun des mohafedhs doitprocéder à la désignation d'un quotade neuf congressistes composé de sixfemmes et de trois jeunes. Si l'on yajoute les congressistes qui prendrontpart au rendez-vous du 28 mai ès qua-lités, en l'occurrence les ministres, lesparlementaires, les membres du comi-té central et les secrétaires de mouha-fadhas ou mouhafedhs, le nombreatteindra plus de 5 000 ! Autant dire unplébiscite assuré pour Amar Saâdani.

«Comme vous le savez, notre congrèsaura lieu les 28, 29 et 30 mai pro-chains. Et nous sommes là pour enparler. Pour vous parler de quelquespoints importants», dira-t-il à l'ouvertu-re des travaux de la réunion d'hier.Comme d'habitude, Saâdani ressas-sera son discours sur «la base», les«jeunes», etc. Invariablement, aussi, il ne man-

quera pas d'associer le nom deAbdelaziz Bouteflika à tout. «C'est un congrès, comme vous le

savez, qui intervient dans un contexteparticulier avec la décision du prési-dent du parti, président de laRépublique d'achever le processus deréformes politiques avec la révision dela Constitution qui consacrera les

droits de l'opposition et de tous lespartis.» Naturellement, Saâdani, para-chuté à la tête du parti le 29 août 2013par Bouteflika, délimitera la ligne poli-tique du prochain congrès : «Notrecongrès soutiendra, de manière incon-ditionnelle, le programme de sonexcellence le président de laRépublique, président du parti.» Ce, avant de «lâcher le morceau»

carrément : «Je vous transmets etvous confirme les salutations et lesoutien du président Bouteflika.Contrairement aux “ouï-dire”, il suittout ce qui concerne le parti, vous sou-tient et compte beaucoup sur le FLN !Il a toujours été du parti, son parti et lerestera.» Sans commentaire !

K. A.

AMAR SAÂDANI AUX MOUHAFEDHS FLN :

«Bouteflika suit de près la situation au parti»

Le RCD comptestructurer les jeunesmilitants du parti. Cecià la faveur d’assisesqu’il organise, demainvendredi à Alger.

M. Kebci - Alger (LeSoir) - Dans un communi-qué signé de son secrétairenational à la jeunesse, leRCD fait part, en effet,«d’assises de la jeunessedu parti». Un événement quiaura pour cadre la salleSierra-Maestra et auquelsont attendus près de 1 000jeunes militants issus detoutes les régions du pays etd’horizons divers parmi lesétudiants, cadres, ouvrierset chômeurs. Il couronnera «le long

travail de proximité accompliavec les jeunes» et permet-tra de les «impliquer dans lecombat politique» en favori-sant leur «présence effecti-ve dans les différentesstructures du parti et à tousles niveaux de responsabili-té», affirme YacineAissiouène. Le marasmesocial qui affecte la jeunes-se d’aujourd’hui, le dysfonc-tionnement du système édu-

catif et universitaire qui necesse de se dégrader,l’émancipation des jeunesdans le champ sociopoli-tique et les perspectives ten-dant à la mise en place descadres adéquats à la priseen charge de leurs pro-blèmes», seront au menu decette rencontre.Des débats qui ne seront

pas vains puisque les parti-cipants auront à s’organiser

en un conseil des jeunes duparti. Un cadre qui se vou-dra un «espace de concerta-tion, d’échange et d’actionpour tous les jeunesAlgériens qui aspirent à laliberté, la démocratie et lajustice sociale».Avec comme objectif,

poursuit le jeune cadre duRCD, de «jeter les basesd’un grand mouvement quiaura pour mission de ratis-

ser large dans les rangs decette jeunesse qui représen-te 70% de la population dupays, de la sensibiliser aucombat politique et aux dan-gers qui guettent l’Algérieavec un pouvoir qui n’aréussi que l’échec dans unpays, pourtant, prédestiné àêtre la locomotive africaineen matière de démocratie etde développement».Aussi, estime encore

Aissiouène, cette rencontrede demain constitue pourles jeunes Algériens une«opportunité de s’affirmer etde se réapproprier la déci-sion qui engage leur aveniret d’honorer, ainsi, les sacri-fices de leurs aînés, en semobilisant en faveur deslibertés et pour le parachè-vement du combat deNovembre et de laSoummam qui passe parl’instauration d’un Etatdémocratique, social, sou-verain et respectueux desvaleurs culturelles, identi-taires et politiques qui fon-dent la Nation algériennecomme formulées dansl’épreuve par la générationd’avril 1980».

M. K.

ELLES REGROUPERONT PRÈSDE 1 000 PARTICIPANTS

Assises des jeunes militantsdu RCD, demain

L’armée de Bachar, quivient de subir deux revers enl’espace d’un mois dans lenord de la Syrie – chuted’Idlib (28 mars) et de Jisr Al-Choughour (25 avril) – tente,depuis quelques jours, dereprendre cette dernièrelocalité où 120 militairessyriens, barricadés dansl’hôpital de la ville, résistentaux assauts des djihadistesdu Front Al-Nosra, la branchesyrienne d’Al-Qaïda. Depuis,l'armée syrienne a déployé d'importants moyens autour deJisr Al-Choughour, ville proche de la frontière avec laTurquie, dont le gouvernement est favorable aux insurgésislamistes. Qui plus est, cette localité, sous contrôle desdjihadistes, est située à quelques dizaines de kilomètresde la province de Lattaquié, fief du régime ; d’où l’enjeu decette bataille pour tous les protagonistes syriens. Toutefois, sans le soutien de Riyad et Doha (Qatar) et

d’Ankara, dont le territoire sert de base arrière et de transiten hommes et en matériels pour les djihadistes de tousbords, les forces de l’islamisme radical n’auraient pu pro-gresser de manière si significative. Turcs, Saoudiens etQataris, inquiets sans doute par le fait que Washingtonn’exclut plus de dialoguer avec Bachar Al-Assad, ont peséde tout leur poids pour convaincre les groupes djihadistesd’unir leurs forces pour mettre en échec – et ils y sont par-venus – les tentatives du régime de Bachar de reprendrele contrôle du nord du pays et des quartiers est de la villed’Alep qui échappent à son armée.S’agissant du Yémen, ce sont les mêmes pays, Arabie

Saoudite en tête, avec l’appui logistique d’Ankara et deWashington, qui sont à l’œuvre contre les Houthis chiitessoutenus par l’Iran. La multiplication des raids aériens desSaoudiens et de leurs alliés, qui épargnent curieusementl’Aqpa (Al-Qaïda péninsule Arabique) n'a pas brisé la résis-tance des Houthis et ne les a pas poussés à céder du ter-rain. Ces derniers et leurs alliés, l’ex-président Saleh et sesforces qui ne sont pas chiites, occupent toujours Aden etpratiquement tout le nord du pays. Et pendant ce temps,malgré la mort de leur chef Maamoun Hatem et du respon-sable de la sécurité du groupe, Mohamed Saleh Al-Ghorabi, tués lundi dernier par un drone américain, l’Aqpaqui s’est constituée un petit émirat, poursuit sa structura-tion dans la région de Moukalla, chef-lieu de province tom-bée sous le contrôle des djihadistes le mois dernier.Dans cette guerre menée au Yémen où le Maroc vient

de perdre un avion F-16, guerre menée sans mandat onu-sien explicite, Riyad et ses alliés, qui bénéficient du para-pluie américain (on ne le dit pas souvent), hantés par unIran au faîte de sa puissance, cherchent surtout à montrerleurs crocs à «l’ogre perse». Mais une chose est certaine,l’enlisement les guette. Les monarchies du Golfe ont beauincriminer l’Iran, elles seront contraintes, tôt ou tard, denégocier une sortie honorable d’un conflit où aucun desprotagonistes n’est en mesure de l’emporter. Pour en revenir à la Syrie, le problème est plus délicat.

Pour Ankara et, surtout Riyad, qui ont pesé de tout leurpoids en faveur des insurgés islamistes d’Al-Nosra et deleurs alliés d’Ahrar Cham, mais aussi, en dépit de leursdénégations en faveur de l’Etat islamique (EI), une solutionpolitique basée sur un compromis entre le régime deBachar et ses opposants serait considérée comme unedéfaite. Pour l’heure, la seule chose de sûre est que la poussée

djihadiste, soutenue par la Turquie et les pétromonarchiesdu Golfe, avec l’aval plus ou moins tacite de Washington etses alliés, est en train de redessiner les lignes de front.L’extension des forces les plus radicales – le Front Al-Nosra dans le Nord-Ouest syrien et l’EI dans le nord dupays – et un régime de Bachar qui s’entête à croire à uneissue militaire d’un conflit où les Syriens sont pris en otage,ne fera qu’accélérer le processus de confessionnalisationet de communautarisation du pays, entamé depuis l’été2011, année où Washington et ses alliés, dont l’axeAnkara-Riyad, avaient parié sur un scénario à la libyenne.Ajoutons que ce processus de confessionnalisation et

de communautarisation est en train de s’étendre dange-reusement à tout le Moyen-Orient comme on le voit en Iraket en partie au Yémen et qui, à terme, peut toucher l’ArabieSaoudite où les chiites, socio-politiquement marginalisés,représenteraient entre 20 et 30% de la population. Deschiites qui habitent l’est de l’Arabie où se trouvent lesrichesses pétrolières du pays. Juste en face de «l’ennemiperse»…

H. Z.

Par Hassane Zerrouky

Yémen-Syrie et l’axe

Ankara-Riyad

CE MONDE QUI BOUGE

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Soutien indéfectible de Amar Saâdani à Bouteflika.

Le parti de Mohcen Belabbès veut impliquer les jeunesdans le combat politique.

Le Soird’Algérie Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 5Actualité

Nawal Imès - Alger (Le Soir) -Ceux qui s’attendaient à des révéla-tions ont vite déchanté. Les procèspour corruption se suivent et se res-semblent : des accusés qui nesavent presque rien, des instructionsqui épargnent les hauts respon-sables et au final des condamnationsqui sonnent le signal de la clôturedéfinitive des dossiers. Après une longue hibernation, la

justice ouvrait les lourds dossiersattendus par une opinion publiquequi, de longs mois durant, avait étéchoquée par l’ampleur que prenait lacorruption. Elle ne connaîtra cepen-dant jamais les liens étroits entre lemonde des affaires et celui des déci-deurs politiques. Et pourtant desnoms ont longtemps circulé avecinsistance : celui de Amar Ghouldans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, celui de Chakib Khelil danscelle de Sonatrach, sans compter les

nombreux ministres dont les nomsont été cités lors du premier acte duprocès Khalifa. Qu’encourent-ils ?Strictement rien. A l’exception deChakib Khelil, impliqué dans l’affaireSonatrach II et faisant l’objet depoursuites, les autres responsablesn’ont aucun souci à se faire. Amar Ghoul occupe toujours le

poste de ministre en dépit des nom-breuses déclarations qui le mettenten cause dans le cadre de l’affairede l’autoroute. Les autres, à l’image du ministre

des Finances, de celui de l’Habitat,pour ne citer que ceux-là, ont le sta-tut de témoins. Ils seront probable-ment convoqués par le tribunal,notamment dans l’affaire Khalifa. Ilsferont de la figuration tant les jeuxsemblent déjà faits et le sort de cesprocès scellé d’avance. Le ton a étédonné par le procès de l’autorouteEst-Ouest.

Au terme de ce dernier, les deuxprincipaux accusés ont été condam-nés à dix ans de prison ferme. Ils'agit du consultant en financesChani Medjdoub et d'un anciencadre du ministère des Travauxpublics, Mohamed Khelladi. Lors du procès, l'ancien ministre

des Travaux publics, Amar Ghoul,aujourd'hui aux transports, a été mis

en cause par l'un des accusés. Il estpointé du doigt pour avoir perçu unquart des sommes versées en pots-de-vin. Des accusations rejetées enbloc par Amar Ghoul. L'ancienministre de la Justice et des Affairesétrangères Mohamed Bedjaoui aégalement été cité sans jamais êtreinquiété. Ceux qui s’attendaient à ensavoir un peu plus sur les rouages

du système seront déçus. Ils leseront davantage avec l’ouverturepuis le report du procès Sonatrach I. Le déroulement du procès

Khalifa s’avérera décevant : aprèssept jours de débats et d’audition, leprocès s’avère être quasiment unnon-événement. Et pourtant, la pré-sence du principal accusé,Abdelmoumène Khalifa, était pré-sentée comme le garant pour l’écla-tement de la vérité. Son auditionprouvera tout le contraire : après delongues années d’exil, KhalifaAbdelmoumène est à la barre. Son audition laissera pantois plus

d’un. Son avocat avait donné le ton,Khalifa a confirmé ses dires : nepoint livrer en pâture des personnali-tés politiques. Tous les observateurs qui avaient

misé sur un grand déballage ont vitedéchanté. Khalifa se contentera dese défendre, de tout nier mais sansjamais impliquer de hauts respon-sables. Jamais il ne prononcera unnom tout au long de son audition,confirmant à ceux qui avaient undoute que ce procès, tout comme lesautres, n’est qu’un trompe-l’œil, unesubtile manière de se débarrasser,au plus vite, d’affaires compromet-tantes.

N. I.

AUTOROUTE EST-OUEST, AFFAIRE SONATRACH, AFFAIRE KHALIFA ...

Des procès vidés de leur sensLe grand déballage n’aura pas eu lieu. L’opinion

publique restera sur sa faim en dépit de la succession deprocès pour corruption. Ni le procès de l’autoroute Est-Ouest, ni celui de l’ancien P-dg de Sonatrach, ni encoremoins celui de Khalifa en cours n’ont permis de dévoilerles liens entre politique et affaires douteuses. La céléritéavec laquelle sont liquidées ces affaires cache mal lavolonté d’en finir au plus vite, au détriment de la vérité.

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Le grand déballage n’a pas eu lieu.

Les trois avocats contestatairesdu barreau d’Oran ont repris, hier,leur grève de la faim illimitée. Lesgrévistes qui dénoncent «l’abus depouvoir du bâtonnat et la passivitétotale de l’appareil judicaired’Oran» ont décidé de saisir lesinstances internationales. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le

calvaire des trois avocats du barreau d’Oranse poursuit. Le 22 avril dernier, trois avocatsdu barreau d’Oran décident d’entamer unegrève de la faim illimitée. Le mouvement de contestation a été sus-

pendu trois jours après, suite à l’interventionde trois bâtonniers des wilayas d’Alger, Sidi-Bel-Abbès et Ouargla, qui ont promis deprendre l’affaire en charge. Une commission aété créée sur place avec une promesse derésoudre le problème au plus tard le 9 mai der-nier.Depuis, la commission n’a pas donné

suite, a indiqué hier Salah Dabouz, présidentdu bureau d’Alger de la LADDH (Ligue algé-rienne des droits de l’Homme). Suspendus du barreau d’Oran, la seule

«solution» qui leur a été proposée, c’est untransfert de barreau. Même ayant acceptécette proposition «d’exil», maître Belkacem

Saâdoun Souad dit que son dossier de trans-fert n’a toujours pas été libéré. Son tort, racon-te-t-elle, c’est d’avoir déposé une plaintecontre son ex-mari, membre du barreaud’Oran. Divorcée et ayant à charge trois filles,Maître Belkacem réclame à son ex-mari unepension alimentaire. Le procès en appel a prononcé l’acquitte-

ment pour l’ex-mari. Suite à quoi, MaîtreBelkacem a été notifiée de sa radiation du bar-reau d’Oran. Une radiation qu’elle impute àson ex-mari «bras droit du bâtonnier». Malgrél’annulation de cette décision par la commis-sion de recours de la Cour suprême, en jan-vier 2013, Maître Belkacem est toujours sus-

pendue. Maître Boutaleb Mohamed, quant àlui, stagiaire, raconte avoir été empêché depoursuivre son stage. La raison, dit-il, «j’ai étéaccusé d’avoir mené une campagne en faveurdu rival du bâtonnier El Houari El Ouahrani». Me Naït Saleh Belkacem, le troisième gré-

viste, dit avoir déposé plusieurs plaintescontre le président du barreau pour malversa-tion et détournement de fonds. Des plaintesrestées sans suite et ce, dit-il, malgré lesdocuments et les preuves qui ont été fournis.Suite à quoi, la décision de radiation lui étésignifiée. Les trois avocats disent avoir épuisétous les moyens de recours sans résultat.

S. A.

TOUT EN DÉCIDANT DE SAISIR LES INSTANCES INTERNATIONALES

Les trois avocats d’Oran reprennent leur grève de la faim

Mohand Amghar Arezki, ex-DG de KhalifaRent Car (KRC), était le premier à passer à labarre, hier, au tribunal criminel près la cour deBlida. Après trente ans de service à la BNA, il

prend sa retraite pour rejoindre Khalifa Banqueen 1998. Il débute avec un salaire de 80 000DA avant de le voir évoluer à 100 000 DA, unefois installé à la tête de la direction générale del’administration. En novembre 2000, il estnommé DG de KRC, à peine après sa créa-tion. Son salaire passe à 150 000 DA. Le jugeentreprend de l’interroger sur la disparition de40 voitures qui auraient été mises à la disposi-tion de responsables d’OPGI et autres entre-prises nationales. Aussi sur les 10 voitures deluxe qui devaient servir pour l’année de

l’Algérie en France en 2001. Pour les 40 voi-tures offertes à des DG et P-dg du secteurpublic, Mohand Amghar Arezki n’en a pas idée.S’agissant des 10 autres voitures, il finira parlâcher, après insistance du juge, qu’elles ontété mises à la disposition d’organisateurs de lafameuse année de l’Algérie en France. Unévènement, rappelle le juge, qui n’a pourtantjamais eu lieu. L’accusé est très évasif etrépond aux questions du président de l’audien-ce approximativement. Le juge, visiblementcontrarié, tente, dans un premier temps, de seretenir. Il lui demande qui était en charge del’achat des voitures de KRC. Mohand AmgharArezki dit que ce sont les actionnaires. Le jugelui rappelle qu’en 2007, il avait cité BadreddineChachoua, directeur technique et chargé de lacommunication au groupe Khalifa. L’accusénie. Le juge commence à s’impatienter. Il sepenche sur les crédits que le prévenu a

contractés. En août 2002, Mohand AmgharArezki a signé un chèque pour lui-même de1,5 milliard de centimes, relevé des fonds deKRC. Il dit avoir eu l’accord verbal deMoumène Khalifa. Le juge lui indique que cen’était pas la procédure légale. L’accusé s’em-brouille et reste toujours évasif. Il explique,néanmoins, que cet argent lui a servi à l’achatd’un appartement de six pièces à Alger-Centre, plus précisément au quartier Khlifa-Boukhalfa. Le procureur général prend la relè-ve et fait rappeler à Mohand Amghar Arezkiqu’il avait aussi obtenu un crédit de 450 mil-lions de centimes, en 1999, auprès de labanque Khalifa. Le parquet vient de le coincer, puisqu’il

révèle que l’appartement et les travaux d’amé-nagement lui ont coûté un milliard de cen-times, et que le reste a été dépensé dans leremboursement de l’ancienne dette. «Vousreconnaissez donc avoir obtenu un deuxièmecrédit sans avoir remboursé le premier», lancele procureur général, l’air plutôt satisfait d’avoirfinalement obtenu un aveu. Et comme pourl’enfoncer davantage, il lui rappelle quelorsque le liquidateur était intervenu en 2003, ilavait revendu l’appartement pour en acheterun autre sur les hauteurs d’Alger, au quartierSaïd-Hamdine. Mohand Amghar Arezki nevoulait pas qu’on lui confisque son apparte-

ment, et le parquet lui fait rappeler qu’il avait ditau liquidateur à l’époque, que les 1,5 milliardde centimes étaient une donation deMoumène Khalifa et non pas un crédit.L’accusé nie. Le juge reprend son interrogatoire et lui

demande si Moumène Khalifa avait un bureau.Il répond qu’il n’en avait pas. Le juge trouvecela improbable et insiste. «Il n’avait pas debureau parce qu’il se déplaçait beaucoup.Partout, c’était son bureau…», tente-il deconvaincre. Le juge pique une colère noire :«C’est la première fois depuis le début du pro-cès qu’un accusé me fatigue autant. Vous necessez de contourner les questions… Vous necomprenez pas ce que je vous dis… Dansquelle langue voulez-vous que je vousparle… ? en arabe, en français, peut-être enchinois ?» Le sévère rappel à l’ordre du juge ne

semble pas trop faire changer d’attitude àMohand Amghar Arezki. Il explique que du faitqu’il a vécu son enfance en France, il ne maî-trisait pas trop la langue arabe. Il est à signaler que Moumène Khalifa

comptait beaucoup sur le témoignage deMohand Amghar Arezki. Depuis le début duprocès, les deux prévenus, détenus, échan-geaient beaucoup sur le banc des accusés.

M. M.

PROCÈS KHALIFA

Une huitième journée de «routine»A la huitième journée du procès Khalifa, l’audition des accusés a porté

particulièrement sur les crédits contractés d’une manière illégale, et quiseraient, en partie, à l’origine du trou financier de 2,3 milliards de dinarsdécouvert en 2003, à la caisse principale de Chéraga. En interrogeant unprévenu, détenu, le procureur général a révélé pour la première fois quele préjudice financier a été finalement porté à 77 milliards de dinars ! Ilprécise que c’est le liquidateur de la banque qui est parvenu à l’établiren 2007.

De notre envoyé spécial,Mehdi Mehenni

Le Soird’Algérie Jeudi 14 mai 2015 - PAge 6Actualité

Rym Nasri - Alger(Le Soir) - «La PCH, avec leconsentement du ministre de laSanté, va lancer incessammentun appel d’offres national», adéclaré Mohamed Ayad. Cet appel d’offres vise, selon

lui, à encourager la productionnationale. «Nous allons appli-quer la politique d’approvision-nement au niveau locald’abord», dira-t-il en effet.Toutefois, le recours à l’approvi-sionnement à l’internationalinterviendra ultérieurement,précise-t-il. Intervenant hier sur les

ondes de la Radio Chaîne III, ledirecteur général de la PCH aaffirmé la disponibilité des médi-caments. «Nous rassurons lapopulation, toutes les structureshospitalières et nos partenairesde la disponibilité de tous les

produits pharmaceutiques et enquantités suffisantes, et ce, surtout le territoire national», dira-t-il. Selon lui, la PCH fait face àtoute la demande nationale «entoute pérennité».D’ailleurs, poursuit-il, «nous

avons réalisé 27% d’augmenta-tion durant le premier trimestre2015 par rapport à la mêmepériode de l’année dernière».Des chiffres qui, pour lui, «par-lent d’eux-mêmes et confirmentla disponibilité du médicament». Mohamed Ayad rappellera

ainsi que grâce aux dispositionsprises en 2012, la PCH a pufaire face au programme d’ap-provisionnement et à toute lademande des structures hospi-talières qui «ne cesse d’ailleursd’augmenter». «Avant, on parlait de liste de

produits en pénurie.

Aujourd’hui, on ne parle qued’un ou de deux produits et qui,de surcroît, sont pris en chargeimmédiatement et rapidement»,relève-t-il. Il évoquera, par ailleurs, la

baisse de la facture d’approvi-sionnement. «Les quatre pre-

miers mois de 2014, la PCHs’est approvisionnée pour 105millions de dollars alors qu’en2015, seulement 87 millions dedollars ont été déboursés, soitune baisse de 18 millions dedollars», fait-il remarquer. Il notetoutefois que le volume des

approvisionnements a augmen-té durant cette même période,passant de 1 286 tonnes en2014 à 2 050 tonnes en 2015. Seulement, poursuit-il, «la

baisse de la facture de la PCHn’influe pas sur la facture globa-le du médicament puisque lapart de marché de la PCH nereprésente que 20% de la factu-re globale». S’agissant du médicament

contre le cancer, l’invité de laradio assure également que cesproduits sont disponibles danstous les hôpitaux. «Nous avonsenregistré l’indisponibilité d’unseul produit que nous avons finipar assurer», précise-t-il. Il évoque ainsi le rôle de la

PCH dans le cadre du plan can-cer à travers une structuredédiée à la cancérologie ethématologie. «Elle s’occuperades médicaments, des réactifset du consommable», explique-t-il.

Ry. N.

MÉDICAMENTS

La PCH mise sur l’approvisionnement local

TÉLÉCOMMUNICATIONS

Ericsson mise sur la 4G mobile et la LTE en AlgérieCherif Bennaceur - Alger

(Le Soir) - «Nous misons sur ledéveloppement de la 4G mobile(en voie de lancement) et de la4G fixe-LTE (Long TermEvolution)», assure le managerprincipal de la société EricssonAlgérie, Yacine Zerrouki. Il s’ex-primait à l’occasion de la célé-bration, dans la soirée de mardidernier, à l’hôtel Hilton, de qua-

rante ans de présence du leadermondial des technologies et ser-vices de communication. Déjà, le fournisseur de ser-

vices et équipementier suédoisa participé directement au lan-cement de la téléphonie mobilede troisième génération (3G) etde la LTE et compte aller plusloin, notamment dans le domai-ne du Cloud et des systèmes de

support. Ainsi, «notre ambitionest de poursuivre sur notre lan-cée et de développer de nou-velles opportunités de partena-riat qui ne se limitent pas au seulsecteur des télécommunica-tions, mais aussi à d’autres pro-jets publics et des secteurs adja-cents comme l’énergie, les ser-vices publics ou encore lestransports», indique YacineZerrouki. Une opportunité pour

Ericsson de renforcer son parte-nariat avec les opérateurs de

télécommunications en Algérieoù sa présence est effectivesans interruption depuis le débutdes années 1970 et même lesannées 1960.Qualifiant le marché algérien

du «plus important dans larégion méditerranéenne», cemanager évoquera l’intérêtd’Ericsson d’investir davantage«dans l’humain», la promotiondes compétences algériennes etle transfert de savoir-faire à tra-vers l’encadrement des étu-diants universitaires et leur for-

mation technique. Ayantcontracté pour la première foisen 1964 et ayant ouvert son pre-mier bureau en 1974, Ericssons’est impliqué dans le dévelop-pement et le déploiement multi-forme des infrastructures,réseaux, services et technolo-gies de l’information et de lacommunication. A ce jour, la société compte

un effectif de 350 employés dont80% sont des ingénieurs algé-riens formés localement.

C. B.

La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) compted’abord s’approvisionner en médicaments au niveau localavant de recourir à l’international. C’est ce qu’a indiqué ledirecteur général de la PCH.

Le volume des approvisionnements est de 2 050 tonnes en 2015.

La première carted’identité nationale bio-métrique sera délivréeavant la fin du premiersemestre 2015. C’est cequ’a indiqué, hier, ledirecteur général de lamodernisation, de ladocumentation et desarchives au ministère del’Intérieur et desCollectivités locales.

Salah Benreguiya - Alger(Le Soir) - Abderrazak Henni,qui s’exprimait lors de sonpassage au forum d’ElMoudjahid, a fait savoir quel’élaboration de la carte natio-nale biométrique se fera dansles meilleures conditions,d’autant que tout le matérielconcerné et nécessaire à cetteopération a été déjà mis enplace pour la délivrance du

passeport biométrique. «Toutest fait pour que les délaissoient respectés», selon M.Henni, qui a ajouté que le pre-mier permis de conduire bio-métrique ne sera pas délivréavant l'année 2016. «Nous

sommes en train de créer unfichier national du permis deconduire alors que celuiconcernant la carte grise exis-te déjà», a-t-il expliqué.

Le conférencier a égale-ment indiqué que le but de

l’exploitation des nouvellestechnologies de l’informationet de la communication (NTIC)est d’épargner aux adminis-trés les déplacements versdes structures administrativeséloignées. D’ailleurs, l’informatisation

des fichiers d’état civil a donnélieu à l’enregistrement numé-rique de 61 millions d’actes denaissance, de 13,5 millionsd’actes de mariage et 16 mil-lions d’actes de décès. Et d’af-firmer que le ministère del’Intérieur a déjà délivré pasmoins de 5,3 millions de pas-seports biométriques. «Le nombre de passeports

biométriques délivrés, à cejour, a atteint 5,3 millions, avecune moyenne de confectionqui avoisine les 25 000 quoti-diennement», selon M. Henni.

S. B.

SELON LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

La première carte d’identité biométriquedélivrée avant la fin juin

ORAN

Une centainede postes

supplémentaires pour l’usine RenaultComme prévu depuis l’inauguration

de l’usine Renault Algérie implantée àOued Tlélat (Oran), le nombre d’em-plois directs a été augmenté. Ainsi, nous apprenons que six mois

après son lancement, l’usine a mis enplace une seconde équipe constituéed’une centaine de postes supplémen-taires, portant ainsi à près de 380 lenombre d'emplois directs créés parRenault Algérie Production.Pour Renault Algérie, «après une

montée en cadence conforme au plande marche prévu, et conformémentaux engagements pris dans le pactedes actionnaires signé en décembre2012 entre Renault, SNVI et FNI, laseconde équipe permettra à l'usined'atteindre une capacité de productionde 25 000 véhicules par an et derépondre ainsi au succès commercialcroissant de ce véhicule».

A. B.

Le géant suédois des télécommunications Ericssons’intéresse au développement de la téléphonie fixe etmobile de quatrième génération en Algérie.

L’élaboration de la carte biométrique se fera dans les meilleures conditions.

Phot

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Cette année, toutes les inter-ventions ont convergé versl’œuvre de l’imam Abou El AbbassEl Wancharissi, natif de la régionde Teniet-El-Had, au pied de lachaîne de l’Ouarsenis, dans lawilaya de Tissemsilt, une œuvrequi a acquis une renommée qui adépassé les frontières du payspour s’étendre aussi bien à l’Ouestqu’à l’Est.Qui est Abou El Abbass

Benyahia El Wancharissi ? Cetillustre penseur né en 834 de l’hé-gire et mort en 942 a légué uneœuvre encyclopédique intitulée ElMiyaar traduisant l’espit et la lettrede toutes les fetwas émises et en

vigueur, dont il a fait un inventaireexhaustif. Cette œuvre apporte unéclairage de la démarche à l’origi-ne des règles de jurisprudenceédictées par l’imam Malek.El Wancharissi a marqué de

son influence d’autres ulémas telsque Mohammed Ibn MohammedIbn El Ghardiss Ethaghlibi, le jugede Fès et Mohammed IbnAbdeldjabar El Wartadghili, unautre théologien.Selon Mohammed Aïssa,

l’œuvre qui motive aujourd’hui tousles chercheurs, arabes et euro-péens, est une source tres riche enenseignement sur la dimension del’évolution, économique, sociale,

politique et culturelle de la commu-nauté musulmane à travers lessiècles. Il précise aussi que les fet-was ne sont que l’énonciation derègles nouvelles émises pourréglementer conformément àl’esprit coranique les phénomènesqui naissent dans la vie dessociétés de la communauté dansson ensemble à une époquedonnée, phénomènes appelés«ennawazila».Répondant à une question d’un

journaliste, le ministre a tenu à pré-ciser aussi que «il ne s’agit pas deplaquer ces fetwas du passé surles données sociologiques de notreépoque mais de se pencher sur lesdonnées historiques et socialesdont les fetwas constituent lessignifiés et de clarifier lesdémarches qui donnent naissanceà des fetwas qui sont en fait desindices, une référence, une sortede traçabilité historique des faits“ennawazils” qui ont apparu dans la

vie de la communauté musulmanedans son ensemble». S’agissantde la crainte que des courantsextrémistes saisissent l’occasionde la tenue du hadj prochain pourdistiller des idéologies néfastes àl’islam et au monde musulman, leministre a répondu qu’un accord aété conclu avec les autorités saou-diennes pour prévenir ces endoc-trinements et les interdire.Le rideau est tombé sur la

tenue hier à 15h après l’émissiond’une dizaine de recommandationsdont celle d’institutionnaliser unestructure indépendante qui seraseule habilitée à valider les fetwas.Au passage, on signalera

qu’Algérie Télécom a consenti degrands efforts en mettant à la dis-position des représentants de lapresse tous les équipementsnécessaires pour accomplir leursmissions et assurer la couverturede l’évènement.

Karim O.

Le Soird’Algérie Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 7Régions

AÏN-DEFLA

Le rite malékite au centre d’un colloque«Si l’illustre imam Malek a eu pour adresse Médine,

Aïn Defla est devenue sa deuxième adresse», c’est ainsique Mohammed Aïssa, ministre des Affaires religieuseset des Wakfs, a qualifié la wilaya où s’est ouverte mardila 11eédition du colloque consacré à l’œuvre de l’imamMalek dont un des quatre rites de l’islam porte son nom.

Pour se débarrasser de sa rivale, une femmetente de l’impliquer dans un trafic de drogue

Selon des sources confirmées,les services de sécurité ont reçu, le6 mai dernier, un appel anonyme,une information indiquant qu’unefemme qui se trouvait dans untransport public avait sur elle unequantité de drogue.L’intervention rapide des élé-

ments de la BRI, forts de la descrip-tion physique de la femme, a per-

mis d’intercepter le bus et d’inter-peler la femme. Le sac de la femme âgée de 23

ans est minutieusement fouillé,mais les agents se sont renducompte que de drogue il n’y enavait point. Interrogée, la jeunefemme a informé les policiers quelorsqu’elle était montée dans letransport, elle s’est rendu compte

de la présence d’un étrangepaquet. Paniquée, elle s’en estdébarrassée en le jetant. Pour s’en assurer, les policiers

ont demandé à la jeune femme deleur indiquer l’endroit où elle a jetéle paquet. En fouillant le lieu indi-qué, les agents ont retrouvé lepaquet qui contenait 70 g de kiftraité.Poursuivant leurs investiga-

tions, les éléments de la BRI sontarrivés à identifier les deux femmesqui avaient pris le même transportque la femme désignée par l’appelanonyme. Les 2 femmes, identi-

fiées et interpelées, pressées dequestions par les enquêteurs, ontnon seulement reconnu être lesauteurs de cette machination,mais, en plus, ont permis aux poli-ciers d’identifier et d’interpeler 3complices, des hommes.Les 5 individus mis en cause,

arrêtés, ont été déférés au parquetde Aïn Defla. Après avoir été enten-dus par le procureur de laRépublique, ils ont été placés endétention provisoire et la jeune filleciblée par la machination a étéinnocentée et relaxée.

K. O.

MILIANA

Installation d’une nouvelle mouhafadha FLN dans la discorde

Après la mouhafadha de Aïn-Defla, l’envoyé du BP a eu à super-viser l’installation du mouhafedh deKhemis-Miliana à la tête d’unemouhafadha nouvellement créée. Ils’agit du député MelloukaMohamed, ex-maire de Ben Allal etprésident de l’UNPA de la wilaya deAïn-Defla. La séance s’est déroulée dans

la kasma de Miliana parce qu’à

Khemis-Miliana, la kasma estsquattée par une famille depuis desannées.Si la personnalité du nouveau

mouhafedh a été acceptée sanscontroverse, ce ne fut pas le cas dela composante du bureau. Lesnoms de plusieurs membres figu-rant sur la liste «venue d’en haut»,a-t-on dit, n’ont pas manqué deprovoquer la colère de bon nombre

de militants. Les esprits se sont viteéchauffés et la séance a été levée. C’est alors dans la rue, en plein

centre-ville, que les choses ontdégénéré. «Il y en a marre, a criéun opposant. C’est toujours lesmêmes pratiques, on nous bom-barde des gens qui n’ont aucun lienavec le FLN, des personnes quisont des transfuges d’autres partisque tout le monde connaît». Etd’ajouter : «Nous ne nous laisse-rons pas faire.»Après des échanges verbaux qui

ont frisé l’invective, tout le mondes’est déplacé en direction de la poin-te Ali-Amar (Ali la Pointe) et prisplace à la terrasse d’un des caféssous les platanes. Et c’est là que lalessive du linge sale a commencé.

Chacun y est allé de ses critiques dela pratique. «Rien n’a changé, onprend toujours les mêmes et onrecommence», a-t-on entendu dire.Un ancien du RND s’est vu rappelé :«Depuis quand es-tu militant du FLN ?Tu te rappelles que tu as demandé àB. 120 millions de centimes pourque tu le places en tête de liste pourl’APC de … ?»Devant la tournure que prenait

ce débat particulier à l’ombre desplatanes, une fois leur café avalé,en vitesse, beaucoup sont montésdans leurs véhicules et quitté laplace. Avant de se séparer, cer-tains du groupe qui restait ont pro-mis que «les choses ne se passe-ront plus comme ils l’envisagent».

K. O.

La Brigade de recherche et d’investigation de laSûreté de wilaya de Aïn Defla vient de déjouer unemachination ourdie par un groupe de 5 individus, âgésde 23 à 37 ans, avec à leur tête une femme.

Un membre du bureau politique dépêché par la cen-trale du parti, en l’occurrence Tahar Khaoua, a supervi-sé, dimanche dans la matinée, l’installation du nou-veau mouhafedh, le nommé Klitine Semiane, ex-vice-président de l’APW. La liste des membres du bureauexécutif n’a suscité aucune controverse et la séance aété vite expédiée.

DOUANES

Six nouveaux postes d’observation à Naâma

Une infrastructure flambantneuve, évaluée à un coût de 240millions DA et composée de plu-sieurs pavillons, abritant chacunune structure, notamment l’admi-nistration, la recette, le servicetechnique, voire d’autres struc-tures sportives et d’hébergementpour le personnel douanier. Le

premier responsable desdouanes a également inauguré àSfissifa une brigade mobile desdouanes au niveau de la daïrafrontalière de Sfissifa, une struc-ture polyvalente évaluée à 97 mil-lions DA, composée égalementde plusieurs services, une admi-nistration, un entrepôt, ainsi qu’un

célibatorium et une aire de jeux. Dans une brève décalaration,

M. Bouderbala a indiqué qu’uneenveloppe globale d’un peu plusde 730 millions DA serait déga-gée pour la réalisation de six nou-veaux postes d’observation desdouanes qui seront implantés aucourant de cette année le long dela frontière dans les communesde Aïn-Ben-Khélil et Kasdir,jusqu’à Sfissifa, à l’effet de lutterdavantage contre la contrebande. II n’a pas manqué de souli-

gner que son département a pro-cédé à la réalisation de nou-velles structures dotées de nou-

veaux mécanismes et des tech-nologies modernes, voire des for-mations qualifiantes afin d’amé-liorer et faciliter la profession dudouanier. Le DG des douanes a aussi

indiqué que la conjoncture actuel-le, en matière de protection denotre économie, exige de nousplus d’efforts pour lutter sansrelâche contre la contrebandesous toutes ses formes, afin desécuriser notre économie, nosfrontières et notre population desdifférents crimes (économique,social et humain).

B. Henine

Le directeur général des douanes, M. AbdouBouderbala, a effectué une visite de travail et d’inspec-tion dans la journée du 12 mai, dans la wilaya deNaâma, d’où il a présidé la cérémonie d’inauguration dunouveau siège de l’inspection des services desdouanes au niveau du chef-lieu de la wilaya.

POURSUIVI DANS UNEAFFAIRE DE GESTION

DE MATÉRIEL PARAMÉDICAL

POUR HANDICAPÉSLe président de

l’association des handicapés Espoir

de Mekla sous mandat de dépôt

Poursuivi pour des faits liés à la gestionde plusieurs lots de matériel paramédicald’une valeur estimée à près de 100 000euros, convoyé de France par l’ONG françai-se, l’Elan du cœur, au profit des handicapésde Mekla, près de 20 km à l'est de Tizi-Ouzou, H. G., président de l’association deshandicapés Espoir de Mekla a été mis sousmandat de dépôt par le juge d’instructionprès le tribunal d’Azazga qui a ordonné samise sous écrou à la maison d’arrêt de lamême ville. Une décision prise à l’issue del’audition, dans la journée de mardi dernier,du mis en cause. Le même magistrat a audi-tionné trois autres personnes citées commetémoins dans cette affaire, mettant auxprises le président de l’association Espoir etla présidente de l’ONG française l’Elan ducœur, qui a déposé une plainte suite à dessoupçons de malversations sur ces acces-soires pour personnes à mobilité réduitedont, notamment des fauteuils roulants élec-triques, des lits orthopédiques, des lits àescarre, des poussettes pour bébés nésavec des infirmités motrices. Rappelons que l’affaire a été mise au jour

par une enquête publiée par Le Soird’Algérie, au cours du mois de janvier del’année en cours.

S. A. M.

LUTTE CONTRELA DROGUE

Arrestation de cinqdealers à GuelmaCinq personnes soupçonnées de trafic

de stupéfiants, ont été arrêtées cette semai-ne lors d’une opération conduite par la bri-gade des stupéfiants de la Sûreté de wilayade Guelma. C’est suite à une information, qu’une

enquête a été ouverte par les éléments de lapolice judiciaire, qui soupçonnaient un traficde drogue dans des endroits ciblés, rapportela cellule de communication de la Sûreté dewilaya. Au total, cinq personnes ont été arrê-tées. L’opération a été menée simultané-ment au niveau de la station nord et au bou-levard du 1er-Novembre, au centre-ville deGuelma. Une quantité importante de kif trai-té, des comprimés psychotropes, de l’argent,un lot de boissons alcoolisées et des armesblanches ont été saisis, a fait encore savoirla police de Guelma.

Parmi les suspects, quatre d’entre eux ontété écroués par le magistrat instructeur prèsle tribunal de Guelma, pour acquisition,détention, trafic de stupéfiants et associationde malfaiteurs. Le cinquième a bénéficiéd'une citation directe, révèle notre source.

Noureddine Guergour

M’SILA3 morts et 2 blessés dansun accident de la routeLe choc d’une forte collision entre deux

véhicules touristiques qui s’est produite dansla nuit de mardi à mercredi à 22h50, sur laRN60, reliant la ville de M’sila à HammamDhalaâ, au lieu-dit Logmane, a fait 3 mortsâgés de 16, 30 et 32 ans et deux blessésgraves âgés de 21 et 23 ans. Tous ont étéévacués par les éléments de la Protectioncivile vers l’hôpital de Hammam Dhalaa.Selon l’officier chargé de la communica-

tion A. Saidi, les services des pompiers ontétabli un bilan du 1er mai à ce jour, faisantétat de 8 accidents de la route avec 4 mortset une dizaine de blessés sur ce même tron-çon de la route de 30 km reliant la ville deM’sila à Hammam Dhalaa.La Gendarmerie nationale a déclenché

une enquête pour déterminer les causes dece drame.

A. Laïdi

L'attentat contre le Musée du Bardo àTunis, où ont été tuées 22 personnes, dont20 touristes et deux membres des forcesd'intervention, a porté un coup très dur, autourisme tunisien. Ce secteur, qui fait vivre10% de la population du pays, était déjàdans une crise profonde depuis la révolutionde 2011. Pour preuve, à la mi-avril 2015, letaux de réservation pour la haute saison n’apas encore franchi le seuil psychologiquedes 25%. Inquiétude. Elle se lit sur tous lesvisages des responsables tunisiens. Chezles agences de voyages, on évite de céderà la panique. Toutefois, on mesure l’ampleurd’un éventuel ratage de la saison estivale.Les majestueux hôtels de Sousse, Nabeul,Hammamet Yasmine et autres Djerba etTabarka sont dans l’attente de leurs clien-tèles. Ils sont également à l’affût de lamoindre information faisant état d’un retouren force des touristes.

«Ce n'est pas bon pour le tourisme maispas bon non plus pour la Tunisie et son éco-nomie», commente Mohcen, journaliste àRadio Chems FM. En effet, un séjour d’unesemaine en Tunisie, plus exactement auniveau de sa station balnéaire, nous a per-mis de constater de visu le degré d’inquiétu-de des professionnels du secteur. Une situa-tion que le directeur de l’agence de voyagesOrbitravel M. Moez a qualifiée de «très ris-quée pour l’avenir de notre économie». «Lasituation n’est pas au vert. On doit sauver lasaison estivale 2015», ajoute notre interlo-cuteur. Essentiellement familial ou degroupes, le secteur touristique en Tunisie «aun effet d'entraînement sur une grande par-tie des secteurs économiques : commerce,transports, artisanat, communications, agri-culture et bâtiment». Selon la Banque mon-diale, il représente 7% du PIB national etplus de 480 000 emplois directs, soit environ12% de la population active (3,79 millions depersonnes en 2014).

Le syndrome du BardoLe gouvernement tunisien espérait tour-

ner très vite la page de la «révolution», ouencore «enterrer» rapidement les événe-ments qui ont suivi l’attaque perpétrée enseptembre 2012 contre le consulat desEtats-Unis à Tunis. Hélas, la série noires’installe. Assassinats d’hommes politiques,suivis des attaques terroristes contre desmilitaires… et le carnage du Bardo. Menaceen terre tunisienne. Le terrorisme veut s’ins-taller dans la durée. En d’autres termes,l’économie tunisienne est sous la menaced’une réelle déstabilisation.

En effet, malgré la renommée de sta-tions balnéaires comme Hammamet et Sfax,d'îles comme Djerba, et de villes au richepatrimoine historique (Kairouan, Sousse), lesecteur est très affecté surtout depuis l’at-taque terroriste en plein cœur de la capitaletunisienne. Les spécialistes de la question sécuritai-

re étaient unanimes à dire, qu’«en ciblant lemusée du Bardo, les terroristes ont ciblé lepilier de l’économie tunisienne». L'attentatn'aura pas tardé à faire effet : déjà, lesgroupes italiens MSC Croisières et CostaCroisières, dont des passagers ont été tou-chés, ont annoncé la suspension de leursescales à Tunis. Chacun y avait un paque-bot avec plus de 3 000 passagers à bord.Les voyagistes français ont aussi immédia-tement suspendu les excursions touristiquesprévues sur le sol tunisien.

A Sidi Bou Saïd, un village historiqued'habitude très fréquenté, les rues sontvides depuis l'attentat.

Le syndrome du Bardo s’installe. LaTunisie a peur. «C’est le secteur du tourismequi est ciblé et, par voie de conséquence,son économie qui est dans le point du miredes terroristes. Mais ils ne parviendrontjamais à mettre notre pays à genoux. Les

Tunisiens sont solidaires», nous expliqueAmira, responsable commerciale de l’hôtelLaico situé à Hammamet Yasmine et appar-tenant à un homme d’affaires libanais.

L'Égypte ne s'en est jamais remise

A l’initiative de deux agences devoyages, l’une tunisienne (Orbitravel) etl’autre algérienne (Plein Soleil), située àBelouizdad ex-Ruisseau, un séjour au profitde quelques agences de voyages et desjournalistes a eu lieu du 8 au 13 avril dernier.L’objectif de la visite : «Dévoiler aux frèresalgériens nos prestations pour la saisonestivale, mais surtout évacuer des esprits denotre clientèle la menace terroriste, telle quevéhiculée par certains médias occidentaux.» Les autorités tunisiennes gardent tou-

jours en mémoire les attentats terroristes quiont ciblé la station balnéaire égyptienne deCharm El-Cheikh. Pour cause, les attentatsterroristes provoquent des dégâtsimmenses sur l'économie des pays. Après le11 septembre 2001, le tourisme a reculé auxEtats-Unis. Selon le Bureau international du travail

(BIT), «l’industrie du tourisme a vu dispa-raître 6,6 millions d’emplois dans le mondeentre 2002 et 2003». «L'Égypte ne s'estjamais vraiment remise des multiples atten-tats du Caire (1996 et 1997), de Taba(2004), de Charm-El-Cheikh (2005) ou deDahab (2006). L'instabilité politique qui asuivi la révolution en 2011 a achevé l'indus-trie», lit-on dans un rapport établi par l’Orga-nisation mondiale du tourisme (OMT). «La saison touristique connaît déjà cer-

tains problèmes. Cet acte va encore appro-fondir les difficultés du secteur ainsi que tousles secteurs économiques de manière indirec-te», avait soutenu un haut responsable dansle gouvernement de Habib Essid au lende-main des attentats contre le Musée du Bardo.

Le voisin de l’Ouest : la cinquième roue ?

«Les zones touristiques balnéaires n'ontjamais été visées depuis la révolution.» Le responsable de l’agence tunisienne

Orbitravel, co-organisatrice avec l’algérien-ne Plein Soleil du périple tunisien, afficheson optimisme et rejette toute forme dedéfaitisme. «Il n’y a pas le feu en la demeu-re. Ce n’est pas encore le grand rush, maisnous craignons le pire», dira-t-il, avant denous faire un aveu : «Nous comptons énor-mément sur notre clientèle algérienne.» Cette déclaration n’est pas propre au

seul responsable de l’agence de voyages.Elle revient dans toutes les discussionsengagées avec les gérants des structureshôtelières. Pour un grand nombre d’entreeux, «seule la clientèle algérienne est àmême de sauver la saison estivale». Un avisque défend le propriétaire de la chaîne hôte-lière Thallasa-Hôtel, M. Slim Zghal. Ilindique à ce propos que «les nombreuxfidèles de la Tunisie et parmi eux des Algé-riens ne renonceront pas à leur prochainséjour chez nous. Notre pays a des atoutsindéniables. En particulier, ses prix peu élevés qui

répondent aux souhaits de nombreux tou-ristes. De plus, on peut compter sur l’accueildes professionnels qui feront tout leur pos-sible pour rendre les vacances des visiteursles plus agréables possible», nous expliquece professionnel du tourisme, dont le groupesera représenté en force à l’occasion duSalon international du tourisme et voyage(SITEV), qui se tiendra du 13 au 17 du moisen cours à Alger.

Or, du côté algérien, on s’interroge si«cet intéressement tunisien pour la clientèlealgérienne est-il conjoncturel ou va-t-il durer?» «On refuse d’être la cinquième roue de lacharrette. Ce n’est pas parce que les Occi-dentaux ‘’évitent’’ de plus en plus la destina-tion Tunisie, que subitement, on pense ànous et nous considère comme une roue desecours pour sauver leur saison estivale. Levoisin de l’Ouest ne doit pas être considérécomme un client de conjoncture. Nous refu-sons ce statut. La solidarité fait partie de nos traditions,

mais la considération permanente ne feraque conforter le rapprochement», s’estexclamé un touriste algérien, natif de Anna-ba, rencontré durant notre séjour à l’hôtelEl Khayam.

ReportageLe Soird’Algérie Jeudi 14 mai 2015 - Page 8

De nos envoyés spéciaux à Tunis,Abder Bettache et Samir Sid

La Tunisie dans l’attente«Ces frontières qu’on ne protégera jamais

assez», ou encore «Existe-t-il une potionmagique pour endiguer ce fléau (contrebande etterrorisme)?». Le quotidien Le Temps ou encorel’hebdomadaire Tunis-Hebdo s’interrogent sur

des lendemains incertains pour l’économie tuni-sienne. L’attentat terroriste contre le Musée duBardo à Tunis, où ont été tuées 22 personnes,dont 20 touristes, a compliqué davantage ladonne. Secoué par la «révolution» et ébranlé par

la menace du terrorisme, le tourisme de masse enTunisie est en perte de vitesse. Son salut ? «Nouscomptons beaucoup sur notre voisin de l’Ouest»,nous dira avec insistance le directeur de cabinetde la nouvelle ministre du Tourisme. Reportage.

L’entrée de la Casbah à Tunis.

ReportageLe Soird’Algérie Jeudi 14 mai 2015 - Page 9

«Les Algériens, nos sauveurs !»De l’avis de tous les professionnels tuni-

sien du secteur, le tourisme européensemble marquer le pas à l’aube de l’annéeen cours. Mieux, la destination Tunisie n’est plus

prisée, depuis l’attaque contre le Musée duBardo. Mais pour les Tunisiens, «nos voisinsalgériens, fidèles à leurs habitudes, serontnos sauveurs». Côté algérien, on ne partage pas entière-

ment cet avis. «Il est vrai que les Algériensont de tous temps affiché leur engouementpour la destination Tunisie, là où ils aimentbien se payer du bon temps. Mais cesmêmes Algériens revendiquent un traite-ment particulier de la part de leurs ‘’frères’’tunisiens. Si les Algériens sont considérés comme

des sauveurs de l’économie tunisienne, les

autorités de ce pays doivent agir en récipro-cité», indique-t-on. Pour le gérant de l’agen-ce de voyages Plein Soleil, M. Amar Khelifa-ti, «la partie tunisienne doit revisiter sa stra-tégie commerciale à l’égard de son voisin etallié de toujours se trouvant à l’ouest. Pour-quoi ne pas accorder et ne pas faire bénéfi-cier aux Algériens d’autres avantages ouencore les aligner sur le tourisme local pourbénéficier des mêmes avantages». Ensomme, la partie tunisienne est appelée àredéfinir sa stratégie à l’égard de sa clientè-le algérienne. Des mesures concrètes en faveur de la

clientèle algérienne doivent être prises, àcommencer par des facilitations au niveaudes postes frontaliers, souligne-t-on. Laballe est désormais dans le camp tunisien.Les «sauveurs algériens» sont sollicités departout.

A. B.

des touristes algériens

Avril 2015. A deux mois dudébut de la saison estivale, c’est lecalme plat à la station balnéaire deHammamet. Avec ses 102 hôtels haut standing, la

charmante station ne semble plus attirerl’attention de ses admirateurs. Et pourtant,en d’autres temps, les signes de l’ambian-ce estivale étaient visibles partout dans laville. Située au sud-ouest du cap Bon enTunisie, Hammamet Yasmine est considé-rée comme l'une des principales stationsbalnéaires du pays. Balayée par la brise,elle ne connaît pas la canicule, même enété. Selon la légende locale, la renomméede la ville s'est construite lorsqu'un milliar-daire roumain y fit construire une somp-tueuse demeure et qu'ensuite ses amis àleur tour décidèrent de l'imiter. Par la suite,l'arrivée de milliers de touristes n'a pas alté-ré le charme de Hammamet. Sa médina,

entourée de murailles encore intactes, abri-te des souks d'étoffes et de parfums. Maisen ce mois d’avril 2015, et contrairementaux années passées, rien n’indique que la

ville se prépare à accueillir ses touristes.Des magasins toujours fermés, des restau-rants non retapés et des hôtels dans l’ex-pectative. Signes de souffrance ? «Le tou-

risme tunisien a du mal à se relever de larévolution et de ses suites. Les chiffres2013 le montrent : le nombre de nuitéestouristiques a baissé entre 2010 et 2013 deplus de 15% (de 35,5 millions de nuitées à30 millions). En 2014, il y avait une nette améliora-

tion, mais nous craignons fortement 2015»,explique le gérant d’un hôtel. Pour faireface à cette situation, le gouvernementtunisien a engagé une vaste opération decommunication à l’adresse des agences devoyages et des autres offices du tourismedes pays européens. Le syndrome de l’at-tentat contre le Musée du Bardo a faussétous les calculs et la station balnéaire deHammamet accuse le coup. «On ne perdpas espoir de voir la situation revenir à lanormale… Nous comptons beaucoup surnos voisins de l’Ouest (NDLR : l’Algérie),dira le chef d’une agence de voyages.

A. B.

ILS INVESTISSENT EN MASSE LES HÔTELS DURANT LE WEEK-END

Les Tunisiens ont peur pour leur économie

En couple, en famille ou engroupe, les Tunisiens «envahis-sent» en masse les structures etautres sites hôteliers. Cette pra-tique s’est généralisée ces der-nières années, mais elle a pris del’ampleur depuis la «révolte duJasmin». «Nous devons marquernotre présence dans la société. Nous devons dire aussi à tous

ces politiques que les Tunisienneset les Tunisiens ne renoncerontjamais à leurs acquis», expliqueNabgha. La quarantaine passée etmère d’un enfant, Nabgha exercedepuis une dizaine d’années dansun call center à Tunis. Avec trois deses amies, en l’occurrence Asma,Samah et Selma, elles ont choiside passer le week-end à Hamma-met Yasmine. «Notre sortie est pro-grammée depuis deux semaines. C’est un moment important

dans notre vie. Les formules pro-posées par les hôtels incitent untrès grand nombre de Tunisiens àsortir le week-end. Ces sorties en

groupe ou en famille sont à la foisune autre forme de résistance faceà toutes ces tentatives de remiseen cause de nos acquis. A traversces sorties, nous participons éga-lement à soutenir le secteur du tou-risme de notre pays qui traversedepuis les attentats du Bardo desmoments très difficiles», explique

pour sa part Asma, enseignante etmilitante féministe. Sur ce chapitre,il est important de signaler que lesautorités tunisiennes ont soutenuplusieurs initiatives pour promou-voir ce secteur. Ces mesures s’in-sèrent, dit-on, dans le cadre de «lastratégie nationale pour le déve-loppement du tourisme intérieur

qui reste encore peu développépar rapport au tourisme extérieur».D’ailleurs, certains professionnelsont vite intégré des offres spéci-fiques à destination de la clientèletunisienne. Cela étant, pour Nab-gha Asma, Samah et Selma, «lasituation a beaucoup changé enTunisie». Pour elles, «la révolution

du Jasmin a été déviée de sesobjectifs». «Cherté de la vie, insta-bilité politique, tentative de remiseen cause des acquis des femmessont autant de constats auxquelsnous faisons face après la chutede Ben Ali. Liberté ne veut pas direanarchie. Les Tunisiens, hommeset femmes doivent se ressaisir etdire basta à toutes ces tentativesde remise en cause de nos tradi-tions et nos acquis», ajoute Nab-gha. Confortées par un code destatut personnel promulgué avantmême l’abolition de la monarchieet la proclamation de la Répu-blique, les femmes tunisiennesveulent consolider leurs acquis.Mieux, elles se sont engagéesaujourd’hui à soutenir un des prin-cipaux secteurs de l’émancipationsociale, en l’occurrence l’activitétouristique. Il est à rappeler que cecode, qui a placé la Tunisie dansune position d’avant-garde par rap-port à tous les autres pays arabes,interdit la polygamie et la répudia-tion, institue le divorce judiciaireaux mêmes conditions et avec lesmêmes effets pour les femmes etles maris, fixant l’âge minimum dumariage à 17 ans pour la fille, etexige le consentement de lafemme pour la validité de sonmariage.

A. B.

Samedi 11 avril, l’hôtell’Alhambra, un cinq étoilessitué dans la station bal-néaire de Hammamet Yas-mine, affiche complet pourle week-end. Sa clientèle estexclusivement tunisienne.

Hammamet Yasmine à la recherche de ses touristes !

Un secteur en baisse d’activité.

Dans l’attente des touristes algériens.

Un hôtel «avide» de ses clients.

Le Soird’Algérie Culture Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 10

50 ANS DE CINÉMATHÈQUE

Si Momo m’était conté …Momo (Himoud Brahimi) chantrede La Casbah, drôle, excentrique,observateur iconoclaste,redoutable débateur ne hanteplus depuis longtemps la salleobscure de la Cinémathèque.

Mais qui se souvient de Zinet et deTahia Ya Didou (Ya Bahdjati)… etdes autres animateurs d’un jour

des séances cinématographiques, cri-tiques de prestigieux films projetés enavant-première … en présence souventde réalisateurs de renom (Jean-LucGodard) ou de grands comédienscomme Yves Montand ? L’intelligentsiaalgéroise (artistes, journalistes, étu-diants, militants progressistes et mêmedes hommes politiques) s’est évaporéesous le coup d’événements meurtriersqui vont radicalement (impitoyablement?) changer la face de l’antre de velléitésrévolutionnaires. Le resto «l’Alhambra»a mis la clef sous le paillasson commepour se solidariser avec une clientèlepas comme les autres. Les multiplespetits restos (ou bouibouis) ont subi lemême sort, tant pis pour les petitesbourses et les amateurs de débatsenfiévrés post-séance filmique. Ils res-teront sur leur faim et … sur leur soif !Abdou B., Kheïreddine Ameyar, HakimMeziani, Ahmed Redjaïmia ou FerhatCherkit et bien d’autres ne viendrontpas à la Saga de la création de la Ciné-mathèque, organisée, vaille que vaille,par Ahmed Bedjaoui, l’autre homme decette bande d’amoureux du 7e art. 1965-1969 (du siècle dernier !), l’âge d’orn'aura vécu que 5 années mais telle-ment riches de grandes productions,portes ouvertes aux rêves les plus fous : Le vent des Aurès de LakhdarHamina, l’Opium et le bâton et l’Aubedes damnés de Ahmed Rachedi, Lavoie de Mohamed Slim Riad, La nuit apeur du soleil de Mustapha Badie. Etpuis des coproductions comme l’im-mense Bataille d’Alger de Gillo Ponte-corvo, l’Etranger de Luchino Visconti etl’incontournable Z du Franco-Grec

Costa Gavras, grand ami de l’Algérie,présent-ému à ce 50e anniversaire de lacréation de la Cinémathèque. L’impul-sion donnée à la salle d’Alger incitera àl’ouverture d’autres salles dans lesautres grandes villes du pays, pourbeaucoup tombées en décrépitude etfrappées d’indigence culturelle. Toute-fois, la passion des cinéphiles explose-ra dans les années qui vont suivre, jus-qu’à la fin des années 1980. Si Octobre88 sonne le glas du système de partiunique que cautionnera la même intelli-gentsia avec cependant des prétentionsplus grandes à travers la revendicationdes libertés et de la démocratie, lesévénements de 1991 seront le préludeà une période des plus sombres dansson expression violente : l’exil, qu’il soitintérieur ou extra-territorial. Une grandedésillusion doublée d’un sentiment deculpabilité, la peur auront eu raison detout un modèle de pensée, ses sym-boles. La Cinémathèque en est un.Aujourd’hui encore, la salle reste déses-pérément vide que ne dément pas uneprogrammation approximative. A boutde souffle, elle a rendu l’âme au granddam de ceux qui veulent y croire tou-jours, du moins dans la forme qu’ils luiont connue auparavant. C’est pourquoi,cette saga de la création de la Cinéma-thèque sonne comme une oraisonfunèbre ! Toutefois, on aura quandmême le loisir et le plaisir de croire queses organisateurs ont fait les choses engrand dans une qualité irréprochable.

Sur deux étages, au Mama (Muséed’art moderne d’Alger), rue Larbi-Ben-M’hidi, c'est-à-dire juste en face de laCinémathèque, une superbe expositionnous confond en émotion. Cela va desaffiches de films aux photos de tourna-ge, de coupures de presse, aux vieux etdésuets appareils de projection. Uncatalogue de 160 pages a été édité àl’occasion, il retrace le parcours de sesmembres fondateurs avec des contribu-tions signées du commissaire AhmedBedjaoui ou de Jean-Michel Arnold,membre fondateur de la Cinémathèque.Du lundi 10 mai et jusqu’au 9 juillet, sixcycles de films (dont du maquis auxdébuts du cinéma algérien) et étrangers(4 séances par jour) et hommages(Amar Laskri, Sid Ali Kouiret) sont pro-

grammés. Une chose est sûre, nom-breux verront (nostalgie oblige !) oureverront les grands classiques encourts et longs-métrages. Plutôt discret,Lyes Semiane, le directeur de la Ciné-mathèque, réalise combien d’efforts etde prouesses il aura fallu pour mettresur pied une telle manifestation. Une finen soi ? L’écran redeviendra-t-il blancaprès cette saga ? Nous en reparleronsmais pour l’heure, un nouveau projet nemanquant pas d’envergure est en vue, ila fait l’objet d’une séance de travailavec les fondateurs et les pionniers (etc’est tout à l’honneur de l’Algérie) de laCinémathèque algérienne qui fut, faut-ilencore le rappeler, le centre de rayon-nement du cinéma africain, voire dumonde, à leur tête Jean-Michel Arnaud,président de Caméra-Conseil audiovi-suel mondial pour les études et les réa-lisations sur l'art auprès de l’Unesco -Bedjaoui étant vice-président puisCosta Gavras réalisateur et présidentde la Cinémathèque française SergeMichel, président du cinéma amateurmondial George Dupont, président duConseil international du cinéma, de latélévision et de la communication audio-visuelle (CICT, une organisation inter-nationale non gouvernementale quiconseille l'Unesco pour toutes les ques-tions concernant le cinéma, la télévisionet les nouveaux médias). A l’occasion,

Ahmed Bedjaoui a été décoré de lamédaille Federico Fellini de cette insti-tution. Bien d’autres invités de renom dumonde du cinéma étaient présents au50e anniversaire de la naissance de laCinémathèque. A défaut d’une réflexionpour sauver du naufrage définitif laCinémathèque algérienne, celle-ci sevoit accorder un sursis susceptible delui faire redorer son blason. En effet, unrôle éminemment précieux lui est dévo-lu dans la collecte, la conservation, letraitement de tout document filmé en 16mm, super 8 mm, films d’amateurs, defamille et photos «plus proche de la réa-lité que les peintures ou les gravuresd’époque», explique Costa Gavras,d’autant que la Cinémathèque algérien-ne dispose de films «qui n’existent nullepart ailleurs». Il est aussi vrai, commefort justement mis en évidence, on «neverra pas l’Algérie à travers les filmscoloniaux où l’on ne voyait pas d’Algé-riens mais les colons tout heureux devivre», explique Jean-Michel Arnolt pourqui le vrai visage de l’Algérie est «dansles films amateurs et des cinéastesd’occasion, les photos». «Avec Bed-jaoui, le premier travail est de les recen-ser. Nous avons déjà 2 000 photosoffertes par Daniel Leterrier qui fut pho-tographe auprès de la cellule de com-munication à Tunis, du GPRA». «Il fautchercher, trouver, conserver et exploiter

pour constituer un patrimoine enimages. Alger peut devenir une villeexemplaire, un modèle dans ce domai-ne nouveau.» Le monde change trèsvite d’où l’importance des archives pourles générations futures des siècles àvenir. C’est un travail de longue haleineque favorise l’apparition des nouvellestechnologies dédiées au numériqueavec le DVD. Il existe d’innombrablesniches disséminées chez les particu-liers qui sont une richesse inestimableà promouvoir. Cela doit-il occulter le rôleet la fonction originels d’une cinéma-thèque compte tenu de l’irruption massi-ve des supports numériques ? Redou-table défi (ou menace ?) pour lescinéastes forcés de se mettre au diapa-son des temps nouveaux même demauvaise grâce et qu’ils assistent aveceffroi à la tenue d’un festival du filmlong-métrage sur téléphone portable.«Une horreur absolue», estime CostaGavras, pour qui le grand écran de lasalle obscure, par le relation intime quis’établit entre le film et le cinéphile, estle plus indiqué pour susciter des voca-tions dans les métiers du cinéma«comme ce fut mon cas». Alors com-ment – chez nous tout au moins — atti-rer le public dans les salles de cinéma ?Pour le professeur Abdelkader Chabanide la Faculté de journalisme d’Alger, ils’agit de «déconstruire pour reconstrui-re» le rapport au cinéma. Il considèrequ’il faut se méfier «des méfaits du télé-phone portable qui peut être à l’originede différends, voire de dangereuxconflits». Visiblement, DVD et smart-phones sont très mal accueillis, ceux-cisont une arme de destruction massive»par ses effets de même que la contre-façon. Le réalisateur de Z raconte qu’ilen a fait les frais lors de l’avant-premiè-re de la projection d’un de ses films auMexique. En effet, deux jours avant, lefils du grand écrivain Gabriel GarciaMarques (Cent ans de solitude) lui exhi-be une copie du film ! C’est la ruine duproducteur qui peine terriblement àtrouver des sources de financement,dit-il, et qui fait face ainsi à la censurepar l’économie lorsqu’un projet porte enlui un contenu politiquement pas du toutcorrect.

B. T.

Photo

s : DR

Algérie«C’est toujours un honneur et un plaisir pour

moi de venir en Algérie. C’est mon autre payspour qui j’ai une grande affection. La premièrefois, la Cinémathèque venait d’être créée, juste3 ans. C’est vrai qu’aujourd’hui il y a les télés,les DVD, mais à la Cinémathèque, il y a desfilms qu’on ne trouve nulle part ailleurs, c’estd’ailleurs son rôle. 50 ans pour une cinéma-thèque, c’est jeune, elle peut vivre des sièclespour porter la mémoire des époques précé-dentes aux générations futures. A elle deconserver, restaurer les films numériques,argentiques et les photos qui sont plus prochesde la réalité que les gravures et les peinturesd’époque.

Dans 100 ans, ils trouveront toute leurvaleur. J’en déduis de mes contacts avec lesofficiels dont le Président Bouteflika et Mme laMinistre de la Culture Nadia Labidi, qu’il existeune volonté de multiplier le nombre des sallesde cinéma, le programme est formidable.

Grand écran contre smartphone, DVDIl me paraît essentiel de voir un film sur

grand écran. Je trouve horrible de voir un filmsur son téléphone. On ne voit rien, quoi ! Surgrand écran, il y a une relation personnelle aufilm, directe, seul à seul. Le numérique boule-verse tout et le piratage est une catastrophepour les producteurs.

Salles videsMême s’il y a seulement 5 personnes, il faut

projeter le film, ça peut susciter des vocationsdans les métiers du cinéma. Vous n’avez pasassez de salles dans un grand pays comme levôtre. Il faut 2 000 salles alors qu’il en a à peine70. Ensuite, il faut développer le multiplex où lepublic pourra choisir entre 5 ou 10 films, trouverun lieu spécial pour le stationnement, où man-ger, un espace de jeux pour les enfants. Lemonde a beaucoup changé et la façon d’allerau cinéma aussi. Par ailleurs, il faut com-

prendre qu’une cinémathèque ne peut pasvivre sans l’aide de l’Etat, en France aussi.

Hier, aujourd’huiLe cinéma, comme les hommes, change.

Avec l’avènement du numérique, il y a beau-coup plus de possibilités de faire un film parceque cela revient moins cher. Cela encourageles jeunes d’en faire. De mon point de vue,l’avenir est très prometteur.

La censure politiqueVous savez, il y a aujourd’hui la dictature de

l’argent, les dictatures militaires, ça ne marcheplus, elles sont passées de mode.

Que reste-t-il du grand cinéma que vous faisiez ?Ah, non ! Il y a toujours du grand cinéma

que font aujourd’hui les jeunes. Malheureuse-ment, vous en Algérie, vous n’en faites pas suf-fisamment. Pourtant, il y a un gros potentielqu’il faut libérer.

Maintenant ils peuvent venirUn film sur la montée de l’intégrisme de

Salem Brahimi sur un excellent texte d’ArezkiMellal. C’est un film nécessaire parce qu’enFrance, on n’a pas assez parlé du djihadisme(terrorisme) sauf du point de vue historique. Jepense que les Français ne tiennent pas assezcompte du rôle joué par votre gouvernement etvotre armée pour endiguer ce terrible phéno-mène. Autrement, ça aurait été une catastropheaujourd’hui pour l’Europe quand on voit ce qui

se passe au Proche-Orient. Le cinéma est doncun moyen d’en parler, même dans des groupesrestreints de personnes. On a des difficultés detrouver un distributeur en France. Mais il y a lasolution de le faire par le biais de l’agence dema femme qui a la latitude de le faire. (AhmedBedjaoui : on le proposera au Festival d’Oran etcomme on dit, si Mohamed ne va pas à la mon-tagne, c’est la montagne qui ira à Mohamed ! A bon en tendeur !).

La Grèce, mauvais élève de l’Europe ?Il y a deux choses à comprendre. Les gou-

vernements de gauche comme ceux de droiteont conduit la Grèce à la catastrophe. Aujour-d’hui, un homme nouveau qui n’appartient àaucune dynastie politique, économique ouautre propose une nouvelle situation pour laGrèce. (NDLR : victoire de la gauche radicaleaux législatives de janvier dernier avec AlexisTsipras, le dirigeant de Syriza, 149 sièges auParlement, soit à 2 sièges de la majorité abso-lue). Mais les Européens ne vont pas le laisserfaire et feront tout pour le casser. Ce sera lemême scénario que pour Allende (Chili) qui apéri par le feu et le sang. Aujourd’hui, ce nesera pas par les armes, ce n’est plus possiblemais par l’économie. Il tient mieux que le Prési-dent chilien grâce à ses nombreux amis enEurope même. Il réussira même si ce n’est pasà 100 %. J’ai beaucoup d’admiration pour luitout en restant critique. Il peut changer les men-talités et entraîner avec lui les jeunes qui veu-lent de nouvelles perspectives. Inch’Allah.

B. T.taouchichetbrahim@ymail.com

EN APARTÉ AVEC COSTA GAVRAS (Z)

Danger, attention à la dictature de l’argentPour une fois, nous dérogeons à la règle de l’entretien classique, un face-

à-face convivial ou protocolaire, invité-journaliste. C’est un luxe que nousn’avons pas pu nous permettre avec Costa Gavras, le réalisateur de Z qui amarqué toute une génération postindépendance «imbibée» d’idées révolu-tionnaires anti-impérialistes, etc. Il débarque à Alger venant de Cuba, unecoïncidence qui en dit long sur le personnage resté égal à lui-même, pour 36heures, car il est attendu à Paris (pression du téléphone oblige) pour super-viser le sous-titrage de ce film éponyme à présenter sous peu au Festival deCanne classique. Z, c’était il y a 48 ans, dans la même pâte dirions-nous, lefilm de Salem Brahimi, «Maintenant, ils peuvent venir… qui, lui, traite dessouffrances de la vie quotidienne en Algérie durant la décennie noire, missous le boisseau en France et en attente de diffusion chez nous.

Par Brahim Taouchichet

Le Soird’Algérie Culture Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 11

SALLE IBN-KHALDOUN (ALGER-CENTRE) Jeudi 14 mai à 19h : Dans le cadre du 16eFestival culturel européen en Algérie,chanson française avec IGIT. Entrée surcarte d'accès. Réservation à l’adresse :concertigit.alger@if-algerie.comVendredi 15 mai à 15h : Dans le cadre du16e Festival culturel européen en Algérie,l’Autriche présente un spectacle pourenfants clownesque et musical Moment

magique donné par Moving acts, avecAnnette Grömminger, Isabel Blumenscheinet la participation spéciale de RadouaneBoukachabia (narrateur en langue arabe).Lundi 18 mai à 18h : dans le cadre du16e Festival culturel européen en Algérie,l’Autriche présente le long-métrageAttention – La vie en conditions extrêmesde Sascha Köllnreitner EZZOU’ART GALÉRIE AU CENTRECOMMERCIAL & DE LOISIRS DE BAB-EZZOUAR (ALGER) Du 16 mai au 3 juin : Exposition de

peinture «Préface » de l’artiste peintreHichem Sahli. Vernissage le vendredi 16mai à partir de 16AUDITORIUM DE LA RADIOALGÉRIENNE (21, BD DES MARTYRS,ALGER)Dimanche 17 mai à 19h30 : Concert Lesfêlures de l’âme, du pianiste italien PaoloDirani, dans le cadre du 16e Festivalculturel européen en Algérie.Invitations à récupérer auprès de l’Institutculturel italien d’Alger (El-Biar) ou àl’auditorium de la Radio algérienne. Une

navette sera mise à la disposition desspectateurs.PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER)Jusqu’au 16 mai :Algé’rire Comedy.Jeudi 14 mai : A 19h30 (auditorium),spectacle d’Olivier Benoist. A 21h au patio: spectacle du Comte de Bouderbala.Vendredi 15 mai : A l’auditorium à 16h,spectacle Les danseurs fantastiques, à18h, spectacle Sois belle et tais-toi pas, à21h, spectacle de Foudil Kaïbou.Samedi 17 mai :A l’auditorium, à 16h,

spectacle Final national Algé’rire. A 18h,spectacle de Mohamed le Suédois, à 21h,spectacle de Phil Darwin.MAISON DE LA CULTURE ALI-MAÂCHIÀ TIARET Samedi 16 mai à 15h : Dans le cadre du16e Festival culturel européen en Algérie,l’Autriche présente un spectacle pourenfants, clownesque et musical, Momentmagique donné par Moving Acts, avecAnnette Grömminger, Isabel Blumenscheinet la participation spéciale de RadouaneBoukachabia (narrateur en langue arabe).

lesoirculture@lesoirdalgerie.com

VERS UNE SPIRITUALITÉ DE PAIX PROJETÉ À LA CINÉMATHÈQUE

Une carte postale du soufismeLe film documentaire dePatrick Viron et CatherineMiachon consacré aucheikh Khaled Bentounès,chef de la tariqa alawiyya, aété projeté lundi à laCinémathèque d’Alger enprésence du guide spirituelet des réalisateurs. A l’entrée de la salle, les jeunesmembres de la Fondation méditerra-néenne du développement durable«Djanatu Al-Arif», créée par le cheikhBentounès, distribuent les cartonsd’adhésion à la pétition internationaledemandant à l’ONU de décréter uneJournée mondiale du Vivre-Ensemble, initiée fin 2014 et qui arécolté une dizaine de milliers designatures.

Après une longue allocution duchef soufi et des deux réalisateurs, lefilm Pour une spiritualité de paixcommence sur un plan large au bordde la plage où on voit Khaled Bentou-nès assis sur une petite dune au cou-cher du soleil. Ce portrait centré sur lapersonne du guide spirituel ne tarde-ra pas à verser dans une verbositédécevante où le personnage principalracontera son enfance, sa jeunesse,le décès de son père et son acces-sion, après moult refus, au titre de

chef de la tariqa alawiyya. Bentounèsest connu pour son discours huma-niste et son activisme associatifnotamment en faveur du dialogue desreligions, de l’écologie et de la paixdans le monde. Il expliquera tout celadevant une caméra statique qui, detemps à autre, illustre ses proposavec des images d’archives, des gra-vures d’époque ou de très brèvesscènes de réunions mystiques. Ce fil-mage scolaire et dénué du moindreeffort esthétique est à l’image deslongues plaidoiries de Khaled Ben-tounès qui s’enlise dans une séman-tique superficielle et incantatoire, réci-tant les lieux communs du soufismeet opposant comme solution aux pro-blèmes du monde le retour auxvaleurs universelles et à l’humanisme

salvateur. L’angélisme prédominantaffaiblit considérablement le discoursmalgré sa bonne foi et la beauté deses paroles car la redondance du pro-pos qui se répète durant les 56minutes du film et qui aurait pu êtrerésumé à «aimons-nous les uns lesautres» ne fait qu’effleurer l’extrêmerichesse et la fascinante complexitéde la philosophie mystique musulma-ne. Or, la littérature de Bentounès selimite à un style désespérémentmoralisateur avec tous les aspectsrepoussants que cela implique etdont les accents didactiques excluentde facto l’immense esthétique dusoufisme. De même, Patrick Viron etCatherine Miachon semblent telle-ment fascinés par le personnage ducheikh qu’ils figent leur caméra sur

son visage et n’éprouvent nullementla nécessité artistique d’explorerl’univers de la zaouïa el Alawiyya,excepté quelques images furtivesdes séances de méditation et deprière. Or, le langage déjà limité duchef soufi aurait pu tirer une certaineforce de ces séquences où la spiri-tualité n’a pas besoin de grands dis-cours et s’impose par la beauté etl’éloquence de sa pratique.

On regrettera également l’extrê-me complaisance des réalisateursqui ne posent aucune question quifâche, notamment sur le mode detransmission par la voie héréditaire,alors que l’essence même du messa-ge soufi est la quête personnelle et lecheminement singulier de chacunpour «la rencontre avec le divin»(«Les voies vers Dieu sont aussinombreuses et différentes que lesont les âmes et les individus», disaitIbn Arabi).

Bref, le documentaire s’astreint àune célébration béate d’un discoursqui aurait pu être porté par n’importequel objecteur de consciences et ratemalheureusement toute la profon-deur, voire la «subversion» de la pen-sée soufie en totale rupture avec laperception dogmatique de la religion,laquelle d’ailleurs reste fortementprésente dans la tariqa alawiyyacomme dans toutes les confrériesmaghrébines.

Sarah Haidar

Photo

s : D

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Après de longues années debons et loyaux services, le vieuxposte téléviseur commence à sefatiguer. A tout moment, l’image etle son disparaissent, pour revenirquelques secondes ou quelquesminutes plus tard. Dernièrement, l’image et le son

ont disparus au beau milieu del’adhan, l’appel à la prière de l’iî-cha, la dernière de la journée. Il n’ya pas eu de «miracle» et le postetéléviseur est devenu muetquelques minutes, à cause certai-nement d’une pièce défaillante.Que son propriétaire soit musul-man, chrétien, juif ou athée nechangera rien à la situation. Lasolution, c’est soit réparer ce télé-viseur en changeant la/ou lespièces défaillantes soit le rempla-cer par un poste de télévision neuf.Une réflexion théologique neréglera pas un problème techniquepratique. Ni la foi ni les prières nesont efficaces dans ce domaine.Quand quelque chose ne marchepas, sa réforme partielle ou totaleest nécessaire et ce sont leshommes eux- mêmes qui doiventle faire.Pourquoi les musulmans se débat-tent-ils dans les mêmes problèmesdepuis très longtemps ?

K. B. bakoukader@yahoo.fr

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

En panne !Par Kader Bakou

C’est une première dans l’histoirede la musique arabo-andalouseen Algérie. Deux associations

musicales que sont les Beaux-Artsd’Alger et El-Djenadia de Boufarikviennent d’enregistrer concomitam-ment un CD. Il s’agit d’un albumréservé à la musique citadine algéroi-se puisqu’une panoplie de qaçaïdedans le genre aroubi et hawzi a étégravée pour le grand bonheur desmélomanes.

A l’occasion, une soirée musicaleorganisée sous le patronage du walide Blida sera donnée vendredi à 17hà la salle de conférences de la villedes Roses, et ce, à l’effet de promou-voir cette réalisation qui fera certai-nement date. Ainsi, l’assistancesavourera, à coup sûr, des piècesmusicales d’une beauté inouïe sur-tout que quelques-unes parmi ellesn’ont jamais été chantées auparavant

à l’image du hawzi Fik khab zmani(Par ta faute, mes jours sont chagri-nés) du poète tlemcénien MohamedBenmsaïb, ou du aroubi Ya qadghosne qmari (ô taille de rameau demimosa) du poète Mustapha El-Britqui a vécu au XVIIIe siècle. Le publicaura aussi l’occasion d’apprécierl’autre chanson d’anthologie Sifatechchemaâ ouel qandil (ô toi qui a laressemblance de la lueur d’une bou-gie dans son cierge) du poète SidAhmed Ibn El Ounes de Dellys, maisqui sera interprétée cette fois-ci etpour la première fois dans son inté-gralité. Les deux formations musi-cales ne s’arrêteront pas là du faitqu’elles roucouleront un autre aroubiinédit intitulé Khamrat el khdoud (ôcelle qui possède des jouesenivrantes) du poète cheikh Benyou-cef. A noter que cette productionartistique est l’œuvre du musicien-

poète et chef d’orchestre AbdelhadiBoukoura, dont le travail derecherche est sans fin. C’est lui qui,de par son talent et son génie artis-tique, aura l’insigne honneur de diri-ger ces deux orchestres surtout qu’ilsait si bien le faire. Mais avant, lasemi-supérieure de l’Association desbeaux-arts, sous la direction de RafikSahbi, interprétera quelques mouve-ments de la nouba Raml maya.

Cette soirée, et telle que l’ont vou-lue ses organisateurs, sera uneoccasion de rendre hommage à ungrand personnage en la personne deMohamed Lakehal qui a joué un rôleprépondérant dans la sauvegarde dupatrimoine musical algérien. Bach-Qaçad et Oukil au mausolée de SidiM’hamed Bou Qabrine à Alger,Mohamed Lakehal Ben Abderrahma-ne Ben Hassen est né à La Casbahd’Alger le 19 avril 1892. Descendant

d’une lignée de savantissimes dansle droit malékite, il serait égalementun des petit-fils du grand barde duDahra, Sidi Lakhdar Benkhelouf. Enplus de ses connaissances en matiè-re de lois islamiques, c’était un grandérudit en matière de musique arabo-andalouse, maniant parfaitement lakouitra et le violon. Alors qu’il étaitimam à la Grande Mosquée d’Algerde 1954 à 1967, cela ne l’empêchaitpas d’enseigner la musique à ceuxqui le sollicitaient. «Il se réclamaitdes maîtres et penseurs religieuxparmi les plus connus de son époquecomme le muphti Mohamed Boukan-doura, le professeur Benkobtan,cheikh El Bachir El Ibrahimi, le pro-fesseur Benteffahi, le muphti BabaAmer et cheikh Mohamed El Kamel»,nous dira son petit-fils AbderrahmaneLakehal. Et de continuer : «Mahieddi-ne Bachtarzi disait de lui qu’il était le

dernier représentant des grandsmélomanes de la musique arabo-andalouse du XXe siècle.» Il importede souligner qu’en cette occasion, lesmanuscrits et autres carnets origi-naux contenant des qaçaïde reco-piées par Mohamed Lakehal de sonvivant seront remis à un représentantde la Bibliothèque nationale pourarchivage. Enfin, une vente-dédicacedu CD des deux associations LesBeaux-Arts et El-Djenadia sera orga-nisée à cette occasion.

Mohamed Belarbi

À L’OCCASION DE LA SORTIE D’UN CD RÉALISÉ PAR LES BEAUX-ARTS ET EL-DJENADIA

Une soirée à la mémoire du bach-qaçad Mohamed Lakehal à Blida

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LIGUE 1 MOBILIS (28e JOURNÉE)

Ultimes batailles…l La 28e journée du cham-

pionnat professionnel de footballde Ligue 1 prévue samedi, verrale leader, l'ES Sétif, effectuer undéplacement périlleux à Algerpour donner la réplique au CRBelouizdad, alors qu'en bas duclassement, la bataille s'annoncerude pour le maintien. L'Entente (1er, 44 points), qui

reste sur une victoire à la maisonface au RC Arbaâ (2-1) est appe-lée à bien négocier ce voyage aurisque de voir le Chabab (2e, 40points) revenir à une longueurseulement. Les Sétifiens sontdevant un tournant crucial dansl'optique de reprendre leur cou-ronne, perdue la saison dernièreau profit de l'USM Alger. Le CRB,qui reste sur deux victoires derang, aura à cœur de réaliser lapasse de trois, et du coup se posi-tionner comme un sérieux clientpour le titre, d'autant plus que lesAlgérois accueilleront lors de la29e journée le RC Arbaâ. Le MOBéjaïa (40 pts) sera en appel àAlger pour croiser le fer avecl'USMA (8e, 37 points). La tâchedes joueurs d'Abdelkader Amranis'annonce difficile face au club dela capitale, qui n'aura pas droit à

l'erreur, d'autant que trois pointsle séparent du premier relégable.Le MC Oran et l'USM Harrach, quicomptent chacun 40 points égale-ment, accueilleront respective-ment l'ASM Oran (7e, 37 points) etle NA Hussein Dey (15e, 33points). Les deux clubs, qui aspi-rent à terminer la saison sur lepodium, devront impérativementl'emporter, pour éviter d'être dis-

tancés par leurs concurrentsdirects. Le MC Alger (11e, 35points), meilleure équipe lors de laphase retour avec 24 pointsengrangés, se déplacera àConstantine pour défier le CSC(6e, 38 points). Les Algérois accro-chés par leurs voisins de l'USMH(1-1) tenteront de se racheter austade Chahid-Hamlaoui, et ducoup raviver leurs chances pour

le maintien. Le RC Arbaâ (9e, 35points) finaliste malheureux de laCoupe d'Algérie, aura à cœur del'emporter à domicile face à la JSKabylie (12e, 35 points) où rien neva plus après le revers concédé àTizi-Ouzou face au CRB (1-0).Une autre défaite du club kabylepourrait l'entraîner à une place derelégable. En bas du classement,deux matchs couperets oppose-ront des clubs menacés sérieuse-ment par la relégation : USM BelAbbès-ASO Chlef et MC El-Eulma-JS Saoura. Un faux-pas del'une ou l'autre équipe pourraitêtre pour la suite de la compéti-tion, qui prendra fin le 29 mai.

StartSamedi 16 mai (17h)A El-Eulma : MCEE-JS Saoura(huis clos) A Alger stade Omar-Hamadi) :USMA-MO BéjaïaA Oran Ahmed-Zabana : MCO-ASM Oran A Constantine stade Chahid-Hamlaoui : CSC-MC AlgerA Alger (20-Août-55) : CRBelouizdad-ES Sétif (huis clos) A Larbaâ : RCA-JS Kabylie A Alger (1er novembre) : USM El-Harrach- NA Hussein Dey A Sidi Bel-Abbès stade du 24février : USMBA-ASO Chlef

MO BÉJAÏA

13 points obtenus sur 36 possibles,l'incroyable chute des Crabes

l Le MO Béjaïa, qui a termi-né la phase aller à la premièreplace, a sensiblement baissé derythme depuis le début de ladeuxième tranche du cham-pionnat de Ligue 1 algériennede football, se contentant d'en-granger seulement 13 points de36 possibles. Un parcours qui lui a coûté

son fauteuil de leader au profit del'ES Sétif, désormais bien partiepour s'offrir le titre de champion.Les Sétifiens disposent de quatrelongueurs d'avance sur sesquatre poursuivants immédiats,dont le MOB. Dans les milieuxdes Crabes, l'on reste persuadéque leur équipe se serait retrou-vée dans une mauvaise passeavant quelques encablures de laclôture du championnat si ellen'avait pas récolté 27 points lorsde la première partie de la com-

pétition. Le fait que les Vert etNoir ne gagnent plus depuis sixjournées illustre parfaitement lesdifficultés qu'ils éprouvent pourmaintenir la cadence de la phasealler. Pis, durant ces dernièressix rencontres en championnat,les protégés de l 'entraîneurAbdelkader Amrani ont perdu àquatre reprises et fait deuxmatchs nuls. Dans la foulée,l'équipe a pu se consoler par letrophée de la Coupe d'Algériequ'elle a remporté pour la pre-mière fois de l'histoire du club enbattant le RC Arbaâ en finale le 2mai dernier à Blida. Pour l'en-traîneur Amrani , «il n'était jamaisquestion de jouer le t i tre dechampion», a-t-il rappelé, commepour calmer les ardeurs de lagalerie béjaouie qui commençaitmême à rêver du doublé après laconsécration des siens dansl'épreuve populaire. Mais la éniè-

me contre performance à domici-le des coéquipiers du capitained'équipe, Nassim Dehouche,samedi dernier face au MC Oran(0-0), a encore donné matière àréfléchir aux plus optimistesparmi les amoureux du MOB. «Ilfaudra être réaliste. Le MOB n'apas l'effectif qu'il faut pour espé-rer jouer la carte du titre ou lespremiers rôles en championnat.Terminer sur le podium seraittout simplement un véritableexploit», a encore préciséAmrani. Samedi prochain, lesgars de «Yemma Gouraya» ren-dront visite à l'USM Alger, lechampion en titre qui est, luiaussi, en perte de vitesse enchampionnat. Septièmes au clas-sement avec 37 points, lesUsmistes visent la victoire pourrejoindre au nombre de pointsleur adversaire du jour. A troismarches du tomber de rideau du

championnat, le MOB est en traintout simplement de vivre une finde saison des plus compliquées.

COUPE DE LACONFÉDÉRATION

(8es DE FINALE BIS ALLER)

Un plateau royalau menu

Les huitièmes de finale bis de laCoupe de la Confédération de footballdont les matchs aller ce dérouleront ceweek-end nous proposent un plateauroyal et des affiches alléchantes etindécises. Sur les seize équipes en présence,

elles ne sont que trois à n'avoir jamaisinscrit leur nom sur le socle d’un tro-phée continental, l 'AS Kaloum deConakry, les Nigérians de Warri Wolveset Sanga Balende de Mbuji Mayi. Si l'onreprend le palmarès de toutes les com-pétitions interclubs organisées par laCAF depuis 1964, soit un total de 118,Supercoupe incluse, 61 trophées sontréunis, soit plus de la moitié. Raja-Etoile du Sahel, Espérance Tunis-Hearts of Oak, Al Ahly-Club Africain ouencore à un CS Sfaxien-ASECMimosas, sont de véritables finales quis'annoncent explosives.

StartVendredi 15 maiAC Léopards (Congo)-Warri Wolves (Nigeria) Sanga Balende (RDC)-Zamalek (Egypte) AS Kaloum (Guinée)-Orlando Pirates (Afriquedu Sud) Al Ahly (Egypte)-Club Africain (Tunisie) Samedi 16 maiCS Sfaxien (Tunisie)-ASEC Mimosas (Côted’Ivoire)Stade Malien (Mali)-AS V Club (RDC)Raja Casablanca (Maroc)-Etoile Sahel (Tunisie)Dimanche 17 maiES Tunis (Tunisie)-Hearts of Oak (Ghana)

ES SÉTIF

Khedaïria, deuxans de plusLe gardien de but de l’ES

Sétif a paraphé mardi soir ausiège du club un nouveaucontrat qui le lie pour deux sai-sons supplémentaires à l’équi-pe championne d’Afrique entitre. Le contrat de SofianeKhedaïria (26 ans) qui avaitsigné au club phare des Hauts-Plateaux en 2012 en provenan-ce du FC Mans (France),devait expirer le mois prochain.

Farès Hachi (Grenoble Foot 38)dans le viseur de l'ES Sétif Le latéral gauche franco-

algérien de Grenoble Foot 38(division amateur/France),Farès Hachi devrait s'engagercet été avec l'ES Sétif. Formé àGrenoble, Hachi (26 ans) estappelé à remplacer LyèsBoukria qui serait sur le départ.Le profil de ce joueur a fini partaper dans l'oeil du présidentde l'Entente, Hassan Hammar,qui compte passer à la vitessesupérieure pour son transfertdès la fin de la saison, précisela même source. Engagée enphase des poules de la Liguedes champions, l'ESS a déjàentamé son marché des trans-ferts en obtenant l'accord dedeux joueurs : le défenseur del'ASM Oran Hocine Benayada,et le milieu de l'USM HarrachSalim Boumechra.

MC EL-EULMA

Derrardja convoité par le ClubAfricain et Al-Ittifak saoudien

L'attaquant du MC El Eulmaet meilleur buteur du champion-nat professionnel de football deLigue 1, Walid Derrardja, estconvoité par le Club Africain(Tunisie) et Al-Ittifak saoudien, aindiqué le manager général duclub du «Babiya», TarekZaâboub. «Derrardja est convoi-té par ces deux formations, etcelui qui payera plus parviendraà engager le joueur cet été», aindiqué le dirigeant eulmi mardisoir à la radio nationale. WalidDerrardja (24 ans) s'est distingué

cette saison avec son équipe enmarquant 14 buts, à trois jour-nées de la fin du championnat.Outre Derrardja, le néo-interna-tional Brahim Chenihi «est sur lepoint d'être transféré en France»,probablement à l'EA Guingamp(Ligue 1), précise-la même. «Lesnégociations avec le club fran-çais sont à un stade avancé»,précise Tarek Zaâboub. Lemanager général du MCEE asouligné que les «deux joueurspourront prendre part aux deuxpremiers matchs de la phase des

poules de la Ligue des cham-pions», avant de quitter le clubdes Hauts-Plateaux.

USM ALGER

Reprise desentraînements

le 8 juinL'USM Alger, engagée en phase des

poules de la Ligue des championsd'Afrique, reprendra les entraînements le8 juin, après un repos de 8 jours auterme du championnat, en vue du matchen déplacement à Sétif entre les 26 et 28juin, comptant pour la 1re journée (GroupeB) de la Ligue des champions. Le clubalgérois jouera son dernier match de laLigue 1, le vendredi 29 mai à domicileface à l'ASO Chlef, avant d'observer unetrêve de 8 jours. Les coéquipiers deNacereddine Khoualed effectueront unstage à l'étranger du 10 au 20 juin, dansun lieu qui reste à désigner.

COUPE D'ALGÉRIE FÉMININESENIORS (FINALE)

ASSN-FC Constantinedemain à BoumerdèsLa finale de la Coupe d'Algérie de

football féminine seniors-2015 entrel 'AS Sûreté nationale et le FCConstantine aura lieu vendredi (17h) austade de Boumerdès. L'instance fédéra-le a également programmé les demi-finales de la coupe d'Algérie des moinsde 18 ans USM Alger-ASM Oran etUSM El Harrach Hamra Annaba qui sejoueront vendredi à 15h.

StartVendredi 15 maiFinale U20 féminine (15h) : CF Akbou-FCBéjaïaFinale seniors dames (17h) : AS Sûreté nationa-le-FC Constantine Samedi 16 maiFinale U17 féminine (15h) : ASE Alger Centre-CF Akbou Finale U20 (17h) : AC Paradou-USF Bordj Bou-Arréridj U18 garçons (demi-finale)Vendredi 15 mai (15h) A Alger Omar-Hamadi : USMA-ASM Oran A Mohammadia stade du 1er-Novembre : USMEl-Harrach-Hamra Annaba

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ALI MECHICHE (ENTRAÎNEUR DE L’USM BEL-ABBÈS) :

«Le maintien, j’y crois»l En acceptant de dri-

ver l’USM Bel-Abbès encours de saison, AliMechiche n’a pas choisi lafacilité dans un club qui ade grosses difficultés finan-cières et qui occupe la der-nière place. Mais c’est unhomme qui aime les défiset, à trois journées de lafin, il croit toujours au...maintien, comme il le sou-tient fermement dans cetentretien.

Le Soir d’Algérie : Unedéfaite face au NAHD etvoilà l’USMBA lanternerouge...

Ali Mechiche : Il fautdire qu’on a mal joué faceau NAHD dans un match àsix points. On n’a pas étéagressifs et on a perdu surun penalty, injuste ou pas, jelaisse cela à l’arbitre et à saconscience.

Vous êtes juste à deuxpoints du premier relé-gable et à un point duNAHD, l’avant-dernier.Rien n’est perdu ?

Justement, on va sebattre jusqu’à la dernièreminute. Pas question debaisser les bras.

Mais vous avez uncalendrier difficile avec laréception de l’ASO puisun déplacement à Bécharpour conclure avec lavenue du MOB qui joue letitre.

Contre l’ASO Chlef et laJS Saoura, ce sera desmatchs à six points. Il faudragagner à tout prix chez nousface à Chlef et essayer degrapiller au moins un point àBéchar. Quant au MOB, jecrois qu’il n’est plus dans lacourse au titre.

Votre objectif reste lemaintien que les diri-geants vous ont assigné...

Moi, je suis arrivé enpompier pour tenter de sau-ver l’équipe et je vais toutfaire pour y arriver.

Le départ d’Achiou areprésenté une perte dansla mesure où c’est unjoueur d’expérience.

Achiou est un très bonjoueur et j ’aurais voulucompter sur lui mais soncomportement lui a valu undifférend avec les dirigeantset il faudra se débrouillersans lui.

Le maintien vous ycroyez vraiment ?

Bien sûr que j’y crois,sinon je ne serais pas là.

Quel est votre avis surce championnat où leséquipes sont très proches ?

C’est un championnatunique au monde. Le niveauest toujours faible.

Même si on a troiséquipes qualifiées en LDC ?

Et alors ? Il faut d’abordanalyser ce qui se passe surle continent africain.

Et quelle est votrepropre analyse ?

Le football égyptien arégressé à cause des évé-nements polit iques. LaTunisie souffre d’une certai-ne instabil i té. Quant auNigeria, les violences dansle pays se sont répercutéessur son football. Et que diredu Ghana dont le niveaun’est plus le même. Alors,gardons les pieds sur terreet ne croyons pas que notrefootball a progressé parcequ’i l y a trois clubs enpoules de la LDC.

Notre championnat nepeut pas progresser ?

Si, il peut progresser àcondition de revenir à labase, c’est-à-dire la forma-tion. Analysons notre com-pétition et vous remarquerezque toutes les équipes son-

gent surtout à défendre.Nous ne produisons plusd’attaquants qui sontcapables de faire la différen-ce et on ne peut y remédierque par la formation.

En tête du classement,il y a des clubs drivés pardes nationaux mais aussipar des étrangers. Est-ceune chance d’avoir cestechniciens venusd’ailleurs ?

Moi je dis que nousavons des compétences enAlgérie et il faut juste leurfaire confiance et leur don-ner les moyens. Pour moil’entraîneur algérien est vic-time d’une certaine «hogra»et nos dirigeants ont le com-plexe de l’étranger. Pourmoi, le seul technicien venud’ailleurs et qui était vrai-ment compétent, c’étaitRoger Lemerre.

Aujourd’hui, il y a lePortugais Artur Jorge auMCA. C’est tout de mêmeun grand coach euro-péen...

Artur Jorge est un dino-saure. Soyons sérieux, vousm’auriez parlé de lui il y avingt ans, oui. Maisaujourd’hui, il ne connaîtpas du tout la réalité du foot-ball algérien, et il est dépas-sé.

Propos recueillis par Hassan Boukacem

PARADOU AC

Prolongationen vue du contrat

de Cherif El OuezzaniL'entraîneur Cherif

El Ouezzani, qui aconduit le Paradou ACà la montée en Liguedeux algérienne defootball, a trouvé unaccord avec les diri-geants de ce clubpour prolonger soncontrat. «Nous avonstout conclu avecCherif El-Ouezzaniafin qu'i l poursuivel'aventure avec nousla saison prochaine. Apriori donc, il sera surle banc du PAC pourun autre exercice», adéclaré KheiredineZetchi, le président duPAC. L'ancien cham-pion d'Afrique avec l'EN dAlgérie en 1990 avait pris enmains la formation de la capitale durant la précédentetrêve hivernale. L'équipe était classée à l'époque à la troi-sième place du championnat amateur (Groupe centre).Son arrivée au PAC a provoqué le déclic et le club aremonté la pente et a assuré son accession avant deuxjournées de la fin de la compétition. «Evidemment, CherifEl-Ouezzani a joué un rôle important dans l'accession del'équipe en Ligue 2 et c'est en toute logique donc quenous avons décidé de lui renouveler confiance», a encoredit Zetchi, dont le club a connu des changements fré-quents au niveau de la barre technique de son équipepremière ces dernières saisons. Pour son retour audeuxième palier après trois exercices passés en divisionamateur, le PAC entend jouer la carte du maintien, selonson président qui rappelle au passage que son effectif estcomposé de 14 joueurs issus de l'Académie de footballdu club et manquant ainsi d'expérience.

LIGUE 2 MOBILIS (29e JOURNÉE)

Le RCR et le DRBTont la main

Les matchs RC Relizane-JSM Béjaïa et DRBTadjenanet-AB Merouanaseront à l'affiche de la 29e

journée de Ligue 2 de foot-ball prévue vendredi, lesclubs hôtes ayant la possibili-té de valider leur billet pour laLigue 1 en cas de succès,surtout si leurs victoires res-pectives coïncident avec unrevers des autres concur-rents pour l'accession, parti-culièrement l'O. Médéa, endéplacement périlleux chezle leader blidéen.

Le RCR et le DRBT, exæquo à la 2e place avec 45points, disposent à deux jour-nées de la fin de la saison,de deux longueurs d'avancesur l'OM, faisant que si cedernier rate le coche à Blida,face au club local qui a déjàassuré sa montée en Ligue1, les jeux seraient quasi faitspour les deux billets restants.Mathématiquement, l'acces-

sion reste jouable mêmepour le CA Batna et le MCSaïda qui, au cours de cette29e journée, reçoivent res-pectivement l'ESM Koléa etla JSM Béjaïa. Mais cesdeux clubs ne sont plusmaîtres de leur destin, carmême en réalisant un sans-faute dans cette dernièreligne droite du parcours, ilsdoivent compter sur undouble faux-pas du RCR etDRBT pour voir leur rêved'accession se réaliser.

Un scénario ayant peu dechances de se réaliser, car leRCR et le DRBT auront latâche relativement facile surleur terrain, particulièrementpour Tadjenanet qui auraaffaire à la lanterne rouge dela Ligue 2, AB Merouana etqui semble déjà condamnéeau purgatoire. Dans le basdu tableau, l'ESM Koléa,l'USMM Hadjout et le WATlemcen poursuivront leurs

duels à distance pour lemaintien et, dans cette pers-pective, les deux dernierscités partent avec un légeravantage, car contrairementà l'ESMK, appelé à effectuerun périlleux déplacement àBatna, eux auront la chancede jouer à domicile, respecti-vement contre l'US Chaouiaet le CRB Aïn Fekroun.

Comme dans le haut dutableau, les candidats aumaintien se tiennent dans unmouchoir de poche, vu l'écartinfime qui les sépare auxpoints. Il faudra probable-ment attendre l'ultime jour-née pour connaître officielle-ment les malheureuxrelégués. Même s'ils comp-tent pour du beurre, lesmatchs AS Khroub-MCSaïda et CAB Bou Arréridj-Amel Bou-Saâda entre clubsde milieu tableau, qui ne sontplus concernés ni par l'ac-cession ni par le maintien, neseront pas moins palpitants,car mettant aux prises deséquipes pratiquant un foot-ball plaisant. Trois ren-contres, en l’occurrenceUSMMH-USC, CAB-ESMKet CABBA-ABS auront lieuen l’absence du public, lesclubs locaux étant sanction-nés d'un huis clos.

StartVendredi 15 mai (17h)A Bordj Bou-Arréridj : CABBA-Amel Bou-Saâda (à huis clos) A Blida : USMB-O. Médéa A Hadjout : USMMH-US Chaouia (à huis clos) A Batna : CAB- ESM Koléa (à huis clos) Au Khroub : ASK-MC Saïda A Relizane : RCR-JSM Béjaïa A Tlemcen : WAT-CRB Aïn Fekroun A Tadjenanet : DRBT-AB Merouana

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PLAY-OFF DE L’EXCELLENCE (6e JOURNÉE)

Spectacle garanti à Barakil Après les deux précé-

dents week-ends consacrésà Dame Coupe, le play-offde la division nationaleExcellence messieursreprendra ses droitsdemain avec le déroule-ment de la 6e journée,autrement dit la premièreétape retour.

Les trois affiches pro-grammées seront aussiindécises que passion-nantes. A la veille du dérou-lement de ces matchs, unregard sur le classementarrêté après 5 journées per-met de constater l’existencede quatre paliers. Commechefs de file, nous retrou-vons Skikda et Baraki quicaracolent avec trois lon-gueurs d’avance sur unautre duo composé de AïnTouta et Bordj-Bou-Arréridjqui ne semble pas avoirabandonné la course pourle sacre final. Derrière cequatuor, se positionne leGroupement des Pétroliers.Enfin, le Mouloudia deSaïda ferme la marcheaprès cinq revers pourautant de rencontresjouées.

Pour ce vendredi, lesdeux co-leaders évoluerontat home et chacun de cesdeux ensembles fera ensorte de tirer avantage du

terrain et de l’apport de sesfans pour engranger deuxprécieux points. A la salleLaghouazi de Baraki, la for-mation locale recevra lesPétroliers d’Alger. Dans cederby algérois, chaque teamjouera son va-tout. LeChabab de Baraki, dopé par

sa qualification en demi-finale, espère une victoirepour rester en tête et éloi-gner un peu plus son adver-saire du jour de la course.Pour le GSP, la victoire serasynonyme de renaissancedans l’optique d’un énièmetitre. Quant aux Skikdis, la

venue des Auressiens deAïn Touta ne sera pas unepartie de plaisir gagnéed’avance. Il faut avouer queSkikda est dans une courbeascendante (quatre succèsde cordée) contrairement àAïn Touta qui marque le pasactuellement. A la déchargede l’équipe auressienne, lesblessures de ces meilleurséléments.

Quant à la troisièmeconfrontation, elle aura lieuà Saïda où le Mouloudialocal devra se secouer pourcommencer sa «résurrec-tion» après la catastro-phique phase «aller». Mais,en face, le Chabab de BordjBou-Arréridj évoluera avecla ferme intention de revenirchez lui avec un score pro-bant.

H. C.

TOURNOI PLAY-DOWN DE LA DIVISION EXCELLENCE MESSIEURS

Pathétique dernière ligne droitel Après un repos forcé

induit par le déroulement del’épreuve populaire, les huitformations qui émargent enplay-down de la divisionExcellence reprennent du servi-ce dès cet après-midi. Au menu,les trois ultimes journées de lacompétition déterminantespour connaître les deux der-nières équipes qui rétrograde-ront en division «Nationale 1».

Avant l’entame de ce tour-noi, un regard sur le classe-ment permet de mettre enexergue deux faits. Le pre-mier a trait à l’assuranceprise par les formations deChelghoum-Laïd et deTadjenanet quant à leurmaintien. Le second confirmele doute prévalant encore ausein des ensembles restantavec quelques nuances.Chez ces formations, aunombre de six, c’est à quigrappillera le maximum depoints du salut. Les troisaffiches d’aujourd’hui serontédifiantes. Et le face-à-faceentre les deux équipes lesplus menacées, à savoir El-Biar et Maghnia, sera indécis.Il semble bien que les El-Biarois aient retrouvé un peu

de leur allant comme entémoigne leur qualificationaux demi- finales de laCoupe. Quant aux gars deMaghnia, peu d’informationscirculent sur leur capacité àdéfendre leur place en cepalier, eux qui ne sont plusque l’ombre de ce fringantensemble de la saison pas-sée. D’autres pensionnairesrestent sous la menace mal-gré leur capital-point accumu-lé. Il s’agit du Mouloudiad’Oran, de l’Olympic d’El-Oued et de la GénérationSportive de Boufarik. Aussi,la confrontation de cet après-midi entre l’O El- Oued et leMCO est à suivre de trèsprès. Quant aux Boufarikois,il faudrait sortir le grand jeu

pour supplanter leurs adver-saires, les gars deTadjenanet, qui ont défrayéla chronique en éliminant lesPétroliers en Couped’Algérie. Pour le quatrièmeet dernier match de cettejournée, il constitue le chocde ce groupe entreChelghoum-Laïd et Mila quise retrouveront aujourd’hui,une semaine après leur duel,vendredi dernier, en quartsde finale de la Couped’Algérie. Les Miléviensentreront sur le parquet avecun esprit de revanche. Bienqu’étant déjà en vacances,les gars de Chelghoum-Laïdjoueront pour confirmer leurdernier succès.

H. C.

28e TOURNOI INTERNATIONAL DU FC ISTRES

Les U13 du TRBB engagésl Les footballeurs en herbe du TRBB (catégorie des

U13) prendront part du 23 au 25 mai prochains au 28e

tournoi international d’Istres (région marseillaise), orga-nisé par le club local le FC Istres Rassuen.

Regroupant la bagatelle de 16 formations, le tournoiqui se déroulera au stade Rolland-Cauche entre comme leveut la tradition dans le cadre des activités sportives etculturelles de la fête de la Pentecôte. Nul doute que lesjeunots du quartier populeux et populaire algérois vivrontun événement exceptionnel dans leur vie. «Durant leurséjour à la valeur hautement sportive, culturelle et éduca-trice, nos jeunes éléments choisis sur la base d’un trisélectif loin de toute forme de favoritisme ou passe-droit,trouveront à coup sûr le plaisir et la possibilité de semesurer sportivement, compétitivement mais auront aussil’occasion propice de partager avec les autres jeunes par-ticipants issus des différents clubs et différents pays, leplaisir en dehors du terrain. Je n’omettrai pas de remercierau passage tous ceux qui nous ont aidés à ficeler le dos-sier de participation. Je pense notamment à M.M AnwarBachta et Sidi-Ali Asloun ancien joueur et dirigeant duMCA qui grâce à leur soutien et assistance, nous ont per-mis de mettre la prise en charge de l’équipe et la prépara-tion du déplacement à l’abri des hasards de tout ordres»,a tenu à dire Mehdi Khiar, le dévoué et très actif présidentdu TRBB. Une certitude, les jeunots de Bab-El-Oued sontimpatients et se réjouissent d’avance de la belle occasionqui se présente à eux. «Le tournoi d’Istres qui a, à sonactif une honorable tradition et un prestige certain, s’an-nonce cette saison encore particulièrement disputé sur leplan sportif et fort intéressant et fructueux au plan culturelet social. Aussi, nos jeunes joueurs qui piaffent d’impa-tience, et sont pleins d’enthousiasme, sont décidés àreprésenter dignement les couleurs du TRBB mais aussicelle de l’Algérie toute entière», ajoutera Lies Larbaoui,l’entraîneur de l’équipe.

Abdenour Belkheir

Les équipes engagées au 28e tournoi du FC IstresStade Zaghouanais (Tun) - FC Bourgogne (Casa

Maroc) - FC Dakar (Sén), Radolf Zell (All), Igea Marina(ITA) - Bellaria (ITA) - FC Nivolet (Savoie) - FC Toulouse,Cheminots d’Avignon - FC Istres Rassuen (2) - StadeMarocain (Rabat Maroc) - FC Rouguiere (Marseille)Wescal (Lille) et TR Bab-el-Oued (ALG).

ATHLÉTISME : 7e ÉDITION DU SEMI-MARATHON DE KABYLIE

Près d’un millier de coureurs attendusS’il est un rendez-vous

qui ne cesse de prendreune place de choix dans lecalendrier sportif dans lawilaya de Tizi-Ouzou, voiremême au-delà, c’est bienle semi-marathon deKabylie, qui sera à sa 7e

édition, ce vendredi. Mêmesi le gros des inscriptionsest comme d’habitude àattendre dans les dernières48 heures, les organisa-teurs ont quand mêmeenregistré des centaines

de coureurs de pratique-ment partout à travers lepays, avec en tête de listede grosses pointures àl’instar de Sid-Ali Sakhri etSouad Aït-Salem. SelonSid-Ali Haouchine, un desmembres actifs de l’asso-ciation init iatrice de cedésormais habituel rendez-vous, «Les Amis de lacourse à pied», les organi-sateurs ne seraient pas dutout étonnés s’ i ls attei-gnaient le millier de partici-

pants. Il faut dire que l’af-fluence a atteint une telleproportion grâce au lance-ment du site internet dédiéexclusivement à l’événe-ment et à travers lequel lesathlètes se sont inscrits.Des centaines d’amateurset de spécialistes de lacourse à pied prendront ledépart du deuxième pontdu barrage de Taksebtpour rallier le stade du 1er-Novembre.

A. M.

StartJeudi 14 mai 2015 (5e journée)A Aïn Taya (13h) : O El-Oued-MC OranA Aïn Taya (14h30): C. Chelghoum Laid - CRB MilaA Aïn Taya (16h) : O. Maghnia-HBC El-BiarA Aïn Taya (17h30) : MB Tadjenanet-GS BoufarikVendredi 15 mai 2015 : (6e journée)A Aïn Taya (14h): CRB Mila-O El-OuedA Aïn Taya (15h30) : C Chelghoum Laïd-MB TadjenanetA Aïn Taya (17h) : MC Oran-O. MaghniaA Aïn Taya (18h30) : HBC El-Biar-GS BoufarikSamedi 16 mai 2015 (7e journée)A Aïn Taya (11h): O. El-Oued-C Chelghoum LaïdA Aïn Taya (12h30) : O. Maghnia-CRB MilaA Aïn Taya (14h) : GS Boufarik-MC OranA Aïn Taya (15h30) : MB Tadjenanet-HBC El-Biar

StartVendredi 15 mai (15h)A Baraki : CRBB-GS PétroliersA Skikda : JSES-ES Aïn ToutaA Saïda : MCS-CR Bordj Bou-Arréridj

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 15

magfemme03@yahoo.fr

Le poivronQu'il soit vert ou rouge, lepoivron possède des propriétésdiurétiques et tonifiantes quicombattent l'installation desgraisses et des sucres. Ainsi, ilprotège nos courbes descapitons disgracieux.

Comment le consommer ?Cru, en salade ou grillé avecun filet d'huile d'olive. Mais pasplus, sinon ça annule son effetdéstock.

Le céleri-brancheSi son amertume n'est pas trèsagréable, c'est pourtant là queréside son pouvoir anti-cellulite.En effet, ses substancesamères éliminent les graisseset empêchent notre corps destocker les sucres. Riche ennutriments, il exerce une actiondétoxifiante sur notreorganisme, idéale contre larétention d'eau. En plus, ilréduit l'appétit… Que du bon.

Comment le consommer ? Al'heure de l'apéro, on remplacele céleri-mayonnaise par unduo light : céleri et fromageblanc.

Le thé vertVéritable allié-minceur, le thévert a de multiples vertus. Sespropriétés diurétiques luttentcontre la rétention d'eau et par

conséquent l'installation de lacellulite. Il favorise l'évacuationdes lipides débarrassant ainsinotre organisme des cellulesgraisseuses. Quant à sonpouvoir antioxydant, il préservenotre capital jeunesse encombattant les radicaux libres.De quoi remplir vite son mug.

Comment le consommer ?On le boit aussi bien chaudque froid. Sans sucre bien sûr.

Le chou Chou vert, chou ou chou-fleur,tous sont des armes anti-capitons et anti-bourrelets.Riche en potassium et en

fibres, le chou prévient larétention d'eau à l'origine del'inesthétique peau d'orange etmodère notre appétit. Pauvreen calories, environ 28 pour100 g, cet aliment est bon surtoute la ligne.

Comment le consommer ?En salade avec un peu devinaigrette, cru à l'apéroaccompagné d'une sauce aufromage blanc et en versionsoupe.

BEAUTÉ Aliments anti-cellulite

BON À SAVOIR Les lunettes de soleil

Avec l’arrivée progressive du soleil, on retrouveses petites habitudes : régime pour pouvoirbien profiter de la plage, protection de la peauet… des yeux. Au moment d’acheter une pairede lunettes de soleil, attention cependant à nepas faire n’importe quoi !Les lunettes de soleil se trouvent partout à basprix, sur les marchés, sur les étals desvendeurs à la sauvette. Mais qu’en est-ilvraiment de leur qualité ? Ne sont-elles pasdangereuses pour nos yeux ? Sans compterque ce sont souvent des lunettes de

contrefaçon, ce qui peut coûter rapidementbeaucoup plus cher, même à l’acheteur !Elles sont souvent très fragilesVos lunettes à bas prix ne dureront sans doutepas plus d’une saison. Plastique et vis demauvaise qualité, elles ressemblent fort à devraies lunettes vues de loin, mais il y a de forteschances pour qu’elles finissent par se casser.Ce qui ne serait pas si grave, étant donné leurprix, si vous ne risquiez pas de vous blesser !Elles filtrent mal les ultravioletsLe prix est synonyme de qualité en ce domainecomme en d’autres. Des verres de piètrequalité filtrent très mal les rayons ultraviolets.Résultat ? Un risque accru de brûlure de lacornée, ou de cataracte ! En d’autres termes,vos lunettes cheap pourraient bien finir parvous rendre aveugle…Des verres très (trop) sombres ne signifient rienCertes, plus un verre est sombre, plus il réduitl’éblouissement. Mais ce n’est, en réalité, passuffisant. S’il ne filtre pas correctement les UV,un verre trop sombre aura même l’effet inverse.En effet, vos pupilles auront tendance à sedilater encore plus, laissant pénétrer davantagede rayons ultraviolets sur la rétine. Il faut à toutprix choisir des verres qui offrent une protectiontotale contre les UVA et les UVB.

Omelette végétarienne1 cuillère à soupe et 2 cuillères à café d’huile d’olive,séparées, 30 g d’épinards hachés, 30 g de poivronrouge haché, 15 g d’oignon haché, 2 œufs battus,

2 cuillères à café de basilic frais émincé

Faites chauffer unepoêle à feu moyen.Versez la cuillère àsoupe d’huile d’olive.Quand l’huile est assezchaude, ajoutez lesépinards, le poivron etl’oignon, et laissezcuire en remuantenviron 5 minutes,jusqu’à ce que leslégumes commencentà se ramollir. Salez,puis retirez les légumes de la poêle et réservez-les dans uneassiette. Versez les 2 cuillères à café d’huile d’olive dans lapoêle et huilez bien toute sa surface. Ajoutez les œufs etinclinez la poêle pour obtenir une fine couche d’œuf d’uncôté. Versez les légumes sur la moitié de l’omelette. Quandelle a pris sur les bords, repliez précautionneusement lamoitié vide de l’omelette sur les légumes et transférez dansune assiette. Garnissez avec le basilic.

Mincir avant l’étéSuivez la règle des 1/10e

Cette règle est très simple : tousles glucides que vousconsommez doivent comporter au

moins 10% de fibres (en poids). Sivous mangez 150 grammes de

glucides, il faut donc qu’il y ait 15 grammesde fibres. Ce rapport ne sort pas de nulle part :c’est celui des graines et céréalescomplètes. Comme l’a montré une étudeparue dans la revue Public health

nutrition, les aliments dont le rapportfibres/poids total est de 1/10 contiennentmoins de sucres, de sodium et d’acidesgras saturés.

Comment nettoyer ses poumons naturellement

Photos: DR

La cigarette est addictive et plusieurspersonnes ont vraiment du mal àdécrocher. Si vous en faites partie, aumoins essayez de réduire vos risques.Il y a plusieurs choses qui peuvent vousaider à nettoyer les voies respiratoires !Cependant, vos poumons nedeviendront pas tout à fait propres etclairs vu tout ce que vous ingérez enfumant des cigarettes. Ces produits vontvous aider à débarrasser vos poumonsde la majorité des toxines, ce qui réduitconsidérablement votre risque demaladies !Le maïsLe maïs contient du bêta-cryptoxanthine, un antioxydant puissantqui aide à protéger les poumons.N’achetez pas du maïs emballé, il estgénétiquement modifié et privilégiez le

maïs biologiqueLe séléniumLe sélénium est également unantioxydant puissant qu’on trouve dansdifférents types de poissons, tels que lethon, la morue et le saumon. On peutégalement trouver le sélénium dansl’agneau, les œufs et les céréales.Toutefois, nous recommandons demanger de la viande avec modération.

L’ailL’ail a plusieurs propriétésanticancéreuses ! Une étude réalisée àl’université de Washington a prouvé quel’ail est cent fois plus fort que lesmeilleurs antibiotiques pharmaceutiquesmis sur le marché !Le gingembreLe gingembre est un alimentextrêmement utile pour nettoyer le corpsdes toxines. Vous pouvez le boirecomme un thé, ou l’utiliser en poudrepour ajouter de la saveur à vos repas.Les orangesLes oranges sont une source incroyablede vitamines. De plus, elles contiennentde la cryptoxanthine, un pigmentcaroténoïde naturel. Cet antioxydant esttrès efficace contre le cancer dupoumon.

Cookies

200 g de farine, 1/2 sachet de levure chimique, 1 œuf, 60 g gruyère, 60 g d’olives noires, 60 g de

pignons de pin, 80 g de beurre, 2 c. à soupe de crèmefraîche épaisse

Préchauffez le four à 180°C. Coupez les olives, taillez legruyère en petits dés. Dans le bol du robot, mélangez lafarine, la levure, le beurre, la crème fraîche, le sel et lepoivre. Ajoutez l’œuf, les tomates, les olives et les pignons. Mélangez délicatement et prélevez des morceaux de pâtede 10 g environ, façonnez des boules et aplatissez-les unpeu avec le dos d'une cuillère sur une plaque de cuisson.Faites cuire 15 mn.

TRUCS ETASTUCES

Laver de la soie Vousn'aurezaucunemauvaisesurpriseaprèsavoir lavéde la soiesi voussuivez ces

principes de base : - employer uniquement del'eau froide pour le lavagecomme pour le rinçage dela soie ;- éviter de l'essorer et nejamais la faire sécher ausoleil, car cela dénatureraitses couleurs.

Prendre soin du satin Matièrefragile, lesatindemandequelquesprécautionsquant à sonnettoyage.Ajouter unfilet devinaigre et unmorceau desucre à ladernière eaude rinçageafin que lescouleurs nedéfraîchissentpas. Eviterd'essorer lesatin et le repasserexclusivement à lapattemouille.

Du linge de couleur éclatant !

Lorsque vos vêtements nesont pas garantis grandteint, les laisser tremperpendant 12 heures dans del'eau froide salée (6cuillères à soupe de selpour 1 litre d'eau) avant deles laver une première fois.Vos tricots et chemisiersdélicats conserveront pluslongtemps leurs couleursfraîches si vous ajoutez unfilet de vinaigre blanc à leurdernière eau de rinçage.

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms

de quatre œuvres de Milan Kundera.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Encore une de ses œuvres»

1- LES PROPRIÉTAIRESDES CLEFS2- JACQUES ET SONMAÎTRE

3- LA VALSE AUX ADIEUX

LE LIVRE DU RIRE ET DE

L’OUBLI

MOT RESTANT = LA PLAISANTERIE

S E L E I R E T N A S IC D E U R I R E E T D AL S S D E R V I L E E LE E P L L PF R R X O AS I O U U LJ A P E B IA T R E A U X A D I L IC E I S L A V A L E R TQ U E S E T S O N M A I

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

S A F S A F E N N E B I - A I LA I E S - E T O U R D I E S - EI R E - B R I M E E - M E T S

N E - D A - A M E - F A A - O OT - M E N A G E - P E I N E N TE T A L A G E - D A M N E S - HU R - I L E - F E R M E R - N OG I T E S - C O L L E E - S U -E M U S - C - R I E S - T A - CN E T - F A S T E S - H E L E RE R - H E - I E S - B E N I R A- A L A R M E S - M O R T - E NK - A B O R D - M A N N E S - SH E L I C E - H E N N I R - A ME P A T E - R A N G E E - M C OL U N E - V O L E E S - C U - NI R E - F E N T E S - M O N - TF E - B A N D E S - S A L I V A

I - S O R T E S - B E C - E I NA V A N C E S - O R N E E S - AH O - N E S - C L A I R S - L -M U L E S - R A - I L E - P A SE T A T - R E V I S E - S I - OD E S - H E F G I R E - T N D U- S - R E P E T E - C O R S - TN - R A - O N E - P L U T - C II M I T E N T - B O U T - A R ED E B A N D A D E - B E R L I N

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- K O R I R - K E N Y A - D A MM I S E - A V I S A - V O I L AA N E - G I - T T - M E N T I RR E - A R D U S - B O N D S - AK - C R A I E - D E M I E - S T- V O - N E - - - - E R - B A H

S O U R D - - - - - S - M A - OP I R E - H - - - - - T I - S NR E T - B O U S E - D I R E S -I S - S A N T E - P E R E S - VN - R E S T E - P A M E S - V IT R A N S E - N O T A S - S I S- A P T E - H O U R I - R I T EA L T I T U D E - E N D U R E R

LETTRES DELETTRES DEMOMBASAMOMBASA

- - - - - - M O I - - - - - -- - - - - P O R T U G A I S -- - - - C O M P T O I R - - -- Z A N Z I B A R - - - - - -- - K E N Y A - - - - - - - -E N G R A I S - - - - - - - -

- - - - - - R A F F I N E R I E

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Une deses œuvres

Couleur----------------Entières----------------Epluchée

Mesures----------------Pronom

Une deses œuvres

Ancien----------------Possèdes----------------Gâteau

Préposition----------------Difficiles----------------Soldat

Molybdène----------------Grecque----------------OutilExtrait----------------Bâtiment----------------Peinture

Article----------------Palpes----------------Grosflocons

Hardi (inv)----------------

Blêmit

Est obligé----------------Frappes

Démonstratif----------------Pays----------------Tube

Inspire lepoète

----------------Prométhéum

Article----------------Nobélium----------------Prénom

Sonmari

Iles----------------Cérémonie

Villed’Espagne----------------Dérobe

Audace----------------Pauvreté

Avança----------------Poison----------------AimeEsprit

----------------Piège

Aube----------------

Pierre

Bruit----------------Exprime----------------ConsonnedoubleDans l’œil----------------

RictusEnfuis

----------------Renvoi

Reposer----------------Dévêtue(inv)

Elite----------------Parier----------------Organisationinternationale(inv)

Queue desouris

----------------Bavarde

Détruire----------------Possessif----------------RègleFlatteur----------------Lisser----------------Césium

Couvrir----------------Monnaie----------------TournoiEcarter

----------------Changer

Crier----------------Evoquer

Cibler----------------

Misa

Savocation

Romanqu’elle atraduit

1- PAYS

2- ÉTAT

3- HABIT

4- IL Y EST NÉ

5- VILLE

6- CHEF FONDA-

TEUR

7- IDÉOLOGIE

ATLANTA

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

LETTRES DE : Ku Klux Klan

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 19

Remuerdoucement----------------

Diplôme

Alliés----------------Annonces

Concept----------------Imitations

Renommé----------------

Inanimé

Praséodyme----------------

Villeengloutie

Voyelledouble----------------Possessif----------------Titrée

Iridium----------------Oiseaux----------------Capable

Dans l’arène----------------Griffe----------------MéprisJeu----------------Préposition----------------Théâtre

Gagnes----------------

DuosPouffes

----------------Dévêtues

Impôt----------------

Espèces

Poèmes----------------

Plus qu’assez

Gaz rare----------------

Assuré

Artères----------------Oiseau----------------ArbresGuetter

----------------Désirée

Possessif----------------Europe----------------A poil

Branché----------------Tête blonde

Enfuie----------------

Acariâtre

Inutile----------------

Formed’être

Drame----------------

Dans laroute

Préposition----------------Six à Rome

Péris----------------

DistanceSouffre

Hale----------------Exagérés

Gauches----------------

EculéCadeaux

----------------Comparatif

Orient----------------

NivelerEchassiers----------------

MesuresPolonium

----------------Cité antique

Condition----------------

Malades

Béryllium(inv)

----------------Foot à Sétif

Encerclée----------------Trompés----------------QGJadis

----------------Orne-

mentale

Aille----------------

ExposesOnt vule jour

Détend----------------

MaladiesExclamés

----------------Lésa

Approche----------------

Terres

Dans laration

----------------Pointes

Esprit----------------Possessif

Etain----------------

Baryum

Bords----------------Façonner

Candide----------------Bouche----------------CriesTenter

----------------Sombres

Piétines----------------Volé----------------Voix élevéeRien à

signaler----------------

Diplôme

Règles----------------Possessif

Dans le rôle----------------

Conifère

Primate----------------

Césium

Limites----------------Joignis----------------ConfusTentai

----------------Assassinats

RetourneBateau

----------------Professeur

Interjection

Publiés----------------

InsectesRelâche

----------------Sabote

Sied----------------Coupé court

Asticot----------------

Attachée

Orienter----------------Assurances----------------ImpliquéFlânes

----------------Fatal

Ville deFrance

----------------Epoux

Rongeur----------------

LacChut !

----------------Limita

Stock----------------Désemplissai

Article----------------

CervidéGonflable

----------------Fauve

Dérobe----------------

Villeallemande

Accorderait----------------

Membre

Infinitif----------------Induration

Rôtis----------------Décoder----------------Molybdène

Consonnedouble

----------------Gère les JO

Raconter----------------

Version

Atlas----------------Vogue----------------Dans le jus

Instrument----------------

Pronom

Céréale----------------

MisaRôti

----------------Piégea

Ordinaires----------------

Oiseaux

Le Soird’Algérie Publicité Jeudi 14 mai 2015 - PAGE 20

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Tél.: 0790 44 23 98–––––––––––––––

Edité par la SARLLE SOIR D’ALGERIE

SIÈGE :DIRECTION-RÉDACTION :

Fax : 021 67.06.76

ADMINISTRATION :Fax : 021 67.06.561, Rue Bachir Attar Place du 1er -Mai

- Alger - Tél. : 021 67.06.58 -

021 67.06.51

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Hassiba Ben BoualiN°116.400.11336/2BNA : Agence «G»Hussein-Dey

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journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès

et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et lacorruption ; il attaquera toujours les démagogues de tousles partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera auxclasses privilégiées et aux exploiteurs du peuple, nerelâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,

demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendraradicalement son indépendance, il n’aura jamais peurd’attaquer le mal, autant quand il provient de la

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DÉCÈS––––––––––––––––––––La famille Hammar a l’immense douleur

de faire part du décès de son filsHammar Bachir

survenu en France le 12 mai 2015, à l’âge de24 ans. L’arrivée du corps qaura lieuaujourd’hui jeudi 14 mai. La veillée fun§breaura lieu au domicile familial sis au villageBoudjellil, commune d’Irdjen (Tizi-Ouzou) etl’enterrement aura lieu vendredi 15 mai aucimetière du village.

––––––––––––––––––––PENSÉES––––––––––––––––––––Douloureux et triste futce jour du 13 mai 2001 où tunous as quittés à jamais pourun monde meilleur, laissantderrière toi un immense videque personne ne pourra com-bler, mon très chère épouse,tu étais si exceptionnelle pour ton honnêteté,ta droiture, ta franchise, ta beauté, ton sérieuxqui resteront pour nous de précieux symboles.Saches qu’on fera tout pour oublier afin denous consoler de cette perte. Mais on ne pour-ra jamais oublier, en fait, tu n’es jamais partie,tu es toujours en nos cœurs, tes gestes conti-nuent de défiler dans nos mémoires.

En cette pénible circonstance, tes enfantschacun par son nom, tes petits-enfants prientDieu pour bénir ton âme et t’accorder le reposéternel. On ne peut oublier les larmes verséeset les pleurs sont là pour traduire cette douleurincommensurable qui envahit nos cœurs.Aujourd’hui, nous prions pour que Dieu t’ac-corde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille enSon Vaste Paradis.

A Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons. Hakim

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Si Abdelmalek, c’était son prénom ; ilaurait pu être, aussi, son nom deguerre. Il lui aurait allé comme un

gant.On s’était rencontrés à la fin des

années 1960 sur les champs de bataille del’édification de l’Etat national.

Lui, officier chargé de la sécurité duPrésident, moi, jeune journaliste fraîche-ment promu de la première promotion del’Université de l’Algérie indépendante etancien cadre de l’UNEA historique, nousappartenions à deux sensibilités diffé-rentes qui divergeaient sur de nom-breuses questions de fond et de méthodesde gouvernement mais qui avaient scelléune alliance fondée sur l’adhésion à unpuissant dénominateur commun : œuvrerà la construction d’une société de progrès,de savoir et de justice dans le prolonge-ment des valeurs portées par l’embryond’Etat révolutionnaire né dans le feu de laguerre de Libération nationale.

Nous nous retrouvions, par la force decette entente sur l’essentiel, engagés etactivement présents sur un front démulti-plié qui avait pour noms Abadla, Djorf-Ettourba, El-Kennar, Belghimouze,Tessala-El-Merdja, El-Hadjar, Arzew, Hassi-Messaoud, Aïn-Oussera, Messaâd,Chemora, Tamalous et j’en passe, quireprésentaient les fers de lance du proces-sus de développement tous azimuts diri-gé, d’une main de fer, par le PrésidentHouari Boumediène.

Comme si cela datait d’hier, je vois d’iciSi Abdelmalek veiller à tous les détails desdéplacements du chef de l’Etat, discretmais l’œil aux aguets, guidé par un sixiè-me sens qui le faisait agir au quart de tour,prévenant et contenant toutes les situa-tions censées être les plus imprévisibles,contrôlant les mouvements de foule avecune remarquable maîtrise de la psycholo-gie collective. Il allait jusqu’à payer physi-quement de sa personne, en compagniede ses hommes, sans que cela soit perçucomme étant du zèle, simplement parcequ’il était un perfectionniste. Il virevoltaitsur les pistes poudreuses des villages per-dus dans les agglomérations les plusimprobables du pays, passant d’une sta-tion à une autre, d’un marchepied de voitu-re à l’autre, et resté, au terme du voyage,frais comme un gardon, dans la même dis-

position qu’un Abdelmadjid Allahoumavec lequel il formait un binôme indisso-ciable qu’on retrouvait dans toutes lescompositions de délégations officielles iciou à l’étranger, affichées à la une d’El-Moudjahid et d’Ech-Chaâb, les journauxuniques de l’époque.

Infatigable. Il était infatigable. Pour lui,une mission n’était jamais terminée. Elles’emboîtait, instantanément, dans la sui-vante.

Un jour qu’on se parlait au téléphone, àla fin du premier séjour, post-indépendan-ce, de François Mitterrand, à Alger, en saqualité de premier secrétaire du Partisocialiste, je lui recommandais d’aller sereposer après l’accomplissement d’unetâche aussi délicate qu’harassante. Il merépondit, avec le rire de bon vivant qu’onlui connaissait, qu’il ne se sentirait déliéde toute responsabilité quant à ce voyageque lorsqu’il se serait assuré que l’aviondu dirigeant français s’était posé sur le tar-mac du Bourget.

Il participait de l’ingénierie fabriquée,ex nihilo, par cette génération d’hommesqui ne reculaient devant rien pour mettreen avant l’Algérie et uniquement l’Algérie.

Lui, Allahoum, les diplomates chevron-nés comme Aït-Chaâlal, Benyahia, RédhaMalek, Ahmed Taleb El-Ibrahimi auxquelson devrait adjoindre les grandes signa-

tures de la presse nationale d’alors,avaient réussi, avec éclat, le pari de fairetenir par l’Algérie en 1973 les 4es assisesdu mouvement des pays non-alignés etd’imposer aux tribunes des grands forumsonusiens et autres le débat mondial surses résolutions et sa vision des relationsinternationales. A telle enseigne que le SriLanka, hôte du sommet suivant, demandaà bénéficier du savoir-faire et du labelalgériens en matière d’organisation, desécurité, de protocole, de communicationet de télécommunications.

C’était l’âge d’or de l’Etat national de laRépublique algérienne démocratique etpopulaire.

Ceci dit, Si Abdelmalek n’avait rien duBig Brother, suffisant, omniscient, le profiltrès répandu dans certains services del’Etat. Son ouverture d’esprit était prover-biale. Elle se mesurait autant à l’aune deses lectures politiques et littéraires trèsdiverses et très actualisées qu’à sa tolé-rance vis-à-vis des idées différentes dessiennes.

Plus qu’un militaire à l’esprit carré,c’était un militant intellectuel en uniforme,ce en quoi il dépareillait par rapport à sonenvironnement.

Bien sûr qu’il était discipliné et il sou-mettait ses hommes au même régime dra-conien. Mais une fois dédouané de sescharges, il se montrait sous son meilleurrapport, amateur de grande musique etd’immersion dans le terroir des Hauts-Plateaux de l’Ouest de ses racines, avec,exactement, les mêmes épanchementsque ses deux frères aînés, eux aussi offi-ciers, le premier El-Hadj démobilisé del’ALN chargé de la direction de laSonatmag, décédé il y a quelques années,le second, colonel directeur de la logis-tique au ministère de la Défense nationale,parti en retraite à la fin des années 1990.

J’ai eu à apprécier ce trait de caractèrefoncièrement spécifique, souligné par sonsempiternel sourire, à l’occasion de sonmariage, célébré sous une tente plantée, àl’air libre, entre Sougueur et Tiaret et où nefurent conviés que ses amis proches, àl’exclusion de toute figure connue de lanomenklatura de l’époque.

J’en fus. Et j’ai confirmé, encore unefois, à ce moment-là, combien il était enphase avec le peuple et son patrimoineillustré par cette «fasha» portant gandouraet turban jaune, dansant le «alaoui» à tra-vers laquelle, il m’avait semblé qu’il revisi-tait avec une grande nostalgie sa primeenfance. Lorsqu’il nous arrivait de nousrencontrer, au titre de l’amitié et de laproximité des idées qui nous rappro-chaient, il m’interpellait souvent en m’ap-pelant «ya lamaâlem».

Je lui avais fait remarquer que cette for-mule charriait une connotation renvoyantau capitalisme colonial et qu’elle était, parce côté, quelque peu péjorative.

Il me rétorquait qu’il était loin de l’utili-ser dans ce sens. Dans son esprit, elleexprimait le fait que le pays avait besoind’hommes de métier et non «d’ânes bâtésbourrés d’argent qui nourrissaient la pré-tention de gouverner le pays».

Après la part du feu, vint le tour du painnoir. Ce furent, de toute évidence, «cesânes bâtés» qui l’éloignèrent de ce qu’ilsavait le mieux faire, le métier de la sécuri-té. Après cette déconvenue, il réapparutrarement. Et l’une des dernières fois oùj’eus le plaisir de le revoir, il était accom-pagné, sur le parvis de la Wilaya d’Alger,d’un autre ami, un de mes anciens condis-ciples du lycée d’Aumale, AbdeslamBenslimane, ancien wali de Skikda, luiaussi forcé à la retraite avant terme, certai-nement à cause de la conspiration desmêmes «ânes bâtés».

J’appris par la suite qu’il avait été«récupéré» par la présidence. Je ne saispas s’il s’y était fait ou pas. Ce qui est sûr,c’est que le cœur n’y était plus : lorsqu’onest blessé, après avoir tout donné, on lereste à vie.

Quoi qu’il en soit, je garderai de lui lesouvenir d’un homme de grande conscien-ce qui a fait partie de l’avant-garde d’unpays ambitieux et souverain, soucieux dela prospérité de la Nation.

J’ai de la peine à lui dire adieu. Toutjuste si je lui adresse un fraternel au revoirparce que – qui sait ? – il est possible queje le rencontrerai quelque part, dans unanonymat qu’il n’a jamais voulu quitter, entrain de travailler à recadrer notre pauvreEtat squatté par les entristes qui en ontdévoyé les missions et les objectifs.

J’en profite pour présenter mes condo-léances les plus attristées à Malika, sonhonorable épouse, pour laquelle sa dispa-rition équivaut à un véritable naufrage,tant elle lui vouait amour, respect et consi-dération.

«A Dieu nous appartenons, à Dieu nousretournons.»

B. E-M.

La part du feuPANORAMAPANORAMA

Par Badr’eddine Mili

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ABDELMALEK KERKEB :ABDELMALEK KERKEB :

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâlamhlaalam@gmail.com@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !Khalifa. Un procès cousu de fil blanc. Et au final, on ne saura jamaisqui a importé le…

… Fil blanc !

Fabius a salué «la profondeur d’analyse du PrésidentBouteflika». J’ai l’impression fort désagréable qu’ils viennenten Algérie munis d’instruments de mesure, et qu’ils sondent laprofondeur de notre Raïs chéri. Ça en devient presque indécent! Une sorte de défilé d’examinateurs outillés comme desMonsieur Bricorama qui sondent, mesurent, testent et délivrentensuite leur verdict : bon pour le service ! Le genre d’examenset de consultations qui peut aller loin, très loin si l’on n’y prendpas garde. Bientôt, ils vont lui tirer sur la peau du bras pour jau-ger de son élasticité, de son hydratation, lui soulever les pau-pières pour évaluer ses humeurs et s’il n’est pas anémique.Ensuite, ils se laveront les mains dans un box spécialementaménagé pour cet usage, et enfin sortiront sur le perron, grandet large sourire sur leur fatcha pour nous rassurer, parce qu’ilparaît que nous sommes mortellement inquiets : purée de pro-fondeur que celle de votre Président ! Ça doit être ça, le serviceaprès-vente. Ils l’ont soigné là-bas et, périodiquement, aumoment de faire leur marché, de procéder à leurs emplettes, ils

viennent vérifier que tout fonctionne, que l’ensemble émetencore des bips et peut répondre, même faiblement, à des sti-muli sonnants et trébuchants. Sinon quoi ? Quand tu dis çade quelqu’un : «Bah ! Bah ! Bah ! Incroyable cette profondeurd’analyse détectée chez lui», ça implique une suite non dite àhaute voix, non assumée dans le mégaphone, mais bien pré-sente dans l’esprit de tout le monde, «titillante» : Fafa valide lesnormes NF sur le produit. Il est encore fonctionnel. J’en enten-drais presque le bruit du cachet, du tampon qui s’abat sur lefauteuil roulant et sur son occupant. Partout dans le monde, lesministres et présidents se rendent visite, se rencontrent, discu-tent, négocient et signent. Ils n’ont pas besoin de jauger leursétats de santé respectifs, et encore moins de délivrer des cer-tificats de profondeur d’analyse et de santé mentale ! Sauf cheznous. Des avions se posent sur notre tarmac national. Des ins-pecteurs sanitaires munis de petites valises de premiers soinsen descendent, se dirigent vers le Palais, examinent le patientsous nos yeux ahuris, concluent à la bonne profondeur, cellequi répond aux normes, et puis repartent chez eux. Avec deplus grosses valises, bien sûr. Je fume du thé et je reste éveillé,le cauchemar continue.

H. L.

Bon pour le service !

À NOS LECTEURSÀ NOS LECTEURSNotre collègue MaâmarNotre collègue Maâmar

Farah, qui vadrouille actuelFarah, qui vadrouille actuel--lement sur la côte pour leslement sur la côte pour lesbesoins de ses chroniquesbesoins de ses chroniquesestivales, n'a pu envoyerestivales, n'a pu envoyerson billet quotidien et sason billet quotidien et sachronique hebdomadaire.chronique hebdomadaire.

Il s'en excuse auprès deIl s'en excuse auprès deses lecteurs et leur donneses lecteurs et leur donnerendez-vous pour samedi.rendez-vous pour samedi.

Abdelmalek Kerkeb.

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