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ISSN 0292-1731 Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement MAîTRISER L’éNERGIE DURABLEMENT 15 MAI 2012 486 24 D ENERGIE & CLIMAT Biocarburants : l’impact du changement  d’affectation des sols Énergie Plus est une revue éditée par 15 D COLLECTIVITéS Résidence sociale à la pointe   de la gestion de l’énergie 9 D ACTUALITéS Bilan du 11 e salon des EnR,  où se tenait ExpoBiogaz Ce numéro comporte trois encarts DANEMARK Le pari du 100 % EnR

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Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement

m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e d u r a b l e m e n t 1 5 m a i 2 0 1 2

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24 D energie & ClimatBiocarburants : l’impact du changement d’affectation des sols

Énergie Plus est une revue éditée par

15 D COlleCtiVitésRésidence sociale à la pointe  de la gestion de l’énergie

9 D aCtualitésBilan du 11e salon des EnR, où se tenait ExpoBiogaz

Ce numéro comporte trois encarts

Danemark

Le pari du 100% EnR

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H éditO

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Conception-réalisation :  Aline Rivraud et Olivier Guin

Imprimerie CHIRAT 744 route de Ste-Colombe 42540 St-Just-la-PendueTél : 01 44 32 05 53 www.imp-chirat.fr

Dépot légal à parution. Commission paritaire n°0611 G 83107

revue de l’association technique énergie environnement

47 avenue Laplace 94117 Arcueil Cedex

rédaction• Tél : 01 46 56 35 44• Fax : 01 49 85 06 27• E-mail : [email protected]

•  Directeur de la publication : Marc Hiégel

•  Rédacteur en chef :Stéphane Signoret (35 42) 

•  Rédactrices : Christelle Deschaseaux (35 43)Pauline Petitot (35 44)

•  Ont participé à ce numéro :Pascal BurgerGrégory HellerFrançois Pouzeratte, Eurogroup ConsultingAlexandre Sredojevic

•  Secrétaire de rédaction :  Pauline Petitot (35 44)

•  Diffusion-abonnements : Jacqueline Préville (35 40)

•  Photo en couverture : Centrale à cogénération d’Avedøre, Danemark. © Jasper Carlberg/DONG Energy A/S

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Eureka Industries•  Chef de publicité :  

Olivier TaulierTél : 01 43 97 48 71Fax : 01 42 83 94 [email protected]

abonnement 

• Tél : 01 46 56 35 4020 numéros par an• France : 140 e• Etranger : 159 e

© ATEE 2011Membre du Centre français d’exploitation du droit de copiewww.cfcopies.com

Tous droits de reproduction réservés.  Les opinions exprimées par les auteurs dans les articles n’engagent pas la responsabilité de la revue.

(Association régie par la loi 1901)Représentant légal : Marc Hiégel

Stéphane Signoret, rédacteur en chef

Gardanne, la cogénération de 90 MW électriques de Rio Tinto Alcan va être arrêtée et démantelée. Idem près de Nancy pour l’installation de 45 MWe de Salins du Midi. Et sur le site de Michelin à Bassens en Aquitaine, on va aussi stopper 25 MWe. Tous ces arrêts révèlent l’impasse dans laquelle les cogénérateurs ayant des machines de plus de 12 MWe se trou-

vent. Ils ne peuvent pas bénéficier de tarifs d’achat après rénovation, comme c’est le cas pour les installations de moins de 12 MWe (voir notre dossier dans Énergie Plus n°478), et les conditions de marché ne sont pas viables : le coût du gaz à l’achat est haut tandis que le prix de l’électricité à la vente est plutôt bas. Dans le sillage de la loi Nome, la création d’un marché de capacité rémunérant la disponibilité des moyens de production de pointe doit permettre aux cogé-nérations n’étant plus sous obligation d’achat de trouver un nouveau débou-ché, très légitime pour elles vu la réactivité dont elles peuvent faire preuve et vu leur décentralisation, qui soulage le réseau électrique en différents points du territoire. Comme ce marché de capacité ne doit voir le jour qu’à l’horizon de l’hiver 2015-2016, un mécanisme transitoire d’appel à projets devait être rapidement mis en place par décret. Malheureusement, ce texte est mis à mal par les fournisseurs d’énergie, car il leur imposerait de rémunérer les cogéné-rateurs dès 2013 pour les futures capacités mises à disposition. L’Autorité de la concurrence et la Commission de régulation de l’énergie ont emboîté le pas en arguant que ce mécanisme fragiliserait les fournisseurs alternatifs. La CRE demande donc la suppression de l’appel à projets.Les pouvoirs publics doivent clarifier leur position*. Soit ils ne veulent pas soutenir la cogénération et alors assumer d’être à contre-courant du mouve-ment européen en faveur de cette technologie. Soit ils reconnaissent ses ver-tus (disponibilité, rendement élevé, soutien au réseau, moindres émissions de CO2) et s’engagent à participer à son développement. Si le système de l’appel à projets s’avère trop compliqué à monter, alors il suffirait de revenir à la propo-sition des professionnels : financer par la CSPE une prime annuelle de capacité transitoire de 45 €/kW dont le coût, estimé à 75 M€/an, serait compensé par la baisse des obligations d’achat.

* Les professionnels de l’ATEE, la Fedene et l’Uniden ont d’ailleurs envoyé un courrier à la DGEC en ce sens le 19 avril.

La cogé se meurt, vive la cogé !

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15 mai 2012 - n°486 33

entreprises et aCteurs publiCs Cités dans Ce numérO

H sOmmaire

Infos pros4 Rendez-vous ATEE. Les nominations. En bref5 Agenda du mois. À lire

Actualités6 En bref8 Les prix des énergies9 Be+ : des salons pour trouver des solutions12 Liste des exposants à ExpoBiogaz13 Produits nouveaux vus au salon Be+

Collectivités14 En bref15 ICF Habitat : une résidence sociale à la pointe de la

gestion de l’énergie16 Le Danemark fait sa révolution énergétique

Énergie &Climat22 En bref

23 Entretien avec Guillaume Planchot, président de Via Sèva

24 Biocarburants : l’impact du changement d’affectation des sols

Transport26 En bref

27 Transport fluvial : cacahuètes et jus d’orange sur le Rhin

Industrie28 Tribune : L’Europe dans le noir ?29 Coupures électriques : RTE teste la sensibilité des

consommateurs

Répertoire des fournisseurs 30

ABCD InternAtIonAl ____________ 13ADeme _____________ 4, 6, 9, 24, 25, 26AgeneAu _______________________ 26AIe ________________________10, 19, 23AIr lIquIDe ______________________ 5Alstom ________________________ 22AltergAz________________________ 4AntArgAz _______________________ 4AqlPA __________________________ 22ArevA solAr ____________________ 5AssoCIAtIon PArme _____________ 15AstrIum _______________________ 22Atee __________________________ 2, 9AutorIté De lA ConCurrenCe ____ 2AxIosun _______________________ 22BloomBerg new energy FInAnCe 26CeA-lIten ______________________ 22CeelIum ________________________ 14Ceer ___________________________ 29Ceren __________________________ 29CFDt ____________________________ 7CFe-CgC _________________________ 7CFtC ____________________________ 7

CIreD __________________________ 20CItroën ________________________ 26Cnrs ___________________________ 20CoCA-ColA _____________________ 27CoFely _________________________ 14CommIssIon euroPéenne ______ 6, 7CommunAuté De Communes Du PAys De PAulhAguet _________ 14Conergy ________________________ 4Coreso ________________________ 28CPCu ___________________________ 15Cre _____________________________ 2DAnIsh energy AgenCy _________ 18DAnIsh energy AssoCIAtIon _ 17, 20DBt Cev ________________________ 26DgeC____________________________ 2DIesel __________________________ 26Dong energy __________________ 20eCkes-grAnInI__________________ 27éCole PolyteChnIque____________ 4eDF __________________________ 4, 22emIg ___________________________ 27eneCsys ________________________ 13

enPhAse energy ________________ 22envIron ________________________ 5e.on ____________________________ 4équIPe kyoto __________________ 22erIgene ________________________ 13esA ____________________________ 22eurogrouP ConsultIng ________ 28euroheAt&Power ______________ 23FeDene __________________________ 2FéDérAtIon Du BtP Des hAutes-AlPes_______________ 14FFIe ____________________________ 14Fo ______________________________ 7FrIsChe ________________________ 27grDF ____________________________ 9grtgAz _________________________ 9hAger _________________________ 14hAwI __________________________ 13ICF hABItAt _____________________ 15Ihs CerA ________________________ 20In numerI ___________________ 24, 25InrA ________________________ 24, 25Insee ___________________________ 29

IrDeP __________________________ 10Jus De FruIts D’AlsACe __________ 27mAIrIe D’emBrun _______________ 14mArs __________________________ 27mIChelIn ________________________ 2mItsuI & Co ____________________ 22neA ____________________________ 27nIssAn _________________________ 26Peugeot _______________________ 26Pôle emPloI _____________________ 9rAtP ___________________________ 30régIon PICArDIe ________________ 14renAult________________________ 26rFF_____________________________ 30rIo tInto AlCAn _________________ 2rte __________________ 5, 6, 28, 29, 30sAInt-goBAIn glAss ____________ 13sAlIns Du mIDI __________________ 2sChneIDer eleCtrIC ___________ 4, 10sChott solAr ___________________ 5ser __________________________ 9, 10sIemens ________________________ 20sInteF__________________________ 29

snCF ___________________________ 30sogreAh ________________________ 4solAIreDIreCt __________________ 14soler __________________________ 10sunPArtner ____________________ 22syDeme _________________________ 9trACe soFtwAre InternAtIonAl _ 13tsC ____________________________ 28uFe _____________________________ 7unemIg _________________________ 7unIDen ______________________ 2, 29unteC __________________________ 4ush FrAnChe-Comté ____________ 14vAttenFAll _____________________ 26veolIA hABItAt servICes _________ 26vestAs __________________________ 5vIA sÈvA ________________________ 23vIlle De PArIs ___________________ 15voltwerk eleCtronICs gmBh ____ 5volvo _________________________ 26wesergolD ____________________ 27

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Rendez-vous ATEERetrouvez les programmes de ces manifestations sur www.atee.fr

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telex/// La direction d’e.On France a été séquestrée le 3 avril par les salariés qui ont obtenu une révision du projet initial de fermeture de centrales à charbon françaises. /// Vestas et ses clients ont atteint 50 GW de capacité installée en énergie éolienne. /// areVa sOlar a reçu le Prix d’excellence 2012 de la Fondation pour l’énergie et l’environnement. /// Le cleantech OPen, compétition mondiale d’innovations et de technologies propres, a remis le trophée de “Host of the year” aux cofondateurs du Cleantech Open France, Olivier Duverdier et Pierre Nougué, lors du Forum mondial du GEC 2012. /// altergaz lance une offre de gaz naturel dédiée aux particuliers, appelée “Horizon Fixe” et dont les prix du kWh et de l’abonnement sont bloqués pour deux ans. /// air liquiDe a signé une convention de partenariat pour cinq ans avec l’ÉcOle POlytechnique dans le cadre du second cycle de la chaire “Management de l’innovation”. /// Après autorisation donnée par l’Autorité de la concurrence, cOnergy a achevé la vente de sa filiale d’onduleurs VOltwerk electrOnics gmbh au groupe Bosch. /// rte met désormais à la disposition des acteurs du marché les informations sur la disponibilité du réseau public de transport à 400 000 volts. /// Les députés européens se sont prononcé le 20 avril en faveur de l’attribution de 650 millions d’euros supplémentaires au projet de recherche iter (réacteur thermonucléaire expérimental international), initiative sur la fusion nucléaire qui comprend la construction d’un réacteur expérimental au centre de recherche nucléaire de Cadarache. /// En esPagne, le prix de l’électricité a augmenté de 7 %, celui du gaz de 5 %, car Madrid doit 24 milliards d’euros aux compagnies d’électricité suite aux subventions au photovoltaïque. /// L’untec et eDF ont conclu le 4 avril un accord de partenariat pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. /// schOtt sOlar et enVirOn réalisent en Grèce plusieurs parcs solaires d’une puissance totale de 17 MW.

atee rhône-alPes24 mai 2012, Lyon (69)contrat de performance énergétiqueOrganisé en collaboration avecFEDENE, FFB, Rhônalpénergie

DD InscriptionsDenDligne:Dwww.raee.org/reunions/

atee granD Ouest31 mai 2012, Nantes (44)Électricité “verte”: qu’y a-t-il derrière ces offres ?

DD [email protected]

atee nOrD-Pas-De-calais5 juin 2012, Lille (59)colloque : les contrats de performance énergétique, outils de la rénovation énergétique des bâtiments

DD RenseignementsDetDinscriptionsD:[email protected]•DfaxD01D49D85D06D27

atee île-De-France15 juin 2012, Paris (75 )De la Pac gaz à la cogénérationOrganisé en collaboration avecAdeme, AFG, Arene, Agence parisienne du Climat

DD ContactD:[email protected]

Nominations33 loïc de Préville3a3été3nommé3DRH3d’Antargaz,3filiale3du3groupe3américain3UGI.

33 Succédant3à3Frédéric3Abbal,3guy Dufraisse3a3été3nommé3président3de3Schneider3Electric3France.

33 Frédéric abbal3est3nommé3directeur3général3en3charge3mondialement3des3activités3Moyenne3tension3de3la3division3Infrastructures3de3Schneider3Electric.

33 stein Dale3prendra3la3tête3d’E.ON3International3Energy3à3compter3du31er3juin32012.

aCtualités F

© Lu

lu B

erlu

/Fot

olia

Le bâtiment “vert” en quête de valeur

L’Ademe3et3le3cabinet3Sogreah3ont3tenté3de3chiffrer3la3valeur3verte3d’un3bien3immo-bilier,3soit3la3valeur3nette3additionnelle3dégagée3grâce3à3une3meilleure3performance3énergétique,3sur3le3territoire3national.3Si3l’approche3est3théorique,3elle3a3le3mérite3d’éclairer3sur3le3sens3de3la3valeur3environnementale3d’une3habitation.3Pour3huit3cas3type3de3rénovation,3l’analyse3a3estimé3la3valeur3verte3sur3la3base3des3économies3d’éner-gie3attendues3et3des3éventuels3surcoûts3lors3du3renouvellement3des3équipements3en3fonction3de3différents3scénarios3de3l’évolution3des3coûts3de3l’énergie.3Résultat3:3dans3les3logements3anciens,3l’important3potentiel3d’économies3d’énergie3renforce3la3valeur3verte3;3elle3peut3représenter3jusqu’à3303%3de3la3valeur3marchande3d’un3bien.3Pour3233cas3de3logements3neufs,3l’analyse3a3estimé3la3valeur3additionnelle3des3logements3respec-tant3la3réglementation3thermique320123(RT32012)3par3rapport3aux3mêmes3logements3respectant3la3RT32005.3Les3estimations3de3valeurs3vertes3probables3se3situent3autour3de31003€/m23SHON3en3maison3individuelle3et3de3603€/m23SHON3en3logement3collectif.3Les3retours3d’expérience3de3l’étranger3confortent3cette3prévision3puisqu’il3existe3dans3certains3pays3(Pays-Bas,3Allemagne,3Suisse,3États-Unis)3une3valeur3verte3évaluée3entre323%3et373%3de3gain3par3rapport3aux3prix3pratiqués.3Il3est3donc3important3d’accompagner3les3acteurs3du3marché3de3l’immobilier,3particuliers3et3professionnels3vers3une3meilleure3sensibilisation3et3information3sur3les3labels3et3la3performance3énergétique3des3loge-ments.3L’Ademe3recommande3également3une3amélioration3de3la3fiabilité3des3référen-tiels3existants3(fiabilisation3du3diagnostic3de3performance3énergétique,3identification3des3professionnels3sous3la3mention3“reconnu3Grenelle3environnement”,3etc.).3

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15 mai 2012 - n°486 5

Énergie thermique, houlogénération et technologies de conversion et de transport des énergies marines renouvelablesSous la direction de Bernard Multon, éditions Hermès-Lavoisier, 368 pages, 130 eurosAprès3un3premier3volume3sur3les3aspects3généraux3des3énergies3marines3renou-velables,3ce3second3tome3aborde3des3technologies3de3conversion3en3pleines3émer-gences.3L’ouvrage3offre3un3large3spectre3de3connaissances3issues3de3spécialistes33de3domaines3variés.3Très3pluridisciplinaire,3le3volume3traite3des3houlogénérateurs,3de3la3conversion3de3l’énergie3thermique3des3mers,3des3chaînes3de3conversion33

statique3et3des3câbles3sous-marins3de3collecte.3

La thermographie du bâtimentDominique Pajani, éditions Eyrolles, 215 pages, 45 eurosL’infiltrométrie3et3la3thermographie3sont3deux3outils3qui3contribuent3à3la3perfor-mance3énergétique3des3bâtiments3et3assurent3son3expertise.3La3formalisation3de3la3thermographie3fait3l’objet3de3cet3ouvrage.3Au3moyen3de3la3caméra3thermique,3la3thermographie3restitue3une3image3des3rayonnements3et3elle3les3mesure3en3édi-tant3des3thermogrammes.3La3maîtrise3de3cet3outil3conduit3à3la3cartographie3des3déperditions3radiatives3et3à3la3caractérisation3quantitative3des3défauts3de3l’enveloppe.3De3l’analyse3au3rapport,3des3fondements3de3la3pratique3à3l’élaboration3du3diagnostic3thermographique,3l’auteur3déroule3tout3le3cheminement3qui3mène3à3l’expertise.

À lire

telex/// La direction d’e.On France a été séquestrée le 3 avril par les salariés qui ont obtenu une révision du projet initial de fermeture de centrales à charbon françaises. /// Vestas et ses clients ont atteint 50 GW de capacité installée en énergie éolienne. /// areVa sOlar a reçu le Prix d’excellence 2012 de la Fondation pour l’énergie et l’environnement. /// Le cleantech OPen, compétition mondiale d’innovations et de technologies propres, a remis le trophée de “Host of the year” aux cofondateurs du Cleantech Open France, Olivier Duverdier et Pierre Nougué, lors du Forum mondial du GEC 2012. /// altergaz lance une offre de gaz naturel dédiée aux particuliers, appelée “Horizon Fixe” et dont les prix du kWh et de l’abonnement sont bloqués pour deux ans. /// air liquiDe a signé une convention de partenariat pour cinq ans avec l’ÉcOle POlytechnique dans le cadre du second cycle de la chaire “Management de l’innovation”. /// Après autorisation donnée par l’Autorité de la concurrence, cOnergy a achevé la vente de sa filiale d’onduleurs VOltwerk electrOnics gmbh au groupe Bosch. /// rte met désormais à la disposition des acteurs du marché les informations sur la disponibilité du réseau public de transport à 400 000 volts. /// Les députés européens se sont prononcé le 20 avril en faveur de l’attribution de 650 millions d’euros supplémentaires au projet de recherche iter (réacteur thermonucléaire expérimental international), initiative sur la fusion nucléaire qui comprend la construction d’un réacteur expérimental au centre de recherche nucléaire de Cadarache. /// En esPagne, le prix de l’électricité a augmenté de 7 %, celui du gaz de 5 %, car Madrid doit 24 milliards d’euros aux compagnies d’électricité suite aux subventions au photovoltaïque. /// L’untec et eDF ont conclu le 4 avril un accord de partenariat pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. /// schOtt sOlar et enVirOn réalisent en Grèce plusieurs parcs solaires d’une puissance totale de 17 MW.

Agenda

23 mai – PaRiS D Réforme de l’étude d’impact : quels nouveaux enjeux ? Colloque Afite avec le soutien de MEDDTL et le soutien de l’ACFCI.Programme et bulletin d’inscription : www.afite.org/docs/pdf/ prog_ei_2012.pdf

22/24 mai – VaRSOViE D Congrès international de l’énergie nucléaire, organisé par l’Université de technologie de Varsovie, l’I2EN et l’Université d’État de l’Oregon.www.i2en.fr

30 mai/1ER JUin – COLOGnE D Carbon Expo 2012: The interface between industry and technology & climate and carbon finance.www.carbonexpo.com

5/6 JUin – PaRiS D Salon BATIenergie : rendez-vous des professionnels du bâtiment basse consommation et à énergie positive.www.reseau-batienergie.fr/ salon/visiteurs

6/8 JUin – mOnTPELLiER D Salon HydroGaïa, salon business des professionnels de l’[email protected]

6/7 JUin – niCE D Innovative City Convention : “smart grids for smart city”, rassemblement des industriels, opérateurs économiques, décisionnaires locaux et politiques, autour des problématiques de la ville et des agglomérations intelligentes.www.innovative-city.com

6/7 JUin – BRaTiSLaVa D Conference of European biogas association, en coopération avec la Chambre de commerce et industrie slovaque.www.BiogasConference.eu

12/14 JUin – LiLLE D Congrès européen Éco-technologies, dans le cadre du salon Environord, Les éco-technologies, une solution pour enrayer les impacts socio-économiques du changement climatique ?www.eco-technologies.org

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.R.

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aCtualités F

Enrichir la formation professionnelle continue Le3113avril32012,3les3groupements3d’employeurs3de3la3branche3professionnelle3des3Indus-tries3électriques3et3gazières3(UFE3et3UNEmiG)3et3quatre3fédérations3syndicales3(CFDT,3CFE-CGC,3CFTC3et3FO)3ont3signé3un3avenant3à3l’accord3de3branche3de320053relatif3à3la3formation3professionnelle3continue.3Les3organisations3réaffirment3ainsi3l’importance3de3la3formation3professionnelle3dans3la3vie3active3des3salariés,3l’intérêt3d’une3politique3de3branche3en3matière3de3professionnalisation,3de3dispositifs3de3suivi3et3d’usages3de3fonds3mutualisés3(0,53%),3complémentaires3des3politiques3de3formation3mises3en3œuvre3au3sein3des3groupes3et3des3entreprises.3L’avenant3prévoie3un3dispositif3de3mesures3allant3des3dispositifs3spécifiques3en3faveur3des3TPE–PME3jusqu’au3processus3de3pilotage3des3fonds.

Directive énergétique : Finlande, Grèce et Pologne en ligne de mireLes3États3membres3devaient3mettre3en3œuvre3la3directive3(2009/28/CE)3relative3à3la3promotion3de3l’utilisation3de3l’énergie3produite3à3partir3de3sources3renouvelables3au3plus3tard3le353décembre32010.3Ni3la3Finlande,3ni3la3Grèce,3ni3la3Pologne3n’ont3encore3informé3la3Commission3européenne3qu’elles3avaient3désormais3entièrement3transposé3la3directive3dans3leur3droit3national.3La3Commission3a3décidé3d’envoyer3des3avis3motivés3à3ces3États3membres.3Elle3pourra3décider3de3saisir3la3Cour3de3justice3de3l’Union3européenne3si3ils3ne3se3conforment3pas3à3leurs3obligations3légales.

Bilan du label BBC-Effinergie

29 413 logements collectifs ont bénéficié du label BBC- Effinergie entre 2007 et le 31 mars 2012, soit 826 opérations 

sur le territoire français. 15 903 logements collectifs ont connu cette labellisation, dont 11 762 maisons individuelles 

en secteur diffus sur le territoire français, et 4 141 maisons individuelles 

groupées sur le territoire français (soit 435 opérations). Sans oublier les 

57 opérations tertiaires équivalentes à 329 910 m2 de surface sur le territoire 

français. Le nombre de logements certifiés est réparti aux quatre coins de 

l’Hexagone, à proprement parler, avec une dominante à l’Ouest et du côté des 

grandes agglomérations. 

“Réseaux électriques intelligents”, nouvel AMIDans3une3perspective3d’investissement3d’avenir,3pour3renforcer3les3avancées3technologiques3et3augmenter3la3contribution3des3énergies3renouvelables3à3la3production3totale3d’énergie,3l’Ademe3lance3un3quatrième3appel3à3manifestations3d’intérêt3dans3la3continuité3de3celui3ouvert3entre3le31er3juin3et3le3153décembre32011.3Dépôt3des3candidatures3avant3le3103décembre32012.

Collectivites territoriales et professionnels :

coopération incontournable pour développer le bois énergie

colloque 9 octobre 2012Conseil régional Midi-Pyrénées TOULOUSEPlus d’infos sur www.cibe.fr

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1ER DÉCEmBRE 2011 - n°476 7

aTEE – ÉnERGiE PLUSSERViCE aBOnnEmEnTS

47 aV. LaPLaCE - 94117 aRCUEiL CEDExPlus d’info : tél 01 46 56 35 40 • fax 01 49 85 06 27

www.energie-plus.com

Nom .....................................................................................................................................

Prénom ...............................................................................................................................

Entreprise ........................................................................ Code NAF ....................

Fonction .............................................................................................................................

Adresse ...............................................................................................................................

...................................................................................................................................................

Code postal ................................. Ville .....................................................................

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du secteur de l’énergie3  des enquêtes spécialisées 

et des dossiers d’analyse  (Biogaz, Efficacité énergétique,  Biomasse, Cogénération, etc.)3  des retours d’expérience chiffrés et illustrés 

(collectivité, industrie, tertiaire, transport, etc.)3  une veille réglementaire3  les prix des énergies, du CO2 et des certificats 

d’économies d’énergie 3  des informations professionnelles pratiques 

(produits nouveaux, nominations, agenda, etc.)

Tous les 15 joursRTE revient sur la vague de froid de février 2012RTE publie son analyse des conséquences sur le système électrique français et les échanges aux frontières de cet épisode météorologique exceptionnel. Pour télécharger le document : http://www.rte-france.com/fr/actualites-dossiers/a-la-une, puis actualité du 10 avril 2012

Mise en place d’une plate-forme de capacités paneuropéenne«Il s’agit d’un premier pas prometteur vers un marché gazier unique interne à l’Europe»,3a3déclaré3le3Commissaire3européen3chargé3de3l’énergie.3C’est3en3ces3termes3que3Günther3Oettinger3a3salué3le3protocole3d’accord3définissant3les3

modalités3de3la3nouvelle3plate-forme3de3capacités3européenne3commune,3signé3par3seize3des3principaux3ges-tionnaires3de3réseaux3de3transport.3Cette3alliance3est3formée3par3les3ges-tionnaires3belges,3danois,3français,3allemands3et3néerlandais3dans3la3perspective3de3respecter3les3futures3conditions3du3marché3européen.©

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UE : l’accès à l’énergie pour tous d’ici 2030“De3l’énergie3pour3doper3le3développement”3:3cette3nouvelle3initiative3de3l’UE3en3faveur3de3l’énergie3permettra3à35003millions3de3personnes3supplémentaires3d’accéder3à3l’énergie3durable3dans3les3pays3en3voie3de3développement3d’ici32030.3Les3propositions3de3la3Commission3européenne3portent3sur3un3nouveau3méca-nisme3d’assistance3technique3de3l’UE,3d’un3montant3de3503millions3d’euros3pour3les3deux3prochaines3années.3Les3partenaires3en3développement3soutenant3l’ini-tiative3bénéficieront3de3l’expertise3de3l’UE3dans3ce3domaine,3ce3qui3contribuera3à3promouvoir3le3développement3durable3et3la3croissance3inclusive.

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prix des énergies F

Source : Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (CEREN)

Les prix du gaz et de l’électricité mentionnés ci-dessus sont établis à partir des tarifs régulés. Ils ne concernent pas les clients éligibles ayant fait valoir leur droit à l’éligibilité. Les prix des énergies sont ceux rendus en région parisienne, à l’exception des prix du fuel lourd et du fuel domestique qui sont des moyennes France entière.

  Prix rendu Prix moyen Variation % e / unité ce/kWh PCI mois / année

(110 m2, très isolée, construction 1989-90) • CH : anthracine 20 d’Agglonord, 1 à 2 t par sacs de 50 kg - PCI : 8 800 kWh/t • GN : tarif B1 niveau 1, 18 000 kWh PCS/an, 3 usages (chauffage, ECS, cuisine)

- PCI : 0,9 kWh/kWh PCS • FOD : 17 hl/an (chauffage, ECS), par 10 hl - PCI : 995 kWh/hl • PR : 1 500 kg/an (3 usages), par 700 kg, citerne 1 000 kg consignée

PCI : 12790 kWh/t • EL : tarif bleu 12 kVA

a) Option HC : 12 000 kWh/an dont 5 500 en HC b) Option EJP : 11 000 kWh/an dont 120 en pointe mobile c) Marginal HC : pour chauffe-eau à accumulation (chauffage non

électrique)

(10 000 m2 de bureaux, cœfficient d’intermittence 0,65) • CH : flambant gras A des HBL calibre 6/10, 150 t/an, vrac par camions de 25 t -

PCI : 8 430 kWh/t • GN : tarif B2S, niveau 1, 1,2 GWh/an, 85 % hiver / 15 % été - PCI : idem • FOD : 1200 hl/an, 85 % hiver / 15 % été, par 100 hl - PCI : idem • PR : 80 t/an, par 10 t - PCI : idem • EL : M.T. 15/20 kV, 1,5 GWh/an, 600 kW sur 2 500 heures a) Option base : répartition horaire type b) Option EJP : effacement pointe 100 %, répartition horaire type c) Prix marginal : cas d’une fourniture supplémentaire en HC été

(Usine 100 tep/an de combustible) • CH : flambant gras A des HBL calibre 6/10, 150 t/an, vrac par camions de 25 t PCI :

8 430 kWh/t • GN : tarif B2S, niveau 1, 1,3 GWh/an, fourniture ferme, 55 % hiver / 45 % été

- PCI : idem • FOD : 1200 hl/an, par camions de 10 m3 - PCI : idem • FL : 100 t/an, par camions de 25 t a) HTS : soufre de 2 à 4 % b) BTS : soufre de 1 à 2 % c) TBTS : soufre de 0,55 à 1 % PCI : 10940 kWh/t (ordinaire) ; 11200 kWh/t (BTS et TBTS) • PR & BU : 80 t/an, par 10 t - PCI : 12 790 kWh/t (PR) et 12 670 kWh/t (BU) • EL : M.T. 15 kV, tarif vert A5, 1 GWh/an a et b) Option base : 2 hypothèses : 1) 250 kW, 4000 h/an 2) 660 kW, 1600 h/an c) Option EJP (effacement pointe 80 %)

(Usine 1 000 tep/an de combustible) • CH : flambant gras A des HBL calibre 0/6, 1500 t/an, vrac par camions de 25 t -

PCI : 7 750 kWh/t • GN : tarif TEP, niveau 1B, 13 GWh PCS/an, fourniture ferme, 45 % hiver / 55 % été,

200 jours/an au débit journalier souscrit ; facteur de pointe : 1,75 ; contrat avec engagement d’un minimum d’enlèvements • FOD : 3 000 hl/an (fourniture partielle), par camions de 27 m3 - PCI : idem • FL : 1000 t/an, par camions de 25 t - PCI : idem a) HTS : soufre de 2 à 4 % b) BTS : soufre de 1 à 2 % c) TBTS : soufre de 0,55 à 1 % • PR & BU : 200 t/an (fourniture partielle), par camions de plus de 20 t - PCI : idem • EL : M.T. 15/20 kV, tarif vert A8, 10 GWh/an, 2000kW, 5 000 heures/an,

répartition horaire type

(Usine 10 000 tep/an de combustible) • CH : flambant, fines lavées, 16 000 t/an, par trains complets de 1 200/1 300 t 1er prix : calibre 0/20 - PCI : 7 150 kWh/t 2e prix : calibre 0/6 - PCI : 7 750 kWh/t • GN : tarif STS, 130 GWh/an, fourniture ferme, 45 % hiver / 55 % été, 300 jours par

an au débit journalier souscrit - PCI : idem • FOD : 3 000 hl/an (fourniture partielle), par camions de 27 m3 - PCI : idem • FL : 10 000 t/an, par trains complets ex-Basse Seine - PCI : idem a) HTS : soufre de 2 à 4 % b) BTS : soufre de 1 à 2 % c) TBTS : soufre de 0,55 à 1 % • PR & BU : 300 t/an (fourniture partielle), par camions de plus de 20 t - PCI : idem • EL : H.T. 60 kV, tarif vert B, 10 000 kW, 5 000 heures/an, 50 GWh/an a) Option base b) Option EJP (effacement pointe 60 %) c) Option modulable : prix marginal semaine creuse mobile (SCM),

y compris incidence de l’abonnement.

Maison individuelle ( TTC ) Charbon (tonnes) GazNaturel (kWhPCS) 0,065€ 7,28c€ 0,0% 4,3% FuelDomestique (hectolitres) 99,33€ 9,98c€ -2,4% 8,3% Propane (tonnes) 1764,00€ 13,79c€ 0,0% 0,0% Electricité (kWhe)

a)Optionheurescreuses(HC) 0,126€ 12,60c€ 0,0% 2,9% b)OptionTEMPO 0,106€ 10,56c€ 0,0% 3,2% c)PrixmarginalHC 0,090€ 8,99c€ 0,0% 3,4%

TerTiaire ( TTC ) Charbon (tonnes) GazNaturel (kWhPCS) 0,057€ 6,37c€ 0,0% 12,9% FuelDomestique (hectolitres) 97,81€ 9,83c€ -2,4% 8,5% Propane (tonnes) Electricité (kWhe)

a)OptionBase2500h 0,101€ 10,12c€ 0,0% 4,7% b)OptionEJP 0,076€ 7,63c€ 0,0% 5,0% c)Prixmarginal 0,041€ 4,08c€ 0,0% 7,1%

PeTiTe indusTrie (hors Tva) Charbon (tonnes) GazNaturel (kWhPCS) 0,044€ 4,85c€ 0,0% 14,4% FuelDomestique (hectolitres) 81,78€ 8,22c€ -2,4% 8,5% FuelLourd (tonnes)

a)Soufre>2% b)Soufrede1à2% c)Soufre<1% 649,49€ 5,80c€ -1,2% 16,2%

Propane (tonnes) Butane (tonnes) Electricité (kWhe)

a)OptionBase4000h 0,075€ 7,55c€ 0,0% 4,9% b)OptionBase1600h 0,104€ 10,36c€ 0,0% 4,4% c)OptionEJP 0,062€ 6,21c€ 0,0% 6,5%

Moyenne indusTrie (hors Tva) Charbon (tonnes) GazNaturel (kWhPCS) 0,040€ 4,43c€ 3,2% 9,1% FuelDomestique (hectolitres) FuelLourd (tonnes)

a)Soufre>2% b)Soufrede1à2% c)Soufre<1% 647,97€ 5,79c€ -1,2% 16,2%

Propane (tonnes) Butane (tonnes) Electricité (kWhe)

a)Base 0,070€ 7,04c€ 0,0% 5,1% b)EJP 0,059€ 5,86c€ 0,0% 5,4%

Grande indusTrie (hors Tva) Charbon (tonnes) GazNaturel (kWhPCS) 0,037€ 4,09c€ 3,4% 10,0% FuelDomestique (hectolitres) FuelLourd (tonnes)

a)Soufre>2% b)Soufrede1à2% c)Soufre<1% 647,97€ 5,79c€ -1,2% 16,2%

Propane (tonnes) Butane (tonnes) Electricité (kWhe)

a)Base 0,062€ 6,21c€ 0,0% 5,3% b)EJP 0,054€ 5,42c€ 0,0% 5,6% c)Modulable 0,048€ 4,79c€ 0,0% 5,9%

15 avril 2012

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15 mai 2012 - n°486 9

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Des salons pour trouver des solutions

Pendant trois jours, quatre salons dédiés aux énergies renouvelables, aux bâtiments et aux 

réseaux intelligents se sont tenus simultanément et en synergie Porte de Versailles. Une façon 

pour les professionnels de s’informer grâce aux colloques et de prendre des contacts.

D u 3 au 5 avril dernier, le 11e salon des énergies renouvelables s’est tenu à la Porte de Versailles à Paris en association

avec trois autres salons BlueBat, Expo-Biogaz et SmartGrid Expo sous la bannière des salons Be+ (Bâtiment à énergie positive). Trois personna-lités ont procédé à l’inauguration le mardi 3 avril en visitant une ving-taine de stands notamment celui du Club Biogaz de l’ATEE : Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé du Développement Durable, de l’Environ-nement et du Plan climat, Jean-Louis Bal, président du Syndicat des éner-gies renouvelables et François Loos, ancien ministre et désormais prési-dent de l’Ademe. Une façon de mon-trer l’importance des thèmes abordés dans les différents salons notamment pour la ville hôte qui présentait son exposition “Paris + 2°C”. Elle imagine le visage d’un nouveau Paris ayant su réagir aux défis du réchauffement climatique avec l’appui du collectif d’architectes “Et alors”. Les photomon-tages vont de la réhabilitation éner-gétique des tours du 13e avec stockage d’eau pluviale en toiture à la trans-formation du périphérique en aire de loisirs dans le 17e en passant par la couverture du réseau de voies ferrées dans le 12e pour créer un espace agri-cole avec vente de produits sur place.

Contrairement à la précédente édi-tion parisienne en 2010, les exposants de la filière photovoltaïque étaient toujours nombreux mais toutes les filières étaient représentées cette fois-ci, des hydroliennes à l’hydrogène

en passant par la biomasse et l’éolien, avec près de 400 exposants au total. Ces derniers se sont d’ailleurs décla-rés très satisfaits des visites reçues sur les stands. «En effet, 74 % des visiteurs étaient des décideurs PDG, gérants et porteurs de projet, estiment les orga-nisateurs. Ce haut niveau de visitorat a rendu possible des rencontres parti-culièrement enrichissantes et des ren-dez-vous business concrets.»

Un colloque par salonChaque salon a organisé un colloque thématique. Le Club Biogaz de l’ATEE y a notamment présenté ses journées techniques nationales et le Syndicat des énergies renouvelables, la pre-mière journée nationale du photo-voltaïque (voir encadré). Les thèmes Smart Grids et EnR réunis dans un même colloque le mercredi 4 avril ont attiré plus de 300 personnes. De nombreuses conférences étaient aussi organisées par les exposants et les acteurs institutionnels. Ainsi, pour la première édition du salon ExpoBiogaz, le gestionnaire du réseau de gaz, GRTgaz, a procédé à la signature des deux premiers contrats d’injection de biométhane sur son réseau avec le Sydeme, syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-Est, et avec les frères Quaak, agriculteurs. Les premiers d’une longue série puisque 280 projets sont en attente à GrDF. «Le temps de maturation d’un projet est

D Laurence Hézard, directeur général de

GrDF, et les frères Quaak, agriculteurs, ont signé un contrat

d’injection de biométhane sur le réseau de gaz,

lors du salon.

«Le haut niveau de visitorat a rendu possible des rencontres enrichissantes et des rendez-vous business concrets»

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Le PV volontaristeLa filière photovoltaïque a été ébranlée ces deux dernières années, mais les acteurs réunis le 5 mars à l’occasion du colloque national photovoltaïque ont montré qu’ils ne baissaient pas les bras. Organisé par SER Soler pendant le salon Be+, ce 1er colloque a été ouvert par Jean-Louis Bal qui, reprenant les axes fon-damentaux du développement du photovoltaïque français édités dans le Livre Blanc du SER (voir Éner-gie Plus n°480), a rappelé la nécessité:3  d’un soutien à la demande adapté aux évolutions

technologiques3  d’un soutien à l’offre et au développement industriel

dans un contexte de forte compétition interna-tionale3  d’un pilotage des programmes conjoint entre l’État

et les professionnels du secteur. Arnaud Mine, président de Soler, a exhorté: «L’objec-tif du Grenelle Environnement de 5 400 MW en 2020 est sous-dimensionné. La baisse des coûts permet de viser 20 000 MW pour une même enveloppe !». Autres points primordiaux pour “reconstruire” la filière du PV français : l’innovation et l’exportation. Pour les intervenants de la 3e table ronde du colloque, intitulée “mettre l’innovation et le développement industriel au cœur des décisions”, il est apparu indis-pensable que la politique en matière d’innovation soit offensive et s’appuie sur une étroite collabo-

ration entre la recherche et les entreprises. «Il faut aussi miser sur la formation, a remarqué Daniel Lin-cot, directeur de recherche à l’Irdep. Si les 20 GW sont atteints en 2020, le recrutement dans le solaire sera très important. Il faut former des milliers de jeunes en France, dans le domaine de la recherche comme de la technique.» Claude Graff, conseiller de la direction générale sur les NTE chez Schneider Electric, a attiré l’attention sur les gisements indus-triels à développer : «On a tendance à se focaliser sur les performances des panneaux. D’autres métiers existent, de la conduite des systèmes à leur installa-tion.» Nouveaux produits et nouveaux débouchés sont des pistes à approfondir également dans une perspective d’internationalisation et d’exportation, comme l’a souligné Benoît Rolland, directeur général de Tenesol et vice-président de Soler. Cédric Philibert, analyste à l’AIE a prévenu : «Il y a une très forte mon-tée en puissance du photovoltaïque dans le monde. 2012 marque le début d’une double transition : celle des marchés européens vers les marchés mondiaux, et celle des subventions mondiales pour supplanter les subventions européennes.» Les industriels doi-vent s’appuyer sur des pôles de compétitivité et des clusters dont les travaux de recherche prennent une dimension mondiale.

très long, a expliqué Laurence Hézard, directeur général de GrDF. En 2012, moins de cinq contrats seront sans doute signés mais en 2013, nous espé-rons en voir aboutir 10 ou 15.» Ces deux premiers contrats sont représenta-tifs de la diversité de la filière métha-nisation et donnent de l’espoir aux porteurs de projet pour lesquels l’in-jection est la seule solution viable de valorisation du biogaz.

Prochain salon des EnR en février 2013Censées accroître l’indépendance énergétique française, les énergies renouvelables sont aussi souvent valorisées pour les perspectives de création d’emplois délocalisés qu’elles permettent. Ce n’est pas un hasard, si

le jeudi 5 avril, plusieurs conférences se tenaient sur le thème “Métiers et compétences : quelles évolutions ?”. D’après les professionnels, la construc-tion des fermes éoliennes offshore suite à l’appel d’offres permettra de créer 10 000 emplois. À la lecture de ces chiffres, on mesure les efforts à déployer par exemple en matière de formation professionnelle. Autre point abordé lors d’une conférence sur la formation des ouvriers et des arti-sans du bâtiment à la performance énergétique, la mue des entreprises du bâtiment sous l’impulsion de la RT 2012. Les chiffres du Pôle emploi se veulent rassurant sur l’anticipa-tion des transformations à venir. En 2010, 16,5 % du budget de formation des entreprises ont été investis en

relation directe avec l’économie verte et 65 % de cette somme a été orientée vers le bâtiment. Des dispositifs exis-tent. Rappelons que dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie, FEE Bat propose des forma-tions liées aux métiers du bâtiment et aux économies d’énergie. Plus de 45 000 professionnels ont ainsi été for-més depuis 2008.La prochaine édition des salons Be+ se tiendra à Lyon du 19 au 22 février 2013 et combinera 7 salons complémen-taires : EnR, Énéo, BlueBat, SmartGrid Expo, Eurobois, Flam’Expo et Évène-ment électrique. Près de 1 200 expo-sants sont attendus autour du thème de la ville durable. m

Christelle Deschaseaux, Alexandre Sredojevic

[ Des salons pour trouver des solutions ]

Pauline Petitot

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2g energy ag Allemagne Cogénération Tél : +49 256893470 [email protected] energy Italie Cogénération Tél : +0309400100 www.gruppoab.itagraFerm technOlOgies Allemagne Méthanisation digestion semi-sèche. Tél : +49 84418086100 [email protected] energie biOmasse France Bureau d'études / méthanisation Tél : +33 296346675 [email protected] liquiDe France Valorisation du biogaz en biométhane Tél : +33 476436030 [email protected] Italie Épuration de gaz Tél : +39 029790466 [email protected] France Séparation des digestats par centrifugation Tél : +33 139260550 [email protected] inDustrie France Digesteurs métalliques boulonnés Tél : +33 141796420 [email protected] energies France Bureau d'études Tél : +33 467404703 [email protected] aVOcats France Assistance juridique Tél : +33 546749957 [email protected] Autriche Construction méthaniseur Tél : +43 3142200301 [email protected] biOenergy internatiOnal Autriche Substrat / construction méthaniseur Tél : +43 3164009-100 [email protected] nOrD Allemagne Usines Biogaz clés en main Tél : +49 52196330 [email protected] Vallee France Cluster Tél : +33 325718015 [email protected] energies France Équipementier / installateur méthanisation Tél : +33 565234524 [email protected] France Collecte et valorisation des déchets organiques Tél : +33 141403000 [email protected] tubes sas France Biogaz / réseaux de chaleur Tél : +33 437257000 [email protected] biOgas Italie Construction méthaniseur Tél : +39 0474370119 [email protected] Ouest assurances France Assureur Tél : +33 546348965 [email protected] France Bureau d’études Tél : +33 475402268 [email protected] energie France Constructeur / exploitant Tél : +33 320363737 [email protected] inDustries France Déshumidification biogaz / valorisation chaleur Tél : +33 479424242 [email protected] energy France Installations clés en main Tél : +33 442907575 [email protected] France Cogénération biogaz Tél : +33 130042038 [email protected] DOrset green machines Pays-Bas Séchage/ laveurs d'air chimique Tél : +31 543472103 [email protected] France Montage projets / cogénération à partir de 30kWe Tél : +33 0148674383 [email protected] rietschle France Compresseurs et pompes à vide Tél : +33 825004416 [email protected] cat France Solutions globales / énergie ou motorisation Tél : +33 169802100 [email protected] biOgas France Construction d'unités Biogaz Tél : +33 296766170 [email protected] France Analyses substrats / optimisation méthaniseur Tél : +33 467752990 [email protected] scientiFiques France Analyseurs / détecteurs portables ou fixes Tél : +33 147959990 [email protected] sa Suisse Ingénierie / conseils Tél : +41 218699887 [email protected] France Construction / exploitation Tél : +33 685400385 [email protected] FOnrOche biOgaz France Évaluation / conception Tél : +33 553772131 [email protected] enVirOnnement France Conduite, exploitation et télésurveillance de moteurs Tél : +33 479331313 [email protected] sauer France Compresseurs air et gaz Tél : +33 134117610 [email protected] France Distributeur de gaz naturel Tél : +33 171191670 [email protected] Valtech France Traitement biogaz et lixiviats Tél : +33 472018181 [email protected] France Transport de gaz naturel Tél : +33 1 55664000 [email protected] France Bureau d'études / compostage, préparation à la méthanisation Tél : +33 388875253 [email protected] Verte France Développement / financement méthanisation Tél : +33 147427062 [email protected] energies France Exploitation d'énergies et services à l'environnement Tél : +33 147124293 [email protected] biOgas srl Italie Construction méthaniseur / cogénération Tél : +390434363601 [email protected] ecOchem France Traitement H2S / exploitation digestat Tél : +33 153839368 [email protected] internatiOnal France Compresseurs biogaz / gaz naturel Tél : +33 637051203 [email protected] France Bureau d'études Tél : +33 581760940 [email protected] recycling Allemagne Construction méthaniseur Tél : +49 70569250 [email protected] inDustries France Compresseurs et pompes à vide Tél : +33 156480960 [email protected] energie Allemagne Constructeur méthanisation / purification biogaz Tél : +49 428198450 [email protected] France Constructeur et installateur clés en main / cogénération Tél : +33 147907780 [email protected] France Spécialiste biogaz / méthanisation Tél : +33 157213470 [email protected] energies France Spécialiste chantiers d'envergure Tél : +33 388900680 [email protected] France Compresseurs biogaz basse et haute pression sans huile Tél : +33 143849483 [email protected] enVirOnnement France Conception, fabrication, maintenance, exploitation Tél : +33 475473660 [email protected] Autriche Citernes de stockage double membrane Tél : +43 3382733118 www.sattler-ag.comschmack biOgas Allemagne Prestation complète / biogaz Tél : +49 94317510 [email protected] enVirOnnement France Traitement et valorisation des déchets organiques Tél : +33 321605300 [email protected] France Appareils de détection de fuites d'eau et de gaz Tél : +33 388681515 [email protected] biOenergies France Construction et exploitation d'unités de méthanisation Tél : +33 130981294 www.fairtec.frthermaFleX France Tubes pré-isolés souples pour chauffage ou froid urbains Tél : +33 475614178 [email protected] inDustriebetriebe Autriche Constructeur installations biogaz Tél : +43 52626903503 [email protected] ingeneering France Services d'ingénierie et de conseils Tél : + 33 141850369 [email protected] France Méthanisation et valorisation du biogaz Tél : +33 141020220 [email protected] cOatings Belgique Peintures spéciales pour les installations biogaz Tél : +32 51300288 [email protected] France Pompes, biogaz par voie humide, désintégration Tél : +33 475527450 [email protected] biOgas technOlOgies France Récupération, stockage et régulation du biogaz Tél : +33 556406012 [email protected] Belgique Installations clés en main Tél : +32 16650657 [email protected] insulatiOn Belgique Conduites en PER-a pré-isolées / transport de fluides Tél : +32 16442131 [email protected] France Construction méthaniseur / exploitation du digestat Tél : +33 172762664 www.xergi.com

Liste des exposants à ExpoBiogaz

[ Des salons pour trouver des solutions ]

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H prOduits nOuVeaux

TRACE SOFTWARE INTERNATIONAL

Logiciel de dimensionnement électrique des installations photovoltaïquesSolar Calc™ est un logiciel qui permet aux professionnels de dimensionner leurs installations photovoltaïques raccordées au réseau public, selon les spécifications

du guide C15-712-1, jusqu’aux multi-onduleurs répartis sur un réseau triphasé. Le logiciel prend en compte tous les éléments constituant une installation photovoltaïque et apporte des renseignements sur l’état de conformité pour chacun des éléments par une présentation claire et conviviale.

ABCD INTERNATIONAL

PV-T Universel®, nouvelle génération hybrideLe PV-T Universel® est une nouvelle génération de modules photovoltaïques et thermiques dont le mot clé est “hybride”. Ces modules convertissent une partie des rayons solaires captés en énergie électrique tout en transférant l’excédent de chaleur générée par les rayons solaires et par le courant produit par les cellules photovoltaïques vers un système thermique à circuit fermé eau/glycol. Le transfert est possible grâce au collecteur en aluminium situé à l’arrière du module PV-T Universel®. Capacité à produire de l’eau chaude à usage domestique ou pour appoint de chauffage, capacité à réduire la température de service des cellules photovoltaïques et donc d’augmenter la production, sont les atouts de ces modules hybrides nouvelle génération.

ENECSYS

Micro-onduleur pour gérer  la production d’énergie solaire

Les micro-onduleurs double 480 W Enecsys (SMI-D480W-60) ont été conçus pour optimiser la collecte d’énergie et diminuer les coûts des systèmes photovoltaïques résidentiels et

commerciaux. La société Enecsys annonce une performance de 5 à 20 % d’énergie fournie en plus par les systèmes équipés du micro-onduleur. L’unité accepte une entrée CC provenant

de deux modules solaires individuels. Cette puissance est convertie dans l’unité en une sortie CA unique adaptée au

réseau. Le micro onduleur affiche un rendement maximal de 95 %. La durée de vie prévue de l’unité est de 25 ans avec une

garantie fabricant sur vingt années.

ERIGENE

Système de méthanisation “sèche”Destinée aux exploitations agricoles de 50 à 150 UGB (unités de gros bétail) mais également aux projets collectifs à l’échelle des communes pour gérer l’ensemble des déchets organiques d’un micro-territoire, l’ERIbox est une solution industrielle, compacte et évolutive de méthanisation solide. Composé de digesteurs modulaires et mobiles et d’un centre de contrôle commande, véritable “cerveau” qui permet de suivre, piloter et analyser ses performances, le système ERIbox se veut “simple et intelligent” et fournit du biogaz. Le principe de fonctionnement ? En 3 à 6 semaines, la digestion anaérobie produit du méthane, transformé par cogénération en électricité revendue à EDF et en chaleur, utilisable à la ferme, ainsi qu’un digestat assaini et désodorisé aux propriétés agronomiques avantageuses (réduction des apports d’engrais chimiques et herbicides).

HAWI

Packs de maintenance  des installations photovoltaïques

La société HaWi, spécialisée dans la distribution et la fourniture de systèmes photovoltaïques pour les applications résidentielles, industrielles ou encore tertiaires, lance une offre de maintenance photovoltaïque avec les Packs Essentiel et Sérénité afin de sécuriser les installations et de veiller à leur bon fonctionnement. Les prestations de maintenance

proposées par HaWi Project vont de l’inventaire de la centrale photovoltaïque à la télésurveillance, jusqu’au dépannage en cas de dysfonctionnement ou de panne.

SAINT-GOBAIN GLASS

Verre bas émissif pour les triples vitragesAfin de répondre aux exigences des bâtiments basse consommation (BBC), et dans la perspective de la réglementation thermique (RT2012) qui impose une surface minimale de parois vitrées égale à 1/6, soit 17 %, dans le résidentiel, Saint-Gobain Glass a conçu SGG Planitherm Lux, un nouveau vitrage bas émissif spécialement développé pour les triples vitrages. En répondant au mieux au trois indicateurs de

performances que sont l’isolation thermique renforcée, les apports solaires en énergie et la transmission de lumière, SGG Planitherm Lux vise, en triple vitrage, un bilan énergétique le plus avantageux.

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En brefCOlleCtiVités F

Ça brille en Haute-LoireSolairedirect a inauguré le premier parc solaire photovoltaïque de 10 MWc en Haute-Loire sur la commune de Couteuges. Le projet a été réalisé sous l’impulsion de la Communauté de communes du pays de Paulhaguet et prévoit qu’une activité agricole soit maintenue avec le pacage d’ovins d’une exploitation voisine et un maraîchage biologique sur une partie du site, en partenariat avec une association de réinsertion professionnelle. Disposés sur 22 hectares, les 42 000 panneaux ont été installés d’avril à décembre 2011 lors d’un chantier mobilisant l’équivalent de 10 000 jours-hommes.

Gestion active de bâtiment ONELa3Mairie3d’Embrun,3la3Fédération3française3des3entreprises3de3génie3électrique3et3énergétique3

(FFIE),3la3Fédération3du3BTP3des3Hautes-Alpes3et3Hager3lancent3un3programme3de3gestion3active3du3bâtiment,3“ONE”3(Optimisons3nos3énergies),3installé3au3Couvent3des3Cordeliers3d’Embrun.3

Les3partenaires3souhaitent3démontrer3que3chaque3bâtiment3peut3atteindre3la3meilleure3performance3énergétique3tout3en3préservant3confort3et3qualité3de3vie,3et3cela3sans3qu’il3soit3nécessaire3d’entreprendre3une3rénovation3lourde3:3réduction3des3consommations3d’énergie3

(chauffage,3éclairage,3etc.)3avec3des3solutions3simples3et3peu3coûteuses3de3pilotage.33Le3projet3ONE3devrait3annoncer3une3économie3d’énergie3de3303%3au3terme33

de3l’expérimentation3prévue3pendant3un3an.3

Échanges européens de bonnes pratiquesLe3projet3Éco3régions3a3été3lancé3le3113avril3à3Amiens,3en3présence3de3dix3autres3régions3d’Europe3venues3échanger3et3identifier3les3bonnes3pratiques3dans3le3domaine3de3la3croissance3verte3afin3d’être3transmises3d’une3région3à3l’autre.3Ce3projet3s’inscrit3dans3le3cadre3du3programme3Interreg3IVC3dont3l’objectif3est3d’améliorer3l’efficacité3des3politiques3de3développement3régional3dans3les3secteurs3de3l’innovation3et3de3l’économie3de3la3connaissance,3de3l’environnement3et3de3la3prévention3des3risques.3Cet3échange3d’expérience3se3déroule3sur3333mois.3Chef3de3file,3la3Picardie3souhaite3exporter,3en3termes3

de3bonnes3pratiques,3le3plan3régional3environnement3entreprise3(PREE)3en3Norvège,3en3Italie3et3en3Finlande,3et3la3SCIC3Énergie3bois3en3Hongrie3et3en3Finlande.33Quant3aux3bonnes3pratiques33à3importer,3il3devrait3s’agir33du3logement3à3faible3impact3environnemental3suédois33et3du3programme3de3formation3pour3les3employés3qualifiés3des3entreprises3“vertes”3hongroises.

L’USH valorise ses CEE avec Ceelium

L’Union3syndicale3pour3l’habitat3Franche-Comté3a3confié3à3Ceelium3

la3valorisation3des3certificats3d’économies3d’énergie3(CEE).3Tous3

les3organismes3locatifs3gestionnaires3de3logements3sociaux3en3Franche-

Comté3ont3décidé3de3se3grouper3pour3rechercher3un3accompagnement3et3de3coordonner3leurs3actions3pour3faciliter3

la3production3de3CEE3et3mutualiser3leur3valorisation3économique.3

Ceelium3conseillera3les3organismes3dans3le3choix3des3équipements3

éligibles3aux3CEE,3prendra3en3charge3la3constitution3et3le3dépôt3des3dossiers3

auprès3du3Pôle3national3des3CEE.3Enfin,3la3société3regroupera3les3certificats3obtenus3pour3les3vendre3auprès3des3acheteurs3“obligés”.3L’USH3évalue3le3

gisement3d’économies3d’énergie33à313TWh3pour32011-2013.

Lauréats du Prix Énergies citoyennesComme3en320103et32011,3l’édition320123des3Prix3Énergies3citoyennes3a3récompensé3des3collectivités3ayant3une3stratégie3d’économies3d’énergie3et3de3réduction3de3leurs3émissions3de3gaz3à3effet3de3serre.3Palmarès3très3large3cette3année3avec383collectivités3primées,333coups3de3cœur3et3un3prix3des3internautes.3Parmi3les3actions3des3villes3choisies3:3une3stratégie3claire,3la3sensibilisation3de3la3population,3des3études3et3optimisations3énergétiques3de3bâtiments,3la3gestion3économe3de3l’éclairage3public,3le3développement3de3circulations3douces,3de3réseaux3de3chaleur,3le3recours3aux3énergies3renouvelables,3le3lancement3d’un3plan3climat-énergie3territorial,3etc.3Les3lauréats3de3ces3prix3créés3par3Cofely3sont3à3découvrir3sur3www.energies-citoyennes.fr.

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.R.

B énéficiant des aides de la Ville de Paris et de l’État, ICF Habitat La Sablière a réalisé la rénovation d’un foyer de

197 chambres situé 31, rue Alphonse Ber-tillon, dans le 15e arrondissement de Paris, en résidence sociale. Géré par l’association Parme, ce nouveau bâtiment propose main-tenant 212 logements équipés et s’apparente à une construction neuve ayant pour objec-tifs de diversifier l’offre locative, d’amélio-rer le confort des résidents, avec un accent porté sur l’amélioration de l’accessibilité et de la performance énergétique du bâti-ment. Pour transformer les chambres en logements meublés, des équipements sani-taires individuels et des kitchenettes ont été créés. Treize logements ont été adaptés ainsi que l’ensemble des parties communes pour rendre l’immeuble accessible aux personnes à mobilité réduite. Le projet était subven-tionné au titre du plan climat de la Ville de Paris. La consommation avant travaux était de 238 kWhep/m2.an. Le niveau de perfor-mance atteint après la rénovation, avec une

Une résidence sociale à la pointe de la gestion de l’énergieEn décembre dernier, les représentants des bailleurs et gestionnaires sociaux 

que sont ICF Habitat La Sablière et Parme ont inauguré la résidence sociale Océane, rénovée de fond en comble. Un effort particulier et particulièrement 

exigent a été porté sur l’efficacité énergétique.

consommation inférieure à 80 kWhep/m2.an, est donc très élevé. Le volet Haute qua-lité environnementale (HQE) a été pris en compte avec la réalisation de l’isolation ther-mique par l’extérieur et l’isolation de la toi-ture terrasse. Cela a permis d’optimiser les performances énergétiques du bâtiment. Les menuiseries avaient été changées récem-ment donc ne nécessitaient pas de rempla-cement. Pour la ventilation, le cahier des charges prévoyait de conserver un système classique, une VMC simple flux.

HQE et ERSConcernant le système de chauffage, la dis-tribution et les émetteurs ont été refaits entièrement pour fonctionner en basse tem-pérature. La sous-station Compagnie pari-sienne de chauffage urbain (CPCU) a été conservée car en bon état. Pour s’inscrire dans la démarche du Grenelle de l’environne-ment, des dispositifs ont également été mis en œuvre afin de diminuer les consomma-tions, comme l’éclairage par des LED des par-

ties communes et privatives. Une installa-tion solaire thermique vise la production de 30 % de l’eau chaude sanitaire ; elle a été cou-plée à un système de récupération de chaleur sur eaux usées (ERS). Cette technologie inno-vante récupère l’énergie présente dans les eaux grises (eaux de lave-linge, de douche, d’éviers) pour alimenter le système de pro-duction d’eau chaude sanitaire. Les eaux usées arrivent à une température de 30°C dans une cuve de récupération et cèdent leur chaleur. Cette énergie est récupérée par une pompe à chaleur qui produit de l’eau à 50°C. Cette eau est ensuite stockée dans un bal-lon de préchauffage. Elle pourra être utilisée après un appoint fourni par le réseau de cha-leur de la Ville de Paris (CPCU) afin de mon-ter la température de l’eau jusqu’à 55°C. Ce système permet de couvrir 70% des besoins d’eau chaude de la résidence. La certification Cerqual patrimoine habitat & environne-ment a été obtenue. Les maîtres d’œuvre ont valorisé les certificats d’économies d’énergie relatifs à l’isolation de l’enveloppe du bâti-ment. Ce sont ainsi 12 583 MWh cumac qui ont été obtenus par le bailleur et valorisés à hauteur de 50 000 euros. Un montant relati-vement peu élevé par rapport à l’investisse-ment initial de la rénovation. m

Alexandre Sredojevic

S Les chambres ont été équipées de kitchenettes et de sanitaires individuels.

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V oilà 40 ans que le Dane-mark s’est lancé dans une politique de maî-trise de l’énergie et de développement des EnR

qui fait référence en Europe. 40 ans, c’est maintenant le temps qu’il se donne pour se libérer totalement des énergies fossiles. Au Danemark, la quasi-totalité des habitants – et de leurs représentants politiques – est convaincue que le schéma qui a pré-valu en Europe et ailleurs depuis l’après-guerre n’est plus adapté aux réalités du 21e siècle, que ce soit sur le plan économique ou environnemen-tal. Et cette prise de conscience ne

Pionnier en matière d’efficacité énergétique et d’EnR, le royaume passe à la vitesse 

supérieure. Objectif pour 2050 : 100 % d’énergies renouvelables. Et la consommation totale  en 2020 devra être 12 % inférieure à celle  de 2006. Un pari audacieux, mais le pays  

se donne les moyens d’agir.

date pas tout à fait d’hier. Dès le premier choc pétrolier, en 1973, le royaume a remis en question son fonctionnement, en s’engageant dans une politique visant à garantir son indépendance énergétique, à diver-sifier ses sources d’énergie, à maîtri-ser sa consommation et à prendre en compte la question du réchauffement climatique.

Le paradoxe danoisParadoxalement, malgré cette poli-tique constante et unique en Europe, le pays reste encore très dépendant des énergies fossiles, qui assurent environ 75 % de la consommation actuelle totale. Le secteur des trans-ports est particulièrement concerné par cette dépendance. Les énergies renouvelables assurent maintenant 30 % de la production d’électricité, mais les 70 % restants sont d’origine fossile, car le Danemark ne dispose d’aucune centrale nucléaire. A peine 10 % de sa consommation d’électri-cité est d’origine nucléaire (impor-tée). Conséquence, malgré la priorité

donnée aux EnR : le pays est toujours le plus gros émetteur de CO2 par habi-tant en Europe. Il produit du pétrole et du gaz depuis 40 ans, mais les pics de production ont été atteints respective-ment en 2004 et 2005, et la production décline maintenant rapidement. En matière de chauffage, le Danemark s’illustre depuis de nombreuses années par ses réseaux de chaleur très déve-loppés, qui couvrent environ 50 % des besoins. Il existe quelque 450 réseaux, et pratiquement toutes les grandes villes du pays ont le leur, qui dessert en général la quasi-totalité de la popula-tion. Ces réseaux de chaleur utilisent largement la cogénération (CHP), autre point fort historique du Danemark. En moyenne chaque année, 55 % de l’électricité et 80 % de la chaleur sont produits en CHP. La place croissante de ce système provient notamment du développement, depuis une vingtaine d’années, de la mini-cogénération (décentralisée, un seul bâtiment). L’uti-lisation massive de la CHP explique grandement l’efficacité énergétique nationale et représente un atout stra-

Fiche d’identité 3 Royaume du Danemark 3 Capitale : Copenhague 3 Reine : Margrethe II 3 Ministre d’État : Helle Thorning-Schmidt

3 Superficie : • totale : 43 100 km2

• eau : 1,6 % 3 Population : 5 529 888 hab. 3 À noter : Le Danemark assure pour les six premiers mois de 2012 la présidence du Conseil de l’UE.

Le Danemark fait sa révolution énergétique

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K Pour créer de nouveaux parcs éoliens, l’État danois a doublé les subventions au secteur.

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tégique considérable. Depuis 1997, le Danemark est indépendant en matière énergétique, résultat d’une politique de planification très offensive menée à partir de 1979, suite aux deux chocs pétroliers. Ceci a abouti à une généra-lisation et à une décentralisation de la cogénération, et à un quasi-mono-pole des réseaux de chaleur dans cer-tains endroits : à Copenhague, 98 % du chauffage provient du réseau. Pour faire accepter leurs objectifs, les gou-vernements ont fait preuve d’un puis-sant interventionnisme : subventions, régulation permanente des prix (inter-diction de faire des bénéfices donc absence du secteur privé) et interdic-tion du chauffage électrique dans tous les bâtiments desservis par un réseau de chaleur ou de gaz naturel ! Les col-lectivités locales, piliers de la planifi-cation, gardent néanmoins des marges de manœuvre, pouvant notam-ment choisir quel mode de chauffage elles préfèrent, le chauffage urbain étant fortement encouragé mais pas obligatoire.

Malgré leurs efforts importants et permanents, les pouvoirs publics n’ont presque aucun contrôle sur la consom-mation d’énergie et les rejets de CO2 dans plusieurs secteurs (le transport, l’agriculture et même le résidentiel), comme l’a récemment rappelé Troels Werner Christensen, conseiller prin-cipal au sein de la Danish Energy Association, qui fédère les entreprises danoises du secteur. Le Danemark est donc confronté à un triple défi : une forte dépendance aux énergies fossiles, le renchérissement de leurs coûts, et un bilan carbone par habitant en contradiction totale avec les convictions écologiques de la population. Face à cette situation, l’État danois a initié, depuis 2008 une stratégie inédite dans le pays et en Europe : en 2050, les EnR devront assu-rer 100 % de la fourniture d’énergie, dans tous les secteurs. Il a aussi décidé de dépasser les objectifs européens en matière de réduction de CO2. Malgré une certaine instabilité politique au Parlement, cette stratégie a été confir-

mée en 2011. Depuis le 22 mars der-nier, un accord entre le gouvernement et le Parlement détaille les objec-tifs à atteindre et les moyens pour y parvenir.

Objectif 100 % EnRDepuis 2008, le développement des EnR est la priorité absolue et perma-nente de chacun des gouvernements, malgré les alternances politiques. L’éolien a retrouvé toutes ses lettres de noblesse, après une brève baisse de régime au milieu des années 2000, liées à une période de libéralisation économique. L’accord de 2008 a mis en place un plan d’actions à long terme, fondé sur la concertation à tous les niveaux (local, régional et national) et visant à installer de nouveaux parcs éoliens tout en maintenant en vie les anciens. Pour ce faire, l’État a mis la main à la poche : les subventions à l’énergie éolienne ont été doublées. Toutefois, l’éolien, appelé à jouer un rôle très important à l’avenir, reste pour l’heure minoritaire dans la

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S Près de Copenhague, la centrale à cogénération d’Avedøre fournit chauffage et électricité à partir de charbon et de biomasse.

G L’AIE souligne que le gaz naturel reste une variable d’ajustement intéressante pour compenser les aléas de l’éolien.

q consommation totale d’EnR, derrière la biomasse, qui en représente envi-ron 67 %. Celle-ci, provenant essen-tiellement du bois, de la paille et des déchets renouvelables, a vu sa produc-tion multipliée par 5 en 30 ans, et l’ac-cord de 2008 lui a ouvert un nouveau boulevard, prévoyant notamment un usage renforcé de la paille et du bois au sein des grandes centrales de cogé-nération. Ce qui provoque un effet “boule de neige” dans la mesure où la cogénération est elle-même en plein développement. L’accord du 22 mars dernier prévoit une diminution de 12 % de la consom-mation totale d’énergie en 2020 par rapport à 2006, et indique que les EnR devront représenter 35 % de la consommation totale en 2020, l’éo-lien devant assurer à lui seul 50 % de la consommation d’électricité cette année-là. Enfin, toujours en 2020, les émissions de CO2 devront être 34 % moins élevées qu’en 1990. Pour parvenir à ces résultats en huit ans, une dizaine de leviers seront mobi-lisés à plein régime durant toute la période. Les entreprises d’énergie devront consentir des subventions aux ménages et aux entreprises. Le montant annuel total de ces subven-tions devra, sur la période 2015-2020, être deux fois supérieur à ce qu’il est

aujourd’hui. Concernant l’éolien, pilier essentiel de la stratégie, l’État s’en-gage à accroître de 3 300 MW la capa-cité totale de production du pays, qui vient de dépasser les 4 000 MW (voir encadré). En matière de chauffage, les centrales à charbon seront inci-tées financièrement à se convertir à la biomasse, et l’État promouvra de nouvelles technologies renouvelables comme la géothermie ou les pompes à chaleur de grande puissance. Dans les bâtiments, les chaudières au fioul seront interdites dans les nouvelles constructions dès 2013, et en 2016, l’installation de nouvelles chaudières sera aussi interdite dans les bâtiments existants si un réseau de chaleur ou le gaz naturel sont disponibles dans le secteur concerné.En doublant ses “subventions vertes” à l’industrie, le gouvernement espère accélérer la conversion du secteur aux énergies renouvelables. 67 millions d’euros par an lui seront réservés à

partir de 2014. Les réseaux de distribu-tion “intelligents” (smart grids) seront étendus et les compteurs électriques horaires seront généralisés.L’État souhaite aussi introduire un cadre plus favorable au développe-ment du biogaz. Le financement du biogaz destiné à la cogénération sera accru, et de nouveaux schémas de financement seront introduits, visant à rendre son utilisation plus intéres-sante dans des secteurs qui l’utilisent assez peu, notamment les process industriels et les transports. Une task force spécifique au biogaz sera mise en place, elle sera chargée de soutenir les projets en cours et de recommander de nouveaux projets, dès 2012-2013, s’il est établi que l’expansion du biogaz se fait à un rythme trop lent.

Des incertitudes à l’horizon«Le secteur des transports est celui qui

sera le plus diffi-cile à convertir», prévoit Kristian Moller, direc-teur adjoint de la Danish Energy Agency, équivalent

local de l’Ademe. Pour lui, «les techno-logies actuelles sont insuffisamment disponibles et les agents impliqués sont très nombreux». Pour précipiter le changement, l’État s’engage finan-cièrement. Outre la promotion des véhicules propres, il allouera des sub-ventions pour les bornes de recharge de véhicules électriques, pour l’hy-drogène ainsi que pour le gaz destiné aux poids lourds. Au niveau régle-mentaire, tous les carburants devront contenir au moins 10 % de biocarbu-rant en 2020.

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S L’État souhaite promouvoir de nouvelles technologies renouvelables, comme la géothermie.

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Frederikshavn, vitrine du Danemark de 2050

La réussite de la stratégie nationale en matière d’EnR passe aussi par le niveau local. Frederikshavn, petite municipalité portuaire d’environ 25 000 habitants située dans l’extrême nord de la péninsule du Jutland, s’est donnée pour objectif de passer à 100 % d’éner-gies renouvelables non pas en 2050, mais fin 2015. Un cas unique au Danemark. La ville dispose, il est vrai, de nombreux atouts lui permettant d’enclencher cette dyna-mique : une superficie limitée, une situation géographique idéale pour le déploiement de multiples technologies, des éoliennes offshore, une capacité de production d’énergie importante, et des EnR assurant déjà 50 % des besoins locaux. Dans un premier temps, seuls 50 % de la superficie de Frederikshavn est concernée par le projet, mais il est envi-sagé de passer à 100 %. Pour se débarrasser des énergies fossiles en si peu de temps, la ville travaille en partenariat étroit avec le gouvernement et s’appuie sur une dizaine de grands projets. Une nouvelle usine d’incinération des déchets (cogénération) a été mise en service, avec une capacité de 185 GWh par an, soit le traitement à elle seule de l’ensemble des déchets disponibles chaque année. Le réseau de chauffage urbain est en train d’être démultiplié : 70 % de la demande actuellement non couverte le sera dans quatre ans. Une usine à biogaz/biométhane va être mise en service. Objectif : rempla-cer le gaz naturel pour l’électricité et le chauffage, tout en produisant du biométhane pour les transports. En 2009, une pompe à chaleur géante située à la station d’épura-tion des eaux a été raccordée au réseau de chaleur local. Le dispositif est très rare au Danemark : la pompe utilise des surplus d’électricité provenant des éoliennes offshore toutes proches, et la chaleur extraite de la station est renvoyée dans le réseau de chaleur. Cela permet de couvrir les besoins en chauffage de 400 habitations. Enfin, six nouvelles éoliennes sont en cours d’implantation au large de Frederikshavn, afin d’assurer en 2015 une production d’électricité 100 % EnR. «Le plus difficile, ce sera les transports, car nous

ne pouvons pas contraindre la population à changer de voiture», reconnaît bahram Dehghan, coordinateur du projet “Energy Town” Frederikshavn. Mais la ville déploie des efforts très importants pour atteindre son but : un dispositif de recharge rapide et très performant va être mis en place pour les véhicules électriques. En quatre minutes, les usagers pourront acqué-rir une autonomie de 200 kilomètres. A Frederikshavn, comme ailleurs

au Danemark, on fait le pari que le véhicule électrique finira par devenir rentable dans quelques années. Si le pari est gagné, plus rien ou presque n’empêchera alors la muni-cipalité d’atteindre le 100 % EnR.

[ Le Danemark fait sa révolution énergétique ]

Dans le domaine de la R&D, les inves-tissements seront soutenus, même si, curieusement, l’État s’engage seulement à maintenir les niveaux actuels en matière de technologies énergétiques, et seulement «là où il y a un potentiel commercial ou de croissance». Qualifié de réaliste par la plupart des experts, ce vaste projet se heurtera néanmoins à des freins plus ou moins importants. L’Agence Internationale de l’Énergie entrevoit à ce jour trois difficultés majeures. Elle estime tout d’abord que le suivi et le maintien des efforts, année après année et sur une si longue période, représentent “un immense défi”, et invite le gouverne-ment actuel à mettre en place sans tarder un mécanisme pérenne visant à étudier et évaluer de manière régu-lière la mise en œuvre de la stratégie. La deuxième crainte de l’AIE concerne la sécurité énergétique du Danemark. À moyen terme, la mise à l’écart des énergies fossiles et le développement des EnR comporteraient des risques significatifs. L’Agence recommande au pays d’adopter une position prag-matique concernant le gaz naturel, qui, souligne t-elle, représente une variable d’ajustement intéressante pour le Danemark, permettant de compenser d’éventuelles pénuries liées aux aléas de l’énergie éolienne. Enfin, l’AIE souligne que l’intégration de quantités croissantes d’électricité d’origine éolienne dans les réseaux électriques ne se fera pas sans dif-ficulté, en rappelant qu’une trans-formation importante des systèmes

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[ Le Danemark fait sa révolution énergétique ]

Le pari de l’éolien offshore Le Danemark est aujourd’hui un champion mondial de l’éolien : septième pays du monde en matière de puissance éolienne totale (envi-ron 4 000 MW à ce jour), il est logiquement le premier en puissance par habitant (500 watts). En 2012, 30 % de l’électricité consommée au Danemark sera d’origine éolienne, un taux qui progresse rapidement et devrait atteindre 50 % d’ici à 2020, selon les objectifs du projet “Our future energy”. Le succès de l’éolien repose d’abord sur son modèle économique : l’État subventionne chaque kWh produit et finance son aide grâce à une taxe sur les activités polluantes. La prime versée dépend de l’année de mise en service de l’installation et fluctue en fonction des prix du marché. Autre facteur de réussite : le système

“participatif” qui permet aux habitants de devenir actionnaires des éoliennes présentes sur leurs communes, et donc de toucher des dividendes. La montée en charge de l’éolien est aussi le résultat d’un partenariat étroit et assez original avec les pays voisins. Afin de rentabiliser le dispositif, le Danemark exporte son énergie à la Norvège, à la Suède et à l’Alle-magne lorsqu’il est en surproduction (les jours de tempête). La Norvège et la Suède réduisent alors immédiatement l’activité de leurs barrages hydrauliques. À l’inverse, par temps calme, le Danemark fait appel à l’énergie hydraulique en provenance de Suède et de Norvège. La faible distance entre ces pays garantit le bon fonc-tionnement des échanges. Si l’éolien onshore n’est pas négligeable,

notamment dans l’Ouest du pays, très venté, c’est surtout l’offshore qui est privilégié actuellement. Un immense parc est en cours de construction près de l’Ile d’Anholt, et devrait être opé-rationnel dès l’an prochain. Le projet a été confié par le gouvernement au groupe Dong Energy. 111 éoliennes de marque Siemens fourni-ront une capacité totale de 400 MW, soit 4 % de l’électri-

cité produite dans le pays. Coût total estimé : environ 1,4 milliard d’euros. D’autres projets d’envergure sont programmés dans le cadre de l’accord du 22 mars dernier. 600 MW vont être construits offshore à Kriegers Flak et 400 MW offshore à Horns Bev. Enfin, outre ces implan-tations nouvelles, 1 800 MW supplémentaires devraient être disponibles en 2020, grâce à des schémas de développement sur terre. La production onshore devrait donc continuer à progresser malgré le démantèlement de nom-breuses éoliennes construites dans les années 80 et 90 et arrivées en fin de vie. Cela étant, pour passer de 25 à 50 % d’énergie éolienne, l’implantation ou le maintien de gigantesques parcs ne suffisent pas. «Il est indispensable de renforcer le réseau de transport» prévient Ulrich Bang, directeur des affaires européennes et internationales à la Danish Energy Associa-tion. Car, à ce jour, l’éolien reste une énergie intermittente et non stockable. Deux options existent selon lui pour limiter l’ampleur du problème : revendre beaucoup d’électricité à l’Allemagne, ou étendre le réseau offshore, notamment jusqu’au Royaume-Uni. De la même manière, le réseau de distribution doit lui aussi être amélioré afin de s’adapter à la nouvelle donne, notamment en investissant au maxi-mum dans les “smart grids”, ces réseaux dits intelligents qui permettent de stocker de l’éner-gie en quantité importante.

* co-auteur avec Francis Meunier d’ “Adieu pétrole…Vive les énergies renouvelables !”

de transport et de distribution sera nécessaire. Il s’agira notamment de renforcer les connexions avec les pays voisins et de consentir des efforts substantiels en matière de “smart grids”.«La difficulté centrale sur la période 2010-2020 sera d’intégrer les diffé-rents marchés électriques européens», estime pour sa part Fabien Roques, chercheur associé au Cired et direc-teur à l’IHS CERA, rappelant que «le Danemark est situé au carrefour de plusieurs initiatives d’intégration régionale». Mais là ne serait pas le seul problème : «La pérennité de l’énergie éolienne en mer, et notamment son modèle économique, reste à démon-

trer», prévient l’ancien économiste de l’AIE, pour qui «des problèmes technologiques ou une baisse moins rapide que prévue des coûts pour-raient conduire à réviser les ambitions à la baisse au cours de la prochaine décennie, ce qui modifierait le bou-quet énergétique du Danemark et ren-drait les objectifs d’EnR plus difficiles à atteindre». Néanmoins, à plus long terme, Fabien Roques considère que le principal enjeu est celui de l’attitude de la population, qui sera déterminante. Sur ce point, ChristineCastelain-Meunier*, sociologue au CNRS et spécialiste de la réaction sociale à l’environnement et à l’éner-gie, se veut très optimiste : «La tradi-

tion de respect de l’environnement est très forte dans les pays scandinaves et elle ne date pas d’hier.» L’année 2020 représentera un bilan d’étape impor-tant sur la route de 2050. Il sera alors temps de voir si la consommation d’énergie a bel et bien baissé de 12 % en 14 ans, et si l’éolien couvre bien 50 % de la demande d’électricité. Que ces objectifs soient atteints en 2020 ou un peu après, il y a fort à parier que le Danemark fera dans tous les cas partie du club restreint des pays qui considèrent ces questions comme existentielles. m

Grégory Heller

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énergie & Climat F

En bref

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012,

Asyl

umNouveau satellite

CarbonSatAstrium va poursuivre au cours des 22 prochains 

mois la préparation de CarbonSat, nouveau satel-lite de recherche climatique pour l’Agence spatiale 

européenne (ESA). Le satellite est destiné à mesurer la concentration et la répartition, à l’échelle de la planète, des deux principaux gaz à effet de serre, 

le dioxyde de carbone et le méthane. Il fournira aux climatologues des données essentielles pour l’ana-

lyse du climat et permettra d’affiner les modèles informatiques de simulation climatique.

Un laboratoire européen Enphase Energy

Enphase3Energy,3société3américaine3de3fabrication3de3micro-onduleurs3pour3l’industrie3solaire,3a3ouvert3

un3laboratoire3d’essais3à3Lyon.3Axé3sur3la3mise3aux3normes,3la3certification,3et3l’assistance3technique3des3

produits3Enphase3Energy,3ce3laboratoire3de31103m23permettra3à3l’entreprise3de3poursuivre3son3expansion3

européenne3et3de3s’adapter3aux3différents3marchés.3Enphase3Energy,3dont3le3siège3est3basé3en3Californie,33a3installé3des3bureaux3à3Lyon3en3mars32011,3couvrant3la3France3et3la3région3Benelux,3ainsi3que3des3bureaux3

à3Milan.3En3décembre32011,3la3société3avait3été33récompensée3par3le3Trophée3Innovation3Argent33

du3salon3Energaïa3à3Montpellier.

Équipe Kyoto vs Cour fédéraleDaniel3Turp3et3l’Équipe3Kyoto3ont3déposé3le323avril3leur3argumentation3juri-dique3à3la3Cour3fédérale3afin3de3faire3déclarer3illégale,3nulle3et3sans3effet3la3dénonciation3par3le3Canada3du3Protocole3de3Kyoto.3L’Équipe3Kyoto3réunit3plus3de3603profes-seurs3et3étudiants3de3cinq3universités3canadiennes3et3québécoises.3Selon3le3dossier3déposé,3la3dénon-ciation3a3été3faite3en3violation3de3la3loi3sur3la3mise3en3œuvre3du3Proto-cole3et3porte3atteinte3au3principe3de3primauté3du3droit3et3au3principe3de3la3séparation3des3pouvoirs.3L’audition3de3la3demande3de3contrôle3judiciaire3est3prévue3le31er3juin3prochain.3L’Équipe3Kyoto3compte3par3ailleurs3sur3l’appui3de3quatre3partis3politiques3et3de3213groupes3environne-mentaux3et3sociaux,3dont3l’Association3québécoise3de3lutte3contre3la3pollution3atmosphérique3(AQLPA).

Accord entre Axiosun et le CEA-LitenAxiosun,3filiale3de3Sunpartner,3et3le3CEA-Liten3ont3signé3un3accord3de3collaboration3de3trois3ans3afin3de3développer3la32e3génération3

de3centrales3solaires3photovoltaïques3à3basse3concentration3(facteur3de3concentration3inférieur3à3100)3au3sol.3Les3deux3entreprises3visent3un3coût3du3kWh3produit3de3203%3inférieur3à3celui3de3la3solution3actuelle.3Elles3collaboreront3sur3l’amélioration3de3la3variation3

thermique3des3modules,3sur3les3systèmes3de3miroirs,3la3qualification3des3chaines3optiques3et3électriques,3la3mesure3des33performances3des3modules3Axiosun3et3l’amélioration3de3leurs3caractéristiques.

Éolien au MarocEDF3Énergies3Nouvelles3a3été3retenu3

avec3la3maison3de3commerce3japonaise3Mitsui3&3Co.3pour3un3projet3éolien3de3

1503MW3à3Taza,3à3l’est3de3Fès.3Le3projet3sera3équipé3de3503turbines3Alstom3d’une3puis-

sance3unitaire3de333MW.3EDF3EN3ouvrira3parallèlement3une3filiale3à3Casablanca,3

qu’il3détiendra3à31003%3et3qui3sera3bapti-sée3EDF3EN3Maroc,3afin3de3développer3des3

activités3éoliennes3et3solaires3dans3le3pays.3Cette3filiale3sera3chargée3avec3Mitsui3de3

la3conception,3du3financement,3du3déve-loppement3et3de3la3construction3du3projet3

éolien3de3Taza,3ainsi3que3de3son3exploita-tion3et3de3sa3maintenance3pour3203ans.33

Au3moins3303%3des3travaux3de3construc-tion3devraient3être3alloués3à3des3sous-traitants3marocains.3Un3appel3d’offres3complémentaire3portant3sur38503MW33

doit3suivre3dans3l’année,3pour3lequel3le3processus3de3pré-qualification33

est3en3cours.

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Comment arrive-t-on à ce chiffre de 500 milliards d’euros d’énergie perdus dans la nature ?Guillaume Planchot : Réalisée à partir des statistiques de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) portant sur la chaîne globale de l’énergie primaire depuis sa source de produc-tion, en passant par l’utilisation industrielle, la distribution, etc., l’étude Euroheat & Power a permis de quantifier les pertes énergé-tiques liées aux process industriels. En 2008, c’est l’équivalent d’environ 6,7 milliards de barils de pétrole qui ont été perdus en chaleur non utilisée. Au prix moyen sur la période de 75 euros le baril, cette donnée correspond à une valeur totale de 502,5 milliards d’eu-ros pour 500 millions de citoyens de l’Union européenne, soit 1 000 euros par personne.

Que nous apprend ce chiffre ?G.P. : Ce résultat souligne qu’il existe un gise-ment exceptionnel d’énergie récupérable en Europe, qui peut être valorisé par la création et le développement des réseaux de chaleur. Cette solution répondrait à des probléma-tiques énergétique, écologique et écono-mique : chauffer et approvisionner en eau chaude sanitaire des zones urbaines denses, par exemple, trouver des recours à la dimi-nution des ressources énergétiques, en recy-clant le maximum d’énergie où elle existe, ou encore pallier à l’inflation de la facture éner-gétique lorsque nous sommes alimentés par des ressources fossiles.

Entretien avec Guillaume Planchot, président de Via Sèva*

«Il existe un gisement exceptionnel d’énergie récupérable en Europe»Réalisée par l’association Euroheat & Power dans 14 pays européens dont la France, l’étude Ecoheat4EU fait ressortir que l’équivalent de plus de 6 milliards de barils de pétrole sont perdus chaque année. Pour récupérer cette ressource Guillaume Planchot préconise la solution des réseaux de chaleur et de froid. 

Comment récupérer l’énergie ?G.P. : C’est très simple, on récupère l’éner-gie sur des fumées ou des fluides par des échangeurs thermiques classiques puis on la distribue sous la forme d’eau chaude ou de vapeur dans les réseaux. Aujourd’hui, le mix énergétique des réseaux est couvert à hauteur de 25 % par la récupération de l’éner-gie notamment sur les usines d’incinération en France, via une valorisation énergétique des déchets. C’est le même concept que nous pouvons déployer dans l’industrie là où il y a de fortes déperditions d’énergie qui pourrait être récupérée.

Quel état des lieux des réseaux de chaleur peut-on dresser en France ? G.P. : En France, un quart des réseaux de cha-leur fonctionne sur récupération d’énergie. En revanche seulement 6 % de la popula-tion est chauffée par réseau de chaleur là où en Europe on a une moyenne de 30 %. Il y a donc un fort potentiel de développement en France. Les efforts à porter sur la production d’énergies renouvelables et leur intégration dans les réseaux restent importants. Ils doi-vent être accomplis dans la durée et soute-nus par les pouvoirs publics. Aujourd’hui 1 kWh produit par un réseau de chaleur génère moins de CO2 qu’hier. En France, ce sont 450 réseaux de chaleur qui utilisent 31 % d’énergies renouvelables et de récupération pour chauffer leurs abonnés, soit une aug-mentation de 17 % depuis 2005. L’objectif que

se sont fixés les opérateurs est d’atteindre les 50 % d’ici 2020.

Quels sont les autres objectifs à l’horizon 2020 ?G.P. : Les objectifs du Grenelle sont principa-lement de passer de 6 à 18 % de logements raccordés aux réseaux de chaleur et de multi-plier par trois la quantité d’énergies renouve-lables qui alimente ces réseaux pour réaliser le saut quantitatif de 20 %ou 25 % aujourd’hui à 75 % en 2020. m

Alexandre Sredojevic

* Via Sèva est une association de promotion des réseaux de chaleur et de froid.

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énergie & Climat F

Biocarburants

L’impact du changement d’affectation des sols

Deux nouvelles études publiées par l’Ademe reviennent sur l’importance du changement d’affectation des sols dans l’analyse du cycle  

de vie des biocarburants de 1re génération.

E n attendant la 2e généra-tion, les biocarburants de 1re génération représentent toujours 6,7 % de la consom-mation nationale annuelle

d’essence et de diesel (chiffre 2010) et au niveau européen, les objectifs d’in-corporation sont maintenus à 10 % en 2020. Au début des années 2000, la polémique a enflé sur l’analyse du cycle de vie (ACV) des biocarbu-rants. Si bien que l’Ademe a publié, en février 2010, une étude qui a montré que les biodiesels et les bioéthanols affichaient des bilans énergétiques, du puits à la roue, largement positifs

par rapport aux carburants fossiles de référence. En revanche, l’ACV des bio-carburants qui présentait des gains nets en émissions de gaz à effet de serre (GES) n’avait pas considéré l’im-pact lié à un changement d’affecta-tion des sols (CAS) pour des raisons méthodologiques mais également en raison d’un manque de données fiables et exhaustives. Pourtant, les scénarios explorés à cette époque montraient une forte sensibilité des résultats aux hypothèses de change-ment d’affectation des sols. Il a donc été préconisé de poursuivre le travail.Pour ce faire, l’Ademe a commandé deux études : l’une à l’Inra pour la réa-lisation d’une revue des publications internationales à propos de l’impact potentiel du développement des bio-carburants sur le changement d’affec-tation des sols et ses conséquences sur les bilans GES et l’autre à In Numeri, société d’études économiques et sta-

tistiques, sur l’analyse rétrospective des interactions du développement des biocarburants en France avec l’évolution des marchés français et mondiaux (productions agricoles, etc.) et les changements d’affectation des sols. Les premiers résultats ont été publiés en avril 2012.

Le changement d’affectation des sols n’est pas anodinPendant l’année 2011, des chercheurs de l’Inra ont effectué une recherche systématique des références biblio-graphiques abordant le lien entre CAS, biocarburants et effets envi-ronnementaux. Résultat, 485 réfé-rences identifiées puis triées pour garder les plus exploitables et élimi-ner les redondances. Au final, 71 réfé-rences ont été conservées fournis-sant 239 évaluations du facteur CAS direct* et 561 évaluations du facteur CAS direct + indirect. En conclusion,

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les données prenant en compte les facteurs CAS d+i suggèrent que la prise en compte des CAS dus au déve-loppement des biocarburants est susceptible d’alourdir le bilan net en émissions de GES de ces derniers. Petit bémol, les données collectées dans la littérature sont très variables en rai-son des incertitudes mais pas seule-ment. Quatre facteurs peuvent avoir une influence : la culture étudiée, le type de biocarburant, la région d’offre et la région d’origine de la demande de biocarburant. Par exemple, les émis-sions de GES liées aux CAS semblent plus importantes pour les filières bio-diesels que les filières éthanol. «Pour autant, la synthèse constate que dans plus de deux-tiers des évaluations, la prise en compte dans le calcul des émissions de GES de la filière, des émis-sions générées par le changement d’affectation des sols, aboutit à un bilan total d’émissions de GES qui ne permet pas de respecter le critère de réduction des émissions de GES de 35 % par rapport aux carburants fossiles de référence, compte tenu des valeurs de référence actuellement retenues par l’Union européenne», peut-on lire dans la publication de l’Inra. Un coup dur pour les biocarburants de 1re généra-tion même s’il est important de rap-peler que les CAS peuvent aussi être

3 Pour en savoir plus : le dernier avis de l’Ademe sur les biocarburants de 1re génération est disponible sur le site www.ademe.fr, rubrique “actualités” puis “avis de l’Ademe” puis “transport et mobilité”.

engendrés par d’autres usages (urba-nisation par exemple). Enfin, l’Ademe a également présenté les résultats de la première phase de l’étude rétrospective. Dans ce cas là, statu quo. En effet, les principales conclusions montrent qu’en France, les CAS semblent limités car les cultures dites énergétiques sont sou-vent installées sur des jachères mais que les résultats pour les pays tiers (hors Union européenne) ne sont pas concluants. «L’exercice mené a montré la fragilité des résultats et a démon-tré la nécessité de poursuivre les tra-vaux d’études et de recherches à par-tir des données collectées», concluent les auteurs. Encore d’autres études en perspective. Les biocarburants n’ont pas fini de créer des débats. m

Christelle Deschaseaux

Quotas de Co2règles et enjeux pour 2013-2020

Les nouveaux engagements de l’Union Européenne en terme de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2020 ont nécessité la révision du Système Communautaire d’Echange de Quotas d’Emissions (SCEQE) afin d’en faire un outil central dans la réalisation des objectifs climatiques et énergétiques de l’UE à l’horizon 2020. (directive européenne du 23/04/2009)

l’atee - Association Technique Energie Environ-nement vous propose une analyse fine des différents changements et des nouveaux enjeux, à l’occasion d’un colloque national le 25 septembre.

Pour approfondir cette 3e période d’échange, l’ATEE réunira un collège d’experts, des industriels et des cogénérateurs pour aborder notamment le champ d’application dorénavant élargi, les nouveaux modes d’allocation et de calculs des quotas, la gestion désormais centralisée du registre.

Des représentants du Ministère de l’Écologie, de la Caisse des Dépôts, de l’Université Paris Dauphine, d’EDF et du CITEPA, répondront aux nombreuses questions suscitées par cette nouvelle organisation et sa mise en œuvre ainsi que les nombreux impacts induits : changement d’échelle au niveau européen et non plus national, nouveaux secteurs industriels concernés, modification du principe de base d’allocation par la mise aux enchères (quotas gratuits devenant l’exception), impacts financiers…

Au-delà des aspects règlementaires et des enjeux économiques, des temps d’échanges et une table ronde consacrée au “prix du carbone demain” permettront de confronter les différents points de vue entre gouvernance, investisseurs, industriels et chercheurs, pour faire émerger une vision prospective à court et moyen terme, d’un système que les observateurs annoncent plus cohérent.

Organisé en partenariat avec CDC Climat, CITEPA, EpE, FEDENE, MEDDTL, Université Paris-Dauphine.

Préprogramme et inscriptions sur www.atee.frtous nos abonnés recevront

le programme complet.

Colloque 25 septembre 2012

paris

* Les émissions liées au CAS sont dites directes lorsqu’elles résultent de conversions de terre destinées à produire des biocarburants et indirectes lorsqu’elles sont dues à des conver-sions vers d’autres usages (alimentaires par exemple) qui n’auraient pas eu lieu sans le développement des biocarburants.

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En breftranspOrt F

Chute de 14 % des prix des batteries pour

véhicule électriqueÀ3travers3son3index3des3prix3des3batteries3électriques3

lithium-ion,3le3cabinet3d’études3Bloomberg3New3Energy3Finance3constate3la3baisse3significative3des3

prix3à3l’achat3de3ces3produits,3pour3deux3années3consécutives.3Les3prix3des3batteries3lithium-ion3ont3

chuté3de3143%3au3premier3trimestre32012,3passant3de38003$/kWh3à36893$/kWh3alors3qu’elles3coûtaient3environ3130003$/kWh3en32009.3Principale3cause3du3phénomène3:3la3surproduction.3La3capacité3de3pro-

duction3des3batteries3a3dépassé3la3demande.3Ceci3est3dû3aux3investissements3importants3réalisés3par3les3fournisseurs.3Or,3dans3le3même3temps,3la3demande3

des3consommateurs3a3mis3du3temps3à3émerger.33Résultat,3les3prix3des3batteries3ont3chuté3plus3vite3que3

les3coûts3de3fabrication3et3les3constructeurs3ont33vu3ainsi3fondre3les3marges.3La3tendance,3d’après3

Bloomberg,3devrait3se3poursuivre3en3ce3sens3avec,33en32013,3un3prix3attendu3autour3des31503$/kWh33

(équivalent3dollars32012).

Véhicule à technologie hybride Vattenfall et VolvoFruit des fusions technologiques entre un producteur d’énergies et un constructeur automobile, la Volvo V60 Hybride rechargeable sera lancée à la rentrée 2012. Vattenfall et Volvo présentent une voiture qui allie charge électrique et moteur thermique Diesel. En mode hybride, les émissions de CO2 s’élèvent à 49 g/km, soit une réduction de 65 % par rapport à une V60 conventionnelle dotée du même moteur Diesel. En mode tout électrique, le modèle peut effectuer 50 km en une seule charge, tandis qu’en mode die-

sel, il développe jusqu’à 215+70 chevaux et un couple de 440+200 Nm. Vattenfall, qui finance la moitié du projet, souhaite proposer l’installation de stations de charge à domicile ou sur le lieu de travail et s’en-gage pour la production d’énergies renouvelables.

Développement des bornes de rechargeVeolia3Habitat3Services3crée3le3premier3réseau3de3recharge3électrique3pour3les3particuliers3et3les3petites3entreprises3en3France.3L’enseigne3s’est3dotée3d’un3service3intégré3d’installation3et3vient3de3signer3des3accords3nationaux3avec3plusieurs3constructeurs3automobiles3:3Renault,3Nissan,3Peugeot,3Citroën.3Comment3ça3marche3?3Via3un3site3dédié,3le3concessionnaire3automobile3partenaire3configure3l’installation3électrique3dont3a3besoin3l’acquéreur3du3véhicule3élec-trique.3Veolia3Habitat3Services3prend3ensuite3le3relais3pour3installer3la3borne3chez3le3particulier3ou3l’entrepreneur.3Afin3de3s’adapter3à3chaque3cas,3Veolia3Habitat3Services3travaille3avec3les3principaux3fabricants3de3bornes3de3recharge3homologuées3et3certifiées.3En3Europe,3usant3d’une3“stratégie3monopartenariale”3avec3Nis-san,3DBT3CEV3installera3près3de34003Quick3Char-gers3(QC)3offertes3par3le3constructeur3japonais.3Seize3pays3européens3sont3concernés3par3la3création3de3ce3réseau3de3stations3de3recharge3rapide3qui3a3pour3objectif3de3fournir3aux3utili-sateurs3de3véhicule3électrique3un3maximum3de3flexibilité3pour3les3trajets,3un3confort3supplé-mentaire3et3la3possibilité3de3recharger3803%3des3batteries3en3moins3de3303minutes.

Objectif CO2 : Ageneau s’engageDepuis3presque3deux3ans,3le3groupe3Ageneau3a3engagé3de3lourds3investissements3pour3atteindre3les3objectifs3fixés3par3la3charte3Ademe3“Objectif3CO23:3les3transporteurs3s’engagent”.3Former3les3conducteurs3à3l’écoconduite,3moderniser3la3flotte3et3le3suivi3des3consommations,3optimiser3les3outils3d’aide3à3la3circu-lation3et3à3la3gestion3de3la3flotte3ainsi3que3procéder3à3l’équipement3de3prises3électriques3sur3sites3sont3les3quatre3objectifs3visés3par3le3groupe.3Cette3démarche,3qu’elle3prenne3la3forme3d’une3sensibilisation3à3l’im-pact3environnement3d’une3conduite3raisonnée,3ou3bien3celle3de3l’acquisition3de3vingt3tracteurs3équipés3de3coupure3moteur3véhicule3à3l’arrêt,3s’inscrit3dans3une3politique3environnementale3mais3aussi3dans3l’intérêt3économique3et3social3:3baisse3des3consom-mations3de3carburants,3baisse3de3la3sinistralité3auto-mobile,3diminution3de3l’usure3des3matériels3roulants,3diminution3du3stress3au3volant.

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15 mai 2012 - n°486 27

H transpOrt

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.R.

L ongtemps apanage du transport de gra-nulats, de charbon ou encore de mine-rai de fer, la voie d’eau intéresse de plus

en plus d’industriels soucieux de réduire leur empreinte carbone. Les professionnels de l’agroalimentaire s’y mettent également, à l’image du géant Mars et de l’indépendant Jus de fruits d’Alsace (JFA) qui ont lancé plu-sieurs expérimentations dans le Bas-Rhin. Chez Mars, l’expérimentation s’inscrit dans une logique “groupe” conduite à l’échelle de l’hinterland du port de Rotterdam [sa zone d’influence, N.D.A.]. Ainsi, 24 conteneurs ont été acheminés début 2012 par la voie d’eau depuis le site de production de pro-duits finis/semi-finis de Veghel aux Pays-Bas (240 000 t/an) vers le site de Haguenau (Bas-Rhin). Par ailleurs, des essais simi-laires ont été conduits entre Veghel et les sites de logistique et de production britan-niques, allemands et suisses. «Chaque année, 450 conteneurs équivalents vingt pieds de produits semi-finis transitent par la route vers Mars-Haguenau. Nous souhaiterions utiliser la voie d’eau pour la moitié de ces tonnages. Mais cela suppose de réduire les coûts qui demeurent 40 % supérieurs à la route», ana-lyse Jolanda van der Wijngaart, responsable de la distribution chez Mars Nederland BV. D’où une recherche pour combiner des flux à l’import (cacahuètes grillées) avec des flux à l’export (produits finis). D’autant plus que le site Mars-Haguenau assure 90 % de la pro-duction européenne de M&M’s.

Obstacle du coût économiqueSpécialiste du conditionnement de jus de fruits, l’indépendant JFA (245 000 t/an) n’en-tend pas rester en marge de ce regain d’inté-rêt pour la voie d’eau. En effet, cette ancienne filiale d’Eckes-Granini reprise par des cadres pourrait transférer sur le Rhin 30 % des ton-

Cacahuètes et jus d’orange sur le Rhin

Le géant de l’agroalimentaire Mars et l’indépendant  Jus de fruits d’Alsace expérimentent depuis 2011  

le transport par voie d’eau entre Rotterdam et  leur site de production dans le Bas-Rhin. 

nages de pur jus d’orange de Floride et du Brésil acheminés par la route. Actuelle-ment, 45 000 tonnes transitent ainsi entre le port fruitier de Rotterdam et le site de Sarre-Union (Bas-Rhin). «Le port de Rotterdam qui cherche à réduire de 30 % son empreinte carbone d’ici 2020 a missionné le cabinet d’études NEA pour explorer la manière de réduire les émis-sions liées au fret», détaille Jean-Paul Lorch, directeur des achats. Selon les conclusions d’une expérimen-tation conduite en 2011, l’acheminement par barge via le port de Strasbourg réduirait de 52 % les émis-sions de CO2 par rapport à un transport par la route. Les tests ont également démontré qu’une cuve en tôlerie épaisse offrait des conditions de conservation optimales (maxi-mum de 4°C) avec un coût moindre par rap-port à un conteneur réfrigéré. Ce résultat encourageant n’a cependant pas complète-ment levé l’obstacle du coût économique : «Au final, le surcoût avoisine 40 %. En effet, l’absence de grutage sur le port fruitier de Rotterdam nous contraint à transporter les citernes sur 20 km à l’intérieur du port mari-time afin de les transférer sur les barges flu-viales, ce qui renchérit le coût de 20 %. Mais l’augmentation continue du prix du gazole

joue en faveur de la voie d’eau», poursuit le directeur des achats et coactionnaire de JFA. La mutualisation des flux avec d’autres industriels comme Eckes-Granini à Hennef (Allemagne) qui a expérimenté le transport de concentré d’orange sur le Rhin, pourrait aider à franchir le pas. D’ailleurs, le cabinet NEA a identifié dans l’hinterland du port de Rotterdam d’autres industriels susceptibles d’être intéressés par le report modal (Frische, Wesergold, Coca-Cola et EMIG). D’autant que Rotterdam demeure la principale porte d’en-trée du pur jus et du concentré d’orange en Europe (830 000 t/an). Et comme dans toute logique industrielle, l’effet de masse contri-bue à abaisser les coûts. m

Pascal Burger

S Deux conteneurs de pur jus d’orange ont transité par le Rhin entre Rotterdam et Strasbourg avant de rejoindre le site de production de Sarre-Union (Bas-Rhin) par la route.

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Gou

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«L’Europe peut-elle, à brève échéance, être la victime d’un vaste blackout à l’échelle continentale, d’une panne géante de sa “plaque de cuivre” électrique, alors même que son système électrique a fait l’objet d’un intense effort de modernisation depuis

quinze ans via plusieurs directives, l’ouverture des mar-chés et frontières, l’interconnexion des réseaux de dizaines de pays, voire la mise en place du “market coupling” qui permet une fluidité jamais atteinte jusqu’alors sur les réseaux haute tension ?L’onde de choc de la catastrophe nucléaire de Fukushima survenue il y a tout juste un an conti-nue de se propager, et ses effets de s’amplifier. Une onde qui fragilise les fondements des politiques éner-gétiques des grands pays producteurs, compliquant les choix fondés sur le développement de l’énergie nucléaire, et qui modifie les équilibres complexes de systèmes électriques de plus en plus interdépendants. Pour autant, comment un accident situé à 10 000 km de l’Europe peut-il affecter les réseaux européens, selon quel “effet papillon” ? De manière directe, l’accident de Fukushima a provoqué une accélération de l’application du moratoire allemand sur la production d’énergie d’ori-gine nucléaire. Déjà huit centrales ont fait l’objet d’une décision d’arrêt immédiat. À l’échéance 2021, toutes les centrales allemandes encore en activité seront définitivement arrêtées. Pendant la période de transition, avant que l’in-tégralité de la puissance ne soit com-pensée par des moyens renouvelables et surtout classiques (charbon, fioul et gaz) – provoquant un accroisse-ment des rejets de CO2 dans l’atmos-phère européenne* – l’Allemagne va s’alimenter là où l’énergie est encore abondante et bon marché, soit le parc nucléaire français. Déjà en 2011, les exportations de la France vers l’Allemagne

Tribune

L’Europe dans le noir ?Soumis à de nouvelles contraintes d’échanges transfrontaliers, notamment entre la France et l’Allemagne, le réseau électrique européen risque-t-il un blackout ? François Pouzeratte, associé d’Eurogroup Consulting, s’interroge sur cet effet “papillon de Fukushima”.

ont augmenté de plus de 10 %, les importations baissé de plus de 50 % (source : RTE). En effet, les réseaux haute tension vont être soumis à une équation

technique complètement nouvelle, pour laquelle ils n’ont pas été conçus. Les risques de congestion et d’écroulement partiel ou

total du réseau sont d’ores et déjà élevés. D’où les messages d’alerte répétés des gestionnaires de réseaux allemands, déjà

échaudés par le blackout partiel du 6 novembre 2006 qui a affecté plus de 10 millions d’européens une nuit durant.Pour renforcer la sécurité électrique de l’Europe, il est nécessaire de concevoir rapidement un plan d’ensemble visant à sécuriser l’acheminement de la production à l’échelle continentale. Certes, les efforts notables engagés par les gestionnaires de réseaux et les bourses d’énergie

pour développer des dispositifs performants de fluidifica-tion des interconnections (centres de coordination comme

Coreso et TSC, systèmes d’enchères, couplage de marché) ont généré de réels gains de performance, de même que le

développement des “smart grids” contribue à une maî-trise de la hausse de la consommation. La question

aujourd’hui est bien celle d’un effort massif de renforcement des réseaux physiques de la zone,

dans un contexte où la pression des parties prenantes externes rend très difficile la

construction de lignes nouvelles.Le statu quo n’est pas tenable. Le temps n’est plus aux réflexions de moyen terme sur une hypothétique “politique européenne de l’énergie” – le risque est

trop réel à court terme. Et devant un risque d’une telle ampleur, l’Europe et les États membres peuvent-ils se permettre encore longtemps de rester inactifs ? » m

François Pouzeratte, Eurogroup Consulting, leader de la practice energy ; membre

du think tank énergies Vista

* NDLR : L’Allemagne met néanmoins en œuvre une politique ambitieuse qui devrait permettre de réduire les émissions de GES du secteur électrique de 27 % à l’horizon 2020.

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15 mai 2012 - n°486 29

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D Tous secteurs confondus, le coût moyen d’une coupure brève est de 3 €/kW et de 26 €/kWh pour une coupure longue.

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Coupures électriques

RTE teste la sensibilité des consommateurs

Quels coûts associer à une coupure de courant selon que l’on est une entreprise du tertiaire,  

un industriel ou un ménage ? RTE a réalisé  une étude pour le savoir.

D epuis 1994, RTE n’avait pas fait d’étude sur la perception des usagers lorsqu’ils subissent

une défaillance du réseau électrique. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité réalise déjà tous les ans le bilan technique de la qualité de la fourniture et notamment des temps de coupure sur le territoire. Mais prendre la “température” auprès des clients est un moyen de mieux saisir la nature des perturbations vécues par les usagers et les coûts qu’ils associent à ces coupures. Coûts que RTE peut ensuite mettre en regard des investis-sements nécessaires à la sécurisation de son réseau. L’enquête a été menée de septembre 2010 à avril 2011 par le Ceren, avec l’appui de l’Uniden et du Sintef*, en utilisant des méthodes référencées en Europe, notamment les recommandations faites dans ce domaine par le guide des bonnes pratiques du Conseil des régula-teurs européens de l’énergie (CEER). 1 551 consommateurs ont été interro-gés dont 402 ménages, 677 entreprises du secteur tertiaire, 249 entreprises moyennes industrielles (agroalimen-taire, métallurgie, matériaux, chimie lourde, mécanique, etc.), 128 grandes entreprises industrielles raccordées directement au réseau de RTE et 95 agriculteurs.L’étude mesure deux types de coûts induits par une coupure d’électricité. D’une part les coûts économiques

associés aux dommages directs. D’autre part les coûts sociétaux qui reflètent les dommages imposés à des tiers à cause de la coupure et les pré-judices non monétisés subis par les consommateurs. Pour ces derniers coûts, il s’agit d’évaluer la valeur du temps perdu, ce qui n’est pas tou-jours évident ! Des données relatives au coût du travail de la comptabilité

nationale (Insee) ont donc été utili-sées, ainsi que des valeurs tutélaires définies par l’État ; l’évaluation de la perte de confort a été faite de manière implicite avec les données de l’en-quête, mais dans tous les cas, comme l’indique le rapport de RTE, «la valori-sation de la coupure évitée a été rap-portée à l’énergie non distribuée, c’est-à-dire l’énergie qui aurait été fournie si l’incident n’avait pas eu lieu».

Des différences marquéesLes résultats montrent différents aspects. Tout d’abord, plus le temps de coupure est long, plus le préju-dice est élevé. Logique et particuliè-rement vrai pour les ménages avec

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un seuil très important au bout de six heures d’interruption de la fourni-ture d’électricité : en dessous, le coût moyen unitaire de la coupure oscille entre 20 et 40 €, mais au-delà on passe à 140 € ! Ceci est dû aux pertes de denrées alimentaires et aux pro-blèmes sur le matériel informatique. Interrogés sur le prix qu’ils seraient prêts à payer pour éviter une cou-pure d’une heure, les ménages indi-quent 17 € alors que le coût révélé par l’étude est de 25 €. Par contre, pour s’effacer volontairement pendant la même heure, les ménages deman-deraient 49 € en contrepartie aux gestionnaires de réseau… Toujours pour les ménages, le coût socio-éco-nomique de la coupure brève (moins de 3 minutes) est le plus faible du panel (moins de 0,5 €/kW) et celui associé à une coupure longue (plus de 3 minutes) est légèrement supérieur à ceux des entreprises (hors tertiaire) à un peu plus de 25 €/kWh. La part du coût sociétal est faible. À l’inverse, l’analyse séparée qui a été faite sur quelques dizaines de cas de perturba-tions dans le secteur ferroviaire (RFF/SNCF et RATP) montre que le coût des coupures longues ne compte que pour 1 €/kWh pour la partie économique mais monte à 137 €/kWh pour la par-

[ RTE teste la sensibilité des consommateurs ]

* • Ceren : Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie :

• Uniden : Union des industries utilisatrices d’énergie ;

• Sintef : Fondation norvégienne pour la recherche scientifique et industrielle.

Repères 3 Consommation électrique par secteur :• Ménages : 154 TWh• Transports : 12 TWh• Industrie + tertiaire + agricul-

ture : 252 TWh 3 Temps de coupure équivalent en 2011 des clients de RTE : 2 min 04 s

3 Sur la facture totale d’électricité d’un client résidentiel, la part rela-tive au réseau de transport est de 10 %, contre 23,2 % pour le réseau de distribution et 6,3 % pour la CSPE.

tie sociétale (temps perdu par les voyageurs).Du côté des entreprises, c’est le secteur tertiaire qui supporte les coûts rela-tifs les plus élevés, que ce soit pour les coupures brèves (12 €/kW) ou pour les coupures longues (près de 55 €/kWh). La part des coûts sociétaux est assez conséquente (12 €/kWh) car liée au besoin de main d’œuvre et aux préju-dices subis par le public aux moments des coupures dans les établissements. Les industriels connaissent des coûts relatifs presque deux fois moindres : un peu plus de 6 €/kW pour les cou-pures brèves et 18 €/kWh pour les cou-pures longues. Le coût économique moyen unitaire des interruptions pour l’ensemble des entreprises indus-trielles, tertiaires et agricoles croît presque linéairement entre 5 000 € pour des coupures de 3 à 30 minutes à plus de 20 000 euros pour des cou-pures de 4 à 6 heures. Au-delà le coût plafonne à environ 22 000 euros. Par contre, il y a de fortes disparités entre les secteurs : les industriels supportent des dommages bien plus importants, de l’ordre de 115 000 euros en moyenne dans le panel interrogé, alors que le chiffre tourne autour de 4 000 euros pour le tertiaire.

Une moyenne de 26 €/kWhGlobalement, l’étude de RTE montre que, tous secteurs confondus, le coût moyen d’une coupure brève est de 3 €/kW et de 26 €/kWh pour une cou-pure longue (soit 200 fois le prix de fourniture de l’électricité). Ce dernier chiffre positionne la France dans la moyenne haute des valeurs des autres pays, l’Australie étant par exemple à 35 €/kWh, quand la Norvège affiche 11 €/kWh. m

Stéphane Signoret

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Fax : 04 90 49 92 39 E-mail: optimise @wanadoo.frTél : 04 90 93 58 81

Notre MétierAMELIORER LES PERFORMANCES DES PROCESS

Nous sommesAPPORTEURS DE SOLUTIONS INNOVANTES SUR DES PROBLEMATIQUES D’ACTUALITE :

- Améliorer la Productivité- Améliorer la Qualité- Améliorer la fiabilité- Réduire la facture Energétique- Réduire les coûts d’entretien- Réduire les émissions polluantes

Ils continuent à nous faire confianceEDF CIPN, ONERA, ArcelorMittal, St Gobain PAM, Rio Tinto

ALCAN, TEREAL, DALKIA, Aubert et Duval, ERAMET,SAMIN, CARMEUSE, SITA MOS

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Notre domaine de compétencesToutes les actions d’Audits, d’Etudes, de Diagnostics

Optimisations, Améliorations, Caractérisationsconcernant:

- Les procédés thermiques industriels,- Les brûleurs et les combustibles (riches ou résiduels),- L'efficacité Energétique et Thermique,- La conduite et l'Amélioration des procédés.

et plus généralement, tout ce qui concerne:- Les transferts thermiques et leurs problématiques- La modélisation et la simulation des phénomènes

thermiques et aérauliquesNos clients historiques

EDF CIPN, ONERA, ArcelorMittal, St Gobain PAM, Rio Tinto ALCAN,TEREAL, DALKIA, Aubert et Duval, ERAMET, SAMIN,CARMEUSE, SITA MOS,…

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Ingénierie, études, conseils

Rubrique « BRÛLEURS »

Rubrique « INGENIERIE, ETUDES, CONSEILS »

Rubrique « ECONOMIES d’ENERGIES » ou EXPERTS CONSEILS »

CONCEPTIONS SUR MESURES DE BRULEURSADAPTES A VOS APPLICATIONS

Améliorations des Technologies existantes

- Pour Tous procédés industriels- Pour tous combustibles et en

particulier les très pauvresPCI<1000 Kcal/m3n

- Multi-combustibles simultanés- Toutes puissances jusqu’à 80 MW- Torchères gaz pauvres Grands débits et faibles PCI

(5000 à 240 000 m3n/h de gaz de Gaz de hautsfourneaux PCI<700 Kcal/m3n)

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Le Centre de Recherche et Développement de Kuwait Petroleum vient de développer de nouvelles huiles dédiées spécifiquement aux moteurs fonctionnant au Biogaz. Ces nouveaux produits très innovants apportent une meilleure protection des moteurs et une plus grande longévité de la charge d’huile. Les constructeurs ont homologué ces nouvelles huiles et ont pu mesurer la différence avec les produits standard du marché. Sans équivalent sur le marché, ces nouvelles huiles vont contribuer à réduire les couts d’exploitation des moteurs.

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029

2-17

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