dacia7-8-1941

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DACIA RECHERCHES ET DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES EN ROUMANIE FONDATEUR: VASILE PÂRVAN VII—VIII 1937—1940 BUCUREŞTI MUSEE NATIONAL DES ANTIQUITES 1 9 4 1 COMMISSIONNAIRE GENERAL WALTER DE GRUYTER & Co., BERLIN www.cimec.ro

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Dacia , revista de arheologie nr. 7-8 pe anul 1941

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DACIA R E C H E R C H E S E T D E C O U V E R T E S A R C H E O L O G I Q U E S EN R O U M A N I E

FONDATEUR:

VASILE PÂRVAN

VII—VIII 1937—1940

BUCUREŞTI

MUSEE NATIONAL DES ANTIQUITES 1 9 4 1

COMMISSIONNAIRE GENERAL WALTER DE GRUYTER & Co., B E R L I N www.cimec.ro

TOUTE LA CORRESPONDANCE CONCERNANT «DACIA» DOIT ETRE ADRESSEE A M. V L A D I M I R D U M I T R K S C l

DIRECTEUR DU MUSEE NATIONAL DES ANTIQUITES DE BUCUREŞTI 11. RUE VICTOR EMANUEL III

TOUTES LES PUBLICATIONS ENVOYEES A LA REDACTION DE «DACIA» FERONT L 'OBJET D'UN COMPTE-RENDU DANS LES NUMEROS SUIVANTS

S O M M A I R E

VLADIMIR DUMITRESCU: Avant-propos pag. III *

C. S. NlCOLĂESCU-PLOPŞOR: Industrics microlithiqucs cn Oltrnie » 1—12 RADU VULPE: Lcs fouillcs de Calu » 13— 68 C. MATASĂ: Deux stations â ceramiquc pcintc dc Moldavic » 69— 84 DoRIN POPESCU: La tombe â ocre de Casimcca (Dobrogea) » 85— 91 GH. ŞTEFAN: Un nouveau modcle d'habitation dc l'encolithique valaquc » 93— 96 VLADIMIR DUMITRESCU: Une figurinc dc typc thessalicn dccouvcrte â Gumclniţa . . . » 97—102 ECATERINA DUNĂREANU-VULPE: Les restcs prchistoriques dc Rugincşti (Putna) » 103—118 DORIN POPESCU; Depot dc bronzcs dc Apa » 119—125 VLADIMIR DUMITRESCU: Fundc aus dcr zweiten Pcriode dcr Bronzczeit im Bczirk Arad » 127—131 HORTENSIA DUMITRESCU; Quelques objets en bronzc des collcctions du Muscc Natio-

nal des Antiquites » 133—144 DORIN POPESCU: Bronzehort (?) von Şieu (Maramurcş) » 145—146 BUCUR MlTREA; II problcma dclle monetc-annclli dclla Dacia » 147—158 ION NESTOR: Keltische Grăber bei Mediaş » 159—182 DORIN POPESCU: Objets dc parure gcto-daces en argent » 183—202 C. S. NlCOLĂESCU-PLOPŞOR; Le tresor dace de Poiana-Gorj » 203—216 GH. ŞTEFAN: Une tombe dc l'cpoquc des migrations, â Aldeni (Buzău) » 217—221

* TH. SAUCIUC-SĂVEANU: Callatis, Vll-cmc rapport preliminairc (1932—1936) » 223—281 G. CANTACUZINO: Trois sceaux thasicns incdits de Callatis conccrnant lcs cultes de

Thasos » 283—291 GR. FLORESCU: Monumenti incditi dcl Museo regionale della Dobrogea » 293—297 C. DAICOVTCIU: Neue Mitteilungen aus Dazicn » 299—336 O. FLOCA: Monumenti romani incditi del distretto di I lunedoara » 337—344 GR. FLORESCU: Fouilles de Capidava, 1937—1940 » 345—351

' D . TUDOR: Quelques decouvertes archeologiques de la Dacie inferieure » 353—357 D. TUDOR: Sucidava II » 359—400 G H . ŞTEFAN: Dinogctia I » 401—425

*

M. PETRESCU-DAMBOVIŢA: Archăologische Forschungsreise im Bezirk Covurlui » 427—446

VLADIMIR DUMITRESCU: f Vasile Christescu » 447—449

COMPTES-RENDUS » 451—467

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TOUTE LA CORRESPONDANCE CONCERNANT «DACIA» DOIT ETRE ADRESSEE A M. V L A I) I M I R D U M I T R E S C U

D I R E C T E U R DU MUSEE NATIONAL DES A N T I Q U I T E S DE B U C U R E Ş T I 11, RUE VICTOR EMANUEL III

TOUTES LES PUBLICATIONS ENVOYEES A LA REDACTION DE «DACIA» FERONT L O B J E T D'UN COMPTE-RENDU DANS LES NUMEROS SUIVANTS

www.cimec.ro

D A C I A R E C H E R C H E S E T D E C O U V E R T E S A R C H E O L O G I Q U E S E N RO U MA N I E

FONDATEUR:

VASILE PÂRVAN

VII—VIII 1937-1940

B U C U R E Ş T I

MUSEE NATIONAL DES ANTIQUITES 1 9 4 1

COMMISSIONNAIRE GENERAL WALTER DE GRUYTER & Co., BERLIN www.cimec.ro

AVANT-PROPOS Les circonstances s'etant averees, cette fois encore, plus fortes que la

volonte des hommes, ce volume de Dacia paraît lui aussi avec un retard de deux ans quant au terme fixe par nous dans la preface du volume pre-cedent, 011 nous exprimions Tespoir de le voir paraître â la fin de l'annee 1938.

En reprenant la publication de Dacia, nous tenons â assurer le monde savant qui apprecie l'activite de Tarcheologie roumaine — en etroite liaison, des ses debuts, avec celle du Musee National des Antiquites de Bucureşti — que nous n'epargnerons aucun effort pour faire de cette publication un veritable annuaire, paraissant au cours des premiers mois de chaque annee.

Avec ce volume nous remplissons aussi une ancienne promesse du fondateur de cet annuaire, promesse renouvelee par nous: l'introduction, â la fin du volume, d'une rubrique de comptes-rendus. Plus les savants etrangers nous honoreront de leur consideration, en envoyant leurs ceuvres pour la bibliotheque du Musee, plus cette rubrique sera riche et complete. L'attention particuliere accordee aux travaux concernant le Sud-Est de TEurope ne saurait en aucun cas exclure les comptes-rendus de toutes les publications d'un caractere plus general, qui nous parviendront.

Le present volume ayant pu paraître grâce â la bienveillance du Ministere des Finances, qui en a supporte tous les frais d'impression, nous tenons â lui exprimer ici notre profonde gratitude.

VLADIMIR DUMITRESCU

Directeur du Musee National des Antiquites

Bucureşti, le ler fevrier 1941.

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Carte des principales localites mentionnees dans le volume VII-VIII de Dacia. Pour les localites dont il est question dans l'etude Objets de parure ge'.o-daces en argent (p. 183 et suiv.), voir la carte annexee (p. 193, fig. 14). www.cimec.ro

INDUSTRIES MICROLITIIIQIJUS KX OLTKNIE

Le fait que le territoire de la Roumanie comprend d ' importants vestiges paleolithiques du niveau inferieur final et surtout du niveau superieur, est abondamment demontre par les recherches effectuees surtout ă j)artir de 1924 x).

D'autre par t , l 'epoque neolithique est representee dans tout le pays, par une serie de civilisations net tement caracterisees, dont certaines sont bicn connues grâce â des fouilles ct dcs etudes 2) .

Evidemment, les archeologues roumains ont dii sans cesse tenir compte du probleme de la lacune chronologique et culturclle que, il y a quelques dizaines d'annees, l'archeologie prehistorique europeenne avait situee entre la fin du paleolithique et le debut du neolithique. Mais les decouvcrtes avec lesquelles on essaya de combler cette lacune se sont averees, apres un examen attentif, inoperantes quant au role qu'on leur at tr ibuait .

II s'agit, d'une part , des decouvertes attribuees â l'epoque campignyenne, de M. Roska Mâr ton 3 ) â l'Ouest, et de celles de M. N. N. Moroşan4) , dans le N.-E. de la Roumanie. Les auteurs ont presente, â l 'appui de leur these, des elements peu clairs et imparfaitement etudies.

Par ailleurs, l'essai de M. Ioan Andrieşescu, de prouver l'existence de certaines survi-vances paleolithiques dans le neolithique roumain, n'a j)as ete etaye d'une documentation decisive 5 ) .

Ce fameux hiatus qui, â la suite des recherches faites dans l'Occident d'abord, fut resolu, etant peu â peu remplace, dans des regions de j)lus en plus grandes, par des industries meso-lithiques, peut etre comble chez nous aussi grâce a certaines decouvertes faites en Oltenie, et que nous nous proposons de presenter ci-dessous.

A la fin du quaternaire, les conditions climatiques et, avec elles, les conditions de vie subirent un profond changement. Le mammouth et, dans le N.-E. du pays, le renne se reti-rent vers le Nord. A la suite de ce changcment une partie des chasseurs de la fin du paleo-lithique poursuivent eux aussi vers le Nord leur proie favorite. Cej)endant, il n'en est pas

J) Voir â ce sujet C. S. Nicolăescu-Plopşor , Le paleolithique en Roumanie, dans Dacia, V — V I , p . 41 et suiv.

2) Ion Nestor , Der Stand der Vorgeschichtsforschung in Runuinien (22. Ber. d. rom.-germ. Komm. 1932), p . 31 e t suiv.

3) Roska M., Le Campignyen en Transylvanie (Bul-letin de la Societe scientifique de Cluj, 4, 2. Cluj, 1929).

4) N . N . Moroşan, Noui contribuţiuni preistorice asupra Basarabiei de Nord (Academia Română, Me-moriile secţiunii ştiinţifice, seria 3, memoriu l 6, Bucu-reşt i , 1929).

5) I. Andrieşescu, Des survivances paleolithiques dans le milieu neolithique de la Dacie (Academia Română, Buletinul secţiunii istorice, XV, Bucureş t i , 1929).

1, Dacio, V I I — V I I I (1937 — 1910).

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C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

moins vrai que d'assez nombreux chasseurs resterenl sans doute sur place, el s'adapterenl aux nouvelles conditions de vie, vivant j>lus difficilement, mais toujours coinmc auparavant dc l.i chasse, puisque la vic basce sur l'elevage du betail ct sur l'agriculture ctaii encore inconnue.

Par suitc dc la disparition des troupeaux <lc gros animaux, la lutte pour l'existence dcvint plus durc, ntais la vic liiiinainc n'cn continua pas inoins.

Les pctils groujtes d'honiincs dc l'cpoquc mcsolithique crraicnt d'un cndrnit â l 'autre â la recherche du gibicr, s'installant provisoircinent sur lcs lerrasses dcs rivicres, au-dcssus dcs duiics ct incinc au bord dcs lacs, au coeur de la forât.

Et puisque le palăolithique ne s'etait pas partout tcnninc, comme dans l'Occident de l 'Lurope, avec Ie magdalcnien superictir, ct aussi parce quc l 'Europe, dont une partie des habitants s'ctaient dejdaces vers lc INord, accucillit certaincincnt a son tour iine forte iinini-gration venue de l'Afrique ct de l'Asie Minciirc, on j)Ciit jilus facilement concevoir jiourquoi le niesolithique j)resente tin aspect si varic, au point de vue dcs industrics ' ) .

En tenant aussi compte des incessanls dejilaceiuents cl rencontrcs dcs divcrs grouj>es, representant des civilisations cpi-palcolithiqucs variccs, Ics influciiecs, les juxtapositions ct les croisemcnts culturels qui cn sont naturcllcmciit rcsullcs, compliquent encore davantage ccttc (jucstion jiassiomiantc.

Pour contribuer effectivement â Ia solulion dc ce vasic probleme, notre CBUvre actuelle doit etre surtout dc presenter lcs noiivcllcs (ICCOIINCIICS cn lant que point dc conij>araisoii, nous abstcnant autant que jtossible de theories (jui, dans l'clat jiresent des recherchcs, ein-brouilleraient jdtis (ju'elles n'cclaireraient le chaos mcsolil liiquc.

C'est seuleinent en 1929, jiresque en meme temps qu'on signalait lcs dccouvertes faites en Transylvanie et en Hessarabie, (jue nous piiincs lairc connaîtrc la dccotiverle, datant il<- l °2 t deja 2 ) , de eertaines iudustries iuicrolithi(jucs cn Ollcnie, j)rcsentces ensuitc j>ar nous au \ V - e Congres d'anthropologie et archcologie [>rehistoriquc, tenu a Paris en septeinbre 1931 a ) .

L'apparition d'industries microlithiques a suseite, â l'occasion de notre communication, une interessante diseussion *).

Ces industries ont ete cnsuite mentionnees j>ar M. Ion Nestor sous le titre de « veritable mesolithique »; ayant vu et etudie les objets, M. Nestor affirme qu'en Oltcnic la dâcouverte d'un mesolithique ă microlithes typi(jues est ccrtaim; 5) .

De meme, nous avons j)resente les exemplaires de ces indiistrics au Vll-e Congrcs des sciences historiques tenu ;i Varsovic cn 1933, dans une cominunication intilulce S'»r lc paU'u lithique et le mesolithique en Koumanie, tandis (ju'en 1935 nous avons fait j>araîlre une jdanche â silex microlithiques dans le guide du Musee regional d'Oltcnic °).

Sans notre autorisation, M. D. Berciu reproduit dans sa these sur l'arehcologie prehis-torique de l'Oltenie 7) — travail fait inalheureusement â la liâtc <jiiatr<' |>laiiclics a microlitlics

' ) Voir la (liscussion chez Oswald Menghin, Die rique. (23 sc])t. 1931), dans Inslitiilul âv Arhcologie mesolithische Kultureiituicklung in Europa (///. liericht olteanu, Mcmoriul V, Craiova, 1931. d. rom.-germ. Komm,, 1927-1928); cf. aussi V. G.Childe, 4) Voir lcs dis<Missions dans nolrc ouvrage citc ft la The dawn ofeuropean civilization, \ll-c ed . , 1939, ]). 1 no te p rcccden te . et suiv. s ) I. Nestor , Der Stand, p . 29.

*) C. S. iNicolăescu-Plopşor, Mesoliticul în România °) Mnrin Demetrescu et C. S. Nico l i e scu-P lopsor , (Arhivele Olteniei, V I I I , 1929, p . 103—104). Muzcul Regional al Olteniei—Culăuză, Craiova, 1933.

3) C. S. Nicolăcscu-Plopşor, Les cullures mesolithi- 7) I). Hcrciii. Arheologia preistoricu a Olteniei, Cra-ques en Oltenie. Conimunicat ion faitc â la 11-e Sect ion iova, 1939. de Paleonthologie huma ine et archcologie prchis to-

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INDUSTRIES MICROLITHIQUES EN OLTENIE

oltcnicns decouverts par nous. Si l'on ajoute, au fait qu'on ne peut distinguer grand'chose dans ces reproductions, une serie d'affirmations completement inexactes, on comprendra aiscment quelle peut etre la valeur de cette nouvelle presentation.

Etant donne que jusqu'â present, corarae on le voit, les industries microlithiques — si importantes cependant pour la solution de ce probleme en Roumanie, et pour les rapports qu'on pourra etablir â l'avenir avec les pays avoisinants, dans l'enscmble general de la ques-tion — n'ont pas encore fait l'objet de la presentation qu'elles meritaient, nous avons elabore pour Dacia, sur l ' invitation de M. Vladimir Dumitrescu, une description plus detaillee.

Mais, comme tout ce qui cst microlithe n'est pas pour ccla surement nn'solithique, nous presenterons ici ces belles industries microlithiques qui, dans leur complexite de formes et de technique, n 'appart iennent certainement pas au pah'olithique et n'ont ete jusqu'â present rencontrees dans aucune des civilisations olteniennes posterieures, neo-eneolithiques, ou des epoqucs du bronze et du fer.

Les localites ou de telles industries ont ete dccouvertes en Oltenie sont: Cleanov (d6p. «lf Mehedinţi), Plopşor <-t Sălcuţa (dep. de Dolj) et Zănoaga (dep. de Romanaţi) .

CLEANOV. Des 1924, au cours de nos recherches sur les possibilites de l'existence du paleolithique dans les terrasses du Desnăţui, nous avons decouvert une industrie microli-thique â Cleanov. La station se trouve sur une pente â droitc de la riviere de Desnâţui, 2 km. environ au Sud du village, au lieudit Fiera, sur une aire d'extension d'environ 0,5 ha.

Dans cette aire on trouve rarement des morceaux de terre petrie, fortement cuite, et certains fragments ceramiques epais et informes, d'une teinte noire violacee, et d'une facture tout â fait differente de celles rencontrees dans toutes les autres civilisations prehistori-ques connues jusqu'â ce jour sur le territoire de la Roumanie.

Un petit sondage execute en 1926 a mis au jour, dans la couche de terre rouge, â 35 cm. de profondeur, un fragment de silex. Notons qu'ici cette terre rouge couvre, comme un reve-tement ininterrompu, toute la pente et les terrasses du Desnăţui. Par endroits, lâ ou la pente est un pcu plus escarpee, la terre meuble deposee sur le sol rouge de la foret a ete lavee par les pluies, laissant ce sol rouge â nu.

En certains autres endroits, la terre noire vegetale de surface, remuee par les labours, a »'t»' transportec de la pente et du sommet de la colline sur la couche de terre rouge.

En 1938, nous avons de nouveau visite cette station avec M. Ion Nestor, du Musee Na-tional dcs Antiquites, rccueillant â cette occasion une serie de pieces caracteristiques pour les collections du Musee National.

Sur les lieux, nous nous sommes de nouveau documente sur l 'importance et la richesse de cette station, l 'unique en Roumanie, parmi celles qu'on connaît jusqu'ici, susceptible de fournir des resultats scientifiques serieux si l'on y effectue des fouilles. C'est ici, croyons-nous, qu'on pourrait resoudre, grâce â la stratigraphie, le probleme de la ceramique associee â l'in-dustrie microlithique, aussi bien que le probleme geologique de l'epoque â laquelle appartient cettc industrie.

II y a certainement lâ un etablissement fixe, fait demontre aussi, entre autres preuves dejâ mentionnees, par les silex brules trouves ici. Certains outils entiers — surtout de menues pieces egarees — de meme que des dechets de fabrication, rejetes comme inutilisables, sont tombes dans le foyer et ont change de couleur, leur surface s'etant couverte de fines et nom-breuses fissures.

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C. S. NICOLĂESCU-PLOPSOR

Nous nous irouvons sans doute en prăsence d'une Btation-atelier de plein air. Aucun fait ne vient infirmer ccttc hypothese.

Generalement, â la surface de la couche de terre meuble, quand les pluies ont lavc le sol fraîchement lahnurc, on peut dăcouvrir une foule varice de silex. La plupart soni

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Fig. 1. — Silex microlîthjquea do Cleanov-Fwro (alt gr. nat.)

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dcs eelats, dcs pieces alypiques, speeifiques d'un lieu ou iuie tellc indiislrie s'csl deve-loppee.

L'industrie de Cleanov est caracterisee, des le premier abord, par l 'extreme economie des materiaux dans lesquells elle a ete fabriijuee. La matiere premiere, si rare dans ces rf'gions, a meme determine le remploi de beaucouj) de pieces j»lus anciennes abîmees. Et , d'apres les observations de M. l'abbe Breuil, les contemporains dc la station de Cleanov ont employe

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IM)l STRIES MICROLITHIQUES EIN OLTENIE

comme matiere premiere meme certains ohjets paleolithiques qu'ils avaient trouves sur les terrasses de la riviere de Desnăţui, et provenant de leurs predecesseurs.

Seule la disette de la matiere premiere a amene l'utilisation nouvelle de tant de restes de silex. pauvrete cjui caracterise constamment cette industrie microlithique.

()n peut elasser les matcriaux reeueillis â Cleanov, selon les types suivants (fig. 1 et fig. 6, nos. 1 —7):

a) Pcrcutrurs. Aucun exeniplaire entier. On en trouve generalement des eclats. D'apres les dimensions des fragments, ils semblent avoir ete assez petits.

Fig. 2. — Silex microlithiques dc Plopşor-irooie (2/3 gr. nat.).

b) Nuclei. On a trouve quelques fragments de nuclei epuises. Nous donnons ci-joint (fig. 1, no. 1) la partie inferieure d'une piece de ce genre, sur laquelle on peut remarquer les traees de lames minees et etroites qu'on en avait detachees. Le plan de frappe a ete ravive, sans qu'on ait cnsuite frappe aucun nouveau coup pour enlever une autre lame.

c) Silex palcolithiques utilises ă nouveau. On a decouvert seulement deux fragments, dont nous presentons comme plus caracteristique le fragment de base (fig. 1, no. 8) appartenant a une pointe de type Audit, type rencontre aussi au Sud de Cleanov, sur la terrasse droite du Desnăţui, â Suharu-Dolj. 11 s'agit d'une pointe au plan de frappe a facettes, cassee des les temps les plus recules et remployee ensuite comme grattoir. Les coups frappes pour

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C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

d6tacher de cette piece de minces lames n'ont [»as port6, le silcx vieux, jiaiinc en profondeur, n 'ayanl jtlns la propriet6 d 'cdater .

d) Lames. Les lames sont lcs piecee le j»lus souvenl rencontr6es. Leur nombre esi impor-tant . On lcs trouve Bans peine, mais le |ilus souvent â l'6tat fragmentaire. Peu <!<• lames j»r6-sentenl des retouches, cl alors, la rclouche esl le j»lus souvent <lu<' a l'usage. La jtlujiarl des lames sont minces el etroites (fig. 1, nos. 21—27). l 'ne seule, j»lus grande, faii cxccjttion (fig. 1, no. 28).

e) Grattoirs. Aprcs les lamcs, la j»la<<' la j»lus imjiortanle dans <<lic industrie rcvicnt sans <l<»ule aux grattoirs, travailles d'habitude sur <l<-s lames courtes, ejtaisscs <•! larges.

Dans notre collection nous avons deux laines <!<• <<• gi'nn-, detaehees precisement jtour la fabrication <l<-s grattoirs. Parmi celles-ci, I'une est l<-ll<' qu'elle fut detachee du nuclcus, sans

i'ig. 3. — Silex microliti<|iics <l<> Plopşor-Maţasts (3/4 gr. aat.).

avoir ete utilisee a quoi (jue ee soit ; c'est une ebauche parfaile jxuir la fabrication d'un grattoir (fig. 1, no. 2). Le fait qu 'â la juirtie siipericure gauche cette lame se termine oblique-nient, a cause de la croute calcaire du silex, explique aisement qu'on n'ait pu avec cet eclat fabriquer qu 'un grattoir oblique <;t comment la forme des <»bj<'ts <!<• silex rctuuches etait souvent influencee par ccllc de l'eclat dctache du nucleus.

Une autre lame, ejKiisse et large, et termince obliquemcnt ;i droite, detach6<; |»<»ur <-n faire un grattoir, sans avoir cependant ete transformee en cet objet, ni utilisee ti autre chose, constitue un document de plus â ce sujet (fig. 1, no. 3).

Les grattoirs sur lames epaisses sont droits (fig. 1, no. 4) ou obliques (fig. 1, nos. 5—6), conservant toujours â l 'extremitc opposee le bulbc de jiercussion. Le grattoir no. 4 a les cotes lateraux retouches, presentant meme une amorce d'encoche sur le cotc droit, jires du bulbe.

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INDUSTRIES MICROLITHIQUES EN OLTENIE

Le grattoir sur lame tronquee apparaît plus rarement. Des trois exemplaires que nous possedons, l 'un se termine â angle droit, avcc le cote droit fortement retouche (fig. 1, no. 17), Pautre s'acheve en un angle legerement aigu, avcc le cote droit egalement retouche (fig. 1, no. 16), tandis que le troisieme est retouche sur les dettx cotes (fig. 1, no. 14).

II y a ensuite des grattoirs doubles, travailles sur de gros fragments de lames, gencrale-ment courts, aux deux bouts tailles en grattoir. Les retouches sur les bords n'apparaissent pas toujours. Ainsi, un exemplaire n 'a aucune rctouche marginale (fig. 1, no. 11), un autre presente seulement un des bords retouche (fig. 1, no. 12), un autre au contraire est retouche sur les deux cotes (fig. 1, no. 13).

Quant aux grattoirs circulaires, on n'en a trouve qu 'un, epais, avec des retouches de surface (fig. 1, no. 10).

Deux grattoirs presentent des formes plus particulieres: l 'un pentagonal, sur grosse lame tronquee, dont la partie cassee est restee brute (fig. 1, no. 15); l 'autre sur lame etroite, epaisse, tordue et plus longue, dont les deux cotes naturellement sinueux ont cte accentues par l'usure et en font un grattoir â double coche (fig. 1, no. 9).

f) Pointes. La troisieme sorte d'outil qui abonde â Cleanov est sans doutc la pointe. Travaillees d'habitude sur fragments de lames, par fines retouches marginales, ces pointes meritent une attention particuliere.

Ainsi, nous avons deux grandes pointes, formees de fragments de lames plus longues et epaisses, lesquelles, apres avoir servi de lames tranchantes, ont ete retouchees sur les deux cotes, surtout vers la pointe, devcnant ainsi pointues (fig. 1, nos. 19 et 30). Fig. 4. — Silex microlithi-

B i i i . i .•.. • . ques: nos. 1 — 2 , Sălcuta-eaucoup plus nombreuses sont ccpendant les petites pointes V,. ' D . „ ' , y

1 1 r t r liapa-Koşie; no. 3, Zanoaga travaillees sur fragments de lames minces, ou sur eclats susceptibles (*/8 gr. nat.). d'ctre transformes en outils de ce genre (fig. 1, nos. 3 1 — 4 0 ) .

Elles ont toutes une partie plus large — qui, d'ordinaire, paraît clairement etre un frag-ment de lame ou un eclat irregulier — et une pointe aigue, obtenue par des retouches mar-ginales sur les deux cotes, ressemblant de pres aux pointes dites â pedoncule.

Bien qu'on ait fait des rapprochements entre les pointes de Cleanov et celle de Swidri, nous croyons qu'il faut renoncer â y trouver des analogies.

A la remarque de Zotz x) , qu'il ne faut pas confondre la pointe de Swidri avec des outils similaires dont la pointe manque toujours ou semble seulement cassee, tandis que le pedon-culc est taille suivant la mcme technique, nous ajouterons certaines observations qui nous permettront de considerer justement le soi-disant pedoncule comme une pointe veritable.

La majorite de ces pointes effilees — qui, grâce â leur partie inferieure plus large, pou-vaient facilement s'emmancher dans un manche de bois, qu'on pouvait aisement attacher, â l'aide des encoches laterales, lîi ou le fragment de lame ou l'eclat est plus large — ne peu-vent ctre que les fleches pour le menu gibier de ce temps. A l 'appui de cette hypothese il faut mentionner le fait que toutes ces pieces de Cleanov ne presentent aucune retouche â la partie inferieure plus large, retouche qui du reste n 'avait aucune utilitc, puisque cette partie ne servait qu 'â l 'emmanchement.

J) L. Zotz, Kullurgruppen des Tardenoisicn, dans p. 26, note 13. Ia Prăh. Zeitschr.% XXIII (1932), p. 19 et suiv.; v.

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C. S. NICOLĂESCU-PLOPSOR

C'est prcciscinciii la pointe, considerec jusqu'ici commc pcdoncule, (jui importail le j)Ius, d'ou l 'attention ct lc soin mis â son execution.

I nc piece concluantc â L'appui dc ccttc opinion cst l.i pointc (lig- 1. uo. 33). quî renvcrsc lc probleme en faveur de la thcse soutenue jdus liaut.

Cette piece, c'est un simple fragment dc lame qui preBentc, comme lcs autrcs, mic cxtre"-initc aiguisee par dcs rctouchcs marginalcs sur lcs deux cât6s; ce serait, commo on l'a cru jusqu'ici, le p6doncule de cette pointe. Mais, â 1 autre bout, lâ ou devrail Be trouver la pointe

- et c'csl lâ (juc rcsidc la difficult6 — on voit, tres bien conserv6, le bulbe de percussion, avec lc plan de frappe trop large pour jxnivoir clrc considcrc cominc une jioinlc.

II sc jtciii (jiic certaines pointes, les |)lus grandes, aient scrvi ăgalement de perţoirs. Une telle pointe travaillăe d'apres la meme technique provient d'un eclat cjiais ct large qui.

Fiţ. .r>. — Silc\ micKiliiliiijuos de Şimnic (3/4 gr. nat.).

a la jiartie inferieure conserve, sur une large ctcndue, la eroute incinc du gros caillou de silex (fig. 1. no. 29).

La confusion faite j)ar M. Berciu entre percoir et hurin nous autorise ii rappeler que nous n'avons decouvert â Cleanov aueun burin, et j>as ineine un eclat resultc de l'avivage d'un hurin l).

PLOPŞOR-DOLJ . Station de Iroavc'*). Au cours de l'ete 1930, continuant les recherches autour de notre villagc natal, Plopşor, nous avons decouvert au lieudit Iroave, 3 kin. environ vers l'Ouest du village, une nouvelle station de surface ou, sur une 6tenduc assez grande, apparaissent sporadiquement les traccs d'unc industrie microlithique.

1) I). Bcrciu, op. cit., p. 12. cettc rivicrc, j)lus au Sud ci non loin d'un lnc (jui 2) Situee uon sur la terrasse du Desnăţui, comme aujourd'hui encore garde fort avant dans l'ctc l'eau

l'affiriue M. Berciu, op. cit., j». 14, niais cn haut, il des |)luies. droite du Desnăţui, â 1 km. cnviron de la vallce de

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INDUSTRIES MICROLITHIQl KS EN o l .TKMK

Les rechercb.es stratigraphiques n'ont <MI aucun rcsultat. Les silex >r trouvent â fleur de tcrre, retires du sol par le soc de la charrue. La profondeur d'enfouissement a donc ete tout au plus de 20 cm., dans la couche dc sol vegetal.

En cc qui concerne l'industrie du silex, nous nous trouvons devant une industrie lamel-lairc fort bicn dcveloppee. Elle <>t i<-i caractărisee par lcs types suivants (fig. 2, et fig. 6, nos 14—15):

a) Lanws. Les lamcs sc trouvcnt cn nombrc asscz important, le plus souvcnt frag-mentecs. (Vrtaines lames ont un dcs t rancbants retouche, â retouche oblique ou verticale. Dc mcmc, la lamc â dos rabat tu apparaît i<i. en trois exemplaires (fig. 2, nos. 10 21).

Fîg. 6. — Silex microlithiques: nos. 1—7, Cleanov-Fiera; nos. H — 1 3 , Plopşor-Magazie; nos. 1 4 — 1 5 , Plopşor-Troat-e; nos. 16, Zănoaga (Vi).

b) Grattoirs. Les grattoirs sont confectionnes d 'habitudc sur des lames fortes, epaisses et courtes (fig. 2, nos. 1 ct 3 ) ; on rencontre aussi des grattoirs sur des lames minces (fig. 2, nos. 5—7). Ce qui est tres interessant, c'est le fait qu'on a trouvc une piece qui, â premiere vue, pourrait etre prise pour un grattoir carene (fig. 2, no. 2 .

II y a ensuite trois grattoirs concaves sur fragments de lame, dont deux plus epais et plus larges (fig. 2, nos 8, 12) et le troisieme sur lame etroite (fig. 2, no. 7). Deux grat-toirs sont obliques (fig. 2, nos. 9—10) et deux retouches circulaircment sur des bouts dc îames (fig. 2, nos. 5—6).

Un autre grattoir, tres puissant, presente â la partie infericurc du cote droit une encochc (fig. 2, no. 1). La forte lamc cassce (fig. 2, no. 11) dont le bout supcrieur est retouche, a servi de vrillc. (La lame fig. 2, no. 14 presente au bout supericur une cassure et non des rctouches).

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C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

e) Croissants. Le nombre des croissants est tres important. Leur tranchanl est droit el fort aiguise. L'arc des croissants est retouchc verliealement ou obliquement soit vers L'intărieur, soil vers I'extfirieur de la pieee (fig. 2, nos. 26—29).

d) Trapezes. ()n a d6couvert seulement deux trapezes, fabriques avee des troncons de lames niinees et ctroites (fig. 2, nos. 24—25).

Quelques pieces atypiques portent des encoehes (fig 2, no. 4). Sur loule lYtendiie de celte station, nous n'avons dccouvert jusqu'â present aucune

trace <le ccramiquc ou de picrrc polie.

PLOPŞOR-DOLJ. Station dc Magazie1). Unc station similairc tout aussi grande et impor-tante , a ete deeouverte par nous au N.-N.O. de Plopşor, au lieudit Magazie. Les silex reeueillis dans cette dernierc station sont prcsque cntierement identiqucs aux silcx trouves dans la station mere de Iroavc. La aussi on trouve dcs lames (fig. 3, nos 10—15), des grattoirs (fig 3, nos. 1—9) ct dcs croissants (fig. 3, nos. 19 23).

LTne etude plus detaillee des industries de ces dcux stations, distantes d'environ 3 km. l'une de l 'aulre, revele eependant eertaines differenees. Ainsi, les trapezcs de Iroave, les pointes â dos rabat tu et les grattoirs concaves manquent â Magazic, ou on trouve en rcvanche de petites vrilles.

Celles-ci sont toutes pointues â l 'extremite et on voit bien que, pour s'cn scrvir, on le faisait tourner.

L'on observc fort bieu les eraflures dues a l'usagc (fig. 3, nos. 16 18). Sur les pieces que nous possedons, on pcut voir le sens du travail, (|iii resulte de l 'emplaeemcnt d( s ecailles. Les pro-duits de l'industrie de cette station sont melanges îi des objets en pierre polie, de la eera-mique halstattiennc et des objets cn fer, tous, sans doute, postericurs â l'epoque qui nous interessc.

La diffusion geographiquc de l'industrie microlithiquc de type Plopşor, commenee â etre etablie grâee aux rcchcrehes ultericures, sur unc aire beaucoup plus ctcnduc.

Ainsi, il nous faut mcntionner:

S A L C U Ţ A - D O L J . Station de Râpa Hoşie. A gauehe de 1 a riviere de Desnălui, au-dcssus du lieudit Râpa Roşie, sur \o tcrritoire de la coininune de Sfileula et vis-a-vis de la station pre-historique bien connue de Sălcuţa, apparaît une industrie lamellairc microlithi(jue et un croissant parfaitement earacteristique de ee type.

Pour le moment, nous prescntons ici, commc pieees plus earaeteristiques, une fine lame-grattoir taillee dans un silex d'un blanc laiteux (fig. 4, no. 2). A la base de cettc lame on voit tres bien le bulbe de percussion, tandis quc l 'extremite opposee a ete transformee en grattoir. Mentionnons que cette piece presentc quelques retouches ducs a l'usure sur les deux cotes de la partie inferieure, tandis que la basc porte, â droitc, une amorce de eoche.

Quant au croissant (fig. 4, no. 1), celui-ci est presque demi-cireulaire, avec unc retouchc ver-ticalc sur lc dos, obtcnue par dc legers coups frappcs sur les deux cotes dc l 'arete arqu6e, tandis que le t ranchant est legeremcnt ebreche en deux endroits.

ŞIMNIC-DOLJ. Une autre station â industries mierolithiques eommcnce â sc dcssiner a Şimnic, dans lc departement de Dolj. C'est dc lâ que M. N. Sandu a rccueilli pour lc Musee

*) Celle-ci non plus n'cst pas situec sur la terrasse 11, niais toujours sur la plate-forme entrc le Desnăţui du Desnăţui, comnie raffirmc M. Bcrciu, op. cit., j>. et le villâge.

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IM)l STRIES MICROLITHIQIES E \ OLTENIE

Rcgional dc l'OItenie une riche collection de silex qui temoignent de l'existence d'une nou-vcllc station-atelier, appartcnant â une industrie lamellairc microlithiquc.

L'industric dc Şimnic cst representee par des nuclei (fig. 5, nos. 1—2), des fragmcnts de lames (fig. 5, no. 13), des grattoirs simples et doubles, certains sur fragments de lame ifig. 5, nos. 3—12) et des lames â dos rabat tu (fig. 5, nos. 15—18). Cette industrie se rapproche davantagc dc celle de I roave; il y manque cependant les formes geometriques.

ZĂNOAGĂ-ROMANAŢI. De cettc station, M. l'ingenieur Marius Nicolaescu, proprietaire dans cette commune, nous a apporte un splendide croissant, le plus grand de ceux connus jusqu'a present cn Oltenie (fig. 4, no. 3). Malheureusement, le t ranchant a ete fortemcnt endommage par dcs coups de briquct. Le fait qu'il s'agit d'une piece de dimensions plus grandcs nc doit pas nous surprendre. De tels cas sont assez frequents dans d'autres regions.

Nous avons essaye de presenter en une forme aussi resumee que possiblc les industrics inicrolithiqucs connucs jusqu 'â ce jour en Oltenie.

Si le texte de cette etude se ressent du plan abrege auquel nous nous sommes astreint, les photographies et les figures du texte eclaireront davantagc notrc expose et confirmeront les caracteristiques, soulignecs par nous, de ces industries microlithiques dont la carte s'enrichit grâce â nos decouvertes.

Nous avons presente en 1931, a l'occasion dc la communication faite au XV-e Congres d'anthropologie et d'archeologie prehistorique, les industries microlithiques de Cleanov et dc Plopşor sous deux noms nouveaux (industrie cleanovienne et plopşoreenne), car, bien que ces industries se ressemblent a premiere vue, il y a, comme on l'a vu au cours de notre description, d'assez nombreuses differences entre elles.

A l 'appui de notre these, nous disions alors: « Je ne cherche pas â elargir le chaos meso-lithique en ajoutant deux noms nouveaux, mais je crois qu'en etudiant jusqu 'aux plus pro-fonds details les industries mesolithiques, il nous sera plus facile de les accorder et de les cnchaîner comparativement avec les autres industries analogues ».

En terminant notre communication, nous ajoutions ce qui suit : « Dans tout le Nord de I'Afrique, comme dans presque toutes les contrees mediterraneennes jusqu'en Angleterre, Belgique et Allemagne, en continuant vers l 'Est par la Tchecoslovaquie, la Pologne, la Hon-gric et la Roumanie, et de la Syrie jusqu 'aux Indcs, partout ces industries sont rcpandues.

« Les points de ressemblance sont nombreux, mais en meme temps presque chaque station nous offre des differences qui, bien etudiees, nous permettront â 1' avenir de debrouiller le fil des origines des migrations des peuples du mesolithique et les influences de culture qu'elles ont subies et les melanges.

« On peut faire beaucoup d'analogies avec beaucoup de cultures mesolithiques d'origine epi-paleolithique, mais mon intention n'est pas d'enchaîner des maintenant mes stations â des cultures eloignees et dejâ connues, mais de les presenter pour servir de chaînons aux futurs enchaînements logiques, qui de cettc maniere seulement, je pense, pourront porter un rayon de lumiere sur le chaos nebuleux du mesolithique ».

Selon l'opinon de Reygasse, les industries mesolithiques d'Oltenie presentent bon nombre de ressemblances avec son Ibero-marussien, l'industrie de Cleanov, sans formes gcometriques, e tant un peu plus ancienne que celle de Plopşor.

On a pu, dcs le debut, etablir des analogies entre l'industrie de Cleanov et l'cpoque swiderienne de Pologne et entre l 'industrie de Plopşor et le Sebilien final de Vignard.

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c. s. NICOLĂES<;U-PLOPŞOR

Les discussions soulevees par notrc communication ont ete assez int6ressantes; on a lait des rapprochements entre lcs formes identiques de Belgique, Pologne, Portugal ' ) . Cepen-dant, iious nous cn tenons a notre point de vue, el nous estimons qu'il cst j)lus prudenl dc ne JKIS se risqucr a dcs llicorics coinmc d'aulrcs l'ont dcjsi fait — ccllcs-ci ne pouvant pour l'instanl donner aucun resultat -).

()n sait quc, â Isi suitc des recherchee gâologiques <M polliniques, l'6poque s'ctcndant entre Isi fin <ln paleolitliiquc ct le dcbut <lu ncnlitliiquc peut etrc dctenniiiec sipproximsi-t ivement; <m si meme etabli, <MI ce <|iii concerne le !\<>rd <1<' l 'Europe, un terminus post quem pour lc dcbui <lu neolithique 8) .

Or, toutcs nos d6couvertes comme <lu reste dans lst majorite' des cas oîi une telleindus-tric cxiste — sont dcs trouvailles <!<• Burface, et on n'a psis fait des recherchcs pour detcr-mincr l'âge geologique auquel ccllcs-ci appartiennent.

Tcls ctant lcs faits, pouvons-nous attribucr <-cs industrics SIII mesolithique, au point <lc vuc chronologique ?

Ces industries microlithiques, <MI tant <juc jihasc dc civilisation, appsiraisscnt sm cours du haul palcolithique, pour pcnctrcr trcs avanl dans le ncolithiquc 4), sinon cncore plus bas 5) . Les considcrer pureincnt <M; simpU'iucnl coinmc eonteinporaines du mcsolithique, <MI tsint que pcriode, est une erreur, dc sorte qu'il est difficile d 'atlr ibuer une vstleur chronologique aux differences typologiques qti'on remarque entre elles.

Aussi bien, nous sivons presentc U's industrics inicrolithiijucs d'Ollcnic pour (ournir unc simple base de discussion, et surtout pour inciter nos chcrcheurs â aecorder une attention plus grande ă ces menus cailloux dont lsi diffusion <-sl <<-rtsiiii<-ni<Mit lx-aiH-oup plus grsiii<l<>. dans notrc pays, qu'on ne le croit actucllcmcnt.

La Roumanie sc trouve en pleine airc de diffusion de <<"s industries; aussi cspcrons-nous que bientot le nombrc dcs slalions similaires augmenlcra sensiblcment.

Quand, basces sur la stratigraphie, les etudes typologiques vicndront completer les etudcs palco-botauiipiics <M geologiqucs, sculernent silors on pourra savoir oîi se placenl ihro-nologiquement nos industrics microlithiques.

Quant a nous, nous tsichcrons, dans un prochc avenir, d'eclaircir pour l'Oltcnie, par des fouilles effectuces â Cleanov — oîi <'ll<-s scmblcnt dcvoir rendre davantage — les jiro-blemes mentionncs plus haut et surtout eelui <jui concerne l 'apparition, concurremment aux microlithes, de la ceramique primitive.

C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

!) Voir les discussions dana notre ouvrage, Les cul-tures mesolithiques, c ' te â Ia p . 2 , no te 3 .

2) M. Berciu ecr i t : « En Oltenie on est en presence d 'une indust r ic ta rdenois ienne , influenc6e cn gcncral par celle de l 'Afriquc du ÎNord », cc <jui nc l'einpeche. pas d 'aff irmer, quelques ligncs j)lus loin, <ţue « lcs influ-enees du Sud sont plus prohlenia t iques » (op. cit., p . 14).

3) E . W e r t h , Zum Alter des « Tardenoisien » in Nord-deulschland, daus Mannus, 27 (1935), p . 3 et suiv.

4) Voir Wer th , op. cit., ct aussi l .othar Zotz, '/.iir Fragc der Alterstellung mikrolithischer Feuerstcinkultii-ren, dans Mannus, 26 (1934), p . 212 e t s u i v ; cf. aussi , du mciue au tcu r , Kullurgruppen des Tardenoisien in Mitteleuropa, dans la l'răh. Zeitschr., X X I I I (1932), l>. 19 et suiv.

6) V. les ohserva l ions dc Godicki dana notre ouvrage , Lcs culturcs mesolithiqucs, p . 7.

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LES EOUILLES l)E CALU I. INTRODUCTION

En 1935, lorsque je commencai mes explorations â Calu, dans le departement de Neamţu, la prehistoire de cette pittoresque region de la Moldavie subcarpatique etait presqu'inconnue. ()n n'en avait que quelques renseignements, extremement sommaires, comme ceux, par exemple, fournis, il y a un siecle, par l'illustre ecrivain Gheorghe Asachi â propos de la station gete de Văleni pres de Piatra-Neamţu ^), et ceux qui concernent les debris neolithiques trouves en 1914 sur la hauteur de Cozla, dans la ville meme de Piatra-Neamţn 2), ou bien ceux que le Reverend Pere Constantin Matasă, un eminent intellectuel de cette localite, avait brievement donnes dans ses ouvrages de caractere touristique ou historique 3) .

Les stations antiques envisagees par ces dernieres informations etaient, sans doute, tres interessantes, mais, par scrupule scicntifique, le Pere C. Matasă avait hesite a publier des rela-tions plus detaillees, a leur egard, avant de connaître l'avis des archeologues competents, qui, â leur tour, avaient besoin d'explorations sur place pour se prononcer. Loin de se resoudre â at tendre du hasard l'occasion de semblables cxplorations, le Reverend Pere — et ce n'est pas le moindre de ses merites — la determina, en at t i rant l 'attention des specialistes sur les restes prehistoriques qu'il avait recueillis 4) et en aidant, ensuite, de la maniere la plus effi-cace, leurs efforts destines â sortir de l'oubli le passe le plus recule de la region. Aujourd'hui, apres six ans d'activite archeologique dans les vallees de la Bistriţa et du Cracău, nos connais-sances sur ce passe sont assez riches. Des problemes relatifs a la prehistoire de la Roumanie, voire de toute l 'Europe orientale, ont ete eclaircis par les faits constates dans les stations du departement de Neamţu. Un remarquable musee a ete constitue, au chef-lieu du departement, avec les objets provenant des fouilles effectuees dans ces stations et grâcc â l'infatigable tra-vail du Pere C. Matasă 6 ) .

C'est â Calu qu'a cu lieu la premiere de ces fouilles systematiques. Attire par l ' importance que presentaient les renseignements dont le Rcverend Pere m'avai t fait part , je me decidai, au printemps de 1935, â elargir le champ de mes rccherches en Moldavie, hmitees jusqu'alors

1) Cf. P r . C. Ma tasă , Călăuza judeţului Neamţ, Bn-cureş t i , 1929, p . 6 e t s u i v ; i dem, dans Boabe de, Grâu, Bucureş t i , V (1934) , p . 146.

2) Gh. P . Gr in ţescu , dans Ziarul Ştiinlelor populare, şi al Călâtoriilor, Bucureş t i , XV (1915), no . 49 (le 8 dc-cembre) , p . 776 - 7 7 8 .

3) Pr . C. Matasâ , Culuuza jud. Neamţ, loc. rit; idem, dans Iioabe de Grâu, loc. cit.

4) P a r m i ces specialistes, c 'est M. I . Andrieşescu qui , r e p o n d a n t â l ' inv i ta t ion du Pcre C. Matasă , fit , le premier , une breve enquc te archeologique dans le d c p a r t e m e n t de Nean i ţu , inais sans rien publier de ses observa t ions .

5) Pr . C. Matasă , Cerretări în preistoria judefului Neamf, dans Buletinul Comisiunii Monumentelor Isto-rice. XXXI (1938), fasc. 97, p . 97 133.

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KADU VUl.l'K

a la vallcc inferieure du Sirct, ct â dirigcr mes preoccupations aussi vers la depression sub-carpatique de la Ristriţa. Apres avoir exaininc plusicurs 6tablissements pr6historiquea situ6s dans cette contr6e, je me d6cidai pour Ia Horodişie de Calu, qui me semblait la plus indiqucc jionr unc excavation fructueuse, vu sa position 6levee, l 'abondance des tessons r6pandus â sa surface, ainsi que la dâcouverte d'un importanl chaudron en bronze, de caractere « scythe », quc dcs paysans y avaicnt trouvc fortuitcinent dcux ans plus tot (cf. ci-dcssous, p . 59) l). Cette prcfcrcncc fut pleinemcnt justificc par lcs rcsultats des fouilles qui suivirent.

Mes premiers t ravaux â Calu, accomplis au moyen d'une subvention accordee par M. L6on Mrejeru, alors pr6fet <ln d6partement, ont <-u lieu <lu 21 au 2U juin I(),'5. D'autres exca-vations ont clc pratiquccs, dans cette station, le 2l) et le 30 octobre de la nicinc anncc, j>ar M-ine Ecaterina Vulpe, pour !<' compte du Muscc INational dcs Antiquites <lc Bucureşti. Enfin, entre le 2 et le 6 septembre 1940, j ' a i proc6d6 a une troisieme B6rie dc fouillcs â Calu, pour v vcrificr ccrtaincs obscrvations stratigraj)bi<|ii<*s â la luuiicrc dcs nouvcaux progrcs <|iic les explorations entreprises â Izvoare, Traian, Dobreni, Costişa, Frumuşi<-a, a\ aicnt aj)j)ortcs,

apres 1935, a la connaissancc dc l'arch6ologie <lu Neamţu.

Le pr6sent rapport con-cerne les rcsultats dc toutcs lcs trois camjmgnes archco-logi<jucs dc Calu 2) . Avant d'cntrcr cn inalicrc, jc ticns â rcnicrcicr lc Hcvcrcnd Pcrc (!. Matasă d<' tout c e q u e j e <l<»is, jioiir la rcussilc <!<' incs fouillcs a Calu, ainsi (juc dc toutcs mcs rcclicrcln'» dans 1<> dcjiar-

tcment du Ncamţu, a son amabilitc, â son cxjx'ricnce dcs circonstanccs localcs ct â son admirable zclc mis au scrvicc de la sciencc.

Fig. I. — Plan de la contree de Calu.

I I . TOPOGRAlMl l i :

Le villagc dc Calu 3) se trouve ă 15 km. au S dc la ville dc Piatra-Neamţu, et a 4 km. â l'O de la bourgade industricllc dc Roznov, au picd dcs montagnes de Tarcău, non loin du confluent du ruisseau de Calu avec la Bistriţa. La station prchistoriquc est situce â l 'entree de ce village, sur la pointe escarpce de la collinc dc Horodişte, qui, par tant de la montagne voi-sine de Gorgan, s'insinue en cperon cntrc les vallccs de la Bistriţa cl du Calu.

J) Pr. C. Matasă, Urme de vieaţă străveche în finutul Neamţului, dans Universul, L, no. 194 (edition de IJu-cureşti), mercredi, le 19 juillet 1933, p. 5.

2) Cf. R. Vulpe, Cercetări arheologice tn finutul Neamţului, dans Anuarul Liceului de hâiefi Piatra-Neamf, 1934 1935, Piatra-Neamţ, 1936, p. 39—43; idem, The culture of Moldavia four thousand years ago revealed in excavations in the Bistritza valley, dans The illustrated London News, CXCIV, no. 5226, Iune

17, 1939, p. 1123—1125; idem, Prefafa au du Pere C. Matasă, Cercetări în preiatoria Neamf, Bucureşti, 1940 (tirage â part de Comis. Monum. istorice, XXXI , fasc. 97), p.

3) ( « niiiii d'orifţiiie latine ^le cahallus), călou, avec l'aecent sur Va, veut dire en « cheval ». Le villagc dc ('alu cst mcntionne prcinicie fois, <lans Ics docuinents moldaves. (selon les rccherches. encore inedites, du P. C.

i i i i ' i i i o i r c

jiidefuhii Buletinul 3-4 .

prononcc roumain

. pour la , en 1471 Matasă).

I I www.cimec.ro

LES FOUILLES DE CALU

Cette colline, constituee par des couches alluvionnaires recouvertes de loess, est tres rongee par les eaux, specialement du cote du ruisseau de Calu, qui coule tout pres de sa base (fig. 1 et 2). C'est pourquoi une grande partie de l'etablissement antique a disparu et ce qui en reste ne represente qu 'un espace de dimensions tres modestes: 45 m. â peine de longueur sur une largeur maxima de 20 m. Du cote S, dans les escarpements recents que la vegetation n'a pas encore eu le temps de recouvrir, on peut voir tres facilement les couches de cendre, de terre glaise calcince et de divers debris caracterisant la stratigraphie de la station. L'acces de l 'emplacement, tres difficile par le N, l 'E et le S, est relativement aise du cote 0 , ou il v a un ravin large et moins profond.

Fig. 2. — La colline de Horodişte, vue du cote du village de C.alu. Le sommet plat de la colline, ou l'on voit des arbres, represente la surface actuelle de la station archeologique. Au pied de la colline. le ruisseau

de Calu.

Le profil de la station, visible d'assez loin, presente l 'apparence d'une coupole plate s'ele-vant a environ 4 m. au-dessus du niveau general de la colline (fig. 2 et 3). Contrairement â la premiere impression, il ne s'agit point d'un rehaussement artificiel comparable aux tells, mais de l'effet capricieux des erosions naturelles. Cet aspect tumulaire n 'a pas moins valu â la station et, par extension, â la colline tout entiere, le nom de Horodişte l), variante du terme grădişle, tres commun en roumain, qui, remontant â une origine slave, signifie « emplacement de forteresse ou ville disparue ». Les nombreux tessons et autres restes de vie humaine qui couvrent la surface de la station et qu'on rencontre disperses sur toute la colline jusqu'â 4 km. vers l'Ouest 2) , n 'ont fait que justifier davantage la tradition de ce nom.

) Prononcer khorodlshte, avec l'accent sur l'i. â Calu, et deposes actuellement â l'ecole primaire 2) Farmi les objets recueillis par le Pere Vrânceanu de ce village, se trouve aussi une hache-marteau en

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La position est dominante. Du liaut de la Horodişte on a une vue tres ctcnduc sur la depression de la Bistriţa el <lu Cracău, depuis les montagnes (|iii fermenl l'horizon au delâ de la ville de Piatra-Neamţu, vers le N-O, jusqu'aux collines precarpatiques <le la region de Buhuşi, vers le S-L. et jusqu'au delă des terrasses superieures <le la Bistriţa, du cote N.

Dans le voisinage de Calu, vers le S-E, sur la colline qui domine le village de Chinti-nieiu, on a trouve fortuitemenl des objets en bronze qui paraissenl appartenir â l'âge du fer (fig. 41. nos. 20—21) ')•

III . LKS I O I I I I J . S

A I'exception du trou pratiqu6 en L932 j»ar les j)aysans (jui avaient decouvert le chaudron « seythc » inentionne j»lus haut, il paraîl que la surface de la station n'a subi aiieun reuiue-

ineiit moderne avant nos fouilles. D'autre j>art, le terrain n'est pas eultive. Couvcrt d'une riehe vcge-tatiorj herbeusc, il sert de | i â t u r a g e . Sur les cotcs esearjies, surtout au N et au S, on a jilante <lcs arbres «livers.

Mes fouillcs ont eoin-ineiiee, le lî 1 jtiin 1935, par la tranchcc A (fig. 4 et 5 \ qiie j ' a i fait creuser cn tra-vers du bord N - 0 de I'ein-|>laeeinent, coimnc un son-dage destinc a me reiiseigncr sur la stratigraj)hic dc la station. La seconde l'ouille,

B, fut exeeutee â l'angle S-O, dans h> but d'exjilorer un gisement abondanl de eendre et de debris neolithi(jues qu'une «'rosion reeente dr rcscar|)cincut laissait voir. La troisicine excavation dc 1935, C, cut lieu sur la pointe L de la station, la nîi l'on avait trouve le chaudron « scythc » (fig. 4 et 7, y). J 'avais deja fait un jietit sondage aujires <le eet endroil (fig. 4 et 7, tc), lors de ma prcmiere \ isite â Calu, Ic 20 mai 1935, (juand j ' y trouvai jdusieurs tessons et vases d'ej>o(jue geto-roinaine (cf. <'i-dcssous, p. 21 <'t 60).

La fouille Z, dirigee jiar M-me Kcaterina Vuljie, le 29 et lc 30 octobre 1935, cut Ii<Mi au S-0 dc la station, cn contiguîte a\ec la surfacc «'x^'avee B.

Fifi. 3. — La Btation <le Horodiş te vue du eole O.

pierre du re gr isutre , â t rou t ransversa l , t rouvee mi iiiauclie ^l'outil en fer, au-dessus de la vallee du environ 600 m. u l 'O de la s ta t ion preliist<»ri<|iie, pres ruisseau Hălanu , au S E du village <le laj>a, pres <le de r e s c a r p e m e n t du «oti' <le la Bistr i ţa . Chint iniciu, sur la propriet i : <!<• Şli'f'aii Aruş le i . Tous

' ) ('es braoelets , qui in 'onl ete apjx»rtes [>ar r i i a l i i t an t ces olijets se t r o u v a i e n t , d ' apres les dires de Gh. Gh. Fecioru de Calu, ont ete decouve r t s en 1924, Fecioru , dans un pot de te r re cni te , <le forrne siinplc avec ilix au t re s pieees <lu incme carac te re et avec â pftte noir<', p r imi t ive , poreuse.

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LES FOUILLES DE CALU

Lors de ma deraiere activite â Calu, au mois de septembre 1940, ont ete effectuees les tranchees C'-C", cn prolongement de la fouille C, et la tranchee B', entre la fouille Z et I'cscarpcment S dc la station.

Le sol naturel, forme de loess, fut attcint , paxtout, au niveau de 2,30—2,60 m. A la fin dea t ravaux, on combla les surfaces excavees, â l'exception de B et C.

Nos recherches â Calu ont ete complctces par quelqucs sondages executes en dehors de la station, sur le plateau voisin, qui, jusqu'â une distance de 2—3 km. vers l'O, est couvert de restes epars de l'epoque neolithique. Dans un second ravin situe a travcrs de la colline, â environ 400 m. â l'O de la station, on voit un groupe de monticules en forme de tumuli,

Fig. 4. — Plan de la station et des fouilles.

d'environ 2—3 m. de haut . Des sondages, pratiques dans deux de ces « tumuli», m'ont con-vaincu qu'il ne s'agit que de simples temoins d'erosion, depourvus de toute importance archeo-logique.

Les materiaux resultes de mes fouilles de 1935 furent deposes dans la salle de l'institiition culturelle « Casa Naţională » de Piatra-Neamţu, ou ils servirent de premier fonds pour le Musee actuel, organise depuis par le Pere C. Matasă. Dans le meme musee se trouvent les objets recoltcs â Calu en 1940. Quant aux objets decouverts par M-me Ecaterina Vulpe, dans la fouille Z, ils ont ete transportes au Musee National des Antiquites de Bucureşti.

Dans ce qui suit, on trouvera une description sommaire de toutes ces fouilles, en ordre chronologique inverse, c'est-a-dire en par tant de la surface de la station vers la terre vierge.

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2, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

HADU V U L P E

I. LA T K W C I I K I . t

Orientee NO-SE. Largeur: 2 m. A cause de la dcclivite du.hord INO dc la station, qu'elle traverse, la tranchee a unc longueur variahlc: dc 1 m., â la surfacc, â 0 m., â la terre naturelle.

Jusqu 'â 0,20—0,30 m., couche v6g6tale, parsem6e de tessons divers. I n vase entier d'6-pocjuc Latcnc III (fig. 3(), no. I).

Jusqu 'â 0,60 0.80 m., couche anthropozolque contenant de Ia terre noire mclce de cendre, d ossements d'animaux (restes de cuisine), de picrrcs dc gruvier, dc tessons d'epoqucs Latenc III el romaine, <lc morceaux de bousillage calcinc, <lc charbons, etc. A cette couche appartienl

le foyer a (fig. 5), constitue de lcrre glaisc ealcinee el <Ie pierres de gravier (fig. 5, <7) et recouverl par <le nomhrcux frugmcnts de vascs de l'epoquc Latene I I I , la plupart confec-tionnes â la main. Ccrtains de ces tessons sont deformes a la suite d'une calcination intense. l'armi les autres ohjets trouvcs au-<lcssus dc ce foyer, il y a aussi une lasse <MI miniature, deux petits vas<\s <'iitiers de technique pri-mitivc, presentant un lustr<r rougeâtre (fig. 30, no. 15), un aiguisoir en gres, un ciseau en fer. Un metre plus au S, au meme niveau, un sccond foyer (fig. S, c), recouvert <1<' beaucoup <!<• charhons et morceaux de clayonnage cal-cine, presente la meme structure. Kntre les deux foyers, une grosse phujue <>n gres, sans lra<<'s <lc Iravail.

A partir du nivcau de 0,80 m., jusiju'a la terre vi<Tge, couchc d'aspect jaunâtre , gcnc-ralement plus pauvre que la prccedente, ca-ra<itciiscc par unc cerumique ncolithique peinte aj)[)artenant aux stylcs cucuteniens. Le me-lange des tessons est si grand, qu'uiie dis-

Fig. 5. — I'lan de la tranchle A. linction stratigraphique, dans cette fouille, entrc la poterie de style Cucutcni A ct celle

du Cucuteni B est difficile â ctablir. On constate, jiourtant, que le foyer e, situc au niveau de 1,20 m. (fig. 5) et forme par un amas <!<• gr<iss<>s jii<'rr< s de gravi<>r et d<r churhons, n'< -I recouvert que par des tessons du Cucuteni B, tandis que dans la fosse i, de 1,70 m. dc diamctrc, s'enfoncant dans la terre naturelle jusqu'â 1,70 m. au-dessous du niveau gencral dc la station, on n'a trouve, jiarmi heaucouj) <!<• i-endre <•! <l<- dcbris <'ulcines, <ju<' <!<>s tcssons de style Cucuteni A. D'autrc part , il faut observer que les tessons Cucutcni H sont jilus frequents dans la jiartie supcrieure de la couche; vers la base de la stratification, ils font de plus en plus place â la poterie de la categorie A. Le j>etit amas de terre calcin6e et pulverisee, b, au niveau de 1,80 m., se trouve jiarmi des fragments de vases de cette espece.

La terre vierge ajqiaraît a 2,30 m. de profondeur.

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LES FOUILLES DL CALU

Au point / (fig. 5), jusqu 'a 2,50 m. au-dessous du nivoau general de la station, il v a une fosse de 1 m. de diametre, contenant une grande quanti te de cendre, du sable, des charbons, de la terre glaise calcinee, des ossements d 'animaux et de nombreux fragments de vases Latene I I I (Poiana V—VI) de toutes les categories, sauf celle de la poterie primitive lustree. Vu la presenco, parmi ces debris, d'une urne primitive du type no. I (v. ci-dessous, p. 52), cassee, mais dont les tessons sont complets, il n'est pas cxclu qu'on se trouve devant une tombe d'incineration, comme â Tinosul et â Poiana V—VI *). De meme qu'â Poiana, la fosse est de forme conique.

En g, jusqu 'â 2,65 m. au-dessous du niveau superieur de la fouille, on a trouve doux fosses jointes, une de 0,60 m., l 'autre de 0,40 m. de diametre, contonant des debris calcines, des charbons et dos tessons de tochnique primitive â lustrage noir et rougeâtre, rappelant plutot l'epoque Latene.

En h, jusqu 'â 2,35 m. sous le niveau superiour de la fouille, on a une fosse de 0,40 m. de diametre, remplie de terre calcinee et de charbons. Aucun tesson ou autre objt t susceptible d'etre date .

2. LES FOUILLES B, Z et B'

Dimensions: fouille B, 8 x 5 m. a la surface de la station, 12,30x11,50 m. â la base ; fonille Z, 4 , 5 0 x 4 m. constamment ; fouille B', 4 ,50x1,20 m. (fig. 6).

Jusqu 'â 1 m. de profondeur, cendre, terre noire, pierres de formes irregulieres, rcstes d'ha-bitation calcines, ceramique des epoques Latene I I I et romaine, en abondance. Les tessons des vases Latene travailles â la main et presentant un lustrage noir ou brun, ne font leur appa-rition qu'â partir du niveau de 0,60—0,80 m. Dans la partie superieure de la couche, â 0,15— 0,50 m. de profondeur, il y a plusieurs amas de pierres de gravier (fig. 6, a, 3, y), representant probablement des foyers improvises. De veritables foyers sont les massifs de terre glaise bat tue et fortement calcinee, recouverts de pierres de gravier, de cendre et de tessons Latene I I I , que nous avons designes par les lettrcs 8 (niveau: 0,70 m.) et v (0,60 m.).

Les couches situees entre le niveau de 1 m. et la terre vierge, tres riches en restes d'ha-bitation, appartiennent â l 'epoque neolithique. La ceramique trouvee dans cette couche se rap-porte, en majeure partie, au style Cucuteni B. Les vases et les fragments de style A, dont quelques exemplaires remarquables, apparaissent surtout au niveau inferieur (2,20—2,60 m.). Les foyers £, £, 7], i , o, 7T et cu (fig. 6), situes au niveau de 1,20—1,60 m., representent des restes d'habi-tations de la phase Cucuteni B. En î ^ o n a trouve le bol peint reproduit â la fig. 19, no. 2. En o, il y avait de gros morceaux de terre glaise calcinee jusqu 'â la vitrification, ainsi que de grosses pierres de gravier et des rebords de foyer modeles en terre glaise (cf. ci-dessous, p . 46). Le foyer TC, de petites dimensions (0,40 X 0,40 m.), consistait en un amas de pierres entoure de charbons et de terre calcinee.

En 0, â 2,50 m. de profondeur, on a trouve les debris d 'un foyer plastique, modele en terre glaise, de la forme d'une cuvette circulaire â rebords rehausses, ainsi que des tessons peints du style Cucuteni A. Sous ce foyer, la fouille aboutit â la decouverte d'une fosse circulaire, de 1,80 m. de diametre et d'une profondeur at teignant 3,40 m., mesuree de la surface de la

!) R. et Ec. Vulpe, dans Dacia, I (1924), p. 187 264, 272 et suiv., 275, 348. et suiv.;idem, ibidem, III—IV (1927—1932), p. 259,

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KADU VULPE

station. La fosse conlenait une grande qnantitc de cendre, des fragments de bousillage ealcine, des morceaux de terre seorifice, une grosse dent de sanglicr, des objets en os, des bois de cerf earlxmises, un manelie de eniller en argilc non encore enite, des fragmcnts de foyer plastique peints en rouge et de nornbreux restes de vases neolithiqnes, parmi lesquels deux jolies pieces peintes dans le style Cucuteni A, un support et nn gros fragment de recipienl de culle (fig. 13, nos. 1-2).

Au niveau de 2,20—2,60 m., ou la eouche areheologique fait placc a la terre vierge, on a exeave les fosses, de forme cylindrique, t, x, X, [jt., rr, T, U, cp et ty (fig. 0), qui s'en-foncaient dans le sol naturel jusqu'ă 2,60—3,60 m. au-dessons <lu nivean apparent <Ie la station. Les fosses i, x, X, c, T, l> et cp eontenaient, parmi de la cendre, du charhmi el <le la terre calcinee, des tessons et d'autres objets d'âpoque Latene I I I — r o m a i n e , represen-

tant des prolongements de la couche superi-eure. La fosse <|/ ren-lermait seulement des fragments de vases peints Cnenteni A. La fosse (/., de forme j>ln-tot irreguliere, conslitiie une dej>ression, assez profonde, sous la de-clivite du bord O de la station, renfermant e x c l u s i v e m e n t de la poterie cuculenienne de stylc A. Kn p et en £ (fig. 6), au niveau de 2,25 m., il y avait de

Fig. 6. — Plun des fouillea B, Z et li'. grosses pierres.

:\. LES FOUILLES C. C' et C"

La fouille C (1935) a une forme triangulaire, mesurant 4 m. X 12 m. ă la surface, et 12 m. X 18 m. au niveau de la tcrrc vicrge. C' et C" (1940) constituent cnsemblc une bande de terrain totalisant 3 m. de large sur 5,30 m. jusqu'a 8 m. dc long (fig. 7).

Vers les marges de la surfaee exploree, les couches archeologiques ont ete tres derangees, â la suite des eboulements causes ]>ar les crosions.

Les vestiges des epoques Latene I I I et romaine se rencontrent jusqu 'â 0,80— 1,20 m. de profondeur. Kn dehors des restes ceramiques de toutes sortes, on a trouv6, dans cette couche superieure, plusieurs iiutres objets, tels des fragments de catilH en tuf volcanique, des aigui-soirs cn gres, une boucle d'oreilles cn bronze (fig. 41 , no. 18), de petits couteaux et des clous en fer, une applique en bronze (fig. 4 1 , no. 16), des fragments de miroirs en bronze (fig. 4 1 , no. 14), des pointes de lance en fer (fig. 4 1 , nos. 1 et 3), etc. Au poinl 5, en C', â 0,30 m. de profondeur, il y avait un amas de grosses j)ierres, sans restes de terre calcinec. C'est â la niemc eouehe <jii<> se rat tachent les petits vases resultes du sondage w, (jue j 'avais pratiqu6, le 20 inai 1935,

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LES FOUILLES DE LALU

sur l'emplacement de la fouille ulterieure C, du cote de l'escarpement N, ainsi que le chaudron «scythe » decouvcrt, en 1932, dans la meme partie de la station (fig. 7, y) *).

La couche inferieure, d'une epaisseur allant jusqu'â 1,50 m. et caracterisee par des tessons de vases peints appar tenant â tous les styles cucuteniens, contient des restes d'habitations varies: cendre, charbons, terre calcinec, dcbris de housillagc, gravier, j)ierres de grandes dimen-sions, ossements d 'animaux, beaucouj) de coquilles d'escargots. Parmi Ies objets faits j>ar Ia main de l 'homme figurent: des figurines en terrc cuite, de nombreux fragments de cuillers, des meules â main, des poids pyramidaux en terre cuite, beaucoup de haches plates en pierre, des fragments de bois dc cerf, des pointes en os, des lames et des pointes de fleches en silex, une lame en obsidienne noire, un fragment de vase contenant de l'ocre rouge en jjoudre, un objet cylindrique â gradations incisees (cf. ci-dessous, j). 48). Au eentre de la fouille C", on a trouve un morceau de pain de millet earbonise.

La ecramique Cucuteni A, melan-gee â tous les ni-veaux avec les tes-sons Cucutcni B, devient presqueex-clusive vers la pro-fondeur de 2 m., a l'apj>roche de la terre vierge.

Les restes de foyers de C'—C" (fig. 7), situes au niveau de 0,70—0,95 m., formes par des gisements de gravier (p) et de terre caleinee (r et q) et par l 'amas de pierres t, appartiennent â l'âge de la ceramique Cucuteni B. Le raassif de terre calcinee q mesure, en C', juste au-dessous de la couche de gravier p, jusqu'â 0,50 m. d'epaisseur. Autour de ces debris d'habitations il y a une grande quanti te de cendre melee de charbons ct de debris divers.

A l'endroit u, dans C'— C", ă 1,80 m.— 2 m. de profondeur, on a trouve un gros amas de coquilles d'escargot. En v, il y avait un bloc dc pierre de dimensions exceptionnelles pour cette s tat ion: 0,55 m. X 0,25 m. X 0, 20 m.

Vers la pointe de la surface fouillee, en C, dans un endroit at teint par l'erosion, / , on a trouve des restes d'habitation assez riches, mais en desordre: terre calcinee, cendre, pierres, fragments de foyer plastique, morceaux de bousillage calcine, de nombreux tessons t an t de l'epoque Latene I I I que du neolithique, un fer de lance, une hache plate en pierre, un poids conique en terre cuite, un autre de forme ovoi'de, un tube en os.

Fig. 7. — Plan des fouilles C, C' et C".

») Cf. plus-bas, p. 59.

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R \ l ) l \ ULPE

Aux niveaux de 1,00 m. - 2,40 m., on a trouve Ics fonds <le fosses rondes k, /, m el n, Dans la f'osse /r,il y avail dee rcstes de four,des fragments de foyer et <lc bousillage calcin6,des coquilles d'escargot, <le la poterie peintc Cucutcni A, une alene <MI OS, une liaehe j»late en pierre, un marteau cn pierre â trou transversal (fig. 33, n<>. 7), un fragmenl <lc grosse icrriiH' neolilhique. Lcs fosses /// <'t // contenaient beaucoup <1<* cendre, des nioreeaux <le foyer calcine <'t <l<'s tessons Cucutcni B. Dans la f'osse /, eontenant egalement de la (MMitlrc en abondance, on a trouv6 un anneau plurispiral <MI fil <1<' bronze (lig. 41,no. 12) <"t une pointc de fleche en bronze a tripb' t ranchant, de type scythe (fig. 41 , no. 15).

En o, il s'agit d'une assez large depression <le la couehe neolithique, eonlenant des rcstes divers, tels qu'ossements d'aniinaux, beaucoup de cendre, un bois de cerf, dcs tessons cucuteniens.

La terre vierge apparaît a des niveaux diff6rents, entre 2 m. et 2,70 m. de profondcur.

IV. COiN'CLUSIONS S T H A T I G H A P H I O U E S

Ces fouilles que nous venons <!< dccrire prouvent, d'abord, l'exislenee, dans la station d<; Calu, de deux facies chronologiques nettemeni <lifferents: c'est, â la base, une eouche neolithi-que (ou micux eneolitlii<jue) â <crami<jue peinte de caracteres cucuteniens (Calu 1) et, au-dessus, la eouche protohistorique, Calu II, qui se rat taehe â la civilisation Catcne I I I ou geto-romaine, telle qu'on l'a etudiee â Poiana-Piroboridava1) .

Dans le complexe pr6historique que repr6sente la couche inf6rieure, dont la confusion esl aggravec j>ar les fosses de la couehe geto-romaine ct, vcrs les marges de la station, j)ar lcs effels des erosions, nous avons j)ii remarquer une indubitable difference stratigraphi(jue entre les restes concernant la eivilisation de tyj)c Cucutcni A ct eeux <jui relevent <!<> la j»liase Cueuteni H. Par eontre. l<'s eategories triehromes <>t bichromes etablies par feu llubert Sehmidt 2) , dans la potcrie Cueuteni H, se sonl trouvees partout ensemble. Quant aux tessons monoehroines, peu nombreux, <jui se raj)j)ortent â la eategorie Cucuteni C, nous les avons notes seuli'mcnt aux niveaux supcricurs des gisemcnts 6neolithi<|ucs, <MI associalion ave<: la jmterie H.

Dans la couche geto-romaine et Bp6cialement sur les surfaces fouillees B—Z—B', moins derangees par les erosions, nous avons constate que la j)<>t<>ri<' eonfeetioniie<< â la main et j»rc-sentant un lustrage noir ou brun, fait son apparilion â un niveau |»lus bas que les autres cale-gories de la ceramique Latenc. C'est la confirmation de ec qui fut dcjâ observc â Poiana-Piro-boridava 3 ) .

En recaj)itulant ees constatations, on peut tracer lc scbema straligrajdiique dc la slation de Calu, dc la maniere suivante (fig. 8) :

Calu I (neolithique ou mieux cncolithiqiie): 1. Ceramique Cucuteni; 2. Ceramiquc Cucutcni A-B et B (categories differentes);

Tessons Cucuteni C (peu nombreux).

') R. et Ec. Vulpe, dans Dacia, III—IV (1927 — 1932), p. 253—351; R. Vulpe, Piroboridava, dans la Revue archeologiquc, 1931, 2, p. 237 276.

2) H. Schmidt, Cucuteni in der oberen Moldau,

Rumănien, Berlin-Leipzig, 1932, [». 30—42. 3) R. el IM-. Vulpe, dnnh Daria, III IV (1927 —

1932), |>. 281 <•! 34S et Miiv.

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LES FOUILLES DE CALU

Calu II (Latenc III et romain): 1. Ceramique noire ou brune lustree, faite â la main; 2. Ceramique poreuse faite â la main;

Ceramique indigene fabriquee au tour ; Ceramique romaine d'importation.

Le caracterc d'etablissement de la station de Calu, tant au neolithique qu'â l'âpoque Latene, rst evident. II suffit, â cet egard, dc considerer les nombreux foyers, les grandes quantites de « endre, d'ossements d 'animaux, de restes de cuisine et d'objets domestiques de toute sorte, ainsi que la grande variete des types ceramiques constatcs dans les fouilles. Ni l 'etend'ie, plutot modeste, de nos explorations, qui ont ete determinees surtout par des preoccupations chrono-logiques, ni l 'etat des couches qui, vu leur complexite, sont loin d'etre d'une nettete irrepro-chable l), ne nous ont permis de reconstituer le jdan d'une habitat ion. Pourtant , on j>eut

COUPE SUD DE LA FOUILLE B'

Fig. 8.

en deduire que ces habitations etaient quadrilateres. C'est la forme qu'affectent la plupart des foyers conserves. De meme qu'â Cucuteni et â Poiana, les maisons des anciens habitants de Calu, au neolithique aussi bien qu 'au Latene, etaient construites â la surface du sol, le bois, le bousillage, le clayonnage servant de materiaux. Les restes de terre calcinee, qui ne proviennent j)as toujours de foyers detruits, prouvent qu'au moins en partie, ces habitations ont fini par le feu.

A l'epoque neolithique il y avait â Calu des ateliers de poterie, si l'on en juge d'apres les debris de four trouves dans la fosse k de C, ou d'apres le fragment de vase contenant de l'ocre rouge en poudre, decouvcrt dans un autre endroit de la fouille C. De meme, e tant donncs les fragments de cuillers en argile verdâtre, modeles mais pas encore cuits, qu'on a trouves dans la fosse 0, en B, il faut conclure dans le sens d'une industrie ceramique locale. T es fragments de vases deformes et vitrifies j)ar le feu, que l'exploration du foyer a, en A, a mis au jour.

') Pourtant, ce boulevcrsement n'est pas irnpor- de la stratigraphie de Calu, dit que « straturile cu vieaţă tant au point de confirmer l'assertion du Rev. Pere preistorică sânt dislocate, încăleca teunul peste altul ». C. Matasă, qui, dans son article de Buletinul Comis. Lâ ou l'erosion n'a pas encore produit son action, le.s moii. ist., XXXI (1938), fasc. 97, p. 119, en parlant couches de la station se trouvent â leur antique place.

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R \ m \ i I I M ;

montreraient eventuellemcnl que des ateliers Bemblablcs onl existe â Calu aussi â L'6poque Latene. Naturellement, tous lcs vases trouvăa dans nos fouilles ne Bont |>as fabriqu6s sur place. Sans insisicr sur la poterie d' importation romaine de la couche Bup6rieure, il faut Bupposer, ineme en ce <]ui conccrne lcs beaux r6cipients peints <iV l'6poque n6olithique, Lexistence d un commerce actif entre l<s divers centres <l<- population de la vallcc de la Bistriţa, voire dc toute I'aire dc diffusion d<'s civilisations cucut6niennes.

Nous avons trouv6 beaucoup de fosses circulaires, faciles â examiner, au nivcau <!<• la terre vierge. Elles datent indiff6remmen1 <lu neolithique ct <lu Latcnc. Sauf le cas, j)eut-<Hre, de la fosse / de la fouille //, qui dounc l'iiuprcssion d'unc toinbe â incineration <le l'6poque Latcnc. on nc saurail considerer les autrcs trous quc coinine <1CS cndroits oii l'on enterrait lcs d6bris dc foycrs dctruits ou Ics rcstcs des sacrificcs. C'cst. unc intcrpr6tation qui s'impose [>ar lc carac-tere saere que lcs pcuples anti<jucs, a l'instar dcs priinitifs actucls, attribuaicnt au feu ct au foycr l).

JNous n'avons j>as constatc dc tracc dc fortification â Calu. Evidemment, l 'emplacement, dominant <*t a cotcs cscarpcs, ctail suffisamment d6fendu j»ar la naturc. !-<• ra \ in qui scparc la station du rcstc dc la collinc dc ITorodişte, cn faisait un « cpcroii barrc » a ) , saus qu'il fut bcsoin dc l'intcrvcntion dc la niain dc rhoininc. Ccpcndant, il faut tcnir couij>tc aussi dc l'cro-sion, qui n'a laissc aucun dcs bords dc la station dans lcur ancicn ctat , dc sortc quc s'il y cut qucl<[uc travail dc dcfense artificicllc, il a dii dis[)araître avec le tcrrain rongc par les caux.

V. TYPOLOGIE N E O L I T H I Q U E

1. ClilRAMIQUE CUCUTKINI A

a) Poterie mnnochrome mate

II s'agit de vascs dc pâtc grossiere, â parois cpaisses, d'aspect poreux, la plupart <1<* couleur o<Tc-brun ou rougc-brique. Ces vases sont ccrtaiiK'iucnt contcinj)oraiiis dc la jmtcric tri-chroinc dc style Cucutcni A. Ccla <-st jirouvc j)ar <1<* nombrcux cxcmjilaircs <!< la mcmc l<-<li-nique, dont la moitic infcricurc gardc <-<-t aspc<"t rudimcutairc, landis <ju<' la partie sujx'-rieure est nette et richcmcnt peinte (fig. 15, no. 1) 3) .

Dans nos fouilles, nous n'avons Irouvc <ju'un scul cvciiijdairc <-oiuj)l<>t <!< la calcgoric mate. C'est une terrine trcs simplc, de 0,065 m. dc haut , cn forme de tronc de conc rcnvcrsc (fig. 36, no. 5), â ouverture trcs largc (0,25 m. de diametre) ct â basc ctroite, sans au< im orncmcnt.

Parmi lcs tessons de cette especc, il y a, en dchors dc nombrcux fragmcnts <!<• panse, dcs fragmcnts d<- rcbords simplcs, droits ou largemcnt cvascs, d<*s fragmcnts <!<• bascs j>lates ou rehaussccs ct trouccs, <lcs j>ic<Is <!<• vascs, <l<>s lcssons <lc vases-siqiports troucs (fig. 28, no. 11), dcs fragmcnts dc rcbords dc couvercles grossicrs. 11 faut inettre dans la incinc calc-gorie un fragment de cuvette ă base large (cnviron 0,30 m. dc diametrc), a parois trcs basses

' ) C'est dans le meme sens qu'il faut interj)reter une partie des noiiibreufcs fosses â cendre et â dehris divers, trouvees â Poiana: <f. Dacia, I I I - IV (1927 -1932), p. 259 et suiv., 264, 266 et suiv., 268 et suiv.'

274 et suiv., 349. ') J. Deehelctte, Manuel, I, ]>. 371. 3) C'cst <c que II. Schrnidt a rcinarquc aussi: Cu-

cuteni, j>. 22.

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I.ES H)l ll.l.KS DE CALU

(0,06 in. de haut) et trcs epaisses. La fig. 28, no. 10, reproduit une proeminence extremement longue (0,085 m.), un vrai manche servant ă faciliter le transport du vase.

La plupart des vases cucuteniens a surface mate sont depourvus de toute ornementation. Fonl exception les exemplaires â parois couvertes de stries (fig. 28, nos. 14-15) ou de rainures large.-. peu profonde-, tracees hâtivement, ainsi que les exemplaires â proeminences simples ou perforees (fig. 12, nos. 1-2; fig. 28, no. 15).

b) Poterie lnstrre

Cette eategorie consistc en vases travaillcs avec soin, dans une pâte epuree, a parois rninces presentant un lustrage noir, grisâtre, brun, rouge, ocrc l). La plupart de ces recipients sont de dimensions moyennes. Nous en avons trois exemplaires eomplets, a savoir une petite coupe simple, de 0,055 m. de haut , a parois epaisses, â large ouverture, â base plate legercment rehaussee, sans ornements, presentant un engobe noir-grisâtre, sauf sur le rebord et l 'interieur qui sont t o u t â fait noirs (fig. 36, no. 14), un gobelet de couleur noire, â panse renflee, decore de rainures horizontales accentuees par des lignes de points incises (fig. 19, no . 1), et une urnc bitronconique, â base rehaussee, depourvue de toute ornementation et presentant un lustrage noir sur le goulot et un engobe de couleur ocre sur le reste de la surfacc e x t e n e u r e ( t ig. ^O, n o . Z). pjg Q_ — Ceramique lustree monochrome de la calegorie

Les tessons accusent d'autres Cucuteni A (lj&). formes, diverses, de gobelets, de bols (fig. 9, nos. 1-4), d'ecuelles â rebord simple ou legerement evase, â base plate (fig. 12), ou rehaussee (fig. 12), â pied (fig. 12 et fig. 28 , no. 6). Beaucoup des vases auxquels ces tessons appartiennent, sont pourvus de petites proeminences perforees servant â la suspension (fig. 19, no. 1). La fig. 28, no. 9, represente le profil d 'un vase â parois epaisses et â surface divisee en facettes horizontales.

Les ornements des recipients neolithiques lustres, de Calu, consistent en series de rainures horizontales (fig. 9, nos. 2-3), obliques, radiaires, rondes, associees â des proeminences aplaties ou a des alveoles (fig. 9, nos. 2-3), puis en iucisions formant des lignes simples, des spirales (fig. 9, nos. 2-3), des lignes pointillees (fig. 19, nc . 1), ainsi qu'en motifs peints en blanc.

Ces derniers ornements representent un prelude au style trichrome de la poterie Cucu-teni A. Les vases de Calu decores de peinture blanche forment deux groupes, dont un, 1°,

' ) II. Schmidt, ibidem, p. 22 et suiv.

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H A W J V U L P E

earaetorise par dc ininees ligncs cn angles aigus ou en spi-ralcs. tracccs cn blanc laiteux Bur la paroi lustroo du reei-picnt (fig. (), no. 4 ; fig. 10; fig. I I. no. 4 ; fig. 22, no. 2 ) : l 'autre, 2°, prâsentanl un dăcor raffiiie. forme* par des bandcs spiralcs asscz larges, roalisccs ă l'aide d'une couleur blanche massive donnanl l'impression d'une croiite (fig. 9, no. I ; fig. 15, no. 2 ; fig. 22, no. 4).

Le premier groupe, tre9 rare â Cucuteni, se rencontre frăquemment â Calu, ainsi qu'â Izvoare ' ) , â Ariuşd 2 ) , â Bonţeşti : )). Ce dăcor est parfois appliquc meme a l'inte-riour des recipients (fig. 22, nos. 2 et 4). Lcs ornements on Bpirale du Becond groupe sont positifs, peints directement en blanc, ou ncgatifs, c'est-a-dire reserves sur l'engobe blanc <jui sort dc fond (fig. 9, no. 1 : fig. 15, no. 2) 4) .

Ouolquos vases de Calu, â polissago noir, sont doeores de larges bandos do eouleur rouge opaque, parfois bordcos de rainures.

c) Poterie trichrome de style A

Tcchnique. l-os vasos points dans l'aneien style tricliroine de la potcric oueutenienne sont d'un travail assez soigne. La pâte est dense, eontenant de rares grains de sable, bien euite, sonore, d'un rouge-brique, tres rarement d'un aspeot jau-nâtre. Ce sont seiileinent les r^eipients de grandes diinen-sions qui presentent, parfois, une toebnicpie plus grossiere, semblable â eelle de la potorie mate. Comme toute la e^ra-mique neolithique de la Hoiimanio, les vases peints de Calu 1 sont faits â la main, malgre l'iinprossion de traoos de tra-vail au tour que donnont souvont les stries horizontales ot presque regulieros do la paroi intorieure do eortains exem-plaires et qui ne sont dues, en fait, qu'â Ia main d'un potier agile et experimente.

Formcs. A cette poterie appartieunont dos bols â ouver-ture simple, dont nous avons un exemplaire entior, aux eou-leurs noireies par une euisson intense (fig. 19. no. 2), des bols

' ) R. Vulpp, Civilisalion prvruculvnivnnc recemmenl drcouvrrtc â Iz-voare, en Moldnvie, (tims Kurasin srplenirionalis antiqua, XI (1037), JI. 141 ct fig. 11.

") F . I,.i-/ln. Slalions de Vipoquc prfi-mycenienne dnns le comitat dc llâromssek (cn hoiigroiH et on fraiKjais), «lans Dolfţozatok-Travaux, Cluj, II (1911), 2, p . 192, fijţ. 1 3 ; p . 199, fiK . 28.

3) Vladimir Dumi t re scu , dans Dacia, III IV (1927 1932), p . 106, fig. 15, no». 10 14 et 16.

') C.oinnic :i Cucu tcn i : II. Schmid t , »/<. rit.. |>. -l^ «i â \ i i n - d : F . Lâszlo, op. rit., p. 189, fig. 9 ; p . 199 et suiv. , fig. 2 9 - 3 1 .

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I.KS K O I I I . I . E S I )E CAI.U

â gtnilot, des terrines coniques, dcs vases de culle â large panse et a ouverture etroite (fig. 13. nos. 1 ct 3), des pots â panse rcnflcc, â goulot etroit ct â pied, dcs vases â support organiquc, c'est-â-dire â haut picd crcux, des supports indepcndants pourvus de dcux trous latcraux (fig. 13, no. 2), dcs couvercles (fig. 12, no. 8 ; fig. 16, no. 16; fig. 15, no. 4), ainsi que les cuillers en ceramique peintes (cf. ci-dcssou, p. 43). Le calice fragmentaire reproduit â la fig. 16, no. 3, rcprcscnte probablcmcnt le support organique d'un vase. Le fragment dc la fig. 16, no. 9, doit etre la partie superieure d'une tcrrinc â pied l). Nous avons aussi un tesson dc reci-picnt pcint, a base pcrcee dc nombreux trous, cn guisc dc passoirc.

Fig. 11. — Poterie Cucuteni A. En haut: tesson trichrome peint, â l'exterieur, de bandes blanches entre deux traits noirs epais, sur fond de hachures rouges tracees sur la paroi rosee du vase, et, â l'interieur, de bandes blanches simples. En bas, â gauche, tesson peint d'une facon similaire. En bas, â droite, tesson monochrome:

lignes peintes en blanc laiteux sur la surface noire lustree du vase.

Les rebords des vases de style A sont simples, verticaux (fig. 11, nos. 1-2), obliques vers l ' inteneur (fig. ]2 , no. 4), ou legerement evases. Les rebords des vases-supports sont toujours evases (fig. 13, no. 2).

Outre les vases â haut pied creux, deja mentionnes, les autrcs recipients dc la categorie peinte ont des bases simples presque spheroîdales (fig. 19, no. 2), ou plates (fig. 13, no. 3 ; fig. 14).

!) Cf. Hortcnsia Dumitrescu, dans Dacia, III—IV (1927—1932), p. 74, pl. I I .

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U A D H \ ' U l - I ' l - :

Fig. ] 2 . — Profils dc vases neolitliiqnt-s <lc Cahi.

Lcs panses sont, le plus souvent, pourvues d«' deux ou plusieurs proemineuces de differenies grandeurs, simples nu perfor6cs, desti-nccs â faciliter la suspension ou le tran-sjmrt dcs vases. Dans lc mcine but , Ics supports, organiques ou ind6pendants, (lonl le caractere sacrc esl hors de doute, ctaicut perces <le Irous latcraux par ou l'on introduisail un bâton (fig. 13, no. 2). Les pro6minences avaient aussi un rolc decoratif: c'cst lc cas dcs prolomcs mo-dclcs cn formc dc tete dc tanrcaii (cf. ci-dcssous, p. 45).

Peinture. Le style Cucuteni A e»1 caraclcrise par nn deeor trichromc con-sistanl en bandes spirales ou en mean-drcs angiilnircs, dc conlcur hhinchc on rouge, cncadrcs cntre dcnx lignes noircs, snr fond rongc ou blanc. La [)Iuj)arl dcs vases de cettc categorie sont jieints sur toutes lcurs parois, souvent inenie snr

Ia face cxtcricnrc dc la basc (fig. II-. 1»). IVautres cxeniplaires, dc diiiiciisions plus grandes, nc jiresentent un decor peint <jue sur leur inoilic superieure, le rcst(^ ctant depourvu de toutc ornemcntation, sauf, parfois, quclques stries semblablcs â cclles qui caractcrisent les vases [)rimitifs poreux (ef. ci-dessus, p. 26). Cer-tains recipients, surtout des ccuelles et des bols â large ouverture, et les cuillers, sont peints egalement â I'ext6rieur et â l 'intericur (fig. 11, no. 1 ; fig. 14; fig. 17, nos. 2 -3 ; fig. 18, no. 2). On a, enfin, des vases, specia-lement des assiettcs, qui nc sont decores de peinture qu'â l'interieur (fig. 16, no. 9).

Ils sont nombreux, les vases qui, d'apres leurs formes et leur technique, se rat tachent sans aucun doutc ă la poterie peinte, mais qui ne prescntcnt pas de peinture, soit parce qu'ils n'en ont pas reţu du tout, soit parcc que, colorics d'unc facon ncglig^uilc, ils l'onl jicr-due â la suite du mauvais etat d<; conscrva-tion dans la terre.

Dans la trichromic <jui caracterise le style A, â Calu,on distingue trois proccdcs diffcrcnts:

1 Lc vase ctait couvcrt, d'abord, sur loutc la surfacc dcstince au decor, j>ar unc teinte blanche uniforme. Au-dessus de cette teinte, on appliquait une coulcur rougc, cn reservant,

Fifţ. KJ. — Poterie peintc tricliroine <lu stylc A (no. I, »/,; no. 2, ' / „ ; no. 3, ^U).

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LES FOUILLES DE CALU

cn blanc. les bandes qui constituaicnt les motifs ornementaux. Les marges de ces bandes etaient, enfin, accentuees par deux lignes noires epaisses. 11 s'agit, donc, d'un decor negatif (lctcrmine par un fond rouge. Les vases peints de cette maniere representent l'element le plus caracteristique de la poterie decouverte dans la couche ancienne de Cucuteni x). On en a trouve aussi de nombreux fragments a Calu (fig. 13, nos. 1 et 3 ; fig. 15, nos. 1 et 4 ; fig. 16, nos. 7, 10-16; fig. 18, nos. 1 et 4 ; fig. 19, no. 2)

2° Le vase recevait egalement un vernis blanc, mais les bandes formant les motifs, enca-drees aussi entre deux lignes noires, etaient tracees en rouge. C'etait un decor positif, dans Iequel predominait la couleur blanche du fond. Ce decor, assez rare a Cucuteni 2) , est tres familier ă Calu(fig. 13, no. 2 ; fig. 14; fig. 15, no. 5 ; fig. 16, nos. 3 et 9). On l'a releve aussi â Ariuşd, â Bonţeşti, â Fe-deleşeni, ă Ruginoasa3) . II n 'y a aucune difference chronologique entre cette variante et celle que nous avons decrite precedemment. Dans la fosse 0 de notre fouille B, des vases ornes de ces manieres differentes ont ete trouves ensemble (fig. 13, nos. 1-2).

3° Le vase n'etait plus couvert au prealable par une couche blanche. Le motif du decor, forme par des bandes blanches positives, etait trace, tout d'abord, directcment sur le fond lustre que presentait la paroi du vase. Ces bandes blanches etaient, ensuite, encadrees entre deux lignes noires epaisses. On peignait, enfin, les espaces intermediaires â l'aide d'une couleur rouge. Cette couleur etait appliquee, le plus souvent, sous la forme de hachures obliques paralleles, qui laissaient voir, entre elles, le fond du vase, d'une nuanee plus claire, en faisant l'effet d'une serie de traits alterna-tifs d'unc quatriemc couleur (fig. 11, nos. 1-2; fig- 16, nos. 4, 6, 8). L'ordre d'emploi des trois couleurs pouvait etre interverti. II y a des cas ou les lignes noires etaient tracees les dernieres et d'autres ou le travail finissait par les rubans blancs. Les vases peints d'apres le troi-sieme procede sont representes, â Calu, par dcs frag-ments nombreux, qui sont souvent du plus bel effet

(fig. 11, nos. 1-2; fig. 16, no. 4). Ils se trouvent aussi frequemment â Cucuteni et dans les autres stations â ceramique de style A 4 ) . Certains de ces fragments sont decores aussi sur leur face interieure, de bandes spirales peintes simplement en blanc ou en rouge (fig. 11, no. 1).

Fig . 1 4 . — T e s s o n de vase de style Cucu-teni A, pe in t sur la base. Bandes rouges, en t re des t ra i t s noirs, reservees sur fond

b lanc .

1) II . Scbmid t , op. cit., p . 14 et suiv. , et la p lanche colorice, no . 2.

2) Ibidem, la p lanche coloriee, no. 3 . 3) F . Lâszlo, op. cit., p . 209, fig. 41 ; idem, dans

Dacia, I (1924), p . 6 e t suiv., pl. I — V ; p . 16, pl . V I I ; p . 19, pl. X ; I I . Dumit rescu , dans Dacia, I I I — I V

(1927—1932), p . 72, pl. I ; p . 78, pl. V, 2 ; Vladimir Dumit rescu , ibidem, p . 103, fig. 13 et pl . I — I I I ; I . Nestor , dans Dacia , V — V I (1935—1936), p . 132.

4) H . Schmid t , op. cit., p . 14 et suiv. , e t pl. 2, no. 2 ; pl. 3, no. 2 ; pl. 6, no. 2.

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KADU VULPE

En cc qui concerne le motif du d6cor, on peul discerner aussi trois types: 1° enroulements en spiralc, comportant seulemenl des lignes courbes (I ig. I I, no. L ;f ig. 13, nos. 1-3 ; fig. 15, nos. 1, 4, !>; fig. I(>, nos. 1,4, (>, 8,'), I I , I.">; fig. 1°, no. 2 ) : 2" les memes cnroulcnients, mais en meandres, lcs courbes ctanl transformees cn lignes bris6es (fig. 11., no. 2 ; fig. 15, nos. 3 ct (>; fig. 16, nos. 3, 7, 10-13; fig. 18, no. I ) ; 3° lignes spirales et hris cs juxtaposccs, voirc comhinees, sur le meme vase. Le meme recipient, parfois, presente dcs spiralcs â l'intcricur ct dcs mcandrcs angulaires â l'ext6iieur el inversement. Ces motifs sont executcs indiffăremment, cn blanc n6gatif sur fond rouge, cn rouge sur fond hlanc <m cn hlanc positif sur fond dc hachurcs rougcs. Lcs vâses <leeor6s exclusivement de spirales sont lcs plus nombreux. Lcs plus rarcs sont ceux â motifs mixt.es. Sur 1a fig. 18, no. 2, on voit un fraginciit de petit gobelel â

ligncs hris es tracees cn desordre, sans jcussir â constituer un motif quel-conque.

2. CERAMIQUE CUCU-TENl B

Les fragments dc vascs peints trouves sur-tout au nivcau supericur dc Ia couchc encolilhi-quc dc Calu, et qu'on nc peut encadrer dans Ics cat6gories de la poterie de style A, presentent une variete aussi com-pliquee qu'â Cucutcni. Dc mcmc quc dans ccttc dcrnicre station, il nous a cte iinpossihlc, a Calu,

dc rcmarquer une difference stratigraphiquc entrc lcs espcces si divcrses qui caractcriscnt cc complexe ceramiquc, englohc par Huhcrt Schmidt sous le nom dc « potcric de la civilisation B» x ) . Le regrette savant allcmand a divisc cette poterie cn six groupes, qui ne se retrou-vcnt â Calu quc particllemcnt.

Nous ne saurions considercr ccs six groupcs (a—^) comme sc rapportant a unc evolution initcrrompuc. II y a une notablc diffcrcncc dc style, de formes- et mcme de technique entre les groupcs t r ichromcsa—y 2 ) ct lcs groupes monochromcs <;t bichromes 8—£ 3 ) . Ccs dcrnicrs consti-tucnt l'6l6ment spccifique de la ccramiquc B. Les autres reprcscntent plutot un stylc dc transition ct sont souvcnt, en effet, considcres commc tcls, sous le nom de « style A—B >> 4 ) .

') Ibidem, p. 25 et «uiv. cuteni, « niit sekundarem Weiss » (II. Schniidt, op. 2) Le groupe (i, consietant en ornemrnts peinls en cit., p. 36 et suiv., ţil. 18 et lu pl. coloriee), n'existe u

noir sur fond hlanc ou inversement (H. Schmitlt, Calu que tout â fait exccptionnellcmcnt (fig. 21, n<>. 17). op. cit. p. 31—33) est, <le fait, hichrome. *) Cf. Vhulimir Dumitreicu, La ceramica dipinta del-

3) I-e groupe S trichrome, tel ipi'il up]>uruît u Cu- VEuropa sud-orientale, duns Ephemeril Dacoromana, IV

Fig. 15. — Tessona divers a decor de Btyle A ; nos. 1 3—6: trichromie ; ao, 2; peinture en pâte blanche sur la paroi rouge lustrce du vase ( ' /^— xj0).

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LES FOUILLES DE CALU

Tout en par tant , donc, de la classification de H. Schmidt, qui, d'aillcurs, est loin de com-prcndre toutes les variantes dc la poterie B de Calu, assez differentes de cellcs de Cucuteni, il faut regrouper les six divisions (a—£) en deux eategoiies: a) poterie trichrome dite de tran-sition (A—B) ct b) poterie B proprement dite.

Cette difference s'impose d 'autant plus que, malgre la confusion stratigrapbique que ces categories comportcnt â Cucuteni et â Calu, elles paraissent relcver d'origines el

Fig. 16. — Poterie peinte â decor trichroine. Nos. 1-6: style A. No. 3: pied de vase de culte. No. 9: rebord d'une coupe â pied (No. 1, x/9^ nos. 3 et °, x /5 ; nos. 4 8 et 10-16, ^/^).

d'epoques diverses. Aussi faut-il tenir compte du fait qu'il y a de nombreuses stations, telles que Drăguşeni et Petreni x), pour nous maintenir dans les limites dc l'aire moldave, ou l'on n'a trouve que des vases appartenant aux groupes 8—£, tandis qu'â Traian, non loin de Calu, sur la rive opposee de la Bistriţa, M. Vladimir Dumitrescu a remarque, sinon l'ab-

(1930), p. 262 et suiv; IL Schmidt, op. cit., p. 75; 7932, Frankfurt a. M. 1933, p. 40. I. Nestor, Der Stand der Vorgeschichtsforschung in x) Vladimir Dumitrescu, dans Dacia, III—IV Rumănien, dans le 22. Bericht d. rbm.-germ. Kommission (1927—1932), p. 115 et suiv. et 147 et suiv.

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I .ADU V U L P E

sencc absoluc dcs vascs o*—£, du nioins leur extrenie rarete" par rapporl â Fabondante poteric trichrome y.—Y *). C'est une question que les recherches futures sonl appel6es â cclaircir consi-( l c i a h l c m c i l l .

a) Poterie tricJiTomc dite de transition (A-li)

La technique dc cette poterie esl Ircs semblable â celle de la ceramique de style A. Les l'ormcs consistenl en grosses amphores â jiansc reuflee et a ouverture etroite, en gobelets â ouverture evasee (fig. 22, uo. 5), en bols sjihcro'idaux â ouvcrtiirc etroitc (fig. 1°, nos. !")-(>), cn lerrines â rcbord droit (fig. I 7, nos. 1,4-5; fig. 23), ou ii rcbord jilie vers Finterieur (fig. 20, no. I). cn couvcrclcs â basc plate et â rcbord evase, cn forinc de « casqtic sucdois » (fig. 12, no. 5 ; fig. 1(), no. 3) 2) . Lcs vascs sont. Ic plus souvent, pourvus de jtctitcs jiroeininences â trous dc suspension (fig. 12, no. 5 ; fig. I(), no. 3). On u aussi des fragincnts de vuses â pied. De meme

que dans le stylc A, la jx'inture couvre entierement l'cxterieur <lu vase, sou* vcnt aussi I intcricur <'t parfois nicinc la partic exterieure d<" la basc (fig. 17, nos. 1, 4 et 5 ; fig. 20, nos. 4, 10 ; fig. 21, no. 1 1 ; fig. 22, no. 5 ; fig. 23).

Lcs clenicnts du dccor, idcnli-ques â ceux qui caracteriscnt la ce-ramique de la station dc Traian, en-corc inedite 3 ) , mais differents, dans la j)ltij>art des cas, des inolifs speci-fiijues de la poterie a—y de Cucuteni, entrent difficilement dans lcs cadrcs de la classification ctahlic j>ar H. Schiuidl. I 'ourtanl, nous rcnoncoiis â

essayer ici une nouvelle classification <le eette poterie. Lcs malcriaiix ]>rovenan1 <Ic nos fouilles de Calu sont, a jx'ii d'exceptions pres, j>ar trop fragmentaires jiour nous permctlrc une ctude suffisante des raj)j>orls entre les differents tyjies du dccor trichromc A-IJ. INous <>stiiuoiis utile d 'at tendre, â cct egard, l 'etude que M. Vladimir Dumitrescii prcparc ati sujet de scs fouilles â Traian, oii il u trouve une ccruiniqtic A-li tout u fait scmblable u cclle de Calu, niais beaucoup jilu.s ubondunlc et reprcscnt.ee j>ar <lcs vascs comjdcts ou j>ar dc gros fraginents, bcaucoup jilus concluants. Duns ce qui suit, nous ne fuisons <juc jiresenter sommairement b's variantes de notre poterie de transition, suns pr6tendre u une classification.

PIus rupprochcs du groupe a de H. Schmidt 4) sont lcs types suivunts: 1. Bol spheroYdal comjdet, trouve dans la fouille li (l'ig. 19, no. 5). Decor caracterise pur un

vernis noir uvec lequel on u reserve, sur la patinc roiigc du vase, de larges bandes cn formc

Fig. 17. Tessons ncolitliiqucs pcints â l'inteneur: bandei rougee et blanches ('/u).

l) Les m a t e r i a u x p r o v e n a n t <le ee t te s ln t ion, en-core inedi ts , se t r o u v e n t au Musce Nat iona l <1CH An-t iqu i tes de Bucureş t i . (Juclques vases on t e te repro-tluits pur le I'erc i'.. Matasâ , <lans lluletiniil C.om. mon. ist., X X X I (1938), p . 124 et fig. 6 1 - 6 3 .

p . 3 3 ; p . 137, fig. 6 9 — 7 5 ; p . 149, fig. 25 27. :|) V. la no te 1. 4) A l 'occasion <le son etuile sur quclques tcssotis

peints p rovenant <!< Sipeni ţ i . M. I. iN'estor. <lans Diir.in. V—VI (1935 1936). p . 127 et suiv. et fig. 5—6,

2) Cf. I I . Schmid t , Curuteni, pl. 16, 7 ; pl. 9, 3, ujoutc u ce groupe les vur iuntes a a 1 et a a 2. ex t r eme g a u c h e ; pl. 20, 3 ; (). Kuixlyhu, Seliipenitz,

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LES FOUILLES DE CALU

Fig. 18. — Ceramique ncolithique â decoration trichrome. No. 1 a-b: fragment de cuiller de style A; no. 2: petit vase de style A ; no. 3 : tesson de style A-B â protomc de taureau; no. 4: pointe de couvercle de style

A ; no. 5 a-b: tesson de style B y (motifs noirs et blancs sur la paroi rouge du vase).

de festons, sur le goulot, et de S couches, sur la panse. Ces motifs sont accentues par des fais-ceaux de cinq traits paralleles en blanc. Dans l 'ouverture des festons qui ornent le goulot, il y a des ceillets demi-circulaires ou elliptiques rouges, entoures d'une ligne blanche. La face exte-rieure de la base presente, trace en doubles traits blancs, un triangle inscrit dans un cercle.

33 3, Dacia, VII—VIII (1937—1940) www.cimec.ro

HADU VUI.PK

L interieur du trianglc est rescr\e dans la patine rouge. On a, parmi lcs materiaux de nos fouilles, plusieurs tessons provenant de vases identiques.

2. \>i<\ sphcrnidal cnmplct, trouvc aussi dans la fouille li (fig. I*'. n<>. h). \ ernis brun-noir reservant, dans la patine rouge <lu vase, surle goulot et surla panse, de larges bandes en forme <le festons, constitiiees <!<• faiseeaux de 4 et 5 ligncs hlunclics ' ) .

3. Fragment dc bol decore dc ligncs hori/ontales parallelcs, trcs minees, neircs. blanchcs et rouges reservees, formant des spirales tres aplatics (fig. 21, no. 13).

Fig. 19. — Rlcipients neolithiquet» trouves â Cnlu. No. 1 : gobelet tnnunrhroine u Iustruge noir et â points inrises; no. 2: bol â peinture trichrome de style A; no. 3: terrine <le style A—B, ii decor blunc sur fond rouge; no. 4: petit gobelet de style B propreinent dit ; IIOH. f>—6: hoU trirhroinrs de style A—B; no. 7: petit

gobelet u peinture trichroine de style A—B (Nos. 1—3 et 5—6, ' / 2 ; no. 4, * / 3 ; no. 7, */7) .

Le groupe fi, jjui par sa peinture est bichrome, mais ijui par son style et ses forrnes se rap-proche plutot de la categorie A-B que de la eategorie B propreinent dite, est rcpresente' â Calu |>ar quelques tessons â peine:

') Cf. H. Srhmidt, op. cit., pl. 9, 3, seeond vuse u guurhe.

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LES FOUILLES DE CALU

Fig. 20. — Tessons â decoration peinte: no. 9, style A ; nos, 1, 3—8 et 10, style A-B; no. 2, style B propre-ment dit (ligues rouges et noires sur fond beige (* / 4 ) .

Fig. 21. — Poterie â decoration peinte dans les differents genres du style A-B (Nos. 1—9, */3 ; nos. 10 et 13, » / , ; nos. 11-12 et 14—19, »/4).

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KAIHJ \ III.1*1,

'Oia-l

0.1 s -

1. Fragmenl â engobe ocre-beige clair, prâscntant, â l'ext6rieur, une sj>iral«' noire et, â l'intărieur, de simples traits paralleles |»<'ints 6galemen1 cn noir ' ) .

2. Fragmeiit <lc petil bol, decore <1<' lignes hori/ontales <! <1<" spirales aplaties, peintes <>n blanc sur fond noir (fijţ. 21, no. I(>). (l'^st la variante (3 2 dc II. Schmidt *).

3. Fragmenl â vernis blanc effac6, mais <l<»nt l<-s traces sont visibles, dăcore' d<> lignes noires spiralea <%t <'n losange.

En <•< <jui concerne le <jr<>tij>e v, nous n'avons quc peu d exemplaires qui puissenl etre rap-prochăs dc c<'iix <ju<' r<-1» r o <1 II i s<> n t lcs

ttl planches de la ino-n <> ^ r a j» h i <' <lc 11. Schmidt sur Cucu-tcni 3 ) , mais, cn c-change, la pluparl <l<'s tessons trichro-mes de t r a nsil îon trouves ii (lalu pre-scntcnt, en l igncs gcncrales, les carac-teristiques principa-les <1<- <•<• groupc: al-lernances dc hachu-rcs hlanchcs et noircs sur le fond rouge constitue" par la sur-facc polic du vasc. INous rcuiarijiions les typcs suivants:

I. Tessons d'aiu-j)horcs dc grosses di-nx'iisions, ;'i |»ansc trcs renflee, a goulot ctroit, l'epaule â ca-

5 r&nc simple ou, le I'ig. 2 2 . — Ceramiquc n6olithique peinte. No. 1: Style A-B: noir, blanc ct rouge; p lus s o u v e n t , lege-no. 2: Style A: traits blancs laiteux sur le polissage noir du vase; no. 3 : Stylc r e m ( . n t s u r c l c v c e A-B: fragment de vase â pied, d6cor6 de bandes blanchcs ct de traits noirs sur fond rouge; no. 4: Style A: peinturc en pâte blanche sur le lustragc rouge <lu

vase; no. 5: Style A-B, sur les dcux faccs du vasc: noir, blanc et rougc. spiralcs rouges, stri-

ees de minces traits noirs parallclcs ct bordecs dc lignes plus cpaisses, noires et blanchcs. Le fond, rouge, est sillonne dc hachures blanches, parallelcs au modele du dccor.

(fig. 20, no. 6). D6cor cons t i t t i e <1<- ba inb ' s

) Cf. H. Schmidt, op, cit., PI. 14, 1, [3 1. 2) Ibidem, p. 33.

a) Ibidem, p. 33 et suiv. et pl. 13, 7—8; pl. 15, 7—13; pl. 16, 6.

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LES FOUILLES DE CALU

2. Tessons de vases decores de la meme maniere, mais a motifs angulaires. 3. Motif spiral forme de baudcs blanchcs cntre deux lignes noires epaisses, peintes sur le

fond rouge hachure â l'aide de minces traits noirs (fig. 21 , no. 18 ; fig. 20, no. 3). 4. Motif spiral analogue, le fond rouge etant hachure â l'aide de traits blancs (fig. 20,

no. 3 ; fig. 21, nos. 3, 5, 6, 8, 19). 5. Fragments de terrines peintes â la maniere des amphores mentionnees plus haut (no. 1),

c'est-â-dire â bandes blanches soulignces de traits noirs et al ternant avec des faisceaux de hachures noires et blanches sur fond rouge (fig. 20, no. 1; fig. 21, no. 7). L'interieur est decore parfois de motifs rouges simples (fig. 17, nos. 1, 4 et 5).

6. Fragments de terrines peintes: fond noir, motifs reserves en rouge et remplis de spirales

Fig. 23.—Terrinc peinte de slyle A-—B ; exterieur: blanc et noir sur fond rouge; interieur: dessin rougc Mir la paroi ro^ec du vase.

blanches et noires (fig. 21, no. 15). A l'interieur, parfois, pcinturc similaire ou seulement en rouge sur la paroi lustree du vase.

7. Fragment de terrine peinte: serie de losanges blancs sur fond rouge (fig. 19, no. 3). 8. Fragments de tasses â rebord droit ou evase, decorees de minccs trai ts alternativemcnt

blancs, noirs ct rouges, formant des motifs â angle aigu (fig. 21, no. 12), en losange (fig. 20, no. 5), ou â lignes perpendiculaires (fig. 20, no. 10).

9. Fragment de bol: ruban blanc entre deux lignes noires epaisses, sur un fond rouge parseme de hachurcs noires qui menagent un triangle marque par des points blancs (fig. 21, no. 9).

10. Fragments de tasses â large ouverture et â rebord evase, presentant un decor â fond noir mcnageant, sur un engobe rouge lustre, des bandes couvertes de traits noirs longitudinaux, ainsi que des taches discoîdales, elliptiques, amygdaloîdes, rhomboîdales, entourees d'un mince

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RADU VULPE

trail blanc et, parfois, sillonnecs de hachures noires ou blanches. Des bandes blanchee, plus larges, separent ce d6cor en zones horizontales (fig. 21 , nos. L et îî; f»g. 22, no. 5). En certains cas le meme decor csi r6p6t6 â I interieur du vase.

I I . Fragments Ar lasscs dccorecs dc la meme maniere, mais les bandes blanches sont remplacees par dcs handcs rougcs reserv6es sur le fond primitif du vase et accentu6es par de minccs traits hlancs longiludinaux, tandis que le fond completement noir du type preeedent fait place â des hachurcs noircs sur f'ond rougc (l'ig. 20, no. 7 ; fig. 21, no. 2), commc sur les amphores dejâ mcnlionnccs (no. 1). Souvent, l'intcricur cst ornc dc faisceaux dc traits noirs sur l'ond rougc.

Fig. 24. — Ceramique B proprement dite: nos. 1-6, 8-9, groupes §-e; no. 7. (ţroupe ^ (Nos. 1, 4, 6 ct 9, V , no. 2, 2 /S ; nos. 3, 5, 7 et 8, »/)•

12. Tesson provenant dc la panse d'un hol decore dc pcinture dans le style du type no. 10 mentionne plus haut , et pourvu d'une saillie modelcc cn formc dc tctc dc taurcau (fig. 18, no. 3).

13. Fragment d'un vase fin, â rebord evasc. La hordurc cst ornee a l'int6ricur i;t a l'cxte-ricur d'une serie de taches noires demi-eirculaires, qui dctermincnt, sur la face extcricurc du rebord, un motif en guirlande, constituc par deux traits blancs paralleles sur fond rougc; sous ce motif, il y a plusieurs lignes horizontales peintes en noir (fig. 18, no. 5).

14. Fragment de panse de vase fin dccorc de larges ruhans noirs, souligncs par dv, minccs traits blancs sur fond rouge.

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LES FOUILLES DE CALU

15. Fragments de vases â parois epaisscs, â panse large, cylindroi'de, a base plate et â rebord evase. Dccor peint sur toute la surface exterieure du vase, y compris la base. Le gou-lot. avec le rebord, et la partie inferieure de la panse presentent un vernis noir avec lequel on a reserve, sur fond rouge, des bandes remplies de haehures longitudinales noires, ainsi que des taches rondes, elliptiques, amygdaloi'des, entourees de traits blancs ou remplies de spirales noires. C'est le decor qui caracterise les vases decrits ci-dessus, sous le no. 9. Les marges de ces zones â fond noir sont marquees par des series de points noirs. La partie superieure de la panse et le bord de la base sont ornes de bandes blanches alternant avec des rubans rouges reserves sur Ia paroi du vase et couvertes d'un enchaînement de traits croises (fig. 21, nos. 4, 11 et 14). Ce decor est connu aussi a Cucuteni l ) , â Târgu-Ocna 2), dans l'aire de la civilisation Tripolje en I kraine 3 ) . ainsi que dans les environs de Calu, a Traian 4) , â Costişa-Dealul Bisericii, a Dobreni, â Frumuşica 5 ) .

16. Fragments de tasses â parois epaisses, decorees exactement dans le style du type ţ>re-cedent. Sur la face exterieure du rebord d'un des exemplaires, on voit, reservee â l'aide du noir, une tache rouge en forme de petale qui, au lieu d'etre soulignee par un trait blanc continu, est bordee d'une s£rie de points blancs (fig. 21, no. 10). Cet element decoratif n'est pas inconnu â Cucuteni 6) . Dans les envi-rons de Calu, il apparaît â Traian 7) . Le motif du petale se retrouve, d'une maniere assez analogue, toujours en relation avec des enroulements en spirale, sur des vases cretois du minoen.moyen 8 ) .

17. Petit gobelet complet, a panse renflee et base tres etroite, â decor peint d'une maniere rudimentaire, dans le style des types precedents: goulot et panses couverts d'un engobe noir qui menage, sur la paroi rouge du vase, des taches rondes ou petaliformes servant de fond â des spirales continues tracees â l'aide de lignes noires paralleles. La partie inferieure de la panse et l'epaule du vase sont accentuees par des bandes _. ._ I I r ig . 2o. — rragment de base de horizontales blanches, parsemees de points noirs (fig. 19, r 6 d p i e n t â decoration noire, de n o . 7) . style B proprement dit (^/j)-

b) Poterie B proprement dile

Nous n'avons que deux recipients complets un petit gobelet â panse renflee et â ouverture decore, sur la partie superieure de la panse, de

») Cf. H. Schmidt, op. cit., pl. 13, 8. '-) Cf. Pr. C. Matasâ, dans Buletinul Com. mon. ist.,

XXXI (1938), p. 130, fig. 77. 3) T. Passek, La ceramique tripolienne, Moscou-

Leningrade 1935, premiere planche: terrine de type « â casque suedois » (cf. ci-dessus, p. 32), provenant de Kroutoboro-dincy et decore, sur la face exterieure du rebord, de bandes noires alternant avec des ban-des rouges rescrvees sur le fond du vase et recouvertes

appartenant â cette categorie. C'est, d'abord, etroite, de 0,095 m. de haut , de couleur ocre, traits paralleles obliques peints en noir, mais

de series de croix blanches. 4) Pr. C. Matasă, dans Buletinul Com. mon. i-i..

XXXI (1938), p. 122, fig. 6 1 - 6 2 . 5) Exemplaires inedits: Musee de Piatra-Neamţu. 6) H. Schmidt, Cucuteni, pl. 18, 6. 7) Pr. C. Matasă, op., cit, fig. 61.

o 8) N. Aberg, Bronzezeitliche und friiheisenzeitliche

Chronologie, IV, Stockholm, 1933, p. 155, fig. 275; p. 147 et 119; fig. 276 et 357,

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HAPU v u i . n :

tres effaces, presque iuvisibles, â cause du mauvais etat de conservation (fig. 19, no. 1). L'autre exemplaire, de 0,06 m. de haut , trouve en / , prăsente sur un engobe r<mg<* Iu>trc. un decor noir a mătopes consistanl en faisceaux de minces trails horizontaux el en lignes 6paisses formant <les arcs (fig. 20, no. 3) ' ) .

La techni<juc <!<• la poterie 11 pro[>rcmeni <litc, trcs soign6e, cst l>i<Mi sup6rieure â celle <lcs vases des stylcs A et A-B. 11 s'agit d'une pâtc bien cpurce, finc, <!<• coulcur ocre-beige, rosce. jaune-grisâtre <>u jaune-verdâtre, recouverte d'un engobe lustre, sur lequel <>n a appliqu6 la [X'inturc.

Les lessons <|uc uous avons trouvcs, bien inoins nombreux que les fragmcnts <lcs cat6-gories A ct A-B, se rapportcnt â des fornics differentcs, l<'ll<-s <|u<> terrincs â rcl>or<l <lroit ct â haute base en tronc de cone renvcrs6, gohclcts hitronconitjues â parois fines (fig. 24, no. 8), ecuelles â hases plates ou lcgcrcnu'nl concavcs (fig. 25), gohclets simples â pansc rcnflce <-t â rebord retroussc (fig. 19, no. 4 ; fig. 26, no. 3). Lc fragment reproduit â la fig 20, no. 2, prcsente

Fig. 26. — Objets ricolithiques: no. 1, idole en terre cuite dccorce <le stries ineitices; no. 2, vuse â polissage brun-oerc et noir; no. 3, petit gobelet â pcinture noire, de style B ; no. 4, tubc en os a gradations nietriqueH.

une pctit'e anse taillec dans l'epaisseur de la paroi du vase, qui, â cet endroit, a ete un p<ui rej)oussee vers l'interieur.

La peinture des vases 13 represente, en gencral, une stylisation trcs avancee du dccor spiral de la categorie A-H et surtout dcs motifs dccrits ci-dcssus sous lcs nos. 9-17. ( 'cpcndant, malgre cette filiation incontestahle 2) , il y a une grande difference entre le.s poteries A-B et B. Celle-Iâ se rapproche beaucoup plus des vases dc style A, par sa trichromie ct par son horror vacui, tandis quc la peinture de la jioterie B est caractcrisee j)ar une stylisation raffince, |>ar une sini-jdicite de couleurs, ainsi quc j>ar d< largcs csjnice s non jx-ints rcscrves sur Ia paroi lustree <lu vase. La j)Iuj>art des restes de vases de cette categorie, provenant de Calu, ont une pcinture monochrome noire. Lc decor bichrome, compos6 de traits noirs et rouges, est reprcsentc seule-ment j>ar quelques tessons. Les fragmcnts â clcments se<'ondaircs, lignes et jx>ints, jx'ints en blanc, semblahles â ceux de Cucutcni, que II. Schmidt inclut <lans I<; groujx: ^>2 d<: la cale-gorie B, ont ete compris j>ar nous dans la ceramique de transition decritc ci-dessus, sous les nos. 10—17. Par leur trichromie, par leurs formes, ainsi que par le peu de placc laisse aux espaces libres, ils sont beaucoup plus voisins dc la categorie A-B que de la categorie B j>roj>re-

') Cf'. O. Kandyba, Schipenitz, p. 83, fig. 101—102. *) JI. Schmidt, op. cit., p. 14 et suiv. ct 72 et suiv.

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I.ES FOUILLES DE CALU

ment dite. Mieux encore, ces types, presents partout oîi il y a de la ceramique de transition, font defaut dans lcs stations caracterisees cxclusivcmcnt par la poterie du vrai style B, comme Drâguşcni et Pctrcni.

La plupart dc nos tcssons quc nous considcrons conune constituant la catcgorie B pro-prcmcnt dite, sc rapportcnt au groupc s, quc H. Schmidt dcfinit par sa pcinturc monochromc, utilisant uniquement Ic noir sur la paroi ocre-beige du vase *). II s'agit de bandes spirales en ncgatif sur la paroi du vase (fig. 25), de cercles â traits verticaux ou croises, reunis par des faisccaux de traits obliques parallcles (fig. 24, no-s. 1, 3-5), degenerescence du motif â spiralcs continues (laufender Hund), ainsi que de diverses autres combinaisons dc lignes droites et courbes (fig. 24, nos. 6, 8-9).

Fig. 27 .— Ceramique eneolitliique monochrome: nos. 1-4, 6-11, tessons de la catigorie C; no. 5, categorie A (Nos. 1, 3, 6, 7 et 10, \ ' 2 ; nos. 2, 4, 5, 8 et 9, » / , ; no. 11, 3

7 ) .

Le groupe 8 3 de H. Schmidt est represente â Calu par quelques tessons bichromes, â motifs noirs, rectilignes ou circulaires, interrompus par des faisceaux de traits rouges paral-leles (fig. 20, no. 2 ; fig. 24, no. 9).

On pourrait rapprocher du groupe £ quelques fragments de vases â parois epaisscs, de pâte jaune verdâtre, decores de bandes formees dc ligncs noircs paralleles (fig. 24, no. 7).

3. POTERIE CUCUTENI C

II s'agit de plusieurs tessons trouves aux niveaux supcrieurs de la couche eneolithique, d'une technique primitive, tout â fait differente de celle qui caracterise la poterie peinte. La pâte, dc couleur grisâtre ou noire, plus rarement ocre, est grossierement travaillee, avec beau-

') Ibidem, p. 39 et suiv.

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HAIM! VULPE

coup de grains de sablc. Les rebords des vases sont parfois cvascs el l^geremenl retroussâs (fig. 27, nos. 1-3; fig. 2a, nos. I ct 7).

La pluparl de ces fragments, «1*utt aspecl poreux, sont d^corcs dc minccs strics parallclcs faites avec un peigne (fig. 27, nos. I 3, (»), de petits points inciscs (fig. 27, nos. 9 et 11), de petites series d'alveoles impriinccs avcc lcsdcnts d'un peigne (fig. 27, nos. l , 4 ; f i g . 28, no. 7), selon le procăde de la Kammkvramik, si caractcristiquc dc l 'Europe septeii tr ionalc ') , dc proc-minences (fig. 27, nos. (» el 10; fig. 28, no. I), d'alveoles isolces (fig. 27, no. 2), dc serics dc

pctits boutnus lcnticulaircs appliqucs sur le rebord ou sur lc goulot (fig. 27, nos. 1 ct 3), commc dans la ceramique de typc Coţofeni dc Valachie et dc Transylvanic 2) , connuc aussi cn Europe centrale et septen-trionale sous lc nom dc Lin-senkeramik.

D'autrcs tessons dc cette categorie presentent un faible lustrage noir-grisâtre ct dcs in-cisions rappclant, jusqu 'â un certain point, la ccramique de l'âgc du bronze de typc Mon-tcoru 3 ) . Les modeles inciscs consistcnt en traits paralleles obIi(]ues et horizontaux, en b a n d c s rcinplics <!<• t r a i t s obli-

ques (fig. 27, nos. 7—10), en scrics de points (fig. 27, nos. 9 et 11), en figurcs formccs par dcux triangles affrontcs 4) .

La ccramiipic C.iicutcni C cst, cvidcmment, d'une autre origine quc les vases pcints A et B. Elle sc rapproche de la

Fig. 28. - - Ceran.ique trouvee u Calu: nos. 1-2. 4, 6-7, 9-11, U-15, uăoli- p o t e r i e d e s c i v i l i s a t i o n s p lus thique; nos. 3. 5, 8, Latene â luslruKC noir; nos. 12-13, Latene irrisâtre, , . ,,A , , , , , . _ , „ recentes, de 1 age du bronzc, a travmllee au tour; nos. 1, 7, tessons de la catcgonc C; no. 2, bouchon; no. 4, petit couvercle; no. 6, pied de vase (renvers6); no. 10, c a r a c t e r e s n o r d i q u e s e t e u r a -

inunche de vase ; no. 12, rebord de vase â couvercle. s i a t i q u e s . C c p c n d a n t , il f au t

2) J. Ailio, Fragen der russischen Steinzeit, <luns SMYA, Helsingfors, XXIX (1922), p. 25 et suiv.; M. Hoernes-0. Menghin, Urgesch. d. bildend. Kunsl, p. 730 et suiv.

2) I. Nestor, Der Stand d. Vorgeschichtsforsch. in liumănien, p. 61 et suiv.

•) Cf., par ex., Ec. Vulpc, dans Dacia, V VI (1935 —

1936), p. 160, fig. 8. ') Sur cc motif rappelant la labrys egeenne, <f. .1.

Neustupny, Die ăgăische Doppelaxt im bandkerami-schvn Kulturkreise (en tcheque et en ulleinand), tiragc u purt dc. Pamdtky archeologickâ, Praguc, n. 8., IV (1934), fig. 3—6.

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LES FOUILLES DE CALU

la considerer contemporaine de la civilisation de la poterie de style B, dont elle apparait comme un pendant vulgairc. On ne l'a trouvee, jusqu'ă present, qu'en association avec cette poterie peinte l). On ne peut citer aucune station caracterisee uniquement par des vases primitifs de type C.

4. A l T R E S OBJETS EN TERRE CUITE

a) Cuillers

On en a trouve plus de 100 fragments, tous appartenant a la ceramique peinte du style A. La plupart proviennent de manches, dont plusieurs sont pourvus de trous de suspension (fig. 29, no. 4). II n 'y a qu 'un seul exemplaire presque complet (fig. 29, no. 1). La peinture, tri-chrome. eomporte les memes caracteres et les memes variantes techniques ou stylistiques que les vases. On remarque des motifs en spirales et en lignes courbes (fig. 29, nos. 1 ct 4), des meandres et des lignes angulaircs (fig. 18, no. 1 ; £ig. 29, nos. 1-3), des bandes rouges soulignees de traits noirs sur fond blanc (fig. 29, no. 4) et des mbans blancs entre deux lignes noires reservees â l'aide d'une couleur rouge (fig. 29. nos. 1-3). Dans la fouille B (cf. ci-dessus, p . 20), on a trouve un fragment de manche de cuiller en pâte verdâtre, encore crue. molle, sans aucunc trace de peinture et de passage par le feu.

b) Vases en miniature Fig. 29.— Objest ne\>lithiques: nos. 1-4, fragments de ruillers

Nous avons plusieurs petits simu- en terre cuite â peinture trichrome de style A ; no. 5, tube lacres de reeipients fragmentaires, de e n °9 â gradations metriques; cf. aussi la fig. 26, no. 4 facture primitive, depourvus de tout decor <Nos- 1 — 4 e n v - */; no- 5< e n v- 7i)-et servant, sans doute, d 'ex-voto:

1. Petite terrine en tronc de cone renverse, de couleur ocre clair, mesurant 0,028 m. de haut et 0,041 m. de diametre â l 'ouverture.

2. Moitie verticale d'un petit bol â base sphero'idale, tres epaisse, ayant 0,018 m. de haut .

3. Part ie inferieure d 'un petit pot, de pâte rougeâtre, â base plate, de 0,025 m. de dia-metre, â parois de 0,007 m. d'epaisseur.

4. Base de petit recipient, de 0,021 m. de diametre, presentant une saillic laterale (fig. 36, no. 8).

5. Base conique d'un petit bol gris-verdâtre, de 0,031 m. de haut , â parois tres epaisses. 6. Simulacre de support cylindrique â trou d'enmanchemcnt, mesurant 0,035 m. de haut

et 0,03 m. de diametre.

) H. Schmidt, op. cit., v. p. 42 et suiv., pl. 22 et pl. tripoîienne, p. 107 et suiv. et pl. X, 4—8: O. Kan-23, 1, 3—4; Vladimir Dumitrescu, dansDacia, I I I—IV, dyba, Schipenitz, p. 102 et suiv., p. 150, fig. 32—41. p. 122 et suiv. et fig. 6 et 14; T. Passek, La ceramique

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H A I H i \ l ' l . l ' K

c) Couvercles

Outre les gros vases destines au role de couvercles, et mentionnes aux chapitres concernanl les poteries cucut6nienne el Latene, nous avons deux bquchons de formea parti-culicres, travailles â la inaiii et preseiilant un engobe brun. Leur appartenance â l'e'poque ncolithiquc paraît certaine,

1. Bouchon en forme de petit couvercle cylindrique, creux, surmonte d'un bouton â tcte plate et servant a fermer l 'ouverturc d'un vase â goulot etroit, de 0,04 m. de diametre (fig. 28, no. 4). Lustrage brun, sauf sur le rebord inferieur, <ţni est noir. Trouvc dans la fouille C', au niveau de la couche neolithique.

2. Bouchon massif en forme de champignon (fig. 29, no. 2), a tete plate, servant u fermer l 'ouverture d'un vasc â goulot de 0,05 m. de diametre. Engobe oerc clair. Decouvert dans la fouille B', ă 2,50 m. de profondeur.

d) Figurines

Nous avons trouv6, au total , douze pie-ccs, dont scpt idoles anthropomorphcs et einq simulacres d 'animaux, tous faisant partie de la plastique cucutenienne. Les figurines antliropomorphes prcscntcnl dcs earaeteres exclusivcment fcminins. En par-tant de la elassification etablie par H. Sehmidt pour les objets analogues de Cucu-teni1), on peut al tribuer troisde ees figurines ă la civilisation de la eeramique A et le > autres ipiatre ă la eivilisalion IJ. A la pre-niiere categorie se referent les exeniplaires suivants:

1—2. Deux figurines steatopyges dc pâte rougeâtre, coiiservees sur une lon-gueur de 0,050—0,055 m. La tcte, la parlic

superieure de la poitrinc et la parlie infcrieure des jambes manqucnt (fig. 26, no. 1). Le corps est partout orne de stries paralleles incisces.

3. Fragmcnt de pâte verdâtre represcntant la moilie verticale gauchc d'une figurine steato-pyge, decoree d'incisions profondes formant des stries paralleles (fig. 30, no. 1). La tete, la partie supcricure du buste et l 'extremite des membres inferieurs font dcfaut.Longueur eonscrvee: 0,07 m.

Les idoles de style B se sont conscrvees aussi â l 'etat fragmcntaire: 4. Figurine aplatie de eouleur rouge-brique, conservee seulcment dans sa moitie supe-

rieure, sur une longueur de 0,05 m. (fig. 30, no. 5). Le bassin ct les jambcs font defaut. Lcs seins et les bras ne sont pas indiqucs. Une saillie verticale, au mileu du disquc qui reprcsente la tete, figure le nez. Deux trous de part ct d 'autrc de cette saillie represcnlent les ycux. La bouche et lcs oreilles ne sont pas indiquces. Le bustc est percc d'un trou â l'cpaiile gauche ct de dcux trous sur lc cote droit. La rcgion ombilicalc cst marquee par une saillie trouec transversalement.

Fig. 30.—Figur inrs n<;oIithiqucs en terre cuite: no. 1, style A, â incisions; nos. 2-5, stylc B ; no. 4, ă stria-tions peintes en noîr ;no. 6, simulacre repr^scntant un

taurcau (Nos. 1,2 ct 5, ' / i» n o s - 3» 4 ct 6. 2/fi)

') Op. cit.. p. 63 ct suiv.

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l.KS FOUILLES DE CALL

5. Figurine plate. de couleur rouge, conservee seulement dans la partie correspondant au buste et â l 'abdomen, sur une longueur de 0,045 m. (fig. 30, no. 2). La tete et les pieds manquent . Les bras sont ebauches d'une facon tout â fait rudimentaire. Les seins sont figures par deux proeminences â la hauteur des epaules. On a indique le nombril par une saillie pereee transversalement. Aucun ornement, sauf quatre trous aux epaules et sur les hanches.

6. Figurine steatopyge conservee sur une longueur de 0,065 m. (fig. 30, no. 4). La partie superieure, au-dessus de rabdomen, ainsi que l 'extremite des pieds manquent . Des perfo-rations aux flancs, au nombril et â la hauteur des genoux. Les membres inferieurs sont separes. au niveau des cuisses, par une incision profonde, pratiquee, sans doute, avec l'intention d'indiquer le sexe. La figurine, de couleur beige, est ornee de traits paralleles peints en noir.

7. Figurine steatopyge, de couleur ocre clair, conservee sur une Iongueur de 0,07 m. (fig. 30. no. 3). La moitie superieure avec le buste et la tete, de meme que la partie inferieure des jambes, au-dessous des genoux. font defaut. Des perforations aux genoux, aux hanches et â l'endroit du nombril. Les lignes de separation entre les jambes et l 'abdomen et entre les cuisscs sont traitees avec une tendance realiste. Aueun ornement. ^ ^ 1 M^2 - ^ k W 3

Les simulacres d 'animaux re-presentent des quadrupedes, spe-cialement des taureaux:

1. Figurine de couleur ocre clair representant un taureau aux cornes bien prononcees (fig. 30, no.«6), ayant 0,09 m. de longueur. Parties disparues: pointe de la corne gauche, extremite de la queue, extremite du pied poste-rieur gauche. Modelage peu scru-puleux.

2—3. Deux figurines de couleur ocre, representant le corps d'un quadrupede, proba-blement d'un bovide, conservees sur des longueurs de 0,05 et 0,06 m. La tete, la queue et les quatre pieds manquent .

4—5. Proeminences sur les vases de style A et A—B, modelees en forme de tetes de tau-reaux (fig. 18, no. 3). Cf. ci-dessus, p . 28 et p . 38, no. 12.

O l Fig. 31. — Objets en terre cuite: no. 1, cylindre â trou longitudinal; nos. 2-3, poids en formes de tronc de pyramide et de tronc de coue; no. 4, poids spheroXdal; nos. 5-6, 10-11, fusaloles; nos. 7-9, polissoirs

(Nos. 1-4 et 10, Vi» nos. 5-9 et 11, lf4).

e) Poids

C'est le nom qu'il convient de donner, faute de mieux, aux objets en terre cuite de formes pyramidale, conique, spheroîdale ou cylindrique, perces d'un trou de suspension. II faut remar-quer que ces objets se trouvent, d 'habitude, aupres des foyers et qu'ils presentent, le plus souvent, des traces de calcination prononcee. II s'agit, peut-âtre, d'ustensiles de cuisine. Des pieces de cette categorie apparaissent egalement â l'âge neolithique et â l'epoque Latene. Cependant il est difficile de faire une distinction chronologique, d'apres leurs formes, entre les « poids » en terre cuite decouverts a Calu. La plupart paraissent appartenir au neolithique.

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HAIW VULPE

1. Cylindre â perforation longitudinalc, mesurant 0,10 ni. dc Iong el 0,08 m. de diametre (fig. 31, no. I). Decouvert fortuitement, par des paysans, dans la station de Calu et acquis par le Musee de Piatra-Neamţu.

2. Plusieurs pieces sphcroîdales plates, completes et fragmcntaircs, mesurant de 0,045 m. ă 0,00 III. de haut et de 0,08 a 0,005 m. de diametre (fig. 31, nos. 4 et 10). Percees au centre.

3. Poids â profil ogival, jtercc pres du soiiimet. Dimensions: 0,11 m. de liaut, 0,10 m. de Iarge, 0,055 m. d'epaissour (fig. 31, no. 3).

4. Trone de cone, a trou de sus|)ension. La surfaee superieure est ornee de liuit alveoles. Dimensions: 0,125 m. de haut, 0,12 m. de diamctre â la base et 0,05 m. â la surfaee superieure. Position chronolngiquc diseutable, entre le ncolithique et le Latene.

f) Perlrs

II s agit de deux petits grains en terre euite, u trous de siispension, prescntant un diamctre 3 de 0,018 m. Leur epoque cst difficile ă

fixer.

g) Tcssons faţonnis

On a deux fragments de vases neoli-thiques, dont un a j)einture de style A, faeonnes en forme de disques. Ce sont, peut-etre, des objets magiques. Malgre l'âge neolitbiijue certain de ces tessons, leur utilisation comme talismans pourrait se rapporter au Latenc. C'est d 'autant plus admissible, quc nous avons trouve, toujours â Calu, un tesson seniblable pro-venant d'un vase poreux de l'epoque La-tene, arrondi et troue. D'autre part , l'ba-est tres frequente dans les stalions g£to-

1 11 Fig;. 32. — O b j e t s iuîolithiqiies en s i l ex :nos . 1-2, poin« tes de j a v e l o t ; nos. 3-4, 6-7, l u m e s ; no. 5, Inme en

obsidienne noire (env. ^j^).

bitude d'arrondir des fragments de vases casses, romaines de Roumanie ' ) .

h) Foyers plosllques

En dehors des nombreux foyers marques simplement par la terre calcinee, nous avons trouve, en plusieurs endroits, des restes de foyers plastiques, modeles en terre euite (cf. ci-dessus, p. 19-21). Ce sont des rebords elevfis, jusqu'ă 0,145 m. de haut , â profil triangulaire, rectangulaire ou demi-elliptique, qui entouraient des surfaces plates rondes ou carrees, en forme de grande cuvette d'env. 0,60 m. de large.

' ) I. Andrieşesen, Piscul Crăsani, Riicnreşti , 1924, Ec . Vulpe, duns Dacia, 1 (1924), p . 209 ; idem, duns dans Academia Românâ : Memoriile secfiunii istorice, Dacia, I I I — I V ( 1 9 2 7 - 1 9 3 2 ) , p . 316, nos. 4—5, fig. ser. I I I , tom. I I I , inem. 1, p . 81 , fig. 254 - 2 5 5 ; R. e t 95 , 10—22; fig. 100, 15, 19 et 29.

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LES FOUILLES DE CALU

i) Debris d'habitations

II s'agit de morceaux de bousillage et de elayonnage calcines, trouves partout dans nos fouilles, et signales plus haut (p. 18 et suiv.). Ces restes appartiennent aussi fre-quemment au neolithique qu'au Latene.

j) Divers

1. Boule spheroîdale simple, en terre cuite, depourvue de trou, ayant 0,08 m. de haut et 0,045 m. de diametre.

5. OBJETS EN PIERRE

1. Une lame en obsidienne noire, soigneusement retouchee (fig. 32, no. 5).

2. De nombreuses lames en silex translucide, de couleur fon-cee, ayant de 0,025 â 0,075 m. de long (fig. 32, nos. 3-4, 6-7). Une quanti te abondante d'eclats, ainsi que plusieurs fragments de nuclei de silex.

3. Deux pointes de javelot. de forme triangulaire, travaillees avec finesse (fig. 32, nos. 1-2). Dimen-sions: 0,04 et 0,056 m. de haut .

4. De nombreuses haches pla-tes en pierre dure verdâtre ou en marne blanche ou beige, tres soigneusement polies (fig. 33, nos. 1-4). L o n g u e u r : 0,07—0,17 m. D'autres exemplaires, â polissage partiel.

5. H a c h e - m a r t e a u â trou transversal, taillee en diorite (fig. 33, no 7). Dimensions: 0,095 m. de long, 0,027 m. d'epaisseur, 0,04 m. de large. Deux fragments d'outils analogucs (fig. 33, nos. 9-10). Noyaux cylindroîdes en pierre dure, provenant du percement de haches-marteaux similaires (fig. 33, no. 8).

6. Herminettes prismatiques en marne dure, de 0,004—0,018 m. de long (fig. 33, no. 6). 7. Fragment de casse-tete annulaire en diorite, de 0,05 m. de diametre. 8. Amulettes consistant en galets triangulaires ou carres, de 0,06 m. de long, troues par

l'action naturelle des eaux ou par un travail artificiel (fig. 33, no. 5). 9. Nombreuses meules â bras en grcs, completes et fragmentaires, consistant en grosses

pierres de riviere, dont une face a ete aplatie â la suite du frottement. Ces objets sont en usage â toutes les epoques prehistoriques, depuis le neolithique jusqu 'au Latene. Les exemplaires

Fig. 33. — Objets neolithiques en pierre polie: nos. 1-4. haches plates; no. 5, galet triangulaire perfore; no. 6, herminette; nos 7, 9-10, haches-marteaux; no. 8, noyau provenant de la perforation d'une hache-

marteau (Nos. 1-5 et 8. a/B î no. 5. l/s? «<>s. 7, 9 et 10, »/e).

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KAIH) VULPE

provenant dc Caîu doivent se rapporter, en majeure partie, aux couches cucuteniennes, car aux niveaux sup6rieurs lcs meules en tuf volcanique, de type romain, font dejă lcur apparition (cf. j)lus bas, j). 57).

10. Caillous dc formc spheroldale, de 0,04—0,12 m. de diam., sans traces de travail arli-ficiel, recueillis dans les lits dee rivieres el servant, sans doute, de broyeurs.

11. Nombrcuses pierres de dimensions, formcs ct constitutions tres variăes, dăpourvues de toute trace de travail artificicl ct rccueillies surtout dans les lits dcs rivieres, soit dans un bul pratique qu'on nc saurait preciser, soit avec une intention magique ou csthctiquc. Dans cette eategorie entrent. en iiieme tcmps, les grosscs |)laqucs en gres ou les gros galets retiouves aupres des foyers et [larmi les debris d'liabitations, et lcs petits cailloux utilises commc talismans ou comme bibelots, â causc de Icurs formes ou de lcurs eouleurs fraj)j)antes. I,es pctitcs concre-tions calcaires d'aspeet ciirieux. fornices dans le lo-ss, a Ia suite des infiltrations dcs caux <le la

Fig. 34. —Objels en o.s et en eorne: no. 1. haehc en bois ile eerf (cf. aussi fifî. 35); nos. 2-5, poincons; no. (>. crochet; no. 7, fragment dc bois de cerf taille; nos. H-13, pointes

diverses; no. 14, eiseau. (No. 1, '/g^nos. 2-5, "'5; nos, 6-4, ^/^).

surface du sol, nc laissaient jias indiffcrcnts les habitants des stations prchistoriqucs. La preuve (>n est, a Calu, un exeinjilaire dc cette csjicce jircsenlant une formc cylindroYdc et dcs rainitres horizontales paralleles.

6. OBJETS EN OS ET EN CORNE

1. Petit tubc taillc dans un os creux, mcsurant 0,071 m. dc long et 0,012—0,16 m. de dia-metre (fig. 26, no. 4 ct fig. 29, no. 5). Sur un dc ses cotcs, cct objct prescntc neuf entailles transvcrsales disposces â intervallcs regulicrs, commc lcs divisions d'une mcsurc dc longucur. A l'une des extremites, remplagant une dixieme cntaillc, il y a dcux petitcs croix gravees. On a ainsi neuf intervalles de 0,007—0,008 m., marques au centrc d'un j)oint incisc. Le milieu du j)rcmier intervalle â droitc, d'apres la position reprcscntec dans la fig. 26, no. 4, est indiqu6 j>ar dcux j)oints disposes verticalement. Le troisieme csj)ace ă droite est ferme, comme unc case carrec, par deux traits incises qui reunissent les bouts dcs cntailles adjacentes. Les bords des deux extremites du tube sont orncs de pctites entaillcs.

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L E S F O t J Î L L E S D E CALU

Cct objet, trouv«§ dans la region la plus bouleversee de la fouille (7, â cnviron 1,50 m. â l'E de la fosse m (cf. plus haut, p. 21 et fig. 7), au niveau de 1,70 m., avec dcs tessons cucute-niens, paraîl appartenir â l'cpoque neolithique. Sa signification reste inccrtaine. On pourrait, cvcntuellement, pcnser â un instrument primitif de calcul, â l'cxemple des tailles de boulangcr <lc nos temps ' ) . Mais il n'cst pas non plus cxclu d'avoir affaire â un ustensile mctrique: la regu-larite dcs espaccs qui separent lcs traits et les points mentionnes plus haut , plaide en faveur de cette hypothese. Toujours est-il que l'objet trouve â Calu n'a pas son pareil, jusqu'ă pre-sent, quc jc sachc, dans aucune civilisation prâhistorique2).

2. Perle cylindrique cn os, â trou longitudinal, sans aucun ornement, rnesurant 0,033 m. dc long.

3. Petite plaquc cn os, dc formc ellipsoidale, concave, dc 0,033 m. de long, servant, peut-ctrc, de spatule.

4. Noinbrcux poincons en os et cn cornc, dont plusieurs tres fins. Dimensions tres variees (fig. 34, nos. 3, 5 ct 8-13). Certains cxemplaires, consistant en os d'oiseaux ou de mammi-feres et en cornes diverscs, surtout en bois de cerf, presentent des traces de travail seulement â la pointe, qui a ete aiguisee. Ccs objets, qui avaient des emplois divcrs, commc aiguillcs, alcncs, poignards, pcu-vent appartenir aussi â l'epoque Latene, mais la j)lupart sc rapportcnl an neolithique.

5. Pointcs en os et en corne, aiguisces cn forme de ciseaux (fig. 34, no. 14).

6. Pointe de fleche ou de javelot en os, travaillee en forme de feuille de saule, â deux tranchants, polic sur les dcux faces et mcsurant 0,042 m. de long et 0,01 m. de large.

7. Pointes de fleches ou de javelots en os, plates, â profil allongc, polies sur les deux faces, mesurant 0,05—0,07 m. dc Iong et presentant un ou deux trous de fixation â la hampe (fig. 34, nos. 2 et 4) 3) .

8. ^Objet en os cn formc dc pointc de lance, de 0,165 m. de long, effile, plat, etroit, â pointc aigue, â long pcdonculc, trouvc dans la fouille Z.

9. Os de volaillc, de 0,088 m. de Iong, ă pointc cffilee et modelce en crochet (fig. 34, no. 6), ayant s< rvi probabbîmcnt au filage.

10. Fragment de hachc cn bois de cerf, poli, â trou transversal, cylindrique, mesurant 0,16 m. de long et 0,06 m. d'epaisseur (fig. 34. no. 1, et fig. 35). Fragment de gros bois de cerf, de 0,17 m. de Iong, taille en forme de prisme (fig. 34, no. 7) ; c'est, probablement, un marteau inai'heve et non cncore troue.

11. Pointc de corne noire, calcinee, de 0,05 m. de long et 0,035 m. de diametre â la base, a intcrieur creux, decoree â l'exterieur de lignes horizontales et paralleles, incisees, et presen-

' ) Cf. aussi Pr . C. Matasă , dans liulctinul Com. Daremberg-Sagl io-Pot t ie r , Dictionn. des antiq. gr. et mon. ist., X X X I (1938), p . 120. romaines, p . 827, et fig. 5923.

2) L 'antHjui te c'.assique n ' ignora i t p o u r t a n t pas 8) Exemples similaires â Cucu ten i : H . Schmid t , rusagf ilc-- rcgles â divisions metr iques, en 08, en "/'. cit., \>. 5 9 , pl . ''>'>, 2 1 . bois oii en rneta l : cf. I I . <le Villefosse, Iiegula, apud

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Fig. 35. — Hache neol i th ique en bois de cerf (cf. aus.si la fig. 34, no. 1).

4, Daria, V I I V I I I (1937—1910). www.cimec.ro

KADU VtJLPE

tant deux trous latcraux. C'est, peut-ctre, un talon de lance ou de tnanche d'ustensile. Son appartenance â l'6poque Latene n'cst pas exclue.

12. l 'nc quantite" abondante d'os d'animaux et de cornes, surtout de l>ois de cerf, non travailles, niais pr6sentan1 des traces d'utilisation.

7. OBJETS DIVERS

l. Dcux anneaux taill6s en coquilles de moules. 2. De nombreuses coquilles semblables et coquilles d'escargots, sans aucune trace de

Fip. 36. - Poterie neolithique (nos. 5, 8) et gete (nos. 1-1. 6-7, °-15). Vnscs I.uteiie lustres fnils n lu inain : nos. 2, 13-15; vuses poreux fuits n ln niain: nos. 4, 7 ; vus( s netes truvuilles nu lour: nos. I, 3, 6 (ln bnse de ee dernier est reoonstituee hypotlietiquement jmr le R. Pere ('. Mutasă); tusse romaine d'importation n peinture rouge; no. 10. R^cipienta en miniature: nos. 8-9,11-12. (Nos. 1, 3—5, 8—9, J / 4 ; nos. 2, 7. 10 II

el 15. ';.,; nos. 12—14, 2/R ; '"' '»• '/«)•

travail artificiel, representant de simples restes de cuisinc, â l 'instar des ossements d 'animaux domestiques et de gihier, decouverts en ahondance parmi les dchris d'ha-hitation.

Nous n'avons releve'aucun ohjet en metal qui puisse se rapporter a l'6n6olithique, sauf, peut-etre, un fragment informe de cuivre pur, trouve en dehors de nos fouilles, dans le ravin situe â l'O de la station.

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LES FOUÎLLES DE CALU

VI. TYPOLOGIE GETE (LATENE)

1. CERAMIQUE PRIMITIVE LUSTRfiE

Cette cat6gorie comprend des vases travailles a la main dans une pâte epuree, â parois plutol epaisses, presentant un lustrage noir ou brun. Leur technique, ainsi que leurs formes rappellent beaucoup la poterie de l'âge du bronze et du premier âge du fer de la Dacie *). A l'ex-ception des pro6minences, de caractere utilitaire (fig. 40, no. 8), ces vases n 'ont pas d'orne-rnents. A cote de nombreux tessons, nous avons trouve, dans nos fouilles, seulement trois petits recipicnts attribuables â la ceramique lustree de l'epoque Latene.

1. Peti t gobelet, de 0,08 m. de haut , â goulot simple, panse legerement renflee et anse verticale surmontee d'une proeminence servant d'appui au pouce 2) . Lustrage noir-brunâtre.

2. Peti t gobelet de forme bitronconique trapue, de 0,08 m. de haut , â base etroite, rebord retrousse, et anse verticale surelevee (fig. 36, no. 2). Lustrage rouge.

3. Petit pot de 0,08 m. de haut , depourvu d'anse et presentant un goulot cylindrique â rebord siinple; la panse est renflee, la base etroite (fig. 36, no. 15). Lustrage brun-rougeâtre. Trouve au-dessus du foyer a de la fouille A, â 0,60 m. de profondeur, avec des objets d'epoque Latene (cf. plus haut , p . 18).

4. Tessons appartenant â des vases des types decrits ci-dessus aux nos. 1 et 2, mais de dimen-sions plus grandes (fig. 28, no. 5).

5. Fragments appar tenant a des jarres bitronconiques, noires-grisâtres, â rebord tres replie et â proeminences laterales (fig. 40, no. 8).

6. Fragment de vase â rebord replie vers l'interieur. 7. Moitie verticale d'une petite tasse cylindrique, â rebord simple, droit, et â anse ronde

(fig. 28, no. 3). Hauteur : 0,06 m. 8. Tesson de vase brun ă panse spheroîdale et â rebord legerement retrousse, presentant

deux lignes horizontales en relief sur le goulot. 9. Fragment de terrine simple de forme tronconique, mesurant 0,21 m. de haut . 10. Moitie inferieure d 'un vase semblable au gobelet decrit ci-dessus au no. 1 3 ) . 11. Nombreux fragmcnts de grandes coupes noires ou brunes, â pied et â large rebord

replie d'une fac,on tres accentuee (fig. 40, no. 7). Les parties repliees du rebord atteignent 0,065 m. de long. Plusieurs fragments se rapportant â ces parties presentent des trous faits apres la cuisson. Les pieds des vases de ce type sont creux ou massifs.

12. Fragment d'un recipient ă lustrage noir, â parois epaisses de 0,01 m. et â base concave â l'exterieur (fig. 40, no. 13).

13. Fragment d'un recipient de couleur ocre, ă base rehaussee et creuse. 14. Tessons presentant des anses plates â profil circulaire (fig. 28, no. 8). 15. Fragment d'anse noire, courbee, presentant des facettes longitudinales.

2. CERAMIQUE DE L'EPOQUE LATENE III—ROMAINE

a) Poterie poreuse travaillee ă la main

Cette categorie, copieusement representee dans la ceramique geto-romaine de Calu, se compose de vases d'une technique tres rudimentaire, â pâte grossiere, mal petrie et mal cuite,

•) Cf. Dacia, III—IV (1927 1932), p. 277 et suiv. 2) Ibidem, p. 283, no. 2, fig. 26, 2, 9 et 11. et 282 et suiv. 3) Ibidem, p. 283, fig. 27, 11.

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H A I H : V U L P E

â parois ăpaisses el d'aspect poreux. Les omements consistent en lignes incis6es, alv6oles, pro6-minences et cordons en relief. Les formes sonl peu vari6es.

1. Deux urncs completes u panse I6geremen1 renfl6e, â rebords evascs, hautes de 0,21 0.265 m.. et ornees de pro6minences et <lc cordons en relief (fig. 36, no. 4). Un autre vase semblable, mais de dimensions r6duites: 0,09 ra. de haut . (Jne quantit6 consid6rab!e de tessons appartenanl â des r6cipients du meme type el portant, comme d6coration, des pro6minences aplaties, avec ou sans alv6oles (fig. 38, noî. 2-3), coniques (fig. 38, no. 0), allong6es, des cordons en relief âd6pressions continues (fig. 38, 110=1. I, 7, 11), en torsade, simples 011 comhincs (fig. 38, 110. II), des croissants en relief (fig. 38, 110. 4), des alv6oles cunciformcs. <lc minccs hachurcs tracees irr6gulieremenl u I'aide d'un peigne, deslignes incis6es, simples (fig. 38, no. 6). group6es cn faisceaux (fig. 38, n<>. 8), ondul6es (fig. 38, n03. 5-8), dispos6es en festons, en rameaux de sapin (fig. 38, no. 11), cn croix gamimVs (fig. 38, 110. 10). ' ) .

2. Six terrines, completes <>u presque, en forme de tronc de cone rcnvcrsr, u purois sim-plcs et â une <>u deiix anses verticales attachees d'une extr6mit6 u lu base et de l 'autre au rchord (fig. 36, 110. 7). Un exemplaire est depourvu d'anse. Dimensions: entre 0,075 et 0,10 m. de haut , entre 0,125 et 0,14 m. de diametre a l 'ouvcrturc, cnlrc 0,05 cl 0,65 m. dc diainetre

u lu husc. Plusicurs tcssons provcnunt de vases du 111«" 1111- t\|>r. H Orncmcnts: slrics sur l'unsc ct conlons cn rclicl, simplcs, cn toi-^ ^ ^ ^ H . sudc ou u dcpn'ssions continucs, disposcs autour du rchord, ver-»^^^F^ ticalement sur les parois, en forme de V, ou cn forme de crochet 2) .

^p^ 3. Fragments d'urnes u panse lcgcroment renflcc, u rebord droit, ornees dc procmincnccs, dc cordons simples cn rclicf, <1<; strics 3 ) .

^ H Wb 4. Pied de vase-support 011 dc chandclicr, u base 6largie (fig. 38,

Fig. 37. — T a s s e noirc t ra - ' ) ) ' vaillee au t o u r ; t rouv6e avec

le rhandron «scythc »> de la ],) poterie indigene tramilh'c au tour fig. 42 (V8).

Abondante. Technique sup6rieure: pâte grisâtn' 011, plus rarc-mcnt, rougc, trcs pure et cuite, solidc, sonorc. Oiiicnicnts pcu fr6quents, consistanl <MI ligncs incisees ou luisantes. Formcs variees.

1. Deux vases bitronconiqucs a unse attachee au rchord ct a lu panse, mcsurant 0,135—-0,15 m. dc haut (fig. 36, no. 3). Tessons provcnunt de recipients analogues, dont plusieurs decores de lignes horizontales, simples ou ondulces, incisecs (fig. 39, nos. 2 ,3 et 15), ou de traits luisants obtenus au moyen d'un ehuuchoir sur l'urgile scche avant lu cuisson (fig. 39, 110. 6) c ) .

2. Fragments de carafes ă goulot tres etroit (fig. 39, no. 9) 6) . 3. Tasse entiere, de couleur noire, cylindrique, u rehord simple, u pied et u deux pclites

anses laterales, dont une a ete brisee des l 'anliquite (fig. 37). Trouvee u l'interieur du chau-dron << scythe », decouvert fortuitement avant nos fouilles (cf. ci-dessus, p. 14) 7).

') Ibidem, p. 290, 110. 1 2) Ibidem, p. 290, no. 2. 8) Ibidem, p. 291, no. 3. 4) Ibidem, p . 293, 110. 7. 5) R. et Ec . Vulpe , d a n s Dacia l (1924), p . 201

et suiv. et fig. 28, 5, 7, 1 0 ; i d e m , dans Daria, I I I IV ( 1 9 2 7 - 1 9 3 2 ) , p . 295 et suiv., fig. 60, I I ; 62, 4 ;

66, 1 3 - 1 4 ; 77, 4 ; 79, 1, 5, 1 2 - 1 3 , 15 - 1 6 ; 80, 2 — 3 , 5, e tc .

6) R. ct Ec . Vulpc , dans Dacia, I I I IV (1927 1932), p . 297, 110. 3, fig. 60, 5.

7) Ibidem, p . 298 et 302, nos. 6 7, l'ig. 60, 1 1 — 1 3 ; 67, 4 8.

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LES FOUILLES DE CALU

4. F r a g m e n t s de tasses ana logues , g r i sâ t r e s , sans pied l ) .

5. Tessons <le vascs dc d imcns ions d ivcrses , ă p a n s e g lobula i re , o u v e r t u r e re t rec ie e t r e b o r d

aigu (l'ig. 28 , n o . 1 3 ; fig. 40 , n o . 6) 2 ) .

6. F r a g m e n t s de p a t e r e s a rebord rc t rousse ou evase . 7. P c t i t p ied de p a t e r e (fig. 40 , no . 11).

8. Grosse t e r r i nc en t i c r e , â large rebord plie h o r i z o n t a l e m c n t (fig. 36 , n o . 6) 3 ) . D i m e n -

s ions : 0,18 ni . dc h a u t ,

0,40 m . dc d i a m e t r e â

L 'ouver ture . 9. N o m b r c u x frag-

incnts ilc g ramlcs coupcs

â pied et â r cbord plic

h o r i z o n t a l e m e n t , r c p r e -

Bentant une t r anspos i -

t ion , cn u n c t e c h n i q u e

suj icr icurc , du t y p e n o . I I <!<• la ca lcgor ie pr imi-

t ive l u s t r ee (cf. ci-des-sus , ji. 51) 4 ) . O r n c -

incnt s c o n s t i t u e s j iar des

l igncs l u i s a n t e s , d ro i t c s

ou ondi i lees (fig. 39 , n o . 1 8 ; fig 4 0 , n o . 1).

10. F r a g m e n t s <le

vases a gou lo t e t ro i t < t

â r c b o r d d o u b l c , de s t i ne

â suji j iorter u n cou-

v e r c l e (fig. 28 , n o . I2 ) 5 ) -

I I. T e s s o n d ' u n t v p e s c m b l a b l c , avcc !<• c o m m e n c e m e n t d ' u n c anse p l a t e , deco rc d ' u n co rdon l o n g i t u d i n a l â stri<;s ob l iques e t de t ro is b o u t o n s (fig. 40 , n o . 5) 6 ) .

12. Tes son d e couverc le (fig. 40 , n o . 12). 13. Ti 'ssons <lc passoircs .

14. F r a g m e n t s de grosses j a r r e s , grises ou rouges , â paro i s a y a n t j u s q u ' â 0,017 m . d ' cpa i s seu r , a r e b o r d s plies h o r i z o n t a l e m e n t , a o r n e m e n t s formes p a r des l ignes hor izon-t a l e s en relicf, a ins i q u c j iar des fa i sceaux de l ignes incisecs , d ro i t es ou ondulees (fig. 39, no. 15).

Fig. 38. — Tes-sons de vases getes poreux, faits â Ia main (env. l / , ) .

a) Ibidem, p. 298 et 302, uos. 6-7. f'ig. 60, 11-13; 67, 4-8.

2) Ibidem, fig. 75, 7; 76, 2. 3) Ibidem, p. 298, no. 13; fig. 61, 1.

*) Ibidem, p. 298, no. 14. 5) Ibidem, p. 304, no. 26; fig. 76, 8. •) Ibidem, p. 309, no. 7; fig. 83, 15.

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KADl VI l.l'l,

c) Poterie romaine oVimportation

1. Tasse entîere, â deux anses latcrales, de forrae identique â celle des vases decrits ci-dessus sous le no. 3 de la poterie indigene travaillee au tour. Cc pctit recipient, dc 0,07 m. de haut, d'une pâte rosc-jaunâlrc, presentant un decor pcint cn rougc foncc ct consistant en lignes verticales ct en scries dc points (fig. 36, no. J0), a cte t rouve dans lc sondage w (cf. ci-dessus, l». 10) avec un des vascs dccrits sous lc no. 1 dc la potcrie primitivc porcusc et avcc dcs tessons dc potcrie grisâtre travaillec au tour.

Fig. 39. — Poterie d'epoques Latene et romaine: nos. 1, 10-12, 14, 16, fragmcntş dc vases roniains d'impor-tation, la plupart decores de pcinture rouge; nos. 2-3, 6-9, 13, 15, 18: ceramiquc grisâtrc travaill^e au

tour; no. 17, base de pied de vase lustrc fait â lu inuin (cnv. '/g).

2. Tesson dc tasse d 'un type analogue, prcscntant un cngobc rouge et orncc de trois ligncs horizontales en relicf.

3. Fragments de pateres â engobe rougc lustrc, â rebord droit (fig. 39, nos. 14 ct 16) ct a points incises sur Ia face intcrieure du fond (fig. 39, no. 14).

4. Fragments de couverclcs prcsentant un engobc rougc lustrc (fig. 39, no. 12). 5. Fragmcnts de grandes coupes â pied et â rebord plic horizontalemcnt, dc la mcmc formc

quc lcs vases decrits ci-dcssus, sous le no. 8 de la poterie indigcne travaillce au tour. Ces cxcm-plaircs importcs, dc fabrication romainc, prcsentent une pâte dc couleur beige ct un dccor sommaire forme de lignes horizontalcs, peintcs cn rougc foncc pcndant lc travail au tour (fig. 39, no. 1; fig. 40, nos. 3 et 10).

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LES FOUILLES DE CALU

*- 0.05 U 0.08 Fig. 40. — Poterio des cpoqucs Latenc et romaine: nos. 1-2,4-7, 9, 11-12, ceramique indigene travaillee au tour; nos. 3, 10, fragmcntş de vases romains d'importation, â engobe beige et â traits peints en rouge; nos. 8,

13, tessons de gros recipients primitifs â lustrage noir; no. 12, fragment de couvercle (renverse).

6. Fragment de vase â engobe beige, decore de lignes droites et ondulees peintes en rouge f'once (fig. 39, no. 11).

7. Fragmcnt d'un vase â anse de corbeille, avec traces de vernis rouge (fig. 40, no. 4) *).

l) Ibidem, p. 304, fig. 75, 4.

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î'. Tessons d'ainphores de pâtcs rouge-brique, rouge amarante, rosee, jaunâtre , beige, ă anses cylindriques ou bicylindriques (fig. 39, no. 10), â bases cylindriques tres 6troites ou coniques effilecs.

3. AUTRES OBJETS EIN TEHKE CUITE

a) I 'ases en miniature

1. Petil recipient poreux de forme cylindrique, <le 0,01 in. <le liaut, â rebord simple . 2. Petit pot <!<• teehni<jue primitive, <!<• 0,055 m. <le haut, imitant la forme des vases poreux

du type no. 3 decrit ci-dessus (p. 52), et orne d'un cordon horizontal en relief (fig. 36, no. 12). 3. Pot.it pot <le tcchniquc primitive, <le 0,01 m. <le haut, orne d'un eordon hori/ontal «-n

relief et pr6sentant un rebord 6vas6 (l'ig. 36, no. 9). 1. Deux petites terrines <le technique primitive, imitant les vases poreux <lu type no. 2,

decrits ci-dessus (p. 52). Unc de ces miniatures, mesurant 0,043 m. de haut et 0,055 m. <lo diametre au rebord, est doeoree <le eordons simples en relief (l'ig. 36, no. I I ) . L'autrc, <lo 0,038 m. de haut , dejxuirvue d'ornements, a une saillie laterale en guise d'ansc.

b) P o i tl s

1. Pyramides â base rectangulaire, percees pres <lu soinmet, mesuraiil dv. 0,051 â 0,00 m. <le haut (fig. 31, no. 2). Les poids de cettc forme apparaissent tres freijuemnient â l'epoque Latene ' ) .

Kn <<• qui eoiu'erne les jioids <le formes differontes, <•!*. jilus haut, j). 45, au chapitrc eoneernant les objets neolithiqucs.

c) Fusaioles

On a trouve jtlusieurs fusaloles on terre euite, mais si dejioiirvues d'elements oaraolerisli-<jues qu'il <4st impossible <h' distinguer, d'une faeon eerlaine, les exemphtires noolithiijiies <lo ooux qui ajqiartiennent h l'cpoquc Latono. Presentant des liauteurs variant de 0,012 m. â 0,045 m. et dos diametres de 0,035 a 0,04 m., ccs objets sont de formes coni<jues (fig. 31, no. 6), biconiques (fig. 31, no. 5), sphcroîdale, plates (fig. 31, no. U ) . La plupart pr6sentent une patine noire, brune, ocre ou grisâtre.

<1) Polissoirs

11 s'agit dc ciiuj objets â manohe vertical el â base plate, ollijisoidale, jirosentanl uiii: sur-face polie j)ar suite du frottement (fig. 31, nos. 7-9). Ces outils, qui servaient au lustrage <los vases travailles â la main, peuvent apj)arti'nir aussi bien au noolithique qu'au Latene. Nous n'avons aucune j)ossibilite de fairc la distinction.

e) D i v e r s

En ce qui concerne les autres objets en terro euite, perles, tessons faoonnos, debris d 'habi-tations, dont la position chronologiquc ne peut etrc precisce toujours avec ccrtitude, cf. plus haut , p . 45 et suiv., au chapitrc des trouvailles noolilhi<jues.

') Ibidcm, p. 316 et suiv.

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I.IiS H ) l I I . I .Ks j) | . ; ( \ | (

1. OBJETS KN PIERRE

1. Aiguisoirs prismatiques cn grcs fin, â facettes soigneusement equarries, ayant jusqu'â 0.12 m. de large. Fragmcnt d'un ohjct scmblahle, â tniu de suspcnsion. Nous avons trouve aussî de nombreuses pierres de formes prismatiqucs allongees, sans trace de travail artificiel, ayant servi, prohahlemcnt, au mcinc usage.

2. Nonihrciix fragmcnts dc mcules a hras, cn tuf volcanique, d'importation romaine *). Cf. aussi le chapitre concernant lcs objets ncolithiques en picrre, cn os et en cornc (plus

haut, p. 47 et suiv.).

.">. OBJET EN VERRE

Une pcrlc sphcroîdalc, tres oxydce, transparente, de couleur verdâtrc.

6. OBJETS EIS METAL 0

a) lironze

1. Pointe de fleche â triple tranchant, du type «scythe» tres frequent â Poiana-Piro-horidava (fig. 41, no. 12) 2) .

2. Petit miroir discoîdal, cn metal hlanc, de 0,033 m. dc diametre (fig. 41, no. 14). Fragments d'exemplaires semblables.

3. Quatre houclcs d'orcillcs dc formc pcnannulaire, de 0,02—0,03 m. d< diamctre, dont iin cxcmplairc simplc, fait d'un fil prismatique (fig. 41, no. 19), dcux autrcs travailles en torsade (fig. 41 , no. 18) ct un quatrieme â tcte en spirale, produit par l'enroulcment d'un fil simplc (fig. 41, no. 17).

4. Anncau spiral, en guis<; de bracelet, de 0,03 m. de diamctrc, formc d'un douhlc fil dc hronzc cnroulc cn Irois spircs (fig. 41, no. 15).

5. Appliquc consistant cn unc plaquc dc formc allongcc, dc 0,04 m. d<; long, qui prcsente dcux trous pour rivcts (fig. 41 , no . 16). Un dcs rivets est en place.

6. Pctit fragmcnt d'unc phupic rectangulaire, simplc, dc destination inccrtainc.

b) Fer

1. Dcux fcrs dc Ianccs, dont un â pcdonculc, mcsurant 0,16 m. dc long (fig. 41, no. 1) ct l 'autre â douille et â nervure mediane, trcs rongc par Ia rouillc, ayant 0,35 m. de long (fig. 41 , no. 3).

2. Deux douilles coniijucs, â pointc effilce ou aplatic en formc de tranchant de ciseau (l'ig. 41, no. 9), ayant 0,130—0,135 m. de long ct 0,02—0,023 m. de diametre â l 'ouverture. II s'agit, prohahlcmcnt, dc talons de lanccs.

3. Pointe de flcche â pedoncule. 4. Scpt pctits coutcaux â un scul tranchant, ayant 0,065—0,14 m. de long (fig. 41,

nos. 2 et 6). 5. Clou, dc 0,018 m. de long, â grande tete rondc aplatie (fig. 41, no. 4). 6. Deux gros clous prismatiques, de 0,112—0,132 m. de long (fig.41,no.8). La tetefait defaut.

') l. (lagnat-V. Chapot, Manuel d'archeologie ro- 2) R. et Ec. Vulpe, dans Dacia, III-IV (1927-1932) maine, II , Paris, 1920, p. 231; R. et Ec. Vulpe, dans p. 334, no. 2. Dacia, I II IV (1927 1932), p. 320, l'ig. 103, 3-7.

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HAIMI V l l l ' K

7. Anncau circulairc, ronge par la rouille, dc 0,075 m. de diamelrc, forme par l'enrou-lement d'un fil cpais en fer (fig. I I , n<>. 10).

8. Anneau quasi rectangulaire, bien conserve\ <!<• 0,055 ni. <!<• I<»n , Bervant, probablement, dc piece <lc harnachement (fig. I I . n<>. 7). Bien que trouv6 dans nos fouilles, cel objel est d'une antiquite douteuse.

'). Petit trepied formc par un anneau circulaire, <!< 0,045 m. <!<• diametre, presentant trois pieds perpendiculaires (fig. 41, no. 13). Ce pourrait etre une applique ou un support <!<• creuset.

10. Fragment8 de crampons ' ) .

Fig. 41. —Objets en inetal de l'epoquc geto-romaine: nos. 1—10, 13, fer; nos. 12, 14-21, bronze; nos. 20-21, fragments de bracelets, probablemcnt dc l'epoquc Latene, trouves

pres de Calu (Nos. 1, 3 et 9, l/«; n o s - 2> ° e t 8» 2'&'> n o . 5, »/3; nos. 7, 10-21, l / f ) .

11. Fragment de barrc prismatique, dc 0,05 m. de long, â tete enroulec (fig. 41, no. 5). II s'agit, peut-etre, d 'un briquet 2 ) .

12. Fragment de plaque de fcr, mal conservec, presentant des traces d'inerustation ou de soudure en bronze.

Aucun objet en or ou en argent. Pas de fibules; pas dc monnaics *). Quant au chaudron « scythe », decouvert avant nos fouilles, cf. ci-dcssous, lc chapitrc spccial.

') lbidcm, p. 338, fig. 118, 31—42. eoncaves de type celto-dace, trouvees aux envirom 2) Ibidem, p . 338 et fig. 116, 2 2 ; 118. 11. de la s ta t ion . ()n n ' a p u m 'en mon l r c r aucun exein-3) Les paysans m ' o n t purle de plusieurs pieces, plaire.

qui , d ' ap res leur descr ip t ion, sera ient des monna ies

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LES FOUILLES DE CALII

7. RESTES DIVERS

De meme que dans la couche cucutenienne, on a trouvc, au niveau dc l'cpoquc geto-romaine, une importante quanti tc de debris d'habitations, dc picrrcs, de rcstcs dc cuisine, d'ossements d'aiiiiuaux domcstiques et dc gibier, etc. Partieulieremcnt nonibrcuscs, â cc nivcau, sont lcs defcnses dc sanglicr ct lcs incisivcs d'ours. On a trouvc aussi dcs cornes de bovides sauvages, aujourd'hui disparus dc la rcgion, coinmc lc bison l).

VII. LE CHAUDRON «SCYTHE»

C'cst un r6cipicnt cn bronze, dc formc ovoidalc, â ouvcrture plus etroite que la pansc, appuyc sur un picd conique, crcux, cn grande partie dctruit . Le rcbord cst suiinonte dc dcux anses verticales. Autour de la panse, le vasc cst garni d'un cordon cn rclicf, modele cn tor-sadc (fig. 42 et 44). Dimensions du chaudron: 0,40 m. de haut , y comjms la jiartie conscrvce du pied, 0,38 m. dc diametre au milicu. Les anses, jdiees vers l'intcricur dc I 'ouvcrturc, a la suite dee deteiiorations quc le vase a subics aprcs sa fabrication, ont unc forme demicir-culaire et sont ornces de trois protu-bcrances coniques creuses, en formc dc cupulcs (fig. 43). Entre Ics deux anses, le rebord est pourvu de deux petits ocillets simples. Le chaudron a ctc fondu d'unc manierc rudimentaire, dans un moiilc preparc en sable humide, sclon unc tcchnique dcjâ remarquce ailleurs2). C'cst ce qu'at teste l 'aspect j)rimitif du vase, avec scs parois cpaisscs dont lcs surfaccs sont jdeines de porosites et de bavures. Le recipient a ete coule en une seule fois, sauf les anses et le pied, qui ont ete soudes apres. La soudure du pied, renforcee par des rivets organiqucs, est tres grossiere (fig. 44).

Ce chaudron a ete decouvert fortuitement, pendant l'hiver de 1932, dans notre station, par lc villageois Vasile Blănaru, qui l'a vendu au regrette Pere Vrânceanu de Calu 3 ) . A l'occa-

Fig. 42. — Chaudron en bronze de type eurasiatique.

') R. e tEc. Vulpe, <lana Dacia, I II — IV (1927- 1932), s) Une note sommaire, signalant cette decouverte, j>. .J24, no. 1. fut publiee, avec photographies, par le Rev. Pere C.

2) A. M. Tallgren, Collection Tovostine des antiquites Matasă, dans lc journal Universul, L, no. 194 (edi-prehistoriques de Minoussinsk, conservees chez le I)r. tion de Rucureşti), mercredi, le 19 juillet 1933, Karl lledman ă Vasa, Ilelsingfors, 1917, p . 58. p. 5.

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sion dc mes fouilles â Calu, cn L935, j ' a i j>u entreprendre une enquete sur les circonstances (l<-cette decouverte, en examinant le r6cipient, alors en possession du Pere Vrânceanu, el en deman-dant dcs renseignements â I'inventeur. J 'ai vcrific, ensuite, lcs affirmations de cclui-ci par Ies temoignages de plusieurs de mes ouvriers, habitants de Calu, (|iii ătaienl au courant.

T<a dccouvcrtc cut licn sur lc bord NE de la station, du eote de la vallee de la Bistriţa, â l'endroil y, not6 sur la cartc dc notre fig. 4, lâ ou nous avons ex6cut6, plus tard, la fouille C (fig 7). Vasile Blănaru avait pratiqu6 uu trou afin d'en cxtrairc dc la terre glaise |>our des besoins domestiques. Le chaudron apparul â peu de profondeur ' ) . soua la surface du sol v6g6tal. II sc troiivait rcnvcrsc, circonsiancc (|tii expliquerait et le repliement dea anses el la rupture dii |>icd. La cavitc ctait rcuiplic de tcrrc noire, dans laquelle 6taien1 sept vascs en terre cuite, tous appartenant â la civilisation g6to-romaine, tclle qu'on la connaît a Poiana \ I -). I n dc ccs vases, dc technique sup6rieure, dccrit ci-dessus, â la j>. 52, no. 3 (fig. 37), a cie vendu j>ar son inventeur, cn ma prcscncc, au Rev. Pere C. Matasă pour lc \fus6e de Piatra-Neamţu, ou il sc trouvc actuellement. Lcs six autres r6cipients, faisant partie de la poterie primitive poreuse, consistaient en quatrc urnes du type no. I decrit ci-dessus â la |>. 52 e1 en deux ter-rincs tronconiques du type no. 2, â ansc attach6e â la fois au rebord el â la base. De cea six rccipicnts lc Pere \ rânccanu ne possedait, au moment de mes investigations, que dcux exem-plaires, a savoir unc urnc du type no. I, dc 0,20 m. de liaut, orn6e d'un cordon horizontal en rclicl'a deprcssions conlinues 3 ) , ct unc pctitc terrine du typc no. 2, â unc sculc ansc ct â cor-dons verticaux.

Le Pcrc Vrânceanu donna le chaudron, quelques mois |>lus tard, au Muscc INational des Antiquites de Bucureşti, ou il sc trouve actuellement 4) . A.pres sa mort, survcnuc il y a trois ans, lcs autrcs objcts dc sa pctitc c.ollcction prchistori(|iic, y compris dcux dcs vascs cn tcrrc cuitc trouvcs avec le chaudron, ont ctc dcposcs â l'ccolc [uiinairc du villagc (\r Calu ,r>).

Lorsque je commenţai inn fouille C, en 1935, on pouvail encore voir Ic trou fail par Blă-naru a I'occasion dc la dccouverte du chaudron. Le fond d(> vc trcu sc trouvait u nioins d'un inctrc de profondcur. L'appartcnuncc du rccipicnt. u lu couche supcricuic de Iu station, con-cordant avec l'âge relativement turdif des vases en tcrrc cuite qu'il contenait, est donc par-faitement ussurcc. Mes recherches uux alentours dc ce trou n'aboutirent â rien <\r particulier, sauf â la dccouvcrte dc nombrcux lcssons Latcnc III <t romains ct <1(> plusicurs incinis objcts cn fer et cn bron/c, dont lc typc sc rapportc â la dcrnicre phase du Lalcne gcto-romain, c'cst-â-dirc au j)Ius tard u la fin du II-c siecle apres J.-C. 6 ) .

L'importance du chaudron dc Culu vicnt dc su rarctc dans lcs rcgions carjialo-danubicnncs ct dc son origine exotiquc. Outrc ce recipient, Ia eulcgoric dcs cbaudrons « scythcs » n'est rcprc-sentee en Roumanic, jusqu 'â present, quc par dcux cxcmplaircs: un du V - c — IV-e s. av. J . - C , trouve dans un kourganc dc Scorţaru [)rcs de Brâila 7) , l 'autre, d'un type diffcrcnt, provenant

' ) « La a d â n c i m e dc o p a l m ă » (â une main dc quc par r i n l c r v c n t i o n de l;t Direction du Mus6e men-j>rofondcnr) selon l'cxj>rcssion dcs |>aysans <jui in 'on t l ionuc. r acon te les dctai ls de la dccouvcr tc . 5) Des dcmarches sont cn cours, al'in <lc t ransfcrcr

-) Cf. \. e t Ec . V'ulj>c, dans Daria, 111 IV (1927— ccs ob jc t s d a n s un inuscc publ ic j>lus î m p o r t a n t . 1932), p . 2 8 9 - 3 1 5 . B) Cf. R. et Ec. Vulpe, dans Dacia, I II IV (1927 -

3) Le t rou que j>resente la basc dc ce vase a etc 1932), p . 346. j>rati(jue j>ar l ' inventeur , «jiii voula i t en fairc un |>ot 7) V. P â r v a n , Getica : o protoiatorie a Daciei, Bu-dc fleurs. cureşt i , 1926 (Academia Homână : Mvmoriile secfiunii

*) Ce don fut dc t c rminc j>ar incs i i isistanccs, ainsi istoricv, scr. I I I . tom. I I I , mciii. 2), |>. 9 I I .

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EES FOUILLES DE CAEU

dc Desa, cn Oltcnic cl dale du V-e s. apres J.-C. l). On a encore dcux anses de vases semblables, toujours du V-c s. aprcs J . - C , donl une trouvee a Motărani, en Oltcnie, et l 'autrc, de provenance incertaine, pcut-etre <!<• la meme region, conservee au Musee National dcs Anticpiites de Bucu-n-şti 2) . Enfin, selon une indication indirecte, rapportee par Vasile Pârvan, un chaudron en bronze aurail ctc trouve, en 1909, avec un grand noinbrc dc pointcs dc fleches, â Bonţcsti pres de Focşani, sur reinjdaccnient d'unc station de l'epoque Latene 3 ) . Les circonstanccs de la decou-verte de ce dernier excmplairc, inalheiircuscm<'nt disparu avant d'etre vu par cjuelcju'un de compâtent, se rapprochent beaucoup <!< celles ou fut trouve le chaudron de Calu.

Dcs reeipients dc cette categorie ont ctc trouves, <lans une proportion egalement rcduite, <-n Ilongrie, cn Silcsic, <>n Pologne 4) . On n'en connaît aucun dans l 'Europe occidentale ct meri-dionale. Par contrc, lcs chaudrons « scythes » caracterisent toate l'etendue du continent eura-Biatique, <l<-puis le Danube jusqu'en Sib6rie <-t en Chine. C'ctaient des vases de culte cjue, d'aprcs li- tămoignage d'Hărodote B), Les S<-yth<'s tenaient en grand honncur. Trcs IVctpK'iits cn Kussic uierîdio-nale, ces vascs Bont encore plus nomhrcux dans lc has-in supc'ricur de ricnissci, ;i Minoussinsk, oii l'on en trouve IIICUK' <h's repro-diK'tions i'ii iiiinialurc <;t des re-pliques en terrc cuite °). C'est cc cjui deterinina M. A.-M. Tallgren a chercher leurc<:ntre d<: diffusîorj <'ii Asic C.cnlrah' 7), â l'encontre de M. P. K<"in<'<'ke, <jui insiste sur l'analogic de c:es recijiients avcc lcs <haudiercs chinoiscs â trcjued ou a j)ie<ls ajourcs 8) <:t de M. Ebert , E.-IL Minns et Vasile Pâr-van, <jui, jiartant de |M)ints de vue differents, ini-linent a j)lacer l'origine des chaudrons « scythcs » en Russie meridionale 9) . S<'lon M. Ebert , leur j>rototyjx: scrait â chcrchcr dans les vases grecs â pied 1 0). Tout en

Anse vertieale <lu chaudron « s ry the » reproduit aux fig. 42 et 44.

' ) I. Nestor-C. S. Nieolaewcu-Plopşor, dans Gcrma-nia, X X I (1937), p . I7H-1K2.

2) Ibidvm. « Un ehaudron en cuivrc de modele Bcythique » a €t€ t rouve , avec des ohjets dc l'<5poque La tene p re romaine , â Huhuia jires de <lii-iii.ni. en l iessarahie : cf. A. M. Tal lgren, I.a Pontide prescy-thique, dane Euraiia septentrionalis antiqua, I I (I92' i) , p . 156, no. 18.

3) V. P â r v a n , op. cit., p . 8, no te 6. 4) J . I lumpcl , dans Ethnologische Mitteilungen aus

Ungarn, Hudapes t , IV (1895), p . 9 — 15 et fig. 9 — 1 5 ; Z. v. Takâcs , Chinesich-hunische Kunstformen, dans Izvestija-liulletin de Vlnstitut archeologique hulgare, Sofia, I I I (1925), p . 205 et su iv . ; M. Ebe r t , dans la Prăhiat. Zeit$chrift, IV (1912), p . 454.

5) IV, 61 et 81 . ") N. K.ondakov-.J.Tolstoî-S. Reinach , Antiquites de la

Russie meridionale, Par is , 1891, p . 261 et fig. 238 ; p . 404 et fig. 3 6 8 ; M. Eber t , dans la Prăhist. Zeitschrifl, IV (1912), p . 451—454; E . - I I . Minns, Scythians and Greeks, Cambridge, 1913, p. 79 et suiv., 162, 230 e t fig. 21 . 22 et 5 0 ; M., E b e r t , loc. cit. ; A. M. Tallgren, Collection Tovostine, p . 58 —61.

7) Collection Tovosline, p . 59 et suiv. 8) P . Reinecke, dans la Zeitschrifl fiir Kthnologie,

X X I X (1897), p. 12 ; cf. V. P â r v a n , Getica. p. I I . 9) E . - H . Minns, op. cit., p . 8 0 ; V. P â r v a n , Ge-

tica, p . 11. 10) M. Eber t , dans la Priihist. Zeitschr., IV (1912),

p . 453.

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KADtJ V U L P I ;

acceptant ce rapprochement, Vasile Pârvan attire I'attention sur la vieille tradition des vases de culte â pied en Europe centrale el sud-orientale, qui ne pouvait Stre ctrangere aux Cimmeriens, lcs jucdcrcsseurs des Scylhes au N de la Mer Noire l).

Indiffereniment de la solution de ce prohlemc des origines, le caractere eininemment curasiatique des cliaudrons qui nous preoccupcnt ici, est de toute evidence. C'est par ce qua-lificatif d'« eurasiatique » qu'il conviendrait de remplacer le terme « scythe », sous lequel ces recipients sont designcs d'habitude. Car l'aire dc diffusion et l'epoque des cliaiulrons â pied dejiassent de heaucoup le tcrritoire sur lequel se sont manifestes les Scythes et la duree de Ieiir cvolution historique. Oiitre les Scythes, ces vases 6taient utilises, avec la meine prâdilection et avec la meme signification rcligieuse, |>ar des peujdes trcs differenls, comiue lcs noinades de l'Asie centrale et de la Chine. D'autre j)art, si lcs plus anciens exemjdaires connus, da-tant du Vl-e s. av. J.-C. et trouves dans la Russie meridionale, sont ă attrihuer, en effet, aux Scythcs 2) , une grande jiartie de ces chaudrons sont bien j)lus recents quc la disjiarition de ce j>euj>le 3) . On les rencontre encore au debut du IX-e s. aj>res J.-C.4 ). Tous les j>cuj>les qui sc sont succedes sur le territoire des anciens Scythes, dej>uis les Sarmates jusqu'aux Huns et aux Avares, ont du montrer la meme veneration jxnir ces vases sacres.

Parmi Ics chaudrons eurasiatiques, on a distinguc deux formes juineijiales: 1°, un tyj^c a j>anse hemisphcrique, le j)lus ancien, mais j>erpetue j>ar ailleurs jusqu'au I l l -e s. apres J.-C. et, en Siberie, jusqu'au Yll-e s. aj>res J . - C , et 2°, un type, tres frequent a l'ejiocjue des grandes invasions, entre 400 et 800 ajires J . - C , caracterise jiar une jmnse ovale, voire cylindroide 5) . En Roumanie, le chaudron de Scorţaru releve du j>remier tyj>e, cclui de Desa ajq>artient au second.

Notre exemjdaire, de Calu, se trouve entre les deux. La date que nous lui avons assignee, le I l l -e siecle apres J . -C au j)Ius tard, s'accorde avec cette classification. Quant â sa signification ethnique, il faut penser aux Sarmates, le seul j>euple de caractere eurasiatiijue qui, â l'ejioque romaine, jusqu'au debut du IV-e s. aj)res J . -C 6) , se trouva en contact avec les r€gions orien-tales de la Dacie. Naturellement, il ne s'agit pas d'attribuer la station de Calu II â ce peuple, mais de j>reciser, par un excinj>le de plus 7), leur influence sur la j)oj)ulation gete de la Mol-davie. Dans l'hypothese de son origine sarmate. ce chaudron a j>u arriver a Calu, soil au moyen des relations j>acifiques, soit coniine troj)hee de guerre. D'autre j>art, la rarete de semblables recipients en Roumanie s'opposerait a l'idee d'une adoj>tion de ce lyj)e de vases de culte par les Getes locaux et, j)ar conseijuent, de sa fabrication sur jilace.

VI I I . CONSIDERATIONS C E N E R A L E S

Position dominante, a defense facile, ă ressources abondantes et j>roches — cau, foret, terrain de culture et de pâturage — la Florodişlc de Calu devait s'imjioser a toute j>opulation (jui cherchait â fonder en meme temps un foyer durable et une acropole puissante. Elle fut

J ) V. P â r v a n , loc. cit. On pour ra i t ronsiderer com- Enc, s. v. Sarmatae, col. 254 t e t Scythac, ine u n p r o t o t y p e , t res recule, de ces chaudrons , les col. 941. vases de culte â suppor t ou â pied organique qui ca- *) A.-M. Tallgren, op. cit., p . 60. rac ter isent la ce ramique cucu ten ienne : cf. ci-dessus, p . °) Cf. M. E b e r t , d a n s la Prăhist. Zeit.tchrift, IV 27 et fig. 1, no. 2 ; H . Schmid t , Cucuteni, p . 18 et suiv. (1912), p . 451—454 ; A.-M. Tal lgrcn, op. cit., p . 58. et pl. 2 , 2 ; pl. 7 , 3 — 5 ; 8 , 3 ; pl. 9, 2 d r o i t e ; R. Vulpe, 8) Cf. C. Daicoviciu, Problema continuilăţii în Dacia, dans Eurasia septentr. ant., X I (1937), p . 144, fig. 10. CIuj, 1940 ( t i rage â pa r t de Anuarul Institutului de

2) Cf. A.-M.Tal lgren, Collection Tovostine, p . 59 et suiv. studii clasice din Cluj, I I I , 1936 - 1 9 4 0 ) , p . 13, 3) Cf. M. Ros towzew, op. cit., I, p . 101 et su iv . ; no te 1.

K. Krctschrner , d a n s Pauly-Wissowa-Krol l , Real- 7) Cf. V. P â r v a n , Getica, p . 123 et suiv.

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LES FOUÎLLES DE CALU

habitce a deux moments principaux: au neolithique ct au Latene, c'cst-â-dire aux seules periodes dc grand pcuplement de la Dacie. Si elle n 'at t ira pas d'habitants aux autres epoques de la prehistoire, c'est parcc que ses qualites defensives l 'cmportaient, jusqu'a un certain point, sur ses possibilites de vie quotidienne. Tout d'abord, l'espace habitable, bien que considera-blement pltis Iarge que cc qu'il en reste maintenant, etait limite et obligeait a une agglome-ration gcnantc. D'autre part , les communications avec l'exterieur n'etaient pas des plus faciles. Aussi, quand on pouvait se passer, pour sa securite, d'un site eminent, soit parce qu'on se trouvait a l'ccart des arteres dc pcnctration ennemie, soit parce qu'une foret voisine .offrait un bon refuge en cas de danger, preferait-on, meme au neolithique et au Latene, des empla-cemcnts plus bas ct plus etendus, comme ceux, par ex., d'Izvoare, de Traian, de Costişa-Dcalul Bisericii, sur la terrassc gauche de la Bistriţa *), de Cândeşti sur la droite, ou comme ceux des depressions du Tazlău 2 ) , du Cracău, du Neamţu. Du reste, cette chaîne de depressions constitue, par elle meme, une vaste fortification, une region close, suffisamment abritee par les Carpatcs, a l'O, par les collines subcarpatiques, â l 'E.

Les iicolilhiqucs precucuteniens, les plus anciens dont on puisse parler jusqu'â present cn Moldavie, n 'ont pas habitc la station de Calu. Leur ceramique monochromc, â incisions spiralcs tripolicnncs et â imprcssions produites par les dents d'un peigne, si frequente â Izvoare, ii Ohigoeşti3), a Târpeşti 4) , fait completement defaut â Horodişte. Les plus anciens habitants de cette derniere station, ceux qui pour la premiere fois apprecierent ses avantages, furcnt, au milieu du I l l -e millenaire av. J.-C. 5) , les ncolithiques â ceramique peinte de style A, freres de ceux qui ont fonde lcs ctablissements de Cucuteni et d'Ariuşd, et qui ont succedc aux prcciicutcnicns d'Izvoarc I 6) . 11 est encore premature de discuter le probleme de l'origine de ccs ccramistes ct dccorateurs subtils. Si Ie style de leurs ornements â spirales et a mcandres sc rat tachc parfaitement â Ia ceramique rubance de l 'Europe danubienne, la technique avancee dc leur poterie et de leur deeor fait penser k l'Orient. Toujours est-il que cette population fut la prernicre <jui prit possession de la Moldavie de la maniere la plus complete, avec ses vallees, scs plaincs, sc deprcssions subcarpatiques et jusiju'aux clairieres reculees des forets ct des inontagnes. C'est ce qu'at testc, d'une facon eloquente, I'ctablissement de Calu I, dont la vie rayonnait jusqu'assez loin vers l'intcrieur des montagnes dc Tarcău 7).

Les habitants de cet etablissement n'ont neglige aucune des ressources que la nature de la rcgion avait mis a leur portee. En outre, ils faisaient un commerce asscz actif, si l'on en jugc d'apres la lame <'ii obsidicnne decrite plus haut (p. 47), d'apres l'ocre rouge qu'ils utilisaient pour la peinture des vases et dont nous avons trouve une ccrtaine quantite cn poudre, et

' ) (lf. l ' r . C MutaHă, duns Huhtinul C.om. mon. ist., X X X I (1938), ,>. 120 et »uiv.

2) Ibidem, p . 127. 3) Ibidrm, p . 126. Cet te s tut ion, nommee aussi

Trudesli, fait l 'ol)jet d 'un urticle du Pere C. Matasă , jnililir daiis lc prescnt voliiine de Dacia. (ri-debsous, p, (V) et suiv.) .

*) Les resu l tu t s de nies sondages dans cet te s ta t ion sont enc.ore incdi ts . Cf. Pr . C Matasă , dans liulelinul Com. mon. ist., X X X I (1938), p . 116.

6) l 'our la chronologie de la c.crainiipje peinte mol-dave , ci". Vladimir Dumitresc.u, dans Ephemeris Dacoro-mana, IV (1930), p. 257 3 0 8 ; idem, dans Istros, I

(1934), p . 25 e t BUIV. ; I I . Schmid t , Cucuteni, .p. 95 e t su iv . ; I . Nestor , duns la Prăhisl. Zeitschrift, X I X (1928), p . 141 et s u i v . ; idem, Der Stand, e t c , p . 4 9 ; R. Vulpe, dans Eurasia septentr. ant., X I (1937), p . 145-146. Le tesson grisâtre de technique superieure, t rouve â Cucuteni , que H. Schmid t , op. cit., considere comme « minyen », appa r t i en t de fait â la ce ramique La tene-romaine .

*) R. Vulpe, op, cil., p . 134 et suiv. 7) Sur les hau t e s collines qui precedent ces m o n t a -

gnes, non loin de Calu, â Mesteacăn, j ' a i t rouve aussi des t raees neol i thiques. Cf. Pr . C. Matasă , dans Bule-tinul Com. mon. ist., X X X I (1938), p . 125.

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UADl! VUPLE

si l'on admet que totis Ies recipients j)eints trouvcs â Calu, n'etaient j»as leur ocuvre. LVton-nante identite de technique, de formes el <le dccoration entre lcs vases trouvcs dans Ics diffe-rentes stations cucutenienncs, quelquefois separees par des centaines <lc km., ne pourrait s'expliquer quc par l'existence de centres communs <lc fabrication, ainsi que par une grande activite" commerciale au scin d'une population de la memc origine, appartenant , peut-etre, a une meme communaut6 politique et religieuse. Cette derniere hypothese esl d 'autant j)lus plausible que meine lcs formes <lc culte etaicnt uniformes depuis la Transylvanie jusqu'en Bessarabie et <MI Bucovine. Nous avons <lcjâ rcmarquc la similitude dcs idoles neolithiques <lc Calu avec celles trouvees â Cucuteni (p. 44).

Cc ph6nomenc d'unit6 ethnographique et de peupleraent tntense sc r6pete, aux envîrons de l'an 2000 av. .!-.('.. ' ) , dans lcs phases ultcrieurcs <lu n6olithique <>u, pour inicux dire, de I'6neolithique, caract6ris6es par la c6ramique peinte <lc style A-Iî, â d6coration excessivement chargee, jmis j>ar la poterie de style li propremenl <lit, qui est. j>ar contre, d'une sohricte raf-fin6e. Pendant ces phases, la station de Calu l'ut aussi intensement habit6e <ju'â l'6poque ante-rieure. Bien plus, lcs restes trouves dans nos fouilles el appartenanl aux stvl<'s A-M et li, j»a-raisscnt encore j»Ius abondants <|ii<v <'<MIX de l'ancienne cat6gorie. I.t. <!<' meme <|u'â la j>bas<' A, cctte prosperite <1<" la vic â Horodişte correspond a IIIK' grande expansion des stations con-temporaines dans toute la r6gion voisine et dans toute la Moldavie.

Les trois styles cucutcnicns rejiresentent, sans <b.utc, l<'s 6tapes d'une meme 6volution. La filiation <|iic 11. Schrnidt a judicicu^emenl etablie <'iitr<' I<is sl\l<is A et A-B ( a - v ) <'t <'iitr<' A-B ct li (f - £) 2) , suffit pour <|u'on jraisse parler, <MI general, d'une unitc dans lc com-j»lcx<' <lu ncolitbique ukraino-raoldave, autjucl il faut ajouter, au <lcbul, la phase precucut6-nienne d'Izvoare I, dont bicn des formes caract6ristiques pr6senten1 une 6troite analogie avec celles de la civilisation trijiolii'iine <lu bassin <lu Dniepr 8 ) . Mais on aurait tort <1<- donner â cctte unitc l'acccption d'une cvolution lcnte, ne comportant <ju<' <l<-s innovations jiaisi-bles, realisees toujours sur place. Une p6riode <lc |>ai\ si longue et si ininterrompue n'ciaii j»a^ dans la nature dcs clioses. Lc>s (roiibli's <jui, aux CJKXJIK'S jilus recentes, inicux coniiucs. <ml perp6tuellement agite ces r6gions situ6es devant I'immensit6 eurasiatique, au carrefour de niondes si opposes, ont <lu, tout naturellement, se produire aussi aux siecles recul6s <lu ncoli-thique. Sans aller j<is<ju'â imagincr <lcs invasions catastrophiques, coinme <<>ll<' <jui expliquerail la lin brusque de la civilisation a ceramique jx'iiih' <!<' slyle H, au commencemenl <1<- râg<> du bronze 4) , il faut jienser a des guerres, des revolutions, <l<>s migrations, a cons6quene<>s inoins graves, qui, de temps en tcmps, sous l'impulsion, jKir ex., de <ju<'l<jue choc plus lointain, ont pu surgir â l'interieur de l'airc de la civilisation inoldo-ukrainienne.

11 y a des faits qui nous obligent â nous cngager sur la voie de jiareilles suppositions. Car on ne saurait expliquer d'une autre maniere le remplacement de la civilisation precucutenienne d'Izvoare 1 par la brillante civilisation de style Cucuteni A, ni la disparition soudaine de celle-ci j)our faire place aux ci\ ilisations <1<>S stylcs A-IJ <l \i. i'.rs jihases s<»nt jiartoul rej>re-sentees par des couches net tement differenciees. On a j)ii reconnaître cette pr6cision strati-graphique meme dans Ies couches si compliquees <le la Horodişt<; d<" Calu. D'autre j»art. l<-s changem'înts force-i, dans l'evolulion du ndolithique molJave, sont emincmment prouves par les stations dans lesquelles on ne constate qu'une s<'iil<> phase cucutenienne, t<II<"s quc.

x) Cf. ci-dessus, p. 63, note 5. 3) R. Vulpc, loc. cit., p. 142 <M suiv. 2) H. Schmidt, op. cit. p. 72 et suiv. Cf. aussi I. 4) Cf. V. Pârvnn, Gctica, p. 39, no. 1.

Nestor, dan Dacia, V— VI (1935-1936), p.127 ct suiv.

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I.fcS FOtJÎLLES DK C.ALtJ

Bonţeşti Ariusd, Izvoare, e t c , qui se terminent avec le style A, Traian, 011 la ceramique A-B cst presqu'cxclusive, Drăguşeni, Petreni, qui n'offrent que du B proprement dit.

Lcs dcrniers neolithiques qui aient pris demeure sur le promontoire de Horodişte furent lcs Cucutcniens du style B. Ce sont toujours eux, peut-etre, qui, â cote de l'elegante poterie peinte a spirales noires stylisecs, ont utilise les quelques vases primitifs de la categorie C, qu'on n'a trouves ni â Calu, ni ailleurs, dans des couches separees (cf. plus haut, p . 41). En tout cas, les affinites septentrionales de cette ceramique rude seraient une preuve du contact des habitants de la Moldavie, au debut du Il-e millenaire av. J . - C , avec un monde nouveau. caraclcrisc par une desolante pauvrete artistique. C'est probablement de ce monde nordique que viendra, dans les siccles suivants, l'immense vague qui effacera toute trace de civilisation cucutenienne et qui coîncidera avec l'apparition des premiers Indo-Europeens dans les pays mcridionaiix.

La Horodişte de Calu, une fois abandonnee par les hommes du style Cucuteni 13, ne recevra plus d'habitants pendant des siecles et des siecles. Les nouveaux venus, bien moins nombreux, prefercront ctablir leurs bourgs sur des emplacements nouveaux. C'est vers le debut de notre ere, â peine, â la fin de Ia prehistoire, que cette station connaîtra de nouveau une periode de dcveloppement. Un nouvel etablissement sera eleve au-dessus des debris cucuteniens de jadis.

«Cette fois, l'origine et le nom des habitants de la Horodişte nous sont connus. Ce sont les Getes 011 lcs Daces, de souche thrace, heritiers des envahisseurs indo-europeens de l'âge du bronze x). Possesseurs d'une civilisation rustique, traditionnelle, imbue d'influences Latene occidentales, ces vaillants adorateurs de Zalmoxis, unis sous la conduite de leur roi Burebista, etaient, au milieu du I-er 8. av. J . - C , cn pleine expansion. C'est alors que, determines par l'accroissement de leur nombre et trouvant insuffisantes leurs anciennes demeures, ils occuperent de nouveaux etahlissements et surtout des bourgs eleves, comme celui de Calu 2 ) . La premiere phase de la couche Calu I I , manpiee seulement par la ceramique Latene lustree faite a la main, confirme cette date.

La deuxieme phase de Calu I I , entre le I-er et le I l l -e siecle apres J . - C , est celle oii les Getes de Moldavie, connus aussi sous le nom de Corpes, enrichissent leur civilisation de formes plus developp^es, empruntees â la civilisation romaine. C'est maintenant l'epoque du grand epanouissement de la ceramique indigene grisâtre travaillee au tour, ainsi que celle de l'impor-tation de produits supericurs du Sud. Les objets provenant des provinces romaines voisines ou meme des regions mediterraniîennes, arrivent jusque dans les plus humbles cabanes carpiques. A partir de Traj'an, une grande partie de la Dacie est devenue pays romain. Les regions getes, telles la Valachie et la Moldavie, qui n'ont pas recu une organisation provinciale directe, ne sont pas moins soumises â l 'autorite de Rome. Sous la forme d'Etats-clients, elles dependent de l 'Empire. Poiana-Piroboridava, au S de la Moldavie, abrite une garnison auxiliaire 3 ) . A Barboşi, pres de Galaţi, il y a meme un centre militaire de vie exclusivement romaine 4 ) . Plus au N, les princes du pays sont autonomes, mais des membres marquants de leurs familles se trouvent â Kome en qualite d'otages 5) . De temps en temps les troupes romaines parcourent les vallees

' ) Ibidem, p . 37 et 8 iiv., 40 et suiv., 98 et suiv, 727 rieure, dans Analele Academiei Române, ser. I I , tom. e t suiv. X X X V I , Bucureşt i , 1913, p . 106 et suiv., 126 et s u i v . ;

-) R. Vulpe, Piroboridava, dans la Revue archio- G. Ştefan, dans Dacia, V - V I (1935—1936), p . 341 logique, 1931, 2, p . 272 et suiv. et suiv.

3) lbidem, p . 260 ct suiv. 6) CIL. VI, 1801: Ziai, Tiati fil(iae), Dacae, uxori 4) (]f. V. P â r v a n , Castrul dda Poiana—Le camp de Piepori regis Coisstobocensis, Natoporus et Drilgisa

Poiana el la voie romaine ă travers la Moldavie infe- aviae cariss(imae) b. m. f.

5, Dacia. VII V I I I ( 1 9 3 7 - 1 9 4 0 ) .

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KADU VULPE

moldaves afin d'apaiser une revolte ou d'imposer le prestige des aigles dans des rcgions jilus lointaines ' ) . Quant aux negoeiants nicridinnaux, ils ne courent aucun risque de p6n6trer avec leurs marchandises jusque dans lcs dăpressions carpatiques lcs j)lus isolccs.

Cette situation pacifique touche â son apog6e â l'6poque des Antonins. Mais l'6quilihre realisc aux fronticres de l'Einjure est rompu, sous lc regne dc Marc-AurMe, par lcs trouhles que provoquenl lcs jireinieres invasions scandinavcs. Lcs (»crmaiiiH d'Eurojic s'agitcnt. Lcs Sarmates, maîtres de l 'Ukraine, supportent inal la suzeraincte de Rome. Une partie des Carpes, lcs Costo-hoces, hahitant aussi lcs Carpates orientales, prohahleinent cn Bucovinc ct cn Calicie, pro-fitent des guerres marcomanniques ct se ruent sur les provinces romaines â la recherche de proies ahondantcs. Dorenavant. malgre lcs reactions energiques dc Marc-Aurele et de ses si c-ccsscurs, Ics Carpcs nc scront j)lus dcs voisins coinmodcs. L'histoire du l l l -c sieele scra remjilic de lcurs exjiloits 2) . Seuls, ou en comjiagnie des Coths, ils vont contrihuer â la ruine de l 'Empire. Ce n'est qu'apres la restauration realisee j>ar Diocletien, â la fin du I l l -e siecle, (jue le collaborateur de celui-ci, le Cesar Galere reussira, â la suite d'unc razzia au N du Dannhc, cn 2°5—297, â affaihlir lcur pouvoir. Dcs milliers de Carjies scront deportes en inasse et colonises dans les j)rovinees roinaines. Mais ce resultat ne profitera, cn d6finitive, qu'aux (îoths. Au cours du IV-e sieele, la Daeie tout cntiere scra lcur jiossession. L'cjioqtic getc de la Moldavie sera alors definitivcmcnt close.

La position de l'etablisseinent Latene de Calu â un point ccntral de la vallee de la Bis-triţa, ainsi que sa date, entre le I-er s. av. J.-C. et le I l l - e s. apres ,T.-C, co^ncident avec les donnces concernant les Carpes 3 ) . On a donc le droil de considerer la Ilorodi.şte, dans ses dernieres phases, coinme un bourg carpique, destine â surveillcr unc Iarge contr6e, au croi-sement de deux importantes voies dc jx'nctration dans Ic complcxc des Carjiatcs inoldavcs: la vallee de la Bistriţa, le plus grand afflucnt du Sirct, aboutissant cn Transylvanie, et la longue serie de depressions qui, j>ar les vallces du Cracău et du Tazlău, jiermet les relations, â rinterieur du systeme carjiatique, entre la Bucovine et le S dc la Moldavie.

C'est le plus important centre de eivilisation Latene connu jusqu'ă prcsent dans le district de Neamţu 4) . On serait tente de l'identifier avec une des Iocalites getes mentionnees jiar Pto-lemee â l'O du Siret et au N-E de la province de la Dacie, par ex. avec Petrodava 5) , mais, dans l 'etat actuel des recherches et des renseignements, toute discussion â cet 6gard, meme hyjio-thetique, est inutile.

*) On a t rouve a Myszk6w, en Galicie, un objet en bronze inarque du sceau dc la vohors I Hi.spanorum milliaria: W. Demetrykiewicz - I. Zingerle, dans Jahreshefte d. oesterr. archăol. Inst. U ien, VI l (1904), Beibl. , col. 150 —158. Cet objct pour ra i t aussi bien resul ter d 'un bu t in de puerre , fait par les Barbares dans les provinces romaines , que d 'une expcdi t ion romaine au N des Ca rpa t e s : cf. V. Christescu, Isto-ria mililară a Daciei romane, Bucurcş t i , 1937, p . 78.

2) C. Pa t sch , dans Pauly-Wissowa-K.roll , Real-En-cycl., s. v. Carpi, col. 1608 et s u i v . ; A. v. Premers te in , ibidem, s. v. Kostoboken, col. 1504 et s u i v . ; U. Kahr -s ted t , Die Karpodaken, dans l.i Prah. Zeitschrift, IV (1912), p . 83 et suiv. ; L. Schmid t , Di'e Ostgermanen, Miinchen. 1934, p . 2 0 4 ; V. Christescu, op. cit., p . 72

et suiv. . 77, 85 et suiv. , 90 et su iv . ; K. Vulpe, Hisloire uncienne de lu Dobroudja, Kucurcşli 1938 (dans le vol. La Dobroudja, Academic loumaine , Connaissance de la terre et de la pensee roumaines, IV), p. 245 et suiv. , 257, 262 et suiv., 275 et suiv., 284, 286, 305, 310.

3) Les montagnea Carpate» portent lcur nom: cf. V. P â r v a n , Getica, p . 4 1 .

4) Pour lcs au t re s s ta t ions de l ' epoque I.atcne de ce d c p a r t e m c n t , cf. P r . C. Matasă, dans liuletinul Com. mon, ist., X X X I (1938), p, 116, la car te hors - tex te , poin ts bleus.

6) P to lcmee , Geogr., I I I , 8, 4 ; V. P â r v a n , Ceticu, p . 258 et 749 et &uiv.; E . Polaschek, dans Pau ly -Wis -sowa-Krol l , Real-Enc, X I X , 1, col 1190, s. v. Pe-trodava.

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LES FOUlLLES DE CALtJ

Lcs Carpes de llorodistc ont dii, probablement, participer aux nombreuses expeditions que leurs congeneres des autres regiona moldaves firent contre les provinces de l 'Empire, pen-dant le l l l e sieele. Tous les objets romains trouves dans cette station ne proviendraient pas, en ce cas, du commerce. D autre part , Ies rapports de ces guerriers getes avec les Sarmates et les Coths 011 les autres j)ciij)les gerinaniques n'ont pas ete toujours des pactes de collaboration. L'histoire parle souvent de querelles entre les Carpes et leurs voisins barbares x). C'est peut-etre â l'occasion d'un butin fait sur quelque tribu sarmate, comme resultat d'un conflit de cette sorte, que Ie chaudron eurasiatiqiie deerit plus haut (p. 59) serait parvenu â Calu.

Aucun des objets trouves dans le second etablissemenl de Calu a'implique une date poste-rieure au 111-e s. apres J.-C. II est probable quc les Carj)es ont du abandonner la Horodiste au moinent oii la jiuissance de eette fiere population suc-comba definitivcnienl SOIIS Ics

couj)s qu'clle avait recus de la jiart de Galere. L'cvacuation des bourgs dominants, comme e.cliii de llorodişle, dut ctreiine des j)remieres conditions que le vainqueur roinain leur imj>osa.

Ajircs cet evenement, la slation de Calu ne connaîtra jilus d 'hahitants . Mcinc si lous les Carjies n'onl jias ete trans-feres jiar Calere au S du Da-nube, cornme certaines sources l'affirment, sans doute avec exageration 2) , il est siir que ceux qui resterent sur j)lace, amoindris en nombre et avilis, ne jienserent jilus a jouer le role j)olitique d'aulrefois. Soumis

Fig. 44. — Le chaudron « scythe» (cf. les fig. 42 et 43). — Enba«, â fţaucbe: la soudure du pied assuree par des rivets organiques. c'est-â-dire coulcs au nioyen de trous pratiques prealablements ă la base du recipient. — En bas, ă drnite: le fond interieur du pied, representant probablemcnt une bavure produite pendant la fusion de la piece

probablemcnt j>ar les Goths, ils menerent une vie modeste, dans des etablissements paisibles, comme celui dont Ies restes ont ete decouverts prcs du village actuel d'Izvoare, â 1 km. de la sta-tion neolithique, en meme temps qu'une monnaie de Constantin le Grand 3 ) . L' importante acropole de Horodişte restera, pendant plus de seize siecles, jusqu 'â nos jours, un simple terrain de pâturage, de plus en plus reduit par l'erosion. p

Professeur u VUniversite de Iasi

' ) Cf., par ex., V. Christescu, op. cil, p. 72 et 91. Phil.-hist. Kl., Sitzungsber,208. Bd.,2. Abh.),p. 7 et suiv. l) Aurelius Victor, Caes., 39,43. Cf.C. Daicoviciu, op. 3) Des recherches encore ineditesr cf. Pr. C. Matasâ,

cit., p. 58, n. 1; C. Patsch, Beitrăge zur Volkerkunde von dans Buletinul Com. mon. ist., XXXI (1938), p. 116. Siidostcuropa, I I I , Wien, 1928 (Akad. d. Wiss. in Wien,

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DEUX STATIONS A CERAMIQUE PEINTE DE MOLDAVIE

I. T R U D E Ş T I (Dep. dc Neamţ)

La region du village de Gbigoeşti, â 18 km. de Piatra, sur le chemin de Roman, a depuis longtemps retenu notre at tention par la multitudes des emplacements oii, dans cette vieille commune de « răzcşi » (paysans libres), on a retrouve de nombreuses traces d'une vie tres ancienne.

Tcls sont Dcalul Unguraşului, oii l'on a trouve de la ceramique La Tene, Mânzeştii et lazul Cârlig, avec lc meme materiel, et Siliştea Ghigoeştilor, avec des objets du moyen-âge. Mais, cc qui nous a arrete tout specialcment, c'est lc tcrritoire de Trudeşti , oii nous avions trouvc cn 1937 eertains tessons â decor profondcmcnt incise, et qui nous semblaient dater de l'epoquc du bronze.

Les noms de ces villages apparaissent dans les plus anciennes chartes de notre pays. Ainsi, un documcnt de 1442 mentionnc le village de Trudeşti*), tandis que dans un acte de bomagc de Ghigoeşti, en 1490, les villagcs dc Trudcşti, Ghigoeşti et Unguraşi sont indiqucs comme s 'etendant « dans leurs ancienne.s limites, lâ ou depuis toujours ils avaient ete » 2 ) . Ges villages avaient appartcnu â Dragoş l'Aneicn, qui recut eonfirmation de ses posses-sions par Alexandru-cel-Run.

Un sondage qui mit au jour un cimeticre medieval, â Siliştea Ghigoeştilor, eonfirme l'aneiennctc du village; et des rcrberclies plus dctaillces dans la region prouvcront peut-etre f|iie l'origine dc ec village remont»^ aux temps qui precedent notre histoire, temoignage dc la continuite de la vie dans ces regions.

L'6tablissement de Trudeşti n'est pas, comme les autres du memc departement, situe sur le saillant d'une colline, ou bien en haut d'une terrasse: il constitue une sorte de petit coteau legerement eleve cntre dcux depressions s'abaissant jusqu'â 6 ou 7 metres, tout comme â Isvoarele, la station bien connue â ceramique peinte, du meme departement. Ln <lej>ression a l'O est baignee par les eaux de l'etang de Trudeşti, qui prennent naissance quelquei 4 ou 5 km. plus au Nord, ou clles forment deux autres etangs anciens: Cârligul et Mânjeştii. La seconde depression, jdacee vers l 'E, est formee par la vallee d'un ruisseau nominc « pârâul Ghigoeştilor». Vers le Sud, la limite du village de Trudeşti s'arrete â la ehaussee P ia t ra—Roman, tandis que le chemin vicinal de Ghigoeşti la coupe du cote 0 , pas-sant cntre l 'etang et la station. Du reste c'cst en creusant la rigole de ce chemin qu'on a

) M. Costăchescu, Documcnte moldoveneşti, vol. I I , 2) I. Bogdan, Documenlele lui Ştefan cel Mare, voj. p. 286. I, p. 399.

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<;. MATASA

niis au jour une partie dcs niaicriaux qui ont rcvele l'existence dc la station, destin£e peut-etre sans cela â rester longtemps encore cachce sous terre.

Lc 23 octobre 1010 nous avons effectue' en cel endroit — pour identifier la station iin sondage systămatique, sur lc bord occidental. A cel effet on a a creuse deux fosses, chacun <1<- H ni. <lc lon<z; sur L,5 ni. <lc large, l'un dans la direction Sud-Nord, parallelement au chemin, l'autre perpendiculaire sur celui-ci. l>os <I<MIX fosses Bont tres rapproches I'un dc l 'autre.

Jusqu'â 10—15 cin. on n'a trouve que pcu de tcssons La Tene, d'unc jiâtc violacee, appartenant aux vases bicn connus dc ccttc civilisation, â large rebord horizontal et â deeor consistant cn oiululations forinees de stries jiarallclcs, travaillccs au tour. C.os tessons sont plus noinbreux dans l'angle oriental de la station, vers la chaussce.

A 25 cni. commencent â jiaraîtrc des ossements, <!<• jictits niorccaux <lc bousillage et <les tessons d'unc jiâte gris l'onoo, brune, ct grisc tirant sur lo jaun . A ee niveau on a trouvc aussi quclques osselets ct une hache <lo pierre, simple.

Entre 40 et 50 cm. <>n a trouv6 l'idole de la fig. 3, et le jiied cylindriquc <l'un vase, la seule piece qu'on ait jni reconstituer (fig. 1). La IHCIIK' couche de civilisation c"t»nt itiIK^ <MI profondeur avec de nom-breux osseinents v\ jietits lessons. Aucune trace, ce-|MMi<lant, <!< bousillagi1 <-oni|>act.

La terre noire disparaît a 70 cm. d<' jirofondeur, ou elle est remplacee jiar une autre sortc de terre, rapjiortee, de couleur jaune, une argile. A 2,50 m. on atteint la tcrre vicrgc, grosse couche d'argile, qui recouvre, a partir d'une jirofondeur <1<% 70- HO cm.,

p;„ i tout le sol <lc celte region. II faut noter que dans la couche d'argilc jaunc lcs tcssons sont trcs rares;

on y rencontre, ca ct la, quelqucs morceaux dc charbon. L<' bousillagc l'ail jiresque com-pletement defaut ici.

Dans cette civilisation dc Trudeşti, la vie s'est donc dc\<'Io|>j)ce au niveau dc la terrc noire, dans unc couche qui ne ddpasse j>as 40—50 cm. d'epaisseur.

Malheurcusement, on n'a pu trouver dans cette fouillc aucun vase cntier, et pas meme de tessons susccj)tibles d'etre recollcs. Aussi scrait-il hasardcux de conclurc <juoi quc cc soit quant â la forme des vascs; il paraît cependant que les formcs cylindriques et coniques prădominaient.

Cc qui est certain, c'est que, â en juger d'apres la ccraini<juc trouvee, toute la couchc <1<' civilisation <le Trudeşti, ;» jiartir de 25—30 cm. de |>r<>fon<lcur, cst uniforme, sans aucune trace de civilisation etrangcre.

La technique de la pâte des vases est la mernc par tout : meine coulcurs et meme tra-vail, c'est-a-dire un melange d'argile ct de gros grains de sable. La j>âte est en gencral poreusc et depourvue de cette resonance propre â la ceramique j)einte. Donc, techniquc |)lus j)rimitive. Sur certains tessons on remarque un vernis, notamment a l'extcrieur, mais quelquefois aussi îi l 'interieur, comme par ex. sur le fragment no. 7 de la fig. 2, ou, a l'interieur, le vernis est noir, tandis que le restc de Ia pâte est d 'un gris jaunâtre .

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DEUX STATIONS A CERAMIQUE PEINTE DE MOI.DAVIE

Le decor (jui orne la ceramique de cette civilisation consiste en: a) lignes profonde-ment creusees, formant des bandes comme dans la ceramique peinte, et meme des motifs

Fig. 2.

ressemblants; b) alveoles obtenues en appuyant du bout du doigt sur la pâte molle; c) can-nelures de largeurs variees; d) proeminences plus ou moins pointues, sortes de saillies non perfor^es et encadrees dans un decor circulaire, comme a Isvoare et â Târpeşt i ; e) ou

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encore, bandes de lignes pointillăes exeVutees â l'aide d'un outil â dents qui a laissc dans la pâte molle des traces en forme de petits carres. ()n dirait, â en juger d'apres quelques tessons, (iiic le deeor incise etait recouvert d'une Bubstance blanche. Les traces sont â peine visibles.

Le travail de la pâte, de raeme quc l 'ornementation, revele une identite parfaitc avec la ceramique d6couverte aussi dans d'autres stations de ce departement, et surtout â Isvoare — fouilles de J\L IL Vulpe — sous la couche de ce'ramique peinte de style A. Mais, tandis ([ii'ji Isvoare cette civilisalion apparaît depuis une profondeur de 2 in., a Trudeşti elle se trouve tout pres de la surface du sol.

La câramique. — La fig. 1 rejiresente l'uniquc picce assez grande, trouvce en ce lieu et qu'on ait j>u reconstituer en partie. C'etait sans doute un vase â j)ied, dont il ne reste que le |)ied. Les debris j)rovenant du eorps du vase onl ete probablemcnt disj>erses, 5 ou 6 ans jilus tot, quand on elargit la route, dont le fosse touehe I'extreinite de notre sondage. Le

j)ied est en fonnc de eylindre creux, au hord lcgereincnt retrousse vers l'exterieur. Dimcnsions: 17 em. de haut , 14 ein. de diametre. Jl faut noter que lc fond du vase qui

flft reposait sur ce j>ied, au lieu d'ctrc spheriquc eomme dans nf n'importe quel pot, est j>lat et paraît avoir ete encore plus

large. Ceci fait croire que le vase mfme etait j)lus large que le j)ied, et de forme egalemcnt cylindrique. C'est done une forine dejâ reneontree dans la eivilisation a deeor ineise, (lc la vallee du Danuhe, cn Valaehie. Lc vase a cte lustrc a l 'interieur, temoin lc fond conserve.

Les tessons nos. 1 ct 2 de la fig. 2 ont ete decores j>ar imjjression, â l'aide d'un outil dentcle; les nos. 2, 3 et 4

Fig. 3. de la mcme figure ont aussi, toujours en guise d'ornement, iinc pctite j)ro'mincncc lustree et non j)crforee, dceor earae-

teristique de la civilisation «jire-eueutenienne» de Isvoare. Le no. 5, fig. 2, repr^sente le rehord d'un vase de forme cylindrique, â decor fonnc

d'alveoles, creus«»es dans la j)âte molle en appuyant h hout du doigt. Les alveoles, de fornie ovale, n 'ont j)as j)lus de ()—7 mm. de long, ee «jui jirouve (ju'il s'agit du j)etil doigl ; Ia trace de l'ongle est visible dans chacune de ces alveoles.

La fig. 2, no. 6, rejm'scnte la moitie du sommet. d'un eouverclc. Les nos. 7—11 montrent des morceaux dc differents vases. Parmi eeux-ci, le lesson no. 7 paraît conserver â l 'interieur la trace d'un lustrage au grafite, tandis que le tesson no. 8 garde dans son decor incise de legeres traces dc couleur blanchc.

Les nos. 12—16 de la meme figure sont de petits fragments d'ouvertures de vasee, ornes de cannelures.

La fig. 3 rcj>roduit une idole, trouvee â cote du support de la fig. 1. La tete, la partie superieurc du corps et les extremites des jambes inanquent ; le dos est endommage. L'idole, de type « assis », mesurant 45 mm. de largeur â la hautcur des cuisscs, est d'une forme steatopyge exeeptionnellement accusee. Tout comme celle trouvee j>ar M. Vulpe â Isvoare, dans Ia mcme couche de civilisation, celle-ci est depourvue d'ornements, sauf le trianglc habituel indiquant le sexe et marque par des lignes incisees, ainsi que la ligne de sej>a-ration des jambes. La pâte est de coulcur grisc.

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Remarques. Si L'on examinc lc materiel dc Trudeşti, representant une civilisation que la Btratigraphie indique aussi comrae anterieure â la câramique peinte J) , on remarque que <l;iiis rorncmcntat ion de la ceramique peinte de style A subsistent certaines reminiscences d'une civilisation plus ancicnne, dc la ceramique a decor incise 2 ) . Ccs reminiseences scraient les suivantes: hachures recouvrant les espaces vides, cannelures, boutons non perces et spirales en forme d'S couche, superposces en sens inverse. Ces deux derniers motifs sont Burtout caracteristiques de la ccramique lustree de style A, peinte en blanc ct ocrc mat.

Plus significative encore est la parentc cntre ces deux civilisations, telle qu'en tcmoignc la conscrvation du decor incisc, sur les idoles anthropomorphes du milicu de la ceramique peinte de style A.

Si l'on comj)are les idolcs anthropomorphcs trouvees â Frumuşica, et surtout une idcle dccouvcrte â 4,20 ra. dc profondeur — couchc de la eeramique de style A — dans la fouille C, avec le materiel de Trudeşti, la resscmblance est frappante. L'ornementation dc cette idole n'esl pas Buperficiellement tracee, mais profondement incisee, en bandcs paralleles. A Fru-muşica on a trouvc plusicurs excmplaires semblables â celui-ci. De meme, si l'on examine lc decor incisc, qui ornc le haut d'un couvercle (fig. 2, no. 6), on rcmarque qu'il a ete obtcnu par pression â l'aide d'un outil tel qu'un couteau â bout cassc. L'empreinte a la forme d'un triangle aigu. Cette maniere est tout â fait identique a celle employee dans le decor incisc des idoles appartcnant â la ceramique de style A. Le plus souvent, le decor incise sur les idoles consistc en bandes de longues ligncs parallcles, placces soit obliquement, soit pcrpendiculaircmcnt l'unc sur l 'autre.

Lc d^cor incise, mais moins profondement — seulcment trace — s'est conservc meme dans l 'ornemcntation des vases de la catcgorie de la ceramique peinte en blanc et ocre mat , sur fond rougc lustre (stylc A). Ici, le decor incise est toujours recouvert d'une couche de couleur blanche. Cette manicre ne rappelle-t-elle pas l 'autre, plus ancienne, dans laquelle le dccor incisc ctait rempli de blanc?.

II. C O S T E Ş T I (Dcp. de Baia)

Cette station se trouvc a Ia limitc meridionalc du village de Costeşti, dans le dcpar-tement dc Haia, non loin de Ruginoasa, au licu dit « la Cier ».

Situee sur une terrasse de Bahlueţul Rece, qui l'entoure vers le N.-E., ellc est delimitcc vers le Sud par une depression — probablcmcnt l'ancien lit du ruisseau — grâcc â laquclle la station a l'aspect d'une île s'elevant en cperon au milieu de la vallec qu'clle domine. Lcs bords du petit plateau sont ravines tout autour, sur une grande etenduc.

M. le professeur V. Ciurea, fondateur du Musec de Fălticeni et chercheur passionne de la provincc avait , entre autres stations prehistoriques decouvertes dans le dcpartement de Baia, rctrouve, il y a quclques annecs, l 'emplacement de la station de Costeşti, oii il effectua memc quelqucs sondages pour le musee qu'il dirige.

') Constatation faitc par M. le prof. R. Vulpe, au cours dcs fouilles de Isvoare, dep. de Neamţ.

l ) II est probable que cette civilisation a dure tres Jongtempi dans ces regions, au point d'etre contem-poruinc dc la ccramirjue peinte. C'est seulement ainsi

qu'on pourrait expli(juer le fait curieux qu'il y a dans le departement de INeamţ des stations â ceramique peinte plus recente. telles — entre autres — Dealul lui Tănasă et Vălenii, ou apparaissent des tessons du type de ceux de Trudeşti.

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Pour rcpondre, d'une part, â Bon aimable invitation, et, d 'autre part, pour d<Sterminer !cs relations de notre region avec celles des environs, touchanl la vie prlhistorique, si ;IIM>II-damment represent6e dans le departemenl de Neamţ, nous avons faii, le 121 et 22 aoiît 1030, un sondage â Costeşti.

La station, renfermanl un matericl d'une valeur incontcstahlc, a ete depuis un cerlain temps bouleversee par divers amateurs qui ont pratiquâ des fouilles pour enrichir leurs eol-lections personnelles, 011 faire <lcs cadeaux â Ieurs amis. Des fouilles <lc ce genre, effectuees â Costeşti, sont nientionne.es dans les nos. I I—IV (1940) de Revista de Preistoriey dirigee par M. Ie professeur I. Andrieşescu ' ) . Le scininairc <l'Ar<h<'ol«>^io <!<• la Kacultc <lcs Lcttrcs <lc Bucureşti a pu obtenir, recemment, une pctite partic <lu matcricl rcsultc de ees fouilles. S'il est vrai <jiie Ies fouilles dcs dilettantes entravent eonsiderablement I'etude svstcinatiquc de la station, ce qui rend presqu'impossible, â Costeşti, une stratigraphie certaine, e'est le fait que cctte station a servi jadis de cimetierc.

Du sondage que nous y avons pratique, ainsi que des renseignements fournis par des hommes ayant deja travaillc lâ aux fouilles, il ressort qii 'entrc 70 cm. et 1,20 m. on trouve partout <lcs tombes ă squelettes humains. Mais, â Costeşti, c'<'st jiistement â <,<>tl<' profon-deur <|iie s<« trouvc l'essentiel <le la eouehe eontenanl un riche matcricl de la <'ivili-sation dc type Cueuteni, style A. Ce profond lioiileversemenl <l<-s habitalions prehistori<pies rendra sans doute tres diffieile la determination de la stratigraphic, ii nioins toutefois <pi'on ne trouve un espacc plus grand entre les tombes.

La fouille de prospeetion que nous avons pratiquee iei eonsistait en une fosse de 8 m. sur 4 m., creusee dans la partie Est de la station, entre des fouilles plus anciennes, <pii avaient livre beaucoup de materiel abandonne dans les champs.

Dans la couche vegetale meme, des le second coup de pioehe (10—25 em.) on a vu paraître beaucoup de materiaux, mais tres melanges: un petit sccau cn euivre, du moyen-âge, sans aueune inscription ou dessin, une pointc de fleche en fer, des fragments d'idoles et un assez grand nombre de tessons du style B et de l'epoque de transition, melangcs â des fragments de style A.

La ceramique, en general, est bien conservee, <I<* pât<" eompleteinent <uit<' <-t sans inipu-retes.

On a pu remarquer, au cours dc cc sondage, la presencc d'une prcmiere couche <1<-clayonnage, laquelle, apparaissant â 50 cm., descend jusqu'â environ 1 m. de profondeur, sur plusieurs niveaux. En dehors de Ia richesse des tessons de style A, l 'abondance des osse-ments, surtout de cheval, est significative. De meme, on a trouve beaueoup de cornes de bovides.

A 1,50 m. apparaît la seconde couehe de bousillage et de cendrc, et, â 2 m. de profon-deur, la terre vierge.

L'epaisse couchc dc civilisation, â nombrcux etages appartenant au style A, de meme que l 'abondance de la ceramique de ce styh', prouvent que la station fut longtemps habitec par les hommes de cette civilisation. II existe egalement des habitations appârtenant â la civilisation dite de transition, ainsi qu'â celle de style B.

La succession, dans le temps, de la vie au cours des differentes eivilisations de la cera-mique peinte est la meme que partout ailleurs, puisqu'il ressort, d<> <•<' simple sondage, <pi<'

l) C. N. Mateescu, 0 nouă ataţiune preiatorică din dp preistorie, e t c , II—IV, Bucarett, 1940, p. 63 et «uiv. cercul ceramicei pictate: Costesti-Baia, dans Revista

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Dl I \ STATIONS \ CERAMIQUE PEINTE DE MOLDAVIE

la c6ramique de transition el celle de style B, provenant sans doute d'habitations voisines, ne descend pas â plus d'un metre de profondeur. A partir de ce niveau, la ceramique de Btyle A n 'apparait plus que toute Beule. Le fait qu'elle existe aussi plus haut , memc â 30—40 cra., mclangce â d'autres civilisations plus recentes, est du en premier lieu a la presence du cimetiere mcdicval, avec scs nombreuscs tombes.

Le squellettc quc nous avons trouve dans un coin de la fosse etait etendu de toute sa longucur, lcs mains collees aux hanchcs, et sans aucun indice pouvant faciliter l'identifica-tion de lYpoque: ni vase, ni monnaie.

La ceramique — Coupes. Kntre 1,20 m. et 1,40 m. on a trouve les coupes de la fig. 4, nos. 1—4, qu'on a pu reconstituer entierement. Toutes ont presque la memc hauteur, 10,5 cm., et un diametre d'ouverture de 10 cm., de meme qu'elles ont toutes le meme corps spherique, â petit fond plat. Les bords de l'ouverture, cylindriques, ont un diametre un peu infcrieur â cclui du corps du vase. Les vases similaires de Cucuteni *), de meme que ceux de Ruginoasa 2) , presentent la meme forme. Elle differe cependant, dans une certaine me-gure, de cellc des coupes d'Ariuşd, qui semblent plus sve^tes. La pâte, bien cuite et sans iinpuretes, est d'un rouge-brique clair.

Le decor cst constitue par les memes motifs, dans les quatre vases, sur un fond blanc-rose clair, ă l'cxccption dc la coupe no. 4, fig. 4, ou l 'ornementation polychrome se dessine sur unc epaisse couche blanche. Le motif principal, forme d'ovales tangents, est en quelque sorte caracteristique de Costeşti, meme pour les vases plus grands. Ce motif est tout auss frcquent â Cucutcni et Ruginoasa, stations voisines. Sur le fond blanc on a d'abord trace le dessin d'un rouge pâle, apres quoi les motifs secondaires ont ete peints en rouge-brique plus fonce et lustrc, tandis que le decor principal, negatif—les ovales — a ete accentue, a l'aide d'une couleur blanche. Les contours ont ete egalement renforces avec du brun, en grande partie effacc. Les ovales tangents sont separes par deux bandes en arc de cercle, disposăes en sens inverse. Sur la coupe no. 3, fig. 4, les ovales sont separes par des cercles.

II faut noter quc le dccor de la coupc no. 4, fig. 4, qui ressort en negatif sur le fond blanc, est hachurc dc minccs traits rouges 3) , tandis que sur les autres coupes seul le decor secondaire est hachure de brun et de rouge 4) .

Par tout , c'est la couleur blanche qui domine. Chacun de ces vascs presentait une petite anse sur la partie mediane la plus developpee

du vasc. La fig. 4, no. 5, represente — problablement — le haut d'un petit convercle, pourvu d'un

bouton massif en forme de bouchon, â la surface duquel est peinte UDe svastika. Le decor entier est peint en rouge fonce et brun sur fond blanc.

Fig. 4, no. 6: fragment de l'ouverture d'une coupe peinte seulement a l'exterieur, en rouge et brun sur un fond blanc lave. Sur le fond ressort en negatif la boucle d'une belle spirah^ couchee, principal motif du decor. Le rouge est applique en hachures lustrees, tandis que les contours sont bruns.

') llubert Schmidt, Cucuteni, pl. 8, no. 1, pl. 9, no. 1. -) Hortcnhia Dumitrescu, La station prehistoriquc

de Ruginoasa, Dacia, III—IV, p. 36—87; pl. 1, no. 2. 3) Procede habituel aussi â Ruginoasa; cf. H. Du-

mitrescu, op. cit., pl. I, fig. 3. 4) Nous entendors par decor secondaire celui qui

recouvre les espaces restes libres.

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C. MATASÂ

ffif Gi ,2i&

Fig. 4.

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DEtJX STATIONS Â CERAMIQUE PEINTE DE MOLDAVIE

Fig. 4, no. 7: ouverture d'une petite coupe, ornee de meandres peints, ou les couleurs sont disposees de la meme maniere que sur le vase precedent.

Fig. 4, no. 8: fragment de la panse d'un petit bol, dont le decor principal consiste en mcandrcs peints en l)lanc. Le motif secondaire est forme de rectangles rouge-brun, brodes de brun. Toutes les couleurs sont positives, et appliquecs directement sur la pâte.

Fig. 4, no. 9: fragment de petit bol au decor principal forme d'ovales. L'ornementation sccondaire est faite de hachures rouge fonce et lustre. Le milieu des ovales forme une pastille rccouverte de hachures entre-croisees, ce qui scrait une evolution du style A.

Les nos. 10, 11, 12 et 13 de la fig. 4 , reproduisent des fragments d'ouverturcs de vases, peints en rouge et brun sur fond blanc lave. Pour les nos. 10 et 11, lc decor consiste cn motifa angulaires, tandis que pour les nos. 12 et 13 il forme une sorte dc frange.

Pctites âcuelles et bols. La fig. 4, no. 14, represente un fragmcnt de l 'ouverture d'uue petite ecuelle, peinte sur les deux faces en blanc, rouge et brun, sur un fond brique. Le decor paraît avoir 6t6 forme d'ovales et de spirales, mais on n'en peut preciser les details, le tesson ctant trop pctit . Entre l 'ouverture et le corps ee trouve une saillie en forme dc corne dressee vers le haut , qui depasse de 5—6 mm. l'ouverture du vase.

Le no. 15 reproduit un autre fragment â meandres peints en blanc, rouge et brun sur le fond rose dc mcme teinte que la pâte. La couleur blanche du motif principal a ete posee apres. Le bord de l 'ouverture est orne d'une bande de petits trai ts , probablement bruns, mais dont la couleur est effacee.

Fig. 4 , no. 16: fragment, egalement de l 'ouverture d'un bol de forme spheroîdale, â bord rccourbe vers l'inlerieur. Ues formea similaircs se rctrouvcnt aussi - d'aillcurs rarcmenl dans d'autres stations a ceramique de style A, comme par exemple â Cucuteni ^), Ariusd 2) et Frumuşica 3 ) .

A l'encontre de la plupart de la ceramique peinte de Costeşti, sur ce bol la couleur blanche, ne t i rant plus sur le rose pâle, est epaisse, compacte. C'est elle qui constitue le motif principal de l 'orncmentation, en spirales et demi-cercles. Les ornements secondaircs, recouvrant les espaces libres, sont peints d'un rouge degrade et souligne de brun. La qua-trieme couleur, cclle de la pâte, d'un brique clair, apparaît entre les hachures tracees en rouge. Toute l 'ornemcntation a ete lustree. lci aussi, la couleur blanche, tres bien conservee, a ete appliquee â la fin, dominant tout le decor.

Le tesson, haut de 13 cm., a ete trouve â 1,20 m. de profondeur. Fig. 4, no. 17: fragment de l 'ouverture d 'un bol, trouve â 1,75 cm. de profondeur, et

peint sur les deux cotes en rouge et brun sur fond blanc lave. Le vase avait le fond tron-coniquc et l 'ouverture large, cylindrique, mesurant 24 cm. de circonference. La hauteur paraît avoir ete presque egale â la largeur. A l'exterieur, le decor principal ressort negativement sur la couleur du fond, en bandes obliques terminees par un crochet, dispose en sens inverse pour chacune. Ces crochets, en forme de pipe, rappelant les boucles de spirale, constituent un motif souvent rencontre dans le departement de Neamţ, dans la ceramique de style A 4 ) . L'espace libre est recouvert d'un brique fonce, borde de brun.

x) H. Schmidt, op. cit., pl. 6, no. 1. ') Francisc Lâszlo, Lestypes de vases peints d'Ariusd,

Dacia, I, p. 1 et «uiv.; v. p. 6, pl. I, no. 12.

3) Fouilles de l'auteur. 4) Surtout â Isvoare, fouillcs de M. R. Vulpe, et â

Frumuşica, fouilles de Fauteur.

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C. MATASÂ

Une jietite anse perc6e horizontalement se trouve au milieu du vase, sur la partie la j)lus large. A l'interieur, l 'ornementation, des bandes formees j>ar la couleur blanc-rose du fond, se deroule sur toute la surface. Le rouge brique recouvrant les espaces libres est lustre de incine qu'â l'ext6rieur. Les contours, nnnmi ' toujours, en brun.

Jattes, cruches et supports. La fig. 4, no. 18, repr6sente unc ja t te , trouv6e â 1,40 m. de profondeur, et qu'on a pu reconstituer. Le vase, decore sur les deux faces, mesure 10 cm. de haut et 33 ein.de diametre â l 'ouverture; le fond est plat. Partout , la j)âte fine et bien polie constitue le fond du decor, tandis (jue Ies dessins sont pcints en blanc et les espaccs libres hachurcs en un bri([ue lustre. A l'interieur, le motif prineipal est en spirale, tandis (ju'â l'exterieur il consiste en demi-eereles tangents. Vers le fond, une bande rouge eeint le vase.

Le bord presente un orneinent particulier, en angles inscrits se succedant inversement, comine des dents, et peints en un rouge lave. Ce motif est souvent rencontre sur les vases de la meme civilisation — ornes de inotifs lineaires peints en blancs sur Ie fond bien lustre — trouves dans le dcpartcmcnt de Neamţ et dans la region d'Ariuşd. Sur l'epaule dii vase, une anse en forme de corne pnintuc relevee vers le baut , depassait l 'ouverture du vase ; environ 2 c in .de sa pointe manquent . L'anse est pourvue d'un petit trou vertical. Les anses de ce type (v. aussi la fig. 14, no. 14), sont caracteristiques de la couche B de Gumelniţa *). On en a trouve quelques-unes aussi â Huginoasa 2).

La fig. 4, no. 19 de la ineme figure, represente une belle cruche de type pyriforme, qu'on a pu reconstituer en entier. Hautc de 29 cm., elle a le diamctre d'ouverture presque egal â celui du fond (13 cm.).

L'ornementation, divisee en deux zones, sur fond blanc, se trouve seulenient â l 'exterieur. Le bord est orne d'une double bande, faite de rubans circulaires: la bande superieure, large de 2 cm., est peinte en blanc, l 'autre, de 3,5 cm., cn rouge. Une petite rainure circu-laire, peinte en brun, les separe, tandis qu 'une ligne de la meme teinte souligne le bord infe-rieur de ce decor, sous lequel se trouve une autre bande, egalement large, blanche. Lîi com-nience une seconde zone ornementale, formee de spirales couchees, aux boucles tangentes. Les motifs secondaires consistent en demi-cercles ressortant en negatif comme les Bpirales et formes par la couleur blanche du fond. Les espaccs libres sont peints en hriquc lustre et les contours en brun.

II faut reinarquer que la couleur brune joue â Costeşti un role j)lus importanl dans l 'ornementation. Llle ne sert j)lus seulement â tracer Ies contours, mais aussi les hachures sur les larges bandes rouges, dans les motifs secondaires surtout, les faisant mieux ressortir. On observe aussi cette maniere â Ruginoasa 3).

Le no. 20 de la meme figure reproduit un fragment d'une grande cruche, peint sen-lement â l'exterieur, et trouve a 1,50 m. de profondeur. Un fragment du bord du vase subsiste â la partie suj)erieure. Tout lc dccor etait divise en deux zoncs, les trois couleurs e tant appliquees au positif.

L'ouverture porte une ornementation formee de demi-cercles tangents, et d'autrcs inolifs de lignes courbes, mais dont on ne jieut preciser le trace. La sejiaralion entre le col du vase et le reste du corps est marqu6e jnir une rainure circulairc, recouverte d'une mincc ligne

l) Vladimir Dumitresru, Fouilles de Gumelnifa (Da- 10 et 11; v. uus«i p. 7iJ. cia II, p. 29—103); v. p. 62, fig. 31. 8) Ibidem, pl. 1, no. 2.

-) Hortensia Dumitreseu, op. cit., p. 72, fijţ. 19, nos-

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DEUX STATIONS Â CERAMIQUE PEINTE DE MOLDAVIE

brune. Sur cette ligne on voit une petite saillie non perforee. La seconde zone du decor est formee de bandes larges decrivant sur le milieu du vase de belles et larges spirales. Le decor secondaire se compose ici de spirales plus petites et de moities de spirales. Les contours sont trac.es en bruii et les espaces libres recouverts d'un rouge lustre.

A 1,25 m. de profondeur a ete decouvert le support d 'un vase-support (fig. 4, no. 21), baut de 27 cm. Le decor, execute avec soin, â meandres peints en rouge lustre, est double des memes motifs en blanc, formes par le fond. Les contours sont peints en brun. A noter que le rouge a ete appliquc par deux fois: on a esquisse l 'ornementation avec un brique clair, apres quoi le motif principal a ete peint en rouge fonce lustre, et separe des motifs

Fig. 5.

similaires blancs par des lignes brunes. L'ecuelle etait peinte a l'interieur, comme il apparaît d'apres le reste d'ornementation conserve encore sur le fond.

Fig. 4, no. 22: fragment du bord inferieur d'un autre support trouve a la meme profondeur (1,25 cm.) et orne en rouge sur fond blanc de demi-cercles et d'ovales, soulignes de brun.

Influences etrnngeres. Des influences etrangeres au milieu de la ceramique peinte de style A, se remar<|ucnt ă Costeşti aussi, ou elles sont representees surtout par la ceramique â decor strie, et j>ar Ia ceramique ornee de petits trous obtenus par pression, a l'aide d'un instrument, sur la pâte molle. Le decor execute avec un outil â dents, cn forme de peigne, se retrouve aussi —• bien que rarement — dans d'autres stations â ceramique de style A. Frumuşica et Isvoare ont livn'î elles aussi de tels materiaux, connus surtout a Cucuteni, Ruginoasa x) et Ariuşd.

' ) De lu ceramique â decor en relief et strie, pareil â Hortensia Dumitrescu, op. cit., Dacia, III—IV, p. 74 celui de Costeşti, a ete trouvee aussi â Ruginoasa; cf., et 75, fig. 20 et 21.

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C MATAS\

La lig. 5 IK). 1, rcprcscnlc 1111 l'ragment de |»ciil vasc-ccucllc. Les parois cn sont minces, Ia pâte, tres l'inc el bien lusircc sur lcs dcux l'accs, esl d'unc teinte brique clair. I,c bord haut et cylindrique, peihl â l'exterieur cn im rouge fonce* et lustrc, cst scjiarc du corps du vase par une rainure peu profonde. Au-dcssus de celle-ci, une rangee d'alveolcs profonde'ment creusees dans la |)âtc. ceint le vase. Cel ornement borde l'extremit6 Bupărieure d'une zone ou la pâte bien Iustree cst d'unc autrc nuancc dc rouge, jilus vivc, cl sans aucun dccor. Au-dcssous dc ccltc zonc <|ni ceinl le vase comme un bandeau, sc dcroulc vers lc fond une ornementation striee, obtenue â l'aide d'un outil en forme do peigne. Le fond esl p la t ; l'inic-riciir, lusirc, est dăpourvu d'ornements.

Fig 5, no. 2 : partie de l 'ouvcrturc d'un vase trouve a 1,60 in. dc profondeur. Le bord liaul, cylindrique, comme celui du vase |>rccedent, jirescnte â sa jonction avec le corps iin ren-flement, d'ou j>art vcrs le bas la niciiic orncincnlalion â strics vcrlicalcs rapprocliees, l'aites avec iiii outil dentele cominc un peigne. L'inlcrieur, bicn luslrc, csl sans dccor.

Fig. 5, no. 3 : fragment du bord d'un vasc sans j>einlure, lustre â Pexterieur, ct l'ait d'iinc jiâlc <j;risc mclcc dc gros grains de sablc. 'rcc.Iiniijiic jilus rudiincntairc. Lc vasc clail ornc di' dciix rangees de jiciits trous obtenus par pression avec une pointe arrondie. Rntre ces dcux rangees de trous s'intercalenl de distance en dislancc dc jictits groupcs dc trois ou quatre Irous pareils, completant l 'orneinentation.

Le dccor stric en bandcs rcgulicrcs ou irrcgulicrcs, dc incine que l'ornenicnl a alveolcs ou jioints crcuscs, est courant dans la plaine du Danubc- -(îiiiuclnila ' ) , Hoian-), ctc.— dc iiieine (jiic dans la ceraniique dite jirc-cuciilcnicnnc du <lcj>. dc INcainţ, stations de Isvoarc et Trudeşti .

Fig 5, no. 4 : fragment d'un j>etit vasc lronconi(juc, haut dc 12 cni., appartenant j>ro-bablement â la eeramique de transition. Lustrc ă l'intcricur, il s'orne â l'extcrieur de slrics irregulieres faites avec les doigls, j)roccde souvent enij)loye dans la cerainique dc style A, siirtout pour des vases dans lesquels on comervait les grains, mais aussi pour Ies vases j)lus j>ctits, cominc p. ex. eeux dans lesquels on conservait l'ocre jxiur la jieinture. L'ou-verture de ce vase est ornee sur le bord d'une rangee de j>etits trous traversant les j)arois du vase. La pâte est grossicrc, comme pour la plupart des vases d'intcret secondairc.

Cuillers. Dans la ceramique de style A, decouverte â Costeşti, on a trouve aussi scjtl ou buit fragments de cuillers, mais dont aucune n 'a pu etre reconstituce.

Comine dans d'autres stations, ces cuillers etaient jieintes des deux cotcs, mais l'ornc-mentation cst moins soigncuscinent exccutce (ju'ailleurs. Ce qui est caracteristique, â Costeşti, c'est aussi le fait que la cavitc dcs cuillcrs cst pcu profonde ct lc nianclie cn gcncral court. La fig. 5 rej>roduit quatrc fragnients (nos. 5 -—8), dont les nos. 5—7 conservent encore une jiartie de leur cavite. Le no. 5 j>resente, â la naissancc du crcux, dcux jiclitcs j>rocininenccs latcralcs, coinmc des ejiaulcs, avcc au inilicu un j>ctit trou. Dcs l'ouillcs jdus clcnducs jxtur-raient livrer d'autres exemplaires de cette categorie.

La plastique. — Lcs l'ouilles de Costcsti ont. inis an jour egalcnient un imjxirtaiit. nombrc de figurines, mais seulement des fragments. Tres rares sont l< s figurines zoomorjilies.

Des 25 fragments d'idoles antliropoinorplies nous en d^criverons seulement (jucbjues-uns, ceux presentant un interet plus partieulier.

') Vladimir Dumitrcscu, op. cit., Dacia, II , p. 70, de Boian, dunn Dacia, II , p. 272, pl. XVIII, et p. 273, 72 et 73. pl. XIX.

2) V. Christeacu, Les station.s prihistoriques du lac

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DEUX STATIONS \ CERAMÎQUE PETNTE DE MOLDAVÎE

A la tig. 5, nos. 9 11, on trouvera trois de ces idoles en argile cuite, avec des orne-ments incis6s, trouvees dans les couches de la ceramique peinte de style A, entre 1 m. et 1,50 m. de profondeur.

Le no. 9, decouvcrt h 1,15 m., ne conserve que la partie superieure de la figurine, ornee sur les deux cotes de lignes incisees, paralleles et disposees en deux bandes obliques qui se reunissent en un angle au milieu de la poitrine et du dos, comme des cotes. La tete, sans trous, est petite, et lc nez en forme de bec d'oiseau, type bien connu dans cette civilisation, comme dans les stations de la plaine du Danube x).

Le no. 10 ne presente que la partie supcrieure, mais sans tete, d'unc autre figurine a decor incise d'une maniere inaccoutumee. On dirait qu'il imite les broderies d'un corsage; c'est un acheminemcnt du dcssin lineaire vers l'imitation de la na ture : feuilles et fleurs sty-lisees, etc. A la hauteur des epaulcs, cassees, on apercoit deux petits trous, qui traversent le corps. L'orncmentation couvre le cou et s'etendait problablement aussi sur une partie de lu tete.

Lc no. I I , fig 5, trouve â 1,40 m. de profondeur, n'est que la partie inferieure d'unc figurine avec le meme gcnre de dccor et lesjambes reunies en pointe. La ligne qui les separe n'est pas visible commc d'habitudc sur le devant, mais seulement par derriere. Ce qui est curieux, c'est que la figurine porte deux bandes en relief se croisant en bas, sous Pabdomen, qili reprcscntent — peut-etre — une ceinture ou plutot un vetement ayant couvert les hanches de l 'homme prchistorique. On a trouve aussi une figurine identique â Cucuteni, toiijours dans la ccramique de style A 2) . Un bras s'est detache, mais sa trace est assez visible.

Ces trois figurines n 'ont pas plus de 5 cm. de long. Sur la fig. 6, nos. 9—14, nous reproduisons sept autres figurines anthropomorphes,

appar tenant â la civilisation â ceramique de style B. Presque toutes portent les traces d'une peintuie rouge carmin, qui en couvrait tout le corps.

Le no. 13 presente, â la hauteur de l'abdomen, une saillie percee horizontalement, et vers rcxtremite' infericure une autre procminence non percee. La meme figurine porte sous le ventre, en travers du corps, une bande en relief, imitant peut-etre une ceinture. Celle-ci apparait seulement par devant, sur la moitie du corps.

Fig. 6, no. 1 1 : figurine sans tete et aux jambes cassees. Sur les epaules, deux trous, et deux autres aux hanches. L'un dcs seins est marque par un trou, l 'autre par un pctit bouton. L'idole a le corps plat et conserve des traces visibles de peinture.

Fig. 6, no. 12:figurinc aux jambes cassees. Sauf des traces de peinture rouge, elle n'a aucun ornement, pas meme les trous habituels â la tete et sur le corps.

Fig. 6, no8. 9 et 10: deux figurines, exceptionellement petites (hautes de 35 mm. seu-lement). De caractere totemique, elles etaient peut-etre agrafees sur les vetements. Elles ont l 'aspect de miniatures.

Toujours â cctte categorie appartient aussi la figurine no. 14, une idole de type « assis ». Elles est haute de 7 cm., sans les jambes qui etaient reunies et tendues en avant , dans la posi-tion normale de l'Homme assis. La tete presente deux grands trous, a la place des yeux; sur la poitrine on voit deux proeminences, les seins. La figurine est d'une execution rudi-mentaire. Le corps porte les traces d'une forte couche de peinture rouge carmin.

') Cf. Vladimir Dumitresru, op. cit., p. 83, 8i ') TT. Schmidt, op. cit., pl. 31, no. 2. et. 85.

6, Docio, V I I - V I I I (1937-1940).

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C. MATASĂ

ITne idole de ce type, tout â fait semblable, a 6te" trouve" â Cucuteni *), mais <le telles figurines se rencontrent aussi dans les slations de la plaine du Danube (p. ex. â Gu-melniţa), ctant frequcntes dans le Sud-Est de l 'Europe 2) .

Les idoles appartenant â la ceramique <Ie style A ont une petite tete qui ne se distingue du cou (jue grâee â un petit relief, en fortne de bec, figurant le nez. Le corps est en gcneral orne de motifs lincaircs varies, ineiscs dans l'argile; peut-etre rej)icsentaient-ils, eomme la

Les civilisations plus ricentes Au niveau sujierieur du sondage, jusiju'â 70— 100 cm. de profondeur, â cote d'une assez grande quanli te de ceramique de style A, on trouve aussi des fragments de vases appartenant aux civilisations j)lus recentes.

Ainsi, la fig. 6, no. 1, reproduit un fragment du corps d'un vase ajquirteiiant a la civi-lisation dite de transition, ou A—B. II est jieint en brun et blanc sur fond rouge-jaunâtre, Iustre. Les motifs de rornementat ion consistent en bandes circulaires sur le bord, et en ovales concentriques et pastilles, sur le corj>s d u vase.

Fig. 6, no. 2 : fragment du bord d'un vase-ecuelle de style B. Le rebord, de j>rofil courant dans ce style, legerement recourbe vers l'interieur, est cleve et d'aspect cylindrique. L'or-

') H. Schmidt, op. cit., pl. 31, no. 12. nj y ( ) e Morgun, UhumanUe prehistorique, p. 187. 2) Vladimir ^Dumitrescu, op. rit , p. 87, fig. 65.

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DEUX STATIONS A CEKAMIQUE PEINTE DE MOLDAVIE

nementation, placee seulement â l'exterieur, sur le rebord, consiste en bandes de lignes droites, finements tracees, et encadrees d'autres larges bandes. Tous ces ornements sont dessines uniqucment en brun sur fond rouge-jaunâtre bien lustre.

Les fragments nos. 3, 4 et 5 de la fig. 6 appartiennent au style B. Le decor bichrome est forine de larges bandes de traits minces disposes parallelement, ou s'entrecroisant sur le fond blanc ou blanc-jaunâtre du vase.

Les tessons de vase nos. 6, 7 et 8 de la meme figure, trouves â 40—60 cm. de pro-fondeur. appartiennent â une eivilisation de style C, qui est representee partout dans les milieux de Ia cerainique de style A—B et B. La pâte est en general de couleur grise et melangee de maints debris de coquilles, d'escargots ou de moules. Le decor est plastique soit imprime, soit exccute en grat tant la pâte avec un outil dentele. Souvent cette cera-mique est decoree aussi de divers ornements en relief, tels de petits boutons, de petites anses demi-circulaires, des cornes, etc. Les vases ont presque toujours le bord de i'ouverture entaille ou orne d'alveoles et de petits boutons.

MatSriel divers. — En dehors de Ia ceramique, le materiel d'usage domestique est medio-crement represente dans Ie sondage de Costeşti.

Parmi les vingt-cinq ou trente eclats de silex, la plupart d'une teinte jaunâtre , seule-ment six environ, dont une petite fleche â ailerons, une scie et cinq ou six couteaux et rasoirs, avaient cte travailles dans un but bien determine.

f)utils en os: un seul, un ciseau taille dans une corne de cerf. Puis, deux haches en pierre; un petit ciseau en pierre et deux ou trois mortiers ovales.

De memc, deux poids en argile, dont l'un conique et l 'autre plat, un petit sceau en argile sans aucun ornement, une partie d'un petit plat, grossierement travaille, et servant â la conservation de l'ocre necessaire ă l 'ornementation des vases. Les osselets de toutes grandeurs, qu'on trouve dans toutes les stations â ceramique peinte, ne manquent pas non plus â Costesti. On y a trouve aussi beaucoup de coquilles d'escargots et de moules lacustres.

Observations. — Si l'on compare le materiel de style A, fourni par les stations du platcau moldave (Cucuteni, Huginoasa et Costeşti), au materiel de la meme categorie des Stations de montagne, comine Ariuşd et Olteni, Isvoare et Frumuşica, on constate certaines differences.

Dans la plaine, la bande de couleur est beaucoup plus large qu'au pied de la montagne, et le fond est en general blane — couleur qui domine l 'ornementation entiere — constituant, en negatif, le decor principal. Le decor secondaire, recouvrant les espaces libres, est peint en rouge. Ici, l 'ornementation entiere est, d'ordinaire, positive.

La ceramique noire et rouge, â cannelures et lustre metallique, qui dans la plaine fait «lefaut ou est tres rare, fournit, â la montagne, un materiel abondant.

Dans les stations de montagne, la ceramique est plus variee quant a l 'ornementation; en ce qui concerne la forme — surtout dans la ceramique lustree ă decor lineaire en blanc et ocre mat — le type tronconique est tres frequent.

En outre, les vases de type « cloche », qui peuvent avoir servi aussi de couvercles, abon-dent â Ariuşd et Frumuşica, tandis que dans la plaine ils n'apparaissent qu'exceptionnelle-ment. Quant aux coupes qui, dans les stations de plaine, sont presque exclusivement basses

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C. MATASA

I â fond spkerique, la moitie au moins d'eutre ellcs sont, a la montagne, plus Bveltes, ivec un fond se rapprochanl de la forme tronconique.

I,a question se pose, <lc eavoir si les differences dr formc el d 'orneinentation indiquenl mssi une diffcrence de da t e : ou biensi elles sonl seulemenl le reaultal d'une « mode » locale, >u d<* i'influence dcs civilisations etrangeres voisines.

LMOIIS csiimons, quant a nous, que toutcs lcs stations de <•<* stvle (A) sont contempo-a incs ' ) .

C M \ T A S \

l) Le materiel de Trudeş'i et de CoHteşti, decrit plus hnut. se trouve au Musce Arcbeologique de Pintra-Neamţ.

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LA TOMBE Â OCRE DE CASIMCEA (DOBROGEA)

Au cours de l 'automne 1939 le Musee National des Antiquites est entre en possession dc plusieurs objets provenant d'une tombe â inhumation qui se trouvait dans le village de Casimcea, departement de Tulcea. La tombe a ete decouverte au debut de l'annee 1938, â l'occasion du nivellement de l'angle d'un grand tertre situe dans la cour d'un moulin. Elle contenait, outre un squelette mal conserve, plusieurs objets en pierre et en silex.

Suivant les dcclarations de MM. Ion Corcan, Liviu Teodoru, proprietaire du terrain, et Valeriu Petcu, institutcur de Casimcea, l 'inventaire de la tombe comprenait une figurine de pierrc, cn forme de tcte d'animal, 15 pointes de lance en silex, 3 lamcs de couteau ega-lement en silex, 5 haches d'un silex gris â veines blanches-bleuâtrcs, et des fragments d'os-sements du squelctte, por tant encore des traces d'ocre.

Parmi ces objets le Musce a fait l'acquisition de la figurine-tete d'animal, de 3 pointcs de lance, de 2 lames de couteau entieres et une fragmentaire, de 2 haches en silex, ainsi que d'un grattoir que les inventeurs ne mentionnent pas. M. Bonjug, de Tulcea, possede — â ce qu'on dit — une hache, une pointe de lance, un couteau et les restes du squelette.

Les inventeurs n 'ont pas pu preciscr la position du squelette. Ils remarquent cependant quc la tctc cn ctait dirigce vers l'Ouest.

Les trois pointes de lance, entrees en possession du Musee National des Antiquites, ont une mcme forme, differant toutefois par les dimensions. Elles sont toutes faites du silex ordinairc jaunât re qu'on retrouve aussi en Dobrogea. La premiere (fig. 1, no. 1), a une partie de sa basc rompuc. De forme triangulaire, elle a les cotes legerement arques. Elle mesure 7,6 cm. dc longueur et environ 4,7 cm. de largeur â la base. La seconde pointe (fig. 1, no. 2), IIII peu plus pctite, mesure 6,7 cm. de longueur et 3,4 cm. de largeur â la base; un petit fragment de sa pointc cst casse. La troisieme pointe de lance (fig. 1, no. 3), est longue de 5,8 cm. ct largc, â la basc, de 3 cm. Toutes les trois sont assez soigneusement travaillces.

Les trois lames de silex, faites du meme silex que les pointes, ne presentent rien de partieulicr. L'unc d'cntre elles (fig. 1, no. 7), courbee, a la pointe un peu affilee. Sa longueur cst de 12,5 cm., sa largeur maxima de 2 cm. L'autre, toujours courbee (fig. 1, no. 6), a la pointe plus arrondie et les t ranchants plus emousses. Elle a la meme longueur quc la premiere, tandis que sa largeur maxima mesure 2,3 cm. Le fragment de lame (fig. 1, no. 5) a 5,6 cm. dc long ct 2,2 cm. de large.

Le septieme objet, en silex jaunâtrc , est un grattoir (fig. 1, no. 4). Lcs deux haches en silex poli sont de meme forme, differant ccpendant par les dimen-

sions et le fini de l'execution. Le silex dans lequel elles ont ete taillees est, comme on 1 a

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DOKIN POPKSCH

dejâ \ ii, d'une teinte grisr tirant sur le noir, prcsentant seulemenl sur unc dce faces, ct ricn qu'â la surfacc de cellc ci, de petites veines blanches-bleuâtres. Cette roche aussi exiBtc en Dobrogea â l 'etat brul. Lcs dcux haches sont de forme triangulaire, â cotes I6gerement arqucs, la tetc un pcu arrondic ct lr tranchant rcctilignc. La plus grande a 1X7 cm. dc long et 7,1 cm. de large â la base (fig. 2, no. 2). La scconde hache (fig. 2, no. I) mesure 12 cni. <lc lon^; et 6,9 cm. <lc largc au tranchant. Cctte «lcii wi i»!* hache csi plus Boigneu-semcnt travaill6c <|ii<' la premiere. Toutes <1<MIX ont l'une dcs faces, celle qui cst vein6c, plus soigneusement taillce. si <<• n'est que la plus priiic est plus boinhrc <! pr6scntc dcs cotcs biscaut6s. L'autre face x»rt<* des traces plus nettes d'erlats detach6s.

Fig. 1. — Objcts de silex trouves duns la tmnbc de Casimcea.

Mais l'objct lc plus interessant de I'inventaire dc la tombe de Casimcea cst sans doute la figurine animalc. Elle est taillee dans unc pierrc blanchâtre et tendre, unc sortc dc cal-cairc craycux, qu'on trouve lui-aussi cn Dobrogea *). La figurine reprcsente Ia tete d'uii animal difficile â identifier. EIIc ressemble plutot â une tete dc rhinoceros, mais commc la corne caracteristique manque, il se pourrait aussi que ce soit une tete d'hippopotame. En tenant cependant compte de la maniere tres stylis6e de l'execution, l'identification ne peut etre absolumcnt certaine (fig. 10), d 'autant plus quc cette tete rappcllc jusqu'îi un certain point unc tete dc dogue.

') Leg differcntes sortes de roches ont ete cxaniinces u l'lnslitiit Gcologique de Kotuiiunic.

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l.A TOMBE A OCRE DE CASIMCEA (DOBROGEA)

La figurine formait sans doute une sorte d'arme symbolique ou de sceptre, fixe sur un manche. La partie posterieure est cassee, un morceau manque, tandis que lc bout con-serve â part esl beaucoup plus ătroit. La longueur de la figurinc reconstituee <-st de 17 cm„ *<ui ăpaisseur maxima <-st de 3,5 cm. Los deux morceaux pesent 548 grammos.

La tete , allongee, est large dans la răgion dea oreilles, dressees. Elle se retrecit vers le museau, egalement relcve pour figurer lcs naseaux, dont un legerement endommage. Les yeux sont indiques par deux cerclcs en relief, avcc un bouton arrondi au milieu. Autour des yeux courenl trois lignes en relief, reunies sur le museau par dcux autres traits . Entre ces groupes dc trois ligncs sc trouvc un autrc trait cn rclief. La largeur dc la bouche est indiquee par un t rai t en relief, qui n 'apparaî t plus cjue sur un seul cote. Sous le menton la tete presente trois trianglcs s 'emboîtant l'un dans l 'autre et formes de traits inciscs. Dcrrierc les oreillcs un jietit morceau manque, ayant ete c.oupe. C'etait probable-ment une j>etite saillie destinee â retcnir la corde avec la-quelle on liait le manche (voir le dessin, fig. 3).

Ccttc figurine "d'animal presente des analogies avec dcux autres figurines du meme genre, dont l 'une trouvee â Sălcuţa (Dolj), en Oltenie, et I 'autre a. Fedeleşeni (Roman), en Moldavie (voir la carte , fig. 6).

M. I. Andrieşescu qui a publie' pour la premiere fois ces figurines, apres les avoir dccritCS e n d c t a i l , arrive â la Fig. 2. — Haches en silex poli trouvees dans la tombe de Casimcea.

conclusion suivante, au sujet de l 'animal qu'elle represente: « Nous renonţons â toute discussion au sujet de l'espece d'ani-mal representce par ces figurines. Nous sommes plutot en presence d'un animal plus ou moins fantastique, aux trai ts plus realistes ou plus stylises, mais dont la representation decoupee en roche dure aurait joue un certain role dans la vie spirituelle de l'epoque â Iaquelle ce genre de representations avait appartenu. Ont-elles ete des signes de distinc-tion, des symboles, des amulettes (beaucoup trop rares), des symboles peut-etre identiques aux celebres representations de dragons (dracones) des Daces de l'epoque ul ter ieure?» x ) .

Cettc hyjiothese est assez scduisante, et, en tenant compte du traditionalisme qui do-mine notre prehistoire, il ne paraît pas impossible que les dragons ulterieurs des Daces aient ete une survivancc de ces tetes de pierre, bien qu'ils en fussent distants d 'un long espace

') I. Andrieşescu, Des survivances paleolithiques dans de VAcademie Roumaine, Section historique, XV, le milie.u neolilhique de la Dacie, dans le Bulletin (1929), p. 6.

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ixnuiN POPKSCU

de temps. Kn tout cas, toutes ces trois tetes qui prâsentent une grande ressemblance, en figurant le meme animal, «»111 6te sans doute une sorte de Bceptre qu'on attachait â un manche, pour constituer l 'attribul caracteristique du chefx). Unc nouvelle preuve a cc sujct est le fait que la figurine de Fedeleşeni a ctc trouve â l'iutcricur de l 'habitation d'uu « chcf »2).

La figurine de Casimcea differe dc ccllcs dc Sălcuţa ct dc Kedeleşeni cn prcmier licu j>ar la picrrc daus laquelle cllc l'ut faite. Tandis que Ia j>remiere cst, comme nous l'avons dcja dit, d'un calcairc tcndrc, lcs dcux autrcs sont taillces dans un grauit trcs dur, â points

Fig. 3. — La figurinc de Cusimccu: dcux aHpccts.

blancs (diorite). On a trouve encore, taillc dans lc mcmc grauit, unc tctc de scrpent â Kiis-berg (Braşov); un autrc objet cn rondc-bossc, indcterminc, fait d 'un granit diffcrcnt, pro-vient de Vaia, dans le departcment de Ciuc 3 ) . Mais, comme lc demontrait M. Vladimir Dumitrescu, celui-ci n 'a rien â voir avec une tcte d'animal, n 'c tant en l'especc qu 'un simj)lc outil soigneusement exccute 4 ) .

*) Voir aussi I . Nes tor , Der Stand der Vorgesrhichts- 4) Vladimif Dumi t rescu , Les figurincs en picrre forschung in Rumănien ( ex t ra i t du 22. Ber. d. rom.- trouvâes â SHcuţa et n Fedeleseni (Roumanie) et le gcrm. Komm., 1932, p . 45). commerce entre VKgypte et lo liaa-Danube pendant

-) lhidem. la periode encolithique ([stros, I , l'i'iij, '*) Ibidem.

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I.\ TOMBE A OCRE DE CASIMCEA (DOBROGEA)

L'exemplaire de Fedeleşeni ressemblc davantage a celui de Casimcea, ses formes etant plus arrondies, tandis quc la tete de Sălcuţa cst plus plate. Les deux different cependant de celui de Casimeea par les details de l'cxecution.

II n'est pas sans interet de reproduire les opinions des specialistes qui se sont occupes des figurines de Sălcuţa et de Fedeleşeni. M. I . Andrieşescu les considere d'abord commc une survivance paleolithiquc *) ; plus tard son opinion s'est modifiee 2) . M. I . Nestor, en pu-bliant une seconde fois ces figurines, et en se basant aussi sur les excmjdaires de Kasberg ct dc Vaia, rejette l'opinion de M. Andrieşescu. II note leur ressemblance avec les figurines du meme genre dcs regions baltes, qui etaicnt cgalement attachees â un manche, mais faites d'une autre pierre, et representant des tetes d'ours et d'elan 3 ) .

Fig. 4. — La figurine de Casimcea.

M. Vladimir Dumitrescu est le premier â rapprocher ccs figurines de certaines figurines cgy|)tiennes toujours en diorite, representant un hippopotame, et conservees au Musee d'e-gyj)tologie de Berlin; il at tr ibuc leur presence aux relations commerciales entre l 'Egypte et nos regions, aux tcmps prehistoriques 4) . M. I. Andrieşescu, revenant sur la question, penchc pour cctte hypothese 5) .

M. Radu Vulpe, en refutant l'opinion dc M. I. Nestor, suivant laquelle il n 'y aurait pas eu en Egypte d'objets sirnilaires, cite toujours les figurines du Musee de Berlin et attr ibue, comme M. Vladimir Dumitrcscu, la presence des figurines trouvces chez nous â l'imjjortation d 'Egypte 6 ) .

J) I. AndrieşeHcu, op. cil. *) Vladimir Dumitrescu, op. cit., p. 187-200. 2) I. Andrieşescu, Artele în timpurile preisturice la 5) I. Andrieşescu, op. cit., p. 11.

noi (extrait de Artn şi tehnică grafică, 4-5, 1938- 6) Kadu Vulpe, dans Revista istorică romănă, IV 1939), p. 11. (1934), p. 312.

8) I. Nestor, op. cit., p. 45.

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DOKIN P O P E S C U

C'esl loujours par les rclations avec l 'Egyptc ct l'Asie-Mineure que lcs expliquc M. D. V. Rosetti ' ) , tandis quc M. D. Bcrciu admcl la premiere opinion de M. I. Andrieşescu, celle d'unc survivancc paleolithique2). M. Bcrciu affirme cn outre avoir trouve â Palade (Dâm-boviţa) « uii exemplaire semblable â ccux dcjâ mcntionnes, mais modclc en pierre du |>ays », sans <MI donncr la reproduction :1).

Lc problemc <l<> l'originc <!<• ces figurincs n'a pas encore ete elucide. Si l'on admel qu elles reprâsentenl une t<"t<' d'hippo-potame, il faut admettre aussi l 'hypothesc de leur importa-lion, car cct animal n'a jamais vccu dans nos regions, pour pouvoir scrvir dc modelc aux artistes qui ont faconne ces figurines. II faut qu'au moins l'une d'entrc cllcs soit parvenuc chez nous par la voie du com-merce avec le Sud. En tenant comptc dcs rapports continus — qu'on pcut suivrc tottt le long de notre pr^histoire — avec le Sud et l 'Orient 4) , la thcorie, formulcc par M. Vla-dimir Dumitrescu, de leur im-j>ortation d 'Egypte, nous pa-raît trcs platisible et la seule (jui explique leur presence dans nos regions, si ces figurines re-presenten vraiemcnt une tete d'hippoj)otamc.

Comme on le voit, ces figurines et d'autres similaircs sont repanducs sur un rayon assez etendu de notre pays, ce qui prouve qu'elles y 6-

Fijj. 5. La figurine de Casimcea, vue d'en haui. taient asscz frc(jucmmcnt em-

x) D . V. Rose t t i , SteinkupferzeiMche I'Iastik aus cinem W'ohnhiigel bei Bukarest ( cx t r a i t dc Ipek, 12, 1938), p . 49, no te 2. II cite aussi , commc preuve des re la t ions avec l 'Or ient , une communica t i on verbale de M. Remzi O. Arik, selon laquelle celui-ci au ra i t t r ouve des f ragments ccramicjues de t y p e Hoian A pres d ' A n k a r a .

2) D. Berciu, Arheologia preittorică a Olteniei, Craiova , 1939, p . 61-63.

3) Ibidem, p . 62. 4) G. Childe, The Danube in Prehistory, passim.

Les mot s su ivan t s d 'unc anc icnne e tude dc Reinecke sont encore va lab les : « ... das pri ihis torische E u r o p a verschloss siili nic dcm, «;is <lie iiberlegenen Mittel incerkul lu rcn an scinem Geschmacke en t sp rechendcr Anregung zu biclcn h a t t e n ; giinzlich, zu keiner Zeit , VIIIII j i ingcrcn Slc ina l lc r angefangen koininl dcn eu-ropaisch-pri ihis tor ischen Kreisen eine d u r c h a u s selb-s tand ige . ganz unabh&ngige Wei te ren twick lung zu » (Zur Kenntnis der La-Tenv Dvnkmiiler der Zone nord-wărts des Alpen, dans la Mainzer Festsckrift, 1902, ,». 53.)

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I \ TOMBE A OCRE DE CASIMCEA (DOBROGEA)

ployfcs. II csi certain qu'â l'avenir ellcs apparaîtront aussi sur d'autres points du pays ; et pcut-ctre unc nouvelle dccouverte contribuera-t-elle â elucider lo probieme qu'elles soulevent.

La tombe de Casimcea pose, dans tout son invcntairo, un probleme difficile â resoudre. La presencc <los haches en silox, si habilement polios, lour eonfere un caractere tout â fait particulier. Los haches en silox poli no sont pas earacteristiqiies dc la Roumanie ct du Sud-Est de l Europe. En revanche, on peut citer dcs exomplairos similaires trouves dans <les lombcs â ocre, <lans la Russic meridionale ] ) . La jirosoncc dc ccs haches, et le fait que «l 'hippopotame» de Casimcca cst taille on une piorrc do la rogion, pourraicnt ctrc dcs indiccs cn favcur du rapprochement avoc lcs sculptures baltos, fait par M. Ncstor. D'autre part , los tombes h <xr<; oonstituent cncoro, dans notrc prchistoire, un point d'interrogation, auquel seul l 'avcnir pourra roj)ondrc. D'ordinairc, dans no-trc pays les tombes a ocrc aj»j)araisscnt dans dcs tumuli, â l'exception de ccllos de Decia-Mureşidui, qui sont platcs 2). (',<•!lo de Casimcea, situee â l'angle d'un grand tertre, fai-sait probablement |)artic d'une nocrojiolc 3 ) . Quoi qu'il cn soit, son invcntairc nc rcntrc pas dans la catcgorie dos tombes â ocrc cncolithiqucs dc notrc pays 4) . Dcux tombcs tumulaircs h ocrc, toujours dccouvertes on Dobrogea, prcs de Constanţa 5) et fouillees

au cours dc la guerre de 1916-18, ne contenaient chacune qu 'un squelette; d 'autre part l'abscncc de eoramique dans la tombe de Casimcea rend encore plus malaisee toute tenta-tive dc Ia situer dans une zone donnee de civilisation.

DORIN POPESCU

Fig. 6.

>) Makarenko, dana E.S.A., IX, 1934, p. 139, fig. 5 et p. 146.

*) Voir I. Neslor, op. ril., p. 73 et suiv. 3) A raune du manque de teinp» nous n'avons pu

proct'dcr aux fouillcn du tertre, qui scront faitcs l'ete prochaiu.

*) I. Nestor, op. cit., p. 67. Des tombes â ocre ont ete decouvertes aussi â Gurbăneţti (Ilfov). Inedites, au Musee Municipal de Bucureşti.

5) C. Schuchhardt et P. Traeger, Ausgrabung zweier Tumuli bei Constantza, dans la Prăhist. Zeitschrift, 1918, p. 150-155.

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UN NOUVEAU MODELE D'HABITATION DE LENEOLITHIQUE VALAQUE

A l'occasion des fouillea archeologiques que nous avons entreprises l'ete dernier dans l.i siation <lr type Gumelniţa, situce sur la colline nommee « La gura Balaurului» (qui releve du village de Poponeţi, commune d'Aldeni, dep. de Buzâu), parmi les nombreux vestiges de l'epoque eneolilhique, nous avons decouvert un nouveau modele d'habitation prehistorique.

Le modele reproduit fidelement l'aspect d'une maison de ces temps eloignes. II a ete trouve dans la couche dc dfaombrcs et de torchis de l 'habitation no. 2, â proximite du foyer de celle-ci, mais un peu au-dessus du niveau superieur du foyer, et non pas sur le plancher de la maison, ou se trouvaient la plupart dcs vases qui en composent l 'inventaire. On peut en conclure que le modele etait autrefois suspendu par les deux trous qu'on peut voir sur les fig. 2, b, c, d.

L'habitation no. 2 appartient a la phase A de la civilisation de type Gumelniţa. Le modele represente une maison a peu pres rectangulaire, â toit legerement incline par der-

riere. Dimensions: base, 15x9,7—10 cm.; hauteur totale (fronton compris), 13 cm. sur le devant (fig. 2, c), 11,5 cm. par derriere (fig. 2, d). Le modele repose sur quatre pieds, un â chaquc anglc de la maison. Les pieds de derriere ne sont que partiellement conserves, aussi ne pcut-oh en connaître la hauteur.

La jiresence des quatre j)ieds-supports est un element tout â fait nouveau dans les modeles de l'aire de la civilisation de type Gumelniţa, comme dans celles des civilisations voisines. En effct, si l'on envisage seulement les modeles d'habitations rectangulaires, les exem-j)laires si connus de la civilisation des tells bulgares a ) , comme ceux de la plaine valaque 2), sont <lc|)ourvus <1<- suj)j)orts. On pcut faire la mcme constatation dans l 'autre aire de civili-sation ncolithique, qui a fourni des modeles de maisons, â savoir celle de la ceramique j>einte â motifs spiraux, de Moravie 3 ) . Dans l'aire de la civilisation â ceramique peinte de

x) V. les cxempluircs de Salmanovo (Denewa Mogila) dan» VJzvestija, IV (1914), p. 197, fig. 180, et chez Fr. Behn, Hausumen, Bcrlin, 1924, p. 62, pl. 28 a—d. Voir ausni rexemplairc <le Kodzadermen (Popov, Pcriodi-cesko Pisanie, LXX, 1909 = idem, Pruhist. Zeitschrift, IV, 1912, p. 103 et suiv. = Behn, op. cit., p. 28 f.).

a) En Valachie on connaît les modeles de Gumel-niţa (v. I. NcBtor, Stand der Vorgeschichtsforschung in Rumănien, (22. Bericht der rbmisch-germanischen Kommision) pl. 7, no. 1; Vladimir Dumitrescu,

Dacia, II , 1925, p. 43, fig. 10, 2 et 10, 7); de Căscioarele (Gh. Ştefan, Dacia, II , p. 161, fig. 22, 3 et p. 156, fig. 14, 1 et 2); de Vidra (D. V. Rosetti, Câteva staţiuni şi locuinfe preistorice din jurul Bucurestilor, Bucureşti, 1932, p. 17, fig. 37 et sur-tout p. 8, fig. 11a et p. 9, fig. llfc).

3) V. le modele hien connu de Jaispitz, pres Strelice (Behn, op. cil., p. 55, pl. 23, c, et pl. 24, b; J. Schrânil, Dic Vorgeschichte Bohmens und Măhrens, Berlin-Leipzig, 1928, pl. VI, 6).

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<;ll. ŞTEFAN

l'Ukraine, sont connus les modeles sur pilotis de Popudnia et de Suskiwka l). 11 y a

desaccord entre les archeologues sur la question de savoir si les modeles representeiil <les

chaumieres ou des « enclos ».

Si l'on considere le modcle de « Balaurul » comme la reproduetion realiste d'une inaison,

ainsi que semblent l'indiquer d'autres details, tels les frontons <•! la maniere donl est figuree

l'entree, il faut essayer de trouver une explication pour la presence de ees petits pie<ls. Trois

hypotheses sont valables.

n) IIs pourraienl representer, coniinc pour les urnes de l'Allemagne orientale, h's pilotis

sur lesquels auraient pu etre bâties les habilations prehistoriques ~). Cette hypothese serait

plausible dans le cas oii le modele proviendrait d'une station situee sur un terrain inondable,

mais, en l'oecurence, <*lle n'a aucune valeur. II ne peut etrc question ici d'une habitation sur pilotis, dans une region de collines, et dans une station situee sur la ti'rrasse moyeniK' <le la riviere.

b) On peut considercr les supports du modele, en se referrant aussi aux vases pourvus de

pieds, comme des appuis ajoutes par

le rnodeleur sous l'influence des vases

zoomorphes ).

c) Les pieds du inodele peuvenl ^f/fojî ^L rcprcsenter les piliers plus profondcnicnt

n enfonces dans la terre, pour soutenir la

charpente de branchages ou, plutot, de

fl B poutrcs de la maison 4). Cette hypothese

1 H semble plus probable, aussi croyons-nous

pouvoir l'adopter.

Le mur anterieur du modele s'achcve

f ^ ^ ^ V sa partie superieure par uii Irontoii

^'% ^ ^ ^ ^ ^ ^ V triangulaire qui depasse la ligne d'in-

V ^ ^ ^ ^ ^ ^ terseetion avcc le loit (fig. 2, o, b, c). Dans cetl<' par<»i csl pratiqiicc une ouverture rectangulaire <le I>,5x4 cm., au-dessns d'un seuil liaul de 2,b* cm.

1.1 n bord en saillie entoure sur trois

eotes cette ouverture rcprcseiitant l'en-tree de la maison. Un cote est depourvu de bord, afin de permettre la fermeliire de l'enirec ă l'aide d'une porte-volet glissant dans une rainure creusee le long du bonl (fig. 2, b et c).

L'ouverture rectangulaire et le cadre qui l'entoure sont totalement inconnus dans nos

regions. La plupart des modeles n'ont que trois murs, la partie anterieure restant entierement

Ki«. 1.

*) Mar ian H i m n e r , fitude sur la civilisation pre-mycenienne dans le bassin de la Mer JSoire (Swia-touit. ( X I V . 1930 1931. p. 151 «'t suiv. . pl. X V I , X V I I e t X V I I I ) .

2) V. les u rnes de Obliivitz et de H'oedkee, A et l i . ehez Behn , op. cit., pl. 12 a, 12 d e t 12 b.

3) Oppin ion suggeree pa r M. I. Nestor . Cf. aussi

4) La meirie l iypolhose peu t c t re forinuloe au sujet 'l< la represen ta t ion schc ina t ique d 'une hah i t a t ion sur pilotis, sur un tesson p rovenan l <!< la s la t ion bien connue de Tur<laş (M. Hoska , Casa neolilicâ dela Turdaş, dans Arhivele Olteniei, V I I , 1928, p . 510), hien que la s ta t ion <le ' l ' i inlaş. si tuee <hins uu endroi t p o u v a n l e t re expose a u x intmthitioiis, eut jm avoir

Kazimierz Majewski, Gliniane modele chat kultury aussi <les h a h i t a t i o n s sur jiilotis. Voir aussi Dorin ceramiki malotvaneyna llkrainie, (Swiatowit, X V I , Popeacu, Les habitations de Vâpoque nfo-eneoiithique 1 9 3 4 - 1 9 3 5 , p . 157 174). en Roumanie (extra i t <lt- Vlatros, 1.2), p . 1 et fig. 4.

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UN NOUVEATJ MODELE DE MAISON DE L'ENEOLITHIQUE VALAQUE

/ >.

ouverte. Un des exemplaires de Salmanovo prâsente, il est vrai, une ouverture cir-culaire dans le mur de d e v a n t l ) . Le modele de Kodzadcrmen est pourvu de deux ouvertures circulaires, pratiquees cependant sur un des grands cotes 2). Elles ne peuvent representer l'en-t ree: disposees symmetriquement et â une hauteur telle qu'elles ont l'aspect de fenetres, ces ouvertures ne peuvent etre considerees comme des portes que si l'on suppose la partie infe-rieure de la maison creusee dans la terre.

Quant au cadre, il apparaît sur les urnes d'AUemagne, ou il entoure cependant le& qua-tres cotes de l'entree 3 ) . On le retrouve aussi sur l'urne de Nylarskar, au Danemark 4) , oii il borde seulement l'entrăe sur trois cotes, comme dans notre modele, â cette difference pres, que c'est le cote superieur qui est sans bord, ce qui signifie que la porte s'ouvrait verticale-ment et non horizontale-ment, comme dans l'exern-plaire de Balaurul.

INous avons note qne le mur anterieur comme le mur posterieur du modele s'elevent audessus du toit par deux frontons. 11 fatit ajouter que chacun d'entre eux etait orne au sommet de deux acroteres entailles, dont seul l 'acrotere situe â gauche du fronton poste-rieur s'est eonserv»' (fig. 2 d). Le fronton, tel qu'il se pre-sente sur notre modele, ainsi que les acroteres, sont des elements nouveaux dans l'e-neolithique roumain. II est vrai que le petit modele de Căseioarele 5) presente uue

saillit; â la partie anterieure du faîte, mais il ne peut etre question de rien d'analogue au frontOD saillant du modele de Balaurul. Pour comparer, on peut se reporter aux frontons du modele neolithique de Boskowstein 6) , et â ceux du modele, du premier âge du bronze, de Riegel (Bade) 7 ) . Ceci ne veut pas dire qu'il y ait entre eux aucun rapport qui permette d'en tirer une conclusion d'ordre chronologique sur le prototype du fronton.

En ce qui concerne les acroteres, tels qu'ils se presentent dans notre modele, on ne peut trouver aueun rapj>ort avec eeux de Turdaş 8) , ou leur role est clairement de proteger

') IJelin, op. «'*., pl. 28 a. 2) Ibiilem, pl. 28, / . a) Ibidem, pl. 12, a, d. 4) Ibidvm, pl. 21. 6) Gh. Ştefan, op. cit., p. 161, fig. 22,3.

6) Behn, op. cit., pl. 23, a. 7) Ibidem, pl. 2\ a et p. 56; l'auteur voit dans

l'exemplaire de Riegel une forine qui fait transition entre l'exemplaire de Boskowstein et le teinple grec.

8) Ibidem, p. 59 et pl. 25.

<).-, www.cimec.ro

GII. ŞTEFAN

I'extremit6 de la iuaîlrcssc poiitrc <lu toit. Dans lc modcle dc « Halaurul » les poutrcs du toit sont prolegees [>ar lcs frontons iiieines. S'il ne s'agit d'unc fantaisie du inodeleur, les acroteres de notre modele n'onl qu'un luit orncmenta], ne du desir eternclleinenl huiuain de beaulc.

Le toit du înodMe de « Balaurul » presente deux pentcs, comme Ics autres niodMes rec-taiigulaircs ap[>artcnant a l'6n6olithique roumaino-bulgare. II cst cepcudcnt dcs details qui prouvenl que notre cxem|>laire cst le plus j>rcs de la rcalitc ct qu'il cst sorti dcs mains d'un arlisan plus hahilc. Lcs deux pentes s'unisscnt cn une erete j>olic. A rintersection du toit et de chaque uiur se trouve une autrc crete lustrec, dc sorte quc chaquc pente presente un l>or<l poli cl legerement en relief, qui continue aussi le long dcs pieds, etant Burtout visible sur lcs j>ieds de derriere. Lcs csjiaccs compris entre ccs encadrements sont dc la meme teinte rou-geâtre, due â l'ocrc rouge qui les recouvrait et dont dcs restes assez importants se sont i'on-scrvcs. D'ailleurs toutes lcs surfaces non lustrecs du modele, sauf la base, ont ete traitees de la memc maniere, c'cst a dire enduites d'ocrc rouge.

11 est tres probable que lcs handcs en relief reprăsentent la charpente de l 'habitalion, avec scs quatre poteaux corniers, sur lesquels s 'appuyent les poutres et lcs chevrons du toit. hcs niurs dc la maison devaient etrc construits soit cn planches, soit en branchcs re<^ouvcrtes <le lorchis. De in»A,inc, 1<> toit devait consister en branchages rcvetus peut-etre d'une couche <l'argile ct poscs sur la charjiente dc poutres.

Le modMc ne j>orte j>as d'indication du foyer. Nous croyons que cc serait une errcur d'en eonelure que le foyer etait silue bors <lc la inaison. lîln effet, les fouilles ont prouv<5 que le foyer cxistait â l'interieur meme des hahitations, fait tres expli<*abl<; dans unc rcgion de froids asscz rigourcux, comme la notre.

En conclusion, on peut considerer le modMe d'habitation de «Balaurul » eomme la re-prcsentation realiste d'une maison encolithique. 11 presente unc importance particuliere j>our la connaissance du typc d'hahitation dc la eivilisation <h> Gumclniţa, et vicnt conijdeter lieu-reusemcnt la seric des modeles qu'on connaissait dejâ en Roumanie, liulgaric et Moravie. Ln memc tcmps, il prouve que dans la pliasc A aussi, de la civilisation de type Guinelniţa, il existait des maisons rectangulaircs, et que c'est un pur liasard si lcs fouilles <le Gumelniţa et de Căscioarcle n'ont livrc que <les niodMcs de la couche B.

GH. ŞTEFAN

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UNE FIGURINE DE TYPE THESSALIEN DECOUVERTE A GUMELNIŢA

Quelques annees apres les fouillcs effectuees par nous ă Gumelniţa en 1925 ] ) , M. Calomfirescu, proprietairc de la majcure partie du grand tell eneolithique del 'endroi t , a donne au Musee National des Antiquites de Bucureşti deux importantes pieces de ceramique, de-couvcrtcs â Gunielniţa, dans son vignoble. II s'agit d'un vase zoomorphe et d'une figurine anthropomorphe, mcntionnes pour la premiere fois par M. le professeur I. Andrieşescu, dans son ouvrage sur les arts prehistoriqiies cn Roumanie 2) .

I>ans ce qui suit nous nous occuperons uniqucment de la figurine anthropomorphe 3 ) , pour rcprcndre une autre fois, dans une autre occasion, l'ensemble du probleme des vases zoo-morphcs, souleve [iar le vasc de cetle espece decouvert â Gumelniţa.

La figurine represente, de fait, seulement un torse, haut de 16,5 cm., aux bras tendus dans le prolongcment des epaules (fig. 1 et 2 ) ; le bras gauche est â peine endommage, en re-vanche il manque un centimctre au moins, du bras droit. La partie superieure du torse est plutot plate, tandis que la base est plus arrondie, presque cylindrique. Les bords, sur les cotes, sont lcgereinent arques. Les seins, representes par deux proeminences tres rapprochees et placccs immediatement sous le bord superieur de la figurine, indiquent le caractere feminin de celle-ci. La base est un peu ebrechee par derriere. A l'interieur, cette figurine schematique est creiisc: ii partir de l 'endroit ou devrait se trouver le cou, une cavite ovale traverse le corps tout entier, s 'agrandissant et s'arrondissant graduellement jusqu'â la base de la figurine, dont le pcrimetre devicnt alors ])re.s(|ii(? circulairc.

Ce torse a ete modclc â la main, dans une argile fine ct pure, sans corps etrangers, et cuite, au point de prendre une teinte rougc-brique. La base est entierement p lane; les parois intcrieures, par contrc, ont ete modelces sans grand soin. Au moment de la (lecouvcrte, la figurine entiere, tant ă l 'exterieur que sur les parois de la cavite interieure,

') C!f. Vlndiinir Dumitrc cu, Fouilles de Gumelnifa, dans Dacia, I I (1925), p. 29—103. Voir aussi notre sirlirl«; Hur lcs dcconvcrtcs antcrieurcs dans cette sta-tion, Dâcouvertes de Gumelnifa, dans Dacia, I (1924), p. 325—342.

2) I. Andrieşescu, Artele în timpurile preistorice la noi (Les nrls des temps prehistoriques en Roumanie), cxlrail dc la revue Arta şi lehnica f>rafică, 1938, nos. 4—5; voir les fig. 43 et 44, et 'e texte, p. 18. Par crrcur, ccpcndanl. ccs ul)jcls ont ctc dcsifţncs comrnc

7, Dacia, VII VIII (1937-1910).

provenant de Bessarabie (p. 18), bien qu'ils aient cte dccouverts â Gumelniţa, ainsi que nous Tavons indique plus haut, et donnes au Musce National des Antiquites.

3) M. le prof. Andrieşescu (op. cit., p. 13 et 18) designe cette figurine comme un vase anthropomorphe. Cependant, il ressort clairetnent de notre description, appuyee sur les figures illustrant le texte de cet article, comme des considcrations qui suivent, qu'il ne s'agit pas d'un vase, mais d'une figurine.

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VI.ADIMIK DUMITRESCU

ctait recouverte d'une couche calcaire pâtrifie'e, dcjiosee au cours des millcnaires pass£s sous terre. Apres l'entree de la figurinc dans lefi collections du Musce, cette couche a 6t6 enlev6e.

La surface ext6rieure de la figurine a ete histrce, en gardaut la eouleur de l'argile, par frottement, apres quoi on a etendu dcssus une I6gere couehe de eouleur blanehe. (lependant, â la suite de l'incen ie qui detruisit l 'habitation ou elle se trouvait , la figurine a |>ris, par en-droits, une teinte violacee, due a la ealeination. Pour Ia inenie raison, et aussi â cause de l'adh.6-renee du ealeaire qu'on a diî enlever â l'aide de substanees ehiniiques, la eouleur blanebe s'est en grande partie effaeee, de sorte qu'il n'en reste plus que des traees, plus visibles en eer-tains endroits, plus estompees en d 'autres.

Le fait que eette figurinc (de meme que le vase zoomorphe tnenlioiine, â cotc duquel elle fnt trouvee), a ete recouverte d'une forte eoucbe caleaire, nous semble un indice eertain que

^ ^ . ehe superieure de civilisa-tion de (.umelniţa. appelee jiar nous, des 1()2S, la eou-ehe li ' ) . IMI effet, toute la ceiamiqiie de eette eouebe, et bien d'autres objets <lu ineme inilieu, ont ete r<'-couverts, au eours des sieeles, d'une eroilte eal-caire 2 ) ; par contre, les restes ceramiques ou autres, deeouverts au-dessous de 0,80—100 cm. de profon-deur, n 'ont plus ete reeou-verts de calcaire, de sorte que la ou les indieations

j.'ig i stratigraphiques certaines

manquent (comme c'est le cas ici), la presence du caleaire est concluante pour la determination de la eouche îi laquclle aj)j>artiennent les objets d'argile. D'autre par t , la fosse de la vigne, d'ou ont ete tirees les deux importantes pieces donnees par M. Calomfirescu, ne dejiassait pas la jirolondeur in-diquee; aussi la figurine que nous etudions appartient-elle sans conteste a la couche sup6rieure de Gumelniţa, c'est-â-dire â la couche B.

Comme on l'a dit au debut de la description, il s'agit d'un torse de figurine feminine. Sans doute, s'il rentrait dans les cadres normaux de la plastique si riche et variee de cette civilisation — plastique ayant dejâ fait jusqu'ici l 'objet de toute une serie d'etudes et d'articles 3) — le fait d'examiner specialement cet exemplaire, alors qu'il a ete deja presente

l) Vladimir Dumitrescu, Fouilles de Gumelniţa, p. a l'occasion des fouilles de Gumclniţa et dccrite dans 31—38. Nous n'entamerons pas ici la discussion des l'etude citee ci-dessus. differences plus ou moins graudes entre le materiel '-') Ibidem, p. 55. des diverses couches de Gumelniţa et celui des autrea 3) Cf. Vladimir Dumitrcscu, La plastique anthro-stations similaires. Par couche B nous entendons la pomorphe de la eivilisaliim SnSolithiqut balkano-danu-couche superieure de civilisation, constatee par nous bienne de type Gumelniţa, dans le ,/ PEK, VIII (1932 —

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UNE FIGURINE DE TYl'E TIIESSAUEN DECUl YEKTE \ GFMELNIŢA

auparavant dans un ouvrage d'ensemble, pourrait sembler a juste titre quelque peu exagere, malgre lea dimensions peu communes de l'objet. Mais, bien qu'â premiere vue il semble se classer dans l'un des groupes courants de la plastique de type Gumelniţa, de la Roumanie cl la Bulgarie, cet cxeinplairc constitue jusqu'ici un iinicum, non seulement dans l'aire de diffusion roumaino-bulgare de cette civilisation cneolithique, mais aussi dans toute l 'Europe continentale au Nord de la Thessalie. Car, ainsi que nous l'avons demontre, et comme le prouvc abondamment Ie dessin ci-joint (fig. 2), il ne s'agit pas d'une figurine dont seul le torse se serait conservc, rnais d'un torse concu ct modelc des lc dcbut comme tel. Ni la tcte, ni lc rcste du corps â parlir des hanches ne manqucnt parcc qu'ils ont e te c a s s t ' s 011

parce que l 'artiste a u r a i t r e p r e s e n t e d'une maniere exagc-rcmeiil sclirmal i<|iic lc corps liuinain, mais loui simplement pour la raison quc ces par-ties n'ont jamais ete modelees.

Aussi cette figu-r i n c ne p c u t - c l l c prendre place dans la scric des figiiiiiics â

COrps sc lic iii a I i s c ,

sans indication des jambes, et â tete cas-s6e et disparue, scric reprcsentee par d'as-sez nombreux cxem-plaircs dans la civili-sation Gumebniţa, et

aillcurs dans l«; Sud dc la Russie, jusqu'au Caucase, dont nous nous occuperons plus loin. Le seul groupc plastique en regard duquel puisse etre place, au point de vue typolo-gi(jue, le torse de Gumelniţa, est un groupe de Thessalie.

Dans cette region on a trouve, dans l'eneolithique thessalien, une serie de torses de figu-rines (« terra-colta bodies »), qui ont « a hole in the upper part for the insertion of a head », suivant la description de Wace et Thompson x). A cote de ces corps de figurines, dans la meme

Fij

33), p. 49—72, et Dinu V. Rosetti, Steinkupferzeitliche sur le territoire bulgare, on peut aussi consulter avec l'lastik aus einem Wohnhiigel bei Hukarest, dans le profit i'etude de M. V. Mikov, Les idoles prehistoriques JPEK, \ I I (193B), p. 29—50. Dans ces deux etudes en Bulgarie (en bulgare, avec court resume en franţais), (iii Irouveru toute la liililiographie concernant le pro- dans Izveslia-Bulletin, Sofia, VIII (1934), p. 183—214. bleuie de la plastiijue de type Gumelniţa, de Roumanie ') Wace-Thompson, Prehistoric Thessaly, p. 41. ct ilc Itulgarie. Pour la plasticnie de cette civilisation

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V! ADIMIK DUMITRESCU

maison de Rakhmani, on a trouvc aussi dcs tetcs en |>ierre, donl certaines sont peintes et d au-

tres pas '). Comme il ressort des reproductions ci-jointes (fig. 3), le corps de ces figurines thessa-

Hennes cst realise de la memc manicre que celui <lc la figurine <lc Gumelniţa: les bras tendus

horizontalement, le corps aplati plutot <pie cylindrique, s'6largissant vers la base-—lâ ou aurait

diî commencer de s'arrondir les hanches —et sectionne" horizontalement, pour <[ii'il puisse se

tenir debout. A Ia partie Buperieure, tous les exemplaircs thcssalicns de <•<• groupe onl un trou

pour qu'on puisse y introduire la tete. Lcs auteurs anglais citcs donnent â ces figurines le nom

d'« aerolilhiques », parce que, sclon eux, toutes devaient avoir des tctes de pierre 2). Cependant,

ee qui n'cst pas net dans leur description, c'cst la questiori <!< savoir si le corps dc ces fi-

gurines est creux sur toute sa hauteur, jusqu'a la base, ou seulement a la partie superieurc

A en juger d'apres l'une des figurincs reprodiiites, il seiublc jiourtaiil qu'au moins ccrlaincs

d'entre elles ont l'intărieur <lu corps creux <lu haut cn bas 3), tout comme l exemplaire de Gu-

melniţa. Notons cependant que les

seins ne figurenl pas sur tout<'s l«s

figurincs thessalicnnes de <-e tyj)e,

mais seuleinent sur quelques-unes. II cst possible et mcinc probable

que ee type thi'ssalicn << acrolitliique»

derivc du type j>lus freqiient — <lans

iinc aire <!< diffusion plus grande et

dansuninlervalle dc temps egalement

j>bis ctcndu — des figurines â i«*t<*

scheniatiqiie et massivea la base, de-

cou\ crtesaussienTliessalie : teteet roi-

te, eontinuant sans transition 1111 long

eou, exagerement long nieinc, bras 1<MI<IIIS latcralcmcnt cominc <Ies sim-

j>b's prolongements des epaules, corps renfle aux hanches et jambes suppiiinces '). Mais ee type, a son tour, doit etre considere comine derive du tyj)e erelois des idoles stcato-

j>vges en argile: chez certaines d'entre elles, representees accroupies, les jainbcs repliees SOIIS le <-orj)s (dans la position habituelle des orientaux) 5), on en est arrive graduellement â supprimer les jambes <'t â developper exagerement la jiartie inferieure du tronc, modelee de faeon â cc

que la figurine puisse se tenir debout 6). C'est de <'<-s figurines simjilifiees que derivenl, d'unc

j)art, certains modclag<'s schematiques en jiierre ou autrcs inatieres dures tant en Crele que dans les (lyclades et plus loin eneore — ainsi quc le demontre Sir Arlhur Evans 7), et d'aulrc jiart le tyj)e dejâ decrit, de Thessalie.

Mais, commc on l'a dejâ mentionnc j>Ius haut, des figurines sehematisees de la mcme ma-niere aj>j)araissent aussi cn Roumanie, dans le cadre de la civilisation Gumelniţa 8), ct dans

Fig. 3.

') Ibidem, fig. 28 g. '-') Ibidem. p . 69. :1, Ibidem, fif. 25 et 28 g. 4) Ibidem, ex. gr. â Tsangli, fig. 73, 77 f, etr.

") Ibidem, fîpţ. 12, les diff6rentes pbasea <lu m<>-delage.

7) Ibidem, p. 47 et suiv. 8) (Jf. I. AndrieţeBcu, Lea fouillea de Sultana, <lans

5) Sir Arthur Evans, The l'alac of Minoa at Knosaos, Dacia, I (1924) p. 51 107; <f. pl. \ \ \ 1 V , no. 4 vol. I, 1921, ]>. 46, fig. 12. <•! pl. \ \ \ V , ll<>. 4.

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1 M , I K . U K I M ; IH; T Y I ' E THKSSALIKIN D K C O U V E R T E A G U M I I M j V

la Russic mendionale, jusque dans le Kouban ' ) ; elles se retrouvcnt encore plus tard et plus lo'n, vers l'Oucst, puisqu'on en a decouvcrt â Laibacher Moor, au debut de l'epoque du bron/e 2 ) . Ccpendant, mcmc s il existait dcs doutes sur Ieur dcrivation du type primordial cretois, il cst certain que la figurine sans tete de Gumelniţa ne peut pas etre consideree corame derivant dcs figurines schcmatisecs rencontrces dans la merae civilisation, mais seulement comme une copie dc raodeles thessaliens.

A.van1 d'envisager aussi l 'autre aspeet, chronologique, du problcmc, il faut cgaleraent rap-pclcr ici lc fait que, pas j>lus dans les decouvertes de Gumelniţa qu'ailleurs dans le cadre de la incine civilisation encolithique balkano-danubicnnc, on n'a pas decouvert jusqu'ici — â notre coimaissance — des tetcs de jiicrrc ou autre maticre, scmblables aux tetes de Thessalie, et pou-vanl clrc considi'recs commc destinees â etre introduites dans les trous specialement ame-nagcs â cel effel.

Si, au jioint (lc vue typologique, il est evident que le torse de Gumelniţa doit etre rapproche de ceux (\c Thessalie, il nous faut dâmontrer que la meme conclusion s'impose aussi au point de vue chronologique.

Sans reprendre ici toute la discussion sur la chronologie de la civilisation de Gumelniţa, il suffit de preciser que la phase B de cette civilisation at teint en tout cas la date de 1800 avant J . - C , si elle ne la depasse meme, et tel est notre avis, d'au moins 100—150 ans 3 ) . Si l'on fixe donc comme date j>robable de Ia figurine de Gumelniţa lc debut du XVII I -e s. avant J.-C. — car, ainsi qu'on l'a vu j>lus haut , elle ne peut appartenir qu'â la phase Gumelniţa B — il resulte qu'elle est posterieure aux premieres figurines similaires de Thessalie. En effet, les figurincs thessaliennes de ce typc decouvertes â Rakhmani appart iennent aux couches I I I et IV, c'est-â-dire a Ia III-c jieriode thessalienne 4) . Celles de la couche I I I ont ete trouvecs ilaus \v> rcslcs d'unc habitation, avcc une eeramique <lc la catăgorie V I Y. Du lait qu'â Rakh-niaui. dans la II-c jieriode, correspondant â la j)hase Dimeni, on n'a pas decouvert de telles figurines, les archăologues anglais ont conclu que les figurines de ce type, decouvertes ă Sesklo j>ar Tsountas 5 ) , doivent etre egalement attribuees ă la I l l - e jieriode thessalienne 6 ) ; de mcme pour celles de Diineni 7) . I.e jirofesscur R. Dussand etait de cct avis en 1914, les a t t r ibuant U la I l l -c jn'riode clialcolithique 8) , ct c'est egalemcnt l'opinion du profcsscur Childe 9) .

l) A. M. Ta l lg ren , La Pontide priscythique apria Vintroduction des mttaux, dans /'-'. S. A., I I (1926), f'in. (<(< iios. 1 — \ , au hujet dcHijuelles le professeur dc l lc ls inki di t aussi qu 'e l les sont dcr ivces dcs figurines de Crete el dcs C.yclades, e t non de ccllcs de Mesopotamie . C c s l sans d o u t e ă ccs f igurines que pcnsa i t ega lement Childe, ( juand il cc r iva i t que dcs cxemjilcs ana logucs a u x figiirincs t l icssal icnnes â lc tc r appor t ce se t r ou -vcn t d a n s lc Sud dc la Itussic (v. ( j . Childc, 'i'/ie dawn of european civilization, I l - e ed., p . 73). C e p e n d a n t , la compara i sou n ' es t pas va lahle , car — comme nous l ' avons m o n t r e - il s 'agi t de dcux types diffcrents, d o n t (^clui â t c t e inodelee sc j iarement existe seu lement en Tlicssalie, ct c 'est jiour la j iremicre fois qu ' i l est signalc m a i n t c n a n t au-delâ dcs l imites de ce t te region.

' ) l locr i ics -Mcnghin , Urgesrhichte d. bildenden Kunst, j). 317.

3) Pour lcs discussions e t la b ibl iographie conce rnau t la chronologie de la civi l isat ion de G u m e l n i ţ a , cf. no t re art icle , Sur la date finale de la civilisation eneoli-thique du type Gumelniţa de Koumanie, dans Ic Annual of the Brilish School at Athens, X X X V I I (1939) p . 73 82.

4) Wace-Thomjison, op. cit , j). 4 1 . 6) X . T o o u v T a ; , Ai nQoiorooiy.ai 'AxQon6?.eig

/ii/Djvlov xai ZECIXXOV pl. 34, 1; pl. 35, 1. 6) Wace -Thompson , op. cit., p . 69. ' ) Ibidem, p . 8 3 ; cf. T a o ' i v r a ; , op. cit., pl. 36, 1,

exempla i re conse rvan t encore u n e pa r t i e de la base du cou qui deva i t e t re i n t r o d u i t d a n s le corps .

8) I I . D u s s a u d , Les civilisations prehelleniques, I l - e ed., 1914, p . 189.

») V. G. Childe, op. cit., p . 73 .

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VI.ADIMIK DUMlTRIlSCU

Cepcndant lc professeur Mcnghin les considere comme ajipartenanl â la civilisation Dimeni, donc â la II-c periode thessalienne ' ) .

Quoi qu'il en soit, c est pour nous im fail incontestable que ccs figurines thessaliennes sont le prototype de notre excmplaire de Gumelniţa. Car, meme si elles apparaissenl cn Theesalie sculemenl au dcbut de la Ml-e jieriode, c'est-â-dire dans la periode chalcolithique, ellcs sont |)Ius anciennes quc celle de Gumelniţa qui, appartenanl â la phase li cst, selon nous, post£-rieure â l'an 1800 av. J.-C. I)u reste les rapports entre l'eneolithique bulgaro-roumain (repr6-sentc en premicr lieu j>ar la eivilisation <le Ivpe Cumcliiila), el la IH-e periode thessalienne ont etc dejîi inis en evidence, depuis un ccrlains tenips, juir le juofesseur Childe 2) , et inen-tionnes ensuite par d'autres auteurs. La figurine <|iii fait I'objet de ces commentaires constituc une nouvelle preuve dans ee sens.

Par ailleurs, la I l l -e periode thessalienne cianl caraclcrisce par la ceramique « Urfirniss », cst contemporaine de la l'in de l Helladique ancien, puisque la IY-c p£riode thessalienne, ca-raclerisec par I'importation de la ccramiquc mynienne, csl conlcmporaiuc de l'Helladiquc moyen. La fin de l'Helladique ancien a j>our terminus <t<l quem l'an 1000, car elle est anterieure â l'ajiparilion du style Kamares dc Crete, ce qui signifie qu'on pourrai t fixcr la meinc datc j>oiir la fin de la I l l -e jieriode thessalienne. Kvidemmcnt, unc discussion j)lus dctaillrc sur cc sujel ne nous scmhlc pas nccessaire j)iiis<|iie in<lc|>cii<lamincnt <lcs fliictuatinns <jue ccs dates pr6sentent dans les divers systemes de chronologic ahsoluc adojites j>ar lcs sjiccialistcs il est ccrtain que lc torse de Gumelniţa est. postcricur a ceux de Thessalic et <ju'il rcsullc <le l ' imitation de modclcs thessaliens.

Mais cet exemplaire fournit cncorc un element concluant pour lcs rclations eiitre la rcgion danuhienne et le Sud egcen, et le cadrc ehronologiquc ahsolu oti I'on pcut jilacer la civilisation cncolithique de tyjie Gumelniţa s'en trouvc encore j>lus restreint.

VUADIMIK DUMITRESCU

!) O. Menghin, Weltgeschichte der Steinzeit, I-re cd., p. 340.

*) V. G. Childc Some affinities of chalcolithic culture in Thrace, dang MAN, 1923, p. 4—10; |>our h s re-

laliciiş entre la Thcssalie cl la ccrainiiiuc peinlc <lc la Moldavie ct de l'Ukraine, cf. A. J. B. Wace, Thessaly and Tripolje, dan« E. S. A., IX (1934) p. 123—134.

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LES RESTES PREHISTORIQUES DE RUGINEŞTI (DEP. DE PUTNA)

L'importance de la region de croisement qui se trouve au confluent du Trotuş et du Siret, a ete mise en evidence depuis longtemps x). C'est ici que se rencontrent la voie longitudinale de la Moldavie, la vallee du Siret, et le plus court chemin qui relie la Transyl-vanie au Danube, et qui passe par le defile de l'Oituz, la vallee du Trotuş et suit le cours inferieur du Siret.

II n'est pas etonnant qu'â cette croisee des chemins, nous trouvions des vestiges de nombreux etablissements anciens, comme la station de Poiana, l'ancienne Piroboridava, qui se trouve a gauchc du Sirct, habitee des l'epoque du bronze et jusqu 'a l'epoque romaine, alors qu'ellc servait de garnison â un detachement de couverture de l 'armee de la Mesie Infe-rieure 2 ) . Sur la rivc opposee, â Domneşti, on a aussi trouve des restes prehistoriques, entre autres, un vase anthropomorphe du type Cucuteni B 3 ) . A 20 kilometres environ plus au Nord, dans la vallec d'un petit affluent de la rive gauche du Siret, le Polocin, la Măgura de Perchiu cst caracterisee par les ceramiques des types Cucuteni B et Monteoru qu'on y a trouvees 4) . Dans les alentours, a Cornii-de-Sus 5) , sur les bords escarpes de la rive gauche du Sirct, on a trouve des stations des epoques du bronze et Latene. Dans la meme region, sur lc bord oppose de la riviere, on a decouvert â Conţeşti, pres de Sascut, un petit depot de bronzes 6) ct il nous a ete signale a Corbasca, Adjudul-Vechiu, Şişcani, Urecheşti et Burcioaia, d 'autres emplacements d'ou proviennent des restes prehistoriques et geto-romains 7).

Lnfin, sur la rive droite du Trotuş, non loin de l'endroit ou cette riviere mele ses eaux a cellcs du Siret, il y a l 'emplacement qui fait l'objet du present article: la station de Rugineşti.

') V. Pârvan, Castrul dela Poiuna si drumul roman prin Moldova de jos, dans Analele Academiei Române, Mem. sect.ist.,ser. II, tom. X X X V I (1913-1914), p. 1 1 9 e t s u i v .

') Ibidem, p. 9 4 — 1 0 3 ; E. Dunăreanu-Vulpe, La nicropole de Vâge du bronzc de Poiana, dans Dacia, V - VI ( 1 9 3 5 - 1 9 3 6 ) , p. 151 et suiv . ; R. et E. Vulpe, Les fouillcs de Poiana, dans Dacia, I I I — I V (1927 — 1932), p. 253 et su iv . ; R. Vulpe, Piroboridava: la Station prolohistorique et daco-romaine de Poiana dans la Moldavie inferieure, dans la Revue Archeologique, 1931, I I , p. 237 et suiv.

3) Em. Coliu, 0 nouă descoperire în domeniul ce-ramicei pictate din Moldova dejos, extrait de Milcovia, IV, 1 - 2 , fig. 1 - 4 .

4) R. et E . Vulpe, La station prihistorique de Perchiu pres de Hurueşti, dans Dacia, I I I — I V (1927 — 1932), p. 157 et suiv.

5) C. Solomon, Descoperiri recente si cercetări asupra câtorva slafiuni antice din jud. Tecuciu, dans Buletinul Comisiunii Monumentelor Istorice, X X (1927), p. 108—109. Des fouilles ont ete faites dans la station de Cornii-de-Sus en 1934, par M. R. Vulpe; les resul-tats sont encore inedits; cf. Revista istorică română, IV (1934), p. 313.

6) Cf. Dacia, I I I - I V (1927—1932) , p. 166. 7) Informations obtenues par M. R. Vulpe.

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K< IATEKINA DUNA I? i :AN U-V UL1»E

Le professeur Sava Athanasiu, de l'Universit6 do Bucureşti, proprietaire d'un vignoblc <hnis cette localite, a ete Ie premier a attirer l 'attention BUÎ les restes prchistoriqucs <!< I'ondroit. II avail publie" ') une courte note sur la trouvaille qu'il avait faite <lans sa pro-priete, sur le flanc d un ravin: <l<vs debris <le vases <lu type Monteoru <jui sonl aujourd hui d£.poses au Laboratoire geologique <Io la Faculte dcs Sciences de llucurrşti.

Partant <le ces informations, M. I<> Professeur Radu Vulpe ost alh' snr los lioux nietnes v pratiquer IIIK' Berie <le sondages les 31 juillet el l-or aout 1933. Lc matericl <pii resulte de cettc exploratîon sommaire, appartient au Museo National <les Antujuitos <!<• Bucureşti.

En me ccdanl le droil d'ătudier ces differentes pieces el <!< h-s puhlicr, M. R. Vulpo m'a confie aussi son journal <lo fouilles, d 'autanl ])lns prccieux qu'il contient, avec des details topographiques sur la station, toutcs l<%s observations <jui ont oto faites pendanl los recherches.

T O P O G R A P H I E . La commune <h> Rugineşti, de memc <ju<' les bameaux qui <'n d£pen-dont, Dăsăgeşti <-t Văleni, se trouve situe"e dans la vallee <lu lorrenl do Dămosita, petit affluenl <lu Trotuş. Entre h's deux cours d'eau, s'elcvc une longue colline s 'avancant cn 6peron, large dc prcs d'un kin., constituee do gravier et d'argile sablonneuse et recouverte d'une oouchc v6g6tale plantee <le vignes (fig. 1). Au Nord, le bord <le cettc colline, qui domine la valh'e du Sirot do pres do 50 m., ost fortement ravine et abrupt. Le sominol qui garde la gorge do Dămoşiţa, porte lo nom de Piscul Bodii. Dans la partie recouverte par les vignobles, ontro le village dc Ruginosti ct Piscul Bodii, il y a trois grands tuniuli donl deux situes au milieu du platcau: Movila lui Popa Cloşcă <-t Movila Piscul Bodii. Tls presentent des traces de fouilles anciennos dues, vraisemhlahloinont, â eortains eherehours de tresors. Le troisiemc, Movila cu Bolovani, so trouvo au sommet do l'escarpement Nord, du cotc du Trotuş, pres du sentier qui descend vors Adjud. Coupe en partie par h-s erosions qui ont produit le ravinomont, cc tortro presente, dans sa section, unc couche formăe de galets de riviere, d'ou son nom. On peut aussi d'ailleurs constater I'existence d 'une ' semblable couche dc pierres â la base de Movila Piscul Rodii, en un liou oîi un torrassoment a cte fait pour ctablir un chomin pratiquable aux charrettea.

R E C H E R C H E S I)E 1933. Tout le terrain couvert <le vignohles, qui se trouve entre Rugineşti et la valh'o du Trotuş, est interessant pour l'archeologie. Outre les tertres susnien-tionncs, il y a la do nombreux endroits ou se trouvent des restes prehistoriques. II est faeilo de reconnaître cos endroits, surtout dans h's ravins <jui avoisincnt le Trotuş, ear ils sont mis en evidence par les crevassos produitos juir los erosions.

Les sondages de M. R. Vulpe, au nomhre dc cinq, ont ete faits dans cette partie du terrain (fig. 1). Sauf los sondages ft et e, ou l'on a trouve des fragments de vascs geto-romains, los autres n 'ont donne quc de la ceramique de l'epoque du bronze, idon-ti<juo â celle dc Monteoru et â cclle qui a ete trouvce dans la premierc couclie <le Poiana. Nulle part, les reehorchos de 1933 n'ont mis au jour de ces restes massifs qui earacterisont

*) Dări de seamă ale Institutultii de Geologie al Romăniei, VII (1915 — 1916), p. 8 : « Au-dessus du loess s'etend le sol cultivable, de 1—2 ni. d'opaisscur, de couleur lirune ou noirfttre, jilutot sablonneux qu'argileux. Au bor<l de la terrasse, du cote <lu Trotus, se trouvent jdusieurs tertres (jiar ex., Movila lui

Popa Cloşcă) el des foyers tiver. des rvstes de poterie dacv. Les nonilircux osscments qu'on renc<inlre, Hiirlout dana lc gisement <le cendre auprcs <les foyerg, pro-viennenl d'animaux appartenant â la faune actuelle: boeuf, cbeval, |i<ir<-, cbcvre, cerf, <'lievreuil, cliicn, iiinsi <juc quelques ossements humains».

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LES ItESTES PREHTSTORIO.UES DE RUGIINEŞTI

d'ordinairc les dtablisscments prehistoriques. Si un semblable noyau de station trcs peuplce ;i CMSIC â Rugineşti, il a du se trouver sur une faillc fort avancce et disparaître â causc <lcs ărosions qui, dans ce terrain alluvionnaire, font des progres extremement rapides1) . Le8 fragments antiques, sporadiques, que l'on trouve epars sur une grande surface, ne seraient que <Ics traces p6ripheriques, ext6rieures au tcrritoire <lc la station proprement dite d'autrefois. Dans le cas oîi d'eventuelles fouilles prouveraient, dans l'avenir, que lcs trois tumuli, dont nous avons parlc, appartiennent â Ia civilisation Monteoru, ce serait une |»rcuvc complămentaire qui confirmcrait cc point de vue.

Eig. 1.

Sondages. l>c plus intcrcssant dcs sondages, designe par la lcttrc a (fig. 1), est celui <jui a ete effcctue â la lisicre de la propriete de M. lc Professeur Sava Athanasiu, dans un ravin oîi l'on remarquait <-n section unc ăpaisse couche de cendre. II y a lâ une grande fosse orientec Ouest-Est, longuc de 14 mctrcs, Iarge de 2 — ce qui reste â la suitc dc l'crosion, car le ravin constitue le cotc Sud de cc sondage — et profonde de 2 â 3,50 m. Faite dans une couche naturcllc <1< loess sahleux, ccttc fosse presente â la base une couche epaisse de 60 cm. <l<- ccndrc rnclcc ;i du charbon l'in et ;i <lcs morceaux d'argile tres cuite. Par dessus, il y a unc autre couchc epaisse de cendre, de 50 cm. â 1 m., recouverte de locss sableux ct ayant une epaisscur de 1 â 2 m. Entre cette couche de loess et la couche de terrc vegetale noire qu i rccouvrc le tout , il y en a une autre, epaisse de 50 cm. â 2 m., faite d'une terre noirc

' ) (/<-sl ptir lc iiH'iiie [ilit'iioiiicnc <ju*on a pu expli- <les restes de caractere funera i re : cf. R. Vu lpe , dans que r l ' absence <le l 'c lal i l issement de l 'âge du bronze la Rev. Archeol., 1931, I I , p . 252. de l 'o iana , ou cc t te epoquc n'est rcpresenlee que pa r

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ECATERINA DUNĂHKANU-VUU'E

moins dense, mclec dc ccndrc ct de tcssons. Toutes ces couches, ccllcs surtout oîi il y a de Ia cendre, contienncnl dcs osscments d 'animaux domestiques, ccrtains carboniscs, ct de nomhrcux fragments de vases du type iMonteoru. II n 'y a rien d'une autre epoque. 11 a ete egalement trouve Iâ un fragment dc lame d'un couteau reeourhc cn gres, ainsi qu'une defense de sanglicr.

Sondages (3. IFn certain nomhrc de petits sondages ont 6te jiratiqucs dans les ravins qui sc trouvent îi l'Kst dc Movila cu Bolovani d'un cotc comme dc l 'autrc du scuticr <|iii dcsccud au Trotus, vers Adjud. La plupart de ces sondagcs n 'ont done que des fragments du type lMontcoru. Ou y a trouve un morceau d'argile briilee portant l'emprcinte d'uu tissu, IIII pctil fragment d'une eeuelle a hord lcgcreincnt incurvc cl dont I'cxlcricur est taille â facettes horizontales ct orne d'une hande incisce.

Sondages y. Ccux-ci ont cte pratiques sur les ravins qui sout â l'Kst du sondage a. Lcs petites eouchcs dc cendre qui se trouvcnt â la surfacc ct au niveau de la couche vegctalc contienncnt de nomhreux fraginents exclusivcmcnt du typc Montcoru. On y a trouvc un morceau d'un conglomerat dont une faee est nette et qui semhlc etre un fragment de meule, de memc qu'un fragment dc hois de ccrf.

Sondage S. Celui-ci a 6t6 effectue au sommet d'un ravin qui se trouvc au Sud dc l 'emplaccment des sondages a. Minccs couches de ccndrc et de terre brulee. Quelques frag-ments du type Monteoru exelusivement.

Sondage e. Fai t sur la partie Nord-Kst du plateau dc Piscul Bodii. C'est dc la que pro-viennent des fragments de l'cpoque Latenc et ccux d'importation romaine, semhlahles a ce qui a ete dccouvcrt a Poiana dans Ics couches les plus reeentes. On a trouve aussi un disquc d'argile. Ricn dc certain de l'epoquc du hronze.

A 100 m. au Nord dc Movila Popa Cloşca, en un cndroit ou poussaiiMit. hahitucllcmcul des haricots, les habitants disent avoir trouve, pendant l'hiver 1932—1933, un vase cntier qui a ete brise et dont les morceaux ont ete eparpillcs. Pendant les sondages de 1933, on n'a trouve lâ que des tessons incises, (jui prouvent qu'il est question d'unc amphorc du type Monteoru. L'endroit est semc de gros galets de rivicre. 11 semhle que ce soit lâ qu'il faille ehcrcher la nccropole.

Les habitants de Rugineşti affirment que l'on trouve, sur le plateau qui est au Sud de la localite, des fragments semblables a ceux dont nous vcnons dc parler. II csl â rcmar-quer que ce plateau s'etend vers Domncşti, d'ou vient Ic vasc anlhropomorphe ci-dessus mentionne (p. 103). Ils affirment de meme que, dans la foret qui est a l'Ouest du villagc, il existerait une colline isolec donnant l'imprcssion d'unc forteresse antique, mais l'on n'a rien trouvc — ni debris de vases, ni autres objets — qui confirme archeologiqucment cette affirmation. Cependant, sur la carte au 50.000-eme de l'Ktat-Major roumain, cst marquee, dans cette foret, pres des sources de la Dămoşiţa, une elevation nommee Dealul Cetăţuii, «colline de la citadelle». M. R. Vulpe n'a pas eu le tcmps de fairc des reeherehes dans cet endroit.

La ceramique. Le matcriel ccramique decouvcrt â l'occasion de ces fouilles nc comprend pas un seul vase entier. Les fragments aj)partiennent cn grande majorite a rcj)o(jue du bronze. Leur technique est celle des vases de la civilisation Monteoru, dejâ connue en cctte region dans la plus ancienne couche de la station de Poiana x). Ils sont faits d'une pâte

x) Cf. Dacia, III—IV (1927—1932), p. 277 ct suiv. souvent d'un travnil moina soigne: lea paroii sont La poterie de la necropole de l'âge du bronze de Poiann, plus iiiinces et plus friables ct lc luslrngc est Ircs tout en presentant un aspect semblable, est le plus faiblc; cf. Dacia, V--VI (1935 — 1936), p. 158.

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I I.S RESTES PREHISTORIQUES DE RUGINEŞTl

melcc d un peu de Bable, ils Bont dc couleur brune ou rougeâtre, leur surface cst parfaite-menl polie. Av.c ces fragments de vases dc qualite supericure, on en a trouve d'autres, mais cn minime proportion, faits de pâte primitivc, de coulcur grisâtrc et jaunâtrc t i rant MII- le r.nidc modeles â la main et manquant de poli. Leurs types sont scmblablcs aux autres.

Formes. N ayant pas trouve de \asc cnticr, nous ne pouvons classcr les types que d'aprcs la forme des fragments les plus concluants, c'est-â-dire d'apres Ies bords.

Nous distinguerons donc: les bords simples, droits, et les bords evases. Bords simplvs. I. Hords parfois aplatis, de pots â large orifice et â parois verticales

(fig. 2, no. 1). 2. Bords de vases â col droit cl haut (fig. 3, no. 7).

Fig. 2.

3. Bords de vases â col en forme d'entonnoir (fig. 2, nos. 2—4) x ) . 4. Fragments de vases a panse ronde ct â goulot droit et etroit 2) (fig. 2, no. 5). 5. Fragments de vases â col lcgcrement ressere, d'ou par t un rebord simple qui va

s'clargissant. Le col cst marque, le plus souvcnt par un fin cordon, simplc ou ornc, ou bicn encore par une ou plusieurs lignes incisees (fig. 2, nos. 7—8).

') Un vasc entier de c.ette categorie a ete trouve â Poiana: Dacin, III—IV (1927—1932), p. 283, fig. 26, no. 2.

2) Le type de ce vase, derive de l'amphore globu-laire du ncolithique, pcrsiste jusqu'â Ja fin de l'âge du bronze. Sur l'aire de diffusion de la civilisation dc Wietenberg, en Transylvanie, on a trouve des rccipicnts d'un type analogue: cf. H. Schroller, Die

Stein-und Kupferzeit Siebenbiirgcn?, Berlin, 1933, pl. 8, no. 4. Le tesson de Kugineşti presente une petite anse, plutot une proeminence percee, posee verticalement sur l'epaule du vase, tout comme un exemplaire de la civilisation prelusacienne de Pologne: cf. J. Kos-trzewski, L'âge du bronze I, II et III en Pologne, cxtrait de Przeglad Archeologiczni, tom. IV, 1 (1929), p. 13, fig. 62, no? 2.

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K C A T E I U N A DlirvAn.KAINU-VUI.I ' i ;

(». lionls simplcs dc tasses ayant u'ne ou doux grandcs ansos (fig. (>, nos. 15 cl 23) ' ) . 7. Bords simplos de grandcs ecuelles (lig- 2, no. 9) 2). Certains de cee borda sonl

logcrcmenl incurvcs 3) . Sur la lignc formee par la courburc on observc parfois un cordon ou dcs proeminenees (fig. 2, no. 10).

!. Fragmcnl d'tfcuelle rondc, plate, â bords simplos orncs de plusicurs proeminenccs, a fortes parois, lailes dc pâte primitivc Iravaillee â la maiii.

0.0 7 + 0.015 »

9. Bord simple â pli vertical <•! qui peul âtre le bec d'un vase ou lo fragment d'un pot polyedriipie (fig. 2, no. 11).

10. Autre bord simple, avec pli vertical, provenant certainement d'un vase polye'driquc (fig 2, no. 12)4).

' ) C'est le type le plus commun <le la necropole 8) A Poiunu, dans Ducia, V VI (1935 1930), de Po ianu : Dacia, V VI (1935—1936), p . 158, fig. C. p. 156, fig. 4, no. 4.

2) Coinine cn Hongrie , duns la rcgion <le llc/dinezo- 4) Cf. par cx. les cxemplaires similaircs t rouvcs en vâsâr l ie ly: cf. .1. Jianner, Die Ansgrabungen dcs Mu- Ol tcnic : I). Hcrciu, Arheologiu prcisloricu a Ollcnici, seums von Hodmezovusurhcly im Juhrc !')'.)'>, dans Craiova, 1939, p. 118, fig. 139, DO. 7 et p. 121, fig. 144, Dolgozalok, Szeged, 1937, pl . I I I , 7. no. 18.

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LES RESTES PREHISTORIQUES DE RUGINEŞTI

Bords evasis. 1. Bords legerement recourbes vcrs l'exterieur provcnant dc vases ă col en entonnoir; la paroi interieure forme ncttement une lignc brisee â la naissancc du col, tandis que la paroi extcrieure est curviligne (fig. 2, nos. 13 et 14) l).

2. Fragments de bords plus ou moins evases, attcignant parfois l'horizontale. Leur largeur varie de 2 â 3,50 cm. ; ils portent souvcnt dcs omcments en crcux ou en rclicf (fig. 3, ncs. 1 5 ct fig. 6, no. 11) ct provicnnent d'ccucllcs 2) . La direction dcs parois nous indiquc la profondeur du vasc ; ceux dont le profil dc l'epaulement cst lc plus accentue sont les moins profonds (fig. 3, no. 1). Lcs autrcs provicnncnt d'ecuelles creuscs â fond ctroit. La naissance de ces rebords est toujours nettement marquee ct souvent ornee d'cntaillcs (fig. 3, no. 4) 3) .

3. La figurc 3, no. 5, rejiresenle le bord pcu large d'une ecuelle. II est eourbe de telle facon que la margc extericnre est au-dessous du nivcau de la margc intcrieurc 4) .

4. Fragments de bords evases provenant dc grands vases a col droit, faits de bonne pâte, parfaitcment polis (fig. 3, no. 6).

On a trouve fort pcu de fragments montrant, de facon precise, la forme des vases auxquels ils avaicnt appartenu. Ccpendant nous avons qnelques fragments qui provicnncnt ccrtaincincnt d'unc urne double â entoimoir, chi type Montcoru, faite d'une pâte infcrieiire dont le poli cst endominage (fig. 4). Les fragmcnts dc fentonnoir de cette urne portcnt un ornement qui imite un cordon pass6 par unc pctite anse apparcnte. La figurc 3, no. 8, reprcscnte u n fragment de vase a profil ondule, dans le genrc <lc l'cxcinplairc â anscs multiples trouvc â Tinosul 5) . II est fait de pâte bien travaillee et cst parfaitemcnt poli.

Bases. Presque tous les fragments de bases qui ont ct<' trouvcs sont plats et ronds (fig. 3, no. 13); PIIii d'eux a, sur son pourtour, un lâger relief (fig. 3, no. 11). Le fond dcs lasscs â dcux anses, presque sphcriquc, cst marquc par un creux. Nous possc-«lons cgalcmcnt deux fragincnts dc fonds plats appartcnant â dcs vases courts, dc formc angulairc, â parois planiîs G ) ; ccs vases sont faits de pâte jirimitive modelee â la main (fig. 3, nos. 10 et 12).

La fig. 3, no. 9, rejiresente le fragmcnt d'un picd de courte taille. Anses. On a trouvc beaucoup dc grandes anses. Toutes sont travaillees en bonne jîâtc

ct j)olics. (lcrtaincs sont mcmc fort grandes, clles s'elevent verticalement cn partant direc-tement du bord du vase et portent Ic jdus souvent dcs ornements sur leur facc intcricurc, c'csl-â-dire sur ccllc qui est opposăe a leur courbure; elles donnent l'imprcssion d'etre faitcs de deux part ies: celle qui, comme nous venons de le dire, s'cleve verticalement en par tant

Fig. 4.

1) Cf. les vases trouves u Balta Verde: D. Berciu, 8) Cf. le tesson de Homorîci, op. cit., p. 80, fig. 2, op. cit., p. 110, fig. 125, etc. no. 1.

2) Comme â Poiana (Dacia, III—IV, p. 283, fig. 26, 4) Cf. un vase de Poiana, Dacia, I I I - I V (1927 — no. 4 e t p . 285, lig. 29), & Homorîci (Gh. Petrescu-Sava 1932), p. 278, fig. 21, no. 4. el I. INestor, Două localitâii j>rcis!orice pe Teleajen, 6) R. et E. Vulpe, Lcs fouiUes de Tinosul, dans dani Revista de Preittorie si Antichităţi Naţionale, Dacia, I (1924), p. 191, fig. 18. II IV, p. 80, fig. 2, no. 2), â Băeţti-Aldeni (Dacia, °) Cf. ci-dessus, p. 108, note 4. V VI, p. 145, fig. II, nos. 4—6).

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FXATERINA niTNĂRKANU-VUI.IM;

dn bord dii vase comme unc langue et va s'elargissant â l'endroit de la courbure, paraît s'appuyer sur I'autre, droite, large â sa basc (jui j>art dc la ligue dv rcnconlrc du col avec la panse du vase (fig. 5, nos. I 5). Ce genre d'anse, variante du typc dit ansa lunata, a 6te trouve â Poiana, dans la s t a t i on ' ) ct, bien que de la meme famille, se distingue de celles (jui ont etc Irouvees dans la năcropole2).

11 y a egalement de nombreuses petites anscs rondes plac6es sur l'6paulement du vase (fig. 5, no. 6 et fig. 7, no. I). La i'ig. 2, no. 5, reprcscnte tine j>etite anse plac6e sur un vasc glnbulairc 3) . I'lllc a l'aspect d'unc proăminence Iroticc.

Sur un fragmcnt dc vasc ă baut col droit nous voyons unc anse simple, cgalcmcnt droitc (fig. 3, no. 7) 4) .

Ornements. Ceux-ci ne sont gucre varies. Nous lcs trouvons sur tout le vase, sur l 'ansc, sur lcs bords evases. Les elements dominants sont les ligncs incisces et les lignes cn relief.

Les ligncs incisees formcnt dcs trianglcs ou dcs Iosangcs (fig. 6, nos. 12, 14, 16, 18, 23 et 24) ; sur un fragment de tasse on voit, sous lc bord, trois lignes borizontalcs paralleles; plus bas dcux anglcs formant un W (fig. 6, no. 17).

J) Dacia, III—IV (1927—1932), p. 279, fig. 23, no. 5. «) Cf. un tesson analogue de Poinna, Daeia, II [ - IV 2) Dacia, V-VI (1935—1936), p. 159, fig. 7. (1927—1932), p. 279, fig. 22, no. 3. ») Cf. p. 107, note no. 2.

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LES RESTES PREHISTORIQUES DE RUCINEŞTI

lin seul des fragmente ceramiques, trouves dans ces fouilles, est orne de lignes incisces qui sYntrccoupent et qui sont remplies d'une matiere blanche (fig. 6, no. 25). Des fragments sem-

2 5 Fig. 6 (V,).

blables ont etc trouves ă Poiana ]) et sont tyjuques de la civilisation de Wietenberg, en Transylvanie 2) .

r) Materiaux encore inedits provenant des fouilles chiu: Dnria, III—IV (1927—1932), p. 163, fig. 10, pratiquees dans cette station en 1930, 1939 et 1940. no. 7. On a trouve un tesson â ornement analogue â Per- 2) Cf. H. Schroller, op. cit., pl. 9—14.

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ECATERINA DUNĂREANU-VULPE

L'orneraent jircfcre scmblc etre ccjicndant forme de bandes minces cn relief, group€es de facon â formcr dcs paralleles sur Ie col du vase ou des dessins cii angles sur sa panse (fig. 6, nos. 1—4 et (>) l). Parfois, en crcusant de Iarges ligncs paralleles et en laissanl entre elles des espaces d cgalc largeur, on a obtenu l'aspecl de bandes en rclicf (fig. », nos. 5, 7 et 10).

De |>ctiis boutons placcs separement ou cn groupe sont un clcment qui sc combine avec ccs ligncs cn relief (fig. 6, nos. 2, 3, 10 et fig. 7, no. 5). Parfois, egalement, des chapelets dc j»t)ints ou dc petites lignes sont creuscs en marge dcs ligncs paralleles (fig. (>. nos.

Fig. 7 (>/3).

8, 13, 15, 19, 22) 2) . Un fragment dc bord evase cst ornc d'une bande en relief dessinant uiic lignc brisee (fig. 6, no. 11) 3 ) .

Cordons. Qu'ils soicnt simples, droits, ou qu'ils soicnt tresses, nattes ou en forme de chaîne, on obscrve surtout ees eordons sur les fragmcnts de vases faits de j>âte primitive (fig. 7, nos. 1, 4 8 et 11).

x) Commc â Băeşti-Aldeni, Dacia, V--VI (1935— anssi an delâ dei Carpates, dana l'ornementation de 1936), ţ». 115, fig. 10. la ceramique de Schneckenberg: cf. Schroller, op.

2) Tous ces e lements decoratifs sont coinmiins â la rit., ]il. 51 . c i \ i l i sa t ion de Kâge du bronze de Monteoru (cf. les 3) A ^ i e t e n h e r p , on a un f ragmrnl de vase a orne-ouvrages cites concernan t Tinosul , Hoinorîci , Baeş t i - inent a n a l o g u e ; cf. Scliroller. op. rit.. pl. 13, no. 23. Aldeni, Poiana, Corni et P e r c h i u ) ; on les t rouve

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LES RESTES PREHISTORIQUES DE RUGINEŞTI

Sur un fragment de panse, ii y a iin ornement forme de cannelures (fig. 6, no. 9). Comme autrc motif d'orncment nous trouvons dc petits boutons entoures de canne-

lurcs (fig. 2, no. 13) 1) . Provminenci'S. Celles-ci sont de forme semi-ovale, larges â leur base et mal en main.

De petites proeminenecs scmi-ovalcs sont placees verticalement sur le vase et en liaison avcc. lc complcxe dc rornementat ion formee dc lignes incisccs ou de bandes (fig. 3. no. 4 ct fig. 7, no. 2).

LCB autres proeminences sont multiformcs: l'une est rectangulaire, une autre forme un triangle un pcu ineline vcrs la base du vase, une autre encore est arrondie, tronconiquc ct appartient peut-âtre â un couvercle (fig. 5, noi . 8, 9, 10 ct fig. 7, no?. 13 cl 9) 2) .

La lig. 7, no. 12, represente un pctit convercle de forme conique.

Fig. 8.

Bien quc provcnant dc sondages differents, les materiaux ceramiqucs decrits plus haut , representent les traccs d'unc civilisation homogene.

Toutefois, parmi les fragmcnts de ceramique que l'on a trouves dans l'un dcs sondagcs /3, sur un ravin, il s'en trouve un, pctit , ă face rnatc, fait de pâte compacte d'un gris noirâtrc, qui diffcre de ceux quc nous avons deja decrits. II appartient a unc ecuelle dont le bord, legerement incurve, est orne exterieurement dc faccttes obliques. Au-dessous, il y a unc bandc faite de petitcs incisions qui s'entre-coupent et sont remplies d'une matiere blanche (fig. 8). Plusieurs fragments semblables ont ctc mis au jour lors des fouilles diverses qui ont cte pratiquees plusieurs annecs de suite dans la station de Poiana 3 ) . Dans un etablissement ou il y a tant de couches de periodcs (lilTcrcntes miscs cn evidence par les coupes, il est difficile de placer avec siîrete dans leur ordrc chronologiquc, cntre lcs cpoques du bronze et Latene, ccrtains clcments qui paraissent ctrangcrs au milieu ou nous les avons trouves 4) .

Quclques annces aprcs nos premieres fouilles â Poiana, des recherches et des fouilles faites cn 01t6nie ont mis clairement au jour des etablissements et des necropoles hallstattiennes e ) . C'est dans ce milieu qu'on a trouve des ecuelles â bords tailles â facettes, semblables aux fragincnts quc nous avons decrits ci-dessus, decouverts â Poiana et a Rugineşt i e ) . II est probable quc nous avons affaire ici egalement a des elements de ceramique hallstattienne.

' ) Cornme p a r ex. â O t o m a n i ; cf. M. Roska , dans Dacia, I I (1925), p . 402, fig. 2, no . 6 e t p . 405, fig. 5, no. 5 .

2) A Po iana une proeminence sirnilaire est placee prf'H du relxird d 'un bol a largc o u v e r t u r e ; cf. Dacia, V — V I (1935 1936), p . 156, fig. 4, no. 4.

3) Dacia, I I I — I V (1927—1932), p . 286, fig. 3 1 , no. 7 et p . 284, fig. 28, no . 1 ; on a t rouve d ' au t r e s exempla i res dans les fouilles ul ter ieures de Po iana , encore inedi tes .

4) Dacia, I I I — I V (1927—1932), p . 277 et suiv .

6) V. la car te des decouver tes ha l l s t a t t i ennes en Ol ten ie : D. Berciu, op. cit., p . 141, fig. 177 et p . 140 et su iv .

8) Cf. D . Berciu, op. cit., p . 148, fig. 185. M. I . Nes tor a a t t i r e m o n a t t e n t i o n sur plusieurs f ragments iden t iques , conserves au Musee des Por tes -de-Fer , â Turnu-Seve r in e t t rouves en 1932, dans la deux ieme s ta t ion de Ost rovul -Corbulu i e t dans la s t a t ion de Os t rovul -Mare . Des tessons semblables p r o v e n a n t de V â r t o p , en Oltenie cga lement , se t r o u v e n t au Musee Na t iona l des Ant iqu i t e s de Bucureş t i .

113 8, 7)aci«, V I I V I I I ( 1 9 3 7 - 1 9 4 0 ) . www.cimec.ro

ECATERINA DUNĂREANU-VULPE

Jusqu'â present aucune recherche syst6matique n'a ete entreprise en Moldavie en ce quî les eoncerne ' ) .

- o.oss Fig. 9.

A Rugineşti cependant, la ceramique de la civilisation geto-romaine se trouve aussi rejircscntee, ainsi (ju'on a j)ii le constater dans nos descrij)tions sl ratigrajdiiqucs.

On a trouve des fragments appartenanl egalement aux trois categories de la ceramiqiie Latene: travaillce â la inain. travail-lec au toiir, im-portee. Ainsi nous avons : quelques fragments j>riini-tifs, travaillcs â la main, faits de pâte j>oreuse, portant des ornements en creux ou en relicf et un fragment de disque, gros d 'un

centimetre et demi, fait, lui aussi, de pâte priniitive. De la categorie des ceramiques travaillees â la main et polies, frequentes dans toutes

les stations Latene, nous avons trouve un morceau d'un bord simple appartenant â une ecuclle â jiarois verticales et anse horizontale (fig. 9, no. 2) 2 ) .

Parmi les fragments peu nombreux de ceramiquc travaillee au tonr, faite de pate grisâtre, il y a un fond de j)atere, un fragment d'ecuelle a bord evase et une petite anse (fig. 9, nos. 1, 3, et fig. 5, no. 7) 3 ) .

La ceramique d'importation est rej>re-sentee j>ar quelques fragments d'amj)horc: une base faite de pâtc d'unc couleur jaunâtre 4) , des fragments d'un col facone dans une j>âte rougeâtre et une anse a eannelures longitu-dinales (fig. 9, nos. 4 -5).

Autres objets. Dans les sondages on a egalement t rouve:

1. Quelques j)oids de forme pyramidale. 2. Un morceau d'argile brulee sur lequel reste imprime le relief d'un tissu pn'liistorique

(fig. 6, no. 26).

Fig. 10 (i/,).

') Dans le present volume de Dacia, M. M. Petrescu-Dâmboviţa publie ses recentes decouvertes hallstat-tiennes en Moldavie Inferieure.

*) V. des exemplaires analogues â Tinosul (cf. Dacia. I, p. 198, fig. 25, no. 2) et ă Poiuna (cf. Dacia, III -IV, p. 286, fig. 31, no. 4).

3) Pour des excmplaires analogucs, cf. Daria, III—IV (1927—1932), p. 309, fig. 84, nos. 5, 6 et 11; p. 305, fig. 78; p. 309, fig. 83, no. 2.

4) A Poinna: D„,in. III -IV (1927—1932), p. 312, fig. 89, no. 8.

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LES RESTES PH FJIISTORIQUES DE RUCINEŞTI

3. Comme objets en pierre: a) la lame courbe d'un couteau de gres (fig. 7, no. 10); ce genre de couteau est commun â Poiana x) et â Monteoru 2 ) ; b) le fragment d'une lame de gres tailI.V comme un silex; c) Ie fragment d'un aiguisoir cylindrique de gres; d) le fragment d'une meule.

4. Une corne de bovide dont la pointe a ete coupee et qui a pu etre d'unc utilite q u c l c o n q u c .

MATERIAUX RECUEILLIS PAR M. LE P R O F E S S E U R SAVA ATHANASIU 3 ) . Les restes prehistoriques recueillis îi Rugineşti, avant la guerre de 1916, par M. le Professeur Sava Athanasiu, proviennent de la zone meme ou M. Radu Vulpe a pratique ses sondages en 1933. Ce sont deux petits vases entiers et plusieurs fragments de ceramique.

Fig. 11.

L'un de ces vases, de 11,50 cin. de hauteur, a col legerement evase ct a bord plat, est fait de mauvaise pâte noirâtre, tres mal polie (fig. 10, no. 1) 4) . L'autre, fait de la meme pâte , a 8,20 cm. de haut , son col etant legerement incurve (fig. 10, no. 2).

Parini les fragtnents de cette collection, qui appartiennent aux types de la ceramique de l'epoque du bronze, ci-dessus decrite, nous ne trouvons, en fait, aucune forme nouvelle. Nous devons cependant fixer notre attention sur un fragment de grand vase ă haut col et â deux anses (fig. 11, au milieu), sur des fragments de bords simples, legerement courbes

') Dacia, III—IV (1927—1932), p. 320, fig. 101, no. 20 et p. 321, fig. 102, no. 3.

") I. Nestor, Der Stand der Vorgeschichtsforschung in Humanien, extrait du 22. Bericht der romisch-ger-manischen Kommission 1932, p. 96.

*) Je tiens â exprimer nia gratitude â MM. les I'rofexseurs Sava Athanasiu et Ion Athanasiu, de la Faculte des Sciences de Bucureşti, qui ont eu l'ama-bilite de me ceder le droit d'ctudier et de publier les matcriaux de l'âge du l)ronze (pi'ils ont recueillis sur

leur propriete de Rugineşti. Je remercie aussi M. le Professeur I. Popescu-Voiteşti, Directeur du Labo-ratoire de Geologie de la Faculte des Sciences de Bucureşti, ainsi que M. le Dr. I. Băncilă, Chef de travaux, de m'avoir facilite l'etude de ces materiaux, qui font partie des collections du Laboratoire sus-mentionne.

4) On trouve des exemplaires similaires â Poiana; cf. Dacia, III—IV (1927 — 1932), p. 283, fig. 27, no. 1.

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ECATERINA D U N A R E A N U - V U I . P E

et a marge ondulee (fig. 11, les dcux premiers) et sur un fragment dc l»ord evase ct cntaillc (fig. 12, no. 3).

Sur un vase â cannclurcs longitudinales nous rcmarquons un feston incisi'; (fig. 12, no. 1) ; sur un autrc fragmcnt a cannelures horizon : ales, des Iignes paralleles ct obliques sonl incisces sur la partie saillantc des cannelures (l'ig. 12. no. 5).

Sur dcux fragments, dont l'uii est un fond de vase, nous observons un ornement incise; le pcu qui reste de la paroi cst divise en zones longitudinalcs, coupccs de bandes transver-

sales. Les figures gcoinctriqucs ainsi formccs sonl remplies d'un pointill6 grav6 (fig. 13). Ces frag-ments, de mcine que ceux îi bandes incisecs et remplies de blanc, trouvcs dans les sondages, sont d'un autre style, caracteristiquc de la civilisation tran-sylvaine de Wietenberg ' ) .

Parmi les quelques elements de I'6poque g6to-romaine de eettc colleetion, nous reinarqiions deux fragments d'ecuclles â col vertical s imple 2 ) ; l'un porte â la base <lu col une procminence de section rectangulaire, l 'autre une anse horizontale orn6c de deux petiteâ saillies latcrales (fig. 11, â droite) 3 ) .

La ccrainique grisâtre, travaillee au tour, inanque, tandis que la eeramique d'importation n'est repr6-sentce que par unc base conique d'amphorc rougeâtre 4) .

Dans la collection du Laboratoire de Geologie de 1'Universite de Bucureşti, il y a aussi une hache-martcau en pierre noire polie. Ellc a cte recueillie <lans la vallee du Trotuş, pres d'Adjud. C'est en 1914 qu'un eleve l'a portee â son maître. le Prof. Popcscu-Voiteşti, qui l'a donnee au L'iboratoire. Cet objet

(fig. 14) a une longueur de 13,50 cm., et la matiere dans laquelle il a 6te taille correspond â un andesite-basalte provenant de la chaîne eruptive de Harghita 5 ) . Cette hache-marteau ressemble au bel exemplaire que l'on a decouvert dans la necropole de Poiana 6 ) ; elle n 'a, pour-tant , ni le profil elegant, ni le t ranchant de celui-lâ; la matiere poreuse dont e l b est faite n 'a pas

Fig. 12 (V,)

x) Cf. II. Schroller, op. cit. 2) Ces fragments sont faits d'une pâte tres ressem-

blante â celle de la ceramique de l'âge du bronze. C'est leur forme qui nous determine â les attribuer â la civilisation dc l'epoque Latene. Lc profil net de ces ecuelles ne se retrouve nulle j»art j>armi lcs formes de la civilisation de l'âge du bronze, connues jusqu'â present. Au contraire, â l'cpoque Latene, on tra-vaillait ce type au tour, en pâte grisâtre.

8) V. des exemplaires similaires â Tinosul (Dacia, I, p. 198, fig. 25, no. 4), â Poiana (Dacia, III—IV, p. 286,

fig. 31, nos. 5 et 6) et h Cornii-de-Jos (Bulctinul Co-misiunii Momimentelor Jslorice, XX, p. 107, fig. 14, no. 12).

* ) T y p e / âPoiana: Dacia, III—IV (1927—1932), p. 312.

6) .Te dois ces informations â M. 1. Ilâncilă, che! de travaux au Laboratoire de Geologie de l'Universite de liucureşti.

«) Dacia, V—VI (1935-1936), p. 161, fig. 10, no. 1 et p. 162, fig. 11.

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u ; s RESTES PREHISTORIQUES DE HUCINEŞTI

Fig. 13 (V,).

permis non plus une polissurc aussi parfaite. Cependant, chronologiquement, cettc hache-martcau se situc, elle aussi, â L'epoque du bronze et nous pouvons l'estimer contcmporaine de la cerami-que du typc Monteoru, de Rugineşti.

* * * D'apres ce qui a 6te dit jusqu'â

present, nous avons pu constater qu'â Rugineşti nous avons affaire â des elemcnts de trois eivilisations differcntes: la civilisation de l'epoque du bronze, la civilisation hallstat-ticnnc ct la civilisation geto-romaine.

Les elcmcnts qui predomincnt sont ceux qui rentrent dans le cadre de la civilisation du type Monteoru, semblables commc technique et comme forme â ceux que l'on a recueilli? dans les staţions de Monteoru, dc Băeşti-Aldeni, dc Poiana et de Costişa, ou des fouilles ont ete faites.

Ainsi qu il a etc montrc ci-dessus, nous n'avons, â Rugineşti, que les restes peripheriques <1 une station dont nous ne pouvons evaluer les dimensions, les erosions ulterieures l 'ayant

detruite. Les fragments de vases funeraires sont tres peu nombreux, mais, comme nous les avons trouves en un lieu assez eloigne de ceux ou nous avons fait nos autres decouvertes, ils pourraient nous indiquer que lâ serait l 'emp'acement de la necropole.

A la difference des stations de Monteoru et de Băeşti-Aldeni, nous n'avons pas trouve d'elements de type Cucuteni â Rugineşti ' ) . Nous n'avons pas trouve non plus, comme c'cst le cas â Monteoru 2 ) , dc formes qui indiquent une evolution chrono-logique.

Le caractere particulier des ornements que nous avons remarques sur certains fragments, met tent

I cependant en relief un fait impor tant : les relations de la civilisation de l'âge du bronze de Rugineşti avec la civilisation contemporaine de Wietenberg,

^ V ^ r par delâ les Carpates. Le chemin qui passe par la

vallce du Trotuş ne pouvait que favoriser de semblables relations. Reste â ctudier quelle fut l'aire d'expansion des influences transylvaines â l 'Es t

dcs Carpates. Jusqu 'â present nous avons pu les constater â Rugineşti, â Poiana et â Perchlu, stations proches de la grande voie dont nous avons montre l ' importance.

]) Cf. I. Nestor, op. cit., p. 95 et Gh. Ştefan, Fouilles 2) Les resultats des fouilles de Monteoru etant de Băeşti-Aldeni, dans Dacia, V—VI (1935—1936), encore inedits, M. le Dr. I. Nestor m'a donne verba,-p. 143. lement ces prccieuses informaţionş.

Eig. 14.

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ECATERINA DUNĂHKANU-V Ul.l'i;

L 'unique fragmcnt de ccramique l ia l ls tat t icnnc qui viennc de Rugineşti , împor tan l pour connaî l rc la diffusion dc cet te civilisation cn Moldavic, est j)eut-ctre un tciiinin egare d 'un ctahl isscmont dejmis longtemj)s ronge j)ar Ics eaux .

En ce (jui est dcs fragmcnts gcto-romains , (juc nous ont donncs lcs fouillcs dc Kugincşli ct (jui, d 'ail lcurs sonl j)eu nomhreux , ils ne p e r m e t t e n t j>as non j)lus de dccclcr, â I'CJKXJUC La tene , l 'existence d 'une s ta t ion i inj)ortante en ees lieux. Jl ne peut c t re quest ion que dc quelques clcments avances et ejiars d 'une eivilisation (jui ava i t son ccntre , tout j)rochc, a Poiana .

ECATERINA DUNĂRKAJNtJ-VLlJ'E

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DEPOT DE BRONZES DE APA (NORD-OUEST D E LA TRANSYLVANIE)

Le 15 avril L939 MM. lc lieutenant Al. Munteanu et le licutenant de reserve A. Stăn-cescu, appartenant tous deux au regiment d'artillerie ou j '^ ta is moi-meme concentrc, ont <*u l'amabilitc dc mc fairc savoir qu'ila avaicnt vu entre les mains d'un soldat d'infantcric unc sortc dc vicille 6p6e, quc celui-ci avait dccouverte cn crcusant une tranchee. Ayant entrepris lc lendemain unc enquetc aupres de toutes les unites d'infantcrie dcs environs, j ' a i rctrouvc l'epce, ainsi quc cinq autrcs objcts cn bronzc chcz M. le commandant Con-etantin Grigoraş, du 1-er rcgiment dc Grăniceri. Cet officier distingue, comprenant l'impor-tancc dc ccs decouvertes, a eu l'obligeance de les livrer en bonne et due forme au Musee National des Antiqnites.

Lcs six objcts dc bronze, constituant un depot homogene, ont ete decouverts 3 km. cnviron â l'Ouest de la commune de Apa (dep. de Satu-Mare), et au Sud de la voie ferree, sur le terrain dc la ferme Ingrass, a environ 0,50 m. de profondeur. Des fouilles poursuivies ă une plus grande profondeur n 'ont rien donne. II est donc clair qu'il s'agit d'un depot, et non pas d'unc tombc ou d'une habitation. Tous les objets presentent une jolie patine verte, caracteristique de cette region. Le depot, constitue par deux epees, trois haches de combat de formes diffcrcntes et un bracelet en spirale, pese en tout 4,178 kgs.

1. P^pee restee entiere (fig. 1, no. 1; pl. I) , assez bien conservee, a l 'exception des t ranchants , legerement ebrcches. Appartenant a la categorie des epees â poignee massive (Vollgriffschwcrter), clle presente une lame assez large, au-dessous de la partie inferieure de la poignee, se retrecissant brusquement, pour s'elargir ensuite vers le milieu et s'affiler graducllemcnt vcrs la pointe. Le long de la lame et en son milieu, une forte nervure fait saillic. La poignee, dont la partie inferieure prend la forme d'un demi-cercle, est attachee â la lame; cinq gros boulons coniques simules ornent cette extremite, tandis que deux autres figurent sur la fusee, legerement retrecie vers le pommeau. La forme de celui-ci est tout a fait particuliere, rappelant celle d'une massue. Comme il apparaît dans les figures ci-jointes, le pommeau presente cinq lobes, dont les deux lobes lateraux et celui du sommet sont coupcs d'une rainure. L'epee enticre mesure 62 cm., dont 48,7 cm. pour la lame, jusqu'au creux du demi-cercle qui termine la poignee. La plus grande largeur de l'epec est de 7,4 cm., sauf la partie dc la lame se t rouvant sous la base demi-circulairc de la poignee, et qui mesure 8 cm. La surface presque entiere de l'epee, â l'exception du pommeau, est richement ornee de motifs en spirale, en forme de boucles superposees. Vers la pointe, les dessins, disposes jusque lâ horizontalement, changent de direction, epousant la forme de la l ame; ils se tcrminent par un triangle aigu. La base de la lamc, dans l'espace cn fer â cheval

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DOKIN POPESCU

detcrmine par l 'emmanchemenl de la poign6e, est ornee de (l»*ux spirales en forme de calice floral. La poignee clle-meine esl couverle d'ornements, !e motif principa] elant constitue par les « denis de loup» hachurees, plac6es sous le pommeau. Le poids de l'6p6e esl de 1,070 kg.

12. La deuxieme 6p6e, appar tenant ă la meme calegorie d'6p6es â jioigncc massive, dif-fcrc cependant par sa formc de la premiere (fig. 1, no. 2 ; pl. I I ) . Elle est cass6c â la basc meme de la lamc, au-dessous de a soudure dc la poignee, mais seul manquc un pelit morceau de la base. D'une maniere g6n6rale, cette 6p6e est infiniment inoins bien conservce (jue la preinicre. Ics i ranchants en ctant aussi tres cbrcehes. La poignee s'eiiiinanclie sur la lamc cgalcment cn forme de dcini cercle, orn6 de quatre boulons, dont deux sont faux. Immcdiatcmcnt au-dessous, la lanie se retrecit, gar-dant jusque vers la pointe une lar-geur presque uniforme: elle semble neannioins avoir clc un j>eu j>!us large au milieu. Une nervure, moins accentuee que celle de la j>rcmiere epce, court lc long de la lame, dont Ia surface est legerement boinbee. La jmignee, j>rcs(juc j)Iate, est tcr-minee par un disque ellipsoidal, ayant au milieu un trou 6galement ellip-soîdal, de 3 cm. de profondeur. La longueur totale dc l'cpcc esl de r>(>,.r> cm., dont 12 cm. [>our la poignce. La lame mcsurc 7,5 cm. de largeur â la base, au-dessous du point d 'al-tache, et 4,5 cm. de largeur maxima au milieu. L('s deux (u*)tes dc la laine sont recouverts d'ornements ; la j)oig-nee est decoree, eomme l'indique le dessin, de motifs en « dents dc louj> » hachurccs. Le j>oids total des deux troii(;.ons cst dc 0,692 kg.

3. Hache de combal a disque (fig. 1, no. 3 ; pl. I I I ) . Le disque j)resente au milicu un petit « umbo » conique. La longueur totale de la hache cst de 23,4 cm., et lc diametre du disque, de 8 cm. La jilus grande largeur de la lamc, au t ranchant , mesure 5,7 cm., le diametre du trou d'emmanchement, 2,3 cm. A l'exception d'une petite partie au-dessus du tranchant , la surface enticre de la hachc est recouverte (l'oriicmenis (jui temoigncnt d'un

Fig. 1. — I,e tlrpot dc hronzcs dc Aj>a.

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DKl'OT Di; HHONZKS DE AI'A

Fig. 2. — Hache de combat de Apa.

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nomiN P O P E S C U

sens mervcilleux de l'utilisation de l'espace. Nous ne donnerons pas la description de l'ornement, qui ressort trcs clairement dn dessin: il s'agit toujours d'une eombinaison de motifs en spirale et de «dents de loup» hachurees, presentant, eomme il sera demontre plus bas, une grande ressemblance avec l'orncmeiitation des haches analogues trouvecs dans la meine region. Poids, 0,669 kg.

4. Hache de combat (fig. 1, no. 4 et fig. 2) d'une forme particuliere, dite « â arâte d 'emmanchemcnt prolongec» (mit verlăngertem Schaftriicken). Longueur totale, 20 cm. ; longueur du t ranchant , 4,7 cm. ; longueur maxima de l 'arete, 9,8 cm. L'arcte d'eminan-chement est decoree sur les deux faces (v. la fig. 2) dc « dents de loup » hachurces de traits en pointille. Sur chaque face se trouve une croix en pointille. Un dcs cotes ctroits de la lame est orne jusqu 'au t ranchant de groupes de traits horizontaux, flanques de pctits demi-cercles. Poids de la haehe, 0,438 kg.

5. Hachc de combat (fig. 1, no. 6) prcscnlanl nn tube d'cininanchement cylindrique, terinine â iin bout par un disque. Au-dessus de cc tube, la haehc sc termine par un bout arrondi en eventail. La lame, tres ctroite, s'elargit un peu seulement a la hauteur du tranchant. Le tnbe d'emmanchement est cannele (gerippt). La longueur totale de la hache mesure 26 cm., la plus grande largcur de la tete arrondie, 5,7 cm., la longueur du tube d'einmanchement, 11 (îii.. le diametrc du disquc place a l 'extremite du tube, 4,5 cm., la largeur du tranchant , 2 cm. Deux lignes incisees suivent les contours de la lame et de la tete, sur les bords. Le disque est pcree d'un trou au milieu, par ou l'on enfoncait un clotl dans le manche. Dans les cannelures du tubc on enroulait sans doute un fil de metal, qui passait ensuite sur le manche en bois. Toutefois, ee genre de hache elait peu prali<jue, n'offrant qu'une faible rcsistance aux eoups violents; dc plus, la lame en etait trop etroite. Poids, 0,403 kg.

6. Bracelet cn spirale forme par une tige de bronze â section rhomboi'dale (fig. 1, no. 5). L'extremite enroulee en spirale a 8,5 cm. de diametre. La bouele en forme d'elbpse, dans Iaquelle on introduisait le bras, mesure 13,5 cm. de largeur maxima. Le bout qui tcrmine cette boucle s'enroule egalement en une petitc spiralc. La plus grande largeur de l 'objet mesure 22 cm. Poids, 0,906 kg.

* * *

Les objets decouverts a Apa forment un depot typique d'armes de bronze. Generale ment ces depots comprennent plusieurs haches, une ou plusieurs epees et souvcnt un bracelet en spirale. On y rencontre parfois aussi des poignards de bronze ^). Les depots lcs plus res-semblants a ce genre de decouvertes se t rouvent dans les provinces voisines, dans le Nord-Ouest de la Roumanie ou dans le Nord-Est de la Hongrie. Citons, en premier lieu, le depot tres connu de Hajdusâmson 2) (departement de Ilajdu), dans l'Ouest de la Hongrie, qui pre-sente des analogies frappantes avec le depot que nous etudions. Une epee comme le no. 1, â lame ornee, se retrouve presque identique dans les deux depots, differant seulement par la poignee, et surtout par le pommeau qui pour l'epee de Apa est tout a fait particulier.

J) Depot de Zajta (dep. de Szatmâr), chez F. von Tompa, 25 Jahre Vorgeschichtsforschung in Ungarn. 1912—1936 (24/25 Ber. d. rom.-germ. Komm., 1935/36, p. 89).

2) L. Zoltai, Two bronze hoards from llajdusâmson near Debrecen: Man% 26 (1926), p. 84, 129—131; cf.

Toinpa, op. cit., p. 89; V. G. Childe, The Danube in prehistory, fig. 147; N. Abcrg, Vorgeschichtliihe Kulturkreise in Europa, pl. X I I I ; J. K. I'orssandcr, Der ostskandinavische Norden wiihrend der altesten Metallzcil Europas, p. 185, fig. 36, etc.

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DKI'UT DE BRONZES DK AI'A

A cette cxception |>res la forme dea dcux epees est la meme. La lame est attachee de mcmc maniere â la poignoe, qui s'orne de cinq faux boulons; cependant l'epce de Apa presente, â la poignee, deux autres faux boulons qui manquent â celle de Hajdusâmson. Mais — et c'esl ce qui irnporte — la riche decoration de la lame est la meme sur les deux epees; seul diffore l'ornomont dccorant l'espace au-dessous des boulons. Ce meme depot de Hajdusâmson comprend aussi les trois formcs de haches de Apa, â pcine diffcrentes. La hache â disque cst prcsque la meme dans les deux dcpots et le decor dc la lame presquc identique, si ce n'est que, a Apa, le disque presente en outre un petit « umbo ». Quant aux ornements places eur le disque et sur le tranohant dcs haches, ils offrent, bien que differents pour chaque piece, les memes clements constitutifs.

Les haches de combat â. disque et decorees ont ete depuis peu l'objot d'une etude de-taillee de M. I. Nestor 1 ) . Celui-ci repartit les haches â disque en plusieurs categories 2) . Sui-vant ce classement la hache do Apa figurerait dans la categorie A2, etant identique, par la forme, a la hacho do Someşeni (Cluj) 3) ct â celles de Valea Chioarului (autrefois Gaura, Satu-Mare) *).

Toutcs cos hachos, richomont dooorees, prosentent des motifs d'ornementation analogues, ou les elements spiraux jouont un role propond'rant . Comme on l'a deja note, la distribu-tion dcs elements docoratifs temoigne d'un sens artistique remarquable, les ornements epou-sant parfaitement la forme de l'objet. La hache de Someşeni, tout comme celles de Yalea Chioarului, j>rcsente une ornemcntation de la lame â peu pres semblable a celle de l'epee dc Apa, â cette diffcrcncc pres toutefois, que l 'ornement de celle-ci est doublc, etant executc des deux cotes de la nervure, et qu'il s'acheve en « lancette », pour suivre la forme de l'epoe. Le meme motif lanccolc se retrouvera par la suite sur toutes les haches citees, place sur lc cotc ctroit, commo iin achovcmont logi(juc dr la decoration 6) . En revanche, l'ornemenl rccouvrant la lame de la hache trouvee â Apa ressemble plutot â celui qui orne la lame d'uno hache de Hajdusâmson, auquel il est presque identique. Toutes ces haches presentent sur lc disque des ornements analogues, constitues par le motif dit «en tourbillon» (Wir-belmuster), ot diffcrant seulement j)ar le nombre de spirales qu'ils contiennent. Le motif en « donts de loup » a hachures se retrouve egalement sur tous les exemplaires, place sur la lamc, au-dcssous du disque.

Ce meme motif apparaît aussi sur la poignee de l'epee cassee de Apa, ou il est place sur le pommeau meme. On peut rapprocher cette derniere de quelques epees du depot de Zajta °), bion que la ressemblance n'en soit pas frappante. Elles s'apj>arentent pourtant par la forme de Ia lamc, dont la base seule — beaucoup plus large et plus arquee pour I'epee de Apa — differe. La poignee des epees de Zajta presente egalement quatre faux boulons. Le pommeau j)araît presenter le meme creux que celui de Apa, ou on fixait un morceau

x) I . Nestor , Die verzierlen Slreilăxte mit Nacken-achcibc aus Weslrumănien (Marburgcr Studien), p . 178—192.

2) Ibidem, pl. 72. a) lbidem, pl. 71 . Dccouver te isolcc. 4) I l ampc l , A bronzkor emlekei Magyarhonban, p l .

82 e t 83. 5) Voir la discussion sur le motif cn « l a n c e t t e »

chcz Ncstor , op. cit., p . 181—182. Nous es t imons , c o m m c Wil lvonscdcr , que r o r n c m e n t n ' a aucune sig-

nification par t icul iere , e t que sa forme lanceolee n ' es t lâ que pour remplir l 'espace t r iangula i re . Ceci appa -ra î t c la i rement sur la l ame de l 'epee de Apa , ou l 'ornc-m e n t est d ' abord plus largc, g a r d a n t les lignes ondu-Ices carac ter i s t iqucs du decor t o u t ent ier . PIus h a u t , sur la meme epee, r o m e m e n t de la ne rvure , en t re les spirales, s 'achcve pa r un motif similaire, oîi les par t ies plus larges s ' a d a p t e n t a u x spirales qui l 'en-cadren t .

s ) T o m p a , op. cit., pl. 35.

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DUIUN P O P E S C U

dc bois, d'os oii d 'ambre, en guise d'ornement. D'une manierc generalo, lc depot <!< Zajta qui eomprcnd aussi trois haches de combat â disque, mais d'une formc plus cvoluee, est plus roeent l). Ce depot rcnfcrmc aussi un poignard a manche de bronze et un bracelct en !• piralc, dc la mcme formc que celui dc Apa, mais avec unc tige a scction rondc.

Sans etre tres frequcnt, le type de la seconde hache de Apa, a arete d 'emmanchcment prolongee, apparaît assez souvent, avec diverses variantes, dans les provinces hungaro-roumaines et dans les regions avoisinantes 2) . Parmi les exemplaires ornes, mais d'une autrc maniere que celui de Apa, citons l'exemplaire de la region de Komdrom 3) , deux autrcs pro-venant de licux inconnus, de Hongrie 4) , celui de Cegled5) et celui dc Megyaszo 6) , tous en Hongrie. En Roumanie nous avons le bel excmplairc dc Nehoi (Buzău) "), un autre conserve dans le Musee de Cluj 8) et provcnant d 'un licu inconnu dc Transylvanie, etc.

Quant a la troisieme hachc dc combat de Apa, clle est d'un type plus rare que le pre-cedent. Richthofeu a dresse unc listc <lc la diffusion <le oos haches, sclon laquelle olles appa-ra :ssent en Hongrie, Yougoslavic (Vattina), Moravie, Boheme, Bavicre et cn Meoklemburg-Strehlitz '•>).

Ceueraleniont ccs hachcs n 'ont pas d'ornements. Cependant, dans le depot de llajdu-sâmson on cn trouve un exeinplaire joliment decore 1 0) . Des exemplaires a laine ctroite, tres prochcs dc la hachc de Apa, ont ctc trouves â Haynau X1), en Sil6sie, â Krtenov l 2 ) , en Mo-ravie, et dans un licu inconnu dc Silcsie 1 3 ) . Parfois, ces haches ont la lame plus large, sc developpant surtout au t ranchant , cn demi-ccrclc. Mais la hachc presentant la plus grande ressemblance avcc ccllc dc Apa a ete trouvce a Stro, en Suede 1 4) . Cct cxemplaire isole, par-venu sans doute au Nord de l 'Europe par la voie du commerce, presente un tubc cylin-driquc terminc cgalcmcnt par un disquc percc, commc dans Ia hachc de Apa. Un bcl exem-plaire, â lame plus large, et provcnant d 'un licu inconnu de Transylvanie, est conscrvc dans le Musee de Braşov 1 5 ) .

Quant au bracelet en spirale, il apparaît dans plusicurs dcpots d'armes, ou il represente, parmi d'autres armcs offensives, une arme de caracterc dcfcnsif, rcpandue en Hongrie du Nord, en Slovaquie ct dans lc Nord-Ouest dc la Roumanie 1 6 ) . Ces spirales sont fabriqucos

' ) T o m p a le da t e <hms la I H - e p6riode (Toszcg C) : °) M. von Richthofcn, l)iv iilterv lironzvzvil in op. cit., p . 89 ct pl. 35. Schlesien, l îcr l in, 1926, p . 97.

2) Pou r Ia diffusion, voir Nestor , Der Stand dvr 10) Ahcrg, op. rit., pl . X I I I . l'orgvsrhichtsforschung in Rumanivn (22. Bvr. d. rom.- n ) B . v. Hichthofen, op. cit., pl. 25J.

gvrm. Komm., 1932, p . 129 131). A ccla on pcu t u ) I I . Hichly, Dic Bronzvzvii in Bohmen, pl. X I I I . a joutcr encore dcux exemplai rcs <lc Hongr ic , To inpa , »p. 13) I I . Segcr, Schhsische Hortfunde aus der Brnnzv-cit., pl . 35 , no . 9, de Ceglcd, ct pl. 45, no. 1, dc Megyaszo, und friihvn Kiscnzeit (Allschlesicn, V I , p . 114). de meme q u ' u n excmpla i re du Musee <Ie Cluj, t r ouve 14) I I . A r h m a n , Zur Geschichtc der Nortyckvnvr en Transy lvan ie , dans un licu inconnu (lcgs Mar ţ i an ) . Axtv (I'riihistorischc Zvilschrift, X X I V , 1933, fig. 14 Voir aussi â H a j d u s â m s o n , Abcrg, op. cit., pl. X I I I ; c t j». 21). u n cxempla i re de Valea-lui-Mihai , toujours au menie 1S) P o u r comple ter la listc <lc diffusion <lc R ich t -cndro i t , pl . X I V ; plusicurs cxempla i res differents, au hofen, voir un excmpla i rc de Megyaszo ( l l ongr i c ) Musee de Cluj. chez T o m p a , op. cit., pl. 45 , n o . 5 et un excmpla i re dc

3) l l a m p e l , op. cit., pl . 80, no. 1. U n t e r - N a l h (Aul r ichc) , chcz K. Wil lvonsedcr , l)ic 4) Ibidem, pl . 35. no . 5a e t 8 1 , n o . 1. mittlvre Bronzezcit in Oslerreich, 2. Tcil , pl. 53 , nr>. 2 ; V. 5) T o m p a , op. cit., pl . 35 , no. 9. aussi I I . Scgcr, op. cit., p . 114 et J . E isncr , Slovensko 6) lbidem, pl . 45 , no . 1, avec u n o r n e m c n t redui t , v. praveku, 1933, pl . 6, no . 5.

t res in te ressan t . l 6 ) P o u r la diffusion des brace le ts cn spirale v. aussi 7) Nestor , op. c.it., pl. 17, no . 1. I . Nes tor , Marburgcr Studien, p . 190 191. Un cxcni-8) Legs Mar ţ i an . plaire , t rouvc p r o b a b l e m e n t en Maramureş , a p p a r t i c n t

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DKI'OT DE BRONZES DE APA

â l'aide d'une forte tige de bronze â aretes ou, plus rarement, tubulaire. La tige â aretes apparaît deja dans les depots les plus anciens renfermant ce genre d'objets l ) . En general, re bracelet se maintient jusqu'â la basse cpoquc du bronze2) .

* * * Comme on l'a vu plus liaut, le depot de bronzes de Apa presente plusieurs analogies

avec celui de Hajdusâmson. Aussi peut-on le dater facilement par rapport â celui-ci. Les deux epees de Apa ont des points communs avec l'epee bien connue de Hajdusâmson. La premiere, l'epee entiere, lui ressemble par la forme de la lame et de l'ornement, l 'autre surtout par la forme de la poignee. Cette derniere, moins evoluee que l'epee de Hajdu-sâmson, fait la transition entre ee'Ie-ci et les epees de Zajta. Le depot de Apa se plaee donc au point de vue chronologique entre Hajdusâmson et Zajta. La hache â disque de Apa repre-Bente, elle aussi, un type intermediaire entre les haches de Hajdusâmson — dont elle dififere par le petit « umbo » ornant son disque — et celles de Zajta 3) . La hache â arete prolongee de Apa est â son lour plns evoluec, j»ar rapport aux haches du nicme type, de Hajdusâm-son, mais un j>eu archalque j»ar rapport a l'exemplaire de Cegled (Hongrie), datant de la meine cjioquc que le depot de Zajta 4) . L'absence meme du bracelet en sj)irale dans le depot de Hajdusâmson j»laide en faveur d'une date plus ancienne j)our celui-ci, les depots d'armes un peu j)lus recents des regions mentionnees ci-dessus comprenant d'ordinaire cet objet 5) .

Les epees de Apa, de meme que celle de Hajdusâmson derivent, comme on le sait, des jHiignards â manche massif du debut de l'epoque du bronze, formant un type d'epees courtes assez rare 6 ) .

Sans insister sur les problemes de chronologie, on peut conclure que les armes de bronze de Apa appartiennent par tous leurs details typologiques â l'âge moyen du bronze; par leur ornementation aussi, elles sont caracteristiques du « bel âge du bronze », ou elles occupent une place interuu'diaire entre le depot bien connu de Hajdusâmson et celui de Zajta.

DORIN POPESCU

aujourd'hui â la collection Mihali, â Sighet. V. aussi le depâtde Nagy-Hangos (Hongrie), chez Aberg, op. cit., pl. X I I I ; pour Zajta, v. Tompa, op. cit., pl. 35, no. 8; pour Geberjen (dep. de Szatmâr, Hongrie), Tompa, op. cit., p. 89, etc.

J) Nestor, op. cit., p. 190. 2) Ibidem. 3) Voir Nestor, dans Marburger Studien, pl. 72 et

p. 191; suivant le classement de Nestor la hache â disque de Hajdusâmson entre dans la categorie Al , celle de Apa — etant identique â la hache de Gaura — dans la categorie A2, et celles de Zajta dans les ca-tegories Bl et B2.

4) Tompa, op. cit., pl. 35. 5) Nestor, op. cit., p . 190. 6) Forssander, op. cit., p. 184.

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Dacia, VII—VIII (1937—1940).

Hreruiere epe'e de Apa.

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Dorin Popescu, Dfpct de bronzes de Apa

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Seconde 6p€e de Apa.

Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

Dorin Popescu: Depdl de bronzes de Apa PLANCHE 11

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Dorin Popegcu : Dtpât <'<' bmnzes de Apa PLANCHE ir i

Dacia, VII VII I (1937—1910). Hache de comhat de Apa www.cimec.ro

FUNDE AUS DEH ZWEITEN PERIODE DER BRONZEZEIT IM BEZIRK ARAD

Im Fruhjahr 1938 erhielt das Nationalmuseum fiir Altertiimer ein Paar Stucke zugewie-sen, die wenige Tage vorher auf dem Grunde der Gemeinde Rovine im Bezirk Arad am rech-ten Ufer des Mureş in unmittelbarer Năhe der bekannten Ortschaft Pecica ans Tageslicht getreten waren. Nach den von den Ortsbehorden gemachten Angaben war ein Bauer bei der Arbeit auf einem Felde an einer « Prunişte » genannten Stelle auf ein Tongefiiss mit zwei Hen-keln und einer ganzen Reihe kleiner Gegenstiinde gestossen: 48 goldener Hiitchen in konischer Form, einen goldenen Scheibenknopf und zwei Muscheln (Columbella; Abb. 3 u. 4,b). Trotz Fehlens genauer Einzelheiten iiber die Fundumstande ist wohl anzunehmen, dass sowohl die goldenen Stiicke wie auch die beiden Muscheln bei dem Tongefăss gelegen haben werden und nicht anderswo.

Das Tongefăss (Abb. 1 u. 2) ist 10,2 cm hoch, gehort zu den Gefăssen mit zwei Henkeln und Fuss, wie sie fiir die Gruppe Vattina im Banat und im unteren Mureş-Bezirk bezeichnend sind. Mit der Hand aus einer gut geschlemmten gelblichgrauen Masse gefiigt, ist das Gefii.KH dann gut gebrannt worden. Die Flachen, sowohl die iiusseren als auch die inneren, sind hellbraun poliert worden. An einigen Stellen hat das lange Liegen in der Erde das Gefăss init einer leichten Kalkkruste iiberzogen. Einer der Henkel fehlt, doch entsprachen sich beide sicherlich vollkommen; sie stiegen iiber die Offnung des Gefasses an und bogen sich dann nach aussen, um sich iiber dem Bauchknick mit dem Gefasskorper zu vereinigen.

Der erhaltene Henkel ist flach, in der Mitte schmaler und nach unten breiter, wo er in den Kiirper des Gefiisses eingreift; nach der Bruchstelle in der Gefăsswand an der Stelle, wo <ler jetzt fehlende Henkel eingriff, ergibt sich, dass die Henkel durch eine Art Pfropfen fest-gehalten wurden, der tief genug in die Wand des Gefăsses eindrang. Nach oben wies der Hen-kel zwci seitliche, ziemlich erhiihte Eckbildungen auf, die jetzt beide zerbrochen sind, also in der Formgestaltung einer ansa lunata. Der nur einseitig, zur Halfte des Durchmessers erhal-tiiiie Teil des Gefasshalses hat eine trichterformige Offnung; der Gefăsskorper ist gewisser-massen zusammengedriickt, das Oberteil ist hoher und gewolbter als das Unterteil, und das die Gestalt eines abgestutzten Kegels zeigende Fiisschen ist innen hohl.

Die ziemlich einfache Ornamentierung besteht aus zwei unter dem Rande eingeschnittenen Linien, die an den Henkeln unterbrochen sind, zwei Bogenreihen mit der Bogenoffnung nach unten (vier griissere und zwei kleinere Bogen unter den Henkeln) iiber der Mittellinie des Ge-fiisses, sowie zwei Zickzack-Linien, von welchen sich auf jeder Seite des Gefăsses je eine iiber dem Treffpunkt zweier Bogen befindet. Alle diese Linien sind tatsiichlich mehr durch Druck

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V l . A D l M l l t DDMITRF.SCI I

Abb . 1.

als durch eigentlichen Einschnitt verursacht; da sic, insbesondere die in der Năhe des Randes, ziemlich Itrcit sind. hahcn sic das Ausschcn von wcnig tiefen Furchen.

Dicscs Gefăss ist, was Grosse, Form, Ge-staltung dcr Hcukcl und Ornamentierung anbe-langt, mit einigen anderen Gefăssen der Vattina-Gruppe gleich, die sich hcutc im Banatcr Musetim in Timişoara hcfindcn ' ) . Diese Form muss unter dcm Standjuinkt dcr tvpologischen Einordnimg als zeitlich kurzfristiger INachfolger dcr Eorm voti Gefăsscn mit in vicr Eckcn modcllicrtcm Hauch angcschcn werdcn, von welchcn sowohl in Vatt ina 2) einige Stiicke wie auch ein Stiick n Sziircg in Siid-Ungarn :1) gefunden wurden. Die gleichgcstalteten Henkcl sind fiir die ganze

^ ^ H ^ ^ ^ ^ Gruppe Pecica charakteristisch, sie sind jedoch ţm hiiufig auch in Vat t ina 4 ) anzutreffen. Die Orna-

A mentierung wird, sowohl was die Tcchnik der ^ ^ M ^ ^ ^ \usfiihrung .il- auch die Vlotive anhelangt. aucli

in der kerainischen Gruppe von Pecica in dersel-hen Gegend angctroffcn.

Zeitlich miiss diesc Gcfiissart in die zwcile o

Periodc der Bronzezeit nach dcm System von Rcinecke •"') cingeordnct werden. Aherg verlegt das Grab von Sziireg in dic erste Periode der Bron- ' is^ «M A/<-> zezcit 6 ) , es ist aher he-

o

kannt , dass die von Ahcrg samtlichen Pcrioden des Bronzezcitaltcrs u n t e rgc-legtcn Zeitangabcn wrie im iibrigen auch scin ganzes System absoluter Chrono-logie eine starke Vcrmin-derungstcndenz im \ e r -gleich zu den Angabcn der meisten Archiiologen aufweist.

Die 48 Gold-Kegel sind sămtlich innen hohl, da sie aus einem diinncn Gold- Abb. 2.

Das Tongefiiss, das den « ITorlfund » <•ntlii.lt ( / , n. ( i r . ) .

' ) Von Hcr rn Dorin Popescu, Kus tos ani Nal ional -Museum fiir Al ler t i imer , mitgete i l te Angaben .

2) Ebda. 3) Dr. .1. Banner , Beigaben der bronzezeitlichen Ho-

ckergrăber aus der Maros-Gegend, in Dolgozalok, V I I , 1—2 (Szeged, 1931), Seite 1 ff. Bd . IV, Nr . 16 c ; siehe

desgleichen auch Nils Aberg, Bronzezeitlicbe und fruheisenzeitliche Chronologie, IJd. IIT, Seite 52 u . f., A b b . 74.

*) Museum des Bana tes in Timîşoara . 5) Banner , a. a. (). s ) A. a. 0., S. 53.

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FUNDE AUS DER ZWEITEN PERIODE DER BRONZEZEIT IM BEZIRK ARAD

AkLL

blatt gearbeitet sind (Abb. 3 u. 1u). Ihre Lânge schwankt zwischen 1,2 und 1,5 cm. die meisten sind jedoch 1.2 und 1,3 cm lang. Ihr Gesamtgewicht betriigt fast 13,5 Gramm. Sămtlicb sind si<> in wagerechter Richtung durchbohrt, sichcrlich um zu einem Halsband aufgereiht zu werden. Bei dcn meisten ist dcr untere Rand beschadigt und bei cinigcn fchlcn sogar kleine Fragincnte; einer ist vollkommcn zusammengedriickt, anderc haben Spriinge. welche sich fast iiber dic ganze Liinge erstrecken.

Drci dicser Kegcl wurdcn, da sie gcsprungcn waren, neuerlich durchbohrt. um aut einem Faden aufgcrciht wcrdcn zu konnen.

Keinerlei Ornamenticrung verziert dicsc Goldkegel, die ubrigens keine ver-mbge ihrcr sclbst einzugliederode charak-teristischc Elemente darstellen; sic miis scn vielmehr durch die iibrigen Gcgen-stănde, mit denen zusammen Bie eefunden wurden, datiert und zeitlich eingeordnet werden. Was ihrc Foringcstaltnng anbe trillt, so wăre ea durchans nicht ausge-si hlossen, dass ihrc Herstcllung die Nach-abnning in Goldarbeit von gleichzeitig niit ihncn gcfundenen Muscheln zum

llrsj>rung hat ^). Die gcwolbte und auf einem Teil

dcs Randes beschiidigte Gohhcheibe hat einen Durchmesser von kaum 1,2 cm (Abb. 3 u. 4c). An zwei Stellen durchlo-chert, nui sicherlich angenăht zu werden, ist die Scheibe init zwei konzentrischcn getriebenen Leisten verziert, innerhalb derer zwei Rcihen ebenfalls getriebener Piinktchen verlaufen (die neben dem grosscn Kreis befindlichcn Piinktchen sind in grosseren Abstandcn gesetzt, die an-deren beriihren einander fast); der Mittel-punkt dcr Scheibc ist durch cine kleinc Schwellung kenntlich gemacht. Die ge-samte Ornamentierung ist somit nach dem Trcibverfahren, durch Druck von innen nach der gewolbten Aussenseite zu, gearbeitet.

Dcrartige Scheiben-Knopfchen aus Bronze oder Gold mit Verzierung in Treibarbeit wie auch verschiedene andere Goldplăttchen sind aus der ersten Periode der Bronzezeit und von Beginn der zweiten Periode an bekannt ; inan trifft sie aber bis zum Ende des rumiinisch-unga-rischcn Bronzezeitalters und zwar bis in die IV., mit dem westlichen Hallstatt zeitgenossische Periodc an 2) . Zu den dieser letzten Periode zugeh6r«nden Entsprechungen konnen die Gold-

') Ăhnliihe kegelformige Anhanger sind in der Bron- (Mannus Biicherei, 54), S. 64—65, Abh. 83—84. zezeit nicht unbekannl: vgl. auch H.-L. Jansen, 2) V. Pârvan, Getica, S. 432 ff. Die. Germanen in Mecklenburg im 2. Jahrt. v. Chr.

LLkkLML

Abb. 3. — Goldzierrat und Muscheln ('/i).

129 9, Dacia VII - V I I I (1937-1940). www.cimec.ro

Vl.ADIMIR DliMITKKSC.r

knopfchen aus Ţufalău (Sicbcnbiirgen, Bez. Trei-Scaune), sowohl zufolge ihrer Gestaltung als auch zufolge der Ornamentierung an sich wie auch der Verzierungstechnik zugeordnet werden. Wenn jedoch die zeitliche Festlegung fiir den Goldschatz von Ţufalău in die vierte Periode des dakischen Bronzezeitalters richtig ist1), dann kann es sieh nicht um Stiicke gleicher Ent-stehungszeit wie die hier besprochene Scheibe von Rovine handeln.

Dagegen wurden in einem Grab in Beba Veche im Banat (in unmittelbarer Niihe des Mureş), welches Pârvan — nach dem Entdecker — als hallstiittisch 2) ansah, zusammen init einer Anzahl denen von Rovine gleichen Muscheln auch eine Goldplatte mit in Relief gear-beiteten Punkten gefunden. Banner schreibt aber die Grâber von Beba Veche der ersten Periode der Bronzezeit zu und ordnet die Goldplatten dieser Art dicsem Zeitraum zu 8 ) .

Ebenfalls in die Bronzezeit verlegt auch Nestor diesen Fund und gliedert ihn in die Gruppe Periamuş ein, welche er derselben ersten Periode der Bronzezeit zuteilt 4) . Nachtriiglich bringt

Abb. 4. — (Die Scheibe in der Mitte 2/i '>• Gr.).

Banner die zeitliche Zuordnung der Funde von Bcba Veche 5) wieder zur Sprache, bekiimpft die Eingliederung der hier gefundenen Goldplatten in die Hallstatt-Zei (wie es seitens Pârvans und anderer Forscher geschehen war) und behauptet, dass sie nur als in der ersten Periode ( = Reinecke A) der Bronzezeit entstandcn angesehen werden konntcn. Auf diese Weise weist der madjarische Forscher nach, dass alle Funde aus den Griibern von Beba Veche und somit auch die Goldplatten der ersten Periode der Bronzezeit zugeschrieben werden miissen6).

») Ebda., S. 433, u. Abb. 265; hier auch eine Bi-bliographie der bis dahin bekannten Goldscheiben.

2) Ebda., S. 342 u. Abb. 234 mit der Bibliogra-phie (Archaeol. Ertesito, XXIV, 1904, S. 85).

3) A. a. 0., S. 24, Nr. 65. *) J. Nestor, Der Stand der V orgeschichtsforschung

in Rumiinien (22. Bericht der riim. germ. Kommis-sion), 1932, S. 84—85 u. Anmerkung 331.

6) Banner, Zur Datierung der Griiber in Obeba, in Dolgozatok, Szeged, XIII , 1937, S. 232 ff.

') A. a. 0., S. 237.

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FUNDE AUS DER ZWEITEN PERIODE DER BRONZEZEIT IM BEZIRK ARAD

Aus den kurzen Ausfiihrungen auf den vorhergehenden Seiten geht hervor, dass der Fund in der Gemeinde Rovine-Arad sich vorziiglich in die Vatt ina-Kultur des Banates eingliedert und zwar in die Gruppe, welche der zweiten Periode der Bronzezeit nach dem System von Reinecke angehort und die zeitgenossisch mit dem Hauptteil der Gruppe Pecica (Şanţul-Mare) ist. Das Element, dem wir unwiderlegliche und entscheidende Bedeutung beimessen, bildet das Tongefăss durch seine sămtlichen charakteristischen Merkmale; die iibrigen zusam-men aufgefundenen Gegenstănde miissen, selbst wenn sie nicht beweiskraftig oder scheinbar widersprechend wăren, dieser zeitlichen Zuordnung folgen — selbstverstăndlich nur, wenn sie zusammen mit dem Gefass an gleicher Stelle aufgefunden wurden.

Die gegeniiber den Plat ten von Beba Veche in der Entwicklung fortschrittlichere Gold-scheibe selbst kann sowohl durch ihre Ornamentierung als auch vermoge der iibrigen Merk-male sehr gut în diese Zeitraumbestimmung eingegliedert werden, selbst wenn auch einige Ahnlichkeiten mit einer Reihe anderer Scheiben festgestellt wurden, die fiir gewohnlieh an das Ende der dakischen Bronzezeit verlegt werden.

Selbst die Muscheln, die zusammen mit den oben besprochenen Goldscheiben gefunden wurden, leiten zu der gleichen Schlussfolgerung auf Grund der gleichartigen Funde in Beba Veche. Was die Gold-Kegel anbetrifft, so bilden sie — trotzdem keine Analogien in dem uns aus die-ser Gegend Bekannten vorliegen — eine Neuheit hochstens durch ihre Form, da, wie wir erwahnten, in den Kulturen der Bronzezeit des Mureş-Tales und des Banates das Gold sehr hiiu-fig fiir Schmuckstiicke verwendet wird. Wir erwahnen, dass auch in Vattina selbst Schmuck-stiicke aus Gold gefunden wurden, die — trotzdem sie komplizierter sind und einen anderen Verwendungszweck hat ten als die gewohnlichen Knopfchen — mit konzentrischen Ringen von getriebenen Punktchen verziert sind, die etwa an die Ornamentierung der Goldscheibe von Rovine erinnern. Es trifft zwar zu, dass diese Schmuckstiicke von Mârton der vierten Periode der Bronzezeit *) zugeschrieben werden; was wir aber durch die Anfiihrung dieses Fundes erweisen wollten, ist die Tatsache, dass das Gold in dieser Zivilisation, der wir auch den Fund von Rovine zuschreiben miissen, als Schmuckgrundstoff fortlaufend verwendet wurde.

VLADIMIR DUMITRESCU

*) L. von Mârton, Resuîtate vor- und friihgeschicht- 1912, S. 189, Abb. 9. licher Forschungen in Ungarn, in Prăh. Zeitschr., IV»

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QUELQUES OBJETS EN BRONZE DES COLLECTIONS DU MUSEE NYTIONAL DES ANTIQUITES

I. — Au mois dc mai do I'annee 1038, la direction du Musec National des Antiquitcs achetait ;i Monsieur A. Papazian, antiquaire â Bucureşti, un Iot de six objets prăhistoriques en bronzc: quatre bracelets, un collicr et un celte.

Ce lot a ete inscrit sous le no. 62 du 16 mai 1938 dans le registre-inventaire du Musee. Outre ces six j)ieces, sept autres objets de bronze ont ete achetcs au mois de juillet de

la meme annce a la meme jiersonne: deux bracelcts, deux colliers, dcux celtes et un fer de lance; ils ont ete enregistres eous le no. 71 du 7 juillet 1938.

D'apres les informations recueillies, on sait quc ccs objets ont ctc trouves dans Ic departement de Sălaj, sans quc l'on puissc preciser exactemcnt le lieu de la decouverte. IIs ont tous un air de famille, tant j)ar le fait que tous prescntent la mcmc patinc verte et lustrce, que par ces dctails dc travail qu'on rcmarquc sur les objets du meme genre. Ces considerations nous font deduire que nous sommes devant un inventaire, assez pauvre cette fois, mais semblable â ceux des nombreux depots de Transylvanie. Puisque nous ne pouvons rien savoir des circonstances dans lesquelles ces objets ont ete trouves, ni quelle pouvait etre la richesse et la variete du depot initial, il ne nous reste qu'â rechercher des analogies typologiques pour qu'il soit possible de leur fixcr un cadre chronologique.

Le fer de lance, en j)artie ebreche, est etroit, il est orne d'une legere nervure au milieu; sa pointe est brisee et sa douille cylindrique est perforce en son milieu dc deux trous qui se font face (fig. 1, no. 1). Cctte j)iece rappelle, en general, certains excmj)laires de Spălnaca x).

Les trois exemplaires de hache en bronze sont du type a douille j)rofonde, avec anneau lateral, tres frequent pendant la dernicre periode de l'âge du bronze local.

L'exemplaire de la fig. 1, no. 2, (v. aussi fig. 2, no. 1) est assez reduit cn ses dimensions: lonţucur , 104 m m . ; t ranchant elargi, de 44 mm. Les rebords de la douille montrent unc certaine tendance k s'elever et â j)rendre la forme d'un bec (detail commun, d'ailleurs, a nos trois exemplaires et specialemcnt caracteristique de celui qui est represente au no. 3 de la fig. 1). II porte, comme ornement, en relief sur ses deux plats, trois angles j)oses la pointe en bas, ce qui â cette epoque est cgalement commun â ce genre d'outil.

On j)eut citer comme exemplaires semblables: un entre autres, et surtout cn ce qui concerne la silhouette, au Musee de Sf. Gheorghc, trouvc â Imeni (departement de Trei Scaune) 2) , et en gencral d'autres â Spălnaca 3) , Bodrogkeresztur 4) et Somogy 5) .

x) H. Dumitrescu, Objets inedits du depot en bronze 3) Ibidem, pl. CXIV, no. 28. de Spălnaca, dans Dacia, V—VI (1935—36), p. 200, 4) Ibidem, pl. XCV, no. 4. fig. 3, no. 2. 5) Ibidem, pl. CXVII, no. 3 et pl. CXIX, no. 3.

2) Ilampel, Bronzkor, pl. XI, no. 6.

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IIOKTKNSIA DUMITHKSCtl

Les dimcnsions dc l'exemplaire reprcscntc sur lcs fij*;. I, no. 3 e1 fig. 2. no. 2, snnt plus grandes; Ic laillant cst cbrcche. L'anse, ou anneau lateral, esl placee sous le rebord dc la douille qui va s'evasant. Au-dcssus de l'anneau, sur lc bord de la douille, il y a un bouton. Ce bouton cxistc habituellement sur lcs types dits « â bcc ». Ici d'aillcurs, la lcndancc vcrs la fnrme â bcc reste discrete comparativemenl â ce qu'elle cst d'ordinaire dans Ics exemplaires clas-siqucs dc ce type ] ) .

L'cxemplaire de la fig. I, no. 4 est d'un lypc aussi cnuranl inais plus massif ct â anse non perforee. Sa longueur cst dc 1 I I mm. ; snn taillant dc 51 mm. ; lc bnrd dc sa dnuillc cst rcnfnrce

Kig. 1.

et legerement eleve a ses extremites. Sous le bnrd, nn peut nbservcr unc brisun^ ancienne (fig. 2, no. 3). L'ornementation de cet exemplaire est, elle aussi, assez cnmmune et consiste en une bande longitudinale en relief, plus large sur une face que sur l 'autrc, frcquentc sur les excm-plaircs de Spălnaca 2) .

J) Cf. Vladimir Dumitregcu, Le depot de la fin de l'âge du bronze dicouvert ă Tăuteni (Bihor), dans Dacia, V—VI, p. 225; Hampel, op. cit., pl. CCXXVI, nos. 1, 2, 3, 6 (Bihor), pl. CXX, nos. 4 et 8 (Komjâth-Lipto); cf. aussi M. Roska, Depozitul de bronz dela Uriul de

Sus, dans Anuarul Comisiunii Monumenlelor Islorice pentru Transilvania, 1930 - 1931. p. 79, fifţ. 2, nos. 3 et 9.

2) H. Dumitrescu, op. cit., p. 201, fig. 4, no. 2; p. 201, fig. 5 et 6.

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QUELQUES OBJETS EN BRONZh

Les bracelets nc varicnt guere entre eux quant â leur diametre, si reduit, que I'on s'etonne qu'une main, meme feminine, piit s'y glisser. Tous ont la mcme formc presque ovale; ils sont tous du type ouvert et tous sont massifs, les minces comme les gros. Leur tige, â scction ronde, ovale ou plus rarement triangulaire, va s'a-mincissant p r o g r e s s i v e m e n t vers ses extremites et les stries qu'ils portent sur Ia partic dorsalc suggerent l'image de sangsucs enroulces (fig. 3 ct fig. 4).

Ce type de bracelet ctait 1 2 ^ dejâ connu pendant la pre- ... ,, miere et la deuxiemc cpoque

dc l'âge du bronze; cependant îls ne presentaient alors aucune decora-tion.

L'ornementation de nos exem-plaires consiste en des groupes de lignes ou d'angles. Le bracelet que represente le no. 1 des fig. 3 et 4 porte notamment des bandes formees de lignes profondement gravees, alter-nant avec des losanges dont la surface est couverte de petites lignes plus legerement incisees. Le bracelet no. 2 des memes figures montre un motif semblable de lignes verticales inter-rompues par deux lignes paralleles, perpendiculaires ou formant angles.

Trois autres bracelets sont un peu plus minces (fig. 3 ct fig. 4, nos. 3, 5 et 6). La decoration, plus nette sur l'exemplaire no. 5, consiste en groupes de lignes transversales alter-nant avec des groupes de lignes en arc de cercle. Les entailles que l'on remarque â l 'une des extremites (fig.

Fig. 3. 3 et 4, no. 3) ne sont pas un orne-

ment : elles ont ete faites quand on a leve un peu de l'alliage pour l'analyser. Le bracelet â section ţriangulaire, dont les

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HORTENSIA DUMITKESCU

bouts sonl |»liis arrondis que ccux dcs aulrcs cxcmplaircs (lio. ,'î cl 4, oo. 4), csl dccoră de groupes d incisions verticales alternant avec dcs groupcs d'incisions horizontales.

Ce typc de bracelet csi d'ailleurs commun. ()n l'a rd rouvc dans <lc nombreux dâpots qui vonl jusqu'â la quatrieme păriodc de l'âge du bronze de la Transylvanie: â Domăneşti (Sălaj)1), Tăuteni (Bihor) '-). puis â Spălnaca (Alba) 8) .

' ) H a m p e l , op. cit., pl . C X X I I , nos. 55 70. Cf. Oorin ») lbidem,\A. C X I V , nos . 22-36 ; pl. C X V I , nos . 6-10. Popescu , Bronzehort (?) von Şieu-Maramureş, dans ") Ibidem, pl. C X X V l l , nos. I 10. Dacia, V I I — V I I I , p . 116, fig. 1, no. 3 . *) Ibidem, pl. C L X X X V , no. I a.

2) Vladimir Dumi t r c scu , op. cit., p . 226, fig. 1, no . 3 . 8) Ibidem, pl. C C X I I , nos. 1 e t 2, avcc des objeta 3) H . Dumi t r e scu , op. eit., p . 215, fig. 11 , no . 1 0 ; ca rac tc r i s t iqucs pour la IV-c pcriode, dc l'ftge du

fig. 12. b ronzc H a l l s t a l l I local. «) H a m p e l , op. cit., pL C, no. 27 f. ») lbidem, p l . C C X V , n o . 7 a .

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QUELQUES OBJETS KN BKONZK

connuc: clle evolucra jusqu 'â l'6poque hallstattienne ou l'on fcra des bracelets en forme de turban ct dc tonnelet *). Dans notre pays, de meme, la variante dont nous venons de parlcr occupe une place intermediaire cntre les exemplaircs de Sălaj, decrits par nous, qui se placent d'eux-meincs vers la fin de la quatrieme epoque de l'âge du bronze, ct un type pro-jtrcmcnt hallstattien 2) qui derive d'cllc.

Lcs trois collicrs (fig. 1, nos. 5—7 et fig. 5, nos. 1—3), dont lc diametre varic de 77 â 99 mm., dc forme quasi-ronde et de tige filiforme â section circulaire, ovale ou presque rectangulaire, n 'ont rien de caractcristique si ce n'est la facon dont se presentent respectivc-menl leurs extremites.

La fig. 1, no. 5 (dc meinc que la fig. 5, no. 1), reprcsente un collier ouvert, dont l'un dcs bouts a ete brise. L'exemplaire no. 7 de Ia fig. 1, a les extremites emoussees, qui passent L'une sur l 'autre â cause dc la dcformation de la piece (v. aussi fig. 5, no. 3). Enfin, le no. 6 de la iig. I (dc nieiiic quc lc no. 2 dc la fig. 5), nous montrc un j>etit collicr, fait de fil â section presque rectangulairc, aux cxtremitcs trcs raj>j>r<>chees, bicn <juc l'une d'ellcs ait cte rompue.

Ces colliers font tous j>artic <Iu type l<* plus siinj>lc. Ils ont etc rejuindus sur une airc fort vastc, aux <livcrscs CJHHJUCS dc l'âge du bronze. L'cffet decoratif (ju'ils offraient etait certainement augmente quand <>n portait au cou plusicurs cxcmj>lairus scmblables.

II resulte de la simple et som-maire description des objets de cc depot, qu'ils s'encadrent dans le groupe des pieces qui formcnt habitucllcment le fond des depots connus de Suseni, Guşteriţa, Spălnaca, Tăuteni , Drajna, e tc . ; donc, si nous voulons savoir â quel temps ils appartiennent, nous jiouvons grosso modo nous servir de la chronologie de ceux-ci. Les analogies que nous etablis-sons nous j)ermettent de leur fixer la quatrieme periode de l'âge du bronze roumaino-hongrois.

I I . — Les deux bracelets qui sont representes sur les fig. 6 et 7, et dont les extremites formcnt <l<-s sj>iral<*s ojiposccs, j>rovicnnent vraisemblablemcnt d'une vieillc collection du Musee National des Antiquites 3) .

Ces pieces, recouvertes d'une patine verdâtre, effacee par endroit, sont semblables comme facture et dimensions; elles sont presque rondes, et leur diametre est respectivement de 57 et de 63 mm. Leur tige, de section circulaire, grosse de 10 mm. au maximum, va s'amincissant jirogressivement vers les cxtremites dont la section devient quadrangulaire â partir des endroits oii la tige commence â s'enrouler en sj)irale. Le diamctre des disques foimes par les spiralcs mesure 30 ct 35 mm.

Ces disques formes chacun de quatre spires, sont donc de moitie plus petits, au moins, que les disques des exemplaires nommes â juste raison « Armberge » par les archeologues alle-

1) J. Dechelette, Manuel, II , 2, p. 833. des Lettres, les a envoyes au Musee, en notant qu'ils 2) Cf. V. P â r v a n , Getica, p . 447—448, pour l ' analyse deva ien t a p p a r t e n i r â une vieille collection du

du t y p e de Bereg et Ung . Musee. Ils ne sont p o u r t a n t men t ionnes dans aucun 3) M. le Professeur I . Andrieşescu, qui les a v a i t des v ieux inven ta i res .

conserves au Seminai re de Preh is to i re de la Facu l t c

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imHTI-NSIA DUMITHISCt!

maruls. D'ailleurs, il nc saurait clrc ici question de ces grands hrassards qui consliluaicnl, comme on sait, une espece d'arme dofonsivo, et <pii protâgeaient le poignel ou la cheville—ce pourquoi on lcs trouve d'habitude dans lcs dcpots d'armes. Nous avons affaire îi dcs objets de j>arurc, simplement. I)u reste, la variante gcrmanique la plus richemenl ornoo, celle de Mecklem-burg, l'ail partie de l'inventaire des tombcaux fcminins dc la 3-eme jx-riodo dc l'âgc du bronze ' ) .

Ktant donne la petitese du diametre de nos exemplaires, on ne pouvait y glisscr la niain sans los ouvrir cn eloignant lcs cxtrcinitcs des dcux Bpirales. Cette observation vaut, dc meme, pour beaucoup d'exemplaires semblables. Comme ils ne prăsentent aucune tracc d'usure, nous inclinons â croire qu'ils ont etc cachcs cn tcrrc sans avoir du beaucoup scrvir, peut-âtre incmc sans avoir scrvi. Bien que nous ayons dcux exemplaires, ccux-ci nc forment j>as la paire classique: lcurs spirales nc sonl jms inverscs, onrouloos â droite jiour I'un dcs hracclcts, â gauchc jxuir I autre. La section circulaire dc leur tigc, indiquerait, des l'abord, une variante peu ăvolutSe.

Danslcs dcjiols nordiques par rapports â nos rcgions (ccux dc Silcsic, Polognc, Posnanic), l<>s cxcmplaircs qui prcsontonl los ligis â scction ronde soiit oonsi<lorcs oommc appartcnant

â la dcuxicmc cpoque <lu hron-/,<'. Par oontrc, la lig»; ooncavc plaidc j)our un jierfcctionnc-niont stylistiquc, allant d'hahi-tudc avcc la scction rcctangu-lairc ou cn losangc du fil, dcs <juc celui-ci est cnroulc cn sj)i-rahvs2)- — ct d'apres Kleeman8) , apparticnt ii la III-cmc pcriode localc dc l'âge du bronzc. On peut cejiendant observcr dcs exccptions a cette rcgle 4) .

(los clcmcnts nc sont donc j>as asscz ooncluants pour qu'on puisse hasardcr une classification gcnoralc <;t ont tout au j)lus Icur valeur dans lc seul milicu otudic, en tant que >articularitc locale.

II n 'y a sur nos excmplaires aucun des ornements qui peuvent indiqucr unc «qxxjuc plus recente: ni le groupe d'incisions sur les tigcs, ni surtout les motifs de perles formant tresse sur les spiralcs, comme en posscdent les riches exemplaires dc la civilisation de l'AHe-magne orientale.

L'aire sur laquclle ccs « Armhcrgc » ont ctc rcpandtis, cst assez vastc, puisqu'on cn trouvc de nombreuses variantes au loin: en Boheme, au Nord-Est de la Hongrie, en Moravie, Silcsic, Posnanie, en Pologne de l'Ouest, en Pomeranie, en Lituanic ct au Nord dc la Galicic. On cn a dccouvert aussi cn Bavicre, dans le Wurtemberg, la Thuringe, l 'Anhalt, le Mecklemhurg ct, allant plus vers l'Ouest, jusqu'en Alsace.

Fîg. 5.

*) W. Antoniewi(-z,Zifpr Hronzeverivahrfunde aus West-polen, dans VAllschlesien, V (1934), p . 157 et suiv.

2) Jo seph Zurowski , Depot d'ohjets de bronze trouve â Zydow, distr. de Stopnica, dans W iadomosci. Arch., V I I (1922), p . 9 0 - 9 1 ( resume) . W. Antoniewicz , op. cit., donne meme une ca r t e (p . 163, fig. 4)

pour m o n t r e r la diffusion de ce t ype plus evolue. 3) Dit Verwahrfunde von Griitz. e t c , dans Sudeta, X I

(1935), p . 81 . 4) Altschlesien,\, p . 165, fig. 1 — 2, de Paulsdorf

(Namslau) , avec d ' au t r c s obje ts evolues : brace le ts cyl indr iques et une fibule A spirales.

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QUELQUES OBJETS EN BRONZE

Richthofen date de la deuxieme periode de l'âge du bronze J) tous les exemj)laires des dcpots de Silcsic. Ccrtains dc ceux-ci nous interessent justement par la ressemblance qu'ils offrent avec les notres. Parexemple, la « paire » de bracelets de Habicht (Kr. Cosel) 2) a, a peu ilr chose pres, les mcmes dimensions que les notrcs; les extremites sont pareillement rappro-chees et ont aussi quatre spires. Ces pieces different cependant par leur tige â section concave et par leur ornement ineise. L'on peut, de meme, faire des rapprochements avec les modeles de KI. Kreidel, Deutschen-Landen, Kr. Strehlen et Ottmarchen 3) .

Ces exemplaires ressemblent, cclui de Habicht (Kosel) en particulier, â ceux de la Pologne du Sud, de Wojeza (Kr. Stopnica) et â ceux du dcpot de Mackowka (Kr. Przeworsk) en Galicie 4) qui, par ccrtains objets, pcrmettent de reportcr â la fin de la III-cme periode, meme â la IV-eme pcriode de l'âgc du bronze, I'epoque pendant laquelle ils ont ete faits.

Richthofen n 'admet pas cette date, et n 'approuve qu'exceptionnellement Seger 6) qui lcs place ainsi, — c'est-â-dire dans la I l l -eme periode de l'âge du bronzc — pour certaines variantes de 1'AlIeniagne de l 'Est. Kostrzcwski Bj pense que les exemplaires de Pologne sont dc la fin de la Il-eme periode. Zurowski, en s 'appuyant sur ce qui a ete trouve â Zydow (Stopnica), incline â voir dans la II-eme periode de Kossinna, \m ter-minus a quo; il pense, d'apres certains objets trouves dans ces dcpots (boutons, grains dc colliers, e t c ) , qu'on peut meme aller jusqu 'â la III-eme periode. W. Antoniewicz 7) argumente en faveur de la III-eme periode de l'âge du bronze pour les depots de l'Ouest de la Pologne.

Pour le depot de Paulsdorf (Namslau) l 'auteur 8) le situe dans la IV-eme periode de l'âge du bronze. Rien, pourtant , ne convainc les archeologues locaux. Kleeman 9) , a la suite de Richthofen, doute de l 'au-thenticitc dc ce depot et pense que les conditions de la decouverte des depots consideres par les auteurs qui les ont etudies, comme appar-tenant â la IV-eme periode, ne sont nullement concluantes. Pour ces depots de Mackowka (Przeworsk), Galicie, de Przestawlk (Prerau), Moravie (depot d'armes), comme pour celui de Hulin (Kremsier), il n 'admet, comme terme ad quem pour ce type de bracelet, que la III-eme periode de l'âge du bronze.

') Die iiltere Bronzezeit inSchlesien, 1926,p.87. II nous faut mentionner ici que l'auteur a adopte la chronolo-(ţie nordi(jue de Montelius: c'est-â-dire que la II-eme periode de l'âge du bronzc = 1500—1300 av. J.-C.

'-) Riehthofen, op. cit., pl. 14, no. 2. 3) Ibidem, pl. 20 b : pL 25 e—d: ibidem, pl. 25 a

et b, de Mogwitz. 4) Ch. Hadaczek, Ein neuer Bronzedepotfund aus

Galizien, dans le Jahrbuch d. k. k. Zentralkommission, IV, 1 (Wien, 1906), p. 255.

5) H . Seger, Einigc ostdeutsche Bronzetypen, dans Korrespondenzblatt f. Anthropol., X X X V I I (1906), p . 125, etc .

6) Przeglad Arch., II , 2 (1923), p. 173, fig. 46 (tombes â inhumation).

7) Op. cit. ; l'auteur cite particulierement le depot de Kuznice (Wloclawek).

8) L. F. Zalz, loc. cit. 9) Op. cit., p. 83.

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I I O U T K N S I A D U M I T H K S C U

Cette tendance des savants allemands ci polonais, â situer ces pieces plus haul dans le temps, s'explique d'ailleurs par l'opinion qu'ils ont de l'origine de ce type de bracelet. Ilsrepous-scnt I'IIN poihcsc (ju'il seraii <le provenance hongroise et, partant de l'idcc de Scgcr ') lui assignent, comme lieu d'origine, le territoire de l'Allemagne orientale. Richthofen affinne que lc prototype n'a pas ete trouvc cn ITongric ct (pic lcs types les plus anciens ont ctc trouvcs au nord dcs Carpathes ct dc la rcgion Itahitcc j»ar lcs Sitdctcs. Oiiant a u \ amicaux termines jiar dcux spirales opj>osees, ils sont comius dans Ie Sud-Oucst de la Bohcine des I'CJXKJUC du cuivre.

D'autrc part , JN. Âbcrg 2) voit dans cc gcnrc dc bracclcts, trouvcs dans le tombeau de Vsekanj (Boheme), une influence «hongroise» et, par tant de lîi, il cst d'avis que c'cst aussi en Hongrie qu'il faul rechercher l'origine du t\|>e sud-gerinanique du bracclct â disque cn s|>iralcs (\\ iirtemberg, Baden, etc.) :).

La theorie dc l'originc dc cc tvj>c d'objets cst d'aillcurs cn liaison avcc la question ctlino-graphique de ces contrees dans lcs temps j)rehistoriques. Les autcurs <jui ont etudie ccs objets considerent (juc le type le |>lus cvoluc appartienl â la culture Lausitz, l l l -cmc pâriode <lc l'ejxxjue <lu bronze '). donc au cercle illyrien. Comine ont le sail, I«*s Illyriens ont quitte leur contree pour gagner le Sud, vers la l'in de la III-eme jx'riode de l'âge <lu bronze; ils ont alors cache en terre l<is objcts qu'ils estimaient de valeur •').

Par inalheur nous ne pouvons dctcrmincr Ia jirov^'iiaiKM' <!<• nos excmjilaires et jiar con-sequenl ils n<" sont j>as concluants. II y a trop peu d'exemplaires similaircs dans nos regions. Nous avons cependant l<" bracelet dc Racos-Palota (Com. dc Pcst) 6) et â tig<" ornee de groii|)es d'incisions, â section triangulairc - <lonl 1<>S dcux sjiirales ccartces sont l'aites de t'il â section quadrangulairc; il est situc jiar IN. Âbcrg 7) dans la ll-cnic jx'riodc de l'âgc du bronze et dans le « Middle Bronzc Agc » j>ar (J. Cliilde R).

II y a aussi deux exemjilaires <jui nous ont ete comniiiniijues j>ar M. Dorin Pojiescu. Le j)rc-mier est conservc au Musce dc CIuj ct j)rovicnt d'une localite qui nous reste mallnMireiisement in-connue. II a 11 cm. de dianictrc, la scclion <lc sa tig<- <-st rondc <-t l<-s d<-ux sjiiralcs sont eloignces — comme dans I'exemj)lairc dont nous vcnons dc jiarler — et i'ormees de quatre spires <lont !< lil est dc section <juadrangulairc. Du second nous n'avons que des fragments 9) : la moitie dc la tige <lc sc<'tion circulairc, legcremcnt aplatic â l'interieur, et l'une des sjiiralcs <|iii a trois sjiires et cst de mcine section que la tig<-. Cct cx<Miij)laire se trouve au Musce de Timişoara et la jilanche sur la-(jiiclle il est reproduit scmble indiijucr comnie lieu <lc [)rov<mancc la localite <1<' Sasiilles (V).

Ce type de bracclet <jui a jxiur lieu d'origine l'aire <1( la civilisation dc Lausitz, jiaraît avoir dure assez longtemps: de la II-emc jusqu'â la Il l-eme ou mcme cventiiellement jusijii'â la IV-eme j)eriode dc l'âge du bronze, dans les regions jx'rijmcriques de cette aire.

II n 'y a aucun doute <jue nos dcux pieces ajqiartiennent â une variante lo<',al<ţ tran-sylvaine. II est symptomatiquc ccj)cndant quc nous en trouvions si peu et quc, jusqu'a jircsent,

J) lironzezritliche u. friiheisenzeitl. Chronologic, V. av. J . -C. 2) Vorgcschichtliche Kulturkreisg in Europa, p . 12 ; 8) The Danube in Prehistory, I l -e 6d., |>. 3 8 5 ; pl.

1>. 13, fig. 15. V I I I , / , c 'cs t-â-dirc cn t rc 1500 ct 1300 av . J . -C. •*) Ibidem, p . 20 et 48, p o u r lcs re la t ions dc ccs p ro- ") II se pour ra i t quc lc f ragment I rouvc duiiH Ic

vinces avec la « Hongr ie » j u s q u ' â la III-feme cpoque dcpo t de Rin iaszornha t (Gornor) , â cote ^l'cpccs c t dc l 'âge du bronze , q u a n d appara î t la fibulc â l unc t t e . d 'ob je t s de la IV-e pcr iode de l 'âge du bronze ,

4) W . Antoniewicz , op. cit., p . 162. a p p a r t i e n n e , connne le nfttre, â u n brucelet . Ce 5) O. K leeman , op. cit., p . 83 . f ragment est composc d ' une spirulc u (piatrcs sj)ircs 6) H a m p e l , op. cit., p l . L X X X V I I , no. 5 a. cl d 'un pe t i t morccau dc tige â scction concave (<•!'. 7) Op. cit., p . 6, c 'est-â-dire cn t re 1350 e t 1200 H a m p e l , op. cit., pl. C X I I I , no. 13)-

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QUELQUES OBJETS EN BRONZE

ils ne soient guere que sporadiques et qu'on ne les decouvre que sur la frontiere ouest de notre pays. C'est pourquoi on ne j»eut designer que tout a fait vaguement l'aire ou ils furent rejiandus. C^rtains parallelismes avec les pays situes au Nord et â l'Ouest du notre peuvent pourtant etre «'tablis. ainsi que nous l'avons v u ; reste pourtant une interrogation: quel a ete leur centre initial d'origine?

Le style en spirales, V. Pârvan le fait observer *), devient s trurtural et extr«A'inement carac-teristique dans nos regions et le Nord scandinave â la fin de la I l l -eme jx'riode et pendant la IV-eme periode, quand cet ornement domine tout : bracelets. fibules. jx>ign«'es de sabre. A une penode ulterieure, au VIII et Vll-eme siecle av. J . - C , les extr6mit£s des bracelets ont deux sj»irales au lieu d 'une: braeelets de Firighiaz (Timiş) — 3-eme lype —Fokoru (Heves), Bellye (Tolna), Biia (Târnava Mică), dont s'occujie Largement V. P â r v a n 2 ) ; ils rej>r«'*sentent une veritable exuberance du style en spirale «•! ««tnstituent une j»bas«- tres evolut'e, ce qui est une j>r<Miv<' en j»Ius que le tyj>e dont nous nous occujions forme un chaînon prdcedent, plus simple et appar tenant â une epoque j>lus reculee.

Les ex«Miij»laires de Firighiaz (en or, 2-«Mne type) 3) peuvent faire la liaison entre ceux qui nous occupent particulierement et ceux de la j>hase tres evolm'e dont nous venons de jiarler. Hs montrent une finesse remar-quable de structure comme de technique, leur tige est concave ou de section triangulaire et presente l'orne-ment perle en forme de tresse â la maniere hallstat-tienne de l'Ouest. Vasile Pârvan date tout le depot de Firighiaz du IX-eme siecle av. J . -C. ; G. Childe4) trouve que L. Mârton et V. Pârvan le situent trop tard dans la periode hallstattienne. II n 'admet pas non plus l'opinion d 'Ebert 5) qui, â son avis, le situe trop tot et estime qu'il doit etre de la quatritMne periode de l'âge du bronze, entre 1300 et 000 av. J.-C.

Nous ne devons j>as oublier que nos exemj>laires s«»nt loin de raj>jx'l«M- la finesse de facture que la matiere noble a imj>osee a ceux de Firighiaz. Leur caractere est la massivete, que l'on observe surtout dans le travail de la tige. Cela nous permet de leur assigner comme epoque la III-eme periode de l'âge du bronze transylvain.

En ce qui concerne leur jirovenance, nous ne j>ouvons indiquer encore, apres nous etre servi de tous les elements qui pouvaient nous etre offerts, que la region occidentale de notre pays.

Fie. 8.

I I I . — Les deux haches que nous allons decrire ont ete donnees en 1938 au Musee National des Antiquitt^s de Bucureşti j>ar M-me Otilia Ionescu, directrice du lyc«'e de filles « Domniţa

' ) V. Pârvan, Getica, p. 324. 2) Ibidem, p . 338—341. 3) L. Mărton, dans Arch. £rtesito, XXVTI (1907), p. 6.

4) Op. cit., p. 385. •') Jahreshft. d. oesterr. arch. Tnstit., 1908, p. 274.

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HORTKNSIA DUMITRESCU

Ileana». Elles sont inscrites dans le registre-inventaire BOUS le no. 54 du 9 mars de la meme aiiucc et faisaient partie de la collectiou dc feu le professeur Enache Ioncscu.

L'unc dcs pieees est une hache du lype dit a ailerons doubles, l 'autre une hache de comhat. La haclie â ailerons sur les deux cotcs (fig. 8, no. 2) a son talon brise â la partie supe-

rieure; ses ailcrons, assez developpes. sont, eux aussi, deteriores. La Iongueur totale de cette piece est de 150 min.; la longueur du talon, de 65 mm. ; la longueur des ailerons de 48 m m . ; Ic tranchant, cjui va s'elargissant, mesure 38 min. En la regardanl de profil nous voyons sur la partie inferieure d'un des cotes une serie de lignes irreguliercment gravees. Assez usee en gcncral, sa patine verte a ete enlevee en certains endroits par des coups.

Ce typc de hachc, assez courant au sud de l'Alleinagne, dans Ies depots et les toinhes (les Il-eine et l l l - eme periodes de 1 âge du hronze, est ]tlus rare chez nous, et peu caracteris-tique pour la IV-eme periode dans nos regions. On a cependant trouve dans le dcpot de Spălnaca un fragment de hache du nieme type l ) , aupres d'excmphiires a douille qui caracte-risent justement cette IV-eme periode.

On a trouve pareillement, dans certains depots 2), des exemplaires entiers, ou des frag-nients de haehes â ailerons, dans dcs milieux correspondant â la fin dc la IV-eme periode de l'âge du bronzc; dans d'autres depots 3) ces haehcs se trouvent avec d'autres objets carac-teristiques des premiers temps hallstattiens.

La deuxieuie piece 4) est une hache de eomhat. Elle porte une patine hrune-noirâtre (fig. 8, no. 1 et fig. 9) ; sa Iame est etroite et legerenient relevee sur les bords; elle a un petit talon. La douille transversale, de forme cylindriquc, est ornee â ses deux extremites de deux nervures saillantcs. Longueur de la lame: 16 cm., Iargeur du taillant 4 cm., longueur de la douille transversale 6 cm. ; diametre de cette douille 2 cm. Le bout opposc â la lame porte un pcdoncule brise (la rupture est ancienne); ee pedoncule qui a 2 cm. de hmg, devait porter un disque se terminant en pointe: un « tu tu lus» . Le profil de I'objet est inegal, âpre, et presente des proeininenees laterales.

L'aspect (le cet exemplaire nous en rappelle d'autres hien connus, coninie ceiix du lype ii « INackenschcihe », du depot de Domăm^şti 5) (autrcfois departeinent de Sâtmar, aujourd'hui de Sălaj) et ceux de Hajdu-Biiszormeny °), (jui ont aussi un petit disipie.

V. G. Childe 7) a trace les grandcs lignes de l'evolution de ce type de hache; il a prccise sa derivation de la hache eneolithique en ciiivre, de iiieine (pie ses differentes variantes et leur expansion. L'exemplaire dont nous nous occupons appartient au type A3, caracterise par Pextremite en disque â pointe, derive du type A2, avec disquC â boiiton.

J) H. Dumitrescu, op. cit., p. 198, fig. I, no. 2. 4) Le Musee National des Antiquites possede encore *) Hampel, op. iit., pl. CXLV, nos. 16 et 18; ibidem, une serie de neuf hac.hes de comhat provenant de

pl. XCV, nos. 12 et 18; pl. CXIX, nos. 11 et 15 (So- Transylvanie, acquises par echange avec le Muscc mogy); M.- Roska, Depozitul de brons dela Uriul de Militaire de Bucureşti. Sus, p. 79, fig. 2, no. 5 (1150 — 1000 av. J.-C). 8) Hampel, op. cit., pl. CXXIII , nos. 12—21 et sur-

3) I. Nestor, Der Stand der Vorgeschichtsforscb. in tout pl. CXXIV, nos. 1—13, oîi I'on observe le m(me Rumănien, p. 135, fig. 27, no. 9 (pres d'une situle), decor de la douille transversale; pl. CLXXXII, no. 2. depot de Zagon-Ceremuş (Trei Scaune), Musee de *) Ibidem, pl. XXX, no. 5 O— b et no. 6 a—b; d'autres Sf. Gheorghe; ibidem, p. 133, fig. 25, no. 1, de Helini senihlables mais au profil orne d'incisions, pl. LXXXIV, (Trei Scaune); F. Tompa, 25 Jahre Urgeschichtsforsch. nos. 1—3; cf. aussi N. Aberg, op. cit., p. 87, fig. 162 in Ungarn (24.J25. Berricht d. Riim.-Germ. Komm.), et p. 94, fig. 173 (depot de Rohod). pl. 52, no. 2 (de Jâszkarajenii-Szolnoc), bien qu'il soit 7) V. C. Childe, The Danube in l'rchistory, p. 272. question d'une variante du ineme type.

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QUELQUES OBJETS EN BRONZE

Le centre de fabrication de ces haches, est probablement le Nord de la Hongrie, et l'aire oîi elles ont ete repandues serait formee par la Silesie, la Posnanie, la Pomeranie, l 'Autriche, la Baviere, la Boheme, la Galicie, et irait jusqu'en Serbie. Childe croit que ce type est rare dans le reste de la Transylvanie, puisqu'on n'en aurait pas trouve de moule. II ne faut pas oublier cependant que la plupart dcs variantes initiales ont ete decouvertes â l 'Est de la Tisa, ni mepriser la richesse du depot de Do-măneşti, ou ignorer que l'on atribue, en general, une origine orientale *) au prototype de ce genre de hache.

V. Pârvan considerait ce type comme geto-cimmerien 2) .

M. Nestor 3) donne une classification plus detaillee des variantes des deux types princi-paux A et B, tant en ce qui concerne l'evolution de leurs formes que leur succession daris le temps. D'apres les variantes qui figurent sur la planche 72 de son ouvrage, notre exem-plaire, par sa lame aux bords releves, par la forme de son taillant et les nervures de sa douille transversale, se rapproche de l'exem-plaire de Rohod (Szabolcs) caracteristique de la variante B 4 ; il s'en distingue toutefois par ses parties laterales (ailerons) qui n 'ont pas encore completement disparu (fig. 9), sa douille cylindrique qui le traverse de biais, et le pedoncule de son disque absent, qui n'est pas parfaitement rond.

L'exemplaire que nous avons decrit, pre-sente donc, nous l 'avons dejâ observe, des affinites avec certains exemplaires de Domă-neşti (Sălaj) 4) de meme qu'avec l 'un des « marteaux »— c'est ainsi que M. Roska appelle les haches de combat — du depot de Uriul de Sus (Someş) 5) .

D'apres la chronologie de G. Childe, les variantes les plus tardives appartiennent â la

' ) A. M. Tallgren, La pontide prescythique, dana E.S.A., II (1926), p. lf>7; cf. aussi E.S.A., I II (1927), p. 173, fig. 80—101.

2) Getica, p. 765. 8) I. Nestor, Die verzierten Slreităxte mit Nackenscheibe

aus Weslrumiinien, dans Marburger Studien, p. 143 et p. 178 —192; pour la chronologie, voir aussi Willvonseder, Ein Schaftlochaxt, e t c , dans Sudeta, XI , p. 58—59.

4) Les plus ressemblants de tous les exemplaires (plus de 20), sont ceux representes sur la pl. CXXIV, nos. 3 et 5 de Hampel, op. cit.

6) Op. cit., fig. 1, no. 13. Presque tous Ies exemplaires des nos. 7—14, presentent des traces de bavure prove-nant de la fonte, comme certains exemplaires de Do-măneşti (Sâlaj).

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IIORTENSIA DUMITKESCU

sixieme periode (D), 1300-1100 av. J . - C , soit a la IV-etne periode Iocale de l'âge du bronze.

Le depot de Uriul de Sus est situe, par M. Roska, entre 1150 et 1000 av. J . - C ; M. Nestor *) considere de ineine comme terme atl quem pour la variante B4, le eoinineneeinent de la periode hailstattienne.

L'exemplaire qui nous interesse appartienl â un type caraeteristi(|ue de nos refîions et la ressemblance que nous avons relevee entre lui et eeux de Domăneşti — situes par M. G. Childe dans la phase D ou plus tard meme — le place dans I'Ouest de la Transylvanie «'t peul le faire dater du IX-eme siecle av. J.-C.

HORTENSIA DUMITRESCU

a) Op. cit., p. 192.

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BRONZEHORT (?) VON ŞIEU (MARAMUREŞ) Im Monat Mai des Jahres 1939 sah ich in der Stadt Sighet bei Herrn Dr. Tiberiu Chis

6 Bronzegegenstănde, welche nach Angabc des Besitzers schon 1913 in Şieu (Maramureş) ent-deckt worden waren. Die niiheren Fundumstande sind unbekannt, doch scheinen die vorlic-genden Gegenstănde zusammengclegen zu haben, so dass sie wahrscheinlich ein Depot bildeten. Nach den Erzâhlungen des Besitzers sollen dazu noch goldene Armringe und « Siegeln » gehiirt haben. er konnte aber ihre genaue Form nicht feststellen. Tatsache bleibt, dass die sechs vor-lîegenden Gegenstănde den Typen nach sehr wohl einen einheitlichen Fund darstellen konnen.

1. Streitaxt mit Nackenscheibe und mit Dorn *). Die Klinge ist an der Schneide verbreitert. (Abb. 1, Nr. 1).

2. Rohguss einer Streitaxt von etwas abweichendem Typus. Die Klinge ladet an der Schneide stark aus, wobei die untere Seite ein wenig bogenformig verlauft. Eine Leiste teilt die Klinge der Lănge nach in zwei Hiilften. Die rohrenformige Schafttiille besitzt keine eigent-liche Endprofilierung (Abb. 1, Nr. 2).

3. Tiillenlanzenspitze mit abgebrochener Spitze und ein wenig beschădigten Blattrăndern. Die vorstehende Blat tmit te ist durch Leisten profiliert. Die Lanzenspitze weist Spuren von Eisenrost auf (Abb. 1, Nr. 3).

4. Quergerippter Armring mit glatten, sich beriihrenden Enden (Abb. 1, Nr. 4). 5. Desgl., etwas grosser (Abb. 1, Nr. 5). 6. Offener Armring mit aus Linienbiindeln bestehender Verzierung (Abb. 1, Nr. 6).

Der oben beschriebene Hortfund gehort zur Serie der nordwestrumanischen Bronzcdepot-funde und ist durch die zwei Streitiixte am deutlichsten gekennzeichnet. Die Streitiixte mit Nackenscheibe sind in verschiedenen Abarten in dieser Gegend verbreitet. Die in Şieu erschei-nenden Stiicke reihen sich in die Serie der im wrohlbekannten Depot von Domăneşti (Sălaj) belegten Streitiixte ein 2 ) . Das zweite Exemplar von Şieu ist weniger zahlreich belegt als das

J) Fiir die Typenbezeichnung vgl. I. Nestor, Die 5 kleine Exemplare mit Dornscheibe in der Samm verzierten Streităxte mit Nackenscheibe aus Westru- lung Mihali in Sighet. Ohne die Abart genau angeben mănien, in Marburger Sludien, 1938, S. 182. zu konnen, weisen wir noch auf folgende Funde hin:

2) Hampel, Bronzkor, Taf. 123 —124. Vgl. fiir die 2 Ex. (eins mit fehlendem Nackenteil) von Livada Verbreitung der Streităxte in Rumanien, I. Nestor, (Satu-Mare) in der Sammlung des ref. Lyceums aus Der Stand der Vorgeschitsforschung in Rumănien, 22. Satu-Mare; im Museum von Baia-Mare: 2 Ex. von Ber. d. rbm.germ. Komm., 1932, S. 129, Anm. 525, und Seini (Bez. Satu-Mare), 1 Ex. von Baia Mare, 1 fund-I. Nestor, Die verzierten Slreităxte, S. 184. Ebendort die ortloses Ex. ; in der Sammlung der Priifektur Satu-Verbreitung des hicr vorgelegten Typus. ZurVerbrei- Mare: 2 Ex. von Beltiug (Bez. Satu-Mare), 2 Ex. tung der Streitiixte mit Nackenschcibe in Nordwestru- mit Dornscheibe, 2 Ex. mit fehlendem Nackenteile manien konnen wir noch folgende Vorkoinmen anfiihren: (diese vier letzteren ohne Fundort). Im Museum Cluj:

145 10, Dacia, VII—VIII (1937-1940). www.cimec.ro

DOIUN I'OPKSCU

erste und wird von T. Ncstor in seine Gruppe B4a eingeordnet, welche Nestor folgendermassen beschreibt: «Axie inii untypischer wulstartiger Profilierung der Schaftrohre, welche auch ganz fehlen kann, und mil Scheibe uml Dorn wie bei B3c. Warzen kommen auf der Scheibe noch vor, aber nur noch hdchstens je vier (in Kreuzform gestellt); ausserdem erscheinen auch kreisftirmige Leisten um die Dornbasis herum. Mitunter ist die klinge durch eine vertikale Leiate in zwei ITiilften geteill ; in manclicn Fiillcn wcrdcn dic Kantcn dcs Schneidenteiles aui'die Schaf iriihre leistenartig verlăngert und dort bogenformig vereiuigt (Variantc Domâucşti I I I» ' ) .

Die bronzenen Streit-iixte von Domăneşti <;•-horen dcm Kndc dcr lîron-zc/.cit an. Was dcn Tyjuis Hla anlangt, iiusscrt sich Nestor wie folgt: « B4 end-lich crschcint in cincr frii-hcn Form (B4a) schon in Domăneşti und LJriul-de-Sus, crhiilt sich ahcr als lct/ tes Vorkoiiimcn der Streit-iixle mit N a c k c n s c h c i l c (B4b) auch wăhrend der n a c h f o 1 gen d c n Fruhhall-s ta t t s tufe» 2 ) .

Im Dcjiot von Uriul-dc-Sus crscheinen iiehen iihn lichcn Slreiliixtcn aucli dic genauen Kntsjirechungen zu den <jucrgcri|>|>tcii Vrmrin gen von Şieu. M. Roska sctzt dicsen Fund zwischen etwa 1150—1000 v. Chr. an, was dein Anl'ang der IV. Pcriode der ungarisch-ru i i i i in ischci i Hronzczcit cntsj>richt 3 ) . Zu diescr Zcit zcigen einige Bronzegegen-

stiinde aus unscrem Land Spuren von Eiscnrost 4) , die wir aiich aul' der Laiizensj>ilze von Şieu feststelltcn.

Wir konncn damil den Tlortfund von Şieu in die Periodc JVX dcr uiigariscJi-ruiniinischen Bronzezeit (I4allstatt A nach Heinecke) daticren. nnilTN PniM'SCIJ

1 Ex. von Ungureni (Bez. Someş), 1 Kx. von Ugrufiu 2) M. Koska, Depozitul de bronz delu Uriul-de-Sut, (Bez. Cluj), 1 Ex. von Cluj, 2 Ex. ohne Fundort, wovon ln Anuarul Com. Mon, Itt. />. TranaUvania 1930/31 eins mit Leiste auf der gebogcnen Kliiifţe usw. Vgl. auch Cluj, 1^32. die Stiicke von slpa. Bez. Satu-Mare (diese Zlschr., 3) I. Neslor, Ein Bronsedepol <tus Moigrad, in Praeh. S. 119 ff.) und vgl. auch diese Ztschr., S Zl.sr/ir., XXVI, 1935, H. 1/2, S. 56.

') I. Nestor, Die verzierten Streităxte, S. I()2. 4) Ibidem.

ooo Abb. 1 (•/,).

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IL PROBLEMA DELLE MONETE-ANELLI DELLA DACIA

Ln preludio all'introduzione ed alla circolazione della moneta in Dacia e costituito dalla moneta-anello x).

L'impiego di anelli d'oro e d'argento come mezzi di cambio sulle rive del Danubio me-dio e nei Carpazi, e stato costatato in uno studio di F . von Kiss 2) , fin dal 1859. Piu tardi, verso il 1879, Matheus Much 3) si prova a seguire l'uso delle monete-anelli presso i popoli d 'Europa nei tempi antichi e riesce a scoprire il loro impiego dai tempi piu remoti, fino al jiricipio del medio evo.

Quattr 'anni piu tardi, M. C. Sutzu 4) contribuirâ anch'egli allo studio di questo problema, grazie alla scoperta d'un ripostiglio di simili anelli a Turnu Măgurele.

L'ultima ed utile critica sul problema della moneta-anello della Dacia e data recentemente da Karl Pink 5) . 11 suo studio si limita al materiale conosciuto dei musei di Vienna, comple-tato da lui — per quanto e stato possibile — con informazioni e note di scoperte (« Fundnotizen ») raccolte diligentemente, da diverse riviste e publicazioni, rimanendo pero interamente sconosciute le scoperte fatte nel mezzogiorno dei Carpazi. II tema principale dell'opera del Pink e quello dello studio del problema dal punto di vista numismatico.

Malgrado tut t i questi meritevoli sforzi collettivi 6) , il problema e pieno d'incognite. In primo luogo esso ha bisogno di essere largamente t ra t ta to dal lato archeologico, con tavole illustrative del materiale al completo, in modo da poter stabilire una tipologia ed un'evoluzione precisa di cio che noi chiamiamo comunemente « anelli monetari». Basandosi sui risultati d'una simile ricerca, si potrâ proporre una cronologia e solo dopo cio si potrâ discutere il pro-blema dal ţmnto di vista numismatico.

Ecco il repertorio, comjdeto per quanto j)ossibile, per ordine geografico, con le localită dove si sono rinvenute le monete-anelli nella Dacia: 7) Firiteaz (1), Birchiş (2), Dosu (3), Vălioara (4), Lâpugiul Inferior (5), Nevoieşti ((>), Chitid (7), Vâlcele Bune (8), Apold (9), Guşteriţa (10).

') E. Babelon, Les origines de. la monnaie, Paris, 1897; W. Ridgeway, The origin of metallic currency and weight standards, 1892; K. Kegliug, art. Geld, in M. Ebert, Reallexikon d. Vorgesch., IV, 1, p. 204 segg., dove si t rova anche la bibliografia.

2) Fr. v. Kiss, Die Zahl- und Schmuck-Ringgelder, Pest , 1859.

3) M. Much, Baugen und Ringen, in Mitt. d. anthropol. Gesell. in Wien, I X (1879), p . 89—131 .

4) M. C. Sutzu. Tezaurul dela Turnu Mâgurele, in

Revista pentru istorie, archeol. şi filolog., I (1882), p . 1 - 1 6 .

5) K. Pink, Goldstabringe aus Dacien, in Numism. Zeitschr., N. F . , X X I (1928), p . 1—11.

6) V. anche le in teressant i osservazioni fat te dal Dot t . G. Severeanu, Podoabe ţi valori monetare daco-getice, in Buletinul Soc. Num. Rom., X X I I I (1928), p. 17—19.

7) Le cifre fra parentcs i r appresen tano il numero sul quale le var ie localitâ si t rovano ellencate nel repertorio dalla fine di questo s tudio (v. p . 151 - 158).

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H. MITHF.A

Caşolţ ( I I ) . Moşna (12), Agnita (13), Beşeneu (14), Buzeul a rde lean (15), Ti l işoara (10), B r ă d u ţ (17). T â r g u - M u r e ş (1S). P o r u m b e n i (10), Mădăraşu l de Câmpie (20), B i s t r i ţ a (21), F o d o r a (22), Corueni (23), Borşa (24). nel « M a r a m u r e ş » (25), Fejercse (20), Nespes t (27), Bodrog-Keresz tu r (28), Czegeni-Matolcs (29), Olprel (30), Boga ta (31), Gher la (32), Vă lcău (33), Că-l e lu l ( 3 4 ) . W u l n o i (••»). A ş t i l e u (3(1). S e g u o n o a l t r e q u a t t r o not i / . i e c o n scoj>erte f a t t e ne l la

Trans i l van i a nelle localitâ r imas te sconosciute o nel t e r r i to r io ungherese (37—40) .

Nel Sud dei Carpazi menz ion i amo le scoj>erte fa t te a Calafat (41), T u r n u - M ă g u r e l e (42). Zăv iden i (43), e nella Ol ten ia (44).

Alla fine di (juesta enu ine raz ione , noiosa q u a n t o necessar ia , per ave re un ' idea e s a t t a sn q u a n t o dicono q u e s t e cifre, si j>ossono fare d u e osse rvaz ion i .

La magg io ranza delle scoper te di mone te -ane l l i , seeondo le i i i formazioui che j )ossedianio, e s t a t a e f f e t t ua t a nel corso del secolo scorso . S o l t a n t o poche — p r o b a b i l m e n t e c i n q u e : 2 8 . 3 1 , 4 1 , 4 3 , 4 4 — ci sono n o t e come t r o v a t e dopo il 1()()(). Ojiesto f a t t o ci fa suj)j)orre che le scoper te s iano a w e n u t e , p r o b a b i l m e n t e , a n c h e doj>o q u e s t a d a t a , j>ero non j>otevano essere r eg i s t r a t e dagli s tud ios i , j ioichc, a causa <lel me ta l lo |>rezioso di cui e r ano fa t t e , e r ano suh i to inesse in c o m m e r c i o .

La mone ta -ane l lo ci e n o t a , in g ran p a r t e , dal le not iz ie di r i t r o v a m e n t o , p u b b l i c a t e in ri-v i s te e r iconosc iu te <lagli s tudios i in hase alla loro deser iz ione. Ma per fare una descr iz ione e s a t t a delle loro ea r a t t e r i s t i che ei vo leva , se non j>roj>ri<> u n o s tud ioso , a l m e n o un conosc i tore d ' a rcheo log ia j>er jxiterci d a r e u n a deser iz ione e s a t t a , a l t r i m e n t i s a r ebbc ro a n d a t o j )erdut i nella inassa a n o n i m a <Ii not izie ed informazioni r i g u a n l o al r i t r o v a i n e n t o di <>gg<'lti an t i ch i . Pe r q u e s t a ragione j jo t rehbe dars i che , nella lunga fila <lei s u n u n e n z i o n a t i anel l i , a lcuni <li cssi n o n fossero s t a t i u s a t i a q u e s t o scopo *).

P e r ave re u n ' i d e a aj>j>rossimativamente e s a t t a s u l l ' a b b o n d a n z a di inonete-anel l i nella D a c i a b i sogna vag l i a re t u t t i gli e l ement i alla luce delle osservazioni s u d d e t t e .

La regione in cui si e r ano t r o v a t i <|ii<'sti anell i , corr i s jxmde <juasi j)erfettain<'iite alle n o -zioni nos t r e su l l ' es tens ione della D a c i a : da i Carj>azi boscosi al D a n u h i o e fino al la T i sa . Fuor i di q u e s t e f ront iere n o n a b b i a m o che delle seoj)erte i so la te , come quel la di Devecser , nel d i s t r e t t o di V e s z p r e m , ne l l 'Oves t de l l 'Unghe r i a , v ic ino al lago B a l a t o n . Ques t a e l 'unica eonosc iu ta a d Oves t della Tisa e t a n t o piu ci fa a m m e t t e r e che la j>ropagazione e l 'uso loro si l imi tasse ro a q u e s t o f iume , d o v c n d o cons idc ra re i r i l r o v a m e n t i o l t re di esso <'<>in<' seoj>erle isolate e casua l i . D ' a l t r o n d e , l ' a b b o n d a n z a di anell i in T r a n s i l v a n i a ha u n a sji iegazione n a l u r a l e e faci le : la r icchezza delle min ie re d 'o ro 2) di q u e s t a regione h a offerto, a profus ione, la m a t e r i a j)er la fabbr icaz ione degli anel l i . L a f ron t ie ra , che de l im i t a la zona d'esj>ansione degli anel l i , n o n si a r r e s t a ai Carj>azi, come r i su l ta dal lo s t ud io di P i n k , m a c o n t i n u a a n c h e al Sud , come <Iiino-s t r a n o i r ipost igl i s u m m e n z i o n a t i , t r o v a t i in q u e s t e regioni . L 'un ica rcgione sulla qua l e non a h h i a m o a lcuna not iz ia di qua l che e v e n t u a l e r i t r o v a i n e n t o di anelli e que l la delI 'Kst dei C.arjiazi.

A b b i a m o v i s to j)iii sii l ' a rea di uso di q u e s t i anel l i , la qua l e , nello s tesso t e m p o , ci fa anche conoscere il loro t e r r e n o di c i r co laz ione ; j>roviamo ora a prec isare le forme c o m u n i che j j r endono gli ane l l i -mone te nella Dac ia . A q u e s t o r i g u a r d o , come in inol t i a l t r i easi , <-i m a n e a u n o s t u d i o in cui q u e s t o j i roblema sia segui to dal p u n t o <li v i s t a areheologico in has<^ alle i l lus t raz ioni

*) Se gettiamo unn sguurdo nei repertori di G. estratti <lai periodiei j>iu iinliclii, clie gli uiielli HÎ sono Gooss, G. Teglâs e J. Martian, che si riferiscono irovuti in un pifi gran nuniero. soltanto ad una parte della Transilvania (« Sieben- 2) G. Teglâs, lieitrii^e zumColdbvr^biiu des vorromischen biirgen »), ci persuaderemo subi to, seeonilo gli uppunti Duriens, in llufiurisehe Hevue, I \ (1889), p. 260 segg.

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IL PROBLEMA DELLE MONETE-ANELLI OELLA DACIA

di tu t to il materiale. Da quanto segue non proveremo di supplire a questa mancanza, ma ci limiteremo a fare alcune osservazioni che s'impongono, senza dover aj»[>rofondire il materiale per adoperarlo alla chiarificazione del j»roblema che c'interessa.

Veramente, c'interessano poco le forme che j)rendeva l'oro coniato, j»ero vi sono certe forme che sono consacrate dal luogo e dall'uso. I e j»iîi conosciute sono: lingotti, verghe, mattoni, tegole, placche e poi — anelli. Da noi, tra le forme abituali, conosciute e ammesse fin' ora, vc ne sono due: anelli e braccialetti, denominazioni abbastanza improjme e confuse j)er tut t i due. Quelli che se ne sono occupati, studiandole j)iîi da vicino, hanno osservato la dilferenza e li hanno chiamati « Goldstabring » (K. Pink), « Ring », « Bauge » (Much), « Schmuckringgeld » (Kiss).

La forma caratteristica degli oggetti-monete d'oro di piccole dimensioni della Dacia e anulare. E l'unica alla (juale si j»ossa attribuire questa dcnomina/ione. II corjjo e formato da un filo d'oro rotondo o schiacciato. Altre volte si conserva la forma generalc circolare, pero la cir-conferenza deH'anello non e comj)lcta e termina con due punte j)iîi o meno allontanate una dall'altra o, alcune volte, sovrapj)oste. II filo d'oro e lavorato, in tal caso, a (juattro angoli, j»iîi spesso nel centro e j)iîi sottilc verso le estremita. E una delle forme j)iîi frequenti che si trovano in Dacia. La forma circolare regolare JHIO essere, anch'essa, abbandonata, diventando j»iîi o meno ovale. Se ne trovano spesso.

Un'al t ra forma, in dipendenza tipologica dagli anclli a quat tro angoli, e quella delle catenc d'oro formate di anelli che conservano gli angoli, pero lasciano la forma circolare per quella ovale o anche per quella oblunga, gli anelli essendo attaccati uno al l 'a l tro, e le estremitâ so-vrapjioste. Queste sono le catenine che si trovano di frequente in Transilvania.

Questo e cio che riguarda gli anelli. Non voglio far qui della tijiologia e nemmeno stabilire un'evoluzione, ma mi limito ad alcune constatazioni.

Ci rimane da dire alcune parole sulla seconda forma: moneta-braccialetto. Vasile Pârvan, toccando, nelle sue Getica *), la questione della moneta-braccialetto trovata a Turnu-Măgu-rele e considerata dal suo illustratore M. C. Sutzu 2) come moneta-oggetto, propone un 'a l t ra interpretazione, cioe che servisse per ornamento delle punte del baldacchino dei carri sciti, oppure per degli scettri 3) .

Ci sembra piîi j)robabile l'interpretazione di Vasile Pârvan, visto che non abbiamo nes-sun'altra indicazione che simili oggetti fossero adoperati come monete. Per questa ragione li eliminiamo anche noi.

Molto di rado il corpo degli anelli e ornato, ma, quando lo e, si t r a t t a di semplici linee transversali che compiono questa funzione.

Sarebbe interessante di sapere, in relazione con queste monete-anelli, se esse provengono dalla Dacia e qual'e la loro epoca di circolazione.

Per la spiegazione di questo doppio problema ci sarâ di grande utilitâ lo studio della com-posizione degli anelli, studio che ci sarâ pure necessario nelle discussioni metrologiche che seguiranno.

Abbiamo detto dal principio che gli anelli erano d'oro. Ma, se prendiamo in considerazione che l'oro vergine si trova raramente nelle miniere e pensiamo alle difficoltâ e alla primitivitâ dei mezzi di cui disponevano in quell'epoca per separarlo dagli altri elementi, certamente non dobbiamo aspettarci di trovarvi dell'oro puro. In fatti, le deserizioni tramandateci a' riguardo

x) V. Pârvan, Getica, Bucureşti, 1926, p. 19. 3) V. Pârvan, op. cit., p. 49. 2) M. C. Sutzu, op. cit., p. 5—8.

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11. MITREA

del ritrovamento delle monete anclli, comc pure le analisi moderne, fatte in proposito, ci hanno confermato questo punto di vista.

Alcunc monete-anelb' hanno una tinta pallida. La ragione, sospettata dapprincipio, e do-vuta al miscuglio naturale dell'oro con l'argento, detto elettro. Dallc analisi falte risulta la stessa cosa ' ) .

I risultati di queste analisi non ci Borprendono. Sono proprio quei corpi ai quali, nci C.ar-pazi, si trova unito l'oro 2) , in cui prcdomina talvolta l'oro, l 'argcnto entrando in piccola quantitâ ; altre volte la proporzione diminuisce a sfavore dell'oro, dando oio che si chiama elettro.

Questo fatto c di grande importanza per noi, poiche ci dimostra che gli anelli sono fahhri-cati con I'oro dci Carpazi, visto chc sono stati trovati scinprc in Dacia e, probabilmente, sono stati anche fabbricati lî. Sull'origine dol concetto di coniare L'oro pcr la inoncta in questa forma vi puo csscrc discussionc, perche, probabilmente, e im concetto orientale, ma un concetto che cbbc una grande influcnza e si propago îicll'iiitcro bacino orientalc dcl Meditorranco c anchc in Europa :1).

In finc, non sappiamo sc la fabbricazione di questi anelli fu liinitata all'oro o si cstosc al bronzo c al rainc. Li conosciaino dcl Caucaso 4), pero da noi non si sono fattc simili riccrchc o jior questo non possiamo affermare nulla al riguardo. La parola sarâ allo ricerche ulteriori.

Sui punti suinmcnzionati fin'ora, tu t t i i niunisinatici si trovano d'accordo, salvo Ic piccole differenzo segnalate. Dovo cominciano lc divergcnze fondamenlali e sulla questione dollo ori-gini. ITno doj)o l'altro, gli studiosi hanno voluto trovar loro un foiidaiiiciito inot rologico o una hasc uiclrologica sulla quale apj)oggiare questo sistcma, immaginando cho la nionota-ancllo non sia altro cho la trasforinaziono in moneta dell'oro dacico, secondo uno doi sistomi monetari cosi diffusi a quel tomj)o. E percio hanno jiesato ogni oggetto sejmratamento od hanno rij>or-tato j)oi i j>csi al sistema j>iu diffuso doll'epoca. Lo ipotcsi, omesso dalla maggioranza dogli studiosi, sono conosciute e sono statc combaltute. La meno conosciuta nclla Ictteratura stra-nicra, ma accettata quasi dappertut to nolla lettcratura roincna di specialitâ, c quclla di M. C. Sutzu, formulata in occasionc dcllo studio dcl rijiostiglio di Tiirnu Măgurclc 5) .

II Sutzu, come altri numismatici prima e doj>u di lui, cerca di scoj>rirc il modollo motro-Iogico sul qualc sono stati tagliati gli anclli monotari dolla Dacia. Siccome ncl V secolo e in una parte del secolo seguento il commercio dol Ponto Kussino e dominato dalla cittâ di Ci-zico, l 'autore crcdc molto probabile ohc la moneta di quosta cittâ, col suo j>oso, abbia scrvito di base metrologica agli anelli 6) .

Gli argomenti principali del Sutzu, chc lo portano aH'onunciaziono dolla soj>raddetta teoria, sono due: 1° L'esistenza del commcrcio dclla cittă di Cizico nel INord c, sopra tut to , ncll'Ovest dcl bacino dcl Mare Nero 7), visto che nelPOvest abbia lasciato — secondo l 'autorc — delle

J) Conosciamo il r i su l ta to deli 'analisi f a t t a dal Dot t . Bernard , d i re l to re del l abora tor io di chimica della Faco l tâ di Medicina di Bucureş t i , su di alcuni fram-nienti di braccia le t t i del ripostiglio di T u r n u Măgurelc . Ecco i r i su l t a t i : a) il f r ammento di b racc ia le t to n. 6. t av . I, di Su tzu , cont iene Au 78 ,204%, Ag 15 ,054%, Cu t r acc i e ; b) un f r ammen to del b racc ia le l to n. 8 con t iene : Au 23 ,809%, Ag 7 3 , 4 7 8 % , Cu t r acc i e ; c) un a l t ro f r ammen to del bracc ia le t to n. 6 aveva la seguente composiz ione: Au 14 ,400%, Ag 7 8 , 6 4 2 % , Cloruro di a rgen to 4 , 5 3 3 % , e t raccie di Cu.

z) V . il r î su l ta to dell 'analisi eseguita dal I.. Bclla, Le cerf d'or de Tdpio, in Arethuse, 1925, p . 140.

8) E . Babelon . Les origines de la monnaiv. 4) J . de Morgan, Note sur l'usagc du systcme pon-

deral assyrien dans VArmânie Russe â l'fpoque pre-historique, in Rev. Arch., 1889, I I , p. 177—187 c p . 291 segg.

5) M. C. Su tzu , op. cil., j». 9 e segg. •) Ibidem, p . 12. 7) Ibidem.

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1L PROBLEMA DELLE MONETE-ANELLI DELLA DACIA

traccic profondc, comprova l'influenza dclla coniatura della moneta. 2 Una tabella del pcso della moneta-anello, rij>ortata allo statcre cizico e alle sue suddivisioni, conferma che le j>rime sono state tagliate sul modello delle ultime *).

In via di massima I'affcrmazione del Sutzu e vera, riguardo al commcrcio di Cizico ncl ba-cino del Mar Nero, ma ci si j)one la domanda: j)er quali regioni e sopra tu t to in quale cj)oca? Secondo le ricerche fatte fin'ora, e documentato a Olbia, alla finc dcl secolo V° c, soj)ra tu t to , al princij)io del IV°, (juando la cittâ dclla bocca del Dniepcr si vedeva forzata dall'invasione dei cizici a j)rcnderc dcllc misurc Iegali j)er imj)cdire la spcculazione che si faceva con quella moneta 2) . Ma per la costa Ovcst dcl Ponto Hlussino quali prove abbiamo? E, sopra tu t to , per quale epoca? Siccome il j)robIcma e j)iu comj)lcsso di quanto sembri a jmma vista, vi ritornc-remo piii tardi in un jmragrafo sj)cciale.

Piguardo al sccondo argomento—tabclla comparativa dcl j)eso 3)—-osscrviamo chc, j)er otte-nerc un risultato convincente, csso ha bisogno del rifcrimcnto c della verifica d'un numero mag-giore di anelli. Ma anche j)cr quclli j)esati c citati dall 'autore manca l'equivalente negli anelli dello statere di Cizico, il (jualc, indubbiamcntc, ebbc la parte j)rcj)oiidcrante nelle transazioni com-merciali, soj)ra tu t to all'cstcro, e troviamo solo degli anelli corrispondcnti allc suc suddivisioni. Ma anchc delle suddivisioni, soltanto una metâ di ectea c stata cambiata in moneta di Cizico e, anchc quclla, raramente, essendo l'unica tra molti anelli alla (juale c stato j)ossibiIc trovarc l 'equivalente nel peso. II resto degli anelli corrispondc ai pondi di 1/72, 1/114, 1/288 di quello di Cizico, il quale non e mai stato coniato e, fatto curioso, j)roprio questi erano i j)iii numerosi. In ultima analisi, dunque, la teoria del Sutzu si apj)oggia sull'esistenza d'un anello unico, il quale avrebbe il peso ugualc a quello della metâ dell'ectea, « moneta rara » anch'essa; tu t te le altre sono delle semj)Iici giustaposizioni di peso accanto a quelle nominali, le quali non sono state mai coniate a Cizico e, per cio, non costituiscono argomcnti validi.

Per sostenere la sua teoria, Sutzu si vide costretto a darc una quanti tâ di spiegazioni sup-plementari per chiarificare questa sconcordanza tra il peso dcgli anclli c quello delle suddivi-sioni dello statere di Cizico. Queste oscillazioni, generalmente in meno, sono poste sul conto del peso c della delicatezza del proccdimento di fabbricazione in quei tempi lontani. Questi anelli erano destinati, praticamente, ad essere j>esati. Tut tavia si puo accettare la spiegazione, soj)ra tu t to pcr la prima parte dell 'argomentazione; pero essa significa una prima rinunzia 4) .

Per altro, lo stesso Sutzu ha delle csitazioni: trovando un ancllo del peso di 1,45 gr., il quale sorpassa il peso massimo della metâ dell'ectea (1,37 gr.), crede che potrebbe rappresentare 1/6 del darico d'oro da 8,60 gr. 5 ) !

Questo non e ammissibile, poiche bisogna adottare una qualunquc spiegazione unitaria: o i cizici hanno servito, come base metrologica, agli altri anelli della Dacia, o e stato il darico d'oro, ma che siano stati ambedue, non e possibile! Cio non impedisce all 'autorc di con-cludere che « gli anelli d'oro rappresentano delle determinate frazioni di cizici tagliate secondo il sistema dodecimale e aventi t ra di loro le piu semplici relazioni » 6) .

Di qui si vede quant 'e fragile il fondamento della teoria del Sutzu. In quanto alla datazione degli anelli e evidente che essa va messa in relazione con l'epoca

di circolazione dei cizici. Siccome il Lenormant stabilisce che l'emissione dei cizici non pote

J) M. C. Sutzu, op. cit., p. 13. 3) M. C. Sutzu, op. cit., p. 13, 2) Dittenberger, Syll.3. 218; cf. H. Schmitz, Ein 4) Ibidem, p. 13—14.

Gesetz der Stadt Olbia zum Schutz ihres Silbergeldes, 5) Ibidem, p. 14, Ereiburg, 1925. 8) Ibidem.

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I?. MITKF.A

avvenire prima del scc. V , e dovette cessare ael 334 av. Cr. ' ) , il Sutzu fissa cronologicamente i nostri anelli tra questi due limiti. In Beguito, notando che i cizici non divcntano una inoneta <li circolazione internazionale BC non dopo la caduta di Atcne alla fine del IV sccolo, egli crede che « tut tc lc possibilitâ sono. . . che il nostro ripostiglio sia posteriore a quesla data », cioc gli anelli sarebbero della « fine dcl secolo V o del princi|)io di qucll'altro »-).

Riassumendo le obiezioni giâ fatte, osserviamo che la teoria del Sutzu, adottata general-inente dagli Btudiosi roineni, non puo piu essere BOStenuta per i seguenti motivi: I L'attivitâ commerciale della cittâ di Cizico e documentata in quest'epoca Boltanto per la regione olbiana e non per le nostre rcgioni. 2 II pondo dcllo statere non si trova in alcuno di questi anelli. malgrado che essi formino la innncta di circolazione corrente e non quella nominale. 3° L'unico pondo che s'inquadra come peso tra i Bummultipli dello statere, e quello d'un nomi-nale che e raramente monetizzato. 4 Non si puo dare una spiegazione soddisfacente al peso dclla magginranza di qucsti anelli (433) i quali, crede Sutzu, sono tagliati sccondo le Buddivi-sioni dcl Cizico: 1,72, .1/144, 1/288, mentre a Cizico essi non erano ncmmcno fabbricati pcr uso di moneta. 5° Per spiegare certi pondi i quali non si possono inquadrare nel sistenia cizico, l 'autore ricorre al sistema persiano.

Se non ammettiamo questa base metrologica, cade anche la dalazionc chc si appoggia ad essa.

L'argoinentazione «1*4 Sutzu soffre d'un vizio fondamentale. Per provare che gli anelli monetari daci sono stati tagliati secondo il peso cizico, non e sufficieiite di trovare gli statcri di Cizico in circolazione al Nord del IVtar Nero, a Olhia e a Pantikapaeum 3) , ma dobbiamo trovarli anche in Dacia c sc non in gran numero, almeno ben documcntati . Ora, non si conosce ancora che una sola scoperta ccrta di simili monete, fatta a Cuzgun (Ion Corvin) nella Dobrogea, dovc, accanto alle 200 dramme di Istros, Messcmbria e Apollonia, si sono t rovat i anche 7 stateri di Cizico. Ci sarebbe un'altra scoperta, ricordata da G. Tocilescu come fatta a Galaţi, ma non c sicura. Anche animettendo che le due scoperte rappresentino un commercio cizico nelle nostre regioni, osserviaino che ambedue sono avveniite nei pressi del Danubio, nelle regioni dove non ci sono notc le monete-anelli, mcntre, al contrario, nelle rcgioni transilvaniche, nclla Valacchia e nclla Oltenia, dove gli anelli sono rapprcsentati riccainenle, non abbiamo nessuna notizia di ritrovamenti di inonete di queslo gcncrc. pur essetido hcnc informali sui ri trovamenti dellc monetc di queste regioni.

Vi e poi un'ulteriore difficolta d'ordinc cronologico per accettare la tcoria del Sutzu. La datazione degli anelli dovrcbbe esserc fatta, conformementc alla summenzionata leoria,

in relazionc con l'espansione commerciale di Cizico. Ora, la dominazione di questa citta — anchc secondo il Sutzu — c degli ultimi decenni dcl sccolo V° o anche del principio del secolo IV°, ed avrebbc dovuto, per la Dacia, durare fino alla mctâ di questo sccolo, allor-quando, nclle nostre regioni, la moneta di Filippo II Ia soatituiscc nel commercio. Pero. dal gran numero di ripostigli noti, risulta che la forma delle monete ha subito un'evoluzione, per la quale, probabilmente, il periodo di circa 50 anni non sarebbe stato sufficientc. E poi i filippi non si trovano mai nei ripostigli di anelli.

L'argomento decisivo della teoria del Sutzu e fornito dal peso degli anelli pesati da lui. A proposito degli anelli trovati a Turnu-Măgurcle e pesati dal Sutzu, abbiamo detto chc per

l) Ch. Leno rman t , Essai sur les statîres d'or de 2) M. C. Su tzn , loc. cit. Cyzique, in Rev. Num., 1856, cit . da Su tzu , loc. cit., 3) S. P . Noe, Bibliography of greek coin hoards, p . 15, no ta I. New-York , 1925, s. v.

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IL P R O B K K M A D K I . I K M ( ) M ; T K - A M ' X U D E L L A DACIA

verificare la sua tcoria bisogna tcncre in considerazione il peso di tut t i gli anclli conosciuti. Oggi, grazic alla pesatura fatta dal Pink, possiamo presentare, se non una tabella completa di tu t t i i pesi, almeno una molto piu vasta che permetta considerazioni piîi ampie l). I pcs1

sono ordinati in ordinc decrescente: 111, 110, 109.7, 108.5, 108.3, 107.6, 105, 102.4, 102, 101.5, 101.3. 100.45, 100, 99.9, 99.3, 96.2, 95.7, 79.39, 65.5, 64.42, 63.1, 59, 58.50, 55, 54, 53. 52, 51. 50.72, 45.9, 42, 40.8, 39.4, 39, 37, 36, 34.5, 31, 22.75, 22, 21.8, 21.9, 21.4, 20.9, 20.9, 20.5, 20.4. 20.1, 17, 16.58, 14.5, 13.6, 12.6, 12, 11.9, 11.6, 11.5, 11.5, 11.4, 11.34, 11.3, 11.2, 11. 11, 10.9, 10.8, 10.8, 10.7, 10.7, 10.5, 10.5, 10.4, 10.3, 10.3, 10.3, 10.3. 10.2, 10.1, 10, 10, 10, 9.95, 9.9, 9.9, 9.9, 9.9, 9.8, 9.7, 8.73, 8.5, 7.7, 7.5, 7, 5, 5, 5, 5, 4.5, 3.85, 3.5, 3.5, 1.45, 1.30, 0.28, 0.26, 0.25, 0.25, 0.24, 0.22, 0.20, 0.18, 0.15, 0.13, 0.12, 0.10, 0.09, 0.065, 0.06, 0.05 '-).

In base alle difficolta sopra esposte, altri studiosi hanno proposto differenti soluzioni. II Pink osserva che « ein gefahrliches Gebiet im antiken Miinzwesen ist die Metrologie » 3) c chc noi, moltc volte, non possiamo fissare una simile base nemmeno per le monete propriamente dette, dell'epoca storica, ma vogliamo rilevarne una per l'epoca pre- c protostorica!

11 punto di vista di J . de Morgan, il quale stabilisce un criterio cronologico per gli anelli del Caucaso 4) , da lui considerati come tagliati sul pondo assiro, — concetto accettato da E. Babelon 5) - - e cosi caratterizzato da K. Regling: « Seine Annahme eincr Justierung und dercn metrologische Ausniitzung sind ein Phantasieprodukt » 6 ) .

Accanto al fatto che e molto difficile accettare la teoria della base mctrologica per la moneta-ancllo, la quale molti vogliono tagliata secondo i cizici, altri secondo altrc monete, la realizzazionc di emissioni cosi fine avrebbe incontrato delle difficolta insuperabili per quel tempo.

E molto piîi probabile immaginare che quelli anelli fossero destinati alla pesatura e in questo modo fossero adoperati come mezzo di cambio. Verso questo modo di vedere ci conducono tu t t i i documenti scritti e figurati, riguardanti gli anelli in Oriente, come pure le informazioni tarde che si riferiscono alla moneta delle popolazioni italichc (aes grave) 7). Un altro indizio ugualmente prezioso, l 'abbiamo da un'informazione di Cesare riguardo alla Britania, il cui popolo era dello stesso grado di civiltâ dei Daci. Egli dice, a questo proposito, che « come moneta usavano o il rame o denari in oro o cubi di ferro pesati secondo una certa misura » 8) . L'informazione e della metâ del secolo I av. Cr., ma puo essere egualmente riferita a tempi molto piîi remoti.

Certamente i Daci non potevano fare eccezione a questa regola generale di utilizzazione della bilancia.

l in altro problema, in relazione cogli anelli, e che c'interessa al massimo grado dal punto di vista della circolazione, e quello di sapere a quale epoca bisogna attribuirli. Non possiamo

2) K. P ink , Goldstabringe aus Dacien, in Numism. Zeilschr., X X I (1928), p . 10—11.

2) Osservando le cifre suesposte si po t r ebbe t e n t a r e di t r ova re come base metrologica lo s ta te re mace-donico da 8,50 gr. , poiche il g ruppo 102,4—99,3, composto di o t t o anelli , ci p e r m e t t e di vedere un mul-t iplo dello s t a t e r e : 8 , 5 0 x 1 2 = 100, peso che si t r ova nella nos t ra tabel la . Ma con t inuando cosî

si po t rebbe t rovare anche a l t re basi metrologiche. 3) K. P ink , loc. cit.. p . 10. 4) J . de Morgan, loc. cit. 5) E . Babe lon , Les origines de la monnaie, p . 82. 8) K . Regl ing, a r t . Geld, in M. E b e r t , Reallex. d.

Vorgesch., IV, 1, p . 216. 7) Ibidem. 8) Caes. , De bello gall., V, 12, 4.

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B. M I T R K A

accettare la cronologia del Sut/.u e non possiamo neinineno tornarvi sopra, poiche abbiamo visto che nnn regge.

Karl Pink, il quale si occupo di questo problema, propone una nuova datazione, cioe quella clic risulta dalla datazionc dcgli altri oggetti insieme ai quali sono stati trovati gli anelli, adottando, in tal guisa, il criterio archcologico'). Per Ia fissazionc e la prccisazione degli oggetti att inenti alle monete-anelli, egli ricorre a « Fundnotizcn » e, dopo averli passati in rivista, ne sceglie alcuni chc gli sembrano piu sicuri: Borşa (îî-t), Corueni (23) e, specialmente, Firiteaz ( I ) . Dal paragone col materiale pubblicato da I lampel 2 ) , giunge alla conclusione che bisogna datarle alla fine deH'epoea del bronzo: « Man wird also diese Gold-stabringe in den Ausgang der Bronzezeit stellen konncn, wobei freilich zu bedenken ist, dass gerade die Barrenform den Hingen eine lange Umlaufzeit ermogliehte »2) .

La via scelta dal P inkper datare gli anelli e <|iiclla archeologica ed c la buona, ma ii sistc-ma adoperato e difettoso. E difficile datare un materiale, ricco e complesso, con tre notizie di ri trovamento, perche qualche Volta, insicme colla moneta-anello, si seoprono altri oggetti, i ijuali indieano un'epoca molto piu recente, come, pcr esempio, i vasi in stile elenistico (somiglianti a quelli del Hoseo Healc) Bcoperti nel ripostiglio di Calafat-Cetate.

Con tut to cio, a favore dcl modo di datare proposto dal Pink, sta il fatto ehe l'ahhnn-danza dell'oro in Dacia si manifesta, sopra tut to , neirultimo periodo del bronzo e al prineipio del periodo di ITallstatt.

Una chiarificazione di questo problema, come di altri, legati alla moneta-anello, non po-tremo averla se non dopo una esauriente trattazione dal punto di vista archeologico.

R E P E R T O R I O DELLE LOCALITÂ

1. — A Firiteaz 4) si e, trovato, per easo, un braceialetto. In seguito a ricerche piu aecurate nello stesso Iuogo, si sono trovati , alla profondita d'un piede sotto terra : due braccialetti a doppia spirale, quat tro a spirale semplice e sei anclli. II peso degli anelli e d i : 34.5, 36, 39, 51, 54, 55 gr.

2. — In un campo a Hirchiş 5) , distretto di Severin, si sono trovati cinque « anelli » d'oro. Essi erano a quat t ro angoli, piii soltili ad una estremitâ e ripiegati irregolarmente. « Der Feingehalt betrug an Gold und Silber 23 Karat, 11 Gran, an Gold allein 21 Karat 3 Gran ». Pesavano insieme 245.5 gr. II peso di ciaseuno particolarmente non si eonosee.

3 . — Nel Banato, a Dosu 6) , vicino a Slatina, distretto di Caraş, nella valle superiore del Timiş si e t rovata nell'anno 1855, durante la sarchiatura del grantureo, una catena d'oro for-ni.iia da 9 anelli. Secondo la nuova pesatura del Pink, che si e fatta al Naturhistorisches Museum di Vienna, dove si conserva la catena, il peso di eiascun anello sarebbe, approssimativamente, il seguente: 22, 14.5, 12, 11.5, 10, 10, 7.5, 7.5, 5 gr.

4. — A Vălioara 7), distretto di Hunedoara, inentre un contadino arava il suo eampo, c stata scoperta una catena d'oro formata di 14 anelli a quat tro angoli, lavorati al maglio, eon le estre-

' ) K. P ink , loc. cit., p . 8. (1860), p . 3 7 4 ; cf. P ink , loc. cit., p . 2, n . 2. 2) J . H a m p e l , Bronzkor. 6) J . G. Seiill, in Archiv f iistcrr. Geschichtsq., X V , 3) K. P ink , loc. cit.. p . 8. p . 3 3 0 ; P ink , loc. cit., p . 3, n. 6. 4) Mâr ton , L., in Archaelogiai Erlesito, X X V I I 7) J . M. Ackner , in Mitth. d. Central-Commiss. f.

(1907), p . 57 segg. ; cf. anche P ink , op. cit., p . 4, Erforachung und Erhaltung der Baudenkmala (1860), n. 9. p . 2 4 ; Kenner , in Archiv f. oslerr. Geschichtsq.,

s ) Kenuer , in Archiv f. osterr. Geschichtsq., X X I V X X I X , p . 3 2 2 ; Pink, loc. cil., p . 5, n. 16.

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IL P R O B L E M A D K L L E M O N E T E - W E L L I D E L L A DACIA

initâ piu sottili dcl resto del corpo. Sono ripiegati irregolarmente e agganciati uno all 'altro. Secondo le costatazioni del Gabinetto di Vienna, il metallo nobilc entra in proporzione di 0.095, di cui 0.735 oro e 0.259 argento. Pesati da K. Pinck hanno, separatamente, i pesi se-guenti : 100, 102, 100, 111, 107.6, 102.4, 101.3, 99.3, 110, 108.2, 99.9, 101.5, 109.7, 108.5. ln totale, 1467.4 gr.

5. — Un'altra scoperta, effettuata nel 1881 a Lăpugiul Inferior ' ) , distretto di Hunedoara, ha fornito «8 ringformige Golbarren».

(>. — Un'altra catenina, formata di anelli d'oro c somigliante a quelle descritte sotto i numcri 3 e 4, e notata da Teglâs come trovata a Nevoieşti 2) , distr. di Hunedoara.

7. — Nella localitâ Chitid 3 ) , dello stesso distretto, si conoscono come trovate sul monte « Plasa » delle barrc in oro.

8. — Da Vâlcelc Bune 4) , ncllo stesso distrctto, ci sono scgnalate « Goldbarrcn ». 0. — Un'altra catenina d'oro e segnalata comc trovata a Apold 5) , distretto di Sibiu. Ecco

la notizia che ne da C. Gooss: « Nell'anno 1843, un abitante di questo comune trovo nel bosco di quercc una catcna somigliantc a quella che fu trovata a Vâlioara, formata da 18—20 anelli, la quale pare che abbia le estremitâ aj»puntitc e terminanti in forma di serpente ». Le notizie che ci parlano di questa scoperta, non concordano sui particolari; cio non vuol dire, pero, che il r i trovamento dell'oggetto possa essere messo in dubbio.

10. — Un anello d'oro, t rovato a Guşteriţa 8) , distr. di Sibiu, somigliante a quelli summen-zionati, e entrato a far parte della collezione Ackner.

11. — A Caşolţ 7), distr. di Sibiu, abbiamo notizia della scoperta di « auf Uselberg ring-formige Goldbarren ».

12. — Si segnala a Moşna 8) , distretto di Târnava Mare, il r i trovamento d'un anello d'oro. 13. — Tra le diverse antichitâ, t rovate a Agni ta 9 ) , distr. di Târnava-Mare, il Gooss

ricorda anche un « Goldringgeld », visto da lui al museo Brukenthal di Sibiu. 14. — Nel distretto di Trei-Scaune, a Beşeneu1 0) si segnalano «Barren von Gold

und Silber ». 15. — Altre vcrghe d'oro, simili a quelle trovate a Buzeul Ardelean n ) , sono citate da Mar-

ţian nel suo repertorio. 1(». — Dalla localita Tilişoara , 2 ) , distr. di Odorhei, arrivarono al museo di Cluj, nella

seconda metâ del secolo passato, « zwei Binge von Bronce, 26 von Gold. . . », mentre C. Gooss notifica che erano somiglianti a quelli scoperti a Brăduţ.

J) G. Teglâs , Az erdely medencze ostortenelmehez, 8) Archacol. F,rtesito, X V I I I (1898), p . 374. in Orvosi termeszet tudomdriy ertesito, X I I (1887). 9) M. J . Ackner und Fr . Mullcr, Die romischcn

2) Ibidem. Inschriftcn in Dacien, Wien, I (1865), p . 7 0 ; C. Gooss, 3) Mar ţ i an , Kepertoriu arheologic pentru Ardeal, Bis- op. cit., p . 208.

t r i ţ a , 1920, s. v. 10) B. Orbân , A szekelyfold leirdsa, B u d a p e s t , t . 4) G. Teglâs , op. cit. I I I , p . 1 8 1 ; J . Mar ţ ian , Archăologisch-prahistorisches 5) C. Gooss, Chronik d. archăol. Funde Siebenbiir- Rcpcrtorium fiir Siebcnbiirgen, in Mitt. d. Anthro-

gens, in Archiv d. Vereines f. siebenbilrgische Lan- polog. Ges. in Wien, X X X I X (1909), p . 324, n. deskunde, X I I I (1877), p . 2 4 5 ; Ackner , in Mitlh. 66 fpiu giu sarâ c i ta to so t to Mar ţ i an , Repertorium, der Central-Commiss., 1860, p . 2 5 ; id. ibidem, 1909].

1862, p . 136 ; cf. P i n k , loc. cit., p . 5, n. 15. n ) J . Mar ţ i an . Repertoriu, 1920, p . 11, n. 117. 6) M. J . Ackner , in Milth. d. Central-Commiss., 12) M. J . Ackner , in Mitth. d. Central-Commiss.,

1860, p . 2 5 ; P i n k , loc. cit., p . 4, n. 10. V (1860), p . 2 8 ; B . Orbân , A szekelyfold leirdsa, I . 7) M. J . Ackner , in Mitlh. d. Central-Commiss., p . 220 e p . 222.

1860, p . 2 6 ; J . M a r ţ i a n . loc. cit., p . 12, n. 134.

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H. MITREA

17 .— iNel diccmhrc 1838 im contadino, inentre pasceva il gregge, trovo nel bosco del co-mune Brăduţ ' ) , distretto di Odorheiu, 25 anelli d'oro (elettro). Si conosce anche il peso di al-«II ii i jM'/./.i: 3.4, 2.75, 2.3, 2.1 gr.

1S. -— Nel maggio 1870 un ebreo possedeva sette anelli d'oro, a quat t ro angoli, colle punte assottigliate e dcl peso totale <li 600 gr. Come luogo di ritrovamento si indica Târgu-Mureş, ~) o dintorni.

10 .— A Porumbeni 8) , distretto di Mures. si segnalano delle « Ringformige Cohlharrcn ». 2 0 . — Altre « Goldbarrcn » soito note eonie trovate a Mădăraşul <le Câmpic 4) . nello stesso

distretto. 2 1 . — Questi anelli si trovano anche nella Dacia dcl Nord. E cosi che a Bistriţa B), in occa-

sione della scoperta d'un vaso di terra, si e trovata anche una eatenina d'oro, formata da 0 anelli, con le estrcmita piîi sottili d<'l resto <!<•! corpo e <lal peso <li 27.43 gr.

2 2 . — Da Fodora e ) , nel distretto di Someş, si conoscono, tra lc altre, « zwci vierkantige an den Enden zugespitzte Goldbarren». le quali furono depositate nel museo di Cluj, secondo l'informazione di C. Gooss.

2*J. — Nello stesso distretto, a Corueni ") sono stati seoperti, al principio <lel seeolo scorso (1814), accanto ad una catenina «mit 15 Drahtringen », « zwci kleine Stahringe aus Elektron». Oggi essi si trovano al Naturhistorisches Museum di Vienna, e pesano 8.5 e 3.5 gr.

24. — A Borşa 8) (distretto di Maramureş) in un eampo, sono stati trovati, nel 1855, diversi ornamenti in oro. Tra essi si distinguono « vier Stticke vierkantiger, am Ausbiige diinner zulau-fender Handringe », dal peso, secondo Pink, di 50.72, 63, 64.42 e 79.39 gr.

25. — INel Museo Nazionale di Budapest 9) esistono 15 verghe d'oro a quattro angoli, trovate nel distretto di Maramureş, poi «20 und 1 gehrochener, von denen 13 glatte Stabringe, 7 gericft und 1 rund waren ». Erano di elettro. Piu tardi si scoprirono nello stesso posto altri 16 pezzi in quattro angoli, che sono eustoditi nei musei di Budapest, Seghedin e Vienna. Eeco anehe il loro peso, seeondo Pink: 9.7, 9.8, 9.9 (5 pezzi), 9.95, 10, 10.1, 10.2, 10.3 (4 pczzi), 10.4, 10.5 (2 pezzi), 10.7 (2 pczzi), 10.8 (2 pezzi), 10.9, 11 (2 pezzi), 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.9, 7.7, 12.6, 13.6. Gli altri eranb piu grandi: 20.1, 20.4, 20.5, 20.9 (2 pezzi), 21, 21.4, 21.8, 21.9; e finalmente, quelli dalla forma irregolare: 31, 37, 39.4, 42, 52, 54, 59, 65.5 gr.

2 0 . — Nella localitâ Fejercse 1 0) , della Russia Subcarpatica (Ungheria), sono stati trovati , nel 1830, 5 anelli d'oro simili a quelli trovati a Borşa. Conosciamo anehe i loro pesi: 40.8, 24.87 e altri tre piu piccoli da 9.84 gr. Pink aggiunge che essi semhrano fatti di elcttro.

' ) Fr . Kenncr , in Archivf. Kunde osterr. Geschichtsq., X X I V (1860), p . 3 8 8 - 3 8 9 ; C. Gooss, in Archiv f. siebenb. Landesk., X I I I (1877), p . 212— 2 1 3 ; P ink , loc. cit.

2) C. Gooss, loc. cit., p . 253 ; Pink, loc. cit., p . 5, n. 17. 3) G. Teglâs, Erdclyi medencze, in Orvosi termeszet-

tudomdny Ert., X I I (1787) ; J . Mar ţ ian , Repcrtorin, 1920, p . 21 , n. 306.

4) H. Orbân , A szekelyfold leirăaa, IV. p . 204, c i ta to da J . Mar ţ ian , Reperlorium, 1909, p . 338, n. 453.

5) J . G. Seidl, Beitrăge zu einer Chronik d. archiiol. Funde, in Archiv f. Kunde osterr. Geschichtsq., X V

(1856), p. 3 2 6 ; M. J . Ackner, in Milth. d. Cenlral-Commiss., I (1856), p . 131 ; C. Gooss, Chronik, p . 2 1 4 ; Pink, loc. cit., p . 3, n. 3 .

9) C. Gooss, Chronik, p . 242. 7) K. P ink , op. cit., p . 4, n. 11. 8) .1. G. Seidl, op. cit. p. 3 1 6 - 3 1 7 ; P ink , loc. cit.,

p. 3. n. 4. •) J . I l ampe l , in Archaol. Ert., 1881, p . 2 9 ; P ink ,

loc. cit., n. 12. l») .1. G. Seidl, op. cit., p . 234 ; P ink , loc. cit.,

p. 1, n. 8.

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TL PROBLEMA DELLE MONETE-ANELLI DELLA DACIA

27. — A Nespest x), Slovacchia di oggi, si sono trovati nel 1850 « 3 antike Goldreifen von ovaler Form, aus einfachen vierkantigen, mit der Schneide nach oben gekehrten Stabchen gcbogen ».

2S. — In Lngheria, nella Russia Subcarpatica, a Bodrogkeresztur2) , sono stati tro-vati, tra altri oggetti d'oro, anche due anelli-monete a quat tro angoli, uno piii sottile alle estremitâ, mentre l 'altro, anch'esso a quat tro angoli, assottigliato insensibilmente verso le due eatremitâ cosî da formare una punta.

29. — Nel 1858, mentre si scavava un canale t ra Czegeny-Matolcs e il Someş, un operaio trovo nella localitâ di Matolcs « einen vierkantigen an den einem Ende zugespitzten Gold-barren » 3 ) .

30. — A Olpret 4) , nel distretto di Someş, si segnala « Goldbarren von Ringform mit spitzen Enden ». del peso di 296.65 gr.

31 . — Secondo le informazioni di J . Marţian, « verghe d'oro » dello stesso genere si tro-varono a Bogata 5) , distretto di Someş.

32. — Lo stesso studioso segnala il r i trovamento di « Goldbarre in Ringform » a Gherla 6) , distretto di Someş.

33. — Da Vălcău 7 ) , distretto di Sălaj, proviene un anello d'oro a quat t ro angoli. 34. — A Căţclul 8) , distretto di Sălaj, si trovarono nel 1864 «14 goldene Ringgelder». 35. — II gabinetto di Vienna possedeva da Wulnoi 9) (nel ex-comitato di Crasna), « vier

offne Ringe von Gold. . . mit einwarts gedrehten Enden », trovati nel 1831. 36.—Nel 1867, a Aştileu10), distretto di Bihor, si scopri « eine rohe Goldkette aus sechs

Gliedern, welche vierkantig. . . gegen die Enden zugespitzt und nicht geschlossen w a r e n . . . ». II peso, secondo le indicazioni della rivista Arch. Ert., trasformato da Pink in grammi, e il seguente: i due anelli di mezzo pesano 42.77 gr., i due che vengono appresso 28.79 gr. e gli ultimi 17.45 gr.

37. — Nel Museo di Storia Naturale di Vienna si trovano « zwei Stabringe aus Gold mit Spiralring », del peso di 51.3, et 70.5 gr., t rovati in Transilvania, ma d'ignota localitâ n ) .

3S. — Sempre nel Museo di Storia Naturale si trovano, senza indicazione di provenienza, « drei kleine Stabringe aus Elektron mit kleinem Spiralring », acquistati nel 1856 da Egger e aven t i il peso di 4.5, 3.5 e 2 gr. 1 2) .

39. — Dalla collezione Bachofen 13) provengono « sechs Stabringe teils aus Gold, teils aus Elektron », con peso di : 45.9, 29.75, 22.75, 9.15, 9.35, 2.35 gr. Ad eccezione del terzo, gli altri sono entrat i a far parte della collezione del Munzkabinett di Vienna. Come posto di r i trovamento viene indicata « l'Ungheria », ben inteso nel senso geografico antebellico.

' ) .1. G. Seidl, art. cit., in Archiv, X V (1851), p . 2 3 4 ; K . P ink , Goldstabringe, p . 4, n. 13.

2) L. Bella, Das aeneol. Grabfeld bei Bodrogkeresztur, in Jahrb. d. ung. arch. Gesell., I (1920—1922), p . 7 — 18, con le fig. 7, n. 1—2; il rias&unto in tedesco, ibidem, p . 213—214.

3) Fr . Kenner , Beitrăge zu einer Chronik, in Arehiv, X X I X (1863), p . 304.

4) M. J . Ackner , in Mitth. d. Central-Commiss., V (1860), p . 2 6 ; C. Gooss, Chronik in Archiv f. siebenb. Landesk., X I I I (1877), p . 2 1 0 ; P ink , loc. cit,, p . 2, n . 1.

5) J . Mar ţ ian , Repertoriu, 1920, p . 9, n . 77. s ) J . Mar ţ ian , Repertorium, 1909, p . 344, n. 614. 7) J . H a m p e l , in Archaeol. £rt., (1898), p . 374. 8) Archaeol. Ertesito, I (186), p . 120; C. Gooss,

loc. cit., p . 2 4 2 ; P ink , loc. cit., p . 4, n . 14. •) C. Gooss, loc. cit., p . 262. l 0 ) Romer , in Archaeologiai Kozlemenyek, V I I (1868),

p . 187, n. 1 0 0 1 ; C. Gooss, loc. cit., p . 220 ; K . P i n k , loc. cit., p . 3, n . 7.

u ) K. P ink , loc. cit., p . 5, n. 18. 12) Ibidem, p . 5, n. 19. 13) Ibidem, p . 5, n. 20.

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n. MITKEA

40. — Come un'apparizionc del tu t to sjioradica. si segnala il ritrovamento d'un frammento di tale anello (« Goldstange ») a Devecser ') , nel comitato Veszpr£m, nell'Ungheria dell'Ovest.

41. — La moneta-anello e statn scojierta unehe ul Sud dei (larpazi. I\el resoconto rela-tivo alle scoperte archeologiche dellu Honiuniu, che l'ece (i. Tocilescu 2) , egli runmiciitu, tru gli altri oggetti scoperti nel eorso del 1003, anche aleune inonete-anelli. Diamo la notizia |>cr intero: « Zwischen Calafal und Cetate, wurde ein kleiner Schatz entdeckt, bestehend aus fol-genden Gegenstanden: a) zwei grossen goldenen sogenannten Armhandern; b) einein ehen-solchen Arinhand, nur ctwas kleiner; r) cincin Armhund uus rOlektron; <l) zwei klcincn goldenen Ringen; e) zwci grossen Muurnudclu. ehenfulls uus Oold, und endlich, f) einem silherncn, wunderhur zisclierten Gefiiss. Die Ohjecte von o his e einsehliesslich gehoren zur hurhurischen Kunst, wiihrend dus silhcrne Gefiiss unter /', unbedingt klassisch griechisch-ro-inischer Kunst angehort . . . I)|csc liingc huhen einc hcrzformige Oestalt, eine einfuche jnink-tierte Ornamentierung und sind identisch mit nnderen hei Turnu-Mâgurele, in Sicbenbiirgeii und in llngnrn vorgefundenen, unter dem INnmen « Kinggeld » hcknnnten Stiiekeu ». II vuso ceselluto soniigliu u (juelli di Bosco Reale.

42. — Nel inurzo 1880 si e scoperto u Turnu-Mngurele :i) un ripostiglio coinj)osto di « cin-que hrucciuletti tuholuri in oro, d'un hracciulclto di elettro, di diversi frammenti d'argento, d'un piccolo frammento di tubo in o r o . . . e di 433 jiezzi minuti d'oro (uno in forma di anello ricurvo, mentre gli ultri anelli erano di varie dimensioni) ».

4î. — Un ripostiglio, siniile a quello che fu trovato u Turnu-Mugurele, e stato seoj>erto prima della guerra in riva dell'OIt (in Oltenia? o in Valacchiu ?) in unu localitn du princijiio rimasta ignota, nia piii tardi individuata in Zâvideni 4) (?), distr. di Vâlcea;in cjuesto ripostiglio si era trovato un numero importante di anelli e di collane d'oro. Una jiarte di essi e entrata nella collezione del Uott . G. Severeanu.

44. — Semhra che si siano futte anehe nltre scoperte di simili ripostigli, sopratut to nel S. E. deirOlteniu, sccoudo lc uffcrmuzioni dcl dott. Severeanu: « . . . Questi oggetti monete sono stuti trovuti in numcrosi rijmstigli e anche in esemplari unici sparsi in tu t ta l'Oltenia nelle vicinanze delle nostre rive danuhiane. Mssi sono tanto numerosi che i contadini del Dolj, del Romanaţi e del Teleorman, trovandoli nel terreno lavorato, li considerano come prodotti del terreno stesso ». L'autore rummenta i ripostigli di monete nnclluri trovnti u Turnu-Măgurele, dopo di chc uggiunge: « llo j)otuto uequisture siiuili nnclli dugli nltri rij)ostigIi seoperti nel Dolj e nel Romanaţi (Oltenia) in numero di 175, i quali sono di 6 diinensioni » 5 ) .

8. MITREA

J) J . G. Seidl, Chronik der archăologischen Funde in der bsterr. Monarchie, in Osterreichische liliitter f. Li-teratur und Kunst, IV (1847) ; P ink , loc. cit.. p. .», n . 5.

2) Gr. Tocilescu, Funde in Humiinien. in Arch. Anz., 1904, p . 185.

3) M. C. Sutzu , Tezaurul dela Turnu Măgurele, in Revista pentru istorie. archeologie şi filologie, I (1883), p . 1—16.

4) C. Moisil, Monete şi tezaure, in Bulelinul Soc. Num. Rom., X I (1914), p . 56, n. 46. Ibidem, X I I (1915), p . 4 3 ; cf. anche la comunicuzione dcl Sevc-reunu ul circolo numisinut ico romeno apropos i to di queeta scoper ta , r iassunta nel Buletinid Soe. Num. Rom., X I I I (1916), p . 50.

6) G. Severeanu, Podoabe si valori monetare geto-dacice, in Buletinul Soc. Num. Rom., X X I I I (1928). p . 17.

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IÎ. MITRFA : Tl problema delle monete-anelli della Dacia TAV. I

N. 1—6, Brăduţ (V. Pârvan, Getica, p. 308, fig. 193); n. 7, Ungheria, »/, (Hampel, Bronzkor. tav. XLVIII , 1) ; n. 8—9, Ungheria, % (Arch. Ert., XI , 1891, p. 321, fig. 12—13); n. 10—11, Firiteaz, 2/s (Arch. Ert., XXVII , 1907, p . 63, fig. 7—8); n. 12, Ungheria, Vi (Hampel, Bronzkor, tav. XLVIII , 2) ; n. 13—14. Maramureş, ' / i (Hampel, Bronzkor, I I I , p. 138, fig. 26); n. 16, Ungheria, */i (Hampel, Bronzkor, t a v XLVIII , 6) ; n. 17—22, Turnu-Măgurele, l / i (Revista pentru Istorie, archeologie şi filologie, I, 1883'

tav. I ; n. 23, Transilvania, ' / i (Hampel, Bronzkor, tav. XLVIII , 7).

Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ E I N B E I T R A G ZUR F R A G E D E R F R U H E N K E L T I S C H E N F U N D E

IN S I E B E N B U R G E N

Im Marz des Jahres 1940 erreichte uns durch die Freundlichkeit des Herrn Flieger-kommandeurs I. Vendelin die Nachricht, dass anlăsslich gewisser am Rande der Stadt Medias (Mediasch) ausgefiihrten Erdarbeiten einige vorgeschichtliche Funde ausgegraben worden waren. Da es sich nach den vorliegenden Einzelheiten um Grabfunde zu handeln schien, von denen der grosste Teil vom « Altmediascher» Museum der evangelischen Kirche in Medias gerettet werden konnte, fassten wir den Entschluss, der Sache sofort nachzugehen. Die Gegend um Mediaş herum war uns seit jeher als einer der an vorgeschichichtlichen Funden verschie-dener Zeitstellung ergiebigsten Landesteile bekannt. An Ort und Stelle gelang es, den Sach-verhalt soweit moglich noch leidlich festzustellen und durch eine Besichtigung der Fundstelle selbst, auch noch anschaulieher zu erfassen. Dies war uns nicht zuletzt auch dank der freund-lichen Aufnahme moglich, welche unsere Bemiihungen bei dem ehrwiirdigen Herrn Stadtpfarrer Karl Romer und bei dem nicht minder hilfsbereiten Kustos des Altmediascher Museums, Herrn Lehrer Johann Prainer fanden. Ihnen verdanken wir ausser wichtigen Auskiinften iiber die Fundumstănde auch die Erlaubnis zu einer weiteren Bekanntgabe der betreffenden Funde. Herr Fliegerkommandeur C. Alexandru von der Fliegerschule Mediaş erleichterte uns in jeder Weise die năhere Bekanntschaft mit der Fundstelle.

Die etwa in der Mitte des Kokelhiigellandes am linken Ufer des grossen Kokels (Târnava-Mare) gelegene Stadt Mediaş ist die grosste Gemeinde des Bezirkes Târnava-Mare, dessen Hauptor t jedoch von Sighişoara (Schăssburg) vertreten wird. Ihre Lage ist vom Standpunkt der vorzeitlichen Besiedlung ausserst giinstig, da hier zu der Fruchtbarkeit des Bodens sich auch die Lage an einem der Verbindungswege zwischen dem Mureş (Marosch)-Tal und den Ostkarpathen hinzugesellt.

Die uns angehende Fundstelle Hegt dicht ostlich bei der Stadt, etwa 1,5 km davon entfernt und stellt den Teil einer niedrigen linken Terasse des Flusses dar, welche unmittelbar ostlich des Rollfeldes der neuen Fliegerschule gegen den Kokel vorspringt (vgl. in der Abb. 1 den Ausschnitt aus der Karte 1:25.000). Die Stelle wird « Podeiu » genannt. Der Bahndamm der Eisenbahnstrecke Sighişoara-Copşa-Mică fiihrt iiber den siidlichen Teil des erwăhnten Vor-sprunges; kurz vor der Fundstelle kreuzen sich die Landstrasse Mediaş-Sighişoara und die Eisenbahn.

Beim Sand- und Kiesschachten stiessen Arbeiter wăhrend des Herbstes 1938 auf einen Fundkomplex, dessen Bestandteile zum grossten Teil, wie erwiihnt, ins Museum Mediaş einge-

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ION NKSTOR

lieferl wurden, /.. T. in andere Hânde gelangten, zum letzten Teil endlich zcrstreul wurden. Keine genaue Auskunfl war mehr iiber die Lagerung und die ursprtingliche Zusammensetzung dcs Fundcs zu erlangen. Der Leiter der Arbeiten, ein Vorarbeiter namens Somogy, der die Sachen ins Museum gebracht ha t te , war nicht mehr zur Stelle, sondern mit inir noch unsicher zu ermittelndem Reiseziel abgereist: er soll eine «silberne Kette » mitgenommen haben.

Die Fundstelle ist vollig von zum Zwecke der Sand- und Kiesgewinnung cingcscnktcn Gruben durchl5chert. Unter dem Hunius lagert l»is zu cincr Tiefe von I m eine Lehmschichte, welche ihrcrseits die Sandablagerung der Terasse bedeckt. In diesen Sandschichten lagen die Funde ; wie tief sie in der Sandbank hinunterreicliten, liess sich i'reilich nichl inehr in Frfah-rung bringen. Wir miissen uns in dieser Beziehung init dcr Feststellung bescheiden, dass der

Abb. 1. Ausschnitt aus dcr Karte 1: 25.000 init dcr Kundstcllc bci Mtdiaş ( \ ) .

Fund ticfer als 1 m — von dcr heutigen Oberflăche aus gerechnet — lagerte. l)as Absuchcn dcs Geliindes brachte die Entdeckung cincr friihhallstattischen Scherbe, die wir am Randc der Ausschachtung auflasen: solche Ware komint sonst rcichlich auf der « Burg » gcnanntcn Anhohe am Nordrande der Stadt /.u Tagc l ) . Wiihrcnd unseres Bcsuches waren dic Arbciten auf dcm « Podeiu » noch im Gange; cs wurdc uns aber von keiner neiien Knldcckung hcrichtct.

Von dcm im Jahre 1938 geniachtcn Fundc sind folgcndc, im Muscum von Mediaş aufbe-wahrte Gegenstande, gerettct wordcn:

I. Grosse flaschenforniige L'rnc ans schwarzem Ton ; die Oberfliiche ist gelblich mit schwar/.en Flecken und weist Spuren von einstigcr Glăttung auf. Verhaltiiisiiiiissig diinnwandig auf der Schcibe gedreht, triigt die Urne auf dcr Schultcr eine uinlaufende Leiste und unterhalh

') t ber dic auf dcr Mcdiasclicr « Burg » geinacbten eincr besiindercn Arbcit iiaiideln. Funde und ilire Bedeutung werden wir spftter in

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KELTISCHE GRĂBEH BEI MEDIAŞ

davon vier stellemveise aussetzende scharfe Drehfurchen. Der verhiiltnismiissig hohe, zvlin-drische, unvollstăndig erhaltene Hals besitzt oben drei Leisten, wovon dic mittlere breitcr und

Abb. 2. — Funde aus dem Grob von Mediaş — 1938. (Masse fiir diese und die nachfolgenden Abb., im Text).

stiirker als die anderen is t ; der Rand fehlt. Der schmale Boden ist in der Mitte stark eingc-driickt (Omphalos) und besitzt einen ausgepragtcn Standring (Abb. 3, Nr. 1). Grosste Hohe (ergiinzt) 37 cm; gr. Umfang 33,5 cm; Bodcndurchmesser 11 cm; Durchmesser der Boden-

161 11, Dacia, VII— VIII (1937—1940). www.cimec.ro

ION NESTOR

^ ^ 2 5 = 5 2 ^ /

delle 3,5 cm (Ahb. 2, INr. 1: wir haben diescs Cefăss im Bukarester National-Museum ergânzen lassen; die nicht originalcn Tcilc sind auf unscrcr Abb. deutlich sichlbar). INach der Aussagc dcs Arbeiters, welchcr das Grab cntdccktc, cnthiclt dicscs Gcfiiss dic menschlichen Brand-knochen, welche bei unserem Besuch in Mediaş in dem hier unter ii beschriebenen Gcfiiss lagen.

2. Tongefass in Form cincr gedriiokton Flaschc; Drehsohoibonarbeit, grau-gclblich mil schwarzen Flammenfleckcn und Gliittspurcn. Dcr durch Umlcgung gcwulstctc Rand ist cin wcnig bcschiidigt; ausgoj>riigtc Bodcndellc und schwach hervortretcnder Standring. Es fiillt die starke Ausladung dcs Bauchtcilcs auf. Dcr konischc, gcgcn die Schulter rinnenartig abgesetzte Ilals schliesst im untercn Tcil, obcrhalb dcr Hinnc, mit cincr Leiste a b ; oino andcrc Lcistc liiufl um seincn mittleren Tcil. Hohe 11,4 cm; Miindiingsdurchm. 11,7 c m ; Bodendm. 9 cm ; Dm. der Bodendelle 5 cm (Abb. 2, Nr. 2 und Abb. 3, Nr. 2).

3. Situla-formigcs Gcfiiss; Drehschcibcnarbcit; Ton und Ohcrfliichc wie bci Nr. 2. Bodcn mit Standring, ohnc Omphalos, abcr mit cinem flachcn Eindruck dcs Drehschcihcnuntcrsatzcs

(Abb.3 , Nr .3) . H o h e l 5 c m ; Miindungsdm. 12 cm; Bo-dcndm. 7 cm (Abh. 2, Nr. 3).

4. Vollstândig crhaltc-ner, bronzener Arm- oder F u s s r i n g mit S t e c k v c r -schluss (Abb. 2, Nr. 6). Dcr nur 3,5 mm dickc Bron-zedraht schwillt an drei symmetrisch vcrtciltcn Stel-len in Form von Ianglichcn, von je ciner schmalen Lciste

Abb. 3. begrenzten Vorsjmingen an, dcren Inncnscitc flach gc-

halten i s t ; ihr Qucrschnitt ist somit D-formig. Dicscn drci «Knotcn» cntspricht in symmetrischer Lage cinc viertc, hohle Endvcrdickung, wclche als Hiilse zur Aufnahmc dcs andercn, zugcspitztcn Ringcndcs bestimmt war. Dm. zwischcn dcn scitlichcn « Knoten » 7,3 cm, zwischen dem Vcrschuluss und der vierten Verdickung nur 6,8 cm.

5. Leicht verbogenes Bruchstiick eines iihnliohen Bronzoringes (Abb. 2, Nr. 9). Der Ringteil links auf dcr Abhildung ist dickcr (4,5 mm) als der andere, dcr nur 3,5 mm im Querschnitt misst. Die Sehncnliingc dos Bruchstiickos betrăgt 5,8 cm.

6. Verbogenes Bruchstuck eines Halsringes aus 4 mm dickcm Bronzedraht und mit einem runden Knoten mit beiderscitiger Leistenabgrenzung (Abb. 2, Nr. 7). Schnonlangc des Bruchstiickes 9,5 cm.

7. Endstiick eines Halsringes aus 4 mm dickem Bronzcdraht (Abb. 2, Nr. 4 und Abb. 5, Nr. 1). Das Schlussstiick ist dreitcilig gegliedert, das letzte Glied, — zur Aufnahme dcs andercn Ringendes bestimmt, — hohl. Daran klcbt ein KlStzchen vcrrosteten Eisens. Grosste Dicke des Verschlussteiles 1,7 cm; Sehnenlănge des Bruchstiickcs 5,5 cm. Nr. 6 und 7 konnten zusammengehorcn, passcn abor nicht zusammen.

8. Verzogener Bronzering mit (nachtraglich ?) iiborcinandergclegten Endcn, wovon das eine in eine stumpfe Spitze ausgeht, wiihrend das andere abgebrochen ist (Abb. 2, Nr. 8).

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ

Es mag sich um cinen urspriinglichen Halsring handeln. Durchmesser der Ringes in seinem jetzigen Zustande 8,5 cm, Stabdicke um 4 mm herum.

9. Zwei Bronzedrahtstiicke von iihnlichen Halsringen, welche zu keinem der oben ange-fiihrten Stiicke passen. Sehnenlănge 7,8 bezw. 4,7 cm.

10. Vollstăndig erhaltener Bronzering mit Steckverschluss (Abb. 2, Nr. 5 und Abb. 5. Nr. 6). Diesmal ist der in die Hiilse eindringende Stift deutlich vom restlichen Ringkorper abgesetzt. Durchmesser in der wagerechten Achse 7 cm, in der senkrechten Achse (durch den Verschluss) 6,7 cm; Stabdicke 4 mm. Dieser Ring war von Herrn I. Vendelin erworben worden, der die Freundlichkeit hat te , ihn uns anzuvertrauen, so dass wir ihn dem Mediascher Museum zur Vervollstiindigung des derzeit aufscheinenden Inventars dieses Grabes zuleiten konnten.

*

Dass unser Fundkomplex in seiner oben vergelegten Zusammensetzung nicht vollstiindig erfasst ist, wurde schon ausgesprochen und erhellt auch aus dem bruchstiickartigen Zustand einiger der Bronzestiicke, sowie aus dem am Stiicke Nr. 7 klebenden Eisenklotz, welcher auf das einstige Vorhandensein auch von Eisengegenstanden hinweist. Der Fundcharakter ist dafiir eindeutig: es handelt sich um ein Grab, u. zw., nach den Aussagen der Finder, welche durch das Vorliegen der Brandknochen erhiirtet werden, um ein Brandgrab. Es wird weder von Steinen berichtet, welche im oder iiber dem Grab gelegen hat ten, noch sind an der Fundstelle irgendwelche Anzeichen von Hiigeln zu merken. Wir wissen leider nichts mehr iiber die genaue Lage der verschiedenen Beigaben innerhalb des Grabes. An der vorliegenden Bronzestiicken sind keine Feuerspuren zu bemerken. Die grosse Anzahl von Bronzeringen diirfte auf der anderen Seite auf ein Frauengrab schliessen lassen; der festgestellte Eisen-rest mag dann wahrscheinlicher von einer Fibel stammen, denn von einer Eisenwaffe. Dass die Brandknochen in dem Gefiiss Nr. 1 enthalten waren, wird durch die schon angefiihrte Aussage eines Arbeiters und durch durch die Uberlegung nahegelegt, dass es schwer vor-sti4Ibar ist, die Arbeiter hăt tcn sich der «wissenschaftlichen» Miihe unterzogen, frei im Boden liegende Brandknochen aufzusammeln. Dieser Umstand mag nicht so unwichtig crscheinen. Die sichere Kennzeichnung unseres Grabes als ein ausgesprochenes Urnengrab (mit in ein Gefass hineingelegten Brandknochen) gewinnt mehrsagende Bedeutung, wenn wir die ihm zeitlich ungefahr entsprechenden Keltengriiber unserer und der benachbarten Gebiete auf die genaue Grabsitte hin nachpriifen. Wir stellen dann fest, dass zu den Skelett-griibern, welche die Bestattungsweise der ersten in Mitteleuropa einwandernden Kelten darstellen, sich bald Brandgraber gesellen, bei denen die Brandknochen nicht in Urnen gelegt, sondern frei im Boden, neben oder unter den Grabgefassen gelegt wurden. Diese letztere Grabsitte wird noch in der Mittellatene-Stufe geiibt, wenn auch zu jener Zeit schon richtige Urnengrâber nicht fehlen. Sich im Zeitablauf verschieden schnell oder stark auswrirkende Einfliisse der leichenverbrennenden ălteren ortseinsăssigen Bevolkerung, oder gar auch gewdsse Stammesunterschiede innerhalb der einwandernden Keltenscharen sind fiir diese Entwicklung verantwortlich zu machen, welche, da wir in ihr keine zeitlich klar zu staffelnde Gesetzmăssigkeit nachweisen konnen, schwerlich zu Datierungszwecken zu gebrauchen ist.

Im mittellantenezeitlichen keltischen Griiberfeld von Apahida bei Cluj (Klausenburg) lagen die Brandknochen nie in den Grabgefăssen, sondern frei im Boden x). Ebenso ver-

!) Dolgozatok, If (1911), S. 63 (Kovâcs I.).

11*

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ION N E S T O R

hielt cs sich mit den Brandknochen in den gleichzeitigen Brandgrăbern von Jucul-de-Sus (FelsS-Zsuk), Bez. Cluj und von Balsa, Kom. Szabolcs, Nordost-Ungarn *), sowie auch in 5 von dcn I I in Szorcg, Kom. Torontal, ausgegrabenen Keltengrăbern ahnlicher Zeitstel-lung, — wo Skclrtt- und Urnengrăber ebenfalls belegt sind 2) . In Solt-Pale bci Hodmezo-vâsârhely fanden sich unter IM keltischen Grăbera 15 Skelett- und '.\ Brandgriiber dcr be-sprochenen Art, wovon das eine (l\r. 2tt) jtingcr (niittellatenezcitlich) als allc iibrigen dortigcn Grâber dcr Latenczeit anzusctzcn ist 3). In Nordungarn, in Kosd, Kom. Nogrâd, cntliiclt das Grab () ebenfalls frei in der Erde liegende Brandknochcn 4), wiihrcnd in Damasa (Da-masd), Hcz. Zeliezovce, Slowakci, ncbcn cincm Skclcltgrab, drci Brandgrâber in ziemlich grosscn, wic fiir Hockerbcstattungcn ausgchohcncn (iruhcn belegt sind 5 ) ; cs handclt sich hicr also offcnsichtlich um cinc Obergangserseheinung zwischcn Skclett- und Hrandbestat-tung. Im westungarischen keltischen Grâberfeld von Sopron (Wienerhiigel) fand sich cine Gruppe von drei Brandgrăbern dieser Art fi), welche nicht viel jiinger als die iibrigen fruhla-tenezeitlichen Grăber dieses Grabfeldes sind. Wenn wir also bei unserem Mediascher Grab nicht cine Fehlbcobachtung annehinen wollcn und knnncn, hleihl es cines der friihcsten keltischen Urnengrăber Ostmitteleuropas.

*

Die Zeitbestiinmung des Mediascber Grabfundes niuss, angesichts der z. Zt. bestehcnden, leichtcn Unsicherhcit dcr Latene-Chronologie, notgedrungen auf zwei gelrcnnten Ebenen versucht wcrden, niimlich zuniichst auf dcr Fbene der jihaseologischen Lingliedcrung, dann auf jener der ahsoluten Zeitansctzung.

Was dic zuerst genannte Hctraehtungsweise anlangt, so zeigt cine entsjirechende Untcr-siichung der vorliegenden Tyj)cn iind Forinen, dass wir es mit eincni friihlatenezeitliehen Koinjilex (der Stufe B nach Reinecke) zu tun liahen. Dafiir sprechen in erster Linie recht eindeutig die Hronzeringe. Ein gliicklicher Zufall hat uns diesc Hingc in drei Abarten der Endprofilierung erhalten. Die erste Abart wird durch den Ring (Ahh. 2, Nr. 5 und Abb. 5, Nr. 6) vcrtrcten, dcr ein einfachcs, miissig und syniinctrisch geschwollencs, durch einc schwache Lciste vom Hingkorjier gctreniites Hiilscncndc hesitzt. Sie kann von den Hohl-ringen mit ineinandergeschobcnen Enden und dann mit Steckvcrschliiss abgeleitet werden 7 ) .

^) Archaeologiai flrtesilo, X X X I I (1912), S. 171 f. bezw. Dolgozatok, VI (1915), S. 18 ff. (Roaka Mur ton) .

2) Dolgozatok (Szcged) , V (1929), S. 90 ff. (.1. Banne r ) . I n Aiud (Nagyenyed ) wurde ein mi l l f l la t t ' -nezeit l iches B r a n d g r a b (oder inehrere ( i r i iber?) von Arbei te rn ausgehoben, welche kcinc (icf'iissc vorgc-funden zu haben b e h a u p t e t e n (vgl. Dolgozatok, V (1929), S. 82 ff. (Roska M â r t o n ) ; in Cris turul -Secuesc ist schcinbar ein U r n e n g r a b ziemlich friiher Zei ts te l -lung unsachgcmiiss ausgcgraben worden Daria, I I ] -IV (1927—1932), S. 354 ff. (Roska Mftrton).

3) Dolgozatok, X I (1935), S. 159 ff. ( P â r d u c z M.). 4) Arch. trt., XL (1923—1926), S. 234 ff. (Fet-

tich N.). G) Mâr ton L., Das Fundinventar dcr Frilhlatdne-

Grăber (Dolgogatok, I X — X (1933 — 1934), S. 128 ff.). (dieses Werk wird von j e t z t an abgeki i rz t als Măr ton ,

Invcnlar zitierl wcrdcn) , S. 149 f.; J . Kisner, Slovensko v praveku (Bra t i s l ava 1933), S. 170 f.

") Mâr ton , lnvcntar, S. 140 f. 7) l)as Schlicsscn von Rronzer ingen mi t te l s lliilsc

und S teckdorn findct auch hci andcrcn R i n g t y p c n dcr La tcnc-S tufc R Verwendung , niimlich bci l loli l-u n d Schaukc l r ingcn iind bci Ringen mit bcsonders eingefiigtem, init Koral len odcr l!inail ausgefii l l tcni, in Schiilchen gegliedertein Mittclleil (Schauke l r inge : M. . lahn, Die Kcltcn in Schlcsicn, Abb . 30 ( k a t s c h c r -L a n g c n a u ) ; Mâr ton L., Die Fruhlatcnczcil in l.'ngarn (Archaeologia Hungarica, X I , 1933), Taf. V I I I , Nr . 18 (Nagyccs) , Taf. X I , Nr. 7 ( G y o i n a ; Sa t t c l r ing oder vcrhogcner Ring dcr e rs ten Var i iu i t c? ) ; l l oh l r inge : . lahn, a. a. ()., A b b . 32 (Ohcrhof ) ; fiir Oggau uml Dii r rnbcrg vgl. untei i .

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KELTISCIIE GRABER BEI MEDIAŞ

Die zweite Abart (Abb. 2, I\r. 4), ist dreiteilig profiliert; es werden sozusagen zwei zusam-mengewachsene Petschaft- oder Pufferenden in diesen Ringteil hineingefiigt. Die drittc Va-riante endlich (Abb. 2, Nr. 6), besitzt eine liingliche, nicht profilierte, nur an der Aussen-seite Icicht vorspringende Hiilsc und mag als einc Verflachung dcr ubrigen Abarten, oder einer Htilse in Tierkopfform J) angesehen werden.

Dic auf alterc, spăthallstattzcitliche Dberheferung zuriickgchende- Verschlussweise mit Hulse und Steckdorn kommt in dcr Latenezeit sehr friih vor; in Siidwest-Deutschland, in Wurttemberg und Rheinhessen z. B., finden wir sie an diinnen, massiven Ringen mit kleinen, wenig profilicrtcn Hiilsen, in der ersten Latenestufe 2) . Die zweite Abart diirfte gelaufigcr und besonders in den ostlichen Wohnsitzen der Kelten verbreitet gewesen scin. Sie kann als unter dem Einfluss dcr Ringe mit Petschaft- oder Pufferenden entstanden angesehen werden, wie besonders cindeutig von eincm Ring aus Plohmiihle, Kr. Strchlen, in Schlesien gezeigt

Abb. 4. — Bronzcringe aus Dupuş.

wird 3 ) , auf der anderen Seite kann sie aber ebensogut eine Parallelbildung zu jenen Ringen sein. Wie dem jedoch auch sei, ihre Zeitstellung kann nur in Zusammenhang mit jener der Petschaft- und Pufferringen beurteilt werden.

Zur weiteren Verbreitung und zur Beleuchtung der chronologisch zu wrertenden Fund-zusammenhănge der in Mediaş vorkommenden Ringtypen verzeichnen wir die uns bekannten Vorkommen solcher Ringe, ohne damit eine erschopfende Liste geben zu wollen.

) Vgl. Mârton L., Friihlatenezeit, Taf. XII , Nr. 4. 2) K. Bittel, Die Kelten in Wurtlemberg (Rom.-germ.

Forschungen, 8, 1934), Taf. XIX, Nr. 1 9 - 2 0 mit S. 8, 68 und 94: vier Sliicke aus Gerhausen, nach Bittel aus der Stufe Latene A (mit altem Hohlring und Vogel-kopffibel; der Fundzusammenhang aber nach dem Bericht a. a. 0, S. 8 f. nicht gesichert); A. Rieth, Vorgeschichte der schivăbischen Alb (Mannus-Biicherei,

61, 1938), S. 94, Abb. 37 a: Hiigel 16 von Dottingen (mit altem Hohlring); Mainzer Zeitschrift, XXX (1935), S. 82, Abb. 3 (zwei Exemplare aus Ulversheim, Rheinhessen, welche auch genau dieselbe Gliederung durch Knoten wie unsere Stiicke aufweisen; ohne datierende Beifunde).

3) Jahn, a. a. 0., Taf. II , Nr. 9 und Abb. 11; vgl. die entsprechende Bemerkung Jahn's, S. 14.

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ION NESTOR

Zwci vollstăndig erhaltene Bronzeringe der zweiten Variante aus Dupuşul (Tobeedorf, vom « Hennenpeck») bei Mediaş werden im Bruckenthal-Museum aus Sibiu (Hermannstadt) aufbewahrt (Ahl). 4 ; l\r. 12.044, eingeliefert im Jahre 1885); ihr Hulsenende ist im Vergleich zu dcm entsprecbenden Stiick aus Mediaş weniger stark hervortretend, aber gleicbfalls drci-tcilig profiliert. (Stahdickc dcr Hingc [\ mm, Durchmesser 7.f> cm).

Zwei weitere ganz erhaltene Hronzeringe, diesmal jedoeh zur ersten V ariante gehorig, sind im Jahre 1935 von einem Hermannstădter Handlcr zusammen mit anderen, z. T. alteren, z. T. gleichzeitigen Altertiinicrn dem Hukarester Militârmuseum ziim Ankauf ange-boten worden (Ahh. 5, Nr. 4—5). Ihr Fundort ist unhekannt, doch stammen sie ohne Zweifel aus der niiheren oder weiteren l 'mgehung der Stadt Sihiu. Der nur 2 mm hreite Ringkorper ist von plankonvexem Qursehnitt, die Hiilscn sind liinglieh, ihre Miindung konkav ausge-schnitten. lm Durchmesser sind diese Ringe 6,3 bezw. 6,5 em weit. Das Bruchstuck einer eisernen Fihel von Fruhlatene-Schema mit kiigclformig verdicktem, zuriickgebogenem Fuss ') gchorte aueh zum damals zusammen mit den Hingen angehotenen Posten. Oh sie zugehorig war, oder nieht, konnen wir nieht wissen.

Aus der Umgebung von Haţeg, — einem Gebiet, welches durch das Streiul-Tal mit dem Mures-Weg verbunden ist und in dessen unmittelbarer Nacbbarschaft sieh die bekannten Dakerfestungen befinden, — stammt ein Halsring der zweiten Abart, der im Budapester Na-tional-Museum aufbewahrt und von L. v. Mârton vcroffentlicht worden ist 2) . Es scheint sich um einen Einzelfund zu handeln.

Die hisher uns bekannten Fundorte keltischer Hinge mit Steekversehluss aus Siehen-biirgen (3 Stiieke in Mediaş, 2 « um Sihiu », 2 in Dupuşul, I in Ilaţeg) liegen demnaeh alle ziem-lieh heieinander im Siiden des Landes, siidlich der Linie Mureş-Târnava-Marc. Aus der friihla-tenezeitlichen Gruppc Ungarns lassen sieh auch eine Anzahl Vergleichsstucke zu den Media-seher Ringen anfiihren. Ein silbernes Exemplar aus Bekesgyula, Kom. Bekes, Ostungarn, gehort zur zweiten Abart , ist aber obne Fundzusammenhang 3) . Es ist i mmerhin das năchst-gelegcnc Vcrgleiehsstiiek zu unseren Ringen. Aus Nordungarn konncn wir nur die zwei Exem-plare verzeiehnen, welehe zusammen mit Fruhlatencfibcln im crstcn (Skelett-) Grab von Kosd, Kom. Nogrâd, zu Tage k a m e n 4 ) ; sic zeigen im Umriss die Endhiidiing unserer dritten Ahart , haben aher naeh der Beschreibung massivc, geschwollene Enden, waren also nicht mittels Steekvorrichtung geschlossen. Sie wăren demnaeh nur als allgemeine Parallelen zu unsercm Typus aufzufasscn. Einen eindeutigen Fundzusainmenhang besitzen wir hei den Ringen von Liter, Kom. Veszprem, Westungarn, welche naeh dem ahgebildeten Stiiek zu urteilen zu unserer ersten Variante zu rechnen sind 5) . (Ihr Ringkoiper ist aber gekcrht !). Sie kamen im Skelettgrahe Nr. 2 zu Tage, zusammcn mit einer Latene-B-Fibel, mit llnhl-armringen und mit einem Hing mit Pctschaftcndcn. Unsiehcr ist dagegen der Fundzusain-menhang bei den zwei Ringen der Variante 2 aus Csabrendek, Kom. Zala, Westungarn °), und bei dem einen Stiick dcrselben Abart von Ordodbahot, Koin. Sopron 7), wo aueh ein-

') Vgl. ctwa Mârton L., Inventar, Taf. X X X V I , Mr. 4 (Sopron).

-) Mârton L., Friihlatene, Taf. I X , Nr. 5. 3) Ebend., Taf. I X , JNr. 2 ; wohl Einzelfund. S. 37,

Anm. 5 erwăhnt Mârton auch ein verzierles Stiick aus Sopron.

*) Arch. Ert., X L ( 1 9 2 3 - 1 9 2 6 ) , S. 234 ff., Abb. 70,

Nr. 5 - 6 (Fett ich N.). 5) Mârton L., a. a. <)., Taf. X I , Nr. 15; vgl. auch

Dcrs., Inventar, S. 135. 8) Mârton L., Inventar, Taf. X X I V , Nr. 6—7 mit

S. 132; Dcrs., Friihlatene, S. 20: wahrschcinlich auH cincm Skclettgrab.

7) Mârton, Inventar, Taf. X X I V , Nr. 1 init S. 140.

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ

fachere Ringe mit Steckverschluss, — wohl der Yarianten 1 oder 3, — belegt sind *). Nicht unerwăhnt blciben soll hier auch der Halsring von Sopron-Neusiedler-Weinberg (« Marber-satz »), welcher an der Nackenseite mit Ose und Haken schliessbar, vorne die Profilierung unserer zweiten Variante zeigt 2 ) . Er kam in einem Skelettgrab zusammen mit zwei Latene-B-Fibeln zu Tage.

Im benachbarten Burgenland (Ostmark) fand sich in Oggau II ein Ring der ersten Variante zusammen rait zwei Hohlringen mit Steckverschluss 3 ) ; das betreffende Grab gehort nach Pittioni, welcher mit Recht auf den ahnlichen massiven Ring aus Grab VI I I vom Diirrn-berg bei Hallein 4) verweist, in die Stufe B. In dieselbe Stufe datiert auch Bittel ein Bruch-stiick aus Pfaffingen, 0 . A. Herrenberg, Wiirttemberg, das dic Endprofilierung der zweiten Abart aufweist 5) . Zu unserem Typua sind auch die zwei Bruchstiicke von Andrâshida, Kom. Zala, Westungarn, zu rechnen 6) , deren Ringkorper vor der kelchformigen, mit einem Loch versehenen Hiilse eine Reihe von vier Schwellungen zeigt; die Steck-Enden sind nicht erhal ten: das Fundmilieu, worin die Stiicke auftraten, ist durch eine alte Tierkopffibel als recht friih bezeichnet. Allgemeiner mit unserem Typus in Verbindung zu setzen ist der silberne Halsring aus dem Skelettgrab von Rosenberg in der Ostmark, bei dem das Steck-Ende zungenformig gestaltet und mit einem Loch versehen ist, dem ein anderes Loch in der Wandung der Hiilse entspricht 7). Das Grab von Resenberg, welches von Willvonseder in die Stuftn B bis Cj datiert wird, gehort der Friihlatenegruppe an 8) .

Fiihren uns demnach die Entsprechungen der Mediascher Ringe mit Steckverschluss bestăndig in friihlatenezeitliche Fundzusammenhiinge, so tu t die in unserem Grabe gefundene Keramik folgerichtig dasselbe. Wenn man die eigentumlichen Formmerkmale des Gefăsses Nr. 1 aus Mediaş (Abb. 2, Nr. 1), — nămlich weit ausladender Unterteil , starke Einziehung zum Hals und langer Halsteil, — welche es in den Verwandtenkreis der Linsenflaschen stellen, ins Auge fasst, dann kann man sofort zunăchst den deutlichen Abstand von den in den keltischen Grabfeldern der Mittellatenezeit von Apahida, Balsa und Szoreg auftretenden Urnenformen ermessen. Dort befindet sich die Urne schon auf dem Wege der Entwicklung zur einfachen doppelkonischen Urne oder es liegt schon diese letzte Form vor 9 ) . Dasselbe kann im Ganzen auch beziiglich der Form unseres Gefasses Nr. 2 (Abb. 2, Nr. 2) festgestellt werden. Die Formverwandschaft zwischen den zwei fraglichen Mediascher Gefassen und den entsprechenden Typen aus den erwăhnten mittellatenezeitlichen Grăberfeldern geht nicht iiber eine allgemeine « familienmăssige » Ăhnlichkeit hinaus, — wobei die Formen von Apahida usw. als jiingere Bildungen erscheinen. Was die Situla anlangt, so ist sie in keinem dieser jiin-

J) Ebend., S. 137. 2) Ebend., Taf. X L V l inks . 3) R. P i t t i on i , Beitrăge zur Urgeschichte der Land-

schaft Burgenland im Reichsgau Niederdonau, Wien , 1941 (abgek i i r z t : P i t t i on i , Burgenland), S. 107 f. u n d Taf. X X , Nr . 1 - 1 1 .

*) Wiener Prăh. Zeitschr., X I X (1932), S. 39 ff. (O. Klose) , Taf. I I I , Nr . 1.

5) A. a. 0., Taf. X I V , Nr. 6 m i t S. 57 u n d 73 . 8) Mâr ton , Inventar, Taf. X X I I I , Nr . 1 m i t S. 129. 7) Germania, X V I (1932), S. 272 ff., A b b . 1, Nr . 2

(K . Wil lvonseder) . 8 ) Die bohmischen Ringe m i t S teckversch luss ( L e t k y ,

D u c h o v - D u x , Male Nehv izdy , Zabehlice) erwiihnen wir, — da uns das en t sp rechende u n m i t t e l b a r e Schrift-t u m z. Zt. unzugăngl ich ist — nur aus zweitcr H a n d , nach J a h n , a. a. 0 . , S. 65 (Le tky ) u n d J . Schrâni l , Die Vorgeschichte Bohmens und Mahrens (1928), S. 232 f. (die i ibrigen).

9) Vgl. fiir diese E n t w i c k l u n g P i t t ion i , La Tene in Niederosterreich (Mat. zur Urgesch. Osterr., 5, 1930), S. 97 f.; u . E . b r a u c h e n die f laschenformigen Urnen sich n ich t u n b e d i n g t aus der Linsenflasche en twicke l t zu h a b e n ; sie k o n n e n ebensogu t denselben U r s p r u n g wie j ene h a b e n , also zu derselben Formenfami l ie gehoren (vgl . auch Mâr ton L., Friihlatene, S. 54).

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ION N E S T O R

geren Friedhofcn nachzuwcisen. Dieselbe Erfahrung machen wir im Grossen uud Ganzen auch bei einem Vergleich unserer Formen mit solcben anderer geschlossener Mittellatene-Fundinventare. Sobald wir aber unser Augenmerk auf Frtihlatene-Funde richten, finden wir, auch wcnn genaue Kntsprechungen nichl vorh'egcn, dass die Analogien empfindlich enger gefassl werdcn konnen.

Dic nachste Analogie zu unserer Flaschenurne (Al>l>. 2, l\r. I) lăssl sicli im Grab XI (Bran-grab mit frei im Boden liegenden BrandknochenI) vom Dtirrnberg bei Hallein nachwcisen ') . Dort finden wir auch die drei oben ani Halse angebrachten Leisten, wovon die mittlere stărker ist. O. Klosc sali sogar (a. O. S. 59) in dieser Einzelhcit ein chronologisch zu wertendes iMcrkmal. Die Urne von Dtirrnberg hai einen wcnigcr ausgcbauchtcn l'ntcrtcil und liesiizt dementsprechend aucli eine brcitcrc Standl'liiclic ohnc Omj>halos.

Abb 5. — Nr. 1—3, 6, Mcdiuş; Nr. 4—5 « uin Sibin ».

Fiir die zweite Form aus dem Mediascher Grab, die niedrige Drne (Abb. 2, Nr. 2), kann cinc recht nahe Analogie von Liter angefiihrt werdcn 2) , welche jedoeh eiiien gestreckfcrcn Oberteil und einen ausgepriigter trichterformig gestalteten Hals hesitzt. Weitere Vergleichs-stiicke konncn z. B. in Sopron-Wienerhiigel 3) , in Hatvan-Boldog 4) , in Damasa-Damaăd 6 ) , und in Mannersdorf a. L. 6) nachgewiesen werden, — alle dicse (frtihen) Formen sind aber

l) Kiener Prăh. Zeitschr., X I X (1932), S. 39 i'f. Taf. IV, Nr. 4 (mit Linsenflascbe und Fri ihlatene-Fibe ln) ; vpl. auch das Gefiiss von Melk, Miener Priih. Zeitschr., X X I I I (1936), S. 73 ff., Abb. 1, Nr. I nii.l dasjenige von Ebreichsdorf, Pi t t ioni , Latene i. N. ()., Taf. I , Nr. 1.

') Mârton L., Inventar, Taf. X X I V , Nr. 3 ; aus zer-storten Griibern.

:|) l.hend., Taf. X L , Nr. 5. 4) Ebend., Taf. L I I I , Nr. 3. 6) J . Eisner, a. a. ()., Tuf. LIV, Nr. 22 ; Murton,

Inventar, Taf. X L V I I , Nr. 22. «) Pi t t ioni , L« Tene i. N. 0., Taf. I , Nr. 7 ; P i t t ion i

( 'atiert nucb (',., (Mitleliateiie), wie uns scheint, ohne zwingcnden Grund.

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KKI .TISCI I I ; (,i<ÂBi;n HJ;I MKIHAŞ

ni.lit BO gedrungen und au^gebaucht wie uneere und hahcn ausserdem die Ncieune, einen trichterformigen Hals zu entwickeln. Immerhin lassen sie sicb, zusammen mit dcm Mediascher Exemplar, in cinen gewissen Gegensatz zu âbnlichen Typen von z. B. Apahida stellen.

Die aufscheinenden Formen der friihen keltischen Tonsitulen, bei welchen der Zusam-menhang mit ălteren und gleichzeitigen Metallvorlagen (Situlen, aber aucb griechiscben Stamnoil >ehr wahrscheinlich ist, — bieten uns wieder keine in alle Einzelheiten gehendc Analogie zu dein Mediascher Stiick. Ebensowohl die ungarischcn, wie auch dic schlesischen, bdbmischen und wiirttembergischen Tonsitulen ' ) , hahen zu rundlichcrcr Profilfiihrung auch den hreiten Schultcrwulst, welcher dem Mediascher Exemplar fehlt. Dadurch und durch die Breite seiner Scliulter ist dieses lctzte, — das sieh auch von den fussvascnartigcn Formen vom Typus Alsopel 2) ahheht,—- vorliiufig als eine, wohl zu Tonsitulen aus dcm Estc-Kreis und aus ostli-cheren, diesem anzuschliessendcn Gruj)j)en in Beziehung zu setzende Lokalform zu betrachten, deren genaue Zeitstellung in der Serie seiner angefiihrten keltischen Entsprechungen mangels sichcrer Anbaltspunkte Bchwer zu beurteilen ist. Dass es sich nicht um eine nachweislich mittel-latenezeitlichc Form handelt, diirftc offensichtlich sein.

Das Mediascher Grah erweist sich nach dem Ausgefiihrten eindeutig als zu der weitver-hreitcten Fruhlatenc-Gruj>j>e dcr Stufe B nach Reinecke gehorig. W ie wir diesen Sachverhalt in ahsoluten Zahlcn auszudriicken habcn, bildet nicht nur allgemein, sondern auch auf unsere siebenburgischen Yerhiiltnisse bezogen, eine wichtige Frage. Handelt es sich doch', wie wir sehcn wcrden, um die Festlegung des Zeitpunktes, an dem die ersten Keltenscharen ihrcn Einzug in dieses Gebiet hielten. Erst von diesem Zeitpunkt an kann hier von dem Anbruch der zwciten Eisenzeit, der Latenezeit, somit von dem Erloschen oder der Yerwandlung der Hallstattzeit gesprochen werden. Bis zu dem Erscheinen der Kelten, mit ihrer besonderen jungeisenzeitlichen Kultur, dauert , — unbekiimmert um in anderen Teilen Europa's vor sich gehende Entwicklungen und aufgestellte Chronologie-Systeme, — die in diesem Lande thrakisch-skythisch gefărbte Halls tat t -Kultur fort. u

Die absolute Ansetzung des Latene-B-Kreises, von Reinecke mit der Zeitspanne 420—3C0 v. Chr. umrissen, ist neuerdings etwas unsicher geworden. Als erster hat Pittioni versucht, eine jiingere Gruppe von Latene-B-Formen abzusondern, die er als eine Stufe Cx dem 3. Jahr-hundert v. Chr. zuweisen wollte 3) . Letztlich ist er zuriickhaltender geworden und will, unter Betonung des klaren Tyj)engegensatzes zwischen den Stufen B und C, gewisse, in geschlos-senen Grabinventaren nachzuweisende tlbergangserscheinungen von B nach C als Stufe C^ auffassen 4) . W. Kersten konnte nachweisen, dass die Latene-A-Stufe Nordost-Bayerns und Siidwest-Bohmens eigentlich eine Kultur-Gruppe («Friihlatene-Ostgruppe ») darstellt, deren Dauer von etwa 450 v. Chr. bis mindestens in die Zeit der Stufe C hinein, er als feststehend annimmt. Der allgemeine Ubergang von der Stufe B zur Stufe C ist nach Kersten erst um 230 v. Chr. erfolgt. Auf diese Weise hiitte die Stufe B nach ihm von etwa 420, dem Zeitpunkt der Ents tehung der B-Gruppe aus der westlichen Latene-A-Kultur, bis 230 v. Chr. gedauert 5 ) . K. Bittel setzt den Anfang der Stufe B, welcher mit der grossen Ostwanderung der Kelten

J) Mârton, Inventar, Taf. XXX, Nr. 1 (Ordodbabot); Jahn, a. a. O., Taf. IX, Nr. 4 (Glofenau, Grab 2), Taf. V, Nr. 4 und Abb. 72 auf Sl. 109 (Oberhof); Schrânil, a. a. 0., Taf. XLVI, Nr. 12, 22; Bittel, a. a. 0., S. 82, Typus XIV.

*) Vgl. Mârton, Fruhlatvnezcit, Taf. XVIII , Nr. 4. 3) Pittioni, La Tene i. N O., S. 70 ff. und Sudeta,

IV (1928), S. 64 ff. 4) Ders., Burgenland, S. 125 ff. 5) Prăh. Zeitschr., XXIV (1933), S. 96 ff.

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zusamnicnfallt,« aufkeinen Fall vor400 . . . eher sogar betrâchtlich spâter» an ' ) . Eine sehr ent-echiedene Stellung endlich nimmt, — in Zusammenhang mit seincr absoluten Zcitlicstimmung der Hallstattzeit ,— I\. Aberg auch in der Fragc dcr Anfangcs dcr Latene-Kultur Uberhaupt cin. Seiner Ansicht nach isl die keltische Frttblatene-Kultur dcr Stufe A von Reinccke erst um 400 v. Chr., gleiohzcitig mit nnd als Hiickwirkung dcs kcltischcn Einbruches in Italicn entstanden; der reichc siidliehe Import ans dcn keltischen Fiirstengrabern stellt in der Auf-fassung Âbcrgs nur dic Reute dar, welche dic in Italicn cinfallcndcn Keltcn ihrcm Ursprungs-gebiet zugefiihrt hiittcn 2). Dic Griiber mit solchem Import setzt Aberg demzufolgc, als eine ăltere Latene-A-Stufe, zwischen 400 und 300 v. Chr. an, dic Stnfc B weist er erst der Zeit zwischen 300 und 250 v. Chr. zu 3).

Es seien als Letztes auch die stark von stilistischen Riicksichten inithcdingtcn Datie-rungen W. v. Jenny's verzeicb.net 4 ) ; Beginn der Latenezeit um 450 v. Chr.; Dicdcnhofen (Bouzonville) um 400 v. Chr. odcr etwas spiitcr; Waldalgesheim IV. Jhd t . v. Chr.

Fiir die Erfassung dcr absoluten Zeitstcllnng dcr Latene-B-Kultur, die uns hicr haupt-săchlich angeht, scheinen uns folgende t) berlegungcn bcachtcnswert:

An Hand von Stiluntersuchiingen haben P. Jacobsthal und z. T. aucb v. Jennv und Aberg gezeigt, dass die Ornamentik und im Allgemcincn der Stil der Latcne-B-Kultur sich aus den siidlichen, griechisch-etruskischen Elemcnten entwickelt haben, welche in dem Import aus dcn Fttrstengrăbern belegt sind 5) . Die Frage ist nun, wann gcnau dieser Stil-wandel stattgefunden hat. Soweit wir sehen, haben schon seit Reinecke's Uiitersuchung aus dem Jahre 1902 immer wieder zwei Umstănde bei der Festlegung des Beginns der Latene-Stufe B eine entscheidende Rolle gespielt. Der eine ist die Annahme, dass die um rund 400 v. Chr. in Italien einfallenden Kelten sich schon im Besitze der B-Kultur befandcn. Wic wir aber oben gesehen haben, scheint diese tlberlegung fiir Bittcl und Aberg kein Gewicht mehr zu besitzen. Âberg weist sogar auf dic Tatsache hin, dass der siidlichc Import nordlich der Alpen gleichzeitig mit Fibeln vom Friihlatene-Schema auftritt, wiihrend Kersten die fraglichen Fibsln der Friihlatcnc-Ostgruppc zuweist und diese his in die Stufe B, und noch lănger, dauern liisst. Als zweites kommt bei der absoluten Ansetzung der Stufe B als aus-schlaggcbender Umstand die zeitliche Stellung des Grabes von Waldalgeshcim hinzu. Dieses Grab enthiilt Typen und Zierelemente der Stufc B, — sogar, wie Kersten gelegcntlich bc-merkt 6) , solche, die es an den Anfang dcr Stufe setzen. Nun gchiirt der siiditalische Bron-zeeimer dieses Grabfundes nach Jacobsthal 7) in die zweite Halfte des IV. Jahrhunderts v. Chr. Das ist naturlich eine mehr nach dem Gefiihl vergenommene, sich auf die Ausfiihrungs-weise und den Stil der Palmette unter dem Henkel des Eimers, stutzende Datierung. Ahnliche Eimer, welche in dcn thrakischen Griibern (dcr Grupjie Duvanli) aus Siidbulgarien auftreten 8) lassen sich meistens ebenfalls in die zweite Hiilfte des IV. Jhd t s . v. Chr. datieren, auch wenn

*) Bit tel , Die Kelten in Wurttcmbcrg, S. 117. 2) N. Aberg. Bronzezeitliche und friiheisenxeitliche

Chronologie, I I (1931), S. 104 ff. 3) N. Aberg. Vorgeschichtliche Kulturkreise inKuropa;

Bildrratlas (o. J . , erschienen 1936), Taf. X X I I ff. 4) W. v. J e n n y , Keltische Metallarbciten aus heidni-

scher und christlicher Zeit (Berlin 1935). 5) P. Jacobs tha l , in Prăh. Zeitschr, X X V (1934), S.

62 ff. und Die Antike, X (1934), S. 17 ff.; Âberg , Bilderatlas, S. 37 ff.; J e n n y , Metallarbeitcn. Vgl. in

dieser Beziehung weiter W. Kers ten , a. a. ()., S. 158 und Fr . Wini iner in Wiener Prăh. Zeitschr., \ l \ (1932), S. 82 ff.

") A. a. ()., S. 156, Anm. 146. 7) Prăh. Zeitschr., X X V (1934), S. 103. 8) Vgl. B. Filow, Die Grabhiigelnekropole bei Dn-

vanlij in Siidbulgarien (Sofia 1934), S. 219 ff; Ders. in Izvestja-Bulletin, X I (1937), S. 1 ff. mi t A b b . 60—61 (Mal -Tepe) ; vgl. zule tz t D. Z o n t s c h e w - J . Werne r in Arch. Anzeiger, 1936, Sp. 411 ff.

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KELTISCHE GRÂBER BEI M E D I A Ş

d i e betreffenden Grăber auch ălteres griechisches Silber-, Bronze- und Tongeschirr enthal ten; in Mal-Tepe, dessen Eimer dem Waldalgesheimer Stiick sehr nahe stebt, wird ein terminus „nlr quem durch in Nachbestattungen gefundene, « stark abgeriebene » Silberdrachmen Ale-xanders des Grossen in dem Sinne geboten, dass jene Nachbestattungen hochstwahrschein-lich crst in das I I I . Jhd t . zu setzen sind. Es scheint also, wenn das eben Ausgefiihrte richtig ist. dass Waldalgesheim nicht hoher als etwa zwischen 350 und 300 v. Chr. hinauf datiert werden kann, u. zw. vielleicht niiher an 300 als an 350.

Fiir die Ansetzung des Endes der Stufe B besitzen wir keine sicheren Anhaltspunkte. Reinecke nahm 1902 das Jahr des Todes Alexanders des Grossen dafiir in Anspruch, indem er, ebenfalls von italischen Verhiiltnissen ausgehend, bemerkte, in den dieser Stufe zuzuwei-senden Funden aus Italien fehle das rein hellenistische Tongeschirr, wăhrend Metallgerăt des III . Jhdts. eine unbedeutende Rolle spiele*). Wie dem auch tatsăchlich sei, mochten wir diese Verhăltnisse nicht als fiir die in unseren Gebieten stattgefundene Entwicklung massgebend betrachten. Es bleibt uns dann offen, die Periode B mit Aberg um 250 oder mit Kersten sogar um 230 v. Chr. enden zu lassen. Das von W. v. Jenny behandelte Grab aus Hostomitz im Bohmen 2 ) enthielt entwickelte Latene-B-Armringe zusammen mit einer Miinze aus der zweiten Halfte des I I . Jhd t s . v. Chr. Eine gewisse Ausdauer und Verspătung von Latene-B-Formen ist demnach in manchen Gebieten nicht ausgeschlossen. Wir werden in dieser Beziehung dann bestimmter urteilen konnen, wenn die Stufe C in ihrer Entstehung und Ausbreitung iiber das weite keltische Siedlungsgcbiet besser bekannt sein wird.

Eine unter Umstănden recht tragfăhige Rechnungsbasis fiir die absolute Zeitbestimmung der Stufe B konnte auch durch Kombinierung geschichtlicher Nachrichten mit den Boden-funden im ostlichen Ausbreitungsgebiet der Kelten gewonnen werden. Diese Methode wird natiirlicb erst bei Vermehrung gut beobachteter Funde bessere Ergebnisse liefern. Z. Zt. mochten wir dazu folgendes in Erinnerung bringen.

Die ălteste Nachricht iiber die Anwesenheit von Kelten in unserem Lande nâher gelegenen Gebieten ist die schon verschiedentlich herangezogene Angabe bei Arrian, dass im Jahre 335 v. Chr. der die Thraker an der Donau bekămpfende Alexander der Grosse auch eine Abord-nung der « um die Adria herum » wohnenden Kelten empfangen hat 3 ) . Nun liisst sich diese Nachricht verschieden deuten. Jacobsthal z. B. nimmt an 4) , dass es sich um italische Kelten gehandelt hăt te . I I . Hubert schwankt, indem er zuerst 5) ebenfalls an italische Kelten, dann aber 6) an die Kelten denkt, welche schon den Illyrern im Nordwesten der Balkanhalbinsel zu schaffen gaben. Hubert macht ausserdem an dem zuletzt angefiihrten Ort auch auf die Angriffe der Kelten aufmerksam, welche sich gegen gewisse illyrische Volkerschaften dieser Gegend richteten, und welche sicher schon im IV. Jhd t . stattgefunden haben miissen, da sie schon von Theopomp (gestorben 306) erzăhlt werden. Auch die nacbfolgenden Ereignisse auf dem Balkan 7) machen es wahrscheinlich, dass vir schon im IV. Jhd t . v. Chr. mit der Anwesenheit keltischer Scharen im NW der Halbinsel zu rechnen haben. Ein goldener Halsring mit Pet-schaftenden von Zibar, Kr. Lom, Nordwest-Bulgarien 8) , sowie vielleicht auch einige Funde

!) Mainzer Festschrift 1902, S. 59 und 63. *) Sudeta, VII (1931), S. 141 ff. 3) Vgl. V. Pârvan, Getica, o protoistorie a Daciei

(Bukarest 1926), S. 47 ff., 459 f. <) A. a. 0., S. 104. 5) II. Ilubert, Les Celtes depuis Vepoque de la Tene

et la civilisation celtique (Bibl. de synthese hist., XXI, 1932), S. 9.

6) Ebend., Bd. 2, S. 42. 7) Vgl. z. B. Hubert, a. a. O., Bd. 1, S. 46 ff. 8) M. Ebert, Reallexikon der Vorgeschichte, I I , Taf.

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an der kleinwalachisehen Donau ') mogcn als archăologischcr Niederschlag dieser keltischen Anwesenheit bctrachtel werden, welche auf diese \\'cisc sclion hctrachtlich weit ostlich lie-srendc Gebiete beriihrt hatte. Es b<)n«l<*lt sich in bciden Făllen um frtihe Formen dcr Stufe B, welche, wenn *ic mit «IIMI erwiihnten friihen keltischcn VorstSssen in Verbindung gesetzt, schr wohl in das spăte IV. Jhd t . datiert werden konnen. Sonst kennen wir auf dem Balkan iiur spiiterc keltischc Fundc. In den thrakischen Grabern des 5.—3. Jahrhunder ts v. Chr. lassen sicli kcinc keltischen Elemente nachweisen, wâhrend dic ostlichen Elcmcntc in «lcr keltischen kiinst des IV. Jhdts . erst genauer aul' ihrc Herkunft untersuchl werden miissten. Die Beurteilung dieser Ietzten Frage wird durch zwei Umstânde erschwert; erstens ist die thrakische Kunst dcr jiingcrcn Kiscnzcit noch rechl ungentigend b e k a n n t 2 ) ; zweitens baben ebensowohl die keltische, wie auch die thrakische (und die skythische !) Kunst in vielen Teilen aus derselben altgriechischcn Quelle gesehopft. Dass dic in Sicbcnbtirgen erscheincnden Kelten schon in Bertihrung init illyrisch-thrakischcn Gruppen gckommcn warcn, wird durch das einschneidige Krummschwert (sica) aus dcm Grab von Silivaş erwiesen, dessen Formeinzel-heiten cs eher zu thrakischen, dcnn zu illyrischcn Stiickcn in Uezichung setzen. Eine solche Bertihrung wird auf dem Balkan stattgefundcn habcn, wcnn nicht cinmal cinc vorkcl-tische Anwesenheit siid-thrakischcr Elcmcnte in Sicbcnbtirgen nachgewiesen werden wird.

Fiir dic absolutc Ansctzung dcs Mcdiaschcr Grahfundcs ergibt sich aus dem Gcsagten, dass cinc Datierung in das spăte IV. Jahrhundert v. Chr., wcnn auch nicht ohnc Ziigcrn, in Bctracht gczogcn wcrdcn kann.

* *

Das hicr behandelte Keltcngrab vom « Podciu» bci Mcdiaş gchtirt, — wic ciiu^ vorlic-gcndc iiltcrc Nachricht und cinigc im Mcdiaschcr und ini I lcrniannsladtcr Muscuin licgcndc Funde zeigen, — zu eincr griisseren Grăbergruppe, wclchc iin Laufc dcr Zcit nach und nach zcrstort wurdc. Uber dic cinstigc Ausdchnung und Grftberzahl dieses Grabfeldes kOnnen wir lcidcr hcutc nichts Gcnauercs mchr crmitteln. Es ist iinmcrhin von Wichtigkcit, dass bi i dcr hcutigcn Lagc unsercr archăologischen Dokumentierung tiber die sicbcnbiirgischcn Kcltcn, — neben ciner Anzahl vcrcinzeltcr Grâber und Einzelfunde, besitzen wir nur das cinc (,ri\-berfeld von Apahida mit 21 Griibcrn, — noch cin kcltisches Grâberfeld festgestelll werden kann.

Wie wir eincr Fundnotiz Fr. Miillcr's 3) cntnchmcn, fand înan «1860 in einer Schotter-grubc zwischen Mediasch und Pretai nahc an der Landstrasse in Vcrbindung mit cincm ciscrncn, stark verrosteten Schwertc und zwci gut crlialtcucu Mcsscrn von cigcntiiinlichcr l^orm ncbcn eincm Skelette. . . teilwreise mit Knochenfragmenten ausgeftillte Tongcfiissc (cinc grosscre und cine kleinere Urne, ein Napf und ein Krug), welchc jctzt in dcr Sammlung des Mediaschcr Gymnasiums aufbewahrt werden; da aber von weitcren Entdeckungen an dem genannten

J) Vgl. D. Berciu, Arheologia preistorică a Olteniei (Craiova 1939), S. 205 ff.; U r n e n g r a b IV von Os t rovu l -Corbului , A b b . 254 ; Fr i ih la tene-Fibe l von derse lben Stelle, A b b . 255, Nr . 4.

2) Wicht ige , schon vor langerer Zeit gemach te F u n d e , wie z. 13. das reiche F i i r s t engrab von l t ag i -ghiol in der nordl ichen Dobrudscha (vgl. I . Andrie-şescu in Revisla de preistorie şi antichităfi nafionale,

I (1937), Taf. X I I I - X X V I I (ohne T e x l !) sind noch niclil vollsl i indig iind sachgciuiiss \ crolf'cnlliclil. Dcn goldenen I te lm aus Poiana-Cotofeneş t i , Hez. I ' r ahova (ebend., Taf. V I U - X ) bczeichnet Aberg sogar als kel l ische, sa r ina lh isch- t l i rak isch beeinflusste Arbc i t (Rilderallas, S. 42)1

3) Archiv d. Vereins f. siehenh. Landeskunde, N. F . , V, Hcft 2 (1862), S. 254.

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ

Platze seither nichts mehr verlautet, so ist bis auf weiteres keine Veranlassung dort mehr als ein Einzelgrab anzunehmen und weitere Kosten von seiten des Vereines dafiir in Antra^ zu bringen». Die Ereignisse haben dieser letzten Annahme Fr. Miiller's widersprochen; seine voii aufmerksamem Interesse fiir die Bodenaltertiimer seiner Heimat und von klarem Verant-wortungi-gefiihl zeugende Notiz ist uns dafiir nicht minder wertvoll.

Mit der Angabe der genauen Lage der Fundstelle, — Schottergrube an der Landstrasse zwischen Mediaş und Pretai , — bezeichnet er unmissverstăndlich unsere Fundstelle («Po-deiu»). Pretai (Brateiul) ist das năchste Dorf am linken Kokelufer auf der Strasse nach Sighi-şoara, etwa 5 km ostlich von Mediaş. Undeutlich wird von Miiller die Grabi r t bezeichnet: einerseits spricht er von einem Skelett, andererseits erwăhnt er aber Brandknochen in den vorgefundenen Gefăssen. Die Fundnotiz wurde von C. Gooss iibernommen J) , welchcr, — da er scheinbar die Funde gesehen hat te —, als in der Archaologie bewanderter Gewiihrsmann. uns zusiitzlichc Einzelheiten vcrmittelt . So spricbt Gooss ebenfalls von «einem stark oxy-dierten Schwert», setzt aber in Klammern die Bemerkung « Skramasax » hinzu; die von Muller als Messer von « eigentiimlicher Form » bestimmten Gegenstande erkennt Gooss richtig als Stiicke «einer in zwei Theile gebrochenen Schafschere». Was die Grabart anlangt, ,lassen uns die Angaben Goos' insofcrn im Stich, als er zwar von einem Flachgrab zu berichten weiss, es aber als von einem mănnlichen (wohl wegen des « Skramasaxes »!) Skelett einge-nommen bezeichnet. Von Brandknochen ist bei ihm nicht mehr die Rede. Es fallt schwer, diese Schwierigkeit zu losen: es kann leicht sein, dass es sich um zwei benachbarte Grăber handelte. wovon das eine ein Skelett barg, wăhrend das andere als Urnengrab anzusehen ist.

Der Nachweis, in den Sammlung des Mediascher Museums, der 1860 gefundenen Eisen-und Tongegenstande wurde sehr durch den Umstand erscbwert, dass die alten Inventarbiicher unauffindbar blieben. Wenn wir deshalb im Folgenden versuchen, die in den angefiihrten Fundnotizen erwiihnten Fundstiicke aus dem Jahre 1860 aus den Bestanden des Mediascher Museums heraus zu sondern, sind wir uns des Umstandes bewusst, dass uns auch ein Fehl-griff unterlaufen kann.

Das von Gooss als « Skramasax » bezeichnete « Schwert » wird wohl, — da es feststehen darf, dass nur seine Einschneidigkeit Gooss zu dieser Bezeichnung veranlasst haben kann, — nichts Anderes als das jetzt fundortlose keltische Hiebmesser des Mediascher Museums sein, das wir in der Abb. 7, Nr. 3, wiedergeben 2) . Sonst liegt in Mediasch nur ein eisernes keltisches Scbwert, desen Fundort aber Mojna (Meschen) ist, woher ins Bruckenthal Museum zu Sibiu auch eine keltische Tonschiissel kam (Nr. 4.957). Ebenso leicht haben wir es auch mit den zwei Teilen der Eisenschere. Sie sind im Mediascher Museum als fundortlose Stiicke vor-handen (Nr. 10 und 11 (neue Nummern) ; dieses letzte triigt noch die alte Nr. I I I , 6), so dass wir sie ebenfalls abbilden konnen (Abb. 5, Nr. 2 ; Sehnenlange 20 bezw. 17 cm). Sie weisen zum Unterschied vom Haumesser Anzeichen der Brandwirkung und bestiitigen damit die Angaben der Fundnotiz Miiller's, welche von Brandknochen spricht.

An keltischen Tongefiissen befinden sich in Mediaş, ausser den zum Grab aus 1938 geho-rigen, noch weitere vier Stiicke. Da ist zuerst ein grosseres Bruchstiick einer flasehentor-

') Chronik d. arch. Funde Siebenbiirgens in Arch. d. Ver.f. siebenb. Landesk., XIII (1876), S. 203 ff.; S. 334.

2) Inv. Nr. 6 (neue Nr.); grosste erhaltene Liinge 30,7 cm, grosstc Breite der Schneide 4,5 cm.-Ein von (iooss, a. a. O., S. 331 als von Arbegen stammend uiul

im Mediascher Museum liegend erwiihntes «kurzes einschneidiges Schwert ohne Parierstange (der Skra-masax) », das wir im Museum nicht auffinden konnten, diirfte kaum mit dem Ilaumesser Nr. 6 identisch sein.

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migen Urne; es ist dunnwandig aus schwarz-grauem Ton auf der Scheibe gedrehl und besitzt einen nicdrigcn Standring (ohne Omphalos!). Etwa die Malfte der Wandung und der ganze obere Halsteil fehlen; <li«- grdsste erhaltene Htihe <lcs Bruchstuckes betrăgt 27 cin, dcr Hals-durchmesser oben II cm, der Bodcndurchmesser 12,5 cin (Abb. 5, ]\r. 3 ; Inv. Nr. 13, alte Nr. Ib 17). In dcr Profilfiihrung entspricht diescs Cefăss vtillig demjenigen aus dem Grabe

Abli. 6. — Meiliay.

von 1938 (Abb. 2, Nr. 1); sein Halsteil ist sogar noch etwas enger, was es niiher an die Pro-filfiihrung der Linsenflasche bringt. Dieses wăre, da anch dcr Fundort , Mediaş, iiberliefert ist, die erste Urne von 1860. Die zweite Urnc aus demselben Fund liess sich als solche im Mediascher Museum nicht nachweisen. Dafiir liegt aber dort als einzige weitere Urne keltischer Art das kleinere Gefăss Nr. 50 (neue Nurnmer), dessen Fundort jedoch als Puschcndorf-« To-narok» angegeben wird. Es konnte nichtsdestowcnigcr eine Verwecbslung vorliegen; von Puschendorf-« Tonarok» werden im Mediascher Museum eine Anzahl spatbronzezeitlicher

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ

Gcfiissc aufbewahrt, welche auf ein Graberfeld der Gruppe schliessen lassen, die wir nach den entsprechcnden Grabern von Noa (Neustadt) bei Brasov die Noa-Gruppe genannt haben l ) . Andcre, zumal keltische Funde sind uns von dort nicht bekannt. In Ton und Mache entspricht auf der anderen Seite die fragliche Urne den keltischen Gefâssen von Podeiu; sie allein kann die zweite, kleinere Urne aus dem 1860-er Fund ein. Wir geben demnach hier seine Beschrei-bung (vgl. Abb. 6, Nr. 1 mit Abb. 3, Nr. 4).

Gedrehte bauchige flaschcnformige Urne mit kurzem, am Rande durch Umlegung gewul-stetem Hals. Ton grau-gelb, Oberfliiche braun mit Spuren von Glăttung, jetzt stark abgeri-eben; auf der Schulter eine Reliefleiste, darunter drei scharfe Drehfurchen; Standfliiche mit schwach hervortretendem Standrig. Hohe 28 cm, ausserer Miindungsdurchmesser 17,5 em. Bodendurcbm. 11,5 cm 2) .

Der im Jahre 1860 gefundene «Napf» dttrfte das jetzt fundortlose Gefăss Nr. 10 (alte Nr. Ib 25) des Mediascher Museums sein: es ist das einzige keltische Gefăss dieses Museums, das man als Napf bezeichnen kann. Es ist eine scheinbar handgearbeitete, verhăltnismăssig dickwandige Schale aus schwarzem Ton mit rotlichen iiusseren Schichten und.schwarz polierter Oberflâche; auf der Schulter triigt es eine Leiste, der Boden hat einen schwachen, auch nach Innen durch eine Rille abgesetzten Standring und eine kraftige Delle (Abb. 6, Nr. 3 mit Abb. 3, Nr. 5). Hohe 6,5 cm, Miindungsdm. 11,5 cm, Bodendm. 7,5 cm, Dm. des Ompbalos 3 cm 3 ) .

Als letzten Keramikfund aus dem Jahre 1860 erwăhnt die Fundnotiz endlich einen Krug. Kriige gehoren zu den grossten Seltenheiten in den Keltengrabern; man kann sogar ruhig behaupten, dass die Krugform den Kelten iiberhaupt fremd war 4) . Umso wichtiger ist der Mediascher Fund. Er ist es aber auch noch deshalb, weil der Krug in der dakischen Kultur der zwei letzten vorchristlichen Jahrhundete eine iiberragende Rolle spielt, um sich dann weiter zu erhalten und in der Volkerwanderungszeit in abgewandelter Form in verschie-denen Gruppen hiiufig zu bleiben.

Es liegen nun im Mediascher Museum zwei latenezeitliche Kriige, beide mit bezeichnend steil aus dem Gefăssrand hochgezogenem Henkel und beide mit der Fundortsangabe Medias. Wir bilden sie beide ab (Abb. 6, Nr. 2 mit Abb. 3, Nr. 6, bezw. Abb. 6, Nr. 4 mit Abb. 3, Nr. 7). Der erste (Nr. 29 ; alte Nr. auf einem losen Zettel, der im Gefăss lag, Ib 20) ist dickwandig aus gelb-braunem Ton auf der Scheibe gedreht und weist heute eine stark abge-riebene Oberflache auf. Auf der Schulter tragt er eine am Henkelansatz unterbrochene Leiste, unter der sich leicht trichterformig erweiternden, zum grossen Teil fehlenden Miin-dung eine zweite Leiste. Der flache Boden hat einen schwachen Standring, welcher nach Innen durch eine Rille von der ttbrigen Standflăche abgesetzt ist, also genau so wie bei der eben besprochenen keltischen Schale aus dem Fund von 1860. Der Henkel ist massig, scbwer, von rechteckigem Querschnitt. Hohe am Henkel 21,3 cm, sonst 18,5 cm; Bodendm. 7,2 cm. Der zweite Krug, Abb. 6, Nr. 4, ist ebenfalls dickwandig, aber aus grau-gelblichem Ton gedreht; die Oberflăche ist poliert und hat das « seifige » Aussehen mancher dakischer Gefâsse

) Vgl. E. S. A., IX (1934), S. 186, Anm. 47. 2) Eine gute Parallele aus Lunkhofen, Schweiz, ist

in Prăh. Zeitschr., VI (1914), S. 237, Abb. 2 rechts abgebildet.

3) Vgl. etwa Pittioni, Burgenland, Taf. XIX, Nr. 12 (Oggau I, Grab I) und Taf. XX, Nr. 15 (Oggau II, Grab I I I ) ; Mârton L., Inventar, Taf. LII, Nr. 1

(Hatvan-Boldog, Kom. Heves). 4) Was an einhenkeligen Kriigen in Keltengrăbern

aus unserem Gebiet vorkommt,—z. B. Balsa, Dolgo-zatok, VI (1915), S. 24, Abb. 6; Kosd, Mârton, Fruhla-tene, Taf. XX, Nr. 1—2, 9; Szoreg, Dolgozatok-Szeged V(1929), S. 103, Abb. 13, Nr. 3,—ist entweder lokal, oder griechisch beeinflusst.

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der grauen Ware. Der Standring hal hicr <li<> Form <'iu<'s regelrechten Fusses, welcher aussen durch ciiK' Leiste vom GcfasskSrper getrennt ist ' ) . Die Mtindung ist inchr hrcit als tief und bildel vorne, gegentiber dein ll<'iik<-l. einen kiirzcn Schnabel. Hohe am Ilenkcl 11,5 cni, sonst 12,3 ein; Mundungsdm. in der dem rlenkel parallelen Achse 7,5 em, in der zum Henkel senkrechten Achse nur .r>.H cm; Bodendm. 7 cin. Tonart , Profilftihrung, Fussbildung stem-peln diesen Krug als zur dakischen ku l tu r gehbrig2). Dagegen ist <ler erste k rug (Ahh. (>, Nr. 2), ebenfalls nach seiner Tonart, seiner Standflăche und seiner Profilftihrung, let/tcre an die Profilfiihrung dcr keltisehen Urnen aus Mcdiaş erinncrnd, — als der im .jahn- 1H(>(> zusammen mit den andcren Gelassen und Kiseiisachcn aul' dein Poiit'iu gefundene k rug zu betrachten.

Es war scbon seit lăngerer Zeit klar geworden, dass die in der dakisch<'ii Kultur der Latenezeil so băufig auftretenden llcnkclkriige sich aus solchen alleren aus dein thrakischeii Gebiet stidlich der Donau (Gruppe Duvanli) entwickelt hat ten. Die Art, wic <li<> Henkel der Mediascher kriige steil tiber <1<MI Rand hochgezogen sind, bestătigt diese Annabme. Diesclbe Henkelftihrung ist nămlich auch fiir die thrakisehen kriige hezeichnei:d, bei dcnen si<- unzweifelhaft auf griechische Vorbilder zuriickgefiihrt werden muss 3) . Ks isl iiun sehr charakteristisch, dass cine Form init deutlichen Beziehungen zuni thrakischen Gebiel des Balkans und zu entsprechenden dakischen Erscheinungcn, inncrhalh <'in<'s keltiscben Koin-plcxes aus Siebenbtirgen erscheint. Wir werden an die thrakische Sica aus Silivaş erinnert. Die Schlussfolgerungen, die man sieh daraus zu ziehen berechtigt ftiblen mttchte, sollen jedoch durch weitere Funde und durch eine bessere kcnntnis der thrakischen uiid dann auch der dakischeii Kultur deutlicher umrissen, bevor si<- zur Sprache gehracht wciden. Eine wichtige Kolle wird dabei die Entscheidung der Frage spielen, inwieweit auch nOrdlich <lcr Donau <'in<", dcr stidlichen thrakischen Gruppe entsprechende Gruppe beJegl ist oder nii-lit (vgl. auch weiter iuiti'ii).

()h ^ i r es bei dem Mediascher Fund aus <l<>in Jahre 1860 mil einem einzigen oder mit zuci Grabern zu tun haben, ist, \\i<> schon erwâhnt, nichl mehr auszumachen. Die Eisen-schere belehrte uns durch ihre Anzcichen \<>n Brandwirkung dartiber, dass <-in Braudgrab sicher anzunehmen ist (u. zw. ,nachdem Berichl Miillcr's, <>in Urnengrab). Si<- zcigt ausserdem, dass der Ort auch noeh zu der Zeit der jiingeren Latene-Stufe C, — der Stufe von Ajia-hida,— als keltische Begrăbnisstătte diente 4) . Dieser Umstand dtirfte auch <li<i frtihen Grâber aus Mediasch năher an den Anl'ang der C-Stufe heranrucken.

' ) Vgl. c lwa P â r v a n . Getica, Abh. 112 (Crăsani) , wo die Leiste j edoch h5her liegt.

2) An dakischen Funden bei und a m MediaBch sind n o r h zu e r w ă h n e n : der b e k a n n t e Silberfund, vgl . Gooss, a. a. 0 . , S. 2 3 6 ; cin andere r dak ischer Silber-fund aus dcr Gefjcnd, dessen genauer F u n d o r t aber nicht mehr fcstzustcllcn isl, licfjl unveroffentlicli t iin Mediascher Museu in ; dor t wird auch der un t e r c Teil einer Handmi ih l e aus Lavages te in , — so wie sie in den dakischen Siedlungen der Spă t la tdneze i t hfiufig sind, — a u f b e w a b r t ; er kain auf dcni « Kuckuck », dem westl ich von der Mediascher « Burg » gelegenen Berg, zu Tage .

8) Vgl. den Krug aua <lcr Baschova-Mogila bei Du-

vanl i , Fi low, Die Grabhilgelnekropole v. I)., A b b . 77 (Izvestja, VI (1930 1931), S. 4, Abb. 1) ( z u s a m m e n init eincr rot f igur igen I 'cl ike, IV. J b d l . v. C b r . ) ; andere , wohl j i ingere For inen , welchc di'ii dak ischen niibcr en t sp rechen , ebendort, A b b . 37, Nr. 2 — 4 ; vgl . auch R. Vulpe , LYige du fer usw. (Milanges de VScole roumaine en France, 1929), S. 105 ; aus Zimuirca an <lcr Donau licgcn ini Bukarcs lc r INational-Museuiii Hcnkclkr i igc mil miissig hochgezogenein l l cnke l , ciiuual auch mit Klccbliilliiiiiiiiliing.

4) l)ic Fiscnscbere sclicinl in ilcr Slufc B nirgcnils sicher belegt zu se in ; vgl. aiicb l ' i l l ioni , linrgenland, S. 116.

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDÎAŞ

Auf weitere beim Schottergraben zu verschiedenen Zeiten auf dem Podeiu zerstorte Keltengrăber lassen uns noch drei im Mediascher, bezw. im Hermannstâdter Museum auf-bewahrte Gegenstiinde mit der Fundortsangabe Mediaş schliessen. Der erste, zu einer uns nicht genau bekannten, aber sicher nach 1860 und vor 1938 liegenden Zeit, («von Adolf Hienz ») dem Mediascher Museum geschenkte Gegenstand, ist ein bronzener Beschlag (Abb. 6, Nr. 5), den wir mehr nach dem Gefiihl, als etwa nach bestimmten Anhaltspunkten als keltiseh ansehen. Seine Verwendung ist uns ebenfalls nicht k lar ; auf der Ruckseite der Pal-mette befindet sich inmitten eines runden, hochrandigen Rahmens ein jetzt abgebrochener, walzenformiger, mitgegossenener S t ab ; der Gegenstand ist dazu im Ganzen leicht gebogen. l)a er ausserdem eine verzierte Schau- und eine ausgespro-chene Riickseite besitzt, liegt der Gedanke nahe, ihn als Gefiissattache zu betrachten (von einem Holzgefass?). Knt-fernte Verwandschaft im Auf-bau etwa mit den Attachen der eiformigen Bronzeeimer (wie z. B. das Stiick aus Waldalges-heiin) oder mit der Attache der Bronzesitula aus Mirkovice in BShmen !) verstiirken diesen Eindruck. Ks kann sich aber natiirlich auch uui einen Zii-gelring oder um den Teil einer P f e r d e t r e n s e handeln, doch sind diese Deutungen weniger wahrscheinlich. Kine genaue P a r a l l e l e konnen wir nicht nennen; infolgedessen bleibt die v o r g e n o m m e n e Bestim-inung vorliiufig noch fraglich. Abb. 7 — Mediaş. Die seitlichen trapezfiirmigen Antătze sind, genau wie die Palmette in der Mitte, ausgehohlt; die Patina ist schwarz, die gravierten Furchen quergestrichelt, wie mit einem Zabnrad ausgefiihrt. Sehnenlăge des ganzen Gegenstandes 10,2 c m ; Hohe der Palmette 3,7 cm. Inv. Nr. 22 (neue Nr.). Fundor t : Mediaş.

Das Bruckenthal-Museum aus Sibiu besitzt eine aus diinnem Bronzeblech getriebene Schmuckscheibe (Phalera) von 15,5 cm Durchmesser (Abb. 7, Nr. 2 ; Inv. Nr. 13.048, erworben im Jahre 1891; Fundort Mediaş), deren Mitte von einem in der Mitte stark gebuckelten Dreieck mit eingezogenen Seiten (dem sogen. « spherischen Dreieck ») und mit abgeschnittenen Winkeln eingenommen ist. Sonst ist sie mit eingeschlagenen Punkten (rund um die Basis des «rrossen Buckels herum), mit Kreisen und Bogen und mit kleineren, von je einer Leiste umge-

!) Sehrânil, a. a. 0., Taf. XLIV, Nr. 5—5a.

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ION N E S T O R

benen Buckeln verziert. An zwei Seiten dea spherischen Dreieckes Bitzen stat t Ringbuckcl-chcn zwei Nietstifte, welche zur Befestigung oder zum Aufhangcn dcr Schcibe dicnten. Aucb wcnn wir auch in diesem Falle keine genaue Parallele anfiihren konncn, ist dic Deutung dcr Scheibe dank dcm spberiscben Dreieck ') und dcn auf spiithallstiittische Uberlieferung zuriickgeheiulen Bingbuckcln mit griisserer Sicbcrbeit durcbzufiibrcn. Brouzephalcrae sind in der keltischen archăologischen Ilinterlassenschaft nichts Ungewtthnliches. Wir verweiscn nur auf die Schmuckscheibe dcr Fibel von Szebeszlo in Ungarn 2) , wo wir die Ringbuckeln und cinc ungefăhre dreieckige Anordnung des Mustcrs in der IVtitt<* dcr Scheibe wiederfinden und auf die Scheibe der Fibel von Zelenice in Biihincn 3) , init der Bemerkung, dass unsere Scbeibe einen jiingeren Eindruck macht. Als Schildbuckel liisst sich dicsc lctztere, wcgen ihrcr Diinnhcit und dcr bcsondcrcn Bcfcstigungs- odcr Aufhăngevorrichtung, nicht dcutcn. Ihre Zeitstellung moehten wir gefuhlsmiissig als entwickcltc B- odcr friihe C-Stufe bcstimincn.

Als zweiten Gcgcnstand aus Mcdiaş, dcn wir als zum Grabfcld von Podeiu gehorig bctr-achten, besitzt das Hcrmannstiidtcr Museuin dic ciscrnc Scitcnstangc (Psalion) cincr Pfcr-detrenso (Abb. 7, Nr. 1) (Inv. Nr. 13.073, cingclicfcrt in demselben Jahr RWl, wie dic Bron-zcschcibc); sie vertrit t cinen aus spiithallstiittischen Formen 4) cntwickelten Typus, dcr durch dic schr nahc aneiiiandcrgeriicktcn und breitgeschlageneii Locbplattcn gekennzeichnet ist und mit dicscr bogenformigen Kriimmung in kcllischcm Fundzusammenhang noch in Muca-cevo (Munkâcs) in der Slowakci 5) und moglicherweise— in reclit buntein Gcmisch von âlteren und jiingcren Typen—auch in dem siidrussiscbcn Fund von Romanko-Balkovo (Farm Ru-gakoin), Guv. Kherson 6) erschcint. Mit garader und S- oder bogenformig gekriimmter Stange kommt der Typus in Rronze und Eisen in Sudrussland oft in jiingeren « skythischen » Pfer-dcgriibcrn vor 7). Fiir das Mediascher Stiick sind natiirlich die thrakischen Vorkommen in der Kleinen Walachei 8) und in Rulgarien von Relang. Es werden damit noch einmal dic Reziehungcn der siebenbiirgischcn Kelten zu dcn thrakischen Gebicten im Siiden unterstrichen, abcr andererseits auch dcr Gedanke nahcgclcgt, dass es siebenbiirgische Thraker (Daker) gcwesen sind, wclchc als Vermittler dicser siidlichen Elemente in Betracht kiimcn. Es licsse sich in der Tat nachweisen, dass, — entgegen der von V. Pârvan in seinen Getica aufgestellten Lehrmeinung, — die dakiscbc Kultur der Latene-Zeit sich nicht unter dem Einfluss und erst aus der keltischen, sondern vielmehr als einc Parallelerseheinung zu dieser letzteren aus hall-stattischen L)berlieferungen unter starkem siid-thrakischem und gricchischem Einfluss entwik-kelt hat . LJnter dem bcsonders seit dcm IV. Jahrhunder t v. Chr. seitens des makedonischcn Reiches ausgeiibten Drucke entstand ein gcgcn Norden gerichtcter Drang dcr Siid-Thrakcr, in

x) Vgl. fiir diese F o r m des spherischen Dreieckes Stiiek uus friiher in Telcşt i ausgehobenen Hiigel-(mi t abgeschni t t enen Winkeln) z. B . die i ta l ischen g rabcrn iin Museum von T â r g u - J i u ) ; diese A b a r t ist Beschlage bei J a c o b s t h a l , Pr&h. Zeitschr., X X V (1934), auch in Nordbulgar ien , in K a r a - A r n ă u t bei Kazgrud, S. 62 ff., A b b . 3, 9—10. belegt , vgl . Olcet-Razgrad, V (1927), S. 13, A b b . 4.

2) Mâr ton L., Friihlatene, Taf I I l inks uud Taf. 5) Arch. firt., X X I (1901), S. 209, A b b . V, Nr. 11 . IV oben. «) /•;. S. A., I, S. 100 ff., Abh . 3.

3) Schrâni l , a. a. ()., Taf. X L V , Nr . 3 ; sonst iiber 7) Vgl. z, B . Otcef, 1913—1915, S. 127, A b b . 205 — kelt ische Schmuckscheiben in B o h m e n , S. 219 f. 2 0 6 ; S. 130, A b b . 211—212 (Solocha, P fe rdehuge l ) ;

4) Vgl. z. B . die F o r m e n von Somlyo in W c s t u n - Otcet, 1903, S. 75, A b b . 152 153 (S t an i t za Voronejka ja , ga rn , Arch. £rt., X X I V (1904), S. 71 ff., A b b . 8 - 1 0 K u b a n , Kurgun Nr. 19); Otcet, 1901, S. 102, A b b . (die ges t reckte A h a r t ) ; S-formig gebogen in der nord- 182 (Cigir inskom l l c z d a ; Eisen) . l ichen Kleinen Walachci , bci Teleşt i , Bez. Gor j , iu 8) Eine Eisen t rense init i ihnlichen, nu r ges t reck-Hugelbrandgr i ibern der spă tes ten Ha l l s t a t t ze i t , vgl . teren Psulien licgt uuch aus ^(ipotu. IJcz. Dolj , vor D. Berciu, a. a. O., A b b . 217, Nr . 13 (ein weiteres (Aii iun-Museum in Craiova) .

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ

dessem Zuge manche im Sliden ausgebildete Kulturelemente und wohl auch Bevolkerungsteile nordliche der Donau verpflanzt wurden. Weder die Gefassformen, noch die besondere graue Tonart der scheibengedrehten dakischen Tonware sind aus keltischem Kulturgut abzuleiten, sondcrn vielmehr aus solchem der weitgehend griechisch beeinflussten Thraker. Auch sonst sind die keltischen Klemente in der dakischen Kultur geringfiigig und konnen sehr leicht als der Nierderschlag einer Beeinflussung angesehen werden, welche keineswegs eine einseitige war. Die Kelten haben weder die Kleine noch die Grosse Walachei besetzt.

* * *

Der Mediascher Grabfund aus dem Jahre 1938 hat uns den willkommenen Beleg fiir ein weiteres keltisches Griiberfeld in Siebenbiirgen geliefert, zugleich aber auch, durch seine Zeitstellung, unsere Aufmerksamkeit erneut auf die friiheste Gruppe keltischer Altertiimer aus diesem Landesteil gelenkt. Wie auch die Frage der absoluten Anzetzung dieser Gruppe entschieden werden mag, — wir sind geneigt, sie kurz vor 300 v. Chr. anfangen zu lassen l),— sie vertri t t ohne jeden Zweifel dic ersten in Siebenbiirgen eindringenden Keltenscharen und liist in dem von ihr <iiig<iiommenen Gebiet die einheimische spathallstăttische Kultur sky-tliisch-thrakischer Auspriigung ab. Sie dauer t ,—wie uns die weiteren Funde vom Podeiu selbst, wie auch sonstige mittellatenezeitliehe Griiber und Einzelfunde lehren, — noch in den ersten Abschnitt der nachfolgenden Latene-Stufe (Reinecke C) hinein, ohne jedoch wrsentlich dariiber hinaus zu bestehen. Im I I I . Jhdt . v. Chr. scheint die keltische Macht in Siebenbiirgen im Wesentlichen schon in der Auflosung begriffen zu sein.

Wenn wir die fiir jeden Teil Siebenbiirgens fruhesten Keltenfunde zusammenstellen, ohne mehr auf die nachfolgende Entwicklung zu achten, dann kommen wir zu dem auf dcr Karte Abb. 8 verzeichneten Ergebnis.

Die Gruppe im Murcş-Târnava-Olt-Gebiet ist, innerhalb der keltischen Kulturentwick-lung, so wie wir sie uns heute vorstellen, friiher als diejenige, welche im Someş-Gebiet crscheint. Im ersterwiihnten Gebiet (Siidsiebenbiirgen) konnen wir, ausser den oben schon besprochenen Grab- und Einzelfunden von Mediaş, Dupuş, Haţeg und « Sibiu », noch folgende bisher unbchandelte Funde zu der friihlatenezeitlichen keltischen Gruppe rechnen: 1. Das Wagcngrab von Toarcla (Tarteln bei Braller-Bruiu, Bez. Făgăraş), das schon Reinecke 1902 mit irriger Fundortsangabe als friihzeitig erwiihnte 2) und dessen nur im Unterteil erhaltene schwarztonige Urne (Bruckenthal-Museum, 1885. 18, ohne Inv. Nr.) im Profil vollig den langhalsigen Urnen aus Mediaş (Abb. 2, Nr. 1 und Abb. 5, Nr. 3) entspricht. Das Grab von Toarcla ist noch unveroffentlicht. 2. Silivaş, Bez. Alba 3) , neben (vielleicht sogar vor Mediaş 1038) das friiheste « keltische » Grabinventar aus Siebenburgen, dessen Fundort durch den hier gefUhrten Nachweis der Friihlatene-Gruppe des Mureş-Târnava-Gebietes bestătigt wi rd 4 ) . 3. Von Szederies (Sedriaş, jetzt Mureni), Bez. Odorhei, ist seit lăngerer Zeit eine in Schăssburg

' ) Ks kann also unserc Unterwuchung nur V. P â r v a n ' s Auffassong best&tigen, derznfolge bei Anfiingen im IV. J h d t . <lic H a u p t / c i t dcr kclt ischcn Besiedlung ins I I I . .Ih.lt. v. Chr. fall t .

2) Vgl. I. Ncstor, Der Standder Vorgeschichtsforschung in Humiinien (22. Ber. d. riim.-germ. Komm., F r a n k -fur l /M. 1932), S. 153, A n m . 632.

3) l'riih. Zeitschr., X V I (1925), S. 210 f. (Roska

M â r t o n ) ; Mâr ton L., Inventar, Taf. L V I I rech ts . 4) P â r v a n (Getica, S. 464) h a t das Grab i m ers ten

Augenbl ick als « Archao-La tene », also als La tene A (V. J h d t . v . Chr.) , aufgefasst u n d d a d u r c h einen Ahs tand von e twa 2 J a h r h u n d e r t e n zwisc.hen ihm und den anderen kel t ischen F u n d e n Siebenbiirgens kons t ru ie r t .

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ION NKSTOH

aufbewahrte Rronzefibel von Fiiihlatene-Scheina friiher Forin bekannt ' ) . 1. Fine in Privat-besitz gelangte Friihlatene-Fibel kam auch in Vorumloc (Wurinloeh) bei Copşa-Mică, Rez. Târnava-Mare, zu Tage 2) . 5. Finr grosse, massive, eingliedrige Friihlatene-Rronzefibel der Miinsinger Art, welehe angeblieh aus liilsnov (Rosenau), Rez. Rraşov, Ktamint, ist vor liin-gerer Zeit voin Rurzenliinder Siichsischen Musciim in Rraşov von einem Uiindler angekauft worden. Die ovale Fussplatte triigt keine Korallen-Finlage, sondcrn ist mit Punktkreisen verziert; die Spiralrollc hat vicr Windiingen und vordcre Sehne, dcr unten abgeflachte Riigel

Abb. 8.-—Verbreitung der fiihcn Keltenfunde in Siebcnbiirgen ( = Siidgruppe; % — Nordgruppe).— I, Mediaş; 2, Toarcla; 3, Dupuşul ; 4, Ilaţeg; 5, Sibiu;6, Silivuş; 7, Sedriaş; 8, Vorumloc; 9, Cristurul-Secuesc; 10, Aiud; 11, Sănduleşti; 12, Braşov; 13, Râşnov; 14, Apahidu; 15, Jucul-de-Sus; 16, Dipşa;

17, Sântioanu; 18, Diosug.

ist auf der Oberseite mit drei Gruppen von Liingsfurchen verzier t 3 ) . 6. Dasselbe Rurzen-landische Museum besitzt das Bruchstiick eines keltischen Bronzearmringes mit Steckver-schluss, der aus massig grossen, an dcr lnnenseite abgeflachten, aussen mit je einer plastischen S-Spirale verzierten, jeweils von zwei kleineren Verdickungen getreiinten Kiioten besteht.

') Abgebildet von Gooss, a. u. 0. (Skizzen), Tuf. a. O., Anm. 27. VII, Nr. 3 mit S. 483. *) Zu vergleichen etwu Murton. Friihlatine, Taf.

2) Vgl. Gooss, a. a. ()., S. 262 f. mit Reinecke, a. VII; Nr. 9 und 11.

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KELTISCHE GRĂBER BEI MEDIAŞ

Das Bruchsttick fand Bich zufallig in Braşov selbst, in dcr Vorstadt Schei ' ) . Ks vertritt einen Ringtypua der entwickelten B-Stufe, der als Vorform dcr Hohlbuckclarmringe angesehen werden kann.

Zu dcr Mureş-Târnava-Gruppe wollen v>ir auch die Griibcr von Cristurul-Secuesc (Szr-kely-K6resztur), Bez. Odorhei, von Aiud, Bez. Alba, und von Sind (Sănduleşti), Bez. Turda, rechnen 2 ) , dcren Zeitstellung z. T. nicht mehr eine so eindeutig friihe ist, welche abcr râumlich und in gcwissem Sinne auch zeitlich sich an diese Gruppe ansehliessen.

Uberblicken wir noch cinmal die eben zusammcngestelltc friihkeltische Siid-Gruppe, M> liisst sich zuniiehst feststellen, dass die im Oltgebiet, bei Braşov, vorhandenen zwei Funde auch dcn Typen nach eine Sonderstellung zu haben schcincn. Wcitcrc Funde werden uns zeigen, ob sich diese Stellung verstărkt und ob daraus irgendwelche besondere Schliisse gezogcn werdcu mUssen. Es fiillt dann das Auftretcn von zwci Wagcngriibern (Toarcla und Cristurul-Sccuesc) und von zwei Reitcrgrabern (Aiud und Săndulcşti; dazu sind auch die cntsprc-chcndcn Anzeichen von Mcdiaş mitzuzahlen) auf, ein Umstand, der dadurch noch stărker unterstrichen wird, dass wir sonst in Siebcnbiirgen keine anderen keltischcn Griibcr dieser Art kcnnen. Dies erinncrt uns an die Tatsache, dass cs geradc dieses Gebiet ist, besondes das Mureş-Tal, wo die Hauptmasse der skythischen Grabfunde, somit das Zcntrum der skylhischcn Bcisiedlung, licgt 3) . Der erste keltische Angriff gegen die skythische Machtstel-lung in Sicbcnbiirgen erfolgte also unter Bcnutzung der Mureş-Pforte und dcs Mureş-Wcges und fiihrte ins Zentrum jener Machtstellung. (Der Fund von Sănduleşti zeigt cincn Vorstoss in das Goldgebiet des Flusses Arieş an). Wir miissen demnach damit rechnen, dass kurz vor 300 v. Chr. dic skythische Herrschaft in Siebenbiirgen einen ersten cntscheidcndcn Stoss erlitt. Die einzige Miiglichkeit eines Ausweichens war fiir die Skythen die eines Riickzuges nach dem N o r d e n . . .

Betrachten wir jetzt die zeitlich friihesten keltischen Funde aus Nordsiebcnbiirgen. Wir verfiigen dort vorest, wie dies in beschrănkterem Masse auch fiir die vorhin behandclte Gruppe dcr Fall war, nur iiber eine geringe Anzahl von Entdeckungen. Diese sind jedoch bezeich-nend genug.

Ausser den 21 Grăbern von Apahida und dem vereinzelten Grab von Jucul-de-Sus (Felsii-Zsuk), Bez. Cojocna 4) , haben wir dort den Hohlbuckelarmring friiher Abart von Sân-tioana (Vasâsszentivân), Bez. Someş 5) , und das noch unveroffentlichte Urnengrab von Dipsa (Diirrbach, auf der « Totenburg »), Bez. Năsăud, das im Bruckenthal-Museum zu Sibiu auf-bcwahrt wird. Das Grab enthielt in der Hauptsache eine Tonurne (Weiterentwicklung dcr flaschcnformigen Urnen von Typus Mediaş), eine grosse eingliedrige Bronzefibel von Friihla-tene-Schema (sichtlich jiingere « Miinsinger »-Abart, mit grosser korallengefiillter Fusscheibe und mit plastisch modellierten S-Spiralen verziertem Biigel), einen Hohlbuckelarmring mit drei Buckeln (wovon einer fehlt), ein Eisenschwert und zwei geflochtene Eisenketten vom Schwertgehănge. Da berichtet wird, — wie uns K. Horedt nach Einsicht in das Inventar-Buch freundlichst mitteilt, — dass in der Urne « Zăhne und Knochen (von Menschen) » lagen, diirfte die Bestimmung als Urnengrab als feststehend betrachtet werden. Das Grab von

' ) Vgl. als ungefăhre Parallelen, etwa Jahn, a. a. O., Abb. H , Nr. 2 und Mârton, Friihlalene, Taf. XI I I , Nr. 3.

2) Vgl. fiir diese von M. Roska veroffentliehten Funde Nestor, a a. 0., S. 154.

3) S. dafiir zuletzt die Fundliste und die Karte Roska's in E. S. A., XI (1937), S. 167 ff., wo jedoch auch nicht zugehorige Funde mitgerommen sind.

*) Arch. trt., XXXII (1912), S. 172. *) Arch. £r/., XVII (1897), S. 107,

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ION N F S T O R

Dipşa wird wolil ein wenig iilter als <lic Griiber vmi Apahida sciu ; cs crgiht sich also auch in dicscin Falle, dass cin ausgcsprochcnes l ' rnengrab iilter als die Brandgrâber init Irci iin lîodcn licgcndcn Brandknochen isi.

Dic ahsciis, ausscrhalh <lcs eigentlichen Siebenbiirgen liegenden Hohlbuckelarmringe von Diosâg, Bez. Bihor ' ) , haben wir ebenfalls aul' unserer Karte Ahb. H verzeicbnet.

AIIc bishcr bckannlcn nordsicbenburgischen keltischcn Funde cnthaltcn ausnahmslos Hohlbuckclarinringe niit bcschriinkter Buckelzahl (3 bis 4 ) ; wir kennen dagegen iu Siidsicben-biirgcn kcinen einzigen solchcn Bing. In Dipşa-—und wohl auch Sântioana- — handelt cs sicli hochstwahrschcinlieh um innerhalb dcr Stufc C reeht l'riih anzusetzende Erscheinungcn 2) . Apahida und Jucul-de-Sus sind ausgcsprochene C-Funde. lin ganzen ist die nordsiebenbiir-gische Gruppe also etwas jiingcr als die siidsiebenburgische. Das besagt abcr znglcich, dass die Besetzung Nordsicbcnbiirgens durch die Keltcn spiitcr slattgefunden hat. Da wir in Siidsicbenbiirgcn keinc Jlohllnickclringe naehweisen konncn, diirftcn dic nordsicbenbiir-gischcn Kcltcn aus einer anderen Richtung, also wohl voin IMorden her, durcli dic Somcs-Pforte, in das Land eingedrungen sein. Dicses Eindringen mag ein friedliches gewesen sein, nachdem dic Siidgruppe die Hauptstcllung der skylhischcn Macht erledigt h a t l c Dic Beur-teilung dcr Nordgruppc hangt natiirlich aucli niit dcr Frage dcr Entstchiing und Aushrcitiing der keltischen C-Kulliir ziisamincn, auf die wir nicht eingchen konncn. Es wird nocli zn iintcr-suchcn sein, ob und inwieweit innerhalh der Siidgruppe eine regclrechtc keltiache C-Gruppe zur Entwicklung gckominen ist, wie reich sie gewcscn iind wic w<>it sie zcitlich hinuiitergcrei<*ht hat. Ansiitze dazu konnten wir in Mediaş und Aiud fcstst<dlcn; andcre, hicr nicht heriicksich-tigte Funde verstărken dii s Mi l^indruck. Eine reichc Entfaltung von C-Funden liisst si<h aber in der Siidgruppe nicht beohachten. Dies<>r l lmstand wirft <iin bczcichncndes Licht aul dic Frage der Entfaltung dcr dakischen Macht.

Alle keltischen Grabfunde Siebenbiirgens, der Siid- wie der Nordgrnppc, iiher welchc wir zuvcrlăssigere entsprcchende Beobachtungcn bcsitzen, entstammen ilraiidf>r(il)crn. Wir kenncn kcin sichcr bcglaiihigtes kcltisches Skeleltgrab aus Sielx'nhiirgen 3) . Entweih'r waren die nach Siehenbiirgen einwandernden Keltcn schon in ihren vorherigcn Sitzcn 4) zur Lcichen-verbrennung iibergegangen, oder dies geschah in Siebenbiirgi'ii unter dem Einfluss der vorg<--fundenen Bevolkerungsgruppcn. Ivs kann natQrlich auch teils das einc, tcils das andcre der Fall gewesen sein.

I O N N E S T O R

!) Arch. trt., X X I I I (1903), S. 433. 2) In Morhisch, Burgen lund , k u m iin G r a b 1 ein

Hohlhuckel r ing mi l 8 Buckeln in Bcglc i tung ciner Fihel vom I ' r i ih la tcne-Schema u n d mi t Vogclkopffuss zu Tage , vgl . P i t t i on i , Burgenland, S. 100 mit Taf. X V I I I , Nr. 1—2.

3) W e n n Mâr ton L. , Friihlatene, S. 12 ff. die friihcn ( i rabfunde aus Siebenhi irgen in der Spa l te dcr « Skc-lc t tg r i ibe r» auffiihrt und auf der K a r t e Taf. I m i t dem en t sp rechenden Zeichen vers ieh t , so en t sp r i ch t dies Ke ineswegs der Wirkl ichkei t und liisst sich Schon an H a n d der von Mâr ton selbst in Inventar wiedcrge-

gebeneii F i indber ich te widerlegen. Dcr Unis tand , duss die fraglichen F u n d e bei M â r t o n uls Skele t t funde erscheinen, bedeute t n ich t s Weit<'rcs, uls duss er sie uls Frilhlatene-Funde b e t r a e h l e t .

4) Fiir dic kel t ische Besiedliing westlii 'h von Siclicn-biirgen sei auf die von Mâr ton in Friihlatene und in Inventar veroffent l ichlen Fund l i s l en und die en t sp rc -chcnde K a r t e hingewiescn. Jnventar, S. 163 e r w a h n t Mâr ton eine kel t ische Tierfibel von Pec i ca ; sonst gehiiren die friihesten F u n d e des Gebietes bis zur Theiss ers t der Stufe B an .

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OBJETS m PARURE GETO-DACES EN ARGIÎNT

Au cours du mois dc janvicr 1939 le Musee National des Antiquites dc Bucureşti est cntrc cn possession d'un trcsor d'objets cn argent, decouvert sur le territoire de la com-munc Merii-Goala, dcpartement de Teleorman. C'est M. I. Anastasescu, grand proprietairc dans cettc communc, qui a fait don au Musce National dcs Antiquites de ce tresor.

Deux jours apres l'acquisition du tresor, le 12 janvier, je suis alle sur les lieux avec mon collegue, M. I. Nestor, pour entreprendre des recherches complementaires. De l'enquete tres approfondie menee par nous dans la commune de Merii-Goala, il ressort ce qui suit:

Le trcsor a ete decouvert au cours du mois de mai 1938, au lieu dit «la Vărzărie » (â 3 km. environ du villagc, au bord du ruisseau Burdea, affluent de la Vedea), par trois pay-sans crcusant un fosse d'irrigation. Suivant leurs dires, ils avaient rencontre a 0,30 cm. de profondeur un pot d'argile, oîi etaient places les objets. A cote du pot se trouvait le petit vase cn argent — dont nous donnons ci-dessous la description — recouvert d'une sorte de coupc egalement cn argent, qu'il nous a ete cependant impossible de retrouver. Le pot d'ar-gilc a ete brise par lcs paysans â quelques metres du lieu de la decouverte; malgre des recherchcs assidues, nous n'avons pu en retrouver le moindre fragment. De meme, le petit fosse creuse â l'emplaccment du tresor n'a donne lieu â aucune autre decouverte. II s'agit donc certainement d'un dcpot et non pas d'une tombe ou d'un etablissement. Celui-ci de-vait sc trouvcr quclquc part dans Ies environs, mais la neige tombee en abondance nous a empcches de le decouvrir. L'cndroit ou les objcts ont ete trouves ne se distingue en rien du reste de cette vallee uniforme, sans doute vallee secondaire de la riviere de Vedea.

Les objets furent partages entre les trois paysans qui les avaient decouverts. Environ dcux mois plus tard, grâcc â l'indiscretion de l'un d'entre eux, on apprit l'existence du tresor, qui fut confisquc par le maire de la commune. Celui-ci, etant en meme temps le r6gisseur de la proprictc de M. Anastasescu, lui a remis le tresor; et c'est M. Anastasescu qui finalement en a fait don au Musee. De la sorte tous les objets decouverts sont devenus la propricte du Musee, a l'exception de la soi-disant coupe qui recouvrait le petit vase en argent, et d'une bague egalement en argent. Ces objets constituaient la part d'un des inventeurs qui, s 'ctant etabli au village voisin, Peretu, avait pu les soustrairc â la reprise. A la suite d'une enqucte menee aussi dans ce village, nous avons pu obtenir la bague, mais le paysan nie ener-giquemcnt avoir conserve la coupe: il pretend l'avoir jetee comme trop endommagee. La faussctc de cette affirmation est evidente; sans doute a-t-il vendu l'objet. D'apres sa de-scription et celle des deux autres inventeurs, il s'agit d'une coupe ou d'un couvercle hemi-sphericpae, reseemblant aux bols modernes qui servent au shampoo pour la barbct

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DORIN POPESCU

Comme on I'a dejâ dit, le pot d'argile dans lequel sc trouvaienl la plupart des objets a ctc detruit . Selon lcs dires du principal inventeur, il s'agirait d'un vase de taille moyenne, noirâtrc, sans manchcs ct en formc de pot preeque cylindriquc, â bord lcgercment evasc. C.c-pendant on ne peut trop sc ficr â cette dcscription, car l'homme ne Be rappelait plue tres

exactement les details, la dccoti-verte ayant eu licu quclquc six mois plus tot .

Lcs objcts trouves dans Ic vase cn argilc sont lcs suivants:

1. Chaîne en argent dc 88 chaînons doublcs, formes d'an-ncaux ohlongs ctranglcs au milicti ct plies cn dcux, dc sortc que lc chaînon est plus mince â une cxtrcmitc. Par dcux fois on a des l 'antiquite repare la chaîne, en a t tachant chaque fois dcux mail-les â l'aide d'un fil d'argent pa-rcil â cclui dcs anncaux. Aux deux cxtrcmitcs de la chaînc se trouvc un crochct cn fil plat ct courbc, rccouvcrt d'un (^ylindrc formc d'unc plaquc cnroulcc. Les cro-chcts soiiticnnent un grand anncau cn partie tressc, auquel est a t ta-che un pendentif en forme de gros clou. La tete de celui-ci est con-stituee par un fil en spiralc, dont le bout s'enroulc sur la partie supcricurc du clou. La longucur de la chaîne jusiju'â l 'anneau est dc 108 cm. ; le diamctrc dc I'an-ncau, 3 cm., ct la longucur du pcndcntif, 5 cm. (fig. I).

2. Grosse chaînc en argent â section carree, formee de 8 chaînes tressees ensemble, soit en tout 16 tresses. Le* deux ex-trcmites se termincnt par unc tete

de serpent stylisee. Comme cette chaîne etait accrochee par Ies deux bouts â la chaînc no. 1, ceux qui la trouverent, desirant l'en separer, ont tire sur elle jusqu 'â ce qu'ils en aient brise les extrămites. Un des deux bouts peut etre reconstitue â l'aide de deux petits fragments conserves. A Pextremite de la tresse se trouve une sorte de manchon de metal, decore d'une baguette â meandres arrondis et ornes chacun d'un petit bouton. La baguette est coupee sur le cote par un gros boulon qui traverse le tube de part en part , fixant ainsi â la chaîne la tcte

Fig. 1. — Chaîne de Merii-Goala.

J84

OBJETS DE PARURE GfiTO-DACES EN ARGENT

dc serpent. Celle-ci cst de forme triangulairc, avec la bouche ouverte d'oii pend, cn continua-tion de la langue, un pctit anneau. Sur la partie superieure de la tetc devaient se trouver autrcfois trois chatons pour pierres prccicuscs. L'une dcs tetes conserve encore deux des cha-tons ; l'emplacement seul du troisieme est visible. Sur l 'autrc tete il ne rcste plus que le chaton qui manque â la premierc. La tetc dc serpcnt cst ormV d'unc bordure triangulaire cn relief, a la partie supcricure comme â l'inferieure, ccttc derniere presentant cn outre au milieu une ligne en relicf. La longucur totale de la chaîne est de 28 cm., dont 21,8 cm., pour la partie tressfa. L'epaisscur de la chaîne est d'environ 0,8 cm. (fig. 2 no. 1 ct fig. 4).

3. Fibule, â « bouclier » cn argent, avec traces de dorure sur cclui-ci. Lc bouclier est de forme allongee, rhomboîdale. Le pied, rectangulairc, mesure 1,3 cm. dc largcur. L'ardillon, avec une partie du ressort, est rompu. La partie superieurc du bouclier cst dceorec de pctits

Fig. 2. — Quelques objets du tresor de Merii-Goala.

points incisăs ct de sept petits cercles ayant chacun un point au milieu et disposes en croix. La longucur maxima de la fibule est de 9 cm. II manque une petite partie du xessort, aussi les bouts rompus ne peuvent-ils s'adapter l'un â l 'autre. La pointe de l'ardillon etant ega-lement cassee, cclui-ci n'arrive plus au pied de la fibule (fig. 3, no. 5, et fig. 5).

4. Ardillon intact, avec la moitie du ressort, provenant d'une fibule du meme type. Longueur, 7 cm. (fig. 3, no. 4).

5. Moitie d'un ressort, ayant peut-etre appartenu â la meme fibule que l'ardillon a ressort du no. 4, bien que les bouts casses ne coîncident pas. Tous ces objets sont en argent (fig. 3, no. 1).

6. Deux fibules en argent de type « Nauheim », â tete et pied ornes comme on peut le voir sur le dessin ci-joint. La premiere est legerement plus grande que la seconde. Les ardil-lons manquent , mais devaient cependant etre en bronze, car la plus petite des fibules pre-sente encore un petit fragment de ce metal â la naissance de l'ardillon. La longueur

185

PORIN POPESCU

de la premiere fibule ost de 4,6 cm., colle de la Beconde, de 4,3 cm. (fig. 3, no1». 2 et 3, et fig. 6).

7. Appliquc faite d'une plaque d'argent ropousse, cn forme de tote de cheval stylise'e, dont les orcilles, les ycux et les nascaux sont Iravailles au repousse. Sur le front on voit un triangle, la pointe cn bas. Les yeux sont rolies par un demi-cercle formo dc dcux baguettes, dont l'une portc des cntailles obliques. L'espaoo cntrc lcs nascaux est cn lame dc couteau. Les naseaux, en spiralc, presentent en lcur ccntrc un point, de mcme que lcs yeux, circu-laircs, landis (jue les oreillcs coniqucs portant l'unc cinq, l 'autre six entailles verticales, sont reliees par dcux torsadcs s'cnroulant cn scns invcrsc. L'appli<|iie mesure 4 cm. de longueur; sa plus grande largeur cst dc 2,4 cm. (fig. 2, no. 2, et fig. 7).

Fig. 3. — Fibule* du tr<?sor de Merii-Goala.

8. Boucle d'oreille ou pendentif en argent, presquc circulaire, aux bouts ouverts. L'un des deux bouts s'incurve pour former un ceil et s'enrouler ensuite douzc fois sur l 'anneau. Quatre grains d'argent, perfores au milieu, sont suspendus â l 'anneau. Le diametre appro-ximatif de l 'anneau mesure 1,3 cm., celui d'une perle, 0,8 cm. (fig. 2, no. 5).

9. Bague plate en argent, ouverte et aux bouts rapproches. La coupure est sans doute recente, car nous avons trouve cette bague au doigt d'une femme. Deux traits formant bordure separent le milieu de la bague des bords, aussi bombes ccpendant que celui-ci. Le diametre de la bague mesure 2 cm., sa largeur, 0,7 cm. (fig. 2, no. 4).

10. Bague en gros fil d'argent, aux bouts aplatis et ouverts. Diametre, 2,1 cm. (fig. 2, no. 3) 11. Mentionnons enfin le petit vase en argent, trouve pres du pot d'argile. Tel qu'il

s'est conserve, il rappelle par sa ligne des formes prehistoriques plus anciennes. C'est un vase bitronconique, dont la partie superieure est beaucoup plus haute que la partie inf^rieure. Le col bas est evase, tandis que les bords s'elevent presque verticalement. Vers le milieu

186

OBJETS DE PARURE GETO-DACES EN ARGENT

la paroi ost cassee, ct la partie situee en dessous est ccrasce. I n peu au-dessus de son niilieu le vase presente une trace triangulaire de soudure, ou devait s'attacher autrefois un manche, dont l 'extrcmite supeneure rcstait lihrc. A cn juger d'apres lcs trois traces de sou-dure sur le fond du vasc, celui-ci dc-vait avoir primitivement trois picds. La hauteur de ce vase est de 9,8 cm., dont 3,5 cm. pour la partie in-feneure ct 5,3 cm. pour la partie su-perieure. Le col mesure 0,6 cm. de haut, et le rebord 0,7 cm. La paroi interieure comme la paroi exterieuro eonservcnt les traccs du marteau (fig. 8).

Dctai ls <lc la chaîne de Merii-Goala (voir fig. 2, no. 1).

Le tresor dccrit rentre dans la eategorie des trcsors d'argent geto-daccs de la periode La Tene I I I (Pâr- Fig. 4. van), devant etre date, d'apres les fihulcs de type « Nauheim » qu'il conticnt, du I-er siecle apres J.-C.

Les parures en argent de fabrication geto-dace ont ete l'objet d'une etude assez detaillee dans la Getica de V. Pârvan. Se basant sur des sources plus anciennes, notre regrette maître passe en revue les decouvertes de cet ordre, pour arriver aux conclusions suivantes, que nous citons textuellement:

« En effet, de meme qu'a l'âge du bronze et pendant l'ancien âge du fer nous avons constate que la region carpathique a developpe un art particulier, tout a fait different de celui

des groupes ethnographiques avoisinants et s'appliquant soit au materiel metallique commun de l'epoque, le bronze, soit surtout au materiel transylvain specifique, Vor, de meme pourrons-nous maintenant etablir l'existence d'un art de Vargent specifiquement dace, dont lcs formes principales sont essentiellement differentes des formes celtiques contemporaines » a) .

Cet art de l'argent apparaît dans la fabrication des objets de parure, tels que chaînes ornementales, ceintures, colliers, bracelets, fibules, bagues, etc. 2) .

Pour presenter un tableau aussi complet que possible des trouvailles de cette nature, nous donnerons â la fin de notre etude une liste de tous les objets decouverts— dont la plupart cites par Pârvan — completee avec les decouvertes ul erieures. Pârvan soutient â juste titre l'existence d'un grand centre de fabrication

^cs objets en argent, qui devait se trouver en Transylvanie, â proximite des cites daces

Fig. 5. Fibule de Merii-Goala .

«I. 1) V. P â r v a n , Getica, p . 530-531. 2) Voir Gelica, p . 530 et suiv. Longtemps a v a n t Pâr-

van , Ronier donne une liste de ces decouver tes dans Archaeologiai firtesito, 1886, p . 204 et suiv., et p . 385

ct suiv. Voir aussi C. Moisil, dans Cronica Numisma-tică, Rucureşt i , 1923, p . 66-72, e tc . et aprcs P â r v a n , I . Nestor , Der Stand d. Vorgeschichtsforschung in Ru. mănien (22 Ber. d. rdm.-germ. Komm., 1932), p . 168.

187

IMMUN POPESCU

Fig. 6. L > V#

Fibule de Merii-Goala.

situees dans lcs montagnes de Orăştie, ct d'ou ces objete sc sonl râpandus dans toute la provincc ') . Des d6couvertes r6ccntes, venant s'ajouter â celles dcjâ decritcs dana Getica, cl entrc autres le tresor meme de Merii-Goala, prouvcnt quc ces parures en argent etaient

bien connues aussi en deţâ des Carpathcs, en Moldavie, Vala-chie el 01t6nie (voir la carte, fig. 14, j>. 10!î).

Parlant du tresor <!<• Cioara, notre rcgn'te maître insiste sur lcs vicux clements millcnaircs <jui apparaisscnt dans cc nouvel art dace: «C'est le traditionalisme bien connu chez nous dans tous les domaines de Ia vie culturelle, dcpuis lcs murs «<î crochets » dc Grădişte, jusqu'aux tpces courbes grâco-orien-tales, pcndant tout le La Tenc dace, et aux forines des bijoux cn metal prccieux, conmc on va lc voir. Dans tcl coin j.crdu de la Dacie montagneuse — c t l'emplacement dc la localitc Cioara, juste au voisinagc dcs montagncs daccs j>ar excellcnce, du Su<l de Orăştie, est caractcrist ique— les vicux jiroc6d6s vcncto-illyriens que nous avons cxamincs j>lus haut , cn d6crivan lcs appliques d'or dc Otlaca, Beba-Vcche, Carani ou racrac Ţufalău, parvenus dans notrc Dacic pcu aj>rcs l'an 1000 av. J . - C , sont conserves intacts dans lc La Tenc I I I » 2 ) .

Ce traditionalisme sc rcmarquc non sculcment dans Ics motifs ct la tcchniquc dccorative, mais jusquc dans la forme

dcs objcts. C'cst ainsi quc la fibulc cn argcnt de Merii-Goala (fig. 3, no. 5) derive sans doutc des vieillcs fibulee cn bronze hallstattiennes «â bouclier » 3 ) .

Cc qui cst interessant, c'est la survivancc d'un 6le-mcnt orncmcntal jîlastiquc, qu'on rctrouve â l'epoque hallstatticnnc utilisc sur lc bronze, avec la mcmc prc-

dilection quc sur l'ar-gcnt a l'ejxxjue La Tcnc III . II s'agit dc ccs j)c-tits jicndcntifs cn formc dc clous, semblablcs â cclui qui cst susjiendu â la grandc chaînc de Merii-Goala (fig. 1). Un peu differents des pen-dentifs hallstattiens, ils en semblent pourtant une reminiscence. Pâr-van les considere des

le Hallstat t comme des reproductions reduites de certains poignards, les appclant a l'epoque La Tene de petits « poignards » 4) . Toujours d'aprcs Pârvan nous avons cru pouvoir attribucr

Fig. 7. —Applique de Merii-Goala. Fig. 8. — Vase en argent de Merii-Goala.

') Voir Getica, p. 530 et suiv. 2) Ibidem, p. 533.

3) Ibidem. *) Ibidem, p . 555.

188

OBJETS DE PARURE CETO-DACES EN ARGENT

a ces petits « poignards » hallstattiens un role d'amulette l). On retrouve ces pendentifs, en dchors de Merii-Goala, a Cioara, Someşul-Cald (dep. de Cluj), â Guravăii (Arad), â Moigrad (Sălaj), Oradea*), Mediaş*). Trois de ces clous d'argent, attaches â une jolie chaîne orne-mentale, ont ete trouves ă Cojocna (Cluj), avec trois fibules en argent et un fragment de bracelet en sjiirale 4 ) .

Cette chaîne (fig. 9) presente une grande ressemblance avec la chaîne d'ornement de Merii-Goala. Les chaînons sont tresses de la meme maniere, tandis que les deux agrafes cylin-

Fig. 9. — N o . 1, chatne en argent t rouvee ft Cojocna ; no. 2, collier en a r g e n t t r o u v e d a n s le d e p . de H u n e d o a r a ; no . 3 , h race le t en spirale en a r g e n t t r o u v e â Cojocna.

driques auxquelles est accroche l'anneau avec les clous sont pareilles pour les deux chaînes. On peut supposer avec grande vraisemblance quc ces deux chaînes ont ete fabriquees dans le meme atelier — situe sans doute au centre de la Transylvanie et dejâ mentionne plus hau t .

1) Dor in Popeccu, Amuletr hallstalliene din Transil-vania ( E x t r a i t de Anuarul Com. Mon. Ist. pentru Transilvania, IV , 1932-1936), p . 7-8.

2) P o u r tou9 ces obje ts , voir Getica, p . 536. On tron-\ era lu li i ldiogruphie <oui[»lete â la fin de no t re e tude ,

dans la l iste des decouver tes . 3) Getica, p . 555. 4) Dans le Musee de I T n s t i t u t d ' e t udes classiques,

de Cluj.

189

DORTN POPESCU

Une auirc chaîne de parure en argent, conservee toujours au Musce dc Cluj (fig. 10) provient d'un licu Inconnu de Transylvanie. Klle presente dcs analogies intcressantes avcc lc trcsor de Merii-Goala. La chaîne, tresscc dans lc gcnre du collicr â tetcs de serpent de Merii-Coala, se termine par deux agrafes analogues â celles de la grande chaîne (fig. 1), ct attachees â un anncau identique. Cependant, au lieu du clou de Merii-Goala, une plaque triangulaire en argent est suspendue â I'anncau, sur laqucllc sont imprimcs dc j)etits ccrclcs avcc un point au milieu, semblables ă ceux du bouclier de la fibule trouvce â Merii-Goala. I)e sorte que, sur un seul et mcine objet transylvain on trouve reunis dcs clements caractcristiqucs dc trois ilcs objcts dc Mcrii-Coala, nouvelle preuve de l'existence d'un centre de fabrication

lancant la mode â cette epoque. Pârvan releve aussi dcs rcminis-

ccnccs de l'art grăco-scythique ') appa-raissant sur lcs bijoux d'argcnt daces, surtout sur lcs bracelets aux cxtrcmitcs en forine dc tete de serpent stylisee. Cette influence se manifcstc <lans lc t r lsor de Merii-Goala non sculcinent sur l 'applique en formc de tete de chc-val, mais aussi, de facon tres caractc-ristique, sur le collicr cn argent a tctes de serpent, et non seulement j)ar ces tetes, mais surtout j>ar la forme de la , chaînc, trcssce â la maniere des chaînes d'or du tresor scythique trcs connu, de Vettersfelde 2 ) .

Lcs chaîncs dc parure etaicnt jx»r-tccs j)ar les femmes soit autour de la tai l le3) , soit au cou, eoinine sembl<>

l'indiquer le tresor de Merii-Goala, ou le collier â tetes de serpent etait a t ta-che, par ses deux bouts, a la grande chaîne ornementale. Le collicr j)Ius pctit ctait donc porte sur la j)oitrine,

at tache â la grande chaîne. Le manteau etait agrafe sur les epaules ă l'aide de fibules — dans le cas qui nous interesse probablement deux fibules «â bouclicr», dont l'une se serait perdue, ou bicn les deux fibules de typc « Nauheim ». Un fragment de chaîne identique â la chaîne de Merii-Goala se trouve dans le tresor de Ce.rbăl 4) , un autre morccau dans celui de Remetea (Timiş) 5). Plusieurs fragments d'une ou plusieurs chaînes dans le genre du collier de Merii-Goala se t rouvent au Musee dc Cluj.

La fibule â bouclier de Merii-Goala a sa replique dans une fibule de Ccrbăl 6) , de meine que dans cellcs de Şaeş (Târnava-Mare) 7), que Pârvan appelle «populaires daces j)ar excelle-

Fig. 10. — Chaîne en arpent tronvee en Transylvanie.

') Getica, p. 5t0, 544. 2) Voir anssi A. Manzewitsoh, Ein Grnbfund nus

Chersones, Leningrad, 1932, pl. I (7). 3) Getica, p. 534.

4) Ibidem, p. 536, fig. 369. 5) Ibidem, p. 538, fig. 372 (6). 6) Ibidem, p. 553 et fig. 391. ") Ibidem, et pl. XXXVII , t'ig. 2.

190

OB.TETS DE PARURE GETO-DACES EN ARGENT

lenee » ). Llle conserve encore sur le bouclier des traces de dorure comme la plaque d'ar-gent de Cioara 2) , l'usage de recouvrir d'une couche d'or les objets en argent etant assez fn'quent â cette epoque.

V>uant aux iibules de type « Nauheim », « ce type apparaît exactement comme en Alle-magne, en liaison avec l'epoque d 'Auguste» 3 ) . On retrouve ces fibules â Tinosul (Pra-hova) 4) , â RemHoa (Timiş) 5) et dans la cite dace bien connue de Costeşti 6) , pres Orăştie.

5 6 7 8.

Fig. 11. — Fibules en argent. Nos. 2-4, trouvees â Cojocna; les autres dans des lieux inconnus de Transylvanie.

Enfin, l 'anneau d'argent de Merii-Goala sur lequel sont enfilees les quatre perles ega-lement en argent, est une sorte de boucle d'oreilles, qu'on attachait â une boucle de che-veux et dont la pareille manque 7) .

Les deux autres bagues ne presentent aucune particularite caracteristique.

' ) lliitlrlll, p . 5 5 3 . 2) Ibidem, p. 532. 8) Ibidem, p. 554. *) Ibidem. r') Ibidem.

6) Dans le Musee de Cluj. Une autre, provenant d'un lieu inconnu de Trausylvanie, no. d'inventaire I, 472.

7) Voir des boucles d'oreilles semblables dans Dolgozatok, Szeged, VII, pl. XVII et XVIII .

191

DORIN POPESf.i:

Outre Ies objets menlioiincs jusqu'iei, le Musee de l ' Inst i tut d'etudes classiques de Cluj en possede d'autres, la plupart provenant de lieux inconnus de Transylvanie l). II s'agit en premier lieu de plusieurs l'ibules en argent, caracteristiques de l'epoque La Tene. Pârvan decrit ces fibules comine il suit: « Les tresors d'argent daces offrent, comme pour les bracelets t'ii spirale, un type de fibule en quclque sorte classiquc: c'est le type ă pied replic ( t couvert de nodosites stylisees avec soin, tel (pi'il apparaît sur la belle fibule de Poşaga, dans Turda, ou sur celle trouvce sur la Mugura, pres Porolissuin, 011 cncore — avec eertaines reserves — sur les fibules du Sud-Ouest de la Daeie, au Musec de lirukcntlial. Caracteristique pour le La Tene I I , cette fibule est a la base d'un type bien connu du La Tene I I I .

« C'est donc le type rencontriS â Remetea, dans lc Banat (dep. de Timiş), sur Icquel ce n'est pas le pied, mais l'arc inenie qui porte les nodosites: fig. 372. Tinosul, sur la Prahova, nous offre ineidein-inent iine variante inleressante de ce type, c'est-â-dire encore plus reeente que celle de Remetca» 2 ) .

Trois de ces fibulcs en argent, dont le pied, replie au-dessus de l'arc, prcscnte les nodosites iiientionnees, proviennent du tresor de Cojocna, dont il a dejâ etc question. Parmi ces fibules, deux sont jiresque identi-ques, si ee n'est que I'une a la tete cassee (fig. 11, nos. 2 et 3), tandis que la troisicmc prcsente des lucuds moins noinbreiix sur le pied et que son arc (fig. 11, no. 4), s'elargit inoins cjuc les deux autres vers la tete (jui jirend la forme d'une ballcbarde 3 ) . Dans le incnie trc'sor mentionnons aussi une spiralc en fil d'argent, aux bouts casses. et provenant d'un bracelet (fig. 9, no. 3) 4) .

Le meme type de fibule est reprc^sente dans le Musee de CIuj j)ar ciiuj autrcs exemplaires. La jire-miere fibule, cjui jiaraît avoir c'tc' trouvee isoI»''inent dans un lieu inconnu de Transylvanie, est un j)eu jilus grande — 15,5 cin. — que les autrcs et son arc s'c'largit jirogres-sivement vers la tc'te (fig. 11, no. 1) 5) . Les cjuatre autres seinblent avoir etc decouvertes toujours dans uu lieu in-connu de Transylvanie. Elles jm'vsentent deux jiar deux

(fig. 11, nos. 5 et 6 et fig. 11, nos. 7 ct 8) un mcme tyj^e fi). La longueur de ces quatre fibules varie entre 11 et 12,7 cm. Un fragment de fibule en argent orne de quatre nodosites a ete trouvc'^ Sacalasâu (Bihor) 7), en mc'me temj)s cjue des monnaies de Dyrrachium ct de Apollonia.

Fig. 12. — Deux frufţnu'iils d'un bra-celet d'argent en gpirale, trotivt'- en

Trans\ Ivanie.

v) Nous tenons â exprimer iei nos remerciements â la Direction de l'Institnt d'etudes classiques de CIuj, pour la hienvreillauce avec latpielle ont ete mis â notre dispositions ces ohjets, ainsi qu'â MM. Alex. Fe-renczi et M. Moga, du meme Institut, qui nous ont fourni les rcnseignements necessaires.

2) Getica, p. 551-553. 3) Toutes les Irois dans le Musee de Cluj: nos. d'inv

7UU5 7UU6, 7UIJ7.

*) No. d'inv. 7UU8. •') No. d'inv. IV, 157U. 6) Nos. d'inv. 10.129, 10.130, 10.128 et 10.127, dans

l'ordre des figures. ") Nous devons ce rengeignement & M-me Ecate-

rina Vulpe. Deux fihules en urgent ont ete trouvees u liisititn : voir G. Su])ka, licrirht vom Jahre 1913 iiber die Erwerbungen des ungaritchen Nationalmuseum* (Archăoî. Anzeiger, 1915, p. 39-40). I.a plus grunde

192

OBJETS DE PARURE GETO-DACES EN ARGENT

lTn des bijoux en argent les plus caracteristiques pour le La Tene I I I dace, est le bracelet a plusieurs spires et aux extremites en forme de tete de serpent stylisee. Voyons ce que dit Parvan de ces parures. Apres avoir parle des bracelets a une spire, il poursuit: « Au contraire, les spirales des bras e tce l lesdela cheville, caracteristiques des tresors d'argent daces, forment un type radependant. Le fil enroule plusieurs fois en spirale appartient â la tradition du bronze; mais les extremites applaties et ornees â l'exterieur, en impression, d'une sorte de

Fig. 13. — Colliers et bracelet (no. 2) en argent. No. 1, trouve â Sânger; no. 2, dans un licu inconnu de Transylvanie; nos. 3 et 4, dans le dep. de Hunedoara; no. 5, â Gherla.

rangee de palmettes en creux, sont absolument « modernes ». II suffit de penser aux coupes deliennes que nous avons decrites plus haut , chap. IV, p . 207 ss. et fig. 162 ss., pour la sta-tion La Tene de Crăsani, pour nous rappeler le procede tres commun, d'impression a l'aide de moules tout faits, employe pour les ornements foliac6s de celles-ci. D'autre part nous connaissons, de l 'art scythique du Vl-e s. av. J . - C , des bordures corame celles du fourreau

fibule est du merae type que celle de la fig. 11, no. 1; l'autre, sans nodosit6s et sans pied replie, doit etre

un peu plus recente. L'auteur les date dans le La Tene II , et les attribue aux Daces.

193 13, Dacia, VII—VIII (1937—1910).

DOKIN POPESCH

de poignard trouve dans la colline de Melgunov, et consistant exactement dans la meme suc-cession d'elements quasi foliaces, que celle des bracelets daces. Enfin, la soi-disant tete de serpent est tout ce qu'il y a a de plus generique comme espece zoologique: il s'agit d'un mu-seau pointu, qu'on peut expliquer presque ad libitum » *).

Pârvan insiste sur la technique primitive de ces bijoux, tres lourds et massifs, qu'on de-vait porter plutot a la cheville que sur le bras. Leur diametre atteint 12,5 cm. 2).

Un exemplaire conserve au Mus6e de Cluj mesure meme 16 cm. de diametre. Le bra-celet est cass6 en deux et quelques spirales manquent probablement. Aux deux extremites il est orne de six palmettes et de la tete de serpent habituelle 3) . De tels bracelets sont assez frequents dans les tresors daces en argent 4) .

Mentionnons, toujours dans la serie des bracelets, un exemplaire simple â une seule spire, aux extremites ouvertes et ne presentant rien de caracteristique. II provient egalement d'un lieu inconnu de Transylvanie. Diametre, 7,7 cm. (fig. 13, no. 2).

Un autre bijou caracteristique de ces temps, et toujours d'ancienne tradition locale, est le torques ou le eollier.

Pârvan 6tablit un classement des differents types de collier en gros fil d'argent tors, en les rangeant d'apres leur genre de fermeture. Le Musee de Cluj possede plusieurs torques en argent. Parmi ceux-ci trois ont ete trouves dans un lieu inconnu du dep. de Hunedoara. Le premier (fig. 13, no. 4), mesurant 13,8 cm. de diametre, a les cxtremites replices de facon ă s'accrocher l'une â l ' au t r e ; l e second, egalement en fil tors, â 15,3 cm. de diametre. Une de ces extremites se termine par une boucle oîi vient s'agrafer l 'autre bout, en formc de crochet (fig. 13, no. 3). Le troisieme torques, semblable aux precedents, ne mesure que 10 cm. de diametre (fig. 9, no. 2), de sorte qu'il a du orner le cou d'un enfant, ou etre porte comme bracelet 5) . Un autre collier tors, trouve â Sănger (Turda; fig. 13, no. 1), est fait de fils tordus â larges tours et separes par un trait entaille. Les extremites, libres, en sont stylisees en forme de tete d'animal. Diametre du collier, 15,6 cm. 6) . Le dernier excmplaire enfin (fig. 13, no. 5), toujours tordu, mais simple, avec des bouts egalement libres, mesure 13,5 cm.; il a et6 trouve â Gherla (Someş) 7).

Au sujet de ces colliers Pârvan ecrit ce qui suit: « la barre d'argent tordue, conservant encore des traces de dorure, se termine aux deux bouts en protomes d'animal (mode bien con-nue dans la region greco-scythe du Nord de la Mer Noire) grossierement gravîs. La torsion et la gravure sont des elements locaux anciens, mais les protomes de bete sauvage sont tres probablement une reminiscence cimmero-scythique » 8) .

Outre les decouvertes decrites dans Getica, d'autres trouvailles, dont la plupart faites apres la parution de cet ouvrage, viennent completer le tableau dresse par Pârvan.

Nous avons dejâ mentionne le tresor de monnaies de Sacalasău (Bihor), lequel, â cote de monnaies d'argent de Dyrrachium et Apollonia, contient aussi le fragment d'une fibule en argent (voir p. 192). A Crăciunel (Târnava-Mică) on a d6couvert le fragment d'une fibule en

) Getica. p. 547. 5) Nos d'inv. 1805, 1809 et 1805. 2) Ibidem, p. 547-548. 6) No. d'inv. I, 7319. •) Nos. d'inv. II 1223 a et II 1223 b. Le lieu de 7) No. d'inv. 1802.

decouverte est inconnu, mais en Transylvanie. 8) Gelica, p. 540. 4) Voir Getica, p. 548-549.

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Fig. 14. — Carte des localites ou l'on a trouve des objets en argent geto-daces (ajouter Sighişoara, prt-s de Mediaş).

DOHIN POPESCU

argent â nodosit£s ' ) , et â Feldioara (Braşov), un bracelel en spirale aux cxtremites en forme de tetes de serpent 2) . l 'n bracelet amiloguc., aux bouts legerement dorcs, provient de Orăştie '). Dans la grande Btation de Poiana (Tecuci), on a d6couver1 une boucle d'oreilles en fil d'argenl tordu et un bracelet en argent, dont l'un des bouts reprăsente une te*te de serpent 4) . A Cucuteni (laşi), on a trouve" des fragments d'un torques en fils d'argent dorâ trcsses 5). Toujours en Mol-davie, â Epureni (Ilusi), on a decouvert un tresor d'argent eomprenant 4 fibulcs, 2 bracelets et 7(> monnaies, imitant lcs letradraehmes <le Philippc II "). I,e Musce National des Anti-quites de Bucureşti possede un tresor d'argent, trouve â Slimnic (dep. de Sibiu) 7) . Un autre tresor d'argent a ete troiive â Coada-Malului (Prahova) 8) . Mentionnons pour finir un beau tresor d'argent, decouvert â Herăstrău, pres Bucureşti ").

*

Comme on le voit sur la carte ci-jointe l0) les bijoux geto-daces en argcnl se Irouvent sur-tout en Transylvanie, n'apparaissant que sporadi<juement en deeâ des Carpathes. Ils sont frequents surtout dans le centre <Ie la Transylvanie, â l'entour des Monts Apuseni, et aux envi-rons des eites daces pres de Orăştie.

JNous avons fait remarquer, au cours de ce1 expose, l'etroite liaison existant entre ces tresors. Dans la present»' etude nous avons <lu nous limiti-r aux bijoux geto-daees d'argent qui ont ete trouves sur le territoire de la Hoiimanie (1°3°). Au Musee INational d<> Hiulapesl il existe de nombreuses autres parures de ce genre, dont eertaines provenant sans doute de Transylvanie '). De plus, Marţian mentionne des bijoux <>n argent, d<: Transylvanie, sans les decrire de maniere a ce qu'on puisse se rendre compte de l'epoque a laquelle ils appar-tiennent. 11 est probable qu'un certain noinbre d'entre eux rentrent aussi dans la categorie des bijoux decrits par nous 1 2).

L'etude si complete <le Vasile Pârvan coneernant !<>s purures geto-daces envisage loiis l<- aspects du probleme. 11 serait peut-etre interessant d'approfondir davantage la parti<> regardant la stylistique de cet art de l'argent, pour suivre ses elements earacteristi<jues â partir de l'age du bronze, â travers les periodes scythique et romaine, jusqu'.î l'epixpie des invasions barbares 1 3) .

*) Gooss, dans YArrhiv f. siebenb. Landeskunde, X I I I , p. 232; au Musee Bruckenthal de Sibiu.

2) Saeken & Kenner, Die Sammiungen des k. k. Milnz- und Antikenrabinetes, Wien, J866, p. 334.

s ) Ibidem. *) Radu et Ecaterina Vul[»e, Les fouilles de Poiana

(Dacia, I II -IV) , p. 328, fig. 108, nos. 9 et 10. 5) I. Nestor, dans Prăhist. Zeitschrift, X X I I I

(1932), p. 363. 6) G. Severeano, TrSsor de Husi, dans Bucurcşti,

Revista Muzeului şi Pinacotecii Municipiului Bucu-reşti, I (1935), p. 17 et suiv.

7) Inedit. 8) Inedit, dans la collection de M. C. Orghidan,

Bucureşti, rue Al. Lahovary, no. 9. *) Inedit. Musee National des Antiquites.

10) Etablie d'a pres les donnees de la Getica, et com-pletee de donnees nouvelles ou omises par Pârvan.

u ) Voir dans Archaeologiai rtrtesitii, 1888, p. 278, nii bracelet ă lete de serpent « de la partie orientHle <Iu pays» . Outre les ouvrafţes cites, voir aussi G. T6gl&8, dans Arch. Erlesitii, 1892, p. 409 et suiv.

12) I. Marţian, Repertoriu arhcologic pentru Ardeal, Bistriţa, 1920: Pelreni (I lunedoara); Sasciori (Sibiu), fibule en argent; Vinţul de, Jos, marteau de bron/.e et anneaux pour le cou, en urgent.

13) Nous avons mentioiuu' plus haut l ' itude de Komer sur laquelle s'est base Pârvan. A celle-ci il faut ajouter aussi une etude de G. Teglâs, dans Ar-chaeologiai Ertesilo, 1892, p. 409 et suiv. II nous sem-ble utile de citer aussi l'opinion de Reinecke sur ces tresors: «Ungleich wichtiger sind jedoch die «dakischen» Silberschătze, welche den beiden Jahrhunderten vor der Unterwerfung Dakiens durch Trajan angehoren und theils noch der Spiit-lia-Tene Stufe, theils der ersten Kaiserzeit zufallen. Sie umfassen Schmuck-

V)U

OB.IKTS DE I ' A I U R E GETO-DACES EN A R G E N T

Sans doute l 'argcnt necessaire â la fabrication de ces bijoux etait-il tire par Ies Daces de la region des Monts-Apuseni, riche en argent et en or. La multiplicite des decouvertes effectuees dans cette region est significative sur ce point. A cote de l 'argent brut on utilisait peut-etre aussi l 'argent provenant de la fonte des monnaies grecques et romaines circulant si activement en Dacie J) .

L ISTE DES DECOUVERTES

Abreviations :

Getica : V. Pârvan, Getica, o protoistorie a Daciei, Bucureşti, 1926. A. fi. : Archaeologiai fîrtesitii. Sacken & Kenncr, Dic Sammlungen: Sacken & Kenner, Die Sammlungen des k. k. Miinz-

und Antikencabinetes, Wien, 1866. A. f. ii. G. : Archiv fiir Kunde iislerreichischer Geschichtsquellen, Wien. A. f. s. L. : Ârchiv des Vereins fiir siebenbiirgische Landeskunde, Sibiu-Hermannstadt. Musec Budapest : Musee National Hongrois, Budapest. Musee de Viennc: Naturhistorisches Hofmuseum, Wien. Musee dc Cluj: Mus6e de l ' Insti tut d'etudes classiques, Cluj. Mu»6e de Sibiu: Musee Brukenthal, Sibiu. Mus6e de Craiova: Musce regional de l'Oltenie, Craiova. M. N. A. : Musee National des Antiquites, Bucureşti.

Aiud (dep. de Alba)

Trois bagues d'argent. Musee Budapest. A. £. (1895), 276; Getica, 559.

Beia (dep. de Odorhei)

Deux fibules, l'unc au gymnase de Sighişoara, l 'autre, propriete particuliere. A. f. s. L., X I I I , (1876), 292. A. t., 1886, 385; Getica, 559.

Bistriţa

Deux fibules. Musee Budapest. Archăol. Anzeiger, 1915, 39—40; I. Nestor, Der Stand der Vorgeschichtsforschung in Rumănien (22 Ber. d. rom. germ. Komm.), 1932. 168, note 695.

sachcn in reicher Fiille, Fibeln, meist vom Mittel-Ea-Tcneschema, daneben auch Abarten altcrrijmischer Formen, Hangeschmuck, gepflochtcne Halsringe, Armringe, breite Armbiinder, Armspiralen mit eigen-thiimlichen Thierkopfcnden, Ketten usw. und nicht selten auch Miinzen. Die iiblichen Spiit-La-Tene-arbeiten, wie sie uns stellenweise am Siidrande der Alpcn und vornchmlich in der siiddeutschen Gruppe entgegentreten, setzcn hier im Osten beinahe gănzlich aus, was uns gestattet , fur diese Stufe den dakischen

Kreis eher noch den ostlichen Auslăufern derAlpenzone zuzuweisen » (Reinecke, Mainzer Festschrift, 1902, p. 70). Voir aussi I. Nestor, dans Der Stand der Vor-geschichtsforschung in Rumănien, p. 168.

*) Hampel, dans Arch. firtesito, 1888, p. 287. Voir l'importante etude de M. B. Mitrea sur les tr^sors de monnaies romaincs en Dacie, dans Revista islorică română, V-VI (1935-1936), ou il combat une des theories de Pârvan.

197

DORIN POPESCU

Cerbâl (dep. de Hunedoara)

Dans un pot d'argilc on a decouvert un vasc dc bron/.c rcnfcrmant: un bracelet en spirale, aux cxtremites cn formc dc tctc dc scrpcnt, unc fibule restee entiere, une autrc fragmentaire, trois bracclets, 7 anneaux en spirale, 3 spirales faites de minces plaques d'argent (?), 6 pcndcntifs, 491 monnaics romaines de l'epoque republicaine, ainsi que des monnaics barbarcs. Erdelyi Muzeum, 1874, p . 144; A. E., 1875, 215; 1886, 385—386; A.

f.s. L., X I I I (1876), 216 ct 509, XIV (1877), 73-74; Getica, 535, 536, 543,549, 550,553, 559; Revista istorică română, V-VI, 290.

Cioara (dep. de Alba)

Trcsor d'argent comprenant 62 pieces: plaque ornce de reliefs, chaîne d'ornement, fibules, pcndcntifs, etc. M.usee dc Vicnne. Arnetb, Gold u. Silbermonumente, Wien, 1850; G. S., X I I , 9 5 ; A.f. s. L., X I I I (1876), 217, 481 et suiv., et 508; A. £., 1886, 387, 1892, 408 et suiv., 1893, 199 et suiv.; Reineckc, Mainzer Festschrift, 1902, 8 8 ; Getica, 531-533, 535-536, 538, 559, 785.

Coada Malului (dep. de Prahova)

Bracelet cn spirale avec des tetes de serpent; fibules, etc. Collection de M. C. Orgbidan, lîucureşti. Inedits.

Cojocna (dep. de Cluj)

Chaîne ornementale, trois fibules, fragment de bracelet en spirale. Mus6e de Cluj (v. plus haut , fig. 9, nos. 1 et 3 ; fig. 11, nos. 2-4).

Colţeşti (Săngeorgiu-Trăscău, dep. Alba)

Torqucs tordu, aux extrcmites en forme de tete d'oiseau. Mus6e Budapest. A. £., 1893, 178 et 1903, 304; Getica, 538, 540, 785.

Costeşti (dep. de Hunedoara)

Plusieurs objets en argent. Musee de Cluj. Inedits.

Crăciunel (dep. de Târnava-Mică)

Fibules â noeuds sur I'arc. Mus6e de Sibiu. A. f. s. L., X I I I (1876), 232; Marţian, Repertoriu arheologic pentru Ardeal, Bistriţa, 1920, 15.

Drăuşeni (dep. de TârnavaMare)

Grande spirale en argent, aujourd'hui detruite. Deux extremit6s d 'un bracelet cn spi-rale decore de palmettes et de tetes de serpent. Collcction Teglâs (?). A. fi., 1894, 164—166; Getica, 540, 548, 785, 786.

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OBJETS DE PARURE G E T O - D A C E S EN ARGENT

Epureni (dep. de Fălciu)

4 fihulcs, 2 bracelets et 76 monnaies d'argent, imitees des tetradrachmes de Philippe I I . Collection du Dr. Severeanu, Bucureşti. G. Severeano, Tresor de Huşi, dans Bucureşti, Re-vista Muzeului şi Pinacotecii Municipiului Bucureşti, I (1935), p . 17 et suiv.; I. Nestor, Der Stand der Vorgeschichtsforschung in Rumănien, p . 168, note 695.

Făntânele (dep. de Dolj)

Deux fragments de ceinture consistant en plaques rectangulaires et anneaux alternes. Musee de Craiova. C. S. Nicolăescu-Plopşor, Les Celtes en Oltenie, dans Homenagen a Martins Sarmento, Guimares-Portugal, 1933.

Feldioara (dep. de Braşov)

Bracelet en spirale aux extremites en forme de tete de serpent. Musee de Vienne. A. f. s. L., X X I X , 320; Sackcn & Kenner, Die Sammlungen, 334; L. Mârton. Die Fruhla-tenczeit in Ungarn (Arch. Hung., XI ) , Budapest , 1933, pl. X X X , no. 6.

Ghelinţa (dep. de Trei-Scaune)

Quelques bijoux d'argent, avec des monnaies romaines republicaines. Musee Budapest . A. £ . , 1895, 276; Getica, 559.

Gherla (dep. de Someş)

Torques tordu. Musee de Cluj (v. plus haut , fig. 13, no. 5).

Gura-Văii (dep. de Arad)

Fragments d'une petite chaîne. Deux anneaux, auxquelles sont suspendus trois bâtonnets de fil de mctal, trouvees avec 52 monnaies d'argent de Apollonia. A. f. 6. G., X V (1856), 3 2 1 ; A.f. s. L., X I I I (1876), 223 et 509, XIV (1877), 7 1 ; A. £., 1886, 388.

Herăstrău (pres Bucureşti)

Un vase en argent, deux medaillons dores, dont un fragmentaire, et une fibule d'un troi-sieme, un grand bracelet en spirale aux extremites cassees, un bracelet en spirale, fragmentaire, un autre bracelet en spirale ayant une des extremites cassees, deux bracelets aux bouts casses, un torques â l 'extremite en forme de tete d'animal, tandis que l 'autre extremite est cassee, une petite chaîne et 55 tetradrachmes de Thassos. M. N. A. Inedits.

Hetiur (dep. de Târnava-Mare)

Bracelet en spirale aux extremites enforme de tete de serpent. Musee de Vienne. A. f. o. G., X X I X , 320; A. f. s. L., X I I I (1876), 335; A. £., 1886, 388; Getica, 545, 548, 559, 786.

Intorsura (dep. de Dolj)

Deux fibules â nodosites, l'une au Musee de Craiova, l 'autre au Musee de la ville de Bucureşti. C. S. Nicolăescu-Plopşor, op. cit.; cf. aussi D. Berciu, Arheologia preistorică a Olteniei, Craiova, 1939, p. 218.

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DOKIN POPESCU

Marca (dep. de Sâlaj)

Deux torques aux extremites cn forme de tete de serpent; un vasc cn argcnt. Musee de Vienne. Sacken & Kcnner, Die Sammliingen, 337, no. 75 ; A. f. s. L., X I I I (1876), 234; A. £., 1886, 388; Getica, 538, 545, 559, 785.

Maroda (dep. de Arad)

Bracclct aux bouts cn forme de tcte d'animal, trois fragmcnts d'un bracclct similaire, un anncau dc bronze ct dix monnaics romaincs rcpuhlicaiucs d'argent. Musee Budapest. Archdo-logiai Kbzlemenyek, VI, 175; A.f. s. /,., XI I I (1876), 509, XIV (1877), 7 3 ; A. E., 1886, 389; Retista istorică romând, V-VI (1935-1936), 290; Getica, 559.

Mediaş

Kn l'an 1829 on a trouve un trcsor d'argcnt comprcnant 53 morceaux. Muscc dc Vienne. Arncth, Gold- u. Silhermonumente, no. 9 8 ; Sackcn &. Kenncr, Die Sammlungen, 337, no. 79 ; A.f. s. L., X I I I (1876), 236 et 508; A. E., 1886, 388. On trouve egalemcnt au Musee de Si-hiu iine chaînc d'orncmcnt ct dcux fibules, et au gymnase de Mediaş plusicurs objcts qui pour-raient avoir appartenu au mcme trcsor. Voir aussi Getica, 555, 559, 787.

Moigrad (dep. Sdlaj)

Trois fibulcs â nodosites et unc chaînc ornementale. Musee dc Vienne (?). A.f.o. G., XV, 324; A. f. s. L., X I I I (1876), 237; A. £., 1886, 389; Getica, 536, 551, 559, 785, 787.

Moţdţei (dep. de Dolj)

Trois torques tordus et plusieurs fragments, dont dcux au Musce dc Craiova ct lc restc dans des collections privees. Incdits.

Olpret (dep. de Someş)

Un tresor trouve cn 1853 ct un autrc cn 1858. (On uc sait pas exactemcnt s'il s'agit dc dcux ou d'un seul tresor). Musee de Viennc. A.f. 6. G., X I I I , 133; Mith. d. Central-Commission f. Erforschung u. Erhaltung d. Baudenkmale, 1856, 129; A. f s. L., X I I I (1876), 210 ct 508; A. E., 1886, 358; Getica, 536, 539, 559, 785.

Ordştie (dep. de Huncdoara)

Bracelet en spirale avec des extrcmitcs en forme de tcte de serpent, I6gerement dorces. Musee de Vienne. Sacken & Kenner, Die Sammlungen, 334.

Oradea

Bracelet en spirale, torques tordu, deux fragments d 'un bracelet en spirale, trois pen-dentifs en forme de bâtonnets , six pendentifs en fil de m6tal tresse, avec une boucle â chaque extremite, et six fragments. Musee de Oradea. A. £., 1886, 204 et suiv., 385 et suiv. ; Getica, 536, 538, 545, 548, 555—556, 785, 787.

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OBJETS I)i; PÂRURE GETO-DACES EN ARGENT

Poiana (dep. de Gorj)

Colliers, boucles de ceinture et monnaies republicaines et du I-cr siecle apres J . - C , Dacia, YII -VII I (1937-1940), p. 203 et - m \ .

Poiana (dep. de Tecuci)

Bracelet ayant une extremite en forme de tcte de serpent, boucle d'oreilles en fil tresse. M. N. A., Dacia, I I I - IV, 328, fig. 108, nos. 9 et 10.

Posaga (dep. de Turda)

Deux fibules â nodosites, une petite chaîne et des fragments de pendentifs. Musce de Vienne. Arneth, Gold-u. Silbermon., IX , no. 97 ; A. f. s. L., X I I I (1876), 246, 508 et pl. VI I I , no. 6 ; A. £., 1886, 388; 1892, 410.

Răchiş (dep. de Turda)

Dcux anneaux d'argent et un fragment d'un anncau de bronze. A. £., 1899, 352; Getica, 549.

Remetca (dep. de Timiş-Torontal)

Quatre fibules â ressort, un fragment de fibule, une chaîne, trois bracelets, e t c , 169 dcniers d'argent romains, 7 tetradrachmes de Thassos. A. £., 1906, 365; Getica, 537, 543, 552, 554, 557, 785, 786, 787.

Sacalasău (dep. de Rihor)

L'arc d'une fibule â nodosites, environ 23 monnaies d'argent de Dyrrachium. La fibule se trouve dans la collection de l'ingenieur Debie (Ploeşti), et les monnaies dans la collection Ru-zyszka. Incdites. .

Şaeş (dep. de Târnava-Mare)

Fibules â «bouclicr». Musce de Sibiu. Getica, 533, 787 et pl. X X X V I I .

Sânger (dep. de Turda)

Torques tordu, aux extremites en forme de tete d'animal. Musee de Cluj (v. plus haut , fig. 13, no. 1).

Senereuş (dep. de Târnava-Mică)

Bracclct en spirale aux extremites en forme de tete de serpent; un torques, trois bagues en fil tresse, une chaîne, une fibule. Musee de Sibiu. A. £., 1886, 389; 1889, 59 ; Getica, 536, 545, 547, 548, 559, 785, 786.

Sighişoara

Fibule â nodosites, deux fibules fragmcntaires â «bouclier». Musee de Sighişoara. Inedites. Communiquees par M. I . Nestor.

Slimnic (dep. de Sibiu)

Deux bracelets en spirale, un autre bracelet, un torques. M. N. A. Inedit .

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DOKIN POPESC.U

Someşul-Cald (dep. de Cluj)

IMusieurs objets: chaînes, pendentifs.-bâtonnets, e t c , ainsi que des monnaies de Dyrra-chium et des monnaies romaines. Musee de Vienne. Sacken & Kenner, Die Sammlungen, XV, (1856), p. 377; A.f. b. G., 383, fig. 75 ; ,1. f. s. /,., X I I I (1876), 228, 509; XIV (1877), 7 3 ; A. £., 1886, 388; Revista istorică română, V-VI, p. 292; Getica, 536, 555, 559, 785, 787.

Stupini (dep. de Rraşov)

Gros anneau hemispherique. G. Fischer, Vber einen grbsseren in Sachsisch-St. Georgen gemachten Fundrbmischer Familiendenare (Festgabe zur Feier d. Einweihung d. neuen ev. Gymn.), Bistriţa, 1911, p. 4 et suiv.; Revista istorică română, V-VI, 292.

Vaidei (dep. de Hunedoara)

Bracelet en spirale aux extremites en forme de tete dc serpent. Musee de Vicnnc. Sacken & Kenner, Die Sammlungen, 334, no. 31. A. £., 1886, 392.

Departement de Hunedoara

Trois colliers. Musec de Cluj (v. plus haut , fig. 9, no. 2 ; fig 13, nos. 3-4).

DORIN POPESCU

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LE TRESOR DACE DE POIANA-CORJ

Lc musee regional du departement de Gorj, sis â Târgu-Jiu a, ces derniers temps, cnrichi scs collcctions d'un important tresor dace en argcnt, decouvert â Poiana-Gorj.

Madame Arethie Gh. Tătărescu, Presidente de la Ligue Nationale des Femmes Rou-mamcs du Gorj, a fond6 et garde sous son patronage ce musee, qui porte le nom de Phistorien gorgcen que fut Alexandru Ştcfulescu. Puisque M-me Tătărescu a bien voulu mc confier ce tr6sor pour quc je publie une etude le concernant, c'cst avec plaisir que je remplis ici cette agreable mission.

Si nouB jetons un coup d'ceil sur les trois planches qui representent le tresor dans son entier, nous voyons qu'il est compose de cinquantes pieces:

2 (deux) torques; 1 (un) bracelet; 2 (deux) anneaux-boucles d'oreilles; 10 (dix) anneaux d6coratifs; 8 (huit) plaques d6coratives en forme de bouclier; 1 (une) plaque decorative rectangulaire; 1 (un) pendentif lanceole; 1 (une) perle d ' ambre ; 1 (une) perle de verre t r ichrome; 13 (treize) monnaies consulaires; 10 (dix) monnaies imperiales.

Sauf les deux perles, toutes ces pieces sont en argent. 1. Torques. L 'un des torques (fig. 1, no. 2) a 175 mm. de diametre, 87 mm. d'ouverture

entre ses deux extremites et pese 182 grammes. II est fait d'une forte tige d 'argent , dont la section formerait une etoile â quatre pointes, de 12 mm. de grosseur; en son milieu il est tors et va s'amincissant vers ses cxtremites; 70 mm. avant d'atteindrc les deux renflements en tcte de serpent qui ornent ces extremites, la tige cesse d'etre torse et continue en section carree a angles adoucis. Sur les deux cotes exterieurs de ces parties, nous avons un ornement ondulatoire en relief (fig. 2, 6), obtenu vraisemblablement en frappant fortement avec un poincon rond. Cette ondulation nous rappelle le dessin a bande cotelee qui se trouve sur le dos de la vipere â corne (Vipera amnodytes L.) et qui, a notre avis, est schematique-ment reprăsente ici.

La fig. 2, b, nous montre l 'ornement en ondulation, et la tete du serpcnt precisce par deux entailles rondes marquees d'un point en leur milieu et qui figurent les yeux.

L'autre torques (fig. 1, no. 2) est plus petit que celui dont nous venons de parler: il n 'a que 126 mm. de diametre et ne pese que 60 grammes. Nous ne pouvons mesurer l'ouver-ture qu'il y avait entre ses deux extremites, puisque celle de gauche est ecourtee de toute la partie â section carree qui prolonge la torsade. Cette piece est de meme forme et de meme technique que la precedente. Sur la partie saillante de l'une des quatre bandes de la torsade il y a des incisions paralleles (fig. 2, a), qui representent probablement des ecailles. La tete du scrpent est mieux representee ici que sur l 'autre collier. Les yeux sont realises par dcs

203 www.cimec.ro

C. S. NIliOLĂESCU-PLOPŞOK

Fig. 1.

204 www.cimec.ro

LE T R E S O R DACE D E POIANA-GOR.I

incisions rondes, profondes, au milieu desquelles est creuse un point. Au-dessus de la gueule, il y a une troisieme incision qui represente probablement la corne de la vipere; elle est semblable aux yeux, e tant obtenue par les memes moyens et ayant la ineme grandeur.

L'ornement caracteristique du torques no. 1, de meme que celui du torques no. 2, plus earactenstique encore par la rcpresentation de la corne, sont des elements qui nous convamquent que nous sommes en presence de viperes stylisees. Cela n'est pas etonnant d ailleurs, vu qu'on rencontre frequemment ce reptile dans les monts d'Oltenie l).

La representation de la vipere n'a, non plus, rien qui doive nous etonner sur des bijoux qui servaient de parure â la femme.

Si nous regardons le dessus de la tete (fig. 2, a), nous voyons qu'il est orne â gauche de cinq points profonds et de six â droite. Ils ne peuvent representer que des ecailles; ce sont aussi certainement des ecailles qui sont figurees par les creux semi-lunaires incises entre les yeux et la corne.

2. Bracelet rond (fig. 1, no. 3), ayant 74 mm. de diametre ; poids, 15 grammes. II est fait d'un fil d'argent de section carree; â deux endroits le fil est enroule sur lui-meme et forme ainsi deux boudins: l 'un de six spires, l 'autre de huit .

3. Anneaux. L'un (fig. 1, no. 4) a 51 mm. de diametre et pese 6 gr. ; il est fait d 'un fil d'argent de section circu-laire, qui va s'amincissant â ses extremites (â l 'une surtout), chacune etant munie d'une tete conique dont la grosseur est en rapport avec le diametre du fil.

L'autre (fig. 1, no. 5) a 29 mm. de diametre et pese 3.75 gr. II est fait d'un fil de section circulaire, qui s'etire peu loin des extremites en section carree, s'amincit et sa section redevient ronde; ses bouts minces sont recourbes de facon â pouvoir s'agrafer 1 un â l 'autre. Surlef i l de cette boucle d'oreilles, joue librement une hachette en miniature, â dos droit, dont la lame va s'elargissant jusqu'au taillant. Du dos â l'endroit oii elle com-mence â s'elargir elle est ornee, d'un cote comme de l 'autre, de quatre lignes paralleles legerement indiquees.

Les pendentifs en forme d'armes ou d'outils en miniature (hachettes ou petites lances) 2) , posent pour nous un fort interessant probleme, sur lequel nous nous permettrons de revenir 8 ) .

5em

Fig. 2. — Deta ila des torques de Poiana-Gorj.

') R. I. Călinescu, Manual pentru determinarea am-phibiilor şi replilelor din Komânia, Bucureşti, 1930, nous donne des precisions quant â Taire d'expansion geo-graphique de la vipere â corne (Vipera amnodytes L.) dans les monts d'Oltenie, du Banat et du Massif du Retezat (voir carte no. 42, p. 74 dudit manuel). Nous croyons que Teglas (Arch. £rtesito, I X , 1889, p. 59 et suiv.) avait raison quand il identifiait les tetes de serpent de certains torques â la tete de vipere cornue. Les arguments que nous avons apportes con-firment cette opinion. Nous avons affaire, donc, â

une representation realiste, bien que Vasile Pârvan crut le contraire (Getica, p. 545 et 546).

2) Cf. â ce propos l'etude de M. Dorin Popescu, Amulettes hallstattiennes de Transylvanie, dans Anua-rul Com. Mon. Istorice pentru Transilvania, IV (1931—1938), p . 177 et suiv.

3) II est suffisant de dire ici que, dans nos recherches ethnographiques, nous avon9 rencontre en Oltenie des femmes enceintes qui portaient des anneaux pareils, travailles en fer, et sur lesquels etaient enfiles surtout des outils.

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Fig. 3.

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LE TRESOR DACE DE POIANA-GORJ

4. Autres anneaux decoratifs (fig. 1, nos. 6, 9, 10, 11, 12 et 14; fig. 3, nos. 10, 11, 12, 13). Tous ces anneaux sont faits d'un fil de section carree, dont les deux bouts amincis sont

arrondis et enroules en spirale autour du fil carre. Tous sont du meme type et ils sont tous a peu pres du meme diametre.

Nous pouvons cependant etablir deux variantes. La premiere est composee des anneaux de 31 mm. de diametre et de 7,5 gr. (fig. 1, no. 12);

de 32 mm. et de 7,5 gr. (fig. 3, no. 10); de 32 mm. et de 7 gr. (fig. 3, no. 13), qui sont faits d'un fil carre un peu plus fort que celui qui servira pour les autres. A leurs extre-mites le fil devient rond et est enroule en spirale sur le fil carre, comme nous l'avons d i t ; les spirales sont pour ce groupe faites de six spires.

La deuxieme variante est composee d'anneaux faits d'un fil un peu plus fin, les spirales n ont que 3 ou 4 spires: anneaux de 32 mm. et 4,2 gr. (fig. 1, no. 6 ) ; de 31 mm. et 4,5 gr. ( % 1, no. 9) ; de 31 mm. ct 7 gr. (fig. 1, no. 10); 32 mm. et 5 gr. (fig. 1, no. 11); 32 mm. et 3,5 gr. (fig. 3, no. 11).

Nous pouvons mettre dans ce deuxieme groupe les deux anneaux que nous avons volon-tairement omis parce qu'ils sont l 'un plus grand: 36 mm. et 4,5 gr. (fig. 1, no. 14), l 'autre plus peti t : 28 mm. et 3 gr. sans que nous puissions relever d'autres caracteristiques, differentes.

5. Plaques decoratives (fig. 3, nos. 1—8). Elles sont toutes en forme de losange et peu-vent etre confondues au premier abord avec les fibules â bouclier.

Comme pour les anneaux, nous n'avons affaire qu'â un seul type. Nous pouvons cepen-dant , a cause de leur grandeur et surtout de leur ornementation, etablir 4 variantes.

a) Fig. 3, nos. 1, 7 et 8. Plaque no. 1, hauteur 77 mm., largeur 34 mm., poids 6 gr . ; plaque no. 7, hauteur 84 mm., largeur 33 mm., poids 6,5 gr . ; plaque no. 8, hauteur 80 mm.. largeur 32 mm., poids 6,5 gr.

Dans le sens de la hauteur, les extremites sont l'une terminee par une petite plaque d un ovale irregulier, trouee sans grand soin, qui prolonge la piece et vient perpendiculairement sur le dos; l 'autre, rognee ou plutot roulee sur elle-meme, ce qui forme un tube d'une lon-gueur egale â la largeur de la piece, la plaque reprenant sa largeur maxima â cet endroit.

Ces plaques sont ornees, sauf sur leur base, de lignes en zigzag arrondi, qui marquent le pourtour du losange et ses diagonales. La piece etant ainsi divisee en quatre figures geo-metriques, est encore ornee de petits cercles incises pointes en leur milieu et qui sont situes: deux au sommet des deux triangles superieurs; un â chacune des extremites laterales; un au centre et un autre enfin, â l 'endroit ou la hauteur tombe perpendiculairement sur la base ; elle a donc 6 cercles.

b) Fig. 3, nos. 2, 3 et 4. Plaque no. 2 : hauteur 90 mm., largeur, 40 mm., poids 8 gr . ; plaque no. 3 : 90 mm. ; 39 m m . ; 7,5 gr. ; plaque no. 4 : 91 m m . ; 39 m m . ; 7,5 gr.

Ces pieces different des precedentes en ce qu'elles sont legerement plus grandes. Elles ont en plus deux cercles situes dans les angles rognes des deux triangles inferieurs, ce qui fait qu'elles sont ornees de 8 cercles pointes.

c) Fig. 3, no. 6. Cette plaque a 92 mm. de hauteur, 31 mm. de largeur et pese 8.5 gr. Elle est plus rsvelte que celles du deuxieme groupe, auquel elle appartiendrait cependant par son ornementation.

d) Fig. 3, no. 5. Cette plaque a 90 mm. de hauteur, 30 mm. de largeur; son poids est de 7 gr. Elle est plus svelte encore que la precedente; la ligne en zigzag souligne aussi sa base, mais les cercles sont absents.

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En terminant la description somraaire de ces plaques decoratives, nous devons remar-quer que les tubes inferieurs manquent â quatre de nos pieces (fig. 3, nos. 1, 2, 3 et 4 ) ; ils ont ete brises, u moins que ees pieees n'uient et6 terminees d'nutre fucon. Qiiant u l.i jduque no. 5, la j>nrtie gauehe de son tube est seule bris6e.

6. Plaque decorative de formi' rectangulaire (fig. 1, no. 13). Longueur 37 mm., largeur 17 mm., poids 7,5 gr. Les deux extremites de eetle jiluquc sont recourbees en urriere sur toute lu largeur de la j)iece, ees deux parties de . . mm de lurge, sont perc^es en leur milieu. Lu decorution, semblable n eelle des jueres dont nous venons de j>urler, est fuite de 5 eercb's: un au milieu et un uutre u chacun des ungles; la ligne en zigzng forine deux V opposăfl et enehevetres, dont les brancheB partent de chaque angle et les sommets touchenl le milieu du cote oj>j>ose.

Nous avons cherche quel jiouvait etre l'emjdoi de ces pieees decorutives et somines arrives â cette opinion, que nous osons emettre ici, qu'elles ne sont que des boucles de eeinture: un systeme d'ngrnfcs. Lu eeinture aurait pu etre fixee aux jdaques fort fueilement: une fente uuruit permis de pnsser la partie ovale qui aurnit jui etre cousue OII fixee jiur un crochet j>assant par le trou dont elle est inunie; deux autres fentes auraient pu etre j>ratiquees â hauteur des tubes dont lrs deux bouts eonsiden's comme oreillcs auraient ete

passes par ces fentes. Le fait que jiresque tous les bouts des tubes sont ecrases, uses, l 'un meuie brise lâ ou aurait ete pris Ie crochet, est une jireuve en j)lus qui confirmeruit le foude de notre hypothese.

7. Pendentiflanceole (fig. 3, no. 9). Longueur, 58 inm., largeur niuxima, I I nim., j>oids, 3 gr. II est orne de trois cerelcs, deux dans lu purtie supi'-rieure, l 'nutre uu milieu, bnttus en deux fois uvee uii j)oin<;on en demi-cercle qu'on devuit retourner.

La pnrtie superieure est prolongee pur un fil rond formunt un nnneuu verticnl double el enroule ensuite trois fois sur lui-meme, ce qui le'renforce.

8. Perle d'ambre (fig. 1, no. 7). Dinmetre 24 mm., ej)uisseur 7 mm., j>oids 2,75 gr. Cette perle lentiforme est j>erc«''e en son centre, elle est recouverte d'unc! forte

pntine. Pnr une petite brisure recente, on voit ln couleur brun rougc de l 'arabre et sa structure

concoîdale. 9. Perle sphero'ide (fig. 3, no. 8). Diametre 11 mm., poids 1,5 gr. Elle est percee en son milieu

et faite de verre tr ichrome: rouge mnt dnns sn innsse, elle est ornee de quntre yeux jnunes n tnches vertes, qui sont disposes irregulierement.

10. Monnaies (fig. 5). Les monnnies ont ete clnssees chronologiquement pnr M. H. Metnxn, conservnteur nu Musee Nntionnl des Antiquites (v. plus bns, j>. 216, lu liste des monnaics).

Fig. 4.

Ln presence d'une perle d'nmbre dnns un tresor dnce pose, snns doute, un tres int6res-snnt probleme.

A notre connaissance, c'est la premiere fois qu'appnrnît l'nrabre duns une dăcouverte d'objets de cette epoque. Pnrvnn se demnndnit si Ies Getes nvaient exploite" celui qui se trouve dans nos regions. Nous ne pouvons encore repondre â cette question, mnlgre le stade

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LE TRESOR DACE DE POIANA-GOR.I

avance ou se trouvent les etudes concernant l 'ambre roumain 1 ) : certaines etudes chimiques qui seraient, croyons-nous, definitives quant a cette question, restant encore â faire.

On sait que notre pays est fort riche de cette resine fossile; on en trouve des gisements dans la zone oligocene de la region exterieure â l'arc des Carpathes, de la Dâmboviţa ă Cerna-Mora, de meme qu'en Oltenie dans la depression de Brezoiu-Titeşti.

Dans le departement de Buzău, ou on l 'aurait decouvert en 1836, on l'utilisa d'abord concasse pour parfumer les maisons. Vers 1840 on a commence â en faire des chapelets, puis des fume-cigarettes et autres objets de bijouterie. II est aujourd'hui recherche dans toute l 'Europe pour ses couleurs et leurs nuances. Exploite en galeries, on le trouve aussi dans les vallees des torrents. II s en trouve de couleur «jaune citron » dans la region que nous venons de citer. En Transylvanie, on en trouve un qui, de qualite inferieure au precedent, a, entre autres couleurs, celle du miel. Celui d'Olâneşti-Vâlcea est jaune brun, t ransparent , â veines jaunes ou brunes; il se brise facilement.

Les monnaies trouvees avec les bijoux de notre tresor ont beaucoup facilite la tâche que nous avions de le dater.

D'apres les deux pieces frappees sous l 'empereur Domitien on peut etablir L'annee comme terme post quem du jour oîi il a ete enfoui.

Au point de vue du style, le probleme est egalement simple apres les savantes etudes de Vasile Pârvan ) et de la contribution apportee â ces connaissances par notre collegue Dorin Popescu :<).

L'on sait aujourd'hui que Ie type de bracelet dont les extremites sont en forme de tete de serpcnt 4) est par excellence caracteristique de la Dacie de la III-eme periode du Latene. La torsade et la gravure sont de vieux elements locaux. Les protomes de fauves sont tres probablement une reminiscence « cimmero-scythique » 5) .

Les anneaux decoratifs â extremites chevauchantes et torsadees sont, eux aussi, bien connus â cette epoque 6) . Les plaques de ceinture â forme de fibules « â bouclier» ont certainement ete faites sous l'influence de ces sortes d'ornements.

Notre collegue I. Nestor m'a fait remarquer une classe d'agrafes de ceinture fort res-semblante aux notres ; nous citons par exemple la piece qui ă ete decouverte â Lohnia, dans le Kreis Gleiwitz, avec un « gedrehter Halsring », et qui serait aussi une boucle decoree pour ceinture 7 ) .

J) C. I. Istrati, Rumaniln sau surrinul din România Colţi, dans Analele Minelor din România, VIII , (Bulelinul Sor. de Ştiinţe din Bucuresti, IV, 1895, (1925), p. 3 1 8 — 3 1 9 ; D. Grigorescu, Urmărirea p. 59—77) et Analele. Arademiei Române Mem. Serf. zărămânlului ambrifer din jud. Buzău, daus Miniera, ştiinţifice, 2-eme serie, XVI (1894—1895), p. 55— 77). I, 1926, p. 101—102; Rabicon Armand, Chihlimbarul, Idem, Adăogiri la sludiul Romanilei (surrinul din dans la eollection Cunoştinţe folositoare, A, no. 57; România), dans Bulelinul Sorietăţei de Ştiinfe din Marele dirfionar geografic al Romăniei, Vol. II, Bucuresti, VI (1897) p. 5 4 - 5 9 ; G. M. Murgoci şi f. 105. L. Mrazec, Zăeămintele succinului din România, dans 2) Vasile Pârvan, Getica, p. 531 et sui . Monitorul lntereselor Petrolifere Române, VI (1903); 3) Dorin Popescu, Objets de parure geto-dares en C. I. Istrati şi M. M hăilescu Chihlimbarul de Olânesti, argent, dans Dacia, VII—VIII, p. 183—202. dans An. Ac. Române, Mem. Secf. Ştiinţifice, 3-eme serie, 4) Getica, p. 544. I, p. 143 146; G. M. Murgoci, Chihlibar din Valea 5) Getica, p. 540. Almafului (Jud. Neamf), dans Dări de seamă ale °) Getica, p. 5.5. ţedinfelor Institutului Geologic al României, XI ( 1 9 2 2 - 7) Altsrhlesien, I (1926) p. 265, fig. 7. 1923); l). Grigorescu, Zficămintele ambrifere din eom.

209 14. Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

C. S. NICOLĂESCU-PI.OPŞOH

La these soutenue par Vasile Pârvan, que les trcsors de monnaics consulaircs qui ont ete enfouis, l 'auraient ete vers l'an 45 av. J.-C. par les negociants effrayes â la nouvelle de l'expedition de Cesar en Dacie, ne peut plus etre soutenue aprcs les arguments apportcs par B. Mitrea *). La cause qui fît qu'on ensevelit ces tresors ne peut etre preeisee, dit M. Mitrea. II est probable que nous nous trouvons en face d'evencmenls que l'histoire n'a pas enregistres.

Notre trcsor, qui est mixte, fait de monnaies republicaines et imperiales, a f'te certaine-ment enfoui lors d'evenements que I'histoire, a hcureusement, enregistrcs. Deux des pieccs que le composent ont ete frappees sous Domiticn, ce qui etablirait approximativement le moment ou elles ont ete enterres.

Nous n'essayerons pas ici de traiter des guerres de Domitien contre Decebal. II existe a ce sujet une litterature historique entiere qui s'appuie sur de solides dociiments. Oue Domitien ait lutte en Oltenie contre les Daces, «il n'existe plus aujourd'hui de doute â ce sujet », ecrit Pârvan 2). Aucun des ecrivains ne precise pourtant Ie chemin suivi, ni le lieu oii les generaux romains, envoyes par Domitien, ont reneontrc les armecs <le Dcccbal c<»ntrc lesquelles ils devaient lutter. Si Oppius Sabinus a ete bat tu en Mo€sie, Cornelius Fuscus a eertainement ete ecrase et tue au Nord du Danube. Son epitaphe ecrite par Martial3) le prouve irrefutablement, croyons-nous.

L'opinion de Patsch que celui-ci aurait traverse l'Oltenie en se dirigeant vers le dcfilc de Câineni et ete ba t tu en amont de la vallee de l'Olt, comme le croyait aussi Pârvan 4) , ne peut se soutenir, l'orographie de l'Oltenie ne permettant pas qu'on la traversât aussi facilement.

La base d'operation de Domitien etant vraisemblablement Nish (Naisus) 5) , le passage de ses troupes par Oescus est peu admissible. II est plus probable <ju'il soit passe par Bo-nonia, qu'il ait traverse le gue des Cumani pour prendre ensuite la vallee du Jiu, marche vers le Nord et se soit dirige vers le defile de Vâlcan.

Le but des Romains etait sans doute la capitale du royaume daee. Le chemin detourne qui passait par le defile de Câineni menait plus difficilement au lieu desire. La plus iinpor-tante porte de l'Oltenie, le defile de Vâlcan, a droite du defile du J iu, se trouve outre monts. Elle etait connue des prehistoriques, comme le prouve la ceramique du type Coţofeni, que l'on a decouverte au sommet du « Gornicel» de Schela, 011 passe le defile. Cette ceramique est d'ailleurs plus liee â la Transylvanie qu'â l'OItenie moycnne et meri-dionale 6) .

Les defiles des Carpathes olteniennes ont meme ete connues des paleolithiques: on sait que le mousterien de Baia de Fier a une etroite liaison avec celui de Ohaba-Ponor, d'outre monts 7) .

) B. Mitrea, Notă asupra unor tczaure de monete romane descoperite în Dacia, dans la Revista Istorică Română, V—VI (1935—1936), p. 285 et suiv.

2) Getica, p. 110. 3) « Hic situs est Fuscus: licet hoc, Fortuna, pateri;

Non timet hostiles jam lapis iste ininas. Grande jugum domita Dacus cervice recepit. Et famulum victrix possidet umbra nemus»

(VI, 76>

4) V. Pârvan, Getica, p. 111 et suiv. 5) lbidem. 8) I. Nestor, Der Stand der Vorgeschichtsforschungin,

p. 61 et suiv. ') C. S. Nicolaescu-Plopşor, Le palâolithique en

Roumanie, dans Dacia, V—VI (1935—1936) p. 41 et suiv.

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LE TRESOR DACE DE POIANA-GORJ

Ces passagcs connus et dăjâ utilises â l'aurore de la vie humaine en Oltenie, n'etaient certes pas inconnus aux Daces. Les Romains cux-memes ont donne au defile de Vâlcan l'im-portance qu'il meritait, en construisant les citadelles de Vârtoape et de Bumbeşti, en Gorj.

Les Romains n 'avanţaient pas comme les Daces par le sommet des montagnes, mais sui-vaient les vallees. E t la vallee du J iu , qui menait au defile de Vâlcan, a joue un grand role dans les guerres de Domitien contre les Daces. C'est pourquoi Decebal a rapidement tendu l'OItcnie d'un reseau de places fortes qui surveillaient les vallees.

Si l'on fixait les citadelles daces de l'Oltenie sur une carte, on pourrait en une certaine mesure faciliter la comprehension de la marche des operations de guerre entre les Daces et les Romains.

Veritables foyers d'opinifitre resistance dace, ces citadelles accrochees aux versants abrupts des monts et ainsi defendues naturellement d'un cote, etaient gardees vers le plateau par une, deux ou meme trois rangees de palissades. Bien que nous les rencontrions assez souvent dans la region montagneuse de l'Olti'nie, elles sont trop peu connues.

Les recherches en surface qui ont ete faites dans beaucoup de ces citadelles n'ont mis au jour que la terre briilee des palissades et de rares fragments ci'ramiques du Latene dace tardii ' ) . Dans trois de ces forteresses situees au l'ong de la vallee du Jiu, dans les depar-tements de Dolj et de Corj, on a pratique des sondages qui ont commence ă eclairer les systemes de defense, de meme que le mode de construction des palissades.

Presque toutes les citadelles daces paraissent n'avoir ete occupees que peu de temps. Leurs palissades auront ete incendiees par les Daces en retraite, par les Romains conquerants ou encore par ordre, conformement â l 'entente entre Decebal et Trajan, apres la premiere giierre dace 2) .

Au fur et â mesure que nous avanţons vers le nord de l'Oltenie, on constate que ces citadelles ont ete plus longuement habitees.

Sur les hauts plateaux qui dominent Ies vallees, la liaison entre les citadeles etait fa(dle â etablir, qu'il fut question d'avancer ou de bat t re en retraite. Les Romains qui pas-saient par des voies couvertes de forets millenaires, devaient at tentivement surveiller leurs derrieres, pour que ces foyers de resistance ne leur restassent pas dans le dos.

Meme si nous ne rappelons que les cites daces de Padea, Bucovăţi (deux cites), Gherceşti (cite ronde, dace?), Coţofeni (â trois rangees de palissades), dans le dep. de Dolj, ainsi que celles de Broşteni, Turceni, Plopşor et Vârţu, du departement de Gorj, nous avons des preuves suffisantes que, du sommet des raonts jusqu 'aux depressions sous-carpathiques, le chemin longeant la vallee du J iu etait bien surveille.

Au nord de la depression sous-carpathique, les Daces n 'ont pas oublie non plus d'assurer la fermeture des defiles et des sentiers qui permettaient de passer les monts et d'atteindre leur centre de resistance le plus impor tan t ; c'est pourquoi ils ont accroche leurs citadelles comme de veritables nids d'aigles aux pics les plus hardis, d'ou ils surveillaient toutes les passes et d'ou le regard dominait tous les mouvements qui pouvaient avoir lieu dans la depression.

Les restes daces trouves â Turnu (Argeş), â Cozia (Vâlcea), â Polovraci et Dobriţa (Gorj), nous montrent avec precision cette strategie de nos ancetres. Parfois meme, ils occuperent certaines grottes de la region carpathique de l'Oltenie, ou le legionnaire romain

x) D. Berciu, Preistoria Olteniei, Craiova, 1939. 2) I. Nestor, op. cit., p. 157.

I 1 *

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c. s. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

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dJi • • I

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23 Fig. 5. — Les monnaies romaines trouvecs avec le trcsor dace ile Poiana-Gorj,

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LE TRESOR DACE DE POIANA-GORJ

ne s'aventurait pas â les chercher, ot y ont laisse de juiissants temoins: Ia ceramique dace des grottea du Gorj, de meme que certains dessins ruj>estres relatifs au culte du Soleil.

Nous croyons devoir ctablir un rapport etroit entre l 'abandon de Ia cite dace de Vârţu et notrc tresor de Poiana. I)e I'enceinte de cette cite, le regard s'etend au loin vers la dcpres-sion subcarjiathique, la vallee du Jiu et celle du Jalcş. Elle etait le dcrnier foyer <le resistance â droite du J iu avant que l'on entre dans la dcpression et il est vraisemblable qu 'un des defen-seurs dc la cite aura, pendant la retraite, enterre ce tresor dans la vallee du Jiu pensant revenir prochainement.

L offensive de Tetius Julianus vers Viminacium, dans le Banat , appela les combattants sur un autre front de lutte et, plus tard, l'avance victorieuse de Trajan, qui amena la defaitc des Daces, ne permit plus un retour â ces lieux, — le tresor de Poiana-Gorj restant une j>reuve ju-c-cieuse de ces epoques troubles de luttes ou nos ancetres devaient fuir devant les Romains.

* *

Alors que cette etude etait sous presse, nous avons fait une recherche sur les lieux, pour nous documenter sur les circonstances de la deeouverte et voir si, par hasard, quelques pieces oubliecs ne restaient encore, comme c'est souvent le cas pour ce genre de trouvailles.

Le resultat ayant ete tel que nous I'escomptions, nous ajoutons ce qui suit:

Historique de la ilecouverte. Au Fig 6. cours du mois de mai de l'annee 1938, l 'agriculteur Alexandru Vulpe, du villagc de Poiana (Gorj), labourait un champ. II conduisait les boeufs qui traînaient la charrue, etant acompagne de la proprietaire du terrain, Maria Giurcă, et de sa femme.

L'emplacement de la decouverte se trouve â gauche de Ia rivierc du Jiu, sur le territoire du hameau de Poiana (commune de Rovinari), au bord d'une ancienne terrasse moyenne du Jiu, â quelques centaines de metres au Sud de la maison de campagne de M. G. Tătărăscu.

Apres avoir laboure les bords, on approchait du centre du champ, quand les deux roues de la charrue se sont enfoncees dans le sillon; le soc lui-meme a penetre plus profondement dans le sol. A un moment donne, on entendit une sorte de craquements tandis qu'on vit briller quelque chose sur le sillon. On crut d'abord que le soc s'etait casse, et on s'arreta. La vieille femme, effrayee, croyait voir un amas dc serpents. En fait, ce qui brillait, c'etait des fils de metal, que la charrue avait coupes. Les fils etaient fle-

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(,. S. NICOI ĂESCU-PLOPŞOR

xiblcs, on pouvait les cnroulcr sur lc doigt. Certains avaient lc bout cn forme de tcte de serpent. Les femmes n'y attacherent aucune importanco, mais Vulpc, s'aj>j>r<>oliant, se rcndit comptc que la trouvaillc sortait du commun. Outre los gros fils de metal tordus, tcrmincs par des tctes dc serj>ent, on trouva aussi <lans la tcrrc do mcnus objcts: <les bagucs, des bracelets, et dcs bouclcs dc ceinture. Apres des recherches plus minutieuses on trouva aussi de petitcs monnaics d'argont ct dcs grains de collier. Ccux-ci ctaicnt plus nombrcux. Ils se cassaiont facilcmcnt. Ccrtains ctaient cn vcrrc <lc coulcur, d'autres jdus jaunes ; «une perle, cassee cntrc les dcnts. j>araissait otre cn colophane ».

Lcs paysans rccucillircnt tout cc qui lcur scinblait interessant. Maria Giurcă <jui n'y attachait aucunc importance, prit trois ou <juatre objets et unc monnaic. Vulpe j»rit lc rcstc et le porta â M-llc Sanda Tătărăscu. M. G. Tătărăscu, qui lc fit venir pour le

recomjxMiscr, Iui conscilla <le <<m-timu'r les rcchercbcs.

Au cours du j>rintcmps 1041, quand lcs j)luios euront arrosc los labours, Vulpe trouva au nieme ondroit trois autros monnaics, qu'i donna â M. G. Tătărăseu.

Nous etant renscigne aupres de Maria Giurcă, qui avait [>ris

r\ ' ^r vJ v H R ^ B ^ V HiflBfir quelques piooos, nous aj>j>rîmos qu'elle Ics avait jotocs dans lc jardiu. Hcurousomont, coinmo <'ll<' lcs avaît rotrouvos cctte annoc, on bcchant son jardin, cllc les avait penducs aux jiicux dc la cldture, ou nous les avons rc-trouvees.

Son fils, Pompiliu Giurcă, nous a aussitot livre dcux mon-

naies, dont l'une donnce j)ar sa mere, et l 'autre trouvoe jnir lui au incuie cndroit, l'au-tomne prcocdent.

Ccpendant, suivant les renseignements de Vulpc, Maria Giuroă aurait j>ris aussi, cntre autres objets, «un grand bracelet â tete de serpcnt », quc nous n'avons jias pu retrouvor.

Sur l'emplacement du trcsor, nous avons trouvo aussi quelquos lossons d'un vasc on pâte violacee et grossiere.

Les inventeurs affirment que parmi les pieces docouvcrtes sc trouvaiont aussi dcs tessons. Sans doute le trcsor etait-il place dans un vase, brise ensuite sous la pression de la terre qui le rccouvrait; plus tard, les tessons furcnt disperses par le soc de la charrue.

Malheureusement, les fragments retrouves nc fournissent aucun indico sur la forme du vase.

Ajoutons, pour terminer l'bistorique de la decouvertc, que les trois monnaies trouvces par Vulpe et donnees â M. G. Tătărăscu ont ete, avec grande amabilite, mises ă notre dis-position, j)our que nous les etudiions.

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LE TRfiSOR DACE DE POIANA-CORJ

Quelques mots, maintenant , sur l 'importance du resultat de cette rechercbe sur les lieux. En premier lieu, la serie des bijoux s'enrichit de troi.= pieces, â savoir: Jiracelel rond (fig. 6, no. 1), legerement deforme, fait d'un fil â section carree; les deux

bouts , plus minces que le reste et de section ronde, s'enroulent sur le corps du bracelet formant deux boudins de 13 spires chacun. D'un cote le boudin est continue par un autre, supplementaire, â 9 spires, forme d'une bande en argent large de 2—3 mm. Le fil dont est fait le bracelet mcsure, â sa plus grande epaisseur, 5,5 mm. Comme le bracelet n est pas parfaitement rond, on n'en peut donner que le diametre approximatif, qui est de 8 cm. Le poids du bracelet est de 44 gr.

Boucle oVoreilles (fig. 6, no. 2), meme forme et dimension que celle de la fig. 1, no. 4 : c'est donc celle qui manquait . Poids, 8 gr.

Anneau (fig. 6, no. 3), semblable â celui reprcsente sur la fig. 3, no. 12; poids, 3,5 gr. Quant aux monnaies, deux pieces datent de la Republique (fig. 7, no. 1— L. Memmius

Galeria; fig. 7, no. 2 = Manius Cordius Rufus) et les trois autres de l 'Empire (fig. 7, no. 3 = Tiberius; fig. 7, no. 4 = Domitianus, cos. VI I , 80 ap. J . -C. ; fig. 7, no. 5 = Domi-ianus, cos. VI I , des. VI I I , p. p., 81 ap. J . - C ) .

Les deux monnaies de Domitien semblent confirmer notre conclusion, â savoir, que le tresor a etc cnterre pendant les guerres de cet empereur contre les Daces.

C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR

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II. METAXA

L'tNVENTAIRE DES DENIERS ROMAINS DU TRESOR DE POIANA-GORJ (fig. 5).

S £ R 1 i: R E I* U B L I C A I N E

No. Magistrats monetaireg

1. M. CALIDIVS, Q. [CAECILIVS] METELLVS, CN. FVLVIVS

2. Q. CVRTIVS, M. |1VNIVSJ SILANVS ;t. |I;ARGILIVS. OGVLNIVS. VKRGILIVSJ

4. L. MANLIVS, L. [CORNKl.IVS] SVLLA

5. L. PROCILIVS FILIVS 6. P. PLAVTIVS HYPSAEVS 7. P. FONTEIVS PVRLII FILIVS CAPITO 8. FAVSTVS CORNKLIVS SVLLA 9. M. PORLICIVS, CN. [POMPEIVS] MAGNVS

10. CAESAR DIVI [IVLI] FILIVS 11. M. ANTONIVS

12. M. ANTONIVS

13. M. ANTONIVS

rnv.82 81

env. 78 cnv. 61 env. 60 cnv. 54 cnv. 46- 45 cnv. 36 — 29 env. 3 2 - 3 1 (legio XI) env. 3 2 - 3 1 (legio XXI) env. 32 31 (legio ...)

Gruclicr Bal.clnn

No. 471 (Itnlir) Calidia, 110. I

No. 482 (Italie) No. 2622 (Rome)

No. 9, pl. CX, 7 (Otient)

No. 3150 (Romr) No. 3841 (Rome) No. 3851 (Rome) No. 3909 (Rome) No. 74 (Espagne) No. 4339 (Rome) No. 203 (Orirnt)

No. 216 (Orient)

Curtia, no. 2 I. I. p. 77, no. 226; p. 532 (Gargilia, Ogulnia (anlpigra-plic), Vergilia) Manlia, no. 4 Cornelia, no. 39 Procilia, no. 2 Plautia, no. 11 Foiitria, no. 17 ('ornrlin. no. 63 I'ohliria. no. 10 Iulia, no. 110 Antonia, no. 118

Antonia, no. 136

.4 ntonia

S K R 1 E I M P E R I A L E

No. Eirpereurs Ap. J.-C. Mattingly Cohen

/VVro (54—68)

14. NKRO CAESAR AVGVSTVS

15. NERO CAESAR AVGVSTVS

Vespasianus (69—79) 16. CAKSAR VESPASIANVS AVG 17. IMP CAKSAR VKSPASIANVS AVG 18. IMP CAKSAR VKSPASIANVS AVG 19. IMP CAKSAR VKSPASIANVS AVG 20. IMP CAKSAR VKSPASIANVS AVG 21. IMP CAKS VKSP AVG CKN

Domitianus (81—96) 22. CAKSAR AVG F DOMITIANVS 23. IMP CAKS DOMITIANVS AVG P M

65—66 1. cf. iio. 82. pl. 39, 25 (AVR.)

1. no . 258

(.:. (.(. 1. cf. no. 83, p l . 39, 26 (ARG. )

1 , no. 258

7 8 - 7 9 II , no. 295, pl. 9, 1 ; l e r e v . , 9, 3—4

1. , no. 28

69—70 (eos. i Iter) I I . no . 30, p l . 1,9 — 74 (eos. V) I I . no. 141, pl . 4, 4 1. no. 362 74 (cos. V) II . no. 136, p l . 4, 2 1. no. 364 75 (ros. VI) I I . no . 162, p l . 4,20 1. no. 366 73 (censor) I I . no. 101 1. no . 516

77—78 (cos. V) I I . p . 43 , no . 240 1. no . 51 81 (pater pai 'riae) II . p . 300, no. 10 1. no. 573

II. M K'l [ \ \XA

BIHLIOGRAPHIK. —Krnest Babelon, Desrription historique et chronologique des monnaies de la repiihliqur ramaine, I II, Paris, 1885 — 1886. H. A. Grueber, Coins of the Roman Rejmblic in the British Musettm, I—III, London, 1910. II. Henry Cohen, Desrription historique des monnaies frappâes sous l'Empire Romain. Il-e ed., I, Paris, 1880. Harold Mattirgly, Coins of the Roman Emjyire in the Brilish Museum, Londor, I, 1928; II, 1930.

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UNE TOMBE DE L'EPOQUE DES MIGRATIONS, Â ALDENI (DEP. DE BUZĂU)

Au dcbut du mois de juillet dernier, nous avons appris, grâce au rapport prcsente â la Commission des Monumcnts Historiques par la Legion de gendarmcs de Buzău, la decouvcrtc de quelques vases dans la commune de Aldeni, du departement de Buzău.

La direction du Musee National des Antiquites de Bucureşti nous ayant chargc de faire une enquete sur les lieux, nous donnons dans les pages qui suivent le resultat de nos re-cherches et la description des vases decouverts. A notre arrivee â Aldeni, les vases avaient ete enleves et transportes, par les soins des autorites communales, â la Prefecture du de-j)artement de Buzău; c'est lâ que, grâce â 'obligeance de l'ancien prefet, M. le general N. Bădescu, nous les avons pris et fait transporter au Musee National des Antiquites.

La commune de Aldeni, qui se trouve dans la region des collines, est situee dans la vallee du Slănic, un affluent de la riviere de Buzău, a 19 km. au Nord du chef-lieu du dc-partement. La partie la plus recente du village de Aldeni est en bordure de la route Buzău-Vintilă-Vodă. Au Nord de la mairie de la commune, situee dans une petite depression — « pe Luncă » (dans le pre) — la route monte en pente doucq, bordee vers l'Ouest par un groupe de maisons, parmi lesquelles celle du prctre, le pere I. Diamandi. Immediatement au Nord de cette propriete, et perpendiculairement a la route, descend de l'Ouest un petit ruisseau aux rives encaissecs et ravinees, qui se jet te dans la riviere de Slănic. Les villageois desig-nent ce ruisseau par le nom vague de « pârâul de lângă Popa » (le ruisseau de chez le prctre). On est sur la derniere terrasse de la riviere de Slănic.

Sur la rive Sud du ruisseau « de chez le Pretre », 100 m. k l'Oucst de l'endroit ou il croise la route, des enfants ont decouvert, â la hauteur de la propriete de Ion Simion II et â unc profondeur d'environ 4 m., une partie du fond d'un vase. On a evidemment fouille plus loin dans la berge du ruisseau, dans l'espoir de decouvrir un tresor. On a degage les vases dont nous nous occuperons plus loin, a l'exception de l 'amphore (no. 7), deterres le len-demain par M. Iordache, fonctionnaire au chantier de la Societe Astra, situe dans le voi-sinage immediat du lieu de la decouverte.

Des declarations des habitants qui ont eu l'occasion d'assister â la mise au jour des vases, il ressort que tout l ' inventaire se reduisait aux sept vases dont nous donnons la description. Tous ont soutenu qu'on n 'avait t rouve aucun objet de metal. Quant â l'existence d'un squelette, certains affirment avoir vu un fragment de crâne, qui fut jete ensuite.

Ayant fait des recherches pour savoir si des decouvertes de ce genre n'avaient pas ete faites autrefois, le Pere Diamandi et M-me Minculescu nous ont affirme qu'â l'occasion des

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GH. ŞTEFAN

terrasscments effcctues pour les fondations dcs maisons ou des caves, on a trouve des vases ct dcs tessons d'unc pâte grisc, semblables â ceux decouverts reeemment.

Ces declarations sont tres interessantcs: elles permettenl de Bupposer que sous la partie recentc du village de Aldcni se trouvc un cimetiere, s 'etendant sur une surface assez

etenduc. La profondcur inaccoutumee â laquclle onl ctc tmuvcs lcs vases pourrait s'expliquer

par un deplacement de terrain, l'ecroulement plus ancien d'une surfacc plus grandc, fait assez frequent ct qu'on peut obscrvcr incmc aetiiellenient dans diffcrentes regions du departc-mcnt dc Buzău.

Fig. 1.

Sept vases sont entres dans les colleetions du Musec National des Antiquites, dont six entiers et un fragmentaire. Tous ces vases sont faits au tour.

1. Pot d'une pâte grise, recouverte a l'exterieur d'une mincc couchc brune. Hauteur , 15 cm. ; largeurmaxima, 17,3 cm. ; diamctre du fond, 7,8 cm. ; diametre de l 'ouverturc, 12,6 cm. Lerebord est legerement evase vers l'exterieur. A 2,7 cm. au-dessous du bord se trouve une bande, de 6—9 mm. de large, faite de trois, et par endroits quatre lignes legerement incisecs

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UNE TOMBE DE L'EPOQUE DES MIGRATIOiNS, Â ALDENI (DEP. DE BUZĂU)

(fig. 1, no. 2 et fig. 2, no. 1). Des vases similaires ont ete trouves dans le cimetiere de Sântana de Mureş, cn Transylvanie *).

2. P icheten terre grise (fig. 1, no. 1 ct fig. 2, no. 2). Hauteur, 20,2 cm. ; largeur maxima, 15,5 cm. ; diamctre du fond, 7,5 cm. Diametre de l'ouvcr-ture, 8,5—9 cm. Le bord du vase est un peu evasc vers l'exterieur, et legcrement renflc sur une largeur de 1,5 cra. La ligne de demarcation entre l i partie inferieure (haute de 8,2 cm.) et la partie superieure (haute de 12 cm.), est trcs nette. Sur le col du pichet, a 5,1 cm. au-dessous du bord, Fig. 2. se trouve un trait circulaire en relief. L'anse commence au-dessous de l 'extremite inferieure du bord, pour se rat-tacher au corps du vase un peu au-dessus de la ligne delimitant les deux parties. Le long de l'anse on remarque une legere depression qui la divise en deux parties inegales. Un exem-plaire identique a ete trouve dans une tombe a Vădastra, en Oltenie 2) . Un autre, semblable, decouvert aussi dans une tombe, provient de la station de Izvoare (dep. de Neamţ) 3 ) . Quant a l'exemplaire unique du cimetiere de Sântana de Mureş 4) , de meme que celui de Târgul (Mureş 6) , il faut noter qu'ils sont sensiblement differents de celui de Aldeni.

3. Sorte de soupiere d'une pâte grise, recouverte d 'une mince couche brune â l'exterieur fig. 1, no. 3 et fig. 3). Hauteur totale, 16,5 cm. ; largeur maxima, 29 cm. ; diametre d'ouver-lure, 23—23,5 cm. ; diametre de base, 11,5 cm. Ce vase aussi presente deux parties dont la

ligne de separation cst bien mar-quee. La partie inferieure mesure 8,5 cm. de haut , la partie su-perieure, 8 cm. Le bord fait for-tement saillie vcrs l'exterieur, un peu aussi vers l'interieur. Sa lar-geur varie entre 2,8 ct 3 cm. ; l 'extremite interieure est environ 0,5 cm.plus haute que l'exterieure.

Immediatement sous le bord exterieur se detachcnt trois fortes anses, larges de 4,3 cm., un pcu

concaves et pourvues d'une crete longitudinale. Ces anses divisent le vase en trois sections

Fig. 3.

' ) Cf. Dr. Kovâcs I s t v â n , A Marosszentanai nepvdn-dorldskori temeto, d a n s les Dolgozatok-Travaux, 1912, fig. 4 1 , nos . 5—8, fig. 60, 3.

2) V. Christescu, Les stations prehistoriques dc Vă-dastra, dans Dacia, I I I — I V , p . 167-225, fig. 58, no. 1, e t 60, no . 2.

3) Inedi t . Rense ignemen t c o m m u n i q u e ve rba lemcn t p a r M. R . Vulpe , qu i a dirige les fouilles.

4) Dr. Kovâcs I s t v â n , art. cite, fig. 69, no . 1. 5) Kovâcs I s t v â n , A Marosvdsdrhelyi Oskori telep,

skytha-es nepvdndorldskori temeto, dans les Dolgozatok-Travaux, 1915, p . 226—325, fig. 45 , t o m b e VII I .

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GH. ŞTEFAN

inegales, de 20,09 Cm., 21,4 cm. el 23,2 cm. dc largeur. Sous lcs anses passc une bande large de I cm., faitc dc deux minces traits en relief cncadranl dcs zigzags lustres. Entre cette bandc et la ligne marquant Ic milieu du vase, sc trouve une surfacc ornee de rainures

cn zigzag obtenues par prcssion, cinq sur chaque partie comprise entre deux anses, sauf dans la plus grande Bection, ou l'on trouvc dcux barres dc plus que dâns les autres. Pour toute comparaison nous renvoyons aux vascs identi-(pics dc Sântana dc Mureş') et de Târgul Mureş -). M. Radu Yulpe a eu l'amabilite <le nous coinmuniquer un autrc

Fîg# 4, exemplaire scmblablc, trouve dans unc tornbc fouillee par lui â Isvoarc.

Pour en rcvenir â l'exemplaire de Aldeni, il faut notcr une eertaine nâgligence dans la confection dc cc vase, reniarqiiee du reste dans les aulres vascs de la ineinc tombe.

4. Petit vase en pâte grise (fig. I. no. 1 et fig. 4). Hauteur, 5 cm.; largeur inaxima (diametre du bord), 11 cm.; diametre du fond, 5 cm. Le bord est trcs lcgercmcnt cvase. Immediatement au-dcssus de la lignc dc deniareation des deux moities du vase, on voit une incision horizontale qui entoure le vase. Dcux pctites exeisions cn forme de lcntilles appa-raissent sur la ligne qui marquc la scparation des deux parties du vase. Cette forme de vase se retrouve aussi dans le cimetiere de Sântana de Mureş 3).

5. Bol de pâte grise (fig. 5). Hauteur, 10,05 cm.; Iargeur maxima, 20,05 cm.; diamctre dc l'ouverturc, 19,02 cm. Le fond, plat, a 6,09 cm. de diametre. La partie inferieure du vase, haute de 6,07 cm., a un profil oblique tandis quc la partie superieure, de profil concave (hau-teur, 3,98 cm.), termine par un bord lcgerement arrondi vers l'exterieur. Des vases similaires ont ete trouves a Târgul Mureş 4) et Sântana de Mureş 5).

6. Partie inferieure d'un vase â fond plat (fig. 1, no. 5); pâte grise, mal petrie et insuffisamment cuite. Ce vase appartient a une categorie dc produits ceramiques inferieurs

â ceux des numeros pre-cedents.

7. Amfore d ' u u e pâte rouge-jaunâtre, a la surface endommagee par I'erosion (fig. 6). C'est un vase â panse tres accentuee, â col bas et anses relativement pe-

tites. La partie inferieure est terminee par une petite saillie. Dimensions: hauteur, 50 cm. ; largeur maxima, 29 cm.; diametre de l 'ouverture, 9,6—10 cm. Le bord est retroussc

if:

1) Dr. Kovâcs Ist.vân, Dolgozalok, 1912, fig. 41, 4. tombe no. 14, ct fig. 20, no. 2, de la tombe m>. 19 2) Dolgozatok, 1915, fig. 51, no. 3, exemplairc pro- *) Dolgozatok, 1915, fig. 51, no. 2.

venant de la tombe 13. ») Dolgozatok, 1912, loc. cit. 3) Dolgozatok, 1912, p. 263, fig. 11. no. I, dc la

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UNE TOMBE DE I/EPOQUE DES MIGBATIONS, Â ALDENI (DEP. DE BUZĂU)

horizontalemenl vers l 'exteneur. Les anses, simples, de 11 cm. de haut , ont les bords epaissis â la Burface interne, et legerement incurves au point d 'attache avec le corps de l 'amphore.

Ces vases constituaient, de toute evidenee, l 'inventaire d'une tombe â inhumation (il nous a ete dit qu'on y aurrait trouve aussi des ossements, jetes ensuite et recouverts par la vase charriee par le ruisseau dans la berge duquel on a fait cette trouvaille).

II est tres probable que cette tombe fait partie d'un cimetiere s'etendant au Sud du ruisseau, ă travers les cours et les jardins des paysans. Sa datation est facilitee par d'au-tres decouvertes faites dans toute l 'etendue de la Roumanie. A cet egard le vase â trois anses presente une grande importance (fig. 3). C'est le quatrieme exemplaire de ce genre que nous connaissions en Roumanie. On connaît depuis longtemps dejâ les exemplaires identi-ques de Sântana de Mures x) et de Târgul Mureş 2) . D'autre part , dans la partie orientale des Carpathes on a trouve un vase semblable â Izvoare, dans le departement de Neamţ 3 ) .

De meme, les autres vases de Aldeni trouvent leur replique dans les stations de Tran-sylvanie, dans celles de Izvoare, de Vădastra (Oltenie) 4) et de Dinogetia, la cite de Do-hrogea, sur le limes danubien 5) .

La seule (jui soit, pour le moment, isolee dans ce milieu, est l 'amphore de la fig. 6. A Dinogetia on la retrouve avec cette forme renflee — avec la saillie du fond reduite â des proportions ininuscules— mais son execution est beaucoup plus soignee. L'exemplaire de Aldeni paraît etre une imitation des modeles de ce genre, provenant des centres de fa-brications romains. Mais il pourraît aussi avoir ete execute specialement pour les barbares du Nord, importe j>ar consequent d'un centre de fabrication situe au Sud du Danube.

La datat ion des tombes de Sântana de Mureş est faite par le dr. Kovâcs Istvan en se basant sur les fibules 6) . Cette datation coYncide avec nos observations, tirees des fouilles de Dinogetia, ou la ceramique de cette categorie est exactement datee, grâce â des monnaies, du IV-e s. aj>res J.-C.

En conclusion, la tombe de Aldeni appartient â l'epoque des migrations, et plus exac-tement â la premiere moitie du IV-e s. apres J.-C. Etant donne que les lieux oîi les vestiges clc ctitt ' ejxujue <»nt ete decouverts B*ătenden1 Mir uiif Burface qui va <!«• la Moldavie â l'Ol-tenie, et de la Transylvanie a la Dobrogea, les agents de cette civilisation devaient appartenir â un peuple qui s'est repandu sur toute la superficie de la Roumanie actuelle.

C'est l 'epoque des invasions germaniques, en l'espece des Goths. Nous pouvons donc attribuer aussi la tombe de Aldeni â un Goth, d 'autant plus que la region de Buzău est reputee j>our differentes decouvertes d'archeologie gothique.

GH. ŞTEFAN

) Dolgozatok, 1912, loc. cit. 2) Dolgozatok, 1915, loc. cit. 3) Renseignement que nous devons ă M. le j>rof.

Radu Vulpe qui l'a decouvert, et â M. I. Nestor, qui a vu ce vase au Musee regional de Piatra Neamţ.

4) V. plus haut, p. 219. 5) La ceraraique de type D (cf. notre article Dino-

getia, dans ce meme volume de Dacia, p. 401 et suiv). °) Voir ses considerations dans les Dolgozatok, 1912,

p. 365.

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CALLATIS VII-e R A P P O R T P R E L I M I N A I R E

F O U I L L E S E T R E C H E R C H E S D E S A N N E E S 1932—1936

I. LES FOUILLES

Dans notre rapport sur les fouilles et recherches archeologiques de 1931, effectuees â Man-galia *), nous mentionnions la couche de cailloux irreguliers, rencontree en novembre 1931, quand nous avons commence les fouilles d'un des trois tertres, pres de Techea, dans la banlieue Ouest de Mangalia. Les fouilles des annees 1932—1934 devaient porter sur cette couche de la banlieue, et eclaircir la destination des fondations decouvertes 2) . Comme la ques-tion des innombrables tertres du voisinage de Mangalia n'est que l'une des faces du probleme des tumuli (kourganes) existant sur les rives de la Volga, en Russie, jusque vers l 'Oural et la Mer Caspienne, nous n'avons pas hesite, dans l'espoir de contribuer â la solution de ce pro-bleine, â a t taquer celui des trois tumuli qui etait le plus proche de la route conduisant aux bains de souffre, de Mangalia. Celui-ci, relie par une sorte de talus au tumulus voisin, du NE, s'imposait â notre attention par plusieurs fragments de ceramique â vernis noir, trouves isolement, â la surface, pres du sommet du tertre.

Les terrains agricoles qui comprennent ces trois tertres etant la propriete de la ville de Mangalia, dont les autorites nous ont accorde tout le concours demande, nous avons pu echelonner les t ravaux sur plusieurs annees, en a t tendant l'aide des agents atmospheriques et du temps.

Intrigue par les fragments de ceramique trouves, nous avons commence vers le milieu de novembre 1931 le sondage, esperant d'obtenir un resultat quelconque avant l'arrivee des pluies et des neiges de l 'automne dejâ avance. Le fosse, creuse sur le cote Nord-Ouest du tertre, dans la direction NO-SE, mesurait 8 m. de long sur 2 m. de large.

En effet, au bout de quelques jours nous avons rencontre, â une distance de 5 m. du sommet du tertre, et â 1,46 m. de profondeur, une couche calcaire blanche, plus mince vers la base et sur les bords du tumulus, et plus epaisse vers le sommet et le centre. Cette matiere, de couleur blanche, paraissait etre de la chaux liee avec du sable. On aurait dit qu'il s'agissait d'un mortier ou beton, mais cette interpretation est tombee devant les objections faites, le 26 aout 1934, en presence de M. le professeur P . Nicorescu, par M. l 'architecte Stănculescu, qui pensait â un processus et un produit de calcination. Cependant, cette explication aussi nous semble vague et hypothetique.

) Voir Dacia, V—VI (1935—1936), p. 278 et 288. intitule VArchtologie en Roumanie, Bucarest, 1938), 2) V. le resume qui anticipe sur les resultats de ces p. 12, fig. 26—29.

fouilles, dans notre article Callatis (dans le volume

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TH. SAUCIUC-SĂVEANU

Cette matiere blanche, mortier ou bcton. ne forme

che de mortier ou beton ctait un indiee que ce tertn

les intempcries de no- H 4to * v e m b r e , a v o n s - n o u s fait

encore u n essai , cn p ra -t i q u a n t u n a u t r e fosse,

su r le s o i n m e t du t e r t r e ,

d a n s la d i rec t ion E s t -

O u e s t , p r e s q u e p e r p e n d i -

cula i re au fosse de ja c i le . A 2,80 m . de profon-

d e u r n o u s a v o n s t r o u v e

des p ie r res n o n degros-

sies, j e t e e s c o m m e p a r h a s a r d les unes su r les a u t r e s ou â co te les u n e s

des a u t r e s . N o t r e assis-

t a n t , â l ' e p o q u e , M. l 'ar-ch i t ec t e Ş te fan Popov ie i ,

ne c roya i t pa s se t r o u v e r

en p resence d ' u n e m a c o n -

ner ie regul ie re de p ie r re ,

n ' a y a n t p a s r e m a r q u e q u e les moel lons calcai-

res , n o n degrossis e t i r re-

gul iers , avec des t a c h e s cou leur de roui l le , e t a i e n t lies

u n m o r t i e r de c h a u x e t de sab le .

jms une sor te de c a l o t t e au -des sus d ' u n

n o y a u c e n t r a l , car elle

B a v a n c e , c o m m e on

le ver ra |)lus loin, seu-

leuient j u s q u ' a u linnl

de la c o n s t r u c t i o n de -

c o u v e r t e â l ' i n t â r i e u r

(lu t u m t i l u s .

I )ans le losse (lejâ

m e n t i o n n e , e reuse su r

le co te !\C) <lu t e r t r e ,

nous a v o n s r e n e o n t r e ,

a 2 ,80 m . de profon-

d e u r , u n e COIK-IK' de

t e r r e j a u n â t r e v ierge ,

s ans ijiie nous a y o n s

pu de<'ouvrir j u s q u e lâ

r ien de r e m a r q u a b l e .

CejMMidant, la <<MI-

recela i t q u e l q u e ehose . Auss i , ina lgre

<»° , /.eo .

Fig. 2.

tres sonimaireinent, il est vrai avec

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CALLATIS VII

Fig. 3.

A peine avait-on coinmence â at taquer cette magonnerie de pierre, pour atteindre le fond, que les pluies et la neige survenues nous ont determine, le 21 novembre 1931, â interrompre les t ravaux. Remet tant alors en place les quelques pierres enlevees, on a recouvert le fosse EO, pour empecher toute intervention des curieux et indesirables.

Les fouilles archeologiques de Mangalia, en novembre 1932 et durant la seconde moitie de juillet 1933, ainsi que celles de la fin d'aout 1934, ont eu pour objet principal, sinon exclusif, l 'exploration integrale du tertre de Techia et la determination du r6le joue par les fondations decou-vertes. Des fouilles supplementaires furent necessaires, au cours de ces trois dernieres annees, pour eclaircir tel ou tel point en rapport avec la decouverte faite â l 'inte-rieur du tumulus.

A 2,80 m. du sommet du tertre nous avons retrouve la maţonnerie de pierres non degrossies et liees par du mortier. Ne desirant pas continuer les fouilles en cet endroit, nous avons au contraire essaye d'explorer le tertre de tous les cotes, de la peripherie vers le centre. Par tout , â l 'Est comme â l'Ouest et au Sud, nous avons rencontre la meme couche blanche qu'au Nord. Son epaisseur est de 10 cm. sur les bords, pour atteindre 60—70 cm. au milieu de la premiere paire de niches symetriques, sur les cote3 Ouest et Est, et jusqu 'â 75—80 cm. dans la seconde paire de niches. Sur le cote Nord, la couche atteint 35—102 cm. d'epaisseur. C'est sur le cote Sud qu'elle est le plus mince. L'epaisseur de la couche blanche est tres evidente dans la figure no. 1 (cote occidental) et sur le cote oriental.

Cette couche blanche finit la ou apparaît la construction de pierre, consistant en fondations et un pare-ment en blocs calcaires.

Le plan de cette construction,que nous reproduigons ici (fig. 2), a deja ete publie dans Callatis, pl. XYI J ) . II fut dessine par le regrette profes-seur Rigo C o n s t a n t i n e s c u , ancien conservateur du Musee regional de Dobrogea, â Constanţa.

La construction en pierre se pre-sente comme une magonnerie elevee avec methode. Elle forme des fonda-tions de 1,40 m. de haut , avec dallage

mesurant 38—46 cm. d'epaisseur, conserve en partie (v. sur la ffg. 3, la dallage des fondations). Ces fondations en pierre, presque carrees, s 'etendent sur 10,2 m. dans la direction

*) Dans le volume cite, L'Arch&oîogie en Roumanie, Burarest, 1938.

225 15, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

TH. SAUCIUC-SĂVEANU

Nord-Sud (pour sa strueture, voir la fig. 4). Dans la direction Est-Ouest, la construction a une etendue de 10,50 m., â I'extr6mit6 Nord et Sud. Sur chacun dcs cotcs Kst et Oucst on voit dcux niches qui mettent cn evidcnce trois « contrcforts » dc chaque cote. Ces contre-forts sont placcs a 2,65 m. ct 2,70 m. dc distancc sur lc cote Est, et â 2,70 m. ct 2,65 m. sur le cote Ouest. Lcs figurcs nos. 5 et 6 ( = figurcs 27 et 28 de la planche XV de Callatis) reproduiscnt lcs contreforts des cotes oriental ct occidental, vus du Nord au Sud. Sur le cote Esl les contreforts mesurent respectivement 1,65, 1,60 et 1,60 m., sur cclui dc l'Ouest, 1,60, 1,55

ct 1,60 m. Lcs fomlations, hautcs dc 1,48 in.,

sont formees dc pierres calcaires irrcgu-lieres et non degrossies. Au-dessous on voit la terrc vierge, de teinte jaunâtre , (|uc nous avons rcncontree sur plusieurs points autour dc ccs fondations. La structure de celles-ci ressort de la fig. 5, qui rcprcsente les contreforts du cotc occidental vus du Nord.

' J! '* *- . w ' ^ * * ^ B K 8 ^ r Au-dessus de ces fondations on voit un pavage en blocs puissants, hauts de 46 cm. On dirait que cc pave rccouvrait jadis lcs fondations sur toute leur eten-due. Le pavc eonserve mesure 7,35 m. de long, tandis quc sa Iargcur varic entre 1,25 m. et 3,25 m. (fig. 3).

PfcT " • iW^fei i iW^ ' ' Au milieu (,lu cotc Sud dc ces fon-dations rccouvertes dc pavage se trouve, sur lc bord, un bloc mcsurant 1,80 m. dc long ct 38 cm. d'epaisseur, entaillc sur unc profondcur dc 10 cm. (voir la fig. 3). Cette disposition du bloc pcut etre un indice qu'â cet endroit il v avait unc eonstruetion cn bois, fixcc â ce bloc.

A 90 cm. dc profondeur ct 90 cm. au Sud de l'angle Oucst de ce bloc, on a trouve des restes de charbon.

Sur le cote Sud de cette fondation-construction on a decouvert aussi de grands blocs, renverses devant elle, dont un bloc â moulures, travaille sur la partie superieure, en bas ct sur le cote gauche, oîi il prcsente unc cntaille profondc de 24,5 cm. ; le cotc droit est casse. Ce bloc mesure 58 cm. de long, 57 cm. de large et 48 cm. de haut . Au-dessus dc lui se trouvait un grand bloc, dont le profil est rcproduit â la fig. 7, îi droite. Dimensions: 9 3 x 7 0 x 3 3 cm.

II semblait que ces grands blocs au milieu du fosse Sud eussent formc la clcf de voute de cette construction. Cependant, en examinant de plus pres ccs blocs, nous avons pu constater qu'ils ne se trouvaient pas in situ, mais provenaient d'aillcurs, ayant ctc roulcs ou s'ctant ccroulrs en cet endroit, pour des raisons que nous ne pouvons preciscr.

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CALLATIS VII

A 2,8 cm. du bord, sur le cote Nord de cette fondation-construction, pres du bloc le plus avance vers le Nord, du pavage conserve, on a trouve sur la partie Ouest du bloc, dans un angle arrondi qu'il formait avec deux autres blocs voisins, plus petits, un foyer avec de la cendre et dcs cailloux calcines, ainsi que quelques restes de ceramique simple (voir la fig. 3, avec cet angle arrondi vu du Sud au Nord).

En cet endroit, gardant des traces de feu jusqu'â une profondeur de 60 cm. au-dessous du niveau des blocs du pavage, nous avons trouve, immediatement au-dessous de la surface, deux lampes simples (),6yyoi) cn argile cuite, sans aucun decor et sans anses. Leur hauteur mesure 2,8 cin., la longueur 7,3 cm. et la lar-geur, 5,5 cm. Le diametre de l'orifice par ou l'on y versait l'huile est de 2,5 cm., celui de I'ouverture pour la meche, de 0,9 cm. Avec ces lainpes on a trouve aussi une petite monnaie de bronze si abîmee, que la tete qu'on discerne vaguement sur le revers ne peut fournir aucun renseignement.

Notons encore qu'au cours des fouilles nous avons trouve aussi, entre les pierres des fondations de la construction, un fragment de tuile ayant 16,7 cm. de long, 12,2 cm. de large et 3 cm. (sur le bord 6 cm.) d'epaisseur. L'extremite conservee est recourbee et pre-sente â la partie superieure un bord large de 2,5 cm.

Suv l'emplacement du foyer nous avons pratique un sondage pour atteindre la terre vierge. Les pierres qui se trouvent sous les blocs â extremite arrondie ont ete placees apres le sondage effectue en profondeur.

Jusqu 'â 90 cm. au-dessous du niveau des grands blocs du pavage, on trouve sur l'em-placement du foyer des pierres liees au mor-tier, comme dans le reste des fondations, puis une couche dc 30 cm., de pierres plus grandes, et ensuite jusqu 'â la terre vierge des pierres jetees les unes sur les autres, et separees par de grands trous. La terre vierge, de couleur jaunâtre , se trouve, sous le pavage de grands blocs, â 1,48 m. de profondeur, sauf au milieu du cote Sud, ou elle n 'apparaît qu'â 1,70 m.

Tous nos efforts pour trouver la destination de cette maconnerie ont ete inutiles. En decouvrant le mortier et la construction en pavage de grands blocs, nous pensions trouver, nous l 'avouons, un monument funeraire. Nos recherches pour decouvrir une entree ont echoue. Nous escomptions que l'action des precipitations atmospheriques, au cours de plusieurs annees nous fournirait quelques indications. Au cours de la campagne archeologique de 1937 nous avons de nouveau consacre quelques journees de travail â ce tertre.

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TH. SAUCIUC-SAVKAM

En septembre 1940, ayant recu la visite de M. le professeur P. Nicorescu, nous avons suivi son conseil, d'cnlcver toutes les fondations, pour cviter toute posibilită d'crrcur. Cependant, cette ultima ratio n'a non plus apportc ricn dc nouveau pour l'eclaircissemenl du rdle de cette raacon-nerie decouverte dans lc tumulus voisin dc Techca. Tout un cnscmhlc <h> (picstions ct de pro-blemes se pose au sujet dc cette curieuse construction cachee la, qui sait depuis quand ct â la suitc de qucllcs peripcties.

Nous ne voulons nous pcrdrc cn hypotheses; nous pcnsons que l'cxjtloration dcs dcux tcrtrcs avoisinants s'impoee, pour limitcr lcs possihilitcs d'intcrpr£tation de cette construction.

Nous avons retrace" cn grandes lignes cette decouverte et nous nous empressons de la puhlicr, pour aecelerer, dans l'interct de la scicnce, gtăce aux suggestions et aux interpietations qui poiinaient s'ensuivre, la sclution des prohlcmcs alTercnts au contenu de ce tumulus.

M. G. Dimitriu-Serca, dcmcurant â Bucureşti (30, str. Făgăraş), me communiquait en janvier 1941 que, lors des t ravaux dc nivcllement effectucs dans lc port de Cavarna, sur un lot dc tcrrain ou il comptait sc fairc bâtir iuie maison, on a dceouvert dans un tuinuliis deux inaeonncrics de forme ovale (m(>surant 3—4 m. et 5—7 m.), en picrrcs grossicremcnt taillccs, avec un pavagc dc blocs calcaircs, haut dc 40 em. Ccs nia(,(tnncrics scraient rcstecs intactes sur place, ct pourraienl peut-ctre nous foumir unc explication sur la construction renfcrinee dans lc tu-

Fig. 7.

mulus pres de Techea, surtout si, selon lcs afirmations de M. Dimitriu-Scrca, on a decou-vert â Cavarna, dans le tertrc mcntionne, des traces de ecndre et d'osscmcnts. Nous rcgrct-tons de n'avoir pu obtenir la pholographie de cette dccouvcrtc faite par M. Dimitriu-Scrca.

Dans le jardin voisin de tertrc dc Techca nous avions vu, dcpuis des annees, de grands blocs et des foss€s creuscs â l'occasion dc travaux dans la vignc appartenant alors â M. Const. Iliescu. Apres des sondages pratiques en 1932, 20—30 m. â I'Oucst de ce jardin, nous avons sonde le terrain dans la partie au Nord du jardin.

Nous avons effectue des sondages prcs du fosse qui cntourait le jardin-vignohle, â savoir â 7 m. de distance de l'angle Nord-Oucst de ce fossc. A 70 cm. dc profondcur, nous avons rcn-contre une couche de blocs irreguliers et non travailles, poscs l'un a cote de l 'autre sur une longueur de 3,75 m. et une largcur maxima de 1,40 m. (v. fig. 8). Parmi lcs blocs en calcairc

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decouverts en cct endroit, l'un mesure 115 cm. de Jong, 40 cm. de largc ct 40 cm. d'epaisseur; un autre, 105 x 45 x 30 cm. (v. fig. 9, no. 1).

La presence de ces blocs dans cctte partie de l'ancienne Callatis nc peut s'expliquer que d'une maniere: ils de-vaient faire partie d'une tombe. Les quelques rcstcs de ceramique simple ne nous fournissent aucune indication.

Au cours de ces annces nous avons pratique* de pctits sondages aupres du mur d'cnceinte Nord, dc Callatis, degage sur une distance plus grandc, cn 1929, â son extremite occidentale.

En continuant vcrs l'Oucst, cc mur j)asse au Nord de la j)roprietc du dr. Motaş et de la basilique existant sur lcs terrains de M.M. Ion Codrcanu, commandant Alex. Petrescu, Panait Chazioriu, Mihail Zoni, Orlhodoxos Ka-kanis, Ştcfan Andrei et Ghcorghian, la plupart jilantcs d'arbrcs et de vigne. II etait donc difficilc de proceder ici â dcs fouilles systematiques sans detruire unc partie de ces cultures.

Ces fortifications du Nord ont cte j>.irtiellcmcnt miecs au jour, vcrs l'Ouest, dans la cour du lieutcnant-colonel Teodorcscu, rue Pătraşcu-Vodă, dont la maison se trouve â

20,8 m. Nord de cette rue, et â 76 m. Est de la route Mangalia—Con-stanţa. Lors du forage d'un puits (dia-metre, 1,90 m.) dans cette cour, on a rencontre, â 1,30 m. de profondeur, le prcmier bloc appartenant au mur de l 'enceinte; le dernier sc trouvait â 4,80 m. de profondeur. On n'a pu effectuer des t ravaux archeologiques pour etablir l'epaisseur du mur et d'autres details au sujet de la struc-ture du mur sur cette distance.

Les fouilles faites pendant le mcme intervalle dans la cour de M.

Mangot Hagi-Gheorghiu, sur une surface de 4 X 2 m., n 'ont rien donne de remarquable.

Fig. 8.

Fig. 9.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

Lc 19 juillet 1933, devanl assister â l 'inauguration du monument 6lev6 â la memoire du re«'rette profcsscur ct doycn dc la Faculte dc Medccine veterinaire, lc dr. Constantin Motaş, je me promcnais, avant lc commcnccment dc la ceremonie, devant le monumcnt placc a droitc de l ' important escalier qui dcscend vers la plage et les digues. Commc jc longcais la nouvelle diguc, rcgardant la cote, beaucoup moins clevee ici quc lâ ou sc trouvc aetuellement l'eglise grccquc, i'ai apercu sur lc rivage, prcs dc Ia villa « Vencţia » de M. Odiseus Kazangioglu (îi 3,40 m. du mur qui l 'cntourc), un point blanc qui a rctenu mon attcntion. M'aj)j>rochant, j ' a i constate

quc c'ctait l 'extremite d'un assez grand

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bloc calcaire, soigneuscnicnt cquarri. Intri-gue |>ar cette decouvcrtc, j ' a i conimcncc des le surlcndemain (21 juillct 1933) dcs fouilles archeologiques, avec unc petite cquijic d'ou-vricrs.

Le terrain comj)rcnant cette j)artic du rivage oîi se trouvait , â 1,90 m. au-des-sous du niveau du sol, lc bloc en ques-tion, appartenait au dr. I. St. Fur tună , de Bucureşti.

Nous avons cntrepris dc degager le bloc avec la circonspcction dc celui qui sait n'avoir pas dcmandc au prealable l'assen-timent du jiroprietaire, pour dcs fouillcs archcologiques cffcctuces sur son terrain.

On a commcncc jiar detachcr, non sans risqucs, de petits morccaux de l'cs-carjicment. Bientot, nous avons pu con-stater qu'il ne s'agissait pas d'un bloc isolc, mais d'un bloc Iie â d 'autres, ct quc sous la couche de blocs dccouverte sc trou-vaicnt dcs fondations assez solidcs. Nous noiiB somincs aussitot rendu compte qu'il y avait la un socle en blocs calcaircs, tra-vaillcs avec soin ct jilaces sur fondations. Celles-ci, formees evidemment dc mocllons calcaires irrcguliers, avaient des marches

en blocs calcaires soigncusement taillcs et lies enscmble (fig. 10) ! ) . Le bloc du coin, qui nous avait incite â commencer les fouilles, mesure 77 cm. dc long, 40 cm. dc largc ct 26 cm. d'cpaisseur. II est lie tant au bloc dc droite qu'â celui jilace derricre lui, par dcs cramj)ons de fer, recouverts de plomb. Cette maniere de lier les blocs cnsemblc sc rcncontre ici, partout .

Les crampons de fcr ont 14—17,7 cm. de long, 2—3 cm. de large et 1—1,2 cm. d'cjiaisseur. L'etendue totale des blocs decouverts sur la premicre rangec cst dc 168,5 cm. (Nord-Sud), sur 138 cm. (Est-Ouest; fig. I I ) 2 ) .

J) Voir Max Vet te r , Der Sockel, seine Form und Knt- zum zweilen pompejanischen Stil ( Inaugurul-DisB.) , wicklung in der griechischen und hellenistisch-romischen S t r a s sbu rg , 1910, p . 5, 11 e t su iv . Archilektur und Dekoration, von den altesten Zeilen bis 2) Voir C.allatis, jil. I X , fig. 15 a.

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i. s w^7^ ***:&'. Fig. 10.

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CALLATIS VII

Cc prcmicr rang de blocs solidemcnt lies, decouvert au debut des recherches archeologiques, comprend sur lc cote Ouest trois blocs relies entre eux (lc premier, long de 57 cm., au second, dc 71,50 cm., ct cclui-ci au troisieme, de 40 cm.) par des crampons de fer, recouverts de p lomb; le cote Est est fait de deux blocs, de 91,50 et 77 cm.

Dans le sens de la largeur, ce rang dc 138 cm. comprend, sur Ic cote Nord, deux blocs dc 55 cm. et 83 cm., et sur le cote Sud trois, de 42, 56 et 40 cm. La hauteur des blocs de cctte premiere rangec est de 26 cm.

Au-dessous dc cette couche de blocs soigneusement tailles et relies ensemble, se trouvent lcs fondations du socle, depassant de 10 cm. lc bord de cette premiere rangce de blocs (nommce ruthyntrrie). Les fondations du socle, faites dc pierres non degrossies, ont 1,40 m. de haut

Fig. 11.

(voir la structure des fondations sur la fig. 12). Immediatement sous l 'euthynterie on trouve, dans l'angle SO, un bloc plus grand, haut de 40 cm.

Une fois la hauteur des fondations determinee, nous avons porte notre at tention sur la premiere rangee de blocs, placee sur fondations assez solides. II est clair qu'au-dessus de cette premiere rangee de blocs se trouvaient jadis encore un, ou mcme plusieurs rangs.

Ayant lave la face superieure des blocs de l 'euthynterie, nous avons trouve, â 8,5 cm. du bord dcs blocs, sur les cotes Sud et Ouest, les traces d'une seconde rangee de blocs posee par-dcssus la premiere. Au milieu de la premiere rangee, les vides entre les blocs ctaient combles par de petites pierres.

A 42 cm. du bord Sud, et â 172 cm. du bord Oucst de l 'euthyntcric, on voit un trou, long de 6,5 cm., large de 1,8 cm. et profond de 1,2 cm.

Comme nous ne voulions pas detacher du rivage et du terrain du dr. Fur tună toute la terrc qui cachait le reste du socle, il nous fallait, pour mesurcr lc cote EO de celui-ci, faire

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III. SAUCIUC-SĂVEANU

des sondages a l'interieur du terrain meme. Le 28 juillel 1933 nous avons pratique, sur ee tcrrain, a 2 m. Ouest du rivage ou nous avions deeouverl le eoin de bloe, un fosse de 150 cm. de long sur 75 em. de large.

A une profondeur un peu plus grande que eelle oii se trouvaient l 'eutbynterie et les fon-dations du socle, nous avons arrete les travaux a l'interieur du terrain du dr. Fur tună . Nous n'avons rien trouve de bien important, mais on a j)ii eonstater que jusqu 'â 80 em. de profon-deur se trouvait une terre de remblai; ensuite, jusqu'a 1,60 m. de profondeur, de I'humus fin, eomme dans un jardin, et assez compaete.

En 1934 et 1935, ayant continue les fouilles du cote de la mer, au Nord et au Sud, nous avons reneonlre, 12 cm. au Nord de l 'cutbynterie du soele decouvert en 1933, un autrc socle,

dont la premiere ran-gee de blocs se trouvait â 1,80 m. au-dessous du niveau du terrain appartenant au dr. I. St. Fur tună ' ) . La pre-micre rangee de blocs, dc 22 cm. de baut , prc-sente, dans le sens de la largeur (qui mesure 2,24 m.), deux blocs sur le cotc Ouest (de 52,5 et 171,5 cm. de long), et, sur le cote Est, dcux autres (160 cm. et 64 cm.), lies par des crampons de fer recouverts dc plomb.

L'euthynterie de ce second soele a 179 em. de large; clle com-

prend, sur le cotc Nord, trois, ct sur le eote Sud deux bloes (106 cm. et 73 cm.). Le bloc place â l'angle SE est cntaille, â la surfaee superieure, jusqu'â 2—2,5 cm. de profondeur, sur une etendue de 12,5—13 cm.

Au-dessus de cette rangee de blocs on cn voit une seeonde, presqu'au meme niveau que la prcmiere rangee de blocs du prcmier monument decouvert. Cette deuxieme rangee fait saillie de 9 cm., sur les cotes Nord, Sud et Oucst, et dc 11 cm. sur le cote Est, au-dessus du bord des blocs de la premiere rangee. Elle mesure 2,42 m. de long et comprend dcux blocs, de 1,75 m. et 67 cm., sur le cote Est. Dans le sens de la largeur (199 cm.), se trouvent, sur le cote Sud, trois blocs de 52,80 et 67 cm. de long. De meme que dans la premiere rangee de blocs de ce dcrnicr monument, la hauteur des blocs de la scconde rangce est de 22 cm.

La fondation est meilleure et d'un travail plus regulier quc celui du monument place â sa gauche, comme le prouve sa structure exterieure, sur le cote Est. On y voit, sous l 'euthyn-

Fig. 12.

*) V. Callatis, fig. 15, pl. VIII, ct fig. 11.

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CALLATIS VII

teric, quatre blocs lungs, rcspcctivcment, de 52, 71, 27 et 102 cm. La longueur de la fondation est de 2,52 m., sa largeur, de 2,08 m. (avec des blocs de 69, 46 et 93 cm. de long). Dans le bloc sc t rouvant sur le cute Sud, â 23 cm. du bord du soclc, on voit un clou (hauteur, 1,5 cm., largeur, 4 cm.), recouvert de plomb, qui sort du bloc. La profondcur (ou hauteur) de la fnndation est de 1,17 m.

1,53 m. â gauche du premier monumcnt decouvert, nous avons trouve, â 1,68 m. au-dessnus du niveau du terrain appartenant au dr. Fur tună, des traces d'un troisieme snclc ] ) . Unc rangee de blncs (euthynterie), conservee en partie, dnnt la surface superieurc est ' T V » ' T O f M f l asscz peu rcguliere, mesure 2 m. de large et 23 cm. de haut . Ce sncle, avec sa fnndatiun, a ete en grande partic detruit , sans dnute rnngc par la mer. La surfacc decuuverte mesurc 87 cm. dc large sur le cutc Sud, 62 cm. au Nnrd ct 77 cm. au milieu.

La fnndatinn, prnfnndc dc 1,70 m., fait saillic de 6 cm. sur le burd de reulhynter ie , au Nnrd ct au Sud, et de 5 cm. â l 'Est et a l'Ouest.

Ce trnisiemc snclc (fig. 13 et fig. 14) n'est pas placc sur la mcmc ligne que les deux autrcs : 3,10 m. de distance scparcnt le burd Ouest de ce sucle de la ligne jusqu'nu s'avancent vcrs l 'Est (vers la mer) les autres sncles. L'extremite Est du cnte Nnrd de ce truisieme munu-ment se trnuve â 104 cm. h l 'Est des deux autrcs, suit â 188 cm. du plus pruche, sur lc cutc Sud, de la villa Veneţia.

La fig. 10 met en evidence l 'etat des t ravaux echelunnes sur de petits purtinns â cause des difficultes suulevees par l'existence de maisuns et terrains prives en cet endruit. II serait suuhaitable que l 'Etat intervîat puur expruprier lcs tcrrain^ en questiun.

Les fnuilles effectuees en 1934 sur le terrain de M-me veuve Cazanginglu, ă 2 in. de la cluture Nurd de la villa «Veneţia» (dnnt le pmprietaire, M. Odiseus Cazanginglu, nnus a facilite, autant qu'il a pu, les sundages pratiques suus la cluture, sur sun terrain), n 'nnt pas dunne des resultats satisfaisants.

Dans le fusse de 2 X 1 m. nnus avuns decuuvert, â 1,55 m. dc prufundeur, un bluc d'angle (fig. 15), place sur la ligne Est des munuments-sucles decuuverts au Sud de la villa « eneţia ».

Fig. 13.

x) V. Callatis, 1938. p X, fig. 12 et 17, vuc prise de ce troisieme socle vers les deux autres.

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TII sA ic i t c s .U i \ M

l'if-, I '

Dans le fosse pratiqu6 sur le terrain de M-me P. Cazangioglu, nous avons trouvc, â 1,18 m. de profondeur, un bas-relief en marbre, easse en deux morceaux j»ar un coup <!<• pioche,

lors de sa d6couverte. La bauteur du bas-relief entier est de I.i cm., sa largeur est <!<• 10.2 cin. <•! r<''|)aisseur de 1,8 cm. Le rclief, <1<% 1,5 cm. d'âpaisseur, repr6sente IIII jcunc linminc ; â sa drnitc on voit desraisins ou peut-âtre IIIK' guir-lande defleurs. Cc frag-menl faisait certaine-ment jmrtie d'un bas-relii'f dedic an culte <lc Dionysos.

( l Y s t <lu < o l c <IM n o u s

avions decouvcrt les trois soeles de monuments anciens, que devaient s<- trouver dans 1*Antiquită les nombreux monuments de la ville de Callatis, brillant au sol<'il et aceueillant i-cux qui s'approehaient, par mer, de la ville. Une eoincidenec a fait <ju<' dans 1<* voisinage <l<-s inonunients-socles soit jdace le monument reeent du docteur Motaş; aussi la mairie de la ville de Mangalia devrait-elle signaler l'« Avenue des Monuments» par un<r plaque commemorative.

Dans cette partie de l'« Avenue des Monuments » se trouvait jadis, selon les dires des vicilles gens de Mangalia et celles de M. Const. Teodoru, le quartier le jilus clegant de la ville, nomme cn turc «coemdji», e'est-â-dire « quartier des bijoutiers ». C'est lîi qu'ont cte trouvcs, au cours des dernieres dizaines d'annees, plusieurs objets antiques, disj>arus dejniis sans laisser de traces. On y avait trouve, comme l'indique M. Const. Teodoru, « des antiques d'or », c'est-a-dire des monnaies d'or d'Alexan-dre le Grand et de Lysimaque, des amjdiores estam-pillees, encore entieres, «des poids et des medailles de plomb, et autres objets », trouves en partie dans la mer.

Selon M. Teodoru, la jdupart des objets anciens ont ete engloutis par la mer, car « la mer a ronge au eours des siecles une bonne jmrtie de la co te ; lâ ou aujourd'hui il n 'y a plus que de l'cau, se trouvait autrefois la terre ferme. Le lac etait aussi navigable autrefois ». — Cependant, ces renseignements qui sont transmis j>ar les vieux de Mangalia doivent etrc jiris curn grano salis.

Fig. 15.

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CALLATIS VII

Au cours de la campagne archcologique d'aout 1935, nous avons pratique des sondages dans la cour de l'ancicn bâtimcnt de la douane, aujourd'hui maison de repos des fonctionnaires du Ministere des Finances. Les fouilles n 'ont fourni — â part des restes de cera-mique — rien d ' important pour la topo-graphie de la ville.

* * * En 1935 on a commence la construc-

tion d'une grande maison â l'anglc dcs rues Traian, Pandurei et Eminescu. Dans le sous-sol de la nouvclle construction, pro-priete de M. Bucur Pop, nous avons re-marque un angle du mur d'enceinte: celui-ci, apres avoir suivi la direetion EO, au Sud de la ville, prend la direction NO *).

La longueur du mur decouvert sur le terrain de M. Bucur Pop, pres de la maison de M. Alexandru Dumas, est de 9,10 m. La fig. 14 de notre ouvrage Callatis montrc unc rangee de blocs hautc de 64 cm. en retrait de 15 cm. sur les fondations. Au-dessus de cettc rangee on voit un bloc, mesurant 0,56 m. de haut et 2,65 m. de long, en retrait , a son tour, de 8 cm. par rapport â la rangec precedente. Ce grand bloc presente deux bandcs en saillic, larges de 10 cm. chacune. La rainure qui les separe a 2 cm.

de large; celle qui se */*! ! . ţT l l l p

r\ . . L- ——-

. Fig. 16.

trouve entre la deu-xieme bande et le reste du bloc, 0,5 cm.

Un bloc similaire, decouvert a cote du premier, a ete depla-ce ; il se trouve actuel-lement pres du mur de la nouvelle construc-tion de la rue Pan-durei (v. fig. 16). Ses dimensions sont: 2,29 m. de long, 57 cm. de

Fig. 16 a. haut , 36,5 cm. d'epais-seur.

Tandis que nous etudiions la structure de la fondation dc la maison de M. Bucur Pop, nous avons decouvert la facade Sud du cote oriental de la muraille qui entourait la ville de

x) V. la description sommaire dans Callatis, p. 9, fig. 13 et 14, et pl. LXIX.

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III. SAUCIUC-SĂVEANU

Callatis, ct dccouvert

i | i i o n

anterii avait misc au jour rue Eminescu. Elle forme la continuation du mur

urement sur lc terrain du dr. C. Ghimpeanu et semble passcr sous l'ancienne maison dc M. C. Anastasiu, prcs dc la nouvollc construction dc M. Bucur Pop. Sur lc eoto Nord dc cc nmr se trouvait un bloe portant incisees lcs capitales AT (v. fig. 17, no. 1).

C'cst tout prcs dc la mai-son dc M. Bucur Pop, qu'onl cte decouvcrts dea conduite en t c r r c c u i t c , dont les for-mcs ct Ics dinicnsions sont i n d i q u c c s su r la f igurc

Fig. 17. 16 a.

II. RESTES ARCHITKCTURAUX ET SCULPTURAUX

1. Fragment de chapiteau corinthien e n m a r b r e , haut de 20,2 cm., large de 27 cm. et cpais dc 11 cm. La longucur dc l'arc mesure 25 cm. Propriete dc M. C. Anastasiu, Mangalia; dcpuis 1934, chez le docteur Slobozeanu, îi Bucureşti (voir fig. 18, no. 3).

2. Hn autre fragment dc chapiteau cn marbrc (dimcnsions: 14 X 23,5 x 12 cm. ; longucur de l'arc, 23 cm.) a cte trouve sur le tcr-rain de M. Bucur Pop,a 1,5m.de j)ro-fondeur. Lc dccor dcs feuilles d'acan-thc cn rclicf trahit I'emploi exccssif du foret (v. fig. 19).

3. Chez M. Ion Cole:)ff, de Manga-lia, nous avons re-marquc un chaj)i-teau en marbre, de basse epoque, me-surant 83 cm. de long, 58,5 cm. de large et 32 cm. de Fîg. 18.

haut(v.fig.7,no.l) . 4. Fig. 20: trois fragments de colonnes en calcairc. 5. La seconde piece de la fig. 9 est la moitie transversale d'un tambour de colonne dorique

en calcaire, ayant 80 cm. de long, 44 cm. de diametre a la partic superieure et 46 cm. a la partie

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CALLATIS VII

infârieure. Les cannelures â arâte tranchante sont caracteristiques de l'ordre dor ique; la distance entre les aretes est de 7,5 cm. Ce tambour est pourvu, en haut comme en bas, d'un trou circu-laire, ayant 11 cm. de diametre et 13 et 16 cm. de profondeur.

6. Fragment de c h a p i t e a u dorique, en calcaire. Dimensions: 57,5 cm. de long, 41 cm. de large, 26,5 cm. de haut . Diametre du chapiteau, 48 cm. Au milieu du chapiteau se trouve, sur la face inteneure, un trou de 3 cm. de profondeur, mesurant 4,5 X 5 cm. L'abaque du chapiteau, haut de 12 cm., est endommagă; l'ăchine, de 6 cm., a un profil presque droit. Sur le gorgerin, haut de 9 cm., on voit 4 tores, s 'etendant sur 3,2 cm.

7. Un fragment de sculpture, en forme de volute, taille dans p;g 19. une matiere calcaire, et mesurant

8 x 5 x 3 cm., est reproduit sur la fig. 89 de Callatis, pl. XLVII , 1 (propriete I . Ionaşcu, Mangalia).

Notons encore quelques pieces ar-chitecturales decouvertes sur les ter-rains de MM. Bucur Pop et dr. Săroiu.

8. Fragment de la base d'une co-lonne en marbre, moulure et haut de 10,5 cm. Diametre, 16,5 cm. Les mou-lures consistent en une gorge, large de 1,2 cm., entre deux tores de 2 cm. chacun.

9. Petit fragment de colonne en marbre, haut de 24,5 cm., large de 15 cm. et epais de 8 cm.

10. Fragment de colonne (?) en marbre, moulure, haut de 16,5 cm., I a r g e d e l 9 c m . et epais de 11,5 cm. II est casse sur le cote droit, a gauche, et en haut . Trouve sur le terrain du dr. Săroiu.

11. Fragment d'appui de fenetre (?) en marbre, haut de 19,5 cm., large de 8—14,5 cm. et epais de 5,5 cm. Les bords presentent, par endroits, des entailles de 0,9 X 1,4 cm. (fig. 21).

12. Fragment en marbre moulure, mesurant 24,5 cm. de haut , 25,5 cm. de large et 12 cm. d'e-paisseur. Casse a droite et â gauche, avec le dos travaille, ou il presente, â gauche, un trou long

Fig. 20.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

dc 8. cm., large dc 2,5 cni. et profond de 1,5 cm. Du îneme cotc, â 23,5 cm. vers la droitc, on voit unc entaille de 3,5 cm. dc profondeur.

13. Fraginent cn inarbre, niouliiic, haut dc 5,5 cm., large de 22 cm. ct epais de 2,1—5,5 cm., avec dcs rcstcs dc cornichc cn haul et en has.

14. Fragment en calcaire, moulure, haut de 7,2 cm., large dc 12 cm. ct epais de 4,2 cm. 15. Fragment en calcaire, taillc cn haut , en has et [>ar devan t ; trouve sur la terrain du

dr. Săroiu. Dimensions: hautcur, 13,2 cm., largcur, 40 cm., epaisscur, 24,5 cm. Casse â gauche, ă droite et par derriere, il pr^sente, sur le devant, un panneau creuse â 0,6 cm. de profondeur, ct mcsurant 7,8 cm. de large au milieu, 3,3 cni. a gauche et 2,7 cm. a droitc.

16. Fragmcnt moulurc, en calcaire, t rouvc sur lc terrain du dr. Săroiu. Hauteur , 8,5 cm., iargeur, 14 cm., epaisseur, 4,5—7,5 cm. Un rcste du hord est conserve a gauche, en haut . L'extremite infcricurc du hloc cst lissc. Le fragment, casse â droite, n'esl pas faconnc j»ar derriere.

17. Fragment de plaque de mar-hrc, trouvc sur lc tcrrain du dr. Sâroiu. Hautcur, 23,5 cm., largcur, 11,5 cm, cpaisseur, 4,5 cm. 11 cst tres cndonimagc: lc hord, haut de 5 cm., ne se conscrve qu'en bas, sur une largeur de 5 cm., et â droite, sur 2 cin. Le dos prcscnte, sur 5,5 cm. dc long, un crcux dc 0,5 cm.

18. Bloc de marbre en anglc droit, inoiilurc, et mcsurant 19,6 cm. de haut , 18,5 cm. dc large et 6,5—8 cm, d'cpaisseur (bord et moulure compris). La surfaee moulurăe a 6,5 cm. de large.

19. Autre fragmcnt en rnarbrc â moulures, haut de 7,7 cm., largc de 14 cin. et cpais dc 7,5 cm.

20-21. Dcux fragments de volute en marbre (hauteur, 15,5 em., largeur, 17 cm., epaisseur, 7,2 cm.) sont deeores dc feuillage cn rclicf (fig. 17, no. 2 et 3).

22. Fragment en calcaire, inoulure, mesurant 12 cm. de haut , 21 cm. de large et 7,5 cm. d'cpaisseur. Propriete Iancu Ionaşcu, Mangalia.

23. A l'occasion des fouilles du bâtiment Bucur Pop, on a decouvert aussi le fragment d'un monument en forme d'edicule, taille dans un calcaire fin. Dimensions: hauteur, 52,5 cm., largeur, 84 cm., epaisseur, 30 cm. (fig. 22). Lc fragment, casse â droite et en bas, est enticrement con-serve â gauche et en haut . Le fronton a des bords en saillie, larges de 4 cm. Au-dcssous de la base, 4 cm. â partir de son extremite gauche, se trouve une rangee de denticules, de 1,5 cm. de large et 3 cm. de profondeur, placăs â 1 cm. d'intervalle. Dans le tympan du fronton, haut de 15 cm., on voit une foudre ailec, en relief, formee de cinq rayons entre-croises. Parmi ces cinq rayons, deux sont en ligne droite, deux autres sont ondulcs et lc cinquieme, celui du milieu, est tordu. Les ailes figurant au point d'intersection sont stylisees ' ) .

x) Cf. la foudre representee sur la monnaie de la fig. Darcmberg-Saglio, Diclionnaire de» antiquittt grecques 3309, dans l'article de G. Fougeres, Fulmen. dans et romaines, II , p. 1358.

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CALLATIS VII

Immediatement sous la partie denticulee de l 'entablement, se trouve une serie de mou-lures, de 2,5 cm. de haut .

Au-dcssous de celles-ci, on voit des bucrânes en relief, relies par des guirlandes elegamment trcssees, attaehees â Ieurs cornes J) . Entre les bucrânes se trouve, au centre, au-dessus de la guirlande, une rosette â huit petales, mesurant 6 et 6,4 cm. II ne reste plus que deux rosettes et trois bucrânes. La rosette de gauche, a petales plus incurves, presente au milieu une rosette plus pet i te ; l 'autre, de droite, â petales doubles, n'a au milieu qu 'un simple cercle. Sur le bucrâne on voit les cornes et les poils bien en relief. Derriere les cornes, sous les guirlandes, pendent les ornements des cornes, des cordelieres â grelots. Le front est orne de rubans. Cette frise a bucrânes, guirlandes et rosettes en relief, est encadree, en bas, par une autre serie de moulures, haute de 5 cm. et saillante de 4,5 cm., au-dessous de laquelle apparaît une surface un peu en retrait .

r.'". • • •• bien polie ct hautc de 7,5 cm.

A 4 cm. au-dcssus du cadre superieur et a 1,6 cm. de l 'extrcmitc gauchc, on voit une incision en forme dc P grec. La distance entre lc point central de la rosette de clroite et l 'extre-mite gauche du monument mesu-re 50,5 cm. ; cc point, cxactement au-dessous des ai-les de la foudre. Fig. 22. est sans doute le centre de ce monument, de sorte que la partie disparue devait avoir 35 cm. de large. Sur le cote gauche, â 6,8 cm. du bord et a 2,3 cm. de la face anterieure, se trouve un trou de 5 cm. de long, 2,7 cm. de large et 3 cm. de profondeur. La face posterieure presentc aussi, â 16 cm. du bord gauche, un trou carre, large de 4 cm. et profond de 5—6,2 cm.

24. Dans la cour du Musee, du cote du mur Ouest qui separe cette cour de la propriete de M. Vasile Stegaru, nous avons decouvert en 1936, a 2,30 m. de profondeur, une stele en cal-cairc â base, renversee vers l 'Est 2) (voir fig. 23). La base a 32 cm. de haut , 43 cm. de large et 37,5 cm. d'epaisseur. Au milieu de celle-ci (â 8,5 cm. des bords de droite et gauche, 8 cm. de celui de devant et â 7,5 cm. du bord oppose) s'eleve la stele, aujourd'hui tranchee en deux

l) Sur l'cvoiution de ces motifs de decoration, voir Kaiserzeit, 1905, p. 59 et suiv. W. Altmann, Architektur u. Ornamentik der Sarkophage, 2) A present au Musee de Mangalia, no. 318. p. 59 et suiv. et, du ineine, Die rom. Grabaltăre der

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Tir. sw a i< : - s \ \ I.AM

verticalement, dans lc sens <lc la largcur. La hautcur dc la stele esl de 81 cm., sa largeur, de KIM 26 cm. en haut, «•! de 27,5 cm. cn bas ; l'epaisseur a

21 ciii. cn haut , 22,2 cm. cn bas. 25. Au cours dcs fouillcs jiratiquees sur lc tcrrain de

M. lîucur I'oj), on a dccouvert un fragnient dc tctc cn marbre, representant Ics cheveux vus dc deiriere (fig. 10). Ce fragment (hautcur, 9 cni., largcur, 16,5 cm., cjiaisscur, 15 cni.), cst taille a anglc obtus sur la face anlerieure, ct rccouvert de mortier. A remarquer la coiffure cn Iranchcs de mclon, formces j>ar dcs meches tressces ct sejiarces j>ar 7 raics, dont la principale incsurc 4 cni. dc largc.

26. Fragnicnt dc statuc cn marbre, trouvc ă Man-galia (fig. 24, no. 1), ct mcsurant 54 cm. dc haut , 30 cin. d'epaisseur et 70 cm. de circonfcrence au milieu. Le corj>s, couvert de deux vetcments, s'ajqmyait sur la jambc droitc; le genou gauche est j>lic, dans une at t i tude jilcine d'clcgancc. Projiriete du dr. Horia Slobozianu, Jiucureşti.

Fi?. 23. 27. Au voisinage du tumulus dc Techea, dans lc cimetiere turc situc j>rcs du vcrgcr aj>j)artenant au-

jourd'hui a M. Vasile Stegaru, nous avons trouvc une j>icce archcologiquc intcrcssante, que nous avons transj>ortcc ct

1 placcc, cn juillct 1033, au Muscc dc IVfangalia. II s'agit d'un fragment cn marbrc, dc 84,5 cm. de long, 43 cm. de large ct 24 cm. d'c-paisscur maxima. II est recouvert, a la jiartie la plus niincc, et sur unc longueur de 38 cin., d'un relief cn forme dc feuillcs, d'ecailles ou de bou-cles. Cette piece, cas-see â gauchc (en haut) â droite, et en bas, ne paraît pas avoir ete travaillce sur la face j)ostcrieure. Elle devait faire j)artie du corps d 'un quadru-jicde cn niarbrc, un lion, et representerait une partie de la criniere et du corps (fig. 9, no. 3).

Flg. 24.

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CALLATIS VII

28. Fragment de bas-relief cn marbre, haut de 30 cm., large de 23 cm. et epais de 6,2 cm. (fig. 1», no. 4). Le dccor reprăsente une colonne ou un pilastre, large de 5,2 cm. et haut de 4,5 cm. jusqu'au linteau, qui a 0,8 cm. de large. A. noter lcs details du chapiteau, l 'abaque et le decor d'oves, plart's â intervalles de 1—2 cm. A gauchc de la colonne on voit un ornement vegetal dont l 'extr6mite supericure s'cnroule cn sj)iralc.

29. Fragment en marb rc ' ) ayant appartcnu a un bas-relief representant un repas funebre. Le bord droit s'est conservc. Dimcnsions, 40,5 x 25 x 12,5 cm. Le bas-relief represente, au bout d'unc XXLVT], un trepied haut de 23,5 cm. et large de 22 cm. A la surface du trepied on voit, au milieu, un objct sphcrique et d'autres saillies, representant probablement des fruits. Sur lc lit, un peu plus haut que lc trepied, ct garni d'un pulvinar dc 3 cm. d'epaisseur, on remarque un j>ctit fragment dc corps humain.

Fig. 25.

30. Fragmcnt de stclc a fronton, cn marbrc, mesurant 19,5 cm. de haut , 13,5—14 cm. de large ct 6,7 crn. d'cjniisseur cn haut , ct 5,2 cm. en bas. Lc bord ne s'est conserve qu ' enhau t , au-dessus du fronton. Par derriere lc fragmcnt est ncttcmcnt taille. Au milieu du fronton on voit une tete en rclicf, â chevelure abondante. Dans le chamj), tres en retrait, on voit le reste d'un bas-rebef reprâsentant le haut d'un corps humain, sans tete et, peut-etre, des traces de bras (fig. 25, no. 1).

31 . Fragment de bas-relief en marbre, trouve sur le ter ra in de M. Bucur Pop (fig. 24, no. 3). Dinicnsions: hauteur, 40 cm., largeur, 52 cm., cpaisseur, 13 cm. Au milieu des ornements vcgctaux en relicf on voit une tete ovale (17 X 12,5 cm.), encadree de tresses de cheveux oiidulees. A noter les yeux, figurcs comme des trous, et les cernes ressemblant par leur trace aux angles de la bouche.

32. Fragment de bas-rclicf en marbre, conservant encore une partie du bord, tres endom-magee, en haut et â gauche; l'angle supcrieur gauche est casse, de meme le cote droit et la

*) Voir la reproduction dans notre onvrage, Callalis, pl. XXII , fig. 40.

241

16. Dacia, VII -VI I I (1937-1940). www.cimec.ro

TH. SAUCIUC-SĂVEANU

jiartie inferieure du has-relief. La surface posterieure est soiiiiiiaireinent taillee (fig. 24, no. 2). Le hord, large de 2 cm., rejoint j>ar une inclinaison de 0,75 cm. le champ en creux du relief, oîi on voit la tete, le large visage d'un type etranger, non hellcnique, et la j>artie suj>ericure du corj)s d'un jeune homme, envelojipe' dans un manteau flottant. Les six incisions rejircsciitant les jilis du vetement trahissent le moiivement violent dujeune honimc. Sur la jioitrine et autour du cou, le manteau a une bordure en forme de bourrelet, ressemblant â un lorques. Sur le front les cheveux sont coiffes en turhan. Le jeune hommc tient dans sa maiii droite. levce â angle droit, une sorte de bâton-lance; ilrappelle un autre fraginent d'un has-relief en niarhre, cgalement Ia propriete du dr. II. Slobozianu, et juiblie dans Dacia, II (1925), j>. 120—121 ct fig. 38.

III. INSCHIPTIONS

1. Inscriptions sur marbre et sur pierre calcaire

1. Sur le terrain de l'iiistituteur de Mangalia, M. Alectoride, on a trouve un fraginent d'in-scription grecque en marhre (hauteur, 43 cni., largeur, 28 cm., ejiaisscur, 19,5 cin.), dont un rcste du hord, a gauche, est conserve, et casse j>ar ailleurs. L'inscrijition comprend 21 lignes, ă tres heaux caracteres, hauts de 1 cm. La distance cntre les lignes est de 1 cm. ; c'est jiresque stric-

tement axoi/Tj^ov (fig. 26):

ou : elne UTroXejj. ct.c, xai ţ>

5 aiouîa[j.o &v8peţ ây i)u(j.ot. y e •

trâv 7i6X xo(jU$av

10 eSoyftai TOH Sdqj. UTOK; yjx

X ixeiav pyzai

15 oxeXeiT xai exy

a ta^7io fiouXo

2 0 Xaiov v t a

Fig. 26. A la deuxieme ligne, on voit avant la lettre E deux points, l'un en haut , l 'autre en bas.

A la ligne 3, la deuxieme rnoitie du M n'est pas conservee en entier. Le deuxieme jamhage du II est plus court que le premier.

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CALLATIS VII

L i g n e 1 1 : a v a n t l ' a r t i c le T W , , on vo i t le res te d ' u n e b a r r e v e r t i c a l e : x a ] | l T W 8au.[co]. Ligne 13 , on ne vo i t q u e la p r e m i e r e p a r t i e d u N .

L igne 1 5 : les de rn ie r s res tes de l e t t r e cons i s t en t en d e u x p e t i t s t r a i t s l e g e r e m e n t ob l i ques ,

l ' un e n h a u t , l ' a u t r e en b a s , q u i ne p e u v e n t a p p a r t e n i r q u ' â la l e t t r e S .

L igne 19, n o t o n s , d e v a n t la l e t t r e B , u n res te de t r a i t a r r o n d i .

L igne 20, on n ' a p e r e o i t du A q u e le j a m b a g e de d r o i t e .

II r essor t des l e t t r e s de la l igne 13 , [TCo]XiTeiav, q u e le p e r s o n n a g e des igne a u x l ignes 1 e t 2 p r o p o s a i t (eiTce ou SITCEV, l igne 2) l 'oc t ro i d u d ro i t de c i te â celui qu i a v a i t b ien m e r i t e de la

e i t e . P o u r prec iser les mer i t e s de celui-ci , il f au t soul igner le m o t xofi.t.o'av, de la l igne 9, su iv i

de la fo rmule de s a n c t i o n , [o^eooOy^u.

On est i c ien p resence d ' u n dec re t honor i f ique conferan t l s d ro i t de c i te , avec les formules accou-

t u m e e s d a n s l ' anc ien m o n d e grec , â u n p e r s o n n a g e qu i s ' e t a i t acqu i s des d ro i t s â la r e c o n n a i s s a n c e

de la ville de Cal la t is ; e t , p e u t - e t r e , â en j u g e r d ' a p r e s les f ragraen t s T O ] U TCoXeti.[ou], de la l igne 3 ,

en t e m p s de gue r r e , en fac i l i t an t les t r a n s p o r t s (xofju&av), c o m m e s e m b l e I ' i nd iquer la l igne 9 .

INous r e g r e t t o n s qu ' i l r e s te si p e u du d e b u t de c e t t e i n sc r ip t ion â formes do r i ennes , e t de la j u s t i f i c a t i o n de la p ropos i t i on d ' oc t ro i d u d ro i t de e i te . L ' i n sc r ip t i on p e u t e t r e d a t e e , d ' a p r e s

les c a r a c t e r i s t i q u e s c p i g r a p h i q u c s , d ' e n v i r o n 300 a v . J . -C .

2 . Lors de la c o n s t r u c t i o n de la m a i s o n de M. B u c u r P o p , ă Manga l i a , on a t r o u v e â 2 m . de

p r o f o n d e u r u n e in sc r ip t i on g r ecque q u e M. Vas i le N a n c u a remise au Musee N a t i o n a l des A n t i -

q u i t e s de B u c u r e ş t i . C 'es t u n e p l a q u e de m a r b r e , h a u t e de 12,5 c m . , l a rge de 12,7 cm. , e t epaisse

de 5,8 cm. , d o n t le b o r d d ro i t es t conse rve , t a n d i s q u e les co tes supe r i eu r , infer ieur e t de g a u c h e

son t casses . L a face pos t e r i eu re es t gros-

s i e r e m e n t ta i l lee . »

L ' i n s c r i p t i o n , en belles l e t t r e s de 0,9

c m . de h a u t , c o m p r e n d d i x l ignes , s ' ache-

v a n t t o u t e s a 0 ,3—0,5 c m . du b o r d d ro i t ,

conse rve (fig. 27) .

L a p h o t o g r a p h i e fourn ie p a r la Di rcc -

t ion d u Musee N a t i o n a l des A n t i q u i t e s es t

si r euss ie , qu ' i l n o u s s emble p o u v o i r n o u s

d i spense r de r e p r o d u i r e l ' i n sc r ip t ion en

c a p i t a l e s . . .XOUvSoU ZTZl . .

TCOTt Tav TCOXIV £ . .

exyovo t ţ Tcpo^evt-

vcov ELCTTCXOUV x a [ i ]

5 aa ]uXe i x a l âaTcovS[eî]

x ] a l e^oăov STCI Tav

t Se x a i T W TcaTp.

o) uTCOTa^avTa

[^yj^^iCTfJiaTOţ x a

y 'titik XV V

\ , h ^

'VI

Fig. 27. 10

N o u s ne sau r ions prec iser s'il y e u t ou n o n , a v a n t la p r e m i e r e l igne conse rvee , u n e a u t r e

igne .

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

A la premiere ligne, avant les lettres xouv^ou, se trouvent des restes de deux autres Iettres. Le premier est eertainement une barre horizontale en haut. Les restes de la lettre suivante permettent d'y lire un E. Serait-ee donc le noin DEXOUVOV^? Ce cognomen romain est ussez souvent rencontre dans l'onoinustique grceque ' ) .

A la fin de la preiniere ligne on voit, apres l 'E , trois jambages vertieaux et paralleles, suivis d'un reste de barre oblique.

A la 2-e ligne, le dernier fragment de lettre visible nous seinble etre un angle coinine celui appartenant u un K ou â un V.

Ligne 7, apres 7raxp, on apercoit, en haut, une ligne courbe. Ligne 8, la premiere lettre est, d'apres les restes conserves, un Ll.

A la ligne 10 on voit plusieurs fraginents de lettres: un reste de barre verticale. un angle comine celui d'un K, un autre coinine celui d'un A, et lu purlie superieiire d'une barre verticale.

Fig. 28.

II s'agit, cette fois, d'un decrct de proxenie, duns les forines et uvec Ies privileges hubituels, tels qu'ils se sont conserves purtout duns les puys grecs unciens.

Nous regrettons que le pracscriptum et les prcumbules de ce decret n'aient pas ete con-serves, car ils uuruient fourni des renseignements historiques.

A lu premiere Hgne, duns [^sJxouvSou, c'esl peut-etre le putroniinique de celui qu'on honorait pur ce decret de proxenie.

A lu deuxieme ligne devuit se trouver lu justificution de l'octroi de ce decret, ce qui res-sort des mots: [E7raiv£;7ai, \xkw auTov Sia T6V] TCOTL T<XV TUOXIV £[uv/oiav].

A lu ligne 3 et suivuntes on pourruit reconstituer le textc u peu pres coinme il suit :

[xai 9j[i.£v auTW xal Toîţ] exyovoii; 7ipo^£vt/[av xal wov £l'o-7rXouv xa[î.]/[£X7cXouv xal 7roX£[xou xal EÎpdcva^ âo"]uX£c xal âo-7rov8[£î;j/—-—[x]al Ecpoo'ov inl Tav/j fiouXav xal T6V Sajjiov [i.£Ta TO. Ispa Be xa l T<O 7raTp./[ — ypa^ai . 8E 7rspl TOUTCOV XOC.\I 7r6X(.v ai>T]<o u7roTa^avTa/[âvTtypa(pov TOUSE TOU 4nr)]<pt°"!jl-aT0? * a /

*) V. Pape-Benseler, Worterburh der grierhisrhen Eigennamen, s. r.

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CALLATIS VII

N^anmoins, noua n'osona pas reconstituer le texte de cette inscription, dont les caracteres rpigraphiques nous ramenent au II-e s. avant J.-C.

3. C cst toujours â un dccret honorifique que devait appartenir le fragment d'inscription en marbre, quc nous avons vu et note le 1-er novembre 1932, chez M. Kleobulos E'eutheriades, de Mangalia, et revu,le 28 aoiit 1934,chez M. le dr. H. Slobozianu, a Carmen-Sylva. II ne provient pas de Tomis, mais do Callatis. Ce fragment, haut de 12 cm., large de 23,5 cm. et epais de 7,2 cm., est ecrit en lettres de 1—1,3 cm. (voir fig 28, no. 8) :

xav oi.7zy.p/Jf.ip <pa Toni TE xal eic TO XOITCOV

ftou 7tapaiTioc iaaz[aOcf.i] OTCCOI; ouv xal 6 Sâ[[xoc]

5 — TO]Î>C âya6[ouc] •

La lettre II a le second jambage plus court que l 'autre. A la premiere ligne, la lettre finale du mot aTcapvjxc est certainement un 2 . — Ligne 3 : avant le 0 on voit en haut un angle, comme celui d'un A, A ou A. — Ligne 5: avant le S , en haut , on voit deux traits obliques qui ne peuvent appartenir qu 'â un Y.

* *

4. Un autre fragment d'inscription, propriete du dr. H. Slobozianu, vu le 28 aout 1934, mesure 17 cm. de haut , 14 cm. de large et 9 cm. d'epaisseur (fig. 28, no. 10). Les lettres, belles, et hautes de 1,3 cm., sont disposees sur huit lignes.

— — *)C OLXOŢ

o<; Tifxayev OQ Ol(Xo)xp7)CTTO tavoc, Kuiv ac SeXsuxo IOC, 01 /pucr IOC, A7)[i.O

. - V

A la premiere hgne, apres cpiXo, ct â 1 cm. de distance, on voit une barre verticale avec, en haut , le reste d 'un petit trait vertical: c'est sans aucun doute un T . — A la ligne 2 on voit, avant les lettres oc, un petit t rai t oblique, pareil â celui de la ligne 4. — Ligne 4 : avant leslettres lavoc il y a un trait oblique (provenant d'un K ? ) . KUIV[TOU] Quintus? — Ligne 6, apres le S et â la meme hauteur, on apergoit le reste d'un apex. — A la ligne 8, il y a le reste d'un trai t legerement oblique en haut , et ensuite la lettre N, apres un espace devant comprendre une seule lettre et conservant encore un fragment de trait oblique. Faut-il lire: oav ?

5. Nous donons ci-joint la reproduction d'un gros bloc calcaire, tres endommage, autrefois entoure d'un cadre dont les traces sont encore visibles en haut . II a ete trouve parmi les de-

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III. SAUCIUC-SĂVEANU

combres tl'niio maison moderne, dcmolie cn 1930, « au centre de la ville, dans la direction du port, vcrs Ic bord dc la incr ». Dimcnsions: hauteur, 00 cm., largeur, 55,5 cm., Ipaisseur 57,5 58,5 cm. Sur la facc taillee sont gravees de belles lettres, hautes de 4—4,2 cm. (fig. 29).

'AyaOvj TU| /T] BouX^] Avijj.loc). . [ K |aXXaTiav| wv

. . .ap/t,E . .

A la Iigne 1. avant Ia lettre A, on voit la partic superieurc d'un jambage vertical et, plus a gauchc, cn haut, cncorc un apex. Apres le X vicnt lc haut d'un trait vertical, presentant

au milieu une barre transversale. Cc n'est pas un H , tcl qu'on en voit aux ligncs 1 et 2. Puis, encorc un rcstc dc barrc vcrticalc:

[TOJV ap/j.£p[£a?

C'cst l 'extremitc superieurc d'un important monumcnt, aujourd'hui au Musee de Mangalia.

6. Fragment en marbrc d'inscription grccquc, trouvc p a r M . l e prof. R. Vulpe en 1931, sur l'emplacement de la maison du dr. Săroiu, â Mangalia. Le bord initial, quoiqu'assez endoinmage, est conserve sur tous ses cotes; le dos n'a pas etc travaillc. Dimcnsions: 17,5 cm. dc haut , 21,2 cm. de large, 6 cm. d'cpaisseur. Aujourd'hui au Muscc de Mangalia, no. 304 (fig. 30, no. 3). A 2,6 cm. du bord superieur commence l'inscription, comprcnant 5 lignes. I lauteur dcs lettres, 1,8—2,1 cm. L'omicron cst plus pctit quc lcs autrcs lcttrcs.

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CALLATIS VII

A la prcmiere ligne on ne voit qu 'un trait horizontal, appartenant probablement â u n S , â 2,5 cm. du bord droit. La deuxieme ligne presente des traces de grattage. On y reconnait ccpendant les lettres U7roXe[A. Avant la lettre Y, on voit les restes d'une lettre debutant par un jambage vertical. Serait-ce le nom EuTioXspLOţ ? ! ) . A la 3-e ligne, qui commence â 1 cm. du bord gauche, nous lisons le genitif 'HpoSoTOU. 2 cm. plus bas, et â 1,7 cm. du bord gauche, se trouvc le mot Xpyjerros.

L'inscription por te :

Eu7c6Xejj.[oţ] 'HpoSoTou XpyjCTTOţ

Elle fait partie d'unc categorie d'inscriptions courantes dans lc mondc grcc. A noter les traces de couleur rouge, conservees dans certains lettres, a savoir dans la barre transversale de l 'H , dans la bouclc du P et dans lc X dc XpyjcfTOţ.

7. Peti t fragment en marbre (no. 215 du Musee de Mangalia), avec bordurc cn haut et en bas, et mesurant 10 cm. de haut , 10 cm. de large et 6,8 cm. d'epais-seur. II est casse â la partie superieure — ou on voit un reste de la bordurc, cjui dcvait avoir 2 cm. dc large — â gauche et â droitc, en haut . La bordurc infcrieure, de 2,5 cm. de large, se con-tinue aussi sur le petit cote, â droitc, formant un angle haut de 1 cm. et large de 3 cm. La face posterieurc n'a pas etc dcgrossie. L'inscription, consistant en deux rangecs de lettres fines, hautes dc 0 ,6cm. ,po r t e : A I A N O Y / [ E ] Y X H N = ['HpcoJSiavou (?)/[e]uy;/)V. Apres le mot e]u/vjv il y a un espace libre de 3 cm. (v. fig. 30, no. 2).

8. Chez M. Simonidis, â Mangalia, nous avons remarque une inscription en calcaire, mesurant 43 cm. de haut , 55,5 cm. de large et 16 cm. d'epaisseur. L'inscription etait separee des bords de la pierre par une bordure large de 4 cm. Les bords sont casscs sur tous les cotes. La face

Fig. 30.

!) Notre lecture 'Ymlla.c, (fig. 83, pl. XLIV, dans Callatis, 1938) est erronee.

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III. SAUCIUC-SĂA !. \ M

J)OSt( carrc

irieure dc (fig. 31).

Ia j)icrre est grossierement taillee. Les lettres sont hautes de 3,5 cm. Le S est

A A A A T I A 0 2 (vacatl cm). r t 2 N E E O X A (vacat 7,5 cm). 2 ' K Y A A K I O Y Y I O N (vacat5 cm). 2 ' I I M O T A T O Y (tccal 11 cm). E N A O S f t S AO (vacat 4 cm).

\ | | M I l (t'acat 7 cm).

K ]aXXaTi8o| ţ v(i)V £ ^ o / a

^xuXaxiou ui6v <ry)X0TaT0u

£v86Ecoc Xo

Fig. 31.

[(AVY) ][r/)( ?)

Le mot e^o^a nous fait croire qu'il s'a-git d'un fragment de monument cn vers.

~pr

t j

9. Fragmcnt cn marhrc, donnc j>ar M. Klcohulos I'lejditheriades au Musce dc Mangalia (no. d'inventairc, 416). Dimcnsions: hautcur, 14 cm., largcur, 16 cm., epaisseur, 10 cm. On y voit 4 Iignes, cn lettres hautes de 2,8 cm. (fig. 28, no. 7 ct fig. 32, no. I).

A la jircmicrc lignc se trouvc un trait vcrtical, suivi d'un angle qui ne peut appartenir qu'â un N, et jiar Ic reste d'une houclc, j>rohahlcmcnl ccllc d'un 0 . Lignc 2 : on voit Ics lcttrcs KO suivies du bras gauche de l'anglc d'un Y. Avant lcs Icttrcs KOY, â la mcme hautcur qu'clles, se trouvcnt deux rangces de lettrcs, de 0,6 cm. dc haut chacunc: TOY ct H N I , avcc la ligature dc H et N. A la lignc 3, aj)rcs un esj)ace lihrc dc 3,5 cm., il y a lcs lettrcs F O I ' , tandis qu'a la lignc 4 on voit les lcttrcs KO, cgalcmcnt prcccdecs d'un esjmce lihrc.

10. Fragment d'inscrij)tion en marbrc, trouvc a Mangalia, ct mesurant 33 cm. de haut , 26 cm. de large et 17 cm. d'cpaisseur. A present au Musee de Mangalia, no. 438 (fig. 32, no. 2). Huit lignes dc l'inscription, cn lcttrcs hautcs de 2,2 cm. (<I> = 2,6 cm.), se sont conservees ct commencent â 3,5 cm. du bord gauche (ligne 1), â 4 cm. (hgne 2) ou â 2 cm. (les autrcs ligncs).

niB 0 O I N T I M I (DIA

f A Y K E I M A T P I S K A A . S S A P I S T O

A la premiere ligne, le deuxieme jambagc du II cst plus court quc l 'autrc. AJMCS lc IJ vient un trait obliquc: ['E]7iî, PafatXeox;] ? — Ligne 2 : lcs lcttrcs -Ooiv (le deuxieme jambagc vertical du N manque), nous font penser â TOXC, Oot.vaTai.c;, de l'inscrij^tion publice j>ar nos

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CALLATIS VII

soins dans Dacia I I I—IV (1927-1932) , p. 451, 6, et â des noms de meme racine. — Ligne 3, aprcs les lettrcs TIM on voit un trait vertical. Interessant est le Auxeifoţ] , de la lignc 5. — Ligne 7: la troisieme lettre est, autant qu'on puisse en juger, un A. En etudiant cctte inscrip-tion nous avons pense successivement aux lettres B, M et P ' ) .

11. Fragment d'inscription grecque sur marbre, casse de tous cotes. Trouve sur le terrain de M. Bucur Pop, par M. Ion Hanu, il a ete acquis par le Musee National des Antiquites dc Bu-curcşti, pour le Musee des Antiquites de Mangalia. Dimensions du fragment: 14 cm. de haut , 12 cm. de large et 4 cm. d'epaisseur. Les lettres, a apex, ont 2,8 cm. de haut . A cn jugcr d'apres la lettre Q, l'inscription appartient au Il-e s. aprcs J.-C. (fig. 28, no. 3).

A la ligne 1, on voit seulemcnt un reste de trait vcrtical, ct cnsuite l 'apcx d'une lcttre qui commencc par un jambage oblique. A la 2-e ligne, avant les deux A se trouve un trait oblique vers la gauche, appartenant probablemcnt â un A, de K]aXX[aT —-. Lignes 3 et 4, on trouve les lettres ouxo/vcov. L ' Q a la forme qu'on voit aussi sur l'inscription de la fig. 18, 2, moins evoluee cepcndant que cclle de l 'D de l'inscription no. 5, fig. 28.

12. Fragment en marbre (haut dc 8,8 cm., Iarge de 11,5 cm., epais de 2,8 cm.), donne par M. Thcohari Marcu au Musee de Mangalia (no. 510). II porte trois lettres disposees sur deux rangs. Le diametre de l'O est de 1,2 cm. ; la lettre M a 2,1 cm. de haut . A droite de l'O, on voit en haut une incision oblique qui peut etre l 'extremite du jambage oblique d'une lcttre. La face posterieure du fragment est bien polie (fig. 28, no. 4).

13. Fragment de marbre, moulure, haut de 19 cm., large de 64 cm. et epais de 29 cm. La partie supcrieure du bord est conservee, tandis qu'â droite, â gauche et en bas il est casse. Les lettres ont 4 cm. de haut .

i E P E i M E n r n . . A H M A P

T O M E I T Q N

A la ligne 1, apres les lettres Izpzic, [xsyt, on voit trois traits verticaux, dont les deux pre-miers se terminent en haut â angle droit. Apres deux lignes horizontales, en bas, vicnncnt lcs lettrcs &y][xap. A la ligne 2, on voit une rature. La lecturc du nom To[J.ct,TCov cst certainc.

14. Fragment de marbre, trouve par M. C. Anastasiu (Musee de Mangalia, no. 236). II est brise tout autour, sauf â la partie superieure, oii on remarque un reste de marge. Dimensions: 19 cm. de haut , 21 cm. de large, 6,5 cm. d'epaisseur. De l'inscription, en caracteres hauts de 2,1—2,9 cm. (l'O est plus petit , le I a 2,5 cm.), il ne reste plus que le fragment suivant (fig. 18, no. 2):

— V21XC0

— •— ou 'AXs — V.IOC,

La forme de YQ et de 1'Y (celui-ci avec une barre transversale au-dessous de la bifurcation des bras) indique que l'inscription apparticnt â une epoque assez basse.

A la ligne 1 on voit, 1,2 cm. avant le N, une petite incision depassant legerement le niveau des autres lettres. L ' Q a une forme qu'on rencontre dans les inscriptions attiques a

x) Cf. la belle inscription callatienne, comprenant le nom Măxpi; . et publiee par nous dans Dacia, I I une liste de noms propres, parmi lesquels on rencontre (1925), p. 123, no. 4.

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TH. SAUCIUC-SĂVEANU

partir du I-cr siecle apres .J.-C J) . A la ligne 3, devanl lc K, se trouvc cn haut un apcx, appar-tenant peut-etre â un Y.

15. Un fragment en marbre, haut de 17,5 cm., largc d c l 7 c r n . c t cpais dc 10,2 cm.. a ctc deeouvert par M. Sava Gh. Rusu; il sc trouve aujourd'hui au Musee de Mangalia (no. 237). Brise" siir tous Ics cotes, ct sans aucun reste de marge, il conservc encore rjuclqucs lettres â apex, hautcs dc 3,8 cm. (fig. 18, no. 1).

A|| THS T A P

A la lignc 1, la deuxiemc lettre peut etre un I , ou, lic au jambagc suivant, un II . Le dcrnier restc dc Icttre pcut aţ)j)artcnir â un A ou A. INous croyons pouvoir lire: xa l xa. Ligne 2, lc rcste de la j)rc-inicre lettre jmuvait aj)j)artenir â un T, commc celui de la dernicrc lettre de la incme lignc: T9)C T? Lr I a la forme nsitce â l'epoque impcriale. A la lignc 3, on lit apy. Les let-tres, â apex, appartiennenl au I-cr ou au Il-e s. ajucs J.-C.

16. Fragrncnt de marbre, trouve par M. Lazâr Şerban, et relcvc j)ar nous cn novcmbrc

Fig. 33. 1932 chcz M. Iancu Ionaşcu, dc Mangalia. Hautcur, 10,2

cm., largeur, 26,5 cm., epaisseur, 11 cm. Lcs lettres ont 1,3 cm. de haut .

0| IIAKO vacat 2,7 cm.) 0 IAKOSTOY OTAOOYEI.IO E n E Y 0 E I N H N O P 0 N E n i A I 0 O N AIIO AI0OY TEXXAPAKOXTO

K TOYriO.OY A la premierc ligne, avant lc II on voit un rcstc de trait vertical. — Ligne 5 : aii-dcssous

du II de la 3-e lignc, on aj)ercoit un angle et, au-dessous de I 'Y de la mcmc lignc, la j)artii; supcrieurc d'un Y . — A la ligne 2, nous lisons: [TpJtaxocrTOU oySo J , lignc 3 : in z\)Qzivr^(?) 6p0(yj)v inl XLOOV, lignc 4 : a7r6 XtOou Teacrapaxoo-Tou.

17. Fragment d'inscription en marbre, trouve dans un mur et notc j>ar nous cn novcmbre 1932, chcz M. I. Ionaşcu, de Mangalia; aujourd'hui propricte de M. le dr. Slobozianu, Bucu-

x) Voir Larfeld, Handbuch dcr griech. Epigraphik, II , 1902, p. 486, (5) 88 ct 560, (4) 162.

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CALLATIS VII

reşti. Hauteur , 13 cm., largeur, 11 cm„ epaisseur, 11,5 cm. Lc fragment, casse de tous cotes, porte les lettres suivantes, hautes de 1 cm. (fig. 28, no. 9):

0 1 (vacat 6 cm.). svnEP T0N0M HKAIAA

5 AIinOA mOAIN

A la l igne2: q U7T£p; le sccond jambage du II st plus court quc le prcmier. — Ligne 4 : [,9OUX]Y) xai Sâ[ uoc] ?.— Ligne 5:

les deux traits verticaux qui vien-nent apres le A ne sont pas reunis par une barre transversale, comme dans un H. — Ligne 6: T/]]v TCOXIV.

18. Fragment de plaque en tnarbre, fortnă de deux morceaux colles, et trouve a Mangalia, par M. Vasile Nancu, 7, rue Traian, au cours du forage d'un puits dans sa cour; actuellement au Musee de Man-galia. Hauteur, 24 cm., largeur, 20 cm., epaisseur, 2,8 cm. On y lit les lettres, tres belles, et hautes de 3,84 cm. (fig. 34, no. 1).

T - O A - \ PXOY THS E TTIKAS M

A la premiere ligne, on voit unc barre horizontale, probablement celle d 'un T, suivie d'un point place au milieu de la ligne. Le meme point apparaît apres les lettres O A . De la Fig. 34. derniere lettre il ne subsiste que l 'extrcmite de deux traits obliques, places â 1,5 cm. de distance, et qui devaient se rejoindre plus haut . (Voir la lettre A de la ligne 3, ou la distance entre les extremites des jambages est de 2 cm.). — Ligne 2 : d'apres les restes conserves, le 11 devait etre suivi par un E . La dernicre lettre peut etre un Z ou un E l). A la ligne 3 on voit en haut , 0,7 cm. â gauche du premier T, un petit fragment de barre horizontale. Les restes de lettres conservees nous livrent le nom romain T(itus) Fl(avius), suivi d'un cognomen commengant par A ou A. Le personnage a ete probablement 7rovxa]p/ou T?)ţ kc[/XTz6<.£(xiC,].

J) Voir aussi la fig. 80 de notre ouvragc Callatis, pl. XLII , no. 1.

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TJI. SAUCIUC-SĂVEANU

19. Fragment d' une plaque de marbre, aujourd'hui au Musee dc Mangalia. Longucur, 12,6cm., Iargeur, 14,4cm., epaisscur, 3,4 cni., Les lcttrcs ont 4,2 cm. dc haut (voir fig. 34, no. 2).

I T O AQNSA //r/p/

A la ligne 1 on voit lc reste d'un jambage vertical, suivi d'un T ct de Ia partie gauche d'un O. La premiere lettrc de la ligne 2 cst u n . A . L ' i l a unc forinc cursivc. A la troisieme lignc il nc rcstc plus quc des fragments insuffisants de lettres. Aprcs deux jambages vcrti-caux, vicnt unc lcttrc resseinblant â un F ; la lcttrc suivantc pourrait etre un P ' ) .

20. Fragment <lc marbre, casse a droite ct â gauchc, ct bicn conservc en haut , en bas ct par derriere. Trouve par M. Zah. Ivanciu. Dimensions: 17,2 cm.de haut , 14,5 cm. de large et 6 cm. d'cpaisscur. Lcs lcttrcs â apcx, hautcs de 2,40—2,45 cm., sont disposees sur dcux rangs, separes par un intcrvallc dc 10,5 cm.

A N O N AIAYT

Apres Ics lcttrcs dc la prcmiere lignc sc trouvc un cspacc vide de 3,7 cm. A la deuxiemc ligne, avant Ics lcttrcs indiquccs, il y a cn haut un pctit trait horizontal, pouvant appar-tcnir â un T (voir la fig. 33, no. I).

21 . Fragmcnt mouliirc cn calcaire, trouve sur lc tcrrain dc M. Bucur Pop, dc Mangalia. Rugueux a la partie supcricure ct poli cn bas, il cst cassc ii droitc ct a gauchc. Haiitcur, 4,7 cm., largcur, 11,5 cm., cpaisscur, 8,5 cm. A 2 cm. au-dcssous dc la moiilurc se trouvcnt lcs lcttrcs suivantcs, hautcs dc 1 cm.:

A I A I S T P A

Aprcs la dernicre lcttrc on voit en haut un petit trait hori/ontal (v. fig. 33, 2).

22. Fragment en calcaire, trouvc le 31 octobrc 1934, â Mangalia. 11 conserve ses bords â gauche et en bas, mais le haut et le cotc droit sont casscs, tandis que le dos est mal degrossi.

P I O A H A N T I

A la premiere ligne, avant la lettre P se trouve le reste d'un trait vertical, pcut-etre celui d'un T. La derniere lettre est un A ou un A.

A la 2-e ligne, la premiere lettre qu'on puisse lire est un H d'une forme peu courantc.

23. Dans la propriete de M. Iancu Ionaşcu nous avons note aussi un objet dc marbrc, en forme de presse-papier, mcsurant 15 cm. de long, 10 cm. de larg et 5 cm. d'cpaisscur (fig. 35). Sur la face anterieure on voit au milieu un petit trou avcc une morceau de fer recouvert de plomb-

x) Voir aussi la fig. 80 de notre Cnllatis, pl. XLII , no. 2.

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CALLATIS VII

En haut se trouve une incision isolee, en forme d'E arrondi et retourne, de 1,6 cm de haut . En bas on voit un I I , haut de 1,4 cm., et suivi d'une lettre dont le cote gauche est constitue par un trait oblique formant en haut un angle aigu. Apres cette lettre qui semble etre un A, viennent deux autres, dont l'une commence par un trait vertical et l 'autre presente, en haut , un angle aigu *).

24. Fragment d'une plaque de marbre, â bordure mouluree, donne par M. Iancu Ionaşcu au Musee de Mangalia. Le fragment est casse de tous cotes, sauf en haut , ou la marge est assez nette. Le dos est assez grossierement taille. Hauteur, 24 cm., largeur, 35,5 cm., epaisseur, 11 cm. Les lettres conservees encore, â 0,5—1 cm. au-des-sous de la bordure large de 3,6 cm., ont 3,3 cm. de h a u t ; le S en a 3,8 (v. fig. 25, no. 2). Au dessous du mot Sa/r[e]? on voit e n c o r e un reste de lettre, pro-bablement la par-tie s u p e r i e u r e d'un A.

Sur l'inscrip-tion c o p i e e par nous chez M. H. T h e o c h a r i d e s de Mangalia, et pu- F ig# 35, bliee dans Dacia I I I—IV a ) , nous avons reussi â lire maintenant, ligne 12 et suivantes:

. . . Tâ<; Ss O-upaţ Xa6cov 7c[a]/[a]a<; 7rapa TWV OiaCTSlTaV £7Tl.e7T[Y)aEl] TCO 7Tpo0upCO.

Le; mots ruapa TCOV ^tacrsiTav revelent les rapports des auteurs de l'inscription avec les Thiasites, dont les portes avaient ete otees pour etre placees sur TW Tcpo^-upco.

2. Inscriptions sur argile

Nous donnons ci-dessous la description d'une serie d'anses signatae, decouvertes au cours des fouilles archeologiques effectuees â Mangalia pendant les annees 1932—1936.

J) V. aussi la fig. 89 de Callatis, pl. XLVII, la piece 8) Dacia, III—IV (1927—1932), p. 450; voir aussi plus grande (no. 2). du milieu. notre Callatis, p . 18.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

1. Fragmcnl d'une plaque d'argilc brune-blanchâtre, avec beaucoup de mica noir. Longueur, 23.5 cm., largeur, 12 cin., epaisseur, 2,5 cm. Collection <lu MuscY de Mangalia.

Le sceau (6,5 x 2.8 cm.), porte les lettres, grav£es â l'envers, de droite â gauche:

| 'A(7TUv6[JLOU|

I loaeiScofvfou] NoU(JLY)v£oU Kc(pa)(jifi>c (?)

A gauche, une grappe de raisin, et un epi, ou plutdt une fleur.

2. Fragment d'anse en argilc brun-violet, trouve par Paul Lazar et donne au Musec de Mangalia. Longueur, 8,9 cm., Iargeur, 4,8 cm., epaisseur, 2,8 cm. Le sceau (4,7 X 2,7 cm.), casse â droite, porte les lettres:

Mvy)<y| LOU 'A(7TUVo| [JLOU

HcoorLa (vacat 0,6 cm.).

Aux lignes 1 et 2, la lettre N est inversee.

3. Fragment d'une anse â angle droit, avec pctite partie du corps d'une amphore, en argile fine ocre chair et blanche. Longueur, 12,5 cm., largeur, 5 cm., epaisscur, 2,6 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau (3 X 1,5 cm.), porte les lettres suivantes, fines (0,4 cm.) et belles:

MsvsxpaTOU

4. Fragment d'anse avec petite partie du corps de I'amphore, en argile brune et blanche. Longueur, 16,5 cm., largeur, 3,7 cm., epaisseur, 2,6 em.

Le sceau, de 4,5 X 2,5 cm., porte I'inscription suivante:

'A(TTUV6(JL0U

' IKE[O-LOU]

TOU 'EoTLatou "Ep(i.cov

A droite de l'inscription on voit un oiscau en relief.

5. Petit fragment d'anse en argile ocre chair et blanche, long dc 7 cm., large de 5 cm. et epais de 2,9 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau (2,9 X 2,6 cm.), casse, porte les let tres: 0]aoLtov.. Le S est lunaire. Sous le mot OatfLCOv on voit la marque, une fleur couchee, et au-dessous de celle-ci les restes de deux lettres, dont l'une peut etre un E, ou un K. On voit unc barre verticale suivie d'une autre, horizontale, qui formait peut-etre avec la premiere un angle droit. Au-dessous de la barre horizontale, on en voit une autre, plus petite, parallele â celle-ci. Ces fragments sont suivis par trois restes de jambages verticaux paralleles.

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CALLATIS VII

6. Fragment d'anse en argile brun-violet pastel, avec petite partie du corps de l 'amphore. Longueur, 8,6 cm.. largeur, 4,5 cm., epaisseur, 2,3 cm. Collection du Musec de Mangalia.

Le sceau fragmentaire (3,2 x 2,2 cm.), porte les lettres suivantes:

'AaruvoJfjLou

oVopou

A droite de l'inscription on voit un canthare. Nous completons, d'apres Pridik, Die Astyno-mennamen, p. 7 [346], no. 33, le nom de l 'astynome: ['ApTSfjuJowpou.

7. Fragmcnt d'anse en argile brun-violet pastel, avec petite partie du corps du vase. Lon-gueur, 6,2 cm., largeur, 3,8 cm., epaisseur, 2,5 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau, fragmentaire (4,1 x 2,4 cm.), porte les lettres:

['AaTJuvojjLou

[Aio]vuaLou

A droite, une grappe de raisin.

8. Fragment d'anse avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile b r u n V a n D i c k et brun-violet, â l 'interieur, et ocre-jaune vers la surface, avec des paillettes de mica. Lon-gueur, 7,1 cm., largeur, 4,1 cm., epaisseur, 3,6 cm. Collection du Musee de Mangalia. Le sceau (5 X 2,3 cm.), fragmentaire, porte l 'inscription:

(KXoxpaTYji;

AaTUVOIjLOU

'E7ue>aroug

A droite, une corne d'abondance x).

9. Fragment d'anse, avec une petite partie de l'orifice, en argile ocre-jaune et, â l'interieur, brun-violet. Longueur, 8 cm., largeur, 4,1 cm., epaisseur, 2,5 cm. Collection du Musee de Man-galia.

Le sceau, fragmentaire (4,3 X 2,1 cm.), porte l'inscription suivante:

[ 'Aa]Tuv6[i.ou

[ O ] T ] [ X 0 U TOU

[0]uaLXs(o

A droite, sur la meme ligne que le nom 0uaL£oo, le reste de la marque qui, d'apres Pridik 2 ) , ne peut etre qu 'un aplustre.

10. Fragment d'anse, en argile ocre-chair et blanche, long de 13,3 cm., large de 4,2 cm. et epais de 2,9 cm. Collection du Musee de Mangalia.

!) V. Pridik, Die Astynomennamen, p. 9 [348], 2) Ibidem, p. 18 [357], no. 201. no. 74.

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TII. SAUCIUCSAVKAM:

Le sceau, fragmentaire (2.0 x 1.6 cm.), porte Ics lettres, gravees <lc <lr<»itc â gauche:

I I M I I A 111: i AT

11. Fragmcnt d'anse <>n argilc ocre chair et blanche, Iong de 7,5 crn., large de 5,2 eni. el cpais de 2,5 cm. La circonference mesure 14 cm. Musee de Mangalia.

Le sceau, dc 3,9 X 3 cm.. porte les mots :

(")a<rtO)v ' If^varîyjţ

Lc H cst lunaire. Entrc lcs deux rangees dc lettres on voit une tete de cheval ou de bceuf. Les oreilles ressemblenl â <1<>S cornes.

12. Fragment d'une pla<|iie <>n argilc ocrc <>t blanche, â l'interieur, jaune-verdâtre sur tout Ic reste. Longiieiir 8,2 cm., Iargeur, 6,5 em., epaisseur, 2,5 cm. Musee de Mangalia.

Le sceau, fragincntair<> (5,2 x 2,5 cm.), porte l'inscription suivante:

' ApiaJTO'pavouc AfTJTUVOfJLOU

A]tovuaio[u]

A la ligne 3, il n 'y a pas de place pour l 'Y , puisqu'apres l'O on voit la marque, un can-thare.

13. Fragment de l'orifice d'une amphore, <'ii argih- ocre chair et blan<>hc. Longueur, 10 em., largeur, 10 cm„ epaisseur, 1,3 cm. Collection du Musee de Mangalia, no. 386. On voit, incisees de droite â gauche, les let tres: I [ \ i n ? I

Au-dessus de ces lettres se trouve un cadueee.

14. Fragment d'anse avec une petite partie du eorps d'une amphore, en argile oere ehair et blanche. Longueur, 7 cm., largcur, 4,5 cm., epaisseur, 2,5 cm. ; circonference, 11,4 crn. Collcction dii Musec •!< Mangalia.

Le seeau, fragmentaire (4,5 x 2,5 cm.), porte les mots :

'A<TTUV6(JL0U I A ['AvjTLTcaTpou

TOU NlXWVOţ — -—cov

A la ligne 4, nous completons, d'apres Pridik •), le nom [OfXlcov. A droitc, I'eperon d'un navire ressemblant a un profil huniain.

15. Fragment d'anse, avec une partie du corps d'une amphore, en argile terre dc Si<>nne brulee. Longueur, 5,8 cm., largeur, 3,5 cm., epaisseur, 2,1 ein.; <irconfercncc, 10 cm. (lolleetion du Musee de Mangalia.

*) Die Astynomennamen, p. 6, no. 12.

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CALLATIS VII

Le sceau, fragmentaire (3,1 x 1,9 cm.) porte les let tres:

['ACTTUV]6|J.O[U]

HuyJapuTTOu (I>(.X]oy.pa.TY]ţ

A droite, une grappe de raisin.

16. Fragment d'anse, avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile ocre et blanche. Longueur, 7,5 cm., largeur, 4,2 cm., epaisseur, 2,6 cm.; circonference, 11,7 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sccau, fragmentaire (3,6 x 1,9 cm.), porte l'inscription entiere: 'AyâOcov.

17. Fragment d'anse en argile brun-violet pastel,long de 14,5 cm., large de 3,9 cm., epais de 2,6 cm., avec une circonference de 12 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau (5,2 X 2,2 cm.) porte:

'AcTTUVOjjLOU

AlCT'/lVOU

KXetToţ

A droite, une grappe de raisin.

18. Fragment d'anse, â angle droit, avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile ocre chair pastel. Longueur, 9,5 cm., largeur, 3,7 cm., epaisseur, 3,5 cm„ circonference, 12 cm.

Le sceau (3,8 X 1,6 cm.), porte les lettres:

Atvou

Le N est retourne. A droite, une grappe de raisin (?).

19. Fragment d'anse avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile rouge-indien et blanche. Longueur, 7,4 cm„ largeur, 2,6 cm., epaisseur, 2,6 cm., circonference, 11,2 cm.

Le sceau, mal imprime, porte l'inscription suivante:

'ACTTUV6J.OU

AvjfJLTJTptOU

"Apa6oţ

A droite, la marque est indechiffrable.

20. Fragment d'anse, avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile brun Van Dyck pastel. Longueur, 10 cm., largeur, 3,6 cm., epaisseur, 2,4 cm., circonference, 10,4 cm. Collection du Musee de Mangalia.

'ACTTUV6[J,OU

AtOVUCTtOU

'ECTTtaiOU

A droite, une ancre.

21 . Fragment d'anse, en argile brun-violet, long de 9 cm., large de 3,8 cm„ epais de 2,6 cm., ayant une circonference de 10,7 cm. Collection du Musee de Mangalia.

257 17, Dacia, VII—VIII (1937—1940).

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TH. SAUCIUC-SĂVEANU

Le sceau (4,6 X 1,8 cm.), mal reussi â la partie inferieure, porte les noms:

'ACTTUVOJAOU

Eu^apiaTOU

A 1a ligne 3 nous ne pouvons dechiffrer aucune lettre. A droite, un reste de fleur.

22. Fragment. d'anse en argile ocre chair et blanche, long de 2,3 cm., ayant une eireonferenee de 11,3 cm. Collection du Musee de Mangalia. Le sceau (2,8 X 1,4 cm.) porte les let tres:

010 Euo6£o?

23. Fragment d'anse a angle droit, avec une petite partie de l 'ouverture et du corps d'une amphore, long de 10 cm., large de 3,6 cm., epais de 2,6 cm., avec circonference de 11 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau (3,5 X 1,6 cm.), porte la legende: ' Lf i

AuToxpaT(eu<;) 'Aypiavcou

24. Grande anse, avec une partie du corps de l 'amphore, en argile ocre et blanche. Longueur, 8 + 2 8 crn., largeur, 4,2 cm., epaisseur, 3,2 cm., eirconference, 10 cm. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau (3,5 X 1,5 cm.), recouvert d'une croute, porte les mots :

' E m Ttfi,-OOIXOU

HJJUVOIOU

25. Fragment d'anse â angle droit, avec une petite partie du corps de l 'amphore, long de 10,5 cm., large de 3,5 cm., epais de 2,5 cm. et mesurant 12,6 cm. de circonference. Collection du Musee de Mangalia.

Le sceau (4,4 X 1,4 cm.), porte l 'inscription:

*Enl 'Ava^av-Spou Ilavajjiou

A ces ansae signatae nous ajoutons celles des collections du dr. Petroff et M. Constantin Anastasiu, de Mangalia. Les sceaux d'anses d'amphore de la collection dr. Petroff ont ete notes et dechiffres par nous, avec l'assistance de M. Hobert Schmidt, professeur au lycee de Tulcea, en juillet 1935. Nous tenons â exprimer, ici aussi, au dr. Petroff et â M. Schmidt tous nos remercîments pour l'amabilite avec laquelle ils nous ont prete leur precieux concours.

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CALLATIS VII

26. Fragment d'anse, long de 11,8 cm., large de 3,6 cm. et epais de 2,7 cm. Le sceau, tres bien conserve, est long de 4,8 cm„ et large de 1,5 cm.

'AdTUv6(iou AÎCT/IVOU

'HpaxXeiSr^

A droite, la marque, un raisin. Le raeme sceau se retrouve chez Pridik, op. cit., p. 62, no. 9. Le nom de l 'astynome, ALCT/IVY);;,, apparaît frequemment sur les sceaux des anses. Le nom du fa-bricant, 'IIpaxXe(o>)<;, nous est connu par un sceau qui donne le nom de l 'astynome, Ar^TjTpto; *).

27. Peti t fragment d 'anseen argile ocre chair et blanche, recouverte k la surface d'une pâte jaunât re . II mesure 6,3 cm. delong, 4,5 cm. de large, 2,1 cm. d'epaisseur et 11 cm. de eirconfe-rence. Le sceau a 4 x 1,5 cm.

[' ACTTUVOLAOU]

ALV/îvou TifjLoXscoţ

Le fabricant Tiji.oXswţ se rencontre sous l'astynomie d'Antimachos chez Pridik, op. cit., p. 97, no. 745.

28. Fragment d'anse, long de 7,2 cm., large de 3,7 cm., et epais de 1,8 cm. Le sceau mesure 3 X 1,7 cm.

' A C T T U V O J J I O U

AÎCT/LVOU

TOU "Icpio[ţ] 0[i.Xrj[Ji]cov

Le S est lunaire. A la ligne 4, la lettre precedant le N , et transcrite par M. Robert Schmidt, est un 0 . Chez Pridik (op. cit., p . 68, no. 7), on trouve â cote de l 'astynome Aeschines, fils d 'Iphis, Ie fabricant Dios. Le nom du fabricant de notre sceau n'est pas sur.

29. Fragment d'anse, avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile brun-violet a l 'interieur, ocre chair et blanche vers la surface. II mesure 11,1 cm. de long, 4,2 cm. de large, 2,6 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonference. Le sceau a 4,5 X 2,3 cm.

Aio[?] 'ACTTUVOJJLOU

'AvTijjia/ou

A droite est represente un homme incline vers la gauche et aux jambes ecartees. L'asty-nome Antimachos est connu: voir Pridik, op. cit., p . 63, nos. 31—33, et p . 81, nos. 398—399, oii la marque est une corne d'abondance.

30. Fragment d'anse, en argile brun-violet pastel, long de 5,8 cm., large de 3,8 cm., epais de 2,4 cm. ; circonference, 11,5 cm. Le sceau mesure 3,8 X 1,8 cm.

'ACTTUV6XOU

'AvTLLia/OU

'HpaxXEtSTjfţ]

v) V. Pridik, op. cit., p. 66, no. 85.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

31.Tres petit fragment d'anse en argile brun-violet pastel, rosee â la surface, mesurant 4,5 cm. de long, 3,7 cin. de large, 2,45 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonference. Le sceau est long de 3,6 cin. et largc de 1,6 cm.

' Ar7TUv6fi.o| u |

'AvTt.[i.ayo[ u] MtGpiSaTTjt?]

32. Fragment d'anse en argile hrun-violet pastel, recouvcrte d'un enduit jaunâtre . Longueur, 7,5 cm., largeur, 3,1 cm., epaisseur, 2 cm., circonference, 10 cm. Le sceau, mesurant 5 x 1 , 5 cm., porte les mots:

Alayp'uovoc, TOU 'AptaTiwvo;;

Le 2 est lunaire. La marquc rcpresente unc femmc nue, dehout, au hras droit tendu, et tenant dans la main droite un canthare, dans la main gauche un ohjct que nous n'avons pu identifier. Pour cc qui concerne les noms de l'inseription, cf. Pridik, op. cit., p. 122, no. 66.

33. Fragment d'anse avec unc pctite partie du corps dc l 'amphore, en argile hrun-violcl pastel â l'interieur, ocre chair vers la surface. Longueur, 13 cm., largcur, 3,9 cm., cpaisseur, 2,3 cm., circonference, 10,5 cm. Le sceau mesurc 5,2 X 2 cm.

'ACTT[UVJ6[[J.OU]

A7)[i.7]TptOU

TXaux[[aţ]

A droite, une marque horizontale allongee, indechiffrahle *).

34. Fragment d'anse, long de 11,2 cm., large de 4 cm.e t epais de 2,5 cm. Le sceau mesure 5,2 x 1,9 cm.

'ACTTUVOJAOU

Ay][i.y]Tpiou Nixta? 2)

A droite on voit le profil d'un personnage couronne, tres bien conserve.

35. Fragment d'anse en argile ocre jaune et blanche, mesurant 6,7 cm. de long, 3,7 cm. de large et 1,9 cm. d'epaisseur. Circonference, 11 cm. Le sceau a 4,7 X 1,8 cm.

['ACTTUVOJXOU]

[A]y][i.7)Tptou (vacat) TOU Ilpo^evo[u] rifjLoXeoiţ

Le 2 est lunaire. A gauche, en bas, on voit la marque, une tctc d'homrne ou un masque. On rencontre aussi Demetrios, fils de Proxenos, chez Pridik, op. cit., p. 66, no. 101, oii on trouvc la meme marque, mais un autre fabricant, du nom de Kleainetos.

x) Voir Pridik, op. cit., p. 68, no. 122. 2) Ibidem, p. 66, no. 89.

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CALLATIS VII

36. Peti t fragment d'anse en argile ocre chair et blanche, ayant 4,8 cm. de long, 3,9 cm. de largc, 2 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonference. Le sceau mesure 3,5 x 2,2 cm.

A[S]« 'AaTuv6[i,ou A7)[i//)TptOU

A droite on voit la marque, une etoile â huit rayons. Le fabricant Aa<; est connu par ailleurs *).

37. Fragment d'anse, long de 8,7 cm., large de 4 cm. et epais dc 2,3 cm. Le sceau mesure 4 X 1,5 cm.

'AaTuvojjtou A7)[X7)TptOU

A droite on voit une tete d'homme couronnee. Le meme sceau se retrouve chez Pridik 2 ) .

38. Fragment d'anse avec une petite partie du corps de l 'amphore, en argile brun-violet au centre, ocre chair vers la surface. Longueur, 8,8 cm., largeur, 4,1 cm., epaisseur, 2,5 cm., circonference 11,4 cm. Le sceau (5 X 1,6 cm.), porte l 'inscription:

'AaTuv6(i.ou I l a a t / a p o u TOU A7)[Jt7)TptOU

Trois sceaux publies par Pridik 8) portent ces memes noms et la meme marque, un caducee. Six autres sceaux (nos. 306—311) indiquent aussi les noms des fabricants, qui varient (Dionysios, Theon, Kallisthenes et Menon).

39. Fragment d'anse en argile ocre chair et blanche, mesurant 12,9 cm. de long, 4 cm. de large, 2,4 cm. d'epaisseur et 10,6 cm. de circonference. Le sceau (4,8 X 1,8 cm.) presente deux rangees de le t t res:

'AaTUVojjtou 'ExaTaiou

La marque a la forme d'un thyrse. On retrouve l 'astynome Hecataios chez Pridik 4) , â cotc d'une marque representant un eperon de vaisseau.

40. Fragment d'anse fait d'une argile ressemblant â l'argile de Thasos. Longueur, 7,7 cm., largeur, 4,6 cm., epaisseur, 2,9 cm.. Le sceau (2,2 X 1,7 cm.) porte:

'EiH 'Ay-7)[X0V0ţ 5)

1) V. Pridik, op. cit., p. 81 [347]. chez Nilsson, Timbres amphoriques de Lindos (Bull. 2) Ibidem, p. 66, no. 86. de VAcad. royale de Danrmark), Copenhague, 1909, 3) Ibidem, p. 76, nos. 303—305. p. 354, nos. 10, 1, 2, et Pridik, op. cit., p. 135, no. 80, 4) Ibidem, p. 67 et suiv., nos. 120—133. et 141, 13. 5) Voir le nom ' Ayif)jJ.ovo<;, grave autour d'une fleur,

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Tl l . SAUCIUC-SĂVEANU

41. Fragment d'anse, l(»ng de 7 cin., large de 3,8 cm. et epais dc 2,2 cm. Le sceau (4,8 X 1,7 cm.) portc l'inscription:

[ 'ACT]TUV6[XOU

Eu/apwTou [ ^jwxpdcTTjc;

A droite on voit la marque, une fleur. L'astynome Eucharistos nous est connu par Pridik, op. cit., p . 69, no. 157, ou la marque est la fleur d'un arbre nomme balaustium, et no. 158. On trouve un fabricant Socrates chez Pridik, op. cit., p. 33, nos. 823—827, et p. 83, no. 432 (la marque est egalement une flenr ' ) .

42. Fragment d'anse en argile ocre chair pastel, mesurant 8 cm. de long, 4,1 cm. de large, 2,4 cm. d'cpaisseur ct 12 cm. de circonference. Lc sceau (5,2 X 2 cm.) porte les mots :

' HpaxXeiOYjţ 'A(7TUV0[A0UVT0ţ

HtjjLtOU

A droite dc l'inscription se trouve la marque, une amphore. Le fabricant Heraclcides paraît aussi chez Pridik, op. cit.

43. Fragment d'anse cn argile terre de Sienne briilec, mesurant 8 cm. dc long, 3,7 cm. dc largc, 2,4 cm. d'cpaisseur et 11 cm. de circonferencc. Le sccau (surfacc conscrvee, 5,4 X 1,6 cm.), portc dcux rangees de let tres:

| ' I I pJaxXeiofu] [aajTUvo(j.ouv[Toţ]

On releve plusieurs sceaux au nom de l 'astynomc Heracleidcs, chez Pridik 2) , niais le nom de l 'astynome qui apparaît ici cst Heracleios.

44. Fragment d'anse en argilc ocre chair ct blanchc, long dc 10,2 cm., large de 3,6 cin., cpais de 2,2 cm., avec une circonfcrence de 10 cm. Le reste de sccau (5,2 X 1,5 cm.) porte lcs let tres:

['HpJaxXetou ['ACT]TUV6[JLOU

45. Fragment d'anse en argile terre de Sicnnc et blanche, mesurant 4,4 cm. de long, 4,2 cm. de large, 2 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonference. Le sceau, fragmentaire (3,8 X 1,7 cm.), porte l'inscription:

['AjaTUv6[x[ou] ' Ixeaiou (vacat). KecpaXito[vJ

Le S , aux bras ecartes, est â peu pres carre. Le fabricant Ke^aXiwv nous est connu par ailleurs 3 ) .

x) Voir aussi p. 89, nos. 562—564 et p. 102, no. 838 ') Op. cil., p. 70, nos. 168—179. (une fleur). 3) Ibidcm, p. 73, no. 237 et p. 78, no. 332.

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CALLATIS VII

46. Petit fragmenţ d'anse en argile ocre chair et blanche, mcsurant 5,9 cm. dc long, 3,5 cm. de large, 1,8 cm. d epaisscur ct 10 cm. de circonference. Le sceau (5 X 2 cm.) porte la lcgende:

['ACTTU]V6[JL[OU]

' Ixscrtou TOU ETEOVLXOU

' H 9aia[TtO!;]

A droite de l'inscription, un homme â chcval, galopant â gauche, ticnt une lancc et, sur l 'epaule, un autre objct. Lc memc nom d'astynome et la meme marquc se rencontrent aussi sur des sceaux publics par Pridik l).

47. Fragment d'anse en argile terre de Sienne brulee, mesurant 8,3 cm. de long, 4,5 cm. dc large, 2,2 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonference. Le sceau (4,5 X 0,7 cm.), porte le nom:

KupTjvatou

48. Fragment d'anse en argile ocre chair pasteL mesurant 6,8 cm. de long, 4,1 cm. dc large, 2,3 cm. d'epaisseur et 12,5 cm. de circonference. Le sceau (4,1 X 1,4 cm.) porte le nom Ntxfaţ .

49. Fragment d'ansc en argile brun-violet pastel â l 'interieur, et jaune-blanchâtre â la surface. Longueur, 5,8 cm., largeur, 3,3 cm., epaisseur, 1,3 cm., circonference, 10,5 cm. Le sccau, fragmentaire (4 x 1,6 cm.), porte cependant l'inscription entiere:

'ACTTUVOJJLOU

EuyaptciTou NixCoţ

La marque, une fleur. Le nom du fabricant, Ntx^a^, se retrouve aussi sur d'autres sceaux, chez Pridik 2) .

50. Fragment d'anse en argile terre de Sienne briilee, mesurant 11,4 cm. de long, 5 cm. de large, 2,5 cm. d'epaisseur et 12 cm. de circonference. Le sceau (5,5 X 1,5 cm.), presente les mots :

. . covoţ 'ACTTUVOJJLOU

51. Fragment d'anse en argile, long de 7,7 cm., large de 3,9 cm., et epais de 2,7 cm. Le 6ceau (4,3 X 2 cm.) porte l 'inscription:

'ACT[TU]VOU.OU '

'AvTiraxTpou [y TOU Nixwvoi;

Ila^Tji;

Le second jambage du LT est plus court que le premier. A droite, la marque, une proue. II existe un second sceau portant les memes noms. L'astynome Antipatros, fils de Nicon, nous

x) Op. cit., p. 12 [351], no. 114. 2) Ibidem, P . 66, no. 89; p. 73, no. 239 et p. 94, no. 676.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

est connu par Pridik1) . Lc fabricanl IIcccpyj ne doit pas Stre confondu avec lc fabricanl IIa7iy]ţ, cju'on rencontre aussi chez Pr id ik 2 ) .

52. Fragmenl d'anse rn argile ocre jaune el blanche, mcsuranl 5,2 cm. de Inng, 3,5 cm. de largc, 2,2 cm., d'epaisseur ct 10 cm. de circonference. Le sceau (2,3 x 0,8 cm.) porte une seule rangee dc lettrcs, ccritcs dc droite â gauche.

iOAn I l a a i

Lc S cst lunaire. Le second jambage du II cst plus court quc Ic premier. On pourrait restituer IIaai |>)v |3) ou llaat,|x<*pv]cj 4) .

53. Fragment d'anse cn argile, mesurant 8,2 cm. de long, 1,3 cm. de large, 3,2 cm. d'epaisseur, 14,5 cm. dc cireonference. Lc sceau (2,8 X 1,7 cm.) portc dcux rangces dc lcltrcs, ecrites de droitc ă gauche.

AqAH owoqoYa

Le P a une forme inaccoutumee, ressemblant â un koppa. L E est plutot circulaire. Chez Pridik, p. 110, no. 204, on trouve un sceau avec l 'inscription: E7H Bou/Xayopa/ 7tapa Eu/^povoc.

54. Fragment d'ansc, long de 7,2 cm., large de 4,5 cm. ct epais de 2,3 cin. Le sceau (4,2 X 1,9 cm.) portc un seul nom: IlptoTOţ.

Nous retrouvons un Protos, fabricant, dans Pridik, op. cit., p . 70, no. 179.

55. Fragment d'anse, cn argile tcrre de Sienne briilec, mesurant 8 cm. dc Iong, 4,1 cin. de large, 2 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonfcrence. Le sceau, fragmcntaire (3,7 X 2,4 cm.), presente l'inscription:

©aauov "A(i.9av^po[<;]

Entre les deux rangees de lcttres on voit un petit vase-flacon couche 5) .

56. Fragment d'anse en argile terre dc Sicnnc brîilee, mesurant 6,8 cm. de long, 4,6 cm. de large, 2,1 cm. d'epaisseur et 12 cm. dc circonfcrence. Le sceau, fragmcntaire (2,8 X 2,3 cm.), presente deux mots :

©aauov 'Apxvjva^

Le S est rond. Entre les deux rangees de lcttres se trouve la marquc, indcchiffrablc. Dcux sceaux, publies par Pridik 6) , prcscntent les memes noms.

') Op. cit., p. 63, no. 35. ') Ibidem, p. 72, no. 204. 3) Ibidem, p. 32, no. 801.

4) Ibidem, p. 82, no. 417 et p . 95, nos. 668-696 . 5) Jbidem, j». 37, no. 35; cf. aussi les noH. 30—34. 6) Ibidem, p. 40, nog, 92 et 93. Voir uussi p. 137, no. 1.

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CAM.ATIS VII

57. Fragmenl d'anse en argile terrc de Sienne brulee. Longueur, 6 cm., largeur, 4,6 cm. cpaisseur, 2,2 cm., circonfcrence, 12 cm. Le eceau, fragmentaire (2,7—3,2 X 2,2 cm.), porte I'inscription:

'HpaxX£Îo>7)[<;] ©aaicov

Le S est lunaire. Entre les deux noms se trouve la marque, une ctoilc, ou le soleil. Le nom d'Heraklcides de Thasos se retrouve chez Pridik l), ou la marque cst un bucrâne, la foudre ou une arabesque.

58. Fragment d'anse en argile terre de Sienne brulee, mesurant 8,5 cm. de Iong, 4,7 cm. de large, 2,3 cm. d'epaisseur et 13 cm. de circonference. Le sceau (3,5 X 2,2 cm.) porte l'inscription:

Oaatcov nuOuov

Le nom de Pythion est grave dans la mernc direction que le nom Gaaicov, de l 'autre cote du sceau; la marque, un vase, est placee entre eux. Les memes noms se retrouvent sur trois sceaux, chez Pridik 2 ) .

59. Fragment d'anse, long de 6,8 cm., large de 4,5 cm. et epais de 2,7 cm. Le sceau inesure 3,3 X 2,2 cm.

©aaicov IluOicov

Le £ est lunaire. Entre ces deux noms on voit une tete d'homme, couchee.

60. Fragment d'anse, ayant 9 cm. de long, 4,5 cm. de large, 2,4 cm. d'epaisseur et 12 cm. de circonference. Le sceau (3,3 X 2,5 cm.) porte l 'inscription:

©aatcov noAucov

Entrc ces deux rangees de lettres on voit une tete d'hommc — un masque — tournee vers la droite, un vase (cratere) couche â droite et, au-dessous de ces marques, un objet allonge, impossible â determiner, couchc a droite.

61 . Fragment d'anse en argile terre de Sienne brulee, mesurant 11,2 cm. delong, 4,6 cm. de large, 3,2 cm. d'epaisseur et 15 cm. de circonference. Le sceau (3,6 X 2,4 cm.) porte les mots :

©aatcov [noXucov]

Comme les marques sont les mcmes qu'au no. precedent, on peut restituer, â la ligne 2, 011 il ne reste plus que des traces de lettres, le nom HoXucov.

62. Anse d'amphore en argile ocre chair et blanche, longue de 10,2 cm., large de 4,9 cm. et epaisse de 2 cm. Le sceau (3,3 X 2,4 cm.) porte les let t rcs:

©aaicov [noXjucov

!) Ibidem, p. 42, nos. 143—145. 2) Ibidem, p. 58, nos. 381—383.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

Le i] n'est pas lunaire. Entre les deux rangees de lettrcs on voit une tete barbue, sur un eorps termine en forme

de poisson.

63. Fragment d'anse rn argile tcrre de Sicnne briilee, mesurant 6 cin. dc long, 4,2 cm. dc largc, 2,2 cm. d'epaisseur et 11 cm. de circonfercnce. Le sccau (3,1 X 2,2 cm.) presentc les let trcs:

[(")]aauov [Aiajyopac;

Le X est lunaire. Entre Ics dcux rangees de lcttres on voit une belle amphorc couclice, avec l 'ouverture a gauche. Nous avons restituc le nom d'apres un sccau de la collection N. Roşculeţ, de Mangalia (notc par M. V. Clain), qui portc la memc marque, mais accompagnee du nom entier.

64. Fragmcnt d'anse en argilc terrc dc Sienne brulec, mesurant 8,5 cm. dc long, 4,3 cm. de large, 2,2 cm. d'epaisseur et 11 cm. dc circonference. Lc sceau cst long de 3,8 cm. ct large de 2,6 cm.

(")aaî(ov

[AJiayopaţ

La marquc cst la mcme qu'au nuincrn precedent, une amphore couchee â gauche.

65. Fragment d'anse en argile terrc dc Sicnne briilcc, mcsurant 5,1 cm. de long, 4,6 cm. de large, 2,4 cm. d'epaisseur ct 12 cm. de circonference. Le sccau, fragmcntairc (2,4—3,2 X 2,5 cm.), portc l 'inscription:

0aa«ov

Le 21 est lunaire. Le second jambage du Tl cst plus court que le premier. Entre les deux mots on voit un vase (7iOTY)pi,ov) couche, l'orificc â gauche ' ) .

66. Fragmcnt d'anse d'une amphore cn argilc fine ocre chair et blanche. Longueur, 12,5 cm., largeur, 4,5 cm., epaisseur, 2,5 cm., circonference, 11,5 cm. Le sceau, circulairc, a 2,4 cm. de diametre. On y lit, de droite â gauchc, les let tres: M E . H .

La troisieme lettre peut etre un K, un T ou un Y.

67. Fragment d'anse, long de 10,4 cm., large de 3,5 cm. ct epais de 2,5 cm. Le sceau, circulaire (diametre, 1,8 cm.), prcscnte au milicu une saillic ronde. Entre un cercle faisant bordurc et un second cercle mesurant 0,7 cm. de diametre, on lit les let tres:

HMO

Peut-etrc faudrait-il lire ['Ay]Y)[J.co[v] ?

68. Anse d'amphore en argile terre de Sienne et blanche, mesurant 21 cm. de long, 4 cm. dc large, 1,4 cm. d'epaisseur et 11,2 cm. de circonference. Le sceau (1,1 X 1,3 cm.) porte la l igature:

M !) V. Pridik, op. cit., p. 37, no. 39, et p. 54, nos. 419—421.

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CALLATIS VII

69. Fragment d'anse en argile fine, ocre chair et blanche. Longueur, 8,2 cm., largeur, 3,8 cm., epaisscur, 2,1 cm., circonference, 11 cm. A droite, on voit un animal (peut-etre un bccuf?).

70. Fragment d'ansc cn argilc rougc venitien ct blanchc. Longueur, 5,5 cm., largeur, 3,9 cm., cpaisscur, 2 cm., circonfcrencc, 11 cm. Le sccau (2,4 X 1,6 cm.) represente un quadrupcde (chcval?) courant, lc corps cabrc, la patte gauchc levee, la queue dressee et torduc.

71. Col dc vasc, long de 16,5 cm„ large de 5 cm. et cpais de 0,8 cm. Le sceau (3,2 X 1,4 cm.) portc le nom suivant, en lettres incisees:

'ApWTT-

f a r a

Aristratos est connu a Rhodcs par trois sccaux *). 72. Fragment d'ansc, jaunâtre â la surface, trouve ă Mangalia en 1933. Longueur, 6,5 cm.,

largcur, 4 cm., epaisseur, 2,5 cm., circonference, 11,2 cm. Le sceau, mal imprime (4,1 X 1,9 cm.), prescnte seulement quelques lettrcs lisibles:

. .AONT. .10

D'apres Pridik 2 ) , nous sommes tente de restituer: 'ACTTUVOJAOU [A£to/(ii]SovT[o;] TO/[U I,]7Uov/)(i.]o/u, en supposant qu'il y ait eu primitivement cncorc une ligne, pour le nom du

fabricant.

73. Fragment d'anse, long de 6,8 cm., large d e 4 , l cm., epais de 2 cm., avec une circonfe-rcncc dc 11,1 cm. Collection de C. Anastasiu, Mangalia, 1933. Le sceau (5,5 X 1,7 cm.) portc:

['AaTu]v6[i.ou 'ApiaT''cov(oţ) (?) [ZTeJ^avoţ

Ou bien s'agit-il de deux fabricants? — La marque est indechiffrable.

74 Fragment d'anse en argile ocre chair et blanche â l'interieur, blanche-jaunâtre a la surfacc. Longueur, 6,2 cm., largeur, 4,8 cm., cpaisseur, 2,5 cm. Collection de C. Anastasiu, 1933, Mangalia. Le sceau (3,5 X 2,1 cm.) porte l 'inscription:

'AaTuv6(i.ou 'HpaxXeiSou TOU *E[x]aT[a[ou]

T . . .

Voir chez Pridik 3) les noms des fabricants qui pouvaient se trouver â la ligne 4.

75. Fragment d'anse avec une petite partie du corps d'une amphore, en argile ocre chair ct blanche. Longueur, 6,1 cm., largeur, 3,9 cm., epaisseur, 2,5 cm., circonference, 11,5 cm.

2) V. Nilsson, op. cit., p. 394, no. 1137 et Pridik, 2) Op. cit., p. 14 [353], no. 137. op. cit., p. 6, nos. 91—92. 3) Ibidem p. 10 [349], no. 90.

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Tlf. SAUCIUC-SĂVEANU

Le sceau, fragmentaire (3 X 2 cm.), portc les let tres:

wv

| ' AaTu|v6[A0U

' ' CTtOU

L'O est plus petit que lcs autres lettres, l'Y plus grand. A droite, un aiglc D'apres Pridik ' ) , nous serions tente de completer:

[A(op[|(ov ['ArrTujvojjLou ['Ixe]afou [TOU] [' Ecmoaou]

76. Fragment d'anse on argilc violacee, a surface blanche-jaunâtre. l/ongucur, 8,2 cm., largeur, 3,5 cm., epaisseur, 2,2 cm., circonference, 10 cm. Collection ('. Anastasiu, 1033, Mangalia. Le sceau ( 5 x 2 cm.) portc I'inscription, cn lcttrcs hautes de 0,3 cm.:

'AaTuv6[i,o[u] Eu^aptaTo[u] A7][i.7]TplOU

Le £ est lunairo. L ' Y des genitifs dcs lignes 1 ct 2, manque. Y avait-il unc quatrieme rangee de lettres? D'apres Pridik 2) on pourrait lire: ' AaTUVO[Xo[uvTO<;]/Euj(apiaTo[u TOU] / Ay][jL7]TptOU.

77. Fragment d'anse, avec une petite partie du corps de l 'amphorc, cn argilc rose-violct, jaunâtre â la surface. Longueur, 6,5 cm., largcur, 3 cm., cpaisseur, 2 cm., circonference, 11,5 cm. Collcction C. Anastasiu, 1933, Mangalia. Le sceau porte les mots :

'AaTUVojxou ţs A7][J.7]TpLOU

0U?

A droite on voit unc tctc d'hommc aux cheveux houclcs, et ornce d'une couronnc k trois pointcs.

78. Fragment d'anse, avec une petite partie de l 'ouverture, cn argile fine, rose, a surface jaunâtrc . Longueur, 10 cm., largeur, 2,5 cm., epaisseur, 4 cm., circonference, 12 cm. Le sceau (5,5 X 2 cm.) porte:

'AO"TUV6[(J.OU] .

A'/][jLrjTpt[ou] Ntxia?

La marque est illisible. Voir Pridik, op. cit., p. 8 [347], no. 48 a, ou on trouvc, â cote de l 'astynome Demetrios et du fabricant Ntxtac, comme marque, une tete d'Heraclcs.

x) Die Astynomennamen, p. 12 [351], no. 113, ou lc 2) Ibidem, p. 10 [349], nos. 80 ct 83. <• Beizeichen » est un oiseau.

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CALLATIS VII

79. Fragmem d'anse, en argile violet clair, long de 14,3 cm., large de 3,3 cm., epais de 2,2 cm., avec une circonference de 10,6 cm. CoUection C. Anastasiu, 1933, Mangalia. Le sceau (4,4 x 2 cm.) porte trois rangees de lettres:

'AaTUVo[|Jt.OU] ' IXETIOU

[Nou|ji]7jvtoi;

Le £ de la 1-ere ligne paraît n'etre forme que de trois traits. Le 2 final, de la Hgne 4, est certainement forme de 4 traits. A la hauteur des trois rangees de lettres on voit, â droite, un oiseau J)

80. Fragmcnt d'anse, long de 7,5 cm., large de 3,8 cm. et epais de 2,3 cm. Collection de C. Anastasiu, 1933, Mangalia. Le sceau, fragmentaire (4,8 x 1,8 cm.), porte:

'Aaxuvoaou • A t r

AaToţ

A droite, une fleur, ou une grappe de raisin 2 ) .

81 . Fragment d'anse en argile rose, long de 4,7 cm., large de 5 cm„ epais de 3 cm. et mesurant 11,2 cm. de circonference. Collection C. Anastasiu, 1933, Mangalia. Le sceau est fragmentaire (3 x 1,8 cm.):

['A<7Tu]v6[XOU

IOU

A la 2-e ligne, la lecture tou est incertaine: ce pourraît etre aussi TOU. A droite, on voit un oiseau.

82. Fragment d'anse, long de 7 cm., large de 4,9 cm. et epais de 3 cm. Circonference, 13 cm. Collection C. Anastasiu, 1933, Mangalia. Le sceau (3,1 X 1,1 cm.) presente une seule rangee de petites lettres (le B est de 0,6 cm., l'O plus petit).

B . . K O Y

La seconde lettre pourraît etre un 0 . Le K n'est pas sur ; on pourraît y voir aussi un X.

83. Fragment de brique, long de 11,3 cm., large de 6 cm. et epais de 5,5 cm. On y lit les lettres suivantes, incisees, et hautes de 1,8 cm.:

A P X E B O

84. Tesson de vase, long de 11,2 cm„ large de 4,7 cm., et epais de 0,8 cm. Le sceau (4 X 0,47 cm.) porte les let tres:

EuSoqi.

On connaît â Rhodes un lepeuţ EuSafXOţ. 3 ) .

!) V. Pridik, op. cit., p. 12 [351], no. 110, a. nos. 265—267, et p. 78, no. 347. 2) En ce qui concerne le fabricant Aăţ, voir Pridik, 3) V. Nilsson, op. cit., p. 421 et suiv., no. 202

Die Astynomennamen, p. 8 [347], no. 48 a, c, et, du (1—7) et Pridik, Inv. cat., p. 6, nos. 91—92. meme, Inv. cat., p. 64, no. 49, p. 69, no. 152, p. 75,

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TH. SAUCIUC-SĂVEANU

85. Tesson <lc vase, lmig de 6 cm., large de 5,6 cm. ct ăpais dc 0,9 cm. Le sceau (2,8 x 0,9 cm.) porte dcs lcttrcs gravees de droite â gauche:

( ) < l l l

Le second jambage du II cst plus court.

86. Tesson dc vase, long de 9 cm., large de 7,3 cm., ct epais de 0,9 cm. Le sceau (2,4 X 1,3 cm.) porte deux rangees de lct tres:

EIPH TAIOY

INous rcstituons d'aprcs Nilsson, op. ril., p. 418. no. 118:

Iup7)/|v]oaou

87. Fragment de brique, Iong de 9,6 cm., large de 7,2—9,5 cm. et 6pais de 2,2 cm. Le sccau, circulaire, a 3 cm. de diametre. On n'y peut distingucr ncttement aucune trace de lettre ou de inarquc. Le N cst problomatiquo.

88. Fragment d'ansc, trouve a Mangalia, mcsurant 2,8 cm. dc long, 4,2 cm. dc largc, 2 cm. d'cpaisseur ct 10,5 cm. de cireonferonoc. On n'y voit que la marquc, un oiseau.

89. Fragmcnt d'anse, mal eonservo, trouve ă Mangalia. Longucur, 8 cin., largcur, 4,4 cm., epaisseur, 2 cm., ciroonference, 12 cm. Lc sceau (4 x 4 cm.) fragmcntaire, porte les let tres:

(")aai[cov] lla[j.9a[y]c]

Le 1] n'est pas lunairc. Entre les dcux rangees de lettres on voit un crabe. En ce qui concerne le nom de

Pamphaes, voir Pridik, Inv. cat., p. 52, no. 353 et suiv.

IV. CERAMIQUE ET AUTRES MENUS OBJETS

1. Figurines ou fragments de figurines et bas-reliefs en lerre cuite

Nous avons pu notcr quelques bclles pieces: 1. Tcte clcgantc de femme, cn terrc cuite, avec traces dc coulcur jaunâtrc . Dimcnsions:

4,5 X 2,5 X 3 cm. Les boucles de la coiffurc sont indiquees par dcs trous, dcs creux. Le cou, sveltc, a 1,2 cm. de haut. Proprictc de I. lonaşcu, Mangalia ' ) .

Toujours dans la collection de M. I. Ionascu, nous avons notc aussi les figurincs suivantes: 2. Te teen te r r e cuitc, mal conscrvce (rongee), inesurant 3,3 X 2 x 2,5 cin.; le polos a 1,1

cm. de haut . 3. Tete en terre cuite, rongce, haute de 3,2 cm. et largc de 2 cm. L'epaisseur, trcs grande

(2,9 cm.), est formee de cheveux noucs par derriere en un grand chignon. 4. Tete en terre cuite, â large visagc, couronnce d'un rouleau (aTemavy]?). Dimcnsions,

3 X 2,6 X 2 cm.

x) V. Callatis, fig. 89, pl. XLVII, no. 6.

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CALLATIS VII

5. La tâte en faîence (â cote du no. precedent, â droite), mesurant 3,5 x 3,3 X 1,5 cm., uux chevaux abondants et ondules, recouverts d'un chapeau â larges bords, ne date pas de l'Antiquite\

6. Tete (immediatement â droite du no. 4) de femme en terre cuite, portant sur les cheveux ondules une couronne tressee. Dimensions, 2,5 x 2,5 x 2,5 cm.

7. Belle tâte en terre-cuite, aux cheveux ondules, separes par plusieurs raies paralleles; le front est d'une largeur disproportionnee. Dimensions, 3,5 cm., 2 cm. et 4 cm.

8. Petite tete portant sur les cheveux et sur les tempes un simple fichu. Dimensions, 2,5 cm„ 1,7 cin. et 2,8 cm.

(Toutes les tetes decrites ci-dessus sont reproduites ici — fig. 35 d'apres la fig. 89 de notre ouvrage, Callalis, pl. XLVII , nos. 9—13 et 15—16).

9. Fragment de statuette femi-nine en argile cuite, drapee dans un vetement. Dimensions, 7,7 X 4,2 x 3 cm. Le bras droit, leve ă angle droit sur la poitrine, est cache par le vetement, dont les plis recouvrent le buste de droite ă gauche. On ne peut se rendre compte si le coude s'ap-puyait â un socle, ou si le bras pcndait, landis que la main tenait iin objet. Propriete de I. Ionaşcu, Mangalia ' ) .

10. Fragment de statuette de femme, en argile cuite, qui, d'apres les mouvements du corps, devait etre assise. Les dimensions de la partie superieure, seule conservee, sont: 4,6 cm„ 4,5 cm., 1,8 cm. Propriete de M. I. Ionaşcu, Mangalia 2 ) .

11. La fig. 36, no. 1, represente une tete de femme, en terre cuite, de 9,5 cm. de haut , 4 cm. de large et 4,5 cm. d'epaisseur. La coiffure est assez bien rendue: les cheveux frises, divises en plusi eurs bandeaux par au moins cinq raies, sont lies avec un ruban sur le sommet de la tete, ou ils forment un chignon releve et, semble-t-il, partage en deux. Nous regrettons que le cliche, mal venu, ne permette pas de distinguer les traits de ce visage de vieille femme. La figurine, trouvee â Mangalia, fait aujourd'hui partie de la collection du dr. Slobozeanu.

12. Tete de figurine de femme, en terre cuite, trouvee en 1929 â Mangalia. Hauteur, 4,1 cm. La tete, coiffee en bandeaux, presente, en dehors de la raie mediane, deux autres raies laterales.

Fig. 36.

') V. Callatis, 1938, fig. 89, pl. XLVII, no. 8. 2) Ibidem, fig. 89, pl. XLVII, no. 5.

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TH. SAUCIUC-SĂVEANU

Les cheveux ondulcs, recouvrant lcs tempes et les oreilles, sont noiies en un chignon sur la nuque. Le cou porte une incision circulaire, qu'on rcncontrc aussi sur d'autres figurincs (fig. 36, no. 4).

13. Tete de femme en argile cuite gris-noirâtrc, trouvce cn l()2() a Mangalia. Huutcur, 5.6 cm., largeur, 3,3 cm., âpaisseur, 3,8 cm. Sur le cote" droit, â partir de l'oreille, la tâte est endom-magee et presente un trou coniquc, dont la liuutcur mesurc 3,5 cm., et le diametre dc basc 3 cm. Les chcvcux, coiffes cn bundcuux sur lcs tcmpcs, dcscendcnt cn incches sur lcs orcillcs, Ic cou et Iu purtic supericure de la poitrine. Le dos de Ia figurine n'cst pas travaille (fig. 36, no. 4).

14. Sur IIII fragmcnt de l'ansc ct <lu corps d'un vase en urgilc (largcur, 4,5 cin,, epaisscur, 1,1 cm. pour l'anse, 0,8 cm. pour Ic reste), se detacbe en rclief la lete d'une femine, dont les partie8 procininentes du visagc sont rongees (hauteur, 4 cm., largcur, 3 cm., epuisseur de la saillie, 1,5 cin.). La coiffurc cst soinmaireincnt 6baucb.ee; on y distinguc cependant les boucles qui descendent le long des tempes, sur le cou ct lu gorgc. Sur lc front on voit un cercle qui devait servir â retenir les

Jţr Ife H 5 W H 7 cheveux, surtout pur dcrriere; au-des-sous de celui-ci les cheveux dessinent sur les tcinpes un anglc obtus. Ce bas-relief se rapproche, par son execution, du style des medaillons (v. fig. 36, no. 8).

15. Torsc de femme, en terre cuite, sans tete, bras ni jambes. Hauteur , 5,1 cm., largeur, 2,6 cm., cpaisscur, 2,1 cm. D'apres l 'at t i tude de la partic super ieuc du tronc, tres plate et nue, lc bras droit devait pendrc, tandis que le bras gauche

âtait leve. Le himation qui laisse ă nu le nombril, est noue sur la hanchc gauche. Le torse presente une entaille faite avec un outil t ranchant , de 0,6 cm. de long et 0,5 cm. de profondeur.

16. Fragment d'unc figurine cn urgile cuite, mesurant 2,5 cm. de haut , 4,2 cm. de large et 1,7 cm. d'epaisseur. On y voit la tete et le cou (hauteur, 2,5 cm., largcur, 1,4 cin.) d'unc divinite feminine ailee, coiffee d'un polos cylindrique, haut dc 0,4 cm. (diametre, 1,2 cm.). Les cheveux, avec une raie au milieu, forment un rouleau des dcux cotcs de la raic, sur lcs tempes, les oreilles ct par derriere (voir fig. 37, no. 8).

17. Tete d'homme barbue, en terre cuite, trouvce â Manguliu. Huutcur, 4 cm., lurgeur, 1,2 cm., epuisseur, 2,5 cm. Sur lu tete le polos, huut de 0,7 cm., n'est pus tout u fuit rond. Les cheveux, legerement bouffunts uu-dessous du front, cncudrent le visuge. La tete est carree par derriere.

18. Partie anterieure d'une tcte de femmc, gracieusement penchee â gauche, avec une partie du cou (1,5 cm.). Hauteur, 5 cm., largcur, 3 cm„ epaisseur, 2,4 cm. Les cheveux ondules

Fig. 37.

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CALLATIS VII

couvrent les tempes et les oreilles; une boucle descend des oreilles, â droite et â gauche, le long des joues. Au milieu de la tete les ondulations sont paralleles au front (fig. 37, no. 2).

19. Tete en argilc cuite, penchee â droite comme pour poser. Hauteur, 4 cm., largeur, 2,6 cm., epaisseur, 2,7 cm. La partie posterieure de la tete, â partir de la raie mediane des cheveux, manque. Sur les tempes, les cheveux sont boucles; une boucle descend sur la joue gauche (fig. 37, no. 10).

20. Tete de femme en terre cuite, ocre chair pastel a la surface, trouvee en 1929 â Mangalia. Hauteur 4cm. , largeur, 2,7 cm., epaisseur, 3,8 cm. Le cou, long de 0,8 cm., presente â 0,5 cm. au-dessous du menton, une incision demi-circulaire. La tete, distinguee, est coiffee avec plusieurs raies, dont une au milieu, deux laterales et deux autres â la hauteur des oreilles. Les cheveux, ondules, sont noues sur la nuque en un chignon fait de deux partie inegales. Cette coiffure couvre les oreilles, ne laissant â decouvert que la partie inferieure des lobes, assez accentues — â moins que ce ne soit des boucles d'oreilles?

21. Tete de femme en terre cuite, dont la face posterieure manque. Hauteur, 2,5 cm., lar-geur, 1 cnt., epaisseur, 1,4 cm. Les cheveux sont rejetes en arriere et tires sur les tempes et les oreillea, mais on ne peut distinguer les details de la coiffure, â cause du modelage som-inaire de cette tete.

22. Tete en argile cuite, au visage blanc, trouvee â Mangalia. Hauteur, 4 cm., largeur, 4 cm., epaisseur, 6 cm. C'est une physionomie peu commune, tete et visage ronds, gros cou, sans qu'on puisse determiner s'il s'agit d'une tete de femme ou d'homme. La coiffure est assez con-fuse: Les cheveux sont coiffes en bandeaux, separes par une raie au milieu. Autour de la tete il y a un ornement, de 1,2 cm. de large, une natte ou une couronne tressee, cachant presque entierement le front et recouvrant les oreilles, pour s'amincir et disparaître sur la nuque. On dirait que cette bande ornementale s'attachait par derriere avec deux cordons; cependant il n 'y a pas trace de nceud, ni devant, ni derriere. Si l'on voyait la raie sur le front, ou si l'on aper-cevait un noeud, une touffe de cheveux ou une houppe, on pourrait croire qu'il s'agit de cheveux nattes. Nous estimons que c'est plutot une couronne qui couvre les cheveux; la partie droite de la tete est plus bombee, comme si une plus grande masse de cheveux s'y trouvait. C'est une tete interessante.

23. Fragment de la panse d'un vase en argile cuite, dont la surface est de couleur terre d'Ombrie. Longueur, 4,4 cm., largeur, 4 cm., epaisseur, 2,6 cm. On y voit en relief une tete de femnie (hauteur, 1,3 cm.), avec une partie du cou (0,8 cm.). Autour du front les cheveux sont coiffes en rouleau. Sur le cote droit de la tete les cheveux ondules pendent en meches sur les tempes, les oreilles et le devant du cou; sur le cote gauche, on voit plus clairement le detail du rouleau. Au-delâ de eelui-ci on voit un rest(% â peine perceptible, d'ornement, qui passe ensuite sur la paroi du vase (epaisse de 1 cm.). Cette tete constituait l 'ornementation du vase, qui apparaît plus souvent a la hauteur des anses; sans doute avait-elle sa replique de l 'autre cote.

24. Tete de jeune-fille, haute de 3,5 cm., large de 2,8 cm., epaisse de 2,1 cm. Le nez et le menton sont endommages. Sur le front on voit la raie des cheveux; les tempes et les oreilles sont recouvertes d'une masse de cheveux frises qui descendent jusque sur le cou. La tete est coiffee d'une sorte de bonnet qui laisse voir les cheveux au-dessus du front. La partie posterieure de cette tete n'est pas travaillee (fig. 37, no. 1).

25. Buste de femme en terre cuite, reconstitue â l'aide de trois fragments. Hauteur, 5,1 cm„ largeur, 3,9 cm., epaisseur, 2,4 cm. La partie posterieure de la tete, ainsi que la moitie gauche

273 18, Dacia, V I I - V I I I (1037—1940) www.cimec.ro

TIT. SAUCIUC-SĂVEANU

du dos manquent. La tete est coiffee en bandeaux; les cheveux sonl frises sur le front et pendent derriere les tempes. Sur le cou on remarque aussi des traces de boucles. La tete est surmontee d'un diademe â ornements. Lcs bras sont casses, les seins arrondis (fig. 37, no. 5).

26. Tete en argile cuite, de ty|>c archaîque, aux traits effaccs j>ar l'crosion. I lautcur , 4,3 cm., largeur, 2,5 cm., epaisseur, 2,4 cm. Sur la tete on voit une sorte de bonnet, <pii pourrait etre tout simplement un pan du vetemcnt. Le visage cst encadre d'un triangle sur le front et

de ineches raides (v. fig. 37, no. 9). 27. Tete de femme en terre cuite,

mesurant 4,5 cm. de haut , 2,7 cm. de large et 3 cm. d'cpaisseur. Les cheveux sont scpares j>ar plusieurs raies, dont une au milieu, une autre a droite et une troisieme plus bas. C'est sans doule la eoiffure « cn Iranches ih' iuelon », avcc dcs boucles descendant Ie long du cou, jus<juc sur la poilrine. Sur le sommet de la tete, une sorte de ruban (mais non de cheveux) ou <le couronne, ceint les cheveux. Une sailli<' coni<ju<' sur Ia niKjue rejiresente le chignon (fig. 37, no. 7).

28. Tcle <lc jcune femme, en argile cuite, haute de 3—4 cm., large de 2,5 cm., cjiaisse de 2,7 cm. Le cou a 1,1 cm. <le baiit. Les cheveux abondants , caches jiar un bonnet, ne sont visibles que sur les tcmjx's et, recouvrant les orcilles, descendent en une masse on-dulee, des deux cotes, sur lc cou ct la niKjue. Sur la tempc gauche ils sont retenus j)ar une sorte d'agrafe, pour <1<'S<CIK1I(' ensuite <-n flots jtlus abon-<lants. La coiffure de cette tete est tout â fait moderne; il est dommage que lcs artistes ne se soient donnc la

peine de modeler aussi la tete j)ar d<'rriere. Au-dessus du front on voit un bourrelet, qui devait former le bord du bonnet, et non un ruban ou axs'pd'.VT) ceignant. la tcte (fig. 36, no. 6).

29. Tete en terre cuite, haute de 5,4 cm., large de 2,7 cm. et epaisse de 2,2 cm. Les che-veux sont soigneusement separes par une raie au milieu.

30. Fragment de statuette d'homme en terre cuite, mesurant 5 cm., 3,3 cm. et 1,8 cm. On y voit encore les restes des bras serrant un objet et recouverls d'un pan du vâtement j>asse sur la jioitrine, de droite â gauche. Proj)riete de M. I. Ionaşcu, Mangalia l).

Fig. 38.

]) Voir Callatis, fig. 89, pl. XLVII, no. 4.

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CALLATIS VII

Fig. 39.

31. Partie inferieure d'une statuette drapee, en argUe cuite. Dimensions, 6,2 cm., 3,5 cm. et 3,5 cm. Au-dessus d'une plinthe demi-circulaire (diametre, 5,5 cm.), on voit les plis som-ptueux d'un ve tement l ) .

32. Fragment d'un corpa de jeune-homme (a partir des cuisses), en tcrre cuite. Dimensions : 8,5 cm., 5 cm. et 3,5 cm. La plinthe sur laquelle il est place mesure 4,2 cm. de haut , 5,4 cm. de large et 0,3 cm. d'epaisseur. Le court vetement qui couvre la jambe droite jusqu'au genou, laisse â nu la cuissc gauche et pend le long de celle-ci 2 ) .

33. Fragment de bas-rclief en terre cuite ( 4 x 3 X 1 cm.), rcpresentant une tete d 'hommc ct un bras droit 3 ) .

34. Fragment de bas-relicf, a extremite superieure ovale, figurant une tete de femme, ccinte d'un diademe pointu. Dimensions: 3 X 2,5 X 1,4 cm. 4 ) .

35. Reste de bas-relief en terre cuite, rcpresentant unc couronne. Dimensions, 7,5 X 3,5 X 0,5 — 0,7 cm. Propriete de M. I. Ionaşcu, Mangalia 5).

36. Masque d'homme, en argile cuite, trouve â Mangalia au cours des fouilles archeologiques de 1929. La tete est cassee par derriere, ainsi qu'une partie du menton. Hauteur, 4,1 cm.,largeur ţ

3,3 cm., epaisseur, 2,3 cm. C'est la tete d'un homme chauve, portant une barbe et de grosses moustaches, tombant autour des levres. La bouche, entr'ouverte, laisse voir la langue. Au-dessus des sourcils le front est fortement bombe. Le nez est camus et charnu, les paupieres lourdes; l'oreille droitc — seule conservee— ressemble â celle d'un animal. C'est le type du satyre rica-nant . Technique rudimentaire, surtout dans le dos (fig. 38, no. 1).

37. Vn autre masque, presque egal â celui-ci, comme dimension, mais moins bien conserve, ^ ^ est reproduit â la fig. 36, no. 7.

\* ţfo%, 38. Nous reproduisons ici le masque en terre 2 '*r fin cuite trouve â Mangalia, et propriete du dr. H.

j&^ '*; HL Slobozeanu. Hauteur, 5 cm.,largeur, 4 cm., epaisseur, ^ fl B W| ţjj^ *<Şk 3,5 cm. Endommage en haut , ă gauche, le masque a ^ G ^ H a ' ^ l j ''' fronl encadre d<- cheveux il<mi les ondulations

^A ^m V sont indiquees par des incisions. Les yeux, avec des yj r ^ •**'> trous en guise de pupilles, sont bigles, le nez a des

^m ailes gonflees, la bouche est tordue. Des incisions B | H Wk paralleles figurent la moustache (fig. 39- no. 5).

4 1 Jm ^ ^ wKlm^ 39. A cote du masque dont il a ete question, Fig. 40. on a trouve un fragment de statuet te de femme,

en argile cuite, mesurant 7 cm. de haut et 6 cm. de large. C'est la partie mediane du corps, sur laquelle des incisions indiquent le nombril et le triangle du sexe. A droite, un reste de draperie. La partie superieure des jambes est bien enveloppee.

i) Voir Callalis, fig. 89, pl. XLVII. no. 19. *) Ibidem, Rg. 89, pl. XLVII, no. 17. ;>) Ihidrm, no. 7.

4) Ibidem. no. 14. 5) Ibidem, no. 3.

18*

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Tll . SAUCIUC-SĂVEANU

40-—-41. Fn meme temps que le fragment du decrct de politie, puhlic ci-dessus, p. 242, no. 1, on a trouvc, sur le terrain de M. Alectoride, â Mangalia, deux inte'ressants fragmentsde Btatuettes en argile cuiie (fig. 39, nos. 7 et 8). Le premier fragment, haut de 11 cm., large de 8,5 cm. et epais de 2 cm., reprcsentc un homme tenant unc lyre, â droite d'une femine assise, le buste nu. Dans la niain gauche la feiiiinc ticnt un objel qu'on nc peut deterininer. La statuct lc portc des traces de couleur verte et rose.

L'autre fragment, avec <les traces de couleur rouge (hauteur, 9,5 cm., Iargeur, 6 cm., «'pais-seur, 2,2 cm.), reprâsente un cygne, â <ln>ite d'un jeune-homme, dont il ne reste plus que la moitic in-fcrieiin' <Iu eorps.

Chcz M. LIIKII lonaşcu, a

Mangalia, nous avons notc cn oiitre les objels suivants en argile < M i i t < ' :

42. Figurine cn tcrre cuite, haute de 6,6 cm., reproduite au no. 2 de la fig. 40.

43. Stat tuete ă patine ver-dâtre, cndommagee par derriere et creuse a l'interieur. Hauteur, 10,7 cm., largeur, 3,5 cm., «'pais-seur, 4,5 cm. Flle reprcsente un jcune lioniiiK' a,ux cheveux flot-tant sur le cou, avec un vetement sur l'epaule gau<h<'. Le <'<>rps est penchă ii droi te; la main droite s'appuie â la cuisse droite, tandis que le bras gauche pend.

44. Fragment de statuet te de femme, haut de 11,5 cm., large <!<• 9—11 cm. Le large visage est enfantin, les cheveux bouclcs, les

bras leves. L'avant-bras droit manque ; la inain gauche, mutilee, montre la paume, levee. Au-dessous des seins et au nombril on a indique des plis. Le ventre est assez proeminent. La partie inferieure, avec le triangle du sexe, manque.

Toujours chez M. I. Ionaşcu nous avons note les lampes suivantes: 45. Lampe, haute de 2,7 cm. et large de 8 cm. (â partir de l'anse et jusqu'â I'orifice pour la

meche), avec une anse de 1,3 cm. de haut , 4,2 cm. de large et 1,4 cm. de diametre. Le diametre de la face superieure circulaire est de 6,2 cm., celui du cercle qui orne cette surfaee, de 4,2 cm. L'orifice pour l'huile a 0,5 cm. de diainetre, celui pour la meche, I cm. Sur la fa<'<> superieure on voit en relief Eros â cheval, galopant: la tetc du cheval indique un mouveincnt vif; le manteau flotte au vent, â cause de la vilesse.

Fig. 41.

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CALLATIS VII

46. Une autre lampe, de teintc grise, haute de 1,7 cm. et large de 7 cm., presente sur la face circulaire supeneure (diametre, 6,6 cm.) un medaillon en relief, avec un bucrâne, pres de l'orifice ])our l'huile (diametrc, 0,8 cm.) ct d'un autrc trou, plus pctit ct anx bords irrcguliers.

47. Lampe dc teinte rougeâtre, mesuranl 1,7 cm. de haut , 7,8 cm. de large, a anse ronde dc 2,4 cm. de diametre. Sur la face circulairc supe-rieure (diametre, 6cm.) , ellc presente deux petits trous (diametre 0,7 cm.) et, au milicu, un cheval en relief.

48. Une autre lampe, rudimen-

taire, en argile, hautc de 1,8 cm., longue dc 7 cm. et large de 4,8 cm., est reproduite â Ia fig. 39, no. 4.

Fig. 42.

nous ne saunons

r a t

2. Tessons de vases et autres menus objets en argile, pierre et metal

Kn ce qui concernc lcs tessons de vases recueillis pendant nos fouilles, ajouter aux materiaux publics dans les rapports anterieurs que des fragments dc certains vases

, _ en argile cuite, de teinte surtout bru-ne, et en forme de p e t i t e s ecuel les basses et plates, formees de plusi-eurs petales-cotes â dccor vcgetal en relief, tels les deux fragments au pre-mier rang de la fig. 41, pl. X X I I I , de notre ouvrage Cal-latis, reproduits ici (fig. 41).

Nous regrettons de ne pouvoir four-nir des d e t a i l s

^ ™ sur ces fragmcnts. Tout le matcricl, tessons ct notes,

est reslc, lc 28 juin 1940, au « Seminaire» d'histoire ancienne de Ccrnăuţi. Les fragments reproduits sur la fig. 41 de Callatis ont ete decouverts sur le bord du lac,

â mi-chemin entre la ville de Mangalia et les bains de souffre. C'est M. R. Sehmidt, notre assi-stant pcndant les fouillcs archeologiques de 1935, qui a decouvert ces fragments de ceramique,

^ ^ ^ H k ^ k C _

Fig 43.

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TII. SAUCIUC-SĂVEANU

lors des sondages qu'il pratiqua le long des bords du lac. Ils se trouvaient â 10 15 cm. de profondeur seulement, â proximite de la petite source sulfureuse, dans cette partie du lac ou, les bords elanl moins abrupls, lcs troupeaux <l<- n tons et l<- betail vicnncnl boirc.

Chez M. Alectoride on a trouve" aussi un vase simple en argile cuite, â 3 anses, doni une grande anse (1,8 cm. de large), reliant Ie col â la panse du vase, et deux autres, horizontales (4,5—5,5 cm. de large), plaeees sur la pansc. Ilaulciir dc la pansc du vase, 28 cm., diametre, J8 cm. ; diametre dc l 'ouverture, 3,7 cm. (voir la fig. 42, no. 1).

Rappelons ici lc fragment de ceratniqiie â vcrnis noir brillant ' ) , mesurant 8 x 7,2 X 1,8 cm. Lc picd du vasc s'y trouvc encore atlache (diametre, 5,4 cm., hautcur, 0,5 cm). Snr la partie anterieure dc cc vasc, appele par nous « vasc a billets », on voil iinprimees quatrc roselles.

Nous rcprodnisons iei einq fragments de bols a deeor en relief (fig. 43) ; quelques pctits fragments dc vases eoleles, qni portent sur le col un deeor de fenillage (fig. 44, nos. 1—5); un

5 6

l<u. A h - ^ ( i 2t Fig. 4t.

fragmcnt noir mat de l'orificc et du col d'un vasc, dont lc col cst poiirvu d'un fond perforc, scrvant dc filtrc (fig. 42, no. 2 ) ; dcs fragmcnts d'anses dc vascs (fig. 44, nos. 7—21).

Pres dc la pecherie de Mangalia (selon d'autres renscignemcnts, pres dc I'eglise grccquc), on a trouve en 1933 un objct en picrre de teinte ccndrcc, cn formc de disque, de 6 cm. dc diametre. Sa surface superieure cst ornce d'un bas-relicf (epais dc 0,8 cm.) reprcscntant un lczard â tete d'oie (fig. 45, no. 7, ). II est difficile de determiner l'emploi de cct objet ; c'ctait peut-ctre un converclc, ou plutot un bouton de couverclc.

Voici, en outre, un mortier â piler, en calcaire coquillier, de formc tronconique, avcc le fond casse. Hauteur , 45 cm. ; diametre, 33,5 cm. cn bas, 48 cm. cn haut . Lcs parois ont 6 cm. d'epaisseur en haut , et en bas, sur unc hautcur de 18 cm., 6,5—13,6 cm.

Au cours de la campagne archeologiquc dc 1936, nous avons pu prcndre eonnaissance dc la decouverte, faite incidemment par les ouvriers de la briqucterie de M. I. Vişan, de Mangalia (situee â droite de la route Mangalia—Constanţa). Pendant qu'ils extrayaient l'argilc, ils ont trouve â 3 m. de profondeur une tombe, dont l 'inventaire est rcproduit â la fig. 46. A l'cxcep-tion d'une lampe simple en argile cuite, tous les objets sont cu mctal.

!) Voir Callatix, fig. 89, pl. XLVII, no. 18.

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CALLATIS VII

La belle aiguiere <MI bronze, hautede 16 cm., est presque intacte. Son ouverture est en forme de treflc. L'anse (largeur, 4,6 cm.), pr6sentant deux cannelures sur toute sa longueur, s'eleve en une courbe 6l6gante au-dessus du niveau de l 'ouverture; â l 'cxtrcinitc itilcricure elle se ter-ininc par une tetc d'aninial.

Un autre vase en bronze n'est i.lus rcpresente que par l'appendiee d'une anse, â bout pointu, en forme de tete d'animal. Les au-tres restes de la meme figure, plus clairs, appartiennent â un vasc en argent, prcsque entiere-ment detruit .

Une figurine de bronze en forine d'hermes, â base mou-luree, a ete trouvee dans la pro-priete de M. Şeitanu, de Mangalia (fig. 47, no. 3). Hauteur, 11,8 cm., largeur, 2 cm., epaisseur, 0,8 cm. Dirnensions de la base, 0,8 X 1,2 cm. Une anse carree est fixee â la base. A 0,9 cm. sous l'epaule on

voit une incision resscmblant â l 'extremite superieure d'un caducee; â 0,6 cm. de l 'extremite inferieure il y a un trou (0,7 X 0,9 cm.).

Nous donnons â la fig. 45 plusieurs monnaies de bronze completement degradees (nos. 8—12 et 17), ainsi que trois « boutons » (nos. 13 — 15).

4 m 15

Fig. 45.

16 17

Quant aux objets en os, trouves dans cet intervalle â Mangalia, notons: Une petite flute en os, longue de 6,6 cm., aux

parois de 0,1 cm. d'epaisseur, et au diametre de 0,6 cm. Trois petits trous (diametre, 0,2 cm.) sont places a 2 cm., 3,2 cm. et 4,4 cm. du bout. A 0,3 cm. d'une extremite se trouve un autre petit trou, un peu â l'ecart des autres (fig. 47, no. 2).

Deux aiguilles, dont une cassee, mesurant 13 et 8,4 cm. de long, et 0,5 cm. d'epaisseur maxima (fig. 47, nos. 1 et 4).

* * Fig. 46.

Chez M. Iancu Ionaşcu, de Mangalia, nous avons note en outre les vases suivants, en verre:

Vase en verre fin, haut de 15 cm., â long col, mesurant 3 cm. de circonference au imlieu, L'ouverture a 7 cm. de circonference, la panse, 12 cm. (fig. 48, no. 1),

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III. SAUCIUC-SĂVfcANl

Vase haut de 20 cm„ au col de 6,5 cin. Diametre de l 'ouverture, 4 cm. (lirconfcrence de l 'ouverture, 13,5 cm., de la panse, 28 cm.

Vase dc forme presque spbărique, avec un tuyau d'ccouleinent (liautcur, l cm.), place â 3 cm. du col. Diametre de l'orifice, 3 cm. rlauteur <lu vase, 11,5 cm. Circonfârence de la panse, 28 cm. (fig. 48, no. 3).

Vase mesurant 7 cm. de haut, avcc un col de 4 cm. Diametre de l'orifice, 1,5 r m . ; circonference dc Ia panse, 10 cm. (fig. 48, no. 2).

* *

Au cours des fouilles jirati-quces dans Ia cour du Musce, nous avons decouvcrt, â 1,80 — 2,50 m. de profondcur, divcrs ossemcnts d 'animaux. Hcj>ondant â notre demande d'examiner lcs trois fragmcnts j>our determiner â qucls animaux ils ont dii aj)j>ar-tcnir, M. Eugen Botezat, j)ro-fesseur honoraire de zoologie â r i lniversi tc de Ccrnăuţi, a cu l amabilit6 de nous donner lcs j)rccisions suivantcs:

« 1. Kquus caballus (Ic cheval). Molairc de la mâchoirc suj)cricure droite, provenant d'un exemplaire tres grand, similaire, j>. ex., au « Pinzgauer ».

2. Cervus daphus (le ccrf). Pointe d'un dcs bois. INous avons signalc la pr6sence du ccrf en Dobrogea ct publie dans j)lu-sicurs t ravaux des cxj)oscs sur cctte question. Aujourd'liui on ne trouve jilus dans ccttc rcgion que la bicbe.

3. Mâchoire de poisson, sc rapprochant le j)lus dv celle du genre fossilc Hhincllus (du crctacee jusqu'â l'eocenc). Famille des Scombrcsocidae, ordre Percesoces. Le genre Belone (poissons de mer tres allongcs) j>resente maintenant des dents semblablcs ct le bec allonge; mais la mâchoire (le fragment) cn qucstion n'a de dents qu'â son cxtrcmitc et res-semble donc au fossilc Rhincllus ».

Fig. 47

En ce qui concerne les restes d'une matiere semblable â de la poix, mais plus consis-tantc , reproduits dans Dacia. V—VI (1935—1936), p . 280, fig. 2, M. Alfons Penccke,

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CALLATIS VII

professeur honoraire â L'Universite" de Cernăuţi, a eu l'obligeance de noue envoyer une nolc cn allcmand, que nous rcproduisons ci-dcssous:

« Die plattigen, mit weiten Cavernen ausgestatteten Knochenfragmente, deren Cavernen durch aus spongioser Knochcninassc bestchende Wiindc von einandcr gcschieden sind, sind Bruchstticke der Schiideldecke eines Elephanten. Die beiden Aussenflâchen der Reste bestehen aus cincr diinncn Schichtc dichtcr Knochcnsuhstanz, die ohne scharfe Crenze in <las spongidse Ccwchc <l<> iihrigcn Knochcns iibergcht; die eine der beiden Aussenflăchen isi glatt, fas! ebenflâchig, dic an<l<>r<> bcsitzt flache, grubige und furehenformige Kindriicke, dic durcli ni<>d<>r<>, gcrundcte Wiilste von einandcr gcschieden werden. Die ersterc gehdrt der Auss<>nseitc, <li<> b'tztcrc <lcr Innenseite des Schiidcldaches mit ibren Abdriicken der Gehirnwindungen an. Ich konntc die Reste mit einem in dcr Sagittalebcne durchschnittenen Elcphantenschiidel am hiesigen zoologischen Inst i tute vergleichen. Der Vcrgleich erwies die vollstiindige Identitiit. Die s<-hwarz<> Fărbung ') der Restc haltc ich l'iir ursprtingUch, das heisst, dass sie sch«n bestainlen hat bcvor dieselben an ihre d<'rinalig<> Fundstiitt<' gelangten und nicht liir <>in<> durcli iiiiss<>r<> Kinfliis.«-e auf <li<- H<'st<- wiihrcnd der Zeit ihrer Lagerung an ihr<>r Fundstiitte bedingte: dazu ist sie zu gleicb-miissig. Diese Gleichmiissigkcit spricht l'iir <'in<; beab-sichtigtc, kiinstliche Karbung \<>r der Binbettung (Einmauerung).

Da, nach dem niir Mitgcteiltcn, an d<>r Fund-sti'llc sich k<>in<> andcrsartigen Knochenrcstc vor-fanden und die Fundstelle selbst sich durch bc-sondere Eigenttimlichkeiten ausz<>i<'hii<'t<>, vermute i<'h, dass die Schiideldecke als beckcn- oder schiisselartigcs Gefiiss, vielleicht ftir' beslitiiintc (ritiiellc?) Zwecke an ihren Fundort gcbracht wurde. Aus den Schiidcldeckcn von Siiiig<'in (auch von Mensehen) wurden ja ni<-ht selten napf- odcr schiissclartige H<'hiilt<'r o<l<-r, untcr Anbriugung <-in<'s cntsprechenden Triigers (Fusscs), bcchcrartige (i<'fiiss<; verfertigt.

Nr. 1 s tammt aus dcr vorderstcn Partic dcs Frontals (Stirnknochens) mit scinen unrc-gi'Imiissig gcstaltcten Cavernen, die durch Zwischenwănde von schr stark wechsclnder Wand-stiirkcbegrcnzt werdcn; Nr. 2—4 von weiter hinten, wo die verschicden grossen Caverncn iliirili Sclu'idewiindc g<'tr<'iinl w<>rdcn, <li<- p<>rp<'ti<li<ular auf dic Knochenob<'.rfliich<> gcst<>lll sind. Nr. 2 wird auf dcr eincn, dcr ebenfliichigen, seitlichcn Bcgrenzung durch die Sagittalnat bcgrenzt ».

Si la misc au point dc M. le prof. Penecke se confirmc, on se trouverait ici cn presence d'un phenomene interessant: le fait d'avoir fixe ces restes dans la muraille des fortifications callaticnnes constituerait une preuve de la superstition de ceux qui ont bâti l'acropole de Callatis.

TII. SAUCIUC-SĂVEANU

Fig. 48.

l) D<-r Farbstoff scheint ein organischer zu sein, da er bciin Gliihcn vergchwindet.

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TltOIS SCEAUX THASIENS INEDITS DE CALLATIS CONCERNANT LES CULTES DE TIIASOS

La collection des timbres amphoriques apjuirtenant au Musee Municipal dc Ia villc dc Bucureşti renferme dcux anscs dc Thasos (anses A ct B), qui ont ete dccouvertes â Callatis (aujourd'hui Mangalia) cn Pobrogea et qui presentent un interet particulier â cause des sccaux presque identiques.

Unc anse dc Thasos presque scmblablc (anse C) appartient â Ia collection dc M-me M. Paucker, de Bucureşti, qui a bicn voulu mc la confier.

Attendu que la direction du Musce Municipal dc la ville de Bucurcşti a bien voulu me charger d'^diter sa collcction completc d'anses grccques, j ' a i cru faire ceuvre utile en faisant paraîtrc ct commcntant , dans un mcmoirc separe; les deux anses A et B et en y joignant l'anse C.

J 'exprimc toutc ma gratitudc â la dircction du Musee et a M-me Pauker pour leur bienveil-lante obligeance. Jc rcmercic aussi le professeur C. Moisil de sa bonne volonte et de ses conseils.

Nous donncrons d'abord la description, puis le commentaire de ces anses *). A) Fraction d'anse cn argile de couleur rose brique, longuc de 0,07 m. â l 'exterieur, de 0,04

a l ' interieur; largc de 0,04—0,045 m. Lcs dimensions du sceau rcctangulaire et mutile â droitc sont: longueur 0,03 m., largeur 0,02 m. (fig. 1, no. 1 et fig. 2, no. 1). A la partie supe-ricurc du sccau, on lit le nom gcographique indiquant la provenance du vase OAZflfJNJ et, â sa partic infcricurc, on rcmarquc lc nom du fabricant TIOAYfJN. L'ecriture est caracterisee par l'alpha â barrc horizontale (A) — q u i vers 150 avant J.-C. a ete remplace dans les inscrip-tions lapidaircs grcc(jues *) par I'alpha â barres obliques et le sigma â branches divergentes, remplace' vcrs 90 avant J.-C. par lc sigma â branches paralleles2). Quoique d'apres ces caracteres le t imbre serait anterieur â 150 avant J.-C. et daterait probablement du I l l -eme siecle avant J . - C , cette datation est neanmoins approximative, parce que l 'etude des ecritures sur les sceaux d'amphores n'a pas reussi â les rat tacher â une chronologie cer-taine 3) .

") DanH le» noteH nous nou» somme» servi des schriften, Gottingen, 1883, et suiv. = 8. G. D. I. iihn'-viution» Huivante.s: Archcologische Epigraphische ') W. Larfelrl, Griechische Epigraphik, 1914, III eme Mitteilungen - A.E.M.; Bulletin de Cor espondance ed\, p. 270 (petit manuel); II, 2, p. 472 (grand Hcllcnique B.C.H.; Jahreshefte des Kaiserlichen manuel). Osterreichischen Inslilut in Wien -- Wiener Jahres- 2) lbidem, p. 270 (petit manuel). hefte; Miltcilungen des deutschen Archeologischen In- 3) M. Nilsson, Timbres amphoriques de Lindos, dans stitut in Athen Athenischc Mitteilungen ; ( ol- Bulletin de V'Academie royale des sciences et des lettres de litz-Bechtel Sammlung der griechischen Dialektin- Danemark, Copenhague, 1909, no. 1, p.39,note 1 et p. 70.

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G. C A N T A C U Z I N O

Entre Ies noms precitcs, on apercoit un embleme compliqu6, (|ui occupc le milieu du timbre. On remarque une figure humainc barbue, appartenanl â iin personnage d'un âgc mur, au nez pointu et qui regarde â droite. Sa coiffure est somniairc ct indistinctc. II cst possiblc que cc personnage porte un bonnet.

On apercoit un long membre ctendu vers la droitc ct tcrmine par dcux doigts. Par comparaison avec la figuration mieux gravcc sur Ics anscs suivantcs, cc mcmhrc cst 1111 Iong hras muscle, appartenant au meme pcrsonnagc ct termine par unc main (jui clcvc dcux doigts ccartcs; sur ccttc ansc, la representation cn cst plus rudi-mentaire.

Au-dessus du personnage on apercoit, coiiehe hori/.ontalcmcnt, avcc I'ouvcrture vers la droitc, un vasc du type dcs ocnochoes. C'est un vasc pourvu d'unc pansc, d'un Iong col ctroit, d'un orifice a bec ct d'unc sculc ansc latcrale.

Iî) Fraction d'anse en argile rosc, longue de 0,08 m. a I'exterieur, dc 0,00 m. â l ' interieur; largeur, 0,05 m . — 0 , 0 1 m. Le timhrc rectangulaire, long de 0,03 m., large de 0,02 m.,

portc â la partie supărieure lc nom dc provenance &AH[IQN]% et â la partie inftrieure le nom du fabricant IIOA YQN (fig. 1, no. 2 et fig. 2, no. 2).

Entre ces deux noms on apcrcoit, au ccntre du timbre, un emblemc compliquc, idcn-tiquc a cclui dc l'anse prcccdcntc. On voit unc tcte humainc, barhuc, d'hommc cn pleine maturite, qui regardc â droitc et qui ctend, dans la mcmc dircction, un long hras musclc, dont la main droitc cst tcrmincc par deux doigts ccartcs. Cc personnagc a la chcvclurc ordonncc cn houcles ondulccs, qui dcscendent en mechcs rigidcs du sommct du crâne vers lc visagc, selon le type des coiffures archaiqucs appartcnant a la premiere pcriodc de la coiffurc dans l 'art grcc x). Lcs cheveux sont rctenus au dcssus du front par un handcau (tacnia, xaivla) 2) ou par un diadcmc (diadema, diadrjjua) 3) , ornemcnt dc la tctc oii syinhole (h; consccration, commc dans de nombreux monuments grecs archa'i'qucs *).

Dans le champ, situc au-dcssus de ccttc figurc, on voit un craterc du type cn clochc 5) , figure horizontalement, ayant l'orifice â droitc et la panse rebondic, munie dc dcux courtcs anses laterales. Ce vase, reposant sur une base courte et etroite, possede un col plus cchancre, qui s'evase en embouchure asscz large, munie d'un rebord.

J) E . Po t t i c r - M. Albcr t - E . Saglio, s. v. coma, dans Darembcrp-Sagl io , Dict. des Antiquites, I, p . 1355 — 1357, l'ig. 1800 ( V I I — V l - e m e siecle av. J . - C ) ; fig. 1803 (Vl-crne sicclc av. J . - C ) .

2) E . Saglio, ibidem, s. v. tacnia, n. 19 — 20.

3) E . Saglio, ibidem, s. v. diadema, |>. 119 121. 4) E . P o t t i e r - M . Albcr t - E . Suglio, op. cit., p .

1356, fig. 1801—1801. s ) G. Nicolc, La peinture des vases grecs, Par is ,

1926, p . 7—9.

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TROIS SCEAUX THASIENS INEDITS DE CALLATIS

Dans l'ficriture des inscriptions, on remarque le sigma â branches divergentes, l 'alpha â barre horizontale, le petit omicron interligne, <jui s'observe dans lcs inscriptions grccqucs lapidaires depuis 350 jusqu'au milieu du Il-e siecle avant J.-C.*).

D'aprcs ccs indications, cc timbre rcmonterait â la penode comprise entre 350 et 150 avant J . - C , mais pour Ics raisons deja expos£es, cette datat ion rcstc approximative.

(!) Praction d'anse mutilăe â droite, confectionnee en pâte de couleur rose pâle. Elle est longue de 0,07 rn., largc dc 0,04—0,045 m. et provient dc la collcction dc M-mc M. Pauker, conservee â Bucureşti.

Le sceau, rectangulaire et brise â droite, long de 0,03 m., et largc de 0,025 m., cst presque identique au precădenl (fig. 1, no. 3 ct fig. 2, no. 3).

A la j>artie superieure, on lit lc nom dc provenance du vase GAClDfNJ; â la partie infărieure, Ie nom du rnemc fabricant J70AYDN.

On rcm irquc, dans l'ecriture, l'alpha â barrc horizontalc, le petit omicron interligne, le sigma lunaire, (jui apparait dans lcs inscriptions attiques des lc IV-eme siecle avant J . - C 2) ,

;(SM^.-

'/J777wm 3

Fig. 2.

dcs Ic V-cme siccle avant J.-C. dans les inscriptions ccramiques attifjues 3) et qui, sur les timbres amjdioriques grecs, notamment sur les sccaux rhodicns 4) , se rencontre dejâ au III-eme siecle avant notrc ere. On observe aiissi le j>etit theta j>ointe. Ces caracteres donnent comme une datc approximutive la j>eriode comprise entre 400 et 150 avant J . - C , mais nous savons que cettc datation n'cst |>as absolumcnt siire.

Entre les noms precit6s, on apercoit, au centre du sceau, un emblemc presque identique ă celui des anses j>rccedentes. Neanmoins, on constate quelques differences. Le pcrsonnage est imberbe (;t sa figure est plus jeune. La chevelure sommairement traitee n'a pas les boucles ondulccs, figurant dans l'anse B. La masse des cheveux parait avoir ete ramenee en haut et semble retcnue par un bandcau. Ce genre de coiffure appart ient au type repandu dans Ic mondc grec du Vll-cme au V-eme siecle avant J . - C , quand la chevelure etait retenue par une cpingle d'or neQOVY]) 5) .

Le personnage ctend â droite son bras droit muscle, ayant les doigts de la main ecartes. Au-dessus de la main tendue, on remarque les lettres initiales AP. Sur le bras etendu, on remarque rarriere-train d'un oiseau tenu dans la main et dirige vers la droite. Le bras etait

') W. I.arfeld, (Iriechischv Epifţraphik, 1911-, p. 272 Transactions of the American Philological Association, (petit manuel). XXVII, p. 97 et suiv.

2) Kohler, Athen. Miteil., II, p. 281. 4) M. Nilsson, op. cit., p. 176. 3) Kretschmer, Die griech. Vaseninschriften, p. 102; 5) E. Pottier - M. Albert - E. Saglio, op. cit., p. 1357,

.1. II. Wrifţht, The origin of the sigma lunatum, dans fig. 1801—1806.

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G. CANTACU/.INO

probablement nu, car le cercle qui entoure l 'avant-bras est plutot un objet de parure (bra-celet?) ou de consccration, que la manche retroussee d'un vetement.

Les trois sceaux thasiens de Callatis (A, B, C) representent une divinit6, dans laquelle nous avons reeonnu Sabazios. Si cette identification est exacte, on pourrait aussi rccon-naître dans le cercle de l 'avant-bras un serpent enroule, â l'instar des serpeuts qui entourent de nombreuses mains votives consacrees â Sahazios ' ) . On pourrait encore proposer de recon-naître dans la coiffure du personnage figure sur l'anse A, une espece du bonnet phrygien, que Sabazios porte sur dc nombreux monuments 2).

Lcs initiales AP se rctrouvent sur un sceau thasien editc par E. Miller3). Selon G. Perrot et Albert Dumont 4 ) , lcs initiales AP designaient l 'archonte eponyme de Thasos: AP( XQN). D'ordinaire cctte fonction etait abregee dans les inscriptions grccques lapidaircs, par les sigles: v AQ%( OVTOQ), " A Q - / O ( V T O Q ) . "AQXOV(TOQ)5).

On peut encore presumer que les lettres AP pouvaient designer le mois ionien 'AoTFiuntrov, qui correspond au mois doricn 'AQTd/utTiOQ, a l 'instar de l'usage repan-du a Rhodes, ou le nom des mois etait parfois indique par des sigles ou par dcs monogrammes e ) .

Ces trois anses trouvees a Callatis apportent une contribution nouvelle a la connais-sance des cultes de Thasos. Le geste que fait le personnage figure sur ces sceaux, en eten-dant la main droite ouverte, â l'exception de trois doigts qu'on ne voit pas, mais qui etaient replies vers la paume, est un geste rituel earactcristique au culte du dieu Sabazios, le Dieu thraco-phrygien. C'est le geste que repetcnt de nombreuses mains votives cn bronze et certaines statuettes, et qui apparaît aussi sur des pectoraux de bronze 7) .

Un pareil pectoral de bronze, compose de deux plaques travaillees en repousse et arg<-n-tees, a ete decouvert â Ampurias, en Espagne, et est conserve au Musee de Gerone (Gi-rona) 8) . Sur une des plaques, on apercoit Sabazios coiffe du bonnet phrygicn, vetu de braies brodees, et qui, de la main droite, fait le gcst<> de Ia bencdiction tandis qu«; sa main gauche s'appuie sur une longue lance 9). ('ette plaque qui avait ete at tr i-buee par Pierre Paris â Mithra, a ete rapportee, â juste t i tre, au culte de Sabazios par Blinkenberg 1 0) .

Ces monuments, qui doivent tous etre rapportes a. Sabazios, repi6sentent le dieu levant la main comme pour benir. Ce geste rituel, qui est proche de celui de la benedictio laiina de l'Eglise Catholique, a ete decrit par Apulee dans ses Metamorphoses, I I , 21, ainsi: Siiberectusquc in cubitum porrigit dexteram et ad instar oratorum conformat arliculum duobusquv infimis con-clusis digitis ceteros eminus porrigens et infesto pollice subrigens clementer infit Thelyphron v).

') Eisele, s. v. Sabazios, duns W. Roscher, Aus-fiihrliche Lexicon fiir Mythologie, vol. IV, Leipzig, 1 9 0 9 - 1 9 1 5 , p. 246, fig. 5 - 6 .

2) Ibidem, p. 242—247, et fig. 4, 7, 8. ' ) Revue Archeologique, 1869, p. 142, pl. X V : In-

scriptions grecques inedites de Thasos. *) G. Perrot, Revue Archeologique, 1861, p. 286;

Al. Dumont , ibidem, 1869, II, p. 149. 5) Salomon Keinach, Traite d'epigraphie grecque,

Paris, 1885, p . 227. •) Eug. Pridik, Klio, 1926 p. 330 : les initiales

AA indiquent probablement le mois AAAIOH; In-

scriptions of liritish Museum, I I , p. 118. 7) F. Cumont, C. R. de VAcademie des Inscriptions

et Belles-Lcttrcs, 1906, p. 70 ; lllinkenberg, Archaeolo-gische Studien, 1904.

K) Pierre Paris, Archaeologischer Anzeiger, 1912. p. 1 5 4 - 4 5 6 , fig. X L I X - L .

B) Ibidem, fig. 50. l n) Archaeologische Sludien, 1904; ef. II. Seyrig,

B.C.H., 1927, p. 212. n ) Apuleius, Libri Metamorphoseon. ed. <!e J. Van

d<r Vliet, I eipzig 1897.

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TROIS SCEAUX TIIASTENS INfiDITS DE CALLATIS

Ce texte est confirme par le passage de St. Augustin ') qui, en decrivant les statues du forum de Madaura en Afrique, mentionne les trois doigts etendus (porrcrlis tribus digitis) d'une de ces statues.

Suidas confirme que «le dieu etend une main secourable: 6 IJEOQ ooiyFl rijV natwviov %EÎQa 2 ) .

Le geste a ete adopte aussi par d'autres cultes. De nombreux monuments l 'at testent pour le cavalicr thraee ă Thasos, en Thrace, en Propontide, et leur tableau a ete dresse par Georges Seure 3 ) , par Gavril Karazow 4) et par II . Seyrig 5) . Ce dernier, en qualite de membre de l'Ecole Francaise d'Athcnes, a de plus edite et commente dans un memoire, paru dans le Bullctin de Correspondance Hellenique 6 j , un relief en marbre trouve â Thasos, qui repre-sente l'image du defunt Auphonios Thersilochos, sous les traits heroîses d'un cavalier mar-chant au pas, qui leve la main droite ouverte â l'exception des deux derniers doigts, et qui fait le geste ritucl de la benediclion. Son epouse, Auphonia Helikion, vetue d'une longue tunique et d'un himation, trone devant lui et de sa main droite tend au cavalier un grand rameau de lierre 7) . Le rarneau de lierre figure sur ce monument etait un symbole d'immortalite, qui est atteste sur les tombes des inities aux mysteres dionysia-ques. Sous les traits de Auphonios Thersilochos a ete invoque, selon H. Seyrig, le dieu Dionysos, et sous Ies traits de sa femme, Auphonia, la deesse Persephone, associ6e, comme epouse ou comme rnere, â Dionysos. Ainsi ces deux morts, mystes de Dionysos, ont ete representes sur ce monument thasien, vivant â nouveau, sous une forme divine.

Le geste rituel, grave sur nos anses, se rencontre aussi sur des steles fune-raires et des ex-votos. Ce n'est pas seulement la inain atropaîque ou guerisseuse carac-terisee par la position des doigts 8) , c'etait aussi un geste rituel de benediction ou de protect ion9) . C'etait, de plus, une benediction de caractere plus general, â laquelle les inities pouvaient at tr ibuer tous les bienfaits, parfois meme celui d'une promesse de vie eternelle 1 0 ) .

Ce geste, on le retrouve dans les mains votives en bronze ou en autre matiere. L'etude des mains votives atropaîques et cultuelles, amorcee par O. Jahn n ) , a e!e continuee par J . Becker 12) et par H. Meyer 13) et achevee par W. Dilthey 1 4) .

') Epîtres, XVII, 10 par» I, p. 40 6d. AI. Goldba-chcr, <lans Corpus Scriptorum luxlvsiasticoruni Latino rum, vol. X X X I I I Leip :ig-Wie:i, 1895 et BUIV.

2) Suidas, •. i». Oeono/moc;; Fuirbankn, A sludy ofthe grcck Paean, p. 4 et Hiiiv.

:1) Kcvue Archvologique, 1903, p. 49, note 1: une i rentaine tl'excinplaires.

*) S. v. Ileros (Thrakischcr Hcitcr). dans Pauly-WisHowa, Kcalencyclopacdie, Hujiplcinent III , col. 1139.

•) li. C. II., 1927, p. 211, note 2. ") H. Seyrig, B. C. H., 1927, p. 198 ct suiv., pl.

I X — X : Ouatre cultes dc Thason. 7) Ibidem, p. 202, pl. X . 8) Sur la inain guerisseuse voir: Dilthey, A. E. M.,

II (1878), p. 5 1 ; Wcinrcich, Atitike Heilunffsicunder, p. 1 ct suiv.

•) F. Curnont s. v. Sabazios, dans Daremberg et Saglio, Dictionnaire des Anliquites grec. et rom., p. 930; C.-R. de VAcademie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1906, p. 70.

10) II. Seyrig, B. C. II.. 1927, p. 213. " ) Berichte der Săchsischen Gesellschaft der Wissen-

schaften 1885, p. 28, i . 101 et suiv. 12) Die Hedderheimer Votivhand (Communication lue

au «Verein fiir Geschichte und Altertumskunde zu Frankfurt a/M. », 1861).

13) Die rbmischen Alpenstrassen der Schweiz, dans Mitteilungen der Antiquar. Gesellschaft in Ziirich, X I I I (1861), p. 125 ct suiv.

14) Drei votivhiinde aus bronze, dans A. E. M, I I , p. 44 et suiv. pl. III et IV.

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Si (). Jahn avail cru voir en ces niains votives un voini et un gcste de dcdicatinn, cettc interpretation a 6t6 rejetee par Usener ' ) , qui a considere les maine votivcs coinine dcs at tr i-lnits de divinites pouvanl accepter des vo3ux ou des prcscnts 2).

Sur nos anscs, la inain ouverte de Sabazios etend dcux doigts, sans doule l'indcx ct le medius ou le poucc ct l'indcx, ct rcplic vcrs la paume lcs trois autres que nous n'aper-cevons pas. Cette maniere n'cst pas gencrale; de nombrcux monumcnts attcstcnt la position ctendue dcs trois dnigts de la main ouverte avec repli des dcux autrcs. Ce sont aussi bien des monuments affectcs au cultc dc Sabazios3) quc dcs monumcnts conccrnant Ic culte du cavalier thrace 4) .

Sabazios, repr6sent6 sur les anses thasicnncs A ct 13, trouvccs a Callatis, a lcs traits du Zeus hellenique et appartienl au type du dieu thraco-phrygien qui a empruntc â l 'art grec la figurc du dicu olympicn. IN'ous counaissons toiit un groupc dc moiiiimciits qui donnent a Sabazios lc type dc Zeus 5) . Cette identification cst cxplicablc. Comme Sabazios ctait lc dicu siipreme de certaines rcligions thraccs, on I'a assimilc dc bonnc hcurc au Zcus grcc °). Ccttc identification cst dcvcnuc habitucllc mcmc cn dehors de la Thrace 7) . I'lus lard Saba-zios a clc identifie au solcil, a Ilelios, cl les inonumcnts l'ont reprcsente ayant la tete cou-ronnee de rayons 8) .

L'oiseau que l'on voit pose sur la main droitc etendue du dicu, sur lc sccau, ct dont nous n'apcrcevons que l'arriere-train parcc quc l'objet a ctc brisc a droite, cst prohablcmcnt un aiglc. Cet oiscau, symbolc de Zeus, a ete at tr ibue a Sabazios sur les inonumcnts archeologiques qui l'ont reprcsente barbu, â l'imagc du Zcus hclleniquc 9) . Au culte dc Sabazios apparte-naicnt divers a t t r ibu ts : dcs mains votives couvcrtcs dc symbolcs lui etaient consacrecs. L'archeologue danois Blinkcnbcrg a public un rccucil, Archaeologische Studien (Lcipzig, 1004), dc dcxtres votivcs dcdiccs â Sabazios ct orncmcntccs dc divcrs a t t r ibu t s : cones dc pin, scrpcnts, tortucs, lczards, tctcs dc bclicrs, vascs â sacrificcs 10). Ccs dcxtrcs font Ic gcstc ritucl de bencdiction ou dc protection, qui est caractcristiquc aux mystcrcs de Sabazios; il rcste ctrangcr aux mains votivcs d'originc scmitiquc ou spccialcmcnt syricnne, qui dcmeuraicnt ouvertes u ) .

Deux des anses thasiennes de Sabazios sont orncmcntccs d'un vase â sacrifices, l 'unc d'un cratcre, l 'autrc d'une ocnochoc. Dcs amphorcs ou dcs ocnochocs uniqucs ou doublcs ct

J) Rhein. Museum, X X V I I I (1873), p . 4 0 8 ; rf. A. E. M. , I I , p . 47.

2) II r s t m a i n t e n u n t etubli que des symboles tels que le kerykeion , le serpent , lu jţrenouille, le lezard, la t o r t u e , le roqui l lage, le phal lus sont devenus des p rophy lac te res sans r a p p o r t avec une d iv in i t e ( W . Di l they , A. K. M., I I , p . 4 7 - 4 8 ) .

3) Bl inkenberg , Archaeologische Sludien, 1904, p . 6 7 - 1 2 8 .

4) I I . Seyrig, B. C. H.. 1927, p . 2 0 2 - 2 1 3 , pl . X . 5) Eisele, s. r . Sabazios, dans I toscher , Lexicon fiir

Mythologie, col. 243—250. 6) A. E. M., X V I I I , p . 119 ( Inscr ip t ion de Kespe t l i ,

en Bulgar ie ) : Ail Heftaţiiot. 7) F . Cumont , s. v. Sabazios, dans D a r e m b e r g et

Saglio, Dictionnaire, p . 929—930. 8) A. E. M., X , p . 241 ( inscr ipt ion grecque t rouvee

a Jen i Nicup en Bulgar ie ) : All 'HXla) /iFyd\?.c;)\ [xvoi\a) Hrfia^i'a) ây\t'ti>] Macrobe I, 18, II: Item in Thrac ia eundem liaberi solem a t q u e I . iberum accipimus, quem illi Sebadium auncupantes magnifica religione c e l e b r a n t ; F . C u m o n t , op. cit., p . 929.

°) Eisele, op. cit., V. L e n o r m a n t , Hevue Archeolo-gi'pie, 1874, I I , p . 306, Wagner , Memoires des savants etrangers publies par VAcadvmie de lielgique, X X X : M o n u m e n t t rouve i» Coloe en Phrygie , r ep re sen t an t Sabazios assis sur un char t ra ine par deux c b e v a u x , aux jiicds desipiels sYnroule un serpenl ; sur I 'un d ' eux est pose un aigle.

10) Eisele, op. cil., col. 244 - 2 4 6 , fig. 4 6. u ) E. C u m o n t , Les mysteres de Sabazios et le judaisme,

dans C. R. de rAcademie des lnscriptions el lielles-Lettres, 1906, p . 70.

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TROIS SCEAUX TIIASIENS INEDITS DE CALLATIS

invcrsees accomjiagiient, snr lc monnayage de Thasos, l'image d'un satyre barbu *). Sur une plaque en bronze de Rome 2) , on voit entre les bustes du soleil et de la lune, Sabazios debout ct tcnaiit dans sa main droite une pomme de pin, entoure d 'animaux et d 'a t t r ibuts , parmi lesquels sont, au cote droit, une oenochoe et un cratere ayant un pied, la panse large, le col plus retreci et l'orifice plus elargi, tandis qu'au cote gauche se tient un aigle portant dans son bec une couronne. Les Dioscures representes dans les angles superieurs, â cote de leurs montures, y symbolisent les hemispheres terrestres.

Lc canthare dionysiaque etait un symbole associe maintes fois au satyre sur les mon-naies thasiennes 3 ) .

La figuration, sur les sceaux thasiens, de l'image et des at t r ibuts cultuels de Sabazios ne doit pas nous surprondrc. Les fouilles faites au cours des annees 1921—1930 dans la cit6 de Thasos par l'Ecole francaisc d'Athenes, sous la direction de Daux, Laumonnier, H. Seyrig et Bon, ont mis a jour un Dionysion ainsi que des statues, des inscriptions et des ex-votos â Diony-sos 4). Le sanctuairc ct le cultc dc Dionysos ctaient une des institutions importantes de Thasos. Ce culte dionysiaquc ctait, au cours de Ia jieriode hellenique de l'île, le successeur direct du vieux culte de Sabazios. On sait qu 'avant d'etre colonisce jiar les Grecs Ioniens venus â la fin de VTI-eme siecle av. J.-C. de Paros 6) , sous la direction de Telesicles, le pere du poete Archiloque, Thasos avait ete jieuplee par les tribus thraces des Sapeens (Ednai, Ed'Coi) et dcs Sintiens (Htvrtoi, Hivrol), rameaux du grand peuple thrace des Odoniens ou Edoniens ^QdlOVEQ, 'HSon'Ol), qui habitaient la region du mont Pangee 6) et du Bas Strymon. Le nom thrace archai'que de Thasos avait ete Odcovtg, l 'Edonienne ' ) . Ces peuples thraces peuplaient la cote voisinc, depuis Abdere jusqu 'aux vallees du Strymon et de l'Angites.

Or, dans le Pantheon cdonien Sabazios-Dionysos occupait une situation preponderante 8) . Le mont Pangee, dont l 'altitude attcint 1870 m. et qu'habitaient des tribus thraces, principa-lcment celle des Satres (ZdrQCti) 9 ) , etait celebre non seulemcnt par ses mines d'or et d'argent, mais aussi par ses cultes et ses legendes1 0) : « Sur les dernieres cimes, ecrit Herodote, se trouvait un oracle de Dionysos dont les Satres, surtout ceux d'entre eux qu'on appelait les Besses (Brjooot), etaient les interpretes ». De bonne heure des relations etroites se sont etablies entre l'île de Thasos et la cote voisine, toutes deux habitees par la mcme population thrace. A l'cpoque prehellenique les navigateurs pheniciens contribuerent a resserrer ces liens en

') Minnnet, Descriplion des medailles nntiques grec. et rom., vol. II (Supplement) , Parin, 1822, p. 545, pl. imnexe, fig. V I I I - I X .

") Itlinkenherg, Archaeologische Sludien, 1904, p. 91 et Hiriv., pl. I I ; Darcmberfţ et Saglio, Dict. des nnliq. grec. et. rom., p. 930, fig. 3983.

3) E. Habelon, Traite des monnaies grecques et ro-maines, 1932, vol. IV, II-emc partie, p. 723—724, no». 1 1 5 1 - 1 1 5 2 et pl. CCCXXIII , fig. 11 12. Au droit, un satyre agenouille ayant une queue de cheval et tenant de la main droite elevee un canthare; au revers, un autre eanthare, ibidem, no. 1153 et pl. CCCXXIII , fig. 13. Au droit, le satyre regardant un canthare qu'il tient â la main; ibidem, no. 1154 et pl. CCCXXII , fig. 14: au droit le satyre agenouille â gauche et au revers un canthare; CCCXXIII , fig. 15—16. amphores in-versees.

«) B. C. II., 1921, p. 86 et suiv . ; 1922, p. 5 3 3 - 5 3 9 ; 1923, p. 315 et suiv. , p. 342, p. 538; 1924, p. 5 0 2 ; 1926, p. 234—235, 239—242.

5) Thucydide, IV, 100. 8) F. von Hiller, dans Pauly-Wissowa, Realency-

clopaedie, V (2-eme serie), 1934, col. 1311; E. Babe-lon, Traite des monnaies grec. et rom., vol. IV, 2-cme partie, Paris, 1932, p. 703—704.

') Hesychius: 'Oâojviţ r\ Odaoq xo nâhii; Scymnus, 660; Appollodore, II , 5, 9, 1 3 ; Auguste Fick, Hatliden und Danubier in Griechenland, 1909, p. 2 8 ; Perdrizet, B. C. II., 1922, p. 41.

8) P. Perdrizet, Cultes et Mythes du Pangee, 1910, p. 37.

9) Herodote ,VII , 111—112. l n ) P. Perdrizet op. cit.

289 19, Dacia, V I I — V I I I (1937—1940) . www.cimec.ro

(;. CANTACl 'ZTNO

etablissant des factoreries ou des marches au pied du Pangee et dans Thasos *). Ces raj>j>orts ont ete renforces ulterieurement j>ar l'arrivee â Thasos des colons Ioniens, venus de Paros. Les Grecs thasiens ont reussi, aj>rcs lcs l'hcnieiens, ă coloniser le j>ays edonien et a y creer de nombreux marchcs, £//.Top/a Oaofrov, sur le rivage ou a l'mt6rieur, dont le riche ceutre de Daton, j>res des mincs de Scaj>te-ilylc 2) . La j)osition geograjdiique et I'histoire exj)liquent ainsi l 'importance de l'element thrace de Thasos. Les inserij>tions grecques de Thasos attes-tent par leur riche onomastique thrace la ju'netration j>rogressive de la j>opulation jtrimitive et insulaire au sein des classes grecqucs 3 ) .

Ces faits expliquent aussi la survie des cultes et des traditions religieuses" thraces dans l'île. Les types monetaires de Thasos et de ' la cote edonienne se raj>j)ortcnt au culte de Sabazios, dieu thraco-j)hrygien, adore au sommet du Pangee. Les monnaies les ţilus anciennes rejm'-sentent les suivants du cortege bacchique, des Centaures, des Menades, dcs Satyres ithv-phalliques, des Pans, des Silenes, figures dans des att i tudes obscenes et rattaches aux rites orgiastiques des j>euples thraces *). On sait que les monnaies thasiennes archai'ques figurent le mythe du Satyre ithyphallique enlevant une Menade, qui a ete insj>ire j>ar les concej>tions religieuses de Saj>eens et des Sintiens, j>euj)les thraces qui avaient des croyances aj>j>arentees â cclles des Thraces du continent europeen 5) .

Au cours des fouilles executees j>ar Ch. Picard â Thasos, on a decouvert dans les ruines d'une autrc porte de la eite, un enorme marbre monolithe ayant la face ornee d'un Silene, en haut-relief, dont la taille at teint 2,42 m. Ce monument, qui date du dernier quart du Vl-eme siecle av. J . - C , est une ueuvre ionicnne par le style et faisait partie de l'enceinte que le roi Darius avait detruite en 492 av. J .-C. (Herodote, VI, 48). Le marbre represente un Silene ayant la barbe epaisse, taillee en coin, la criniere a longue torsade, le nez camard, la queue de cheval, les chaussures â bouts recourbes â la j>oulaine, le corps jdutot gras que muscle 6) .

Ce Silene a ete figure entrant dans la ville et tenant de sa droite un canthare de type ionien. C'est un Silene de caractere barbare, laissant voir son earactere ithyj)halli(jue ; il gardait l'une des portes de l'acroj)ole de Thasos et y jouait un role heraldique et j>roj>hylaetique.

Une des j)rincipales portes de Thasos, reconstruite aux environs de l'an 500 7), etait ornee de bas-reliefs rej>resentant les dieux tutelaires thasiens, Heracles et Dionysos, sous lesquels avait ete grave un distique encore visiblc 8) . Le relief d'Heracles a ete j)ublie j>ar Gustave Mandel 9) et rej>roduit dans le Catalogue des Sculptures du Musee Imperial Ottoman 1 0) , jmis commente par Andre Joubin ll).

Le relief de Dionysos, actuellement perdu, a ete reconstitue en un croquis informe de Christidis 1 2) . L'archeologue Studniczka 13) a ]>ropose une reconstitution du monument de Dio-

!) E . Babelon , op. cit., p . 699—700. 2) Herodo te , V I , 4 6 — 4 7 ; T h u c y d i d e , I, 100 ; Leon

Heuzey, Mission en Macedoine, p . 5 ; E . Babe lon , op. cit., p . 701—702.

8) H . Seyrig, B. C. H„ 1927, p . 217. 4) E . Babelon, op. cit., p . 703—704; P . Pe rd r i ze t ,

op. cit., p . 37 e t suiv. 8) E . Babelon , op. cit., p . 706. 6) Ch. P icard , dans Comptes-Rendus de rAcademie

des Inscriptions et Belles-Lettres, 1912, p . 202—203, fig. 4.

7) H . Seyrig, B. C. H., 1927, p . 192.

«) / . C, X I I , 8, no . 5 6 ; B. C. / / . , X X I I (1903), p . 3 9 2 ; Coll i tz-Bechtel , S. G. D. / , I I I , 2, 777, no . 5455 a (fin du V l - e m e siecle av . J . - C ) .

8) B. C. H., 1900, p . 570. 10) Catalogue, no . 518. " ) B. C. / / . , 1894, p . 65—66. pl . X V I , e t 1900, p .

564, no te 2. 12) Publ ie dans Chroniques d"()rient, I, p . 106. e t re-

p rodu i t d a n s Wiener Jahrcshefte, 1903, p . 180, fig. 105, dans Hermes, I I I (1869), p . 237, e t d a n s S. Ke inach , Repertoire des reliefs, I , p . 426.

13) Wiener Jahrcshefte, 1903, p . 180 e t su iv .

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TROIS SCEAUX THASIENS INEDITS DE CALLATIS

nysos, qui a cte combattue par Mandcl ') et controuvce 6galement par lcs rcchcrches de W. Deonna a Thasos 2) . Sclon Deonna, qui a etudie cette qucstion sur lcs licux, lcs relicfs d 'He-raclcs ct dc Dionysos surmontaient un socle forme de trois assises d'inegale hauteur, dont la deuxieme contenait l'inscription. Le relief de Dionysos se trouvait â gauche de la porte ct celui d'Heracles â sa droite. Tous deux ctaient representes commc patrons de Thasos ct gardicns dc sa porte 3 ) .

Les avis sont partages sur la qucstion de savoir si ce socle appartenait ă un autel inde-pendant 4) ou s'il faisait partie dc la portc meme de Thasos 5 ) .

L'image de l'Heracles thasien est dcjâ attestcc sur dcs sccaux dc Thasos 6 ) , mais celle du second dieu tutelaire, Ic Dionysos thasien, etait jusqu 'â present abscnte de ces timbres. Les sceaux thasiens decouverts â Callatis vienncnt combler cctte lacune en nous donnant une reproduction du Dionysos thasicn, continuatcur direct de Sabazios.

L'image du Dionysos-Sabazios, patron dc Thasos, se trouve gravee sur le monnayagc dc l'îlc. Specialement les monnaies emises entre 411 et 394 av. J.-C. reproduisent au droit la tete barbue dc Dionysos, parfois couronnee de fcuilles dc lierre et associee ă une grappe dc raisin, a un eanthare ou â une amphore figures, au revers, â cote de l'Heracles barbu, eoiffe d'une peau dc lion, agenouille et t i rant de l'arc 7) .

Ce meme typc de Dionysos barbu, associe ă Heracles, apparait sur Ics monnaics tha-sicnncs frappees aprcs la bataillc de Cnidc, dc 304 ă 357 av. J.-C. 8 ) .

L'image ct Ia coiffurc dc Sabazios figurecs sur l'anse B de Callatis sont, â l'exception de la couronne de lierre, identiques â celles de Dionysos, rcpresente sur le monnayage thasien frappe entre 411 et 357 av. J.-C. 9) .

II faut mettre en rapport avec le culte du Dionysos thasicn la decouverte, au cours des fouillcs commencccs par Ch. Picard â Thasos, dc l 'cpitaphe metrique d'un poete thasicn du dcbut du IV-eme siecle av. J . - C , qui composait des chceurs pour les fetes dionysiaques 1 0) .

Les sceaux de Thasos sont maintes fois marques d'emblcmes se ra t tachant aux cultes de l'île. C'est au culte de Dionysos-Sabazios, dieu tutelaire de Thasos, que se rapportent les emblemcs tels que le thyrse, le diota ou le canthare, figures sur des sceaux u) et sur des mon-naies de Thasos 1 2) .

Les trois sceaux de Callatis, associes â la mcme pensee cultuelle, representent toutefois unc divinitc tutelaire de l'île et apportent ainsi une contribution inattendue â la conais-sance de la religion de Thasos.

G. CANTACTJZINO

') 11. C. / / . , 1900, p . 564. 2) Revue Archvologique, l ' )08, p . 25, 26, e t suiv. ') ( lctlc portc iivcc l<'3 rclicl'-, il('j;'i nignalcs, est ili'

cr i te auwsi pa r C. Freder ich , Athen. Mitteilungen, X X X I I I (1908), p . 221 .

4) Ibidem, p . 221 . 6) G. Mande l , op. cit.; W . Deonna , Rev. Arch.,

1908, I , p . 25 et s u i v ; Ch. P ica rd , C.-R. Acad. Inscript. et Belles-Lettres, 1912, p . 2 0 1 .

°) G. P e r r o t , Revue Archeologique, 1861, I, p . 287. 7) E . Bahe lon , op. cil., p . 7 1 2 - 7 2 1 , p l . C C C X X I I I ,

fifî. 16 et fig. I ; Mionnet , Description des Medailles Antiques gr. et rom., vol. I I , ( S u p p l e m e n t ) , Par i s ,

1822, p . 545—546, nos . 2 8 — 3 2 ; p . 547, no . 42 , p l . V I I I , fig. 4 e t 6.

8) E . Babe lon , op. cit., 721—726, p l . C C C X X I I I , fig. 8—18.

») E . Babe lon , op. cit., 7 2 3 - 7 2 6 , pl. C C C X X I I , fig. 16, 18, 19, 2 1 ; p l . C C C X X I I I , fig. 1, 2, 7, 9.

10) Ch. P icard , C.-R. de VAcademie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1912, p . 206.

n ) Pe r ro t , Revue Archeologique, 1861, I , p . 287 — 288.

12) Mionnet , IJescriplion, I, p . 434—436, Supple-riient, I I , p . 545.

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MONUMENTI INEDITI DEL WUSEO REGIONALE DELLA DOBROGEA (CONSTANŢA)

Fra i monumcti dcl Museo regionalc della Dobrogca sono particolarmente notevoli due bassorilicvi, sia per il soggetto in essi rappresentato, sia per la tecnica con cui sono stati eseguiti.

Sono due blocchi di marmo, di forrna parallelcpipcda, inventariat i : uno al n. 29 e l 'altro al n. 212. Non sono stati t rovati nello stesso luogo, ma uno, il n. 29 (fig. 1) e registrato ncll'inventario come rinvenuto a Constanţa, senza che sia fatto cenno del luogo preciso e dcll 'ambiente archcologico in cui e stato t rova to ; l 'altro, il n. 212 (fig. 2), viene da Techir-ghiol, dove cra adoperato come pietra da costruzione nelle fondamenta dclla Moschea turca abbat tu ta tre o quat t ro anni fa. Certamente, se l'edificio di cui faceva parte nell 'antichitâ questo blocco, fosse stato a Constanţa, il blocco non sarebbe stato t rasportato a Techir-ghiol, ma sarcbbe stato adoperato in qualche costruzione locale. Cosicche anche il primo blocco (n. 29) che, come vedremo, decorava lo stesso edificio, non provienc da Constanţa, ma, scnza dubbio, fu quivi portato nei tempi nostri da qualche particolare, da un qualche luogo in vicinanza di Techirghiol, se non addirit tura da Techirghiol. L'edificio doveva essere stato un piccolo tempio o, in ogni caso, un edificio in relazione col culto.

I due blocchi devono aver fatto parte del fregio di questo edificio. Essi hanno le stessc dimcnsioni, specialmcnte l 'altezza: 0,30 m. in ambedue; spessore: 0,24 m. il primo e 0,28 m. il Secondo, e lunghczza: 1,32 m. il sccondo e 0,85 m. il primo, poiche questo non si e conservato intero, ma e rotto a sinistra. E pero significativa l'altezza eguale dei due blocchi. Di piu, la distribuzione delle superficie scolpitc c la stessa in tu t t i e due. In basso, la superficie non ha nessuna modanatura, come e, gencralmcnte, nei fregi; su, invece, hanno ambedue una decorazione di eguale altezza, 0,07 m., e di egual forma, e cioe: un listello, una fusarola (tondino intagliato con perle), e gli ovuli, che per dire il vero sono quasi completamente d is t ru t t i ; dai gambi che si sono conservati sopra la fusarola si puo affermare che fossero fatti a foglia in forma di cuore, divisi da fcrri di lancia, come si trova, per esempio, nel fregio del tesoro di Knidos di Delfi *). Nelle faccie superiore e inferiore, i blocchi presentano, verso i margini, delle incavature in forma di coda di rondine che servivano a legarli con le altre parti dclla costruzione. Nel blocco n. 212, nel kyma si vedono incavate trasversal-mcnte tre scanalature; probabilmente il blocco e stato adoperato per un certo tempo in una fontana di dove si att ingeva l 'acqua con una secchia t i rata da una corda o da una catena, gli incavi essendo prodotti dal continuo sfregamento della corda o della catena. Sempre in qucsto blocco, all'estremo destro, la superficie scolpita e chiusa da un bordo in rilievo;

l) Vedi I. Durm, Die Baukunst der Griechen, p. 326, fig. 312.

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GR. FLORESCU

questo vuol dirc che il soggetto rappresentato terminava a questo punto *). Deduciamo da cio chc il fregio non decorava l'edificio tut to at torno, nia solo j>er una parte, certo la fac-ciata principale, ed il nostro blocco era situato all 'estremitâ destra di questa facciata. Alla sua sinistra veniva j>oi, probabilmente, un altro blocco sul quale doveva essere seolpita l 'altra parte della prima figura, incompleta, del nostro blocco, poiche Bull'altro blocco, il n. 29, non si vede nessun accenno di cssa.

Se consideriamo jioi il Boggetto rappresentato • una sfilata di divinitâ — possiamo pen-sare ehe tre bloeehi della lunghe/./.a di qiiest'ultimo eonservatosi intero, L,32 m., fossero suf-fieienti j>er rappresentare l'intero soggetto. Avremo cosi una lunghezza totale di circa 4 m., ehe rapprescnterebbe la larghezza della faceiata j>rincij>ale dell'edificio. Ksso cra dunque una costruzione, im tempio probabilmente, di dimensioni ridotte, il che spiega la pieeola altezza del fregio, fatto che, d'altra parte, e juire un indizio della tarda ej>oca ellenistiea, quando il fregio diventa semj>re j>iîi basso, come conseguenza del cainbiamento delle propor-zioni fra le altezze della trabeazione e della colonna, da 1/3 a 1/6.

II soggetto raj>j>rescntato in questo fregio, eome ho gia detto, jiare essere una sfilata di divi-nitâ, e non una raccolta di personaggi riuniti j>er un deter-minato scopo, come e, j>cr esein-j>io, nel fregio del Partenone o in (juello del tempio di Atena-Nike dell'Acropoli. h puramente una seric di divinitâ, rapprescn-

tate una dopo l 'altra, come sul « puteale di fuori porta del popolo a Homa » del Museo Capitolino 2) , cosicchc ogni figura pare una s tatua indipendente, meno il gruppo delle muse, chc si vede alla fine, e ehe, d'altra j>arte, forina nel suo insieme una unitâ a se.

L'identificazione delle figurc c, pur tut tavia , nella maggioranza dei casi, impossibile; ne dagli at t r ibut i , nc dalla loro situazione nell'insiemc, esse non sono riconoscibili, essendo molto deterioratc, tan to che non si puo determinare ne la posizione dcllc mani, ne gli attri-buti che hanno a v u t o ; le teste in particolare, sono cosi danncggiatc chc ap>ena se ne pud indovinarc il contorno. Neppure il criterio secondo il quale sono statc allineate le divinita jm6 essere determinato, innanzi tu t to perche, come abbiamo det to, sono molto deteriorate, e poi perche manca una parte del fregio. Solo il secondo blocco e in condizioni migliori; per il primo dobbiamo accontentarei di una descrizione sommaria.

Cosi, in questo primo blocco, incominciando da sinistra, troviamo una figura vista di fronte, in posizione di riposo, eon un vestito eorto (il chitone) e mantello. II braceio destro c abbandonato lungo il f ianco; forse nella mano teneva qualcosa che non si pu6 vedere, essendo la pietra rot ta in questo punto. 11 braccio sinistro parc sia piegato e la mano sul petto. La figura, che porta delle calzaturc con alti gambali, ha t u t t a l 'apparenza di una figura maschile: forse e Marte.

La seconda e una figura femminilc, rivolta verso destra, con chitone lungo e himation fino alle ginocchia. II braccio destro e picgato, con l 'avambraccio rivolto in a l to ; sembra

Fig. 1.

J) Ibidcm. z) Helbig, Amalung, I, p. 431, n. 783.

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MONUMKNTI INEDITI DKL MUSKO RKGIONAKK DKI.I.A DOBROGEA

tenga in mano un qualche oggetto, forse un fiore come, ncl puteale con la coorte degli dei, la figura chc rapprcscnta Vcncrc ' ) . La tcrza, ancora fcmminilc, con lo stesso abbiglia-mcnto, c un po rivolta verso sinistra, ed ha il braccio destro teso, scostato dal corpo; nella mano ticne un oggetto, forse un elmo: in questo caso sarebbe Minerva.

La quarta figura, fernminile anch'essa, ed ugualmente vestita, pare cammini verso destra. La quinta siede su di uno sgabello, col corpo a dcstra ma con la faccia rivolta a sinistra, come sc si voltasse a guardarc indietro; ha lo stesso abbigliamento, solo che un lembo del mantello le copre anche il capo.

Nel sccondo blocco la prima figura a sinistra c molto danneggiata: vi si distingue chiaramente solo il braccio sinistro con l 'avambraccio rivolto in a l to ; tiene in mano, eretto, un oggetto. Forse e Mercurio con il caduceo.

La seconda figura, seduta su di un trono, tiene nella destra lo scettro appoggiato all 'omero; si sostienc il mento con la mano sinistra, appoggiando il gomito al bracciolo dcl trono. Puo essere Giove.

Nella parte sequente il rilievo e piu evidcnte, e si possono individuare le figure con certezza. Cosî la terza figura e Diana. Essa sta di fronte, col capo rivolto verso destra. E vestita di un chitonc che pare stretto alla vita, e con un mantello di qui sostiene un lembo con il braccio sinistro. Nella sinistra stringe l'arco e solleva la destra per cstrarrc una freccia dalla faretra che tiene sulla schiena. E esattamente lo stcsso tipo della Diana della Villa Albani di Roma 2), e di quella del Museo Pio Clementino.

La quarta figura c Apollo, con un abbigliamento che gli ricopre solo la parte inferiore del corpo, e appoggiato a sinistra ad un tronco d'albero sul quale sta la l i ra; il peso del corpo e abbandonato sulla gamba destra, sulla quale la sinistra e incrociata, la mano destra sta dictro il capo. E una at t i tudine piena di grazia e di abbandono che ricorda 1'Apollo di Lyceos 3) , sc facciamo astrazione dal drappeggiamento che gli copre la parte inferiore del corpo.

Scguc un gruppo di nove figure femminili, le nove Muse. Purtroppo il loro stato di conservazione, e, come per le altre figure del rilievo, molto precario. In particolar modo le teste sono cosi rose dal tempo, che sono soltanto dei semplici rigonfiamenti irrcgolari; in qualcuna neanchc il contorno c preciso. E neppure i drappeggi degli abiti non si possono distinguere nei loro particolari. E evidente pero che tu t t e le nove sorellc vestono il chitone che cade graziosamente in molli panneggiamenti fino a lambire loro i picdi; sopra hanno l 'himation ben stretto at torno al corpo, fino al ginocchio, e senza

J) S. Reinach, Rfp. des Reliefs, tomo II I , p. 202. 3) V. Clarac, Musee, tav. 477, n. 912 c, tav. 267, 2) S. Reinach, Rep. de la Stat., tomo I, p. 299, tav. n. 921; S. Reinach, Rep. de la Stat., tomo I, p. 243,

562 B, n. 1209 D. tav. 480, n. 921 B.

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GR. F I .OKKSCH

drappeggi svolazzanti. Sui gesti delle mani e quindi sui loro at tr ibuti , sempre a causa del deterioramento, non si possono dare delle indicazioni precise. Tenendo conto pero del tema t ra t ta to nell'intero fregio, come pure delh* traceie rimaste e dell 'attitudine delle figure, e certo ehe l 'artista non ha voluto rappresentare le muse come una riunione di divinitâ distinte, aventi ciascuna nome e funzioni determinatc, nia rappresentare sempli-cemente il coro delle muse. Per questo e stato sufficiente riunire alcuni tipi, dei quali qual-cuno e anehe ripetuto, preoeeupandosi piîi ehe altro della composizione artistica del gruppo. I tipi riprodotti in questo rilievo sono eonoseiuti gia da altri monumenti. Cosî la musa che sta sul sedile, a destra, con la lira appoggiata alla gamba sinistra si trova, con delle piccol-variazioni, nel bassorilievo Chigi J) , eome pure in quello della « Apoteosi di Omero » di Archee laos da Priene 2) . L'altra musa a sinistra, seduta anche essa e ehc nella mano destra sollevata tiene, probabilmente, la masehera tragica (la deleriorazione del rilievo in quosto punto non permette una identifieazione precisa), si puo paragonare conio attoggiamcnto alla musa con questo at tr ibuto che si trova nel monumento di Alioarnasso 3), la seoonda a sinistra; o oome linea generale, a quella dell'apoteosi di Omero ehe tende con la destra il flauto alla sua vicina di sinistra, e con la mano destra si appoggia al sedile. La musa che sta dietro di questa (il rilievo e anohc qui molto rovinato, pur tu t tavia si intravvede abbastanza chiaramente) ha le braccia strette nell'himation e si appoggia coi gomiti su di un pilastro che, probabilmente, e dietro alla musa seduta. Questa posizione si indovina dal fatto ohe e piu alta della musa che sta sul sedile. E questo un tipo molto conoseiuto nella plastica cllonistioa. Lo troviamo nella « Apoteosi di Omero », nella base di Alicarnasso, nel gruppo di Apollo, nelle sette musc del Vaticano ed anche in trcdici copie romane, il che dimostra l ' importanza, come concc-zione statuaria, di questo tipo attribuito a Filisoos di Rodi 4). In fine, altre muse ripro-ducono il tipo femminile in piedi, col corpo avviluppato ncll 'himation, la destra sul petto e la sinistra abbandonata in basso, sulla coseia.

Questa figura flessuosa, di un mirabile effetto statuario, la troviamo per la prima volta nelle lastre della base di Mantinea 5) , dopo di che diventa un tipo frequente nell 'arte elle-nistica, diffusasi specialmente grazie alle terracotte di Tanagra, Mirina, ecc. 6) . Sembrano, in certo qual modo diverse da questo tipo, solo due delle sei statue in piedi. La prima a sinistra, che pare abbia le braccia incroeiate sul petto (comc la musa che sta dietro a quella sedula e con la lira appoggiata alla gamba sinistra, del bassorilievo Chigi), e la quarta ohe, lasoiando cadere il himation dalla spalla destra, tende la mano destra vcrso sinistra, comc pcr mostrarc qualche cosa.

E evidente, percio, che l 'autore del bassorilievo, riproducendo qucsti tipi, ha voluto rapprcsentare il coro delle muse come unitâ. Esso lo ha realizzato con una eomposizionc di riuscitissimo effetto artistico. D'altra parte, come nel bassorilievo Chigi, la banalitâ e stata schivata grazie alle figure sedute di profilo. Nel nostro bassorilievo, pero, a differenza di quanto avviene in quello Chigi, le due figure sedute sono rivolte da part i oppostc. Questo

*) Peterson, Rom. Mitt., 1893, t a v . 2, 3 ; S. Re inach , Rep. des reliefs, t omo I I I , p . 419, n. 4 ; Roschcr , Lexik, col. 3255.

*) Gazette archeol., 1887, t a v . 18, p . 132 ; D a r e m -berg-Saglio, Dict. des Ant. gr. et. rom., s. v., fig. 52 .091 ; Roscher , op. cit., col. 3266.

a) Roschcr , op. rit., col. 3263 e seg . ; Da remberg -Saglio, op. cit., s. v., fig. 5210.

*) S. Duca t i , Varte classica, p . 508—509. 6) Fougercs , Bull. de corr. hell., 1888, t av . 2 f.;

Roscher , op. cit., s. v., col. 3 2 5 1 ; Pericle D u c a t i . op. cit., p . 402, fig. 503 b .

•) P . Duca t i , op. cit., p . 418 e seg.

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MONUMEM'I INKDITI DKI, MliSKO l KOIONAI.K DKU.A DOHKOOKA

potrrbbe scmbrare dividere le muse in due gruppi, d'altra parte ben ponderati . Dal punto di vista, invece, dei volumi e delle Hnee, essenziali nella plastica, l'effetto e precisamente contrario. (lollocando le due figure in qucsta posizione, l 'autore ha ot tenuto il risultato di far eonvcrgere sia le masse che le linee vcrso il centro, cioe verso la figura in piedi, che sta, neirat teggiamento a cui abbiamo acccnnato, con tanta maesta nel mezzo del gruppo. E questo dunque un gruppo la cui unitâ e ot tenuta non con banale monotonia, ma con varietâ.

In fine, l 'ultima figura che chiude il fregio, poiche qui il margine della superficie e rialzato, e una figura fcmminile in piedi, di fronte, con il calato sulla testa, vestita di un lungo chitone stretto alla vita. Nella destra tiene un oggetto rivolto in alto — una torcia — e nella sinistra, tenuta ad una ccrta distanza dal corpo, doveva pure recare un qualche altro oggetto che non si puo determinare, essendo molto danneggiato. Alla sua destra sta un cane col capo rivolto verso la dea. E ccrtamente Artemidc ih un'unica rappresentazione come dea della luna c della notte (Artemide-Ecate) l).

II nostro rilievo ha tu t t i i caratteri di una vera opera d 'arte, sia per quanto riguarda il modo come sono realizzate le singole figure, sia per come c composto il gruppo delle muse.

L'eleganza c la distinzione delle figure strcttc nel chitone e ncll 'himation, con drappeggi sapientemente ridati, ei ricordano le figure delle muse della base di Mantinea, cioe quel tipo femminile creato da Prassitele e diffuso in tu t to il mondo antico per mezzo delle terracotte dette di «Tanagra >> 2). Queste terracottc sono state rinvenute abbastanza numerose anche da noi, spccialmente a Mangalia 3) , e molto probabilmentc esse han servito come modello per molte figure scolpitc ncl marmo.

liasandoci su cjm-si i caratteri, possiamo fissare l'ep'oca a cui appartiene il aostro basso-rilievo approssimativamcnte nei secoli I I I 0 o 11° a. C.

GR. FLORKSCU

*) S. Reinach, Rep. dea reliefs, IT, p. 248 e 321. 3) Vedi R. Vulpe, Deux terres cuites grecques de 2) P. Ducati, op. cit., p. 418. Callatis, in Dacia, V—VI (1935—1936), p . 329 e seg.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN (FUNDE UND E I N Z E L U N T E R S U C H U N G E N )

Im Nachfolgenden verttffentliche ich das Ergebnis einer jahrclangen Sammelarbeit von verschiedenen Zufallsfundcn odcr von Entdcckungcn, dic von mir wiihrend meiner haufigen Studienfahrtcn durch Sicbcnbiirgcn gcmacht wurdcn. Sie wurden zusammengetragen, um dic Kcnntnissc iiber Dazien zu vcrvollstiindigen und zu ergănzcn. Ich beabsichtigte diese Anmcrkungcn im Rahmcn eincr umfangrcicheren Monographie bekannt zu geben, die ich iibcr das romische Dazicn vorbcreite, oder sie in Einzeluntersuchungen zu verarbeiten. Vollig unvorhcrgeschene Umstiindc abcr veranlassen mich diescs Material schon jetzt in Gestalt einer Fundchronik mitzuteilen.

Die Ercignissc wiihrcnd der letzten Monatc des Jahres 1940 hat ten zur Folge die Uber-sicdlung dcr rumănischen Universitat aus Cluj nach Sibiu und den Verlust jener hervorra-gcndcn archiiologischen Forschungsstătte, die das Inst i tut fiir klassische Studien und das Klauscnburgcr Univcrsitiitsmuscum darstellten. Jene Gegebenheiten bestimmten mich, dic Nicdcrschrift der crwiihntcn Arbcitcn aufzuschieben. Es erschien mir aber zweckmăssig, die gesammcltcn Beobachtungen schon jctzt der Forschung zuganglich zu machen. Diese Uber-lcgungcn bcwogcn mich, die nachstchendcn, epigraphischen und archiiologischen Nachrichten iibcr das trajanische Dazicn den wissenschaftlichen Kreisen zu erschliessen. In der augenblicklichcn Lagc wiirc es mir andcrs auch nicht moglich gewesen, der liebens-wiirdigcn Einladung zu entsprechen und an dcn neuen Band der «Dacia» mitzuar-beiten.

Es ist mir ein Bediirfnis meinem gcschătzten Kollcgen und Freund, dem Herausgeber dcr Zcitschrift « Dacia », Vladimir Dumitrescu, mcincn Dank auszusprechen fiir das Wohlwollen, mit dcm er meinen Beitrag — rudem indigestamquc molem — in den vorliegenden Band seiner wcrtvollcn Veroffentlichung aufgenommen hat .

Dic gcchrtcn rumiinischen und auswartigen Fachkollcgen, die von mir vielleicht eine andere Darstellungsweise gewohnt sind, bit te ich schliesslich die zahlreichen Miingel zu iibersehen, die sie vor allem bei dcr Auswcrtung des Materials feststellen werden. Die Umstănde unter dcncn dic Untcrsuchung abgefasst wurde, waren gekennzcichnet durch das Fehlen eines grossen Tcilcs unscrcr Fachbibliothek und die Unmoglichkeit meine Privatbibliothek zu verwenden, dic noch seit den Tagen des Riickzuges verpackt und unzuganglich ist. Dieses alles zwingt mich auf Hinweise zu verzichten, die von sich aus auch jeder Anfănger geben kiinnte. Auf einige Fragen beabsichtige ich selbst spăter noch zuriickzukommen. Es braueht diescs aber niemanden daran zu hindern, das vorgelegte Material zu beniitzen und auszudeuten.

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C. IMICOVICIU

Einige Einzelheiten bei dcr Beschreibung dcr Denkmaler sind nicht angcgcbcn. In ruhigcn Zcitcn konntcn sic leicht nachgetragen werden. Andcre wicdcr wurdcn absichtlich nicht bcriick-sichtigt. da sic an sich keinc Bcdcutung besitzen, vor allem dort wo die Abbildungcn dicsc Auslassungcn ersctzcn.

I. ABRUD

Auf eincr Anhohc, siidwcstlich vom Marktflccken Abrud in gcringcr Entfcrnung von dcr Lchrcrbildungsanstalt sind dic Reste einer klcinen Vertcidigungsanlage mit cincm Umfang von ctwa 300 m crkcnnbar. Dcr Grabcn, dcr sic umgibt, ist noch crhaltcn. Dic Stclle hcisst <( Cetăţaua » (odcr Cctăţui'a). Einigc allcm Anschcin nach romische Scherbenbruchstiickc wurdcn von mir als Obcrflachenfunde geborgen. Der Direktor der Lehrcrbildungsanstalt, Ioan Micu, fand dort cin romisches Ziegelbruehstiick mit einem unlcscrlichen Stempel. (Es wird auf-bewahrt in dcr Schulsammlung dcr Anstalt, Inv. Nr. 557). Die Bcfcstigung sichcrtc, als ein casteîlum wahrscheinlich, dcn Golddistrikt *).

Im Garten der genannten Anstalt liegcn die folgenden Inschriften, die aus dcn Gold-grubcn von Rosia Montană (Alburnus maior) herriihren. Einige von ihnen sind bekannt, anderc wicdcr, die spiitcr cntdeckt wurden, sind, soweit ich fcststellen konnte, noch unveroffentlicht.

1. Altar aus Sandstein, ohne Rcliefverzicrungen. 74 cm X 30 cm. Die Inschrift = CIL I I I 7821.

2. Ebenso. 87 cm X 33 cm. Die obere Halfte ist zcrstflrt. Die Inschrift = CIL I I I 7825. Der Herkunftsort beider Altare ist nach dem Corpus der Ferdinandstollen, aus der

« Galerie », nordwestlich von dem Berg « Cetate » bei Roşia Montană. 3. Altar. Sandstein, stark verwittert ( = CIL I I I 7828?). Es sind noch zu Icsen die

Buchstaben:

CCVS

4. Altar aus Sandstein, einfach, 63 cm X 25 cm = CIL I I I 7827. Dic Namcn dcr Stiftcr — ohne Zweifel Illyrier — konnen kaum treffender als im Corpus ergiinzt werdcn. Es scheinen die gleichen Namen wie in der Inschrift des folgenden Altars zu sein (in der 3. Zcile chcr: TEVS (oder BEVS vgl. BEVSAS!) . In dcr 4. Zeile COLEGE.

5. Altar aus Sandstein. Einfache Ausfiihrung. 80 cmX 28 cm = CIL I I I 7824. In der 1. Zeile lese ich:

Ia]NO GEM(ino) U. 8. W.

6. Altar aus Sandstein. H. 52 cm. Br. 25 cm. Einfache Ausfiihrung. Die Schrift ist beinahc unleserlich:

SIL(vano) SIL(vestri) SAC (rum)

S VS M

5 V S L M

7. Grabstein aus Sandstein, 90 cm X 50 cm, in zwei Teile zerbrochen = CIL I I I 1264.

*) C. Daicoviciu, La Transylvanie dans VantiquitS, S. 45.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

8. Altar aus Dazit, 85 cm X 36 cm. Gefunden auf dem Gemeindegebiet des Dorfes Bu-cium Izbita, auf dem Berg Vulcoi. Die griechische Inschrift scheint unveroffentlicht zu sein.

MYliQN MVQ(»V

AEI KIM Aei Kt/i ICTIINl) lozijvo) EYXHN evxrjv

Ein ZEVQ KijniOTTjvOQ ist in Bithynien bezeugt l). Der Stifter war sicher ein Bergarbeiter oder Aufseher aus dem Osten. Einige «cives Bithinum» in Ampelum, CIL I I I 1324.

9. Altar aus Sandstein, 66 cm X 29 cm. Der Giebel ist geschmiickt mit zwei gegen-einandergekehrten Spiralwindungen (als Beispiel s. den Altar 1 und 2 aus Alburnus maior, S. 158). Gefunden bei dem 12 - Apostel - Werk. Die Inschrift scheint unveroffentlicht zu sein:

DIANAE AVG

PANES E PICADI

5 QVI ET SVTTI

vs D D

Die Naincn sind illyrisch. Fiir Sutdus vgl. Sutta und Suttihus in CIL I I I 8021 und 4831 2).

10. Grabstele aus Sandstein, 137 cm X 86 cm. In oberen Register 2 Brustbilder. Dariiber in den Ecken:

D M Der Rest der Inschrift im unteren Register ist viillig unleserlich.

11. Auf eincm zerbrochenen Marmorblock eine Attis-Figur.

12. In der Vorhalle der Lehrerbildungsanstalt: 2 Mtirser aus Basalt und ein Grablowe.

I I . ALBURNUS MAIOR (Roşia Montană)

Die Niedcrlassung diescs romischen Mittel-punktes fiir Bcrgbau lag siidwestlich vom Dorf auf dem linken Ufer der Roşia, auf dem Berg aj j, ţ Carpen und im Valea Nanului. An der Stelle des heutigen Dorfes war die antike Nekropole.

Auf dem Berg Carpen fand 1936 ein Bauer 5 Inschriften, von denen die 3 ersten sich im Gebiiude der Bergwerksleitung in Roşia Montană befinden. Die beiden anderen wurden an die Bergwerksdirektion nach Baia Mare gesandt. Von diesen besitze ich nur eine fliichtige und nicht iiberpriifte Abschrift. Aufnahmen von Ing. I. Popa.

J) Vgl. Bul. Corr. Hell., 25 (1901), S. 24, nach G. Mateescu, / . Traci. . ., S. 155, Anm. 4.

2) Vgl. Krahe, Personennamen, S. 109.

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C. DATCOVTCTU

1. Kleiner Altar aus Sandstein. H. 57,5 cm. Br. 28 cm. Buchstabenhohc 3,5 cm. Die obere Hâlfte ist verziert (Abb. I). Fr iriigt folgende griechische Inschrift:

AJ CAPNE At lapve NAIINU r<)i/V(j> KOAMIF xo/.h'/y EION EY FIOY ev

XIIN "/Ah'-Sevg ZOLQY- bzw. ZaQderdijvog erscheint noch einmal in Dazien, in Apulum, CIL I I I 7762.

(Die Inschrift liegt im Klausenburger archâolo-gischcn Muscuin).

Diese Epiklesis (Sarnendenoa) weist auf Klein-asien, u. zw. eher auf Galatien als auf Mysien. Der Name scheint mir eher ZaQverchp'oQ als Sagdev-dijrdg zu lauten, der in der Insebrift aus Apuliun eine fehlerhafte Bildung mit dem Wortstamin so vieler Namcn auf Sard- sein kann ' ) .

hoX/j'/yeior ist eine beinerkenswcrte jţriechisehe Form des Fachausdruckcs fiir collegium. Die Be-zeichung ist im Griechischen noch unter der Form KoXh'iyior bezeugt 2) . Das Fragengebiet dieser col-legia wurde behandelt von V. Christescu 3) .

2. Ebenso. H. 59 cm. Br. 28 cm. (Abb. 2). Die griechische Inschrift laute t :

AIIMIIT PIOC APZ AKEI AE I NAPHN Q EYXH

N

A,Un)T Qicg AQZ UXI'•/. (oq) AE i NaQip> o) evx'j

r.

Abb. 2.

Der Name des Stifters kann A. AQdăxeoQ oder AQoâxiiQ sein 4) . Der Beiname des Gottes ist abge-leitet von Nara in Galatien 5) .

3. Ebenso. H. 66 cm. Br. 34 cm. Buchstabcnhohe 4 cm. Abb. 3. Die lateinische Insehrift:

GENIO CO LLEGI<K>BA RIDVSTA(rum) SENECA BI

5 SONIS D(onum) D(edit).

>) RE. s r. Sardendenos und Saryenda, Saryendenos. 4) Pape, Gr. Eigennamen, S. T44. 2) Liddell-Scott, A Greek-English Lexiron, s. v. n) RE. unter Nara T. T'iir ethnica, dic auf avâq, 3) V. Christescu, Viaţa economică a Daciei Romane, -rpoq endigen, s. I). Detschew in Zeitschr. fiir vergl.

S. 25 ff. Vgl. C. Daicoviciu, La Trans. dans VAnt., S. 56. Sprachforschung, 62 (1936), S. 227—240.

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NKUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

In der 2. Zeile ist das K moglicherweise vom Steinmetz falschlich fiir das zweite 1 gesetzt worden.

Baridustae, eine dalmatische Beviilkerung aus Bariduum, mit der im Illyrischen allge" mcin gebrauchlichen Nachsilbe — ist. Vgl. Splonum — Splonistae l). Der Stifter ist auch seinem Namen nach ein Illyrier. Vgl. Bizo; Bisena (Krahe, a. a. 0.), S. 22.

4. Kleiner Altar aus Kalkstein, mit dem gleichen Zierschmuck wie bei dem Altar 1. II. 58 cm. Br. 27 cm. Er befindet sich in Baia Mare, in der Bergwerksdirektion. Die griechische Inschrift:

AI NAPHN Q KOAAH TEION EYXIIN

Al NuQTjl' (J) Ko /, h) yeiov ivyijv.

S. oben, 1 und 2. 5. Altar aus Kalkstein, ohne Zierschmuck. H.

61 cm. Br. 28 cm. Er befindet sich in Baia Mare in der Bergwerksdirektion. Die griechische Inschrift laute t :

AIQN AO JANOY E YXIIN AE I CITTAKQ MIKQ

AIOJV Ao (odcr Ao)

ynov e-v%ijv Ae l ZITTCIXCO-

/ttxcj)

Den zweiten Namen des Stifters kann ich nicht erganzen. Es ist moglicherweise Aovxiavov. Das Beiwort des Gottes ist mir unbekannt . Es riihrt sichcr von einer Ortschaft des hellenisierten Ostens her, deren Name mit xojjurj gebildet ist 2) und die hiiufig belegt sind (RE., Suppbd., IV ţ

S. 964—968, 970). Auch die Bildung des Ethnikons auf -IXOQ (an Stelle von -rjvoQ oder -avoq) ist nicht gerade ungewohnlich 3 ) . Vgl. schlicsslich Mr)v Eal- Abb. 3.

hxoc, 4). t)ber die Ortschaft selbst kann ich noch keine

Aussagen machen. Vgl. aber trotzdem Hirxa (n6Xig) bei Suidas und jene leQU. x.o')jur) "AţiTa oder "Aţtrra (ad templum Magnae Matris pertinens) aus de Inschrift SEGr. IV, 647 (Maionia).

Die Bedeutung dieser 5 neuen Inschriften fiir das Wirtschaftsleben Daziens und die Zu-sammensetzung seiner Bevolkerung entgehen wohl niemandem.

J) Vgl. Krahe, a. a. 0., S. 148. 'Oxevdavâg) von der angenommenen Niederlassung 2) Wie z. B. Tgiaxcofir], An. £jp., 8, 156. Oteuda; vgl. Vulic, Spomenik, LXXI, 55, Nr. 489 und 3) Vgl. Aiţavnxog von Aizanoi, Roscher, 6, S. 595, RE. unter Eteudaniscos.

17 und S. 682, 36 und An6Xfaov 'Ozevâavtxog (auch *) RE., unter Men, S. 695

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C. DAICOVICIU

I I I . AMPELUM (Zlatna)

Die Baureste der antiken stădtischcn Siedlung sind an dem Ostende des Ortes (nach Alba-Iulia zu), nicht weit von den Werken entfernt, zu erkennen. Hin und wieder lassen sich noch ziemlich starke Mauern feststellen. Der Friedhof lag mehr nach Osten, gegen das Dorf Pâtrângcni (Petrozsâny) zu. Fiilschlich wird manchmal bei Pătrângeni eine gcsondcrtc romische Niederlassung erwâhnt.

1. Im Park dcs Kasinos ist auch jctzt noch die Siiule mit dcr Inschrift CIL I I I 1301 zu sehen. Die Basis misst 56,5 cm X 56,5 cm X 15 cm, und ihrc Ildhc 270 cm. Dcr Durchmesser des Saulenschaftes bctriigt an dcr Basis 52 cm ' ) . Ebcndort auch die Inschrift CIL I I I 1310.

2. Die Grabstcle CIL I I I 1322 ist ncbcn dcm Kcllcrcingang dcs Gcbiiudes dcr National-bank in Zlatna eingemauert. An der Vorderwand dcs Hauses cin Grabcippus mit den Buch-staben I) 1\1 (dcr Hcst dcr Inschrift ist unlcscrlich) und mit cincr Grabsphinx darUber.

3. Im l lause der Ungarischen Bank auf dcm Hauptplatz ein Grabrclief mit 3 Brustbil-dcrn und eincm Attis. Fbenda auch cinc falsehlicherwcise fiir rdmisch gchaltenc Inschrift.

4. Am Tor dcs Hauscs Kemeta auf dcin l lauptplatz zwci Grabldwen niit einem Adlcr dâzwischen.

5. In dcr Ilofmaucr gcgen die Strasse des Hauses Nr. 401 die Inschrift CIL I I I 1331 und cin andcrcs Denkmal mit einer unleserlichcn Inschrift.

6. Im Hof von Iuliu Albini das Bruchstiick einer Siiule mit unvollstăndiger und kauin lcsbarcr Inschrift:

AVGV F ADIVTO TABVL

D . D

7. Im Werkhof ist in die Westecke des Pilz'schen Ofcns die Inschrift CIL I I I 1308 eingemauert. Der Versuch nachzupriifen, ob der Name der rdmischen Siedlung Ampe/e oder Ampeie lautete, fiihrte zu keinem Ergebnis: sogar bei F I L in der 3. Zeile ist das L durch einen einfachen senkrechten Strich (J) wiedergegeben. An der entgegengesetzten Ecke des gleichen Ofens ein unleserlicher Grabstein mit einem sonderbar gebildetcn Attis.

8. Im Haus von Ciubianu Nuţu, Nr. 916 (neben dem Werk) befindet sich ein Altar mit der kaum zu erkennendcn Inschrift:

(3 Zeilen fehlen)

A . . L O N I V A P I I . . . AVGVSTAL(is)

COL(oniae) Colonia = Col. Apulensis.

9. In der Kirche von Pătrângeni dient die Inschrift CIL I I I 7836 als Fuss des Altartisches. In der Kirchenmauer zwei Grabdenkmăler und ein Kapitell (?).

*) Eine Abbildung der Săule im Bui. Com Mon. Ist., Bucureşti, Heft 91 (1937), S. 32, Abb. 9.

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M l i: MITTKILUNG-EN AUS DAZIEN

IV. APULUM

Auf dem Gebiet der Colonie Apulum (der Vorstadt Mureş Port = Partoş) und des Municipiums Apulum (nordlich vom Lager der legio X I I I Gem.), das 250 selbst « colonia nova Apul. » wurde J ) , kamen in den Jahren nach dem Weltkrieg eine reiche Fiille von Inschriften, Denkmiilern, Gegenstânden u. a. zum Vorschein. Ein Teil von ihnen befindet sich im Bezirksmuseum auf der Burg, andere wieder liegen im Museum des Lyzeums « Mihai Viteazul » oder in Privathăuscrn. Einige von ihnen sind weiterverhandelt worden, ohne dass sich ihr Aufbewahrungsort ermitteln liess. Fiir die Sicherstellung und Aufbewah-rung der Denkmiiler haben sich die Stu-dienrăte V. Cucuiu, E. Zefleanu und neuer-dings auch I. Berciu, der Direktor des Be-zirksmuseums, Verdienste erworben. Ihrer Unterstiitzung verdanke ich den Grossteil der hier mitgeteilten Denkmaler. Einige von diesen wurden von Zefleanu und Cucuiu bereits in kleineren Veroffentlichungcn beschrieben.

1. Altar aus Kalkstein. Gefunden in Alba-Iulia, Str. Regele Ferdinand 11, unter der Burg und dem friiheren Castrum. Er liegt irn Hof von Dr. Aurel Sava, Biirger-meister i. R.

II . 100 cm. Br. 51 cm. Buchstabenhohe in Zeile 1, 10 cm, in Zeile 2, 9 cm (Abb.4) .

IO(vi)- VICTO(ri) IO(vi)- DEPV(lsori) M DOMESTI VS RESTITV

5 TVS (centurio) LE(gionis) X I I I GE(minae) X HA(status)- POS(terior)- V(otum)-S(olvit)- L(ibens)- M(erito) COM MODO ET LATE RA(no) (ante diem) IX K(alendas) SEP

10 TEM(bres)

Da tum: 24 August 154. Die Ligaturen sind auf der Abbildung ersichtlich. Die Verbin-dung in der 3. Zeile von M und D, die zu zwei Wortern gehoren, ist selten, aber nicht unge-wohnlich 2 ) . Die Interpunktion ist unregelmăssig.

2. Kalksteinplatte. Gefunden im Bezirk Partoş, Str. Gemenilor 13, bei dem Einwohner Sas Gligor. L. 69 cm. H. 34 cm. D. 5 cm. Abb. 5.

DEANAE- SACRVM-T- FL(avius)- ITALICVS- PRIM(us)- I I I I VIR.

l) C. Daicoviciu, La Trans. dans VAnt., S. 53. 2) Vgl. Beispiele bei Vollmer, Inscr. Baiv. Rom., 240.

305 20, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

C. DAICOVICIU

MVN(icipii)- CLM- STATILIA- LV CIA- CONIVGE- ET- FL(avio)- STA

5 TILIANO- FILIO- EX- VOTO 3. Derselbe Name erscheint auf dem an der gleichen Stelle gefundenen Altar. Kalkstein.

H. 69 cm. Br. 35 cm.

I- O- M T- FL(avius)- ITALI fcusj P R I MVS- I I I I VIR

5 MVN(icipii)- AVR(elii)- AP(ulensis) V- S- L- M

Ligatur in der 5. Zeile zwischen V und R und mdglicherweise auch in der 4. Zeile zwi-schen I und R.

4. Altar. Kalkstein. Gefun-den an der gleichen Stelle wie die beiden vorhergehenden Denkmii-ler. H. 63 cm. Br. 36 cin.

D(eo) S(oli) L- VAL(erius) F E L I X

V- S

5. Zusammen mit den vorher beschriebenen Funden wurde eine Juppiterstatue entdeckt (Abb. 6), die den Gott auf einem cinfachen Thron sitzend darstellt, in der Abb. 5. gewohnten Haltung und Kleidung. Struppiges Bart- und Haupthaar .

Arbeit der Provinzkunst, der aber Lebendigkeit im Ausdruck nicht fehlt. H. 80 cm. Die linke Hand ist abgebrochen. Kalkstein.

6. Bei anderer Gelegenheit wurde in Partoş eine weitere Juppi ters tatue in der gleichen Stellung gefunden (Abb. 7). Eine sorgfăltigere, in Marmor ausgefuhrte Arbeit, von einem geiibteren, wahrscheinlich auswărtigen Meister. Zu den Fiissen des Thrones der Adler. Die linke Hand fehlt. Gesamth. 96 cm. In der rechten Hand, auf den Knien, der Blitz.

7. Kleiner Altar. Gefunden in Partoş, im Jahre 1931. Er wird aufbewahrt im Museum des Lyzeums «Mihai Viteazul». H. 61 cm:

I O M SOLI BVS SVRIGIO P D E C E M

5 B E R - E L I V S V(otum) P(osuit)

Der Name des Gottes ist gesichert. Der Name des Stifters muss P [AJelius December gelesen werden. Das Beiwort des Gottes Bussurigius ist keltischen Ursprungs, ebenso wie auch

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

Bussumarus J) . So viel mir bekannt ist, erscheint dieses ungewohnlieh seltene Beiwort zum ersten Mal in Dazien. Es kann hergebracht worden sein aus Gallien oder aus Kleinasien (wohin es durch die Galater gelangte, Zeiss, a. a. O.). Der Stifter ist allem Anschein nach ein Orientale, seiner Herkunft nach ein libertus. Galatien ist iibrigens auf Inschriften in Dazien bezeugt (s. oben, Alburnus maior, Nr. 1, 2, 4).

8. Grabaltar aus weissem Marmor. Er wurde 1932 auf dem Plateau hinter der Burg etwa 200 m westlich vom Knabenlyzeum « Mihai Viteazul» (fruher Amtssitz des kgl. Statthalters) zusammen mit mehreren Steinblocken gefunden, die als Unterbau eines heute verschwundenen Gebăudes d i e n t e n (nach einer Mitteilung von V. Cucuiu). Eigentiimer des Grundes ist Milităr-pfarrer Hauptmann Maniu. Ernste, einfache Profilierung. Die obere Hiilfte ist mit Halbpalmetten an den Ecken und mit Ranken in der Mitte geschmiickt. H. 120 cm. Br. 59 cm. D. 43,5 cm (Abb. 8):

D M VAL • RVFINA VIX • AN(nis) X X ET LONGINIANO

5 F(ilio) (e)IVS AN(norum) I I I I LONGINVS • B(ene)F(iciarius)

CO(n)S(ularis) SVIS FEC(it)

9. Grabcippus. Gefunden im Bezirk Partoş. Kalkstein. H. 110 cm. Br. 91 cm. Die Buchstaben sind 6 cm hoch und mit Minium gefarbt. Nachtraglich wurde dcr Cippus an der Riickwand in Gestalt ciner Sarkophaglade ausgehohlt. In 10 Teile zerbrochen, befindet er sich heute im Bezirksmuseum in Alba-lulia. Der Rahmen des Inschriftfcldes ist aus Ast-ragalen und Cyma gebildet:

D • M P - A E L ( i o ) - T E R T I O -DOM(o)- CL(audi)- VIRVN(i)-

VET(erano) • E X • (centurione) • CO[h(ortis) I] • BRIT(annicae)-5 (milliariae) • C(ivium) • R(omanorum) • E Q(uitatae) • AN[n(orum)] • LX

AEL(ia) • A[e]STIV[a] • CON(iunx)-ET • HEREDE[s ] • POS(uerunt)-

Abb. 6.

>) H. Zeiss im An. Inst. St. Clasice, CIuj, Bd. 2 (1933-35), S. 258). Vgl. meine Arbeit, La Trans. dans VAnt., S. 66.

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C. DAICOVICIU

Einige Ligaturen: in der 3. Zeile zwischen V und N, in der 4. Zeile zwischcn I und T. Die Colonia Virunum aus Norieuin war aueh fiir andere Veteranen aus Dazien der Hei-

inatsort ' ) . Dic Kohorte 1 Bril. inil. C. H. Equ. ist in Dazien gut bekannl 2) . JO. Kleiner Altar. Gefunden in Alba-Iulia, « Grâdina lui Barbu », 1933. H. 31 ein. Iin

Museum des Lyzeums « Mihai Vitcazul ».

IVLIVS QVOD VOVER SILVAN(o)

11. Ein Mithraeum aus Alba-Iulia. Auf dem Grundstiiek des Landmannes St. Oaneea auf dem Burgplateau bei dem Kronungswcg wurden gelegentlich cincr zufalligen Grabung zwischen den Resten cines antikcn Gebaudes — sicher eines Mithraeums — folgende Denk-miiler gefundcn, die mir E. Zefleanu und V. Cueuiu mitteilten. Die Arbeitcn wurden von den Behorden eingestellt.

a) Eine Statuengruppe, die Mithras zeigt, wie er den Stier in die Knie zwingt. Sic wurde von V. Christescu in «Dacia» I I I - IV, S. 620, Abb. 1 vcroffent-licht. Dic Inschrift auf dein Soekel muss, wie ich glaube, M. VLP. LINVS IMAG. L. X I I I G gelesen werden und nieht wie Christescu vorschliigt [T. AEL A]NVLINVS usw.

b) Ein sehones Mitlirasrelief, das von V. Christcseu, a. a. 0., S. 622, Abb. 2 mitgeteilt wurde.

c) 3 Altiirc, die Mithras geweiht sind und dic V. Christescu, a. a. 0., S. 622—623, Abb. 3—5 veroffentlichte.

d) Altar mit folgender Insehrift (naeh der Lesung von V. Cucuiu):

AEL MES TRIVS • L(ibens). POS(uit).

Abb. 7.

Mestrius, als Cognomen, kann thrakischer Herkunft sein 3) .

l) Daicoviciu, im An. Inst. St. Clasice, I , S. 123: der Veteran C. Valerius Silvanus, gleichfalls aus Apulum.

2) W. Wagncr, Die Dislokation . . ., S. 104 f. s ) G. Mateescu, / Traci..., S. 133.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

e) Bruchstuck von cinem Kapitell mit der Inschrift (Lesung V. Cucuiu): L MLTHRAF AEL GORDIANVS V S - L M

f) Altar mit Inschrift (Lcsung V. Cucuiu):

I O M CL • NIC B(ene merenti?) V • S

An der gleichen Stellc wurdcn auch cine mannliche und eine weibliche Statue zu Tage gefordert (nach der Mitteilung von V. Cucuiu).

12. Bruchstiick eines dem Juppiter geweihten Altars. Ccfunden im Bezirk Par toş :

1] O • M CVfs(todi)] oder CV[l(minali)J L . I J V L - L(uci)- F[il(ius)] M]ARCV[s] ?OLINE.

13. Ebenso. Par toş :

I • 0 [ • M] FLO[ri] V S - MAX[im(u)s] (centurio) V • S • L • M

14. Altar, Silvanus geweiht. Par toş :

Abb. 8.

SALVI[a] NVS SIL[va] NO VOTVM L(ibenti) A(nimo) SOLVIT

15. Bruchstuck einer Votivtafel. Par toş : •NVMINI I ? PRO • SALV[te] [C?]IVLI-VA[lentini?] IVflius?]5).

16. Bruchstiick eincr Grabinschrift, gefunden im Par toş : CAL[purnius?] . . . Q ( ? ) - V I X - A N [ n ( i s ) ] [Ca]LPVRN[ius] [v]IX AN[n(is)]

5 CALP[urnius] (centurio ?)

17. Der in CIL. I I I 1194 verSffentlichte Grabcippus befindct sich jetzt im Garten von Dr. Dominic Medrea in Alba-Iulia (Casa Novac).

l)Vgl. CIL III 1083 und Ost. Jhefte, 3, Beiblatt, S. 192.

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C. DAICOVICIU

V. ORĂŞTIE

Im Gcbiiudc dcs Waiscnhauscs dcr rcformicrtcn Kirchc in Broos bcfindet sich cin dcm Men geweihter Altar aus Sarmizegetusa. Bela Iâno vcroffentlichte ihn in Arch. firt., 32 (1912), S. 50 und nachhcr im Arch. Anzeiger, 1912, S. 530. Dic Lcsung von Iâno ist v6llig verfehlt.

Die Inschrift (Abb. 9) lautct tatsiichlich folgendcrmasscn :

11%*$ MENI CILVASTIAN(o) G. PETR(onius) ÎVSTVS CORN(iculariug) • PROC(uratoris)

5 E X - V O T O

Es handclt sich demnaeh nur um einen Stiftcr, dic Gotthcit Men abcr besitzt eincn bisher nicht bclcgten Bcinamcn, soweit ich hicr von Sibiu aus feststellen kann (dic Arbeit von J . Kcil, Die Ktilte Lydicns, in « Anatol. Studies Ramsay », Manchcstcr, 1923, war mir nicht zugiinglich). Ich wcise darauf hin, dass dic erstcn Buchstaben des Beinamcns nicht vollig gcsichcrt sind: sie konncn moglicherwcise auch CHV — oder CITV — lauten. Fiir die Lesung CIL-VASTIAN(O) sind zu vergleichen dic Ort namcn Colbasa, Kilbos in Pisidicn, die auf Miinzen eben in Verbindung mit Men auftreten ' ) .

VI. SEBEŞ (Bez. Alba)

Schulrevisor Raica und Karl Haldenwang bcsit-zcn in ihrcn Privatsammlungcn bcmcrkenswerte Fundc vorgeschichtlichcr Tonwarc und Gcgcnstiindc

(Feuersteinstiicke, Steinăxtc und Knochenwcrkzcugc) von dcn vorgeschiehtlichen Sicdlungen bei Petreşti neben Sebcş (« Râpa Galbenă » neben dem Zigeunerviertel) und bei Răchita (neben Sebeşel, von dem « Vârful Gorunişului »). Ebenda auch Funde aus der romischcn Nicder-lassung bei Secaş (neben Sebcş).

Schulrevisor Raica bewahrt aus der Umgebung von Sebeş cinige Silbermunzen aus Dyrrhachion auf.

Die Privatsammlung von Dr. Mauksch — Scbeş kam 1938 durch Schcnkung an das Bru-kenthalmuseum — Sibiu.

In Sebeş selbst liegt auf dem « Roten Berg » eine rbmischc Ansiedlung (Friedhof'). Das deutsche Gymnasium in Sebeş hat eine kleine Schulsammlung2) .

In der Umgebung von Sebeş, bci Câlnic (Kelling), ist ausser der bekanntcn bcmaltkcra-mischen Siedlung auch eine kleinerc rOmische Niederlassung vorhanden. Die Volksschule des Dorfes besitzt eine kleine Sammlung.

Abb. 9.

l ) Head, HN*, S. 707 und 649. Fiir CHV-f inden den Aufsatz von R. Eisler in Philologus, 68, S. 185 ff. eich Vergleiche bei Cumont, T. et M., 1, 226 ff. und und RE. unter Men. fiir CITV — schliesslich vgl. lyd. kitva. Siehe auch *) Vgl. Cooss, Chronik, unter « Miihllxich ».

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

VII . VÂRFUL LUI PETRU-COMĂRNICEL

(Siidlich von Sebeş im Valea Frumoasei (Sebeşului)

Ein zusammen mit Kollegen Em. Petroviciu im Herbst 1938 in das naturschone Valea Frumoasci (Sebeşului) unternommener Ausflug, gab uns Gelegenheit, die von Davies in The J. of Rom. St., 10, 1920, S. 1 ff. mitgeteilten Beobachtungen zu iiberpriifen.

Wir stellten dort in ciner Hohe von 1700—2100 m auf den waldfreien Hochebenen 3 Erdlager fest.

1. Ein Lager auf dem Bergsattel zwischen dem Vârful lui Petru (Quote 2133) und dem Auşincl (Quote 2013). (Abb. 10. Dcr Pfeil weist auf die Stelle des Lagers. Links der Vârful lui Petru, rechts der Auşinel, der nicht sichtbar ist).

Das Lager ist viereckig mit ab-gerundeten Ecken. Seine Lăngsachse ist dem Bergsattel entsprechend west-ostlich ausgerichtet. Die Ausmasse sind folgende (sie gelten nur annăhe-rungsweise, da sie von der Oberflăche aufgenommen wurden): die nbrdliche Lângsseite 228 m, die siidliche Lăngs-seite 211 m, die ftstliche Breitseite (nach dem Vârful lui Petru zu) 203 m, die westliche Breitseite (nach dem Auşinel zu) 192 m. Die Tore, auf jeder Seite eines, liegen sich ungefăhr gegeniiber. Die Lagerseiten bildet ein etwa 4—5 m breiter und 40—50 cm hoher Erdwall, dem nach aussen ein etwa 2 m breiter und 30—50 cm tiefer Graben vorgelagert ist. (Urspriinglich diirfte der Wall 2 — 3 m breit und ohne die noch dariiberlicgende Pallissadenwand 1,50—2 m hoch gewesen sein. Die Breite des Grabens betrug 2—3 m, seine Tiefe 1,50—2 m). Die Tore sind durch eine Unterbrechung des Walles und Grabens auf eine Lănge von etwa 9—12 m angezeigt. Aussen vor den Toren liegt in einer Entfernung von etwa 9 m je ein titulus. Diese sind aus Wall und Graben gebildet und gleichen in ihren Massen der Lagereinfassung. Ihre Lănge ist etwa 14 m.

Die Art der Anlage st immt vollkommen mit einem rSmischen Lager iiberein. Es deutet an der Oberflăche aber nichts auf eine rOmische, antike Herkunft. Die BevSlkerung nennt die Einfassung « ocol » und hiilt auch jetzt am Tag des hl. Uie die « nedeiele » dort ab.

2. Ein weiteres r5misches Lager, das dem vorhergehenden vom Vârful lui Petru ausser-ordentlich ahnelt, liegt 10—12 km nordwestlich davon zwischen dem Comărnicel und der Gruişoara Mare, bei der Quote 1794 (nicht 1714, wie Davies angibt, s. Osterreichische Milităr-karte 1: 75.000). Seine Umrisse sind weniger kenntlich. Die Breitseiten messen etwa 195 m, die Lăngsseiten ungefâhr 300 m. Die Richtung der Lăngsachse ist nord-siidlich. Es handelt sich anscheinend um ein Doppellager, was aber nur Grabungen erweisen konnen.

3. Siidlich vom Lager 2 in einer Entfernung von etwa 500 m ist ein drittes Erdcastrum vorhanden, das sich viel schwâcher abhebt. Es ist west-Sstlich gerichtet. Seine Lănge be-trăgt 300 m, seine Breite etwa 260 m.

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C. DAICOVICIU

Bemerkenswerl ist an diesen Anlagen, dass sie oberhalb der Baumgrenze auf waldfreien Gebirgsflâchen liegen, dic eine weite Sichl gewiihrcn und vollige Bewcgungsfrciheit zu Fuss und zu Pferde gewâbren. Auf diesen « plaiuri» fiihren Pfade, iibcr dic dic Gebirgsbevolkerung dieser Gegend scit Jahrtausenden wandert.

Aus dcr Stellung der Lager liisst aich auch ihre Aufgabe und Hestimniung crschlicsscn. Sic sichcrtcn dcn Anmarscli in dcr Richtung auf dcn Godian und nach Munccl zu, wo siidlich von Orăştic im Valca Orasuliri dic dakischcn Hurgcn lagcn. Sic dicntcn voriibergehend als Sehutz fiir dic Abtcilungcn dcr Fusstrupjicn und dcr Icichten Hcitcrci, dic von Osten hcr dcn Angriff gegen dcn Mittclpunkt dcr dakischcn Fcstungcn Dczcbals vortrugcn. Finc cingchcndc Untcrsuchung dieser Gcbicte wird ohnc Zweifel noch w<'itcrc Sj>urcn im Gcliindc von dicscn Kâmpfen crgcbcn.

VI I I . CĂPÂLNA-LAZ (Bez. Alba)

1. In dcn Arch. tirl., 1906, S. 355 und 1915, S. 374 wird fliichtig siidlich von Căpâlna auf dcr « Cetatc », ncbcn dcr « Cctatc » - Briickc, dic iibcr dcn Scbeş fiihrt, cine dakischc Hurg erwâhnt. Es wurdcn hicr nach einer von mir vorgcnommcncn Gcliindcbcgchung und mit l 'nterstii tzung und auf Kosten des Bczirksmuseums in Alba-Iulia im Sommcr 1939 Grabungcn durchgcfiihrt. Dic beachtenswcrtcn Ergcbnissc werdcn in Kiirze veroffentlicht. Die Burg ist cinc klcincrc dakische Bcfestigung von dcr Art wie Costcşti, aber mit cinigcn intercssantcn Unterschieden.

2. In dcr Năhc von Căpâlna, bci Laz, siidostlich vom Dorf (auf dcr osterrcichischen Mili-tiirkarte 1:75.000 untcr dcn Buchstaben La von Lazu) verdient cine eigenartige Umwallung angefiihrt zu werdcn, die im Inneren ringshcrum einen Graben zeigt. Sie liegt auf dcm Bcrg « Ghergheleu », in eincr Hiihc von etwa 450 m. Sie misst im Liingendurchmcsscr 40 m, in der Breite 28 m. Es wiirde sich lohncn, sic niihcr zu untersuchen. Auf der Oberflache wurdcn kcine Funde geborgen, die iiber ihre Datierung und Bestimmung Aufschluss gegcbcn hiitten. Die Stclle hinter dem « Ghcrghelcu » wird von dcn Dorfbcwohnern « Dujm Cctate » (Hintcr dcr Burg) gcnannt. Ein Wcg, dcr von dort nach Osten fiihrt, heisst « Calea Dacilor » (Dakcnweg).

IX . PIATRA ROŞIE (Bez. Huncdoara)

1. Siidlich von dcr bckanntcn dakischcn Burg am Valea Ponoriciului auf dcm « Dcalnl Mătuşoniului » wurde mir bei der Quote 1181 (osterreichische Militărkartc 1:75.000, Ilaţeg) eine weitere dakische Festung mit Terassen angegeben. Die Bewohner nennen diese Spitzc «Pia t ra Cetăţelii». Die Mittcilung verdanke ich Univ. Assist. Iustin Gherman.

2. Ich erwiihne hier auch den « Troianul », einen Wall, den in Abstiinden bastciartige Vor-sprungc unterbrechcn. Er liegt auf dem Bcrg obcrhalb vom Valea Ponoriciului und ostlieh von der Cioclovina - Hohle. 1921 wurde er von mir besichtigt. Scine Bcdeutung ist mir nicht klar.

X. HAŢEG-SUBCETATE (Bez. Hunedoara)

Zwischen der Eiscnbahnstrecke und dcr Strasse, dic von Haţcg nach Subcctate fiihrt, befindcn sich bei der Quote 301 der osterreichischen Militiirkarte 1: 75.000 Reste von Mauer-werk und romische Zicgeln.

X I . CĂVĂRAN (Bez. Severin)

In den Bauresten der alten Kirche aus Căvăran, die heutc « Cetate » genannt wird, wurdc gelegentlich der Grabungen, die der verstorbene I. Miloia dort durchfiihrte, das Hruchstiick

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\ i ;u ; MITTKIMJNC;KN AUS DAZIEN

eincr Grabinschrift gefunden. Es s tammt sicher aus dem nahen Tibiscum. Cippus. Kalkstein. Es liegt in der dortigen Yolksschulc.

N VIXl[ t ]

5 COH T R I B RO |parc?] NTIBVS

Non liquct. X I I . NAPOCA (CLUJ)

1. Fragment eincs Tilulus honorarius aus Kalkstein. Es wurde in Klausenburg vor vielen Jahren gcfundcn und zusammen rnit einer zweiten Inschrift im Kcller des Hauses von Obcrst Al. Galgoczi, Piaţa Carolina 3, aufbcwahrt. Es gclangtc durch Schenkung von Oberst Al. Galgoezi in das Archaologische Muscum in Cluj. H. 137 cm. Buchstabcngrosse 9—7 cm. (Abb. 11).

IM P(eratori) C[aes(ari)j M I V L ( i o ) [ P h i ] L I P P O [ P ( i o ) F ( e l i c i ) I n ] VICT[o-Aug(usto)]

5 PONTpfic(i)] MAX(imo) -[trib(unicia)] POT(estate)-C[o(n)s(uli)] R E S - P[ubl(ica)] COL(oniae)' N[apoc(ensis)]

Philipp der Vater 244—249. Das Denkmal muss in dcn ersten Jahren seiner Herrschaft errichtet worden sein.

2. Fragment wie das oben beschriebene. Eigentum von Oberst Al. Galgoczi. H. 137 cm. Buchstabenhohe 7—6,5 cm. Das Denkmal entspricht vollig dem vorhergehenden und denen aus Porolissum (s. untcn). Es lasst sich in diesen Jahren ein einheitlichcr Typus bci den Denkmălcrn feststellen, die zu Ehren des Kaiserhauses errichtet Avurden. Sie treten auch in Pannonien auf J ) .

MARC[iae] OTAC[iliae] SEVERfae] SANCT[iss(imae)]

5 AVGVS[tae] D(ominae) N(ostrae) MAT[ri Phi] L I P P I ' N[obiIis] SIMI- CA[es(aris)] ET- CA[str(orum)] R E S P(ublica) COL(oniae) [Nap(ocensis)]

Abb. 11.

1(1

l) Vgl. V. Hoffiler-B.Saria, Ant. Inschr. aus Jugoslavien, Heft 1, Nr. 477, 478, 500 u. a.

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c. DAICOVICIIJ

Ligatur in der 6, Zeile MA. Zeit wie bei dem vorhergehenden. Es ist anzunehmcn, dass auch noch cin dritter Titulus fiir Philipp den Sohn vorhanden war,

3. Grabstele. Gefunden in Cluj, Str. Avram Iancu 60. Sie befindet sich im gleichen Haus. Kalkstein. Uber dem vertieften Inschriftfeld ein Giebel mit Akanthus und iiber den Ecken je ein Akroterion. H. 210 cm. Br. 61 cm. Dicke 24 cm. Buchstabcnhohe 5,5 cm.

D M A V R F I R M V S -VIX - A N N - X X X -AVR IVLIANVS-

5 F R A T R I ' B - M - P

Ligaturen in der 2. Zeile AV, in der 3. Zeile AN, in der 4. Zeile AV und AN.

X I I I . POTAISSA (TURDA)

1. Es ist anscheinend verfehlt, die Reste auf dem « Dealul Zânei » (Tunderhegy) gegeniiber vom romischen Lager und jenseits des « Valea Sindului » fiir eine dakische Burg zu halten l). Wir entdeckten hier nur Ziegeln und andere romische Funde. In der Niihc auf dem Abhang wurdcn auch romische Griiber festgestellt.

Einige neue Inschriften und Denkmiiler aus Potaissa wird I. I. Russu im 3. Band des An. Inst. St. Clasice veroffentlichen.

2. Einen neuen Altar, der in den Bauresten cines Gcbaudcs neben dem Sind-Bach zu Tage kam, teilte mir 1938 Eugen Gâspâr mi t :

SILVANO DOM

I V L A E M -F E L I X

5 V S L M

3. Ein Tcil dcr romischen Denkmaler aus der friihcren Sammlung Teglâs, dic in dem Haus von Dr. Sârbu aufgestellt waren, wurden von mir gemcssen und photographiert. Sie sind heute in den Handel iibergegangen.

XIV. MOLDOVENEŞTI (Bez. Turda)

Das bekannte romische Castellum liegt nordwestlich von dem Dorf bei der Quote 459 (osterreichische Militărkarte 1: 75.000) auf dem Berg « Cetate » (Vâr). Ziegelreste und Mauer-steine.

Auch die gegenuberliegende Anhohe « Fii tyer» diirfte bemerkenswert sein. In dcr Ortschaft Moldoveneşti: einige Denkmăler. Unter diesen ein Relicf bei dem Bauern

Fodor Arpad, Hausnr. 222 mit einer Darstellung des «Totenmahls». In der Mauer des rumănischcn Friedhofs ein Relief mit Tyche — Fortuna, die die corona muralis t râgt . In der Hauseinfassung des Baucrn Orbok Stefan die Inschrift CIL I I I 7709.

l) Vgl. Tc'glâs, Âreh. tri.y 30, 1910, S. 124, Abb. 1.

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ÎNKUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

XV. P E T R I D (Bez. Turda) Aus Petrid wurde mir folgende, dort gefundene Inschrift mitgeteilt:

D M T N STRA STIP I I I V AN X X X

XVI . HOGHIZ (Bez. Târnava-Mare)

Das Castrum bei Hoghiz wurde von mir im September 1936 besichtigt. Es liegt auf dem linken Altufer, auf einer Flussterasse, gegeniiber vom Dorf Ungra, nicht weit vom Alt. Die Gestalt des Lagers ist viereckig. Die Ost- und Westseite messen je 160 m, die Nord- und Siidseite je 210 m. Die Reste einer kleinen Zivilsiedlung — Canabae — sind zwischen der Siidwestecke des Lagers und dem Alt zu erken-nen: Mauer- und Dachziegeln, Gefăssbruch-stiicke, terra sigillata usw.

Das Lager hat allem Anschein nach durch die Ausbeutung des Baumaterials durch die umliegenden Dorfer stark gelitten.

In der Mitte des Lagers fand ein Bauer einen Basaltaltar (77 X 46 cm), der sich jetzt im Archăologischen Museum in Cluj befindet. Buchstabenhohe 4 cm. (Abb. 12).

IMPERATORIB(us) C A E S A R I B ( u s ) M AVREL(io) • ANTONIN(o) E T L A V R E L ( i o ) COM

5. M O D O A V G G COH I I I GALLOR(um).

Ligaturen in der 1. Zeile R I B , in der 4. Zeile ET. Der Name Commodo in der 4. Zeile ist getilgt.

Zeit: 177—180. Die Kohorte gehBrtc noch seit Hadrian

zum Heer von Dacia Inferior l). Durch die im Praetorium des Lagers von Hoghiz gefundene Inschrift wird nun auch der Standort , den sie in Dazien besass, ermittelt. Damit wird auch die Richtigkeit meiner schon friiher vertretenen Ansicht2) nachgewiesen, dass nămlich das Gebiet siidlich und ostlich des Altes in Siebenbiirgen zu Dacia Inferior und nicht zu Dacia Superior gehorte. D. Tudor teilte mir vom Alt siidlich der Karpathen Ziegelstempel der gleichen Kohorte mit. Sie bedeuten, wenn die Lesung zutrifft, noch keine Wiederlegung meiner An-nahme, da jene Stempel aus der Zeit vor oder nach der Einnahme des Standlagers in Hoghiz herriihren konnen. Die Tatsache, dass dem Befehlshaber der Kohorte, Iulius Possessor, wăhrend

J) S. CIL XVI, 75 und II, 1180 = Dessau, 1404; tionen, S. 138 ff. W. Wagner, Die Dislokation der rom. Auxiliarforma- 2) La Trans. dans rAnt., S. 41.

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C. DA1C0VIC1H

der Jahre 161—169 noch 2 weitere Auxiliartruppen siidlich der Karpathen unterstellt waren, zu cincr Zeit als Dazien bereits in drci Teile aufgeglicdert war ') hcwcisl zur Gcniige, dass dic 3 Formationen zu cin und dcrsclhcn Provinz gehorten. Es dcutct nichts auf cinc ungcwohntc und spăte Verlegung (nach 170) dcr Kohortc III Gall. nach Dacia Superior hin. Dicsc Kohorte wird nicmals untcr dcn Truppenkorpern von Dacia Suj)crior crwiihnl und dcr Hinwcis auf cinc ăhnliche Verlegung <lcr Coh. II Fl. INuinidaruin ist nicht iibcrzcugend. Sowcit inir bckannt ist, cntspricht <lic C.oh. II V\. INuniidaruin aus dcm Diplom von 129 nicht dcr Kohortc, dic Tornia, Teglâs und Finâly aus Bucium in Nordsiebcnbiirgcn anfiihrcn. Diese Ziegelstempel sind hochst unsichcr und in jcdcr Hinsicht verdiichtig-).

Bis zu wcitcrcn schliissigen Gegenbeweisen blcibt die Ansicht dcmnach aufrccht, dass Hoghiz in Dacia Infcrior lag. Dicscs gcht iibrigcns auch aus andcrcn Nachrichtcn hcrvor 3).

Dic besprochcnc Inschrift belegt, dass nun nicht nur bci CIL I I I 7721 (955) COH I I I Gallorum 4) (an Stcllc von Commagenorum) zu lesen ist, sondern dass auch in dcr Inschrift fiir Hadrian, CIL. I I I , 953 aus Gah zutrcffcndcr ein Bcfchlshabcr (pracfectus) dcr [COHJ, I I I G(alloruni) (an Stelle von [centurio Leg X] I I I O(eminac) zu crblickcn ist. [Filow, Leg. d. Prov. Moesia, 62 dachte an cine « vexillatio» der Legio X I I I GJ. Diese Richtigstellung beweist nochmals iiberzeugend die von Ritterling ausgesprochene Behauptung 5) , dass in diesen Teilen Dazicns Truppenkorper dcr legio X I I I Gemina fehlen 6 ) . Gleichzeitig wird damit ein neuer Beleg erbracht, dass das Lager von Hoghiz und die Coh. I I I Gall schon scit der Zeit der Ausfertigung des Diploms CIL XVI 75 unter Hadrian zu Dacia Inferior gehorte.

XVII . RÂŞNOV (Bez. Braşov)

Das kleine Castrum zwischen Râşnov und Vulcan (siidlich von Braşov) wurde von M. Macrea vom Insti tut fiir klassische Studien in Zusammenarbeit mit Prof. Colan von der Astra aus Braşov grabungsmiissig eingchend untersucht. Die Kleinfunde wurden dem Aslra-Museum in Braşov iibergcbcn und werden in Kiirzc veroffentlicht. Bcmcrkcnswert ist die dort gcfundene cinheimische Tonware, die noch Latenenachwirkungen zeigt.

X V I I I . BENIC (Bez. Alba)

Auf dcm rcchten Ufer des Valea Gălzii am unteren Ende des Dorfes Benic wurde im Som-mcr 1935 ein Altar gefunden. Kalksteinkonglomerat. H. 80 cm. Br. 58 cm. D. 43 cm. Er zeigt einen Giebel mit Akroterien. Die untere rechte Ecke ist abgebrochen. Er liegt bei dem Biir-germeister des Ortes.

I O M L BEL(lius) SATVR NINVS I I I I VI|r] MVN(icipii) APVLI

5 V S L [mj Ligatur in der 2. Zeile VR.

) Dessau, 1403. «) So auch W. Wagncr, 0. o. 0 . , S. 139. 2) Teglâs, Klio, 10, S. 500 bezeichnet sie sogar als 6) RE., X I I , S. 1719.

miliaria! 6) Eine Oberpriifung der Inscbrift selbst, iin liru-3) S. u n t e n ; Literatur bei Christescu, Istoria mili- kenthal-Muscum in Sibiu (Hermannstadt) zusamincn

tară a Dacici Romane, Bucureşti, 1937, und W. mit K. Horedt ergab, dass sicii das Zeichen vor III Wagner, a. a. 0., S. 138 f. auf der verwittertcu Oberflache nicht feslstellen liisst.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

X I X . PIANUL DE SUS (Bez. Alba)

Der Berg« Cetăţaua » nordostlich von dem Dorf wurde 1932 gelegentlich einer Gelande-begehung zusammen mit Prof. D. M. Teodorescu besichtigt. Es handelt sich nicht, wie ange-noinmen wurde, um eine dakische Burg, sondern eher um eine mittelalterliche Erdbefestigung, abrr auch dieses erscheint fraglich.

X X . BĂHĂU (Bez. Alba)

1. Das in CIL I I I 971 mitgeteilte Grabdenkmal ) befindet sich je tzt auf dem Friedhof der rumiinisch-orthodoxen Kirche in Bâhău. Die obere Halfte fehlt (Abb. 13).

An Stelle der Lesung aus dem Corpus schlage ich vor :

in der 5. Zeile: P(ro) P(ietate) P(osuerunt). 2. Im gleichen Dorf wurden von Pfarrer Bomul Grecu

die BruchstUcke einer anderen Grabstele entdeckt, auf der ztl lesen ist :

DIS [M]AN IVLI[ae] MAXIMAF, VIX [ a n ] L X V

Ligaturen: in der 2. Zeile AE und IMAE. Die Frau ist moglicherweise die Gattin aus der In-

schrift CIL I I I 971.

X X I . T I B B U (neben Teiuş-Alba)

1. Im Hof des Hauses Nr. 95 von Barbu Laurean licgt ein Altar aus kalkhaltigem Konglomeratgestein (90 cm X 50 cm), der auf dem Gemeindegebiet am Siidwest-ende des Dorfes auf dem Platz « B â t » gefunden wurde. Unveroffentlicht:

I O [M] CL VALEN TINVS V . . .

. . . L I A 5. [p]OSVIT

Abb. 13.

2. Auf dem Gemeindehattert wurde vor etwa 2—3 Jahren ein republikanischer Miinzfund entdeckt, der aus 200—300 romischen Miinzen (Silberdenaren) bestand. Er reicht zeitlich bis einschliesslich Augustus. Ein Teil der Miinzen wurde gerettet und befindet sich im Bezirks-museum in Alba-Iulia, die kleinere Hălfte davon kam in die Sammlung des Ins t i tu ts fiir klas-sische Studien der Klausenburger Universitiit in Sibiu.

») Vgl. uucb. An. Com. Mon. Ist. din Transilvania, 1929, S. 312, Nr. I X .

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C. DAICOVICIU

X X I I . LUOARA DF SUS (Bez. Alha)

An dcr Stcllc, dic dcn Flurnaiuen « Livadia » triigt, zwischen dcr Strasse die von Uioara de Sus nach Noşlac fiihrt und dcin Murcş, Iicgt auf einer Terasse cine ncolithische Sicdlung. (Auf der Osterreichischen Militărkarte 1 : 75.000 der Ort iihcr dcn Buchstahcn SO—MA aus dcm Wort Fe lso— Marosujvar). (Ahh. 14).

X X I I I . DAKISCHF LIND ROMISCHE R E S T E IM SZEKLERLAND

Iin Friihjahr 1940 untcrnahin das Institut fiir klassische Studicn aus Cluj, zusainmen niit M. Macrca, Ohcrassistcnt und Al. Fcrcnczi, Assistcnt, untcr ineincr Leitung eine Studien-

fahrt in das Szeklerland. Es wurden eine Reihe von dakischen und romi-schen Nicderlassungcn aus diesem Teil Dazicns hesichtigt, wo sich die Kultur-cinfliisse des romischen Reiches mit denen der freien Daker (Karpen) vercinen.

Nachstehend sollen in Kiirze einige dcr gemachtcn Beohachtungcn mitgc-teilt wcrdcn.

1. Inlâceni Das romisehe Lager von Inlâceni

liegt nordosthch vom Dorf hei der Vâr (Burg) genannten Stellc. Die Umrisse sind kaum noch zu erkennen. Teile von Mauerrcsten zeigen aher zur Geniige seine Lage und Ausdehnung an. In der Niihc des Castrums hci dem « Palota » gcnannten Platz, ein Name, der mei-stens auf ein grosseres Gebiiude hin-weist, war vermutlich das Bad des I ,agers.

Nordlich vom romischen Lager auf dem Berg Firtoş befindet sieh eine Burg, deren zeitliehe Ansetzung noch nicht gekliirt ist.

Aus Inlăceni Hegt im Bezirksamt von* Cristur (Szekelykeresztur) das Bruchstiick folgenden Grabsteines.

Kalkstein. Im oberen Register die Biisten eines Mannes und einer Frau (ein drittes Brust-bild fehlt). H. 74 cm. Br. 48 em. Dicke 25 em.

[D] M VLP R E S T

[itutus] VIX AN LV

Ligatur in der 3. Zeile zwischen A und N.

Abb. 14.

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NEUE MITTEIUJNGEN AUS DAZIEN

2. Sărăţeni (Sovârad) Das r5mische Lager liegt unterhalb des heutigen Dorfes und ist kaum festzustellen. Auf

der Gemeindeflur des Dorfes nach Chibedu zu, befindet sich eine flache Hochebene, die « Csombor vâra » genannt wird.

3. Porumbenii Mici (Kisgalambfalva, Bez. Odor-

heiu) Sudlich vom Dorf, auf dem Berg « Galat » bei der

Quote 680 ist eine fur eine Burg geeignete Terasse mit beherrschender Lage.

Die auf meine Veranlassung von Al. Ferenczi durchgefiihrte Probegrabung wies eine dakische Erdburg nach.

4. Zetea (Odorheiu) a) 5 km niirdlich von dem Dorf und Sstlich von

der nahen Landstrasse liegt die Zeteaburg (Zetavâra), zweifellos eine dakische Festung (Abb. 15 u. 16).

b) Gegeniiber der dakischen Schutzanlage und westlich der Strasse lăuft auf dem etwa 700 m hohen Bergriicken « Szollohât » (Weinberg-riicken) ein von Teglâs als romischer Limes bezeichneter Wall. Er wird Ordogutja genannt und fiihrt in westostlicher Richtung. Seine Hohe betrăgt 40 — 60 cm, seinc Breite etwa 5 m. An der Sudseite, manchmal aber auch an der Nordseite ist ihm ein Graben vorge-lagert.

Das Ergebnis unserer Untersuchung war, dass es sich keinesfalls um einen romischen Limes handelt und seine Entstehung auch nicht bis in das Altertum zuriickreicht. Er wurde

wahrscheinlich im Mittelalter oder in der Neuzeit er-richtet, um die Grenzen von Landgutern oder der Gemeindegebiete zu'bezeichnen. (Ein Wall mit Graben wurde vor wenigen Jahren auf dem gleichen Berg angelegt, um die Durchfahrt von Wagen und die uner-laubte Holzabfuhr zu verhindern).

5. Mărtiniş (Homorod Szt. Mârton ; Bez. Odorheiu) Westlich vom Dorf wurden salinae in romischer

Zeit ausgebeutet

6. Păuleni (Sân Paul — Homorod Szt. P â l ; Bez. Odorheiu)

In 1,5 km Entfernung vom Dorf nach Ocland zu, neben der Landstrasse bei dem « Soskut helyseg » (Sal-

ziger Platz) sind romische salinae. Hier wurde der von C. Iulius Omucio dem Sol Invictus geweihte Altar gefundenx).

») Dolgozatok-Travaux, Szeged, 1928, S. 300; vgl. 1919—1929, An. Com. Mo:u Tst. pt. Trans., Clu auch Daicoviciu, Cronica arh. şi epigr. a Transilvaniei 1929, 11, Nr. VII.

Abb. 16.

319 www.cimec.ro

C. DAK.OVHIU

Aus der Zivilnicderlassung stammt das Fragment einer Grabinschrift, die wir im Ilof von luliu Bartha entdeckten. Masse 7 0 x 5 1 em.

[D] M I V S T I N A V I X I T

[annis] L V A V R E L I Â V I X I T A N N I S

!> S1 V FT(eranus)

Die roinisehe Ansiedlung bei Păuleni muss auch eine kleine Militarstution besessen haben, wie aus den beiden Ziegelstempel N M S (N(umerus) M(aurorum) S . . . ? ) im Iiofe von Iuliu Harlha hervorgeht.

Ahl>. 17. 7. Comălău Ain Wester.de des Dorfes auf dem rechten Ufer des

Râul Negru liegt ein kleines romisches C.astcllum (Abb. 17), niit sehr tiefen (natiirlichen V) Graben. Die Form ist viereckig. Masse 105x115 Schr i t t e ' ) .

8. Covasna Sudlieh von Voineni auf dem « Vârteteje » eine jirachtvolle dakische Steinburg, mit meh-

reren Terassen und Wiillen (Abb. 18 und 10).

9. Sft. Gheorghe In dem hiesigen Szekler Museum eine Reihe von Gcgenstiinden aus zum Teil unbekannten

romischen Siedlungen des Szeklerlandes: Olteni, Reti, Maghcruş, Poian, Boroşineul Mare, Ţofa-lău, Sânzieni (Trei Scaune), Aluniş (Trei Scaiine), Semetia (cin Stadtbc/.irk von Sf. Gheorghe).

10. Bicsadul Oltidui (Bez. Trei Scaune) Die Burg Vâj>avâra auf dem rechten Altufer wird

von AI. Ferenczi fiir dakisch gehalten und einem ncucn Typus der dakischen Wehranlagen mit Steinmortcl-mauern zugewiesen 2) . Der dreieckige Grundriss und die bis zu einer Hohe von 3 m erhaltenen Umfassungs-mauern (s. Abb. 20) geben zu denken und sind ver-dăchtig. Der Platz kanu einmal auch von einer vorgeschichtlichen Siedlung belegt gewesen sein, die heute erhaltene Burg ist aber eher miltelaltcrlich. Um eine endgultige Entscheidung iiber die Zeitstellung dieser Burgen zu treffen, miissten einige der Anlagen eingehend grabungsmiissig untersucht werden 3).

11. Jigodin (Bez. Ciuc) Die Burg 2 wird von Al. Ferenczi (a. a. 0.) ebenfalls als dakisch angesehen. Auch

fiir sie gelten die vorhin geăusserten Zweifel, trotz der latenezeitlichen Tonwarc. die 1) Vgl. Csutak V., Jelentâs a Szikely Nemz. Mu- Ciuc, 1939, S. 82 ff.

zeum 1908 is 1909 evi ăllapotdrol, Ver&ffentlichung n) Vgl. die l$erti)rc<huiig von K. Horcdt, Sieben-Nr. 13, S. 50—51. biirgisrhe Vierteljuhrssrhrij), 63, 1940, S. 150—151.

2) Vgl. auoh seine Arbeit Cetâţi antice in jud.

Al.l). lit.

320 www.cimec.ro

NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

Abb. 19.

im Innern des Mauerrings gefunden wurde. Die Mortelsteinmauern, die die Bergspitze elliptiseh umgeben, sind hier schlechter erhalten.

12. Bei Olteni auf dem rechten Altufer, bei dem Schloss Miko wurde ein romisches Kastell angenommen. Moglicherweise handelt es sich nur um eine zivile Ansiedlung.

13. Gurghiu (Gorgeny Szt. Imre). Auch bei Gurghiu wurde ein romisches Lager

vermutet. Es liegen keine Funde vor, die ein riimisches Castrum oder eine Niederlassung nachweisen.

14. Odorheiu. Das hier erwăhnte riimische Lager ist unsicher.

XXIV. D E R WALL BEI COMĂLĂU (Bez. Trei Scaune)

Es wurde angenommen, dass der mit dem Alt parallele muntenische Limes (limes valachicus) nordlich von Câmpulung in dem Honărka genannten Wall aus der Umgebung von Comălau eine Fort-setzung besessen habe. Dieser lăuft in siidwestlicher Richtung 1 ) .

Dieser « Limes » wurde auf der Strecke zwischen Reci (Rety) und Bita, ostlich von Co-mălau und siidlich vom Râul Negru, dort wo dieser durch das sogenannte « Retyi Nyir» /__ Recier Birkenwăldchrn) in der Richtung auf Lisznyo zu fliesst, von mir untersucht (vgl. iisterreichische Militarkarte 1: 75.000).

Der Wall besteht aus Sand und ist etwa 6 — 7 m breit und ungefahr 2 m hoch. Er gleicht in keiner Hinsicht einem romischen Limes. Es scheint, als ob er ein Schutzdamm gegen Uberschwemmungen des Râul Negru oder die Einfassung eines Fischweihers gewe-sen sei.

XXV. CETATEA D E BALTĂ

Die sogenannte «Cetate» (Vârhegy), auf dem rechten Ufer der Târnava Mică iiber der Gemeinde ist kein romisches Lager, wie Buday Ârpâd annahm. Die von Buday aus Sânta Maria veroffentlichten Inschrif-ten 2) s tammen vermutlich aus einer anderen romischen Niederlassung der Umgebung, die bisher nicht ermittelt wurde. Abb. 20.

X X V I . VOIVODENI (Vajda Szt. Ivâny), neben Reghin

Nordostlich vom Dorf an dem Siidende der Benghât genannten Hochflache befindet sich bei der Quote 374 (vgl. osterreichische Militarkarte 1: 75.000) eine vorgeschichtliche befestigte

!) Buday, Doigozatok, Szeged, III, S. 129. 2) Dolgozatok-Travaux, IV, 1913, S. 95 ff.

321 21, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

C. DAICOVICIU

Ansicdlung (bronzezeitlich-hallstattisch?). Sic wird auf 3 Seiten durch dcn Abhang geschiitzt und auf der nordlichen sichcrt cin Wall mit Graben den Zugang. Ihrc Gestalt ist etwa dreieckig l).

In der Năhe dieses Platzes wurdc cinc bronzcnc Tiillenaxt gefunden, die im Brukenthal-museum in Sibiu liegt.

X X V I I . ROMITA (Bez. Sălaj)

Im Vorraum der rumiinisch-orthodoxen Kirche in Romita sah ich das Bruchstiick einer romischen Kaiser-Inschrift mit schonen, grossen Buchstabcn:

TRIBVfnic(ia) potest(ate)] IMP I I

Ligatur : MP. Das Fragmcnt wurde als Grabstein verwcndet und triigt auf der Ruckseite mit zyrillischen

Buchstaben die Inschrift: popa Vasile din [Rojmita 1775.

Am gleichen Ort cin Grabdcnkmal mit 3 Halbbiistcn und je einem Hippocampus an den beiden Schmalseiten.

X X V I I I . FELEAC, neben Beclean (Bez. Someş)

An der Stelle « Fâgeţel » wurden « griechische und mazedonische Miinzen » (wahrscheinlich dakische Prăgungen) gefunden. Auch latenezeitliche Keramik ist von dort bekannt .

X X I X . N E G R I L E Ş T I , neben Ilişua (Bez. Someş)

Auf dem Hat te r t dieser Gemeinde nach Răzoi zu sind die Reste einer kleineren romischen Ansiedlung, wahrscheinlich einer Militarstation (specula) zu erkennen.

X X X . BECLEAN (Bez. Someş)

Die Annahme, dass bei Beclean ein rttmisches Castrum (nach I. Marţian sogar Porolissum) liege, muss aufgegeben werden. Bei Beclean deutet nichts auf eine rOmische Ansiedlung.

X X X I . ILIŞUA (Bez. Someş)

Im Hof und Park des Eigentumers Hye sah ich folgende Inschriften: CIL I I I 798, 803, 811 und mehrere Grabdenkmaler und Grablowen.

X X X I I . D E R N A - D E - S U S (Bez. Bihor)

Siidostlich der Asphaltfabrik auf dem « Kincseshegy » ( = Schatzberg) oder der « Peniza » fanden Arbeiter griechische und romiseh-republikanischc Miinzen, zusammen mit einem sil-bernen Armreif, der in SchlangenkSpfen endigt. Der Armring ist Eigentum des Pfarrers Potora aus Mârghita. Zwei der Miinzen besichtigte ich bei Ing. Julius Barcsay aus Derna de Sus:

») Vgl. L. KSvâry, Erd. epit., eml. 1866, S. 59—60.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

a) Silberdenar, Babelon I, S. 329, Nr. 6 (etwa 79 v. d. Ztr.). b) Silbermunze aus Dyrrhachion, 3 . - 2 . Jhd t v. d. Ztr. Vs- MENIZKOS. Kuh mit Kalb nach rechts. Oben: nach rechts fliegende gekronte

Nike. Ln ten : Blitz. R s : AYP.KAA—AQ—NOZ. Sphiirisches, verziertes Viereck. (Vgl. Schlosser, Beschrei-

bung, S. 52, Nr. 154—161).

X X X I I I . C A R E I I - M A R I

1. Im Gebaude der dortigen Lehrerbildungsanstalt liegt ein Altarbruchstiick, dessen Her-kuuftsort vermutlich Porolissum ist.

ForJTVNAE Au]GVSTAE Fe]LIXAVG(us t i ) . N(ostri)-VIL(icus)-SAC

5 RVM V - S - L - M

Ligatur in der 1. Zeile AE. 2. Ebenda auch das Fragment einer Grabinschrift mit unbekanntem Fundort (wahrschein-

lich Porolissum). [D] M P MAF VSD F 3 NTE

NN 3. Ebenda auch der Altar CIL I I I 7645.

X X X I V . POROLISSUM

Die bedeutende romische Festung an der Nordwestgrenze des trajanischen Dazien wurde wiederholt von mir untersucht. Im Sommer 1938 und 1939 grub ich wăhrend mehrerer Wochen mit Unterstiitzung des Lyzealdirektors L. Ghergariu aus Zălau und meiner Mitarbeiter I. I . Russu, M. Moga und E. Dobroiu im Inneren der Befestigung und untersuchte die Stadtmauer. Die Grabungen sollten 1940 und in den folgenden Jahren fortgefiihrt werden, die Ereignisse des Jahres 1940 aber verhinderten eine Fortsetzung der Arbeiten.

Das Ergebnis der Grabungen in Porolissum und in seiner Umgebung, die in verschiedener Hinsicht wichtig sind, sollen den Gegenstand einer besonderen Untersuchung bilden. In ihr werden die im Laufe von mehreren Jahren gemachten Beobachtungen iiber das Lager, die Verteidigungslinien der Umgebung, iiber den Friedhof, die zivile Munizipalsiedlung und die vorromische Niederlassung auf dem « Măgura » - Berg zusammengefasst werden.

Die Vorbereitung und Niederschrift dieses Aufsatzes erfordert mehr Zeit und andere Arbeitsmoglichkeiten, als sie mir jetzt zur Verfiigung stehen. Ich veroffentliche hier das Mate-rial, das zufallig in den letzten Jahren zum Vorschein kam und das ich retten und aufnehmen konnte. Einige dieser Einzelfunde wurden von mir in friiheren Veroffentlichungen e rwăhn t l ) .

*) La Transylvanie dans VAntiquite und Le probleme de la continuiti en Dacie.

2 1 * 323 www.cimec.ro

C. DAICOVICIU

Kine ausfuhrliche Krorterung dieser Denkmiiler werde icli in der gej>lanten Arheit iiber Porolissum gehen.

I/_Obere Hiilfte einer Grabstele, die in Relief einen Reitcr darstellt. In der rechten Hand hiilt er eine Reitpeitsche. Der riiekwiirtige Teil des Pferdes und der Koj)f des Rciters sind zerstort. Masse H. 78 cm. Br. 60 cm. Kalkstcin. Die Stele ist in die Mauer des Haiises von Dr. Fleischer in Jibou cingemauert. Kine gute Arbeit der Provinzialkunst, mit einigen Ver-zcichnungen in der Wiedergabe des Pferdes (absichtliches raccorcimento?). Herkunftsort: die Nekropole von Porolissum (Abb. 21).

2. Grabstele, in 2 Teile gebrochen. Sie zeigt eine von 2 Saulen und einem Halbbogen eingefasste Nische. In dem oberen Rcgistcr in cinem Medaillon die jilastischcn Rrustbildcr

eines Mannes und eincr Frau. Dcr Grabstein wird bci Ing. Petricsek in Sighet aufbewahrt. Herkunftsort: Porolissum. Die Inschrift lautet:

D M Ius]TINIAK EJVTYCHIAE an]N(orum) X X X X V

5 K]IVIVS RVFVS DKC(urio) CONIVCI

POSVTT [b] M I»

3. Grabdenkmal, in Gestalt ciner aedicula mit Ciebel und Akroterien an dcn 4 Kcken. Das Denkmal endete wahrschcinlich in cinem Pinienzapfen. Masse: 11. 90 cm. Br. 60 cm. I). 38 cm. Ks befindct sich im Carten des Schlosses Tcleki in Jibou, zusammen init anderen Denkmalern. (Abb. 22 a). Auf der Vorderseite 5 Brustbilder, bci denen die Klei-dung bemerkenswert ist (vor allem bei den

Abb. 21. beiden rechts obcn). Auf dcr rechten Schmal-seite steht in einem verticftcn Feld eine

trauernde Frauengestalt in sinnender Haltung. Die Behandlung des Haares ist eigenartig (Abb. 22 b). Auf der linken Schmalseite ist gleichfalls das Bild einer stehcndcn Frau, dic in jeder Hand einen unbekannten Gcgenstand halt. Die Riickscite ist unbcarbcitct.

4. Grabinschrift auf einer Sandsteinjdatte. Masse: Kiingc 130 cm. II. 74 cin. 1). 20 cm. Im hinteren Hof des Schlosses Teleki in Jibou. Die Buchstaben sind etwas verwischt.

ANTO(nia?) VIX A N N . . . C AEK VICTOR VIX ANNIS I I I I . . . . ?MVTIO V I X A N N I S X . . . C AKK VITAKIA NVS A V G V R . . .

5 B M [p]

Kigatur in der 3. Zeile AK.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

5. Grabstele. 1934 in Porolissum auf dcr Flur Orsoieci nchcn dcm Weg, dcr von Jac zum Lager fiihrt, gefunden. Kalkstcin. H. 150 cm. Archiiologischcs Muscum in CIuj. Dic Bekronung mit Liiwen und dcm Pinicnzapfcn ist aus dcm glcichcn Stiick gcarbcitct (Abb. 23).

D M EVFEMVS VlK(arius) P E R E G R I N I VIX ANN X X X V

5 ERASTVS CON S E R V O P O S V I T

Abb. 22 a. Abb. 22 b.

6. Kalksteinaltar. In Porolissum gegeniibcr der nordwestlichen Ecke des Castrums ge-funden. Liegt in Zalău, im Hof von I. Mango, Str. Viilor 5. H. 50—55 cm. Die Inschrift ist schwer lesbar.

DE[ac] SVRI A E A V R ? Ste]PANVS DEC M(unicipii) P(orolissensis)

5 SACERDO[s].

Ligatur in der 2. Zeile A E.

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C. DAICOVICIU

Mauc r

nachde in das Teleki reicht.

Dic nachstehenden Inschriften fandcn Baucrn im Wintcr 1934 in dcr sudwestlichen dcs Lagers. Dic Stcllc cntspricht viclleicht dcm Tor, das auf dicser Scitc lag. Es gclang, m dcr Fund von Prof. D. M. Teodorescu und mir aiifgcnoinnicn wur, 3 dcr DenkmiUcr Muscum in Cluj zu iibcrfiihrcn. Dic iibrigcn gclangtcn in dcn Bcsitz dcs Schlosscs in Jibou und cinc Inschrift wurdc I. Maniu in Bădăcin als Ceschcnk iiber-

Sandstcinplattc. Die Inschrift in « tabula ansata» enthiilt cincn <( titulus opcris publici». H. 65 cm. Lânge 146 cm. D. 13 cm. Das Inschriftfeld misst 45 cm X 95 cm. Dic Buchstabcn sind schiin und sorgfaltig gearbeitet, ihrc Hohe betriigt 6 und 5 cm. Dic Plat te Hcgt in Bâdâcin, im Hofe von I. Maniu, sie wurde von M. Macrea, Obcrassistent am Inst i tut fiir klassische Studien, untersucht und gelescn.

I M P C A E S M - A V R A N T O N I N V S P I V S A V G F E L I X -

PARTI (sic) CVS MAXIMVS • P O N T I F E X • M A X B R I T M A X T R I B P O T E S

5. X V I I M P I I COS I I I I P P P R O C O S F E C I T .

Ligaturen : In Zeile 1 AV, Zeile 3 MA, Zeile 4 MA, MA und T E , Zeile 5 MP.

Zeit: zwischen dem 1. Januar und Oktobcr 213.

Das Bauwcrk, das der Kaiser in diesem Jah r in Porolissum errichtcn liess, ist lcider unbekannt . Es diente ohne Zweifel zur Verteidigung der Gren-zen, die durch neue Angreifer ernsthaft bedroht warcn *). Die Anwesenheit des

Abb. 23. Kaisers in Dazien und auch in Poro-lissum, die in diesem J ah r bezeugt

ist, steht sicher mit diesen Arbeiten in Verbindung 2 ) . b) Titulus honorarius. Kalkstein. Er gleicht den folgenden Steinen (d und e). H. 122 cm.

Br. 70 cm. D. 48 cm. Die Buchstaben sind mit Minium gefiirbt, ihre Hohe betrăgt 4,5—4 cm. Die Inschrift fiillt nur ein Drittel des Inschriftfeldes aus. Im Hof des Schlosses Teleki in Jibou.

J) Vgl. Altheim, Die Soldatenkaiser, S. 80. *) Vgl. La Tranxylvanie dans VAnl., S. 73.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

I M P C A E S M I V L ( i o ) P H I L I P P O P I O F E L -I N V I C T A V G PONTIF M A X T R I B P O T E S T -

5 P P C O S P R O C O S -R E S P V B L I C A M V N IC S E P T P O R O L -

Der Name des Kaisers ist infolge der «damnatio memoriae» ausgeloscht, aber ganz sichtbar. c) Ebenso. Die gleichen Masse und

die gleiche Gestalt. Buchstabenhohe 6 cm. Im Hof des Schlosses Teleki in Jibou.

[ M I V L S E V E R O ] P H I L I P P O N O BILISSIMO-

5 CAESARI-NOSTRO-R E S P V B L I CAMVNIC-S E P T P O R O L

Der von den eckigen Klammern ein-geschlossene Name des Kaisers ist era-sum.

d) Ebenso. Die gleichen Masse und die gleiche Gestalt (Abb. 24). Im Archao-logischen Museum in Cluj.

MARCIAE OTACI L I A E S E V E R A E -SANCTISSIMAE AVGVSTAEN(ostrae)-

5 MATRI M IVL-P H I L I P P I NOBI L I S S I M I C A E S A R I S N(ostri) • ET CASTRORVM R E S P V B L I C A

10 M V N I C S E P T I M I POROL-

Abb. 24.

Die Ligaturen sind auf der Abbildung zu erkennen. Die Namen der Kaiserin und von Philippus Caesar sind beseitigt, aber noch sichtbar.

Alle 3 Inschriften (6, c, d) sind am Beginn der Herrschaft Philippus, des Vaters, errichtet worden. Porolissum erscheint als Munic. Septimium.

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C. DAICOVICIIÎ

c^ Ebenso. (Jngefăhr die gleichen Masse. Diesclbe Form wie bei der vorhergehenden Inschrift. Archaologisch.es Museum in Cluj (Ahh. 2^).

[IMP CAES M IVL P H I L I P PO PIO FELICl INVICTO AVG]

5 PONT[ti]F M A \ I MO T R I B POTKS Pfatri] PATRIAE COS PROCOS. COH V LINGO

10 [NVM P H I L I P P I A N A . . . ]

Die Zeilen 1 — 4 sind absichtlich oder zufâllig ausgcloscht. Die Reste dcr Buchstaben erlauben aher noch ihrc Lesung. In der 10—11. Zeilc wurde der Beinamen init voller Ahsicht bcscitigt. Miig-lichcrweise standcn ain Knde der I I . Zcilc noch 2 odcr 3 unlescrliche Buchstaben (CR ?).

Zu dcr Cohors V Lingonuin vgl. W. Wagner ' ) . Sic bcfindet sich scit Traian in Dazicn und hleiht anschcinend die ganzc Zcit iihcr in Porolissum (s. untcn das ncue Militardiplom Nr. B).

Zeit: Beginn dcr Herrschaft Philippusdes Vaters. f) Kbcnso. Dic Gestalt ist von den vorherge-

henden verschieden (Ahh. 26). In seinen Massen ist diescs Denkmal hiiher. Die Buchstabcn sind uiit Minium gcfiirbt. Auf dcr Oberseite sind Vertie-

die Befcstigung cincr Biistc odcr einer Statue. Archiiologischcs Museum in Cluj.

[HKRKNNIAK KTRVS CILLAK SANCTISSIMAK AVGVSTAK CONIVGI D N TRAIANI DKCI AVG

5 MATRI DKCI KT QVIN TI AVGG] KT-CASTRO R V M S K N A T V S A C -PATRIAK • N(umerus) • PAL(myrenorum) • POROL(issensium) • SAG • C(ivium) • R(omanorum)

10 D K C I A N V S D I C A T I S S I M V S N V M I N I K O R V M

Abb. 2S.

funcen fiir

J) A. a. 0., S. 160.

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NKl I, MITTKIM N(,KN \l S [AZIKN

Dic Zeilen 1—5 und die Hălfte der 6. Zeile sind weggemeisselt. Zeit: 250/251, eher das Ietztere .Jahr. Die von Decius fiir die Verteidigung Daziens erworbenen Verdienstc bildeten sicherlich den Anlass fiir die Errichtung dieser lnschrift. Wahrscheinlich war auch ein zweites, dem Kaiser gewcih-tes Denkmal vorhanden.

Der Name der Kaiserin erscheint, soweit ich fest-stellcn kann, hier vollstandiger.

Die Truppe Numerus Palmyrenorum Porolissensium Sagittariorum Civium Romanorum Decianus triigt hier ihren vollstăndigsten Namen und das Beiwort C. R., das bei solchen Hilfstruppen bishcr nicht belegt ist. Sie wurde von mir in einigen friiheren Arbeiten erwăhnt. Durch dicse erhielten die Forscher, die sich kiirzlich mit den « Numeri » in Dazien beschăftigtcn, von ihr Kenntnis ' ) .

Ohne in die Auseinandersctzung iibcr umstrittene Kinzelheiten einzugehen, begniige ich mich hier, nocbmals meincn Standpunkt iibcr dicse Palmyrener fcstzulegen.

Wie die Suri Sagittarii gab es unter Hadrian in Dazien auch eine irrcgulăre Truppc von Palmyreni Sagit-tarii, die ich aus dcm Bruchstiick eines von mir wiedcr-veroffentlichten Militiirdiploms erschloss 2). Es ist nicht ausgeschlossen, dass die Suri Sag. und die Palmyreni Sag., ebenso wie die Mauri Centiles und die Astures, von denen es zufiillig bezeugt ist, schon seit der Zeit dertraja-nischen Kriege in Dazien waren. Dic Suri Sagittari und dic Mauri Gentiles sind nationale Truppenformationen, die den numeri vorausgehen und mit der Bezeichung Numeri erst spăter erscheinen. Dieses veranlasste mich in jenem Diplom nicht einen Numerus Palmyrenorum Sag. zu erganzen, sondern nach dem Vorbild der Suri Sagitt.

und der Mauri equites et pedites (aus dem Diplom XVI, 114) die Abteilung als eine irregulăre Truppe zu betrachten. Soweit mir bekannt ist, erscheint die Bezeichung « Numerus » fiir diese nationalen Formationen in Dazien nicht vor Antoninus P ius 3 ) . Der Umstand, dass das Diplomfragment in Dacia Superior in Porolissum gefunden wurde, und sich auf einen Palmyrenus bezog, die Truppe aber als Sa(gitlarii) bezeichnet wurde, bewog mich an diese Formation, die spater hier belegt ist, zu denken und nicht an eine bekanntere cohors oder ala. Die eigenartige Abfassung des Tcxtes gestattete keine gebrăuchliche Ergănzung.

Der Einwand einiger Forscher, dass die Angehorigen solcher irregulăren Truppen (und sogar der Numeri) nicht die civitas romana erhielten, ist unbegriindet. Sie konnte, wie auch W. Wagner, a. a.O., S. 158 Anm. 581 a hervorhebt, fiir besondere Tapferkeit verliehen werden. Es ist aber noch cin weiterer, ahnlicher Fall in D XVI, 114 bekannt, wo nach der Lesung und

) V. Christescu, Ist. Militară a Daciei; Rowel in XVI, 68). RE., s. unter « Numerus » und W. Wagner, Die Dislok. 3) Vgl. Rowel, RE. unter « Numerus » und Chris-d. rbm. Auxiliarformalionen, S. 212. tescu, a. a. O., S. 194 ff.

2) An. Inst. de St. Clasice, 2, S. 71 ff. ( = CIL

Ahb. 26.

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C. DAICOYICIU

Ergănzung von Pârvan (die auch INcssclhaul' annahni) dic « civitas romana » den « Mauris e[quit(ibus) et pedit(ibus)]» gegeben wird. Dieses Diplom stammt aus der Zeit von Antoninus Pius, seine Abfassung âhnelt der des Dijdonis aus Porolissum ' ) .

Ich sohc nach all dicscm kcincn Anlass, das Vorhandensein jener Palmyreni Sagittarii in Norddazien, wo sio fortlaufend bis zu Dccius hczougt sind, anzuzweifeln 2). Ihro friihzeitige Anwesenheit hior crkcnnt auch Althcim an :i). W'ic auch dio Sitri Sagittarii, sind sio Anzoiohon cinos noucn Aufhaus dos Hooros und dor Crenzverteidigung4).

Wann dioso Truppe dor Palinyronischon Bogenschiitzen in aller Form in cinon Numcrus umgewandelt wurde, ist nicht bekannt. Wahrscheinlich unter Antoninus Pius, gleichzeitig mit dcn Suri Sag. und dcn Mauri Centiles.

Dor Beiname C R, den in dieser Inschrift ungewohnlicherweise dor Numerua Palin. triigt, kouiint im Namen dcr Truppe auf dor Inschrift aus der Zeit Caracallas (s. Anm. 2) nicht vor. Oh die Verwendung dieses Titels mit dor Erhebung Palmyras zu einer Kolonie in Rozichung stoht, kann ich nicht entscheiden 5) .

An andcrcr Stelle wies ich aui' die Bedeutung hin, die die Lage und Fundumstânde dicscr Inschriften fiir dic Gesohiehte dcr Kauiuung Dazions besitzen ").

XXXV. Z W F I MILITĂRDIPLOME AUS POROLISSUM

Dio nachstehend veroffentlichten Militărdiplome wurden im Friihjahr 1939 von einem Raucrn auf scinem Grund in dcr Mitte dos Lagcrs gcfunden. Sio wurden von nieinon Froundon Rechtsanwalt Fodoreanu und Lyzcaldiroktor L. Ghergariu, beide aus Zălau, angekauft. Auf mein Ansuchen hin schcnkton sie dankenswerterwciso dic hcidon Diplome dem Insti tut fiir klassische Studien. Es soll ihnen auch hicr mcin Dank und dcr dos Institutos ausgesprochen werden fiir ihre Rcmiihungcn, diese wertvollen Fundc fiir dio Wisscnschaft zu retten und fiir ihre Freundlichkeit, sie unserem Insti tut als Geschenk zu iibergeben.

A) TRAIANUS M. ULPIO JNOVANTICONI 11. Aug. 106

(Taf. I, I I , 111)

Das Dijdom ist hcinahc ganz erhalten, jede dcr beiden Tafoln ist in zwei Hiilften gebro-chen. Masse: Tafel I : II. 160 mm. Rr. 129 mm. D. 1 mm. Tafel I I : H. und Rr. wie vorhin, D. 1,5 mm.

Extrinsccus tabella I (s. Taf. I) Imp. Caesar, Divi Nervae f(ilius), Nerva Traia-nus, Augustus, Germanic(us), Dacicus, pontif(ex) maximus, trib. potest(atis) XIIII, imp(erator) VI, co(n)s(ul) V, p(ater) p(atriac)

i) Vgl. auch D XVI, 54, 57, 75 107, 108. a) Eine Inschrift aus dem XM-Tempcl, den ich im

Sommer 1938 in Porolissum ausgrub und die ich in meiner Arbeit iiber Porolissum veroffentlichcn werde, bezeugt hier den gleichen « N(umerus) Pal. Sag. » als Wiedererbauer des Tempels in der Zeit von Ca-racalla.

3) Die Soldatenkaiser, S. 116.

4) (Ibcr die Sagittarii der Kaiserzcit, ». Weerd — Lambrechts, Laureac Aqu., I, S. 229 ff.

6) Die Arbeit von Cumont., Fouilles de Doura-Europos, dic Wngner, a. a. 0., S. 212 Anm. 79 erwiihnt, konnte ich nicht einsehen.

8) La Transylvanie dans VAntiquile, S. 76. Le pro-bUme de la rontinuite en Daeie, S. 50. Vgl. auch Fr. Altheim, Die Soldatenkaiser, S. 102, Aum. 2.

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NEUE MITTEIEUNGEN AUS DAZIEN

peditibus et equitibus, qui militant in Cohorte I Brittonum milliaria Ulpia torquata p(ia) f(ideli) civium Boma-norum, quae est in Dacia sub D. Terentio Scauriano, quorum no-mina subscripta sunt pie et fideli-ler expeditione Dacica funclis ante emerita slipendia civita-te.m Bomanam dedit

a(nte) d(iem) III Idus Aug(ustas) Darnithithi

L. Minicio Natale Q. Silvano Graniano

pediti M. Vlpio Adcobrovali f(ilio) Novanticoni, Bati(s). Descriptum et recognitum ex ta-bula aenea quae fixa est Bo-mae, in muro posl templum Divi Aug(usti) ad Minervam

Extrinsecus tabella I I (s. Taf. II.)

p . Corneli Alexandri /,. Pulli Verecundi / ' . Atini Amerimni

c. Tuticani Saturnini /,. Pulli Trophimi

c. Iuli Parati M. Iuni Eutychi

Intus tabella I (g. Taf. I I I , 1). Eine andere und nachlassigere Schriftfiihrung, mit den nachstehenden kleinen Abănderungen:

In Z. 2 August(us) German(icus) Dacic(us) pontifex In Z. 3 maxim(us) tribunic(iae) potestatis Intus tabella I I (s. Taf. I I I , 2). Eine andere und nachlăssigere Schriftfuhrung, mit folgenden

kleinen Abanderungen: In Z. 8 das cognomen des Soldaten ist Novantico. Die Schlussformel ist unvollstăndig und endet mit « fixa est Romae ».

Bemerkungen

1. Die Datierung des Diploms bereitet auf den ersten Eindruck einige Schwierigkeiten. Der Kaiser besitzt die X I I I I . t r ib. potestas, die in das Jahr 110 făllt. Die Konsuln aber sind die consules suff. des Jahres 106. Ira Juli bis August 110 sind andere consules suff. (vgl. unten das Diplom B). Die trib. pot. X I I I I geht sicher auf einen Fehler der Beamten zuriick, die das Diplom ausstellten. Sehr wahrscheinlich wurde es gleichzeitig mit dem zweiten Diplom (B)

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C. DAICOVICIU

ftir den Waffengenossen des Novantico aus derselben Kohorte ausgefertigt. Dcr Umstand, dass der Empfânger noch im Dienst. stehl (ante emerita stipendia!) konnte die Aushăndigung des Diploms um 4 Jahre verzogcrn. Ftir eine gleichzeitige Ausstellung sprichl auch die Gleich-hcit dcr Zeugen ') in den Diplomen A und li und die Reihenfolge in der sie aufgezăhlt sind (nur C. Tuticanius Saturninus und l>. Tullius Trophimus sind gewechselt). Auf das Jahr 106 weist auch die Formel « peditibus et equitibus qui mili tant», die bier berechtigt war, da die Soldaten dic civitas româna « ante emerita stipendia » erhalten (vgl. ftir die Formalităten zur Ausstcllung dcr Diplome die Ausfiihrungen von TT. Nesselhauf in CIL XVI).

2. Die Kohortc, zu dcr dcr Empfiinger gchiirt, crscheint hier mit ihrem vollstăndigen und bisher unbekannten Namen: Cohors 1 Brittonum milliaria Ulpia Torquata P(io) F(idelis) Civium Romanorum (vgl. W. Wagncr, Dislokation, S. 106—T07). Die Kohorte war « equitata ». Ihr Stand-ort Tiisst sicli nicht fcststellen, sic lag aber sichcr, wcnn nicht in Porolissum, so in cincni Eager an dcr Nordwestgrenze Daziens als Grenzschutz. Sichcr ist auch, dass sic an dcin dakischcn Kricg teilgenommcn hat , wo sie sich in so auffiilligcr Wcisc auszcichnete. Moglicherweise kiimpftc sic nur ini zweitcn dakischcn Kricg, es liegt abcr kcin Grund vor, ihrc Mitwirkung an dcm ersten dakischcn Kricg zu vcrncincn. Ihrc Anwcscnhcit in Moesia Superior (s. I). XVI , 51), fiillt in die Friedenszeit zwischen 103—104. Dic im erstcn dakischcn Kricg erobertcn Gebiete wurdcn iibrigens, wic bckannt ist, an die Provinz Mocsia Supcrior angeschlossen und unserc Kohorte konntc zu den Besatzungstruppen dieses Tciles gehiiren (La Trans. d. VAnt., S. 37). Si<* blicb demnach auch damals auf urspriinglich dakischcm Bodcn.

3. Es wird nochmals bclcgt, dass D. Tercntius Scaurianus von 106 an dcr crste Beauftragtc fiir dic Verwaltung Daziens war.

4. Dcr Name des Soldatcn als romischer Biirgcr lautet wie iiblich M. Ulpius. Scin Vatcr triigt einen klarcn kcltischen Namcn (Adcobrovatus). Unbekannt ist, sowcit ich sehc, das Co-gnomcn dcs Soldatcn. Scine Form ist auf zwei Arten wiedcrgcgcben: inncn Novantico (also ein Novanticus) und aussen Novanticoni (mit der Hinzufiigung von NI iibcr dcr Silbc CO). Ich glaubc, dass dic richtigc Namensform dicses Britoncn Novantico (dcr Dativ Novantieoni) lautctc, (wie Sacco-nis), dcn dcr aerarius bci dcr ersten Schrcibung im Inncrn mit cincm Dativ verwechselte, und ihn nachtriiglich auf dcr Ausscnseite verbcssertc. Das Cognomcn koinml von der Bevolkcrung der Novantes, Novăvxai, aus dcr nordwcstlichen Eckc Albions 2 ) .

Als Hcrkunftsort ist Ratae in Britannia 8) angegeben. Ich fragc mich, ob jenes oppidum Rerigonium aus dem Gebiet der Novantcr 4) nicht eher Retigonium (cine Form, dic in einigcn Handschriften vorkommt) oder Ratigonium zu lesen ist ?.

5. Soweit ich feststellen kann, wird in dicsem Diplom zum ersten Mal das rttmischc Biir-gerrccht an Soldaten von Hilfstruppen als Auszeichnung «ante emeritu stipendia» verliehen, ohne dass diese « exauctorati» oder « dimissi h. m. » wiircn 5) .

6. Das Wort Darnithithi, das in gleichem Zusammenhang in der Zeitangabc zwischen dein Tag und dem Jahr der Constitutio aussen und innen erschcint, kann ich nicht erklăren. Es scheint ein keltischer Eigenname zu scin, der an dieser Stelle seine Bcdcutung hat te . Der kel-tische Name des Stammes, zu dem die Soldaten der Kohorte gehorten? Der Namc dcs Tages,

*) Von den Zeugen sind alle bekannt bis auf zwei, die hier zum ersten Mal crscheinen: P. Cornelius Alexander und M. Iunius Eutychus.

2) Ptol., II 3, 5. RE., s. v. 8) RE., s. v.

4) Ptol. II , 3, 5. B) Vgl. D. XVI, 10: causari bello inutiles farti,

exaurtorati et dimissi h. m. und D. XVI, 17; qui ante emerita stipendia, eo quod sc in cxped. belli fortiler industrieque gesscrant, exauctorati sunt.

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

des Monates oder des Jahres in keltischer Sprache (wie Kollege Em. Petrovici andeu-

tete)? 7. AJs geschichtliche Folgerung ergiht sich, dass der zweite dakische Krieg im Sommer 106

heendet war oder zu Ende ging und dass die Provinz Dazien bereits in Juli 106 errichtet wurde. Dadurch findet die von A. Degrassi x) aus schon bekannten Daten erschlossene Feststellung, dass der zweite dakische Krieg nur zwei Jahre wăhrte und im Sommer 106 nach der Ernte beendet war, eine gliinzende Bestatigung 2).

Die unmittelbar anschliessende Belohnung der tapferen und treuen Truppen liisst auch vermuten. dass Trajan nach Beendigung des Krieges noch einige Zeit in Dazien blieb.

B) TRAIANUS M. ULPIO LONGINO

2 Juli 110

(Taf. IV u. V)

Jede Tafel des Diploms ist in zwei Teile zerbrochen. Es ist schlechter erhalten als A. Masse: Tafel I : H. 160 mm, Br. 134 mm, D. 1—2 mm. Tafel I I : H. 160 mm, Br. 134 mm, D. 1,5 mm.

Die Aussenseite der Tafel I ist durch Eisenrost zerfressen. Mit Hilfe des vollig gleich-lautenden Textes auf der Innenseite kann die ganze Inschrift ergiinzt werden.

Extrinsecus tab . I (s. Taf. IV)

Imp. Caesar Divi Nervae f(ilius) Nerva Traianus Afug(ustus)], Germ(anicus), Dacicus, pontif(ex) maximus, tribunic(iae) potesftat(is)J XIIII, Imp(erator) VI, cos V, fj)(ater) p(atriae) ] iis qui militaverunt, equites et pedites, in al[is quat ] luor et cohortibus decem et octo, quae appellfanjtufrj (1) / Augusta Ituraeor(um) et (2) / Claudia et (3) / Britannica C(ivium) R(omanorum) et (4) / / Pannonior(um) Veterana et (1) / Brittonum [co Ulpia Tor-] quata C(ivium) R(omanorum) et (2) / Vindelicor(um) oo C(ivium) R(omanorum) P(ia)

F(idelis) et (3) / Briftannica oo C(ivium) R(omanorum) f el (4) / Flavia Hispanor(um) oo el (5) / Monlanor(um) et (6) / 7 Thracum C(ivium) R(oma-

norum) etj (7) / Cretum Sagittarior(um) et (8) / Hispanor(um) P(ia) [F(idelis) et (9) / PannoJn[io]r(um) Veterana P(ia) F(idelis) et (10) / / Hispanor(um) et (1D / / Britaf nnor(um) co C(ivium)

R(omanorum)] P(ia) [F(idelis)] et (12) / / Gallor(um) Pannonica et (13) / / Gallo[r(um) Macedonica ejt (14) / / Flavia Commagenor(um) Sagittario[r(um) et (15) V LingonumJ et (16) V Gallor(um) et (17) VI Thracum et (18) VIII R[aetor(um) C(ivium) R(omanorum)

et Pedi-J tes Britannici el sunt in Dacia sub D. Terfentio Scauri-J ano quinis et vicenis pluribusve stipend[iisj efmeritis]

' ) In Rendic. d. Pontif. Ac. Rom. di Archeologia, 12, 1936, S. 181—182.

2) Die Arbeit von Dograsai, rleren Ergebnisse mir

aus anderen Untersuchungen bekannt war, konnte ich durch die Freundlichkeit von Kollegen Em. Punaitescu einsehen.

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C. DAICOVICIU

difmissjis honesta missione qiiorum nomina sub-scrfipta sjunt ipsis libefris posjterisqufe eorum civi-J tatfem dedit ctj conubium fcum uxoribus quas tuncj (sic) habfuissjent fcjum cst cifvitas iis data aut si qui cae-J libcs fesjsent cum fiis quasj postefa duxissent dumf taxat singuli singulas. A(ntc) d(iem) VI Non(as) flul(ias)]

C. Eruciano Silone cos.

L. Catilio Severo Coh(ortis) I Britton(um) oo Ulpiae Torquat(ae) C(ivium) R(omanorum) cui praest

M. Aemilius Bassus ex pcditc

M. Ulpio Sacci f(ilio) fLJongino BfelgoJ et Vitali f(ilio) eius.

Descriptum et re(c)ognitum ex tabulfa acnca quacj fixa cst Romae in muro post templum fdivij Aug(usti) ad Minervam.

Extrinsecus tabclla I I

P . Corneli Alexandri L. Pulli Verecundi P. Atini Amcrimni L. Pulli Trophimi C. Tuticani Saturnini C. Iuli Parati M. Iuni Eulychi

Intu* tabella I (s. Taf. V, I)

Eine andere (?)und nachlăssigere, abcr besser erhaltenc Schiftausfuhrung, ohne Ănderungen. Bei Coh. I Pannonior(um) (9) ist fehlerhaft Pannonioq.

Intus tabella I I (s. Taf. V, 2)

Idem wie in tabella I intus. Recognitum ist hier fehlcrlos geschrieben (tab. I extrinsecus steht reognitum). Die Schlussformel endet auch hier mit «fixa est Romae ».

Bemerkungen

1. Die Zeitstellung des Diploms: 2. Juli 110. Die Konsuln sind die consules suff. des Jahres 110 (vgl. P IR 2 127 f.).

2. D. Terentius Scaurianus wird auch hier mit vo'lem Recht erwăhnt. 3. Die Kohorte ist die gleiche wie im Diplom A. Ihr fehlt hier dcr Beinamc Pia Fidelis.

Der Befehlshaber M. Aemilius Bassus ist mir bisher unbekannt . 4. Dcr Veteran triigt einen ausgesprochen romischcn Namen, trotzdem seinc Herkunft

(Belgo) und der keltische Name des Vaters, Saccus (vgl. Sacco), ihn als peregrinus ausweisen. Belgo halte ich fur eine ungewohnte Form von Belgae, obwohl an dieser Stelle eher der Name

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NEUE MITTEILUNGEN AUS DAZIEN

eincr Stadt zu erwarten war ' ) . Oder handelt es sich hier um die Landschaftsbezeichnung Belgium? Oder ist es cin unbekannter Stamm aus Britaimiu?

5. Die Formel « iis qui militaverunt equites et pedites » bleibt anscheinend bis 110 in Ge-brauch "-).

6. Im Diplom ist vollig ungcwohnt die ausserordentliche Menge der Truppen aufgeziihlt, die um das Jahr 110 in Dazicn standcn. Sie beweisen iiberzeugend die ungeheure Truppen-ansammlung, die fiir die siegreichc Beendigung des Krieges und die Sicherung der neuerworbenen Gebiete notig war. Das Diplom XVI 57 vom 17. Februar desselben Jahres zahlt gleichfalls Truppen in Dazien auf (nur zum Teil die gleichen wie in diesem Diplom).

7. Aus dcn anfangs dargelegten Griinden muss ich auf eine eingehendere Erorterung der Fragen verzichten, die sich in Vcrbindung mit den im Diplom erwahnten Truppen erheben. Ich verweise im allgemeinen auf die neue Arbeit von W. Wagner, die an mehreren Stellen angefiihrt wurde. Die ansehnliche Zusammenstellung von 22 Abteilungen der Hilfstruppen, zu dencn noch die irregulăre Formation der Pedites Britannici hinzukommt, bedeutet sicher fiir jeden, der sich im allgemeinen mit romischer Geschichte und im besonderen mit ihrer Mi-litiirgeschichte beschaftigt, eine angenchme Uberraschung. Sie bringt cine willkommene Er-ganzung des Quellenmaterials und in cinigen Făllen eine Kliirung.

Ich begniige mich hicr, einige Hinweise zu gcbcn. Die Unterscheidungsbezeichunng « equitata » kommt in unserem Diplom nicht vor, trotz-

dem einige Kohorten sicher beritten waren. Im gleichen Jahr sind im Diplom XVI 57 vom 17. Februar nochmals folgende Hilfstruppen

bezeugt: Ala I Augusta I turaeorum, Coh. I Britannica oo C. R., Coh. I Thracum C. R., Coh. I Hispanorum P. F. , Coh. I I Gallorum Macedonica, Coh. VII I Raetorum C. R. und Pedites (Singulares) Britannici.

Ich glaube aus leicht verstiindlichen Griindcn nicht 3) , dass die Ala I Claudia aus dem vorliegenden Diplom der Ala I Claudia Nova Miscellanea bei Wagner, S. 28 ff. entspricht.

Die Ala I Britannica C. R. scheint gleichfalls nicht mit der Ala I Flavia Aug. Britannica oo C. R. bis torquata bei Wagner, a. a. ()., S. 20 ff. identisch zu sein.

Die Ala I I Pannoniorum Vctcrana ist aber mit der Ala II Pann. gleichzusetzen 4) . Die Cohors I Brittonumoo Ulpia Torquata C. R. aus dem Diplom A erscheint hier ohne P . F Die Cohors I Vindelicorum oo C. R. P . F . ist die gleiche wie bei Wagner 5) wo P . F . fehlt. Die Cohors I Flavia Hisp. co kann aber nicht dieselbe sein wie die Coh. I Flavia Ulpia

Hisp. oo C. R. aus dem Diplom XVI 57 des gleichen Jahres, da diese den Beinamen Ulpia und C. R. t ragt , eben um sie von jencr zu unterscheiden, die auch eine miliaria ist.

Die Coh. I Cretum Sagittariorum scheint mir mit der Coh. I Cretum iibereinzustimmen. Es hindert aber nichts, sie auch als eine gesonderte Kohorte zu betrachten.

Die Coh. V Lingonum stammt, cntgegen der Ansicht von Wagner 6 ) , aus der Zeit vor Hadrian und sogar vor Trajan, ihre Anwesenheit in Dazien reicht bis zu den dakischen Kriegen zuriick.

Die Coh. I Montanorum ist keine andere als die im Diplom XVI , 54 7) . Wagner, S. 170 ausserte Zweifel.

>) Vgl. Nesselhauf, CIL XVI, 194. 5) A. a. O,. S. 196 ff. 2) Vgl. CIL XVI 157, 2 a. 6) A. a. O., S. 160. a) Vgl. Cichorius, RE., I, 1238. 7) Vgl. auch die Anm. 2 von Dipl. XVI, 31. *) Wagner, a. a. O., S. 60 ff.

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C. DAICOVICIU

Die Anwcsenhcit einiger Hilf'struppen aus unscrein Dij>Iom in Mocsia Suj)crior wiihrcnd dcr Jahre 103—101 ( 1). XVI , 54) bedeutet uicht, dass dicse am zweiten dakischen Krieg nicht teilgenommen hahen. Sie standen in Mocsia Sujierior, desscn Grenzcn in dieser Zcit auch nordlich dcr Donau lagen (s. S. 332), nur wâhrend der zweijâhrigen Friedensdauer.

Durch das vorliegendc Dijilom wird schlicsslich auch die Tcilnahme folgender Kohorten an den dakischen Kriegen nachgewiesen: I Pannon. Veterana j). f. *). II Hispanorum 2) . V Gallorum 3) . VI Thracum 4) .

C. UAICOVICIU l'rufcssor a. d. I niccrsiliil von Dacia Superior in Sibiu

•) Wagner, a. a. O., S. 176. s) Ebenda, S. 140. I. a) Ebenda. S. 152. 4) Ebenda, S. 1<H f.

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C. DAICOVICIU: Neue Mitteilungen aus Dazien TAF. I

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Dacia. V I I — V Î I l (1937—1940). www.cimec.ro

C. DAICOVICIU: Neue MiUeilungen aus Dazi TAF. II

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Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

C DAICOVICIU : Neue Mitteilungen aua Uatien T A F . III

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Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

C. DAICOVICIU : Neue Mitteilungen aus Dazien TAF. IV

Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

C. DAICOVICIU : Neue Mitteilungen au.< Dazien TAF. V

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Dflcm, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

MONUMENTI ROMANI INEDITI DEL DISTRETTO DI HUNEDOARA

Nelle pagine che seguono descriveremo alcuni monumenti romani, scoperti nella regione di Hunedoara, cosl ricca di testimonianze del nostro passato e in special modo di vestigia romane.

Questi monumenti, essendo ben conservati c conoscendosi con precisione il luogo dove sono stati scoperti, possono essere descritti ed interpretati con facilitâ; essi costituiscono dei documenti nuovi, inediti, della Dacia romana superiore. Confrontandoli con altri monumenti della Dacia, queste nuove scoperte possono servire con molto profitto allo studio, descrizione, classificazione e caratterizzazione delle diverse categorie di monumehti di questa regione.

Pubblicando l'interpretazione di queste nuove scoperte, sia pure isolatamente, pensiamo di contribuire a confermare od infirmare alcune ipotesi o costatazioni formulate dagli archeo-logi, come elementi comuni a tu t t i i monumenti appartenenti ad una certa epoca, categoria o provincia. Essi ci aiutano pure a stabilire le rassomiglianze o le diversitâ che possono esistere fra i monumenti della Dacia e quelli delle provincie vicine, come pure alla ricerca della loro origiue e allo studio del loro svolgimento sia nel tempo che nello spazio.

* * *

1. — Monumento funerario a forma di pilastro, t ra t to da un solo blocco di arenaria, di buona qualită (fig. 1). E stato t rovato nella necropoli di Micia (Deva) ed e ora conservato nel Museo regionale di Deva.

Altezza totale del monumento 1,20 m., larghezza 0,58 m., spessore 0,48 m. Di forma parallelepipeda, il monumento e terminato, nella parte superiore, da un tronco di piramide, mentre la base e formata da uno zoccolo quadrangolare, di 7 cm. di altezza.

II monumento termina, inferiormente e superiormente, con due superfici piane orizzon-tali, aventi ciascuna una incavatura fatta allo scopo di fissare, per mezzo di un perno, un qualche altro elemento architettonico, sia alla base che sul tronco di piramide. Questo fatto prova che il pezzo che sto descrivendo formava solo l'elemento mediano, senza dubbio il principale, dell 'architettura dell'intero monumento. Su questo ritorneremo piu avant i .

La parte parallelepipeda ha gli spigoli lavorati a forma di colonne non scanellate, collo-cate con il plinto sullo zoccolo. Le quat t ro faccie, incavate a forma di nicchia, sono inquadrate lateralmente dalle colonne supraddette e superiormente da una cornice semicircolare sagomata, le cui estremitâ si appoggiano sull'abaco delle colonne.

337 22, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

0 . FLOCA

Sopra ogni colonna, all'incontro degli archi, nei quattro angoli, si innalza, fra gli archi delle cornici, un acroterio con aspetto di fogliu stilizzata o di punta di lancia. Sulle cornici arcuate sta il tronco di piramide, avente l 'aspetto quasi di un tet to.

Tre delle quattro faccie del monumento, sia nelle parti inquadrate dalle colonne e dagli archi che in quelle del tronco di piramide, sono ornate di figure in rilievo, la quarta faccia del monumento, senza dubbio parte posteriore, essendo assolutamente j)riva di qualsiasi ornamento

o modanatura. Nella nicchia della faccia jmncipale e

scolpito in rilievo un vaso con due anse fcan-tharos) di forma ed esecuzione j>erfetta. Dal vaso esce un bel mazzo di rami di vite, con pampini c graj>j>oli d 'uva, che ricadono a sinistra e a destra del vaso.

Sembra curioso che la faccia jjrincipale del monumento sia ornata di un motivo vegetale, mentre sarebbe stato logico (special-mento se lo confrontiamo con altri monumenti funerari simili) che su questa faccia fossero scolpite le figure delle persone inorte. Eppure, dato che questa faccia e j>iîi larga di quelle di sinistra e di destra, come pure che la jmrte oj>j>osta non essendo lavorata non j>u6 essere considerata che come faccia posteriore, non visibile, del monumento, e visto pure che le faccie laterali — a causa del soggetto su di esse scolpito, un Eros funerario (in altri mo-numenti Attis) — non possono essere consi-derate che come facciate secondarie laterali, dobbiamo concludere che la j>arte con orna-mentazione vegetale deve essere considerata come faccia principale di questo monumento.

Nella nicchia laterale a sinistra si trova un bimbo alato, nudo, con le gambe incro-ciate (attitudine molto frequente in Dacia

nelle raj>presentazioni di Attis), che si apj>oggia su di una fiaccola rivolta con la fiamma a terra. II rilievo raj>presenta, dunque, un Eros funerario*). La figura e molto ben riuscita.

Sulla facciata destra del monumento, molto danneggiata, si t rovava senza dubbio lo stesso motivo, un Eros funerario, perche le facciate secondarie dei monumenti funebri, quando recavano delle rappresentazioni antropomorfe, erano, di solito, identiche 2) .

Tre delle faccie del tronco di piramide sono esse pure ornate.

Fig. 1.

l) Daremberg-Saglio, Dictionnaire des Antiquith Gre- rest, 1930, p. 108, 114, ecc.; C. Daicoviciu, Monu-ques et Romnines; v. Cupido. mente inedite din Dacia, in Anuarul Institutului de

*) Vedi Gr. Florescu, / monumenti funerari della Studii Clasice al Universităfii din Cluj, 1928—1932. Dacia superiore, in Ephemeris Dacoromana, IV, Buca-

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MONUMENTI ROMANI INEDITI DEL DISTRETTO DI HUNEDOARA

La parte corrispondente alla facciata con la vite e decorata di un delfino in rilievo. Le altre due faccie, corrispondenti a quelle con gli Eros, sono ornate di un disegno a scaglie, iinitanti le tegole di un te t to .

La categoria di monumenti funebri a cui si puo considerare appartenente quello sco-perto nella necropoli di Micia e descritto qui sopra, e rappresentata, in Dacia superiore, da cinque monumenti. Le loro linee architettoniche e le loro ornamentazioni, quasi identiche, li collocano, senza discussioni, nella stesa categoria.

Di questi cinque esemplari quat tro sono stati scoperti a Micia ed ora sono conservati nel museo di Deva, ed uno, che ora trovasi nel museo di Sarmizegetusa, fu scoperto a Sarmize-getusa x).

Come monumenti simili a questi, senza pero entrare a far parte dello stesso gruppo, possono essere considerati altri due monumenti , uno proveniente ancora da Micia e conservato nel museo di Deva, l 'altro rinvenuto ad Aiud 2 ) .

I monumenti funerari della Dacia, nella cui famiglia si puo collocare pure il monumento che stiamo descrivendo, furono studiati da Gr. Florescu, nel lavoro sopra citato. Anche molti archeologi stranieri si sono occupati di questi monumenti , studiando i monumenti funerari delle provincie vicine alla Dacia e cercando, il piîi delle volte, relazioni e rassomiglianze fra gli uni e gli altri 3 ) . A questi lavori dobbiamo aggiungere diversi articoli piu brevi che si occupano della descrizione di alcuni monumenti funerari della Dacia, scoperti e pubblicati isolatamente. Fra questi ricordo, in special modo, l'articolo di C. Daicoviciu, giâ ricordato, dove l 'autore, descrivendo un monumento in forma di pilastro con la parte superiore termi-nata in tronco di piramide, molto simile a quello descritto ora, fa un gran numero di rifles-sioni molto giuste, riguardanti questa categoria di monumenti .

Confrontando pero questi lavori, si puo notare che non si e ancora giunti ad un parere unitario e definitivo per quanto riguarda la classificazione e la denominazione degli elementi, sia architettonici che decorativi, come pure per quanto riguarda l'origine e la diffusione di questi monumenti di forma parallelepipeda, terminati in alto in tronco di piramide.

Approfitto del fatto che ho intrappresa la descrizione di questo monumento scoperto a Micia, per confrontarlo con gli altri monumenti della Dacia e contribuire in questa maniera, per quanto me lo permettono gli elementi che posseggo, a confermare o no alcune costatazioni alle quali si e giunti fin'ora, riguardo a questi esemplari archeologici.

Nella sua opera sopra i monumenti funerari della Dacia superiore, Gr. Florescu chiama questi monumenti « Altari informa di « Ianus Quadrifrons » con tutti i lati decorati a rilievo »4).

Esaminando at tentamente t u t t i i monumenti che dovrebbero essere compresi sotto questa denominazione, compreso quello di cui mi occupo, risulta che quat t ro di essi hanno solo tre faccie ornate ed uno solo le ha tu t t e e quat t ro decorate in rilievo. II rapporto di

' ) Gr. Florescu, op. cit., p. 113—117; C. Daico-viciu, op. cit., p. 112—118.

2) Gr. Florescu, op. cit., p. 113, fig. 54, e p. 117, fig. 59.

3) Fra quesli lavori meritano di essere ricordati: A. Schober, Die romischen Grabsteine von Noricum und Pannonien, Wien, 1923; H. Hofman, Rbmische

Militărgrabsteine der Donaulănder; W. Altmann, Die Romischen Grabsteine der Kaiserzeit; Fr. Drexel, Die belgischgermanischen Pfeilergrabmăler, parte I, in Mitt. des Deutsch. Arch. Inst., Romische Abt., XXXV (1920); ecc.

4) Op. cit., p. 114.

22« 339

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O. FLOCA

quattro a uno, mi fa giudicare essere il monumento di Sarmizegctusa, che ha le quat t ro faccie decorate, come una eccezione. La denominazione di «Giano quadrifronle» e percio impropria per la totalita di questi monumenti l).

La denominazione di « Monumenti in forma di pilastro terminati in tronco di piramide »'-) in certo qual modo analoga a quclla dala da Fr. Drexel 3) (« Pfeilergrabnniler») ini pare l»iii a d a t t a .

Dal fatto che una delle faccie di questi monumenti, quella opposta alla principale, non e decorata affatto, risulta che il monumento era collocato in maniera che questa faccia non era visibile.

Ho potuto pure costatare che in tre dei einque monumenti sono ornate pure le faccie del tronco di piramide. Duc di questi hanno rilievi (inquadrati in una incorniciatura) su'le tre faccie del tronco corrispondenti alle parti decorate, tu t t i e due hanno su quella prin-cipale un delfino, sulle altre due un disegno a seaglie imitante un te t to .

Nel terzo monumento, solo la faccia anteriore del tronco di piramide e ornata con dei pampini di vite.

Negli altri due monumenti, uno a Deva e quello di Sarmizegetusa, la decorazione e limi-tata alle faceie inquadrate dalle colonne, mentre le faccie del tronco di piramide sono prive di qualsiasi omamento.

Un altro problema che possiamo porci, relativamente all 'architettura di questi monu-menti, e quello di conoscere e fissare tu t t i gli elementi che li hanno composti.

Le estremitâ di questi monumenti , terminate con delle faccie piane e con una incava-tura , dimostrano che essi formano solo la parte centrale di monumenti piîi complessi. Quali possono essere state le altre parti costituenti il monumento?

Sulla parte superiore, terminata in alcuni esemplari in un quadrato di dimensioni assai ridotte, e molto probabile che fosse stata collocata una pigna. Queste pigne, abbastanza numerose, alcune di dimensioni rispettabili (coine e il caso per alcune conservate nel museo di Deva, una della quali e alta 80 cm. e l 'altra 85) e munite nella parte inferiore di un buco, come la cima dei monumenti che stiamo studiando, potevano benissimo costituire il cor^na-mento dei nostri monumenti 4) , senza che questo potesse guastare la loro estetica. Certa-mente la «punta di piramide» presupposta da Daicoviciu 6) come formante la termina-zione del tronco di piramide, rimane sempre un elemento molto adal to per coinple-tare la parte superiore di questi monumenti , e senza dubbio gli argomenti, basati sulle ana-logie con monumenti simili di altre provincie, che esso adduce per sostenere la sua ipotesi, sono molto convincenti per quanto riguarda alcuni di questi monumenti, pero non per tu t t i quelli terminati in tronco di piramide. Le dimensioni ridotte di alcuni di questi tronchi non sono atte a sostenere una « punta di piramide » del tipo di quelle riprodotte da Florescu fl) e ricordate da C. Daicoviciu 7).

In base a queste costatazioni non credo di commettere uno sbaglio affermando che la parte superiore di alcuni di questi monumenti era terminata con una pigna.

Per quanto riguarda la parte bassa dei munumenti , si puo dire che i piîi adat t i siano i basamenti del tipo di quelli riprodotti da Florescu 8) , dei quali si trovano diversi esem-

J) Vedi anche C. Daicoviciu, op. cit., p. 115. 6) Op. cit., p. 114. 2) Ibidem, p. 113. a) Op. cil., fig. 75 e 76. 8) Op. cit. 7) Op. cit., p. 115. *) Vedi pure Florescu, op. cit., p. 113 — 115. 8) Op. cit., p. 118.

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MONUMENTI ROMAM INEDITI DEL DISTRETTO DI HUNEDOARA

plari. alcuni dei quali inediti, nel museo di Deva. Questi basamenti mi paiono molto adat t i , sia per quanto riguarda i rilievi scolpiti in essi, sia come dimcnsioni, per sostenere la parte centrale del monumento, senza danno per l'estetica generale e per l 'aspetto architettonico ed ornamentale di questi monumenti.

II fatto cho si sia scoperla una grande quant i ta di questi basamenti c di pigne nella necropoli di Micia, dove si sono trovati pure in gran parte i monumenti in forma quadran-golare, non mi pare una coincidenza fortuita, specialmente perche essi sono stati r invenut ;

quasi nello stesso luogo. Questo mi permette di credere di aver ragione quando affermo esistere una relazione fra questi diversi pezzi, come componenti dello stesso monumento funerario.

Un elemento nuovo per questi monumenti funerari della Dacia superiore, e costituito dal-l'Eros funerario della nicchia laterale del monumento descritto. Da quanto so, « l 'Eros funerario », abbastanza fre-quente sui sarcofagi e su altri monu-menti romani di natura funeraria, com-pare per la prima volta nella Dacia superiore, in questa forma, nel monu-mento scoperto nella necropoli di Micia.

2. — Medaglione funerario, di are-n.u i.i. scoperto nell'antica necropoli della localitâ Micia, conservato ora nel museo di Deva (fig. 2). Diametro del meda-glione, 0,80 m.

Nella parte superiore e in quella inferiore il monumento e piuttosto rovi-nato, cosicche le due sporgenze, quella superiore destinata a sostenere un acro-terio, e quella inferiore che doveva fissare il medaglione su di un sostegno, mancano. Che esse fossero esistite pero una volta e evidente. Questi, d'altra parte, sono elementi imman-cabili nei medaglioni della Dacia superiore.

Una cornice circolare, formata di una corona di foglie, t ra t tenute da un nastro (taenia) che si annoda nella parte inferiore della corona ed e munito nella parte superiore e ai due lati da una rosetta, chiude una nicchia convessa. Dietro la nicchia, nella parte corrispondente alla convessitâ, vi e una cavitâ.

Nella nicchia sono scolpiti in rilievo tre figure su due piani ; in quello superiore e ripro-dotta una coppia di coniugi e sotto, un bimbo. Secondo la regola generale, che ho nota ta in tu t t i i monumenti funerari della Dacia, la donna sta alla destra dell'uomo.

La figura maschile, col viso incorniciato dalla barba, e vestita di tunica e sagum, quella femminile della palla. La pet t inatura, sia dell'uomo che della donna, e ben rcsa e carat-teristica di un'epoca. Essa puo servire come indizio per fissare come data del monumento il secolo I I d. C. £ molto interessante la pet t inatura dell'uomo, come una corona, in certo qual modo simile a quella della donna. I capelli di questa sono stret t i in due treccie ed attorcigliati attorno al capo, mentre due ciocche folte e corte le coprono le orecchie.

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O. KI.OC.A

11 medaglionc funcrario, scopcrto nclla necropoli di Micia in prossimitâ dcl monumento descritto al n. 1, prcscnta le caratteristichc comuni a tu t t i i mcdaglioni dclla Dacia: con un acrotcrio nclla partc superiorc, pcro scnza crcsta (comc hanno pcr cscmpio cjuclli di No-ricum), csscndo concavc nclla partc postcrior •.

3. — Stele funeraria con rnedaglione ed attico, scoperta a Micia ncllc vicinanzc dci monu-menti descritti ai numeri 1 e 2. £ conservata nel museo di Deva (fig. 3 e fig 4). 11 matc-riale di cui clavorato questo monumcnto e la pietra delle cave di Hroiu-Dcva (augitc-andesite).

Altczza totale dcl monumcnto 2,90 m., larghczza 0,90 m., spessore 0,26 m. La facciata dcl monumcnto puo essere divisa in quat tro parti hcn distinte:

a) Par te inferiorc, alta poco piîi di un metro, piu spcssa del resto del monumento c lavorata sommariamcnte, poichc questa parte era dc-stinata a fissarc il monumento nella terra o in un altro hasamento costruito allo scopo di tcnerlo in picdi; non si vedeva e percio non cra ncccssario che fosse lavorata con aicuratezza.

b) Campo dcstinato all'iscrizionc (0,85 m. X 0,65 m.), chiuso da una cornice sagomata.

Questa superficic, destinata al testo funerario, non porta nessuna traccia di iscrizione. Evidentementc l'iscrizione cra stata scritta sulla stele, cosi comc si fa in molti casi, con qualche colorante (minio) e col tempo si e cancellata del tu t to . In nessun caso il monnmento non deve essere stato anepigrafico. II fatto che esso sia stato trovato nel cimitero del luogo, vicino ad altri monumcnti funebri, dimostra chc questa stele cra collocata presso una tomba, e percio non pu6 trat tarsi di un monumento non ultimato e ancora senza iscrizione. Se esso e giunto a noi anepigrafico, la causa e quclla a cui si c accennato.

c) Al disopra dcl campo dcstinato all'iscrizione, in una cornice a forma di arco, si trova una nicchia simile a quella dci medaglioni, avente tu t to attorno una corona di foglie di alloro. Ncll'interno del mc-daglione sono rapprcsentate tre pcrsonc, duc adulti, un uomo cd una donna, e fra essi, un po piu in basso, un bimbo. Lc figure sono ri trat te in maniera interessante, sia per quanto riguarda la pctt inatura della donna, sia nel modo come e t r a t t a t a la barba dcll'uomo, e, sopratut to, per i vcstiti che essi portano.

I vestiti chc troviamo in questo e in alcuni altri monumenti funerari dclla Dacia, pos-sono essere considerati, a ragione, come costumi nazionali, caratteristici per gli abitanti dcl luogo *).

Negli angoli superiori del registro principalc, fuori della cornicc circolarc, si trovano i profili delle due divinitâ del vento. Questa decorazionc si trova purc su di un altro monu-mento funerario del museo di Deva, scoperto anch'esso a Micia.

d) La parte superiore di questa stele funeraria e terminata in un registro rcttangolarc (80 cm. X 30 cm.) inquadrato in una cornice, avente la forma di un attico. Nel mezzo dell'at-tico si trova una medusa con folti capelli che ricadono in onde sinuose dalle due parti dclla testa.

Fig. 3.

*) C. Daicoviciu, Anuarul Inst. de Studii Clasice- Cluj, vol. I, p. 124: Gr. Florescu, Ephemeris Dacoro-mana, IV, p. 133.

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MONUMENTI ROMANT INEDITI DEL DISTRETTO DI HUNEDOARA

Da una parte e dall 'altra della medusa e rappresentato un genietto alato, nudo, che tiene le gambe incrociate, come quelle dell'Eros del monumento descritto al n. 1. Quello di destra tiene in mano un uccello (forse un pavone), quello di sinistra un vaso.

E da notare che i rilievi di questa parte della stele sono meno ben eseguiti che nel medaglione, il quale costituisce la parte principale del monumento. La rappresenta-zione dell'attico e di natura decorativa e simbolica.

4 . — Ahare di calcare, trovato a Geoa-giu-Băi, vecchia stazione balneare e cli-matica dell'antica localitâ di Germisara. II monumento e rimasto in custodia della dire-zione dei bagni (fig. S).

Le t r a c c i e delle vecchie ter-me romane di G e r m i s a r a sul l u o g o dove si trovano li a t -in.ili i m p i a n t i , furono giâ da m o l t o t e m p o segnalate dagli studiosi. Di qui furono estratt i in diverse epoche numerosi pezzi archeologici, come altari, condotti per l 'acqua, mattoni e tegole con stampiglie, ceramiche, monete, ecc.

L'altare che descrivo, unitamente ad un gruppo statuario rappresentante Esculapio ed Igea, ad un capitello e a diversi mattoni, fu rinvenuto mentre si eseguivano gli scavi per i nuovi bagni di Geoagiu.

Assieme a questi monumenti sono state pure scoperti i resti di una costruzione in pietra, dei muri della quale non ho potuto esaminare con maggior attenzione che una piccola porzione delle fondamenta di un locale semicircolare, avente una apertura di 2,30 m. e pavimentato con mattoni usuali. L'altare, il gruppo statuario e il capitello sopra ricordati, sono stati t rovati vicino a questo muro.

Presuppongo che il muro faccia parte dei resti di un tempio, o, piu probabilmente, di quelli degli impianti balneari dell 'antichitâ.

Altezza dell'altare 0,90 m., larghezza 0,40 m., spessore 0,32 m., Campo contenente l'iscrizione, 52 X 32 cm.

Nella parte superiore del monumento, per t u t t a la larghezza, esiste una incavatura ret-tangolare, il che sta a dimostrare che sull'altare doveva essere stata montata ancora una parte.

ig. — Partirolare della stele funeraria rnppresen-tata sulla fig. no. 3.

Fig. 5.— I] gruppo statuario e stato collocato sopra l'altare, cosi come doveva essere all'ori-

gine.

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O. FLOCA

Mi permetto di credcre che questo altare, dedicato ad Esculapio ed Igea, sia servito come basamento per il gruppo delle due divinită della salute, assieme al quale e stato tro-vato. L'incavatura chc si trova sull'altare sarebbe stata fatta pcr fissarvi la s tatua.

Pure nella parte inferiore dell'altare, sulla faccia principale e sulle due faccie laterali, si trovano, all'cstcrno, dcllc juccole incavature; csse erano fatte allo Bcopo di fissare meglio il monumcnto al picdcstallo, il chc era anchc piu neccssario sc sull'altare cra cffettivainente posto il gruppo di Ksculapio c Igca.

Tcsto dell'iscrizione:

A E S C V L A P I Aesculapi(o) E T I I I (; I A E ct ffigiae S A C R V M sacrum P F V R I V S P. Furius S A T V R N I N V S Saturninus L E G A U G P R Leg(atus) aug(usti) pr(o) P R j)r(aetore)

Publius Furius Saturninus fu governatore della Dacia vcrso l'anno 161 d. C. ! ) . La data del monumcnto si puo dunque fissare intorno a quest 'anno.

5. Gruppo statuario in inarmo di Bucova (Sarmizegetusa), trovato a Geoagiu (Germisara) assieme all'altare dcscritto al n. 4 (fig. 5). Altezza del moimmcnto, senza le teste delle divinitâ. che mancano, 0,50 m. Nclla parte postcriorc il monumento c sommari-amcnte lavorato.

II gruppo rappresenta Esculapio cd Igca, divinitâ alle quali e pure dedicato l 'altare di cui abbiamo j)arlato al n. 4.

L'idcntificazionc dclle due divinita si e fatta in base all 'abbigliamcnto c aH'at tr ibuto — il scrpe — che le accompagna. Lc divinita sono ri trat tc in jiiedi, avendo Esculapio, comc d'abitudinc, Igea alla sua destra. Ambcdue Ic divinitâ portano una vcstc Iunga e calzano dci sandali ; l 'abbigliamcnto c ben reso.

Gia qualchc anno fa e stato scojicrto, sempre a questi bagni di (icoagiu, un altro monti-mento, un altare dedicato a qucstc stcsse divinitâ: Numini Aesculapii et Higiae 2) . La vene-razione dimostrata per questc divinitâ bcnefattrici della salute e j)iu chc naturale in una stazionc balnearc come quclla di Gcrmisara.

0. FLOCA

J) Real-Encyclop., s. v. a) N. Igna , Cnllul lui l'îsculap şi nl lliftiei, cu ttpc-cială privire la Dacia superioaru, Cluj, 1935, p . 94.

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FOUILLES ARCHEOLOGIQUES DE CAPIDAVA 1937—1940

Pendant la campagne de fouilles de l'cte 1940, nous avons continue â deblayer les de-combres du cote dc la porte (Sud-Est) ct â consolider le mur de ce cote. Ces t ravaux une fois termines, nous avons pcnctrc a l'interieur de la cite, commenţant nos fouilles par Ia premiere couche, la couche barbare. Nous avons cxamine cclle-ci, epaisse de 50—70 cm., sur une sur-face d'cnviron un tiers de l 'etendue totale de la cite. Cependant, les resultats de ces recherches ne sauraient, pour des raisons de methode, ctre presentees maintenant , puisque nous ne dispo-sons pas du materiel existant dans la couche entiere, et sur toute son etendue.

Nous nous bornerons donc, cette fois encore, seulement aux decouvertes faites hors des murs de la cit6. Celles-ci concernent soit certains ouvrages annexes en rapport avec les forti-fications, soit une serie de monuments epigraphiques et sculpturaux, trouves dans les decom-bres, ou tires du revetement du mur d'enceinte â l'occasion de sa consolidation.

Quant aux fortifications, nous avions jusqu'ici constate que la cite etait , outre le mur d'enceinte, pourvue d'un grand fosse qui entourait tout le rocher sur lequel elle est bâtie, et dont l 'extremite tournee vers l'Ouest touchait au Danube, tandis que l 'autre s'arretait proba-blement â l'angle Est de la cite. Au cours des fouilles effectuees cette annee, dans le cotc Sud-Est, ayant pratique une tranchee au Sud du bastion de la porte, nous avons decouvert que, sur ce cote, le mur d'enceinte etait precede d'un systeme, en quelque sorte nouveau, de fosses et de valla, transforme cependant lors des refections ulterieures de la cite (fig. 1).

Ainsi, â cote du mur se trouve la berme habituelle, ayant environ 1,40 m. de large. II faut cependant tenir compte du fait que le mur actuel, qui date de la derniere refection, est deplace vers l'exterieur d'environ 0,60 m., de sorte que cette berme, appartenant â la premiere epoque du mur d'enceinte, de caractere defensif, devait avoir au moins 2 m. de large. On trouve ensuite une pente, Yescarpe qui, crcusee dans le rocher, â 0,50 m. au-dessous du sol, descend, sur une longueur de 3,60 m., â 2,50 m. de profondeur. On touche ici au fond du fosse, horizontal et large de 2 m., d'oii part la contrescarpe qui — chose tout â fait inusitee — s'eleve verticalement jusqu'â 2,50 m. de hauteur. Le vallum qui suit a subi des transformations pendant la deuxieme epoque de la ci te; de meme, le second fosse, large d'environ 3 m. et profond de 2 m., a ete com-ble â cette meme epoque.

Lors de la seconde refection de la cite, le prcmicr fosse a ete creuse â meme le vallum qui separait les deux fosses plus anciens (alors abandonnes, puisqu'ils etaient remplis de dc-combres), et le second, â environ 4 m. de distance, par consequent au delâ du second fosse plus ancien. Ces deux fosses ont ete conserves lors des refections ulterieures, si ce n'est que leur niveau s'est trouve un peu plus eleve.

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Glt. ILORESCU

L'insolite, comme nous venons de le dire, dans ce systeme de i'ortification, c'cst la formc, dii premier fosse de la premiere 6poquc, c'est-â-dire la contrcscarpe (jui se presente sous l'aspect d'une paroi verticale. Ceci a 6te sans doute facilitc ct peut-etre mcme determine par la na-turc du sol qui, â jKirtir de 0,1)0 m. de profondcur, est un rocher calcaire, de sorte que la j)a-roi pouvait se maintenir verticale et presentait certainement ainsi une j)lus grande cfficacite, comme valeur defensivc, dans le systeme dc fortifications.

Lcs inscriptions trouvees, pour la plupart funcraircs, ne fournissent evidemment pas de ren-seigncments d'une imjxirtanec jmrticuliere, mais, j)ar leur asscz grand nombre, elles nous initicnt â lavie journaliere dela population dc Capidava. Nous les j)r6scnterons dans l'ordre chronolo-gique, autant qu'il nous a ete possible de lc detcrmincr, grâce aux elements tires d'elles-memes.

1. Fraginent de stele funeraire en calcaire, trouve dans le placage du mur Nord-Ouest de la tour no. 1. Hauteur, 0,67 m. ; largeur, 0,72 m. ; 6paisseur, 0,29 m. II ne reste plus qu'unc

Fig. I.

partie — la partie inferieure — du champs de l'inscription entoure du cadre habituel, une vigne portant des feuilles ct des grappes. A droite, cet ornement est coupe.

De l'inscription, cinq lignes de la fin subsistent encore; le debut manque. Mais meme j)armi lcs ligncs conservees, la premiere est tres endommag6e: seuls des fragments du bas des lettres demeurent, mais si reduits qu'ils rendent impossible une lecture meme appro-ximative.

Les lettres, hautes d'environ 4,7 cm. — excepte celles du dernier rang, qui, plus petites, mesurcnt environ 3,5 cm. — presentent certains traces delics, plus propres aux cursives qu'aux lettres capitales, caracteristique des inscriptions rustiques.

L'inscription, sauf la premiere ligne, se lit facilement (fig. 2):

sibi que vivo et Vcturi(a)e UlpfiJ (a)e et M. Ulpio fili(i) s caris(s)imis vivis posuit.

De la premiere ligne, comme on l'a dit, il reste seulement certains petits fragments de la partie inf6rieure, ou plus pr6cis6ment des jambages de lettres. Nous n'en pouvons donner

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FOUILLES AKCHEOLOGIQUES I)E CAI'IDAVA, 1937-1940

qu'une description sommaire. Ainsi, il y a au dcbut un jambage vertical, puis un angle forme par l'intersection de deux jambages, un fragment d 'E, un t rai t vertical, un angle fait de deux jambages reunis, un trait vertical, un fragment peu clair, un jambage legerement oblique ap-partenant comme le suivant semblable â lui, probablement â un A, un trai t vertical, la base d'un L ou d'un E, l'espace de deux lettres detruites, ensuite un fragment — semble-t-il — d'un 0 , un autre d'un N et enfin la queue d'un S suivie de IBI , donnant par consequent, avec la contînuation dc la ligne suivante, sibique vivo. De ces mots nous deduisons que, â la premiere ligne, devait se trouver le nom d'une personne dec6d6e, â laquelle on elevait le monument, peut-etre la femme meme de celui qui l'a fait edifier. Le fait qu'il s'agit de l'epouse ressort de l'expression sibique vivo, ce qui veut dire qu'il eleve le monument non seulement pour sa femme, qui etait morte, mais pour lui-mcme, encore Fig. 2. en vie, et pour ses enfants, egalement vivants. D'apres le nom des enfants nous supposons que le pere s'appelait Ulpius, et que son praenomen etait pcut-etrc aussi Marcus.

A la 2-e Hgne il faut noter lc mot vivo, ecrit en interligne, sans doute faute corrigee par le lapicide. La derniere lettre de la ligne, d6terioree, etait sans doute un P , suivi certainement d'un I, completemcnt detruit â prfoent.

Dans les autres lignes les lettres sont clairement lisibles. II faut enfin remarquer l 'orthographe de la diphtongue AE, transcrite par E simple, et

celle de la double consonne SS, rendue par S simple, fautes courantes dans le milieu rural. Lc nom Veturia se rencontre â Capidava encore sur d'autres inscriptions *). De meme, le

nom Ulpius, frequent ici sans doute du temps de l 'empereur Trajan. II est probable que la famille a laquelle appartient cc monument funeraire etait une famille indigene, thraco-dace, de paysans, comme l'indique aussi le caractere rustique de l'inscription.

Si l'on en juge d'apres ces elements, noms et caractere rustique, l'inscription date probablement du Il-e s. apres J.-C.

> . . 2. Fragment d'un autel, en calcaire, trouvc dans le pa-ym rcment du mur longeant la route, de la tour no. 4, dans la

couche au-dessus du socle. Hauteur, 0,65 m . ; largeur, 0,44 p". ,^\, ?' m . ; âpaisseur, 0,52 m. Le fragment represente la partie centrale

U ^ ^ V ^ ^ ^ i ^ P de l 'autel, avec quebjnc- lignes de l'inscription. \ t in <|u'il ^ ^ ^ ^ ^ puisse etre place dans le mur, l 'extremite superieure a ete

Fig. 3. tranchee et taillee au ciseau, pour former parement, tandis que les deux cotes lateraux ont ete egalement tranchej — celui

de gauchc jusqu 'â l'inscription et celui de droite encore davantage, de sorte que l'inscription elle-meme a ete entamee, une let tre dans chaque rang ayant ete detruite.

L'inscription, sans commencement ni fin, comprend quatre lignes et deux fragments de lettres de la cinquieme. Les lettres, hautes d'environ 4,5 cm., sont soigneusement gravees et s^parees par des espaces de forme presque carree.

') Gr. Florescu, Mon. tpigr. inid. de Capidava, dans Istros, I (1934), fasc. I I , p. 6 et 7.

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GR. FLUKKSCU

On peut y lirc (fig. 3):

M. Coc(ceius) Vitalis M. Cofc(ceius)] Albucius M. Coc(ceius) Va lerius M. Coc(ceius) \iin/l/ is M. Coc(ceius) . . . us

d(?)

En retranchant le bord droit de la pierre, comine nous l'avons dejâ dit, on a enlcve une lettre de chaque ligne. Ainsi, a la ligne 1 on a detruit la lettre C, â la ligne 2 la moitic de droite d'un A, et a la ligne 3, un L, tandis qu'â la ligne 4, la derniere, la brisure de la pierre s'est etcndue jusqu'en haut , detruisant environ six lettres du cognomen termine en -us du cinquieme M. Cocccius.

Les cinq personnes mentionnees dans ce fragment d'inscription ont toutes le meme prac-nomen, Marcus, et le memc gentilice, Cocceius; seul leur cognomcn differe, et encorc la deuxieme ct la quatrieme ont-elles le mcme, Vitalis. On peut donc affirmer qu'il s'agit de cinq mem-bres d'unc meme famille; bicn plus, ctant donne qu'ils ont tous le mcme praenomen, nous pou-vons preciser qu'ils sont tous freres. En effet, une telle coîncidence ne saurait s'exj)liqucr quc j>ar un usage de la vie dc famille romaine, suivant lequel le j>cre pouvait t ransmettre son prae-nomen a tous ses fils, ce qui ressort clairement par excmple d'une inscription du CIL, X, 1.506, ou trois fils ont le memc praenomen (jue leur pere, M. Cosinius.

En ce cas, comme j)our l'inscription de M. Cosinius, notre fragment fait jmrtie d'une inscription funeraire elevec par des fils â leur j)ere mort. Donc, au debut, outre la dedicace aux Dieux Mânes, devait se trouver le nom du pere, avec son âge et d'autres indications le conccrnant, cnsuite les noms des fils et finalement une des formules en usagc dans ce genre d'inscriptions.

Le nom de Cocceius est tres rcj)andu â Capidava. On connaît jusqu'ici cinq inscriptions qui mentionnent ce nom. Dans l'inscription du CIL, I I I , 13.737, figurent quatre jiersonnes avec ce meme nom: Cocceius Vitales et Coc(ceia) Iulia, les parents, Cocceius Clemens et Coc-(ceius) Helius, les fils. Dans l'inscription du CIL, I I I , 14.2I42 0 est mentionnc un Coc(ceius) (H)elius, sans doute le meme que celui de l'inscription prec6dente. Dans une autre inscription trouvee â Ulmetum — egalement territorium Capidavense — par V. Pârvan (v. Cetatea Ul-metum, p. 552 et suiv.), on trouve le nom, d'apres V. Pârvan, du mcme Cocceius Elius. Dans une autre inscription, par nous decouverte â Cajndava (voir Fouilles et recherches. . . de 1924 et 1926, Dacia, I I I —IV, p . 510 et suiv.), et datee exactement du 20 juin de l'an 200 apres ,L-C , est mentionne un Cl(audius) Cocceius: donc Cocceius est ici le second nom, ce qui indiquc-rait que ce Cocceius n'est pas un descendant direct, legitime, de la famillc Cocceia.

Enfin, notre inscription est la cinquicme a renfermer un nombre asscz grand de Coccei. Cette inscription, on l'a vu, pourrait etre datee — â en juger d'apres la forme des lettres pou-vant s'inscrire dans un carre — de la premiere moitie du I l-e siecle apres J.-C. Elle serait donc la plus ancienne de ces inscriptions concernant la famille Cocceia, et dans cc cas on j>ourrait admettre que Cocceius Vitalis de notre plus ancienne inscription serait la meme personne quc Cocceius Vitalis de l'inscription du CIL, I I I , 13.737, plus reccnte, qui est sa propre inscription fum'rairc. Par consequent, les inscriptions decouvertes jusqu'ici at testent une duree d'cnviron 100 ans de la famille Cocceia â Capidava, ce qui est un nouvcl argument de l 'etat florissant de cette famille de proprietaires ruraux.

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FOUILLES ARCHEOLOGIQUES DE CAPIDAVA, 1937-1940

Quant â l'origine de cette famille, elle ne pcut etre romaine, Cocceius e tant un nornen patricien qui, en province, n 'a pu etre repandu que par la diffusion du droit de cite.

II est tres probable que les Coccei de Capidava sont des indigenes thraco-daces, qui ont du devenir citoyens vers le debut du Il-e s., ou meme plus tot , recevant le nom de Cocceius, peut-etre, de quelque intermediaire. Le nom de Vitalis, porte par un de ces Coccei, comme second nom, serait un indice de plus a cet egard (voir G. Mateescu, I Traci, dans YEphe-meria daco-rom., I, p. 72, note 5, p . 109, note 5 et p. 194, note 1).

4. Fragment d'un autel en calcaire, trouve dans les decombres de la I l-e couche, aux environs de la courtine reliant la tour de la porte et l 'extremite de la cite la plus rapprochee du Danube. Hauteur, environ 34 cm. ; largeur, environ 32 cm. ; epaisseur, environ 52 cm.

L'inscription comprend quatre lignes — quelques lettres de chacune. Les lettres, hautes d'environ 6,5 cm., sont gravees avec un souci evident d'elegance; leur forme, pouvant s'inscrire dans un carre, est earacteristique de la premiere moitie du I l-e siecle apres J.-C.

Nous lisons (fig. 4): [twj£] galis No] rici pr(ocuratori) ani on (?)

A la premiere ligne, la premiere lettre est sans doute le G du mot vectigalis, au genitif; â la ligne 3, il y a la ligature de N et I ; ligne 4, des fragments de deux lettres, un M et un D ou O, semble-t-il.

L'inscription, faisant probablement partie de la catcgorie des inscriptions honorifiques, est dediee par F'g- 4-un fonctionnaire inferieur de l 'administration finan-ciere — peut-etre un vilicus vectigalis — â son snperieur, dont les fonctions sont, toutes, «'numerees ici ; en tout cas on voit, d'apres ce qu'il en reste, que ces fonctions etaient des procurateles, appar tenant donc â la carriere equestre.

5. Fragment d'une stele funeraire, en calcaire, trouve dans le parement du mur Nord-Ouest de la tour no. 1. Seul est conserve le champ de l'inscription, presque entier, mesurant 0,81 m. de haut , 0,80 m. de large, et 0,28 m. d'epaisseur. II est encadre du bord habituel, sur Lequel se deroule une vigne avec des feuilles et des raisins, mais stylises, surtout la feuille qui ressemble plutot a une feuillc de lierre. La partie gauche est entamee, sans doute â dessein, pour que la pierre puisse etre encastree dans le mur.

L'inscription comprend 9 lignes. De la premiere il ne reste plus que la moitie inferieure des lettres, la fente de la pierre traversant justement cette ligne. De meme, â l 'extremite infe-rieure du monument la cassure passe â travers la 9-e ligne, detruisant le bas des lettres, sans cependant en rendre difficile la lecture, tandis que pres de la marge de gauche, la coupure descend vers le bas, laissant voir aussi quelques traces de la dixieme ligne.

Les lettres, hautes d'environ 6,5 cm., sont soigneusement gravees, bien que leur dessin manquc d'elegance. Les ligatures sont nombreuses. La boucle de la lettre P est fermee et sa partie inferieure descend pour rejoindre le trait vertical â sa base, c'est-â-dire ainsi qu'elle apparaît dans les inscriptions du I l l -e s. apres J . - C , en Espagne et en Afrique. De

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GR. FI.ORKSCtJ

meme, dans la lettre R, Ie jambage oblique part de la bouele, et non du trait vertical. Enfin, dans la lettre A, la barre transversale, au lieu de rejoindre le jambage oblique

de droite, s'arretc a michemin. Par ailleurs, Ia lecture ne presente au-

cune difficulte (fig. 5):

D(is) M(anibus) Ulp(iae) Flaviae fili ae qu(a)e vixit annis XVIII menses sex Ulp(ius) Fl(avius) paler et A rria Cassia mater posue-runt aibique vfivisj

Fig. 5. A la premiere ligne, la partie supe-rieure des deux lettres est detruite, mais c'est

sîirement un I) et un M . — L i g n e 2. Trois ligatures: V, L et P ; F et L ; A et E . — Ligne 3. Une ligature, de A et E, et la forme fautive QVE au lieu de [QVAE, cou-rante du reste dans les inscriptions rustiques de toutes les epoques et plus tard dans toutes les regions. — Ligne 6. Trois ligatures: V, L et P ; F et L ; E et T. — Ligne 9. Deux ligatures: M et T ; Q et V. Le bas des dernieres sept lettres est delruit, mais leur lecture est sîire. — Ligne 10. Au debut il reste deux fragments d'une le t t re: les extr6mites superieures de deux jambages obliques qui devaient se rejoindre en bas, donc un V.

II faut noter dans cette inscription l'eniploi, pour le , . second nom, d'une autre gentilice romain, Flavius. Ce fait ^*^^i est courant des le Il-e s. Certains gentiliria romains, tres re- ' Jfâ J ' pandus en province depuis l'octroi du droit de cite — Ulpius, V' \ Aelius, Aurelius, Iulius, Flavius, e t c . — commencent â etre \ . j^ employăs comme noms courants, praenomen ou cognomen. Au \ i \ 1 IV-e s. l'usage en est generalise. I N> \ ' ^ *"« i

6. Fragment d'une stele funeraire, en calcaire, trouve dans \ les decombres pres de la courtine de la porte. Hauteur, 29 cin.; m. l^. \KjRfajJ0m*' largeur, 30 cm.; epaisseur, 14 cm. C'est un fragment d'in- > ^ ^ ^ scription, la partie droite du champ, avec le bord decore d'un Pigi ^. sarment avec des feuilles et des raisins (fig. 6).

De l'inscription il reste la fin — deux, tout au plus trois lettres — de cinq lignes. Les lettres sont hautes d'environ 5—5,5 cm., et d'un trace malhabile.

On y li t :

vi . . . . . nnis

m r . . . . on . . . . o su

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FOUILLES ARCIILOLOGIQUES I)E CAPIDAVA, 1937-1940

l*>

D'apres le caractere des lettres on pourrait la dater approximativement du I l l -e siecle ajtres J.-C.

7. Base, en calcaire, j>robab!ement d 'un monument ho-norifique, trouvee dans la premiere couche — le socle — du parement du mur de la tour ronde, situee ă l'angle Est, et dont lu face inferieure est tournee vers I'exterieur. Hauteur, 88 cm. ; largeur, en bas, 6 2 x 5 5 cm., en haut , 5 6 x 5 1 cm.: sa forme est donc celle d 'un tronc de pyramide (fig. 7).

En haut , la base a un j>rofil simjde, tandis que sur le dessus la surfaee, creusee jus(ju'â une profondeur de 4 cm., presente une simple bande sur les bords, et au milieu un trou carre, de 12 cm. de profondeur, d'ou part vers un angle une rainure, profonde de 2 cm. C'est sans doute lâ qu'etait fix6 le monument, prabablement un buste.

Trois faces de la base sont decorees de guirlandes de feuillage, liees par des taeniae; au-dessous de ces guirlandes, l'espace libre est ornă de feuilles disj>osees en ecailles.

Bon travail du Il-e s. apres J.-C. GR. FLORESCU

:

Fig. 7.

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QUELQUES DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES DE LA DACIE INFERIEURE

1. DROBl^TA. Bloc de pierre (longueur 1,30 m., largeur 0,75 m., epaisseur 0,65 m.), â inscription, dont noua avons trouve la transcription (fig. 1), restee inedite, dans les manu-scrits de Gr. Tocilescu, conserves a l'Academie Houmaine J ) . Le monument, aujourd'hui disparu, semble avoir ete decouvert pendant les fouilles de Tocilescu.

L'inscription, abîmee sur le cote droit et coupee de pro-fondcs fissures dans le restc du texte, etait entouree d'un cadre u moulures simples. De plus amples renseignements font defaut.

D(is) M(anibus) liilin Kalli-

genia vix(it) an(nis) XL; Iul(ius) Daci-

5 scus vfijx(it) an[...]; Val(erius Vfijvfijbf iusj vix(it) an(nis) L; Iul(ius) Paeft(inus)?] Vfal?]enus, aug(ustalis) col(oniae) Drub(etae), con-

10 iugfi] pienlisfsji-m(a)e el amifcjis b(ene) m(erentibus) p(osuit).

Q . i

Fig 1.

L. 3: Au-desaus de AN il y a un petit trait ondule. L. 6: La restitution V[i]v[i]b[iiis] est confirmce par la partie inferieure, conservee, de la lettre B (cf. CIL, I I I , 4224). L. 7: Les dernieres lettrea conservees, PAE. . . appartiennent â un nomen, comme Paetinus CIL, I I I , 6382 = Dessau, 1725), Paetinius CIL, I I I , 998, 1009), Paetus CIL, I I I , 8239), Paenius CIL, I I I , 6381), etc. L. 8: On peut completer le premier mot de plusieurs manieres, p . ex.: Vivenus CIL, I I I , 5550)2) , Valenus*), etc.

') Vol. 5135, f. 351 (contenant des notes sur les tii romane din Drobeta, Piteşti, 1929, p. 6, no. 2. fouilles et recherches faites par lui ă Turnu-Severin). 3) Al. Bărcăcilă, Une ville daco-romaine: Drubeta.

2) Cognomen incertain dans les inscriptions; cf. Bucarest, 1938, pl. X , 21. V. Christescu, Câteva observafiuni asupra unei inscrip-

23, Dacia, V I I — V I I I (1937—1941)

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I). TliDOH

Pour%l'ethnograj>hie de Drubeta nous relevons sur ce monumenl dcs noms orientaux, comme Kalligenia (KaXfayivia = Kalhyâveia), daccs, comme Daciscus (CIL, I I I 7573), et probablcment celtcs: Valenus, Vivenus (?), Vivibius, Paetinius, etc. x).

Celui qui dedie la picrrc â sa fcmme et ses deux amis, portail lc titrc dc augustalis dc la colonie Drubcta; l'inscrij)tion doil etre datce, j)ar consequent, aj>res Scj)timc Severe, (juand la ville fut elevee â ce rang. Un autrc augustalis dc Drubeta, au temps ou cette localite n'etait encore que municipium, est M. Minicius Simphorus '-). II cxistait, scmblc-t-il, dans cctte ville un imj)ortant college d'augustals.

2. ROMULA. Autcl cn calcairc, haut dc 0,<)20 m., largc, de profil, de 0,560 m. ct epais de 0,370 m. (fig. 2). Hauteur des lettres, 0,060—-0,070 m. Sur le profil superieur sont sculptes quatre coins de croissant. Le monumcnt, autrcfois dans la collcction de Ioan Bibescu, de Craiova, se trouve actuellement au Musee Regional dc l'Oltenie. 11 a dejâ ete reproduit une premiere fois dans lc CIL, 111 (I, pag. 252, no. 1589), d'aj>res Laurian 3) ct Ncigcbaur 4) , juiis une seconde fois d'apres une lettre de Tocilescu (CIL, I I I , 8025). C'est â juste titre quc Mommsen emit des doutes sur la transcription de Tocilescu (vidi mihi rnaxime impeditus quominus describerem). II est ccrtain que cclui-ci, comme ses deux predeccsscurs, n 'avait pas vu l'autcl, car il le j)resente commc un fragment cpigraphique, alors quc lc monumcnt est aujourd'hui encore in tac t !

CIL, I I I , 8025:

IOM E X DESL. . . CLONGV s

ET LONGI N A

1 0 M DESr

UONCY1 ;TJON°W n '-:..

Notre transcription

I O M E X DESI GIONCVT . . . .T ION o w

Fig. 2.

L. 2: Apres l 'I il n 'y a plus de lettre abîmee, comme l'indiquc le CIL, puisqu'il n'y a plus de place. L. 3: La premiere lettre est certainement un G, la j)cnullicme, un V avec le jambage de droite prolonge horizontalement, tandis que de la derniere lettre — un T— la par-tie suj)crieure est bien conservee. L. 4: La prcmicre lettre est dctruitc (rceemment, a notre avis), mais de ce qu'il en reste sur la pierre, ainsi que du CIL, on j)eut dcduire qu'il devait y avoir un E. L'avant-derniere lettre est un O, de bcaucouj) jdus petit que les autrcs. La derniere lettre, bien conservee, est certainement un W.

La lecture de cette inscription presente de grandes difficultcs, mais en aucun cas il ne peut etre question, comme on l'a cru, de deux offrants, nommes C. Longus et Longina. D'aprcs la forme des lettres, elle appartient encore au I l -e siecle apres J.-C. II est certain que l'autel fut dedie â Juppiter Optimus Maximus. Nous croyons que la dedicace est faite ex desig(natione), c'est-â-dire apres une vision (comme par exemple ex visu) du dieu, et non pas ex desi[d(erio?)],

J) Cf. A. Holder, Alt-Celtischer Sprachschatz, Leipzig, 1908, s. v.

2) Bărcăcilă, op. cit., p. 35 et Bul. Comis. Mon. Ist., 1939, fasc. 102, fig. 2.

s) Magazin istoric. p. Dacia, I I , p. 102. 4) Dacien aus den Vberresten d. klass, Allert., Kron-

studt, 1854, p. 115.

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QUELQUES DECOUVERTES ARCHfiOLOGIQUES DE LA DAC.IE INFERIEURE

Fig. 3.

commc lc proposaient lcs editcurs du CIL, I I I (pars IV, p. 2581). Lcs offrants sont au nom-brc de deux ct paraisscnt, d'aprcs lcs noms, d'originc scrvilc: Ioncut[us?] [c]f /o»w, noms qu'on ne rcncontrc pas dans l'epigruphie dc l'cmpirc. Toutcfois Ion-, lono-, lona- cntrcnt frequemment dans la composi-tion dcs noms ccltiqucs a) . loncutus ou loncuta peuvent etre rapproches du ccltiquc Ioincatius — Ioincius — Ioin-catia (CIL, VIII , 8059 = Dessau, 2628). Bien que les cxcmplcs manqucnt, on nc pcut voir dans le W de la fin du texte que le vcrbe v(o)v(erunt).

Ces rcmarqucs et ces rescrves unc fois faites, nous proposons la lecture suivante, quoiqu'elle ne nous pa-raisse pas entierement satisfaisantc:

I(ovi) O(ptimo) M(axirno) ex desi-

g(natione), loncut(us) ? \e\l Iono v(o)v(erunt).

3. ROMULA. Buste en bronze, haut de 0,115 m. (fig. 3), actucllement dans la collection de M. le pro-fesseur Ilic Constantinescu, de Caracal. II represente une tete dc vicillard, sous la forme de Janus, avec les deux visages identiques. II a une moustache et une barbe aux meches bien peignees; sur la tetc, des feuilles de vigne et des raisins tresses.

Le buste, modele â grands traits, est en partie couvert par un vetement re-jete sur l'epaule gauche. Au sommet de la tete se trouve une cavite profonde en-touree de plusieurs anses (dont une seule intacte), qui prouvent que cette figurine servait de poids â une balance romaine, comme il s'en est dejâ trouve â Pompei. Le personnage, figure d'apres les regles de la sculpture hellenistique, represente un Bacchus vieilli, ou un Silene.

4. SUCIDAVA. Gemmc gravce sur du jaspe rouge (0,020x0,015 m. ; fig. 4, no. 1), de la collection M. Gh. Georgescu-Corabia. Elle represente le mythe de Leda, grossiere-ment grave. La mere des Dioscures, cou-chee sur un amas de pierres representant la rive rocailleuse du fleuve Eurotas,

re<;oit la visite de Zeus metamorphose en cygne. II existe une gemme similaire trouvee u Bomulu'-).

Fig. 4.

') Ilnlder, op. cit., s. v. 2) D. Tudor, danB Cronîca numismatică şi arheologică, 1936, no3. 106—107, pl. VII , 1.

23*

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1). TODOR

VATJ Ffo. 5.

5. SUCIDAVA. Jaspc grave\ de mâmes dimensions que lc precedent ct appartcnant a la meme collection (fig. 4, no. 2). 11 represente un Triton â la barbc ct aux chcvcux cn desordrc,

et au buste â muscles saillants. Dc la inain droite il leve unc coupc faite d'un coquillage. Sur Ia qucuc dc poisson du Triton sc tient une divinite fcminine, Ie buste nu, ct la inain g uiche ap-puvce â l'cpaulc du dieu. Avec son voilc, cllc forme un arc au-dessus de sa tete (personnification de Ia nuit?).

6. SUCIDAVA. Gemme gravee sur un jaspe jaunâtrc , dc 0,010x0,015 in. (fig. 4, no. 3). Meme collection. La figurc, mas culine, sommairement traeec, represente— paraî t - i l— un empe-reur romain dans la nuditc dcs heros, tenant dans la main droitc unc epce, dans la main gauche un sceptre ou unc lance, ct sur l'epaule lc paludamentum.

7. SUCIDAVA. Geinme gravee sur du jaspe rougc, de 0,015 x0,017 in. (fig. 4, no. 4). Mcmc collection. Mars, easque, vetu dc la cottc dc inaillcs el chausse du calceus, est assis a gauche sur un cippe auquel est appuye son bouclier. Dc la inain gauche il ticnt la lance; a sa inain droite est une Victoire qui lui offre une couronne J ) .

i\. ORLEA (dcp. dc Hoinanaţi). Lampe rcctangulaire en argilc rouge, â trois becs. Longueur, 0,095 m., largeur 0,065 m., hauteur 0,055 m. (fig. 5). Collection Georgescu. L'anse circulairc est faite de quatre cannelures; des palmettcs decorent les bords de la lampe. Sur le fond se trouve l'inscription VALE, en let-trcs hautes de 0,010 m. Au point de vue de la forme (mais non pour la decoration), c'est un exeinplaire inusite dans la plainc de Romanati '-).

9. ORLEA Eigurine de bronze representant un dieu-lare, aujourd'hui dans la collection Georgescu (fig. 6). Hautcur , 0,070 m. Le dieu, dans l 'at t i tude sautillante habituelle, a les traits d'un enfant, aux cheveux flottant en grandes boucles. II porte une tunique serree par une ceinture, et des chaussures aux pieds. Dans la main gauche il tient une patere, tandis que la main droite (aujourd'hui cassee) portait un rhyton. La figurine est mal coulee, frusle ct disproportionnee. C'est la premiere representa-

tion d'un dieu-lare ren-contree en Dacic infc-rieure.

10. SLĂVENI (dep. de Romanaţi) . Fragment d'une brique (fig. 7) de la collection Constan-

tinescu. II porte une estampille a lettres hautes de 0,035 m., inconnue jusqu' ici : a(la) (I) J) Pour d'autres pierres gravees representant Mars, 2) Tudor, dans le Bul. Com. Mon. Ist., 1938, p.

de Romula ou de Sueidava, cf. Tudor, op. cit., pl. 119 et suiv., nos. 307—342 VII, 19 et VIII, 24.

Fig. 6.

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QUELQUES DECOUVERTES ARCIIEOLOGIQUES DE I A DÂCIE INFERIEURE

ll(ispanorum). La prescnce de cette troupe est hicn connuc â Slăveni, oii ellc elevc cn l'an 205 un castellum *)

11. VÂRTOP (dep. de Dolj). Tuilc fragmentairc (largcur 0,450 m., «'paissour 0,033 m.), trouvec par M. Plopşor «'t con-sorv«'o au Mus«'«- Kogional dc l'Oltenie (fig. H). Elle porte une estampille cn rclicf (0,110 x 0,032 m.), â lcttres hautcs de 0,020 m. ()n pcut lirc: Am-biuru(s) f(ccit), hriqucticr local au nom apparcmment ccltique '-).

12. R Ă C A R I ( d 6 p . dc Dolj). Groupe funeraire taille dans Ic calcaire, haut de 0,770 m. et large de 1,050 m. (fig. 9) Musce Regional dc l'Oltenie. Tres us<% il devait fitre pos6 sur une stele, au-jourd'hui perdue. Deux lions PiK> 9 sont adosscs sur un piedcstal, la gueule ouvertc mona«;ant lcs spectateurs. Entre eux, placc sur un plan plus eleve, et appuyc a un rochcr, se trouve un g«':nio fun<'>rairo (Thanatos), dans l 'attitude hahituelle: le rogard tristo, il s'appuie â une torche dont Ia flamme touche le sol, tandis quc sa jambe gauche est croisoe sur l 'autre. Jusqu'ici on n'a pas trouvc en Dacie de representation fune-rairc parcillc â cclle-ci, mais seulemcnt des motifs qni lui rcssemhlont 3 ) .

WBBWUmmr

D. TUDOR

') CIL, III , Dipl. XLVI = CIL, X V I , 75 ; CIL, davus, Ambitravus, etc. II, 1180; CIL, III , 13.800, 14.21617 ct 14 .216"; 3) Gr. Florescu, I monumenti funerari della Dacia cf. aussi, Cichorius RE, I, col. 1247 et suiv. superiore, dans Eph. Dacorom., IV, nos. 48—51 et

2) Cf. Iloldcr, op. cit., Ambianus, Ambiorix, Ambi- passim.

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SUCIDAVA II

SECONDE (1937) ET T R O I S I E M E (1940) CAMPAGNES DE FOUILLES ET RECHER-CHES ARCIIEOLOGIQUES DANS LA F O R T E R E S S E DE CELEI, D E P A R T E M E N T

DE ROMANAŢI l)

Notrc prcmiere campagne dc fouillcs, cn 1936, dans la citc constantinicnnc de Celei, s'cst bornce â quelqucs sondages faits sur toute la surface dc la forteressc, dans le hut d'cn determincr la stratigraphie et la nature de la construction 2) . On a constate alors que seul l'angle NO de celle-ci avait echappe, cn partie, aux rcchcrches de Bolliac, de Tocilescu, des Allcmands — en 1918 — e t de quelqucs autres. Aussi avons-nous procede en 1937 et 1940 â des fouillcs mcthodiques dans cet angle. Comme ce secteur avait aussi ete fouille par To-cilcscu *), nous avons tente dc verifier le plan ct les descriptions de celui-ci. Nous avons eu la surprise de constatcr que le plan et lcs donnees concernant l 'emplacement de la cite, prescntes par Tocilescu, donncnt maticre â dcs modifications et additions scrieuses, ses fouilles ayant ete faites â la hâte et sculement en surface.

Bien que lc mur d'cnceinte ait dcjâ ete mis au jour par deux fois, par Bolliac d'abord, puis par Tocilescu, vu l'imprecision des plans et des donnees fournis par eux, nous nous som-mes proposc de le degager encore une fois, tout en continuant les fouilles â l'interieur, et suivant les fonds dont nous disposerons pour continuer les fouilles.

I. DESCRIPTION D E S F O U I L L E S DE 1937 ET 1940

En 1937 les t ravaux ont repris a proximite de la tranchee C, creusee l'annce precedente 4 ) ; on a continuc lcs fouillcs â l'intcrieur et le long du mur d'enceinte de la cite. Pendant la der-nicre campagnc de fouilles (1940), on s'est borne â degager completement la tour trapezoî-d«ilc, â l'angle NO de la forteresse, et â mettre au jour le cote exterieur du mur d'enceintc

') NOUH devons h la bienvcillance et â la compre-henHion de M. l 'avocat N. Conntantinescu-Corabia, alors maire de la ville, l'affectation d'un fond de 15.000 lei, sur le budget de la mairie de Corabia, pour ICH fouilleH executeeH en 1937. Cette annce les traVaux ont repri«, dote» d'un meme fonds de 15.000 lei, grâce â la dccision dc M. Vladimir Dumitrescu, de subvcntionner la continuation des fouilles de Suci-dava, interrompues depuis trois ans, avec les fonds du Musee National des Antiquit6s.

Les objets decouverts en 1937 ont tous ete deposes au Musee de la mairie de Corabia. Parmi les objets decouverts en 1940, ceux qui presentent une cer-taine importance ont ete envoyes au Musee National des Antiquites.

2) Dacia, V—VI ( 1 9 3 5 - 1 9 3 6 ) , p. 387—422. 3) Monumentele epigrafice ţi sculpturali ale Muzeului

Naţional de Anlichităfi, Bucureşti, 1902, p. 236 et suiv. Cf. Dacia, V — V I , p. 392 et suiv.

<) Dacia, V — V I , p. 399 et fig. 8.

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I"). Tl 'DOH

(fig. I). Une simj>Ic comparaison entre lc plan publie* par Tocilescu *), et celui reccinnient dressc, r6vele des differences importantca ct des svsteiiiea defcnsifs, tels que des tours (A), inconnus et non indiqucs dans le premier plan. L'affirmation de Tocilescu, selon laquelle il n'existcrait pas de murs a 1 int6rieur de la cit6, est 6galement erron6e, car nous avons trouv6

d' importants ouvragea de maeonncrie sur l'em-placement memc dea fosses crcuses par lui.

Le mur tVeneeinte dc la cite, inesurc par nous une Beconde fois, atteint 1,75—1,80 ni. d'6paisseur, et non pas 1,55—1,60 comme l'indiquait Tocilescu. Dana cettc 6paisseui 2) ne sont pas compria le socle large de 0,30 ni., le parement exterieur, en j>ierres de taillc (dont lcs fouilles dans la juirtie mise â de-couvcrt n 'ont pas releve la tracc), ni le mur construit â l'int6rieur pour la circulation des soldats ( \ehr<r(ui<>), du rcstc inconnu dc To-cilescu. La profondeur dcs fondations varic sclon le niveau de la tcrrc ferme.

Dans l 'etat actuel, lc mur est conscrvc sur unc hauteur dc 1,50 m. â 3 m.

A part quelques petitcs rcstaurations, on releve, dans la structure du niur qui forine la courtine joignant les toura A ct B — le mieux conscrve d'ailleurs — la marque de dcux epoques.

Le mur appartcnant îi la premicrc con-struction, sans doute de Vipoque de Con-stantin, consiste dans le blocage habitucl des Hoinains, morticr liant dcs picrres cassees, dcs morceaux de briqucs <>u de tuilea ct mcnic des fragment8 de monuments aculptes ou portant des inscriptions des Il-e et I l l -e sicclcs apres J.-C. (opus incertum). Les materiaux proviennent de diverses constructions plus anciennes. La pierrc cst le plua souvent du calcaire de Vratza (Btilgarie) ct dc grands morceaux de silex.

Dans la seconde epoque on constate une restauration importante du mur. La refection comprend seulement la partie superieure de celui-ci. Au-dessus de ce mur on a ctcndu une nouvelle couche de maconnerie, qui recouvre en certains endroits le socle, ou fait saillie sur lui. On releve ici une techniquc moins bonne: des couches de blocage m6langc (opus incer-tum), al ternant avec un ou deux cordona de grossea briques entierea, diapoaees sur trois ranga. Le mortier n'est plus de la meme qualite que celui de la prcmiere cjioque: commc il conticnt

x) Monumenteîe, p. 237. Cf. Dacia, V—VI, p. 392 2) Sur notre plan, fig. 1, la partic completement et suiv., fig 3. noircie.

Fig. 1. — L'angle INO de la cite, fouille en 1937 et 1940.

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Sl CIDAVA II

beaucoup de chaux, peu de sable et point de briques pilees, la maconnerie se dcsagrege faci-lement sous Pinfluence des agcnts atmosjilicriques.

La tour A et lcs courtines dont elle est flanquee ne sont pas plucecs sur une ligne par-faitement droite. Le trace du mur est legercment courbe vers l 'exterieur: on rcmurque qu'il a suivi le bord du plateau ou fut eievec Ia citc. Dans la partie dcgagee par nous, et longue de 41 m.ţ l'inilexion du miir a une flechc dc 0,30 m.

Tel qu'il a 6te mis au jour par nous, le mur ne presente aucune trace du parement fait de dalles de pierre reguliercment decoupees, dont parle Tocilescu. Sculs quelques petits blocs dc calcaire, tailles en forme dc pyramide et remarques dejă lors de la jircmiere cam-pagne de fouilles *), ont ete trouves gisant le long de la courtine qui commence â l 'Est de la tour B. Ils revetaient seulement la partie superieure du mur, c'est-a-dire celle qui fut restauree pendant la secondc periode.

Toujours â cette epoque appartient aussi lc mur dc l'interieur, accote au premier sans aucune sorte de jonction 2) . Celui-ci, large et haut de 1,50 m., est construit a l'aide de ma-teriaux de demolition relies par un mortier ă la chaux, tres peu compact. La jiartie la mieux conservee de ce mur se trouve entre les tours A et B, ou elle a 24,90 m. de long. Ce mur, de la tour A continuait vers le Sud, mais a ete completement desagrege j>ar la faute des chercheurs de jiierres. Toujours par suite de sa construction defectueuse il s'etait ecroule, â mi-j)arcours entre les deux tours mcntionnees, sur une longueur de 3,50 m . ; nous l'avons rc-staure. II continue aussi u l 'Est de la tour B, ou su partie superieure est demolie. Ce mur avait jiour role de remjilacer lc retranchement de terre figurant â cet endroit dans les for-tifications romaines (Wehrgang). 11 ne faut j>as le confondre ccj>endant avec lc chemin de ronde qui se trouvait sur la crete meme du mur exterieur, et derricre les creneaux. II scrvait â la circulation des soldats ou des materiaux qu'on amenait jusqu 'aux crenaux, et qui etaient protegcs contre les coups dc l'ennemi, grâce â la petite hauteur de ce mur, L'acces â ce jiremier mur s'effectuait â l'int6rieur de la tour A, par deux escaliers de lu meme lurgeur que le mur. L'esculier Sud u ete demoli jusqu'u lu busc, comme lc mur ; celui du Nord est egulement mul conscrve, muis on y remunjue un vidc ou devuient se trouver quehjues mur-ches de picrre, qu'on u enlevccs. On u j»u ctublir lu jiresence d'un uutre esculier u cote de lu tour B, conduisunt dc cc mur vers les creneuux et le cheinin de ronde. Comme il etuit mul conservc et enfonce duns le mur, u lu jonction de lu tour et de lu courtine, on u pu evuluer su lurgcur (0,90 m.), mais non le nombre des murches de pierre. Aux extremites des murs uboutissunt u lu tour B il n'existuit pus d'esculiers, lu terre ferme s'elevunt u cet en-droit jusqu'uu niveuu dcs murs.

La tour B, plucee uu coin NO de lu cite, cst de forme irrcguliere, sembluble u un trupeze. Tocilescu en u determine seulement le contour exterieur 3 ) . Entierement fouillce u nouveuu en 1940, on peut constuter qu'elle uvuit ete construite u flunc de coteuu et u un niveuu beuucoup plus bus. Cette tour a ete butie toute entiere uu cours de lu deuxieme epoque, uussi n'u-t-elle uucun ruccord uvec le mur d'enceinte. Lu forme de lu tour construite ici u l'epoque de Constuntin ne peut plus etre precisee, celle-ci uyunt ete detruite de fond en comble, et ses debris etendus sur le sol de lu tour, pour l'elever jusqu'uu niveuu de lu citc. A l'exterieur,

1) Voir la dettcription et les dimensions de ceux-ci obliques. dan« Dacia, V—VI, p. 407, nos. 21—22. 3) Tocilescu, Monumentele, loc. cit.

2) Dcsigne sur notre plan (fig. 1) par des traits

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I). TUDOIl

â partir de l'escalier susdit, cette tour mesure: 4,70 m. (S), 10,40 m. (0) el 6,30 m. (N). Au contraire du reste de l'cnccintc, cllc mesure 2,10 m. d'cjiaisseur ct jm'sonte, â 1 intcricur comme â l'exterieur, des socles larges de 0,25 m. La chambre qu'elle renferme a lcs dimen-sions suivantes: 3,20 x 4,30 x 4,55 x 3,35 m. Les murs en sont construits suivant lc memc systeme: des couches d'appareil inelange alternanl avec dcs cordons dc briqucs. Une fois la chambre completemenl d6blay6e, on a trouve des deoombres ooroulos sur dcs dobris caloinos ct dcs ccndrcs, autour d'un grand foycr. La tour fut habitoe longtoinjis aprcs l 'abandon dcfinitif dc la cite.

En face de la tour dooritc ci-dcssus sc trouvc unc autrc, placco a l'intcricur, dc dimcn-sions plus roduites, ct cgalcmcnt cn formc dc trapcze. Ccllc-ci mcsure 2,50 m. sur les cot6s IS et S, et 5,40 ni. a l 'E. L'epaisscur dc scs murs — conscrvos sur une hautcur dc 0,20 â 0,50 m. — cst dc 1,30 m., celle du socle cxistant seulement a l'intcricur, de 0,15 m. Sur lc cotc Est la tour prosente unc entreo largc dc 1,15 m. Cette tour a ctc eonstruito cn incinc tcnij)s que le bastion d'cn face, leur maconneric ctant idcntiquc. A I'CJXMJUC dc .lustinicn ccttc tour int«'ricurc ctait, jiaraît-il, hors d'usagc, ayant ctc dctruitc jus<ju'auj)rcs du socle, et remplie ensuite de decombres ct dc dctrilus jiarini N-squcls on n'a trouvc <juc dc la ccramiquc ct dcs inonnaies byzantines.

La lour A se trouvc â unc distancc dc 20,30 m. au Sud dc la tour d'anglc ct n'a jias ctc rcinarqucc jiar Tocilescu, dont le jilan indiquc â cct cndroit un mur rcctilignc. Lc mur d'cn-ceinte fait corj)s avec cette tour, ce qui jirouvc l'originc constantinicnnc de celle-ci l). A la juirtie suj)cricurc sculemcnt, il prcscnte dcs vcstigcs dc I'cjxxjuc dc restauration radicalc de la citc. Sur le dcvant, la tour mcsurc 8 m. dc longueur, sur les cotes, 3,70 m. L'cj)aisseur du iiiur antcrieur attcint 3,20 m., ccllc dcs inurs latcraux, 2,40 m. La jiartic supcrieuro do la tour ctait faitc cn grand apparcil. La chambrc intoriourc do la tour mesurait 2,20 X 3,40 m. Au oours de la seconde epoque le nivcau de base s'est trouve eleve, la chambrc ayant ete rem-plie do tcrro argileusc, dc docombrcs et de dobris calcincs. A cette occasion on otcndit sur la tour une nouvolle couche dc mac,onncrio, ct on mcnagoa autour do collo-ci un seuil de 0,70 m. de large, sur lcquol on posa do gros madriers formant un jilanchcr do bois plac6 au mcme niveau que les escaliers latoraux ot la tour intorieuro consorvco. Immcdiatcmont a l'Ouost, il se trouvait une sorte de niche dont il ne reste que la base, de 2,30 m. de long sur 0,80 m. do large 2) . Dans cette niche, â une hauteur impossiblc a determiner, devait se trouvor une fenotre pour le guet et la defense.

En faoe de la tour A, â l'interieur de l'enceinte, se trouve une secondo tour, formant un carre j)arfait. Conservcc sur uno hautour de 1 â 2 m., l'aj)parcil, â blocs rcunis par du mor-tier, alternant avec des cordons de briques, prouve qu'ellc ajipartient â la dcuxiomo cpo<juo. A rcxterieur, la tour mesure 3,90 X 7 m . ; la chambre qu'ello ronformo a 4,50 m. do long sur 2,40 m. de large. Ses murs — dont la maconncrie comprend, â coto de divors dobris j)ro-vcnant des demolitions, des fragments do monuments sculj)turaux ou cpigraj)hiquos — ont 1,35 m. d'epaisseur. La tour etait pleine de vestiges d'inoondie. Dans un coin se trouvait un foyer avec des debris menagors de l'epoque byzantine, quand la tour etait habitoe. Tout commc j)our Ia tour d'angle intcrieure, celle-ci est reliee ă la tour exterieure, avec laquelle elle fai-sait corps.

J) Semblable â celle du cote Nord de la cite; cf. 2) Comme le scuil pour les madriers, la niche est Dacia, V—VI, p. 393 et fig. 4. indiquee sur la fig. 1 par un espace blanc.

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SUCIDAVA II

Parallelemenl au mur principal, et â 4,50 m. de distance de sa lignc interieure, se trou-vent une serie de socles en maconnerie â base de chaux, mesurant 1,60 X 1,25 m. et places â environ 2,50—3 m. d'intervalle. Devant la tour carreo intcrieure (A), la distance entre les socles atteint 5,40 m. Le dernier socle, du cdtd du bastion B, sort de l'allignement des sept autres decouvcrts jusqu'ici, pour se rapprocher davantage du mur d'enceinte. Ses diinen-sions sont: 1,65 x 1,65 m. La serie continuait aussi, paraît-il, le Iong du cote Nord dc la for-teressc. Les soeles, faits en blocs calcaires lies avec de la chaux, ont ete construits en meme tenips que la premiere forteresse. Ils semblent avoir ete surmontes de colonnes de pierre, car pres de ceux qui flanquent l'entree dc la tour interieure A on a trouve deux bases ayant appartenu â des colonnes de pierre (fig. 2, a. b), renversees. Lors de la restauration de la cite, il est probable qu'on ne les a plus utilisees, ce qui explique qu'elles aient etc demolies presque jusqu 'aux fondations, et aussi la presence du mur quî reliait quatre d'entre elles *). Le role de ces socles no pourra etre elucide qu'apres le degagement complet du terrain non fouille, â l 'Est. E tan t donnc l'irregularite de leur disposition, il est peu probable qu'cllcs aient fait partie d'unc basilique s 'ctcndant vers l 'Est.

Entre le inur d'enceinte et la serie de socles on a trouve de nombreux foyers, de diffe-rentcs grandeurs, faits de fragments de briqucs. Les foyers sont placcs â diverses profon-deurs ct appartienncnt, comme l'indique aussi l'irregularite de leur disposition ou les mate-riaux ceramiques trouves pres d'eux, aux IV-c—Vl-e siecles 2) .

Sous le mur romaino-barbare qui part de l'angle de la tour interieurc A, se trouve aussi un pavage fait dc briqucs entiercs ou fragmentaires.

En a t tendant le deblaiement total ou partiel du mur d'enceinte et de ses annexes, quand on pourra tirer des conclusions techniques et historiques surcs, on peut faire, quant a pre-scnt, les remarques suivantes:

Tels qu'ils sont, la formc ct le systeme de d^fense de I'angle du castellum mis â decouvert â Sucidava, prăsentent une ressemblance frappante avec le camp romain du IV-e siecle cleve â Drobeta sur I'emplacemot de celui de Trajan 3 ) . Les deux forteresses ont des tours d'angle, â forme trapezoîdalc ct, cntre les courtines, des tours carrees et saillant â l'exterieur. A Drobeta, les tours doubles dc l'interieur de la forteresse semblent avoir ete remplacees par celles de l'e-poque de Trajan. (Le mur d'enceintc est le mur refait sur le camp du Il-e siecle apres J . -C) . Un autre point cotnmun aux deux fortifications est la serie de socles conserves â l'interieur dc la citc: â Drobeta ceux-ci, mesurant 0,80 X 0,80 m., sont places â 3,50 m. d'intervalle. Ces ressemblanees s'expliquent par l'origine commune, constantinienne, des deux cites.

Les seuls elements stratigraphiques et archeologiques recueillis jusqu'ici dans les fouilles ne permettent pas d'etablir avec certitude â quellc epoque fut effectuee la restauration de la cite de Constantin, k Sucidava. Sa refection paraît avoir eu lieu sous Theodose le Grand, dont on retrouve des monnaies eparpillees partout . Bien que des traces de l 'epoque byzan-

J) Mur dc l'cpoque romaino-barbare, de meme quc 3) Tocilescu, Fouilles et recherches archcologiqu.es cclui qui lui fait facc; \]H sont faits d'une maconnerie en Roumanie, Bucarest, 1900, p. 141; Florescu, dans â base de tcrre, ct designcs sur la fig. 1 par des traits Rev. Ist. Rom., III (1933), p. 37 et suiv., et Bărcăcilă, cntre-croiscs. Une ville daco-romaine: Drubeta, Bucarest, 1938, p.

2) A cfttc du plus petit foycr au Sud de la tour A, 20 et suiv., et pl. X X X I X . Des ressemblances avec nous avons dccouvert aussi les dcux reliefs du Cava- ce castellum, mais plus vagues, presente aussi la cite lier Thrace cf. Germania, 22 (1938), 4, p. 245 et suiv. du IV-e siecle, de Capidava: cf. Florescu, dans Dacia,

et prcs du foyer le plus proche de cette tour, un V —VI, p. 351 et suiv. trcsor de monnaics en bronze (voir plus bas, p. 388).

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I). THDOK

tine apparaissenl dans toute la citc, la reconstruction de Sucidava par Justinien, donl parle Procope (De acdif., IV, 6), se rtfduit â celle de l'angle SE. Un fait significatil aussi cst (juc, lc long dc la courtinc et pres de Ia tour B, on a trouve â l'interieur dc la cite dc grands depots de dcbris ') nc comprenant que dcs rcstcs ct des monnaics by/.antins, et dont la place n'aurait pas ete cn cet endroit si toute l'enccinte constantinicnnc avait cte restaurce.

I I . O B J E T S TROUVfiS AU COURS OES FOUILLES, OU A IL L E U R S

A) Objets en pierre

1. Fragmcnt angulairc de inou-lurcs provenant dc la partio gauche du bas d'un autel, taille dans un

n ! calcairccrayeux,liaut. de0,40m.ct qui s'cst effritc des qu'on l'a expose au so-leil. Oc rinscription il nc rcstc plusquc lcs lettrcs 01, fragmcntaircs (fig. 2, c).

2. Fragment , liaut de 0,11 m., dctaclie de la partie supcrieurc d'un autcl tailI6 cn calcairc dc Vratza. La hauteur dcs lettrcs cst de 0,03 m. (fig. 3, i).

TO MA

Cc qui resto des premicres lignes du texte ne permct aucunc recon-stitution certaine.

Epoquc: I l l -e sicelc aprcs J.-C. 3. Fragmcnt (Yinscriplion, dc

0,14 m. de long, cn calcaire de Vratza, trouvc sous lcs deV.ombrcs de r«'poque byzantinc de la tour B. Lcs lettrcs, fragmentaires, sont dis-posees sur dcux rangs (fig. 3, j).

Fig. 2. — Objets cn pierre. . A N u . s . . . iRAlanus

Le monument paraît avoir cte dedie â l'un des empereurs Antonins. 4. Autel en travertin, brisc en trois morceaux et encastre dans la maconncrie des fon-

dations de la tour interieure A. Le fragment de la partie superieure (longueur, 0,62 m., cpais-seur. 0,52 m.), est orne sur le devant du fronton d'une palmette flanquee de deux motifs vegetaux imitant les vrilles de la vigne. Sculpture du I l-e siecle apres J.-C. (fig. 4, a).

*) Marques sur la fig. 1 par des cercles pointilles. dc forrne cylindriquc, Ie fond pa \e de briques, elle Pres de la tour interieure B on a trouve aussi une avait 0,90 m. de profondeur et 0,70 m. de large. fosse â grains de l'epoque romaino-barbare de la cite;

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SUCIDAVA II

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I). TITDOK

5. Fragment brise dv* moulures angulaires d'un autel, en calcaire de Vrat/a . Hauteur, 0,18 m. (fig. 3, g).

6. Idem, tres fruste; hauteur, 0,33 m. (fig. 2, <l). 7. Base d'une colonne, brisee en deux morceaux et faite d'une plinthe carr6e et de

deux tores superposcs. Trouvec a cote du socle cn j>ierre voisin dc l'angle Sud dc la tour inte-ricure A. Hauteur, 0,29 m. (fig. 2, «).

8. Autre base, haute de 0,37 m., en calcaire de Vratza, dccouvcrte aupres du socle faisant face a celui dont il a deja cte question. l^lle consiste en deux plinthcs inegales surmontt'es de deux tores. L'execution en est coinme poiir la base jireccdente, peu soigneuse (fig. 2, b).

Fig. 4. — Objots en pierre.

Lcs deux bases semblent avoir ete placees chacune sur un socle, mais lors de la restau-ration de la cite elles furent renversees parmi les decombres qu'on avait niveles. Provenant de constructions plus anciennes, des I l -e—Il l -e s., clles ont ete de nouveau utilisees â l'epoque constantinienne. Des exemplaires identiques, en meme matiere et de la meme ejioque, ont ete decouverts a Romula et Slăveni l) .

9. Fragmcnt d'une fleur (Vacanthe, detache de la volute d'un chapiteau corinthien, sculpte en calcaire de Vratza 2) , au I l -e—Il l -e s., et employe ensuite pour la maconnerie de la citi' constantinienne. Hauteur, 0,15 m. (fig. 2, e).

J) Tudor, Bul. Comis. Mon. Ist., XXVIII (1935), 2) Des exemplaires aussi u Romula, Bul. Com. Mon. p. 7, no. 8, et XXVI (1933), p. 79, fig. 6. Ist., 1935, p. 8, nos. 14-18.

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SUCIDAVA II

10. Fraginent dv frise, haut de 0,27 m. Sculpture du Il-e ou I l l -e s., en calcaire de Vratza, employee dans la construction de la cite au IV-c siecle. De la decoration du monument il ne reste que quatre motifs floraux, des rais de cceur dont Ia j>ointe est dirigce alternativement en haut et en bas (fig. 2, h).

11. Poids conique, en gres, perfore au sommet et creux â Ia base. Hauteur, 0,13 m. (fig. 2. / ) .

12. Fragment d'un morceau de gres servant de pierre â aiguiser. Hauteur, 0,25 m. Sur un cote sont traces deux traits ohliques et croises, coupes d'un autre, perpendiculaire au jMiint d'intersection. Monogramme chretien? (fig. 2, g).

13. Partie suj)erieure d'une pierre â aiguiser, en gres, en forme de parallelipipede, et j>er-foree â une extremite l). Hauteur, 0,07 m. (fig. 3, / ) .

14. Motif floral fragmentaire, sculj>te en calcaire de Vratza. Longueur, 0,16 m. (fig. 3, e).

15. Plaque en ardoise, au bout arrondi et perfore. Usage incertain. Hauteur, 0,05 m. (fig. 3, a).

16. Sphere en pierre, haute de 0,02 m. et perforee (fig. 3, 6). 17. Manche d'un morlier en marbre. Longueur 0,07 m. (fig. 3, c). 18. Auge en calcaire de Vratza, brisee en trois morceaux, et mesurant 0,40 m. de largeur.

Elle etait j>rimitivement de forme rectangulaire (fig. 3, (/). 19. Fragment d'une volute de chapiteau byzantin, mal conserve. Longueur 0,35 m. (fig. 3, h). 20. Fragment, haut de 0,16 m., de la jambc droite d'une statue en marbre, de gran-

deur naturelle (fig. 4, d). 21. Deux fragments, hauts de 0,19 et 0,12 m., d'un fouloir creux en calcaire (fig. 4, b et c). 22. Deux fragments, longs de 0,19 et 0,36 m., et provenant de mortiers en marbre (fig. 4 , / e t g). 23. Morlier cylindrique, haut de 0,25 m., decouvert pres d'un foyer, avec son pilon (lon-

gueur, 0,12 m.) â cot6. Calcaire de Vratza 2 ) .

') Un exemplaire similaire dans Dacia, V—VI, p. 2) On en trouvera la reproduction dans notre ou-405, no. 12 et fig. 10, no. 10. vrage Oltenia romană (sous presse).

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I). TUDOR

24. jRfl.se fragmentaire, taillec en calcaire de Vratza et decouverte dana le quartier civil dc Sucidava. Elle consistait en une plinthe carree, surmontee d'un tore en forme de calotte, orne sur le pourtour d'une rangee d'oves. Longueur, 0,45, in. (fig. 4, c).

25. Acrotere en marbre, trcs deteriore, decouvert dans la partic civilc de Sucidava. II etait couvert d'un revetement en feuilles d 'aeanthe. Le fragment paraît detache du couvercle d'un sarcophage, ou de l'angle du toit d'un temple. Hauteur, 0,40 m. Bon travail du Il-e siecle apres J.-C. (fig. 4. h).

II) Objets en os

1. Manche dc couteau, de 0,113 m. de long, forme de deux parties attach6cs â l 'aide dc boulons en fcr. IJn des cotes est orne de petits cercles avec un point au milieu (fig. 5, r«).

2. Garniture fragmentaire d'un manehe, perforee en trois endroits et ornee de dessius rappelanl ceux d'une balustrade (fig. 5, b).

3. Rondelle cylindrique, perforee au eentre. I lauteur, 0,01 in. (fig. 5, c). 4. Deux lamelles (longueur, 0,083 et 0,075 m.), j>erforees aux deux bouts, j)our laisser

jiasser une ficelle, et deeorees sur un cote d'ceils faits de cercles concent riques. Ces deux pieees faisaient jmrtie de l 'equipcment des soldats et on en trouve frequeinment dans les camps romains (fig. 5, d et h).

5. Rondelle plate, haute de 0,018 m. et j^erfore'e au milieu (fig. 5, i). 6. Deux fragments de garniture d'un manche, decrores de lignes j)aralleles incisăes et

d'ceils. Hauteur , 0,038 et 0,045 m. (fig. 5, / et g). 7. Grosse aiginlle, de 0,135 m. de long (fig. 5, e). 8. Aiguille, au chas rompu. Longueur, 0,073 m. (fig. 5, k). 9. Tige, cassec a une exlremite et longue de 0,00 m. (fig. 5, /) .

10. Fragment d'un peigne a double rangee de dents. Longueur, 0,047 m. (fig. 5, m). 11. Fragment d'une tige joliment sculptee et decoree d'entailles. Klle presente deux per-

forations et semble avoir servi de nianche (fig. 5, j).

C) Objets en verre

1. Trois fragments, de 0,025, 0,02 et 0,037 m. de long, pourvus d'areses, et provenant de coupes â pied d'un type connu (fig. 6, a, c et d) l).

2. Verre colore, figurant une silhouette d'oiseau, qu'on ajqdiquait sur du verre trans-parent. Hauteur , 0,035 m. (fig. 6, 6).

3. Morceau de rerre plat, taille en forme de Z et applique sur du verre t ransparent . Hau-teur, 0,03 m. (fig. 6, e).

4. Anse, â cannelures, ayant sans doute appartenu ă une carafe (v. le no. 12). Hauteur 0,065 m. (fig. 6, / ) .

5. Deux anses courbes en verre noir, â l 'exterieur rugueux. Longueur, 0,036 et 0,055 m. (% 6, g).

2) Dacia, V—VI, p. 410 et fig. 14, no. 13.

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SUCIDAVA II

6. Fragment detache du bord d'une coupe verte ornee â l'exterieur de motils vegetaux appliqu6s, en verre rougeâtre. Hauteur, 0,05 m. (fig. 6, h).

7. Fragment, long de 0,068 m., â applications rougeâtres en forme de perles (fig. 6, k). 8. Fragment, de couleur verte, presentant â l'exterieur plusieurs jietites etoiles ă huit

rayons, incisees. Longueur, 0,052 m. (fig. 6, l). 9. Perle spherique en verre noir, large de 0,01 m. (fig. 6).

10. Perle ronde â trois saillies, coulee en une matiere vitreuse, noire â raies blanches (fig. 6, î).

11. Fragment de rerre noir orne de veines blanches. Longueur, 0,032 m. (fig. 6, j).

Fig. 6. — Objets en verre, plomb et fer.

12. Partie superieure d'une carafe, haute de 0,10 m., decouverte dans le quartier civil de Sucidava. Actuellement dans la collection de M. Gh. Georgescu-Corabia (fig. 14, c). La carafe avait un corps prismatique, un col cylindrique â levre retroussee horizontalement, et une anse cannelee.

La j)]upart des objets en verre decouverts â Sucidava appartiennent â l'epoque de Jus-tinien; quelques fragments seuls datent du IV-e siecle. Les formes les plus frequentes sont les coupes en forme de verre a pied et â deux anses voisines du bord, de meme que les verres cylindriques sans pied ni anse J) .

') Voir la forme et la deseription dan» Dacia, V—VI, p. 410, nos. 2—3, fig. 14, nos. 12—13.

369 24, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

D. TUDOR

D) Objets en mital

a) Plomb

1. Couvercle fragmentaire, long dc 0,08 in., â bord circulaire et renfle (fig. 6, m). 2. Plaque rectangulaire aux angles arrondis et perfores, brisee en plusicurs morceaux.

Longueur, 0,16 m. (fig. 6, n).

b) Fer

1. Boucle circulaire, ayant 0,048 m, de Iong (fig. 6, r). 2. Ciseau, long de 0,10 m. (fig. 6, o).

Fig. 7. — Objets en fer.

3. Pointe de lance, longue de 0,10 m. (fig. 6, p). 4. Chaînon double, allonge. Longucur, 0,111 m. (fig. 6, /). 5. Quatre pointes de fleche, mesurant 0,70—0,08 m. Le corps cst forme de trois ailettes

qui s'ouvrent lateralement, et d 'un petit pedoncule qu'on enfoncait dans le bois. Cc type de fleche se trouve seulement dans la couche byzantine (fig. 6, /.)

6. Pointe de fleche â corps pyramidal et â douille. Epoque de Justinien. Longueur, 0,07 m. (fig. 6, u).

7. Pointe de fleche, de 0,08 m. longueur, â pedoncule pointu ct corps pyramidal a quatre aretes (fig. 7, /).

8. Pointe de fleche, de 0,07 m. longueur, ă pedoncule pointu et corps â quatre aretes arrondies (fig. 7, k).

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SUCIDAVA II

9. Deux pointes d'epee arquees, mesurant 0,09 m. et 0,12 m. (fig. 7, x et y) . 10. Plusieurs chaînons de differentes dimensions, completement fermes ou aux bouts

seulement rapproches (fig. 7, a, m et z). 11. De nombreux crampons, longs de 0,05—0,15 m. (f g. 7, e, / , w, v). 12. De nombreux c/ou.s ou pitons (longueur, 0,025—0,150 m., â crochet ou â tete en forme

de bouton (fig. 7, r, s, w). 13. Crochets, dont l'un entier (longueur, 0,23 m.) et l 'autre fragmentaire (longucur, 0,055

m.), qui ctaient fixes â l 'extremite d'une chaîne servant â suspendre les chaudrons au-dessus du foyer. L'exemplaire intact a ete trouve dans un angle de la tour interieure A, tombe sur un foyer (fig. 7, 6 et j) *).

14. Bnucle a bouts croises, qu'on rivait aux chaudrons et qui servait a retenir l'anse. Longueur, 0,065 m. (fig. 7, c).

15. Couteau, tres endommage. Longueur, 0,10 m. (fig. 7, «/). 16. F ragment (? ) , muni d'une an.se circulaire. Longueur, 0,08 m. (fig. 7, n). 17. Plaque rectangulaire, mesurant 0,115 m. de longueur, aux angles arrondis et perfores,

pour etre fixee â l'aide de clous (fig. 7, i). 18. Fragment d'une autre plaque, avec un orifice rectangulairc uu milicu. Longueur, 0,045

m. (fig. 7, o). 19. Trois manches k douille, ayant de 0,10 â 0,18 m. de long, qui semblent detaches

d' instruments agricoles (fig. 7, d, h, t). 20. Deux fragments dont l 'extremite est pourvue d'une an.se (fig. 7, g et p). Tous les objets en fer, deerits plus haut , appartiennent â l'epoque by/ant ine .

c) Bronze

1—3. Trois boucles de ceinture, mesurant 0,052 m. de long (fig. 8, a), 0,04 m. (b) et 0,04 m. (c). Prcsquc identiques toutes les trois, et plates, elles ont la partie anterieure arrondie et terminee par une saillie en forme de coeur, et l 'autre extremite rectangulaire. Au centre elles sont percees d 'un trou en forme de croix grecque, en face duquel se trouve une autre perforation figurant un croissant, par ou passait la ceinture. Une seule des trois boucles (a) presente deux petits trous k câte de la croix. L'ardillon n'existe plus que sur un exemplaire (o), mais dans tous les trois il avait la forme de celui trouve isolement (fig. 8, k), qui a 0,036 m. dc long. La partie carree est separee du reste de la boucle par un ornement â traits incises parallclement. Les trois exemplaires ont ete decouverts dans la couche byzantine.

Un exemplaire, presque identique â la grande boucle de Celei (fig. 8, a), a ete trouve â Rat iar ia ; Filow le considere comme « romain » 2).

La croix qui apparaît sur les boucles de Sucidava n'est pas la croix byzantine, rencon-tree ici sur d'autres monuments du teraps de Justinien (fig. 8, s et fig. 21, a). Elle est plus ancienne (IV-e ou V-e s.), et sa presence dans la couche k restes byzantins peut etre due au fait qu'on a trop souvent remue le sol de la cite. Les boucles font partie de l 'equipement des soldats de la garnison de Sucidava, et constituent un precieux document quant aux debuts du christianisme sur la rive gauche du Danube.

') V. un exempluire similaire dans Dacia, V—VI, 2) Bull. Soc. Arch. Bulg., IV (1914), p. 285 et p. 412, no. 20. fig. 261.

24*

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D. T U D O R

4. Boucle, longue dc 0,039 m., dc formc circulairc, â laqiielle <--t uttachee une double plaque, ou lc bout de la ceinture etait fixe par un rivet (fig. 8, </).

5. Fragment d'attachc d'unc boucle, dc 0,036 m. de long, et pourvu de dcux orifices pour lcs rivets (fig. 8 e).

6. Ornement fragmcntaire, largc de 0,072 m. qui cncadrait une bouclc. L'extremite in-tacte se tcrmine par un tube entaille, obtenu cn cnroulant la plaque. Au milieu l 'ornement prcscntait une ouverture ovale ou etait fixee la boucle. La decoration consistc cn unc rangcc de spirales s'enroulant en sens inverse l 'une de l 'autre, encadree de deux bandes d'astra-gales et, sur un cote, d'un motif de trois ligncs incisees, avcc un ovc a chaquc anglc. II a ctc dccouvert dans un wagonnct rempli de la tcrrc deblayce.

" 0.033

Fig. 8. — Objets en bronze.

Ce fragment, ceuvre dc l'industrie artistique du bas-empirc romain, appartient u la catc-gorie de produits designes par les areheologues allcmands sous le nom de « Keilschnitt-Tech-nik ». Des exemplaires tres ressemblants â celui de Sucidava, mais d'une execution plus artis-tique, ont ete decouverts â Raab : ) , St. Polten, dans le Sud de l 'Autrichc, et dans de nom-breuses localites de la vallee du Danube, dont la plus rapprochee de Sucidava, ou a ct6 trouvc notre exemplaire, est Orşova 2 ) . De tous ces ornements, celui de Enns presente les plus grandes

') Hampel, Altertumer des friihen Mittelallers in *) Werner, dun» Jahresh. iisterr. Inst., X X V I (1939), Ungarn, Braunsehweig, 1905, p. 55 et suiv., et III , p. 53 et 8uiv. , les ruttuche ft lu production nietullurgiiiue pl. 47; B. Salin, Die altgermanische Thieromamentik, et urtistiquc dc Aquilec. 1,'cxcmplairc dc Orsovu n'cst Stockholm, 1935, p. 171, fig. 406. Celui de Ruub que mentionne, parce qu'il cst incdit, au Mus6e de presente plusieurs spirales et un tube soigneusement Budapest. Werner donne aussi une reconstitution de coule. ces ornements (fig. 41).

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SUCIDAVA II

ressemblances avec le not re ; il a et6 trouve dans unc tombe romaine avec des monnaics de Julien l 'Apostat (361 apres J . -C. ) ] ) .

7. Fibule decouvcrtc dans un dcpot dc detritus, a cote de monnaies de Theodose le Grand et d'Arcadius. Longueur, 0,065 m. (fig. 8, m).

8. Tctc d'une fibule (longucur 0,04 m.), appartenant au groupe « cn forme de T ou cruci-formc », trcs repandu dans lcs provinccs danubicnncs au IV-c siccle apres J.-C. Les cxtremites de la tete se terminent par dcs boulcs spheriques ornccs d'un bouton; la tcte elle-meme presentc plu-sicurs facettcs, dont certaines entaillees dc traits paralleles groupes dcux par deux (fig. 8, n).

9. Autrc fragment de fibule, long de 0,065 m., appartcnant au meme groupe quc la fibule prcccdcntc 2) . La tete manquc; lc picd, plcin, prcsente, dans Ie creux, unc proeminence pour y fixcr l'ardillon. A l 'cxtrcmitc dc la partic superieure, il est orne d'ceils et d'entailles qui 8e prolongcnt aussi sur l'arc, en formc dc dents-dc-Ioup (fig. 8, /).

10—13. Quatrc fibules, trouvees dans la couchc byzantine ct appartenant aux V-e—Vl-e sieclcs (fig. 8, e—j). Longueur, 0,035—0,065 m. La tete est formee d'un disque auquel etait fixc l'arc de fcr, ct d'unc petite sphere (z—i) ou un petit ccil (j). Le picd ellipsoldal est â jour, tandis que le portc-ardillon cst cn forrnc dc gouttiere. Sur deux cxemplaires (i—j), l 'arc et unc partic du picd sont decorcs dc rcnflcments ou dc disques entailles 3 ) .

14—15. Dcux fragments de fibules, longs de 0,036 et 0,038 m. (fig. 8, o—p). 16. Rondelle,dc. 0,018 m. dc diametrc (fig. 8, r). Sur l'unc des faces est incisee une rosette

ii Iiuit bras, tcrmincs en forme de trident. Probablcment un jouet ou un jeton 4) . 17. Croix plate (hautcur 0,04 m.), de forme byzantine, avec un trou pour etre attachee

au cou (fig. 8, s). 18. Pelite boîte eylindrique, hautc de 0,05 m., posec sur trois pieds et faite de trois

anncaux. Elle renfcrme un morceau de bois pourri, retenu par des clous fixes â travers le couvercle dc la boîte. C'est un objet curieux, qui pourrait contenir du bois provenant des Licux Saints, etre donc un objct chretien (fig. 8, t).

19. Crochet de suspension, long de 0,14 m. et decouvert dans la couche byzantine, â l'en-tree de la tour intcricure B (fig. 9, a).

Au crochet principal pendent trois bras termincs par des crochets en forme d'hamecons. De la raeme couche de terre on a retire de nombreux fragments de suspensions pareilles,

tous remarquables par le fini de l'execution (fig. 9, a—j, et fig. 10, d). A l'aide de ces crochets on suspendait des lampes de mctal aux candelabres ou aux murs 5) .

J) Wcrncr, op. cit., p. 59, fig. 42. L'6tude de Behrens, no. 8, dans Mem. Soc. Ant. France, L (1889), p . 322 dam la Mainzer Zeitschrifl, sur ccs ornements, que et suiv. Cf. aussi Forrer, Reallex., pl. 60, 17. m'a Hignalcc mon collcgue I. Nestor — auquel je dois 3) V. une fibule du meme type dans Dacia, V—VI, auBni la hibliographie de ce suje t—est introuvable p. 411, no. 15 (decouverte en 1936). â Bucureşti. 4) Chapot-Cagnat, Manuel d'archiologie romaine, Pa-

2) Croupes de fibules ou exemplaires similaires: ris, 1920, II , p. 278 et suiv. Almgrcn, Sludien Uber nordcuropăi.iche Fibelformen, 6) Voir des objets semblables chez Pârvan, Ulmetum, Lcipzig, 1923, pl. VIII, 190; Dorin O.Popescu, dans Da- I I I , p. 283, no. 7 et pL VI, fig. 3, no. 10. On sait qu'une cia, V—VI, p. 245 et suiv., fig. 4, nos. 3—4; Kovrig, lampe avait trois ansae, une servant de manche et Die Haupltypcn der kaiserzeitlichen Fibeln in Panno- deux sur les bords, auxquelles s'accrochaient les trois nien, Budapest, 1937, pl. XVII, 186 —188, XXXV, 1 crochets en forme d'hamecon. De telles lampes sus-ct XXXVI, l^—3; Florescu, Rev. Ist. Rom., I II (1933), pendues â des candelabres â l'aide de pareils crochets p. 49, fig. 10, 3 (Drobeta), et Tudor, Bul. Comis. Mon. ont ete decouvertes â Pompei: cf. Chapot-Cagnat, Ist., XXVIII (1935), p. 126, no. 255. Une fibule en op. cit., I I , p. 468, fig. 663. or du temps de Constantin le Crand, semblable au

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I). TUDOB

20. Fragmenl dc bowU> d'orcillcs, haut dc 0,03 m., ct fait d'un anneau cn fil de metal, auquel sont suspendus trois bras en filigrane, tcrminăs par des anscs pour y accroehcr divcrs orncmcnts en vcrrc colore, ou dcs picrrcs gravees (fig. 0, /,•).

21. Clef â long manche, haute de 0,052 m. (fig. 9, z)l). 22. Clochette pyramidale, dont. le manche, ainsi quc le l iattant, cst easse (fig. 9, s) 2 ) . 23. Fragmcnt iVinstrumcnt chirurgical (?), ayant 0,056 m. dc long (fig. 9, t). 24. Amulette fragmcntairc, dc 0,056 m. de long, ayant au milicu dcux anscs pour la sus-

pension, l'unc ronde, l 'autrc rcctangulairc, d'oii part un apjicndicc cn formc de phullus (fig. 9, /).

25. Pendentif militaire, d'un tyjie bien connu dans tout l'emj)ire. Longucur, 0,039, m. (fig. 9, m) :<).

Fig. 9. * o.»>v

ObjctR en bronzc.

0.05C 0.0lf&_ _ -i

26. Ornement de pendentif, consistant en un disquc jierfore ct une anse double, ornee de saillies imitant des perles. Hauteur, 0,027 m. (fig. 9, r).

27. Clou, long de 0,086 m., â tete ronde et corps â (juatre arctes (fig. 9, n). 28. Rivet, haut dc 0,02 m., â tete sjdierique et creuse (fig. 9, o). 29. Deux fragments hauts de 0,017 m. et 0,018 m. (fig. 9, p—q). 30. Petit couvercle en forme d'umbo, au centre jierfore. Diametre, 0,048 m. (fig. 9, it). 31. Fragment en forme de gouttiere, long de 0,070 m. et transperce d'un clou au bout j>Ius

large (fig. 9, t>).

') V. lcs clefs de Ronmla chcz Tudor, op. cit., nos. Orlea (d.p. de Romanaţi), incdit, dans la collection 178 183, 245 et 251 — 252, oîl on trouvera aussi la Roman Ştefănescu, Corabia. bibliographie. 3) Au voisinage dc Romula: Tudor, dans Arh.

2) V. les exemplaires similaires de la meme region, Olteniei, XII (1933), p. 214, fig. 3, nos. 1 — 2, et Bul. de Romula, chez Tudor, op. cit., no. 128. Un autre, de Comis. Mon. Ist., XXVI (1933), p. 8, fig. 7.

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SUCIDAVA II

32. Cinq fragments dc fil de bronze, longs de 0,025 a 0,073 m. (fig. 10, a, f, h, q et y). 33. Huit anneaux defil de mctal, entiere ou casses, longs dc 0,018 a 0,060 m. (fig. 10, e,

j , k, m, r, s, v ct 2). Lcs uns sont fermes par l'enroulenient dcs bouts (e ct .s); un autre (k), cst pourvu d'un double clou, qu'on enfoncait dans lc bois.

34. Bouton cn forme de disque, long dc 0,025 m. (fig. 10, g). 35. Fragment dc pincettes, long dc 0,031 m. (fig. 10, i). 36. Dcux plaques circulaircs, pcrforces au centrc. Diametres, 0,035 et 0,055 m. (fig.

10, heXp). 37. Deux pelils couvercles fragmcntaires et pcrfores au milieu; diametres, 0,028 et 0,033

m. (fig. 10, t ct u).

. 0 . o > » o _ _ v

Fig. 10. — Objets en bronze.

38. Fragmcnt d'unc plaque carrec, long de 0,04 m., avec des trous sur les bords (fig. 10, n).

39. Tete dc rivet; hauteur, 0,02 m. (fig. 10, x). 40. Aiguille au chas rompu; Iongueur, 0,055 m. (fig. 10, iv). 41. Deux petits tubes fragmentaires accoles, detaches d'une f lute; longueur, 0,03 m.

(fig. 10, o). 42. Petit manche, long de 0,045 m., plat et perfore de deux trous aux extremites

(fig. 10, v). 43. Fragment detache de la paroi d'un grand chaudron orne â l'exterieur de gros

traits en rclief1). Longueur, 0,11 m. (fig. 10, c).

') II pourraît appartenir au type des chaudrons hun- Oltenie; cf. Neator et Plopşor, dans Germania, 1937, niques, dont on a trouve des exemplaires aussi en p. 178 et suiv,

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I). TITDOR

»

E. Objets en argile

a) Briquea et tuiles

1. Fragment de brique, long dc 0,19 m., decore d'unc rosette â six bras, enfcrmee dans un cercle. Sans doute une marque de fabrique (fig. 21 , c) l).

2. Fragment de tuile, sur laqucllc on a gravc avec un objct pointu les lcttres ST (fig. 11, h).

3. Fragment de tuile, sur laquellc on a grave â l'aide d'un clou, dans la j>âtc non encore cuite, le mot PJVS, en let-

^f) V 0 C" tres hautes de 0,023 m. Cc j>cut ctre aussi lc nom d'un I>riquetier (fig. 11, b) 2) .

4. Fragment de bri-que, aujourd'hui dans la collection de l'ccole pri-maire dc Celei, oîi elle a etc deposee par M. l'insti-tuteur Valerian Antonescu. Decouvertc dans le quar-ticr civil de S u c i d a v a . Elle porte le monogramme (0,060 x 0,045 m.), au chamj) creux ct lettres en relief, d'un briqueticr local, des IV-c—VI-c siecles. Le monogramme j>araît com-j>rcndre les lcttres T R P Z ( % 11, g).

5. Fragment d'estam-pillc sur une tuile, dont on peut lire trois l e t t r e s . . . P D I . . . Basse 6poque, I V-e — Vl-e siecles (fig. 11, i).

6. Fragment de brique avec restamj)ille fragmcntaire . . . T Q . . . , en caracteres hauts de 0,047 m. II paraît ctrc question d'un briquetier connu â Romula, qui signait TQP et vivait aux I I -c—Il l -e siecles (fig. 11, d) 3 ) .

. - ( k>\ k

Fig. 11. Briuues et tuiles.

') Pour la rosette comme marque des briquetiers civils, â Romula, voir Tudor, Bul. Com. Mon. Ist., 1936, p. 117, no. 298.

2) On en connaît un homonyme, potier; cf. Chevet, dans Germania, 1930, p. 71, fig. 6.

8) Tocilescu, Arch. epigr. Mitth., XIV (1891), p. 12, no. 16 et Monumentele, p. 365: indique comme d'origiue

inconnue, mais certainement de Romula; cf. Moisil, dans Bul. Comis. Mon. Ist., 1911, p. 138. Le trace des lettres est un peu diffărent, ce qui pourrait s'cxpliquer par l'existence de deux fabriques appartenant au mSme proprietaire, l'une â Romula, l'autre â Su-cidava.

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SUCIDAVA II

7. Fragment de brique qui portait une estampille dont il reste: L E G . . . , donc une legio. Lettres hautes de 0,01 m. On nc peut preciscr dc qucllc legion il s'agit, mais les caractercs epigraphiques soignes de l'estampillc nous reportent aux Il-e—III-c siecles (fig. 11 , / ) .

8. Fragment de brique, avec l'cstampillc (fig. 11, e):

\l\eg(io) X G(emina)

Lettrcs hautes de 0,02 m., du Il-e ou I l l - e siecle. C'est la premiere fois qu'on constate la prescnce dc detachements de cette legion en

Dacie et sur le Bas Danube. La presencc d'une de ses vexillationes a. Sucidava pcut avoir deux explications, egalement hypothetiques. Selon la prcmicre hypothese, l'estampille date-rait de la seconde guerre de Trajan avec les Daces, car on suppose que cette legion a par-ticipe â cette campagne *). Dans la seconde hypothcse, la lcgion, de son camp de Vindobona aurait envoyă, au I l l - e siecle, des detachcmcnts pour repousser les nombreuses invasions barbancs de Mesie et du Sud de la Dacie 2) .

9. Deux fragmcnts de tuilcs sur lesquelles est imprimee en relief l'estampille suivante, ccrite â l'envers (fig. 11, c):

l(egio) V M(acedonica), co(ho)rs III

Les lettres, hautes de 0,024—0,035 m., semblcnt appartenir, par leur facture, k la fin du III-c et au d6but du IV-e sieclc.

Des fragments de pareilles estampilles, avec des lectures differentes et sans doute inexactes, ont 6te publiees par Tocilescu 3 ) , et par nous-meme 4) .

Cette estampille eclaircit les nombreux problemes du deplacement de l'armee romaine sur le Bas-Danube, apres la reorganisation de cette frontiere par Aurelien. Elle est la preuve certainc que les nombreuses estampilles qu'on trouve a Celei avec le mot CORS III, appar-ticnnent toujours â la V-e legion Macedonienne, et qu'il ne peut ctre question de la cohors III Brittanica 6) . L'existence dc la prcfecture de la V-e legion Macedonienne, que la Not. Dign. Or., X L I I , 39, place â Sucidava, est confirmee par notre estampille: son effectif etait d'une cohorte. A cette epoque on effectue d ' importants t ravaux militaires â Sucidava, auxquels participe en premier lieu la garnison locale. Les fortifications construites en cet endroit aussitot apres l 'abandon de la Dacie se trouvaient au-dessous du village de Celei, et de ces ruincs Constantin le Grand fit prelever de nombreux materiaux de construction, tels les deux fragments de tuiles remployes dans la maconnerie de son castellum.

A la fortification dc Sucidava par Aurelien et ses successeurs immediats prirent part aussi d'autres garnisons de la meme legion, postees sur les deux rives du Danube. Aussi cer-

' ) On n'a pas de preuves eertaines de cette partici-pation; cf. Ritterling, RE., XI I , s. v. legio, col. 1685.

2) Elle prit part aux victoires de Claude II sur les Goths (Vit. Aur., 17, et Vit. Probi, 6) mais dater l'estampille de cette epoque, c'est lui assigner, nous semblc-t-il, une date trop recente. Pour ses guerres du Danube, Philippe l'Arabe fit venir des detache-ments de la XXII-e lcgion primigenia, alors en gar-nison â Mayence, dans la Germanie superieure; cf.

Tudor, dans Bul. Comis. Mon. Ist., 1938, p. 91 et suiv. a) Monumentele, p. 331 et 334; cf. CIL, I I I , 8066

et 8067: l(egio) V M(acedonica) Cor(neli) S[ecundi]. 4) Dacia, V—VI, p. 412, no. 2 et fig. 16 b. 6) Point precise par nous dans Dacia, V—VI, p.

414 et suiv., â l'encontre des opinions de Bolliac, Tocilescu, Pârvan et autres. A noter la ressemblance existant entre les caracteres de ces deux estampilles.

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D. TUDOR

taines estampilles de la V-e lcgion Maccdoniennc, trouvces auparavant â Celei, peuvent etrc cxaminces inaintenanl soiis un jour nouveau.

Les estampilles Varinia et l(egio) V M (accdonica) Var(inia), dccouvcrtes â Sucidava l), doivent ctre rapprochces d'une aiitre piefectiirc dc cette legion, indiquec par la ISot. Dign, Or.* XLl I, 31, coiiune se t rouvant a Variniana, et qu'on peut situer â l'aide de l 'Itincraire Antonin — qui la place â 24.000 j>as d'Oescus — aux environs du village de Sclanovtzi, cn Bulgarie '-).

De Ia garnison de Varinia 3 ) , coinine dc Oescus, des detaehements sont venus pour les tra-vaux inilitaircs de Sucidava 4) .

E tan t donne les constatations faites plus haut , il est neccssaire de revenir sur la lecture de l'cstainpille LEG. V. M S C R o . . . , decouvertc toujours â Celei 5) , et non â Romula •) . Pârvan projiosait la resti tution: lcg(io) V M(accdonica) s(chola) c(ivium) Ro\m(anorum)\ qu'il trouve cependant lui-meme, « sans analogies en d'autres regions » 7). En tcnant coinj>te du fait que cctte estampille se trouve seuleinent â Sucidava — 011 l'cxistence d'un siegc legionnaire est constatce seulement ajires Aurelien— et de la forme de l'ccriture, â lettres caracteristiques de la fin du I l l -e et du dcbut du IV-e siecles, la lecture proj>osee j>ar Pârvan doit etre abandonnee. Ce serait un non-sens qu'un college militairc appartenant â une legion s'intitule civium Romanorum, alors qu'on sait que les soldats des legions devenaient citoyens romains des qu'ils s'enrolaient. Caraealla accorda a qualite de citoyen ă tout habitant libre de l 'empire, et en aucun cas l'estamjiille de Celei n'est antericure â cette răforme.

' ) Dacia, V — V I , p . 413 ct suiv. , fig. 16. D 'aut rex cxcmj>laircs idcn t iqucs on t ctc mis au jour au cours dcs fouillcs de 1937 et 1940.

2) Millcr, Itineraria Romana, Stut t f inr t , 1916, p . 503. De lâ â Cclei il y a u n c dis tance de 40 km. , me-surce sur le cours du D a n u b c . 1/identif ication dc Varinia avcc Oslrov ou Vadin (oîl p e u t c t rc Valcr iana) , propos6e pa r Litzica, Procopin din Cesarea, laai, 1926, p . 56 ( ex t ra i t de Ioan Neculce, V I , 1926), ct par Rcinus Ilie, Rev. Ist., X I (1925), p . 29, ne correspond pas aux indica t ions dcs i t incraires ant i i iues. Smi th , Dict. greek-roman Geography, London , 1857, I I , p . 1257, la placc â Orcoja ou Orcava [?.!]. Les br iques de Sucidava donncn t jiicmc lc noin exac t de la locali tc, qui etai t Varinia e t n o n : Varianis (It. Ant., 220, 3), Varina et Variniana (Not. Dign. Or., X L I I , 18 et 31), Variana (Procope , De aedif., IV , 6) e t Vico Vareni (Geogr. Rav., ap . Miiller, l. c).

3) E n 1939 on a t rouve aussi â Orlea (6 k m . â l'O de Celei), dans les ruines de cer ta ins murs , un f ragmcnt de br ique avec î ' es tampi l le l(egio) V Mfacedonica Var(inia), â present au musee de Tccole pr imai re de Orlea, oîi elle m ' a etc mont rce pa r M. C. Cumpănasu . La prcscnce de ce t tc es tampi l le â Orlea s 'expl ique pa r le voisinage de Celei et des fours â br iques romains . Ces fours se t r ouva i en t ă mi-chemin en t re Celei et Orlea, dans Valea Sneagului. C'est lă q u ' o n t ete cui tes la p l u p a r t des br iques de la V-e legion Macedonienne,

ct non au-delii du Dnnube , ă Oescus, ('oinmc nous le croy ons autrefois (Dacia, V — V I , p . 413). L ' a r g u m c n t dccisif ă ce sujct est la n a t u r e du sol ft Oescus, e t l 'ab-sence, dans ce t te locali te, de br iques p o r t a n t les cstanipillcs rcncontrees il Suc idava . Dans la rcgion dc Ocscus la ter rc cst sablonncusc et rocailleuse, impropre donc il la fabricat ion dcs br iques ct tui lcs. II n 'ex is te q u ' u n e scule es tampil le de Oescus, t rouvcc A Bcschli (CIL, I I I , 12.523), ressemblant par lc contcnu fl cclles dc Sucidava (CIL, I I I , 8068 />), mais diffcrcntc au poin t de vuc de l 'aspect ep ig raph ique .

4) Tudor , dans Rev. lst. Rom. (sous pressc). 5) Z)«ria, V — V I , p . 414, no . 7 c t fig. 16, g. Cf.

Rev. arch., 1939, p . 262, no. 94, oîi, pour lcs cstampil lcs de Celci p o r t a n t Varinia, on donnc la t ranscr ip t ion faut ive Variana (nos. 91 - 9 3 ) .

8) P â r v a n , Ştiri nouă din Dacia Malvensis, Hucur ' ş t i . 1913, p . 2 2 = Arch. Anz., 1913, p . 383 et Ann. fipigr., 1914, no. 121. Cet exempla i re n 'a pas ctc t rouvc pcn-d a n t dcs fouillcs: a v a n t son ent rcc au Muscc Nat ional des An t iqu i t c s , il a p p a r t e n a i t â une collection pr ivcc, d o n t on ignore le propr ic ta i re — d'oîi l 'errcur au sujet de la p rovenance dc cc f ragmcnt .

7) P â r v a n , loc cit Le duc tus dcs lc l t res de ce t te cs tampi l lc presente des analogics marquees avec celui de l 'es tampil lc dccr i tc plus h a u t l(egio) V M(acedonica) co(ho)rs IIT, ce qui nous rcpor te vers la mcme epoquc .

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SUCIDAVA II

Aussi, jusqu'â )a deeouverte d'un exemplaire conserve1 intact, faut-il voir dans les der-niercs lctlrcs dc l'cstampillc: S C H o . . . Ic nom d'une garnison dc la lcgion, ou celui d'une subdivision, cohors, du meme corps.

Dans la premicrc hypothese, on peut proposcr la lccture: leg(io) V M(acedonica) Scro. . .l); dans la sccondc, en se hasant sur dcs analogies constatces plus haut toujours â Sucidava, on pourrait lîre: leg(io) V M(acedonica) S(ucidava), c(oho)r[(s) / / / J 2) .

10. Dcux fragments de hriques cstampillces:

AL M

Lcs lcttrcs ont 0,023 m. dc haut (fig. 11, o). Dn prcmier cxemplairc de cette cstampillc, faisant partic dc la collection Capşa et dc prove-

nance inconnuc, a cte public par nous, avcc la lecturc: al(a) M(aurorum) 3) . Le regrettc V. Christescu, sans ecarter notre lecture, a propose aussi al(a) m(illiaria) *), troupe connuc cn Dacie, â Zutor 5) .

La Iccture hypothf'tique de Christescu demeure elle aussi inccrtainc, le mot milliaria n'etant jamais rcprcsentc en epigraphic par un seul M, mais seulement par le signe habitucl 00. Notons que les lettres de cette estampille sont d'un type tres tardif, qui les place au lV-e siecle apres J.-C. Aussi ne peut-il plus ctre question d'unc ala, terme qui disparaît dans I'armcc romaine d'Orient lors des reformes militaires de Diocletien fl). Hien que le fait ne soit pas certain, on potirrait penser â la lccture: a(uxi)l(ium) M(ariensium), unite situee par la Not. Dign. Or., X L I I , 26, vis-â-vis de Sucidava, â Oescus.

11. Deux fragments de tuile, sur lesquels on a imprime avec un clou, dans la terre non cuite, lcs lettres . . . M P . . . et . . . P A . . . (fig. I I , m et n).

12. Fragment d'une estampille, imprimee en relief sur une tuile., avec des lettres inver-sccs, dont il ne reste plus que la derniere, un B precede d'un point triangulaire (fig. 11, /) .

13. Fragment de tuile, avec l'estampille en relief, imprim^e en sens inverse: CAD. Lettres hautes de 0.018 m. ct flanquccs dc deux points carres. Epoque, IV-e siccle (fig. 11, k) 7) .

b) Lampes

1. Lampe au bec casse; longueur, 0,095 m. (fig. 13, k). De forme allongee, elle avait unc poigncc dcmi-circulaire ct pleine, et les bords ornes de petites saillies. Trouvee dans la couche romaino-barbare du IV-e siecle apres J.-C.

2. Poignee, de 0,07 m. de long, detachee d'une lampe de grandes dimensions, â plusieurs becs. Elle est decoree d'une palmette, et a ete trouvee dans le quartier civil. Collection Geor-gescu-Corabia. Epoque, I l -e—Il l -e sieclcs aprcs J.-C. (fig. 13, a) 8) .

J) Peist-Atre toujour» une. Srro\f. / « ] : cf. C//>, III , 1.813, d, et Miller, o. c, p. 501.

a) La derni«';re lettre conservce est un 0, tres petit par rapport au reste de 1'inBcription, de sorte qu'on pourrait le prendre pour un point avant le chiffrc III . Pour CR., abreviation dc cohors, voir un exemple incertain, maiH suggestif, dan» < II . I I I , 8074, 13 h.

3) Arh. Ohenici, 1933, p. 236 et suiv. 4) Istoria militară a Daciei Romane, Bucureşti,

1937, p. 180. 5) CIL, I I I , 1193 et 7644. Cf. ausBi Cichorius, s. t-.

ala, liE, col. 1.251. Les garnisons de Dacie de cette

ala n'ont pas encore ete precisees: v. Christescu, l. c. •) Crosse, Rom. Militărgesch., Berlin. 1920, p. 40

et suiv. 7) On connait, de Oescus, l'estampille (CIL, I II ,

145985): 1 C A O , resserablant, par le contenu, â la notre. Nous soupconnons cependant que dans Ia trans-cription de celle de Oescus i! y a une erreur, la lettre C devant etre plutot un ^I. Cette correction donnerait l'estampille 1 9 I A Q . bien connue â Sucidava: cf. Dacia, V - VI , p. 416.

8) Tudor, Bul. Com. Mon. Ist„ 1938, p. 120, fig. 5 7 , / .

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I>. TI!IMH<

Fig. 12. — Lainpes, couvercles et tubes.

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SUCIDAVA II

3. Lampc chritienne, cn argile jaune, longue de 0,10 m. et haute de 0,07 m. Trouvee daus la couche byzantine, pres de l'entree de la tour intcrieure B et â cote d'une petite croix eu bronze (v. plus haut, p. 373, no. 17) (fig. 21, «). La lampe, de forme plate, au corpa Iegerement allonge, a le bec casse. La partie superieure est ornee de lignes courhes en relief, convergeant vers l'axe de l'orifioe pour l'huile, et de deux demi-cercles places sur les cotfa. Les bords sont soulignes de deux traits crochus, le long desquels sont disposees de simples entailles. La poignee est en forme de croix byzantine; deux traits paralleles suivent les contours du dessus, tandis que quatre ceils en ornent les angles

Fig. 13. — Ceramique et divers objets en argile.

et le centre ^). L'objet constitue un document precieux sur la diffusion du christianisme sur la rive droite du Dauube au debut du regne de Justinien 2).

') V. un exemplaire ressembiant chez Netzhammer, Die chrisllichen Altert'umer der Dobrutscha, Bukarest, 1918, p. 210, fig. 80.

2) Plus ancienne est la lampe de Romula, que nous considerions comme chretienne (Arhivele Oltenici, X I I , 1933, p. 216 et suiv., fig. 4—5), mais â laquelle nous avoni assigne une date erronee, â cause de certaines monnaies presrntees avec des renseignements inexacts par l'inventeur. M. Duicoviciu (An. Inst. Studii Clasice, Cluj, II , 1933 - 1935, p. 201), a raison de ne pa» udmettre qu'elle puisse etre chretienne du I l l - e -.

Cependant la lampe est chretienne: elle est datee par M. Dolger (IX&YC, Munster in Westf., 1937, Bd. V, p. 177) de la fin du IV-e s. ou du debut du V-e . La croix qui la decore ne peut etre un simple ornement, de mfime que celle de la lampe de Boutov (Bulgarie, cf. Bull. Inst. Arch. Bulg., VIII , 1934, p. 456, fig 278), comrne l'affirme M. Daicoviciu, car il existe une autre lampe, recemment decouverte en Dobrogea (collection du dr. Slobozcanu), identique â celles-ci, et qui pre-sente en outre une inscription chretienne. Nous y reviendrons dans une autre etude.

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I). TUDOR

4. Poignee de lampe ornee de traits courbes, droits et en relief, dlcoration caracte*-rietique de ces produits des IV-e—Vl-e siecles. Longueur, 0,047 m. (fig. 2 1 . / ) .

5. Deux lampes fragmentaires, longues de 0,07 et 0,11 m. (fig. 12, a et d). Leur bassiu est circulaire, avec le dessus incurve et une poignce en forine d'osselet. Ilpoquc. IV-e sieele.

6. Trois lampes et un fragment, longs de 0,07 â 0,075 m. (fig. 12, c, j , k et /). Elles sont de forme circulaire, â petit bec rond, sans aucun decor et enduites d'une glaqure verte. Elpoque de Justinien.

7. Lampe en terre jaune, dont une partie du bec et du bassin sont casses. Longueur. 0,10 m. (fig. 12, e). Les bords superieurs de la Iampe sont ornes d'incisions, tandis que la poignee est de coree d'un ove flanque de deux motifs vegetaux, deeor qui apparaît aussi sur une autre poignee similaire (fig. 12, g).

8. Quatre fragments du dessus et du bassin de lampes, decores d'incisions dans la ma-niere caractcristiquc des IV-e—V-e siecles (fig. 12, fe, / , h et i).

c) Ceramique

1. Petit vase en forine de de, haut de 0,02 m., trouve dans la couche prehistorique (fig. 13, d). Autour du bord il est orne d'une rangee de saillies circulaires.

2. Cruche â trois cercles en relief autour du col, trouvce dans la couche byzantine. Hauteur, 0,13 m.

( % 13, / ) • 3. Oenochoe, haute de 0,12 m.

Fig. 14. — Vases (collection Georgescu). , _ .

()n cn a deux exemplaires, dont 1 un pn'sente une bande de lignes en relief autour du cou. Epoque by/ant ine (fig. 13, g et 15, b).

4. Fragment du fond d'un plat, long de 0,135 m. (fig. 13, h). Le vase, en argile rouge, etait enduit d'une glacure verte. Sur le fond et les bords du vase on avait trace avec un outil pointu, avant la cuisson dc la pâte, la silhouette d'un soldat, dont il reste encore les jambes et trois pans de la tunique. Epoque byzantine ' ) .

5. Cruchon en kaolin, haut de 0,14 m. (fig. 14, b). L'ouverture est formee comme celle d'un lecythe. Le vase, decouvert a l 'extremite de la ville civile, â cote du squelette d'un enfant, fait partie actuellement de la collection Georgescu-Corabia. A l'interieur se trouve une boule, toujours en terre, qui rend, quand on agite le vase, un son ressemblant a eelui d'une clochette de cuivre. Le cruchon pouvait etre un jouet, place aupres du mort ou, aussi bien, un objet rituel, car le son metallique de la clochette devait eloigner les mauvais esprits qui voulaient s'approcher de la tombe.

6. Cruchon en terre noire, haut de 0,13 m., trouve dans la ville civile (fig. 14, d). L'ou-verture est semblable â celle d'une ocnochoe; la panse est striee horizontalement de traits circulaires. Collection Georgescu-Corabia.

7. Cruchon â deux anses (amphoridion), haut de 0,17 m. Plusieurs exemplaires iden-tiques, entiers ou fragmentaires, ont ete trouves tous dans la couche byzantine (fig. 15, a).

J) Pour un objet sembluble quant â rornementation, Tlistria, v. S. Lambrino, Rev. Itt. Rom., 1931, p. 63 mais plus ancien et d'une technique superieure, â et suiv.

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SUCIDAVA II

r*

A I'exterieur il est enduit d'une mince glaţure ver te ; le col, cylindrique, est dispose de maniere â ce qu'on le bouche â l'aide d'un petit couvercle en bois.

8. Cruchon â deux anscs (amphoridion), haut de 0,17 m., trouve en plusieurs exem-plaires dans la couche byzantine ' ) . Ce vase, enduit d'une glaQure verte, a l 'ouverture evasee en entonnoir (fig. 15, c). II faut noter que la forme de ces deux types de cruchons (nos. 7—8) est tres repandue dans la plaine de ^ Romanaţ i 2) et au-delâ du Danube, â Oescus 3 ) , aux I l -e—Il l -e siecles apres J . - C , quand on les placait aupres des morts. A la fin du I l l -e siecle ils disparaissent, pour reparaître sous Justinien, â Sucidava, oîi ils sont en outre enduits d'un vernis vert.

9. Fragment du bord d'un plal, long de 0,12 m. (fig. 13 b). Ce bord est decore de deux series d'entailles en forme de croissant, tandis que l 'extremite exterieure est decoupee en dents de scie. Trouve dans la ville civile; au-jourd 'hui dans Ia collection de l'ecole primaire de Celei4).

10. Fragment du bord d'un pot, haut de 0,10 m., et decore d'ceils avec un point au mi-lieu. Trouve dans la cite civile. Collection de l'ecole primaire de Celei (fig. 13, j).

11. Fragmcnt du bord d'une coupe, haut de 0,053 m. (fig. 13, i). Decouvert dans la cite civile, il se trouve maintenant dans la collection de l'ecole primaire de Celei. Le vase etait orne, comme les vases «estampilles», de motifs alternăs, deux cercles concentri-ques avec un point au milieu, et un me-daillon renfermant des traits rectilignes et croises. C'est une nouvelle preuve de l'influence des vases (< estampilles » sur la ceramique locale, fait releve aussi dans d'autres regions de la Dacie 5) .

12. Fragment, haut de 0,085 m., detache du bord d'un pot qui paraît avoir ete piri-forme. Trouve dans la couche byzantine, aupres d'amphores â inscriptions (fig. 13, c).

k l m

Fig. 15. — Ceramique byzantine.

1) Toujours au nienie endroit, un autre exemplaire, Dacia, V — V I , p. 421, no. 27.

2) Tudor, Arh. Oll„ 1936, p. 110, noa. p — r, et p. 113, iios. a — c ; ibidem, 1937, p. 78 et suiv., et Bul. Com. Mon. Ist., 1938, p. 86, nos. 398—401, 444.

3) Kazarow, liull. Inst. Arch. Bulg., 1 9 3 0 - 1 9 3 1 , p. 187 et suiv. II existe une grande ressemblanre entre toute la collection de ceramicjue — lampes, plastique en

terre cuite, etc. — d'Oescus, et celle trouvee par nous â Romula et Sucidava.

*) A comparer avec une coupe de Romula ; v. Tudor, Bul. Com. Mon. Ist., 1938, p. 88, no. 431.

&) V. Christescu, Viaţa economicu a Daciei Romane, Piteşti, 1929, p. 62 et suiv. ; pour Romula, v. Tudor, Bul. Com. Mon. Ist., 1938, p. R6.

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I). TUDOR

Travaille grossierement dans une torre noire inal tamisee, il est orn6 d'un trai t sinueux et de plusieurs entailles. La technique, la forme et la dccoration de cette ceramique que nous avons deja signalee ailleurs *), n'ont rien de romain, et l'on pourrait penser â une population d'envahisseurs (les Slaves?). Au meme groupe apparticnt aussi un pot fragmen-taire, haut de 0,15 m. (fig. 15, / ) .

13. Plusieurs cols d'amphores, d 'un travail tres inhahile. Ces vases ctaient de forme al-longee, au col tronconique, avec des anses mal rattaohees. On les trouve aupres des foyers des IV-e—V-e siecles (fig. 15, g et n).

14. Plusieurs couvercles de vases, de forme conique ou j)late, au fond mesurant 0,08— 0,16 m. de diametre (fig. 12, n—o; fig. 14, a, et fig. 15, k).

15. Anse d'amphore, trouvee en deux exemplaires dans la cite civile. Un excmplaire figure dans la c o l l e c t i o n G e o r g e s c u , I ' a u t r c dans celle de l'ceole primaire de Celei (fig. 11, j). Elle porte le nom du marchand m p r i m e en relief (longueur 0,10 m., lar-geur 0,013 m.), en lettres grecques du I H - e — I V - e s iec le apres J . - C , hautes de 0,008—0,010 m. On y l i t : CTPATONEIKOY.

Ce doit etre le ge-Fig. 16. — Ligatures et monogrummcs traees en rouge (ceramique byzantine). n i t i f d u n o m d u n

negociant en vin ou en huile, ZTQazoveixog = ZTQCITOVÎXOQ 2) , qui faisait du commerce dans une rcgion peu eloignee.

16. Trois amphores en terre jaunât re , hautes de 0,40—0,51 m. (fig. 15, d et e)3). Elles ont le fond arrondi et la panse recouverte de cotes en relief, parallclcs, ecartees vers le fond et de plus en plus rapprochees vers le col. C'est la ceramique la plus repandue dans toutes les couches de civilisation de la cite, â l 'exception de la couche prehistorique. Beaucoup, surtouţ â l 'etat fragmentaire, se trouvent pres de foyers. Seules celles de l 'epoque de Justinien portent diverses inscriptions, symholes, dessins, e t c , traces en rouge sur l'es-pace reste uni autour du col, et sur le fond du vase. Les amphores â inscriptions presen-tent des lettres grecques ou latines. Elles etaient fabriquees â Sucidava. Celles qui portent des inscriptions grecques furent employees par la garnison byzantine de la forteresse, aussi

IMH^N^

x) Dacia, V—VI, p. 420. l'estampille ne nous semble pas dejâ connue par 2) Cf. Pappe-Benseler, H orterbuch d. griech. Eigen- ailleurs.

namen, II , p. 1446. N'ayant â notre disposition qu'un 3) Deux autres dans Dacia, V—VI, p. 419, nos. 4—5. nombre tres restreint de publications sur ce sujet,

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SUCIDAVA II

Fig. 17. — Ecriturea et rnonograrnmes (ceramique byzantine).

les a-t-on decouvertes seulement lâ, tandis que celles â caracteres latins se retrouvent aussi dans la partie civile de Sucidava, prouvant l'existence d'une population romaine locale.

Parmi les po-tiers de l'endroit produisant de tel-les amphores au Vl-e siecle, notons celui qui signait IMH, et dont le noin abrege a ete trouve j u s q u ' i c i sur quatre tessons

(fig. 16, d). Un autre fabri

cant dont la mar-que se trouve sur un col d 'amphorc, de la collection de l'ecole primaire de Celei, signait SNZ (fig. 16, d).

En dehors de ceux-lâ il en est d'autres qui signent en lettres grecques ou cursives, con-servees â l 'etat frag-mentaire, de sorte qu'on n'en peut re-constituer la signa-ture .

Un motif orne-mental frequemment employe par ces po-tiers jusque sur la panse du vase, ou le champ est strie de cotes, est le motif en 0 de diverses dimen-sions, completement fermes ou aux bras non reunis (fig. 19, a—g). Souvent ren-contre aussi est le mo-r"ig. 18. — Inscnptions en rouge et graffiti (ceramique byzantine). nogramme c h r e t i e n

forme d'une croix simple, placee entre les lettres symboliques A et Q (fig. 20, a, d) ).

') On trouvera le dessin de plusieurs fragments d'amphores avec ces monogrammes dans notre ou-vrage, Oltenia romană (sous presse).

385 25, Dacia, VII—VIII (1937—1940). www.cimec.ro

I). TUDOU

La croix apparaît en un grand nombre de cas, placee â cote d'inscriptions ou de dessins, ou jdantee dans le globe de l'univers, signe du pouvoir temporel, rencontră fre-

q u e m m e n t dans la inain gauche de Ju-Btinien, sur des mon-naies ou des niosaî-ques (fig. 18, a, c, d, e, g; fig. 17, d, i et fig. 20, b). D'autres monograinincs chre-tiens reneonlres sont les signes -fr (fig. 18, c), X (fig. 18, /) et * , flanque de deux let-tres dont il ne reste que la jm'iniere, un 0 (fig. 16, r).

Sur ces amphores Fig. 19. — Dcssins snr la c^ramique hyznntinc. on jx'ignait aussi di-

vers dessins faits de traits droits croises ou sinueux (fig. 16, o—6, fig. 17, b, i, j et fig. 19, h—k). Certains signes ont des forines se rapprochant des lettres / / , / et L (fig. 16, a) et V (fig. 16, b).

On trouve aussi des lettres, fragmentaires ou isolees: 8 (fig. 18, c et fig. 20, j); D (fig. 18, a et fig. 10, / ) ; 9 (fig. 18, d); G (fig. 18, e); B (fig. 20, e) et T (fig. 20. c).

17. Sur un tesson detache du col d'une ain-j)hore (fig. 16, a), on trouve un monogramme comprenant les lettres TMB, quatre a u t r e s signes jdus grands, se r a p p r o c h a n t par leur forme des lettres H, I et L, et, au milieu, une in-scription en petits carac-teres, dont la fin seule de trois lignes n'est pas effacee:

....114

. . . . K E Q

. . . . I E N 18. Un autre tragment du col d'une amphore presente quatre traits paralleles et hori-

zontaux, un V, un j)oint et un trait horizontal, un autre fragment de trait au bout recourbe et efface, et une inscription traversee d'un trait oblique, et dont on peut distinguer les minuscules Iatines a et I (fig. 16, b).

Fig. 20. — Monogrammes ct inscriptions cn rouge (ccramiijuc hyy.antine).

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SUCIDAVA II

1(). lTn tesson paraît comprendre une inscription fragmcntaire en minuscules latincs: . . .oitoq. . . (fig. 18, i), tandis que sur trois autres morccaux figurent des fragments de mots ...KI, ...K... ct 0 ... (fig. 20, g—i),

II rcste cncorc unc serie dc fragments â inscriptions, quc nous Iaissons aux specialistes le soin dc dechiffrer (fig. 18, f-l et fig. 17).

20. Sur dcux frag-mcnts on trouvc encorc, â cote de l'inscription pcinte, des graffiti, exe-ciiit's pendant quele vase scrvait dcja. Lc premier portc lcs lettrcs T T O M hautes de 0,028 m. (fig. 18, a—b), ct lc second est unc pctitc croix suivic, paraît-il, du monogram-

mc A | -r-; ( % 18 , ; ) .

d) Divers autres objetn

1. Fragmcnt detache du coin supcrieur gatichc d'un moule, â I'aidc du-quel on coulaitdes images votives de la dccssc Hf-cale. Hauteur, 0,12 m. (fig. 21 , 6).

On y voit dcux tctcs, coiffccs du modius pcrlc, U', buste drapc dc l 'He-cate trif'ormis, et trois mains tenducs, dans les-quelles la divinite porte lc poignard, le fouet et la torche. L'image etait encadrcc d'une moulure circulaire ' ) . FÎR* 21-

2. De nombreux poids de terre bien cuite, hauts de 0,10—0,20 m., de forme pyrami-dalc ou conique, etaient aussi employes pour la peche (fig. 21 , e—g et fig. 15, h et m) 2) .

') Pour le culte de Hecate en Dacie, cf. Petersen, (inedit, au Musee Regional de Craiova), et porte la Arch. epigr. Mitlh., IV (1880), p. 140 et suiv., et V drîdicace d'une adoratrice, Domna Plarida. (1882), p . 194; Tocileicu, Monumentele, p . 503 et »uiv. 2) Praschniker, Jahresh. nsterr. Inst.. 1921-1923. et Heckenhach, RE, VII, 2, col. 2469 et suiv. l 'n Heihl, col. 223. bat-relief en marhre a ete decouvert ă Cioroi-Dolj

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]). TUDOR

0.5^O *

3. Plusieurs jietits tubes, longs de 0,115 m., qui paraissent avoir servi de petits conduits d'eau, â l'interieur des maisons (fig. 21, «•/, fig. 12, m et fig. 15, y')1).

4. Objel en argile rouge, liaut dc 0,1 1 m., rcprcscntant un quarl de la basc ct de l'ex-tn'initc dii fut d'unc colonnelte, utiliscc dans la construction d'unc niche ou d'un laraire domestique (fig. 13, e).

F. Tombv romaine

En conlinuant lcs fouilles des tuinuli funcraircs cxislant au Nord du village dc Celei et le long de la voie romaine (Calea hti Traian. « routc de Trajan »), on a d6gag6 en 1940 iin scul tertre situ6 jires de Mâgura Mare. Le tumulus, j>resque entierement nivele j>ar lc labourage, n'avait plus qu'unc bautcur de 1 m., et la terre qui l'avait formc ctait disjierscc sur iin rayon dc 15 m. Des lcs prcmiers coups dc j>iocbc, on constata quc l'endroit avait ctc exploră j>ar les inevitables chcrchcurs <lc tresors, si bicn quc notrc j>reuiier soin fut dc

rasscmblcr lcs rcstes dc la tombe mclcs â la tcrre et de reconstituer la formc j>rimitivc de celle-ci, ce en quoi nous avons jilcincmcnt rcussi (fifj;. 22).

Dans Ic lumulus il v avait une petite tombe â inci-ncration, comme on en a dcjâ vu â Sucidava '-). Lee cendres du mort avaient 6te d6posăes <lans une grande amphore i'ii argili' roujre, â la jianse fortcmcnt rcnflce, au col tronconique, et au fond termine j>ar un bouton jiresque cylindri(jue. Sous les anscs l'ampbore etait ornc<' d'un cordon dc lignes. Le vase, casse en plusieurs mor-ceaux, nc depassait pas 0,45 — 0,48 m. de bauteur. L'amj)horc avait ctc rcnfcrnicc ilans unc boîtc faite de six bri<jucs carrces (dimcnsions: 0,54 x 0,54 X 0,08 m.). Mclcs h dc la tcrre et aux cendrcs du mort on a trouve aussi un fraţiincnt inl'ormc de bronze, des vases cuits et

deux pommes de pin calcinces. On sait que ce fruit est un symbole funeraire ct ritucl, employc aussi dans la dccoration dcs tombeaux. Les briques, la technique et la forine de l'amjihore, dc mcme quc lc rite dc l'ineineration jiernu'ttent <lc <lat<T la lombe du II-c sicch- ajircs .!.-(!.

G. Description des monnaies a) Le tresor decouvert dans la Cite

Ce depot a ete trouve en 1937, â j>roximite de l'entr6e de la tour intcrieure A, et non loin d un foyer. II y avait environ 700 inonnaies enterrees â merne le sol, ce qui fait croire qu'elles furent deposees dans une cassette en bois, tombee en poussiere avec le tcmps. Toutes ccs inon-naies sont en bronze, et dans un etat trcs defecteux, beaucoup etant oxydecs, cassees et col-lees les unes aux autres, de sorte que seulement un petit nombre, qu'on trouvera dans les tableaux ci-joints, ont pu etre dechiffrees 3 ) . Leur serie va de Constance II (alors Cesar), jus-qu-au cours du regne de Theodose I I .

a) De nicme qu ' ă R o m u l a : Tudor , liul. Com. Mon. a) Nous tenons ă expr imer nos remercinients u Ist., 1938, p . 118, no. 303. M. C. Moisil, j>our les livres inis fi no t re disposition et

•) Arh. Olt.. X V I (1937). p . 83 et suiv., et Dacia, pour le concours pre te lors du dechiffrement de» V — V I , p . 417. monnuies de Sucidava .

12. — Toml >e ron iame .

'MIH www.cimec.ro

SUCIDAVA II

- I L .• H c ii d c

: I

Bibliographie Atelicr Annee — -.

i A v e r s R e v e r 8

Bibliographie Atelicr Annee

I i FL. IVL. CONSTAN- P H O V I D E N T I A E CAESS. T I V S . NOB. C. Portc dc <'ani|> ouvcrtc , surmontcc Cohen Nicomc- 324—337 Buste â gaurhe , laure, dc dcux tou r s ; au-dcssus une ctoilc. VII 2 , 167 dia (?)

«j 4

drapc et cuirasse. A rexcr(ţuc, MNB.

«j 4 C O N S T A N T I V S . 1». F. AVG.

G L O R I A E E X E R C I T V S . Enscifinc militaire cntrc deux sol-

Cohen VII 2 , 99

3 3 7 - 3 6 1

:s 2

Tctc dindcmce ă dr. da ts .

:s 2 Conatanee 11 (?). F E L . T E M P . R E P A R A T I O . Cohcn

l I

Empereur chaesant dcux captifs. VI I 2 , 42 (?)

l I VRBS ROMA. Buste casque dc Homc,

[ G L O R I A E X E R C ] I T V S . Dcux soldats armcs avec, entrc

Cohen VII 2 , 1

306—361

s

6

2

a g. eux, un c tcndard .

s

6

2 1). N. C O N S T A N T I V S P. F . AVG. Tctc n «lr.

VOT. X X . MVLT. X X X , dans unc couronne.

Cohen VII 2 , 3 3 "

3 3 7 - 3 6 1 s

6 o |D]N. C O N S T A N . . . GLORflA E X E R C I T V S ] .

7 9

Tete â dr. Deux soldats armcs.

7 9 Fil.% (? ) de Constantin S P E S R E I P V B L I C E (sir). Cohen VII 2 , le Gr. Buste .i dr.

Empereur cn hahi t militaire, de-bout ă (ţ., t enant un globe ct une

p . 387, no. 187; — p. 420, no. 106

Thcssa-lonique

317—337

8 o h a s t e ; â l 'cxerguc, T E S ou SMK..* — p . 468, no. 187

8 o D. N. C O N S T A N T . . . Pcrsonnafţe dcbout .

9 3

Tc le voilcc a dr.

9 3 D . N. V A L r N T I N I A - G L O R I A ROMANORUM. NVS P . F . AV(i . Buste â dr. , laure ct

V. tcnant lc labarum et appuyant la main fţ., sur la t(^te d 'un captif

Cohen V I I I 2

12 Siscia 364—375

10 3

drapc . â H'iioux. A l'exerfîue, PSISC.

10 3 D . N. V A L E N T I N I A Meme ligende rl detcription ; ă l 'excr-NVS P . F . AVG. Buste â dr . , laurc et

gue, T E S T . Cohen V I I I 2

12 Thrssa-lonique

364 375

11 9

drapc .

11 9 D. N. V A L E N T I N I A - Me.mv Iffţendc cl dexrriplion; rien â NVS P. F. AVG. Bus te ft dr . , laure et

Fexergue. Cohcn VI I I 2

12 364—375

12 2

drape .

12 2 D. N. V A L E N T I N I A - S E C I J R I T A S R E I P V B L I C A E . NVS P . F . AVG Bu i t e â dr. laure e t drape

Virloirc marchant â dr., po r t an t une couronne et une palme, et foulant un enncmi t o m b e ; â l 'exergue,

Cohen V I I I 2

36 Thessa-lonique 3 6 4 - 3 7 5

13

T E S et T E S A .

13 5 D . N . V A L E N T I N I A Meme legendc et description; l 'exer-NVS P . F . AVG. gue cffacee. Coben V I I I 2

Buste â dr . , laure e t 36 3 6 4 - 3 7 5

d rapc .

389 www.cimec.ro

I). TUDOR

-d u •e T •3

I. c a. c n (1 e

Bibliographie Atelier Annee

-d u •e T •3 Bibliographie Atelier Annee

6 0 A v e r s R e v e r s

11 1 l) . N. V A L E N T I N I A -NVS P. F. AVG.

Meme ligende rt deacription; <lans le cliamii A, ct a rcxcrpuc , T E S .

C.ohen V I I I 2

38 Thcssa-loniquc

3 6 1 - 3 7 5

15 1

Hustc u <lr.. lauic et dr.

15 1 D. N. V A L E N T I N I A Meme legende et description ; dans lc Cohen V I I I 1

NVS I». F. AVG. champ M; a l 'exergue, PSISC. 38 Siscia 361 375 Ruste â dr. . laure e1 <lr.

lf. 2 D. N. G R A T I A N V S P. S E C V R I T A S [REIPVRLi r . JAK. F. AVG Victoire marchant â p. . tenant uue Cohen 3 6 7 - 3 8 3 Ruste laurc, et ciiirasse. couronne ct une pa lme ; dans le V I I I 2 , 31

17 1

â dr . chanip, une etoilc ct un P.

17 1 D. N. G R A T I A N V S P. On nc voit rien. F . AVG. 3 6 7 - 3 8 3 Rustc laure. ct cuirassc. â dr .

18 2 D. N. G R A T I A N V S P. VOT. X X . MVLT. X X X , dans une F . AVG. Ruste laurc, et. cuirassc.

couronne. Cohcn V I I I 2 , 77

367 383

â dr.

19 1 D. N. V A L E N T I N I A - SALVS REIPVBLICAE. NVS. IVN. P. F . AVG. Ruste laurc â dr .

Victoire marchant ft dr., po r t an t uti troplice ct t ra înant un captif par l<-s i-hevcux; <lans lc chanip '->

Cohcn V I I I 2 , 30

375—392 Victoire marchant ft dr., po r t an t uti troplice ct t ra înant un captif par l<-s i-hevcux; <lans lc chanip '->

20 6

ou hicn rien.

20 6 D N. V A L E N T I N I A - On ne voit rien. NVS. IVN. P . F . AVG. 375—392

21 2

Ruste laurc â dr.

21 2 D. N. V A L E N T I N I A - VOT. X . MVLT. X X , dans unc Cohen N V S . P . F . AVG. couronne ; â r exc rguc , SMKA. V I I I 1 , 7 1 - 7 3 3 7 5 - 3 9 2

22 2

Ruste laurc. â dr.

D. N. V A L E N T I N I A -22 2

Ruste laurc. â dr.

D. N. V A L E N T I N I A - Meme lepende rt deacription', l 'excr- Cohen NVS. P. F . AVG. guc effaccc. VII I" , 71 73 3 7 5 - 3 9 2

23 4

Ruste laure â dr.

23 4 Valentinien II ( ? ) . G L O R I A ROMANORUM. Ruste diademc â dr. Victoire marchan t â d i . , appi iyant

Ia inain sur la tctc d 'un captif a Cohen

V I I I 2 , 23 (?) 375—392

24 2

genoux, ct t cnan t le labarum. 24 2 D. N. T H E O D O S I V S fGLORIA R E I P V ] R L I [ C A E ] .

25 1

P . F . AVG. Ruste laure â dr.

Por te de canip surtnontcc par i P

deux tours et un f. VIII», 16 379—395

25 1 D. N. T H E O D O S I V S SALVS R E I P V R L I C A E . P . F . AVG. Victoire inarehant â g., po r t an t Ruste laure â dr. un t rophce ct t r a înan t un cajitif

par les cheveux ; dans lc chaiiip un P, â l 'exergue CONS.

Cohen V I I I 2 , 30

Constan-tinopolis

379—395

390 www.cimec.ro

SUCIDAVA II

--1-

-5

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I d

L c g e n d e

Bihliographie Atelier Annee

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I d A v e r s R e v e r s

Bihliographie Atelier Annee

26

27

2H

29

30

31

:i2

33

D. N. THEODOSIVS P. F. AVG. Huste laurc â dr.

Meme legende et deseriplion ; â l'exer-gue, SMKA.

Cohen V I I F , 30

3 7 9 - 3 9 5 26

27

2H

29

30

31

:i2

33

D. N. TIIEODOSIVS P. F. AVG. Buste laurc â dr.

Meme legende et description; rien â l'exergue.

Cohen VIII2 , 30 379—395

26

27

2H

29

30

31

:i2

33

D. N. THEODOSIVS P. F. AVG. Buste laure" & dr.

VOT. X. MVLT. X X , dans une couronne; â l'exergue, CONA.

Cohen VIII», 68

Constan-tinopolis 3 7 9 - 3 9 5

26

27

2H

29

30

31

:i2

33

— D. N. THEODOSIVS

P. F. AVG. Buste laure â dr.

VOT. X. MVLT. X X , dans une couronne; â l'cxcrgue, TES.

Cohen VIIIJ

68 Thcssalo-

nique 379—395

26

27

2H

29

30

31

:i2

33

D. N. THEODOSIVS P. F. AVG. Buste laurc â dr.

Meme Ifigende et descriplion; rien â l'exergue.

Cohen VIII* 68 379—395

26

27

2H

29

30

31

:i2

33

[DNl HONOR[IVSJ P. F. AVG.]. Buste â dr.

[GLORIA ROMAJNORUM. Victoirc couronnant l'empereur arme" d'unc hastc ct d'un bouclier.

Cohen VIII 1

26 395—424

26

27

2H

29

30

31

:i2

33

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste .i dr.

CONCORDIA AVGGG. Croix et â l'cxergue CONA ou CONS.

Sabatier I, 32 pl. IV, 21

Constan-tinopolis 395—408

26

27

2H

29

30

31

:i2

33 D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Bustc â dr.

Meme legende et descriplion; â l'exergue, SIRM.

Sabatier I, 32 pL IV, 21 Sirmiurn 395—408

34

35

36

37

38

D. N. ARCADIVS P F. AVG. Buite ă dr.

Meme legende el dcscription; rien â l'exergue.

Sabatier I, 32 pl. IV, 21 395—408

34

35

36

37

38

— D. N. ARCADIVS P. F.

AVG. Buste â dr.

SALVS REIPVBLICAE. Victoire marchant â g., la tete tournee â dr., portant unc palme â I'epaule et prenant dc la main gauche un captif par les cheveux. Dans le champs P» â l'exergue,

coNsr.

Sabatier I, 41 pl. IV, 18

Constan-tinopolis

395—408

34

35

36

37

38

]

4

1

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste â dr.

Meme lâgende et description; â l'exergue, SMKA.

Sabatier I, 41 pl. IV, 18 395—408

34

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37

38

]

4

1

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste â dr.

Meme Itgende et description; rien â l'exergue.

Sabatier I, 41 pl. IV, 18 395—408

34

35

36

37

38

]

4

1 D N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste ă dr.

GLORIA ROfMANORJVM. Arcadius debout, tenant le la-barum; â ses pieds, un captif â genoux; â l'exergue, TES.

Sabatier I, 30 pl. IV, 10

Thessa-lonique

395—408

391 www.cimec.ro

I). Tl'DOB

V u

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II

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L c JI e ii d c

Bibliographte Atelier Annee

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A v e r B R e v e r s

Bibliographte Atelier Annee

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1 D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste a dr.

VIRTVS EXERCITI (sic). Victoire couronnant l'empereur armc; ă l'cxcrpuc, CONB.

Sabatier I, -pl. IV, 17

Constun-tinopolis

395- 408

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II

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II

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3

2

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7

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1

1

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste â dr.

VOT. V. dnns une couronne; â l'exerguc, CONS.

Sabatier I, 47 P l . IV, 19

Constan-tiuopolis 3 9 5 - 4 0 8

V u

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II

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1

1

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Bustc a dr.

VOT. V. dnns unc couronnc; a l'exergue, SNKA.

Sabatier I, 47 pl. IV, V) Nicomcdia 395 408

V u

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II

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II

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1

1

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste a dr.

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste .i dr.

VOT. V. dans unc couronne; ă Pexergue, ricn.

Snbuticr I, 47 pl. IV, 1» 3 9 5 - 408

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1

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste a dr.

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste .i dr.

On nc voit ricn.

395 408

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1

1

D. N. THEODOSIVS P. F. AVG. Bustc â dr.

CONCORDIA AVGGG. Croix dans lc champ; ă Pexergue, CONS.

Snbntier I, 26 pl. V, 18

Constan-tinopolis 4 0 8 - 4 5 0

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1

1

D. N. T H E O D O S I V S P. F. AVG. Buste â dr.

Meme legende et description; h Texergue, SMND.

Sabatier I, 26 pl. V, 18 408—450

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II

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1

1

D. N. T H E O D O S I V S P. F. AVG. Buste u dr.

Meme legende et description; rien ii l'cxerguc.

Sabatier I, 26 pl. V, 18 4 0 8 - 4 5 0

V u

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II

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II

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1

1

Thfodose II ou Arcadius Meme tigcnde el descriplion; â l'cxcrguc, CONS.

Sabatier I, no. 32, pl. IV, 2 1 ; cu no. 26, pl. V,

18

Constan-tinopolis

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1

1

Thtodose II ou Arca-dius (?).

Mîme lâgende el dcscription; ă l'excrguc, SMND.

Sabatier I, no. 32, pl. IV. 21 ; ou no. 26, pl. V,

18

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II

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II

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1

1

Thâodose II ou Arca-dius (?).

Meme legende el dcscription; ricn â l'cxcrgue.

Sabatier I, no. 32, pl. IV, 2 1 ; ou no. 26, pl. V,

18

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43

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1

1

D. N. T H E O D O S I V S P. F. AVG. Buste â droitc.

On nc voit rien. 408 - 450

V u

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II

42

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II

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1

1

Thfodose I, Arcadius ou ThSodose II (?) .

VOT. . . dans une couronne.

V u

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40

II

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II

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1

On ne voit rien. FEL. TEM[P. REPARATIO] . IV-e siccle

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1

1 On ne voit rien. Victoire couronn nt un empereur. IV-e siecle

392 www.cimec.ro

SUCIDAVA II

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T L e g e n d c

Bibliographie Atelier Annec

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T A v e r s R c v c r »

Bibliographie Atelier Annec

54 1 Iiuslp â droile. Portc dc cainp avec deux tours et unc etoile au-dessus; â l 'cxcrguc, SMRS.

IV-e sieclc

55

56

1

1

BUSIP â dr. pt, derriprp, une Hoilp.

Dcux ompereiirs (?) armcs. IV-e siecle 55

56

1

1 On ne voit rien. [VICTORIIAE AVGGG. Deux Victoires po r t an t chacune une couronne.

IV-e siecle

57

58

59

60

4 On ne voit rien. S E C V R I T A S R E I P V B L I C A E . Victoire et, dans le champ, une ctoile.

IV-c siccle 57

58

59

60

76

62

On no voit rien. SALUS R E I P V B L I C A E . Victoirc po r t an t un t rophee et t ra înan t un captif par les che-v e u x ; dans le champ P, ou hicn r ien : â l 'exergue, CONS, CAOP, ou rien.

Constan-tinopolis IV-e siecle

57

58

59

60

76

62 Tete d"empereur. On nc voit ricn. IV-e siccle

57

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59

60 295 On ne voit rien. On nc voit rien. IV-e siecle

MONNAIES DECOUVERTES AU COURS DES FOUILLES DE LA CITE (1936, 1937 ct 1940)

1 o

T •s i

L c g c n d e

Bibliographie Atelier Annee 1 o

T •s i

A v e r 8 R e v e r s

Bibliographie Atelier Annee

1

2

3

4

i

i

FAVSTINAAVGVSTA. Bustc ft dr .

F E C V N D I T A S . La Fccondi tc debout t cnan t un sccptre et un e n f a n t ' ) .

Cohen I I I 2

99 161—175 1

2

3

4

i

i IMP. M. IVL. PHILIP-PVS AVG. Buste â dr.

P .M.S. COL. VIM, â l 'exergue AN. VI I . La Province entrc le lion et le t au reau 2 ) .

Cohen V2, 269, Pick-Regling, I p . 40, no. 103

Vimina-cium 249

1

2

3

4

i

i

IMP. C. A V R E L I A N V S P . AVG.

Bustc radic ct cuirasse â dr.

SOLI INVICTO. Le Soleil po r t an t le globe, ent re deux captifs agenouillcs; â l 'exer-gue, T X X X 3 ) .

Cohen VI2 . 235

Thessalo-nique ('i) 270—275

1

2

3

4

i

i I M P . C. VAL. D I O C L E -T I A N V S P . F . AVG. Bustc i.iiln- â dr .

CONCORDIA MILITVM. D. recoit de Jup i t e r un globe surmonte d 'une Vic to i re ; dans le champ II A. *).

Cohen VI 2

34 Heraclea? 284—305

J) C'est la seule piece en argent trouvee dans les fouilles. 2) Monnuie perforee du milieu, au IV-e siecle. *) Trouvcc dans la tour exterieure A. 4) Trouvcc dans Ia tour exterieure B.

393 www.cimec.ro

I). T l ' D O H

-3 I L e g n d e

- Bibliographie Alclicr Annee

0 4 0 A v e r s H c v c r s

Bibliographie Alclicr Annee

y- y

5 FL. VAL. CONSTAN-TIVS NOB. CAES. Tete hmree â dr.

G F N I O POPVLI ROMANL Gcnie coiffc ilu modius. tenant la

patrra et la rornuropia. A rcxcrguc ,

Cohen VII 2

89 Thessa-lonique 293 —305

6 — T S . ' ) .

6 —

C O N S T A N T I N V S I V N . GLOH| IA] E X E R [ C I T V S ] . Cohen VII 2

AVG. Deux Holdats avec, cntrc cux, lc 121 337 340

7 — Buste laurc â dr. labaru m.

7 —

F L . IVL. CONSTAN- G L O H I A F X F R C I T V S . Cohen VII 2 Constan-T I V S IVN. NOR. C. Enseigne mîlitaire cntre deux sol- 116 tinopolis 3 2 4 - 3 3 7

R — Buste â dr. d a t s ; ă l 'exergue, CONS.

tinopolis

R —

F L . IVL. CONSTAN- G L O R I A E X E R C I T V S . Cohen VII 2

T I V S IVN. NOB. C. Dcux cnseigncs militaircs cntrc 122 Cyzicus (?) 324 337

9

Buste â dr. deux so lda ts ; ft r exergue . S M K F .

[VICTOHIJAE D D . AVG[G. (,). 9 CO]NSTANTIV[S P. F .

deux so lda ts ; ft r exergue . S M K F .

[VICTOHIJAE D D . AVG[G. (,). Cohen VII 2

AVG.] . N N . ] ; deux Victoircs; â l 'excrpuc, 293 Siscia 340 361

10

Buste h dr. SIS .

10 D. N. C O N S T A N T I V S VOTIS. XX. MVLTIS. XXX, dans Cohen VII 2

P. F . AVG. une couronnc. 331 340—361

11 — Tcte t) dr.

11 —

Constance II (?). V O T . . . M V L T . . ., dans une cou-

12

ronnc.

12 D. N. CONSTAN- Pcrsonnagc dcbout , dans lc chainp TIVS (?). MR.

13 — Tete voilec ă dr.

13 —

D. N. C O N S T A N T I V S . F E L . T E M P . R E P A R A T I O . Sol-I V N . N O B . C. da t romain p c r ţ a n t un cnnemi Cohcn VI I I 2 , 3 5 1 - 3 5 3 T£te â dr. de Conslan- tombc de son chcval. 10

14 — tius Gallus.

14 —

C O N S T A N T I N O P O L I S G L O R I A F X F R C I T V S . Cohen VII 2 , \ IV-c sicclc

Buste de femme cas- Etendard entrc dcux soldats 2). \ IV-c sicclc

quee, â g.

15 C O N S T A N T I N O P O L I S [VICTORIA AVG.]. Cohcn VII 2 ,

Buste de femme cas- Victoire sur unc proue de vais- 12 IV-c siecle

16

17

quee, â g. seau.

16

17

V B B S BOMA. Buste de femme â g.

On ne voit ricn. IV-e sicclc 16

17 D. N. G B A T I A N V S P . [GL]ORI[A R]OMANORV[M]. Cohen V I I I 2

F. AVG. Victoirc po r t an t la couronne et la 16 3 6 7 - 3 8 3 Buste laure â dr. palmc.

16

' ) Trouvee dans la couchc constant inicnne â 3,50 m. de profondeur. 2) Trouvee dans la tour extcrieure B

394 www.cimec.ro

SUC.IDAVA II

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L c g e n (1 v

Bihliographie Atelier Annee

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2 R e v e r s A v e r s

Bihliographie Atelier Annee

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2

I). N. GRATIANVS P. F. AVG. Huste laure â dr.

REPARATIO REIPVB. L empcreur tenant un globe sur-monte d'unc Vietoire et relcvant une feinme tourelee; ă l"exer)ţue-ASISC.

Cohen VIII 2 , 29

Siwcia 367—383

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I). N. VALKNTI[NIA-NVS P. P. AVG.]. Husle laure a <lr.

[GLOR]IA RO|MANORVM]. V. tenant le labarum et appuyant la main sur la tete d'un eaplif.

Cohen VIII2 , 23

375—392

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D. N. VALENTI[NIA N V S P . F. AVG.L Buste laure a dr.

VICTORIA AVGGG. Vietoire avec une couronne et une palme; h l'exergue ASIS.

Cohen VIII2 , 41 Siscia 375—392

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D. N. THEODOSIVS P. F. AVG. Huste h dr.

SALVS REIPVBLICAE. Vietoire tenant un tro[»hee et traî-nant un captif par les chcveux; dans le ehamp P-> ct h l'exerguc,

Cohen VIII2 , 30

Constan-tinopolis 379—395

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2 D. N. T H E O D O S I V S P. F. AVG. Buste h dr.

Memc Ugende et description, mais rien dans le ehamp et â l'excrgue.

Cohen VIII2 , 30 379 395

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[D. N. TH]EODOSI[VS P. F. AVG.] . Buste de face euirasse.

On ne voit ricn 379—395

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[D]. N. T H E O D O S I V S [P. F. AVG.]. Buste â dr.

On ne voit rien. 3 7 9 - 3 9 5

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D. N. HONORI[VS P. F. AVG.] . Buste a dr.

GLORIA ROMANORVM. Honorius, â cheval. Ieve la main dr.

Cohen VIII2 , 23 393—395

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D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste laure ă dr.

[GLORIA ROM]ANOR[VM]. Arcadius h cheval, levant la m. dr.

Sabatier I, pl. IV, 15

395—408

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D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Bustc laure h dr.

VICTORIA AVGGG. Vietoire avec la eouronne et la palme; â l'exergue, AVIT.

Sabatier I, no. 26, pl. IV, 7

Aquileia

(?) 395—408

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D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Bustc Iaure â dr.

VIRTVS EXERCITI (sic). Arcadius couronne par une Vic-toire; â l'exergue CONS ').

Sabatier I, 6, pl, IV, 17

Constan-tinopolis 395—408

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30 2

D. N. ARCADIVS P. F. AVG. Buste laure â dr.

Meme Ugende el descriplion: h l'exergue, SMNA.

Sabatier I, 6, pl. IV, 17

Nicome-dia (?) 395—408

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30 2 D. N. ARCADIVS P. F. AVG. I'u-ii' laurc h dr.

Meme Ugende et description; rien â l'exergue.

Sabatier I, 6, pl. IV, 17 395—408

') Monnaic trouvce dans la tour interieurc B.

395 www.cimec.ro

I). TUDOR

-1 -— la 1

4

L c g c n d c

_: 1 4 Bîbliographie Atelicr Aiincc _: 1 4 Bîbliographie Atelicr Aiincc

9 i A v e r s R e v o r s

31 2 D. N. THEODOSIVS P. F. AVG.

GLORIA HOMANOBVM. Dcux empereurs portant un globe.

Sabaticr I, pl. V, 14

4 0 8 - 4 5 0

32 1

Petite tete â dr.

32 1 I). N. THEODOSIVS GLORIA ROMANORVM. P. F. AVG. Pctitc tete â dr.

Trois Augustes debout appuycs cbacun sur une baste; ft l'cxergue,

Sabatier I, pl. IV, 15

< " i i i . i f i

tinopolis 4 0 8 - 4 5 0

33

34

78

1

CONS.

33

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1

On ne voit ricn. On nc voit rien. IV-e siccle 33

34

78

1 D. N. IVSTINVS. P. P. Indice M; diffcrent E', ft g. unc Sabaticr I, AVG. longue croix, en haut unc ctoilc. 27 5 1 8 - 5 2 7

35

Rustc euirasse â dr.

35 2 D. N. IVSTINVS. P. P. AVG. Buste cuirussc â dr.

Indice M, flanijuc dc dcux ctoilcs; diffcrcnt A; une croix cn baut; ft l'exergue CON.

Sabaticr I, 21, pl. X, 4

Constan-tdnopolia

5 1 8 - 5 2 7

36 1 D. N. IVSTINIANVS. P. P. AVG. Buste de facc et ef-

Indice IS, llanquc de A P (anno primo?); en haut une croix et dcux ctoilcs; â J'exergue, TES.

Wroth I, 168

Thcssalo-niquc 527 (?)

facc.

539/540(?) 37 1 Tustinianus I (?). Indice K, surmontc d'uiie croix; Sabatier I,

539/540(?) ANNO XII (? ) ; different B (?). 76

539/540(?)

38 1 D. N. I V S T I N I A N V S . P. P. AUG.

Indicc K surmontc d'une croix; ANNO X I I ; au-dcssouB NI.

Buste cuirasse de face portant un globe sur-

Subatier I, 70, pl. XV, 11

Niconic-dia

539/510

monte d'une croix; une

39 1

autre croix â dr.

39 1 D. N. IVSTINIANVS. Indice M siirmontc d'uiic croix;

P. P. AVG. ANNO X I I ; different A; â l'exer-

Buste cuirasse dc facc guc CON. Sabatier I, ( . ( i n - i i i i i

pnrtant un globe sur- 39, pl. XIII , 13 tinopolis 539/540

monte d'une croix; une

40 1

autrc croix â dr.

40 1 D. N. IVSTIN A N V S . P. P. AVG.

Indicc M, surmontc d'unc croix; A N N O X I I I ; different A ; â l'exer-

Buste cuirasse de face, gue, CON. Wroth I, Constan-540/541

portant un globe sur- 546 tinopolis 540/541

monte d'une croix; une

41 1

autre croix â dr.

41 1 D. N. IVSTINIANVS. Indice M, surmonte d'une croix; P. P. AVG. A N N O . . . ; different. . ; â l'exer-Buste cuirasse de face, gue, NIKO. Wroth I, l> rtiint un globe sur- 1 8 6 - 2 1 8 Nicomedia

monte d'une croix; unc autre croix â dr

396 www.cimec.ro

SUCIDAVA II

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1> u "L

I, e g e n d e ~

~2 Bibliograhpie Atelier Annee ~

~2 Bibliograhpie Atelier Annee

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42 l luâtinianuă I (?). Indice M; ANNO G.

43 l

Buste de fuce.

43 l D. N. IVSTINVS. P. P. Indice K, surmonte d'une croix; AVG. JuHtin et Sophie IIHMS

ANNO IIII ; different P. Wroth I, 218, pl. X I I , 11 571/572

et tennnt un globe sur-

11 l

tiinnte d'une croix.

11 l D. N. IVST IN VS P. P. Indice K, surmonte d'une croix; AVG. Justin et Sophie assis

ANNO III I I I ; ul'exergue TES. Wroth I, 115, pl. XI , 14

Thdssalo-nique

573/57l

et tennnt un globe sur-

41 l

montc d'uiie croix.

41 l D. N. IVSTINVS. P. P» Indice M, surmoiite d'une croix; AVG. Justin et Soptiie assis

diffcrent A ; ANNO I ; â l'exergue, CON.

Sabatier I, 19, pl. X X I I , 2

Constan-tinopolis 566/567

et tenant un globe sur-

16 l

inontc d'une croix.

16 l D. N. IVSTINVS. P. P. Indice M, surmonte d'une croix; AVG. different....; ANNO I I I I ; â l'exer- Wrolh I Justin et Sophie assis gue, N I K O 1 ) . 130, pl. X I I , 1 Nicomedia 571/572 et tenant iin glohe sur-

130, pl. X I I , 1

47 1

inontc d'une croix.

47 1 D. N. IVSTINVS. P. P. Indice M, surmonte d'un croix; diffe-AVG. Justin et Sophie assis et tenant un globe sur-

rent T; ANNO G; â l'exergue, CON.

Wroth I, 52

Constan-tinopolis

567 - 5 6 8

48 1

monte d'une croix.

48 1 D. N. IVSTINVS. P. P. Indice M, surmonte d'une croix; AVG. Justin et Sophie assis et tenant un globe sur-

different B ; ANNO X I I ; â l'exer-gue, CON.

Wroth I, 78

Constan-tinopolis 575/576

monte d'une croix.

d) MONNAIES DECOUVPZRTES DANS LA CITE CIVILE (BRONZE)

1

2

1

1

C. CAESAR AVG. GER-MANICVS PON M. TR. POT.

Tete nue, â g.

IMP. CAESAR TRAIA-N V S H A D R I A N V S AVG. Tete nue .i dr.

[VESTA]. S/C. Vesta voilee, assise â g., tenant une patera et le sceptre.

Cohen I2, 27 37 a. J.-C.

1

2

1

1

C. CAESAR AVG. GER-MANICVS PON M. TR. POT.

Tete nue, â g.

IMP. CAESAR TRAIA-N V S H A D R I A N V S AVG. Tete nue .i dr.

PONT. MAX. TR. POT. COS. III S/C. Honos tenant un sceptre et une cornucopia.

Cohen II2 , 1 1 8 6 = Strack,

II, pl. VIII , 532 119—138

l) Monnaie en plomb et cuivre (fausse).

397 www.cimec.ro

I) . T l ' D O R

•V IM -o

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1 •3 o'

E5

L e g e n d e Bibliographie Atelier \ n i i > ••

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E5 A v «• r s R e v e r B

Bibliographie Atelier \ n i i > ••

3

4

IMP. M. I V L . P H I L I P -P V S AVG. Muste luure u dr.

P R O V I N C I A DACIA ANNO I I I . I.u Ducie portant deux enseignes avec les chiffrea V e t X I I I , entre un aigle ct un lion.

Cohen V2. 257 = Pick-Hi-

gling I, 15

245

3

4

— C O N S T A N T I N V S AVG.

Buete a «lr. P R O V I D E N T I A E AVGG.

Por te de canip surmonte de deux tours et d 'une etoi le; a l 'exergue, ANTSA.

Cohen VI I 2

454 Thessalo-

nique 306—337

5

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10

11

12

1 3

1 4

]

C O N S T A N T I N V S AVG. Buste u dr.

D. N. C O N S T A N T I N V S M A \ . AVG. I'uiis une couronne: VOT. X X ; u l 'exergue, CONA.

Cohen VI I 2

88 Constan-tinopolis 306—337

5

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12

1 3

1 4

]

F L . VAL. CONSTAN-T I V S NOH. C. Muste â dr.

G L O R I A E X E R C I T V S . Deux so lda ts ; entre eux, deux enseignes mili tuires; a l 'exergue, SMTSA.

r.ohcn VII-' 104

Thessulo-nique

324—337

5

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11

12

1 3

1 4

]

C O N S T A N T I V S I V N . NOH. C.

Meme Ugende et description; .i l 'exergue, SMHA.

Cohen VI I 2

122 Ravenna 324—337

5

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11

12

1 3

1 4

] D. N. C O N S T A N T I V S AVG.

G L O R I A E X E R C I T V S . Enseigne militaire entre deux sol-d a t s ; a l 'exergue, SMHA.

Cohen VI I 2

99 Ruvennu

337—361

5

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12

1 3

1 4

]

C O N S T A N T I V S P . F . AVG. Huste â dr.

V I C T O R I A E DD. AVGG. I). NN. Deux Victorics.

Cohen VII 2

293 3 3 7 - 3 6 1

5

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12

1 3

1 4

D. N. C O N S T A N T I V S P . F . AVG. Te te â dr .

VOT. X X . MVLT. X X X , dans une couronne. Cohen VII 2

339 337—561

5

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12

1 3

1 4

— D. N . C O N S T A N T I V S

N O B . C. (Constance Gallus). Buste â dr.

F E L . T E M P . H E P A H A T K ) . Soldat romain pe r ţun t un enncini tombe de son cheval .

Cohen VI I 2

10 351—353

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C O N S T A N T I N O P O L I Tete de femme â g. p o r t a n t un sceptre sur l 'epaule .

Victoire sur une proue de vuisseuu, po r t an t le sceptre et un band ie r ; a l 'exergue. SMNI.

Cohen VI I 2

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Nicome-diu IV-e siecle

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V R B S ROMA. Buste de femme cas-quee, â g.

La louve a l la i tant Romulus et Re-m u s ; en hau t , deux etoi les; n l 'exergue, SMTSC.

Cohen VII* 15

Thessalo-ni(]ue

IV-e siecle

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Phoeas (?) . Indice M, surmonte d 'une c r o i x ; ANNO 4.

Wro th I, 107 108 (?) pl. X X I I , 3

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SUCIDAVA II

I I I . CONCLUSIONS

Les deux dernieres campagnes de fouilles ont pu nous convaincre que les recherches de Tocilescu sont incompletes, voire inexactes; aussi a-t-on du reprendre la besogne des le debut.

Quant â la forrne primitive de la citâ, il v a une ressemblance frappante entre son enceinte et celle de Drobeta, similitude qui prouve leur origine constantinienne.

Les trouvailles numismatiques faites dans Ia cite s'accordent avec la chronologie stra-tigraphique determinee dans la premiere campagne de fouilles. Les monnaies de Constantin sont les premieres a apparaître dans la couclie la plus basse, sujrerposee u la couche j>re-bistori(jue. Si en certains endroits on a trouve aussi des monnaies j)lus anciennes, sans doute s'y trouvent-elles incidernment. La monnaie d'argent de Faustine la Jeune, tres usee, cir-culait au IV-e siecle aussi, grâce â son metal precieux. Une grande jnece de bron/e de Phi-li|>|)c l'Arabe, trouv6e dans une fosse a detri tus, n 'avait j)lus cours, etant perforee au mi-lieu: elle a dii servir au IV-e siccle de jouet OU de fusaîolc. Fnfin, les deux monnaies d'Au-relien et de Diocletien, dccouvertes dans la terre bat tue et ctendue dans les tours, ont ete aj)j)ortees du dehors en merne temj)S que celle-ci.

La serie des monnaies romaines continue de Constantin le Grand jusque vers la fin du rcgne de Constance I I , les dernieres qu'on ait pu identifier etant des monnaies de Constance Gallus (351—353). Des regnes de Julien l 'Apostat, de Jovien, de Valentinien I-er et de Va-lens (donc de 355 a 378), les fouilles n 'ont jusqu'ici livre aucune monnaie. II semble que dans cet intervallc la cite n'ait plus ete occupee par une garnison romaine. Cette consta-tation j)eut etre rattachee â des faits historiques connus, de l'epoque de Valens, quand le pont de Constantin etait detrui t : l 'empereur reconquiert Daphne sur les Goths, et con-struit un autre jront de bateaux sur le Danube, ce qui indique que la rive gauche du fleuve etait entre les mains des barbares.

Avec Gratien la serie des monnaies recommence, et se poursuit jusque sous Theodose I I , quand la vie s'interromj>t brusfjuemrnent, la cite est brulee et un tresor est enfoui â la hâte. Ces evenements sont lies â la destruction, j)ar Attila, de toutes les fortifications que les Romains jjossedaient au Nord du Danube, fait mentionne par Procope.

Les monnaies reparaissent avec Justin I-er et Justinien I-er et continuent jusque sous Just in I I , quand la serie s'en interrompt definitivement. C'est toujours Procope qui con-firme la restauration de Sucidava par Justinien, et les monnaies montrent qu'elle est entre les mains des Byzantins jusqu'ă la fin du regne de Just in I I . Les fosses â detritus dans la cite jtrouvent que Justinien n'a pas restaure la forteresse constantinienne toute entiere, mais qu'il a fait construire seulement une fortification â l'angle SE de celle-ci, ou le terrain est j)lus eleve et les murs sont specifiquement byzantins.

Le role commercial de Sucidava est prouve tant par les monnaies de bronze de Caligula et TiLere decouvertes dans la cite civile, que par des anses d'amphores estampillees.

L'importance de la cite, en tant que point de liaison strategique entre le Nord et le Sud du Danube ressort de son maintien â l'interieur des frontieres de l'empire, meme apres l'eva-cuation de la Dacie. Ainsi que le prouvent les briques estampillees, Aurelien transforma Suci-dava en un vaste chantier pour la construction d'importantes fortifications. Malheureusement elles ont disparu, les materiaux ayant ete enleves au IV-e siecle pour la construction de la cite constantinienne, et meme si leurs fondations subsistaient, il serait difficile de les iden-tifier, car elles doivent se trouver sous le village actuel.

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I). TUDOR

I.a prcfccture dc la V-c h'gion Mac£donienne, situle â Sucidava par la Notitia Digni-tatum, sc composait de la III-c cohorte de la meine h'gion, dont la prcsence «MI «•<• licn cst prouv6e j>ar h's documcnts ej»igraj>hi«jues.

Un autrc resultat dcs fouillcs <lc ('elci <-.st d'avoir rcleve lcs tra«'«'s chreticnnes qui, aj»j)araissant au IV-e siecle, devicnnent trcs nombrcuscs a l'cjxxjue byzantine. La foi ehre-tienne doit s'etre propagee des soldats de la garnison <!<• Sucidava jusqu 'aux j»o|)ulations ro-maines du Nord.

La civilisation de la cite est tres modeste. Ellc est representee seulcment par des inon-naies de hron/.e, de la ccramiquc ct dcs ohjets dc parure d'une execution primitive. Klle a un caractcre roniaino-harbarc, certaines formes ou ornements des vases indiquant la pre-sence d'une population non latine, â cote de la jx>j»ulation romaine. On y rencontre les mcmes formes de vie qu'â lUmetum, <-t â l'ejxxjue byzantine on employa aussi le grec a cote du latin.

D. TUDOR

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