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Da vinciCode 14 Mythes et secrets L’école hôtelière Dosnon, à Couvrelles (Aisne), est la seule école ouverte par l’Opus Dei en France. Opus Dei L’œuvre deDieu, la par t du diable ORGANISATION SECRÈTE ET PUISSANTE POUR DAN BROWN , L’OPUS DEI S’APPARENTE EN FRANCE À UNE COMMUNAUTÉ RELIGIEUSE AUX MŒURS PARTICULIÈRES ET À L’INFLUENCE LIMITÉE.

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Page 1: Da vinciCode Opus Dei L’œuvre deDieu, la part du diableopuslibros.org/PDF/14-17.pdf · 2005. 10. 17. · Da vinciCode 16 Mythes et secrets Ils sont près de 2 000 en France, surtout

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14 Mythes et secrets

L’école hôtelièreDosnon,à Couvrelles(Aisne), est la seule écoleouverte par l’Opus Dei en France.

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ORGANISATION SECRÈTE ETPUISSANTE POUR DAN BROWN ,L’OPUS DEI S’APPARENTE EN FRANCE À UNE COMMUNAUTÉ RELIGIEUSE AUX MŒURS PARTICULIÈRES ET À L’INFLUENCE LIMITÉE.

Page 2: Da vinciCode Opus Dei L’œuvre deDieu, la part du diableopuslibros.org/PDF/14-17.pdf · 2005. 10. 17. · Da vinciCode 16 Mythes et secrets Ils sont près de 2 000 en France, surtout

Mythes et secrets 15

Une discrète pancarte émerge de labrume qui enserre Couvrelles : “Ecole hôtelière deDosnon”. Dans le château de ce petit village del’Aisne, une quinzaine de jeunes filles préparent unCAP hôtellerie. Ni café, ni bar, à moins de 5 kilo-mètres : un hameau retiré, idéal pour se concentrer.Et des habitants peu curieux. “C’est un truc de curé, ons’en mêle pas”, lâche une vieille paysanne. L’école hôte-lière dispose en effet d’une aumônerie, la seule enFrance tenue par l’Opus Dei, le très controversé mou-vement catholique fondé en 1928 à Madrid par JoséMaria Escriva, un prêtre espagnol (lire ci-dessous).Légalement, l’établissement n’est pas une écoleconfessionnelle. “Certains élèves et professeurs ne sontpas catholiques, ou ne pratiquent pas”, assure Claire deSegonzac, la directrice. “L’Opus Dei n’a ici qu’une placerésiduelle”, s’empresse-t-elle d’ajouter.

Une place qui se limite aux croix dans les classes etles chambres des pensionnaires, aux portraits deSaint José Maria Escriva de Balaguer dans la salle deprière et à certaines recommandations au corps pro-fessoral. “Ne pas critiquer l’Eglise, le Pape ou l’Opus Deipendant les cours. Ou expliquer, quand on étudie Voltaireou Rousseau, qu’ils critiquaient l’Eglise sans vraiment laconnaître”, explique Claire de Segonzac. “La cohérencedu projet pédagogique de l’école” est assurée par ladirectrice et la secrétaire, accessoirement numérairesde l’Œuvre, comme leurs prédécesseurs.

Un mouvement révolutionnaireLes murs sont loués à une société immobilière, laSociété anonyme d’investissement pour le dévelop-pement culturel (Saidec), dont les statuts furent dépo-sés au début des années 60. Le 13 mars 1964, ellerachète à la famille Dupisson le château Louis XIIIde Couvrelles, pour 550 000 francs.Parmi les souscripteurs fondateurs : AugustinRomero, domicilié au 6, rue Dufrénoy à Paris etFrançois Gondrand. Encore actionnaire de l’entité,ce dernier loge désormais à l’adresse de M. Romero.Un hôtel particulier du XVIe arrondissement. Unepetite plaque dorée, sous la sonnerie, précise :“Prélature de l’Opus Dei”.

C’est là, dans un salon spacieux, que l’ancienporte-parole de l’Œuvre reçoit les journalistes. Etrépond à leurs questions. Non, la Saidec n’est pasvraiment une société de l’Opus Dei. “C’est une sociétéimmobilière qui rémunère ses actionnaires, comme toutesociété”, argumente M. Gondrand. Mais un “commis-saire aux comptes internes”, membre de la prélature,veille à sa bonne santé financière. Comme il veille àla bonne gestion des comptes de l’association de cul-ture universitaire et technique (Acut), gestionnaire del’Ecole de Dosnon, et de l’un des nombreux centresdu mouvement en France : le centre Garnelles.Ce dernier se trouve rue Jean Nicot, VIIe arrondisse-ment de Paris. Le rite y est immuable. Pieusementagenouillés, pantalons à pince et pull en laine sur che-mise sobre, ils prient en silence. Ils sont une trentained’étudiants et de jeunes cadres, deux fois par semaine,à se livrer à cette “médiation spirituelle”, menée par unprêtre de l’Opus Dei.A la fin de l’exercice, ils plaisantent autour d’unebière avant de dîner ensemble à vingt heures précises.Ils suivent “le Chemin” tracé par Escriva, et ses ensei-gnements : un catholicisme intégral, fidèle “à 100 %”à la foi et la morale édictées par le Vatican, “du péchéoriginel aux mœurs actuelles”, précise Arnaud Gency,directeur du centre et directeur du bureau de pressede l’Opus en France.

“Pas de maison sans maître”Ses membres recherchent la “sanctification par le tra-vail”, une vision proprement “révolutionnaire” dansl’Eglise catholique, s’enthousiasme le porte-parole.Le mouvement fut le premier à ouvrir les voies de lasainteté à d’autres qu’aux religieux. Car le messagede l’Œuvre s’adresse essentiellement aux laïcs (98 %des membres).

LEXIQUEPrélature personnelleStatut spécifique del’Église catholique, créépar le concile Vatican II.Seul l’Opus en bénéficie àl’heure actuelle. Sorte dediocèse extraterritorial, laprélature personnelledispose de son clergépropre – la sociétésacerdotale de laSainte-Croix – et peut,avec l’accord de l’évêquelocal, s’implanter partout.Elle n’a de compte àrendre qu’au Pape.

Numéraires etsurnuméraires Membres de l’Opus Dei,les premiers vivent dansdes centres de l’Œuvre ets’engagent au célibat,les seconds peuvent semarier et vivreindépendamment.Tous sont tenus de suivreune formation théologiquepoussée et de se livrer àl’apostolat, à lasanctification par le travailet à la mortification.

Apostolat Œuvre évangélique ouprosélytisme, l’apostolatopusien consiste, par ladiscussion amicale etintime, à convaincre sesproches de s’engager dansla chrétienté,et idéalement dans l’Opus Dei.

Sanctification L’action de se rendre saintest primordiale, l’Opus Deiaffirme que tout croyantpeut y parvenir. Le travailprofessionnel en est lemoyen privilégié : il s’agitd’y œuvrer en bonchrétien sans oublierl’apostolat.

MortificationFait de se priver dequelque chose, ou des’infliger volontairementune douleur, pour fairepénitence et communieravec le Christ souffrant.A chaque voyage enFrance, José Maria Escriva,fondateur de l’Œuvre, semortifiait en s’abstenantde boire du vin. Il étaitaussi réputé pour seflageller régulièrement àl’aide de sa discipline(sorte de fouet).

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L’OPUS DEI DANS LE MONDE

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Loin du Christ, loin ducœur. Telle pourraitêtre la devise del’œuvre fondée par

José Maria Escriva(1902-1975) un soir d’octobre1928 à Madrid.Son message, inspiré par Dieu,s’adresse en priorité aux laïcs,que le prêtre espagnolsouhaite amener à la sainteté.Message entendu puisquedésormais 98 % des86 000 membres de l’Œuvresont des laïcs.Constitué d’un prélat, de sonpropre clergé et de laïcs,l’Opus Dei possède uneorganisation pyramidale.À son sommet, le prélat(Mgr Xavier Etchevarria depuis1994), élu par un collège demembres puis nommé par lePape. Dans chaque pays, unvicaire régional est désigné.En France, il s’agit de Mgr de Rochebrune.Pour intégrer le mouvement,les futurs numéraires ousurnuméraires, majeurs,adressent une lettred’engagement au prélat.Cinq ans plus tard au

minimum, leur incorporationsera définitive.Les numéraires qui souhaitententer au séminaire passerontpar le Collège romain de laSainte-Croix avant d’intégrer,leurs vœux prononcés, lasociété sacerdotale dela Sainte-Croix.Présente sur lescinq continents et dans plusde 80 pays, l’œuvre portenéanmoins les stigmates de safondation.C’est en Espagne, sa terrenatale, que ses effectifs sontles plus importants avec35 000 membres (contre2 000 en France),des centaines de centres,des formations universitairesmultiples (MBA d’économie àBarcelone, école dejournalisme) et même sapropre université, l’Universitéde Navarre, à Pampelune.Une preuve de respectabilitépour "la Obra" souventqualifié de "Sainte mafia" etdont la canonisation dufondateur, moins de trente ansaprès sa mort, avait attisé lapolémique.

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Tout est balisé,prévu,dirigé.

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Ils sont près de 2 000 en France, surtout issusdes classes aisées. Numéraires ou surnuméraires (lireci-contre), les deux catégories résultent d’un “uniquephénomène vocationnel” selon leurs constitutions.Tous disposent d’un “plan de vie”. Un directeur spiri-tuel les aide à respecter ce balisage, destiné à se rap-procher de Dieu. Après le travail, l’emploi du tempsdes membres est découpé en tâches diverses, prièrescontinues et rites. Tous les huit jours : la confession,auprès d’un prêtre de la prélature, de préférence.“Orientation spirituelle” tous les quinze jours, avec l’undes guides.Tout est balisé, prévu, dirigé. “Il faut beau-coup d’obéissance à son directeur et beaucoup de docilitéà la grâce”, martelait Escriva.

“Pas de maison sans maître. Quand je veux partir troisjours, je vais voir le directeur du centre, comme j’irais voirmon père ou ma mère”, confie, comme une évidence,Xavier, un élégant numéraire de 51 ans. “Si je veuxfaire une dépense extraordinaire – comme un costume, deschaussures –, je lui demande”, ajoute-t-il. S’il se com-porte de manière déviante, il réclamera la “correctionfraternelle”, une franche invitation à retrouver le droitchemin, prodiguée par ses camarades.“Le fondateurvoulait que le christianisme imprègne tellement la vie desmembres que ça modifie les rapports humains”, insisteFrançois Gondrand.Pour rechristianiser la société, les membres se livrentà “l’apostolat par rayonnement”, selon la jolie formuled’Arnaud Gency. Il s’agit d’amener par l’intime “avecamitié et confidence”, détaille Xavier, famille, amis oucollègues de travail à se rapprocher du christianisme.

Voire à intégrer l’Opus Dei. Une évangélisationintense que le numéraire n’hésite pas à nommer pro-sélytisme : “Si j’ai cinq amis je vais avoir une préoccupa-tion apostolique pour tous.”

Bénie soit la douleurDans cette vie dédiée au Christ et à la louange de SaintJosé Maria, place doit être faite à la mortification. “Pasde vertu sans mortification”, proclamait Escriva. Dans leDa Vinci Code de Dan Brown, Silas, numéraire etmoine albinos, se flagelle le dos jusqu’à ce que sonsang souille le sol. Si le personnage est grotesque (iln’y a aucun moine à l’Opus Dei), ces pratiques nesont pas des fantasmes.Quelques membres portent occasionnellement lecilice, une sangle de cuir ornée de morceaux de métalcoupants. À la mode Opus Dei : sur la cuisse. D’autrespeuvent favoriser la traditionnelle discipline, unesorte de corde avec laquelle on se tourmente le dos.La plupart des pénitences de l’Opus sont moinsextrêmes : pas de sucre dans le café, une chaise moinsconfortable, un jour sans cigarette… “Bénie soit la dou-leur” enseignait Josémaria Escriva. Mais “ne fais paspénitence au-delà de ce que te permet ton directeur”, ajou-tait-il.

Les centres occupent une place essentielle dans lapropagation de la parole opusienne. Lieu de vie desnuméraires, ces hôtels particuliers sont installés dansdes quartiers cossus. Garnelles à Paris jouxte le Quaid’Orsay, Castelviel à Marseille niche aux abords de larue Paradis. Un apparat qui n’émeut guère lesmembres. Quoi de plus normal que d’ “avoir envie de

Cérémonie debéatification de José MariaEscriva deBalaguer,fondateur de l’Opus Dei,le 18 mai 1992,au Vatican.

“Ce qu’on leur demande,c’est de se détacher de l

LE POUVOIRINFILTRÉ ?Une légende occulte planeautour de l’Opus Dei : sesmembres phagocyteraientle pouvoir. Depuis quetrois ministres opusiensont fait partie d’ungouvernement franquiste,les acharnés du complotont une certitude :L’Œuvre est partout.En France, Hervé Gaymard,l’actuel ministre del’Economie, ClaudeBébéar, l’ancien patrond’Axa, ou encore MichelCamdessus, directeur duFonds monétaireinternational de 1987 à2000, seraient lesinfiltrateurs de l’Œuvre.Mais la vérité est moinsromanesque : tous lesintéressés nient, ce quel’enquête sembleconfirmer.Une astuce d’ArnaudGency, directeur du centreGarnelles et du bureau depresse de l’Opus, pouréliminer les candidatspotentiels : "le manque demoralité dans leur vieprivée".

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se sentir bien chez soi”, sourit Stéphanie, pétillante sur-numéraire de 28 ans.Et de bien recevoir : conférences, récollections, médi-tations et dîners y sont organisés par les membres dela prélature.Ainsi que nombre d’activités moins litur-giques : foyers pour étudiants, retraites spirituelles,rencontres sportives, centres de loisirs et camps devacances pour les plus jeunes. Mais aucune actioncaritative n’est mise en place : “Il est humain de fairepeu de cas de ce qui coûte peu.Voilà pourquoi je te conseille"l’apostolat de ne pas donner"”, professait le fondateur.L’accent est mis sur la formation, l’apprentissage, letravail sanctifiant. Ces activités demandent des finan-cements auxquels l’Opus Dei, association cultuelle,ne peut prétendre.

Testaments et legsAlors les centres sont gérés par des associations loi1901 aux noms neutres (Acut, association Touret…),dirigées par des numéraires ou des surnuméraires.Interdites de générer des bénéfices, elles peuventacquérir des biens ou louer des bâtiments. Le plussouvent à des sociétés anonymes elles-mêmes liées àla prélature, comme c’est le cas pour la Saidec. “Celapermet de responsabiliser les membres. Si une associationa un problème financier, l’Opus n’a rien à voir avec l’af-faire”, détaille Pascal Crépet, numéraire de Castelviel,et président de l’association qui en assure la gestion.Ce complexe système à trois niveaux doit protégerl’Œuvre de possibles malversations. Et laisse librecours à une rumeur persistante : l’Opus Dei auraitaccumulé une fortune gargantuesque.

Entre une bouffée de cigarette et unegorgée de Martini, Stéphanie s’amuse de ceslégendes. La jeune professeure de lettres préfèremettre l’accent sur “les personnes qui travaillent pouraméliorer le sort des numéraires qui habitent les centres”.Les dons des nombreux coopérateurs permettent à laprélature de vivre et d’exercer sa mission d’apostolat.La manne la plus conséquente provient des numé-raires et surnuméraires, qui versent généreusementune partie de leur salaire. “Chacun donne ce qu’il veut.Il n’y a aucune obligation, mais c’est légitime de faire ungeste quand on s’engage dans un projet apostolique”, jus-tifie Stéphanie. En pratique, les numéraires offrent laquasi-totalité de leurs ressources. Souvent, leur enga-gement triomphe de la mort. Via les testaments, leslegs à l’Œuvre sont nombreux. Question de “cohé-rence”, souffle François Gondrand. “Ce qu’on leurdemande c’est de se détacher de la vie matérielle, sansmettre dans l’embarras leurs proches”, expose-t-il. Letout, dans la “totale liberté” qui caractérise le mouve-ment. “On leur conseille simplement à quelles associationsfaire des dons”, lâche-t-il négligemment.Les membres de l’Opus Dei, en y entrant, l’acceptentlibrement : finances, apostolat, enseignement, toute leurvie est guidée par l’Œuvre. Rien n’échappe au bien-veillant contrôle qui préside au chemins de la sainteté.

GUILLAUME BAROU et XAVIER MONNIER

“Tout le monde aimeles complots”,assure Dan Brown,dans son Da Vinci

Code. Et quelle meilleure sourcede fantasme que l’Opus Dei,une organisation très discrète etritualisée à l’extrême ?Faiblement implantée en France,l’Œuvre n’y jouit pas d’unegrande influence. C’est sonfonctionnement et la vie dirigéede ses membres qui suscitentles questions.Le père Jacques Trouslard,81 ans, héraut de la lutte contreles sectes, recense lesrécriminations indignées deparents de numéraires, etd’anciens membres déçus. Lesparents affirment qu’on lescoupe de leurs enfants, lesanciens membres s’estimentvictimes de manipulationmentale. Pour ses détracteursfrançais, l’Opus Dei est unesecte."Il s’agit d’exigence", corrigeFrançois Gondrand, ancienporte-parole de l’Œuvre.“L’exigence fait peur.L’engagement fait peur nousvivons dans une ambiance assezmolle”, assène-t-il. Pour lui,c’est cette peur qui amène lescritiques.

Les plaintes des parents sonttout aussi injustifiées, selonl’abbé Le Tourneau, l’un desvingt-cinq prêtres français de laprélature : “Ce ne sont pas lesmembres de l’Opus Dei quis’écartent, mais les familles. Ou alors ce sont des gens quiavaient déjà coupé les ponts”,certifie-t-il, avant de stigmatiser"l’échec de familles catholiquesqui n’acceptent pas la vocationde leurs enfants".Autre reproche adressé à laprélature : le recrutementd’adolescents mineurs.Légalement, c’est impossible,car la procédure d’intégrationest complexe et longue. Maisdès quatorze ans et demi, unjeune peut manifester sonintérêt pour l’organisation etcommencer à participer à sesactivités : aide spirituelle,retraites, compagnon spirituel,devoir d’apostolat. Seuls lesmodules de formation lui sontthéoriquement interdits."Il n’y a jamais eu de plainte"en France, assure FrançoisGondrand. Jusqu’à aujourd’hui :une procédure est en cours, toutjuste lancée par une ancienneadepte. Elle pourrait mener à unprocès historique qui serait lepremier de l’Opus Dei en France.

LE CILICE, sangle ornéede morceaux de métalcoupant, est portéoccasionnellement par quelques membres de l’Opus.

de la vie matérielle.” a

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AU CŒUR DELA POLÉMIQUE

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