cycle d'ateliers de la table de quartier - avril et mai 2015

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Table de quartier avril-mai 2015 1/8 Quelles envies et quels projets pour le quartier Amiraux Simplon Poissonniers ? Cycle d’ateliers de la Table de quartier - avril et mai 2015 L’ambition de la Table de quartier est de permettre l’échange, les rencon- tres et l’implication de chacun dans l’évolution du quartier Amiraux Simplon Poissonniers. Après une première phase de rencon- tres d’acteurs associatifs et d’habi- tants, des réunions en salle, la Table de quartier propose une phase d’ate- liers en extérieur pour : - Présenter les projets déjà proposés et les développer avec les ajouts de chacun - Aller à la rencontre des gens du quartier et prendre en compte leurs points de vue, leurs attentes et leurs propositions - Faire connaitre la dynamique et proposer à qui veut de s’investir - Faire remonter ces contributions pour qu’elles soient prises en compte dans le futur projet de territoire. Principe : Un atelier toutes les deux semaines dans différents endroits du quartier, à différents moments de la semaine. Devant le jardin du 122 rue des Poissonniers le mercredi 8 avril (entre 16h et 19h) ¤ UN QUARTIER PLUS ADAPTE AUX ENFANTS « Il y a trois maternelles, trois écoles élémentaires, deux collèges dans le quartier » précise une habitante (aux- quels s’ajoutent l’établissement privé rassemblant ces 3 niveaux). Les enfants sont donc très présents dans le quartier, ce qui demande : - d’améliorer les jeux existants « il faut refaire les toboggans et les jeux du parc boinod », de développer l’offre « il n’y a pas assez de balançoires et de jeux pour petits », « il manque un terrain de foot, au moins un endroit réservé » et de proposer des activités (un animateur sportif dans le parc rue des Poisson- niers par exemple - projet déjà proposé par l’ancien collectif d’habi- tants). - de permettre des déplacements plus sûrs : « sécuriser le pont des poissonniers » et « protéger la circula- tion des enfants dans l’espace public » en faisant ralentir les voitures (rue des Poissonniers et rue Championnet) et en signalant la présence des enfants : « des artistes pourraient faire des silhouettes de gamins aux passages piétons par exemple ». Les grands thèmes abordés Des apports accumulés au fur et à mesure pour travailler ensuite un “cahier de projets” à construire et porter ensemble.

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Quelles envies et quels projets pour le quartier Amiraux Simplon Poissonniers ?

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Page 1: Cycle d'ateliers de la Table de quartier - avril et mai 2015

Table de quartier avril-mai 2015 1/8

Quelles envies et quels projets pour le quartierAmiraux Simplon Poissonniers ?

Cycle d’ateliers de la Table de quartier - avril et mai 2015

L’ambition de la Table de quartier est de permettre l’échange, les rencon-tres et l’implication de chacun dans l’évolution du quartier Amiraux Simplon Poissonniers.

Après une première phase de rencon-tres d’acteurs associatifs et d’habi-tants, des réunions en salle, la Table de quartier propose une phase d’ate-liers en extérieur pour : - Présenter les projets déjà proposés et les développer avec les ajouts de chacun - Aller à la rencontre des gens du quartier et prendre en compte leurs points de vue, leurs attentes et leurs propositions - Faire connaitre la dynamique et proposer à qui veut de s’investir - Faire remonter ces contributions pour qu’elles soient prises en compte dans le futur projet de territoire.

Principe : Un atelier toutes les deux semaines dans di�érents endroits du quartier, à di�érents moments de la semaine.

Devant le jardin du 122 rue des Poissonniersle mercredi 8 avril (entre 16h et 19h)

¤ UN QUARTIER PLUS ADAPTE AUX ENFANTS

« Il y a trois maternelles, trois écoles élémentaires, deux collèges dans le quartier » précise une habitante (aux-quels s’ajoutent l’établissement privé rassemblant ces 3 niveaux). Les enfants sont donc très présents dans le quartier, ce qui demande :

- d’améliorer les jeux existants « il faut refaire les toboggans et les jeux du parc boinod », de développer l’o�re « il n’y a pas assez de balançoires et de jeux pour petits », « il manque un terrain de foot, au moins un endroit réservé » et de proposer des activités (un animateur sportif dans le parc rue des Poisson-niers par exemple - projet déjà proposé par l’ancien collectif d’habi-tants).

- de permettre des déplacements plus sûrs : « sécuriser le pont des

poissonniers » et « protéger la circula-tion des enfants dans l’espace public » en faisant ralentir les voitures (rue des Poissonniers et rue Championnet) et

en signalant la présence des enfants : « des artistes pourraient faire des silhouettes de gamins aux passages piétons par exemple ».

Les grands thèmes abordés

Des apports accumulés au fur et à mesure pour travailler ensuite un “cahier de projets” à construire et porter ensemble.

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¤ FAVORISER L’ECHANGE ET LES RENCONTRES

Le besoin d’espaces et de possibil-ités de rencontre revient souvent : « rue des poissonniers pas de voitures tous les dimanches 10h-20h » pour organiser des animations, installer une cabine téléphonique « pour y proposer des livres et des revues en libre-service », un panneau petites annonces - échange de services, des activités en extérieur pour les adultes (comme des cours de yoga dans le parc par exemple) et pour toutes les générations (« un gros jeu d’échec de plein air »)... L’idée d’une maison de quartier (qui revient à chaque rencontre Table de quartier) ou maison populaire des cultures (projet proposé au budget participatif ) a séduit de nombreux passants!

¤ L’ACCES AUX SERVICES

Il manque certains commerces dans le quartier, comme une pharmacie ou encore une boulangerie et une épicerie après le boulevard Ney : « ici c’est le désert » expliquait une habi-tante.

Rejoindre la CAF et le centre des impôts est contraignant et demande un long trajet : « un tunnel ou une passerelle seraient bienvenus, il y a beaucoup d’administrations de l’autre côté et pas de bus direct ». Cette propo-sition formulée à plusieurs reprises rejoint l’idée du tunnel déjà présentée à la dernière rencontre collective.

¤ PENSER L’ESPACE PUBLIC POUR TOUS

Un travail sur l’espace public est attendu pour permettre : une meilleure cohabitation : entre les enfants de di�érents âges (« des jeux pour les 12 ans et + », « il faudrait une zone pour « petit » et « grand »») ; entre piétons, cyclistes et voitures (« une piste cyclable rue des Poissonniers ») un usage partagé : les trottoirs de la rue Belliard, trop hauts pour les fauteuils roulants, pourraient être modifés.un quartier agréable : notamment en végétalisant (« viabiliser et planter sur les voies ferrées désa�ectées » ou mettre en place « des espaces cultivables»). « Mettre en valeur l’histoire du quartier à travers une présentation créative et poétique » en travaillant avec les artistes du quartier par exemple. Ces idées viennent com-pléter le projet d’aménagement de la partie Nord de la rue des Poissonniers.

La place et l’image des jeunes dans le quartier mérite aussi d’être interrogée (notamment aux pieds des immeubles des 124-130 rue des Poissonniers).

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Sur la placette Ornano le mardi 21 avril (entre 10h et 13h)

¤ AMENAGEMENT, VEGETALISATION ET ANIMATION : DES ENVIES QUI COMMENCENT A ÊTRE PARTAGEES

Les projets concernant l’aménage-ment du quartier rassemblent un intérêt certain. Par exemple, la proposition d’aménager les rue Boinod et rue des Poissonniers est vue de manière positive par beau-coup. L’idée de renforcer les jeux proposés dans le square rue des Poissonniers a aussi été repris plusieurs fois. Les envies de « jardins et potagers partagés » au niveau de la petite ceinture reviennent égale-ment. Plusieurs personnes ont évoqué l’intérêt de « proposer un aménagement sur les rails entre la porte de Clignancourt et la porte de

Deuxième moment du cycle d’ateliers en extérieur, cet atelier s’est déroulé pendant le temps du marché avec la participation du collectif Ornano !

¤ COHABITATION ET USAGES PARTAGES DE L’ESPACE PUBLIC

Alors que certains mettent en avant l’ambiance du quartier « C’est un quart-ier vivant, animé, cosmopolite » ou encore : « c’est un melting pot entre générations », d’autres insistent sur les séparations : « C’est New-york, chacun vit de sa communauté mais on ne vit pas vraiment ensemble ». Nombreux sont ceux qui ont parlé de leurs di�cultés de cohabitation avec les autres.Les di�érents usages de l’espace public rendent, pour beaucoup, la situation di�cile à vivre.

La consommation d’alcool et de drogue, sur la placette Ornano notam-ment, insécurise les riverains. Un grand nombre d’habitants ont fait état d’un réseau de prostitution, qui inquiète à la fois par rapport aux plus jeunes (« c’est gênant pour l’éducation des enfants »), aux problèmes qui peuvent être liés

Les grands thèmes abordés

(« le bruit, les bagarres ») mais aussi aux questions de santé (pas de suivi médi-cal pour la prévention des MST par exemple).La question de la propreté est pour beaucoup liée à cet usage nocturne de l’espace public. D’autres mettent en avant le fait que « les agents de propreté passent moins de ce côté du quartier que dans le reste de l’arrondissement », notamment à côté

de la Mairie. L’envie d’avoir un quartier propre et respecté est en tout cas largement partagée.Plusieurs propositions d’aménage-ment et de végétalisation vont d’ailleurs dans ce sens, comme installer des « jardinières très hautes pour arbustes » pour qu’elles embel-lissent le quartier sans devenir des « crottoirs à chiens ».

Saint Ouen », « une coulée verte », « un parc ou un espace de respiration », ou encore « un poumon vert ». Un usage apaisé questionne aussi pour les ruelles du quartier, notamment rue du Nord, où la « suppression des voitures », qui a été l’objet de nombreuses discussions pendant les travaux de rénovation, fait encore débat.

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¤ AMENAGEMENT, VEGETALISATION ET ANIMATION : DES ENVIES QUI COMMENCENT A ÊTRE PARTAGEES

Les projets concernant l’aménage-ment du quartier rassemblent un intérêt certain. Par exemple, la proposition d’aménager les rue Boinod et rue des Poissonniers est vue de manière positive par beau-coup. L’idée de renforcer les jeux proposés dans le square rue des Poissonniers a aussi été repris plusieurs fois. Les envies de « jardins et potagers partagés » au niveau de la petite ceinture reviennent égale-ment. Plusieurs personnes ont évoqué l’intérêt de « proposer un aménagement sur les rails entre la porte de Clignancourt et la porte de

« C’est bien de discuter et d’échanger sur les projets de quartier ». Organiser un atelier dans la rue pour aller à la rencontre des gens du quartier est bien accueil-li par les passants et l’idée de pouvoir ré�échir ensemble à l’évolution du quartier intéresse. Pour autant, voir les choses avancer est indispensable pour s’impliquer « Participer OK, c’est bien mais il faut aussi que cela débouche sur du concret ».

Le boulevard Ornano concentre un grand nombre de projets : pour l’aménage-ment de la rue elle-même « élargir le trottoir comme boulevard barbes » ou construire « un terre-plein central végétalisé » ; pour l’embellissement notam-ment la « végétalisation des entrées de métro », créer des « chaussettes en laine pour les troncs d’arbres » ou installer des « mobiles accrochés aux arbres et réver-bères » ; ou encore en lien avec l’animation et l’histoire du quartier, installer un « bus année 30 » pour faire o�ce de « syndicat d’initiative » à la Porte de Clignan-court, mettre en place une « expo photo sur les grilles Belliard et Championnet », proposer une « sculpture à thème le petit prince » place Albert Kahn (en référence à Antoine de Saint Exupéry ayant habité à côté)...

Concernant les services et activités, le besoin d’un espace de rencontre a, à nouveau, été mis en avant, tout comme un centre d’animation pour les plus de 13 ans : « Il faut aller à Hébert ou Binet. Ici il n’y en a pas » explique une habitante à propos des centres d’animation. Proposer une ouverture du marché en soirée « 16h-20h » intéresse aussi les nouvelles personnes rencontrées. D’autres en�n ont mis en avant le stade des Poissonniers « il faudrait mieux l’entretenir et le surveiller ». C’est un équipement de quartier « où certains se retrouvent et d’autres pratiquent du sport ». Organiser les ressources du quartier pour de nouvelles activités a aussi été pointé : « Un cinéma ? Une grande salle de spectacle ? Surtout qu’il y a des locaux vides dans le quartier ! ».

¤ S’INVESTIR DANS LE QUARTIER : DES ENVIES ET UN BESOIN DE PERSPECTIVES

Saint Ouen », « une coulée verte », « un parc ou un espace de respiration », ou encore « un poumon vert ». Un usage apaisé questionne aussi pour les ruelles du quartier, notamment rue du Nord, où la « suppression des voitures », qui a été l’objet de nombreuses discussions pendant les travaux de rénovation, fait encore débat.

Certains freins à la participation sont mis en avant, notamment le rapport avec les institutions. « On échange avec les élus, on parle, mais on n’est pas écouté » disait un habitant. D’autres évoquent une certaine distance de la municipalité « On ne voit jamais le Maire, ni les élus ». La considération du quartier par la Ville est aussi inter-rogée « il y a beaucoup de travaux ailleurs dans l’arrondissement mais pas chez nous ».

Une meilleure information est attendue de la part de la Mairie sur les projets envisagés :

- qu’il s’agisse des projets à long terme : « j’ai entendu parler d’un projet sur les hangars de la SNCF, vous savez ce qui est prévu ? » demandait une habitante.

- ou de projets en cours, qui suscitent de vives contestations : l’opposition au projet de supermarché carrefour à la place de l’ancienne CPAM est revenu à plusieurs reprises, la pétition contre la fermeture de l’hôpital Bichat égale-ment.

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A l’angle des rues Belliard et du Mont-Cenisle jeudi 7 mai (entre 11h et 14h)Nous étions le jeudi 7 mai à l’angle de la

rue du Mont-Cenis et de la rue Belliard, à côté de la sécurité sociale (la caisse primaire d’assurance maladie) et de la RATP.

¤ LES DEPLACEMENTS EN QUESTION

La circulation automobile mérite d’être repensée dans le Nord du quart-ier. La rue Belliard est empruntée « comme un raccourci pour rejoindre la Porte de la Chapelle » et beaucoup insistent sur la « vitesse excessive » des voitures (également rue des Poisson-niers, rue du Mont-Cenis et rue Cham-pionnet). Certaines solutions ont été proposées, comme installer un « dos d’âne rue du Mont-Cenis » ou « relier les deux côtés de la rue des poissonniers par un terre-plein central ». Ces idées rejoi-gnent l’attention portée à la cohabita-tion des usagers dans le projet d’aménagement de la partie Nord de la rue des Poissonniers proposé au budget participatif.

Les grands thèmes abordés

Pour d’autres, la con�guration du quartier est un point positif pour les déplacements. Avec le métro et le périphérique proche, un habitant expliquait par exemple « Il y a tout dans le quartier! Avec la porte de Clignan-court les transports, c’est facile! ».

Pour autant, les liens avec les quartiers alentours méritent d’être améliorés. En ce qui concerne les transports en commun, il s’agi-rait par exemple d’« améliorer la connexion entre le quartier et Saint-Ouen – le quartier Debain ». Les liaisons piétonnes sont aussi importantes et les projets de passerelles font consensus (l’une depuis la rue du Mont-Cenis enjam-bant le boulevard Ney et la petite ceinture, l’autre depuis le jardin rue des Poissonniers vers le rond-point de la Chapelle au-dessus des voies de chemins de fer). La qualité des cheminements est aussi un point d’attention, qu’il s’agisse de la sécu-rité des traversées (le pont de la rue des Poissonniers représente un «danger pour les enfants »), de l’ambiance ressentie (la traversée de l’avenue de la porte des Poisson-niers vers Saint-Ouen – sous le périphérique n’est « pas rassurante le soir ») ou encore de l’aspect de la rue. La rue Belliard par exemple n’est pour certains « pas entretenue » et manque de gaîté. Une habitante proposait notamment d’ «aménager la rue avec des couleurs ».

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¤ PENSER LE QUARTIER COMME UN LIEU DE VIE

Nombreux ont été les passants qui précisaient « Je ne vis pas ici, j’y travaille ». Parmi ces travailleurs, le personnel de la RATP compte pour beaucoup : l’un d’eux expliquait par exemple « A la RATP il y a plus de mille personnes ». Si pour certains cette présence « fait vivre le commerce », la majorité des personnes rencontrées trouvent que le quartier manque de commerces. Alors qu’il existe une cantine dans les locaux de la RATP, plusieurs racontaient « à midi on va déjeuner à la mairie, ici c’est un peu délaissé et sale » ou encore « les commerces vers le haut ça va mais ici c’est un peu sinistré ».

¤ UNE DYNAMIQUE COLLECTIVE A TROUVER

Si certains font état des di�cultés rencontrées par une partie des habitants du quartier (« l’accès au logement » par exemple), nombreux sont ceux qui souhait-ent proposer des solutions à mettre en place collectivement. Une habitante expliquait, à propos des jeunes du quartier : « Il n’y a rien pour eux ici. Ils n’ont rien, pas de travail, pas de diplôme, comment voulez-vous qu’ils s’en sortent ? ». « Des cours de langue étrangère pour les jeunes », « des remises à niveau en français, ça ce serait bien » proposait-elle. Pour éviter des organisations trop « communau-taires», une autre insistait sur l’intérêt d’une maison de quartier : « des activités pour adultes et enfants, des sorties, des ouvertures en fait ». Organiser des voyages est revenu également à plusieurs reprises.L’envie de « faire des choses ensemble » est centrale, quel que soit le domaine : «On a besoin d’un projet pour rencontrer les gens », « des gens mélangés, surtout le mélange » a-t-on pu entendre. Mettre en place des jardins partagés pourrait par exemple permettre une rencontre entre générations et l’échange de savoirs.

>> Un grand projet dans le quartier : le devenir des entrepôts de la RATP. Au cours de cet atelier nous avons pu croiser de nombreuses personnes travaillant à la RATP. « La politique à la RATP c’est de mettre les dépôts à l’extérieur de Paris » nous a-t-on con�é. Si le départ de la RATP ne se fera que dans un temps très long, des habitants ont déjà des idées pour une nouvelle a�ectation de la zone. Dégageant un espace très important à l’échelle du quartier, certains souhaitent que l’on n’y prévoit « pas seulement des logements » mais des espaces publics de qualité, comme un « nouveau Central Park » par exemple.

Des espaces agréables, de détente et de rencontre pourraient permettre au quartier d’être un lieu de vie plaisant pour les habitants mais égale-ment pour tous ceux qui y passent. « Il y a beaucoup de gens qui arrivent au terminus du métro, ce serait bien de faire un parc pour se poser » expliquait un habitant.

Dans cette optique, l’aménagement de la petite ceinture, espace notoire du quartier, rassemble l’intérêt de chacun. Il faudrait « exploiter au mieux la petite ceinture, en jardin par exemple » a précisé un habitant de la rue Belliard. L’envie de faire de cette zone un nouvel espace vert est partagée : « Viabiliser et planter sur les voies ferrées désa�ectées », ou encore « Je veux un jardin pour planter mes légumes bio ». D’autres souhaitent y développer diverses activités : « Aménager la petite ceinture en espace de détente : piste cyclable, promenade, espace jeux enfants », « mettre un terrain de pétanque et des bancs ». Et pour les riverains et salariés « ça serait bien de mettre des tables et un peu de nourriture aux beaux jours», ou encore « un Food truck » pour déjeuner le midi.

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A l’angle du passage Kracher etde la rue Neuve de la Chardonnière

le lundi 18 mai (entre 16h et 19h)

Nous étions le lundi 18 mai en face d’O Paradise, devant les grilles du 6 rue Neuve de la Chardonnière au retour du travail pour certains et à la sortie des écoles pour d’autres, notamment des jeunes du collège Gérard Philippe.

¤ UN QUARTIER AUX MULTIPLES VISAGES

Pour beaucoup, l’ambiance du quarti-er se rapproche d’un esprit de village. La vie de quartier est particulièrement appréciée : « je suis beaucoup au café où je rencontre mes amis » explique-t-on, ou « le marché juste à côté est très bien et pas cher ». Certains pointent toute-fois un problème en particulier « on est bien ici, y’a qu’une chose c’est la propreté». Un agent de la propreté expliquait notamment qu’il était nécessaire de venir ramasser les encombrants 4 à 6 fois par jour à certains croisements spéci�ques. Il précisait cependant que ce n’était pas propre au quartier mais à certains zones et ce comme dans tout le 18ème arrondissement. Pour autant, pour d’autres le quartier est devenu « invivable » notamment la nuit. « Ici vous ne pouvez pas dormir. Venez voir à partir de 20h30-22h », explique un habitant. « Le fonctionne-ment de certains cafés pose problème »

Les grands thèmes abordés

impliquant « bruit, bagarre, prostitu-tion». « Stop au tra�c » écrivait un passant pour résumer son point de vue sur le quartier. Le sentiment d’être délaissé par les institutions est présent. La police ne se déplace appar-emment pas ou peu. « Ah bah Madame, ici c’est le 18ème ! » s’est vu répondre une habitante qui appelait pour prévenir d’une bagarre.

Un collectif d’habitants (le collectif Chardonnière Championnet) s’est depuis peu constitué pour trouver collectivement des solutions et dialoguer avec les institutions. Les possibilités de changement font aussi débat : certains aimeraient qu’il n’y ait plus de bars, pour d’au-tres s’il n’y a plus de commerces, le quartier sera « désert » et donc « plus sinistre » encore.

¤ DES ESPACES POUR TOUS PROPOSES PAR LES JEUNES

Des envies d’aménagement des espaces extérieurs ont été exprimées : « un city stade comme à Cambrai », c’est-à-dire ouvert le soir, plus grand que celui du square Henri Sauvage, avec un terrain synthétique et pourquoi pas couvert. Certains souhaiteraient aussi des parcours pour les vélos, un terrain de « pocket» pour faire de la mini moto hors de la rue, un parcours sportif pour courir, des espaces pique-nique barbecue et aussi “plus de vert” comme au square Clignancourt (à côté de la Mairie).

Di�érents espaces de jeux sont aussi imaginés. Réagissant aux images de références présentées, plusieurs jeunes présentaient leurs envies : « le manège des chaises volantes, ça existe, c’est gratuit, ça serait super ! » ou encore « ah oui ! Ce serait bien de peintre le sol et les poteaux, ça pourrait nous faire des parcours à vélo et des cages de foot ». «Ce qui serait bien c’est de couvrir certains espaces de jeux pour pouvoir y aller avec les plus petits quand il pleut sinon on reste enfermé à la maison !» proposait une maman. D’au-tres se concentrent sur les jeux en intérieur : « une salle de jeux vidéo » et que l’on puisse louer des jeux pour chez soi. Idée qui trouve un écho, un papa verrait bien un « Dojo virtuel » pour organiser des parties de jeux vidéo de combat.

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Table de quartier avril-mai 2015 8/8Compte rendu réalisé par CapaCités

¤ DES ESPACES POUR TOUS PROPOSES PAR LES JEUNES

Des envies d’aménagement des espaces extérieurs ont été exprimées : « un city stade comme à Cambrai », c’est-à-dire ouvert le soir, plus grand que celui du square Henri Sauvage, avec un terrain synthétique et pourquoi pas couvert. Certains souhaiteraient aussi des parcours pour les vélos, un terrain de « pocket» pour faire de la mini moto hors de la rue, un parcours sportif pour courir, des espaces pique-nique barbecue et aussi “plus de vert” comme au square Clignancourt (à côté de la Mairie).

Di�érents espaces de jeux sont aussi imaginés. Réagissant aux images de références présentées, plusieurs jeunes présentaient leurs envies : « le manège des chaises volantes, ça existe, c’est gratuit, ça serait super ! » ou encore « ah oui ! Ce serait bien de peintre le sol et les poteaux, ça pourrait nous faire des parcours à vélo et des cages de foot ». «Ce qui serait bien c’est de couvrir certains espaces de jeux pour pouvoir y aller avec les plus petits quand il pleut sinon on reste enfermé à la maison !» proposait une maman. D’au-tres se concentrent sur les jeux en intérieur : « une salle de jeux vidéo » et que l’on puisse louer des jeux pour chez soi. Idée qui trouve un écho, un papa verrait bien un « Dojo virtuel » pour organiser des parties de jeux vidéo de combat.

¤ CONSTRUCTION COLLECTIVE DES POSSIBLES DU QUARTIER

L’importance d’une maison de quartier est pleinement partagée et les possi-bilités qu’elle pourrait o�rir sont en construction. Une « maison de quartier pour le soutien scolaire, faire des jeux de société ou encore des sorties, des colonies… » ou encore « mettre une association qui fait plus d’activités et de voyages ». Propos-er des séjours est revenu à plusieurs reprises : « Dans le 19ème, les jeunes, ils peuvent faire des voyages, ici il n'y a rien ». Des espaces d’activités en commun seraient souhaités. Une « grande cuisine » par exemple permettrait à certains de partager leurs connaissances et leur envie de partager. « J’aimerais bien cuisiner pour les autres mais dans ma petite cuisine ce n’est pas possible » expliquait un habitant. Certains parents aimeraient avoir « un espace pour se retrouver autour des enfants pour des pratiques libres » ou « un lieu d’accueil parent enfant à partir de 3 ans » (la Babillo qui propose un tel espace dans le quartier s’arrête à 3 ans). Cette maison pourrait aussi être l’occasion d’ « accueillir une exposition ou un musée sur l’histoire du quartier » ou bien proposer des projections de �lms gratu-ites : « comme les projections en plein air mais aussi en intérieur toute l’année ».

>> Le calendrier de quartier,réalisation concrète de la Table de quartier, est apprécié et suscite beaucoup d’intérêt. A�ché dans quatre endroits du quartier (l’associ-ation Carton Plein, Simplon en fêtes, Cultures sur Cour et l’école Simplon) il a vocation à être enrichi par les événements de chacun. Visible aussi lors des ateliers en extérieur, il fait s’arrêter de nombreux passants désireux de savoir « ce qu’il se passe » dans leur quartier.

L’intérêt d’une mise en lien revient à nouveau : entre des collégiens et des plus grands qui se retrouvent autour d’une envie commune (partage de consoles de jeux par exemple), entre les habitants et certains services (« distribuer le numéro de gens qui recyclent » a notamment été proposé par certains enfants), entre les habi-tants intéressés par l’histoire (certains se sont par exemple retrouvé autour du plan en pointant « l’ancien bunker des cheminots » situé derrière les entrepôts de la Ratp rue Ordener), entre les di�érentes générations d’ha-bitants pour échanger sur l’évolutions du quartier…