culture kamel bouchama décoré de l’ordre d’el mahroussa

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Le Quotidien Dimanche 19 décembre 2021 - N°6468 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : Ahmed Fattani Lire en page 23 l’article de Mohamed Ouanezar CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa ALGÉRIE 2 - TUNISIE 0 L’ALGÉRIE CHAMPIONNE DE LA COUPE ARABE FIFA 2021 KASSAMAN ! KASSAMAN ! Lire en page 24 les articles de Mohamed Benhamla et Saïd Mekki

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Page 1: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

Le Quotidien

Dimanche 19 décembre 2021 - N°6468 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : Ahmed Fattani

Lire en page 23 l’article de Mohamed Ouanezar

CULTURE

Kamel Bouchamadécoré de l’ordre

d’El Mahroussa

ALGÉRIE 2 - TUNISIE 0

L’ALGÉRIE CHAMPIONNE DE LA COUPE ARABE FIFA 2021

KASSAMAN !KASSAMAN !

Lire en page 24 les articles de Mohamed Benhamla et Saïd Mekki

Page 2: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021L’actualité2

AÏMENE BENABDERRAHMANE AU SOMMET TURQUIE-AFRIQUE

««LLee pprrééssiiddeenntt TTeebbbboouunnee aatttteenndduu àà AAnnkkaarraa»»LLEE PPRRÉÉSSIIDDEENNTT Erdogan a chargé le Premier ministre, ministre des Finances de transmettre ses salutations auprésident Tebboune, et ses voeux de le recevoir, dans les plus brefs délais, en Turquie.

LL e président Turc RecepTayyip Erdogan, aréitéré son invitation au

président de la République,Abdelmadjid Tebboune, poureffectuer une visite en Turquie«dans les plus brefs délais», aindiqué, hier, à Istanbul lePremier ministre, ministre desFinances, AimeneBenabderrahmane. «Le prési-dent Erdogan m’a chargé detransmettre plusieurs messagesà son frère AbdelmadjidTebboune, notamment son invi-tation pour effectuer une visiteen Turquie dans les plus brefsdélais», a déclaré AïmeneBenabderrahame à l’issue decette audience qui s’est tenueen marge du 3e sommetTurquie-Afrique, en présencedu ministre des Affaires étran-gères et de la Communauténationale à l’étranger, RamtaneLamamra. Représentant le pré-sident Tebboune aux travaux dece sommet, le chef de l’Exécutifa précisé que l’éventuelle visitedu chef de l’Etat en Turquiepermettra aux relations straté-giques entre les deux pays de«s’ouvrir sur d’autres perspecti-ves».

Dans son intervention auxtravaux du sommet, le Premierministre a défendu, au nom de

l’Algérie, le triptyque : paix,sécurité et développement. Cetriptyque est devenu un objectifd’une urgence absolue pour lespays du continent. «L’Algériecroit fermement à l’imbricationde la triptyque: paix, sécurité etdéveloppement», a déclaré lePremier ministre, Aussi,Aïmene Benabderrahmane asouligné la nécessité d’adopter«une approche globale» à mêmede faire de la croissance écono-mique un rempart contre «l’in-sécurité, l’instabilité et les diffé-rents maux sociaux». Mettanten avant le fait que le terro-risme s’est imposé comme unobstacle majeur à la paix et la

sécurité, il a , dans ce sens,appelé à «adopter une approcheglobale pour édifier et mainte-nir la paix, tout en encoura-geant des investissementsciblés». Une conviction pourl’Algérie qui estime que « lesdéfis transfrontaliers nécessi-tent des efforts concertés detous, dans le cadre de la coopé-ration et de la solidarité». Pourétayer ses propos, le Premierministre s’est référé aux consé-quences de la pandémie de coro-navirus qui n’a épargné aucunpays. D’où, le fait, a-t-il noté,que « nul ne sera à l’abri tantque tout le monde ne l’est pas».Un enseignement s’appliquant

«parfaitement aux défis sécuri-taires auxquels fait face notrecontinent, en raison de la propa-gation du terrorisme et de l’ex-trémisme violent, et leur corré-lation entre les différentes for-mes de crime organisé», a-t-ilinsisté avant de préciser qu’endépit de leur concentration surle continent, «ces fléaux ne sontpas le propre des pays afri-cains». D’où la nécessité de ren-forcer la coopération internatio-nale sur la base d’une visionfondée sur une réelle solidaritéhumaine et une entraide effec-tive, a-t-il plaidé. Dans cecontexte, l’Algérie compte «surla contribution du partenariat

afro-turc pour s’attaquer auxcauses profondes de la fragilitémenaçant la paix et la sécuritéet conduisant à la violence et àla propagation des conflits», a-t-il relevé. De ce point de vue, il aémis le souhait que le sommetaboutisse à l’adoption d’un pland’action pour la période 2021-2026, basé sur «cinq axes impor-tants qui incluent la paix et lasécurité, le commerce, l’inves-tissement et l’industrie, l’éduca-tion et la promotion des jeuneset des femmes, le développe-ment des entreprises de base etde l’agriculture, ainsi que lapromotion de la santé», outre ladéfense de la revendication légi-time des Africains pour unemeilleure représentation auConseil de sécurité des Nationsunies. Un partenariat afro-turcauquel l’Algérie accorde unegrande importance et qu’ellecontinuera de soutenir afin debooster la coopération bilaté-ralé. À cet égard, le Premierministre a affirmé que l’Algérieappelle à «intensifier les inves-tissements dans les domainesliés à l’intégration économiquedu continent, à l’instar des poli-tiques de développement et desprogrammes économiques»pour assurer «une dimensionintégrative africaine».

S.R.

� SSMMAAÏÏLL RROOUUHHAA

Le Premier ministre reçu par le président turc

CC ’est sur les chapeaux deroue qu’ont débuté, hier,les travaux du 3e som-

met de partenariat Turquie-Afrique, prenant d’emblée, unedimension supérieure de parte-nariat vers l’Afrique, oùl’Algérie est tenue de jouer unrôle central. C’est du moins cequi ressort des premières ren-contres entre les ministres desAffaires étrangères des deuxpays, en marge de cette rencon-tre essentiellement orientéevers la valorisation des échan-ges commerciaux et écono-miques déjà existants et l’im-portance de les hisser à unniveau plus élevé, et ce danstous les domaines. Il faut direque si le volume des échangesest satisfaisant et s’étend à plu-sieurs domaines d’activité telsque la sidérurgie, les produitschimiques, le textile, les médi-caments et la construction,l’ambition de lui donner unedimension continentale relèvede la nécessité de s’alléger descontraintes et du déséquilibreissus de l’accord avec l’Unioneuropéenne.

Un accord, qui durant plusde 20 ans, n’a pas tenu ses pro-messes d’attirer les grandsinvestisseurs européens versl’Algérie. C’est dans cetteoptique que la présence del’Algérie à ce sommet marqued’une manière forte, la consoli-

dation de l’axe Alger/ Ankara, àla faveur d’une concurrence quipourrait redistribuer les carteséconomiques reléguant leshabituels fournisseurs et parte-naires de l’Algérie en matièrespremières et en produits horshydrocarbures, à un rang secon-daire, et ce dans la mesure oùles ambitions de la partieturque s’inscrivent dans undéploiement en force sur lecontinent africain.

Un espace où l’Algérie seraittout à fait habilitée à jouer lerôle de grand portail vers leMaghreb et l’Afrique. Et pourcause, les bases solides des rela-tions économiques, dûmentappuyées par un volume de par-tenariats à hauteur de5 milliards de dollars, et de parla position de l’Algérie en tant

que deuxième partenaire de laTurquie en Afrique, et que sonpremier fournisseur en gaznaturel liquéfié( GNL ), ne peu-vent que s’accroître à traverscette décision commune desdeux pays à aboutir à l’émer-gence d’une dynamique favori-sant le principe gagnant-gagnant. Dans ce contexte, il ya lieu de rappeler que plusieursexpériences de partenariatentre les deux pays ont étécouronnées de réussite, notam-ment à travers la ratification,ces dernières années, de plu-sieurs accords dans les domai-nes de l’énergie, l’agriculture, letourisme, l’enseignement supé-rieur, la culture, la diplomatie,la santé et les start-up, impli-quant la présence de 1 300entreprises turques sur le sol

algérien. Cela étant, il est indé-niable que pour atteindre cesobjectifs, l’Algérie doit concréti-ser, sur le terrain, les réformesengagées, en vue d’aboutir à unclimat des affaires et d’investis-sement, qui lui permettrait detirer le plus grand profit de cespartenariats et sceller définiti-vement son orientation vers lerenforcement des exportations,à travers des produits aux nor-mes internationales, et la miseen place de mécanismes plusfluides et à la hauteur des ambi-tions des deux pays, de façon àoptimiser ce nouvel axe decoopération. C’est dans cettemesure que les échanges entreles deux pays se hisseront à unrang supérieur et permettront àl’Algérie d’avoir un pied sur lesmarchés européens. AA..AA..

LL’’AALLGGÉÉRRIIEE EENN PPOOLLEE PPOOSSIITTIIOONNLLAA PPRRÉÉSSEENNCCEE très remarquée de l’Algérie à ce sommet signe, d’une manière forte,

la consolidation de l’axe Alger-Ankara.

� AALLII AAMMZZAALL

La photo de famille

VACCINS ANTI-COVID-19«TURKOVAC»EErrddooggaann pprroommeett1155 mmiilllliioonnss ddee ddoosseessàà ll’’AAffrriiqquueeLa Turquie va envoyer15 millions de doses devaccin anti-Covid-19 enAfrique, a promis, hier, leprésident Recep TayyipErdogan, lors d’un sommetréunissant plusieurs dizai-nes de dirigeants du conti-nent à Istanbul. Dans uneallocution, hier, Erdogan aannoncé que la Turquieprendrait en charge l’ache-minement des 15 millionsde doses destinées àenrayer la propagation de lapandémie sur le continent.Les chercheurs turcs ontdéveloppé leur propre vac-cin, le «turkovac» et déposéune demande d’approbationd’urgence ; dès que ce serafait, ce vaccin sera partagéavec l’Afrique a promis leprésident. Au cours de lasemaine écoulée, le nombred’infections au nouveaucoronavirus a augmenté de57 % sur le continent,l’Afrique du Sud où a étéidentifié le variant Omicronétant le pays le plus touché.Erdogan a, par ailleurs,exprimé le souhait de ren-forcer les échanges avecl’Afrique, dans un grandnombre de domaines, dontla santé, la défense, l’éner-gie, l’agriculture et les tech-nologies. «Le potentiel réelentre nous va bien au-delàde nos objectifs actuels», a-t-il insisté.

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DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021 L’actualité

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

Dans quatre mois, à peine, l’élection prési-dentielle en France va être marquée d’unepierre blanche. D’autant plus blanche,

d’ailleurs, que le débat sera, durant la campa-gne électorale, totalement empreint du voile duracisme et de la xénophobie, quels que soientles partis engagés et leur candidat. Depuis denombreux mois, le ton est, en effet, donné pardes partisans d’un discours radical qui fait del’extrémisme, longtemps apanage de l’extrêmedroite, un programme banalisé. Vendredi, lesecrétaire d’Etat français au Numérique, CédricO, s’est élevé contre « l’immigration zéro », prô-née par presque tous les candidats pour éviter« le grand remplacement », une théorie farfeluealimentée par des personnages douteux, tantpar leur ambition véritable que par leur parcoursenrobé. Pour lui, il s’agit d’un concept absurdecar il menace intrinsèquement la place de laFrance dans la course à l’innovation technolo-gique. « J’ai noté qu’il y avait chez certains unetentation d’aller vers l’immigration zéro », adéclaré Cédric O, lors de l’inauguration d’uncentre de recherche en intelligence artificielled’IBM, à Saclay, un haut lieu de la recherche etde la technologie. « Mais l’immigration zéro,c’est un attentat contre la souveraineté écono-mique et technologique » de la France, s’est-ilinsurgé, se référant à l’exemple des Etats-Unisoù les étudiants étrangers parviennent à occu-per des postes avancés dans les plus grandesentreprises technologiques américaines. Rienqu’ à Saclay, le tout nouveau centre d’intelli-gence artificiel créé par IBM dépend de l’activitéde quelque 200 employés dont une trentainesont des étrangers de diverses nationalités.S’agissant de la natalité, il est certain que lapopulation française aurait connu les joies de la« régression féconde », durant les dernièresdécennies, s’il n’y avait une fécondité providen-tielle au sein des communautés immigrées. Etce que le ministre ne dit pas, c’est qu’à entendreles sirènes de cette présidentielle, unique enson genre tant elle insulte les principes, sanscesse agités, de la Déclaration des droits del’homme, c’est que cette immigration zéro seraitsynonyme pour la France d’un vrai désastresanitaire, pour ne citer que ce cas. Combien demédecins et combien de paramédicaux ne sont-ils pas taillables et corvéables sans merci dansles établissements de l’Hexagone et qu’advien-drait-il si, du jour au lendemain, ils étaientcontraints de découvrir l’amertume des boat-people ? C.B.

LL es relations entre la Turquie etl’Algérie se poursuivent en serenforçant. Le déplacement de

la délégation algérienne, conduite parle Premier ministre, ministre desFinances, Aïmene Benabderrahmaneen qualité de représentant du prési-dent Tebboune pour prendre part au3e Sommet de partenariat Turquie-Afrique, a été une nouvelle occasionpour les deux pays d’exprimer leursatisfaction du niveau atteint de lacoopération bilatérale et de confirmerencore une fois la convergence de vuessur l’ensemble des questions régiona-les et internationales d’intérêt com-mun. En effet, en prenant part à laréunion ministérielle préparatoire dusommet, le chef de la diplomatie algé-rienne, Ramtane Lamamra, n’a pasmanqué d’avoir un tête-à-tête avecson homologue turc MevlutCavusoglu. Une rencontre qui a per-mis aux deux hommes d’échangerleurs points de vue sur les conclusionsde la réunion qui seront soumises ausommet. Mais pas seulement. Lesministres des deux pays ont égalementpassé en revue les questions bilatéra-les, régionales et internationales d’in-térêt commun ainsi que la situationpolitique et sécuritaire dans la zoneeuro-méditerranéenne et les questionsafricaines d’actualité. Tout en expri-mant leur satisfaction du niveauatteint par la coopération économique,particulièrement en matière d’échan-ges commerciaux et d’investissementsdirects, les deux parties ont convenud’intensifier leur action pour le ren-forcement de cette coopération afin dela hisser au niveau des ambitions etdes capacités des deux pays. En ce quiconcerne la politique extérieure,Lamamra et Cavusoglu n’ont, évi-demment, pas divergé. Car, faut-il lerappeler, à Alger, dans le cadre d’une

visite officielle de 2 jours en août der-nier, Mevlut Cavusoglu avait déjàaffirmé une convergence de vues entreson pays et l’Algérie autour de plu-sieurs questions régionales et interna-tionales, notamment la situation pré-valant en Libye, en Tunisie et dans larégion du Sahel. « Je voudrais affirmeravec grand plaisir qu’il existe uneconvergence de vues entre l’Algérie etla Turquie sur ces questions », s’étaitfélicité, le MAE turc affirmant que sonpays « estime qu’Alger a un rôle trèsimportant et utile à jouer pour préser-ver la paix et la stabilité dans larégion». Il faut dire qu’entre Alger etAnkara, la question libyenne avaitcréé un certain flottement. RecepTayyip Erdoðan avait annoncé sonintention d’intervenir militairementen Libye. Alger, partageant plus de1000 km de frontière avec la Libye, n’apas manqué de réagir face à un déve-loppement qui préfigurait une esca-lade régionale. Abdelmadjid Tebbouneavait alors clairement averti «Tripoliest une ligne rouge, à ne pas fran-chir», appelant à empêcher les inter-ventions étrangères, «qui représen-tent une menace pour les intérêts despeuples de la région et l’unité de cespays, et une atteinte à la sécurité et lapaix dans la région et dans le monde».

Cette déclaration vaudra à l’Algérie,une vingtaine de jours après, unevisite du président turc accompagnéd’une importante délégation, où iltiendra à rappeler que «l’Algérie estun partenaire stratégique» . RecepTayyip Erdoðan, qui avait déjà effec-tué trois voyages officiels à Alger enqualité de Premier ministre (2006 et2013), puis de président (2014), s’em-ploie depuis des années à resserrer sesliens avec Alger. Une stratégie d’au-tant plus cruciale que le président turca engagé son pays sur plusieurs frontsdans la région. Ankara qui a doncbesoin de soutien en Afrique, tient àavoir l’Algérie à ses côtés. Et c’est surla bonne voie. Il suffit de rappeler lesdéclarations du président Tebbounequi, dans un entretien de l’hebdoma-daire français Le Point, qualifiait, lesrelations entre l’Algérie et la Turquied’«excellentes», soulignant que «laTurquie soutenait l’Algérie gratuite-ment». Le président de la Républiqueavait confirmé que «les Turcs ontinvesti en Algérie pour une valeur de 5 milliards de dollars, sans stipuleraucun ordre politique». C’est direqu’aujourd’hui, en plus du partenariatéconomique, la Turquie coopère avecl’Algérie en termes de politique régio-nale. HH..YY..

Une parfaiteconvergence de vues

TÊTE- À- TÊTE LAMAMRA- MEVLUT CAVUSOGLU EN MARGE DU SOMMET TURQUIE-AFRIQUE

VVIIOOLLOONNSS AACCCCOORRDDÉÉSSLLEESS MMIINNIISSTTRREESS des deux pays ont passé en revue les questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun ainsi que la situation politique et sécuritaire dans la zone euro-méditerranéenne et les questions africaines d’actualité.

� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

LLaa FFrraannccee eett ««ll’’iimmmmiiggrraattiioonn zzéérroo»»

3

LL e rendez-vous turco-africain n’estpas anodin, notamment pourl’Algérie qui aspire à élever la

qualité de sa relation avec la Turquie auniveau de l’excellence. L’ambitiond’Alger est d’autant plus légitimequ’Ankara partage le même intérêt. Onen veut pour preuve que l’Algérie est ledeuxième partenaire de la Turquie enAfrique, après l’Egypte. Ce qui luiconfère le statut de locomotive du parte-nariat entre le continent noir et Ankara.

Les nombreuses visites du présidentturc en Algérie traduisent une réellevolonté politique des deux pays d’édifierun partenariat exemplaire. Même si parmoment, l’on sent quelques velléités

interventionnistes de la part de laTurquie, il reste que, dans l’ensemble,ce qui réunit les deux pays est plussolide que ce qui les sépare. Les deuxpays ne traînent aucun contentieux et lerespect réciproque que l’un voue pourl’autre, est certainement le plus pré-cieux argument plaidant pour un déve-loppement serein de la coopération bila-térale.

Le pragmatisme sur lequel repose lepartenariat algéro-turc exclut touteremise en cause brutale d’un partena-riat économique qui passe pour être l’undes plus sérieux que l’Algérie ait établi àl’international. Le président Erdogan,son ministre des Affaires étrangères etson représentant diplomatique en posteà Alger parlent le même langage quant àla détermination d’Ankara d’édifier desrapports basés sur le principe degagnant-gagnant. Il est, en effet, trèsclair dans l’attitude et les discours desofficiels turcs que leur pays ne nourritaucune ambition cachée dans ses rela-

tions avec l’Algérie. Les intentions prê-tées à l’Etat turc sur une probable collu-sion avec un mouvement classé commeterroriste par l’Algérie sont totalementinfondées et les autorités d’Ankara ontdéjà affiché une réelle disponibilité decoordonner avec Alger sur n’importequel dossier sécuritaire. Une posture quiévacue tout risque de mésentente d’or-dre politique et consolide les relationsqu’Alger et Ankara veulent diversifier,mais éminemment économiques. Encela, les Turcs ne se trompent pas,puisque leur ambassadrice en Algérie,Mahinur Ozdemir Goktas, annonce unebatterie de nouveaux projets d’investis-sements directs en Algérie.

L’industrie, l’énergie et les énergiesrenouvelables, l’agriculture, le tourismeet la santé sont déjà cochés par des opé-rateurs économiques. Cela sans oublierl’ambitieux groupe «Tosyali», versé dansla sidérurgie, qui compte mettre pasmoins de 1,7 milliard de dollars pour laproduction d’acier plat à Oran.

L’objectif de Tosyali est d’exporter ceproduit vers les marchés européen, amé-ricain et turc, à partir de 2023. D’autresprojets tout aussi gigantesques verrontle jour. La dynamique est lancée. Les 5milliards de dollars déjà investis sont unappel d’air pour une multitude d’autresprojets.

Mais ne nous trompons pas, l’Algérieapporte beaucoup à la Turquie. La rela-tion est, disons-le, symbiotique. Et cetteconvergence d’intérêts à tous lesniveaux travaille, en faveur d’un rôlemajeur de l’Algérie dans le cadre du par-tenariat turco-africain. À ce propos, leprésident turc ne s’y trompe pas luiaussi.

Et l’invitation qu’il a adressée au pré-sident Tebboune illustre l’importancequ’il accorde à Algérie, la clé de l’in-fluence turque en Afrique, mais égale-ment une véritable puissance régionale,qui détient une partie des clés de l’émergence du continent noir.

SS..BB..

DEUXIÈME PARTENAIRE DE LA TURQUIE EN AFRIQUE APRÈS L’ÉGYPTE

AAllggeerr aa lleess mmooyyeennss ddee ccoonnvvaaiinnccrreeLLAA CCOONNVVEERRGGEENNCCEE d’intérêts entre les deux pays travaille en faveur d’un rôle majeur de l’Algérie

dans le cadre du partenariat turco-africain.

�� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

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DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021L’actualité4

LA SEMAINE ÉCOULÉE A CONNU UN FORT REBOND ÉPIDÉMIQUE

ÀÀ ll’’aauubbee dd’’uunn nnoouuvveeaauu ddrraammeeOONN EESSTT passé d’une moyenne de 180 cas à 299 nouvelles contaminations par jour. Les services hospitaliers sontsous pression pendant que 30 millions de doses de vaccin « dorment » toujours…

LL e pire est à craindre ! Cessept derniers jours, lescontaminations à la

Covid-19 ont connu une « crois-sance » exponentielle. En débutde semaine, les chiffres officielsont franchi la barre symboliquedes 200 cas par jour avant de«frôler » celle des 300 durant leweek-end. Ce qui dénote d’uneforte reprise épidémique. Ainsi,en l’espace de quelques jours, lamoyenne journalière est passéede 180 cas à 299 nouvelles con-taminations, ce qui représente15% du pic des infections. Celan’augure rien de bon ! On al’impression de revivre un«remake » du mois de juin der-nier avec une augmentationprogressive qui est vite devenueincontrôlable. La faute à unrelâchement total de la popula-tion et un manque de «sévérité»des autorités dans l’applicationdes gestes barrières et lerespect de la distanciationsociale. N’est-ce pas du déjà-vu ? Surtout que cette échappéeépidémique avait été aggravéepar l’apparition du nouveauvariant, le Delta, considérécomme hautement contagieux.Aujourd’hui, un nouveau«mutant », encore plus trans-missible, frappe le mondeentier. Il s’agit de l’Omicron.Un premier cas a été enregistré,

mercredi dernier, en Algérie.D’autres devraient prochaine-ment être « séquencés ». Mis àpart sa forte capacité de propa-gation, on n’en sait pas plus surce fameux Omicron.

La situation risque donc devite dégénérer. Les spécialistesont tiré la sonnette d’alarme.Ils indiquent que la pression estde plus en plus forte sur les éta-blissements hospitaliers.«Beaucoup commencent mêmeà être à court de places», révè-lent des médecins exerçantdans des services Covid-19. Lesautorités sanitaires ont pris lesdevants en transformant plu-

sieurs services en structuresd’accueil des patients atteintspar la Covid-19. «Tout en secontentant d’assurer un serviceminimum au niveau des serv-ices de gynécologie, maternité,pédiatrie, oncologie, des urgen-ces et de néphrologie », a pré-cisé le ministre de la SantéAbderrahmane Benbouzid.Mais malgré ces mesures, leslits, dans les hôpitaux, devien-nent de plus en plus chers.Circonscrit jusqu’ici au Centreet en Oranie, ce rebond épidé-mique commence à toucher leswilayas intérieures du pays.«On recense une augmentation

des cas, depuis deux ou troisjours », soulignent des patri-ciens de la santé exerçant dansces wilayas.

Par exemple, dans un deshôpitaux de Aïn Defla, lamoyenne des hospitalisationsne dépassait pas les 10 patients,jusqu’à la semaine dernière.Aujourd’hui, elle a quasimentdoublé. On risque donc très vitede se retrouver, encore une fois,à courir derrière une bouteilled’oxygène pour sauver la vie denos proches, car, même si lescapacités de production ontaugmenté, il est presque impos-sible de prévoir à quel niveau

sera la demande, avec ce virusqui provoque de grosses insuffi-sances respiratoires. Un scéna-rio-catastrophe que personnene veut vivre et que l’on auraitpu éviter, grâce à une petiteinjection. Il est prouvé de par lemonde que le vaccin diminue,de façon considérable, les for-mes graves de la pandémie.Dans les pays européens tou-chés par la 5e vague, la majoritédes patients en réanimation n’apas été vaccinée. Tout commecelle qui nécessite une oxygéno-thérapie. Ces expériences nesont-elles pas suffisantes pournous convaincre de l’efficacitédu vaccin ? La vie de nos pro-ches ne vaut-elle pas plus quenos hésitations ? Pourtant,30 millions de doses «dorment»actuellement dans les frigos del’institut Pasteur d’Algérie.Pourquoi les laisser aller à lapoubelle, alors qu’on a cettechance que beaucoup de pays,moins nantis, nous envient ?Une situation des plus para-doxales quand on se souvientdu «tollé» qu’avait provoqué ladifficulté des pouvoirs publics àse fournir en vaccins, au débutde l’année en cours.Aujourd’hui qu’ils sont là, ils netrouvent pas preneurs. Lessemaines à venir vont certaine-ment être des plus « cauche-mardesques». Mieux vaut desremords que des regrets…

WW..AA..SS..

Le relâchement nous coûtera cher

� WWAALLIIDD AAÏÏTT SSAAÏÏDD

LL e relâchement constaté, ces derniersmois, concernant les mesures de pro-tection contre la contamination au

virus, s’est vite traduit par une recrudes-cence de cas et on en parle partout. Sur lesondes de la radio locale et sur les placespubliques, l’inquiétude est au rendez-vous,sans pour autant inciter les gens à se pré-munir contre cette pandémie. Exceptionfaite de la gent féminine, qui semble plussoucieuse, les hommes et les enfants secomportent comme si de rien n’était.

Les 107 patients hospitalisés dans lesdifférents services dédiés à la Covid-19,dont 9 cas admis au service de réanimationdonnent à réfléchir. Les chiffres communi-qués par les responsables, au Centre hospi-talo-universitaire (CHU) de Béjaïa, sontappelés à augmenter « si les citoyens, dansleur ensemble continuent à faire peu casdes mesures dictées par la pandémie, enmatière de protection », affirme un respon-sable du CHU. La courbe de la hausse dunombre de cas devrait pousser à plus deprudence. Or, sur le terrain, ce n’est visi-blement pas le cas.

En une semaine on est passé de 84 cas àplus de 107, avec cinq morts et de nouvelleshospitalisations, rien que pour ces derniè-res 24 heures. a indiqué Hafid Boudrahem,contrôleur médical au CHU. À ces victimesviennent s’ajouter 10 malades admis auCHU et à l’EPH d’Akbou, chaque jour.66 malades se trouvent aux services de l’u-nité Khellil Amrane, dont 9 sont au servicede réanimation». Au niveau de l’unitéFrantz Fanon, on traite actuellement pas

moins de 28 cas de Covid-19 . Même cas auniveau de l’unité mère-enfant de TargaOuzemmour où 13 personnes sont prises encharge, dont 7 enfants et 6 femmes encein-tes. Globalement, il a été enregistré plus de300 malades admis au niveau des différentshôpitaux et des structures sanitaires de lawilaya. Ceci étant dit, il est utile de releverles cas traités à domicile et les porteurssains, qui circulent dans la nature. Pourceux-là, on ne connaît pas de chiffres et ilssont probablement très nombreux. La vac-cination se fait au ralenti, comme l’expliquece taux de 95% des malades hospitalisés,qui ne sont pas vaccinés, comme annoncésur les ondes de la radio locale par le pre-mier responsable du secteur, précisant queles mesures prises pour freiner la propaga-

tion du virus, notamment l’interdiction desvisites au niveau des services dédiés à cettemaladie virale et des personnes décédées duCovid-19. La situation vire sérieusement aurouge et le personnel médical commence àdonner des signes de fatigue morale.

Le laisser-aller des citoyens est inexpli-cable. « Il y a de quoi s’inquiéter, alors queles structures sanitaires sont pratiquementsaturées, les gens vaquent à leurs occupa-tions sans faire cas d’aucune mesure deprotection ni la bavette ni la distanciationsociale, encore moins les mesures de désin-fection qui font défaut dans pratiquementtous les lieux publics », résume ce médecinqui ne cache guère son appréhension se rap-portant aux mauvais jours qui sont déjà là.

AA..SS..

COVID-19 À BEJAIA

IInnqquuiiééttaannttee aauuggmmeennttaattiioonn ddeess ccaassLLAA RREECCRRUUDDEESSCCEENNCCEE du nombre de personne atteintes de Covid-19 inquiète au plus haut point.

Les alertes se multiplient.

� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

LE PROFESSEURKAMEL SANHADJI«« LLee DDeellttaa eesstt pplluussddaannggeerreeuuxx qquueell’’OOmmiiccrroonn »»La vaccination massive« constitue la seule solution »pour sortir de la crise sani-taire provoquée par la propa-gation de la Covid-19, notam-ment avec l’arrivée de la4e vague et du variant Delta,qui porte plus de danger quel’Omicron, a mis en garde,hier, à Bouira, le président del’Agence nationale de la sécu-rité sanitaire, le professeurKamel Sanhadji. Dans unedéclaration à la presse, enmarge d’une journée scienti-fique sur la virologie, organi-sée par le Syndicat des méde-cins algériens (Sama), le pro-fesseur Sanhadji a soulignéque « le variant Delta est unvirus agressif et cause desdécès ». Aux yeux de ce pro-fesseur, la prise en charge duvariant Omicron « peut sefaire dans une deuxièmeétape », car, a-t-il expliqué,« cela ne constitue pas uneurgence, et le virus Omicronn’est pas agressif et permetaussi aux personnes d’obtenirune immunité naturelle ».Pour sortir de la crise, le pro-fesseur Sanhadji a préconiséla réglementation d’un passsanitaire, en vue d’inciter lescitoyens à se faire vaccinerpour atteindre un taux élevéd’immunité collective. Le tauxde vaccination contre laCovid-19, qui est de l’ordre de27 %, en Algérie, demeure« très faible » par rapport auxmenaces réelles de cette pan-démie, selon le professeurSanhadji.

Les contaminations sont en grande hausse

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DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021

Skikda se met àla constructionnavaleTROIS assiettes foncières ontété consacrées au niveau detrois ports de la wilaya deSkikda pour abriter des pro-jets de construction, d’entre-tien et de réparation debateaux, a indiqué le repré-sentant du ministre de laPêche et des Productionshalieutiques, AbderrahmaneHentour, lors d’une réuniontenue au cabinet de la wilayade Skikda. Les assiettes fon-cières sont disponibles auniveau des ports de pêche deOued Zhour, Collo (à l’ouestde Skikda) et le port commer-cial du chef-lieu de wilaya. LeComité interministériel chargéde l’étude des demandes defoncier formulées par lesinvestisseurs pour le dévelop-pement des activités de cons-truction, d’entretien et deréparation de bateaux a reçudans la wilaya de Skikda qua-tre demandes d’investisseursalgériens. Un accord de prin-cipe leur a été accordé. Laconcrétisation de ce genre deprojets nécessite un terraind’au moins 500 m2.

Jumelage entre laMosquée d’Alger et la Grande mosquée de ParisLE MINISTRE des Affaires religieuses et desWakfs, Youcef Belmehdi, a affirmé qu’«uneréflexion est engagée pour l’établissementd’un jumelage entre la Mosquée d’Alger,après sa réception, et la Grande mosquée deParis pour l’adoption d’une vision communedans la formation des imams et étudiantsdans le respect de notre référent religieuxnational». Pour rappel, le programme de for-mation accrédité par l’ institut AbdelhamidIbn Badis relevant de la mosquée de Paris aété élaboré par des imams algériens délé-gués en France par le ministère. Cette coopé-ration permettra aussi d’échanger les expé-riences concernant les différentes formes delutte contre l’extrémisme, le népotisme, laviolence et le radicalisme. Dans le cadre desrelations de coopération avec la Mosquée deParis, il sera procédé, après l’amélioration dela situation liée aux conditions de la pandé-mie de Covid-19, à l’envoi de caravanesscientifiques qui se dirigeront sur Paris pourprésenter des conférences dans les institutset les mosquées superviséspar cet édifice religieux enFrance.

Le ministère des Affaires reli-gieuses et des Wakfs a appelé

les imams à accomplir «Salat ElIstisqa» (prières rogatoires)

demain dans toutes les mos-quées du pays, a indiqué jeudiun communiqué du ministère.

Selon la même source, «Salat ElIstisqa sera accomplie lundi

20 décembre 2021 à travers tou-tes les mosquées du pays à

partir de 10h:00». Le ministère asaisi toutes ses directions dewilaya en vue d’accomplir laprière pour la pluie suite à la

sécheresse ayant affecté nom-bre de wilayas et aux demandesdes citoyens d’accomplir cette

prière.

Accomplissementdemain de «Salat

El-Istisqa»

5

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

LES MATCHS DES VERTS SURBBC ET SKY SPORTS

La doyenne chinoiseest décédée à l’âge

de 135 ansLA PERSONNE la plus âgée de

Chine, Alimihan Seyiti, est décédée,jeudi, à l’âge de 135 ans, dans la

région autonome ouïgoure duXinjiang, ont déclaré, hier, les auto-

rités locales. Originaire duKomuxerik relevant du district de

Shule, dans la préfecture deKachgar, Alimihan Seyiti est née le25 juin 1886, selon le départementde l’information du district, cité par

l’agence Chine Nouvelle. En 2013,elle se trouvait en tête de la listedes personnes vivantes les plus

âgées de la Chine, publiée parl’Association chinoise de gérontolo-

gie et de gériatrie, anciennementconnue comme la Société de géron-

tologie de Chine. Elle menait unevie quotidienne très simple et régu-lière jusqu’à sa mort. Elle mangeaittoujours à l’heure et aimait se pré-

lasser au soleil dans sa cour.Parfois, elle s’occupait de ses

arrière-petits-enfants. Le bourg deKomuxerik est réputé comme étant

la «ville de la longévité», avec denombreuses personnes âgées de

plus de 90 ans. Le gouvernementlocal a mis en place un service de

médecins sous contrat, des exa-mens physiques annuels gratuits, etdes allocations mensuelles pour les

personnes âgées de plus de 60 ans, selon l’agence de presse.

ATM Mobilis repart à la conquête du MaliENTAMÉES il y a plus de 3 ans, puis inter-

rompues, les discussions entre Bamako et labranche mobile d’Algérie télécom ont repris.

Selon plusieurs sources, les autorités mal-iennes ont rouvert le canal de discussion

avec ATM Mobilis, la branche mobiled’Algérie télécom, en vue de la vente d’une

quatrième licence de téléphonie mobile. Cesnégociations ont débuté il y a plus de 3 ans.

L’ancienne ministre de la Poste, desTélécommunications, des Technologies et

du Numérique, avait même annoncé en 2019l’obtention par l’opérateur algérien d’une

autorisation provisoire. Mais l’accord avaitfinalement capoté en raison d’un désaccordsur le prix. À l’époque, les autorités malien-

nes souhaitaient obtenir au moins50 milliards de F CFA (plus de 76 millionsd’euros) et Alger avait proposé la moitié,

avant de rehausser son offre à 28 milliardsde F CFA au début de 2020. La situation poli-

tique du Mali n’avait ensuite pas permis deprolonger les échanges.

LA CAN est un événement consomménon seulement par les Africains, maisbénéficie d’une audience mondiale. AuCameroun, la CAF prévoit un événementplus grand et meilleur produit qui attirerades millions de téléspectateurs. Ainsi, SkySports et la BBC ont conclu un accord avecla Confédération africaine de football (CAF)

pour diffuser la coupe d’Afrique desnations. Les 52 matchs seront diffusés surSky Sports, la BBC diffusant 10 matchs endirect, dont deux quarts de finale, desdemi-finales et la finale. Une bonne nou-velle pour les fans des Verts qui aurontl’embarras du choix pour les exploits desGuerriers du désert.

L’ambassadeur émirati au Caire faisait dans

le trafic d’antiquitésLES AUTORITÉS égyptiennes ont décidé d’expulser

l’ambassadeur des Emirats arabes unis au Caire,Hamad Saeed Al-Shamsi. Le diplomate serait impliqué

dans le trafic d’antiquités égyptiennes. Une informationconfirmée par le ministère émirati des Affaires étrangè-

res sur son compte Twitter. Selon les sources égyptien-nes, le diplomate émirati utilisait sa valise diplomatique

pour faire sortir ces antiquités d’Egypte. L’affaire aéclaté après l’arrestation de l’homme d’affaires égyp-

tien, Hassan Rateb, sur fond d’enquêtes sur son impli-cation dans le «financement de fouilles archéolo-

giques» et de l’ancien parlementaire Alaa Hassanein. Àcet égard, l’ambassadeur d’Egypte au Qatar a indiqué

que le diplomate émirati devra répondre devant lesautorités de son pays de ses crimes. En outre, il a

exhorté les Émirats arabes unis à restituer les antiqui-tés volées. Les antiquités comprennent une variété de

statues, dont certaines se trouvaient à l’intérieur detombes dans le cadre d’offrandes funéraires.

Page 6: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021L’actualité6

IL ARRIVE À FAIRE FACE AUX FLUCTUATIONS QUI LE TARAUDENT AU PLAN INTERNE ET EXTERNE

FFFFSS :: qquuêêttee ppoouurr llaa ssttaabbiilliittééLLEE PPAARRTTII a choisi de faire preuve d’attachement à la patrie en se démarquant du côté de la préservation de l’Étatnational et de sa souveraineté.

LL e Front des forces socia-listes (FFS) est en trainde faire face à un

contexte politique doublementcompliqué. Le premier est celuide la gestion de sa situationinterne, dont les clivages entredes courants opposés. Ledeuxième tient à son attitudeface à la nouvelle recompositionpolitique de la scène nationaleet l’implication du parti dansla gestion des assemblées loca-les.

La prestation politique de ceparti n’a pas a être analysée etévaluée par rapport aux résul-tats requis lors des dernièresjoutes des locales. Il faut analy-ser ladite prestation dans lesillage de la conjoncture parti-culière qui a caractérisé et quicaractérise encore le pays auplan politique et stratégique.

Le FFS a choisi de fairepreuve d’attachement à lapatrie en se démarquant ducôté de la préservation de l’Étatnational et de sa souveraineté.Ce prix n’a pas d’égal par rap-port aux calculs dont l’électora-lisme se fait exprimer commeune fin en soi. Cette logique nepeut se maintenir et avoir unsens si les institutions de l’Etatsont menacées et l’unité natio-nale est mise en danger.

C’est ce message que l’en-semble de la classe politiquedoit prendre en compte, c’est-à-

dire comment concilier entre lerôle d’opposition en tant queparti politique et s’impliquerdans l’effort de la constructionde l’Etat national et de sa sau-vegarde. Cette leçon politiquedoit être rappelée au reste de laclasse politique qui patauge parrapport aux priorités politiquesqui engagent le pays et sondevenir.

Le FFS a reporté son6ème congrès national ordi-naire à une date ultérieure, cereport est présenté comme posi-tion en rapport avec la situationsanitaire. Certes, les clivagesont de tout temps miné ce vieux

parti d’opposition, mais il fautdire que cette fois-ci, l’enjeu estplus important au plan stricte-ment endogène de ce parti.

Il doit cette fois renouer avecson activité traditionnelle, àsavoir apporter sa contributionpolitique dans la perspective dereconstruire un nouveauconsensus national et ladéfense de l’unité nationalecomme à l’accoutumée.

Il faut dire aussi, que le FFSest jonché de courants hétéro-clites et antagoniques qui ne luipermettent pas d’aller vers unedynamique homogène nonobs-tant les congrès et les conféren-

ces extraordinaires du point devue organique.

Depuis le décès du leader etpère fondateur du FFS, HocineAit Ahmed en l’occurrence, leFront des forces socialistesn’arrive pas à se doter d’unedirection consensuelle et stable.Les tiraillements qui le caracté-risent ont participé dans l’é-miettement de ses rangs.L’instance présidentielle et lacommission préparatoire ducongrès national (Cpcn), ontune lourde tâche. Cette tâcheréside dans le parachèvementdu processus de restructurationorganique du parti. C’est toute

la question qui taraude le FFSdepuis la disparitiond’Ait Ahmed, à savoir la res-tructuration qui guette depuis,le FFS.

Mais cette restructuration àcaractère organique dissimuleun enjeu politique de taille enson sein, c’est celui de la luttede repositionnement et d’appa-reils, des tendances et des cou-rants hostiles à la démarchemenée par la direction actuelle.

Le FFS essaye tant bien quemal de donner l’exemple d’unparti national, un parti que cer-tains voulaient imbiber dansune dimension régionale répon-dant à une logique étroite.

Il est temps que le FFS fasseun véritable nettoyage pourpouvoir s’intéresser aux vérita-bles défis de la reconstructionet de la restructuration poli-tique digne de ce nom et seconsacrer aux nouveaux enjeuxdont son rôle peut être prépon-dérant et qualitatif. Le FFS estdans une situation peu relui-sante, il doit jumeler son effortpour maintenir son existencepolitique en tant que parti d’op-position qui se respecte, maisaussi sortir de l’immobilisme etle figisme qui le guettent depuisdes années sans pour autantréussir le challenge de la res-tructuration organique et met-tre fin aux luttes d’appareils enson sein et les tiraillements quisont devenus légion dans sesstructures de base ou au som-met. HH..NN..

S’adapter à la nouvelle donne

� HHOOCCIINNEE NNEEFFFFAAHH

DD epuis l’ouverture démocratiquenée de la révolte populaire du5 octobre 1988, le mouvement

associatif et les syndicats ne cessent deproliférer comme des champignons.

Le mouvement syndical algérien a,depuis ce temps, connu une sorted’« atomisation » et une autre forme decaporalisation, au nom d’un corpora-tisme qui a émietté les forces et déna-turé l’action syndicale.

L’autonomie syndicale que beaucoupde crédules croyaient qu’elle allait secré-ter une dynamique qualitative quant àl’émergence de syndicats revendicatifs,n’a pas été concrétisée comme élémentunitaire des forces des travailleurs etleur nécessaire organisation d’unemanière efficace et pragmatique à lafois.

L’unité syndicale est une stratégieque tous les syndicats du monde et depar l’histoire ont milité pour sa mise enplace comme condition sine quoi nondans la perspective d’asseoir une straté-gie cohérente et homogène quant à uneaction réfléchie et ciblée.

Chez nous et hormis quelques syndi-cats, la majorité participe dans uneespèce de « kermesse » dont l’esprit syn-dical est dépourvu complètement desens. Rarement, les syndicats dits« autonomes » ont trouvé un terraind’entente et consensuel dans le but d’u-nifier leurs revendications et mettre enœuvre une plate-forme commune quiconcerne les principes fondamentaux dela lutte syndicale et ses revendications.

Nous assistons en Algérie à une espèced’« écuries d’Augias » sur le plan syndi-cal. La pratique syndicale a été galvau-dée, la démarche a été dénaturée etdéviée de sa trajectoire.

Il n’est pas concevable qu’unekyrielle de syndicats qui se disent auto-nomes et libres, passent la majorité deleur temps a peaufiner des stratagèmesautour d’un seul volet , à savoir « lesœuvres » sociales ». Tout le monde aremarqué cette ruée vers la revendica-tion de la gestion de cette « cagnotte »qui donne le tournis à ces « syndicalis-tes » qui courent uniquement derrièrel’odeur de la rente. Certes, il y a des syn-dicats qui méritent le respect, ceux-làsont marginalisés, voire court-circuitéspar des semblants de syndicats dont lesouci n’est pas la mise en branle d’uneconscience syndicale à l’adresse des tra-vailleurs et leur affranchissement del’inculture ambiante qui frappe de pleinfouet cette classe de salariés. On ne peutpas exiger le renouvellement de la classepolitique, alors que les organisationssyndicales et la société civile se blottis-sent dans une spirale d’anomie des plusdésolantes et ahurissantes.

Le syndicalisme doit être intimementlié à la cause des travailleurs dans leurquête à améliorer leur situation socio-économique. Jamais les syndicats« autonomes » ont initié des projets etdes actions à l’adresse de leurs adhé-rents pour des formations pédagogiquesdans le but d’apprendre les rudimentsd’un syndicalisme et ses principes.

Hormis quelques syndicats, le restereproduit les mêmes prismes de leurancêtre, voire pire qu’elle. Le corpora-tisme et l’approche « carriériste » ontsabordé l’action syndicale dans sonexpression de conviction et d’éthique.Le syndicalisme ne devrait jamais verserdans le chantage ou la pression. Certes,il est un moyen idoine pour faire enten-dre sa voix et ses revendications, maisjamais un moyen perfide pour faire pas-ser des objectifs sordides qui sont, audemeurant, à l’opposé de l’exercice syn-dical et des intérêts des travailleurs dontleur lutte s’inscrit dans la durée et l’opi-niâtreté. Il est temps que le milieu et

l’espace syndicaux fassent leur mue etqu’ils se débarrassent des parasites quin’ont fait qu’écorner davantage le mou-vement syndical et ses véritables enjeuxdignes de ce nom.Le corporatisme doitêtre banni, en sachant que cette appro-che à montré non seulement ses limites,mais elle s’inscrit en porte-à-faux parrapport à la pratique syndicale connueet reconnue de par le monde.L’opportunisme syndical et l’arrivismedoivent être éliminés pour laisser placeaux volontés saines et honnêtes de fairepreuve d’un travail syndical à même delui permettre de se réconcilier avec lamobilisation. HH..NN..

PLONGÉ DANS DES PRATIQUES AUX ANTIPODES DE SES MISSIONS PROPRES DE PAR L’HISTOIRE

FFiinnii llee ssyynnddiiccaatt ddee ««llaa ccaaggnnoottttee»»LLEE CCOORRPPOORRAATTIISSMMEE et l’approche « carriériste » ont sabordé l’action syndicale dans son expression de conviction et d’éthique .

La pratique syndicale a été galvaudée

Page 7: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021 L’actualité 7

ACCOMPAGNEMENT DES MICROENTREPRISES

LL’’AAnnaaddee eett llaa SSaaddeegg uunniisssseenntt lleeuurrss eeffffoorrttssIILL SS’’AAGGIITT d’identifier les domaines et les activités potentiels pour la sous-traitance et à assurer un plan de charges pour les microentreprises.

DD ans l’optique de remé-dier aux manquementset aux dysfonctionne-

ments qui ont engendré dessituations complexes de conten-tieux, pour les microentreprisesà leur démarrage, la nouvelleapproche de l’Agence nationaled’appui et de développement del’entrepreneuriat (Anade), sebase désormais sur l’impor-tance du suivi et de l’accompa-gnement des jeunes entrepre-neurs, en leur conférant dèsleur création, des perspectivesd’exploitation susceptibles d’as-surer un rythme régulier deremboursement de leurséchéances de crédits. Car il fautle dire, le fond de la probléma-tique qui a longtemps miné lesdossiers des jeunes entrepre-neurs n’était autre que leurincapacité à se frayer un che-min et trouver leurs places surles marchés. Et ce en plus dufait qu’ils étaient totalementlivrés à eux-mêmes en matièrede gestion administrative etparafiscale. C’est dans ce sens,qu’un mémorandum d’ententeentre l’Agence nationale d’ap-pui et de développement del’entrepreneuriat (Anade) et laSociété algérienne de distribu-tion de l’électricité et du gaz(Sadeg) vient accompagner lesjeunes porteurs de projets dans

la création et le développementdes microentreprises dans ledomaine des travaux de l’élec-tricité et du gaz.

Un accord qui vise en sub-stance au soutien, à l’accompa-gnement et à la promotion desmicroentreprises, en sus del’encouragement de la coopéra-tion et du partenariat avec lesdifférents domaines en vue decréer un climat d’affairesapproprié. Il s’agit, également,

de l’encouragement de la sous-traitance avec les grandesentreprises et la consécrationd’un nombre considérable desprojets d’investissement auprofit des microentreprises ».Ils’agit d’une dynamique qui semet progressivement en placepour répondre aux préoccupa-tions des investisseurs, et pourconcrétiser les grandes axes etles objectifs fixés par les pou-voirs publics en matière de

relance de l’économie natio-nale, en l’occurrence aboutir àla diversification à travers lamultiplication de partenariats ,public/privé, et à travers l’amé-lioration des conditions d’inves-tissement, et de création d’en-treprise.

Toute l’importance de cetaccord qui se profile à traversl’engagement de la Sociétéalgérienne de distribution del’électricité et du gaz à « iden-

tifier les domaines et les activi-tés potentiels pour la sous-trai-tance et à assurer un plan decharges pour les microentrepri-ses, conformément au Code desmarchés y afférent ».C’est pré-cisément à ce niveau que lanouvelle forme de gestion deces dossiers prendra toute savaleur , dans la mesure ou dèsleur création, les jeunes entre-preneurs ont l’assurance d’ac-céder à des contrats de partena-riats , qui leur permettront dedévelopper leurs projets dans lacertitude de pouvoir rembour-ser leurs crédits, et de produireune plus- value et des servicesde sous-traitance, indispensa-bles pour réactiver les réelsleviers économiques.

Pour ce faire, l’importancede la préparation et la forma-tion des jeunes investisseurs àoptimiser de telles opportunitéset à rentabiliser leurs projets ,repose sur l’accompagnementde l’Anade dans la « formationen matière de gestion de ce typed’entreprises, ainsi que pour lefinancement de la formationdispensée par la Sadeg et l’ac-quisition des produits et maté-riels nécessaires à la réalisationdes travaux d’électricité et degaz, et au financement de cesjeunes en vue d’entamer l’achatdes produits de consommationet des matériels d’électricité etde gaz au niveau des stocks dela Sadeg »

AA..AA..

Les jeunes doivent rentabiliser leurs projets

� AALLII AAMMZZAALL

LE FMI SE REMET EN QUESTION APRÈS LE SCANDALE «DOING BUSINESS»

LL’’AAllggéérriiee yy ttrroouuvveerraa--tt--eellllee ssoonn ccoommppttee ??RRÉÉGGUULLIIÈÈRREEMMEENNTT ciblée, lésée, par les agences internationales de notation, elle doit retrouver la place qui lui sied en matière

de performances économiques.

LL e scandale « Doing Business » asecoué les institutions de BrettonWoods. Après la Banque mondiale

qui a décidé de ne plus publier de rap-port « Doing Business », suite au constatd’irrégularités dans les données des rap-ports des éditions de 2018 et 2020, c’estau tour du FMI d’annoncer qu’il varemettre ses procédures. « Le conseild’administration a mis en place ungroupe de pilotage, chargé de mener unexamen de suivi », a indiqué le Fondsmonétaire international dans un com-muniqué rendu public le 17 décembre.Quelle est sa mission ? L’objectif est « d’aider à s’assurer que le personnel, ladirection et le conseil d’administrationmaintiennent les normes les plus élevéespossibles, en matière de gouvernanceinterne, d’utilisation des données et deresponsabilité », précisent les rédacteursdu document qui indique que le bilan decet examen devrait être présenté lorsdes réunions de printemps du FMI, quise dérouleront du 18 au 24 avril 2022. Ilfaut rappeler que la directrice généraledu FMI, Kristalina Georgieva, avait étéaccusée, en septembre dernier, d’avoirmanipulé des données du rapport « Doing Business » 2018, dans le but defavoriser la Chine alors qu’elle était à latête de la Banque mondiale. L’enquêtequi fut déclenchée a abouti au renonce-ment définitif de la publication de cerapport. « La confiance dans les travaux

de recherche du Groupe de la Banquemondiale est d’une importance capitale.Ces travaux guident les actions des déci-deurs politiques, aident les pays à pren-dre des décisions mieux éclairées et per-mettent aux parties prenantes de mesu-rer les progrès économiques et sociauxavec plus de précision », avait indiquél’institution de Bretton Woods dans uncommuniqué publié le 16 septembre2021. Et d’ajouter : « Après avoir exa-miné toutes les informations disponiblesà ce jour sur le rapport ‘’DoingBusiness’’, y compris les conclusionsd’examens et audits antérieurs et le rap-port rendu public, aujourd’hui, par laBanque au nom du conseil des adminis-trateurs, la direction du Groupe de laBanque mondiale a pris la décision demettre un terme à la publication du rap-port ‘’Doing Business’’ ». Il faut rappe-ler que le classement « Doing Business »a été créé par le Groupe de la Banquemondiale. Il hiérarchise 190 pays parrapport à leur facilité à faire des affaires.Un classement qui a lésé l’Algérie qui,malgré la robustesse avérée de son éco-nomie, relevée au demeurant par le FMIet la BM s’est retrouvée dans ses pro-fondeurs. Le classement pour le climatdes affaires « Doing Business », établipar la Banque mondiale, en 2020, pointel’Algérie à la 157e place sur les 190 pays.Pis encore. Sur le plan régional, l’Algérieest classée derrière tous les pays voisins,à part la Libye qui est à la 186e place. LeMaroc pointe à la 53e place, la Tunisie àla 78e, et la Mauritanie à la 152e place.

Un classement qui contraste avec l’amé-lioration du climat des affaires enAlgérie à travers, notamment la sup-pression de la règle du 51/49 et les per-formances notoires de ses indices macro-économiques. La préservation de sesréserves de change, la maîtrise de l’in-flation, une balance commerciale excé-dentaire, la réduction de sa facture d’im-portations, le bond significatif de sesimportations hors hydrocarbures, lesréformes engagées pour réduire ladépendance à son secteur pétro-

gazier...Il faut rappeler que plusieurséconomistes au sein même de la Banquemondiale avaient déjà remis en causel’intégrité du rapport « DoingBusiness », notamment concernant lesméthodes de calculs utilisées. « A l’ave-nir, nous nous emploierons à élaborerune nouvelle approche pour évaluer leclimat des affaires et de l’investisse-ment», a assuré la Banque mondiale. Cequi doit permettre à l’Algérie de sesituer à sa véritable place.

MM..TT..

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

Un nouveau paradigme pour cette institution financiére

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DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021L’actualité8

NABIL DJEMAÂ, EXPERT INTERNATIONAL EN ÉCONOMIE FINANCIÈRE, À L’EXPRESSION

«« IIll ffaauutt rraappiiddeemmeenntt aalllleerr vveerrss ll’’iinntteelllliiggeennccee ééccoonnoommiiqquuee »»

NN abil Djemaân’est plus àprésenter au

grand public. L’expertqui a l’habitude desplateaux télévisés,nous livre ici le fond desa pensée concernantle déroulement de laConférence nationalesur la relanceindustrielle. Sansprendre de gants, ilnous livre un constatsans complaisance ausujet des solutions àenvisager pour lesecteur del’investissementindustriel. Du haut deson expérience d’expertjudiciaire en opérationsfinancières etbancaires, il s’insurgecontre « l’absence desjeunes, lors de cetteconférence ». Ildemeure convaincu queseuls les jeunes,imprégnés desnouvelles technologiessont à même deproduire la révolutionindustrielle, évoquée ettant attendue par leprésident de laRépublique. Nous vousinvitons à découvrir lateneur de ses propos,sur ces colonnes.

L’Expression :PPeeuutt--oonnrréégglleerr lleess pprroobbllèèmmeess dduu sseecctteeuurriinndduussttrriieell eett ddeess iinnvveessttiissssee--mmeennttss yy aafffféérreennttss aavveecc uunneeccoonnfféérreennccee ??

NNaabbiill DDjjeemmaaââ :: Non, je nepense pas. Mais en revanche,une conférence peut être uneaide pour mettre au mêmediapason, tous les acteurs. Quece soit l’Etat, les agents écono-miques, ou l’administration. Ily a plusieurs facteurs qui rent-rent dans le développementd’une industrie. Donc, il faitque tous les agents écono-miques, que ça soit des admi-nistrations, des ministères, laplace financière, les banques,tous doivent être au mêmediapason. C’est-à-dire mainte-nant, quand on se rencontre ,on peut poser les problèmes.Mais le hic dans tout ça, est-ceque ces problèmes qui sontrecensés et posés, vont-ils trou-ver des solutions dans le court,le moyen et le long terme ?C’est autour de cela que se situela problématique. Parce qu’ilfaut oser le dire. Je pense quecharger le ministère del’Industrie de relancer l’indus-trie, je ne pense pas que c’estfaisable. Je pense que le docu-ment du gouvernement estassez clair à ce sujet. Il faut un

mix pour aboutir à des résultatsprobants. Toutes les institu-tions doivent être impliquées demanière ciblée et responsable.

IIll yy aa ddoonncc uunn eeffffoorrtt ddee ccoooorr--ddiinnaattiioonn àà ffaaiirree eennttrree lleess ddiifffféé--rreennttss sseecctteeuurrss ??

Absolument. D’après lesinterventions du président de laRépublique, il y a une coordina-tion intersectorielle et les pas-serelles à mettre en place entreles différents ministères. Il fautaller vers les guichets uniques,qu’il faut mettre en place rapi-dement par plusieurs ministè-res. Le président a été clair à cesujet, en évoquant les problè-mes de corruption, de pots-de-vin, bureaucratie, blocages,etc… Pour éradiquer tous cesphénomènes, il faut aller versl’intelligence économique.Qu’est-ce que cela veut dire ?Par exemple, les guichetsuniques et les guichets automa-tiques, comme cela est d’usagedans les pays développés, enEurope de l’Est aussi, on n’apas affaire à des personnes,mais à des systèmes automati-sés. Il faut accélérer la muta-tion vers le numérique et l’utili-sation accrue de l’Internet. Lesdossiers peuvent être déposésen ligne et traités en 24 heures,par exemple. C’est la seulemanière d’éliminer toutes cestares, ces blocages et tentativesde corruption… Prenons unexemple, celui du Royaume-Unid’Angleterre. Vous allez dansun guichet automatique, où ilvous est demandé de présenterun numéro de compte et votreprojet et au bout de deux heu-res vous bénéficiez du finance-ment auquel vous prétendez.

Parce que la base de la relancede l’industrie, c’est le finance-ment et l’importance du mon-tant alloué. On a vu en Europe,la Banque centrale européennea mis à contribution 750milliards d’euros. Nous, on n’apas encore les chiffres. Il faut connaître leschiffres, pour savoir si c’estconsistant ou pas

. LLee pprrééssiiddeenntt aa éévvooqquuéé,, hhiieerr,,

uunnee rréévvoolluuttiioonn iinndduussttrriieellllee..EEsstt--ccee qquuee cceellaa nn’’iimmpplliiqquuee ppaassdd’’aalllleerr vveerrss uunnee gguueerrrree ddééccllaarrééeeccoonnttrree lleess mmeennttaalliittééss rrééttrrooggrraa--ddeess,, lleess vviieeuuxx rrééfflleexxeess bbuurreeaauu--ccrraatteess eett ddééssuueettss,, ll’’iinnccoommppéé--tteennccee,, eettcc……??

Effectivement, hier, nousavons assisté à une conférenced’un responsable sur l’indus-trie, sur le développement et larelance, qui n’a abordé quel’historique. Or nous, nousavons besoin qu’on nous parledu futur, de demain, ce qu’il y alieu de faire. Le président aparlé de révolution. Donc ondoit aller vers une révolution1+1, en amont de la technolo-gie de l’industrie, c’est-à-direau 4.0. Nous n’avons pas parléde la technologie. Aujourd’hui,si nous voulons vraiment allervers une révolution indus-trielle, nous devons opter pourle numérique, comme l’ont ditles investisseurs à Davos. Nous,nous sommes encore à papoter.Nous n’avons pas l’industrie4.0, nous n’avons pas l’intelli-gence économique, nous n’a-vons pas parlé aussi de l’apportdes nanotechnologies dans l’in-dustrie, les drones, la robo-tique, l’intelligence artificielle,etc... C’est cela la véritable

révolution. On n’a pas encorevu ces investissements. On neparle que de pommes de terre,de l’agro-alimentaire, etc… Etnous laissons de côté le dévelop-pement de l’industrie. C’estcela, la cinquième révolutionindustrielle, la 4.0. Nous ensommes encore à évoquer leb.a-ba de l’industrie.

HHoorrmmiiss qquueellqquueess mmoommeennttssdd’’iinntteennsseess éécchhaannggeess,, àà vvooiirr lleessddéébbaattss qquuii oonntt eeuu lliieeuu ddaannss lleessaatteelliieerrss,, nnoouuss aavvoonnss cceetttteeiimmpprreessssiioonn ddee ddééjjàà--vvuu,, nn’’eesstt--cceeppaass vvoottrree sseennttiimmeenntt ??

Parfaitement, ce sont lesmêmes constats que l’on fait àchaque fois, depuis 1962.D’ailleurs, le séminariste, assezâgé, qui a animé la séance mati-nale inaugurale, représente uneère révolue qui n’est plus d’ac-tualité. Sa conférence étaitdépourvue de toute vision futu-riste, englobant les nouvellestechnologies et leur apport danscette révolution annoncée. Unjeune conférencier aurait pro-bablement pu nous présenterune nouvelle vision, on nousparler des portables, des nano-technologies, de la robotique,l’électronique, le QR Code, etc.D’ailleurs, je vais vous raconterune anecdote qui m’a marqué.Nous avons perdu un tempsprécieux dans la matinée desamedi, devant les portes desateliers, à vérifier les noms desparticipants sur les listes duministère de l’Industrie. Or, lalogique aurait voulu que lenumérique soit d’usage, et queles vérifications aient été fai-tes par le numérique et le QRCode. Le ministère del’Industrie, lui-même a besoind’une mise à niveau et allervers le progrès technologique, sion veut avancer correctement.

QQuueellllee eesstt ll’’aapppprroocchhee qquu’’iillffaauutt aaddoopptteerr ddaannss ccee ccaass,, ppoouurraavvaanncceerr rrééeelllleemmeenntt eett eeffffiiccaaccee--mmeenntt ??

La seule approche qu’il fautadopter, c’est laisser la place etla parole aux jeunes. Le prési-dent l’a dit, 300 000 universitai-res sortent avec un master,chaque année des universités.Mais , on ne les voit pas là… Ilssont les grands absents de cetteconférence et de toutes les aut-res. Il n’y a que des sexagénai-res. Donc le problème se pose, ilfaut ramener les jeunes et leurconfier les grands programmeset les grands dossiers.

CC’’eesstt uunn pprroobbllèèmmee ggéénnéérraa--ttiioonnnneell ffiinnaalleemmeenntt ??

Oui, je le dis et je le redis.Vous avez vu dans la salle, il n’ya que des sexagénaires et plusdans la salle. Il n’y a que trèspeu de jeunes. Et ça présenteforcément des problèmes et desrépercussions. Ce sont là lesvrais blocages. Ce sont les jeu-nes qui vont développer le payset le reconstruire, selon leursconnaissances et leurs aptitu-des. Aujourd’hui, le monde est àeux, un monde fait de numé-rique, de technologies nouvel-les, de technologies mobilesrévolutionnaires, etc… Lamajorité des débats ont évoquél’ère des industries des années70. Or, jusqu’à preuve ducontraire, nous avons tourné

cette page.

EEsstt--ccee àà ddiirree qquuee ll’’oonn nnee ppeeuuttppaass rreellaanncceerr llaa mmaacchhiinnee iinndduuss--ttrriieellllee aavveecc lleess eennttrreepprriisseessppuubblliiqquueess ??

Non, ils peuvent le faire,mais avec du sang neuf, avec denouvelles compétences. Avec lesnouvelles générations, qui sontdotées d’une vision adaptée,nouvelle et plus efficace.L’Algérie, c’est 70% de jeunes.Pour aboutir à une véritablerévolution, il faut opter pourcette jeunesse imprégnée de cesnouvelles technologies et l’inci-ter à le faire. Tout a changé, enfait. Nous remercions le gouver-nement pour cet effort et cetteconférence, mais disons-le fran-chement l’objectif est dépassé.Nous devons préciser que ledéveloppement de l’industriene peut se faire, sans l’intégrerdans le développement techno-logique du pays. Ce que jereproche, justement, dans cecadre, c’est l’absence de mesu-res incitatives et des avantagesdans la loi de finances 2022,concernant le secteur des nou-velles technologies, le numé-rique, l’intelligence artificielleet autres. Même au niveau dusystème juridique, nous avonsde grands problèmes persis-tants. Sans compter le systèmefinancier et industriel où lanumérisation accuse un retardénorme. Le matériel électro-nique est toujours soumis à uneTVA de 19%. Aussi, on a tou-jours des problèmes au niveaudes douanes, pour faire rentrerdes drones pour la gestion desespaces agricoles, par exemple.Il faut aller vers le progrès tech-nologique si on veut avancer.D’ailleurs, les investisseursréunis lors du sommet de Davosen Suisse, ont préconisé unerévolution en Algérie, en uneannée, si le pays empruntait lavoie du numérique.

FFaauutt--iill uunnee SSiilliiccoonn VVaalllleeyy eennAAllggéérriiee ppoouurr pprréétteennddrree aalllleerrvveerrss uunnee éévvoolluuttiioonn tteecchhnnoolloo--ggiiqquuee ddaannss llee ppaayyss ??

Oui, parfaitement. Nousavons beaucoup de jeunes, ilfaut leur donner les moyens etles avantages. Et les finance-ments aussi.

. MMaaiiss,, iill yy aa lleess ffoonnddss ddééddiiééss

aauuxx ssttaarrtt --uupp eett aauuxx mmiiccrroo--eennttrreepprriisseess…… ??

Oui, il y a ce financement de 58 milliards de dinars auxentreprises start-up, à hauteurde 1 milliard de dinars pourchaque wilaya. Mais, seulementles choses n’avancent pas cor-rectement.

EEsstt--ccee qquu’’iill ffaauutt cchhaannggeerr ddeemméétthhooddoollooggiiee oouu dd’’aapppprroocchhee ??

Bien sûr, il faut aller rapide-ment, comme je l’ai déjà dit,vers les jeunes et favoriser lesnouvelles technologies.Aujourd’hui, nous avons unproblème de management et detiming. Nous continuons à fairedes erreurs de timing. Noussommes en train de badigeon-ner. Il faut corriger le timingdans l’investissement, qui esten fait le temps. Nous n’avonspas le droit de perdre encore letemps.

MM..OO..

Nabil Djemaâ

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR

�� MMOOHHAAMMEEDD OOUUAANNEEZZAARR

Page 9: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021 L’actualité 9

DÉVELOPPEMENT À ANNABA

LLaa rriigguueeuurr ccoommmmee mmoott dd’’oorrddrreeLLAA LLUUTTTTEE contre le retard dans les travaux de réalisation de projets passe par la rigueur du suivi.

RR ien ne semble interférerentre le développementde la wilaya et la volonté

de ses responsables locaux pourque le processus du développe-ment réponde aux aspirationscitoyennes et aux normesescomptées. C’est dans cetteoptique que le premier respon-sable de la wilaya d’Annaba,Djamel Eddine Berrimi,enchaîne les sorties d’inspec-tion, à travers divers chantiersrelevant de plusieurs secteurs.Au titre de ce programmechargé, le wali d’Annaba a, lorsde sa dernière sortie, ciblé lesecteur des équipementspublics, dont la part du lion estrevenue au secteur de l’éduca-tion notamment.

Une visite visant à opérerdes inspections périodiques auxdifférents projets de développe-ment, en cours de réalisationnotamment. Une procédure àmême de veiller à la concrétisa-tion des projets lancés et ceuxen cours de réalisation. La luttecontre le retard dans les tra-vaux de réalisation de projetspasse par la rigueur du suivi.Une politique adoptée par le

responsable de la wilaya. Sadernière sortie a été consacrée,notamment à un groupe sco-laire type D à la cité Ryme, laréalisation de deux CEM base 6à Berrahal-centre et ElKalitoussa. Au niveau de cedernier pôle urbain, le respon-sable s’est enquis de l’avance-ment des travaux de réalisationd’un lycée 1000/300. Dans la

daïra d’El Bouni, le mêmeresponsable s’est rendu àBoukhadra et à Bouzaâroura,où il a pris connaissance de l’a-vancement des travaux de deuxprojets, relatifs à la réalisationrespective d’un CEM base 6 etd’un groupe scolaire type C.Des infrastructures devant êtreréceptionnées lors de la pro-chaine année scolaire, surtout

qu’elles relèvent des nouveauxpôles urbains. Ces nouvellesinfrastructures scolaires vontéviter le déplacement des élè-ves, tous paliers confondus, ledéplacement vers les établisse-ments scolaires distant pour laplupart de plusieurs kilomè-tres. Pour assurer les meilleursmoyens et conditions de la sco-larisation des élèves, le chef de

l’exécutif n’a pas omis de rap-peler la prise en compte, lors dela réalisation des nouveaux éta-blissements scolaires, de l’éner-gie solaire. «Il faut que les nou-veaux établissements scolairessoient équipés de panneauxphotovoltaïques, afin qu’ilssoient alimentés en énergiesolaire», a instruit le wali, pré-cisant surtout qu’«il s’agit desorientations du gouverne-ment». S’agissant du lycéePierre et Marie Curie, sis auchef-lieu de la communed’Annaba, le même responsablea insisté sur la préservation del’aspect historique et architec-tural de l’établissement. Cedernier fait l’ objet de travauxde réhabilitation en raison de lavétusté de l’établissement. Ilest à noter que le seul mot d’or-dre de cette visite était lerespect des délais de livraisondes projets en cours de réalisa-tion avant la prochaine rentréescolaire.

Bien entendu, avec lerespect des normes de réalisa-tion, instruction mise en avantpour tous les projets, dont, éga-lement, celui de la réalisationd’une salle omnisports à Safsaf,zone ouest de la ville d’Annaba.

WW..BB..

Le respect desdélais doit primer

� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

ORAN

PPrrèèss ddee 11550000 ccoommpprriimmééss ppssyycchhoottrrooppeess ssaaiissiissLLEESS PPOOLLIICCIIEERRSS de la brigade mobile de la police judiciaire d’Aïn El Beida ont démantelé

un réseau de stupéfiants composé de deux individus-récidivistes

DD u kif traité, des compriméspsychotropes et la cocaïne. Lacapitale de l’Ouest est devenue

la plaque tournante du trafic de drogueen tout genre, classique et dure. Lors dela dernière opération, lancée en fin desemaine, les policiers de la brigademobile de la police judiciaire d’Aïn ElBeïda ont démantelé un réseau de stu-péfiants composé de deux individus-récidivistes et saisi 1440 compriméspsychotropes de marque Prégabaline dufort dosage, 3 mg. Lors de la même opé-ration, lancée dans le rond-pointZabana, les mêmes policiers ont procédéà la saisie du véhicule servant autransport des drogues et la saisie d’unesomme d’argent constituée de revenusdu «commerce» des deux individus.

En attendant leur présentationdevant le parquet de Fellaoucen (ex-CitéDjamel), les deux mis en cause font l’ob-jet d’une procédure judiciaire ouverte àleur encontre. La semaine passée, lesservices de police d’Oran ont démanteléun réseau criminel organisé composé de10 individus, spécialisé dans le traficinternational de drogues.

Cette opération a abouti à la saisie de10 kg de cocaïne et 72 kg de kif traité.Elle est intervenue après l’exploitationd’informations reçues par la BRI duservice de wilaya de la police judiciaireselon lesquelles des membres d’unréseau criminel organisé seraient entrain de conclure un marché d’achat etde vente de drogue dure à l’est de lawilaya. Des investigations de terrainont permis de déterminer le lieu dudéroulement de cette transaction. Unplan a été mis en place permettant l’ar-restation de trois membres du réseau à

bord de deux véhicules touristiques. Lafouille des véhicules a abouti à la décou-verte de 10 kg de cocaïne dissimulés àl’intérieur du réservoir du carburantd’un des deux véhicules.

Les enquêtes diligentées avec les misen cause ont révélé l’existence d’uneautre quantité de drogue. Les investiga-tions ont permis l’identification d’unautre suspect qui a été appréhendé. Auniveau du logement du prévenu, 72 kgde kif traité, 60 grammes de cocaïne etune balance électronique ont été décou-verts.

En poursuivant l’enquête, les mem-bres restants du réseau ont été identi-fiés et arrêtés après avoir étendu la juri-

diction aux wilayas de l’ouest et du centre du pays. Une somme de 979 000 DA représentant les revenus dece trafic de drogue, 16 téléphones porta-bles et six véhicules servant autransport et à la distribution de la dro-gue ont été saisis, précise encore lamême source.

La valeur vénale totale des saisiesdépasse les 300 millions de dinars.Une procédure judiciaire a été lancéecontre les suspects, tous des repris dejustice, dont l’âge varie entre 29 et 45 ans. Ils seront traduits en justicepour constitution d’un réseau criminelspécialisé dans le trafic international dedrogues dures et de kif traité. WW..AA..OO..

� WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII

La lutte contre la criminalité ne connaît aucun répit

CONSTANTINE

Les 7 quintaux de viandeétaient impropresà la consommationEn coordination avec la direction ducommerce et dans l’objectif absolude protéger le consommateur, lasûreté de la wilaya de Constantine amené plusieurs opérations ciblantdes commerces exerçant dans uncadre loin de répondre aux mesuresd’hygiène. Lors de ces opérationsenregistrées au courant de lasemaine, les mêmes services ontsaisi sept quintaux de viandes rougeet blanche, impropres à la consom-mation, en plus de 65 quintaux defruits stockés en vue de spéculation.Il s’agit de 40 quintaux d’oranges etde 25 quintaux de grenadine. Aucours de la même mission, les élé-ments de la sûreté de la wilaya ontégalement saisi des quantités deviande impropres destinées à la pré-paration de repas rapide à l’intentiondes consommateurs. Dans le mêmecontexte et au niveau de la nouvelleville Ali Mendjeli, la police a saisi 3,5 quintaux de viande. Les mêmesopérations ont eu lieu dans différentsrégions de la wilaya, à savoir AïnSmar et Salah Boudraâ où 1,5 quintalde viande impropre à la consomma-tion ont été saisis. Plusieurs com-merçants ont été sanctionnés dansce même cadre et traduits en justice.Ces efforts, visant à prévenir lesintoxications alimentaires et la pro-tection du citoyen, ont été menésdurant tout l’été. Les agents decontrôle de la direction du com-merce, la police de l’urbanisme et dela protection de l’environnement, etla Gendarmerie nationale, procèdentrégulièrement à ces opérations, quipermettent la saisie et la destructionde marchandises périmées de den-rées alimentaires exposées à la ventedans des conditions sanitaires insa-lubres mettant la santé publique et lavie des citoyens en danger.

IKRAM GHIOUA

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DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021L’actualité10

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LL ’histoire de ce jeuneAlgérien, vraisem-blablement victime

de « graves violations desdroits de l’homme », enSuisse, est déconcertante.Anouar Maâchou, jeuneAlgérien en situation régu-lière, se retrouve, à l’issued’une journée mouvemen-tée, dans une prison, dansun état, pour le moinsanormal et déplorable. « Jene me souviens plus derien, après mon passage àtabac par des policiers… Àmon réveil, je me suisretrouvé nu, dans une pri-son, les deux poignets cas-sés et le corps parseméd’hématomes et de bleus…Je me suis rendu compteque j’étais grièvementbattu », nous confie lajeune victime. Après unesérie de procès contre lapolice du canton du Tessin,Maâchou a été reconduitaux frontières, alors queson procès en appel allaitdébuter. « Il m’ont pris monchien et tous mes effetspersonnels », nousconfiera-t-il. Dans un dos-sier qu’il a daigné nous livrer une copie, il est clairque ce jeune Algérien a

frappé à toutes les portes, ycompris à celles du minis-tère des Affaires étrangè-res, de l’ambassaded’Algérie à Genève, ainsiqu’à celle des autoritésfédérales de Suisse, mais envain, apparemment.Accusant les services depolice du canton fédéraltessinois et, plus exacte-ment, de Lugano, « de vio-

lence, de discriminationraciale, d’abus d’autorité,d’enlèvement et de non-assistance à personne endanger », il a fait état de laparticipation de neuf poli-ciers à son passage à tabac.Dossiers médicaux demédecins suisses à l’appui,la jeune victime dit souffrirde répercussions sur le planpsychologique, notamment

des séquelles post-trauma-tiques, à la suite de cettesombre histoire, qui n’ho-nore pas les autorités suis-ses. Pourtant, avant cetincident, la situationd’Anouar Maâchou étaitordinaire et bien rangée.Travaillant dans le secteurdu bâtiment et de la cons-truction, il gagnait bien savie et passait pour être unbon citoyen. De récit enrécit, il nous a fait des révé-lations au sujet de sonincarcération, et des condi-tions déplorables dans uncentre de transit pourimmigrants étrangers,dans cette ville. « J’ai perdu 50 kilogrammes, quand j’é-tais dans ce centre… »,nous confiera-t-il encore, etd’ajouter : « J’étais enrègle. J’avais un comptebancaire, carte de sécuritésociale, le permis de séjour,etc… ». Sujet des crises d’é-pilepsie, Maâchou a frôlé lamort, à cause de ce terribleincident, où « neuf policiersse sont acharnés sur lui,avant de le transférer enprison, dans un état second ». À croire quemême la Suisse, jusque-làépargnée par le fléau duracisme, a fini par tombersous son emprise.

MM..OO..

L L’écrivain-journaliste Saïd Smaïl a été enterré,hier, en début d’après-midi, dans la ferme fami-liale à laquelle il était tant attaché et dont il ne

s’est jamais séparé, même durant les années les plusdures de sa vie. La route qui relie la ville de Draâ BenKhedda à Oued Falli avait quelque chose d’inhabituel,hier, car, si, en temps normal, la circulation était plu-tôt fluide à la mi-journée, hier, les automobilistesdevaient inéluctablement ralentir, voire marquer unarrêt, une fois arrivés à proximité du domicile familialdu regretté Saïd Smaïl. Un panneau sur lequel étaitécrit : « Ralentir, décès » avertissait les passants quiignoraient que l’un des plus anciens journalistes algé-riens allait être enterré à cet endroit. Il faut toutefoisbifurquer, puis prendre une piste sur quelques dizai-nes de mètres, pour retrouver la maison de Saïd Smaïl,plantée au cœur de sa ferme. Il y repose désormais. Sesamis, anciens et nouveaux, des collègues à lui, depresque toutes les générations, ainsi que, bien sûr, desmembres de sa famille et des hommes de culture onttenu à faire le déplacement pour dire « adieu » à SaïdSmaïl, décédé avant-hier, à l’age de 83 ans, après touteune vie vouée au journalisme, mais aussi après avoirécrit et publié une dizaine de livres, entre romans,essais et récits autobiographiques où il a immortalisédes événements, dont certains sont historiques, lessauvant ainsi de l’oubli et de l’amnésie. Parmi les per-sonnalités très proches de Saïd Smaïl, l’ayant connu etcôtoyé pendant plus de 30 années, on peut citer lepoète et écrivain Youcef Merahi. Ce dernier a rappelétoutes les qualités humaines et professionnelles dontétait pétri le regretté Saïd Smaïl. Youcef Merahi a rap-pelé que ce dernier, malgré sa très longue expériencedans l’écriture, et ses compétences, gardait toujoursles pieds sur terre ; il était humble et constamment àl’écoute et n’hésitait jamais à prodiguer des conseilsaux jeunes qui effectuaient leurs premiers pas, aussibien dans le journalisme que dans le domaine de la lit-térature. Nabila Smaïl, avocate et fille du regrettéauteur, suite au décès de son père, a tenu à remerciertoutes les personnes qui ont exprimé leur solidarité etleur compassion dans de tels moments difficiles.

AAOOMMAARR MMOOHHEELLEEBBII

La Suisse est-elle

devenue raciste ?

� MMOOHHAAMMEEDD OOUUAANNEEZZAARR

TIZI OUZOUSSAAIIDD SSMMAAIILL EENNTTEERRRRÉÉ

DDAANNSS SSAA FFEERRMMEE

VICTIME D’UNE BAVURE POLICIÈRE

MMaaââcchhoouu rrééccllaammee jjuussttiiccee àà llaa SSuuiissssee AAPPRRÈÈSS une série de procès contre la police du canton du Tessin, Maâchou a été reconduit aux frontières, alors que son procès en appel allait débuter.

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11DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021

portsS MOHAMED BENHAMLA

Du 9 janvier au 6février prochains,aura lieu la couped’Afrique desnations, CAN-2021(reportée à 2022, ndlr)

au Cameroun. Dans ce tournoi,l’Equipe nationale algérienne seraappelée à défendre son acquis,dans une mission qui s’annoncedifficile à plus d’un titre. Les Vertsentameront la défense de leur titre,mardi 11 janvier, contre la SierraLeone, au stade de Japoma àDouala (14h), avant de défier laGuinée équatoriale, dimanche 16janvier à Douala (20h), puis la Côted’Ivoire, jeudi 20 janvier, surle même stade (17h).Selon les dernières infor-mations, la délégationalgérienne se rendra àDouala le 6 janvierdepuis Doha (Qatar), aulieu du 7, pour prendrepart à cette 33e édition dela CAN. Les championsd’Afrique s’envoleront pourDouala à bord d’un vol spécial, aulendemain de leur second matchamical face au Ghana à Doha. Le1er test des Algériens se jouera le1er janvier, face à la Gambie, faut-il le rappeler. Au Cameroun, les

coéquipiers de Raïs M’bolhi seronthébergés à l’hôtel Onomo situé àBonanjo (quartier administratif),alors que les entraînements sedérouleront à l’annexe sud dustade de Japoma, qui abritera lesmatchs du groupe E. La premièreétape de préparation de l’Equipenationale devrait être entamée lasemaine prochaineau Centre techniquenational (CTN) deSidi Moussa, etconcernera lesjoueurs, dont leschampionnats euro-péens observeront

leur trêvehivernale àpartir de ceweek-end.L’e f fec t i fr e t e n usera augrand com-plet à partir

du 27 décem-bre, jour du départpour Doha. Jusqu’àl’heure, aucuneinformation n’a filtré,concernant les nou-veautés du coach,Djamel Belmadi,

dans sa liste. Il est vrai que leschangements ne sont pas grands,mais toujours est-il que l’émer-gence de certains éléments durantla Coupe arabe des nations FIFA-2021, qui a pris fin, hier, alaissé les spéculationsaller bon train. Les 3joueurs annoncés avec

insistancesont le laté-ral gauche,Lyes Chetti,le défenseurcentral, MohamedAmine Tougaï, ainsique le milieu de ter-rain SofianeBendebka. Certainesinformations évo-quent, aussi, leretour de YacineBrahimi, un desmeilleurs élémentsde l’EN A’ durant letournoi qatari.Belmadi a affirmé,moult fois, que ce quil’intéresse le plus estla forme du momentdu joueur, ainsi quesa volonté de réussiret défendre crâne-ment les couleurs

nationales. Autrement dit, l’âge dujoueur ou encore l’identité du cluboù il évolue l’importe peu. Ces der-niers jours, une menace a été évo-quée sur la tenue de cette CAN,

en raison du variantOmicron, ainsi que lamontée au créneau desclubs européens, quantà la libération de leursjoueurs pour prendrepart à ce rendez-vous.Mais la Confédération

africaine de football (CAF),s’est exprimée et a publié un

communiqué sur les conditionsd’organisations de ce rendez-vous. « Malgré le défi supplémen-taire que constitue cette pandémie,notre CAN doit maintenant sejouer. Sa cérémonie solennelled’ouverture est prévue le 9 janvier2022 au Complexe sportifd’Olembé. Son organisation doit,évidemment, éviter que la CANconstitue en soi une mise en dan-ger supplémentaire, tant de lapopulation résidant au Cameroun,que des participants et spectateursvenus d’ailleurs », écrit la CAF. LaCAN se tiendra, donc, auCameroun dans un cadre sanitairerenforcé.

M. B.

PRÉPARATION

DE LA CAN-2021

Du nouveaupour

Belmadi ?

Le 6 janvierà Douala

LE PROGRAMMEDES VERTS DÉVOILÉ

Les championsd’Afrique

s’envoleront pourDouala, à bord

d’un vol spécial,au lendemain

de leur secondmatch amical,

face au Ghana àDoha. Le 1er testdes Algériens se

jouera le 1er janvier,

face à la Gambie.

Page 12: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021 13Sports

MONDIAUX 2021 DE NATATION

Mélih améliore sonrecord national

La nageuse algérienne,Amel Mélih, a amélioré de

24 centièmes de seconde sonrecord national du

100 mètres nage/libre, àl’occasion de la deuxième

journée des Mondiaux 2021en petit bassin (25 mètres),

qui se déroulent du 16 au 21 décembre à Abu Dhabi

(Emirats arabes unis), et quienregistrent une participation

record de 1182 nageurs.L’ancien record de Mélih était,

en effet, de 55 secondes et

79 centièmes, établi enoctobre 2018, et elle l’a

amélioré vendredi, enbouclant la distance en

55 secondes et 34 centièmes, lors de la

phase de qualification de cesMondiaux 2021 en petit

bassin, qu’elle a disputéedans la cinquième série,terminant à la troisième

place. Néanmoins, malgréson bon chrono, l’Algériennede 27 ans n’a pu se qualifier

pour les demi-finales, carayant terminé à la 36e place

au classement général, surun ensemble de

85 concurrentes.

CHAMPIONNATARABE DE POLICE DE

KARATÉ

L’Algérie termine à la 2e place

Les karatékas algériens sesont adjugés la 2e place du

Championnat arabe de police,avec une moisson de

15 médailles (3 or, 7 argent, 5 bronze), à l’issue de la

dernière journée decompétition disputée vendredi

à la Coupole du complexeolympique Mohamed-Boudiaf,alors que le titre est revenu à

l’Egypte avec 16 médailles.Les trois médailles d’or

algériennes ont étédécrochées par les sélectionsnationales de kata, messieurs

et dames, et AmiraBenkhaled en kumité

(-68 kg). Au classementgénéral, l’Algérie a été

devancée par l’Egypte avec16 médailles (10 or, 3 argent,

3 bronze), alors que la 3eplace du tournoi est revenue

à la Tunisie avec 12 médailles (2 or,

2 argent 8, bronze).

Une majorité de suppor-ters du football dans lemonde est favorable à

des Coupes du monde mascu-line et féminine plus fréquentes,selon les résultats d’un sondagemondial commandé par la FIFA.Depuis quelques mois, l’instancemondiale défend avec insistanceson projet d’un mondial tous les2 ans. L’enquête a été menéed’août à novembre 2021 dans lecadre d’un processus de consul-tation élargi, auprès de toutesles parties prenantes du football,autour de ce projet. En mai der-nier, 166 associations membresont voté en faveur de la réalisa-tion d’une étude de faisabilité,portant sur une Coupe du mondebisannuelle. « Dans ce cadre,des enquêtes impliquant plusde 100 000 participants, issus de140 pays ont été menées depuisjuillet », précise l’instance dansun communiqué. Au total, « 77000 personnes ont été interro-gées sur leur éventuel désir devoir plus régulièrement desCoupes du monde, par exempletous les 2 ans, à condition que leniveau de sollicitation desjoueurs n’augmente pas ». « Laréduction du nombre de fenêtresinternationales, l’introductiond’une période de repos obliga-toire et la protection de la santé

et du bien-être des joueurs ontété les principaux argumentsclés de la FIFA, au cours du pro-cessus de consultation encours », rappelle la mêmesource. Interrogés sur leur sou-hait de voir des Coupes du

monde masculine et féminineorganisées plus fréquemment -àcondition que le niveau de solli-citation des joueurs et joueusesn’augmente pas- , « plus de lamoitié des sondés se sont décla-rés favorables à cette éventua-

lité ». Sur les 30 390 personnesayant déclaré que le football étaitleur sport favori, 63,7% des sup-porters souhaiteraient voir desCoupes du monde masculinesplus fréquemment, 23,3% ontrépondu « peut-être », 11% ysont opposés et 2% sont« « sans opinion ». Par ailleurs,52,4% des supporters souhaite-raient voir des Coupes dumonde féminines plus fréquem-ment, 28,4% ont répondu « peut-être », 13,5% y sont opposés et5,7% sont « sans opinion ».D’après la FIFA, la catégoried’âge la plus favorable à une fré-quence accrue des Coupes dumonde masculine et féminine estcelle des « 25-34 ans », tandisque la plus opposée est celledes « plus de 55 ans ». Le conti-nent africain compte le grandnombre de supporters plus favo-rables à des Coupes du mondeplus fréquentes (76 % « pour »une Coupe du monde masculineplus fréquente), suivi par l’Asie(66 %). Les pays les plus favora-bles à cette idée sont la Turquie(87 %), l’Inde (85 %) et l’Afriquedu Sud (85 %).

R. S.

Vers un gain de cause pour Infantino

O M N I S P O R T S

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Sitôt l’annonce de sarésiliation de contratfaite, Youcef Belaïli a

été immédiatement annoncévers une multitude de clubs. Siles rumeurs Dubai ouMontpellier se sont fait insis-tantes, le joueur pourrait fina-lement se diriger vers laPremier League et Aston Villa.Le joueur, dont les intérêtssont gérés par son père, pour-rait rejoindre Riyad Mahrez etSaïd Benrahma en PremierLeague. En effet, selonDzfoot, la rumeur Montpelliern’est pas sérieuse et, surtout,de vrais contacts auraient éténoués entre le clan Belaïli etAston Villa, formation dePremier League. Le club de laville de Birmingham, long-temps en difficulté cette sai-son, fait l’objet d’un redresse-ment spectaculaire depuis l’ar-rivée de Steven Gerrard,légende de Liverpool, commeentraîneur. Les Villans sontactuellement 10es au classe-ment. L’entraîneur de

Montpellier, Olivier Dall’Oglio,a, pour sa part, évoqué ce casen indiquant : « C’est un mer-cato d’observation, le groupeest en place. On travaille avecce groupe-là. Mais on ne peutpas s’empêcher d’être obser-vateur, c’est clair. Aujourd’hui,on est dans cette phase. Si onobserve Belaïli ? On observebeaucoup de noms (sourire).Nos listes sont longues et lar-ges. (…) On peut être vitedéstabilisés, donc si on pou-vait avoir un apport supplé-mentaire pourquoi pas. En l’é-tat, c’est un groupe qui vit bienet qui peut faire une saisonentière comme ça. » Un peuplus tard dans la soirée duvendredi, c’est le frère dujoueur qui lance un indice surles réseaux sociaux. Farid,puisque c’est de lui qu’il s’a-git, a reposté plusieurs storiessur son Instagram de son frèreavec le maillot de l’Olympiquede Marseille. Les prochainsjours nous en diront un peuplus sur ce dossier.

PREMIER LEAGUE

Mahrez joueurde la semaine

Avec une note maximalede 10 / 10, l’internationalalgérien est le meilleurjoueur de la semaine.Après de brèvesapparitions en PremierLeague, Riyad Mahrez acrevé l’écran, lors de cettejournée. Il a grandementcontribué à la très largevictoire (7-0) deManchester City contreLeeds United. Le capitainede la sélection algériennea été crédité de la notemaximale pour sonexcellente prestation, soit10 / 10. Voilà ce que RiyadMahrez peut faire quandon lui faut confiance etquand on leresponsabilise. Cela devrait donner àréfléchir à son entraîneur,Pep Guardiola, lors des rendez-vous à venir.

MONDIAL BIENNAL

Une option qui prend de l’ampleur L’enquête a été menée d’août à novembre 2021, dans le cadre d’un processus de consultation élargi, auprès de toutes les parties prenantes du football, autour de ce projet.

QATAR SC

Aston Villa dans la course pour Belaïli Au vu de ses performances depuis plusieurs mois avec son club (17 buts en

24 matchs) et avec les Verts, (13 passes décisives en 2021), nul doute que lechampion d’Afrique n’aura aucun mal à trouver un point de chute intéressant.

Page 13: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 202114 Sports

C’est reparti pour un tour. Jeudidernier, la Premier League aannoncé le report de cinq matchs

de la 18e journée du championnat anglais.Ces cinq rencontres portent ainsi à neuf lenombre de matchs reportés depuis lanouvelle flambée de l’épidémie de Covid-19 au Royaume-Uni. Un retour en force dûau variant Omicron qui fait grimper à lavitesse grand V le nombre de cas positifsen Angleterre (76 497 nouveaux cas ce 16décembre, un «?record?» en 2021) et quisème la pagaille au sein du championnatanglais. Outre les reports, plusieurséquipes comme Chelsea et Liverpool,jusque-là épargnées, enregistrent à leurtour des cas positifs dans leur effectif. Dequoi affoler la Premier League ? Pasvraiment. Alors qu’en Bundesliga parexemple, huis clos et jauges dans les

stades ont rapidement été décidéspour tenter de freiner la vague, latrajectoire prise en Angleterre est très

différente. Hormis les nouvellesmesures liées à l’activation du «?plan

B?» du gouvernement britannique, laPremier League n’a, pour le moment pasbeaucoup bougé. Seule une mise à jourdu protocole sanitaire a été publiée sur lesite de la PL, invitant les supporters de 18ans et plus qui souhaitent se rendre austade à enregistrer leur pass sanitaire (outest négatif) dans les 48 heures précédantla rencontre sur le site Internet de leurclub. Une mesure bien légère, mais pasforcément surprenante en Angleterre où25% des joueurs professionnels du paysn’ont pas l’intention de se faire vacciner et16% sont en attente de leur première doseselon les données du mois de novembrede l’EFL (English Football League),communiquées jeudi. La Premier Leagueaffiche quant à elle 68% de joueursdoublement vaccinés, bien loin des 98%en Série A. La gestion de la crise sanitairefait également jaser les pensionnaires de

Premier League, Mikel Arteta ayantdemandé plus de transparence sur lesreports de match en conférence depresse. Un avis partagé par ThomasFrank, l’entraîneur de Brentford, qui optecarrément pour un report total de laprochaine journée de championnat et desrencontres de Coupe de la Ligue prévuesla semaine prochaine. Un report quipourrait d’ailleurs s’étendre aux troisjournées disputées pendant les fêtes de find’année (y compris lors du Boxing Day le26 décembre), les dirigeants des clubs dePremier League se réunissant demainpour débattre d’une éventuelle pause,malgré la potentielle perte économique.D’autant que dix des vingt matchs diffuséspar Amazon Prime Video, cette saisonauront lieu du 28 au 30 décembreprochains. Mais la question d’unedéprogrammation pour les deux dernièressemaines de 2021, dépend de facteursdifférents. Hypothétiquement, les Anglaispourraient donc connaître trois périodesde fin d’année (2020, 2021 et 2022)bouleversées : un crève-cœur.

COVID-19

LA PREMIER LEAGUE

EN EAUX TROUBLES

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PARIS FC - O LYON

DES EX-ULTRAS

DU PSG IMPLIQUÉS ?

Après l’arrêt définitif du match deCoupe de France entre le Paris FCet l’Olympique Lyonnais, vendredi,à la suite de débordements entre

supporters, le président desGones, Jean-Michel Aulas, a

évoqué la présence de fans duParis Saint-Germain pour

expliquer le début des incidents. Etd’après les informations de la radioRMC, hier, des anciens Ultras du

PSG, ex-membres du VirageAuteuil et de la Karsud, ont bel etbien participé à ce triste spectacle.

Ainsi, ils auraient échangé desamabilités avec le parcage de l’OL,

qui a ensuite cassé une paroi deplexiglas entre les deux tribunespour en découdre. Cagoulés et

avec des ceintures, les« supporters » lyonnais ont ensuite

agressé toutes les personnesprésentes, avec notamment des

fumigènes lancés sur des familles.L’enquête devrait permettre defaire la lumière sur le déroulé

exact des faits..

INTER MILAN

CONTRAT RÉSILIÉ POUR ERIKSENC’était attendu, c’est désormais officiel: Christian Eriksen (29 ans) n’est plus un joueur de l’Inter Milan.

Le club milanais a annoncé, ce vendredi, la résiliation du contrat du milieu offensif danois. Arrivé enLombardie en janvier 2020, l’ancien joueur de Tottenham n’a plus rejoué depuis l’été dernier et son arrêtcardiaque lors du match de l’Euro face à la Finlande. Le championnat italien n’autorisant pas qu’un joueurévolue avec un défibrillateur, dont il est désormais porteur, Eriksen n’avait pas d’autre choix que de mettre finà sa collaboration avec les Nerazzurri. Il s’entraîne depuis plusieurs semaines avec Odense, l’un de ses clubsformateurs au Danemark, dans l’optique de reprendre la compétition dans un autre championnat.

Page 14: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 202116 Internationale

LL e Premier ministrenommé par les militai-res qui ont pris le pou-

voir en Guinée a exprimé sondésaccord avec la décision dela junte de rebaptiser l’aéro-port de Conakry du nom del’ancien président AhmedSékou Touré, père de l’indé-pendance pour les uns, dictateur pour d’autres, a rapporté vendrediMosaiqueguinée.com. «Jesuis surpris, mécontent etdépassé. J’apprends commevous et comme tout le monde.Je n’ai ni été consulté ni étéassocié dans la prise de décision», a expliqué Mohamed Béavogui à unjournaliste du site d’informa-tion Mosaiqueguinée. Deuxcollaborateurs du Premierministre civil ont confirmé sadésapprobation aux représen-tants de plusieurs médias,sous le couvert de l’anonymatcompte tenu de la sensibilitédu sujet. Des médias gui-néens ont souligné que c’étaitla première fois que M. Béavogui manifestaitpubliquement une divergenceavec la junte depuis sa dési-gnation le 6 octobre par le colonel MamadyDoumbouya, qui avec seshommes a renversé le prési-dent Alpha Condé le 5 sep-tembre. Mais ils ajoutaientque M. Béavogui aurait d’au-tres motifs de frustration quela nouvelle dénomination del’aéroport.

La télévision nationale,canal presque exclusif decommunication de la junte, aannoncé jeudi soir que l’aéro-port serait renommé d’aprèscelui qui a dirigé le pays del’indépendance en 1958 jus-qu’à sa mort en 1984. AhmedSékou Touré divise lesGuinéens qui voient en luiselon les cas un héros tiers-mondiste ayant tenu tête àl’ancienne puissance colo-niale française, ou retiennentque sa présidence a été mar-qué par un exercice autori-taire du pouvoir, des purgeset des tortures au camp Boirode sinistre mémoire. Sous sa

présidence, quelque 50.000personnes ont été torturées,fusillées, pendues ou ont «dis-paru» en détention, selon desassociations de victimes etdes organisations de défensedes droits humains. Des cen-taines de milliers deGuinéens ont été contraints àl’exil.

Mohamed Béavogui, untechnocrate expert du déve-loppement avec des décenniesd’expérience dans le secteurprivé et international, avaitdéclaré après sa désignationque son gouvernementaccomplirait les tâches assi-gnées par la junte. La junte a

assuré qu’elle rendrait lepouvoir aux civils après desélections à la fin d’unepériode de transition. Durantcette période transitoired’une durée inconnue, elle adit vouloir procéder à une«refondation de l’Etat», rédi-ger une nouvelleConstitution, lutter contre lacorruption, réformer le sys-tème électoral, organiser desélections et réconcilier desGuinéens divisés. Le colonelDoumbouya a aussi adresséune ferme mise en garde àceux qui troubleraient cequ’il appelle ses efforts de«rassemblement».

GUINÉE

LLee PPrreemmiieerr mmiinniissttrree eenn ddééssaaccccoorrdd aavveecc llaa jjuunntteeDDEESS MMÉÉDDIIAASS guinéens ont souligné que c’était la première fois que Béavoguimanifestait publiquement une divergence avec la junte depuis sa désignation le 6 octobre par le colonel Mamady Doumbouya qui, avec ses hommes, a renverséle président Alpha Condé le 5 septembre.

TUNISIE

LL’’aannnnoonnccee ddee KKaaïïss SSaaïïeedd eesstt ««uunnee ééttaappee iimmppoorrttaannttee»»L’Union européenne (UE) a considérécomme «une étape importante»l’annonce faite le 13 décembre 2021 parle président tunisien, Kaïs Saïed,portant sur des élections législatives, enTunisie et sur le calendrier de leur miseen œuvre dans le courant de l’année2022. Dans un communiqué, l’UE aaffirmé que ces déclarations«constituent une étape importante versle rétablissement de la stabilité et del’équilibre institutionnels (...)».Le chef de l’Etat tunisien avait annoncé,durant la soirée du lundi, notamment laprolongation gel du Parlement jusqu’àla tenue d’élections législativesanticipées le 17 décembre 2022 et desréformes constitutionnelles. A cet égard,l’UE réitère son soutien à la Tunisie,«dans un contexte de crise pandémique,sociale et économique d’envergure dansle pays, y compris dans le cadre desdiscussions avec les partenairesfinanciers internationaux».

CAMEROUN

SSiixx cciivviillss ttuuééss ddaannss uunnee aattttaaqquuee ddee BBookkoo HHaarraammAu moins six civils ont été tués etplusieurs autres blessés, jeudi soir, dansune nouvelle attaque attribuée augroupe terroriste de Boko Haram dansl’Extrême-Nord du Cameroun, ontrapporté hier des médias citant dessources sécuritaires locales. Dans la nuitde jeudi à vendredi, plusieurs terroristesde Boko Haram, lourdement armés ontfait incursion dans le villaged’Assigachia dans le canton MayoMoskota, a indiqué le général BoubaDobekréo, cité par des médias. «Le bilanprovisoire s’élève à au moins six civilstués, plusieurs blessés et d’autresvillageois se sont éparpillés dans lanature» fuyant les assaillants, a-t-ilprécisé. La région de l’Extrême-Nord duCameroun est le théâtre depuis février2015 de nombreuses attaques de BokoHaram.

VOTÉES EN 2010 CONTRE L’EI ET AL-QAÏDA

LLee CCoonnsseeiill ddee ssééccuurriittéé ddee ll’’OONNUU rreennoouuvveellllee ssoonn rrééggiimmee ddee ssaannccttiioonnss Le Conseil de sécurité de l’ONU arenouvelé vendredi son régime desanctions contre le groupe terroristeautoproclamé «Etat islamique»(EI/Daesh) et Al-Qaïda et prolongéjusqu’en juin 2024 les mandats duBureau du Médiateur et de l’Equiped’appui analytique et de surveillance.Avec l’adoption à l’unanimité de larésolution 2610, les 15 membres duConseil ont indiqué que le Médiateurdevait continuer à recevoir desdemandes d’individus, de groupes,d’entreprises ou d’entités cherchant àêtre retirés de la liste des sanctions,mais ne devait ni chercher ni recevoird’instructions d’aucun gouvernement. Il doit aussi continuer à soumettre sesobservations et une recommandationsur toute radiation de la liste. LeConseil a également prolongé de 30 moisle mandat de l’actuelle équipe desurveillance basée à New York, établieconformément au paragraphe 7 de larésolution 1526, afin d’assister leComité des sanctions et le Médiateur, enlui demandant de fournir au comité desexposés oraux trimestriels sur sonanalyse de la mise en œuvre mondialedes résolutions 2199 et 2178. Le 17décembre 2009, le Conseil de sécurité aadopté la résolution 1904, par laquelle leBureau du Médiateur auprès du Comitédes sanctions contre l’EI et Al-Qaïda aété créé.

NUCLÉAIRE IRANIEN

FFiinn dduu 77ee ccyyccllee ddeess ppoouurrppaarrlleerrss àà VViieennnneeLLEE NNÉÉGGOOCCIIAATTEEUURR en chef iranien aux négociations à Vienne, Ali Bagheri Kani, a déclaré

vendredi que la vitesse à laquelle un accord pourrait être conclu dépendait de la volonté de«l’autre partie», a rapporté l’agence de presse étatique IRNA.

LL e septième cycle des pourparlerssur le nucléaire iranien s’estachevé vendredi dans la capitale

autrichienne Vienne. Démarré le 29novembre, ce dernier cycle a réuni lesreprésentants de la Chine, de la France,de l’Allemagne, de la Russie, duRoyaume-Uni et de l’Iran sous la prési-dence d’Enrique Mora, secrétaire géné-ral adjoint du Service européen pourl’action extérieure. L’objectif des pour-parlers est de reprendre la mise enœuvre de l’accord sur le nucléaire de2015, connu sous le nom de Plan d’ac-tion global conjoint (JCPOA). M. Mora ainformé la presse des progrès réalisés aucours de ce cycle de pourparlers.»Toutd’abord, nous avons intégré à notre tra-vail la nouvelle délégation iranienne.Elle est arrivé dans une négociation quiétait en cours avant l’été ... Nous avonsétabli très rapidement de très bonnesrelations de travail avec les nouveauxcollègues iraniens», a-t-il déclaré.Ensuite, a-t-il ajouté, les parties ont eudes discussions approfondies sur diver-ses questions sensibles, qui compre-naient «les positions politiques, les nou-velles sensibilités politiques de la nou-velle administration à Téhéran». «Nousavons incorporé certains des élémentsles plus pertinents des nouvelles posi-

tions iraniennes (...) aux documents surlesquels nous continuerons de tra-vailler», a par ailleurs indiqué M. Mora.

Wang Qun, envoyé chinois auprès desNations Unies (ONU) et d’autres orga-nisations internationales à Vienne, a deson côté souligné vendredi qu’aprèstrois semaines d’intenses négociationset grâce aux efforts concertés de toutesles parties, le septième cycle a produitun consensus important et un nouveaudocument, jetant des bases solides pourfaire avancer les négociations de suivi etremettre le JCPOA sur les rails.L’émissaire chinois a déclaré qu’il espé-rait que l’important consensus obtenulors de ce cycle se traduirait en unaccord final dans les plus brefs délais.L’objectif des négociations est de réta-blir l’accord sur le nucléaire de 2015,dont les Etats-Unis se sont retirés en2018 sous l’administration Trump, enréimposant unilatéralement des sanc-tions contre l’Iran. Téhéran a riposté encessant progressivement la mise enœuvre des éléments de l’accord depuismai 2019. Le prochain cycle de négocia-tions devrait commencer avant la fin decette année mais l’incertitude continuede peser sur les attentes des parties,l’Iran réclamant avec force la levée dessanctions américaines pour un retour

aux termes de l’accord de 2015.Le négociateur en chef iranien aux

négociations à Vienne, Ali Bagheri Kani,a déclaré vendredi que la vitesse àlaquelle un accord pourrait être concludépendait de la volonté de «l’autre par-tie», a rapporté l’agence de presse éta-tique IRNA. «Si l’autre partie acceptel’opinion logique et les positions de laRépublique islamique, le prochain roundpourrait être le dernier round de cesnégociations et nous pourrions parvenirà un accord dans le plus bref délai», adéclaré M. Bagheri Kani aux journalis-tes iraniens à l’issue d’une réunion de laCommission conjointe sur le Plan d’ac-tion global commun (JCPOA). Enréponse à une question sur la réductiondes divergences entre les deux partiesdans les pourparlers actuels, il a déclaréque l’autre partie à la négociation avaitconvenu que les opinions de laRépublique islamique seraient inclusdans le document du projet d’accord surle nucléaire et formeraient la base duprochain round des pourparlers. Plus tôtdans la journée, le négociateur en chefiranien a annoncé que les pourparlers deVienne marqueraient quelques jours depause avant le début du prochain roundde négociations.

La transition suit son bonhomme de chemin en Guinée

Page 15: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

17Internationale

LL e président du Niger,Mohamed Bazoum aindiqué vendredi avoir

«exigé des autorités françai-ses» une enquête sur lesheurts qui ont lieu fin novem-bre sur la route du convoimilitaire de la forceBarkhane, dans l’ouest nigé-rien, au cours desquels troispersonnes ont été tuées selonNiamey. «S’agissant des mili-taires français, j’ai exigé desautorités françaises qu’ellesouvrent une enquête en vuede sanctionner ceux qui ontété coupables d’actes répré-hensibles», a expliqué le pré-sident nigérien dans un mes-sage radio-télévisé à l’occa-sion du 63e anniversaire de laproclamation de la républiquedans cette ancienne coloniefrançaise. Ce convoi militaire

français parti de la capitaleéconomique ivoirienneAbidjan pour rejoindre Gaoau Mali avait d’abord été blo-qué et caillassé par des mani-festants à Kaya dans le centredu Burkina Faso. Il avaitrepris sa route avant d’êtrede nouveau interrompu pardes manifestants en colère àTéra, dans l’ouest du Niger.Trois d’entre eux avaient ététués, dans des tirs imputésaux forces nigériennes parcertaines, françaises pard’autres. Selon MohamedBazoum, «des dysfonctionne-ments fâcheux» du «dispositifdu maintien de l’ordre» quiétait «largement insuffisant»pour «assurer le passage duconvoi militaire français», està l’origine de ces heurts. Il apar ailleurs affirmé avoir

«ordonné une enquête» parles «services compétents»nigériens «afin d’identifierces dysfonctionnements etsituer les différentes respon-sabilités».

Un bilan officiel a fait étatde trois morts et 17 blessésparmi les manifestants.»Leconvoi de la Force françaiseBarkhane sous escorte de lagendarmerie nationale enroute pour le Mali, a été blo-qué par des manifestants trèsviolents à Téra», avaitaffirmé le ministère nigériende l’Intérieur dans un com-muniqué. Il ajoutait, sanspréciser s’il faisait référence àla gendarmerie ou à la forceBarkhane, que «dans sa ten-tative de se dégager elle a faitusage de la force». À la suitede ces incidents, le président

nigérien avait changé leministre de l’Intérieur,Alkache Alhada ainsi que leHaut commandant de laGendarmerie nationale, legénéral Salifou Wakasso, sansexplication. Le Niger doitfaire face aux attaques régu-lières et meurtrières de grou-pes terroristes liés à Al-Qaïdaet l’Etat islamique au Saheldans l’ouest, et à celles deBoko Haram et de l’Etat isla-mique en Afrique de l’Ouest(Iswap) dans le sud-est.Frontalier du Burkina Faso etdu Mali, il est un point depassage régulier de la forcefrançaise qui va alléger sonempreinte en réduisant seseffectifs de plus de 5.000aujourd’hui, à 3.000 vers lami-2022.

POUR RENFORCERLA MISSION DE L’ONU

LLee MMaallii aacccceeppttee llee ddééppllooiieemmeennttssuupppplléémmeennttaaiirree ddee 11 000000 ssoollddaattssLLee MMaallii aa ddoonnnnéé ssoonn aaccccoorrdd ppoouurr llee ddééppllooiieemmeenntt ssuupppplléémmeennttaaiirree ddee 11..000000 ssoollddaattss,, vveennuuss dduu TTcchhaadd,, aauu sseeiinn ddee llaa MMiissssiioonn ddee ll’’OONNUU aauu MMaallii((MMiinnuussmmaa)),, ddaannss uunn ccoonntteexxttee ddeerréédduuccttiioonn ddeess ffoorrcceess ddééppllooyyééeess ppaarr llaaFFrraannccee.. DDaannss uunnee lleettttrree,, llee rreepprréésseennttaannttppeerrmmaanneenntt dduu MMaallii aauupprrèèss ddeess NNaattiioonnssuunniieess aa iinnddiiqquuéé vveennddrreeddii aauu CCoonnsseeiill ddeessééccuurriittéé qquuee llee ggoouuvveerrnneemmeenntt aavvaaiittaacccceeppttéé ««11..000000 ssoollddaattss ssuupppplléémmeennttaaiirreess»»dduu TTcchhaadd ppoouurr rreennffoorrcceerr llaa MMiinnuussmmaa..CCeettttee aannnnoonnccee ssuurrvviieenntt aalloorrss qquuee llaarrééoorrggaanniissaattiioonn ddee llaa pprréésseennccee mmiilliittaaiirreeffrraannççaaiissee aauu MMaallii eesstt eenn ccoouurrss aavveecc llaaffiinn pprrooggrraammmmééee ddee ll’’ooppéérraattiioonnBBaarrkkhhaannee.. AAuu tteerrmmee ddee pprrèèss ddee nneeuuffaannss ddee pprréésseennccee aauu SSaahheell,, llaa FFrraannccee aaeennttrreepprriiss eenn jjuuiinn ddee rrééoorrggaanniisseerr ssoonnddiissppoossiittiiff mmiilliittaaiirree eenn qquuiittttaanntt sseess ttrrooiissbbaasseess lleess pplluuss sseepptteennttrriioonnaalleess aauu MMaallii((TTeessssaalliitt,, KKiiddaall eett TToommbboouuccttoouu)) ppoouurr sseerreecceennttrreerr aauuttoouurr ddee GGaaoo eett MMéénnaakkaa,, aauuxxccoonnffiinnss dduu NNiiggeerr eett dduu BBuurrkkiinnaa FFaassoo..CCee ppllaann pprréévvooiitt uunnee rréédduuccttiioonn ddeesseeffffeeccttiiffss aauu SSaahheell,, ddee 55..000000aaccttuueelllleemmeenntt,, àà 22..550000//33..000000 dd’’iiccii 22002233..LLeess aauuttoorriittééss ddee ttrraannssiittiioonn aauu MMaallii oonnttiinnddiiqquuéé vveennddrreeddii aavvooiirr aacccceeppttéé lleeddééppllooiieemmeenntt ssuupppplléémmeennttaaiirree ddee ssoollddaattssttcchhaaddiieennss aauu sseeiinn ddee llaa MMiinnuussmmaa aapprrèèss««llaa rreeccoonnffiigguurraattiioonn»» ddeess ffoorrcceessffrraannççaaiisseess,, ««aaffiinn ddee ffaaiirree ffaaccee aauuxxmmeennaacceess»».. LLee MMaallii eesstt llee tthhééââttrree ddeeppuuiiss22001122 ddeess ooppéérraattiioonnss ddee ggrroouuppeesstteerrrroorriisstteess lliiééss àà AAll--QQaaïïddaa eett ààll’’oorrggaanniissaattiioonn EEttaatt iissllaammiiqquuee,, aaiinnssiiqquu’’aauuxx vviioolleenncceess ddee ttoouutteess ssoorrtteessppeerrppééttrrééeess ppaarr ddeess mmiilliicceessaauuttoopprrooccllaammééeess dd’’aauuttooddééffeennssee eett ddeessbbaannddiittss.. LLeess ffoorrcceess rréégguulliièèrreess ssoonntt eelllleess--mmêêmmeess aaccccuussééeess dd’’eexxaaccttiioonnss.. LLeess vviioolleenncceess ppaarrttiieess dduu nnoorrdd eenn 22001122 ssee ssoonntt pprrooppaaggééeess aauu cceennttrree,, ppuuiiss aauuBBuurrkkiinnaa FFaassoo eett aauu NNiiggeerr vvooiissiinnss.. EElllleess oonntt ffaaiitt ddeess mmiilllliieerrss ddee mmoorrttss cciivviillsseett mmiilliittaaiirreess aaiinnssii qquuee ddeess cceennttaaiinneess ddee mmiilllliieerrss ddee ddééppllaaccééss,, mmaallggrréé llee ddééppllooiieemmeenntt ddee ffoorrcceess oonnuussiieennnneess,,ffrraannççaaiisseess eett aaffrriiccaaiinneess.. LLaa MMiinnuussmmaa,,ddééppllooyyééee aauu MMaallii ddeeppuuiiss 22001133,, eessttccoommppoossééee ddee 1166..550000 mmeemmbbrreess,, ddoonntt1100..770000 ssoollddaattss,, sseelloonn ssoonn ssiittee IInntteerrnneett..

Une présence qui engendre une opposition grandissante

TROIS NIGÉRIENS TUÉS LORS DU PASSAGEDU CONVOI DE BARKHANE

LLee pprrééssiiddeenntt BBaazzoouumm eexxiiggee uunnee eennqquuêêttee ffrraannççaaiisseeCCEE CCOONNVVOOII militaire français parti de la capitale économique ivoirienne Abidjanpour rejoindre Gao au Mali avait d’abord été bloqué et caillassé par des manifes-tants à Kaya dans le centre du Burkina Faso. Il avait repris sa route avant d’être de nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra.

AA nnnnoonnccéé aavveecc ffaannffaarreess eett ttaamm--bboouurrss,, llee vvooyyaaggee dduu pprrééssiiddeennttffrraannççaaiiss EEmmmmaannuueell MMaaccrroonn aauu

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MACRON ANNULE LA VISITE À BAMAKO «POUR CAUSE DE PANDÉMIE»

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DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021

Page 16: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

DIMANCHE 19 DÉCEMBRE 202122 Culture

E lle était membre dujury de la sectioncourt métrage au

festival de la littérature et ducinéma de la femme, quis’est tenu, récemment àSaïda. À son actif, plusieurscourts métrages et un trèsbeau long métrage, YasmineChouikh, qui a baigné trèstôt dans le milieu du 7 eme art, évoque avecnous, ici, ses appréciationsquant à cette 4eme éditionqui vient de s’écouler etrelève les recommandationsrequises par le jury pourl’amélioration du festival,parle de la place de lafemme dans le cinémaalgérien et donne, enfin,son avis quant à lasuppression du Fdatic quimet à mal, actuellement,le cinéaste algérien.

L’Expression : YasmineChouikh, vous étiez membre dujury à la 4e édition du Festivalde la littérature et du cinéma dela femme. Quelles sont vosappréciations sur l’ édition entant que réalisatrice femme ?

Yasmine Chouikh : Cela faitun moment que je n’avais pas vude film. Ça m’a fait tellement plai-sir de voir autant de films et quiplus est des films algériens. Jesais que ces deux dernièreannées on est resté trop long-temps à la maison, avec peu d’ac-cès à du cinéma , au cinéma algé-rien et au plaisir de le voir dansune salle de cinéma sur grandécran. Avant d’être cinéaste, jesuis quelqu’un qui aime regarderdes films. C’était un plaisir donc deregarder tous les films qui nousont été proposés. J’ai regardé lescourts métrages aussi en tant quejury, mais j’ai regardé aussi lesfilms qui étaient là, qui étaient horscompétition, que ce soit les longsmétrages ou les documentaires.Vraiment on a passé le séjourdans la salle de cinéma. On n’ou-blie pas la littérature et les confé-rences de Maïssa Bey par exem-ple. On a passé, vraiment, untrès bon moment d’art et de cul-ture qui fait du bien. Une vraiepause culturelle salutaire.

Vous avez émis, avec le restedes membres du jury, desrecommandations pour l’amé-lioration de la prochaine éditiondu festival. Peut –on savoir les-quelles ? Qu’est-ce qui clochaitdonc au niveau de la sélectiondes courts métrages ?

On comprend parfaitementqu’il n’ y ait pas eu cette annéebeaucoup de productions et quiplus est portent sur la femme,mais comme le thème du festivalest le cinéma au féminin, on ima-ginait un peu plus de présenceféminine, que ce soit en tant quefabriquante, cinéaste, auteure,réalisatrice, mais aussi en tantque thème. Je sais que c’est unpeu contradictoire ce que l’on dit,parce qu’on a conscience de la dif-ficulté de trouver ce genre defilms et le nombre nécessaire pour

ce genre de compétition nationale,mais cela ne nous a pas empê-chés d’adorer les films que l’on aregardés. Simplement, il estnécessaire de rester fidèle authème du festival. Aussi, l’on aremarqué une certaine disparitéentre les moyens de produc-tions… On a émis ainsi quelquespropositions. Partir peut- être surdeux compétitions. Pour ne pasléser les uns et les autres. Car ilest très difficile de juger un film dit« amateur » et un autre profes-sionnel à gros budget. Ils nedémarrent pas du même point.Comme disait le président du juryTahar Boukella , on est obligé deréfléchir en terme de cinéma sansrentrer dans les détails quand tuvois un film sans prendre en consi-dération tout les aspects de saproduction, mais c’est nier toute laréalité autour de la productionalgérienne. On est algérien avanttout. On sait comment cela sepasse. On connaît les difficultésque l’on rencontre tous à faire desfilms. On ne peut pas juger demanière stricte et radicale. Parcequ’on est déjà de simples cinéas-tes avant tout. Le mieux seraitd’opter pour deux sections pourdonner la chance à un maximumde réalisateurs d’avoir des prixprofessionnels et des prix ama-teurs car il n’ y a pas de hontede faire du cinéma amateur.J’adore le cinéma amateur car ily a quelque chose de l’ordre del’amour. Dans le cinéma amateur ily a beaucoup d’amour pour lecinéma car ce sont des gens quine le font réellement que paramour. Il n’ y a pas d’autres consi-dérations qui rentent en jeu. Deplus, le cinéma amateur est unvéritable vivier pour le cinémaprofessionnel. On a vu beaucoupde jeunes partir du cinéma ama-teur vers le cinéma professionnel.Ce sont des recommandationsque l’on a fait par acquis de cons-cience par rapport au festival. Onconnait aussi tous les problèmesqu’ils ont à monter un festival decinéma et surtout en ce moment…

Votre long métrage « Jusqu’àla fin des temps » aborde aussile sujet de la femme…Ce futvotre premier long métrage fic-tion qui, d’ailleurs, a reçu beau-coup de succès. Comment vousl’avez pensé ?

Si le film traite de la femme,c’est presque de manière nor-male. Je suis une femme, donc j’é-

cris une histoire où il va y avoirdes femmes et des hommes. Jesuis sensible aux sujets de lafemme. Malgré moi, même si cen’est pas le propos du film, carpour moi il aborde surtout l’hu-main. C’est un film qui racontel’humain, c’est comme cela que jevois et à travers l’humain, ilraconte la femme et l’hommeaussi. Le film peut rentrer complè-tement dans la psychologie mas-culine, aussi à travers le person-nage de Ali. Comment est venuel’idée du film ? Tout simplement enécrivant une histoire. Je n’écrispas de cause. Je ne m’embarquepas dans des causes à défendre.Je suis quelqu’un qui écrit des his-toires. Et cette histoire va automa-tiquement véhiculer quelquechose. Elle va véhiculer certaine-ment des choses que je porte enmoi, des combats que je porte enmoi aussi en tant que personne etcitoyenne, femme etc…Ça va serefléter dans le film. Mais je nepars pas dés le départ avec unecause à défendre à tout prix.

Votre film vient de sortir surla plateforme Netflix. Un desrares films algériensd’ailleurs…Quel sentimentéprouvez-vous ?

Un sentiment de joie et defierté, mais mitigé. Je suis bien sûrcontente de voir mon film sur uneplateforme car c’est un accès plusfacile par rapport à notre publicpour voir le film. Ce dernier a faitune petite sortie dans les salles. Ila voyagé dans des conditions par-ticulières. Il n’a pas connu unegrande distribution que ce soit auniveau national ou international.Il y a beaucoup de gens quine l’ont pas vu. Aujourd’hui celame fait plaisir de le partager avecplus de monde, car je sais quec’est une plateforme qui a beau-coup d’abonnés ici en Algérie. Entant que cinéphile,je suis très fièrequ’un film algérien soit sur la pla-teforme. J’espère du plus profondde mon cœur que ça va ouvrirune réflexion chz Netflix ,et qu’onse dise qu’il y a un public qui s’ap-pelle le public algérien, composéde fins amateurs de cinéma, etpeut-être qu’à partir de cemoment, nos films pourront êtredisponibles sur Netflix et voir notrepatrimoine cinématographique surcette plateforme. On pourra voiraussi Netflix produire des filmsd’autres pays arabes, des sériesaussi. J’espère que ce n’est que le

début et non pas une simple occa-sion sporadique unique..

Êtes-vous sur un projet defilm en ce moment ?

On est tout le temps sur un pro-jet. On écrit tout le temps, on nefait que ça. Plus concrètement, onva produire l’an prochain, en 2022le film de mon père, MohamedChouikh, sur Mohamed Benkhlouf.Inchallah on va rentrer en produc-tion dans pas longtemps. Avec laboite Making off, nous avonseffectivement produit le film docu-mentaire de Lina Soualem, « LeurAlgérie ». Sincèrement,c’est unfilm qui est très touchant. Il adémontré sa valeur dans les festi-vals internationaux. Il a eu un trèsbel accueil là oû il est parti. C’estaussi une fierté pour nous d’avoirpu participer à une telle œuvrecinématographique, si unique etintime. Ma sœur Karima est pro-ductrice aussi,de beaucoup deréalisatrices. Elle va assurer laproduction de deux autres quipréparent leurs documentaires.

Votre boite est familiale enquelque sorte. Il y a vous, votresœur Karima, votre maman quiest une grande réalisatrice…

Pour moi on est une équipe.Une équipe ça devient une familleet si vous remarquez, il y a d’aut-res personnes qui font partie denotre équipe qui n’ont pas de liende sang avec notre famille, maisqu’on considère complètementcomme faisant partie de notrefamille. C’est vrai que ces dernierstemps, le monde de l’audiovisuelmontre une image un peu cruelleentre les artistes, mais les artistesça reste quand même une famille.Parfois on s’entretue, on sedéchire..Moi j’ai grandi vraimentavec la notion de la famille artis-tique. C’est vrai que ce sont destermes un peu galvaudés, maisles gens qui font ce métier, le fontréellement par passion. Parce quetrès souvent ils ne vivent pas deça. Ils trouvent tous quelquechose pour pouvoir survivre etcontinuent à financer leur passion.Nous sommes tous embarquésdans le même bateau.Logiquement, que l’on veuille oupas, on est une famille.

Vous rencontrez tous lesmêmes difficultés ?

Oui tous, que l’on soit hommeou femmes. Que l’on soit fils de,fille de , ou pas du tout. Ce n’estfacile pour personne. Il faut se bat-tre tout le temps. Les difficultés nesont pas inhérentes au métier,mais plutôt à la société, notam-ment pour les disparités entrehomme et femme. Ce n’est pasparce qu’on est cinéaste femme etdes cinéastes hommes, mais plu-tôt parce qu’on est une femme eton est un homme. Les difficultésrésident là.

Parmi les difficultés auxquel-les vous faites face actuelle-ment il y a la menace de la dis-solution du Fdatic….vous enpensez quoi ?

En tant qu’association des pro-ducteurs, on s’est un peu rensei-gné là dessus, on n’a pas toutesles informations, mais on sait quele Fdatic a été dissous par lePremier ministère. Le ministèredes Finances a arrêté les fondsspéciaux. Parmi eux, le fonds ducinéma. On nous dit que l’aidepublique ne va pas s’arrêter et

qu’ils vont trouver d’autres méca-nismes d’aide publique. Il fautsavoir que le cinéma, en général,dans le monde entier a besoind’un fonds public. Au pire, il vacomplètement disparaître, aumieux il va disparaître au profitd’autres cinématographies. Lanature n’aime pas le vide, sinon onva produire, on va rien raconter.On va nous raconter. Si l’Algérieveut garder quand même sonidentité, parce que le cinéma c’estquand même un vecteur impres-sionnant et pérenne d’identité, ellese doit de soutenir le cinéma.Aujourd’hui, lorsqu’on regarde unfilm américain des années 1920,1930, 1950 on sait comment ilsvivaient à ce moment-là, onconnaît leur culture, on sait com-ment ils s’habillaient. On les voitparler, on entend leur voix, onentend leurs expressions..Siaujourd’hui on arrête de produiredu cinéma algérien, on va effacerpetit à petit notre identité. déjà ontend à l’effacer avec le peu de pro-ductions cinématographique, litté-raire, pictural etc...Dans quelquesannées, les générations futures nesauront pas à quoi ressemblait unAlgérien en 2022 ? Déjà, c’étaitquoi un Algérien dans les années1990 ? Il n’ y a pas beaucoup defilms qui parlent de ça..

C’est quoi donc la solutionpour vous ?

Nous, on est des cinéastes,pas des politiciens, ou des finan-ciers. On n’est pas censé trouverdes solutions, mais plutôt lancerdes alertes et expliquer pourquoil’État doit continuer à aider lecinéma. On a des argumentsquand même valables. On nedéfend pas que notre métier, onn’est pas des commerçants. Je neme plains pas, mais on n’est pasdes oligarques. On n’est pas entrain de vivre du cinéma pourconstruire des villas et avoir despiscines. On veut juste faire notretravail. Déjà comme ça on n’arrivepas à survivre. On peut toujoursse reconvertir vers autre chose.S’il le faut, on va devoir le faire.Mais c’est tellement triste pour l’artet la culture algérienne, pour lesgénérations à venir. Ce serait unsuicide culturel et identitaire. Lasuppression d’aide publique estun suicide identitaire. Ils peuventtrouver autre chose à la place duFdatic. Il y a aussi la possibilitéque le privé puisse investir ans lecinéma en lui donnant les assu-rances qu’il faut. Or, aujourd’huiun privé ne peut pas investir dansle cinéma. C’est trop risqué. Il n ya aucun loi qui le protège. Ce typequi va mettra de l’argent pourconstruire une salle de cinéma parexemple ou investir dans des stu-dios, s’il a toujours l’épée deDamoclès sur la tête, il aura peurqu’on vienne lui fermer ou n’im-porte qui pourra décider qu’il doitfermer son commerce, il ne vapas investir s’il ne voit pas deretour d’investissement. Donc oubien on continue à soutenir avecl’aide publique, et en même poserun espace sain pour l’investisse-ment du privé ou bien laisser réel-lement le privé travailler et là, ilfaudra lui donner beaucoup deliberté, que ce soit en termes deliberté de création ou d’expres-sion. On ne pourra pas vouloir fer-mer et produire en même temps.C’est contradictoire, ca ne marchepas. On ne peut pas créer en inter-disant. O.H.

YASMINE CHOUIKH, CINÉASTE, À L’EXPRESSION

«LA SUPPRESSION DE L’AIDE PUBLIQUEEST UN SUICIDE IDENTITAIRE»

ENTRETIE RÉALISÉ PAR

�� O. HIND

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23CultureDIMANCHE 19 DÉCEMBRE 2021

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POUR SES APPORTS AU PATRIMOINE CULTUREL

KKaammeell BBoouucchhaammaa ddééccoorréé ddee ll’’oorrddrree dd’’EEll MMaahhrroouussssaa SSOONN PPAARRCCOOUURRSS politique a été parsemé de réalisations et d’apports importants pour la nation.

LL’ancien ambassadeur et ex-ministre de la Jeunesse etdes Sports, Kamel

Bouchama a été honoré, hier, parla Bibliothèque centrale de lec-ture publique d’Alger. L’anciendiplomate s’est vu, ainsi, décer-ner le Bouclier d’El Mahroussa,de l’ordre du Mérite culturelpour sa grande contribution à laculture et au patrimoine de lanation. Auteur d’une bonne tren-taine d’ouvrages variés, dont desromans, des mémoires et desessais, Kamel Bouchama a revi-sité plus d’un domaine, notam-ment des faits historiques et poli-tiques de grande valeur, des per-sonnages politiques ayantfaçonné l’histoire contemporaineet même coloniale de l’Algérie.Le hasard aura voulu que laconsécration de cet ancien diplo-mate et militant chevronné de lapremière heure, se fasse devantles yeux attentifs de la généra-tion montante. Bien que lesreprésentants du départementde la ministre de la Culture fus-sent aux abonnés absents, la pré-sence de dizaines d’enfants dansla salle, dans le cadre d’unconcours de dictée, en languearabe, a donné à cet événementun sens sublime. Heureuxconcours de circonstance, qui aimprégné à cette cérémonie de

remise de la distinction, uneambiance particulière. L’anciendiplomate en a profité pour lan-cer des appels et faire passer desmessages assez subtils en direc-tion d’une assistance accrochée.« Il avait 23 ans quand il avaitrejoint les rangs de l’authentiqueFLN, le vrai… son parcours poli-tique a été parsemé de réalisa-tions et d’apports importantspour la nation… Je suis en admi-ration devant lui », dira son ami,l’illustre professeur et écono-miste, Yacine Ould Moussa, quien a profité pour égayer l’at-

mosphère générale, au grandbonheur des présents. Entouréde ses amis, dont d’anciensministres, comme BoudjemaâHaïchour, d’anciens diplomatestel Abdelkader Trabelsi, l’épousede feu Kaïd Ahmed, ou encore lepetit- fils de l’Emir Abdelkader ettant d’autres encore, qui onttenu à être présents, lors de cettecérémonie. Prenant la parole,Bouchama profitant de la pré-sence des écoliers et élèves lau-réats, lancera tour à tour desmessages clairs. « Je m’adresseaux enseignants d’aujourd’hui,

car moi-même j’ai été enseignantdans le passé, faites davantaged’efforts, d’implication et desacrifices au profit de nosenfants… C’est pour l’intérêt denotre pays, que je vous dis celaaujourd’hui… », s’exclamera-t-ilcomme pour fustiger l’état deslieux actuels de l’école algé-rienne. Sous les ovations soute-nues des présents, il raconteracomment à l’âge de 18 ans, encompagnie d’enseignants algé-riens, ils avaient subjugué lesEgyptiens. « Comment est-il possible ? Vous étiez colonisés et

contraints d’apprendre le fran-çais… C’était en 1963… Ilsétaient étonnés de notre maîtrisede la langue arabe », dira-t-ilencore. Il saluera l’initiative dudirecteur de la bibliothèque,Abdelkader Djemaâ qui n’a puassister à la cérémonie pourcause de maladie. D’ailleurs, laprésentatrice annoncera égale-ment l’absence d’un directeurcentral du ministère de laCulture, qui devait remettre leprix à Kamel Bouchama.« Comment ne devrais-je pas êtrefier, alors qu’à l’automne de mavie, je reçois un immense présentde la part de mes frères, convain-cus que je figure parmi ceux quiont consacré leur vie à la nationet à son bien-être, dans la loyautéet la sincérité », confiera-t-il,sous les applaudissements de lasalle. L’ancien ministre a tenuégalement à préciser que toutesles missions qu’il a assumées, illes a « accomplies avec amour,sincérité et engagement ». Et declore son allocution, en assénant:« Je ne m’arrêterai jamais de tra-vailler et de produire, parce quej’aime mon pays… », dira-t-ilavant d’emprunter au poète desfemmes, Nizar El Kabbani, desvers pour les transformer. « Ômon Algérie, enregistrez unefois, je vous aime, deux fois, jevous aime, trois fois, je vousaime, une dixième fois et à l’in-fini, je vous aime ! ». MM..OO..

Un grand contributeurà la Culture nationale

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Page 18: CULTURE Kamel Bouchama décoré de l’ordre d’El Mahroussa

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L es futurs adversaires del’Algérie sont avertis. Àquelques jours du coup

d’envoi de la CAN 2021,l’Algérie, tenante du titre, aenvoyé un message fort en rem-portant, hier, sa première Coupearabe de la FIFA aux dépens dela Tunisie (2-0 a.p.) à Doha.Certes, tout ne fut pas si simpleface à la Tunisie. Les Verts sontpassés par les prolongationspour faire la différence dans unmusclé. Néanmoins, une belleconsécration pour la bande àMadjid Bougherra, composée deplusieurs tauliers des A (M’Bolhi,Benlamri, Belaïli et Bounedjah,plus Brahimi) et d’autres joueursmoins connus. D’autant que lavictoire a été longue à se dessi-ner dans une finale d’abord,intense et rythmée, avant debaisser en intensité. AmirSayoud et Yacine Brahimi,buteurs de la soirée, en ont étéles héros , grâce à leur réalisa-tion même si le début de la par-tie a été à l’avantage des Aiglesde Carthage. Mais progressive-ment, les Verts réagissaient parl’intermédiaire de Meziani qui,seul devant le but, rate lamenta-blement la balle qui ne deman-dait qu’à entrer dans les filets dugardien de but tunisien (21’). LesVerts prennent alors le jeu à leurcompte et dominent les Aiglesde Carthage. Mais ils confondi-rent vitesse et précipitation. Hier,au Qatar, deux choses étaient

en profusion: le gaz et les occa-sions ratées. Après une fortepression algérienne dans lespremières minutes, le secondacte se révélait moins rythmé.L’arbitre calme tout le mondeaprès une action disputée entreSliti et Bounedjah. Cet incident adonné lieu à des cartons jaunespour trois joueurs, à savoirYoussef Msakni, SeifeddineJaziri et Baghdad Bounedjah.Les Algériens terminent la pre-mière mi-temps dans la désor-

ganisation au moment où lesTunisiens ont tenté d’en profiter,en vain. La mi-temps est siffléesur le score de parité (0-0).Après la pause, au retour, lesVerts prennent d’assaut le campadverse, sans pour autantconcrétiser les nombreusesoccasions. Devant tant d’éner-gie, les Algériens semblentaccuser le coup, physiquement,et les Tunisiens essaient d’enprofiter pour « tuer » le matchdans ces dernières minutes. En

vain. Place aux prolongations.Plus ouvertes, elles profitèrentaux Verts qui concrétiserontgrâce à un missile de AmirSayoud. Piqués dans leuramour- propre, les Tunisiensjetèrent toutes leurs forces dansla bataille. Mal leur en prit,puisque Brahimi en profiterapour sceller le match en mar-quant dans les derniers instantsdans les filets abandonnés parHassen, monté sur corner pourtenter d’égaliser (0-2, 120e+5).Ce dernier a d’ailleurs reçu letrophée du Ballon d’or, consa-crant le meilleur joueur du tour-noi, tandis le capitaine des Verts,Raïs M’bolhi, a été sacrémeilleur gardien de but de cetteédition. Alors que le trophée dumeilleur but du tournoi estrevenu logiquement à YoucefBelaïli. Enfin, le Soulier d’or aété remporté par l’attaquant tuni-sien, Seif-Eddine Al Jaziri,meilleur buteur du tournoi avec 4 buts. Sportifs et fair-plays, lesjoueurs algériens ont réservéune haie d’honneur pour lesTunisiens. Le trophée a étéremis aux Algériens par leCheikh Al-Thani, souverain duQatar, tandis que le président dela FIFA, Gianni Infantino, a féli-cité les joueurs un à un dans uneambiance de fête, aussi bienpour l’Algérie...que pour le payshôte, qui a réussi une compéti-tion parfaite sur le plan de l’orga-nisation à moins d’un an de laCoupe du monde 2022. One,two, three ! Viva l’Algérie !

S.M.

DERNIÈREHEURETEBBOUNE PRÉSIDE

UN CONSEIL DES MINISTRES

Le président de laRépublique, chef suprêmedes Forces armées, ministrede la Défense nationale,Abdelmadjid Tebboune pré-sidera, aujourd’hui, uneréunion du Conseil desministres. Selon un commu-niqué de la présidence de laRépublique, ce conseil seraconsacré à l’examen et l’a-doption des projets de loirelatifs aux secteurs de lajustice et de la recherchescientifique. Un exposé surle développement de la pro-duction agricole sera pré-senté, précise le communi-qué de la Présidence.

LA RUSSIE SE RETIRE DE L’«OPEN SKY»

La Russie s’est officielle-ment retirée du traité de sur-veillance militaire « Cielouvert » (Open Sky), aannoncé, hier, le ministèrerusse des Affaires étrangè-res dans un communiqué.Cette décision a été priseaprès que les alliés deWashington, membres dutraité, ont refusé de garantirque les données recueillieslors des vols de reconnais-sance effectués au-dessusdu territoire russe neseraient pas transmises auxÉtats-Unis. Son intérêtrisque de se détériorer enraison de la perte de 80% desa couverture, suite auretrait de Moscou etWashington.

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VAILLANTS GUERRIERSLa victoire y est, le sacre aussi, et l’Algérie se replace dans la cour des grands.

I ls sont les Champions et ont hissé ledrapeau national plus que tous lesautres à Doha, au Qatar. Eux, ce sont

les joueurs de l’Équipe nationale de foot-ball A’, présente à la Coupe arabe desnations FIFA-2021, avec un amalgamede joueurs de l’Équipe A et celle deslocaux. Le manque de cohésion qui ris-quait de faire défaut à la bande à MadjidBougherra a été comblé par cette rage devaincre, ancrée, désormais, dans leursesprits. Au final et en finale, ils ont puprendre le meilleur sur les frères tuni-siens et s’offrir le premier trophée dugenre. Il s’agit aussi du premier grandsuccès dans la jeune carrière du coachMadjid Bougherra. Ce dernier a, certes,essuyé plusieurs critiques depuis l’en-tame du tournoi, en raison de ses choix,que cela soit dans la liste des joueursretenus, ses « Onze » de départ et chan-gements, lors des rencontres jouées.Mais l’ancien capitaine des Verts l’avaitdéclaré avant même le coup d’envoi dutournoi, en indiquant qu’ « on ne peut pasplaire à tout le monde ». Le plus impor-tant pour lui était de répondre sur le ter-rain, et c’est chose faite, du premiermatch, face au Soudan, lors de la journéeinaugurale du Groupe D jusqu’en finale.Le parcours des siens dans cette compé-

tition a été le plus régulier et le plus diffi-cile. Comment cela aurait pu en êtreautrement, après avoir donné la répliqueà quatre sérieux prétendants au sacrefinal. Les Verts ont pris le meilleur sur leMaroc, le Qatar et la Tunisie, et fait matchnul face à l’Egypte. Les deux autres ren-contres ont été remportées par Brahimi etconsorts, face au Soudan et au Liban, au

premier tour. Pour avoir disputé desmatchs âpres où l’engagement étaitgrand, les joueurs algériens ont souffertsur le volet physique. Malgré cela, ils ontfait face à tous les obstacles, pour se his-ser jusqu’en finale et rentrer au pays avecle trophée en main. Ce tournoi a permisl’émergence de plusieurs jeunes joueurset le retour en force d’autres. Tout le

monde prétend, donc, à une place enÉquipe nationale A, championned’Afrique en titre. Djamel Belmadi a, dés-ormais, l’embarras du choix, même si,logiquement, il ne devrait pas apporter degrands changements sur son équipe, lorsde la prochaine coupe d’Afrique desnations au Cameroun. Outre les victoireset le sacre, les Algériens ont prouvé unefois de plus, qu’ils sont les défenseursdes causes justes, avec, entre autres, ledrapeau palestinien brandi après chaqueprouesse. La victoire y est, le sacre aussi,et l’Algérie se replace dans la cour desgrands. Maintenant, place aux prochai-nes échéances, à commencer par laphase finale de la CAN-2021 pour lesprotégés de Belmadi et le championnatd’Afrique des nations des joueurs locauxpour ceux de Bougherra. L’avenir s’an-nonce radieux ! M. B.

� MMOOHHAAMMEEDD BBEENNHHAAMMLLAA

BILAN COVID-19 CES DERNIÈRES 24 HEURES

286 NOUVEAUX CAS,158 GUÉRISONS ET 5 DÉCÈS

LE QATAR PRENDLA 3e PLACE

La sélection qatarie defootball a battu, hier, au

stade Ras Abu Aboud, sonhomologue égyptienne aux

tirs au but (5-4), tempsréglementaire et prolongations (0-0),

en match de classement pour la 3e place.

Les Verts sur le toit du Monde arabe

Un sacre mérité

L’ALGÉRIE CHAMPIONNE DE LA COUPE ARABE FIFA 2021

ALGÉRIE 2 - TUNISIE 0

KASSAMAN !Une belle consécration pour la bande à Madjid Bougherra. D’autant que la victoire a été longue

à se dessiner dans une finale intense et rythmée