crush dossier artistique/diffusion 2014-2015 / cie hub ['œb]
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Crush, création de Juliette Roudet L'histoire d'un burn-out.TRANSCRIPT
contact diffusion : dantès – cie hub [‘œb] tél -‐ 06 01 98 98 97 / [email protected]
disponible en tournée 2014-‐2015
compagnie hub [‘œb]
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Avec patrick delattre juliette roudet vincent sauve
collaboration artistique
adrien béal scénographie et costumes
anne lezervant musique
patrick delattre, vincent sauve
lumières azéline cornut
durée 1h00
On ne travaille pas chez City Tour tout à fait par hasard. Dans le milieu du bâtiment, une jeu-‐ne femme qui, à 30 ans, a su imposer ses visions chez le leader du secteur, ça signifie qu'elle a forcément du talent. Et une belle force de caractère, que la direction générale a remar-‐quée. Elle lui accorde désormais une confiance pleine et entière. Sauf que… Non, rien. Juste un grain de sable dans la mécanique. Un petit souci technique. Rien de grave. Elle a l'habitude. Gérer les problèmes, c'est son métier. Elle connaît ça par cœur. C'est ce qu'elle s'est dit, elle aussi, dans les premières heures. Sans imaginer un seul instant qu'elle serait bientôt submergée, inondée, noyée sous nos yeux. Mais ça, elle ne le sait pas encore.
production, diffusion dantès pigeard -‐ cie hub [‘œb] 28 rue d’Enghien -‐ 75010 Paris
06 01 98 98 97/[email protected]
création : 19, 20 octobre, 5, 6, 7 et 8 novembre 2013 au théâtre Jean Vilar de Suresnes. Production : théâtre Jean Vilar de Suresnes avec le soutien du Jeune Théâtre National,
de la Cie Hub [‘œb] et l’aide du Centre Nationale de la Danse.
En mélangeant ainsi les différents outils scéniques -‐la parole, la musique et la puis-‐sance du geste-‐ faire d’un minuscule drame intime la matière d’un spectacle dense sur les mécaniques d’écrasement auxquelles nous pouvons tous, un jour, être confrontés.
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Les gens sont parfois victimes d’incendie, comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, les ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte.
H. J. Freudenberger, premier psychologue à avoir défini le syndrome du burn-‐out.
Le burn-‐out -‐ De l’idée au plateau. A l'origine, j'ai entendu à la radio, un matin d'octobre 2009, une interview de Marie Pezé, psychanalyste et premier médecin à avoir ouvert une consultation «Souffrance et travail» en France en 1997. Pour elle, la souffrance au travail était le marqueur d'un climat social délétère instauré par des entreprises pas-‐sées maîtres dans l'art -‐devenu classique-‐ de mettre en place des organisations du travail extrê-‐mement pathogènes tout en sollicitant les cellules médico-‐psychologiques d'urgence. Elles jouaient en quelque sorte aux pompiers pyromanes. Mais pour qui voulait bien entendre le propos dans son inté-‐gralité, la psychanalyste, elle-‐même victime du syndrome de burn-‐out, concluait l'émission en disant que ce climat social était aussi en partie dû à nos petites lâchetés et autres faiblesses éthiques quoti-‐diennes. Il n'en fallut pas plus pour susciter mon intérêt. Je décidai de lire Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés, le livre de Marie Pezé. J'ai été sidé-‐rée, bouleversée mais j'ai ri aussi -‐ chose qui me pa-‐raissait pourtant inavouable étant donné la gravité du sujet. J’ai été frappée par ses propos sur la vio-‐lence actuelle du monde du travail, sur l’anéantissement du sujet, sur les dérives quasi systé-‐
« Crush » au théâtre Jean Vilar – novembre 2013
Vincent Sauve, Juliette Roudet, Patrick Delattre
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matiques de l’ambition, de l’usage de l’autorité et du pouvoir dans le monde professionnel. Mais le stress et le harcèlement moral ne suffisaient pas à expli-‐quer les situations de burn-‐out. Tous les individus, confrontés à des situations identiques, ne craquaient pas, ne se consumaient pas de l'intérieur. Quels individus étaient touchés ? Toutes les catégo-‐ries socioprofessionnelles, sans distinction, de la femme de ménage au cadre supérieur, en passant par l'aide-‐soignante, la DRH ou le croque-‐mort. Mais toutes ces personnes avaient un point commun : elles étaient généralement très dévouées à un sys-‐tème dont elles cherchaient en vain la reconnais-‐sance. Le burn-‐out n'était donc pas un simple problème d'épuisement professionnel. Ou même de harcèle-‐ment. Plutôt la problématique de personnes prises en sandwich, entre deux feux. Tout se jouait donc sur un fil. Le travail de recherche documentaire qui suivit mul-‐tiplia les entrées possibles sur ce sujet, de la critique pure et simple du système libéral qui écrasait l'indi-‐vidu sur l'autel des profits financiers à l'interrogation des propres capacités de l'individu à résister, à ses
crush ou l’histoire d’un burn-out
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fragilités intimes. Limiter la problématique à la seule condamnation d'un système de management risquait d'occulter ce qui nous intéressait avant tout : l'hu-‐main. Pendant mes recherches, la presse se faisait l'écho du développement statistique du phénomène. Le burn-‐out touchait désormais 10% des actifs et appa-‐raissait comme un syndrome postmoderne lié aux mutations de nos sociétés, à l'accélération du temps, à la soif de la rentabilité, aux tensions entre le dispo-‐sitif technique et des humains déboussolés. En quelque sorte, le prix à payer de l'individu pour les mutations en cours. Mais à mon niveau, au-‐delà de la statistique, j'es-‐sayais de me représenter l'intimité de chacun de ses hommes, de ses femmes, qui se consumaient de l'intérieur. Qu'est-‐ce qui pouvait conduire un homme, une femme, à devenir le siège de ce méca-‐nisme interne, de ce feu intérieur, qui les empêchait désormais de dormir, de manger et simplement de vivre ? La fiction/l’histoire Une fois au plateau, à partir de cette matière docu-‐mentaire s’est construit un début de fiction pour ce spectacle : elle est jeune, compétente, et chez City Tour, entreprise de construction, ils ont confiance en elle : ça la rend fière. Sa mission, c’est de gérer étape par étape le bon déroulement des chantiers ; en d’autres termes, c’est de gérer des problèmes au quotidien entre ce qui se décide dans les bureaux et ce qui se déroule sur les chantiers. Elle y arrive tellement bien qu’elle est devenue, en peu de temps, « celle sur qui on peut compter ». On la sollicite sans cesse pour régler des problèmes. C’est presque devenu une identité, qui fait oublier son jeune âge et lui accorde une
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grande légitimité. Quand un problème technique arrive sur le chantier Cyrius, d’abord, elle ne s’affole pas. Gérer les problèmes, c’est son métier, elle a l’habitude : c’est ce qu’elle s’est dit dans les pre-‐mières heures. Sans imaginer un seul instant qu’elle sera bientôt submergée, inondée, noyée sous nos yeux. Dramaturgie : pourquoi ce choix ? Lors d’une répétition publique à Suresnes, une spec-‐tatrice m’a judicieusement demandé pourquoi avoir choisi cette histoire, et pourquoi l’avoir située dans le monde du bâtiment. Pour deux raisons. J’ai choisi de faire passer la fiction du spectacle par le prisme d’un personnage fort, compétent, en qui les autres ont confiance, qui aime son métier et qui se trouve dans une spirale de réussite, d’ascension. Ce n’est pas une perdante, bien au contraire : elle gère seule des problèmes difficiles au quotidien et elle prend soin de les régler avant que la direction n’ait le temps de s’inquiéter. Elle est leur assurance tranquil-‐lité. Mais en prise avec un problème qui lui résiste anormalement, la machine s’enraye. Le grain de sable, c’est le problème technique. Il vient enrayer une « machine » complexe composée des conditions de son travail, de la nature de son inves-‐tissement, de la pression exercée sur elle par ses supérieurs autant que par elle-‐même, de la nécessité de toujours rester celle sur qui on peut compter mais aussi les enjeux économiques, le rendement deman-‐dé, les délais toujours plus courts et l’image qu’elle veut à tout prix donner. Ce qui m’intéresse dans le choix de cette histoire, c’est que la chute du personnage est autant due à des exigences extérieures (ce qu’on lui demande de
« Crush » au théâtre Jean Vilar – novembre 2013
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faire, ce qu’on attend d’elle) qu’à des exigences personnelles (comment elle veut être perçue, comment ne pas décevoir la confiance qu’on lui porte, ne pas démentir le jugement qu’on a d’elle, sa légitimité à ce poste à responsabilités). Ensuite, dans le monde du bâtiment, quand un souci technique lié à une importante présence d’eau intervient, il est palpable pour tout le monde qu’un risque majeur existe pour la sécurité, la pé-‐rennité du bâtiment. Le personnage est donc pris entre deux feux : la volonté de gérer et de régler le problème seule et l’angoisse que quelqu’un s’en aperçoive et que la sécurité du bâtiment devienne réellement défail-‐lante et occasionne une catastrophe. Le thème de l’eau L’eau devient peu à peu l’obsession du person-‐nage : elle en entend, elle en voit apparaître, dispa-‐raître, elle ne parle plus que de ça, en rêve la nuit, imagine son bureau en train d’être immergé, son lit inondé et elle croit se noyer en pleine journée. L’eau, qui est la vie, est dans le même temps notre pire cauchemar, responsable de terribles catas-‐trophes : effondrements dûs à l’érosion, fuites, noyades, inondations, tempêtes, tsunamis. L’eau me semblait donc le terreau opportun et idéal pour accompagner le dérèglement progressif du personnage. La scénographie est composée de trois espaces représentant le bureau où prennent corps les rela-‐tions avec la direction, le chantier où se cristallisent tous les problèmes et son espace intime dans le-‐quel il lui devient peu à peu impossible de trouver le repos. Ces espaces finissement par ne plus se distinguer dans la tête du personnage et s’enchevêtrent jusqu’au chaos final où l’eau enva-‐hit l’espace. Crush est le premier spectacle que je signe. J’ai la conviction qu’en mélangeant ainsi les différents outils scéniques (la parole, la musique, la puissance du geste), nous avons fait d’un minuscule drame intime la matière d’un spectacle dense sur les mé-‐caniques d’écrasement auxquelles nous pouvons tous être, un jour, confrontés.
Juliette Roudet
Juliette Roudet, Patrick Delattre et Vincent Sauve
Juliette Roudet
Juliette Roudet
« Crush » au théâtre Jean Vilar -‐ novembre 2013
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tout naît du plateau
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crush est la première création de Juliette Roudet. Un premier spectacle qui révèle son projet artistique qui l’a amenée à créer la compagnie Hub [‘œb] -‐littéralement point d’interconnexion, ici synonyme de transdisciplinaire -‐ en mars 2012.
« Crush » au théâtre Jean Vilar -‐ novembre 2013
Patrick Delattre, Vincent Sauve et Juliette Roudet
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« Crush » au théâtre Jean Vilar -‐ novembre 2013
« Crush » au théâtre Jean Vilar -‐ novembre 2013
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[ extrait ] Vincent : Qu’est-‐ce que tu fais dans mon bureau ? Juliette : Je suis venue parce que/t’entends pas là ? Vincent : Non. T’as pu voir pour mon dossier ? Patrick entre. Juliette : En fait, je n’ai pas vraiment eu le/vous entendez pas là ? Y a quelque chose qui coule. Là, y a quelque chose qui coule quelque part. Patrick/Vincent : Bah non. Non. Juliette : Vous entendez pas le… Ca fait comme un bruit de… de qui coule. P/V : Non. Non. Juliette : Bah pourtant ça… Ca s’entend hein ! C’est… Enfin, ça s’entend quoi. P/V : Non. Non. Juliette : Là. Là y a rien pour vous ? Vous entendez rien ? 1ère note de Vincent, suivi de Patrick. Juliette com-‐mence à douter de ce qu’elle entend. Juliette : Je peux rester cinq minutes avec vous ? P/V : Oui. Oui. Juliette : Là vous entendez pas quelque chose qui coule ? P/V : Non. Non. La batterie rentre. Puis la guitare. Juliette : Je voudrais vous demander si… (La mu-‐sique s’arrête) Est-‐ce que vous avez… Est-‐ce que ça vous est déjà arrivé d’avoir un problème avec une dalle de fondations ? Avec des remontées d’eau sur une dalle de fondations ? P/V : Non. Non.
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la presse a écrit :
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CRUSH Théâtre Jean Vilar (Suresnes) - octobre 2013
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Spectacle conçu et interprété par Juliette Roudet accompagnée par les musiciens Patrick Delattre et Vincent Sauve.
!Engagée dans une entreprise de bâtiment, City Tour, dans laquelle elle a donné pleine satisfaction et gravi les échelons, elle est chargée de gérer un chantier. Soudain un problème survient : elle entend de l’eau qui coule, qui n’arrête pas de couler. N’osant pas prévenir sa hiérarchie, elle se met à affronter seule le phénomène. Mais arrête-t-on une inondation ?
"Crush" aborde de façon frontale le syndrome du burn-out dans notre société avec ce spectacle hybride et inclassable qui mêle adroitement les disciplines (théâtre- danse-musique), un spectacle physique qui utilise autant le corps de l’interprète que les objets qui l’entourent. !Dans une scénographie représentant en différentes zones le chantier, son bureau et son lit, Juliette Roudet évolue avec opiniâtreté dans un univers qui devient peu à peu étranger. !Au fur et à mesure que l’eau envahit le chantier, la tension s’accroit et la comédienne joue la tempête sous le crâne de cette jeune femme bientôt envahie puis peu à peu noyée par la pression démesurée crée à la fois par les enjeux économiques, le rendement demandé et l’image qu’elle veut à tout prix donner. Médusé, on assiste au dérèglement de cette femme, à l’image d’une société libérale amenée peu à peu à couler. !Juliette Roudet et la Compagnie Hub créent un objet saisissant fait de silences et de cris, de pauses et de fureur où le corps exprime de façon encore plus poignante les cris de l’intérieur. De sublimes images naissent des chorégraphies débordantes. Juliette Roudet, frêle silhouette qui cache une énergie infinie, fascine par l’incandescence émanant de la grâce de sa sincérité et de son engagement. !Les deux musiciens, Patrick Delattre et Vincent Sauve (cordes et percussions) imposent un tempo d’enfer de plus en plus soutenu ou de brèves accalmies nostalgiques contrastent avec le rythme syncopé du spectacle et évoquent un temps où l’humain avait encore pied! !!
Nicolas Arnstam www.froggydelight.com
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Histoire d’un burn out - Théâtre / Propos recueillis - Journal ... http://www.journal-laterrasse.fr/histoire-dun-burn-out/
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N°214 - 20 novembre 2013
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THÉÂTRE DANSE JAZZ / MUSIQUES CLASSIQUE / OPÉRA AVIGNON EN SCÈNE(S) HORS-SÉRIES FOCUS
Théâtre de Suresnes / Crush / de Juliette Roudet
HISTOIRE D’UN BURN OUT Publié le 25 octobre 2013 - N° 214
!Comédienne et danseuse, Juliette Roudet crée sa première
pièce sur le monde du travail et le phénomène du burn out,
à la croisée des disciplines, entrelaçant réalisme et imaginaire.
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Juliette Roudet dans Crush, sa première création. !!
« Je souhaite montrer comment et pourquoi on en arrive là. »
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Qu’est-ce qui a suscité l’envie de créer un spectacle sur la souffrance au travail ? Juliette Roudet : La découverte en 2009 de la psychanalyste Marie Pezé, qui a ouvert en France en 1997 la première consultation sur la souffrance au travail, a été déterminante. En écoutant sur France Inter une interview où elle faisait part de son expérience, j’ai été frappée par ses propos sur la violence du monde professionnel, sur l’anéantissement du sujet, et par le fait qu’une très grande diversité de salariés était touchée, du cadre supérieur à la femme de ménage. J’ai ensuite lu son ouvrage Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés (édition Pearson), je l’ai rencontrée, et je me suis demandé comment parler de cette situation sur un plateau de théâtre. Cette tension entre ce à quoi on aspire – car nous avons tous envie de nous investir dans notre travail – et l’épreuve du réel m’intéresse beaucoup. Le spectacle représente la trajectoire d’une jeune femme jusqu’au burn out, qui est un grand vide, une combustion intérieure. A travers son histoire singulière, je souhaite montrer comment et pourquoi on en arrive là. Comment avez-vous élaboré le spectacle ? J. R. : Après deux ans de documentation, j’ai pu envisager le travail théâtral, et j’ai formalisé un point de départ fictionnel. Une jeune femme est responsable d’un chantier dans une entreprise de bâtiment, et un problème technique de remontée d’eau grippe toute la machine, dérègle tout son système de pensée et d’action. En nous appuyant sur cette base, avec les musiciens Patrick Delattre et Vincent Sauve, nous avons travaillé au plateau à partir d’improvisations. Tout est né au plateau. La force du geste, le jeu théâtral, la parole et la musique se conjuguent dans une grande liberté, sans hiérarchie, pour raconter l’histoire de ce dérèglement. Des moments réalistes, structurés par une parole du quotidien, proche du public, alternent avec des moments oniriques et fantastiques, où le corps et la musique jouent un rôle déterminant. Au-delà du constat d’échec, nous avons voulu construire un spectacle très vivant, où l’intime et le vécu s’inscrivent dans un univers qui ouvre l’imaginaire. Propos recueillis par Agnès Santi
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Juliette Roudet entre à 14 ans au Conservatoire Supérieur de Danse de Paris. Sor-‐tie Premier Prix du Conservatoire, elle intègre la même année le Centre National de Danse Contemporaine d'Angers (CNDC), où elle passe deux ans. En 2000, à 19 ans, elle co-‐fonde la compagnie FataMorgana et crée le spectacle Les mains moites autour de l'oeuvre de Samuel Beckett. C'est le point de départ d'un désir d'étendre et d'explorer d'autres voies d'interprétation et de création que la danse seule. Certaines rencontres sont alors déterminantes, notamment celle avec Jacques Weber qui la pousse à suivre des cours de théâtre et à passer le concours du Con-‐servatoire. Deux années de cours plus tard, dont une passée auprès de Jean-‐Pierre Garnier, Juliette est admise au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique. Pen-‐dant ses trois années d'étude, elle a pour professeurs Andrzej Seweryn, Domi-‐nique Valadié, Michel Fau, Daniel Mesguich, Caroline Marcadé et Muriel Mayette. Depuis sa sortie du Conservatoire en 2007 elle a joué sous la direction de Laurent Laffargue (Les géants de la montagne, Luigi Pirandello), Lisa Wurmser (Pinok et Barbie, Jean-‐Claude Grumberg), Pierre Ascaride (Militants communistes, Wajdi Mouawad), Vicente Pradal (Yerma, Garcia Llorca à la Comédie Française), Daniel Benoin (Des jours et des nuits à Chartres, Henning Mankell), Caroline Marcadé (Portraits de femmes), Jean Bellorini (Paroles Gelées). Au cinéma et à la télévision, on l'a notamment vue dans Au suivant de Jeanne Biras, A cran et Procès de famille d'Alain Tasma, Engrenages de Pascal Chaumeil, Les méchantes de Philippe Monnier, Bella, la guerre et le soldat Rousseau de Ma-‐nuel Flèche, Les vivants et les morts de Gérard Mordillat, Dans la lumière et Sortir de l’ombre d’Alexandre Laurent, Poupée russe et Un pour tous de Julien Despaux. En 2013-‐14, elle reprend le rôle de Juliette dans Roméo et Juliette mis en scène par David Bobée. En octobre 2013, elle crée Crush au théâtre Jean Vilar de Su-‐resnes.
biographies
Metteur en scène, chorégraphe, comédienne et danseuse.
Adrien Béal est metteur en scène et comédien. Après des études en Arts du Spec-‐tacle à l’Université Paris III, il poursuit sa formation par plusieurs stages en jeu ou en mise en scène, notamment à la Colline-‐Théâtre National. Comme acteur, il travaille avec Bernard Grosjean (Cie Entrées de Jeu), la Cie La Magouille, Thomas Quillardet, Benjamin Porée. Pour mettre en scène ses spectacles, il crée en 2007 le Théâtre Déplié, compagnie qui depuis est associée au Théâtre de Vanves. Il a mis en scène Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver, Une nuit arabe de Roland Schimmelpfennig, Le Canard sauvage d’Henrik Ibsen et récemment Il est trop tôt pour prendre des décisions définitives, spectacle créé collectivement. En 2013, il a mis en scène Visite au père de Roland Schimmelpfennig (Th. de Vanves, Échangeur de Bagnolet) et Le pas de Bême, création pour le festival 360 (CDN Montreuil). Il a travaillé par ailleurs comme dramaturge de Julien Fisera, assistant à la mise en scène de Guillaume Lévêque, Damien Caille-‐Perret, et comme stagiaire auprès de Stéphane Braunschweig et Jacques Nichet.
Collaborateur artistique
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Patrick Delattre commence la guitare en autodidacte. Puis il rejoint la classe de gui-‐tare classique et d'analyse musicale de Luc Chaillat, de violoncelle de Paul Julien et de chant de Patricia Dupont. Il décide un jour d’arrêter ses études d'art pour devenir professionnel. Se décrivant comme un funambule de la musique, il multiplie les ren-‐contres et les expériences musicales. Ses influences restent le blues, le rock et la musique orientale qu'il mêle dans les différentes formations qu'il intègre : 707 en 2001, Wysiwyg en 2004, Me versus you en 2005, La Louise en 2009, Extravaganza en 2011. Michel Jusforgues l’encourage à jouer pour le théâtre, ce qu'il fait avec ce dernier en 2005 pour "Mystère Bouffe", Dario Fo. En 2011, il intègre l'équipe de Jean Bellorini pour Paroles Gelées où il rencontre Juliette Roudet. Après un an de tournée où il joue la musique sur laquelle elle danse, elle lui demande de la rejoindre sur son projet, Crush.
Vincent Sauve a étudié la musique au conservatoire de musique d’Agen, au CIAM et au conservatoire national de musique de Bordeaux. Diplômé en jazz, il a collaboré en tant que batteur avec de nombreux musiciens depuis une douzaine d’années. Bat-‐teur, percussionniste, arrangeur, Vincent Sauve est un coloriste, marqueur d’impulsions. En 2010, il entre dans la compagnie Théâtre au vent, en tant que musi-‐cien dans le spectacle Paquita de los Colorès. L’année 2011 marque sa rencontre avec Steve Coleman. Il participe à la master class au sein du Nimbus Orchestra (29), un ensemble éphémère ayant pour but l’étude des courants jazz actuels. En 2012, il crée Fly, un trio musical en hommage à Jimi Hendrix. Vincent Sauve a toujours été marqué par ce son sauvage et extraverti. Il collabore actuellement avec Guillaume Gargaud (musique libre), Stéphane Payen (jazz actuel) et Lewis Tuersley (rock). Anne Lezervant commence par une formation de danse classique et
d’architecture DPLG (École d’architecture de Paris Val de Marne), elle se forme à l'École du Théâtre National de Strasbourg (pro-‐motion 2011) en scénographie-‐costumes. Dans le cadre d'ateliers, elle a travaillé avec Claude Régy, Valère Novarina, Jean-‐Pierre Vincent, Jacques Nichet et Gildas Milin. En 2011-‐12, elle réalise la scénographie et accessoirise le Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Daniel Mesguich. En 2012/2013, elle réalise la scénogra-‐phie Des mystères de Paris de Eugène Sue, adapté par Charlotte Escamez et mis en scène par William Mesguich, les costumes de l'Opéra Hansel et Gretel de Humper-‐dinck, mis en scène par Mireille Larroche, la scénographie et les costumes de Vie de Jean Nicoli écrit et mis en scène par Noël Casale.
Azeline Cornut intègre en 2008 l'école du Théâtre National de Strasbourg en section régie (gr. 39). Dans le cadre des ateliers de l'école, elle réalise les lumières sur « Woy-‐zeck » de Georg Büchner, dirigé par Jean Pierre Vincent et Bernard Chartreux, ainsi que sur l'atelier de danse dirigé par Caroline Marcadé, L'architecte des Confidences. A sa sortie en 2012, elle réalise les lumières pour le spectacle jeune public L'Homme à tiroirs, mis en scène par Jean-‐Yves Ruf et en assure la tournée en 2013. Elle travaille également comme régisseuse plateau et générale avec la compagnie Les irréguliers sur Et la nuit sera calme, mis en scène par Amélie Enon. Elle rejoint cette année la compagnie de cirque Omnibus et participe aux créations lumières sous chapiteau de ses spectacles Tsirk et Parc d'Abstraction.
Guitariste, violoncelliste
Batteur, percussionniste
Créatrice lumières
Scénographe, costumière
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Scénographe, costumière, régisseuse plateau
Cie HUB [‘œb] Hub [‘œb], compagnie créée par Juliette Roudet en 2012, est née du désir de faire se côtoyer le mouvement, la théâtralité et la musique dans chaque projet. Cette recherche transversale est étroitement liée à son parcours artistique. Après avoir cru qu’elle avait abandonné la danse pour le théâtre, puis le théâtre pour la mu-‐sique, elle s’est rendu compte, au moment où l’envie de ce premier spectacle est née qu’elle était en fait sur le chemin de la convergence. Hub, en anglais, désigne une plaque tournante, un concentrateur, un point d’interconnexion entre différents appareils. C’est ainsi que l’on nomme aussi une plateforme de correspondance, une zone d’interface privilégiée par sa position spatiale et ses infrastructures de communication. Le travail qui se déroule au sein de la compagnie est ainsi placé sous le signe de cet échange permanent entre le théâtre, la danse et la musique.
production, diffusion dantès pigeard -‐ cie hub [‘œb] 28 rue d’Enghien -‐ 75010 Paris
06 01 98 98 97/[email protected]
Administration, production, diffusion