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Numéro 24 Crowdworking: Espace et rêve du Nouveau Travail. Pets@work: Mon collègue au museau froid. Who is Who: Atelier Heiss. Visite du Sky-Campus dans l’ouest de Londres.

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Numéro 24

Crowdworking: Espace et rêve du Nouveau Travail.

Pets@work:Mon collègue au museau froid.

Who is Who: Atelier Heiss.

Visite du Sky-Campus dans l’ouest de Londres.

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Edition : Wiesner-Hager Möbel GmbH, Linzer Straße 22, A-4950 Altheim, T +43/(0)7723/460-0, [email protected], www.wiesner-hager.com; Concept/Rédaction : Wiesner-Hager, plenos creative; Mise en page : plenos creative; Auteur invité : Wojciech Czaja; Sous réserve d’erreurs typographiques et de fautes d’impressions; 04/2017.

Un avant-proposà l'effet « Ouaf »!Les possibilités techniques offertes par l'ère numérique sont toujours fascinantes : partout dans le monde chacun d'entre nous pourrait théoriquement faire son travail depuis son bureau – visioconférences, e-mails et autres le permettent. Le temps des bons vieux bureaux arrive-t-il à son terme ? Bien au contraire : le géant américain IBM IT attire de retour dans ses bureaux des milliers de ses employés de bureau à domicile ! La raison en est que la créativité et l'innovation s’expri-ment bien mieux avec le bon vieux « ensemble dans des espaces communs » qu'à la maison derrière des portes closes. L’architecte de la connaissance et de l’innovation Carina TRAPL de TheLivingCore nous raconte dans une interview très spéciale quels espaces lient étroitement la réflexion et la connaissance. Éga-lement dans ce numéro de contact est abordé le sujet du « Nouveau Travail » qui culminera avec ce thème âprement débattu : « Espace et rêve du Nouveau Tra-vail ». Il y sera question d’une analyse passionnante des nouvelles façons de travailler avec le coworking et le crowdwork. Ensuite, vous pourrez vous oxygéner avec quelques conseils d’entretien physique pour les gens au bureau, pour apprendre immédiatement après cet instant de détente pourquoi un collègue au museau froid déclenche un véritable « effet ouaf» dans les entreprises et comment un voisin peut augmenter la productivité. Nous passerons alors à la loupe le bureau d'un créateur de mode vraiment décalé et visiterons le campus Sky dans l'ouest de Londres, où l'on découvre un paradis sur terre.

Bien du plaisir à nous lire !

Ihr Markus Wiesner

De quel espace l’innovation a-t-elle besoin ? ................................................. 4

Crowdworking : Espace et rêve du Nouveau Travail ...................................... 7Comment le voisin de bureau adéquat peut augmenter

la productivité dans une entreprise ............................................................. 10

Référence – le nouveau campus TÜV AUSTRIA ........................................... 12

Tuyaux utiles pour le quotidien au bureau ................................................... 15

Fit@Work .................................................................................................... 16

Who is Who: Christian Heiss ....................................................................... 18

Visite du Sky-Campus dans l’ouest de Londres ........................................... 20

Que trouve-t-on sur votre bureau, Markus Spatzier ? .................................. 23

Pets@work: Mon collègue au museau froid ................................................. 24

Showroom .................................................................................................... 26

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Pour Carina Trapl qui fait partie à Vienne de theLivingCore, un collectif d’architectes de la connais-sance et de l’innovation, une chose est claire : Les processus de réflexion et de travail sont étroitement liés aux espaces et peuvent encourager l’esprit innovateur dans les entreprises, mais également le freiner. Nous l’avons rencontrée et avons abordé son point de vue concernant l’environnement professionnel.

De quel espacel’innovation a-t-elle besoin ?

Comment décrivez-vous theLivingCore ?

Trapl : Nous nous appelons les architectes de la con-naissance et de l’innovation et nous établissons ainsi une analogie avec les architectes. Avant de construire une maison neuve les architectes essaient de chercher à savoir comment les gens voudraient vivre dans leur maison future. La maison devrait refléter ces besoins. Travaillant avec des organisations nous allons encore un pas plus loin. Nous ne nous arrêtons pas à l’espace physique, mais analysons tout d‘abord comment l’organisation doit être structurée pour avoir du succès. Ensuite nous concevons des espacessoutenant l’organisation vers un avenir couronné de succès.

Comment votre équipe est-elle constituée ?

Trapl : Nous sommes une équipe hautement interdiscipli-naire avec des compétences en architecture paysagère, en informatique, en management général, en sciences cogni-tives et dans les recherches en innovation, mode et design produit.

Et vous ?

Trapl : Je suis interprète, traductrice et formatrice en com-munication et actuellement je fais des études de sciences cognitives à l’université de Vienne. Je m’intéresse surtout aux ambiances (communicatives) qui favorisent la création de nouvelles connaissances.

Quelle est selon vous l’influence de l’espace ?

Trapl : En principe on peut le résumer en une seule phrase : « Everything that we design in turn designs us back ». Ça veut dire : Tout ce que je produis n’existe pas indépendam-ment de moi et, quand je l’utilise, a une influence sur moi. En changeant le monde, nous nous changeons nous mêmes. Et même le contraire. C‘est pourquoi il est important, que je connaisse mes raisons et mes intentions pour créer des espaces. Les espaces vont rétroagir – une chose qui peut offrir des possibilités mais également les entraver.

Quel est l’objectif principal de vos clients ?

Trapl : Soit ils veulent un nouveau bureau, soit ils veulent être plus innovants. Très souvent les deux exigences coïnci-dent et nos clients se rendent compte qu’ils ont besoin aussi bien de l’un que de l’autre. En effet l’innovation n’a pas lieu dans le vide, mais exige plutôt un environnement qui favorise celle-ci.

Quel est le concept d’un tel environnement favorable à l’innovation ?

Trapl : Tout cela dépend de l’entreprise. Une chose est

Espacearchitectural

L’espace enlui-même,

le bâtimentproprement dit.

Espace socialNotre manière de

nous comporter les uns envers les autres

– la coexistence sociale.

Espace organisational et culturelLa culture d’entreprise appliquée, les routines et les processus.

Espace du savoir Comment peut naître le (nouveau) savoir? Sur quelles hypothèses est-il fondé ?Comment traiter l’organisation desprocessus scienti-fiques ?

Espace technologique & virtuel Création des plates-formes de collaboration virtuelle, support informatique des processus de travail.Espace cognitif &

espace émotionnel Pensée et émotions qui s’influencent mutuellement.

Carina TraplArchitecte des connaissances

et de l’innovation theLivingCore, Vienne

Enabling Spaces

Office Concepts

© theLivingCore

© theLivingCore

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importante : nous l’appelons délibérément environne-ment, parce que le terme espace fait automatiquement penser à quatre murs. Des ambiances favorables à l’innovation ne commencent pas par l’espace physique et ne se terminent pas par là. « Enabling Spaces », [voir illustration page 4.] ! Même si l’architecture y joue un rôle important, les dimensions sociales, organisationnelles, culturelles, virtuelles, cognitives et émotionnelles ont la même importance. Pour l’essentiel il s’agit d’intégrer ces espaces à un ensemble global et les maintenir en « bonne tension ». Un facteur qui varie selon les entreprises.

Comment peut-on concrétiser ces devises ?

Trapl : Dans une première étape nous faisons une analyse de toutes ces dimen-sions de l‘organisation et nous définis-sons sous l’aspect visionnaire comment elle devra fonctionner dans l’avenir en prenant en compte toutes les dimen-sions.

Comment un tel processus est-il réalisé ?

Trapl : Pendant la phase de l’analyse nous menons d’abord des entretiens avec les parties prenantes à l’aide d’une méthode spécifiquement élaborée et complétée par des observations ethnographiques. Certes, nous exami-nons la stratégie de l‘entreprise et les exigences qui vont s’imposer à un espace futur. D’ici nous développons un « modèle de processus princi-pal » stratégique, qui sert de plan de base pour toutes les mesures suivantes (mesures organisationnelles et spatiales etc.). La réalisation du « modèle du proces-sus principal » en espaces concrets sera effectuée avec les architectes et en association étroite avec les utilisateurs.

Dans quelle mesure prenez-vous en charge le travail des architectes ?

Trapl : Nous définissons des « typologies d’espace », qui devraient soutenir les processus principaux, donc l’organisation de la future méthode de travail. Dépendant du client nous assumons la planification de l’occupation, le choix des matériaux etc. La plupart du temps, cette phase est empreinte d’une collabora-tion intense et créative entre les architectes en charge. Notre rôle est de garantir que l’architecture sera adap-tée au futur modèle de l’organisation. Dans le même

temps nous nous occupons également du processus de communication et de réforme avec les utilisateurs.

Desk Sharing et Clean Desk Policy sont actuellement des tendances très discutées lors de la conception des espaces de bureau. Quel est votre point de vue là-dessus ?

Trapl : Ma position envers ces tendances est plutôt critique, car elles sont souvent superficielles et ne sont pas taillées sur mesure pour l’organisation spécifique. Un exemple : Un Clean Desk Policy par exemple empêche le travail créatif car nous avons besoin de champs de mémoire visuels et tactiles. Un bureau trop stérile rend les processus créatifs impossibles, car nous devons relancer nos réflexions quasiment depuis leur

point de départ. Un bureau est en plus un lieu d’identité. Une fois enlevés les objets personnels du poste de travail, un élément de créateur d’identité a disparu. Quel employeur voudrait une telle situation ?

Comment voyez-vous le bureau de l’avenir ?

Trapl : Je crois que le « mythe fonda-teur » des Coworking Spaces inclut l’idée du bureau de l’avenir : l’identité que l’on retrouve dans la diversité et une rencontre créative. Quand je me demande pourquoi je vais au bureau – au cas où je ne suis pas obligé d’être à 8 heures sur place, il s’agit surtout des relations personnelles – de rencontrer quelqu’un, d’échanger des

idées, de travailler en commun sur des projets, donc un processus de création collectif. Voilà pourquoi je dirais que le bureau tend à devenir un lieu dédié à la rencontre. Il s’agit ici en fait de quelque chose de très poétique.

Une dernière question encore : Dans cette édition nous traitons aussi le sujet de crowdworking. Que pensez-vous : Peut-on dire que crowdworking est capable de favoriser la capacité innovante des entreprises ?

Trapl : C’est le contraire. Très souvent les crowd-workers fournissent un apport créatif tel que du design ou du texte. Si une entreprise dépend des crowdworkers cela signifie que l’entreprise elle-même ne dispose pas du savoir-faire nécessaire. Si une coopération avec des esprits créatifs ne se produit que ponctuellement, on risque de ne pas pouvoir ancrer l’innovation dans l’entreprise à long terme. Je pense toutefois qu’il serait intéressant pour les entreprises d’installer des espaces accueillants pour les personnes créatives.

Lebureau de l’avenir est un lieu de

l’identité au sein de la

diversité et aussi celui de la rencontre

créative.

Office Concepts

Le concept de « nouveau travail » a été formulé il y a 33 ans. Qu’en est-il donc advenu aujourd’hui ? L’éventail des nouvelles méthodes de travail s’étend du coworking au crowdworking et ne saurait être plus contrasté. Analyse des faits en cours.

Office Concepts

« Ce n’est pas le travail qui rend les gens malheureux mais les mensonges que nous nous racontons à son su-jet », écrit le psychologue du travail et coach allemand Volker Kitz dans son ouvrage récemment publié « Fei-erabend (fin de journée) »! (le point d’exclamation est vraisemblablement un appel aux consciences). « Dans notre tête le travail existe en tant qu’idée ou idéal. Dans la réalité et le quotidien professionnel, les promesses ne sont pas tenues, nous sommes déçus et nous souf-frons ». Rien qu’en Allemagne, dit Kitz, 30 millions de personnes souffrent de désamour avec leur travail et en ressentent une frustration. Appliqué en Autriche un tel décompte s’élèverait à 2 ou 3 millions d’actifs.

Dans le but de mener l’inventaire de l’insatisfaction rampante dans le monde professionnel, laquelle n’est, contrairement à toutes les assertions, pas autre chose qu’un phénomène contemporain, le philosophe austro-américain Frithjof Bergmann a conceptualisé le « Nou-veau Travail ». Ainsi dans le Nouveau Travail il est ques-tion de plaisir et d’accomplissement, d’identification à son activité, de participation au processus décisionnaire et, dernier point mais non le moindre, d’atmosphère de travail agréable. La définition de Bergmann date de 1984. Cette préci-sion chronologique doit urgemment être prise en con-

sidération comme signal d’alarme, elle indique depuis combien de temps déjà on se préoccupe de la vision et des utopies d’un nouveau monde du travail. « Le Nou-veau Travail est déjà là depuis longtemps, » écrit Wolff Lotter dans un article paru dans le magazine d'affaires allemand brand eins. Dans son édition de mars dernier, le thème principal du Nouveau Travail a été décliné sur près de 100 pages. « Nous sommes à la recherche d'un sens, d’une culture, d’un cadre pour quelque chose qui est déjà devenu réalité. Ceci est caractéristique de notre temps - et explique aussi l’inconfort et les nombreuses contradictions qui existent aujourd'hui entre le travail et la manière dont il est organisé ainsi que mis en œuvre. « Avec la nouvelle notion du travail, ajoute Lotter, il est moins question d'utopie et de vision que d’analyser sobrement ce qui est ».

21 pourcents d’emplois numériquessupplémentairesCeci peut facilement être exprimé en chiffres : les professions qui reposent sur des processus routiniers et répétitifs au lieu de construire sur la connaissance et l'originalité, sont sur la liste rouge, selon une étude réalisée par le Centre de Mannheim pour la recherche économique européenne. Dans la course à l'informatisation et à la digitalisation environ dix

Espace et rêve du nouveau travail.

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Office Concepts

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pour cent de professions ont complètement disparu du marché au cours des dernières années. En même temps, grâce aux nouvelles technologies, 21 pour cent en plus d'emplois nouveaux ont vu le jour. « L'idée que l’on se fait aujourd'hui du travail productif provient essentiel-lement du secteur industriel », explique le chercheur en sciences sociales et systémiques, Manfred Füllsack, de l’Institut des sciences des systèmes, de l'innovation et de la recherche en développement durable (ISIS) à l'Université Karl-Franzens à Graz. « Elle est basée sur la conception, assez étroite d’esprit, d’un travail initiale-ment manuel exécuté par des hommes dans le cadre d’une production industrielle ».Les choses sont différentes aujourd'hui. Le nouveau tra-vail a progressivement transformé la population active au cours des 33 dernières années, et on est arrivé à un stade où le travail de bureau classique a désormais cédé la place à un large éventail de possibilités d'emploi. Cela va de l’exploitation d’un travail individuel sous-payé et effectué au domicile, à un système collaboratif dans lequel le travail de chaque personne est pris en charge et soutenu par le collectif. Il est incroyable de constater que malgré une ressemblance phonétique, les deux no-tions sont diamétralement opposées et profondément contradictoires sur le marché du travail : crowdworking (travail de foule) d'un côté, et coworking de l'autre.

Risques et effets collatéraux« Dans le crowdworking les commandes seront attri-buées, via des plateformes du web à un nombre plus ou moins défini de personnes, par des individus, des institutions ou des entreprises », explique Christiane Benner, auteure de l’ouvrage paru en 2014 „Crowd-work. Retour vers le futur“. « Les tâches complexes seront souvent divisées en petites tâches avant d’être validées. De cette façon, les efforts à accomplir ainsi que les tâches et les coûts peuvent être réduits. » Le crowdworking, explique la sociologue, peut non seulement offrir des opportunités aux entreprises mais aussi aux employés – par exemple un accès facilité au travail pour ces gens qui ne réussissent pas sur le marché conventionnel du travail. Mais dans le même temps elle nous met en garde : „Le crowdworking implique aussi des risques comme la faible rémunération, l’impact sur la santé, le manque de protection sociale et la délimita-tion du temps de travail. » Les crowdworkers ne savent aussi souvent même pas pour qui ils travaillent dans la mesure où les commanditaires sont en règle générale anonymes, ajoute Sylvia Kuba, experte en crowd-working auprès de l’office du travail de Vienne. « La rémunération se situe le plus souvent en dessous du salaire minimum officiel. A cela s’ajoute le fait que l’on doit passer un quart du temps de travail à rechercher des missions. Construire ainsi une existence n’est pas chose

facile. » Dans une étude consacrée à la qualité de vie et de travail de ces « foules laborieuses », l’office du travail a fait le constat que les travaux de foule les plus courants étaient constitués par des tâches de bureau simples, du travail de click, du service informatique et des travaux dans des domaines créatifs tels que du rédactionnel, de la conception graphique ou du lancement de logo ou de slogan. Le fournisseur de crowdworking le plus célèbre, mais aussi le plus dénigré en raison de la faiblesse de ses rémunérations, est Amazon Mechanical Turk. Environ un demi-million de personnes dans le monde gagnent peu, ou très peu, grâce au travail de foule. On trouve en Autriche d’autres fournisseurs tels que Clickworkers, Crowdguru, crowdsite, Streetspot, Testbirds, jovoto, twago, upwork et 99designs. On n’en sait pas beaucoup quant au nombre de personnes travaillant ainsi en Autriche. Cependant, tous ont en commun, à cause des mauvaises conditions de travail, d’être désignés par les experts comme étant des « journaliers digitaux » ou des « travailleurs d’accord numérique ».« Ce n'est pas aux foules mais aux plateformes d’être transparentes, sur la base de critères tels que la rémunéra-tion, sa moralité ou la faisabilité des tâches. » écrit l’auteur Benner. « Notre but est de programmer et établir le système d’évaluation correspondant pour ces plateformes. Mère du Cowor-kingA l'autre extrémité de la palette du nouveau travail - sur ce sujet nous recommandons aux germanophones le blog newworkblog.de – on peut identifier des modèles de travail collectif tels que le collaboratif ou le coworking. Contrairement au crowdworking, la plupart du temps un travail isolé dans un bureau à domicile, il s’agit d’une culture de travail au sein de la communauté. Le premier espace de coworking de l’histoire a été créé en 2002 à Vienne (!). L'usine de vis à Leopoldstadt, décrite comme la « mère du coworking » fournit des postes de travail avec une infrastructure et diverses possibilités d'échanger des idées. Aujourd'hui, l'ancien site de production est

utilisé par 40 entrepreneurs individuels et PME issus des domaines de l’industrie créative, de la santé, de la recherche et de l'informatique. Beaucoup d’entreprises start-up sont aussi de la partie.Trois ans plus tard, la célèbre Hat Factory de San Fran-cisco a connu une reconnaissance et une publicité inter-nationale bien plus grande. Brad Neuberg, un nomade numérique, n'avait plus envie de travailler dans une cafétéria, il a décidé de partager des bureaux vertigineu-sement hauts avec des homologues indépendants. Avec l'augmentation des échanges intellectuels et le nouveau concept de « Coworking », l'idée de Nouveau Travail a étendu son influence sur tout le globe. Le reste peut être lu sur Wikipedia. « En 10 ans le coworking a complè-tement changé notre culture de travail », affirme Romy Sigl, fondatrice et directrice de Coworking Salzbourg

fondé en 2012. « Aujourd'hui, il est pos-sible pour quiconque de mettre en place avec un ordinateur, un accès Internet, une bonne formation et une bon-ne dose de confiance en soi, une entreprise. Et vous n’avez même pas besoin d'un espace propre pour cela, vous pouvez le partager avec les autres. « L'espace de coworking dans le centre technologique Techno-Z s’étend sur 360 mètres carrés et peut accueillir 35 personnes. Avec un abonnement de 10 jours à 210 euros, ils peuvent non seulement s’immerger ainsi dans une communauté, mais aussi profiter de

l'échange de savoir-faire et du réseau interdisciplinaire. Le taux d'occupation moyen est de 80 pour cent.L'espace coworking « Maison Beta » à Berlin était un exemple pour Sigl qui se décrit comme « un pionnier d'un nouveau travail ». Maison Beta a déjà ouvert des succursales à Hambourg, Lisbonne et Sofia. Inlassable-ment, Sigl voyage en Allemagne, au Portugal, au Liban et en Egypte pour explorer les dernières tendances afin de les adapter à Salzbourg. L'une d'elles : « Coworking et bébé » est dédiée aux jeunes mères qui travaillent. En outre, elle offre des opportunités d’élargir son réseau professionnel, de participer à des fêtes de start-ups et

de s’offrir un partenariat collaboratif à moindre frais à l’heure du déjeuner : en échange d’une orgie de pizzas et de cola offerte à l’assemblée à midi, vous obtenez de tou-tes les personnes présentes une analyse en profondeur des derniers graphiques ou concepts d'entreprise.« Dans tout cela, je ne me soucie guère des meubles », admet Sigl. « Le coworking de Salzbourg est aménagé avec des meubles vintage ou de chez Ikea, parce que la chose la plus importante dans le coworking demeure toujours la communauté. » Bernhard Kern, directeur général de Roomware Consulting GmbH, ne l’entend pas de la même oreille « Le coworking doit s’articuler autour de la collaboration et de la communication, et les meubles prennent là non seulement une place impor-tante, mais jouent un rôle clé, » affirme Kern. « Que l'on parle d'espaces de coworking ou de coworking dans le sens de la coopération et de la collaboration au sein d'une entreprise, la chose la plus importante est de re-noncer à la hiérarchie et de construire un bureau et une infrastructure sur un pied d'égalité. » Cela implique également un mobilier novateur et varié répondant pertinemment à l’usage qu’on en fera.

Passer facilement au New WorkÀ l'heure actuelle, la demande de solutions open-spatiales et de coworking dans le secteur du bureau a augmenté de façon spectaculaire, explique le patron Roomware. « La tendance a atteint depuis longtemps les grandes et les petites villes en Autriche. Et je pense que les nouvelles solutions de bureau ne sont pas uni-quement, en raison de leur ouverture, de leur flexibilité et de leur adaptabilité, limitées au coworking, mais s’appliqueront à l’avenir aussi aux organisations de type scrum, à la pensée design et à la gestion sociocratique. La communication en milieu professionnel est un sujet inépuisable ». Actuellement même des communautés encore plus petites envisagent déjà de créer des espaces de coworking, dans leur village et sur leurs places prin-cipales, afin de rendre plus facile pour leurs citoyens de se lancer dans le Nouveau Travail. La fabrique de tabac de Linz, actuellement en cours de transformation, est le plus grand centre économique créatif d'Autriche - et son site de lancement, a récemment inauguré une compé-tition sous le titre Die zyndende Idee : Une recherche d’idées et de concepts nécessaires qui concernent la problématique de ce que nous devons faire pour que le progrès technique et industriel ne nuise pas aux gens, mais leur apporte des avantages. La finaliste, qui a récemment été désignée, concourait pour l’attribution en guise de premier prix d’un bureau-réservoir d’idées dans la fabrique de tabac - et cela à vie. L'invitation au Nouveau Travail ne saurait être exprimée de manière plus active et optimiste.Wojciech Czaja

©ahoyberlin.com / Beda Mulzer (bedamat.com)

Ahoy Berlin (ahoyberlin.com) est un des hauts lieux du coworking. Il en existe un autre, au Brésil à São Paulo.

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Tendances sociales

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Cornerstone onDemand, le principal fournisseur de logiciel Talent-Management, s’est posé cette question et a lancé en coopération avec la Harvard Business School une étude, qui abordait précisément ces thèmes pendant deux ans. On a très vite identifié trois arché-types de travailleurs. L‘enquête a relevé qu’il y a une interdépendance incontestable entre le positionnement

de ces différents archétypes et la productivité des colla-borateurs. On peut distinguer trois catégories :

Le productif. Il travaille rapidement et arrive très vite à un résultat, la qualité laisse pourtant à désirer. Il essaie de régler des problèmes et des difficultés lui-même sans consultation du responsable et « n’importe comment ».

Le qualitatif.Il travaille soigneusement, mais avance lentement et parvient à un résultat d’excellente qualité. En cas de divergences, il recourt très vite aux supérieurs.

Le généraliste.Un talent universel qui unit productivité et qualité.

Afin d’améliorer la performance au travail, les collègues de qualités inverses devraient avoir leurs postes de travail côte à côte – les productifs à côté des qualitatifs selon le résultat de l’étude. L‘explication de cette situa-tion vient de l’effet Spill-over ou effet de contagion : Cet effet signifie que des pôles opposés se complètent et qu’ils peuvent ainsi compenser leurs déficiences. Les généralistes par contre sont les plus productifs quand ils sont en proximité avec leurs semblables. Si une entreprise est capable de trouver la répartition idéale des postes, la productivité peut augmenter de 13 pourcents et l’efficacité de 17 pourcents. D’après le résultat de l’étude, une entreprise avec 2.000 collabo-rateurs pourrait économiser un million de dollars US

par an. Pour pouvoir profiter à long terme de ces effets, la disposition des postes doit rester la même pour une longue durée.

Cas problématique : L’individu refusant tout effort. Un quatrième archétype qui travaille « dans l’ombre » est incarné par les collaborateurs non motivés. Ils sont difficiles à diriger et refusent souvent d’accomplir leurs tâches. Le même effet de contagion intervient et transmet la mauvaise attitude aux autres collaborateurs. Il est important d’identifier ces individus et de les éliminer de l’équipe.

Aperçu de l’étude.L’enquête a été mise en œuvre par Cornerstone onDe-mand* en coopération avec des experts de la Harvard Business School. On était à la recherche d’une réponse à la question de savoir dans quelle mesure une répar-tition stratégique des postes de travail au bureau peut influencer la productivité des collaborateurs. Pendant deux ans on a observé et analysé 2.000 employés dans des entreprises européennes et américaines.

Un deux trois, viens t’asseoir à côté de moi …Comment le voisin de bureau adéquat peut augmenter la productivité dans une entreprise.

L’employé de nos jours est hyper-flexible et fait son travail exactement où il y a de la place pour lui. Son voisin ne joue aucun rôle pour lui. Pour aller au plus court, c’est la philosophie prégnante du desk sharing. Mais est-ce si simple en réalité ?

Le qualitatif

Le productif Le généraliste

Le productif

L’individu refusanttout effort

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©Foto: Shutterstock

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La nouvelle construction regroupe quatre sites viennois en un seul, contenant des bureaux, ainsi que des espaces dédiés aux séminaires et à l’événementiel. Cette décision stratégique faisait partie d’un projet d’organisation étendu, l’objectif étant d‘optimiser et de développer les processus vécus par les clients. Ces deux dernières années Stefan Pfefferer a, dans sa fonction de directeur de projet chez TÜV AUSTRIA, accompagné aussi bien le processus du développement organisationnel de l’entreprise que la planification et l’achèvement du nouveau bâtiment. Pour cette raison nous l‘avons rencontré et évoqué avec lui la nouvelle construction et ses expériences.

Après deux mois dans le nouveau bâtiment : est-ce que vous vous êtes bien acclimatés ? Quelles sont vos premières expériences ?

Pfefferer : Nous nous sommes très bien acclimatés

– même mieux que présumé pour la phase initiale. L‘essentiel peut être constaté après quelques semaines seulement : La cohésion en tant qu’équipe se renforce de plus en plus. La coopération et les opportunités qui en résultent sont beaucoup plus remarquées qu’aupa-ravant.

Quelle était votre approche dans ce projet ? Quellesétaient les préparations nécessaires ?

Pfefferer : Un processus de développement de l’orga-nisation avec une orientation complètement nouvelle précédait le nouvel emplacement du groupe TÜV AUSTRIA. Ce processus de transformation de l‘entre-prise a été réalisé avec succès par la mise en service du campus TÜV AUSTRIA au début de l’année 2017.

Quelles sont les facettes du nouveau travail que l’on retrouve chez TÜV AUSTRIA ?

Au début de l’année plus de 300 employés du TÜV AUSTRIA ont emménagé dans les nouveaux bâtiments comprenant des bureaux et des espaces dédiés à la formation ou l’événementiel dans le sud de Vienne : le campus TÜV AUSTRIA à Brunn am Gebirge. Le nouveau bâtiment a été construit sur une superficie utilisable de plus de 7.300 m² sur six étages. L‘architecture des étages est basée sur un modèle très ouvert, car l’échange et le dialogue sont un point central dans cette entreprise.

Entreprise avenir. Le nouveau campus TÜV AUSTRIA crée une plus-value pour collaborateurs, clients et partenaires.

Pfefferer : A l‘emplacement du bureau Campus TÜV AUSTRIA les avantages pour le client « Une demande, un interlocuteur, une adresse » seront concrétisés. La gamme de services complète de l’entreprise, incluant les connaissances particulières correspondantes, est désormais concentrée sous un seul toit. Ça raccourcit les chemins, améliore la communi-cation et la gestion des tâches du projet. « Tout d’une même provenance » sera ainsi plus perceptible pour les clients.

Comment s’est déroulée l’introduction de l’open space ? Quelles étaient les exigences ?

Pfefferer : La consolidation de l’équipe et les effets positifs pour nos collaborateurs, mais également pour nos clients et partenaires, qui en découlent, peuvent uniquement fonctionner si une ambiance de travail appropriée est créée. C’était le grand défi. Le dévelop-pement d’un bâtiment parfaitement adapté aux besoins de plus de 300 collaborateurs et 12.000 participants aux cours par an.

Comment avez-vous abordé les thèmes acoustique, climat et température dans les espaces ouverts ?

Pfefferer : Le Campus TÜV AUSTRIA impres-sionne non seulement par son architectonique mais également du point de vue de la durabilité. Toutes les sources lumineuses dans le bâtiment sont des solutions intelligentes à LED équipées d’une commande d’éclai-rage moderne. Une centrale de biomasse de la EVN de Mödling et Guntramsdorf située très près fournit la chaleur. L’aération, le chauffage et la climatisation sont réglés par zones utilisant des sondes de température. Grâce à la hauteur des plafonds il existe une légèreté dans tous les étages. Des absorbeurs acoustiques sur les murs, dans les zones de rencontre et dans l’espace immédiat de travail, ainsi qu’une zone centrale dans les étages assurent le calme nécessaire.

Est-ce qu’il y a un protocole à suivre pour un bureau grand espace ?

Projet de référence

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Observatoire des tendances

Tuyaux utiles pour le quotidien au bureau.

Nouvelles méthodes du travail enéquipe : présentation sans câble !S’il s’agit de tableaux blancs, de conférences vidéo ou audio : Grâce au tableau Cisco Spark toutes les équipes peuvent partager entre elles ou avec les autres des présentations même sans câble. Tout ce dont vous avez besoin, ce sont des doigts et l’application Cisco Spark. L’application établit la connexion de tous les appareils de votre choix et toute conférence vidéo deviendra une expérience commune de présentation efficace.

Heureusement il y a toujours des idées qui facilitent la dure vie au bureau. Nous en avons découvertes trois. Mention : recommandable !

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SpareDesk, le dénicheurde Workspaces. Où sont cachés les meilleurs Work-spaces du monde entier? SpareDesk est une plateforme pour les profes-sionnels indépendants, les étudiants, les bricoleurs et les entrepreneurs pour trouver dans plus de 40 villes à travers le monde les meilleures adresses pour le Crowdworking. Peu importe l’endroit où tu te trouves : SpareDesk te guide vers l’espace parfait où tu peux vivre ton rêve du nomadisme digital avec efficacité, créativité et inspiration.

Air pollué au bureau ? En finir avec cette situationmaintenant ! Si nous croyons aux affirmations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’air entre 4 murs est 10 à 30 fois plus contaminé que celui de l’extérieur. Un fait qui peut, pas seulement pour les personnes allergiques, entraîner une détério-ration du bien-être et de la santé. Si on considère la somme des heures passées au bureau, il serait logique de penser à un épurateur d’air. De toute façon il est souhaitable de mener une vie au bureau, libérée des allergènes, de la fumée, des particules fines, des gaz, des odeurs, des bactéries et des virus. Information importante sur ce thème de Wiesner-Hager : Oui à un épurateur d’air mais uniquement en combinaison avec un humidificateur !

Projet de référence

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Philips VitaShield IPS purifie l’air en un

rien de temps.

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Coworking- Spaces sympa par simple

pression sur une seule touche.

Spark est une application qui ne nécessite pas de tableau. Elle peut être également utilisée à l’aide des smartphones, desordinateurs portables et des ordinateurs.

Pfefferer : Le respect et la coopération étaient déjà dans le passé des valeurs vécues de notre quotidien de travail. Au Campus TÜV AUSTRIA on a pourtant établi un catalogue de règles pour une cohabitation constructive, qui sera une orientation pour nous tous afin de bien vivre ensemble sous le même toit.

A-t-on impliqué les collaborateurs dans le projet ? Si oui, comment ?

Pfefferer : Un groupe représentatif d’utilisateurs du Campus consistant de collègue(e)s de tous les secteurs du TÜV AUSTRIA a contribué au cours de nom-breuses réunions et essentiellement en col-laboration avec nous, les responsables du projet, à élaborer les bases d’une ambiance de travail constructive. Une ambiance aménagée de sorte que les collaborateurs ainsi que les clients se sentent à l’aise chez nous. Le résultat : des places de travail attrayantes et contemporaines, des pièces climatisées et imprégnées de lumière, des places de stationnement au parking élevé, des stations-service électriques, un service-navette TÜV-AUSTRIA et des salles de formation et de présentations modernes. S’y ajoutent encore un restaurant d’entre-prise, des Working Cafés, une grande terrasse sur le toit et un espace verdoyant avec étang.

Quelles sont les structures de l’espace dans le bâtiment ? Quelles sont les zones prévues pour les réunions ?

Pfefferer : Les surfaces dans les différents étages sont conçues selon un plan en grande partie ouvert pour fa-voriser encore plus un travail en équipe et une concen-tration des compétences. Les réunions ont lieu dans des salles de tailles différentes. Le cinquième étage est dans sa globalité prévu pour les réunions et sert également de point de rencontre pour nos clients. Nous avons ins-tallé des zones créatives dans les divers étages. Ils sont aménagés avec des meubles lounge à effet acoustique, qui permettent des coordinations spontanées entre les collègue(e)s ou offrent un lieu pour se retirer de son propre poste de travail.

L’académie du TÜV AUSTRIA est également située dans le nouveau bâtiment. Quelle est la conception des locaux de l’académie ?

Pfefferer : Le même principe s’applique aux parti-cipants des séminaires et à nos collaborateurs. Outre l’acquisition des connaissances et des qualifications

supplémentaires ils doivent se sentir à l’aise. Un objec-tif qui est facile à atteindre grâce aux salles de séminaire généreusement conçues et équipées par une technique de pointe. Il y a aussi des zones de pause et de séjour, une offre gastronomique exquise et une attrayante aire extérieure.

Si vous faites un examen rétrospectif : Quelles étaient les plus grandes exigences et les leçons que vous avez tirées du projet ? Quels sont les plus grands succès ?

Pfefferer : Dans une entreprise de notre dimension il y a évidemment différents groupes d’intérêt et des exigences diver-gentes dans le quotidien du travail. Il a donc fallu traduire de la planche à dessin à la réalité vécue au quotidien, la concen-tration des compétences au sein de notre groupe d’entreprise. Hormis des connais-sances nécessaires et des partenariats solides avec des concepteurs, des construc-teurs et des consultants externes, il a fallu la motivation de ne perdre personne sur le long chemin, du premier coup de pioche jusqu’à l’inauguration de Campus TÜV AUSTRIA. Nous sommes y parfaitement parvenus. Bien sûr que nous avons appris

pas mal de choses pendant la phase de planification et de construction. Il est clair que nous allons profiter de toutes ces connaissances et de ce trésor d’expérience pour nos projets de construction au centre de contrôle à Vienne et en Haute Autriche.

Dimension du projet Wiesner-Hager

La zone d’accueil au rez-de chaussée a étéaménagée avec des sièges tournants paro_2 dossier haut et appuie-tête.

Le restaurant a été équipé d‘environ 100sièges pour cafétéria et 30 sièges de bar de la famille nooi.

Dans les espaces pour bureaux, les salles deréunion et les Working Cafés, on a installé 350 sièges tournants paro_2 et 130 paro_2 sièges luges.

Pour les salles de réunion au dernier étageon a choisi 20 sièges de conférence ayo et 12 sièges de conférence pulse.

Stefan PfeffererDirecteur de projet chez TÜV AUSTRIA

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Office Life

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moitié de jours d’arrêt maladie sont dus aux problèmes de l’appareil musculo-squelettique et locomoteur tels que la surcharge de la colonne vertébrale, les tensions musculaires, les douleurs et très souvent même des dommages irréversibles. La bonne nouvelle : C’est à vous d‘éviter ce scénario. La clé pour améliorer la santé au bureau réside dans l’interaction de deux critères essentiels :

1. Votre comportement au bureau Il est impossible de ne pas bouger ! Croyez-nous : Il y a une quantité de possibilités de bouger, même en

positions assise. L‘idéal est de faire 6.000 à 10.000 pas par jour. A l’aide d’un compteur de pas (p.ex. une application sur le smartphone) vous pouvez facilement le contrôler.

2. Un poste de travail de qualité Le mobilier, en allant du siège tournant d’une ergo-nomie bien élaborée aux tables de bureau à hauteur réglable pour un travail en position assise ou debout, peut apporter une contribution précieuse à une meil-leure santé augmentée sur le poste de travail.

Il est bien évident que la nicotine et l’alcool sont des substances toxiques pour le corps, mais s’asseoir a éga-lement des effets négatifs sur notre santé. Le problème est que tous ceux qui travaillent au bureau passent tous les jours neuf heures en position assise. La mauvaise nouvelle : Notre corps n’est pas pré-destiné pour une position assise statique pendant une longue durée. Il a été fait pour le mouvement. Malheureusement nombre d’études montrent qu’un tel comportement ne reste pas sans conséquences négatives. Citons une de ces études : Selon l’étude de la Work Foundation (sur mandat de l’UE) près de la

« S‘asseoir est le nouveau tabagisme », l’affirmation souvent citée de l’auteur Dr. James Levine (directeur du projet Obesity-Solutions dans la clinique Mayo de l‘université de l’Arizona) semble être un gros titre de la presse à sensations, mais elle est très proche à la réalité.

Fit@Work

Prendre l‘escalier au lieu de l’ascenseur !

Position assise dynamique : changer plussouvent la posture !

Utiliser les tables de travail à hauteur réglablepour travailler debout ou assis !

Tables ou pupitres hauts vous aident.

Rester debout ou marcher pendant des petitsentretiens, pour lire le courrier ou pour téléphoner !

Communiquer à l‘intérieur de l’entreprisenon seulement par email ou par téléphone, adressez-vous plutôt directement à vos collègues !

Profiter des pauses pour se bouger !

Si possible prendre le vélo pour aller au travail !

Ajuster correctement le siège tournant etla table de travail (voir ci-dessous la vidéo sur l’ergonomie).

Des conseils pour un quotidien de travail en mouvement

3 exercices pour le bureau. Le « Health Coach » Mag. Michael Mayrhofer(www.personal-fitness.at) présente des exercicesfaciles pour tout moment.

Energie pour le dos et les épaulesPositionnez-vous du côté du dos derrière votre siège. Faites passer vos bras tendus en arrière et placez-les à largeur équiva-lente des épaules sur le bord du dossier. Faites attention à une position des jambes à largeur équivalente des hanches et flé-

chissez lentement vos genoux (squat). Votre tête et votre dos restent dans l’axe. Maintenez cette position pendant 30 à 45 secondes et respirez régulièrement et calmement.

Allongement des flancs Asseyez-vous en position ver-ticale sur votre siège tournant et placez les pieds à largeur des hanches sur le sol. La cuisse et la jambe du côté gauche forment un angle droit, la jambe droite est tendue. Faites passer vos deux bras au-dessus de votre tête. Puis tenez le poignet

gauche par la main droite et tirez-le vers la jambe tendue. Respirez régulièrement et calmement et changez de côté après 30 à 45 secondes. Pendant l‘extension évitez de faire un dos concave ou de faire une rotation autour de l’axe longitudinal du corps.

Compensation destensions Etendez un bras vers le haut, l’autre vers le bas. Ouvrez les paumes en faisant semblant de pousser quelque chose. Ainsi vous produisez des tensions, la colonne vertébrale devant rester toute droite. Maintenez cette position 1 ou 2 fois pen-dant 30 à 45 secondes. Ensuite

détendez la tension, secouez les bras et changez de côté.

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Comment travaillez-vous ? Quelle est votre approche des projets ?

Heiss : Nous avons 25 collaborateurs et nous tra-vaillons surtout en équipes. Nos trois piliers sont les bureaux, l’habitat et l’hôtellerie. Ce sont les compé-tences clés qui forment le noyau de notre portefeuille de commande. Nous travaillons sur ces trois domaines pour conserver notre liberté de penser. Les équipes sont composées par projets. Au début d’un projet, je suis intensément impliqué pour mettre en place la conception.

Comment démarrez-vous un processus créatif ?

Heiss : Il y a toujours deux sources d’inspiration pour moi : l’emplacement et le maître d’ouvrage, c’est-à-dire la tâche. Quelles sont les capacités de l’emplacement, d’où vient la lumière, quels sont les collègues qui peuvent avoir un contact visuel. Le maître d’ouvrage est pour moi un fac-teur très intéressant : Quelles sont ses aspérités, quels sont ses souhaits ? Un bâtiment ne traîne jamais sans âme dans le paysage. Il est

utilisé toujours étroitement en fonction de sa liaison avec le maître d’ouvrage. Pour la plupart ces personnes sont très inspirantes et on peut apprendre pas mal de choses d’elles.

Quel effort est nécessaire pour concilier les souhaits du maître d’ouvrage et vos idées ?

Heiss : Selon moi l’architecture est une sorte de prestation de service. Nous avons certaines fonctions à remplir tout en répondant à des exigences esthétiques et architectoniques. Il existe la possibilité d’un véto mutuel – le maître d’ouvrage peut définir tout ce qu’il ne veut pas, moi de l’autre côté je peux dire si quelque chose n’est pas du tout réalisable. Jamais aucun conflit n’a été provoqué par cette situation.

Quel est votre projet favori ?

Heiss : J’ai environ vingt projets favoris. C’est la même chose qu’avec les enfants, on n’a pas d’enfant chéri [rire].

Sur quels projets travaillez-vous actuelle-ment ?

Heiss : Pour le moment nous travaillons sur un bâtiment superbe pour bureaux, c’est la nouvelle construction du siège central de l’entreprise suisse de la société Schindler ascenseurs. Au niveau des bu-reaux, nous sommes en train de concevoir l’aménagement intérieur, sur une surface de plus de 10.000 m², d’un important conseiller fiscal. A Split nous construisons un hôtel et deux immeubles d’habitation sont en train d’être bâtis dans le 2ème et 3ème arron-dissement.

Nous remarquons de plus en plus l’intention de change-ment chez plusieurs entreprises concernant la conception des bureaux. Un développement qui a été peut être suscité par des modèles tels que Google, Microsoft etc. Comment abordez-vous ce sujet ? Est-ce que vous ressen-tez également ce changement ?

Heiss : Beaucoup. L’open space est plus important que jamais. Mes projets récents étaient quasi entiè-rement des planifications en open-space. En général toute la communication dispose d’un environnement plus ouvert et on crée ainsi dans l’entreprise consciem-ment des zones de communication. Il existe une ten-

dance à l’égalisation – du directeur au collaborateur – l’aspect psychologique y joue également un rôle.

Quelle est pour vous l‘importance du bureau statique dans une époque mobile comme la nôtre ?

Heiss : Travailler à la maison est une belle option. Moi personnellement pourtant je préfère travailler au bureau dans la journée. J’exige la même chose de mes collaborateurs, car une coordination permanente entre nous est indispensable. Bien sûr il est agréable que je puisse partout vérifier mon courriel. Je suis cependant adepte d’un groupe de travail structuré et d’une com-munication directe. L’idée de travailler uniquement à la maison, n’est pas attractive pour moi. La séparation mentale entre les quatre parois de la maison et le bu-reau est aussi importante – l’isolement social représen-

tant notamment un grand danger.

Comment voyez-vous le bureau en tant que facteur de motivation ?

Heiss : Ma conviction est, que l’architec-ture n’est pas capable de tout, mais elle peut contribuer de manière significative au bonheur et à la satisfaction des gens. Une bonne architecture garantit de la précision et de la clarté. Pour l’entreprise Schindler ascenseurs nous érigeons la nouvelle construction directement à côté du siège central actuel et les collabora-teurs voient tous les jours les progrès des travaux sur le nouveau bâtiment – une source de motivation incroyable.

Dans cette édition nous présentons le projet du nouveau bâtiment TÜV AUSTRIA. Vous étiez l’architecte responsable de la conception de ce bâtiment. Quelle était votre expérience dans ce projet ?

Heiss : Pour nous il était très intéressant de tracer un chemin, qui par la suite, a été suivi par tous dans une manière très constructive. La particularité de ce projet est que, grâce au recul du corps du bâtiment et grâce à son coude léger, nous avons pu créer un parvis. Ce dernier a permis de réaliser une conception d’entrée intéressante qui s’étend sur deux étages. A mon avis il est très important que le siège de l’académie soit lié maintenant au site principal. Cela constitue une motivation pour les participants aux séminaires et les collaborateurs et crée un dynamisme particulier. On peut être très fier d’avoir un tel bâtiment.

L’emplacement et le maître d‘ouvrage.

Fondé en 1997, l‘atelier Heiss s’est fait un nom parmi les architectes. De prestigieux clients, tels que McDonald’s Europe, ÖBB, les Résidences Kempinski ou les ascenseurs Schindler ont déjà fait confiance aux connaissances de ce cabinet. Christian Heiss, le fondateur, a pris le temps de nous recevoir dans son atelier au centre-ville de Vienne. Il nous a décrit son approche du travail et sa vision d’une architecture de bureau moderne.

Christian HeissFondateur du cabinet d’architecture Atelier Heiss

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TÜV AUSTRIA Campus à Brunn

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Comment décririez-vous votre façon de travailler ?

Heiss : Nous n‘essayons pas de suivre toutes les modes et tendances temporaires. L’architecture est toujours quelque chose de durable et la qualité requise devrait également être durable. C’est exactement ça que nous cherchons. Le point de départ de tous les projets commence de zéro. Nous ne pouvons en effet recourir à rien, sauf à notre expérience. C’est ça l’essentiel de notre défi.

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Bureaux à travers le monde

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Où sont les guichets d’enregistrement ? Où sont les portiques de sécurité ? Et les portes d’embarquement ? Si l'on ne le savait pas, on pourrait s’imaginer, après quelques pas dans l’édifice, être dans un aéroport moderne de style scandinave, et tout de suite se rendre compte, avec horreur, avoir oublié ses bagages à la maison. L'analogie n'est pas si inappropriée ici, car tout s’inscrit vraiment dans l’aéré, le léger et le céleste. Notre sujet du jour est le dernier immeuble de bureaux « Central Sky » sur le campus Sky Osterley, dans l’ouest de Londres. De là, la chaîne de télévision britannique Sky envoie des informations et des nouvelles spor-tives de partout dans le monde entier. « Nous avons désiré ardemment un endroit inspirant et énergisant pour les collègues et les visiteurs », explique Andrew Jackson, le chef de projet et de construction de Sky. « Les escaliers, les rampes et les plates-formes qui se prolongent dans l'atrium central baigné de lumière, mais aussi une expérience particulière de travail et de communi-cation parmi les employés, rendent ce lieu unique. » Longue de 160 mètres, l’allée centrale de l’atrium aventureuse-ment pavée, s’étire à travers l’ensemble du bâtiment, entre les plateformes de travail et de réunion qui évoquent des canyons urbains.La taille du «Sky Central», qui est le nouveau cœur du campus Sky vaste de 13 hectares avec 3.500 employés, est vraiment gigantesque. Avec une surface habitable de 38 000 mètres carrés, ces bureaux oc-cuperaient dans le centre de Londres 30 immeubles classiques, dit Jackson. « C'est l'ensemble d’un pro-gramme d’aménagement sans barrières hiérarchiques sur seulement trois étages ». L'ordonnancement est ventilé et lumineux, ce qui est également dû au fait que les zones de développement sont ouvertes et transparentes. Elles sont alimentées par plus de 400 puits de lumière du jour. « Fondamentalement, vous pouvez dire que ce concept de bâtiment s'appuie sur les escaliers, les rampes et les plates-formes », explique Wayne McKiernan, directeur de PLP Architecture.

Le bureau d'architecte de Londres a planifié le projet avec le cabinet Amanda Levete Architects (AL_A) et HASSELL le concepteur d’intérieur reconnu à l’inter-national. « C'est là que tout s’emboîte ensemble, ici s’articule la communication centrale, informelle et celle très importante du quotidien du bureau. Nous avons conçu le développement afin qu'il y ait de nom-breuses façons à chaque fois de se rendre d’un point A à un point B. De cette façon, les gens peuvent choisir entre de nombreux itinéraires distincts et rencontrer

différentes personnes à chaque fois ».

Se dépenser au lieu de prendre l’ascenseurL'organisation inhabituelle n’a pas seulement pour fondement la communi-cation : un souhait express du client était l'attractivité des trajets à pied et le retrait délibéré des ascenseurs prescrits dans la construction, disponibles en fin de compte mais habilement dissimulés. En fait, la plupart des employés, selon McKiernan, répondent favorablement à l’invitation d’une sollicitation musculaire occasion-nelle. Les pas quotidiens, selon Sky, contri-buent à la promotion intégrée du sport et de la santé, ce qui est devenu significative-ment plus important au Royaume-Uni ces dernières années. L’exercice physique n'est

pas seulement un mot d’ordre pour les gens, mais aussi pour l'architecture. « Il y a de nombreuses années, dit McKiernan, Sky a commencé comme en tant qu’ex-péditeur dans une sorte d'entrepôt. Nous voulions évoquer cette architecture ascétique ici mais d'une ma-nière intelligente et avec une haute qualité. Tout dans

Le paradis sur terre.Le bâtiment du nouveau siège de la chaine de télévision britannique Sky est caractérisé par son cachet léger et aérien. Ceci est le fruit non seulement de l'utilisation particulière des couleurs et des matériaux, mais aussi de la création de postes de travail plus nombreux que de nécessaire ainsi que la variété d’itinéraires proprement célestes pour se rendre d’un point A à B. En visite au campus Sky à l'ouest de Londres.

Concernantce bâtiment, on peut dire

qu’il n’est question que d’escaliers, de rampes et de

plates-formes.

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cette structure est logique, épuré et très fonctionnel. La couleur et la vie, du reste, seront générées par les utilisateurs ». La construction du squelette primaire est en acier, les dalles de plafond sont bétonnées, et le toit est par ailleurs la plus grande et la plus cohérente construction de toit en bois en Europe. Cerise sur le gâteau : en raison de l’efficience de la construction, le bâtiment a pu être livré en seulement 18 mois malgré sa taille.

18 petits quartiersIl n’y a aujourd’hui pas lieu de faire grand cas de ces données chiffrées.Au contraire, il n'y a guère de coin dépourvu d’hu-manité, qui ne vous invite pas de façon charmante à vous attarder et à obser-ver les événements vivants et urbains. Partout des bancs, partout des chaises longues, partout des sièges avec des oreil-lers moelleux aux couleurs de l'entreprise, orange, magenta et bleu. La chose la plus excitante est la vue de la salle de presse vitrée, qui donne un aperçu des derniers développements politiques mondiaux. « La communication et le contact avec les gens sont une qualité centrale de ce projet, qui va jusqu’au moindre détail », déclare Felicity Roocke, directrice générale de l'aménagement intérieur chez HASSELL. « Cela signifie également que nous avons divisé les 3. 500 em-plois en 18 petits quartiers. La ville est subdivisée pour être gérée en structures villageoises. » Chaque unité du quar-

Bureaux à travers le monde

tier compte environ 200 employés et comporte une cuisine, un salon, des lieux de retraites et une variété de zones centrales conçues pour le travail collectif, tan-dis que les postes de travail classiques sont concentrés le long des façades en verre environnantes. En outre, il y a 30 000 (!) plantes réparties dans l'ensemble du bâtiment.

Plus de postes de travail que nécessaire« Sky avait des idées très claires sur la qualité du lieu de travail et était un partenaire de projet très compé-tent », explique Roocke. « Cela implique également le fait qu'une partie du siège est gérée comme un bureau partagé assorti d’une politique du bureau net,

mais aussi que plus de postes de travail sont disponibles que nécessaire. C'est une particularité à laquelle vous n'êtes pas confronté tous les jours en tant que planificateur ». Le sens et le but de cette stratégie est de retrouver l'air et la légèreté propre à un paradis sur terre. Ou, comme l'explique Neil Usher, directeur des moyens généraux chez Sky, « Nous avons ici créé un espace de travail qui encourage nos employés à fournir le meilleur et le plus qualitatif travail de leur carrière ». Un dogme céleste ? Chaque employé doit décider lui-même. En tout cas, il est certain que le bâtiment Sky Central a récemment reçu le certificat « BREEAM Excellent » pour son architecture durable et son design de travail flexible et socialement inspiré.Wojciech Czaja

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Le créateur de mode tyrolien Markus Spatzier a un faible pour l‘esthétique gothique et fantastico-macabre. Cela se reflète aussi dans ses créations : les vêtements de la marque Herzblut, fondée en 2010 par le talentueux styliste, sont des objets spectaculaires avec de la dentelle noire, des ornements exubé-rants et baroques, qui s’inscrivent dans une poétique plutôt sombre et dont la notoriété s’est étendue jusqu’au bal de l’opéra de Vienne.

Il a conçu lui-même la plupart des tissus et des imprimés. Sur son lieu de tra-vail, sa boutique, une maison centenaire située sur la place centrale de Schwaz en Autriche, il y a aussi de nombreuses pièces de sa dernière collection à dé-couvrir. Nous avons rendu visite au Zampano de la mode dans sa boutique, et lui avons demandé ce qu’il en était de toutes ces couronnes, ces colliers et ces anges noirs trônant sur son bureau. Il s’agit avant tout d’atmosphère et d’histoire.

Wojciech Czaja rend visite à Markus Spatzier

Que trouve-t-onsur votre bureau,Markus Spatzier?

Cette table de seconde-main datant des années 60 provient de la direction de la chambre de commerce d’Innsbruck. Jadis prenait ici place un patron de haut rang. Aujourd’hui je me contente de ce beau placage en noyer.

Ce n’est pas que mon ordinateur de chez Apple. C’est ici que mes créations voient le jour.

Collier sur buste : Ici je présente ma collection de bijoux.

La couronne d’or et sa bougie noire étaient vraiment pensées pour être une décoration de Noël. Le provisoire est resté d’actualité à ce jour.

Moins est plus ? Je ne le crois pas. Plus est plus ! Cela comprend une bougie chauffe-plat faite à la main, un petit mannequin de couture, un dôme de verre et un grand ange noir en fonte.

C'est une armoire sculptée à la main, je l'ai trouvée dans un magasin d'antiquités.

Pour le mannequin de tailleur il s’agit d’un buste original et baroque à la taille non moins baroque. Je l’ai trouvé dans un magasin à Hall au Tirol.

Mariée en noir et mariée en blanc. Les robes blanches de mariée sont toujours claires. Mais de plus en plus souvent des femmes nous demandent des robes de mariage sombres.

A l’origine c’était un classique lustre électrifié. Il ne me plaisait pas alors j’ai décidé de décorer le lustre en cristal avec des bougies. Concernant le papier peint mural, il s’agit d’une représen-tation d’une ancienne fabrique française d’art nouveau. Ce visuel me fascine et il témoigne aussi d’une conception de l’artisanat et de la tradition que je revendique moi-même.

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Que trouve-t-on sur votre bureau?

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Les chiens nous procurent de la détente. Des études scientifiques ont démontré que la seule proximité d’un chien provoque la sécrétion de l’hormone ocytocine dans le cerveau humain. Dans le langage courant, on appelle l’ocytocine l’hormone de tendresse. Cela n’étonne pas, car cette hormone a un effet positif sur le bien-être et réduit le niveau de stress. Ainsi l’ambiance au bureau est beaucoup plus détendue et le climat au travail devient plus agréable.

Les chiens nous aident à être plus productifs et nous rendent plus sains. Au lieu de rester assis immobile devant la table de bureau ou de faire quelques pas seulement jusqu’à la cantine, les chiens nous forcent à nous lever et à bouger régulièrement même souvent en compa-gnie d’autres collègues. Faire suffisam-ment de pauses, surtout avec de l’exercice à l’air frais, augmente la productivité, nous rend plus attentifs, en forme et stimule le système immunitaire.

L‘odeur et le bruit. Si, en arrivant au bureau l’odeur typique de « chien mouillé » leur monte au nez, les collègues perdent immédiatement toute la sympathie qu’ils avaient pu ressentir pour le compagnon à quatre pattes. De même pour l’odeur des aliments qui ne plaît pas à tout le monde. Un aboiement excessif sera également ressenti comme une perturbation lors des échanges téléphoniques et du travail demandant de la concentration.

Stress pour le chien. Malgré l’importance des effets positifs et des incon-vénients pour l’homme, on ne peut pas ignorer le bien-être du chien. On ne peut pas emmener toutes les races et tous les caractères de chien au bureau. En compagnie de personnes, le chien doit rester détendu. Si non, le chien peut arriver à des états de stress et d’angoisse chroniques et, en situation de crise, à des attaques.

Peur et allergie. Il faut prendre en compte non seulement d’éven-tuels problèmes de santé, tels que des allergies aux poils d’animaux, mais également la peurs des chiens ressentie par certains collègues.

Hard Facts : la situation juridique. Il faut savoir, que personne ne peut emmener un chien au bureau comme ça – sauf quand il s‘agit d’un chien-guide pour non-voyants. C’est à l’employeur

de décider. Il n’est pas permis de faire la promenade avec le chien pendant le temps de travail. Les maîtres sont res-ponsables des dommages causés par leur chien. Ils sont obligés de nettoyer leurs déjections. L’employeur doit veiller à la satisfaction du personnel – ce que signi-fie que les personnes allergiques et celles qui ont peur des chiens doivent être pro-tégées. Voilà la situation juridique. Bien sûr la protection des animaux ne peut pas être négligée. Il est donc évident que les chiens ne peuvent pas rester dans des zones de production et ne doivent être exposés ni au bruit, ni aux vapeurs et ni aux substances toxiques.

Est-ce le collègue « Ouaf » qui obtiendra le job ? Dans les entreprises le nombre de chiens qui accompagnent leurs propriétaires au travail augmente de plus en plus. Les bé-néfices sont convaincants : Des animaux au bureau ont une influence positive sur le climat social dans l‘entreprise et sur la productivité. La décision d‘accueillir le collègue Ouaf dans sa propre entreprise dépend de l’employeur et également des collègues. Des allergies et des angoisses sont des entraves absolues qui rendent

une intégration du chien au bureau impossible. La culture d’entreprise et la situation individuelle au poste de travail sont uniquement des facteurs décisifs. Si les conditions générales sont adéquates et que tous les concernés sont d’accord, le collègue Ouaf peut commencer son boulot car une chose est claire : mieux je connais mon collègue, plus j’aime mon chien.

Les chiensaugmentent la productivité,

nous rendent plus attentifs, en forme

et stimulentle système

immunitaire.

Eh bien il est pourtant si mignon, quand il regarde avec candeur par-dessous la table de bureau de la collègue. Nous parlons du nouveau chien dans l’entreprise, qui divise de plus en plus les esprits dans le monde du bureau. Ce ne sont plus seulement les modèles de travail flexibles et les questions classiques concernant le salaire, mais plus souvent l’autorisation d’emmener son propre chien au travail, qui décident le recrutement du personnel le plus qualifié. Car ce sont surtout les représentants de la génération Y et Z qui ont littéralement adopté le chien, mais aussi les employés de plus longue date qui ne veulent plus renoncer à leur chouchou à quatre pattes. Pour cette raison nous avons traité en détail le thème « chien au travail », nous avons rassemblé pour vous les argu-ments « pour » et ceux « contre » et nous avons examiné le cadre juridique de cette situation. Tout d’abord : Une condition élémentaire pour une cohabitation au bureau est que le chien soit en bonne santé, qu’il ait reçu toutes les vaccinations et qu’il soit assuré. Tout aussi important est une bonne éduca-tion et un comportement social conforme envers les hommes et les autres chiens.

Le collègueau museau froid ?! Pourquoi de plus en plus d’entreprises plébiscitent les chiens.

Il arrive avec un certain culot - le nouveaucollègue. En plus il a parfois une odeur particulière. Surtout par temps de pluie. Et il laisse toutsimplement partout ses poils.

Tendances sociales

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Page 14: Crowdworking: Espace et rêve du Nouveau Travail. … › fileadmin › user...la réalité et le quotidien professionnel, les promesses ne sont pas tenues, nous sommes déçus et

skill Table-système pour une communication flexible. La table-système assemble deux plateaux de table reposant sur un seul piè-tement partagé. Ainsi divers arrangement de tables peuvent être configurés facilement et sans outils. Un large choix de formats offre un grand nombre de configurations différentes. La force de la table-système skill s’exprime pleinement dans les configurations les plus étendues. En cas de besoin une utilisation en tant que table individuelle est également possible.

Le principe de la fonction d’un seul clic : En desserrant le dispositif d’arrêt dans le support plateau, le piètement sur la partie inférieure du plateau peut être enlevé et être enclenché dans la position désirée. L’utilisation des piètements est flexible : Ils peuvent servir de lien entre deux plateaux ou comme extrémités en harmonie avec le chant.

cage. Une boîte débordant d‘idées. Un système d’armoires qui fascine par son design et ses matériaux authentiques. cage est parfait pour une utilisation en tant que meuble de rangement ainsi que pour le zonage. Le cadre en tubes carrés représente une toute nouvelle et inattendue définition de l’espace du meuble. Des modules ouverts et fermés, des cubes hori-zontaux et verticaux et un choix de matériaux extraordinaires offrent tout un choix de possibi-lités. Le projet s’appuie sur un schéma très clair qui mène à des structures divisant l’espace. Une étagère d’angle sert de liaison naturelle entre deux éléments. La grande diversité des maté-riaux, des surfaces et des coloris utilisés fait de cage un large terrain de jeux pour les concepteurs et les architectes. cage en tant qu’espace de range-ment, soutient le classement et l’organisation et sert de cloison et de protection visuelle. Tandis que la hauteur 1HC et 2 HC ont une prédis-position fonctionnelle, la hauteur 3 HC peut être organisée librement. Elle offre une certaine transparence et sert de plan d’appui et de surface de présentation et peut être complétée par une tablette et un porte-magazines.

ShowroomLes innovations de nos produits vous emmènent sur un terrain de jeu

rempli de possibilités. Ce que représentait autrefois dans l’enfance le

kit, c’est de nos jours la table-système skill ! Selon les exigences elle

peut être arrangée sans outils en différentes configurations. Désirez-

vous un aménagement créatif ? Le système d’armoire cage est véri-

tablement une boîte débordant d’idées. Les matériaux, les surfaces

et les coloris les plus divers inspirent les créations individuelles.

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Showroom

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yunoLa nouvelle génération de table empilable.

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entau passé

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« Empilage sans pliage » ou pourquoi la nouvelle table empilable Yuno est plus facile à manipuler

et plus rapide à installer qu'une table pliante classique. Faites-en l'expérience ici : wiesner-hager.com