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  • 8/17/2019 CR DUPREY, VERONIQUE. Albert Cohen, au nom du père et de la mère.pdf

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    ReviewAuthor(s): Véronique Maisier

    Review by: Véronique Maisier

    Source: The French Review , Vol. 75, No. 1 (Oct., 2001), pp. 170-171

    Published by: American Association of Teachers of FrenchStable URL: http://www.jstor.org/stable/399720

    Accessed: 27-04-2016 09:59 UTC

     

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     endless series of free-floating Rorschach images. O'Beirne lays out a meticulous-

     almost mathematical-examination of how Sarraute deals with the aspects of

     human behaviour which transcend rational thought and articulated language and

     which impact the struggle for successful communication in a textual environment

     where the reader plays a role. She gives an intelligent rendering of the Lacanian-

     derived ideas, introduced by Friedrich Schlegel and to some extent by Valentin

     Voloshinov, establishing the context for the interplay among the many voices of

     narration, the irony of the completion principle in a textual environment, and the

     rapport between discourse and dialogue.

     This study is realised in five sections: Irony, Dialogue, and the Novel ; The

     Writing Self: Irony and Authority ; The Self and Language: Authenticity and

     Convention ; Reading and Otherness ; and Reading in Theory and Practice.

    The work and its considerable insights are re-bundled in the conclusion where

     O'Beirne does one final loop from language to silence and back-a brilliant wrap-

     up which examines the logic of the ideal Sarrautean dialogue where repliques are

     self-confirming reinforcements of the speaker's perspective. The text is smoothly

     presented principally in English and French; English translations are provided

     for the German text cited. The technical execution of the text is superb in its atten-

     tion to detail. The rich bibliography is presented in eight rubrics. The index, a

     critical aspect of such a work, is outstanding. For example, the more than 100

     page locations noted for irony are presented in nine different thematic groupings.

     In summary, this text is a lot like Sarraute's works; the reader must play an active

     role to extract its full measure. Reading Nathalie Sarraute is a profoundly dense but

     abundantly readable, no pun intended, graduate-level text that will require more

     work from the professor than from the students.

     Otto von Guericke Universitit Edward J. Lusk

     DUPREY, VERONIQUE. Albert Cohen, au nom du pare et de la m&re. Paris: Sedes. 1999.

     ISBN 2-7181-9198-8. Pp.222. 142, 50 F.

     Dans ce livre, VWronique Duprey manifeste une connaissance etendue d'Albert

     Cohen et offre une etude originale, approfondie et prenante de son oeuvre, qu'elle

     considere comme l'une des plus int&ressantes de notre epoque (7). Elle l'aborde

     sous l'angle de la psychanalyse et ouvre ainsi un champ reste inexplore par la cri-

     tique cohenienne, celui des projections dans l'&criture des rapports de l'auteur

     avec ses parents. Elle superpose l'oeuvre autobiographique et l'oeuvre romanesque

     afin d'analyser les instances parentales considerees comme deux p6les d termi-

     nants dans 1' approche hermeneutique mais aussi langagiere et genetique (10)

     de Cohen. Elle recherche l'espace autobiographique tel qu'il est enonce par

     Philippe Lejeune, et s'interroge en particulier sur les renversements de valeur qui

     s'effectuent dans le traitement du pere et de la mere lors du passage du recit auto-

     biographique au roman et vice-versa. Ainsi, alors que dans les recits autobio-

     graphiques, la mere se trouve idolatr e par le fils qui vit de leurs rapports

     symbiotiques-rapports qui d'ailleurs excluent systematiquement le pere-dans

     l'ceuvre romanesque, la figure de la mere n'est plus idealis&e schematiquement

     mais devient menaqante et se trouve rapidement dliminee. Des decalages qui exis-

     tent entre les deux types d'&criture, elle tire des conclusions quant au discours du

     non-dit, du latent qui se cache dans et entre les mots (11), soulignant l'ambiva-

     lence des sentiments de l'auteur vis-a-vis des figures parentales. Dans le troisieme

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     R V E7

    chapitre de ce livre, partant du principe que Cohen, dequ par son pere, fut inca-

     pable de r6soudre les tensions cr66es par ses sentiments, Duprey 6tudie les dif-

     f6rentes figures qui peuvent se substituer au pere reel et ainsi remplir la place que

     ce dernier a laissee vide. De meme, elle recherche les diff6rentes reincarnations lit-

     teraires de la mere, voyant dans la d6multiplication de ces personnages une faqon

     de creer une distance vis-A-vis de la figure encombrante (80) de la mere. Dans le

     quatrieme chapitre, elle offre une etude g6netique de l'oeuvre, non pas a partir de

     manuscrits ou de brouillons (ceux-ci furent d6truits selon la volont6 de l'auteur),

     mais a partir des variations qui apparaissent dans les diff6rentes versions d'un

     meme texte. La comparaison des variantes lui permet de faire ressortir certains

     complexes et fantasmes de l'auteur vis-A-vis de ses parents. Reconnaissant les lim-

     ites de son approche, Duprey d6clare cependant qu'elle a toutefois le merite de

     pouvoir affiner des lectures parfois trop univoques d'une ceuvre (106).

     Si, comme Duprey l'affirme, l'dvocation et le traitement des figures pa-

     rentales constituent effectivement le motif de [sa] probl6matique (98) dans les

     quatre premiers chapitres, les trois derniers chapitres en revanche semblent par-

     fois s'eloigner du projet initial de l'auteur. Le cinquieme chapitre traite des rap-

     ports de l'auteur a la langue et a la litterature franqaises, soulignant les multiples

     faqons dont Cohen rejette la tradition classique. Duprey s'interesse ensuite a la

     polyphonie dans le texte romanesque, et effectue un rapprochement entre Cohen,

     Proust et Celine dans leur utilisation du langage populaire pour certains de leurs

     personnages. Enfin, le dernier chapitre propose une etude de l'imaginaire co-

     h6nien a partir d'exemples de structures m6tonymiques et m6taphoriques, con-

     sid6rees comme revelatrices des instances [qui] impregnent donc l'6criture et la

     dominent en modelant ses formes (180).

     Southern Illinois University V6ronique Maisier

     SAIGAL, MONIQUE. L'Icriture: lien de mre a fille chez Jeanne Hyvrard, Chantal Chawaf et

     Annie Ernaux. Atlanta, GA: Rodopi, 2000. ISBN 90-420-0530-0. Pp. 179. $33.

     Dans son ouvrage critique, Monique Saigal traite de ce theme fondamental et

     peut-etre encore trop peu exploit6 dans la litterature des femmes, celui du lien

     entre les mares et les filles. Elle reussit a placer en equilibre trois pensees parfois

     semblables qui ressortent de trois 6critures si diff6rentes. II apparait clairement

     avec cette etude que le rapport entre la fille et la mere (qui, elle, appartient

     presque a un autre monde) s'avyre, dans le cas des trois 6crivaines choisies, le

     mobile et l'origine memes de leur 6criture.

     Ce th'me s'est trouv6 plus facile a presenter, dans sa richesse et dans sa com-

     plexite, dans les chapitres consacr6s a Jeanne Hyvrard et a Chantal Chawaf. I1

     s'agit, dans ces deux premiers cas, d'une mere symbolique, ample matiere a

     r'flexion, s'offrant facilement aux nombreux d6veloppements scripturaux. Chez

     Annie Ernaux, il s'agit d'une mere plus charnelle, plus pr6sente, beaucoup moins

     fantasmee. Chaque fois, cependant, cette m re repr6sente un l66ment vital et une

     question cruciale pour le developpement des consciences: tel semble etre le bilan

     de ce livre

    Monique Saigal connait incontestablement a fond son corpus ainsi qui les

     analyses s'y rattachant, ce qui permet ce regard synth6tique, et aussi la pro-

     fondeur de l'exploration. Toutefois, si ce livre incite a la r6flexion, et ouvre

     fr6quemment de nouvelles voies possibles a l'exploration critique, il parait par

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