coût de la rentrée étudiante en champagne-ardenne
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Ceci est une étude détaillée de la Fédération INTERCampus portant sur le coût de la rentrée étudiante en Champagne-ArdenneTRANSCRIPT
COÛT DE LA RENTRÉE ÉTUDIANTE Septembre 2012
Mesdames, Messieurs, Vous trouverez dans ce document, une étude détaillée du cout de la rentrée
étudiante en Champagne-‐Ardenne. Cette étude se veut un constat des prix sans cesse en progression en dépit de la qualité de vie des étudiants qui ne cessent de se dégrader. Encore une fois, nous constatons qu’étudier a un prix, qu’apprendre a un coût. Depuis 2003, force est de constater que le cout de la rentrée étudiante a évolué de
près de 50%. Face à ce constat de plus en plus grandissant, INTERCampus de part son adhésion à la FAGE, demande la mise en place de l’AGI (Aide Globale d’Indépendance). Cette AGI regroupera les BCS (Bourses sur Critères Sociaux) et les aides au logement, sous conditions de ressources et en fonction des revenus propres de l’étudiant en cas de rupture familiale. Cette AGI permettra de répondre aux oubliés du système des bourses actuel, les classes moyennes qui subissent de plein fouet ces augmentations successives. Par ailleurs, INTERCampus ne cesse de vouloir monter son Agora-‐E sur Reims.
L’Agora-‐E est l’épicerie sociale et solidaire étudiante ou les étudiants pourront trouver une alimentation saine et équilibrée à des tarifs très attractifs. Sans local à notre disposition, nous ne pouvons mettre en place ce projet, néanmoins, nous continuerons à solliciter nos différentes interlocuteurs pour que ce projet soit mise en place rapidement.
GUICHON Mathias Président d’INTERCampus
INTERCampus publie aujourd’hui son indicateur du coût de la rentrée pour les étudiants de Champagne Ardenne. Combien cela coute t’il d’être étudiant? La rentrée devient elle un élément de
sélection à l’entrée dans l’enseignement supérieur? C’est ce que nous nous sommes proposés d’étudier. COMMENT CET INDICATEUR EST CALCULE? L’objectif de cette enquête est de sensibiliser l’opinion au cout d’une rentrée
étudiante, qui reste encore et toujours une dépense majeure pour ceux qui souhaitent intégrer l’enseignement supérieur. Cet indicateur s’attache au cas d’un étudiant non boursier, décohabitant et dépendant entièrement de ses parents. Il prend en compte l’ensemble des coûts nécessaires pour qu’un étudiant puisse travailler dans de bonnes conditions. Les sources de cet indicateur sont variées. En effet, si certains des coûts sont fixés nationalement et de manière réglementaire (droit d’inscription, sécurité sociale, complémentaire santé, ticket RU…) ce n’est pas le cas de l’ensemble des frais étudiants. Par ailleurs, nous nous sommes basés sur les chiffres récoltés lors de l’enquête effectuée sur les différents campus au cours du mois de janvier 2011 et qui a permit d’avoir un ensemble de données pour formuler des propositions dans notre Livre Blanc concernant la vie étudiante en Champagne-‐Ardenne. 1. LES FRAIS FIXES DETERMINES AU NIVEAU
NATIONAL Les frais fixes sont les plus faciles à observer. Le ministère fixe chaque année le
montant des frais d’inscription à l’université par un décret. Le gouvernement fixe également les montants de la médecine préventive universitaire, de la cotisation à la sécurité sociale étudiante et le prix du ticket de restauration universitaire. Ces frais correspondent aux montants que l’étudiant devra obligatoirement débourser à la rentrée universitaire. Pour cette année 2012/2013, les frais fixes déterminés au niveau national sont les
suivants:
Rentrée 2011 Rentrée 2012 Évolution Ticket RU 3,05 euros 3,10 euros 1,60% Sécurité Sociale 203 euros 207 euros 1,97% Inscription Licence 177 euros 181 euros 2,26% Inscription Master 245 euros 250 euros 2,04% Inscription Doctorat 372 euros 380 euros 2,15% Médecine préventive 4,57 euros 5 euros 9,40%
2. LES AUTRES FRAIS DE LA RENTREE UNIVERSITAIRE ET DU QUOTIDIEN 2.1 DEPENSES DE TRANSPORT Ce coût prend en compte le montant mensuel moyen d'un abonnement de transports en commun, ainsi que l’entretien d'un moyen de transport individuel, dont beaucoup d'étudiants ont la nécessité, du fait de l'insuffisance des réseaux de transports en commun ou de la nécessité de retourner au domicile familial durant le mois. Ces couts sont donc lissés et moyennés entre les étudiants de Reims, de Chalons en Champagne , de Troyes ou de Charleville-‐Mézières. L'augmentation du prix des transports en communs et notamment des tarifs SNCF en plus de celle des prix des carburants (+16,2% sur ces 12 derniers mois) participent à l'augmentation des étudiants de l'indicateur. Néanmoins cette hausse est diminuée depuis plusieurs années par les pratiques des étudiants qui ont tendance, de plus en plus, à promouvoir le covoiturage ou des modes de transport alternatif. 2.2 DEPENSES DE MATERIEL PEDAGOGIQUE EXCEPTIONNELLE, DE COURSES DIVERSES, DE TELECOMMUNICAIONS & DE LOISIRS La dépense du mois de rentrée, concerne le matériel pédagogique, les fournitures scolaires ainsi qu'une partie des manuels universitaires, outils et autres dépenses demandées aux étudiants. Cette somme représente une moyenne des dépenses nécessaires selon la filière et le niveau d'études. Certaines filières peuvent en effet être particulièrement coûteuses en ce qui concerne les achats de rentrée, comme par exemple l'odontologie, là ou d'autres sont en réalités moins coûteuses. Ces dépenses dépendent également de l’établissement d'enseignement supérieur, du matériel et des conditions de travail (bibliothèques et laboratoires notamment), qu'elle met à disposition des étudiants. La ligne budgétaire mensuelle allouée à l'alimentation comprend l'alimentation hors restauration universitaire. La ligne équipement divers correspond aux produits d'hygiène, d'entretien d'un logement, les vêtements, les livres et fournitures nécessaires en cours d'année. Les tarifs indiqués pour la téléphonie, l'internet et l'équipement informatique correspondent aux tarifs les plus fréquemment rencontrés, à savoir une offre tout compris internet à partir de 30€, un forfait de téléphonie mobile et l'achat d'équipement internet via le service d'achat mensualité mis en place par l’État. Enfin, le coût relatif aux loisirs se base sur les statistiques du ministère de la culture et de la communication. Nous tenons à rappeler l'importance de l'ouverture à une vie sociale et à la démocratisation des pratiques culturelles ou sportives qui doit accompagner toute vie étudiante, bien que ce soit souvent le premier poste de dépenses réduit en cas de coup dur.
Il s'agit ici d'une moyenne qui ne prend pas en compte de nombreux cours tels que l’achat de meubles, l'installation d'une ligne téléphonique, les frais de déménagements, etc... Elle permet néanmoins de se rentre compte de ce qui devra être déboursé par un étudiant pour pouvoir s'installer et s'inscrire régulièrement dans son établissement. 2.3 LES FRAIS DE LA VIE COURANTE Avec l'augmentation de plusieurs postes de dépenses, le cout de la vie étudiante dépasse une nouvelle fois l'inflation. Montant 2011 Montant 2012 Évolution Loyer et charges 327,05 337,9 + 3,31% Repas et RU 61 62 + 1,63% Téléphone et internet 58,9 45,9 -‐22,00% Loisirs 73,4 77,20 + 5,1 % Transports 103,55 122,5 + 18,30% Alimentation 243,5 248 + 1,84% Équipement divers 38,83 40,12 + 3,3 % Total 906,23 933,62 + 3% LE COUT DE L’HABITATION: UN COUT AU METRE CARRE SPECIFIQUES AUX ETUDIANTS Cette année INTERCampus analyse en détaille coût des loyers pour les étudiants. En effet, en calculant le prix au mètre carré des logements de type étudiant, nous sommes à même de donner des chiffres plus proches de la réalité étudiante. Pour cela, nous avons relevé le prix de plus de 1000 logements en Champagne Ardenne, en nous basant uniquement sur les logements les plus attractifs pour les étudiants (entre 9 et 30 m²). Le prix au mètre carré s'avère plus élevé que les prix constatés par les organismes de consommateurs sur l'ensemble des logements. Ceci s'explique par les fait que les logements de petite surface trouvent très facilement preneurs et sont de ce fait plus chers au m² qu'on logement de taille plus importante qui ne correspondrait pas aux besoins étudiants, sauf pour développer la colocation comme INTERCampus l'encourage depuis plusieurs années. C’est donc à partir de cet indice de prix à la surface que le loyer moyen est calculé, sur la base d’un 18m2 non meublé.
Nous avons fait le choix de prendre en compte un mois de loyer comme caution pour convenir au changement de législation. Pour ceux qui passent par des agences immobilières, les frais d’agence qui avoisinent le prix d’un mois de loyer ont été pris en compte dans le calcul de cet indicateur de logement. Une pratique inquiétante se développe consistant à transformer le contrat d'un appartement non meublé en appartement meublé en y ajoutant quelques affaire rudimentaires qui ne correspondent pas aux meubles nécessaires pour ce type d'habitation. Ceci permet de demander jusqu'à 4 mois de caution et facilite les conditions de fin de bail. Enfin les couts de l'installation au sein d'un nouveau logement à la rentrée comprennent également le cout de l'assurance habitation. 3. L’INDICATEUR 2012/2013 L’indicateur du coût de la rentrée universitaire 2012 prend en compte le budget mensuel d’un étudiant de licence non boursier et disposant d’un logement individuel. Il est calculé par l’addition de ses frais de vie, soit ses dépenses mensuelles et ses frais «exceptionnels» du mois de septembre. LES FRAIS SPECIFIQUES DU MOIS DE SEPTEMBRE. Ces frais correspondent à des dépenses auxquelles l’étudiant doit faire face sans qu’elles ne se représentent durant l’année universitaire. Elles couvrent les frais d’inscriptions à l’Université et les frais d’installation dans un logement dépôt de garantie, assurance...
Montant 2011 Montant 2012 Évolution Droit d'inscription 181,57 euros 186 euros + 2,40% Sécurité sociale 203 euros 207 euros + 1,97% Complémentaire santé 204 euros 208 euros + 1,96% Frais d'agence et caution 435 euros 439 euros + 0,91% Matériel pédagogique 207,20euros 211,14 euros + 1,9 % Total 1230,77 euros 1251,14 euros + 1,6 % LE BILAN DE L’INDICATEUR 2012/2013 Finalement le cout de la rentrée étudiante 2012 augmente encore, et s’inscrit dans la tendance des dix dernières années. C’est une somme conséquente qui est demandé aux étudiants de Champagne-‐Ardenne. Les frais du mois de septembre sont difficilement supportables pour les étudiantes et ces dépenses augmentent encore de 2,2 %
En dehors de ces coûts, certaines formations présentes dans la région (école d’ingénieurs, école des arts du cirque etc) proposent des frais d’inscription encore plus élevés que ceux pris en compte dans ce calcul. De plus, le coût du matériel pédagogique sera beaucoup plus élevé en filière odontologie ou en filières scientifiques et ces dépenses pourront être jusque triplés. LE LOGEMENT ETUDIANT EN CRISE Cette année encore, le logement occupe le premier poste de dépense des étudiants. Pour cette rentrée universitaire 2012, il représente en moyenne 36% du budget global mensuel. Le plan Anciaux qui vise à permettre de rétablir la situation du logement social étudiant par une politique de rénovation et de constructions de résidences est loin d’avoir tenu ses objectifs en affichant à peine plus de 50% des objectifs qui lui étaient fixés en termes de constructions. VERS UNE RESTAURATION UNIVERSITAIRE DE PLUS EN PLUS CHER. Cette année et comme chaque année, la restauration universitaire augmente encore. L’augmentation de cinq centimes fait suite aux nombreuses augmentations. Nous pouvons constater que la nouvelle hausse confirme une augmentation de 24% du prix du repas depuis 2002 et le passage à l’euro. De plus, INTERCampus ne peut accepter que l’État laisse les étudiants combler le déficit des CROUS. En effet, le seul effet de l’inflation depuis 2002 aurait amené le prix du ticket RU à 2,92€. Néanmoins, le CNOUS (Conseil National des œuvres universitaires et sociales) a voté lors du conseil d’administration du 6 juillet 2012 contre l’augmentation du Ticket RU. Toutefois, n’ayant qu’un avis consultatif, le gouvernement a toutefois signé l’accord pour augmenter le ticket RU de 3,05 euros à 3,10 euros. L’alimentation, besoin primaire et fondamental, cette augmentation participe à l’augmentation encore et toujours du coût de la vie étudiante chaque mois. Certains étudiants sont amenés à se priver d’alimentation ou manger moins pour subvenir aux charges fixes tel que le loyer ... A ce titre, INTERCampus porte depuis plusieurs années, un projet nommé Agora-‐E (Epicerie Sociale et Solidaire Etudiante). Cette Agora-‐E dont le but est de permettre aux étudiants de se nourrir sainement à des prix préférentielles correspondant aux revenus des étudiants. En France, certaines Agora-‐E ont vu le jour comme à Nice et à Lyon, ces lieux sont très fréquentés par les étudiants et ces derniers sont très reconnaissants de ce type de dispositif. INTERCampus ne peut mettre en place ce projet car il manque à la Fédération un local.
LE DIXIEME MOIS DE BOURSE : DES EFFORTS A POURSUIVRE En 2009, le Président de la République a promis la mise en place du dixième mois de bourse pour la rentrée 2010. Une demi promesse puisque 9 mois et demi furent versé aux étudiants lors de l'année 2010/2011. Nous pouvons donc nous réjouir de la mise en place de ce dixième mois depuis la rentrée 2011. Cependant des efforts sont encore à fournir, envers les classes moyennes tout d'abord qui sont les grandes perdantes. Il faut aider les étudiants salariés qui, malgré leurs revenus, terminent difficilement les fins de mois.. On peut aussi citer les étudiants en formation Sanitaires et Sociales qui sont encore aujourd'hui exclus de ce système de bourses. En effet, leurs bourses sont gérés par la Région et les perçoivent vers le mois de Février ou de Mars. INTERCampus et la FAGE se réjouissent donc de la mise en place de ce dixième mois de bourse mais encourage le nouveau gouvernement à poursuivre l'effort pour garantir l’accès à l'enseignement supérieur pour tous. A ce titre, nous souhaitons conjointement avec la FAGE, la mise en place de l’AGI (Aide Gobale d’indépendance) qui regroupera les Bourses sur Critères Sociaux et les Aides au Logement sous conditions de ressources. Cette AGI permettra deux nouvelles choses : La prise en compte des étudiants en rupture familiale et un soulagement financier pour les classes moyennes qui pâtissent actuellement du système de calcul des bourses. En effet, ce calcul ne leur permette pas d’avoir accès aux bourses ou au mieux à l’échelon 0 (Exonération de frais d’inscription à l’Université mais aussi des frais demandés pour la Sécurité Sociale Etudiante). BILAN DES ACTIONS ENGAGEES ET PROPOSITIONS. -‐-‐-‐ Le suivi du plan Anciaux n’est pas assez développé dans notre Région, malgré un bon suivi du plan de réhabilitation des logements universitaires, de nouvelles constructions d’une cité universitaire au Campus Croix Rouge, les logements troyens par exemple sont insuffisants par rapport au nombre d’étudiants et force donc plus d’étudiants à aller s’installer dans le privé. -‐-‐-‐ Aucune politique ambitieuse n’est menée sur le logement de l’étudiant, comme on peut en retrouver dans les CROUS de Rouen ou encore Picardie. Le logement doit se développer afin de pouvoir loger plus de 10% de la population étudiante afin qu’elle bénéficie de tarification social. -‐-‐-‐ Les tarifs de la restauration augmentent chaque année, fixés de manière nationale, cela n’est rien comparé aux prix fixés dans nos cafétérias «étudiantes» qui peuvent se targuer d’être les plus chères de France. Le CROUS ne doit pas perdre de vue qu’il dispense une restauration à tarification sociale, à la fourchette COMME à emporter.
AUSSI NOUS DEMANDONS : _ La prise en compte des besoins des étudiants, en terme de logement et de restauration.
_ Le gel de l'augmentation des loyers des logements CROUS _ Augmenter les bourses sur critères sociaux _ Augmenter le nombre de boursiers pour couvrir les classes moyennes en élargissant les barèmes _ La linéarisation des bourses pour éviter les effets de seuils -‐ La mise en place de l’AGI _ Améliorer l'accés aux services du CROUS pour tous les étudiants et ceux de manières identiques _ Créer un statut d'étudiant pour les aides au logement qui permettent de prendre en compte les conditions de ressources des étudiants _ La finalisation de la création de l'Agora-‐E, épicerie solidaire à destination des étudiants, projet porté par INTERCampus depuis de nombreuses années. Plusieurs Agora-‐E ont vu le jour en France notamment à Lyon et Nice CONTACTS PRESSE : MATHIAS GUICHON : Président d'INTERCampus 06.40.14.25.44 -‐ [email protected] ADRIEN GERNEZ : 1er Vice-‐Président en charge des Questions Sociales 06.69.56.42.49 – [email protected]