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Cours de Projet Urbain Année académique 2008/2009 Aménagement du site de la « Chartreuse »

1. Présentation

Reconnu par Napoléon 1er et le Duc de Wellington comme site d’intérêt stratégique, le site du Fort de la Chartreuse surplombe la ville de Liège, sur la rive droite de la Meuse. Les premiers développements relatifs au fort datent du début du 19ème siècle. Des vestiges actuels témoignent encore de cette époque : les fortifications, la caserne du fort hollandais ou encore la poudrière. Notons que la zone est intégrée dans un site classé de par son intérêt patrimonial (A.M. du 31/10/1191).

La Ville de Liège envisage un réaménagement du site. Celui-ci se situe à 20 minutes à pied du centre-ville, est bien desservi en équipements publics (écoles, parc des Oblats, églises,…) et est proche des pôles commerciaux (quartier du Longdoz, Médiacité et Belle-Ile). Il se trouve à proximité immédiate de la nationale N3 (rue de Robermont et rue de Herve), mais présente quelques difficultés en termes d’accessibilité : il n’y a que trois accès envisageables, à savoir par la rue Thier de la Chartreuse, la rue des Fusillés ou par la rue Achille Lebeau. Etant donné qu’il n’y a pratiquement aucune possibilité de créer un autre accès routier, il est fort probable que le trafic généré par le nouvel aménagement n’engorge davantage les carrefours de la nationale. Le bâti disposé le long de cette dernière est, par ailleurs, fort dégradé.

Au plan de secteur, le site est affecté comme zone d’aménagement communal concerté (ZACC) couvrant une superficie de 14,67 ha.

La ZACC fait partie des cinq zones prioritaires désignées par le programme déterminant l’ordre de priorité des zones d’aménagement différé (PC ZAD de Liège adopté en 2003). L’opportunité de sa mise en œuvre répond à plusieurs prescriptions du SDER : éviter la dispersion de l’habitat, recycler les friches et renforcer les pôles.

Un premier projet de schéma directeur, datant de 1994 a défini de grandes lignes d’aménagements parmi lesquelles nous pouvons citer : le maintien de la caserne hollandaise comme vestige historique, la mise en œuvre d’une zone socioculturelle et touristique pour la partie sud du site, la création d’habitat et commerce le long de la rue des fusillés et l’aménagement d’une place publique dans la cour de la caserne.

Elaboré en 2007 par le bureau Pissart-Van Der Stricht et approuvé par la Ville de Liège, le rapport urbanistique et environnemental (RUE) prévoit d’affecter la ZACC principalement à l’habitat, via la création de 240 à 340 logements. Les objectifs généraux de ce rapport sont les suivants :

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1. Sauvegarder le patrimoine historique et le mettre en valeur 2. Créer de l’habitat 3. Créer des espaces verts cohérents et ouverts au public 4. Permettre l’implantation de fonctions complémentaires à la fonction d’habitat

dans des lieux ciblés 5. Créer un pôle socioculturel de quartier dans les anciennes poudrières 6. Organiser la circulation interne du site de manière à empêcher le transit

routier 7. Créer un réseau de voies lentes bien connectées entre elles et avec les

promenades existant à l’extérieur du site

Le RUE décompose le site en trois parties. Une première partie uniquement résidentielle, située au nord, et appelée « Thier de la Chartreuse ». Ensuite, la deuxième partie, l’« ancien fort hollandais », destiné au logement mais pouvant recevoir des activités compatibles (destination de type socioculturelle pour la poudrière). Enfin, au sud, la partie « Chartreuse-village » est affectée également à l’habitat. En outre, en parallèle à la procédure du RUE, un projet de plan communal d’aménagement dérogatoire au plan de secteur permettra de déclasser une portion de zone d’espaces verts afin de permettre l’extension de l’habitat le long de la rue des Fusillés.

2. Objectifs

Il est demandé aux étudiants de développer un projet d’aménagement sur la partie 2 délimitée par le RUE (+/- 2 ha), à savoir la zone « ancien fort hollandais ». L’articulation de cette zone vers le nouveau quartier dit « Chartreuse » au nord fait également partie de l’étude.

Le programme à proposer ne doit pas, dans l’absolu, répondre aux intentions mentionnées par le RUE : au terme d’une phase analytique comprenant un diagnostic, les étudiants peuvent aboutir à différents scénarios envisageables sur base desquels le projet pourra se construire.

Plan d’aménagement défini par le RUE

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L’exercice consiste :

• à mettre en évidence, dans une première phase de diagnostic, les caractéristiques du site par une analyse de ses forces et faiblesses, tant du point de vue fonctionnel que structurel ;

• à proposer un programme urbanistique pour le réaménagement de ce périmètre, établissant les options à prendre par rapport au bâti existant (démolition vs. transformation) ;

• à établir les schémas de principe relatifs à l’organisation d’un aménagement urbain dont les modèles doivent être étudiés de façon approfondie (gabarits, types d’espaces) ;

• à élaborer un montage financier et un phasage des opérations ; • à déterminer les directives urbanistiques ayant comme but de préciser la

façon de mettre en forme le tissu urbanisé par l’établissement de documents planologiques (affectations, topométrie, cahier de prescriptions).

3. Documentation Les étudiants auront à leur disposition les données du PLI et du PICC en format vectoriel pour la zone. Un exemplaire du RUE leur sera également remis. Les informations seront complétées par des relevés photographiques. 4. Calendrier Le travail écrit sera remis sous format PDF et papier, pour le 13 mai 2009 et une présentation orale (sur un fichier powerpoint) se tiendra le même jour. Des présentations intermédiaires relatives à chaque phase auront lieu à des dates qui seront transmises ultérieurement. 5. Encadrement Professeur Jacques Teller - Jacques.Teller@ulg.ac.be - 04 366 94 99 Luan Nguyen, assistant - nl.nguyen@ulg.ac.be - 04 366 93 60 6. Evaluation Le jury sera en outre composé de Messieurs Jean-Paul Gomez et Laurent Brück, du service d’urbanisme de la Ville de Liège, Monsieur Jean-Marie Halleux, du SEGEFA-ULg, Monsieur Michael Claes, project developer chez ING, et un responsable pour la SPI +.