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Coup d’œil 2016
Coup d’œil 2016
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Denis CoderreMaire de Montréal
Luc Fortin Ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française
Alexandre TailleferAssocié principal, XPND Capital et président du Comité de pilotage
Manon GauthierMembre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de la culture, du patrimoine, du design, d’Espace pour la vie et du statut de la femme
Diane GiardPremière vice-présidente à la direction, Particuliers et Entreprises, Banque Nationale du Canada
Michel LeblancPrésident et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
4
Mélanie JolyMinistre du Patrimoine canadien
Manuela GoyaSecrétaire générale,Montréal, métropole culturelle
Sébastien BarangéVice-président, Communications et Affaires publiques, CGI
Artistique, culturelle, numérique : pour son 375e anniversaire, Montréal porte
haut et fort ses couleurs. Vectrice d’identité et de cohésion sociale, la culture
s’affiche et s’affirme comme un des piliers du développement de notre ville,
dans une multitude de projets et de réalisations tous plus passionnants les uns
que les autres, que nous vous présentons dans cette édition du Coup d’œil 2016
Montréal, métropole culturelle.
Racontant l’histoire et le patrimoine, les nouvelles
technologies, la littérature, le cinéma, les arts
vivants, Montréal est un livre ouvert sur le
monde dont les images colorées véhiculent la
volonté d’excellence. Une métropole qui vibre
de l’énergie de tous ses créateurs, visionnaires
et entrepreneurs qui ont à cœur de la faire vivre
et grandir.
En cette année anniversaire, Montréal connaît une effervescence
extraordinaire. Nous vous présentons dans ces pages quelques-uns des
projets, allumés, spectaculaires qui vont animer, embellir, enchanter et
transformer la ville. Une ville fière de sa diversité, accessible et solidaire. Une
ville qui se souvient de son passé, qui cultive sa mémoire pour mieux aller de
l’avant. Une ville intelligente, branchée sur le futur, créative et rayonnante.
La révision en cours des politiques culturelles du gouvernement du Québec et
de la Ville de Montréal, de même que les consultations portant sur le contenu
canadien dans un monde numérique menées par le gouvernement du Canada,
ont suscité de riches réflexions sur la place de la culture et son impact. Cette
nouvelle synergie et les actions conjuguées des milieux politique, culturel et
d’affaires que structure le Comité de pilotage, sont des atouts indéniables qui
optimisent le potentiel que recèle notre ville confirmant plus que jamais sa
place parmi les grandes métropoles culturelles.
Bonne lecture !
Le Comité de pilotage
Montréal, métropole culturelle
Montréal,
une métropole
qui vibre de
l’énergie de tous
ses créateurs.
Liza FrullaPrésidente, Culture Montréal
Martin CoiteuxMinistre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal
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« Une année pour célébrer ensemble et pour offrir à notre ville des legs durables qui porteront la trace de cet anniversaire. »
Denis Coderre Maire de Montréal
Festive
Que la lumière soit !Leur spécialité ? La lumière. En cela, Félix
Dagenais et Louis-Xavier Gagnon Lebrun,
fondateurs d’Atomic3, ont des feuilles de route
impressionnantes, notamment dans le spectacle
vivant, puisqu’ils ont entre autres collaboré aux
spectacles de Robert Lepage.
Pour Faisceaux d’histoire, un concours d’art public
lancé par l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–
Parc-Extension, c’est leur projet, lumineux il va
sans dire, qui a été choisi. S’appuyant sur l’histoire
d’un quartier qui a été modelé par ses transports
(autoroute, train et tramway), les deux concepteurs
ont proposé la mise en place de quatre installations
à des endroits stratégiques : la gare Jean-Talon,
le centre Jean-Marie-Gauvreau, la bibliothèque
Saint-Michel et la portion nord de la rue Jarry Est.
Les créations de lumière prennent en compte
l’environnement qui les accueille, la vocation des
édifices qu’elles illuminent et les usagers qui les
fréquentent. Une idée brillante qui va constituer le
legs de l’arrondissement aux Montréalais pour le
375e anniversaire de leur ville.
Les arts dans la rueVéritable pôle d’attraction, le Quartier des
spectacles est appelé à s’enrichir d’une collection
d’art public, notamment dans le Quartier latin,
où le réaménagement des rues et des places
permettra l’installation de nouvelles œuvres
d’art, visibles été comme hiver.
Des événements temporaires seront également
les bienvenus, comme le Km3, un projet majeur et
collectif qui rassemblera une quinzaine d’œuvres
sur un parcours de trois kilomètres et s’installera
pendant six semaines, en septembre et octobre 2017.
Mettant en valeur les arts visuels, l’art urbain,
l’art numérique, le design et l’architecture, les
œuvres occuperont les murs des édifices, les
places publiques et d’autres lieux. Artistiques
et interactives, ludiques et contemplatives,
monumentales ou à échelle humaine, elles
donneront une dimension poétique à la
déambulation dans le quartier.
Véritable vitrine de l’excellence québécoise et
internationale, le parcours KM3 veut transformer
le regard des Montréalais sur leur ville grâce
à la découverte des arts dans la rue. Un projet
rassembleur et festif, au cœur d’un espace urbain
inspirant et dynamique, qui porte haut et fort la
signature de Montréal.
Atomic 3, Faisceau d’histoire. Photo-montage de ATOMIC3
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Des sculptures monumentales aux portes de la villeLa nouvelle entrée de ville accessible par l’autouroute
Bonaventure, l’un des plus importants legs du 375e
anniversaire de Montréal, sera valorisée grâce à deux
importantes œuvres d’art public.
Dendrites, de l’artiste montréalais michel de Broin,
est composée de deux éléments de six et huit mètres
de haut. Sculptures en escalier de couleur ocre, elles
évoquent un arbre et ses branches, mais aussi l’envol,
rappelant la présence à proximité du siège social de
l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Elles seront placées de part et d’autre de la rue Notre-
Dame, à l’intersection du boulevard Robert-Bourassa,
au milieu d’un espace vert. Le public pourra s’amuser
à les gravir, pour voir le monde de plus haut.
Créateur mondialement reconnu, Michel de Broin
expose ses œuvres dans de nombreux pays, parmi
lesquels la France, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande,
la Corée et les États-Unis.
Source, de l’artiste barcelonais Jaume Plensa, sera
aussi placée sur le futur boulevard urbain Robert-
Bourassa, au niveau de la rue Wellington. D’une hauteur
de 10 mètres, l’œuvre rappelle ce qui produit l’énergie
d’une ville : ses gens et leurs origines diverses. Cette
imposante sculpture pourra être admirée par les
citoyens et les visiteurs grâce au soutien des mécènes
France chrétien Desmarais et André Desmarais.
Jaume Plensa a exposé ses créations dans des
musées prestigieux, tel le Jeu de Paume à Paris, le
Yorshire Sculpture Park en Angleterre ou encore à la
Biennale d’art contemporain de Venise. Ses œuvres
d’art public sont présentes en Europe, en Asie et sur
le continent américain.
Parfaitement intégrées dans le tissu urbain, ces
sculptures monumentales seront installées en 2017.
Elles sont le symbole du caractère à la fois convivial
et créatif de Montréal.
Des jeunes engagés et généreux pour leur Ville !Un bel exemple de générosité pour une grande
première à Montréal : à l’initiative de la Brigade
Arts Affaires de montréal (BAAM), qui regroupe
des jeunes professionnels du monde des affaires,
100 donateurs ont offert chacun 1000 $ pour la
réalisation d’une œuvre d’art public.
Un concours a été lancé auprès d’artistes
professionnels de moins de 45 ans, plaçant
résolument la jeunesse au cœur de ce projet.
Destinée à être intégrée à la promenade Fleuve-
montagne, un des legs du 375e anniversaire de
Montréal, l’œuvre sera installée à l’angle des rues
McTavish et Sherbrooke. Deux autres œuvres
d’envergure sont déjà prévues sur cette première
promenade urbaine aménagée par la Ville.
Ainsi, grâce à l’implication de ces jeunes mécènes, les
marcheurs pourront découvrir et apprécier l’art urbain.
Michel de Brouin, Dendrites : 2017. Crédit de modélisation : Michel de Brouin, 2016 Jaume Plensa, Source : 2017. Crédit de modélisation : Jaume Plensa et Galerie Lelong, 2016
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750 œuvres de grands maîtresConsacré à l’art international et à l’éducation,
premier leg du 375e anniversaire de la Ville de
Montréal, le Pavillon pour la Paix, attenant au Musée
des beaux-arts, a été inauguré en novembre 2016.
Baptisé en l’honneur des deux grands mécènes
que furent Renata et michal Hornstein, il célèbre
la mémoire de ces deux Montréalais d’adoption et
mécènes d’exception qui ont contribué à faire de la
ville un pôle artistique et éducatif.
Le Pavillon pour la Paix michal et Renata
Hornstein présente 750 œuvres, du Moyen Âge
à l’art contemporain, issues de leur collection
privée. Les tableaux et sculptures des grands
maitres tels Véronèse, Tintoret, Rodin, Matisse,
Picasso, Giacometti, Basquiat et bien d’autres sont
désormais accessibles au public et composent une
collection unique au Québec, par sa richesse et son
importance.
Le Pavillon pour la Paix abrite également l’Atelier
international d’éducation et d’art thérapie michel
de la chenelière, généreux donateur qui, par son
engagement, a permis d’accroitre les espaces dédiés
à ce grand complexe éducatif.
Le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein, Niveau S1 – L’Espace famille © Marc Cramer
Le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein, Vue extérieure © Marc Cramer
Le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein Niveau 1 – Les Salons de la Belle Époque : le sentiment romantique © Marc Cramer
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Un voyage dans le tempsCréation des artistes michel Lemieux et Victor
Pilon, en collaboration avec le dramaturge michel
marc Bouchard, cité mémoire est un projet inspiré
de l’histoire de Montréal, qui présente différents
épisodes et personnages se déployant dans des
tableaux oniriques, musicaux et poétiques, projetés
sur les murs, les ruelles, le sol ou les arbres du
Vieux-Montréal.
Les 19 premiers tableaux nocturnes de Cité Mémoire
ont été dévoilés en mai. Ils invitent les promeneurs à
découvrir des personnages, célèbres ou méconnus,
qui ont bâti, habité et fait évoluer la ville, en
traversant une trentaine d’époques. Un voyage en
immersion, en projections et en déambulation dans
les rues de la ville pour en découvrir la beauté et
l’histoire.
Créateurs multidisciplinaires de génie, Michel
Lemieux et Victor Pilon sont des maitres de l’illusion.
Ils font naitre des spectacles époustouflants, où la
technologie sublime la poésie, où les hologrammes
donnent la réplique aux comédiens. La Belle et
la bête, Icare, La Tempête au théâtre du Nouveau
monde, Continum au Planétarium Rio tinto Alcan,
Toruk et Délirum pour le cirque du Soleil font partie
de leurs réalisations les plus marquantes. Leur
travail est présenté dans le monde entier.
Cité Mémoire, c’est la rencontre du passé et du futur.
Une expérience multimédia inoubliable, qui signe le
présent de Montréal : celui d’une ville numérique,
historique et culturelle !
Cité Mémoire © Jean-François Lemire
Cité Mémoire © Jean-François Lemire
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Marcher pour la paix67 œuvres, 200 drapeaux et 40 photographies grand
format pour fêter trois anniversaires : ainsi se
présente l’ambitieux projet La Balade pour la paix,
un Musée à ciel ouvert.
Conçue par le musée des beaux-arts de montréal,
en collaboration avec le musée mccord, l’Université
mcGill et l’Université concordia, dans un esprit de
partenariat artistique entre des acteurs importants
du paysage montréalais, cette grande exposition d’art
public s’installera sur la rue Sherbrooke pendant
cinq mois, de la fin mai à la fin octobre.
Le parcours réunira
29 sculptures d’artistes
à la renommée
internationale, parmi
lesquels César, Niki de
Saint-Phalle, Fernando
Botero, Alexander
Calder, Keith Haring,
Richard Prince ou
encore Ugo Rondinone.
Quarante photographies d’artistes montréalais
jalonneront le trajet, signées par Benoit Aquin,
Darren Ell, Aydin matlabi, Jean-François Lemire
et isabelle Hayeur, entre autres.
Les drapeaux de 200 pays et des 13 provinces
canadiennes flotteront au-dessus de la rue
Sherbrooke, rappelant dans un déluge de couleurs
que nous sommes tous des citoyens du monde.
Créée par le designer montréalais claude
cormier, cette installation spectaculaire évoque
le pavoisement de la Place des Nations lors de
l’Expo 67, dont on fêtera en 2017 le 50e anniversaire,
comme elle souligne également le 375e de Montréal
et le 150e de la Confédération du Canada.
Ce musée en plein air est un cadeau à tous les
Montréalais de toutes les origines et un signal fort
envoyé au monde entier pour faire de Montréal, le
temps d’un été, la capitale de la paix, de la solidarité
et de la tolérance.
Ce musée en
plein air est un
cadeau à tous
les Montréalais
de toutes les
origines…
© Claude Cormier et associés
12
Paul refait l’histoire en grandQu’il parte en appartement, à la pêche ou à Québec,
on connaît tous Paul, le personnage dessiné de
michel Rabagliati, et on l’aime pour ses aventures
tendres et loufoques.
Voici que ce héros prend d’assaut les murs du
Plateau Mont-Royal pour s’afficher en format géant.
Paul à Montréal sera une bande dessinée de
12 cases, composant une histoire en accéléré de
la ville, de 1642 à nos jours. Formant un parcours
d’une cinquantaine de minutes, les dessins
surdimensionnés feront également l’objet d’un livret
qui sera laissé à la disposition des promeneurs.
Mais Paul n’en restera pas là : la bande dessinée
grand format sera présentée à Toronto et à Lyon,
au printemps 2017. Ainsi, en s’affichant sur les murs,
Paul véhicule l’artistique créativité de la ville qui l’a
vu naître…
Paul à Montréal
sera une bande
dessinée de 12
cases, composant
une histoire en
accéléré de la
ville de 1642 à
nos jours.
Paul à Montréal © Michel Rabagliati
Portrait Michel Rabagliati © Éric Lajeunesse
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Une symphonie pour Montréal C’est à une expérience musicale et visuelle hors du
commun que les Montréalais seront conviés, dans
le cadre des célébrations du 375e anniversaire de la
Ville de Montréal, événement qui viendra également
clore la 11e saison de Kent Nagano.
Les artistes multimédias de moment Factory et
Samy moussa, jeune compositeur de 31 ans, s’allient
pour créer une Symphonie montréalaise. Cette
œuvre unique, composée en l’honneur de la ville,
sera interprétée par l’orchestre symphonique de
montréal. Moment Factory va transformer la Maison
symphonique de Montréal, en réinventant en lumière
la scénographie de l’espace.
Né à Montréal et vivant à Munich depuis une dizaine
d’années, Samy Moussa a été l’élève de José
Evangelista et de plusieurs compositeurs reconnus.
On lui doit l’œuvre pour orgue A Globe Itself Infolding,
jouée pour l’inauguration du grand orgue de la
Maison symphonique. En 2015, son travail lui a valu
le Prix Opus du Compositeur de l’année.
Cette rencontre musicale entre des artistes au
sommet de leur art sera sans aucun doute un temps
fort des festivités du 375e.
Voir la ville en bleu et en artComment embellir le trajet entre Montréal et son
aéroport, afin de le rendre plus accueillant et plus
agréable ? C’est la question qui a été posée à l’artiste
multidisciplinaire Alain Paiement, qui a imaginé un
concept inusité, appelé Bleu de Bleu.
Projet audacieux qui va transformer les abords de
l’autoroute 20, dans la section située entre le rond-
point Dorval et le viaduc de la 1re Avenue, Bleu de
Bleu évoque la ligne littorale du fleuve. La conception
lumineuse occupera une distance de six kilomètres
et sera mise en place pour une période de trois
à cinq ans. Les automobilistes verront l’œuvre se
déployer en différents mouvements et nuances
de lumière.
Professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de
l’Université du Québec à Montréal, Alain Paiement a eu
l’honneur d’être le premier Québécois invité au Whitney
Museum de New York. Il a participé à plusieurs
événements d’envergure consacrés à la photographie.
Son travail fusionne la peinture, la photographie, les
installations et l’architecture. C’est lui qui a réalisé la
mosaïque YulFly à l’aéroport Montréal-Trudeau.
La production de Bleu de Bleu a été rendue possible
grâce à la collaboration avec l’agence de marketing
Sid Lee et à la générosité de nombreux mécènes.
Quand Montréal affiche fièrement ses couleurs, ce
sont tous les citoyens et les visiteurs qui en profitent.
Plan © Sid Lee
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Made in Montréal, édition spéciale 375e
Quels sont les souvenirs que l’on rapporte de
Montréal ? Une bouteille de sirop d’érable ?
Un chandail des Canadiens ? Certes, mais pour
sortir des sentiers battus, voici une collection
d’objets-cadeaux, faisant partie de la sélection
code Souvenir, qui sauront à tout coup ravir ceux
et celles qui les recevront.
Depuis 2011, une soixantaine de designers s’est
penchée sur les objets du quotidien pour en faire
de véritables œuvres d’art, qui racontent la ville.
Le catalogue contient plus de 200 objets, d’abord
destinés aux acheteurs institutionnels, mais
également aux particuliers.
À l’occasion du 375e anniversaire de la ville, affiches,
vaisselle, vêtements pour enfants, bijoux, jeux et
jouets ont tous adopté un design créatif, allumé et
séduisant pour plaire au plus grand nombre. On
craque pour les couverts et ustensiles aux lignes
futuristes !
Fière de son statut de Ville UNESCO de design,
Montréal se devait d’avoir sa ligne d’objets souvenir.
C’est maintenant chose faite, pour le plus grand
plaisir de tous, touristes, entrepreneurs, visiteurs
et… citoyens !
F&Y Designers : Frédérique Beaubien et Yannick Ryan
G+T © Grace Cheong et Tine Modeweg-Hansen
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« Audacieuse, métissée et remarquable, la créativité montréalaise se distingue, ici comme ailleurs, et fait de Montréal une grande métropole culturelle. »
Alexandre Taillefer Associé principal, XPND Capital et président du Comité de pilotage
Créative
Mille et un billots pour une drave Des billots pour le papier,
Des billots pour le carton,
Des billots pour se chauffer,
Des billots pour les maisons.
Félix Leclerc,
La Drave, 1957.
Technique de flottage du bois utilisée par les
bûcherons pour mener le bois de la forêt à la
scierie, la drave a été interdite à partir de 1995,
ce moyen de transport du bois étant considéré
comme trop polluant pour les rivières. Avec la
drave, une tradition ancestrale et plusieurs corps
de métier disparaissaient.
Recréer la drave sur la rue Sainte-Catherine, c’est
le pari fou de l’architecte Rami Bebawi. Plus de
1000 billots de chêne, de pruche et de cerisier ont
ainsi été installés entre les rues De Bleury et Clark,
composant une œuvre de près de 400 mètres.
Intitulé 560 KM, en référence à la distance que
parcourt du nord au sud la rivière Saint-Maurice,
en Mauricie, région qui fut le berceau de la
transformation du bois au Québec, cet hommage
poétique a ravi les promeneurs. Des bancs
implantés dans le décor, l’odeur et le contact du
bois, la joie des enfants jouant sur les pitounes
invitaient à la rêverie et à l’évocation des souvenirs…
Sculpter le ventDe lui, on connaît ses sculptures monumentales
d’art public, comme Espace fractal, devant la Grande
Bibliothèque, Temps d’arrêt, dans le parc Molson
ou encore La pierre et le feu, près du musée de
Lachine. Jean-Pierre morin a la particularité de
s’intéresser au mouvement, en rendant compte
de la légèreté ou de la pesanteur des choses.
En avril, une exposition d’envergure lui était
consacrée au 1700 La Poste. Étaient exposées des
œuvres conçues spécialement pour l’événement et
d’autres, créées durant les dix dernières années.
En acier, en aluminium chromé, les formes élancées
racontent le vent, l’eau et le feu.
Entre ciel et terre, une trombe en bronze de
quatre mètres de haut, a été acquise par la
directrice de la galerie, isabelle de mévius,
et installée devant le centre d’art, sur la rue
Notre-Dame. Une trace intemporelle du passage
de l’artiste et de l’hommage qui lui a été rendu,
désormais accessible à tous.
Jean-Pierre Morin Entre ciel et terre © Guy L’Heureux560 KM © Ulysse Lemerise
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Les couleurs de la villeLes murales font désormais partie de l’identité
culturelle et visuelle de Montréal. Tout comme elles
transforment le paysage urbain et la relation que les
Montréalais entretiennent avec l’art au quotidien,
elles sont également une attraction touristique
certaine pour de nombreux visiteurs.
En 2016, une trentaine de murales, réalisées dans le
cadre du nouveau programme d’art mural de la Ville
de Montréal et réparties dans huit arrondissements
se sont ajoutées à la collection à ciel ouvert que
compte la ville.
Parmi celles-ci, on remarque, depuis la rue
Crescent, l’hommage à l’artiste autochtone
Norval morrisseau, de melissa Del Pinto. La mère
créatrice de miles « El mac » Gregor ravit quant
à elle les passants de la rue Saint-Hubert. Sur le
boulevard Saint-Laurent, dans le Mile-End, se trouve
désormais une murale s’inspirant de la gestuelle des
Automatistes réalisée par Simon Bachand et, plus
au nord, cyndie Bellumeur a fait éclater les formes
des conteneurs d’un organisme communautaire
du parc Jarry. Au détour d’une ruelle du boulevard
Rosemont, les promeneurs découvrent l’œuvre
attendrissante d’Ella & Pitr.
Pendant la réalisation de la murale de l’École
primaire Au-pied-de-la-Montagne, les artistes de
A’Shop ont mené des ateliers d’écriture avec les
jeunes élèves, dont les poèmes sont maintenant
inscrits sur le mur de l’école. Une belle initiative !
En outre, Ankh one de ce même collectif, est
également à l’origine de la murale vive et dynamique
évoquant le thème de l’eau, visible à l’intersection
des rues Dickson et Notre-Dame Est.
Bien d’autres œuvres sont à découvrir sur les murs
de la ville. Il suffit de se promener, le nez en l’air,
pour en admirer toute la richesse et la diversité.
Courant © Ankh One, du collectif A’Shop Y’a QuelQu’un l’aut’bord du mur (YQQ) © A’Shop
La mère créatrice, de Miles « El Mac » Gregor Diffusion AGC Montréal (Artgang) © Véronique Duplain
19
Montréal fait son cinéma Montréal voit grand ! Trois studios de tournage
destinés à accueillir des productions de
grande envergure ont ouvert dans le quartier
Pointe-Saint-Charles.
C’est la société Vidéo mtL, cofondée par Andrew
Lapierre, iohann martin et mitsou Gélinas, qui est
à l’origine de ce projet, poursuivant l’objectif avoué
d’augmenter le nombre de tournages étrangers à
Montréal. Un signe qui ne trompe pas : la société
Paramount est déjà installée dans les locaux.
Les équipements ambitieux de mtL Grandé
sont exploités par cinépool. Ils accueilleront
prochainement le tournage de la télésérie
Jack Ryan, produite par Paramount.
Ainsi, plus que jamais, Montréal affirme sa
volonté d’être une grande ville de cinéma.
Ne pas déranger : Artistes au travail !Atelier intensif de création organisé par l’oNF, le
projet Déranger réunissait sept artistes autochtones
de différentes disciplines artistiques. Pendant cinq
jours, ils ont créé des œuvres multidisciplinaires
mariant vidéo, cinéma et installations, qui ont été
ensuite présentées à des représentants du Musée
des beaux-arts de Montréal, de l’Espace pour la vie
ou encore du Quartier des spectacles.
Les femmes attikameks
Eruoma Awashish,
meky ottawa et l’Innue
Jani Bellefleur-Kaltush
ont choisi d’évoquer
une tradition des plus
secrètes, celle de la
« tente tremblante ».
L’Algonquine caroline
monnet a collaboré
avec le sculpteur et
vidéaste huron-wendat Ludovic Boney pour réaliser
une installation évoquant les propos d’un discours
prononcé en 1992 par le Grand Chef du Grand
Conseil des Cris, Matthew Coon Come.
Le Cri Sébastien Aubin et l’Inuit Geronimo
inutiq ont, quant à eux, travaillé autour de la
forme du cube, pour incarner les tensions et les
rapprochements qui unissent les êtres humains.
Ce projet inspirant et hautement symbolique est
une première étape, avant la réalisation finale de
ces œuvres.
… Déranger
réunissait
sept artistes
autochtones
de différentes
disciplines
artistiques.
20
L’art de la démesureEn 2000, était créée la Symphonie du millénaire…
Une œuvre colossale, jouée devant des milliers de
personnes au pied de l’Oratoire Saint-Joseph et
interprétée par 333 musiciens.
Walter Boudreau, directeur artistique de la Société
de musique contemporaine du Québec (SMCQ)
avait mobilisé 19 compositeurs québécois pour ce
projet. Chacun avait créé une fraction interconnectée
ou superposée de la Symphonie, pour un résultat
collectif qui a dépassé toutes les attentes.
La démesure de l’œuvre l’avait condamnée
au silence. Mais c’était sans compter sur la
persévérance de Walter Boudreau qui a eu l’idée
de l’aménager et de l’adapter pour un orchestre
symphonique, un grand orgue, un chœur mixte de
16 voix et une sélection d’éléments échantillonnés.
Pour souligner les 50 ans d’existence de la SMCQ,
la Symphonie du millénaire a donc été réinterprétée
par l’orchestre philharmonique des musiciens
de montréal, placé sous la direction de Philippe
ménard, à la basilique de l’Oratoire. Walter
Boudreau, quant à lui, dirigeait les deux premiers
des cinq mouvements de Berliner Momente, une
œuvre composée par lui-même en plusieurs étapes,
entre 1991 et 2007.
Emportée par un chef audacieux, la SMCQ est
promise à un avenir radieux…
Anaïs Barbeau-Lavalette, la femme qui réussitLe succès littéraire de l’année 2016 est
incontestablement La Femme qui fuit, d’Anaïs
Barbeau-Lavalette. Dans ce livre d’une grande
beauté, l’auteure – également cinéaste – évoque sa
grand-mère, Suzanne Meloche, qui, en 1948, signait
le manifeste du Refus global, avec Paul-Émile
Borduas, Jean-Paul Riopelle, Claude Gauvreau et
Marcel Barbeau, qui fut son époux.
Publié aux éditions Marchand de feuilles, La Femme
qui fuit a remporté le Grand Prix du livre de Montréal
2016, le Prix des libraires du Québec et le prestigieux
Prix littéraire France-Québec, remis à l’auteure
en mars 2017 lors du Salon du livre de Paris. Une
reconnaissance méritée, qui salue l’immense talent
d’Anaïs Barbeau-Lavalette.
Anaïs Barbeau-Lavalette © Sarah Scott
21
Quand le design fait sa marqueEn 2006, Montréal était désignée Ville UNESco de
design, distinction qui a permis de positionner et de
promouvoir l’excellence des designers montréalais.
Durant les dix dernières années, le Bureau du
design a mis en place plusieurs initiatives, dont
le concept des prix Commerce Design Montréal,
maintenant repris dans 14 villes du monde, les
week-ends Portes Ouvertes Design Montréal, qui
favorisent la rencontre entre designers et visiteurs,
ou encore Code Souvenir Montréal, une sélection
d’objets souvenirs. Le Bureau du design a également
organisé une cinquantaine de concours et ateliers
qui ont permis des réalisations d’envergure.
L’UNESCO a d’ailleurs souligné la qualité du bilan
de ces dix années de design à Montréal.
Pour le 375e anniversaire de la ville, le Bureau
du design met les bouchées doubles pour faire
connaître et reconnaître le talent de ses designers
et architectes, ainsi que la vitalité de la création
montréalaise.
Ode au fleuve En 2012, LaSalle fêtait le 100e anniversaire de sa
fondation. Un concours était alors lancé, auprès
d’équipes composées d’artistes et d’architectes
paysagistes, afin de doter l’arrondissement d’une
œuvre d’art public.
Jacques Bilodeau, artiste en arts visuels, et claude
cormier + Associés (CC+A), architectes paysagistes,
ont imaginé et réalisé une magistrale sculpture-
paysage, d’une longueur de 47 mètres, qui évoque
les rapides du fleuve en bordure duquel celle-ci est
localisée, dans le parc des Rapides.
Au grand dam est composée d’une quarantaine
d’éléments séquentiels juxtaposés ou inclinés, en
marbre blanc et en béton, intégrés dans le paysage.
Les visiteurs peuvent s’y assoir ou l’escalader, tout
en admirant l’éclairage à luminosité variable selon
le moment de la journée.
Ainsi le parc des Rapides, véritable sanctuaire
abritant de nombreuses espèces de la faune et
de la flore, tient plus que jamais son rôle d’oasis
de tranquillité et de nature, aux portes de la
ville bouillonnante.
Jacques Bilodeau et Claude Cormier + associés, Au grand dam 2016 © Guy L’Heureux
22
Jeux de mainsRépondant à la volonté manifeste d’embellir l’espace
urbain et de démocratiser la culture, l’œuvre d’art
public de Stephen Schofield, intitulée Où boivent les
loups, est installée en plein cœur du Quartier des
spectacles, le long de la rue Jeanne-Mance.
Disposés sur des plateformes de béton blanc, les
cinq éléments réalisés en béton, en bronze, en
acier Corten, en acier inoxydable et en aluminium
explorent la gestuelle de la main à travers le corps,
montré dans des postures variées. Figuratives ou
abstraites, les sculptures évoquent les disciplines
du monde du spectacle : théâtre, musique, fête
populaire, cirque…
Professeur à l’UQAM,
Stephen Schofield a
réalisé cette œuvre à
la suite du concours
lancé en 2012 dans le
cadre de la Politique
d’intégration des arts à
l’architecture, dont il fut
le lauréat. Le travail de
Stephen Schofield fait
partie des collections
de plusieurs musées
majeurs, dont le Musée des beaux-arts du Canada, le
Musée d’art contemporain de Montréal, ainsi que le
Musée des beaux-arts du Québec. En 2004, il a reçu le
Prix Louis-Comtois de la Ville de Montréal, prix remis
à un artiste s’étant particulièrement distingué dans
le domaine de l’art contemporain. Ses sculptures
monumentales ont été exposées à la CUE Foundation
de New York, en 2012.
C’est avec une grande fierté que Montréal accueille
cette œuvre exceptionnelle, qui rend un vibrant
hommage aux acteurs et artisans du spectacle.
Le travail
de Stephen
Schofield fait
partie des
collections de
plusieurs musées
majeurs…
Steven Schofield Où boivent les loups 2016 © Guy L’Heureux
Steven Schofield Où boivent les loups 2016 © Guy L’Heureux
23
« La marque Montréal est désormais une signature reconnue et estimée internationalement, grâce au talent de nos créateurs. »
Mélanie Joly Ministre du Patrimoine canadien
Rayonnante
Dessine-moi un PlaymobilDeux studios français ont choisi Montréal pour
réaliser deux films d’animation au budget de
100 millions de dollars chacun.
Playmobil : Robbers, Thieves & Rebels sera réalisé
par le chef de l’animation de Frozen, Lino DiSalvo,
qui a travaillé auparavant chez Disney. Produit par
ON Animation Studios, ce film veut concurrencer
le succès planétaire de The Lego Movie.
Il sera le premier d’une trilogie.
Quant à Captain Underpants, de
Dreamworks, il sera produit dans les
studios français mikros à Montréal,
à qui l’on doit la réalisation du
Petit prince.
Avec ces projets, Montréal se
positionne assurément comme
une plaque tournante du film
d’animation.
À Montréal, on connaît la musique !Montréal est célèbre, entre autres choses, pour
ses festivals de musique et ses nombreux concerts
qui, tout au long de l’année, présentent artistes
émergents et confirmés.
Dans le cadre de la Canadian Music Week et du
Music Cities Summit qui se déroulait à Toronto, la
métropole s’est vue décerner le prix canadian Live
music city of the Year, qui vise à récompenser la
vitalité musicale exceptionnelle de la ville. D’ailleurs,
le quartier du Mile-End a été sacré Capitale
canadienne de la création musicale par la Société
canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs
de musique (SOCAN).
Si New York est la ville qui ne dort jamais,
Montréal est donc la ville qui chante toujours !
À la conquête du mondeLe cinéma québécois était à l’honneur lors de la
Journée internationale de la Francophonie, le
20 mars 2016. Une sélection d’une vingtaine de films
était présentée en Allemagne, en Autriche, au Brésil,
en Chine, en Espagne, aux États-Unis, en France,
en Italie, en Inde, au Japon et au Mexique.
Les spectateurs de ces 11 pays ont ainsi pu
découvrir des œuvres marquantes, parmi lesquelles
Gabrielle de Louise Archambault, Inch’Allah
d’Anaïs Barbeau-Lavallette, La Chasse au Godard
d’Abbittibbi d’Éric morin, La petite reine d’Alexis
Durand-Brault, Le règne de la beauté de Denys
Arcand ou encore Louis Cyr de Daniel Roby.
Quand le cinéma s’exporte, c’est tout le Québec
qui rayonne sur la scène internationale.
Kaytranada, 100 % gagnantCompositeur, remixeur et DJ montréalais, Kaytranada
s’est fait un nom sur la scène hip-hop, à coup de
mixtapes et de rythmiques. Possédant un swing et
un sens du groove étonnants, particulièrement dans
les percussions, il est un véritable alchimiste du rap
et de la house, sachant mixer de main de maître les
rythmes afros-latins ou brésiliens pour enflammer
les pistes de danse. Considéré comme l’un des plus
importants producteurs du monde musical, il a fait de
nombreuses tournées en Europe, en Australie et en
Amérique du Nord.
En septembre 2016, Kaytranada remportait le prestigieux
Prix de musique Polaris, remis à Toronto, pour son
album 99,9 %. Une victoire qu’il a dédiée « aux gens de
Montréal et à tous ses amis haïtiens de Montréal ».
26
De Brooklyn à Montréal, une super production pour une super équipe !item 7 est une société de production
cinématographique fondée à Montréal en 2009.
Pilotée par Pierre Even et marie-claude Poulin,
elle est à l’origine de plusieurs films à succès,
comme Café de Flore, de Jean-marc Vallée, ou
Rebelle de Kim N’Guyen.
Le film Brooklyn, coproduit par Item 7 et tourné en
grande partie à Montréal, était en nomination pour
l’Oscar du meilleur film et celui du meilleur
scénario. Plus de 200 Québécois ont participé à
ce projet, dont Yves Bélanger à la direction photo
et François Seguin à la direction artistique. Pour
le réalisateur John crowley et toute l’équipe
montréalaise, le défi était grand : il s’agissait de
faire une reconstitution historique du Brooklyn des
années 50.
Item 7 démontre assurément que le talent d’ici fait
merveille ailleurs.
Tournage Brooklyn © Coproductions Item 7 inc. Photographe : Kerry Brown
27
Bienvenue au club des villes intelligentes !Qu’est ce qui fait d’une ville une communauté
intelligente ? Un écosystème varié, des habitants
connectés, des universités achalandées, la présence
de technologies de l’information innovantes et une
volonté de développer des pôles attractifs comme
les arts et la culture.
La réputation internationale de Montréal est liée,
notamment, à sa florissante industrie du jeu vidéo
et à son Quartier des spectacles, dont la créativité
artistique rivalise avec les prouesses technologiques
et numériques.
En compétition avec plusieurs grandes villes
de Taïwan, du Canada, de Nouvelle-Zélande et
d’Allemagne, Montréal a été choisie pour figurer
dans le club très sélect de l’Intelligent Community
Forum. Le jury a souligné le dynamisme de la
ville, son investissement dans les infrastructures
numériques et le caractère innovateur du Quartier
des spectacles.
Montréal a donc toutes les cartes en main pour
devenir le chef de file des villes intelligentes et
numériques. Une ville qui encourage les initiatives
d’avant-garde afin d’améliorer la qualité de vie de
ses citoyens. Une ville où il fait bon vivre !
Des prix pour des plumes Née à Vancouver de parents chinois et vivant à
Montréal, madeleine thien est romancière et
auteure de nouvelles.
Son cinquième ouvrage, Do Not Say We Have
Nothing (Ne dites pas que nous n’avons rien) a
remporté le prix Giller, remis chaque année au
meilleur roman canadien écrit en langue anglaise.
Quelques semaines auparavant, Madeleine Thien
recevait le Prix littéraire du gouverneur général pour
le même ouvrage, également sélectionné pour le
Prix Man Booker.
Deux autres Montréalaises étaient finalistes pour le
prix Giller : catherine Leroux avec The Party Wall
(Le Mur mitoyen) et mona Awad avec un premier
livre intitulé 13 Ways of Looking at a Fat Girl.
En recevant le prix Giller, l’auteure a rendu
hommage à sa mère, arrivée il y a 42 ans en
Colombie-Britannique. Mais ce sont aussi toutes
les communautés montréalaises issues de la
diversité qui sont ainsi mises à l’honneur grâce
à ces prestigieuses récompenses.
Loop de Ekumen, composé de Olivier Girouard, Jonathan Villeneuve et Ottoblix, en collaboration avec Générique Design, Jérôme Roy et Thomas Ouellet Fredericks © Ulysse Lemerise
28
Jardins suspendus L’équipe d’architectes Lemay a contribué avec brio à
faire connaître le talent et l’esprit innovant québécois
à l’international.
Elle a relevé un pari de taille : redorer l’image du
Metlife Building, édifice imposant d’une cinquantaine
d’étages au centre de Manhattan, en le verdissant !
Le cabinet a donc élaboré un projet à la fois
ingénieux et écologique : implanter des serres
verticales sur les façades du Metlife. En plus de
moderniser le gratte-ciel, les jardins suspendus
améliorent l’isolation thermique du bâtiment. Mieux
que ça : il est prévu de produire fruits et légumes
frais qui seront vendus dans un marché public au
pied de la tour.
Partager le savoir-faireGrâce à une entente conclue entre le conseil
des arts et des lettres du Québec et le Goethe-
Institut de Salvador de Bahia, au Brésil, deux
ateliers-résidences sont désormais offerts
aux écrivains et aux artistes en musique,
chanson, théâtre et arts multidisciplinaires. Des
salles d’exposition et de spectacle ainsi qu’un
auditorium seront mis à leur disposition pour
développer leurs projets.
Quant à lui, le programme de résidence à
Buenos Aires, en Argentine a été reconduit pour
les artistes, dans les disciplines suivantes :
arts visuels et numériques, cinéma et vidéo,
danse, musique, littérature et conte, recherche
architecturale et métiers d’art.
Grâce à ces résidences d’artistes, la créativité
québécoise a désormais pignon sur rue au
Brésil et en Argentine.
© Lemay architectes
© Lemay architectes © Lemay architectes
29
Maestro Nézet-Seguin au Metropolitan Opera de New York« Il est le chef d’orchestre que tout le monde rêve
d’avoir », a dit de lui un journaliste de Berlin.
Yannick Nézet-Seguin possède en lui une force
remarquable, celle de faire vivre la musique. Pas
étonnant que cet homme au talent immense soit
courtisé par toutes les scènes du monde !
Tout en poursuivant son engagement avec
l’orchestre métropolitain en tant que directeur
artistique et chef principal, il est depuis 2008 le
directeur de l’Orchestre philarmonique de Rotterdam
et le chef d’orchestre invité du Philharmonique
de Londres. Il collabore régulièrement avec les
Orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne.
En 2012, il est nommé chef principal de l’Orchestre
de Philadelphie.
Enfin, en 2016, il succède à James Levine à la tête
du prestigieux Metropolitan Opera de New York
(MET). À 41 ans, le maestro devient le troisième
directeur musical de l’histoire du MET. Devant
honorer ses nombreux engagements, il ne prendra
officiellement ses fonctions qu’en 2020.
Personnalité chérie des Montréalais, ce prodige
qu’est Yannick Nézet-Seguin suscite partout où il
passe une admiration sans borne. Avec lui, Montréal
a le plus bel ambassadeur dont on pouvait rêver…
@ Antoine Saito @ Antoine Saito
30
Consécration à VeniseLa Biennale de Venise est considérée comme l’une
des plus prestigieuses manifestations d’art en
Europe et dans le monde. C’est la plus ancienne
aussi, puisqu’elle a été fondée en 1893. La Biennale
est le rendez-vous privilégié des artistes en art
contemporain, danse, musique, architecture et
cinéma, qui viennent enchanter la mythique Cité
des Doges.
Danseuse, chorégraphe et directrice de compagnie,
marie chouinard a été nommée directrice de la
danse à la Biennale, pour un mandat de quatre
ans. Elle succède aux chorégraphes Virgilio Sieni et
Carolyn Carlson.
Marie Chouinard a été invitée quatre fois à Venise
pour y présenter ses œuvres. Maintenant, c’est elle
qui va inviter les grands maitres de la danse, les
chorégraphes et les danseurs. Cette nomination
est un honneur pour la chorégraphe montréalaise,
que le milieu de la danse partage fièrement
avec elle.
© Karine Patry
31
Briller de mille feux dans le monde entierDécidément, le Quartier des spectacles rayonne!
La créativité et l’imagination débordantes de nos
concepteurs séduisent le monde entier. Certaines
des installations interactives et lumineuses
produites par le Partenariat du Quartier des
spectacles au cours des dernières années,
pour la majorité durant l’événement annuel
Luminothérapie, ont été présentées dans plusieurs
villes européennes et américaines.
Impulsion, les célèbres bascules lumineuses conçues
par Lateral office et cS Design, ont d’abord été
installées à Londres, puis à Bruxelles et à Lugano.
Conçu par KANVA, le champ de lumières Entre
les rangs, avec ses centaines de tiges lumineuses
munies de réflecteurs, a illuminé le quartier
Grand Centre de Cergy-Pontoise, dans la banlieue
parisienne, ainsi que les façades des pavillons du
Musée des beaux-arts de Montréal.
Prismatica, une installation de 50 prismes colorés
conçue par Raw Design et Atomic3, a transformé
en kaléidoscope géant la colline parlementaire
d’Ottawa et l’exposition d’art public en lumière
Georgetown Glow, à Washington.
McLarena, inspirée du film Canon de Norman
McLaren et Grant Munro, et réalisée par Daily
tous les jours, invite les spectateurs à imiter
la chorégraphie du personnage du film. Cette
installation a fait partie du festival de lumière
d’Indianapolis.
Ce rayonnement international du Quartier des
spectacles positionne Montréal comme une
métropole culturelle de premier plan et inspire les
quartiers culturels de plusieurs villes du monde.
Les Montréalais peuvent en être fiers !
Entre les rangs. Présenté à Cergy Pontoise, France. Création et réalisation : KANVA Architecture. Production : Partenariat du Quartier des spectacles © Cergy-Pontoise / L. Defrocourt
Impulsion. Création et réalisation : Lateral Office et CS Design. Production : Partenariat du Quartier des spectacles
Impulsion. Présenté à Londres, Royaume-Uni © James Munson
32
MUTEK au pays du soleil levantAprès Mexico et Barcelone, le festival international de
créativité numérique et de musiques électroniques
mUtEK aura un port d’attache au Japon.
Le festival va investir plusieurs salles à Tokyo afin
de présenter une programmation exceptionnelle
d’artistes électroniques et numériques, dans des
performances qui réuniront des créateurs japonais,
canadiens et internationaux.
Créée en 2000 et présenté annuellement à Montréal, le
festival MUTEK est devenu un incontournable pour un
public de plus en plus nombreux, fort d’une notoriété
qui dépasse largement les frontières du pays.
Collaborant avec plusieurs événements en
Europe et en Amérique Latine, MUTEK poursuit
un développement international prometteur,
en exportant le savoir-faire des artistes et des
organisateurs de par le vaste monde. Réjouissant !
Mutek © Stororobo
Mutek © RyuKasai
33
Dans la cour des grandsBelle nouvelle pleine de promesses pour Montréal :
elle fait désormais partie de la World tourism
cities Federation, qui regroupe les grandes villes
touristiques du monde : Paris, Los Angeles, Berlin,
Barcelone…
Situé à Beijing, en Chine, l’organisme a été créé en
2012, dans l’objectif de favoriser les échanges et
le développement touristique. En rejoignant cette
association, Montréal a l’ambition de développer
son potentiel touristique et ses relations avec
des institutions chinoises. Grâce à l’ouverture
de plusieurs vols directs vers la Chine, Montréal
veut augmenter de 15 % par année la présence de
touristes chinois dans la métropole. Une volonté
qui va positionner Montréal comme une destination
de premier choix, grâce aussi à ses remarquables
attraits culturels.
34
Marionnettistes migrateursÀ l’initiative de casteliers, diffuseur spécialisé en
arts de la marionnette et du conseil des arts de
montréal, une première résidence croisée pour
marionnettistes professionnels a été proposée à
deux artistes : Dominique Leroux, de Montréal
et Carolina Garcia Marquês, de São José do Herval,
au Brésil.
Marionnettiste et artiste
multidisciplinaire,
Dominique Leroux
crée des spectacles
pour adultes et
enfants en explorant
la vidéo, le théâtre
d’ombres, la danse et
la performance. Elle a
été accueillie au Brésil
pendant un mois en
janvier 2016, afin de
développer un projet pour la petite enfance, intitulé
Cartes migratoires, inspiré de ses voyages, des
saisons et de la migration des papillons.
La démarche de Carolina Garcia Marquês s’articule
autour de la recherche en arts scéniques, les
masques, le théâtre d’objet et la scénographie
articulée. Sa résidence s’est déroulée à Outremont,
en mars, autour de sa prochaine création, Habite-moi,
un spectacle pour adultes.
En favorisant le rapprochement entre les artistes,
cette résidence croisée est une occasion unique
d’échange et de partage. Un projet stimulant pour
le milieu des arts de la marionnette, dont les
compagnies montréalaises et québécoises tournent
dans le monde entier.
Elle a été
accueillie au
Brésil pendant
un mois en
janvier, afin de
développer un
projet pour la
petite enfance…
Dominique Leroux © Christina Alonso
35
Un duo choc au Temple de la renomméeSi Montréal est surnommée la ville des festivals,
c’est aussi à eux qu’on le doit. Cofondateurs du
Festival international de Jazz de montréal, des
FrancoFolies de montréal et de montréal en
lumière, Alain Simard et André ménard ont, depuis
bientôt 40 ans, fait jazzer et chanter les foules.
Les événements qu’ils ont créé ont apporté à la
métropole une reconnaissance internationale, en
plus de générer des retombées économiques
majeures, notamment par l’afflux de visiteurs
qui, chaque année, viennent assister aux grands
festivals.
Ces deux visionnaires ont été intronisés au
Canadian Music Industry Hall of Fame par Michel
Rivard et Daniel Lanois. Cette entrée au Temple
de la renommée musical canadien est, pour eux
comme pour tous les Montréalais, une récompense
amplement méritée et un grand honneur. Chapeau,
Messieurs !
1986
2016
Alain Simard et André Ménard © Équipe Spectra Alain Simard et André Ménard © Équipe Spectra
36
Des chaises qui parlentSculpteur considéré comme une figure marquante
de sa génération, michel Goulet a créé plus de
40 œuvres permanentes qui font partie de
collections d’art public. S’inspirant d’objets usuels,
Goulet a signé plusieurs créations autour des
chaises. On peut voir ses installations à Montréal
(notamment sur la place Roy et dans le Parc
Lafontaine) à Québec (près de la gare du Palais),
à Lyon ou encore à New York.
Avec le concours du Centre des monuments
nationaux, son œuvre Les Confidents, composée de
dix causeuses poétiques, est désormais installée
au jardin du Palais Royal à Paris. Formées de deux
chaises qui se font face, les causeuses sont des
chaises qui parlent : grâce à un dispositif de capteurs
solaires et d’écouteurs, les visiteurs peuvent
entendre des poèmes d’auteurs contemporains.
Dévoilés à l’occasion du Printemps des poètes,
Les Confidents sont une invitation à la poésie.
Michel Goulet, Les Confidents 2016 © Léo Higel Centre des musées
Michel Goulet, Les Confidents 2016 © Léo Higel Centre des musées
37
« Quand la culture devient un langage commun, les échanges sont riches et favorables au partage. »
Luc Fortin Ministre de la Culture et des Communications, Ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française
Liza Frulla Présidente de Culture Montréal
Solidaire
Tremplins pour la diversité culturelleMontréal, ville ouverte, ville curieuse, rend hommage
à sa diversité culturelle et créative par deux très
belles initiatives en littérature et en théâtre.
Le festival littéraire international montréal
métropolis bleu et le conseil des arts de
montréal (CAM) viennent d’instaurer le Prix de
la diversité pour une première œuvre littéraire.
Ce prix souligne le travail remarquable d’une
écrivaine ou d’un écrivain issu de l’immigration, de
première ou de deuxième génération. Parmi les
six auteurs sélectionnés, Ghayas Hachem en est le
premier lauréat. L’auteur d’origine libanaise a été
récompensé pour son roman Play Boys.
Le CAM a aussi mis sur pied la Résidence de
création pour la diversité en théâtre et en nouvelles
pratiques artistiques. Entre août et décembre 2016,
un collectif d’artistes issus de la diversité culturelle
a pu travailler dans des studios de répétition
professionnels, recevoir l’appui d’un conseiller
artistique et concevoir une vidéo professionnelle.
Ces artistes ont ainsi pu œuvrer dans un
environnement idéal pour créer, progresser
et rayonner.
Montréal n’a pas son pareil pour mettre en valeur le
kaléidoscope de ses métissages culturels et créatifs.
Une richesse à partager sans modération !
Comprendre pour agir !En comprenant pourquoi certains publics n’ont
pas accès au théâtre, au musée ou à l’opéra, et en
imaginant des solutions innovantes pour remédier
à cette situation, le Laboratoire culture inclusive
pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre
l’exclusion sociale.
Cette nouvelle structure de recherche est le fruit
d’une initiative de l’organisme Exeko et d’un
partenariat entre le conseil des arts de montréal
(CAM) et le Groupe des onze, des institutions de
Montréal qui représentent plusieurs disciplines
artistiques : théâtre, musique, littérature, arts du
cirque, danse, peinture, opéra, etc.
Pendant trois ans,
les chercheurs
s’appliqueront à
comprendre et à
expliquer pourquoi
certains publics sont
exclus de la culture
institutionnelle. Ils
s’appuieront pour cela
sur une démarche
en trois volets : une
recherche participative,
une recherche basée
sur la création et une
recherche tournée
vers l’action. Leur objectif ? Identifier et diffuser les
pratiques exemplaires d’inclusion, afin de fournir
aux institutions des outils pour ouvrir le dialogue
avec les publics visés.
L’initiative devrait contribuer à faire tomber les
cloisons sociales, à faciliter le partage des richesses
artistiques et culturelles et à favoriser l’accès à tous
à ces lieux de culture.
Identifier et
diffuser les
pratiques
exemplaires
d’inclusion, afin
de fournir aux
institutions des
outils pour ouvrir
le dialogue avec
les publics visés.
Ghyas Hachem © Frederick Duschesne
40
Encourager les jeunes poussesLe monument-National, propriété de l’École
nationale de théâtre (ENT), accueille depuis février
2016 les bureaux de LA SERRE – arts vivants,
un incubateur et un laboratoire de recherche en
création artistique.
Dirigé par deux anciens élèves de l’ENT, Jasmine
catudal et Vincent de Repentigny, l’organisme vise
à soutenir les artistes émergents en arts vivants et
à organiser des événements à la confluence de l’art,
de la nature et de la société. On connaît entre autres
LA SERRE pour son implication dans le Festival
oFFtA consacré à la jeune création d’avant-garde,
en marge du Festival transAmériques (FTA).
Afin de mieux servir sa mission, l’organisme a
mis sur pied les Ateliers de LA SERRE, pôle de
rencontres et d’échanges. Constitués d’un espace
collaboratif de travail (coworking), d’un espace
de répétition et d’un atelier de confection, les
Ateliers fournissent aux artistes le cadre et les
outils nécessaires à la création d’œuvres abouties,
favorisant ainsi leur rayonnement et leur pérennité.
Le bâtiment centenaire du Monument-National, le
plus ancien théâtre québécois encore en exercice,
abritera donc l’avant-garde des créateurs en arts
vivants. L’École nationale de théâtre fournit ainsi un
terreau fertile aux jeunes pousses de LA SERRE,
dont les objectifs s’accordent à merveille avec sa
mission de formation.
Hardis et engagés Récompenser l’audace et l’innovation de la relève en
créant un pont entre les arts et les affaires ? C’est
maintenant chose faite, grâce à l’initiative conjointe
de la Brigade Arts Affaires de montréal (BAAM)
et de la chaire de gestion des arts carmelle et
Rémi-marcoux de HEC.
Les deux premiers Prix ARDi (de « art » et « hardi »)
font tourner bien des têtes. L’un est destiné à un
gestionnaire de 40 ans et moins œuvrant dans un
organisme culturel de petite ou de moyenne taille,
l’autre à une personne de 40 ans et moins de la
relève d’affaires pour souligner son implication
philanthropique exemplaire et innovante.
Tous deux assortis d’une bourse, chaque prix
donnera aux lauréats l’accès au programme de
Mentorat culturel de la Chaire, soit comme mentor,
soit comme mentoré.
La philanthropie a toujours joué un rôle important
dans les arts et la culture. Les Prix ARDI démontrent
qu’aujourd’hui encore le sens des affaires n’exclut
en rien la sensibilité artistique ni le don de soi. Et
que cette alliance peut servir toute la communauté.
Plyball ©Jean-Guy Thibodeau ©Léa Plenel
41
Des ponts culturels, d’une rive à l’autreQuoi de plus original que de faire de nouvelles
rencontres en participant à la création d’une œuvre
d’art ? C’est ce que propose le programme Des ponts
culturels, d’une rive à l’autre, imaginé par le conseil
des arts de montréal et culture montréal, avec la
collaboration du conseil des arts et des lettres
du Québec, du conseil des arts de Longueuil et
de la Place des Arts.
À la suite d’un concours, plusieurs organismes
culturels montréalais et des villes de la
Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont
sélectionné trois projets artistiques comme vecteurs
de rapprochement entre les citoyens. À Montréal
et à Longueuil, Marie-Claude De Souza, une artiste
longueuilloise, a pu marier toponymie et poésie avec
l’œuvre collective Topoésie qui invitait tous ceux qui
le souhaitaient à rebaptiser les lieux publics selon
leur propre sensibilité.
À Sainte-Julie, la pièce File d’attente du théâtre
i.N.K., une jeune compagnie montréalaise,
a non seulement donné la parole à des interprètes
professionnels, mais aussi, et surtout, à
des Julievillois. Quant au spectacle de danse
Montré(olly)wood de la troupe montréalaise Sinha
Danse, il a mis en valeur, à Longueuil, 70 danseurs,
dont des citoyens
ravis de montrer
leurs talents dans
des chorégraphies
s’inspirant du style
Bollywood et du
Flashmob. Voilà ce qui
s’appelle être acteur
du changement !
Trois projets
artistiques
comme
vecteurs de
rapprochement
entre citoyens.
Sinha Danse © Kevin Calixte
42
Danser le corps, soigner les cœursComment rejoint-on un public captif d’un lieu, d’un
esprit, d’un corps ? On fait éclater les structures et
on porte le message là où les publics se trouvent !
C’est l’exploit que vient de relever la compagnie de
danse Dulcinée Langfelder & cie, en organisant
une tournée de spectacles en danse contemporaine
portant sur la maladie d’Alzheimer et destinée aux
malades, à leurs proches et au personnel soignant.
Aussi présenté dans le réseau Accès culture,
Victoria à l’hôpital dépeint la vie d’une femme de
90 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer et de son
soignant. Après les prestations, conférences, tables
rondes, ateliers d’expression corporelle ou sur le
langage sont offerts
Les participants peuvent ainsi s’exprimer sur
le regard authentique que porte Victoria sur la
vieillesse, l’accompagnement en fin de vie et les
liens entre création et perte de mémoire. L’œuvre
se transforme en leçon de vie que chacun
s’approprie à sa manière.
Plus pertinent que jamais, le spectacle Victoria,
créé à Montréal en 1999, a été joué en huit langues
partout à travers le monde. Un hommage à toutes
les familles touchées par l’Alzheimer, dont pas
moins de 33 000 vivent à Montréal.
Dulcinée Langfelder & Cie-Victoria à l’hôpital
Dulcinée Langfelder & Cie-Victoria à l’hôpital
43
L’art ex machina Sous l’impulsion des nouvelles technologies, la
pratique artistique se métisse et se complexifie,
exigeant des artistes toujours plus de créativité
et de polyvalence. Dans ce monde en mouvance,
les créateurs en arts vivants peuvent désormais
compter sur un allié précieux : La machinerie, un
organisme qui les appuie dans toutes les facettes de
leur travail.
Avec à sa tête Rachel Billet, George Krump et Pablo
matos, cette plaque tournante de la création basée
sur un modèle d’économie collaborative vise autant
à outiller les artistes
qu’à répondre à leurs
besoins ponctuels en
ressources humaines.
Ses ateliers d’expertise
permettent aux
créateurs d’apprendre
de leurs pairs,
d’échanger sur les problèmes qu’ils rencontrent et
de recevoir des avis de professionnels aguerris. À la
fois agence et « entremetteuse », La Machinerie met
aussi les artistes en contact avec des professionnels
puisés dans sa banque de ressources externes
constituée de spécialistes de la gestion culturelle
dans les domaines de l’administration, de la
production, de la communication ou de la diffusion.
En soutenant le cheminement des artistes, en
simplifiant leur gestion et en les reliant aux bonnes
ressources, La Machinerie remplit un objectif vital :
permettre aux créateurs de se concentrer sur leur art.
Entrez dans la danse Donnez pour la danseGrâce à un généreux don de la mécène constance
Pathy, la compagnie des Grands Ballets canadiens
de montréal pourra envisager avec sérénité son
avenir au Wilder Espace Danse.
Musicienne accomplie, Mme Pathy préside le conseil
d’administration des Grands Ballets canadiens
depuis 27 ans. Sa contribution a donné corps à un
rêve que la compagnie de danse caressait depuis
des années.
En faisant la promotion du mouvement et de la
danse, les Grands Ballets participent non seulement
au mieux-être et à la santé, mais ils espèrent aussi
démontrer à quel point la danse peut être utile à la
communauté.
Par son appui financier, Mme Pathy espère
encourager d’autres donateurs, particuliers ou
entreprises privées, à poser un geste solidaire en
faveur de la danse et des Grands Ballets Canadiens
de Montréal. Souhaitons qu’ils soient nombreux à
suivre son exemple.
Plaque tournante
basée sur
un modèle
d’économie
collaborative…
Photo autorisée par les Grands ballets canadiens
44
Au carrefour de l’art et du savoirAfin de revitaliser et de rehausser l’identité
culturelle de la rue Bishop, un nouvel espace public
verra bientôt le jour entre la rue Sherbrooke et
le boulevard De Maisonneuve.
Ce carrefour dynamique, appelé Zone Éducation-
culture, reliera le Pavillon pour la Paix Michal
et Renata Hornstein du musée des beaux-arts
de montréal (MBAM) au pavillon Henry-F.-Hall
de l’Université concordia. La reconstruction
d’infrastructures souterraines, l’élargissement
des trottoirs, la plantation de végétaux et
l’installation de mobilier urbain distinctif feront
de cet espace un lieu aéré et convivial.
Pour accentuer le caractère culturel de la Zone
Éducation-Culture, des œuvres d’art de la collection
du MBAM ainsi que des murales de verre de l’artiste
québécois Jean mcEwen habilleront l’espace,
contrepoints élégants et avant-gardistes. Pour
apporter à la rue encore plus de mouvement,
on y présentera des projections publiques et des
performances artistiques qui contribueront au
rayonnement culturel de Montréal.
Le Quartier du Musée et le Quartier Concordia
se partageant la rue Bishop, la Zone Éducation-
Culture tendra donc un pont architectural et
symbolique entre l’art et le savoir. La rue Bishop
deviendra un lieu de rencontres, de création et
de détente, tout en renforçant le rôle culturel du
centre-ville de Montréal.
© Université Concordia
45
« Présente dans tous les quartiers, la culture investit l’espace public et invite le citoyen à sa rencontre. »
Manon Gauthier Membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de la culture, du patrimoine, du design, d’Espace pour la vie et du statut de la femme
Sébastien Barangé Vice président, Communications et Affaires publiques, CGI
Accessible
La SAT nous épateAllier divertissement et science pour nous rendre
la vie plus belle, c’est le pari de la Société des
arts technologiques (SAT). Que ce soit pour aider
les enfants malades, pour favoriser la proximité
du grand public avec le savoir ou pour faciliter la
création artistique, la SAT s’active avec ferveur et
ingéniosité.
Côté culture, le projet Bibliolab lancé en partenariat
avec les bibliothèques Père-Ambroise et Frontenac
travaille avec les bibliothécaires à proposer des
conférences interactives à distance dans le réseau
des bibliothèques. Il explore la téléprésence
immersive qui permet de connecter des participants
en créant une ambiance avec des illustrations, des
sons, des photos, des modèles 3D. En réinventant
la relation entre la bibliothèque et ses publics ces
expériences numériques enrichissent les activités,
que ce soient des ateliers d’apprentissage ou
des cours, des conférences, des forums ou des
causeries citoyennes, des jeux, l’heure du conte, etc.
Les citoyens peuvent ainsi vivre des expériences
nouvelles par l’entremise d’une connection
numérique enrichie.
Sur le plan artistique enfin, la collaboration entre
artistes et chercheurs génère de petits bijoux
numériques qui flirtent avec la science-fiction. Un
logiciel relie des salles de spectacles entre elles et
donne la possibilité aux scénographes de travailler
à distance dans leur futur lieu de spectacle : une
téléportation virtuelle en quelque sorte !
On se plaît à rêver de possibilités illimitées…
En avant la musique !Avoir accès à un instrument de musique n’est pas à
la portée de tous. C’est pourquoi des bibliothèques
de Montréal prêtent désormais des instruments de
musique, une première au Québec.
À l’instar de Vancouver et de Toronto, Montréal
offre désormais ce nouveau service à ses citoyens.
Les Bibliothèques de montréal ont lancé le projet
avec un fonds de 100 instruments offerts par la
Financière Sun Life et réparti dans 8 bibliothèques
de la Ville. À cela s’est ajouté près de 65 instruments
recueillis lors d’une campagne de dons du public qui
s’est tenue du 24 octobre au 24 décembre 2016.
Pour le groupe de musique Simple Plan, partenaire
du projet, l’accès à la musique est primordial. Jeff
Stinco, chuck comeau et Sébastien Lefebvre ont
d’ailleurs montré l’exemple en faisant don de deux
guitares au réseau des bibliothèques.
L’initiative remporte un vrai succès : à la fin de
l’année 2016, le taux d’emprunts des instruments
était de 97 %. Qui sait ? Ce nouveau service fera
peut-être naître des passions ou des vocations !
48
Par mont et par lacQui, à Montréal, n’a pas profité de l’écrin de verdure
qu’est le parc du Mont-Royal ? On y vient en famille,
en amoureux, en solitaire, en sportif, en poète…
Joyau naturel et héritage culturel, la montagne
est depuis quelques années au cœur d’un projet
d’aménagement visant à rehausser sa splendeur.
Le parc du mont-Royal a été réaménagé dans
l’esprit de son créateur, Frederick Law Olmsted,
l’architecte de Central Park à New York, qui
souhaitait conserver le charme naturel de la
montagne.
Après des travaux d’envergure, le lac aux Castors
et ses abords ont retrouvé une seconde jeunesse.
Désormais, le public peut profiter pleinement de ce
magnifique paysage, été comme hiver. Les alentours
du Chalet et du Belvédère Kondiaronk ont également
été transformés pour respecter davantage
l’écosystème du parc et favoriser l’accessibilité aux
points de vue.
Mais c’est au cours de leurs promenades que
les visiteurs découvriront un secret jusque-là
bien gardé : des arbres séculaires, majestueux,
remarquables, à présent identifiables par des
plaques explicatives et
répertoriés sur le site
Internet du Mont-Royal.
Montréalais ou
touristes ne peuvent
qu’apprécier cette
nature mise en valeur
qui contribue à apporter
élégance et distinction
à Montréal.
Désormais,
le public
peut profiter
pleinement de
ce magnifique
paysage, été
comme hiver.
Mont-Royal automne © Alexandre Cv
Mont-Royal automne © Alexandre Cv
Mont Royal été © Alexandre Cv
49
Ma rue, mon muséeQuel plaisir de déambuler à Montréal et de
découvrir, au détour d’une rue, une invitation au
voyage imaginaire ! C’est ce que nous propose mU
qui fête ses 10 ans de murales de rue au service
des communautés de quartier.
MU joue un rôle de tremplin et de vitrine pour les
œuvres des artistes locaux et apporte également aux
jeunes de certains quartiers un soutien concret dans
leurs projets artistiques.
Quatre-vingts murales plus tard, c’est aujourd’hui
un projet exécuté par l’équipe de MU elle-même
qui retient l’attention : la réalisation des murales à
l’intérieur du nouveau Pavillon pour la Paix michal
et Renata Hornstein du Musée des beaux-arts de
Montréal. Un hommage ludique, gai et coloré aux
collections du musée.
Plusieurs autres projets de murales ont également
égayé l’année 2016 pour célébrer comme il se doit
10 ans d’art public, sous le thème du théâtre et de
l’art de la scène. Disséminées dans le centre-ville,
l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie ou
encore le quartier Centre-Sud, elles s’exposent au
regard dans des ruelles, dans un tunnel piétonnier
et même sur le mur d’un poste d’Hydro-Québec.
Une invitation à la balade dans un musée à ciel
ouvert, accessible à tous.
Plongée dans l’histoireEn observant les gratte-ciel du centre-ville, il est
bien difficile d’imaginer à quoi ressemblait Montréal
il y a plusieurs siècles, voire plusieurs milliers
d’années. Un nouvel ouvrage paru à l’automne 2016
invite le lecteur à entrebâiller la porte du passé et à
se faufiler vers des découvertes surprenantes.
Lumières sous la ville : Quand l’archéologie
raconte Montréal, codirigé par Anne-Marie Balac
et François C. Bélanger, lève le voile sur les fouilles
effectuées, depuis plus de 40 ans, par les équipes
d’archéologues de la Ville de Montréal.
Publié aux éditions Recherches amérindiennes au
Québec, ce véritable trésor d’histoire couvre plus
de 4 000 ans de présence humaine. Il identifie plus
de 200 sites et des centaines de milliers d’artefacts
et d’écofacts. Ses textes accessibles, ses photos
en couleur et ses cartes anciennes révèlent une
dimension cachée du territoire montréalais.
Pas moins de 40 auteurs passionnés ont collaboré
à l’ouvrage, accordant un soin minutieux à la
recherche et à l’exactitude des informations. Au
printemps 2017, le château Ramezay proposera
d’ailleurs une exposition tirée de la publication.
Révéler les modes de vie
d’hier pour aider les citoyens
d’aujourd’hui à mieux
comprendre leur ville : voilà
une belle façon de souligner
les 375 ans de Montréal.
Mayan Old Song Open a New World - Gene Pendon & Bryan Beyung, 2015 © Olivier Bousquet
50
Des ados branchés sur les arts… numériquesLes plus jeunes sont nés en même temps que
Facebook, les plus vieux, avec Wikipédia. Pas
étonnant que les ados soient naturellement
branchés, allumés et imaginatifs ! De là à les
rassembler dans un laboratoire de création,
il n’y avait qu’un pas. C’est pourquoi la Grande
Bibliothèque leur a consacré le Square Banque
Nationale, son nouveau laboratoire de création
numérique.
Du mardi au dimanche, le Square convie les jeunes
de 13 à 17 ans à explorer des pratiques liées
aux mondes du design, de l’art numérique et du
jeu vidéo. Grâce à des démonstrations et à des
équipements spécialisés, ils s’initient à la réalité
virtuelle, à la création et à l’impression 3D, au glitch
art ainsi qu’à la production audio et vidéo : musique
techno, mixage, composition, tournage, effets
spéciaux télé et cinéma.
Les écoles, maisons de jeunes et autres organismes
qui fournissent des services aux adolescents peuvent
également leur offrir l’expérience du Square grâce à
trois ateliers.
Pour atteindre les ados partout au Québec, le Square
leur offre une plateforme numérique collaborative
(square.banq.qc.ca) et organise divers concours.
De quoi stimuler ces jeunes esprits branchés !
© Michel Legendre
51
Sésame, ouvre-toi !Pour faciliter l’intégration des étudiants étrangers à
Montréal, les aider à profiter de la scène artistique
et les encourager à s’installer ici après leurs études,
La Vitrine et Bmo Groupe Financier ont conçu le
Passeport mtL étudiant international, un sésame
qui donne accès à une foule d’événements culturels
gratuitement ou à moindre coût.
Le Passeport est distribué dans les universités
auprès de milliers d’étudiants étrangers, et
peut également être commandé sur le site Web
passeportetudiant.com. Activé grâce à une
application numérique, le Passeport reste valable
pour toute la durée des études universitaires.
De nombreux sites
historiques, culturels et
artistiques deviennent
donc accessibles
gratuitement
aux étudiants
internationaux. De plus,
un crédit en argent
et des alertes sur les
rabais en cours leur
offrent la possibilité de
participer à de nouvelles activités pour une fraction
du prix annoncé. Une manne pour tous ceux qui
souhaitent découvrir l’effervescence culturelle de
Montréal, réseauter, voire s’investir dans des projets
qui pourraient à terme leur ouvrir les portes du
monde du travail.
Avec toutes les activités prévues pour le
375e anniversaire de la création de Montréal,
ce ne sont pas les occasions qui manqueront.
Vivre le théâtre de l’intérieurQuel spectateur ne rêve pas de pénétrer le monde
théâtral, de monter sur scène, de se faufiler dans
les coulisses ? À Espace Libre, il est le bienvenu : le
théâtre ouvre grand ses portes aux membres de sa
communauté.
Installé au cœur du quartier Centre-Sud, Espace
Libre souhaitait se rapprocher des résidents et
leur offrir un accès privilégié au théâtre. Quinze
personnes ont donc eu le plaisir d’être sélectionnées
pour assister à six spectacles et participer, après
chaque représentation, à un souper et à une
discussion animée par le directeur artistique du
théâtre, Geoffrey Gaguère.
Les jeunes n’ont pas été en reste : Espace Libre a
mis au programme la pièce Album de finissants,
mettant en scène 5 professionnels du théâtre et
24 adolescents, qui se sont donné la réplique dans
un troublant portrait de l’école secondaire. Chaque
fois mise en scène avec des jeunes différents, cette
pièce de mathieu Arseneault a donné voix à plus de
200 adolescents depuis sa création en 2014.
Espace Libre a ainsi fait entrer jeunes et adultes
dans la vie du théâtre, leur permettant de rencontrer
des artistes, de découvrir les métiers de la scène
et de tisser des liens dans un contexte inédit. Ils
en sont sortis grandis, et le théâtre aussi.
Le Passeport est
distribué dans
les universités
auprès de
milliers
d’étudiants
étrangers…
Album de finissants © Marie-Ève Fortier
52
Conjuguer art actuel et vie de quartierEn plein cœur du Plateau, l’espace d’exposition
le Livart invite artistes, artisans et citoyens à se
rencontrer autour d’un sujet commun : l’art actuel.
Logé dans le presbytère du Sanctuaire du Rosaire,
sur la rue Saint-Denis, ce concept unique à Montréal
vise autant à favoriser l’émergence de nouveaux
talents artistiques qu’à renforcer le tissu social.
Plateforme d’innovation et d’expérimentation,
le Livrart accueille plusieurs artistes en résidence,
qu’il encourage à dialoguer avec les visiteurs. Il offre
une riche programmation d’expositions, de soirées
et d’ateliers, et son école d’art est ouverte aux
artistes professionnels comme au grand public.
Exit l’élitisme qui fait hésiter le passant à la
porte des galeries d’art ! Dans ce lieu inclusif et
chaleureux, chacun est invité à plonger au cœur du
processus artistique. Les petits comme les grands y
trouvent leur compte, car une foule d’activités sont
proposées aux familles et aux enfants, comme des
ateliers de peinture en famille et de construction
avec des blocs Lego.
Au Livart, chacun se sent chez lui. Les artistes se
nourrissent des interactions avec le public, et les
citoyens y fréquentent l’art actuel comme un vieil ami.
Livart © Nick De
Livart © Paolo A. Santos Livart © Nick De
53
« Laisser des traces, se souvenir; Montréal sait conjuguer le passé dans un présent sans cesse en transformation. »
Martin Coiteux Ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du à territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal
Michel Leblanc Président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Mémorable
60 ans de création artistiqueQuand un jeune avocat du nom de Jean Drapeau
est élu à la tête de Montréal, en 1954, la ville
connaît une effervescence artistique et sociétale
qui annonce ce que les sociologues appelleront
ensuite la Révolution tranquille. Très vite, le maire
Drapeau décide de doter sa ville d’un Conseil des
arts, bien avant Québec et Ottawa, tout comme il
annonce un ambitieux projet : créer une Place des
Arts en plein cœur de Montréal. Le 18 avril 1956, le
règlement créant le conseil des arts de montréal
(CAM) est adopté, répondant au besoin d’accorder
une reconnaissance publique aux arts qui font vibrer
la métropole et la font connaître partout à travers
le monde.
En 1986 a lieu la première édition du Grand Prix
du CAM. Le théâtre Sans Fil l’emporte avec
Le Seigneur des anneaux. Plus récemment, le
Prix de la diversité culturelle en danse est remis
pour la première fois à la compagnie Nyata Nyata.
Soixante ans après la fondation du CAM, le secteur
culturel constitue un des piliers de l’économie
montréalaise, générant chaque année près de
11 milliards de dollars en retombées directes et
indirectes et représentant plus de 80 000 emplois.
Le CAM soutient 420 organismes et collectifs
culturels, toutes disciplines confondues. Soucieux
de rapprocher les artistes de leur public, il a mis
en place il y a 30 ans le programme « Le Conseil
des arts de Montréal en tournée », qui présente
notamment dans le réseau Accès culture spectacles
et manifestations artistiques dont l’entrée est
gratuite ou à prix très
modique.
En 2016, le CAM a bel et
bien réalisé le rêve de
son fondateur : donner
accès à la culture à
tous les Montréalais.
Le CAM soutient
420 organismes
et collectifs
culturels,
toutes disciplines
confondues.
Benoît McGinnis @ Martin Girard Samian @ Martin Girard
56
So long Leonard Extraordinaire et prolifique poète, chanteur à la
voix sensuelle, Leonard cohen a été un grand
ambassadeur de Montréal, par l’ampleur de son
œuvre par son immense renommée.
Né à Wesmount en 1934, il publie à l’âge de 22 ans
un premier recueil de poésie qui établit sa réputation
dans les cercles littéraires. Après avoir écrit un
roman et cinq recueils, il se met avec le même
bonheur à la musique. Il bâtit ensuite une œuvre
phénoménale, se renouvelant sans cesse, passant
du folk aux tonalités plus rock. Cohen chantait les
amours écorchées, la mélancolie, la sensualité et
la religion. Si sa célèbre Hallelujah est désormais
un classique, sa splendide So Long Marianne, écrite
pour sa muse Marianne Ihlen, reste dans toutes les
têtes.
Tout au long de sa carrière, son œuvre a été maintes
fois récompensée, notamment par le prestigieux Prix
Prince des Asturies, en 2011. Introduit au Panthéon
de la musique canadienne, en 1981, au Panthéon
des auteurs et compositeurs canadiens, en 2006, au
Rock and Roll Hall of Fame, en 2008, Leonard Cohen
était aussi Compagnon de l’Ordre du Canada depuis
2003 et Grand officier de l’Ordre national du Québec
depuis 2008.
375, rue des femmes Imaginez le boulevard michelle tisseyre, l’avenue
Saidye-Bronfman ou la place Kinuajuak-Asivak.
Grâce à l’initiative toponym’Elles, qui s’appuie sur la
création d’une banque de 375 noms féminins, la Ville
a choisi de prioriser les dénominations féminines ou
associées à l’histoire des femmes pour augmenter
leur visibilité dans le paysage urbain montréalais.
Les dénominations toponymiques reflètent l’héritage
culturel, historique, artistique et sociologique de la
ville, en honorant les personnalités qui ont marqué,
par leurs œuvres, leurs actions et leurs travaux,
la société montréalaise. Un devoir de mémoire
nécessaire pour se souvenir d’autant de femmes
qui ont marqué l’imaginaire collectif montréalais,
d’une mécène ayant financé de nombreuses œuvres
culturelles ou d’une artiste en art inuit moderne.
« La femme est l’avenir de l’homme », disait le poète
Aragon. Si les noms de femmes ne représentaient
que 6 % du panorama toponymique de la ville en
2016, le mouvement est maintenant lancé pour
une plus grande place aux noms de femmes dans
l’espace public.
Leonard Cohen © Takahiro Kyono
Michelle Tisseyre en 1941. Source : Bibliothèque et Archives Canada
57
65 ans et pas une ride ! Institution culturelle trônant au cœur du Quartier
des spectacles, le théâtre du Nouveau monde
(TNM) présente depuis 1951 des classiques d’hier,
d’aujourd’hui et de demain. À l’occasion de sa
65e saison, il se refera une beauté, en rénovant
son espace d’accueil et en ajoutant une deuxième
salle de répétition et un espace polyvalent.
Ces travaux d’envergure permettront au TNM de
s’inscrire comme un acteur de transformation,
d’innovation et d’inventivité, contribuant à faire
rayonner la culture québécoise et à favoriser
son ouverture sur le monde.
Plus dynamique que jamais, tout comme sa
directrice Lorraine Pintal, le TNM remplit
pleinement son rôle de théâtre-phare, en illuminant
la cité de ses propositions dramaturgiques
audacieuses, fortes et puissantes. Le TNM a 65 ans ?
Mais quand on aime, on a toujours 20 ans…
Aime comme MontréalVille accueillante et cosmopolite, Montréal accueille
des gens venus du monde entier, qui composent
20 % de l’ensemble de sa population. Parmi eux,
se trouvent nombre d’artistes et de professionnels
des arts et de la culture qui contribuent à la
vitalité et à l’excellence de la vie artistique. Avec
Diversité artistique montréal (DAM), ils bénéficient
maintenant de l’expertise d’un partenaire pertinent
et efficace.
L’organisme DAM, créé il y a 10 ans, a comme
mission principale de promouvoir la diversité
culturelle dans les arts et la culture, en facilitant la
reconnaissance et l’inclusion des artistes dans les
réseaux professionnels, les institutions culturelles
et les circuits de diffusion à Montréal.
À l’aide de plusieurs programmes – parmi lesquels
les soirées d’information et de réseautage Les
Lundis pluriels, le service de mentorat artistique
professionnel ou encore les Auditions de la
diversité –, DAM accompagne les artistes afin de les
orienter et de les conseiller dans leur développement
de carrière.
Réalisé par DAM, le beau livre Aime comme
Montréal, au cœur du vivre ensemble présente une
série de portraits de 60 couples et familles issus
de la diversité, signé par l’auteure marie-christine
Ladouceur-Girard et les photographes Jacques
Nadeau et mikaël theimer.
Vivre ensemble à Montréal : on aime !
Vue d’ensemble @ Yves Renaud
58
À toi pour toujours, Rita LafontaineComédienne d’exception, inoubliable interprète
de Michel Tremblay, Rita Lafontaine (1938-2016)
a marqué de sa lumineuse présence le monde
du théâtre et du cinéma et… Montréal.
Elle commence sa carrière au début des années
1960, à Montréal. Sa rencontre avec le metteur en
scène André Brassard et l’auteur michel tremblay
sera déterminante. L’inséparable trio est à l’origine
des pièces devenues des classiques de notre
dramaturgie : Les Belles-sœurs, Albertine en
cinq temps, À toi, pour toujours ta Marie-Lou. Rita
Lafontaine a donné vie à 16 personnages de Michel
Tremblay, dont 12 ont été spécialement écrits pour elle !
Du comique au tragique, de la douceur à la révolte,
Rita Lafontaine a mené une carrière foisonnante et
singulière, à l’image de la femme d’exception qu’elle
était.
En 2005, Rita Lafontaine a reçu le titre d’Officière de
l’Ordre du Canada, et en 2011, celui d’Officière de
l’Ordre national du Québec.
Rita Lafontaine © François Laplante-Delagrave
59
Michal et Renata Hornstein, une vie pour l’artCollectionneurs d’art et grands mécènes,
Michal (1920-2016) et Renata (1928-2016)
Hornstein nous ont quitté à quelques mois
d’intervalle. Généreux et passionné, ce couple
a connu un destin des plus romanesques.
D’origine polonaise, michal Hornstein est
un rescapé de l’Holocauste. Après un périple
clandestin à travers l’Europe, il se fixe pour
quelque temps à Rome, où il rencontre celle
qui deviendra sa femme, Renata. Puis, tous
deux s’installent à Montréal dans les années
1950. Ayant fait fortune dans l’immobilier, ils
développent une passion pour l’art et la peinture
européenne du 16e et 17e siècle. Ils ont donné
des centaines d’œuvres au musée des beaux-
arts de montréal, dont le nouveau Pavillon
pour la Paix porte leur nom.
Membre de l’Ordre du Canada, Michal Hornstein
a été nommé, en 2013, Grand officier de
l’Ordre national du Québec. Tous deux étaient
également membres de l’Académie des Grands
Montréalais.
Ces deux personnalités exceptionnelles ont fait
rayonner le patrimoine historique et culturel
de la ville. À ce titre, ils resteront à jamais des
modèles pour les générations futures.
La danse en héritageCofondatrice en 1972 des Ballets jazz de montréal
avec Eva Von Gencsy et Eddy Toussaint, Geneviève
Salbaing a fait naitre une nouvelle génération
de danseurs et de chorégraphes ancrés dans
la modernité.
Née à Paris en 1922, elle fait ses premiers pas
de danseuse à Casablanca puis Washington,
avant de s’installer à Montréal en 1946.
Directrice artistique jusqu’en 1993, elle a fait
des Ballets jazz de Montréal une compagnie
internationalement reconnue, qui s’est produite
plus de 1 500 fois sur les cinq continents et
dans une cinquantaine de pays.
Disparue en 2016, elle laisse un héritage vivant et
dynamique : sous sa houlette, les Ballets jazz ont
créé plusieurs écoles affiliées à Québec, Laval,
Toronto et Saint-Jean. Geneviève Salbaing a été
nommée membre de l’Ordre du Canada, en 1987
et Officière de l’Ordre national du Québec, en 2012.
© Christine Guest
Archives familiales
60
L’éternelle jeunesse…Il a d’abord été acteur (Taureau, Joyeux calvaire, Le
côté obscur du cœur) puis redoutable improvisateur
et entraineur vedette à la LNI. Mais sa renommée
est venue avec les quatre longs métrages pour
la série Contes pour tous, dont Bach et Bottine
et La Guerre des tuques qui ont connu un succès
international.
André melançon, immense cinéaste disparu en
août 2016 à l’âge de 74 ans, savait comme nul autre
filmer les enfants, mais aussi les raconter, les
diriger, les écouter – son passé de psycho-éducateur
n’étant certainement
pas étranger à ces
qualités. Sa profonde
humanité, sa grande
générosité ont marqué
l’histoire du cinéma
québécois. Il a su
toucher les spectateurs
en créant des
personnages d’enfants
que chacun porte
en soi.
En 2015, André Melançon a reçu le Prix Hommage
du Gala du cinéma québécois soulignant son
exceptionnelle carrière. Il était également Officier
de l’Ordre national du Québec et récipiendaire du
Prix Albert-Tessier, qui récompense les artistes du
cinéma dont la carrière et l’œuvre ont contribué à
la réputation de la production cinématographique
québécoise.
… sa renommée
est venue avec
les quatre longs
métrages pour
la série Contes
pour tous, dont
Bach et Bottine
et La Guerre
des tuques…
André Melançon, lauréat - Prix Albert-Tessier 2012 © Rémy Boily © Gouvernement du Québec (Prix du Québec)
André Melançon 1973 © Takashi Seida
61
Marcel Barbeau, artiste révolutionnaire« Je ne cherche pas la beauté, j’essaie de faire un
tableau vibrant » disait marcel Barbeau, disparu en
janvier 2016 à l’âge de 90 ans.
Peintre et sculpteur, il cherchait sans cesse à
se renouveler. Élève de Paul-Émile Borduas,
ami de Jean-Paul Riopelle, ce pionnier de l’art
abstrait laisse une œuvre considérable, exposée
au Canada, aux États-Unis et en Europe. Reconnu
comme un artiste d’art contemporain de réputation
internationale, il a vécu et travaillé à New York,
Paris, Vancouver et dans le sud de la Californie.
La création était sa raison de vivre, il a peint
jusqu’à son dernier souffle.
Éternel rebelle, il fut un des signataires du
manifeste révolutionnaire Refus global,
rédigé par Borduas en 1948.
Officier de l’Ordre du Canada et membre de
l’Académie royale des arts du Canada, Marcel
Barbeau fut l’un des premiers lauréats du Prix
Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des
arts du Canada, qui souligne le travail d’artistes
à mi-carrière. Il a reçu, en 2013, le prix du
Gouverneur général en arts visuels et en
arts médiatiques.
© Robert Etcheverry
62
François Barbeau, maître en scèneGénérosité, résistance et liberté étaient ses mots
d’ordre. Créateur de costumes pour le théâtre, la
danse, l’opéra, le cirque, la télévision et le cinéma,
François Barbeau (1935-2016) a participé à plus
de 700 productions artistiques.
Maniant l’art de la coupe et du détail, de l’harmonie
des couleurs et des tissus, François Barbeau savait
comment habiller les interprètes pour construire
des personnages. Sa griffe était unique et son talent
immense. Enseignant à l’École nationale de théâtre
et au département de communications de l’UQAM,
il a profondément marqué des générations de
concepteurs.
De la Comédie-Française à Hollywood, du théâtre
du Rideau-Vert au théâtre du Nouveau monde, du
ballet Casse-Noisette au film Kamouraska, de la
pièce Les Belles-sœurs à la production des Liaisons
dangereuses, Barbeau était un expert en la matière
et un maitre de l’élégance.
Membre de l’Ordre du Canada, François Barbeau
a reçu le Prix des arts de la scène du Gouverneur
général en 1996. En 2014, le centre d’exposition
de l’Université de Montréal lui consacrait une
magnifique rétrospective, dont témoigne le beau
livre d’Andrée Lemieux, François Barbeau, un
flamboyant homme de l’ombre, qui rend hommage
à son œuvre colossale. Enfin, le Prix François-
Barbeau des meilleurs costumes a été créé en
son honneur au théâtre Jean-Duceppe.
François Barbeau dans son atelier © Jean Beaudry
Costume © Jean Beaudry
63
Bernard Lamarre, le mécène bâtisseurDisparu en 2016 à l’âge de 84 ans, le pionnier
du génie québécois Bernard Lamarre a fondé et
dirigé le groupe Lavalin, façonnant ainsi le Québec
moderne et exportant le savoir-faire québécois
partout dans le monde.
Sa deuxième « carrière » fut consacrée pleinement à
sa passion pour l’art, avec la plus grande collection
privée au Québec. Mécène et philanthrope, sa
contribution au musée des beaux-arts de montréal
a été remarquable; il a été membre et président de
son conseil d’administration pendant près de 25 ans,
en plus d’en enrichir considérablement les collections.
De nombreuses récompenses ont jalonné une carrière
d’exception. En 2013, Bernard Lamarre était fait Grand
officier de l’Ordre national du Québec, après avoir été
nommé officier de l’Ordre du Canada, en 1985,
et membre de l’Académie des Grands Montréalais,
en 1988.
Entrepreneur visionnaire, collectionneur averti et
mécène généreux, Bernard Lamarre était un homme
inspirant et inspiré par des projets plus grands que
nature. Son empreinte demeurera à jamais gravée
dans la mémoire des Québécois.
La bibliothèque de Saint-Léonard : 50 ans et des projets d’avenir !Le 16 mai 1966, la bibliothèque de Saint-Léonard
ouvrait ses portes. Cinquante ans plus tard, elle se
classe parmi les bibliothèques les plus fréquentées
de la Ville de Montréal, avec plus de 402 000 visiteurs
par année.
Un succès que l’on doit à une équipe dynamique et
créative, qui a su se renouveler en proposant des
activités variées, ludiques et technologiques. Ainsi,
la bibliothèque a été
une des premières à
proposer un prêt de
tablettes et de liseuses
électroniques. De
quoi séduire la jeune
clientèle !
Forte de son succès, la
bibliothèque voit grand :
un projet de salle de
spectacle et d’espaces
dédiés aux expositions
et aux artistes est en
cours de réalisation. Une belle réussite qui démontre
l’attachement des citoyens à leur ville, à leur culture
et… à leur bibliothèque !
… la bibliothèque
voit grand : un
projet de salle
de spectacle et
d’espaces dédiés
aux expositions
et aux artistes
est en cours de
réalisation.
© SNC-Lavalin
64
La danse en archivesNée de parents russes, Ludmilla chiriaeff
(1924-1996) émigre à Montréal en 1952 où elle
fonde les Ballets Chiriaeff, qui deviendront les
Grands Ballets canadiens en 1957.
Officière de l’Ordre du Canada et Grande officière
de l’Ordre national du Québec, Ludmilla Chiriaeff
a reçu en 1992 la Médaille Nijinski, une distinction
remise à des artistes d’envergure internationale en
reconnaissance de leur contribution au monde de
la danse. L’année suivante, le Prix des arts de la
scène du Gouverneur général lui était décerné. Elle
était également membre de l’Académie des Grands
Montréalais, depuis 1978.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
(BAnQ) a récemment acquis deux fonds d’archives
d’une importance capitale : celui de Ludmilla
Chiriaeff, riche de plus de 5 000 photos et
300 vidéos retraçant la carrière exceptionnelle de
cette figure emblématique de la danse, et celui des
Grands Ballets Canadiens de Montréal, qui regroupe
près de 20 000 photos et de nombreux dossiers sur
la mise en scène et l’organisation des spectacles, au
Québec et dans le monde entier.
© Pierre Gaudard
65
« La concertation est au cœur du succès de notre métropole culturelle, son développement passe incontestablement par la participation de tous. »
Diane Giard Première vice-présidente à la direction, Particuliers et Entreprises, Banque nationale du Canada
Manuela Goya Secrétaire générale, Montréal métropole culturelle
Organisée
Le MAC s’éclate Dans quatre ans, l’intérieur du musée d’art
contemporain (MAC) aura complètement changé de
visage grâce à un projet majeur de transformation,
proposant ainsi une expérience muséale encore
plus remarquable et rehaussant le rôle du musée
comme, principal centre de diffusion de l’art
contemporain.
Le projet de réorganisation des espaces intérieurs
du MAC a conduit à un concours d’architecture
faisant la part belle à l’ingéniosité et à la créativité.
Les travaux permettront d’accroître les surfaces
d’exposition.
L’idée est de pouvoir accéder à une plus grande
partie de la collection du musée, dont seul 1,5 %
est exposé aujourd’hui. Les artistes pourront
aussi bénéficier de plus d’espace pour montrer
leurs œuvres, quelque soit leur forme. Le musée
tient en effet à prendre en compte la diversité des
démarches artistiques et l’utilisation des nouvelles
technologies. Les zones consacrées aux activités
éducatives seront quant à elles entièrement
repensées pour encore plus de plaisir et de
découverte.
Au cœur du Quartier des spectacles, le MAC
représente déjà une vitrine exceptionnelle pour
l’art contemporain, attirant des publics toujours
plus nombreux. Grâce à ses nouveaux espaces, il
participera encore plus activement au rayonnement
culturel de Montréal et à sa vocation internationale.
© Alexandre Perreault
68
L’art de ponctuerComment mettre en valeur la vitalité artistique
et économique d’un quartier ? En ponctuant ses
rues d’œuvres d’art ! Propulsé par des entreprises
mécènes du Quartier de l’innovation (QI), le projet
Qi Signature a déployé un circuit d’art public
constitué d’œuvres à l’image du logo du Quartier.
Chacune des œuvres d’art colorées a été réalisée
à partir d’une structure représentant la lettre Q,
signature du Quartier. Neuf artistes ont transformé
l’une de ces lettres à leur manière, et leurs œuvres
ont ensuite été exposées à l’extérieur ou à l’intérieur
des locaux des entreprises participantes. Les
artistes Farah Allegue, Bonar, mathieu connery,
martine Frossard, Danica olders, Scaner, Jérémy
Shantz, Antoine tavaglione et Jason Wasserman
se sont prêtés au jeu.
Le projet QI Signature, en plus de dynamiser la
vie culturelle du Quartier, renforce le sentiment
d’appartenance de tous les acteurs de son
écosystème : citoyens, entreprises, étudiants
et commerçants. Il fait le pont entre l’art et
l’entrepreneuriat, qui nourrissent les mêmes
ambitions de créativité et d’innovation.
Résultat ? Des artistes montréalais et des
entreprises plus visibles, et un Quartier à la
signature distinctive qui ne laisse personne
indifférent.
QI-34 : œuvre de Mathieu Connery pour QI Signature, avec l’ÉTS © MASSIVart QI-46 : œuvre de Jason Wasserman pour QI, avec Vidéotron © MASSIVart
69
Arts et culture sur la place publiqueL’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie
nourrit une grande ambition : multiplier par 10 le
nombre de citoyens qui entrent en contact avec l’art et
la culture d’ici 2020. Depuis le lancement de son Plan
directeur culturel 2016-2020, l’arrondissement propose
une foule de projets locaux, accessibles et hors les
murs pour leur faire vivre la culture au quotidien.
À titre d’exemple, l’été dernier, la 6e édition de
Parcours m a invité les promeneurs à visiter une
véritable galerie d’art à ciel ouvert sur la Promenade
Masson. Les passants ont ainsi pu découvrir les
œuvres des artistes Jihane mossalim et claudine
Delière, exposées dans les vitrines d’une dizaine de
commerçants. De nouveaux motifs peints au sol,
création de l’agence d’art urbain castor et Pollux, les
ont guidés sur ce parcours artistique de 1,2 km, attirant
aussi leur attention sur quatre lieux patrimoniaux, deux
murales et sept bancs publics transformés par l’artiste
rosemontois Dominic St-Aubin.
Le nouveau Plan directeur culturel de Rosemont–
La Petite-Patrie vise aussi à favoriser la diversité,
l’émergence de la relève et la participation de tous les
acteurs du milieu. Il fait du citoyen le centre de gravité
de cette effervescence culturelle, portant le rêve, la
beauté et l’imaginaire au cœur de sa vie quotidienne.
© Jasmine Allan Cote © Jasmine Allan Cote
© Jasmine Allan Cote
70
Un nouveau souffle sous le signe du numériqueAu cœur du Quartier latin, la bibliothèque
Saint-Sulpice, construite il y a plus de 100 ans,
sera restaurée et entièrement réaménagée afin
d’accueillir les adolescents, les créatifs et les
passionnés de technologies numériques.
Cet édifice patrimonial à vocation culturelle sera
réorganisé en deux nouveaux espaces visant à
favoriser l’éclosion des talents chez les nouvelles
générations. Les élèves du secondaire pourront s’en
donner à cœur joie dans une bibliothèque ludique
et éducative conçue spécialement pour eux, tandis
que les artistes et les entrepreneurs en démarrage
auront accès à un laboratoire d’innovation (Fab Lab)
à la fine pointe de la technologie.
Ce laboratoire s’articulera autour de deux axes :
un « médialab » destiné à la production d’œuvres
d’art sonores, visuelles et musicales qui
s’appuiera sur l’infographie, la modélisation ou
la programmation, et un atelier de fabrication
technologique qui facilitera la création de prototypes
à moindre coût, à l’aide d’imprimantes 3D
par exemple.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec,
en collaboration avec la Ville de Montréal et le
ministère de la Culture et des Communications,
supervisera cet ambitieux projet qui propulsera la
bibliothèque Saint-Sulpice dans le vingt-et-unième
siècle. La vénérable institution de la rue Saint-Denis
amorcera donc une nouvelle vie sous le signe de la
créativité, du savoir et de l’innovation.
Intérieur © Michel Legendre
Extérieur © Michel Legendre
71
Un alliage explosifLorsque le monde des affaires et celui de la culture
s’unissent pour promouvoir le génie québécois, on
peut s’attendre à un alliage explosif ! mishmash,
un nouveau collectif expérientiel montréalais,
s’est donné pour mission de faire briller le talent,
le savoir-faire et les grands événements québécois
à l’international.
Le collectif mise sur l’expertise, les ressources
et la créativité de ses entreprises membres pour
développer des concepts événementiels uniques et
spécifiques au Québec. Exportables partout dans
le monde, ces spectacles pourront rivaliser avec la
féroce compétition internationale.
Le Groupe Piknic Électronik, Productions opéra
concept mP (POCMP) et La tribu ont déjà rejoint
le collectif. Le premier produit de Mishmash,
le happening lyrique Another Brick in the Wall,
reprend l’œuvre mythique The Wall de Roger Waters
en version opéra, et a été créé pour souligner
le 375e anniversaire de Montréal.
Des cerveaux, du génie, des partenariats, des
capitaux au service de l’art : un succès assuré ?
Certainement, si l’on croit aussi au pouvoir de
l’imagination, de l’audace et de l’émerveillement.
C’est là le credo de Mishmash.
Rassembler pour se distinguerCréer un environnement de partage et mettre
les ressources en commun, voilà l’objectif de la
Guilde des développeurs indépendants de jeux
vidéo du Québec, qui regroupe 75 studios de petite
et moyenne taille depuis le printemps 2016.
Alors que Montréal représente la troisième ville
du monde pour la production de jeux vidéo et que
le nombre de studios indépendants a été multiplié
par quatre au Québec depuis cinq ans, il semblait
important de fédérer certains services essentiels à
ces entreprises.
La Guilde espère donc faciliter le travail en réseau et
la collaboration de ses membres pour optimiser les
ressources. Elle leur apportera aussi une visibilité
accrue en les représentant sur le plan commercial,
économique, social, culturel et politique.
Structure, organisation et coopération seront
les trois mots d’ordre pour continuer à irriguer
et à nourrir le terrain fertile de la création vidéo
montréalaise, symbole d’une économie florissante
et riche en projets.
72
Les grands travaux de l’Espace GoLe théâtre Espace Go pourra moderniser ses
infrastructures et accueillir, à partir de février 2018,
quatre compagnies de théâtre.
L’intérieur comme l’extérieur de l’édifice dessiné
par l’architecte Éric Gauthier, en 1995, seront
rénovés. La configuration variable de la salle, un
atout de taille pour l’espace Go, ne changera pas.
En revanche, l’ajout d’espaces de création et de
représentation, de loges, d’ateliers et de salles
d’entreposage permettra d’accueillir de façon
permanente UBU, l’une des plus prestigieuses
compagnies de théâtre du Canada, codirigée par
Stéphanie Jasmin et Denis marleau. Elle rejoindra
Le théâtre PÀP, déjà installé à demeure. Les
compagnies théâtrales orange Noyée et millimètre
partageront aussi les ressources et espaces
disponibles.
La modernisation des lieux, mais aussi
l’investissement dans des équipements techniques
de pointe, s’avéreront des atouts de taille pour
soutenir l’évolution des approches artistiques. Elles
contribueront à propulser encore davantage une
pratique théâtrale qui ne cesse de donner le meilleur
d’elle-même.
© Caroline Laberge
73
Cure de rajeunissement pour centenaire à la page !Le théâtre St-Denis, inauguré en 1916, a fêté son
centenaire sous le signe de la modernité et du
design. La célèbre salle de spectacles arborera
bientôt une nouvelle façade élégante, légère et
transparente qui mettra en valeur son architecture
historique.
Le projet, adopté en mai 2016, prévoit notamment
la construction d’une grande verrière sur toute la
longueur du bâtiment. Elle laissera apercevoir la
façade historique du Théâtre, en partie cachée par la
devanture actuelle. La section de bâtiments entre le
Théâtre et le boulevard
De Maisonneuve sera
aussi intégrée au
projet et entièrement
remodelée.
Le cœur du Quartier
latin subira donc
une véritable cure de
jeunesse, dans la foulée
des efforts de revitalisation consentis ces dernières
années. En effet, ce secteur a déjà commencé à
changer de visage avec le réaménagement de la
place Émilie-Gamelin, qui accueille aujourd’hui de
nombreuses activités culturelles et artistiques. La
bibliothèque Saint-Sulpice, qui sera bientôt convertie
en carrefour technologique, augmentera encore son
rayonnement intellectuel et culturel, déjà soutenu
par l’Université du Québec à montréal (UQÀM) et la
Grande Bibliothèque.
La métamorphose du Théâtre St-Denis contribuera
donc à réaffirmer la position du Quartier latin
comme pôle culturel de premier plan à Montréal.
Art et numérique, un cocktail pétillantQuel est le meilleur moyen de mettre en contact les
artistes en art numérique et les acteurs du monde
de la culture, des technologies de l’information et
des affaires ? Les Soirées composite, où ils sont
invités à partager leurs projets !
Ces soirées bouillonnantes de créativité facilitent
les rencontres et la collaboration. On y vient pour
se tenir au courant des tendances numériques et
culturelles, échanger des idées, s’inspirer les uns
des autres, tisser des liens, peaufiner et bâtir des
projets innovateurs.
Comment s’approprier la culture à l’heure
d’Internet ? De quelle manière les outils numériques
peuvent-ils faciliter l’apprentissage et l’intégration
scolaires ? Quelle réflexion suscitent des œuvres
lumineuses et que nous disent-elles sur la qualité
de l’information diffusée par les médias ? Ces
questions et bien d’autres ont surgi dès la première
Soirée Composite, organisée au centre Phi.
Depuis, les rendez-vous se sont succédé tous les
trois mois dans des espaces de travail partagés
(coworking) ou dans des lieux consacrés à la
créativité comme l’ancienne École des beaux-arts de
Montréal. Après sélection, les projets sont présentés
devant public en une série de courts exposés créatifs
et ciblés. Un cocktail pétillant pour stimuler la
créativité !
La célèbre salle
de spectacles
arborera bientôt
une nouvelle
façade élégante…
74
Honorer et diffuser l’excellenceLa richesse culturelle de Montréal n’est plus à
démontrer. Parmi toutes les œuvres d’art qui
constituent le fonds artistique de la Ville, certaines
sont toutefois réunies dans une collection bien
particulière : la collection municipale.
Cette collection rassemble depuis 20 ans les œuvres des
lauréats de plusieurs prix d’excellence : le prix Louis-
Comtois et le prix Pierre-Ayot pour les arts visuels,
et le prix François-Houdé pour les métiers d’art.
Elle s’est également enrichie au fil du temps grâce
au Plan d’acquisition d’œuvres d’art Accès culture
(PADORAC), dont c’était le cinquième anniversaire
en 2016.
L’originalité de ces œuvres d’art issues de
l’excellence ? Leur accessibilité. Elles peuvent
être prêtées aux musées et aux galeries d’art ou
intégrées aux équipements du réseau municipal
dans des espaces publics ou semi-publics, afin
que les citoyens y aient accès gratuitement.
Bibliothèques, mairies d’arrondissement, piscines,
centres sportifs, postes de quartier… les lieux pour
les exposer ne manquent pas !
Le Cadre de référence : Collection municipale
d’œuvres d’art rend encore plus accessibles les
œuvres historiques autant que celles des artistes
émergents ou à mi-carrière, faisant connaître leur
production à un public plus vaste.
Tourisme et culture, une histoire qui dure !À Montréal, tourisme rime avec culture ! C’est la
tendance que révèle une étude conduite en 2016
par tourisme montréal. Plus d’un touriste sur
quatre choisit aujourd’hui Montréal pour son attrait
culturel. La culture joue donc un rôle déterminant
dans la vitalité économique de la ville.
Une autre étude commandée par la chambre
de commerce du montréal métropolitain révèle
d’ailleurs que la scène culturelle montréalaise crée
plus de 130 000 emplois directs et indirects. Elle
représente 6 % du produit intérieur brut (PIB)
et génère plus de 10 milliards de dollars de
retombées économiques annuelles, notamment
sur l’hébergement touristique, la restauration et
les commerces.
Les touristes culturels sont particulièrement attirés
par les festivals, les musées, les arts de la scène
et le Vieux-Montréal. Ils dépensent d’ailleurs
1,1 milliard de dollars chaque année, soit 44,9 %
de la totalité des dépenses touristiques. Cette
interaction bénéfique entre la culture et le tourisme
fait briller Montréal sur la scène internationale.
La ville fait aujourd’hui partie des 10 métropoles
culturelles les plus importantes en Amérique du
Nord, preuve que les efforts et les investissements
culturels portent leurs fruits !
© Vincent Lafrance Nuit blanche © Pierre Bourgault
75
Index1700 La Poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18A’Shop . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Allegue, Farah . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Ankh One . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Another Brick in the Wall . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72Aquin, Benoit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Arcand, Denys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Archambault, Louise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie . . . . . . . . . . . . . .70Arseneault, Mathieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52Asivak, Kinuajuak . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57ATOMIC3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8-32Aubin, Sébastien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Awad, Mona . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Awashish, Eruoma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Bachand, Simon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Ballets jazz de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60Barbeau, François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Barbeau, Marcel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62Barbeau-Lavalette, Anaïs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21-26Bebawi, Rami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Bélanger, Yves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Bellefleur-Kaltush, Jani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Bellumeur, Cyndie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Bibliolab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Bibliothèque de Saint-Léonard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) . . . 65-71Bibliothèque Frontenac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Bibliothèque Père-Ambroise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Bibliothèque Saint-Sulpice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71Bibliothèques de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Billet, Rachel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44Bilodeau, Jacques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22BMO Groupe Financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52Bonar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Boney, Ludovic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Borduas, Paul-Émile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62Bouchard, Michel Marc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Boudreau, Walter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21Brassard, André . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59Brigade Arts Affaires de Montréal (BAAM) . . . . . . . . . . . . . . 9-41Broin, Michel de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Bronfman, Saidye . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57Canadian Live Music City of the Year . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Casteliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35Castor et Pollux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Catudal, Jasmine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Centre Phi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux . . . . . .41Chambre de commerce du Montréal métropolitain . . . . . . . . .75Château Ramezay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50Chenelière, Michel de la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Chiriaeff, Ludmilla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65Chouinard, Marie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31Chrétien Desmarais, France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Cinépool . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Cirque du Soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Cité Mémoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Code Souvenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15Cohen, Leonard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57
Comeau, Chuck . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Connery, Mathieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Conseil des arts de Montréal (CAM) . . . . . . . . . . . . 35-40-42-56Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) . . . . . . . 29-42Cormier, Claude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12-22Crowley, John . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27CS Design . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Culture Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42Dagenais, Félix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8Daily tous les jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Del Pinto, Melissa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Delière, Claudine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Desmarais, André . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9DiSalvo, Lino . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Diversité artistique Montréal (DAM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Dulcinée Langfelder & Cie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43Durand-Brault, Alexis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26École nationale de théâtre (ENT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Ell, Darren . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Ella & Pitr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Espace Go . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Espace Libre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52Even, Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Exeko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Festival International de Jazz de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . .36Festival OFFTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Festival TransAmériques (FTA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41FrancoFolies de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Frossard, Martine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Gagnon Lebrun, Louis-Xavier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8Gaguère, Geoffrey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52Gauthier, Éric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Gélinas, Mitsou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Goulet, Michel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37Grande Bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51-74Grands Ballets Canadiens de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . 44-65Gregor, Miles «El Mac» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Groupe des onze . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Groupe Piknic Électronik . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72Guilde des développeurs indépendants de jeux vidéo du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72Hachem, Ghayas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Hayeur, Isabelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Hornstein, Michal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10-60Hornstein, Renata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10-60Inutiq, Geronimo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Item 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Jasmin, Stéphanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Journée internationale de la Francophonie . . . . . . . . . . . . . . .26KANVA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Kaytranada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26KM3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8Krump, George . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44La Ballade pour la Paix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12La Machinerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44LA SERRE — arts vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41La Tribu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72La Vitrine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52Laboratoire Culture inclusive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Ladouceur-Girard, Marie-Christine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58
76
Lafontaine, Rita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59Lamarre, Bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64Lapierre, Andrew . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Lateral Office . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Le Livart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53Lefebvre, Sébastien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Lemay, cabinet d’architectes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29Lemieux, Andrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Lemieux, Michel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Lemire, Jean-François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Leroux, Catherine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Leroux, Dominique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35Luminothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Marleau, Denis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Martin, Iohann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Matlabi, Aydin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Matos, Pablo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44McEwen, Jean . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45Melançon, André . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61Ménard, André . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Ménard, Philippe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21Mévius, Isabelle de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Mikros . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Millimètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Mishmash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72Moment Factory . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Monnet, Caroline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Montréal en lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Montréal Métropolis bleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Monument-National . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Morin, Éric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Morin, Jean-Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Morrisseau, Norval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Mossalim, Jihane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Moussa, Samy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14MTL Grandé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20MU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50Musée d’art contemporain (MAC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) . . . . . . 12-45-60-64Musée McCord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12MUTEK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33N’Guyen, Kim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Nadeau, Jacques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Nagano, Kent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Nézet-Seguin, Yannick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30Nyata Nyata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56Olders, Danica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69ONF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Orange Noyée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Orchestre Métropolitain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30Orchestre philharmonique des musiciens de Montréal . . . . .21Orchestre symphonique de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Ottawa, Meky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Paiement, Alain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Parc du Mont-Royal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49Parcours M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Passeport MTL étudiant international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52Pathy, Constance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein . . . . . . . 10-50Pilon, Victor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
Pintal, Lorraine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Place des Arts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42Plan d’acquisition d’œuvres d’art Accès culture (PADORAC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Planétarium Rio Tinto Alcan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Plensa, Jaume . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Poulin, Marie-CLaude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Prix ARDI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Productions Opéra Concept MP (POCMP) . . . . . . . . . . . . . . . . .72Promenade Fleuve-Montagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9QI Signature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Quartier de l’innovation (QI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Quartier des spectacles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8-28-32Rabagliati, Michel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13Raw Design . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Repentigny, Vincent de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Riopelle, Jean-Paul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62Roby, Daniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Salbaing, Geneviève . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60Scaner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Schofield, Stephen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23Seguin, François . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Shantz, Jérémy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Sid Lee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Simard, Alain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Simple Plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Sinha Danse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) . . . . .21Société des arts technologiques (SAT). . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Soirées Composite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74Square Banque Nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51St-Aubin, Dominic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Stinco, Jeff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Tavaglione, Antoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Théâtre du Nouveau Monde (TNM) . . . . . . . . . . . . . . . . 11-58-63Théâtre du Rideau-Vert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Théâtre I.N.K. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42Théâtre Jean-Duceppe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Théâtre PÀP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Théâtre Sans Fil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56Théâtre St-Denis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74Theimer, Mikaël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Thien, Madeleine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Toponym’Elles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57Tourisme Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75Tisseyre, Michelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57 UBU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73Université Concordia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12-45Université du Québec à Montréal (UQÀM) . . . . . . . . . . . . . . . . .74Université McGill . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Vallée, Jean-Marc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Vidéo MTL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Ville UNESCO de design . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Wasserman, Jason . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69Wilder Espace Danse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44World Tourism Cities Federation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34Zone Éducation-Culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45
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