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COTE DE L’OCCASION les vrais prix du matériel photo ! Nikon A Fuji X20 & X100s • Test Panasonic GF6 • Zoom Nikon 80400 • Zoom Tamron 70200 Macro Les objectifs et nos conseils pour réussir Deux reflex d’un coup ! 700D & 100D Tests compacts au sommet Un mois avec le meilleur “bridge” ! Nikon D600 Enfin la vérité sur les poussières Leçon de Photo Les sports nautiques

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Page 1: COTE DE L’OCCASION les vrais prix du matériel photolumix.pfs.online.fr/Data/Presse/Chasseur-d-images.pdf · 2013-06-18 · mentent pas le prix de vente de l’appareil. Alors,

COTE DE L’OCCASIONles vrais prix du matériel photo !

Nikon A Fuji X20 & X100s

• Test Panasonic GF6• Zoom Nikon 80400• Zoom Tamron 70200

MacroLes objectifs

et nos conseils pour réussir

Deux reflexd’un coup !

700D & 100D

Tests compacts au sommet

Un mois avec le meilleur

“bridge” !

Nikon D600Enfin la véritésur les poussières

Leçon de PhotoLes sportsnautiques

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L’icône Palette du barillet permetd’appliquer, à la prise de vue, desfiltres créatifs. Ici encore, la sélectionest très visuelle : un exemple figuresur la droite de l’écran tandis qu’àgauche le filtre est directement ap-pliqué à l’image visée. Difficile defaire plus intuitif.

Dans tous les modes, la naviga-tion peut classiquement se faireavec le pavé de commande ou di-rectement du bout des doigts,l’écran étant tactile.

Cette façon de faire des photos,en jouant avec des effets “préfabri-qués”, semblera factice à certainsphotographes. La méthode estpourtant en vogue actuellement. Etil n’est pas impossible que cemoyen ludique constitue une ported’entrée vers une autre pratique dela photo. À ceux que ces gadgets re-butent, précisons que leur utilisa-tion reste facultative et qu’ils n’aug-mentent pas le prix de vente del’appareil. Alors, pourquoi s’enpriver?

Q Modes photo classiquesAprès avoir bien joué avec les

modes “Beau dessert” et “Peausoyeuse” (nous n’inventons rien !),on peut passer aux choses sérieuses

Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013106

P anasonic a développé unegamme Lumix assez riche.Les trois familles G, GH et GF

visent des utilisateurs variés et pré-sentent généralement des caracté-ristiques bien adaptées aux usagesauxquels elles sont destinées.

Avec le nouveau GF6, Panasonics’adresse au grand public, ces habi-tués du compact qui recherchentune meilleure qualité d’image.Comme toujours, le fabricant ima-gine un acheteur type, et à l’usagece sont parfois d’autres utilisateursqui sont intéressés. Ainsi, le GF6, s’ilest effectivement typé grand pu-blic, peut très bien séduire les pho-tographes adeptes du reflex… àcondition qu’ils acceptent l’absencede viseur.

Le premier coup d’œil jeté sur le GF6 laisseune impression agréable : l’appareil est joli.Le second coup d’œil, sur les images qu’ilproduit, finit de convaincre.

certains cas, il applique aussi unpost-traitement à l’image. Il seraparfois difficile de choisir le bonstyle tant les choix sont nombreux.Heureusement, la présentation avecdes images exemples en carrouselrend l’opération agréable, voireamusante.

Les modescréatifs du GF6(à gauche lemode MC, àdroite les filtrescréatifs) sontnombreux etbien présentés.

Test hybride

Panasonic GF6En route vers le compromis idéal !

• Capteur : Cmos 4/3 (13 x 17,3 mm) - 16Mpix (3.448 x 4.592).• Sensibilités ISO : Auto, 160 à 12.800 - H 25.600.• Écran : tactile 7,6 cm et 1.400.000 points, orientable vers lehaut (180°) et le bas (45°).• Viseur : pas de viseur integré ni en option (les modèles desgammes G et GH ont un viseur électronique integré).• Mise au point : autofocus contraste sur le capteur. Détectionde visage, recherche auto du point, 23 points, 1 zone, pointprécis (avec loupe) - AF simple, continu, flexible et MAP ma-nuelle.• Rafales : 20 i/s en MAP fixe et visée figée, 4 i/s avec AF etvisée. 20 vues en Jpeg, 6 vues en Raw.• Obturateur : 1/4000 à 60 s - pose B. Retardateur 2 et 10 s.

• Mesure de lumière : mesure TTL sur le capteur, mesure ma-tricielle 144 zones, centrale pondérée et spot. Bracketing sur 3ou 5 images (par 1/3 ou 2/3 d’IL).• Flash : intégré, pilotage sans fil distant des flashs Panasonic.• Mémoire : Cartes SD (HC, XC).• Format d’enregistrement : Jpeg (fin et standard), Raw etRaw + Jpeg.• Vidéo : HD 1.920 x 1.080 50i, 50p et 25 i/s - format AVCHD etMP4. AF actif, micro stéréo intégré.• Connectique : HDMI, Vidéo, USB2.• Dimensions - poids : 110 x 65 x 39 mm - 323 g nu (427 g aveczoom du kit).• Tarif annoncé : 500 € en kit avec zoom 18-55 mm

Fiche technique

Q Scènes et modes créatifs,l’embarras du choix

Le barillet de commande com-porte les classiques modes PASM etScènes, mais aussi les modes MC etla palette des filtres créatifs.

MC donne accès à 23 stylesd’images qui empruntent autantaux modes Scènes qu’aux filtrescréatifs : l’appareil utilise des préré-glages adaptés au sujet mais, dans

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Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013 107

et attaquer la photo “classique”. Lesdébutants, ou ceux qui ne veulentpas se casser la tête, peuvent à toutmoment utiliser le bouton iA quibascule l’appareil en mode Auto“intelligent”. Généralement, les résul-tats délivrés par ce mode tout autosont excellents… c’en est même unpeu vexant pour le photographequi espérait être plus intelligent queson appareil !

Les modes PASM sont classiques,c’est la molette du pavé de com-mande arrière qui pilote vitesse oudiaphragme. Le bouton de zoo-ming, placé autour du déclencheur,peut aussi servir à ajuster les correc-tions d’exposition: bien vu.

Raffinement rare sur un appareilgrand public, Panasonic a prévutrois modes personalisables qui per-mettent un accès direct à sespropres préréglages.

C’est à genre de détails qu’on sedit que le GF6 pourrait bien séduireles photographes experts.

Q Ergonomie soignéeDépourvu de viseur, le GF6 ne

possède pas non plus de griffe pouren ajouter un. Dans la gammeLumix, seuls les G et GH disposentd’un viseur électronique. Il suffitdonc de s’orienter vers ces modèlespour cadrer autrement qu’avecl’écran.

Orientable vers le haut (180°) ouvers le bas (45°), cet écran facilite lescadrages difficiles ou discrets.Comme il est tactile, la navigationdans les menus s’en trouve simpli-fiée. Cela permet surtout de dépla-cer le point AF là où on le désire. Enrevanche, on regrette que l’écran nesoit pas traité anti-traces.

Le barillet de mode est riche, tropriche ? Aux classiques PASM s’ajou-tent en effet cinq possibilités créa-tives ; il n’est pas certain que cela enfacilite réellement l’utilisation. Heu-reuse initiative, bien qu’un peu dé-routante au début, le mode iA n’estpas sur le barillet mais s’active viaune touche dédiée. Une dispositionbien pensée car on passe immédia-tement de iA à un autre mode sansperdre ses réglages.

La commande de zoom, autourdu déclencheur, permet de piloterles zooms électriques (optiques dela série X). Avec un zoom classique,ce curseur modifie la correctiond’exposition (ou d’autres fonctionsselon le mode utilisé). Le dispositifest très agréable à l’usage: on se re-trouve finalement avec un appareil

double molette, comme un reflexexpert.

Même s’il est classique, l’affichagedes menus est clair et plaisant. Unetouche “Q Menu” donne accès auxprincipaux paramètres de prises devue. L’affichage et la navigation sontalors un peu confus : choix du para-mètre par le pavé de commande etmodification avec le curseur zoomdu déclencheur. Le principe fonc-tionne bien mais il faut un petit mo-ment avant de s’y habituer.

Q Wi-Fi “bisou”Sur ses nouvelles gammes, hy-

brides comme compacts, Panasonica adopté le NFC, un système quisimplifie la liaison Wi-Fi : on place lesdeux appareils à connecter (GF6 etsmartphone ou tablette) en contactet la liaison s’établit sans rien avoir àparamétrer.

Ceux qui ont déjà joué avec leWi-Fi et passé un temps infini à es-sayer de paramétrer, parfois en vain,les connexions seront ravis d’ap-prendre qu’un simple “bisou” entredeux appareils peut suffire !

Le hic, c’est que peu de télé-phones et tablettes sont à ce jouréquipés du NFC. Dans les mois àvenir, la situation devrait évoluer carles opérateurs téléphoniques veu-lent populariser le paiement par té-léphone. Le NFC étant utilisé par lessystèmes de paiements, de nom-breux téléphones vont être propo-sés avec les forfaits.

Le mode Wi-Fi du Lumix permetd’envoyer les images de l’appareilvers un smartphone mais aussi depiloter le GF6 à distance.

Aussi plaisante soit-elle, cette der-nière possibilité n’offre pas la réacti-vité d’une commande radio : pasquestion de piéger des animauxsauvages ou de saisir un sportif enplein mouvement. Mais pour desapplications ludiques, c’est parfait.

L’écran s’incline d’avant en arrière et peut basculer sur 180° vers lehaut, ce qui facilite les autoportraits. Dans ce mode, l’affichage estinversé, donc lisible. Les menus offrent une sélection principale parpictogrammes, un affichage plus agréable que des lignes de textes.

Ce qui plaît• Ergonomie agréable, accessible aux débutants• Écran orientable• Nombreux filtres créatifs (presque trop)• Très bonne qualité d’image• Tarif sage

Ce qui fâche• Utilisation agréable mais très différente d’un reflex• L’abondance de mode créatifs est parfois source deconfusion…

Dans les menus “classiques”, l’affichage brille par sa clarté. En haut de l’écran défile une petite explication (floue sur notreillustration !) sur la fonction sélectionnée.

Les commandes principales du GF6 : barillet de mode, déclencheuravec bague de commande du zoom (pour les optiques avec zoomélectrique), interrupteur marche-arrêt, bouton d’accès direct aumode iA (auto intelligent) et déclencheur vidéo.

Prises HDMI et USB 2 classiquespour une liaison avec untéléviseur ou un ordinateur.

Q Que conclure ?La série des Lumix GF présente,

depuis quelque temps, des modèlesintéressants. Et le GF6 confirme latrès bonne impression que nousavait déjà laissée le GF5.

Ce nouveau modèle a de nom-breux arguments et peut plaireaussi bien aux débutants qu’auxphotographes experts. Le fait qu’ilvise un peu plus large que le publicde base est une bonne surprise.

Tout n’est pas parfait. L’étude er-gonomique du GF6 est soignéecertes, mais comme elle est assezdifférente de celle d’un reflex, ellepourrait déconcerter les experts, les-quels devront accepter de réviserleurs habitudes!

L’adepte de la photo sans souciutilisera le Lumix en mode iA avecplaisir, il aura aussi la possibilité dejouer avec plein d’effets créatifs : surce point le GF6 fait aussi bien qu’untéléphone, la qualité en plus, ce quin’est pas rien!

La qualité d’image (voir mesurespages suivantes) surprend, le cap-teur 4:3 offrant, à 160 ISO, un piquétrès élevé. La montée en sensibilitéest parfaitement maîtrisée : à 1.600ISO, le lissage peu destructif laisseapparaître énormément de détails.Un remarquable résultat.

Les hybrides sont des appareilsde compromis qui empruntent auxcompacts leur simplicité d’emploiet aux reflex leur qualité d’image.Souvent cela se paye assez cher,beaucoup de modèles étant plusonéreux que les reflex.

Ce n’est pas le cas du GF6 qui af-fiche un tarif assez sage : 500 € enkit. Une excellente nouvelle, car ceprix n’est pas obtenu au détrimentdes possibilités ou des perfor-mances. L’argument final pour nousconvaincre de l’intérêt de l’appareil.

P. Miele & P.M. Salomez

La zone de contact NFC permetune connexion Wi-Fi immédiatesans paramétrage compliqué.

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Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013108

Ce que disent les imagesLa résolution du capteur est passée de 12 Mpix surle GF5 à 16 Mpix sur le GF6. L’apport du nouveaucalculateur Venus Engine permet d’accélérer lestâches de traitement d’images. La force des cap-teurs micro 4/3 est d’offrir des photos de qualitédans un encombrement moindre que celui des re-flex. Par rapport aux compacts, les boîtiers micro 4/3sont plus volumineux mais en termes de qualitéd’image les compacts sont loin derrière. Ce LumixGF6 le confirme: utilisable jusqu’à 1.600 ISO, il pré-sente de très bons résultats : absence de bruit,contraste agréable mais pas caricatural… un bonchoix!

Lissage et piquéLe GF6 est une excellente surprise : sa qualitéd’image n’a rien à envier à celle des modèles dotésd’un capteur APS-C. Longtemps les capteurs 4/3 fu-rent en net retrait face aux modèles APS-C, aujour-d’hui l’écart existe toujours mais il devient bien plusléger, voire imperceptible dans certains cas.En faible sensibilité, le piqué du GF6 est élevé, signeque les 16 Mpix sont bien exploités : de très fins dé-tails sont restitués.La montée en sensibilité s’accompagne d’un lissagefort bien mené, il faut atteindre 3.200 ISO pour queles textures les plus fines commencent à disparaître.Jusqu’à 1.600 ISO, presque tous les détails del’image sont encore présents, sans pour autant quele bruit ne devienne visible : un superbe travail !

Rendu des valeursLa courbe de transfert est classique et le contrastesatisfaisant. Les ombres et lumières sont bien ren-dues. Si vous trouvez les tons foncés un peu denses,l’utilisation du mode “iDyn” les éclaircit de façondouce et progressive en fonction du réglage choisi.

BruitLe traitement du bruit est particulièrement soignépar Panasonic. Absent à basse sensibilité, il resteplus que discret jusqu’à 3.200 ISO. Cette constancedu bruit entre 400 et 3.200 ISO permet d’utiliser cessensibilités sans arrière-pensée. Un boîtier de repor-tage à main levée en basse lumière.

Réactivité - AutofocusL’autofocus à détection de contraste est très effi-cace: rapide et précis. Il peut sans problème suivreun sujet en mouvement dans le cadre. Le choix de lazone de mise au point peut se faire sur l’écran tac-tile. En Jpeg, la cadence de déclenchement est de3i/s, sans limite. En Raw, le boîtier peut assurer 9vues à la cadence de 3 i/s ; la cadence chute ensuiteet demeure à 1,5 i/s, là aussi sans limite.

Visée - ÉcranLe GF6 ne dispose pas de viseur optique comme leFujifilm X20 ni même de viseur électronique. Le ca-drage se fait sur l’écran arrière orientable. La résolu-tion de celui-ci est très bonne: 1,4 million de points.Comme toujours au soleil, il est plus difficile de ca-drer, mais celui-ci s’en sort un peu mieux que lamoyenne grâce aux réglages dont il dispose: lumi-nosité, contraste, couleur.

VidéoLa vidéo est au format Full HD à 50 i/s au formatd’enregistrement AVCHD ou MP4; l’un et l’autreavec un son stéréo. Le niveau du micro est réglable.Il est possible de prendre des photos pendant letournage de la séquence vidéo. La taille des photosutilise toute la résolution du capteur en format 16/9.Vraiment pratique. Le seul défaut est la position encreux de la commande vidéo… mais, au moins, onne la déclenche pas par mégarde.

Texture – Jusqu’à 800 ISO voire 1.600 ISO, laperte de détails est à peine décelable sur un tirageA3. Ensuite, les détails commencent à disparaîtresous l’effet du lissage et des algorithmes de réduc-tion de bruit. Le capteur 4/3 montre ici toute sapuissance.

Bruit – Le bruit est bien maîtrisé à basse sensibi-lité. À 400 ISO, il augmente un peu mais resteconstant jusqu’à 3200 ISO. Les basses lumières nefont pas peur au GF6, surtout que l’absence debruit ne se fait pas au prix d’un fort lissage.

Visée – La visée se fait au moyen de l’écran orien-table. La qualité de cet écran est bonne, trop justeen éclairage fort lumineux. Les informations affi-chées lors du cadrage ne sont pas toujours très li-sibles car disposées sur l’image.

Granulation sur tirage A3 (1.600 ISO) –Sur un tirage A3, la granulation à 1.600 ISO sera pra-tiquement invisible. Les capteurs de taille intermé-diaire (micro 4/3) permettent des prouesses inter-dites aux appareils compacts de même encombre-ment équipés de capteur 1/1,7” ou 2/3”.

Si les graphiques vous rebutent…

En bref – La gamme GF est celle qui évolue leplus rapidement. La destination grand public de cesmodèles est trompeuse car s’ils sont simples etéquipés de tous les automatismes permettant deréaliser des photos de qualité facilement, ils sontaussi pourvus de tous les raffinements qui plaisentaux experts.Le GF6 fait désormais partie des boîtiers experts, ilne se cache plus. Il est d’ailleurs équipé du signed’appartenance à ce petit monde des experts : le sé-lecteur de mode qui permet de gagner en efficacité.

La qualité des images est impressionnante pour unboîtier dont le tarif a été judicieusement abaissé à500 €, prix autour duquel se situent tous les com-pacts experts.Équipé de son zoom transstandard, il reste plus vo-lumineux que les compacts experts mais la qualitédes images mérite bien ce petit effort sur l’encom-brement.

MesuresBilan du test

Possibilités . . . . . . . . . . QQQQPhoto d’action . . . . . . . .QQQPaysage . . . . . . . . . . . QQQQQStudio . . . . . . . . . . . . . . . QQQQBasses lumières . . . . . QQQQ

Mesures réaliséessur un exemplairede pré-série

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Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013 109

Grain - Accentuation – À 160 ISO, l’image est bien définie, l’accentuation est faible, juste ce qu’il fautpour renforcer agréablement les microcontrastes. À 800 ISO, le bruit monte légèrement mais reste biencontenu, l’accentuation l’accompagne mais toujours finement. Ce comportement est le même à 1.600 ISO.Panasonic est un leader dans le traitement du bruit et retrouver ce type de performances sur un appareilcomme le GF6 est un beau cadeau.

Réactivité - Autofocus – L’autofocus à détection de contraste est performant comme sur tous lesLumix G depuis le GH3. Il parvient à faire le point rapidement et à suivre un sujet mobile se déplaçant à50km/h. Les dix vues prises à la cadence de 3 i/s sont nettes, seule la dernière est légèrement floue. Unebelle prouesse pour ce type d’autofocus.

Niveau sonore – L’obturateur claque mais lebruit est court et peu gênant. Le GF6 se situe dans lamoyenne “peu bruyante” des appareils. La rafale nele rend pas plus sonore: l’absence de miroir est unavantage.

Les chiffres et les courbes pour les experts!

160 ISO 800 ISO 1.600 ISO

160 ISO160 ISO

1.600 ISO Image complète (A3)

Lumix GF6

1.600 ISO1.600 ISO

160 ISO

Piqué des images – À 160 ISO, lepiqué de l’image est très bon. Les mi-crodétails sont particulièrement bienrendus. Voyez comment les poils de lapeluche ou la trame du tissu de fondd’image sont parfaitement repro-duits : aucune trace de bruit ni d’arte-fact. Le capteur micro 4/3 montre ici sadomination par rapport aux capteursqui équipent les appareils compacts,mêmes experts.À 1.600 ISO, peu de changements no-tables. Il faut encore monter la sensibi-lité d’un cran pour voir l’image se dé-grader nettement. Sur les extraitsd’image reproduits ici pour la sensibi-lité 1.600 ISO, on peut noter que laperte de détails est minime. Seulsquelques artefacts trahissent la mon-tée en sensibilité et l’application d’unléger filtre antibruit. Mais cette sensibi-lité est pleinement utilisable.

Rendu des valeurs – Le rendu est agréable, etle contraste par défaut est bon sans être trop forcé.L’ajout du mode “iDyn” éclaircit les ombres légère-ment sans toucher aux extrémités de la courbe: unbon choix.

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0

2

4

6

8

10

200 400 800 1600 3200 6400 12800 25600

7,33

3,54 4,16

5,04

5,94

2,73 1,94

1,51

Le “bruit numérique”Ce sont des points indésirables, qui pol-luent l’image. Le graphique mesure laqualité en gris clair, moyen et foncé. Plusla barre est haute, meilleur c’est ! Il estlogique que la qualité se dégrade à me-sure qu’on monte en sensibilité.

Niveau sonoreLe bruit (son) émis par l’appareil au déclenchement est comparé avec celuiproduit par les appareils les plus etmoins bruyants. Plus la barre est haute, plus la gêne sonore est grande.

“Pâtés de sable” Représentation des gris sous forme deniveaux. Le bruit crée un moutonne-ment (plus il est faible, mieux c’est). Deson côté, l’accentuation produit un “crénelage” sur les bords. Il en faut…mais pas trop !

Piqué des images Un sujet riche en fins détails permet devoir comment l’appareil réagit face à un“vrai sujet difficile”. Les points à exami-ner de près sont les zones peu contras-tées, car elles sont toujours les pluscompliquées à restituer.

Précision de la viséeL’illustration montre à la fois ce qui estvu dans le viseur et ce qui est enregistrépar l’appareil. Un viseur exact à 100 %affiche un trait rouge en bord d’image.Plus le rectangle rouge est petit (et par-fois décentré), moins le viseur est précis.

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

120 %

200 400 800 1600 3200 6400 12800 25600

Texture Le lissage, destiné à limiter le bruit, al-tère les fines textures. C’est pourquoinous mesurons les textures conservées :excellent au-dessus de 95 %, très bonde 85 à 95 %, bon de 70 à 85 %, moyende 60 à 70 %, médiocre en dessous.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

-5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0

100 % (G 0,93)

200 % (G 0,93)

400 % (G 0,93)

Noi

r Bl

anc

Ombres Lumières

Rendu des valeursIndique comment sont restituées les valeurs lumineuses. Le G proche de 1 signale un contraste “normal” ; un basde courbe présentant un bel arrondi in-dique des blancs restitués avec dou-ceur, donc une image agréable.

Granulation du tirage Le graphique présente un comparatifavec d’autres appareils d’une plagegrise prise à 1.600 ISO, tirée en 30 x 45.Plus la note est élevée, meilleur est le ré-sultat (sont pris en compte le bruit et ladéfinition).

Ce que disent nos graphiques…

Les mesuresdu CI.Lab

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Les sites internet adorent compterleurs “pages vues”…

Un seul numéro

de Chasseur d’Images, c’est

20 millions de pages achetées

et, chaque mois, plus de

60 millions de pages vues !

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Regardez bien cet appareil : il pèse moinsde 600 grammes, coûte moins de 500 €et possède un zoom 25-600 mm f/2,8signé Leica! Avouez que c’est tentant…Le Panasonic FZ200 fait partie de lacatégorie des “bridge cameras”. Un nom affreux qui désigne ces appareilsaux zooms de plus en plus fous, qui prétendent remplacer à eux seuls un équipement complet.On les dit capables du meilleur commedu pire et les experts ne les aiment pas beaucoup. Au-delà des tests et des mesures, nous avons voulu savoir ce qu’ils donnent vraiment, sur le terrain.Un mois durant, nous avons donc rangénos objectifs et nos reflex pour nephotographier qu’avec celui qui a laréputation d’être le meilleur des “bridges”.

Panasonic FZ200

Un mois avec le meilleur“bridge camera”

le plus de difficultés avec les appa-reils sans viseur ou à visée électro-nique, c’est moi que l’on pacsé d’of-fice avec un FZ200!

J’ai oublié le mode d’emploiJe croyais tester un Panasonic,

mais c’est un Lumix DMC-FZ200(son nom complet) qui sort de laboîte, le fabricant ayant choisi de nepas afficher un patronyme quiévoque plus l’électronique que laphoto. Pour finir de mettre le clienten confiance, le zoom arbore unautre nom célèbre: Leica Vario-Elmarit. Le décor est posé, la bêteannonce ses ambitions et flatte clai-rement les photographes exigeants

Que ce soit dans la hi-fi, lavidéo, le bricolage, l’électro-ménager ou la bureautique,

les appareils “tout-en-un” ont tou-jours eu une réputation sulfureuse:on leur reproche de tout savoirfaire, mais de ne rien faire bien!Pourtant, nous sommes nombreuxà avoir remplacé, sur le coin dubureau, le scanner, le fax, l’impri-mante et le photocopieur par unemachine qui réunit toutes leursfonctions ou à avoir investi dans unphotophone à la fois GPS, caméra,agenda, boîte à musique, naviga-teur internet, etc. ! Dans ces condi-tions, pourquoi ne pas admettrequ’un appareil photo, richementdoté côté optique, soit capable dese substituer au plus complet desfourre-tout?

C’est dans cet exercice difficileque Panasonic s’est lancé il y aquelques années déjà. Conscientque Canon et Nikon ne laisseraientpas beaucoup d’air aux autresmarques sur le marché des reflex,voyant les ventes de compacts s’ef-fondrer sous la pression des télé-

phones, Panasonic a compris qu’illui fallait des produits… différents.Parmi eux, les “bridge cameras”représentaient une voie royale.

En théorie, la recette est simple:prendre un capteur performant (ici,un Cmos 12 mégapixels), le grefferderrière un zoom à très forte ampli-tude et glisser le tout dans unappareil dont la forme rappellecelle d’un reflex. En pratique, leschoses se compliquent, surtoutquand le cahier des chargesimpose un prix et une compacitéraisonnables.

Au fil des années, Panasonic aainsi multiplié les versions : FZ10,FZ20, FZ150, jusqu’au FZ200, sorti àl’automne dernier et qui, depuis,remporte les meilleures notes danstous les bancs d’essai. Aurions-nousenfin trouvé la perle rare? L’appa-reil, dont rêvent les experts et quipermettrait de partir léger tout enfaisant face à tous les sujets? Pourle savoir, nous avons décidé de lan-cer un test terrain. Et comme jesuis, à la rédaction, celui qui s’ac-croche le plus à son reflex et qui a

Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013122

Test terrain

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Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013

en s’appuyant sur des repères quifleurent bon la tradition.

La plage de focales est specta-culaire : de 25 à 600 mm, soit uneamplitude de 24 fois ! De quoi fairesaliver le débutant, mais aussiinquiéter les spécialistes qui saventcombien il est difficile de faire desphotos nettes sans pied au-delà de300 mm. Mais le FZ200 possède unstabilisateur optique intégré et,surtout, son zoom offre une ouver-ture constante de f/2,8, ce quidevrait permettre de conserver destemps de pose assez courts, doncde se prémunir des risques debougé. Je pars donc rassuré.

Ce soir, c’est fête : un repas entreamis où le FZ200 sera mon seultémoin de ce bon moment. La salleest basse de plafond et des spotshalogène créent une ambiancesympa pour les yeux, mais paspour la photo: ils créent desombres violentes sur les visages etil suffit qu’une personne bouge dequelques centimètres et entredans le halo de lumière pour queson front et ses cheveux soient cra-més. Déçu par mes premièresimages, je tente le flash. Mais jen’aime pas le rendu très dur duflash et le FZ200 n’échappe pas à larègle : faute de réflecteur ou de

lumière diffusée, ses éclairs sonttrop durs et cassent l’ambiance. Jereviens donc à la chère lumièrenaturelle et décide de travailler enmode manuel (choix du diaph etde la vitesse) afin d’échapper à unreportage à densité variable, d’uneimage à l’autre, pour cause despots baladeurs dans le champ.Cette fois c’est mieux… mais jedécouvre à mes dépens la com-plexité des menus du FZ200. Jepensais naïvement qu’un “bridge”était un appareil destiné au grandpublic et aux non techniciens… or,je constate que son ergonomie esttelle que seul un “geek” saura reti-

rer du premier coup la correctionvolontaire d’exposition qu’il a crubon d’activer et dont il voudrait sedébarrasser ! Je me croyais malin, jen’ai pas lu le mode d’emploi (220pages, ça calme!) et me voilà partià faire des photos sousex parceque j’ai affiché -3IL alors que jepensais juste changer de diaph.

Un jour, Ronan fit à M. Uematsu(l’un des pères du FZ200), lereproche que je suis en train degrommeler ; l’ingénieur, en guise desolution, tourna malicieusement lesélecteur sur iA. Si j’essayais? Ehoui, ça marche: cette fois le FZ200assure, mais en “tout auto” !

Profitant d’unmatin brumeux

Jean-Guy aréalisé cette

image en mode A (prioritédiaph) à f/5,6 et

au 1/500 s.Sensibilité200 ISO et

focale de 81 mm .

123

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Test terrain

Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013124

L’accès aux réglages les plusutiles n’est pas naturel et, dès quel’on quitte le mode iA, tout devienttrop compliqué. Nous avons notéun léger progrès sur le nouveauGF6, mais il semble urgent quePanasonic remette à plat menus etcommandes car ses appareilsoffrent énormément de fonctionsque l’on n’utilisera pas parcequ’elles sont… inaccessibles ou malexpliquées. Un appareil réussi estun appareil qui n’a pas besoin demode d’emploi…

Écran ou viseur électroniqueAurez-vous remarqué que je n’ai

pas encore parlé du viseur? C’estqu’il s’agit d’un sujet fâcheux, quifait polémique à la rédaction.

Je fais partie de ceux qui n’ontencore rien trouvé de mieux que leprisme en verre d’un bon reflex,permettant de voir à travers l’objec-tif et de visualiser avec précision cequi sera net et ce qui sera flou.

D’autres ne jurent que par lecontrôle sur écran, quitte à cadrerau hasard quand, en plein air, ils n’yvoient plus rien! Entre les deux, cer-tains surfent entre écran arrière(bien pratique en intérieur et enmode “loupe” ou Live View) et lavisée électronique, certes de plusen plus fine, mais encore très per-fective.

Un viseur électronique seraitrecevable s’il montrait vraiment laphoto telle qu’elle sera ; mais tantque le contraste, les couleurs etmême l’exposition seront différents,une fois la photo enregistrée, de cequ’on a vu à l’écran, le système nesera pas abouti.

Le FZ200 a le bon goût de seplier aux volontés de l’utilisateur ouaux nécessités du moment. On peutl’utiliser œil collé au viseur ou appa-reil à bout de bras, en surveillantl’écran. Ce dernier étant orientable,il est très pratique pour les prises devues acrobatiques, appareil posé ausol ou tenu au-dessus de la foule,mais aussi pour photographier lesenfants à leur hauteur, réaliser desprises de vues discrètes, voire pourse filmer soi-même. Pour uncadrage rigoureux on peut afficherun quadrillage: parfait !

Par grand soleil, le recours auviseur électronique est préférable.Mais attention: la commutationécran/viseur est manuelle et, si onse met à visualiser ses images aprèschaque déclenchement, on passeson temps à changer de mode. Undétecteur d’œil (débrayable) seraitun confort appréciable.

Un zoomvraiment trèsindiscret !

Tandis que Rosalietourne sur son plateau,je décide de tester lespossibilités du zoomen poussant le FZ200dans ses derniersretranchements. Une première imageen position grandangle 25 mm, diaph àpleine ouverture pourlimiter la profondeurde champ… ce qui nesuffit pas à noyer lespersonnages du fonddans le flou. Excusez cadrage etcomposition, c’est justepour la démo !Aussitôt, coup de zoomet, cette fois, j’oseexploiter le zoomnumérique (en fait, unrecadrage) et je poussejusqu’à 1200 mm. Sans pied, ce n’estvraiment pasraisonnable.Le résultat est là : ungros plan sur laplanche de bord,pourtant située à dixmètres et une imagemême pas floue ! Lestabilisateur optiquedu FZ200 a joué sonrôle… bien aidé,avouons-le, parl’abondante lumièrequi baigne l’EspaceCitroen des Champs-Élysées et sans doutepar mes coudes,appuyés sur la rampe.(1/80 s, f/2,8, 400 ISO).

Grand angle : 25 mm

Télé : 1200 mm

Un zoom spectaculaire :de 25 à 1200 mm, à main levée, à f/2,8

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Sous le capot…Capteur : Cmos 1/2,33”, 12,1 mégapixels utiles (capteur 12,800 mpix).Objectif : Zoom DC-Vario-Elmar Leica 4,5-108 mm f/2,8 (équiv. 25-600 mm).De f/2,8 à f/8 en photo et de f/2,8 à f/11 en enregistrement de film. Stabilisa-teur d’image optique.Viseur électronique : 312.000 pts avec ajustement dioptrique (-4 à +4).Écran : LCD TFT 7,6 cm (3”), 461.000 pts, orientable.Sensibilité : Auto, i-ISO, 100 à 6400 ISO.Obturateur : 60 s à 1/4000 s.Rafale : 12 i/s (High-speed Burst 60 i/s).Molette : PASM, Auto, C1, C2, Vidéo, Scènes, Effets créatifs.Vidéo : Full HD 1080p AVCHD/MP4 stéréo.Audio : Micro stéréo. Haut-parleur monaural.Portée flash intégré : 0,3-13,5 m (ga) / 1-13,5 m (z).Plage de mise au point en mode MPA : 30 cm (macro) / 2 m (télé) à l’infini.Mode macro : 1 cm (grand-angle) - 1 m (zoom).HDR : oui. Raw : oui.GPS : non. Griffe : oui.Connectique : HDMI, USB, AV, micro, secteur.Alimentation : batterie Lithium-ion.Carte : SD, SDHC, SDXC et Eye-Fi. Mémoire interne 70 MoTaille : (L) 125 x (H) 87 x (P) 110 mm.Poids : 600 grammes avec carte et batterie.Prix moyen lors du test (printemps 2013) : 490 €.

Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013 125

Lumix FZ200

Le FZ200 face aux mesures du laboNi trop contrastées, ni trop accentuées, les photosdu FZ200 sont d’une rare fidélité pour ce type deboîtier. À 100 ISO, le piqué est très bon et l’ensemble necommence à décroître qu’à partir de 1600 ISO.Le zoom Leica 25-600 mm f/2,8 remplit son rôle à merveille. Léger à la pleine ouverture du grand-angle, le vignetage est ensuite pratiquementinexistant. L’aberration chromatique se manifeste surtout à 600 mm mais elle reste raisonnable. La distorsion est très bien contenue.

Comme sur un reflex proÉchaudé par mes déboires de

débutant, je consacre la soirée sui-vante à la lecture attentive dumode d’emploi. J’y découvre que leFZ200 a plus de neurones que jel’imaginais et qu’il regorge de fonc-tions créatives, ludiques, utiles… oupas! Qu’il sait réaliser des panora-mas automatiques par assemblagede vues, qu’il est possible de pro-grammer les rafales pour que l’ex-position se cale sur la premièreimage, mais aussi qu’on dispose detous les réglages présents sur leplus expert des reflex profession-nels (calage précis de la balance dublanc, bracketing, etc.). Demain, jepourrai donc l’utiliser pour un tra-vail précis, consistant à photogra-phier de petits objets.

La macro à 2 mètres…Les zooms dont sont équipés les

bridge cameras doivent leurs possi-bilités très étendues à une concep-tion qui fait appel à des déplace-ments internes fort complexes : onest en permanence sur des focalesglissantes et cela explique engrande partie leur fonctionnementtrès particulier en photographierapprochée. Avec le FZ200, il y adeux façons de faire de la macro: enposition grand angle, à quelquesmillimètres du sujet, ou en positiontélé, à deux mètres de la scène!Pour un utilisateur de reflex, habi-tué à un véritable objectif macro, leplus déroutant est donc de savoirse placer, puis de trouver son sujetdans le viseur. Ensuite, viennent lesautres surprises et notamment cellede travailler avec une profondeurde champ énorme!

Zoom sur 25 mm, le FZ200 per-met de s’approcher du sujet jusqu’àtoucher l’objectif. À cette distance,on cadre environ 32 mm de largeavec une profondeur de champd’un bon centimètre à f/2,8 ! Maisne rêvez pas : toucher le sujet avec

la lentille frontale ne présenteaucun avantage car, à moins dephotographier des objets transpa-rents, il est impossible de les éclai-rer. En pratique, la photo rappro-chée en position grand angledonne, avec le FZ200, un renduassez particulier, avec une fortedéformation des perspectives etune distorsion très importante, quipeut être amusante à des fins créa-tives, mais qui ne satisfera certaine-ment pas un photographe ayantbesoin de précision.

De la même manière, la profon-deur de champ très élevée, même àpleine ouverture, sera, selon le cas,un atout ou un gros inconvénient :photographier des fleurs en posi-tion rapprochée sans trop se sou-cier de la mise au point est assuré-ment très pratique… sous réservede bien surveiller ce qui entre dansle champ car la cabane de jardin,pourtant située à dix mètres de là,risque d’être parfaitement identi-fiable!

blantes à celles d’un reflex. Atten-tion pourtant : on est en longuefocale et à 600 mm, les risques deflou de bougé sont importants,malgré l’efficacité du stabilisateur.

Pour donner toutes ses chancesau FZ200, j’ai multiplié les prises devues en me plaçant tantôt dans lerôle du touriste qui découvre unebelle fleur, tantôt dans celui du col-lectionneur désireux de photogra-phier un objet avec précision etmême dans celui d’un photo-graphe de studio privé de sesflashs et de ses boîtes à lumière. Lebilan global est plutôt positif, sousréserve de bien connaître sonFZ200 et de savoir se placer face ausujet. Une affirmation qui fera sou-rire ceux qui n’ont pas essayé l’ap-pareil, mais que comprendronttous ceux qui ont déjà utilisé unbridge-camera ou un macrozoom:chaque déplacement de l’appareilou toute modification de la focale

entraîne un nouveau réglage demise au point… et inversement (!)ce qui, en toute logique, modifie lecadrage. Résultat, il est délicat derespecter un cadrage rigoureux.Heureusement, les images duFZ200 ont du potentiel et, encadrant un peu plus large quenécessaire, on garde la possibilitéde fignoler ses images plus tard, àl’écran. Je sais, c’est un mauvaisconseil… mais c’est pratique!

Manque de réactivitéAvoir en mains un 25-600 mm

f/2,8 sans se prendre pour ungrand photographe serait unefaute professionnelle et ce matin, jepars en forêt avec le FZ200. Sur lechemin, quelques lapins détalentsous mes pieds et ont le temps dem’envoyer un SMS malicieux avantque j’aie pu les apercevoir dans leviseur. Il en faut du temps pour

Si le sujet ne supporte pas de flir-ter avec l’objectif, la solutionconsiste à passer en position télé.

À 1 mètre de distance, on cadreenviron la surface d’une carte pos-tale et la profondeur de champdevient très faible. C’est pratiquepour des insectes ou de petits ani-maux et c’est ainsi que nous avonsobtenu nos “macros” (le terme proxiserait plus juste) les plus ressem-

Position 25 mm,mode macro etrègle touchant

l’objectif.Appréciez la

profondeur dechamp, mais

aussi laperspective…

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Test terrain

Écran ou viseurélectronique ?Avec le FZ200,on a le choix. Leviseur-vidéon’est pasexcellent mais,en plein soleil, ilévite de seretrouverconfronté à uneimage invisiblesur un écrannoir.De son côté,l’écranorientable (ilpeut même êtretourné àl’envers) est trèspratique pourdes prises devues sous desangles insolites.Seul petit souci,la commutationde l’un à l’autrese fait par latouche EVF/LCDet non par unedétection del’œil, ce qui estpeu pratiquequand on passesouvent de laprise de vues àla visualisation.

flatteur), qui aboutissent à desimages très naturelles.

Au début du test, j’ai eu la tris-tesse de ne pas trouver, sur le CDd’origine, le logiciel nécessaire autraitement des fichiers RAW surMac. Afin de profiter tout de suitede mes images sans me priver deleur futur potentiel (!) j’ai donc tra-vaillé en RAW + Jpeg ce qui m’apermis, plus tard, de comparer lesdeux versions. Au risque de cho-quer les puristes, j’ose écrire que,pour leurs photos de tous les jours,les possesseurs de FZ200 peuventrester en Jpeg tout le temps, le trai-tement interne Panasonic étantexcellent et la différence entrefichiers prêts à l’emploi et RAW “auxpetits oignons” étant très faible.

C’est aussi un camescopeAvec ses GH, Panasonic s’est taillé

une solide réputation sur le secteurde la vidéo; le FZ200 ne pouvait pasfaire exception et, s’il est un excel-lent appareil photo, il peut aussi sesubstituer à un camescope et réali-ser aussi bien des films en formatAVCHD pour les plus exigeantsqu’en VGA pour le web. En qualitémaxi, une carte 32 Go peut héber-ger 2h31 de vidéo (durée maxi d’unfilm, 30 minutes) et jusqu’à 14 h enVGA. Le passage du mode photo àla vidéo ne nécessite aucunréglage: il suffit de choisir le bondéclencheur. En dehors de la com-mande du zoom, dont le manquede progressivité se traduit par desà-coups désagréables, l’ergonomiedu FZ200-filmeur est sans reprocheet, si on souhaite aller plus loin quela vidéo souvenir, Panasonic a prévules accessoires (micro) et lesconnexions nécessaires.

réveiller un Lumix, attendre que lezoom se mette en place, qu’il trouvele sujet puis qu’il veuille biendéclencher! Fort de cette expé-rience, je comprends vite que pourun tel usage il faut laisser l’appareilactif en permanence, mais je voisalors l’accu fondre à vue d’œil. Pourtenir la matinée, je replie doncl’écran, gros consommateur d’éner-gie et travaille au viseur.

A 600 mm sans pied et au 1/30 s,le stabilisateur fait ce qu’il peut,mais mes images sont floues; çam’apprendra à vouloir choisir mondiaph ce qui, vu la taille du capteuret les ouvertures disponibles (f/8maxi) ne sert de toute manière pasà grand chose. Une fois encore, lemode iA me sauve: je lui aban-donne le choix des paramètres, sen-sibilité comprise et c’est ainsi que jeferai mes meilleures images.

Un autre jour, c’est l’ami Silvio quim’appelle : il teste un nouvel hélico-ptère ultra-léger et aurait besoin dephotos pour son site internet et lesmagazines aéronautiques. Je foncechez lui avec Frédéric, bien décidé àopposer le FZ200 à un D800! En unquart d’heure, le Nikon sortira unecentaine de photos dont 95%cadrées au bon moment et commedésirées, contre cinq fois moinspour le FZ200, qui tarde parfois àdéclencher. Mais le résultat est là : lestabilisateur a bien fonctionné etl’exposition est excellente, y com-pris quand l’image comporte descadrages impossibles incluant, côteà côte, un avion blanc en plein soleilstationné devant un hangar donton scrute aussi le fond. Si le FZ200manque un peu de réactivité, il fautlui reconnaître une dynamique éle-vée, un rendu des couleurs agréable(comprenez un peu chaud, donc

Nous avons aussi apprécié detrouver des fonctions d’édition quipermettent, après filmage, de sépa-rer des plans sans recours à l’ordi-nateur. Une possibilité égalementofferte aux photographes nomadesqui apprécieront de pouvoir effec-tuer certains traitements sur leursphotos, en direct.

Tout-en-un photo-vidéoAu terme de plusieurs semaines

avec mon FZ200, j’avoue avoir étéimpressionné par ses possibilités,tout en étant effrayé par l’usageque certains en feront. Panasonic aeu la sagesse de se limiter (!) à unzoom 25-600 mm x24, quandd’autres grimpent vers des zoomsx50 totalement déraisonnables.Malgré cela, la tentation d’allerchercher les focales maxi est forteet, sauf en plein soleil, on va droit auflou de bougé. Certes, vous trouve-rez des photos à main levée et à600 mm parfaitement nettes, maiscela ne signifie pas que les vôtresseront nettes. Malgré le discretsignal rouge qui met en gardecontre le risque de bougé, n’atten-dez pas de miracle : en position télé,on va chercher le sujet, mais il estprudent de multiplier les vues.

En dehors de ce point, le FZ200est agréable à utiliser sous réserved’avoir potassé son mode d’emploiou de se résigner à rester en modeiA “intelligent”. C’est tout le para-doxe de ce type d’appareils, censéss’adresser à des utilisateurs nonspécialistes mais qui, en réalité,demanderaient une formation pouren exploiter toutes les possibilités.

On se retrouve dans les condi-tions du “tout-en-un” dont je parlaisau début de cet article : on peuttout faire, mais pas forcément bien.Et cela me pose un problème aumoment de rédiger la conclusionque tout le monde attend.

Dans les tests, le FZ200 resteassurément le meilleur des bridgecameras du moment. Sur le terrain,j’ai apprécié sa capacité à exposercorrectement tous les sujets et saremarquable aptitude à la photod’intérieur, en ambiance naturelle.En revanche, face à des sujetsrapides, je l’aurais aimé plus réactif.

Reste ce zoom 25-600 mm f/2,8,si prometteur et dont les perfor-mances optiques sont fort hono-rables, vu son poids, son encombre-ment et son prix.

Ah oui… au fait : moins de 500 €,aux dernières nouvelles ! Là, jel’avoue, c’est un argument choc etje m’incline: pas mieux!

Guy-Michel Cogné

Intérieur peu éclairé,lumières mélangées

A gauche, sujet piège par excel-lence: lumière du jour, par lafenêtre, réglette fluo au plafondderrière le personnage et deuxsources violentes et focalisées, àproximité des mains. Le rendu glo-bal est excellent et, en mode iA, leFZ200 restitue l’ambiance naturellede la scène.

A droite, difficulté comparable.Des spots halogène intégrés au pla-fond délivrent un éclairage trèsponctuel, car très focalisé. Lalampe, dans le fond est équipéed’une ampoule domestique 2800K.Seul le bas du pull de Ronan, loinde toute source de lumière, est unpeu sombre mais, malgré quelquespoints de surex, l’ambiance de lascène reste naturelle.

Macro, lumière ambiantePhoto réalisée sur pied, afin de

conserver à la fois un diaph fermé(pour la profondeur de champ) etune faible sensibilité (éviter la mon-tée du grain). Lumière du jour, issued’une fenêtre (à 1 mètre) et légerdébouchage obtenu en plaçantune feuille de papier blanc enarrière du stylo.

Citroen, Champs-ElyséesLa Rosalie 1933 est baignée de

lumière: verrières plus HMI. L’exa-men des artefacts sur la calandrechromée vaut au FZ200 une notemaximum. La faible perte de détailsdans les plages les plus sombresdémontre que le Lumix offre unedynamique élevée.

Vert, c’est vert !Notre mire ambulante bouge

beaucoup et le retard au déclen-chement du FZ200 est un souci. EnJpeg, sans traitement particulier, levert flashe un peu…

Plein soleil et contraste Ici, nous avons appliqué une

légère correction d’exposition (-0,3)destinée à saturer davantage lebleu du hangar, le blanc du lettrageet la coque de l’hélico. Pour le fun,zoom sur l’image, correspondant àun détail dans un tirage 40 x 50 cm.

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Chasseur d’Images n° 353 - Mai 2013 127

Le Lumix FZ200 face aux cas particuliers…

1/60 s - f/5,3 - 1250 ISO - Zoom à 52 mmSources de lumière mélangées (jour, fluo, tungstène) - Balance des blancs auto

1/10 s à main levée - f/2,8 - 400 ISOSpots halogène au plafond - Lampe domestique (tungstène) dans le fond

Pose 1 s, sur pied - f/8 - 160 ISO - Zoom 64 mmLumière du jour (fenêtre à 1 mètre environ) + 1 réflecteur (feuille de papier A4) dans le fond

1/100 s - f/3,5 - 100 ISO - 35 mmLumières mélangées (verrières + HMI)

1/100 s - f/2,8 - 200 ISO - Focale de 250 mmPhoto réalisée en JPEG, sans correction

1/200 s - F/5,6 - 200 ISO - Focale 600 mmPhoto réalisée en Jpeg - Correction de - 1/3 pour saturer davantage les tons déjà très contrastés

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