0 N

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA REPARTITION DE LA VEGETATION D'UNE SAVANE PREFORESTIERE DE COTE D'IVOIRE (LAMTO).

par :

Jacques BONVALLOT, Laboratoire de Géographie physique

de llO.R.S.T.O.M., Adiopodoumé.(l)

Marianne DUGERDIL, Centre Suisse d'Adiopodoumé(*) et Institut de Botanique Systématique, Université de Genèveo),

Dominique DUVIARD, Laboratoire dlEntomologie

de ltO.R..S.T.O.M., Adiopodoumé(1).

(1): B.P. 20, ABIDJAN, COTE D'IVOIRE.

@): B.P. 1303, ABIDJAN, COTE D'IVOIRE.

(3): Travail subventionné par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (R. no 4330).

ORSTON Fonds Documentaire

No; t&!!%g

COKTRIBUTIOX A L'ETUDE DE LA REPARTITION'D~ LA VEGEThTIOH

D'KNX SAVAKE PRE-FORZYTIERE DE COTE D'IVOIRE (IANTO).

J, BONVALLOT9 IN. DUGERDIL, D, DUVIARD,

Le railieu v6~2 ,Lttzl des mvancs de Singrobo a dCj& fait l'objet de plurieurs 6tudes portant cssciltiellc~:~ci~t sur la strate herbacck, Ce son-b les travaux da ROLAND et I-IJPL'D1CE~R (1963)> dlA,DJANOHO-~~

(1964) c-t de ROLMTD (1967).

Aucun~: 6tude quantitative précise dc la stmte arbustive n'ayant ét6 cffcctu&, nous cn avons entrepris les relevés. Ceux- ci ont 6té faits dans la r6scrve de 1~ Station d*Ec.ologie Tropicale de Lan-to (R.C.P. No 60 du C.N.R.S.), par 4;002'de longitude Ouest et de 6O 13' de latitude liard, $L l~extrbme sud du pays baoulé.

1.1. Le climat.

Lc cli~1a-t de Lamto rzpparticnt au groupe 6quatorial de transi- tion, C'est, de par 1:: latitude de In station, 11~ des plus hmi- des de la zone des samanes baoulé.

La noyenne pluviorn&triquc(l) &zblic sur 7 an.nées dtobscrva- tions $ partir de 1962 est dz 1369 am . h titre dc col~paraison rappelons que Bouak6 reçoit 1204 mi alors que Tiassal6, en zone forcsti&e en reçoit 1515 (2).

(1) Les domces m&t6o sont collcct&s gmr T.;. J.L. TOURKIXR,:-?L la Station de G6ophysiquc de Iawto.

(2) Les dom&s 2luviom6triques dc 1'1 :L.S.E.C,N.3. datent de 45 ans pour Bouaké ct dc 31 gm pour Tiasoala.

mm

JFMAMJJASQND

LAMTO , noyannes sur 7 anndes (1962 -68)

Figure no 1 a : Climatogramme de la station de LAMTO , établi à l'aide de moyennes sur 7 ans .

Trait supérieur : précipitations , en mm. Trait inférieur : température moyenne mensuelle. Les surfaces en pointillés correspondent aux mois écologiquement secs .

. .e....

J+ figure lanous montre que la saison des pluies est @né-

ralement précoce , puisqu'en mars il tombe 1477,. Elle se pour-

suit' jusqu'en juillet avec *Aaximum en jq&,~J221 mm.>+

On enregistre une léger% rémission en a%%; (75 mm) avant la &uxi;me saison des pl.uies:de septembre-octobre (ma&num en

septembre : .' 147 mm), La g&#e saison sèche dure 4 mois, de novembre à fhvrier. '., :_

'%, Le régime thermiqu,e~,figurant sommairement sur la figure

péuti-$:,~e résumé dansile tableau suivant : . i;.

,,(i) J, F $- A M J J A, S 0 N D

33;0 SP,6 341'5 33,4 32,5 30,O 29,2 29,; 3092 3194 32,5 3~8 Tn. ~ 29,1 !&l &2,6 22,5 2&4 22,l 21,6 21,5 21',8 2,2,0 ii’,% ‘2?$?

A. 123 1?,5 11,?'~10,9 10;1 7,9 J& 7,6 8,'4 s;4 -TO,7 qo,,e

TE? _ 26,6 28,3 &,g 27,9 27,4 26,5 2.5',4 '254 26','d %,$ i?'1,1 %:>5 !,Y:

--La température moyenne reste toujours supér.ieure à 250, les extremes.étant de, 25,30 en août et de 28,5* en mars, au début :. de la saison des pluie-s.

<< Les amplitudes~moyennea~mensuelles oscillent entre 7,60 en juillet et août et 12?7O en janvier, la baisse'des minima de ce mois pouvant s'expliquer par l'influence de l'harmattan qui so.Ckffle fréquemment (15 jours environ). .__

D'après la figure la,la période écologiquement sèche s'étale sur les mois de décembre, janvier et sur la première moitié de fevrier. Si on utilise les donnkes de ELDIN et DAUDET (1967) relatives à l'évapotranspiration potentielle, la station de Damto présente 6 mois de déficit hydrique : janvier, février, inars, août, novembre et décembre.

i

Il semble donc que la formule de BAGNOULS et GAUSSEN (1957) considérant les mois secs comme ayant des précipitations egales ou inférieures au double de la température mensuelle, sol..&- estime le nombre des mois secs, même si nous admettons que la méthode employée pour calculer les défic.its hydriques exagère légérement les valeurs de llévapotranspiration'.~otentielle.

1) TX : Température Max. ..- _....- Tn : Température' Min.

.-.y 1 . c...

A l Amplitude moyenne T.iE I Température movenne

mm

2QC 1967

_,i.

OC : ‘t:“’

2oc

100

JFMAMJJASOND

1968

. . . . . 1 . 1 m I I

JFMAMJJASOND

LAMTO

Figure no 'l b : Climatogrammes comparés pour les années 1967 et 1968 ( Station de Lamto ). Mêmes

légendes que pour la figure no 1 a .

30 20

- -; .

I

3

Le schéma général défini plus haut est fortement

altéré lorsqulon examine les diagrammes annuels (figure ib),

En effet les quantités de pluie tombées d'une année à l'autre sont très variables : 1967 est une année exception-

nellement sèche (959 mm) alors que 1968 est au contraire pluvieuse (1689 mm). L'année 1967, très particulière, à subi

des pluies faibles, réparties en trois saisons humides, séparées par des périodes sèches, alors que 1968 présente un schéma plus classique avec deux pics humides correspondant aux deux saisons des pluies habituelles.

L'irrégularité interannuelle se retrouve bien entendu

dans le nombre de jours écologiquement secs : presque 3 mois 1/2 répartis en 3 périodes en 1967 contre 3 semaines en 1968.

1.2. Le relief.

1.2.1. La géologie.

La région de Lamto appartientà l'extrême Sud du couloir granitique qui, s'étendant de Moronou à Dabakala, prend en écharpe le pays baoulé du Sud-Ouest au Nord-Est, entre la chaîne birrimienne d'Oumé à Fettékro et le massif schisteux de Dimbokro.

Le soubassement rocheux est formé par les granito-gneiss des anciens auteurs (S.O.D.E.M.I.). Ce sont généralement des granites alcalins clairs, à muscovite ou à deux micas, de texture gneissique. L'altération de ces roches donne un matériel très quartzeux, évoluant vers des sols très sableux.

Ces granites affleurent souvent en dalles ou en boules, dans des positions topographiques diverses, Il faut signaler aussi la présence de quelques passées amphibolitiques, de superficie réduite 9 qui, du point de vue de l'altération, donnent des sols tout à fait originaux.

1.2.2. Les formes du paysage.

Le territoire de la réserve se trouve sur la ligne de partage des eaux du Bandama et du N'Zi. Celle-ci est

4

curieusement déjetée vers l'Ouest et se situe à quelques kilomètres du Bandama, très éloignée du NlZi. Les paysages de Lamto seront très différents suivant qu'ils seront drainés par les affluents du NlZi ou par ceux du Bandama .

Les têtes de vallée des affluents du Taré, très éloignées du N'Zi et situées au Nord et à l'Est de la piste de désserte de la station, entaillent à peine le plateau granitique, créant

de larges vasques où se rassemblent les eaux.. Les bas-fonds, généralement plats, sont occupés par des sols engorgés tempo-

rairement par l'eau en saison des pluies.

Le relief créé par les affluents directs du Bandama, du fait de la proximité immédiate du niveau de base, est plus énergique ; les versant ont des pentes plus fortes, n'excédant toutefois pas 15O. Les vallées paraissent plus encaissées,

exemptes le plus souvent de surfaces planes. Les affleurements rocheux sont très nombreux.

1.3. Les sols de Lamto.

Ces sols ont été étudiés par RIOU (1962-1964) du point de vue strictement pédologique et DELMAS (1967) en a déterminé la valeur agronomique. On peut avec ceux-ci distinguer deux grands types de sols:

1.3.1. Les sols ferruginclux tropicaux.

Ils couvrent la majeure partie de la région. Ils reposent sur un matériel arénacé d'origine granitique et leurs horizons supérieurs sont généralement formés par un matériel sableux colluvionné le long des pentes par le ruissellement diffus et l'érosion pluviale. Suivant leur position topographique, il est possible Pen distinguer plusieurs types.

Dans les bas-fonds, nous notons la présence de sols presque uniquement sableux, très profonds (t. de 2 m.), à hydromorphie temporaire en surface, mais permanente en profon- deur. Ces sols sont uniquement formés de colluvions en prove- nance des versants.

5

Le long des versants, les sols sableux en surface évo-

luent en profondeur vers une texture sablo-limoneuse quï précède un lit de graviers assez homogène d'une épaisseur de 50 à 120 cm. Les profondeurs sont là aussi de l'ordre de 2 m.

En bordure des ruptures de pente entre le plateau et le versant, là où on note la présence d'affleurements rocheux, les sols sont beaucoup moins profonds (60 cm.), de texture sableuse. Ils sont généralement érodés et fournissent des matériaux de colluvionnement qui progressent le long des versants.

1.3.2. Les terres noires.

Elles ne couvrent qu'une partie infime de la savane. Elles sont cependant remarquables par leur stricte présence sur un type de roche bien défini, les passées amphibolitiques décrites précédemment, Ces sols sont très argileux, de couleur gris foncé à noir. Ils restent engorgés très longtemps après une pluie.

Il est intéressant de noter pour conclure que tous les pédologues ayant travaillé dans la région ont insisté sur la très grande érodibilité de ces sols. Très sensibles au ruissel- lement qui peut selon RIOU se déclencher lors de fortes torna- des sur des pentes de 2 à 3$, ils sont de plus exposés à l'ac- tion battante des gouttes d'eau, surtout lorsque la végétation herbacée n'a pas encore suffisamment repoussé après le passage des feux , pour fournir un écran efficace.

1.4. Les paysages végétaux.

Le Sud du pays baoulé est caractérisé par un paysage de savane, cloisonné à l'infini par des forêts-galeries, et’ fait partie du domaine guinéen, secteur mésophile, défini par les botanistes comme ayant un climax de forêt dense humide semi- décidue.

6

1.4.7. Les formations forestieres

Elles sont de trois types:

La forêt riveraine du Bandamao inondée de septembre a octobre par les eaux limoneuses du fleuve, est un prolongement direct de la

forêt dense semi-décidue. On y trouve donc 12s mêmes especes carac- téristiques: Ceiba pentandra et Celtis sppO pour la strate supérieure, Sterculia tragacantha pour la strate inférieuree

Les galeries forestières des rnarigots temporaires: correspondent habituellement a un groupement marécageux. Le peuplement y est moins élevé et beaucoup plus dense qu'au bord du Bandama. Il est caracté- risé par la presence de nombreux Elaeis guinensis. Ces galeries se prolongent en amont du cours des marigots par quelques petits bos- quets.

Les bosquets sont g6n.éralemen.t nés a l'abri du feu, derrière une ceinture de rochers qui joue le rôle de pare-feu naturel. On les trouve souvent au soi;!(tiet des verscmts ou la roche est très frequemment mise % nu par Iférosion.

1.4.2. Les formations herbeuses.

Les savanes de la région ont éte definies comme "savanes de Singrobo par ADJANCHOUN (1964). E'loristi~~uement elles font partie de l'association a Brachiaria brachylopha, sous-association à Loudetia--simplex.

En fonction des conditions du milieu (topographie, pédo-climat), on peut distinguer plusieurs sortes de formations yui seront dCcri- tes dans le paragraphe suivant.

. .

SAVANES de LAMTO

“.. .._..... __- ..-. - _ .-.

I : .

. .j

;

7

2. ANALYSE DE LA VEGETATION.

2.7. Les méthodes,

2.1.1. Généralités.

Le but que nous nous proposons étant de. donner une image aussi précise que possible de la vegétatîon jFiQu&%Zée 9 seule une méthode d'analyse quantitative pouvait 6tre Utilis&e; parallèlement, nous désirions donner des indications générales sur la composition floris- tique et l'importance relative des especes de la strate herbacée sous- jacente. Aussi avons-nous adopté une méthode descriptive semî-quan- titativc 9 telle qu'elle est utilisée par les phytosociologues. Cette imprécision relative de la description de la strate herbacde se justifie par ailleurs, en raison des importants travaux d'analyse quantitative effectués dans les m&es milieux par DABONN8 (encore non publiés).

2.1.2, Les transccts,

Couramment utilisee par les écologistes, cette technique s'ap- pliyue particulièrement bien à la description de la végetatîon des savanes.

Quatre transects, longs de 20ü à 460 m , représentant une sur- face totale de 25.000 m2, ont été delimités dans differents types de milieux, jugés bien représentatifs des facies savaniens de Lamto,

Chaque transect est unt: bande de terrain de 20 m de large(l), divisée en quadrats successifs de 20 m de côté, disposée selon la ligne de plus grande pente du terrain, et s'étenddnt de la lisière d'une forât galerie jusqu'au plateau de sommet.

(1) Les écologistes fcrestiirrs utilisent frequemment des transects de 10 m do large; cette dimension nous a paru trop faible pour la végétation de savane, où arbres St arbustes sont disporsés et ne forment pas régulieremcnt un couvert continu.

Légende des abréviations des figures Nos 49 5, 6, 7.

A, Strate herbacée.

CYP. Schiz. Loud. Imp.

HOP. Brach. Vt?r. Coch. An.. Lip. X3.1.

: Cyperacecs : Schieachirium platyphyllum : Loudetia simplex : Imperata cylindrica o Hyparrhenia ssp. et Andropogon SP. : Brachiaria braohglopha : Vernonia guineensis : Cochlospermum planchoni 0 Annona senegalensis : Lippia multiflora : Piliostigma thonningii (inf. à 1 m de hauteur)

B. Les yuadrats.

Les abréviations figurant dsns les quadrats correspondent aux initiales des genres et espèces portées dans les tableaux annexes e

_ _ ._ . - .

, .

__. . . -

. .

A. Strate herbacée.

Recouvrement (Cyp. a Brach.)

r Ver. Nbre de plantes/400m2

1 Coch. ci Pil.

B. Les quadrats du transect.

0

0

0

1 inf. à 114

I - 100

là5

I Ir ,

0 D 0 Arbre Buisson RGnier

C. Profil du transect .

relit d8 graviers niveau de la nappe d’eau-- - - - -

en saison des pluies.

roche - mêre

altérée

R. Profils granulom~triques des quadrats,

sables 9

gravier

rossiers argile et limon.

sables fins

m

. D -l n D E m

0 -l z 0

- - IH _ - - -

__

_ - :Ii - - -

8 _

_ _ - - _

_. - -

-

__._

_.__

__ -

8

2.1.3 Analyse de la végétation.

Les relevés de la strate arbustive ont et& effectués par recen- sement individuel de chaque arbre ou arbuste présent sur le quadrat

et dépassant 50 cm de hauteur: hauteur et surface couverte par la

couronne étant mesurées,

La strate herbacée a 6té inventoriée par la technique des quadrats des phytosociologues. Dans chaque' grand quadrat de transect, quatre relevés de 1 m2 chacun ont été effectués: toutes les espèces recensées et leur densité apprdciée à l'oeil (coefficient d'abon- dance-dominante). Nous avons consideré que ces relevés d; 4 x 1 m2 donnaient une image suffisamment fidele de la végétation herbacée du quadrat de 400 m2. L'ensemble du travail sur le terr;iin s'est déroulé au cours des mois de mai, juin et juillet 1968:.

2.1.4. Données complémentaires.

De façon Ct pouvoir mettre en rapport les caractéristiques phy- siques du sol et la densité du couvert végétal des sondqges & la tariére ont été pratiqués sur chaque quadrat des transects et des échantillons de sol prélevés de la surface jusqu'à la roche altérée (tous les 10 cm dans les 50 premiers centimètres; tous les 20 cm ensuite).

Cette partie du travail s'est déroulée en juillet 1968 au cours de la saison des pluies; le niveau maximum d'une éventuelle nappe d'eau dans le sol a été ainsi appréciée.

2.2. Présentation des transects (voir figure 3).

2.2.1. Transect no1 (voir figure 4).

Orienté nord-ouest - sud-est9 ce premier transect s'étend de la tête d'une forêt-galerie tributaire du réseau hydrographique du Bandama jusqu'à un plateau de sommet couvert d'une savane herbeuse à Loudetia simplex, situé au-del& d'une forêt galerie suspendue, tributaire, elle, du réseau du N'Zi.

1 c .

m

9

Les Andropogonées dominent sur le versant drainé, parti.cUlière-

ment dans les quadrats 5s 6 et 10 .

Loudetia simplex est présente dans tous les quadrats du transect

mais domine plus nettement la végétation des quadrats 1 et 2 (sols

. hydromorphes de bas de pente)et celle des quadrats 11, 13 et 14 (Zoudetietum de plateau").

La strate arbustive est extrêmement clairsemée; les rôniers sont particulièrement abondants.

En saison des pluies (juillet 1968) l'eau couvre le sol sur le yuadrat 1 (asphyxie totale) et affleure sous les yuadrats 13. Sous l'ensemble du transect, quadrats 3 et 4 exceptés, l'eau est présente & une profondeur qui varie entre 60 cm a 1 m et plus.

Ce milieu, très humide en saison des pluies, est caracterise par Loudetia simplex et Borassus aethiopum,

2.2.2. Transect no2 (voir figure 5).

Orienté nord-sud, la second trdnsect s'éloigne psrpendiculai- rement d'une forêt-galerie tribu-tzire du réseau du Bandama et s'achève sur un sommet faiblement incliné: il nIy a pas de plateau proprement dit,

Les Andropogonees y dominent tres nettement le paysage vegétal, leur densité ne diminuant pas au bas de la pente où elles se mélan- gent a une faible proportion de Loudetia simplex.

La strate arbustive, toujours clairsemée, voit sa densité aug- menter vers le haut de la pente, mais la couverture reste faible.

Lds pentes sont assez fortes tL;ut au long du tr;zrzsect, assurant un bon drainage: en saison des pluies (juillet 1968) la nappe d'eau n'existe que sous le quadrat 1, à 1 m de profondeur; on peut iavo- quer pour expliquer ce fait, le surcreusement du lit du marigot, par rapport à la savane environnante, dû à la proximité âu fleuve (BONVALLOT, 1968).

l I

I I

TRANSECT No3 (Versant Nord 1

. . . . - : . _ : . . . ; . - : . : : . _ . . . . . _ . . _ :

_. . _ . , y . : , . : .

. . . . . . I , . . ~ . ,

. _ , : . , . , . . ; :

10

2.2.3. Transect no3 (voir figure 6a et b).

Orienté nord-sud, ce transect, long de 460 m, s'étend entre deux thalwegs sépares par un sommet arrondi; la physionomie des deux versants est très différtinte.

Le versant sud ressemble assez au transect n"2: las Andropogo- nées y dominent une strate herbacée où abonde Imperata cylindrica, Graminée s'installant volontiers autour des arbres et arbustes de savan.e .

La strate arbustivc est bien représentée, mais le paysage reste ouvert, les arbustes s~agg1oméran.t en petits bosquets.

Au bas du versant, la fora-t-galerie est bordée par une large zone de Loudetia simplex en peuplement pur,

Le versart nord du transect no3 est caracterise par l'importance tres grande pristi par la strate arbustivd: lds bosquets deviennent plus importants, se rapprochent pour former, au niveau dos yuadrats 19 a 21, une véritable savane boisée.

L'importance du couvert arbustif modifie de maniere caractéris- tique la composition de la strctte herbacée, Les Andropo&on&s restent abondantos mAs ne dominant plus QUL' d&ns de -petites clai-

. -. rieres, hors du couvert des arbres. Imperat-a cylindrica est prësent ddns tous les quadrats. Una

forte densite de Schizachirium pl&typhyllum dans les quadrats les -.---- plus boisés denotc l'existence d'une plus gr&nde humidité ambiante.

Le yuadrat 23, dépourvu de tout ;zr'bre, est a nouveau une zone à Loudetia simplex établie sur sol hydromorphe, inondé en saison des pluies.

2.2.4. Transect no4 (voir figure 7).

Dans les transects precedents, ld limita entre savane et forêt- galerie était toujours axtrGmement nette: la lisière, zone de con- tact entre les deux milieux vdgétaux, était précise et bien déli- mitée.

P e à,

1 I

I I

D -I

‘1 1 Le transect nc$, orir:nté ouest-est, slinscrit ddns le fond dl une

poche fermée sur deux côtés p;ir LA confluence de dzux forsts-gale-

ries, et ouverte vers le haut du versant sur une vaste savane â Andpo- . . pogonées.

La végétation du transect se divise en deux zones nettement opposées: contre la forut-galerie, une zone densement boisée met en contact les ~spècas forestières et les espéces savanicoles, sans que les separes comme dans 1~s autres transects, la zone frangeante à Loudetia simplex; plus haut sur le versant, la savane est moyenne- ment arbustive zt ressemble à celle des tr&nsects no2 et no3 (ver- sant sud).

Les Andropogonees dominent la zone ouverte, tandis que la zone boisée est riche en Schizachirium platyphgllum. En outre ce transect se caracterise par la présence et l'abondance d'un sous-arbrisseau

d2 la famille des Verbsnacéeso wpia multiflora.

2.3. Les résultats.

L~anslyse des graphiques montrd des différences dans la réparti- tion, le nombre et la taille des espèces, aussi bien arbustives qu'herbacées. En se basant sur la nomenclature dhfinia au Congrks de Yangambi en 1959, les différents faciès rencontres â Lamto -sont les suivants: savanti bcrbeuse (grass savanna)

savane arbustive (shrub savama)

8uvan.e arbor& (trce savan.na)

savane boisée (savstnna woodland).

Il faut cependant garder à l'esprit que? dans ce secteur du pays baoule la taille des arbres reste toujours mkdiocre et n’atteint

jamais ce112 d'une m$me espèce croissdnt plus au Nord, Un faciès de savane boisée aura donc des arbres et arbustes tin. "couvert clair", mais ceux-ci ne depxsscront jamais 8 A 10 m de hauteur.

2.3.1. La savane herbeuse. Elle est constituée principalement de Loudetia simplex auquel

se melent schizachirium platyphgllurn tit des Cyperacées telles que Cyperus obtusiflorus, Bulbostglis &phyllantoïdes, Cyperus schweinfurthianus et Fimbristylis monostachya, ainsi que des touffes isolées de Br-dchiaria brachy-lopha et dllmperata cylindrica.

13

La prédominance de la fraction sableuse: résultat de l'accu- mulation des matériaux colluvionnés le long des versants par le ruissellement diffus et l'effet de "splash", est très nette (de 70 à 90 5 du total pondéra1 suivant les horizons), et partant, les capacités de rétention sont faibles.

L'un de nous (B~NVALLOT, 1967) a étudié le régime hydrique de tels sols pendant la période juillet 1967 - avril 1968, période ayant été particulièrement peu pluvieuse. Il a pu mettre en évi- dence l'engorgement quasi permanent de tous les horizons, notant pendant la durée des mesures (9 mois 10 jours), 255 jours de satu- ration à 20 cm de profondeur et 260 jours à 50 cm, la sécheresse ne se faisant sentir que pendant 5 jours à 20 cm. La nappe phréa- tique locale a toujours été présente en profondeur, oscillant entre 1 et 2 m. En 1968, nos observations sur le terrain montrent

que la nappe a affleur8 partout sur de tels sols, et ceci pendant toute la durée de la saison des pluies (de mai à octobre; cf. transect 1 et 3).

2.3.2. La savane arbustive.

Elle recouvre la plus grande surface de nos transects et par lht, égalenent, est le type de végétation caractéristique de la réserve de Lamto.

La stra:e herbacée est constituée principalement par Hyparrhenia eplandra, H. chrysargirea, Andropogon pseudapricus auquels s'ajoutent Brachiaria brachylopha et plaeieurs CypéracGt=w Suivant les sai$ons, les fleurs de Curculigo pilosa, Eulophia cristata, VernonCa guineensis, Borreria octodon, plusieurs Vig.na, Tephrosia, et Indigofera la parsèment.

Les Cochlospermum planchoni sont également typiques de ce faciès, avec les nombreux jeunes plants dlA,nona senegalensis et de Piliostigma thonningii.

Les espèces suivantes: E-iliostigma thonningii, Crossopterix febrifuga, Bridelia ferruginea, Terminalia glaucesce.ns, Ficus capensis et Cussonia berteri, dominées par quelques rkiers, forment la strate arbustive.

14

Topographiquement parlant, ce faciès est situé sur les pen- tes. Parfois comme au transect 2, quadrat 1, il peut descendre jusqu'à la lisière si le sol le permet.

En effet, ici point de sols engorgés jusqu'à la surface, où affleure la nappe phréatique pendant la saison des pluies. Mais au contraire, des sols généralement bien drainés - sauf pour le

transect 1 où on décèle partout la nappe en profondeur - la migra- tion de l'eau à travers le profil étant toujours favorisée par la présence d'un important lit de graviers, le plus souvent situé entre 40 et 130 cm(i). N ous avons résumé les caractéristiques physiques de ces sols dans le tableau suivant :

Savane arbustive 0 .,

! , Profon- ;Graviers i Sables i Sables :Limon + :Capacité :Point de ! i deur ! $ rossiers ! fins ,argile . i de iflétrisse-l

! ! ! ! ! !rétention; ment . ! ! ! ,Surface , 0 $ i 46 9 ; 27 % ; 27 k . i

IOcmi 0 i 52 i 23 i 24 !

10%; 3% ; ,! 9!2 i ! ! 20

f 3

; 51

1 23

; 23

i

; 9; 2

! . !

! 30 ! 8 ! 48 ! 22 22 ! 8 i 2 ! ! ! 40 ; 14 ; 45 ; 20 ; 21 ; 7 1 1 !

. . . . . ! ! 50 ! 19 ! 44 ! 15 ! 20 ! 7 ! 1 ! ! ! 70 ; . 29 1 43 ; . II ; 17 ; 6 ; 1

! . !

! 90 ! 34 0 40 ! 9 ! 17 ! 6 ! 1 ! ! !

110 ; 26 ; 42 ; 10 ; 22 ; 8

i i i i i

; 2 ! !

! 130 19 43 10 28 11 ! 3 ! ! ! 150 ; 13 ; 45 ; 12 ;

30 ;

12 i i i I

; 4

! !

! 170 ! 13 44 13 30 12 ! 4 ! ! ! 190 ; 12 i 43 f 14 ; 31 i 12 i 4 !

. . !

Les quantités de limon et d'argile sont plus importantes que dans les sols dessavanes herbeuses (24s en moyenne contre 18%

pour les savanes herbeuses) et, de ce fait, les capacités de rétention sont plus fortes (de 6 à 12% avec une moyenne de 9%) assurant ainsi un régime hydriyue harmonieux à ce type de sol.

(1) Ce lit de graviers est figuré en pointillés sur les schémas représentant le profil des transects.

2.3.3. La savane arborée.

Elle est plus rare et ne se rencontre que dans deux transects (aux quadrats 12, ‘18 et 22 du transect 3 et 2 du transect 4). Les \ espèces de la strate herbacée du faciès arbustif se retrouvent ici, mais Imperata cylindrica, Cassia mimosoides et les l?apilionacées en général sont plus nombreuses. Sur le transect 4 prolifère Lippia multiflora, absent ailleurs.

Les arbres et les arbustes de mêmes espèces que précédemment ont des tailles plus élevées, des couronnes plus étalées et leur densité est plus grande. Les rôniers, au contraire, sont moins nombreux.

Ce faciès de savane est implanté sur la pente, à plus de 100 m de la forêt-galerie sur le transect 3, alors qu'au transect 4, il se trouve proche de la lisière.

Les sols de la savane arborée sont très semblables à ceux de la savane arbustive. Le tableau des caractéristiques physiques, ci-dessous9 montre une épaisseur du lit de graviers légèrement supérieure, de 40 à 150 cm. Mais les quantités moyennes de limon et argile sont les mêmes (24%) et les capacités de rétention sont identiques (de 6 à 125, avec une moyenne de 9%).

Savane arborée.

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16

2.3.4. La savane boisée.

Les trois quadrats de savane boisée mis en évidence dans le transect 3 (19, 20, 21) et celui du transect 4 (2) l'ont été sur- tout au vu de la densité des arbres en ces endroits. En effet, ici, les cimes s'entremêlent, ombrageantla strate herbacée *Dans celle- ci se développent, à part les nombreuses Papilionacées, les Andro-

<, ', pogonées et Aframomum latifolium. Cochlospermum, comme dans la savane arborée, est absent, supportant probablement mal l'ombre des Crossopteryx, Piliostigma, Bridelia dont les tailles atteignent ici leur maximum pour la région de Lamto.

Les sols de ces faciès, outre la présence du lit de graviers habituel entre 40 et 110 cm, sont légèrement plus riches en argile et limon (26% en moyenne, avec des pointes à 35%). Leur capacité de rétention s'en trouve donc légèrement améliorée et passe à une moyenne de 1% (voir tableau ci-dessous).

Savane boisée.

- j:Profon- !Graviers ! i Sables ! ! 1 - ._. _ _ .

, Sables fins

!Limon -t ,Capacité ;Point de i ;,deur ; . . ig rossiers; !argile ; de iflétrisse-i !: ! ! ! ! 'rétention' ! ! ment , . ! 1 ! ,.Surface ; 0 $ , 47% ; 25 % ; 28 $ ; Ii % ; 3% ; . . . . . . . . ! IOcm! 2 !: ! 20 ; 4

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Figure no 8

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Argile et Limon

I-1 Savane herbeuse,

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Savane arborée dominante .

Savane très arborée ou boisée .

Répartition des faciés vkgétaux en fonction dc la proportion relative de sable grossier et dlargile + limon dans les horizons inférieurs des sols, sous Id couch? gr3valeuse.

17

3. DISCUSSION.

La description des différents faciès de savane nous montre,

du point de vue des caracteristiques physiques du sol, une oppo- sition nette entre la savane herbeuse à Loudetia simplex et les différents faciès de savane à Andropogonées. D'un côté, un sol mal drainé, pauvre en éléments fins, engorgé jusqu'à la surface pendant tout ou partie de l'année; de l'autre, des sols plus argileux, ayant une capacité de rétention en eau plus forte, où le drainage, favorisé par la présence d'un lit de graviers, est meilleur.

En ce qui concerne les savanes à Andropogonées, vu la faible capacité agronomique de tels sols (DELMAS, 1967), nous pensions que seules les caractères physiques de ceux-ci permettaient d'expliquer la répartition des différents faciès rencontrés.

Or nous constatons que les sols de savane arbustive, de savane arborée et ceux de savane boisée sont sensiblement les mêmes (même quantité d'éléments fins, capacité de rétention iden-

tique, et, à priori, même régime hydrique). Les seules différences observées concernent l'horizon inférieur de tous ces sols(en des- sous du lit de graviers) où nous constatons une relation entre le faciès végétal et la proportion relative d'éléments fins et de sables grossiers (voir figure 8): il semble qu'à chaque faciès corresponde f pour l'horizon considéré, des limites optimales con- cernant la combinaison de ces. deux classes d'éléments.

Mais devant notre ignorance de la répartition des systèmes racinaires et de l'histoire des savanes étudiées, nous nous gar- derons de limiter nos interprétations aux seules données physiques du sol.

En particulier une bonne connaissance de la distribution stratigraphique des racines devrait permettre de préciser quelle est la zone d'alimentation préférentielle des plantes ? Certaines données permettent de penser qu'il existe, d'autre part, des phénomènes compétitifs entre espèces: elles feront l'objet d'une étude ultérieure. De même, le problème resté inexpliqué du passage

18

de la forêt-galerie à la savane arbustive par l'intermédiaire d'une bande de savane herbeuse, établie sur des sols identiques, trouverait peut-être sa solution dans l'étude des systèmes raci- naires.

Mais l'ensemble de ces conjectures ne doit pas nous faire perdre de vue le rôle primordial du feu sur le milieu étudié. A chaque saison sèche, en effet, les feux sauvages parcourent ces savanes,allumés traditionnellement par les populations locales. Leur impact sur la végétation est différent d'une année à l'autre. Il arrive que certaines zones soient préservées, en fonction de l'intensité plus ou moins grande du feu et de la direction des vents. C'est ainsi qu'en 1968, les quadrats de bas de pente du

transect 3 n'ont pas brûlé, alors qu'en 1969, le feu, d'une extrême violence, ne s'est arrêté qu'a la forêt-galerie.

Nous sommes , quant à nous9 persuadés que le feu est en grande partie responsable de la répartition des différents faciès savaniens des régions préforestières, à l'exception des savanes

herbeuses édaphiquee.

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A N N E X %

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TRARSECT No 2 ' Fréquence 1

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x Le nombre de rôniers releves n'est pas significatif en raison de coupes massives pratiquées récemment.

TRANSECT no 3 ! !

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!Piliostigma thonningii ,Cpahlospermum planchoni . !Bridelia ferruginea 1 jl?icus capensis !Crossopteryx febrifuga ! !Terminatia glaucescens !Cussonia barteri ! !Borassus aethiopum !Cissus doeringii :Vismia guineensis . !Vitex doniana ! !Lannea kerstingii !Nauclea latifolia ! ,Clerodendron sp; . !Leea guineensis :Ficus vallis-choudae .

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. i Anona senegalensis . i . ! Piliostigma thonningii ! ! ! Cochlospermum planchonif ! Bridelia ferruginea ! ! , Ficus capensis ! . ! ! Crossopteryx febrifuga ! i TerminaLia glaucescens i . . t Cussonia barteri ! i Borassus aethiopum !

! ! Cissus doeringii i Vismia guineensis ! Vitex doniana i Lannea kerstingii p Nauclea latifolia i Clerodendron sp, . ! Leea gui.n;eensis i Ficus vallis-choudae . !

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TRANSECT No 4 I . ! ! Fréquence ! Densité i

Espèces 1 1 t . il& 2 i 3 i 4 i 5 i 6 i 7 8 9 10 $ .

i * i i I . . . . Nb.f * I 1

fRel.1 Nb. i $ i 1 . 1 I I 1 , I 1 t 1 I

Anona senegalensis i . Piliostigma thonningii !

Cochlospermum planchonii

Bridelia ferruginea !

Ficus capensis ! !

Crossopteryx febrifuga ! ! Terminalia glaucescens !

Cussonia barteri !

Borassus aethiopum ! !

Cissus doeringii !

Vismia guineensis 1 !

Vitex doniana !

Nauclea latifolia ! !

Lipiia nultiflora ! ! Ficus vallis-choudae !

Pterocarpus erinaceus !

Diospyros mespiliformis!

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. . 7 ! 70 ! 7,6!

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! ! ! 100: 569 i

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* .

I .

i DENSITES COMPAREES ! 2 ! ! .

Espèces . :

! . No 1 . No 2 f No 3 ' No 4 ! . ! fAnona senegalensis ! ,Piliostigma thonaingii

!Cochlospermum planchoni t [Bridelia ferruginea

!Ficus capensis

iCrossopteryx febrifuga

!.Terminalia glaucescens ! !Cussonia barteri

!Borassus:aeLhiopum t !Cissus doeringii

!Vismia guineensis

!Vitex doniana . !

: . . . . . . : : : : : : . . . . : : . . : : : : : : . . : : : . . . . . . : : : . . . .

! Moyenne plantes/carréi 19 : 36 ; 45 : 57 ! ! : . : !

34,6

33,0

10,5

4

291

531 3

2,8

IL,2

0,7

f%g

or2 !Ficus vallis-choudae

INauclea latifolia . 1Antidesma membranaceus

38,9

20,9

373 10,6

595 8,0

335

491

190

OP7

1,3

Lt1

011

OP4

22,l

29,3

3

5,8

395

3,2

392

4,a

0,7

092

138

093

9,3

OF2

!’ !Pterocarpus erinaceus

!Lannea kerstingii ! rClerodendron sp.

!Leea guineensis.

itippia multiflora

: : : . . : : : : : : : : : : : : . . : : : . . : : . . ; : : : . . . . l .

.

36,l

Il,4

898

5,s 10,3

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496

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A,1

293

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(42

0,2

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: : . . : : : : : : . . . . : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : :

0,3

094

OP1

0, J,

!Disspyros mespiliformis I

21,6

OP2

! I ! ! ! ! I ! I I I 1 I ! ! ! I ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! I ! ! ! I

Espèces

! FREQUENCES COMPAREES ! 1 1 , ' NO1 ; No2 I No3 ; No4 ; 1

. ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 1 - . ! !

’ ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

Anona senegalensis Piliostigma thonningii Cochlospermum planchoni Bridelia ferruginea Ficus capensis Crossopteryx febrifuga Terminalia glaucescens Cussonia barteri Borassus dethiopum Cissus doeringii Vismia guineensis Vitex doniana Ficus vallis-choudae Nauclea latifolia Antidesma membranaceus Pterocarpus erinaceus Lannea kerstingii Clerodendron sp. Leea guineensis Lippia multiflora Diospyros mespiliformis

I ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! I

5791 ; . 42,9 ! 9271 ; 42,9 i 5791 i . 21,4 0

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70

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60

90

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70

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10

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20

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10

20

70

10

; ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

: CLASSES DE TAILL COMPAREES ; ! ! ! I t ! f ! ! Classes de taille ; No1 ; No2 , No3 ; No4 , . . l . .

i 1 CO,5 - 2 d ! ! 90,5 ; 91,7 ; 80,9 i 89,7 ; . . .

! II(2 - 4 d i III(4 - 6 m) .

! 3,4 ! 4,2 ! gt2 ! 4,2 ! ! ! 1,9 ; . 390 i . 7,7 ; . 4d) ;

! IV (6 - 8 m) ! 1,l ! 0,2 ! 1,4 ! 7,6 ! ; V (8 -10 m) ! ! ! . ! ! - ! 0,5 ; - ;

! VI ( ) 10 m) ! 3,l ! 099 ! 0,3 i 0,5 i ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !