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Contact presse >>> Astrid Laporte > [email protected] > Tél. 04 93 13 90 90
T H É Â T R E N A T I O N A L D E N I C E
C E N T R E D R A M A T I Q U E N A T I O N A L N I C E C Ô T E D ’ A Z U R
D I R E C T E U R D A N I E L B E N O I N · W W W . T N N . F R
P R O M E N A D E D E S A R T S 0 6 3 0 0 N I C E · T 0 4 9 3 1 3 9 0 9 0T H E A T R E
N AT I O N A L
D E N I C E
CLUB 35PARTENAIRE DU TNN
CONSEIL GÉNÉRALALPES -MARIT IMES
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Région
20 1 3 >20 1 4
Angelo, tyran de PadoueVictor Hugo
Mise en scène et création vidéo > Paulo CorreiaCollaboration artistique, dramaturgie et costumes > Gaële Boghossian
Frédéric Baron > RodolfoGaële Boghossian > TisbéPaulo Correia > OrdelafoSimon Delétang > HomodéiMarc Duret > Angelo MalipieriDéborah Marique > Catarina Bragadiniet la participation de > Paul Chariéras, Maija Heiskanen
Musique et son > Fabrice AlbaneseScénographie > Jean-Pierre LaporteLumière > Paulo Correia, Jean-Pierre LaporteCostumes > Gaële Boghossian avec la participation de Nathalie Bérard-BenoinLes robes de La Tisbé et de Catarina sont des créations Bibian BlueAssistante à la mise en scène > Alice-Anne FilippiDiffusion > Vanessa Anheim Cristofari
Production > Théâtre National de Nice, Collectif 8Avec le soutien du > Théâtre de la Colonne-Miramasen collaboration avec > Médiacom et 8°C
Durée estimée > 1 h 45
La Compagnie Collectif 8 est soutenue par la Ville de Niceet le Conseil Général des Alpes-Maritimes
Angelotyran de Padoue
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Sous le règne d’Angelo Malipieri, imposé comme podestat par laRépublique de Venise. Chacun vit dans la peur permanente du Conseil des Dix de Venise,énigmatique et tout-puissant.
Angelo est jaloux de sa femme, Catarina, qu’il aimerait cacher à tous mais qu'il n'aime pas vraiment, et de la
comédienne ”La Tisbé” qui passe pour sa puissante maîtresse mais qui ne lui a jamais appartenu. Il est jaloux
de tous les amants qu’elle pourrait avoir : Rodolfo qu’elle présente comme son frère et Homodéi, étrange
joueur de guitare qui est en fait un espion du Conseil des Dix.
Catarina vit recluse, en femme soumise à son mari qui ne l'a épousée que par intérêt financier. Elle entretient
une relation amoureuse avec son amant d'avant son mariage, Rodolfo. Un espion anonyme menace
de la dénoncer à son mari, qui la punirait de mort. La nouvelle finit par parvenir aux oreilles d'Angelo qui
projette alors de tuer sa femme en prenant le prétexte de son infidélité, mais en réalité, c'est sa haine envers
elle qui en est la cause.
Tisbé a un double rôle entre les deux époux : maîtresse d'Angelo et amoureuse de Rodolfo qui repousse ses
avances, tous ses intérêts convergent vers la mise à mort de Catarina. Mais lorsqu'elle se rend compte (grâce
à un crucifix qui orne la chambre de Catarina) que Catarina a autrefois sauvé la vie de sa mère, elle décide de
l'aider.
Elle use ainsi de son influence sur Angelo en le persuadant d'employer le poison plutôt que les armes pour
tuer Catarina. Elle prétend ensuite avoir chez elle un poison mortel à effet immédiat qu'elle va chercher.
Angelo fait boire le poison à sa femme qui résiste à ses ordres mais finit par céder devant les insinuations de
Tisbé. Angelo charge ensuite Tisbé de diriger les opérations d'inhumation secrète du corps. Or le poison était
en fait un narcotique, et Tisbé détourne le corps de sa destination : elle l'entrepose à l'air libre et commande
une voiture pour emmener Catarina endormie hors de Padoue.
C'est alors que Rodolfo, convaincu de la culpabilité de Tisbé dans la mort de Catarina, la menace de mort.
Tisbé ne dément pas et ne lui révèle pas qu'elle a en fait sauvé Catarina de la mort, car elle se considère
elle-même comme déjà morte en raison de la haine et de l'indifférence que lui a toujours témoignées Rodolfo.
Celui-ci la poignarde dans la poitrine, juste avant que Catarina ne se réveille. Les deux amants s'enfuient hors
de Padoue.
Autour de cet étrange quintette, un enjeu politique : brider toute velléité d'autonomie de Padoue en utilisant
la peur et la dénonciation.
Angelotyran de Padoue
Padoue, 1549
Collectif 8 s'inscrit dans une démarche de métissage entre les genres, les formes artistiques, explorant la
frontière entre cinéma et théâtre, à la recherche d'un ”cinéâtre”.
La saison dernière, nous avons décidé de monter Médée de Corneille. Nous y avions vu un double intérêt :
tout d'abord, la versification était un véritable défi dans notre univers artistique et esthétique, de plus cette
pièce se situe à la frontière.... celle du bien et du mal avec cette héroïne ni victime ni bourreau, celle du
baroque et du classique, celle entre l'homme et le divin et surtout celle entre un Peuple et l'Etranger.
Cette exploration des frontières est également à la source de notre choix avec Angelo, tyran de Padoue car
on se situe à la naissance du drame romantique qui cherche à se libérer des règles classiques. Si on examine
Angelo, tyran de Padoue, on constatera d’abord le non-respect de l’unité de lieu. À chaque journée correspond
un lieu. On dénombre cinq lieux différents donc mais qui ont pour point commun de renvoyer au lieu clos, à
l’enfermement, au secret et à la mort, à l’exception du jardin. L’unité de temps n’est pas respectée non plus :
la pièce couvre trois nuits et deux actes se déroulent le jour.
On remarque aussi que la règle des bienséances est malmenée : si Rodolfo tue Homodei hors de scène, Catarina
se donne la mort sur scène en prenant un narcotique qui simule la mort comme dans Roméo et Juliette de
Shakespeare. Cela rappelle d’ailleurs la distance que Hugo veut établir entre le drame romantique et le
théâtre classique ou le drame bourgeois.
Par ailleurs, Victor Hugo veut mêler les genres du tragique et du comique. Rodolfo pense que sa famille est
marquée du sceau d’une malédiction qui entraîne ceux qui l’aiment à la mort. Ironie tragique : alors qu’il pense
avoir perdu Catarina, c’est Tisbé – qui l’aime aussi – qui meurt de sa main. La dimension comique est assurée
par les personnages d’Orfeo et de Gaboardo. Ils sont ”les dogues”, véritables cerbères des enfers de Padoue.
Alors que leur seul nom devrait entraîner l’effroi, ils font naître le rire par leur côté pataud et leur bêtise.
Enfin, Rodolfo et Catarina sont immédiatement identifiés comme des personnages romantiques. Ils ont cette
soif d’idéal qui les a rapprochés, cet amour qui est resté pur malgré tout. Catarina ne dénoncera pas Rodolfo
et préfère se sacrifier. Même Homodei et Angelo dans une certaine mesure appartiennent, eux aussi, aux
personnages romantiques. Ils sont à la fois tout-puissants et malmenés par leurs pulsions et une entité plus
forte qu’eux : Venise. Ils aspirent à un amour parfait mais se plongent dans les abîmes plutôt que de renoncer
à ce qu’ils veulent. Tisbé est sans doute le plus romantique de tous ces personnages : animée par une passion
dévorante, liée par sa condition de comédienne, à la fois jalouse et capable de sauver sa rivale pour son amant.
Elle fait le don total d’elle-même : elle donne sa vie, sauve Catarina de la mort et du joug du Podestà pour
permettre à son amant d’être heureux. Elle est l’image de la Pietà sacrifiée, sublime.
”Laissez-vous charmer par le drame, mais que la leçon soit dedans, et qu'on puisse toujours l'y retrouver
quand on voudra disséquer cette belle chose vivante, si ravissante, si poétique, si passionnée, si magnifique-
ment vêtue d'or, de soie et de velours. Dans le beau drame, il doit toujours y avoir une idée sévère, comme
dans la plus belle femme il y a un squelette.” [préface d'Angelo, tyran de Padoue par Victor Hugo]
Angelotyran de Padoue
L'exploration des frontières
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Autour de ces chassés-croisés amoureux se dessine une vision de la femme qui cherche à s’émanciper mais
qui reste toujours sous la tyrannie des hommes et de leur pouvoir. La femme vacille entre femme-objet et
femme au foyer, cherchant désespérément la voie de son indépendance.
Le contexte politique est celui d’une ville qui vit dans la peur et la dénonciation. Angelo, incarnation même
du pouvoir, est contrôlé et surveillé par les mystérieux agents du Conseil des Dix. Nous sommes dans une
dictature, s'appuyant sur un réseau d'espions et une police secrète.
Le parti pris artistique s’appuiera sur l’univers baroque de Victor Hugo pour construire une mise en scène,
une scénographie et un environnement graphique qui rappellera l’Amérique des années 60 et la naissance
du rétro-futurisme.
Dans le contexte particulier de l’après-guerre, alors que les États-Unis sortent à peine de la prohibition, est
créée la CIA, organe totalement indépendant, qui ne devra rendre compte qu’au Président, mystérieux dans
ses budgets, son fonctionnement, l’identité et le nombre de ses agents, devenant rapidement un second
pouvoir, espionnant même celui qui est censé le contrôler. Cet organe mystérieux et proche du Grand Pouvoir
fait totalement écho au Commandement des Dix décrit par Victor Hugo.
Angelotyran de Padoue
Intentions de mise en scène
La dénonciation de la position de la femme dans la société est au centre de cette pièce et des préoccupations
de Victor Hugo lorsqu'il l'écrit. Dans sa préface, il considère qu'“il y a de l'utilité et de la grandeur à développer
au théâtre et […] mettre en présence, dans une action toute résultante du cœur, deux graves et douloureuses
figures, la femme dans la société, la femme hors de la société, c'est-à-dire, en deux types vivants, toutes
les femmes, toute la femme. Montrer ces deux femmes, qui résument tout en elles, généreuses souvent,
malheureuses toujours. Défendre l'une contre le despotisme, l'autre contre le mépris. […] en regard de ces
deux femmes ainsi faites poser, deux hommes, le mari et l'amant, le souverain et le proscrit, et résumer en
eux par mille développements secondaires toutes les relations régulières et irrégulières que l'homme peut
avoir avec la femme d'une part, et la société de l'autre. Et puis au bas de ce groupe, qui jouit, qui possède et
qui souffre, tantôt sombre, tantôt rayonnant, ne pas oublier l'envieux, ce témoin fatal, qui est toujours là, que
la providence aposte au bas de toutes les sociétés, de toutes les hiérarchies, de toutes les prospérités, de
toutes les passions humaines ; éternel ennemi de tout ce qui est en haut ; changeant de forme selon le
temps et le lieu, mais au fond toujours le même ; espion à Venise, eunuque à Constantinople, pamphlétaire à
Paris. […] enfin au-dessus de ces trois hommes, entre ces deux femmes, poser comme un lien, comme un
symbole, comme un intercesseur, comme un conseiller, le dieu mort sur la croix. Clouer toute cette souffrance
humaine au revers du crucifix.“
Dans les années 60, la position de la femme est également à un moment-clé. La guerre n’a pas fait les ravages
qu’on retrouve en Europe. Une certaine vision de la parfaite épouse ou maîtresse est heurtée par ces femmes
qui tentent de devenir indépendantes, partenaires professionnelles, mais qui restent engluées dans un modèle
de société phallocrate où le jugement moral et social prend souvent le masque de l’hypocrisie religieuse.
Tisbé est la figure de la femme en marche vers l’émancipation à l’image d’une Marylin Monroe prise entre
deux générations de femmes, la femme indépendante et la femme objet.
Catarina, elle, se rapprochera d’une Jackie Kennedy, à la fois exposée et bridée.
Deux femmes se débattant entre l’intime et le politique, deux miroirs qui finiront par se confondre en
une seule histoire, un seul destin.
Angelotyran de Padoue
La femme dans la société
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L’utilisation de la vidéo permettra de mettre en scène ce contexte étrange où chacun, même les puissants,
est surveillé par de mystérieux personnages masqués.
Un dispositif constitué d’une multitude de caméras va épier les moindres faits et gestes, traquer les regards,
trahir les secrets des personnages qui ne quitteront pas le plateau du début à la fin spectacle. Chacun vivra
son parcours en dehors des scènes écrites, avec pour témoins un ”Big Brother”. Ce personnage mystérieux
qui ne figure pas dans la pièce écrite par Victor Hugo incarnera le pouvoir suprême, il siègera en haut de
l’édifice scénographique entouré d’écrans retransmettant l’intimité des autres personnages. Dans ce ”poste
de garde” sera effectué un montage en direct des caméras disposées dans les étages inférieurs de la
scénographie.
Un monde sous surveillance où dogme et politique sont synonymes de peur, d’enfermement et servent les
intérêts des puissants à travers une hypocrisie à peine dissimulée. Ce monde trouve une certaine résonance
dans notre actualité nationale et internationale.
L'univers graphique et visuel sera celui des années 60 qui voit naître la publicité, la création d’icônes publiques
politiques et artistiques, et l’apparition de la presse à scandales qui expose ces icônes jusqu'à transformer
l'intime en public.
Angelotyran de Padoue
Une ville sous surveillance, dogme et pouvoir
La scénographie sera composée d’éléments de taille décroissante, symbolisant le pouvoir pyramidal : la place
du pouvoir en haut et celle du peuple en bas (cette dénonciation du pouvoir politique est tout à fait conforme
au message politique de Victor Hugo dans l'ensemble de son œuvre).
Un cyclo en arc de cercle sera posé en arrière-plan sur lequel sera rétro-projeté la ville qui constituera un
personnage à part entière de la pièce. Cette ville se meut au rythme des événements accompagnant les
virements et revirements du destin.
Cette scénographie et cette ville mouvante s’inspireront du rétro-futurisme, en jeu de citations induit
vis-à-vis de la Metropolis de Fritz Lang, dont les décors ont eux-mêmes puisé dans le dessin utopiste de
Metropolis of Tomorrow, par Hugh Ferriss (1929), et l’architecture des villes du dessinateur Schuitten.
Ces emboîtements, la fusion des motifs, des figures et des thématiques de l’imaginaire passé sont une des
marques majeures du rétro-futurisme que nous utiliserons pour notre construction scénographique et nos
choix esthétiques (costumes, maquillage etc.)
Le rétro-futurisme est apparu au cours des années 1960, le terme fut popularisé en 1983 par l’artiste et éditeur
américain Lloyd Dunn, un magazine intitulé Retrofuturism (publié entre 1988 et 1993). Selon la définition
anglo-saxonne, deux concepts cohabitent : l’un fait référence à l’esthétique et l’autre s’inscrit dans le champ
idéologique.
Le rétro-futurisme est une fiction méta-textuelle puisant dans l’histoire et l’imaginaire pour proposer
une relecture du passé à la fois iconoclaste et érudite, ce que nous proposons de faire avec cette œuvre.
En effet, le choix du rétro-futurisme permet de mettre en relief le caractère totalement universel du propos
de Victor Hugo : une telle société basée sur la peur, la délation, le dogme, les sociétés secrètes,
l'asservissement des minorités et l'inaccessibilité aux arcanes du pouvoir (par leur invisibilité, leur marche
sous-terraine) illustre un schéma qui vient du passé, se déroule dans notre présent et va vers notre avenir. Le
discours social, politique et religieux de Victor Hugo est complètement applicable et légitime aujourd'hui et
le sera encore probablement demain...
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Angelotyran de Padoue
Le choix du rétro-futurisme
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Par l'étude du passé on peut analyser le présent et anticiper notre futur, d'où l'intérêt pour nous, artistes du
XXIème siècle de monter ce type de textes. D’un point de vue historique, le XIXème siècle offre un terreau
privilégié, de par la somme des changements et bouleversements qui s’y condensent à mesure qu’il approche
de sa fin. “Le XXI ème siècle a rêvé, discuté tous les problèmes du social : la démocratie, l’égalité, le progrès
indéfini, la moralisation assurée par l’école, le bonheur par le couple, la socialisation par la famille, la prospérité
par le ”développement” universel, et encore l’association des travailleurs et l’émancipation de la femme.”
écrit Jean Borie, en 1989, dans Un siècle démodé, Prophètes et réfractaires au XIXème siècle.
Ce long siècle fut le creuset de notre modernité, là où naquirent toutes les crises et les avancées de
notre temps. Par extension, il en offre un reflet dont les possibilités ne demandent qu’à être exploitées
par l’imagination des artistes. > Gaële Boghossian et Paulo Correia
Angelotyran de Padoue
FRANÇOIS SCHUITEN
Avec Angelo, tyran de Padoue, le but de Victor Hugo est principalement la dénonciation de la condition féminine.
Cette dénonciation entre en résonance avec son combat contre le pouvoir et ses excès. La République
vénitienne et son Conseil des Dix lui donnent la possibilité de dénoncer la police secrète et particulièrement
la collusion entre le pouvoir religieux et le pouvoir politique, ou comment hypocrisie religieuse permet d'as-
soir la dictature morale et politique.
Comme aujourd'hui, la religion propose un ordre moral qui peut être utilisé afin de légitimer l'enfermement
et l'exclusion, en particulier en ce qui concerne la femme – cet être dangereux depuis la naissance de la
morale religieuse – ou de façon générale tous ceux qui se situent dans la différence.
Dans la préface d'Angelo, tyran de Padoue, Victor Hugo se réfère ainsi à l'utilisation des statuts de l'inquisition
d'État, secrets commandements du Conseil des Dix :
L'auteur ne croit pas inutile de terminer cette longue note par quelques extraits étranges et authentiques de
ces célèbres Statuts de l’inquisition d'État, restés secrets jusqu'au jour où la République française, en
dissolvant par son seul contact la République vénitienne, a soufflé sur les poudreuses archives du Conseil des
Dix, et en a éparpillé les mille feuillets au grand jour. C'est ainsi qu'est venu mourir en pleine lumière ce code
monstrueux, qui, depuis trois cent cinquante ans, rampait dans les ténèbres. Éclos dans l'ombre à côté du
fatal doge Foscari en 1454, il a expiré sous les huées de nos caporaux en 1797. Nous recommandons aux esprits
réfléchis ces extraits pleins d'explications et d'enseignements. C'est dans ces sombres statuts que l'auteur a
puisé son drame ; c'est là que Venise puisait sa puissance. Dominationis arcana.
L'expérience a fait connaître de quelle utilité était au service de la république la permanence du Conseil des
Dix, où les nobles qui y sont successivement admis veillent non seulement à la punition des délits, mais encore
à la répression des malintentionnés et a tous les intérêts de l'état.
Nous, inquisiteurs d'état, ayant à établir nos statuts en capitulaires pour nous et pour nos successeurs, arrêtons :
[...]
4°/ Le tribunal pourra donner des ordres à tous les recteurs des provinces et des colonies, à tous les généraux,
aux ambassadeurs de la république près les têtes couronnées, et ces ordres seront obligatoires pour tous
ceux qui les recevront.
Il pourra prononcer contre les membres mêmes du Conseil des Dix, contre les prêtres, religieux, ou autres
ecclésiastiques, contre tous les sujets, enfin contre qui le méritera, toute peine quelconque, même la peine
de mort ; et il pourra la faire infliger soit secrètement, soit publiquement.
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Angelotyran de Padoue
Pouvoir politique et pouvoir religieux
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5°/ Il en sera de même pour les arrestations. On ne fera jamais aucune proclamation, aucun acte extérieur.
Si la personne à arrêter se trouvait dans une situation telle qu'on ne put pas lui faire ordonner de se présenter
devant les chefs du Conseil des Dix, ou si elle refusait d'obéir, on donnera la commission de l'arrêter au chef
des sbires, en lui recommandant d'éviter de faire l'arrestation à domicile, mais de tâcher de se saisir de la
personne à l'improviste et lorsqu'elle sera hors de chez elle, pour la conduire sous les plombs.
6°/ Le tribunal aura le plus grand nombre possible d'observateurs choisis tant dans l'ordre de la noblesse,
que parmi les citadins, les populaires et les religieux.
Ils seront payés suivant l'utilité de leurs services : et au cas qu'ils se trouvassent embarrassés, dans quelque
mauvaise affaire criminelle, ou pour dettes, on pourra leur donner un sauf-conduit, mais toujours temporaire,
pour huit mois seulement, sauf à le renouveler suivant qu'ils le mériteront par leur zèle.
7°/ Quatre de ces observateurs seront constamment, et à l'insu les uns des autres, attachés à la maison de
chacun des ambassadeurs étrangers résidant dans cette capitale ; pour rendre compte de tout ce qui s'y passe
et de tous ceux qui y viennent. [...]
16°/ Quand le tribunal aura jugé nécessaire la mort de quelqu'un, l'exécution ne sera jamais publique.
Le condamné sera noyé secrètement, la nuit, dans le canal Orfano.
17°/ Quand le tribunal jugera convenable de faire sortir de Venise quelqu'un dont le séjour pourrait y être
dangereux, on fera notifier à cette personne l'ordre de sortir du territoire dans vingt-quatre heures sous peine
de la vie, et son nom sera inscrit sur le livre des bannis.
18°/ Les surveillants de toutes conditions sont chargés d'écouter attentivement et de rapporter au tribunal
les discours absurdes qui pourraient mettre le trouble dans la République. Il est arrêté que, dans toute
occurrence semblable, ceux qui auraient proféré des paroles si audacieuses seront mandés ; on leur intimera
l'ordre de ne pas se permettre de pareils discours, sous peine de la vie : et s'ils étaient assez hardis pour
recommencer, et qu'on pût en acquérir la preuve judiciaire ou extra-judiciaire, on en ferait noyer un pour
l'exemple. [...]
40°/ Il y aura des surveillants, non seulement à Venise, mais encore dans les principales villes de l'État, et
principalement sur les frontières. Au moindre avis de quelque désordre nuisible au service public, le tribunal
y remédiera avec vigueur.
Angelotyran de Padoue
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Angelotyran de Padoue
Les costumes seront de nouveau créés en collaboration avec Bibian Blue. Le Collectif 8 a fait régulièrement
appel à cette créatrice de mode barcelonnaise, parmi les plus populaires de la scène underground. Elle
confectionne des pièces d’une grande originalité et d’une grande beauté dont le but est de redonner à la figure
de la femme ses lettres de noblesse, et dans lequel le corset joue un rôle essentiel. Ses lignes retrouvent les
courbes des années 60 tout en les transformant (les armatures cachées deviennent visibles etc.), les
modernisant, les déplaçant hors du temps.
La création des costumes féminins
Angelotyran de Padoue
Angelo — Alors vous allez boire ceci.
Catarina — C'est du poison ?
Angelo — Oui, Madame.
Catarina — 0 mon Dieu ! vous jugerez un jour cet homme. Je vous demande grâce pour lui !
Angelo — Madame, le provéditeur Urseolo, un des Bragadini, un de vos pères, a fait périr Marcella Galbai, sa
femme, de la même façon, pour le même crime.
Catarina — Parlons simplement. Tenez, il n'est pas question des Bragadini. Vous êtes infâme. Ainsi vous venez
froidement là, avec le poison dans les mains ! Coupable ? Non, je ne le suis pas ; pas comme vous le croyez du
moins. Mais je ne descendrai pas à me justifier. Et puis, comme vous mentez toujours, vous ne me croiriez pas.
Tenez, vraiment, je vous méprise ! Vous m'avez épousée pour mon argent, parce que j'étais riche, parce que
ma famille a un droit sur l’eau des citernes de Venise. Vous avez dit : cela rapporte cent mille ducats par an,
prenons cette fille. Et quelle vie ai-je eue avec vous depuis cinq ans ? Dites ! Vous ne m'aimez pas. Vous êtes
jaloux cependant. Vous me tenez en prison. Vous, vous avez des maîtresses cela vous est permis. Tout est
permis aux hommes. Toujours dur, toujours sombre avec moi ; jamais une bonne parole ; parlant sans cesse
de vos pères, des doges qui ont été de votre famille ; m’humiliant dans la mienne. Si vous croyez que c'est là
ce qui rend une femme heureuse ! Oh ! Il faut avoir souffert ce que j'ai souffert pour savoir ce que c'est
que le sort des femmes ! Eh bien oui, monsieur, j'ai aimé avant de vous connaître un homme, que j'aime
encore. Vous me tuez pour cela ; si vous avez ce droit-là, il faut convenir que c'est un horrible temps que le
nôtre. Ah ! Vous êtes bienheureux, n'est-ce pas ? D'avoir une lettre, un chiffon de papier, un prétexte ! Fort
bien. Vous me jugez, vous me condamnez, et vous m'exécutez ! Dans l'ombre. En secret. Par le poison.
Vous avez la force. — C'est lâche ! [Se tournant vers Tisbé] Que pensez-vous de cet homme, madame ?
Angelo — Prenez garde !...
>>>
Extrait d’Angelo, tyran de Padoue
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>>>
Catarina, à Tisbé — Et vous, qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez ? C'est beau ce que vous faites là !
Vous êtes la maîtresse publique de mon mari, vous avez intérêt à me perdre, vous m'avez fait espionner, vous
m'avez prise en faute, et vous me mettez le pied sur la tête. Vous assistez mon mari dans l'abominable chose
qu'il fait ! Qui sait même ? C'est peut-être vous qui fournissez le poison ! [à Angelo] Que pensez-vous de cette
femme, monsieur ?
Angelo — Madame !
Catarina — En vérité, nous sommes tous les trois d'un bien exécrable pays ! C'est une bien honteuse
république que celle où un homme peut marcher impunément sur une malheureuse femme, comme vous
faites, monsieur ! Et où les autres hommes lui disent : tu fais bien. Foscari a fait mourir sa fille, Loredano sa
femme, Bragadini... — Je vous demande un peu si ce n'est pas infâme !
Angelotyran de Padoue
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Angelotyran de Padoue
>>> Collaboration artistique, dramaturgie, costumes et comédienne [Tisbé]
Issue de l’École d’Art Dramatique de la Comédie de Saint-Étienne (promotion 91/93), Gaële Boghossian travaille
avec de nombreux metteurs en scène tels que Frédéric de Goldfiem (Attache-moi d’après Pedro Almodovar),
Guillaume Perrot (L’Amoureuse), Pierre Debauche (Mesure pour Mesure), Daniel Benoin (Lucrèce Borgia de
Victor Hugo, L’Avare de Molière, Maître Puntila et son Valet Matti de Bertolt Brecht, Rock’n’Roll de Tom Stoppard,
Faces d’après John Cassavetes, Le Rattachement de Didier Van Cauwelaert, Des jours et des nuits à Chartres de
Henning Mankell), François Ferré (Penthésilée de Heinrich Von Kleist), Arlette Allain (Candide d’après
Voltaire, Photo de Classe d’Anca Visdeï), Gildas Bourdet (L’Heureux Stratagème de Marivaux), André Fornier
(Un Chapeau de Paille d’Italie d’Eugène Labiche, Shape, Dom Juan de Molière, La Nuit des Rois de William
Shakespeare, Les Histoires Extraordinaires d’Edgar Allan Poe, Les Mille et une Nuits).
Au cinéma, elle joue dans le film de Sylvie Testud La Vie d’une Autre.
En collaboration avec Paulo Correia, elle joue dans Laurel et Hardy vont au Paradis de Paul Auster, La Nuit des
Rois de William Shakespeare, William Wilson d’Edgar Allan Poe, Stop the Tempo ! de Gianina Carbunariu, Antigone
de Sophocle, L’Ile des Esclaves de Marivaux et Médée de Corneille (coproduction Collectif 8 et Théâtre National
de Nice). En 2012, elle adapte pour le théâtre Double assassinat dans la rue Morgue d'après Edgar Allan Poe
pour un spectacle dont elle conçoit la dramaturgie et effectue la direction d'acteurs (reprise du spectacle en
novembre 2013 au Théâtre National de Nice).
Directrice artistique de la compagnie Collectif 8, elle met en scène Le Monte-Plats d’Harold Pinter, Une Nuit
Arabe de Roland Schimmelpfennig, L’Empereur de la Perte de Jan Fabre et Choc des Civilisations pour un
Ascenseur Piazza Vittorio d’après Amara Lakhous (dont elle signe l’adaptation théâtrale), elle collabore à la
mise en scène de Médée de Corneille dont elle conçoit également la dramaturgie et les costumes.
En mai 2014, elle met en scène L'homme qui rit d'après Victor Hugo à Anthéa - Nouveau Théâtre d'Antibes.
Gaële Boghossian
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>>> Metteur en scène, créateur vidéo et comédien [Ordelafo]
Issu de l’École d’Art Dramatique de la Comédie de Saint-Étienne (promotion 97/99), Paulo Correia travaille
avec de nombreux metteurs en scène comme Daniel Benoin (L’Avare de Molière, Festen de Thomas
Vinterberg et Mogens Rukov, Dom Juan de Molière, Faces d’après John Cassavetes, Maître Puntila et son Valet
Matti de Bertolt Brecht, Rock’n’Roll de Tom Stoppard, Le Roman d’un Trader de Jean-Louis Bauer, Des Jours
et des Nuits à Chartres d’Henning Mankell), Frédéric De Goldfiem (Attache-moi d’après Pedro Almodovar, Norway
Today d’Igor Bauersima), André Fornier (Histoires Extraordinaires d’après Edgar Allan Poe), Daniel Mesguich
(Actes d’après Tchekhov), Alfredo Arias (Mères et Fils de Ying Chen, Colette Fellous, Louis Gardel, Catherine
Lépront, Gilles Leroy, Guyette Lyr, Chantal Thomas et René de Ceccaty), Gildas Bourdet (L’Heureux Stratagème
de Marivaux), Antoine Bourseiller (Le Bagne de Jean Genet), Arlette Allain (Electre de Sophocle, Candide,
d’après Voltaire, Photo de Classe d’Anca Visdeï, Figaro d’après Beaumarchais, Un Aigle ébloui par l’étoile de
Jean Thollot), Christophe Baratier (Chat en Poche de Georges Feydeau).
En 2014, il interprète L'Homme qui rit d'après Victor Hugo à Anthéa - Nouveau Théâtre d'Antibes sous la
direction de Gaële Boghossian.
Il met également en scène Vous êtes tous des fils de pute de Rodrigo Garcia, Parfois il neige en avril de Joao
Santos Lopez, Laurel et Hardy Vont au Paradis de Paul Auster, La Nuit des rois de William Shakespeare, William
Wilson d’Edgar Allan Poe, Stop the Tempo ! de Gianina Carunariu, Antigone de Sophocle, L’Ile des Esclaves de
Marivaux, Médée de Corneille et Double assassinat dans la rue Morgue d'après Edgar Allan Poe (reprise au
Théâtre National de Nice en novembre 2013).
Angelotyran de Padoue
Paulo Correia
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>>> Rodolfo
Après une formation à l’École du Passage à niveau et au Conservatoire régional d'art dramatique de Toulouse,
Frédéric Baron entre à l'École Supérieure du Théâtre National de Strasbourg (2007/2010).
Au théâtre, il travaille notamment sous la direction Lou Wenzel (Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert),
Christophe Perton (La femme gauchère de Peter Handke, créé au Théâtre National de Nice en mars 2013),
Jean-Paul Wenzel (Ombres portées d'Arlette Namiand), Mathieu Bertholet (L'Avenir seulement de Mathieu
Bertholet), Marc Sussy (Dom Juan de Molière).
Il tourne également dans plusieurs courts-métrages, dont Jasmin d’hiver de L. Wang à la FEMIS et Les Apaches
(travail de fin d’études FEMIS de A. Meynet).
Angelo, tyran de Padoue sera sa première collaboration avec Gaële Boghossian et Paulo Correia.
>>> Homodéi
Simon Delétang débute par une Licence en études théâtrales à l’Université Paris III Censier. Il fait ensuite
partie de la 61ème promotion de l’ENSATT puis intègre ensuite l’Unité nomade de mise en scène du Conservatoire
National Supérieur d’Art dramatique.
Directeur du Théâtre Les Ateliers à Lyon de 2008 à 2012, il y met en scène de nombreux créations d'auteurs
contemporains (dont Christian Lollike, Lars Norén, Heiner Müller, Marc Becker, Mark Ravenhill, Olivier Cadiot...).
Depuis 2009, Simon Delétang est membre du Collectif artistique de la Comédie de Reims CDN et y propose
des mises en espace.
En tant que comédien, il joue dans les spectacles de Ludovic Lagarde, Claudia Stavisky, Michel Raskine, Richard
Brunel, Philippe Delaigue, France Rousselle et Éric Vautrin.
Il intervient régulièrement à l’ENSATT dans les départements Scénographie et Costumes, ainsi qu’au
Conservatoire national de région de Lyon, dont il fut parrain de la promotion 2010-2013.
Angelo, tyran de Padoue sera sa première collaboration avec Gaële Boghossian et Paulo Correia.
>>> Angelo
Originaire de Nice, Marc Duret est formé au Conservatoire de Nice avant d'intégrer le Conservatoire National
de Paris (promotion 1980). Lauréat et boursier du Festival d'automne, il étudie également à la section théâtre
de l'Université d'Albany et au Stella Adler Conservatory (New York).
Il joue avec de nombreux metteurs en scène, dont Joël Jouanneau, Jean-Michel Vanson, Jean-Luc Tardieu,
Mike Sens, Stéphanie Loïk, Filip Forgeau... et récemment au Théâtre de Verdure Cyrano de Bergerac (mise en
scène Brigitte Rico).
Au cinéma, il travaille notamment avec Luc Besson (Le Grand bleu et Nikita - nomination au César 93), Mathieu
Kassovitz (La Haine), Yan Kounen (Dobermann), Volker Schlondorff (L'Ogre), Michael Heineke (Code inconnu),
Mabrouk El Mechri (Virgil), Vincent Varanq (Comme les autres), Ismael Saidi (Ahmed Gassiaux).
Il joue dans de nombreux téléfilms et séries en Angleterre et en France (actuellement dans Borgia de Tom
Fontana, Canal Plus). Il incarnera prochainement Napoléon dans le téléfilm De feu et de glace pour Arte.
Angelo, tyran de Padoue sera sa première collaboration avec Gaële Boghossian et Paulo Correia.
Marc Duret
Angelotyran de Padoue
Simon Delétang
Frédéric Baron
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Angelotyran de Padoue
>>> Catarina
Issue du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (Promotion 2007), Déborah Marique effectue
également des formations auprès de Robin Renucci (ARI, Rencontres Internationales de Théâtre en Corse) et
Ariane Mnouchkine (stage international au Théâtre du Soleil).
Elle joue notamment sous la direction de Gabriel Dufay (Le silence et le mensonge de Nathalie Saraute), Gildas
Milin (Machine sans cible et L’Homme de février de Gildas Milin), Didier Ruiz (La guerre n'a pas un visage de
femme de Sveltana Alexievitch), Ludovic Lagarde (Paroles d'acteurs, Woyzeck, La Mort de Danton, Léonce et
Lena), Dominique Pitoiset (Qui a peur de Virginia Wolf ? d'Edward Albee). Déborah Marique est membre du
Collectif artistique de la Comédie de Reims CDN.
Au cinéma, elle interprète la mère de Sophie Marceau dans L’Âge de raison de Yann Samuell.
Angelo, tyran de Padoue sera sa première collaboration avec Gaële Boghossian et Paulo Correia.
>>> Musique, son
Lors de ses études au Conservatoire de musique de Cagnes-sur-Mer (orgue) la passion de Fabrice Albanese
pour la musique contemporaine, particulièrement pour le rock et le métal, l’incite à apprendre la guitare.
Après quelques années de leçons particulières et la préparation d'un DEUG d'Anglais, puis de Musicologie à
l'Université de Nice-Sophia-Antipolis, il forme son premier groupe au début des années 2000 à Nice, ce qui lui
permet de connaître ses premières expériences scéniques en tant que guitariste, mais aussi en tant que DJ
dans le milieu gothique et métal.
En 2002 il réalise au TNN la création musicale de Disco Pigs, mise en scène Frédéric de Goldfiem. Il rencontre
également sur ce spectacle Paulo Correia.
En 2004, Fabrice co-fonde le groupe Sad Waters avec Ana-Lyz Antephobia (chanteuse, auteur, compositeur),
avec lequel il jouera dans de nombreuses villes françaises et participera à l'enregistrement d'un EP et d'un
album, avant de se séparer 4 ans plus tard.
Toujours en 2004, Fabrice devient membre de Collectif 8, en tant que compositeur, guitariste et régisseur son.
En découlera la création de nombreux spectacles : L'Empereur de la Perte (Jan Fabre), Choc des Civilisations
pour un Ascenseur Piazza Vittorio (Amara Lakhous), ou encore Médée (Pierre Corneille), créés au TNN.
Ces nouvelles expériences dans le milieu du théâtre et la séparation du groupe amèneront Fabrice à de
nouvelles envies en ce qui concerne le son. Geek, passionné de nouvelles technologies dans la création
musicale, inspiré par des groupes comme Nine Inch Nails ou Einstürzende Neubauten, l'ordinateur devient son
nouvel outil de travail. Il se spécialise notamment dans l'utilisation du logiciel Ableton Live et crée son
home-studio. Il en profite pour se spécialiser également dans la régie de spectacles, la conception sonore et
la création d'univers musicaux pour l'audiovisuel.
En 2008, accompagné par Ana-Lyz Antephobia, il crée SUSTAINTHETRIP, formation qui regroupe ses créations
musicales pour le théâtre et sous la forme d'autres collaborations.
Déborah Marique
Fabrice Albanese
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Angelotyran de Padoue
Le Théâ tre National de Nice est depuis 2006 en convention avec le Lycée Professionnel Pasteur.Ce partenariat s’inscrit dans l’axe du projet d’établissement du lycée et c’est sur la création dePaulo Correia, Angelo, tyran de Padoue, que nous avons choisi de travailler ensemble.
Sous la direction de Monsieur Éric Gnutti, professeur, les élèves de la Classe de Terminale CAPferronnerie ont fabriqué un des éléments du décor, un bureau/divan pliable :
l Romain De Brito Oliveiral Marie Decaluwel Jérôme Delabial Kais El Afianel Romain Genetel Elena Keleinermannsl Sébastien Leleul Mike Maloronl Pao Noirl Madigan Sequeira
Un grand merci a toutes et à tous.
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À partir de 14 ans
Public scolaire conseillé à partir de la 2nde
Tél. 04 93 13 90 90
du mardi au samedi inclus de 14 h à 19 h
sur place, par téléphone ou sur le site www.tnn.fr
Salle Pierre Brasseur (4 séries)
Plein tarif : 12 à 40 €
Tarif réduit* : 8 à 30 €
* (- 25 ans, étudiants, chômeurs)
l Presse >>>
Astrid Laporte
l Informations >>>
Dominique Buttini-Chasles
l Relations publiques >>>
Agnès Mercier
Tél. 04 93 13 36 26
l Diffusion >>>
Vanessa Anheim Cristofari
Tél. 00 33 [0]6 50 96 53 99
Angelotyran de Padoue
> au Théâtre National de Nice
Promenade des Arts 06300 Nice
Tél. 00 33 [0]4 93 13 90 90
Mardi 7 janvier l 19 h 30
Mercredi 8 janvier l 20 h 30
Jeudi 9 janvier l 19 h 30
Vendredi 10 janvier l 14 h 30 * l 20 h 30
Samedi 11 janvier l 20 h 30 **
Dimanche 12 janvier l 15 h
Mardi 14 janvier l 14 h 30 * l 19 h 30
Mercredi 15 janvier l 20 h 30
Jeudi 16 janvier l 19 h 30
Vendredi 17 janvier l 14 h 30 * l 20 h 30
* représentation scolaire
** rencontre avec l’équipe artistique à l’issue
de la représentation
> au Théâtre de la Colonne - Miramas
Avenue Marcel Paul, Miramas (13)
Tél 04 90 58 37 86
Mardi 28 janvier l 20 h 30
Calendrier des représentations
Spectacle tout public
Location
Tarifs
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