Déclaration de travaux p. 3

Les équipements de protection collective réglementés p. 11

Inventaire amiante p. 12

Chauffeurs construction – Formation continue et permis de conduire p. 16-17

constructiv infonavb • cnacconstructiv

fvb • ffcconstructiv

fbz • fseconstructiv

fbz p • fse pconstructiv

pensio b

Numéro d’agréation : P404005 - Bureau de dépôt : Charleroi - Valeur : € 7,00Journal d’information trimestriel pour le bien-être, les formations et les avantages sociaux dans le secteur de la construction - n°5

2e trimestre 2014

p. 3 Déclaration de travaux

p. 4 Systèmes anticollision

p. 5 La campagne Sécurité livraison continue

Protection mécanique des circuits électriques

p. 6 La formation de vos ouvriers avec l’appui financier du secteur

p. 9 Roadies accompagne les jeunes vers l’emploi

p. 10 Building’s faces fait scintiller le secteur de la construction !

p. 11 Les équipements de protection collective réglementés

Nouvelle norme sur les vêtements à haute visibilité

p. 12 Inventaire amiante

p. 13 Le site web du cnac, une source d’information en matière de bien-être

p. 14 Limitation de la poussière lors des travaux de démolition

p. 15 Déclaration des performances et marquage CE pour les éléments porteurs

p. 16 Chauffeurs construction – Formation continue et permis de conduire

p. 19 Toolboxlab : un projet européen pour faire (re)vivre les réunions toolbox sur les chantiers de construction

p. 19 Tout frais, tout chaud

inhoud

1611 12 14

94106

constructiv

Constructiv info est le magazine d’information tri-mestriel de Constructiv. Il est également disponible en néerlandais.

COMITÉ DE RÉDACTIONLuc Christiaens, Roland Delarue, Christian Depue, Veerle Dom, Thierry Frere, Geert Gille, Guillaume Gioia, Carl Heyrman, Nancy Lambrecht, Véronique le Paige, Isabelle Lootens, Françoise Nyssens, Jacques Piette, Isabelle Urbain, Marc Van Engeland, Willem Van Peer.

ÉDITEUR RESPONSABLECarl HeyrmanRue Royale 132 - 1000 Bruxelles

L’éditeur n’est pas responsable du contenu des annonces.

Le comité de rédaction de constructiv info veille à la fiabilité des informations publiées, lesquelles ne pourraient toutefois pas engager sa responsabilité.

La reproduction des textes et des illustrations est autorisée moyennant l’autorisation expresse de l’éditeur et la mention explicite de leur provenance.

INFORMATION ET ABONNEMENTConstructivDépartement Communication & Marketing Rue Royale 132 1000 Bruxelles Tél. : +32 2 209 65 65 E-mail : communication@constructiv.be Internet : constructiv.be

MISE EN PAGE ET IMPRESSIONMWP Communication www.mwp.be

© Constructiv 2013

www.facebook.com/ navb-cnac-constructiv

Inscrivez-vous via constructiv.be

sommaire

inhoud

Déclaration de travauxÀ partir du 1er janvier 2014, les entrepreneurs qui ont conclu un accord avec un maître d’ouvrage doivent déclarer tous les travaux immobiliers à l’Office National de Sécurité Sociale (ONSS) via le nouveau service en ligne Déclaration de travaux. Jusqu’à la fin de l’année 2013, ces travaux étaient déclarés via la Déclaration unique de chantier.

Simplification administrativeSuite à l’harmonisation de la législation, les différents volets de la déclaration unique de chantier ont été supprimés et remplacés par une seule déclaration permettant à un entrepreneur d’effectuer seulement une déclaration de tra-vaux 30bis par chantier. Par le biais de cette déclaration, il signale les travaux à l’Office National de Sécurité Sociale, au cnac et au Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale.

Qui est concerné ?La déclaration de travaux est obligatoire, entre autres pour tous les travaux immobiliers du secteur de la construction. Elle doit être soumise par l’entrepreneur qui a conclu un accord avec un maître d’ouvrage. Les sous-traitants qui sont liés à cette déclaration peuvent la consulter sous certaines conditions.

Comment faire la déclaration ?Le service en ligne Déclaration de travaux est disponible sur le site portail de la sécurité sociale www.socialsecurity.be. Dans la rubrique ‘Employeurs’, les entrepreneurs peuvent soumettre leur déclaration en mode sécurisé ou non sécurisé.Le mode sécurisé donne accès à toutes les fonctionnalités disponibles : créer, compléter, modifier et consulter ses

déclarations. Pour obtenir l’accès à la zone sécurisée, l’entrepreneur doit se connecter à l’aide de son nom d’utili-sateur et de son mot de passe. Il est vivement recommandé d’effectuer les déclarations en mode sécurisé étant donné que dans le mode non sécurisé, il est uniquement possible de créer une déclaration et d’ajouter des sous-traitants.

ImportantÉtant donné qu’une seule déclaration est effectuée par chantier, le système associera les données du maître d’ouvrage au code postal du chantier afin de pouvoir offrir à l’entrepreneur qui désire rédiger une nouvelle déclaration, une liste de tous les chantiers avec le même maître d’ouvrage et le même code postal que le chantier qu’il souhaite déclarer. Dans le cas où une déclaration a déjà été faite pour ce chantier, l’entrepreneur n’aura plus qu’à cliquer sur ‘Ajouter mon contrat’ pour joindre directement le contrat à la déclaration existante. Après avoir entré toutes les données, l’entrepreneur reçoit le numéro d’identification du chantier et le numéro d’identifi-cation de l’accord lui permettant d’imprimer un document qu’il pourra afficher sur le chantier. Les déclarations qui ont été faites via l’ancienne application Déclaration unique de chantier restent disponibles dans le nouveau service Déclaration de travaux.

Informations complémentairesVous trouverez tous les renseignements concernant cette nou-velle application sur www.socialsecurity.be dans la rubrique ‘Travailler avec des contractants’. Il est également possible de télécharger un manuel de l’utilisateur. Si toutefois vous avez encore des questions, le centre de contact est joignable par e-mail à l’adresse contactcenter@eranova.fgov.be ou chaque jour ouvrable de 7h à 20h, par téléphone, au 02/511.51.51.

Déclaration de travaux : le nouveau service en ligne pour les entrepreneurs de certains travaux

32e trimestre 2014 constructiv info

Figure : Indication de la zone de danger et des zones ‘interdites’

ur les grands chantiers, il arrive régulièrement que plusieurs grues soient montées et que les cercles giratoires se chevauchent. Si des mesures adéquates ne sont pas prises, le risque existe que les flèches ou les charges déportées se touchent. Lors de l’établis-

sement de l’analyse des risques et de la détermination des mesures de prévention, il faut tenir compte de plusieurs points d’attention :

• la liberté de giration des deux grues au repos• les cercles de giration des flèches et des contre-flèches• le déportement et le guidage de la charge• les accords passés entre les grutiers. Habituellement,

il est convenu que le conducteur de la grue la moins haute a priorité sur la grue la plus haute.

Vous trouverez une description plus détaillée dans le cnac dossier n° 136 Utilisation en sécurité des appareils de levage.

L’installation d’un système anticollisionIl est important que le grutier soit vigilant lorsqu’il effectue des travaux de levage. Chaque distraction peut en effet donner lieu à des accidents. Un système anticollision est un outil technique qui avertit à temps les conducteurs des deux grues quand une situation potentiellement dangereuse peut se produire. Si, malgré cet avertissement, un mouvement dangereux est quand même entamé, le système ralentira ce mouvement et l’empêchera si nécessaire.

Principe de fonctionnement et description de l’installation technique

Lors de l’installation d’un système anticollision, il y a lieu de tenir compte :

• de la délimitation des zones de danger et de la marge de sécurité autour de la charge et des flèches

• de l’équipement technique : les détecteurs, le système de communication et les signaux d’avertissement

• le système de ralentissement ou de freinage

Accords pratiquesAvant d’entamer les travaux, il faut passer plusieurs accords et prendre des mesures :

• Pendant l’exécution des travaux, une personne doit se trouver dans toutes les grues et tous les systèmes anti-collision doivent être en fonctionnement.

• Une bonne communication entre les différents grutiers doit être garantie.

• Il faut passer de bons accords concernant les opérations de levage délicates ou les activités qui doivent avoir priorité.

Vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur les systèmes anticollision ? Consultez la fiche de prévention sur constructiv.be.

SSystèmes anticollision

pour grues à tour

4 constructiv info 2e trimestre 2014

omme nous l’avons déjà annoncé dans notre précédent constructiv info, la vague de maintien de la campagne Sécurité livraison démarre en juin de cette année au lieu

du 1er janvier. Cela signifie que le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (SPF ETCS) effectuera, lors de ses visites de chantier, des contrôles spécifiques sur les points de maintien de cette campagne tels qu’ils ont été convenus.Aussi, le cnac procèdera quelques mois encore à des actions de sensibilisation, des sessions d’information et autres actions développées dans le cadre de cette campagne. Au cours des mois précédents, nous avons en effet constaté que de très nombreux points peuvent encore être améliorés en ce qui concerne :• la qualité du conditionnement• l’information aux utilisateurs• le chargement et le déchargement des matériaux de

construction• le choix et la disponibilité d’équipements de levage adaptés

Au cours des prochains mois, le cnac approfondira la concer-tation entre les entrepreneurs, les fabricants d’équipements de levage et les fabricants de matériaux de construction en vue de gérer ces problèmes.

ContexteActivité : mise en service de circuits électriques lors de travaux de rénovation dans des immeubles de bureaux, à appartements, des bâtiments industriels…

ProblématiqueDans un stade avancé de la phase de parachèvement, lorsque les armoires électriques définitives ont été mises en place, il arrive régulièrement que des circuits électriques soient déjà mis en service alors que l’installation complète n’a pas encore été approuvée. Les différentiels et les fusibles

des différents circuits des armoires électriques sont souvent commandés sans aucune surveillance par les sous-traitants qui exécutent, au même moment, des activités sur le chan-tier. Il va de soi qu’une telle pratique peut donner lieu à des situations très dangereuses, par exemple lorsque le fusible d’un courant électrique est enclenché alors que des travaux sont encore en cours sur ce circuit.

SolutionLa solution à ce problème est simple et économique. Elle consiste à protéger des circuits électriques sur lesquels cer-taines activités sont effectuées au moyen d’une sécurité qui est verrouillée à l’aide d’un cadenas. La clé du cadenas peut être gardée par le responsable de l’entrepreneur concerné.

La campagne Sécurité livraison continueC

Personnalisez nos affiches de la campagne !Un nouvel outil est désormais disponible sur le site web de la campagne. Grâce à celui-ci, vous pouvez apposer votre logo sur nos affiches et même réaliser une affiche en format pdf. Rendez-vous sur www.securitelivraison.be !

Protection mécanique des circuits électriques

Tous les gagnants sont connus ! Au cours du mois de janvier, le dernier gagnant du concours a été plébiscité. Retrouvez les gagnants et leurs photos sur notre page facebook www.facebook.com/navb-cnac-constructiv.

- Pour toute information concernant la prévention et la protec-tion, contactez votre conseiller du cnac via constructiv.be.

- Vous êtes à la recherche de formations Construction ? Contactez votre ffc-région via constructiv.be.

52e trimestre 2014 constructiv info

6 constructiv info 2e trimestre 2014

avec l’appui financier du secteur

Entreprise Leon Peters - Maaseik

Les travailleurs de Leon Peters suivent régulièrement des formations. Pourquoi y attachez-vous tant d’importance ?Nos travailleurs suivent régulièrement une formation pour rester informés des nouvelles techniques de notre secteur. Pour ce faire, nous avons principalement recours à notre propre centre de formation. Il existe aussi des formations réglementées qui sont obligatoires et qui sont particulièrement importantes pour sensibiliser nos hommes aux dangers et aux risques présents dans notre secteur. La combinaison de ces formations nous permet de fournir un travail de qualité à nos clients. Aussi, en ce qui concerne l’aperçu du terrain et l’appréciation, nous remarquons une influence positive sur nos travailleurs. Il s’agit d’une situation win-win pour toutes les parties.

Suivez-vous des formations sur la construction durable ?Nous sommes certainement ouverts aux formations sur la construction durable et ce, surtout sous forme de confé-rences et de soirées d’information. Nous sommes également conscients que la construction durable est indispensable dans le monde de la construction. L’étanchéité à l’air et au vent occupe une place primordiale dans notre secteur, surtout au regard du niveau E60 et des normes PEB qui sont suivies à un niveau supérieur par les chefs d’équipe et les conducteurs de chantier. Il est important de se tenir informé et de connaître les nouvelles techniques et

applications afin de fournir un travail de qualité à nos maîtres d’ouvrage.

Comment se déroulent les contacts avec le bureau de votre ffc-région ?Depuis 2008, nous entretenons une excellente relation avec ffc Limbourg qui est devenu un réel partenaire de notre entreprise. Je peux vous affirmer que, depuis lors, nous avons appris beaucoup sur les éventuelles

Dakwerkenn.v. Peters Leon

Deux entreprises vous donnent quelques conseils pour mettre en place une vraie politique de formation. Elles partagent leur expérience avec vous.

LA FORMATION DE VOS OUVRIERS

72e trimestre 2014 constructiv info

Belleflamme-Brasseur-Terrassements - Mariembourg (Couvin)

La formation de votre personnel semble être une valeur importante de votre entreprise. Pourquoi y tenez-vous autant ?Plusieurs raisons nous démontrent que la formation apporte un plus à l’entreprise : elle évite beaucoup de problèmes au travailleur et au patron. En effet, la formation peut notamment améliorer la sécurité du personnel, éviter des

accidents corporels ou matériels, des erreurs ou de mau-vaises manipulations, mais aussi contribuer au respect des règles de travail… La formation apporte les informations nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise et réduit ainsi le risque de péricliter.La formation apporte aussi du bien-être au travailleur qui devient plus sûr de lui, et comprend mieux l’organisation du travail. Cette valorisation du travailleur par la connais-sance des nouvelles technologies notamment, renforce l’esprit d’équipe, contribue à lutter contre l’absentéisme et renforce le sentiment de fierté du collaborateur à travail-ler dans une entreprise qui évolue et intègre les jeunes demandeurs d’emploi.C’est la clé de la longévité et de l’évolution de l’entreprise. C’est de cette manière que nous participons concrètement à la construction d’une région entreprenante !

Comment élaborez-vous le plan de formation de votre entreprise ?Nous établissons le plan sur base des constats liés au bilan de l’année écoulée et sur les projections de l’année en cours. Les formations réglementées sont aussi prises en compte. Nous nous posons la question de savoir ce qui peut ou doit être amélioré pour perfectionner ou sécuriser le personnel et améliorer le fonctionnement de notre entreprise.

interventions financières et sur la récupération des frais de formation, ce qui nous a permis de faire des économies intéressantes. C’est important car les coûts de la formation doivent rester abordables. Le parrainage pour l’octroi de ces subsides est très efficace au ffc. En tant qu’entrepreneur, on ne dispose pas toujours des connaissances et des possibilités pour gérer tous ces aspects mais ce n’est pas un problème, on peut compter sur le ffc. Il nous guide également dans notre portefeuille PME qui prend en charge 50 % du coût de la formation. Il reste également ouvert à nos idées concer-nant une formation sur mesure. Ffc Limbourg est devenu un partenaire dont nous ne pourrions plus nous passer.

Avez-vous des conseils à donner aux entreprises qui veulent également mettre en place une vraie politique de formation ?Je suis convaincu que les entreprises de construction se trouvent à l’aube d’une ère totalement nouvelle. Il n’est plus possible de partir seul à la recherche des changements et des nouvelles techniques et de les étudier. Les nouvelles

normes relatives à la PEB et au niveau E60 font également partie intégrante de notre univers : en tant qu’entrepreneur, on ne peut y échapper.Il faut veiller non seulement à des heures productives sur le chantier mais également à tenir le personnel informé et à investir dans des formations. À terme, cela ne peut que porter ses fruits. Un personnel bien formé permet un travail de qualité ; il ne faut pas toujours rechercher les prix les plus bas. Cela nous permet également de vanter nos qualités qui ont de l’importance aux yeux des clients actuels qui seront prêts à payer le prix. Une entreprise qualifiée et profession-nelle suscite une confiance toujours plus grande.

“Un personnel bien formé permet un travail de qualité ; il ne faut pas toujours

rechercher les prix les plus bas.”

Suite en p. 8 >

8 constructiv info 2e trimestre 2014

Le plan de formation évolue-t-il d’année en année ? Fixez-vous des objectifs ?Nous travaillons selon deux principes : nous investissons dans les formations récurrentes, qui sont réglementées, imposées par le secteur ou la législation. D’autres forma-tions plus ponctuelles doivent nous permettre d’atteindre un objectif bien défini. Les demandes émanent soit de l’employeur, soit du travailleur même, en fonction d’un besoin ou d’un constat identifié.De manière récurrente, nous suivons de près les formations “sécurité”, pour le C.A.P. (certificat d’aptitude pour chauffeur) et en secourisme. De manière plus ponctuelle, nous suivons de près les formations plus techniques en rapport avec l’utilisa-tion des nouvelles machines qui exigent des connaissances et une maîtrise de la technologie de plus en plus poussée, ainsi que les formations concernant la sécurité sur les chantiers. Nous accordons beaucoup d’importance à la formation des jeunes qui nous rejoignent dans l’entreprise.

Les travailleurs de votre entreprise apprécient-ils de suivre des formations ?Tout à fait, et le constat est très encoura-geant ! Les travailleurs sont enthousiasmés et s’impliquent véritablement dans le processus. Nous vivons un changement d’attitude chez les travailleurs qui consi-dèrent de plus en plus la formation comme un apport positif dans l’exercice de leur travail et pour leur sécurité personnelle. Ils émettent moins de réticences qu’autrefois à remettre certaines de leurs pratiques en question, parce que ça les aide et les conforte dans l’exercice de leur métier et en matière de sécurité. La formation représente un plus.

Une formation vous a-t-elle particulièrement marquée ces dernières années ?Je prendrai l’exemple de la formation en secourisme. Cette formation qui s’étale sur deux jours et demi est assez longue et exige une attention continue de la part des travailleurs. Cette situation n’est pas évidente pour eux car ils n’en n’ont pas vraiment l’habitude. Mais ils l’ont fait admirablement bien et je les ai félicités pour leur implication. En fait, ils avaient beaucoup de questions et d’appréhensions au départ sur leur rôle et leur responsabilité en cas d’accident. Ils avaient peur d’une sanction en cas de geste inadapté de leur part et pensaient devoir soigner eux-mêmes la personne accidentée. La formation leur a appris les bons réflexes, les a conscientisés et apaisés quant à leurs craintes. Elle s’est donc avérée très utile !

Privilégiez-vous un régime de formation particulier ?Jusqu’à présent, nous ne privilégions aucun régime. Mais cette année, nous profitons de la période hivernale qui nous semble être bien propice à la formation. Pour le C.A.P., nous avons organisé les formations en dehors des heures de travail grâce à un système de regroupement d’entreprises. Nous travaillons en fonction des opportunités et des besoins.

Comment se déroulent vos contacts avec le Fonds de formation ?Les choses sont bien organisées, nous sommes très fréquem-ment en contact avec le bureau du Fonds de formation de la région de Namur. Lorsque nous souhaitons organiser et planifier une formation, nous disposons donc d’une aide précieuse quant à l’organisation pratique ainsi que de conseils très utiles quant à la diversité des solutions qui s’offrent à nous et aux possibilités d’intervention financière sectorielles. Ce contact est vraiment important.

Quels conseils donneriez-vous aux entreprises qui hésiteraient encore à investir dans la formation du personnel ?Il est vrai que les petites entreprises, dont nous faisons partie, ne disposent pas nécessairement d’une structure interne destinée à veiller en continu sur la “culture d’entre-

prise” ou les besoins de formation. Le patron doit assumer de nombreuses tâches, dont la gestion de l’évolution particulièrement rapide du secteur, notamment en matière de respect de l’environnement, de sécurité et de bien-être au travail.Mais si les entreprises parlent entre elles, elles se stimulent dans la voie d’un meilleur fonctionnement et de la qualité, et cela passe

inévitablement par la formation. Le responsable d’entre-prise doit être rassuré quant aux bienfaits de la formation sur la motivation des travailleurs et le fonctionnement de sa structure. De plus, le soutien des professionnels de la formation dans les démarches diverses ne peut que renforcer ces éléments. C’est pour cela que nous tenons tellement aux contacts très positifs qui se sont instaurés entre le Fonds et nous !

> suite de la p. 7

“Les ouvriers sont enthousiastes ; la formation est

vraiment un atout !”

92e trimestre 2014 constructiv info

Qu’est-ce que Roadies ?En matière de choix des études, les informations ne manquent certainement pas. Il est cependant rare qu’un élève de l’enseignement secondaire connaisse la réalité du lieu de travail au moment où il doit choisir son orientation pro-fessionnelle. C’est pourquoi le projet Roadies, qui entraîne deux jeunes, chaque semaine, vers un nouveau travail et cela pendant 40 semaines, propose toute une série de jobs. Il informe les jeunes sur les talents qu’ils doivent développer pour certaines activités, les conditions de travail, l’ambiance sur le lieu de travail, etc. Bref, la vie après le diplôme. Le choix d’une certaine orientation est alors plus aisé. Le nom du projet symbolise aussi le parcours des jeunes, leurs choix et leur apprentissage continu.Roadies est un projet du Ministère flamand de l’Enseigne-ment et de la Formation sous la conduite de Klasse, en collaboration avec le VDAB (Vlaamse Dienst voor Arbeids-bemiddeling en Beroepsopleiding) et le DBO (Dienst Beroep-sopleiding). Il est soutenu par le FSE (Fonds Social Européen).

Hanne et Brecht Roadies est parti à la recherche de deux élèves enthousiastes qui ont quitté l’école et qui se demandent quelle orientation choisir pour tester et évaluer chaque semaine pendant quarante semaines un nouveau travail. 330 candidats se sont inscrits et le choix fut excessivement difficile… mais il s’est porté sur Brecht et Hanne, deux candidats idéaux dont Roadies avait besoin.

Brecht a eu 19 ans le 28 juin. Il est l’aîné de quatre garçons. Il a suivi l’année dernière l’orientation Sciences-Mathématique au collège Onze Lieve Vrouw ten Doorn à Eeklo. Roadies s’est présenté comme un cadeau : Brecht

n’avait encore aucune idée du métier qu’il voulait exercer. Ses professeurs ont confirmé qu’il était pour lui idéal de tester un maximum d’activités. Ils confirment dans son école qu’il a un cœur en or et qu’il peut vraiment se regarder dans le miroir.

Et Hanne ? Son parcours scolaire s’est parfai-tement déroulé : elle a décroché son diplôme en Sciences humaines au collège Montfort, une école à deux pas de chez elle à Weze-maal. Elle est l’aînée de trois filles. Cinq jobs

ont été inscrits sur un grand panneau dans sa chambre et longuement soupesés mais elle n’avait encore aucune idée de celui qu’elle allait choisir. Roadies lui donne un an pour y réfléchir et tester déjà quelques jobs.VRT, Joepie, Metro et MNM contribuent au projet. Les métiers sont communiqués chaque semaine sur www.roadies.be et via les divers réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram).

Sur le lieu de travailBrecht et Hanne, tous deux diplômés de l’enseignement secondaire en juin 2013, travaillent depuis le 1er août pour Roadies. Durant toute une année scolaire, ils découvrent ce qui se passe sur le terrain de 40 jobs différents. Tous les lundis, ils se rendent sur un lieu de travail qu’ils découvrent le matin même. Sur chaque lieu de travail, Brecht et Hanne sont accompagnés par un coach, un homme ou une femme qui travaille depuis de nombreuses années déjà et qui leur fait part de ses passions et de son expérience. Ils débutent leur stage comme couvreurs auprès de l’entre-prise limbourgeoise Leon Peters (voir aussi témoignage en page 8).

(Source : Site web Roadies : Roadies.be, Ministère flamand de l’Enseignement et de la Formation, rédaction Klasse)

ROADIES accompagne les jeunes vers l’emploi

“Roadies : le symbole du parcours des

jeunes, de leurs choix et de leur apprentissage.”

10 constructiv info 2e trimestre 2014

fait scintiller le secteur de la construction !Building’s Faces

l suffit souvent d’une rencontre, d’un partage pour faire briller les yeux des plus jeunes. Les enfants des écoles primaires, partis à la rencontre des hommes et des femmes de métier, l’ont expérimenté. Ils ont découvert des adultes enthousiastes leur parlant de leur expérience ;

de leur fierté et de leurs exploits, aussi.Avec le Centre de Référence Professionnelle bruxellois pour le secteur de la Construction et le Fonds de Formation pro-fessionnelle de la Construction, les jeunes ont eu l’occasion de se rassembler à l’exposition Building’s Faces. Celle-ci présentait des photos de jeunes en formation dans le secteur de la construction ; l’objectif de cette action étant de valoriser la formation, l’enseignement et les métiers de la construction.Building’s faces a été exposée durant un mois aux Halles Saint-Géry et a attiré près de 8.000 visiteurs. Depuis lors, elle a voyagé dans les trois principales gares de Bruxelles : Nord, Central et Midi. En novembre 2013, elle a été accueil-lie par le Curo Hall d’Anderlecht durant trois semaines. Diverses activités bilingues ont été proposées : des journées d’animation et d’information à destination des élèves et des chercheurs d’emploi.

C’était l’occasion, pour les partenaires sociaux du secteur, avec les pouvoirs publics, de rappeler que le secteur de la construction est un des piliers de l’économie belge.

(Photo Caroline Lessire - buildingfaces.tumblr.com)

I

112e trimestre 2014 constructiv info

Les équipements de protection collective réglementésLe 7 octobre 2013 est paru au Moniteur belge l’arrêté royal du 30 août 2013 concernant le choix, l’achat et l’utilisation des équipements de protection collective (EPC). Cet AR complète le code sur le bien-être au travail.

Tout d’abord, l’AR donne une définition de l’EPC : il s’agit d’un équipement destiné à protéger les travailleurs contre les dangers qui peuvent menacer sa sécurité ou sa santé. L’EPC doit être installé afin d’agir directement à la source du risque, préalablement à l’exécution du travail. Il doit être de nature à ce que le travailleur ne doive pas intervenir activement pour assurer sa sécurité et sa santé.L’AR impose à l’employeur d’effectuer une analyse des risques. C’est sur base de cette analyse que l’employeur va choisir ses EPC. L’achat d’EPC doit répondre à une série d’obligations quant au contenu du bon de commande, à la livraison et à la mise en service.Les obligations de l’employeur quant à l’installation, l’uti-lisation, le contrôle, l’entretien des EPC et l’information des travailleurs sont spécifiées dans l’AR.La parution de cette réglementation dans le code sur le bien-être au travail entraîne l’abrogation de plusieurs articles du RGPT dont l’article 54quater3 (commande,

livraison et mise en service des EPC) et les articles 434.7.1 à 434.9.4 (travaux en hauteur, articles repris presqu’inté-gralement dans l’annexe II de cet AR).La réglementation concernant les EPC est également pré-vue dans d’autres AR tels que les AR concernant les agents chimiques, biologiques, l’amiante, les travaux temporaires en hauteur, etc. L’annexe I de cet arrêté y fait référence.Vous trouverez le texte complet de l’AR sur notre site cnac.constructiv.be > Infos bien-être > Réglementation > Arrêtés royaux (voir titre VII, AR Equipement de protection collective).

Nouvelle norme sur les vêtements à haute visibilité

La réglementation belge (AR Utilisation des EPI du 13/06/2005) impose le port d’un vêtement de signalisation aux travail-leurs occupés sur ou aux abords de la voie publique où la circulation automobile n’a pas été interdite pendant la durée des travaux et également aux travailleurs pour qui l’analyse des risques s’avère utile.Depuis le 1er octobre 2013, les fabricants doivent mettre sur le marché des vêtements à haute visibilité répondant à la norme NBN EN ISO 20471 Vêtements à haute visibilité – Méthodes d’essai et exigences, et non plus à la norme NBN EN 471.Quelques modifications sont apportées par la NBN EN ISO 20471, par exemple :

• des précisions concernant les classes de vêtements (haute visibilité de tous les côtés, obtention de la classe de performance par le

biais d’un seul vêtement ou d’un ensemble de vêtements ; le vêtement de classe 3 doit couvrir le torse et avoir des manches pourvues de bandes rétro-réfléchissantes, soit des jambes longues de pantalon munies de bandes rétro-réflé-

chissantes, sinon les deux). Les surfaces minimales exigées de matière visible en m² n’ont, quant à elles, pas changé• le choix de la classe des vêtements est

déterminé en fonction d’une évaluation des risques (tableau de l’annexe A)

• des précisions au niveau du marquage concernant le nombre de cycles de nettoyage

• les informations fournies par le fabricant.

Il est important de rappeler que la durée de vie du vêtement dépendra également de son utilisation, de son entretien, des conditions de stockage, etc.

La norme NBN EN 471 a récemment été remplacée par la norme NBN EN ISO 20471. Depuis le 1er octobre 2013, les vêtements de signalisation à haute visibilité doivent répondre à cette nouvelle norme.

12 constructiv info 2e trimestre 2014

Inventaire amiante : oui mais…

orsque les travaux se déroulent dans un des locaux appartenant à un maître d’ouvrage-employeur qui y occupe des travailleurs, ce maître d’ouvrage est tenu de fournir une copie de l’inventaire amiante

aux entrepreneurs concernés afin de les informer de la présence éventuelle d’amiante avant le démarrage des travaux (y compris pour de simples travaux d’entretien). L’entrepreneur ne peut quant à lui entamer les travaux dans ces locaux tant qu’un inventaire complet n’a pas été mis à sa disposition.La situation se complique lorsque le maître d’ouvrage n’est pas un employeur. En effet, si l’AR du 16 mars 2006 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à l’amiante impose à tout employeur de réaliser un inventaire amiante pour les bâtiments d’entreprise dans lesquels il emploie des travailleurs, rien d’équivalent n’existe pour les immeubles appartenant à des particuliers ou des indépen-dants. C’est ainsi que de nombreux travailleurs peuvent être exposés à de l’amiante, sans même en avoir conscience.Mais que l’on parle d’un bien privé ou que l’on soit dans le contexte d’un bâtiment avec inventaire appartenant à un maître d’ouvrage-employeur, la loi précise que l’entrepre-neur doit mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour identifier les matériaux qu’il soupçonne de contenir de l’amiante… L’amiante ayant été utilisée dans plus de 3.500 applications, il nous semble plus que légitime de prendre certaines précautions dans des bâtiments construits ou rénovés avant la fin des années 90 et dans lesquels l’amiante est potentiellement présente du sol au plafond. Le cnac dossier 139, qui est paru fin 2013, pourra vous aider à vous poser les bonnes questions et à déceler certains matériaux suspects.

Organiser la prévention…Face au risque d’amiante, une bonne organisation du chantier est primordiale tant pour protéger la santé des travailleurs que pour éviter les conséquences économiques qu’une découverte d’amiante pourrait avoir, en cours de chantier. Une telle découverte pourrait ainsi remettre en cause la faisabilité du projet.La présence d’amiante sur chantier implique tout d’abord que les travailleurs soient formés. Ils doivent porter des équipements de protection individuelle (EPI), utiliser des

équipements spécifiques et mettre en œuvre des méthodes de travail particulières pour garantir la sécurité, ce qui implique inévitablement une baisse de la productivité. Cer-taines interventions requièrent en outre que l’entreprise soit agréée, avec pour conséquence l’appel à des sous-traitants spécialisés dans le désamiantage. La gestion des déchets et leur mise en décharge présente également un surcoût important. Des procédures administratives supplémentaires doivent être respectées, impliquant des délais supplémen-taires, sans parler des permis qui peuvent être demandés selon la région et bloquer temporairement l’avancement des travaux. L’explosion des coûts et des délais qui en résulte peut être catastrophique tant pour l’entrepreneur que pour le maître d’ouvrage.

…dès le stade du projetVu les risques de présence d’amiante dans les bâtiments datant d’avant la fin des années 90, un repérage des maté-riaux contenant de l’amiante devrait être systématique lorsque des travaux y sont planifiés et ce, dès la phase de conception du projet. Cela permet d’organiser au mieux

Si le contexte réglementaire actuel vise à garantir une sécurité de tous lors des travaux de désamiantage et plus largement lors de toute exposition à l’amiante, encore faut-il être conscient de la présence d’amiante avant le début du chantier. Au-delà des conséquences désastreuses que peuvent avoir ces fibres sur la santé des travailleurs exposés, la découverte d’amiante en cours de chantier est la plupart du temps synonyme de surcoûts importants. Pour gagner en sécurité et en rentabilité, une bonne préparation du chantier est essentielle, même pour de très petites interventions.

L

132e trimestre 2014 constructiv info

Constructiv.be est le site portail du cnac, du ffc, du fse et du fse p. Par un simple clic, vous accédez via ce portail au site web du cnac. Il est directement accessible via cnac.constructiv.be.Le site web du cnac est une source d’information en matière de bien-être. Vous y trouverez entre autres :

• des avis précis en matière de bien-être, des disposi-tions réglementaires et des statistiques

• des exemples de bonnes pratiques vus sur les chantiers• une carte régionale avec les coordonnées de tous les

conseillers sur les chantiers• une carte météorologique contenant des prévisions et

des indications sur la force et la direction du vent• des informations sur les examens et les formations

bien-être• des informations sur les campagnes de sécurité secto-

rielles Poussière de quartz, Sécurité livraison et sur les cam-pagnes antérieures

• des liens vers les organisations partenaires et services publics nationaux et internationaux concernés par le bien-être

• des informations de presse avec, entre autres, un aperçu de tous les communiqués de presse

Le moteur de recherche et le plan du site sont des outils supplémentaires qui vous aideront à vous orienter parmi toutes ces informations. La rubrique FAQ ( Frequently Asked Questions) se trouve en tête de chaque page web et a récem-ment été complétée. Elle permet d’obtenir une réponse à vos questions en matière de bien-être. Cette rubrique comprend en effet un aperçu des questions qui sont le plus souvent posées au cnac par téléphone, par mail ou lors d’une visite de chantier.Les questions sont réparties par thème dans différentes rubriques. Lorsque vous cliquez sur le nom d’une rubrique, vous obtenez un aperçu de toutes les questions de la rubrique. Posez vos questions à l’aide du formulaire de contact que vous trouvez dans la partie supérieure de chaque page web. Le cnac vous répondra dans les plus brefs délais. Il ajoutera aussi votre question à la rubrique FAQ qui est régulièrement mise à jour.

Le site web du cnac, une source d’information en matière de bien-être

Inventaire amiante : oui mais…

le phasage du chantier et d’intégrer les contraintes liées à l’amiante au cahier des charges et au plan de sécurité et de santé. Des accords clairs entre les différents intervenants

devront être définis afin de convenir clairement des tâches de chacun. Plutôt que d’agir dans l’urgence, il est à ce stade possible d’organiser les interventions de façon optimale, de sélectionner les entreprises les plus compétentes pour les travaux à réaliser et ainsi en maîtriser la sécurité et le budget. Ceci évite de devoir intervenir rétroactivement en tous sens.

Vous souhaitez en savoir plus ? Téléchargez le dossier 139 du cnac L’amiante et ses fibres de substitution dans la construction via notre site constructiv.be.

- Pour toute information concernant la prévention et la protec-tion, contactez votre conseiller du cnac via constructiv.be.

- Vous êtes à la recherche de formations construction ? Contactez votre ffc-région via constructiv.be.

14 constructiv info 2e trimestre 2014

SituationLors de travaux de démolition, des éléments de construction sont sciés, découpés à la disqueuse, cassés ou broyés, ce qui provoque toujours un dégagement de poussière nocif. Il peut même s’agir de grandes quantités de poussière lors de la démolition de pierres.

ProblématiqueSi les constructions qui sont démolies contiennent des produits dangereux, une poussière nocive se dégage aussi de ces produits, par exemple de la poussière de quartz dont les effets néfastes sur la santé ont déjà été ample-ment documentés. La composition de cette poussière, ainsi dégagée, peut être très variée. Les risques en matière de sécurité et de santé sont également diversifiés.

SolutionTant lors de travaux de démolition que lors du stockage et de l’enlèvement des déchets, les mesures nécessaires doivent dès lors être prises pour limiter à un minimum la production et la dispersion de poussière.Pour des plus petits travaux qui sont effectués avec de l’outillage à main, un dispositif d’aspiration de la poussière peut être utilisé.

Lors de travaux de démolition pour lesquels des engins plus volumineux sont utilisés, le dispositif d’aspiration de la poussière n’est généralement pas rentable ou applicable d’un point de vue technique. Dans ce cas, la propagation de poussière dans l’air peut être limitée en aspergeant les parties qui vont être démolies avec de l’eau. Pour éviter la propagation de la poussière avec le vent, les travaux de démolition, les routes du chantier et les entrepôts de gravats doivent être humidifiés avec un canon brumisateur. Ce canon diffuse très finement de l’eau en brumisation tout en créant un écran d’eau qui protège l’environnement de la poussière libérée lors des travaux de démolition.

PréventionDans le cadre de sa campagne Poussière de quartz, le cnac a développé un catalogue avec des techniques et équipe-ments de travail qui peuvent être utilisés lors de travaux de démolition pour limiter la diffusion de et l’exposition à la poussière (de quartz).

Limitation de la poussière lors des travaux de démolition

- Pour toute information concernant la prévention et la protec-tion, contactez votre conseiller du cnac via constructiv.be.

- Vous êtes à la recherche de formations construction ? Contactez votre ffc-région via constructiv.be.

152e trimestre 2014 constructiv info

Déclaration des performances et marquage CE

pour les éléments porteurs

“ En apposant un marquage CE sur un produit de

construction, le fabriquant signale qu’il se porte

responsable de la conformité de ce produit aux prestations

renseignées ainsi que du respect de toutes les exigences de la DPC.”

Afin de garantir la libre circulation des produits de construction au sein de l’Union européenne, la Commission européenne a approuvé en 1989 une directive, à savoir la directive 89/106/CEE sur les produits de construction (DPC). Cette directive régissait aussi bien l’uniformité des exigences

techniques via l’harmonisation des normes que la garantie de la qualité via le marquage CE.

C ette directive a été revue et publiée en 2011 dans le règlement européen n° 305/2011/UE(DPC). Ce règle-ment est d’application à partir du 1er juillet 2013 dans tous les États

membres sans transposition préalable dans la législation nationale.

Déclaration des performancesPar conséquent, les produits de construction qui sont sou-mis à une norme harmonisée ou qui sont conformes à une évaluation technique européenne, doivent obligatoirement être accompagnés d’une déclaration des performances lorsqu’ils sont introduits sur le marché. Cette déclaration des performances a trait aux caractéristiques essentielles du produit de construction et offre à l’utilisateur (ou au prescripteur) du produit la possibilité de choisir un produit de construction dont il connaît parfaitement les presta-tions. Dans la déclaration des performances, la mention NPD (No Performance Determined - aucune performance déterminée) peut être utilisée pour les caractéristiques pour lesquelles le fabriquant ou le fournisseur ne peut ou ne veut pas donner de garanties.

Marquage CEIl résulte aussi de la DPC que, pour certains produits de construction, un marquage CE est requis. En apposant un marquage CE sur un produit de construction, le fabri-quant signale qu’il se porte responsable de la conformité de ce produit aux pres-tations renseignées ainsi que du respect de toutes les exigences de la DPC. Pour les éléments créés sur mesure pour un projet de construction bien précis, cette obligation n’est pas d’application.

Qu’est-ce que cela signifie pour les éléments porteurs ?

Si les éléments porteurs sont créés en série, une déclaration des performances et un marquage CE sont obligatoires. Si ils sont créés sur mesure et spécifique-ment pour un projet de construction et qu’ils sont livrés par un fournisseur (et mis sur le marché), une déclaration des

performances suffit.Si les éléments porteurs sont créés par l’entrepreneur, ils échappent à toute obligation en ce qui concerne le contrôle de la qualité. La personne qui commande les éléments (architecte ou bureau d’études) doit aussi prendre les pré-cautions nécessaires lorsqu’elle rédige la description des produits de construction qui sont appliqués, afin que les garanties de qualité requises soient tout de même délivrées. Dans le cadre d’une fabrication sur le chantier, les contraintes nécessaires doivent également être imposées.

Pour plus d’informations, surfez sur : economie.fgov.be - Quoi de neuf pour la commercialisation des produits de construction ?

Chauffeurs construction – Formation continue et permis de conduire

a date limite approche à grands pas ; il est dès lors vivement conseillé aux personnes visées par la réglementation de ne pas attendre pour suivre les formations.

Formations Fvb-ffc Constructiv a développé une formation spécifique adaptée au secteur de la construction. Cette formation est agréée par le SPF Mobilité et Transport.Six modules (FR et/ou NL) ont été agréés pour le permis de conduire C :

• Conduite défensive • Éco-conduite • Réglementation et documents de bord • Transport de matériaux de construction • Temps de conduite et de repos et tachygraphe • Constat d’accident et code de la route

Organisation et interventions financièresCes formations pour les chauffeurs construction sont orga-nisées à la demande d’une entreprise de la construction (CP 124). Un Plan de Formation en Entreprise (PFE) est conclu au préalable entre l’entreprise et son ffc-région.

Vos ouvriers doivent encore obtenir un permis de conduire C, CE ou BE ? Pour cela aussi, vous pouvez recourir aux interventions sectorielles !

Pour des accords concrets concernant le lieu, les dates et le prix des modules de formation agréés, vous pouvez prendre contact avec votre ffc-région. Vous trouverez les coordonnées via constructiv.be.

Comme mentionné dans nos éditions précédentes, les chauffeurs professionnels doivent non seulement posséder le bon permis de conduire. La formation continue est également obligatoire.

L

16 constructiv info 2e trimestre 2014

• Les chauffeurs qui ont obtenu leur permis de conduire caté-gorie C avant le 10 septembre 2009 doivent avoir la preuve, le 10 septembre 2016 au plus tard, qu’ils ont obtenu les 35 points de formation continue depuis le 10 septembre 2009

• Les chauffeurs qui ont obtenu leur permis de conduire caté-gorie D avant le 10 septembre 2008 doivent avoir la preuve, le 10 septembre 2015 au plus tard, qu’ils ont obtenu les 35 points de formation continue depuis le 10 septembre 2008

172e trimestre 2014 constructiv info

18 constructiv info 2e trimestre 2014

TOOLBOXLAB :un projet européen pour faire (re)vivre les réunions

toolbox sur les chantiers de construction

es réunions Toolbox ou quarts d’heure sécurité ras-semblent un groupe de travailleurs opérationnels et leur supérieur direct en vue d’évoquer un sujet lié à la sécurité ou à la santé au travail au regard de leurs

activités. Elles consistent en de brèves réunions interac-tives organisées par le personnel d’encadrement (le plus souvent, le chef d’équipe ou le conducteur du chantier), directement sur les lieux de travail.Dans la pratique, les organisateurs et les participants perçoivent souvent ces réunions comme des contraintes obligatoires si bien que la signature des participants peut vite devenir la priorité principale, l’organisateur passant ainsi à côté du but recherché.

Soutenues par le système VCA, ces réunions restent pourtant une méthode simple et efficace pour conscientiser les travail-leurs et agir directement sur les comportements, améliorant de facto la santé et la sécurité des travailleurs. Pour atteindre le résultat escompté, il est nécessaire que le processus s’intègre dans une politique de prévention portée par la direction et l’ensemble de la ligne hiérarchique ! En outre, l’organisateur de telles réu-nions doit être soutenu par sa propre hiérarchie et doit disposer des ressources matérielles et des compétences de communication nécessaires. Un des obstacles majeurs à l’organisation de ces réunions est le manque de temps. Dans ce contexte, le cnac s’est joint à Prevent, à P&I et à des partenaires roumains, bulgares et turcs pour lancer, avec le soutien financier du programme Leonardo da Vinci de la Commission européenne, le projet Toolboxlab.

Suite à l’analyse des besoins (via une enquête en ligne) qui a mis en évidence les problèmes évoqués ci-dessus, le projet s’est focalisé sur une formation pilote à laquelle 5 entre-prises ont participé, en faisant suivre la formation à 21 de leurs travailleurs (conseillers en prévention, chefs d’équipe, responsables techniques…). Cette formation, qui s’étale sur 4 jours, est axée principalement sur les compétences transversales du personnel d’encadrement, la culture de la sécurité en entreprise et l’approche du concept de toolbox dans le cadre d’une gestion globale de la sécurité. Elle traite notamment de la manière de mettre en place un système de réunions toolbox efficace, de mener à bien ces réunions,

de motiver les travailleurs à y participer et de communiquer adéquatement sur les questions de santé et de sécurité.

En outre, une plateforme en ligne apporte un soutien supplémen-

taire aux participants. Elle intègre une base de données contenant des informations fiables en matière de sécurité et de santé au travail. Elle met notamment à disposition des fiches spécifiques à la manière des fiches de prévention et fiches toolbox développées par le cnac. La plateforme internet, accessible à l’adresse www.toolboxlab.eu, recense également bon nombre de liens vers des sites internet regorgeant d’informations utiles et de supports fiables qui pourront vous aider à organiser au mieux vos réunions toolbox.Cette approche typiquement belge et les concepts déve-loppés sont en cours de traduction et d’adaptation pour être transférés dans un second temps vers la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie.

L

Aujourd’hui bien connues des travailleurs sur les chantiers de construction, les réunions toolbox visent tout d’abord à informer les travailleurs et à leur donner les

bonnes astuces pour garantir la sécurité et la santé au travail. Elles visent également à promouvoir la sécurité d’une manière plus globale ; l’objectif principal étant de

susciter un dialogue avec les travailleurs. Dans la pratique, ce n’est pas toujours chose aisée et les réunions toolbox peuvent parfois ne pas atteindre leur objectif. C’est

pourquoi le projet européen Toolboxlab a analysé les problèmes rencontrés sur le terrain et a permis de développer une formation et du matériel pédagogique adaptés.

Tout frais, tout chaudLes nouvelles publications de Constructiv

Manuels ffcLes manuels ffc suivants paraîtront prochainement :

- Bois• Module Meubles en panneaux• Module Parquet

- Plafonneur• Module Blocs de plâtre : pose et finition

- Chauffage central• Module Brûleurs à mazout (parties 1 + 2)

- Peintre-décorateur• Supports de type en bois

Profils de compétences professionnellesPlusieurs profils ont récemment été actualisés en collabo-ration avec des professionnels du secteur, plus précisément dans le domaine de la construction durable et du bien-être :

- Peintre-décorateur - Peintre industriel - Tailleur de pierre - Carreleur - Ouvrier de dragage - Mécanicien de dragage - Ouvrier routier (4 profils) - Magasinier

Cnac dossier - N° 141 : Travaux dans des espaces confinés

Périodiquement, des accidents surviennent lors d’interven-tions dans des espaces confinés. Ils sont la plupart du temps graves ou mortels.Les travaux - et plus largement les interventions - dans ce type d’ouvrage sont en effet particulièrement dangereux. Au-delà des risques “classiques” que l’on peut rencontrer sur tous les chantiers, les dangers viennent principalement d’un manque de ventilation propice à l’accumulation de gaz et vapeurs toxiques, à la formation d’une atmosphère explosive ou encore à une déficience en oxygène.

Dans ce contexte, notre prochain Cnac dossier n° 141 : Travaux dans des espaces confinés détaillera l’approche à tenir dans le cadre de travaux dans ces espaces à hauts risques. Partant de l’analyse des risques et s’appuyant sur le cadre législatif en vigueur et les bonnes pratiques reconnues par les professionnels, il présentera les mesures de prévention à mettre en place pour travailler, dans ces espaces, en toute sécurité (ventilation, garde de sécurité, permis de travail, organisation des secours, équipements spécifiques…)

Les profils de compétences professionnelles constituent le point de départ des profils et des programmes de formation.

!

Les cnac dossiers sont des publications trimestrielles dans lesquelles est abordé un thème spécifique en matière de bien-être dans la construction.

!

Les manuels ffc, accessibles et actualisés au niveau technique, sont spécialement développés pour apprendre un métier aux jeunes et aux autres personnes intéressées.

!

Restez informé et téléchargez gratuitement

les dernières publications de Constructiv sur

constructiv.be.

Une adresse web

192e trimestre 2014 constructiv info

constructiv info

Constructiv est cogéré par :

Le ffc vous conseille sur toutes les formations demandées par les entreprises de construction. Quelques exemples :

1. Formations techniques construction• Maçonnerie, coffrage, ferraillage…• Peinture, techniques de restauration…• Chauffage central, sanitaires…• Grues à tour, engins de chantier…

2. Autres formations

• Sécurité, qualité, langues, informatique, premiers soins, permis de conduire C…

En tant qu’entreprise de construction, le ffc vous aide à établir votre plan de formation. Vous pouvez également compter sur un soutien financier.

Plus d’infos ffc.constructiv.be > Moteur de recherche formations

Contact Contactez votre ffc-région via fvb.constructiv.be > Votre ffc-région

Le cnac organise plusieurs examens et formations sécurité, notamment VCA Sécurité de base (B-VCA), VCA Cadres opérationnels (SCO-VCA), Sécurité pour Intérimaires et Dirigeants (SID-LSI) et Coordination de sécurité B et D.

Plus d’infos cnac.constructiv.be > Examens > Formations > Formations VCA > Dates et inscription

Contact E-mail : cnac.training@constructiv.be Tél. : 02/552.05.00

Les publications de Constructiv vous informent sur les formations et le bien-être dans la construction.

Quelques séries : constructiv info, constructiv flash, manuels ffc par métier, profils de compétences professionnelles, cnac dossiers, cnac vademecum, fiches de prévention et toolbox…

Vous trouverez une liste complète sur constructiv.be > Publications > Cherchez une publication. Vous pouvez télécharger gratuitement la plupart des publications.

Vous pouvez commander les publications impri-mées via eshop.constructiv.be. Ce nouvel e-shop est également accessible via le bouton jaune e-shop en haut à droite sur chaque page internet de Constructiv, du ffc et du cnac.

Formations et examens Publications

Le cnac organise, à Bruxelles, chaque semaine, des examens VCA-Sécurité de base “en ligne”. Inscrivez-vous en cliquant sur le lien ci-contre. Vous y trouverez aussi toutes les dates utiles.