conseils de survie culturels en milieu hostile

QUELQUES PETITS CONSEILS EN DEVELOPPEMENT POUR SURVIE EN MILIEU HOSTILE

«VOULOIR ETRE DANS LE VENT EST UNE AMBITION DE FEUILLE MORTE…»

SE FAIRE ACCOMPAGNER

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Se rapprocher de la structure «musiques actuelles» de votre localité est un point de départ important pour tout groupe désirant se professionnaliser. Ces types de structures sont pour la plupart d’entre elles missionnées par le département et par la région pour mettre en place des dispositifs d’accompagnement qui vous sont spécialement destinés.

Les associations départementales musiques et danses, les centres de ressources musiques actuelles sont également en rapport étroit avec les structures diffusant les musiques amplifiées de leur département et par leur intermédiaire il est alors beaucoup plus facile de se faire identifier rapidement. De plus en plus de festivals au rayonnement départemental organisent des tremplins pour les groupes locaux. Souvent ces derniers prennent «sous leur aile» le p’tit groupe prometteur local. C’est une autre piste à suivre lorsque l’on cherche à se faire accompagner.

Cependant faites attention aux syndromes «cireurs de pompes» ou «chiens de casses» pour vous placer. Mieux vaut s’asseoir une petite réputation locale, avoir un projet artistiquement mûr et une cohérence dans votre démarche de professionnalisation avant de vous adresser à toutes ces structures.

Pack de survie • Collectif TOMAHAWK C 2011

SE FAIRE ACCOMPAGNER

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LES TREMPLINS

Participer à un maximum de tremplins est une étape par laquelle il faut passer au jour d’aujourd’hui. Souvent le jury est composé des acteurs des musiques actuelles du coin et c’est la bonne occasion de montrer ce que vous avez dans le ventre sans avoir à les harceler au téléphone ou par mail. Et puis rien ne vaut une bonne prestation live pour se faire remarquer! Si votre projet est solide au niveau artistique ce petit effort sera très vite récompensé et à la clé quelques bonnes dates et premières parties devraient inévitablement tomber.

Comme c’est de plus en plus fréquent, le budget du plateau artistique de ces festivals qui organisent des tremplins est très vite dépensé. C’est pour eux l’opportunité de compléter leur programmation à moindre coût et de rameuter un supplément de public local. Donc souvent les lauréats de ces tremplins ouvrent le festival en tout début de soirée. Neuf fois sur dix cela veut dire jouer devant peu de monde mais bon cela vous permettra également de générer une actualité supplémentaire pour votre base de données «fans» et les réseaux sociaux.


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LES «OFFs» DE FESTIVALS

On ne veut pas vous programmer dans les SMACS et festivals, votre gueule ne revient pas au programmateur du coin? Qu’à cela ne tienne ! Repérez le ou les gros festoches qui se rapprochent le plus de votre identité musicale. Généralement les bistrotiers des alentours profitent de cette aubaine pour faire du chiffre et bénéficient d’une tolérance de la part des autorités pour produire des petits concerts. Jouer dans ces conditions c’est présenter directement votre musique devant un public ciblé et sensible à votre esthétique musicale. Cela veut dire certes des petits cachets mais surtout de bonnes ventes de Cds / Mershandising à la clé. Un gros festival draine bon nombre de programmateurs en quête de l’affiche idéale, c’est ainsi une manière supplémentaire de se faire repérer, de convertir un public et de récolter des dates pour les semestres suivants...

En termes d’organisation il faut commencer par repérer les lieux et se débrouiller à jouer là où est le public et non à10 bornes en pleine pampa ! Un bon repérage ou des photos sur le net sont bien pratiques pour cela. N’hésitez pas également à contacter des groupes qui ont déjà fait le plan, cela vous fera gagner un temps précieux. Il faut également prévoir un système son de bonne qualité. Le but du jeu étant de surprendre le public avec un show pro soutenu par une qualité sonore irréprochable.

Pour l’hébergement, si vous n’avez pas de potes dans le coin qui peuvent vous loger gratis, réservez à l’avance un emplacement dans le camping du coin. Ce sera toujours moins cher que le F1 et plus confortable que la banquette arrière du camion.


LES «OFFs» DE FESTIVALSLES «OFFs» DE FESTIVALS

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LES PREMIERES PARTIES

Dégotter une première partie est une occasion en or de provoquer une rencontre avec une tête d’affi che similaire au niveau du style et du public. Le parrainage est le précieux sésame (mais malheureusement bien trop rare) qui peut permettre à un groupe de gagner des années en terme de développement. La chose est loin d’être aisée. Beaucoup de «boîtes de tour» imposent leurs premières parties aux programmateurs. C’est en quelque sorte ses «seconds couteaux». Le booker, fort de la notoriété de ses têtes d’affi ches a alors tout le poids nécessaire pour imposer des groupes qu’il a lui-même en «nurserie» afi n que ces derniers «profi tent» du public des poids lourds de son catalogue.


LES PREMIERES PARTIES

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UN MANAGER

Dès les premiers concerts cela peut être tout simplement dans un premier temps un pote qui adhère total à votre projet, après tout, tout s’apprend si l’envie est là... Pourquoi un manager? Souvent c’est un ou deux musiciens du groupe qui se collent à la recherche de dates et à tout organiser. Cela conduit forcément à un déséquilibre au sein même du «line up». Dans un groupe, les sentiments d’injustice lorsque l’on se tape un boulot ingrat peut parasiter les relations humaines et peut conduire à des conflits voire même au bout d’un certain temps au «split» de la formation.

Il faut avoir pour ce travail un recul que ne peut avoir un musicien évoluant au cœur même du projet musical. Le rôle d’un manager est évolutif et en adéquation avec le développement du groupe. Au commencement ce sera de chercher des dates dans les cafés concerts, d’organiser des rencontres avec les structures assurant la promotion des musiques actuelles de votre coin, d’organiser l’enregistrement de votre première démo, de tenir à jour la base de données de fans ainsi que de mobiliser toutes les bonnes volontés désireuses de filer un coup de pouce à votre histoire. Au fil du temps ce sera de tenir le stand merchandising, de trouver des partenaires (producteurs / distributeurs / bookers / attaché de presse / webmaster) et enfin d’être l’unique interlocuteur qui représente votre groupe. Il devra être présent sur chacune de vos dates ! Ce doit être votre premier fan, votre couille gauche, et c’est à lui d’assurer tous ces rôles en attendant que des partenaires fiables prennent le relais (communication / tour / road management /gestion du stand merchandising). Bref, c’est la perle rare qui fait partie intégrante d’un groupe et indispensable à son bon développement.Et si je ne trouve pas de manager, comment je fais?Les tâches de mershandising / tenir le cahier mailing list peuvent être assurées par vos premiers fans lors de vos concerts. Votre technicien son peut lui aussi mettre la main à la patte étant donné qu’il n’a pas le boulot de création à se farcir. Dans un premier temps répartissez-vous équitablement les tâches. Intel s’occupe de tel ou tel département pour les cafés concerts, l’autre de l’inscription du groupe aux tremplins, un autre de la logistique et du calendrier des répétitions, un autre de l’entretien du camion etc... Si tout le monde est motivé il y a de multiples équations à appliquer pour que le groupe continue à avancer. Quoi qu’il en soit il vous faudra une organisation béton pour palier à ce manque en attendant que quelqu’un d’extérieur prenne le relais. Pack de survie • Collectif TOMAHAWK C 2011

Dès les premiers concerts cela peut être tout simplement dans un premier temps un pote qui adhère total à votre

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NE PAS HARCELER

Harceler les programmateurs c’est une chose à ne surtout pas faire ! C’est le meilleur moyen de les faire fuir et de vous couper définitivement de leur éventuel soutien. Si votre groupe commence à drainer un certain public dans votre ville soyez certains qu’ils seront les premiers au courant et qu’ils ne manqueront pas de venir vous voir en concert. De plus d’être le premier à avoir «découvert» et soutenu un tout jeune artiste prometteur et le petit point faible de tout programmateur qui se respecte, et ce à quel niveau qu’il soit. Garder également cela en tête lorsque vous êtes en quête d’un manager. Un bon manager doit être quelqu’un qui doit savoir marcher sur des œufs, ne pas trop ouvrir sa gueule et placer les bonnes pièces sur l’échiquier quand il le faut.

Si votre projet est crédible et qu’il fédère réellement un petit public, les programmateurs du coin verront en vous une très bonne première partie pour attirer du monde dans leur salle ou festival. Ils peuvent avoir leurs goûts musicaux mais la pression économique grandissante force ces responsables de structures à rentrer dans une logique de rentabilité.


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CONQUERIR ET FIDELISER UN PUBLIC

LA CHOSE ESSENTIELLE ! Une proposition artistique n’existe que si elle est portée par un public, tout le reste n’est que blabla. Dès le départ il faut vous appuyer sur le premier cercle : le réseau des copains et la famille. Ce sont eux les premiers qui viendront vous soutenir en concert alors bichonnez les, offrez leur des affi ches, du stickers tout en gardant surtout la tête froide. Il est indispensable que votre public se sente impliqué dans votre projet. Lors de chaque concert prenez le temps de faire deux annonces micro INTELLIGIBLES invitant le public présent à laisser leur mail dans un cahier spécialement prévu à cet effet (2 colonnes => mail et département de résidence de la personne). C’est l’outil indispensable pour établir un socle de «fans» sur lequel pourra s’asseoir durablement votre projet. Cette base de données est l’outil indispensable pour communiquer avec effi cacité et garder un lien constant avec votre public.

Fidéliser un public est une autre paire de manche, ce n’est pas parce qu’une personne vous a laissé son email dans le fameux cahier qu’elle se déplacera à coup sûr la prochaine fois que vous donnerez un concert près de chez elle. Le public est de plus en plus versatile car fortement sollicité via le net et les stratégies marketing lobotomisantes des grosses boîtes de prod.Une actualité constante et régulière est l’une des clés qui vous permettra de vous démarquer dans la myriade de groupes qui inonde la toile. Au lieu de penser «sortie d’album» (ce qui à notre sens ne veut plus rien dire au jour d’aujourd’hui), servez-vous du net pour mettre en ligne régulièrement de nouveaux sons puis une fois 11 ou 12 titres en ligne, lancez alors une souscription pour une éventuelle sortie d’ album avec par exemple des bonus vidéos, cela vous assurera au minimum une actualité par mois supplémentaire en plus des dates qui tombent. Les petits cadeaux pour les «fidèles» sont aussi très effi caces pour que les gens ne vous oublient pas (cds promos / places de concert gratos / accès à un forum privé où ils pourront converser avec chacun des membres du groupe, etc...

Bref, vous l’avez compris, le public est ce qu’un groupe a de plus précieux. Le jour où vous serez capable de remplir des salles de 300 places partout en France vous croulerez sous les propositions de concerts et les demandes des bookers pour intégrer leur catalogue.


CONQUERIR ET FIDELISER UN PUBLICCONQUERIR ET FIDELISER UN PUBLICCONQUERIR ET FIDELISER UN PUBLIC

! Une proposition artistique n’existe que si elle est portée par un public, tout le reste n’est

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UNE COMMUNICATION CIBLEE ET REACTIVE

Mettre en place un protocole pour vos plans communication est indispensable. Dans ce dernier doit figurer bien évidemment les gros journaux régionaux, les radios régionales, les forums sur le net, les réseaux sociaux, les fanzines et les gratuits qui annoncent les évènements culturels. Ce protocole devra être appliqué à la lettre sur chacune de vos dates.

Qui dit bonne communication dit bon visuel. Planchez sur un visuel qui sorte du lot et reconnaissable au premier coup d’œil. N’hésitez donc pas à investir dans un bon infographiste et un bon photographe pour cela, ce sont des métiers à part entière et ce serait une fausse économie de s’en priver. Avec 800€ vous devriez aisément couvrir ces frais indispensables pour avoir un visuel déclinable, propre et utilisable par un éventuel attaché de presse (plaquettes / affi ches / stickers / bannières web). Les réseaux sociaux et le marketing viral sont aussi des outils qui accompagnent un plan promo, cependant leur effi cacité reste à prouver et nous laissons à chacun le loisir de se forger une opinion là-dessus. Il ne faut pas oublier que les internautes croulent sous les informations et les pubs en tout genre. Au jour d’aujourd’hui alors que les «Myspace», « Bandcamp », «Noomiz» et les «Facebook» sont devenus monnaies courantes il est de plus en plus ardu de capter l’attention du public. Le rapport Temps/Efficacité est un vaste sujet à débattre et l’innovation constante dans le domaine des outils internet doit tous nous contraindre à remettre régulièrement en question nos façons de communiquer. Dès votre premier album pressé et sous « blister» faites le tour de toutes les radios de votre région. Même si vous ne passez pas l’étape pour rentrer en rotation sur les « playlists » cela aura au moins le bénéfice de vous présenter et peut-être qu’ils prendront le temps d’annoncer à l’antenne vos dates de concerts. Tout est bon à prendre pour la communication d’un projet musical. Envoyez également vos galettes aux radios membres du réseau FERAROCK. Enfin, la meilleure des communications sera celle que vous mettrez en place avec votre mailing list de fans : l’indémodable et incontournable bouche à oreille.Prenez également le temps d’annoncer vos concerts sur le net. Un nombre impressionant de sites existent pour cela : 20H59 / Infos concert / Vivastreet / Idée de sortie / Ma ville.com / Ty Zicos / Concert & Co / Plan concert / spectables / Easy Zic / BZH live / Zikinf / On va sortir / Agenda Culturel / Concert live etc...C’est le cumul de tout un tas de petites choses qui donne une lisibilité publique pour un groupe. Ne négligez aucune piste !


UNE COMMUNICATION CIBLEE ET REACTIVEUNE COMMUNICATION CIBLEE ET REACTIVEUNE COMMUNICATION CIBLEE ET REACTIVE

Mettre en place un protocole pour vos plans communication est indispensable. Dans ce dernier doit figurer bien Mettre en place un protocole pour vos plans communication est indispensable. Dans ce dernier doit figurer bien évidemment les gros journaux régionaux, les radios régionales, les forums sur le net, les réseaux sociaux, les fanzines

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CONSTRUIRE UN SPECTACLE

Travaillez votre musique en fonction de vos ambitions. Dans le contexte actuel et pour un groupe ayant la volonté de devenir pro, un minimum de 3 répétitions/semaine est nécessaire pour acquérir une cohésion et une complicité au sein du «line up». Un groupe lors de sa genèse est comme un diamant brut mais qu’il faut ciseler et tailler pour en faire un projet artistiquement viable sur le long et moyen terme...

Sortir du lot artistiquement demande certes une originalité musicale mais une bonne mise en scène, une conduite lumière, une scénographie de qualité peut tout aussi faire la différence. Dans l’élaboration d’un spectacle il faut penser séduction. Il faut établir une communion entre vous et les spectateurs. Un public sera plus vite conquis s’il se sent proche de vous. Vous bossez sur de l’humain ne l’oubliez surtout pas!

Gardez aussi en tête que le meilleur moyen de se couper d’un public est de prendre la grosse tête, cela se ressent sur scène...


CONSTRUIRE UN SPECTACLECONSTRUIRE UN SPECTACLE

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LA LOGISTIQUE

Les concerts dans les caf’concs demandent tout particulièrement une bonne organisation. Il faut une petite sono, l’éternel camion de tournée, c’est aussi souvent l’époque charnière où l’on intègre un sondier au CREW. Avant d’investir dans un véhicule calculez bien votre coup, établissez un prévisionnel dans lequel vous intègrerez l’assurance, l’entretien, une petite poire pour la soif en cas de panne car dans 90% des cas vous aurez à investir dans un véhicule d’occasion (genre vieux trafi c pourri accusant 280 000 bornes au compteur). L’achat d’un camion d’occasion à 2 000€ pour un groupe peut commencer à devenir rentable à partir de 30/40 dates « caf’conc » dans l’année mais pas en dessous de ce quota. Dès que le groupe évolue, que ces membres acquièrent le statut d’intermittents du spectacle et qu’amener une sono n’est plus nécessaire mieux vaut faire de la location ou du « leasing ». Votre manager devra alors contacter les différents loueurs en leur promettant tant de jours de locations à l’année puis avec leurs commerciaux il devrait pouvoir facilement négocier une ristourne conséquente.

Etablir en fi n d’année un calendrier (ou «retroplanning») pour toute l’année à venir avec des objectifs concrets, les «deads lines» et les répétitions est INDISPENSABLE pour entretenir une bonne dynamique dans un projet. Pour cela, il est inutile de le rappeler, qu’une bonne communication au sein du groupe reste évidemment primordiale...


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COMMENT NEGOCIER SES PREMIERS CACHETS

Les temps sont durs pour de petites structures comme des cafés concerts. Pour payer un groupe 300€ un patron de bistrot doit écouler à peu près 200 demis à 2€ le soir du concert pour être à zéro (hors frais SACEM et salaire du personnel !). Avec une moyenne de 2 demis par individu cela veut dire qu’il faut une centaine de personnes dans l’établissement pour que ce dernier ne perde pas d’argent !

En sachant cela prenez en compte plusieurs critères : la capacité, la notoriété du lieu et le profi l du patron du bar : beaucoup sont des passionnés de musique qui veulent avant tout offrir un concert à leurs habitués sans trop perdre d’argent (tout en ayant une volonté de fi délisation de leur clientèle...). Et oui, exit le vieil adage du patron de bar qui exploite les «p’tits groupes» pour se faire son beurre sur leur dos...

N’annoncer jamais de prix direct mais une fourchette : « on prend entre 200 et 400 euros selon la capacité du lieu et nos frais de route ». Si vous ne rapportez pas du public dans son bar vous n’êtes pas en position de force pour négocier quoi que ce soit, laissez lui couper la poire en 2.Pour gratter un peu, mettez dans la balance que vous vous trimbalez avec votre système son, que vous fournissez une trentaine d’affi ches, que vous pouvez en remettre une couche au niveau com’.Dans les cafés concerts qui tournent bien et dans lesquels vous rapporterez du public vous pouvez espérer un jour négocier votre prestation dans les 600 euros...


COMMENT NEGOCIER SES PREMIERS CACHETSCOMMENT NEGOCIER SES PREMIERS CACHETSCOMMENT NEGOCIER SES PREMIERS CACHETSCOMMENT NEGOCIER SES PREMIERS CACHETS

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LE DISQUE

Méfi ance avant d’engager votre trésor de guerre durement acquis ! La crise du disque, l’explosion du home studio et du téléchargement illégal oblige, toute cette industrie est en pleine déstructuration : boites de productions, majors, distributeurs, médias, grandes enseignes ainsi que sociétés civiles qui fi nançaient l’ancien «système» sont en pleine réfl exion pour trouver tout simplement le moyen de survivre dans le contexte actuel.En gros, jouez la carte de la sécurité. Servez-vous du net en mettant des morceaux en libre écoute / téléchargement. Mettez régulièrement de nouveaux morceaux : vidéos live en ligne sur les réseaux sociaux ou votre site. La vente d’albums via le net, le nombre de lectures et de téléchargements sont autant de baromètres et de manomètres pour estimer si une sortie d’album conventionnelle est bien justifi ée.

Pour vous ouvrir les portes des «gros médias» et de certaines subventions contentez-vous dans un premier temps de trouver par vous-même un distributeur régional. Méfi ance également de payer un attaché de presse sans réel carnet d’adresses. Beaucoup, après s’être fait grassement payer (entre 1 500 et 2 500€), se contentent d’envoyer les cds à leur listing vieillissant et point barre ! En gros, travaillez avec quelqu’un qui a des références solides et récentes.


Méfi ance avant d’engager votre trésor de guerre durement acquis ! La crise du disque, l’explosion du home studio et

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MEFIEZ VOUS DES BAVARDS ET DES BEAUX PARLEURS

Tout au cours de votre route méfi ez-vous des personnes qui vont vous promettre de s’occuper de votre management, de votre booking et de votre management. Il y a bon nombre de parasites et de mythomanes dans ce milieu qui vous feront perdre plus un temps précieux qu’autre chose ! Si vous avez la volonté d’intégrer une personne extérieure à votre équipe, allez y graduellement, mettez lui des objectifs simples et précis à remplir. Si elle mène à bien ses missions, élargissez peu à peu son champ d’action puis au bout d’une année de période d’essai seulement faites tous ensemble le point pour une éventuelle intégration défi nitive à votre équipe.


MEFIEZ VOUS DES BAVARDS ET DES BEAUX PARLEURSMEFIEZ VOUS DES BAVARDS ET DES BEAUX PARLEURSMEFIEZ VOUS DES BAVARDS ET DES BEAUX PARLEURSMEFIEZ VOUS DES BAVARDS ET DES BEAUX PARLEURS

Tout au cours de votre route méfi ez-vous des personnes qui vont vous promettre de s’occuper de votre management,

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U N E X E M PL E D E D E V E LO P P E M E N T « C L A S S I Q U E »

Pour beaucoup l’ascenseur du succès est hors service alors soyez patients et préparez-vous à devoir utiliser l’escalier de secours une marche à la fois...Les prémices : la première démoDès lors que le projet est mûr artistiquement parlant il faut commencer par enregistrer une démo de qualité. Des studios associatifs proposent des prestations franchement honorables pour un tarif modique. Prenez le temps de préparer cette étape capitale en enregistrant vos répétitions et en faisant des réécoutes collectives. Vous gagnerez un temps monstrueux le jour de l’enregistrement et optimiserez ainsi le résultat. Surtout, soyez patients, réfl échissez bien avant de mettre quoi que ce soit sur le net ou d’envoyer vos démos. Une image négative de vous que peuvent avoir les programmateurs peut coller longtemps à la peau... On the road again !Chose faite il faut alors jouer un maximum, même gratuitement ou défrayé : concerts de soutiens, tremplins, petits lieux de concerts /off de festivals sont autant d’occasions pour parvenir à rayonner rapidement régionalement : JOUER TOUJOURS PLUS.Puis vient en parallèle les tournées dans les caf’concs (payés entre 0 et 500€), l’achat d’un premier camion (2 000€), l’acquisition d’une petite sono (pour 1 500€ il existe des petits systèmes vraiment pas trop mal), les premières affi ches/steackers (600€ pour 3 000 affi ches 5 000 steackers), les frais de pressage du premier disque (env. 1 600€ SDRM comprise pour 1 000 exemplaires boitier cristal). Il faut donc environ 6 000€ de trésor de guerre pour fi nancer tout ça : environ 30 dates en cafés concerts frais de route déduits si tout le monde est d’accord pour jouer gratos la première année d’existence du groupe. Un rythme soutenu dans le temps éprouvera également les envies et les motivations de chacun au sein du groupe. Vient alors le temps de constituer une structure juridique type association 1901, l’ouverture d’un compte bancaire, la demande d’une licence d’entrepreneur de spectacles auprès de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles). Vous pouvez également télécharger des statuts taillés sur mesure sur le forum ainsi que tous les formulaires nécessaires pour ouvrir un compte bancaire.


U N E X E M PL E D E D E V E LO P P E M E N T « C L A S S I Q U E »U N E X E M PL E D E D E V E LO P P E M E N T « C L A S S I Q U E »U N E X E M PL E D E D E V E LO P P E M E N T « C L A S S I Q U E »

Pour beaucoup l’ascenseur du succès est hors service alors soyez patients et préparez-vous à devoir utiliser l’escalier

U N E X E M PL E D E D E V E LO P P E M E N T « C L A S S I Q U E »

Pour beaucoup l’ascenseur du succès est hors service alors soyez patients et préparez-vous à devoir utiliser l’escalier

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UN EXEMPLE DE DEVELOPPEMENT «CLASSIQUE»

IMPORTANT : L’inscription à la SACEM (droits d’auteurs), la SPEDIDAM et l’ADAMI (droits d’interprètes) seront aussi nécessaires lors du pressage de votre disque pour récupérer une partie des droits SDRM (société des droits de reproduction mécaniques) versés. Cet argent vous appartient ne l’oubliez surtout pas. Organiser à plusieurs groupes de votre région des concerts peut être aussi un excellent moyen de mutualiser vos publics respectifs. La solidarité fait la force. Il faut également savoir se fi ler les bons plans entre groupes, si chacun joue le jeu tout le monde est gagnant en fonctionnant ainsi.

Si à ce niveau un petit public fi dèle vous suit c’est alors que la chose est en bonne voie. Il vous faudra alors tisser un réseau de partenaires solides pour bénéfi cier d’un maximum de dispositifs d’aides fi nancières (aides à la création / aides à la diffusion des musiques actuelles / bourse «Envie d’Agir» / subventions sociétés civiles). Cela ne coûte rien et ne peut qu’apporter de l’eau à votre moulin et du vent dans vos voiles.

L’accueil positif des acteurs des musiques actuelles pour votre projet peut être un bon coup de pouce pour être vite confronté à un public de masse mais cela ne fait malheureusement pas tout, loin de là... Ce n’est pas une horde de programmateurs qu’il faut seulement convaincre mais les centaines de personnes devant qui vous aurez l’occasion de jouer pour présenter votre projet durant les premières années de la vie de votre groupe. Et gardez bien en tête que c’est toujours le public qui a le dernier mot...

(suite)


UN EXEMPLE DE DEVELOPPEMENT «CLASSIQUE»UN EXEMPLE DE DEVELOPPEMENT «CLASSIQUE»(suite)

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Conception & mise en page : [email protected]

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