conférence technoark 2016 - 13 hesso-genoud

Analyse énergétique, sociétale et économique

de la mise en place de compteurs intelligents

dans l'éco-quartier d'Eikenott à Gland

Conférence Techno-Ark, 29 janvier 2016

Stéphane Genoud, Ph.D

Professeur Institut Entrepreneuriat et Management

HES-SO Valais-Wallis

• Présentation du projet

• Le point sur les installations techniques

• Le système de «smart metering»

• Analyse socio-culturelle de la satisfaction et des services énergétiques

• Les «Energy living lab» au service de la réduction des consommations

• Prochaines étapes

Table des matières


Le cadre du projet

Analyse socio/économique/énergétique du quartier durable Eïkenott à Gland:

• Energie: nécessairement un poids très important

• Beaucoup de techniques déployées

• Les compétences nécessaires pour la mise en œuvre des techniques

• Complications lors de la transmission de l’objet aux habitants

• Connaissances nécessaires pour bien « piloter » ces bâtiments. Il n’existe pas de «permis

d’habitant»

• Mise à disposition d’un « tableau de bord » type smart meter, outil fait par les ingénieurs,

pour…les ingénieurs

• Ces techniques de mesure coûtent cher pour un résultat d’économies d’énergie pas

forcément très élevé


Les questions de recherche

• Les smart meters sont-ils efficaces pour réduire les consommations

d’énergie ?

• Combien d’économies d’énergie permettent-ils de réaliser ? En kWh et

en CHF ?

• Sont-ils « accessibles » par les résidents du quartier ?

• Génèrent-ils de la valeur aux yeux des habitants ?

• Peut-on se fier aux déclarations (intentions) des habitants?

• Y-a-t-il des sous-groupes (clusters) à cibler avec les smart meters ?





• Analyse sociaux-culturelle de la satisfaction et des services énergétiques.

• Les «Energy living lab» aux services de la réduction des consommations


Table des matières


Les installations techniques

Les concepts sont novateurs et ambitieux.

C’est le monde du «toujours plus…pour moins»

MAIS

• Les bâtiments consomment jusqu’à 7x plus que prévu !

• Les modèles de simulation statiques sont dépassés, il faut passer

systématiquement sur les simulations dynamiques, …

Ou arrêter de faire des simulations et prescrire uniquement

des exigences de mise en œuvre (isolation, m2/hab. de solaire,

plus de mazout…)


La mise en oeuvre

Il faut du temps pour bien travailler…

Des gens bien formés et présents sur le marché...

MAIS

• Nous ne formons aucun «metteur au point technique» dans toute la Suisse

romande.

• La régulation : prendre un thermicien pour en faire un informaticien ou le

contraire?

• Très peu de contrats d’entreprise avec obligation de résultat énergétique.

• On sait aller sur la lune, mais une vanne TA n’est jamais bien réglée !





• Analyse sociaux-culturelle de la satisfaction et des services énergétiques.



Table des matières


Le système smart metering

• Pourquoi la protection des données traite-t-elle encore des

données énergétiques?

• Quid de la durée de vie du système?

• Combien de PC fonctionnent encore avec un Windows 5?

• Lorsque que ça tombe en panne, qui sait encore comment on répare?

• Pour qui ? Pourquoi? Où ? Qui paye?

• Et dans la durée?


Les clefs de la réussite pour les smart-meters

• Savoir rester sobre dans les données stockées !

• Choisir le «bon» système

• Adapter à l’utilisateur

• Spécifier dès le départ si ça doit être «métrologique»

• Organiser la logistique

• L’installation doit être faite au bon moment par le

bonne personne

• Une réception dans les règles de l’art

• Prévoir un gestionnaire de la base de donnée

• Avoir des contrats d’entretien (soft et hard)

• Définir des règles d’accès aux données





• Analyse socio-culturelle de la satisfaction et des services énergétiques.



Table des matières


Les pilotes de la satisfaction?

En plus de la qualité du service énergétique, le résident doit

percevoir sa valeur pour générer de la satisfaction lors de la

consommation. Les intentions futures sont conditionnées par cette

satisfaction.

Source: McDougall & Levesque (2000)


Perception de valeur dans la littérature

Etre tangible: (Kollnuss and Agyeman, 2002)

• L’énergie est-elle tangible? Oui, si j’en suis mécontent !

• Perception négative

• …qui s’estompe avec le temps.

Informer ne suffit pas, il faut en plus prendre conscience de faire partie

d’une communauté (McKenzie-Mohr, 2013)

Co-créer les solutions


Et le label Minergie ?

Pearson's product-moment correlation

Satisfaction Minergie

Satisfaction 1.00 0.43

Minergie 0.43 1.00

t = 6.0057,

df = 155,

p-value = 1.305e-08

cor = 0.4344774

Il y a bien une relation entre la satisfaction et Minergie, mais elleest très faible (0.43), sans doute liée à l’importance de lacertification, mais pas à l’énergie proprement dite.


Satisfaction

Espaces

Relations

Fréquentation

Jeux

Eclairage

Signalisation

Sonore

Flore

Faune

Labels

Ut_VoiUti_Tra

Sansvoiture

Bus

Diversité

AnimationsQualité_prix

Minergie

Distance

transports

Image

voisinage

Animationq

esthétiques

Nature

Quiétude

Consommations

Services1

Quelle est la place de l’énergie dans la satisfaction des habitants de Eikenott ?


Premières conclusions de l’analyse socioculturelle

La valeur des services énergétiques n’est pas perçue si le service est jugé de bonne qualité.

Les résidents s’attendent à une bonne température, un bon éclairage, des transports publics de qualité, l’accès en voiture…

Par contre, si le service est jugé de mauvaise qualité, la valeur perçue est tangible et négative…Ex. : panne de chauffage, restriction d’accès au quartier…


Premières conclusions (suite)

Une information énergétique n’apporte donc pas de valeur si le service énergétique est de qualité (pas de besoin derrière cette information).

Explication pour les 3% d’économies d’un smart meter?

Pour agir, nous proposons une autre stratégie :

Impliquer les résidents du quartier dans des actions

communautaires, de co-création.








Table des matières


Energy Living Lab aux services de la réduction des consommations

• Un laboratoire vivant, à l’échelle d’une région, et dans lequel les usagers

participent au développement de produits et services innovants (co-céation).

• Contextuel : les usagers vivent dans leur environnement habituel

(professionnel ou privé) et y testent de nouvelles offres.

• Composé de nombreuses parties prenantes au sein d’un partenariat

public-privé (PPPP : Public-Private-People Partnership).

• Comprendre l’ «insight», les besoins spécifiques des clients,

afin de faire émerger de nouvelles offres énergétiques (market pull).

• Un environnement de test, ouvert et bénéficiant d’outils technologiques

ainsi que méthodologiques (techno push).


Energy Living Lab








Table des matières


La suite prévue…

• Continuer l’analyse socioculturelle

• Mesurer la différence entre intention et action (value-action gap).

• Proposer une typologie basée sur l’utilisation des smart meters par

différents profils de résidents (clustering).

• Confirmer les 3% d’économie dans le quartier également.

• Réaliser un Energy Living Lab pour impliquer les habitants en co-créant avec eux des actions pour réduire leurs consommations d’énergie, avec ou sans smart-meter.


Stéphane Genoud, Ph.D

Haute Ecole de Gestion et Tourisme,

Institut Entrepreneuriat et management

Techno-Pôle 3

3960 Sierre

+41 79 625 56 53

[email protected]

Merci de votre

attention


Référence

Kollmuss, A., & Agyeman, J. (2002). Mind the gap: why do people act environmentally and what are the barriers to pro-environmental behavior?. Environmental education research, 8(3), 239-260.

McDougall, G. H., & Levesque, T. (2000). Customer satisfaction with services: putting perceived value into the equation. Journal of services marketing, 14(5), 392-410.

McKenzie-Mohr, D. (2013). Fostering sustainable behavior: An introduction to community-based social marketing. New society publishers.

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